#échanges avec la petite poète
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perdicinae-observer · 1 month ago
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Happy Saint Nicholas' day, dear marshal!
*Emilka gives him a box of ptasie mleczko - polish marshmallows covered in chocolate. She hopes the man remembers her...*
@the-little-miss-poet
Davout was caught off guard both by Emilia's presence and the reminder of the approaching end of the year. His surprised expression, however, gradually warmed into a fond smile as he crouched down to address the girl.
A bonne fête de Saint Nicolas to you too, Mademoiselle. [*sees the box*] ...Are these for me? [*light chuckle, gently takes it*] You are far too kind. Thank you.
The marshal looked at the box for a few thoughtful moments. He hadn't celebrated the tradition in...well, God knows how long and was awfully unprepared― but he couldn't let the poor girl go back empty-handed, could he? Especially not when it seemed like she'd been outside for some time...
Would you like some oranges? A cup of hot chocolate, perhaps?
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christian-dubuis-santini · 11 days ago
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Science et vérité: de la différence entre connaissance et savoir
Il n’y a de savoir que de lalangue.
Le psychanalyste établit une différence notable entre: “connaissance” (S2) et “savoir” (S1—>S2)
«Le savoir ne s’acquiert pas par le travail, et moins encore la formation qui du savoir est l’effet.
Ce qui n’est nullement dénier le savoir du travailleur, voire si l’on veut, du peuple, mais affirmer que pas plus que les savants, il ne l’acquiert par son travail.
Galilée, ni Newton, ni Mendel, ni Gallois, ni le mignon petit James D. Watson ne doivent rien à leur travail, mais à celui des autres, et leurs trouvailles se transmettent en un éclair à qui a seulement la formation qui s'est produite de court-circuits du même ordre, et numérisables, même si l’ennui scolaire en a éteint la mémoire.
N’importe quelle mère de famille sait que la lecture est un obstacle à son travail, le premier manœuvre venu que c’en est l’échappatoire, l’ouvrier communiste, qu’il y prend ses lettres de noblesse.» (Lacan)
La différence entre le savoir et l’acquisition de connaissances, qui, elle, procède de l’apprentissage, est probablement ce qui fait que dans la psychanalyse, on enseigne ; on continue d'enseigner tout en sachant que c'est intransmissible.
Cela ne veut pas dire que l’on enseigne quoi que ce soit. Autrement dit que l’enseignement soit une transmission de savoir.
Il se pourrait même que l’enseignement soit l'obstacle principal à la conquête du savoir.
Il n’y a de savoir que savoir de lalangue, écrit comme ça, en un mot, car tout savoir véritable est marqué du sceau de la jouissance, et il ne saurait y avoir de savoir que joui.
Loin de se situer en opposition à la pratique , la théorie - ce qui s'appelle à proprement parler “théorie”, du Grec theoria qui veut dire vision - est ce qui naît de la pratique pour en éclairer les modalités concrètes.
Le plus important, dans l'enseignement, c'est ce qui se passe, la valeur du savoir tient de l'usage que l'enseignant en fait - et donc sa façon singulière d'en jouir, plutôt que de son “échange”…
Lacan est très sévère avec le discours universitaire qui se trouve dans un rapport radical d’antipathie avec le discours de l’analyste. L'acquisition de connaissances du discours universitaire est à mettre au compte de la passion de l'ignorance, le savoir concerne autre chose, ce bout de Réel dont, en tant que sujet, je EST affligé, et que seul le discours de l’analyste, qui est de structure mœbienne, permet d’amener au jour.
«Le statut du savoir implique comme tel qu’il y en a déjà du savoir, et dans l’Autre, qu’il est à prendre en deux mots, c’est pourquoi il est fait d’apprendre en un seul mot. Le sujet résulte de ce qu’il doive être appris, ce savoir, etmême mis a-prix, p.r.i.x., c’est-à-dire que c’est son coût qui l’évalue non pas comme d’échange mais comme d’usage. Le savoir vaut juste autant qu’il coûte beaucoup en deux mots et c.o.û.t. avec un accent, beau-coût de ce qu’il faille y mettre de sa peau, de ce qu’il soit difficile, difficile dequoi ? Eh bien moins de l’acquérir que d’en jouir. Là dans le jouir, sa conquête à ce savoir, sa conquête se renouvelle dans le chaque fois que ce savoir est exercé, le pouvoir qu’il donne restant toujours tourné vers sa jouissance. Il est étrange que ceci n’ait jamais été mis en relief, que le sens de savoir soit tout entier là, que la difficulté de son exercice lui-même, c’est cela qui réhausse celle de son acquisition.» (Encore – 20 mars 1973)
Lorsque Gérard de Nerval dit: «Le premier qui a comparé la femme à une fleur était un poète, le deuxième un imbécile», il pointe le statut de la vérité qui fait structure de tout discours.
La vérité n’est pas à confondre avec l’exactitude ni le vrai.
Un énoncé peut être parfaitement exact — une formule de Lacan par exemple ! — cela ne signifie pas que le locuteur dit la vérité.
Il n’y a pas plus contradictoire à l’enseignement de Lacan que d’ânonner ses énoncés sans y mettre tout le poids de sa propre énonciation.
Il n’y a pas pire trahison de l’enseignement de Lacan que de rabattre ses énoncés sur la structure du Discours Universitaire, qu’il taxait lui-même de Discours du Maître perverti, celui de «la honte» que les soi-disant psychanalystes ont «à revendre»…
La vérité n’a pas de contraire, elle ne prend pas son statut de l’exactitude de tel ou tel énoncé mais des conséquences réelles à venir pour le sujet qui l’énonce.
Sans un risque réel pris par le sujet de l’énonciation — celui qui importe vraiment — l’énoncé peut être vrai, il n’en est pas moins exempt de vérité.
Le seul savoir auquel j’aie accès, c’est la fente dont se définit le sujet, le réel dont je “est” affligé.
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kaifougere666 · 3 months ago
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Some of my poems (in french and english)
Also, reblogs and any form of interactions always appreciated
Not all of my poems are there but ye
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Eng: I always write free verse poems by the way. I let my pen guide me when I write.
FR: Je fait tout le temps des poème en vers libres by the way. Je laisse mon stylo me guider quand j'écris.
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Court poème sans nom/ short poem without a name
Prairie des montagnes, fleurs de moneuil.
Les oiseaux chantent dans un son aigu l'arrivée du printemps
Ainsi que la saison des amours.
Les petits renardeaux attendent le retour de leur mère
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Les facettes
Douce expression de soi sans effroi.
Un savoir si grand et sage, malgré son jeune age
Jolie voix, Grand cœur froid
Une surface parfaite, ce n'est qu'une facette.
Les oiseaux chanteron ils encore demain ?
Il paraît heureux, mais c'est bien plus brumeux.
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fin de bataille
Rosée du matin, feuilles de Bambou. La fin de la guerre, le Samourai à terre. Les enfants ne courent plus. Il n'y a désormait que la melancholie du chant des oiseaux.
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Brises d'Hiver
Un hiver froid, les joues Rouges La neige et les arbres sans feuilles, les animaux hibernent, les bois sont calmes Le vent froid, les écharpes. L'Hiver s'annonce rude mais quelque peut réconfortant.
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Longer love poem
Ils étaient là, dans le lit. Lumière tamisée, ambiance romantique et Relaxée.
Une intimitée semi présente. Intimitée entre deux corps encore trop jeunes pour fusioner mais pourtant. Ils étaient là. Stressés et amoureux sous la faible lumière des leds accrochées au plafond.
Le silence, le bruit de leur coeur qui battent à la chamade. Ces deux corps relaxés dans un baiser. Enfin, après échange de salive, Ils se détendent dans un monde de rêves anjoleurs au de lendemain.
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Ce cœur.
Ce cœur qui hais
Ce cœur qui trahis
Il a pendu ses amis
ceux avec qui il a rit
Ils sont maintenant partis; tout est fini.
Ca coeur qui trahis, lui qui a tand aimé, mais il a aimé. Il deteste aimer. Il se sent blessé, car il a perdu tout ce qu'il avait de plus cher.
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Douce voix de Soprano
Cette douce voix de soprano qui transperce les cristaux de mon cœur Cette voix Si douce, comme une rangée de Jonquilles qui se faufile dans le creux des fissures de mon âme.
Cette voix de Soprano qui mue, un changement désespérant. On ne fait pas de miracles.
Il faut Chanter malgré les changements, Chanter malgré le désarroi, Chanter avec espoir
Le changement est normal, jeune Soprano. Alors continue de faire chavirer mon coeur avec ta voix et ton cœur pur.
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Fr:Poème dédié à Carlo du Jeux Lies of P
Eng:poem dedicated to Carlo from lop
Des yeux marrons
des yeux marrons, un sourire malicieux un rêve dangereux mais ambitieux
des yeux marrons, un sourire perdu
Si seulement il lui avait fait ne serait-ce qu'un câlin
Des yeux marrons, un cœur brisé
Tout ce qu'il voulait était sa reconnaissance mais il n'est même pas venu pour la remise des diplômes
Des yeux marrons, un cœur perdu
Seulement la haine pour lui reste, l'amour n'est plus.
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Poem dedicated to Roméo de Lies of P
(Celui ci n'a pas de titre, ça m'arrive souvent)
(This one doesn't have a title, I often do that)
Des cheveux blonds aussi beau que l'or des rois aussi clairs que les reflets du soleil
Un cœur courageux coeur de poète, cœur théatrale
délicat comme de la soie, sensible comme une fleur de lys
Beau en scène comme à la ville
Beau comme la vie, grand comme un chêne.
fidèle comme une ombre
Une sensation de chaleur dans ces yeux bleus teintés de marron
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FR: Poème dédié à mon OC, Ayezl.
Eng: Poem dedicated to my OC Ayezl.
The goddess of ice and her bottled up emotions.
She gets mad at every little thing because her heart is in pain. She does ballet to help her go through strong emotions.
She dances to make the pain go away.
A dance so graceful, and yet, it aches.
She tries not to think about it too much like.
But, it always ends up like an explosion of feelings with tears burning her cheeks like acid.
