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Le Débouchage de Canalisation en Belgique : Pourquoi Choisir "Débouchage David" pour des Résultats Rapides et Efficaces
Introduction
Les systèmes de canalisation sont essentiels pour le bon fonctionnement de nos maisons et entreprises. En Belgique, comme ailleurs, les problèmes de canalisation bouchée peuvent rapidement se transformer en cauchemar. Qu'il s'agisse d'un simple lavabo qui ne se vide pas correctement ou d'un refoulement d'eaux usées, une intervention rapide et efficace est cruciale pour éviter des dégâts plus graves. C'est là qu'intervient "Débouchage David", une entreprise spécialisée dans le débouchage de canalisation, offrant des services fiables et professionnels à travers toute la Belgique.
Cet article se propose d'explorer en détail le débouchage de canalisation, de vous informer sur les signes avant-coureurs d'une canalisation bouchée, les différentes techniques de débouchage, et surtout, pourquoi vous devriez faire appel à "Débouchage David" pour résoudre tous vos problèmes de canalisation.
Les Signes d'une Canalisation Bouchée : Comment les Identifier ?
Les canalisations sont souvent négligées jusqu'à ce qu'un problème survienne. Pourtant, certains signes peuvent vous alerter d'un bouchon imminent.
1. L'Écoulement Lent de l'Eau
L'un des premiers signes d'une canalisation bouchée est un écoulement lent de l'eau dans les éviers, lavabos ou baignoires. Ce problème est généralement causé par une accumulation de débris comme les cheveux, la graisse, ou des résidus alimentaires. Si vous remarquez que l'eau met plus de temps à s'évacuer, il est probable qu'un bouchon commence à se former.
2. Les Mauvaises Odeurs
Une autre indication d'un problème de canalisation est la présence de mauvaises odeurs émanant des canalisations. Ces odeurs sont souvent dues à l'accumulation de matières organiques qui se décomposent dans les tuyaux. Si ces odeurs persistent, elles peuvent indiquer un bouchon plus important nécessitant une intervention professionnelle.
3. Le Bruit de Gargouillement
Un bruit de gargouillement provenant des canalisations est un autre signe révélateur. Ce bruit est causé par l'air emprisonné dans les tuyaux à cause d'un bouchon. Lorsque l'eau essaie de s'écouler, elle pousse l'air à travers les bouchons, créant ce bruit caractéristique.
4. Le Refoulement d'Eaux Usées
Le refoulement d'eaux usées est le signe le plus alarmant d'une canalisation bouchée. Il se produit lorsque l'eau, au lieu de s'écouler normalement, revient à travers les canalisations. Cela peut provoquer des dégâts importants, surtout si le refoulement se produit dans des zones habitées de la maison. Dans ce cas, une intervention d'urgence est nécessaire.
Les Causes des Canalisations Bouchées
Comprendre les causes des canalisations bouchées peut vous aider à prévenir ces problèmes à l'avenir. Les bouchons de canalisation peuvent être causés par divers facteurs.
1. Accumulation de Graisses et Débris Alimentaires
Dans les cuisines, l'une des causes les plus courantes de bouchon est l'accumulation de graisses et de débris alimentaires dans les tuyaux. Les graisses, en particulier, se solidifient lorsqu'elles refroidissent, créant un bouchon solide qui peut être difficile à enlever.
2. Cheveux et Produits de Toilettage
Dans les salles de bains, les cheveux et les produits de toilettage (comme le savon, le dentifrice, et les résidus de produits capillaires) sont les principaux responsables des bouchons. Les cheveux s'emmêlent facilement et peuvent rapidement former un bouchon s'ils ne sont pas enlevés régulièrement.
3. Objets Étrangers
Les objets étrangers, tels que des lingettes, des couches, ou des jouets, peuvent également causer des blocages. Ces objets, lorsqu'ils sont jetés par erreur dans les toilettes ou les éviers, peuvent se coincer dans les tuyaux et bloquer l'écoulement de l'eau.
4. Problèmes Structuraux des Tuyaux
Enfin, des problèmes structuraux comme des tuyaux cassés ou des racines d'arbres envahissant les canalisations peuvent causer des obstructions. Ces problèmes nécessitent souvent une inspection approfondie et une réparation professionnelle.
Les Techniques de Débouchage de Canalisation
Il existe plusieurs techniques pour déboucher une canalisation. Certaines méthodes peuvent être effectuées par les particuliers, tandis que d'autres nécessitent l'expertise de professionnels comme ceux de "Débouchage David".
1. Méthodes Manuelles
Les méthodes manuelles sont souvent les premières tentatives pour déboucher une canalisation. Parmi elles, on trouve :
La Ventouse : Cet outil simple et efficace utilise la pression pour déloger les bouchons. En plaçant la ventouse sur l'ouverture du drain et en la pompant, vous pouvez créer une aspiration qui aide à débloquer la canalisation.
Le Furet de Plomberie : Cet outil flexible est inséré dans la canalisation pour atteindre et briser les bouchons. Le furet est particulièrement efficace pour les bouchons situés plus profondément dans les tuyaux.
2. Produits Chimiques
Les produits chimiques de débouchage sont disponibles dans la plupart des supermarchés. Ils contiennent des substances corrosives qui dissolvent les bouchons. Cependant, leur utilisation doit être faite avec précaution, car ils peuvent endommager les tuyaux et sont dangereux pour l'environnement.
3. Techniques Professionnelles
Lorsque les méthodes manuelles et chimiques échouent, il est temps de faire appel à des professionnels. "Débouchage David" utilise plusieurs techniques avancées pour déboucher les canalisations :
Hydrocurage : Cette technique utilise un jet d'eau à haute pression pour nettoyer les canalisations. L'hydrocurage est efficace pour éliminer les graisses, les débris et les racines d'arbres qui peuvent obstruer les tuyaux.
Inspection par Caméra : Cette méthode permet d'inspecter l'intérieur des canalisations pour localiser précisément les bouchons et identifier tout problème structurel. Une caméra est insérée dans le tuyau, fournissant une vue en temps réel de l'intérieur de la canalisation.
Débouchage Électromécanique : Pour les bouchons particulièrement tenaces, "Débouchage David" utilise des machines électromécaniques qui peuvent broyer et déloger les obstructions les plus résistantes.
Quand Faire Appel à un Professionnel ?
Il est parfois difficile de savoir quand faire appel à un professionnel pour un problème de canalisation. Voici quelques situations où une intervention professionnelle est fortement recommandée.
1. Canalisation Profondément Bouchée
Si les méthodes de débouchage à domicile n'ont pas fonctionné et que le bouchon semble se situer loin dans le système de canalisation, il est temps de contacter un professionnel. Les outils et techniques utilisés par "Débouchage David" sont conçus pour atteindre et éliminer même les bouchons les plus profonds.
2. Mauvaises Odeurs Persistantes
Si les mauvaises odeurs persistent même après avoir essayé de déboucher la canalisation, cela peut indiquer un problème plus grave. Les odeurs peuvent être causées par une accumulation de matières organiques ou par un problème structurel du tuyau. Une inspection par un professionnel est nécessaire pour déterminer la cause exacte.
3. Refoulement d'Eaux Usées
Le refoulement d'eaux usées est une urgence qui nécessite une intervention immédiate. Non seulement il est désagréable, mais il peut aussi causer des dommages importants à votre propriété. "Débouchage David" offre des services d'urgence pour répondre à ce type de situation.
4. Fréquence des Bouchons
Si vous constatez que vos canalisations se bouchent fréquemment, il est probable qu'il y ait un problème sous-jacent. Cela peut être dû à des tuyaux endommagés, à une mauvaise installation ou à des racines d'arbres infiltrées. Dans ce cas, une évaluation professionnelle est indispensable.
Les Avantages de Faire Appel à "Débouchage David"
"Débouchage David" se distingue par son expertise et son engagement envers la satisfaction du client. Voici pourquoi vous devriez nous choisir pour vos besoins en débouchage de canalisation en Belgique.
1. Expertise et Équipement de Pointe
Chez "Débouchage David", nous utilisons les dernières technologies pour garantir un débouchage rapide et efficace. Nos techniciens sont formés pour utiliser des équipements de pointe comme les caméras d'inspection et les machines de débouchage électromécaniques.
2. Intervention Rapide
Nous comprenons que les problèmes de canalisation ne peuvent pas attendre. C'est pourquoi nous offrons un service d'urgence 24/7. Peu importe l'heure ou le jour, "Débouchage David" est prêt à intervenir rapidement pour résoudre votre problème.
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Le Débouchage de Canalisation en Belgique : Pourquoi Choisir "Débouchage David" pour des Résultats Rapides et Efficaces
Introduction
Les systèmes de canalisation sont essentiels pour le bon fonctionnement de nos maisons et entreprises. En Belgique, comme ailleurs, les problèmes de canalisation bouchée peuvent rapidement se transformer en cauchemar. Qu'il s'agisse d'un simple lavabo qui ne se vide pas correctement ou d'un refoulement d'eaux usées, une intervention rapide et efficace est cruciale pour éviter des dégâts plus graves. C'est là qu'intervient "Débouchage David", une entreprise spécialisée dans le débouchage de canalisation, offrant des services fiables et professionnels à travers toute la Belgique.
Cet article se propose d'explorer en détail le débouchage de canalisation, de vous informer sur les signes avant-coureurs d'une canalisation bouchée, les différentes techniques de débouchage, et surtout, pourquoi vous devriez faire appel à "Débouchage David" pour résoudre tous vos problèmes de canalisation.
Les Signes d'une Canalisation Bouchée : Comment les Identifier ?
Les canalisations sont souvent négligées jusqu'à ce qu'un problème survienne. Pourtant, certains signes peuvent vous alerter d'un bouchon imminent.
1. L'Écoulement Lent de l'Eau
L'un des premiers signes d'une canalisation bouchée est un écoulement lent de l'eau dans les éviers, lavabos ou baignoires. Ce problème est généralement causé par une accumulation de débris comme les cheveux, la graisse, ou des résidus alimentaires. Si vous remarquez que l'eau met plus de temps à s'évacuer, il est probable qu'un bouchon commence à se former.
2. Les Mauvaises Odeurs
Une autre indication d'un problème de canalisation est la présence de mauvaises odeurs émanant des canalisations. Ces odeurs sont souvent dues à l'accumulation de matières organiques qui se décomposent dans les tuyaux. Si ces odeurs persistent, elles peuvent indiquer un bouchon plus important nécessitant une intervention professionnelle.
3. Le Bruit de Gargouillement
Un bruit de gargouillement provenant des canalisations est un autre signe révélateur. Ce bruit est causé par l'air emprisonné dans les tuyaux à cause d'un bouchon. Lorsque l'eau essaie de s'écouler, elle pousse l'air à travers les bouchons, créant ce bruit caractéristique.
4. Le Refoulement d'Eaux Usées
Le refoulement d'eaux usées est le signe le plus alarmant d'une canalisation bouchée. Il se produit lorsque l'eau, au lieu de s'écouler normalement, revient à travers les canalisations. Cela peut provoquer des dégâts importants, surtout si le refoulement se produit dans des zones habitées de la maison. Dans ce cas, une intervention d'urgence est nécessaire.
Les Causes des Canalisations Bouchées
Comprendre les causes des canalisations bouchées peut vous aider à prévenir ces problèmes à l'avenir. Les bouchons de canalisation peuvent être causés par divers facteurs.
1. Accumulation de Graisses et Débris Alimentaires
Dans les cuisines, l'une des causes les plus courantes de bouchon est l'accumulation de graisses et de débris alimentaires dans les tuyaux. Les graisses, en particulier, se solidifient lorsqu'elles refroidissent, créant un bouchon solide qui peut être difficile à enlever.
2. Cheveux et Produits de Toilettage
Dans les salles de bains, les cheveux et les produits de toilettage (comme le savon, le dentifrice, et les résidus de produits capillaires) sont les principaux responsables des bouchons. Les cheveux s'emmêlent facilement et peuvent rapidement former un bouchon s'ils ne sont pas enlevés régulièrement.
3. Objets Étrangers
Les objets étrangers, tels que des lingettes, des couches, ou des jouets, peuvent également causer des blocages. Ces objets, lorsqu'ils sont jetés par erreur dans les toilettes ou les éviers, peuvent se coincer dans les tuyaux et bloquer l'écoulement de l'eau.
4. Problèmes Structuraux des Tuyaux
Enfin, des problèmes structuraux comme des tuyaux cassés ou des racines d'arbres envahissant les canalisations peuvent causer des obstructions. Ces problèmes nécessitent souvent une inspection approfondie et une réparation professionnelle.
Les Techniques de Débouchage de Canalisation
Il existe plusieurs techniques pour déboucher une canalisation. Certaines méthodes peuvent être effectuées par les particuliers, tandis que d'autres nécessitent l'expertise de professionnels comme ceux de "Débouchage David".
1. Méthodes Manuelles
Les méthodes manuelles sont souvent les premières tentatives pour déboucher une canalisation. Parmi elles, on trouve :
La Ventouse : Cet outil simple et efficace utilise la pression pour déloger les bouchons. En plaçant la ventouse sur l'ouverture du drain et en la pompant, vous pouvez créer une aspiration qui aide à débloquer la canalisation.
Le Furet de Plomberie : Cet outil flexible est inséré dans la canalisation pour atteindre et briser les bouchons. Le furet est particulièrement efficace pour les bouchons situés plus profondément dans les tuyaux.
2. Produits Chimiques
Les produits chimiques de débouchage sont disponibles dans la plupart des supermarchés. Ils contiennent des substances corrosives qui dissolvent les bouchons. Cependant, leur utilisation doit être faite avec précaution, car ils peuvent endommager les tuyaux et sont dangereux pour l'environnement.
3. Techniques Professionnelles
Lorsque les méthodes manuelles et chimiques échouent, il est temps de faire appel à des professionnels. "Débouchage David" utilise plusieurs techniques avancées pour déboucher les canalisations :
Hydrocurage : Cette technique utilise un jet d'eau à haute pression pour nettoyer les canalisations. L'hydrocurage est efficace pour éliminer les graisses, les débris et les racines d'arbres qui peuvent obstruer les tuyaux.
Inspection par Caméra : Cette méthode permet d'inspecter l'intérieur des canalisations pour localiser précisément les bouchons et identifier tout problème structurel. Une caméra est insérée dans le tuyau, fournissant une vue en temps réel de l'intérieur de la canalisation.
Débouchage Électromécanique : Pour les bouchons particulièrement tenaces, "Débouchage David" utilise des machines électromécaniques qui peuvent broyer et déloger les obstructions les plus résistantes.
Quand Faire Appel à un Professionnel ?
Il est parfois difficile de savoir quand faire appel à un professionnel pour un problème de canalisation. Voici quelques situations où une intervention professionnelle est fortement recommandée.
1. Canalisation Profondément Bouchée
Si les méthodes de débouchage à domicile n'ont pas fonctionné et que le bouchon semble se situer loin dans le système de canalisation, il est temps de contacter un professionnel. Les outils et techniques utilisés par "Débouchage David" sont conçus pour atteindre et éliminer même les bouchons les plus profonds.
