#éditions P.O.L.
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mmepastel · 1 year ago
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J’ai beaucoup aimé ce roman de Violaine Schwartz, Une forêt dans la tête.
Elle en parle ci-dessus, simplement, clairement. J’aime bien sa façon de s’exprimer et je ressens une connivence avec elle, comme si elle m’était familière, c’est étonnant.
J’ai ressenti la même chose pour son personnage principal en lisant le roman, d’ailleurs. Pourtant, la narratrice est traumatisée par une rupture d’anévrisme qui l’a laissée KO, psychologiquement plus que neurologiquement finalement puisqu’elle s’en sort bien, et a plutôt bien récupéré, après un long chemin d’exercices, de rééducation. Mais elle a encore des séquelles invisibles, elle perd ses mots, galère avec les chiffres, se sent fragile, en sursis. Ce dialogue paniqué qu’elle a en permanence avec elle-même m’a pas mal parlé… je ne sais pas si vous faites ça vous aussi, mais le yoyo des questions pour prendre des décisions, ça ressemble pas mal pour moi à ce que vit la narratrice…. Bref, beaucoup de connivence, d’empathie, et aussi d’intérêt de ma part pour l’autre personnage passionnant, la Frida qui vit dans la forêt, dans une marginalité dénuée d’idéologie, qui lui raconte sa vie, et lui montre une autre façon de vivre, une autre vie, une vie courageuse et plutôt heureuse.
Leur dialogue, leur face à face est revigorant pour chacune, et c’est une belle idée développée dans ce livre : comment l’attention à l’autre nous enrichit, voire même nous guérit (de nous mêmes).
Un très beau livre, original, bien écrit, sans fioriture, sincère, qui fait réfléchir.
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carraways-son · 9 months ago
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Jeudi
Je suis tombé hier en librairie sur une nouvelle édition de « Gatsby le Magnifique ». The Great Gatsby, de Francis Scott Fitzgerald, publié par Charles Scribner’s sons en 1925, a été pour la première fois traduit en français par Victor Llona (éditions du Sagittaire, 1940). Cinquante-six ans plus tard, Jacques Tournier a proposé une nouvelle traduction (Grasset, 1996) corrigeant de nombreuses fautes et erreurs de la version originale, puis ce fut au tour de Julie Wolkenstein (P.O.L, 2011) et de Philippe Jaworski (Gallimard, 2012), suivis l’an passé par Jacques Mailhos (éditions Gallmeister, coll. Litera, 2023) dont je viens d’acquérir le coffret. Je pense, sans en être sûr, que cet inventaire est à peu près complet. J’ai lu avec soin toutes les versions, mais quitte à scandaliser les puristes, je reste attaché à la traduction de Victor Llona, aussi imparfaite soit-elle, dans laquelle j’ai, adolescent, découvert ce chef-d’œuvre. Comme le suggère mon pseudo sur Tumblr (Nick Carraway est le narrateur du roman), je voue à cet ouvrage, et à son auteur, un culte au-delà du raisonnable. Autre passion : les films indépendants allemands et nordiques. Hier, j’ai revu avec bonheur « Julie (en 12 chapitres) », film franco-scandinave (« Verdens verste menneske » ou « The Worst person in the world ») de Joachim Trier, avec la lumineuse Renate Reinsve. Voilà, la lune a passé son premier quartier, je retrouve le soleil des abricots, beaux et juteux, et je ne cesse de découvir de nouvelles chansons, souvent grâce à vous, comme A Place Where I Belong, de Norma...
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chansonsinternationales · 1 month ago
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Bertrand Belin musicien et écrivain : "Parfois un mot arrive comme un œuf et je dois le couver pour voir ce qui en sort" | France Culture
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whileiamdying · 2 months ago
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Marguerite Duras ou le mystère des origines
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AFP
Par Béatrice Gurrey Publié le 26 août 2024 à 05h00, modifié le 30 août 2024 à 12h35
ENQUÊTE « Marguerite Duras, l’éternelle mythologie » (1/6). Morte en 1996, l’autrice de « L’Amant » et d’« Un barrage contre le Pacifique » est toujours lue, jouée, étudiée, dans le monde entier. Son enfance romanesque en Indochine, riche de douleurs et de tabous, qu’elle place au cœur de son œuvre, explique en partie cette fascination. Retrouvez tous les épisodes de la série « Marguerite Duras, l’éternelle mythologie » ici. 
L’Amant vient d’avoir 40 ans. Il est beau et jeune pour l’éternité. Marguerite Duras, elle, a 70 ans lorsqu’elle publie, en 1984, aux Editions de Minuit, ce best-seller international traduit depuis en 44 langues. « Je suis mondiale ! », s’émerveille-t-elle. Son public d’intellectuels avertis et par avance conquis devient une foule immense d’admirateurs. L’écrivaine punaise dans l’entrée de son appartement parisien de la rue Saint-Benoît, dans le 6e arrondissement, la double page publicitaire parue dans Le Monde, montrant les courbes de vente du livre. A côté, une photo de la banquise, noire de pingouins, annotée de sa main : « Les lecteurs de L’Amant. »
L’estimation en volatiles est trop modeste : à ce jour, le livre s’est vendu à 2,4 millions d’exemplaires dans le monde, toutes éditions confondues. Prix Goncourt le plus acheté de l’histoire, ce titre emblématique du catalogue reste une manne pour son éditeur : L’Amant n’a jamais été édité en poche.
La métaphore des pingouins, juge la journaliste et écrivaine Laure Adler dans sa biographie Marguerite Duras (Gallimard, 198), en dit long sur le changement qui s’opère alors chez cette petite femme rieuse, autoritaire, élevée au rang de mythe à la force de l’écriture. Mais qui a besoin d’être rassurée. Ce succès phénoménal dépasse ses espérances. Elle se met bientôt à parler d’elle à la troisième personne. « Duras », dit-elle. Ce pourrait être le titre de l’un de ses trente romans, dix-neuf films et quinze pièces de théâtre où l’œuvre écrite se métamorphose sans cesse de la littérature à la scène et de la scène à l’écran, quand ce n’est pas l’inverse.
