#œil-de-bœuf
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The ‘Œil-de-Bœuf’ Antechamber, Palace of Versailles, France,
© Palace of Versailles / T. Garnier
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“There is Cromwell”
After having gained entry into the inner courts of the palace, you walk briskly towards the King’s apartments, the two commissioners beside you. Despite the late hour, all of Versailles seems to be awake and many of the courtier have gathered in the hallways. Just as you a cross the œil-de-bœuf you hear a voice exclaiming: “There is Cromwell.”
Your steps come to an abrupt halt as you stop and turn towards the voice. Several people are standing there together, and it is impossible to discern who has made this allegation. You take a deep breath. These people are frightened, and you just entered the palace after leading a few thousand people from Paris to Versailles. They have every right to be skeptical – but still!
As soon as you know that your voice will be steady you set out to answer the man. “Sir, Cromwell would not have entered alone.” That is the truth, and the man keeps silent – either because the matter is truly settled or because he is too frightened to tell you to your face.
After this short intermission, you proceed to the King’s chambers where he receives you in public. You bow deeply as you set out to explain to your monarch the troubled situation. He follows your report closely and his lips are pressed into a thin line by the end of it.
“I thank you General. But tell me now, what is it that the people want?”
You sight, you know full well, what the protestors demand but now you somehow have to bring it before the King.
“You Majesty, the people have four main requests. That the city of Paris receives guaranteed provisions for the coming winter; that the your Majesty agrees to a new curt system allowing for speedier trials and otherwise cooperate with the National Assembly; and that your Majesty would prove his love of the French nation by taking up residence in the most beautiful palace in Europe in the midst of the largest city of his empire and the greatest part of his subjects. Lastly, the people wish that you will be guarded by the National Guard and the National Guard alone (truth be told, the people only wanted the King to dismiss the Flanders regiment, but you hoped that you managed to put it more diplomatically.)
The King nods slowly, “Well Monsieur Le Marquis, this can all be arranged – safe for one thing. The court will remain here in Versailles and will not return to Paris in the near future.”
You sight, well, this went altogether better than expected and maybe you can convince the King in due time to return to Paris. But for now, you have your work cut out for you.
You sight, well, this will not do. You need to make it absolutely clear to the King that he needs to return to Paris. And while you at it, the National Guard should be placed inside the palace and it would be most practical for you to assume command over the King’s gardes-du-corps as well.
Historical Context:
In La Fayette’s Memoirs we read:
The gate at length opened. When Lafayette was crossing the œil-de-bœuf, a man exclaimed: “There is Cromwell.” – “Sir,” replied Lafayette, “Cromwell would not have entered alone.” His speech to the king all circumstances considered was deemed a very proper one; his majesty received him in public, and confided to him the former posts of the French guards.
Marquis de La Fayette, Memoirs, Correspondences and Manuscripts of General Lafayette, Vol. 2, Craighead and Allen, New York, 1837, p. 325.
Several of the passages from the Louis XVI-La Fayette conversation were noted down by witnesses.
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Job 42
Job se repent et s’humilie
1 Job répondit à l’Éternel et dit : 2 Je reconnais que tu peux tout, Et que rien ne s’oppose à tes pensées. 3 – Quel est celui qui a la folie d’obscurcir mes desseins ? – Oui, j’ai parlé, sans les comprendre, De merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas. 4 – Ecoute-moi, et je parlerai ; Je t’interrogerai, et tu m’instruiras. – 5 Mon oreille avait entendu parler de toi ; Mais maintenant mon œil t’a vu. 6 C’est pourquoi je me condamne et je me repens Sur la poussière et sur la cendre.
Retour de Job à la prospérité
7 Après que l’Éternel eut adressé ces paroles à Job, il dit à Eliphaz de Théman : Ma colère est enflammée contre toi et contre tes deux amis, parce que vous n’avez pas parlé de moi avec droiture comme l’a fait mon serviteur Job. 8 Prenez maintenant sept taureaux et sept béliers, allez auprès de mon serviteur Job, et offrez pour vous un holocauste. Job, mon serviteur, priera pour vous, et c’est par égard pour lui seul que je ne vous traiterai pas selon votre folie ; car vous n’avez pas parlé de moi avec droiture, comme l’a fait mon serviteur Job. 9 Eliphaz de Théman, Bildad de Schuach, et Tsophar de Naama allèrent et firent comme l’Éternel leur avait dit : et l’Éternel eut égard à la prière de Job. 10 L’Éternel rétablit Job dans son premier état, quand Job eut prié pour ses amis ; et l’Éternel lui accorda le double de tout ce qu’il avait possédé. 11 Les frères, les sœurs, et les anciens amis de Job vinrent tous lui rendre visite, et ils mangèrent avec lui dans sa maison. Ils le plaignirent et le consolèrent de tous les malheurs que l’Éternel avait fait venir sur lui, et chacun lui donna un kesita et un anneau d’or. 12 Pendant ses dernières années, Job reçut de l’Éternel plus de bénédictions qu’il n’en avait reçu dans les premières. Il posséda quatorze mille brebis, six mille chameaux, mille paires de bœufs, et mille ânesses. 13 Il eut sept fils et trois filles : 14 il donna à la première le nom de Jemima, à la seconde celui de Ketsia, et à la troisième celui de Kéren-Happuc. 15 Il n’y avait pas dans tout le pays d’aussi belles femmes que les filles de Job. Leur père leur accorda une part d’héritage parmi leurs frères. 16 Job vécut après cela cent quarante ans, et il vit ses fils et les fils de ses fils jusqu’à la quatrième génération. 17 Et Job mourut âgé et rassasié de jours.
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TUMEURS URBAINES
Épisode 29
Ava s'installa à cette grande terrasse pour boire un café. Elle sortit un quotidien qu'elle déplia pour en lire l'éditorial . Derrière son journal Ava avait une vue assez large de la rue en particulier de l'homme qui maintenant faisait du surplace en téléphonant.
- qu'est-ce qu'il va faire ce con ? marmona t-elle
Elle entreprit de lire un article sur la culture en France jetant un œil discret sur l'homme, elle vit qu'il discutait avec une femme qui avait garé sa voiture le long du trottoir .
Ava fit signe au serveur pour commender un autre café et une eau gazeuse, elle dragua un peu le serveur , celui-ci n'était pas mécontent. Elle en profita pour mieux observer l'homme et la femme discutant à côté du véhicule.
Ginette expliqua à Ray , qu'un homme avait été abattu dans le squatt, un dealer découpé, mutilé, cette nouvelle venait juste de tombée au commissariat.
- c'est elle ! à coup sûr ! s'exclama Ray
Ginette dit :
- On la suit de près et on la serre ! on attend qu'elle se tire de cette terrasse...
- d'accord ! répondit Ray enthousiasme à l'idée de passer à l'action
Ils continuèrent à parler tout en observant Ava .
Ils ne voulaient pas louper le moment où elle se lèverai et partirai .
Ava les regardait discrètement, elle pensa que ces deux flics allaient la serrer pour les actes qu'elle avait commis. Il fallait qu'elle file et vite , un musicien passait de table en table jouant du violon. Elle lui donna une pièce, le musicien se contortionna pour la remercier et reprit de plus belle sa partition au violon.
Ava consulta sa montre , presque 16h30 , elle soupira et alluma une cigarette, fit un signe au serveur pour commander un autre café et une eau gazeuse, elle en était à sa troisième tasse , elle en profita pour régler la note.
