#série du flou
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lours-postal · 4 months ago
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2024 – 630.
1/30
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losttranslator · 2 years ago
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Le bail du Graal dans Kaamelott me FASCINE you don't even know. C'est une forme de paganisme tellement méga poussée et pourtant les persos se considèrent christianisés. C'est trop intéressant pcq en plus, le syncrétisme bizarre présenté dans la série n'est même pas historique (mais alors PAS DU TOUT).
J'explique : le concept du Graal dans Kaamelott, c'est que cet objet est supposé être "la lumière pour tous les peuples," qui va apporter la vie éternelle et le salut aux hommes right? Càd les attributs de Jésus dans les évangiles; attributs qui lui sont exclusivement propres.
Ptit récap aux oignons pour ceux qui connaissent pas :
"En [Jésus] nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce." (Ephésiens 1:7)
"Jésus leur parla de nouveau, et dit: Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie." (Jean 8:12)
"Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes." (Jean 1:4)
"Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s'est donné lui-même en rançon pour tous." (1 Timothée 2:5-6)
"Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier." (1 Jean 2:2)
"Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle." (Jean 3:16)
"Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main." (Jean 10:27-28)
On voit bien que 1) tout ça, c'est exactement comment les persos parlent du Graal, donc comme si c'était Jésus lui-même, et 2) y a rien dans le texte biblique qui permette que ces caractéristiques de Jésus soient conférées à un objet. Mais c'est intéressant pcq le sacrifice de Jésus est souvent, par métonymie, appelé son sang (versé pour nous). D'où la déformation possible - si on venait à prendre 'sang' littéralement, d'un coup on aurait besoin d'être en présence physique du sang de Jésus pour être sauvé, plutôt que d'avoir foi en son sacrifice. Et du coup, puisque le sang ne peut pas exister par lui-même, il faudrait chercher l'object qui l'a contenu. Et du coup, l'objet devient l'objet de la quête.
(Sauf que cette coupe qui contient le sang de Jésus ? Spirituellement, c'est n'importe quelle coupe utilisée pour boire le vin de la sainte-cène, càd le pain et le vin partagés entre chrétiens en souvenir du sacrifice. Luc 22:19-20. Le rêve d'Arthur, où il s'imagine que Perceval paume le Graal dans les coupes de la taverne ? Bah c'est plus proche de la Bible finalement. Mais comme le Graal, c'est ramener sur le plan matériel des réalités qui le transcendent, ça devient le recipient de la première sainte-cène littéralement utilisé pour récolter le sang de Jésus.)
Et du coup cette quête c'est la chose la moins chrétienne qui soit pcq : - tu mets la grace universelle et sans limite du Dieu créateur dans un objet symbolique (définition de l'idolâtrie) - tu remplaces un salut surnaturel et transcendant qui réconcilie les humains avec le divin par un salut matériel basé sur l'adoration d'une chose terrestre (la foi spirituelle est replacée par la religion/les rites) - et tu prends un message clair et sans ambiguïté ('Jésus est mort et ressuscité pour le péché de ce monde, croyez et soyez sauvés') par une quête abstraite, apparemment impossible, 5 siècles après Jésus (donc personne n'a été sauvé entre temps, alors que sur la croix, Jésus a dit "tout est accompli").
Le Graal est flou, personne sait où il est, ce que c'est, s'il existe, même pas les dieux - ce qui est à l'opposé de Jésus, incarnation de la Parole (càd de la vérité/du sens/de la clarté). Rien dans le concept même du Graal ne colle avec la Bible. (Surtout pas l'interprétation d'Arthur, que Jésus est mort pour que tous soient coupables - pcq pour le coup oui, si la seule chose que sa mort donne à l'humanité c'est une Quête impossible pour le salut, Il a juste condamné tout le monde; sauf que c'est absolument pas ce qui est dit dans la Bible.)
D'où ça vient, alors ? Comment est-ce que cette croyance est apparue dans le monde de Kaamelott ?
Dans la vraie vie, l'apparition du Graal dans les légendes arthuriennes vient de fanfics de la mythologie celte mises à la sauce catho, mais ça s'est fait... au XIIème siècle !! (Plus exactement, le Graal lui-même est introduit au XIIème siècle, recyclé du concept irlandais du chaudron d'immortalité, et il n'est appelé une relique chrétienne qu'au XIIIème siècle.) Ce mélange est un énorme double retcon, en gros. Le Graal n'existait pas chez les celtes du 5ème siècle, ni en temps qu'objet de culte païen, ni en temps qu'objet païen adapté au christianisme.
Pareil avec le Saint-Suaire - la première fois qu'un texte quelconque en parle, c'est au XIVème siècle. (Fun fact : les clous, pas contre, y a des refs qui datent du 4ème siècle.)
Donc en gros, dans Kaamelott, les persos ont des croyances qui sont impossibles pour leur époque. Les anachronismes sont pas méga surprenants, vu par exemple la jeunesse d'Arthur dans une Rome des années 460 où le christianisme est à peu près aussi mainstream que le pastafarisme. Historiquement, Rome était officiellement 100% chrétienne depuis environ 140 ans. C'était plus Spartacus et Astérix.
Mais encore une fois, outre les anachronismes... le Graal vient d'où, dans Kaamelott ? Puisque dans la vraie vie, ce sont des chrétiens qui ont pompés des vieilles légendes celtes pour le créer, pas des celtes qui ont déformés leurs propres mythes quand leurs propres cultes existaient encore.
Pour moi, tout ce bazar justifie une interprétation clairement pas voulu par Astier - que 'in-universe,' on peut voir la Quête du Graal dans Kaamelott comme une invention par les dieux celtes non-sanctionné par le "Dieu unique," dans un pari désespéré pour que leurs cultes disparaissaient pas.
J'irais même jusqu'à dire qu'on peut défendre l'idée que Dieu est carrément contre et qu'Arthur a en fait deux destinées séparées : une avec Excalibur et le Graal, d'après les dieux celtes, suivant les lois et la morale celte, et une selon Dieu, avec la fidélité à Guenièvre notamment.
Pour étayer ça, y a le fait que la Dame du Lac - qui est très ouvertement celte, envoyée et porte-parole des dieux celtes - est une force moteur de la Quête du Graal sans jamais être capable d'expliquer pourquoi Dieu délègue. Y aussi que les ordonnances des dieux celtes, directement liées au succès de la quête, sont souvent à l'opposé exacte de la loi biblique (ex : Arthur commet une double faute en épousant Mevanwi et en l'épousant sans tuer Karadoc, alors que dans l'histoire de David, le plus grand des deux péchés n'est pas l'adultère mais le meurtre d'Uri, le mari de Bathshéba.)
Il y a bcp, bcp d'autres trucs, mais ce post est bcp trop long donc je détaillerai ça une autre fois.
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havaforever · 1 year ago
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LE GARCON ET LE HERON - D’où vient la fascination suscitée par les films d’Hayao Miyazaki ? Au-delà de la précision et de la richesse de l’animation, la clef de leur mystère réside peut-être dans les voyages fantastiques que les récits déploient, et à l’issue desquels les personnages voient le monde qu’ils ont quitté d’un œil neuf.
Ce qu’il y a de plus beau dans le cinéma de Miyazaki se tient ainsi dans la collision des mondes qu’il façonne, lorsque les univers s’entrechoquent ou au contraire se délient. Dans Le Voyage de Chihiro, le passage du réel vers sa doublure surnaturelle se faisait notamment pas à pas, sans que la jeune fille ne s’en rende compte tout de suite ; à l’inverse, l’onirisme s’estompait à la toute fin par le truchement d’un seul et déchirant raccord.
Film coupé en deux, Le Garçon et le héron ne fait pas exception et acte même un retour vers cet horizon carrollien, dix ans après la sortie du Vent se lève, récit autobiographique et testamentaire qui avait quant à lui pour particularité de privilégier un ancrage plus réaliste.
Composée d’un nombre inattendu de scènes silencieuses qui retardent autant que possible le début du voyage, la première partie dans le manoir de son père et sa belle-mère, se révèle par ailleurs d’une certaine finesse dans la manière qu’a Miyazaki de distiller des petites touches d’étrangeté.
La première moitié est d’autant plus convaincante qu’elle contraste à plein d’égards avec la suite du récit. Mahito y découvre le monde des morts dans l’espoir de revoir sa mère défunte qui, selon le héron, s’y cacherait, puis de retrouver la trace de sa belle-mère, disparue sans explication. Au fil d’une odyssée vertigineuse où le jeune garçon franchit une série de seuils, de paliers et de portails, Miyazaki livre sa propre version de L’Île des morts d’Arnold Böcklin et emboîte plusieurs univers entre eux.
Ce qui manque pourtant au parcours de Mahito est un fil conducteur permettant de lier les différentes strates entre elles, à l’image des blocs géométriques que le créateur de l’inframonde, grand-oncle du garçon, tente de maintenir en équilibre les uns sur les autres. Le Garçon et le héron est dépourvu d’un « château ambulant » comme le film du même nom, l’un des longs-métrages les plus bigarrés de Miyazaki.
En l’absence d’un réel axe structurant, Mahito passe le plus clair de son temps à passer d’une scène à l’autre, plutôt qu’à explorer l’espace ou à expérimenter le champ de ses possibles. Le récit apparaît parfois même un peu trop théâtral dans sa construction dramatique, les décors se succédant scène après scène pour constituer une toile de fond aux contours un brin flous et abstraits, dans une perspective volontiers surréaliste.
Au film de s’achever alors plus sobrement dans le manoir familial, sur une porte qui s’ouvre et la promesse d’un nouveau voyage. Cela tombe bien : si Le Garçon et le héron a les traits et l’envergure d’un ultime film, Miyazaki se serait déjà remis au travail...
NOTE 14/20 - Le Garçon et le Héron est aussi impénétrable que personnel, moins accessible que d’autres classiques mettant en scène Totoro, Mononoké ou Chihiro. Pas très drôle non plus. Il faut le temps de digérer cette quête d’un monde harmonieux qui passe par le deuil et la transmission, ça fait beaucoup à porter pour un spectateur en attente de "spectacle".
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katyphotosblog · 1 year ago
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Bonjour à tous, effet de flou pour plus d’informations sur la photo cliquez sur le lien du blog
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lecameleontv · 2 years ago
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Captures de l’Episode 3.02 - Hope & Prey/Le Cercle (1998) de la série TV Le Cameleon (V.O. : The Pretender).  
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(sortant de l’ascenseur, Mlle Parker et M. Parker retrouvent Lyle qui les attend) - Lyle :”J’espère que je ne vous dérange pas” - Mlle Parker : ‘L’espoir fait vivre” - M. Parker : “Allons mon ange ! ...” (jeux de regards)
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- Jarod : “Il a l’air d’être parti en coup de vent !” - Chasseuse de primes : “Un coup de fusil ça vous donne des ailes.”
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- Mlle Parker : “Je veux une photo du macchabé Sydney ou il pourrait y avoir d’autres morts !”
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- Jarod : “La vérité n’est pas toujours facile ... mais elle est vraie. Elle vous ouvre les yeux”
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- Sydney : Fenigor est un fantôme :) - Mlle Parker : Sydney, je ne crois pas aux revenants ! - Sydney : pourtant Le Centre en est truffé ! Et devinez où ils vivent ces temps-ci ?
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- Bodie : “On va avoir tous les chasseurs de prime à nos trousses !” - Jarod : “ Je me surpasse quand on me traque”.
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- Mlle Parker : “tiens tiens le médecin se soigne tout seul ?” - Sydney : “c’est une thérapie Mlle Parker, la vérité. Regarder en face ce que vous avez fait. Dans mon cas il s’agit d’une vengeance aveugle. Diriger son attention sur des moments constructifs, sur des personnes qui en valent la peine. “ - Mlle Parker : “Et ça marche ?” - Sydney : “Je vous vois flou... mais je vous vois”
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- Bodie, après lui avoir donné une information sur un lieu fermé depuis 20 ans concernant son père : “Une impasse” - Jarod : “Oh je commence à m’y habituer. Pour qu’il y ait un cul-de-sac, faut qu’il y ait une route. Et grâce à vous j’ai une nouvelle piste à suivre”
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Bodie, le personnage de cet épisode, est un militant Greenpeace, comme l’acteur Michael T Weiss... d’ailleurs il y a souvent un personnage à vélo dans les épisodes de la série (rappel : série américaine des années 90′)...
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Le co-producteur Tommy Thompson apparaît pour la 1ère fois également en tant qu’acteur dans cet épisode... et en pyjama (Broots aussi l’a remarqué^^)
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Patrick Bauchau a reporté des “lunettes” dans la série TV La Caravane de l’Etrange.
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Dans cet épisode, Jarod apprend que son père a fait la même chose que lui dans l’Ep. 1.14 mais pour un petit garçon.
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source : imdb
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changetombilefr · 2 years ago
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A quoi sert le numéro IMEI ?
Les numéros IMEI constituent une source d'incertitude et d'inquiétude pour les adeptes des théories du complot. En effet, certaines personnes ont émis l'hypothèse que les chiffres étranges et flous imprimés de manière inexplicable sur divers composants de votre téléphone pourraient être utilisés à des fins de surveillance. Dans cet article, nous allons vous expliquer ce que vous devez savoir sur les numéros IMEI. 
Quel est l'objectif d'un numéro IMEI ?
L'identification des appareils mobiles est le premier objectif des numéros IMEI. Leur deuxième finalité vise à décourager le vol. S'il est communément reconnu, un voleur ne peut pas remplacer la carte SIM d'un téléphone et espérer le conserver. Au lieu d'être stockés sur une carte, les numéros IMEI sont codés en dur dans l'appareil, ce qui ajoute une couche supplémentaire de sécurité qui ne peut être modifiée. Lorsqu'un opérateur apprend qu'un appareil a été volé, il peut mettre l'IMEI sur liste noire et refuser l'accès au réseau. Il peut également demander aux autres réseaux cellulaires de faire de même. Chaque pays adopte une méthode différente, la majorité utilisant des listes noires et la minorité adoptant des "allowlists" (une liste blanche que les opérateurs peuvent ajouter, utilisée dans quelques pays comme le Chili, l'Iran, la Turquie et le Pakistan). Cependant, cela n’est généralement faisable que lorsque le téléphone a été fourni par l'opérateur. Si vous achetez un téléphone en ligne qui ne fait pas partie du plan de votre opérateur, vous risquez de vous retrouver seul. En effet, votre opérateur n'a peut-être pas la capacité légale de bloquer le numéro IMEI.