2. Mauvaises Odeurs Persistantes
Si les mauvaises odeurs persistent même après avoir essayé de déboucher la canalisation, cela peut indiquer un problème plus grave. Les odeurs peuvent être causées par une accumulation de matières organiques ou par un problème structurel du tuyau. Une inspection par un professionnel est nécessaire pour déterminer la cause exacte.
3. Refoulement d'Eaux Usées
Le refoulement d'eaux usées est une urgence qui nécessite une intervention immédiate. Non seulement il est désagréable, mais il peut aussi causer des dommages importants à votre propriété. "Débouchage David" offre des services d'urgence pour répondre à ce type de situation.
4. Fréquence des Bouchons
Si vous constatez que vos canalisations se bouchent fréquemment, il est probable qu'il y ait un problème sous-jacent. Cela peut être dû à des tuyaux endommagés, à une mauvaise installation ou à des racines d'arbres infiltrées. Dans ce cas, une évaluation professionnelle est indispensable.
Les Avantages de Faire Appel à "Débouchage David"
"Débouchage David" se distingue par son expertise et son engagement envers la satisfaction du client. Voici pourquoi vous devriez nous choisir pour vos besoins en débouchage de canalisation en Belgique.
1. Expertise et Équipement de Pointe
Chez "Débouchage David", nous utilisons les dernières technologies pour garantir un débouchage rapide et efficace. Nos techniciens sont formés pour utiliser des équipements de pointe comme les caméras d'inspection et les machines de débouchage électromécaniques.
2. Intervention Rapide
Nous comprenons que les problèmes de canalisation ne peuvent pas attendre. C'est pourquoi nous offrons un service d'urgence 24/7. Peu importe l'heure ou le jour, "Débouchage David" est prêt à intervenir rapidement pour résoudre votre problème.
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Vingt-quatre heures de la vie d'une femme en Margiela
Le 12 mars dernier, je vais à la rencontre de Karin Dillen sur les conseils de Julien Sanders et Salomé Dudemaine. Je ne sais alors que deux choses sur cette femme : - elle exerce la profession de médecin du travail ; - c'est une inconditionnelle de la griffe Margiela.
Quelques jours avant, Julien et Salomé, fondateurs de la revue Griffé, m'ont confié la rédaction d'un texte de fiction dans lequel l'étiquette, et par extension le vêtement, doit raconter une femme. J'aurais pu simplement appeler Karin au téléphone, lui poser quelques questions et me contenter de ses quelques réponses pour m'inventer un personnage et une histoire. Mais je savais qu'en plus d'une voix, il me fallait rencontrer un regard, un sourire, une gestuelle, une démarche ; cette chorégraphie plus ou moins maîtrisée qui fait la singularité de chaque individu. Et puis c'était l'occasion de me rendre en Belgique pour la première fois et d'y retrouver mon ami Franck à Gand.
J'ai donc rendez-vous à 11 heures au domicile de Karin, en périphérie d'Anvers. Arrivée à la station Antwerpen-Berchem avec une heure d'avance, je privilégie la marche au bus. Je longe une route grondante, traverse un large pont venteux surplombant le grand ring (l'autoroute qui ceinture la ville), franchis un quartier résidentiel désertique, passe le long de luxueuses maisons, avant d'arriver à l'adresse communiquée la veille par Karin. Je m'étonne de me trouver face à un immeuble, Franck m'ayant appris que les belges aiment sentir la terre ferme sous leurs pieds.
Il est 10 heures 55 et mes mains sont vides. Je me mets en tête de consacrer cette maigre avance à la recherche de fleurs à offrir. Par chance, je tombe sur un fleuriste à seulement deux cents mètres de là. J'empoigne un bouquet de tulipes. Jaunes, oranges, rouges ? Allez, rouges ! Je passe en caisse en prétendant parler néerlandais et repars en sens inverse à petites foulées. Je sonne, grimpe l'escalier (ou bien ai-je pris l'ascenseur ?) et me retrouve enfin sur le pallier d'une grande femme longiligne aux longs cheveux blonds, le nez coiffé d'une immense paire de lunettes noires aux verres parfaitement ronds. Lorsque je lui tends mes fleurs, Karin explose d'un rire convivial et mon regard, qui suit le sien, se pose penaudement sur un bouquet de tulipes, pas jaunes ni oranges mais évidemment rouges, qui orne déjà la table du salon.
Sur cette même table m'attendent olives vertes, guacamole, houmous, charcuterie, framboises et myrtilles. Pourquoi me suis-je empiffrée d'un délicieux roulé à la cannelle trente minutes plus tôt ? Karin m'invite à la rejoindre dans la cuisine tandis qu'elle me prépare un café latte. Elle dispose d'un appareil dont la seule fonction consiste à réaliser la plus parfaite des mousses de lait. Elle m'explique comment, après plusieurs années passées dans l'ombre d'un placard, cet instrument est devenu, une fois dompté, essentiel à son quotidien. Fascinée, je songe à acquérir le même modèle.
Enfin, nous nous asseyons l'une en face de l'autre. J'enclenche le bouton « enregistrer » de mon dictaphone. Il me reste environ deux heures pour tâcher de comprendre qui est cette femme Margiela. Parce qu'on parle souvent de « la » femme *insérer le nom d'un grand couturier*. Mais elle ne peut pas être unique, cette femme, si ce n'est dans l'esprit dudit créateur. Et je ne suis pas venue dresser un portrait-robot de la cliente Maison Martin Margiela. Je suis venue faire une rencontre. Celle d'une femme qui découvre Martin Margiela (la griffe et l'homme) en 1993 par le biais d'un ami commun, le scénographe Bob Verhelst, qui la fait pénétrer les coulisses des défilés. Karin m'explique qu'elle n'éprouve alors pas d'intérêt particulier pour la mode et qu'elle complexe sur ses « très longs bras » dont les poignets dépassent inéluctablement de toutes les manches de tous les vêtements disponibles sur le marché. Dans les bureaux parisiens de Margiela, elle revêt pour la première fois des vêtements qui répondent à sa morphologie ; c'est le coup de foudre.
C'est la personnalité de Martin, surtout, qui la séduite. Elle me parle d'un homme passionné, relax, altruiste, qui rêve de voir tout le monde porter ses vêtements. Chez l'autre, Karin apprécie plus que tout la gentillesse. Elle-même se pare d'un halo de prévenance et de douceur qui, après quelques mots, sourires et regards échangés, l'emporte sur une apparence à première vue intimidante. Si la presse belge dresse régulièrement le portrait de celle qui n'est jamais présentée que comme une collectionneuse de pièces Margiela, ce n'est pas cette distinction-là qui transparaît de la femme qui se tient face à moi. Certes, elle porte une robe Margiela de la collection printemps-été 1995 et chausse une paire d'iconiques bottines tabis. Mais moi, ce que je vois, c'est une femme de soixante-deux ans passionnée de voyages, qui me dit partir explorer le monde trois fois par an avec pour seul compagnon son sac à dos. Chaque billet, un pays différent. Pas de téléphone. L'aventure. Elle ne rapporte rien d'autre que le souvenir des visages qu'elle a croisés. Car si Karin se moque du regard des gens lorsqu'elle se promène dans les rues habillée en Margiela de la tête aux pieds, elle considère ses semblables avec beaucoup d'intérêt.
Son attrait pour l'autre, c'est ce qui, je crois, la caractérise le mieux. Que ce soit à travers son métier (médecin du travail) ou dans son quotidien, Karin semble dédier son existence au bien-être de ses semblables. Lorsqu'elle perd son père à seulement vingt-trois ans, elle revient vivre auprès de sa mère deux années durant lesquelles elle met en pause les voyages. Dans son immeuble où vivent essentiellement des retraités, elle convie régulièrement sa voisine du dessus, une nonagénaire isolée, à prendre le thé sur son balcon. Et lorsque je cesse de lui poser des questions, elle inverse nos rôles et cherche à son tour à en apprendre plus sur moi, avec la plus grande des sincérités. Alors, c'est à mon tour de la suivre sur le balcon pour prolonger cette jolie rencontre.
L'héroïne de mon texte, ce n'est pas Karin. Mais sans ce si précieux échange, mon Anouk n'existerait pas.
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* 2020年10月21日 VRS, “AU JAPON CEUX QUI S’AIMENT NE SE DISENT PAS JE T’AIME” Je suis tombée sur ce livre un été, la seule fois où je suis allée à Nantes. Je l’ai acquis pour 7€ dans une librairie, en me sentant presque coupable de payer si peu pour ce trésor contenant les réponses à tant d’angoisse.
Contrairement à la manière de dire "je t'aime" à qui veut l'entendre en français, on ne dit que très rarement qu'on aime quelqu'un en Japonais. Ou alors seulement une fois, lors de sa 告白 (kokuhaku : déclaration d'amour). Mais dire aï shiteru, reste très rare.
Mais non, aucune réponse.
C’était un simple abécédaire sur les différentes coutumes japonaises VS françaises - écrit par trois françaises ayant voyagé au Japon.
Alors je t’ai écrit.
> On 5 Feb 2020, at 10:27, [email protected] wrote: > comment te sens-tu quand tu es amoureuse?(ceci n'est pas un spam, c'est bien thiaba) C'est comme des bouteilles à la mer. Hors de la maison, j'étais très silencieuse. Pas de camp choisi, pas de trahison. L’interface web est devenue comme un foyer, façonné par nos propres particularités et codes. On circule du Français au Japonais en toute normalité. J’ai moins chaud sans ce masque social que l'une ou l'autre culture m’impose. Je me sens moins lourde sans corps à justifier. De : [email protected] Envoyé : mardi 03 mars 2020 16:54 À : [email protected] Objet : Re: 💌 oui je l’ai découvert assez récemment. c’est marrant comme internet est ce petit refuge où les gens construisent leur safe space en attendant de pouvoir le vivre irl aujourd’hui, si quelqu’un veut Vraiment me connaître, ça sera compliqué si il ne me suit pas sur Instagram. c’est notamment sur cette plateforme que j’exprime tous ces questionnements, où je joue ce rôle de HAFU, où j’expose mes origines et les Impose même - où j’exprime mes sentiments et réflexions sur ce sujet. dans la vie réelle, c’est absolument difficile de savoir que je suis japonaise. À part si tu connais on travail artistique en effet - où à la limite si je réponds au téléphone à ma maman. mais ouais sinon @egutchi_ est cet *avatar* social que je me suis créé pour affirmer mon identité et c’est le safe space où je peux incarner cet partie japonaise en moi que j’ai tant de mal à assumer/expérimenter en vrai. même avec mes ami.es les plus proches - même avec des japonais.es Les blanc.he.s adorent le Japon. Et je les comprends. Mais qui va aller fantasmer à ce point le Sénégal ? Ici, on me prend largement plus souvent pour une Malgache, ou une Réunionnaise qu’une métisse (quelque soit le mix). Apparemment, cela va de soi que mes parents sont censés venir du même pays, de la même culture. Comment se comprendre si nous n’avons pas la même culture ? Comment s’aimer ? [email protected] Lun 24/02/2020 12:26 sinon on m’a souvent donné le rôle de la femme japonaise frêle délicate et hypersexualisée au lycée. Ça allait parfois très loin, jusqu’à donner des estimations sur la “taille” de mon vagin. C’était des moments tétanisants, je n’arrivais pas à répondre. c’est quelque chose qui me répulse en y repensant, encore plus pour la manière de laquelle je rentrais dans le rôle. Je ne disais rien, comme si cette sexualisation était bienvenue, comme si c’était un atoût d’être fétichisée. C’était surement lié à un moyen de rentrer dans l'hétéronormativité. Les mecs en question ne m’attiraient absolument pas, mais je pensais que je devais leur plaire, quand même. Et le cliché de la japonaise soumise DEVAIT être la manière d’y arriver… après tout de quelle autre manière pourrai-je avoir de la valeur,!,!!,!!,! Heureusement tout ça est bien loin. et ça aussi, ça t’es déjà arrivé? Je crois que si le Hentai est aussi populaire en Europe, c’est parce que la soumission de la femme y est aussi extrême. En fait, la plupart des porn japonais mettent en scène des viols en toute normalité. A l’école, on pointait plutôt du doigt ma couleur de peau, que mon éducation et mes origines japonaises, même une fois révélées. Je ne savais pas que mon grand-père était Imam. Parce-que mon père est bouddhiste. On récitait les mantras d’un bouddhisme Japonais avec mon père, jamais avec ma mère. Tous les étés j’allais à Tokyo, et tous les étés je voyais toutes ces femmes qui ont pour coutume de porter de longs gants noirs en été, même sous 40°c, pour ne pas bronzer. Je voyais mes ami.e.s rires à ces blagues, comme je voyais ces femmes. On 24 Feb 2020, at 20:26, [email protected] Ce n'est pas mon devoir, ni de mon ressort de prouver qu'une noire peut être une japonaise légitime. mais j'sais pas, j'ai toujours grandi parmi des blancs, ou du moins pas des Half japonais. Encore moins noirs. J'étais frustré que dans la plupart des jeux vidéos, on pouvait customiser à fond ses personnages, mais on pouvait jamais avoir la peau noire. Aucun personnage/héros-ïne n'était identifiable à mes yeux - soit trop blancs, soit trop noirs.