#revint
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ekman · 13 days ago
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– “Prends-moi la main, Martial. Je sens qu’elle arrive... Elle est déjà là.” Émile était devenu pâle comme un enfant fiévreux, le teint cireux et le regard de moins en moins mobile. Martial l’avait soulagé de son bardas, puis défait les boutons de sa gabardine. Derrière le tissu percé, son gilet et sa chemise étaient rendus poisseux d’un sang épais. Il respirait très mal, mais ça ne s���épanchait plus.
– “Ça va aller mon Émile, n’aies pas peur.” À genoux dans ce trou de mortier, hors de vue des tireurs allemands, Martial était perdu. Une minute plus tôt, Émile, qui cheminait devant lui, s’était effondré comme un sac de linge, pile quand la détonation d’un Mauser avait claqué sèchement au loin, là-bas vers l’Est, du côté des barbelés fridolins. Plaqué au sol, il avait tout juste eu le temps de le prendre par les brêlages pour le tirer dans un trou d’obus. Que faire si loin des lignes ? Pas la peine de gueuler au secours. À un mètre de profondeur, derrière la terre retournée, personne n’entendrait. Et pas de fusée dans la musette. “Pas la peine, y se passe plus rien ici”, lui avait asséné l’adjudant Bollard avant le départ vers l’avant-poste du Lieutenant Dutray, avec des instructions écrites et un sac de ravitaillement. Mais pourquoi un de ces crétins de Boche avait fait feu ? Des jours que la pétarade avait cessé ! Merde, pourquoi ?! Merde, merde et re-merde !
– “Martial, t’es toujours là hein ?” Martial savait que sa voix allait flancher. Sa vue était entrain de se troubler. C’est que dans sa grosse pogne si froide de boue et de pluie, il sentait la fine main d’Émile plus froide encore. Il se racla la gorge. “T’inquiète, j’ai envoyé une fusée, les secours vont arriver. Ça va aller vite, ils ne tirent plus en face.” La tête d’Émile glissait doucement sur le côté. Martial la redressa et se pencha sur son jeune copain de tranchée. “Merde, Émile, tu vas pas lâcher maintenant. Six mois qu’on traine ensemble ici à déjouer tous les mauvais sorts. Partout on raconte que ça va se terminer, tout ce tintouin, ce merdier. Si c’est pas aujourd’hui, ce sera demain, ou la semaine prochaine, mais guère plus je te dis...” Émile esquissa un sourire. “C’est bête ça, alors. On devait rentrer ensemble pour que je te présente ma sœur.” Il y eut un temps. “Elle est jolie, tu sais, la petite Charlotte.” Martial sentait les larmes creuser leur chemin le long de ses joues, inondant chaque contour de sa barbe sale. ”Oui, elle est gironde ta frangine, mon Émile.” Sa respiration s’arrêta d’un coup. Martial eut le réflexe de secouer le tirailleur de seconde classe Émile Gandin, mortellement blessé d’une balle au poumon.
– “Tu dois pas partir, Émile ! J’entends les gars de la Santé qui arrivent, dis donc ! Respire, bon sang !” Émile eut une inspiration brève et un peu de lumière revint dans son regard. “... et mes parents, Martial. Je suis sûr que tu plairas à mon père,. C’est un dur à cuire, comme toi…”
– “Arrête de causer. Repose-toi, là. Fais pas d’effort, respire bien.” Martial plongea son regard dans celui d’Émile, 22 ans. Il s’imprégna de l’image de son jeune visage, si affreusement pâle. 
Il vit assez nettement l’instant où le dernier souffle de vie passa entre les lèvres du mourant, faisant gonfler quelques petites bulles de salive rosâtres. Un très léger voile apparut à la surface des yeux d’Émile, quelque chose de ténu mais de définitif pourtant. Le signe qu’il venait de partir, de quitter ce trou de terre molle qui mêlait la chair des soldats, l’acier des obus et toutes les larmes de toutes les douleurs. C’était le 10 novembre 1918, quelque part dans le Nord de la France.
J.-M. M.
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fdelopera · 13 days ago
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Welcome to the 32nd installment of 15 Weeks of Phantom, where I post all 68 sections of Le Fantôme de l’Opéra, as they were first printed in Le Gaulois newspaper 115 yeas ago.
In today’s installment, we have Part II of Chapter 13, “Au-dessus des trappes” (“Above the Trapdoors”).
This section was first printed on Thursday, 11 November, 1909.
For anyone following along in David Coward's translation of the First Edition of Phantom of the Opera (either in paperback, or Kindle, or from another vendor -- the ISBN-13 is: 978-0199694570), the text starts in Chapter 12 at, "The Viscount was of course present to hear her," and goes to, "He was afraid that the sound of his voice might break the spell and interrupt the still fragile flow of revelations."
There are some differences between the Gaulois and the First Edition. In this section, these include (highlighted in red above):
1) Compare the Gaulois text:
"À demain, à la même heure !…”
Translation:
Tomorrow then, at the same hour!…”
To the First Edition:
“Demain, mon cher fiancé !”
Translation:
“Tomorrow, my dear fiancé!”
2) This sentence was added in the First Edition text (indicated above by the red arrow):
Il revint donc.
Translation:
“He returned then.”
3) Compare the Gaulois text:
“Mais elle le conduisit à l'ombre du portail d'une église de toile peinte et le fit asseoir sur la margelle de bois d'une fontaine…”
Translation:
“But she brought him to the shade of a church entryway made of a painted backdrop and had him sit on the wooden rim of a fountain…”
To the First Edition:
“Mais elle le conduisit sur la scène, et le fit asseoir sur la margelle de bois d'une fontaine…”
Translation:
“But she brought him onto the stage, and had him sit on the wooden rim of a fountain…”
4) Minor differences in punctuation.
Click here to see the entire edition of Le Gaulois from 11 November, 1909. This link brings you to page 3 of the newspaper — Le Fantôme is at the bottom of the page in the feuilleton section. Click on the arrow buttons at the bottom of the screen to turn the pages of the newspaper, and click on the Zoom button at the bottom left to magnify the text.
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waloli22 · 8 months ago
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Leur après-midi érotique arriva enfin...
Cette fois V. n'avait donné aucune consignes à O. Elle voulait un vrai effet de surprise. En arrivant dans l'appartement bleu elle le tira de suite vers la chambre où se trouve tenues et accessoires afin de passer un nouveau moment magique.
V. imposa les 2 tenues. Le pauvre O. se retrouva fesse nue avec juste un tablier de soubrette pour lui cacher le sexe. Quelques coups de cravache sur son fessier et hop une érection magistrale fit soulever le tablier. Délicieux 😛.
V. proposa de passer à la cuisine pour boire un café. Alternance de gorgées de café de fellation de cunnilingus... encore un moment divin dont ils ont le secret.
V. s'eclipsa dans la chambre et revint avec la cage de chasteté et le god bleu qu'elle avait installé à sa ceinture. "Enfile ça et fait la vaisselle" lança t'elle à O. Il exécute. Dès qu'il commence à laver les tasses il se sent transpercé. Avec les secousses intenses que lui inflige v. en le pénétrant, le bruit que fait la cage en tapant contre l'évier résonne dans toute la cuisine. La magie a encore opérée... cet instant divin se termina en toute intimitée sur le lit de la pièce voisine et je ne vous explique même pas la suite 😈. A moins que @titus6312 ...
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francepittoresque · 3 months ago
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1er septembre 1715 : mort de Louis XIV, surnommé « le Grand » ➽ http://bit.ly/Roi-Louis-XIV Depuis quelques mois, le roi dépérissait à vue d’œil ; cependant le 9 août, il courut encore le cerf dans sa calèche, qu’il mena lui-même. Le dimanche 11 il tint conseil, et se promena ensuite dans les jardins de Trianon ; mais il en revint si abattu, que ce fut sa dernière sortie
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zialinart · 11 months ago
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Mon cadeau secret santa pour @saemi-the-dreamer ptit dessin et ptite fic même si bon, j'écris pas beaucoup donc c'est sûrement un peu bancal
Il était déjà la fin de l'après midi quand Arthur commença sérieusement à s'impatienter. Ca faisait au moins 3 bonnes heures que lui, une bonne partie des représentants les plus importants du monde breton et des délégations venues d'autres pays pour l'occasion attendaient. Et encore eux ils avaient la chance d'être assis, lui commençait à avoir sérieusement mal aux pieds. Et bon sang la couronne de fleur que Guenièvre avait insisté à lui faire porter lui grattait sérieusement le crâne. Il se tourna une fois de plus vers Perceval qui, tenant son rôle de témoin très sérieusement se tenait totalement immobile, les mains croisées :
Non mais bordel qu'est-ce qu'ils foutent ?
