#un coin de ferme
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artthatgivesmefeelings · 2 years ago
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Elizabeth Jane Gardner Bouguereau (American, 1837 - 1922)   Un coin de ferme, Exhibited 1885
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pintoras · 1 year ago
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Elizabeth Jane Gardner Bouguereau (American, 1837-1922): Girl at the Well (Un coin de ferme) (via Sotheby's)
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sabinerondissime · 5 months ago
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Journal
Le mariage est passé et la pression qui l'entourait aussi. Me voilà avec un nouveau nom et pas mal de paperasse à faire. Cette journée de samedi 07 septembre restera dans ma mémoire. Même si mon mariage était petit, il était à mon image. Pourtant, je n'y suis pas pour grand chose, ce sont mes enfants et en particulier ma belle-fille et ma fille qui se sont occupées de tout. Ma fille m'a coiffé et elle m'a rendu plus jolie et plus sûre de moi dans ma robe champêtre. Mon mari quand à lui, était tellement paniqué à l'idée de ne pas porter de veste sur sa chemise, qu'il est allé en acheté une 1 heure avant la cérémonie. Il a aussi prit une autre chemise, celle que nous avions choisit étant trop cool pour être porté avec une veste de costume. Nous avons rejoins nos invités sur le parking de la mairie et tous mon complimenté sur ma robe, pourtant simple et peu cher (acheté sur Temu, c'est dire ! ) mais qui m'allait à ravir et me correspondait tout à fait. Nous avions demandé aux invités de ne pas s'habiller exprès mais les témoins étaient magnifiques. Mes fils en chemise rose pale et nœud papillon bleu et ma fille et ma belle-fille en robe longue rose. Avant que la cérémonie ne commence, je me suis renseignée sur un point avec l'adjointe au maire qui me regarde et me dit : Mais ce n'est pas vous la mariée ? ... Pour elle, une mariée doit forcément porter une robe blanche et être âgée de moins de 50 ans, je présume. Ensuite, elle s'est trompée dans le prénom du mariée et elle n'a pas vu que les 4 témoins n'ont pas tous signés sur les documents. Mais elle nous a fait une belle photo avec mes 12 invités alors, je lui pardonne ! Nous sommes allés boire un café et faire des photos avant d'aller au restaurant à midi. Les enfants avaient préparé une voiture ballait, celle qui ferme le cortège, avec des plumeaux colorés sur les rétroviseurs et un déambulateur gonflable sur le coffre ! Après un délicieux déjeuner, nous étions tous invités chez mon fils et ma belle-fille pour manger les gâteaux préparé par ma belle-fille. Mon mari a fait duré le plaisir en passant en voiture dans le centre ville, tout en klaxonnant. Les autres ont suivit. Un petit cortège mais un cortège bruyant tout de même . Chez mes enfants, le salon avait été merveilleusement décoré, dans les tons rose et or. Il y avait des ballons partout, une table avec des gâteaux dont une pavlova en forme de cœur, un livre d'Or, deux mariées en résine (encore plus vieux que nous), un coin photo avec des accessoires pour se déguiser et un fond musicale année 80. C'était vraiment génial et l'ambiance était super. Ma tant redouté belle-mère, la femme de mon père, m'a même dit s'être plus amusée à mon mariage qu'à celui de sa petite-fille, quelques semaines auparavant. Ce fut un mariage tout simple, à notre image, entouré des gens que nous aimons, même si tous n'ont pas pu être présent, car nous vivons très loin de ma famille. Mais mes enfants étaient là, mon petit fils aussi, mon père avait également fait le déplacement ainsi que la sœur de mon mari et tous ont contribués à faire de ce jour une belle réussite que nous garderons à jamais dans nos cœurs.
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camisoledadparis · 25 days ago
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saga: Soumission & Domination 366
Autre semaine d'août, préparation & départ aux USA
Comme la triplette insiste, nous débarquons chez les parents de Ludovic pour quelques jours.
Ces derniers sont contents de nous voir. Monsieur nous confie que ça va même les changer un peu des trois faces hilares qu'ils ont continuellement sous les yeux.
La piscine installée avant l'été donne toute satisfaction et Ludovic me dit qu'il n'avait jamais vu ses parents aussi détendu depuis longtemps. Bien qu'ils dépensent beaucoup d'énergie à faire l'amour, les gamins en ont encore pour aider efficacement le paternel aux travaux de la ferme. Nous aussi nous mettons la main à la pâte et le travail est rapidement expédié.
Le temps gagné n'est pas perdu car la triplette nous entraine dans tous les coins où ils ont baisé sans nous. Côme nous accompagne.
S'il ne s'intéresse pas particulièrement à la triplette, quand nous sommes là (PH, Ernesto, Ludovic et moi) c'est différent. Entre deux plans, il m'avoue que Jona et François lui manquent plus qu'il ne l'avait envisagé avant l'été. On discute un bon moment. Il me parle des quelques meufs qu'il a sauté pendant son stage et me dit qu'il a eu les mêmes sensations que quand il taffe pour moi. C'est bon, il éjacule mais ça n'a pas l'intensité de ses rapports avec mes deux Escorts. Ça l'inquiète un peu.
Je tempère en lui disant que c'est parce qu'il n'a pas encore trouvé la bonne. Il veut y croire.
En attendant il n'hésite pas à faire l'amour avec nous tous, même si c'est plutôt avec les plus âgés (Ernesto, PH et moi) qu'il prend son pied.
Les parents se doutent bien que nos " escapades " qui les laissent seuls plusieurs heures ne se limitent pas à nous promener dans les bois environnants, mais ils nous laissent libres et ne posent pas de questions. Quand nous revenons, nous sautons dans l'eau avant de nous étaler sur la pelouse pour entretenir notre bronzage.
Des amies de madame venues prendre le thé alors que nous étions tous là, l'ont admirée de s'occuper ainsi d'une bande d'ados aussi nombreux. C'est vrai que nous sommes 8 et aucun petit format ! Et sans se vanter, tous plus canons les uns que les autres même si la fratrie locale est quand même un cran au-dessus des autres.
Enguerrand me confie qu'il a l'impression que depuis tous les changements (coming out de Ludovic, ses propres aveux et l'acceptation des amis/amants), ses parents se remettent à faire l'amour plus souvent. Il m'explique que plusieurs nuits, alors qu'il allait aux WC après avoir fait l'amour avec ses 2 complices, il les a entendu " s'agiter " dans leur chambre !
Je le traite de petit vicieux et lui dis de laisser ses vieux tranquilles.
Nous passons la semaine entière alors que seuls 3/4 jours étaient prévus. Mais les parents insistent pour que nous restions. Le soir, avant d'aller faire l'amour encore une fois, nous passons de bons moments. Les plus jeunes s'affrontent sur PlayStation alors que nous apprenons à jouer au bridge sous la direction des parents. J'aime ce jeu. Entre les annonces et le jeu de la carte, c'est passionnant ! Côme et Ludovic nous aident bien sur ce coup, ils y jouent depuis 4/5 ans déjà.
Une semaine atypique même si coté sexe nous n'avons pas laissé notre part au chien ! Ce qui me surprend le plus, c'est que finalement je me fais bien à cette ambiance " famille " !!
Plus d'une fois nous avons aussi passé nos nuits " mélangés ". Dans ces cas-là, c'est plutôt Enguerrand qui s'endort dans mes bras ! Même si j'aime aussi faire l'amour avec Max et Nathan, j'ai une tendresse particulière pour mon petit beau-frère. Je crois qu'il me le rend bien !
Comme nous ne sommes pas des plus discrets, nous avons droit, de la part du père le lendemain matin, à un " bien dormis les garçons ? " un peu ironique.
Pour ma dernière année d'étude, je dois passer 6 mois dans une université à l'étranger. Les USA me tentent et bien sûr la côte ouest. Entre l'Université de San Francisco, privée et Berkeley je préférais la seconde. J'ai eu la chance que mon dossier passe pour l'UCB (Berkeley). Bon il est vrai que j'avais un appui de choix avec Henri qui y a passé quelques années dans son cursus d'études.
J'intégrerai le master d'ingénierie financière de l'école de business.
Alors que je voulais louer une maison dans Castro et une voiture pour aller à l'université, Henri m'en a dissuadé et m'a dit de rester sur le campus. Comme ça je m'intégrerais plus facilement. Je me débrouille de l'inscription et des détails matériels, mais il s'est chargé du reste. En l'occurrence, il a repris contact avec d'anciens collègues et en a trouvé un dont un fils sera à l'université en même temps que moi.
Je prends contact avec lui par Skype. Il a deux ans de moins que moi mais, nageur de l'équipe de natation/plongeon, il est déjà méchamment tanké ! Tyler est plutôt beau gosse. Brun cheveux courts, il a les épaules larges et le bassin étroit. Imberbe et/ou rasé, son maillot semble bien rempli ! (skype sur le bord de la piscine ^^).
 On passe pas mal de temps à échanger sur les 6 mois à venir. Il dédramatise le super niveau de l'université et me dit qu'avec un peu de travail et la participation à une équipe sportive, je devrais m'intégrer sans soucis. En plus c'est une université qui accueille bon nombre d'étrangers de tous pays.
Pour ne rien cacher, je lui fais part de mon orientation sexuelle. Il m'assure qu'avec San Francisco de l'autre côté de la baie, je n'aurai aucun mal à trouver des partenaires surtout avec ma gueule !
Quand PH et Ludovic entendent ça, ils hurlent que je n'ai pas intérêt à les oublier. Cela me vaut quelques explications avec Tyler qui rigole de ma situation. Après la surprise, il a trouvé très amusant mon " cas ".
Il me dit d'arriver une semaine avant ma " rentrée " cela me permettra de prendre le rythme. Quand je lui dis qu'il me faudra une caisse, il me dit qu'on s'en chargera alors.
Finalement je débarque aux USA à 6 !! Henri en profite pour renouer avec son collègue (Matthew), bien sûr Kev est du voyage. Quand à mes trois amours (PH, Ernesto et Ludovic), ils veulent savoir où je mets les pieds.
Vol direct Paris San Francisco, nous sommes attendus par Tyler qui nous emmène directement chez son père en plein San Francisco dans Pacific Heights. La " villa " est immense et notre venue ne dérange pas nos hôtes. Située haut sur la colline, elle surplombe la baie et nous pouvons voir le Golden Gate et Alcatraz. Les lits King Size qui meublent les chambres nous permettent sans mal de dormir à plus de 2 !!
Le père de Tyler est aussi sympathique que lui et d'une simplicité d'abord inconnue en Europe à ce niveau de fortune. Nous sommes reçus à bras ouverts. Lui est très content de renouer avec son ancien coturne d'université et ils passent un bon moment à mettre à jours leurs actualités. Tyler, lui, nous entraine à la piscine. En réel aussi il est beau mec !! A ses cotés je ne fais pas microbe quand même. Il est lui-même étonné de nos physiques musclés. Dans l'eau nous ne sommes pas ridicules et il me propose même de me faire inscrire dans son sport. Il nous montre aussi la salle de muscu qu'il a installé derrière le garage.
Ça, on verra plus tard.
Le lendemain, Tyler nous fais visiter (aux jeunes) le campus et nous montre même le bâtiment où il sera cette année. Quand on revient, nous traversons San Francisco et il nous montre quelques sites particuliers, Télégraph Hill, les quais avec les phoques...
Un matin il nous emmène petit déjeuner chez Dottie's. Le Restaurant très connu, spécialisé en petit déjeuner est fréquenté aussi bien par les autochtones que les touristes. Trop bons les muffins et les pancakes, Au moins 3000 Calories !! Puis on file sur le Pacifique.
Le style Victorien les maisons laisse place à l'influence Mexicaine ! Le temps est couvert et l'océan pas très chaud !! La plage est immense mais peu utilisée et surtout par les surfeurs ! Dans l'après-midi, nous découvrons Castro le quartier plus spécifiquement Homo. En se baladant à pied, nous croisons quelques couples d'hommes avec de jeunes enfants dans les bras.
J'aime beaucoup ce style de quartier, maisons victoriennes de toutes les couleurs, jardinets et parcs sur chaque éminence.
Le soir nous retrouvons les " vieux ". Henri a rajeuni, Matthew et lui se sont affrontés au golf et il a gagné. Matthew m'annonce que comme " généreux donateur " de l'université, il a réussi à me faire loger dans le même bâtiment que son fils. Comme ça je serais encore plus intégré qu'à l'International House où sont en général logés les étudiants étrangers.
On s'isole tous les trois, avec Henri, pour parler business. Sur ses conseils, j'explique à Matthew mon petit commerce avec chiffres à l'appui. Il est plus surpris du CA que j'ai développé que du " produit " offert. Quand je lui parle de la succursale de Barcelone, gérée par Ernesto, il est amusé par mon culot ! Ça plus le fait que je sois le " fils " d'Emma dont il connait les sociétés, me pose plus que l'école que je suis.
C'est avec lui que j'aborde la question du véhicule. J'hésite entre une deux places et une berline pour quand mes amis viendront me rejoindre. Henri s'amuse et dit à notre hôte que je suis habitué au luxe avec ma Mercedes SLS. Matthew me dit que son cabriolet Tesla devrait alors me plaire. Je serai bien difficile de dire non ! Je sais qu'ils sont très " écolos " dans ce coin des Etats Unis et que les voitures électriques sont plus nombreuses dans cette ville. Il m'assure qu'il ne l'utilise plus et que Tyler à la sienne propre. Il ajoute que comme ça son fils ne sera plus un des seuls avec ce type de voiture sur le campus.