Morte en 1996, à 81 ans, Marguerite Duras est toujours lue, jouée, étudiée, dans le monde entier. Le Square, dialogue entre deux inconnus dans un jardin public, paru en 1955 comme roman dans la collection « Blanche » de Gallimard, vient de reparaître, en mai, dans la collection Folio Théâtre, car la pièce, adaptée jadis par Duras, est annoncée au programme du baccalauréat professionnel 2025. Elle a été montée six fois, dont une en 1995 à la Comédie-Française, avec Jeanne Balibar dans le rôle féminin. L’écrivaine, éditée dans La Pléiade en quatre tomes, parus en 2011 et 2014, a figuré au programme de l’agrégation de lettres. Elle est étudiée au lycée et dans les classes préparatoires.
Depuis 2022, la comédienne Dominique Blanc a repris un peu partout en France la version théâtrale de La Douleur (P.O.L, 1985), créée en 2008 par le metteur en scène Patrice Chéreau avec le chorégraphe Thierry Thieû Niang. Ce récit de l’attente et du retour de déportation de Robert Antelme, son mari, en 1945, avait tourné pendant quatre ans, jusqu’au Vietnam et au Japon. Quant au film India Song, au charme aussi exotique et entêtant qu’une mousson, il est vénéré par les cinéphiles et a rempli la salle Henri-Langlois (400 places) en mai, lors de la rétrospective Marguerite Duras à la Cinémathèque française, à Paris. Le « off » du Festival d’Avignon proposait également, en juin et juillet, une représentation de l’interview exclusive de l’écrivaine par Bernard Pivot, pour « Apostrophes », après la sortie de L’Amant.
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L’écrivaine Marguerite Duras et le journaliste Bernard Pivot, sur le plateau de l’émission littéraire « Apostrophes », à Paris, le 28 septembre 1984.  CHARLES PLATIAU/AFP
Ultime et radical changement après la parution de son best-seller, Marguerite Duras devient aussi très riche, grâce au prix Goncourt. « Ils auraient pu me donner le Nobel », bougonne-t-elle. Il lui importe surtout de faire marcher le commerce : dotée d’un redoutable esprit pratique, elle harcèle son éditeur pour qu’aucun exemplaire ne manque dans les rayons des Fnac ou des librairies. Jérôme Lindon (1925-2001), créateur d’une des maisons d’édition les plus élitistes de Paris, court partout pour trouver du papier. « Minuit était distribué par le Seuil. Il n’y avait pas assez de place pour les zéros dans le logiciel », note en souriant l’écrivain et traducteur René de Ceccatty, directeur de collection au Seuil. L’ancien critique littéraire du Monde constate, plus de dix ans après la sortie du livre, des chiffres de vente stupéfiants : « Il figurait encore parmi les meilleures sorties mensuelles. »
Passion pour les étoffes
Devant un tel triomphe, Jérôme Lindon se décide à organiser une fête, ce qu’il ne fait jamais, au Théâtre du Rond-Point et, évidemment, il ne prévoit pas assez de champagne. La future reine de la soirée, quant à elle, se plaint comme une petite-bourgeoise :
« Je n’ai rien à me mettre !
– Choisissez ce que vous voulez, Marguerite, vous m’enverrez la note, propose Lindon, royal.
– Non, non, je fais mes vêtements moi-même !
– Ah, eh bien, achetez du tissu. »
L’écrivaine se rend chez Charvet, place Vendôme, qui habille les rois et les chefs d’Etat, où elle acquiert trois coupons de très beau tissu, avant d’envoyer sa facture. « Je ne vais pas me gêner, j’ai dit deux, je vais en acheter trois », confie-t-elle à son compagnon Yann Andréa. C’était, nous raconte Marianne Alphant, essayiste et ancienne critique littéraire à Libération, un « dialogue d’avares ». Car Lindon s’étrangle : « Mais Marguerite, pourquoi trois coupons ? »
Cette « don Juane » a une passion prédominante pour les étoffes qui la suivra jusqu’à sa mort. Le tussor, ou le tussor de soie grège, habille indifféremment Léo, Monsieur Jo, l’amant chinois, trois personnages qui ne font qu’un, dans des livres différents. « Elle regarde les vêtements, l’automobile. Autour de lui, il y a le parfum de l’eau de Cologne européenne avec, plus lointain, celui de l’opium et de la soie, du tussor de soie, de l’ambre de la soie, de l’ambre de la peau. » Peut-on l’écrire de façon plus sensuelle que dans ces lignes de L’Amant de la Chine du Nord (1991) ?
La journaliste Luce Perrot, qui a longuement interviewé Duras pour TF1, en 1988, se rappelle la gourmandise avec laquelle elle lui confie, hors micro, son « envie d’un petit manteau en gazar ». Cette étoffe à base de soie crue et de taffetas, a été conçue spécialement pour le grand couturier Cristobal Balenciaga, en 1958. Etonnante Marguerite Duras, qui aime le luxe et défend les pauvres – en souvenir de sa période indochinoise et communiste.
Aujourd’hui encore, sa machine à coudre trône dans une petite pièce de la maison de Neauphle-le-Château (Yvelines), achetée en 1958, avec les droits d’Un barrage contre le Pacifique (1950). C’est une maison pour écrire, habitée par toutes les femmes de ses romans, hantée par les personnages de ses films. Son fils, Jean Mascolo, 77 ans, habite dans ce décor resté intact, jusqu’au moindre bouquet de fleurs séchées. Il dort toujours dans sa chambre d’enfant au premier étage, décor du film Le Camion (1977), que Duras tourne avec Gérard Depardieu. Dehors, le jardin paysager offre ses bosquets de marguerites, et les canards s’ébrouent dans la vaste mare. Elle disait « le parc » et « l’étang ».
