#t'as l'impression que c'est bon on est en guerre quoi
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je me demande comment réagissent les touristes étrangers quand c'est le premier mercredi du mois et que t'as les sirènes™ qui retentissent à 12h
ils doivent être terrifiés mdr
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Merci pour ta gentillesse, j'ai voulu parler à une personne que je connais pas et j'ai trouvé ton compte au hasard. J'ai bientôt 31 ans et je me sens dépassée par la vie.. J'ai une vie professionnelle stable mais pas de vie à moi, le tout est donné aux autres (mes étudiants et ma famille). Avant, j'étais épanouie maintenant j'ai l'impression que tout me va de travers, notamment y a qlqs jours j'ai vu les photos de maman qd elle était de mon âge et elle avait 4 enfants. Je veux être maman mais voilà j'ose dire ça à personne même à mon compagnon, même au fond de moi, je me dis je suis peut-être pas suffisante. Je ne sais plus quoi faire, j'ai peur de tout rater en attendant être à la hauteur. Je suis désolée pour tant de négatives vibes. J'espère que tu puisses me comprendre. Merci de me lire.
Je te comprends tellement bien ma chère ! Et à vrai dire c'est très pertinent car on peut dire qu'on est dans le même bain toi et moi 😅 y avais beaucoup de points où je me suis dite " moi aussiiiiii !!!!!! " Y a des pensées qu'on vit avec, et que même si elles nous échappent pendant la journée, tard la nuit quand il n'y plus de bruit et tout le monde s'endort, elles reviennent.. et on ne peut plus leurs échappé.
Ma mère avait déjà eu 2 enfants quand elle avait mon âge. mais les choses étaient différentes à cette époque. ma mère a dû quitter l'école et c'est la décision qu'elle regrette le plus dans sa vie. Je ne pense pas que nos parents étaient vraiment heureux ou qu'ils aient tout compris à l'époque, je pense qu'ils faisaient simplement ce qui était la norme et ce que la société leur disait / les forçait à faire. Je ne pense pas qu'ils aient même vécu une vie profonde et significative qui dépasse la surface de l'ordinaire. Je ne pense pas que ma mère s'est assise un jour après avoir terminé son roman préféré et a beaucoup réfléchi au sens de la vie ou appris l'amour de soi.
ce que je veux que tu saches, c'est que 1) tu n'es PAS seule dans ce cas, tu n'es pas la seule à avoir ces sentiments... C'est une situation très courante pour beaucoup d'entre nous dans le monde.
Et 2) les temps ont changé! et seulement au pire ! notre génération n'est qu'une victime des précédentes. nous vivons dans les ruines d'un monde détruit par les guerres, le chaos, les pandémies, les catastrophes et les crises économiques. Nos parents vivaient dans un monde différent et maintenant ils nous mettent la pression en fonction de leur réalité et non de la nôtre. il y a une dépression mondiale et un TSPT mondial en cours. et nous sommes esclaves d'un système auquel nous ne pouvons pas échapper, c'est le capitalisme 🤦🏽♀️. De plus, la terre est en train de mourir, le réchauffement climatique, le changement climatique, bla bla .. partout où nous regardons, on est coincé.. et on s'attend à ce que nous ayons résolu et réussi notre vie ? N'importe quoi!
Entk, s'il te plaît, ne te mets pas la pression. il y a suffisamment de pression dans le monde, ne te stresses pas.. s'tp, accorde-toi la priorité à toi-même et à ta santé mentale et prends soin de toi et de ton bien-être en premier lieu. Parce qu'il ne sert à rien d'avoir une bonne vie tous ensemble si tu peux pas être là pour en profiter.
Sois fière de toi, de tes réussites, de ta vie que t'as maintenant dans tes mains. Sois reconnaissante pour tes bénédictions et aime toi-même stp. Il est bien claire que t es quelqu'un de gentil, de sympa, d'intelligent, de réussi. Tu n'es pas définie par ce que tu n'as pas. Sois fière de ton parcours et de ton présent, et sois optimiste pour le future. On ne sait jamais ce que la vie nous réserve.
Tout le bonheur et la chance du monde,
Bon courage 🤍🤍
#LOOK AT ME WRITING PARAGRAPHS IN FRENCH LMAO#at one point I had to google translate because my French expired lmao#but I could still recognize the mistakes and correct them#proud of me wallahiii
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“There’s no reason for this hostility ! I come in peace.” || “You love him ?” || “I am never leaving you again !” || “Did she say anything about me ?” || “Breakfast of champions. Want some ?” || “I can’t protect you. I can’t even protect myself.” (give me give me shermann brothers after midnight)
“There’s no reason for this hostility ! I come in peace.”
“Casse-toi,je viens de te dire!” La voix de Connor est juste audible alorsqu’il enfouit un peu plus sa tête dans le coussin pour que sonfrère n’aperçoive pas son visage affaibli.Mais Isaak commence à être interpellépar son état. Il ne manque que quelques minutes avant qu’il lèvela couverture et qu’il surprenne les tremblements de son frère. SiConnor n’arrive pas à le virer d’ici là. “Fermecette foutue porte et laisse moi.” Les sourcils d’Isaak sefroncent avec inquiétude. Il ferme bien la porte, mais c’estderrière lui, une fois qu’il est rentré dans lachambre. “Explique-moi ce qui t’arrive là.” Connoraimerait bien, mais ilne sait pas lui-même ce qui est train dese passer.Il a juste l'impression là de suite que son sang s'est transforméen poison.Sesdents claquent violemment et contenir leurmouvement causeune contraction douloureuse à sa colonne vertébrale.“Isaak…Pars.” Il souffle entre ses dents. Le plus vieux se rapproche d'unmètre,et là impossible de ne pas remarquer les quasis secousses du drap.Il s’avance alorsjusqu’àdevant son frère pour le regarder, et celui-ci sort sa tête ducoussin, résigné.“Donc t’es malade. J’appelle ta mère.” Connor attrape lebras d’Isaak avec une volonté de fermeté qu'ila du mal à appliquer dansson état. “Non.”Etavant même que le grand frère puisse riposter quoi que ce soit, unesauveuse blonde rentre dans la chambre. “Elleest en rendez-vous, onverra quand elle sortira.” Dit Athéa, faisantlâcher à Connor le bras de son frère puisqu'il sait maintenantqu'il n'y a pas de risque qu'il aille voir sa mère. Il laisseéchapper unsoupir rassuré. La jolieblondevient s'approcher de Connor à son tour et va jusqu'à s'asseoirdevant lui sur le lit pour poser sa main sur son front, nonsans arracher un sursaut au garçon depart la différence de la température de leurs deux peaux. “Isaak, tu peux aller récupérer un gant d'eau froide?” Elle demande gentiment. Le joueur lâche un “Hmm.” unpeu soucieux, maiss’exécute,et sors donc de la chambre pour aller chercher le gant en question.Athéale suit des yeux jusqu'à ce qu'ildisparaissedel'embrasure de la porte. C'est le moment dont elledoit profiter. “J'appelle Matthew, d'accord?” murmure-t-elle à Connor, quilui répond directement par un court hochement de tête. C'estvraiment une sauveuse. Parce que là, elle vient de lui offrirexactement le soulagement dont il avait besoin.
“You love him ?”
Lecoin des lèvres de Connor se redresse dans un sourire en coin unpeu amusé. “Oui.Je l'aime.” Le loup-garou se laisse surprendre par l'absencede crainte dans sa voix quand il dit ça, et aussi par lajoieque ça lui procure de le dire. Parce que c'étaitpas si mal, en fait,d'aimer quelqu'un. C’était pas toujours facile, évidemment, mais c’était pas si terrible. Le regard que son frère jette sur lui estmi-surpris mi-amusé. Surpris non pas parce que Connor estamoureux, ça sûrement qu'il l'avait compris depuis un bon bout detemps.Mais surpris du naturel avec lequel lesmots sont sortis de sa bouche. “Je dois m'inquiéter ? Parceque tu viens de dire que t'aimais quelqu'un, là.” Dit Isaakd'un ton taquin en remplissant le verre de son frère et le sien avecdu whisky. “Mais tais-toi.” Le loup-garou répond en riantlégèrement, récupérant le verre qui venait de lui être servipour le porter à ses lèvres, avant de reposer son dos dansle canapé. Enmême temps, la remarque de son frère a du vrai. Qu'il aimequelqu'un. Lui. Il y a encore quelques mois ça sonnait comme uneblague. Leregard d’Isaak vient se poser sur lui, plein de bonssentiments. “Je suis content pour toi, p'tit con.” Son grand frère estsincère, Connor le lit clairement dans ses yeux. EtsiConnor avait juste envie de le remercier, il restait quand même lui. “Tu vas pas te mettre à chialer non plus.” Et c'étaitplutôt çason genre de remerciement. Ca fait lever les yeux d'Isaak vers leciel et ça le fait rire un petit peu. Le grand frère pose à sontour son dos dans le canapé, etrécupère son air plaisantin. “Acroire que Ephram avait pas qu'un pénis magique alors.” Connor se met à rire en repensant à cette discussion. Et le sourire que ça trace reste marqué, parce que maintenant ses pensées repartent directement vers le vampire. Il répond avec un air malicieux: “Pasque, non.”
