#une fois de plus envie de pleurer de rage
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interludebloom · 2 years ago
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quand je dis famille de merde vraiment je le pense.
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e642 · 3 months ago
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Des fois je suis prise d'une colĂšre tellement vive que j'ai un haut le cƓur, je sens mes pupilles grandir, j'ai la gorge qui se coupe et les mains qui fourmillent. J'ai jamais eu peur de ma colĂšre physique envers les autres en revanche j'ai toujours peur de ces pics de haine pure parce que s'ils me font mal, ils pourraient aussi blesser les autres. J'ai froid quand je suis dans cette Ă©motion parce que c'est tout ce que ça m'inspire. Tout mon sang coagule d'un coup, tous mes vaisseaux se rĂ©tractent d'aversion, ma salive devient acide et je me sens gelĂ©e jusqu'aux os. J'ai toujours cette envie irrĂ©pressible de pleurer fort dĂšs que je suis dans une situation comme ça. Mais ça n'arrive pas souvent. À la place je vois des points noirs, ma vision se trouble. J'ai envie de tomber Ă  la renverse parce que j'aime pas la colĂšre comme Ă©motion.. elle est dangereuse, aveuglante et souvent regrettable. J'ai longtemps essayĂ© de ne pas parler dans ces moments car les mots qui sortent sont souvent gonflĂ©s de vĂ©ritĂ©s trop crues. On dit souvent qu'on ne pensait pas ce qu'on dit, peut-ĂȘtre que c'est vrai des fois, c'est loin de ce qu'on pensait vraiment mais Ă  d'autres moments je crois que c'est exactement ce qu'on voulait dire seulement on n'a pas pris le soin d'ĂȘtre poli, d'enrober. J'ai dĂ©jĂ  dit des choses pour lesquelles je me suis excusĂ©e plus tard alors qu'au fond je les pensais toujours sans colĂšre mais avec plus de nuance. J'essaie de faire cet effort encore mais c'est de plus en plus dur quand il y a de la rancƓur quand on a l'impression que c'est parfaitement mĂ©ritĂ©, qu'on a mĂȘme Ă©tĂ© modĂ©rĂ©. Quand je suis en colĂšre je sais une chose en tout cas: c'est qu'on a dĂ©passĂ© mes limites. Je suis plutĂŽt transparente sur ces derniĂšres et surtout je suis quelqu'un de calme. C'est aussi ma maniĂšre de placer sur le curseur. Pas tous mes accĂšs de rage sont justes et justifiĂ©s pour autant mais j'essaie d'en avoir le moins possible et s'ils sont explicitĂ©s de faire en sorte de ne pas me regretter.
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swedesinstockholm · 18 days ago
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28 octobre
hier soir au lit alors que je me faisais encore rĂ©veiller par le plafond qui craque je me disais que ma sensibilitĂ© au bruit Ă©tait peut ĂȘtre un symptĂŽme de mon autisme non diagnostiquĂ©. ils m'ont rĂ©veillïżœïżœe Ă  sept heures ce matin, je me suis rĂ©veillĂ©e malade et j'ai laissĂ© une grosse trace de sang sur le matelas en descendant de la mezzanine, puis les enfants sataniques du bas sont arrivĂ©s et j'avais encore envie de pleurer de rage en tapant sur mon matelas alors je suis partie prendre une douche pour essayer de me calmer en me demandant pourquoi je pouvais pas juste ĂȘtre en couple et acheter une maison paumĂ©e dans un hameau en lozĂšre comme sĂ©bastien et sa copine et pourquoi les gens en couple n'achĂštent pas tous des maisons Ă  la campagne au lieu d'habiter en appartement et de pourrir la vie des autres avec leurs bruits de sexe comme d. et sa copine ce soir zĂ©ro shame celle-lĂ  elle est trĂšs trĂšs sex positive.
31 octobre
toujours malade mais au moins c'est le dernier jour d'octobre. mĂȘme si depuis que j. est de retour je suis moins pressĂ©e de partir. je crois que suis en train de dĂ©velopper un crush platonique sur lui. hier soir j'ai Ă©crit un petit paragraphe sur lui dans mon texte. je parle de ses mhm de ses ei ei ei et de ses cris sous forme de a qui sort tout droit. je dis qu'il mange beaucoup d'oeufs pour entretenir sa masse musculaire qu'il compte les calories et qu'il calcule mentalement la teneur en protĂ©ines de chaque aliment qu'il ingĂšre. je dis qu'il fait pousser du cannabis dans un placard au fond du couloir, qu'il en fume plus mais que c'est pour le principe, maintenant que c'est lĂ©gal. je dis qu'il s'occupe bien de sa plante, qu'il la nourrit, qu'il la rĂ©chauffe, qu'il lui dit qu'elle sent bon. je dis qu'avant d'aller Ă  un date il va Ă  la salle de sport pour faire ressortir les veines sur ses biceps, qu'il aime se sentir fort pour protĂ©ger les garçons frĂȘles.
les journées sont mille fois plus supportables quand il est là et qu'il vient me rendre des petites visites dans la cuisine pendant que j'écris sur le canapé. il veut pas que je parte. il sort tous les bons arguments pour me faire rester, il est fort. c'est le seul qui arrive à me faire douter de ma décision. je crois que notre relation me fait beaucoup de bien. elle m'est beaucoup plus bénéfique que celle que j'ai avec maman par exemple. je déteste vivre ici mais je suis sûre que vivre avec j. est plus sain pour moi que de vivre avec maman. qui est-ce qui va me tenir la main à la maison quand j'aurai passé une mauvaise journée? hier il me disait qu'il pensait qu'on vivait pour repousser nos limites et je disais non non moi c'est pas trop mon but. il m'a demandé mais qu'est-ce que tu désires? et j'ai dit so many things! get published, make music, be on stage, do performance, make a movie, etc, et il a dit wow wow wow then you should stay in berlin! mais non moi je veux rentrer à la maison avec maman qui fait rien d'autre qu'étouffer ma flamme.
quand je suis au tĂ©lĂ©phone avec elle je me plains je me plains je me plains et puis je raccroche et j'arrive dans la cuisine et ça sent le pain de mie toastĂ© et j. m'en donne une tranche et tout rentre dans l'ordre. ça faisait une Ă©ternitĂ© que j'avais pas mangĂ© de pain de mie toastĂ©. je suis allĂ©e ouvrir la porte au futur potentiel locataire de ma chambre avec mon toast Ă  la main, il avait l'air trĂšs emballĂ© par le lit sur la mezzanine, il m'a demandĂ© s'il allait me manquer et j'ai dit non d'un ton trĂšs pĂ©remptoire. la seule chose de cet appart qui va me manquer c'est j. (j'ai pas dit ça). quand le deuxiĂšme potentiel futur locataire (le mec le plus chiant de la terre) est parti visiter ma chambre avec d. j'ai soupirĂ© et j. m'a demandĂ© ce que j'avais. j'ai dit i had a shit day et il a tendu sa main pour que je pose la mienne dedans et il me l'a caressĂ©e doucement. je suis tellement pas habituĂ©e Ă  avoir du contact physique avec les gens que j'Ă©tais pas sĂ»re d'avoir le bon comportement, j'avais peur de paraĂźtre trop raide et crispĂ©e. au bout d'un moment il a arrĂȘtĂ© de la caresser mais j'ai laissĂ© ma main dans la sienne jusqu'Ă  ce que je commence Ă  me sentir trop self conscious et que je la retire. quand ils sont revenus dans la cuisine il m'a dit que je pouvais aller me cacher dans ma chambre si je voulais et je suis partie en douce en lui faisant un petit au revoir de la main.
le troisiĂšme potentiel futur locataire avait l'air sympa, il nous a invitĂ©s Ă  une performance Ă  son Ă©cole d'art mardi, quand il est venu visiter ma chambre j'Ă©tais en train de regarder felicity en pyjama dans mon lit, j'ai posĂ© mon tĂ©lĂ©phone sur la grosse trace de sang pour la cacher. une fois tout le monde parti j'ai rejoint j. dans la cuisine pour debriefer. parfois j'ai l'impression d'ĂȘtre sa psy parce qu'il a aucun mal Ă  me raconter tout ce qui le tracasse et moi je l'Ă©coute avec un air concernĂ© sans trop rien dire parce que souvent c'est des problĂšmes de relations amoureuses et sexuelles et comme j'y connais rien j'ai rien Ă  dire. je connais une bonne partie de son historique amoureux maintenant alors que lui il sait rien de moi. mais c'est parce qu'y a rien Ă  savoir. enfin si, y a Ă  savoir que j'ai zĂ©ro expĂ©rience de rien parce que je fais que tomber amoureuse de gens qui m'aiment pas, mais c'est compliquĂ© Ă  avouer. il sait mĂȘme pas que je suis pas hĂ©tĂ©ro et qu'y a mĂȘme pas deux ans j'Ă©tais lesbienne. i'm gay too jonas!