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FR: Poème dédié à mon petit ami (enfin, l'un d'eux.. oui je suis poly tu va faire quoi?? XD)
Eng:Poem dedicated to my boyfriend (well, one of them.. yes I'm poly what you gonna do?? XD)
My sweet dove, as sweet as love
My Sunshine in the sky
a light in my heart who became a part of my mind and Soul
This scary experience named unconditional love.
Love is for us to share
No matter how strong the emotions
No matter what, our love will remain.
For as long as it can, wishing it could be forever.
This feels like a fever dream.
Is it really happening? Or is it just an addicting hallucination..?
I can only imagine the day we meet for now and dream about it.
My dearest, my tulip, my darling, my love. But your prettiest name is [his name]
FR: (Oui je ne dit pas son nom, because confidentialitée mon ami 🥸)
Eng: (Yes I won't say his name, because confidentiality my friend 🥸)
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cellobis · 2 years ago
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Un vrai Petit Prince vivant
Ainsi donc tu es parti chez ta tante au Portugal pour les vacances 
Au bord de la mer, sacré veinard
L’avion, c’est pas trop cher, malgré les écolos…
Tu avais tant besoin de famille
Et je ne suis pas ta famille, ne parle pas bien ta si belle langue.
T’es pas allé au Brésil, quand même, c’est trop loin, 
Chez ta grand-mère qui t’as récupéré quand ta mère t’a laissé tout petit, elle-même déjà laissée par ton père.
Comment eus-tu voulu que je ne craque pas devant tes yeux, quand tu m’as raconté cet été toute ton histoire, l’exil, la rue, et tout ça, quand t'es tombé du ciel juste à côté d chez moi.
Alors comment voulais-tu que je ne t’invite pas chez moi, c’est rien de donner à manger, pour t’ouvrir la porte de ta chambre qui ne sera que jamais tienne même si tu y fais déjà venir tes copains. Après tu me racontes en souriant vos histoires. Et nos sourires se regardent cachant nos pudeurs dévoilées par nos mots chuchotés. 
Reste surtout gamin, gamin, ça me rappelle trop que j’ai toujours encore ce côté coquin, insouciant, poète, ado, rêveur.
Ce qui me reste de bonheur.
C’est drôle, tu sais, la poésie avec ses rimes : j’aurai été ton hébergeur, et tu auras été mon professeur. Et tout ça grâce à Toi:
Ça y est, je l’ai eu ce concerto mythique d’Elgar, Everest inaccessible pour moi.
Jamais j’aurais cru arriver à jouer ça avec mes pauvres doigts quand guidés par les tiens,
même si tu te moquais de mes maladresses et mes chagrins.
Quand seront finis les échanges de mon frigo ouvert pour ton ventre avide d’ado toujours affamé (mais putain où tu mets tout ça toi avec tes 55kg tout secs), et de tes cours donnés à un ancien
ado amateur musicien, 
Quand tu seras parti en septembre pour un autre conservatoire
Quand tu partiras vers d’autres terres molles
Quand je ne pourrai comme jamais laisser de côté mes idées folles  
Que deviendront nos vies, la tienne qui s’ouvre
et la mienne qui se ferme,
ainsi va la vie avec les souvenirs qui fout la nostalgie.
Allez, j’arrête mon cinéma. Même si c’est pas du cinéma mais nos vies. La tienne surtout, la mienne aussi. Un jour j’en écrirai un roman tu verras. Ou un prof de lettres mieux que moi, vas. Et un mec en fera un film de tout ça. Quand je s’rai plus là t’iras le voir au cinéma, et je serai encore un peu là. Merci de toi.
Ah, oui, mon beau Prince, artiste métis, à quelle heure t’arrives demain à Lyon, avec ton avion à St Ex ? T’as d'ja séché deux jours de cours mec.
Fini les vacances. Malgré moi tu vas te faire engueuler et moi avec. 
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anabasisx · 3 months ago
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Un port est un séjour charmant pour une âme fatiguée des luttes de la vie…
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Gustave Courbet, La Mer orageuse (1870). Huile sur toile. © RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski.
Le 28 septembre 1872 Judith Gautier publiait un poème en prose à la Renaissance Littéraire et artistique d’Émile Blémont: Le port. C’est le cinquième d’une série toujours incomplète et introuvable dont je n’ai plus l’espoir d’un jour trouver le premier et le sixième. 
J’ai traduit Le port dans un élan avec quelques autres poèmes en prose de Gautier, dans sa majorité du Livre de Jade, pendant que je m'engageais à une analyse du recueil. Ce n’était pas une initiative venue de moi par contre. Les traductions étaient le résultat d'une invitation à collaborer à la création d'un article pour le blog d'un institut d'écriture créative et littéraire. 
Tradução & Poesia c’est un projet mené par la très chère Ana Cláudia Romano dans A Capivara pour faire découvrir ses découvertes en matière de poésie francophone. Il se trouve que j’étais celui qui a dévoilé l’image cachée de Judith Gautier devant ses yeux et elle a tout de suite compris l'émerveillement que l’ouragan a suscité en moi. Alors, on s’est mises à la faire découvrir à d'autres personnes, d’où ces traductions. Revenons au port.
Dès ma première rencontre avec ce texte, il y a trois ou quatre ans, la phrase d’ouverture m’a séduit tout de suite : Je regardais la mer. Je l’aime bien. La mer est un motif majeur dans l'œuvre de Judith à l’époque. Les Poèmes en Prose de la Renaissance, L’Imogène - nouvelle parue au feuilleton du La France que serait publié avec le titre L’île déserte dans le recueil Les Cruautés de l’amour - et encore Lucienne. Ce sont des tempêtes, des naufrages, la contemplation de la mer… C’est très romantique, la tempête. Tout comme l'irrémédiable mélancolie. 
Chez les poèmes en prose publiés de la Renaissance, on ne trouve pas de fleuves paisibles parsemés de nénuphars. Ce ne sont pas des rives parfumées et des miroirs qui reflètent la face des êtres aimés. Là-bas, les couleurs funèbres de la facture de Judith m’ont troublé… surtout quand je la connaissais toujours dans les ailes colorées de la fantaisie orientale. 
Théo Gautier est mort le 23 octobre.
Il y a tant de sujets forts autour le port que je voulais traiter. Je les garderai pour une autre occasion parce que là, moi aussi, je me trouve dans un état d'âme fatiguée. Alors, j’offre la traduction d’un petit paragraphe rédigé pour présenter ce beau poème en prose: 
“Le port fait partie d'une série de poèmes en prose publiés chez la Renaissance littéraire et artistique entre 1872 et 1873, hebdomadaire qui se veut la renaissance de l’art après les turbulences de la Guerre Franco-Prussienne et de la Commune. Créé par le groupe des vilains bonshommes, parmi lesquels Émile Blémont, Léon Valade, Jean Aicard ou ceux qui posèrent pour Fantin-Latour en Coin de table (1872). La Renaissance fut éphémère (1872-1874), mais participa activement à la vie littéraire de Gautier. Outre les poèmes en prose dont nous avons extrait Le port, chez la Renaissance, l’auteure reprend son intérêt pour la poésie chinoise dans Les souffles du royaume, fragments du Livre des Odes/Shijing (詩經), ce sont des nouvelles tentatives de traduction qui renvoient au travail de l'édition augmentée de 1902 du Livre de Jade. On y trouve aussi un bel échange avec Victor Hugo exilé en Guernsey. C’est à la Renaissance que le poète exprime publiquement son chagrin à l'occasion de la mort de Théophile Gautier en octobre 1872, ce qui justifie en quelque sorte le ton particulièrement mélancolique des productions de Judith cette année-là, et fait paraître un sonnet dédié à Judith : Ave, Dea, Moriturus te salutat !”
Et, bien sûr, le poème en prose tel comme on le trouve à la revue : 
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Accédez ici pour lire en brésilien (et en français aussi).
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oenodyssee · 11 months ago
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Moshi Moshi ?
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Chez Mika Sato // Lyon // Vaux-en-Beaujolais // 0,1 ha
Allô ? J’ai beaucoup débarqué à l’improviste, beaucoup dormi chez vous. À différentes époques de ma vie, à différents endroits du monde, en différentes circonstances. Avec l’Œnodyssée, l’incursion dans votre quotidien se poursuit mais de façon un poil plus anticipé. Devant en effet m’assurer de pouvoir jouer ma performance, je vous téléphone quelques semaines ou quelques jours avant de rappliquer.
Allô ? Quand je vous appelle, vous êtes en voiture, au bureau, hors d’atteinte, occupé. J’entends la pompe derrière Philippe Chatillon qui est en train de soutirer, ou le sécateur électrique de Michel Gahier en fond rythmique de notre conversation. Le propos est plus ou moins audible. On se fait répéter. On parle plus fort. D’un côté ou de l’autre, ça ne capte plus des masses. On est coupé. On se rappelle. Chacun de son côté. Plusieurs fois.
Allô ? Je débite mon boniment, mon pitch.  Vous me dites tout de suite : « - oui, pourquoi pas, j’aime bien ton idée », « - non désolé, je n’ai pas la place », vous ne serez pas là, vous hésitez : « - quelles sont les conditions ? » ou « - combien de temps resterez-vous ? » Vous voulez des précisions, je vous envoie un mail :  ce sera « - d’accord » ou « - une autre fois. » J’essaie d’insister le moins possible, d’entendre le refus. Si c’en est un vous m’aiguillerez vers un collègue et/ou ami, vous m’aiderez, de rebond en rebond, à trouver le bon havre.
Allô ? Quelque fois la conversation se prolonge et vous me dites des choses dont je me souviens plus tard, sur la route. Henri Montabonnet du Clos de la Bonnette à Condrieu tenant à mentionner l’influence du Rhône sur sa vigne et son vin, son attachement personnel et vibrant au grand fleuve. Henri Milan évoquant le tournage du testament d’Orphée de Cocteau dans une carrière des Baux-de-Provence, proche de ses parcelles.
Allô ? Mon dernier échange avec Mika Sato remonte à quinze ans. L’histoire qui nous a réuni je l’ai racontée six mois plus tôt à Osamu Uchida, premier vigneron à m’avoir ouvert la porte de son domaine . Avec mon amie la photographe Hélène David nous avions convaincu un magazine de nous envoyer au nord du Japon dans les pas du poète vagabond Matsuo Basho. Mika était notre interprète et notre fixeuse et nous avions pu compter sur son sens diplomatique et sa débrouillardise pour nous orienter et nous loger au gré des rencontres. 