(je suis pas fille unique pourtant, mais c'est autre chose) On 29 Feb 2020, at 13:55, [email protected] wrote: Quand ma soeur est née, j’avais un peu imposé ma loi de “no Japanese” chez moi, et ma mère ne lui a jamais vraiment parlé en japonais peut-être en partie à cause de ça. Je le regrette énormément, et je suis en colère contre les gens qui m’ont fait croire que je devais choisir entre mon héritage culturel et le pays dans lequel je vivais. Mon père chante en Wolof. Depuis que je suis petite je me demande ce qu’il pouvait bien raconter. Il doit se demander la même chose aujourd’hui, quand je chante en Japonais. Ou quand je parle à ma mère. Mer 08/04/2020 16:32 À : [email protected] mais enfaite en y repensant, je dis souvent identité double/ culture double - mais enfaite on n'a pas seulement deux cultures ou langues - mais bien trois. même si personnellement j'ai un héritage (du Sénégal) que je n'incarne pas du tout (à part génétiquement), il est quand même Hyper présent par sa présence très amoindrie par rapport à mes deux autres cultures justement. Je veux dire que être enfant d'un parent d'ailleurs et un de là où tu vis, ce n'est encore pas les mêmes enjeux que d'être l'enfant de deux immigré.es ou deux personnes d'origines et de cultures autres (que celle dans laquelle tu grandis) enfaite. la question de "chez moi c'est où?" n'a pas le même poids j'ai l'impression. quand j'étais petite, mes parents me disaient "un jour je rentrerai au sénégal/ au japon". et je pense que pour un enfant c'est assez violent de se dire qu'il va devoir faire un choix, pour ne pas se retrouver seul. "et chez moi c'est où?" - bon finalement c'est moi qui suis partie de france la première lol demo erabunara nihon dayone... mmmm demo nihon ni wa sumitakunaina- sugoku tsukarerutoomoi. tteyuuka, sono hafu no mondai wo tokenaimade muri dane. Comme si il pouvait vraiment y avoir une fin à ces questionnements... Mais bon, le confort de vivre en tant que Hafu évolue avec le temps et mes questionnements et je sais que vivre au japon aujourd'hui, serait trop dur émotionnellement. rien que d'y retourner pour des vacances, après avoir passé 15 été là bas, me fait peur donc bon... nanka kanashiina, nihon ni appréhension aru hi ga kuru towa... mais les choses ne sont pas figées : ) mon rapport à la france, à la belgique, au japon et au sénégal évolueront toujours Quand je suis arrivée en Belgique, tout le monde passait son temps à parler des différences entre les Belges et les Français.e.s. Quelle plaie. On 29 Feb 2020, at 13:55, [email protected] wrote: Le fait de devoir choisir sa nationalité est super violent. Pour moi le passeport japonais a toujours été une sécurité pour moi, peu importe ce que les autres disent sur moi, les différences entre ma sœur et moi, j’avais une preuve ultime indiscutable qui était la reconnaissance de l’état japonais sur mon identité. Dans un état d’esprit un peu acab je me dis que la reconnaissance d’un état, ne devrait pas influencer ma personne, mais c’est comme un petit truc auquel je me rattache désespérément, puisque toutes mes autres attributions au japon sont souvent questionnées. Cet objet me rendrait légitime presque. Alors que je sais que je le suis sans ce carnet de feuilles broché, que je suis japonaise pour d’autres raisons aussi. On est jamais “assez” japonais.e. Des gens qui juste parce qu’iels parlent la langue, se permettent de dire qu’iels sont “plus japonais” que moi. On 03 Mar 2020, at 16:54, [email protected] wrote: mais oui, ce qu’il représente est très puissant - et ça m’a fait mal au coeur quand tu m’as appris que ce n’était pas de plein droit, qu’on possédait cet objet - cette preuve - attestation que nous sommes biens japonaises. Et que l’état japonais nous accepte comme tel. ce n’est donc pas le cas aaah… zurui. et en même temps ça m’étonne peu du patriotisme japonais. même si dans la pratique, ajd ce passeport ne me servirait qu’à faire moins de file pour prendre l’avion pour tokyo, où je ne suis pas allé depuis 7 ans, ça me rend profondément triste. Après tout nous ne sommes que des HAFU. [email protected] Sam 21/03/2020 14:06 oui je vois ce que tu dis, j’ai toujours trouvé le mot hafu super étrange. ça peut paraitre assez péjoratif comme mot, tu n’es que une moitié, pas entier.e, comme si il y avait un vide à combler. comme si tu ne pouvais pas être deux choses à la fois. En Japonais Thiaba, se dit "Tchaba" (ちゃば/ 茶葉). Tcha (茶) veut dire "thé" et Ba (葉) est la contraction de "feuille". "Feuille de thé", une heureuse coïncidence qui m'a réconforté. Comme si mon mélange avait lieu d'être. Car Thiaba c'est avant tout le prénom de la grand-mère de mon Père Sénégalais. Dans l’intimité de la nuit, ce garçon me racontait son voyage au Sénégal. Comparé aux deux seules images qui me restent de mon unique voyage là bas, à mes 7 ans, je ne faisais pas le poids. Dans ce lit, ce corps blanc avait une expérience du Sénégal tellement plus présente que la fille d’un Sénégalais. Je me suis sentie bien conne. Et bien seule. Il fut un temps où je ne confiais mon coeur et mon corps qu’à mon opposé le plus littéral : le fameux mec cis blanc hetero. De : [email protected] Envoyé : lundi 24 février 2020 12:26 À : [email protected] Je pense que je n’ai jamais été amoureuse d'une japonaise mais le japonais s’est souvent immiscé dans mes relations. toutes les personnes avec qui j’ai eu des relations/rapprochements ont essayé d’apprendre le japonais - et je les aidais à réviser leurs hiragana lol ça t’es déjà arrivé? On 24 Feb 2020, at 20:26, [email protected] wrote: les deux garçons avec qui j'étais à une époque, savent compter en japonais. bizarrement je crois qu'avec chacun c'était au bout d'un ou deux ans, que je commençais à leur apprendre ça (,peut-être que je dis n'importe quoi, je suis plus sure du tout). je leur ai appris quelques mots basiques dont un se souvient surtout car il adore les mangas et jeux vidéos, comme oyasumi, nemui, bref le japonais le plus basique qu'il soit. tu sais, je pense que j'avais pas trop envie qu'ils aient accès à cette partie là de moi. j'ai l'impression que celui/celle qui connait mes deux cultures, aura bien trop de clés pour me comprendre. et j'ai tellement pris l'habitude de spliter et switcher entre l'une et l'autre de mes "personnalité/langue/ou que sais-je", que incarner les deux en même temps, être face à quelqu'un qui saura entendre et comprendre les deux, aura le panorama entier, m'angoisserait trop - mais aujourd'hui j'essaie de réconcilier tout ça j'ai jamais connu d'espace sécurisant où je peux incarner les deux à la fois - sauf l'art et internet justement Aujourd’hui c’est très différent. C’est comme si oser observer ma condition de femme noire avait finalement brisé ce fantasme, de vouloir conquérir charnellement et amoureusement cet «idéal». Peut-être que j’essayais de posséder à travers eux, tout ce qu’il me manquait : la peau blanche, une bite et l’hétérosexualité.
Une fuite de ma propre identité « non-idéale », en me mettant à genoux pour lui arriver à la cheville.
Le charme est rompu.
Il y a une expression que ma mère me dit souvent en Japonais. Et mon père me l’a aussi dit l’autre jour en Français : ” 山でもうごかせる。” // « Tu peux déplacer des montagnes. » On 24 Feb 2020, at 20:26, [email protected] wrote: est-ce qu'un jour je pourrai dire aishiteru en pesant mes mots? Les frontières sont mentales.
Désormais, rien ne m’empêchera de dire aï shiteru à qui veut l’entendre. ⟡ ⟡ ⟡
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Je suis vraiment à ça 🤏 de fuir et de disparaître de la vie de tout le monde pour vivre seul.e dans la maison de ma grand mère. Elle vis en Italie en ce moment mais sa maison en Belgique est inoccupée et j’ai les clefs de chez elle.
Avantages :
Je serais seul.e
Je pourrais être autonome et prouver aux gens que je sais rester propre
J’aurais plus à stresser pour les cours (pendant un ptit temps)
Je serais dans un endroit en sécurité
Les gens ne se douterons pas que je serais là bas, ils prendrons du temps avant de me retrouver
Inconvénients :
La maison fait peur (même quand j’étais seul.e avec mon frère ça faisait peur)
Pas de wifi 😰
J’crois qu’il reste pas beaucoup de nourriture là bas, et j’ai pas l’argent pour aller au magasin et acheter des trucs moi même
La maison fait peur 👺
Pour y aller je devrais prendre le train jusqu’à une ville, puis prendre le bus jusqu’à chez ma grand mère. Problème : je sais pas si mon abonnement de bus est toujours valable (je l’utilisait pour aller à l’école l’année passée) et si je demande à ma mère de recharger mon abonnement ça sera suspect (parce que je vais jamais nul part j’ai pas d’ami mdr) et en plus elle dira non vu que ça sera une dépense inutile pour elle (j’la comprend en vrai)
Donc, soit je fraude, soit j’y vais à pied (en vrai ça passe à pied j’ai juste peur de me perdre)
Autre problème : je sais pas si la maison est vide
Normalement elle l’est, sauf que je sais qu’une amie de ma grand mère doit y aller pour passer les fêtes avec ses enfants je crois (parce qu’elle a habiter en Belgique mais mtn elle a revendu sa maison en Belgique pour vivre en Italie tout le temps ´fin bref longue histoire)
Du coup, flemme de me pointer chez ma grand mère et de me faire cramer directement par son amie quoi.
Je sais même pas pourquoi je fait ce plan, parce qu’on sait tous qu’au final je le ferais jamais parce que j’ai trop peur d’être seul.e dans la maison de ma grand mère (elle fait peur cette maison ptn)
#au final ce plan sert à rien#j’ai perdu une demi heure à écrire ça#c’est pas bien de fuguer#bref j’suis giga bête mdr#je regarde trop Bojack Horseman ça me rend dingue
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Dès ma jeunesse
Vivre aujourd'hui
Dès ma jeunesse
8 NOVEMBRE 2021
Souviens-toi de ton créateur dès ta jeunesse. Ecclésiaste 12.1
« Qu’as-tu fait, ô toi que voilà pleurant sans cesse, Dis qu’as-tu fait, toi que voilà, de ta jeunesse ? »
Quand Paul Verlaine conclut ainsi un de ses poèmes du recueil Sagesse, il est en prison à Mons en Belgique. Ses relations tumultueuses avec Rimbaud ont failli mal tourner : deux coups de revolver tirés sur son ami, qu’il blesse légèrement, l’ont conduit dans un cachot. Dans le silence de sa prison, Verlaine reconsidère sa jeunesse gâchée par une vie dissolue et le vide de son existence. Peu à peu il découvre Dieu et son amour, et s’approche de lui. Ses poèmes reflètent alors son évolution intérieure. Dieu seul sait jusqu’à quel point Verlaine a compris et reçu l’amour de Dieu. Sans doute se serait-il épargné bien des désillusions et des détresses s’il l’avait recherché dès sa jeunesse. Le roi Salomon invite les jeunes à ne pas attendre l’approche de la mort pour se préoccuper de Dieu. Découvrir le Dieu d’amour et l’inviter dans sa vie dès son jeune âge peut changer radicalement une vie et être une source renouvelée de bénédictions. C’est le témoignage du psalmiste : ô Seigneur Éternel, en toi j’espère, car, depuis ma jeunesse, toi, tu es mon appui !… Tu m’as instruit, ô Dieu, dès ma jeunesse ; jusqu’à ce jour, je publie tes merveilles. 1 Jeune ou moins jeune, ne désirons-nous pas que cela soit aussi notre expérience ?
Bernard Grebille
1 Psaume 71.5,17
__________________ Lecture proposée : Livre de l’Ecclésiaste, chapitre 12, versets 1 à 7.
1 (12:3) Mais souviens-toi de ton créateur pendant les jours de ta jeunesse, avant que les jours mauvais arrivent et que les années s'approchent où tu diras: Je n'y prends point de plaisir;
2 (12:4) avant que s'obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles, et que les nuages reviennent après la pluie,
3 (12:5) temps où les gardiens de la maison tremblent, où les hommes forts se courbent, où celles qui moulent s'arrêtent parce qu'elles sont diminuées, où ceux qui regardent par les fenêtres sont obscurcis,
4 (12:6) où les deux battants de la porte se ferment sur la rue quand s'abaisse le bruit de la meule, où l'on se lève au chant de l'oiseau, où s'affaiblissent toutes les filles du chant,
5 (12:7) où l'on redoute ce qui est élevé, où l'on a des terreurs en chemin, où l'amandier fleurit, où la sauterelle devient pesante, et où la câpre n'a plus d'effet, car l'homme s'en va vers sa demeure éternelle, et les pleureurs parcourent les rues;
6 (12:8) avant que le cordon d'argent se détache, que le vase d'or se brise, que le seau se rompe sur la source, et que la roue se casse sur la citerne;
7 (12:9) avant que la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que l'esprit retourne à Dieu qui l'a donné.
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Disney Sweatshirt à capuche pour adultes
all, estimations et descriptions gracieuseté de sotheby pendant leur fuite dans les montagnes de la rivière hudson valley de new york, je me suis retrouvé incapable de mettre sur ma dernière lecture, le livre explore non seulement la mansions vides by. massivement, les répondants ont déclaré qu'un récit historique solide, l'excellence de la conception, de l'authenticité et de l'artisanat de l'expertise sont d'autres facteurs contribuant à la longévité et le succès de la marque. leurs besoins particuliers. pliqueàjourenamel Disney Jouets feuilles, de suspension.of belgique et véronique bamps de monaco ont voyagé à travers l’atlantique pour partager leurs marchandises mousseux, joining. La nature subtilement érotique et infernal de la combinaison était séduisante. thistle d’or, améthyste, le verre et Chambre Bébé Disney l’émail moulé par rené lalique, c. De l’art nouveau à l’aube du nouveau millénaire, les sélections de becker vont des chefsd’œuvre wiener werkst. faire un appearanceTEFAF Maastricht a ouvert le 11 mars et s'achèvera en mars 20. S’il vous plaît me contacter en utilisant le formulaire cidessous pour recevoir votre laissezpasser gratuit. Les critiques élogieuses de son travail a lancé sa carrière comme décorateur préféré de la société internationale. Pour l'occasion, l'hôtel a dévoilé une nouvelle suite d'argent et a également créé un certain nombre d'expériences et de produits inspirés par le métal traditionnellement doué pour un 25e anniversaire. 'noire', un sombre de badge, plus confiant et plus puissant Rolls-Royce, prendra la forme d'une série sur mesure permanente ciblant orientés vers un but et self-made-jeunes affluents. De nombreuses personnes qui utilisent la technologie ont trouvé des façons de le faire dans une sur-marque fashion, tels que.importantly, de wolfe pionnier de l’utilisation des peaux exotiques animales en design d’intérieur, des exemples de ce qui pourrait être vu à son villa trianon à france versailles. Un luxe Disney Soldes launchNYU Stern offre de cours pour le programme de maîtrise de luxe sera construit autour des exigences existantes, mais comprendra les classes spécialisées comme 'Luxe lancer sa stratégie de marque', 'L'et 'créativité'. La nouvelle série est une importante rénovation de Rolls-Royce, mais est mis en oeuvre en réponse à l'évolution de base des consommateurs et leurs habitudes. La dynamique observée au Royaume-Uni est non seulement propice au tourisme international, mais pour le marché croissant du high-net-worth population.
www.soldedisney.com/soldes-disney-maison
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Matilde avait débarqué en Belgique pour un projet. La beauté des rencontres aujourd’hui, c’est qu’elle n’est engendré d’aucune subtilité, celle-ci se forme de fil en aiguille dans le dialogue, il suffisait simplement d’un swipe. Un mouvement de doigt vers la droite pour souligner que son physique me pénétrait pas mal dans son ensemble, c’était tout. Pour beaucoup de monde ce type d’application est houleuse, mais personnellement j’y ai trouvé tant de fois mon compte qu’il m’a toujours été compliqué de divorcer de celle-ci. Du simple verre dans un bar à la connexion particulière, il y a aussi eu ce fameux plan d’un soir, parfois soudain, souvent sans lendemain. Avec les années, j’ai regretté de ne pas avoir pris plus souvent des notes. Des délires. Des prénoms. Des additions. Dans ces déclarations tout feux tout flammes, ma mémoire a tout fait disparaitre. Je me souviens de mes déplacements dans le lointain, au de-là de ma frontière, sans rien dire, l’Italie, l’Islande, l’Amérique, la France, les Pays-Bas. Je vivais d’ivresses et d’sms (dans mon langage c’est un peu équivalent à vivre d’amour et d’eau fraîche), de ce goût particulier pour les dialogues écrits, la dépendance des mots, la suprématie de certaines phrases qui parfois vous reviennent tel un boomerang et vous écrasent les poumons comme pourrait le faire une bourrasque de vent glaciale en plein hiver le long de la côte belge. Je n'ai rien de plus valable pour expliquer les bienfaits de ces petites choses innocentes qui targuaient mon moral. Seulement à la mi-novembre, cette hymne à l'amour 2.0 n’est plus devenue essentielle, grâce à Matilde, grâce à ses mots plus doux que les températures d’Italie au début du mois de septembre.
