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#solennité
blogdimanche · 4 months
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Évangile de Jésus-Christ selon Saint Marc 14,12-16.22-26
 
En ce temps-là,
12 « Le premier jour de la fête des pains sans levain, où l’on immolait l’agneau pascal, les disciples de Jésus lui disent : « Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? »
13 Il envoie deux de ses disciples en leur disant : « Allez à la ville ; un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre. Suivez-le,
14 et là où il entrera, dites au propriétaire : “Le Maître te fait dire : Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?”
15 Il vous indiquera, à l’étage, une grande pièce aménagée et prête pour un repas. Faites-y pour nous les préparatifs. »
16 Les disciples partirent, allèrent à la ville ; ils trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque. »
(…)
22 Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit : « Prenez, ceci est mon corps. »
23 Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous.
24 Et il leur dit : « Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude.
25 Amen, je vous le dis : je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu. »
26 Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers. »
Texte biblique tiré de « La Bible — traduction officielle liturgique — AELF »)
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(Illustration du site Apprenez-nous à prier)
Commentaire Mc 14,22
« Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain, et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit : « Prenez, ceci est mon Corps. » (Mc 14,22) On imagine bien dans quelle ambiance Jésus a célébré ce dernier repas : dans tout Jérusalem, on préparait la Pâque ; d’innombrables agneaux étaient égorgés au Temple pour être ensuite partagés en famille ; dans les maisons, c’était le premier jour de la fête des pains sans levain (on disait des « azymes »), les femmes débarrassaient méticuleusement la maison de toute trace du levain de l’année écoulée pour accueillir le levain nouveau, huit jours plus tard. Il est clair, dans cet évangile, que Jésus a choisi d’inscrire ses derniers instants dans la perspective d’Alliance, perspective de vie libérée : « Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, répandu pour la multitude. » Ce soir-là, il ne fait aucun doute pour personne qu’il parle de sa mort et de son sang qui va être répandu, et il donne à sa mort le sens d’un Sacrifice d’Alliance avec Dieu, dans la ligne de celui de Moïse au Sinaï. Le problème, c’est qu’il ne pouvait être question pour aucun Juif, même pas pour les disciples, d’envisager le moins du monde la Passion du Christ comme un sacrifice : Jésus n’est pas prêtre, il n’est pas de la tribu de Lévi, et surtout son exécution s’est déroulée hors du Temple, hors même des murs de Jérusalem ; or seul un prêtre pouvait offrir des sacrifices à Dieu et ce ne pouvait être que dans le Temple de Jérusalem. Enfin, il n’était pas possible en Israël d’envisager la mort d’un homme comme un sacrifice susceptible de plaire à Dieu. Pourtant, Jésus, lui, donne à sa mort le sens d’un sacrifice, le sacrifice de l’Alliance nouvelle : mais en donnant désormais un tout autre sens au mot « sacrifice ». Le prophète Osée avait bien dit : « Je veux la fidélité, non le sacrifice, la connaissance de Dieu plus que les holocaustes » (Os 6,6). À bien comprendre Osée, le vrai sens du mot « sacrifier » c’est tout simplement connaître Dieu et lui ressembler en faisant œuvre de miséricorde. Jésus est venu nous montrer jusqu’où va cette miséricorde de Dieu : elle va jusqu’à pardonner à ceux qui tuent le maître de la Vie. Désormais, ceux qui veulent bien regarder vers le Crucifié, et y reconnaître le vrai visage de Dieu, à leur tour, ils peuvent vivre, dans la tendresse et la pitié. Parce que nos pires chaînes sont celles que nous dressons entre nous. Voilà la vie nouvelle à laquelle nous sommes invités et qui est symbolisée par le pain sans levain, le pain azyme. Quand Jésus a dit « Ceci est mon Corps », il avait entre les mains un morceau de pain sans levain, une « matsah » : il annonçait ainsi une nouvelle manière d’être pure, c’est-à-dire libre. Dans ce sens-là, Jésus peut bien être comparé à l’agneau pascal : non pas qu’il serait une victime égorgée pour plaire à Dieu, mais parce que le sang de l’agneau pascal signait l’Alliance entre le Dieu libérateur et son peuple ; le nouvel agneau pascal, parce qu’il dévoile enfin aux yeux des êtres humains le Vrai Visage de Dieu libère les êtres humains de toutes leurs fausses images de Dieu et alors l’Alliance est possible. C’est parce qu’il est en lui-même l’incarnation de l’Alliance qu’il peut vivre tous ces événements en homme libre : « Ma vie, on ne me la prend pas, c’est moi qui la donne. » L’acceptation libre, volontaire de sa mort est bien le summum de la liberté ; il en a la force parce que, pas un instant, il ne doute de son Père. C’est sur ce chemin-là qu’il nous entraîne. En accomplissant ce que Jésus nous a dit de faire « en mémoire de lui », nous sommes rassemblées dans l’amour autour de lui au point de ne faire qu’un seul Corps ; pour être en union avec Dieu, il nous suffit désormais d’être en communion avec Jésus-Christ. (Note du P. Mario Doyle, C.Ss.R. : Ce commentaire reproduit largement celui d’une bibliste bien connue des catholiques de France : Marie Noëlle Thabut)
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empiredesimparte · 15 days
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Exclusive: the Official Portraits of Emperor Napoleon V and Empress Charlotte enter the Louvre
The atmosphere was solemn in the Grande Galerie of the Louvre, where the French Imperial Family gathered for the unveiling of the official portraits of Emperor Napoleon V and Empress Charlotte. This highly anticipated event, which captivated the attention of the public and the press, marks a key moment in the early reign of the imperial couple.