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ondessiderales · 6 months ago
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L'appel Ă  l'aide du clown triste
« Cette histoire raconte qu'un cirque ambulant au Danemark a pris feu. Le metteur en scĂšne a alors envoyĂ© le clown, dĂ©jĂ  prĂ©parĂ© pour le spectacle, dans le village voisin pour obtenir de l'aide, d'autant plus que le feu risquait de se propager au village Ă  travers les champs secs et moissonnĂ©s. Le clown s'est prĂ©cipitĂ© dans le village et a demandĂ© aux habitants de venir au plus vite au cirque en feu et d'aider Ă  l'Ă©teindre. Mais les villageois pensaient que les cris du clown n'Ă©taient qu'un excellent stratagĂšme publicitaire pour attirer le plus de monde possible au spectacle ; ils ont applaudi et ri jusqu'Ă  pleurer. Le clown avait plus envie de pleurer que de rire ; Il essayait en vain d'implorer les gens, de leur faire comprendre que ce n'Ă©tait ni un faux-semblant, ni une ruse, que c'Ă©tait extrĂȘmement grave, que c'Ă©tait vraiment brĂ»lant. Ses supplications n'ont fait qu'augmenter les rires, les gens pensaient qu'il jouait parfaitement son rĂŽle - jusqu'Ă  ce que finalement le feu se soit propagĂ© au village et que toute aide arrive trop tard, de sorte que le village et le cirque brĂ»lent dans une Ă©gale mesure. » (Kierkegaard)
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« Pierrot est un personnage type de la pantomime et de la commedia dell'arte dont les origines remontent à la fin du XVIIe siÚcle au Théùtre italien de Paris.
Au thĂ©Ăątre et dans la culture populaire contemporaine, le personnage de Pierrot est celui d'un clown triste Ă©pris de Colombine qui lui prĂ©fĂšre Arlequin. Sans masque, le visage enfarinĂ©, il est vĂȘtu de larges vĂȘtements blancs Ă  gros boutons. Il porte parfois une fraise et un chapeau, plus rarement un bonnet d'Ăąne, mais depuis son interprĂ©tation par Jean-Gaspard Deburau, il est gĂ©nĂ©ralement coiffĂ© d'une calotte noire. Pierrot est dĂ©fini par sa naĂŻveté : il est candide et badin mais digne de confiance. »
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« Le paradoxe du clown triste est l'association contradictoire, chez les interprĂštes, entre la comĂ©die et les troubles mentaux tels que la dĂ©pression et l'anxiĂ©tĂ©. Pour les personnes concernĂ©es, le dĂ©but de la vie est caractĂ©risĂ© par des sentiments de privation et d'isolement, oĂč la comĂ©die Ă©volue comme un moyen de libĂ©rer la tension, Ă©liminant les sentiments de rage physique rĂ©primĂ©s par un exutoire verbal.
Une série d'expériences psychologiques publiées pour la premiÚre fois en 1981 par le psychologue Seymour Fisher a indiqué certains traits comportementaux exclusifs aux comédiens et non retrouvés chez les acteurs réguliers. Des travaux ultérieurs menés par Kaufman et Kozbelt ont réinterprété ces résultats, en faisant comprendre que si la comédie sert de mécanisme d'adaptation pour cacher un traumatisme, elle peut également motiver un comédien à utiliser l'humour comme moyen d'établir des relations et de se faire accepter.
Il a été démontré que l'humour se développe dÚs le plus jeune ùge, favorisé par le comportement parental. La nature immature d'un parent peut conduire à imposer des responsabilités supplémentaires aux enfants, ce qui peut évoquer des problÚmes d'estime de soi et un besoin d'acceptation. La recherche constante d'approbation peut entraßner des problÚmes de santé mentale tels que l'anxiété ou la dépression. Le rire peut évoluer comme un moyen d'auto-préservation, détachant l'individu de toute adversité rencontrée, permettant ainsi un contrÎle perçu sur les situations inconfortables.
Le paradoxe du clown triste se caractĂ©rise par un tempĂ©rament cyclothymique, qui encourage la crĂ©ation d'un humour lĂ©ger dans un cadre professionnel, malgrĂ© les troubles intĂ©rieurs. L'utilisation de l'humour comme forme d'automĂ©dication procure de courtes pĂ©riodes de satisfaction, nĂ©cessitant Ă  plusieurs reprises de faire face Ă  des troubles intĂ©rieurs. Il existe une inquiĂ©tude constante parmi les comĂ©diens : leur popularitĂ© pourrait disparaĂźtre demain et, par consĂ©quent, ils pourraient ĂȘtre poussĂ©s Ă  l'Ă©puisement dans leur travail. »
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livresderomance · 1 year ago
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Adieu, mon mari tyrannique ! Chapitre 1 Divorcer | Tonye Stern
Le bruit sourd des papiers tombant sur une surface dure a résonné dans la piÚce.
Un accord de divorce a été jeté devant Tessa Lopez.
« Ta cousine s'est réveillée, et je lui ai promis qu'elle serait ma seule épouse aussi longtemps qu'elle vivrait. Signe-le, Tessa, pour que nous puissions enfin mettre fin à ce mariage. »
L'expression de Tessa n'affichait pas le moindre signe de surprise. Elle savait dĂ©jĂ  que ce serait le cas dĂšs l'instant oĂč elle avait appris que sa cousine s'Ă©tait rĂ©veillĂ©e.
Elle a regardĂ© l'homme et a demandĂ© amĂšrement : ïżœïżœ Tu ne me crois toujours pas, n'est-ce pas ? »
Samuel Pearson a ricanĂ©. « Pourquoi devrais-je croire une femme avide et vaniteuse comme toi ? Bon, je ne vais pas le rĂ©pĂ©ter. Signe-le, et cette villa sera la tienne. Cela devrait ĂȘtre suffisant pour toi, n'est-ce pas ? Je suis dĂ©jĂ  gĂ©nĂ©reux. »
Tessa a souri d'un air moqueur.
Il croyait vraiment qu'il était généreux avec elle juste car il lui offrait une maison.
Elle a ramassé le document et l'a lu. Il avait déjà apposé sa signature.
Tessa sentait une boule dans la gorge et une intense envie de pleurer.
Cependant, elle s'est efforcée de se calmer.
Elle a tourné à nouveau le regard vers Samuel et lui a demandé : « Est-ce que mamie est d'accord avec ça ? »
« Tu ne peux pas toujours compter sur elle quand les chances sont contre toi. Elle ne va pas t'aider Ă  chaque fois. » D'un ton froid, Samuel a ajoutĂ© : « Tu sais parfaitement pourquoi je me suis mariĂ© avec toi. Maintenant, arrĂȘte d'ĂȘtre avide, ça ne me fait que te dĂ©tester encore plus. »
Tessa a roulé des yeux. « Tu me méprises déjà. Quelle différence cela fera-t-il si tu me détestes encore plus ? »
« Tessa ! », a crié Samuel avec impatience.
« D'accord, je vais signer », a dit Tessa en prenant le stylo.
AprÚs le réveil de sa cousine, Tessa avait reçu un déluge de photos intimes de celle-là et de Samuel. Il était évident qu'ils s'aimaient, alors il n'y avait aucune raison pour que Tessa reste mariée avec lui.
À cette idĂ©e, elle a rayĂ© la clause concernant la villa sur l'accord de divorce avant de le signer.
Ainsi, leur mariage de trois ans a pris fin.
Enfin, elle est redevenue libre.
Tessa a donné les papiers du divorce à Samuel et lui a dit : « Donne-moi une heure. Je partirai dÚs que j'aurai fini d'emballer mes affaires. »
Samuel a froncé les sourcils. En lui jetant un regard sévÚre, il a répondu : « Cette villa est la tienne. Tu n'es pas obligée de partir. »
« Je n'en ai pas besoin. Pour moi, tous les endroits qui sont marquĂ©s par ta prĂ©sence
 » AprĂšs un petit rire, elle a poursuivi : « Ils sont tous sales. »
« Tessa ! »
Ignorant l'accÚs de rage de Samuel, elle l'a poussé hors de la piÚce, n'étant plus aussi docile qu'elle l'était auparavant.
Une heure plus tard, en descendant, Tessa s'est aperçue que Samuel n'était plus là. Elle a regardé la montre pour homme qu'elle tenait dans la main.
C'Ă©tait un cadeau qu'elle avait prĂ©vu pour son prochain anniversaire. Mais pour l'instant, cela ne servait plus Ă  rien puisqu'elle n'attendait plus rien de lui. En fait, le simple fait de regarder cette montre la rendait extrĂȘmement triste.
Sans hésiter, elle a jeté la montre à un million de dollars dans la poubelle.
Elle a soupiré profondément, se lamentant que ces trois derniÚres années n'aient servi à rien.
Mais tout cela Ă©tait terminĂ©. DĂ©sormais, elle vivrait pour elle-mĂȘme.
Tessa a pris un taxi pour se rendre dans sa résidence privée.
Elle avait acheté sa villa des années auparavant, mais elle n'y était jamais retournée car elle avait déménagé pour vivre avec Samuel.
Les domestiques se sont tous Ă©tonnĂ©s de la voir. Un instant plus tard, ils se tenaient debout en rang, leurs voix s'Ă©levant pour former un chƓur respectueux : « Bienvenue Ă  la maison, Mme Pearson ! »
Posant les bagages, Tessa s'est affalĂ©e sur le canapĂ© et s'est massĂ© la partie au-dessus des sourcils. Elle a rectifiĂ© : « Je ne suis plus Mme Pearson. À partir de maintenant, appelez-moi Mme Lopez. »
Autrefois, elle s'Ă©tait sentie fiĂšre d'ĂȘtre appelĂ©e Mme Pearson, mais Ă  ce moment-lĂ , elle trouvait ce titre ironique.
Malgré leur curiosité, les domestiques sont partis sans poser de questions.
Arrivée dans sa chambre, Tessa a appelé son assistante, Monica Herbert. « Salut, comment ça va ? »
« Tu m'appelles vraiment ? C'est nouveau », a dit Monica, l'étonnement se faisant sentir dans son ton. « Il s'est passé quelque chose ? »
« À partir de maintenant, je suis officiellement Ă  nouveau cĂ©libataire. DorĂ©navant, je ne ferai rien d'autre que de me concentrer sur ma carriĂšre. »
« Quoi ? C'est vrai ? », s'est exclamée Monica avec incrédulité.