Allô ? Á peine arrivé /rapide comme l’éclair /déjà vous partez (Chôsetsu)
Allô ? Mika est toujours aussi efficace. En quelques heures elle a dégoté un garage pour mon vélo et ma remorque, créé un groupe Whatsapp pour convier ses amis à une session de Rhapsode chez elle, dans le vieux Lyon, préparé des quiches et une soupe miso. Les engagements téléphoniques étant réversibles, je l’ai constaté tout au long de ce segment rhodanien, nous serons finalement cinq pour la performance. Trois adultes et deux pré-ados. Heureusement, comme je l’ai également vérifié depuis mon départ de Soulac-sur-Mer la réussite de la soirée ne dépend pas du nombre de convives présents. Je serai frappé ce soir par l’adhésion et la justesse des plus jeunes. Ce sont eux, Emi et Gustave, qui nous entraineront vers l’émotion.  
Allô ? Je vous ai gardé le meilleurs pour la fin : cette surprise de Mika lors de mon premier appel. « Tu sais, je fais aussi du vin…  du nat’… chez moi. » Les raisins viennent des vignes de son compagnon, Jérôme Balmet qui est installé à Vaux-en-Beaujolais. Une fois vendangés, ils sont rapatriés en voiture dans la cave de Mika où ils sont pressés et vinifiés sans soufre en amphore géorgienne. Nous y sommes évidemment descendus pour chercher des bouteilles et déguster. Une heure plus tard, c’’est orienté par la cuvée Petite Balmette 2023 que j’interprète, avec quel plaisir, un Orphée tokyoïte.
Allô ? Merci de rester en ligne.
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leblogdemarinaetjm · 1 year ago
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DIMANCHE 5 NOVEMBRE 2023 (Billet 2 / 3)
C’est tout à fait par hasard (mais les hasards font souvent bien les choses…) que JM a découvert pour la première fois le nom de Tim Dup. Ils étaient allés à un Concert de musique classique Salle Pleyel (à l’époque, il y en avait encore…) et en sortant, il a vu un poster de cet artiste qui venait de se produire dans cette salle, encore affiché dans le hall.  Ni ce visage, ni ce nom, ne lui disaient quelque chose. Mais cela l’a intrigué et le lendemain, il a fait des recherches sur Internet et écouté son premier album : « Mélancolie heureuse » (2017). L’oxymore lui a plu, les 14 titres, beaucoup.
Depuis, au fur et à mesure où ils sortaient, il a acheté sur iTunes tous ses albums : « Qu’en restera-t-il » (2020), « La Course folle » (2021)… et le dernier, « Les Immortelles » (2023). Grâce à YouTube, il a vu des extraits de ses Concerts et tous les Clips qu’il a produits. Les Clips, c’est pas ce qu’il a trouvé de mieux, mais bon…
Evidemment, il a fait écouter à Marina certains de ses titres, il lui a même imprimé un texte d’une de ses chansons. Car Tim Dup est un poète, un authentique jeune poète de 28 ans !
Et puis, il y a quelques mois, il est tombé sur l’annonce d’un de ses concerts au Trianon (80, Bvd Rochechouart dans le 18e). Il a immédiatement réservé 2 places, en 1ère Catégorie à l’Orchestre, malheureusement sans pouvoir les choisir sur un plan de la salle.
Et jeudi dernier, nous y sommes donc allés, Marina un peu réticente (le temps post-tempête Ciaran incitait plutôt à rester tranquillement à la maison, un plaid sur les genoux et un bol d’une soupe bien chaude entre les mains) et JM qui espérait surtout ne pas être déçu par l’artiste et pouvoir retrouver l’ambiance « mélancoliquement poétique » de ses albums.
Un gros bémol d’emblée : malgré le choix de la 1ère Catégorie à l’Orchestre, nous étions très mal placés. Complètement sur la droite et assez éloignés de la scène. Bêtement, nous avions 2 paires de jumelles mais avions oublié de les apporter !
Une suggestion à faire : quand les textes des chansons sont aussi importants que les musiques, pourquoi ne pas sur-titrer les paroles, comme à l’Opéra ? Certes, JM connaissait les thèmes chers à l’artiste, il savait/devinait donc plus ou moins les histoires qu’il interprétait, comme une grande majorité des 1000 spectateurs ce soir-là (certains connaissaient même les paroles par cœur !), mais Marina, au début, était un peu larguée. Heureusement, un des talents de Tim Dup, c’est qu’il est un grand musicien, un pianiste surtout et que ses chansons ne sont pas écrites sur le schéma traditionnel couplet/refrain. Parfois, la voix s’arrête et c’est le piano qui continue à chanter. Dès le 3ème titre, Marina a commencé à adhérer à son univers et au final, a été conquise et ravie d’avoir assisté à ce concert, même sans avoir pu apprécier toute la richesse des paroles.
Ce n'est pas seulement ses chansons qui ont suscité l'engouement du public, mais également sa personnalité chaleureuse et authentique. Tim Dup a réussi à établir une belle connexion avec son auditoire, échangeant des anecdotes personnelles et exprimant sa gratitude envers ses fans. Cet échange sincère a créé une atmosphère de proximité qui a fait de ce concert une expérience vraiment particulière. Les éclairages y ont contribué, certains moments étaient magiques !
Evidemment, le matin du concert, JM est allé repérer le trajet en Métro, la salle et a trouvé un petit resto italien, « La Favorita » (rue d’Orsel), à mi-chemin entre le Trianon et le pied de la butte Montmartre, avec une superbe vue sur le Sacré-Cœur. Arrivés vers 18h15, à 18h30 le resto était complet ! Que des touristes ! Rapport qualité/prix, Spritz inclus, excellent !
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Les applaudissements étaient enthousiastes et les rappels en série en sont la preuve : avec un public jeune, 24-30 ans, mais aussi (un peu) intergénérationnel (dans la salle quelques couples 40-50 ans par ci par là… et nous !), Tim Dup est incontestablement en train de devenir une figure emblématique d’une « certaine » scène musicale française.
A la toute fin, JM s’est approché de la scène. Vous trouverez ci-dessous un petit extrait de son dernier « Bis » (« Mourir vieux… avec toi »). Tim Dup a écarté le micro sur son piano et c’est la salle qui a chanté/dansé TOUTE la chanson.
vimeo
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1pied-devant-l-autre · 3 years ago
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J5 Traversée de Figeac.
Phrase du jour : poète chinois. Quyang "Le chemin sera aussi long que ta recherche personnelle"
Après une bonne nuit récuperatrice, nous voilà repartis avec les pèlerins avec qui nous avons passés la soirée, jusqu'à Figeac, où nos chemins se sont séparés.
Aujourd'hui 2 octobre , c'est la journée des 1000 mains à la pâte . Vous ne connaissez pas ? A cette date tous les ans depuis 2015, quelques 600 bénévoles s'associent pour apporter des améliorations sur cet itinéraire légendaire : débroussaillage, restauration de murets en pierres sèches …
Au détour d'un chemin nous les avons rencontrés en plein travail de réfection d'un muret. Bel échange autour de ce patrimoine exceptionnel pour les villages traversés.
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Repas à Figeac, ville animée par un grand marché. Retour à la civilisation Burger frites chez "Alice et ses Merveilles" petite pause snack du centre ville.
Sortie montante de Figeac pour une arrivée par les crêtes à Faycelles, notre nouveau lieux pour la nuit.
Quelques données de notre mi-parours :
J1 : 23,2 km 8 h 22 de marche
J2 : 28,8 km 9 h 39 de marche
J3 : 18,2 km 8h de marche
J4 : 24,5 km 8 h 48 de marche
J5 : 19,3 km 7 h de marche
TOTAL : 114,0 km pour 41 h 50 de marche !!!!
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claudehenrion · 4 years ago
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Comment faire du neuf avec du vieux
  Certains sketches d'Anne Roumanoff s'ouvrent sur un amusant “Je sais pas vous, mais moi…” que je vais lui emprunter, aujourd'hui. En effet, “je sais pas vous, donc, mais moi…”, je suis complètement paumé. Comme à plaisir, le temps qui passe semble s'éloigner, non pas de moi –brindille sans importance– mais de tout ce sur quoi l'humanité a toujours reposé : quelques idées simples, pleines de bon sens et d'expérience (et donc de vérité : sinon, on les aurait abandonnées depuis un bon bout de temps). Car même en se donnant beaucoup de mal, il n’est vraiment pas facile de trouver de bonnes choses dans les péripéties dans laquelle nous nous débattons, pas plus que dans 95 % --je suis brave !-- des idées dites “à la mode’‘ !
   Notre temps est, depuis peu, assimilable à une des époques de ’'déclin” (on dit “décadence”, pour l'Empire romain. Les deux mots s'appliquent à notre temps) qui ont attristé, assombri et endeuillé l'Histoire et appauvri l'Humanité. Pourtant, il n'y a pas si longtemps, tout avait l'air d'être en place pour espérer en des jours meilleurs, mais tout se passe comme si nous avions fait le choix de ne conserver que les plus contestables, les plus “civilisationnicides” et les moins enrichissantes de chacune de nos idées. C’est simple : on se demande parfois si l'humanité souffrante n'aurait pas décidé en douce de sa fin prochaine, comme si elle était épuisée d'avoir tant donné, tant produit, tant inventé, tant imaginé… et tant rêvé…
  Une question que nous nous posons souvent, entre amis, c'est : “où peut-on voir un réel progrès dans notre vie de tous les jours, dans nos contacts, ou dans ce que raconte la Presse ou dans les nouvelles du monde que nous glanons, ici ou là ?”. Et avec les mêmes amis ou d'autres, nous cherchons dans quel pays ou dans quelle partie du monde nous pourrions nous réfugier, pour fuir toutes les mauvaises ambiances, les menaces variées et l'effondrement de tout ce que les générations antérieures recommandaient  comme étant “bon pour l'Homme”. Il n’y en a pas, il n’y en a plus. Tout a disparu et nous sommes condamnés à le regretter sans espoir.