Le jeune serveur lui laissa son numéro de téléphone, elle sourit en le regardant :
- promis ! je vous appelle
Ray observait la scène.
Lorsqu'elle ouvrit son sac à main Ava verifia qu'elle avait bien son flingue et suffisamment de munitions.
Soulagée et un peu rassurée, elle réfléchit à un moyen de partir de là sans que les deux autres la voit . Si les deux allaient la suivre , elle devait s'en débarrasser à tout prix.
Elle se leva doucement et partit en direction de la grande place.
- go ! dit Ray s'adressant à Ginette, on y va !
Ava vit tout de suite que les deux flics la suivaient, elle marcha en sens inverse de la circulation de la place , puis après une courte hésitation, elle s'engouffra dans une petite rue , jetant un coup d'œil par dessus son épaule , elle vit les deux policiers toujours derrière elle.
Ray décida de lui coller le train en étant plus proche d'elle. Il voulait lui mettre la pression. Il la suivait de près , le pardessus grand ouvert soufflant comme un bœuf . Ava lui fit un petit signe la tête en souriant.
- Elle se fout de ma gueule ! dit Ray énervé
Ginette suivait positionnée sur le trottoir d'en face.
Arrivée au 19 de la rue , Ava entra dans le club "19" , il restait ouvert toute la journée et toute la nuit 24/24 .
- merde ! gueula Ray
Ginette le rejoignit essoufflée :
- On peut pas la suivre la dedans, il y a trop de monde !
- t'as raison !
Ray téléphona au commissariat pour demander des renforts et pour parler à son supérieur.
Il expliqua la situation à Santenax en lui faisant un topo exact.
- la perdez pas ! mon vieux !
Ray raccrocha furieux, Ginette souriait.
Dans l'escalier qui menait au sous sol, Ava reconnue tout de suite un thème de Bill Evans , la contrebasse rytmait le piano avec un dong dong grave et un tak tak doux et sonore .la batterie swinguait avec ses effleurement et ses bruissements. Le piano continuait ses phrases mélodiques.
Ava s'assit au bar commanda un gin tonic. Elle réfléchissait à la manière dont elle allait quitter cet établissement.
Beaucoup de couples assis écoutaient le trio en fumant.
Un homme seul , assis au bar , non loin d'Ava, l'interpella avec un grand sourire :
- je vous offre un verre ?
- volontiers !
- qu'est-ce que vous prenez ? demanda l'homme
- la même chose ! dit-elle au barman
L'homme s'assit à côté d'elle
- Adrien !
- Ava !
- vous êtes venue pour la musique ? demanda Adrien
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Bigoudi Bouclebrunes et le party de Noël (de Noël)
« Je crois, mes chers hobbits, que le mot « wok » s'est imposé médiatiquement depuis quelques années, non pas sans mes efforts. Je dois avouer qu’il est de mon devoir de redéfinir le mot « wok ». Ce mot elfique veut bel et bien décrire une petite cuve de métal, principalement de l’aluminium, permettant de faire blanchir, oui, oui, blanchir ou sauter des particules nutritives de plusieurs aliments pour se sustenter. Il faudrait que la gauche culinaire revienne de ce terme et que nous arrêtions de multiculturaliser notre alimentation! Palsembleu! Il faut que l’alimentation inclusive cesse de détruire tout ce que l’art traditionnel culinaire a mis en place! On parle de progrès, d’acceptation, de mélange… je dis que ceci est un mensonge. Nous détruisons notre héritage alimentaire pour plaire à qui? À la nouvelle génération? Eh bien qu’elle mange ce que nous avons mangé, nous tous! Pourquoi les nouvelles générations devraient-elles avoir « du choix »? Pourquoi les nouvelles générations devraient-elles se soucier des contraintes alimentaires des autres? Par soucis d’acceptation? Non! Nous devons nous battre contre le wokisme! »
Bigoudi referma alors la chronique de Mahieu Cock-Bôté dans le Journal de Mordor en ne louchant que d’un œil, signe que son cerveau avait sûrement redémarré en cours de lecture, une sorte de mécanisme de survie à la vision d’un article qui ne respectait ni les lois de la logique, ni celles de la pertinence et encore moins celles de l’introspection. Pendant quelques secondes, Bigoudi arrêta de respirer et ne sut plus comment il s’appellait ni ce qu’il faisait dans ce Bed & Elevensies sur la route menant à Minas Truite. Mais cela ne dura qu’une fraction de seconde et après quoi, il se débarrassa vite de ce qu’il répugnait maintenant à appeler un « journal ». « Plus comme une arme de destruction massive des cellules grises, dit-il. » Puis, il maudit à la fois le fait que ce torchon ne soit la seule lecture qu’il ait pu trouvé et son ami Grandoulf qui l’avait entraîné bien malgré lui vers un party de Noël de Sagiciens.
Cette mésaventure l’avait heureusement mis en appétit. Le repas servi à sa table lui ferait le plus grand bien. Certes, il avait quitté Bourg-L’Aïeul et regrettait ses bons plats mijotés, mais le village de Sainte-Fringale-en-Bouchées-sur-Cresson lui offrait bien d’autres merveilles.
On lui avait apporté un vrai plateau de charcuteries, comprenant un tataki de canard, des saucissons du bas pays, du jambon du Gondor, du fromage fin de la Lothlorien, un brie de la Comté ainsi que des salades vinaigrées de wakamé, une petite salade de chou et carottes avec des raisins de corinthe. Suivait après un potage d’oignons caramélisés ainsi qu’un potage à la courge noix-au-beurre avec du pain frais et du beurre au romarin. Il y avait du bœuf braisé sur lit de légumes racines grillés avec une petite sauce brune exquise, un hachis parmentier de canard au goût divin, un plat de homard au beurre et à la crème citronnée, une soupe de poireau et poisson blanc, une tourtière aux épices, un pain à la viande servi avec asperges et haricots, une salade verte aux édamames, une salade de panais à la crème, une petite ratatouille gratinée ainsi qu’un soufflé aux légumes racines avec petit coulis aux tomates. On avait aussi apporté un petit « bar à poutine » dans sa chambre et il avait pu tester une sauce au poivre, une sauce aux légumes, une sauce au vin rouge dans ses poutines ainsi qu’une petite sauce au chocolat avec des frites de churros et quelques petits grains de guimauves. Plus loin sur la table se trouvait aussi une tarte citron-meringue, une tarte aux pommes, une croustade aux pommes, ainsi qu’un pichet de chocolat chaud au lait d’avoine ainsi que plusieurs sortes de thés, dont un magnifique thé blanc à la pêche et aux abricots.
Bigoudi trouvait malheureusement que certaines portions de ses plats étaient trop petites, mais on lui avait assuré qu’on pourrait lui donner des restes des cuisines lors de son départ.
Grandoulf rentra en trombe dans sa chambre, faisant sursauter Bigoudi qui ne l’attendait pas.
« Mon cher Bigoudi! Dit-il. J’ai eu des nouvelles de la réunion de Noël des Sagiciens et je me dois de vous presser. Nous avons devancé le rendez-vous… »
Grandoulf s’était mis sur son 31. Il avait même mis un peu de paillettes dans sa barbe.
