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There’s the meat, and there’s the matrix.— From Neuromancer by William Gibson

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Ideas and technologies travel faster than people, reshaping societies in unexpected ways.

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The world changes whether we like it or not. The question is: do we help shape it or let it shape us — From Daughter of Earth by Judith Merril

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Never before did I realize that mental illness could have the aspect of power, power.— From One Flew Over the Cuckoo's Nest by Ken Kesey

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Darkness does not always come in the form of shadows; sometimes, it wears the mask of civility.—From Necropolis by Basil Copper.

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Les périodes de transition politique sont favorables aux sectes et aux illuminés de tout poil.— From Soumission by Michel Houellebecq

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On fait comme si on avait le temps mais s'il y a bien quelque chose que nous n'avons pas, c'est le temps.

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What if the greatest obstacle to true wisdom is not our ignorance, but our insistence on our own importance ?

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À huit clos ! Messieurs les jurés, la question vous est posée : la justice doit-elle punir pour punir ou pour corriger ?

Messieurs les jurés,

Vous avez devant vous un dossier accablant, une preuve irréfutable d’un système à bout de souffle, où les prisons débordent plus que les cellules de preuve dans une enquête mal menée.

81 599 âmes entassées dans 62 363 places. L’équation est simple : la sentence est plus lourde que la capacité d’accueil.

Les faits sont clairs, les témoignages accablants. Nous parlons ici de 4 500 détenus contraints de dormir à même le sol, sans autre confort qu’un matelas famélique et l’indifférence d’un État qui se targue pourtant d’être le berceau des droits de l’Homme.

La surpopulation carcérale, ce n’est plus un problème, c’est une condamnation collective : 158,9 % en maison d’arrêt, jusqu’à 200 % dans certains établissements.

Une justice à deux vitesses, où l’on clame la présomption d’innocence tout en enfermant sans espace vital ceux qui attendent encore leur jugement.

La justice doit punir, certes, mais sans oublier qu’un détenu a un avenir à reconstruire, et non une vie à broyer.

Et que propose l’accusation ?

Davantage de répression. Davantage de sévérité.

Supprimer les maigres activités qui permettent encore un semblant d’humanité derrière ces barreaux.

Mais regardons les choses en face. Qui remplit ces prisons ?

Faire croire à l’opinion publique que les prisons sont des « quatre étoiles » alors qu’elles ne sont souvent que des mouroirs sociaux où la misère s’empile comme des dossiers oubliés sur un bureau de magistrat débordé.

Les plus pauvres. Ceux pour qui l’échec n’est pas une possibilité mais une fatalité. Ceux que l’on condamne avant même qu’ils n’aient comparu, parce qu’ils sont nés du mauvais côté de la justice sociale.

Alors, messieurs les jurés, le verdict vous appartient.

Allez-vous détourner le regard, accepter l’inacceptable, laisser ce procès finir comme tant d’autres, dans l’indifférence ?

Ou allez-vous réclamer une justice qui ne se limite pas à punir, mais qui cherche à restaurer, à relever ceux que la société a déjà trop vite jugés coupables d’exister au mauvais endroit, au mauvais moment ?

La cour se retire, mais la question reste.

|Par @occknow

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It is always wise to look ahead, but difficult to look further than you can see.— From Sense and Nonsense in Psychology by H. J. Eysenck

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Remember you are absolutly unique like everyone else.

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Le Vatican ferme ses portes : quand la loi contredit l’Évangile

J'étais un étranger et vous m'avez accueilli – est-il devenu caduc au Vatican ? — L’évangile selon Saint Matthieu (25:35)

Le Vatican, État minuscule de 0,44 km², vient d’adopter une législation pour le moins surprenante:

Toute personne entrant illégalement sur son territoire risque jusqu’à quatre ans de prison et une amende de 10 000 à 25 000 euros. De plus, les résidents souhaitant héberger un visiteur devront désormais obtenir une autorisation officielle sous peine d’amende".

Une politique qui ne manque pas de soulever des questions, notamment sur la cohérence entre le message humanitaire de l’Église et les décisions de son administration.

Une loi stricte pour un État minuscule.

Sur le papier, cette législation vise à renforcer le contrôle des entrées dans la cité pontificale.

Le Vatican est un État souverain, et comme n’importe quel pays, il a le droit de fixer ses propres règles en matière d’immigration.

Entouré par Rome, il pourrait théoriquement devenir un refuge pour des personnes cherchant à échapper aux lois italiennes ou européennes.

Le renforcement des sanctions pourrait donc être interprété comme une manière d’éviter tout abus.

Par ailleurs, le Vatican accueille régulièrement des dignitaires et des chefs d’État, ce qui implique des enjeux sécuritaires non négligeables.

Une réglementation plus stricte permettrait d’éviter tout risque d’infiltration ou d’occupation illégale.

Une contradiction flagrante avec le message chrétien

Mais cette justification tient-elle vraiment la route ?

Le pape François n’a cessé de prôner l’accueil des plus vulnérables, rappelant que l’Église devait être une « maison ouverte à tous ». Or, cette loi semble aller à l’encontre de ce message.

Parlons franchement : depuis quand un État de moins d’un demi-kilomètre carré, sans frontière physique et entièrement enclavé dans Rome, risque-t-il réellement une « crise migratoire » nécessitant une législation plus sévère que celle de l’Union européenne ?

Peut-on sérieusement prêcher la compassion et criminaliser dans le même temps ceux qui cherchent refuge ?

Et que dire de l’interdiction d’héberger quelqu’un sans autorisation ?

Une famille vivant au Vatican et souhaitant accueillir un proche devra désormais remplir une procédure administrative sous peine d’amende.

En d’autres termes, la charité chrétienne devient passible de sanction.

Un message en contradiction avec les valeurs chrétiennes.

Le Vatican, qui se pose en défenseur des droits humains et de la dignité des migrants, adopte une législation plus dure que celle de l’Italie ou de nombreux pays européens.

Cela risque d’alimenter les critiques sur l’hypocrisie de l’Église, perçue comme prêchant une chose et en pratiquant une autre.

En définitive, cette loi pose une question fondamentale : le Vatican est-il avant tout un État cherchant à protéger son ordre interne, ou une institution spirituelle censée incarner les valeurs chrétiennes d’accueil et de miséricorde ?

En légiférant ainsi, il semble avoir fait son choix. Mais à quel prix ?

| Par @occknow

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