Quelle est la différence entre le numéro de série et le numéro IMEI ?
Maintenant que vous en savez plus sur les numéros IMEI, vous vous demandez peut-être en quoi ils diffèrent des numéros de série. À première vue, les numéros de série et les numéros IMEI semblent fonctionner de la même manière : ils sont utilisés pour contrôler des appareils individuels et en dire plus sur ce que l'appareil est ou fait. Toutefois, il existe une différence importante : Les numéros IMEI sont utilisés en externe, ce qui signifie que tout opérateur peut vérifier et visualiser le vôtre. Les numéros de série sont uniquement utilisés en interne par le fabricant du téléphone. Ainsi, un numéro de série ne signifie rien pour votre opérateur de réseau, alors qu'un numéro IMEI est quelque chose que tous les opérateurs peuvent voir et vérifier. En outre, les numéros de série sont utilisés par les fabricants pour de nombreux types d'appareils, notamment les téléphones, les tablettes et les téléviseurs.
Mon numéro IMEI est-il authentique ?
Certains faux téléphones ont des numéros IMEI incorrects. L'algorithme de vérification d'identité de Luhn est l'approche la plus simple pour confirmer manuellement l'authenticité d'un numéro IMEI). Il y a toujours le vérificateur en ligne sur IMEI.Info si vous voulez un moyen plus facile de vérifier votre IMEI. Le moyen le plus rapide de vérifier le numéro IMEI de votre téléphone est d'ouvrir votre clavier et de composer *#06#. Votre numéro IMEI devrait apparaître immédiatement sur votre écran. Malheureusement, vous ne pourrez pas copier et coller le numéro, vous devrez donc le noter. Si la technique ci-dessus ne fonctionne pas pour une raison quelconque, vous pouvez aller dans "Paramètres -> À propos de-> téléphone-> Numéro IMEI".
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mrsines · 26 days ago
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L’instinct de vérité
Chapitre 2 -> Un déménagement précipité
»»————- ★ ————-««
Maya s'installa à son bureau dans sa chambre, les lumières tamisées créant une ambiance calme, presque mélancolique. Elle jeta un regard sur le devoir que Miss Prentiss lui avait donné plus tôt dans la journée. Un exercice sur l'analyse des profils criminels. Maya avait toujours eu un intérêt particulier pour les esprits criminels, un intérêt qui dépassait largement la simple curiosité académique.
Elle parcourut le sujet avec attention, se demandant quel profil criminel elle allait choisir. Ses pensées se mêlaient à l'agitation de la journée, mais elle savait que ce devoir lui offrirait une distraction bienvenue. Son regard se fixa sur les détails du cas. Un tueur en série avec une méthode particulièrement calculée et systématique. Les idées commencèrent à se bousculer dans sa tête, chaque détail l'amenant à réfléchir profondément. Un tueur méthodique, un esprit intelligent, mais perturbé, un profil qui résonnait étrangement avec ses propres connaissances du crime.
Elle se leva et se dirigea vers sa bibliothèque, attrapant quelques ouvrages sur la psychologie criminelle, des dossiers de tueurs célèbres, des rapports d'enquête qu'elle avait collectés au fil des années, fascinée par le travail des profilers. Maya savait comment pénétrer dans l'esprit d'un criminel, comprendre leurs motivations, même celles les plus tordues.
Elle choisit de se concentrer sur le profil d'un tueur organisé, intelligent, mais complètement déconnecté de toute émotion. Un tueur qui planifie ses crimes avec une précision chirurgicale, tout en conservant un contrôle total sur ses actions. C'était ce genre de profil qui l'attirait, non pas par fascination morbide, mais parce qu'elle ressentait une étrange connexion, un parallèle entre ce genre de criminel et les éléments de contrôle qu'elle avait appris à maîtriser dans sa propre vie, surtout avec sa famille.
Elle commença à remplir les sections du devoir, son esprit analysant chaque détail avec une précision aiguisée. Mais plus elle avançait, plus une part d'elle se sentait mal à l'aise. Les informations qu'elle écrivait semblaient trop proches de la réalité qu'elle connaissait, des zones d'ombre dans sa propre vie. Elle ferma les yeux un instant, comme pour chasser ces pensées envahissantes. Mais l'écho d'une voix familière, celle de son beau-père, se fit entendre dans sa tête.
Elle se força à se concentrer à nouveau sur le devoir. Un tueur calculateur, méthodique, sans émotion. Un profil qu'elle connaissait bien. Elle continua à rédiger, chaque mot une nouvelle facette de cette réflexion profonde qu'elle ne pouvait fuir.
Maya était concentrée sur son devoir, les yeux fixés sur les lignes qu'elle écrivait, lorsqu'elle entendit la porte de sa chambre s'ouvrir brusquement. Elle se retourna, et la silhouette de Clay, son beau-père, apparut dans l'embrasure de la porte. Il avait un regard flou et vacillant, ses mouvements lents trahissant l'alcool qu'il avait probablement consommé.
Maya sentit son cœur s'emballer alors que Clay s'approchait d'elle, un sourire malicieux sur les lèvres. Elle savait qu'il était saoul, mais son comportement la mettait toujours mal à l'aise. Elle tenta de reculer, mais la pièce était trop petite, et Clay était déjà trop près d'elle.
« T'es toujours aussi mignonne, Maya... » dit-il d'une voix pâteuse, son haleine lourde d'alcool. « Tu devrais vraiment me remercier, tu sais, je t'ai toujours traitée comme une princesse. »
Maya se sentit nauséeuse. Elle croisa les bras, essayant de repousser la vague de panique qui montait en elle. « Arrête, Clay. C'est pas le moment, je suis fatiguée. »
Clay se mit à rire d'un rire lourd, déséquilibré. Il s'approcha encore plus près, lui barrant presque la sortie. « T'es vraiment comme toutes les autres... tu veux juste jouer la dure, hein ? Mais on sait tous ce qui se cache derrière cette façade. »
Maya sentit une montée d'adrénaline, ses jambes tremblant sous le poids de l'angoisse. Elle savait que si elle ne faisait rien, Clay ne s'arrêterait pas. Elle se força à rester calme, même si son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine.
« Ne t'approche pas, Clay. » Sa voix tremblait à peine, mais la fermeté qui y régnait la surprit elle-même.
Mais Clay n'écoutait pas. Il s'avança d'un pas, puis, d'un geste rapide, il attrapa son bras. Maya, prise par surprise, se débattit instantanément, cherchant à lui échapper. « Lâche-moi ! »
Sans crier gare, il la poussa violemment contre le mur de sa chambre, la laissant sans appui, ses bras s'enroulant autour d'elle alors qu'elle se retrouvait écrasée contre la surface froide. Elle ressentit la douleur dans son dos et ses bras, mais c'était la peur qui dominait ses pensées.
« Tu crois vraiment que tu peux me repousser ? » Clay la fixait avec un regard menaçant. « T'es encore qu'une petite fille, Maya. »
Elle serra les dents, les larmes menaçant de surgir, mais elle se força à les retenir. « Ne me touche plus. »
Elle se redressa brusquement, et d'un geste rapide, elle donna un coup de pied dans son tibia. Clay grogna de douleur, lâchant enfin son emprise sur elle. Maya se précipita vers la porte, son cœur battant à toute vitesse, mais Clay, fou de rage, se mit à crier.
« Tu vas regretter ça ! »
Elle n'eut pas le temps de répondre. Elle ouvrit la porte à la volée et se précipita dans le couloir, haletante, avant de s'enfermer dans la salle de bains. L��, elle se laissa glisser au sol, le dos contre la porte. Ses mains tremblaient alors qu'elle essayait de reprendre son souffle.
Mais elle savait que cette scène n'était pas finie. Clay allait revenir. Et cette fois, elle ne serait pas aussi facilement effrayée.
Maya n'eut même pas le temps de reprendre son souffle qu'elle entendit les pas lourds de Clay dans le couloir. Son cœur s'emballa à nouveau, et la panique monta en elle. Il était furieux, plus menaçant que jamais. Elle s'élança hors de la salle de bains, mais Clay, enragé, avait déjà atteint la porte de sa chambre et la bloquait à l'entrée.
« Tu penses vraiment que tu peux m'échapper, Maya ? » Sa voix était grave, menaçante. Il avança vers elle avec des pas lents, mais assurés. Chaque mouvement de Clay semblait peser lourdement dans l'air, chaque seconde devenant de plus en plus insupportable.
Maya se retrouva dos au mur, ses bras tremblant de fatigue et de peur. Mais quelque chose en elle s'éveillait — un instinct de survie qu'elle n'avait jamais cru avoir. Elle savait qu'elle ne pouvait pas le laisser l'atteindre une nouvelle fois.
Quand Clay se jeta vers elle, elle se baissa d'un coup, esquivant sa prise, puis d'un mouvement brusque, elle utilisa son pied pour lui asséner un violent coup dans le genou. Clay hurla de douleur, vacillant sur ses pieds, mais ne tomba pas. Ses yeux injectés de rage se fixèrent sur elle.
Maya n'attendit pas qu'il se redresse. Dans un réflexe rapide, elle saisit le vase en verre qui se trouvait sur la table près de la porte, et le lança sur lui. Le vase éclata contre le mur, mais il fit son effet — Clay se retrouva étourdi, quelques éclats de verre se plantant dans sa peau. Il recula, surpris et choqué.
Elle n'hésita pas une seconde de plus. Maya se précipita vers la porte d'entrée, frénétiquement en train de chercher ses clés dans sa poche. Ses mains étaient tremblantes, mais elle réussit finalement à ouvrir la porte. Une fois dehors, elle se mit à courir sans se retourner.
La pluie tombait à torrents, battant le sol, mais Maya n'y prêta pas attention. Ses jambes la portaient, sans s'arrêter, aussi vite qu'elle le pouvait. L'air frais frappait son visage, mais la douleur de son corps et la terreur qu'elle ressentait étaient plus fortes. Elle ne savait pas où elle allait, mais elle ne voulait plus être là, dans cette maison, près de Clay.
Elle s'enfonça dans les rues, le vent hurlant autour d'elle. Ses pensées se bousculaient, mais une chose était certaine : elle ne reviendrait pas là-bas, pas tant qu'elle n'aurait pas trouvé un moyen d'échapper définitivement à son emprise. Maya s'arrêta quelques rues plus loin, haletante, se cachant dans une ruelle sombre, pour prendre une profonde inspiration. Ses mains tremblaient encore, mais sa détermination était plus forte que jamais.
Elle devait partir. Elle devait s'éloigner, se protéger. Mais une partie d'elle savait que ce n'était que le début d'une longue lutte pour se libérer, pour enfin prendre le contrôle de sa propre vie.
⭒❃.✮:▹  ◃:✮.❃⭒
Le lendemain matin, Emily Prentiss entra dans la salle de classe avec un sourire habituel, mais ce matin-là, une lueur de concentration brillait dans ses yeux. Elle s'approcha du tableau, effaçant les dernières notes du cours précédent avant de se tourner vers ses étudiants.
"Bonjour à tous. Aujourd'hui, je vais vous parler de l'opportunité d'un stage de fin d'année," annonça-t-elle, sa voix calme mais ferme. "Vous aurez la possibilité de postuler pour des stages dans différents postes de police, et même dans des unités spécialisées comme la brigade criminelle ou l'analyse comportementale."
Les étudiants se redressèrent instantanément, intéressés par la perspective de ces stages. Emily sourit intérieurement, appréciant la curiosité grandissante dans la pièce. C'était l'occasion pour eux de mettre en pratique ce qu'ils avaient appris et de vivre une immersion dans le monde réel du profilage criminel.
"Je vous encourage à considérer sérieusement cette opportunité. Ces stages peuvent être exigeants, mais ils offrent une expérience unique. Vous aurez accès à des enquêtes en cours et des situations réelles, ce qui vous permettra de voir de près comment le travail de terrain se combine avec la théorie."
Maya, assise au fond de la classe, fixa Emily, écoutant attentivement, mais quelque chose dans son regard trahissait une profonde inquiétude. Elle s'efforça de rester concentrée, malgré les souvenirs de la veille qui s'entrechoquaient dans sa tête. Emily nota la tension dans son attitude et son absence de réaction, mais elle préféra attendre la fin du cours pour l'aborder.
"Le processus de sélection pour ces stages est compétitif," poursuivit Emily. "Mais pour ceux d'entre vous qui sont intéressés, je vous conseille de commencer à préparer votre candidature. Faites attention à votre CV, à vos lettres de motivation, et assurez-vous de bien comprendre les exigences spécifiques des postes. Je serai là pour vous aider à chaque étape."
À mesure qu'Emily parlait, elle surveillait attentivement Maya. La jeune femme ne semblait pas aussi impliquée que d'habitude, et un malaise évident l'enveloppait. Emily avait l'intuition que quelque chose ne tournait pas rond.
Après avoir terminé son exposé sur les stages, Emily distribua les fiches d'inscription et invita ses étudiants à venir la voir après le cours s'ils avaient des questions ou souhaitaient plus d'informations. Maya resta silencieuse, se concentrant sur son carnet, son esprit manifestement ailleurs.
Emily décida de ne pas laisser passer cette occasion de discuter avec elle. Elle attendit que les autres étudiants quittent la salle, puis se dirigea vers le fond de la classe.
"Maya," commença-t-elle doucement, "je sais que tu as beaucoup de potentiel. Si tu choisis de postuler pour un stage, n'hésite pas à venir me voir si tu as besoin d'aide. Mais avant ça... tout va bien ? Tu sembles un peu perturbée aujourd'hui."
