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#soleil revient
jules-and-company · 3 months
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pour être joueur, j’ai dit à b. « vous seriez pas un peu seizièmiste, vous ? » and until today i had never seen a grown man BLUSH and GIGGLE like a schoolgirl
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Ph . la bouquiniste
George Pichard a repris "étrangement" cette dernière illustration de M. Van Maele pour sa Marie -Gabrielle de sainte-Eutrope(?)...
*
"Bien loin que la foudre infernale l' épuisât, la fit languissante, elle se releva redoutable et les yeux étincelants. La lune, qui, chastement, s'était un monent voilée, eut peur en la revoyant. Epouvantablement gonflée de la vapeur infernale, de feu, de fureur et (chose nouvelle) de je ne sais quel désir, elle fut un moment énorme par cet excès de plénitude et d' une beauté horrible. Elle regarda tout autour… Et la nature était changée. Les arbres avaient une langue, contaient les choses passées. Les herbes étaient des simples. Telles plantes qu'hier elle foulait comme du foin, c'étaient maintenant des personnes qui causaient de médecine.
*
L'unique médecin du peuple, pendant mille ans, fut la Sorcière. Les empereurs, les rois, les papes, les plus riches barons, avaient quelques docteurs de Salerne, des Maures, des Juifs, mais la masse de tout état, et l'on peut dire le monde, ne consultait que la Saga ou Sage-femme. Si elle ne guérissait, on l'injuriait, on l'appelait sorcière. Mais généralement, par un respect mêlé de crainte, on la nommait Bonne dame ou Belle dame (bella donna), du nom même qu'on donnait aux fées.
*
La femme n’a d’amis que ses songes, ne cause qu’avec ses bêtes ou l’arbre de la forêt. Ils lui parlent ; nous savons de quoi. Ils réveillent en elle les choses que lui disait sa mère, sa grand-mère, choses antiques, qui pendant des siècles ont passé de femme en femme. C’est l’innocent souvenir des vieux esprits de la contrée, touchante religion de famille, qui, dans l’habitation commune et son bruyant pèle-mêle eut peu de force sans doute mais qui revient et hante la cabane solitaire.
*
Le grand et puissant docteur de la Renaissance, Paracelse, en brûlant les livres savants de toute l'ancienne médecine, les grecs, les juifs et les arabes, déclare n'avoir rien appris que de la médecine populaire, des "bonnes femmes", des bergers et des bourreaux; ceux-ci étaient souvent d'habiles chirurgiens (rebouteurs d'os cassés, démis) et de bons vétérinaires. Je ne doute pas que son livre admirable et plein de génie sur les "Maladies des femmes", le premier qu'on ait écrit sur ce grand sujet, si profond, si attendrissant, ne soit sorti spécialement de l'expérience des femmes même, de celles à qui les autres demandaient secours : j'entend par là les sorcières qui, partout, étaient sages-femmes. Jamais, dans ces temps, la femme n'eût admis un médecin mâle, ne se fût confiée à lui, ne lui eût dit ses secrets. Les sorcières observaient seules et furent, pour la femme surtout, le seul et unique médecin.
*
Leur juge qui les brûle est pourtant charmé d’elles : « Quand on les voit, dit-il, passer, les cheveux au vent et sur leurs épaules, elles vont, dans cette belle chevelure, si parées et si bien armées, que, le soleil y passant comme à travers une nuée, l’éclat en est violent et forme d’ardents éclairs… De là, la fascination de leurs yeux, dangereux en amour, autant qu’en sortilège.
