#violences en ligne
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tricycle-jaune · 4 months ago
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Bonjour, ce message s'adresse à toutes personnes se sentant concernées, mais plus particuliÚrement à alien-superst4r afin de continuer le débat sur les choix de faceclaims des gens.
Je me permets ce pavĂ© imbuvable par rapport aux commentaires vis Ă  vis de la liste des fc rĂ©servĂ©s pour le forum museum of sins. Ça va ĂȘtre long et chiant mais j’pense c’est nĂ©cessaire pour ce genre de dĂ©bat qui ne peut se faire en trois phrases. Puisque tumblr c’est aussi une plateforme de discussion, discutons (et je pourrais sĂ»rement pas re-rĂ©pondre aussi vite que les personnes qui rĂ©pondront Ă  ce message car je taff en journĂ©e, j’sors Ă  7h30 pour rentrer Ă  19h donc faudra excuser ma potentielle lenteur) Je m’excuse btw pour mon Ă©criture inclusive qui n’est pas au top, je tente d’apprivoiser cette nouvelle maniĂšre d’écrire (en m’entraĂźnant comme avec ce post lol) mais je suis loin de la maĂźtriser !
Donc, de base j’voulais pas rĂ©pondre honnĂȘtement mdr mon taff me prend vlĂ  mon Ă©nergie et dĂ©battre pour des choix de faceclaim pour des forums c’est pas franchement dans mes prioritĂ©s quand j’ai des charges Ă  payer et des responsabilitĂ©s Ă  m’en provoquer du bruxisme la nuit. Mais bon, en vrai ça m’intĂ©resse aussi d’un cĂŽtĂ© puis j’ai jamais vraiment participĂ© Ă  ce genre de dĂ©bat en ligne (bizarrement autour d’une table j’ai moins peur que virtuellement, c’est dire Ă  quel point jsuis loin des rĂ©seaux sociaux et que pour moi -mon avis perso hein- y’a rien de mieux que confronter les gens les yeux dans les yeux, virtuellement j’y arrive pas mdr)
Tu as sous-entendu une incitation Ă  la haine + concluant par une insulte visant les futurs membres du forum en disant :
“toi et ta communautĂ©, oui restez bien entre "vous", whatever that means (j'ai une idĂ©e mais bref) et mangez bien vos grands morts" 
Faisant partie de ladite communautĂ©, je me sens visĂ©e par ce qui est, me semble-t-il, ĂȘtre un sous-entendu non-dissimulĂ© que l’ensemble de cette commu/futurs membres de ce projet sont toutes et tous des privilĂ©giĂ©s cis blancs d'extrĂȘme droite voire d’appartenance au nazisme, surtout par le “j’ai une idĂ©e mais bref” (jvais sĂ»rement trop loin tho, je m'excuse si je choque certaines personnes) Encore une fois, je me permets de rĂ©agir car faisant partie de ces futurs membres, c'est donc une attaque contre (entre autre) moi et ce que tu penses sur ma personne en me jugeant un peu gratos faut dire c’qui est, mĂȘme si c’est ton droit de juger qui tu veux of course. D’un cĂŽtĂ© tu peux aussi me tacler en disant que j’me permet Ă©galement de te juger en osant penser que tu penses justement qu’on est raciste voire nazi alors que c’était pas du tout ton sous-entendu, je m’excuse si j’me fourvoie !
Et faisant Ă©galement partie d’une communautĂ© de jv en ligne, j’ai l’habitude des “va mourir” ou encore “go get cancer” et autre joyeusetĂ©. Autant tout ça, ça m’fait zĂ©ro rĂ©agir (je mens, leur violence me fait tjs un petit qch mĂ©bon, tu veux rĂ©pondre quoi Ă  ça mdr) autant me faire insulter de raciste voire d’appartenance au nazisme, ça passe pas. Et je t’arrĂȘtes tout de suite, le fait de pas aimer ça c’est pas une quelconque consĂ©quence de quoi que ce soit de ma part ou de mes choix rpgique, je pense si je te croiserai dans la rue et que je t’aborderai juste parce que tu portes un type de pantalon particulier et que j’te dis “t’es raciste”, ça m’étonnerai que tu kiffes la sensation (comparaison Ă©clatĂ©e au sol je te l’accorde mdr) (c’est pour insister sur le fait que “ça sorte de nulle part”) (bien que tu pourrais rĂ©torquer que ça sort pas de nulle part, ça sort du constat du choix des fcs blancs du fo il est vrai)
J’pourrais faire “osef” car tu me diras et Ă  raison “mais si tu te sens visĂ©e, c’est que j’ai raison et j’ai touchĂ© lĂ  oĂč ça fait mal” LĂ  n’est pas le propos selon moi. Si on me vise personnellement en me disant “putain tes dents elles sont de travioles c’est moche” c’est une vĂ©ritĂ© vraie, jvais ĂȘtre choquĂ©e du culot et de la non-dĂ©licatesse des propos, mais la vĂ©ritĂ© j’vais oublier les minutes qui vont suivre mdr Donc quand on me dit “t’es raciste” alors que c’est pas la vĂ©ritĂ©, ça me touche de maniĂšre particuliĂšre parce que 1) le terme est violent as fuck et 2) ayant Ă©tĂ© victime du regard des autres (bcp moins que certaines de mes amies tho j’insiste sur ça) et autres commentaires douteux sur mes cheveux par ex en mode “jpeux les toucher” ou, mon turban portĂ©e occasionnellement (imagine les soeurs hijabi, tu sais trĂšs bien donc pas la peine de te donner des exemples) (mĂȘme si ça m'arrive bcp moins ces temps-ci tho), c’est un peu un paradoxe troublant pour moi j’avoue. Pour conclure ce paragraphe d’introduction honteusement long : l’ĂȘtre humain est complexe et “aime” Ă©changer ses pensĂ©es, ou du moins les Ă©taler. Et il faut parce que sinon on explose lol donc me voici en train de monologuer.
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Je comprends ce combat, vraiment, j’fais partie des minoritĂ©s Ă©galement (et lĂ  vous vous dites : c’est une vendue lis mĂȘme pas son pavĂ© ça sert Ă  R) J'parle de combat ouais j'emploie le champ lexical de la guerre c’est pĂȘ too much mais la fatigue menĂ©e Ă  toujours rĂ©pĂ©ter les mĂȘmes discours c’est fatiguant, j’le sais, j’fais la mĂȘme entre amies en Ă©changeant nos convictions, car j'en ai Ă©galement, comme bcp (y’a pas d’ironie lĂ -dedans hein, je prĂ©fĂšre prĂ©ciser on sait jamais que mes propos soient mal interprĂ©tĂ©s ou quoi).
Sauf que j’aimerais dĂ©battre de ton point de vue du coup j'me permets : nous connais-tu ? Nous, les futurs membres du forum ? Connais-tu nos origines ? Notre milieu social ? Notre passĂ© ? Nos personnalitĂ©s ? Comment peux-tu savoir les raisons exactes de nos choix derriĂšre ces fc ? Qui te dis que parmi elleux, t’en a pas qui ont enchaĂźnĂ© les fc poc et qui lĂ  veulent incarner une nana suĂ©doise (pour l’exemple) pour la premiĂšre fois depuis x annĂ©es ? Penses-tu que parmi toutes les personnes qui ont fait des rĂ©servations d'avatars, il n'y ait vraiment aucun.e catholique, musulman.e, juif.ve, hindouiste pour ne citer que ces religions, ou d'origine maghrĂ©bin.e, portugais, subsharaien.ne, asiatique pour ne citer que ces origines encore une fois, qui ont pourtant choisi.e en toute connaissance de cause des fc dit "blanc" car d'origine canadienne ou amĂ©ricaine ou europĂ©enne ou etc bref, un fc dit "blanc". Est-ce qu’au bout du compte c'est pas simplement mon choix d'incarner un mec scandinave alors que mes ancĂȘtres sont d'origine maghrĂ©bine ? Moi c’qui m’interroge particuliĂšrement c’est notamment : est-ce que t'es en train d'insinuer que par mon choix je suis forcĂ©ment en train de dĂ©nigrer mes ancĂȘtres et mes parents qui m'ont inculquĂ© une (des) langue.s une tradition, une religion, un quotidien qui sans eux n'existerait pas, parce que j'ai pris un acteur Ă©cossais (oui je change exprĂšs parce que ça marche avec n'importe quelle nationalitĂ© dite "blanche") au lieu de prendre un Tahar Rahim ou Leila Bekhti qui ont mon amour inconditionnel mais juste voilĂ , j'ai juste pas le souhait lĂ , dans ce contexte-ci et dans l’immĂ©diat, d'incarner un personnage avec lui ou elle en fc ?
Si oui, que c’est effectivement ton insinuation (en tout cas de mon point de vue, c’est ce que je ressens en te lisant et en tant que personne racisĂ©e ayant pris un fc blanc, donc en gros jsuis une grosse merde qui a honte de ses origines quoi), que “si vous ne choisissez pas un.e poc comme fc vous ĂȘtes racistes parce que vous ne contribuez pas Ă  diversifier les reprĂ©sentations dans votre forum” (je grossis le truc ce n’est bien sĂ»r pas ce que tu as dis, mais c’est ce que j’ai cru comprendre par ton sous-entendu et c’est mon ressenti Ă  la lecture de tes mots) alors, je ne peux pas parler pour tout le monde mais pour ma part, meuf maghrĂ©bine, musulmane, issue de la classe ouvriĂšre ayant toujours vĂ©cu et cĂŽtoyĂ© les quartiers du 93 et votant explicitement pour le parti politique de gauche (tu vois je dis tout mdr je m’en fous si ça me fait perdre mes partenaires rp, i am what i am) : cette insinuation est fausse ! Dans ma vie de rpgiste, j’ai autant kiffĂ© mes histoires sous une Lupita Nyong'o que sous un Gustaf SkarsgĂ„rd ou encore Salma Hayek. J’ai mĂȘme pas Ă  justifier mes choix de fc en fait parce qu’ils sont les miens et quand je dĂ©barque dans un fo, on a toutes et tous une maniĂšre diff de construire ses perso. Moi ça commence comme ça (allez si j’me justifie mdr quand je commence on m’arrĂȘte plus comme tu le remarque avec malheur) : j’ai son caractĂšre, son histoire et ENSUITE en dĂ©coule le fc, le fc c’est limite un dĂ©tail (pour moi!) qui vient Ă  la fin mdr parce que je bosse tellement son mindset et son histoire/Ă©ducation que le visage c’est pas ce qui m’inspire, c’est sa vie qui va m’inspirer son visage jsp si j’suis claire en fait pardon si j’dis n’imp.
Mais en vrai, oui c’est frustrant de ne pas avoir assez de reprĂ©sentation des minoritĂ©s. Il en manque partout. Story time totalement hors rp ; y’a que trĂšs rĂ©cemment que j’étais tombĂ©e sur la sĂ©rie we are lady parts et c’était bien une des premiĂšres fois (en vrai y’en a d’autres quand on fouille bien) oĂč je voyais une reprĂ©sentation relativement fidĂšle d’une minoritĂ© dans une sĂ©rie tv dite populaire Ă  laquelle je pouvais m’identifier (c’est limitĂ© un c/c de moi et de copines, for real c’est flippant mdr) Mais j’vais tout autant kiffer house of the dragon et m’identifier (sous d’autres d’aspects totalement diff hein) Ă  rhaenyra alors que bon, t’imagines bien que j’ai pas de dragon sous le coude. Tout ça pour dire : j’ai pas attendu et je vais pas attendre que ça soit dans le domaine du rp que le monde va changer/Ă©voluer. Les reprĂ©sentations de mes origines/religion/tradition, c’est partout. C’est dans mon quotidien et bien sĂ»r que le rp fait partie de mon quotidien mais c’est comme la musique que j’écoute, jvais autant kiffer ma vie sur sum 41 que Taos Amrouche et j’vais pas me sentir moins dĂ©connectĂ© de mes origines parce que jvais aller Ă  un concert de punk rock un soir tous les huit mois. Sinon c’est que pardon, ma connexion Ă  mes racines est vraiment trĂšs faible ptdr
Si ce n’était pas ton insinuation, je m’excuse d’avoir pris de ton temps et d’avoir Ă©tĂ© full parano ! (that’s my thing mdr) Mais en vrai j’ai kiffĂ©, call me weird. MĂȘme moi ça m’a aidĂ© Ă  voir plus clair dans, Ă  la fois ta position mais aussi la mienne et j'me rend compte que je manque cruellement de confiance en moi jusqu'Ă  douter de mes choix de fc alors que paradoxalement, j’suis Ă  l’aise dans mes bottes autant pour incarner un fc pakistanais autant que polonais, dans la limite de mes faibles connaissances bien entendu. Je prĂ©tendrais jamais connaĂźtre l’histoire d’un pays mieux que celui de mes origines ou le pays dans lequel je rĂ©side, et encore, on peut jamais tout connaĂźtre, la seule chose que je sais c’est que je ne sais rien que disait tu sais qui.
En dĂ©coule une autre interrogation : si demain j’suis inspirĂ©e par un contexte de fifou sur un forum mais que instinctivement, mon inspi me “pousse” Ă  prendre un fc blanc, est-ce que mon cerveau fait de moi une personne raciste parce que j’ai choisi impulsivement ce fc au dĂ©triment d’un fc issu d’une minoritĂ© ? Imaginons encore, toujours dans ma recherche de forum avec un contexte qui me plaĂźt, bim cette-fois ci j’suis inspirĂ©e pour un perso issus d’une minoritĂ© et ça me donne l’opportunitĂ© de chercher un fc d’un.e poc. Est-ce que ça fait de moi une hypocrite parce que j’ai deux perso totalement Ă  l’opposĂ© ou j’ai eu tort affreusement tort de prendre un fc blanc et ce sont mes pensĂ©es d’occidentalisĂ©e-amĂ©ricanisĂ© qui m’ont faussĂ© ? Encore une fois, zĂ©ro sarcasme, j’pose cette question premier degrĂ©. Si ta rĂ©ponse est “oui, fĂ©licitation tu es raciste” : j’te rĂ©pondrai simplement que non, que tu me croies ou pas, c’est ta parole contre la mienne i guess (ptdr on est au tribunal ça me fume) (y’a des gens qui crĂšvent sous des bombes et regarde c’que je fais, la vĂ©ritĂ© j’ai honte un peu) (mais bon, c’est un combat important aussi je ne le dĂ©nigre pas !).
Ce que j’entends par lĂ  : devons-nous systĂ©matiquement privilĂ©gier un fc issus des minoritĂ©s au dĂ©triment de nos inspirations ? (ça marche aussi pour les crĂ©ateurs.trices graph/d’avatars j’me dis ?) (je pense hein, je graph pas mdr) Et je t’avoue ça m’a tuĂ© d’écrire cette phrase, on en est lĂ , j’me fais l’avocate des racistes, carrĂ©ment. C’est une interrogation horrible qui n’a pas lieu d’ĂȘtre selon moi mais c’est ce que tes remarques m’ont fait penser, et ça me fait passer pour une meuf qui va privilĂ©gier des fc blancs parce qu’elle est + inspirĂ©e par euxelles alors que tellement pas. Je vais pas crĂ©er un personnage juste pour incarner Sofiane Zermani par ex en fc et combler le vide des minoritĂ©s, faut avoir une idĂ©e derriĂšre. Mais si demain j’suis inspirĂ©e par lui bah let’s fucking go en fait j’me pose mĂȘme pas de question, et le manque de ressource ne m’arrĂȘte pas, mes proches du monde rpgique peuvent en tĂ©moigner mdr ça dĂ©pend uniquement d’une chose dont je pense, nous avons toutes et tous Ă©tĂ© confrontĂ© : l’inspiration.
Du coup ça veut dire quoi ? Parce que pendant un an ou deux j’suis pas inspirĂ©e par un fc maghrĂ©bin je fais honte Ă  mes ancĂȘtres et je mĂ©rite pas le sang qui coule dans mes veines ? Et pour les français.e d’origine français.e, c’est quoi leur choix finalement ? PrivilĂ©gier les poc c’est toujours mieux on est d’accord, mais si soudainement iel est inspirĂ©.e pour jouer un fc d’origine française, est-ce qu’on lui dit “non j’accepte pas, aide-nous Ă  nous valoriser sinon ça veut dire que t’es raciste” ?
Non parce que la maniĂšre dont les mots ont Ă©tĂ© employĂ© c’est tout de suite ça que ça me fait ressentir : le doute et la culpabilitĂ© et c’est pas agrĂ©able et ça donne un cĂŽtĂ© ultra parano genre tu veux plus rien faire, limite tu veux plus ïżœïżœcrire, ni t’ouvrir aux gens : tu fais rien (pas chez moi tho mdr encore une fois jsuis bien dans mes baskets) C’est comme les gens qui veulent apprendre une langue, encore pire quand ce sont des gens d’origine admettons sud-amĂ©ricaine qui veulent apprendre l’espagnol et qui ose pas parler espagnol parce que tout le monde se moque de leur accent en mode “roh la honte iel sait pas parler la langue de ses parents alors qu’iel a 30 ans” Les gens vont jamais se dĂ©bloquer si on les juge alors qu’ils veulent s’amĂ©liorer. Ou les gens qui dĂ©veloppent une passion pour un autre pays que le leur (j’pense notamment au Japon ou la CorĂ©e du Sud pas mal hypĂ©s), iels ont le droit de s’informer quand mĂȘme ou ça aussi c’est considĂ©rĂ© comme Ă©tant traĂźtre Ă  leur sang ?
Tu vas me dire “mais nous on empĂȘche personne, Ă©crivez entre vous” bah oui c'est clair on va rester "entre nous" du coup mdr je trouve juste ça triste en fait parce que le but du rp avouons-le, c’est aussi de faire des rencontres (mode scribe activĂ©) et d’échanger nos plumes et nos idĂ©es avec d’autres. J’ai l’impression d’ĂȘtre dans un Ă©pisode de the good place en fait mdr quoiqu'on fasse, nous, la commu que vous pointez du doigt, rien n'ira : je voulais acheter des fleurs pour ma grand-mĂšre mais c’est comptĂ© comme un “mauvais point” parce que le cultivateur a Ă©tĂ© exploitĂ© dans un champ et se retrouve Ă  ĂȘtre payĂ© 0.1 centime la fleur qui elle-mĂȘme a poussĂ© Ă  l’aide de pesticide qui ont tuĂ© le microcosme vĂ©gĂ©tal et a contribuĂ© Ă  polluer le sous-sol jusqu’à l'irrigation qui a polluĂ© le fleuve jouxtant le champ et donc j’ai polluĂ© l’ocĂ©an Ă  cause des fleurs achetĂ©s pour ma grand-mĂšre (????) LĂ  c’est pareil, tu choisis pas un fc issus des minoritĂ©s donc tu contribues Ă  la “supĂ©rioritĂ©â€ de la race blanche donc tu es un collabo et donc tu es raciste voire nazi (????)
Also, en prenant un fc d’origine maghrĂ©bine, perso j’ai aussi un problĂšme de recul : j’vais avoir du mal Ă  faire la diffĂ©renciation entre moi et mon personnage (lĂ  on rentre dans un autre dĂ©bat + deep niveau psychologie mdr) Je vais pas rĂ©ussir Ă  me dĂ©tacher suffisamment et limite vivre ce que mon personnage vit alors en rp en pensant “que c’est moi” et c’est pas forcĂ©ment ce que je cherche (c’est du vĂ©cu oui oui mdr) (et c’est pour ça aussi que mes perso sont loiiiiiin de me ressembler autant mentalement que physiquement, sinon j’me prends moi en fc et on en parle plus MDRR) Donc peut-ĂȘtre que prendre un fc canadien alors que j’suis maghrĂ©bine, bah oui c’est peut-ĂȘtre un moyen pour moi de me “dĂ©tacher” de ma personne de la mĂȘme maniĂšre Ă  quand je joue Ă  des jeux vidĂ©os et que j’incarne tel protagoniste qui part faire telle quĂȘte ou zigouiller tel dĂ©mon. Encore une fois c’est un autre dĂ©bat et ça prouve trĂšs certainement que j’suis juste timbrĂ©e mdr J’dis pas que j’ai raison, si j’avais Ă©tĂ© une personne plus sĂ»re de moi j’penserai sĂ»rement autrement, mais bon, des heures de thĂ©rapie n’ont pas rĂ©ussi Ă  rĂ©soudre cette Ă©nigme (yet ? maybe one day lol)
Pour revenir au forum (j’suis partie trop loin help), je conçois que des gens reprochent ces choix de fc et tu sais quoi : vous avez raison. Internet est accessible Ă  tous donc c’est normal que toutes et tous, on puisse dire son avis. Et bien que ça ne te concerne pas, sache “qu’entre nous”, on complote dĂ©jĂ  pour des dc et tc dont -comme c'est bizarre- bcp sont des poc, alors tu pourras nous dire “et pourquoi c’est pas vos premiers comptes du coup ?” bah Ă©coute, si on part comme ça, c’est infini ? Pourquoi t’as achetĂ© un croissant Ă  la boulangerie et pas un batbout ? Pourquoi ton huile d’olive est d’origine europĂ©enne alors qu’elle pourrait ĂȘtre d’origine tunisienne ? Pourquoi t’as un t-shirt made in Bangladesh alors qu'il pourrait ĂȘtre 100% coton fabriquĂ© dans des conditions respectable de la vie humaine ? Pourquoi fabriquĂ© par autrui en plus, fais-le toi-mĂȘme, au moins t’es sĂ»r.e d’oĂč vient le coton et c’est ta maniĂšre de coudre et pas celle des autres ? ‘fin j’peux continuer longtemps comme ça, mais tu vois c’que j’veux dire lol
Je souhaite vraiment avoir ce dĂ©bat de maniĂšre respectueuse en lisant les opinons de chacun.e, j'comprends que tu sois vĂ©nĂšre et que tu trouves ça hallucinant ce manque de diversitĂ©. J’ai limite envie de dire par fatalitĂ© : ne serait-ce pas le triste reflet de notre sociĂ©tĂ© et surtout de notre consommation aux mĂ©dias (et de ce fait, de la diversitĂ© qui n’est pas folichonne dans les mĂ©dias) ? AprĂšs j’peux aussi rajouter : quelle sociĂ©tĂ© ? Selon oĂč tu es Ă  Paris par exemple, t’as l’impression soit ton cafĂ© va coĂ»ter 6e50 soit t’es Ă  Alger tellement ça sent le jasmin et le sfenj. C’est franchement toi qui choisis oĂč tu veux ĂȘtre pour ton bien ĂȘtre intĂ©rieur, et c’est pareil pour la crĂ©ativitĂ© et l’écriture selon moi. Alors bien Ă©videmment c'est Ă  nous de changer les choses dans le rp universe parce qu'on en fait partie, mais qui te dis que c'est pas en cours ? Un projet de forum n'est selon moi pas reprĂ©sentatif du monde du rp global ? J'vis sans doute au pays des bisounours, encore une fois tout c'que j'dis lĂ  c'est prem deg, je dĂ©teste le sarcasme (je le comprends pas la plupart du temps mdr) et j'en ferais pas dans un sujet aussi sĂ©rieux.
Donc here we goes, dĂ©battons sans insulte svp si possible. Le but n’étant bien sĂ»r pas de faire changer d’avis qui que ce soit, tout le monde est libre d’avoir son opinion et c’est normal et c’est mĂȘme nĂ©cessaire, sinon on se remettrai jamais en question et ça craint, puis c’est ce qui fait l’enrichissement du monde, mais svp soyez pas injurieux.ses, vraiment on discute, t’as le droit de penser que 2+2=5 c’est ta vie, ton choix, mais comme vous rendez le sujet public justement, c’est dans le but qu’il soit vu par le plus grand nombre (ou nombre respectable tout court mdr) donc let’s go, faites pĂ©ter les reblog.
Respectez vous, ne craignez personne.
#rp
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laurierthefox · 3 months ago
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Today, 20 November, is TDOR, the Transgender Day of Remembrance. A day on which the trans and non-binary community remembers and remembers the names of its dead, of those we have lost through murder, suicide or precarity.