“I am never leaving you again !”
Lecerveau de Connor fonctionne à trois à l'heure, comme anesthésié.Il va chercher à tâtons son boxersur le sol, roulant sur le canapé pour se remettre sur le côté.Il ouvre les yeux pour découvrir la maison dans un état pitoyable.Des bouteilles un peu éparpillées, des vêtements un peu partout,et pleins d'autres choses suspectes qui lui rappelaient qu'il avaitpassé une bonne soirée. Un sourire satisfaitse dessine sur ses lèvres, qui s’étale un peu plus quand il croise le regard exaspéré de son frère. “Aucontraire. Heureusement que t'es parti parce que t'aurais pas aimévoir ça.” Comme seule réponse, un rouleau de sac poubellevient frapper le torse du loup, arrachant à celui-ci un grognement. “Tu ferais mieux de ranger ça si tu veux que les parentsacceptent encore de quitter la maison ne serait-ce que cinqminutes.” Dit le joueur d’un ton agacé. Le rabat-joie est bien de retour. Connor pousse unlong soupir alors qu'il se frotte un peu les yeux pour se réveiller. “50 dollars si tu m'aides.” Connor décrète. Leregard d'Isaak inspecte la pièce pour faire le tour des dégâts. Il réplique: “70 dollars.” Leloup soupire et lève son dos du canapé pour se mettre en positionassise, plantant son regard dans celui de son frère comme un vrainégociateur. “60 dollars.” Isaak sourit légèrement en signe de validation. “Deal.” Connor se lève finalementducanapé, enfilant son boxer par la même occasion. “Je vaisvirer ton meilleur pote de ta chambre ou tu t'en charges ?” Ildemande avec un sourire narquois. Levisage du plus vieux se décompose et là il a vraiment un air désespéré. “T'es pas sérieux,Connor ?” Le loup lâcheun rire jubilatoire qui suffit pour répondre.
“Did she say anything about me ?”
Il y a une pointe d'hésitation maissurtout d'espérance dans la voix d'Isaak quand il pose cettequestion, et son frère la perçoit directement. Connor pousse un soupiralors qu'il s'assoit à côté de lui dans le canapé. Le loupaimerait lui répondre, mais en vérité Pandora n'avait pas dit tantde choses que ça. Juste les mêmes choses que d'habitude, comme quoicette histoire était passée et qu'elle n'avait pas envie de laressasser plus longtemps. Si elle avait montré un soupçon d'espoirque la situation change dans ses propos, Connor aurait pu en fairepart à Isaak. Mais là, il n'avait rien à lui donner. “Ont'a mentionné, mais c'est tout.” Il dit en haussant lesépaules pour prendre un air détaché, mais en réalité quand ilvoit la déception dans le regard de son frère Connor ne peut pass'empêcher d'avoir mal au cœur pour lui. Plus il envisage lesraisons qui n'étaient pas des excuses mais qui l'avaient poussés àfaire ce geste-là, plus il plaint son frère. C'est dans ces momentsqu'il se dit que si Pandora connaissait la vérité sur ce qui étaitarrivé à son frère avec son ancienne petite-amie ça auraitpeut-être fait une petite différence. Qu'elle aurait peut-être puenvisager qu'il avait simplement cherché à la retrouver quelquepart après son traumatisme. Mais enfin, ce n'est pas ses histoireset ce n'est pas son rôle de communiquer toutes ces informations. Etpeut-être même qu'elles seraient inutiles finalement, parcequ'elles ne justifieraient pas un quelconque pardon de la jolie blonde. Il n'en sait rien. Mais il aurait aimé pouvoir faire quelquechose. “Pourquoi tu essaies pas de lui en parler, toi ?” Connor demande innocemment même si il sait qu'il y a un million deraisons qui pourraient empêcher Isaak de revenir vers la jeunefemme. “Et qu'est-ce-que je lui dis, hein?” Isaakrépond dans un souffle, ramenant la bouteille de whisky entaméevers ses lèvres, l'air résigné. Connor fait une recherche dans ses souvenirs et ça lui permet d’offrir à son frère une première réponse : “Que c'est absolument pas elle leproblème pour commencer. Et après, que t'as commis une énormeerreur.”
“Breakfast of champions. Want some ?”
Connor hoche la tête froidement alors qu'il va pour s'asseoir à table, son frère divisant la portion d’œufs brouillées à moitié dans leurs deux assiettes avant de s'asseoir en face de lui. C'est un de ses matins d'après guerre entre frères où ils sont naturellement supposés faire comme si de rien n'était et laisser leurs différents de côté. Pourtant la tension est encore bien présente à ce réveil. Le jeune loup jette un coup d’œil rapide vers Isaak qui lui ne le regarde pas non plus. Sa lèvre a à peine commencée à cicatriser que le plus jeune n'a lui plus aucune marque sur le visage. Sa condition lui offre quelques avantages, même si il aurait aimé offrir les mêmes à Isaak pour ne plus avoir son œuvre de brutalité sous les yeux. Et surtout, plus le rappel de ce qui l'avait engendré. “Je pensais pas ce que je t'ai dit hier.” Isaak lui sort, comme un cheveu sur la soupe, bien qu'ils sachent tous les deux de quoi ils parlent. Le plus vieux doit sentir assez bien que la tension n'a pas disparu si il relance le sujet. Il fait un geste. Mais Connor est trop en colère pour le prendre en considération. “Alors je suis pas qu'un gosse égoïste, immature, irresponsable, trop occupé à emmerder le monde pour se rendre compte des conséquences de ses actes?” Le ton sarcastique et brutal de Connor montre bien que l'éponge est loin d'être passée aujourd'hui. Et le fait qu'il ait mémorisé chacun des mots de ce que lui avait dit son frère, ça, ça traduit bien qu'ils l'ont blessé plus qu'il ne l'aurait voulu. “Et toi, tu penses aussi que ta vie était bien mieux quand papa savait pas que j'existais? Que t'aurais aimé qu'il me fasse jamais venir dans cette famille?” Isaak lui renvoie ses propos sur le même ton. En fait, d'un côté comme de l'autre, c'était allé trop loin. Peut-être que le loup en avait fait encore plus que son frère. Ce rappel fait revenir un peu le calme chez Connor. Il se tait un instant, et serre les dents. Il se doit de lui dire lui aussi ses regrets : “Je le pensais pas, moi non plus.” Isaak hoche la tête en réponse. Ni l'un ni l'autre n'a l'air complètement convaincu des excuses de l'autre. Mais au moins elles sont dites. Ca ferait son chemin dans quelques temps.
“I can’t protect you. I can’t even protect myself.
Enmoins de temps qu'il ne le faut pour le dire, les genoux de Connorregagnent le sol où s'est échoué son frère. Il vient faire unecompression à l'endroit où le couteau a frappé Isaak, dansl'épaule. Il y a un bain de sang sous les mains du loup mais il nepourrait pas être plus heureux qu'il n'y ait que ça. Mais il estaussi très en colère de l'idiotie du geste du joueur et du dangerdans lequel ça l'avait mis. “Je t'ai jamais demandé de meprotéger, Isaak!” En même temps qu'il lâche ça dansun cri, Connor arrache sans d'unseul coupla manche de sa chemise blanche préférée pour en entourer laplaie. Putain,sa chemiseThomBrowne.Qu'est-ce-qu'Isaak lui ferait pas faire… Cedernier serre maintenant les dents dans l'apparente douleur que luiarrache le geste de Connor. “Je voulais la tuer.” Isaakrépond, en saccadant les mots à cause de l'accélération de sarespiration. Connor s'était souvent lui-même dit prêt à tuer pourson frère. Ca lui arrache quand même un sourire que cet espèce de con ait luivoulu mettre la théorie en pratique. Rien que pour enlever uneennemie de sa route. “Et si c'est elle qui t'avait tué,hein?” Il demande l'air taquin,mais toujours énervé.Il ne veut même pas imaginer que ça ait pu arriver. “Penseau frère malheureux que t'aurais pu laisser en voulant jouer leshéros.” Un peu plus de sarcasme dans sa voix encore, c'estcompliqué pour lui de faire autrement quandune situation dégénère.Mais quand il recroise le regard d'Isaak en entourant sa blessured'un nouveau nœud, c'est comme si il venait de réaliser qu'ilaurait vraiment pu le perdre.Il pose sa main sur l'autre épaule de son frère en lui faisantface, tentantd'imposer son regard dans le sien et regagnant furieusement sonsérieux. “Je t'aime mais si tu tentes une nouvelle fois un truc commeça, je te garantie que je te tue de mes propres mains.”