Maya leva les yeux, sursautant légèrement. Elle tenta de masquer sa nervosité avec un sourire forcé. "C'est rien, Miss Prentiss, je suis juste un peu fatiguée, c'est tout."
Emily la regarda intensément, mais ne poussa pas davantage. Elle sentait qu'il y avait plus derrière cette réponse, mais elle respectait les limites de ses étudiants. Elle nota mentalement de vérifier avec Maya à un autre moment, peut-être dans un cadre plus privé.
"Bien, alors," dit Emily avec un sourire réconfortant, "Si tu veux en parler, je suis là." Elle déposa un dernier regard sur Maya avant de se tourner pour récupérer les papiers laissés sur son bureau.
Maya se leva sans un mot, quittant la salle d'un pas hésitant, son esprit envahi par la lutte intérieure qui grandissait en elle. Elle savait qu'elle ne pouvait pas se laisser submerger par tout ça, pas maintenant. Mais les ombres de son passé, et le poids de ses choix à venir, la hantaient toujours.
Diego attendit que les derniers étudiants quittent la salle avant de s'avancer vers Emily. Il semblait un peu nerveux, ses mains traînant dans les poches de son sweat. Emily le remarqua immédiatement et lui adressa un sourire encourageant, bien que son regard fut empreint de curiosité.
"Diego, tu as besoin de quelque chose ?" demanda-t-elle en rangeant ses affaires.
Il hésita un instant avant de prendre une profonde inspiration. "En fait, Miss Prentiss, il faut que je vous parle de Maya."
Emily haussa un sourcil, intriguée. Elle n'avait pas pu s'empêcher de remarquer l'attitude étrange de Maya ces derniers temps. "Qu'est-ce qui se passe ? Elle ne semble pas aller très bien ces jours-ci."
Diego regarda autour de lui, comme s'il craignait que quelqu'un d'autre entende, puis baissa la voix. "Je suis inquiet pour elle. Elle est... distante ces derniers temps. Comme si quelque chose la perturbait. C'est pas comme d'habitude. Normalement, elle est plus ouverte, mais là, c'est comme si elle se fermait à tout le monde. Et je sais qu'elle essaie de tout garder pour elle, mais je vois bien qu'elle va pas bien."
Emily le regarda attentivement, sentant la sincérité dans sa voix. "Tu veux dire que tu penses qu'il y a quelque chose chez elle, à la maison, qui ne va pas ?"
"Oui," répondit Diego en hochant la tête. "Elle ne m'en parle pas, mais j'ai l'impression qu'à la maison, ça se passe mal. Elle essaie de masquer ça, mais on dirait qu'elle est constamment sur ses gardes, comme si elle avait peur de quelque chose. Ou de quelqu'un."
Emily sentit une lourde inquiétude peser sur elle. Elle savait que Maya n'était pas le genre de personne à se laisser abattre par les difficultés, mais quelque chose dans le comportement de la jeune femme l'alertait depuis quelques jours. Elle réfléchit un instant avant de répondre.
"Tu sais, Diego, tu n'es pas le seul à l'avoir remarqué. Moi aussi, je l'ai observée. Il y a quelque chose qui cloche, mais elle ne veut pas en parler. Et je pense qu'elle cache quelque chose d'important. Quelque chose qu'elle n'est pas prête à partager avec nous." Emily marqua une pause, comme si elle réfléchissait à ce qu'elle allait dire ensuite. "Tu crois qu'elle pourrait avoir besoin d'aide ?"
Diego baissa les yeux, visiblement mal à l'aise. "Je ne sais pas... Elle est tellement têtue. Mais je sais que si quelqu'un peut l'aider, c'est toi. Elle a confiance en toi, Emily. Tu sais, elle te respecte beaucoup."
Emily se sentit touchée par ses mots. Elle savait que, malgré les réticences de Maya, elle devait faire quelque chose. Mais que pouvait-elle faire, exactement ? Elle ne voulait pas dépasser les limites de son rôle d'enseignante, mais en même temps, elle ne pouvait ignorer ce que Diego venait de lui dire.
"Merci de m'en avoir parlé, Diego. Je vais essayer de parler à Maya, voir si elle accepte de s'ouvrir un peu. Mais je vais devoir être prudente. Si elle ne veut pas qu'on l'aide, on doit respecter ses souhaits, même si c'est difficile à accepter." Elle posa une main réconfortante sur l'épaule de Diego. "Tu sais que je vais faire tout ce que je peux pour l'aider, mais il faudra qu'elle fasse le premier pas."
Diego soupira, visiblement soulagé d'avoir enfin partagé ses préoccupations. "Je sais que vous pouvez l'aider, Emily. Je vous fais confiance."
Emily hocha la tête, un sentiment de détermination montant en elle. "Je vais essayer de la voir après le cours, peut-être dans un cadre plus privé. J'espère qu'elle finira par se confier. En attendant, si tu remarques autre chose, n'hésite pas à me le dire."
"Je vous le dirai, promis." Diego sourit, mais son visage trahissait toujours une certaine inquiétude. "Merci, Miss Prentiss."
Emily regarda Diego s'éloigner, son regard empreint d'inquiétude, mais aussi d'une certaine reconnaissance. "Prends soin d'elle, Diego. Elle a de la chance d'avoir un petit ami comme toi."
Diego se figea un instant, avant de lever les mains, visiblement gêné. "Ah non, l'horreur, on n'est pas ensemble !" dit-il en riant nerveusement.
Emily, surprise par sa réaction, se redressa. "Vraiment ? Je pensais..." Elle se coucha de surprise, puis un sourire se dessina sur ses lèvres, un petit sourire amusé. "C'est bien de savoir..."
Diego leva un sourcil en la regardant, un peu perplexe. "Pourquoi ce sourire, après ce que je viens de vous dire ?"
Emily, toujours souriante, secoua la tête en tentant de réprimer un éclat de rire. "Oh, rien. C'est juste... que c'est bon de savoir que Maya a quelqu'un sur qui compter. C'est important."
Diego haussait les épaules, une légère rougeur sur ses joues. "En tout cas, je devrais  aller en cours, Miss Prentiss. Je vais être en retard si je ne m'en vais pas tout de suite."
Emily sourit de nouveau, un peu gênée par la situation mais amusée par la réaction de Diego. "D'accord, d'accord. Allez, vas-y avant que tu ne sois trop en retard."
Diego lui adressa un clin d'œil, avant de se précipiter hors de la salle, son visage toujours un peu rouge. Emily resta un moment, perdue dans ses pensées, consciente que la situation avec Maya devenait de plus en plus complexe. Mais elle avait aussi l'impression que quelque chose de plus grand se tramait, et elle savait qu'elle devait être prête à faire face à tout ce qui allait se passer.
Emily resta un instant dans la salle vide, les bras croisés, ses yeux fixant la porte par laquelle Diego venait de disparaître. Elle repensa à leur conversation et à sa propre réaction. Pourquoi avait-elle semblé si contente d'apprendre que Diego et Maya n'étaient pas en couple ? Ce sourire qu'elle n'avait pas pu retenir la troubla. Elle s'était surprise elle-même, mais pourquoi ?
Elle se laissa tomber sur son bureau, ses pensées se bousculant. Est-ce que je me fais des idées ? pensa-t-elle. Peut-être que son esprit cherchait à se rassurer. Peut-être que c'était juste de la préoccupation pour Maya, une envie de protéger la jeune femme. Après tout, elle avait toujours été attentive au bien-être de ses étudiants, mais là, il y avait quelque chose de plus. Quelque chose de personnel. Un malaise dans ses pensées, un sentiment qu'elle n'arrivait pas à nommer.
Elle secoua doucement la tête, comme pour chasser cette sensation étrange. C'est ridicule, pensa-t-elle. Je suis une prof, et Maya est mon étudiante. Il n'y a aucune raison pour que je me sente aussi... heureuse de savoir qu'elle n'a pas de petit ami.
Elle se leva et marcha jusqu'à la fenêtre, observant l'agitation dans la cour de l'université. L'air frais lui fit du bien, mais la question persistait. Pourquoi cette petite étincelle de soulagement à l'idée que Maya ne soit pas en couple avec Diego ? Emily se força à se concentrer sur l'essentiel : Maya avait besoin d'aide. Cela ne devait pas devenir plus compliqué que ça.
Peut-être que c'est juste un réflexe protecteur, se dit-elle finalement. Je me fais trop de films, comme d'habitude.
Mais malgré ses tentatives de rationalisation, Emily savait qu'une petite voix dans sa tête continuait à murmurer. Elle devait être honnête avec elle-même. Est-ce que c'est seulement de la protection ? Ou est-ce qu'il y a quelque chose d'autre ?
Elle soupira et retourna à son bureau, décidée à remettre ses pensées en ordre. Ce qui était certain, c'était qu'elle devait rester concentrée sur la situation de Maya. Peu importe ce que cela signifiait pour ses propres émotions.
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Le soir était tombé, et l'air frais de la nuit enveloppait Maya alors qu'elle marchait d'un pas décidé vers le bar où travaillaient certains hommes de son père. Elle n'avait aucune envie de rentrer chez elle, pas après l'incident avec Clay. Préférant éviter une autre confrontation, elle avait envoyé un message à sa mère, prétextant qu'elle allait rendre visite à son père.
Poussant la porte du bar, Maya fut accueillie par l'odeur de tabac froid et le murmure des conversations étouffées. Les regards des habitués se tournèrent un instant vers elle avant de retourner à leurs verres. Elle traversa la pièce avec assurance, habituée à ce genre d'endroit, jusqu'à ce que son regard tombe sur une silhouette familière assise à une table dans un coin.
Emily Prentiss.
Maya s'arrêta net, ses yeux s'écarquillant de surprise. Emily, toujours élégante même dans un lieu aussi peu accueillant, tenait un verre à moitié rempli à la main, un air pensif sur le visage. Elle semblait plongée dans une conversation discrète avec un homme à l'allure imposante, un inconnu que Maya n'avait jamais vu auparavant.
Se reprenant rapidement, Maya esquissa un sourire poli en direction d'Emily. Elle ne voulait pas sembler mal à l'aise, mais la présence de sa professeure dans ce lieu la laissait perplexe. Emily leva les yeux et, en voyant Maya, afficha un air de surprise avant de lui rendre son sourire, cette fois avec une pointe de douceur.
Maya hésita un instant. Devait-elle aller lui parler ou continuer son chemin comme si de rien n'était ? Elle opta pour la prudence, se dirigeant vers le comptoir pour éviter d'attirer trop d'attention. Mais, tandis qu'elle s'éloignait, elle sentit le regard d'Emily la suivre, comme si cette dernière se demandait ce que Maya pouvait bien faire ici, dans un endroit si éloigné de l'université.
Maya était plongée dans ses pensées, jouant distraitement avec le bord de son téléphone, quand une voix familière la fit sursauter :
"Ah ! Enfin, tu ramènes ton cul ici !"
Elle tourna la tête vers le comptoir et aperçut Angel, le bras droit de son père. L'homme, imposant mais toujours jovial avec elle, lui lançait un regard amusé tout en essuyant un verre.
Un sourire se dessina sur les lèvres de Maya, et elle laissa échapper un petit rire. "Continue de crier comme ça, Angel, et je pars."
Angel éclata de rire à son tour, posant le verre sur le comptoir avant de lui faire signe d'approcher. "Allez, arrête tes conneries, viens me faire un bisou !"
Avec un soupir exagéré, Maya se leva de son tabouret et traversa la pièce pour rejoindre le comptoir. Elle déposa un baiser rapide sur la joue d'Angel, qui en profita pour la serrer brièvement dans ses bras avec une familiarité qui trahissait leur relation proche.
Cependant, dans un coin de la salle, Emily Prentiss observait la scène avec un regard perçant, et une ombre de mécontentement passa sur son visage. Elle n'aimait pas la manière familière dont Angel traitait Maya, et quelque chose dans cette dynamique déclenchait une alarme dans son esprit.
Alors qu'Angel relâchait Maya, il lui adressa un sourire. "T'as grandi, gamine. Mais t'es toujours aussi insolente !"
Maya leva les yeux au ciel, mais son sourire trahissait son affection pour Angel. "Et toi, t'es toujours aussi agaçant."
Pendant ce temps, Emily, qui n'avait pas quitté Maya des yeux, fronça légèrement les sourcils. Le lien entre Maya et cet homme semblait plus complexe que ce qu'il laissait paraître, et cela l'intriguait autant que cela l'inquiétait. Elle détourna les yeux lorsque Maya, sentant peut-être son regard, tourna brièvement la tête dans sa direction. Alors qu'Angel plaisantait encore avec Maya, une voix grave et autoritaire retentit derrière eux :
"Tu dragues ma fille, Angel ?"
Maya se retourna aussitôt, un large sourire illuminant son visage en voyant son père, Marcus Alvarez, debout à l'entrée du bar. L'homme, imposant et charismatique, avançait avec une assurance naturelle qui imposait le respect.
Angel leva immédiatement les mains en signe d'innocence, un sourire amusé aux lèvres. "Non, patron, jamais. Je tiens à ma vie."
Maya éclata de rire, trouvant la scène particulièrement divertissante. Elle se tourna vers son père, ses yeux pétillants de joie. "Papa, je suis heureuse de te voir !"
Sans attendre, elle s'approcha de lui pour lui sauter dans les bras. Marcus la serra contre lui avec une force protectrice, une rare tendresse visible dans ses gestes, malgré son apparence intimidante.
"Moi aussi, mija. Tu vas bien ?" demanda-t-il en lui tapotant doucement le dos avant de relâcher son étreinte.
"Oui, ça va," répondit-elle rapidement, son sourire un peu moins éclatant.
Pendant ce temps, dans le coin de la salle, Emily Prentiss ne perdait pas une miette de la scène. Son regard ne quittait pas Maya, essayant de décrypter la relation entre elle et ces hommes. Le comportement protecteur de Marcus envers sa fille semblait sincère, mais Emily ne pouvait s'empêcher de rester méfiante.