The first victims are black, Latinx and more generally racialised trans women and transfemmes, as a result of the state's racist and transmisogynous violence.
We count them every year, even if many of the dead remain invisible, because of the misgendering / deadnaming of relatives, journalists, the police
 etc :
https://transrespect.org/en/research/tmm/
https://tdor.translivesmatter.info/reports?view=map Around 373 trans and non-binary people have died in the last year, worldwide.
For this day I've decided to revive an old drawing I did for the 2016 inktober, the year I first came out.
If you don't want to spend this moment alone, you can turn to your trans and LGBTIA+ associations who are holding public or online recollections this evening.
Here's @orgasolitrans' list of rallies taking place tonight across France:
https://www.instagram.com/p/DCjH2GuCPfZ/?img_index=1
The video from @aggressively_trans :
https://www.instagram.com/p/DClWeIOi6OQ/
Lots of strength, love and support for us all. Let's support each other, remember our dead, fight for our lives!
FR - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Aujourd'hui 20 novembre, c'est le TDOR, le Transgender Day of Remembrance. Un jour oĂč la communautĂ© trans et non binaire se souvient et rappellent les noms de ses mort'es, de celleux que nous avons perdus par assassinats, sui*ides ou prĂ©caritĂ©s.
Les premiÚres victimes sont les femmes trans et personnes transfems noires, latinx, et plus généralement racisées, dû à la violence transmisogyne et raciste étatique.
Nous les recensons et en faisons le dĂ©compte tous les ans, mĂȘme si beaucoup de mort'es restent invisibles, du fait du mĂ©genrage / deadnaming des proches, des journalistes, de la police...etc :
- https://transrespect.org/en/research/tmm/ - https://tdor.translivesmatter.info/reports?view=map Environ 373 personnes trans et non binaire sont mortes depuis un an, dans le monde.
Pour ce jour j'ai décidé de reprendre un ancien dessin que j'avais fait pour l'inktober de 2016, l'année de mon premier coming out.
Si vous ne voulez pas passer ce moment seul'e vous pouvez vous tourner vers vos associations trans et LGBTIA+ qui font des recueillement publique ou en ligne ce soir.
Voici la liste de @orgasolitrans pour les rassemblements qui auront lieu ce soir un peu partout en france :
- https://www.instagram.com/p/DCjH2GuCPfZ/?img_index=1
La vidéo de @aggressively_trans :
- https://www.instagram.com/p/DClWeIOi6OQ/
Plein de force, d'amour et de soutien Ă  nous toustes. Soutenons nous, souvenons nous de nos mortes, battons nous pour nos vies !
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ainsleywsin · 4 months ago
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Je voulais rĂ©agir lĂ  oĂč ça Ă©tĂ© soulevĂ© rĂ©cemment mais un poste Ă  part entiĂšre me semble finalement plus pertinent. 
Quand on vient Ă  parler de sexualitĂ©, de la jouer ou non en rp, et comment, il revient toujours Ă  un moment donnĂ© dans la conversation des contre-arguments fallacieux. Et ici je voudrais parler de l’inceste. 
Et il n’y a pas d’autres façon de le dire que : 
L’inceste ne peut pas ĂȘtre une sexualitĂ© ou un acte sexuel consenti. 
On peut se cacher derriĂšre le fait de parler d’adultes consentants quand on parle d’inceste, mais les modalitĂ©s mĂȘmes de l’inceste et de son existence empĂȘchent toute notion de consentement.  Il existe des ouvrages, des podcasts et des Ă©missions qui dĂ©taillent avec prĂ©cision tous les mĂ©canismes de l’inceste, aussi je vais me contenter d’énoncer briĂšvement et sans dĂ©velopper : 
Que l’on soit enfants ou adultes, les modalitĂ©s qui permettent Ă  l’inceste d’exister et de perdurer sont la violence (physique ou psychique), la manipulation, le secret et le silence. C’est la culture du silence qui permet Ă  l’inceste de perdurer et qui permet l’emprise. L’inceste, c’est de la violence, de l’abus de pouvoir, une agression sexuelle, du viol. 
On ne peut pas parler d’amour dans l’inceste. C’est une relation de pouvoir, de domination (au sens sociologique du terme), c’est quelqu’un (le plus souvent un aĂźnĂ©) qui profite de quelqu’un d’autre de plus vulnĂ©rable que lui, un rĂ©gime de terreur, d’écrasement et de silence imposĂ© par l’incesteur Ă  l’incestĂ©. Les modalitĂ©s de l’inceste entretiennent la confusion avec l’amour. 
Dans une telle configuration, il ne peut pas y avoir de consentement. On ne peut pas associer l’inceste Ă  une sexualitĂ© rĂ©flĂ©chie et consentie (la sexualitĂ© est de l’amour, du plaisir, du consentement, ...). 
Pour en revenir au RP : on peut jouer des configurations de relations toxiques, chacun·e trace la limite avec ses partenaires. J’entends et je vois parfaitement l’effet cathartique de jouer et d'interprĂ©ter ces dynamiques. J’ai pas envie de faire la police des mƓurs, chacun trace sa propre ligne de ce qui lui semble Ă©thique ou moral Ă  jouer. Mais si on s’engage dans ce genre de jeu avec des relations toxiques, que ça soit de l’inceste ou autre, on ne peut pas nier la rĂ©alitĂ© ; on ne peut pas romantiser, il faut voir comme elles sont : des relations toxiques et nĂ©fastes. 
On peut aussi se poser la question des motivations Ă  jouer de l’inceste et avoir en tĂȘte que le mythe de l’inceste heureux envahit la (pop)culture : GOT, The Borgias, Twin Peaks, House of Dragon, Gainsbourg, Dexter
 Ce sont des reprĂ©sentations fantasmĂ©es et faussĂ©es, qui reprennent les codes de brouillage de l’inceste entre amour et abus. (A ce sujet, je conseille vraiment de lire Dussy, qui explique comme mĂȘme dans la façon de parler de l’inceste on utilise le vocabulaire de l’affection et de l’amour.)
Si vous voulez vous documenter sur le sujet, je vous conseille  :
BEDEAU, Johanna et CIBOULET, Marie-Laure, « L’Inceste », LSD, la sĂ©rie documentaire, France Culture 
BIENAIMÉ, Charlotte, « Inceste et pĂ©docriminalitĂ© : la loi du silence », Un podcast Ă  soi (podcast)
BREY, Iris  et al. - Culture de l’inceste
DROUAR, Juliet -  La culture de l’inceste (article mĂ©diapart)
DUSSY, DorothĂ©e-  Le berceau des dominations, anthropologie de l’inceste
https://facealinceste.fr/
https://incestearevi.org/
KOUCHNER, Camille  - La familia Grande
MCDANIELS, Tiffany - Betty 
PUDLOWSKI, Charlotte - Ou peut-ĂȘtre une nuit (+ version podcast)
ROJZMAN, Théa - Grand silence
SINNO, Neige - Triste Tigre
TUAILLON, Victoire - La loi de l’inceste (podcast)
TUAILLON, Victoire  Qui sont les incesteurs (podcast)
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thebusylilbee · 10 months ago
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"Un cafĂ© crĂšme et une minute, voire deux, de rĂ©flexion. Nawel (1) est Ă  la recherche des mots pour dĂ©crire ses sentiments. La trentenaire est «chargĂ©e de sĂ©curitĂ© en ligne» pour un mĂ©dia social. Elle a «galĂ©ré» pour se faire embaucher. La faute Ă  quoi ? Son nom, son prĂ©nom et sa religion, dit-elle dans une brasserie parisienne proche de la place de la RĂ©publique. «Je fais attention Ă  ne pas tomber dans la colĂšre parce qu’on nous refuse le droit Ă  la colĂšre. Elle est perçue comme une forme de violence alors que nous la subissons au quotidien.» Le «nous» englobe de nombreux Français musulmans diplĂŽmĂ©s. Ils dĂ©noncent une atmosphĂšre «pesante» dans le monde du travail, les mĂ©dias et l’espace public. Ils ne supportent plus les regards de travers les jours qui suivent les attentats, la «suspicion» et les dĂ©bats politiques. Une vie avec la «boule au ventre», disent-ils.
AĂŻcha (1) qui enseigne la littĂ©rature dans le Val-de-Marne garde encore en elle la souffrance lorsqu’un collĂšgue lui a posĂ© une question aprĂšs l’attaque du Hamas en IsraĂ«l le 7 octobre. Elle Ă©tait installĂ©e en train de boire son cafĂ© en pianotant sur son tĂ©lĂ©phone dans la salle des professeurs. Tout Ă©tait calme. Puis : «Et toi AĂŻcha, tu es bien silencieuse, ça ne te fait rien ce qui vient de se passer ?» Elle a fondu en larmes dans sa voiture sur le chemin du retour. En arrivant Ă  son domicile, AĂŻcha a demandĂ© Ă  son compagnon : «Pourquoi on reste encore ici alors qu’on pourrait ĂȘtre respectĂ©s ailleurs ?»
«On se bat pour se faire embaucher»
Le ressenti est documentĂ©. Trois sociologues ont menĂ© une enquĂȘte. Olivier Esteves, Alice Picard et Julien Talpin ont interrogĂ© une partie de cette «élite minoritaire» – appuyĂ©e sur un Ă©chantillon quantitatif de plus de 1 000 personnes et sur 140 entretiens approfondis – qui a dĂ©cidĂ© de quitter la France pour s’installer Ă  Londres, DubaĂŻ, New York, Casablanca, MontrĂ©al. Ils ont en fait un livre, La France, tu l’aimes mais tu la quittes (Seuil). Les interrogĂ©s racontent les raisons de l’exil : discrimination, stigmatisation et difficultĂ©s Ă  grimper dans le fameux ascenseur social. LibĂ©ration a rencontrĂ© une dizaine de jeunes diplĂŽmĂ©s musulmans – pratiquants ou non – qui travaillent actuellement en France mais qui pensent chaque jour un peu plus Ă  l’exil. Nous en avons Ă©galement croisĂ© qui ont passĂ© le cap ; celui de vivre ailleurs.
Le recteur de la grande mosquĂ©e de Bordeaux, le mĂ©diatique Tareq Oubrou, perçoit le phĂ©nomĂšne. «Le malaise est profond chez les musulmans et ne l’a jamais autant Ă©tĂ©. Il y a de grandes interrogations, une angoisse mĂȘme face Ă  l’avenir politique et social d’une France qui se crispe», explique cette figure de l’islam de France. Combien ont passĂ© la frontiĂšre ? Les chiffres n’existent pas.
Salim est ingĂ©nieur dans la tĂ©lĂ©phonie. «J’en parle presque tous les jours avec des copains, dit-il en introduction. Nous sommes nombreux Ă  ressentir la mĂȘme chose. On se bat pour se faire embaucher et on galĂšre pour ĂȘtre promu. RĂ©cemment, mon collĂšgue qui a Ă©tĂ© nommĂ© chef d’équipe a Ă©tĂ© gĂȘnĂ©. Il n’arrive mĂȘme plus Ă  me regarder dans les yeux. Je suis arrivĂ© avant lui et j’ai fait de meilleures Ă©coles que lui. Je suis vu comme le mec sympa qui fait des blagues, qui devrait remercier chaque matin ses patrons d’ĂȘtre lĂ .» Le trentenaire est en train de se laisser convaincre par son cousin Ă  Londres. Il gagne le double de son salaire mais pas seulement. Salim regarde le plafond, s’évade et revient parmi nous : «Personne ne lui fait de rĂ©flexions pendant le ramadan ou aprĂšs une attaque terroriste. Il n’est pas vu comme un arabe ou un musulman mais comme un ingĂ©nieur français.»
«Je me suis sentie entiÚrement française»
Dans la brasserie parisienne, Nawel commande un second cafĂ© crĂšme et dĂ©roule le cĂąble de sa trajectoire. C’est la petite derniĂšre des huit enfants de la famille. Ses parents ont quittĂ© le Maroc Ă  la fin des annĂ©es 60 pour s’installer dans l’Yonne. Le daron Ă  l’usine et la daronne avec la marmaille. La famille dĂ©mĂ©nage un peu plus tard dans un petit village du Loir-et-Cher. «Mon pĂšre est devenu bĂ»cheron. Les premiers temps Ă©taient compliquĂ©s dans le village. Il y avait beaucoup de racisme, nous Ă©tions la seule famille arabe du coin. Mais notre famille nombreuse a sauvĂ© l’équipe de foot, la fanfare et l’école du village.» AprĂšs un bac littĂ©raire, la petite derniĂšre se lance dans la sociologie. Elle se retrouve Ă  Londres grĂące au programme Erasmus. Tout change. «Je rencontre des gens du monde entier et plus personne ne me mĂ©prise, dit-elle. Je n’avais plus besoin de me justifier ou d’avoir honte de ce que je suis. Et, pour la premiĂšre fois de ma vie, je me suis sentie entiĂšrement française.» Cette derniĂšre phrase reviendra souvent tout au long de nos rencontres avec les expatriĂ©s.
Nawel se cherche Ă  son retour. Elle se lance dans le journalisme, un milieu oĂč l’entre-soi est roi et la diversitĂ© (surtout dans les postes Ă  responsabilitĂ©) un songe. Elle galĂšre, enchaĂźne les petits jobs pour payer les factures. Elle dĂ©cide de partir pour Dublin, en Irlande, oĂč elle se retrouve – aprĂšs avoir vendu des sandwichs – modĂ©ratrice de contenus pour Facebook. Elle gravit les Ă©chelons en interne et change de boĂźte. Airbnb puis Twitter (devenu X). La vie est belle. Un bon salaire et des responsabilitĂ©s. Nawel dĂ©cide de rentrer en France aprĂšs sept annĂ©es en Irlande. «Je pensais que ça allait bien se passer. J’avais fait mes preuves dans de grosses boĂźtes, mais non. Je postule Ă  un tas de trucs mais je n’ai aucune rĂ©ponse. Je galĂšre aussi pour trouver un appartement Ă  Paris. J’avais des offres d’emploi toutes les semaines en Irlande et pas une depuis mon retour en France.» Elle ne lĂąche pas l’affaire. La «chargĂ©e de sĂ©curitĂ© en ligne» dĂ©croche deux entretiens. Deux rĂ©ponses positives. Elle ne croit pas au hasard : «J’ai eu un entretien avec un directeur des ressources humaines maghrĂ©bin et le second, c’était en visioconfĂ©rence avec un Afro-AmĂ©ricain parce que c’est une entreprise amĂ©ricaine.»
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Pour Amara, 24 ans, la religion en France reste un «tabou», surtout dans le cadre professionnel. (Dorian Prost/Libération )
La jeunesse diplĂŽmĂ©e qui pense Ă  l’exil se ressemble dans le regard de ceux qui mettent dans le mĂȘme sac les enfants d’immigrĂ©s nĂ©s en France. «Nous sommes diffĂ©rents. Tous les Arabes ne sont pas musulmans et tous les musulmans ne sont pas Arabes, explique Salim. Et chez les croyants, les degrĂ©s de pratique varient mais de nombreuses personnes ne cherchent pas Ă  comprendre.» Les pratiquants, notamment les femmes voilĂ©es, sont nombreux Ă  se projeter loin de la France ; pas forcĂ©ment dans des pays musulmans.
«On est obligés de cacher un peu notre identité»
Cap au Nord. Ils ont tous les deux un parcours brillant : Ă©tudiante en M1 dans une grande Ă©cole lilloise pour l’une ; en derniĂšre annĂ©e de Centrale-Lille, cursus ingĂ©nieur en dĂ©veloppement applications mobiles et web, pour l’autre. Fatima (1), 22 ans, a grandi Ă  Roubaix, immigration de troisiĂšme gĂ©nĂ©ration. Ses grands-parents, habitants de l’AlgĂ©rie française, sont arrivĂ©s en mĂ©tropole dans les annĂ©es 50. Amara, 24 ans, originaire de banlieue parisienne, a des parents venant d’Afrique subsaharienne : CĂŽte-d’Ivoire pour le pĂšre, GuinĂ©e pour la mĂšre. Tous les deux, si diffĂ©rents dans leur histoire, partagent le mĂȘme dĂ©sir d’ailleurs. «Rester reviendrait Ă  vivre dans un pays oĂč on ne se sent pas Ă  100 % acceptĂ©s», rĂ©sume Fatima, voile kaki accordĂ© Ă  sa chemise vintage, chinĂ©e en friperie, et jeans blanc. Amara approuve : «Je voudrais trouver un pays oĂč je peux pratiquer ma religion dans des conditions plus propices.» Il dit qu’en France, la religion reste un «tabou», surtout dans le cadre professionnel. Un regret ? «On est dans le pays oĂč on a grandi, on fait la culture de ce pays, mais on est obligĂ©s de cacher un peu notre identitĂ©.»
Fatima souffre, elle, de l’image des musulmans issus des quartiers populaires. «On les associe dans l’imaginaire collectif Ă  dĂ©linquance et Ă  communautarisme. Et on nous confond avec des terroristes», soupire-t-elle. Le retour de Berlin, aprĂšs un sĂ©jour Erasmus, a Ă©tĂ© dur. «Deux jours aprĂšs, c’était l’annonce de l’interdiction de l’abaya. Je ne me sens pas vraiment concernĂ©e, je n’aime pas porter des robes, mais aprĂšs Berlin, oĂč tout le monde se respecte » Elle porte le voile depuis trois ans. Dans son Ă©cole lilloise, elle n’a subi aucune discrimination, de la part des profs comme des Ă©lĂšves. Juste parfois des Ă©tonnements maladroits quand on constate qu’elle ne parle pas arabe ou que ses parents sont français. Elle flippe pour les entretiens d’embauche. Elle a une autre peur, que l’extrĂȘme droite arrive au pouvoir. Pour ces raisons, elle prĂ©voit de chercher du travail au Canada ou en Grande-Bretagne. «Soit on reste et on aide au dĂ©veloppement de sa ville, soupire-t-elle. Soit on part, avec un sentiment de culpabilitĂ©. La France a investi sur moi, mais cela ne lui profitera peut-ĂȘtre pas. Je n’ai pas l’impression qu’elle se rende compte de cette perte.»
Amel a une phobie : l’avion. Elle traverse les mers et les ocĂ©ans pour rejoindre les diffĂ©rents continents. Elle a vĂ©cu un temps au BrĂ©sil. Puis un long moment Ă  DubaĂŻ. Elle raconte toujours un tas d’histoires. Ses traversĂ©es en cargo ou en voiliers. «J’ai toujours su que je quitterais la France aprĂšs mes Ă©tudes, explique l’ancienne Ă©tudiante en Ă©cole de commerce. Je n’ai jamais Ă©tĂ© une victime directe de racisme mais je sentais que j’aurais moins de barriĂšres ailleurs et qu’on ne me jugerait pas.» Amel a crĂ©Ă© plusieurs entreprises Ă  DubaĂŻ dans la cosmĂ©tique. Elle travaille aussi dans la finance. Dans un cafĂ© du IIe arrondissement de Paris, la trentenaire pose une question qui paraĂźt banale : «Pourquoi les choses ne changent pas ?» Elle ne cherche pas la rĂ©ponse. Elle refuse de parler de «regrets» ou de «gĂąchis». Elle prĂ©fĂšre dire «tant pis» pour la France. Son retour Ă  DubaĂŻ est programmĂ© pour les prochaines semaines. Elle cherche un voilier pour embarquer.
Du racisme ordinaire devenu «monnaie courante»
Omar est ingĂ©nieur en informatique. Il a tout quittĂ© du jour au lendemain pour la Californie. Une dĂ©cision «difficile mais rĂ©flĂ©chie», «contrainte aussi». Le trentenaire, fils de Marocains, est musulman pratiquant. Il y a six mois, il Ă©tait encore «bien installé». Omar a traversĂ© le monde pour s’établir Ă  Los Angeles avec sa femme Nadia, 30 ans, chercheuse en biologie, et leurs deux enfants de 3 et 8 ans. La rĂ©ponse Ă  «une atmosphĂšre islamophobe» devenue trop pesante. «Nos proches nous manquent, mais on ne veut plus se cacher par peur d’ĂȘtre jugĂ©s», dit-il. La rĂ©alitĂ© ? Un «incident» leur a fait franchir le pas l’an dernier. «Nadia a Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©e par des collĂšgues car elle portait le voile dans son laboratoire.» Des questions de sĂ©curitĂ© ont Ă©tĂ© mises en avant. Une «fausse excuse», selon Omar, qui insiste pour dire que sa femme travaille dĂ©sormais dans l’un des plus grands hĂŽpitaux de Californie «sans que cela ne leur pose de problĂšme». Dans son entourage, leur cas n’est pas isolĂ©, ses deux sƓurs, dont il prĂ©fĂšre taire la profession, sont parties en Angleterre pour les mĂȘmes raisons.
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La trentenaire Amel a préféré dire «tant pis» à la France et partir vivre à Dubaï. (Marie Rouge/Libération)
Facky, lui, raconte un tas d’anecdotes. DiplĂŽmĂ© d’école d’ingĂ©nieur l’an dernier, il a sautĂ© le pas il y a quatre mois pour rejoindre le Japon. Une parenthĂšse pour le moment. Il compte y apprendre la langue, pendant un an, et, s’il s’y plaĂźt, s’y installer dĂ©finitivement. Ici ou ailleurs mais pas en France. «J’aime mon pays mais malheureusement je n’ai plus vraiment l’espoir de vivre sereinement quand on te rĂ©pĂšte tous les jours que tu n’es pas chez toi en France.» Il raconte des expĂ©riences. Du racisme ordinaire devenu «monnaie courante». Cette fois, lors d’un contrĂŽle d’identitĂ© alors qu’il attend sa mĂšre, oĂč quatre policiers le mettent en joue par crainte de ce qu’il peut avoir dans son sac. Un flingue pointĂ© sur sa tĂȘte. Ou alors, «moins grave», mais tout aussi «fatiguant», lorsqu’un caissier de supermarchĂ© refuse de passer ses articles. Dernier Ă©pisode en date, il y a un mois, dans l’avion le ramenant en France pendant le ramadan. Il explique au personnel de bord qu’il jeĂ»ne. Une femme, assise Ă  portĂ©e de la conversation, juge bon de donner son avis : «On est au Japon ou Ă  Kaboul lĂ  ?»
Dans la brasserie parisienne, Nawel regarde l’heure. Elle doit retourner travailler. La pause est terminĂ©e. Une ultime question : partir ou rester en France ? «Je parle cinq langues et j’ai fait mes preuves mais mon pays a du mal Ă  reconnaĂźtre mes compĂ©tences. C’est triste. Nos parents sont venus ici pour travailler sans faire de vagues. Ils ont acceptĂ© beaucoup de choses que je ne pourrais jamais accepter.» Nouvelle hĂ©sitation. Nouveau silence. Puis : «Je n’ai pas envie de faire semblant ou de jouer Ă  la meuf sympa pour me faire une place. C’est terminĂ© cette Ă©poque. Peut-ĂȘtre que demain j’aurai des enfants et je ne veux pas qu’ils grandissent dans une ambiance ou il faut toujours montrer patte blanche ou se justifier.» "
(1) Les prénoms ont été modifiés.
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ludivinevanckerwisky · 1 month ago
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Sous le Regard Glacial
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Résumé :Ludivine, victime de remarques sexistes, inflige une leçon implacable à deux officiers arrogants, utilisant son calme et son autorité pour leur faire comprendre leur place.
Avertissements :Violence verbale et physiqueLangage expliciteComportement sexiste et abusif, utilisation de Ludivine pour le lecteur, relation Ă©tablie entre Spencer et toi
Le commissariat texan était un bùtiment fonctionnel mais austÚre, ses murs chargés de dossiers et de photos.
La lumiĂšre des nĂ©ons vacillait, comme si l’éclairage lui-mĂȘme hĂ©sitait Ă  briller.