Quant aux visites de mes amis, il considèrerait comme une injure qu'ils descendent ailleurs que chez lui.
Quand on rejoint les autres et qu'ils apprennent ça, ils n'en sont même pas étonnés ! Tyler nous emmène au garage voir le bolide. Il est garé juste à côté du sien. Là mes amis sont bouches bée.
Alors qu'Henri et Kev sont déjà partis et avant que mes amis me quittent, Tyler organise un BBQ pour me faire connaitre quelques-uns (25 !) de ses amis.
Ils arrivent tous en shorts de surf et marcel large. Nous contrastons avec nos tenues plutôt moulantes. Sans moquerie, ils nous en font la remarque. Je repère rapidement les 5 Homos présents, même s'il n'y a aucune différence de comportement entre tous.
Avec l'avancée de la soirée et l'alcoolisation modérée, ils se rapprochent de nous. Sans entrer dans une étude comparative de la vie homosexuelle de chaque côté de l'atlantique, nous échangeons quand même. Ils ont un peu de mal avec ma vision de la chose et le fait que mes trois amis sont aussi mes trois amours et amants !!
Quand PH leur dit que notre relation ne s'entrave pas d'une fidélité absurde, ils trouvent cela finalement très intéressant ! Cela se traduit par un intérêt pour chacun d'entre nous plus " visible " !!
Les hétéros du groupe ne prennent pas ça mal et jalousent même un peu leurs amis qui eux ont des " possibilités " alors qu'ils resteront secs de leur côté.
Moi je trouve mon bonheur avec un des gays. Je ne sais pourquoi mais c'est le plus baraqué. De ma taille, il est aussi large d'épaule que moi mais blond très clair. Ses pecs lisses sont ornés de gros tétons qui me fascinent. Ça plus le paquet qui arrive à repousser le tissus pourtant lâche de son longboard m'ont attiré assez vite. Mais je ne peux m'empêcher de mater aussi un des hétéros !!! Je ne me refais pas !
Mon nouvel ami s'en aperçoit et me dit de ne pas me faire d'illusion, c'est le plus hétéro de tout le groupe présent. Qu'il valait mieux que je fasse une croix dessus tout de suite car comme ils sont tous à Berkeley, j'aurais l'occasion de le recroiser. Il me demande en quel sport j'allais m'inscrire. On échange sur ce sujet et j'ai le plaisir d'apprendre que lui-même est dans la section arts martiaux. Il arrive à me tirer la promesse de passer les voir alors que je lui dis aussi mon envie de suivre Tyler à son club de natation.
Avant qu'ils ne partent tous, je ne peux m'empêcher de faire un aparté avec lui (Dane). On s'isole dans la salle de muscu et là, il se transforme en tornade !! On se retrouve à poil avant même d'avoir atteint le centre de la pièce et je me retrouve propulsé sur un banc avec ma queue dans sa bouche. Ok je ne suis pas son premier et sa gorge a déjà vu passer des glands !
Je repousse sa tête le temps de lui dire de se mettre en 69 et à mon tour je fais connaissance avec la sienne. Superbe !! Bien droite et rose pale, circoncise, elle laisse découvert un gros gland rond et juste une teinte plus foncée. De belles couilles lisses me tombent sur les yeux alors qu'il me défonce la gorge. A la vue de l'occupation de cette dernière j'opte pour un bon 22x6. Il me semble prendre autant de place que le sexe de mon Marc.
On se fait plaisir un bon moment, limite si on n'était pas à démontrer que l'on était meilleur que l'autre !!
Intermède pelle, palpation... j'aime ses pecs bien fermes, ses tétons gonflés roulent sous ma langue et il réagit violemment, de plaisir bien sûr !
Petit flottement le temps de savoir qui va se prendre l'autre en premier. Privilège de l'invité, je suis le premier actif. Rondelle aussi lisse que ses couilles, rose pâle et joliment plissée, je la travaille à la langue avant d'y enfiler mes 20x5. Si elle me paraissait serrée tant que je la lubrifiais, elle sait s'ouvrir sous la poussée de mes reins. En levrette, son dos large sous mes yeux m'excite et je ne peux m'empêcher de poser mes mains sur ses épaules et, sèchement, de m'assurer que plus rien de reste dehors de ma bite. Je le lime un bon moment avant que l'on échange les places.
Je choisi de me mettre sur le dos. J'attrape mes pieds et écarte mes jambes tout en relevant mon cul pour le mettre à la bonne hauteur. Il s'agenouille entre et s'enfonce en moi. Quand il est bien au fond je plie les jambes sur ses reins pour le retenir quelques instants avant de le libérer. Il sait y faire lui aussi et me défonce royalement. Comme mon excitation monte, je l'attrape par le cou, lui roule un patin puis me met à juter entre nos abdos. Ma rondelle se contracte à chaque éjaculation et stoppe ses va et vient. Il ne tient pas longtemps et rempli sa kpote en grognant.
Quand on retrouve les autres, notre absence a été remarquée !!
PH m'attrape et me demande si les " indigènes sont bons ". Je lui réponds qu'ils se défendent ! Dane qui était dans mon dos me pousse d'un coup de bassin dans les fesses et répond à PH qu'il n'a pas tiré un mauvais numéro lui non plus (en parlant de moi).
Les hétéros nous quittent alors que Tyler nous autorise et nous pousse à partouzer avec ses potes homos. Ce que j'apprends c'est qu'ils lui avaient tous demandé ce " service " afin de gouter du Frenchie
Par commodité et discrétion (rapport au paternel tolérant mais qui ne tient pas à ce qu'on s'encule devant ses yeux), nous investissons la salle de muscu. Les bancs sont poussés contre les murs avant qu'on s'en serve et ça démarre chaudement.
Je bande dur, même si je me suis vidé il n'y a pas longtemps et c'est pareil pour Dane. Tous à poil, y'a rien à jeter ! Nos " amis " sont aussi sportifs que nous et aussi peu velus ! Je fais la connaissance plus intime des 4 autres invités. Beaux culs et bites généreuses ça va le faire !
Alors que Tyler allait nous laisser, je l'attrape et, aidé de 2 autres américains, lui arrache le short qui masquait sa queue raide. Je remarque tout haut comme quoi il bande dur devant des mecs à poil pour un hétéro. Il rit et me dit être plutôt dans la catégorie Bi.
Mes amours sont déjà en main et goutent l'échantillon local. Les 24cm d'Ernesto font leurs petits effets et ils se mettent à 2 pour les honorer.
Nos prépuces les interpellent alors que le fait qu'ils soient tous circoncis ne nous étonne pas.
 Je me choppe le plus léger afin de délirer dans des positions moins classiques. Il fait quand même bien ses 70Kg et je me fatigue vite ! Il n'empêche que j'ai pu l'enculer en porté debout. Ses jambes autour de ma taille, il s'est appuyé sur mes hanches pour de lui-même monter et descendre sur ma bite. C'est ça qui est bien avec les sportifs c'est que musculairement ils suivent.
Je l'ai quand même fini, lui dos à l'espalier, les mains accrochées au barreau le plus haut, ses jambes relevées sur mes épaules, mes mains sous ses fesses pour assurer la bonne hauteur de sodo. Sa rondelle musclée à fait son effet sur mes 20x5 et j'ai rempli ma kpote. Comme le bon garçon que je suis, j'ai attendu qu'il nous tapisse les abdos de sa " crème " avant de me laisser aller.
Retour sur terre de mon partenaire un peu flageolant.
Je matte autour. Tyler se fait défoncer en levrette par mon PH à moi. D'après ses cris, je pense qu'il y prend du plaisir. Ernesto se termine dans le cul d'un autochtone qui brame à qui veut l'entendre qu'il n'a jamais connu ça.
Comme si nous allions le croire !!
Jardinier
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new year's life savers boat race
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angelap3 · 28 days ago
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"Le vieil homme et son chien
Seul et fatigué par les années, j'avais cru qu'un chien remplirait le vide de mon existence.
Je l'ai trouvé un soir d'automne, errant sur le chemin. Sale, maigre, l'espoir absent dans ses yeux ternis. Je me suis accroupi et, doucement, j'ai tendu la main. Il n'a pas reculé. Au contraire, il s'est approché, son museau froid contre ma paume, comme s'il m'attendait depuis toujours. Depuis ce jour, il est devenu mon chien, et moi, son maître.
Je lui parle comme à un vieil ami, et lui me répond par des battements de queue et des léchouilles au creux des mains. Chaque soir, il me regarde avec une patience infinie.
— "Fido, demain il n'y aura rien à manger. La retraite est finie, il va falloir attendre."
Il penche la tête, comme s'il comprenait. Et il attend avec moi.
Le jour tant espéré finit par arriver. Dans la longue file des retraités, je serre entre mes mains mon vieux livret aux coins usés par le temps. Chacun ici porte son âge sur les épaules. Fido, lui, ne se soucie pas de l'attente. Sa queue bat joyeusement contre mes jambes. Il sait qu'aujourd'hui, nous mangerons plus, peut-être même un peu mieux.
L'hiver s'installe, implacable. Ma maison est glaciale. Pas de feu pour réchauffer les murs, mais qu'importe. Fido est là, blotti contre moi. Sa chaleur vaut tous les feux de cheminée du monde.
Quand le printemps éclot enfin, il nous trouve dehors, assis côte à côte sous le premier soleil. Je ferme les yeux, et dans le silence embaumé de terre humide, une prière me traverse le cœur :
— "Merci, Seigneur, d'avoir créé le chien."
- Charles Bernal.
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mrsines · 2 months ago
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Pourquoi ?
Lilia Calderu X Reader
Lilia Calderu, la propriétaire d'une boutique , avait toujours aimé la solitude qui régnait dans son magasin. La poussière dans l'air, les objets anciens remplis d'histoire, tout était calme, comme si le temps s'était arrêté. Mais il y avait quelque chose, ou plutôt quelqu'un, qui changeait cette tranquillité. Ophelia Gilbert.
Ophelia était une jeune apprentie qui travaillait avec Lilia depuis quelques mois. Elle avait le don de comprendre l'artisanat, l'histoire des objets, et plus important encore, de savoir comment écouter Lilia sans jamais juger. Une jeune femme calme, avec des yeux aussi profonds que l'océan. Et, au fur et à mesure des semaines, Lilia avait remarqué quelque chose d'étrange dans le regard d'Ophelia, quelque chose qu'elle n'avait pas voulu admettre pendant un certain temps.
Un après-midi, alors que les rayons du soleil se glissaient doucement entre les rideaux, Lilia s'affairait à ranger des livres dans une étagère poussiéreuse. Elle entendit Ophelia se déplacer derrière elle, les pas légers mais perceptibles. Quand Lilia tourna la tête, elle croisa son regard, et une étrange chaleur monta en elle.
Ophelia la regardait intensément, presque avec un mélange d'admiration et de... quelque chose d'autre. Lilia se sentit soudainement mal à l'aise sous cette attention silencieuse. Elle s'arrêta un instant, observant la jeune femme, avant de briser le silence :
« Ne me regardez pas comme ça. »
Ophelia haussa les sourcils, un sourire en coin effleurant ses lèvres. Elle était habituellement timide, mais il y avait quelque chose de plus audacieux dans son comportement aujourd'hui. Elle s'approcha doucement de Lilia, s'arrêtant juste à quelques pas d'elle.
« Comment est-ce que je te regarde ? » demanda-t-elle, sa voix douce, mais pleine de curiosité.
Lilia se sentit piégée dans cette question, mais elle ne pouvait pas détacher ses yeux de ceux d'Ophelia. Il y avait trop de choses non dites, trop de secrets enfouis dans cette simple interaction.
« Comme si tu m'aimais, » répondit-elle, la voix tremblante, trahissant ses propres émotions.
Il y eut un silence, un lourd silence, alors que les mots de Lilia flottaient entre elles. Ophelia cligna des yeux, mais au lieu de reculer ou de se détourner, elle fit un pas en avant, son regard ne quittant pas Lilia.
« Et si c'était le cas ? » dit Ophelia, sa voix plus ferme cette fois, mais douce, comme une caresse. « Et si je t'aimais, Lilia ? »
Les mots résonnèrent dans la pièce comme un écho inattendu. Lilia sentit son cœur s'accélérer. C'était impossible. Elle ne pouvait pas accepter cela. Pas maintenant, pas avec quelqu'un comme Ophelia. Elle était bien trop jeune, bien trop belle pour quelqu'un comme elle. Lilia secoua doucement la tête, une expression presque piteuse sur le visage.
« Ce n'est pas possible, » murmura-t-elle, presque à elle-même. « Je n'ai rien à t'offrir, Ophelia. Je suis... je suis juste une vieille femme solitaire. Tu mérites mieux. »
Ophelia s'approcha encore, son regard insistant mais doux, comme si elle était prête à tout affronter pour faire comprendre ses sentiments. Elle toucha doucement la main de Lilia, la frôlant de ses doigts délicats.
« Tu penses que l'âge, ou ton passé, ça change quoi ? » dit-elle doucement. « Ce que j'aime chez toi, c'est toi, Lilia. Pas ton âge, ni ce que tu crois ne pas avoir. C'est toi. La personne que tu es. »
Les mots d'Ophelia semblaient percer à travers les murs de doute que Lilia s'était construits autour d'elle. Elle sentait une chaleur envahir son corps, un mélange de peur et de désir. Pourquoi Ophelia l'aimait-elle ? Pourquoi elle ? Elle, qui n'avait rien de spécial à offrir.
