#À Sang perdu
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RENCONTRE MORTELLE…
Je l’avais rencontrée au gré d’une soirée, elle s’offrait à moi, je n’ai pas résisté, elle était si jolie dans sa robe vermeille que j’ai soudain compris qu’il n’y aurait plus qu’elle.
Déjà, je la sentais dans ma chair, dans mon sang, alors, au tout début, je suis resté prudent, j’ai voulu qu’on se voit juste de temps en temps, d’elle, je refusais d’être trop dépendant.
Mais très vite j’ai su, qu’au piège, j’étais pris, car je ne savais plus comment me passer d’elle, elle occupait mon corps, mon cœur et mon esprit, ma si belle rencontre à la robe vermeille.
Et depuis lors je vis en ne pensant qu’à elle, avec elle je m’enivre un peu trop, un peu plus, et bien que je sois sûr qu’ainsi, je suis perdu, je ne peux plus lâcher cette sacrée bouteille…
V. H. SCORP
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I think I have found a song that perfectly fits Crowley and Aziraphale after the ending of season 2. It’s called à la Claire Fontaine and is about the singer listening to a nightingale singing while missing for their longtime friend to love them again.
I am currently obsessed with Good Omens (I know, total shocker) and it just hit me that this song my mom often sang to me when I was little fit surprisingly well.
Anyways, long story short I put the lyrics below the cut and I translated them in English (I tried to match the rhyming scheme and stuff but I’m not perfect)
À la claire fontaine at the pretty water fountain
M'en allant promener, while i was on a stroll
J'ai trouvé l'eau si belle, I found it was so pretty
Que je m'y suis baignée. That I went for a swim
REFRAIN
Il y a longtemps que je t'aime, It’s been so long that I’ve loved you
Jamais je ne t'oublierai. Never, will I forget you
Sous les feuilles d'un chêne under the leaves of an oak tree
Je me suis fait sécher, I laid myself to dry
Sur la plus haute branche, up on the highest branch
Un rossignol chantait. A nightingale sang high
REFRAIN
It’s been so long that I’ve loved you
Never, will I forget you
Chante, rossignol, chante, sing, nightingale please sing
Toi qui as le cœur gai, you with your heart so light
Tu as le cœur à rire, you have the heart to laugh
Moi, je l'ai à pleurer. All mine can do is cry
REFRAIN
It’s been so long that I’ve loved you
Never, will I forget you
J'ai perdu mon ami I’ve lost my very best friend
Sans l'avoir mérité, without having earned them (him/her)
Pour un bouquet de roses, for a bouquet of roses
Que je lui refusai. That I refused to take
REFRAIN
It’s been so long that I’ve loved you
Never, will I forget you
Je voudrais que la rose I would’ve had the roses
Fût encore au rosier, still perched on the rose bush
Et que mon doux ami and for my dearest friend
Fût encore à m'aimer. To still love me deeply
REFRAIN
It’s been so long that I’ve loved you
Never, will I forget you
#aziracrow#crowley x aziraphale#aziraphale#crowley#anthony j crowley#anthony crowley#a z fell#i love good omens#good omens 2 spoilers#good omens season 3#good omens season 2#good omens 3#good omens spoilers#good omens 2#good omens#a la claire fontaine#classic French song#amateur translation#amateur translator#translation
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si vous m'offriez - ne serait-ce que vos lèvres - (oserais-je ?) - ne serait-ce que... les voir, les humer - sentir leur souffle sur les miennes, que les lécher, les laper, les manger. ne serait-ce qu'avidité ? de ma part... embraser, dévorer, relécher, ne serait-ce qu'engloutir, qu'avaler - tous ces mots - embrassés, embrochés, ébréchés... au sortir de ma bouche, à la brèche du baiser, à la broche du désir ? au coin de ce visage dans les rues rencontrés. (le voulions-nous ? mais qu'avons-nous cherché ?) avidité, supplice, impatience quémandée. que soif, envie, plaisir. que soupirs expirés. jusqu'où vouloir... vers où languir... en quels hasards... et qu'exiger encore, que repentir, que fuir... par où... que dire - de vos baisers de vos brasiers de vos délires de mes délices de mes caresses de nos histoires de nos paresses des nuits ivoires.
et qu'espérer encore ? que rechercher en vain ? aller toujours plus loin ? en rexcitant les cendres de nos chairs calcinées. et répétant nos corps et ranimant les cieux, nous empoignons les flammes, nous mâchons les étoiles allongées dans nos ombres, elles aussi dévêtues, elles aussi cœurs à nu.
nos lèvres refermées - plus qu'atteintes, contentées.
lors nos envies perdues ? et nos désirs passés ? ... je ne saurais vouloir à la fin ce désastre ! pour déborder ma bouche, refermer les ravins, pour apaiser mes lèvres et rassasier ma faim - il faudrait plus qu'une vie. je rouvrirais - avec mes doigts - avec mes dents - les plaies de nos désirs - pour désirer encore - pour désirer toujours... être avide - et sublime. insatiable. insensée. pour revouloir encore, à vos lèvres rêver, à vos lèvres goûter et contenter ma peine et raviver la joie au feu et au festin de nos bouches en sang de nos dents criminelles de nos soifs carnassières de nos fièvres désirables.
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┈﹒ ꒰ emily prentiss !cg moodboard ꒱ ﹐
─────── ⋅ʚ ❀ ɞ⋅ ───────
i really like the idea of emily being a caregiver, she’d be very helpful with so many things. anyways, headcanons are under the cut cuz she deserves them <3
REQUESTS OPEN (mood/stimboards/pfps)
─────── ⋅ʚ ❀ ɞ⋅ ───────
emily caregiver headcanons:
₊ ⊹ emily loves to read you italian stories (she reads greek and french stories too, but she likes to read you italian ones the most)
₊ ⊹ she got you that beautiful light up globe so that you can learn your countries and have a pretty night light
₊ ⊹ she’s gotten you a lot of stuffed animals, but her personal favorite is the black cat one (it reminds her of sergio)
₊ ⊹ whenever you two are playing together with the stuffies, she’ll always pick the black cat, and eventually you start automatically handing her the cat (who you’ve graciously named sergio jr.)
₊ ⊹ whenever she’s cooking, she’ll let you help, but if you’re too little to be around the stove, she’ll set you up with your toy food so you can “cook with her”
₊ ⊹ she sings french and italian lullabies to you. specifically she sings “A la Clair fontaine” the most
─────────────── ⋅ʚ ❀ ɞ⋅ ───────────────
₊ ⊹ A la claire fontaine lyrics:
French:
“À la claire fontaine
M'en allant promener,
J'ai trouvé l'eau si belle
Que je m'y suis baignée.
Il y a longtemps que je t'aime
Jamais je ne t'oublierai !
Sous les feuilles d'un chêne
Je me suis fait sécher,
Sur la plus haute branche,
Le rossignol chantait.
Il y a longtemps que je t'aime
Jamais je ne t'oublierai !
Chante, rossignol, chante,
Toi qui as le cœur gai.
Tu as le cœur à rire,
Moi, je l'ai à pleurer.
Il y a longtemps que je t'aime
Jamais je ne t'oublierai !
J'ai perdu mon ami
Sans l'avoir mérité,
Pour un bouquet de roses
Que je lui refusai.
Il y a longtemps que je t'aime
Jamais je ne t'oublierai !
Je voudrais que la rose
Fût encore au rosier
Et que mon doux ami
Fût encore à m'aimer.
Il y a longtemps que je t'aime
Jamais je ne t'oublierai !”
English:
“As I walked
by the clear fountain,
I found the water so lovely
I had to bath.
I've love you for so long
I will never forget you
Under the oak's leaves
I dried,
On the highest bough,
a nightingale sang.