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onlylivingforwords · 1 year
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le lever du jour chassera le noir
qui reviendra pourtant
qui revient sans cesse
quand le soleil chasse la nuit
les ombres sont un refuge
pour des secrets
souviens-toi
de notre Méditerranée
des bougainvilliers
des agapanthes et du jasmin
des bleus parfaits
là où ciel et mer s'embrassaient
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swedesinstockholm · 5 months
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5 avril
j'aimerais pouvoir instaurer un quota de temps de pensée quotidien consacré à un sujet. j'accorderais quinze minutes par jour au sujet r. par exemple, quinze minutes quotidiennes que j'aurais épuisées dès 8h15 du matin et hop je serais tranquille pour le reste de la journée. je lui ai parlé de pessoa et il m'a dit qu'en grand romantique il avait adoré le berger amoureux ou un truc comme ça, j'étais assise sur la marche devant la véranda au soleil et je me suis pris la tête dans les mains en gémissant. autre sujet: ce soir dans le train pour revenir de sète je parlais du sud avec maman, je disais que vivre ici était plus sain que vivre au luxembourg, et puis j'ai vu mon reflet dans la vitre avec ma casquette mes nouvelles lunettes de soleil et mon double denim et j'ai imaginé que c'était le reflet de mon moi d'ici. mon moi qui est là où elle est censée être.
6 avril
cet après-midi dans la voiture pour aller à pézenas je me disais que je devais rediriger mon énergie et remplacer r. par le sud de la france. ne plus tomber amoureuse que de territoires. me concentrer sur les arbres et les champs et les vignes qui défilent par la fenêtre ouverte de la voiture et le vent qui s'engouffre dedans et qui fait du bruit par dessus nostalgie et la colline de sète et celles d'agde et les bateaux qui rentrent dans l'hérault et ceux amarrés aux quais et sur le vocabulaire marin et le bruit des vagues sur la plage et l'odeur de marée et le pin du port de la pointe courte et les falaises du cap d'agde et les marais du bagnas et les flamants roses qui marchent avec la tête dans l'eau et les mouettes qui crient dans le ciel quand le soleil commence à se coucher. ne plus tomber amoureuse que de territoires et de littérature. j'ai trouvé la nouvelle édition décensurée de ravages dans une librairie à pézenas, le gros livre mauve qui trônait en exposition sur la table en ellipse de la librairie exc quand j'y avais lu géotropismes. maman me l'a acheté et je l'ai serré contre moi jusqu'à la voiture. autres cadeaux de la journée: une glace caramel beurre salé-chocolat à la mirondela, une vieille chemise de nuit à bords rouges que j'ai trouvée en triant des cartons chez mamie dans la pièce du fond, une bouteille de thé glacé rooibos-pastèque-menthe que h. avait déposée sur la table en bas parce que j'avais dit que j'adorais la bouteille rouge et rose quand on était chez elle.
ce matin j'étais encore en train de feuilleter le catalogue immobilier de sète et je me disais que quand je sortirais de ma non-vie, ce serait comme si je revenais de la mort. et quand on revient de la mort, tout est du bonus. quand on revient de la mort les choses sont moins graves et elles pèsent moins lourd, la gravité perd de son pouvoir, le centre de la terre n'a plus le même attrait. j'imagine. quand je reviendrai de la non-vie je veux faire les choses sans réfléchir. je sais pas quelle forme ça prendra de revenir de la non-vie, peut être que j'arriverai jamais à en sortir, mais dans ma tête ça va quand même finir par arriver.
8 avril
petit journal d'amour qui était caché dans ma banane toute la soirée d'hier dans les loges de la maison poème puis sur mes genoux pendant ma discussion intime interminable avec r. assis sur l'accoudoir du canapé puis sur la banquette du bar avec l., d. et c. et les autres et enfin sous la pluie de bruxelles pour rentrer chez m. en chantonnant don't go wasting your emotions lay all your love on me toute seule dans les rues de st. gilles. au bar l. m'a dit qu'elle adorait ma banane et je l'ai ouverte pour lui montrer sa meilleure qualité: mon journal rentre dedans! et elle a dit c'est de là que viennent tes poèmes! elle a fait une remarque sur le pendentif en perles et j'avais envie de lui raconter l'histoire de r. qu'y a derrière mais c'était pas trop le moment. ils se sont rencontrés hier soir. j'étais en train de discuter avec l. et d. quand je l'ai vu accoudé au bar en train de discuter avec la serveuse mais j'ai fait semblant de pas le voir, jusqu'à ce qu'il se retourne et me voie. je lui ai pas sauté dans les bras comme dans mes fantasmes, je l'ai pas serré fort contre moi, j'étais trop timide, et lui aussi était timide, c'était un peu bancal, et puis l. a dit mais tu connais des gens ici! et je me suis rapprochée de lui en disant c'est mon seul ami. elle a demandé comment on s'était rencontrés et j'ai dit ici à la maison poème et on aurait dit que je racontais une histoire de rencontre amoureuse très romantique.