J’ai essayé de comprendre ce choc de vitesse avec Matilde, cette frénésie, les différences par rapport aux précédentes. Je peux difficilement expliquer comment tout s’est emballé, comment dans la folie nous nous sommes dit oui. Je devais avoir l’air niaise, un surplus de vitamine D dans le corps, trop heureuse et les mains rêveuses accrochées constamment à mon téléphone, je tapais des phrases mystiques du tac au tac. Entre deux virgules, j’ai osé glissé à mes amis « la vie vous réserve parfois des surprises » C’était surprenant de ne plus contrôler les absurdités qui sortaient de ma bouche. Plus rien n’avait de l’importance. Matilde est apparue soudainement comme une évidence et pourtant ce serait aussi vous mentir de dire que je le savais dès les premiers instants puisqu’on ne peut rien prévoir. C’est peut-être parce que je n’attendais rien de cette rencontre qui n’allait pas avoir lieu dans mon imaginaire, qu’elle a existé de façon tangible. J’ai été obligée de prendre de la distance avec le rythme excessif de mon imaginaire. Je ne pouvais pas palper l’authentique, sa chair était à mille année lumière de la mienne. Matilde vivait à Vancouver, elle me disait que ça pouvait être pire, elle aurait pu habiter la lune, elle ne savait pas encore à ce moment là qu’elle allait m’habiter complètement pendant longtemps. Je n’ai ni pris le temps ni le recul pour réaliser que les milliers de kilomètres qui nous séparait était digne de la folie, quand je prenais le globe terrestre sur ma table de chevet la distance qui nous séparait était équivalent à la longueur de ma main, l’océan pacifique devait largement faire dix centimètres de long et cette distance visible à mes yeux était inoffensive. De la même façon que la distance invisible qui nous séparait était trop grotesque que pour être saisie d’une violente suffocation.
J’étais forcée de tout contenir, ce n’était pas demain que nous allions prendre un café au coin de la rue du Bailli. C'est d'ailleurs pour éviter de m’emballer que je lui ai tout déballé, au fur et à mesure des conversations. L'astrologie, la viande, les voyages, la drogue, les livres, le travail, le destin, les chansons préférées, l'espoir. Les débuts étaient bon enfants, drôles, les sujets assez conventionnels. Je la trouvais infatigable et excitante. Plus tard sont arrivés les sujets plus dangereux, ceux qui font prendre conscience que l'on peut s'attacher, se plaire et s’isoler. Les amours, les convictions, les échecs, la philosophie, les origines, les larmes, la famille, l’enfance, l'humanité, les angoisses. On s’envoyait des e-mails qui faisaient des demis romans. Peu à peu le débit de nos échanges était devenu semblable à l'écoulement d’une rivière, le courant était fluide, insaisissable et pourtant foudroyant, elle s’arrêtait au bord du sommeil et reprenait au petit matin. Au fil des jours, on a vu le mois de novembre passé. La pluie, la neige, les fêtes de fin d’année. La conversation était bleue et sans tabou, Matilde était vive et passionnée. Le besoin de la rencontrer commençait à se faire légèrement ressentir. J'essayais de garder les pieds ancrés sur le territoire, sans trop y penser. Ca allait me rattraper, sa fièvre était bien trempée, parfois j’essayais de la tempérée. Elle répondait vite fait sa phrase favorite. You are bossy today. J’étais obsédée par sa fougue un peu déraisonnable et pourtant si subtile. Je me doutais que sa demande allait me faire planer. Il n’a pas fallu attendre longtemps, son impatience la dévorait entièrement. Sa beauté affolante me rendait fragile et dépendante et j’aurais été incapable de lui renoncer quoi que se soit. Il nous a fallu moins d’une heure pour prendre une décision. Le lendemain, sans réfléchir j’ai cliqué sur la confirmation de payement d’un vol vers New York.
C’était un mardi matin 22 février, je me suis rendue à l’aéroport et le ciel était encore dans sa nuit. Mon père m’y avait conduit en me rappelant de faire attention. Je me demandais à quoi il pensait, si dans son esprit il y voyait une canicule, si cette histoire lui rappelait sa jeunesse futile, de nombreuses nuits d’amour, sa liberté, la tendresse à perdre pied. Ces choses là qui avec le temps s’estompent et finissent par se perdre. J’attendais à la porte 45B et dehors le soleil formait une boule oblongue à l’horizon du tarmac, la journée s’annonçait belle et déjà j’avais le crépuscule dans le plexus, la tête dans le lever du matin, c’est la mélodie effrénée de Bonny & Clyde qui enflammait mes tempes. On allait embarqué et j’étais incapable de réaliser. Dormir, calmer mes ardeurs, ne pas penser aux mots réfléchir, émotion, rencontre. J’étais débordée. J’essayais de lire un livre mais j’en fus incapable, le roman que j’étais entrain de vivre était bien au delà de toute lecture. La nuit avait été courte et la journée serait longue. Désemparée à l'idée de la rencontrer et désorientée par la langue, mon coeur battait la chamade et il était comme trop tard pour penser à faire demi-tour. Je tentais tant bien que mal de garder mon esprit tranquille que je refusais encore et toujours à déborder. Je pensais à Amélie Nothomb qui dans un livre racontait qu'elle devait rencontrer un correspondant obèse mais que dans la peur a préféré se replier en répondant négativement au questionnaire reçu dans l’avion. J’ai fait pareil. Mais à mon arrivée sur le sol américain, j’ai pu garder les documents. Après une heure d’attente à la douane, j’ai récupéré mes affaires qui avaient déjà été poussés hors du tapis roulant pour accueillir les bagages du vol suivant provenant de Copenhague. Je sentais mon coeur bouleversé et en même temps heureux de se retrouver enfin dans cette atmosphère sans description. J'avais peine à réaliser la situation. Depuis l'atterrissage le temps présent était devenu de plus en plus précieux. Et déjà en retard je n'hésitais plus à demander mon chemin pour rejoindre Matilde.
Matilde, Matilde, Matilde était sur ma langue. Je vais vivre sept fois vingt-quatre heures avec une inconnue que je n'avais jamais vu auparavant. (les amis à qui j'ai dit qu'on avait pris un verre à Gand, c'était un mensonge). Comme elle l'a dit, c'était fou, cette rencontre.
Après le train et le métro je suis arrivée dans le périmètre de rendez-vous. Mais malgré mon retard, je suis descendue un arrêt plus tôt que prévu, pour prendre le temps, respirer, m'imprégner de l'atmosphère qui permet de comprendre, qu’après une journée cloitrée dans un avion je venais de traverser l’océan. Je n'avais plus mis mes pieds aux Etat-Unis depuis 2011, sept années s’étaient écoulées. Dans la marche tout s'entremêlait, j'essaye de faire le vide mais j'avais en moi une espèce de masse de lave énorme en ébullition. Mon téléphone m'annonçait que j'étais à deux rues de l'appartement. La marche dura l’éternité.
Je me sentais aussi irréel que la météo du jour, une vingtaine de degrés à la mi-février au cœur de Manhattan. Le temps avait annoncé la couleur de cette folie ardente. Le soleil commençait à descendre sur Manhattan. Les signaux étaient partout puisque the sun go down on Manhattan, annonçait aussi ce qu’il se passerait dès la première nuit. Matilde, may i go down on you like the sun goes down on Manhattan? Je marchais avec la playlist que nous avions faite ensemble et je me demandais quelle chanson jouerait à mon arrivée devant le numéro 549. Les façades des maisons étaient orange à la lumière. C'était l’hiver et pourtant on aurait dit le printemps, avec les couleurs de l’automne.
Je trouvais l'appartement. Rhye - Softly était la chanson qui jouait dans mes oreilles face à notre futur jardin secret. Il y avait trois sonnettes. Je ne savais pas si Matilde était déjà là. Sans aucun doute. Elle n'avait pas du se perdre en chemin, ni attendre longtemps à la douane. J'ai décidé de prendre mon téléphone pour lui annoncer que j’étais devant la porte d'entrée, « Hi, i'm there. » And that was it. Sa réponse fut aussi brève que la mienne. « It’s the middle one but I’m coming » Je pense qu'elle a pris un temps avant de descendre, une seconde, le temps de faire un tour sur elle même, le temps de tourner sa langue une dernière fois dans sa bouche avant que je vienne y tourner la mienne. Rester un moment en silence. Réaliser. Le présent comme une réalité instantanée. Après cette longue attente sans se voir, nous devions chacun de notre côté rembobiner la cassette du premier jour, du comment on en était arrivée là. De sa phrase d’accroche Adrien should be proud (de son nez) à la rencontre folle dans une ville qui ne nous appartenait pas. Et de la chance. La chance surtout car nous aurions pu nous rencontrer autour d’une bière en Belgique, ce qui sous entendait aussi ne jamais se revoir. On aurait passer un bon moment et s’aurait été tout. A son arrivée en Belgique j’aurais pu également limiter mon champs de rencontres à cinq kilomètre , elle était à quarante kilomètres de Bruxelles, ou limiter l’âge à trente ans au lieu de trente deux. Je repensais à l’arrivée de son profil virtuel sous mes yeux comme elle allait arriver toute entière et toute en chair devant mes yeux dans les secondes suivantes. Elle aurait pu indiquer dans sa description Hi, here for a few days, let’s grab a beer mais ou encore friendship only et sans aucun doute je l’aurais swipé à gauche à l’aide de mon pouce. Mais nous étions là, les émotions aussi, à quelques mètres l’une de l’autre, un moment tant attendu allait se produire, un moment particulier qui ne se reproduira jamais plus. (Ca on s'en rends compte bien plus tard). Je ne savais quoi faire devant cette porte, je m’étais assise sur le porche pour éviter justement de tomber à la renverse. J’ai eu l'impression que l'attente était infinie, je transpirais dans mon pull en laine, à cause de ma course, du stress, des si jamais (je ne lui plaisais pas). Elle tira le rideau de la porte fenêtre de l’entrée, ceci avant d’ouvrir, un bref instant, histoire de se voir une dernière fois à travers un obstacle. La barrière de l’existence au vingt et unième siècle est sans doute une fenêtre comparable à celui de l’écran d’ordinateur. J’ai pu l’apercevoir une fraction de seconde et j’avais chaud. Elle était belle, elle était propre. Moi, infect, je ravalais ma sueur. Matilde m’ouvrit la porte et je fus incapable de la regarder dans les yeux, comme si dans l’instant je n’étais plus bossy du tout. Incapable de prendre le temps, tout s’était accéléré dans mon cerveau, la vie en >>20. La valise en main je suis rentrée avant de la serrer dans mes bras. Je me sentais comme un légume. Peut-être qu’elle trouvait que j’aurais du faire l’inverse, c’est à dire, d’abord la serrer dans mes bras et puis rentrer avec ma valise. Mais dans ces instants incroyables, il est important de pouvoir s’accrocher à quelques choses, pour se souvenir que malgré le flottement on est bien vivant. Ma main tendu sur ma valise, Matilde agrippée à la porte d’entrée. Je suis donc rentrée, mon corps aussi léger qu’une éponge, je me souviens être montée l’escalier devant elle, refusant son aide pour mes affaires. Sans m’arrêter j’ai été promené ma valise dans l’appartement, visitant la cuisine, la chambre, la salle de bain avant de revenir à elle. Impossible de la confronter du regard, je lui parlais fort depuis l’autre pièce, la main toujours accrochée à la poignée de la valise. Il est vraiment beau cet appartement, je lui disais, elle répondait avec douceur que les propriétaires habitaient en bas. J’ai marché jusqu’à à la salle de bain pour me rincer le visage à l’eau froide. Matilde y avait déjà déposé sa trousse de toilette. Je me trouvais dégoutante du voyage. J’avais peur qu’elle me trouve ignoble. Je tournais en rond visitant chaque coin, essayant de me perdre. J’essayais de faire face en m’asseyant dans le fauteuil pendant qu’elle était debout devant l’évier, chipotant à la vaisselle pour garder du matériel dans les mains. Je souriais beaucoup trop et j’avais envie de lui crier que cette situation était folle. J’ai pris un coussin que j’ai écrasé contre mon corps pour contenir l’émotion. Elle s’est assise les jambes pliées à l’autre coin du canapé et de manière assez similaire à écraser un coussin entre ses cuisses et sa poitrine.
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15. Welcome to paradise !
Bonjour à tous ! L’été est définitivement arrivé en Belgique et avec lui, les vacances pour mes amies profs. Je vous souhaite à tous de bien profiter du beau temps et de tous les plaisirs de l’été : vacances, soleil, cocktails, BBQs, glaces, soirées en terrasse et voyages (entre autres haha). De mon côté, l’hiver s’est bien installé et j’ai vécu quelques nuits vraiment fraîches à 4-5° dans mon van autour du 15 juin, c’était assez folklorique��! Heureusement, un bon sac de couchage, deux couettes, deux bouillottes et une douche bien chaude avant le dodo aident beaucoup à trouver le sommeil rapidement et à passer une bonne nuit. Le seul moment un peu désagréable est le matin, vers 7h, quand je me réveille pour faire pipi et qu’il fait tellement froid que je n’arrive plus à me rendormir. Au moins ça me force à me lever de bonne heure, haha ! Les journées sont tout de même plus clémentes puisque l’on tournait aux alentours de 13-14°: ce n’est clairement pas un hiver aussi rude que ce que l’on peut avoir chez nous !
Néanmoins, ce mois de juin était assez déprimant puisqu’en plus de la chute des températures et un soleil parfois timide, j’ai surtout passé un mois vide de sens puisque je me suis cassé le coude le 29 mai. Suite à cela, j’ai perdu mon job et j’étais incapable de faire quoi que ce soit, sinon attendre que ma condition s’améliore. Autant dire que ce n’était pas la plus chouette période de mon aventure, mais j’ai tout de même gardé le moral puisque je ne suis pas restée toute seule dans mon malheur. Je reviendrai sur ce mois particulier prochainement, mais pour l’heure, je vais surtout vous parler de ce qui m’a aidé à trouver une motivation pour traverser ce maudit mois de juin : les vacances aux îles Samoa que j’avais réservées avec Aline, ma copine brésilienne de Queenstown, du 25 juin au 11juillet. De quoi profiter de deux semaines d’été en plein milieu de l’hiver néo-zélandais !