I've love you for so long
I will never forget you
Sing, nightingale, sing,
You of the jubilant heart.
Your heart is made for laughing,
Mine, it can only cry.
I've love you for so long
I will never forget you
I've lost my friend
Withouth deserving it,
Because of a bouquet of roses
That I refused him
I've love you for so long
I will never forget you
I wished the rose
were still on the bush,
And that my sweet friend
loved me still.
I've love you for so long
I will never forget you.”
lyric credits to:
─────────────── ⋅ʚ ❀ ɞ⋅ ───────────────
#age regressor#sfw agere#agere community#age regression#safe agere#agere little#agere blog#agere#moodboard#agere moodboard#cm caregiver#cm agere#criminal minds#criminal minds agere#criminal minds emily prentiss#emily prentiss#agere fandom#fandom agere#jester board#Spotify#SoundCloud
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Edmond se tournait et se retournait sur la pauvre paille qui lui servait de lit depuis les longues années qu’il habitait le cachot. Il avait perdu le compte des jours quelques temps après sa captivité, mais cela devait faire plusieurs années, n’est-ce-pas ?
Une nouvelle crampe lui crispa le dos, et il changea encore de position dans le vain espoir de dénouer le nœud qui s’y était formé. La douleur ne partait pas, et le sommeil ne vint pas, alors, abandonnant l’idée de dormir, Edmond se leva et se mit à marcher en cercle.
Depuis quelques jours, une sensation de brûlure pulsait entre ses omoplates. Au départ, le dérangement n’était que très faible, la sensation à peine plus perturbante qu’une piqûre de moustique. Mais la situation avait petit à petit empiré, et désormais sa peau le démangeait terriblement. Edmond se serait bien gratté d'avantage, mais il en avait déjà irrité la zone douloureuse jusqu’au sang, et la moindre touche aggravait le sentiment de brûlure qui grouillait sous sa peau.
Il se résolut d’en parler au porte clé qui venait lui apporter sa soupe.
Ce dernier, mis au courant de l’étrange maladie qui frappait le prisonnier et soucieux de ne pas voir sa mort prélevée à sa paye, s'empressa de signaler à Edmond de se déshabiller.
“Je ne vois rien,” dit le geôlier une fois qu’Edmond eut enlevé sa chemise pour révéler son dos nu.
“Regardez encore !” demanda Edmond, désespéré de trouver la source du mal qui le tourmentait tant.
Le geôlier se pencha, lorgnant le dos du prisonnier. Les repas frugales de la prison d’If avaient rendu le prisonnier maigre, les os saillants, mais l’on pouvait encore apercevoir la silhouette des solides muscles qu’on les marins.
“Non, vraiment. Je ne vois rien.”
“Merci.” soupira le prisonnier en s’écartant tristement.
Le geôlier n’avait aucune raison de se moquer de lui. Après tout, les portes-clés n’avaient que peu d’intérêt à le voir mort, emprisonné comme il était. C’était donc que l’homme disait la vérité, et que le mal qui déchirait le dos d’Edmond demeurait invisible.
Une fois son geôlier parti, promettant qu’il appellerait le docteur si les choses s’aggravaient, Edmond écarta sa soupe. Il n’avait pas faim. La douleur qui vrillait juste sous ses omoplates s'étendait maintenant sur toute la longueur de son torse, comme pour se moquer de sa faiblesse. Pis encore, une nausée montante rendait ses mains tremblantes et sa vue trouble. Même si son estomac avait été d’humeur, Edmond doutait qu’il eut pu porter la nourriture à sa bouche.
Le reste de la journée s'échappa dans un flou nauséeux. Edmond était trop fatigué pour bouger, mais trop agité pour rester allongé. Il alternait donc entre les deux, plongé dans une vague brume cauchemardesque. Son cœur battait la chamade et son corps était secoué de frisson, sans que cela n’empêche la brûlure annexant son échine de le tourmenter. La fraîcheur de la nuit, loin de le soulager, empira encore son malheur.
Des vagues de crampes successives mettaient son dos à l'agonie, le laissant pantelant sur le sol froid et humide. Le moindre frottement était décuplé. Bientôt, Edmond ne supporta plus le tissu rêche de ses haillons, et avec un de ces regains d’énergies que la fièvre donne parfois, il s’empressa de les jeter au sol.
Edmond ne savais combien de temps il passa dans cet état intemporel que donne la maladie. Quelque chose de froid et gluant s’était mis à lui couler sur le dos, mais il n’avait plus la force de vérifier si ce n’était que de la sueur, ou bien du sang. Une sensation de douleur bien plus pénétrante que les autres le traversa, et Edmond ne put réprimer un hurlement.
Puis un second.
Puis un troisième.
C’était comme si une valve fermée s’était soudainement ouverte, libérant l'expression de toute la souffrance qui le secouait et lui coupait le souffle. Edmond se recroquevilla sur le sol, front a terre, tirant désespérément sur ses cheveux pour échapper à la torture qui le dechirait de l’intérieur. Des pas accoururent, mais perdu dans la fièvre et la douleur, Edmond ne les entendit pas.
“Mais bon sang, que se passe t-il ?!”
On le secoua, sans pouvoir provoquer plus que des gémissements. Puis, les doigts charnus qui l'avaient malmené le quittèrent. Il y eut une pause, puis d’autres cris; qui cette fois ne venaient pas de lui; puis une main contre son épaule alors qu’il tentait de se retourner pour frotter la zone brûlante au sol délicieusement froid.
“Ne bougez pas.”
Edmond s’accorda très bien de cet ordre. Maintenant que la personne le disait, se retourner semblait en effet une bien mauvaise idée. Et puis, le sol était trop froid. Il préférait bien plus la main chaude qui était restée posée près de son cou. Une seconde vint se poser sur son front. Elle s’en éloigna presque aussitôt, et Edmond regretta la fraîcheur qui l’avait brièvement envahi à son contact.
“Mais c’est qu’il a de la fièvre, ce pauvre garçon.” Le geôlier leva la voix. “Appelez un médecin !”
Le cri, trop fort pour les sens surmené d’Edmond, lui fit l’impression d’un ballon qui éclatait dans son crâne. Ses gémissements reprirent de plus belle.
“Que se passe-t-il?” Une nouvelle voix lui transperça les tympans.
“Le prisonnier est souffrant.”
“Ça, je l’entend bien qu’il est souffrant. Cela fait une demi-heure qu’il nous casse les oreilles. Mais avez-vous une idée du mal?”
“Non. Ce matin, il parlait encore.”
Le flot de parole fut bientôt enseveli sous la vague de fièvre qui l'envahit comme un nouvel accès de crampe, tel une cruelle lance brûlante qui le perça de toute part. Sa gorge était rauque à force de crier, et le son ne sortait que par accoups étranglés.
“Allons, allons.”
Les porte-clés, bien embêtés, tentèrent tant bien que mal d’aider lorsque ce dernier se releva sur ses coudes pour tousser. Ils ne réussissent qu'à le perturber davantage.
Edmond voulait fuir toutes ces mains inconnues, bien trop moites, bien trop épaisses pour être celles qu’il cherchait. Il se languissait de la douceur du toucher de Mercedes contre sa peau. De lointains souvenirs remontaient le long de ses pensées confuses, prenant le pas sur les voix bien réelles qui l'entouraient.’
“C’est le milieu de la nuit. Ne peut-il pas tenir jusqu’au matin ?” l’une d’entre elle grommela. “C’est la prison, ici, pas l’hôpital.”
Une douleur, au moins dix fois plus terrible que toutes les autres, foudroya Edmond. Un cri final s’échappa de sa gorge desséchée. Il lui sembla, l’espace d’un instant, que sa peau se déchirait, mettant à nu la structure osseuse de ses omoplates et de sa colonne vertébrale. Que tout le sang de son corps se déversait le long de cette plaie sanglante, le laissant vide, sans vie.