j'ai passé la soirée à discuter avec lui au lieu de me joindre aux autres. il parlait beaucoup et parfois je m'ennuyais et je me disais est-ce que je suis vraiment amoureuse de lui au point de me priver de discussions avec mes pairs poètes? visiblement oui. il m'a confié plein de trucs intimes sur ses névroses et j'ai remis les deux pieds en plein dans la delulu. j'ai de nouveau réussi à me persuader qu'il était juste terrorisé de m'avouer et surtout de s'avouer à lui-même qu'il avait des sentiments amoureux pour moi. je veux pas en démordre. il m'a confié qu'il aimerait avoir une expérience homosexuelle et je me demandais s'il me disait ça parce qu'il me prend pour une lesbienne et que donc il a moins peur d'être jugé. il m'a dit que ça coinçait encore un peu parce qu'il craignait le regard des autres mais ok OK non mais j'y crois pas, est-ce que je suis vraiment en train de parler de la sexualité de r. alors que hier soir j'étais de retour sur les planches, derrière un micro, j'avais de nouveau les genoux qui tremblaient mais à part ça j'étais archi à l'aise, même avec les gens, quand j'étais pas prise en otage par les états d'âme de r. j'étais avec l. et d. et c. et j'étais normale et l. était un coeur avec moi, je me sentais même presque jolie, je portais mon double denim de sète et j'étais bronzée de la mer mon amour merci ma peau coopératrice. r. m'a écrit que j'avais l'air dans un méga mood en rentrant et je sais pas trop ce que ça veut dire mais j'ai dit ça c'est parce que je reviens de la mer lol. j'allais pas lui dire que c'était à cause de lui. ça c'est parce que t'étais là r. la vérité c'est que j'étais pompée à bloc parce que j'avais des interactions sociales avec des gens qui n'étaient ni des retraités ni des gens de ma famille, j'ai rencontré des nouveaux gens cool j'étais dans mon monde et les gens m'aimaient bien ET j'étais contente d'être avec r. c'était tout ça à la fois.
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chouettedesmarais · 1 month
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Le temps file , se rattrape sur nos épaules
Le soleil revient et repart
Et les murs s'écroule dans ses ombres
La rouille s'installe sur les chaine des vélos
Et les ronces laisse pousser leurs feuilles
Le verre se brise , redevient sable
Les aiguilles arrêtent de tourné
Sous le regard las des nuages
L'eau s'évapore des gouttière
Les toits se fissurent, les dalles se craquèlent
L'herbe jaillit dans son monde verdâtre
L'écorce s'épaissit , les racines sortent dire bonjour au ciel
Le temps passe et se rattrape sur nos épaules
Les rides s'installe , les bleus s'effacent
Les cicatrice se fanent et le soleil se couche
Le temps virevolte et suit le vent
De nos expiration qui s'estompe au printemps.