« Oh, mon Dieu ! Ai-je entendu mal ? Tu Ă©tais si dĂ©vouĂ©e Ă  ton mari ces trois derniĂšres annĂ©es que tu as mĂȘme abandonnĂ© ta carriĂšre pour devenir une femme au foyer Ă  plein temps. Pourquoi vous ĂȘtes-vous sĂ©parĂ©s ? Tu ne me fais pas une blague, n'est-ce pas ? »
Monica était son assistante. Elle était l'une des rares personnes connaissant l'autre identité de Tessa.
À l'insu des autres, Tessa Ă©tait une avocate de renom qui se faisait appeler Iris.
Et ce n'Ă©tait pas une avocate ordinaire. En fait, la simple mention de son nom suffisait Ă  effrayer de nombreux avocats.
« Est-ce que quelqu'un m'a cherchée récemment ? », a demandé Tessa à Monica qui ne s'était pas encore remise du choc. « Y a-t-il des affaires intéressantes ? »
Se souvenant d'un événement récent, Monica a soupiré. « Oui, il y en a une, et le client offre une récompense trÚs élevée à quiconque peut l'aider à gagner l'affaire. Mais personne n'est assez courageux pour l'accepter. En plus, tu ne peux absolument pas le faire. »
« Donne-moi plus de détails. » Tessa s'est sentie intriguée en entendant les paroles de Monica.
Lire le livre complet ici.
Résumé
On ne sait jamais ce que nous avons possédé jusqu'à ce que nous le perdions.
C'était le cas pour Samuel qui méprisait sa femme tout au long de leur mariage.
Tessa donnait tout Ă  Samuel. Mais que faisait-il? Il la traitait comme un chiffon inutile.
À ses yeux, elle Ă©tait Ă©goĂŻste, dĂ©goĂ»tante et sans scrupules. Il voulait rester loin d'elle Ă  tout moment. Il Ă©tait heureux quand une chance de divorcer s'est prĂ©sentĂ©e.
Cependant, son bonheur n'a pas duré. Il s'est bientÎt rendu compte qu'il avait laissé partir un bijou d'une valeur inestimable. Mais avant qu'il puisse regretter, Tessa réussissait déjà trÚs bien sa vie.
« Tessa, mon amour, je sais que j'ai été un imbécile, mais j'ai appris mes leçons. Donne-moi une autre chance », a supplié Samuel les yeux larmoyants.
« Ha-ha ! TrÚs drÎle, Samuel. N'as-tu pas toujours été répugné par moi ? Qu'est-ce qui a changé maintenant ? », a ricané Tessa en le regardant.
« J'ai compris mieux, mon amour. S'il te plaĂźt, reprends-moi. Je ne m'arrĂȘterai pas avant que tu acceptes. »
Avec les yeux qui tiraient des lasers, Tessa lui a crié dessus : « Sors de ma vue ! Je ne veux plus jamais te voir ! »
Lire le livre complet ici.
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theoppositeofadults · 2 years ago
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j’ai eu une semaine au travail absolument horrible avec un highlight en cette fin de semaine : une journĂ©e “sans” travail mais avec un “jeu”
ce jeu consistait en moi et quelques uns de mes collĂšgues prĂ©sentant un sujet par duo. ok. jusque lĂ  ça allait. les consignes Ă©taient incroyablement pas clairs et on avait dĂ» passer des heures Ă  prĂ©parer et j’avais rĂ©cupĂ©rĂ© le boulet (j’avais du faire sa partie)
nous prĂ©sentons, ma partie se passe bien, ma collĂšgue merde un peu mais ça va, puis vienne les questions de notre “public” (des collĂšgues). et en fait, on avait pas du tout Ă©tĂ© prĂ©parĂ© et les gens qui participaient n’avaient pas compris nos consignes. et donc nous nous sommes faits attaquĂ©s d’une maniĂšre incroyablement agressive et le pire est qu’on voyait que les gens s’amusaient et prenaient vraiment ça comme un jeu
sauf que nous on avait passĂ© des heures (sur notre temps libre pour plusieurs!!!! j’ai fait la majoritĂ© dimanche dernier et j’ai fini hier Ă  21h30) Ă  prĂ©parer ce sujet et ils nous disaient en gros que notre travail Ă©tait merdique, et ils avaient des arguments vraiment injustes.
genre mon patron m’a critiquĂ© parce que je n’avais pas proposĂ© quelque chose comme argument, je lui ai quand mĂȘme expliquĂ© qu’on m’avait demandĂ© de parler comme si je me prĂ©sentais quelque chose pour un client et que si je prononçais ce mot devant le client, on Ă©tait virĂ©. il m’a dit que j’aurais du expliquer ça pendant ma prĂ©sentation. Ă  chaque fois, c’était damned if you do, damned if you don’t. 
lorsqu’on a ENFIN fini ce jeu pourri, avec le reste de notre groupe qui s’est fait tout autant victimiser, si ce n’est plus, le public Ă©tait extrĂȘmement amusĂ© et ravi de leurs rĂŽles, pendant que nous Ă©tions achevĂ©s. on a tous quittĂ© le bureau immĂ©diatement sans mĂȘme faire semblant de finir notre journĂ©e de travail (j’avais un mojito dans la main avant 16h) (j'ai payĂ© nos tournĂ©es avec la carte de crĂ©dit de l’entreprise pour dĂ©dommagement Ă©motionnel) 
je crois que je n’ai jamais autant eu envie de pleurer au travail et je trouve ça trĂšs ironique parce que c’était censĂ©e ĂȘtre un exercice de motivation et de team building, and instead on a la rage et on est dĂ©couragĂ©s
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lady-foxy · 2 years ago
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J'ai pas envie que TR se termine.
L'arc final dure depuis plus d'un an, il est temps de conclure mais j'ai pas envie pour la simple raison que je vais ĂȘtre vide et vidĂ©e pour plusieurs semaines voire mois.
Je pensais pas en commençant TR l'annĂ©e passĂ©e que ça prendrait autant de place dans ma vie mais voilĂ  oĂč j'en suis aujourd'hui : j'attends chaque mardi avec impatience parce que c'est le jour du chapitre, j'en parle avec qui veut m'Ă©couter, je me suis attachĂ©e profondĂ©ment Ă  chaque perso (surtout ceux qui sont encore en vie mdrrr quoique certains morts je les aime bcp aussi) et j'ai du mal Ă  me dire que je vais devoir dire au revoir Ă  cette histoire.
Ça a occupĂ© un petit (grand?) pan de ma vie, surtout Ă  un moment oĂč j'en avais besoin. Depuis la fin d'Haikyuu, je me sentais aussi vide, triste et un peu perdue vu que je n'avais nulle part oĂč envoyer toute mon Ă©nergie en trop. Mine de rien, ça fait un an que TR est entrĂ© dans ma vie, ce n'est pas rien un peu plus de 365 jours. Ça en fait des mardis Ă  se demander comment Wakui peut nous dĂ©truire plus profondĂ©ment que la derniĂšre fois. C'est beaucoup de jours Ă  thĂ©oriser sur ce qui ça se passer, de moments oĂč la hype l'emporte sur l'inquiĂ©tude, de chapitres oĂč les larmes coulent sans que j'explique vrmt pourquoi parfois. C'est un petit moment oĂč j'ai eu le temps de voir les persos changer, grandir, sombrer, rire, pleurer de rage ou de dĂ©sespoir; un florilĂšge de moments qui les rend humains et attachants, malgrĂ© leurs gros dĂ©fauts ou leurs dĂ©cisions douteuses.
Il faut bien que ça se termine un jour. Ça ne peut pas continuer indĂ©finiment, toute histoire doit trouver sa fin. Mais je ne suis pas prĂȘte. MĂȘme si j'ai souvent soufflĂ© et maudis Wakui pour tout ce qu'il nous faisait traverser et que j'ai demandĂ© Ă  ce qu'on nous abrĂšge nos souffrances, je ne veux pas que l'histoire se termine.
On ne sait pas comment tout va prendre fin. Qui va rester en vie? Qui connaĂźtra le futur dont tout le monde rĂȘve, un futur en paix oĂč le Bonten, Mikey ou mĂȘme n'importe qui ne menace pas tous les autres? Qui va laisser sa vie, son idĂ©al ou autre chose en chemin? Qui n'aura pas la chance de vivre paisiblement et devra se contenter d'observer les autres vivre enfin l'existence qu'ils mĂ©ritent? Qu'est ce que le sort (ou Wakui) rĂ©serve Ă  ces anciens enfants, ces adolescents ou adultes qui sont unis par les liens d'un mĂȘme clan?
C'est dur de dire au revoir à une oeuvre qui m'a tellement apporté, qui était là au bon moment et qui m'a accompagné (et continuera avec la sortie de l'anime) pour un long moment. Comment dit on adieu à une histoire riche et des personnages vrais, pleins de défauts mais aussi de qualités? Comment ne se sent on pas déchiré quand vient le temps de clore ce chapitre?
Je ne suis pas prĂȘte. Je ne le serais surement jamais. Mais il viendra un moment oĂč il faudra accepter que TR se termine, d'une façon ou d'une autre.
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manounoucka · 3 years ago
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Incompris et seule dans mes pensées. Je suis énervée et triste à la fois. Quand un proche est touché par le cancer, tu te rends compte que le temps ne tient qu'à un fil. Tout ne dure que le temps d'une bouffée d'air. Quand ton avenir est flou, noyé dans les boues des regrets. 
J'ai envie de pleurer depuis des mois et je n'y arrive plus.