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The grand setting of the Louvre is rich in history and artistic heritage. It thus provided an ideal backdrop for this event. The Emperor and the Empress, accompanied by the principal members of the Imperial Family, entered the gallery to the applause of the guests. The unveiling ceremony was led by the Minister of Culture, who emphasized the importance of this tradition in celebrating the continuity of the Empire.
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The first two portraits revealed were individual representations of Their Majesties, both resplendent in their imperial attire. Napoleon’s portrait captured the Emperor in a pose reminiscent of his illustrious ancestor, Napoleon III, symbolizing the heritage of the Simparte dynasty. Charlotte’s portrait, equally imposing, highlighted her elegance and poise, with her expression embodying the grace and determination that have earned her the affection of the French people.
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However, the highlight of the evening was undoubtedly the third and final portrait: a large representation of the Emperor and Empress together. This image of unity and serenity is meant to symbolize the strength and shared vision of the imperial couple for the years to come.
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In a speech, Empress Charlotte spoke of the honor and pride she feels in serving as the consort of the Emperor. The event concluded with a moment of conviviality between the Imperial Family and the guests.
⚜ Traduction française
L'atmosphère était empreinte de solennité dans la Grande Galerie du Louvre, où la Famille Impériale française s'est rassemblée pour la découverte des portraits officiels de l'Empereur Napoléon V et de l'Impératrice Charlotte. Cet événement très attendu, qui a captivé l'attention du public et de la presse, symbolise un moment clé dans le début de règne du couple impérial.
Le cadre grandiose du Louvre au palais des Tuileries, demeure officielle de l'Empereur, est riche en histoire et en patrimoine artistique. Il offrait donc un décor idéal pour cet événement. L'Empereur et l'Impératrice, accompagnés par les principaux membres de la Famille Impériale, sont entrés dans la galerie sous les applaudissements des invités. La cérémonie de dévoilement a été dirigée par le ministre de la Culture, qui a souligné l'importance de cette tradition pour célébrer la continuité de l'Empire.
Les deux premiers portraits révélés étaient des représentations individuelles de Leurs Majestés, tous deux resplendissants dans leurs tenues impériales. Le portrait de Napoléon capturait l'Empereur dans une pose rappelant celle de son illustre ancêtre, Napoléon III, symbolisant l’héritage de la dynastie Simparte. Le portrait de Charlotte, tout aussi imposant, mettait en avant son élégance et sa prestance, son expression incarnant la grâce et la détermination qui lui ont valu l'affection du peuple français.
Cependant, le point culminant de la soirée a sans doute été le troisième et dernier portrait : une grande représentation de l'Empereur et de l'Impératrice ensemble. Cette image d'unité et de sérénité se veut le symbole de la force et de la vision partagées du couple impérial pour les années à venir.
A l'occasion d'un discours, l'Impératrice Charlotte a évoqué l'honneur et sa fierté de servir en tant que consort de l'Empereur. L'événement s'est achevé par un moment de convivialité entre la famille impériale et les invités.
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En France, le 14 juillet est jour de fête nationale depuis la loi Raspail du 6 juillet 1880.
Cette date rappelle le passage de la monarchie à la République et symbolise l'union fraternelle de toutes les parties de la France et de tous les citoyens français dans la liberté et l'égalité. Incarnation de l'unité nationale, elle associe aujourd'hui la solennité des défilés militaires et la convivialité des bals et des feux d'artifice.
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Anaïs Nin par Guillermo Summers
« André Breton m'a rendu visite. Je me disais que l'atmosphère de ma vie, mes intuitions inarticulées correspondaient à sa sensibilité poétique. Il n'en fut rien. Il était intellectuel. Il parla idées, pas impressions ni sensations. Et il me raconta une histoire de ce qui était le contraire de ce que je m'étais figuré.
Il avait parlé du jeu surréaliste qui consiste à se retrouver à plusieurs pour s'engager dans une action non concertée. Ils prennent le train, descendent n'importe où, un endroit qu'il ne connaissent pas, et attendent que des surprises, des choses se produisent. Ou bien montent dans un autocar et décident tout à coup de rester dans une petite ville, et d'attendre l'inattendu. Il raconte cela avec solennité, davantage comme un roi s'adressant à un auditoire que comme un collègue artiste parlant à d'autres artistes. Il n'attendait pas de commentaires, seulement des auditeurs.
Puis il dit : « L'autre jour, j'ai reçu une lettre d'une femme. Elle avait écrit une lettre très belle. Elle commentait l'importance que j'attache à la « surprise », aux coïncidences, et disait qu'elle aimerait me rencontrer seul sous le pont Royal un soir à minuit. Elle ne voulait absolument pas révéler son identité. »
J'attendais le reste de l'histoire. Breton ajouta : «  Je n'y allais pas. Bien entendu.
Pourquoi « bien entendu » ? demandais-je.
Parce que j'ai de nombreux ennemis et que ç'aurait pu être un piège ».
Lorsqu'il vit combien j'étais déçue de son manque d'esprit d'aventure, il ajouta : « J'y allais la deuxième fois, pourtant après qu'elle m'eut écrit. Mais je pris soin de poster deux amis loyaux sur le pont de manière à pouvoir les héler en cas de danger .»
Cette histoire, ajoutée à son manque de goût pour la musique, trahissait ce que je soupçonnais dans le surréalisme, la part qui en est consciente, préméditée et une technique intellectuelle ; elle trahissait l'homme de laboratoire. C'est ce qui m'empêcha d'épouser le surréalisme, de devenir un disciple totalement engagé. 