Vous voulez que j'aille me renseigner sire ?
Vous voulez dire comme les trois autres fois où vous êtes allés vous renseigner et vous êtes revenus bredouille ? Je sais pas vous vous sentez capables de trouver le chemin des vestiaires cette fois ou je vous colle un intendant pour vous accompagner ?
Non mais les autres fois je suis tombé sur Karadoc ça m'a perturbé, là c'est bon il est assis y'a pas de mouron à se faire sire.
Ok mais dépêchez vous, et dites leur de se bouger aussi ou je sens que l'église va se transformer en un champ de bataille romain-visigoth
De son point de vue il pouvait observer toute la salle et voyait clairement que des alliances commençaient à se défaire au fur et à mesure que les gens s'impatientaient. Les représentants des pays qui parlaient la même langue étaient très agités et parlaient de plus en plus fort, semblant ne pas s'entendre sur le goût du vin, dont ils avaient probablement déjà un peu abusé. D'un côté c'était la seule chose à faire en attendant. Perceval partit se renseigner et Arthur alla se chercher une coupe lui-même, histoire d'actionner un peu ses jambes. Il avait été plutôt fier de son idée de renouveller son mariage avec Guenièvre à la mode catholique, en invitant les plus grands noms du coin afin de montrer qu'il était revenu en tant que roi et que le royaume se portait bien désormais. Mais maintenant qu'il était là, face à tout ce monde qui s'impatientait, il se sentait plutôt nerveux. Bon sang qu'est-ce qu'elle foutait ? C'était pas si foutu compliqué d'enfiler une robe potable pour l'occasion, de se faire un peu tresser les cheveux et boum, mariage et on n'en parle plus.
Qu'est-ce que vous foutez retournez à votre place espèce de trou du fion !
La voix de sa belle mère resonna derrière lui tandis qu'il se servait un verre. Ah, au moins si elle était sortie du vestiaire c'est que c'était bientôt fini
En attendant que votre fille daigne se montrer faut bien que je m'occupe
Oui, bah c'est bon vous vous êtes occupés retournez à l'autel, là Elle le poussa vers le fond de l'église tandis qu'il protestait
Faites gaffe bordel c'est un costume spécial pour l'occasion j'ai pas envie de le tâcher en renversant du vin
Vous avez qu'à pas faire votre poivrot au moins pour une soirée. Pis toute façon croyez moi vous aurez pas besoin d'alcool quand vous la verrez.
Elle le laisse planté là, retourna s'asseoir auprès de Léodagan et secoua celui-ci qui s'était endormi sur son banc. Arthur prit une gorgée de vin en réfléchissant à ces dernières paroles étranges. Oui ok, il avait été assez peu discret ces derniers temps sur les regards qu'il lançait à Guenièvre mais enfin de là à ce que sa belle mère le remarque. Le goût acre du vin le fit hoqueter et il s'énerva mentalement sur les paysans qui n'étaient même pas capables de fournir un vin correct pour le mariage de leur roi. A ce moment là Perceval revint, accompagné de Bohort, l'un en bleu, l'autre en vert pour représenter les deux parties du mariage. Pourquoi Guenièvre avait choisi Bohort comme témoin ça le dépassait, après tout il ne les pensait pas si proches. Mais d'un autre côté il n'avait pas été tellement attentif aux passes temps et aux amis de sa femme durant le temps qu'il avaient passé ensemble. Il se promit mentalement de changer ça.
Ah bah c'est pas trop tôt c'est bon elle va venir ou il faut que je reporte à après-demain ?
C'est bon, c'est bon sire, dit Bohort avec un sourire jusqu'aux oreilles. Sauf votre respect vous allez être plutôt impressionné de ce qu'on a fait avec du simple tissu
Je m'en fous un peu de votre tissu Bohort j'aimerais bien commencer le processus pour que les gens finissent pas par s'étriper dans une église.
Bohort se rangea du côté de la mariée, toujours souriant, et Arthur remarqua que Léodagan s'était eclipsé, sans doute pour pouvoir accompagner la mariée jusqu'à l'autel, c'était bon signe. Même si bon, ils étaient déjà mariés depuis 30 piges techniquement il n'avait pas vraiment sa main à lui donner. Il sursauta alors qu'un orgue commença à résonner dans la salle. Ils avaient un orgue dans le coin ? Encore un détail qui luil avait échappé. Il déposa son verre de vin sur le côté tandis que les invités se levaient, certains de façon un peu vacillante. Deux petites filles apparurent du fond de la salle et dispersèrent des pétales de rose tout le long de l'allée. Et puis elle apparut au bras de son père. Sa machoire tomba et il oublia tout. Les trois heures d'attente, les invités qui s'engueulaient, le vin dégueu, même ses pieds. Elle était vêtue d'une robe en tulle blanche recouverte de fleurs bleues jusqu'à la taille. Ses cheveux lui tombaient sur les épaules en cascade, avec seulement une couronne de fleurs similaire à la sienne sur la tête. Elle était magnifique. Elle arriva à sa hauteur et Léodagan lui donna sa main et retourna s'asseoir. Elle lui sourit timidement tandis que le prêtre se mettait en position.
Vous dites rien ?
Je euh Pour une fois il était sans voix, tout juste capable de la parcourir du regard bouche bée.
C'est les fleurs c'est ça ? J'ai dit à Bohort que ça faisait trop mais il était sûr que c'était la mode et puis Merlin les a fait pousser exprès et du coup…
Il lui posa un doigt sur la bouche avant qu'elle ne s'emballe trop.
Vous êtes parfaite, réussit-il seulement à murmurer
Son visage s'illumina et elle rougit un peu.
Il sourit à son tour réalisant que la cérémonie lui tenait finalement plus à coeur qu'il ne le pensait. Leur premier mariage avait été un simulacre politique. Celui-ci était un mariage d'amour.
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jamie-tv · 23 days ago
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01/11/2024 (French)
Aujourd'hui, je suis un peu fatigué, donc j'ai pas fait grand-chose. Mais il y a deux jours, j'ai regardé le film Amélie (2001) avec mon mari, alors j'ai décidé de l'utiliser pour étudier. Cet aprèm, j'ai trouvé environ huit vidéos sur YouTube sur le film et je les ai utilisées pour trouver du nouveau vocabulaire ou des phrases courantes. Voici mes notes tirées de ces vidéos : Croiser - pass by Ça arrive - It happens Ça t’est déjà arrivé ? - Has that ever happened to you? Ça m’arrive de temps en temps - That happens to me sometimes C’est comme si... - it’s as if Rendre visite - visit a person Futur proche = utilisé plus fréquemment que le futur simple à l'oral On = utilisé plus fréquemment que « nous » dans les conversations Un type - a guy (slang) En gros - basically Bref - long story short Au fur et à mesure - bit by bit Une ardoise - tab or slate Un chef-d’œuvre - masterpiece
Les expressions du temps : Dans + durée - pour exprimer le temps qui nous sépare d’un événement qui n'a pas encore eu lieu e.g. Le film commence dans 5 minutes. e.g. Dans 48 heures, le destin d’Amélie Poulain va basculer.
Depuis + durée / date - pour exprimer la durée d’un événement qui continue au moment où l’on parle e.g. Je vis à Londres depuis 2015 (date) e.g. Je vis à Londres depuis 9 ans (durée du temps) e.g. La femme du voisin, dans le coma depuis des mois… e.g. Depuis toujours !
En + durée - pour indiquer le temps nécessaire pour accomplir une action e.g. J’ai fait ma valise en 10 minutes e.g. En une seconde, tout revint à la mémoire de Bretodeau
Pendant - pour exprimer la durée d’une action (dans le présent, le passé ou le futur) e.g. J’ai attendu pendant une heure e.g. J’avais pris du crack pendant que j’étais enceinte.
Ça fait + durée - pour indiquer le temps qui nous sépare d’un événement passé et accompli e.g. Ça fait un an que je n’ai pas voyagé e.g. Ça fait vingt ans qu’il évite de sortir de chez lui e.g. Ça fait longtemps qu’il fait cette collection ?
Il y a - pour indiquer la durée entre un événement passé et accompli et le moment où l’on parle e.g. Il y a 10 ans, je vivais à Paris e.g. Il y a une quarantaine d’années
Pour + durée - pour expliquer une durée dans le futur e.g. Je pars pour 10 jours.
La plupart de ces informations ne sont pas nouvelles pour moi, mais les vidéos étaient bonnes pour les révisions et pour une journée moins oú j'étais moins motivé.
