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L'envie de tout plaquer naît comme un souffle brûlant au creux de l'âme. Une pulsion simple et terrifiante : abandonner les routes balisées, fuir les murs ternes de la routine, s’évaporer dans un horizon nouveau. On rêve d’une île baignée de soleil, où la mer caresse le sable avec douceur, où le temps se dénoue et se perd. Là-bas, plus d’horloges, plus de chaînes invisibles. Juste le goût salé du vent, les matins éclatants d’une lumière pure, et les nuits, vastes et étoilées. Quitter ici pour ce là-bas, où chaque instant promet d’être vivant, vibrant, simple et infini.
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Des français sympa, pas crève la dalle, avec de la discussion, du dixième degré et de l'humilité ?
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L’attente, ce fil tendu entre l’instant et l’infini, donne naissance au désir comme une flamme naît d’un souffle. Chaque seconde qui s’étire alimente l’imaginaire, amplifie le battement du cœur. Ce qui est attendu n’existe pas encore, mais déjà il brûle d’une présence immatérielle, éthérée, plus vive que le réel.
Le désir, dans son état naissant, n’a ni contour ni nom. Il est une vibration, un frisson, un appel muet. Il s’élève de cette tension douce-amère, où l’on savoure et redoute l’éventualité de l’instant qui viendra. L’attente sculpte le manque, et de ce manque jaillit la promesse d’un comblement, d’une rencontre, d’un élan à vivre.
Ainsi, le désir n’est jamais plus fort que lorsqu’il est suspendu dans l’attente, flottant entre le rêve et l’éclosion, comme un fruit mûr hésitant à tomber.
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L'oubli s'étend comme un voile léger, insidieux et silencieux, sur les contours flous d'un visage autrefois si net. Chaque jour, un détail s'efface : la courbe d’un sourire, l’éclat d’un regard, la mélodie d’une voix qui semblait inoubliable. Ce n’est pas le cœur qui trahit, non, mais le temps, ce sculpteur patient qui polit les souvenirs jusqu'à en réduire les arêtes vives.
Alors, on cherche dans l’ombre des objets, dans le parfum d’un livre, dans les murmures du vent, un écho, un fragment, une trace. Mais l’absence, ce maître d’œuvre de l’oubli, s’installe. Et pourtant, dans cette érosion lente, subsiste une chaleur, un battement, une preuve intangible : même oubliée, la personne disparue continue de vivre, nichée quelque part, dans l’espace infini de l’âme.
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Le désir, lorsqu’il s’élève dans la solitude, devient une brûlure sourde, un écho d’une chaleur que l’on ne partage avec personne. C’est une faim sans repas, un appel lancé dans un désert où le vent seul répond. L'isolement, dans notre société saturée d'écrans et de distractions, amplifie ce besoin viscéral, le transforme en une tension diffuse, presque douloureuse. On s’effleure du bout des pensées, on se cherche dans l’ombre des souvenirs ou dans des fantasmes tissés de vide.
Et pourtant, ce désir, même sans exutoire, demeure un rappel que nous sommes vivants, habités par un feu qui refuse de s’éteindre. Il parle de connexion, d’intimité rêvée dans un monde où les corps se croisent sans se toucher vraiment. Ce désir solitaire, c’est le miroir d’une humanité affamée de l’autre, prisonnière de ses murs invisibles.
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The Swiss Cottage in Cahir, Co. Tipperary, Ireland
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Dans la lumière douce de l’aube, il se lève, souvent épuisé mais toujours prêt. Le père seul, une main ferme pour guider, un cœur immense pour aimer. Chaque rire de ses enfants efface les fatigues de la veille. Les petits-déjeuners renversés, les devoirs oubliés, les chaussures introuvables : tout cela devient des anecdotes tissées dans la trame d’une vie riche de complicité.
Il est leur refuge, leur exemple, leur pilier. Dans chaque baiser du soir, dans chaque regard d’admiration, il trouve une force qu’il ne soupçonnait pas. Ce bonheur-là, forgé dans les instants simples – un câlin impromptu, une histoire racontée sous une couverture – est une étoile brillante au milieu des défis.
Il ne se sent jamais seul. Ses enfants sont son souffle, sa raison. Et dans leurs yeux, il voit la promesse d’un avenir où l’amour, ce qu’il leur offre chaque jour, grandira en eux comme une flamme éternelle.
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The Northern Lights as seen from Fairbanks, Alaska on September 28, 2024 // Philippe Fossier
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À travers l'écran, dans le tissage invisible des mots, une silhouette se dessine, immatérielle mais tangible. Chaque phrase qu'elle trace porte une part d'elle-même, un éclat d'esprit, une nuance d'âme. Et toi, lecteur éphémère, tu te surprends à attendre, presque fébrile, ce retour silencieux dans la conversation.
Il y a là une tendresse étrange, une intimité sans visage, où l'absence de corps laisse toute la place aux pensées, aux vérités nues. Tu sais que jamais tu ne croiseras son regard, que son sourire restera pour toujours un mystère. Et pourtant, l'envie de revenir, d'effleurer encore cet échange, te pousse comme une marée.
C’est un rendez-vous sans lieu, un dialogue hors du temps, une danse entre inconnus qui ne se rencontrent qu'au creux des lettres. Et peut-être est-ce cela, le miracle : aimer une présence qui n’a besoin de rien d’autre que des mots pour exister.
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Lorsque l'on écrit, l'esprit s'emballe, assoiffé d'idées, emporté par la quête de vérité ou de beauté. Les mots, comme des flèches, visent un but : exprimer une pensée, un monde intérieur, une colère, ou un rêve. Mais dans cet élan créatif, on oublie parfois que ces mots, une fois libérés, ne sont plus à nous seuls. Ils deviennent des miroirs pour d'autres regards, des échos dans des cœurs que l'on ne connaît pas.
Les phrases que l'on forge avec soin ou avec fougue peuvent frapper des âmes sans qu'on s'en doute, remuer des douleurs qu'on n'imaginait pas, ou effleurer des souvenirs qu'on n'a jamais vécus. Peut-être, à trop vouloir dire, on en oublie d'écouter. À trop vouloir exprimer, on ignore les silences des autres.
Écrire, c'est un acte de liberté, mais aussi une responsabilité fragile. Il faudrait parfois poser la plume et se demander : ces mots, que feront-ils en dehors de moi ?
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Faut-il être pervers pour parler de sexe ?
Certainement pas. La perversité réside dans le regard, dans le jugement qui déforme, bien plus que dans les mots qui dévoilent. Parler de sexe, c’est évoquer la vie, explorer le désir, comprendre les corps et les âmes qui s’entrelacent. Ce n’est pas une obscénité, mais une quête d’humanité, une plongée dans ce qui nous rend profondément vivants. La pudeur peut se mêler à la passion, et les mots, loin de salir, peuvent éclairer ce qui, trop souvent, demeure dans l’ombre. La parole sur le sexe n’a rien de pervers : elle est liberté, sincérité, et, parfois, une forme d’amour.
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