#un coin de ferme
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Elizabeth Jane Gardner Bouguereau (American, 1837 - 1922) Un coin de ferme, Exhibited 1885
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Elizabeth Jane Gardner Bouguereau (American, 1837-1922): Girl at the Well (Un coin de ferme) (via Sotheby's)
#Elizabeth Jane Gardner Bouguereau#women artists#women painters#art#painting#nineteenth century#portrait#kids#american painters
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Journal
Le mariage est passé et la pression qui l'entourait aussi. Me voilà avec un nouveau nom et pas mal de paperasse à faire. Cette journée de samedi 07 septembre restera dans ma mémoire. Même si mon mariage était petit, il était à mon image. Pourtant, je n'y suis pas pour grand chose, ce sont mes enfants et en particulier ma belle-fille et ma fille qui se sont occupées de tout. Ma fille m'a coiffé et elle m'a rendu plus jolie et plus sûre de moi dans ma robe champêtre. Mon mari quand à lui, était tellement paniqué à l'idée de ne pas porter de veste sur sa chemise, qu'il est allé en acheté une 1 heure avant la cérémonie. Il a aussi prit une autre chemise, celle que nous avions choisit étant trop cool pour être porté avec une veste de costume. Nous avons rejoins nos invités sur le parking de la mairie et tous mon complimenté sur ma robe, pourtant simple et peu cher (acheté sur Temu, c'est dire ! ) mais qui m'allait à ravir et me correspondait tout à fait. Nous avions demandé aux invités de ne pas s'habiller exprès mais les témoins étaient magnifiques. Mes fils en chemise rose pale et nœud papillon bleu et ma fille et ma belle-fille en robe longue rose. Avant que la cérémonie ne commence, je me suis renseignée sur un point avec l'adjointe au maire qui me regarde et me dit : Mais ce n'est pas vous la mariée ? ... Pour elle, une mariée doit forcément porter une robe blanche et être âgée de moins de 50 ans, je présume. Ensuite, elle s'est trompée dans le prénom du mariée et elle n'a pas vu que les 4 témoins n'ont pas tous signés sur les documents. Mais elle nous a fait une belle photo avec mes 12 invités alors, je lui pardonne ! Nous sommes allés boire un café et faire des photos avant d'aller au restaurant à midi. Les enfants avaient préparé une voiture ballait, celle qui ferme le cortège, avec des plumeaux colorés sur les rétroviseurs et un déambulateur gonflable sur le coffre ! Après un délicieux déjeuner, nous étions tous invités chez mon fils et ma belle-fille pour manger les gâteaux préparé par ma belle-fille. Mon mari a fait duré le plaisir en passant en voiture dans le centre ville, tout en klaxonnant. Les autres ont suivit. Un petit cortège mais un cortège bruyant tout de même . Chez mes enfants, le salon avait été merveilleusement décoré, dans les tons rose et or. Il y avait des ballons partout, une table avec des gâteaux dont une pavlova en forme de cœur, un livre d'Or, deux mariées en résine (encore plus vieux que nous), un coin photo avec des accessoires pour se déguiser et un fond musicale année 80. C'était vraiment génial et l'ambiance était super. Ma tant redouté belle-mère, la femme de mon père, m'a même dit s'être plus amusée à mon mariage qu'à celui de sa petite-fille, quelques semaines auparavant. Ce fut un mariage tout simple, à notre image, entouré des gens que nous aimons, même si tous n'ont pas pu être présent, car nous vivons très loin de ma famille. Mais mes enfants étaient là, mon petit fils aussi, mon père avait également fait le déplacement ainsi que la sœur de mon mari et tous ont contribués à faire de ce jour une belle réussite que nous garderons à jamais dans nos cœurs.
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Destinée Ensorcelée
Chapitre 6 : The Power
⚝──⭒─⭑─⭒──⚝
Toutes les sorcières étaient profondément plongées dans un sommeil paisible, leurs visages illuminés par la lueur des flammes.
Soudain, un bruit étrange résonna dans la nuit, comme un chuchotement lointain mêlé à un souffle de vent. Lilia, les sens en alerte, ouvrit les yeux. Son cœur s'emballa alors qu'elle reconnaissait ce son. Les histoires de sa grand-mère lui revinrent en mémoire : les sorcières de Salem, réputées pour leur pouvoir et leur mystère, approchaient.
Elle se leva d'un bond, ses pieds nus glissant sur le sol froid. Les autres sorcières, dérangées par le tumulte, commencèrent à se réveiller, leurs expressions d'inquiétude se mêlant à la curiosité.
« Elles arrivent ! » cria Lilia, sa voix résonnant comme un écho dans la pièce sombre.
Les sorcières se redressèrent, échangeant des regards alarmés.
« Qu'est-ce que tu veux dire, Lilia ? » demanda Alice, la, en frottant ses yeux ensommeillés.
« Je l'ai entendu, je le sais ! Les sorcières de Salem sont là,» répondit Lilia, le souffle court, les yeux brillants d'une détermination nouvelle.
Les murmures commencèrent à circuler parmi les membres du coven, chacun réalisant la gravité de la situation.Ivana, avec un froncement de sourcils marqué, s'approcha du groupe, son regard perçant scrutant les visages inquiets de ses compagnes.
« Pourquoi êtes-vous toutes si tendues ? » demanda-t-elle, la voix empreinte d'une autorité naturelle.
Lilia, le cœur battant, prit une profonde inspiration avant de répondre. « C'est à cause d'Agatha. Les sorcières de Salem viennent pour se venger d'elle. » Son ton était grave, et l'atmosphère se chargea d'une tension palpable.
Les autres sorcières échangèrent des regards perplexes. « Venger d' Agatha ? Pourquoi ? » s'interrogea Lucillia, perplexe.
« Agatha a tué son coven, » expliqua Lilia, la voix tremblante. « Elle a laissé les enfants vivants, et maintenant, ces enfants sont là pour se venger. »
Juste à ce moment-là, une voix résonna, froide et calculatrice. C'était Agatha elle-même, qui venait d'entrer dans la salle, un sourire énigmatique sur les lèvres. « Moralité de l'histoire, mes chères, ne jamais avoir de clémence et toujours finir son travail, » dit-elle d'un ton presque amusé.
Les sorcières, figées par la surprise, ne purent que la regarder, l'angoisse se mêlant à la confusion.
« Alors, que faisons-nous maintenant ? » demanda Alice, une lueur d'inquiétude dans les yeux.
Agatha balaya la pièce du regard, son assurance évidente. « Allons, nous devons y aller. »
Les sorcières, hésitantes mais déterminées, se préparèrent à suivre Agatha, conscientes que le destin de leur coven était en jeu.Les sorcières couraient à travers la forêt, les arbres, hauts et sombres, semblaient se pencher sur leur passage, écoutant le murmure de leurs voix paniquées. La peur était palpable, chaque craquement de branche résonnant comme une menace.
« Nous ne pouvons pas échapper à ces sorcières ! » s'écria Jen, haletante, ses yeux écarquillés de terreur. Elle s'arrêta un instant, le souffle court, puis ajouta avec détermination : « Il faut qu'on s'envole ! »
Lilia, qui peinait à suivre le rythme, comprit immédiatement à quoi Jen faisait allusion. « Tu veux dire... sur un balai ? Non, hors de question ! » s'exclama-t-elle, une lueur de défi dans ses yeux. « C'est péjoratif ! »
Ivana, qui les observait avec un mélange d'incrédulité et de frustration, leva les yeux au ciel. « C'est une blague ? » dit-elle, sa voix tranchante comme une lame. « Je ne suis pas la méchante sorcière de l'Ouest pour monter sur un balai comme une gamine ! »
Agatha éclata de rire aux paroles d'Ivana, un son cristallin qui résonnait dans l'air tendu de la forêt. « Tu es sérieuse ? Tu ne vas pas vraiment refuser de monter sur un balai, n'est-ce pas ? » dit-elle en essuyant une larme de rire au coin de son œil.
Jen, impatiente et anxieuse, intervint : « Écoutez, on n'a pas le choix ! » Sa voix était ferme, mais une légère tremblement trahissait son inquiétude. « Si on veut échapper aux sorcières, il faut agir vite. »
À ce moment-là, un groupe de sorcières émergea des ombres des arbres, leurs visages déterminés. Elles prirent de gros morceaux de bois, des branches épaisses et noueuses, et commencèrent à les transformer en balais. Le bruit du bois craquant sous leurs mains était à la fois fascinant et terrifiant.Alice, qui observait la scène avec un sourire malicieux, se tourna vers Ivana. « Tu peux monter avec moi si tu veux, » proposa-t-elle, ses yeux pétillants d'excitation.
Ivana, d'abord hésitante, sentit une montée d'adrénaline. « Oui, pourquoi pas ! » répondit-elle, un sourire se dessinant sur son visage.
Elle n'avait jamais pensé qu'elle volerait sur un balai, mais la situation l'exigeait. Lilia, voyant la détermination d'Ivana, se tourna vers Lucillia.
« Et toi, tu veux monter avec moi ? » demanda-t-elle, pleine d'enthousiasme.
Lucillia hocha la tête avec un grand sourire. « Bien sûr, je ne vais pas rater ça ! » s'exclama-t-elle, impatiente de s'envoler.
Les sorcières, maintenant prêtes avec leurs balais improvisés, se regroupèrent, prêtes à affronter l'inconnu. L'excitation et la peur se mêlaient dans l'air, mais une chose était claire : elles allaient s'envoler ensemble, unies par leur courage et leur détermination.
Agatha observait la scène avec une moue contrariée. Elle n'aimait pas vraiment que Ivana monte avec Alice, mais elle garda le silence, serrant les poings pour ne pas laisser échapper ses pensées. Son regard se déplaçait entre les deux filles, une lueur de jalousie dans ses yeux, bien qu'elle ne veuille pas créer de tensions.
Lucillia, pleine d'assurance, se tourna vers Lili et posa ses mains sur ses hanches pour se stabiliser. « Prête à décoller ? » demanda-t-elle avec un sourire complice.
« Prête comme jamais ! » répondit Lilia, son cœur battant la chamade.
Les deux femmes échangèrent un regard complice, savourant ce moment d'amitié et d'excitation. La tension de l'instant était palpable, mais elles trouvaient du réconfort l'une dans l'autre. Alors que la tension montait, elles se préparèrent à s'envoler, prêtes à affronter l'inconnu ensemble. Ce moment partagé, cette complicité, rendait l'aventure d'autant plus précieuse.
☆○o。 。o○☆
Les sorcières avaient atterri avec grâce devant une imposante bâtisse, qui ne ressemblait pas vraiment à une maison ordinaire. En s'approchant, elles réalisèrent qu'il s'agissait plutôt d'un château majestueux, dont les tours s'élevaient vers le ciel, comme des doigts pointés vers le ciel.
Les murs étaient en pierre grise, marqués par le temps, et couverts de lierre verdoyant qui semblait vouloir les envelopper. De grandes fenêtres à vitraux colorés, représentant des scènes de magie ancienne, laissaient filtrer une lumière tamisée, créant des reflets dansants sur le sol pavé.
L'entrée principale était ornée d'une porte massive en chêne, sculptée de motifs mystiques et de runes anciennes. Les sorcières échangèrent un regard complice, sachant que cette porte marquait le début d'une nouvelle épreuve.
En poussant la porte, un grincement résonna dans l'air, révélant un hall d'entrée vaste et sombre. Les murs étaient décorés de tapisseries représentant des batailles épiques et des sorcières en plein vol, tandis que des chandeliers en fer forgé, suspendus au plafond, projetaient une lumière vacillante.
L'atmosphère était chargée de mystère, presque palpable. Un parfum d'herbes et de potions flottait dans l'air, évoquant les souvenirs de rituels passés. Au fond du hall, un grand escalier en colimaçon menait à des étages supérieurs, tandis qu'une porte en bois massif, ornée de symboles magiques, attirait leur attention.
Les sorcières savaient qu'elles étaient sur le point de découvrir des secrets enfouis et de relever des défis qui mettraient à l'épreuve non seulement leurs pouvoirs, mais aussi leur amitié. L'excitation et l'appréhension se mêlaient alors qu'elles faisaient un pas en avant, prêtes à affronter ce qui les attendait dans ce château mystérieux.
Cette fois-ci, l'indice qu'elles devaient trouver n'était pas simple. Agatha, Ivana, Lucillia, Lilia, Alice et Jen étaient toutes réunies dans une pièce sombre et mystérieuse, leurs visages éclairés par la lueur vacillante d'une bougie posée sur une table en bois usé.
Les six sorcières fouillaient la pièce avec une détermination palpable. Agatha, scrutait chaque recoin, tandis qu'Ivana, plus pragmatique, examinait minutieusement les étagères chargées de livres anciens. Lucillia, avec son sourire contagieux, tentait de garder le moral en lançant des blagues, mais la tension était palpable.
Lilia, quant à elle, se penchait sur une vieille carte accrochée au mur, ses doigts glissant sur les lignes jaunies. Alice et Jen, les plus jeunes du groupe, se concentraient sur un coffre en bois, en essayant de déchiffrer un mécanisme complexe qui semblait verrouiller son ouverture.
"Regardez ici," s'exclama Lilia en désignant un symbole étrange gravé sur le mur, "peut-être que ça a un rapport avec l'indice !"
Les autres se regroupèrent autour d'elle, leurs visages illuminés par l'espoir. Elles savaient que la solution se trouvait quelque part dans cette pièce, mais chaque minute qui passait ajoutait à leur frustration.
La tension montait alors qu'elles cherchaient frénétiquement, leurs cœurs battant à l'unisson. Chaque objet, chaque détail, pouvait être la clé pour les libérer de cet endroit mystérieux. Elles étaient déterminées à ne pas abandonner, unies par leur désir de découvrir le secret qui les aiderait à s'échapper.Ivana s'approcha du coffre avec détermination, ses mains tremblantes d'excitation. Elle tenta de soulever le couvercle, mais il ne bougea pas d'un pouce.
"Allez, ouvre-toi !" murmura-t-elle, frustrée.
Alice, voyant l'échec d'Ivana, prit le relais. "Laisse-moi essayer," dit-elle, en s'agenouillant devant le coffre.
Elle força le couvercle, mais rien n'y fit. "C'est vraiment verrouillé," soupira-t-elle.
Agatha, impatiente, ne put contenir sa colère. "Mais c'est quoi ce truc ?!" s'exclama-t-elle en arrachant le coffre des mains d'Alice.
Dans un geste brusque, elle le jeta au sol avec fracas. Le bruit résonna dans la pièce, mais le coffre resta intact.
"Non mais je rêve," dit Agatha, les poings serrés. Elle se mit à frapper le coffre avec ses pieds, mais il ne céda toujours pas. "C'est quoi ce matériau ?"
Jen, observant la scène avec un sourcil levé, s'approcha. "Tu sais, Agatha, peut-être que la force brute n'est pas la meilleure solution," dit-elle avec un sourire ironique. Elle prit le coffre et le posa calmement sur la table.
"Il faut réfléchir avant d'agir," poursuivit-elle, son ton sérieux. "On ne veut pas risquer nos vies pour un coffre, même si ça semble frustrant."