Mais alors, elle vit dans les yeux d'Ophelia une sincérité qu'elle ne pouvait ignorer. Et sans réfléchir, Lilia se pencha doucement en avant, frôlant presque les lèvres d'Ophelia. La tension entre elles était palpable, un air lourd de possibilités non dites.
Ophelia sourit, sans hésiter, et glissa ses bras autour de Lilia, attirant doucement son corps contre le sien. Il n'y avait pas de doute dans son geste, ni dans sa voix. Elle murmurait doucement à l'oreille de Lilia, comme une promesse.
« Lilia, je suis prête à te montrer ce que je ressens. »
Et avant que Lilia n'ait pu dire un mot, Ophelia l'embrassa tendrement, mais avec une passion qui semblait déborder. C'était doux, hésitant au début, comme un premier pas timide vers un amour caché. Mais bientôt, Lilia répondit à ce baiser, lentement, se laissant envahir par la tendresse qu'Ophelia lui offrait.
Lorsqu'elles se séparèrent, les deux femmes se regardèrent dans les yeux, leur souffle court. Lilia sentit une chaleur se diffuser dans son cœur, et pour la première fois depuis longtemps, elle se sentit vraiment vivante. Peut-être qu'elle avait tort. Peut-être qu'elle avait plus à offrir qu'elle ne le pensait.
Ophelia, un sourire léger aux lèvres, se mordit doucement la lèvre inférieure, et dit :
« Tu vois, je t'aime bien plus que tu ne le crois, Lilia. »
Lilia sourit, la main caressant tendrement la joue d'Ophelia.
@sayresse17
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lashifteuselibre · 26 days ago
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Guide pour Lacher-Prise
𓇼 ⋆.˚ 𓆉 𓆝 𓆡⋆.˚ 𓇼𓇼 ⋆.˚ 𓆉 𓆝 𓆡
𔓙 Soyez dans le présent. Inspirez, expirez, soufflez et soyez juste dans l'instant présent 𔓙
Ne pensez pas au "passée" ni au "futur".
Vous pouvez répéter "je suis prêt" ou "ça y est, j'y suis" ; "tout arrive à son temps et je serais prêt " (ou autre chose de similaire).
Méditez avant, recentrez-vous, sentez les draps sur vous, le vent, le doux parfum qui plane dans l'air. Observez vos pensées, ne les attrapez-pas. Écouter si cela vous aide une méditation, ou une musique relaxante.
Ce qui m'a aidé quand j'ai shifte, c'est de voir la 3D pour ce qu'elle est : un rêve et je n'y accordais aucune importance.
Qand vous pensez à votre monde, soyez doux, n'essayez rien, juste pensez à votre monde et ressentez que vous y êtes. Ne vous accrochez pas, faite-le de maniere désinteressée, pour vous amusez. Vous pouvez affirmer en posant l'intention "quand j'y pense, j'y suis".
Vous êtes la feuille que le vent fait bouger, vous êtes la plante que le soleil fait pousser ! Vous êtes celui qui se laisse bercer dans le sommeil, faisant confiance à Morphée !
𔓙 Le shifte est un art, l'art d'érer dans le Multivers en le contemplant 𔓙
𓇼 ⋆.˚ 𓆉 𓆝 𓆡⋆.˚ 𓇼𓇼 ⋆.˚ 𓆉 𓆝 𓆡
(Uptade)
𔓙 Petite excercise pour ne plus se focaliser sur le processus du shifte 𔓙
Cela se passe en 2 phases : "attirer" et "lacher-prise" votre monde désiré.
𔓙 Phase 1 : Attirer (visualisation)
Dans cette phase, vous devez vous concentrez sur votre DR. La voir, la ressentire avec vos 5 sens. Pensez par exemple au cour de demain, ou a une journée banal comme aller se promener. Penser comme votre moi-DR. La visualisation n'a pas besoin d'être parfaite.
Mettez l'intention (l'intention est l'acte de décider. Soyez ferme et convaincue). Vous pouvez affirmer également.
Cette "phase" peut durée le temps que vous le souhaitez, arrêter quand vous sentez que cela suffit. Elle peut durée 15 minute ou 10 minute.
𔓙 Phase 2 : Répulsion (lacher-prise)
Dans cette phase, laissez votre esprit vagabonder. Laissez-le partire en "vrille". Vous aurez des pensées totalement aléatoire mais le but est de cesser de penser aux processus, de s'abandonner a lui.
Vous pouvez par exemple compter/ compter les Moutons ect.. garder l'intention dans un coin de l'esprit, ayez confiance que cela fonctionnera. Ne vous accrochez pas, laisser l'esprit tranquille (laissez-vous aller).
Vous pouvez, si vous le ressentez, altérner la phase 1 et 2 et ou modifiez a votre guise la "méthode". Le but est de ne pas vous préoccupez de si vous avez shifte ou non.
Ayez confiance et sachez que vous avez shifté !
𔓙 La oú va l'esprit, le corp suit car l'esprit rend palpable le corp. Telle est la Loi 𔓙
𓇼 ⋆.˚ 𓆉 𓆝 𓆡⋆.˚ 𓇼𓇼 ⋆.˚ 𓆉 𓆝 𓆡
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alfaromeofrance · 8 days ago
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Alfa Romeo GTV 2.0 V6 Turbo : une icône intemporelle dans l'écrin de Vérone
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Rouge éclatant, lignes sculptées et un V6 sous le capot : la Lancia GTV 2.0 V6 Turbo est bien plus qu’une voiture, c’est une œuvre d’art mécanique. Découverte au Salon de Genève en 1995, cette élégante sportive a fait battre le cœur des passionnés d’Alfa Romeo à une époque où la marque renaissait sous l’égide du groupe Fiat. Aujourd’hui, cette GTV, bichonnée par un collectionneur passionné, traverse les rues historiques de Vérone avec une grâce intemporelle, rappelant l’âge d’or de l’automobile italienne.
Une quête de six ans pour une perle rare
Giovanni Farina, alfiste invétéré, a passé six longues années à chercher la GTV parfaite pour compléter sa collection. Résidant à Vérone, il est tombé sur ce joyau : une GTV 2.0 V6 Turbo immatriculée en 1996, arborant une peinture rouge pastelle et affichant seulement 33 000 kilomètres au compteur. Issue d’une concession Alfa Romeo, cette voiture est restée dans un état exceptionnel, presque comme neuve. Depuis son acquisition en 2018, Farina l’a soigneusement préservée, ne parcourant que quelques kilomètres pour maintenir son éclat.
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Sous le capot : un chef-d’œuvre technique
Le cœur de cette GTV est son moteur V6 Turbo de 2 litres, une merveille d’ingénierie Alfa Romeo. Avec ses 200 chevaux, il offre une puissance progressive et raffinée, caractéristique des grands moteurs de la marque. Installé transversalement, il occupe chaque centimètre sous le capot, témoignant de l’audace technique de l’époque. Ce moteur se distingue par sa réactivité et son élasticité, procurant une conduite dynamique tout en restant confortable, même à bas régime.
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Une expérience de conduite unique
La GTV séduit par ses sensations de conduite immersives. La position basse, les jambes légèrement étendues et les instruments nichés dans un tableau de bord en forme de "cannocchiale" transportent instantanément dans l’univers des grandes sportives italiennes. Farina souligne que cette version turbo est plus vive et plus plaisante que le modèle 3.0 V6, offrant une puissance immédiate et une aisance en conduite urbaine comme sur route sinueuse.
Malgré ses 30 ans, la GTV conserve une agilité remarquable grâce à son châssis bien équilibré et son système de suspension arrière multilink. Ses commandes robustes, bien que légèrement fermes, renforcent le lien entre le conducteur et la machine, un aspect essentiel pour les amateurs de sensations authentiques.
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Un design intemporel dans un cadre historique
Le service photo réalisé dans la ville de Vérone met en valeur l’élégance de la GTV. Devant la basilique de San Zeno Maggiore ou avec Castelvecchio en toile de fond, cette Alfa Romeo semble parfaitement à sa place. Ses lignes en coin, signées Pininfarina, et sa teinte rouge éclatante rappellent que l’Italie est autant le berceau de l’art que de l’automobile.
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Un hommage à une époque révolue
Avec seulement 33 000 kilomètres et un entretien méticuleux, cette GTV est une véritable capsule temporelle, incarnant l’esprit d’une époque où Alfa Romeo redéfinissait l’élégance et la sportivité. Aujourd’hui, elle ne se contente pas de rappeler le passé : elle continue d’inspirer les passionnés et de susciter l’admiration.
Pour tout amateur d’automobile, cette GTV est bien plus qu’une voiture : elle est une déclaration d’amour au plaisir de conduire, à l’ingénierie italienne et à la passion éternelle pour la route.
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chic-a-gigot · 1 year ago
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La Mode illustrée, no. 45, 7 novembre 1897, Paris. Robe de dîner en crêpe de Chine rose pâle. Robe de dîner en soie armurée et surah uni. Modèles de chez Mmes de La Torchère et Sauveur, rue du CHerche-Midi, 67. Ville de Paris / Bibliothèque Forney
Toilette de dîner en crêpe de Chine rose pâle.
Cette robe faite en crêpe de Chine rose pâle, se compose d'une jupe unie et d'un corsage plat avec ouverture carrée. On ferme le corsage de vant sous un plastron en crêpe plissé, terminé au bord supérieur par une bande de soie blanche, brodée de paillettes; cette garniture se répère par derrière; on la borde devant et derrière avec des épaulettes en soie, brodée de paillettes entourées d'un volant de dentelle crème; les épaulettes se continuent jusqu'à la ceinture, faite en soie verte. Les manches ont des volants en dentelle.
Toilette de dîner en soie armurée et surah uni.
Cette toilette se compose d'une jupe et de manches en soie armurée crème, et d'un corsage avec ceinture et épaulettes en surah de même couleur. Le corsage plissé est réuni à la jupe par une ceinture Médicis, garnie au bord inférieur d'un galon de guipure, et au bord supérieur d'un ruban de velours rouge cerise. Un second ruban part depuis les coutures des manches, et se réunit au ruban de la ceinture. On pose sur le corsage des épaulettes carrées en guipure, placées devant avec de petits coins arrondis, contre le col droit recouvert en étoffe plissée. Les manches bordées de ruches plissées pnt sur les épaules de doubles épaulettes en étoffe plissée et unie; ces dernières sont entourées d'un galon de guipure.
Dinner ensemble in pale pink crepe de chine.
This dress, made in pale pink crepe de chine, consists of a plain skirt and a flat bodice with square opening. The front bodice is closed under a pleated crepe bib, finished at the upper edge with a band of white silk, embroidered with sequins; this garnish can be seen from behind; it is bordered in front and behind with silk shoulder pads, embroidered with sequins surrounded by a cream lace flounce; the shoulder pads continue to the belt, made of green silk. The sleeves have lace ruffles.
Dinner dress in weaved silk and plain surah.
This dress consists of a skirt and sleeves in cream weaved silk, and a bodice with belt and epaulets in surah of the same color. The pleated bodice is joined to the skirt by a Medici belt, trimmed at the lower edge with guipure braid, and at the upper edge with a cherry red velvet ribbon. A second ribbon starts from the sleeve seams, and meets the ribbon on the belt. Square guipure shoulder pads are placed on the bodice, placed in front with small rounded corners, against the straight collar covered in pleated fabric. The sleeves lined with pleated ruffles have double epaulettes in pleated and plain fabric on the shoulders; the latter are surrounded by a guipure braid.
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Regarde-moi cet endroit, t'y crois ? L'Hôtel du Centre, tout pimpant, tout blanc avec ses volets rouges, comme pour dire : « Hey, je suis là, au milieu de nulle part ! » Et puis ces petites montagnes, derrière, qui regardent de haut tout ce petit monde. Les voitures qui se pointent, à la va-comme-j'te-pousse, cherchant un coin pour poser leurs carcasses. Les arbres, discrets, qui se tiennent à carreau, histoire de pas déranger. Et puis ce petit trottoir, qui mène on ne sait où… Tout a l'air si tranquille, si posé, comme un dimanche après-midi où tout s'arrête. Mais dedans, qui sait ? Peut-être que ça bouillonne, que ça s'agite, que les verres trinquent et que les rires fusent. C'est un monde de contrastes, où la quiétude côtoie le tumulte, où l'apparence cache mille et une vies. Mais bon, de loin, on n'y voit que du feu. Tu sais, y'a des lieux comme ça, qui bravent le temps, qui résistent quand tout autour semble se déliter, s'effondrer. Cet hôtel, c'est un peu ça. Un vestige, un symbole. Quand tout ferme, tout change, tout est transformé, lui, il tient bon la barre. À l'origine, imagine, c'était en 1958, une simple pension de famille, la pension Mallet. Et puis l'appétit grandissant, la vision s'agrandit. En 1965, deux étages de plus viennent couronner l'édifice, pour faire face à une station de sports d’hiver en pleine expansion. 27 chambres pour accueillir les âmes en quête de repos et de glisse. Les Mallet, une famille de battants, l'ont tenu jusqu'en 1984, puis est venu le temps de la transmission, au fils, qui a veillé sur les lieux jusqu'à ce qu'il range ses clefs pour une retraite bien méritée en 2019. Aujourd'hui, de nouveaux visages sont aux commandes. L'Hôtel du Centre continue de vivre, de respirer, de témoigner de ce qu'il était autrefois et de ce qu'il sera demain. Un phare immuable, défiant l'obscurité des métamorphoses.