Cependant, elle ne put s'empêcher de ressentir un étrange soulagement en voyant Marcus prendre naturellement la place d'Angel dans la proximité avec Maya. Un léger sourire effleura ses lèvres, bien qu'elle s'efforçât de masquer cette satisfaction derrière un visage sérieux.
Maya sentit le regard d'Emily sur elle, et leurs yeux se croisèrent brièvement. Emily détourna les yeux juste à temps, feignant de se replonger dans sa conversation avec l'homme en face d'elle. Mais au fond d'elle, elle restait troublée, toujours en train d'essayer de comprendre pourquoi la vie de cette jeune femme, et tout ce qu'elle impliquait, semblait la captiver autant.
Emily tentait de garder son attention sur la conversation avec l'homme en face d'elle, mais son regard déviait irrémédiablement vers Maya. Elle l'observait rire avec son père, son sourire éclatant contrastant avec le malaise qu'elle semblait afficher en classe.
De l'autre côté de la table, Luke Alvez, son ancien collègue du BAU, suivit son regard et haussa un sourcil amusé. "Emily," dit-il avec un ton taquin, "tu pourrais peut-être essayer d'être un peu plus subtile. Tu baves presque."
Emily, prise sur le fait, fronça les sourcils et secoua la tête, visiblement agacée. "Arrête, Luke. Je ne bave pas."
Luke rit doucement, posant son verre sur la table. "Vraiment ? Parce que de mon point de vue, c'est un peu flagrant."
Emily croisa les bras et lui lança un regard noir. "Je suis juste inquiète pour elle, d'accord ? Rien de plus."
Luke inclina la tête, son sourire toujours présent. "Inquiète, hein ? Pour une étudiante qui se trouve aussi être particulièrement jolie, intelligente, et visiblement pas comme les autres ?"
Emily soupira, ses joues prenant une teinte légèrement rosée, ce qui n'échappa pas à Luke. "Elle est mon élève, Luke," insista-t-elle fermement. "Et puis, quelque chose ne va pas chez elle. Je le sens. C'est mon instinct de profiler, pas autre chose."
Luke leva les mains en signe de reddition, mais son sourire ne disparut pas. "D'accord, d'accord. Je te crois. Mais Emily, juste une question..."
Elle le fixa, visiblement impatiente. "Quoi ?"
"Si ce n'est que ton instinct de profiler, pourquoi tu te soucies autant de ce que fait ou ne fait pas ce type—Angel, c'est ça ?—avec elle ?"
Emily ouvrit la bouche pour répondre, mais aucun mot ne sortit. Elle détourna les yeux, fixant à nouveau Maya, qui parlait toujours avec son père.
"Parce que c'est une bonne élève et je la sens en danger rien de plus n'est pas plus  importante qu'une autre Luke," finit-elle par murmurer, presque pour elle-même.
Luke arqua un sourcil mais ne poussa pas plus loin. À la place, il hocha doucement la tête et reprit son verre. "Si tu le dis."
Marcus, toujours attentif aux moindres détails, remarqua rapidement que quelque chose n'allait pas chez sa fille. Son sourire semblait forcé, et son regard, bien que pétillant en apparence, était empreint d'une certaine tristesse.
Il fronça les sourcils en l'observant de plus près, et c'est alors qu'il vit une marque sombre sur son poignet, partiellement dissimulée sous la manche de son pull.
"Mija," dit-il, la voix plus grave, "c'est quoi, ça ?"
Maya, surprise, recula légèrement et baissa les yeux vers son poignet. Elle tira sur sa manche pour cacher la marque, puis répondit rapidement : "C'est rien, papa. Je vais bien."
Mais Marcus ne se contentait pas de cette réponse. Il posa une main ferme sur son épaule, la forçant à le regarder dans les yeux. "Ne me mens pas. Qui t'a fait ça ?"
Maya détourna le regard, sa gorge se serrant. Elle tenta de se dégager, mais Marcus serra légèrement son étreinte, impatient. "Maya, dis-moi la vérité. C'est qui ?"
Toujours silencieuse, Maya pinça les lèvres, refusant de parler. Mais son silence parlait pour elle. Marcus, avec sa connaissance du monde et des hommes, comprit rapidement. Son regard s'assombrit, et une colère froide s'empara de lui.
"Clay," murmura-t-il, presque comme une malédiction.
Maya leva brusquement les yeux, tentant de protester, mais avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, Marcus attrapa son bras. "Viens avec moi," ordonna-t-il d'une voix basse mais autoritaire.
"Papa, non," tenta-t-elle, mais il ne l'écouta pas.
Sans un mot de plus, Marcus l'entraîna à l'écart de la foule dans un coin plus discret du bar. L'aura imposante de Marcus et la manière dont il emmenait Maya en dissuadèrent plus d'un de les suivre ou de poser des questions.
Une fois loin des regards curieux, il se tourna vers elle, sa colère visible. "Pourquoi tu ne m'as rien dit ? Pourquoi tu laisses ce chien te faire ça ?"
Maya baissa les yeux, cherchant ses mots, mais Marcus reprit immédiatement : "Ne cherche pas à le protéger, Maya. Ce type est mort pour moi. Je vais m'en occuper."
"Papa, s'il te plaît," murmura Maya, les larmes aux yeux. "Tu ne comprends pas. Ce n'est pas si simple..."
"Ce n'est jamais simple, mija," coupa-t-il, mais sa voix s'était adoucie. Il posa une main sur son épaule, la forçant à relever les yeux. "Mais personne, tu m'entends ? Personne ne touche à ma fille. Pas tant que je suis là."
Maya sentit ses émotions bouillonner, partagée entre la peur, la honte, et une étrange lueur d'espoir en voyant son père prendre sa défense.
Emily, toujours installée à sa table avec Luke, n'avait pas perdu Maya de vue depuis son arrivée. Quand elle vit Marcus entraîner sa fille à l'écart, sa curiosité se mêla rapidement à l'inquiétude. Le regard sombre et la poigne de Marcus ne passèrent pas inaperçus.
"Emily, qu'est-ce que tu fais ?" demanda Luke en la voyant se lever brusquement.
"Quelque chose ne va pas," répondit-elle simplement, son ton laissant peu de place à la discussion. 
Elle ignora le regard sceptique de Luke et se dirigea vers l'endroit où Marcus et Maya se trouvaient, à l'écart de la foule.En arrivant, elle entendit la voix grave et agitée de Marcus.
 "Ne cherche pas à m'arrêter, Maya. Si je dois régler ça, je le ferai."
Emily s'éclaircit doucement la gorge pour annoncer sa présence. "Tout va bien ici ?"
Marcus se retourna vivement, la colère toujours visible sur son visage. En voyant Emily, il fronça les sourcils. "Et vous, vous voulez quoi ? Ce n'est pas vos affaires !"
Emily resta calme, bien que son instinct lui criait qu'il se passait quelque chose de grave. "Je suis son professeur. Si quelque chose ne va pas, j'ai le droit de m'assurer que Maya est en sécurité."
Marcus fit un pas en avant, son regard brûlant. "Ma fille est parfaitement en sécurité. Vous feriez mieux de vous mêler de vos affaires."
Maya, sentant la tension monter, s'interposa rapidement entre eux, posant une main sur le bras de son père. "Papa, arrête, s'il te plaît. Elle ne fait que s'inquiéter."
"Mija, elle n'a rien à faire ici," répliqua Marcus sans baisser d'un ton.
Maya se tourna alors vers Emily, son regard suppliant. "Miss Prentiss, merci, mais... je vais gérer. S'il vous plaît, attendez-moi dehors."
Emily ouvrit la bouche pour protester, mais Maya la coupa doucement. "S'il vous plaît," répéta-t-elle avec insistance.
C'est à ce moment que Luke arriva, ayant suivi Emily de près. Il se plaça à côté d'elle, analysant rapidement la scène. "Emily, peut-être qu'on devrait lui laisser un peu d'espace," murmura-t-il, essayant de calmer les choses.
Emily hésita, fixant Marcus avec méfiance avant de revenir à Maya. "Je ne vais pas loin," dit-elle finalement, son ton ferme. "Si tu as besoin de quoi que ce soit, je serai dehors."
Maya hocha doucement la tête. "Merci."
Emily et Luke quittèrent à contrecœur la pièce, mais pas avant qu'Emily ne jette un dernier regard à Marcus, un avertissement silencieux. Une fois dehors, Emily croisa les bras, son esprit tournant à plein régime.
"Je n'aime pas ça," murmura-t-elle à Luke, qui hocha la tête. "Moi non plus. Mais on ne peut pas la forcer à parler."
Emily resta silencieuse, son regard fixé sur la porte. "Je vais rester ici. Je veux m'assurer qu'elle sorte en un seul morceau."
Marcus planta son regard dans celui de sa fille, les traits durcis par l'inquiétude et la colère. "Pourquoi tu restes là-bas, hein ? Pourquoi tu te laisses traiter comme ça par cet abruti de Clay ?"
Maya, les bras croisés, serra les dents avant de répondre d'une voix calme mais tendue. "Parce que je ne peux pas laisser maman seule avec lui."
Ces mots firent gronder Marcus. Il se détourna, frappant la table du poing. "Gemma... cette foutue... pétasse !"
"Papa !" s'écria Maya, choquée.
"Quoi ?" répliqua-t-il en se retournant brusquement vers elle. "Elle reste avec ce type, elle te met en danger et elle reste, Maya ! Elle n'a aucune excuse !"
"Tu ne sais rien !" hurla Maya, ses yeux s'emplissant de larmes. "Tu ne sais pas ce que c'est pour elle !"
La dispute monta d'un cran, leurs voix portant à travers les murs. Emily, qui attendait dehors avec Luke, entendit les éclats de voix. Elle fit un pas vers la porte, inquiète, mais Luke posa une main ferme sur son épaule.
"Pas encore, Emily," murmura-t-il.
"Tu entends ? Il faut qu'on intervienne si ça dégénère," insista Emily, son regard fixé sur la porte.
"Je sais, mais laisse-leur une chance," répondit Luke, son ton mesuré.
À l'intérieur, Maya et Marcus continuaient à se confronter.
"Tu veux me dire que je ne comprends pas ?" lança Marcus, furieux. "Tu sais ce qu'il fait, Maya. Tu sais que je pourrais t'éloigner de tout ça !"
"Et pour aller où ?" répliqua Maya, le défi dans les yeux. "Chez toi, entourée de tes hommes de main, de tes deals, de ton monde mafieux ? Non, papa. Je ne veux pas vivre dans ce chaos. Pas encore une fois."
La réponse de Maya fit taire Marcus quelques secondes. Il recula légèrement, frappé par ses mots.
"Je t'aime, papa," reprit Maya, adoucissant sa voix. "Mais je refuse de vivre sous ta coupe. Ce n'est pas ce que je veux, tu comprends ? Mais ça ne veut pas dire que je vais retourner chez Clay. Je te le jure. Je ne rentrerai pas chez lui."
Marcus soupira profondément, luttant visiblement contre sa propre colère. Après un moment de silence tendu, il hocha la tête. "D'accord. Mais trouve un endroit sûr, Maya. Parce que si je découvre que tu es encore près de cet enfoiré, je te ramène ici moi-même, que ça te plaise ou non."
Maya hocha doucement la tête, un mélange de soulagement et de tristesse sur son visage.
De l'autre côté de la porte, Emily, bien qu'éloignée, écoutait attentivement. Elle échangea un regard avec Luke et murmura : "Quoi qu'il se passe, elle ne peut pas rester seule. On doit faire quelque chose."
Luke approuva d'un signe de tête, mais avant qu'ils n'aient pu parler davantage, la porte s'ouvrit, et Maya apparut, le regard fatigué mais déterminé.
Marcus et Maya sortirent enfin de la pièce, mais l'atmosphère restait tendue. Marcus posa un regard perçant sur Emily, son regard glissant de haut en bas, méfiant. Emily soutint son regard, ses yeux noirs de détermination. Un duel silencieux s'installa entre eux, chargé de défi et de tension.
Maya, au milieu de cette confrontation muette, soupira bruyamment, exaspérée. "Sérieusement, vous deux ?" Elle fit un pas pour s'éloigner du bar, visiblement lasse de la situation.
Angel, qui nettoyait des verres derrière le comptoir, interpella Maya avec son sourire habituel. "Attends, beauté ! Si tu veux, tu peux venir à la maison. Y'a toujours une place pour toi."
Le silence tomba immédiatement. Emily et Marcus, comme synchronisés, tournèrent leurs regards noirs vers Angel.
"Quoi ?" lança Angel en levant les mains, l'air innocent. "Je veux juste aider."
"Elle n'a pas besoin de ton aide," répliqua Marcus d'un ton tranchant.
Emily, de son côté, croisa les bras, ses yeux toujours rivés sur Angel. "Elle sera bien mieux ailleurs," dit-elle calmement, mais avec une fermeté glaciale.
Angel haussa un sourcil, un sourire nerveux sur les lèvres. "D'accord, d'accord. Pas besoin de me fusiller du regard, vous deux. Je disais ça juste pour être sympa."
Maya roula des yeux et commença à s'éloigner pour de bon. "Arrêtez avec vos regards meurtriers, c'est gênant."
Marcus et Emily échangèrent une dernière œillade, chacun affirmant silencieusement son territoire. Puis Marcus détourna les yeux, suivant sa fille, mais non sans lâcher un dernier avertissement. "Garde tes distances avec elle," lança-t-il à Emily, son ton chargé de menace.
Emily, impassible, le regarda partir, ses pensées tournées vers Maya. Il était clair pour elle que cette situation ne faisait que commencer.
Emily ne baissa pas les yeux devant la menace implicite de Marcus. Au contraire, elle croisa les bras, un sourire froid sur les lèvres.
"Je garde mes distances si ça peut vous rassurer," dit-elle calmement. "Mais je me soucie de mes étudiants, et si l'un d'entre eux est en difficulté, je ne détournerai pas le regard. Peu importe ce que vous en pensez."