- Par les étoiles, Grandoulf, vous êtes magnifique! Dit Bigoudi en retirant sa bavette et en se levant à regret de la table, une portion de parmentier laissée dans son assiette, mais excité à l’idée d’aller voir une réunion des Sagiciens. Vous avez devancé le rendez-vous? Mais… un sagicien n’arrive ni en retard, ni trop tôt… il arrive précisément lorsqu’il le doit!
- Je… s’arrêta Grandoulf. Ma foi, haha, je vous aurez appris au moins cette chose! Très juste, Bigoudi! Mais je me fais une fierté, cette année, d’arriver pile à l’heure prédite… juste pour contrarier Nantelroumane.
Bigoudi se souvenait du sorcier Nantelroumane. Un être qui avait été assez longtemps sur le devant de la scène pour devenir un antagoniste. Prendre la parole en public pendant trop longtemps est un pouvoir qui corrompt. Il se rappellait de la robe blanche qu’il arborait à leur dernière échauffourée, robe qui lui prodiguait le rôle de Grand Sagicien, mais qui, en fait, n’était qu’un camaïeu de brun-gris sale, rappellant les égoûts d’où sortait sa logique. Il ne voulait pas voir ce Sagicien à la réunion et frissonna à l’idée de le recontrer.
« Partons, alors, Grandoulf. Je suis déjà prêt! » dit alors Bigoudi.
Les deux se mirent en route vers le lieu de rencontre, une jolie maisonnée elfique nommée Wokanda Foreva. Lorsqu’ils arrivèrent, ils savaient être dans les premiers arrivés. Grandoulf était fébrile et ne cessait de réajuster sa robe de sagicien gris-bleue.
On les mena à l’intérieur où ils virent deux sagiciens habillés de bleu poudre sur la table du fond, puis un sagicien habillé de bleu foncé s’avança vers eux.
« Mes bons amis! » dit alors Radagapaul-saint-pierre. Le sagicien vêtu de brun avait fait une chose que Grandoulf respectait énormément. Il avait tenu tête au groupe des sagiciens pour ne pas prêter allégeance au nouveau Roi du Gondor. Il trouvait la pratique archaïque et il n’était pas le seule. Galabrielle Nabot-Desbois avait lui aussi refusé.
« Cela me fait plaisir d’être enfin ici et de pouvoir vous souhaitez la bienvenue. Je suis contente de n’être point seul à qui parler… il regarda les deux sagiciens bleu poudre. Ouin… y’a Sinon-Bolin-Jarrette pis Boristian Dubitatif là-bas. ‘sont pas bin bin jasant pis en plus, ils grognent quand je m’approche d’eux où qu’on parle d’éducation, de crise du logement, de crise en santé ou d’immigration… » Un lointain grognement provenant de la table des sagiciens bleu poudre se fit entendre. « Ils préfèrent faire des messes basses pour punir les magasins de jeux de sociétés de ne pas vendre assez d’exemplaires de jeu en français… on penserait qu’ils régleraient des questions plus urgentes, comme la crise climatique, mais eh… on peut pas trop leur en demander, j’pense. »
Grandoulf dit alors : « Est-ce que nous sommes complets? Je veux dire… nous sommes les sagiciens réunis et… »
Puis, il l’entendit… le son hait de tous. « TADROS! TADROS! » C’était Conspiragollum, flanqué de Nantelroumane.
« Ah, shit, répliqua Radagapaul-saint-pierre. J’pensais sincèrement qu’ils allaient pas venir. »
Nantelroumane dit alors : « Mes chers Sagiciens! Je suis content que vous puissiez être avec moi ce soir pour fêter la Noël! Je vous l’avouerais, mes amis, je serai heureux de vous parler du fait qu’on ne peut plus rien dire, maintenant! J’aimerais commencer la soirée en vous parlant d’une chose qui transformera le futur! Les NFTs… Les Non-Fungible Token… Mon ami Conspiragollum et moi avons investi une somme énorme et… »
Et soudainement, une trappe s’ouvrir et englouti à la fois Nantelroumane et Conspiragollum.
Grandoulf se retourna vers Radagapaul-saint-pierre et le regarda d’un regard inquisiteur…
« Ah oui, j’ai oublié de mentionné… j’ai installé des trappes à goblins dans la salle… il y en a plusieurs qui sont venus récemment pour chiâler que le marché des NFTs étaient tombé et qu’il fallait le redresser à grands coups d’achats et d’autres idioties qui ne sont pas réglementées… alors peu importe, lorsque quelqu’un lance une tirade sur ça, une trappe s’ouvre. »
- Et où vont-ils? Demanda Bigoudi…
- Oh, j’ai juste installé les trappes… je sais pas où ça s’en va… dit alors le sagicien brun. Oh, d’ailleurs, Grandoulf, j’ai quelque chose pour vous!
Il tendit à Grandoulf un petit paquet cadeau fait avec du tissu recyclé, fait En Terre du Milieu.
Grandoulf le déballa. C’était un ouvrage de l’anthropologue demi-elfe Serge Bouchard sur l’histoire de la Terre du Milieu, vu par les femmes, les première nations et les coureurs des bois.
Grandoulf en était tout ému.
- Merci, mon cher sagicien, dit-il, étranglé par l’émotion.
- Nous avons peut-être des visions différentes, vous, Galabrielle Nabot-Desbois et moi sur où devrait aller la Terre du Milieu… mais je vous respecte. Vous deux.
Il jeta un regard à la table des deux sagiciens bleus.
- Eux aussi, mais… un peu moins, mettons. Merci d’être venus, Grandoulf. Nous attendons encore Galabrielle et quelques autres, puis, nous pourrons faire une petite rétrospective de l’année, entre nous. Les sagiciens bleus ne veulent pas partager ce qu’ils ont fait, alors ils seront au bar toute la soirée. Ça vous va?
- Ou… oui, répondit Grandoulf, ému. Oui, nous devons parler d’opposition contre la guilde des sagiciens bleus pâles. Nous serions bien de nous tenir les coudes…
Bigoudi sourit. La Terre du Milieu s’enfonçait dans des ténèbres toujours grandissantes… mais ce à quoi il avait assisté lui réchauffait le cœur. Il prit alors un long island ice tea au bar avant de suivre Grandoulf et Radagapaul-saint-pierre et se dit qu’au moins, il pouvait se permettre d’être trash pendant une soirée… en bonne compagnie.
Joyeux Noël. De Noël.
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France - Toulouse - Rue d’Alsace Lorraine, l’horloge insolite
Installée dans l’œil-de-bœuf d’un bel immeuble haussmannien à l’imposante rotonde, situé au 59 de la rue Alsace Lorraine, à l’angle de la rue Rivals, une horloge de 24 chiffres laisse sa petite aiguille paresser et ne faire le tour du cadran qu’une fois par jour et non en 12 heures comme sur les cadrans classiques. En revanche, rien ne change pour celle des minutes, qui parcourt le cadran en une heure.
***
France - Toulouse - Rue d'Alsace Lorraine,
the unusual clock Installed in the œil-de-bœuf of a beautiful Haussmann building with an imposing rotunda, located at 59 rue Alsace Lorraine, at the corner of rue Rivals, a 24-digit clock lets its small hand laze and only go around the dial once a day and not in 12 hours as on classic dials. On the other hand, nothing changes for that of the minutes, which traverses the dial in one hour.