Peut ĂȘtre ai-je dĂ©jĂ  trop pleurĂ© il y a quelques annĂ©es, Oui car il y a quelques annĂ©es j'avais encore des Ă©motions...de la rage, de la jalousie, de la tristesse, du bonheur, de la rancƓur et beaucoup de peur.
DĂ©sormais je suis une coquille vide qui ne sait pas ce qu'elle veut appart s'isoler toujours plus et vivre en introspection totale depuis des mois. La vie Ă  pour moi un goĂ»t amer, j'ai Ă©tais plus bas que terre et dĂ©sormais plus forte que jamais, les pieds sur terre prĂȘte Ă  affronter les gens, leurs mensonges, mĂ©chancetĂ© et vices. J'en ai trop souffert auparavant des gens, des relations, de l'amour (si au moins c'Ă©tait sa...), des "amitiĂ©s" toutes aussi fausses les unes que les autres. 
Je suis Ă  un moment de ma vie ou je sais enfin qui je suis et malheureusement j'ai peur des gens, devenue timide et mĂ©fiante. J'ai tellement changĂ© que pour moi la personne que j'Ă©tais avant n'Ă©tait finalement pas moi. Je ressens de la honte et de la culpabilitĂ© de comment j'ai aussi pu me comporter avec certaines personnes qui ne merriter qu'amour et bienveillance a qui j'ai su donner que de l'oppression et de la mechancetĂ©. Peu etre c'est ça mon avenir? Ne jamais retrouver une personne avec qui partager ma vie, peu ĂȘtre c'est ça ma vie et mon destin. Rester seule et apprĂ©cier la vie qu'Ă  travers mes yeux. Mais c'est tellement vide de ne donner aucun amour Ă  personne et de ne vouloir de personne d'autre que lui. Je me sens bien mais il me manque qu'une chose putain..... Et j'ai mĂȘme pas envie de le dire, de l'Ă©crire et de le penser. Bordel. Putain. Shit. QUAND VAIS JE TOURNER LA PAGE ET MÊME BRULER CE LIVRE.
J'aime un souvenir, j'ai garder que les points positif et j'arrive pas a me rappeler pourquoi j'étais si malheureuse quand il etait la à la fin. J'ai décider, choisi, imposer cette rupture en me détournant volontairement de lui et finalement 2 ans et demi aprÚs j'y pense toujours.
Mais comment c'est possible?
Et peu etre qu'il s'est passé tout sa pour qu'il trouve son bonheur et que je trouve finalement le mien.
Mais c'est tellement tellement tellement dur d'oublier quand on s'en veut d'avoir fait mal à la seule personne avec qui on avaient atteint les étoiles. IL AVAIT CE TRUC QUE LES AUTRES N'ONT JAMAIS EU. Cette alchimie, cette place d'ami, d'amour, d'amant, de pppppfffff et merde pourquoi j'écris sa! 
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estelle-perge-prost-blog · 3 years ago
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Un soir sans !
Ce soir j’ai envie de pleurer de rage, beaucoup de choses sont confuses, ce que je ressens face Ă  mon cancer, la secrĂ©taire de la chir qui m’a appellĂ© Ă  plus de 19h30 et qui ne tient pas compte une seconde des rendez-vous externe que je peux avoir. Pas une seule fois elle m’a demandĂ© si j’avais d’autres rendez-vous mĂ©dicaux, et voilĂ  ça coince pour le 3 mais j’ai tenu bon, c’est elle qui dĂ©cale l’anesthĂ©siste d’autant plus que moi j’ai reçu le RV pour le 7 dĂ©cembre et pas le 3. Les rĂ©criminations que j’ai face Ă  ce dĂ©sastre d’anniversaire sur lequel je butte encore, le taxi qui ne rappelle pas alors qu’il devait appeler hier soir pour les RV et malgrĂ© mon appel de ce soir sur rĂ©pondeur. La peur du Pet-Scan, et si on dĂ©couvre autre chose ?
Ce soir c’est pas terrible.
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aleksiev-lyuben · 5 years ago
Note
[Nia] “Did you just wink at me ?” / “Is this blood ?” / “Put me down.”
“Did you just wink at me ?”
Lyuben reproduit le clignement pour lui donner confirmation. Il voit un rictus s’installer sur le visage sa fille. “C’est que ça allait bien avec mon histoire sur le camping?” Elle contient un rire en pressant ses lĂšvres ensemble. Le vampire, qui la trouve adorable, se fĂ©licite encore, comme il le fait au moins trois fois par jour, d’avoir offert au monde cette petite merveille qu’il pouvait embĂȘter avec ses blagues de papa. Il se sent comblĂ© de la voir sourire. Aujourd'hui est un bon jour pour eux. Il doit quand mĂȘme Ă  nouveau tourner la tĂȘte vers la route, parce que ce ne serait pas malin de la tuer dans un accident juste pour la regarder. “Mon clin d’Ɠil avait l’air super cool que dans ma tĂȘte?” Il lui demande trĂšs sincĂšrement, arrachant finalement un rire Ă  Nia qui ne se retient plus de pouffer d’une moquerie tendre. “C’était que dans ta tĂȘte, tatko. Ne me fais absolument jamais ça en dehors de cette voiture.” Lyuben prend une fausse mine vexĂ©e. Quoi que vexĂ©, il l’est peut-ĂȘtre un peu de la place qu’il a dans la vie de Nia dĂšs qu’ils quittent leur intimitĂ©, et plus particuliĂšrement quand ils rejoignent le lycĂ©e. Il comprend cependant que c’est peut-ĂȘtre un peu compliquĂ© d’avoir son pĂšre dans son groupe d’amis. Un pĂšre un peu gĂȘnant qui fait des clins d’Ɠil inappropriĂ©s et raconte des blagues un peu nulles. La voiture rejoint finalement le parking, et les Aleksiev se saisissent respectivement de leurs sacs sur la banquette arriĂšre. Nia ouvre la porte pour s’apprĂȘter Ă  sortir. “On se voit en cours de sport, Lyuben.” L’entente de son prĂ©nom dans la bouche de l’adolescente lui donne toujours la sensation d’ĂȘtre diminuĂ©. Comme si il recevait une de ses bonnes tapes sur la tĂȘte que lui mettait son papa Ă  lui, ou comme si il avait l’impression de perdre une miette de son lien avec Nia Ă  chaque fois. C’est pas spĂ©cialement facile d’abandonner le papa pour devenir le frĂšre. Mais son prĂ©nom est ici utilisĂ© comme une raillerie affectueuse, il tĂąche de ne pas s’en formaliser plus. “TrĂ©sor attends!” Lyuben l’appelle, toujours assis Ă  sa place de conducteur alors que Nia commençait dĂ©jĂ  Ă  s’éloigner. Cette derniĂšre se retourne, son visage questionnant ce que son pĂšre allait bien pouvoir rajouter. Et c’est lĂ  qu’il le refait: le clin d’Ɠil gĂȘnant. “J’ai le droit. Je suis toujours dans la voiture!”
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“Is this blood ?” 
Nia pose cette question en connaissant hĂ©las la rĂ©ponse. Lyuben peut lire un mĂ©lange d’émotions sur le visage de sa fille: de l’incomprĂ©hension, de la peur, et sĂ»rement du dĂ©goĂ»t. Tandis que le vampire n’en trahit qu’une seule: la honte. “Qu’est-ce-que tu as fait, tatko?” Murmure Nia avec une dĂ©ception qui briserait le cƓur du bulgare en mille morceaux si seulement il pensait en avoir encore un. “Je sais pas.” Lyuben se replie sur lui-mĂȘme dans le coin de la salle de bain oĂč sa fille avait fait son entrĂ©e. Il a envie de pleurer, de s’arracher les yeux, de mourir Ă  nouveau. Il essuie le sang sur ses mains et sur ses lĂšvres avec le rideau de douche, avant de le rabattre pour cacher le corps inerte de la jeune femme dans la baignoire. “Pourquoi tu as fait ça?”  Nia n’aurait jamais dĂ» voir ça. Quel putain de pĂšre infĂąme d’infliger ça Ă  une fille de seize ans. Bordel de merde. Iva aurait Ă©levĂ©e Nia avec tellement plus de facilitĂ©, elle ne l’aurait jamais exposĂ©e Ă  de tels traumatismes. Et si elle pouvait voir ça, elle serait complĂštement horrifiĂ©e
 Et parlons-en justement. “Parce qu’elle ressemblait Ă  ta mĂšre.” Confesse Lyuben avec une rĂ©pugnance encore plus palpable. Il sait qu’avec cet aveu, il laisse sa fille dans un flou peut-ĂȘtre plus grand que tout Ă  l’heure. Qu’est-ce-qui faisait que la ressemblance d’une fille avec sa mĂšre mettait son pĂšre dans cet Ă©tat? Elle ne pourrait l’imaginer. Pas le comprendre. Lyuben finit par quitter pĂ©niblement le sol, mais son regard tente de ne pas croiser celui de sa fille. A la place, ses yeux se focalisent sur le miroir. Le rouge n’a jamais Ă©tĂ© aussi rouge et il ne s’est jamais senti si mauvais et dĂ©plorable que maintenant. Il n’y a pas Ă©normĂ©ment de solutions. “On va rejoindre Aidan. On va venir vivre prĂšs de chez lui.” Et cette fois-ci ce n’était pas une des simples lubies de Lyuben pendant une de ses crises. Cette fois-ci il sait ce qu’il dit, et il est sĂ»r de prendre la bonne dĂ©cision. De faire en sorte de protĂ©ger son bĂ©bĂ© en leur offrant Ă  tous les deux une surveillance supplĂ©mentaire. “Mais papa... et Dylan?” Ah. Oui. Merde. Qu’est-ce-qu’il allait pouvoir faire de ce crĂ©tin de petit-ami.