Œuvre magnétique
Pourquoi, près de trente ans après sa mort, Duras fascine-t-elle autant ? Il y a le personnage romanesque, fait d’excès et de contradictions, de zones d’ombre aussi, masqué derrière sa mythologie. Il y a, bien sûr, une œuvre magnétique et dense, construite sur un style reconnaissable entre mille – autant admiré que moqué. Et au cœur de cette œuvre, l’enfance, dont elle a gardé une approche enchantée et douloureuse.
En 1965, quand le cinéaste François Truffaut doit inviter sur France Culture une personnalité sur un sujet qu’il connaît intimement, l’enfance maltraitée, il choisit Marguerite Duras, comme une évidence. Pendant l’émission, l’écrivaine précise : « J’aime les enfants, beaucoup. Les fous, les enfants [petit rire]. Je crois que l’enfance n’est pas l’âge qui précède l’âge adulte… Une sorte de préhistoire… Fermée. Sans communication avec l’autre âge. » Duras a ce don de parler de plain-pied avec les très jeunes, d’entrer sans effort dans la poésie. « Qu’est-ce qui est plus beau, la Terre ou la Lune ? », demande-t-elle, lors de ce dialogue qu’elle a organisé avec des petits. « La Lune parce qu’elle est trouée, la Terre elle a que des bosses », lui répond l’un d’eux. Aucune mièvrerie, jamais, dans ces conversations d’égal à égal.
Mais sous la tendresse de Marguerite Duras pointe toujours la sorcière des contes, chargée de rappeler la cruauté de l’existence. On pense à Zouc, nom de scène d’Isabelle von Allmen, l’humoriste suisse que Duras admirait, et dont elle a chroniqué un spectacle dans Le Monde, en 1984. Dans une saynète intitulée La Fourmi, Zouc, toujours de noir vêtue, s’accroupit, attendrie, près du sol : « Oh, la fourmi, la toute p’tite fourmi ! » « Ah, tu vas à l’école ? » Pan, la main s’abat avec violence sur l’animal imaginaire.
Cette dureté de l’enfance, combien de fois Duras l’a-t-elle ressentie elle-même ? Elle naît Marguerite, Germaine, Marie Donnadieu, le 4 avril 1914, à Gia Dinh, dans la banlieue nord de Saïgon (actuelle Hô Chi Minh-Ville) dans une famille impossible. « Jamais bonjour, bonsoir, bonne année. Jamais merci. Jamais parler. Jamais besoin de parler. Tout reste, muet, loin. C’est une famille en pierre, pétrifiée dans une épaisseur sans accès aucun », écrit Duras dans L’Amant. Elle recréera donc une famille de pierre (Stein en allemand) à sa convenance, dans son œuvre : Lol V. Stein, Aurelia Steiner, Samuel Steiner, Yann Andréa Steiner.
Ses parents sont deux veufs, enseignants coloniaux, qui se remarient. Leur histoire, comme le raconte Jean Vallier dans sa biographie très documentée en deux volumes, C’était Marguerite Duras (Fayard, 2006-2010), ressemble à la vie kafkaïenne des petits fonctionnaires en Indochine, dont la santé, entre le choléra, le paludisme ou la dysenterie, n’est pas épargnée. Le père de Marguerite, le doux Henri Donnadieu, dit Emile, directeur de l’école de Gia Dinh, voit son épouse mourir des fièvres. Sa mère, l’institutrice Marie Legrand, voit aussi son mari, un certain Flavien Obscur, mourir des fièvres, dans la même école. La veuve Obscur – cette appellation réjouissait Marguerite – épouse alors Emile Donnadieu. Ils ont trois enfants, Pierre, Paul et la future écrivaine. Emile succombera, à son tour, aux fièvres coloniales en 1921. Quel mortel tribut !
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Marie et Henri Donnadieu, avec leurs trois enfants, Paul, Marguerite et Pierre, à Hanoï, vers 1918. COLLECTION JEAN MASCOLO
L’aîné de la fratrie, Pierre, naît lui aussi à Gia Dinh, le 7 septembre 1910. La sage-femme qui a procédé à l’accouchement, au domicile des parents, déclare le nouveau-né et le présente aux bureaux de l’inspection. On ne sait rien de la naissance de Paul, l’autre garçon, le 23 décembre 1911, ni de celle de Marguerite deux ans après celui qu’elle a pourtant toujours appelé le « petit frère » – on verra pourquoi. Marguerite a 4 ans quand son père change de poste, en 1918, sans sa famille.
Immense tabou
Que s’est-il passé pour que Marguerite et Paul aient des traits si indéniablement eurasiens et pas Pierre ? Auraient-ils été adoptés, comme il était fréquent de le faire à l’époque en Indochine ? L’hypothèse parfois avancée est que Mme Donnadieu aurait « fauté » avec un Vietnamien, ou même avec le Chinois de L’Amant, qui serait alors le sien et non celui de sa fille. C’est l’idée formulée par l’écrivain Michel Tournier dans Célébrations (Mercure de France, 1999). Elle ne tient pas, pour des raisons de date. Il paraît plus vraisemblable que Marguerite soit bien la fille de son père, auquel elle ressemble et qui ne mesurait que 1,60 mètre.
Sa mère biologique ne serait donc pas Marie Legrand, mais une Vietnamienne – et pourquoi pas Dô, l’énigmatique et belle domestique au service de la famille qui restera auprès de Marie Donnadieu jusqu’à sa mort, en France ? Simple supposition. Comment expliquer, sinon, que la mère choie à ce point son fils aîné, mais batte comme plâtre Marguerite et Paul, qu’elle traite de « sales petits Annamites » ?