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ce-sac-contient · 2 years ago
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Nan Goldin - Joey and Andres in Bed, Berlin, 1992
Cibachrome print (70 x 101,5 cm)
❝ Il voyagea. Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues. Il revint. Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore. Mais le souvenir continuel du premier les lui rendait insipides ; et puis la véhémence du désir, la fleur même de la sensation était perdue. Ses ambitions d’esprit avaient également diminué. Des années passèrent ; et il supportait le désœuvrement de son intelligence et l’inertie de son cœur. ❞
— Gustave Flaubert, L’Éducation sentimentale 
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christian-dubuis-santini · 1 year ago
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Une ancienne légende raconte que le Mensonge interpela un jour la Vérité sur son chemin:«Il fait beau temps aujourd'hui, si nous nous promenions ensemble?»
La Vérité regarda autour d'elle, la journée était belle, ils déambulèrent jusqu’aux abords d’un puits. Le Mensonge proposa alors à la Vérité: «L'eau est bonne, si nous nous y baignions?»
La Vérité toucha l'eau, elle la trouva bonne, elle se déshabilla et rejoignit le Mensonge qui déjà barbotait.
Soudain le Mensonge se précipita hors du bain, enfila les habits de la Vérité et s'enfuit.
La Vérité sortit du puits, courant partout pour retrouver le Mensonge et récupérer ses habits.
Le Monde fut choqué de voir la Vérité toute nue, il détourna son regard plein de gêne et de réprobation.
La Vérité s’en revint au puits pour y disparaître et cacher sa honte.
Depuis lors, le Mensonge voyage dans le monde paré des habits de la Vérité, satisfaisant ainsi aux besoins de la société, le Monde ne pouvant souffrir de voir la Vérité nue.
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lesdamesmures · 4 months ago
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Un après-midi avec ma tante
Je garderai à jamais le souvenir de cet après-midi passé à faire les boutiques avec ma tante. On déambulait dans le rayon femme de ce grand magasin à la recherche d'un cadeau pour ma mère quand elle elle s'arrêta devant un mannequin exposant un déshabillé noir paraissant très transparent.
Comme beaucoup de femmes qui peuvent s'empêcher de toucher les vêtements en passant, ma tante se mit à palper le déshabillé et pris du recul comme pour se faire une idée de cette parure suggestive.
En la voyant hésiter j'avais osé la taquiner en lui disant que ca lui irait surement très bien mais ma remarque eu l'effet de l'éloigner du mannequin en me jetant un regard gêné comme si elle avait été surprise à s'imaginer dans ce déshabillé. Elle se mit à sourire en reprenant mon bras en ajoutant qu'on était pas là pour ça.
Une fois trouvé un foulard en cadeau pour ma mère, en repassant devant le mannequin, je souriais en la voyant ralentir et lui dis :
" tu es sûre que tu n'as pas envie d'en profiter puisqu'on a trouvé le cadeau de maman et qu'on est là ?, tu peux prendre ton temps si tu veux regarder "
Elle me regarda en s'arrêtant avant de toucher la texture à nouveau et se tourna vers moi comme si elle était curieuse d'avoir l'avis d'un jeune homme
" Tu penses vraiment que ca m'irait ? "
" Oh oui j'en suis certain ! mais je peux t'attendre si tu veux l'essayer je ne suis pas pressé maintenant qu'on a trouvé le cadeau de maman "
Après l'avoir rassuré, elle vérifiait l'étiquette visible sur le côté à l'intérieur du déshabillé. Elle enfourcha ses lunettes sur son nez pour lire l'étiquette en chuchotant
" Ah ce n'est surement pas ma taille malheureusement "
Entretemps j'avais déjà repéré le portant un peu plus loin et lui suggérai de vérifier sa taille en lui montrant du doigt les quelques déshabillés alignés sur des ceintres.
Je la laissais tranquille en la regardant faire défiler les déshabillés un à un tout en vérifiant les étiquettes. Elle s'arrêta et en extirpa un du portant le tenant à bout de bras devant elle comme pour l'inspecter le tournant et retournant à plusieurs reprises.
Je la regardais en souriant, elle était concentrée, hésitante avant de relever les yeux pour chercher un miroir qu'elle trouvait un peu plus loin. Elle leva les yeux vers moi avec un sourire gêné et se dirigea vers le miroir en plaçant le déshabillé devant. Je pouvais deviner ses vêtements à travers le tissus transparent, je la regardai avec attention et lorsqu'elle tourna le regard vers moi, de loin je lui montrai mon pouce levé comme pour lui indiquer que c'était un bon achat.
Elle revint vers moi avec le déshabillé à la main et le glissa dans le panier avant de se justifier
"C'est une folie je crois bien mais après tout c'est pas tous les jours que je m'accorde ce genre d'achat et que j'ai un avis masculin pour ce genre de tenue. Allez ! on file d'ici je t'ai suffisamment fait attendre "
En sortant du magasin, elle me remercia de l'avoir conseillée ajoutant que c'était agréable de faire les boutiques avec un homme patient qui sait donner son avis
Je lui répondais en vantant sa féminité et finissait par une pointe de regret sachant que malheureusement je ne la verrai jamais porter cette tenue.
Elle s'arrêta interloquée et me répondait en me taquinant
" et bien coquin je n'allais tout de même pas me déshabiller pour te demander si ca m'allait bien" puis elle parti en éclat de rire comme si elle venait d'imaginer la situation.
Sans me dégonfler je répondais spontanément
"Oui je sais bien tatie mais j'aurai bien aimé te voir le porter"
Elle passa son doigt sur ma joue en me faisant un clin d'oeil, je la sentais d'humeur légère après ce moment intimiste
J'étais rentré chez moi, j'avais apprécié ce moment avec ma tante. Même si on était proche ona vait encore jamais fait les boutiques tous les 2. Vers 22h je recevais un sms, c'était ma tante. Jamais elle ne m'écrivait mais je pouvais lire ...
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frenchdrarry · 4 months ago
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Draco Malfoy avait toujours eu ce qu’il voulait et il en avait conscience. Il était privilégié par sa position d’héritier, de fils unique, d’enfant voulu et chéri par ses parents. Privilégié par la nature même, par sa beauté, par son intelligence. Il savait qu’il faisait énormément d’envieux. Qu’y pouvait-il ? Il était né comme ça. Une cuillère d’argent dans la bouche. Littéralement, qui plus est, car il ne se souvenait pas d’un repas familial sans que l’argenterie ne soit sortie.
Que penserait Harry de l’argenterie ? Draco n’était pas aveugle, loin de là. Il avait remarqué les tenues usées du fleuriste. Sa maigreur qui peinait à être corrigée. Son âge. Draco avait demandé à Luna Lovegood depuis combien de temps Harry travaillait pour sa mère, atterré d’avoir tant de fois manqué le bel homme durant ses achats express. Mais fort heureusement, cela ne faisait que quelques mois lorsqu’il s’est rendu compte de sa présence. Cela faisait donc trois ans, à présent. Et s’il avait été embauché à 22 ans, il n’avait sûrement pas fait d’études. Son travail n’était définitivement pas un temps partiel et lorsque Draco parlait de ses examens, Harry ne renchérissait jamais sur les siens. Tous ces éléments ne menaient qu��à une seule conclusion : il était pauvre. Draco irait jusqu’à dire qu’il était plus pauvre que la moyenne, même si ça ne changeait rien à ses yeux.
Il y avait longuement pensé. Très longuement.
Mais presque trois ans plus tard, le fait demeurait : il était diablement attiré par Harry Potter. Tout lui plaisait. De sa beauté sauvage à sa folle impertinence, de son habilité à son talent de composition. Draco en voulait plus. Qui sait, peut-être qu’une fois en rendez-vous, il découvrirait des aspects de Harry qu’il n’aimait pas et il cesserait d’être obsédé par le fleuriste. La sensation de sa peau rugueuse lui revint en mémoire malgré les mois qui le séparaient du 31 juillet. C’était la première fois qu’il avait baisé une main aussi sèche. Rude.
—Tu es bien pensif, nota sa mère.
Elle se déplaça gracieusement à ses côtés, admirant à son tour le sublime jardin à la française à travers les baies vitrées. Il hésitait à lui en parler. Elle n’avait pas été désappointé en apprenant qu’elle n’aurait jamais de belle-fille et son père s’en était également vite accommodé. En revanche, ils s’attendaient clairement à un riche parti. Un Blaise Zabini, un Théodore Nott. À la limite, un Neville Longbottom. Ce serait un déplaisir, mais cela resterait un parti convenable pour un Malfoy.