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“Put me down.”
Les poings de Nia cognent contre le dos de son pĂšre sans lui arracher de quelconque rĂ©action. Ce dernier presse le pas vers la voiture, le regard brĂ»lant de rage. Dans la tĂȘte du vampire fusent dix milliards de visions: et si il n’était pas arrivĂ© Ă  temps pour empĂȘcher Nia de prendre la drogue? Et si ce garçon en avait profitĂ© pour la toucher? Et si il lui Ă©tait arrivĂ© quelque chose? Le monde que refait le vampire avec ces “si” le pousse Ă  mettre inconsciemment plus de fermetĂ© dans sa prise autour du genoux de sa progĂ©niture. Et encore plus, jusqu’à en oublier la force qu’il possĂšde. “Papa! Tu me fais mal!” L’adolescente pousse maintenant un cri qui fait prendre conscience Ă  Lyuben de son geste. Ses doigts se dĂ©contractent autour des os de Nia. C’est une partie de sa rage qui s’envole dans l’élan de culpabilitĂ© qu’il ressent Ă  l’égard de ce qu’il vient de faire, et il s’empresse de reposer la bulgare les pieds au sol. “Est-ce-que tu as la moindre idĂ©e du danger dans lequel tu aurais pu te mettre?” Le dealer articule avec une volontĂ© de reprendre son autoritĂ©. “Je sais trĂšs bien ce que je fais! Et que tu essaies de m’en empĂȘcher ça servira Ă  rien!” L’adolescente force de nouveau la colĂšre Ă  prendre possession de son pĂšre. “Tu veux m’obliger Ă  t’enfermer dans ta chambre? C’est ça que tu veux?” L’impertinence de Nia met moins de deux secondes Ă  la faire rebondir: “Je trouverai toujours quelqu’un pour me sortir de lĂ  si tu le fais, arrĂȘte d’insister!” Et elle n’hĂ©site pas Ă  tourner les talons pour retourner vers le bar, tout comme le bulgare n’hĂ©site Ă  rattraper son bras pour l’arrĂȘter. “C’est quoi le problĂšme? J’ai manifestĂ© de l’intĂ©rĂȘt pour quelqu’un qui n’est pas toi ou Aidan et tu peux pas le supporter c’est ça?” Nia se met Ă  rire, comme si son pĂšre faisait totalement fausse route, alors qu’il sait pertinemment qu’il vient de mettre le doigt sur quelque chose. “Oui... c’est ça. J’attends de voir si t’apprĂ©cieras Graham de la mĂȘme maniĂšre quand t’auras rĂ©flĂ©chi deux minutes Ă  oĂč j’ai pu me procurer la drogue.” Le vampire se fige, les yeux braquĂ©s dans les pupilles de Nia, Ă  la recherche de la vĂ©ritĂ©. Est-ce-que...? Non... Celle-lĂ , il l’avait pas vu venir.
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on-s-fait-un-peu-chier-non · 4 years ago
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    Ahlala, qui n’a pas entendu parler de Nos Ă©toiles contraires, qui n’a pas Ă©tĂ© bassinĂ© en boucle par un ami qui avait adorĂ© le film ? Eh bien moi, je me suis dit des annĂ©es aprĂšs que ça pouvait ĂȘtre sympa de le lire. Et je n’ai rien regrettĂ©.
    Par oĂč commencer ? Peut-ĂȘtre certains d’entre vous ont Ă©chappĂ© au flot incessant de louanges qu’a reçu cette histoire qui est avant tout un concentrĂ© de sarcasme et de poĂ©sie, c’est pourquoi je vais vous faire un petit rĂ©sumĂ© :
    Hazel Grace, 16 ans, est en train de mourir depuis 3 ans d’un cancer des poumons, et, comme elle le dit si bien, ça craint. Un jour, alors que sa mĂšre la traĂźne au groupe de soutien pour jeunes cancĂ©reux, dans “Le Coeur LittĂ©ral de JĂ©sus”, elle a l’heureuse surprise d’y rencontrer un garçon affreusement sĂ©duisant, qui ne se gĂȘne d’ailleurs  pas pour le rappeler Ă  qui veut l’entendre. Et Ă  partir de lĂ , ça craint un tout petit peu moins.
    Ce livre aborde donc, comme vous l’avez sĂ»rement devinĂ©, un sujet des plus joyeux ! Mais il le fait avec un tel humour qu’à certains moments j’ai rĂ©ussi Ă  oublier que j’avais superbement envie de pleurer ! En effet, les personnages sont Ă  mes yeux trĂšs bien foutus (je ne parle pas d’attributs physiques mĂȘme si ils ont l’air vraiment pas dĂ©gueu), leur sarcasme, leur humour cinglant et leur rĂ©partie Ă  toute Ă©preuve en fait des ados certifiĂ©s ! Mais soyons honnĂȘtes, j’ai rencontrĂ© peu d’ados aussi gĂ©niaux dans la vraie vie. Encore un effet secondaire de mourir, dirait Hazel. En soit, il ne se passe pas grand-chose, c’est surtout la magnifique rencontre de deux ĂȘtres qui semblent faits l’un pour l’autre, mais qui ont une poisse d’enfer. Cette histoire d’amour est une douce Ă©vidence qui prend son temps.
    Bien-sĂ»r, c’est trĂšs bien Ă©crit, moi qui aime la simple beautĂ© des mots, j’ai Ă©tĂ© ravie ! Ce qu’il faut de littĂ©rature, de cynisme et d’humour ! On arrive vraiment Ă  ressentir ce qu’Hazel nous raconte, et pourtant, on a beau ĂȘtre en train de chialer, on sait que ce que l’on ressent Ă©quivaut peut-ĂȘtre Ă  un tout petit dixiĂšme de ce qu’elle ressent.
    Quand on fini ce bouquin, on a Ă  la fois envie de hurler sa rage contre cet univers tout pourri, qui jette des gens dans les bras les uns des autres, pour ensuite mieux les en arracher, ce qu’il ne fait pas que dans les livres, mais on se dit aussi que la vie est belle, que ces histoires dĂ©chirantes valent la peine d’ĂȘtre vĂ©cues, et que la fin tragique des Ă©vĂšnements leur ajoute de la valeur. Somme toute, vous vous retrouvez Ă  chialer en pensant que vous aimez la vie. Et, honnĂȘtement, l’histoire de ces deux-lĂ  est tellement tragique que vous ne pouvez que relativiser.
    C’est donc un livre que je vous conseille absolument, je l’ai lu en Ă  peine deux jours et je ne pouvais pas dĂ©crocher !
    PS: L’auteur, John Green n’en Ă©tait clairement pas Ă  son coup d’essai, j’avais lu l’un de ses livres, Qui es-tu Alaska, quand j’étais au collĂšge, et, mĂȘme si j’avoue ne me rappeler de rien, si ce n’est du mot flamant-rose, je sais que c’était un bouquin gĂ©nial que j’ai adorĂ©, et que l’image de ce livre est toujours ma photo de profil sur google plus de 5 ans aprĂšs, donc n’hĂ©sitez pas, vous ne serez pas déçu !
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mmepastel · 5 years ago
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Je saute une Ă©tape mais franchement tout le monde s’en fout je pense vu que vous ĂȘtes 3,7 Ă  me lire.
J’ai envie de parler ce soir de ce disque, paru en 2005, qui est le disque de BB que j’ai le plus Ă©coutĂ©, je le connais par cƓur. Ça me permet de prolonger le plaisir de rĂ©Ă©couter ce disque crucial, de faire une Ă©coute active.
Un album urbain, fait de pluie, de tristesse, de rage, et de maux d’amour banals complĂštement sublimĂ©s entre honnĂȘtetĂ© totale et grandiloquence classieuse et innovante.
Je crois que j’ai Ă©tĂ© Ă©poustouflĂ©e par le premier morceau, aux antipodes de mes goĂ»ts habituels : c’est presque du rap (mais mou et lent, de rage froide, dĂ©sabusĂ©e). Mais les paroles me bouleversent. Dans cette quĂȘte d’origine, j’entends la nostalgie de l’enfance, renforcĂ©e par les chƓurs d’enfants qu’on entend Ă  la fin du morceau et la cacophonie mĂ©lodieuse finale qui m’évoquent A day in the life des Beatles, signature d’un morceau dissonant et important, qui veut marquer l’auditeur, l’inclure dans un monde partagĂ© et incomprĂ©hensible, peut-ĂȘtre dangeureux.
Le deuxiĂšme morceau entre plus clairement dans le vif du sujet, la rupture amoureuse : « j’ai mal au ventre » ou « mon heure a sonné », qui contrastent avec les ironiques « plaisir d’offrir » et autres poncifs, quand bien mĂȘme sussurĂ©s par François Hardy.
La troisiĂšme est trĂšs rock, bourrĂ©e d’ironie et de guitares malades. « Sur la vitre la pluie fait des croix » ; le ton est donnĂ© . L’amoureux malheureux est montrĂ© sous toutes ses coutures dans sa souffrance, parce que sa « chair est tendre »/« ma chĂšre et tendre » (jeu de mot/maux cruel).
La suivante se fait plaintive, masquant la sĂ©paration sous des apparences apaisĂ©es alors qu’elles sont amĂšres. Toujours un sort aux paroles que l’on se dit sans les penser, pour sauver la face. Les cordes ajoutent Ă  la mĂ©lancolie.
Morceau bravache qui me fait penser Ă  Bashung, parfois mĂȘme dans la diction du chant. Qui semble vomir sa colĂšre tout azimuts, Au Ground ZĂ©ro Bar, pour une tristesse alcoolisĂ©e au ras des pĂąquerettes, pour tous les homo sapiens Ă©garĂ©s.