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epopoiia-leblog · 2 months
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Une consolation
Il était une fois une consolation. Dans ses bras, dans une étreinte, ces trois mots, ça va aller. Je ferme les yeux, la laisse dire, les larmes coulent. Jours, nuits, regrets, doutes et remords, passé, présent, tout s’emmêle. Mais voilà une autre pensée, d’un autre temps, un souvenir. Dans les bras de ma grand-mère, la forêt me revient. Majestueuse, sauvage, les arbres sont hauts et la petite fille perchée se sent toute puissante. Chatouilles dans le nez, un parfum de fleur d’oranger, le flacon bleu qu’elle verse dans la pâte à crêpe, secret de sorcière. On en raffole, on en redemande mais c’est Papi qui finit tout. Au petit matin, un mot d’excuse, c’est le rat qui a tout mangé. Mercredi, midi les zouzous à la télévision, les Polly Pocket sont de sorties, les petits poneys aussi. Ils habitent une maison rose, maison de rêve d’une petite fille. La petite sœur joue aussi, la grande lit. On s’invente toutes des histoires, sur du papier on les dessine. Feutres de couleurs donnent vie à nos personnages, toi Mamie, toi Papi et nous trois. Les pépettes à poils aussi bien sûr, comment les oublier ? Sur le papier, elles tirent la langue. Sous la table, elles les grignotent, ces quelques miettes laissées tombées. Mieux qu’un aspirateur. Retour dans les arbres, on se perd aussi et puis on se retrouve. Les cousins sont de la partie, on construit des cabanes. Guerriers indiens ou cow boys, on se dispute mais on s’amuse. La petite cousine tombe dans l’eau, ça aussi c’est amusant. Un peu moins pour la voiture de Papi. Cette fois-ci c’est le portable qu’on a perdu. On repart dans la nuit, tous en pyjama, le chercher dans la forêt. Nous revenons bredouilles, le coquin nous attendait à la maison, caché dans un pot de fleurs, quelle idée. Mamie, les fleurs, elle les aime. Les pieds dans son jardin, vertes les mains dans la terre, elle répand sa magie. C’est une vraie fée.  Un petit air de Johnny, elle chantonne. Un peu faux et alors ? On chante avec elle, on danse et on rit. Demain, il pleut mais c’est aussi ça la vie, et le soleil qui revient. Tu as raison Mamie, il ne faut pas désespérer, dans tes bras je le ressens, ça va aller.
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neant-blanc · 3 months
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Ponichala Reserve (GE) – 18.11.23
On est mi-novembre et s’il fait encore bon en ce milieu de journée ensoleillée, très vite, la soirée aspirera toute cette chaleur et ne laissera que quatre malheureux degrés la nuit venue. Je suis trempé, mes affaires de rechange sont trempées, et je me trouve en pleine campagne sur un îlot de terre jonché de déchets. Aussi je ne perds pas de temps, je me désape prestement et entreprends de glaner du bois mort qui, une chance pour moi, ne manque pas sur l’île. Je pense à l’image incongru d’un barbu dégingandé en caleçon, traînant frénétiquement des branches à côté d’un bateau gonflable dégonflé. Des touffes d’herbes sèches me servent pour démarrer le feu, elles dégagent une odeur et une fumée âcre, mais cela prend vite et je suis bientôt assis devant une belle flambée, à réchauffer mes membres engourdis. D’autres branches me servent d’étendoir, et j’y suspends mes habits préalablement essorés que la chaleur fait très vite fumer comme s’ils étaient eux-mêmes en feu. Le temps passe en réapprovisionnement en bois et en un constant manège avec le vent qui n’arrête pas de changer de sens. La course du soleil dans le ciel toujours bleu se fait rapide alors que l’après-midi s’étale dans le silence, perturbé seulement par le crépitement du brasier. Mes affaires sèchent, mais trop lentement à mon goût et je commence à avoir froid. Alors je les rapproche le plus possible du foyer, ce qui aura pour conséquence de multiples trous dans chacune de mes fringues. Devant la débâcle de mon naufrage et le spectacle de mes habits obstinément mouillés et maintenant brûlés, je pense aux récits de Jack London, au film Cast away on the moon et Seul au monde et Into the wild, et ça me déprime encore plus. Je rentrerais à Tbilissi dans la nuit, comme un chien qui s’est perdu et qui revient crotté et abîmé après une fugue, la queue entre les jambes.
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gaboushkabzbz · 5 months
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Elle est née au mois d’avril, Brune. Elle est belle, souvent nue dans son appartement, presque invisible, ses bras et ses jambes rappellent quatre serpents envoûtés par la même musique. Ses petits seins statiques sont ornés de deux petits boutons de rose en pleine floraison. Son dos est merveilleux, il rappelle une cascade inépuisable d’où on ne revient jamais. Ses omoplates se déploient comme deux ailes d’ange quand elle s’étire et tous ces gestes rappelle une danse cosmique, gracieuse, presque religieuse. Il semblerait qu’elle prend la pose. Inconsciemment, au bord de la fenêtre, en fumant sa cigarette, sa peau se crispe, frissonne. Sa texture ferme et douce donne envie de s'y perdre dedans, n'importe quel humain aurait envie de la toucher, de l'embrasser, la forme de son corps donne à tous le désir ardent de l’enfanter.