Le frère aîné, Pierre, n’est pas en reste. Violent, drogué, voleur, sadique, pervers et proxénète sur les bords, il abat sa malédiction sur Paul, son cadet, puis sur la benjamine, Marguerite. L’enfance de Duras est bien tissée de cris, de hurlements, de coups, de drames, nimbée de haine. Dans un texte bouleversant, Les Enfants maigres et jaunes, publié en 1975 dans la revue Sorcières, puis décliné en émission de radio par Violaine de Villers, Marguerite Duras décrit sa mère. « Je regarde les poignets, les chevilles, je ne dis rien, que c’est trop épais, que c’est différent, je trouve qu’elle est différente : ça pèse plus lourd, c’est plus volumineux, et cette couleur rose de la chair. »
Il y a aussi cet amour pour le petit frère, cette solidarité sans faille qui les lie : « Et nous, toi et moi, dans la pénombre de la salle à manger coloniale, on la regarde qui crie et pleure, ce corps abondant rose et rouge, cette santé rouge, comment est-elle notre mère, comment est-ce possible, mère de nous, nous si maigres, de peau jaune. » La question est posée aux enfants, sans ménagement, sur leur métissage, aux colonies. Ils ne répondent jamais.
Si l’on considère qu’il existe un mystère des origines, immense tabou, alors les réponses de Marguerite Duras s’éclairent différemment. Lorsque Bernard Pivot la reçoit pour une émission spéciale d’« Apostrophes » en 1984, il lui demande, mais enfin, pourquoi, comment, ce fils aîné, Pierre, est-il à ce point le préféré de la mère ? Elle lui répond après un silence : « Parce que c’était son enfant. Son enfant. »
« Marguerite aime brouiller les pistes, elle aime obliger les gens à se demander si ce qu’elle dit est vrai ou pas », note le doyen du département de français à l’université de Hanoï, Tran Van Cong, interrogé par Le Monde. Ce dernier, auteur d’une thèse sur l’inceste dans l’œuvre de Marguerite Duras, n’a aucun doute sur les origines à demi vietnamiennes de l’écrivaine.
Cette terre natale, qu’elle quitte à 20 ans pour ne plus jamais y revenir, va lui coller longtemps aux semelles. De ce chaos brûlant, elle tire la « trilogie indochinoise » : Un barrage contre le Pacifique, ou la lutte désespérée de sa mère pour empêcher la mer de Chine – même si le Pacifique sonne mieux pour le titre – de détruire ses rizières, au Cambodge, à la saison des hautes eaux ; L’Amant, récit de la liaison d’une lycéenne de 15 ans, Marguerite, avec un riche Vietnamien de père chinois, à Saïgon, à la fin des années 1920 ; L’Amant de la Chine du Nord, version scénaristique du livre précédent. L’héroïne n’y est jamais nommée autrement que « l’enfant », qui vit pourtant une passion érotique torride avec un jeune homme.
Son imaginaire se nourrit non seulement des personnages, réels et proches ou juste aperçus, mais de tout un bestiaire exotique. Il passe par les panthères noires et les singes tués par son frère Paul au Cambodge, dans la jungle de la chaîne de l’Eléphant, où se trouve la concession de la mère, ou par la saveur âcre des échassiers à la viande dure et forte, servie à table familiale tous les soirs.
Cette enfance exotique inspire aussi à la romancière l’invention d’une géographie débordante qui s’étend à toute l’Asie. Même si elle n’a jamais mis les pieds en Inde, elle invente un consul de France à Lahore (aujourd’hui au Pakistan), ou une mendiante à Calcutta. Dans Les Lieux de Marguerite Duras, de Michelle Porte (film en 1976 et livre en 1979 aux Editions de Minuit), la romancière souligne, comme épatée par sa propre créativité, que le site balnéaire de S. Thala, emblématique du « cycle indien » (Le Ravissement de Lol V. Stein, Le Vice-Consul, L’Amour, La Femme du Gange, India Song, Son nom de Venise dans Calcutta désert), n’est autre que thalassa, la mer en grec ancien. La mer, présente dans presque tous ses livres.
Rage de vérité
Le temps passant, Duras retire ses masques. Le thème de l’inceste entre son frère Paul et elle, comme un amour absolu dont elle est l’initiatrice – d’où le « petit frère » – devient très clair dans L’Amant de la Chine du Nord, écrit dans une sorte de rage de vérité, « dans le bonheur fou d’écrire », dit-elle. La scène est explicite, le « petit frère » revient tous les soirs, puis elle assure : « C’est là qu’ils s’étaient pris pour la seule fois de leur vie. » Souvent, elle compare la peau du « petit frère » à celle de l’amant chinois. Ce sont les mêmes.
L’inceste frère-sœur est au cœur de sa pièce Agatha (Editions de Minuit, 1981), qu’elle adapte la même année en film. « Il est impossible que Marguerite, totalement bilingue en vietnamien, ait ignoré la légende de la femme et de l’enfant de pierre », estime le professeur Tran Van Cong. Ce conte très ancien et très populaire, sur le thème de l’inceste involontaire, est connu de tous les Vietnamiens.
Saura-t-on un jour la vérité sur l’enfance de Duras ? Elle avait en horreur l’idée que l’on puisse écrire sur sa vie. « L’histoire de ma vie n’existe pas. Ça n’existe pas. Il n’y a jamais de centre. Pas de chemin, pas de ligne. Il y a de vastes endroits où l’on fait croire qu’il y avait quelqu’un, ce n’est pas vrai, il n’y avait personne », assène-t-elle dans L’Amant.