Aussi vite qu’elle était apparue, la tortueuse agonie s’en alla, ne laissant derrière elle que les traces lancinantes d’un écho. Edmond était trop faible pour remarquer le silence qui pesa soudain entre les deux geôliers.
Le premier se tourna vers le second.
“Dites au médecin que c’est pour un ange. Il viendra.”
Le monde semblait bien lourd à présent, sans l’aiguille de la misère pour le garder éveillé. Les paupières d'Edmond se fermèrent au rythme des pas qui s’éloignent. Exténué, à bout de souffle, il ne réfléchit pas deux fois au répit qui s’offrait à lui et se laissa tomber dans le clément oubli de l’inconscience.
#le comte de monte cristo#the count of monte cristo#edmond dantes#fanfiction#tcomc#fragments of imagination#ao3#fic rec#fanfic snippet#fanfic#french side of tumblr#frenchblr#upthebaguette#français#french#france#wings#wingfic#wings growth#Edmond is a wolf-puppy#This is a tag now#Bcs it's true#whump#whump writing#wrongful imprisonment#That's the whole plot xd#Sinvulkt fics
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Récap d'une bonne semaine de merde (de jeudi dernier à hier)
Jeudi dernier c'était halloween et vendredi je devais faire un p'tit coucou à mon oncle décédé à genre 400km d'ici. Naturellement, j'avais dit à mon mec que s'il voulait faire qqc ce serait par chez moi car le lendemain je partais faire une visite express au cimetière quoi. Le mec a vrillé et il l'a pris comme un "elle veut ap me voir alors je vais arrêter de donner signe de vie pendant 24h". Très bien. Bon. Vendredi soir je décale chez lui alors qu'on ne s'était pas reparlé pour le quitter une bonne fois pour toute. J'arrive chez lui, oh, il n'a pas eu le temps d'ouvrir sa petite bouche que je l'ai agressé verbalement. Jlui ai dit que c'était plus possible moi je fais pas de la garde d'enfant et encore moins gratuitement, que c'était un putain de cas clinique et qu'en vrai, j'étais à bout, t'aimes pas qqn pour lui faire ça. Il s'est mis à chialer, il m'a dit que je l'avais vexé blabla. J'étais en mode mais pk t'attends 3j pour me dire que ya un truc qui va pas ? Visiblement tes pas assez mature pour passer au dessus par toi même et tu le sais donc tu peux pas skip l'étape de la communication. Du coup évidement je l'ai pas quitté jsuis trop faible mais j'étais chockbar un peu. Le week end passe le mec se tient à carreau, on aurait dit qu'il avait une procédure de justice au cul. Jsuis pas dupe hein, il fait ça pour récupérer ma confiance brisée depuis maintenant plus d'un an mdrr. Jcrois que j'ai perdu tout affect cette semaine. Je rentre lundi chez oim, j'avais rdv avec le médecin car migraine avec aura, nausées, crises d'angoisse, douleurs musculaires, fatigue (des symptômes autant de dépression que de paludisme jpp) et lui aussi m'a fait serrer. Jsuis venue pour récup du Xanax et une prise de sang. Déjà j'ai dû batailler pour avoir cette prise de sang, il voulait pas me la prescrire. J'ai dû lui faire du chantage mdrrr, j'ai vraiment dû lui dire que s'il prenait ma tension et qu'elle était éclatée, il aurait la preuve qu'une pds était recommandée. Ça l'a pas dissuadé, il a vraiment pris ma tension, elle était comme prévue éclatée, j'ai eu ma pds. Jsuis suivie pour anémie quand même aberrant de devoir supplier pour l'avoir mais soit. Et ensuite je lui demande du Xanax mais j'avais apporté les 14 000 anciennes prescriptions justifiant que j'étais déjà traitée avec ça et que c'était ok. Le mec me dit d'acc, il me fait l'Ordo, sur l'ordo yavait écrit "mianserine" (c'est un anti dépresseur). Jlui dis qu'il s'est trompé et il me rép "non non c'est bien un anxiolytique, c'est bien pour ce que vous avez". Jle regarde et jlui dis que non c'est un anti dépresseur j'en ai déjà eu et que là vraiment j'ai besoin d'un traitement pour l'angoisse généralisée. Il m'a dit "moi jtrouve que c mieux de traiter la dépression, faites comme si c'était un anxiolytique si ça peut vous aider ;)". Du coup jsuis partie sans l'ordonnance. J'étais à deux doigts de décompenser, il allait me prescrire un truc dans mon dos en me prenant pour une teubé, je craque. Mardi jvais en cours c'était éclaté j'ai fait 8h/20h. Mercredi ya eu le fameux rdv avec la psy folle là, jpense que si elle me refuse vraiment je vais poliment la fustiger. Pour moi c'est équivalent à un acte discriminatoire ce qu'elle fait. Et hier, jai fait 8h/20h sans manger avec 2h de badminton entre midi et deux, j'ai vu la lumière au bout du tunnel honnêtement.
Bref elle m'a tellement mais tellement saoulée cette semaine. Les gens sont si creux et incapables ça me rend folle. Pourtant d'habitude je critique pas tant le service publique et les gens (si un peu peut-être) mais là par pitié, donnez moi un stage, du Xanax et la paix par dessus tout.
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OMOFALLS ONESHOT - tulip (FR)
Ce oneshot se passe avant les évènements présents de OMOFALLS. Pour un peu de contexte, le pronostic vital de Sunny est engagé après le récital. SPOILERS OMOFALLS + les trigger warnings associés à OMORI, mention de la mort, présence de lame, et en général, les deux p'tits gars vont pas très bien. Peut-être une version anglaise plus tard, qui sait?
Elles tombaient une à une, décapitées dans la froideur de leur amer requiem. De leur corps ruisselle leur sang jaunis, un venin dont l'odeur florale étouffe, dont les épines qui grattent le fond de la gorge. De cette même gorge en asphyxie s'échappait la douce torture d'une mélodie d'un soir de décembre.
Le soir fatidique, où Basil avait tout perdu.
Basil, dont l'allure est habituellement si droite, rappelait maintenant son œuvre, tuait toutes ses fleurs sans remords. Les cisailles tranchaient les tiges comme dans du beurre, chaque fibre méticuleusement condamnée d'un coup net et mécanique. Efficace, sans flancher, sans empathie et sans inutile hystérie. Il décapitait ce glaïeul.
«…Mh…hm..»
Cette mélodie étouffée et fausse, si grinçante qu'elle s'enfonçait dans des plaies ouvertes. Son âme dont les fleurs l'ont privé d'amour. Ces maudites fleurs, toutes coupables aux regards innocents, toutes témoins, pourritures dédaigneuses qui le toisaient.
«…Lalala… La,...la la…»
Basil avait tout perdu; ou plutôt, on lui avait tout pris. Quelle malheureuse fin, quand le regret lui fut si insoutenable que la violence lui semblait être la seule issue. La grisaille dans ses yeux creusait tout ce qu'il restait de lui; un corps dont la peine avait engendré la négligence, jusque cette violence de dernier recours. Après un énième coup, il balayait ses rares larmes d’une traite. Il ne reviendra pas, peu importe les punitions infligées à ces hypocrites de fleurs.
«…La…lala…la…lala..!»
Il haïssait cette mélodie. Elle est hors de ton, arrogante, pleine de fausse modestie et de cette maligne innocence malgré le meurtre. La mélodie d’une menteuse.
Il jeta un coup franc dans un pot de muguet.
«…La…la…la…»
A la fin, il ne resta d’un seul pot intact.