Mais Brune, elle est blonde et déprimée. Bien sûr elle sait qu’elle ne laisse pas indifférente mais l’avenir et l’amour ne la fascine plus et ce désenchantement commence à ne plus du tout la faire rire.
Elle se rend compte que chaque jour l’absurde l’absout un peu plus. Son histoire est devenue une pièce de théâtre, une mauvaise comédie où le désir a laissé place à des pleurs qui se transforment au cours de la journée en un sommeil sous anxiolytique. Au réveil, il y a toujours un rire moqueur. Quelqu’un ricane des ondes électromagnétiques branchées à son cerveau en braise. Ces persécutions à la pelle la brise et même la baise ne peut plus éteindre ses voix.
Elle se méfie de tout, ses voisins, les collègues, son amour, les riverains. Ils cherchent à lui nuire. Ils lui rappellent ses échecs et l’espionnent en écoutant aux portes de son appartement.
Comme le roseau elle se plie. Ou plutôt comme les anthropodes et la tortue, elle se replie sur elle-même, dans sa carapace, à la recherche d’une protection infinie et d’une détoxification interne.
Pour éviter les envahisseurs elle a fermé les volets et mis un casque sur ses oreilles. Des musiques l’emportent vers l’Ailleurs. Le meilleur. Favoris. Adorable ailleurs. Alors elle se rappelle, un temps où sa seule préoccupation était de jouer près de la mer, bercée par les vagues et le vent marin, elle se comportait comme un enfant de l’air, passant la plupart de ses journées à rêvasser au milieu d’une nature luxuriante. Enfance sous le soleil. Toute cette liberté lui semble si loin tout à coup, l’enfant sauvage est devenu un adulte pris au piège. Enfermée dans sa tête au milieu des voix qui n’arrêtent jamais de l’humilier mais aussi enfermée dans un rôle qu’elle a de plus en plus de peine à jouer.
En fond sonore, au delà de ses écouteurs, elle entend un craquement, comme une mise en veille générale, peut-être est-ce le monde qui s’éteint ? Cette idée la soulagerai un petit peu, elle n’est pas très courageuse pour mettre fin à ses jours.
Au fond d’elle-même quelque chose lui file la nausée. Est-ce le souvenir de ces hommes qui ont abusé d’elle ? Non cela semble venir de plus loin… l’injustice ? La guerre ? La naissance ou la mort ? Les horreurs qui se multiplient dans tous les coins du monde ? Ou encore cette société qui lui donne le vertige, les producteurs, les consommateurs. Les soldes, les réductions. Les banquiers, la banquise. Le vide, le plein et ça résonne à l’intérieur de son cœur, toujours trop plein ou trop vide. Elle est persuadé que quelqu’un l’a percé pour mettre de la terre et des bêtes à l’intérieur, sauf que ça pourrit et il y a une odeur de zouave qui submerge la pièce. Le zouave c’est elle sous acide dans sa chambre fermée à double tours. Elle boit une grande bière et rêve de grandes rivières. L’Europe, les États Unis, elle se rappelle de toutes ces richesses mais tous ces lits vides. Et ces couples qui n’ont plus rien à se dire. Et les vies errantes entassées au milieu des parkings. Plus rien ne fait sens, sauf peut-être les grandes rivières de sa chambre en émoi.
