Text
Envie d'ailleurs
Il y a dans l'air une odeur d'évasion, un parfum d'horizons lointains. L'esprit s'agite, effleurant des contrées inconnues, où le vent murmure des promesses que seul le cœur comprend. L'envie d'ailleurs n'est pas un caprice, c'est un élan, une soif inextinguible de goûter l'inconnu, de se fondre dans des paysages qui n'existent encore que dans nos rêves.
Là-bas, peut-être, le temps s'étire différemment, les couleurs chantent plus fort, et les jours se déploient comme des ailes. Partir, ce n'est pas fuir, c'est renaître ailleurs, c'est se délester du poids du même pour embrasser l'infini du possible.
5 notes
·
View notes
Text
Sous le poids du silence nocturne, il s'assoit, envahi par une onde douce-amère. Chaque geste, pourtant intime, s'alourdit d'un jugement qu'il s'inflige à lui-même. Il cherche un apaisement, une chaleur dans la solitude, mais, au lendemain, un regard d'ombre le fixe depuis le miroir. Une voix intérieure murmure des reproches, sculptant en lui un sentiment d'impureté.
Pourtant, la nature n'est ni coupable ni innocente, elle est simplement. Cette lutte, ce combat secret, est une preuve de l'humanité : cette constante tension entre désir et discipline, entre plaisir et culpabilité. Peut-être qu’en apprenant à voir ces élans non comme une chute, mais comme une partie de lui-même, il trouvera enfin la paix dans ce tumulte intérieur.
4 notes
·
View notes
Text
Sous un ciel chargé d’un gris impitoyable, un livreur peinait à dompter le vent glacial qui s’engouffrait dans les plis de son manteau élimé. Son camion, un vieux modèle cabossé, bringuebalait sur les chemins de campagne, envahi par un chaos de cartons malmenés par les secousses. Les pneus crissaient sur la boue gorgée d’eau, et les essuie-glaces grinçaient, vainement, contre une pluie fine et pénétrante.
Il n’était plus qu’une ombre vacillante, pliée sous le poids de la fatigue. Les commandes s’amoncelaient, les GPS dysfonctionnaient, et chaque adresse semblait un défi insurmontable, perdue au milieu de nulle part. La magie de Noël, il n’y croyait plus, sinon comme un fardeau écrasant son dos courbé.
Pourtant, au détour d’un sentier bordé de sapins glacés, une lumière vacillante apparut au loin : une petite maison, isolée, dont les fenêtres diffusaient une lueur chaude. En s’approchant, il perçut un éclat de rire d’enfant. Il ralentit, absorbé par la vision fugace d’une famille rassemblée, ignorant tout du tumulte extérieur.
Un soupir profond lui échappa. Ce n’était qu’un instant, une image presque irréelle, mais elle avait réveillé quelque chose en lui. Il redressa ses épaules fatiguées et reprit la route. Peu importaient le froid ou les kilomètres : il portait des rêves, des espoirs emballés dans du carton, et peut-être, en cette nuit glaciale, en restait-il un peu pour lui-même.
3 notes
·
View notes
Text
Sous la lueur douce et discrète de la lune, je m'imagine son visage paisible, ses traits détendus, comme sculptés dans le velours d'un rêve. Elle dort, emmitouflée dans la chaleur d'un sommeil profond, et tout semble se taire autour d'elle, comme si le monde lui offrait une trêve bienveillante. Peut-être danse-t-elle dans un songe léger, où chaque pas effleure une terre faite de nuages et d'étoiles. Ses paupières closes gardent jalousement ce secret, un monde invisible, intime, où les heures coulent comme du miel doré. Elle dort, et dans ce repos, je devine une symphonie silencieuse, un éclat de sérénité qui, même à distance, apaise l’âme et réchauffe le cœur.
6 notes
·
View notes
Text
Chaque jour, le monde bruisse de heurts invisibles, ces collisions ordinaires qui déchirent les silences. Une parole de trop, un regard de travers, une main levée, un cœur fermé. Les rues résonnent des pas pressés de ceux qui fuient l'autre, de ceux qui ne s'entendent plus, ni en mots ni en âmes. Les murs de nos villes deviennent des témoins muets, impuissants face à la violence qui s'insinue, insidieuse, dans les esprits fatigués.
Pourtant, quelque part, entre deux silences, l'espoir demeure. Il se glisse dans un sourire échangé, dans un geste offert sans attendre. Il naît dans le murmure de ceux qui, malgré tout, croient encore que la douceur est possible. Qu'un jour, les barrières tomberont, que les voix s'accorderont, et que chacun pourra poser son fardeau pour marcher aux côtés de l'autre, non pas en ennemi, mais en frère. Alors, la violence s'éteindra, et nos différences seront des ponts plutôt que des armes.
Un jour, peut-être, le monde s'écoutera. Et dans le fracas des époques anciennes, s'élèvera une mélodie d'harmonie retrouvée.
9 notes
·
View notes
Text
Notre société, insatiable et pressée, court à perdre haleine dans une course sans fin. Chaque instant est un défi à optimiser, chaque minute un morceau d’éternité qu’elle broie dans l’engrenage du "toujours plus vite". On carbure à l'urgence, on se presse dans le bruit des notifications, et l’on oublie. Oublie de goûter au silence, de respirer lentement, de se perdre dans la simplicité d’un instant suspendu.