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from-derry · 1 year ago
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Isidro - Responsable de la maison commune - 63 ans
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Derrière ses airs affables et calmes, Isidro cache une personnalité rigide et ferme. Il dirige la maison commune, pourtant teinte d’une indéniable philosophie hédoniste. Et c’est bien ce qui représente toutes les facettes de sa personnalité, la communauté qu’il guide est façonnée à son image.
Isidro est né en Espagne, où il vit une dizaine d’années comme architecte de renom. Il profite alors de la vie en toute liberté et sans aucune limite: il a de l’argent à foison et affronte peu de difficultés. Il rencontre à l’occasion d’un gala de charité celui qui deviendra son compagnon de vie, Frank. Gestionnaire d’un fond caritatif américain, Frank était l’organisateur du gala.
D’abord amants d’une nuit, ils passent la semaine ensemble, celles d’après au téléphone presque tous les jours et Isidro décide de finalement le rejoindre aux Etats-Unis, alors tout juste âgé de 36 ans.
Ils sont arrivés à Derry il y’a 20 ans. En vacances, ils décident de camper dans les environs de la ville et au moment de reprendre la route, réalisent qu’ils sont coincés dans les bois où ils ont passé la nuit. Isidro n’explique toujours pas la chance folle qu’ils ont eu ce jour-là de ne pas croiser de créatures - peut-être n’étaient-ils pas encore passés dans Derry la nuit venue. Car s’il se souvient bien, Frank l’a quitté quelques instants le temps de trouver un coin d’aisance. Comme il ne revenait pas, Isidro est parti à sa rencontre et ils n’ont jamais retrouvés ni leur ne tente ni leur voiture, pourtant quelques mètres derrière eux, ils l’auraient juré. Perdus dans les bois, affolés, déshydratés, ils ont trouvé les abords d’une vieille et imposante maison coloniale étrangement vide mais en bon état. Frank décédera cette nuit-là, attiré à l’extérieur par d’étranges voix amicales émanant du porche.
Isidro est encore hanté par les cris de douleur qu’il a entendus dans la nuit et l’image de la dépouille exsangue découverte le lendemain. Il a été découvert par quelques habitants de Derry et a vécu un temps dans le centre-bourg. Frôlant un alcoolisme sévère, il manque de sombrer définitivement.
Il reprend sa vie en main, aidé par l'écoute attentive et l'amitié de membres de la communauté. Isidro investit l’immense maison pour la retaper et invite quiconque veut vivre avec lui à le rejoindre. Dans la maison, on vit et profite comme si demain ne viendra jamais, dans la maison tout est permis tant que ça ne met pas en danger la vie des autres. Quiconque enfreint ces règles sera invité à quitter la maison. Au fil du temps, il agrège malgré lui une communauté parallèle au centre-bourg, liée tant par les relations entre les deux groupes que par le besoin d’échanger les vivres et les biens pour maintenir l’équilibre général. S’il reconnaît l’autorité de Beck, elle ne vient presque jamais à la maison et lui ne descend que rarement en ville.
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cimhon · 11 days ago
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Le monde c’est un putain de nid à merde. Citation? La Mythe n’aurait su dire, mais la phrase était triviale à ce point qu’il aurait pu l’avoir inventée. Triviale assez pour que l’auteur choisisse d’abandonner la paternité de ses mots aux communs, aux illettrés. 
Sa vie du moment lui faisait penser à ça: une piscine de merde à débordement qui menait à une nouvelle piscine de merde à débordement qui menait…
Il vivait dans des chiottes remplies et chaque fois qu’il arrivait à retrouver la porte pour en sortir, elle ouvrait sur une pièce elle aussi remplie de merde. Putain! Ca faisait presque trois ans que ça durait. Alors oui, les volontaristes, et ils n’ont pas toujours tort, diront: « eh, c’est toi qui choisis de vivre dans la merde! ». Et certains choisissent, oui, mais même en invoquant les vertus supposées du caca (ça fait de l’engrais, c’est un combustible, quand on le bouffe à Dubai on gagne de l’argent…) qui veut y rester longtemps jusqu’au cou?
Tout cela lui rappelait son adolescence. A 16 ans, enfin débridé de l’autorité parentale et très amoureux, il avait accepté d’aller passer une partie de son été dans le Lot-et-Garonne, dans la baraque de famille, une ruine en fait hein, de sa nana. Ils étaient partis avec une bande de potes… Y’en avait pas un qu’il pouvait blairer. Mais sa meuf, oui, il en était vraiment amoureux, elle était amoureuse de lui. Mais… Alors… La bande de branches à foin qu’ils trainaient derrière eux était homérique. Bref. Ils passèrent deux semaines à 10 dans cette maison qui n’était habitée que deux mois tout les deux ans, et forcément, comme les jeunes connards de la campagne des années 90 n’aiment pas chier dans la nature, les gogues se bouchèrent. Bouchées énervé! Avec l’eau marronasse remplie d’étron qui léchait le haut de la faïence. Pour quelque raison que ce soit, Amélie, sa meuf, redoutait d’appeler ses parents pour se renseigner sur un éventuel précédent et comme ils n’avaient pas d’argent et qu’ils ne connaissaient pas de plombier dans le coin, ils choisirent d’aller voir par eux même l’état de la fosse septique. 
Alors là, nous sommes obligés de confronter le lecteur (pardon pour ceux qui savent, ils n’ont qu’à cligner des yeux une seconde) à un monde passé: pas d’internet, pas de téléphone portable voire de téléphone tout court, pas de voisin à des kilomètres de distance.
Dans la bande, ils viennent tous de la campagne. Tout le monde sait qu’une baraque comme ça, elle est pas reliée au tout-à-l’égout, elle fonctionne avec une fosse, mais, personne n’y comprend rien. C’est comme l’univers steam-punk, ce paradoxe du futur qui fait voler des avions de chasse au charbon: ils sont là en vacances à écouter du rap en rêvant d’intérieurs en marbre dans une baraque aux sols de terre battue de grands-parents qui sont nés en ne parlant qu’occitan. Y’a rien qui va.
Cependant, ils essayent… Ils dévissent le bouchon de plastique qui ferme la cuve, pas dur à trouver au milieu de la végétation rase lot et garonnaise, et c’est limite si l’océan de merde enfermé dans la terre ne leur saute pas à la gueule tellement c’est au bord de déborder. Voilà. Donc, on le savait? C’est bouché. Où? Pourquoi? Y’a-t-il des enzymes qui seraient devenues inefficaces? Parce que oui, aussi, ils aimaient penser sans filet et sans connaissances préalables mais le doute, au lieu de leur constituer un foyer d’inaction, d’attente, de lamentation, les fit agir.
Au bout d’un long moment.
Ils décidèrent donc, à contre coeur - mais à quel point l’expression est faible! - de découper des poches poubelles en lambeaux, de les assembler grâce à du scotch de peintre, pour s’en  confectionner des combinaisons, pour les revêtir, pour pouvoir plonger dans ce lac de merde, pour essayer d’explorer à l’aveugle, à la main, les reliefs du bac plastifié à la recherche d’un hypothétique bouchon. A ce moment du récit je sais à quel point il est compliqué d’évoquer  au lecteur la réalité exacte des couleurs, odeurs, matières de cette fosse à merde dans laquelle La Mythe plongea à travers un trou dont la circonférence n’excédait guère l’envergure de son corps d’adolescent maigre. La raque à la bouche à chaque seconde. Avant même de s’immerger il avait avait eu envie de vomir. La palpation ne fut pas longue et l’échec dont l’aveu fut dicté par l’instinct de survie fut vite accepté: à quoi sert de crever en se vomissant dans la bouche dans un trou d’excréments? Ceci dit, en brassant ce lac d’immondice il comprit qu’ils se trompaient: le truc ne pouvait s’écouler ou ne pas s’écouler. C’était absurde: s’écouler où? Non. La fosse était pleine, oui, parce qu’elle était sollicitée, mais le problème des remontées dans les chiottes, c’était un problème de tuyau. Un tuyau pensé pour deux, posé dans la terre. Loin d’être fait pour supporter cette exceptionnelle et pesante fréquence de selles décuplées.  Les fosses septiques ça déborde quand il pleut sur un sol inondable, pas quand on chie trop, même si on est dix.
C’est ici que la vie, comme animée seule, choisit pour lui un motif récurrent.
La pâte d’eau merdeuse qui avait reflué du tuyau de PVC enfoncé dans la terre à ses 16 ans, il la reverrait  dans son appart parisien de la rue Saint-Maur quand  l’eau de vaisselle rejaillirait dans la baignoire; ce serait la même, plus tard, chargée de matières capillaires, dans la douche du studio de Chateau-Rouge.
Arrivé à ce stade, j’avoue avoir oublié comment je voulais faire de cette anecdote une parabole. Au départ tout me paraissait limpide.
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mndvx · 1 year ago
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Et bien moi je propose qu'on se remette à un peu culpabiliser les membres et les admins !
Tu dis pas bienvenue aux nouveaux arrivants, même pas un petit message bateau qui vaut pas grand chose mais qui au moins donne la sensation de ne pas être ignoré par les gens ? Et après tu t'étonnes que les gens ne restent pas ? Tu devrais avoir honte.
Tu ne parles qu'avec tes potes dans ton coin et tu ignores les gens qui essaient de converser avec toi ? Tu devrais avoir honte, t'es sur un forum, tu fais partie d'une communauté.
Tu imposes une règle d'activité et de présence à tes membres mais t'es pas foutu de la respecter toi-même ? Tu devrais avoir honte. Tu demandes des conditions pour l'obtention d'un double-compte mais toi tu es admin et tu peux passer au-dessus ? Tu devrais avoir honte.
Tu t'inscris en connaissance de cause sur un forum qui te demande d'être actif au moins une fois par mois, mais tu t'absentes pile au moment où tu es censé être déclaré membre inactif, pour être sauvé de justesse ? Tu devrais avoir honte.
Tu demandes à tes membres d'être fair play et raisonnables, en leur expliquant qu'ils ne peuvent pas tout avoir et ne peuvent pas connaître tout ce qui est établit HRP mais tu fermes les yeux quand c'est tes favoris ? Tu devrais avoir honte.
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sh0esuke · 1 month ago
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" Love For You "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Arthur Morgan.
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Depuis les événements de Blackwater, les membres du gang sont tous à fleur de peau. Ils regardent par dessus leur épaule, discutent avec attention quand ils s'agit de civils qu'ils croisent et volent, tout ça dans l'espoir de discrètement se faire de l'argent et de disparaître des radars. Arthur n'y échappe pas. Ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu aussi méticuleux et renfermé. Il ne parle pas, apparaît quelques heures au camp pour y déposer billets dans la caisse commune, nourriture pour Pearson et des vêtements à nettoyer avant de disparaître. Sauf que cette fois.. cette fois il ne partira pas seul. Je viens avec lui. Enfin.. ça il ne le sait pas encore.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : référence à la fornication.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad, my account is in my bio, this is the ONLY ONE i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad, j'ai un lien dans ma bio, c'est mon SEUL compte.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟕,𝟓𝟓𝟕.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
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Chaque secousse enfonce ma cage thoracique un peu plus profondément dans mes poumons, toutes plus dures les unes que les autres, je perds ma respiration, couine dès que les sabots du cheval touchent la terre ferme, c'est-à-dire assez souvent. Il m'est impossible de m'agripper, j'ai les mains ligotées dans le dos et je suis allongée sur le ventre. L'animal est entre le trot et le galop, c'est compliqué de faire quoi que ce soit de ce fait. J'aimerais dire que je suis en position de force, que j'ai la situation sous le contrôle, mais j'ai bien peur que l'évident de la situation puisse difficilement être caché derrière mes belles paroles. D'ailleurs, j'ai d'autres chats à fouetter. Qui pourrais-je bien convaincre ? Nous sommes seuls dans cette forêt et j'ai déjà du mal à respirer, ce serait audacieux de croire qu'il me reste de la force pour faire autre chose que geindre. Je souffre.
Balançant mes jambes liées dans les airs, j'essaie de me libérer.
Cela me vaut une tape sur le front.
« Arrête de te débattre, ça t'aidera pas. »
Je peste dans ma barbe. Quelle enflure.
Vu son cet angle, son dos est encore plus imposant, il est immense. Sa voix ne tremble pas, j'aimerais presque qu'il se morde la langue, mais je suis mal placée pour le maudire, je ne peux que le faire dans ma tête en priant pour qu'il ne se rende compte de rien. J'ai envie d'appeler à l'aide, quémander des secours auprès du premier fermier venu dans le coin, mais je manque d'air, j'ai la tête qui tourne.
Je me suis toujours demandée pourquoi les hors la lois ne se libéraient pas une fois ligotés et mis sur le derrière de chevaux. Ça paraît si simple : on gigote, tombe à terre et se libère... Maintenant je sais; le manque d'air, la confusion liée aux secousses, c'est dépaysant. D'une violence inconcevable. Il faut être redoutable pour passer outre.
« Arthur, relâche moi ! »
Mes poignets se frottent l'un contre l'autre, désespérément, je tente de créer un petit espace qui me permettrait de tirer sur mes liens, en vain.
Il ne répond pas.
Son silence m'enrage, alors je cherche la petite bête, ne tarde pas à la trouver.