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Le deuil de Noël
Les fêtes qu’on appelle « de fin d’année » débordent en réalité sur l’année suivante, si l’on veut bien considérer que Noël est le sommet d’une montagne festive, mais qu’il connaît un amont escarpé appelé Avent et un aval qui nous conduit en roue libre jusqu’à l’épiphanie du 6 janvier. Après quoi, la mort dans l’âme, on est bien obligé de faire son deuil de Noël. Ce qui revient à dégarnir le sapin, à remiser la crèche et à décrocher le Père Noël du toit ou de la cheminée où on l’avait attaché en décembre. Mais la résignation n’empêche pas de jeter un œil dans le rétroviseur pour se rappeler le chemin de fêtes parcouru.
Le plus beau jour fut sans conteste Noël ! Dans un ciel parsemé d’étoiles, Jupiter avait rejoint Saturne pour conduire les Rois mages à la crèche de Bethléem. Parents et enfants avaient pris le même chemin pour assister à la messe de minuit. Devant l’autel de la nef latérale, une cabane champêtre abritait la sainte Famille, toute figée dans la contemplation et la froidure de l’hiver. Au fond de l’habitacle, le bœuf et l’âne gris contemplaient dévotement la scène, l’air étonnés du contenu inhabituel de leur mangeoire. Le petit Jésus était toujours aussi souriant, bien que légèrement écorché au nez, aux coudes et aux pieds, ayant été depuis tant d’années transporté de la réserve paroissiale à cette baraque à vaches improvisée. Des bergers hirsutes accompagnés de leurs troupeaux semblaient s’approcher de la scène, apportant du lait, du beurre et du fromage pour sustenter le nouveau-né. Sur le toit couvert d’un épais édredon de neige évoluaient deux anges en carton renforcé munis d’une harpe ou d’une trompette. Mais le plus beau, c’était l’étoile étincelante qui surplombait le spectacle et que le sacristain faisait clignoter pendant le Gloria et la consécration. Après l’Ite missa est, les fidèles s’attroupaient autour de la crèche, qui allumant une bougie, qui prenant une photo.
On aurait voulu que ce soit tous les jours Noël. Mais en rentrant aux pénates on s’était consolé en se disant que ce n’était que la première fête d’une série. Il y aurait encore les saints Innocents, que le méchant Hérode avait passés par l’épée. Puis la Saint-Sylvestre avec le dîner du réveillon, les huîtres, voire les crêpes au miel ou à la cassonade. Et le nouvel an avec les étrennes. Enfin l’épiphanie avec les Rois mages et la galette qu’on partagerait en tirant les rois. Et toutes ces festivités seraient baignées de l’air des vacances de Noël, de cadeaux mystérieux, de visites de nouvel an chez l’oncle Alphonse ou la tante Léontine.
Or ce temps enjolivé de bougies, de tintements de cloches, de noëls à plusieurs voix, de fèves et de couronnes dorées appartient désormais au passé. Il faut se faire une raison et commencer par déshabiller le sapin. Ce qui revient à défaire ce qu’on avait savamment fait en décembre, selon la logique de la cabine d’essayage, en allant de l’extérieur vers l’intérieur, dans l’ordre inverse de l’habillage. Cueillir précautionneusement guirlandes lumineuses, boules de verre colorées, spirales de grelots dorés, cheveux d’anges, trompettes, clochettes, bonhommes de neige, sans oublier le cimier en étoile, qui coiffait si joliment le résineux. Toute cette profusion de formes chatoyantes et irisées doit désormais rentrer dans du papier d’emballage, dans de l’ouate douillette ou du polystyrène gaufré.
Mais il reste notre crèche, qui n’est qu’une modeste miniature de celle de l’église. Dans la chanson provençale, il est dit que « au matin joyeux Noël prend fin / alors les petits santons / regagnent la boîte en carton / naïvement, dévotement / ils dormiront dans du coton / en rêvant du doux chant / Noël, joyeux Noël / Noël joyeux de la Provence ! » Chez nous, c’est un peu le sort qu’attendent désormais la sainte Famille et tout son entourage champêtre : bergers, Rois mages, bœuf et âne, moutons, voire chiens. Comme dans la chanson, il faut que tout ce beau monde rejoigne les cartons. On prend garde à ne pas les érafler, car ils sont fragiles surtout aux extrémités. Déjà le plâtre blanc apparaît sous la lanterne d’un berger et sous les mains jointes de la Vierge. Saint Joseph lui aussi présente un peu d’usure sur sa besace, qui paraît encore plus lourde qu’en décembre. C’est sans doute qu’entre-temps il y a caché les lingots d’or que les Rois mages lui ont offerts. Lesquels rois doivent maintenant selon l’évangile rentrer chez eux « par un autre chemin ». Selon le même récit, pour éviter les agissements criminels d’Hérode, la sainte Famille devrait au plus vite quitter Bethléem et fuir en Égypte. Mais nos santons ne tiennent pas compte de cette partie de l’histoire. Comme tous les ans, ils iront chacun dans son carton respectif et ne prendront pas d’autre chemin que celui du grenier. Dormez chers petits santons / dans votre boîte en carton / Noël joyeux Noël ! Et à l’année prochaine !
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Fluent Forever 625: French
For those of you who can’t be assed to get all the 625 words in French I’ve done it for you (I might do other languages as well)
-Repost from my old account
Animals: chien, chat, poisson, oiseau, vache, cochon, souris, cheval, aile, animal
Transport: train, avion, voiture, camion, vélo, bus, bateau, navire, pneu, essence, moteur, billet, transport
Lieux: Ville, maison, appartement, rue/route, aéroport, gare, pont, hôtel, restaurant, ferme, cour, école, bureau, chambre, commune, université, club, bar, parc, camp, boutique/magasin, théâtre, bibliothèque, hôpital, église, marché, pays, bâtiment, terre, espace, banque, lieu
Vêtements: chapeau, robe, combinaison, jupe, t-shirt, pantalon, chaussures, poche, manteau, tache, vêtements
Couleur: rouge, vert, bleu (clair, foncé), jaune, marron, rose, orange, noir, blanc, gris, couleur
Personnes: fils, fille, mère, père, parent, bébé, homme, femme, frère, sœur, famille, grand-père, grand-mère, mari, femme, roi, reine, président, voisin, garçon, fille, enfant, adulte, humain, ami, victime, joueur, amateur, foule, personne
Travails: professeur, étudiant, avocat, docteur, patient, serveur, secrétaire, prêtre, police, armée, soldat, artiste, auteur, directeur, journaliste, acteur, travail
Société: religion, paradis, enfer, décès, médicament, argent, dollar, facture, mariage, mariage, équipe, race, rapports sexuels, sexe, meurtre, prison, technologie, énergie, guerre, pais, attaque, élection, magazine, journal, poison, arme à feu, course, exercice, balle, jeu, prix, contrat, drogue, marque, sciences, dieu
Art: bande, chanson, instrument de musique, musique, film, art
Boissons: café, thé, vin, bière, jus, eau, lait, boisson
Nourriture: œuf, fromage, pain, soupe, gâteau, poule, porc, bœuf, pomme, banane, orange, citron, maïs, riz, huile, graine, couteau, cuillère, fourchette, assiette, tasse, petit déjeuner, déjeuner, dîner, sucre, sel, bouteille, nourriture