P.377,378
Anaïs Nin « Journal 2  - 1934-1939» Livre de poche
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fidjiefidjie · 1 year
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"Il était tard ; ainsi qu'une médaille neuve la pleine lune s'étalait, et la solennité de la nuit, comme un fleuve sur Paris dormant ruisselait." 🌝
Charles Baudelaire
Gif Coolville
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mmepastel · 8 months
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Tout à l’heure dans la voiture, j’ai entendu à la radio cette chanson de Nick Cave chantée par Johnny Cash.
O Lord, il la chante diablement bien. Mais je me suis souvenue de la première fois où j’avais entendu cette chanson par Nick Cave, il y a très très longtemps, c’était la version acoustique bizarrement, sur une édition rallongée de The Good Son, et j’avais senti mon sang bouillonner et se glacer simultanément avec cette voix qui psalmodiait, cette répétition entêtante, les syllabes graves qui trainaient sur « I’m not afraid to dieeee ». Cette noirceur, cette solennité macabre. Puissantes.
En quittant l’adolescence, j’ai appris à apprécier la légèreté en musique, mais de temps en temps, mon moi un peu gothique et grandiloquent se repaît bien volontiers de ces chansons qui célèbrent cette part sombre en nous.
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francepittoresque · 9 months
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29 décembre 1743 : mort du peintre Hyacinthe Rigaud ➽ https://bit.ly/Hyacinthe-Rigaud Orphelin de père à l'âge de huit ans, Hyacinthe Rigaud entame six ans plus tard sous la direction de plusieurs maîtres une carrière qui s'avéra longue et glorieuse, nul portraitiste n'ayant donné à son personnage plus de prestance dans le maintien, imprimé plus de solennité à la pose, au geste, plus d'éloquence et d'emphase, exerçant son art durant plus de soixante ans en peignant les grands de son temps avec une persévérance et une ardeur qui ne se démentirent jamais
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ameretat · 9 months
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Si l'on tient compte de ce glissement hors de soi qui se produit nécessairement quand la mort entre en jeu, il est plus facile d'apercevoir pourquoi l'armée et la religion ont seules la possibilité de satisfaire les aspirations les plus conséquentes des hommes. La première fait profession d'affronter réellement la mort, l'autre connaît seule le langage empreint d'angoisse et de majesté orageuse qui convient à ceux qui sont au seuil de la tombe. Une attitude qui n'est ni militaire ni religieuse devient en principe insoutenable, à partir du moment où la mort est là. Il est impossible à la fois d'être situé dans la proximité de la mort et de communiquer avec des hommes ayant une attitude grossièrement profane. Le glissement hors de soi devant la mort exige un monde sacré tel qu'au moment où l'on se perd, apparaisse quelque réalité plus vaste et des forces sachant se mesurer avec la terreur. Rien de semblable dans un café, dans un grand magasin ou dans une banque : les silences, les solennités, les violences nécessaires n'appartiennent, essentiellement, qu'aux armées et aux églises.
— Georges Bataille, L'armée mystique : La joie devant la mort
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satinea · 2 years
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Noël d’ailleurs Noël de Provence.
Dans quelques heures nous célèbrerons la fête de Noël.
Que d’évocations dans ce mot ! Messe de minuit, bûche, dinde, réveillon, veillée, émerveillement des enfants devant le sapin illuminé et les cadeaux du Père Noël dans les souliers devant la cheminée.
Nulle fête n’est plus populaire, c’est aussi la seule qui parvient à réconcilier dans la même allégresse ceux pour qui elle commémore la naissance du Christ et ceux pour qui elle n’évoque rien sinon des images de fois gras, huîtres, boudin blanc et autres festins copieusement arrosés.
La tradition de Noël
On ne peut savoir exactement à quelle époque remonte la célébration de cette fête, aucune tradition ne permet de fixer le jour de la nativité. La liturgie primitive fut toute concentrée autour de la mort et de la résurrection du Sauveur. L’Eglise Chrétienne soucieuse de s’implanter remplaçait parfois les fêtes païennes les plus populaires par ses propres solennités : c’est ainsi que l’antique fête du solstice d’hiver fut remplacée par la fête de la naissance du Christ. «  Notre calendrier écrit René Dussaud, dans son introduction à l’histoire des religions, repose sur un compromis… La naissance de Jésus, fixée au 25 décembre recouvre une date astronomique : le « Natalis Solis Invicti » .
 Le Messie était nommé « Soleil de Justice », «  Lumière des Gentils », « Soleil Nouveau ».  En l’absence de documents fixant la naissance du Christ avec précision, il apparaît naturel que l’on ait fait coïncider celle-ci avec la renaissance du soleil. La fête chrétienne de Noël aurait été célébrée à Rome aux confins des 3ème et 4ème siècles.
Quant à la représentation de la Nativité, elle apparut quelques siècles plus tard, une crèche aurait existée à Rome dans la Basilique de Sainte Marie du Transtévère au 7ème siècle.
On a trouvé dans le trésor du Sancta Sanctorum, au Latran un tissu de soie représentant dans un médaillon, la scène de la Nativité : la grotte est figurée par quelques rochers, Marie et Joseph sont auprès de l’enfant que le bœuf et l’âne réchauffent de leur haleine tandis qu’une étoile brille.
Avec le temps, la représentation et la célébration du mystère de Noël s’adaptèrent aux goûts de chaque peuple. Chacun les adapta selon ses mœurs et traditions.
Si dans notre région, on privilégie le sapin, la Provence elle, est restée fidèle à la représentation ancienne de la crèche et des santons.
Les santons
La naissance des santons remonte donc aux premiers siècles du Christianisme. Le mot santon est tiré du provençal « santoun »,  petit saint que l’on donne à ces petits personnages.