On poursuit avec la victimisation avec un de mes morceaux prĂ©fĂ©rĂ©s du disque. Piano sobre, gravitĂ©. Mademoiselle virevolte et continue de vivre et torture l’amoureux Ă©conduit ou trahi. Et « dans (m)on dos coule le sang », le fameux « qui n’a plus d’ailes », en raison du dĂ©samour. La mĂ©lodie, le trombone (?), tout me ravage le cƓur ; la douceur de la chanson et la violence des paroles m’émeut totalement.
AprĂšs c’est le tube, pas volĂ©, qui ressemble Ă  une plongĂ©e plus en profondeur dans les origines de la dĂ©sillusion, encore Ă  l’enfance, la dĂ©ception annoncĂ©e de son existence pour sa mĂšre... parce qu’il est garçon et brun... « Maman voici ces quelques fleurs pour faner dans ta chambre ». J’aime car il chante clairement mieux qu’avant, osant jouer du grain grave et presque rocailleux de sa voix. Il entre totalement dans le personnage de ce garçon mal aimĂ©.
Ensuite, une petite Ă©chappĂ©e presque sautillante : « Cours ». On ne sait pas trop Ă  qui s’adresse cette injection, peut-ĂȘtre Ă  lui mĂȘme... il est d’ailleurs essoufflĂ©. Envie de fuite ? La basse, lourde, ancre le morceau dans un truc assez plaisant, avec les violons tout lisses, cinĂ©matographiques, qui allĂšgent. C’est pop et dĂ©sespĂ©rĂ©, presque schizophrĂšne. Une envie de tout effacer et de tout recommencer de zĂ©ro, de l’origine, ou mĂȘme avant, mais la fuite tourne court, elle n’est qu’un fantasme.
Comme on Ă©tait entrĂ© dans un album urbain avec le titre d’ouverture, on continue avec la ballade Ă  la gloire d’un Paris menteur, image d’Epinal, dans laquelle on se sent si seul. C’est le morceau le plus gainsbourien, melodynelsonien, avec guitares claires, ritournelle douce-amĂšre, chƓur avec Chiara.
Sonorités électros, samples, morceau aride qui se déploie dans une ampleur plus mélodieuse. Mais ici, le désespoir frise la paranoïa. Il se sent suivi, comme un dans cauchemar avec la voix enfantine qui dit : « ferme ta gueule et passe à la caisse ».
Morceau grandiloquent, mais super assumĂ© et super beau. Je l’adore, une de mes prĂ©fĂ©rĂ©es : Me voilĂ  bien. « Vu ce que ça coĂ»te, je n’ai aucun bagage dans la soute », et voilĂ  le dĂ©sespoir qui s’auto proclame crĂąnement, avec orchestration raffinĂ©e, qui rivalise avec des guitares agressives et dissonantes, finalement tenues en respect par le chƓur d’enfants. (Les chƓurs d’enfants ça me donne toujours envie de pleurer).
Puis le duo avec Françoise Hardy, figure bienveillante sur ce disque, comme une aĂźnĂ©e qui offre une Ă©paule consolante. Comme si son adieu chantĂ© avec elle, avec distinction et douceur, Ă©tait un jeu de rĂŽles destinĂ© Ă  apprĂ©hender la vraie douleur. C’est en effet trĂšs joli et trĂšs Ă©lĂ©gant.
Ah, voilĂ  une autre pĂ©pite, selon moi. C’est super dark. Électronique et froid au dĂ©marrage. Et la cause qui revient sans cesse « Tant le ciel Ă©tait sombre » qui dĂ©bute chaque phrase, le morceau enfle progressivement, ça sent la claustrophobie, l’étouffement, on veut de l’air, et le voilĂ , avec les chƓurs d’enfants encore qui nous sauvent ici, comme une Ă©claircie dans la noirceur de l’horizon, mĂȘme si ce n’est que fugitif. Une mini symphonie.
Le final, tout doux, ciselĂ© ? Ballade Ă  la guitare sĂšche, paroles modestes ? Non, le plus intĂ©ressant arrive, des sonoritĂ©s mĂ©lancoliques, Ă©tranges, mĂ©lodieuses et froides Ă  la fois pour un bilan sombre « rien de moi ne restera ». C’est trĂšs beau et musicalement c’est vraiment inventif, avec les claps presque « dance » qui semblent donc ironiques vu le propos.
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swedesinstockholm · 19 days ago
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25 octobre
je suis pas sortie aujourd'hui. c'est Ă©puisant de se motiver Ă  sortir chaque jour. parfois je regardais chez les voisins pour voir s'ils Ă©taient toujours lĂ  en train de travailler avec moi et je me sentais moins seule. mĂȘme si eux Ă©taient probablement obligĂ©s de rester cloĂźtrĂ©s chez eux privĂ©s de lumiĂšre du jour parce qu'ils sont payĂ©s pour ça alors que moi, non. une fois la journĂ©e de travail terminĂ©e ils ont disparu, me donnant ainsi la permission de regarder love sur netflix. je suis seule Ă  l'appart ce weekend, tout le monde est parti voir sa famille. je crois que finalement je prĂ©fĂšre habiter avec des gens que toute seule. c'est trop glauque toute seule. je prĂ©fĂšre ĂȘtre Ă©nervĂ©e que livrĂ©e Ă  moi-mĂȘme.
26 octobre
j'ai rĂȘvĂ© que je causais un accident de la route en laissant ma voiture arrĂȘtĂ©e dans une montĂ©e sans mettre le frein parce que je voulais voir le paysage. elle est partie en arriĂšre et quelqu'un l'a percutĂ©e. je crois que la personne est morte mais j'ai pas vu l'accident, je suivais des gens dans la montĂ©e, je suis entrĂ©e dans un restaurant pour admirer la vue (c'Ă©tait joli) puis j'ai continuĂ© mon chemin, ou plutĂŽt ma cavale mais tranquille. je suis arrivĂ©e devant une tour hlm mais c'Ă©tait une vraie tour de chĂąteau, j'ai Ă©tĂ© accueillie par une bande de jeunes assis dans l'escalier, l'un d'eux m'a dit que j'Ă©tais dĂ©jĂ  venue mais que je m'en rappelais plus. il Ă©tait gentil, il m'a proposĂ© de faire une sieste dans sa chambre. la police a fini par arriver et je m'apprĂȘtais Ă  mettre les mains en l'air mais ils m'ont offert un bouquet de fleurs. toutes les personnes blanches avaient des bouquets de fleurs mais pas les personnes noires. personne ne semblait vouloir m'arrĂȘter et je voyais le happy end oĂč je restais lĂ  avec le mec gentil et la camĂ©ra qui dĂ©zoome et s'en va dans le ciel. j'ai dĂ©couchĂ© parce qu'y avait une fĂȘte lĂ -haut et que c'est toujours dans ma chambre qu'on entend le plus de bruit, j'ai dormi dans la piĂšce de la mĂšre de d. sur le futon oĂč elle fait des massages tantriques Ă  des hommes, j'ai du mettre mon drap housse bleu foncĂ© par dessus, je vais ĂȘtre obligĂ©e de le brĂ»ler maintenant.
27 octobre
ils ont refait une fĂȘte lĂ -haut mais x1000. Ă  2h59 l'heure est repassĂ©e Ă  2h00 pour rajouter une heure de supplice au supplice et j'avais envie de pleurer de rage. je sais pas pourquoi je suis traumatisĂ©e par les fĂȘtes comme ça. c'est surtout quand je suis seule. je me sens personnellement persĂ©cutĂ©e dans mon calvaire. je me sens Ă  leur merci, les voisins ont quasiment un pouvoir de vie et de mort sur moi (le changement d'heure tue, ils l'ont dit aux infos). j'ai commencĂ© la soirĂ©e avec un livestream de kompromat Ă  la gaitĂ© lyrique en mettant trĂšs fort, je me sentais un peu mal pour les voisins du dessous qui n'avaient rien demandĂ© mais you gotta do what you gotta do pour survivre dans cette jungle sans lois. aprĂšs j'ai fait un karaokĂ©, je me faisais rigoler toute seule en essayant de chanter say my name (dĂ©bit ultra rapide) mais j'allais pas faire ça toute la nuit non plus alors Ă  trois heures du matin j'ai pris ma couette et je suis repartie dormir dans la piĂšce des massages tantriques pour m'Ă©loigner de la sono, mais je les entendais toujours rire et discuter comme s'ils Ă©taient dans mon lit. j'ai du briĂšvement m'endormir vers cinq heures mais j'ai Ă©tĂ© rĂ©veillĂ©e par des bruits de gouttes qui s'Ă©crasaient sur le lino en faisant des gros PLOCS alors je suis allĂ©e chercher mes lunettes dans ma chambre mais j'ai trouvĂ© aucune trace de fuite. j'ai considĂ©rĂ© l'idĂ©e de retourner dans mon lit mais j'entendais encore le plafond craquer donc j'ai prĂ©fĂ©rĂ© continuer Ă  me faire rĂ©veiller par les ploc ploc, puis par l'aspirateur, ces gens ne dormant visiblement jamais.