Un Harry Potter, fleuriste, sans le sou ? L’affaire s’annonçait mal. Ce n’était pas pour rien que Draco, sûr de lui et tellement habitué à obtenir ce qu’il voulait qu’il n’avait guère de patience, avait pourtant patienté plus de deux ans dans l’espoir que son attirance se fane d’elle-même. Mais il devait se rendre à l’évidence : loin de s’étioler, il devenait de plus en plus attiré Harry. Ce n’était plus seulement pour ses yeux d’un vert presque surnaturel, pour son sourire tordu ou pour sa silhouette qui ne demandait qu’à être découverte. Plus encore, c’était pour sa facilité à le faire rire, à le surprendre, à renchérir intelligemment à chacune de ses boutades que Draco était irrémédiablement sous le charme.
C’était décidé, il inviterait Harry Potter à un rendez-vous. Avec un peu de chance, il serait déçu, son attirance s’effondrerait d’elle-même et il trouverait un bel homme riche que ses parents approuveraient.
Il le fallait.
—Sûrement. Mais l’objet de mon trouble n’est pas digne de votre intérêt, mère. Il n’y a guère d’inquiétude à avoir.
Narcissa Malfoy lui jeta un regard acéré. Un regard tellement Black que Draco se sentit immédiatement recomposer son masque d’aristocrate.
—Pourtant, je ne me sens pas sereine. Peut-être voudrais-tu me confier l’objet de tes pensées, afin d’apaiser la mère inquiète que je suis ?
—Je vous assure, tout va bien. Je ne désire guère m’appesantir sur le sujet. Toutefois, soyez certaine que je viendrais à vous si le problème persiste.
Elle le détailla longuement avant de reporter son regard sur le jardin.
—Fais attention à toi, Draco. Nous serons toujours là pour toi.
J’ai comme l’impression que je vais vite tester cette assertion.
—Je sais. Je vous aime.
—Nous aussi, Draco. Nous aussi.
Et elle sourit, de ce sourire tendre et maternel qu’il était le seul à connaître.
Faites que Harry Potter soit décevant, par pitié.
*
Il n’était pas décevant, il était désespérant.
Frustrant, irritant, irrémédiablement chiant et incroyablement attachant. Merde.
Premier signe que cela s’était mal annoncé pour Draco Malfoy : avant d’entrer dans la boutique, il avait été légèrement angoissé. S’il fallait être parfaitement honnête avec soi-même, Draco avait été à deux doigts de faire demi-tour tant il avait eu peur, mais il était hors de question de se l’avouer, même à soi-même. Il était donc entré, les mains légèrement moites et le cœur battant la chamade.
Les autres signes s’étaient succédés : Harry avait été accaparé par un client, c’était madame Lovegood qui était venu le voir. Il avait dû refuser son aide, gêné, car il voulait parler à Harry. Le sourire moqueur sur le visage de cette femme était quelque chose qu’il voulait oublier de façon définitive. Il ne l’inviterait définitivement pas à leur mariage.
Wait, what ?
Concentre-toi !
Harry enfin devant lui, le cerveau de Draco s’était mis sur pause. Il avait été extrêmement tenté de faire mine de rien et d’acheter un quelconque bouquet avant de prendre les jambes à son cou. Finalement, il avait enfin eu le courage de se jeter à l’eau et demander un rendez-vous à Harry — sans bégayer, s’il vous plaît — quand Harry avait eu l’audace de refuser.
Oh, le pauvre bougre. Draco avait oublié un léger détail : Harry était incapable d’accepter quoi que ce soit. Foutu connard. Draco s’était tardivement rappelé la peine qu’il avait eu à acheter un bouquet à Harry pour son anniversaire.
Alors maintenant, entre une allée de tulipes et une autre de bégonias, il avait en face de lui un fleuriste rougissant plus têtu qu’une mule.
—Tu mens, déclara posément Draco.
Il était intérieurement très loin d’être aussi calme qui le prétendait.
—Non, répondit brièvement Harry entre ses dents en détournant le regard.
C’était le plus mauvais menteur de la planète. Même un enfant de trois ans mentait mieux que ça.
—Si. Je sais que tu es attiré par moi, tout comme je le suis par toi. Et tu es officiellement bisexuel, donc je te le redemande : pourquoi refuses-tu mon rendez-vous ?
Draco commençait à avoir une petite idée du problème.
—Je n’ai pas de temps à te consacrer.
—Trouves-en.
Effaré par ce culot, Harry lui jeta un regard noir qui était immédiatement démenti par ses prunelles brillantes d’amusement et son petit sourire.
—Tu es l’audace incarné, Malfoy. Pourquoi voudrais-je faire cet effort ? Tu ne m’intéresses pas. Accepte mon refus et va voir ailleurs si j’y suis.
—C’est un compliment que l’on me fait souvent. Qu’as-tu à faire de plus important que passer du temps avec moi ? se moqua-t-il en retour.
—Une sieste. La vaisselle. Une lessive.
—Faisons cela ensemble, alors.
Interloqué, Harry resta un moment sans voix avant de rire, légèrement hystérique.
—Alors toi…Non, certainement pas. Je n’en reviens pas. Qu’est-ce qui t’intéresses donc tant chez moi ?
Tout, bordel.
—Tes vêtements propres, apparemment.
Harry roula des yeux.
—Dit-il en allant probablement au pressing toutes les semaines…
—Mieux, j’ai un employé. J’aimerais que tu le prennes en stage. Tu aurais sûrement beaucoup à lui apprendre.
—Oh, c’est donc un rendez-vous professionnel que tu me proposes ?
Les yeux verts brillaient de malice. Il rayonnait d’humour et de tendresse. Draco ne s’en lasserait jamais.
—Oui. Tu dois bien connaître tes futurs employés, quand nous vivrons ensemble dans une immense maison de compagne avec trois chiens, deux chevaux et six chats.
Harry entrouvrit les lèvres avant de les refermer, les joues à nouveau rouges. Niveau carnation, Draco espérait s’en sortir mieux.
—Woah. Je te savais ambitieux, mais je te découvre visionnaire.
—Je suis un homme aux multiples talents. D’ailleurs, j’ai une autre vision : toi, acceptant ma demande de rendez-vous.
—J’ai toujours détesté les voyants. Je vais donc refuser.
—S’il te plaît…?
C’est la technique qui avait le mieux fonctionné le 31 juillet. Comme s’il avait conscience de sa faiblesse, Harry le fusilla du regard mais peinait à réitérer son refus. Draco sentait que ses réserves n’avaient rien à voir avec lui et tout à voir avec l’aspect monétaire, donc il poursuivit. Ça faisait plus de deux ans qu’ils se tournaient autour, après tout. Il n’allait pas abandonner maintenant.
—Un simple dîner. Je paye, je n’attends rien de toi, d’aucune façon.
—Je sais, mais non.
—Un café, alors ? Le Serdaigle. C’est un café-librairie très sympa.
—Non !
Devant le froncement de sourcils de Draco, Harry poursuivit :
—C’est celui de Cho. Mon ex. On est en bons termes mais je ne veux pas du tout avoir un rendez-vous galant là-bas, ce serait vraiment gênant.
Note à moi-même : ne plus jamais foutre les pieds au Serdaigle.
Deuxième note : demandez des informations à Chang.
—Un autre café ?
Harry baissa les yeux sur ses mains et passa un ongle sous un autre pour enlever un peu de terre. Ses mains étaient à des milliers de kilomètres des mains d’un Zabini ou d’un Nott. Pas soignées, griffées, tachées, abîmées, tannées par le soleil. À l’opposé des mains délicates de Draco. Il avait une folle envie de lier ses mains aux siennes.
—Et pourquoi pas une promenade ? Jusqu’à la colline d’Helga. Le coucher de soleil est magnifique là-bas.
Il a proposé quelque chose !!! OUI OUI OUI
—Marché conclu. Où se rejoint-on ?
Harry mâchouilla l’intérieur de sa joue.
—Ici, à 19h30. Ça te va ?
—Honnêtement, Potter. J’aurais accepté même si tu m’avais dis 2h du matin à la gare.
Le sourire de Harry transperça son visage.
–Mince, c’est ça que j’aurais dû faire. Je suis sûr que ce joli visage se vendrait très cher sur le marché noir.
Niveau carnation, Draco ne répondait plus de rien. Ses joues étaient probablement plus rouges qu’aucune des fleurs de la boutique.
*
Quand Draco avait aperçu Harry au loin, il avait immédiatement été intrigué. Il avait un sac à dos qui avait l’air bien chargé et des baguettes de pain sous le bras. Mais surtout, il faisait du skateboard. Harry lui avait souri timidement avant de sauter de sa planche et, d’un fort appui sur une extrémité, elle avait atterri dans sa main avec une aisance pratiquée.
—Salut.
—Salut.
Harry, comme à son habitude, comprit immédiatement la tonne de questions qu’avait Draco et en réponse, un sourire narquois chassa son air auparavant timide. Draco avait toujours été fasciné par la facilité avec laquelle Harry le comprenait.