Agatha, toujours en colère, croisa les bras. "Mais qu'est-ce qu'on fait alors ? On attend que ça s'ouvre tout seul ?"
"Non," répondit Jen, "mais on doit analyser ce coffre. Peut-être qu'il y a un mécanisme ou un indice caché. Ne laissons pas notre impatience nous mener à notre perte."
Lorsque le coffre fut enfin posé sur la table, Lucillia s'approcha lentement, son regard captivé par l'objet mystérieux. La lumière dans la pièce se reflétait sur le bois ancien du coffre, accentuant l’aura de mystère qui l’entourait. Elle se pencha, observant attentivement l'ouverture qui semblait l'inviter à découvrir ses secrets.
Après quelques instants de contemplation, son regard se fixa sur la serrure. Une idée germa dans son esprit. La forme délicate de la cérure du coffre correspondait parfaitement à celle de son pendentif en argent.
"Attendez," dit-elle, la voix tremblante d'excitation. "Regardez ça ! La serrure, elle… elle ressemble à mon collier !"
Les autres filles se tournèrent vers elle, intriguées.
"Tu es sûre ?" demanda Alice, plissant les yeux pour mieux voir.
"Oui, c'est comme si ce coffre m'attendait," répondit Lucillia, un sourire se dessinant sur ses lèvres. "C'est mon épreuve. Je dois l'ouvrir."
Agatha, toujours impatiente, croisa les bras. "Alors, qu'est-ce que tu attends ? Utilise-le !"
Lucillia était en panique, son cœur battant la chamade, même si elle faisait de son mieux pour cacher ses émotions. Ses mains tremblaient légèrement, et elle sentait une boule d'angoisse se former dans son ventre. Lilia, observant son amie avec une attention bienveillante, comprit rapidement la gravité de la situation.Sans hésiter, elle s'approcha de Lucillia et se mit à côté d'elle.
"Hey, calme-toi," murmura-t-elle d'une voix douce, essayant de lui transmettre un peu de réconfort.
Lilia posa sa main sur le dos de Lucillia, caressant délicatement sa peau, comme pour apaiser ses inquiétudes. "Tu es plus forte que tu ne le penses. Je suis là avec toi," ajouta-t-elle, son ton encourageant.
Lucillia, bien que troublée, se laissa porter par les paroles réconfortantes de son amie. Elle prit une profonde inspiration, essayant de canaliser son anxiété.
"Merci, Lilia," murmura-t-elle, sa voix tremblante.
Avec détermination, elle défait son collier, ses doigts agiles s'attaquant au fermoir. Elle écoutait attentivement chaque mot de Lilia, qui continuait à l'encourager.
"Tu peux le faire. Pense à ce que cela signifie pour toi. C'est ton moment," dit Lilia, son regard plein de soutien.
Lucillia ferma les yeux un instant, se concentrant sur sa respiration. Puis, avec une résolution nouvelle, elle enfonça son collier dans la serrure du coffre. Un frisson d'excitation parcourut son corps.Soudain, un léger clic retentit, et le coffre s'ouvrit lentement, révélant un intérieur obscur mais prometteur. Les yeux de Lucillia s'illuminèrent, et elle se tourna vers Lilia, un sourire de soulagement sur le visage.
"Ça a marché !" s'exclama-t-elle, la panique laissant place à une vague de joie.
Lilia sourit en retour, fière de son amie. "Je savais que tu pouvais le faire," répondit-elle, partageant ce moment de triomphe avec Lucillia.
L'intérieur du coffre était sombre et poussiéreux, mais une lueur mystérieuse émanait d'un livre posé au fond. Lucillia, fascinée, s'approcha et le prit délicatement. En l'ouvrant, elle découvrit que la couverture était vierge, sans aucune inscription. Un frisson d'excitation parcourut son échine.
Jen, curieuse, s'approcha d'un pas hésitant. Elle plissa les sourcils, perplexe. "Qu'est-ce que c'est que ça ? Pourquoi rien n'est écrit ?"
Alice, qui observait la scène avec un air pensif, se tourna vers elles. "J'ai déjà vu ça dans un ancien grimoire. Il faut avouer à haute voix qui nous sommes pour que le livre révèle ses secrets."
Lucillia, déterminée, se redressa et déclara avec assurance : "Je suis Lucillia Martin." Mais rien ne se produisit. Elle fronça les sourcils, déconcertée. "Ça ne fonctionne pas... Pourquoi ?"
Agatha, qui avait assisté à la scène avec une moue amusée, soupira. "On pourrait peut-être faire couler de son sang sur le livre, non ?"
Ivana, choquée, s'exclama : "Mais ça va pas la tête ! On ne va pas la saigner !"
Agatha éclata de rire, un éclat de malice dans les yeux. "Je pensais à une légère coupure chérie, juste pour voir si ça fonctionne."
Lilia, toujours protectrice, intervint : "Alors tu rêve Agatha tu ne la touche pas."
Lucillia, acquiesça d'un geste résolu et n'écouta pas Lilia elle plongea son regard dans celui d'Agatha et dit :. "D'accord, faisons-le. Je suis prête à tout pour découvrir ce que ce livre cache."
L'atmosphère est chargée d'une tension palpable. Agatha, avec un sourire radieux, montre sa satisfaction que Lucillia ait accepté de participer à ce rituel. Son bonheur est contagieux, et cela crée une ambiance à la fois excitante et inquiétante.Elle se penche alors pour saisir un couteau brillant, qu'elle garde toujours à sa ceinture. Ce geste est à la fois déterminé et solennel, marquant le début d'un acte symbolique. Le couteau, en acier poli, reflète la lumière tamisée de la pièce, ajoutant une touche de mystère à la scène.
Agatha prend délicatement la main de Lucillia dans la sienne, elle coupe légèrement la paume de Lucillia. Le mouvement est précis, presque cérémonial, soulignant l'importance de ce moment.
Le sang commence à s'écouler lentement de la plaie, créant un contraste frappant avec la peau de Lucillia. Ce sang, symbole de vie et de sacrifice, tombe sur le livre, un ancien grimoire aux pages jaunies. La couleur rouge vif se mêle au page comme si le livre absorbait cette essence vitale, prête à libérer ses secrets.
L'air est chargé d'une tension électrique alors que le groupe observe, partagé entre la fascination et l'appréhension. Ce geste, bien que simple en apparence, est porteur d'une signification profonde, marquant le début d'une exploration des mystères qui les attendent. Dans ce moment, le lien entre les personnages se renforce, mêlant leur destin à celui du livre et à l'inconnu qui les entoure.
Lucillia, plongée dans ses pensées, sentit son regard se fixer sur les écrits qui commençaient à émerger lentement sur la page, comme si les mots prenaient vie sous ses yeux. L'encre, encore fraîche, brillait légèrement à la lumière ambiante, créant une atmosphère presque magique autour d'elle.
À ses côtés, Lilia, attentive et douce, se rapprocha. Elle prit la main de Lucillia dans la sienne, un geste simple mais chargé de tendresse. Sa paume était chaude et réconfortante, une source de soutien silencieuse. Lilia commença alors à caresser délicatement le dos de la main de Lucillia, ses doigts glissant doucement sur la peau, comme pour apaiser les doutes et les inquiétudes qui pouvaient l'envahir.
Ce geste était un symbole puissant de leur amitié, un rappel que, même dans les moments de solitude ou d'incertitude, Lucillia n'était pas seule. Les mots sur la page prenaient forme, mais c'était la connexion entre elles qui apportait véritablement du réconfort. La pièce était remplie d'un silence apaisant, où chaque mouvement et chaque souffle semblaient résonner avec une profonde compréhension.
Une fois le texte apparu en latin, Lucillia sentit une vague d'énergie l'envahir. Elle plissa les yeux, déchiffrant les mots mystérieux qui dansaient devant elle. Lilia, toujours à ses côtés, remarqua l'intensité qui se dégageait de son amie.
"Lucillia, tu es sûre de vouloir le lire ? Ça a l'air... puissant," murmura Lilia, son regard inquiet se posant sur le texte.
Lucillia, pourtant, n'hésita pas. "Oui, je dois le faire. Je n'ai pas le choix..." répondit-elle, sa voix empreinte de détermination.
Elle inspira profondément, puis commença à lire à voix haute :
"Per astra quae in nocte fulgent,
Ad vires infiniti appello.
Ut magia in me expergiscatur,
Ut potestas mea mirabilia sua recuperet."
À chaque mot prononcé, une lumière douce semblait émaner de son être. Lilia, fascinée, ne pouvait détacher son regard de Lucillia, qui semblait se transformer sous l'effet des mots.
"Ut omnis verbum sit incantatio,
Ut magia revertatur, potentissime.
Parata sum ad accipiendum,
Potestates meas, volo eas videre."
À mesure qu'elle terminait le dernier vers, une sensation de chaleur enveloppa la pièce, comme si l'air lui-même vibrait au rythme de la magie qui se réveillait.
Lucillia était dans un état de profonde concentration, ses yeux fermés comme si elle était en train de puiser dans une source intérieure de force. L'air autour d'elle semblait vibrer d'une énergie palpable, presque électrique, alors qu'elle se nourrissait de ses pouvoirs qui revenaient lentement à elle. On pouvait sentir une aura mystique l'entourer, comme si le temps lui-même s'était suspendu pour lui permettre de se reconnecter avec ses capacités.
Lorsqu'elle ouvrit les yeux, un spectacle fascinant se dévoila. Ses yeux, d'un mélange envoûtant de vert et de noir, brillaient d'une intensité presque surnaturelle. Ce mélange était parfait, captivant quiconque croisait son regard. On pouvait presque voir des éclairs de lumière dans ses pupilles, comme si des éclats d'énergie magique dansaient à l'intérieur.
Mais cette transformation ne dura que quelques instants. Peu à peu, la magie qui l'entourait s'estompa, et ses yeux reprirent leur couleur marron naturel.
Lilia, comme toutes les autres, n'avait pas loupé un seul instant de cette scène, mais il y avait quelque chose de différent chez elle. Ses yeux brillaient d'une fascination profonde, capturant chaque détail, chaque mouvement, comme si tout le reste s'était estompé autour d'elle.
Les lumières dansaient autour d'elles, projetant des ombres délicates sur le sol. L'atmosphère était chargée d'une énergie palpable, et Lilia se sentait happée par cette magie. Elle observa Lucillia, qui se tenait au centre de l'attention, rayonnante. Ses cheveux brillaient sous les lumières, et sa robe, d'un rouge éclatant, semblait capturer tous les reflets de la scène.
Lilia, fascinée, plongea son regard dans celui de Lucillia. À cet instant, elle la trouva encore plus belle, plus magnifique que d'habitude. Les yeux de Lucillia, d'un vert profond, scintillaient d'une lueur presque surnaturelle, et Lilia ne pouvait s'empêcher de ressentir une admiration grandissante. Elle était impressionnée par la confiance qui émanait de Lucillia, une fierté qui illuminait son visage.
« Tu es incroyable, » pensa Lilia, bien que les mots ne sortent pas de sa bouche. Elle se sentait à la fois émerveillée et inspirée par la beauté et la force de la jeune femme.
Lucillia avait plongé son regard dans celui de Lilia, et elle remarqua immédiatement un changement dans l'expression de son amie. Les yeux de Lilia brillaient d'une lueur particulière, comme si elle voyait quelque chose de profondément beau. Lucillia, intriguée et amusée, esquissa un sourire délicat, ses lèvres se courbant avec une douceur qui illuminait son visage.
« Pourquoi me regardes-tu comme ça ? » demanda-t-elle, sa voix légère et taquine, un éclat de curiosité dans ses yeux.
Lilia, surprise par la question, secoua rapidement la tête, essayant de masquer la vague d'émotions qui l'envahissait. Elle ne pouvait pas révéler la vérité complète, la profondeur de son admiration, alors elle opta pour une réponse plus simple.
« Non, rien, » répondit-elle, sa voix légèrement hésitante, mais elle ajouta avec une fierté palpable, « je suis très fière. »
Lucillia pencha légèrement la tête, un sourire complice se dessinant sur ses lèvres. « Fière de quoi ? » s'amusa-t-elle, jouant avec l'idée que Lilia cachait quelque chose.
Lilia, se sentant à la fois gênée et heureuse, croisa les bras, un sourire timide sur le visage. « De toi, bien sûr ! Regarde-toi, tu es incroyable ! »
Alice, Jen, Agatha et Ivana observaient attentivement Lilia et Lucillia, échangeant des regards complices. Il était évident pour elles que les deux femmes avaient un faible l'une pour l'autre. Leurs sourires échangés, les regards furtifs et la façon dont elles se rapprochaient l'une de l'autre ne laissaient aucun doute.Agatha, exaspérée par la situation, leva les yeux au ciel avec un soupir exagéré. Elle ne pouvait pas s'empêcher de trouver cela un peu trop mignon, mais elle savait qu'il était temps de briser ce moment.
« Oui oui, on est tous fiers, » dit-elle d'une voix sarcastique, « allez, on part d'ici. »
Jen et Ivana échangèrent un regard amusé avant de rire doucement. Leurs rires étaient légers, remplis de complicité face au comportement dramatique d'Agatha.
« Oh, Agatha, tu es vraiment impossible ! » s'exclama Alice, riant à son tour. « Laisse-les un peu, c'est mignonnes. »
« Mignon oui, mais on ne va pas rester ici à les admirer toute la journée, » rétorqua Agatha en souriant, bien qu'elle ne puisse s'empêcher d'apprécier le spectacle.
☆○o。 。o○☆
La journée était enfin terminée, et une ambiance de soulagement flottait dans l'air. Le groupe avançait sur le chemin, leurs pas résonnant sur le sol. Les rires et les voix des autres résonnaient devant, mais Ivana, pour une fois, se trouvait un peu en retrait, marchant derrière le reste du groupe.
Agatha, ne pouvant pas laisser passer cette occasion, décida de s'approcher d'elle. Elle savait qu’il était crucial d’avoir cette conversation. Elle marchait avec détermination, ses pensées tournant autour de ce qu'elle voulait dire.
Ivana marchait lentement, le regard perdu dans le vide, tandis que le groupe continuait d'avancer devant elle. Le poids de ses pensées l'alourdissait, chaque pas lui semblait plus difficile que le précédent. Elle savait qu'elle avait dépassé les bornes avec Agatha, mais la rancœur qui l'habitait était tenace.
Les souvenirs des mots échangés résonnaient dans son esprit comme des échos d’une dispute ancienne. Elle se sentait coupable, consciente que sa colère était peut-être mal placée, mais elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une injustice. Agatha, avec son sourire et sa bonne volonté, était devenue un point de fixation pour ses frustrations.
Ivana se laissa aller à la contemplation des feuilles qui tombaient, comme des pensées égarées. Elle savait que, malgré sa conscience des défauts d'Agatha, elle ne pouvait pas ignorer la réalité : un jour, elle serait trahie. Cette idée s'était installée dans son esprit comme une vérité inéluctable, une ombre qui planait au-dessus de leur amitié.