#ooc: gimme gimme shermann brothers after midnight#ça marche trop bien parce qu'il est plus de minuit LOLOLOL bravo marine#bon je les aime énormément que ce soit dit#prompts#prompts: isaak
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16- LA PROSTITUTION
Mon nom de famille, c'est le nom de la mère maquerelle la plus célèbre de France. Toute mon enfance, j'entends "Philippe Claude? Alors ta maman, c'est Madame Claude?" Ma maman, elle s'est remariée, elle ne s'appelle plus Madame Claude, c'est Madame Thimonier. Il n'y a que moi dans la famille qui s'appelle Claude, ... et mon frère Pascal Claude qui vient 2 fois par mois. Il vit avec notre père que je n'ai jamais vu, Didier Claude. Mon beau-père me tyrannise et bizarrement ce n'est pas la violence physique qui me fait le plus mal, c'est une sorte de harcèlement psychologique dont je souffre sans le savoir. "Philippe Claude , viens ici!" "Philippe Claude, qu'est-ce que tu as fait là?" M'appeler par mon nom de famille est tellement cruel. Tout d'un coup je suis un simple visiteur dans la Famille Thimonier, ce n'est pas vraiment ma place. Je déteste mon nom, comme j'aimerais m'appeler Thimonier.
Avec l'exploration de ma sexualité, je n'appelle plus mon beau-père Papa, je n'utilise pas son prénom non plus. Il devient l'homme sans nom et je suis Philippe Claude. L'administration française donnait comme nom de famille aux enfants trouvés le nom du Saint du calendrier du jour de leur découverte. Un de mes ancêtre avait été trouvé le 15 février, jour de la Saint Claude, et il était devenu Monsieur Claude. Philippe Claude est aussi un enfant trouvé.
L'été 83, je perds mon nom de famille, je suis juste Philippe. Philippe c'est joli, il y a même un roi de France qui s'appelait Philippe le Beau. Je suis libre à Saint-Tropez et le temps passe trop vite. Ma perception particulière des nombres m'avantage dans la gestion de l'argent. J'ai réussi à rester tout un mois sur la Côte, je n'ai plus un centime et il faut quitter le camping de Saint-Raphaël, retrouver maman et son mari dans la maison de campagne près de Limoges. Je le ferais bien en stop, je suis libre. Je pourrais utiliser l'argent de mon billet de train pour rester quelques jours de plus, mais je ne suis pas complètement libre, une tente de 30 kilos, ҫa ne fait pas d'auto-stop, ҫa prend le train. Il faut changer à Bordeaux, j'y passerai la nuit, histoire de faire connaissance avec la ville et ses habitants. Bordeaux, n'a rien à voir avec la côte d'azur. Les Bordelais détestent les Parisiens et se montrent très froids. J'ai pas mangé depuis deux jours et je ne sais pas où dormir, ҫa va pas être facile. Un grand noir mal habillé m'aborde et il n'est pas mon genre, j'ai perdu un peu de ma simplicité après tout le luxe de Saint-Tropez. En plus, je ne suis pas sûr que sa recherche soit sexuelle. S'il veut me voler de l'argent de toute façon je n'en ai pas. Il ne faut pas que je m'en aille, il faut que je vienne avec lui, il peut me donner de l'argent si je veux. Je continue à refuser mais d'un air moins catégorique. "Viens avec moi, je te donne 5000" J'ai jamais couché avec un noir mais pour 5000 francs, c'est peut-être le moment ou jamais. J'ai entendu dire qu'une passe, c'est 200 francs; 5000 c'est quand même une somme. J'ai vraiment l'impression de valoir 5000 francs mais je commence à douter que mon éventuel micheton ait vraiment cet argent. "Mais t'as jamais eux 5000 francs, mon pauvre! - Mais si regarde, ils sont dans ma poche!" Il est tard et il fait déjà sombre mais je vois bien qu'il n'a qu'un billet, un billet de 50 francs. En 1960, 100 francs deviennent 1 franc (et donc 5000 anciens francs deviennent 50 nouveaux francs) mais en 1983, il n'y a que les vieux qui parlent encore en anciens francs, ... et mon grand noir bordelais. Je pars en riant et cette fois-ci résolument. Il faudra dormir à la gare, le ventre creux.
L'hiver suivant à Paris et comme à l'habitude à la recherche d'une aventure, une voiture s'arrête, le conducteur me demande si je veux monter. il est pas très beau mais assez jeune, j'ai envie de baiser, alors pourquoi pas. On part en banlieue, et c'est pas la mienne, quelle horreur. Je me retrouve dans un appartement lugubre, toutes les rideaux sont fermés, c'est vraiment glauque. Il est super gentil, très attentionné et me regarde avec émerveillement. J'aime quand il me regarde. Ce que je fais? Moi, je fais tout, qu'est-ce qu'il veut lui? Il veut que je le prenne? Ah oui, d'accord! L'atmosphère est très particulière, rien ne respire le monde flamboyant qui m'attire à cette époque, c'est comme si le type n'était pas homosexuel ou le cachait tout du moins. Son cul est agréable. Il va me raccompagner à Paris, alors ҫa c'est gentil. Il me tend en plus 200 francs. J'hésite et soudain tout a un sens, il m'avait abordé dans un quartier où ҫa tapinait. Les gens comme moi ne rentraient pas dans les voitures de gens comme lui, donc j'étais devenu à ses yeux un prostitué. J'adore marchander, ce n'est pas seulement tirer le meilleur prix d'un produit, c'est aussi une étude psychologique où l'offre et la demande doivent être évaluées avec précision à chaque seconde. C'est une guerre que l'on gagne au moment de payer. Dans ce jeu, vers la fin, il faut montrer les billets, c'est le dernier argument pour que se plie le vendeur. La somme tenue en main est irrévocable, c'est à prendre ou a laisser. Mon micheton me tend 200 francs et je ne vais pas les laisser. Cet argent avait été trop facilement gagné. Je me suis rappelé de l'endroit de la première fois et remarqué que d'autres garçons se "promenaient". Et si je leur tenais un peu compagnie. Un vieux baisse la vitre de sa voiture et me demande combien c'est. Je réponds sans hésiter: 200 francs. On va chez lui, et celui-là il a de l'argent. Il me traite comme une pute et je n'aime pas ҫa. Quelques jours plus tard, dans mon night club préféré, il faut poser et donner de l'attitude. Un de mes rival arrive, l'air sournois et fier de lui en me disant. "Alors, on fait la pute maintenant?" Je me récrie et dit qu'il ne sait plus quoi inventer. Il me dit qu'il m'a reconnu et qu'il est sûr que c'était moi. Je continue à nier en bloc, j'ai pas besoin de faire ҫa, lui devrait y réfléchir si jamais quelqu'un voulait payer pour lui. Je suis consterné, je suis au bord de basculer dans la catégorie des moins que rien, je ne retournerai plus jamais me "promener".
L'idée de payer pour du sexe m'est étrangère. C'est un service rendu mutuel. Dans un monde idéal, j'aimerais que les putes soient remboursées par la sécurité sociale. Rejeter mes principes religieux m'a éloigné de tout préjugé contre le sexe. Le sexe, c'est bon pour la santé. Pourquoi la sécu rembourserait un massage de dos et pas un massage de bite? On éviterait énormément de problèmes mentaux et même physiques si les plus démunis avaient accès à des professionnels du sexe. Ma courte expérience m'a apporté un grand respect pour ceux pour qui ce n'est pas un service rendu mutuel et gratuit. Ce n'est pas aussi facile que ҫa en a l'air, le sexe est un détail en lui-même, mais la mise à l'écart de quelqu'un dont la profession est considérée comme dégradante, c'est le pire. Moi en tout cas, je n'étais pas à la hauteur. Quelle injustice cette stigmatisation d'une personne à la fois nécessaire et rejetée par à la société!
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Sans Nation
J'ai entendu hier, dans l'émission américaine "Love is Blind": "La famille c'est ce qu'il y a de plus important, ce sont ceux qui restent, qui sont là peu importe ce qu'il t'arrive".
Bref, c'est ta base, ton pilier.
Et comme au rugby, sans pilier c'est compliqué.
C'est compliqué parce que même si tu apprends à te construire seul(e), t'as toujours un peu l'impression d'opérer sans filet de sécurité.
Un sentiment de solitude, et d'abandon, qui ne te quittent jamais.
Alors tu te forces à être courageux, à te répéter que tu n'as besoin de personne, mais c'est faux.
On a tous besoin de se sentir aimés, soutenus, valorisés par notre famille.
Qu'on se l'admette ou non.
Et quand ils sont tous aux abonnés absents, ou défaillants, eh bien on se recompose une famille de coeur.
Souvent issue de personnalités ayant vécu les mêmes types de souffrances. Ayant développé la même force, la même résilience.
On se soutient les uns les autres comme les maillons d'une même chaîne.