  Une telle situation est une énorme rupture, dans l'histoire de l'humanité : le monde moderne serait-il à la veille de supprimer la fonction “Rêve”, le rôle de l'Utopie, le “je sais que je pourrais être plus heureux ailleurs… Je ne sais pas où c'est, mais je sais que c'est ailleurs…” cher à Rimbaud, le rêve de cet “ailleurs” qui a bercé toutes les générations qui nous ont précédé ici-bas –même si c’est parfois inconsciemment, puisque les ‘’migrations’’ de nos lointains ancêtres, des bords du Lac Kiwu jusqu'aux 4 coins du monde (2,8 millions d'années pour les premiers hominidés, et 300 000 ans pour les premiers homo sapiens), n'étaient pas du tout conscientes, elles, et n’avaient rien de voyages organisés, fût-ce par des passeurs.
   “De tout temps, l'homme”… (formule consacrée) a regardé au delà de sa grotte, de son abri, de sa masure, de sa chambre, et c'est même la seule définition du poète, de l'explorateur, de l'aventurier, du conquistador et du découvreur de mondes nouveaux… et même du simple curieux qui se cache derrière “Peeping Tom” : rêver, partir, conquérir, ou –ce qui revient au même– inventer, trouver, résoudre, composer… ne sont-ils pas, chacun à sa façon, autant de définitions de ce qu'est un homme ? D'ailleurs, le Sefer Bereshit de la Bible, le Livre I, dit “du commencement”, l'une de plus vieilles sources connues, ne repose-t-il pas sur la curiosité de nos premiers ancêtres, Adam et Eve, se perdant pour “connaître’' ?
  Et tout ça pour en arriver au drame multiforme qui est notre seul horizon aujourd'hui : le néant, le zéro absolu. Quel gâchis ! Le qualificatif qui accompagnait le mot ’'horizon”, au cours de l'histoire, était “indépassable”. En 2021, cet “indépassable” s'est rétréci aux quatre murs de votre chambre et à l'écran de votre ordinateur… Vous souvenez-vous, il y a quelques mois à peine, que vos soucis tournaient autour de la destination de vos prochaines vacances au soleil ou à la neige, autour des conditions de vie de vos petits enfants (vivront-ils plus longtemps ? mieux ? dans un monde plus tranquille ?), autour de quelques grandes espérances à venir –plus à gauche pour les uns, plus à droite pour d'autres, mais que chacun imaginait “dans son bon sens”… ou autour de l'avenir proche du monde, depuis la compétition USA /Chine jusqu'à la poussée démographique africaine ou à une paix toujours espérée au moyen-orient ? Parti, tout ça, balayé !
   Il ne reste plus que la terreur permanente qu'inspire à nos contemporains un “machin” même pas vivant et même pas beau mais qui a tout ravagé en quelques semaines, de la géopolitique du monde aux relations les plus intimes, ou de la perspective d'un lendemain simplement “tolérable’' jusqu’à nos rapports avec ce qui était, hier encore, ’'notre prochain” ? Les hommes, dans nos villes, se disputent pour un masque mis de travers, pour un vaccin reporté, pour une proximité de moins d’un mètre…  Un ami autrefois très cher m'a claqué la porte au nez, au prétexte que j'ai dit dans un “billet” du 15 janvier pourquoi je ne prévois pas de me faire vacciner avec les “non-vaccins” disponibles : aucun système dans mon attitude, ni refus, ni ce que les psycho-rigides les plus  atteints désignent par “complotisme” (qui n'est que :“ce que je crois que pensent ceux qui qui ont l'air de ne pas penser comme moi” !), ni anti-vaccinisme, évidemment : juste une attente de vaccins dignes de ce nom et de solutions moins improvisées… C’était déjà trop !
  Ce choix m'a valu une volée de bois vert, d'être couvert de cendres, et d'être accusé de “complotisme” (Ah ! le pouvoir des mots qui ne veulent rien dire !) et de criminel qui refuse de protéger son environnement, l'humanité et que sais-je, encore ! J'avoue un immense désarroi devant le retour en force de querelles que j'ai connues dans mon enfance, entre “gaullistes” et “pétainistes” et, plus tard, entre “communistes” et “chiens” (’'tout anti-communiste est un chien’’ disait JP Sartre, toujours à la pointe du bon goût et de l'objectivité). Dans ma naïveté, que je croyais ces horreurs enfouies à jamais… Jamais je n'aurais pu penser qu'un machin aussi infréquentable que ce maudit covid (je parle de ce qu'il est vraiment, pas de ce qu'on en a fait, bien entendu !) ressusciterait les plus dommageables, les plus inutiles et les plus néfastes erreurs que la France avait connues à la fin de la seconde guerre mondiale --qui était tout de même un drame d'une autre taille… 
  Ce mal guéri, on a connu un temps –c'était hier !– où la liberté de parole ne se limitait pas à réciter les lieux communs de la “bien-pensance”, et où chacun pouvait avoir une opinion, et même “son” opinion. On les échangeait, on les comparaît, on se chamaillait un peu, parfois. Cela avait un joli nom : la civilisation. La perte actuelle de toute ouverture d'esprit, de tout échange, de tout désaccord, et donc de toute possibilité d'enrichissement, me désole : on a droit à applaudir la parole officielle, sauf à être “un complotiste”. Je ne sais pas vous, mais moi… je suis malheureux lorsque je vois le monde, hier encore tellement “user friendly” (= sympa) devenir un terrain de rejet systémique et obligatoire de “l'autre” dès qu'il ne pense pas “comme il faut’' ! Ce rétrécissement de l'esprit, c'est la mort de l'âme… et de toute intelligence. Rien ne justifie une telle horreur. Je sais pas vous... mais moi   je ne comprends plus le monde dans lequel je vais devoir vivre. 
H-Cl.
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navifragum · 5 years ago
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noir volcan, cécile coulon (2020)
- je ne reste pas longtemps - 
“je ne considère pas les larmes comme des aveux de faiblesse, / il faut du courage pour noyer le regard / et la voix : / elle est impitoyable la révolte des sanglots”
“Je ne reste pas longtemps / pour que chaque pas vers vous soit un pas de géant”
- pour vous deux - 
“j’ai été secouée par l’envie de lui dire de faire bien attention / à toi, / de le supplier d’être quelqu’un de bien, de solide, / car on oublie souvent d’être plus solide que l’amour”
“Votre bonheur d’être ensemble m’a rouée de coups”
- apprendre que -
“Qui peut faire une chose pareille ? (...) une moitié de toi-même tente de calmer l’autre moitié”
“et je te souris, avec une bouche un peu bancale”
“Tout le monde est capable de faire une chose pareille, / simplement, quand il s’agit de nous-mêmes, / et de ceux que nous aimons, / nous ne le savons pas encore.”
- alors ce soir -
“Les fleurs vont pousser mille fois après ma vie.”
“On dit qu’ils (les “volcans larges”) sont éteints, la rumeur court qu’il ne sont qu’endormis” 
“Mon ventre a déjà rempli ses creux de mauvais souvenirs.”
“mais dans ce ventre de vieille femme / je fais grandir des cathédrales de souffle et de silence.”
- comment faire - 
“Comment faire pour choisir entre ce que je veux / et ce que je dois : / comment faire pour maintenir un pied brûlant / dans une rivière glacée sans que l’eau perde / de sa fraîcheur et la peau de sa fièvre ?
Comment faire pour perdre et ne pas pleurer d’avoir perdu ?”
- apprendre à tomber - 
“pour la simple raison qu’un refus m’est atroce, / que je ne supporte pas qu’on me dise non / ce n’est pas possible”
“les rares moments d’échec ont été suivis / de journée plus longue qu’une mer sans vague”
“je n’ai jamais pris aucun risque / parce qu’il y a toujours eu quelqu’un / pour le prendre à ma place / pour être blessé à ma place / pour être déçu à ma place / ainsi j’évite les failles de l’existence / comme on longe un glacier qui offre ses béances”
“j’ai déjà imaginé des avenirs noirs / des perspectives où la défaite m’apparaît clairement / comme on sait qu’il va pleuvoir malgré un ciel / dégagé”
- rien dire - 
“Je ne suis pas partie au bon moment, / je ne suis pas certaine que le bon moment existe / pour partir.”
“Je ne suis pas tombée amoureuse de toi, / J’ai décidé d’être amoureuse de toi.”
“Je n’ai pas été traversée par des forces qui me dépassent : / je suis une force qui me dépasse.”
- on ne t’y reprendra pas - 
“ce sera difficile et cruel de vivre ainsi, / de sourire dans la rue, d’entendre ce prénom”
- tendrement - 
“un mausolée pour te souvenir que tu fus animé / par d’autres feux que celui de la résignation”
“Je sais que cela fait mal d’avoir des rêves coincés en soi / comme des cales dans une porte.”
- pardon - 
“Une fois que tout sera fini - si tout finit réellement un jour -, / une fois que nous aurons refermé sur notre histoire / le couvercle du chagrin”
“Les mois prochains seront un cauchemar de souvenirs éblouissants.”
“pour les livres lus à haute voix, ces livres débordaient de paroles cruelles; / nous les lisions tranquillement, / persuadées que ces paroles ne pourraient jamais nous être adressées”
“j’aimerais te murmurer que / même si tout cela nous abîme, / nous ressemblerons bientôt à des statues au nez brisé / que les spectateurs admirent pour leurs imperfections.”
- perdre - 
“mais le coeur bat encore / et c’est une surprise de l’entendre cogner / quand le reste est éteint.”
“Nous sommes si nombreux à nous taire / quand nous ne savons plus comment faire : / personne ne nous a appris ce que cela signifie / d’être ravagé par la lumière.”
“Je veux entendre de nouveau / tes grands éclats de rire / qui m’ont tranché / la gorge.”
- voix douce - 
“tu paraissais si calme, il ne supportent / pas la douceur quand elle précède / la grande disparition”
“tu as souvent répété ces phrases, / avec la même sévérité pâle au fond des yeux”
- le nouveau monde et après - 
“Leur premier amour leur aura inculqué que tout sentiment / fort est vain, / grandiose et brûlant / et ils se tiendront le reste de leur vie à distance raisonnable / de ces sentiments forts.”
- une ombre - 
“la seule chose qui continue / de te suivre silencieusement / c’est ton ombre. / Plus vivante que la plupart de ceux / qui t’ont donné cet espoir atroce / d’être indispensable dans leur vie.”
- pas longtemps - 
“Parfois la terre tremble à l’autre bout du monde, mais souvent / c’est à l’autre bout de soi-même que quelque chose a bougé.”