J’étais assez inquiète quand je me suis cassé le coude car les médecins m’ont annoncé que je devrais porter un plâtre pendant 6 semaines, et mes vacances étaient 4 semaines plus tard. Je venais d’acheter les billets d’avion à peine 3jours avant mon accident pour la « modique » somme de 600$ (pas rien, donc !) et bien sûr, je n’avais pas pris d’assurance annulation ! Il était donc hors de question d’annuler, et je n’avais plus qu’à faire en sorte de récupérer le plus vite possible et de pouvoir partir aux Samoa sans mon plâtre. Car difficilement imaginable de partir dans un pays tropical chaud et humide où tout l’intérêt du pays réside dans ses plages paradisiaques, sa mer turquoise à l’eau chaude et ses cascades naturelles. Heureusement, après moult rebondissements (voir article 14 une fois que je l’aurai rédigé ^^), je suis parvenue à mon objectif de me débarrasser du plâtre et ainsi pouvoir partir l’esprit tranquille dans ce petit coin de paradis perdu au milieu de l’océan Pacifique sud !
Nous nous sommes donc donné RDV le 25 juin à l’aéroport d’Auckland où j’avais laissé ma voiture sur un parking à moyen/long terme. Une navette de bus plus tard, j’étais à l’aéroport, et j’ai pu retrouver Flora et Lénaïck, deux copines françaises que j’avais rencontrées à Christchurch quelques mois plus tôt et qui avaient par hasard booké le même vol que nous (le monde est vraiment petit !). Finalement, le vol d’Aline en provenance de Queenstown a atterri et elle m’a rejoint pour prendre notre vol en direction d’Apia, la capitale des Samoa.
Ces îles ne sont pas si loin que ça de la NZ, elles se trouvent à mi-chemin entre la NZ et Hawaï, à 4h d’avion d’Auckland, mais pourtant, c’est un tout autre climat puisqu’elles se situent à proximité du tropique du Capricorne et qu’il n’y a que deux saisons sur l’année : la saison humide de novembre à avril puis la saison sèche les 6 autres mois. Il fait environ toujours la même température toute l’année, entre 20 et 30°.
Les îles Samoa se composent de deux îles principales: Upolu, l’île du sud, qui est plus urbanisée et où les 3/4 de la population réside (c’est donc là que se situe la capitale), et Savai’i, celle du nord, que tout le monde nous ventait comme « plus belle, plus sauvage ». Finalement, nous les avons trouvées vraiment très semblables, si ce n’est qu’il n’y a pas de ville sur celle du nord.
A notre arrivée à l’aéroport, après un vol de 4h, nous sommes accueillies en musique par un groupe jouant de la guitare et surtout par une véritable chaleur de plomb : c’est officiel, l’hiver est loin derrière nous, ça fait un bien fou de ressentir la chaleur à nouveau et de ressentir cette atmosphère de vacances !
On change rapidement l’heure sur nos montres (et oui, les Samoa sont sur le premier fuseau horaire mondial, soit une heure d’avance sur la NZ) puis on fait tamponner nos passeports et on retire des talas au distributeur. Pas très compliqué à calculer : 1€ équivaut à 3 talas, et curieusement, le ratio Talas > $NZ est le même que le ratio $NZ > €, ce qui me permet de calculer rapidement et de tête à combien de dollars ou d’euros équivaut telle somme en talas.
On retire mille talas dans un premier temps puis on récupère une carte sim locale de 14 Go pour 50 talas et nous voilà embarquées dans un taxi vers le centre-ville, à une trentaine de kms de l’aéoport. Malgré qu’il fasse totalement noir, nous faisons une première découverte de notre nouvel environnement : toutes les maisons sont ouvertes, il n’y a aucun mur, sinon simplement des piliers ! Il fait tellement chaud que ça permet de faire circuler l’air dans la pièce de vie/cuisine. Les chambres et salles de bain sont quant à elles fermées, mais tout le monde vit dans sa maison ouverte, on peut donc voir tout ce que tout le monde fait à n’importe quel moment. Le chauffeur du taxi nous en explique un peu plus sur la culture samoane, et nous explique qu’il n’y a jamais de vols car tout le monde respecte la propriété privée malgré l’absence de murs. On remarque aussi plein de drapeaux triangulaires et multicolores le long des routes, et il nous explique que les Samoa sont les hôtes d’une grande compétition sportive qui doit se dérouler 10 jours plus tard pour deux grosses semaines : il s’agit des Pacific Games, l’équivalent des jeux olympiques de là-bas, qui rassemble les athlètes de toutes les îles du Pacifique Sud (et la NZ aussi d’ailleurs) pour un grand tournoi dans plein de sports différents. Pour l’occasion, les samoans ont décoré tous les villages et toutes les routes de milliers de drapeaux de toutes les couleurs, c’est un sublime spectacle ! On est arrivées à la bonne période il faut croire, le pays est on ne peut plus beau. On remarque aussi tous les palmiers et cocotiers ainsi que les chiens et cochons errants, et surtout, le nombre incroyablement élevé d’églises, les bâtiments les plus beaux et modernes du pays (notamment la cathédrale d’Apia, un joyeux architectual). Les samoans sont très croyants et bien qu’ils soient assez pauvres, ils donnent avec plaisir tout leur argent pour entretenir et ériger des églises, qui sont d’ailleurs ouvertes H24, et toujours pleines même à 23h.
[Cathédrale d’Apia]
[Exemple de drapeaux adornant toutes les rues sans exception du pays]
Nous rejoignons finalement notre hôtel pour la nuit et ne sommes pas mécontentes d’y trouver une clim’ et une bonne douche (avec de l’eau chaude… contrairement à tout ce qui allait nous attendre par la suite, haha). Le lendemain matin, nous prenons notre petit-déjeuner à l’hôtel et je goûte pour la première fois de la papaye que je pense être du melon un peu moins juteux que par chez nous ^^. Finalement, ce fruit deviendra mon petit péché mignon des vacances, c’est tellement bon !
Nous nous rendons ensuite dans le centre-ville (enfin, ville… malgré qu’il s’agisse de la capitale, Apia doit être à peine plus grande que Louvain-la-Neuve !) et nous retrouvons Flo et Léna à 10h pour le show culturel de l’office du tourisme. Il s’agit d’un spectacle qui porte sur la culture samoane et qui nous apprend à travers différents ateliers tous les aspects clés de la vie quotidienne samoane. Nous observons des hommes sculpter des bols à partir de bois trouvé dans la forêt, des femmes créer du papier à base d’une tige en bois dont elles retirent l’écorce et utilisent une couche interne qu’elles trempent dans l’eau et étirent jusqu’à obtenir un papier sur lequel elles peignent, d’autres hommes grimper aux cocotiers pour décrocher des noix de cocos immatures et nous faire boire l’eau de coco et manger la coco blanche qui est encore molle à ce stade. Ils nous montrent aussi comment faire du lait de coco à base de coco mûre (une fois qu’elle est brune et tombée au sol) en râpant la chair blanche et en la pressant vivement dans une sorte de foin/rafia. Ils nous font aussi découvrir la cuisine typique samoane et la cuisson à l’umu, un four de pierre au milieu du foyer où sont cuits divers ingrédients (poisson emballé dans des feuilles de cocotiers, feuilles de taro dans du lait de coco (appelé « palusami »), et fruits de l’arbre à pain). Finalement, nous assistons aussi à une séance de tatouage traditionnel où l’artiste tatoue à la main, ce qui est beaucoup plus douloureux qu’un tatouage au pistolet. Les hommes sont généralement tatoués du genou jusqu’à la taille, tandis que les femmes sont uniquement tatouées sur la cuisse. L’épisode est tellement douloureux que toute la famille du tatoué est invitée pour lui apporter du soutien psychologique et l’entourer pendant sa séance qui dure plusieurs heures sur trois jours. C’est une expérience presque mystique pour eux, c’est donc incroyable d’assister à ça en tant que simples touristes !
Après la séance de tatouage, il est déjà 13h et il est donc temps pour nous de déguster l’umu dans les assiettes en feuilles de coco que nous avons préalablement tressées, le tout devant un spectacle de danse et chants samoans. La nourriture était vraiment très bonne même si elle était pour le moins inhabituelle, je n’en ai pas laissé une miette ! Il semblerait que je m’ouvre un peu plus à la nourriture que je ne connais pas, haha. J’ai particulièrement aimé le palusami et le thon au lait de coco, quel délice ! Le fruit de l’arbre à pain cuit me rappelait également les pommes de terre, si ce n’est que ce fruit pousse sur un arbre dans les airs et non dans la terre.
Quant aux danses, nous avons vu un net contraste entre les danses des hommes et celles des femmes. D’ailleurs, je m’attendais à retrouver quelque chose de similaire aux danses maories vu que les deux cultures partagent la même origine polynésienne, mais en réalité, les danses samoanes étaient bien différentes des danses maories. Les hommes font des chorégraphies très rapides où ils tapent beaucoup dans leurs mains, leurs cuisses et leurs torses mais nous sommes loin des danses de guerre maories où le but est d’effrayer l’ennemi. Quant aux femmes, elles font des mouvements très délicats avec leurs mains dans le but d’imiter le vent, c’est très gracieux. Tant les hommes que les femmes sourient pendant leurs danses, ce qui est assez différent des danses maories !
J’ai vraiment adoré les trois heures et demie passées lors du show culturel. On ressent vraiment que les samoans sont très fiers de leur culture et qu’ils ont envie de la partager pour qu’on la respecte. D’ailleurs, tout ce show très complet est complètement gratuit mais les donations sont encouragées. Il s’agit d’un manque de respect, presque d’une insulte dans leur culture de ne pas donner d’argent quand un groupe fait une représentation de danse et chants.
Après ce show, nous nous sommes toutes (avec deux autres françaises rencontrées en chemin) rendues au marché aux fruits (avec bananes, papayes, noix de coco) où nous avons bu une coco fraîche et acheté quelques souvenirs. Il s’agit du seul endroit du pays où on peut trouver des souvenirs (pas de chinoiseries ici, tout est artisanal !), et nulle carte postale non plus (petite déception pour moi qui adore en envoyer haha). Le tourisme est vraiment très peu développé aux Samoa, rien n’est vraiment fait pour les touristes, hormis la trentaine de beach fales et les trois/quatre resorts que compte le pays. Il nous est arrivé plusieurs fois de passer la nuit dans des beach fales où Aline et moi étions les seules clientes alors que juillet/août est supposé être la haute saison… C’est vraiment très particulier de visiter un pays aussi vide de touristes, mais cela rend l’expérience très authentique et particulièrement appréciable (à nous les plages paradisiaques désertes !).
[Aline et moi au marché d’Apia]
Le lendemain, nos chemins se sont séparés de celui des françaises et nous avons continué nos plans de notre côté avec Aline. C’est également ce jour-là que nous avons expérimenté pour la première fois l’esprit « olé-olé » des îles quand nous avons voulu prendre le bus pour nous rendre à 4km en dehors du centre-ville afin de visiter la villa Vailima, soit la villa dans laquelle Robert Louis Stevenson, l’auteur de Dr. Jekyll et Mr. Hyde et L’Île au Trésor a vécu durant les quatre dernières années de sa vie en 1890-94. Premier problème : la fiche remise par l’office du tourisme (datant de juin 2018… mmm) indique que l’on peut prendre le bus à deux terminus différents, mais une fois arrivées au premier, il n’y a ni quais, ni affiches pour informer de quelconques horaires, et pas grand monde pour nous aider. On demande finalement à un policier qui nous envoie à l’autre terminus. Et là, c’est un joyeux bordel qui nous attend : des centaines et des centaines de gens dans tous les sens, aucun quai ou arrêt de bus déterminé, mais des dizaines de bus qui s’arrêtent n’importe où là où il y a de la place et les gens qui montent dans le bus ou en descendent alors qu’il n’est même pas encore à l’arrêt. On ne sait pas du tout où attendre vu que le terminus est assez grand, et on ne sait pas non plus du tout à quelle heure le bus est censé passé. Finalement, plusieurs chauffeurs de bus nous écrivent sur un bout de papier le nom des bus qui se rendent à notre destination et nous disent d’attendre quelque part et de guetter les bus qui arrivent. C’est assez folklorique ! On adopte donc le rythme samoan et on attend… longtemps ! On en profite pour prendre quelques photos de ces bus exotiques, des vieux bus Toyota tout en bois, peints avec des couleurs flash et avec la musique à fond. On est d’ailleurs assez surprises de voir les samoans s’asseoir sur les genoux des autres passagers (des inconnus) sans aucune gêne quand le bus est plein. Ce n’est pas chez nous qu’on verrait ça, hahaha. Après près d’une heure d’attente, on aperçoit au loin un des bus que l’on guettait sur le point de redémarrer – il y a tellement de bus partout qu’on a failli le louper – et nous embarquons enfin vers notre destination (on serait déjà arrivées si on avait simplement marché ^^).
[Les bus exotiques et colorés]
S’il n’y a pas de quais au terminus, il ne faut pas espérer des arrêts de bus dans les rues non plus. Ici, il suffit de taper une pièce de monnaie contre la vitre quand on souhaite descendre ou bien agiter la main devant un bus quand on souhaite y monter, c’est plutôt facile ! Mais évidemment, dans ces conditions, pas possible d’établir un véritable horaire. Le crédo ici, c’est qu’il suffit d’attendre !
On arrive finalement à la villa Vailima mais on constate qu’il faut payer 20 talas pour simplement visiter la maison. On préfère donc faire la randonnée qui mène à la tombe de l’auteur et grimper le sommet du mont Vaea à quelques 472m d’altitude. Autant dire que dans la chaleur et la moiteur ambiante et sans aucun vent, on a fait notre sport de la semaine ! Heureusement, on est récompensées par une très belle vue sur Apia et sur le bleu du lagon aux alentours. On constate aussi que la flore endémique est très riche, mais par contre, comme pour la NZ, la faune est assez pauvre. A part des petits lézards/geckos et des oiseaux, il n’y a guère d’autres animaux dans les forêts !
[Villa Vailima]
Après cette randonnée, il est temps pour nous de rentrer à Apia pour récupérer nos sacs à l’hôtel et mettre le cap sur le sud de l’île afin de vraiment commencer nos vacances à la plage. Vu le fiasco du matin pour prendre le bus, on décide cette fois de tenter le stop (pour la première fois de ma vie pour moi, ha !) et en moins de 2 minutes, on est déjà dans la voiture d’un samoan qui nous ramène en ville. Coup de chance, celui-ci se rend comme nous à Lalomanu donc il propose de nous y amener ensuite moyennant une contribution à l’essence. On paie un peu cher tout de même (40 alors qu’il fait un plein de 10litres à 30 talas pour s’y rendre…) mais au moins on a le confort de ne pas devoir galérer au terminus du bus et de s’entasser à 30 dans un bus bondé sous une chaleur de plomb, et on a droit à des arrêts pipi et supermarché. Après 1h30 de trajet, nous voilà enfin arrivées à destination : la plage paradisiaque de Lalomanu, ravagée en 2009 par un tsunami meurtrier mais bien réaménagée depuis lors.