Mais que reste-t-il ? Les fleurs, le chant des oiseaux et les lapins qui font des bonds en liberté... Non tout est fini. Merde ou mort à Dieu. Elle sait que sa poésie ne vaut plus grand-chose. C’est désormais de sa responsabilité d’achever sa vie ou d’en faire quelque chose. Ses batailles semblent si lointaines, elle se sent seule face à elle-même et face au cosmos. Dépassée par la vitesse à laquelle le monde avance, par ses semblables qui trouvent leur place pendant qu’elle recule, se voyant vieillir et ternir par son manque de force vitale. Elle sait qu’elle est dans l’erreur, que des chemins existent par millions et que le sens caché de son aventure humaine pourrait renaître Ailleurs et autrement. Oui, mais par où commencer ?
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tournesolaire · 6 months
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Pops m'a envoyé un message très tôt ce matin
J'en sais rien encore mais je suis certaine le connaissant que si j'arrive à bien me débrouiller pour être libre samedi et dimanche je peux aller en teuf
Et ça
Ça ce serait vraiment formidable
D'autant plus que le soleil revient
Ce serait une petite renaissance
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jules-and-company · 12 days
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parfois l’anecdote me revient à l’esprit et je souris : lors d’une soirée assez arrosée dans les soirées des belles années littéraires de saint-germain à paris, merlau-ponty (j’crois) s’est pris une bonne cuite, a voulu frapper un autre mec mais camus qui avait essayé de le calmer s’est mangé la mandale en pleine gueule, et s’est pointé le lendemain matin à combat avec des bonnes grosses lunettes de soleil (d’où la célèbre photo). juste savoir que ce mec là se trimballait avec un cocard pour une raison assez con me fait marrer
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solhrafn · 1 year
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Le soleil est doux, je sors à treize heures sur l'eau sans crême solaire. Pas de coup de soleil, que dalle, juste une douce chaleur. Je peux brunir un peu sans être brulé ici.
Je pense avoir évité la gerbe. Le gamin et madame vont mieux. Bientôt on va pouvoir planifier la montagne. Ma belle-soeur viendra avec nous, ça veut dire petite rando juste nous deux et grosse rando moi tout seul.
Je ne suis pas pressé de faire des images. Je ne suis pas tout le temps sur mon ordi à retoucher. Je ne compte pas y passer de temps en fait. Prendre les choses tranquilou.
Mais voir la vie douce et prendre le temps avec les enfants c'est plus important. Les dernières lueurs du jour encore présentes à minuit, la presque nuit à 1h et le soleil qui revient à 2h30, ça m'avait manqué. Les magasins ouverts jusque 23h00 aussi tiens. D'ailleurs, je suis repassé au régime quatre repas par jour (9h-12h-17h-22h) si courant ici durant l'été, sans encombre. Je vais tout de même faire attention et continuer de limiter grandement les féculents et les sucres comme à la maison.
Beaucoup marcher, beaucoup prendre l'air. Voilà, c'est tout.
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quidcrusheu · 7 months
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Parée des rayons du soleil dansant en courbes heureuses sur son front, une brise osant à peine perturber la douceur voluptueuse des cils endormis sur ses joues. Un sourire exquis sur des lèvres roses, l’oval de son visage tendrement enlacé par la sombre cascade de ses cheveux de soie.
Ainsi me revient le souvenir de la dame que j’évoque devant vous.
Elle qui de ses charmes bien des êtres ensorcela.
S’il est vrai qu’autrefois j’aimai avec ardeur,
Il n’est pourtant aucune âme que je loue avec plus de ferveur
Que celle dont le nom s’accroche à ma mémoire.
La douce dame qui brille telle l’étoile du soir.
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romainmeynier · 1 year
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Juillet-août. De retour au travail après avoir nagé dans un lac tout juste rempli – après vidange : poissons neufs, algues fraîches, pierres non polies sur plages vides. Rien d’aimable pour le dos. En haut, une pluie bienfaisante pour l’humanité nous a poussés devant la télévision de l’hôtel, pas regardée depuis les années 10 : clips le matin, policiers le soir. Elise découvre chaque fois le coupable et dénoue les intrigues avant l’heure. Tu devrais être scénariste, lui dis-je. Je ne peux pas, me dit-elle, il faut que ça existe déjà.
J’ai filmé tout l’été en gros plan : le soleil, les traînées d’avion, et, sur la route, quand elle conduisait, les châteaux d’eau et éoliennes. On oublie le zoom moche des téléphones qui donne un grain si beau.