Maison: table, chaise, lit, rêver, fenêtre, porte, chambre à coucher, cuisine, salle de bains, crayon, stylo, photo, savon, livre, page, clé, peinture, lettre, note, mur, papier, plancher, plafond, piscine, verrou, téléphone, jardin, jardin, aiguille, sac, boîte, cadeau, carte, bague, outil
Électronique: horloge, lampe, ventilateur, téléphone portable, réseau Wi-Fi, ordinateur, programme d’ordinateur, laptop, écran, appareil photo, télévision, radio
Corps: tête, cou, visage, barbe, chevaux, œil, bouche, lèvre, nez, dent, oreille, larme, langue, dos, orteil, doigt, pied, main, jambe, bras, épaule, cœur, sang, cerveau, genou, sueur, maladie, os, voix, peau, corps
Nature: mer, océan, rivière, montagne, pluie, neige, arbre, soleil, lune, monde, terre, forêt, ciel, plant, vent, sol, fleur, vallée, racine, lac, étoile, gazon, feuille, air, sable, plage, vague, feu, glace, île, colline, chauffer, nature
Matériels: verre, métal, plastique, bois, pierre, diamant, argile, poussière, or, cuivre, matériel
Mathématiques/dimensions: mètre, centimètre, kilogramme, pouce, pied du roi, demi, cercle, carré, température, date, poids, bord, coin
Noms divers: carte, point, consonne, voyelle, lumière, son, oui, non, pièce, douleur, blessure, trou, image, modèle, nom, verbe, adjectif
Directions: haut, bas, côté, devant, derrière, à l’extérieur, à l’intérieur, en haut, vers le bas, gauche, droit, nord, sud, est, ouest, direction
Saisons: été, printemps, hiver, automne, saison
Nombres: zéro, un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze, douze, treize, quatorze, quinze, seize, dix-sept, dix-huit, dix-neuf, vingt, vingt et un, vingt deux, trente, trente et un, trente deux, quarante, quarante et un, quarante deux, cinquante, cinquante et un, cinquante deux, soixante, soixante et un, soixante deux, soixante-dix, soixante-onze, soixante-douze, quatre-vingt quatre-vingt-un, quatre-vingt-deux, quatre-vingt-dix, quatre-vingt-onze, quatre-vingt-douze, cent, cent un, cent deux, cent dix, cent onze, mille, mille un, dix mille, cent mille, million, milliard, première, deuxième, troisième, quatrième, cinquième, nombre
Moie: janvier, février, mars, avril, mai, juin, juillet, août, septembre, octobre, novembre, décembre
Jours de la semaine: lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche
Temps: année, mois, semaine, jour, heure, minute, second, matin, après-midi, soir, nuit, temps
Verbes: travailler, jouer, marcher, courir, conduire, voler, nager, aller, arrêter, suivre, penser, parler/dire, manger, boire, tuer, mourir, sourire, rire, pleurer, acheter, payer, vendre, tirer, apprendre, sauter, sentir, écouter, écouter, goûter, toucher, voir, regarder, donner un bisou, brûler, fondre, creuser, exploser, asseoir, supporter, adorer, passer à côté, couper, se battre, s’allonger, danser, dormir, se réveiller, chanter, compter, marier, prier, gagner, se perdre, mélanger, plier, laver, trouver, tomber, pousser, tirer, porter, casser, porter, pendre, secouer, signer, battre, soulever
Adjectives: long, court, grand, petit, large, étroit, grand, petit, lent, vite, chaud, froid, chaleureux, frais, nouveau, ancien, jeune, vieux, bon, mal, mouillé, sec, malade, sain, bruyant, tranquille, heureux, triste, belle, moche, sourd, aveugle, gentil, méchant, riche, pauvre, épais, mince, cher, pas cher, plat, courbé, mâle, femelle, serré, ample, haut, bas, doux, dur, plongé, peu profond, propre, sale, fort, faible, mort, vivant, lourd, léger, foncé, clair, nucléaire, célèbre
Pronoms: je, tu, il, elle, ce, nous, vous, ils/elles
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Tous les 2 Décembre, les élèves officiers de Saint-Cyr commémorent la bataille d'Austerlitz en tentant d'affronter les Dolos sur le plateau de Pratzen. Voici leur histoire.
Tu te souviens encore sur le plateau de Pratzen C'est là que t'as reçu ton premier œil au beur noir Tu te souviens encore de la peur même dans tes veines C'est la loi du plus fort quand les Dolos rentrent dans l’histoire.
Tu es tombé pour tes frères cyrards Toi le p’tit Bibelots au drapeau jaune et noir Tu es tombé pour tes frères Bazards Mais ce n'est pas toi qui savoure la victoire
Tu te souviens encore de ce beau brouillard levant Tu sentais plus ton corps rachitique et branlant Tu te souviens encore de cette sensation Quand les feux de l’IA explosèrent ta faction
Tu te souviens encore des plis de l’étendard Défendus vaillamment par des bœufs en kevlar Tu te souviens encore de ces gueules de guerriers Qui prirent vos drapeaux sans grandes difficultés
Et moi je me souviens j’étais un de ces guerriers Et dans la plaine froide balayée de fumée C’est toi petit cyrard que j’ai foulé aux pieds Par les dessous d’mon kilt tu restais là choqué.
Sous les pas des chevaux, la terre s’est soulevée Parmi les hurlements et les tirs de mortier Chaque année sur la plaine ils tremblent d’affronter La première ligne des Dol’s qui charge sans pitié.
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Ballade « Quand à peine un nuage »
Quand à peine un nuage,
Flocon de laine, nage
Dans les champs du ciel bleu,
Et que la moisson mûre,
Sans vagues ni murmure,
Dort sous le ciel en feu ;
Quand les couleuvres souples
Se promènent par couples
Dans les fossés taris ;
Quand les grenouilles vertes,
Par les roseaux couvertes,
Troublent l’air de leurs cris ;
Aux fentes des murailles
Quand luisent les écailles
Et les yeux du lézard,
Et que les taupes fouillent
Les prés, où s’agenouillent
Les grands bœufs à l’écart,
Qu’il fait bon ne rien faire,
Libre de toute affaire,
Libre de tous soucis,
Et sur la mousse tendre
Nonchalamment s’étendre,
Ou demeurer assis ;
Et suivre l’araignée,
De lumière baignée,
Allant au bout d’un fil
À la branche d’un chêne
Nouer la double chaîne
De son réseau subtil,
Ou le duvet qui flotte,
Et qu’un souffle ballotte
Comme un grand ouragan,
Et la fourmi qui passe
Dans l’herbe, et se ramasse
Des vivres pour un an,
Le papillon frivole,
Qui de fleurs en fleurs vole
Tel qu’un page galant,
Le puceron qui grimpe
À l’odorant olympe
D’un brin d’herbe tremblant ;
Et puis s’écouter vivre,
Et feuilleter un livre,
Et rêver au passé
En évoquant les ombres,
Ou riantes ou sombres,
D’un long rêve effacé,
Et battre la campagne,
Et bâtir en Espagne
De magiques châteaux,
Créer un nouveau monde
Et jeter à la ronde
Pittoresques coteaux,
Vastes amphithéâtres
De montagnes bleuâtres,
Mers aux lames d’azur,
Villes monumentales,
Splendeurs orientales,
Ciel éclatant et pur,
Jaillissantes cascades,
Lumineuses arcades
Du palais d’Obéron,
Gigantesques portiques,
Colonnades antiques,
Manoir de vieux baron
Avec sa châtelaine,
Qui regarde la plaine
Du sommet des donjons,
Avec son nain difforme,
Son pont-levis énorme,
Ses fossés pleins de joncs,
Et sa chapelle grise,
Dont l’hirondelle frise
Au printemps les vitraux,
Ses mille cheminées
De corbeaux couronnées,
Et ses larges créneaux,
Et sur les hallebardes
Et les dagues des gardes
Un éclair de soleil,
Et dans la forêt sombre
Lévriers eu grand nombre
Et joyeux appareil,
Chevaliers, damoiselles,
Beaux habits, riches selles
Et fringants palefrois,
Varlets qui sur la hanche
Ont un poignard au manche
Taillé comme une croix !