[Moi en pyjama finissant trempée par une vague inattendue dans la mer]
Pour la première fois, nous allons donc passer la nuit dans un beach fale, sorte de petite cabane typique des Samoa. Il s’agit d’une cabane avec un sol surélevé au-dessus du sable, des piliers et une moustiquaire, et des feuilles de bananier tressées que l’on peut remonter en guise de mur lorsqu’il pleut (et parfois une bâche s’il pleut vraiment fort). Une nuit en fale coûte environ 100 talas par personne sur Upolu contre 70 sur Savai’i, et comprend à chaque fois le souper et le petit-déjeuner. C’est parfait pour s’affranchir de toute responsabilité au niveau de la nourriture et vraiment se sentir en vacances ! Il nous suffit de prendre un petit-déjeûner copieux le matin et quelques biscuits à midi, pas besoin de réfléchir à faire à manger. Ou bien il y a toujours moyen de manger des croque monsieurs ou un chicken/fisn’n’chips à midi dans les fales. Globalement la nourriture est souvent assez bonne, bien qu’un peu répétitive à force (du riz quasiment tous les soirs, pour moi qui n’ai jamais aimé ça, je n’avais guère d’autre choix que le manger quand même si je voulais survivre !). Et les petits-déj étaient souvent un vrai régal avec des fruits frais, du bacon, des œufs, des crêpes et saucisses. Seul point négatif : il n’y a jamais ni jus ni eau avec les repas servis, donc il fallait toujours systématiquement acheter nos bouteilles d’eau aux fales pour des prix assez élevés. Ca fait un peu mal au portefeuille et à la planète mais pas le choix si on voulait échapper à la turista…
[Beach fales]
Par ailleurs, on a eu droit deux fois à de supers spectacles dans les fales, une fois à Lalomanu (où nous avons passé deux nuits dans deux fales différents) et une fois à Matareva Beach, qui était pour nous le meilleur endroit de tout le pays ! Nous y avons passé trois nuits et on serait bien restées plus longtemps si nous n’avions pas encore eu toute la deuxième île à explorer J. Ces spectacles sont vraiment captivants (danse, chants, jongle avec du feu…) et interactifs puisque les danseurs incitent les spectateurs à se lever et venir danser avec eux. Autant dire qu’avec ma chance de fou, j’ai eu le bonheur d’être sélectionnée pour venir m’asseoir sur une chaise en plein milieu pendant que les danseurs dansaient autour de moi, avec tous les autres guests des fales qui me regardaient et moi qui ne savais pas où me mettre. Hahaha l’embarras ! Heureusement j’ai « vite » pu me lever pour danser avec eux -comme un pied- puis être rejointe par d’autres guests, le tout sous le regard et la caméra d’Aline qui était morte de rire.
Après Lalomanu, nous avons continué notre tour de l’île en stop et avons rencontré pas mal de gens de cette manière. On a ainsi fait la connaissance d’un couple de profs d’unif australiens que nous avons suivis une partie de la journée et avec qui nous avons visité deux cascades, très belles certes, mais pour 20 talas la cascade à près de 100m de nous, c’était un peu l’arnaque ! Aux Samoa, n’importe quelle « attraction »/point d’intérêt est payant, car la quasi entièreté du pays appartient à des familles qui ont d’énormes propriétés, et qui ne se privent donc pas de faire payer les touristes qui souhaiteraient traverser leur propriété pour observer les cascades, falaises ou forêts. Parfois les quelques talas demandés valent bien leur pesant d’or, mais parfois, c’est vraiment pour ce que c’est… Heureusement, cet après-midi-là, les australiens nous ont déposées à To Sua Ocean Trench, et pour 20 autres talas cette fois-ci bien dépensés, nous avons pu passer toute l’aprèm dans un trou/grotte rempli d’eau de mer d’un bleu presque irréel. Il s’agit d’ailleurs d’une des premières photos qui apparaissent quand on tape « Samoa » sur Google, c’est l’attraction phare du pays ! C’était vraiment magique de nager dans cet endroit et se laisser surprendre par le courant qui nous attirait tantôt d’un côté de la grotte, tantôt de l’autre. Sans compter que sur les deux heures passées dans l’eau, nous avons été seules près de la moitié du temps, c’était idyllique !
[To Sua rien que pour nous!]
Nous avons tellement adoré cet endroit qu’on a un peu perdu la notion du temps et qu’on l’a quitté un peu tard, vers 16h30, alors que l’on devait encore rouler près d’une heure en voiture et en stop pour arriver à notre prochaine destination (Matareva Beach). Heureusement, on a très vite été prises par deux samoans qui rentraient du boulot et qui ont décidé de faire un détour de 50km pour nous conduire à notre destination, car ils étaient inquiets de nous laisser sur le bord de la route alors qu’il allait bientôt faire sombre ! Quelle gentillesse !
A peine arrivées à Matareva Beach Fales, on a pu constater qu’on allait passer les prochains jours au paradis vu la beauté de la plage, mais malheureusement, il n’a pas tardé à faire trop sombre que pour véritablement faire tout le tour du propriétaire. On a donc reporté ça au lendemain et avons profité d’un bon repas et du spectacle samoan. Spectacle qui s’est achevé juste avant le début de la plus grosse drache que j’aie jamais vue de ma vie : il s’est mis à pleuvoir très dru de 22h à 17h le lendemain sans la moindre interruption, pas même une petite accalmie de quelques minutes. Imaginez une drache belge pendant 19h non-stop, c’était impressionnant ! Autant dire que ça a un peu ruiné notre plan de faire le tour de la plage et même de faire quoi que ce soit ce jour-là. Enfin, quitte à être mouillée, j’ai tout de même été piquer une tête dans la mer à 25° et profiter du contraste eau chaude/pluie froide, c’était très relaxant ! On a passé le reste de la journée à lire, discuter, jouer à des jeux et se déconnecter (peu de couverture réseau). Et finalement, à 17h, la pluie a cessé et les nuages ont commencé à se dissiper peu à peu. Nous avons alors enfin pu partir explorer la plage et les alentours et c’est ainsi que sans que nous ne le voyions venir, le ciel a progressivement pris des couleurs à peine croyables : jaune, rose, mauve, bleu, orange et rouge. Je n’avais jamais vu un coucher de soleil aussi magnifique, je n’ai même pas de mots pour qualifier ce que j’ai vu. J’étais tellement émerveillée et émue par la beauté de ce coucher de soleil que j’en ai eu les larmes aux yeux ! Ca valait bien 19h de pluie à ne rien faire de sa journée !
Quand nous avons enfin pu profiter de cette magnifique plage le lendemain, nous avons découvert à quel point cet endroit était paradisiaque. J’ai pu tester le snorkeling pour la première fois dans ce pays et ai découvert des récifs magnifiques avec plein de coraux et poissons tricolores, le tout dans une eau cristalline et chaude. Ou encore chasser des bernards-l’ermite de toutes les tailles sur la plage (ce qui est devenu une vraie passion!), ramasser des coraux blanchis, me reposer dans un hamac entre deux cocotiers, siroter une bière Vailima ou profiter d’un massage traditionnel samoan. Trois jours de rêve à profiter du paradis ! Petit coup du destin également puisque le dernier jour, nous sommes tombées par hasard sur Léna et Flora plus les deux autres françaises du début qui venaient elles-aussi passer la nuit à Matareva et que nous revoyons donc par hasard sans s’être concertées, haha. Le monde est vraiment petit !
Nous avons continué notre voyage sur l’île de Manono (une plus petite île entre les deux principales) puisque nous avions le temps de le faire sans trop se presser. Ca nous aura permis de faire un tour en bateau à moteur au-dessus de l’eau turquoise du lagon, puis de faire une petite randonnée de 2h30 en faisant le tour de l’île à pied (mais c’était assez éprouvant sous cette chaleur de plomb et avec le soleil qui tapait!). Le lendemain, nous sommes revenues sur Upolu afin de prendre le ferry et rejoindre la seconde île principale de Savai’i. Nous sommes arrivées un peu en justesse et le capitaine nous a vues arriver en sueur avec nos gros sacs, donc il nous a fait nous installer sur des chaises dans sa cabine d’où il tenait le gouvernail (alors que tous les autres passagers étaient assis ou couchés par terre), et il a envoyé quelqu’un aller nous acheter des bouteilles d’eau car nous n’avions pas eu le temps d’en acheter. On a également pu apprécier de voir des dauphins faire la course avec le bateau. La belle vie, je vous le dis !
[Manono island]
Une fois arrivées sur Savai’i, la prochaine étape était de chercher une voiture de location pour trois jours afin de faire le tour de l’île et surtout de visiter la côte ouest, puisque j’avais entendu qu’il y avait très peu de trafic de ce côté-là de l’île et qu’il était difficile de faire du stop. Comme c’était également la plus belle partie de l’île selon Léna et Flo (qui avaient commencé par Savai’i), on ne voulait pas passer à côté et on s’est dit que la voiture serait une bonne option. Mais évidemment, on n’avait pas vraiment pris en compte que les Pacific Games allaient commencer et donc amener leur lot de visiteurs dans le pays. Résultat, il n’y avait plus une seule voiture de disponible dans aucun des loueurs de la ville… Finalement, face à nos moues bien embêtées, une dame d’une agence a fini par passer des coups de fil pour nous et trouver quelqu’un qui pouvait nous en louer une pour 140 talas la journée. On s’est donc déplacées jusque-là à pied et on a signé un contrat un peu léger (c’était un particulier qui nous prêtait la voiture), le tout en s’acquittant de 20 talas pour recevoir un permis de conduire provisoire samoan, peu importe que l’on ait déjà un permis international ou pas. Il faut décidément tout le temps allonger les billets pour tout et n’importe quoi ici…). La dame qui nous louait la voiture voulait d’ailleurs nous vendre une assurance à 30 talas en cas de « léger accident » mais ne savait même pas nous expliquer en quoi cela consistait. Autant dire que ça aurait été 30 talas jetés par les fenêtres, haha. Par contre, devant passer le week-end sur Upolu, la dame nous a gentiment offert un quatrième jour de location gratuit pour qu’on lui rende la voiture le lundi à la place du dimanche. C’était notre jour de chance !
Nous avons donc pris la route pour commencer notre tour de la seconde île, à commencer par la côte ouest avant de remonter dans le sens des aiguilles d’une montre. Nous avons fait un arrêt par une cascade où on comptait se baigner, mais ayant plu la veille au soir, il y avait pas mal de courant donc on a préféré être prudentes et simplement observer la cascade avec les yeux. Notre prochaine étape était les blowholes de Alofaaga, un endroit magnifique au bord d’une falaise de lave où d’énormes vagues viennent se jeter et entrent dans des tunnels en faisant un bruit de sifflement assez puissant. J’ai du batailler un peu avec Aline pour y aller car il fallait à nouveau payer et qu’elle en avait marre de payer pour des trucs qui n’en valaient pas vraiment la peine, mais j’avais entendu tellement de bien de cet endroit que j’ai clos le débat en lui payant son entrée et pour le coup, j’ai bien fait d’insister puisque nous avons finalement passé plus d’une heure et demi à cet endroit à contempler la force de la nature. C’était très impressionnant ! Et d’autant plus agréable que nous étions les seules personnes pendant toute la durée de notre visite.
Nous avons ensuite repris la route un peu tard, quand on considère qu’on avait téléphoné le matin-même au beach fale où nous comptions passer la nuit ce soir-là et qu’ils nous avaient dit que c’était complet. Mais puisque la chance nous avait toujours souri jusqu’ici, on s’est dit qu’on allait quand même tenter d’aller sur place et d’aviser, quitte à rouler encore une heure de plus jusqu’au prochain beach fale. Finalement, notre stratégie a marché et on a reçu une chambre sur pilotis au-dessus de la mer dans le second plus bel endroit du pays selon moi, à Satuiatua. Flo et Léna nous l’avaient conseillé et elles ont eu bien raison, c’était magnifique ! L’endroit était très charmant avec un énorme arbre de plus de 40mètres de haut sur la plage avec une cabane au-dessus et des balançoires géantes, on aurait cru la plage de Robinson Crusoé :). Mais le clou du spectacle était la mer et sa barrière de corail à à peine 10 mètres du rivage, alors que l’on avait de l’eau seulement jusqu’au nombril. Sitôt arrivées, on a directement enfilé masques et tubas et on a filé directement dans l’eau pour découvrir les coraux, et il faut dire qu’on n’a pas été déçues, c’était magnifique. Il y avait beaucoup plus de poissons qu’à Matareva où j’avais déjà été subjuguée. Malheureusement, il faisait déjà fort sombre donc on ne voyait plus grand-chose à la mer et nous sommes sorties après 15 minutes pour aller manger. Mais sitôt réveillées le lendemain et le petit-déj avalé (mmmh crêpes et papayes !), nous avons directement enfilé notre matériel de plongeuses en herbe (et loué des palmes car il y avait pas mal de courant quand même). Quel sentiment que de nager au milieu de bancs de milliers de poissons qui me tournent autour, c’était dingue ! Le tout agrémenté par des petites siestes au soleil, des tours en balançoire et un bon livre sur ma liseuse, quel bonheur :).
[Les coraux dans la zone sombre, on ne peut plus proches du rivage - certains dépassaient même de l’eau à marée basse!]
En milieu d’après-midi, nous avons redécollé et avons pris la route en direction de Falealupo, tout au nord-ouest de l’île, un coin assez reculé où nous avons dû emprunter une route en graviers au milieu de la pampa pendant près d’une demie-heure pour arriver à destination. Mais ça en valait largement la peine puisque nous avons découvert en arrivant que nous étions les seules guests du jour, à nous la plage paradisiaque rien qu’à nous ! On a super bien mangé ce soir-là et on a également fait une pré-exploration de la mer pour voir ce qui nous attendait pour le lendemain. Et à nouveau, je suis tombée complètement sous le charme de tous les coraux et poissons de l’endroit. Même s’il y avait moins de poissons que la veille, j’ai préféré l’endroit car il y avait moins de courant et que les coraux étaient plus variés et espacés, ce qui permettait de s’arrêter et se mettre debout à plusieurs endroits sans endommager les coraux, ce qui était impossible à Satuiatua où les coraux étaient bcp trop denses et pointus (je me suis d’ailleurs éraflé quelques fois les pieds et les genoux en nageant, aïe aïe !).
Puisque nous étions les seules ce soir-là, j’en ai également profité pour me faire un petit bain de minuit et aller nager nue dans la mer sous le ciel étoilé. C’était la première fois que je faisais cette expérience, et quel sentiment de liberté ! Se laisser flotter dans la mer à 25° en observant la voûte céleste… Aucun doute que je recommencerai aussitôt que l’occasion de représentera.