Elle se sentait piégée dans un tourbillon d'émotions contradictoires. D'un côté, l'affection qu'elle avait pour Agatha, et de l'autre, la méfiance croissante qui s'était insidieusement glissée dans son cœur. Ivana était consciente de cette dualité, de cette lutte interne qui la rongeait.
Le vent frais qui soufflait à travers les arbres apportait avec lui un parfum de terre humide et de feuilles sèches, mais rien ne pouvait apaiser le tumulte en elle. Elle continua d'avancer, le regard toujours fixé sur le sol, perdue dans ses pensées sombres, tandis que le groupe s'éloignait un peu plus, laissant derrière eux une Ivana tiraillée entre ses sentiments et sa réalité.
Agatha se tenait là, le cœur battant, consciente du poids de son passé. Elle savait que ses choix, souvent teintés d'immoralité, l'avaient marquée d'une manière que peu pouvaient comprendre. Les regards des autres, chargés de méfiance, l'avaient suivie comme une ombre, et elle en avait souffert.
Pourtant, face à Ivana, une lueur d'espoir brillait en elle. Agatha voulait profondément que les choses soit différente. Elle aspirait à la confiance, à cette connexion authentique qui semblait lui échapper. Les feuilles bruissaient autour d'elle, comme si la nature elle-même écoutait ses pensées. Elle se détourna un instant, le regard fixé sur le sol, réfléchissant à la manière d'exprimer ses sentiments sans tomber dans le piège de ses anciennes habitudes.
Elle jeta un coup d'œil furtif vers Ivana, observant son visage, ses traits marqués par l'incertitude. Agatha ressentait une vague de regret pour les blessures qu'elle avait pu causer, même sans intention. L'air était chargé d'une tension palpable, et chaque seconde semblait s'étirer, amplifiant son anxiété.
Finalement, elle se redressa, prenant une profonde inspiration, le souffle court. Elle s'approcha d'Ivana, déterminée à briser le silence qui les séparait. Dans un murmure sincère, elle déclara :
"Je n'ai jamais eu l'intention de te faire du mal." Ses mots, bien que simples, étaient chargés d'une émotion profonde.
Agatha espérait que cette déclaration suffirait à apaiser les doutes d'Ivana, à construire un pont entre leur passé tumultueux et un avenir où la confiance pourrait s'épanouir. Elle attendait, le cœur en suspens, prête à affronter les conséquences de ses choix, mais désireuse de prouver qu'elle pouvait être différente avec Ivana.
Ivana plongea son regard dans celui d’Agatha, ses yeux brillants d’une lueur mêlée d’espoir et de doute. Elle avait envie de croire en ce que sa mentor lui disait, mais une voix sourde résonnait dans sa tête, lui chuchotant qu'il ne fallait pas se laisser duper. La tension était palpable entre elles, comme une corde tendue sur le point de céder.
Finalement, Ivana ne put contenir sa frustration. D’une voix chargée d’émotion, elle s’exclama :
"C'est ça, oui... Tu as tué tout ton coven à l'époque de Salem ! Tu as voulu voler les pouvoirs de ma mère et tu vas me faire croire que tu ne voulais pas me faire de mal ?"
Agatha, frappée par la justesse des accusations, prit une grande inspiration. Chaque mot d'Ivana était une flèche, touchant directement son cœur. Elle savait que les actes de son passé étaient impardonnables, mais elle ne pouvait pas laisser cette vérité la définir.
"Tu as raison," commença-t-elle, sa voix tremblante mais déterminée. "Je n'ai jamais voulu te laisser livrée à toi-même. J'ai toujours cru que Wanda t'avait emportée avec tes frères quand elle a détruit son monde..."
Ivana se tenait là, figée dans un silence lourd de non-dits. Ses pensées tourbillonnaient comme une tempête, chaque idée se heurtant à une autre sans trouver de sortie. La pièce était emplie d'une tension palpable, presque électrique, et elle pouvait sentir son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine.
Elle regarda Agatha, ses yeux cherchant désespérément des réponses dans le regard de la femme. Les mots semblaient s'être évaporés, laissant place à un vide accablant. Le hochement de tête qu'elle fit était à la fois un acte d'acceptation et de confusion. C'était comme si, par ce simple mouvement, elle tentait de donner un sens à ce qu'elle ressentait, même si elle ne pouvait pas encore mettre des mots sur ses émotions.
Lilia, Lucillia, Alice, Jen, Ivana et Agatha étaient toutes réunies autour du feu crépitant, leurs visages illuminés par la lueur dansante des flammes. Le bruit du bois qui se consumait ajoutait une mélodie apaisante à leur conversation. Chacune d'elles partageait des anecdotes sur leurs cicatrices, tant physiques qu'émotionnelles, créant un lien intime entre elles.
Les rires éclataient, mélangés à des soupirs de nostalgie alors qu'elles évoquaient des souvenirs parfois douloureux, mais toujours empreints d'une certaine légèreté. Lucillia racontait comment une chute de vélo lui avait laissé une marque indélébile sur son genou, tandis qu'Alice parlait d'une cicatrice plus profonde, celle laissée par une trahison amicale.
Cependant, malgré la chaleur du feu, une brise froide commençait à s'insinuer dans l'air, rendant l'atmosphère un peu plus âpre. Les frissons parcouraient les bras des filles, mais elles ne semblaient pas s'en soucier, absorbées par la convivialité de l'instant. Ivana, enroulée dans sa veste, se blottissait un peu plus près des autres, cherchant à capter la chaleur humaine qui les entourait.
Agatha, avec son sourire réconfortant, ajoutait des touches d'humour à leurs récits, allégeant les moments les plus sombres. Jen, quant à elle, se contentait d'écouter, ses yeux brillants de compréhension, comme si chaque histoire résonnait en elle.
Le Coven était rassemblé dans leur abri, le froid glacial s'infiltrant par les fissures des murs. Les murmures du vent à l'extérieur ajoutaient une tension palpable à l'atmosphère. La fatigue se lisait sur les visages de chacune, mais le besoin de chaleur était plus pressant que jamais.
Alice, frissonnante, brisa le silence. "Je ne suis pas contre l'idée de dormir en duo, mais hors de question que je dorme avec Agatha," déclara-t-elle en croisant les bras, l'air déterminé.
Agatha, amusée par la réaction d'Alice, répliqua avec un sourire moqueur : "Ça va, je ne vais pas te tuer dans ton sommeil. Pas cette nuit, en tout cas."
Jen, toujours prudente, intervint : "On ne sait jamais, Agatha. Peut-être que ce serait mieux de ne pas prendre de risques." Elle lança un regard inquiet vers Agatha, comme si elle pesait le pour et le contre.
Ivana, qui avait écouté la conversation avec un sourire, se leva et déclara d'une voix calme : "C'est bon, je dors avec elle." Elle se dirigea vers Agatha, sa détermination évidente.
Lilia, observant la scène, se décala doucement, un sourire aux lèvres. "Eh bien, je vais dormir avec Lucillia," annonça-t-elle en se rapprochant de la jeune femme.
Les filles commencèrent alors à s'installer, formant des duos improvisés pour se protéger du froid. Les rires et les taquineries résonnaient dans l'abri, réchauffant l'atmosphère malgré le gel qui sévissait à l'extérieur. Chacune trouvait un peu de réconfort dans la proximité de ses amies, le lien du Coven se renforçant dans cette nuit glaciale.
Lucillia s'approcha doucement de Lilia, un sourire chaleureux illuminant son visage. Elle déplia sa veste, la tendant avec délicatesse pour la draper sur les épaules de Lilia. La texture douce et chaude de la veste enveloppa Lilia, lui offrant un répit contre le froid mordant qui régnait à l'extérieur.
Après avoir ajusté la veste, Lucillia ne put s'empêcher de prendre Lilia dans ses bras. C'était un geste tendre et protecteur, comme si elle voulait lui transmettre toute la chaleur qu'elle avait à offrir. Lilia, surprise par cette étreinte, serra doucement Lucillia contre elle. Leurs cœurs battaient en harmonie, et Lilia ne souhaitait pas relâcher cette étreinte réconfortante.
Lucillia, ravie par ce moment intime, ferma délicatement les yeux. Elle se laissa porter par la chaleur de Lilia, savourant chaque seconde de cette proximité. Le monde extérieur semblait s'évanouir, et tout ce qui importait, c'était cette connexion spéciale qu'elles partageaient. Dans cette étreinte, elles trouvaient du réconfort et une sensation de sécurité, comme si elles pouvaient affronter n'importe quel défi ensemble.
Lilia, en respirant le parfum doux de Lucillia, se sentait comblée. C'était un moment de pure tendresse, où le temps semblait suspendu, et elles restèrent ainsi, blotties l'une contre l'autre, savourant la chaleur de leur amitié.
Ivana était allongée, perdue dans ses pensées, lorsque Agatha s'approcha silencieusement. Avec une douceur infinie, elle glissa ses bras autour d'Ivana, un bras se posant délicatement sur ses hanches tandis que l'autre soutenait sa nuque. Le contact était chaleureux, et Agatha enfouit son nez dans le creux du cou d'Ivana, respirant son parfum réconfortant.
Ivana, surprise mais ravie par cette étreinte, se laissa aller contre Agatha. Dans un murmure à peine audible, elle chuchota :
« Si tu avais su que je n'avais pas disparu quand ma mère a tout détruit, tu serais venue me rendre visite ? » Sa voix tremblait légèrement, trahissant une vulnérabilité profonde.
Agatha, ressentant la douleur dans les mots d'Ivana, la serra un peu plus fort contre elle. Elle pouvait sentir le cœur d'Ivana battre contre son propre corps. Avec une tendresse infinie, elle répondit doucement à son oreille :
« Bien sûr que oui. »
Un sourire se dessina sur le visage d'Ivana, et elle ferma lentement les yeux, savourant ce moment de réconfort.
Agatha et Ivana dormaient paisiblement, enveloppées dans une douce chaleur. Leurs corps étaient étroitement enlacés, créant une harmonie parfaite. Une de leurs mains était entrelacée, les doigts s'imbriquant délicatement comme les pièces d'un puzzle, symbolisant leur lien indéfectible.
Agatha, plongée dans un sommeil profond, avait sa respiration douce et régulière qui caressait le cou d'Ivana. Chaque inspiration était un murmure, un souffle léger qui faisait frémir la peau d'Ivana. Elle se sentait protégée, comme si rien d'autre n'existait en dehors de cette étreinte.
Ivana, bien que somnolente, ne pouvait s'empêcher de sourire en ressentant la chaleur du corps d'Agatha contre le sien. Elle savait que sa présence était un refuge, un abri contre le monde extérieur. Agatha ne voulait pas la lâcher, et Ivana pouvait sentir la tendresse dans chaque mouvement, chaque souffle.
Dans cette bulle de tranquillité, le temps semblait s'arrêter. Les bruits du monde extérieur s'évanouissaient, laissant place à une douce mélodie de leurs cœurs qui battaient à l'unisson. Les lumières tamisées de la pièce ajoutaient une touche de magie à ce moment, rendant leur sommeil encore plus précieux. C'était un cocon de paix, où l'amour et l'amitié se mêlaient dans un silence éloquent.
Lilia était allongée sur le dos, les yeux clos, son visage paisible illuminé par la douce lumière du matin qui filtrait à travers les rideaux. La tête de Lucillia reposait délicatement contre son épaule, ses cheveux éparpillés comme une cascade sombre autour d'eux. La main de Lucillia, douce et légère, était posée sur le ventre de Lilia, presque comme si elle cherchait à ressentir chaque mouvement de sa respiration.
Lilia, enveloppée dans un sommeil profond, avait sa main reposant sur la hanche de Lucillia, un geste instinctif qui témoignait de leur complicité. Leurs corps étaient si proches, créant une bulle de chaleur et de confort, où le monde extérieur semblait s'effacer. Leurs respirations s'entremêlaient dans un rythme apaisant, une mélodie silencieuse qui résonnait dans l'air tranquille de la pièce.
Leurs visages étaient détendus, les traits adoucis par le sommeil. Lilia avait un léger sourire sur les lèvres, comme si elle rêvait d'un monde paisible, tandis que Lucillia semblait plongée dans un rêve profond, sa main se déplaçant légèrement sur le ventre de Lilia à chaque inspiration.
Le silence était presque sacré, interrompu seulement par le doux bruit de leur respiration. C'était un moment de pure intimité, où le temps semblait s'arrêter, et où rien d'autre n'importait que cette connexion entre elles. Leurs cœurs battaient à l'unisson, créant une atmosphère de sérénité et de confiance, un instant parfait figé dans le temps.
‿︵‿︵ʚɞ『FIN』ʚɞ‿︵‿︵
Merci à tous d'avoir pris le temps de lire ce chapitre.
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La Mode illustrée, no. 45, 7 novembre 1897, Paris. Robe de dîner en crêpe de Chine rose pâle. Robe de dîner en soie armurée et surah uni. Modèles de chez Mmes de La Torchère et Sauveur, rue du CHerche-Midi, 67. Ville de Paris / Bibliothèque Forney
Toilette de dîner en crêpe de Chine rose pâle.
Cette robe faite en crêpe de Chine rose pâle, se compose d'une jupe unie et d'un corsage plat avec ouverture carrée. On ferme le corsage de vant sous un plastron en crêpe plissé, terminé au bord supérieur par une bande de soie blanche, brodée de paillettes; cette garniture se répère par derrière; on la borde devant et derrière avec des épaulettes en soie, brodée de paillettes entourées d'un volant de dentelle crème; les épaulettes se continuent jusqu'à la ceinture, faite en soie verte. Les manches ont des volants en dentelle.
Toilette de dîner en soie armurée et surah uni.
Cette toilette se compose d'une jupe et de manches en soie armurée crème, et d'un corsage avec ceinture et épaulettes en surah de même couleur. Le corsage plissé est réuni à la jupe par une ceinture Médicis, garnie au bord inférieur d'un galon de guipure, et au bord supérieur d'un ruban de velours rouge cerise. Un second ruban part depuis les coutures des manches, et se réunit au ruban de la ceinture. On pose sur le corsage des épaulettes carrées en guipure, placées devant avec de petits coins arrondis, contre le col droit recouvert en étoffe plissée. Les manches bordées de ruches plissées pnt sur les épaules de doubles épaulettes en étoffe plissée et unie; ces dernières sont entourées d'un galon de guipure.
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Dinner ensemble in pale pink crepe de chine.
This dress, made in pale pink crepe de chine, consists of a plain skirt and a flat bodice with square opening. The front bodice is closed under a pleated crepe bib, finished at the upper edge with a band of white silk, embroidered with sequins; this garnish can be seen from behind; it is bordered in front and behind with silk shoulder pads, embroidered with sequins surrounded by a cream lace flounce; the shoulder pads continue to the belt, made of green silk. The sleeves have lace ruffles.
Dinner dress in weaved silk and plain surah.