«…Sunny…»
Une seule tulipe blanche, mourrante au pas de sa fenêtre. Le froid et le manque de le lumière ont dû finir par la scarifier, la faire partir de la manière la plus atroce. Une agonie solitaire qui découvrait la perfection sous l’angle le plus laid.
Basil se demandait pourquoi. La douleur qu’il ressentait l’éteignait un peu plus chaque jour, en même temps que cette pâle imitation de perfection. La tulipe, bulbeuse, simple, modeste, parfaite. “Parfait” était un mot qui lui donnait envie de mourir. “Parfait”sonnait comme une injure. Un mot si plat qu’il en est intouchable. Il se maudissait pour avoir un jour osé appeler Sunny “parfait”. Tout ça, c’était de sa faute. Son parfait petit Sunny était mort par sa faute.
«…»
Comme cette tulipe-là qui suppliait la délivrance.
Comme Sunny seul dans sa chambre, étranglé par ces sombres murmures aux cordes du violon.
Et Basil, au pas de la porte, qui regardait.
Basil lui avait tout pris.
La tulipe fanée regardait la guillotine qui l’invitait.
«…»
Abréger ses souffrances – la chavirante fleur ne respirait déjà plus.
«…Je l’ai tué.»
#omori#omori au#my art#omori basil#omori sunny#toaster writes#french#writing#french writing#oneshot#omofalls#omofalls au#tw murder#tw blade#idk about other trigger warnings#please tell me what you think of it#it's kinda old...#im very anxious at the idea of posting this griehuzok#i know people are mostly here for my drawings only... especially when here it's french#tw death
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Alors le combat d'Amalia autant c'est vrai je peux comprendre pourquoi il est gratifiant. Mais de l'autre, je trouve que la manière dont le combat est dessiné et comment c'est montré. C'est clairement montré comme une mauvaise chose. Comme je l'avais dit dans mon précédent avis, ça va avoir des conséquences. Et on peut être sûre que le roi des Osamodas va répandre la nouvelle de son agression et celle de sa fille par la reine des Sadida. Ce qui risque non seulement que le royaume des Sadida soit mal vu par le royaume des 12. Mais aussi comment les autres seigneurs des douze royaumes verront Amalia en tant que reine. Il la verront pas comme une reine juste et veillant sur son peuple. Ils la verront comme une personne dangereuse qui pourrait mettre en danger non seulement son peuple et ceux des autres.
Je blâme pas Amalia d'avoir réagi comme elle a fait, c'est assez humain surtout qu'elle a perdu toute sa famille et Yugo et ses amis sont les seuls proches qui lui restent. Mais bon sang, cet acte envers la famille royale Osamodas en tant que reine, c'est un acte grave ! Une reine se doit de protéger son peuple, le guider et c'est justement ce qu'essayait de faire Amalia au début. En revanche, un reine se doit aussi d'apprendre à contrôler ses émotions pour empêcher que cela obscurcisse son jugement et qu'elle commette des actes qu'elle risque de regretter. Et c'est justement là que ça déborde pour Amalia après ça fait pas d'elle une mauvaise reine, ça fait d'elle une reine imparfaite. Ce qui est bien plus intéressant à suivre !
Surtout qu'au final plot twist, Aurora et son père n'ont pas empoisonné Yugo mais Julith et Rasalar. Par contre je comprends pas, Rasalar vient voir les frangins pour les aider ?! J'avoue que je comprends pas trop.
So Amalia's fight, while it's true I can understand why it's gratifying. But on the other hand, I find that the way the fight is drawn and how it's shown. It's clearly shown as a bad thing. As I said in my previous review, it's going to have consequences. And we can be sure that the king of the Osamodas will spread the news of his and his daughter's attack by the Sadida queen. Not only will this make the Sadida kingdom look bad in the kingdom of twelve. But also how the other lords of the kingdom of twelve will see Amalia as queen. They won't see her as a fair queen looking after her people. They'll see her as a dangerous person who could endanger not only her own people, but those of others as well.
I don't blame Amalia for reacting the way she did, it's human enough especially since she's lost her whole family and Yugo and his friends are the only loved ones she has left. But for God's sake, this act against the Osamodas royal family as queen, it's a serious act! A queen's duty is to protect and guide her people, and that's exactly what Amalia was trying to do at first. On the other hand, a queen must also learn to control her emotions, to prevent them from clouding her judgment and causing her to commit acts she may regret. And that's precisely where Amalia's emotions boil over: it doesn't make her a bad queen, it makes her an flawed one. Which is much more interesting to follow!
Especially since, in the final plot twist, Aurora and her father didn't poison Yugo but Julith and Rasalar. What I don't get is that Rasalar comes to the brothers to help them! I must admit I don't really get it.
#wakfu#wakfu the great wave#wakfu the great wave spoilers#amalia sheran sharm#wakfu aurora#king of osamodas#yugo#adamai#julith#grougalorasalar
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"L’absence de réaction de l’Occident face aux actions israéliennes et aux dizaines de milliers de civils tués se situe au-delà du double standard dénoncé depuis des mois. Il s’agit bien de complicité active de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis par un État voyou.
La rapidité et la violence des bombardements sur Beyrouth créent une forme de sidération, au Liban comme ici. Et la litanie des morts sans nom et sans sépulture, souvent civils, qui s’amoncèlent sous les frappes prétendument ciblées de l’armée israélienne, possède désormais un effet anesthésiant.
Comme le notait l’historien Vincent Lemire le 4 septembre au micro de France Inter, quelques jours avant l’offensive sur le Sud-Liban et Beyrouth : « On ne connaît pas les histoires et les visages des morts à Gaza. Au moins 40 000 morts, dont au moins 30 000 femmes et enfants à Gaza, innocents par définition… Ces chiffres ont pratiquement une capacité anesthésiante sur nous. Il y a quelques mois, on programmait des émissions parce qu’on parlait de 30 000 morts et non plus de 20 000. Mais aujourd’hui ces chiffres ne nous disent plus rien. On est obligé de les rapporter à une réalité française pour qu’ils continuent de nous frapper. »
Un mois après les massacres du 7 octobre, nous écrivions que « rapportés à la population israélienne, il a été dit que les massacres du 7 octobre ayant fait plus de 1 300 victimes équivalaient, en France, à un Bataclan qui aurait coûté la vie à 9 500 personnes. Si l’on prolonge ces calculs sordides, et qu’on rapporte les 9 000 morts de Gaza à une population totale d’environ 2,3 millions d’habitant·es, c’est comme si, en quatre semaines, la France avait perdu 264 000 habitants, dont plus de 100 000 enfants ».
Si l’on poursuit encore l’extrapolation macabre et que l’on se base sur un chiffre de désormais 41 000 morts à Gaza, la population palestinienne gazaouie engloutie depuis un an équivaut donc à 1,2 million de tués rapportés à la population française, soit à peine moins que le nombre de Français tués pendant la boucherie de la Première Guerre mondiale.
Guerre de vengeance
Mais puisqu’il n’est pas certain que même cette comparaison suffise à frapper les esprits, sans doute faut-il oser un autre parallèle. Si on se base sur les chiffres donnés par les ministères de la santé à Gaza et au Liban et qu’on ajoute une estimation basse des victimes sans nom ni sépulture qui se trouvent encore sous les décombres, on atteint au moins 60 000 morts directes dans les frappes de l’artillerie et de l’aviation israélienne.
Ce qui revient à dire qu’Israël a commis, depuis un an, l’équivalent d’un massacre du 7 octobre chaque semaine. Pourtant, aucun dirigeant occidental ne s’est précipité à Ramallah ou à Beyrouth pour exprimer son horreur devant le carnage. Aucun chef d’État ou de gouvernement n’a assuré les peuples palestinien et libanais de son soutien total face aux agressions. [...]