L'Ă©quipe du BAU Ă©tait rĂ©unie autour d’une table, chacun absorbĂ© par les notes sur les suspects et la stratĂ©gie Ă  adopter pour l’interpellation. Ludivine, assise prĂšs de Spencer, Ă©tait concentrĂ©e, griffonnant des informations dans son carnet.
Son t-shirt bleu marine se posait parfaitement sur sa silhouette, élégante mais discrÚte.
Hotch expliquait les grandes lignes de l’intervention, mais l’atmosphĂšre dans la piĂšce Ă©tait altĂ©rĂ©e par des murmures persistants venant d’un coin sombre de la salle.
Deux officiers texans se tenaient contre le mur, la voix basse mais suffisamment audible pour que les mots cruels n’échappent Ă  personne.
"Regarde-moi ça, petite mais bien foutue," ricana l'un des officiers en jetant un coup d’Ɠil appuyĂ© sur Ludivine. "Bien foutue ? T’as vu ce dĂ©colletĂ© ? Elle pourrait te faire fondre juste en te regardant," rĂ©pondit l'autre, un sourire vicieux sur le visage. "Tu crois qu’elle est aussi chaude en privĂ© ? Avec un corps comme le sien, elle doit ĂȘtre une vĂ©ritable bĂȘte," ajouta-t-il dans un rire gras.
Les deux hommes Ă©changeaient des regards complices, leurs yeux s’attardant de maniĂšre dĂ©goĂ»tante. Spencer, qui Ă©tait absorbĂ© par ses notes, releva soudain la tĂȘte, les sourcils froncĂ©s, son regard se durcissant en direction des deux hommes.
Morgan, plus agacé, serra les poings, sa mùchoire se serrant sous la tension. Rossi échangait un regard rapide avec Hotch, qui, bien que toujours calme dans ses explications, semblait plus tendu.
Ludivine, elle, ne montrait aucun signe de perturbation, ses doigts effleurant le carnet sans se hĂąter.
Mais Ă  l’intĂ©rieur, quelque chose se brisait. Les remarques n’étaient pas nouvelles, mais ce jour-lĂ , elle n’était plus disposĂ©e Ă  les ignorer.
Ludivine dĂ©posa lentement son carnet, ses yeux se levant vers les deux officiers qui ne semblaient mĂȘme pas la remarquer, trop occupĂ©s Ă  rire de leurs blagues dĂ©gradantes.
Spencer, inquiet, lui lança un regard interrogateur. "Ludi, qu’est-ce que tu fais ?" murmura-t-il, sa voix pleine de doute. Elle ne lui rĂ©pondit pas.
Ses yeux restaient d'une calme impassibilitĂ©, glacĂ©s comme des pierres, mais Rossi, d’un regard aiguisĂ©, perçut la lueur de violence dissimulĂ©e derriĂšre cette façade. Il sentit le danger dans la maniĂšre dont elle se tenait, dans la froideur glaciale qui Ă©manait d’elle, une aura menaçante qu'elle maĂźtrisait avec une prĂ©cision presque clinique.
Le silence qui suivit fit frissonner Morgan, qui, immobile, suivait chaque geste de Ludivine avec une attention presque morbide, conscient qu’une Ă©tincelle de pure colĂšre se cachait derriĂšre cette apparente tranquillitĂ©.. Elle se leva, ses pas silencieux sur le sol, presque imperceptibles.
Le parfum subtil de vanille et de pommes d'amour, qu’elle portait semblait se mĂȘler Ă  l’air lourd de la piĂšce. Les deux officiers, toujours dans leur conversation salace, ne remarquĂšrent rien. L’un d'eux se lĂ©cha mĂȘme les lĂšvres, un sourire pervers se dessinant sur son visage.
Ludivine s’arrĂȘta juste derriĂšre eux. D’un mouvement rapide et prĂ©cis, elle assĂ©na un coup de pied puissant dans le genou de l’homme le plus bruyant. L’officier s’effondra Ă  genoux dans un cri de douleur, les yeux Ă©carquillĂ©s de surprise.
Il tenta de se relever, mais avant qu'il n'ait pu rĂ©agir, Ludivine s’agrippa Ă  ses cheveux, tirant brutalement sa tĂȘte en arriĂšre."Tu veux jouer Ă  ça ?" dit-elle d’une voix d’un calme glacĂ©. "Tu crois que tu sais ce qu’est une vraie femme ? Une femme qui n’a pas besoin de se vendre pour que tu la remarques, un corps qui te fait baver comme un chien affamĂ© ? Je vais t’apprendre la leçon." Elle tira plus fort sur ses cheveux, forçant l’homme Ă  se pencher en arriĂšre. Il haletait, totalement Ă  sa merci. "Regarde bien, connard. J’ai l’air d’une victime, hein ? Mais dans le fond, t’es rien. Un petit homme qui pense que le monde lui doit quelque chose. Tu as le culot de parler ainsi d’une femme ? Je vais te faire regretter de respirer le mĂȘme air que moi."
L’homme Ă©tait pĂ©trifiĂ©, incapable de prononcer un mot. Ludivine se pencha, ses lĂšvres effleurant son oreille, son souffle glacial. "Tu es juste une marionnette, un jouet dont je vais jouer. Garde tes fantasmes pour toi, parce qu’avec ta mentalitĂ© de merde, tu ne mĂ©rites mĂȘme pas de me regarder."
Elle le lñcha soudainement, le forçant à s’effondrer sur le sol, sans un mot de plus. "Si tu veux continuer à marcher, souviens-toi que le respect est la seule chose qui te permet de rester debout."
Ludivine se dĂ©tourna de l’officier brisĂ© et retourna Ă  sa place, son mouvement fluide et naturel, comme si de rien n'Ă©tait.
Elle prit son carnet avec une lenteur exagĂ©rĂ©e et recommença Ă  griffonner. Le silence qui rĂ©gnait dans la salle Ă©tait presque oppressant, comme si le temps lui-mĂȘme s'Ă©tait suspendu.
Tous les regards Ă©taient fixĂ©s sur l’officier toujours Ă  genoux, sa posture soumise, et sur Ludivine, dont la prĂ©sence semblait figer l’air autour d’elle. Aucun mot ne brisa l’atmosphĂšre pesante, aucun des tĂ©moins n’avait entendu ses paroles murmurĂ©es.
Seul le frĂ©missement d'une tension palpable se lisait dans les yeux des autres, comme si l’instant avait Ă©tĂ© suspendu entre le respect et la peur, une attente silencieuse de ce qui allait suivre.
Hotch, aprÚs un regard perçant vers les deux hommes, reprit son briefing sans un mot de plus, mais sa voix était plus froide, plus mesurée.
Morgan se pencha vers Spencer. "Elle vient de leur en foutre une bonne, hein ?"Spencer, choquĂ© et impressionnĂ©, murmura, "C’est incroyable
 Mais un peu effrayant."Morgan Ă©clata de rire. "Les deux, mon gars, les deux."
Les deux officiers, mal à l’aise, essayùrent de reprendre leur comportement en public aprùs l’humiliation. Mais dùs qu’ils croisùrent le regard de Ludivine, tout leur arrogance disparut.
Il suffisait d’un regard pour les faire se taire, comme si ses yeux avaient le pouvoir de figer le temps.L’un des officiers tenta de sourire, mais dĂšs qu’il croisa le regard de Ludivine, un frisson parcourut son Ă©chine. Il s’arrĂȘta net, sa bouche se fermant instantanĂ©ment.
Son collĂšgue tenta une approche, mais Ă  peine eut-il l’intention de dire quoi que ce soit qu’il se retrouva Ă  fixer le sol, trop terrifiĂ© pour ouvrir la bouche.
Rossi, observant la scĂšne avec un air amusĂ©, murmura Ă  Hotch : "On devrait ajouter ça Ă  notre programme de formation. Comment faire taire un idiot avec juste un regard." Hotch esquissa un sourire discret, avant de rĂ©pondre : "Je crois que ça s’appelle juste 'ĂȘtre Ludivine'."
Le reste de la journĂ©e se dĂ©roula dans un calme presque Ă©trange. Les officiers Ă©vitaient soigneusement l’équipe, se repliant sur eux-mĂȘmes aprĂšs l’incident.
Ludivine avait su faire comprendre son message, et personne ne voulait se risquer Ă  la provoquer Ă  nouveau.
Les deux hommes tentÚrent une nouvelle fois de s'excuser, mais à peine leur regard croisa-t-il celui de Ludivine, ils se turent immédiatement, fuyant la piÚce comme si leurs vies en dépendaient.
Spencer s’approcha d’elle, un sourire admiratif sur les lĂšvres. "Je n’ai jamais vu quelqu’un faire ça avec autant de
 classe."Ludivine lui rĂ©pondit avec un sourire en coin, ses yeux toujours aussi perçants. "Il suffit parfois de leur montrer que sous la surface, on a des dents."
Morgan, en passant derriĂšre eux, lança une derniĂšre remarque : "Reid, fais gaffe, elle a un regard qui te transperce." Ludivine Ă©clata de rire. "Ne t’inquiĂšte pas, Morgan. Spencer sait dĂ©jĂ  comment tenir son propre regard."
Spencer rougit à nouveau, mais cette fois, il se redressa avec plus de confiance, un léger sourire flottant sur ses lÚvres.
Lorsque Morgan quitta enfin la piĂšce, un silence plus doux s’installa, et Ludivine se pencha dĂ©licatement vers Spencer. Elle effleura ses lĂšvres d'un baiser tendre, furtif mais chargĂ© d’une tendresse qu’il avait appris Ă  savourer.
MĂȘme aprĂšs toutes ces fois — en rĂ©alitĂ©, il les avait comptĂ©es, prĂ©cisĂ©ment 134 moments partagĂ©s — il n’arrivait pas Ă  se lasser de la sensation de son parfum subtil, ni du plaisir enfantin de jouer avec ses boucles indisciplinĂ©es qui tombaient parfois sur son visage.
Chaque instant passĂ© prĂšs d’elle avait cette capacitĂ© magique de raviver la mĂȘme chaleur dans son cƓur, comme s’il s’agissait toujours de la premiĂšre fois.
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moafloribunda · 9 days ago
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hello there, dark lord ll bangchan
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pairing - bangchan x afab!reader
tw - magie, pouvoirs surnaturels, démons, à peiiiiiiine suggestif (si on plisse les yeux)
✧ inspirĂ© par les photos concept et le clip de Railway (oops)
Un Ă©clair dĂ©chire le ciel au moment oĂč je tourne la page de l’épais grimoire ouvert sur mes genoux, me faisant sursauter. 
Mon corps se crispe sur le fauteuil, mes doigts pressĂ©s sur le papier ancien. LĂ©gĂšrement froissĂ© par le passage du temps et les manipulations de ses anciens propriĂ©taires, il dĂ©gageait une odeur particuliĂšre. Une fragrance de pommes et de cendre, qui faisait se serrer ma gorge sans aucune raison. Comme si ce parfum s’était dĂ©posĂ© Ă  sa surface et l’avait imprĂ©gnĂ©e, laissant sa marque Ă  tout jamais dans la fibre. Le cuir de la couverture semblait avoir vĂ©cu des Ă©preuves, mais l’amĂ©thyste d’un violet profond incrustĂ©e en son centre me donnait le sentiment de luire au beau milieu de la pĂ©nombre. 
Je l’observe une poignĂ©e de secondes, captivĂ©e par les reflets que je percevais Ă  l’intĂ©rieur, semblables Ă  des volutes de fumĂ©e figĂ©es Ă  tout jamais dans la pierre translucide. Un frisson remonte le long de ma colonne vertĂ©brale et je relĂšve le nez, jetant un coup d'Ɠil par la fenĂȘtre. 
La voĂ»te cĂ©leste Ă©tait d’un noir profond, comme un gouffre sans fond prĂȘt Ă  tout avaler et la pluie battait violemment contre la fenĂȘtre. Un nouvel Ă©clair traverse le ciel et parcourt plusieurs centaines de mĂštres avant de s’évanouir aussi vite qu’il Ă©tait apparu, suivi quelques instants plus tard d’un grondement menaçant. En plissant les yeux, j’apercevais les arbres ployer sous la violence du vent au dehors, malmenĂ©s par le dĂ©chaĂźnement des Ă©lĂ©ments.
J’aimais l’orage et il ne m’avait jamais particuliĂšrement effrayĂ©. Pire encore, j’y trouvais une certaine forme de fascination. Il y avait quelque chose d’étonnant dans la maniĂšre dont la nature pouvait se faire brutale et sombre, rappelant aux pauvres mortels que nous Ă©tions qu’elle restait la maĂźtresse incontestĂ©e. Tout ce qu’elle offrait, elle pouvait le reprendre en un claquement de doigts. 
Mais il y avait quelque chose de diffĂ©rent dans l’air, ce soir. 
Quelque chose sur lequel je n’arrivais pas à mettre de mots, une sensation qui persistait sur le bout de mes doigts, sur le creux de ma langue. 
Je retourne nĂ©anmoins Ă  ma lecture, retrouvant la ligne Ă  laquelle je m’étais arrĂȘtĂ©e et je suis les lignes manuscrites, effleurant les courbes dĂ©licatement calligraphiĂ©es du regard. L’ouvrage avait attirĂ© mon attention sur un Ă©talage et je n’avais pas pu rĂ©frĂ©ner l’attraction que j’avais ressenti Ă  son Ă©gard, remarquant Ă  peine que je m’étais approchĂ©e pour l’observer de plus prĂšs. 
Utilisez-le avec une extrĂȘme prĂ©caution.  
Ces mots, prononcĂ©s par le vieil homme qui me l’avait vendu rĂ©sonnaient encore dans un coin de ma tĂȘte et je mords ma lĂšvre infĂ©rieure. Pourtant, ce n’est pas comme si je comptais faire quoi que ce soit des textes inscrits Ă  l’intĂ©rieur du grimoire, qui se rĂ©sumait Ă  de vieilles recettes Ă  base de plantes et des rituels pour rĂ©soudre certains maux du quotidien. Cependant, des annotations en latin Ă©taient apparues aprĂšs quelques pages, glissĂ©es ici et lĂ  dans les marges de certains chapitres et j’avais Ă©tĂ© de plus en plus intriguĂ©e par leur signification. 
Les commentaires me semblaient avoir Ă©tĂ© Ă©crits Ă  la hĂąte, comme si la personne n’avait pas eu beaucoup de temps devant elle pour le faire et l’encre avait lĂ©gĂšrement perdu de son intensitĂ© au fil des annĂ©es, compliquant la lecture.
Mes sourcils se froncent en tournant la page suivante, mes lĂšvres se plissant devant l’aspect Ă©trange de celle-ci. Des phrases avaient Ă©tĂ© griffonnĂ©es en pattes de mouche Ă  cĂŽtĂ© d’un croquis botanique d’une plante de belladone, connue pour ses propriĂ©tĂ©s obscures. Et elles avaient Ă©tĂ© entourĂ©es plusieurs fois, si brusquement que la plume avait presque percĂ© la feuille. Des tĂąches sombres parsemaient le papier, comme des gouttes d’encre projetĂ©es de maniĂšre totalement alĂ©atoire et je passe mes doigts sur ma nuque pour chasser la sensation Ă©trange qui s’y Ă©tait logĂ©e.
Je me racle la gorge, jetant un regard Ă  la piĂšce. La lune projetait des ombres dans le salon, jouant avec les contours des meubles et il Ă©tait si facile de laisser parler son imagination devant ce spectacle aux allures lugubres. Pourtant, je n’avais que la nuit et l’orage qui s’abattait avec brusquerie Ă  l’extĂ©rieur de ma maison pour seuls compagnons, mon chat retranchĂ© sous mon lit Ă  l’étage. Puis je commence Ă  dĂ©chiffrer les lignes manuscrites Ă  voix basse, les sourcils froncĂ©s. 
Princeps Nigrum, tibi gratissimum adventum in domum meam exopto. Accipe vocationem meam et veni ad me. 
Prince Noir, je vous souhaite la bienvenue chez moi. Acceptez mon appel et venez Ă  ma rencontre.
Tout devient noir au moment oĂč je finis de dĂ©chiffrer les lignes Ă  voix haute, la lampe sur la table de chevet s’éteignant d’un seul coup. La fenĂȘtre s’ouvre au mĂȘme instant, claquant violemment contre le mur et m’arrachant un hoquet de surprise. La pluie battante s’engouffre Ă  l’intĂ©rieur du salon, poussĂ©e par le vent et je referme le grimoire d’un geste sec, le pressant contre ma poitrine. Puis je me redresse afin d’aller fermer la fenĂȘtre, avançant prudemment jusqu’à celle-ci pour glisser le loquet Ă  sa place initiale et Ă©viter qu’elle ne recommence Ă  cause d’une autre bourrasque.   
Mon cƓur battait Ă  tout rompre dans ma cage thoracique et le bruit de la tempĂȘte semblait attĂ©nuĂ© par les mots qui tournoyaient sans cesse dans le creux de ma tĂȘte.
Prince Noir, je vous souhaite la bienvenue chez moi.
 Il y avait quelque chose de profondĂ©ment dĂ©rangeant dans la priĂšre inscrite Ă  l’intĂ©rieur du grimoire et il n’était pas difficile de comprendre Ă  quoi elle faisait rĂ©fĂ©rence. Il n’y avait pas beaucoup d’entitĂ©s que l’on dĂ©crivait comme telles, mais le simple fait de l’avoir Ă©voquĂ© Ă  voix haute me donnait le vertige. Je ne croyais pas particuliĂšrement aux esprits et Ă  la magie en tant que pratique spirituelle, mais ma grand-mĂšre m’avait toujours dit de ne pas sous-estimer le pouvoir des mots. Et la sensation grouillante sur mes bras nus ne m’aidait pas Ă  relativiser les choses.
Je frissonne au contact de l’eau sous mes pieds nus, reculant prestement pour atteindre le mur et allumer la lumiĂšre. Je n’étais pas superstitieuse, cependant ça ne coĂ»tait rien de rĂ©cupĂ©rer du romarin pour le brĂ»ler dans le salon et effacer le souvenir des derniĂšres minutes. Mon apprĂ©ciation de la magie rĂ©sidait dans les propriĂ©tĂ©s des plantes sur le corps et l’esprit, ainsi que du pouvoir des pierres, d’oĂč mon intĂ©rĂȘt premier pour le manuscrit. Je n’avais pas prĂ©vu qu’il contiendrait de quoi invoquer un dĂ©mon entre ses pages et je faisais juste preuve de prudence en cherchant Ă  purifier la piĂšce.  
Je pivote pour rejoindre la cuisine avant de laisser Ă©chapper un hurlement strident.
Une silhouette Ă©tait assise dans mon fauteuil, une jambe nonchalamment posĂ©e sur l’accoudoir. 
Mon corps se raidit et mes doigts se crispent sur le cuir du grimoire, toujours serrĂ© contre ma poitrine. Mon cƓur, lui, battait Ă  tout rompre et j’avais la sensation qu’il menaçait de s’échapper au moindre instant. Et toute parole se meurt dans ma gorge quand l’homme relĂšve la tĂȘte, un Ɠil glacĂ© croisant les miens Ă  travers les ombres qui se mouvaient tout autour de lui.
Mon corps Ă©tait comme paralysĂ© et je sentais une onde me parcourir de haut en bas, sinuer le long de mon dos et caresser mes Ă©paules avant de redescendre de l’autre cĂŽtĂ©. Comme si des doigts frais s’étaient enroulĂ©s autour de mes chevilles, me maintenant clouĂ©e au sol. Je savais que mĂȘme si j’essayais de faire un pas en arriĂšre, je n’allais pas pouvoir y arriver. Je le sentais. Il y avait quelque chose qui m’empĂȘchait de bouger, qui me retenait prisonniĂšre de mon propre corps. Et la panique grossissait en moi, de plus en plus vite, faisant pulser le sang dans mes tempes. 
Je me faisais l’effet d’une biche entre les phares d’une voiture, incapable de fuir, destinĂ©e Ă  subir l’impact imminent. Sauf que le choc ne venait pas et que les secondes s’étiraient, interminables.      
— Approche, souffle-t-il d’une voix autoritaire.
Claire, limpide comme de l’eau de source, mais elle aussi enrobĂ©e des mĂȘmes tĂ©nĂšbres que celles qui cherchaient Ă  se lover contre lui. 
Mes bras se couvrent de chair de poule et je cherche Ă  lutter contre la force qui me garde immobile, paniquĂ©e Ă  l’idĂ©e de me retrouver proche de lui. Mon regard ne s’était pas dĂ©tachĂ© du sien, de ses iris troublants par leur disparitĂ©. Un iris aussi noir que le ciel au-dessus de nos tĂȘtes, l’autre d’une telle clartĂ© qu’il Ă©tait difficile de le distinguer de la sclĂ©rotique. Tous deux semblaient m’observer sans relĂąche, comme deux puits sans fonds dans lesquels il semblait si facile de se noyer.  
Ses sourcils se froncent un instant, puis un sourire narquois étire ses lÚvres charnues. 
— Approche. 
Mon corps se met en mouvement, comme dissocié de mon esprit et je fais un pas en avant. Puis un deuxiÚme.  
Sa voix avait rĂ©sonnĂ© dans le creux de ma tĂȘte comme une vibration impĂ©rieuse et Ă  laquelle il Ă©tait impossible de dĂ©roger, un appel qui ne pouvait pas ĂȘtre laissĂ© sans rĂ©ponse. Et j’éprouvais la traction qui me tirait vers lui, comme une corde nouĂ©e autour de ma taille et reliĂ©e Ă  sa main posĂ©e nĂ©gligemment sur son genou, battant la mesure. 
Non.
Mon cri intĂ©rieur Ă©clate Ă  son tour et je dĂ©bats dans les mĂ©andres de ma conscience pour rompre le lien qui nous rattachait l’un Ă  l’autre, pour refuser l’ordre qui m’était imposĂ©. Les mĂštres qui nous sĂ©paraient se rĂ©duisaient Ă  vue d'Ɠil et je me sentais suffoquer, le cƓur au bord des lĂšvres. 
Tout ça n’avait pas le moindre sens. 
L’espace d’un court moment, je me surprends Ă  penser que je rĂȘve, que tout ça n’est que le pur fruit de mon imagination. Parce que ça ne pouvait pas ĂȘtre possible. Il ne pouvait pas y avoir un dĂ©mon dans ma maison. Ils n’existaient que dans les croyances populaires, dans les manuscrits religieux, fruits de l’imagination dĂ©bordante de l’ĂȘtre humain pour donner un corps Ă  leurs plus grandes peurs. Mon cerveau refusait l’information et je cligne des yeux un instant pour tenter de balayer l’illusion. 
Mais il Ă©tait toujours lĂ , majestueux et drapĂ© d’obscuritĂ©. 
En approchant de lui, j’aperçois les contours de son visage et les mĂšches sombres qui l’encadrent, retombant gracieusement sur ses tempes. La maniĂšre dont le tissu de sa veste en cuir noir s’étirait sur ses larges Ă©paules, tranchant avec le blanc nacrĂ© de la chemise que je distinguais au dessous. La diffĂ©rence troublante entre ses yeux, comme deux pĂŽles rĂ©unis au mĂȘme endroit, se battant en duel dans un seul et mĂȘme corps. La courbe de sa bouche, Ă©tirĂ©e par une expression de pure satisfaction.
Mon regard suit le mouvement de sa langue lorsqu’elle se glisse sur ses lùvres pour les humidifier et je sens mon ventre se contracter.
Il Ă©tait d’une beautĂ© effrayante, de celles qui laissaient une impression perturbante parce qu’elles inspiraient tant la crainte qu’une fervente admiration. Comme si l’on avait tirĂ© le nĂ©gatif d’une photographie et que l’on se rendait compte qu’elle avait plus d’attrait que le clichĂ© original. Une peinture en clair-obscur, faite d’ombres relevĂ©es par d’infinies touches de lumiĂšre. Mais on disait souvent que les dĂ©mons Ă©taient autrefois des anges et ça ne m’avait jamais semblĂ© aussi juste qu’à cet instant.