This dress consists of a skirt and sleeves in cream weaved silk, and a bodice with belt and epaulets in surah of the same color. The pleated bodice is joined to the skirt by a Medici belt, trimmed at the lower edge with guipure braid, and at the upper edge with a cherry red velvet ribbon. A second ribbon starts from the sleeve seams, and meets the ribbon on the belt. Square guipure shoulder pads are placed on the bodice, placed in front with small rounded corners, against the straight collar covered in pleated fabric. The sleeves lined with pleated ruffles have double epaulettes in pleated and plain fabric on the shoulders; the latter are surrounded by a guipure braid.
#La Mode illustrée#19th century#1890s#1897#on this day#November 7#periodical#fashion#fashion plate#description#Forney#dress#bodice#collar#bow#Modèles de chez#Madames de La Torchère et Sauveur
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Pleurotes et moisissures
Sous l'Ancien Régime, la Toussaint était synonyme pour les gens de justice de repos, de même que la veille, et beaucoup de ses collègues célébraient leurs noces le 30 octobre, le 31 et la Toussaint étaient réservés au jeûn et à la pénitence. Charles-Henri se souvenait que la journée de la Toussaint, après la messe, était presque toujours célébrée d'une récolte de pleurotes, envahissant leurs bouleaux à Brie en automne. Ces champignons à texture de boeuf étaient grillés le jour même. Avec la Révolution, ce n'était plus vraiment le cas. Les jours saints étaient retirés, et le Parlement dissous. Maintenant, il était occupé au tribunal, en trains d'estimer le nombre de future condamnés qu'il aurait à décapiter. Le métier de bourreau exigeait de lui d'assister aux procès, non pas par obligation légale, mais pour pouvoir prendre en avance les mesures nécessaires au bon déroulé des exécutions. En rentrant chez lui, il se rendit immédiatement dans son laboratoire/pharmacie/bureau pour faire ses prières puis après prendre un bref repos. Il allait reposer sa tête, quand soudain…Il apperçue, ce qui ressemblait à une fillette nue aux longues boucles noires, ternes et duveteuses comme la fourrure d'un chat. "Jeune fille…Que faites-vous ici ?" Elle se leva sans la moindre pudeur. Il lui remarqua un teint de porcelaine cendrée avec des yeux très cernés, puis qu'elle n'était pas parfaitement nue, mais qu'elle n'avait qu'un petit pagne de tissus des plus rudes passant directement entre ses jambes. Son apparence n'était pas pleinement humaine…Bien que ses cheveux soient volumineux, ils ne cachaient pas entièrement ses oreilles pointues tant elles étaient larges et son ossature était anormalement gracile et ses grands yeux avaient des iris assez grandes et d'un bleu lavende. Bien que Charles-Henri savait qu'un tel regard était indécent, mais il jeta un coup d'oeil sous son corps. Les jambes étaient entièrement glabre, avec des fesses et des cuisses cadavériques, et l'avant de celle-ci striées d'eccymoses fraîches qui arrivait jusqu'à une ligne trançant les limites des tendons des genous, tracée au charbon et qui commençait à se délaver. Visiblement, elle était habituée à une discipline ferme. Son expression était proche de la panique, et elle s'était recorquevillée dans un coin de la pièce, se faisant aussi petite que possible. "Vous vous êtes enfuie d'une correction ?" demanda-t-il en se penchant à son niveau. Il répéta sa phrase en yéniche, en anglais et en latin, sans être davantage compris. Après un moment d'hésitation, il fit pour eux deux une tasse de tisane de sorbier. "Désolé, mais je ne peux rien vous offrir de plus efficaces pour les bleus. J'ai perdu le droit de fabriquer de l'axonge humaine." Elle attendit qu'il boive la première gorgée (et ils partageaient une théière), soit par politesse, soit par crainte d'être droguée. Elle s'assis en position du W pour la consommer.
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Regarde-moi cet endroit, t'y crois ? L'Hôtel du Centre, tout pimpant, tout blanc avec ses volets rouges, comme pour dire : « Hey, je suis là, au milieu de nulle part ! » Et puis ces petites montagnes, derrière, qui regardent de haut tout ce petit monde. Les voitures qui se pointent, à la va-comme-j'te-pousse, cherchant un coin pour poser leurs carcasses. Les arbres, discrets, qui se tiennent à carreau, histoire de pas déranger. Et puis ce petit trottoir, qui mène on ne sait où… Tout a l'air si tranquille, si posé, comme un dimanche après-midi où tout s'arrête. Mais dedans, qui sait ? Peut-être que ça bouillonne, que ça s'agite, que les verres trinquent et que les rires fusent. C'est un monde de contrastes, où la quiétude côtoie le tumulte, où l'apparence cache mille et une vies. Mais bon, de loin, on n'y voit que du feu. Tu sais, y'a des lieux comme ça, qui bravent le temps, qui résistent quand tout autour semble se déliter, s'effondrer. Cet hôtel, c'est un peu ça. Un vestige, un symbole. Quand tout ferme, tout change, tout est transformé, lui, il tient bon la barre. À l'origine, imagine, c'était en 1958, une simple pension de famille, la pension Mallet. Et puis l'appétit grandissant, la vision s'agrandit. En 1965, deux étages de plus viennent couronner l'édifice, pour faire face à une station de sports d’hiver en pleine expansion. 27 chambres pour accueillir les âmes en quête de repos et de glisse. Les Mallet, une famille de battants, l'ont tenu jusqu'en 1984, puis est venu le temps de la transmission, au fils, qui a veillé sur les lieux jusqu'à ce qu'il range ses clefs pour une retraite bien méritée en 2019. Aujourd'hui, de nouveaux visages sont aux commandes. L'Hôtel du Centre continue de vivre, de respirer, de témoigner de ce qu'il était autrefois et de ce qu'il sera demain. Un phare immuable, défiant l'obscurité des métamorphoses.
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Isidro - Responsable de la maison commune - 63 ans
Derrière ses airs affables et calmes, Isidro cache une personnalité rigide et ferme. Il dirige la maison commune, pourtant teinte d’une indéniable philosophie hédoniste. Et c’est bien ce qui représente toutes les facettes de sa personnalité, la communauté qu’il guide est façonnée à son image.
Isidro est né en Espagne, où il vit une dizaine d’années comme architecte de renom. Il profite alors de la vie en toute liberté et sans aucune limite: il a de l’argent à foison et affronte peu de difficultés. Il rencontre à l’occasion d’un gala de charité celui qui deviendra son compagnon de vie, Frank. Gestionnaire d’un fond caritatif américain, Frank était l’organisateur du gala.
D’abord amants d’une nuit, ils passent la semaine ensemble, celles d’après au téléphone presque tous les jours et Isidro décide de finalement le rejoindre aux Etats-Unis, alors tout juste âgé de 36 ans.
Ils sont arrivés à Derry il y’a 20 ans. En vacances, ils décident de camper dans les environs de la ville et au moment de reprendre la route, réalisent qu’ils sont coincés dans les bois où ils ont passé la nuit. Isidro n’explique toujours pas la chance folle qu’ils ont eu ce jour-là de ne pas croiser de créatures - peut-être n’étaient-ils pas encore passés dans Derry la nuit venue. Car s’il se souvient bien, Frank l’a quitté quelques instants le temps de trouver un coin d’aisance. Comme il ne revenait pas, Isidro est parti à sa rencontre et ils n’ont jamais retrouvés ni leur ne tente ni leur voiture, pourtant quelques mètres derrière eux, ils l’auraient juré. Perdus dans les bois, affolés, déshydratés, ils ont trouvé les abords d’une vieille et imposante maison coloniale étrangement vide mais en bon état. Frank décédera cette nuit-là, attiré à l’extérieur par d’étranges voix amicales émanant du porche.
Isidro est encore hanté par les cris de douleur qu’il a entendus dans la nuit et l’image de la dépouille exsangue découverte le lendemain. Il a été découvert par quelques habitants de Derry et a vécu un temps dans le centre-bourg. Frôlant un alcoolisme sévère, il manque de sombrer définitivement.
Il reprend sa vie en main, aidé par l'écoute attentive et l'amitié de membres de la communauté. Isidro investit l’immense maison pour la retaper et invite quiconque veut vivre avec lui à le rejoindre. Dans la maison, on vit et profite comme si demain ne viendra jamais, dans la maison tout est permis tant que ça ne met pas en danger la vie des autres. Quiconque enfreint ces règles sera invité à quitter la maison. Au fil du temps, il agrège malgré lui une communauté parallèle au centre-bourg, liée tant par les relations entre les deux groupes que par le besoin d’échanger les vivres et les biens pour maintenir l’équilibre général. S’il reconnaît l’autorité de Beck, elle ne vient presque jamais à la maison et lui ne descend que rarement en ville.
#pnj#french rpg#forumactif#projet rpg#rpg français#forum francophone#southern gothic#midwestern gothic
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Et bien moi je propose qu'on se remette à un peu culpabiliser les membres et les admins !
Tu dis pas bienvenue aux nouveaux arrivants, même pas un petit message bateau qui vaut pas grand chose mais qui au moins donne la sensation de ne pas être ignoré par les gens ? Et après tu t'étonnes que les gens ne restent pas ? Tu devrais avoir honte.
Tu ne parles qu'avec tes potes dans ton coin et tu ignores les gens qui essaient de converser avec toi ? Tu devrais avoir honte, t'es sur un forum, tu fais partie d'une communauté.
Tu imposes une règle d'activité et de présence à tes membres mais t'es pas foutu de la respecter toi-même ? Tu devrais avoir honte. Tu demandes des conditions pour l'obtention d'un double-compte mais toi tu es admin et tu peux passer au-dessus ? Tu devrais avoir honte.
Tu t'inscris en connaissance de cause sur un forum qui te demande d'être actif au moins une fois par mois, mais tu t'absentes pile au moment où tu es censé être déclaré membre inactif, pour être sauvé de justesse ? Tu devrais avoir honte.
Tu demandes à tes membres d'être fair play et raisonnables, en leur expliquant qu'ils ne peuvent pas tout avoir et ne peuvent pas connaître tout ce qui est établit HRP mais tu fermes les yeux quand c'est tes favoris ? Tu devrais avoir honte.
#je plaisaaaante roh. (pas complètement mais quand même)#EN DEUX MILLE VINGT QUATRE ON ABANDONNE LA NUANCE#forum rpg
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富士山 (Mont Fuji)
Juliette se recouche sous son duvet épais, dans la lumière du matin. Nos futon sont installés à même le sol, sur le tatami beige, et quand elle remonte le duvet sous son nez, je ne discerne plus rien que ses cheveux bruns étalés sur l’oreiller. Un bout de front pâle, peut-être. Je ferme les yeux.
Mes draps me semblaient encore chauds de sommeil, lorsque je m’y suis renveloppée. Une odeur de bois règne dans la chambre. Mes cils entrouverts. Des particules flottent, en suspension dans la lumière. Lorsque Juliette cesse de remuer, elles se figent doucement à leur tour.
Il nous reste une bonne heure avant qu’on nous appelle pour le petit déjeuner.
Nous nous sommes levées avant l’aube, sonnerie faible de téléphone, tirées d’un rêve profond. Obscurité complète dans la chambre.
J’ai pris le volant de ma petite voiture, vaillante Honda Light qui avait fait dix heures de route la veille. Entre les vignes, l’air était gris, l’herbe terne, les rues étroites. En montant les côtes, ma Honda est lente. Sans musique, demi sommeil.
Arrivées au sommet, nous n’étions déjà pas seules. Une file devant les guichets, où un couple de personnes âgées aux mains tremblantes échangent les tickets contre des clés de casier. Le ciel vire du gris au mauve, et l’espace d’un instant, on a peur d’arriver trop tard.
Dans les vestiaires, femmes et enfants, à divers stades de dénuement.
La tête lourde, j’enlève mes vêtements, les déposent dans un panier en osier. L’air est frais sur ma peau. La lumière change — c’est presque l’heure. Serviette en main, nous dévalons le petit sentier de pierre jusqu’aux bains. Au premier pas dans l’eau, la plante des pieds me brûle. Contraste avec la roche froide.
On glisse dans l’eau de l’onsen tout juste quand la brume se lève.
Par delà le rebord de pierre, une grande vallée s’étale, telle une flaque à nos pieds. Derrière nous, les alpes japonaises. Le soleil en émerge lentement. Il est cinq heures. La vallée est encore grise.
Au loin, Fuji se dore.
Son sommet enneigé brille, du bleu au rose. Plus haut que tout ce qui l’entoure.
L’eau de l’onsen scintille, claire, et sa vapeur se lève lentement. Disparaît dans l’air en volutes dorées. Le vent est frais, altitude et fin avril, il donne envie de glisser son corps encore plus profondément dans l’eau chaude.
Je crois en la magie — ou peut-être manque-je de sommeil.
Par la fenêtre de notre chambre de ryokan, maintenant, les vignes sont vertes et brillantes, feuilles nouvelles. Fuji, dans le coin gauche, est bleu noir à sa cime. Sa neige coule du haut, carte postale, en de larges traînées veineuses.
Juliette dort à nouveau, et je me tire hors de mes couvertures.
L’eau chaude que l’auberge nous a préparée hier est encore fumante dans son thermos. Je la fais couler dans une petite tasse bleue, sans poignée. Elle se colore presque immédiatement de vert pâle au contact des feuilles thé.
Je m’assois au bord de la fenêtre.
Une heure passe. Le soleil réchauffe mes vêtements, la chambre se gorge de jaune. Je pense à Hokusai.
Quand Juliette se réveille, je lui demande si l’on s’habitue jamais à cette vue. Fuji grandeur, à tous les détours. Juliette vit à ses pieds depuis deux ans.
De sous son duvet, deux yeux qui clignent. Paupières du dessous qui se plissent, sourire, puis re-disparaissent dans un mouvement de cheveux.
« Non, » me répond-elle. « Ça prend toujours par surprise. »
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Les aventures de Bérénice (épisode 2)
Bérénice, la tante de Justine, trouvait le sexe de Sylvère à son goût et, comme par ailleurs elle avait le souci du travail bien fait et la culture du résultat, elle mit un soin particulier à achever sa fellation. Sa langue tournait et retournait sur la tige enserrée entre ses lèvres. Parfois, d'en geste ferme de la main, elle l'extirpait et, du bout de la langue, titillait le gland turgescent. Avant de reprendre de nouveau la bite dure en bouche. Du coin de l'oeil, elle avait remarqué que sa nièce se régalait du spectacle et se masturbait allègrement. Loin de l'en blâmer, elle se félicitait de la liberté d'esprit de Justine et que, donnant du plaisir à Sylvère, elle en donnait aussi, par une sorte de procuration, à sa nièce. Elle en prenait aussi, du plaisir, ne nous y trompons pas et, à sucer goulûment le sexe de Sylvère, l'excitation lui était venue, au point qu'elle se rendit compte qu'elle était en train de mouiller le fond de sa culotte. Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, elle jugea que le moment de faire jouir le jeune amant de sa nièce était venu. Elle lui saisit les fesses, qu'il avait rondes et musclées, alors que Sylvère accentuait la pression de ses mains sur la nuque de Bérénice, et elle pompa la tige avec toute l'énergie qui lui restait. Elle sentit les vibrations saisirent la queue de Sylvère et dans la micro-seconde qui suivit, elle reçut dans sa bouche l'éjaculation puissante du jeune homme qui s'abandonna dans un râle. Alors, comme en écho, Justine émit un long gémissement. Elle s'était fait jouir.