Elle qui a dit « mon père est mort quand j’avais 4 ans », alors qu’elle en avait 7, choisit pour devenir écrivain ce nom de Duras, dans le Lot-et-Garonne, à 10 kilomètres de l’endroit où Emile Donnadieu est enterré. Le berceau de sa famille paternelle. Et s’il fallait lire le titre du roman Emily L. (Editions de Minuit, 1987) « Emile lit Elle » ? Emile est le prénom d’usage de son père pour le différencier de son frère aîné également prénommé Henri. Elle, c’est Marguerite, qui a prétendu : « Je n’ai jamais eu de père. »
De 1922 à 1924, entre l’âge de 8 et 10 ans, après la mort de son père au domaine du Platier, qu’il venait d’acheter, Marguerite vit là avec sa mère et ses frères, entre les villages de Pardaillan et de Duras. L’enfance indochinoise connaît alors une parenthèse de deux ans, qui participe de la construction de l’écrivaine. La majestueuse demeure abrite le bonheur d’une brève enfance campagnarde, que l’on retrouve dans le court-métrage envoûtant de Violaine de Villers et Balthazar Bogousslavsky, Son nom de Duras dans le Platier en ruines (2020). Marguerite passe des journées entières dans le parc, tandis que ses frères aînés, Pierre et Paul, tentent d’apprendre le latin chez un curé.
Comme elle le confie à Marianne Alphant : « L’écriture, je sais d’où elle vient. » Elle vient de ce « pays de Duras » et d’une autre douleur. La petite fille a obtenu de sa mère de garder quelques têtes de bétail. « Mes plus beaux souvenirs, c’est de partir avec les vaches, le long du Dropt, et la fin de mon bonheur, c’est là. » Car un train arrive sans siffler et tue la « Brune » en lui arrachant une corne. L’animal, tel un être sacrificiel, se vide de son sang.
« Je suis restée près de Brune, je lui parlais, je criais et je pleurais. Ce sont de grands souvenirs, parce que c’était avec la mort que j’étais. » Marguerite Duras raconte encore : « Une jeune vache, une jeune fille, qui avait la tête arrachée à moitié qui appelait, qui n’a jamais cessé d’appeler. C’est ça que ça veut dire, l’écriture. » Elle a déjà le sentiment confusqu’elle est « sur le chemin pour devenir quelqu’un comme un écrivain ». Elle a aussi cette phrase, si durassienne : « J’ai un souvenir très violent de l’innocence des vaches. » De ce pays, de cette histoire, de cette douleur, Duras tire son nom de plume. Ce n’est pas rien.
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denmark-street · 5 months ago
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La première sélection du prix Goncourt 2024
Ruben BARROUK, Tout le bruit du Guéliz (Albin Michel)
Thomas CLERC, Paris Musée du XXIe siècle (Les éditions de Minuit)
Sandrine COLLETTE, Madelaine avant l'aube (JC Lattès)
Kamel DAOUD, Houris (Gallimard)
Gaël FAYE, Jacaranda (Grasset)
Hélène GAUDY, Archipels (L'Olivier)
Philippe JAENADA, La désinvolture est une bien belle chose (Mialet-Barrault)
Maylis de KERANGAL, Jour de ressac (Verticales)
Étienne KERN, La vie meilleure (Gallimard)
Emmanuelle LAMBERT, Aucun respect (Stock)
Rebecca LIGHIERI, Le Club des enfants perdus (P.O.L)
Carole MARTINEZ, Dors ton sommeil de brute (Gallimard)
Thibault de MONTAIGU, Cœur (Albin Michel)
Olivier NOREK, Les guerriers de l'hiver (Michel Lafon)
Jean-Noël ORENGO, Vous êtes l'amour malheureux du Führer (Grasset)
Abdellah TAÏA, Le Bastion des larmes (Julliard)
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leblogdemarinaetjm · 6 months ago
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SAMEDI 17 AOÛT 2024 (Billet 1 / 4)
« LE ROMAN DE JIM » (1h 41min)
Un film des frères Larrieu (Arnaud et Jean-Marie), avec Karim Leklou, Laetitia Dosch, Sara Giraudeau…
Nous l’avons vu mercredi dernier, jour de sa sortie, à 16h et, tout à fait par hasard, nous sommes tombés sur une « séance spéciale », en présence du producteur, des 2 metteurs en scène et de l’acteur principal, Karim Leklou.
La salle était pleine (peut-être pour l’occasion) et nous avons entendu ces derniers s’exprimer chacun leur tour sur le film. C’était très intéressant.
« Le roman de Jim » nous a bien plu. Il est tiré d’un livre écrit par Pierric Bailly, publié en 2021 par les éditions P.O.L. Tellement plu d’ailleurs, même s’il ne s’agit pas d’un chef-d’œuvre mais d’une histoire tellement intéressante, que nous avons eu envie d’acheter le livre. C’est ce que nous avons fait le lendemain.
Nous donnons au film tous les deux ❤️❤️❤️,5 cœurs sur 5.
Ci-dessous une critique d’un spectateur sur le Site d’AlloCiné qui résume assez bien ce que nous en avons pensé.