Mais ça ne remplacera jamais l'amour inconditionnel d'un père ou d'une mère.
Et quand les épreuves s'accumulent, physiques ou morales, et qu'il n'y a toujours personne, quelque chose en vous se brise un peu plus.
On avance, on fait avec, mais le vous "enfant" qui regarde la situation de ses yeux innocents, ne peut que s'interroger...
"Est-ce que c'est moi qui les ai fait fuir?
Pourquoi ne suis-je pas digne de leur amour?"
Le moi adulte, captant ces questions au vol, ne peut que demander à son tour:
"Comment quelqu'un pourrait-il m'aimer alors que ceux qui sont génétiquement programmés pour le faire n'y parviennent pas?"
Le moment que choisira le vous guerrier pour vous rappeler toutes vos qualités, de coeur surtout. Quel(le) ami(e) fidèle vous êtes, combien vous répandez de cet amour dont vous avez si longtemps été privé(e).
Mais à chaque début de relation amoureuse ces doutes réapparaitront, et la soif de celui/celle qui a ressenti le manque des années durant se fera plus brûlante que jamais.
Comme de voir un bon burger après 3 semaines de régime, ou un vampire devant une coupure: vous pourriez tuer pour savourer une bouchée. Rien qu'une (qu'on sait multiple car incontrôlable).
La sensation est la même.
Et elle est permanente.
Avec le temps, et un peu de travail sur soi, on devient un(e) pro de l'écoute de ses réactions, de ses mécanismes de défense, aussi nombreux que les tourments infligés par la vie, et de cette violente soif.
A cause, ou plutôt devrais-je dire grâce, à ce passé, à cet abandon chronique, l'instinct de survie est beaucoup plus développé chez ces individus sans Nation que chez les privilégiés ayant bénéficié d'un amour parental sans faille.
On redoute la prochaine épreuve, plus que les autres sûrement parce qu'on encore en bouche les affres de la dernière, mais avec la certitude de pouvoir survivre à tout.
Notre champs lexical devient un champs de bataille, pavé des cadavres ensanglantés de l'espoir d'une vie paisible et remplie d'amour, la force et la détermination faisant face aux obstacles l'épée fièrement brandie, le visage déformé par un hurlement de guerre.
Il y'a de la rage en nous.
Tellement de rage.
Elle se fait puissante, tonitruante même oserais-je dire, comme pour cacher la tristesse et la vulnérabilité que de telles situations ont pu engendrer.
Elle est l'huile sur le feu de notre volonté de survivre.
Et quand il se trouve que notre vulnérabilité est abusée, de nouveau, elle explose au visage de nos agresseurs, telle une grenade n'attendant qu'à être dégoupillée.
Mais elle explose toujours des deux côtés.
Déjà parce que pour exploser, il faut que ça nous touche, profondément.
Ce qui revient à dire qu'on est vulnérable face à quelqu'un qui n'a eu aucun mal à abuser de la situation.
Hors, dans cette tribu, on n'est pas vulnérable à n'importe quoi. Il faut vraiment avoir réussi à nous faire baisser la garde armée jusqu'aux dents pour parvenir ne serait-ce qu'à effleurer du doigt notre sensibilité.
Un processus qui s'effectue généralement sur la durée, en partageant nos expériences passées, nos blessures, nos envies, et qui va de pair avec une profonde confiance, aussi jeune soit-elle.
La trahison de tout ça ne peut qu'alimenter une rage, vengeresse, qui viendrait rétablir une ligne de défense autour des débris de cette relation que l'autre aurait fait sauté au C4.
Mais ce n'est pas tout ce qu'elle alimente.
Elle nourrit aussi la croyance que l'abandon est auto-provoqué.
Et il est là le vrai poison.
Celui qui nous pousse à faire n'importe quoi, voire à se mettre en danger, pour expier notre manque de perfection.
Parce qu'on vit tous avec cette impression qu'une barre imaginaire est fixée à une hauteur tout juste inatteignable pour nous pousser à vouloir l'atteindre à tout prix.
Elle représente le bonheur, la légitimité, la sécurité de savoir que l'on est "assez".
Ah si seulement une journée, je pouvais goûter au sentiment de l'avoir atteint.
Au soulagement, à la joie immense, à la reconnaissance et la valorisation parentale.
Le problème avec cette barre, c'est qu'elle devient de plus en plus haute avec les succès gagnés.
Elle ne reste jamais en place.
Les plus malins auront compris qu'il fallait la traiter avec modération, savourer le moment présent avec nos êtres chers et regarder demain avec le sourire.
Le positif attire le positif.
Certaines périodes sont plus lentes que d'autres, et tout arrive pour une raison, pour une leçon.
On ne peut qu'essayer de notre mieux de tirer le meilleur parti des cartes qui nous sont données en remerciant le ciel de nous avoir béni de la force d'en faire quelque chose de bien.
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J'pourrais tu être une barre tendre
J'voudrais t'partager mon popcorn trop salé pendant qu'on est au ciné pis que j'écoute semi le film parce que j'espère dont que tu fasses un move. J'voudrais qu'on fasse des anges dans la neige gazonnée dans la cours chez mes parents. Qu'on s'fasse un chocolat chaud extra guimauves extra choco extra crème fouettée extra étoiles din yeux. J'voudrais commencer une série sur Netflix qui a mille saisons genre Friends pis qu'on l'écoute ensemble. J'voudrais qu'on aille marcher dans l'bois pis qu'on respire de l'air moins pollué pour s'aérer le cerveau pis l'coeur en s'tenant la main à travers nos mitaines. J'voudrais jouer dans tes cheveux full doux qui sont un peu en pagaille pis de travers des fois pis respirer ton odeur qui m'fait du bien. J'aimerais ça y croire. J'ai l'impression que depuis le début d'ma vie on m'raconte des belles histoires d'amour qui s'peuvent pu. Des histoires pas juste d'un soir. Des histoires de monde qui ont pas peur, qui foncent pis qui réfléchissent pas trop. De monde que même si sont genre à l'autre bout du monde en train de faire une mission pendant que c'est la guerre pis que y'ont même pas l'temps de dormir mais qui ont le temps d'aimer. De monde qui vivent leurs émotions au lieu d'penser à toute c'que ça pourrait faire si y décidaient de s'engager. Parce que c'est épeurant s'engager t'sais c'est comme un contrat full sérieux pis faut réfléchir longtemps. Peser les pour pis les contre de c'qui va arriver si tu tombes en amour. Dans les films c'est toujours le bon timing avec la bonne personne pis du premier coup. Personne se fait "friendzoner" "ghoster" ou "chasser" (ça c'est l'terme que j'viens d'inventer pour le monde qui font le yoyo avec ton coeur parce que y'aime ça avoir des défis fac y vont te dater jusqu'à temps que tu t'attaches, y vont te crisser là pis quand tu vas avoir décroché y vont r'venir sonner chez vous en s'excusant pis en recommencant pendant infini) J'suis tannée des phrases toutes faites pour essayer d'me faire croire que ça se peut. Parce que j'vais être ben honnête j'pense pas que l'amour c'est tout l'monde qui a accès à ça en 2018. J'pense que c'est d'la chance pis ben d'la volonté pis ben des affaires qui adonnent bien ensemble. J'pense pas que c'est parce que j'm'aime pas assez que ça fonctionne jamais. j'pense que justement ça fait peur une grande affaire rousse qui s'assume pleinement dans son émotivité pis dans son intensité rose flash qui brille avec d'la musique. Ça va arriver quand j'm'en attendrai pas. J'peux te dire que ça fait longtemps que j'attends pu. C'est niaiseux parce que tu prédis pas l'avenir. Fac à moins d'être une voyante c'est sur que tu l'auras pas vu venir ton couple. C'est juste une phrase faite pour que ceux qui s'font rejeter essaye de s'consoler pis qui trouve une fausse raison de comprendre c'est quoi qui fait que ça marche pas. C'pas grave de toute façon parce qu'un de perdu 10 de retrouvés. Aweille j'en veux dix en même temps let's go pas l'temps d'niaiser engrossez-moi sur le champs. Pis c'est la qu'on m'dit: "c'tait juste pas le bon pour toi" ben oui ok sûrement t'as raison là dessus. C'est juste que d'habitude c'te phrase là vient pas toute seule a vient avec :" t'es tellement belle c'est sûr que tu vas trouver quelqu'un". DU GÉNIE TOUT ÇA. Ben non criss. Ça marche pas juste de même. J'suis tannée d'me faire dire que j'suis belle. J'suis tannée que ce soit ma consolation de manque d'amour. T'sais c'pas grave si tu m'aimes pas au moins j'suis belle. J'aimerais ça être génétiquement moins cute. Parce qu'au moins on m'utiliserait pas juste comme un produit qu'on jette après l'avoir consommé. Dans vie y'a les filles-pommes pis y'a les filles-barres tendres. La pomme est belle a sent bon pis t'as fucken le goût de croquer dedans. Quand tu commences à la dévorer t'arrêtes pas. Jusqu'à temps qui reste pu grand chose d'excitant d'sus. Pis quand t'as fini tu laisses le coeur là pis ta jette. MAIS ÇA S'MANGE UN COEUR DE POMME PIS LES PÉPINS PIS TOUTE. Oui c'est rough dans gorge un peu mais des fois c'ben plus nice quand c'pas facile. Pis les barres tendres ben tu t'en fout de l'extérieur tu jettes le papier pis tu gardes toute l'intérieur. Toute c'qui est vrai pis beau pis vulnérable pis plein de protéines. Ta pomme si a l'a une poque tu vas avoir moins l'goût d'la manger. J'POURRAIS TU ÊTRE UNE BARRE TENDRE. Genre j'suis tannée d'être celle qui est belle. j'aimerais ça qu'on veuille de moi autrement que tout nue. Genre j'aimerais ça des fois que tu veuilles me coller en pyjama sans nécessairement penser à me l'enlever. Tu pensais que c'tait plus facile être belle? J'te confirme que non. 12 décembre 2017