Marcus plissa les yeux, approchant légèrement, ses épaules tendues. "Vous devriez faire attention, Prentiss. Vous ne savez pas dans quoi vous vous mêlez."
Emily recula légèrement, mais pas par crainte, juste pour renforcer son point. "Je sais reconnaître une personne qui fait souffrir les autres quand je la vois," répondit-elle. "Et je ne vous laisserai pas ajouter au mal qu'elle traverse."
Le silence était chargé. Marcus la fixa un moment, une lueur de défi dans les yeux, avant de sourire sèchement. "Vous êtes courageuse... ou inconsciente. Faites attention à ne pas mordre plus que vous ne pouvez mâcher."
Emily ne répondit pas, le fixant avec la même intensité jusqu'à ce qu'il recule enfin, suivant Maya qui s'éloignait déjà. Dès qu'il passa la porte, Emily se retourna, jetant un dernier regard à Angel, qui haussa les épaules avec un sourire nerveux, avant de sortir à son tour.
Dans la rue, Maya marchait rapidement, les mains dans les poches, visiblement perdue dans ses pensées. Emily accéléra le pas pour la rattraper.
"Maya !" appela-t-elle doucement.
La jeune femme s'arrêta, se retournant lentement, une expression fatiguée sur le visage. "Miss Prentiss... Je vous avais demandé d'attendre dehors."
"Je sais," répondit Emily, s'arrêtant à quelques pas. "Mais je ne pouvais pas te laisser partir comme ça. Pas après ce que j'ai vu."
Maya esquissa un sourire triste, secouant la tête. "Ce n'est rien que je ne puisse gérer."
Emily fronça les sourcils, s'avançant d'un pas. "C'est bien ça qui m'inquiète, Maya. Tu ne devrais pas avoir à gérer ça seule. Ce n'est pas normal."
"Et qu'est-ce que vous allez faire ?" demanda Maya, croisant les bras, un éclat de défi dans les yeux. "Prévenir quelqu'un ? Ça ne fera qu'empirer les choses."
Emily hésita un instant, pesant ses mots. "Je veux juste que tu saches que tu n'es pas seule. Je ne te demande pas de tout me dire maintenant, mais... si jamais tu as besoin de parler ou d'aide, je suis là."
Maya détourna les yeux, visiblement émue malgré elle, mais elle hocha la tête. "Merci. Mais pour l'instant, je dois rentrer. Il est tard."
Emily fixa Maya avec une détermination inébranlable.
"Rentrer où ? Chez Clay ?" demanda Emily, les bras croisés. "Il en est hors de question. Tu viens chez moi."
Maya éclata de rire, pensant qu'elle plaisantait. "Très drôle, Miss Prentiss."
Emily ne bougea pas, son regard sérieux cloué sur la jeune femme. "Je ne plaisante pas, Maya. Soit tu viens chez moi en sécurité, soit je fais venir tous les agents du FBI pour te récupérer, et crois-moi, je peux le faire."
Maya sourit nerveusement, mais l'expression sur le visage d'Emily ne changea pas. Lentement, la réalité de la situation s'imposa. "Attendez... Vous êtes sérieuse ?"
"Complètement," répondit Emily.
Maya secoua la tête, hésitante. "Je peux au moins aller récupérer des affaires chez moi ? Je ne peux pas rester sans rien."
Emily fronça légèrement les sourcils. "Clay est chez lui ?"
"Oui," répondit Maya à contrecœur.
"Alors c'est hors de question," trancha Emily. "Je te prêterai des vêtements, et tu iras chercher tes affaires quand il ne sera pas là. Pas avant."
Maya soupira, visiblement agacée mais résignée. "Et vous croyez vraiment que je vais rester chez vous combien de temps ?"
Emily posa une main sur sa hanche, son ton ferme mais non dépourvu de douceur. "Le temps qu'il faudra pour t'assurer que tu es en sécurité. Que ce soit un jour ou plus longtemps."
Maya ouvrit la bouche pour protester, mais Emily la coupa. "Tu n'es pas seule, Maya. Alors, fais-moi confiance. Juste cette fois."
Après un long moment de silence, Maya hocha la tête, un mélange de gratitude et de réticence dans son regard. "D'accord. Juste pour cette nuit, alors."
Emily esquissa un sourire rassurant. "On verra." Elle lui fit signe de la suivre. "Allons-y. Je ne prendrai pas non pour réponse."
Maya, bien qu'encore réticente, finit par suivre Emily dans la nuit, un étrange sentiment de soulagement commençant à poindre malgré elle.
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Marcus fixa ses hommes avec une froideur glaciale, ses yeux brûlants de colère. Il n'avait pas l'intention de laisser passer ce qu'il venait de découvrir. Il se tourna vers deux de ses hommes, son regard ne laissant aucune place à l'hésitation.
"Allez faire payer à Clay ce qu'il a fait," ordonna-t-il d'une voix basse, mais autoritaire. Ses hommes acquiescèrent avant de se tourner et de disparaître dans la nuit pour exécuter ses instructions.
Marcus se tourna ensuite vers Angel, son regard se faisant menaçant. Il s'approcha de lui d'un pas lourd, les poings serrés, le regard tranchant.
"Écoute-moi bien, Angel," dit-il d'une voix glaciale. "Si tu oses encore poser la main sur ma fille ou tenter de la draguer une seule fois de plus, je t'assure que je te ferai regretter d'être né. Je ne ferai aucune différence. Si tu ne veux pas perdre tes parties génitales, tiens-toi à l'écart d'elle. Compris ?"
Angel, bien qu'impressionné par la menace, tenta de maintenir son calme, mais il n'eut pas le temps de répondre. L'intensité du regard de Marcus le fit se figer.
"Tu ferais bien de m'écouter," ajouta Marcus d'un ton glacial. "C'est ta dernière chance."
Le silence s'installa, lourd et menaçant. Angel hocha la tête lentement, sachant que ce n'était pas une menace en l'air. Il n'osait plus répondre, comprenant que Marcus Alvarez n'était pas un homme avec qui on plaisante.
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Emily guida Maya à travers son appartement, lui montrant les différentes pièces. L'atmosphère était calme, presque apaisante, en contraste avec le chaos de la journée. Maya semblait un peu plus détendue, bien qu'elle restait sur ses gardes. Emily s'arrêta devant la salle de bain.
"Tu peux prendre une douche ici si tu veux," dit-elle doucement, désignant la porte de la salle de bain. "Je vais préparer quelque chose à manger."
Maya acquiesça, visiblement épuisée. "Merci," murmura-t-elle avant d'entrer dans la salle de bain. Emily ferma la porte derrière elle, l'écoutant un instant avant de se rendre dans la cuisine. 
Elle commença à préparer un repas simple, mais réconfortant. La journée avait été longue pour les deux, et elle savait que Maya avait besoin de se reposer.
Alors qu'elle coupait des légumes, Emily sentit son téléphone vibrer dans sa poche. Elle le sortit et vit un message de Luke.
Luke : "Alors, quoi de neuf avec ta protégée ? Tu es sûre que vous ne vous êtes pas rapprochées un peu trop ? 😏"
Emily roula des yeux et répondit rapidement, tout en secouant la tête d'un air agacé.
Emily : "Arrête de taquiner, Luke. Il ne se passe rien entre nous."
À peine quelques secondes plus tard, un autre message arriva.
Luke : "Bien sûr, et tu penses vraiment que je vais te croire ? Maya est encore sous la douche, non ?"
Emily sentit son cœur s'accélérer, un léger malaise s'installant en elle. Elle savait que Luke n'était pas du genre à se laisser berner facilement. Elle soupira et répondit, un peu plus sèchement cette fois.
Emily : "Tu veux vraiment savoir si je suis en train de coucher avec une de mes étudiantes ? Sérieusement, Luke ?"
Elle jeta un coup d'œil vers la porte de la salle de bain, se demandant ce que Maya faisait. La situation était délicate, et bien qu'elle ait proposé un endroit sûr à Maya, elle savait que la jeune femme portait encore de lourdes cicatrices, que ce soit physiquement ou émotionnellement. Emily n'était pas naïve, elle ressentait bien plus qu'une simple protection pour son élève, mais elle n'était pas prête à franchir cette ligne.
Elle remit son téléphone dans sa poche et continua à préparer le repas. À l'intérieur de la salle de bain, le bruit de l'eau qui coule sembla apaiser l'ambiance, même si Emily ne pouvait pas nier qu'une partie d'elle se sentait étrangement nerveuse. Elle n'avait jamais eu ce genre de situation à gérer auparavant, mais elle savait que l'important pour le moment était que Maya se sente en sécurité.
Alors qu'Emily se dirigeait vers la cuisine pour finir de préparer le repas, son téléphone vibra à nouveau. Elle jeta un coup d'œil à l'écran et soupira en voyant que c'était encore Luke. Il ne perdait jamais une occasion de la taquiner, surtout quand il savait qu'elle était en train d'aider Maya.
Luke : "Alors, Emily, Maya dans ta douche... T'as décidé de lui donner un peu plus qu'un cours de criminologie ?"
Emily roula des yeux, mais un sourire inconscient se dessina sur ses lèvres. Elle savait très bien où il voulait en venir, mais elle n'allait pas se laisser entraîner dans une conversation où elle risquait de dévoiler plus qu'elle ne le souhaitait.
Emily : "Tu sais bien que ce n'est pas ce que tu crois. Elle avait juste besoin de se détendre un peu."
Luke ne se laissa pas facilement décourager. Il savait qu'Emily n'était jamais du genre à avouer ce genre de choses, mais il adorait pousser ses limites.
Luke : "Vraiment ? Une étudiante, seule chez toi, sous la douche... Tu vas me dire que t'as aucune idée de ce que ça pourrait suggérer ?"
Emily souffla, frustrée mais amusée. Elle n'allait pas céder à ses taquineries, mais elle sentait que, de toute façon, ce genre de conversation finirait toujours par tourner en dérision. Elle se concentra sur la préparation du repas et tenta de changer de sujet.
Emily : "Luke, arrête. Je suis juste là pour l'aider. Elle traverse des moments difficiles. Rien de plus."
Mais Luke persista, voyant qu'il avait trouvé une brèche dans la façade d'Emily.
Luke : "Tu es sûre ? Parce que vu la situation, je dirais que t'as peut-être un peu plus envie de la sauver que ce que tu veux bien admettre. Une jolie jeune femme, perdue... Un vrai coup de cœur potentiel, non ?"
Emily n'aimait pas où cette conversation allait. Elle baissa les yeux et se concentra sur la cuisson, espérant que Luke capte l'indice.
Emily : "Non, Luke. C'est une étudiante, un être humain avec ses propres démons. Rien à voir avec ce que tu imagines."
Elle se tourna alors vers le frigo pour sortir un plat qu'elle avait préparé plus tôt, mais la dernière remarque de Luke la fit lâcher un petit sourire malgré elle.
Luke : "Je parie qu'elle va trouver un moyen de te faire fondre, tu verras. Je connais ton genre, Emily."
Emily prit une profonde inspiration, décidée à ne pas se laisser emporter par ses taquineries. Elle savait qu'il ne lâcherait pas l'affaire, mais il était temps de changer de sujet.
Emily : "Et toi, concentre-toi sur ton travail. Tu as bien d'autres choses à faire."
Elle raccrocha son téléphone, un léger sourire au coin des lèvres. Mais, en jetant un coup d'œil à la salle de bain, elle ne put s'empêcher de se demander si Luke avait raison, même si elle ne voulait pas l'admettre.
Maya sortit de la salle de bain, vêtue d'un legging noir parfaitement ajusté et d'un haut confortable de nuit, emprunté à Emily. Ses cheveux étaient encore légèrement humides, tombant en vagues naturelles autour de son visage. Elle se dirigea vers le salon, et Emily la regarda, incapable de dissimuler sa surprise. Le contraste entre la jeune femme habituellement réservée et celle qui se tenait maintenant devant elle, dans une tenue simple mais qui lui allait si bien, la déstabilisa un instant.
Maya se sentit légèrement gênée sous le regard d'Emily. Elle n'était pas habituée à se montrer aussi vulnérable, mais elle n'avait pas d'autre choix que d'accepter cette situation. Elle croisa brièvement les yeux d'Emily avant de détourner le regard, son esprit encore troublé par tout ce qui s'était passé.
Emily posa lentement les assiettes sur la table et s'approcha de Maya, son regard se durcissant légèrement. Elle ne pouvait s'empêcher de remarquer à quel point le legging soulignait la silhouette de Maya, et combien elle semblait plus détendue ici, loin de l'ombre de son passé difficile.
"Tu es en sécurité maintenant," dit Emily d'une voix calme, presque protectrice, en posant une main douce sur l'épaule de Maya. "Ici, rien ne pourra te faire de mal."
Maya leva les yeux et croisa le regard d'Emily, une légère lueur de reconnaissance dans ses yeux.
"Merci," répondit-elle, sa voix faible mais pleine de gratitude. "Je... je ne savais plus où aller."
"Tu n'as pas à t'inquiéter pour ça," répondit Emily en souriant doucement. "Tu as toute la place que tu veux ici. Prends ton temps."
Maya acquiesça et s'assit à la table, son regard fuyant encore un peu, mais cette fois avec moins de résistance. Elle se sentait en sécurité, même si son esprit restait agité par les événements r��cents. Le légging noir qu'elle portait, aussi simple soit-il, la faisait se sentir à la fois à l'aise et plus proche d'Emily, comme si elle n'était plus simplement une élève ou une inconnue, mais une personne qui pouvait enfin se poser.
Alors qu'elles se mirent à manger en silence, un apaisement étrange s'installa, et Maya se permit de se détendre, même si une partie d'elle savait que le calme de cette soirée ne durerait peut-être pas. Mais pour l'instant, elle n'avait besoin que de cette tranquillité, d'un instant de répit avant de se confronter à ce qui l'attendait.