Son pouvoir me tire sur les derniers mĂštres et je m’arrĂȘte devant lui, la gorge serrĂ©e et le souffle court. Avant de me figer net aux effluves qui me parviennent, Ă©tonnement familiĂšres. 
Un mélange de pomme et de cendre. 
Je dĂ©glutis, les jambes flageolantes. Il dĂ©croise les siennes avant de tendre la main devant lui, sa paume tournĂ©e vers le ciel. Mes bras relĂąchent leur emprise sur le grimoire, celui-ci tombant lourdement Ă  mes pieds et j'halĂšte, l’oxygĂšne semblant dĂ©serter mes poumons. Ses doigts frĂŽlent la peau tendre de mon poignet avant de s’enrouler autour de celui-ci, me faisant basculer en avant. Je m’écrase contre lui avec un glapissement, Ă  moitiĂ© avachie sur ses cuisses et les mains posĂ©es sur le cuir glacĂ© de sa veste pour me stabiliser.
Mon souffle se coupe Ă  cet instant et le temps me semble suspendu, comme cristallisĂ© dans l’espace exigu de mon salon. 
— Tu as beaucoup de conviction pour quelqu’un qui ne savait mĂȘme pas ce qu’elle Ă©tait en train de rĂ©citer Ă  voix haute. 
Un souffle caressant Ă©choue contre mon visage et je me rends compte Ă  cet instant d’avoir fermĂ© les yeux. Mes joues Ă©taient brĂ»lantes et le nƓud dans ma gorge semblait grossir un peu plus Ă  chaque seconde, bloquant l’afflux d’air dans mes poumons. 
Je le repousse des deux mains pour m’extraire de son emprise, mais les siennes se posent sournoisement sur mes hanches pour garder serrĂ©e contre lui et la profondeur de mon impuissance me donne le tournis. 
J’étais Ă  sa merci. 
— Ouvre les yeux, petit oiseau.
Je presse mes lĂšvres l’une contre l’autre, les doigts crispĂ©s sur le tissu veloutĂ© de sa veste et je sentais l’humiliation se rĂ©pandre comme un feu de forĂȘt sur ma peau. 
Mais je ne voulais pas rendre les armes, je ne voulais pas qu’il puisse croire qu’il avait l’ascendant sur moi. Il Ă©tait dans ma maison. Il Ă©tait lĂ  parce que je l’avais invitĂ©, mĂȘme si ce n’était pas de façon volontaire. Et ce n’était pas Ă  moi de me plier Ă  ses rĂšgles, peu importe la troublante fascination qu’il exerçait sur mes sens. 
— Qui ĂȘtes-vous ? je murmure en rouvrant les yeux.
Il se penche dans ma direction, rĂ©duisant l’espace dĂ©jĂ  ridicule entre nous. Ses lĂšvres flottaient Ă  la surface de ma joue, ses doigts me donnant l’impression d’embraser ma peau Ă  travers le tissu de mon pull.  
— Tu m’invoques mais tu ne sais mĂȘme pas qui je suis ? Quelle nĂ©gligence. 
Sa voix Ă©tait mesurĂ©e, onctueuse comme du miel et pourtant pleine de fĂȘlures. Mais sa nonchalance m’irritait et je mords l’intĂ©rieur de ma joue pour m’astreindre au calme.
— Je vous ferai dire que je n’ai pas eu besoin de votre nom pour vous faire venir ici, je finis par rĂ©torquer avec un air dĂ©daigneux. 
Il éclate de rire, son torse traversé par des soubresauts avant de se stabiliser sous mes mains. Un rictus étire sa bouche et ses doigts reprennent leur battement mesuré, cette fois contre ma hanche. 
— Tu es Ă©tonnante. 
— Ravie de constater qu’il y a au moins une personne ici qui s’amuse, je grommelle entre mes dents.
L’une de ses mains se dĂ©tache de ma taille pour attraper mon menton entre le pouce et l’index, me faisant me figer d’un seul coup.  
Sa poigne Ă©tait ferme et je savais qu’il pouvait me briser la mĂąchoire en l’espace d’une seconde si l’envie lui prenait. Mais elle restait Ă©tonnamment dĂ©licate, comme s’il tenait un objet prĂ©cieux dans le creux de la main. Il se contentait de faire bouger mon visage de gauche Ă  droite pour l’étudier sous tous les angles, plissant les lĂšvres d’un air vaguement apprĂ©ciateur. 
Comme si la tension contenue dans le bout de ses doigts Ă©tait le pur fruit de mon imagination.
Ses yeux hĂ©tĂ©rochromes m’observent sans relĂąche, scannant le moindre recoin de ma figure et je sens mon cƓur tambouriner Ă  toute allure dans ma cage thoracique.  
— Tu as peur ? finit-il par me demander, dans un souffle.
Je prends une seconde pour rĂ©flĂ©chir Ă  ma rĂ©ponse et elle me surprend moi-mĂȘme.
— Non. 
Je ne pouvais pas dĂ©finir ce que je ressentais comme de la crainte Ă  son Ă©gard. Peut-ĂȘtre au moment oĂč je l’avais dĂ©couvert dans mon salon alors qu’il n'Ă©tait pas censĂ© s’y trouver et que je l’avais senti prendre le contrĂŽle de mon corps pour m’attirer jusqu’à lui. Mais Ă  l’instant prĂ©sent, tout Ă©tait confus. Mes signaux internes me hurlaient de me mĂ©fier, de mettre autant de distance que possible avec lui parce qu’il reprĂ©sentait le danger Ă  l’état pur et qu’il avait le pouvoir de me rĂ©duire en piĂšces en un claquement de doigts. 
Pourtant, il ne l’avait pas fait.
— Tu devrais, pourtant.
Mes iris tracent les contours de son visage, de ses mĂšches sombres Ă  la courbe sensuelle de sa bouche et ça ne m’inspire pas la moindre crainte. MĂȘme la maniĂšre dont il me tenait contre lui Ă©tait Ă©tonnamment courtoise, compte tenu de notre position. Si je m’étais sentie gĂȘnĂ©e les premiĂšres secondes, ce n’était plus le cas. Et je n’arrivais pas Ă  savoir si c’était Ă  cause de la maniĂšre dont il se comportait avec moi ou si c’était dĂ» Ă  la chaleur qui se rĂ©pandait sur ma peau au passage de ses doigts.
— Qu’est-ce que vous voulez ? je murmure, en lissant nerveusement le revers de sa veste en cuir pour m’occuper les mains. 
Il hausse un sourcil, dĂ©laissant mon visage pour dĂ©poser son bras sur l’accoudoir du fauteuil. 
— Ce que je veux ?
Ses doigts effectuent une infime pression contre ma hanche. Si lĂ©gĂšre qu’elle me donne l’impression de l’avoir rĂȘvĂ©e, l’espace d’un instant. Pourtant, son geste me tire un frisson qui remonte le long de ma colonne vertĂ©brale. 
— Beaucoup de choses, poursuit-t-il avec gravitĂ©, sans me quitter du regard. Mais ça n’a pas d’importance. La raison de ma prĂ©sence, c’est que toi tu dĂ©sires. 
Sa voix résonne dans la piÚce, vibrante et je la sens ramper sur mes bras nus, cherchant à se glisser sous ma peau.
— Je n’en sais rien, j’avoue au bout de quelques secondes. 
— Je n’y crois pas, rĂ©torque-t-il en penchant la tĂȘte sur le cĂŽtĂ©. Vous les humains, vous avez tous quelque chose pour lequel vous vous languissez dans le noir. Quelque chose que vous gardez prĂ©cieusement cachĂ©, juste lĂ .
Son index flotte Ă  la surface de mon tee-shirt, Ă  l’endroit mĂȘme oĂč se situait mon cƓur et ma respiration se coupe l’espace d’une seconde.
— La richesse. Le pouvoir. L’amour. La mort. Ou l’absence de celle-ci. Il y a toujours un secret qui sommeille lĂ -dessous, nourri annĂ©e aprĂšs annĂ©e par la frustration et l’envie. Quel qu’il soit. 
Ses lĂšvres s’étaient retroussĂ©es en un sourire moqueur au fur et Ă  mesure de ses explications.  
— Certains n’ont pas la moindre hĂ©sitation Ă  ce sujet. Et c’est amusant de constater Ă  quel point les plus fiers d’entre eux sont prĂȘts Ă  se mettre Ă  genoux pour l’obtenir, raille-t-il en tapotant distraitement son menton du bout du doigt. Alors je te le demande Ă  nouveau, Stay. Qu’est-ce que tu dĂ©sires le plus en ce monde ?
Mon estomac s’était contractĂ© Ă  l’entente de mon surnom. 
— Je ne sais pas. 
— Menteuse, souffle-t-il, le visage toujours ornĂ© de ce rictus affreusement agaçant.  
— Je ne sais pas ! je m’écrie, les sourcils froncĂ©s. C’était un accident ! Je n’avais prĂ©vu d’invoquer un dĂ©mon dans mon salon ! 
Je le repousse des deux mains et cette fois il me laisse faire, se contentant de me fixer pendant que je me redresse sur mes deux jambes. 
— Pourtant tu l’as fait. Je suis lĂ , rĂ©torque-t-il en se dĂ©signant d’un vague geste du bras. Et j’attends toujours une rĂ©ponse de ta part.
J’éprouvais encore la sensation de ses doigts posĂ©s sur ma hanche, comme s’ils avaient laissĂ© une empreinte brĂ»lante sur ma peau. Mais je respirais mieux depuis que je m’étais Ă©loignĂ©e de lui et de son parfum intoxicant. NĂ©anmoins, maintenant que je me trouvais debout devant lui, je me sentais Ă  l’étroit dans mon propre corps.
— Je n’en ai pas Ă  vous donner. Combien de fois est-ce qu’il faut que je le rĂ©pĂšte ? Vous ne pouvez pas aller importuner quelqu’un d’autre ? je l’interroge, en me mettant Ă  faire les cents pas sur le tapis. 
— Est-ce que j’ai l’air de quelqu’un qui aime perdre son temps ? 
Je m’arrĂȘte net, ma tĂȘte pivotant dans sa direction. Et c’est lĂ  que je comprends son insistance. 
— Vous ne pouvez pas partir.
— Bingo, lñche-t-il amùrement en claquant des doigts.
Ma gorge se serre et je replie mes doigts contre la paume de mes mains. 
Il Ă©tait bloquĂ© ici. Et si je comprenais bien, la seule solution pour le faire partir consistait Ă  ce qu’il exauce l’un de mes souhaits. 
Mais toutes les choses qu’il avait Ă©noncĂ©es plus tĂŽt ne m’intĂ©ressaient pas. Tout ce que je voulais, c’était pouvoir ĂȘtre libre. C’était bien la raison pour laquelle j’avais dĂ©cidĂ© de m’exiler dans cet endroit reculĂ©, lĂ  oĂč personne ne pouvait m’atteindre. Et marchander avec un dĂ©mon, c’était se condamner Ă  la redevance. Il Ă©tait de notoriĂ©tĂ© commune qu’ils demandaient toujours quelque chose en Ă©change et qu’ils ne manquaient jamais Ă  leur devoir de le rĂ©clamer en temps voulu. Je savais que je faisais affaire avec une entitĂ© dont les pouvoirs me dĂ©passaient de trĂšs loin et je devais rester prudente.
Pourtant, la tentation Ă©tait lĂ , flottant dans un coin de ma tĂȘte. 
Je pouvais demander pratiquement n’importe quoi. Le simple fait d’avoir cette possibilitĂ© entre les mains me donnait le tournis. Il Ă©tait difficile de rĂ©primer l’aviditĂ© presque primitive que j’éprouvais Ă  l’idĂ©e de pouvoir exiger quelque chose et de l’obtenir sans avoir Ă  faire quoi que ce soit pour cela. C’était une occasion qui ne se reprĂ©senterait jamais dans une vie, j’en avais conscience et c’était ce qui me retenait de demander la premiĂšre chose qui me venait Ă  l’esprit dans le simple but de le faire dĂ©guerpir. Donc j’allais prendre le temps qu’il faudrait pour lui donner une rĂ©ponse Ă  la hauteur de la “chance” qui m’avait Ă©tĂ© donnĂ©e.
Peut-ĂȘtre que ça allait me permettre d’assouvir la curiositĂ© que je ressentais Ă  son Ă©gard.
Je n’avais pas la moindre expĂ©rience en matiĂšre de dĂ©mon parce qu’il Ă©tait le premier auquel je faisais face, nĂ©anmoins il ne ressemblait pas au portrait que l’on faisait de ceux de son espĂšce. Ou peut-ĂȘtre que j’étais trop naĂŻve et qu’il me manipulait sans mĂȘme que je ne m’en rende compte. C’était difficile Ă  expliquer parce que ça ne semblait pas avoir le moindre sens, pourtant il me paraissait trop humain pour un dĂ©mon. 
Son comportement n’était pas celui auquel je m’étais attendu de la part d’une telle crĂ©ature, presque comme si c’était moi qui lui faisait une faveur en rĂ©pondant Ă  sa demande. Il s’était contentĂ© de converser poliment, d’attendre sans dĂ©montrer la moindre impatience et mĂȘme s’il avait fait usage de sa magie pour me contraindre, je n’arrivais mĂȘme pas Ă  lui en vouloir. 
Il Ă©tait Ă©tonnement agrĂ©able. Si on pouvait dire ça comme ça. Il restait tout Ă  fait courtois et mon malaise du dĂ©but s’était Ă©vaporĂ© en trĂšs peu de temps. Et je n’aurais jamais pensĂ© dire ça d’un dĂ©mon. 
Mais je ressentais comme une lassitude Ă©maner de lui. Comme s’il faisait ça depuis si longtemps qu’il n’en Ă©prouvait plus le moindre plaisir, comme s’il avait dĂ©jĂ  vu toute l’amplitude des dĂ©sirs de l’ĂȘtre humain et que ceux-ci n’avaient plus vraiment l’intĂ©rĂȘt Ă  ses yeux. 
Il n’avait pas tentĂ© de m’amadouer ne serait-ce qu’une seconde, ni de me faire miroiter monts et merveilles pour me pousser Ă  faire un choix. Il patientait, les jambes Ă  nouveau croisĂ©es et m’étudiait, comme il le faisait depuis qu’il Ă©tait apparu dans mon salon. À vrai dire, j’avais l’impression d’ĂȘtre autant un objet de curiositĂ© Ă  ses yeux qu’il l’était aux miens. 
— Je vais y rĂ©flĂ©chir, je finis par dĂ©crĂ©ter en haussant les Ă©paules.
Il se redresse sur le fauteuil avant de dĂ©croiser les jambes pour se relever. Il n’était pas bien grand, pourtant les ombres qui l’entouraient le faisaient paraĂźtre plus imposant sous sa longue veste en cuir. Il me surplombait d’une dizaine de centimĂštres et je sens ma gorge se serrer sans mĂȘme pouvoir l’expliquer. Mon corps devait sentir le danger auquel il Ă©tait exposĂ©, reconnaĂźtre la menace potentielle qui se tenait Ă  quelques pas. 
Il soupire, glissant ses doigts dans ses cheveux bruns pour les repousser en arriĂšre. Puis il penche Ă  nouveau la tĂȘte pour m’observer. 
— Tu as vraiment dĂ©cidĂ© de ne pas me faciliter la tĂąche, hein ? m’interroge-t-il, les lĂšvres ornĂ©es d’un rictus dĂ©sabusĂ©. 
— Je suis simplement prudente, je rĂ©ponds en croisant les bras contre ma poitrine.
Il fait un pas en avant, rĂ©duisant la distance et je recule par rĂ©flexe. Mais il continue d’avancer et je bats en retraite, avant d’ĂȘtre bloquĂ©e par un meuble dans mon dos. Il se penche en avant et mon souffle se coupe dans ma gorge en sentant le sien Ă©chouer contre mon cou. 
— Estime-toi chanceuse, petit oiseau. Je vais te laisser jusqu’à la fin de la semaine pour faire ton choix, murmure-t-il contre mon oreille. NĂ©anmoins, tu fais bien de garder en mĂ©moire qui je suis et surtout ce dont je suis capable. Parce que tu ne pourras pas m’échapper Ă©ternellement.  
Je frissonne, tant par sa proximitĂ© que la portĂ©e de ses mots. Pourtant, le sourire qui ourle ses lĂšvres charnues me paraissait en dĂ©calage avec le poids Ă©crasant de ses paroles. Comme s’il m’offrait un moment de rĂ©pit, mais qu’il en tirait lui aussi un certain avantage. MalgrĂ© tout, il restait un ĂȘtre de tĂ©nĂšbres, dont les changements d’états d’ñme pouvaient changer d’un instant Ă  l’autre. Si tant est qu’ils en possĂ©daient encore une.  
— Vous ne pouvez pas vous en aller tant que je n’ai pas donnĂ© ma rĂ©ponse de toute façon, je lui rĂ©ponds, mĂȘme si le manque d’assurance dans ma voix contraste avec l’audace de mes paroles.
Il laisse Ă©chapper un rire bas, qui ondule sur ma peau comme la caresse d’un gant de velours. Ses doigts flottent Ă  la surface de mon visage sans le toucher, suivant la ligne de ma mĂąchoire. Pourtant je ressens leur chaleur comme s’ils s’y Ă©taient posĂ©s.   
— Il y a une chose que tu n’as pas encore comprise, Stay : je te fais une faveur en te laissant dĂ©cider par toi-mĂȘme. Si tu n’as pas trouvĂ© ce que tu veux au terme de ces quelques jours, j’irai chercher la rĂ©ponse moi-mĂȘme. 
Je me fige, levant les yeux vers lui. 
— Comment ça ? 
— Tic tac. Tic tac, petit oiseau. 
Il recule et c’est Ă  mon tour de m’avancer avec les sourcils froncĂ©s. 
— Qu’est-ce que ça veut dire ? je demande, la gorge nouĂ©e par une subite inquiĂ©tude.
Mais il est dĂ©jĂ  en train de disparaĂźtre, comme avalĂ© par les ombres qui l’entourent. La partie infĂ©rieure de son corps n’est plus que noirceur, mais ses yeux luisent d’un Ă©clat sauvage, semblable Ă  la satisfaction d’un prĂ©dateur lorsqu’il sait qu’il a rĂ©ussi Ă  prendre sa proie au piĂšge. 
Cependant, lĂ  oĂč j’aurais dĂ» ressentir de la peur, ne subsistait qu’une profonde agitation qui n’avait rien Ă  voir avec de l’effroi.
— Chan. 
Sa voix rĂ©sonne, d’une Ă©tonnante douceur et mes lĂšvres s’entrouvrent de surprise. Un battement de paupiĂšres plus tard, il s’est volatilisĂ© du salon. Et j’aurais pu croire Ă  un rĂȘve si des volutes sombres ne continuaient pas de ramper sur le sol avant de se dissiper Ă  leur tour. 
— Chan ? je murmure dans le vide, les doigts crispĂ©s sur le bas de mon pull. 
Mon cƓur battait encore la chamade dans ma poitrine et mes doigts Ă©taient secouĂ©s par de lĂ©gers tremblements, mes pieds glacĂ©s contrastant avec la chaleur cuisante qui persistait toujours sur mes joues.
— Autant faire connaissance si on doit passer quelque jours ensemble, petit oiseau.
Sa prĂ©sence retentit d’un seul coup tout autour de moi dans la piĂšce, dĂ©sincarnĂ©e et un frisson remonte le long de ma colonne vertĂ©brale face Ă  l’intonation soyeuse. 
— Bangchan, pour te servir. Note Ă  soi-mĂȘme : ne plus jamais dĂ©chiffrer du latin Ă  voix haute.
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ptns-orageuses-rpg · 2 months ago
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TW — police, corps militaire, oppression, surveillance, toxicophobie, violence policiùre.
A-BISSE
AltĂ©rĂ© — Bloc d’Intervention SpĂ©cialisĂ© en Surveillance et en Encadrement
Les gosses paumés, ça se retrouve toujours dans des coins sombres. Parce qu'on a tous peur du noir, mais on a chacun notre façon de fuir : il y a les Misérables et l'A-BISSE qui s'battent pour la lumiÚre. On le définit en corps armé, rempli d'altéré·es, dont le but est d'intervenir quand il y a des altérations dans le merdier. C'est un peloton d'intervention avec chiens, colonnes et boucliers : rangers alignées et ordres grésillés au talkie.
Ils ont Ă©tĂ© créé dans les annĂ©es 70, parce que l'État ne voulait "plus de bavures", "plus de conneries". L'idĂ©e de base n'Ă©tais pas conne : former des altĂ©ré·es Ă  en gĂ©rer ceux qui perdaient le contrĂŽle de leur altĂ©ration. Positionner dans une idĂ©e de mĂ©diation, ça a vite dĂ©rapĂ© sur du contrĂŽle et de la surveillance. L'Ă©rythryle en bouc Ă©missaire, ils font passer beaucoup de lois liberticides "pour notre bien". En premiĂšre ligne d'une manif altĂ©rĂ©e, c'est eux qui calment les ardeurs des casseurs. Tu t'amuses Ă  voler avec ton altĂ©ration, c'est eux qui t'interpellent Ă  6h du mat.
Pour la plupart de la population, mĂȘme chez les altĂ©ré·es, ce sont des bons gars qui font leur boulot. Ils Ă©viteraient la guerre civile, maintiendraient la paix. Pour ceux qui se terrent dans les catacombes, et tous les survivants, c'est un putain de cauchemar Ă©veillĂ©.
ALPHA. BRAVO. INDIA. SIERRA. SIERRA. ECHO. A-BISSE
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LIEUTENANT SYLLA — m / nb (libre) ‱ +45 ans TW — description graphique, mort, rĂ©pression, toxicophobie, overdose.
Son pĂšre Ă©tait flic, c'est comme ça qu'une passion nait. À son Ă©poque, le service militaire obligatoire n'Ă©tait qu'une porte ouverte Ă  son rĂȘve. Pas d'Ă©tudes supp', direct dans le corps de gendarmerie : il a toujours connu l'A-BISSE comme des bons gars. Il a connu le projet un peu avant son shift : une mĂ©diation courtoise entre altĂ©ré·es. Par clichĂ© : on aurait pu dire qu'une perte proche l'a rendu un peu plus morne, sĂ©vĂšre, qu'Ă  ses dĂ©buts. Mais non. Il a vu de plus en plus d'altĂ©ré·es perdre pied, de plus en plus de synapses exploser rouge sang. Tant de mioches morts trop tĂŽt, tant de vies injustement brisĂ©es : il a fini par s'rapprocher de la politique pour (trop) prĂ©venir des dangers de la came. Ça fait un peu plus de cinq piges qu'il dirige l'unitĂ© de terrain, mais on sait pas si c'est pour le mieux.
À l'Ă©poque, c'Ă©tait un grand ami de La Matriache de Bescel, aujourd'hui : mĂȘme elle a tendance Ă  dire qu'elle le reconnait plus trop.
FT. Tom Hardy, ...
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ADJUDANT-CHEF DANTE — m / nb (libre) ‱ +45 ans TW — rĂ©pression.
Rien de pire que d’arriver la tĂȘte pleine de rĂȘves. Lui il a grandi dans la galĂšre, les yeux grands ouvert. L’envie de changer la merde de l’intĂ©rieur. Une fois plongĂ© il a perdu pied. Parce qu’un homme seul ça rĂ©siste pas Ă  la marĂ©e. Sa force, elle s’est perdue entre deux convocations pour insubordination. Tout ce qui lui reste c’est la douleur. Mais c’est vrai vous savez, chez lui, il y a encore du bon. Sa spĂ©cialisation il l’a fait avec les chiens. Parce qu’ils sont moins pourris qu’les hommes. Virgule c’est sa coĂ©quipiĂšre. Malinoise renifleuse d’Érythryle. Quand Ă  deux ils se pointent, tu sais que t’es dans la merde.
FT. Rahul Kohli, ...
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MARÉCHAL DES LOGIS-CHEF MEZOX — m (jouĂ© par Ekkymose) ‱ 27 ans TW — mort, dĂ©pendance, drogue.