« Quand John apprendra comment tu me traites il va te mettre une raclée ! »
Il rit.
« C'est osé de ta part de penser qu'il voudrait pas te tuer. »
« Eh, c'est pas gentil. »
« Sois contente que je te ramène pas à ton frangin là tout de suite. » insiste Arthur. « Non mais qu'est-ce qui t'a pris, bon sang... »
Consciente que sa question est rhétorique, je ne peux quand même pas m'empêcher de paniquer. Il a marmonné, un bonbon mentholé dans la bouche ⸺une odeur similaire flotte dans l'air, et sa bouche est pleine, c'est ma conclusion⸺ et ralentissant le rythme, son cheval trotte désormais. Ma réponse se fait hâtive, je balbutie. L'adrénaline me monte à la tête et je dois dire qu'elle fait des ravages.
« Ça te concerne pas ! »
« Ah bon, t'es certaine de ça ? »
Il tourne la tête et croise mon regard.
« Parfaitement. Je suis une femme indépendante, j'ai tué plus d'hommes que tu ne le crois. Je paie ma part au gang, donc j'ai le droit de sortir, moi aussi. »
« Et c'est comme ça que tu la paies aujourd'hui ? En volant le cheval de Javier ? »
« Ah ! Tu dis ça mais je te signale que tu l'as effrayé et qu'il s'est enfuit. C'est certainement pas moi qui vais annoncer la nouvelle. »
« Il saura trouver son chemin.. » il murmure, incertain.
« Bien, parce que moi aussi. Détache moi ! » je m'indigne.
« Tu vas plutôt rester sagement en ma compagnie. Ça calmera peut-être tes ardeurs. »
« Mes- Excuse-moi ?! »
« Excusée. »
« Arthur ! »
J'ai le visage en feu. Si je continue de grincer des dents de cette manière, c'est plus d'une que je vais perdre, et je n'ose pas imaginer le résultat.. mais que c'est agaçant ! Je pensais être passée inaperçue. Habituellement c'est la monture de Lenny que je chaparde. Il a tendance à dormir un peu plus que les autres, il n'en a pas tant besoin, et n'a jamais vraiment su résister aux yeux doux d'une jeune femme, Hosea m'a nombre de fois mise en garde, se jouer d'un homme c'est un peu comme une bombe à retardement, mais je ne m'en suis jamais fais. Enfin, ça c'est avant qu'Arthur Morgan ne me tombe dessus. Fichue brute...
La corde autour de mes poignets commence à me tailler la chair, ça devient difficilement supportable, plus le cheval bouge et plus les secousses la font pénetrer mes plaies.
« Je voulais juste me balader... » pesté-je.
« Bien sûr. »
« Je connais ce ton, ça ne m'amuse pas, Arthur. »
« Je le suis encore moins, je te le garantis. On a une différente définition de balades, si toi tu penses que m'espionner pendant des heures c'est une partie de plaisir. »
Comme pour appuyer mes propos, je gigote. Arthur me frappe donc le front.
« Je te suivais pas ! »
Il me semble avoir oublié de le mentionner; le soleil se couche. Ses reflets enflammés dorent le ciel et obscurcissent notre la route. Nous sommes partis tous les deux ce matin, mais nous sommes encore loin d'être rentrés au camp, je ne connais pas bien ces bois. Je me doute que nous allons devoir dormir dehors. Ou alors Arthur va nous faire faire le trajet même de nuit ? Ça ne me surprendrait pas sachant qu'il aime vivre dangereusement, mais je n'espère pas. Je suis terrifiée à l'idée de croiser des bandits.
Ce monde n'est plus aussi sûr qu'avant.
« Arthur, on va continuer jusqu'à quand ? » j'halète.
« Tu fatigues déjà ? »
« Ça fait des heures que je suis attachée, j'en peux plus ! »
« Parce que si je te détache tu vas rester tranquille ? »
Il ricane; mon silence en dit long.
« C'est pour ton bien, et le mien. » avoue-t-il. « Je te courrai pas après une seconde fois, tu peux rêver. »
« C'était rien... » je marmonne.
« Qu'est-ce que t'as dit ? »
« Rien ! »
Le derrière de son cheval est rigide, des mouches volent tout autour de moi.
Je contemple le paysage qui nous entoure et en viens à me demander comment j'ai pu tenir tout ce temps ici, geindre et lui taper sur les nerfs a dû me faire gagner quelques heures, mais c'est plus pour mon corps que je m'inquiète. Aurais-je perdu la faculté de marcher ? C'est fort possible. Abigail m'a parlé d'une femme qui, alitée, n'aurait pas pu marcher pendant plusieurs jours, et résultat un médecin l'a amputée. Combien d'heures me restent-ils ? Combien de maladies ai-je attrapée, si proche de l'anus de cette fichue monture ? Je n'en peux plus. Ces mouches bourdonnent et les sentir m'effleurer la peau me rend folle. Au possible, je suis irritée, et je m'en fiche de l'avoir cherché, je ne pensais pas Arthur si cruel avec les femmes. Jamais il n'aurait traité Mary-Beth de cette manière ! Suis-je donc de la même espèce de Karen à ses yeux ? Je n'y crois pas un seul instant.
Lorsque Arthur s'arrête, le ciel est noir. Où que je tourne la tête, il est parsemé de pierres précieuses comme l'on en voit dans les journaux, j'aurais pu être émerveillée, si seulement le sang ne me montait pas à la tête.
« Tiens bon, on fais une pause. »
Il descend de son cheval, m'attrape par le derrière et j'en profite pour le mordre tandis qu'il me pose au sol.
« Aïe ! Arrête de te débattre, bon sang. »
La lame qui se glisse entre mes mains et qui me libère de ma prison m'arrache un frisson de par sa froideur. Je sursaute et manque de me couper, mais Arthur la manipule avec aise. Elle ne fait que me toucher. Elle me frôle, me caresse presque. Arthur s'abaisse, il me fait signe de lever le bas de ma robe et tranche les liens autour de mes chevilles. Je suis enfin libre, mais à quel prix... J'ai mal partout !
« Tu vas t'enfuir maintenant ? »
« Peuh. À une heure pareille ? C'est bien la dernière chose qu'on apprend à une femme. » je m'esclaffe.
Arthur arque un sourcil.
Il se redresse, me questionne.
« Et la première ? »
« Toujours se trouver un homme fort et bon pour se protéger. »
Je réponds avec une pointe de malice, confortée dans l'idée qu'il sera embarrassé et que j'aurais ma revanche ⸺Arthur n'a jamais été doué quand il s'agit d'amour⸺ mais la manière dont il se contente de ricaner me contrarie. Il range sa lame et sort ses affaires, non sans continuer de se moquer.
« Quoi ? » je demande finalement, une fois la tente levée, agacée par ses gloussements.
Arthur, faussement apeuré, lève les mains en l'air. Il s'accroupit.
« Je voulais pas te contrarier. »
« Pourquoi ça te fait rire, hein ? Tu sais pourtant pas que c'est pas comme ça qu'on traite une dame ? »
« Toi, une dame ? Me fais pas rire, t'égorge un homme comme dans du beurre. T'es loin d'avoir besoin de protection. »
Jetant une bûche dans le feu, il détourne le regard.
« Surtout celle d'un homme dans mon genre. »
« On fait la paire je trouve. »
« Non. »
« Oh, Arthur ! »
Son cheval est attaché près de moi, il broute comme un simple animal sauvage, ignorant nos chamailleries. Ses oreilles ne tressaillent même pas, je le zieute avec rancœur avant d'avancer. M'éloignant de l'obscurité qui a avalé le reste de la forêt, je rejoins Arthur auprès du feu de camp, cette source de chaleur est la bienvenue, je mets mes mains devant et m'asseois sur la peau d'animal qu'il a dépliée pour moi. La terre est sèche, elle s'effrite comme du sable sous mes souliers. Arthur est assis sans rien en dessous, il ne me regarde toujours pas, plutôt; il trifouille la bûche qu'il vient de jeter comme si sa position améliorerait notre condition. J'ai envie de lui demander pour l'embêter, mais l'expression pensive sur son visage suffit amplement à me dissuader.
Ses traits tombent, son visage est couvert d'une fiche couche de sueur luisante et le reflet brillant dans ses yeux, révélé par les flammes, s'éteint sous la fatigue. Arthur passe sa main sur son visage. Il soupire.
« Tu veux manger ? »
« Je t'ai contrarié ? »
Nous avons parlé en même temps.
« Quoi ? » dit-il.
« J'ai rien dit.. toi d'abord. »
« J'ai demandé si tu veux manger. »
Arthur sort de la viande de sa sacoche, la faisant cuire minutieusement pendant quelques secondes sur le pic de sa lame, il me le tend ensuite.
« Je suppose. »
Ma main englobe son poignet, j'attire la chair à mes lèvres avant de croquer un bout. C'est bon. Épicé à souhait ⸺l'odeur d'herbes mélangé à la viande me fait saliver, suffisamment cuit pour ne pas coller entre les dents et fond dans la bouche. J'ai rarement connu mieux. Qu'est-ce que je dis, je connais rarement mieux. Arthur est attentif, il me laisse manger sans me salir et sans commenter, j'apprécie le geste. Au final, ça n'est pas si mal de camper ici, surtout si je peux éviter la cuisine de Pearson, pas qu'il soit un pitoyable cuisiner, mais il pourrait apprendre une ou deux choses sur l'assaisonnement. Et je suis certaine que le reste du camp est d'accord avec moi. Je termine le morceau de viande sans savoir si Arthur en aura assez pour lui, lorsque j'ai le ventre rempli je le relâche et m'essuie les lèvres. Arthur ne detourne pas le regard.
Le feu crépitant fait du bruit, il claque, brûle le bois avec ardeur; ses flammes dansent sur le côté de son visage, il rend en quelque sorte la forêt encore plus sombre qu'elle ne l'est déjà, dû au contraste entre pénombre et lumière. Ça m'effraie, pourtant je suis tout autant rassurée. Sa présence est un oxymore. Elle me procure un sentiment de sécurité parce que je ne suis plus dans le noir; mais en même temps n'illumine pas tout, alors ce qui nous entoure reste un mystère.
Des animaux passent en coup de vent, je les entends parcourir les arbres, déranger les buissons, faire frétiller l'herbe en parcourant la forêt. Je me demande combien sont attirés par l'odeur de nourriture. Bien sûr, ils n'osent pas s'approcher.
« T'en as assez ? »
Arthur a sorti un autre morceau qu'il dore auprès du feu. J'acquiesce.
« Te plains pas après si t'as faim. » il réplique.
« J'ai déjà fait ça ? » m'offusqué-je.
« Non, je te préviens. Tu m'as l'air d'humeur à te plaindre aujourd'hui, alors j'anticipe. »
« Ça te fait rire de me chercher, Morgan ? »
Fronçant les sourcils, je le pointe du doigt.
« Dors avec un œil fermé ce soir, on va rire. »
« C'est une menace ? » il ricane. « Attention, je pourrais te prendre au sérieux. »
« Pff. »
Je croise mes bras contre ma poitrine. Qu'est-ce qu'il peut m'énerver... L'indifférence d'Arthur est redoutable, surtout quand il s'agit de discuter avec lui, peu importe ce que je lui dis : il se moque. Même des larmes de crocodile ne sauraient le peiner. Je le contemple donc manger en silence, il se rempli la panse avec trois épais morceaux de viande précédemment enroulés dans des bouts de tissus. Le tout est encore accompagné d'herbes. J'en viens à me demander si sa sacoche a un fond, comment fait-il pour y ranger autant d'objets ? Arthur me remarque le fixer et me questionne du regard.
Je colle mes paumes et enfonce mes mains entre mes jambes, gênée d'avoir été prise sur le fait. Je faire bouger mes pieds devant le feu, espérant me changer les idées.
« Tu vas me ramener au camp, demain ? » je l'interroge.
« Mhh. »
« Est-ce que... Hum. Est-ce que tu vas dire à John ce que je faisais ? »
« Qu'est-ce que ça change ? » il s'étonne.
« Tu sais comment il est, Arthur. Si il apprend que je me suis partie pour te suivre il va me tuer. J'ai franchement pas envie qu'il me gronde devant tout le monde. »
« C'est la conséquence de tes actions, je vais pas lui mentir quand même. »
« Arthur ! »
« Bon d'accord. » il soupire. « Mais tu veux que je lui dise quoi ? Que je t'ai mise en danger pour rapporter de l'argent ? Là c'est moi qu'il va tuer. » rit-il.
« Je sais pas... »
Mes pieds jouent avec la terre. C'est difficile de garder un contact visuel avec lui, il me rend nerveuse, donc j'ai tourné la tête et je parle d'une petite voix. J'ai peur que si je m'exprime trop, il va finir par comprendre mon petit jeu, et loin de moi l'envie d'être à nouveau la cible de ses moqueries.. Arthur peut être cruel.
« Je vous comprends pas, vous, les femmes. »
Il sort une cigarette, l'allume, tirant une taffe, il lève la tête en direction du ciel. Je fais pareil. Il est joli.