Actuellement dans l’openspace, donc, où une collègue présente des arguments pour la fessée éducative, que j’écoute d’une oreille distraite en tentant d’illustrer une couverture sur la psychiatrie. “Quand il pleure, je le fous sous la douche, ça le calme. C’est qui le patron ?” Je ne lui réponds plus depuis que j’ai appris à la considérer comme une entité irréelle, un PNJ ronchon sans incidence. On ne se met pas en colère contre un programme sans lien avec la suite de l’histoire.
Le soir, avant de dormir, avec Elise, nous jouons à Wikipédia. C’est au premier qui, partant par exemple de la page Citron, arrivera à Marlène Schiappa en n’utilisant que les hyperliens bleus, sautant d’une page à une autre. Elise perd souvent car elle se met à lire les articles qui l’intéressent en cours de jeu. J’étais sur la page Fromage, me dit-elle.
Quelques phrases :
Soyez vous-même, tous les autres sont déjà pris. (Oscar Wilde)
Mauve roule et n’en revient pas. Les gens sont vraiment des putains de grosses merdes, légère averse et ils font tous comme si c’était de l’acide. (Clémentine Haenel, dans Pleins Phares, à paraître le 7 septembre)
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papillondusoir · 1 year
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Canción de las Simples Cosas de César Isella y Armando Tejada
Uno se despide insensiblemente de pequeñas cosas Lo mismo que un árbol que en tiempo de otoño, se queda sin hojas Al fin, la tristeza, es la muerte lenta de las simples cosas Esas cosas simples que quedan doliendo en el corazón                                  Uno vuelve siempre a los viejos sitios donde amó la vida Y entonces comprende cómo están de ausentes las cosas queridas Por eso muchacha no partas ahora soñando el regreso Que el amor es simple y a las cosas simples las devora el tiempo          Demórate aquí, en la luz mayor de este medio día Donde encontrarás con el pan al sol la mesa tendida Por eso muchacha no partas ahora soñando el regreso Que el amor es simple y a las cosas simples, las devora el tiempo                 Uno vuelve siempre a los viejos sitios donde amó la vida
Chanson des choses simples de César Isella et Armando Tejada
On dit imperceptiblement adieu aux petites choses Comme un arbre qui, en automne, manque de feuilles Au final, la tristesse est la mort lente des choses simples Ces choses simples qui restent douloureuses au coeur                                     On revient toujours aux anciens endroits où on a aimé la vie Et alors on comprend à quel point les choses chères sont absentes C'est pourquoi, ma fille, ne pars pas maintenant, rêvant du retour Que l'amour est simple et  le temps dévore les choses simples                    Reste ici, dans la plus grande lumière de ce midi Où tu trouveras avec le pain au soleil la table dressée C'est pourquoi, ma fille, ne pars pas maintenant, rêvant du retour Que l'amour est simple et que le temps dévore les choses simples                   On revient toujours aux anciens endroits où on a aimé la vie.
Song of simple things by César Isella and Armando Tejada
We imperceptibly say goodbye to the little things Like a tree that in autumn lacks leaves In the end, sadness is the slow death of simple things These simple things that remain painful in the heart                                          We always return to the old places where we loved life And then we understand how expensive things are absent That's why, girl, don't leave now, dreaming of the return That love is simple and time devours simple things                                         Stay here, in the greatest light of this noon Where you will find with the bread in the sun the laid table That's why, girl, don't leave now, dreaming of the return That love is simple and that time devours simple things                                    We always come back to the old places where we loved life.
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blog-bleu · 1 year
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L’IRIS SAUVAGE
Au bout de ma douleur
il y avait une porte.
Écoute-moi bien : ce que tu appelles la mort,
je m’en souviens.
En haut, des bruits, le bruissement des branches de pin.
Puis plus rien. Le soleil pâle
vacilla sur la surface sèche.
C’est une chose terrible que de survivre
comme conscience
enterrée dans la terre sombre.