je crois que c'est le sentiment d'impuissance qui m'angoisse le plus. le sentiment d'ĂȘtre attaquĂ©e chez moi, lĂ  oĂč je suis censĂ©e ĂȘtre Ă  l'abri de l'extĂ©rieur, lĂ  oĂč je suis censĂ©e pouvoir me dĂ©tendre. le sentiment d'ĂȘtre dĂ©possĂ©dĂ©e de mon espace domestique et de mon rythme de sommeil, d'ĂȘtre Ă  la merci du rythme d'inconnus. ce matin j'Ă©coutais emanuele coccia qui disait que la maison est ce qui transforme le monde en quelque chose d'habitable, quelque chose de bien. mais si je me sens plus Ă  la maison Ă  la maison, le monde ne peut pas ĂȘtre bien? je suis jamais dĂ©tendue ici, je suis tout le temps en train de m'enfoncer les ongles dans la peau, je suis crispĂ©e je serre la mĂąchoire et je rĂ©pĂšte tous les jours le temps qu'il me reste comme un mantra. c'est peut ĂȘtre ce que font les gens dans leur cellule de prison. ce soir en grimpant l'Ă©chelle de ma mezzanine c'Ă©tait plus que trois semaines. Ă  chaque fois que je pense Ă  un truc qui s'est passĂ© avant mon dĂ©mĂ©nagement ici je suis nostalgique. ça devient pathologique. parfois je regarde le calendrier sur mon ordi et je fixe les jours qui me restent comme si ça allait les faire passer plus vite comme si j'Ă©tais vraiment en prison sauf que je suis ici de mon plein grĂ©, comme les pigeons qui squattent le toit du bĂątiment dans l'arriĂšre-cour.
ce soir sur instagram je suis tombĂ©e sur un poĂšte luxembourgeois qui est en rĂ©sidence littĂ©raire Ă  berlin, une rĂ©sidence officielle avec le soutien de kultur lx (il le mentionne sous chaque post) pas une rĂ©sidence diy comme la mienne. chaque jour il poste une photo de berlin avec un petit poĂšme inspirĂ© par la photo dessous, il appelle ça sa "sĂ©rie berlin en photos et poĂšmes sans filtre" mais ses poĂšmes sont tous Ă  chier, et donc lui il est lĂ  tous frais payĂ©s Ă  poster ses photos moches et ses poĂšmes de merde sponsorisĂ©s par kultur lx depuis un appart sans doute beaucoup moins pourri que le mien pendant que moi je fais aussi des photos tous les jours et j'Ă©cris aussi de la poĂ©sie tous les jours mĂȘme s'il s'agit parfois que de dĂ©placer une virgule, mais moi je suis sponsorisĂ©e par ma mĂšre et je me sens coupable Ă  longueur de journĂ©e. tout ça parce que je sais pas me servir correctement de l'Ă©tat et que tout m'intimide et me fait peur. il faut vraiment que j'arrĂȘte de pas me sentir lĂ©gitime et que je trouve la bonne stratĂ©gie pour lancer ma carriĂšre dans ce foutu pays goddammit lara you're a fucking genius okay j'ai l'impression d'ĂȘtre r. mon hype man numĂ©ro un. j'ai postĂ© des photos de moi de 2016 que j'aime bien dans mes stories et il m'a dit tu dĂ©chires et j'avais envie de rĂ©pondre pourquoi tu m'aimes pas alors? mais j'ai rĂ©pondu merci.
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adieulesconsstreamingfilmvf · 4 years ago
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Adieu Les Cons streaming film français 2020 Complet VF
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Suze Trapet (Virginie Effira), au dĂ©but de la quarantaine, apprend qu'elle n'a plus que quelques mois Ă  vivre. Son dernier dĂ©sir: retrouver le fils dont elle a accouchĂ© sous X alors qu'elle avait Ă  peine quinze ans. Une Ă©trange combinaison de circonstances la met en contact avec un informaticien dĂ©primĂ© (Albert Dupontel) et avec un archiviste aveugle (Nicolas MariĂ©). L'improbable trio, poursuivi par la police, parviendra-t-il Ă  retrouver le fils de Suze? J'ai toujours adorĂ© Albert Dupontel. Je me souviens de son premier film, "Bernie" en 1996 comme un OVNI dans le paysage cinĂ©matographique bien Ă©levĂ© de l'Ă©poque. Une Ă©nergie folle en Ă©manait, un humour dĂ©vastateur, un regard volontairement provocateur sur les maux de nos sociĂ©tĂ©s. Cette marque a Ă©tĂ© retrouvĂ©e dans ses films suivants: "The Creator" en 1998, "Locked Out" en 2005, "Nine Month Farm" en 2009 avec Sandrine Kibertlain qui m'a fait hurler de rire. Dupontel a Ă©tĂ© consacrĂ© en 2017 avec l'adaptation de «Au revoir lĂ -haut», le Goncourt de Pierre LemaĂźtre. Le directeur avait de l'or dans sa main. Le film a Ă©tĂ© un Ă©norme succĂšs critique et public, remportant cinq CĂ©sars dont celui du meilleur rĂ©alisateur. Mais «Au revoir lĂ -haut» est peut-ĂȘtre le moins dupontĂ©lien des films de Dupontel. Adieu les idiots lui ressemblent plus. Il retrouve l'Ă©nergie galopante de "Bernie" et sait nous raconter une histoire qui nous fait pleurer sans tomber dans la sentimentalitĂ©. Pourtant, cette histoire, Ă  y regarder de plus prĂšs, n'a ni queue ni tĂȘte. Il est construit autour d'une accumulation de coĂŻncidences, toutes aussi peu fiables les unes que les autres. Ces incohĂ©rences, cependant, n'enlĂšvent rien au plaisir que nous prenons Ă  suivre les personnages. Il faut dire que le trio d'acteurs est incroyable. Virginie Effira n'a jamais Ă©tĂ© aussi jolie ni aussi Ă©mouvante. Albert Dupontel vous donnerait presque envie de dĂ©primer et de commencer Ă  coder. Quant Ă  Nicolas MariĂ©, il introduit avec son personnage aveugle clairvoyant, habillĂ© comme le Joker de "Batman", la touche de folie qui achĂšve de faire basculer le film en pure bande dessinĂ©e. Ajoutons des dĂ©cors entiĂšrement artificiels qui tournent le dos au naturalisme et donnent Ă  "Adieu les Cons" un parfum de "BrĂ©sil", la rĂ©fĂ©rence revendiquĂ©e de Dupontel. Le cocktail est parfait. Avec un titre qui passe partout et qui renvoie le ballon au grĂ© des humeurs, Dupontel intrigue forcĂ©ment. Il double ainsi les enjeux d'une forte personnalitĂ©: l'acteur et le cinĂ©aste s'en tiennent une fois de plus Ă  la graisse des situations. Peu ou pas de dĂ©tails pour dĂ©truire principalement l'ordre Ă©tabli et les ramifications d'un nouveau monde. Les policiers le prennent pour leur rang, avant que la dĂ©matĂ©rialisation de notre sociĂ©tĂ© gĂ©rĂ©e Ă  distance sur claviers et Ă©crans, achĂšve le combat sociĂ©tal afin de venir en aide Ă  une femme gravement malade, qui peine Ă  retrouver l'enfant abandonnĂ© Ă  sa naissance, alors qu'elle n'avait que 15 ans. Dupontel Ă©lĂšve ce postulat dramatique au rang d'une humanitĂ© fantaisiste qui rĂ©siste aux clichĂ©s des discours prĂ©fabriquĂ©s. La rage qu'il y met n'est que de l'amour. Vous devez encore le voir et l'entendre.
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floufleur · 5 years ago
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J’essaye du mieux que je peux de faire du bien autour de moi, tu sais faire du bien c’est rĂ©ussir Ă  trouver la force au fond de toi pour comprendre leurs maux et mettre les tiens de coter, tu sais c’est aussi les regarder dans les yeux quand ça va pas et leur dire que mĂȘme si ça va pas, bah ça passe parce que aucun maux ne dure Ă©ternellement et que tu leur promet que personne n’est mort de ça, en fait, peut ĂȘtre que si mais toi tu vas pas mourir parce que bah t’as pas envie de mourir de ça, tu sais moi je veux pas mourir parce que jveux montrer et apprendre encore plein de choses, j’ai soif de vivre tu sais, tu sais pas.
Moi je sais, parce que jpeux pas vivre, et j’ai soif de courir et faire ce que je veux, j’ai l’impression que tout va mal mais en fait tout va bien parce que tout est relatif. Que mes maux ne sont pas les tiens et les tiens ne sont pas les miens, mais quand on Ă©tait assis dehors et tu me regardais pleurer en te sentant impuissante, jpeux te dire que tu Ă©tais la plus utile du monde, parce que je n’ai pas besoin que tu me trouves des solutions parce que y’a pas de solution, j’ai juste besoin de sentir ta prĂ©sence et ton soutient, pas plus, parce que plus, ça serait surhumain et nous ne sommes que des simples humains.
Et puis tu sais, ĂȘtre prĂ©tentieux ça marche bien aussi, moi je suis prĂ©tentieuse tu sais, parce que j’ai la prĂ©tention de penser que jpeux changer le monde, mais jsuis encore un peu bloquĂ©e, mais ça va venir, un jour jvais faire ce que j’ai envie, et lĂ  ça ira mieux, toi tu pourras voir l’évolution, parce que tu es lĂ  et que t’as pas prĂ©vu de partir, parce qu’on est ensemble, pas pour toujours parce que rien ne dure toujours mais on est encore lĂ , ensemble.
 Je devrais Ă©crire des mots d’amour Ă  mes amies, plutĂŽt qu’à mes amants, je commence seulement Ă  rĂ©aliser certaines choses, je devrais leur Ă©crire des poĂšmes Ă  la Apollinaire pour leur dire Ă  quel point ils peuvent ĂȘtre aimable, du verbe aimer, parce que je les aime. Tu sais ils sont tellement tout ce dont j’ai besoin, ils m’apportent stabilitĂ©, confiance, tendresse, joie, sourire et bien encore tu sais. Ils sont une source de bonheur constant, mĂȘme quand ça va pas, mĂȘme quand on va pas, mĂȘme quand ils vont pas, on est ensemble.  