« Tu sais que c'est dangereux de sortir alors qu'on est recherchés, tu t'attendais à quoi en me suivant ? »
« Rien.. »
« Je te savais rebelle, mais pas à ce point. T'es déjà une hors la lois, pousse pas ta chance. »
« C'est osé de ta part de me sermonner, je te signale que j'ai été utile au gang plus d'une fois. »
« Oh, mais je remets pas en cause tes talents. » dit-il, amusé. « T'aurais juste pu choisir un moment où on est pas recherchés par les Pinkertons pour le faire. »
« On est recherchés par tout le monde. » je peste. « Avec vous y'a jamais de bon moment... »
« De bon moment ? Pour voler ? Me fait pas croire que tu connais pas Dutch depuis le temps. »
« Tu te moques de moi ? Il nous a élevés tous les trois ensemble, bien sûr que je le connais. Ça justifie pas que je sois traitée différemment. »
« Si. »
« Tu rigoles ? »
Arthur secoue la tête. Il écrase sa cigarette auprès des cendres du feu, penché, elle se tord, se plie, avant de céder et de s'embraser soudainement. Arthur se redresse ensuite et il attrape sa tasse de café. Il agit quelques instants sans parler, profitant du silence qui nous entoure.
« C'est parce que je suis une femme ? » je demande finalement, rongée par cette pensée.
« Tu sais bien que non. » il réplique, agacé. « Dutch fait des exceptions quand il s'agit de toi. C'est juste que t'es... toi. »
« Moi ? »
Arthur retient un rire.
« Une tête de mule. T'écoute rien. »
« Je te demande pardon ? »
« Te vexe pas, ça fait partie de ton charme. Tout le monde le sait. » il se rattrape.
« Je suis pas une tête de mule, déjà. Et ça justifie pas que j'aie pas le droit moi aussi de travailler, pendant que Micah croupie à Valentine, moi, je remplie la caisse commune, d'accord ? »
« Oh, mais j'en doute pas. »
« Mhh.. »
Arthur pose sa tasse, il fait une pause, hésitant, comme si il choisissait ses prochaines paroles avec attention. J'essaie de garder mon calme mais je n'apprécie pas vraiment la tournure de cette discussion, j'avoue être vexée. Je savais que l'on me pensait sang chaud, mais pas à ce point. Il y a pire entre nous, du style Bill ou Micah lui-même !
« Y'aura toujours mieux que ce gros empoté, mais va dire ça à John. C'est lui qui insiste pour que tu restes tranquille. »
« Si il savait ! »
« Il sait justement. »
« Quoi ? »
« Il te connaît, il sait avec qui tu batifoles, les conneries que tu fais en ville. Les gens parlent, tu passes pas inaperçue. »
« Moi, batifoler ? La belle blague. »
« Les jumeaux à Blackwater c'était du vent, alors ? »
Immédiatement, mes joues s'embrasent.
J'aimerais croire que c'est dû au feu qui nous réchauffe, mais les souvenirs de cette nuit ardente qui me reviennent en mémoire en sont la seule raison. Je ne peux pas y échapper. Arthur rigole. C'est doux, il se moque sans arrière pensée.
« C'était... C'est pas ses affaires ! »
« Ça l'est quand ça attire l'attention sur nous. » réplique-t-il cette fois-ci avec sérieux. « Il m'a dit de pas t'en parler, mais il est allé leur péter la poire pour qu'ils la ferment. »
« Pourquoi ? »
« Pourquoi il les a tabassé ? »
« Non, » je secoue la tête. « pourquoi il ne m'a rien dit ? »
Le soupire qui s'échappe de ses lèvres me pèse sur le cœur. Arthur persiste à éviter mon regard en contant son histoire.
« Il sait comment tu es. T'engueuler ça fera que t'énerver, il a abandonné ce combat y'a longtemps. Tu comprends pas pourquoi Abigail et Grimshaw insistent autant pour que tu les aides au camp ? »
« C'est John ? » m'écrié-je.
Arthur acquiesce.
« En partie. »
« Oh mon Dieu. »
Plaquant mes mains sur mes joues, je sens mon être tout entier fondre d'embarras. Qu'Arthur sache à propos de mes aventures charnelles ça n'est rien à côté de John forcé de nettoyer derrière moi. Comment j'ai pu ne rien voir ? Les rumeurs se répandent vite et j'étais souvent à Blackwater pour des vols de bas étage... J'aurais été à ce point aveugle ?
« J'espère au moins que tu t'es bien amusée. » il me taquine, ce qui m'arrache un rictus.
« Tais toi. »
« Ça a pas plu à John. » poursuit-il. « T'aurait dû voir sa tête quand il les a entendu, c'est une image que je suis pas près d'oublier. »
« C'est de sa faute alors. J'y crois pas ! Il pensait vraiment que me forcer à rester au camp marcherait ? »
« Il a fait ce qu'il a pu. »
« Mais il dira rien si il sait que je suis avec toi, Arthur. Il a confiance. » j'affirme.
« J'ai pas dit le contraire. C'est parce que tu recommences à sortir en douce qu'il va paniquer, si tu fais parler de nous là Dutch va pas juste nous remonter les bretelles. Pas en ce moment. »
« J'y avais pas pensé... »
« On s'en doute. »
« Alors ne dis rien. »
« Mmh ? »
Je pose mes mains par terre et avance jusqu'à lui, Arthur sursaute.
« Tu me couvres ? »
« On verra. »
J'attrape son menton entre mes doigts. Nos visages se rapprochent, je force jusqu'à frôler son nez du mien.
« Arthur. »
« Quoi ? » il grogne. « Tu penses que ça m'arrange moi aussi que tu foutes le bordel partout où on passe ? »
Il se saisit de mon poignet mais je ne bouge pas.
« Je suis pas une femme de ménage, d'accord ? Tu me verras pas laver vos caleçons sales ou nettoyer le camp. J'y resterai pas. »
« Pour que tu retournes te faire un nom dans toutes les villes où on passe ? C'est nous tirer une balle dans le pied. »
« Tu dis ça comme si t'étais tout blanc. »
« Non, mais moi j'agis quand c'est nécessaire. Pas quand mon entrejambe en a envie. »
« C'était une fois ! Enfin deux, si on compte le frangin. »
« Tu vois ? T'es intenable. »
« C'est pas me laisser au camp qui va arranger les choses. Et puis.. je voulais juste être avec toi aujourd'hui. »
Je m'asseois par terre, sans couverture pour sauver ma robe, cette fois-ci. Arthur est de profil mais me regarde dans les yeux. Son regard est perçant; deux perles à l'allure océanique me sondent de l'extérieur à l'intérieur, ça a beau être perturbant, je tiens bon, je ne m'effondre pas.
Ma main continue de toucher son visage, pareille sur la sienne sur mon poignet qui ne bouge pas. J'oserais presque croire qu'elle m'empêche de partir. Je suis en position de force comme ça, j'en suis persuadée, je sais donc que si je le lâche c'est lui qui prendra ma place. Ça fait longtemps que je n'ai pas été aussi proche de lui. Nous le sommes tellement que je sens de là son haleine, elle est lourde, parfumée au café et à la nicotine. Toute trace de menthe a disparu. Chez n'importe quel autre homme ça me dégoûterait, mais alors qu'elle s'infiltre dans mes narines cette odeur m'arrache un frisson, je ne peux pas m'empêcher de zieuter ses lèvres et de me mordre l'intérieur des joues. Ma poitrine palpite. Je sens la prise de mon pouce et index sur son menton s'affaiblir.
Arthur ne dit rien.
Est-ce qu'il se rend compte de ce qui se passe entre nous ? Est-ce qu'il comprend enfin pourquoi je l'ai suivi ? Ça ne remonte pas à hier.
« Je voulais- »
Il me coupe, raffermissant sa prise sur mon poignet au point de me couper la circulation. Arthur paraît contrarié. J'ignore la douleur que ça me provoque. Entre mes plaies et sa force brute, je suis servie.
« Tais toi. »
« Quoi ? »
De ma main libre, je place une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Je bats des cils. Est-ce qu'il comprend..?
« Je vais te ramener à John et tu vas te tenir tranquille, fin de l'histoire. »
Il me lâche et se lève. Je suis prise de court. Ce qu'il fait reste un mystère pour moi, avant de le voir prendre une bûche et la jeter au feu, il s'en va ensuite retrouver sa monture. Il m'évite.
« Arthur... »
« Tu vas dormir là-dedans, moi je vais monter la garde. Demain à l'aube on repart. »
« Arthur ? »
Il monte la tente avec une expertise déconcertante, sans me regarder une seule fois. J'essaie de l'appeler, d'attirer son attention, mais il parvient à faire comme si je n'étais pas là tout le long. C'est humiliant. Il a saisi et il me repousse, bien joué, maintenant j'ai ruiné toute chance de me rapprocher de lui.. Mon comportement est si détestable ?
J'essaie de remettre de l'ordre sur mon visage, je réarrange ma chevelure, passe ma langue sur mes dents et lui vole une gorgée d'eau dans sa sacoche qu'il a laissé. Je réajuste même mon corset et les manches de ma tenue, j'ai besoin de me rassurer; il n'y a qu'en touchant à mon apparence que j'y parviens. Je ne suis pas à son goût ? Non, c'est impossible. Ou alors peut-être qu'il ne m'apprécie juste pas, il ne me voit pas comme une vraie femme. Nous avons grandit ensemble dans la violence et la mort, c'est vrai que j'ai du mal à imaginer qu'il puisse avoir des sentiments pour moi dans ces circonstances. Mais moi.. moi j'en ai. Alors qu'est-ce qu'on fait ?
Moi, je l'aime.
« Va te coucher. »
Arthur garde ouverte une partie de la tente avec sa main, m'invitant ainsi à m'y installer. Elle est luxueuse, le tissu est robuste et même ce qui se trouve à l'intérieur me laisse penser qu'Arthur a dû redoubler d'effort pour se le procurer. Je me demande comment il y est parvenu dans de tels temps.. Nous sommes tous recherchés, encore plus lui, et la plupart des métiers paient mal. Sur le moment j'y pense mais, effrayée par la réponse, je choisis d'oublier.
« Je.. Arthur, je- »
Je n'ai pas envie de l'écouter. Il faut que je sache.
« Tu.. tu sais ce que je pense ? »
Pas de réponse.
« Tu sais pourquoi je te suis ? Pourquoi je veux à tout prix être avec toi ? Tu le sais, hein. C'est évident. »
« Je t'ai dit de te taire. »
« Mais pourquoi ? » je m'impatiente. « Ça fait depuis qu'on est gamins que j'ai des sentiments pour toi, j'ai pas le droit de tenter ma chance ? Foutaises. »
Je me lève.
Arthur pense sûrement que j'abandonne lorsque je m'approche de lui, il doit se dire que je vais sagement rentrer dans sa tente et ne plus jamais parler de cet incident. Nous avons tout les deux mérités du repos. Non... Non, il sait que je ne vais pas en rester là. C'est comme il l'a dit. Je suis incontrôlable, imprévisible, et m'empêcher de faire ce que je veux est à l'instar d'une bombe à retardement. C'est mon moment, j'explose.
Il baisse la tête.
« Regarde moi. »
Je pose mon index sous son chapeau et le soulève. Nos regards se rencontrent.
« Je t'aime, Arthur. »
« Tu sais pas ce que tu dis.. »
« Aux dernières nouvelles, si. J'ai des sentiments pour toi, et je veux plus me cacher. » confessé-je. « J'en ai marre de faire comme si je ne suis pas jalouse à chaque fois que tu parles à une autre femme, je veux plus aller voir ailleurs en espérant qu'un jour tu prennes leur place. »
Son chapeau tient en place un peu plus haut, alors je passe ma main sur le côté de sa joue, et je la caresse. J'ai envie de le toucher. Il est figé alors j'en profite, je savoure ce contact, j'apporte ma seconde main à son visage et je me mets sur la pointe des pieds, tout le long, je prie pour qu'il ne me repousse pas. Je prie pour qu'il ne me dise pas non, les espoirs de la moi de dix-sept ans reposent sur mes épaules, je ne veux pas la décevoir parce que j'ai agi comme une abrutie depuis que je le connais. Je reste une femme, non ? Les hommes n'ont jamais pu nous résister, et, aussi fou Arthur est-il, il en reste un. Je veux qu'il me dise qu'il m'aime. Qu'il me caresse en retour. J'en ai besoin. Je le touche, je sens son odeur, sa chaleur, et mon cœur tombe un peu plus pour lui à chaque seconde qui passe. Même de près il reste beau. J'en ai des papillons dans le ventre.
Il grogne, l'expression tiraillée.
« T'es complètement folle. »
« Ah, bah merci. »
« Un type comme moi ? » il insiste en saisissant mes poignets. « Tu sais pas ce que tu fais, tu mérites mieux qu'un hors la lois. »
Je ris.
« Ça, c'est à moi de décider. »
« Depuis quand est-ce que.. »
« Mhh ? Depuis quand est-ce que j'ai des sentiments pour toi ? »
Il acquiesce. Je souris.
« Tu te souviens quand Dutch nous a demandé de voler le couple de vieux et que tu as attrapé ma main ? »
« Là ? » s'étonne-t-il, bouche bée.
« J'ai jamais voulu te lâcher après. »
« Putain, ça fait un long moment. Merde. »
On était tout petits, ça marchait bien à l'époque; les gens ont le cœur fragile quand il s'agit d'enfants dans le besoin. Arthur et moi on jouait ce rôle à merveille, Dutch aimait pas violenter les personnes âgées et c'était drôle de faire ce genre de mascarades, on s'amusait bien. Il y avait moins de violence de ce temps-là. Même John rigolait. Avec une telle ambiance, ça a été facile de tomber amoureuse, surtout de lui, au départ ces sentiments étaient petits, puis ils ont grandi, et je les ai cachés. J'ai vécu avec. Ils font autant partie de moi que tout le reste. Aujourd'hui.. aujourd'hui ils explosent. Ça fait plusieurs mois que je ne me cache plus, je le suis, je fais des allusions, beaucoup ont compris, notamment Hosea, c'était qu'une question de temps avant que Arthur lui-même ne percute. Maintenant... Bien, maintenant j'espère juste ne pas tout avoir ruiné. C'est le plus probable, mais si il y a une fine chance qu'il m'aime en retour alors je veux la saisir.