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Aymeric (Karim Leklou) est un gentil garçon. Après un passage en prison, pour un cambriolage auquel de mauvaises fréquentations l’avaient associé, il tombe amoureux de Florence (Laetitia Dosch) et élève Jim, l’enfant qu’elle a eu avec Christophe, comme si c’était le sien. Les années passent, heureuses, dans une ferme retirée du Haut-Jura. Mais l’usure du couple et le retour de Christophe provoquent la rupture. Florence, Christophe et Jim partent au Canada laissant Aymeric seul et détruit. Il se reconstruira auprès d’Olivia (Sara Giraudeau). Au cœur d’un été bien pauvre en sorties cinématographiques, « Le Roman de Jim » constitue une surprise bienvenue. Une surprise de la part des frères Larrieu qui ne nous avaient pas habitué à autant de classicisme et dont le cinéma un peu foutraque ne m’avait pas toujours embarqué. Une surprise d’un film à la construction originale, qui s’étend sur un quart de siècle sans presque sortir du Jura (on reconnaît Saint-Claude et les bords du lac de Vouglans). J’ai eu la chance de voir « Le Roman de Jim » en avant-première, en présence de Karim Leklou, un acteur que j’adore depuis ses tout premiers films. Cet acteur atypique a une manière unique de mouvoir ses kilos excédentaires. Il a dans le regard une douceur qui fait fondre… Il est remarquablement entouré par trois actrices qui ont en commun une étonnante particularité : une voix immédiatement reconnaissable. Laëtitia Dosch, Sara Giraudeau et Noée Abita ont des voix de petit canard qui, selon les cas, réjouissent ou horripilent. Elles sont aussi toutes les trois, chacune à leur façon, extraordinairement douées. Le titre du film est trompeur. Son héros est moins Jim qu’Aymeric. La question qui y est posée n’est pas neuve. C’est celle de la filiation et de ses deux dimensions biologique et affective. Tout récemment, un film espagnol nettement moins réussi que « Le Roman de Jim » la traitait : « Dos Madres ». Ici, elle est posée du point de vue du père adoptif sans droit sur l’enfant qu’il a éduqué et chéri.
Mais « Le Roman de Jim » n’est pas un film à thèse. Son vrai sujet, c’est le destin d’un homme, le roman d’Aymeric, qui est loin d’être un héros, mais qui a une qualité rare : une profonde gentillesse. Un tel sujet pourrait prêter à la caricature. Mais grâce à la justesse de l’écriture, grâce à la qualité de l’interprétation de Karim Leklou et des actrices qui l’entourent, « Le Roman de Jim » ne tombe jamais dans la mièvrerie. « Le Roman de Jim » est l’adaptation d’un livre à succès, sorti il y a trois ans à peine, de Pierric Bailly, que je suis impatient de lire. Des amis au goût très sûr m’en ont déjà dit beaucoup de bien. Il me tarde de le lire et de retrouver à sa lecture le grand plaisir que j’ai pris à ce film.
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abridurif · 1 year ago
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La culture ça branle zéro. On est dans le branler-zéro. On trempe. Ça fait quelques emplettes. Ils foutent dedans. Qu’est-ce qui nous prend ? Ils vous causent des problèmes. On les assure du pire. Pièces et maintenance. On les branlera à fond. Bras dessus bras dessous. Au-dessous de tout. On les cognera au tas. Au tas du tout culture où ça branle au plus bas. Charles Pennequin, La Ville est un trou, Éditions P.O.L, 2007
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marcogiovenale · 3 years ago
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tarkos poète: du samedi 19 février 2022 à marseille
tarkos poète: du samedi 19 février 2022 à marseille
Tarkos, 1 quai 13002, Pascal Doury (ed.), L’Encyclopédie des images, 09/1996, 14,5 x 21 cm, offset, 16 pages. Épreuve originale, collage et encre sur papier A4. Collection Thierry Aué © DR Du samedi 19 février 2022 au dimanche 15 mai 2022 Vernissage vendredi 18 février 2022 de 17h00 à 19h00 au Cipm – Centre de la Vieille Charité (Marseille) de 19h00 à 22h00 au Frac – plateau expérimental Lecture…
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already-14 · 3 years ago
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Marguerite Duras, Le cinéma que je fais, Écrits et entretiens, Édition établie par François Bovier et Serge Margel, P.O.L éditeur, 2021.
Sans descendance Duras. Elle seule pour montrer moins afin de voir mieux et d’une certaine façon moderato cantabile, en « mettant la caméra à l’envers, en filmant ce qui entrait dedans, de la nuit, de l’air, des projecteurs, des routes, des visages » (Préface au Navire Night) jusqu’à ce que tous les ingrédients habituels à la « suture » et à la saturation cinématographiques disparaissent.
tk-21.com (Duras : l’interdit dit-elle )
Le Navire Night : https://ok.ru/video/1505313622729
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redlabopedagogique · 3 years ago
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#Recherche : regard-langage
Sur des signes nouveaux faisons des sémantiques
Christian Dotremont
La devinette pourrait être la suivante : qu’ont en commun un poète (Zukofsky en l’occurrence), un dur à cuire (hard-boiled) et un voyageur dans une ancienne cimenterie ? La réponse pourrait être : «  Chercher à voir autre chose, ou autrement, dans (et non pas derrière) ce qu’on a l’habitude de voir. » En conclusion de sa présentation de Dashiell Hammett, Ellery Queen écrit : «  Il n’a pas inventé une nouvelle sorte de détective, il a inventé une nouvelle façon de les raconter.
Emmanuel Hocquard Le cours de Pise - éditions P.o.L 
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maaarine · 3 years ago
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MBTI & Ecrivains Arthur Dreyfus: INFP
“Arthur Dreyfus, né le 4 juin 1986 à Lyon, est un écrivain, scénariste, réalisateur et journaliste franco-suisse.
Il est connu à partir de 2009, année où il reçoit le premier lauréat du prix du jeune écrivain de langue française pour sa nouvelle Il déserte. (…)
Son premier roman, La Synthèse du camphre, a paru en 2010 chez Gallimard et a été remarqué par la critique.
L'ouvrage s'inspirant de la vie du grand-père de l'auteur, déporté pendant la seconde guerre mondiale, reçoit en mai 2010 le prix de la Plume d'or, puis en septembre 2010 au salon Les Mots Doubs à Besançon, le prix du premier roman, d'un jury présidé par Valentine Goby.
Il publie en octobre 2011 chez Flammarion un essai sur le bonheur, qui intègre le classement des meilleures ventes de documents : Le Livre qui rend heureux.
Chez Gallimard, il publie en janvier 2012 un deuxième roman inspiré par l'affaire de la disparition de Madeleine McCann : Belle Famille, favorablement reçu par la critique. (…)
En mars 2021, il publie Journal sexuel d'un garçon d'aujourd'hui aux éditions P.O.L.”