Le Moyen-Age les a exaltés dans les retables, sous les porches des églises mais nul ne peut dire quelle était la matière utilisée pour leur fabrication. On sait seulement qu’au 16ème siècle, il furent taillés dans le bois. Au 17ème siècle, on en trouve quelques rares spécimens en argile et en verre filé.
Au début du 19ème siècle, on commence à voir des santons d’argile non cuite, tels qu’ils le sont de nos jours.
Le vrai santon populaire ( dont la hauteur peut varier de 6 à 10 centimètres) est toujours en argile crue. Il est en général l’œuvre d’artisans et d’artistes divers souvent sculpteurs autodidactes.
Fabrication des santons
«  C’était aux approches de Noël. Les arbres ne perdaient plus de feuilles, mais comme le ciel restait beau, des oiseaux chantaient dans les buissons… Mon père me dit : il faut faire des provisions de terre grasse. De cette façon, tu auras,  quand viendra le moment des crèches, quelques beaux santons neufs pour remplacer ceux qui se sont brisés…
Nous allâmes jusqu’aux ravines et jusqu’à la veine d’argile qui court à travers des marnes bleues. Près de la fontaine mon père se mit à pétrir et je m’émerveillais de voir l’argile s’amollir ainsi en une pâte onctueuse et souple dont il modela d’abord, histoire de m’amuser, un âne, une chèvre, que l’on fit sécher au soleil et dont il mit le reste dans des moules, précieusement concernés, d’où sortaient comme par miracle et prêts pour le coloriage, des paysans et des bergères vêtus à la mode de l’ancien temps. » ( Paul Arène, 1895)
L’argile abondante dans ces régions et simplement séchée était la matière la plus économique et la plus indiquée pour une fabrication de ce genre.
Les santonniers ont pour la plupart une collection de modèles qu’ils se transmettent de père en fils ou fille et leur réalisation est souvent artisanale et familiale.
Les moules en plâtre étaient et sont restés rudimentaires. Ils sont séparés en deux moitiés dans lesquelles on fait pénétrer, par la pression des doigts, dans le creux de chaque partie un peu d’argile rouge pétrie. Après avoir accoler ces 2 parties et un court moment de séchage, le moule est ouvert, une moitié du santon se trouve détachée et avec l’aide du pouce et d’un ébauchoir on libère l’ensemble. Encore malléable, pendant les quelques instants où le santon se trouve entre les mains de son créateur, son allure définitive va se fixer. Un petit coup de doigt ou d’outil en déterminera la réussite. Puis posé sur une planchette, le santon est mis au séchage, et après quelques jours, il sera peint avec des couleurs solubles à l’eau que l’on aura légèrement gommée : c’est le procédé dit à la « détrempe ».
L’âme des santons
A partir de cette technique relativement simple, les santonniers s’attachèrent à donner à leurs petits personnages, par le modelé et le coloris quelque chose d’eux-mêmes. Les santons ont une âme et telle est la cause de leur succès auprès des esprits distingués.
Joseph BOYER obtient par l’expression des visages et l’attitude souple de ses santons, le miracle de vie que PASTOUREL réussit par le jeu des couleurs.
Les santons de GUICHARD sont des provençaux de physionomie, d’attitude et l’on pourrait dire de parole, d’accent : son « rémouleur » en bras de chemise est Marseillais comme son « chasseur » qui vise, sans jamais l’atteindre un gibier imaginaire.
Le santonnier BOSCO spécialiste des pauvres gens, veut surtout exprimer le sentiment. Ses statuettes sont créées pour parler davantage au cœur qu’aux yeux.
Jean TRUFFIER est le poète des moutons qu’il reproduit dans toutes les attitudes possibles.
VOLAIRE, quant à lui, trouve le secret de la vie de ses petits sujets par la simplification extrême des lignes.
Tous ces santonniers est bien d’autres se sont efforcés au fil du temps et s’éfforcent encore de nos jours à travers leurs petits personnages de pénétrer plus avant dans l’âme de la Provence et … d’en révéler quelque peu l’inépuisable richesse. On peut dire comme cette brave Marseillaise, «  il ne leur manque que la parole à ces pitchoun » ( avec l’accent bien sur !!!!)
Les santons ont aussi leurs historiens et collectionneurs, le Chanoine Arnaud d’AGNEL, Elzéard ROUGIER. Ils ont leur peintre David DELLAPIANE qui leur a consacré une grande partie de son œuvre.
Ils ont enfin leurs poètes, dont les plus illustres sont André ROUMANILLE et Frédéric MISTRAL, l’immortel chantre des beautés de la Provence.
La crèche
La crèche a sa place, à partir du 24 décembre et jusqu’au 2 février, jour de la Chandeleur dans toutes les familles provençales, pour la plus grande joie des enfants.
Elle comprend l’Etable Sainte avec les personnages essentiels, l’enfant Jésus, la Vierge, Saint Joseph, le bœuf, l’âne, les Rois Mages et leurs présents et aussi les Bohémiens, le mitron avec ses pains, le meunier enfariné et son âne, l’aveugle et son fils, la laitière, la poissonnière, la fileuse, les bergers et leurs troupeaux de moutons, le chasseur, … , et bien sur « Lou Ravi » qui marque son étonnement joyeux en levant les bras… et bien d’autres.
Le fond est parfois constitué par une colline au creux de laquelle dévale un ruisseau, tandis qu’un chemin monte en lacets vers un hameau lointain.
 La veille de Noël, après le Gros Souper, on inaugurait la Nativité. A l’heure dite on allumait tous les cierges. Il fallait voir les enfants bouche bée, mains jointes d’admiration et l’air attendri des anciens…
Dès la Chandeleur, ils reprenaient place dans leur boite sur un lit de lavande.