Voici le cerf rapide,
Et la meute intrépide !
Hallali, hallali !
Les cors bruyants résonnent,
Les pieds des chevaux tonnent,
Et le cerf affaibli
Sort de l’étang qu’il trouble ;
L’ardeur des chiens redouble :
Il chancelle, il s’abat.
Pauvre cerf ! son corps saigne,
La sueur à flots baigne
Son flanc meurtri qui bat ;
Son œil plein de sang roule
Une larme, qui coule
Sans toucher ses vainqueurs ;
Ses membres froids s’allongent ;
Et dans son col se plongent
Les couteaux des piqueurs.
Et lorsque de ce rêve
Qui jamais ne s’achève
Mon esprit est lassé,
J’écoute de la source
Arrêtée en sa course
Gémir le flot glacé,
Gazouiller la fauvette
Et chanter l’alouette
Au milieu d’un ciel pur ;
Puis je m’endors tranquille
Sous l’ondoyant asile
De quelque ombrage obscur.
Théophile Gautier (1811-1872)
Via line Gérard
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“There is Cromwell”
After having gained entry into the inner courts of the palace, you walk briskly towards the King’s apartments, the two commissioners beside you. Despite the late hour, all of Versailles seems to be awake and many of the courtier have gathered in the hallways. Just as you a cross the œil-de-bœuf you hear a voice exclaiming: “There is Cromwell.”
Your steps come to an abrupt halt as you stop and turn towards the voice. Several people are standing there together, and it is impossible to discern who has made this allegation. You take a deep breath. These people are frightened, and you just entered the palace after leading a few thousand people from Paris to Versailles. They have every right to be skeptical – but still!
As soon as you know that your voice will be steady you set out to answer the man. “Sir, Cromwell would not have entered alone.” That is the truth, and the man keeps silent – either because the matter is truly settled or because he is too frightened to tell you to your face.
After this short intermission, you proceed to the King’s chambers where he receives you in public. You bow deeply as you set out to explain to your monarch the troubled situation. He follows your report closely and his lips are pressed into a thin line by the end of it.
“I thank you General. But tell me now, what is it that the people want?”
You sight, you know full well, what the protestors demand but now you somehow have to bring it before the King.
“You Majesty, the people have four main requests. That the city of Paris receives guaranteed provisions for the coming winter; that the your Majesty agrees to a new curt system allowing for speedier trials and otherwise cooperate with the National Assembly; and that your Majesty would prove his love of the French nation by taking up residence in the most beautiful palace in Europe in the midst of the largest city of his empire and the greatest part of his subjects. Lastly, the people wish that you will be guarded by the National Guard and the National Guard alone (truth be told, the people only wanted the King to dismiss the Flanders regiment, but you hoped that you managed to put it more diplomatically.)
The King nods slowly, “Well Monsieur Le Marquis, this can all be arranged – safe for one thing. The court will remain here in Versailles and will not return to Paris in the near future.”
You sight, well, this went altogether better than expected and maybe you can convince the King in due time to return to Paris. But for now, you have your work cut out for you.
You sight, well, this will not do. You need to make it absolutely clear to the King that he needs to return to Paris. And while you at it, the National Guard should be placed inside the palace and it would be most practical for you to assume command over the King’s gardes-du-corps as well.
Historical Context:
In La Fayette’s Memoirs we read:
The gate at length opened. When Lafayette was crossing the œil-de-bœuf, a man exclaimed: “There is Cromwell.” – “Sir,” replied Lafayette, “Cromwell would not have entered alone.” His speech to the king all circumstances considered was deemed a very proper one; his majesty received him in public, and confided to him the former posts of the French guards.
Marquis de La Fayette, Memoirs, Correspondences and Manuscripts of General Lafayette, Vol. 2, Craighead and Allen, New York, 1837, p. 325.
Several of the passages from the Louis XVI-La Fayette conversation were noted down by witnesses.
#there is cromwell#choose your own adventure#alternate history#history#french history#french revolution#1789#louis xvi#march of the women on versailles#marquis de lafayette#la fayette
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Pauvre Comme Job 18/06/2023 Je suis sorti nu du sein de ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terre. L’Éternel a donné, et l’Éternel a ôté ; que le nom de l’Éternel soit béni ! Job 1.21
D’après le dictionnaire, cette expression signifie manquer cruellement d’argent, être misérable, dans un dénuement extrême.
Job était un personnage très riche, intègre et droit aux yeux de Dieu. Un jour, Dieu permet à Satan de mettre la foi de Job à l’épreuve.1
Il s’ensuit pour Job la perte de tous ses biens, la mort de ses enfants, des souffrances physiques atroces… Honnêtement, je ne sais pas comment j’aurais réagi dans cette situation, et Job lui-même est dévasté ! Pourtant, il ne reniera jamais Dieu, comme sa propre femme le lui avait suggéré !2
Posons-nous ces questions : Comment réagissons-nous quand les épreuves physiques, morales et même spirituelles surviennent ? Notre attitude, notre foi devant Dieu est-elle la même quand le soleil ne brille plus ?
Certes, humainement parlant, nous serons abattus, mais Dieu nous a promis de nous relever. Même si nous savons que Dieu voit ce que nous vivons, adressons-lui nos requêtes, parlons-lui de nos souffrances, demandons sa grâce selon sa volonté, en son temps et en son heure.
Alors nous pourrons dire comme Job : Mon oreille avait entendu parler de toi ; mais maintenant mon œil t’a vu. 3
José Petrocchi
1 Job 2.6 2 Job 2.9 3 Job 42.5
__________________ Lecture proposée : Livre de Job, chapitre 1, versets 13 à 22 : 13 Il arriva, un jour où ses fils et ses filles mangeaient et buvaient chez leur frère aîné, 14 qu’un messager vint vers Job et dit : Les bœufs labouraient et les ânesses paissaient près d’eux, 15 quand les Sabéens ont fondu sur eux et les ont enlevés ; ils ont passé les serviteurs au fil de l’épée ; et je me suis échappé moi seul pour te l’annoncer. 16 Il parlait encore qu’un autre vint et dit : Le feu de Dieu est tombé du ciel ; il a frappé les brebis et les serviteurs et les a dévorés ; et je me suis échappé moi seul pour te l’annoncer. 17 Il parlait encore qu’un autre vint et dit : Les Chaldéens, formés en trois bandes, se sont jetés sur les chameaux et les ont enlevés ; ils ont passé les serviteurs au fil de l’épée ; et je me suis échappé moi seul pour te l’annoncer. 18 Il parlait encore qu’un autre vint et dit : Tes fils et tes filles mangeaient et buvaient chez leur frère aîné, 19 quand vint d’au-delà du désert un vent violent qui a donné contre les quatre coins de la maison ; elle est tombée sur les jeunes gens et ils sont morts ; et je me suis échappé moi seul pour te l’annoncer. 20 Et Job se leva et déchira son manteau ; il se rasa la tête, se jeta à terre et se prosterna. 21 Et il dit : Nu je suis sorti du sein de ma mère, nu j’y retournerai ; l’Éternel a donné, l’Éternel a repris ; que le nom de l’Éternel soit béni ! 22 En tout cela, Job ne pécha point et n’attribua rien de malséant à Dieu.