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Oui mon capitaine
(Le musicien fantôme, épisode 2 – parce que pourquoi pas…)
Remis de ma surprise, je me dirige vers la table de l’homme au tricorne et m’apprête à m’asseoir sur un tabouret grossier quand il m’arrête d’un geste. Jetant un regard suspicieux aux buveurs, il m’entraine vers une espèce d’alcôve dans un coin de la salle.
Le tenancier nous apporte à chacun un demi d’une bière à la couleur douteuse, que je me garde bien de toucher.
- Je suis Giacomo Tremonti, dis-je en tendant la main au marin par-dessus la table. Vous avez sans doute entendu parler de moi.
- Non, fait-il platement, soulevant sa chope et ne faisant aucun cas de ma main tendue, que je finis par ramener dans mon giron.
Je ne sais pas vraiment si j’espérais que ma réputation de compositeur m’ait précédé dans un tel endroit, ce qui ne m’empêche pas de me sentir vaguement froissé.
De la manche, il s’essuie les lèvres avant de croiser les bras sur la table.
- Alors, de quelle somme parle-t-on ?
Droit au but, donc.
- Eh bien… je me disais que 200 pièces d’or –
- Nouvelles ou anciennes ?
- Anciennes, naturellement.
- 300.
Je m’attendais à du marchandage, aussi je lui propose la somme que je me suis réellement fixée.
- 250 ?
Il a un fin sourire de renard, comme s’il avait su dès le départ que je monterais sans discuter jusque là.
- Tope là.
Cette fois, il me tend la main, et serre la mienne avec force, souriant à ma grimace de douleur.
Tout ce que je fais ou dis semble amuser cet homme, et je ne me suis jamais de ma vie autant senti en dehors de mon élément.
- Ne devrait-on pas signer un contrat ou à tout le moins établir quelque document pour-
- C’est ce qu’on vient de faire.
- Oh. Euh. Bien.
- J’aurai besoin des pièces au plus tôt. Pour l’avitaillement. Ce genre de choses. Demain, ce serait bien. On peut embarquer dans trois jours.
- Ah. Certes. Je vous ferai apporter cela. Où dois-je -
- Non !
Cet homme a la fâcheuse habitude de me couper la parole et cela commence à m’agacer. Il prend un air dramatique, ferme les yeux et se pince l’arête du nez.
- Non, non, non. Bon sang ! Je voulais vérifier si vous étiez aussi naïf que vous en avez l’air. Si vous payez l’entièreté de la somme avant l’embarquement, j’appareille dans l’heure et vous ne reverrez jamais votre or. Réfléchissez un peu.
Malgré toute ma volonté de mener cette négociation à bien, je ne peux m’empêcher de prendre un air hautain et vexé.
- Excusez-moi d’ignorer les usages en vigueur. Je pensais que l’honneur des pi- je veux dire, des marins, garantissait –
Cela le fait hurler de rire. C'en est assez. Jamais je n’ai été traité de la sorte. Cette fois, c’est décidé, je m’en vais. Il y a bien un autre repaire de ce genre où je trouverai un équipage.
Il fait un geste conciliant, qui doit sans doute avoir valeur à ses yeux d’excuses en bonne et due forme.
- Restez, dit-il en s’essuyant les yeux. Vous trouverez personne d’autre qui s’engagera dans une folie pareille.
Je me rassieds à contre-cœur.
- Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi vous, vous acceptez. Et ne me dites pas que c’est pour l’argent, vous venez de me mettre en garde alors que vous auriez pu me dépouiller.
Il plonge ses yeux sombres dans les miens, soudain sérieux.
- Je m’ennuie, et vous êtes distrayant.
Je ne suis pas bien certain que ce soit un compliment.
- Soit. Que disons-nous, alors ? La moitié de la somme avant l’embarquement, et le reste à la réussite de la mission ?
- Normalement, on précise aussi que je dois vous ramener au port d’embarquement. Vivant.
Je m’étrangle.
- Je pensais que ça allait de soi !
- Tsk.
- L’affaire est donc conclue, monsieur… ?
- Capitaine. Esteban Álvarez. Quoi ? Vous vous attendiez à « Barbe Noire le sanguinaire » ?
Je me sens rougir.
- De toute façon, reprend-il, à bord vous ferez comme tout le monde et vous me donnerez du « capitaine ». C’est clair ?
C’est à ce moment-là que le plaisant concept de ce voyage prend une forme concrète dans mon esprit. Je vais passer plusieurs semaines en mer avec cet individu pour le moins désarçonnant et ses hommes qui me jetteront peut-être par-dessus bord à la première occasion. Je déglutis. Dans quoi me suis-je embarqué ? Je pourrais encore changer d’avis. Mais je veux percer le mystère du Musicien fantôme. Et, pour une fois, vivre une aventure. Car je me l’avoue enfin : moi aussi, je m’ennuie.
Hochant la tête, je fais de mon mieux pour insuffler de l’assurance à ma voix.
- Oui, mon capitaine.
Le temps d’un battement de paupières, il a l’air troublé. Puis il détourne le regard en grommelant :
- « Oui, capitaine » suffira. Vous n’êtes pas sous mes ordres.
Ha ! Pour une fois, c’est moi qui l’ai déstabilisé. Je prends note de sa réaction avec un certain intérêt. Ce voyage s’annonce, en effet, distrayant.
#peak self indulgence#30jourspourécrire#30jourspourecrire#french#français#écriture#my writing#sls's stuff#oui mon capitaine
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Destinée Ensorcelée
Chapitre 4 : Le procès d'Alice
⚝──⭒─⭑─⭒──⚝
Le matin était arrivé, baignant le paysage d'une lumière douce et dorée. Les rayons du soleil filtraient à travers les feuilles des arbres, créant des ombres dansantes sur le sol. Ivana, le regard perdu dans le lointain, s'éloignait lentement, ses pas feutrés sur le sol recouvert de rosée. Chaque pas semblait être une tentative de fuir non seulement Agatha, mais aussi les émotions tumultueuses qui bouillonnaient en elle.
Elle ne voulait pas rester à ses côtés, la colère l'envahissant comme une marée montante. Elle pouvait sentir son cœur battre plus vite, une pulsation irrégulière, comme si son corps savait que la confrontation était inévitable.
Le vent frais du matin jouait avec ses cheveux, les ébouriffant autour de son visage, mais elle ne se souciait guère de son apparence. Elle avait besoin d'espace, de solitude pour réfléchir, pour apaiser cette tempête intérieure. Chaque souffle semblait lourd, chargé de tension, et elle se sentait à la fois coupable et déterminée. La distance entre elle et Agatha grandissait, mais la colère persistait, comme une ombre insidieuse prête à surgir à tout moment.
Agatha détestait profondément le fait qu'Ivana s'éloigne d'elle. Chaque pas qu'Ivana prenait pour s'éloigner était comme un coup de poignard dans le cœur d'Agatha. Elle ressentait un mélange de frustration et de tristesse, son visage se crispant alors qu'elle observait Ivana s'éloigner.
Elle avait essayé de l'appeler, de briser le silence qui s'était installé entre elles, mais Ivana était restée froide, ses mots se heurtant à un mur invisible. Agatha pouvait voir la détermination dans le dos d'Ivana, une silhouette qui semblait se détacher. Cette indifférence affectait Agatha bien plus qu'elle ne voulait l'admettre. Son cœur se serrait à chaque instant, et elle pouvait sentir une boule d'angoisse se former dans sa gorge.
Ne pouvant plus supporter cette distance, Agatha prit une profonde inspiration, déterminée à agir. Elle se leva, son esprit en proie à un tourbillon d’émotions. Chaque pas vers Ivana était chargé de l'espoir de réparer ce qui avait été brisé. Agatha se fraya un chemin à travers l'herbe encore humide du matin, ses pensées s'accélérant. Elle savait qu'elle devait faire face à la situation, qu'elle ne pouvait pas laisser la colère et le silence définir leur relation.
Lorsqu'elle atteignit Ivana, elle sentit son cœur battre la chamade, une combinaison d'appréhension et de détermination. Agatha s'arrêta à quelques pas d'elle, cherchant les mots justes, prête à tout pour renouer le lien fragile qui les unissait.
Agatha, le cœur battant, s'approcha d'Ivana avec détermination. Elle attrapa doucement son bras, la dirigeant vers un coin tranquille, à l'écart des regards curieux. Les feuilles des arbres bruissaient doucement au gré du vent, créant une atmosphère presque intime.
Une fois à l'abri des autres, Agatha se tourna vers Ivana, plongeant son regard dans le sien. Elle pouvait voir la confusion dans les yeux d'Ivana, une lueur d'inquiétude mêlée à une pointe de défi.
« Qu'est-ce qui te prend ? » demanda Ivana, les sourcils froncés, sa voix trahissant une légère irritation.
Agatha ne put s'empêcher de lâcher un rire léger, presque nerveux. « C'est plutôt à toi de répondre à cette question, tu ne trouves pas ? » dit-elle, sa voix teintée d'une mélancolie douce. « Tu es si froide qu'on dirai la reine de glace»
Ivana, le regard défiant, croisa les bras devant elle, comme pour se protéger des mots d'Agatha. « Qu'est-ce que ça peut bien te faire ? » demanda-t-elle avec une voix teintée de mépris, sa posture raide.
Agatha, un mélange de frustration et de tristesse dans les yeux, répondit calmement. « Je te rappelle que c'est toi qui es venue me voir pour avoir de l'aide, Ivana. » Sa voix était ferme, mais elle essayait de garder une douceur, espérant apaiser la tension.
Ivana lâcha un soupir, presque exaspérée. « Oui, j'avais besoin de ton aide, mais ça ne veut pas dire que je dois être proche de toi. » Elle détourna le regard, comme si elle ne voulait pas admettre la vérité de ses propres sentiments.
« Et puis, je sais que tu vas finir par me trahir, » ajouta-t-elle, les mots sortant avec une amertume palpable.
Agatha, blessée par cette accusation, sentit son cœur se serrer. « Pardon ? Alors la c'est injuste. »
Ivana, toujours sur la défensive, ne répondit pas tout de suite. Elle semblait perdue dans ses pensées, mais Agatha pouvait voir la lutte intérieure dans ses yeux. C’était un moment chargé, où la confiance et la trahison se mêlaient dans un équilibre précaire.
Ivana éclata d'un rire amer, un son qui résonna dans l'air comme une note discordante. Elle s'avança d'un pas, son regard perçant fixé sur Agatha.
« C'est toi qui parles d'injustice ? » lança-t-elle, sa voix pleine de défi. « Tu m'as abandonnée, tout comme ma mère l'a fait. Et tu oses dire que c'est moi qui suis injuste ? »
Ses mots étaient chargés de colère, mais derrière cette colère se cachait une profonde tristesse. Ses yeux brillaient, trahissant une douleur qu'elle ne pouvait plus contenir. Agatha, face à cette explosion d'émotions, sentit son cœur se serrer.
Agatha observait Ivana, son cœur lourd de peine. Elle pouvait voir la colère sur son visage, mais c'était la tristesse dans ses yeux qui la touchait le plus. Chaque mot qu'Ivana avait prononcé résonnait dans son esprit comme un écho douloureux.
« Ivana, je… » commença-t-elle, mais elle hésita, ne sachant pas comment exprimer ce qu'elle ressentait.
Elle s'approcha lentement, cherchant à établir un contact, mais Ivana se détourna, son regard perdu dans le vide.
« Tu ne comprends pas, Agatha, » murmura Ivana, sa voix tremblante. « Ma mère m'a laissais, elle a choisi de sauvé le monde au lieux de sauvé sa famille et la seule personne vers qui j'aurai pus me retourné m'a laissais tomber. Et ne me parle pas du sors, tu as toujours été Agnes. Tu aurai pus resté à mes cotés au lieu de jouer les détectives. » Elle prit une inspiration et continua «Je ne sais même pas pourquoi je t'en parle. Ce qui est fait et fait.»
Agatha plongea son regard dans celui d'Ivana, et un frisson d'inquiétude parcourut son corps. Leurs yeux se rencontrèrent, et Agatha sentit son cœur se serrer à la vue de la détresse d'Ivana. C'était comme si chaque émotion de la jeune femme se reflétait dans ses prunelles, et cette vulnérabilité la touchait profondément.
Elle s'avança doucement, chaque pas semblant peser lourdement sur son âme. Les battements de son cœur résonnaient dans ses oreilles tandis qu'elle tendait la main, hésitante, pour replacer une mèche de cheveux qui tombait sur le visage d'Ivana. Ses doigts frôlèrent la peau douce et fragile de son visage, et Agatha ressentit une chaleur inexplicable à ce contact.
À cet instant, elle se rendit compte qu'elle appréciait cette proximité, cette intimité qui les unissait dans un moment si délicat. Mais une voix intérieure lui murmura qu'elle ne devrait pas ressentir cela. La douleur d'Ivana était palpable, et la tendresse qu'Agatha éprouvait se mêlait à un sentiment de culpabilité. Elle savait que ce moment était à la fois précieux et tragique, un équilibre fragile entre le désir de réconforter et la peur de franchir une ligne qu'il ne fallait pas traverser.
Agatha, le cœur lourd, se décida finalement à s'éloigner. Elle prit une profonde inspiration, essayant de masquer la tempête d'émotions qui l'envahissait. D'un ton sec, elle déclara :
« Tu viens de le dire, ce qui est fait est fait. » Ses mots résonnèrent dans l'air, tranchants comme une lame, et elle pouvait presque sentir le choc sur le visage d'Ivana.
Elle recula, laissant un espace entre elles, un espace qui semblait à la fois nécessaire et douloureux. Ses yeux ne quittaient pas Ivana, observant la manière dont la jeune femme absorbait ses paroles. Agatha savait que sa méchanceté était un bouclier, une façon de se protéger de ses véritables sentiments, mais cela lui coûtait cher.
« Allez, on a du chemin à faire, » poursuivit-elle, sa voix plus douce mais toujours empreinte d'une certaine froideur.
Elle se détourna légèrement, comme si l'acte de se retourner pouvait l'aider à échapper à la vulnérabilité de ce moment.Ivana, visiblement blessée, ne savait pas quoi répondre. Elle regarda Agatha s'éloigner, ressentant un mélange de tristesse et de confusion. Les mots d'Agatha, bien que durs, étaient une tentative maladroite de masquer ce qu'elles ressentaient toutes les deux.Agatha se força à avancer, mais chaque pas lui rappelait à quel point elle avait peur de ce qu'elle ressentait vraiment.
☆○o。 。o○☆
Le coven avançait lentement sur la route, les silhouettes des membres se découpant dans la lumière pâle du crépuscule. Les arbres, sombres et menaçants, semblaient murmurer des secrets à mesure qu'ils s'approchaient d'une vieille maison isolée, dont la façade était recouverte de lierre. Les fenêtres, obscures et poussiéreuses, donnaient l'impression que la maison était abandonnée depuis des décennies.