—J’ai apporté le pique-nique. Pas grand-chose, mais…Je me suis dis que ça pouvait être chouette.
Oh, le fourbe. Il refusait les cadeaux de Draco mais lui offrait un pique-nique. Draco sourit malgré lui. Il se vengerait.
—C’est une excellente idée.
Ils se mettaient en route quand Draco ajouta d’un ton moqueur :
—Pour quelqu’un qui n’était pas intéressé, tu es très investi.
—Il faut soigner sa clientèle.
—T’es payé en heures supplémentaires pour pique-niquer avec moi ?
—Oui. Merci d’arrondir mes fins de mois.
Draco abandonna cette joute verbale pour détailler Harry et celui-ci, captant son regard, se laissa faire avec des yeux brûlants. Comme s’il se préparait au rejet et qu’il le défiait de le faire.
Mais il n’y avait aucun monde où Draco Malfoy rejetterait Harry Potter.
—Nous formons une drôle de paire, toi et moi, lâcha finalement Harry.
Draco essaya de se figurer à quoi ils ressemblaient, de loin. Un homme aux cheveux d’ébènes emmêlés, aux lunettes légèrement de travers, chemise trop large sur un vieux t-shirt à l’effigie d’un groupe de rock, sac à dos usé sur le dos, skateboard sous le bras et un pantalon de cargo taché de peinture. À ses côtés, un homme grand aux traits fins, vêtu d’un costard bleu foncé qui soulignait sa taille élégante et son teint clair.
—Tu n’as pas l’habitude d’attirer les regards ? taquina Draco en retour.
—Pas vraiment, non. J’ai plutôt tendance à les éviter.
Encore ce sourire tordu que Draco aimait tant. Mais la lueur des émeraudes indiquait une confidence. Il en prit note.
*
Bon, Draco était foutu. Il en avait pris conscience au moment même où le coucher de soleil avait fait rougeoyer les cheveux de jais de Harry et que celui-ci s’était tourné vers lui, la peau revêtu d’or solaire, pour lui adresser le plus heureux des sourires.
À présent, Draco réfléchissait à une autre façon d’inviter Harry à sortir. Comme un idiot, il n’avait pas pensé à prendre son numéro et il ne l’avait pas trouvé sur les réseaux sociaux. Néanmoins, avant de se quitter, Harry l’avait remercié pour cette soirée. C’était bon signe, n’est-ce pas ? Draco ne voulait pas se précipiter, mais chaque seconde passée auprès de Harry était incroyable. Il ne devait pas faire n’importe quoi.
Quel était le temps adéquat pour proposer un nouveau rendez-vous ? Devait-il penser à une activité gratuite, comme ce qu’avait proposé Harry ? Comment faire pour que Harry se fiche de l’argent de Draco ? S’ils étaient amenés à vivre ensemble, Draco se fichait pas mal de tout payer. Il était ridiculement riche, ce n’était pas du tout un problème.
Il se retourna et enfuit la tête dans son oreiller. Jamais, au grand jamais, il s’était autant pris la tête pour des amourettes. Au fond de lui, il savait que c’était différent. Tout, chez Harry, était différent.
Mais surtout, Harry Potter était un défi à part entière. Et Draco Malfoy adorait les défis. Il voulait résoudre le casse-tête qu’était Harry Potter pour le restant de ses jours.
Il était vraiment foutu.
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artthatgivesmefeelings · 5 months ago
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Chevalier, Mult Estes Guariz - French Crusade Song This one is in old french, and was written when Edessa fell, outraging the Christian world. Lyrics:
Chevalier, mult estes guariz quant Deu a vus fait sa clamur des Turs e des Amoraviz ki li unt fait tels deshenors, cher a tort unt cez fieuz saisiz! Bien en devums aveir dolur, cher la fud Deu primes servi e reconuu pur segnuur. Ki ore irat od Loovis ja mar d’Enfern n’avarat pouur, char s’alme en iert en Pareïs od les angles nostre Segnor. Pris est Rohais, ben le savez, dunt Chrestïens sunt esmaïz, les mustiers ars e desertez, Deus n’i est mais sacrifïez. Chivalers, cher vus purpensez? Vus, ki d’armes estes preisez, a Celui voz cors presentez ki pur vus fut en cruiz drecez! Ki ore irat od Loovis ja mar d’Enfern n’avarat pouur, char s’alme en iert en Pareïs od les angles nostre Segnor. Pernez essample a Lodevis ki plus ad que vus n’avez: riches reis e poëstiz, sur tuz altres est curunez. Deguerpit ad e vair e gris, chastels e viles e citez, il est turnez a Icelui ki pur nus fut en croiz penet. Ki ore irat od Loovis ja mar d’Enfern n’avarat pouur, char s’alme en iert en Pareïs od les angles nostre Segnor. Deus livrat sun cors a Judeus pur metre nus fors de prisun, plaies li firent en cinc lieus que mort suffrit e passïun. Ore vus mande que Chaneleus e la gent Sanguin, li felun, mult li unt fait des vilains jeus. Ore lur rendez lur guerredum! Ki ore irat od Loovis ja mar d’Enfern n’avarat pouur, char s’alme en iert en Pareïs od les angles nostre Segnor. Le Filz Deus al Creatur a Rohais estre ad mis un jorn. La serunt salf li pecceür! Ki bien ferrunt pur s’amur, irunt en cel besoin servir pur la vengance Deu furnir. Ki ore irat od Loovis ja mar d’Enfern n’avarat pouur, char s’alme en iert en Pareïs od les angles nostre Segnor. Alum conquere Moïses ki gist el munt de Sinaï! A Saragins ne·l laisum mais, ne la verge dunt il partid la Roge Mer tut ad un fais, quant le grant Pople le seguit, e Pharaon revint aprof
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lepalaisdeslarmes · 1 year ago
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The Beauty & The Beast: kidnapping, vérités.
@somewhereonthegreensea
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Elle n'aimait pas l'idée de te mentir, mais pour le moment elle ne pouvait pas te dévoiler ce qu'on venait de lui dire. Après s'être absentée l'espace de quelques secondes elle revint. - Peut être pour la piste, on vient de m'informer qu'une activité inhabituelle avait été observée dans la zone portuaire de la ville. Gamze pourrait y envoyer des officiers, mais la résistance lui avait fait part de ses craintes, ce n'était pas des humains. La capitaine devait s'y rendre seule. Du moins... après un regard pour toi, elle savait qu'elle ne pourrait pas te laisser sur la touche. - Vous avez une arme ? Ça pourrait être dangereux. De toutes façons si des wesen étaient impliqués, tu allais forcément y être confronté.
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lisaalmeida · 1 year ago
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" L'amour regarda le temps et riait, parce qu'il savait qu'il n'en avait pas besoin.
Il a fait semblant de mourir pour un jour, et de s'épanouir le soir, sans lois à respecter.
Il s'est endormi dans un coin de coeur pour un temps qui n'existait pas.
Il s'enfuit sans s'éloigner, il revint sans être parti,
Le temps mourait et il restait. "
L. Pirandello
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jeanniebug623 · 6 months ago
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Tu peut poster un extrait de silent as shadows s'il te plait?
Bien sûr! J'espère que la traduction n'est pas trop mauvaise! Je suis désolé s'il contient beaucoup d'erreurs. 💙💙💙
(Keep scrolling for English, I hope the translation doesn't suck too bad)
Le moment de méditation de Rey'ka fut interrompu lorsque Toruk secoua la tête et qu'une main douce se posa sur son épaule. Son amie d'enfance la plus âgée sourit et salua les guerriers Omatikaya qui avaient débarqué et attendaient avec impatience qu'elle s'adresse à eux. Une partie d'elle se demandait pourquoi ils étaient si... excités? Était-ce le mot? Spider lui a tout raconté sur le précédent olo'eyktan et ses incroyables exploits sous le manteau de Toruk Makto. 
Alors que la majeure partie d'elle était encore en train de s'adapter à tant d'attention, le reste de Rey'ka se retrouva à ne pas aimer ça. Elle était tellement habituée à être négligée ou mise de côté à cause de sa 'malédiction' qu'elle n'a jamais appris ce que c'était que d'être si importante pour quelqu'un. Eh bien... il y en avait quelques-uns. Son père. Calme. Et son frère. 
Elle leva le menton un peu plus haut et suivit ses anciens amis.  Elle regarda le Samson comme s'il allait prendre vie tout seul et l'écraser dans des mâchoires métalliques. Mais elle s'est ensuite arrêtée net lorsqu'elle a vu les gens sortir de l'avion.  Encore des gens du ciel!