Les bons moments, ces petites étincelles qui éclairent l'âme, sont consommés comme des pauses coupables, vite étouffés par l'appel du devoir ou la frénésie du lendemain. Et pourtant, n’est-ce pas dans ces douceurs éphémères, ces regards échangés, ces parfums qui flottent dans l’air, que réside la vraie richesse ? Mais dans sa course effrénée, la société oublie l’essentiel : ce n’est pas le temps que l’on gagne, c’est la vie que l’on perd.
5 notes
·
View notes
Text
Late Night Snow - Jeremy Miranda , 2024.
American , b. 1980 -
Acrylic on board , 10 x 12 in.
6K notes
·
View notes
Text
Chaque jour est une bataille douce, un duel silencieux entre le vide laissé par son absence et l’effort obstiné de s’occuper. On s’accroche à de petites tâches, à des gestes répétés, espérant qu’ils remplissent les creux où sa présence résonnait encore hier. Lire une page, ranger un objet, tracer des lignes sur du papier – autant d’actes simples qui deviennent des bouées dans cet océan de pensées qui cherchent à dériver vers elle.
Mais peu à peu, on apprend. À donner du poids à ce qui est là, à plonger dans un livre ou une mélodie, non pour fuir, mais pour rester debout. S’occuper l’esprit devient un refuge, une façon de tisser de nouveaux fils de sens dans une toile déchirée. Ce n’est pas un oubli, mais une transformation. Une lente réécriture de l’histoire, où son absence n’efface plus tout le reste, mais coexiste avec un présent qui recommence à respirer.
11 notes
·
View notes
Text
Sous l'enveloppe scellée, un univers intime se déploie. Le papier porte l'empreinte des pensées, des émotions, et parfois même l'éclat d'un parfum subtil. Chaque lettre reçue est une aventure, un voyage vers un esprit lointain, pourtant si proche dans les mots soigneusement choisis.
Le plaisir commence dès l'ouverture de la boîte aux lettres : ce frisson d'anticipation, cette joie simple de tenir entre ses mains un fragment de l'autre. Les timbres, souvent ornés de motifs délicats, sont les gardiens d'une histoire qui a traversé des kilomètres. Le crissement du papier, l'écriture manuscrite parfois hésitante, témoignent d'une humanité que les écrans ne sauraient imiter.
Dans cet échange lent et réfléchi, le temps suspend sa course. L’attente entre l’envoi et la réception devient une danse, un écho d’une époque où chaque mot pesait son poids de cœur. Et lorsque la réponse arrive enfin, c’est une fête discrète mais profonde : celle de savoir qu’au-delà de l’encre et du papier, un lien vibrant persiste et grandit.
6 notes
·
View notes
Photo
Sending some love your way, and it’s coming in hot! Have a great weekend. 💀♥️
2K notes
·
View notes
Text
La solitude est une chambre aux murs silencieux, où l'écho de nos pensées devient la seule conversation. Elle s'invite sans prévenir, s’installe dans les interstices du quotidien, transformant la clameur du monde en un souffle étouffé. Pourtant, elle n’est pas toujours une ennemie : parfois, elle déploie un espace intime, un refuge où l’âme peut se rencontrer elle-même. Mais lorsqu’elle s’attarde trop longtemps, la solitude tisse un voile, une toile fine et tenace, qui floute les contours de l'autre et fait du temps un océan infini. À la fois abîme et berceau, elle nous murmure des vérités que nous n’aurions jamais osé écouter ailleurs.
3 notes
·
View notes
Text
Rien de plus sexy qu'une belle âme dans un bel esprit. Là où le regard s’égare sur l’éclat éphémère du corps, l’âme impose sa lumière douce et intemporelle. Elle éclaire l’intelligence du cœur, cet éclat invisible qui rend l’être entier irrésistible. Un bel esprit ne se contente pas de briller; il danse en harmonie avec cette âme vibrante, offrant des mots qui touchent, des idées qui élèvent, et une présence qui apaise. Ensemble, ils forment une beauté rare, celle qui séduit sans artifice, celle qui laisse une empreinte bien après que les yeux se soient fermés.
6 notes
·
View notes
Text
2K notes
·
View notes
Text
Il suffit d’un seul regard, rapide comme une caresse, pour juger de la beauté d’un corps. Une courbe, un éclat, une harmonie fugace qui s’impose au regard sans effort. Mais l’âme, elle, se dérobe. Elle ne se livre pas à l’évidence d’un instant. Pour l’admirer, il faut une lenteur, une patience, une finesse. La finesse dans le regard, capable de percevoir l’invisible ; l’intelligence dans l’esprit, apte à déchiffrer les nuances ; et la sensibilité dans le cœur, prête à accueillir l’écho des non-dits. Car la beauté de l’âme ne s’impose pas. Elle se révèle, délicate, à ceux qui savent voir au-delà du visible.
4 notes
·
View notes
Text
L'univers, vaste et insondable, tisse un voile d'étoiles et de mystères autour de nos existences. Mais que vaut la lumière d'une galaxie lointaine, si personne ne partage avec nous l'éclat qu'elle fait naître dans nos âmes ? Ce n'est pas le vide ou l'immensité qui nous effraient, mais l'absence d'un regard complice pour donner un sens à ces merveilles. Alors, l'univers devient une toile vivante, vibrant d'émotions, lorsque nos cœurs résonnent ensemble face à son infinité.
3 notes
·
View notes