Cette guerre menée par Israël – guerre de représailles et de dissuasion mais aussi de vengeance – fait couler des rivières de sang dont les mains des dirigeants occidentaux – et avant tout étatsunien, c’est-à-dire Joe Biden mais aussi Kamala Harris en tête – sont entachées, tant ils partagent de responsabilités avec les criminels qui gouvernent Israël.
L’effacement des civils
Dans le monde post-7 octobre, bien préparé par le monde post-11 septembre et les centaines de milliers de morts d’Irak ou d’Afghanistan, c’est ainsi la notion même de population civile qui s’efface, en tout cas si ces civils ont le malheur d’être arabes ou musulmans.
Ce n’est pas seulement que les morts et les prisonniers israéliens ont des noms, des visages et des histoires, contrairement aux corps pourrissant dans les fosses communes de Gaza, enfouis dans les décombres de la banlieue sud de Beyrouth ou retenus dans les geôles inaccessibles du Néguev.
C’est qu’un corps palestinien ou chiite ne vaut plus rien aux yeux des Israéliens en particulier, et des Occidentaux en général, comme le manifeste la démesure des chiffres que l’on peut aujourd’hui mettre en regard.
Si l’on mesure non seulement les morts provoquées directement par les bombardements israéliens à Gaza, mais aussi toutes les victimes indirectes, notamment du fait des maladies et du manque d’accès aux soins, on peut sans doute facilement doubler le chiffre de 60 000 victimes, sans aller jusqu’aux 186 000 victimes comptabilisées par une publication récente du Lancet.
Ce qui signifierait qu’avec une estimation plausible de 120 000 morts à Gaza, on aurait déjà une centaine de morts palestiniens, pour un mort israélien le 7 octobre. Des chiffres effarants, à comparer avec un rapport de 7 à 1 pendant la première Intifada et de 3 à 1 pendant la seconde.
Autre exemple du décalage profond entre l’importance des corps et des vies d’un côté à l’autre de la barrière de Gaza ou du fleuve Litani : l’offensive israélienne au Liban a été justifiée par son gouvernement par la nécessité de permettre aux 60 000 déplacés du nord d’Israël de retourner dans leurs maisons.
Sans sous-estimer la vie devenue invivable de ses populations, que nous avions d’ailleurs documentée dans un reportage récent, comment est-il possible d’accepter une telle justification alors qu’elle se paye de l’exil forcé de déjà plus d’un million de Libanais ?
Les complicités occidentales
De cet effacement des civils libanais et palestiniens, l’Occident est comptable à plus d’un titre. D’abord en fournissant les armes et les devises nécessaires à ce carnage. Au moment même où il frappait Beyrouth et où les États-Unis affirmaient n’avoir pas été mis au courant, le gouvernement israélien se faisait un malin plaisir d’annoncer une nouvelle aide de 8,7 milliards de dollars en provenance de l’allié américain.
Dans quel monde peut-on trouver logique, comme ce fut le cas en avril dernier avec la levée du véto républicain au Congrès, de débloquer une « aide » comparable pour l’Ukraine attaquée par le régime de Poutine ; pour Taïwan sous la pression du régime chinois et pour Israël capable de détruire en quelques jours la menace du Hezbollah libanais après avoir réduit en miettes les infrastructures du Hamas ?
Ensuite, en refusant de reconnaître un État palestinien, à quelques rares exceptions près, telles la Norvège, l’Irlande et l’Espagne. Le Moyen-Orient est de fait bouleversé par la décapitation du Hezbollah – une action en passe de prouver que la menace iranienne sur Israël demeure circonscrite, tant le régime des mollahs est contesté en interne et incapable de rivaliser militairement avec un État hébreu soutenu par les États-Unis.
Dans ce moment majeur de redistribution des cartes, l’urgence est pourtant à une action diplomatique imposant la création d’un État palestinien sans lequel les logiques meurtrières et génocidaires à l’œuvre ne pourront que difficilement connaître de répit. [...]"
#french#israel#long post#palestine#iran#lebanon#europe#usa#colonialism#zionism#genocide#bee tries to talk#upthebaguette
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L'écho de leurs mots résonnent en moi... Je me rends sourde avec mes idées farfelues... Je refuse la rancoeur... La haine n'est pas dans ma nature... Punie par tous les moyens... C'est moi qui ne peut plus vivre... Même si je crois que je n'ai jamais su faire autre chose qu'être en mode survie... Fragile je le resterais... Je veux blinder mon coeur... Ils m'ont fait si mal... Et ils continuent... Où fuir? Quand on a que la solitude comme point d'attache? Comme seul réconfort... Mes larmes ont le goût de mon sang... J' écris encore sur mes bras... La souffrance ressentie par mon âme... Où commence la vérité ? Quelle réalité est la moins cruelle ? Et si je laissais la porte entrouverte... Qui viendra m' achever? Ou me sauver? Trop tard? Il l'est déjà... Dans le silence aucun de mes cris n'arrive à traverser les murs de ma prison intérieure... Je me suis perdue si profondément en moi même... Que l'oxygène vient à manquer...
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Mets-lui ça, enfonce-lui fissa Ton bambou tout pointu Tu vois bien qu’elle attend plus que ça Mets-lui ça, ça la tue Mets-lui sa chatte à la harissa Pine à bride abattue Plus d’une fois même on la fessa Après l’avoir foutue « Arrête, horrible individu ! J’ai la choune à sang ! » S’écrie-t-elle mais bien entendu Elle gueule en jouissant Meuf accro aux fruits défendus Pute à cent pour cent Pas d’erreur, pas d’malentendu C’en est indécent Mets-lui ça, hier quand tu la forças Elle s’est avouée vaincue Reste à la percer vice versa En empalant son cul « Arrête ! ah ! j’ai le fion fendu Par ce jonc puissant ! » Supplie-t-elle mais bien entendu Elle hurle en jouissant Cette fille-là c’est une vraie tordue Un cul ravissant Qui veut qu’on l’foute à corps perdu C’en est renversant Mets-lui ça, enfonce-lui fissa Ta biroute in situ Elle est clean et fine en plus de ça Elle bosse à l’institut Ouh ! fous-lui ton pénis Ouh ! raide et sans retenue Ouh ! faut qu’on la punisse Ouh ! comme c’était convenu Ouh ! fous-lui ton pénis... (ad lib.) Sur l’air de « Melissa » (Julien Clerc)
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C'est ainsi que je me suis retrouvé parmi les rapetisseurs de monde, les postmodernes, les transhumanistes, les mondialistes, les globalistes, les journalistes, les technologistes, les algorithmés du bulbe, les scientistes, les socialistes, les progressistes, les transexualistes, les climatistes, les covidiotistes, les antiracistes, les antifascistes, les attestationistes, les confinistes, les vaccinistes, les enfermistes, les cul-erre-codistes, les maquinnesaitistes, les phoquechèqueuristes… je n'exigeais pas grand-chose et j'étais prêt à en trouver encore moins. Des barbares depuis des temps immémoriaux sont devenus encore plus barbares par la diligence, la science et même la religion, profondément inaccessibles à toute transcendance, abîmés jusqu'à la moelle à tous les degrés de l'exagération et de l'insuffisance, ternes et inharmonieux, je ne connais pas de peuple plus divisé en lui-même que les occidentés, vous y voyez des ingénieurs, des avocats, des artisans, des chefs d’entreprise, des financiers, des docteurs, des influenceurs, des journalistes, des écrivains, des maîtres et des esclaves, des jeunes et des anciens, mais pas d'hommes - n'est-ce pas comme un champ de bataille où les mains et les bras et tous les autres membres sont démembrés en tas, tandis que le sang de la vie s'écoule dans le sable ?