Il secoue la tête.
Arthur tire sur mes poignets, me forçant à le lâcher.
« C'est pas une bonne idée. Je peux pas, désolée. »
Oh.
« Tu- »
Oh.
« Tu as quelqu'un d'autre ? »
Il se fige.
« C'est cette fille, n'est-ce pas ? »
« Quoi ? Non. »
Je l'ai contrarié.
« Ça fait longtemps que j'ai tourné la page, je ressens plus rien pour elle. »
« Alors quoi ? »
« Quoi ? »
« Arthur, ne joue pas l'ignorant. »
J'essaie de m'approcher mais il m'évite.
« Pourquoi est-ce que tu ne veux pas de moi ? Tu m'aimes pas, pourquoi tu le dis pas ? Tu te rends pas compte à quel point c'est dur à avouer.. »
« Fais moi confiance, je sais. »
« Mais.. je... »
Il pose sa main sur le côté de mon épaule. Il me fait face, et mon être tout entier s'effondre. Il me déteste à ce point..?
« Et tu dois aussi me faire confiance quand je te dis que je suis pas le bon pour toi. Qu'importe ce qu'on- ce que tu ressens. Je suis pas un homme bien. »
« Parce que ça m'a arrêtée avant ? » je ris amèrement.
« Non. » il concède. « Mais je sais que tu cherches quelque chose de sérieux cette fois, et cette vie je peux pas te l'offrir. »
« Mais je m'en fiche ! Je te veux juste toi. »
J'agrippe son col et le secoue. C'est enrageant de discuter avec lui, comment est-ce qu'il ose parler de raison et de bien alors qu'il tue et vole des gens pour vivre ? Comment il ose me briser le cœur alors qu'il n'a même pas le crant de me dire non ? Tout ce que j'entends ce sont des excuses. Arthur essaie de me calmer en attrapant mes deux épaules, mais j'ai mal. J'ai les larmes aux yeux et je suis épuisée. Toute la journée à cheval, le ventre creux et ainsi mise à nue devant le garçon que j'aime depuis toujours, la dernière chose dont j'ai envie c'est que des préjugés ou son opinion viennent dicter ce à quoi j'ai droit.
Arthur n'est personne pour me dire quoi faire. Je refuse. Pas avec la vie qu'on mène. Il n'est pas bon ? Tant mieux.
Moi non plus.
« T'es un idiot fini, Morgan. » je crache. « Aie au moins le courage de dire ce que tu ressens. »
« Tu le sais déjà. »
« Dis-le moi. »
Il secoue la tête.
« Je serais toujours là, si je partageais pas tes sentiments ? Ça fait longtemps que je t'aurais flanqué un coup au cul, et que tu serais allée dormir. »
Il déglutit. Arthur ferme les yeux.
« C'est pas que je veux pas. »
Ma prise se referme. Je suis à deux doigts de déchirer sa chemise.
« Je m'en voudrais toute ma vie, si j'accepte, c'est tout. Tu peux encore trouver quelqu'un d'autre, si le gang se sépare, tu seras en sécurité. Trouve toi un homme meilleur. »
« Mais t'es pas mon père, merde. »
Je rapproche nos visages jusqu'à toucher ses lèvres. C'est assez charmant de voir ses pupilles se dilater et de sentir ses mains m'empoigner, je l'ai rarement vu aussi déstabilisé. Arthur est habituellement inébranlable.
« Qui t'a permis de choisir à ma place ? »
« Je suppose que t'as raison... mais un vieux type vilain comme moi ? Tu pourrais faire mieux. »
« Je suis parfaitement satisfaite de ce que j'ai en face de moi, je te ferais dire. » je réplique.
Déposant un baiser sur sa joue, il n'a pas le temps de me repousser que je m'empare amoureusement de ses lèvres.
Je l'embrasse avec toute la conviction de la moi d'il y a seize ans, et lorsqu'il empoigne ma taille, je retrouve le Arthur du même âge, fougueux, moqueur et séducteur. C'est exactement l'image que j'avais de lui à l'époque. J'ai tant envie de croire que c'est réel. Il ne me trimballe plus comme une vulgaire bonne à rien, il me touche comme une femme, répond à mes caresses comme une amante, me traite comme j'ai toujours rêvé de l'être. Je goûte à ses lèvres sans jamais vouloir m'en séparer, de son haleine à sa salive, j'accepte son être tout entier. La façon dont il attrape le derrière de ma tête, me rapprochant ainsi davantage de lui jusqu'à ce que nos dents s'entrechoquent, et passe son bras autour de ma taille, celle dont ma poitrine déborde contre torse et celle dont ma jambe se plie contre son flanc droit, tout ça me chamboule. C'est exactement ce que je voulais. Je ne peux pas penser à quelque chose qui ne me rappelle pas Arthur, de mon cœur à mon cerveau, tout n'est plus que lui.
Ses lèvres sont exactement comme je les avais imaginées; gercées, rugueuses, et déterminées alors qu'elles rencontrent les miennes. Je ne compte plus les soirées que j'ai passé à les observer, me demandant quel goût elles ont, ou quelle serait la réaction d'Arthur si je me jetais sur lui, là en pleine conversation. Des bruits humides s'échappent de notre échange, je l'embrasse à en perde la raison. Il est dans le même état, si je le voulais, je ne pourrais pas me séparer de lui, pas avec la manière dont il m'emprisonne dans son étreinte.
Je défais mes mains de son visage pour passer mes bras autour de sa nuque, ainsi, nous sommes collés l'un contre l'autre, que dis-je, nous fusionnons. Son corps robuste me maintient en place, j'halète contre lui. Mes doigts se perdent dans sa chevelure, son chapeau manque de se renverser.
Ma respiration saccadée l'est encore plus lorsque nous nous séparons. J'en ai mal aux poumons. Ils brûlent.
Arthur me regarde déjà. Ses yeux me sondent avec attention, et, pour la première fois depuis longtemps, je n'ai aucune idée de ce qu'il pense, je sais encore moins ce qu'il s'apprête à dire. Arthur replace une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, il le fait avec attention, sans un mot, puis il caresse ma pommette du dos de ses doigts.
Il me frôle comme si j'étais fragile, un objet coûteux facilement cassé sans manipulation soignée. Et je dois dire que ça fait son effet. J'aime la manière dont il me regarde. Je ne vois qu'adoration et désire.
« C'est ça que t'espérais en me suivant ? » il halète.
Entre deux respirations je glousse.
« Si je dis oui, qu'est-ce que tu vas penser ? »
« Que, décidément, je comprends rien aux femmes. » rit-il en réponse.
« À vrai dire.. j'espérais rien. » je confesse.
« Tiens donc ? »
« Promis. »
Il hausse un sourcil.
« Juré. » j'insiste. « Tu passes peu de temps au camp depuis Blackwater, et Dutch n'aide pas avec ses crises. Je voulais.. je voulais juste être avec toi. »
« Dutch t'embête ? »
« C'est rien. Ils me tapent tous sur les nerfs. »
« Même John ? »
« Oh, me lance pas sur le sujet. Abigail me demande de faire de lui un homme, qu'il s'occupe du petit, mais je crois que c'est une cause perdue. »
« Ça m'étonne pas. Quel bon à rien.. même pas fichu d'être un bon père. »
Je souris.
« Tu vois.. je savais que tu me comprendrais. »
« Même si tu m'as fait passer toute l'après-midi sur le derrière de ton cheval. » reprends-je. « Je suis heureuse d'être là. »
« Moi aussi. » il murmure. « Je suis content que tu sois là. »
Nous échangeons un baiser.
Arthur dépose son pouce sur ma joue et se recule. Il me touche un peu partout une dernière fois, sur mon visage, mes cheveux, mes épaules, et je savoure chacun d'entre eux, je le touche en retour, notamment sur son torse et ses avant-bras. Nous nous sourions. C'est timide, sachant que c'est bien la première fois que nous nous voyons sous cet angle. J'ai l'impression d'avoir sauté au dessus d'un ravin, mon bas ventre est retourné, sans parler de mon cœur qui tambourine violemment dans ma poitrine. À chaque palpitation je souffre.
C'est bien aussi la première fois que je ressens ça en embrassant quelqu'un...
« Tu passeras plus souvent au camp, alors ? »
Arthur acquiesce.
« Si ça t'empêche de refaire des conneries, bien sûr. Tu vas tenir en place, hein ? »
« Je peux encore rien t'assurer... »
« T'es intenable.. »
J'attrape sa main, en caresse le dos de mon pouce. Arthur me questionne du regard.
« Qui sait.. je suis ouverte à une petite leçon. » je sous-entend avec un clin d'œil.
« Qu'est-ce que tu.. »
« Tu veux me remonter les bretelles dans la tente ? »
Je parle tout en m'approchant de lui, bombant le torse et battant vigoureusement des cils. C'est impossible qu'il ne morde pas à l'hameçon. Soyons fous.. Je veux lui appartenir dès ce soir. Je veux qu'il m'embrasse, encore et encore.
« Écoute.. non pas que la proposition me plaise pas, mais on est recherchés. On peux pas se permettre de faire ça, surtout ici. »
Ma mine s'effondre.
Quoi ?
« Arthur, y'a personne dans ces bois ! Tu veux vraiment passer à côté de ça pour monter la garde ? » je m'écrie avec stupéfaction.
« Ouais. Et toi tu vas en profiter pour dormir. »
Il tire sur la main et me pousse dans la tente. J'essaie de lui résister mais la prise que j'ai sur sa main se retourne contre moi, Arthur l'utilise et lorsque je suis piégée il bloque la sortie avec son corps. Il a les épaules larges, le corps grand, c'est à peine si je vois de feu de camp derrière lui. Il pose ses mains sur ses hanches et me fait signe de me poser sur la couche ce que, bien évidement, je ne fais pas. À la place, je tape du pied et pousse ma lèvre inférieure en avant.
« Arthur ! »
« Tu me feras pas changer d'avis. » il affirme.
C'est peine perdue..
« Mhh. Tu sais pas ce que tu rates.. » je geins.
Je n'ai pas de quoi me changer alors je suppose que je vais dormir comme ça. J'ai envie de protester encore, mais l'expression d'Arthur me certifie que ça ne servirait à rien, j'ai assez profité de sa gentillesse comme ça. La seule chose qu'il me reste à faire c'est le dévisager et attendre qu'il s'en aille, je ne serais certainement pas la première à détourner le regard, à vrai dire, je pourrais rester là toute la nuit. Je crois qu'il le sait parce qu'il ne tarde pas à souffler et commencer à fermer le devant de la tente. Mes bras se croisent, je l'observe faire avec une pointe d'amertume dans le regard, sachant que c'est bien la première fois qu'un homme repousse mes avances... Je sais pas comment il fait, peut-être qu'il voit clair dans mon jeu puisqu'on se connaît depuis gamins, mais il n'empêche, ça me frustre. Ça me frustre parce que maintenant je le désire encore plus.
Arthur tient les deux bouts de tissu de la tente, en guise de dernier au revoir, il parle :
« Bonne nuit. À demain. Et sors pas de là sinon je vais me fâcher. »
« Mais- »
« Bonne. Nuit. »
« C'est pas très gentil... »
Puis il s'en va. Il me laisse.
Je touche ma nuque bouillante du bout de mes doigts, m'assois sur la couche et contemple les reflets orangés du feu qui traversent la tente, j'y aperçois la silhouette d'Arthur. Il fait bon ici avec son odeur qui infiltre mes poumons et l'air frais qui me refroidit, même le tissu de la couche est agréable. Je le trifouille de mes ongles. Arthur retire son chapeau, il revient s'installer auprès du brasier et s'allonge à côté. Je me demande bien quels dangers rôdent pour qu'il soit aussi vigilant.. Malgré moi, je l'observe. Mes yeux sont scotchés sur lui, je me mets à genoux et rampe jusqu'à ouvrir la tente pour le regarder au travers de la fente.
Il lâche un long soupir.
Sa main libre est posée sur son revolver tandis que l'autre se charge d'apporter son couvre chef sur ses yeux. Il ne risque pas de dormir beaucoup dans une telle position.. ça doit être inconfortable pour lui. Il ne me voit pas. J'espère qu'il ne m'entend pas. La sacoche qu'il a laissé lui sert d'oreiller, sa tête repose dessus.
Je peine à croire qu'après tout ce qu'il s'est passé entre nous, il agisse comme si de rien n'était. Est-ce qu'il est aussi indifférent qu'il le laisse paraître ? Non.. pas avec la manière dont il m'a embrassée. Oh... Cette pensée éveille quelque chose en moi. Je ne peux pas m'empêcher de glousser. Je me souviens encore de comment ses doigts ont parcouru mon visage, ou la rugosité de ses lèvres sur les miennes, le goût de chacun de ses baisers, je me souviens de tout si vivement, comme si il ne m'avait jamais lâchée. Il est loin d'être indifférent mais je suppose que nous sommes deux personnes opposées quand il s'agit de dévoiler nos sentiments. Je n'ai aucun problème à m'exprimer, mais lui.. c'est un homme. Un homme ne pleure pas, il ne faiblit pas, Arthur se dit qu'il doit se montrer fort et me protéger. J'ai beau aimer ce côté chez lui, je regrette ne pas l'avoir forcé à me suivre ici. Il me manque.