“ce peut être le corps qui remorque ses mille années / de mensonges / et de contournements.”
- finir - 
“Dans un monde naturel où tout est voué à finir,
pour croire qu’une chose, grande ou petite, est éternelle
il faut être fou, écrivain, ou économiste.”
“Cette découverte m’a plongée dans une mélancolie 
propre
à ceux qui n’ont pas besoin de travailler pour vivre
convenablement.”
- tombes - 
“Personne n’est irremplaçable.”
“Un détail pourtant :
celui ou celle qui prend la place libre ne comble pas
le manque laissé par un absent : il en ajoute un nouveau.
Voilà de quoi nous sommes constitués : des manques creusés
successivement en nous, côte à côte, bien rangés,
et nous apprenons à vivre une fois que nous nommes tombés dedans.”
- les chats rouillés - 
“beaucoup de questions
peu de réponses ou alors, évidemment, toujours les mêmes”
“Arrêtez de m’apprendre à tout enfouir.”
- ta propre vie - 
“Comment utiliser un tel adjectif pour parler d’un moment
qui commence dans le sang et finit dans la terre ?”
- abîmer la douceur - 
“comme des géants s’appuient sur des piliers fissurés,
entendent le bruit des pierres se briser de l’intérieur
et continuent, par inertie,
de se reposer sur les colonnes usées.”
“Nous devrions cesser de jouer avec ceux qui ne se jouent pas 
de nous.”
“Toute personne qui apporte de la légèreté échange sa chaleur
contre un morceau de vos abysses.”
- pourquoi les chiens aboient - 
“quand je dis que tout cela ne durera pas plus longtemps / qu’une décennie, / sachant que je disais cela il y a dix ans.”
“Comme les autres, je n’ose pas dire la vérité / parce qu’elle est sale et naïve.”
“mes romans et mes poèmes ne seront jamais suffisants / mais au moins ils montrent patte blanche / avec bien sûr un peu de boue séchée sous les griffes”
“Il n’y a pas un seul os de mon squelette / qui ne grince pas le matin, / quand je me lève pour découvrir par la fenêtre / l’absence des oiseaux.”
“Le temps m’a promis d’étaler son miel chaud / sur toutes les cicatrices ouvertes, / sur tous les renoncements. / Nous nous retrouverons, sans colère ni rage, / comme des amies qui s’aiment : le bateau a coulé / mais nous saurons atteindre une rive plus calme / profitant du soleil, à deux, et à la nage.”
- le jour où tout se brise en toi - 
“Je parle de la raison qui se jette contre les murs”
“Le jour où tout se brise en toi / tu t’en veux si fort d’y avoir cru.”
- avouer - 
“Qu’un feu fume davantage quand on verse de l’eau dessus. / C’est comme cela que nous vivons : / nous tentons d’éteindre de longs et douloureux incendies / et nos tentatives ne font que nous consumons un peu plus.”
- clermont-ferrand - 
“chacun porte en lui son volcan”
- rompre - 
“Alors le pire n’est plus le pire, juste un terrible pas de côté”
“Ce n’est pas normal / cette sensation de mort dans ce ventre doux.”
“un mot contient un monde”
“ainsi, personne n’assisterait, dans cette ville que j’aime, / au désastre de mon visage dévasté”
- en morceaux - 
“J’ai passé l’âge comme on passe son tour.”
“Tout pour que la mémoire explose.”
“Tout pour épingler des étoiles au plafond des jours tristes.”
“Ecrire un poème, c’est découper en soi un morceau de silence / trempé de honte et d’inquiétude (...) / et quand il est bien sec on l’offre à ceux qui savent / qu’un poète est à la fois un vieillard et une jeune fille.”
- le feu les haricots - 
“Je porte en moi les grandes violences de mon sang.”
- bière et café -
“et sans défense j’apprends à tenir debout sans la canne / des faux succès / sous mes doigts raides.”
- de mon mieux - 
“il n’y a plus d’eau. Les sapins pleurent de chaud, / le ciel a brûlé leurs cimes.”
“Ma sauvagerie je t’avais oubliée.”
- la dernière note d’une courte mélodie - 
“Je n’avais pas imaginé que cela arriverait de cette façon.”
“Qu’il est terrible de savoir que nous n’avons pas été capables / de grandes choses. / Qu’il est terrible de savoir que cela nous est déjà arrivé, / que cela nous arrivera encore / même si nous nous promettons le contraire.”
- je reviens tout de suite - 
“Je ne sais pas exactement. / Evidemment je laisse la porte ouverte / mais la maison est vide ; / il n’y a plus rien à prendre. / J’ai tout jeté, brûlé, réduit ,/ j’ai fait le nécessaire pour un voyage sans retour / et je murmure sur le trajet : /ne t’en fais pas, / je reviens tout de suite.”
“ une vie où tout est absurde / - écrire des romans, dormir la fenêtre ouverte en hiver -”
- naissance d’un roman - 
“j’agite de vains poèmes / où tu as dévoré / les autres personnages”
“pour toi j’échangerai dix années d’ennui / contre trois saisons d’orage”
- un seul mot  - 
“une syllabe timide, tremblante comme un enfant malade, / une syllabe qui devait sans doute se cacher là / depuis quelques jours.”
“A l’intérieur, je ne saurais dire où exactement, / peut-être était-ce partout à la fois, / j’entendais cette syllabe murmurer, / et je répétais / après elle : / Viens.”
- la douceur - 
“Cela je ne le saurais jamais puisque / nous changeons dans le coeur de nos semblables / aussi rapidement qu’un ciel de Normandie.”
“Je me demande tous les jours si j’ai une place, rien qu’une toute petite, / dans tes yeux.”
“Le temps est ce que l’on en fait, au rythme de nos saisons / intimes.”
“Il y a des vérités simples que je n’ose pas écrire. Elles se chamaillent en moi comme des chiots adorables.”
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lesjeunesmariees · 5 years ago
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J'avais oublié que j'aimais Jeanne Cherhal ...
Pour mes 40 ans, ma petite sœur m'a offert 2 places de concert pour Jeanne Cherhal. Je l'avais déjà vu en concert il y a une quinzaine d'années à Vesoul et je m'étais régalée. J'ai adoré écouter Douze fois par an et L'eau et c'est avec une certaine satisfaction que je me suis rendue compte que je connaissais encore ses chansons, que je n'avais pourtant pas fredonnées depuis très longtemps.
Le concert était vendredi soir. Et j'ai à nouveau passé une très bonne soirée. On était dans le petit théâtre municipal de 343 places. Nous avons donc eu droit à un concert comme je les aime. Jeanne Cherhal échange beaucoup avec son public, nous fait rire, nous fait voter pour choisir des chansons, s'émeut qu'une chanson qu'elle ne joue pas beaucoup soit applaudie, nous raconte qu'elle a profité d'être dans notre ville pour visiter Sainte Bernadette, ...
Depuis, je me replonge avec plaisir dans ses chansons, reécoute ses si jolis mots. J'avais oublié à quel point elle pouvait être une poète indignée parfois et une tendre amoureuse à d'autres moments.
Elle ne le sait pas mais le cadeau de ma sœur, ce n'était pas juste des places de concert mais surtout la redécouverte d'une artiste que j'avais aimée et un peu oubliée.
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christian-dubuis-santini · 3 years ago
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Psychanalyse, science et vérité: de la différence entre connaissance et savoir
Il n’y a de savoir que de lalangue.
Le psychanalyste établit une différence notable entre: "connaissance" (S2) et "savoir" (S1—>S2)
«Le savoir ne s’acquiert pas par le travail, et moins encore la formation qui du savoir est l’effet.
Ce qui n’est nullement dénier le savoir du travailleur, voire si l’on veut, du peuple, mais affirmer que pas plus que les savants, il ne l’acquiert par son travail.
Galilée, ni Newton, ni Mendel, ni Gallois, ni le mignon petit James D. Watson ne doivent rien à leur travail, mais à celui des autres, et leurs trouvailles se transmettent en un éclair à qui a seulement la formation qui s'est produite de court-circuits du même ordre, et numérisables, même si l’ennui scolaire en a éteint la mémoire.
N’importe quelle mère de famille sait que la lecture est un obstacle à son travail, le premier manœuvre venu que c’en est l’échappatoire, l’ouvrier communiste, qu’il y prend ses lettres de noblesse.» (Lacan)
La différence entre le savoir et l’acquisition de connaissances, qui, elle, procède de l’apprentissage, est probablement ce qui fait que dans la psychanalyse, on enseigne ; on continue d'enseigner tout en sachant que c'est intransmissible.
Cela ne veut pas dire que l’on enseigne quoi que ce soit. Autrement dit que l’enseignement soit une transmission de savoir.
Il se pourrait même que l’enseignement soit l'obstacle principal à la conquête du savoir.
Il n’y a de savoir que savoir de lalangue, écrit comme ça, en un mot, car tout savoir véritable est marqué du sceau de la jouissance, et il ne saurait y avoir de savoir que joui.
Loin de se situer en opposition à la pratique , la théorie - ce qui s'appelle à proprement parler "théorie", du Grec theoria qui veut dire vision - est ce qui naît de la pratique pour en éclairer les modalités concrètes.
Le plus important, dans l'enseignement, c'est ce qui se passe, la valeur du savoir tient de l'usage que l'enseignant en fait - et donc sa façon singulière d'en jouir, plutôt que de son "échange"...
Lacan est très sévère avec le discours universitaire qui se trouve dans un rapport radical d’antipathie avec le discours de l’analyste. L'acquisition de connaissances du discours universitaire est à mettre au compte de la passion de l'ignorance, le savoir concerne autre chose, ce bout de Réel dont, en tant que sujet, je EST affligé, et que seul le discours de l’analyste, qui est de structure mœbienne, permet d’amener au jour.
«Le statut du savoir implique comme tel qu’il y en a déjà du savoir, et dans l’Autre, qu’il est à prendre en deux mots, c’est pourquoi il est fait d’apprendre en un seul mot. Le sujet résulte de ce qu’il doive être appris, ce savoir, etmême mis a-prix, p.r.i.x., c’est-à-dire que c’est son coût qui l’évalue non pas comme d’échange mais comme d’usage.