Chacun a droit à son écran, direz-vous, et je le dis aussi. Seulement, chacun doit être ce qu'il est, avec de l'amour, il doit être ce qu'il est, car c'est ainsi qu'un esprit vit dans ses actes, et s'il est poussé dans une profession où l'esprit ne peut vivre, qu'il la repousse avec mépris et qu'il apprenne à lire, à écrire, à dessiner, à composer, à labourer la terre, à pêcher, à chasser, à se battre ! Mais les occidentés se contentent du néant de la vie, et c'est pour cela qu'il y a tant de travail bâclé chez eux et si peu d'activités libres et agréables. Pourtant, cela pourrait être le travail de l'homme, s'il n'était pas si dépourvu de sentiment pour toute la beauté de la vie, si seulement la malédiction de la pseudo-culture ne pesait pas partout sur ce peuple éclaté.
Les vertus des anciens ne sont que des vices éclatants, comme l'a dit une mauvaise langue, je ne sais plus laquelle, et pourtant leurs vices eux-mêmes sont des vertus, car ils ne sont pas des vices ; un reste de l'esprit d'enfance et de beauté vivait encore parmi eux, et de tout ce qu'ils faisaient, rien n'était fait sans âme. Mais les vertus des occidentés sont un mal éclatant, rien de plus que la peur de l'homme, de la femme, de l’enfant, des efforts serviles arrachés au cœur stérile, et qui laissent sans esprit l'homme qui, gâté par la sainte harmonie des natures plus nobles, ne peut supporter les sursauts de la discorde qui crie dans tout l'ordre mort de ces hommes.
Je vous le dis: il n'y a rien de saint qui ne soit profané, qui ne soit dégradé dans ce peuple qui a perdu le rapport à son origine, même les sauvages, ces barbares calculateurs les poursuivent comme on applique un calcul, et il ne peut en être autrement, car là où un vice de l'homme s’est une fois formé, là il sert son but, là il cherche son profit, il est jaloux de ses profits, il n'est plus emporté par l'enthousiasme, à Dieu ne plaise ! et quand il fête, quand il aime, quand il prie, et même quand arrive la belle fête du printemps, quand le temps de la réconciliation du monde dissout toutes les inquiétudes et fait naître l'innocence dans un cœur coupable, lorsque, enivré par les chauds rayons du soleil, l'esclave oublie joyeusement ses chaînes et, apaisé par l'air divinement vivifié, les ennemis de l'homme sont aussi paisibles que les hommes, paisibles comme des enfants - quand même les chenilles poussent des ailes et les abeilles pullulent, l’occidenté,
l’occidenté, lui, reste confiné à sa profession, à son divertissement. Il ne se préoccupe guère du temps qu'il fait !
Mais c'est toi qui jugeras, sainte nature ! Car s'ils étaient humbles, ces hommes, s’ils ne se faisaient pas la loi pour le pire d'entre eux !
s'ils ne dénigraient pas ce qu'ils ne sont pas, et pourtant qu'ils dénigrent, s'ils ne se moquaient pas de Dieu, des dieux anciens!
Ou bien n'est-ce pas le divin que vous, occidentés, raillez et appelez sans âme ? L'air que vous buvez n'est-il pas l'air que vous buvez ? ne vaut-il pas mieux que vos bavardages ? que vous tous nourrissez, hommes astucieux ? Les sources de la terre et la rosée du matin rafraîchissent votre bosquet ; pourriez-vous faire cela ? Vous pouvez tuer, mais vous ne pouvez pas donner la vie, non pas sans l'amour, qui ne vient pas de toi, que tu n'as pas inventé. Tu t'inquiètes, tu fais des projets pour échapper au destin, et tu ne comprends pas que ton enfantine technique n'est d'aucun secours ; pendant ce temps, les étoiles se meuvent inoffensives au-dessus de toi.
Vous dégradez, vous détruisez la nature patiente là où elle vous tolère, et pourtant elle vit dans une jeunesse infinie, et tu ne peux pas bannir son automne et son printemps, vous ne gâtez pas son éther.
Ô elle doit être divine, car tu peux détruire et pourtant elle ne vieillit pas, elle ne vieillit pas, et malgré toi le beau reste beau.
C'est aussi un déchirement quand on voit vos artistes, et tous ceux qui respectent encore le génie, qui aiment le beau et le cultivent. Les bonnes âmes ! Elles vivent dans le monde comme des étrangers dans leur propre maison, elles sont comme le patient et souffrant Ulysse lorsqu'il s'asseyait à sa porte déguisé en mendiant, tandis que les prétendants éhontés clamaient dans la salle et demandaient : Qui nous a apporté le vagabond ?
Pleines d'amour, d'esprit et d'espoir, ses jeunes Muses grandissent pour le peuple disparate des occidentés ; on les revoit sept ans plus tard et ils errent comme des ombres, silencieux et froids. Ils sont comme la terre que l'ennemi sème avec du sel pour qu'il ne pousse jamais un brin d'herbe ; et quand ils parlent, malheur à celui qui les comprend !
Qui ne voit, dans leur titanesque projet comme dans leurs technologies protéiformes, la bataille, le combat désespéré que leur esprit troublé livre aux barbares contre les barbares auxquels il a affaire.
Tout ce qui existe sur terre est imparfait - c'est la vieille chanson des occidentés. Si quelqu'un pouvait dire une fois à ces âmes perdues que tout n'est si imparfait chez eux parce qu'ils ne laissent rien de pur sans être corrompu, rien de saint n'est épargné par leurs mains grossières et leur esprit grossier, que rien ne prospère parmi eux parce qu'ils ne respectent pas la racine, le germe de l'épanouissement, l’origine divine, que la vie parmi eux est rassise, lourde de soucis et pleine de discordes froides et muettes, parce qu'ils méprisent le génie de l'homme qui apporte la force et la noblesse dans les actes humains, la sérénité dans la souffrance, l'amour et la fraternité dans les villes et les maisons..
C'est aussi pour cela qu'ils ont si peur de la mort et qu'ils subissent, au nom de leur vie en coquille, toutes les disgrâces, parce qu'ils ne connaissent rien de plus élevé que l'œuvre bâclée qu'ils se sont donnée.
Là où un peuple aime le beau, où il honore le génie de ses artistes, là où l'esprit commun flotte comme l'air de la vie, là l'esprit timide s'ouvre, la suffisance se dissout, et tous les cœurs sont pieux et grands, et l'enthousiasme donne naissance à des héros. La patrie de tous les hommes est dans la langue, et l'étranger lui-même peut s'y attarder avec plaisir. Mais là où la nature divine et ses artistes sont ainsi insultés, là le plus beau plaisir de la vie est écarté et toute autre étoile est meilleure que la terre. Là, les hommes deviennent de plus en plus stériles, de plus en plus désolés, de plus en plus dégénérés alors qu'ils sont tous nés beaux ; la servilité s'accroît, et avec elle l'impudence, l'ivresse s'accroît avec les soucis, et l'abondance, la faim et la crainte de la famine ; la bénédiction de chaque année devient une malédiction, et tous les dieux s'enfuient.
Et malheur à l'étranger qui erre par amour et arrive chez un tel peuple, et malheur trois fois à celui qui arrive chez un tel peuple comme je l'ai fait, poussé par une grande joie comme je l'ai fait, ou poussé par un grand chagrin, cela revient au même ! Assez ! tu me connais, lecteur, et tu le prendras bien, car j'ai parlé en ton nom.
Je parlais aussi pour tous ceux qui sont dans ce pays et qui souffrent comme j'ai souffert.
(Avec Hölderlin au XXIe siècle)
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Évidemment, nous n'apprenons jamais rien. Le ciel se ferme et les yeux. La pluie coule - mais les caniveaux de mon cœur...
Au milieu de Celetná - et les passants - je ne heurte pas - mais je m'abîme - les larmes sous mes talons et les pavés trébuchant - dans ma bouche inaudible... Nul sanglot n'aura chassé les nues.