La nuit était tombée, l'air frais se glissant par la fenêtre ouverte. Emily se tournait et se retournait dans son lit, les pensées tumultueuses occupaient son esprit, mais la fatigue finit par l'emporter. Cependant, elle n'arrivait pas à se détacher de Maya et de l'incertitude qui pesait sur elle. La sécurité de la jeune femme, bien que provisoire, ne pouvait dissiper la lourde atmosphère de menace qui l'entourait encore. Emily ferma les yeux, espérant que le matin apporterait plus de clarté, mais le sommeil restait insaisissable.
Dans la chambre d'amis, Maya, elle, était allongée sur le lit, son téléphone à la main. Elle scrutait l'écran, hésitant un instant avant de commencer à taper son message à Diego. Elle voulait lui expliquer la situation, mais les mots semblaient tellement compliqués. Après tout, Diego ne savait rien de ce qu'elle vivait, de l'emprise de Clay, du lien étrange qu'elle partageait avec son père, Marcus. Mais il était son meilleur ami, et il méritait de savoir.
Elle écrivit enfin :
Maya : « Ça va pas trop... Je suis chez Emily, je n'ai pas eu le choix, il fallait que je parte de chez Clay. Je sais que tu te fais du souci, mais je vais bien pour l'instant, je suis en sécurité. »
Elle appuya sur envoyer, mais la réponse de Diego ne se fit pas attendre.
Diego : « Tu n'as pas un peu trop peur de me dire ce qui se passe réellement ? 😜 Je suis sûr que tu es en train de vivre des aventures palpitantes. »
Maya sourit malgré elle en lisant le message. Diego, avec sa façon de taquiner, arrivait toujours à détendre l'atmosphère, même dans les pires moments. Mais cette fois, les choses étaient différentes. Elle lui répondit, essayant de garder un ton léger, mais elle savait que sa situation était tout sauf anodine.
Maya : « Ce n'est pas vraiment une aventure palpitante, Diego... » Elle hésita une seconde avant d'ajouter : « Mais je vais bien. »
Quelques secondes plus tard, le téléphone vibra de nouveau.
Diego : « T'inquiète pas, je suis là pour toi, comme d'habitude. Mais sérieusement, tu me fais flipper là, dis-moi un peu ce qui se passe... Si tu veux, je peux venir te voir demain. »
Maya sentit un pincement dans son cœur en lisant ces mots. Diego était vraiment un ami fidèle, prêt à tout pour elle, mais elle savait que si elle lui révélait tout, ça deviendrait trop réel, trop lourd pour lui. Elle se mordilla la lèvre et décida de ne rien dire de plus, juste pour ce soir.
Maya : « On en reparlera plus tard, ok ? »
Diego, fidèle à son habitude, répondit immédiatement, sans pression.
Diego : « Bien sûr. Mais ne me fais pas attendre trop longtemps, hein ? »
Elle rigola un peu en lisant le message.
Maya : « Promis. »
Elle posa son téléphone sur la table de nuit, éteignit la lumière et s'allongea dans le noir. Elle se sentait un peu moins seule maintenant, même si les incertitudes persistaient. Emily était là, elle avait un toit au-dessus de la tête, mais elle ne pouvait pas ignorer la réalité de son passé et la menace de son père et de Clay. Elle ferma les yeux, essayant de se détendre, mais l'angoisse la rattrapa, la faisant se tourner et se retourner dans le lit, sans pouvoir trouver le sommeil.
Dans la pièce voisine, Emily, bien que fatiguée, ne dormait toujours pas. Elle se demandait si Maya, de son côté, se sentait un peu plus en sécurité, si cette nuit serait l'une des rares où elle pourrait vraiment se détendre. Mais elle savait qu'il ne s'agissait que d'une première étape.
Maya venait juste de poser son téléphone sur la table de nuit lorsqu'elle reçut un autre message de Diego. Il avait probablement eu le temps de réfléchir à la conversation et, comme toujours, il n'hésitait pas à la taquiner.
Diego : «Au fait,  Miss Prentiss est ravie de savoir qu'on n'est pas ensemble 😏 Elle as souris quand je lui ai dit qu'en nous étions que ami»
Maya sourit en lisant le message. Diego aimait toujours la faire rougir en parlant de ses relations, même si, dans ce cas, il s'agissait plus d'une situation délicate qu'une vraie histoire d'amour. Elle hésita un instant avant de répondre, ne sachant pas trop comment formuler les choses.
Maya : « C'est pas ce que tu crois... Emily s'inquiète juste pour moi. »
Elle jeta un coup d'œil à l'heure sur son téléphone, espérant que Diego ne la relancerait pas trop sur ce sujet. Mais il n'avait pas l'air d'être du genre à lâcher l'affaire facilement.
Diego : « Ah ouais ? C'est tout ? Parce que j'ai l'impression que Miss Prentiss aime bien s'occuper de toi... 🙄»
Maya roula des yeux en lisant le message. Diego, comme toujours, adorait jouer avec ses nerfs. Mais il n'avait pas totalement tort. Emily avait montré une certaine inquiétude et une attention particulière, ce qui n'était pas forcément anodin.
Maya : « Tu te fais des films, Diego. »
Elle le savait bien, il s'amusait avec ça, mais en même temps, elle n'avait pas envie que ses pensées à ce sujet prennent plus de place que nécessaire.
Diego : « Tu sais, je suis ton meilleur ami, je me fais jamais de films, je vois tout. 😉 Mais, sérieusement, tu es en sécurité chez elle, c'est tout ce qui compte, non ? »
Maya lui répondit, une petite touche de gratitude dans son message. Diego, malgré ses blagues, était un ami précieux.
Maya : « Ouais, t'as raison. »
Elle attendit un moment avant de poser son téléphone et de s'allonger dans le lit, les yeux fixés sur le plafond. Malgré les taquineries de Diego, elle ne pouvait s'empêcher de penser à Emily. Il était évident qu'elle s'inquiétait pour elle, mais cette situation compliquée entre elles n'était pas simple à démêler. Et même si Maya était bien chez Emily pour l'instant, la peur que tout cela ne se termine mal ne la quittait pas.
‿︵‿︵ʚɞ『FIN』ʚɞ‿︵‿︵
Et voilà, c'est la fin de ce chapitre. J'espère que vous l'avez apprécié. N'hésitez pas à partager vos impressions, positives ou négatives, je les accueille avec plaisir.
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fingerflood · 2 months ago
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Le flou des phares
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Aujourd'hui comme hier, pour sortir du sable mouvant, j'avais entrepris d'écrire des choses. Des choses à la con, des choses qui auraient pu se vouloir poétiques, des choses rationnelles et factuelles à la "Do it ! list" (pour tenter de "to do". I never do anything...), et des choses qui auraient pu être plus professionnelles. Pour ce faire, j'avais eu l'idée de commander cet ouvrage didactique à la FNuC, à 17 heures 16, pour qu'il soit disponible à 18 heures 16. A 18 heures 12, il ne l'était pas. J'errais dans une grande surface de babioles déjà garnies d'atrocités prêtes à décorer les pitoyables Noël en résine de plastique des familles françaises, attendant le mail de la délivrance qui dirait "le livre dont vous n'allez rien faire est arrivé à bon port". Il n'arrivait pas.
18 h 18 : non plus
18 h 22 : non plus
Je divaguais quelques instants devant la vitrine de cookies, en faisant des F5 compulsifs sur l'écran du téléphone.
18 h 37 : ok, je renonçais et parcourais le chemin retour de manière à ce qu'il change un peu de l'aller. Aucun sms ni mail n'arrivait, ni n'arriverait ce soir malgré mes pensées magiques et mes prières.
Avec la déception et l'angoisse de devoir aménager la fin de la journée autrement, puis celle de devoir aménager la journée du lent demain autrement, je remettais mes mains dans mes poches, je terminais mon podcast* sur les histoires adolescentes du lycée, racontées par de jeunes trentenaires qui remettaient les mains sur des copies tagguées de leurs échanges et confidences - si légères et douloureuses. Les récits de chacun étaient parfois ponctués et entrecoupés, illustrés, de thèmes musicaux chers aux ado des débuts 2000. Un peu plus tôt, je regardais les bougies parfumées du magasin en me retrouvant percutée par "Le gang", des BB Brunes, ou "Crazy on you" de Heart ou le générique de la série Skins. J'ai souri tendrement en reposant cette bougie au parfum vomitif artificiel.
Je traversais l'avenue facilement malgré le trafic du soir, mais je devais légèrement froncer les sourcils pour éviter les taches lumineuses des feux de circulation. C'était l'heure à laquelle l'astigmatisme me gagnait toujours, le regard fixé sur rien grâce aux histoires mélancoliques n'aidait pas vraiment. Quant au soleil, il avait lâché la partie. Je longeais le fastfood, le manège, je me faufilais dans les émanations de gras du vendeur de donuts, et je re-traversais. C'est aussi l'heure à laquelle la foule est faite d'un seul et même visage, et de corps flous filant dans les phares des voitures. En attendant de percevoir vaguement la couleur verte du piéton pour m'engager, je sentais et ressentais la montée de Playground love. Je lâchais intérieurement un timide et attendri "Oh".
Le "Oh" se trouvait tout d'un coup freiné par "Mais... ?". Un seul visage distinguable se détachait des anonymes, celui de François. Toujours sur Playground love. Je n'avais plus envie de traverser mais de me laisser traverser.
Je crois maintenant que mes yeux sont restés grands ouverts pendant ces 7 secondes, embués par un souvenir complexe. Les siens également. Habillés de la même façon, nous nous sommes faits une bise fraternelle et émouvante, très appuyée ; elle semblait dire l'indicible, sorte de casier judicaire et de journal intime.
Toujours sur Playground love.
Nous avons prononcé "Ca va ? Oui", en même temps. J'ai dit "Oh quelle apparition dans cette foule", il a ajouté - ne pouvant qu'ajouter - "Oui, désolé, je suis pressé, je dois y aller". Nous n'avions plus rien à nous dire. Il restait possiblement quelques fossiles de cette longue histoire dans nos yeux.
Les visages des gens souffraient toujours d'uniformité, et je reprenais ma route, sur la fin de ce court extrait de Virgin Suicides coloré de mélo-romantisme.
Je faisais trois pas avec le doute d'avoir vécu ce moment, et l'éclairage public s'est allumé soudainement, avec une certaine douceur (tenant davantage à la chauffe des lampes à économie d'énergie qu'à la douceur du moment)(peut-être).
Les vingt minutes restantes étaient bercées par l'hypnose. Je montais l'escalier, je retirais ma veste, mon gilet, je débranchais mes écouteurs toujours emmêlés, et je m'asseyais.
Le mail de mise à disposition du livre venait d'arriver.
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*Podcast en question :
Confidences sur copies doubles, Arte Radio
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capitainerowen · 3 months ago
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LECTURES DE 2024 : La roue du temps, tome 1 "L'œil du monde" partie 1/2 - Robert Jordan
Lecture terminée le 2 octobre 2024 (88/90)
Nombre de pages : 600 pages
"[...] Si vous voulez survivre, Sage-Dame, n'oubliez pas que certains secrets sont trop dangereux pour être dits à voix haute, même quand on croit que personne n'écoute. [...]"
Il y a un an, j'ai découvert la série, La roue du temps, que j'ai trouvé très cool! J'ai appris qu'il y avait un roman, j'ai demandé les premiers tomes (format poche parce que même si ça en fait plus, ils reviendront à moins cher au final et l'économie, c'est bien), et j'ai lu le tout premier! Alors La roue du temps, l'œil du monde 1/2 par Robert Jordan a été ma 88ème lecture de l'année!
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Résumé: À Deux-Rivières, le souci principal des habitants semble être l'hiver qui s'éternise, surtout que la sage-dame est, cette année, incapable d'en déterminer la fin. Pourtant, lorsqu'une horde de monstres violents et meurtriers fond sur la ville, quatre adolescents à l'aube de leur âge adulte se voient contraints de fuir, suivant malgré leurs craintes l'Aes Sedai Moiraine et son champion Lan. Car, si des monstres ont attaqué leur village, c'est bien l'un d'entre eux qui est visé tout particulièrement, mais qui? Rand? Mat? Perrin? Egwene? Seule la roue du temps le sait, mais les fils qu'elle fabrique sont mystérieux pour tous.
CW/TW: maladie, meurtres, agressions, tentatives de meurtres, manipulations psychologiques, sang, folie (mention), armes blanches, sexisme, etc...
J'ai énormément aimé la série La roue du temps. Deux saisons sont déjà sorties (adaptant les trois premiers tomes dans leur format de base) et une troisième semble bientôt arriver. Alors j'ai voulu donner sa chance aux romans! Si la série est si cool, et que dans l'intégralité des cas, l'adaptation n'est pas à la hauteur de l'œuvre originale, comme on dit, alors les romans doivent être géniaux!
Eh bien, ce roman est cool :) une bonne introduction, une présentation des personnages très bien amenée, qui les rend vivants, faillibles, attachants dans leurs défauts et leur bonne volonté, etc... J'ai vraiment passé un chouette moment! La traduction moderne a le défaut, à deux endroits (au moins) d'être trop moderne et non adaptée à l'univers fantasy de la saga (j'ai notamment noté l'utilisation du mot "must" qui me semble inadapté, à titre purement personnel), mais elle est complète, bien faite, et ne m'a pas perturbé outre mesure.
Rand est exactement comme dans la série, peut-être un peu plus sympathique? Je sais qu'il est celui que j'aime le moins du quatuor dans la série (je l'aime! mais pas autant que les autres), et il est super attachant. Mat est encore très flou à percevoir, mais je sens un bon potentiel en lui, j'ai hâte d'en savoir plus. Egwene est en colère contre les hommes, on ne sait pas encore pourquoi, je me demande si on le découvrira! Peut-être une colère adolescente. Et Perrin! Perrin qui est mon coup de cœur dans le roman (là où c'est Mat dans la série), parce qu'il est juste attachant, et très bien pensé. Je l'aime beaucoup. Les autres personnages sont aussi très chouettes!
L'histoire a quelques longueurs, mais rien de trop ennuyeux, on se laisse porter malgré tout, et vraiment, j'aime la tension qui grimpe lentement mais sûrement!