Il trompe la mort, Lazare, arrache de ses mains celles et ceux qu'elle avait pris. Il y a pourtant pas plus honnĂȘte que la mort : elle aime bien sans dĂ©tour et elle prend ce qu'elle dĂ©sire. Mais lui, c'est un menteur, un trompeur. Il tronque les chiffres, parce qu'il n'y a pas de bavures s'il n'y a pas de morts. En fardeau, chaque vie arrachĂ©e Ă  la faucheuse s'marque dans sa peau, si bien que sa grande carcasse se traine sur des bĂ©quilles ou sur un fauteuil. C'est Ă  lui maintenant de teinter ses synapses de rouge. Il tape dans les stocks confisquĂ©s : les collĂšgues acceptent, « lui au moins l'utilise bien ». Pourtant, Lazare ; il voulait bien faire. Gosse sans Ă©tude, sans avenir, gosse Ă  la porte de l'oubli qu'a Ă©tĂ© aveuglĂ© par la lumiĂšre que lui a prĂ©sentĂ©e l'A-BISSE. Il suit les opĂ©rations, dirige quand il se fait pas couper la parole. C'est qu'il doute de plus en plus, surtout depuis les Ă©checs rĂ©cents Ă  choper les MisĂ©rables. Alors, il y a son partenaire (secret) qui l'Ă©paule, enfin qui tente. Mais leur couple aussi bat de l'aide. C'est-Ă -dire qu'il voit flou, le gamin : Ă  force de regarder dans le noir de l'uniforme, l'uniforme s'est mis Ă  le regarder en retour.
FT. Tamino Amir
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MARÉCHAL DES LOGIS-CHEF AELLO — nb (libre) ‱ 25 - 30 ans TW — mort, expĂ©rience de mort imminente.
C'est un·e ami·e d'enfance de Lazare, c'est ellui qui volait la bouffe quand il y avait plus rien dans les placards. Aello connaßt le Refuge de Bescel, il connaßt aussi les façons d'en fuguer. L'insubordonné·e n'a jamais marché droit, sauf dans l'ombre de son partenaire. C'était pas son idée la brigade, c'était celle de Lazare : iel a juste suivi parce que dans les catacombes il fait noir tout·e seul·e. Aello, c'est une harpie. Alors, iel a monté vite dans le corps armé. C'est les bras, les griffes, les ongles. C'est le monstre au service du bien, celui qu'on aime bien parce qu'il suit les ordres. Iel protÚge Lazare, parfois un peu trop ; faut dire qu'iel lui doit beaucoup. La vie, pour commencer. Aello a été tué·e par un altéré, il y a deux ans. Lazare l'a ressuscité·e et ils se sont embrassés. C'était bizarre, intense. Et depuis, c'est trop tout et jamais assez le reste.
Et lui, il doute et ellui, le sent. Sauf qu'iel panique, alors iel merde. Parce qu'iel a le trouille du noir, encore plus foutrement la trouille du noir. Iel veut pas que les ténÚbres la regardent de nouveau. Ce serait comme mourir deux fois, ce serait comme mourir pour toujours.
FT. King Princess, ...
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GENDARME NARCISSE — m (libre) ‱ ≈ 30 ans TW — maladie, drogues, sang.
Il est chiant. Nos excuses, une description se doit d'ĂȘtre objective : il est insupportable. Monsieur fait mieux que toi et le sait. Monsieur sait mieux que toi et le fait. Il rabaisse pas, cependant ; ou alors, il le fait pas exprĂšs. Il bosse Ă  fond comme s'il avait peur de plus ĂȘtre vu. Il joue solo, c'est vrai : mais si un·e collĂšgue est dans la merde, il reste joignable n'importe quand. Il dirige la visite des petits nouveaux, s'applique Ă  bien faire, Ă  un humour simple (parfois trop), mais divertis de son petit spectacle. Narcisse, c'est une taupe : une taupe sortie du terrier par une vie pas facile. Il a une sƓur malade Ă  en crever. Il n'y a jamais eu de traitement, jamais eu d'espoir. Elle s'fait tuer par son altĂ©ration, ça arrive parfois : c'est pas de chance. Au plus mal, il y a une personne qui s'est pointĂ©e par miracle. Un drĂŽle de phĂ©nomĂšne : ses crachats, c'est des anti-douleurs. Elle fait des mĂ©docs avec son sang, de la drogue avec ses larmes. Mithridate, c'est l'un·e des principales sources d'Erythryle Ă  Paris. Mais c'est aussi cellui qui sauve sa sƓur. On pourrait penser Ă  un pacte horrible, dĂ©chirant. Mais les deux sont devenus bizarrement potes de galĂšres, unis par des cicatrices communes.
Narcisse a un reflet : c'est un mec bien sur lui, tĂȘte Ă  claque. Un sourire corpo clean et un soldat courageux droit dans ses bottes. Personne le suspecte, il a une telle dĂ©votion pour son mĂ©tier. Il est en amoureux, parfois, de ce reflet. Sauf que ça reste un chien galeux, blessĂ© et meurtri : comme absolument tous les autres.
FT. Austin Butler, ...
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GENDARME DE NOAILLES — f / nb (libre) ‱ 25 - 30 ans TW — mort (description graphique).
Bien gentille sur elle, bonne tĂȘte. Ne fait pas de vague, si ce n'est pour ĂȘtre cĂ©lĂ©brĂ©e de ses rĂ©sultats. Bonne soldate, bien polie : « bonjour, merci ! », « avec plaisir monsieur, au revoir ! ». La gendarme file vers une vie d'officier dans quelques annĂ©es. Sa prochaine Ă©tape, ĂȘtre marĂ©chal des logis-chef. Ses buts s'alignent comme un escalier aussi droit que solide. A des tendances madame-je-sais-tout, mais ne le fait pas mĂ©chamment. Elle aspirait Ă  ĂȘtre mĂ©decin, infirmiĂšre, mais son altĂ©ration la conduite sur le terrain sous l'uniforme bleue. Ça ne la dĂ©range pas, elle aime le cadre, elle aime suivre. Un peu candide, elle s'est enrĂŽlĂ©e pour aider les concitoyen·nes française·s. Elle souhaite aider son prochain, remettre sur les rails des altĂ©ré·es perdu·es, combattre le terrible Érythryle ! Puis, elle a vu Aello crever devant elle, la bouche ouverte et les yeux rĂ©vulsĂ©s. Il y a un truc qu'a claquĂ© au fond de ses rĂ©tines, Ă  De Noailles. Depuis, elle est bizarre, mais on ne sait pas trop de quelque cĂŽtĂ© sa nuque va pencher.
FT. Natalia Dyer, ...
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DISCLAIMER : Le PL n'a pas pour but de glorifier ou d'embellir les FDO. Au contraire, on rappelle qu'il s'agit d'un corps étatique qui oppresse, contrÎle et tue. Si le PL vous intéresse, n'oubliez pas de vous renseigner sur cela !
Si vous souhaitez réserver l'un de ses PLs, n'hésitez pas à passer dans nos asks ou de nous rejoindre sur le discord ! En espérant qu'ils vous inspirent !!
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lilias42 · 2 months ago
Text
18 : avec son méchant / antagoniste préféré (le vÎtre ou le leur, s'ils en ont un)
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La rencontre entre Miklan et son ancĂȘtre "Le Protecteur Sauvage", premier porteur de l'emblĂšme de Gautier, Brave aveugle des animaux, Atta Gautier Loquax, Ă©galement hĂ©ros pacifique des srengs surnommĂ© "Le Bavard".
NOM D'UNE AILE, C'EST FAIT ET FINIIIII !!!!
C'Ă©tait un serpent de mer cette confrontation, je ne vous explique mĂȘme pas ! ça doit ĂȘtre une de mes toutes premiĂšres histoires que j'avais vis Ă  vis des Braves (faut dire, vu la haine de Miklan envers son frĂšre, ça risque d'ĂȘtre encore pire avec le porteur original de leur emblĂšme familiale) et j'ai dĂ» tenter de l'Ă©crire deux trois fois sous forme de texte / petit one-shot mais, ça n'allait jamais jusqu'au bout, j'Ă©crivais juste la rencontre avec Loqux et je passais Ă  autre chose mais cette fois, c'est FAIT et FINI ! En fait, fallait passer sous le format BD pour que ça passe mieux de la tĂȘte Ă  l'Ă©crit on dirait - -'
Miklan n'est pas mon méchant préféré, il est plus dans la catégorie de Randolph du méchant trÚs méchant qui ne se brosse pas les dents qu'on adore exploser, supplément en plus de la violence gratuite explicite, violence envers gosse et tentative de fratricide qui est aussi un de mes personnage préféré, avec en plus Delagarde qui le complimente comme pas possible (et Nopes qui lui emboite le pas pour le laver plus blanc que blanc avec une des pires justifications aux mauvais comportements d'un fratricide et d'un pÚre négligeant que j'ai jamais vu de ma vie mais ça, j'ai fait un billet entier pour expliquer pourquoi je déteste qu'on le recrute dans Nopes), ouais laissez moi l'exploser en bonne et due forme et qu'il n'en reste rien ! En forme humaine ou de monstre, il a juste pris l'apparence de son ùme quand il se transforme de toute façon ! (avec Félix, Dimitri et Ingrid en premiÚre ligne pour le déglinguer aprÚs ce qu'il a fait à leur ami !). Mon méchant préféré, ce serait plutÎt Cornélia : une méchante féminine intelligente, qui s'assume complÚtement sans "UwU elle a kro raison UwU j'aurais fait pareil à sa place UwU" qui est pourtant la spécialité de ce jeu avec Delagarde, Lonato et Miklan, qui est une vraie menace, que ce soit par sa capacité à foutre un bazar monstre, son influence ou sa technologie avec ses golems, et qui réussi son coup au début tout en tenant un front de guerre pendant 5 ans. ça, c'est de la méchante ! Plus de ça s'il vous plait IS !
Mais vu que pour l'instant, il y a quand mĂȘme pas mal de Braves avec leurs descendants (Metaheta, Lamina, Paenitens...), mĂȘme dans les billets qui sont sur la corde raide du retard (celui avec un autre style artistique ou des reliques) ou carrĂ©ment annulĂ©s pour faute de temps (j'aurais bien aimĂ© faire l'invit' de Kostas avec Maurice, de son vrai nom SiopelĂš [du grec ancien σÎčωπηλáœčς, ᜔, áœčÎœ "de caractĂšre silencieux, rĂ©servĂ©, discret, taciturne", voir le Bailly comme toujours], rien que pour l'angoisse de la bande face Ă  un menace invisible et qui se dĂ©place trop vite pour ĂȘtre contrĂ©e, mĂȘme quand il trouve comme la rendre, non pas visible mais, au moins perceptible mais... le temps... et j'ai pas trop la capacitĂ© Ă  bien reprĂ©senter l'invisibilitĂ© ou toute l'apparence en clair / obscure de SiopelĂš... et pour le coup, ça passe peut-ĂȘtre mieux en texte) alors, c'Ă©tait l'occasion d'en finir avec ce serpent de mer et de le pĂȘcher pour de bon ! Surtout que la rencontre entre les deux a aussi tout ce qu'il faut pour ĂȘtre dĂ©capante !
En fait, le cas de Loquax est un peu particulier vu que deux peuples se souviennent de lui et le voie comme un personnage importants de leur histoire mais, de maniĂšre trĂšs diffĂ©rentes Ă  cause des circonstances. Comme pour tous mes Braves, ils sont en fait deux personnes qui ont Ă©tĂ© fusionnĂ©s au fil du temps : Atta Gautier Loquax, le Brave originel, pacifique convaincu dont la principale force vient de son empathie avec tout le monde et sa volontĂ© d'empĂȘcher les conflits si on peut rĂ©soudre les problĂšmes par la diplomatie, qui est le sorcier qui a Ă©tĂ© forcĂ© de boire le sang de nabatĂ©en par NĂ©mĂ©sis, puis a Ă©tĂ© tuĂ© par les forces adrestiennes histoire de causer un chaos monstrueux pour le plus grand bonheur des agarthans, et sa fille, Gautier tout court afin de marquer encore plus sa filiation avec son pĂšre (ça se dĂ©cline sur le modĂšle de "mater, matris" de la 3e dĂ©clinaison de latin), qui a vu son pĂšre se faire dĂ©capiter par Wilhelm et traiter comme un animal Ă  cause de son mode de vie nomade et de ses fiertĂ©s (surtout que l'emblĂšme lui rongeait bien l'esprit, mĂȘme s'il arrivait souvent Ă  tenir pour ne faire de mal Ă  personne), vu que son corps a Ă©tĂ© trainĂ© par les pieds au cheval de Wilhelm jusqu'Ă  leur capitale et que sa tĂȘte a Ă©tĂ© lancĂ© au pied de leur reine en exigeant qu'il se soumette Ă  leur puissance, ce qu'elle a bien Ă©tĂ© obligĂ© de faire au dĂ©part (tout en cherchant la premiĂšre occasion pour se barrer, ce qu'elle fera vu que Gautier ne fera jamais vraiment partie de fait de l'Empire Adrestien, tout comme Goneril vu qu'ils sont sur les frontiĂšres et on toujours Ă©tĂ© trĂšs indĂ©pendant, mĂȘme si la propagande dit le contraire) alors, elle va dĂ©terrer la Lance de la Destruction, et rejoint NĂ©mĂ©sis pour venger son pĂšre tout en projetant de tuer NĂ©mĂ©sis dĂšs qu'elle en aura l'occasion avec les autres enfants de Braves, c'est quand mĂȘme le premier responsable de la dĂ©gĂ©nĂ©rescence de leurs parents et les a mutilĂ©s (Loquax s'est retrouvĂ© avec la langue coupĂ©e pour l'empĂȘcher de parler vu que c'Ă©tait sa principale arme et fiertĂ©), le tout en rejetant la philosophie de son pĂšre vu que malgrĂ© tout, malgrĂ© le fait qu'il a tout fait pour la protĂ©ger, ait posĂ© sa canne en signe de non violence et de volontĂ© de discuter, qu'il ait tout fait pour se retenir quand l'emblĂšme recommençait Ă  lui faire perdre la tĂȘte, ou le fait qu'il soit complĂštement aveugle, Wilhelm l'a quand mĂȘme dĂ©capitĂ© en dĂ©clarant que la civilisation calme et raisonnĂ©e tuait le symbole mĂȘme de la barbarie sauvage et dĂ©raisonnĂ© incapable de faire preuve de bon sens (Wilhelm est persuadĂ© qu'il a quand mĂȘme participer Ă  un gĂ©nocide, il a de quoi ĂȘtre Ă©nervĂ©).
Sauf que si cĂŽtĂ© Sreng, on se souvient surtout de Loquax comme Ă©tant "Le Bavard" (traduction littĂ©rale de son cognomen / surnom, "le loquace, le bavard", car Loquax est un vrai moulin Ă  parole qui ne s'arrĂȘte jamais de parler), l'aveugle pacifique capable de parler avec tout ce qui vit et capable de rĂ©soudre les conflits par ses mots et sa capacitĂ© de persuasion, prenant mĂȘme la forme des animaux pour mieux les comprendre mais, qui a Ă©tĂ© assassinĂ© et dĂ©vorĂ© par la DĂ©voreuse de Cadavre, une femme (ou un homme, les traditions divergent sur ce point selon si dans ce coin lĂ , la faute Ă©tait plus portĂ© sur sa fille qui n'a pas respectĂ© la mĂ©moire son pĂšre en rejetant sa philosophie et s'est livrĂ© Ă  des atrocitĂ©s, ou Wilhelm qui est celui qui a dĂ©capitĂ© Loquax et malmenĂ© son cadavre, ou NĂ©mĂ©sis qui l'a vaincu, mutilĂ© et forcĂ© Ă  boire l'emblĂšme qui le tuait Ă  petit feu) assoiffĂ© de pouvoir et dont l'horreur absolu a donnĂ© naissance Ă  la Lance de la Destruction, une lance maudite issu des os et du corps du Bavard capable de briser le destin, cĂŽtĂ© Fodlan, on se souvient surtout du caractĂšre de sa fille qu'on a mixĂ© avec les pouvoirs de son pĂšre pour en faire le Brave Gautier, Protecteur Sauvage dĂ©chiquetant ses adversaires osant menacer son peuple, surtout que l'effet de l'emblĂšme de Gautier, l'emblĂšme de la Fissure, c'est de crĂ©er de grosses entailles quasi impossible Ă  soigner et qui se nĂ©crosent trĂšs vite sur les personnes toucher par la lance de la Destruction ou une personne avec son emblĂšme active, ce qui ajoute au cĂŽtĂ©... Ă©nervĂ© qu'aurait dĂ» avoir le Brave. Au fil de leur histoire, certains aspects a Ă©tĂ© plus mis en avant que d'autre selon les cas et ça a crĂ©Ă© deux traditions complĂštement diffĂ©rentes de chaque cĂŽtĂ© de la montagne).
En Sreng, on ne fait pas du tout le lien entre le Bavard et les Gautier, Ă  part que c'est la famille descendant de la DĂ©voreuse de Cadavre, ce qui Ă©tait une source de honte quand ils Ă©taient encore srengs (le rattachement de Gautier Ă  Fodlan s'est faite lors de la guerre du Lion et de l'Aigle) et eux-mĂȘmes avaient un respect absolu pour le Bavard afin d'essuyer le sacrilĂšge de leur famille. Avec ça, vu que leur rattachement Ă  Fodlan est relativement tardif et qu'ils ont gardĂ© pas mal de racines avec srengs, que ce soit dans leur tradition ou leur dialecte qui est trĂšs proche du sreng, les Gautier eux-mĂȘmes ont au final assez peu contribuĂ© Ă  la construction du mythe de Gautier, c'est surtout les adrestiens (comprenez Adrestia, Faerghus et Leicester Ă  la marge vu qu'ils sont plus Ă©loignĂ©) qui l'ont construit tout en ayant surement des clichĂ©s liĂ©s aux srengs qui se sont collĂ© Ă  lui en plus du caractĂšre particuliĂšrement violent sur le champ de bataille de sa fille.
C'est donc un beau bazar et mĂȘme s'il est vĂ©nĂ©rĂ© comme les autres Braves, on ne se souvient pas du tout ou presque de Loquax comme il Ă©tait Ă  l'origine, son image est bien trop dĂ©formĂ© par un millĂ©naire de tradition orale, de traduction bancales de vieux textes, des traductions bancales de vieux textes dĂ©jĂ  traduit du grec ou du latin au vieux fodlan puis au fodlan actuel, de recopiage fait par dessus la jambe car le moine copiste en a marre et veut juste aller se rĂ©chauffer au coin du feu ou a arrangĂ© Ă  sa sauce, ou a juste sautĂ© des passages qui lui semblait moins intĂ©ressant / capitaux / pertinent (chose qui arrivait vraiment avant l'invention de l'imprimerie, d'oĂč le fait qu'il y a fallu faire BEAUCOUP de recherche pour corriger la Vulgate et diffuser la bonne version Ă  la renaissance, mĂȘme si ça a Ă©tĂ© un combat compliquĂ© entre l'Eglise Romaine et les Ă©rudits)... et Miklan n'est pas en reste sur ce point. Il s'imagine le Brave comme son pĂšre ou lui-mĂȘme : un homme froid, violent, utilisant ses crocs avant sa tĂȘte sans hĂ©siter une seule seconde, ce qui rend encore plus illĂ©gitime Sylvain Ă  ses yeux vu qu'il est tout le contraire de ce "Protecteur Sauvage".
Alors, quand il rencontre le vrai Loquax, ça fait une sacrée douche froide et un vrai choc.
Pour commencer, Loquax ressemble vraiment beaucoup Ă  Sylvain, que ce soit dans sa voix ou son apparence. C'est Sylvain avec des fiertĂ©s, des organes internes en plus, des oreilles velus, une queue animal et qui se dĂ©place avec une canne. Avec ça, comme dit plus haut, Loquax est un homme trĂšs doux, trĂšs gentil et pacifique. Il a horreur de la violence et a justement commencĂ© Ă  apprendre la langue des animaux et la magie pour mieux les comprendre (il est mĂȘme devenu complĂštement vĂ©gĂ©tarien, surtout depuis qu'il peut brouter de l'herbe avec son estomac qui a changĂ© vu qu'Ă©trangement, quand t'entend ta proie suppliĂ© pour sa vie quand tu chasses, t'as pas trop envie de la manger) alors, dĂšs qu'il est arrivĂ© dans le prĂ©sent et qu'il a su qu'une bataille se prĂ©parait contre un de ses descendants et avec Sylvain qui lui a expliquĂ© son passif avec Miklan, il n'a pas hĂ©sitĂ© une seconde, il est parti devant pour tenter d'empĂȘcher un massacre (et Ă©viter de traumatiser encore plus Sylvain) et en finir avec le minimum de perte des deux cĂŽtĂ©s, ce qu'il arrive Ă  faire. A force de discuter, d'Ă©couter, de contre argumenter avec les hommes de Miklan, il arrive Ă  les convaincre de se rendre. En plus, Loquax a vraiment une prĂ©sence apaisante, il sait comment calmer les gens et les mettre dans de bonnes dispositions pour discuter, mĂȘme les pires bandits comme la bande Ă  Miklan. Il a pu tranquillement montĂ© au sommet de la tour et rejoindre Miklan pour tenter de le convaincre de se rendre, surtout que mĂȘme s'il le dĂ©teste pour ce qu'il a fait, Sylvain ne veut pas la mort de son frĂšre, pas comme ça vu qu'il est encore engluĂ© dans tout ce que son frĂšre lui a mis dans le crĂąne, il est encore un persuadĂ© que c'est un peu sa faute si son frĂšre ainĂ© a mal tournĂ©, mĂȘme s'il est en chemin pour enfin arriver Ă  s'en dĂ©faire grĂące Ă  ses amis (surtout FĂ©lix dont il est le plus proche chez moi et ils se tournent autour tous les deux), sa mĂšre Fregn qui assure comme toujours, et dans cette situation Loquax.
Mais en plus de tout le reste, non seulement Loquax est le portrait physique de son frĂšre, non seulement il n'a rien Ă  voir avec les lĂ©gendes mais en plus, pour couronner le tout, il se rend compte qu'il est infirme. En effet, Ă  seize ans, Loquax est devenu aveugle suite Ă  un accident domestique Ă  son Ă©poque : il dĂ©coupait une carcasse de mouton pour aider sa famille alors qu'il Ă©tait encore trĂšs faible Ă  cause de son entrainement de sorcier, le couteau a ripĂ© et s'est fichĂ© dans son oeil droit, ce qui a Ă©galement provoquĂ© une lourde infection qui a touchĂ© son autre oeil. Il n'a surement survĂ©cu que grĂące Ă  sa sorcellerie mais, il n'Ă©tait pas encore assez ĂągĂ© et expĂ©rimentĂ© pour que sa capacitĂ© de rĂ©gĂ©nĂ©ration soit capable de rĂ©parer un organe aussi complexe qu'un oeil, et mĂȘme plus ĂągĂ©, c'est maintenant trop tard pour qu'il les rĂ©cupĂšre, il fallait qu'il se rĂ©gĂ©nĂšre sur le coup. Il a donc du apprendre Ă  vivre avec son handicap et mĂȘme si ça a Ă©tĂ© trĂšs dur vu qu'il a dĂ» tout rĂ©apprendre, il a fini par s'en tirer grĂące Ă  l'aide de ses proches, notamment sa petite amie puis Ă©pouse RĂ©gina qui a tout donnĂ© pour l'aider Ă  revivre et Ă  retrouver gout Ă  la vie. A prĂ©sent, il vit trĂšs bien avec sa cĂ©citĂ©, en plus de six cents ans, il s'y es habituĂ© et est complĂštement autonome, surtout qu'il utilise aussi la sorcellerie pour pallier un peu Ă  son handicap (je le voie bien avoir discuter avec des chauves-souris et avoir appris Ă  utiliser des ultrasons pour se localiser comme elles). Ce n'est pas une force de la nature, il a le physique d'un cavalier qui passe son temps Ă  cheval, mĂȘme s'il est lĂ©gĂšrement plus musclĂ© des bras que la moyenne Ă  force de se transformer en animal mais, il s'en sort et c'est tout ce qui compte pour lui.