Puis ce fut terminé : ce que tu crains, être
une âme et incapable
de parler prenant brutalement fin, la terre raide
pliant un peu. Et ce que je crus être
des oiseaux sautillant dans les petits arbustes.
Toi qui ne te souviens pas
du passage depuis l’autre monde
je te dis que je pouvais de nouveau parler : tout ce qui
revient de l’oubli revient
pour trouver une voix :
du centre de ma vie surgit
une grande fontaine, ombres
bleu foncé sur eau marine azurée.
- Louise Glûck. 1992
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Journal d'un patochimbo.
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En ce beau matin jupiterial, mes vieux amortisseurs s'étirent en grinçant sous quelques rares rayons du soleil Patagonien. La nuit n'a pas été trop fraîche, et je sens déjà mon moteur vrombir avec enthousiasme. Depuis que l'on a resserré mes boulons de batterie, je vis une deuxième jeunesse. Malgré tout, ces satanés humains devraient changer ma batterie, sans quoi nous risquons de nous retrouver bloqués par un jour de froid.
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Après un rangement de ma tente de toit pendant lequel le méchant humain est toujours aussi brusque avec moi (il me marche littéralement dessus sans vergogne), c'est la gentille humaine qui prend mon volant. L'autre humaine occupe toujours un siège passager, je suppose qu'elle a peur de moi, bien qu'elle semble tout à fait aimable. J'ai hâte de savoir quelles aventures nous réserve cette journée!
Premier événement, on me donne à manger ! Je me sens tout à fait repu de Super 93. Je reste cependant perplexe, car pendant mon repas le humains vont en général jeter leurs déchets. Des êtres à la physiologie si différente...
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Quelques kilomètres plus tard, on m'arrête devant une pente digne d'une descente aux enfers. Mes humains ne semblent pas me faire confiance quant à ma capacité à la remonter. C'est vrai que je n'ai que deux roues motrices, et je les remercie de m'épargner cette épreuve en ouvrant ma boîte à gants inopinément.
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Lorsque je les vois partir sans moi, je me questionne sur les intentions de ces humains. Ils semblent se diriger droit vers une zone d'intempéries, au mépris de leur intégrité physique, en abandonnant leur condor (ou pigeon suivant le moment) contre mon pare-brise. Je décide d'attendre sagement leur retour, qui n'interviendra probablement qu'en fin d'après midi. J'ai quelques compagnons d'infortune qui, comme moi, n'ont pas de traction ou de propulsion, et nous nous racontons nos aventures passées.
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Deux heures plus tard, surprise ! Mes humains sont de retour. Ils semblent avoir été découragés par la météo. Il ne perçoivent clairement pas le climat aussi finement que moi, fort de mes 150000 km parcourus. Après quelques discussions, ils décident de repartir vers des cieux plus cléments.
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Prochain arrêt, un bâtiment isolé qui d'après la faible vue que me procurent mes phares était une ancienne école reconvertie en musée. Les humains partent marcher et j'en profite pour observer le magnifique paysage montagnard alentours. Je suis un van chanceux, et l'usine Suzuki dans laquelle on m'a assemblé me semble si loin.
Cette fois, c'est l'humain brutal qui me conduit. Avec lui, je m'attends au pire sur ces routes ardues. Mais là, miracle ! L'asphalte revient : nous avons quitté la partie la plus rude de la Carreterra Austral. Mes pneus roucoulent de plaisir, et mes suspensions respirent. Pour ne rien gâcher , une petite pluie m'offre une douche printanière bienvenue.
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Enfin, nous arrivons tous ensemble au bord d'une rivière; c'est déjà le soir, et je sens que ce sera tout pour aujourd'hui. Mes amis humains mangent des mets bien étranges sur mes sièges et ont des discussions tout aussi obscures à propos de mains peintes en positif et en négatif sur de la roche par d'autres humains des temps jadis. Ils ont cependant l'air content et à l'abri de la pluie, alors je suis un van comblé. Toujours quelques grincements douleureux à l'ouverture de ma tente de toit, puis le calme reposant d'une nuit que j'espère étoilée et dont je peux profiter feux éteints.
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