Enfin bref, je recommande totalement La roue du temps! Livre, série, peu importe votre préférence, je suis certain que vous passerez un super moment si vous aimez la fantasy! En tout cas, moi je passe un chouette moment.
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misskittyspuffy · 5 months ago
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Lucidité acerbe (one-shot)
Archive of our Own
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Résumé : plongé dans les pensées de Jess Mariano en fin de saison 3 (Jess/Rory mentionné)
Note de l'autrice : je ne lis, ni n'écris sur la série Gilmore Girls d'habitude, mais je me suis laissée porter par mon inspiration après avoir revu la fin de la saison 3. J'espère que ça plaira !
Attention : cette fanfic est clairement à l'image de l'état d'esprit de Jess, très triste et auto-dépréciative. À ne pas lire si vous y êtes sensible. Ce qui y est dit n'est évidemment pas le reflet de ce que je pense du personnage, ni de sa relation avec Rory, je me suis efforcée de tout aborder à travers son prisme.
***
De la bouche de ceux qui l’avaient connu enfant, Jess Mariano avait toujours été plus malin que tout le monde. Et ce n’était pas exactement faux. Il voyait clair –un peu trop clair même. La stupidité du monde lui apparaissait avec une lucidité acerbe. Rien n’avait de sens. Ce qu’il ne disait jamais, c’était qu’être aussi lucide était une malédiction. Il aurait aimé connaître l’insouciance d’une vie enjouée et agréable. Il aurait aimé adopter l’état d’esprit des Gilmore. Mais c’était trop tard pour lui, ne cessait-il de se répéter. Il était beaucoup trop détruit pour ça.
Quand il s’agissait de son avenir et de se projeter, Jess n’était pas seulement dans le flou ; il ne voyait strictement rien. Pour ce faire, il aurait déjà fallu qu’il comprenne qui il était –et ça aussi, c’était compliqué. Se connecter à ses émotions n’était pas une activité avec laquelle il était à l’aise. Personne ne lui avait montré le chemin.
Luke était un soutien précieux –plus précieux qu’il ne le lui avait jamais dit. Mais Luke était aussi à l’aise avec ses émotions et sentiments qu’un ours.
S’il avait peu de certitudes sur sa vie et sur son devenir, il était une chose sur laquelle il ne doutait jamais, cependant : il était profondément amoureux de Rory. Il ne le lui avait jamais dit, parce que, hey, utiliser ses mots n’était pas son fort ; ce qui était ironique pour un amateur de lecture et d’écriture comme il pouvait l’être. Alors il essayait de le lui montrer des seules manières qu’il connaissait. Maladroitement. Possessivement. Et il finissait souvent par la blesser, la rejeter, alors que l’idée-même de la faire souffrir lui faisait mal.
Il ne maîtrisait pas le langage amoureux, ni les relations amoureuses, parce qu’il n’était pas au clair avec ce qu’il était.
Il ne maîtrisait pas les relations familiales, car tout ce qu’il avait connu était fucked up.
Quand il était en lutte contre lui-même, incertain de ses origines, de son identité et qu’il se débattait avec la stupidité du monde, il était incapable de penser à autre chose. Dans ces moments, rien d’autre n’existait et il perdait peu à peu goût à la vie. Il savait qu’il ne répondait pas aux besoins de sa relation avec la jeune Gilmore. Elle lui avait montré le chemin vers un semblant d’appartenance, mais Jess n’avait jamais eu sa place.
Nulle part.
Il fallait être une personne entière pour compléter sa part d’une relation et Jess ne l’était pas.
Et ce rappel constant lui faisait bien trop mal.
Rory méritait mieux que lui. Il le savait.
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almanach-international · 7 months ago
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12 juin : le Jour de la Russie, fête paradoxale, pur produit de la propagande
C’est une fête totalement paradoxale qui se déroule aujourd’hui en Russie. La Journée de la Russie (День России) est une invention récente. Ce jour férié commémore le jour où la Russie a déclaré que, désormais, ses lois primaient sur les lois soviétiques. Certains en parlent même comme du Jour de l’indépendance (vis à vis de l’URSS).
En 1990, alors que l’URSS était confrontée à une série de déclarations de souveraineté, notamment celles des républiques baltes, la Russie proclamait la sienne le 12 juin 1990. Ce coup de pied de l’âne, de la part de la plus importante des républiques, n’a fait que précipiter la fin de l’URSS, dissoute le 25 décembre 1991. 
L'année suivante, le 12 juin 1991, la Russie (la RSFSR) a organisé sa première élection présidentielle, remportée par Boris Eltsine. En 1994, ce dernier a déclaré le 12 juin fête nationale sous l’appellation de Jour de l’adoption de la déclaration de souveraineté de la RSFSR, devenue ensuite la Fête de la Souveraineté de la Fédération de Russie (День суверенитета РФ). Puis finalement sur l’ordre de Vladimir Poutine, simplement le Jour de la Russie. Le paradoxe, c’est de voir les Russes et le premier d'entre eux Vladimir Poutine fêter un vote et un jour qui a engagé le processus de désintégration de l'URSS. Alors que ce même Vladimir Poutine a qualifié la disparition de l’URSS de « plus grande catastrophe géopolitique du siècle », le 25 avril 2005, dans une adresse а l’Assemblée fédérale. En 2020, il a même fait noter dans la constitution russe que la Fédération de Russie s’inscrivait dans la continuité de l’URSS. Celle-la même dont on célèbre aujourd’hui la mise à mort ! On touche là toute l’ambiguïté d’un régime qui a totalement réhabilité le stalinisme, jusque dans les pratiques consistant à réécrire l’histoire, à éliminer les opposants, à étouffer toute contestation et bien sûr à intervenir militairement chez les pays « frères » qui lui résistent !
La veille du 12 juin 2017, l’opposant russe Alexeï Navalny, avait appelé à une manifestation d'ampleur dans toute la Russie pour le 12 juin. Celle-ci aura lieu, ce qui lui valut d’être emprisonné pour quelques semaines, mais il lui sera interdit de se présenter à l'élection présidentielle (on le sait, la démocratie n’a pas cours en Russie). La mobilisation des déçus du régime était chaque année, le 12 juin, plus importante. Dès l’année suivante, 4000 policiers ont été déployés pour l’occasion dans la capitale russe, des arrestations préventives ont été opérées les jours précédents dans les milieux d’opposition. Ce qui n’empêcha pas de grandes manifestations contre le président Poutine. D’ordinaire, un rassemblement se formait place Pouchkine et un défilé descendait l’avenue Sakharov… Mais, depuis cette époque, le régime s’est considérablement durci. Navalny a échappé à la mort, mais demeure en prison. Aujourd’hui, il n’est plus question de mobilisation de masse ni même de la moindre contestation individuelle. Poutine a totalement endossé le totalitarisme de l’ère soviétique.
Le régime et les médias entretiennent le flou complet sur la véritable signification de cette Journée de la Russie (12 июня День России) qui est avant tout, une occasion de plus de célébrer la grandeur de la Russie éternelle.
Les plus grandes célébrations ont lieu dans la capitale sur la Place Rouge à 17h00 avec un grand concert qui se termine par un feu d'artifice. De nombreux divertissements musicaux, théâtraux, sportifs sont organisés dans tous les quartiers de Moscou et les villes de provinces ainsi qu’en Biélorussie.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 juin 2022
Mise à jour : Alexeï Navalny est mort au goulag en février 2024, probablement éliminé par le régime comme tant d’autres et comme au temps terribles de l’URSS.
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lours-postal · 7 months ago
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journal de lours postal 28
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anthosvtr · 10 months ago
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« Gothic Horror »  par PENGUIN BOOKS
Royaume-Uni, 2008 Offset, 181×111 mm (71/8 × 45/8)
La collection rassemble dix classiques de la littérature fantastique et du « roman d’horreur » anglophone au format poche. 
La ligne graphique a été conçue par la graphiste Coralie Bickford-Smith, qui a créé pour chaque couverture une image originale utilisant la technique du cyanotype, un procédé primitif de la photographie inventé en 1842 par le savant britannique John F. W. Herschel (1792-1871). Le caractère typographique employé est le Futura (1927) de Paul Renner (1878-1956).
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Aperçu des différents titres de la collection
Quelle relation établissez-vous entre le procédé iconographique employé ici et les romans rassemblés dans cette collection ? 
Le moyen technique utilisé par la graphiste Coralie Bickford-Smith pour atteindre ce rendu visuel est le cyanotype. Le cyanotype est un ancien procédé photographique développé au XIXe siècle. Il implique l'application de deux solutions chimiques sur un support, suivi d'une exposition à la lumière ultraviolette. L'exposition crée une réaction chimique produisant un motif bleu distinctif. Après le lavage, l'image finale se dévoile en positif blanc sur un fond bleu prusse intense. Dans cette collection de « Gothic Horror », le principe est utilisé à l’aide d'objets et d'animaux quelconques en rapport avec les récits qu’ils représentent.
Le lien à établir entre le procédé iconographique et les romans est assez simple. Le cyanotype, créé à partir de la lumière, vient dessiner une image de façon positive. L’objet se dessine grâce à l’assombrissement du fond qu’il ne protège pas de la lumière. L’image semble résulter de la pénombre, surgir de ce fond bleu. Cette esthétique « d’apparition » fait écho à l’ambiance sombre et fantomatique des récits gothiques. On peut aussi remarquer que l’utilisation d’un papier non couché donne du relief à ces effets de lumière et d’ombre par la présence du grain. La technique du cyanotype crée par ailleurs un effet de « flottement », de flou fantomal ; les contours des objets, alors vaporeux, deviennent eux-mêmes des figures fantomatiques. Cet aspect « éthéré » dessine un aspect surnaturel, renforçant l’atmosphère lugubre des couvertures.
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Détails, On s'aperçoit du flou fantimatoque créé par le procédé cyanotype et de l'aspect profond que confère le grain à l'image.
Enfin, le procédé du cyanotype vient limiter la palette colorimétrique à deux tons : jaune, bleu, et le blanc du papier qui s’inscrit en défonce. Cette restriction crée une uniformité, établissant un lien logique entre chaque titre de la collection. Cependant, cela n’altère pas l’individualité de chaque titre qui est librement composé à partir d'objets liés à leur intrigue.
La graphiste a fait le choix de composer à partir de deux tons après s’être inspirée de la ligne éditoriale d’anciennes collections de romans policiers. Cette palette réduite n’est en effet pas sans rappeler la collection Mystery and Crime (1948-1961) de Penguins, où la triade de couleurs vert, noir et blanc inscrit chaque titre dans la collection. Personnellement, cela m’a immédiatement rappelé la collection Série Noire de Gallimard, elle aussi limitée à deux tons, tons, se rapprochant ailleurs à ceux choisi dans la collection Gothic Horror. Cette référence à l’univers de la littérature policière n’est pas anodine et vient renforcer l’univers sinistre dans lequel la collection s’inscrit.
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Exemple de collections de romans policiers adoptant des palettes de couleurs restrictives.
Enfin, dans la suite du registre iconographique, on peut remarquer « l’inconsistance » des marges des cyanotypes. Celles-ci ne sont pas toutes similaires et ne forment jamais un rectangle parfait. Ces fonds créent des formes difformes, diverses aux aspects surréalistes sur chaque récit. Ce détail, qui peut paraître dérisoire, me rappelle l’univers architectural géométrique et surréaliste du film du Cabinet du docteur Caligari, un métrage s’inscrivant comme référence dans l’histoire visuelle du genre gothique.
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Détails, Mirroir entre la forme d'encrage et l'architecture du film Le Cabinet du Docteur Caligari
On remarque par ailleurs que certains de ces titres dépassent ces contours définis ; The Masque of the Red Death, The Beetle et The House on the Borderlands. Cette liberté de composition dessert les intrigues de ces histoires, The House on the Borderland étant un récit incorporant une histoire d'autres dimensions, The Masque of the Red Death explorant les limites au-delà de la mort, ou encore avec The Beetle où cette sortie du cadre fait écho à l’aspect grouillant des coléoptères.
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Détails, Titre où figure du hors-champs
Comment qualifieriez-vous le vocabulaire typographique (choix du caractère et de ses différentes variables, présence dans la composition) utilisé par la graphiste ?
La composition typographique se dévoile simplement, à l'aide d'un caractère linéal sans empattement. Elle dénote des conventions du milieu de la littérature gothique en s'éloignant de caractères très décoratifs et pleins d'arabesques. L'attention est portée sur l'apport d'informations de manière claire mais discrète, afin de ne pas sacrifier l'impact visuel des éléments iconographiques. On remarque que les informations principales se déclinent en majuscules (titre, mention d'auteur) tandis que les citations secondaires se déclinent en bas de casse. Ces citations, ayant pour vocation d'intéresser le lecteur au livre, ne prennent alors pas le dessus sur le visuel, contrairement aux pastilles et systèmes de recommandations que l'on peut apercevoir aujourd'hui, lesquels viennent dénaturer les visuels. Ces nouveaux procédés prennent le dessus sur le récit, projetant la recommandation au premier plan. La recommandation semble alors être le seul argument de vente du livre, tandis qu'ici, l'inscrire de façon plus discrète permet de ne pas détourner l'attention du titre.
La composition distincte et simple la collection « Gothic Horrors » n'est pas sans rappeler la composition des Penguin Classics en Gill Sans, un caractère moderne similaire au Futura. Ce choix suit la tradition de composition britannique et inscrit la collection dans la lignée visuelle associée à la maison d’édition Penguins. Cet aspect est amplifié par l'exagération de l'interlettrage et lune composition majoritairement centrée, comme défini dans la collection Classics par les règles de Jan Tschichold.
La simplicité du caractère permet par ailleurs de s'adonner à des compositions plus originales. Comme on peut le voir sur deux des titres de la collection : The Haunted Doll's House et The Spook House. Ces deux titres font office d'exceptions, s'imbriquant aux éléments iconographiques de manière à ne pas les dénaturer ou détourner des choix visuels forts. L’unification de la collection s'établit à partir de plusieurs paramètres (tons, procédés…) qui s'entrecroisent plutôt que seulement sur une mise en page définie.