Pas beaucoup, mais un seul suffisait pour attirer son attention. Plus d'alliés. Finis les humains qui ont choisi le peuple. Spider lui avait raconté tellement d'histoires sur ses amis ; elle savait qu'il y en avait davantage parmi les Omatikaya. Quelques Na'vi portant des vêtements de skypeople étaient également avec eux. Rey'ka regarda les chefs de clan alors qu'ils se saluaient, puis revint vers un Na'vi grand et mince, vêtu de vêtements beiges ressemblant à des humains et orné de ce qu'elle reconnut immédiatement comme des bijoux de style Olangi. 
Rey'ka se souvint des histoires que son père lui racontait sur la dernière grande bataille des Olangi. Même s'ils n'étaient pas partis, le clan dans son ensemble a été grièvement blessé en combattant pour Eywa. Lorsqu'elle repensait à ces histoires, surtout lorsqu'elle et son père étaient restés chez les Tayrangi, Rey'ka sentit quelque chose se serrer dans son cœur à la pensée de ce qui s'était réellement passé toutes ces années auparavant. Oui, elle n'avait que 8 ans. Mais son peuple était là... les Olangi étaient là... les Tayrangi... Omatikaya... qui d'autre...?
Le grand et mince Na'vi s'approcha d'elle avec sa main descendant de son front pour la saluer. Avant que la main de l'homme ait fini son mouvement, la main de Rey'ka tendit la main et attrapa sa main. Personne ne l'a vu et l'homme s'est figé dans un mélange de surprise et de peur.
Tout le monde se fige. Qu'avait fait cet homme pour insulter le septième Toruk Makto...?
Les oreilles de Rey'ka se retirèrent et sa queue remua rapidement. Elle regarda la main de l'homme entre eux, la tournant et appuyant son pouce sur sa paume jusqu'en dessous des jointures jusqu'à ce que les doigts s'étirent sous la pression. Un...deux...trois.... 
Les yeux de Rey'ka levèrent vers ceux de l'homme; le sien est rempli d’incertitude. Ce regard perçant qui hantait Qauritch depuis des mois et des mois. Des yeux qui voyaient dans les gens, recherchant des choses qu'ils ne montraient pas à la surface. Four. Quatre doigts. Le grand et maigre Na'vi qui se tenait à côté de l'olo'eyktan de l'Omatikaya avait quatre doigts.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Question: Can you post an extract from silent as shadows please?
Answer: Of course! I hope the translation isn't too bad! I'm sorry if it contains a lot of errors.
Rey’ka’s moment of meditation was cut short when toruk shifted his head and a gentle hand landed on her shoulder. Her oldest childhood friend was smiling and waving her hand back to the Omatikaya warriors who had landed and were eagerly waiting for her to address them. Part of her wondered why they were so...excited? Was that the word? Spider told her all about the previous olo’eyktan and his amazing feats under the mantle of Toruk Makto. 
While most of her was still adjusting to this much attention, the rest of Rey’ka found herself not liking it. She was so used to being overlooked or pushed aside due to her ‘curse’ that she never learned what it was to be this important to someone. Well...there were a few. Her father. Quiet. And...her brother. 
She lifted her chin a little higher and followed her old friends over. 
She eyed the Samson like it was going to spring to life on its own and crush her in metal jaws. But then she stopped dead in her tracks when she saw the people who exited the aircraft. 
More sky people! 
Not many but even one was enough to draw her attention. More allies. More humans who chose the People. Spider had told her so many stories of his friends; she knew there were more of them among the Omatikaya. A few Na’vi wearing sky people clothing were with them as well. Rey’ka looked to the clan leaders as they greeted each other then back to a tall, skinny Na’vi in beige human-like clothing and adorned as what she immediately recognized as Olangi-style jewelry. 
Rey’ka remembered the stories her father told her about the Olangi’s last great stand. While they were not gone, the clan as a whole was heavily wounded fighting for Eywa. When she thought back on the stories, especially when she and her father stayed with the Tayrangi, Rey’ka felt something tighten around her heart at what truly happened all those years ago. Yes, she was only 8. But her people were there...the Olangi were there...the Tayrangi...Omatikaya...who else...? 
The tall, skinny Na’vi approached her with his hand coming down from his forehead to greet her. Before the man’s hand finished its motion, Rey’ka’s hand shot forward and grabbed a hold of his hand. No one saw it and the man went rigid in some combination of surprise and fear. 
Everyone froze. What had this man done to insult the seventh Toruk Makto...? 
Rey’ka’s ears went back and her tail swished quickly. She stared at the man’s hand between them, turning it and pressing her thumb up his palm to the underside of the knuckles until the fingers stretched under the pressure. One...two...three.... 
Rey’ka’s eyes lifted to the man’s; his own wide with uncertainty. That piercing stare that had haunted Qauritch for months upon months. Eyes that saw into people, searching for the things they didn’t show on the surface. Four. Four fingers. The tall, skinny Na’vi who stood beside the olo'eyktan of the Omatikaya had four fingers. 
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sofya-fanfics · 9 months ago
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M’accorderais-tu cette danse ?
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Fandom : Frieren : Beyond Journey's End
Relationship : Himmel x Frieren
Voici ma participation pour le Fluffy February 2024 pour le prompt : Danse.
J’espère que ça vous plaira.
Résumé : « Je n’ai jamais dansé, dit Frieren. »
Himmel la regarda, surpris.
« Jamais ? »
Elle secoua négativement la tête. Elle se demandait pourquoi il était aussi surpris.
Disclaimer : Frieren appartient à Yamada Kanehito et Abe Tsukasa.
@fluffyfebruary
AO3 / FF.NET
Frieren regarda Stark qui invitait Fern à danser. Habillé de son beau costume et avec cette attitude, il ressemblait à un vrai prince. Fern mit sa main dans la sienne et se leva. Ils se dirigèrent vers le centre de la pièce, se mélangèrent aux autres invités et dansèrent. Tous deux bougèrent avec grâce et personne n’aurait pu croire qu’il y a encore quelques semaines, aucun d’eux ne savait danser.
Frieren ne put s’empêcher de sourire en voyant à quel point Fern était heureuse, même si elle essayait de le cacher. Un souvenir lui revint en mémoire. Cela s’était passé il y a plusieurs décennies, mais pour Frieren, qui n’avait pas la même conception du temps, c’était comme si ça s’était passé la veille.
Frieren et ses compagnons avaient aidé à la reconstruction d’un village qui avait été attaqué par des bandits. Une fête avait été organisée à la place centrale du village pour célébrer la fin de la reconstruction. Tout le monde mangeait, buvait, dansait. Tous s’amusaient.
Frieren se trouvait près de la table où était le buffet. Elle venait de se servir une grosse part de gâteau et s’apprêtait à le déguster lorsqu’elle entendit des pas derrière elle. Elle reconnut immédiatement Himmel. Elle avait la faculté de reconnaître chacun de ses compagnons lorsqu’ils s’approchaient d’elle. En particulier Himmel. Il était celui dont elle se sentait le plus proche. C’est étrange, se disait-elle, c’était la première fois qu’elle s’attachait ainsi à quelqu’un. Elle leva les yeux de son gâteau et se retourna. Himmel lui souriait.
« Tu ne danses pas ? Demanda-t-il.
-Je préfère manger ce gâteau. »
Elle piqua sa fourchette dans le gâteau et mangea un gros morceau. Il était délicieux. Rien qu’à manger cette merveille la mettait de bonne humeur. Son regard se posa sur les différents groupes de danseurs. Tous avaient l’air de s’amuser.
« Je n’ai jamais dansé, dit-elle. »
Himmel la regarda, surpris.
« Jamais ? »
Frieren secoua négativement la tête. Elle se demandait pourquoi il était aussi surpris.
« Je n’en ai jamais vu l’intérêt.
-S’amuser, passer un bon moment, partager un instant convivial avec ses amis. Quand tu les vois danser, tu n’as pas envie d’essayer ? »
Frieren haussa les épaules. Elle n’y avait jamais pensé et elle ne comprenait pas pourquoi cela avait l’air si important pour lui. Elle ne comprendrait jamais les humains. Himmel se plaça devant elle et lui tendit la main.
« M’accorderais-tu cette danse ? »
Frieren écarquilla les yeux, ne s’attendant pas à ce genre de demande. Elle observa sa main quelques secondes et finit par accepter. Elle voyait à quel point il voulait lui faire découvrir les joies de la danse et elle ne voulait pas lui faire de la peine en refusant. Elle posa son assiette sur la table du buffet et se laissa conduire par Himmel jusqu’au milieu de la piste improvisée par les habitants.