Sources: vidéo, wiki/Arthur_Dreyfus. Screencaps: transcript.
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mmepastel · 1 year ago
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Ah bon.
Je ne connaissais pas du tout Célia Houdart, mais le livre m’a aimantée à la librairie, ce titre ! Et cette quatrième de couverture !
J’ai lu. Sans déplaisir, mais avec un pointe d’ennui, et au fur et à mesure, un soupçon d’incrédulité. Quoi ? On peut écrire ça et être publié ? Attention, je reprécise, je ne connais pas l’autrice, si ça se trouve elle a écrit des chefs-d’œuvre avant, donc son éditeur a confiance, voit en ses livres des choses que je n’ai pas vues.
Là, je n’ai pas vu grand chose. Une poignée de personnages effleurés, des paysages suggérés, des idées estompées, une intrigue fantomatique.
Le style est doux, délicat, un peu transparent. Bref ce livre est comme une plume. Mais pas de celle qu’on ramasse avec joie, heureux d’avoir trouvé un trésor aussi dérisoire que précieux. Une plume qu’on oubliera, balayée par les vents d’autres lectures.
Ma première lecture de 2024 est une grande déception.
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salon-du-salon · 4 years ago
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LIVRE D’ARTISTE
« Je voulais m’en aller mais je n’ai pas bougé » *
Marc-Antoine Serra
Photographies et maquette de l’ouvrage : Marc-Antoine Serra 
Direction éditoriale : Marc-Antoine Serra avec Philippe Munda
Texte « Un grand commencement menera à tout » : Jean-Jacques Viton
Texte de 4ème de couverture : Liliane Giraudon
Relecture : Aude Launay
Première édition
100 exemplaires, couverture souple, dos carré-collé / 40 exemplaires, couverture cartonnée, reliure cousue, numérotés, signés par l’auteur dont 10 exemplaires de tête contenant l’un des polaroïds originaux du projet
Publié par Ed. Salon du Salon
Imprimé par Print Group Sp. à Szczecin (Pologne)
Dépôt légal : Août 2021 – ISBN 978-2-9552776-4-5
Tous droits réservés © Marc-Antoine Serra & Salon du Salon
Aucune reproduction même partielle sans l’accord conjoint des auteurs, 
ayant droits et de l’éditeur
marcantoineserra.com – www.editionsdusalon.com
Livre précédent l’exposition éponyme au SALON DU SALON à Marseille du 25 septembre au 25 octobre 2021
Remerciements : Liliane Giraudon, Mikolaj Sokolowski
 Modèles : Moussa Ben, Rodrigue Botouratsi, Abdel-Samad Guezouli, Thomas Miquel
Titre éponyme d’un livre du poète Jean-Jacques Viton publié en 2008 aux éditions P.O.L
Vente en ligne : https://editionsdusalon.com/NEW-Marc-Antoine-Serra
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chansonsinternationales · 2 years ago
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Mathieu Lindon : "Plus on aime, plus on a de capacité à aimer"
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theatremassalia · 5 years ago
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Les Confinettes Massalia #2
Un peu de notre quotidien loin de vous C'est tous les vendredis C'est court C'est drôle ...enfin pas tout le temps Et surtout ça nous fait plaisir !
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”En attendant ... pour de vrai” par Pascale
À la radio, J'ai entendu parler du  roman de Rebecca Lighieri, "Il est des hommes qui se perdront toujours" (édition P.O.L) qui est paru peu de temps avant le confinement. Le roman se passe dans les années 90 dans une cité à Marseille et d'après les critiques entendues c'est un véritable petit bijou ! En attendant de pouvoir découvrir le livre "pour de vrai", voici un lien relayé par la librairie L'Histoire de l'œil dans sa confi(lec)ture#1 qui permet déjà un petit avant goût ... vivement le déconfinement !
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“Évasion quotidienne” par Sabine
Dans le sillage d’Ulysse avec Sylvain Tesson. L’Odyssée revisitée. J'ai passé ma semaine au rythme de cette évasion quotidienne que j'attendais avec impatience... j'adore ! > Voir les 5 premiers épisodes 
youtube
Quête géopoétique Sylvain Tesson s’empare de l’"Odyssée" d’Homère pour retracer les dix ans d’errance du vainqueur de la guerre de Troie. S'inspirant des reconstitutions cartographiques de l'helléniste Victor Bérard (1864-1931), cette quête géopoétique l’entraîne sur les lieux jalons du poème qu’il arpente en compagnie d'habitants et de spécialistes (philosophes, vulcanologues, archéologues…). À la lumière des enseignements tirés du récit homérique, écrit au VIIIe siècle avant J-C, ce fascinant carnet de voyage livre aussi une puissante réflexion sur l’homme et la société contemporaine.
PS : c'est ça que je veux faire quand je serais plus grande!
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“De la puissance des chefs d'œuvre...” par Emilie
Cette semaine, vacances scolaires obligent, le rythme de ma maisonnée est un peu différent. Un long week-end a fait du bien et tant mieux, car le nouveau cadre fixé par le Président, s'il nous permet de nous projeter un peu, enfonce le clou des annulations et éventuels reports. Il est évident que la réouverture des lieux culturels n'est pas pour tout de suite et nous devons envisager que les troubles persistent longtemps. Alors, pour me changer les idées, je regarde les longs films du répertoire cinématographique que la télévision publique propose. “Barry Lindon” d'abord, puis “Paris-Texas”. Ah, “Paris-Texas” !... celui-ci appartient à mon panthéon personnel et je le revois avec beaucoup, beaucoup d'émotion. La photo est magnifique, la bande son hypnotisante... Je m'aperçois que je l'apprécie avec un regard différent de celui de mon dernier visionnage qui doit dater d'il y a quinze ans. Je craque toujours pour Harry Dean Stanton et pour Natassja Kinski, qu'on attend en frémissant les trois quarts du film. Mais Hunter Carson, le petit garçon, m'arrache les larmes des yeux lui aussi. En tout cas, je le revois encore une fois avec un plaisir intact. De la puissance des chefs d'œuvre...