Toute la Provence aime l’humble grâce des santons mais depuis longtemps leur popularité a passé ses frontières et même celles de la France…
Alors pour nous Francs-Comtois, traditionnel sapin ou crèche provençale ?
Pourquoi pas les deux, pour ceux qui au cours de leurs vacances en Provence ont été séduits par ces charmants petits personnages et en ont rapportés dans leurs valises. 
En tous les cas JOYEUX NOEL à vous tous…
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blogdimanche · 10 months
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Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25,31-46
 
« En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
31 « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire.
32 Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs :
33 il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
34 Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde.
35 Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
36 j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !”
37 Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
38 tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
39 tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?”
40 Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”
41 Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.
42 Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;
43 j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.”
44 Alors ils répondront, eux aussi : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?”
45 Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.”
46 Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »
(Texte biblique tiré de « La Bible — traduction officielle liturgique — AELF »)
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(Illustration du site Apprenez-nous à prier)
Commentaire Mt 25,34
« Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. » (Mt 25,34) Par cette parabole, Jésus nous révèle notre vocation, le projet que Dieu a sur l’humanité en nous créant : nous sommes faits pour être roi. Et il faut écrire « roi » au singulier ; car c’est l’humanité tout entière qui est créée pour être reine ; « Remplissez la terre et dominez-la » dit Dieu à l’homme au commencement du monde. (Gn 1,28). L’idée que nous nous faisons d’un roi, entouré, courtisé, bien logé, bien vêtu, bien nourri… c’est très exactement ce que Jésus revendique pour tout être humain. Le Livre du Deutéronome, déjà, affirmait que si l’on veut vivre l’Alliance avec Dieu, il faut éliminer la pauvreté : « Il n’y aura pas de pauvres parmi vous » (Dt 15,4) au sens de ‘Vous ne devez pas tolérer qu’il y ait des malheureux et des pauvres parmi vous’. Jésus s’inscrit dans la droite ligne de cet idéal attribué à Moïse. A tous ceux qui auront su avoir des gestes d’amour et de partage le Fils de l’homme dit : « Venez, les bénis de mon Père » : ce qui veut dire ‘vous êtes ses fils, ses filles, vous lui ressemblez ; vous êtes bien à l’image de ce berger qui prend soin de ses brebis’ dont parlait Ézéchiel dans la première lecture. « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ». Le jugement porte sur des actes concrets ; curieusement, ce n’est pas l’intention qui compte ! Matthieu avait déjà noté une phrase de Jésus qui allait dans le même sens : « Ce n’est pas en me disant : Seigneur, Seigneur ! qu’on entrera dans le Royaume des cieux ; mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. » (Mt 7,21). Il reste que ce texte garde un caractère un peu choquant par l’opposition radicale entre les deux catégories d’êtres humains, les bénis du Père, et les maudits : et d’ailleurs, dans laquelle pourrions-nous être comptés ? Tous, nous avons su, un jour ou l’autre, visiter le malade ou le prisonnier, vêtir celui qui avait froid et nourrir l’affamé… Mais tous aussi, nous avons, un jour ou l’autre, détourné les yeux (ou le porte-monnaie) d’une détresse rencontrée. Aucun de nous n’oserait se compter parmi « les bénis du Père » ; aucun non plus ne mérite totalement la condamnation radicale ; Dieu, le juste juge, sait cela mieux que nous. Aussi, quand nous rencontrons dans la Bible l’opposition entre les bons et les méchants, les justes et les pécheurs, il faut savoir que ce sont deux attitudes opposées qui sont visées et non pas deux catégories de personnes : il n’est évidemment pas question de séparer l’humanité en deux catégories, les bons et les justes, d’un côté, les méchants et les pécheurs de l’autre ! Nous avons chacun notre face de lumière et notre face de ténèbres. Si bien que, contrairement aux apparences, ce n’est pas une parabole sur le jugement que Jésus développe ici : c’est beaucoup plus grave et dérangeant : il s’agit du lien entre tout être humain et Jésus : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » Il est saisissant de resituer ce discours de Jésus dans son contexte : d’après Saint Matthieu, cela se passe juste avant la Passion du Christ, c’est-à-dire que ces ultimes paroles de Jésus prennent valeur de testament. Au moment de quitter ce monde, Celui qui nous fait confiance, comme il nous l’a dit dans la parabole des talents, nous confie ce qu’il a de plus précieux au monde : l’humanité.. (Note du P. Mario Doyle, C.Ss.R. : Ce commentaire reproduit largement celui d’une bibliste bien connue des catholiques de France : Marie Noëlle Thabut)
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empiredesimparte · 4 months
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Live broadcast of ‘Le Sacre de Napoléon V’ on the national channel Francesim 2, hosted by Stéphane Bernard
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(Herald) Their Most August and Most Glorious Imperial Majesties, Emperor Napoleon V and Empress Charlotte of the French!
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(Stéphane Bernard) You have just heard the herald. With solemnity, he announces the entrance of Their Majesties into the cathedral. The Grand Marshal accompanies Their Majesties. Meanwhile, the imperial family gathers in the choir of Notre-Dame.
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(Stéphane Bernard) On the left, we can see the Master of Ceremonies, and on the right stands the palace usher. They will play a role in the Emperor's procession, as we will have the opportunity to witness.
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⚜ Le Sacre de Napoléon V | N°8 | Francesim, Paris, 28 Thermidor An 230
The imperial cortege arrives at Notre-Dame cathedral in Paris. The coronation ceremony is about to begin. It was broadcast live on television by Stéphane Bernard, the famous journalist for the crowned heads in Francesim.