En s'approchant de la porte d'entrée, un frisson parcourut le groupe. Accrochée à la porte, une lune rouge brillait d'une lueur sinistre, illuminant les visages inquiets des membres du coven. Agatha, le cœur battant, comprit immédiatement que c'était l'épreuve d'Alice. Elle se tourna vers la jeune femme, cherchant du soutien dans ses yeux.
Alice, les mains tremblantes, observa la maison avec une expression de terreur. Ses yeux s'écarquillèrent en voyant la lune rouge, symbole de ce qui l'attendait à l'intérieur. Elle se tourna alors vers les autres, son visage marqué par la détermination mais aussi par la peur.
« Non, hors de question ! » s'exclama-t-elle, sa voix résonnant dans l'air frais du soir.
Les membres du coven échangèrent des regards inquiets, certains murmurant des mots d'encouragement. Jen s'approcha d'Alice, posant une main réconfortante sur son épaule.
« Alice, nous sommes tous avec toi. Tu n'es pas seule dans cette épreuve, » dit-elle doucement, essayant de lui insuffler un peu de courage.
Alice secoua la tête, ses yeux pleins d'émotion. « Je ne peux pas faire ça ! »
Le silence s'installa un moment, chacun ressentant la tension palpable. La lune rouge continuait de briller, comme un phare menaçant, attendant la décision d'Alice.
Alice se tenait là, figée, le regard perdu dans le vide. La douleur de la perte de sa mère, consumée par un feu criminel, lui pesait sur le cœur comme une lourde pierre. Chaque souvenir de sa mère, chaque éclat de rire, chaque moment de tendresse, se mêlait à une angoisse sourde qui l’envahissait.
Alice savait que cette épreuve, symbolisée par la lune rouge sur la porte de la maison, l'obligerait à affronter cette réalité qu'elle avait tant tenté de fuir. Elle ferma les yeux un instant, espérant que, dans l'obscurité, elle pourrait échapper à cette vérité. Mais la réalité était là, implacable, et elle ne pouvait pas l'ignorer.
« Pourquoi maintenant ? » murmura-t-elle, sa voix tremblante trahissant son désespoir. Elle se sentait comme une enfant perdue, confrontée à un monstre qu'elle n'était pas prête à affronter.
Les souvenirs de sa mère, douce et aimante, l'assaillaient. Elle se revoyait, petite, blottissant son visage contre son épaule, écoutant les histoires réconfortantes qui la faisaient rire. Mais maintenant, ces souvenirs étaient teintés de douleur, et chaque pensée la ramenait à cette nuit fatidique.
Alice savait qu'elle devait faire face à ses peurs, mais l'idée de revivre cette douleur lui était insupportable. Elle se tenait là, le cœur battant, confrontée à l'ombre de son passé, prête à plier sous le poids de ses émotions.
Lucillia s'approcha doucement d'Alice, ses pas légers sur le sol comme si elle craignait de briser le fragile silence qui les entourait. Lilia, un peu en retrait, observait la scène avec un regard perplexe, ses sourcils froncés.
Lucillia, avec une tendresse palpable, posa une main douce sur l'épaule d'Alice. Ce geste, bien que simple, était chargé de réconfort. Alice tourna lentement la tête, ses yeux embués de larmes rencontrant le regard chaleureux de Lucillia.
« Alice, » commença Lucillia d'une voix apaisante, « je sais que c'est difficile. Mais tu n'es pas seule dans cette épreuve. Nous allons toutes surmonter ça ensemble. »Lucillia serra doucement l'épaule d'Alice, son regard plein de compassion. « Chaque jour, nous ferons un pas. Parfois, ce sera un petit pas, et d'autres fois, ce sera un grand. Mais nous serons là, main dans la main. »
Jen, toujours en retrait, s'avança enfin, ses bras croisés, mais son visage s’adoucit. « Tu sais, Alice, il n'y a pas de bonne ou de mauvaise façon de ressentir. Prends le temps qu'il te faut. Nous serons là pour t'écouter. »
Alice sentit un léger réconfort à ces paroles, mais l'angoisse demeurait. « Et si je ne suis jamais prête à affronter ça ? »
Lucillia secoua la tête, un sourire encourageant sur les lèvres. « Tu es plus forte que tu ne le penses. Et même si cela prend du temps, sache que nous serons toujours à tes côtés. »
Une fois rentrée dans la maison, le coven découvrit avec stupéfaction que c'était la réplique parfaite de la maison d'enfance d'Alice. Les murs étaient peints dans des teintes pastel, et chaque détail, du mobilier aux rideaux, semblait avoir été soigneusement reproduit. Les sorcières, ébahies, parcouraient les pièces, leurs regards scrutant chaque recoin à la recherche d'indices.
«Je crois que c'est ma maison d'enfance » s'exclama Alice
Les autres sorcières s'approchèrent, intriguées. « C'est troublant, » murmura Ivana en frissonnant légèrement. « Pourquoi cette maison ? Que signifie tout cela ? »
Agatha, qui observait la scène avec un air désinvolte, finit par croiser les bras et soupirer. « Franchement, c'est une perte de temps, » déclara-t-elle d'une voix acerbe. « On tourne en rond ici. Rien ne se passe. »
Lorsque Agatha eut à peine fini sa phrase, un cri perça l'air, un cri aigu et désespéré qui fit sursauter tout le monde. Alice, les yeux écarquillés, se débattait contre un nuage scintillant qui l'engloutissait. Ce nuage, d'un bleu luminescent, tourbillonnait autour d'elle, émettant des éclats de lumière qui dansaient sur les murs de la maison.
« Alice ! » s'écria Jen en avançant d'un pas hésitant, son cœur battant la chamade. « Que se passe-t-il ? »
Alice, la voix tremblante, parvint à articuler avant d'être aspirée : « Je... je ne sais pas ! Il m'aspire ! »
Ivana, observant la scène avec une lueur d'inquiétude dans les yeux, tourna son regard vers Agatha. « Tu portes vraiment l'œil, toi, Agatha, » lança-t-elle, la voix teintée d'ironie, mais avec une pointe de peur.
Agatha, les bras croisés, haussant les épaules, répondit d'un ton désinvolte : « Eh, j'y suis pour rien. Je ne contrôle pas ce qui arrive. »
Mais son regard trahissait une nervosité croissante. Les autres sorcières, bien que préoccupées par le sort d'Alice, ne purent s'empêcher de remarquer la tension dans la voix d'Agatha.
« On doit faire quelque chose ! » s'exclama Jen, en se tournant vers Ivana. « Si ce nuage est une sorte de magie, peut-être que nous pouvons l'inverser ! »
Ivana hocha la tête, déterminée. « D'accord, mais comment ? »
Lucillia, le cœur battant, leva les yeux et aperçut un livre posé sur une étagère, un livre qu'elle n'avait jamais remarqué auparavant. La couverture était ornée de motifs en relief, scintillant légèrement à la lumière tamisée de la pièce. Intriguée, elle s'approcha, ses doigts effleurant la surface du cuir usé.
« Qu'est-ce que c'est ? » murmura-t-elle pour elle-même, avant de le prendre délicatement dans ses mains.
Elle l'ouvrit avec précaution, et à sa grande surprise, les pages semblaient vibrer d'une énergie mystérieuse. Les mots s'inscrivaient sous ses yeux, décrivant la scène qui venait de se dérouler, comme si le livre était le témoin silencieux de leur histoire.
« Regardez ça ! » s'exclama Lucillia, ses yeux pétillants d'excitation. Elle se tourna vers le groupe, brandissant le livre avec enthousiasme. « Ça raconte ce qui vient de se passer ! »
Lilia, attirée par l'enthousiasme de Lucillia, s'approcha rapidement, posant une main réconfortante sur son dos. «Fait voir » dit-elle, la voix douce mais pleine d'émerveillement.
Lucillia, sentant le soutien de Lilia, se mit à sourire « Regardez, » continua-t-elle en feuilletant les pages.
Les autres sorcières, rassemblées autour d'elles, se penchèrent pour mieux voir. Chacune d'elles était fascinée par ce livre mystérieux qui semblait les relier à leur destin.
« C'est comme une chronique de se que Alice est entrain de vivre. » murmura Lilia, son regard fixé sur les mots qui dansaient sous ses yeux.
Pendant ce temps, Alice, à l'intérieur de ce cercle, était plongée dans un monde à la fois doux et douloureux. Les images de son enfance défilaient devant elle, comme un film nostalgique. Elle revivait des moments précieux avec sa mère, les rires résonnant dans son esprit comme une mélodie familière. Elle se voyait courir dans un champ de fleurs sauvages, les rayons du soleil caressant son visage, alors que sa mère l'appelait avec tendresse.
Les souvenirs étaient si vivants qu'Alice pouvait presque sentir la douceur de la main de sa mère sur son épaule, entendre sa voix douce lui parler, lui raconter des histoires. Chaque image était une vague d'émotion, la joie et la tristesse se mêlant en un tourbillon d'affects. Mais, malgré la beauté de ces souvenirs, il y avait une ombre, une prise de conscience que tout cela n'était qu'un rêve, un piège destiné à l'empêcher de s'échapper.
Chaque seconde qui passait semblait s'étirer, le sort d'Alice suspendu entre le passé et le présent, tandis qu'à l'intérieur, elle continuait de revivre ces doux souvenirs, piégée dans un bonheur illusoire qui l'empêchait de voir la réalité.
Alors qu'Alice était immergée dans ses souvenirs, une vision sombre et terrifiante surgit soudainement. Elle se retrouva face à une scène cauchemardesque : sa mère, entourée de flammes dévorantes, hurlait de douleur. Le feu dansait autour d'elle, embrasant ses vêtements et illuminant son visage d'une lueur sinistre. Alice, horrifiée, se mit à crier, son cœur se brisant à la vue de cette image insupportable. Elle ne voulait pas voir cela, elle ne pouvait pas.
Mais au fond de son esprit, une voix mystérieuse s'éleva, douce mais insistante. « Regarde, Alice. Comprends que ce n'est pas de ta faute. » Cette voix résonnait comme un écho, l'invitant à affronter la réalité de ce qu'elle voyait. Tremblante, Alice détourna le regard un instant, mais la voix persistait, lui disant de ne pas fuir.
Finalement, rassemblant son courage, elle fixa à nouveau sa mère. Les flammes dansaient toujours, mais quelque chose changea dans l'air. Les yeux de sa mère, bien que remplis de souffrance, étaient pleins d'amour et de compréhension. « Alice, ce n'est pas de ta faute, » lui dit-elle, sa voix à la fois réconfortante et désespérée. « Ne te blâme pas pour ce qui est arrivé. »
À chaque répétition de ces mots, Alice sentit une chaleur douce envahir son cœur, remplaçant peu à peu la douleur par une lueur d'espoir. Les larmes coulaient sur ses joues, mêlées à la chaleur des flammes, mais elles portaient aussi un sentiment de libération. Elle commença à croire sa mère, à comprendre que la culpabilité qu'elle portait n'était pas la sienne. La voix de sa mère, répétant encore et encore que ce n'était pas sa faute, devenait une mélodie apaisante, un mantra qui lui permettait de se libérer du poids de la honte.
Alors que les flammes continuaient de lécher l'air, Alice réalisa qu'elle pouvait choisir de laisser cette douleur derrière elle. La vision de sa mère, bien que tragique, se transforma en un symbole de pardon et d'amour inconditionnel. Dans ce moment de révélation, Alice se sentit plus forte, prête à affronter la réalité et à se libérer de son passé et c'est à ce moment précis quelle se retrouva alors dans la même Piece que les autres membres du coven elle venait de réussir l'épreuve.
☆○o。 。o○☆
Le groupe poursuivait sa route, les membres avançant avec précaution, leurs pas feutrés sur le chemin de terre. Les bruits de la nature les entouraient : le chant des oiseaux, le murmure d'un ruisseau à proximité, et le bruissement des feuilles dans le vent. Le soleil, filtrant à travers les branches, créait des jeux de lumière dansants sur le sol, ajoutant une touche de magie à l'atmosphère déjà chargée d'énigmes.
L'homme mystérieux, dissimulé dans l'ombre d'un vieux chêne, observait avec une attention soutenue. Ses yeux, d'un noir profond, brillaient d'une lueur calculatrice. Dans sa main, le miroir magique pulsait d'une lumière argentée, révélant non seulement son reflet, mais aussi les secrets que le groupe tentait de cacher. Puis, le miroir capta un éclat particulier : le collier que Lucillia portait. Ce bijou, orné de pierres précieuses scintillantes, était un chef-d'œuvre d'artisanat, chaque gemme capturant la lumière d'une manière envoûtante. Lucillia, insouciante, jouait avec une mèche de cheveux, ignorant l'importance de ce qu'elle portait. Mais pour l'homme, ce collier était bien plus qu'un simple accessoire ; il était le symbole d'un pouvoir ancien, un artefact qu'il avait perdu et qu'il était déterminé à récupérer.
À la vue du collier, une rage sourde monta en lui. Ses sourcils se froncèrent, et un rictus de détermination se dessina sur ses lèvres. « Ce collier est à moi », murmura-t-il d'une voix basse et menaçante, chaque mot chargé de menace
☆○o。 。o○☆
Le crépuscule s'était installé, enveloppant la clairière d'une douce lumière orangée. Le feu crépitait doucement, projetant des ombres dansantes sur les troncs des arbres environnants. La chaleur du feu contrastait avec la fraîcheur de la nuit qui s'installait lentement, et l'air était chargé d'une odeur boisée et légèrement sucrée, émanant des branches qui brûlaient lentement.
Autour du feu, le groupe de sorcières était disposé en un cercle presque sacré. Jen, Alice et Lilia dormaient paisiblement, leurs visages détendus et sereins. Jen avait une expression de tranquillité. Alice, était enroulée dans une couverture, un léger sourire flottant sur ses lèvres, comme si elle rêvait d'un monde enchanté. Lilia, avait trouvé un coin confortable, sa tête reposant sur un coussin fait de feuilles et de mousse, son souffle régulier et apaisant.
Cependant, Lucillia, à quelques pas du feu, ne partageait pas ce calme. Son sommeil était agité, son corps se tordant sous les draps de fortune qu'elle avait rassemblés. Ses sourcils se froncèrent à plusieurs reprises, et un léger murmure s'échappa de ses lèvres, comme si elle luttait contre des visions troublantes. Ses yeux, parfois ouverts, scrutaient l'obscurité, cherchant à percer le mystère qui l'entourait.
Le feu, dansant et crépitant, semblait réagir à l'état de Lucillia, projetant des éclats de lumière qui illuminaient son visage inquiet. Les ombres des arbres se mouvaient, créant des formes étranges qui s'étiraient et se recroquevillaient, comme si elles prenaient vie. Un léger vent faisait frémir les feuilles, ajoutant une mélodie douce et mystérieuse à la nuit, mais pour Lucillia, cette musique était un appel lointain, une promesse de secrets à découvrir.