Seulement ça, la rĂ©silience, la force tranquille, la capacitĂ© Ă  retrouver gout Ă  la vie... Miklan, il n'y comprend rien et est juste incapable de comprendre que la force brute ne fait pas tout. Lui, tout ce qu'il voie, c'est que l'ancĂȘtre qu'on lui a toujours vendu comme Ă©tant trĂšs fort, brutale avec l'ennemi et dĂ©chainĂ©... est un homme ordinaire doublĂ© d'un aveugle. Evidemment qu'il va pĂ©ter une durite et le prendre pour un faible et en profiter pour tenter de tuer l'origine mĂȘme de l'emblĂšme qu'il veut tant mais, qui a "prĂ©fĂ©rĂ©" son petit frĂšre alors que ça ne marche pas comme ça les emblĂšmes, c'est un hasard gĂ©nĂ©tique, surtout qu'il pense que ce sera ultra facile vu que Loquax est aveugle.
Sauf que comme il le dit, Loquax est peut-ĂȘtre aveugle mais, il entend trĂšs bien et il sait trĂšs bien localisĂ© et placer les choses dans l'espace en se basant sur son ouĂŻe, alors quand Miklan fonce sur lui en armure lourde, il l'entend comme s'il le voyait et il peut l'esquiver facilement, encore plus en tenant la Lance de la Destruction dont il sent trĂšs bien la "malĂ©diction" et qu'il localise encore plus facilement. Normalement, Loquax peut se transformer facilement en animal et aurait pu le mettre au tapis sans souci en se transformant mais, Ă©tant donnĂ© qu'il est pacifique, il le fait simplement tombĂ© en lui mettant sa canne lĂ  oĂč doivent passer ses jambes pour le faire trĂ©bucher, puis s'assoie sur son dos pour l'empĂȘcher de bouger ou de rĂ©cupĂ©rer son arme, histoire qu'il le vainc sans utiliser la violence mĂȘme si le dialogue n'a pas marchĂ©, encore moins contre quelqu'un de sa propre famille, ils ont dĂ©jĂ  bien assez de leur propre sang sur les mains.
Il essaye Ă  nouveau de comprendre pourquoi Miklan a agi ainsi, au moins pour arriver Ă  cerner comment il a pu commettre une horreur pareille telle que le fratricide mais, Miklan s'enfonce encore et toujours dans son horreur en soulignant bien Ă  quel point il est assoiffĂ© de pouvoir et raciste (alors que bon, il est lui-mĂȘme Ă  moitiĂ© sreng vu qu'il a la mĂȘme mĂšre que Sylvain et que Fregn l'est, et mĂȘme un poil plus vu qu'Isidore a un petit secret trĂšs bien gardĂ© mais ça, c'est une autre histoire), ce qui finit d'enfoncer le dernier clou de son cercueil aux yeux de Loquax vu qu'il n'a aucun regret, il regrette juste de ne pas avoir rĂ©ussi Ă  tuer son frĂšre, et lui remet les points sur les i tout en soulignant que Sylvain sera un bien meilleur margrave que lui. Vu que Sylvian pense toujours que les gens tournent autour de lui et ne le considĂšrent qu'en fonction de son emblĂšme, je pense que ça lui ferait du bien d'entendre son ancĂȘtre lui dire que non, c'est ses qualitĂ©s personnelles qui font de lui une bonne personne et un bon souverain.
Point de conception comme toujours :
Pour Miklan, j'ai repris le design du jeu, tout en essayant de renforcer ses expressions pour montrer sa soif de sang et sa violence, surtout quand il attaque Loquax en Ă©tant heureux de pouvoir le tuer. MĂȘme dans les flashback, il a sa fameuse cicatrice car, dans ma version, il ne se l'ait pas faite lors de sa carriĂšre de bandit mais, quand il Ă©tait encore Ă  Gautier : Glenn l'a surpris en train d'Ă©trangler Sylvain et l'a repoussĂ© en lui entaillant le visage, ce qui lui a fait cette cicatrice. Le manteau qu'il porte aussi Ă  cette occasion vient de sa fiche de personnage qui montre Ă  quoi ressemblait la veste dĂ©chiquetĂ© qui dĂ©passe de son armure.
Toujours dans les flashback et les souvenirs de Miklan, Sylvain est toujours blessé dedans car, pour lui, il ne peut penser à son frÚre que en étant blessé par ses soins, ce qu'il était pratiquement constamment quand il n'était pas avec sa mÚre Fregn ou chez les Fraldarius pendant la morte saison soit quasi la moitié de l'année (officiellement pour poursuivre ses études avec les excellents professeurs d'Egua mais officieusement, les jumeaux l'ont surtout fait pour le protéger de Miklan et de son pÚre Isidore).
Pour Loquax, j'ai repris des habits typiquement scythes, un peuple nomade vivant en Europe de l'Est / Asie centrale pendant l'AntiquitĂ©, et surement une des origines possibles du peuple des Amazones vu que les femmes avaient une bonne place (trĂšs vite fait). Etant donnĂ© que je voie bien Sylvain avoir un trĂšs bon contact avec les animaux et qu'il est canoniquement trĂšs douĂ© pour comprendre les chevaux, ça me semblait logique de donner une origine nomade / peuple de cavalier Ă  son ancĂȘtre, surtout que c'est le Brave des animaux sachant leur parler et se transformer en animal. Il portait donc des pantalons, des chaussures pour monter Ă  cheval facilement, et de grandes vestes (mĂȘme si pour celle de Loquax, elle est coupĂ©e dans son dos pour laisser passer sa queue). Normalement, il y a aussi de trĂšs beaux motifs mais lĂ , je suis allĂ© au plus simple, j'avais juste pas le temps pour ça et je voulais surtout me concentrer sur les poses des personnages pendant l'action. Tant pis.
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(exemple de vĂȘtements masculins scythes [les chaussures de Loquax sont reprise du troisiĂšme pied en partant de la gauche de l'Ă©cran] J'aurais aimĂ© ajouter des motifs sur son col mais, encore une fois, je n'ai pas eu le temps...)
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(et les vĂȘtements fĂ©minins des scythes, afin que vous puissiez imaginer un peu ce que pourrait porter RĂ©gina)
Source des images : "Les Scythes" de Iaroslav LEBEDYNSK, 2e édition revue et augmentée, aux éditions Errance, Paris, 2010
Pour ses fiertĂ©s par contre, j'ai ajoutĂ© des trucs ! De base, j'Ă©tais partie sur le fait de lui donner "juste" de la fourrure sur les joues, ses oreilles et sa queue mais, je trouvais que ça faisait vide surtout que le centre de sa sorcellerie, c'est sa gorge vu qu'il parle Ă  tous, et il a fini par dĂ©velopper des pouvoirs de tĂ©lĂ©pathie pour mieux communiquer avec les autres ĂȘtres vivants, mĂȘme s'il ne va jamais bien loin dans les pensĂ©es des gens contrairement Ă  une MĂ©tahĂ©ta qui n'en a rien Ă  cirer et lit toute ta vie sans hĂ©siter au cas oĂč pour trouver la moindre faiblesse Ă  exploiter en cas de problĂšme. ça m'a mĂȘme plutĂŽt bloquĂ© vu que j'avais fait les deux premiers panneaux au crayon en dĂ©but de mois mais, j'Ă©tais pas du tout contente de l'apparence de Loquax, ce qui m'avait bloquĂ© pendant un moment. Je lui ai donc ajouter des motifs sur la tĂȘte la gorge qui sont des fiertĂ©s, un peu Ă  la maniĂšre des veines de MĂ©tahĂ©ta, et ça allait beaucoup mieux.
Etant donnĂ© qu'il avait maintenant ces deux motifs, j'en ai profitĂ© pour en faire son symbole cĂŽtĂ© sreng. Evidemment, ils n'utilisent ni l'emblĂšme ni la Lance de la Destruction pour le reprĂ©senter (il pense quand mĂȘme que cette lance capable de briser le destin selon eux est issue de son meurtre et de son corps dĂ©vorĂ© quand mĂȘme) alors, il aurait pu rĂ©cupĂ©rer une de ses fiertĂ©s facilement visible comme celles sur son front pour le reprĂ©senter, ce qu'on retrouve sur la broche de Sylvain qui tient sa cape dans les flashback, et qui est surement un cadeau de la part de ses tantes. Vu que c'est un symbole assez simple pour pouvoir ĂȘtre reproduit facilement de partout et que si tu n'as pas la rĂ©fĂ©rence, tu ne peux pas savoir ce que c'est, on laisse Fregn faire vu que c'est surtout elle qui Ă©lĂšve Sylvain sous couvert de lui apprendre Ă  bien se comporter avec les srengs pour ne pas causer de tension diplomatique, mĂȘme si c'est surtout pour le protĂ©ger de son pĂšre qui a dĂ©jĂ  complĂštement plantĂ© l'Ă©ducation de Miklan (c'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles Miklan accuse Sylvain d'ĂȘtre un sreng : c'est leur mĂšre qui l'a Ă©levĂ© alors Ă©videmment, elle va avoir des bases Ă©ducatives srengs, il est parfaitement bilingue grĂące Ă  elle [j'imagine mĂȘme Sylvain avoir un petit accent plus proche de celui des sreng que de Gautier quand il est dĂ©tendu et ne polisse pas sa maniĂšre de parler et dans certaines de mes histoires, il pense mĂȘme en sreng avant le fodlan et parle sreng quand il est choquĂ©, c'est juste naturel pour lui], et comme sa mĂšre lui a parlĂ© de ses dieux, il est tout de mĂȘme plus proches des pratiques srengs que Fodlan, mĂȘme s'il croit aussi en Sothis comme la dĂ©esse du destin sreng qui encadre les Nornes quand elle le tisse et la craint pour sa capacitĂ© Ă  dĂ©truire le destin, ça fait juste plus sens pour lui que la religion de Seiros qu'il connait surtout par son pĂšre qui l'applique de maniĂšre trĂšs rigoriste pour ĂȘtre plus fodlan que les fodlans Ă  cause de son secret [mĂȘme s'il n'est pas au point de l'Eglise Occidental, autant car mĂȘme lui n'est pas un connard Ă  ce point, mais aussi car ça ferait un trop grand Ă©cart avec le reste de ses sujets dont les pratiques sont encore teintĂ©s de nuances srengs).
Dans la case oĂč Miklan crache encore sa haine sur son frĂšre en l'accusant d'ĂȘtre un sreng, Sylvain discute avec sa mĂšre, Fregn, elle-mĂȘme sreng, soeur ainĂ©e de la reine la plus puissante de Sreng, Thorgil le Kaenn, et ancienne Ă©claireuse, pour ne pas dire espionne, et une des meilleures de sa gĂ©nĂ©ration de tout Sreng avec ça. Elle est capable de faire imploser une ville de l'intĂ©rieur Ă  elle toute seule, tout en Ă©tant toujours un Ă©lectron libre Ă  Fodlan, sa fidĂ©litĂ© allant toujours Ă  sa soeur Thorgil, qui suit le principe sreng de ne pas respecter quelqu'un d'irrespectable, tout en ayant les moyens de mettre de sĂ©rieux batons dans les roues du roi en cas de besoin, et c'est pour ça que le roi Ludovic et la mĂšre d'Isidore, Erika, l'ont choisi elle : Ludovic savait pertinemment que Lambert n'avait pas les Ă©paules pour ĂȘtre roi et il a tout fait pour remettre en plas la monarchie Ă©lective Ă  Faerghus pour Ă©viter qu'il prenne le pouvoir, mais il a quand mĂȘme pris ses prĂ©cautions en mettant en place des garde-fou, dont Fregn. Il savait pertinemment que dĂšs que Lambert ferait trop de pas de travers (elle aurait eu assez de temps, elle aurait tout fait pour dynamiter le voyage Ă  Duscur et faire tomber Lambert en prĂ©venant ses soeurs et les autres rois srengs au passage de ses intentions qui en faisait un "roi sans yeux" pour eux, un roi indigne de respect et qu'il faut traiter en consĂ©quence mais, en deux mois, mĂȘme elle ne peut pas faire de miracle). Elle porte un habit fodlan car Isidore lui interdit de porter des habits de chez elle, sauf l'Ă©pingle dans ses cheveux qui est un cadeau de sa premiĂšre petite soeur, Huld, prĂȘtresse de son Ă©tat, une longue Ă©pingle d'argent avec un oiseau au bout avec Ă©crit dessus "pour que tu t’envole comme ce cygne", et qui peut parfaitement ĂȘtre utilisĂ© comme un stylet en cas de besoin. Elle est aussi assez grande (mĂȘme si les srengs sont en gĂ©nĂ©ral plus petit que les fodlans pour cause de disette chronique qui touche tout le monde)
Toujours dans cette case, l'animal que tient Sylvain est Foa (littĂ©ralement "renard" en vieux norrois et donc en sreng aussi), une renarde qu'il a trouvĂ© toute seule quand elle Ă©tait toute petite dont il s'est occupĂ©e et qui est devenu sa compagne de toujours avec sa jument (et plus tard un corbeau mais ça, c'est une autre histoire). Il adore cette boule de poil joyeuse et c'est rĂ©ciproque, mĂȘme si cette renarde dĂ©teste corps et Ăąme Isidore et Miklan surtout (mais pour Miklan, tous les animaux le haĂŻssent Ă  cause de sa brutalitĂ©, histoire d'encore plus Ă©loignĂ© de sa famille et de Loquax)
Sur le plan oĂč Sylvain se cache derriĂšre Fregn avec un pansement sur la joue, Fregn a deux rayures sur sa manche comme Loquax en a deux sur le bas de son pantalon car, je voulais les relier tous les deux Ă©tant donnĂ© qu'ici, les deux protĂšgent Sylvain contre Miklan, et les deux croient en lui non pas pour son emblĂšme comme son pĂšre qui le juge indigne de ce "don" Ă  cause de son volontĂ© de faire avec les autres et sa personnalitĂ© plus pĂ©tillante quand il est bien, mais pour la personne qu'il est vraiment.
La cicatrice sur l'oeil droit de Loquax vient de l'accident qui l'a rendu aveugle. Je ne voulais pas qu'il ait perdu son oeil de maniÚre spectaculaire, que ce soit au combat (ce qui ne serait pas allé avec son caractÚre pacifique) ou autre mais, juste quelque chose de banal qui pourrait arriver à tout le monde alors, c'est parti comme ça : il a tenté de reprendre son travail afin d'aider sa famille trop tÎt alors qu'il tremblait encore de fiÚvre, ce qui lui a fait lùcher ce couteau qui s'est fiché dans son oeil. Au départ, la cicatrice ne devait apparaitre que sur les gros plans vu qu'elle est assez discrÚte à présent, puis je l'ai ajouté sur les plans plus petits mais, ça ne rendait au final pas bien alors, les derniers panneaux ne l'ont pas.
Enfin, quand on est du point de vue de Loquax, tout est en nĂ©gatif pour souligner qu'il ne voie pas, mĂȘme si j'ai essayĂ© de soulignĂ© les bruits qu'il entend avec les petits bruits qui sont notĂ©s, la ligne sur ses oreilles, ainsi que la silhouette qu'il s'imagine quand il entend Miklan lui foncer dessus en armure lourde. Pour les souvenirs oĂč il parle Ă  Sylvain, il lui a surement touchĂ© le visage pour savoir Ă  peu prĂšs Ă  quoi il ressemble et pour les expressions, il se base sur les intonations de sa voix, et il doit faire le lien avec des souvenirs qu'il a de quand il voyait encore... Enfin, on va ĂȘtre honnĂȘte, c'est surtout une convention graphique pour que vous ayez les Ă©motions de Sylvain visuellement.
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christian-dubuis-santini · 1 year ago
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«Seul celui qui est contraint de
vivre, l’ñme Ă©branlĂ©e, une Ă©poque de guerre, de violence et d’idĂ©ologies tyranniques menaçant l’individu dans son existence et sa substance la plus prĂ©cieuse, Ă  savoir sa libertĂ©, seul celui-lĂ  sait combien de courage, de probitĂ© et de dĂ©termination sont nĂ©cessaires pour demeurer fidĂšle Ă  son moi le plus intime en des temps oĂč les masses sont prises de folie. Seul celui-lĂ  sait qu’il n’est rien de plus difficile et de plus problĂ©matique que de garder intacte son indĂ©pendance spirituelle et morale face Ă  une catastrophe gĂ©nĂ©rale. Il faut avoir doutĂ© et dĂ©sespĂ©rĂ© de la raison, de la dignitĂ© de l’humanitĂ© pour pouvoir cĂ©lĂ©brer l’exploit de celui qui parvient Ă  rester debout dans le chaos du monde.»
Celui qui devine l’auteur de ces lignes gagne un carambar (s’il en reste)...
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mister-snake · 4 months ago
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Yeah so I started writing ✹science✹
Mes projets de recherche (minimum 1 par mois parce que je suis grave motivĂ© 😎) :
Point de vue psychobiologique : Le stress chronique réduit-il l'espérance de vie?
Le développement d'habiletés interpersonnelles par la pratique sportive chez les adolescents. ~ En cours (revue de la littérature)
Évaluation du niveau d'anxiĂ©tĂ© des individus consommant du contenu en lien avec la santĂ© mentale sur les rĂ©seaux sociaux. ~ En cours (collecte de donnĂ©es)
Projet encore incertain : Compréhension de soi à travers les (médias sociaux vs. échanges en ligne vs. télétravail?) - Perspective psychanalytique
Projet encore incertain : Troubles du spectre de schizophrénie - outils pour les pairs aidants VS. Le trouble de la personnalité obsessionnelle-compulsive - un trouble de la personnalité encore méconnu
Les violences systémiques subies par les femmes autochtones. ~ En cours (rédaction finale)
Les distorsions cognitives liées à la procrastination.
Les rĂ©seaux sociaux comme outil pour favoriser la santĂ© mentale : Étendue et limites. ~ En cours (revue de la littĂ©rature)
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freepalestinenews · 5 months ago
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Palestine / Israël
Ces quatre cartes illustrent de maniÚre frappante l'évolution de l'occupation israélienne de la Palestine au fil des décennies.
Voici une explication de cette colonisation et de son impact destructeur :
1. Pré-1948 : La premiÚre carte montre la Palestine historique avant la création d'Israël. Tout le territoire est occupé par les Palestiniens, avec des villes principales comme Haïfa, Jérusalem, Ramallah et Gaza.
2. 1947 – Plan de partage de l'ONU : La deuxiĂšme carte montre la proposition des Nations Unies en 1947 de diviser la Palestine en deux États, l’un pour les Juifs et l’autre pour les Arabes palestiniens. Bien que les Palestiniens reprĂ©sentaient la majoritĂ© de la population Ă  l'Ă©poque, seulement 48 % du territoire leur Ă©tait attribuĂ©.
3. 1967 – Ligne d'armistice : La troisiĂšme carte illustre l'occupation israĂ©lienne aprĂšs la guerre des Six Jours en 1967, oĂč IsraĂ«l a pris le contrĂŽle de la Cisjordanie et de Gaza. La Palestine a Ă©tĂ© rĂ©duite Ă  22 % de son territoire d'origine.
4. Aujourd'hui : La derniĂšre carte montre la situation actuelle oĂč des colonies israĂ©liennes illĂ©gales se sont installĂ©es Ă  l'intĂ©rieur de la Cisjordanie, fragmentant davantage le territoire palestinien. Le mur de sĂ©paration, en orange, accentue cette division, et les territoires restants pour un Ă©ventuel État palestinien ne reprĂ©sentent plus que 12 % de la Palestine historique.
Cette colonisation, en plus de priver les Palestiniens de leurs terres, dĂ©truit leur mode de vie, leur Ă©conomie, leur libertĂ© de mouvement, et leur droit Ă  l'autodĂ©termination. Les terres, autrefois fertiles et riches, sont dĂ©sormais morcelĂ©es par des barriĂšres physiques, ce qui empĂȘche les Palestiniens de vivre dignement. La crĂ©ation de colonies et le mur de sĂ©paration augmentent les tensions, favorisent les conflits et conduisent souvent Ă  des violences et des rĂ©pressions. Elle tue donc non seulement physiquement par les violences militaires et civiles, mais aussi moralement et culturellement, en effaçant progressivement un peuple de son propre territoire.
C'est une tragédie humanitaire et politique qui s'étend sur plusieurs générations, entraßnant des souffrances incessantes et la perte de vies humaines, tout en alimentant un cycle de guerre et de désespoir.
#FreePalestine#FreeGaza#StopGenocideOfPalestinians#GazaGenocide#SaveGaza#Genocide_of_Palestinians#Gaza#GENOCIDEGAZA#genocide#palestinewillbefree
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claudehenrion · 2 months ago
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La naissance de l'Eglise catholique
Nous Ă©voquions il y a peu le judaĂŻsme, nous parlons assez souvent de l'islam, et parfois du christianisme, mais –un lecteur-ami me le faisait rĂ©cemment remarquer-- nous parlons rarement de l'Eglise catholique (dont orthodoxie et protestantisme sont, au fond, des consĂ©quences), si ce n'est pour pester, parfois, contre l'acharnement des ''conciliaires'' Ă  vider les Ă©glises... ou a rĂȘver d'interdire le pĂšlerinage de Chartres. Certes, la catholicitĂ© n'a plus rien du ''manteau de gloire'' dont parlait le moine Glaber (985-1047), dit ''le chroniqueur'' --un ancĂȘtre des Blogueurs, quoi, mais en dire un mot est un hommage Ă  sa grandeur passĂ©e, et l'Avent est ''le moment oĂč jamais''.
Une question qui devrait intĂ©resser beaucoup de monde, dont les chrĂ©tiens rĂ©manents, devrait ĂȘtre celle de la naissance de l'Eglise, sujet rarement traitĂ© s'il en est (on parle de 2 Ă  3 % de la population en France. Dans toute l'Europe, leur chiffre est en chute libre, mais l'Afrique sub-saharienne aujourd'hui et l'Asie, demain, sont des rĂ©servoirs sans limites pour le dĂ©veloppement de ce qui reste de trĂšs loin la premiĂšre religion au monde avec quelque 2,5 milliards de pratiquants... ce qui mĂ©rite bien un Ă©ditorial de temps en temps !), !
La premiĂšre ''mention'' remonte Ă©videmment au Christ lui-mĂȘme, qui dit Ă  Pierre ''sur cette pierre, je bĂątirai mon Ă©glise'', un jeu de mots sur ''Petrus'' et ''petram'' (Pierre, et une pierre). L'Ă©vangĂ©liste Mathieu (16 /13-23) en parle ensuite, utilisant le mot grec ''ecclesia'' (= assemblĂ©e) qui deviendra ''Ă©glise'' par simple glissement sĂ©mantique. Saint Luc, autre Ă©vangĂ©liste, la fait remonter (Actes, 2) Ă  la premiĂšre PentecĂŽte (''Allez et baptisez''...), et d'autres Ă  NoĂ«l –''la naissance est la base de tout''-- ou Ă  PĂąques et au mystĂšre de la RĂ©surrection, qui crĂ©e le premier espoir d'Ă©ternitĂ©, donc de continuation, donc de transmission nĂ©cessaire.
''La premiĂšre Ă©glise'' peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme le premier groupe se ''suiveurs'' (on dirait aujourd'hui : de followers, en franglais), exclusivement des juifs hiĂ©rosolymitains qui se sont trĂšs vite sĂ©parĂ©s en deux groupes : les ''hĂ©brĂ©ophones'', qui parlaient l'hĂ©breu, et les ''hellĂ©nophones'', qui prĂ©fĂ©raient le grec, alors langue le plus utilisĂ©e dans cette partie du monde, que Saint Luc appelle ''les hĂ©llĂ©nistes'' (ce qui dĂ©signait plutĂŽt, ''in illo tempore'', les juifs convertis au paganisme grec). La querelle alla jusqu'Ă  des violences extrĂȘmes (dĂ©jĂ  !) et StĂ©phane (devenu depuis Saint Etienne, mais ne frĂ©quentant pas encore le stade Geoffroy-Guichard !) fut lapidĂ© pour blasphĂšme, comme n'importe quel iranien ou afghan d'aujourd'hui.