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⚜ Traduction française
(Héraut d'armes) Leurs Très Augustes et Très Glorieuses Majestés Impériales, l'Empereur Napoléon V et l'Impératrice Charlotte des Français !
(Stéphane Bernard) Vous venez d'écouter le héraut d'armes. Avec solennité, il annonce l'entrée de Leurs Majestés à l'intérieur de la cathédrale.
(Stéphane Bernard) Le Grand Maréchal accompagne Leurs Majestés avec tout le sérieux protocolaire requis. Pendant ce temps, la famille impériale se rassemble dans le choeur de Notre-Dame pour marquer le début de cette cérémonie historique.
(Stéphane Bernard) À gauche, nous pouvons apercevoir le maître des cérémonies, tandis qu'à droite, se tient l'huissier du palais. Ils joueront un rôle central dans le cortège de l'Empereur, comme nous aurons l'occasion de le constater.
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L'heure de philosophie...
Ceci reste un hymne à la joie. Où se niche la joie ?
Lorsque j'étais étudiante, j'ai beaucoup travaillé sur la question des soins palliatifs. La mort m'obsédait tellement qu'il fallait que j'aille la voir de plus près. Il fallait que je me rende là où tout se passe, dans l'antichambre du départ, dans les confins de l'autre monde. Je m'attendais à observer la nostalgie, la peine, le désespoir, le dépérissement qui ôte toute forme de répit. Ce ne fut pas le cas. Alors évidemment, il serait absurde de dire que les centres de soins palliatifs sont des lieux "réjouissants", pour autant, j'ai été surprise de constater qu'il y régnait une certaine forme de paix, une véritable sérénité, une douceur de l'accomplissement. Il y avait souvent des situations à résoudre, des douleurs à soulager, des mots à formuler, mais il demeurait malgré tout, une joie palpable. Celle qui est capable de reconnaître sans trembler "C'etait bien".
Et voilà ce qui m'intéresse au plus profond de moi, c'est d'observer cette joie glissée dans les interstices. Cette joie qui n'est pas gaieté, qui n'est pas plaisir, qui n'est pas facilité, mais qui est la satisfaction sincère d'être à sa juste place, de sentir son âme s'élever. J'ai déjà ressenti la puissance de cette joie, dans les moments lourds de sens, dans des embrassades de rupture, dans la solennité du devoir.
La joie, au contraire du bonheur et du divertissement n'esquive pas le réel, n'ignore rien de la cruauté des choses. Ni optimiste ni pessimiste, elle invite à voir le monde tel qu'il est, à ressentir des frissons parce-qu'on aura été au bon endroit. Je crois qu'aujourd'hui, j'avais envie de partager cette idée-là. De la rappeler à tous ceux qui aujourd'hui, ont quelque chose d'aide à réaliser, à tous ceux qui se disent que la vie des autres est plus facile, j'aimerais leur murmurer que la joie surgit dans des lieux curieux, dans des recoins sombres, dans des discussions pénibles, dans des décisions dures à prendre. Elle jaillit sur les seuils des portes, quand le respect s'impose plus que la violence.
Où se niche nos joies ? Dans le rayon de lumière, les jours de pluie. Je vous souhaite de sentir ces palpitations là.
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gabriel-jean-18 · 1 year
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Projet Paysages
Premièrement, j'ai décider pour mes paysages de m'inspirer de manière majoritaire de photos prises lors de mon voyages cet été.
En effet, la première peinture, Biarritz en couleur, est directement relié à une photographie prise à Biarritz, une ville dans la région du Pays Basque en France. Avec ses maisons toutes alignées, cette photographie me sembla la candidate parfaite pour une utilisation des couleurs complémentaires. Ceci donna un parfait contraste entre le bleu et le orange, et fit ressortir les maisons du paysage.
Deuxièmement, la maison bleue est elle aussi directement inspiré d'une maison que j'ai photographier en bord de mer durant mon voyage. La couleur bleue, synonyme de paix ainsi que de liberté, s'identifie très bien à cette maison solitaire, seraine face à l'océan. Le bleu relativement foncé de cette peinture ajoute un côté sombre, de secret. Obtenir les bonnes teintes de bleu à chaque coup fut relativement compliqué sur cette peinture, mais je suis parvenu à recréer au plus fidèlement possible les couleurs déjà peintes.
Par la suite, la Fôret d'hiver est de loin ma préféré des cinqs. Cette peinture de fut pas inspiré malheureusement de photo de voyage, à mon grand malheur! Je trouve en cette peinture une sorte de solennité indescriptible, un calme vibrant et simple. Avec des tons de gris, je suis parvenu à représenter de manière assez fidèle l'original, et à la transformer en une sorte de veille photo. La simplicité des couleurs des arbres me permit de terminer cette oeuvre rapidement, mais les coups de pinceau visible ainsi que l'absence de dégradé parfait donne un sentiment de mouvement, de vent glacial circulant entre les arbres.
Ensuite, Coquelicot ne fut inspiré d'aucune photo autre qu'une simple photo d'un coquelicot. La mise en forme ainsi que la distance fut improvisé, pour un bon résultat malgré cela! Les couleurs complémentaire du rouge ainsi que du vert frappe, et fait ressortir les fleurs.
Pour finir, ma peinture Bord de mer fut inspiré d'une photographie de voyage, encore une fois. Contrairement à la photo initiale, j'ai fait usage de ma liberté artistique et j'ai décidé de créer un ravin, un passage ou l'eau s'infiltre entre les flancs de montagnes. Le reste est représenté fidèlement à la réalité. Dans cette peinture, la plus grande difficulté fut l'herbe, qui était soit trop claire, soit trop foncé à mon goût. Voici les peintures :
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Automne 2023
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claudehenrion · 2 years
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Tourner la page ?