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Comment être un modèle pour les autres
Un modèle, c'est quelqu'un qui inspire, qui instruit et qui montre l'exemple aux autres. Que vous essayiez de transmettre des valeurs fondamentales à vos enfants, ou de montrer à vos élèves comment on se comporte dans un environnement d'apprentissage, le plus important est de rester honnête, attentif et cohérent. Pour être un modèle, une personne n'a pas besoin d'être parfaite, mais elle doit pouvoir montrer que tout le monde fait des erreurs et qu'il est important de prendre ses responsabilités. Vous pouvez être un modèle qui inspire et qui instruit les autres tant que vous prenez soin des personnes qui vous admirent. Mettez en pratique ce que vous prêchez. Si vous voulez être un exemple pour vos enfants, le plus important est de faire ce que vous dites. Bien sûr, certaines règles ne s'appliquent qu'à vos enfants - vous n'avez pas de devoirs à faire, ni besoin de vous coucher à 21 heures -, mais il est important de leur montrer l'exemple en vous comportant comme vous souhaiteriez qu'ils le fassent. Si vous leur demandez d'être gentils, alors ils ne devraient pas vous voir parler mal à une serveuse. Si vous leur demandez d'avoir des bonnes manières, ne parlez pas la bouche pleine. Si vous leur demandez de garder leur chambre propre, n'ayez pas vous-même une chambre dans un désordre indescriptible. Si vous êtes toujours en train de demander à vos enfants de manger des aliments sains, montrez-leur l'exemple en choisissant une salade plutôt que des frites de temps en temps.
Excusez-vous quand vous faites une erreur. Ne vous mettez pas la pression pour être un parent parfait qui ne se trompe jamais. C'est impossible. Il arrive que les choses se passent mal, et parfois votre mauvaise humeur éclatera et vous allez dire ou faire quelque chose que vous regretterez. C'est tout à fait naturel. Le plus important, c'est d'admettre votre faux pas et de vous excuser au lieu de prétendre que ça n'est jamais arrivé. Si lorsque vous vous comportez mal vous essayez de faire comme s'il ne s'était rien passé, vos enfants se diront qu'ils peuvent faire la même chose. Si vous avez fait quelque chose de mal, asseyez-vous avec votre enfant, regardez-le dans les yeux et montrez-lui que vous êtes vraiment désolé. Assurez-vous que votre enfant sait que vous êtes sincère afin qu'il comprenne comment s'excuser quand il fait une erreur, lui aussi.
Pensez à voix haute. Vos enfants n'ont pas besoin de vous voir comme quelqu'un qui détient toutes les réponses. En réalité, vous les aiderez davantage si vous leur montrez que vous avez parfois du mal à savoir quoi faire dans certaines situations, en réfléchissant tout haut et en les faisant participer à la prise de décision. Lorsqu'une situation compliquée se présente, vous pouvez envisager les différentes possibilités avec vos enfants pour leur montrer comment on prend une décision. Cela leur montrera que vous êtes humain et que lorsque vous leur dites « non », vous ne le dites pas automatiquement, mais parce que vous y avez beaucoup réfléchi. Cependant, attention à ne pas aller trop loin dans ce sens : vous ne voulez pas finir par avoir à expliquer chacune de vos décisions à votre enfant, cela serait épuisant et n'aurait plus aucun effet. Par exemple, vous pouvez dire quelque chose comme : « J'aimerais pouvoir te laisser jouer avec tes amis tout de suite, mais je veux que tu termines d'abord ton devoir de sciences. Tu te rappelles comme tu as dû te coucher tard pour finir tes devoirs la dernière fois et à quel point ça t'a ennuyé ? Je veux que tu prennes l'habitude de finir tes devoirs avant d'aller t'amuser. » Chaque fois que vous expliquez votre raisonnement à vos enfants, assurez-vous qu'ils vous écoutent vraiment et qu'ils ne vous demandent pas sans cesse « pourquoi, pourquoi, pourquoi » seulement pour vous embêter.
Respectez vos engagements. Si un parent veut être un exemple, on doit pouvoir compter sur ce qu'il dit. Si vous dites à votre fille qu'elle ne pourra pas aller au centre commercial avec ses amis si elle ne termine pas ses devoirs, alors vous devez vous y tenir, sinon vous passerez pour quelqu'un de faible. Bien que cela puisse être difficile, vous ne devez pas laisser les excuses de vos enfants, ni leurs suppliques et leurs « Mais, toutes les autres mamans les laissent y aller ! » vous faire dévier des règles que vous avez mises en place. Bien sûr, vous devriez toujours écouter vos enfants et ne pas instaurer une règle sans y avoir réfléchi avant ; mais une fois que vous avez décrété quelque chose, vous devez rester ferme pour gagner le respect de votre enfant. Si votre enfant voit que vous ne tenez pas votre parole, il se dira que ce n'est pas grave s'il ne tient pas parole non plus quand il s'agit de faire ses corvées, ou de rentrer à une certaine heure. Si vous dites à vos enfants que vous passerez les chercher à une certaine heure, assurez-vous d'être là. Si vous avez du retard, pensez à vous excuser. Vous ne voulez pas qu'ils pensent qu'on ne peut pas compter sur vous.
Traitez tout le monde, y compris vos enfants, avec respect. Si vous voulez être un exemple pour vos enfants, vous devez vous comporter respectueusement avec tous ceux qui vous entourent, depuis les employés jusqu'à vos voisins. Vous ne pouvez pas dire à vos enfants d'être gentils avec tout le monde et les laisser vous voir dire du mal d'un de vos amis, crier sur un démarcheur au téléphone ou être sec avec un caissier. Vous devez aussi être gentil avec vos enfants et leur accorder de l'attention. Si vous êtes désagréable et que vous manquez de considération pour eux, vous pouvez être sûr qu'ils reproduiront ce comportement.[1]Par exemple, s'ils vous voient être désagréable avec une serveuse, ils reproduiront ce comportement en se disant que c'est une attitude acceptable. Même si vous êtes en conflit avec un de vos collègues, ne laissez pas votre progéniture en entendre trop parler, surtout lorsque vous êtes en colère. Vous ne voulez pas qu'ils pensent qu'il est acceptable de dire du mal des gens.
Soyez cohérent. Pour être un exemple pour vos enfants, vous devez être cohérent dans votre manière de tenir votre maisonnée. Si vous avez établi une règle selon laquelle vos enfants ne peuvent jouer avec leurs amis qu'une fois leurs devoirs terminés, alors vous devez l'appliquer tout le temps et ne pas faire d'exception, même si vos enfants ont vraiment envie d'aller jouer. Si vous dites à votre enfant qu'il doit terminer ses légumes avant de prendre du dessert, n'abandonnez pas cette règle parce qu'il se met à pleurer. Si vous faites de nombreuses exceptions, vos enfants penseront qu'ils n'ont pas besoin d'être cohérents non plus.[2]Cela étant dit, il y aura des occasions où vous ferez une exception à la règle lorsque la situation le demande vraiment. Et c'est acceptable aussi, car cela apprendra à vos enfants à ne pas avoir une vision trop manichéenne du monde. Par exemple, si votre fille se rend à la fête de fin d'année de son lycée, vous pouvez prolonger son couvre-feu d'une heure ou deux, mais seulement parce qu'il s'agit d'une occasion spéciale. Si vous avez un partenaire, il est important de présenter un front uni. Vous ne voulez pas jouer au « bon flic, méchant flic » avec votre partenaire, ni que vos enfants pensent qu'ils obtiendront des réponses différentes selon à quel parent ils s'adressent.