Lilia se réveilla lentement elle se redressa, frottant ses yeux encore embrumés de sommeil, et observa autour d'elle. Le feu crépitait doucement, projetant des ombres dansantes sur le sol, mais c'était le murmure inquiet de Lucillia qui attira son attention.
Lucillia était là, à quelques pas, son visage marqué par l'angoisse. Elle se débattait dans son sommeil, ses lèvres bougeant rapidement alors qu'elle marmonnait des supplications à voix basse. "Laissez-moi tranquille... s'il vous plaît..." répétait-elle, sa voix tremblante trahissant la profondeur de ses cauchemars. Ses traits, d'habitude si sereins, étaient maintenant tordus par l'inquiétude, et une fine couche de sueur brillait sur son front.
Lilia, le cœur lourd à la vue de la jeune femme en détresse, se leva doucement. Elle s'approcha de Lucillia, veillant à ne pas faire de bruit, comme si chaque pas pouvait briser le fragile fil de la nuit. Ses pieds nus effleuraient le sol frais, et elle pouvait sentir l'odeur terreuse de la forêt qui l'entourait.
En s'approchant, Lilia observa les détails du visage de Lucillia : ses longs cils qui frémissaient, son souffle irrégulier, et la façon dont ses mains se crispaient. Elle se pencha légèrement, cherchant à apaiser sa protégé. "Lucillia, c'est moi, Lilia," murmura-t-elle doucement, sa voix teintée de compassion. Elle tendit une main réconfortante vers le visage de Lucillia, espérant que ce simple geste suffirait à la ramener à la réalité.
Lilia ressentait une profonde connexion avec Lucillia, une envie de la protéger de ses démons intérieurs.
Lucillia était toujours prisonnière de son cauchemar, ses traits marqués par la peur et l'angoisse. Sa respiration devenait de plus en plus rapide, chaque inspiration semblant plus difficile que la précédente. Lilia, observant la détresse de Lucillia , sentit son cœur se serrer. Elle savait qu'elle devait agir pour aider Lucillia à retrouver la paix.
Avec douceur, Lilia s'allongea à côté de Lucillia, veillant à ne pas la brusquer. Elle glissa un bras autour de son épaule, la prenant délicatement dans ses bras, comme pour lui offrir un cocon de chaleur et de sécurité. La chaleur de son corps contrastait avec le froid de la nuit, et Lilia espérait que ce contact pourrait apaiser les tourments de Lucillia.
Une de ses mains se posa doucement sur le dos de Lucillia, exerçant une pression rassurante, tandis que l'autre main s'égara dans ses cheveux soyeux. Lilia commença à caresser les mèches délicates avec tendresse, ses doigts glissant lentement à travers les boucles, comme si elle tissait un fil de calme autour de sa protégé. Elle murmura des mots doux, des promesses de sécurité et de réconfort, espérant que sa voix douce parviendrait à percer le voile de l'angoisse qui enveloppait Lucillia.
Les cheveux de Lucillia, parfumés d'une légère senteur florale, glissaient entre les doigts de Lilia, et elle se concentra sur chaque mouvement, chaque geste, pour créer une atmosphère apaisante. Elle pouvait sentir la tension dans le corps de Lucillia, mais peu à peu, avec chaque caresse, elle sentait également un léger relâchement, comme si les cauchemars commençaient à s'évanouir sous l'effet de sa présence réconfortante.
Lucillia, dans un moment de douceur inattendue, trouva enfin un apaisement immédiat. Alors qu'elle était toujours plongée dans son sommeil troublé, un instinct profond la poussa à se rapprocher de Lilia, la sorcière âgée qui veillait sur elle. Dans un geste instinctif, elle plaça son nez délicatement dans le cou de Lilia, cherchant la chaleur et le réconfort que seule sa présence pouvait offrir.
Le parfum de Lilia, un mélange d'herbes et de fleurs, enveloppa Lucillia comme une couverture apaisante. Elle pouvait sentir la douceur de la peau de la sorcière contre son visage, et cela lui apportait une sensation de sécurité inégalée. Chaque respiration qu'elle prenait était une bouffée de tranquillité, éloignant les ombres de son cauchemar.
Dans ce geste tendre, Lucillia se laissa aller complètement, ses tensions se dissolvant lentement. Elle pouvait sentir le rythme régulier du cœur de Lilia, un battement rassurant qui lui donnait l'impression d'être ancrée dans un monde où rien ne pouvait lui faire de mal. Ce contact intime lui procurait une chaleur réconfortante, et elle se sentit protégée, comme si tous ses soucis s'évanouissaient dans la nuit.
Les bras de Lilia, bienveillants et forts, l’enveloppaient, créant un cocon de paix autour d'elle. Lucillia se laissa aller à cette sensation de bien-être, oubliant les angoisses de son esprit. Dans ce moment suspendu, elle trouva une sérénité qu'elle n'avait pas connue depuis longtemps, bercée par la présence rassurante de la sorcière.
‿︵‿︵ʚɞ『FIN』ʚɞ‿︵‿︵
Merci à tous d'avoir pris le temps de lire ce chapitre. Si vous avez des idée pour le prochain je prend !
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Petit coup de pub pré-lien
Les Johnson sont une famille très aîsée et ancienne de Miami. Les parents étaient amoureux mais très vite des problèmes d'infertilité sont arrivés, impossible pour eux d'avoir des enfants naturellement. Ils ont donc décidé d'adopté deux ans après leur mariage un petit garçon, puis deux ans plus tard une petite fille et une petite dernière. Son mari s'est très vite éloigné après l'arrivée de leur dernière fille et il y a dix ans, Marybel a découvert l'infidélité de son mari, elle n'en a parlé à personne et garde le sourire. Elle ne veut pas que sa famille éclate et vit sa vie dans son coin. Les enfants de la famille ne sont pas au courant que leur père trompe leur mère, tout est beau et rose pour eux, en réalité quand la chambre parentale ferme ses portes ce n'est pas le cas.
Les avatars sont totalement au choix !
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Encore des rêves indociles de justice handie pour la fin du monde
[initialement publié dans la revue Multitude 94, Justice handie pour des futurs dévalidés, traduit de l’anglais (Canada) par Emma Bigé et Harriet de G. Texte Original et Image d'illustration de Leah Lakshmi Piepzna-Samarasinha]
Comme tous les textes de ce blog avant lui, il est disponible à la commande à prix libre, pour permettre de soutenir cette activité. Pour cela, il suffit de m’envoyer un message privé en précisant sa commande, le prix qu’on veut payer, son mail & selon le mode d’envoi : une adresse. Vous pouvez aussi le retrouver ci-dessous ou dans sa version imprimable ici (en pleine page) ou ici (en format cahier).
Tu te rappelles comment, en 2019, on a survécu ? Comment tu as appris que tu avais un cancer, et comment tu as cru que tu allais mourir, soit du cancer, soit de la négligence du chirurgien sur la table d’opération ?
Tu te souviens comment, en 2018, c’était l’année où un groupe de personnes handicapées avait construit un réseau de distribution de masques pendant les incendies de forêt en Californie, distribuant près de 80’000 masques en un mois ? Tu te souviens de la première fois où tu as entendu les termes « pic de pollution de l’air à grande échelle », et comment ce n’était pas la dernière ? Tu te souviens de la première fois où tu as vu une section « justice handie » à la bibliothèque municipale, avec les visages d’Audre Lorde et de Leroy Moore côte à côte sur l’étagère créée par Dustin Gibson ? Tu te souviens quand la loi sur les revenus annuels garantis est passée, et quand le revenu minimum a été augmenté et quand les personnes sous protection sociale avons enfin pu garder nos revenus ? Tu te souviens des réparations obtenues après les abus médicaux ? Tu te souviens du jour où le dernier centre d’internement de force pour jeunes autistes a fermé, et où on s’est retrouvées pour des cérémonies de deuil et de célébration ? Tu te souviens du jour où on a commencé à faire des réserves de masques, d’eau et d’essence avant d’emménager dans la ferme, tenue par des crip racisées, où nous vivons maintenant ? Tu te souviens quand nous avons construit notre premier monument aux mort·es pour célébrer celleux que nous avions perdu‧es, Carrie Ann Lucas, Steve, et toustes les autres ?
Au printemps 2019, Alice Wong du Disability Visibility Project [projet de visibilité handie] m’a demandé d’écrire une suite à mon article de 2017, « Cripper l’apocalypse : rêves indociles pour une justice handie » pour son anthologie Disability Visibility. J’ai dit oui. Et puis, j’ai eu du mal à l’écrire. Il est difficile de rêver quand on est terrifié·e, et c’est et c’était des temps terrifiants. La répétition incessante des traumatismes des trois dernières années, des horreurs du trumpisme qui sont souvent pires que ce que l’on pouvait imaginer, et qui ne cessent de s’empiler les unes sur les autres, m’ont mis·e, moi et tant d’autres de mes proches, dans une sorte d’état perpétuel d’immobilité du type « chevreuil pris dans les phares d’une voiture ». Des camps de concentration aux durcissements des conditions d’accès à la nationalité, de l’ascension de Brett Kavanaugh à la Cour suprême à l’interdiction d’entrée aux ressortisssant·es de pays musulmans, aux feux de forêt dans tous les coins du monde et à la glace qui fond aux deux pôles : on dirait qu’il est plus facile d’apprendre à lire le monde dans un livre que d’essayer de répondre à ses urgences en temps réel.
L’année dernière, au cours de la tournée pour mon livre Care Work: Dreaming Disability Justice [le travail de prendre soin : rêver la justice handie], je me suis souvent retrouvé·e à porter (à l’occasion des conversations publiques et sur les campus) le T-shirt conçu par la militante queer handie Latinx Annie Elainey Segarra où il est écrit que LE FUTUR EST ACCESSIBLE. Je fais ce truc régulièrement pendant mes interventions, où je demande au public de fermer les yeux un instant, de plonger au dedans, et d’imaginer le futur. En tant que personnes actives dans le mouvement pour la justice handie, nous savons que l’accès n’est que le premier pas sur la voie d’un futur handi libéré : c’est la rampe qui nous permet d’accéder à la porte où le futur pourra être façonné, mais ce n’est pas le futur comme tel. Mais quand je demande : « okay, à quoi êtes-vous arrivé·es ? », on entend le son des grillons. Tout le monde reste bloqué. Au mieux, iels arrivent à imaginer un futur où iels ne mourront pas dans des camps de concentration.
Mais en tant que personnes handies, nous savons que l’un des plus beaux dons que nous recevons, ce sont nos rêves Fols, malades, handis et Sourds, ces rêves que nous rêvons au-delà de ce que nous sommes autorisé·es à rêver. Et non, je ne parle pas de la « pornographie inspirationnelle », cet imaginaire validiste des rêves handis qui voudrait que « nous ne laissions pas le handicap nous arrêter », qui s’imagine que nous voulons marcher, voir ou être « normales » à tout prix. Être une super-estropiée ou une inspiration, mais jamais un être humain.
Je parle des petites, énormes façons quotidiennes dont nous rêvons de révolutions crips, de la façon que j’ai de me regarder dans le miroir, cheveux en désordre et mon vieux jogging et mes douleurs le cinquième jour d’une poussée majeure, et de dire : vous savez quoi, je ne vais pas me détester aujourd’hui. Et nos rêves de révolutions crips sont aussi dans nos manières de créer des refuges pour handicapées, des réseaux de parrainage pour handicapées, des façons d’aimer, de se battre et de s’organiser pour les handicapées que même les valides les plus talentueux·ses ne pourraient imaginer en un million d’années.
Et malgré toutes les manières dont nous sommes en enfer, nous sommes toujours en train de rêver. Alors que je vais à trois réunions du réseau de soutien par semaine pour des amies confrontées au cancer, à une chirurgie rénale et à des besoins continus en matière de handicap psy. Au moment où je prends, enfin, une profonde inspiration et demande l’aide dont j’ai le plus besoin à mes amies, et que je suis capable de le faire grâce au travail collectif effectué pour rendre l’acceptation de ce soutien sûr et possible. Alors que je commence à devenir l’artiste handicapéE d’âge moyen que j’avais peur de devenir, alors que j’arrête de prendre autant l’avion et que j’apprends à écrire et à parler et à partager mon travail sans voyager dans le Nebraska ou le Maine, dans une communauté d’autres écrivain‧es et artistes handicapé‧es qui ont trouvé une manière crip de produire et de vivre d’excellentes vies d’artistes handicapé·es.
Nous rêvons de brillantes réponses handies à la violence du changement climatique. Mask Oakland distribue 80 000 masques gratuits lors de l’urgence aérienne à grande échelle des incendies de forêt de l’automne 2018 en Californie. #PowerToBreathe, un réseau de douze organisations de justice pour les personnes handicapées, s’unit lors de l’incendie de Kincade de 2019 pour créer un réseau de « centres de survie » accessibles avec des générateurs et des purificateurs d’air pour et par les personnes handicapées qui s’organisent pour survivre aux coupures de courant potentiellement mortelles de de la compagnie électrique PG&E. Nous créons un espace culturel public de justice pour les personnes handicapées racisées, alors que Dustin Gibson, activiste noir basé à Pittsburgh, construit une collection dédiée à la justice handie dans une bibliothèque de quartier.
Quand UnitedHealthcare assassine la militante et avocate handiqueer latinx fèm grosse Carrie Ann Lucas en refusant de lui rembourser un antibiotique à 2000$, nos peurs, nos deuils et nos rages conduisent le Health Justice Commons à établir la toute première ligne d’assistance téléphonique contre les abus médicaux. Les travailleureuses du sexe handicapé·es, les migrant·es handicapé·es, les prisonnier·s handicapé‧es, les personnes handicapées qui sont en invalidité ou utilisent Medicaid se sont auto-organisé·es pour survivre face à Trump – et sont la raison pour laquelle Medicaid et l’ACA ont tenu bon tandis la règle de la « charge publique » de Trump n’a pas été adoptée1.
De nouveaux collectifs de justice handie se multiplient partout, du Disability Justice Network of Ontario à Detroit Disability Power et à Fat Rose. Mon adelphe, læ militant·e queer coréen·ne Stacey Milbern, a acheté et rendu accessible sa maison à East Oakland – le Disability Justice Culture Club – avec les 30’000$ qu’elle reçoit, tous les mois, en petits montant de vingt dollars envoyés des quatre coins de la planète par la communauté handie. Et deux cent personnes handies, grosses et vieilles brandissent des pancartes qui disent irremplaçable et #PersonneN’estJetable aux manifestations de Crips and Fatties Close the Camps [Les estropié·es et les gros·ses ferment les camps] en face des bureaux de la police aux frontière de San Francisco – un aperçu d’un mois de manifestations quotidiennes en août 2019 contre les camps de concentration formés par les services d’immigration aux ordres de Trump, manifestations menées par des personnes grosses et handicapées qui créent des liens entre d’un côté, nos expériences de l’enfermement dans les institutions psy, les maisons de retraites et les hospices, et de l’autre celles des immigrant·es (y compris les immigrant·es handicapé·es) qui sont enfermé·es.