 2023 ! Quelle joie de vous retrouver...Dans le fond, le mot ''Jour de l'an'' résume la chose : s'il n'y en avait qu'un, ce serait ce jour-là ! Avec chaque année qui s'en va, on se sent un peu responsable vis-à-vis de soi-même et des autres de faire  un ''retour sur images'' rituel sur l'an fini… ce qui est sensé permettre de se projeter, en émettant quelques fantasmes, rebaptisés ''Vœux'' ou ''Souhaits'' –à réaliser ou pas--, dans l'année qui s'entr'ouvre, et que tout un chacun, en se souvenant de quelques tuiles qui ne s'oublient pas, espère voir meilleure que celle qui s'en va...
Le premier de ces deux exercices n'a pas de nom et n'est pas codifié : c'est ''à votre bonne volonté, M'sieu-Dames...'' et la Presse et les politicards s'en donnent donc à cœur joie pour trier tout ce qui les dérange, en espérant que les électeurs-victimes-contribuables-assujettis-gogos-confinables vont oublier toutes les horreurs dites ou faites au cours des 12 mois précédents. En revanche, le second exercice est plus codifié : c'est ''la cérémonie des vœux'', solennité approximative qui se rattache, en gros, à ce que les anciennes sociétés appelaient ''des rites de passage'' –qui ont malheureusement disparu : du certificat d'études au baccalauréat, de la souris de la première quenotte tombée au service militaire, ou de la Communion au Mariage, ils rythmaient les étapes d'une vie, marquant le glissement d'un ''rôle'' dans un autre... 
Grâce à ces étapes bienvenues, ''le Temps'' avait un sens, et nous n'étions pas ''tout nus'' devant lui. Il ''avait le temps'', alors que, aujourd'hui, nos repères étant égarés par des systèmes ennemis de toute sagesse, les jours coulent, tantôt bien trop lentement, tantôt trop vite, dans un désordre sciemment fabriqué par des maîtres à ne plus penser, sans direction, sans sens, et sans utilité... Le rôle de l'humanité semble évoluer vers une obéissance contrainte à des forces administratives sans cesse occupées à essayer de rattraper leurs mauvaises décisions passées...
On dirait que nous avons perdu l'azimut de la flèche du temps : ''Je n'ai pas le temps'' est une phrase-type de notre époque. Un enfant devant son écran (car les enfants ne jouent plus. C'est un drame !), un adulte actif dans l'exercice de ses fonctions, une mère-au-foyer-au-boulot qui mène 2 vies en parallèle, ou un retraité pas encore trop esquinté... ''n'ont pas le temps'' : le divorce entre le temps de la vie, si riche, et celui (vide) de nos existences (qui le sont aussi, parfois) a entraîné une perte de contact avec toute notion de ''priorité''. En l'absence de tout classement possible puisqu'il n'y a plus aucun système de référence cohérent, tout devient urgent-en-soi, et si j'ose, plus c'est moins urgent, et moins ça peut attendre plus.
Alors... que laissera 2022, comme souvenirs ? Le ''tee-shirt'' kaki (et douteux) de Volodomyr Zelensky (en espérant que ce déguisement horrible ne deviendra pas une mode)... Le retour massif de l'inflation...  Le changement de tête sous la Couronne dite de Saint Edouard (2 kilos d'or, 2868 diamants, 4 rubis, 17 saphirs, 11 émeraudes, et 269 perles, dit-on)... Les visages dévoilés en Iran et la connerie inverse des inconscientes pro-hijab en France... Le record historique (qui ne sera pas facile à battre) des recours au ''49-3''... Macron, ridicule, mis à bout de table par Poutine... Les résultats électoraux des ''Nupes'' (mais Dieu merci, à peine élus par erreur, ils se sont bagarrés. Mais même quelques jours, c'est déjà trop...)... Pour les quelques catholiques qui persistent encore, le motu proprio Traditionis Custodes et l'irruption mortifère du mot ''Synodalité'' –les deux seules choses dont personne n'avait besoin... Et, à titre personnel, l'encombrante présence dans mon garage de 3 jerry-can ex-d'essence (je n'ai jamais eu besoin de ces preuves de l'impéritie et du manque d'intelligence politique de nos élites (?), mais elles vont m'encombrer longtemps, comme les autres scories de toutes leurs absurdités injustifiables...).
Et quoi d'autre, encore ? Pour avoir l'air ''dans le coup'', je vais citer, sans trop y croire, la mort de Pelé et la victoire injuste de 11 argentins sur le seul M'bappé –NDLR : décidément, tout ce qui vient d'Argentine ne nous réussit pas, ces temps derniers ! Et plus sincèrement, la mauvaise nouvelle du départ du bon et si regretté Pape Emérite Benoît XVI, cet ultime rempart connu de la chrétienté contre le progressisme, mort le 31 décembre comme pour nous dire que se  tournait une page de l'Histoire... Sans oublier ce gag triste que le seul fait que l'ONU ait promu la baguette de pain au rang de ''trésor de l'Univers'' aura suffi a détruire un bel équilibre pluri-séculaire : 5000 boulangers risquent de fermer prochainement  (comme certains prix Nobel dits ''de la Paix'' ont été responsables de belles bagarres –on pense à Yasser Arafat, Henry Kissinger, Aun sang Suu Kyi, Barack Obama, l'éthiopien Abiyi Ahmed, voire... l'Union Européenne, ce Prix Nobel-gag attribué en 2012 !-- et d'autres). Décidément, ''l’An 2022... pouvait mieux faire''!