Le lendemain après-midi, nous avons repris notre voiture en direction de Manase, au nord-est de l’île, et nous en avons profité pour faire un stop par le « Canopy Walkway », une balade en forêt avec des passerelles surélevées et un arbre énorme de 70m de haut dans lequel on peut grimper et observer la canopée de la forêt tropicale vue d’au-dessus. On se serait crues dans Robinson Crusoé à nouveau, c’était très chouette !
Nous sommes arrivées à Manase sur le tard mais heureusement il restait encore de la place pour nous dans un fale. Nous voulions aller nager avec les tortues juste devant le fale puisque ce village est connu pour ça, mais malheureusement le temps était absolument pourri ce jour-là et la marée était trop basse pour que les tortues ne s’aventurent près du rivage. Nous avons donc passé la journée à nous reposer dans le fale et à profiter d’un très bon umu pour ce repas du dimanche. Finalement, nous avons repris la route pour nous rendre en direction de Salelologa et rendre la voiture le lendemain. Nous en avons profité pour aller visiter le Sale’aula Lava Field en chemin : il s’agit d’une église qui s’est retrouvée coincée dans la lave lors de l’éruption du volcan Matavanu en 1905. Tout a été détruit dans la lave mais les murs de cette église ont tenu le coup, ce qui permet une visite très intéressante et assez photogénique aux visiteurs d’aujourd’hui. Nous avons ensuite repris la route en espérant pouvoir aller se baigner plus loin en chemin, mais le temps n’était toujours pas au top donc notre tentative d’aller piquer une tête dans la mer ou à défaut, dans une piscine d’un des rares resorts de l’île s’est avérée peu fructueuse !
Le lundi, nous avons dit au revoir à notre petite voiture et avons cogité sur la suite de notre trajet, était donné qu’il nous restait à présent 3 nuits à passer dans ce pays avant notre retour dans le froid néo-zélandais. Nous avons finalement décidé de rebrousser chemin et de retourner vers Manase en bus et en stop, car après tout, nous avions vraiment envie d’aller nager avec ces tortues, c’est une expérience immanquable lorsqu’on vient sur cette île ! Nous avons donc passé les deux jours suivants à profiter de ce petit village et de ses tortues géantes tout en lézardant sur la plage et en allant faire du snorkeling. Le temps était revenu à la normale et nous avons donc pu nous reposer en faire du farniente, c’était un régal ! Nous avons partagé ces deux jours avec un couple de français en tour du monde, un couple d’australien avec leur petite fille et deux françaises sur la fin de leur PVT en Nouvelle-Zélande : puisque le petit-déjeûner et le souper sont toujours compris avec la nuitée, nous nous retrouvions toujours à manger tous ensemble à la même table, ce qui nous a amenés à avoir pas mal de discussions tous ensemble, c’était très chouette. Quant aux tortues, c’était vraiment fou de nager avec elles ! Nous savions où elles se situaient généralement mais il fallait tout de même les « chasser » et les chercher dans la mer, ce qui n’était pas évident puisque la visibilité n’était pas au top après la grosse pluie des jours précédents. Quelle surprise lorsque je suis tombée sur ma première tortue ! Nous avons passé plus d’une heure à nager avec elle. Nous avons ensuite trouvé d’autres tortues et je me suis amusée à faire la course avec elles (ce qui était perdu d’avance quand elles avaient décidé de me semer, mais très chouette quand elles allaient à un rythme de croisière).
Finalement, nous avons dit au revoir à ce petit coin de paradis et avons repris la route en stop vers Salelologa pour y passer notre dernière nuit aux Samoa. Le jour de notre départ, nous avons pris le bus puis le ferry et avons renchaîné sur un peu de stop pour nous rendre à l’aéroport. Se déplacer dans ce pays aura véritablement été une aventure très complète, entre voiture de location, stop, taxi, bus et ferry, mais jamais nous n’aurons eu à attendre plus de 15 minutes pour être prises en stop. Il s’agissait de ma première expérience en stop puisqu’en Belgique j’avais trop tendance à écouter ma peur et je ne faisais jamais de stop, et je ne prenais des autostoppeurs dans ma voiture que depuis peu. Mais parcourir tout un pays en stop m’a confortée dans l’idée que c’était un très chouette moyen de locomotion, plutôt rapide, économique et surtout qui permet d’aller à la rencontre de la population locale. Les samoans ont tous été absolument adorables avec nous, à faire des détours de plusieurs kilomètres pour nous déposer, nous donner leurs numéros de téléphone pour que nous les contactions si nous avions besoin de quoi que ce soit, nous donner des fèves de cacao qu’ils vendaient normalement sur les marchés, etc. C’était une expérience très enrichissante qui m’a encouragée à en faire également en NZ ! Après, il est sûr qu’être avec Aline m’a aidée et rassurée, car faire du stop seule est encore autre chose, mais comme pour tout, il s’agit d’être prudente et de se fier à son instinct, suivre quelques règles simples comme demander en premier au conducteur où il se rend avant de lui donner notre destination, histoire de pouvoir se dépêtrer facilement de ce conducteur s’il n’inspire pas confiance par exemple. Mais nous n’avons eu aucun problème lors ces deux semaines à travers le pays, ce qui me témoigne encore une fois que la plupart de nos peurs sont simplement des à prioris que nous nous construisons dans nos têtes en écoutant les 4-5 mauvaises histoires que nous avons entendues et en refusant d’écouter les 1000 autres où tout s’est bien passé !
[Les profs australiens qui nous ont prises en stop et avec qui on a passé une partie de la journée]
Quoi qu’il en soit, j’aurai passé deux semaines et demi de rêve sur ces îles avec Aline. Le pays en soi était super, avec de la bonne nourriture, un climat de rêve (malgré les quelques jours de pluie qui auront un peu chamboulé certains plans), une eau turquoise remplie de poissons et coraux multicolores, des plages paradisiaques et surtout très peu de touristes et une population extrêmement gentille et avenante. Nous avons par contre remarqué que le rythme de vie était très lent (comme sur toutes les îles, hein !) et que les femmes en particulier étaient toujours un peu amorties à parler très lentement et sur un ton un peu endormi, va savoir pourquoi ? Un autre point négatif aura été que bien que la vie ne soit pas trop chère, absolument TOUT est payant dès lors que l’on veut visiter un coin de nature, ce qui finit par s’additionner et faire augmenter le budget des vacances. Car bien que l’on vienne surtout pour se reposer et profiter des plages, au bout d’un moment, c’est bien aussi de voir autre chose et d’explorer le pays plus en profondeur !
Finalement, en terme de budget, j’aurai dépensé environ 2100$ (1200€) pour les 16 nuits dans ce pays, dont 600$ (350€) pour les vols, ce qui revient à 1500$ ou 865€ par personne pour l’hébergement, la nourriture, les activités, le bus/ferry/voiture. Soit 55€ par jour pour vivre sur un petit coin de paradis en se faisant plaisir sans être dans l’excès non plus, ce qui reste plutôt raisonnable :).
J’aurai également beaucoup apprécié passer ce temps avec Aline. Je l’aimais déjà beaucoup du temps où nous étions ensemble à Queenstown, mais être 24/7 ensemble nous aura beaucoup rapprochées, et je suis d’ailleurs très étonnée de voir à quel point nous sommes similaires malgré que nous n’ayons pas du tout la même culture ni la même langue. Malgré quelques petites tensions de temps en temps, nous étions tout à fait compatibles en voyage, ce qui n’est pas toujours gagné d’avance et qui peut ruiner n’importe quel voyage ! Mais ici, tout s’est passé à merveille et nous avons chacune pu profiter d’un vrai moment off loin de notre routine (si je puis dire) en Nouvelle-Zélande, ce qui nous a bien reposées émotionnellement. Je n’avais pas vraiment envie de lui dire au revoir le dernier jour, ni même de rentrer, car je serais bien restée au soleil et au chaud plus longtemps et que je rentrais en NZ pour aller travailler. Je devais en effet achever les trois/quatre dernières semaines qu’il me manquait à bosser dans les kiwis pour obtenir mon extension. Mais bon, on était quand même loin du sentiment habituel que j’ai en Belgique quand c’est le dernier jour des vacances et que je sais que je dois retourner bosser le lendemain et que je n’ai pas du tout envie ! Ici, je rentrais certes de vacances pour retourner bosser, mais malgré tout, je suis en working holiday avec beaucoup de flexibilité et de liberté, donc même lorsque je travaille, je me sens vraiment libre de mon destin, libre de partir du jour au lendemain si je l’ai décidé, sans grosse responsabilité vis-à-vis de mon job. Quel sentiment délectable que de vivre en mode « no strings attached » et faire ce que l’on a envie, quand on en a envie, haaa :) !
Voilà les amis, je suis enfin arrivée à la fin de cet article ! Il m’aura fallu deux mois pour l’achever, j’aurai beaucoup traîné, mais comme d’habitude, j’ai du mal à suivre le rythme de ma vie en voyage haha. Et ma bonne résolution de rédiger quelques lignes 10 minutes par jour est aussi tombée à l’eau, oopsie ! Enfin, il vaut mieux tard que jamais, n’est-ce pas ! Le prochain article sera très certainement beaucoup moins détaillé étant donné que j’ai deux mois à rattraper (nous sommes aujourd’hui le 17 septembre et je suis rentrée des Samos le 11 juillet, aïe aïe !) mais je vais essayer de le poster avant le 17 novembre hein ^^.
Gros bisous à tous les amis !
Cass’
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A PROPOS - La Chronique de VMZINC
« Avoir une stratégie ne suffit pas : il faut aussi avoir une raison d’être »
Le zinc est apparu, grâce à la Vieille Montagne, au milieu du XIXème siècle. Et pourtant, il s’est imposé en seulement quelques dizaines d’années au sein d’une communauté exigeante, celle des couvreurs. C’est en substance ce que m’a rappelé il y a quelques semaines Mr Jean-Marie Tong, un merveilleux et très compétent couvreur belge, grand spécialiste du zinc (et seulement du VMZINC !), mais aussi un fin connaisseur de l’histoire liégeoise de la société de la Vieille Montagne.
Dans la perspective des 180 ans de notre société, le 24 mai prochain (1837 – 2017), cet échange ne pouvait que m’interpeler. Comment le zinc a t-il réussi ce tour de force inégalé de devenir si vite indispensable? En quoi l’entreprise Vieille Montagne (aujourd’hui VMZINC pour les non-initiés et nouveaux lecteurs de mon blog !) a-t-elle contribué à cette notoriété ?
Comprendre le passé prépare toujours le présent et prédispose à l’avenir !
Une polyvalence bien marketée : l’ADN pionnier de la Vieille Montagne
J’ai rencontré Jean-Marie Tong, lors de l’un de mes récents séjours en Belgique, dans le cadre du projet de la rénovation de la Maison directoriale de la Vielle Montagne à La Calamine (réseau européen des musées de la VM). Sa société familiale de couvreur-zingueur, basée à Crisnée, réalise de nombreux chantiers patrimoniaux (voir la vidéo de l’entreprise sur vmzincatwork.be)
Jean-Marie Tong et ses fils connaissent particulièrement bien les techniques d’origine de pose du zinc que les ingénieurs de la Vieille Montagne ont mis au point à la fin du XIXème siècle. Notamment celle de la toiture dite à tasseaux brevetés qu’il met encore en œuvre régulièrement sur de nombreux monuments historiques belges.
Son point de vue d’enseignant (école des métiers du bâtiment) lui permet de mettre en perspective l’usage des différents matériaux de couverture sur plusieurs siècles. « Vous savez, me disait-il, le zinc est un jeune matériau à l’échelle de l’histoire de la construction. Ce n’est pas comme la tuile, l’ardoise, le cuivre et le plomb, qui sont, pour certains de ces matériaux, utilisés depuis l’antiquité. Ces matériaux, du fait de leur antériorité, sont ainsi bien connus des couvreurs. Le savoir-faire s’est transmis de génération en génération.»
Pour le zinc, il en a été autrement. Ce nouveau matériau fait soudainement son apparition au début du XIXème siècle. Il faut tout créer, tout inventer. En un peu moins d’une cinquantaine d’années (entre les années 1810 et 1850), les techniques d’assemblage, de fixations et les modes de pose sont établis en liaison avec une profession naissante, celle des zingueurs dont on pense pourtant de nos jours qu’elle est ancestrale !
Et Mr Tong de rappeler : « ce tour de force doit beaucoup à l’entreprise Vieille Montagne qui s’est directement impliquée dans la création et le développement des applications du zinc ainsi que dans l’accompagnement des professionnels chargés de concevoir les toitures et d’installer ce matériau»
Un constat que je corrobore puisque dès la mise à disposition aux professionnels couvreurs d’un zinc de qualité et abondant, les ingénieurs de la Vieille Montagne n’ont eu de cesse de proposer des systèmes et des solutions pour résoudre quasiment toutes les situations que l’on rencontre sur un toit !
Nous avons parcouru avec Jean-Marie Tong les anciens catalogues de la Vieille Montagne. Il en possède comme moi de très anciens (*) qui constituent autant de sources d’inspiration et de preuves de cette démarche unique pour l’époque. Nous avons en particulier un ouvrage – « zinc roofing » - édité aux USA en 1851 (voir photo jointe) qui explique de manière très didactique tout ce qu’il est possible de faire avec ce nouveau matériau. L’implication des ingénieurs et la réalisation de documents professionnels démontrent la puissance de ce qu’on appellerait aujourd’hui le « marketing » pionnier et très assumé de son offre par la Vieille Montagne
(*) A lire : « le premier ouvrage pratique de zinguerie par monsieur Eugène Smits (ingénieur de la Vieille Montagne et professeur à l’école de plomberie de Liège) en 1904 et ces magnifiques ouvrages de référence que sont les « Instructions Pratiques » déjà édité vers 1881 dont les croquis à eux seuls permettaient aux couvreurs une mise en œuvre sans souci et sans faille »
Que faisons- nous mieux que les autres depuis 180 ans ?
A l’heure où nous allons célébrer le 24 mai prochain, le 180ème anniversaire de la Vielle Montagne, je me suis ainsi posé la question suivante : Que faisons- nous mieux et différemment des autres depuis 180 ans pour être toujours l’acteur de référence du marché ?
C’est un article publié dans la Harvard Business School de décembre dernier qui m’a mis la puce à l’oreille : « Avoir une stratégie ne suffit pas : il faut aussi avoir une raison d’être ». Ce papier passionnant se concluait par cet édifiant questionnaire :
« Pour savoir si une entreprise a une raison d’être, il suffit de poser trois questions à son dirigeant :
- Si votre entreprise disparaissait, qui la regretterait vraiment (à part vous) ?
- A quels clients manquerait-elle le plus et pourquoi ?
- Combien de temps faudrait-il pour qu’un concurrent comble ce vide ?
Lorsque les réponses sont « personne », « aucun » et « très peu de temps», l’entreprise n’a pas de raison d’être ». Ce questionnaire et ses conclusions sont évidemment un peu simplistes mais ils ont le mérite d’aller à l’essentiel !