La rosée n'émeut plus ce bleu qui délave. Attendre... à n'en pouvoir plus - rougie jusqu'au bout des cils. Et les tuiles se détachant une à une. A vive allure, je marche - vers quel azur. Vers quelle échappatoire.
Passage bouché - de mon âme - envolée d'oiseaux. Je perds ma voix - quand mon cœur, de mes lèvres, coule. Nausée, à fendre l'âme des rues.
Ils passent. Sans savoir quel précipice - aimer. Quel danger. Les mains humides - à force de sécher mes joues. Glacées par le vent et le froid qui rôdent - de place en place. J'ai marché.
J'ai lutté. En vain - paroles d'amour - et mes pleurs - à défoncer l'asphalte de leurs cris - j'aurais voulu pouvoir pousser entre les pavés, sur ma poitrine, que les germes percent ma peau - que de leurs yeux, les feuilles te regardent -
J'aurais voulu pouvoir éclore mille tendresses. Que le béton de mon ventre - meurt. Tout ce qui sourd de mon corps - émotions confuses - les églises ont perdu leurs vitraux. Et les tessons, dans mes mains.
J'ai beau hurler. J'ai beau jouir. J'ai beau écrire. Je disparais. Au milieu des foules - mes bras levés - pour chercher l'espace - où te retrouver. Avalée par les vagues.
Mes yeux mouillés - ne connaissent plus la pitié ni la joie. Et j'avale, avec difficulté. Des pierres. Et j'avale, avec difficulté, tes mots. Et je trouverai - effrontée - la percée de ciel
- je trouverai le soleil ascendant - qui fait pour moi raison, définitive, de te rester. Et de demeurer là, étendue, à l'ombre de tes yeux, sous un astre inflexible qui, tous les deux, nous étreint d'une même lumière - sans jamais savoir ce qui nous déparie - sans trouver fermeté à nous départir - l'un de l'autre
- non. Je ne trouve pas sens, ni conscience à aller seule - lointaine. Ni impératif, ni volupté - ni estrangement - ne sauraient avoir raison de moi. De mes entêtements. À nous colluder. À renaître la joie - dans ton cœur et le mien - à n'avoir d'autre croyance que d'aimer et de jouir
- et de savoir le bonheur réalisé, ici-bas et maintenant. Si sous ta main, tu perçois le sang qui bat - avec fureur - dans mes veines. Pour crier d'aimer, vivre - et aimer vivre - encore, ne serait-ce qu'un instant - plutôt que cette mort qui nous fait solitude
- je mordrai encore (sans pitié) à ta peau pour qu'à mes dents le sang gicle - et que je te sache, là. Plein d'envie - et de vie. Les yeux humectés - de peur - de ne plus te connaître - je te rassemble. Sur ma poitrine.
Et du pied, je chasse les feuilles. Les bâtiments ni la nuit n'encombreront la clarté de mon ciel. Je piétinerai tout ce qui m'empêche et ferai de grands signes - dissiper les ombres.
Que mes larmes encore tressautent. Pour écumer l'horreur. Furieuses. Acharnées. Mes forces. À te renaître encore - et braver...
L'incendie qui m'éclaire et me nuit.
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"Les rites, les institutions, les lois et les coutumes peuvent encore subsister pendant un certain temps, mais leur signification est perdue, leur vertu est comme paralysée. Ce ne sont plus que des choses abandonnées à elles-mêmes […] elles se défigurent et s’altèrent chaque jour davantage. Mais tant qu’il en reste une ombre, et tant que subsiste dans le sang un écho de l’action de l’élément supérieur, l’édifice reste debout, le corps semble avoir encore une âme, le cadavre – selon l’image de Gobineau – chemine et peut encore abattre ce qu’il trouve sur son chemin."
Julius Evola, Révolte contre le monde moderne (1934)
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Un oeil fermé
Quand Mattéo entra dans la bibliothèque, je me demandais s’il déconnait. Je regardais son air ahuri. Il paraissait complètement perdu comme s’il était choqué.
Il y a une dame dans la cours, dit-il.
Et ? réagis-je.
C’était normal de voir des gens se promener dans la cours. Le campus n’était pas fermé et il n’était que 20h. De plus, en hiver, la nuit tombe toujours tôt. Mattéo m’observait encore avec un regard perdu. Il ne savait pas comment expliquer. Il cherchait les bons mots. Certainement pour ne pas nous choquer ou, pour qu’on interagisse au plus vite.
Elle a un œil qui pisse le sang et l’autre est fermé. Elle marche dans la cours. Je crois qu’elle a besoin d’aide.
Aussitôt, Sophie, ma collègue se précipita vers la porte d’entrée. Elle regarda à gauche puis à droite. Mais elle ne remarqua pas cette étrange femme. Dès lors, elle rentra en fronçant les sourcils.
Es-tu certain d’avoir bien vu ? questionna-t-elle.
Le jeune homme soupira. Il répondit qu’effectivement, il s’était surement trompé. Toutefois, son visage montrait une certaine inquiétude. Il retourna à sa place mais eut du mal à se remettre à étudier. Les autres étudiants ne s’intéressèrent pas à lui. Ils lisaient, prenaient des notes…Bref, ils préparaient leur examen partiel.
Je restais derrière mon bureau et enregistrais les livres rendus. Puis je les rangeais dans des casiers en fonction de leur classification. En même temps, je m’amusais à connaitre quelle catégorie avait le plus de succès dans la journée. Je me souviens que c’était l’histoire de l’art. Curieux, car il n’y avait pas de section histoire de l’art dans l’université.
Tout-à-coup, un cri retentit dans la salle. Je courus voir de quoi il s’agissait. J’entendais des ‘chuts’ des étudiants les plus proches de la porte. Seulement, tout le monde, c’est-à-dire, la vingtaine d’élèves restèrent muets en découvrant la femme dressée derrière la baie vitrée.
Elle portait un chignon. Sa taille longiligne et tordu déformait son corps. On aurait cru un mannequin fabriqué avec un grand cintre. Elle portait un bouquet de fleurs. Mais surtout, le plus horrible : du sang coulait de son œil gauche, tandis que le droit restait fermé. Le sang se mêlait à sa robe noire, son décolleté brunissait atrocement. Elle ne semblait pas avoir mal. Peut-être était–elle juste droguée ? Pendant que les étudiants la regardaient avec inquiétude, Sophie retourna vers la porte après m’avoir demandé d’aller chercher la trousse à pharmacie, et d��appeler des secours.
Je courus récupérer une boite contenant le minimum médical lorsque j’entendis hurler :
Elle n’a pas d’œil !
En effet, la jeune femme venait d’ouvrir sa paupière droite, dévoilant un trou béant. Les jeunes se sentirent mal, quelques filles hurlèrent. Et soudain, un énorme fracas provint en même temps qu’un hurlement glacial. J’entendais les bruits de verre rebondir sur le carrelage de la grande salle. Je restais dans la pièce utilisée comme salle de repos à me demander quoi faire.
La porte demeurait entre-ouverte. Cependant, je ne pouvais rien voir de ce qui se passait. J’entendais simplement quelques pas résonner dans la bibliothèque. Mais ce qui me choqua fut le silence long, pénible, angoissant. Un silence anormal car ils étaient encore nombreux à étudier dans cette salle. J’avais soudainement froid. Et plus je tendis l’oreille, plus j’entendis une voix douce, une voix de femme triste :
Et un…et deux.
Elle se tut tout en claquant ses talons sur le carrelage, puis elle recommença :
Et un…et deux.
Personne ne réagissait, personne ne parlait. Je n’osais pas signaler ma présence. Il y avait quelque-chose d’horrible dans sa façon de marcher. De même, il y avait de la terreur dans sa façon de parler et de toujours répéter :
Et un…et deux…Et un…et deux…Et un… et deux.