Côté ''bons vœux'''', commençons par l'indigestion annuelle des vœux du président, qu'évite soigneusement une immense majorité de français (1,36 millions de masos, 8,8% de part d'audience, ce coup-ci) : cette purge semble n'avoir d'autre utilité que de faire commencer le Réveillon le plus vite possible ! Dans un raz-de-marée de banalités (car qui peut souhaiter la guerre, ou la maladie ? C'est absurde, ces vœux convenus !), il peut difficilement parler d'autre chose que de paix (NDLR -- Cette année : en pleine guerre !), de santé (Cette année : sans médecins, sans hôpitaux, sans ''soignants''), de bonheur (que les idéologues de son camp s'appliquent à tuer), ou de prospérité (là...  on va être servis, en 2023 : au lieu de ''belote, rebelote et dix de der'', on va ''faire capot'' !). Il a même osé ''Unis, nous vaincrons''... après avoir passé les 6 dernières années à tout faire pour qu'il ne reste rien de la réelle unité nationale qui existait encore à son arrivée, que même Hollande n'avait pas su ravager. Qu'il arrête d'abord de mentir sur notre histoire pour ''justifier'' (sic !) la haine de Tebboune (dont nous reparlerons), qu'il réintègre les pauvres victimes non vaccinées de sa haine à lui, qu'il exprime des regrets sincères pour les périodes de confinement, pour l'augmentation d'un quart de la CSG sur les retraites (à annuler d'urgence) pour Fessenheim... et il redeviendra audible. Mais pas avant, je crains !
Ce caillou dans la chaussure chassé, restent les vœux inter-personnels, forcément plus sincères, mais pas plus crédibles pour autant. En gros, ils tournent autour de 2 idées-phares : une bonne année et une bonne santé. Question ''créativité'', c'est zéro pointé... mais l'idée générale, déjà évoquée plus haut, c'est que, quoi qu'elle apporte, l'année nouvelle ne devrait pas être ''aussi pire'' que celle qui vient de finir (et qu'on trouve, après coup, assez pourrie !). Dernier point : on ne peut pas ne pas parler des ''bonnes résolutions'' qu'on prend pour soi (en sachant qu'on ne fera rien pour qu'elles se réalisent) et pour les autres –en se fichant comme de l'an 40 qu'elles soient suivies ou non des effets soi-disant attendus ! (NDLR : avez-vous remarqué qu'il n'existe ni vœu ni vocable pour ''des mauvaises résolutions'', qui sont pourtant bien plus souvent réalisées ? Ça doit vouloir dire quelque chose, non ?).
Tout bien réfléchi, il semblerait que ce qui compte, dans ces rituels incontournables, ce n'est pas tant que tous ces vœux, souhaits, résolutions, ou promesses-à-ne-pas-tenir se transforment en réalisations... mais c'est que, comme c'est gratuit et que ça ne peut pas faire de mal, on serait idiot de s'en priver. En fonction de quoi je suis heureux de vous souhaiter UNE BONNE ET HEUREUSE ANNEE, POUR VOUS ET POUR CEUX QUI VOUS SONT CHERS... On va en avoir, dans les ''billets'' à venir, des histoires à se raconter, des trucs à se dire, des ''rabias'' à piquer, des fou-rires devant les bobards que nos nuls voudraient nous voir avaler. Ces perspectives sont autant de promesses de gourmandises à venir ! 2023 sera une bonne année...
H-Cl.
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lonesomemao · 18 days
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DORENAVANT
Kendra Lust
Quel beau buste
Elle assise
Sur le rebord de la baignoire
Prise en photo
Elle est une émulation
A la jouissance pure
Elle qui pose pour attirer
Les hommes son corps
Est d'une telle solennité
Lundi 9 septembre 2024
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mmepastel · 1 year
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Gros gros coup de foudre (hélas !).
Maison de parfum japonaise (edit(h)) qui s’inspire des encres sacrées. L’héritier du maître encrier est musicien et il a composé une gamme de parfums qui associe l’odeur de l’encre à d’autres fragrances, pour en créer de très particulières.
J’ai reçu dans ma « Box » d’échantillons de la boutique Nez (cadeau de Noël qui dure !), un mini flacon de celui-ci. Et ça a été un coup de foudre direct. Le parfum a vraiment deux facettes majeures, et les notes de tête m’ont littéralement éblouies : très vertes sans pour autant être trop citronnées, piquantes, sucrées, poivrées et florales. Je lis : sauge sclarée, mandarine, baies de genièvre. Ok.
Puis, le tout se pose, et on perçoit qui arrive une touche crémeuse, celle de l’iris sans doute, avec une version qui reste bien verte malgré tout. Ça se fond littéralement dans la peau, comme une encre tatouée. Puis, finalement, on perçoit la fève tonka un brin vanillée, et, et cela est crucial ici, des notes d’encens, mais attention, un encens japonais, raffiné, qui évoque des temples zen, et une certaine austérité.
C’est donc un genre d’aromatique-boisé, un mélange de flore et de minéral, dans un équilibre subtil, extraordinairement addictif. Une certaine idée de l’élégance. J’espère qu’il ne sera pas trop discret même s’il a l’âme d’un parfum de peau plus que de sillage, un parfum pour soi.
Il a quelque chose de brut, de presque sauvage avec ce début piquant, la nature vive et vivante, qui éveille, puis la sophistication de l’iris et de la fève tonka, qui enveloppent et accompagnent les effluves d’encens. Un mariage réussi de la nature et de la culture, un juste milieu entre fraîcheur et solennité exotique.
Une merveille. Hors de prix évidemment.
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