Ces ''hellĂ©nistes'', obligĂ©s de fuir et de se rĂ©fugier Ă  Chypre dans les annĂ©es 40, ont commencĂ© Ă  ''enseigner'' les gens qui parlaient la mĂȘme langue qu'eux : des grecs. Paul, juif lui-mĂȘme, mais citoyen romain, fit de mĂȘme avec des latinophones, dont un exemple connu est le Centurion Corneille. La question ''faut-il se convertir d'abord au judaĂŻsme pour devenir chrĂ©tien ?'' sera tranchĂ©e par Saint Paul lui-mĂȘme en l'an 48 : les convertis non juifs ne seront plus circoncis. Mais au fond, la premiĂšre gĂ©nĂ©ration de ''chrĂ©tiens'' (le nom lui-mĂȘme date de l'an 44, une dizaine d'annĂ©es aprĂšs la Crucifixion) fut surtout missionnaire et ne s'est pas trop prĂ©occupĂ©e de problĂšmes structurels et de son organisation.
Le premier siĂšcle fut une pĂ©riode de foisonnement et mĂȘme d'explosion. Saint Paul (encore lui ! Cet homme fut un gĂ©ant de la pensĂ©e et de l'action) a tout de mĂȘme prĂ©cisĂ© une premiĂšre liste d'activitĂ©s : il y a, explique-t-il ''d'abord les ApĂŽtres, puis les ProphĂštes, puis les enseignants''... idĂ©e que nous retrouverons dans une hiĂ©rarchie en trois Ă©tages (les Episcopes, nos EvĂȘques actuels, les Anciens, et les Clercs) qui va s'Ă©tendre et se gĂ©nĂ©raliser dĂšs le 2 Ăšme siĂšcle, temps oĂč le Canon des Ă©critures est fixĂ© dans ses grandes lignes et ne sera plus modifiĂ© qu'Ă  la marge. (Rappel : un ''Canon'' est un texte consignant une dĂ©cision de l'autoritĂ© religieuse ou fixant une rĂšgle de foi et de discipline religieuse). Au dĂ©but du 3 Ăšme siĂšcle, toutes les communautĂ©s ont adoptĂ© une organisation de type iso-monarchique, avec un seul chef, l'EvĂȘque.
Il est possible d'affirmer que l'Eglise chrĂ©tienne (qui ne deviendra ''catholique'' que bien plus tard,, en 1598, pour se distinguer de la RĂ©forme) est Ă  peu prĂšs unifiĂ©e au dĂ©but du V Ăšme siĂšcle et sa forme variera trĂšs peu, au fil des siĂšcles. C'est la plus vieille structure connue, la premiĂšre ''mondialisation'' (et la seule qui ait rĂ©ussi !), le premier cas de ''structure managĂ©riale'', etc... et la seule qui ait Ă©tĂ© stable et opĂ©rationnelle plus de 1600 ans, record qui ne va pas ĂȘtre facile Ă  battre !
Ce gros travail de recherche terminĂ©, je reste Ă©tonnĂ© de la vitesse avec laquelle des idĂ©es tellement choquantes par rapport Ă  celles pratiquĂ©es alors se sont rĂ©pandues, il y a 2000 ans. Deux remarques me viennent Ă  l'esprit : soit il s'agit d'un phĂ©nomĂšne ''venu d'ailleurs'' et sans doute ''d'en haut'', et tout s'explique (NB : il suffit de vouloir croire !)... soit nos arriĂšre-arriĂšre-grands ancĂȘtres Ă©taient vraiment plus souples et plus ouverts que nous... et ils Ă©taient, surtout, sensiblement moins dogmatiques que nous ne le sommes, enfouis dans nos certitudes pourtant toutes dĂ©montrĂ©es fausses au moins trois fois par jour... Et la masse devenue ingĂ©rable de nos faux-problĂšmes actuels (''faux'' en ce sens qu'ils ne sont insolubles que parce qu'''on'' refuse de bien les poser)... s'explique, aussi, trĂšs facilement ! Au fond, il reste vrai que ''tous les chemins mĂšnent Ă  Rome'' !
J'espĂšre que cet Ă©ditorial inhabituel, qui m'a demandĂ© un bel effort de recherche, de synthĂšse ... et de vĂ©rification soigneuse des souvenirs de mes lectures depuis mon enfance, n'aura rebutĂ© personne et que, malgrĂ© la raideur (relative, tout de mĂȘme) du sujet, Amis-lecteurs, vous aurez trouvĂ© plaisir Ă  me lire, et aurez appris plein de choses, comme je l'ai fait, en le rĂ©digeant...
H-Cl.
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sh0esuke · 2 years ago
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" Couldn't Move On And Forget About You "
𝗠đ—Č𝘁 đ—Čđ—» 𝘀𝗰đ—ČÌ€đ—»đ—Č : Jason Todd
đ—„đ—ČÌđ˜€đ˜‚đ—șđ—Č́ : Cela faisait bientĂŽt un an que Jason avait disparu. Il Ă©tait mort. Il Ă©tait mort depuis bientĂŽt un an et j'avais enfin rĂ©ussi Ă  aller de l'avant, j'avais tournĂ© la page, il n'Ă©tait plus que le cauchemar qui hantait mes nuits lorsque je fermais mes yeux. Et cette journĂ©e Ă©tait supposĂ©e ĂȘtre parfaite. Mais je ne comprenais pas, je n'arrivais pas Ă  comprendre pourquoi je le revoyais. Cette fois-ci, il Ă©tait bel et bien rĂ©el.
𝗔𝘃đ—Čđ—żđ˜đ—¶đ˜€đ˜€đ—Čđ—șđ—Čđ—»đ˜ : exes to lovers, arme Ă  feu prĂ©sente, hurt/comfort
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad or AO3, my accounts are in my bio, these are the ONLY ONES i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad ou AO3, j'ai des liens dans ma bio, ce sont mes SEULS comptes.
đ™œđš˜đš–đš‹đš›đšŽ 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟒,𝟖𝟒𝟎
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
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Une fraĂźcheur mortelle rĂ©gnait dans l'appartement. Elle en Ă©tait glaciale. L'obscuritĂ© dans laquelle Ă©taient plongĂ©es toutes les piĂšces du lieu n'aidait pas. Le tout Ă©tait peu accueillant, presque menaçant. Tout ce noir installĂ© dans les quatre recoins du lieu se traduisait par un mauvais prĂ©sage, tel un danger imminent incapable Ă  repousser, implantĂ© ici et lĂ , prĂȘt Ă  tout dĂ©truire sur son passage et Ă  tout entraĂźner dans sa chute. Seules les lumiĂšres de la ville parvenaient un tant soit peu Ă  Ă©clairer le tout, que ce soit par des hĂ©licoptĂšres, des panneaux publicitaires sur d'immenses buildings ou les phares de voitures. Elles Ă©taient projetĂ©es sur les murs du gigantesque salon ᅳles baies vitrĂ©es non couvertes par les Ă©pais et lourds rideaux, laissant donc tout type de lumiĂšre y pĂ©nĂ©trerᅳ ainsi que sur le cĂŽtĂ© de plusieurs meubles. Ce ne fut alors, qu'avec ces maigres lueurs, que la jeune femme put se repĂ©rer dans le lieu, et Ă©viter de percuter, et briser, ses prĂ©cieux biens.
Elle passait entre le canapĂ© d'un cuir de couleur ensanglantĂ© et les tabourets rangĂ©s devant le plan de travail de la cuisine ᅳouverte, d'un style amĂ©ricainᅳ. Elle manquait de heurter un vase Chinois, Ă  cause des imposants bords de sa robe, malgrĂ© le fait qu'elle en tenait dĂ©jĂ  une Ă©paisse quantitĂ© dans ses pauvres mains tremblantes. Le vase tremblait, tournait sur lui-mĂȘme, et au moment mĂȘme oĂč il manqua de s'effondrer au sol, il fut saisi par la jolie paire de mains de la demoiselle. Celles-ci recouvertes d'une Ă©poustouflante paire de gants blanc en dentelle.
« Merde, désolée. » elle articula difficilement, entre deux sanglots et avec le nez bouché.
Elle reposait l'objet à sa place, et continuait sa marche en direction du centre du salon. Elle forçait sa traßne à suivre le pas, sur ses immenses talons aiguilles ouverts sur ses orteils et la vue troublée par son voile rabattu sur les traits tiraillés de son sublime visage, ainsi que par ses larmes. Elle avait les lÚvres qui tremblaient, les joues tachées par deux lignes noirùtre, partant de ses cils jusqu'à sa mùchoire. Son mascaras avait été incapable de survivre à cette journée, tout comme elle. Et un mal de crùne lui martelait le cerveau, d'une violence criminelle.
La jeune femme déposait sa pochette d'un cuir blanchùtre sur une commode boisée proche de la grande baie vitrée dans le salon. Rapidement, elle y plongea ses doigts et en extirpait son cellulaire. De ses fins doigts habillés, elle débloqua l'écran de verrouillage et sélectionna l'icÎne "message" parmi toutes ses applications. Elle était celle qui contenait le plus de notifications, une bonne centaine de messages avaient été reçu dans le petit objet, provenant non seulement de sa famille, mais aussi de ses amis les plus proches, jusqu'à des collÚgues et vielles connaissances. La demoiselle remarquait immédiatement le numéro d'un contact en particulier, qui attirait son attention. Dick Grayson. La conversation entre elle et le jeune homme se trouvait en premiÚre place, signe qu'il était le dernier à avoir pris le temps de lui écrire. Dick lui avait envoyé un message il y avait une demie-heure, depuis le début de soirée; il en avait envoyé une vingtaine.
La jeune femme soupira. Elle faisait rapidement passer son voile en dentelle au dessus de sa tĂȘte, dĂ©voilant ainsi les traits somptueux de son visage tachĂ©s par un maquillage ruinĂ© par ses larmes. Elle cliqua sur sa conversation avec le noiraud de son pouce, poussant au mĂȘme moment un soupir hĂ©sitant. Son cƓur s'emballait lĂ©gĂšrement alors qu'elle sentait soudainement un poids s'accrochant Ă  ses Ă©paules. Les remords s'emparaient enfin d'elle.
« Je vais passer à ton appartement. » était-il écrit. « J'ai juste besoin de savoir que tu vas bien. Tout le monde est inquiet pour toi. »
La jeune femme essuyait grossiÚrement une flopée de grosses larmes à l'aide de sa paume de main. Elle avait les yeux ronds comme des billes, trempés exagérément et la bouche tordue en une moue poignante.
« J'ai tout gùché. Je suis désolée. » répondit-elle au garçon.
Du tac au tac, Grayson lui avait envoyĂ© un message. Le petit bruit signalant l'arrivĂ©e d'une notification prenait de surprise la jeune femme, elle en hoquetait et en sursautait bĂȘtement.
« Tu as fait ce que tu jugeais le mieux pour toi, tu n'as pas à te sentir mal pour ça. »
« Je n'arrive pas à l'oublier. » elle écrivait en retour. « Je ne peux pas en épouser un autre que lui. Je ne peux pas en aimer un autre que lui. »
Dick ne répondait pas. Il restait muet, incapable de taper une quelconque réponse ; la demoiselle le compris immédiatement, voilà pourquoi elle quittait brusquement la conversation et fermait les yeux. Elle serra son cellulaire entre ses doigts, elle le fit violemment, le corps secoué par des sanglots douloureux.
Lorsqu'elle rouvrit finalement les yeux, ce fut Ă  cause du bruit d'une nouvelle notification. Elle avait attirĂ© son attention. La jeune femme passa alors de nouveau la paume de sa main sur son visage ᅳle gant Ă©tait dĂ©sormais noirᅳ et retira le reste des larmes ayant perlĂ© sur les traits torturĂ©s de son faciĂšs. Ensuite, elle regarda le nom du contact qui lui avait Ă©crit ᅳcar ce n'Ă©tait pas Grayson. Wayne. C'Ă©tait Bruce Wayne. Il lui avait envoyĂ© plusieurs messages, chose Ă©trange venant du milliardaire qui avait pourtant la rĂ©putation d'ĂȘtre aussi froid que la glace, aussi bavard qu'un mur de briques et mĂ©prisant qu'une brute. Ses larmes noirĂątres retombaient sur le dĂ©colletĂ© de sa robe de mariĂ©e et la tachait sans merci. Elle ne pouvait plus s'arrĂȘter de pleurer, peu importait la conviction qu'elle y mettait, la force qu'elle insufflait en elle. Toutefois, elle rassembla la derniĂšre once de courage prĂ©sente dans ses veines, et cliqua sur le message du milliardaire.
« Passe au manoir dÚs que tu as besoin de quoi que ce soit. Tu seras toujours la bienvenue. »
La jeune femme Ă©mit un violent gĂ©missement. Elle sentait sa gorge ĂȘtre prise de tremblements et, en rĂ©ponse, elle plaqua violemment l'Ă©cran de son tĂ©lĂ©phone portable contre la surface boisĂ©e de la commode. Incapable de quitter la conversation ᅳde peur de s'attirer les foudres de Bruceᅳ et tout autant de lui rĂ©pondre ᅳelle avait bien trop honte, et Ă©tait bien trop Ă©nervĂ©e contre luiᅳ elle avait alors prĂ©fĂ©rĂ© fuir.
Elle se reculait, imposait une certaine distance entre son cellulaire et elle puis, soudainement, arracha son voile ainsi que le collier de perles laissĂ© Ă  choir proche de sa gorge. Les boules blanchĂątre giclaient dans tous les sens, percutant le sol, allant se rĂ©fugier en dessous du canapĂ©, de la commode, auprĂšs de la baie vitrĂ©e, voire d'une lampe Ă©teinte Ă  quelques mĂštres de lĂ . Tandis que le voile, lui, s'affaissait majestueusement au sol, sur la traĂźne de sa robe de mariĂ©e. Toutefois, elle ne lui laissa pas le temps de se reposer, car elle le dĂ©gageait d'un coup sec de son pied, prĂ©fĂ©rant le voir au sol, contre la surface du tapis, plutĂŽt que sur son vĂȘtement traditionnel. Elle le toisa avec colĂšre et menaça de le piĂ©tiner tant sa vue l'importunait. Lorsqu'elle relevait son visage en direction de l'immense salon, observant la porte menant Ă  sa chambre Ă  coucher, la salle de bain, son bureau, et la cuisine, elle sentit soudainement l'atmosphĂšre se faire plus lourde. Quelque chose flottait dans l'air, enfoui dans l'obscuritĂ© qui l'avait entourĂ©e depuis le dĂ©but, mais Ă  laquelle elle n'avait pas su donner assez d'importance. Elle Ă©touffait, haletait, transpirait Ă  grosse gouttes, cela la rendit davantage nerveuse.
AprĂšs un instant, lĂ  oĂč elle s'Ă©tait raclĂ©e la gorge, la jeune femme dĂ©posa la paume de sa main contre sa poitrine et parla d'une voix terriblement hĂ©sitante. Elle papillonnait des yeux, avec la dĂ©sagrĂ©able sensation d'ĂȘtre observĂ©e de tous les cĂŽtĂ©s, sous tous les angles.
« Il y a quelqu'un ? »
Un sentiment de peur se frayait en elle, mĂȘlĂ© Ă  la peur et la tristesse. Elle en avait les tripes retournĂ©es et le cƓur battant Ă  vive allure. Il tambourinait fort contre sa poitrine, le bruit allant mĂȘme jusqu'Ă  se rĂ©percuter dans ses tympans. De ses pupilles tremblantes et de son regard troublĂ© par ses pleurs, la jeune femme jetait un coup d'Ɠil curieux au salon. Cette fois-ci, elle l'observa avec grande attention. En commençant par la cuisine, la porte d'entrĂ©e, ses cĂŽtĂ©s, et finissant par le coin bibliothĂšque sur sa gauche, complĂštement plongĂ© dans le noir.
La jeune femme plissait les yeux. Elle avait la désagréable impression de voir une forme y voir le jour dans tout ce noir si compact, et, le temps que ses yeux s'habituent finalement à l'obscurité, elle avait déjà avancé de plusieurs pas.
Sa traĂźne glissait sur le tapis, elle ne prenait mĂȘme pas la peine de relever les bords Ă©pais de sa robe afin d'allĂ©ger sa marche. Elle Ă©crasait les quelques perles de son collier au sol, manquant de chuter Ă  rĂ©pĂ©tition. Elle les forçait alors Ă  rouler, se percuter entre elles et rouler bruyamment jusqu'Ă  rencontrer une nouvelle surface contre laquelle elles allaient de nouveau y ricocher. La jeune femme parvenait rapidement au coin bibliothĂšque de son appartement, habituellement composĂ© d'une petite table ronde dĂ©corĂ©e d'une lampe verdĂątre, de deux immenses bibliothĂšque collĂ©es contre le mur, et d'un gros fauteuil de cuir. Elle peinait Ă  observer le tout, le noir brouillant sa vision.
Lorsqu'elle tendit la main afin d'allumer la petite lampe et d'enfin mettre le jour sur cette situation torturante, elle sursautait au contact d'un objet dur. Il Ă©tait frigorifiĂ©, semblable Ă  du mĂ©tal. Au mĂȘme moment, la lumiĂšre l'Ă©claira et ses yeux s'Ă©carquillaient Ă  la vue d'un parfait inconnu dans son salon. L'espace d'un instant, son coeur arrĂȘta de battre.
« Oh mon Dieu. » elle hurla.
La demoiselle n'eut besoin que d'une chose : croiser son regard envoĂ»tant, pour reconnaĂźtre Jason. Peu importait si les traits de son visage Ă©taient torturĂ©s par la fatigue et sĂ»rement la colĂšre, peu importait si il Ă©tait mutilĂ© par une immonde lettre J sur le cĂŽtĂ© droit de sa joue, juste en dessous de son Ɠil. C'Ă©tait lui. C'Ă©tait Jason. Elle ne rĂȘvait pas, il Ă©tait bel et bien lĂ . A cette. simple constatation, elle en sentit ses tripes se tordre et son mal de crĂąne s'accentuer.
« Jason, c'est toi ? » balbutia-t-elle. « Je... Je rĂȘve ? »
Pour accentuer ses propos, la demoiselle allait jusqu'Ă  se pincer l'avant-bras. Lorsqu'elle vit Jason cligner des yeux et Ă©carter davantage les jambes, elle manquait de s'en Ă©vanouir. Jason Ă©tait Ă©trangement vĂȘtu, une Ă©paisse armure sur les Ă©paules. Il avait relevĂ© son masque, son front lui restait tout de mĂȘme invisible. Mais c'Ă©tait bel et bien lui. Elle aurait pu le reconnaĂźtre entre mille.
« Je pensais pas que tu allais rentrer ce soir. » parla le noiraud.
« Jason. » elle le coupa brusquement. « Jason, tu es en vie ? Bruce m'avait pourtant dit que... Oh mon Dieu. J'ai cru que tu étais mort, depuis tout ce temps.. »
« Il t'a menti. Bruce m'a remplacé, je n'ai jamais compté pour lui. »
La jeune femme jetait un coup d'Ɠil Ă  la main de Jason, celle dont il s'Ă©tait servi pour allumer la petite lampe sur la table. Juste au dessous de son avant-bras, reposait une arme Ă  feu. Contrainte, la demoiselle fit mine de rien, et replaçait son attention en direction du noiraud. Lorsque son regard croisa le sien, elle en sentit son cƓur se briser et ses tripes finir torturĂ©es dans tous les sens. Il avait l'air pitoyable, il avait l'air d'un homme brisĂ©.
« Qu'est-ce qui t'est arrivé, Jason ? Qui t'a fait ça ? »
« Il ne t'a rien dit ? » s'Ă©tonna-t-il. « Évidemment qu'il n'a rien dit, pourquoi faire ? » il rit. « C'est le Joker. »
« Le Joker ? » elle répéta. « Le Joker ? »
Jason pointa sa joue droite de son doigt recouvert de son armure. La jeune femme n'eut pas besoin d'y jeter un coup d'Ɠil, le J Ă©tait tellement imposant et grossier, marquĂ© dans sa chair, qu'elle n'avait pas pu le manquer. NĂ©anmoins, elle ne put rĂ©sister Ă  la tentation de le dĂ©visager de nouveau et cela manquait de la faire de nouveau pleurer.
« Tout ça, c'est la faute de Bruce. » articula Jason. « Si je suis mort, si j'ai tout perdu, si j'ai été remplacé, si j'ai été oublié, par toi, par lui, par vous tous, c'est par sa faute. »
Une sĂ©cheresse douloureuse voyait le jour dans la gorge de la jeune femme, embarrassĂ©e et apeurĂ©e, elle ne sut trouver les mots afin d'apaiser la rage bouillant au cƓur de la poitrine Jason. À la place, elle se contentait de laisser ses larmes rouler Ă  grosses gouttes sur ses joues et ses mains trembler vigoureusement. Elle apportait ses doigts Ă  ses lĂšvres et couvrait sa bouche avec, les yeux Ă©carquillĂ©s avec horreur et la poitrine Ă©crasĂ©e par ses poumons, alors qu'elle respirait avec panique.
« Jolie robe, au passage. » balança Jason. « Qui est l'heureux élu ? » demanda-t-il d'une voix tranchante en la toisant.
« Jason. » elle l'avertissait.
« Ouais, c'est mon prénom. »
La demoiselle tendait une main dans sa direction, dans un geste dĂ©sespĂ©rĂ© ᅳavec pour but de s'assurer qu'il Ă©tait devant elle, que ce n'Ă©tait pas encore une de ces visions la hantant par pur dĂ©sir de vengeance provenant de sa propre cervelleᅳ toutefois, elle se pĂ©trifia avec horreur lorsqu'elle vit Jason sursauter. Ce fut lĂ©ger, Ă  peine visible Ă  l'Ɠil nu, mais elle le remarqua immĂ©diatement. Elle remarqua la façon dont ses yeux s'Ă©taient mis Ă  luire avec terreur, dont ses mains avaient reculĂ© d'un millimĂštres afin de protĂ©ger son visage et celle dont sa lĂšvre infĂ©rieure s'Ă©tait mise Ă  trembler. La jeune femme s'Ă©tait arrĂȘtĂ©e brusquement, la respiration coupĂ©e et peinant Ă  cligner des yeux tant elle Ă©tait surprise. La pensĂ©e qu'il n'Ă©tait plus le mĂȘme, qu'il n'Ă©tait plus le garçon dont elle avait autrefois Ă©tĂ© Ă©prise, lui brisa le cƓur. Il s'arracha de sa propre poitrine, s'effrita et manquait de la tuer.
« Toi aussi, tu m'as oublié. » l'accusa Jason. « Tu m'as remplacé avec cet avocat à la noix pendant que je pensais mourir. Je pensais ne plus jamais te revoir, mais je me suis accroché. Et pourquoi, au final, pour te voir en épouser un autre ? »
Jason serrait le poing. Le cuir de son gant grinçait, il donnait l'impression d'ĂȘtre Ă  deux doigts de cĂ©der sous sa force. La jeune femme en dĂ©glutit avec embarras. Elle le contemplait, les sourcils froncĂ©s et la bouche entrouverte. Tandis que lui, la foudroyait du regard.
« Je ne l'ai pas épousé. » elle se défendait. « Je n'ai pas pu le faire. »
« Félicitation, je suppose. »
« Jason. »
Elle l'observait, le visage mutilĂ© Ă©bloui par la petite lampe posĂ©e Ă  une cinquantaine de centimĂštres de son visage, les reflets orangĂ©s peignant joliment son faciĂšs et faisant ainsi s'enflammer l'Ă©clat accusateur dans sa paire de pupilles. Elle dĂ©visageait sa position; son coude dĂ©posĂ© sur la petite table, les jambes Ă©cartĂ©s et son autre bras dĂ©posĂ© sur l'accoudoir du fauteuil de cuir. Son poing serrĂ© se trouvait juste en dessous de la lampe, Ă©bloui de maniĂšre splendide, telle une torche enflammĂ©e, prĂȘte Ă  crier sa rage et Ă  mettre la lumiĂšre sur ce monde injuste et terrifiant.