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Détails, Titre où l'informations se décline autour de l'iconographie
Comment évaluez-vous le degré d’originalité de cette ligne graphique en regard du genre littéraire considéré et de la forme visuelle sous laquelle il est généralement présenté ?
La collection Gothic Horrors de Penguin se démarque réellement du milieu littéraire gothique par sa ligne graphique. En effet, plutôt que de jouer sur des images suggérant la peur, tout se décline ici par l'abstraction. L'aspect lugubre émane du procédé techniques utilisé et du résultat qu'ils produit, plutôt que des éléments hautement figuratif. En effet, la ligne graphique du genre gothique semble souvent reposer sur des représentations littérales de l'épouvante, avec des personnages dans des situations effrayantes. En lien avec le récit gothique, l’abstraction, a ici, pour but de maintenir le suspense, conditionnant ainsi le lecteur au genre du récit qui l'attend. Cela lui permet également de construire de lui-même l'univers lugubre du récit, sans avoir d'image préconçue.
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Exemple d'autres couvertures du même genre littéraire, où l'on aperçoit une sur-ornementation, la présence de caractères stylisés au possible, et une utilisation iconographique naïvement figurative, ne laissant aucune place à l'imaginaire.
Enfin, on remarque que cette collection Penguin se démarque aussi par son choix typographique, qui s'écarte vraiment de l'utilisation simple de caractères gothiques ou de tout autre caractère décoratif et sophistiqué. Ici, aucune arabesque, aucun empattement, aucune graisse marquée n'apparaît sur les couvertures. S'éloignant de toute sur-ornementation associée au style gothique, ici, toute la puissance graphique repose sur une iconographie sobre et légèrement suggestive.
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omagazineparis · 11 months ago
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Crise ukrainienne : une série de sanctions pour la Russie
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De nombreux pays de la communauté internationale ont décidé d’imposer des sanctions contre la Russie mardi 22 février. Mais le président Vladimir Poutine prévoit déjà une riposte “forte” et "douloureuse". Le conflit Russo-ukrainien n’a pas fini de faire parler de lui. Alors que la tension continue de monter entre la Russie et les pays occidentaux, plusieurs sanctions sont annoncées. Des sanctions que l'Europe qualifie de “modestes” pour l’instant. Car, en cas d’invasion, celles-ci risquent d’évoluer. Les pays membres de l’UE estiment que “l’histoire n’est pas finie”. En effet, la riposte internationale vise le secteur financier russe. Elle intervient après que le président russe ait décidé de déployer ses troupes dans les deux zones séparatistes de l’Ukraine. Quelles sont les sanctions ? À l'issue de la réunion des 27 ministres des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian a annoncé que les pays de l’UE sont “tombés d’accord sur un paquet de sanctions à l'unanimité”. Les oligarques russes proches du président pourraient voir leurs biens saisis et leurs avoirs bloqués. "Les sanctions n'ont pas des effets miraculeux. Mais les sanctions, ça fait du mal économiquement et ça fait du mal aux personnes affectées", a souligné le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell. Les Etats-Unis promettent de sévères sanctions sur les industries essentielles et les institutions financières. À l’instar de Swift, système international de paiement par messagerie bancaire dont la Russie pourrait être exclue. Les Américains pourraient également lui couper l’accès aux dollars. L’Allemagne, quant à elle, interrompt le projet du nouveau gazoduc qui achemine le gaz russe vers l’Europe, tandis que le gouvernement britannique vise trois milliardaires proches de Vladimir Poutine, avec l'interdiction de se rendre au Royaume-Uni. Ça ne s’arrête pas là puisque cinq banques subissent également des sanctions. De son côté, Tokyo a prévu d’interdire l’émission d’obligations russes au Japon, une méthode de financement pour certaines sociétés commerciales. La Russie se moque-t-elle des sanctions ? “Nous n’en avons rien à foutre”, c’est le message de l’ambassadeur Russe la semaine dernière. Depuis les sanctions économiques à leur encontre en 2014, la Russie a appris à produire plus et à importer moins. Bien que le détail de leur budget national reste flou et contient des lignes secrètes, la Russie est devenue le premier exportateur mondial de blé. Cette exportation rapporte plus que les ventes d’armes.  De plus, les produits énergétiques représentent 60% des exportations du pays. Quant au dollar, le pays s’est déjà préparé à cette éventualité. C’est désormais l’euro la monnaie la plus présente dans le pays. Pour l’exclusion du système Suisse, la Russie possède son propre système. Elle peut également compter sur la Chine et sur elle-même puisque son stock d’or à été multiplié par 5. La Russie contre-attaque  En cas de riposte de la Russie, les sanctions économiques pourraient se retourner contre l’Europe notamment en France. D’après BFM TV, ce sont plus de 500 filiales françaises présentes en Russie. Si elle stoppe son exportation de blé, les prix augmenteront partout en Europe. Pour ce qui est du gaz cela pourrait affaiblir l’économie allemande puisque 40% du gaz européen est russe. Le ministre des affaires étrangères russe dénonce dans un communiqué du chantage et de l’intimidation de la part de Washington. De plus, il garantit une contre-offensive forte et bien calculée en particulier pour les États-Unis. Pour la Russie, ces mesures qualifiées de modestes n'influencent en rien leur volonté de défendre fermement leur intérêt. Difficile donc de sanctionner la Russie sans subir un contrecoup !  Read the full article
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thierrylidolff · 1 year ago
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M À J. LE « PRÉFÉRENDUM » ET LE RÉFÉRENDUM ANNONCÉS DÉJÀ ABANDONNÉS
MÀJ : LE RÉFÉRENDUM SITÔT ANNONCÉ, SITÔT ABANDONNÉ ! DE MÊME POIR LE PRÉFÉRENDUM – MÀ mJ DU 31 août ( voir notre publication N’ 5 ) 1. DANS LA SÉRIE DES « RÉ » INVENTIONS BAROQUES POUR SE « RÉ » INVENTER … UNE NOUVELLE FOIS « Pour sauver l’ « initiative politique d’ampleur » annoncée par le président a germé l’idée du préférendum, concept flou au destin incertain. » LIT-ON DANS. LE POINT «…
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pdj-france · 1 year ago
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DUBAÏ, Émirats arabes unis (AP) – Les États-Unis et l'Iran sont parvenus à un accord de principe cette semaine qui verra finalement cinq Américains détenus en Iran et un nombre inconnu d'Iraniens emprisonnés aux États-Unis libérés après avoir gelé des milliards de dollars d'actifs iraniens sont transférés de banques en Corée du Sud vers le Qatar. L'accord complexe – qui a été conclu après des mois de négociations indirectes entre des responsables américains et iraniens – a été annoncé jeudi quand l'Iran a transféré quatre des cinq Américains de la prison à l'assignation à résidence. Le cinquième Américain avait déjà été assigné à résidence. REGARDER: Jason Rezaian discute de la libération potentielle des Américains détenus par l'Iran Les détails du transfert d'argent, le moment de son achèvement et la libération finale des prisonniers américains et iraniens restent flous. Toutefois, les responsables américains et iraniens affirment qu'ils pensent que l'accord serait peut-être conclu d'ici la mi-septembre à la fin septembre. Un aperçu de ce que l'on sait de l'accord. Qu'est-ce qu'il y a dedans ? Dans le cadre de l'accord de principe, les États-Unis ont donné leur accord à la Corée du Sud pour convertir les avoirs iraniens gelés détenus dans la devise sud-coréenne, le won, en euros. Cet argent serait ensuite envoyé au Qatar, un petit pays riche en énergie de la péninsule arabique qui a joué un rôle de médiateur dans les négociations. Le montant de Séoul pourrait se situer entre 6 et 7 milliards de dollars, ont rapporté les taux de change. L'argent représente l'argent que la Corée du Sud devait à l'Iran - mais n'avait pas encore payé - pour le pétrole acheté avant que le gouvernement Trump n'impose des sanctions sur de telles transactions en 2019. Les États-Unis soutiennent qu'une fois au Qatar, l'argent sera détenu sur des comptes restreints et ne pourra être utilisé que pour des biens humanitaires, tels que des médicaments et de la nourriture. Ces transactions sont actuellement autorisées en vertu des sanctions américaines visant la République islamique grâce à l'avancement de son programme nucléaire. Certains en Iran ont contesté l'affirmation américaine, déclarant que Téhéran aura un contrôle total sur les fonds. Le Qatar n'a pas commenté publiquement la manière dont il surveillera le décaissement de l'argent. En échange, l'Iran doit libérer les cinq Irano-Américains détenus comme prisonniers dans le pays. Actuellement, ils sont sous garde dans un hôtel de Téhéran, d'après un avocat basé aux États-Unis qui défend l'un d'eux. Pourquoi cela prendra-t-il si longtemps ? L'Iran ne veut pas des avoirs gelés en won sud-coréen, qui sont moins convertibles que l'euro ou le dollar américain. Les responsables américains affirment que si la Corée du Sud est d'accord avec le transfert, elle craint que la conversion simultanée de 6 ou 7 milliards de dollars de wons dans d'autres devises n'affecte négativement son taux de change et son économie. Ainsi, la Corée du Sud procèduntement, convertissant de plus petites quantités d'actifs gelés pour le transfert éventuel à la banque centrale du Qatar. De plus, au fur et à mesure que l'argent est transféré, il doit éviter de toucher le système financier américain où il pourrait faire l'objet de sanctions américaines. Ainsi, une série compliquée et chronophage de virements via des banques de pays tiers a été organisée. "Nous avons beaucoup travaillé avec les Sud-Coréens à ce sujet et rien n'empêche le transfert du compte de la Corée du Sud vers le Qatar", a annoncé vendredi le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, John Kirby. À Doha, le ministre d'État du Qatar, Mohammed Abdulaziz al-Khulaifi, a annoncé : « Ce que nous avons réalisé dans cet accord reflète la confiance de ces parties dans l'État du Qatar en qualité de médiateur neutre et partenaire international dans la résolution des différends internationaux par des moyens pacifiques. Il n'a pas expliqué comment l'argent serait contrôlé.
Qui sont les Irano-Américains détenus ? L'identité de trois des cinq prisonniers a été rendue publique. Reste à savoir qui sont les deux autres. Le gouvernement américain les a décrits comme voulant garder leur identité privée et l'Iran ne les a pas nommés non plus. Les trois connus sont Siamak Namazi, qui a été arrêté en 2015 puis condamné à 10 ans de prison pour des accusations d'espionnage internationalement critiquées. Un autre est Emad Sharghi, un capital-risqueur purgeant une peine de 10 ans. REGARDER: Des familles d'Américains détenus en Iran font pression sur la Maison Blanche pour ramener leurs proches à la maison Le troisième est Morad Tahbaz, un écologiste anglo-américain d'origine iranienne qui a été arrêté en 2018 et a aussi été condamné à 10 ans de prison. Ceux qui plaident pour leur libération les décrivent comme détenus à tort et innocents. L'Iran a utilisé des prisonniers ayant des liens avec l'Occident comme monnaie d'échange dans les négociations depuis la révolution islamique de 1979. Pourquoi cet accord se passe-t-il désormais ? Pour l'Iran, des années de sanctions américaines après le retrait de l'ex président américain Donald Trump de l'accord nucléaire de 2015 avec les puissances mondiales ont écrasé son économie déjà anémique. Les revendications précédentes de progrès dans les négociations sur les avoirs gelés n'ont fourni que des impulsions à court terme à la monnaie entravée du rial iranien. Le déblocage de cet argent, même s'il n'est versé que dans des circonstances strictes, pourrait donner un coup de fouet à l'économie. Pour les États-Unis, l'administration du dirigeant Joe Biden a tenté de faire revenir l'Iran dans l'accord, qui s'est renversé après le retrait de Trump en 2018. L'année dernière, les états impliqués dans l'accord initial ont proposé à Téhéran ce qui a été décrit comme leur dernière et meilleure feuille de route pour rétablir l'accord. L'Iran ne l'a pas accepté. Pourtant, les faucons iraniens au Congrès et les critiques extérieurs de l'accord nucléaire de 2015 ont critiqué le nouvel arrangement. L'ex vice-président Mike Pence et le républicain de haut rang de la commission sénatoriale des relations étrangères, le sénateur Jim Risch, de même que l'ex secrétaire d'État Mike Pompeo, ont tous comparé le transfert d'argent au paiement d'une rançon et ont annoncé que le gouvernement Biden encourage l'Iran à continuer à faire des prisonniers. Les États-Unis vont-ils libérer les prisonniers iraniens détenus en Amérique ? Vendredi, le ministère iranien des Affaires étrangères a tenu à faire remonter ces prisonniers. Les responsables américains ont refusé de commenter qui ou combien de prisonniers iraniens devraien être libérés dans un accord final. Par contre les médias iraniens ont par le passé identifié plusieurs prisonniers avec des affaires liées à des violations des lois américaines sur l'exportation et des restrictions sur les relations commerciales avec l'Iran. Ces violations présumées comprennent le transfert d'argent via le Venezuela et la vente d'équipements à double usage qui, ont rapporté les États-Unis, devraien être utilisés dans les programmes militaires et nucléaires de l'Iran. Cela signifie-t-il que les tensions irano-américaines s'atténuent ? Non. En dehors des tensions autour de l'accord nucléaire et des ambitions atomiques de l'Iran, une série d'attaques et de saisies de navires au Moyen-Orient sont attribuées à Téhéran depuis 2019. Le Pentagone envisage un plan visant à embarquer des troupes américaines pour garder les navires commerciaux dans le détroit d'Ormuz, par lequel passent 20% de toutes les expéditions de pétrole en provenance du golfe Persique. Un important déploiement de marins et de marines américains, aux côtés de F-35, F-16 et autres avions, est aussi en cours dans la région. en attendant, l'Iran fournit à la Russie les drones porteurs de bombes que Moscou utilise pour cibler des sites en Ukraine au milieu de sa guerre contre Kiev. Lee a rapporté de Washington.
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