Plan du commentaire biblique
Chapitres 1 et 2 — Job est mis à l’épreuve
Ces deux premiers chapitres constituent l’introduction historique du livre, dont ils renferment la clef. C’est ce qu’on appelle, dans un drame, l’exposition, qui généralement forme la première scène. Job, homme à la fois très riche et très pieux, est accusé par Satan de n’être pieux que parce que Dieu l’a rendu riche. L’Éternel, qui connaît son serviteur et qui a confiance en lui, permet à Satan de lui enlever tous ses biens et tous ses enfants, mais sans toucher à sa personne ; puis, cette première épreuve victorieusement subie sans que pourtant l’accusateur se déclare convaincu, celui-ci est autorisé à frapper Job dans son corps, mais sans attenter à sa vie. Job supporte avec foi cette seconde épreuve.
chapitre 2, versets 7 à 10
7 Satan sortit de la présence de l’Éternel ; il frappa Job d’un ulcère malin, de la plante des pieds jusqu’au sommet de la tête. 8 Job prit un tesson pour se gratter, et il était assis sur la cendre. 9 Et sa femme lui dit : Tu persévères encore dans ton intégrité ? Renie Dieu et meurs ! 10 Et il lui dit : Tu parles comme parle une femme insensée. Quoi ! Nous recevrions les biens de la main de Dieu, et nous n’en recevrions pas les maux ? En tout cela, Job ne pécha point par ses lèvres.
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MAUVAIS GENRES
Épisode 5
- désolé ! marmonèrent Léo et Dana
- mais non ! mais bon ! vous ne pouviez pas savoir !
Ils se dirigèrent gaiement vers le domicile du vieux. En chemin , ils chantèrent bruyamment, Dana quelquefois poussait des cris stridents.
- allons ! allons ! disait le vieux
Et il s'exclamait :
- mademoiselle Dana, vous êtes bien gaie !
Le vieux était tout émoustillé, il minaudait comme un jeune adolescent et Léo riait , riait à s'éclater la panse.
Assis sur le canapé de Richard, Léo et Dana trinquaient avec une bière à la main , ils trinquaient à la santé de Richard.
- hè Richard ! santé ! dit Dana en riant
- prospérité ! clama Léo hilare
Le vieux avait sortit un pack de bières , chacun se servait dedans.
- c'est une lunette astronomique ? demanda Léo en se dirigeant vers la baie vitrée
-ouais ! répondit Richard
- Tu regardes les étoiles ?
Le vieux ricanant :
- Oui ! entre autre...
Léo posa son œil sur la lunette et vit que l'objectif était dirigé vers une fenêtre en face , au loin un mec prenait des photos des nanas qui portaient des maillots de bain.
La fille disparaissait et revenait avec une nouvelle tenue et ainsi de suite.
- Quel pervers ce Richard murmura Léo
Richard devenait très entreprenant avec Dana, celle-ci était maintenant très lacsive et un peu débraillée.
Le vieux proposa de fumer un peu d'herbe.
- Ça vous intéresse ? demanda Richard
- d'accord ! amène ta camelote
Richard ricanait comme un dément, il roula les joints puis alluma le premier et fit tourner.
Richard passa des rocks des années cinquante, soixante.
Elvis balançait à tue-tête ses premières chansons puis vint "love me tender" , le vieux invita Dana à danser , toujours aussi détendue elle se leva et dit d'un air vague :
- avec plaisir !
Léo en profita pour s'éclipser vers les toilettes, un autre slow suivait, maintenant le vieux cherchait à embrasser Dana , ses mains se baladaient sur sa poitrine.
Dana renversait la tête et riait aux éclats.
De nouveau sur le canapé Richard devenait pressant en soufflant comme un bœuf :
- laisse toi faire Dana !
Richard ajouta avec l'air inspiré qui ne doute de rien :
- T'inquiètes pas ! ça va bien se passer !...
- Oui attend Richard !... dit Dana outrée
Elle fouilla dans son sac , s'empara d'un couteau puis se retournant elle lui administra plusieurs coups à la gorge et au thorax en hurlant :
- tiens salopard !
Richard s'affaissa sur le canapé maintenant imbibé de sang, il gargouillait des paroles incompréhensibles en se tenant la gorge.
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Littérature mon Amour
“Maintenant, c’est ici le rocher fatidique, Et je vais t’expliquer tout ce que je t’indique ; Je vais t’emplir les yeux de nuit et de lueurs. Prépare-toi, front triste, aux funèbres sueurs. Le vent d’en haut sur moi passe, et, ce qu’il m’arrache, Je te le jette ; prends, et vois. Et, d’abord, sache Que le monde où tu vis est un monde effrayant Devant qui le songeur, sous l’infini ployant, Lève les bras au ciel et recule terrible. Ton soleil est lugubre et ta terre est horrible. Vous habitez le seuil du monde châtiment. Mais vous n’êtes pas hors de Dieu complétement ; Dieu, soleil dans l’azur, dans la cendre étincelle, N’est hors de rien, étant la fin universelle ; L’éclair est son regard, autant que le rayon ; Et tout, même le mal, est la création, Car le dedans du masque est encor la figure. �� Ô sombre aile invisible à l’immense envergure Esprit ! esprit ! esprit ! m’écriai-je éperdu. Le spectre poursuivit sans m’avoir entendu : * Faisons un pas de plus dans ces choses profondes. Homme, tu veux, tu fais, tu construis et tu fondes, Et tu dis : — Je suis seul, car je suis le penseur. L’univers n’a que moi dans sa morne épaissseur. En deçà, c’est la nuit ; au-delà, c’est le rêve. L’idéal est un œil que la science crève. C’est moi qui suis la fin et qui suis le sommet. — Voyons ; observes-tu le bœuf qui se soumet ? Écoutes-tu le bruit de ton pas sur les marbres ? Interroges-tu l’onde ? et, quand tu vois des arbres, Parles-tu quelquefois à ces religieux ? Comme sur le verseau d’un mont prodigieux, Vaste mêlée aux bruits confus, du fond de l’ombre, Tu vois monter à toi la création sombre. Le rocher est plus loin, l’animal est plus près. Comme le faîte altier et vivant, tu parais ! Mais, dis, crois-tu que l’être illogique nous trompe ? L’échelle que tu vois, crois-tu qu’elle se rompe ? Crois-tu, toi dont les sens d’en haut sont éclairés, Que la création qui, lente et par degrés, S’élève à la lumière, et, dans sa marche entière, Fait de plus de clarté luire moins de matière Et mêle plus d’instincts au monstre décroissant, Crois-tu que cette vie énorme, remplissant De souffles le feuillage et de lueurs la tête, Qui va du roc à l’arbre et de l’arbre à la bête, Et de la pierre à toi monte insensiblement, S’arrête sur l’abîme à l’homme, escarpement ? Non, elle continue, invincible, admirable, Entre dans l’invisible et dans l’impondérable, Y disparaît pour toi, chair vile, emplit l’azur D’un monde éblouissant, miroir du monde obscur, D’êtres voisins de l’homme et d’autres qui s’éloignent, D’esprits purs, de voyants dont les splendeurs témoignent D’anges faits de rayons comme l’homme d’instincts ; Elle plonge à travers les cieux jamais atteints, Sublime ascension d’échelles étoilées, Des démons enchaînés monte aux âmes ailées, Fait toucher le front sombre au radieux orteil, Rattache l’astre esprit à l’archange soleil, Relie, en traversant des millions de lieues, Les groupes constellés et les légions bleues, Peuple le haut, le bas, les bords et le milieu, Et dans les profondeurs s’évanouit en Dieu ! Cette échelle apparaît vaguement dans la vie Et dans la mort. Toujours les justes l’ont gravie : Jacob en la voyant, et Caton sans la voir. Ses échelons sont deuil, sagesse, exil, devoir. Et cette échelle vient de plus loin que la terre. Sache qu’elle commence aux mondes du mystère, Aux mondes des terreurs et des perditions ; Et qu’elle vient, parmi les pâles visions, Du précipice où sont les larves et les crimes, Où la création, effrayant les abîmes, Se prolonge dans l’ombre en spectre indéfini. Car, au-dessous du globe où vit l’homme banni, Hommes, plus bas que vous, dans le nadir livide, Dans cette plénitude horrible qu’on croit vide, Le mal, qui par la chair, hélas ! vous asservit, Dégorge une vapeur monstrueuse qui vit ! Là, sombre et s’engloutit, dans des flots de désastres, L’hydre Univers tordant son corps écaillé d’astres ; Là, tout flotte et s’en va dans un naufrage obscur ; Dans ce gouffre sans bord, sans soupirail, sans mur, De tout ce qui vécut pleut sans cesse la cendre ; Et l’on voit tout au fond, quand l’œil ose y descendre, Au delà de la vie, et du souffle et du bruit, Un affreux soleil noir d’où rayonne la nuit !” Victor Hugo, Ce que dit la bouche d’ombre, III.,1855.