Mes doigts s'agrippent au tissu.
Puis une poignée de minutes passent.
Le feu crépite, il s'essouffle, bientôt il n'aura plus rien à brûler. J'admire les flammes d'un œil attentif, elles dansent, s'élèvent dans les airs puis redescendent dans un rythme hypnotiseur. Leur reflet s'étend jusqu'au visage d'Arthur. Son visage se colore. Il est magnifique.
Est-ce qu'il dort ?
Je n'arrive pas à croire que nous passons la nuit ensemble, enfin.. en quelque sorte.
Si j'avais su que le pourchasser suffirait je l'aurais fait depuis Blackwater, c'est peu croyable. J'espère au moins que mon escapade ne créera pas de conflits une fois de retour au camp, notamment avec Dutch et Javier, sachant que j'ai volé une monture ⸺que Arthur l'a potentiellement perdue⸺ sans contribuer en plus à la cagnotte d'une quelconque manière. Quoique, maintenant que j'ai Arthur dans la poche je doute que les autres ouvrent leur bouche, surtout Grimshall. Tant mieux pour moi ! Je ne mérite pas d'être traitée comme une simple femme de ménage, je suis bien plus que ce rôle qu'on essaie de m'attribuer, moi aussi je suis une hors la loi. Je prie pour qu'ils passent tous bientôt à autre chose.
Lorsque je m'échappe de la tente, j'ai consciente de mon immaturité. Mes pieds se fondent parmi les brindilles d'herbe, ma robe me glisse le long de mes chevilles. Je suis paniquée, mais j'ose.
Arthur ne se doute de rien.
Je m'agenouille auprès de lui et pose ma tête sur son torse. Le toucher me redonne vie. Dans mon esprit, suffisamment de temps s'est écoulé pour qu'il ne remarque pas ma présence, sa fatigue est un plus pour moi lorsque je pose mes mains sur son corps et que j'enfonce mon nez entre ses pectoraux, il ne me sermonne pas, ne me repousse pas. Inspirant son odeur, je sens une flopée de papillons bondir dans mon estomac et, d'instinct, je noue mes jambes aux siennes, remontant ainsi les bords de ma robe jusqu'à mes chevilles et me frottant contre son jean délavé, abîmé par le temps. Je jette un coup d'œil à son visage, apercevant les poils de sa barbe et la démarcation de sa mâchoire finement taillée, j'entends sa respiration calme passer au travers du couvre-chef. Elle m'apaise.
Je pourrais dormir au chaud, au calme, ainsi j'éviterais les insectes ou même le risque d'être découverte, c'est vrai que le confort de sa tente est charmant, mais je préfère largement dormir ici. Je m'en voudrais à jamais si je venais à résister à la tentation.
Mes paupières se ferment. Les battements de son cœur me bercent.
« Tu dors, n'est-ce pas ? » parlé-je d'une voix douce.
J'attends une réponse. Rien.
Quelque chose se pose sur ma tête, je fronce les sourcils, confuse. Je ne peux pas me lever, quand j'essaie, je suis retenue par cette force familière, même lorsqu'elle se retire je sens encore la présence de cet objet sur ma tête.
Le chapeau d'Arthur.
« Tu dors pas, mhh.. »
« Tais toi. »
La dernière chose dont je me souviens avant de sombrer dans un profond sommeil, n'est pas seulement sa présence qui m'intoxique, passionnée, mais aussi le sourire qui fend mes lèvres.
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muzukashiidesune · 6 months ago
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富士山 (Mont Fuji)
Juliette se recouche sous son duvet épais, dans la lumière du matin. Nos futon sont installés à même le sol, sur le tatami beige, et quand elle remonte le duvet sous son nez, je ne discerne plus rien que ses cheveux bruns étalés sur l’oreiller. Un bout de front pâle, peut-être. Je ferme les yeux.
Mes draps me semblaient encore chauds de sommeil, lorsque je m’y suis renveloppée. Une odeur de bois règne dans la chambre. Mes cils entrouverts. Des particules flottent, en suspension dans la lumière. Lorsque Juliette cesse de remuer, elles se figent doucement à leur tour.
Il nous reste une bonne heure avant qu’on nous appelle pour le petit déjeuner.
Nous nous sommes levées avant l’aube, sonnerie faible de téléphone, tirées d’un rêve profond. Obscurité complète dans la chambre.
J’ai pris le volant de ma petite voiture, vaillante Honda Light qui avait fait dix heures de route la veille. Entre les vignes, l’air était gris, l’herbe terne, les rues étroites. En montant les côtes, ma Honda est lente. Sans musique, demi sommeil.
Arrivées au sommet, nous n’étions déjà pas seules. Une file devant les guichets, où un couple de personnes âgées aux mains tremblantes échangent les tickets contre des clés de casier. Le ciel vire du gris au mauve, et l’espace d’un instant, on a peur d’arriver trop tard.
Dans les vestiaires, femmes et enfants, à divers stades de dénuement.
La tête lourde, j’enlève mes vêtements, les déposent dans un panier en osier. L’air est frais sur ma peau. La lumière change — c’est presque l’heure. Serviette en main, nous dévalons le petit sentier de pierre jusqu’aux bains. Au premier pas dans l’eau, la plante des pieds me brûle. Contraste avec la roche froide.
On glisse dans l’eau de l’onsen tout juste quand la brume se lève.
Par delà le rebord de pierre, une grande vallée s’étale, telle une flaque à nos pieds. Derrière nous, les alpes japonaises. Le soleil en émerge lentement. Il est cinq heures. La vallée est encore grise.
Au loin, Fuji se dore.
Son sommet enneigé brille, du bleu au rose. Plus haut que tout ce qui l’entoure.
L’eau de l’onsen scintille, claire, et sa vapeur se lève lentement. Disparaît dans l’air en volutes dorées. Le vent est frais, altitude et fin avril, il donne envie de glisser son corps encore plus profondément dans l’eau chaude.
Je crois en la magie — ou peut-être manque-je de sommeil.
Par la fenêtre de notre chambre de ryokan, maintenant, les vignes sont vertes et brillantes, feuilles nouvelles. Fuji, dans le coin gauche, est bleu noir à sa cime. Sa neige coule du haut, carte postale, en de larges traînées veineuses.
Juliette dort à nouveau, et je me tire hors de mes couvertures.
L’eau chaude que l’auberge nous a préparée hier est encore fumante dans son thermos. Je la fais couler dans une petite tasse bleue, sans poignée. Elle se colore presque immédiatement de vert pâle au contact des feuilles thé.
Je m’assois au bord de la fenêtre.
Une heure passe. Le soleil réchauffe mes vêtements, la chambre se gorge de jaune. Je pense à Hokusai.
Quand Juliette se réveille, je lui demande si l’on s’habitue jamais à cette vue. Fuji grandeur, à tous les détours. Juliette vit à ses pieds depuis deux ans.
De sous son duvet, deux yeux qui clignent. Paupières du dessous qui se plissent, sourire, puis re-disparaissent dans un mouvement de cheveux.
« Non, » me répond-elle. « Ça prend toujours par surprise. »
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mrsines · 2 months ago
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Il ne te mérite pas
Lilia Calderu X Reader
Le silence de la bibliothèque était seulement interrompu par le grattement léger des plumes sur le papier. Reader, le dos voûté sur un parchemin, était concentrée sur une incantation complexe que Lilia lui avait assignée. Mais ce jour-là, quelque chose d'invisible semblait peser sur ses épaules.
Lilia l'observait du coin de l'œil, son cœur battant plus fort que d'habitude. Depuis des mois, elle se surprenait à chercher des prétextes pour rester près d'elle, pour écouter sa voix ou simplement croiser son regard. Pourtant, elle savait que ses sentiments étaient voués à rester silencieux. Reader était déjà engagée ailleurs.
Mais aujourd'hui, tout semblait différent. Reader posa sa plume avec un soupir tremblant et, soudain, ses yeux s'emplirent de larmes.
Lilia se leva immédiatement, laissant de côté son propre travail. Elle s'assit près de Reader, une main légère mais réconfortante sur son épaule.
— Reader, qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-elle doucement.
Reader secoua la tête, mordillant nerveusement sa lèvre. Après quelques secondes, elle murmura :
— Il... il m'a quittée.
La confession semblait déborder de douleur, et Lilia sentit son cœur se serrer pour des raisons bien différentes de celles qu'elle aurait imaginées. Elle aurait dû se réjouir, peut-être, mais tout ce qu'elle voulait à cet instant, c'était alléger la peine de Reader.
— Oh, mon enfant... Viens ici, murmura Lilia en l'attirant doucement dans ses bras.
Reader hésita, mais la chaleur et la sincérité du geste la firent céder. Elle se blottit contre Lilia, les larmes coulant librement. Lilia caressa doucement ses cheveux, murmurant des mots réconfortants dans une langue ancienne.
— Tu n'as rien fait de mal, dit-elle. Certaines personnes ne savent pas reconnaître ce qu'elles perdent. Mais moi... moi, je vois ta force, ta gentillesse, ton incroyable intelligence. Tu es bien plus précieuse que tu ne le crois.
Les mots semblaient résonner dans l'esprit de Reader. Elle leva les yeux vers Lilia, ses joues rougies par les larmes, mais un soupçon de soulagement visible dans son regard.
— Merci, Lilia, murmura-t-elle. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi.
Lilia esquissa un sourire triste, retenant les mots qu'elle mourait d'envie de dire : Et moi, je ne veux jamais te perdre.
Mais pour l'instant, elle se contentait d'être là, le pilier dont Reader avait besoin. Peut-être qu'un jour, quand le temps aurait apaisé leurs blessures, elle pourrait lui avouer ce qu'elle ressentait réellement. Mais pour l'instant, tout ce qui comptait, c'était que Reader sache qu'elle n'était pas seule.
Lilia maintint son regard sur celui de Reader, ses yeux empreints de douceur et de conviction. Elle essuya une mèche de cheveux qui s'était échappée du chignon de Reader, la touchant d'une manière presque imperceptible. Un frisson parcourut le corps de Reader, mais elle n'osa bouger, comme si le moment était suspendu dans l'air, à la fois délicat et intense.
— Il ne te mérite pas, dit Lilia, sa voix calme mais ferme, avec un éclat de certitude. Quelqu'un qui ne voit pas ta beauté, ta valeur, n'est pas digne de t'avoir à ses côtés.
Reader sentit une chaleur envahir son cœur, un mélange d'émotions qu'elle ne parvenait pas tout à fait à saisir. Les paroles de Lilia résonnaient en elle, comme un baume apaisant, mais aussi comme un léger défi qu'elle n'avait pas vu venir. Un défi à se voir autrement, à ne plus se rabaisser face à la perte.
Lilia se pencha un peu plus près, jusqu'à ce que l'air entre elles semble s'électrifier. Ses doigts effleurèrent doucement la peau délicate du visage de Reader, traçant la ligne de sa mâchoire avec une tendresse infinie. Reader inspira profondément, sentant la proximité de Lilia éveiller quelque chose en elle qu'elle n'avait jamais vraiment exploré.
— Tu es magnifique, Reader, murmura Lilia d'une voix plus basse, plus intime, alors que ses yeux s'attardaient sur les lèvres de la jeune femme. Ne laisse personne te faire croire le contraire.
Les paroles étaient un souffle, une promesse presque intime, qui fit se tendre les muscles de Reader. Un frisson plus fort qu'auparavant secoua son corps. Leurs visages étaient si proches maintenant qu'il semblait que le moindre mouvement les rapprocherait encore davantage. Reader se sentit emportée par la chaleur de la situation, par l'intensité de ce regard qui ne quittait plus ses lèvres, comme une invitation muette.
Elle n'osa pas bouger, comme paralysée par la tension, par l'envie sourde et conflictuelle qui naissait en elle. Elle voulait lui répondre, lui dire que tout était confus dans sa tête, mais avant même qu'elle puisse dire un mot, Lilia posa délicatement ses lèvres sur son front. Un simple baiser, léger, mais chargé d'une émotion inexplicable.
— Reste avec moi, chuchota Lilia contre sa peau. Laisse-moi te montrer à quel point tu es précieuse.
Lilia se recula légèrement, ses mains effleurant les épaules de Reader, la laissant respirer, mais la connexion entre elles était plus forte que jamais. Reader, les yeux fermés un instant, se laissa submerger par cette étrange chaleur qui montait en elle. Elle n'avait jamais ressenti une telle proximité, une telle tendresse, mêlée à une attirance indéniable qui la perturbait.
Elle rougit légèrement, mais ses lèvres se pinçaient dans une expression incertaine, avant de s'ouvrir timidement.
— Je... je ne sais pas si je mérite tout ça, répondit Reader, sa voix tremblante d'émotions contradictoires. Mais je sais que... je me sens bien ici, avec toi.
Lilia sourit doucement, mais cette fois, il y avait quelque chose de plus dans son regard, un éclat de compréhension et de désir silencieux qui passait entre elles. Le monde autour d'elles semblait s'effacer, et seule l'intensité de ce moment, suspendu entre leurs respirations, existait encore.
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