Le savoir vaut juste autant qu’il coûte beaucoup en deux mots et c.o.û.t. avec un accent, beau-coût de ce qu’il faille y mettre de sa peau, de ce qu’il soit difficile, difficile dequoi ? Eh bien moins de l’acquérir que d’en jouir. Là dans le jouir, sa conquête à ce savoir, sa conquête se renouvelle dans le chaque fois que ce savoir est exercé, le pouvoir qu’il donne restant toujours tourné vers sa jouissance. Il est étrange que ceci n’ait jamais été mis en relief, que le sens de savoir soit tout entier là, que la difficulté de son exercice lui-même, c’est cela qui réhausse celle de son acquisition.» (Encore – 20 mars 1973)
Lorsque Gérard de Nerval dit: «Le premier qui a comparé la femme à une fleur était un poète, le deuxième un imbécile», il pointe le statut de la vérité qui fait structure de tout discours.
La vérité n’est pas à confondre avec l’exactitude ni le vrai.
Un énoncé peut être parfaitement exact — une formule de Lacan par exemple ! — cela ne signifie pas que le locuteur dit la vérité.
Il n’y a pas plus contradictoire à l’enseignement de Lacan que d’ânonner ses énoncés sans y mettre tout le poids de sa propre énonciation.
Il n’y a pas pire trahison de l’enseignement de Lacan que de rabattre ses énoncés sur la structure du Discours Universitaire, qu’il taxait lui-même de Discours du Maître perverti, celui de «la honte» que les soi-disant psychanalystes ont «à revendre»...
La vérité n’a pas de contraire, elle ne prend pas son statut de l’exactitude de tel ou tel énoncé mais des conséquences réelles à venir pour le sujet qui l’énonce.
Sans un risque réel pris par le sujet de l’énonciation — celui qui importe vraiment — l’énoncé peut être vrai, il n’en est pas moins exempt de vérité.
Le seul savoir auquel j’aie accès, c’est la fente dont se définit le sujet, le réel dont je "est" affligé.
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lefeusacre-editions · 5 years ago
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BOOKHOUSE GIRL & BOY #57 | ZAMZAMREC : Héloïse THIBAULT & Olmo GUADAGNOLI  | musiciens
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Ils sont privés de concerts. Comme vous et jusqu’à nouvel ordre. Pas de tournée pour le duo international ZAMZAMREC. Héloïse (électronique, claviers) et Olmo (batterie, mix) attendent en studio avec joie, sagesse et fringale - ça s’entend au téléphone - la fin du confinement pour inonder les salles européennes de leurs mélomanies bruitistes expérimentales, enregistrées dans leur tape bakery de Touraine. Éditeurs de musiques folles venues des soixante-dix-huit coins du monde (quoique plus space que world) immortalisées sur K7 et vinyles (GNOD, TRESQUE, JOHNNY HAWAY, SURPRISE BARBUE, DEAD LINCOLN,  REFURINN KITSUNE, RIEN VIRGULE et tant d’autres inventeurs des échos et boucans du futur), H&O se sont livrés au jeu des Bookhouse Boys and Girls l’été dernier, alors qu’ils fabriquaient comme de bons ébénistes leur propre mobilier de bibliothèque, laquelle n’a rien à envier à leur collection de 33T. Ah, l’été dernier... A l’époque, les vélos roulaient encore sous les chemtrails. Mais ça, souvenez-vous, c’était avant que les oiseaux ne remplacent les Boeings au-dessus de leur verger.
| Que trouve-t-on comme nouvelles acquisitions dans ​votre bibliothèque ?  
O : Fief de David Lopez ; « Ma vie » de C.G.Jung ; De la maison autonome à l'économie solidaire de Patrick Baronnet.
H : La Horde du Contrevent, La Zone du Dehors, Les Furtifs d'Alain Damasio.
| Quels livres marquants a​vez-vous découver​​t​s ​à l'adolescence et que vous possédez toujours ?  
O : Il Barone Rampante, de Italo Calvino.
Quand j'étais petit j'habitais dans une ancienne ferme en Italie où il y avait de très grands arbres et j'adorais y grimper, passer les après-midis perché là-haut et regarder le monde. Quand j'ai découvert ce livre ça a totalement résonné en moi. J'ai retrouvé les mêmes sensations et j'étais frappé de rencontrer quelqu'un qui comme moi, avait trouvé sa place, sur la branche d'un arbre.
H : La Mare au diable de Georges Sand.
J'étais intriguée par le titre de ce livre, qui évoquait un lieu de rendez-vous mystère, une invitation qui fait peur, et totalement fascinée par l'auteur qui avait choisi de s'appeler Georges et qui était une femme ! Plus tard, j'ai lu et relu Les Maîtres Sonneurs. Le disque de Zohastre Pan And The Master Pipers y rend d'ailleurs hommage. Et cet hiver, j'ai savouré, au coin du feu, les Contes d'une grand-mère, ces perles d'histoires qu'elle a écrites pour ses petites filles.
| Sans égard pour sa qualité, lequel de vos livres possède la plus grande valeur sentimentale, et pourquoi ?
O : Le Petit Prince d'Antoine de Saint Exupéry. Ce livre parle et célèbre l'enfant en moi, qui ne m’abandonnera jamais.
H : Le Festin Nu, de William Burroughs. Mon père me l'a offert pour Noël. J'avais 18 ans. Ça m'a pété la tête !
| Lequel de​ vo​s livres prêter​iez-​vous à quelqu'un qui vous plaît ?  
O : Le Kamasutra, version intégrale et illustrée.
H : Les Lettres à un jeune poète de Rilke.
| Que trouve-t-on comme livres honteux dans ​vo​s rayonnages ?  
H & O : Que du bon : Journal d'un vieux dégueulasse de Bukowski, La Mécanique des femmes de Louis Calaferte, L'Histoire de l’œil de Bataille,  Lolita de Nabokov, Les Belles Endormies de Kawabata, Les Onze Mille Verges d'Apollinaire...
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| Quels livres a​vez-​vous hérité de ​vos proches ?  
O : Il Decameron de Boccace. Ce livre était bien en évidence dans la bibliothèque de mes parents, qui recommandaient toujours que je lise. Je me souviens aujourd'hui du conte de Griselda.
H : Ma mère : le rayon psycho. Épisode marquant : j'avais piqué dans sa bibliothèque, Un voyage à travers la folie de Mary Barnes, mais j'avais vite compris que j'étais trop jeune pour le lire, alors je l'avais planqué en attendant. Aujourd'hui on échange plutôt de la littérature engagée.
Mon père : le rayon polar ; des classiques, Les Essais de Montaigne, Don Quichotte de Cervantes ; et ce bijou : La Légende de Gösta Berling de Selma Lagerlöf.
Mon frère : tout Nietzsche, le Yi-king.
Les amis : Guignol's band de Céline, Pylade, Contre la télévision de Pasolini, Le Bruit et la Fureur de William Faulkner, La Conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole, Mémoires d'un vieux crocodile de Tennessee Williams, Au-dessous du volcan de Malcom Lowry.
| Le livre que ​vous avez le plus lu et relu ?  
O : Cujo de Stephen King.
H : Baudelaire, Les Fleurs du Mal.
| Le livre qui suscite en vous des envies symboliques d'autodafé ?
H & O : Les trucs qu'on a envie de brûler c'est plutôt des fruits et des bagnoles !
| On ​vous propose de vivre éternellement dans un roman de votre choix, oui, mais lequel ?
O : Big Sur de Kerouac.
H : Dans le cycle arthurien.
| Quel est l'incunable que vous rêvez de posséder, votre Saint Graal bibliophilique ?  
O : Le journal intime de Kurt Cobain, l'original.
H : Le Livre des morts des Anciens Égyptiens – Livre pour sortir au jour.
| Au bout d'une vie de lecture, et s'il n'en restait qu'un ?
O : La Divine Comédie de Dante.
H : Peut-être qu'il ne restera plus qu'à attendre Godot ?
A surfer : le ZAMZAM site | http://www.zamzamrec.org/
A écouter : le bandcamp de ZAMZAMREC | https://zamzamrec.bandcamp.com/
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editions-nous · 5 years ago
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Kafka, Journaux : première traduction intégrale par Robert Kahn (par Christian Rosset)
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Je me souviens avoir trouvé dans une de ces boîtes tenues par les bouquinistes des quais de Seine un livre au papier jauni et à la couverture partiellement arrachée, aux cahiers parfois décousus et au dos illisible brûlé par la lumière : le Journal intime de Franz Kafka, traduit et introduit par Pierre Klossowski (Grasset, 1945).
Ce Journal intime était suivi par des Notes choisies dans d’autres journaux –quelques brefs cahiers intitulés par le traducteur : Esquisse d’une autobiographie(“Tout homme est particulier et, en vertu de sa particularité, il est appelé à agir, pourvu qu’il prenne goût à sa particularité. À l’école comme à la maison, autant que j’en ai eu l’expérience, on travaillait à effacer la particularité.”), Considérations sur le péché, la souffrance, l’espérance et la vraie voie (“La vraie voie passe sur une corde tendue non dans l’espace, mais à ras du sol. Elle semble plutôt destinée à faire trébucher qu’à être parcourue.”), et Méditations (“C’est là la vieille farce : nous tenons le monde et nous nous plaignons qu’il nous tienne.”).
Deux textes de Klossowski précédaient ces “fragments choisis” des Journaux de Kafka. Dans le premier, l’auteur des Lois de l’hospitalité affirmait que “Le Journal de Kafka est tout d’abord le journal d’un malade qui désire la guérison. Non pas un malade qui se confond peu à peu avec sa maladie comme Nietzsche, à la fois lucide et délirant ; Kafka n’admet pas la tragédie comme solution. Mais il veut la santé pour le plein épanouissement des ressources qu’il devine en lui.”
Puis (un peu plus loin) : “Toute l’œuvre de Kafka respire l’attente du royaume messianique. Pour lui, la guérison, mais aussi la jouissance justifiée de la santé coïncideront avec l’avènement du Royaume et comme le Royaume n’est encore venu pour personne, nul ne saurait surestimer ce qui échappe encore à tous : alors la santé sera sainteté.”