« Tu es revenu, ne pars plus. Je t'en prie. Ne me quitte plus jamais. » elle murmurait, la voix secouée par des sanglots. « Reste auprÚs de moi. »
Jason la contempla. Il clignait des yeux et en profitait pour faire glisser son regard sur son entiĂšre personne. Quant Ă  la jeune femme, elle restait stoĂŻque, rĂ©duite Ă  l'Ă©tat d'objet sous le regard perçant de cet intrus. Le dit intrus, commençait par dĂ©tailler la traĂźne de sa robe de mariĂ©e du regard, puis, il remontait sur son corset dĂ©voilant sa sublime taille dĂ©corĂ©e de dentelle et d'un dĂ©colletĂ© en forme de cƓur, mettant en valeur la naissance de sa poitrine. Ses mains avaient l'air terriblement douce et Ă©lĂ©gantes, recouvertes d'une paire de gants en dentelle quelque peu tachĂ©es de noir. Sa nuque Ă©tait dĂ©vĂȘtue, et son maquillage, lui, ruinĂ©. Pourtant, Jason ne l'avait jamais autant trouvĂ© aussi sublime. Elle se trouvait face Ă  lui, dans une robe de mariĂ©e ruinĂ©e, aprĂšs avoir fui son fiancĂ©, tout ça, parce qu'elle n'arrivait pas Ă  le sortir de sa tĂȘte. Et ce, mĂȘme prĂ©sumĂ© mort. Tout comme lui : elle n'avait jamais pu tourner la page.
La demoiselle retirait soigneusement ses gants, elle les laissait tomber sur la petite table et avançait de trois pas jusqu'Ă  Jason. Pris par surprise, le noiraud la laissait faire. Il se crispait lĂ©gĂšrement, le corps secouĂ© par un sentiment de terreur, apeurĂ© Ă  l'idĂ©e d'ĂȘtre heurtĂ©, d'attiser sa mĂ©prise, son dĂ©goĂ»t, sa colĂšre. Il savait qu'elle en aurait Ă©tĂ© incapable, mais Jason n'Ă©tait plus le mĂȘme. Il n'Ă©tait dĂ©sormais que l'esclave de ses cauchemars. Il se perdit alors dans ses pensĂ©es, dĂ©glutissant bruyamment, tandis que la demoiselle arrivait Ă  faire parvenir la paume de sa main sur la joue du garçon.
« Le Joker est mort. Il ne pourra plus jamais te faire de mal. »
Elle camouflait la cicatrice prĂ©sente sur sa joue dans un geste tendre. Elle caressait sa peau Ă©trangement douce de la sienne lĂ©gĂšrement froide. L'espace d'un instant, elle retrouvait le Jason d'autrefois. La peau vierge, cet Ă©clat familier dans le regard et cette atmosphĂšre apaisante prĂ©sente dans la piĂšce. Il n'Ă©tait plus le mĂȘme, elle en Ă©tait consciente, malgrĂ© tout, le simple fait de le retrouver, ainsi, suffisait Ă  la troubler avec force.
« Est-ce que Bruce sait que tu es ici ? » se risqua-t-elle à demander.
« Bruce n'en a jamais eu rien à faire de moi, peu importe. »
« Oh, Jason, non. Ne dis pas ça, je t'en prie. » elle le coupa. « Bruce était tant bouleversé quand Alfred m'a appris la nouvelle de ta disparition, il en est presque tombé malade. »
Ses traits de visage se durcissaient soudainement. Pris par un sentiment de rage, Jason frappait du poing sur la table en se redressant furieusement sur le fauteuil. La jeune femme en sursautait, terrifiée.
« Ne parle pas de lui comme si tu le connaissais ! Tu ne sais rien. » beugla Jason avec colÚre. « Tu ne sais pas quel genre de monstre il est en réalité. Tout ça, c'est de sa faute ! De sa faute... »
Jason en avait les larmes aux yeux, la fatigue l'emportait sur lui. Il avait Ă©tĂ© rĂ©duit Ă  nĂ©ant l'espace d'une annĂ©e entiĂšre, complĂštement brisĂ©, abandonnĂ© Ă  son triste sort face Ă  une crĂ©ature tout droit sortie des enfers, puis il avait Ă©tĂ© abandonnĂ© par son pĂšre, ses frĂšres, amis, et, Ă  la recherche d'une derniĂšre once d'espoir, il avait vu la seule fille qu'il avait jamais aimĂ©, ᅳpresqueᅳ se marier avec un autre que lui, sous ses propres yeux, alors que tout semblait bien aller pour eux, comme si il n'avait jamais existĂ©. Comme si il n'Ă©tait plus rien. Comme si il n'avait jamais rien Ă©tĂ©. Jason avait le cƓur rĂ©duit en miette, le corps recouvert de blessures, Ă  peine apte Ă  tenir debout sans sentir ses tendons gĂ©mir de douleur, ses os grincer et sa cervelle tirer des signaux d'alerte. Mais, alors qu'il se tenait devant elle, aprĂšs tout ce temps Ă  prier, Ă  espĂ©rer, Ă  tenir, il se sentait soudainement mieux. Alors, il se calma, regrettant immĂ©diatement d'avoir Ă©lever la voix sur elle.
« Tu l'aimais ? »
Jason se raclait la gorge, embarrassé.
« Cet avocat à la noix, » il répétait. « tu l'aimais ? »
La jeune femme essuyait ses larmes et esquissait un petit sourire timide. Elle regardait Jason dans les yeux incapable de dĂ©tourner le regard alors que le garçon de ses rĂȘves se tenait devant elle. Il Ă©tait lĂ , assis tranquillement aprĂšs avoir fait effraction chez elle, Ă  la regarder comme si elle Ă©tait le plus beau trĂ©sor de ce monde, ignorant les saletĂ©s sur son visage, son dĂ©colletĂ©, ses gants noircis, son collier arrachĂ©, son voile abandonnĂ© et ses yeux bouffis par le nombre de larmes qui avait tristement parcouru les traits somptueux de son visage. La façon dont il la regardait la laissait bouche bĂ©e. C'en Ă©tait d'une tendresse inouĂŻe.
« Pas une seule seconde. » avoua-t-elle. « Je n'ai jamais pu te sortir de ma tĂȘte. »
Et c'était vrai. La triste vérité.
« J'étais persuadée que tu étais mort, la nouvelle venait de ta famille aprÚs tout. Mais, contrairement à eux, je n'ai jamais réussi à faire mon deuil. »
Jason sentit son cƓur se gonfler de joie. Il en rougissait, comblĂ© de bonheur.
« Cole est gentil, je me suis dis que c'Ă©tait peut-ĂȘtre ce dont j'avais besoin pour convaincre Bruce que j'allais mieux, pour me convaincre. Mais, une fois devant l'autel, je.. Je sais pas ce qui s'est passĂ©. Je sais juste que ce n'est pas lui que j'aime, c'est toi, Jason. C'est toi dont je suis amoureuse. »
Jason l'écoutait attentivement, apaisé par le son de sa voix. Elle parlait doucement, une pointe de timidité par ici et là tandis qu'elle faisait se noyer son regard dans le sien, incapable de cesser de le contempler.
« Est-ce que... Désolée. Est-ce que je peux te toucher ? »
Jason se contentait de fermer les yeux. Il laissait alors la demoiselle poser son front contre le sien et le serrer doucement dans ses bras. Elle enlaçait sa nuque de son Ă©piderme nu, aidait ses doigts dĂ©vĂȘtus Ă  se fondre sur le dos de son crĂąne recouvert de son armure tandis qu'elle laissait s'Ă©chapper un souffle saccadĂ© entre ses lĂšvres. Elle collait son dĂ©colletĂ© Ă  son torse, flĂ©chissait les genoux sur ses haut talons aiguilles. Le contact physique engagĂ© la rendit faible, elle manquait de s'en Ă©vanouir. L'odeur de Jason restait quelque peu similaire Ă  celle qu'il avait toujours eu, nĂ©anmoins, celle-ci avait un cĂŽtĂ© un peu plus mĂ©tallique, un peu moins artificielle. Ses yeux la brĂ»lait Ă  force de pleurer, et pourtant, elle continuait de sentir des larmes lui tremper les joues. Les mains de Jason trouvaient rapidement sa taille, il s'y agrippait, plantant ses doigts sur le tissu reposant sur ses hanches. Sa mĂąchoire se contractait durement, il grinçait des dents.
« Jason, tu m'as tellement manqué. »
La jeune femme embrassait la pointe de son nez, sa joue gauche puis celle de droite. Elle sentait Jason se raidir, cependant il restait muet, alors elle poursuivit jusqu'à déposer un tendre baiser sur sa paire de lÚvres. Ensuite, elle se reculait et croisait son regard.
« Plus rien ne nous séparera maintenant, hein ? » demanda-t-elle.
Jason attrapait sa main, il entremĂȘlait leurs doigts ensemble et lui sourit. Elle n'avait pas hĂ©sitĂ©, Ă  sa grande surprise : elle voulait encore de lui, elle acceptait sa prĂ©sence. Elle avait jetĂ© la seule chance qu'elle avait eu de tourner la page ᅳse marier avec un autreᅳ pour le ramasser Ă  la petite cuillĂšre, sans hĂ©siter l'espace d'un seul instant. Il en restait bouche bĂ©e.
« Je te le promets. » il répondait.
Jason serrait fermement sa main dans la sienne, le cƓur gonflĂ© d'amour et la tĂȘte dans les nuages.
« J'ai juste besoin d'un peu de temps avant. »
« Hein ? Pourquoi ça ? »
Jason grimaçait.
« Bruce et moi avons un compte Ă  rĂ©gler, je dois me prĂ©parer. Ça ne prendra que quelques semaines, mais ne t'en fais pas, je serai de retour. Je te le jure. »
« Quoi. »
Tandis que son sourire se fanait, la jeune femme le foudroyait du regard.
« Jason, tu repars ? »
« Le temps de régler cette histoire. » acquiesçait le garçon. « AprÚs ça, je pourrai enfin tourner la page. »
C'Ă©tait faux, mais Jason en Ă©tait malheureusement persuadĂ©. Il pensait que si Bruce Wayne disparaissait, si Batman Ă©chouait, alors cela lui rendrait justice, cela effacerait les horreurs que le Joker lui avait fait subir pendant cette monstrueuse annĂ©e. Comme si ces cauchemars disparaĂźtraient, ces cicatrices se fondraient dans sa chair, jusqu'Ă  en devenir invisibles, comme si plus rien ne s'Ă©tait passĂ©. Jason voulait le punir car, Ă  ses yeux, Bruce Ă©tait le seul et unique responsable de ce qui lui Ă©tait arrivĂ©. Il Ă©tait celui qui n'avait pas Ă©tĂ© capable de le protĂ©ger, celui qui l'avait abandonnĂ© et remplacĂ©. Celui qui lui avait tout offert, pour tout lui reprendre, et lui voler ce qui faisait de lui Jason Todd. Pour l'instant, il Ă©tait incapable de vivre et ce, mĂȘme avec elle, mĂȘme Ă  ses cĂŽtĂ©s. Peu importait combien elle le rassurait, l'apaisait, Jason Ă©tait dĂ©sormais un homme de vengeance, et il ne s'arrĂȘterait pas avant d'avoir rendu justice.
« Je reviendrai te chercher. »
Jason se relevait, il surplombait la demoiselle et relĂąchait sa main.
« Maintenant que je sais que tu ne m'as pas oublié, que toi aussi tu as été manipulée par Bruce, je vais m'assurer que plus rien ne pourra nous séparer. » affirma-t-il.
La jeune femme fronçait les sourcils.
« Jason, je ne comprends pas. » elle avouait.
« Tu n'as pas besoin de comprendre. » il répliquait. « Contente toi de me faire confiance. »
« Je te fais confiance. C'est juste que... la façon dont tu parles m'inquiÚte. »
« Je sais. Je suis désolé »
Jason inspirait profondément puis, il expirait doucement. De son regard fatigué et troublé, il contemplait la jeune femme, il attrapait ensuite son visage en coupe, de ses deux mains, approchait son visage du sien, jusqu'à ce que leur nez se touche et finalement il lui offrait un petit sourire timide. Elle en sentit ses oreilles se réchauffer tandis qu'il imprégnait les traits de son visage dans son esprit et humait délicatement son odeur, déjà rendu ivre par celle-ci. Quelques minutes plus tard, Jason se sépara d'elle et détourna le regard.
« Je dois y aller. »
La demoiselle suivait son regard, il était rivé en direction de l'horloge, signe qu'il était sûrement déjà attendu quelque part. Jason semblait soudainement nerveux.
« DĂ©jĂ  ? » s'Ă©tonna la jeune femme. « Mais, je viens Ă  peine de te retrouver ! Et puis, quand est-ce que tu comptes revenir ? Je ne veux pas attendre. J"ai tellement eu peur de te perdre, je veux rester avec toi, pour toujours etᅳ »
D'un geste rapide, net et prĂ©cis, Jason avait attrapĂ© le menton de la demoiselle entre ses fins doigts habillĂ©s. Puis, il l'avait coupĂ© en dĂ©posant ses lĂšvres sur les siennes. Il lui avait volĂ© un baiser tout en passant son bras autour de sa taille afin de la plaquer contre son torse. La demoiselle n'avait pas tardĂ© Ă  sentir ses yeux s'Ă©carquiller avant de finalement se laisser aller et de rĂ©pondre au baiser du garçon. Elle l'embrassait en retour, glissant ses paumes de mains sur ses joues et souriant grandement, le cƓur battant Ă  vive allure et la tĂȘte noyĂ©e dans les nuages. Les deux jeunes adultes vinrent partager un baiser amoureux. Il Ă©tait d'une dĂ©licatesse et tendresse sans nom. L'un recouvert de mĂ©tal, mutilĂ© et Ă©puisĂ© par le temps, et l'autre vĂȘtue de blanc, l'air tout droit sortie d'un compte de fĂ©e, si l'on en oubliait son maquillage ruinĂ©, son nez bouchĂ© et ses yeux bouffis. Ils Ă©taient lĂ , enlacĂ©s l'un contre l'autre, le cƓur battant Ă  vive allure et leur Ăąme finalement apaisĂ©es.
Le baiser aurait pu durer encore plus longtemps, il aurait pu s'éterniser jusqu'à se conclure dans un échange charnel, peau contre peau, larmes de joie échangées et bues à travers des baisers enflammés, langoureux, baveux, et finalement dans les bras de Morphée. Toutefois, le tout fut brusquement coupé lorsqu'on toqua à la porte d'entrée. Quelqu'un venait d'y donner quelques coups, attirant immédiatement l'attention de Jason et de sa bien-aimée. Le silence retombait soudainement dans la piÚce principale de l'appartement.
« Qui est là ? » cria la demoiselle, tirée de son état d'euphorie.
« C'est moi, Dick. » déclara Grayson à travers la porte d'entrée. « J'ai fait un détour pour nous prendre de quoi manger, tu m'ouvres ? »
« Oh, euh, oui. C'est vrai, mince. »
La demoiselle glissait une mĂšche de ses cheveux derriĂšre son oreille. Elle faisait nerveusement parcourir son regard sur la piĂšce, tout sauf sur Jason alors qu'elle se demandait comment elle pourrait le faire sortir d'ici sans attirer l'attention.
« Ça te dĂ©range de me donner deux petites secondes ? »
Sans lui laisser le temps de rĂ©pondre, la jeune femme se tournait en direction du noiraud. DĂ©jĂ  prĂȘte Ă  lui hurler de se cacher dans sa chambre, elle ne sut quoi dire lorsque, Ă  la place de Jason, ne se trouva que le nĂ©ant. Rien, ni personne. Il n'Ă©tait plus lĂ . Bouche bĂ©e, la demoiselle observait les alentours, persuadĂ©e qu'il n'avait pas pu se volatiliser comme ça, en un clin d'Ɠil. Et pourtant c'Ă©tait le cas. C'Ă©tait Ă  se demander si il avait vraiment Ă©tĂ© prĂ©sent, si elle ne l'avait pas de nouveau inventĂ© dans le seul but de se rassurer, de trouver rĂ©confort auprĂšs d'une agrĂ©able illusion, d'un sĂ©duisant mirage. Son odeur persistait dans la piĂšce, mais elle aurait tout aussi bien pu l'imaginer. Finalement, tandis que Dick commençait Ă  s'impatienter derriĂšre la porte, terriblement inquiet par tout ce silence, la jeune femme se contentait de sourire. Elle se frottait les yeux, Ă©puisĂ©es et ses paupiĂšres la dĂ©mangeant terriblement.
Et alors qu'elle se tournait en direction de sa porte d'entrĂ©e ᅳquelque peu agacĂ©e par l'insistance dont faisait preuve son amiᅳ, Ă  une trentaine de mĂštres de lĂ , elle saisissait la jolie rose abandonnĂ©e sur la table proche de la bibliothĂšque, juste en dessous de sa paire de gants, et finissait par aller rejoindre Grayson. Elle y trottinait, le cƓur gonflĂ© d'amour et les pensĂ©es divaguant vers un seul et mĂȘme garçon. Le seul et l'unique : Jason Todd.
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laurierthefox · 1 year ago
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Bonjour Ă  toustes.
Aujourd'hui c'est le 20 novembre, c'est le #TDOR (Transgender Day of Remembrance, Journée du souvenir trans), le jour ou on se souviens de nos adelphes mort'es : assassiné'es et suicidé'es.
Selon les chiffres de Human Right Campaign et Trans Murder Monitoring Project depuis un an, environ 321 personnes trans et non binaire sont mortes du fait de la transphobie.
- https://transrespect.org/en/trans-murder-monitoring-2023/
- https://www.hrc.org/.../fatal-violence-against-the...
Une super vidéo de Lexie sur l'origine de cette journée : https://www.instagram.com/p/Cz223Qfi6oR/
Si vous ne voulez pas passer ce moment seul'e vous pouvez vous tournez vers vos associations trans et LGBTI+ qui font des recueillement publique ou en ligne ce soir.
Plein de force, d'amour et de soutien pendant ce temps de recueillement.
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coulisses-onirisme · 6 months ago
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Conversation avec Niki de Saint Phalle, (à suivre), il est des triangles curvilignes qui ne la désespÚraient pas. La fluidité des lignes en détruit la gravité et la violence.
Antonin Artaud en Ă©cho
L’amour sans trĂȘve
Antonin Artaud
Ce triangle d’eau qui a soif
cette route sans Ă©criture
Madame, et le signe de vos mĂątures
sur cette mer oĂč je me noie
Les messages de vos cheveux
le coup de fusil de vos lĂšvres
cet orage qui m’enlùve
dans le sillage de vos yeux.
Cette ombre enfin, sur le rivage
oĂč la vie fait trĂȘve, et le vent,
et l’horrible piĂ©tinement
de la foule sur mon passage.
Quand je lĂšve les yeux vers vous
on dirait que le monde tremble,
et les feux de l’amour ressemblent
aux caresses de votre Ă©poux.
Antonin Artaud
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imashadowalker · 6 months ago
Text
As I start writing this, I still feel the ghost ache of eyes red from crying.
Tonight, France TĂ©lĂ©vision - the public television company providing some of France's main TV channels - is diffusing, prior to the start of the Paralympic Games in a week, a documentary entitled "À Corps Perdus". This documentary is available as of this morning on the group's online platform. I finished watching this documentary about 20 minutes ago.
I do not cry often. A big part of it is that I've been fortunate enough to live a peaceful, mostly strife-free life. That being said, one of the things that can get me to cry is emotional, impactful writing or cinema.
I cried, watching this documentary, overwhelmed with emotions I'm not sure if I can make sense of. What overwhelmed me, I think, was the sheer beauty of humanity being displayed.
I do not believe in Gods. I've heard that everyone believes in something, that people need something to believe in. I've never really taken the time to think and figure out what, exactly, I do or do not believe in, but I've long had an instinctual answer to the question "what do you believe in?" : humanity. This undefinable quality of humankind that makes us capable of the worst of violences, but most importantly of the best of kindnesses, of the most incredible achievements.
Nothing awes me like the good people are capable of. "Good" seems like too weak a word to express the greatness of what humanity can bring about, but it is the right one. Seeing people come together, keeping a light glowing in the darkest of times, fighting cruelty with the most selfless kindness, claiming triumph over horrors thanks to the dedication of dozens, hundreds, thousands of individuals.
Nothing captures my attention and emotions like a human story.
Nothing overwhelms me like humanity.
I want to give many thanks to everyone who took part in the creation of this documentary, which I hope will play a key role in getting French people excited for the upcoming Games.
To all of the athletes out there taking part in the Paralympic Games in Paris or in future editions, I wish the best of luck, the greatest experience and the most wonderful emotions.
To Oksana Masters (US / Ukraine), Alexis Hanquinquant (France), Anne-Sophie Centis (France), CĂ©dric Nankin (France), Gabriel AraĂșjo (Brasil) and Zakia Khudadadi (Afghanistan / France) : my best wishes to all of you for these Paralympic Games.
Alexis, Anne-Sophie, Cédric, je vous souhaite la plus belle réussite sous les yeux de vos familles et de vos amis, avec le soutien indéfectible du public et de tout le peuple français.
Gabriel, I hope you get to take that photo under the Eiffel Tower.
Oksana, I hope you and your mother have the most wonderful time in Paris.
Zakia, je vous souhaite d'avoir tout le soutien du peuple français derriĂšre vous ; que dans les tribunes du Grand Palais, des dizaines, des centaines de français scandent votre nom ; que puisque, concourant avec l'Ă©quipe paralympique des rĂ©fugiĂ©s, vous ne pourrez pas l'entendre depuis la plus haute marche du podium, le public chante pour vous La Marseillaise Ă  chacun de vos matchs. Je vous souhaite, si vous le dĂ©sirez Ă©galement, de participer aux Jeux Paralympique de Los Angeles 2028 sous le drapeau français ; ou, peut ĂȘtre, si l'Histoire vous le permet, sous le drapeau afghan.
À tous ceux qui ont accĂšs aux chaĂźnes de France TĂ©lĂ©vision, je vous invite Ă  regarder le documentaire À Corps Perdus, disponible en ligne, en replay, et diffusĂ© ce soir (mardi 20 aoĂ»t) Ă  21h10 sur France 2.
À tous mes concitoyens français, je vous encourage Ă  montrer le mĂȘme engouement pour les Jeux Paralympiques que vous l'avez fait pour les Jeux Olympiques, Ă  commencer par le relais de la flamme qui commencera ce samedi 24 aoĂ»t et traversera de nombreuses villes. J'appelle en particulier les Parisiens Ă  venir nombreux encourager les athlĂštes lors des Ă©preuves en pleine ville (triathlon, vĂ©lo sur route, etc.).
To everyone around the world, I call onto you to watch the Paralympic Games, which will start on August 28th with the opening ceremony, as much as you are able - even if it is just 30 minutes in total over the 2 week long event. Let us give this event the attention it deserves.
To my fellow French citizens, to our close neighbours from Ireland, the United Kingdom, Belgium, the Netherlands, Germany, Switzerland, Italy and Spain - as well as Monaco and Andorra - and to all around the world who are able, I invite you to buy your ticket and come to Paris to cheer on the athletes and witness this event in person.
Many of us, and I am among this group, are or will be busy going back to school or work after summer vacation, giving us less time to pay attention to the Games as we had in August. Let us, to the best of our capacity, support the athletes by paying as much attention to their performances as we are able.
Aux français qui ont célébré les Jeux Olympiques avec d'autant plus d'enthousiasme que nous avons besoin, aujourd'hui, de raisons de célébrer et de nous rassembler, de ressentir notre appartenance à une seule et unique nation, faisons de ces Jeux Paralympiques les plus beaux de l'Histoire.
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