Ils dansèrent sur une musique rapide, puis plus lente. Frieren ne savait pas combien de danse elle avait dansé, mais elle devait avouer qu’Himmel avait raison. Elle s’amusait grâce à lui et elle s’amusa encore plus lorsque Heiter et Eisen les rejoignirent. C’était un beau moment que Frieren garderait en mémoire toute se longue vie. Comme tous les moments passés avec Himmel. Elle sortit de ses souvenirs lorsque Sein, qui était assis en face d’elle, lui parla.
« Une petite valse ? Demanda-t-il.
-J’ai un gâteau à manger. »
Elle ne détourna pas le regard de son assiette. Elle porta un morceau de gâteau jusqu’à ses lèvres et se régala. Sein n’insista pas et regarda Fern et Stark qui étaient toujours en train de danser.
La seule fois que Frieren avait dansé dans sa vie, c’était avec Himmel. Et elle n’avait aucune envie de danser avec quelqu’un d’autre.
Fin
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pompadourpink · 2 years ago
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Fairytale #1 - Sleeping Beauty
Once upon a time lived a king and queen who were grieved, more grieved than words can tell, because they had no children. They tried the waters of every country, made vows and pilgrimages, and did everything that could be done, but without result. At last, however, the queen found that her wishes were fulfilled, and in due course, she gave birth to a daughter. A grand christening was held, and all the fairies that could be found in the realm (they numbered seven in all) were invited to be godmothers to the little princess. This was done so that by means of the gifts which each, in turn, would bestow upon her (in accordance with the fairy custom of those days) the princess might be endowed with every imaginable perfection. When the christening ceremony was over, all the company returned to the king's palace, where a great banquet was held in honour of the fairies. Places were laid for them in magnificent style, and before each was placed a solid gold casket containing a spoon, fork, and knife of fine gold, set with diamonds and rubies.
Il était une fois un Roi et une Reine, qui étaient si fâchés de n’avoir point d’enfants, si fâchés qu’on ne saurait dire. Ils allèrent à toutes les eaux du monde ; voeux, pèlerinages, menues dévotions, tout fut mis en oeuvre, et rien n’y faisait. Enfin pourtant la Reine devint grosse, et accoucha d’une fille : on fit un beau Baptême ; on donna pour Marraines à la petite Princesse toutes les Fées qu’on pût trouver dans le Pays (il s’en trouva sept), afin que chacune d’elles lui faisant un don, comme c’était la coutume des Fées en ce temps-là, la Princesse eût par ce moyen toutes les perfections imaginables. Après les cérémonies du Baptême toute la compagnie revint au Palais du Roi, où il y avait un grand festin pour les Fées. On mit devant chacune d’elles un couvert magnifique, avec un étui d’or massif, où il y avait une cuiller une fourchette, et un couteau de fin or garni de diamants et de rubis.
But just as all were sitting down to table an aged fairy was seen to enter, whom no one had thought to invite -- the reason being that for more than fifty years she had never quitted the tower in which she lived, and people had supposed her to be dead or bewitched. By the king's orders a place was laid for her, but it was impossible to give her a golden casket like the others, for only seven had been made for the seven fairies. The old creature believed that she was intentionally slighted, and muttered threats between her teeth. She was overheard by one of the young fairies, who was seated nearby. The latter, guessing that some mischievous gift might be bestowed upon the little princess, hid behind the tapestry as soon as the company left the table. Her intention was to be the last to speak, and so to have the power of counteracting, as far as possible, any evil which the old fairy might do.
Mais comme chacun prenait sa place à table, on vit entrer une vieille Fée qu’on n’avait point priée parce qu’il y avait plus de cinquante ans qu’elle n’était sortie d’une Tour et qu’on la croyait morte, ou enchantée. Le Roi lui fit donner un couvert, mais il n’y eut pas moyen de lui donner un étui d’or massif, comme aux autres, parce que l’on n’en avait fait faire que sept pour les sept Fées. La vieille crut qu’on la méprisait, et grommela quelques menaces entre ses dents. Une des jeunes Fées qui se trouva auprès d’elle l’entendit, et jugeant qu’elle pourrait donner quelque fâcheux don à la petite Princesse, alla dès qu’on fut sorti de table se cacher derrière la tapisserie, afin de parler la dernière, et de pouvoir réparer autant qu’il lui serait possible le mal que la vieille aurait fait.
However, the fairies began to bestow their gifts upon the princess. The youngest ordained that she should be the most beautiful person in the world; the next, that she should have the temper of an angel; the third, that she should do everything with wonderful grace; the fourth, that she should dance to perfection; the fifth, that she should sing like a nightingale; and the sixth, that she should play every kind of music with the utmost skill. It was now the turn of the aged fairy. Shaking her head, in token of spite rather than of infirmity, she declared that the princess should prick her hand with a spindle, and die of it. A shudder ran through the company at this terrible gift. All eyes were filled with tears. But at this moment the young fairy stepped forth from behind the tapestry.
Cependant les Fées commencèrent à faire leurs dons à la Princesse. La plus jeune donna pour don qu’elle serait la plus belle personne du monde, celle d’après qu’elle aurait de l’esprit comme un Ange, la troisième qu’elle aurait une grâce admirable à tout ce qu’elle ferait, la quatrième qu’elle danserait parfaitement bien, la cinquième qu’elle chanterait comme un Rossignol, et la sixième qu’elle jouerait de toutes sortes d’instruments dans la dernière perfection. Le rang de la vieille Fée étant venu, elle dit, en branlant la tête encore plus de dépit que de vieillesse, que la Princesse se percerait la main d’un fuseau, et qu’elle en mourrait. Ce terrible don fit frémir toute la compagnie, et il n’y eut personne qui ne pleurât. Dans ce moment la jeune Fée sortit de derrière la tapisserie, et dit tout haut ces paroles :
"Take comfort, your Majesties," she cried in a loud voice. "Your daughter shall not die. My power, it is true, is not enough to undo all that my aged kinswoman has decreed. The princess will indeed prick her hand with a spindle. But instead of dying, she shall merely fall into a profound slumber that will last a hundred years. At the end of that time, a king's son shall come to awaken her."
— Rassurez-vous, Roi et Reine, votre fille n’en mourra pas ; il est vrai que je n’ai pas assez de puissance pour défaire entièrement ce que mon ancienne a fait. La Princesse se percera la main d’un fuseau ; mais au lieu d’en mourir elle tombera seulement dans un profond sommeil qui durera cent ans, au bout desquels le fils d’un Roi viendra la réveiller.
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The king, in an attempt to avert the unhappy doom pronounced by the old fairy, at once published an edict forbidding all persons, under pain of death, to use a spinning wheel or keep a spindle in the house. At the end of fifteen or sixteen years, the king and queen happened one day to be away, on pleasure bent. The princess was running about the castle, and going upstairs from room to room she came at length to a garret at the top of a tower, where an old serving woman sat alone with her distaff, spinning. This good woman had never heard speak of the king's proclamation forbidding the use of spinning wheels.
Le Roi, pour tâcher d’éviter le malheur annoncé par la vieille, fit publier aussitôt un édit, par lequel il défendait à toutes personnes de filer au fuseau, ni d’avoir des fuseaux chez soi sur peine de la vie. Au bout de quinze ou seize ans, le Roi et la Reine étant allés à une de leurs Maisons de plaisance, il arriva que la jeune Princesse courant un jour dans le Château, et montant de chambre en chambre, alla jusqu’au haut d’un donjon dans un petit galetas, où une bonne Vieille était seule à filer sa quenouille. Cette bonne femme n’avait point ouï parler des défenses que le Roi avait faites de filer au fuseau.
"What are you doing, my good woman?" asked the princess.
"I am spinning, my pretty child," replied the dame, not knowing who she was.
"Oh, what fun!" rejoined the princess. "How do you do it? Let me try and see if I can do it equally well."
— Que faites-vous là, ma bonne femme ? dit la Princesse.
— Je file, ma belle enfant, lui répondit la vieille qui ne la connaissait pas.
— Ah ! que cela est joli, reprit la Princesse, comment faites-vous ? donnez-moi que je voie si j’en ferais bien autant.
Partly because she was too hasty, partly because she was a little heedless, but also because the fairy decree had ordained it, no sooner had she seized the spindle than she pricked her hand and fell down in a swoon. In great alarm, the good dame cried out for help. People came running from every quarter to the princess. They threw water on her face, chafed her with their hands, and rubbed her temples with the royal essence of Hungary. But nothing would restore her. Then the king, who had been brought upstairs by the commotion, remembered the fairy prophecy. Feeling certain that what had happened was inevitable, since the fairies had decreed it, he gave orders that the princess should be placed in the finest apartment in the palace, upon a bed embroidered in gold and silver.