Traitez votre partenaire avec respect. La relation que vous entretenez avec votre partenaire, si vous en avez un, est sans doute une des relations les plus importantes qui sera donnée de voir à votre enfant. Bien qu'aucune relation ne soit parfaite, vous devriez montrer à votre enfant que deux personnes peuvent œuvrer ensemble pour s'aimer, pour faire des compromis et pour grandir, à la fois individuellement et en tant que couple. Vous pensez peut-être que votre comportement n'affecte pas vos enfants, surtout lorsqu'ils sont jeunes, mais en réalité ils reproduiront ce comportement dans leurs relations amoureuses lorsqu'ils auront l'âge d'en avoir. Parfois, vous vous mettrez en colère et vous hausserez la voix. Si cela arrive, pas la peine de faire comme si tout allait bien. Si vous savez que vos enfants ont entendu, vous pouvez leur dire que vous avez un peu perdu le contrôle et que vous n'êtes pas fier de votre comportement.
N'ayez pas de favoris. Bien sûr, il est quasiment impossible de ne pas avoir d'élèves préférés lorsque vous donnez un cours et que vous avez un élève qui s'endort toujours ou qui envoie des SMS, et un autre qui est pendu à vos lèvres. Au moment de les noter, ils seront évalués en conséquence, mais lorsque vous interagissez avec vos élèves en cours, vous devez faire de votre mieux pour ne pas laisser transparaître vos préférences afin de conserver et d'entretenir une atmosphère positive dans la classe. Essayez de donner la parole équitablement à tous les élèves et ne prenez pas trop l'habitude de flatter les bons élèves, sinon les autres se sentiront exclus. Si vous perdez patience avec un élève qui a de mauvais résultats, cela ne le motivera pas à changer.
Suivez vos propres règles. Cela paraît assez évident. Si vous dites à vos élèves de ne pas être en retard en cours, ne soyez pas en retard. Si vous interdisez les téléphones portables, laissez le vôtre éteint pendant le cours. Si vous dites aux enfants qu'ils ne peuvent pas manger en classe, n'engloutissez pas un demi-sandwich pendant qu'ils font des exercices. Ce genre d'attitude vous fera passer pour un hypocrite auprès de vos élèves et ils auront moins de respect pour vous. De plus, vous donnerez l'impression qu'il est acceptable de ne pas suivre les règles. Si vous avez transgressé une règle, mettez un point d'honneur à vous excuser.
Montrez-vous intéressé par la matière que vous enseignez. Qu'il s'agisse de chimie ou de grammaire, si le contenu du cours ne vous intéresse pas, il n'intéressera personne. Vous devez montrer que vous êtes passionné, que ce soit par la Première Guerre Mondiale, l'Odyssée d'Homère, les équations ou quoi que vous soyez en train d'enseigner. Votre enthousiasme sera communicatif, et cela montrera à vos élèves qu'il est important de se soucier de ce qu'on apprend. Si vous avez l'air blasé d'enseigner toujours la même chose, vous pouvez être sûr qu'il en sera de même pour vos élèves. En tant que professeur, un de vos objectifs devrait être de montrer à vos élèves ce que c'est que d'être passionné par un sujet. Votre enthousiasme peut aussi les amener à développer une passion pour le sujet que vous enseignez, ce qui serait un grand accomplissement.
Admettez vos erreurs. C'est un peu délicat. Vous voulez que vos élèves vous perçoivent comme celui qui détient toutes les réponses et qui fait passer les examens. Pourtant, parfois les choses ne se passent pas comme prévu – peut-être que vous avez oublié d'aborder un point important pendant le cours, qu'une des questions de l'examen n'avait pas de sens ou peut-être que vous n'avez pas pu rendre les copies à vos élèves à la date que vous leur aviez annoncée. Quand ce genre de situation se produit, dites à vos élèves que vous vous êtes trompé et enchaînez. Cela vaut la peine de ravaler sa fierté pendant trente secondes, parce que cela leur permettra de se rendre compte qu'ils peuvent se tromper aussi. Bien sûr, cela ne signifie pas que vous devriez laisser vos élèves vous questionner à propos de tout, ni que vous devriez revoir chaque partie du moindre exercice noté avec les élèves avides de points supplémentaires. Trouvez l'équilibre, soyez capable d'admettre vos erreurs sans pour autant laisser vos élèves vous remettre en question sur tout et rien.
Demandez l'opinion de vos élèves les plus âgés. Bien sûr, demander à une classe de CE2 ce qu'ils pensent de l'organisation de vos cours ne donnera pas les meilleurs résultats, mais vous pouvez réellement vous améliorer en tant que professeur, et devenir un exemple pour beaucoup en demandant à vos élèves plus âgés ce qu'ils pensent de vos cours ou de votre enseignement. Par exemple, si vous enseignez à l'université, demander leur opinion à vos élèves à la fin du cours vous aidera à devenir meilleur dans votre métier et cela leur montrera que vous êtes flexible et ouvert d'esprit. Bien sûr, c'est un équilibre délicat à trouver. Vous devez savoir faire la différence entre ce qui reste une leçon importante pour vos élèves, même si son contenu n'est pas des plus fascinants, et les cours qui sont inutiles parce que vos élèves n'apprennent rien.
Soyez encourageant. Si vous voulez être un modèle pour les autres, vous devriez encourager vos élèves à toujours mieux faire et à bien travailler à l'école. S'ils ont des difficultés, aidez-les après la classe, proposez-leur des exercices supplémentaires ou revoyez ensemble en détail les contrôles précédents. Lorsqu'ils s'améliorent, assurez-vous de les féliciter comme il se doit. Cela montre à vos élèves qu'il est possible de s'améliorer et que chacun peut y parvenir ; si vous prenez l'habitude d'encourager les bons élèves et que vous laissez de côté les plus faibles, ils penseront qu'ils ne peuvent pas s'améliorer. Pour être un bon exemple, vous devriez faire en sorte que vos élèves ne soient pas déprimés s'ils ont une mauvaise note, et ne pas féliciter trop fort ceux qui ont toujours de bons résultats. À la place, vous pourriez dire que le sujet peut être assez difficile, et laisser du temps à vos élèves pour qu'ils puissent vous poser des questions et éclaircir les points qu'ils n'ont pas compris. Encourager les progrès de vos élèves fera de vous un modèle à suivre, parce qu'en leur donnant la détermination de réussir dans votre classe, vous les aiderez aussi à être plus déterminés dans leur vie en général. Souvenez-vous aussi que malheureusement, tous les élèves ne reçoivent pas d'aide ou d'encouragements à la maison. En leur présentant un modèle positif qui encourage les autres, vous pouvez leur redonner espoir pour le reste de leurs vies.
Excusez-vous si vous avez été méchant avec votre frère ou votre sœur. Il peut être très difficile de ravaler sa fierté, surtout si vous avez l'habitude de vous occuper de votre cadet. Pourtant, si vous avez fait une erreur, si vous l'avez vexé ou si vous avez fait quelque chose que vous regrettez, il est très important de faire l'effort de vous excuser. Non seulement votre frère ou votre sœur verra que cela vous importe, mais cela lui montrera aussi qu'il doit s'excuser quand il fait une erreur. Assurez-vous d'être sincère, et ne vous excusez pas juste parce qu'un de vos parents vous l'a demandé. Dites : « Je suis désolé pour ce que j'ai fait » et non pas : « Je suis désolé que tu te sois tant mis en colère », et montrez que vous savez prendre vos responsabilités.
Soyez le plus mature. Si vous voulez être un exemple, vous ne pouvez pas être celui qui fait des caprices, qui tape dans les murs ou qui hurle sur vos parents. Votre cadet voudra vous ressembler, alors c'est à vous d'avoir un comportement mature et de savoir faire la part des choses, au lieu d'agir comme un bébé. Bien qu'il ne soit pas possible de toujours avoir un comportement mature et raisonnable, vous devriez vous y efforcer le plus possible afin de montrer l'exemple à vos frères et sœurs plus jeunes. Si vous vous disputez avec votre cadet, ne vous mettez pas à son niveau en l'insultant ou en vous mettant à pleurer et adoptez un comportement plus mature. Cela peut être difficile, surtout si vous n'avez pas beaucoup de différence d'âge. Essayez quand même d'être le plus mature même lorsque vous êtes énervé, pour que votre cadet essaye de faire la même chose.
Montrez que vous n'êtes pas parfait. Si vous êtes l'aîné, vous vous dites peut-être que vous devez être un exemple irréprochable en tout temps pour vos frères et sœurs. Bien que cela soit vrai dans une certaine mesure, ne vous préoccupez pas trop et reconnaissez qu'il est humain de se tromper. Lorsque vous faites une erreur, expliquez à votre cadet ce qui s'est passé et ce que vous feriez différemment. Que vous ayez mal parlé à votre mère ou que vous n'ayez pas été fair-play au dernier match de foot, vous pouvez expliquer à votre frère ou à votre sœur ce qui s'est passé et lui dire que vous regrettez votre attitude. Ne cherchez pas à cacher vos erreurs pour faire comme si vous étiez toujours le meilleur, sinon vos frères et sœurs penseront que c'est ce qu'il faut faire quand on se trompe. Dans la vie, on apprend toujours de ses erreurs : il est important de parler des vôtres à vos cadets.