Et enfin (encore un peu plus loin) : “Or tant que sainteté et santé se trouvent séparées, le cafard règne, la folie est possible, l’ennui est maître, la lucidité donne dans le désespoir.” Le second texte de Klossowski s’achevait par ces mots de Kafka : “Notre art, c’est d’être aveuglé par la vérité : la lumière sur le visage grimaçant qui recule, cela seul est vrai et rien d’autre.” Cette traduction d’une édition partielle des Journaux de Kafka a quelques trois cents vingt pages (deux cents soixante, hors introduction). On était alors loin du compte, mais le jour où je l’avais sorti de ce fouillis de papier où il était noyé, je ne le savais pas.
En 1982, le Journal de Kafka a été repris par Le Livre de poche biblio dans la traduction (jusqu’à aujourd’hui la plus fameuse) de Marthe Robert : six cent quatre-vingts pages bien plus denses que celles de l’édition Grasset, soit une augmentation considérable de signes, proposée à prix léger. La première édition de ce Journal (au singulier) non présenté, cette fois, comme étant “intime” avait paru en 1954, toujours chez Grasset. Dans son introduction, Marthe Robert parlait d’“édition définitive”, mise en forme par Max Brod, l’ami sans qui tout aurait été détruit (on connaît la légende, mille fois imprimée : une des œuvres les plus accomplies du XXe siècle, quoique composée de fragments – romans compris –, a failli disparaître dans un grand feu de cheminée), qui en postface de cet ouvrage reconnaissait qu’il avait “pratiqué quelques coupures : des phrases isolées qui paraissaient dépourvues de signification parce que trop fragmentaires”, des répétitions et quelques critiques trop vives ayant trait à des personnes encore vivantes (à l’exception de lui-même – disait-il) ayant été éliminées çà et là. Il nous indiquait aussi que “la totalité du Journal se présente sous forme de treize cahiers de format in-quarto”, numérotés pour les cinq premiers par Kafka lui-même (mais le deuxième ne porte pas de numéro).
Depuis 1954, il y a donc entre 65 et 66 ans, cette version de Marthe Robert (qui a conduit aussi sec la tentative pourtant méritoire de Klossowski aux oubliettes) fait office de “bible” pour les aficionados du maître pragois (comme ce fut le cas  assez longtemps pour les traductions d’Alexandre Vialatte, jadis portées aux nues, mais aujourd’hui volontiers jetées aux orties, depuis l’émergence de nouvelles versions françaises, une fois l’œuvre de Kafka tombée dans le domaine public, et ce, dès les toutes premières, signées Georges-Arthur Goldschmidt et Bernard Lortholary – excusez du peu).
“Ce journal vibrant, traversé de bout en bout par la souffrance, par les plaintes et les doutes, par l’humour aussi, n’est pas un document d’époque : on y chercherait en vain les anecdotes, les jugements sur les contemporains, les peintures de mœurs ou de milieux qui donnent du piquant aux mémoires et les relèguent en même temps dans un passé inoffensif. Le Journal de Kafka n’appartient pas à la petite histoire ; il nous restitue moins un passé qu’un présent. Un présent engagé dans une partie qui n’en finit pas et dont l’enjeu est de la plus extrême gravité. Et s’il fallait définir ces treize cahiers dont Kafka s’étonne parfois d’attendre une espèce de salut, on pourrait leur faire légitimement porter le titre de Description d’un combat qu’il a donné à l’une de ses premières nouvelles et qui, en fait, s’applique à toute son œuvre” écrit Marthe Robert dans son introduction, avant de citer Kafka lui-même : “ Dans le combat entre toi et le monde, seconde le monde”, notant à quel point cette “injonction apparemment paradoxale a été prise au sérieux.” Et elle ajoute que “comme tout poète, il se sent différent du commun des hommes et, de ce fait, contraint d’affirmer ce qu’il appelle sa singularité”, reprenant là ce que Pierre Klossowski avait déjà mis en perspective à travers son propre choix, tirant les Journaux du côté de “l’intime”. “Il affirme catégoriquement ce qui fait de lui un homme à part, irrémédiablement isolé.”
On se souvient de pages de Maurice Blanchot si éclairantes : “Le Journal intime de Kafka est fait non seulement de notes datées qui se rapportent à sa vie, de descriptions de choses qu’il a vues, de gens qu’il a rencontrés, mais d’un grand nombre d’ébauches de récits, dont les unes ont quelques pages, la plupart quelques lignes, toutes inachevées, quoique souvent déjà formées, et, ce qui est le plus frappant, presque aucune ne se rapporte à l’autre, n’est la reprise d’un thème déjà mis en œuvre, pas plus qu’elle n’a de rapport ouvert avec les événements journaliers. Nous sentons bien que ces fragments « s’articulent », comme le dit Marthe Robert, « entre les faits vécus et l’art », entre Kafka qui vit et Kafka qui écrit.” Nombre de notations, d’ébauches de fictions, de réflexions, ont trait au combat contre la fatigue, à l’endormissement, à l’attente du sommeil, au rêve et ce qu’il est possible d’en retenir. Précision de la formulation, toujours vérifiée, démontrant une exigence, non seulement de la pensée, mais aussi de la relation au corps, de la circulation des fluides (25 mai 1912. “Rythme faible, peu de sang.”)
De la traduction de Marthe Robert, Robert Kahndit qu’“elle est élégante, fluide, généralement bien informée du contexte.” Ce dernier est l’auteur de nouvelles traductions de Kafka publiées depuis janvier 2015 par les éditions Nous, à Caen. Journaux en est le troisième volume après À Milena et Derniers cahiers.Lettres à Milena avait été publié en version française par Gallimard en 1956 dans une traduction d’Alexandre Vialatte, relativement fautive comme on ne le sait que trop, mais qui avait donné aux lecteurs de quoi trouver provisoirement pitance, tant ces lettres s’avéraient essentielles, bien au-delà de leur contenu biographique, permettant d’explorer au plus près ce qui agitait Kafka, le temps de cette liaison passionnée, même si faite de “traces de l’amour de loin” (puisqu’ils ne se sont en réalité vus qu’une seule fois).
À Milena, contrairement à la version de 56, apporte des dates précises aux lettres. Ainsi peut-on y lire, à la date du 22 septembre 1920, mercredi, que l’“on doit supporter l’imperfection quand on est seul, et ce à chaque instant, l’imperfection à deux on n’est pas obligé de la supporter. N’a-t-on pas des yeux pour pouvoir se les arracher, et aussi un cœur pour faire de même ? (…) L’amour, c’est que tu es le couteau avec lequel je fouille en moi” (traduction Robert Kahn). Les cent quarante-neuf lettres de l’auteur du Château – celles en retour de leur destinataire ayant disparu – forment un des ensembles les plus sidérants de la littérature épistolaire (et le traducteur de noter que l’absence des lettres de Milena n’en fait pas pour autant un monologue, tant on peut en deviner le contenu). Cette publication de 2015, rétablissant l’exigence d’une “langue sèche, précise, rythmée, évitant soigneusement de « faire du style »” (ce que Kahn reproche à Vialatte – et non à Marthe Robert), a fait date. Corrigeant les erreurs du premier rassembleur de ces lettres (Willy Haas, en 1952), À Milenase laisse dévorer, avec plus de passion que jamais, cette suite de vives missives (comme dirait Butor) sonnant comme une pluie d’éclairs dans une nuit d’attente sans fin : neuf mois de correspondance frénétique s’achevant par (Prague, 2 décembre 1920, jeudi :) “Je ne peux expliquer ni à toi ni à personne comment c’est à l’intérieur de moi. Comment pourrais-je rendre compréhensible ce pourquoi il en est ainsi ; je ne peux même pas le faire comprendre à moi-même. Mais ce n’est pas non plus l’essentiel, l’essentiel est clair : il est impossible de vivre humainement auprès de moi ; tu le vois bien, et tu ne veux pas encore le croire ?” Un peu plus tard, les échanges, cette fois sporadiques, reprendront. Dans l’hiver 1923, Kafka écrit à Milena : “Mais le pire en ce moment – même si moi je ne m’y serais pas attendu – est que je ne peux pas écrire ces lettres, même pas ces lettres si importantes. Le maléfice de l’écriture des lettres commence et détruit toujours plus mes nuits, qui d’ailleurs se détruisent d’elles-mêmes. Je dois arrêter, je ne peux plus écrire. Ah votre insomnie est différente de la mienne. S’il vous plaît ne plus écrire.”
L’épais volume de près de 850 pages qui vient d’être publié par Nous – Kafka, Journaux – s’ouvre, à son tour, par une note du traducteur où Robert Kahn justifie son travail tout en rendant hommage à Marthe Robert. Il y a tout d’abord la nécessité de rétablir ce que Max Brod avait censuré, notamment certains passages alors jugés “obscènes”. Ensuite, le fait que Marthe Robert avait établi en partie sa traduction à partir d’une version en langue anglaise, “plus complète que l’édition originale en allemand”. Et enfin, le désir de rétablir la chronologie, mise à mal par Brod. Quoi qu’il en soit, comme Robert Kahn le note très justement, “les grands livres devraient être retraduits à chaque nouvelle génération”, ne serait-ce que pour s’accorder avec l’avancée des recherches à leur sujet ainsi qu’aux changements de “perspective sur le monde et le langage”. Cette note du traducteur s’achève par une brève (et on ne peut plus claire) déclaration au sujet de cette nouvelle et première traduction intégrale : “Elle tente de rester la plus proche possible du texte original, en préservant les litotes, la syntaxe, et en « laissant résonner dans la langue d’arrivée l’écho de l’original » (pour paraphraser Walter Benjamin)”.
On pourrait s’amuser à comparer une version française à l’autre : “Les spectateurs de figent quand le train passe” (Marthe Robert) / “Les spectateurs se figent quand le train passe devant eux” (Robert Kahn) ; ou bien (trois lignes plus loin) : « Sa gravité me tue. La tête dans le faux col, les cheveux disposés dans un ordre invariable sur le crâne, les muscles tendus à leur place au bas des joues… » (M.R.) / « Son sérieux me tue. La tête enfoncée dans le faux-col, les cheveux lissés en ordre autour du crâne, les muscles des joues serrés en bas à leur place » (R.K.) ; et noter (p. 19, version R.K.) le rétablissement du premier fragment censuré : “Je passai près du bordel comme si c’était la maison d’une bien-aimée.” Puis refermer le livre, avant de le rouvrir au hasard ; en recopier quelques lignes. S’apercevoir que toutes mériteraient d’être citées, même celles qui sembleraient peu signifiantes : les plus banales (on découvrirait alors à quel point cesJournaux ont pu influencer les Carnets de Peter Handke, notamment du fait de cette recherche de simplicité dans la formulation, avec un sens de l’étrangeté de ce qui est le plus commun : “L’homme aux bottes à revers sous la pluie” – cinquième cahier, mars 1912 ; “Le vieux célibataire avec sa barbe taillée autrement” – neuvième cahier, juin 1914).