Les amants, eux, ne restent pas, et je ne comprends toujours pas pourquoi je suis bloquĂ©e avec eux, je devrais les oublier et ne plus les voir, ni leur parler, mais tu sais, on a tous nos faiblesses. On dit que ce sont les femmes qui font le plus grand mal mais moi ce sont mes messieurs qui m’ont poussĂ© dans les enfers, j’ai mis du temps Ă  en sortir et je n’en suis toujours pas sorti entiĂšrement je crois, parce que parfois, je pense Ă  Thomas, Ă  Arno, Ă  Guillaume et tous les autres, et je me dis que j’ai perdu beaucoup d’énergies, beaucoup d’énervement, de rage, de larmes, de tristesses.
J’ai voulu leur donner ma lumiĂšre mais c’était vain, parce que qu’on ne donne pas sa lumiĂšre Ă  ses amants. C’est ma faute, c’est moi qui ne savais pas, mais personne ne m’avait dit, j’ai cru que je pourrais ĂȘtre ce que je suis avec eux aussi, que je n’aurai pas besoin de me cacher, de me « protĂ©ger » d’eux, je ne savais pas que des inconnus pouvaient ĂȘtre aussi violant, sur tous les plans d’ailleurs, tu sais, j’ai criĂ©. Je ressens une certaine colĂšre contre moi mĂȘme quand je pense Ă  tout ça. Je suis en colĂšre contre moi parce que quand je pense Ă  eux, je me dis qu’ils me manquent, enfin, qu’il me manque. Les autres n’ont pas au temps comptĂ© que lui et c’est tant mieux parce qu’un, c’est dĂ©jĂ  beaucoup.


Vers la fin, il s’était surnommĂ©, « Monsieur-Pipe-Violente » hahaha, ça m’avait fait sourire, aujourd’hui, y’a une forme de dĂ©goĂ»t, il me dĂ©goutte parce que maintenant, je suis plus aussi libre qu’avant, il a crĂ©Ă© des blocages chez moi, je peux plus faire, ĂȘtre ce que j’aimais ĂȘtre sans que ça soit associĂ© Ă  des souvenirs nĂ©gatifs, je ne veux pas me retrouver en pleure devant un autre homme parce que j’arrive plus Ă  faire ce que j’aimerai faire, parce que c’est bloquĂ©, BLOQUE.
T’imagine, juste imagine,
Je ne veux pas imaginer, mais
Je dois y penser, aprĂšs tout, depuis lui, aucun homme ne m’a vraiment redonnĂ© envie, de maniĂšre durable, tu vois, genre tu vois, tu vois ?
AprĂšs lui, je n’ai pas revu d’autres hommes, quand je suis dans une nouvelle dĂ©marche avec un monsieur, j’ai tendance Ă  faire en sorte que ça ne marche pas, soit je le saoule pour qu’il me dĂ©gage, ou alors, je le dĂ©gage avec une vieille excuse tout simplement.  Comme si je ne voulais pas ĂȘtre bien de nouveau, c’est peut-ĂȘtre de la peur.  Peur de quoi ? Parce que je sais qu’en soit il ne sera pas comme Thomas, parce que ce que j’ai vĂ©cu avec lui est simplement isolĂ©, y’a aucune raison que ça se passe pareil, leur envie et mes envies ne seraient mĂȘme plus les mĂȘmes mais bloquĂ©, je te dis.
Soit c’est un mĂ©canisme d’autodĂ©fense, soit l’envie d’ĂȘtre encore malheureuse, soit juste, je n’ai pas encore fait mon deuil de cette relation catastrophique. Comment on fait son deuil de « ça », comment on s’en remet, avec du temps je prĂ©sume. J’en ai marre, d’attendre, d’ĂȘtre comme ça, il compte mĂȘme plus, il existe plus, je lui ai fait ma lettre d’adieu, elle est dans mon carnet, noyer entre des milliers de mots qui parlent de lui, qui parlent de moi, de nous, de tous ce qui n’allaient pas, de tous ce qui avait de nĂ©gatif, mauvais, toxique, triste, effrayant, misĂ©rable dans nous, surtout misĂ©rable. Quand il allait mal, il me disait qu’il Ă©tait trop misĂ©rable pour qu’on se voit, c’était un misĂ©reux et moi je devenais un peu plus comme lui, une misĂ©reuse. Il allait profondĂ©ment mal, le vĂ©ritable mal, celui qui te rend vide de sentiment, celui qui t’enlĂšve toutes saveurs, toute odeurs, Ă  tout ce que tu pourrais entreprendre, qui te bloque dans tous, une mĂ©lancolie poussĂ©e Ă  son extrĂȘme. Je crois que personne ne m’a au temps fais de la peine, j’ai pleurĂ© pour sa peine, je la ressentais au plus profond de moi, tu sais la premiĂšre image que j’ai eu de lui quand je l’ai vu, c’est un petit garçon triste qui pleure dans son lit la nuit, et le pire c’est que cette image Ă©tait complĂštement vrai. Tu sais, la seule fois oĂč il m’a fait l’amour, c’est le moment ou j’ai le plus ressentis sa tristesse, il cherchait dĂ©sespĂ©rĂ©ment le baume pour attĂ©nuer sa profonde tristesse, il s’agrippait Ă  moi comme s’il allait mourir, comme si j’allais le sauver, comme si j’étais devenue sa poupĂ©e/bouĂ©e qui lui ferait du bien.
Quand j’y repense maintenant, je peux encore ressentir tous ça, et me dire qu’il Ă©tait vraiment cassĂ© et que je n’aurai rien pu faire. Je n’ai pas la force pour te sauver Thomas car il y a trop de choses qui n’allait pas entre nous, je ne veux pas ĂȘtre triste avec toi, je veux te tirer vers le haut, faire en sorte que ça aille mieux, mais moi-mĂȘme, je suis encore bien fragile, je n’ai pas les Ă©paules pour ĂȘtre avec toi.
Disons simplement, que je ne veux plus te voir, ni te recroiser, ni avoir affaire Ă  toi sous n’importe quelle forme. Je souhaite de tout mon petit cƓur qu’on ne se revoit jamais, et que cette histoire s’arrĂȘte ici, parce que deux ans c’est suffisant, j’ai eu assez de toi.
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wardaproject-blog · 5 years ago
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Marhaban - A day to arrive
Le bruit et la poussiĂšre, le bĂ©ton, la fumĂ©e et le chaud. Tout est si grand et sale, abĂźmĂ©. Tout crie et rampe, rĂąle, fourmille. Des chats, et des chiens sur le bĂ©ton souillĂ©. Tout est si vivant, en mouvement. Merveilleuse cacophonie. Ca vie, ça parle, ça le fait savoir Ă  forte voix, au coin dans le cafĂ© de cette arriĂšre cour en chantier, de ce carrefour improbable perdu au milieu des autres carrefours improbables de la ville. Des petits fanions bleus, un drapeau rouge blanc et noir flanquĂ© d’un aigle, des lampadaires dĂ©jĂ  allumĂ©s dans la rougeur du dĂ©but de soirĂ©e. Assis seuls, par deux, en petits groupes, on regarde les voitures passer, on renifle avec habitude leur fumet gris et lourd de plomb brĂ»lĂ©, on sirote un thĂ© Ă  la menthe avec parfois, au centre de quelques hommes couronnĂ©s d’un petit bonnet de crochet, une chicha consumant de cĂŽnes semblables Ă  de l’argile. De vieilles tables et des chaises de plastiques rouges rĂ©parties un peu partout dans l’espace. 
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Je suis arrivĂ©e ici il y a deux heures Ă  peine, jetĂ©e dans la cohue, en transit comme un camion. Je ne suis plus lĂ -bas et pas encore d’ici. Tout me trahis et je baisse les yeux, je cherche Ă  me fondre dans la masse, dans les corps, dans les Ă©toffes. Je suis repĂ©rable entre tous, heureuse Ă©lue dĂ©signĂ©e Ă  attirer leurs regards et j’ai honte de ne pas faire partie des leurs, sans raison. Je mesure toute la dĂ©mesure, la non-mesure, de ce que je suis et de ce que je vais faire. Je ne suis rien de plus qu’une nouvelle parmi les 25 millions. un corps en plus en mouvement dans cette fourmiliĂšre. Je voudrais crier de joie et d’impatience, et pleurer de rage et de tristesse, mon corps n’es pas, je ne suis pas, nous nous sommes perdus ensemble dans un entre-deux de cette chaleur qui nous colle Ă  la peau. Nous flottons, je flotte, dans une sorte de temps ralenti je suis incertaine du comportement Ă  adopter: Ă©couter l’impĂ©rieuse envie de manger ou couler dans cette torpeur Ă©trange qui plane autour de moi. Faire comme les gens, ressembler aux autres, les imiter, lorsqu’ils se lĂšveront pour manger je les suivrai, indĂ©cise, et tandis que je pense Ă  ce potentiel repas une brise se lĂšve. Je reçois une feuille verte et Ă©paisse dans ma tasse de thĂ©. Elle est pleine d’une poussiĂšre crayeuse, je ne veux plus boire mon thĂ© et maintenant j’attends. SĂ»rement va-t-il se passer quelque chose qui me fera sortir de ma mollesse. 
Et voilĂ  que je ris. Maintenant on me regarde en coin sur toute la terrasse, je rigole bien toute seule et je crois que pour la premiĂšre fois je vais apprĂ©cier ma compagnie. On va ĂȘtre bonne copine elle et moi ces prochains temps. Bienvenue au Caire
(Appel à la priÚre #1 résonne)
CAIRO, 31.07, 6.30 pm
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