Faites participer votre cadet à vos activités quand c'est possible. Bien sûr, il y aura des moments où vous voudrez juste passer du temps avec vos amis sans avoir votre petite sœur dans les jambes, c'est tout à fait normal. Mais si vous faites des courses pour votre mère, si vous regardez la télévision ou si vous faites une autre activité à laquelle votre cadet serait heureux de participer sans que cela ne vous dérange, il est important de le laisser passer ce moment avec vous. En lui donnant un exemple de cohésion familiale et en l'incluant dans votre vie, vous évitez que votre petit frère ou votre petite sœur ne vous exclue de la sienne dans le futur. Il est normal de vouloir passer du temps tout seul aussi. Non seulement la solitude fait du bien à tout le monde, mais cela montrera également à votre cadet que lui aussi devrait prendre des moments tout seul, pour développer sa réflexion.
Si vous voulez faire quelque chose tout seul, expliquez pourquoi. Si vous voulez rester tranquille un moment ou si vous voulez passer du temps avec vos amis, ne dites pas à votre petit frère de dégager. Dites-lui plutôt quelque chose comme : « Je veux rester seul un moment avec mon amie Jenny. Tu n'as pas envie que je sois là quand tu es avec ton meilleur ami, n'est-ce pas ? Ce n'est pas contre toi, et on pourra passer du temps ensemble plus tard. » Non seulement cela renforcera votre relation, mais en plus cela montrera à votre cadet qu'il est possible de fournir des explications au lieu d'être désagréable. Bien sûr, vous aurez l'impression d'être plus « cool » en disant à votre petit frère de vous laisser tranquille et en claquant la porte, surtout si vos amis sont là, mais vous donnerez un très mauvais exemple.
Évitez les rivalités. Il est probable que vos cadets cherchent à vous ressembler, à parler comme vous et à s'habiller comme vous. Cela peut être mignon et même flatteur, mais parfois, c'est juste quelque chose qu'il vous faut supporter. Toutefois, évitez de vous mettre en concurrence avec vos cadets, que ce soit à propos de votre apparence, de vos notes ou de vos capacités au football. Vous devriez les encourager à travailler dur, pas les décourager d'essayer. Si vous instaurez une relation compétitive avec votre cadet, elle risque de continuer toute votre vie et de provoquer des situations peu plaisantes. Souvenez-vous que comme vous êtes plus âgé que votre frère ou votre sœur, il est naturellement plus facile pour vous de faire les choses plus vite, d'être plus fort ou plus doué. Au lieu de le lui faire remarquer, aidez votre cadet à s'améliorer et encouragez-le dès que vous en avez l'occasion.
Ayez de bons résultats à l'école. Pas besoin d'être le premier de la classe pour être un exemple pour vos frères et sœurs plus jeunes, mais vous devriez faire preuve de respect envers vos professeurs et votre école. Si vous donnez l'impression que l'école ne sert à rien, que les professeurs sont idiots, si vous ne révisez pas ou si vous séchez l'école, il y a des chances pour que vos cadets fassent la même chose. D'un autre côté, si vous êtes un très bon élève et que votre petit frère a des difficultés à l'école, ne vous vantez pas de vos résultats. Ne vous moquez pas de lui parce qu'il n'a pas votre niveau. Essayez plutôt d'être son mentor, et aidez-le à réviser et à faire ses devoirs autant que possible.
Ne poussez pas vos cadets à faire des choses qui ne sont pas de leur âge. Si votre petit frère n'a que quelques années de moins que vous, il peut être tentant de lui proposer de se joindre à vous quand vous fumez une cigarette, quand vous buvez de la bière ou quand vous faites des choses d'adultes avec vos amis. Votre cadet pourrait avoir désespérément envie de vous plaire, et vous trouvez peut-être cela mignon de le pousser à faire un sale coup ou quelque chose d'illégal, mais en réalité, vous l'entraînez sur une pente dangereuse. Faites bien comprendre à votre cadet qu'il est une personne à part entière, et qu'il ne devrait jamais prendre ses décisions en fonction de ce que vous voulez. Si votre petit frère ou votre petite sœur a l'impression de devoir se complaire à vos désirs, il risque de devenir une personne vulnérable et de se laisser influencer par les autres.
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Ruines 4
Frisk se souvenait de ses quelques jours heureux chez la Gardienne des Ruines: on avait exploré la maison, et on était tombé sur un carnet de notes remplies de mots d'encouragements… sa chambre n'était pas bien rangée, et elle avait été gênée quand elle avait trouvé l'enfant là.
Ses lapinets à la cannelle étaient délicieux, surtout en sortant du four… elle lui racontait toutes sortes de faits intéressants à propos des carottes… on l'avait aidée à s'occuper du potager dans la cour, qui nourrissait presque toutes les Ruines… Toujours plein de bonne nourriture!
Ce moment où on avait réalisé qu'il n'y avait pas de toilettes nulle part… et qu'on en avait pas besoin, parce que la nourriture des monstres se transformait directement en énergie juste après avoir été avalée, y compris l'eau. La discussion avec la dame-lapine à ce sujet avec été à la fois gênante et hilarante.
Cet autre moment où on s'était perdu dans les Ruines, et on avait appelé au téléphone. Elle avait mené Frisk en bateau en lui faisant faire trois fois le tour de la ville abandonnée avec des directives bidon. L'enfant était revenu couvert de poussière et de boue, furieux, alors que la lapine riait si fort qu'elle en pleurait. Mais elle l'avait lavé et soigné, et Frisk ne s'était plus jamais perdu dans les Ruines.
Tous ces moments somme toute heureux, chargés d'émotions.
À mesure que Frisk mourait contre la Gardienne des Ruines, ils semblaient s'éloigner peu à peu, devenir de plus en plus flous.
Et tout ce qu'on voulait, c'était finir ce foutu combat.
"Bon. Eh bien… on peut commencer, si tu es prêt," commençait-elle toujours.
La Gardienne des Ruines possédait une magie d'une puissance incroyable, qui n'avait rien de comparable à celle des autres monstres. Il fallait d'abord lui parler et s'assurer qu'elle ne voulait pas nous tuer, pour que ses attaques ne durent pas trop longtemps. Sans pause, pas moyen de se soigner et de se réchauffer!
"Tu tiens le coup on dirait, continue comme ça!" encourageait-elle.
Malgré cela, les projectiles de glace et de neige étaient difficiles à éviter. On devait donc dégivrer son âme régulièrement pour ne pas ralentir, quand on n'avalait pas des bonbons pour remonter ses HP. Et on en arrivait quand même à mourir gelé, criblé de coups.
"OH NOOON PARDON FRISK, JE NE VOULAIS PAS…" s'exclamait-elle, horrifiée, quand la vie quittait Frisk.
Mais on sentait du progrès. On résistait de plus en plus longtemps. On comprenait le motif des attaques, et on évitait de mieux en mieux les projectiles.
Puis, à un moment, on a fait une erreur. La pire erreur. On s'est dit qu'on pourrait répliquer, rien qu'un peu. On avait encore assez de HP, on avait dit tout ce qu'il y avait à dire, l'âme était en bon état, alors pourquoi ne pas se battre un peu? On avait pris son bâton de marche à deux mains, et on avait asséné un coup direct sur l'épaule de la dame-lapine.
Et on était passé au travers de la poitrine, et on avait direct brisé son âme. Elle eut à peine le temps d'écarquiller les yeux qu'elle tombait en poussière. Frisk tomba à genoux sur le sol, sous le choc.
Alors c'était aussi fragile que ça, un corps fait de magie? Même un être à la magie aussi puissante que la Gardienne des Ruines peut tomber en poussière après un coup de bâton donné par un enfant?
Pas étonnant qu'ils aient perdu la guerre contre les humains, hein! On peut même s'étonner qu'ils aient évité l'extinction totale…
Frisk se secoua, et demanda à revenir en arrière. Et quelques instants plus tard, on était à nouveau devant la lumière au coin des murs, et la Gardienne des Ruines était toujours là, un peu plus loin.
Quel soulagement…
On essuie les attaques, les unes après les autres, on répète toujours les mêmes étapes, de mieux en mieux, de plus en plus machinalement. La dame-lapine ne se souvient visiblement pas des multiples morts de Frisk. Ni de la sienne. Ce qu'elle trouve l'humain doué! On s'efforce juste de ne pas être sarcastique, de ne pas être blasé.
Mais quand on revient même de la mort, c'est difficile de ne pas prendre ses distances…
Par rapport à soi-même, et surtout par rapport à son adversaire.
D'autant plus que l'âme de Frisk se givre et se refroidit peu à peu… comme si cette froideur physique devenait mentale.