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“Tirer des leçons” par Camille
Ce que cette pandémie m'apprend : - la patience - la joie des choses simples - ce qui est important, ce qui l'est moins - prendre soin de ma santé, de mon corps - l'importance des relations sociales - le pouvoir de la solidarité - prendre du recul - prendre le temps ... à suivre
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"Le festival confiné" par Guillaume
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Extrait du “Vagabond des étoiles” de Jack London par Marion
C’est l’histoire d’un condamné à mort qui passe les cinq dernières années de sa vie en camisole de force et s’évade par la pensée, grâce à l’auto-hypnose.
« Je suis Darrell Standing. On m’arrêta, les mains encore teintes de sang. Je ne discuterai pas sur la question de savoir qui du professeur Haskell ou de moi avait, dans notre querelle, tort ou raison. Cela ne regarde personne. Le fait brutal est que, dans une vague de colère, de cette colère rouge qui a été mon fléau à travers les âges, j’ai tué mon collègue. Les rôles du tribunal témoignent que j’ai accompli cette action. Pour une fois, je suis d’accord avec eux. Ce n’est pas pour ce meurtre, cependant, que je vais être pendu. Non. Comme châtiment, je fus condamné à la prison pour la vie. J’avais trente-six ans à cette époque. J’en ai quarante-quatre à présent. Les huit années intermédiaires, je les ai vécues dans la prison d’État de Californie, à San Quentin. Cinq de ces années, je les ai passées dans les ténèbres d’un, cachot. C’est ce qu’on nomme, dans le langage des lois, la détention solitaire. Les hommes qui l’endurent l’appellent « la mort vivante », Durant ces cinq années, pourtant, j’ai réussi à m’évader de mon tombeau, à m’en évader, séquestré comme je l’étais, en un vol inouï que bien peu d’hommes libres ont connu. Oui, je ris de ceux qui ont cru m’emmurer dans ce cachot et qui devant moi ont ouvert les siècles. J’ai, à leur insu, vagabondé, ces cinq ans, à travers toutes mes existences passées. Bientôt je vous conterai cela. J’ai tant de choses à vous dire que je ne sais trop par quel bout commencer. »
PS1 : Merci Joanne Journée pour l’inspiration !
PS2 : Je trouve que le dessin de Guillaume va à merveille avec cet extrait
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“Voyager en musique” par Jérémy
Le confinement asphyxie. On le ressent plus ou moins tous et toutes. Alors c'est un peu déjà vu mais, voyager en musique de chez soi c'est possible avec https://radiooooo.com/ ! Ici, l'idée n'est pas de vous donner une playlist teintée soleil ou plage mais de sa balader sur Radiooooo. C'est une carte du monde sur laquelle on choisit un pays et une décennie (car oui vous allez pouvoir voyager dans le temps aussi) le site nous trouve une playlist. Et ça fait du BIEN, tout simplement. Perso je vous conseille vivement le Chili des années 90s. (ou le Mali des 80s). Bonne écoute !
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“Refuser mon impuissance” par Fanette
(Clic droit sur l’image pour l’afficher en grand)
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“Lire : un première nécessité ?” par Nathalie
À l’usage de ceux qui, comme moi, seraient terriblement en manque de librairies et de bibliothèques. Non pas que je sois à court de livres à lire finalement, mais c’est vraiment les lieux qui me manquent. Ces endroits où nous nous rendons disponibles à la lecture, à la découverte, au plaisir de tourner des pages, de lire des 4e de couverture, de tomber sur ce fameux bouquin dont untel ou unetelle nous a parlé ou celui dont on a entendu beaucoup de bien à la radio, de caresser les belles illustrations de ces ouvrages pour la jeunesse qui regorgent de créativité et d’intelligence, de voyager à travers les photos et paysages sur papier glacé, de saliver sur des recettes qu’on ne fera jamais, d’imaginer se mettre à la broderie anglaise ou au macramé, d’avoir l’idée d’un cadeau… Bref, ça me manque ! Petit conseil donc, en attendant la réouverture : n’hésitez pas à envoyer un mail à votre librairie... La mienne a volontiers répondu présente car c’est la cata pour elle (comme pour d’autres) ! Et, on peut toujours se prêter des bouquins entre voisins ou amis voisins – en respectant les gestes barrières bien sûr !
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“Mon occupation de la semaine !” par Éric
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vilromain · 5 years ago
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Les Enfants des autres
Pierric Bailly veut jouer avec nous, c’est certain. Son nouveau roman explore, sans l’air d’y toucher, les vices de la trentaine : les vies que l’on mène, les vies dont on rêve encore, et surtout l’illusion d’y croire. Dans ce récit à la première personne, nous sommes prisonniers et pourtant, nous sommes bien, entourés d’eau-de-vie de mirabelle et autres opiacés... La notion du réel n’est plus vraiment stable depuis que, blessé au travail, Robert se gave d’antalgiques. Planté dans un Jura rural bien incarné, le héros nage dans son labyrinthe mental. Le style est parlé, familier, l’intrigue est surréaliste, avec un jeu de miroirs digne des meilleurs suspenses. Toute se passe « comme si je m’étais trompé de film ». On pense à François Ozon, Dominik Moll (Lemming), voire Lynch, avec ce plaisir pervers à biaiser nos perceptions, la folie, l’envie dévorante de vivre la vie d’autrui. Cette France d’en-bas vole très haut !
Les Enfants des autres Pierric Bailly Éditions P.O.L. (03/01/2020)
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