J’écris tout cela pour me rappeler et pour nous rappeler. Même et surtout quand nous sommes terrifiées au point d’être immobilisées, nous continuons à rêver collectivement des futurs de justice handie et à les rendre possibles.
Se souvenir du passé pour rêver le futur : nous nous sommes toujours trouvé·es les un·es les autres
« Tu connais, toi, ce genre de personne handicapée qui veut juste être là pour les autres personnes handicapées, qui ne demande aucune reconnaissance, qui veut juste faire ce qu’il faut ? », me dit mon ami Lenny au téléphone. Bien sûr, je connais. Je ne lui dis pas, mais il a justement toujours été ce genre de personne pour moi.
À l’époque à Toronto, nous étions les deux seules maisons avec des rampes d’accès faites-mains du quartier. Avec le triomphe de la gentrification dans les quartiers ouest de Toronto, nous vivions au milieu de gens pauvres et de maisons aux porches à moitié déglingués. Des années avant le mouvement pour la justice handie qu’on connaît aujourd’hui, sa maison était un lieu où les gens pauvres, les personnes multiraciales, queer et handicapées, pouvaient venir traîner, se soutenir, faire de plans et rire ensemble. Pendant des années, il tenait des « dîners du vendredi soir » où n’importe qui pouvait venir manger. Il me disait toujours à quel point il était important pour lui de centrer le travail sur les estropié·es les moins populaires : celleux qui tiraient la gueule, qui étaient en colère, les « difficiles », les tellement cinglé·es que même les autres Fols s’éloignaient en disant que c’était « vraiment trop ». Parce que le validisme nous tue en nous isolant les unes des autres, il voulait que les gens qui ont le moins de communauté puissent se sentir quelque part à la maison.
Quelques semaines avant cet appel, je donnais un atelier sur les « réseaux de soin (care webs) » dans un centre communautaire local tenu par des personnes queer et trans racisées : comment créer des réseaux d’entraide en tant que personnes handicapées, comment bien recevoir et comment bien offrir du soin. La première moitié de l’atelier s’était bien passée ; j’avais beaucoup parlé du travail de soin non-payé que de nombreuses personnes réalisent, de la difficulté qu’il y a à demander du soin quand on est une personne racisée malade et handicapée en raison de toutes les fois où l’on est forcé de faire ce travail gratuitement, et où l’on est puni·es pour en avoir besoin. Toutes ces manières qui ne cessent de nous rappeler que les bonnes filles, et mêmes les enfants queer, sont celles qui restent pour aider. Toutes ces peurs d’être un fardeau.
Mais les choses se sont corsées quand j’ai commencé à demander : « Ok, maintenant, pensez à un besoin que vous avez, et prenez un temps pour réfléchir à ce qu’il faudrait pour que ce besoin soit bien satisfait ! » Les gens ont répété plusieurs fois : « Pardon, est-ce que tu pourrais réexpliquer la question ? » La température dans la salle est descendue de dix degrés. En bonne facilitatrice, j’ai dit : « Hé, je commence à remarquer une tension, est-ce que quelqu’un veut en parler ? » Et c’était bien le cas. Iels m’en voulaient parce qu’iels avaient l’impression que je leur racontais des contes de fée à propos d’une chose qui ne leur arriverait jamais : recevoir de l’attention. Certain·es d’entre elleux dirent qu’iels n’y croyaient pas : les personnes ne recevraient jamais l’attention appropriée. Quand je leur ai demandé de penser à une chose dont iels avaient besoin et sous quelles conditions ce besoin pourrait recevoir le soin adéquat, une personne a répondu, dégoûtée, « Je comprends pas pourquoi je devrais m’embêter à lister ce dont j’ai besoin – y a pas moyen que je reçoive quoi que ce soit sans qu’on abuse de moi. »
Face à ce cercle de gens tristes, traumatisés et en colère, j’ai ressenti beaucoup de choses. Je me sentais salement triste. Je me sentais stupide. Du genre, comment avais-je pu ne pas me rappeler, en préparant l’atelier, que tant de personnes handicapées et malades n’avaient jamais reçue de soin sans être traitées comme de la merde ? Et une partie de moi aussi était incrédule, frustrée et énervée. À l’intérieur, je me disais : Allez, personne ne t’a jamais donné de cigarette quand tu faisais la queue au bureau des bons alimentaires, personne ne t’a jamais apporté de plats à emporter quand tu étais malade ? Si moi j’ai déjà donné à plus pauvre que moi, vous aussi, non, arrêtez l’embrouille !
Mais je comprends. Au cours des quinze dernières années, depuis que l’expression « justice handie » [disability justice] a été inventée par un petit groupe de personnes handicapées intersectionnelles et radicales, nous avons fait tellement de choses : nous nous sommes retrouvé‧es et nous avons changé le monde. Nous avons fait en sorte qu’il y ait un mouvement des personnes handicapées qui ne soit ni blanc, ni masculin, ni cis. Un mouvement handi où l’on a enfin pu commencer à parler non seulement des meurtres policiers de personnes handicapées noires et racisées, mais aussi des olympiades de la désirabilité validiste qui s’imposent à la communauté queer trans racisée. Nous avons créé des communautés handies et des manières profondes de prospérer. Alors évidemment, je peux l’imaginer ! J’ai eu tellement d’exemples de réseaux de soins handis, imparfaits et beaux. J’ai une décennie de discussions archivées et animées de Sick and Disabled Queers (SDQ) sur mon ordinateur, des souvenirs des moments où nous avons collecté des fonds pour offrir à mon ami Dorian une camionnette accessible en fauteuil roulant que nous voulions également être un accès communautaire à du transport à la demande ou quand les gens envoient des pilules à de parfaits inconnus qui en manquaient. Le tout passant sous le radar valide, le tout sans financement extérieur, intégralement payé par nous. Et bien plus que les collectes de fonds et les collectifs de soins : la façon dont nous avons passé du temps ensemble sans essayer de nous « réparer » ; et comment nous sommes allé‧es rendre visite à des amis dans des maisons de retraite, et comment nous avons joué à des jeux de société, créant des amitiés et des socialisations communautaires où le handicap était au centre. On s’est mutuellement sauvé la vie. Et pourtant, si vous n’étiez pas là au bon moment en 2013 sur SDQ, ce monde-là vous est peut-être invisible, parce que vous n’avez pas pu nous retrouver.
En tant que personnes handicapées, nous sommes à la fois hyper visibles et invisibles. Simultanément dévisagé·es et invisibilisé‧es, notre travail et nos vies sont effacées. Je pense qu’une partie de notre plus grand pouvoir réside dans ce qu’un ami appelle « l’obscurité révolutionnaire ». Nous nous organisons d’une manière inconnue des personnes valides, pour passer sous leur radar. On ne rejoint pas le mouvement pour la justice handie en payant une cotisation à une organisation nationale de justice handie. La justice handie existe partout où deux personnes handicapées se rencontrent à une table de cuisine, sur des bouillottes dans leur lit, discutant de nos amours. N’importe qui peut faire partie de la justice handie s’iel s’organise à partir de ses propres cuillères, de son propre corps et de son esprit, et de sa propre perception des besoins de sa communauté.
Les fondations commencent à comprendre que la « justice handie » est le nouveau truc sexy à financer. Même si l’argent pourrait bien nous être utile, on sait ce que ça fait habituellement aux mouvements. Nous savons que le complexe industriel de la charité a une longue et riche histoire histoire d’investir dans des mouvements puis de les déstabiliser et de les déradicaliser. Dressant les groupes les uns contre les autres, donnant souvent de l’argent aux plus blancs et à celleux qui ont la peau la moins foncée, à ceux qui ont le plus de diplômes et payent leurs impôts. L’argent est tellement compliqué, et pas compliqué du tout, mais tentant. Nous nous creusons la tête en essayant de comprendre comment et quel type prendre. Je ne pense pas qu’il y ait une seule bonne réponse, ni que l’argent soit même le plus risqué pour nous – mais la tension que nous pourrions ressentir à mesure que le Justice handie grandit et que les gens qui ne sont pas nous pensent qu’il est important de s’éloigner d’un mouvement bancal entièrement horizontal d’anonymes où n’importe qui peut avoir une idée, n’importe qui peut diriger, ce que nous avons été, vers un endroit où seuls les estropié·es avec les diplômes et les mots qui ont un sens pour celleux pouvoir sont adoubées comme des stars.
Je crois fermement, comme j’y croyais dans mes années de jeunesse à étudier les techniques de guérilla radicale, que notre pouvoir est plus fort lorsque nous employons une diversité de tactiques selon nos propres conditions – des tactiques qui nous renforcent, qui frappent là où l’ennemi est faible ou faillible. Nous faisons de notre mieux lorsque nous nous battons pour gagner selon nos propres conditions de personnes handies. Pas de compromis. Créez quelque chose de handi et de merveilleux.
Quand j’ai peur de tout perdre, je me rappelle qu’avant même de disposer d’un nom pour nous dire, nous arrivions déjà à nous trouver les un·es les autres. Dans la maison de Lenny, sur les porches de nos maisons avec leurs rampes d’accès bricolées. Et dans les maisons de retraite, dans les prisons, dans les hôpitaux psy, et oui, dans les camps. Je sais que aussi terribles que puissent être les circonstances, nous continuerons à nous trouver les un·es les autres. Nous l’avons toujours fait. Nous nous retrouverons, que nous soyons exalté·es comme le dernier parfum à la mode ou ciblé·es pour être éliminé·es, ou les deux.
Propagations indociles
Je parle depuis le début de l’indocilité des rêves handis, alors voici quelques rêves handis pour les temps qui viennent :
À mesure que grandissent nos réseaux, les personnes qui les composent, les collectifs et les groupes culturels dans lesquels ils s’organisent, pouvons-nous imaginer des formes de communication entre nous ? Pouvons-nous développer des principes pour nos actions et nos solidarités là où le complexe industriel caritatif et les systèmes de pouvoir essayent de nous mettre en compétition ? Pouvons-nous nous préparer à affronter les luttes de pouvoir et les dégâts qui, inévitablement, en résultent ?
Les personnes handies radicales – en particulier les personnes handies noires, autochtones, racisées, queer et trans – vont continuer à écrire, à créer, à faire de l’art. Quelles structures voulons-nous créer pour construire les unes avec les autres ?
Les réseaux sociaux nous ont donné un outil important pour nous connecter les unes aux autres et en finir avec l’isolation des dernières décennies, mais Facebook, Instagram et la plupart des réseaux sociaux étouffent et censurent secrètement nos paroles au point d’empêcher un certain nombre d’entre nous de publier leurs idées, ou de voir leurs idées relayées. Et si nous créions nos propres réseaux sociaux de communication ?
La vieille garde des luttes pour les droits handis est en colère contre les militant·es pour la justice handie parce que nous avons réussi à convaincre davantage de genxtes à se dire handicapées, parce que nous ne sommes pas racistes et parce que nous ne concentrons pas seulement sur le travail de réforme. Nous nous dédions à la construction de maisons, à la construction d’un million de petits groupes plus bizarres les uns que les autres et d’actions et de projets et de hashtag sur Instagram et de médias et d’histoires et de partages de rampe d’accès et de boîtes à outil prêtes à l’emploi pour des bibliothèques et de projets d’habitats partagés et de pratiques de sexe collectives. Alors que se passerait-il si nous prenions la direction de Centres pour la vie en autonomie ou de programmes en Études Handies ? Et si nous faisions quelque chose de complètement nouveau ? Et si nous créions des Centres pour la vie en interdépendance plutôt qu’en autonomie ?
D’ici vingt-cinq ans, les personnes noires, indigènes et racisées constitueront la majorité des personnes vivant aux États-Unis, et l’une des grandes victoires du mouvement pour la justice handie est d’avoir fait en sorte que moins en moins de jeunes personnes racisées ont peur du handicap – de plus en plus d’entre elleux s’en revendiquent, ou l’intègrent à leurs activismes. Que faire de ce potentiel ?
Poussées à quitter les villes côtières par les forces croisées de l’hypergentrification et de la montée des eaux, quelles nouvelles maisons et communautés handies pourrons-nous construire dans ces banlieues et ces terrains vagues de l’exode ? Quels foyers crip construirons-nous sur les îles que deviendront la Floride dans les zones industrielles désaffectées, dans les réserves autochtones ? Que se passerait-il si nous crippions le Green New Deal ? Que se passerait-il si les infrastructures vertes qu’on nous promet adoptait, dès leur point de départ, les principes de justice handie ?
Nous luttons pour maintenir la sécurité sociale tout en sachant que les structures de soin payant telles qu’elles existent ne payent pas suffisamment les soignant·es, et restent trop souvent difficiles d’accès ; nous faisons éclore des structures de soin collectif mais nous savons que pour nombre d’entre nous, elles ne sont pas accessibles, notamment parce que nous aimerions que ce ne soit pas nos ami·e·s qui nous torchent les fesses, ou parce que nous n’avons pas le capital social/amical qui le permettrait, ou parce que nous savons que prendre soin continuellement épuise. Et nous nous demandons : quels sont nos rêves de réseaux d’entraide collective, d’une société où le soin gratuit, juste, accessible, est un droit humain pour toustes ? Et si nous pouvions créer un système d’entraide et de soin à l’échelle de la société fondé sur les principes de justice handie ? Je pense à quelque chose comme la société des Dépossédés de Ursula K. Le Guin où une lune anarcho-syndicaliste est dotée de logements, de travail et d’entrepôts remplis des biens nécessaires pour toustes. Et si tout le monde avait accès à ce genre de soin ? Et si le droit au soin et à l’accès se trouvait inscrit dans toutes les constitutions ? Et si des Réformes du Soin étaient implantées biorégionalement, en lien avec les autochtones qui vivent dans chaque ville, chaque localité ?
Dans son appel à financer sa maison, Stacey Milbern avait écrit « les rêves de justice handie m’ont portée jusqu’ici, et je continuerai à m’appuyer sur eux. » Il n’est pas exclu que d’ici cinq ou cinquante ans, nous soyons toustes mortes, étouffées par les airs viciés des incendies provoqués par le changement climatique. Mais je sais que nous avons déjà persévéré et survécu face à l’adversité. Et je sais cela aussi :
Nous avons ce que nous avons toujours eu, et davantage encore.
Nous savons vivre nos deuils, prier
persister
trouver la résistance dans les plus petits espaces
nous retrouver les unes autres et créer des foyers
nous allonger au milieu de la rue et, animées par le deuil et par la rage, bloquer la circulation
déployer des trésors d’imagination crip
faire des trucs que tout le monde pense impossibles
inventer des gestes indociles et inattendus, qui passent sous les radars et nous permettent de continuer.
1 NdT : L’Affordable Care Act ou « Loi sur la Protection des Patients et les Soins Abordables », surnommée Obamacare, est une législation de 2010 qui, aux États-Unis, édicte l’interdiction pour les assurances de refuser d’exercer des discriminations du fait de maladies ou handicaps. La règle de la « charge publique » permet, sous l’administration Trump, à un État des États-Unis, de refuser un visa à une personne du fait de son handicap/sa maladie faisant d’elle une « charge » pour la collectivité.
Leah Lakshmi Piepzna-Samarasinha
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