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Gros œil de bœuf #sangemignano #toscane #italia (à Duomo di San Gimignano) https://www.instagram.com/p/CDWiBh8Aeos/?igshid=1jzagob1a6bal
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Le deuil de Noël
Les fêtes qu’on appelle « de fin d’année » débordent en réalité sur l’année suivante, si l’on veut bien considérer que Noël est le point culminant d’une montagne festive, mais qu’il a un amont escarpé appelé Avent et un aval qui nous conduit en roue libre jusqu’à l’Epiphanie du 6 janvier. Après quoi, la mort dans l’âme, on est bien obligé de faire son deuil de Noël. Ce qui revient à dégarnir le sapin, à remiser la crèche et à décrocher le Père Noël du toit ou de la cheminée où on l’avait attaché en décembre. Mais la résignation n’empêche pas de jeter un œil dans le rétroviseur pour se rappeler le chemin de fêtes parcouru.
Le plus beau jour fut sans conteste Noël ! Dans un ciel parsemé d’étoiles, Jupiter avait rejoint Saturne pour conduire les Rois mages à la crèche de Bethléem. Parents et enfants avaient pris le même chemin pour assister à la messe de minuit. Devant l’autel de la nef latérale, une cabane champêtre abritait la sainte Famille, toute figée dans la contemplation et la froidure de l’hiver. Au fond de l’habitacle, le bœuf et l’âne gris contemplaient dévotement la scène, l’air étonnés du contenu inhabituel de leur mangeoire. Le petit Jésus était toujours aussi souriant, bien que légèrement écorché au nez, aux coudes et aux pieds, ayant été depuis tant d’années transporté de la réserve paroissiale à cette baraque à vaches improvisée. Des bergers hirsutes accompagnés de leurs troupeaux semblaient s’approcher de la scène, apportant du lait, du beurre et du fromage pour sustenter le nouveau-né. Sur le toit couvert d’un épais édredon de neige évoluaient deux anges en carton renforcé munis d’une harpe ou d’une trompette. Mais le plus beau, c’était l’étoile lumineuse qui surplombait le spectacle et que le sacristain faisait clignoter pendant le Gloria et la consécration. Après l’Ite missa est, les fidèles s’attroupaient autour de la crèche, qui se mettant à genoux, qui allumant une bougie, qui prenant une photo.
On aurait voulu que ce soit tous les jours Noël. Mais en rentrant aux pénates on s’était consolé en se disant que ce n’était que la première fête d’une série. Il y aurait encore les saints Innocents, que le méchant Hérode avait passés par l’épée. Puis la Saint-Sylvestre avec le dîner du réveillon, les huîtres, voire les crêpes au miel ou à la cassonade. Et le Nouvel an avec les étrennes. Enfin l’Epiphanie avec les Rois mages et la galette qu’on partagerait en tirant les rois. Et toutes ces festivités seraient baignées de l’air des vacances de Noël, de cadeaux mystérieux, de visites de nouvel an chez l’oncle Alphonse ou la tante Léontine.
Or ce temps enjolivé de bougies, de tintements de cloches, de noëls à plusieurs voix, de fèves et de couronnes dorées appartient désormais au passé. Il faut se faire une raison et commencer par déshabiller le sapin. Ce qui revient à défaire ce qu’on avait savamment fait en décembre, selon la logique de la cabine d’essayage, en allant de l’extérieur vers l’intérieur, dans l’ordre inverse de l’habillage. Cueillir précautionneusement guirlandes lumineuses, poudre de neige, boules de verre colorées, spirales de grelots dorés, cheveux d’anges, trompettes, clochettes, bonhommes de neige, sans oublier le cimier en étoile, qui coiffait si joliment le résineux. Toute cette profusion de formes diaprées, chatoyantes et irisées doit désormais rentrer dans le papier d’emballage, l’ouate douillette ou le polystyrène gaufré.
Mais il reste notre crèche, qui n’est qu’une modeste miniature de celle de l’église. Dans la chanson provençale, il est dit que « au matin joyeux Noël prend fin / alors les petits santons / regagnent la boîte en carton / naïvement, dévotement / ils dormiront dans du coton / en rêvant du doux chant / Noël, joyeux Noël / Noël joyeux de la Provence ! » Chez nous, c’est un peu le sort qu’attendent désormais la sainte Famille et tout son entourage champêtre : bergers, Rois mages, bœuf et âne, moutons, voire chiens. Comme dans la chanson, il faut que tout ce beau monde rejoigne les cartons. On veille à ne pas les érafler, car ils sont fragiles surtout aux extrémités. Déjà le plâtre blanc apparaît sous la lanterne d’un berger et sous les mains jointes de la Vierge. Saint Joseph lui aussi présente un peu d’usure sur sa besace, qui paraît encore plus lourde qu’en décembre. C’est sans doute qu’entre-temps il y a caché les lingots d’or que les Rois mages lui ont offerts. Lesquels rois doivent maintenant selon l’évangile rentrer chez eux « par un autre chemin ». Selon le même récit, pour éviter les agissements criminels d’Hérode, la sainte Famille devrait au plus tôt quitter Bethléem et fuir en Égypte. Mais nos santons ne tiennent pas compte de cette partie de l’histoire. Comme tous les ans, ils iront chacun dans son carton respectif et ne prendront pas d’autre chemin que celui du grenier. Dormez chers petits santons / dans votre boîte en carton / Noël joyeux Noël ! Et à l’an prochain !
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