A titre personnel, et à après plus de trois décennies dans cette entreprise à diverses fonctions (directeur commercial, marketing, communication notamment), je pense que notre raison d’être ne peut pas se résumer seulement à une compétence technique ou commerciale autour du zinc, ni à l’esthétique de nos produits, ni à leurs applications. Elle est pour moi inhérente à la capacité du zinc et de nos systèmes de traiter/gérer l’écoulement de l’eau de pluie et d’empêcher par tous les moyens celle-ci de rentrer à l’intérieur des bâtiments.
Je crois bien que vous - les couvreurs- zingueurs -auriez beaucoup à nous dire à ce sujet. Ne vous en privez pas, car la réussite fulgurante du zinc est intrinsèquement liée à la compétence du couvreur et réciproquement le métier du couvreur lié à notre compétence d’industriel.
Ce que le zinc permet, d’autres matériaux ne le peuvent pas – tuiles – ardoises- membranes – aluminium (ce dernier en particulier en ne se soudant pas sur le chantier est de ce fait jugé beaucoup moins fiable par les installateurs, en particulier parce que les jonctions en alu doivent être faites par collage et rivetage).
En conclusion, voici donc résumée la raison d’être de VMZINC :
« La particularité de VMZINC, c’est , autour des qualités uniques du zinc laminé dont nous sommes le spécialiste de la métallurgie, et d’une offre large de solutions et de services, d’avoir créé dès l’origine et de continuer à pérenniser mieux que quiconque un éco- système impliquant toute la chaine d’intervenants dont les couvreurs -zingueurs, en vue d’empêcher, pour longtemps, l’eau de pluie, sous toutes ses formes, de pouvoir pénétrer à l’intérieur des bâtiments par leur enveloppe »
VMZINC
Article du 18/03/2017
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«Fleurs de funérailles»: les poètes belges écrivent pour les morts Confinement: certaines librairies tentent de reprendre la vente de livres
Réunis par Carl Norac, le poète national que la Belgique s’est choisi pour les années 2020 et 2021, près d’une centaine de poètes du nord et du sud du pays s’allient depuis jeudi passé afin d’écrire et de dédier des poèmes funéraires à la mémoire de femmes et d’hommes décédés ces derniers jours – et pas que du coronavirus. Confinement strict oblige, toutes et tous ont été enterrés de façon expéditive, le plus souvent sans rite ni cérémonie, au mieux en présence d’une assemblée extrêmement clairsemée.
Bouleversés par la réalité de ces adieux souvent muets, toujours distants et privés d’embrassades, les poètes du pays ont tâché de puiser dans leurs mots de quoi mettre un peu de baume sur le cœur des endeuillés.
Le nom de cette opération, historique sur le plan littéraire et remarquable du point de vue de la dignité humaine : « Fleurs de funérailles ». Le résultat tient en quelques dizaines de textes. A leur lecture, on sent que nos poètes, défiés par l’importance de l’événement, donnent le meilleur d’eux-mêmes, élaguent, taillent dans l’artifice, vont à l’essentiel. Il y a quelques miracles de textes, empreints d’émotions diverses, parfois de colère, souvent d’espérance (on dirait des prières… fussent-elles païennes), toujours d’empathie profonde.
Oh, certes, ce ne sont que quelques mots. Que quelques vers. Et d’ailleurs, que peut un poème face à l’inéluctable ? Alors oui, cela ne pèse pas grand-chose. Cela ne nous rendra pas nos chers disparus. Mais si ce n’est pas grande chose, ce n’est pourtant pas tout à fait rien. Pour preuve : depuis le lancement de cette initiative bénévole, quelques familles de victimes ont fait appel aux poètes belges, via la Maison de la poésie de Namur, Les Midis de la poésie (Bruxelles) et VONK & Zonen (Anvers).
La plupart des poèmes sont par ailleurs accessibles sur le site du poète national.
Caroline Lamarche : « Poème pour ne pas partir seul »
On naît entouré, mais peu,
deux ou trois personnes suffisent
pour vous aider à faire le chemin
vers la lumière, le cri.
On meurt entouré, mais peu,
deux ou trois proches suffisent
pour vous aider à faire le chemin
vers le silence, l’ombre.
C’est un temps d’exception
celui où l’adieu ressemble à l’arrivée
sans que l’on puisse s’étreindre.
C’est une saison d’exception
celle où le printemps ressemble au printemps
sans garnir de fleurs le lit, la chambre, la tombe.
Sans fleurs, sans gestes, tu pars
dans un linceul d’air et de vide.
Seuls les bourgeons tendrement dépliés
te célèbrent, têtus et pleins d’espoir.
Le jour viendra où, grandis, sauvés
de la menace du froid
ils mêleront leurs gestes fleuris
leurs caresses de vent
leurs semences pour demain.
Le jour viendra où ils échangeront
leurs souvenirs du temps où il fallait
s’aimer sans mains
se toucher avec les yeux.
Le jour viendra où nous aussi
avec nos bras comme des branches
nos cœurs comme de l’aubier tendre
nos mains comme des feuilles palpitantes
nous nous toucherons,
nous nous embrasserons
nombreux
frémissants
enfin serrés autour de toi.
Les autres poèmes.
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“Tutti avevano visto degli angeli…”. Su Odilon-Jean Périer, il poeta che ha ispirato “Il cielo sopra Berlino” (ma che nessuno si azzarda a citare)
Infine apparvero gli Stranieri.
Se ne parlava appena, in modo vago. Tutti avevano visto degli angeli, ma nessuno credeva agli occhi del suo vicino.
Chi li aveva incontrati, guarito un giorno con l’altro, parlava di poesia, di amore, – di libertà. […]
I più forti o più saggi tra gli uomini, cui nulla era rivelato, per un po’ si fecero beffe di queste visioni. Ma presto toccati dalla grazia, li si vide darsi alla caccia, con gli occhi spalancati sul loro cielo vuoto, a cercare degli dèi con tutto il loro cuore.
Erano consumati dal desiderio, si mordevano i pugni di filosofi e si passavano una mano tremante sulle celebri teste calve.
Tutte le ragazze avevano già il loro angelo, amico intimo. Quei prìncipi volavano come in sogno, senza sforzo alcuno, con attitudine rispettosa. Abbracciando la loro graziosa preda, andavano a sedersi sugli alberi. Ogni ippocastano ospitava svariate coppie d’ali. Il movimento del vento tra le foglie si mescolava al rumore dei baci. I filosofi gironzolavano sotto quegli alberi.
Molti vi morirono, stecchiti come cicale, dopo una canzoncina. Perché la morte faceva di loro dei poeti, e infine si lamentavano quanto più melodiosamente possibile.
Appollaiati sui rami odorosi, gli angeli e le fanciulle, unendo le loro dita leggere, ascoltavano agonizzare sotto la loro ombra rinfrescante quei vecchi signori, non senza un’ammaliante malinconia.
***
Gli “Stranieri” di cui scrive Odilon-Jean Périer sono degli angeli discesi un bel giorno sulla città dello scrittore, Bruxelles, nei suoi parchi, nelle sue strade, sui tetti e nei bar – a osservare la vita quotidiana degli esseri umani – a contemplare da vicino le loro passioni e azioni – fino a voler diventare carnali come loro e viverle.
Una scena già vista da qualche parte? Forse sullo schermo cinematografico? Forse in un film di un regista tedesco? I due sceneggiatori de Il cielo sopra Berlino non ne hanno mai parlato ma forse le pagine de Il passaggio degli angeli ne sono davvero lo spunto, l’“ur-testo” del capolavoro girato pochi anni prima del Mauerfall.
Ora che l’austriaco Peter Handke, che scrisse a quattro mani il film di Wim Wenders, ha vinto il Premio Nobel, e che si celebrano i trent’anni dalla riunificazione della città tedesca e quindi delle due Germanie, è bene ricordare chi fu lo scrittore bruxellois.
Fumatore di pipa, amante delle parole e del design, a sua volta disegnatore, mai avvocato a dispetto della laurea in diritto, flâneur innamorato delle strade, dei parchi, degli alberi, della natura, del silenzio, della libertà, della bellezza, “Odilon-Jean Périer aveva il viso allungato, una fronte larga, i capelli tirati all’indietro. Portava degli occhiali tondi, delle giacche di tweed e dei fazzoletti chiari nel taschino. Amava il tennis, il golf e pure la boxe”, e sin da bambino aveva riempito i suoi quaderni di poesie, sempre in cerca della bellezza. Périer visse appena ventisette anni scarsi, e già in una poesia de Le Citadin faceva eco a un verso de La terra desolata di Eliot: “Non canterò troppo forte né troppo a lungo”.
Il frammento di traduzione de Il passaggio degli angeli e la cronologia biografica di Odilon-Jéan Périer sono qui riprodotti per gentile concessione de La Finestra Editrice di Lavis (Trento) che nel 2018 ha pubblicato l’unico romanzo dello scrittore vallone.
***
“Cronologia della vita e arte di Odilon-Jean Périer”
1901 – Jean Périer nasce il 9 marzo 1901 a Bruxelles da Jeanne Thys, figlia di un generale pioniere del Congo belga, e di Gaston-Frédéric Périer, amministratore di società.
1911 – Attorno ai dieci anni comincia a scrivere poesie. Nel corso dei suoi studi fonda numerose riviste (che avranno tutte la breve vita di un solo numero): La Lyre du potache, Hermès e Le Cénacle (il quale è anche il nome di un circolo letterario la cui sede è nella casa paterna al 50 di rue Defacqz). Da ragazzino s’inventerà anche un Gioco dei Paesi nel quale crea e distribuisce dei paesi simbolici di cui bisogna instaurare il governo e inventare la letteratura, viverne e scriverne la storia.
1912 – La madre, molto amata dal poeta, pubblica una raccolta di novelle, Pendant qu’on dort, dedicata ai suoi due figli, il minore dei quali, Gilbert, è nato un anno dopo Jean.
1918 – Fonda Le Cénacle e scrive, sulla falsariga di Jules Renard, un Petit Éssai de psychologie végétale, oltre a una raccolta di poemi in versi liberi che intitola La Route de sable.
1919 – S’iscrive alla facoltà di Diritto dell’Université Libre di Bruxelles, dove si laureerà senza mai praticare, e dà inizio a una collaborazione biennale con la rivista La Patrie belge, che pubblica tre sue opere, Ariane-des-eaux, Hermès-des-oliviers e Orphée-des-vignes.
1920 – Su ispirazione di autori come Apollinaire e Cendrars e del cubismo scrive il lungo poema Le combat de la neige et du poète e una raccolta di poesie, La Vertu par le chant.
1921 – Termina la sua collaborazione con La Patrie belge e inizia quella col Mercure de France e con Signaux de France et de Belgique. Nel corso degli anni collaborerà anche con La Reinaissance d’Occident e Le Disque vert, con Echantillons, gli Écrits du Nord e la Nouvelle Revue Française. In quel di Parigi ha modo di conoscere gli scrittori francesi Jacques Rivière, Jean Supervielle e Jean Paulhan. Comincia la composizione di un altro volume di poesie, Notre Mère la ville, edito l’anno seguente.
1922 – Durante il servizio militare nel campo di Berverloo, dove conosce Eric de Haulleville, è colpito da angina e reumatismi articolari, che segnano tutto il resto della sua vita.
1923 – Scrive una commedia, Le Grand homme et l’autre e inizia un periodo di tre anni nel corso del quale si divide tra Bruxelles, Le Zoute e Parigi, dove frequenta Pauhlan.
1924 – Dà alle stampe il poema Le Citadin, ou Éloge de Bruxelles una cui nota in apertura annuncia che l’autore rinnega ogni singola cosa che ha pubblicato precedentemente.
1925 – Crea un gioco di carte da lui disegnate, À tous hasards, e compone i nove poemi che costituiscono L’Amour en habit noir e che confluiranno poi nella raccolta Le Promeneur. Al teatro del Marais di Bruxelles viene messa in scena la seconda commedia del poeta, On s’amuse comme on peut, ou Les Indifférents.
1926 – Viaggio a Parigi e Roma. Il 2 settembre si sposa con Laure Féron. Viaggio di nozze in Italia. Pubblica con Gallimard il suo primo e unico romanzo, Le Passage des anges.
1927 – Pubblica con le edizioni della Nouvelle Revue Française la raccolta di poemi Le Promeneur, con un autoritratto di suo stesso pugno. Fonda con l’amico Robert De Geynst la rivista Livrets, sul cui primo numero scrivono: “Prendiamo partito per lo spirito di piacere e di scoperta, contro l’irrequietezza e la noia”. Su domanda dello stesso Gaston Gallimard propone una serie di opere, tra le quali La Maison de verre, la commedia Octave e una tragedia in alessandrini, Pierre, ou Les Bûchérons.
1928 – Comincia la collaborazione con la rivista Échantillons. Il 22 febbraio muore a causa di una pericardite reumatica, senza conoscere suo figlio Olivier, che nascerà solo qualche giorno piú tardi. Lo stesso giorno esce il Deuxième livret. Il 1° aprile sulle pagine della Nouvelle Revue Française viene pubblicata l’ultima poesia che l’autore ha portato a termine, La maison de verre. Il 15 maggio la rivista Variétés pubblica un frammento del prologo del dramma Vous êtes condamné à mort, ancora inedito.
1937 – Viene edito dalle Éditions des Artistes di Bruxelles il volume Les poèmes d’Odilon-Jean Périer, con sei litografie originali di Albert Crommelynck, nel quale è raccolta l’opera completa dello scrittore a esclusione de Le combat de la neige et du poète, che verrà reintegrata tre lustri dopo assieme a un poema inedito, Le corps fermé comme une jeune rose…, nella nuova edizione Gallimard.
1949 – Georges Vitaly mette in scena la commedia Les Indifférents presso il Théâtre Royal du Parc di Bruxelles in concomitanza con l’inaugurazione della fontana dedicata al poeta in fondo ad avenue Louise, al cui numero 268 egli visse dopo il matrimonio.
1957 – Esce la biografia di Périer, opera di Madeleine Defrenne ed edita dal Palais des Académies di Bruxelles.
1987 – Esce nelle sale il film Il cielo sopra Berlino, opera del cineasta tedesco Wim Wenders, sì ispirata ai versi di Reiner Maria Rilke, ma che richiama il tema de Le Passage des anges.
*Presentazione, traduzione e cronologia a cura di Marco Settimini
L'articolo “Tutti avevano visto degli angeli…”. Su Odilon-Jean Périer, il poeta che ha ispirato “Il cielo sopra Berlino” (ma che nessuno si azzarda a citare) proviene da Pangea.
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Une commande chez Belgique Loisirs Quand Caroline et Francis reçoivent une offre pour échanger leur appartement de Leeds contre une maison en banlieue londonienne, ils sautent sur l'occasion de passer une semaine loin de chez eux, déterminés à recoller les morceaux de leur mariage. Mais une fois sur place, la maison leur paraît étonnamment vide et sinistre. Difficile d'imaginer que…
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CK Vide Maison
CK vide maison société de déménagement et vide maison dans toute la Belgique. Location d'un lift possible, débarras maison succession. via Guide web - Le Bottin http://bit.ly/2XmQgp9
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