Il arrive que, d’une traduction à l’autre, on tombe sur des différences de formulation nettement plus remarquables : “Désir ardent du pays ? Ce n’est point sûr. Le pays fait vibrer le désir, l’infini désir” (M.R.) / “La nostalgie du pays ? Ce n’est pas certain. Le pays déclenche la nostalgie, l’infinie” (R.K., p.769). Il serait tentant de succomber au plaisir de recopier le plus possible de fragments de ces Cahiers si riches, oubliant le temps qui passe, accumulant les montages, en rendant ainsi la lecture plus active – mais il va bien falloir s’arrêter, d’autant plus qu’on l’aura compris : même si l’on possède tout ce qui a été (et est parfois encore) trouvable des écrits de Franz Kafka en langue française, cette “première traduction intégrale” des Journaux s’avère plus qu’indispensable, ne serait-ce parce qu’elle incite à la relecture de ce que nous croyons si bien connaître, alors qu’il n’en était rien. Difficile cependant de s’arrêter quand on tombe sur : “Ma vie est l’hésitation avant la naissance.” Ou cette phrase ô combien fameuse : “Étrange, mystérieuse consolation donnée par la littérature, dangereuse peut-être, peut-être libératrice : bond hors du rang des meurtriers, acte-observation” (M.R.) / “Consolation de l’écriture : étrange mystérieuse, peut-être dangereuse, peut-être libératrice : le bond hors de la file meurtrière, acte-observation” (R.K., p.778).
Balade labyrinthique, explorant, par battement, les versions, jusqu’à oublier ce que nous avions si imparfaitement mémorisé, nous trouvant de plus en plus chez nous dans cette dernière – tout en cultivant le regret d’avoir été si paresseux, si dilettante, au lycée, pendant les cours d’allemand…
Christian Rosset
Source : Diacritik
https://diacritik.com/2020/01/21/kafka-journaux-premiere-traduction-integrale-par-robert-kahn/
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cellobis · 5 years ago
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...
- Alors là tu m’épates, tu compliques et multiplies. Il te fallait un pluriel, donc nous, les trois Algérois, sorte d'autre trinité pour te répondre à tes incessantes questions, c'est ça ?
- Oui tu as tout compris. Dans mon troisième livre qui devient au moins pour moi un pavé lourd à digérer, j'avais besoin d'un personnage fort avec qui dialoguer au début de mes chapitres.
Il y a ... blabla
Il y a... blabla
Et il y a le maître de lettres, le jeune esthète que je n'ai jamais rencontré si ce n'est par son blog. Il est brillant, il est beau, il est jeune, il est homo, il est poète, et surtout, il écrit comme un Dieu. Et moi, ben, j'aime ce qui brille, ce qui est beau, ce qui est jeune, ce qui est homo, ce qui est poète. Il arrive à me toucher parfois jusqu'aux larmes. Il me fout parfois des claques. Ça me remet les idées en place, j'encaisse, mais un peu maso. j'adore. Ou il me fait la gueule et ne répond plus que par des silences, je dois lui pomper l'air avec mes petites misères, même qu'y en a eu de graves, tu le sais. Dommage, car comme les deux autres, j'aurais bien voulu le regarder dans le fond des yeux aussi le temps d'un café à Paris ou ailleurs, on ne risque vraiment pas grand-chose. Qu'il m'explique pourquoi j'aime tant les garçons, alors que vous deux, les jeunes premiers, vous n'aimez rien que les filles, et me jugez, je le sais malgré vos silences.
Prof. de lettres, il a l'âge de mon quatrième fils qui aussi s'interroge sans cesse. S'ils sont beaux comme des dieux grecs, ils sont particulièrement intelligents. Mais entre un fils et un père il y a des fausses pudeurs qui font que certaines conversations sont impossibles fondamentalement. Comme si la chair de la chair, empêchait la fusion des esprits. Il y a là, du fait de la filiation une inégale égalité même s'il y a beaucoup de respect qu'il n'est pas nécessaire de traduire avec des mots futiles plus pauvres que certains silences. Entre père et fils de sang, il faut inexorablement qu'un jour l'ancien disparaisse, qu'un jour le fils devienne père à son tour pour rétablir la balance transgénérationnelle du temps.
Tandis qu'avec un jeune étranger à la famille, c'est beaucoup plus facile, malgré les fossés que tout sépare, différences d’âge, de culture, d'origines, de races, de lieux de vie, etc... alors tout par un blog, devient congruent, rendant l'impossible possible par échanges de textes qui touchent nos âmes, et d'émotions poétiques qui éveillent nos sens. Tu sais, ils sont nombreux tous ces jeunes, mais lui en particulier. Son écriture est un cran au-dessus de la moyenne et l'inscrit d'ores et déjà dans le registre des grands. Je n'ose imaginer où il va parvenir d'ici quelques années, on en reparlera . Quoi qu'il en soit, sans le savoir, il m'a redonné le goût d'écrire, d'oser se confier. Un blog au début ça n'a l'air de rien, c'est impersonnel et on ose se livrer, puis petit à petit, cela prend de l'importance. Des fans se candidatent comme fidèles followers et adressent critiques et coups de cœur . Ce n'est pas rien ces coups de cœur. Non plus à l’inverse, les silences qui envoient en estocs des coups directs au cœur. On s'attend, on se lit, on se répond, on s'écrit.
Dis-moi, Abder, il y a un truc qui m'échappe. C'est tous les Algériens, c'est tous les Algérois qui sont comme ça ? Vous, tous les trois quand vous me regardez, vous me piquez jusqu'au cœur, pourquoi, explique-moi, step
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plumedepoete · 5 years ago
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Qu'il fait bon chez vous maître Pierre" Qu'il fait bon dans votre moulin"     Pierre était le "patron" de la Librairie des Inconnus.     C'est parce qu'il croyait que nous avions tous, le pouvoir de nous exprimer de façon littéraire, qu'il avait pris les armes pour porter nos exploits " d'écrivains en devenir" sur les salons des livres.     Son cheval de bataille le portait à pourfendre les "ronds-de-cuir" qui phagocytaient les circuits permettant à de jeunes auteurs de se faire connaître, sans pour cela passer sous les fourches caudines des majors-littéraires et librairies transformées en « toutous de l'édition ».     Son infatigable compagne, Francine MUSQUIN a repris le flambeau de cette victoire méritée, c'est ce bien humble hommage que je lui dédie.     Hommage à un soldat Inconnu… Pas inconnu de tous.     Remarquez  que  tous  les ans,  une  gerbe    est  déposée au pied de  l’Arc de Triomphe, et  des                 « souvenez-vous » tremblotants sortent des gorges serrées par une émotion pas toujours susceptible  de vous mettre la chair de poule.     À en croire les hommages rendus, il semblerait que nos chers hommes d’état descendraient, non plus de la cuisse de Jupiter, mais de cet ancêtre « inconnu » dont la simple évocation fait monter les larmes et les trémolos à Charles, Jacques, François, « Eh Manu ! »" Et les autres.     Les éloges panégyriques, dans le sens péjoratif d’éloges emphatiques ou exagérés, sont monnaie courante dans certains milieux qui affectionnent les utilisateurs de pommades à base de vaseline.     Mais cet autre inconnu, libraire de son état et anar de cœur de surcroît, devrait avoir la reconnaissance qu’il mérite.     Je fais allusion au soldat qu’il était…      Soldat, avez-vous dit ? Je suis persuadé que le jour du quatorze juillet, le Pierre restait dans son lit douillet, car la musique qui marche au pas cela ne le regardait pas (avec l’aide jubilatoire de G.BRASSENS)… Je fais allusion à ses combats qui le menèrent sur les barricades de l’Édition Littéraire.     Emboîtant le pas, mais pas cadencé du tout, de ces combattants de la Libre Entreprise, je me ferai tout petit pour apporter ma pierre à son édifice.     Ne l’ayant jamais rencontré, je l’enorgueillis de ses coups de gueule à la lecture de mes « réflexions » de l’époque. Il fallait vraiment que j’aie de l’audace et de l’impertinence, pour oser me mesurer à ces écrivains qui firent la réputation de la Librairie des Inconnus. La bienveillance de Maître Pierre a fait écho à mon insouciance, mais déjà sa retenue et ses absences de jugement de valeurs à l’encontre d’un lascar en herbe (fanée à la vue de mon âge) ont été des « laisser passer » pour  combattre dans le cirque infernal de la pensée exprimée… Mais à vaincre sans péril... (tiens encore un Pierre !).     Des chemins tous tracés, j’en ai connu ! Mais l’ordre ne consiste pas à suivre un chemin tout tracé, c’est pour moi un comportement face au désordre qui régnait dans ma vie de rimailleur.     J’ai appris à contrôler ce « désordre » pour afficher mes pensées de Loup pas toujours zen.     L’ordre est synonyme de droiture, non forcé ni dicté par la société, par une culture, un milieu, ou par la contrainte ou l’obéissance. C’est cette liberté que j’ai trouvée dans cette Librairie.     J’ai appris et pour moi, ce fut le début d’une action que je compte bien poursuivre, en n’oubliant jamais ce que furent nos premiers échanges avec vous.     Depuis FRANCINE, des larmes, de l'eau et des embarcations ont coulé sous les ponts.....     Ô  combien de capitaines, de rimailleurs et de conteurs en herbe,     Qui avaient l'argent sur la tête ou le menton imberbe,     Sont partis joyeux pour devenir poètes ou écrivains     Dans ce morne horizon des maisons d’Édition se sont évanouis     Combien ont disparu, dure et triste fortune sans une tune,     Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,     Étant certains d'avoir écrit comme l'aurait fait un génie     Et à qui on a révélé qu'ils avaient publié de la merde.... . ©Philippe X - 15/11/2019 .
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