Sans faire de bruit, j’approchai de la porte. Je voulais voir. Je voulais comprendre. Et je l’ai vue. La dame marchait entre les étudiants. Sa figure rayonnait de grâce malgré son atroce blessure à l’œil. Elle gardait toujours le droit fermé. Cependant elle savait où elle avançait, évitant de marcher sur les corps étendus.
Je regardais les étudiants. Ils ne bougeaient plus. Ils ne remuaient pas. Je n’arrivais pas à voir s’ils respiraient, si leur poitrine gonflaient et dégonflaient. La dame se positionna devant une jeune fille. Elle sortit une des fleurs de son bouquet avant de l’enfoncer dans l’œil gauche.
Et un…
Puis, elle se pencha, et à l’aide de ses doigts longs et pointus, elle arracha le second œil en disant :
Et deux…
Elle marcha vers une nouvelle victime. Et elle recommença son manège :
Et un…et deux.
Je ne pouvais rester. Cette chose à l’apparence humaine avait réussi à tuer les étudiants d’un seul cri terrifiant. Je ne me voyais pas intervenir pour la combattre. Je fermais la porte le plus doucement possible afin de l’empêcher de grincer. Malheureusement, il n’y avait pas de fenêtre. Alors, je me cachais bêtement sous la table dans le noir complet. C’était le seul endroit possible. J’espérais qu’elle n’entrerait pas, qu’elle ne remarquerait pas ma présence. Et toujours cette douce voix pourtant horrible :
Et un…et deux…et un…et deux…
Plus j’écoutais, plus je réalisais qu’elle approchait. Je sentais mon cœur battre à cent à l’heure. Je sentais sa présence derrière la porte. Hélas, je ne voyais rien, si ce n’est une silhouette sous la porte, à cause de la lumière du hall. La poignée bougea…la porte s’ouvrit dans un silence absolu. Une lumière apparut rapidement cachée par une longue forme noire. Je me sentais paralysé par sa présence dans la pièce.
Le spectre marcha en claquant ses talons. Il s’arrêta brusquement devant la table. Je restais assis, les jambes recroquevillées pour protéger mon visage. Je ne voulais pas lever la tête. Je fermais les yeux, je retenais ma respiration et attendis. Mon sang se glaçait soudainement. Elle demeurait immobile telle une statue de glace. Puis elle sortit en fermant la porte.
Je restais toute la nuit, sans dormir dans le noir complet, et dans cette position fœtale. J’avais peur de l’entendre revenir ou de la revoir. J’avais peur qu’elle me crève les yeux. Le silence dura jusqu’au matin.
Il y eut d’abord des cris. Puis, il y eut des sirènes. Il y eut des voix, de nombreuses voix. Et la porte s’ouvrit, la lumière s’alluma. Un homme vêtu d’un uniforme de policier me regarda avant de m’adresser la parole. Je n’ai pas répondu à sa question. Je suis resté muet, le visage blême, les yeux remplis de fatigue et de peur. Avec un de ses collègues, il m’aidèrent à me relever. Puis, des pompiers m’ont assisté et installé sur un brancard
J’ai juste eu le temps de voir, les yeux posés sur la table. Tous les yeux arrachés me regardaient, ils me dévisageaient comme s’ils cherchaient à me culpabiliser d’être le seul survivant. Et lorsque je sortis de la bibliothèque j’entendis un policier dire à son collègue :
Il est bon pour l’hôpital psychiatrique. Mais comment et pourquoi a-t-il fait tout ce carnage ?
J'ai mis longtemps avant de fermer l'oeil et d'arrêter de répéter: 'et un...et deux'.
Alex@r60 – août 2023
Histoire très légèrement inspirée d’une légende urbaine coréenne appelé : one two, one two.
Artwork par Josephine Cardin
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– “Prends-moi la main, Martial. Je sens qu’elle arrive... Elle est déjà là.” Émile était devenu pâle comme un enfant fiévreux, le teint cireux et le regard de moins en moins mobile. Martial l’avait soulagé de son bardas, puis défait les boutons de sa gabardine. Derrière le tissu percé, son gilet et sa chemise étaient rendus poisseux d’un sang épais. Il respirait très mal, mais ça ne s’épanchait plus.
– “Ça va aller mon Émile, n’aies pas peur.” À genoux dans ce trou de mortier, hors de vue des tireurs allemands, Martial était perdu. Une minute plus tôt, Émile, qui cheminait devant lui, s’était effondré comme un sac de linge, pile quand la détonation d’un Mauser avait claqué sèchement au loin, là-bas vers l’Est, du côté des barbelés fridolins. Plaqué au sol, il avait tout juste eu le temps de le prendre par les brêlages pour le tirer dans un trou d’obus. Que faire si loin des lignes ? Pas la peine de gueuler au secours. À un mètre de profondeur, derrière la terre retournée, personne n’entendrait. Et pas de fusée dans la musette. “Pas la peine, y se passe plus rien ici”, lui avait asséné l’adjudant Bollard avant le départ vers l’avant-poste du Lieutenant Dutray, avec des instructions écrites et un sac de ravitaillement. Mais pourquoi un de ces crétins de Boche avait fait feu ? Des jours que la pétarade avait cessé ! Merde, pourquoi ?! Merde, merde et re-merde !
– “Martial, t’es toujours là hein ?” Martial savait que sa voix allait flancher. Sa vue était entrain de se troubler. C’est que dans sa grosse pogne si froide de boue et de pluie, il sentait la fine main d’Émile plus froide encore. Il se racla la gorge. “T’inquiète, j’ai envoyé une fusée, les secours vont arriver. Ça va aller vite, ils ne tirent plus en face.” La tête d’Émile glissait doucement sur le côté. Martial la redressa et se pencha sur son jeune copain de tranchée. “Merde, Émile, tu vas pas lâcher maintenant. Six mois qu’on traine ensemble ici à déjouer tous les mauvais sorts. Partout on raconte que ça va se terminer, tout ce tintouin, ce merdier. Si c’est pas aujourd’hui, ce sera demain, ou la semaine prochaine, mais guère plus je te dis...” Émile esquissa un sourire. “C’est bête ça, alors. On devait rentrer ensemble pour que je te présente ma sœur.” Il y eut un temps. “Elle est jolie, tu sais, la petite Charlotte.” Martial sentait les larmes creuser leur chemin le long de ses joues, inondant chaque contour de sa barbe sale. ”Oui, elle est gironde ta frangine, mon Émile.” Sa respiration s’arrêta d’un coup. Martial eut le réflexe de secouer le tirailleur de seconde classe Émile Gandin, mortellement blessé d’une balle au poumon.
– “Tu dois pas partir, Émile ! J’entends les gars de la Santé qui arrivent, dis donc ! Respire, bon sang !” Émile eut une inspiration brève et un peu de lumière revint dans son regard. “... et mes parents, Martial. Je suis sûr que tu plairas à mon père,. C’est un dur à cuire, comme toi…”
– “Arrête de causer. Repose-toi, là. Fais pas d’effort, respire bien.” Martial plongea son regard dans celui d’Émile, 22 ans. Il s’imprégna de l’image de son jeune visage, si affreusement pâle.
Il vit assez nettement l’instant où le dernier souffle de vie passa entre les lèvres du mourant, faisant gonfler quelques petites bulles de salive rosâtres. Un très léger voile apparut à la surface des yeux d’Émile, quelque chose de ténu mais de définitif pourtant. Le signe qu’il venait de partir, de quitter ce trou de terre molle qui mêlait la chair des soldats, l’acier des obus et toutes les larmes de toutes les douleurs. C’était le 10 novembre 1918, quelque part dans le Nord de la France.
J.-M. M.
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