Encore une attaque.
Une autre attaque.
Toujours plus d'attaques.
Une attaque qu'on avait jamais vu, mais on se doute de quoi faire.
Encore une nouvelle attaque, on espère tenir le coup malgré le givre!
Et soudainement…
Les attaques se terminent enfin.
La Gardienne des Ruines enlève son chapeau et essuie son front couvert de sueur. Elle dit qu'elle a épuisé sa magie.
Et on ne sait plus quoi faire. On a l'impression qu'on se bat depuis des jours, sans arrêt!
Elle s'avance…
Et elle prend Frisk dans ses bras. Elle serre l'enfant entre ses bras épais et elle le félicite d'avoir réussi à passer à travers tout ça.
On est essoufflé, on est déboussolé… et on s'accroche à la dame-lapine, on pleure et on pleure, et toutes les émotions qu'on avait mis de côté pour le combat reviennent peu à peu, à mesure que la glace fond de l'âme de Frisk.
C'est fini… c'est enfin fini!
L'humain et la lapine restèrent ainsi pendant un long moment sans rien dire. Frisk pleurait, et la Gardienne lui tapotait gentiment le dos. Si seulement elle savait, si seulement elle avait conscience du temps qu'on avait passé à la combattre, à mourir devant elle, à lui éviter la culpabilité de tuer un gamin, à retenir la pulsion de juste la tuer à nouveau d'un seul coup et de continuer…
C'est pas ton genre, hein, Frisk?
On redevient peu à peu "humain", finalement.
-Bon, alors je suppose que je peux te laisser partir, Frisk! finit par dire la dame-lapine en se redressant.
Frisk hocha la tête après s'être essuyé les yeux et les joues.
-Je t'ai préparé des provisions pour la route, et puis un peu d'argent de poche, tiens.
L'inventaire de Frisk se remplit de lapinets à la cannelle, et ses poches de pièces de G en quantité… intéressante.
-Oh, et puis ça peut paraître un peu idiot après toute la glace que je t'ai balancé dessus, mais il fait froid de l'autre côté de la porte, alors prends ceci!
Et elle lui tendit le châle qu'elle portait par-dessus sa tunique royale. C'était visiblement tricoté à la main, et un peu usé, mais c'était chaud, c'était doux, et Frisk dut retenir les larmes qui menaçaient à nouveau de tomber des coins de ses yeux. On s'y enroula et on fit un noeud pour le retenir, parce que c'était vraiment un très grand châle pour un enfant.
-Comme tu es mignon comme ça! Une vraie balle de laine!
Elle lui tapota la tête, puis elle soupira. Frisk lui demanda ce qui lui arrivait.
-Pour finir, répondit-elle d'un ton hésitant, je vais te donner… un conseil. Je t'ai parlé de ma soeur, la reine, n'est-ce pas? C'est une bonne reine, mais… elle… enfin…
Elle se frotta les pattes, évitant Frisk du regard. Elle finit par baisser la tête, et par murmurer:
-N'oublie jamais, Frisk, que ton âme n'a pas de prix. Voilà.
C'était un bien étrange conseil, mais l'enfant supposait qu'il allait faire sens lorsque le moment serait venu.
On fit un grand sourire à la Gardienne des Ruines, et elle sortit une grande clé à l'ancienne de sa poche, et déverrouilla la grande porte derrière elle. Un dernier calin, un dernier salut, et hop, on franchissait cette porte. Le couloir devant semblait s'étirer à l'infini, de plus en plus obscur.
-Adieu, Frisk. Bonne chance.
Clang! La grande porte se referma avec bruit, et Frisk sursauta, puis se mit en route.
Il faisait de plus en plus sombre, jusqu'à ce qu'on arrive dans une pièce complètement noire… à part un mince rayon de lumière, en plein milieu. Et dans cette lumière, il y avait…
-hHOOOOIIIIIiiii!1!
Frisk resta là, hésitant, méfiant. On avait presque oublié cette étrange créature…
-aLOrs t'A RÉusSI à PASsé LA GarDIEnne! brAVo! SA ta PRi comBIen d'ÉssAIs? 30? 40?
L'enfant se figea, stupéfait. Temmie eut un large sourire.
-É pIS t'A pÔ pRIs le CHEmAIN faSSill, tU l'AS Pô TUée!11!1! À 1 MomANt j'Ai crU quE TU l'fErAIs, heIN!11!1! uNe chANCe ke TÉ reVEnu PoUr arrANGÉ Sa!1!1!
On ne savait pas quoi répondre. Je pensais pas que quiconque pourrait avoir conscience de tout ça, songeait la voix de l'humain tombé il y a longtemps. Le manque de réponse n'avait pas l'air de perturber la créature, qui vibra pendant un moment, avant de bondir soudainement et de quitter le rayon de lumière qui l'éclairait.
Frisk hésita pendant un moment, avant d'avancer dans la pièce. Rien ne se passa, Temmie ne donnait pas signe de vie, et bientôt on atteignait un nouveau couloir faiblement éclairé. Pas très loin, il y avait une autre porte. La poignée était très froide, et un courant d'air glacé passait juste en dessous. On resserra un peu le châle sur ses épaules et on prit une grande inspiration, avant d'ouvrir la dernière porte des Ruines.
O*O*O*O*O*O*O*O*O*O*O
Voilà donc la fin de l’Arc des Ruines! Après ça les choses se corsent!
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— Eh ben. Dis donc, tu fais les soldes maintenant ? — Brocante littéraire, on a dit. Tu sais lire ? — J'en déduis que c'est une de tes madeleines, quoi… Ça sent quand même la vieille boîte à biscuits éventée, ton truc. Jules Verne, franchement… — Détrompe-toi. Du vieux Jules, “Les Indes Noires” et “Hector Servadac” m'avaient favorablement impressionné quand j'étais ado, mais j'ai eu l'occasion d'y jeter un œil à nouveau récemment, et si les idées sont géniales, le traitement de l'histoire, bon… On va dire qu'il est un peu suranné. Alors que “L'Île Mystérieuse”, je l'ouvre encore maintenant et, pan, je me réveille deux heures plus tard à la deux centième page. Il m'embarque, ce roman-là… — “Les Indes Noires” et “Hector Servadac”… T'es vraiment atteint de snobisme aigu, toi. — Grmbl.
Le triomphe de la raison
— Bon. Au lieu de grommeler, si tu m'expliquais un peu pourquoi ce roman de Jules Verne t'a tant marqué ? — Parce que c'est le roman du triomphe de la raison, de l'adaptation de l'Homme à son environnement par un seul moyen : l'intelligence. Dans cette robinsonade en plein Pacifique, le héros n'est pas l'aventurier bas-du-front classique, ni même le chef pirate des “Enfants du capitaine Grant” que tu recroises dans le bouquin : le héros, c'est l'extraordinaire ingénieur Cyrus Smith, l'honnête homme scientifique, le fantasme des progressistes du XIXème siècle dans toute sa splendeur. — Attends, attends : comment se retrouve-il sur cette île perdue du Pacifique, ce héros ? — Bah, le début est cousu de fil blanc : quatre hommes, un jeune garçon et un chien, prisonniers des confédérés pendant la guerre de Sécession, s'enfuient à bord d'une montgolfière ; pris dans une tempête, il dérivent et échouent finalement sur cette fameuse île… — Du sud des États-Unis jusqu'au milieu du Pacifique ? Dis donc, c'est une sacrée tempête ! — Oui, bon, on s'en moque : tout ça n'est qu'un prétexte ; l'intérêt de “L'Île Mystérieuse”, c'est de nous montrer comment un petit groupe d'hommes courageux et honnêtes dont certains sont même un peu frustes, menés par un homme pétri de culture humaniste et scientifique, parvient à survivre sur une île déserte, en plein environnement hostile, sans le moindre équipement au début… — Comment ça, “sans le moindre équipement au début” ? Il vont découvrir une malle pleine de matériel échouée sur la plage, comme dans Koh-Lanta ? — (Soupir.) Tu salis tout. Mais, oui, c'est un peu ça. Après, dans “L'Île Mystérieuse”, il y a le mot “mystérieuse”, hein ? Car Smith et ses compagnons vont commencer à soupçonner qu'ils ne sont pas seuls, sur cette île… — De l'énigme, du rebondissement, du suspense ! Ah, il était balèze, Julot ! — … — Ça va, ça va… Si on ne peut plus être un peu léger en causant lecture… — J'étais en train de me dire que j'avais d'un coup envie de le relire, tiens, dans ma vieille édition de poche en deux volumes. Rien que pour avoir l'impression de vivre cette aventure avec eux. Et pour la fin… — Pas de révélation intempestive, malheureux ! — Aucun risque. De toute façon, on se doute depuis le milieu du roman que le gorille géant va tous les dévorer. — … — Ça va, ça va… Si on ne peut plus être léger en causant lecture…
#julesverne #livredepoche
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