Elle n’eut pas plus tôt pris le fuseau, que comme elle était fort vive, un peu étourdie, et que d’ailleurs l’Arrêt des Fées l’ordonnait ainsi, elle s’en perça la main, et tomba évanouie. La bonne Vieille, bien embarrassée, crie au secours : on vient de tous côtés, on jette de l’eau au visage de la Princesse, on la délace, on lui frappe dans les mains, on lui frotte les tempes avec de l’eau de la reine de Hongrie, mais rien ne la faisait revenir. Alors, le Roi, qui était monté au bruit, se souvint de la prédiction des Fées, et jugeant bien qu’il fallait que cela arrivât, puisque les Fées l’avaient dit, fit mettre la Princesse dans le plus bel appartement du Palais, sur un lit en broderie d’or et d’argent.
You would have thought her an angel, so fair was she to behold. The trance had not taken away the lovely colour of her complexion. Her cheeks were delicately flushed, her lips like coral. Her eyes, indeed, were closed, but her gentle breathing could be heard, and it was therefore plain that she was not dead. The king commanded that she should be left to sleep in peace until the hour of her awakening should come. When the accident happened to the princess, the good fairy who had saved her life by condemning her to sleep a hundred years was in the kingdom of Mataquin, twelve thousand leagues away. She was instantly warned of it, however, by a little dwarf who had a pair of seven-league boots, which are boots that enable one to cover seven leagues in a single step.
On eût dit d’un Ange, tant elle était belle ; car son évanouissement n’avait pas ôté les couleurs vives de son teint : ses joues étaient incarnates, et ses lèvres comme du corail ; elle avait seulement les yeux fermés, mais on l’entendait respirer doucement, ce qui faisait voir qu’elle n’était pas morte. Le Roi ordonna qu’on la laissât dormir en repos, jusqu’à ce que son heure de se réveiller fût venue. La bonne Fée qui lui avait sauvé la vie, en la condamnant à dormir cent ans, était dans le Royaume de Mataquin, à douze mille lieues de là, lorsque l’accident arriva à la Princesse ; mais elle en fut avertie en un instant par un petit Nain, qui avait des bottes de sept lieues (c’était des bottes avec lesquelles on faisait sept lieues d’une seule enjambée).
The fairy set off at once, and within an hour her chariot of fire, drawn by dragons, was seen approaching. The king handed her down from her chariot, and she approved of all that he had done. But being gifted with great powers of foresight, she bethought herself that when the princess came to be awakened, she would be much distressed to find herself all alone in the old castle. And this is what she did.
La Fée partit aussitôt, et on la vit au bout d’une heure arriver dans un chariot tout de feu, traîné par des dragons. Le Roi lui alla présenter la main à la descente du chariot. Elle approuva tout ce qu’il avait fait ; mais comme elle était grandement prévoyante, elle pensa que quand la Princesse viendrait à se réveiller elle serait bien embarrassée toute seule dans ce vieux Château : voici ce qu’elle fit.
She touched with her wand everybody (except the king and queen) who was in the castle -- governesses, maids of honour, ladies-in-waiting, gentlemen, officers, stewards, cooks, scullions, errand boys, guards, porters, pages, footmen. She touched likewise all the horses in the stables, with their grooms, the big mastiffs in the courtyard, and little Puff, the pet dog of the princess, who was lying on the bed beside his mistress. The moment she had touched them they all fell asleep, to awaken only at the same moment as their mistress. Thus they would always be ready with their service whenever she should require it. The very spits before the fire, loaded with partridges and pheasants, subsided into slumber, and the fire as well.
Elle toucha de sa baguette tout ce qui était dans ce Château (hors le Roi et la Reine), Gouvernantes, Filles d’Honneur, Femmes de Chambre, Gentilshommes, Officiers, Maîtres d’Hôtel, Cuisiniers, Marmitons, Galopins, Gardes, Suisses, Pages, Valets de pied ; elle toucha aussi tous les chevaux qui étaient dans les Écuries, avec les Palefreniers, les gros mâtins de basse-cour et la petite Pouffe, petite chienne de la Princesse, qui était auprès d’elle sur son lit. Dès qu’elle les eut touchés, ils s’endormirent tous, pour ne se réveiller qu’en même temps que leur Maîtresse, afin d’être tout prêts à la servir quand elle en aurait besoin ; les broches mêmes qui étaient au feu toutes pleines de perdrix et de faisans s’endormirent, et le feu aussi.
All was done in a moment, for the fairies do not take long over their work. Then the king and queen kissed their dear child, without waking her, and left the castle. Proclamations were issued, forbidding any approach to it, but these warnings were not needed, for within a quarter of an hour there grew up all around the park so vast a quantity of trees big and small, with interlacing brambles and thorns, that neither man nor beast could penetrate them. The tops alone of the castle towers could be seen, and these only from a distance. Thus did the fairy's magic contrive that the princess, during all the time of her slumber, should have nought whatever to fear from prying eyes.
Tout cela se fit en un moment ; les Fées n’étaient pas longues à leur besogne. Alors le Roi et la Reine, après avoir baisé leur chère enfant sans qu’elle s’éveillât, sortirent du Château, et firent publier des défenses à qui que ce soit d’en approcher. Ces défenses n’étaient pas nécessaires, car il crût dans un quart d’heure tout autour du parc une si grande quantité de grands arbres et de petits, de ronces et d’épines entrelacées les unes dans les autres, que bête ni homme n’y aurait pu passer : en sorte qu’on ne voyait plus que le haut des Tours du Château, encore n’était-ce que de bien loin. On ne douta point que la Fée n’eût encore fait là un tour de son métier afin que la Princesse, pendant qu’elle dormirait, n’eût rien à craindre des Curieux.
At the end of a hundred years, the throne had passed to another family from that of the sleeping princess. One day the king's son chanced to go a-hunting that way, and seeing in the distance some towers in the midst of a large and dense forest, he asked what they were. His attendants told him in reply the various stories which they had heard. Some said there was an old castle haunted by ghosts, others that all the witches of the neighbourhood held their revels there. The favourite tale was that in the castle lived an ogre, who carried thither all the children whom he could catch. There he devoured them at his leisure, and since he was the only person who could force a passage through the wood nobody had been able to pursue him. While the prince was wondering what to believe, an old peasant took up the tale.
Au bout de cent ans, le Fils du Roi qui régnait alors, et qui était d’une autre famille que la Princesse endormie, étant allé à la chasse de ce côté-là, demanda ce que c’était que ces Tours qu’il voyait au-dessus d’un grand bois fort épais ; chacun lui répondit selon qu’il en avait ouï parler. Les uns disaient que c’était un vieux Château où il revenait des Esprits ; les autres que tous les Sorciers de la contrée y faisaient leur sabbat. La plus commune opinion était qu’un Ogre y demeurait, et que là il emportait tous les enfants qu’il pouvait attraper, pour les pouvoir manger à son aise, et sans qu’on le pût suivre, ayant seul le pouvoir de se faire un passage au travers du bois. Le Prince ne savait qu’en croire, lorsqu’un vieux Paysan prit la parole, et lui dit :
"Your Highness," said he, "more than fifty years ago I heard my father say that in this castle lies a princess, the most beautiful that has ever been seen. It is her doom to sleep there for a hundred years, and then to be awakened by a king's son, for whose coming she waits."
— Mon Prince, il y a plus de cinquante ans que j’ai ouï dire à mon père qu’il y avait dans ce Château une Princesse, la plus belle du monde ; qu’elle y devait dormir cent ans, et qu’elle serait réveillée par le fils d’un Roi, à qui elle était réservée.
This story fired the young prince. He jumped immediately to the conclusion that it was for him to see so gay an adventure through, and impelled alike by the wish for love and glory, he resolved to set about it on the spot. Hardly had he taken a step towards the wood when the tall trees, the brambles and the thorns, separated and made a path for him. He turned in the direction of the castle, and espied it at the end of a long avenue. This avenue he entered, and was surprised to notice that the trees closed up again as soon as he had passed, so that none of his people were able to follow him.
Le jeune Prince, à ce discours, se sentit tout de feu ; il crut sans balancer qu’il mettrait fin à une si belle aventure ; et poussé par l’amour et par la gloire, il résolut de voir sur-le-champ ce qui en était. À peine s’avança-t-il vers le bois, que tous ces grands arbres, ces ronces et ces épines s’écartèrent d’elles-mêmes pour le laisser passer : il marche vers le Château qu’il voyait au bout d’une grande avenue où il entra, et ce qui le surprit un peu, il vit que personne de ses gens ne l’avait pu suivre, parce que les arbres s’étaient rapprochés dès qu’il avait été passé.
A young and gallant prince is always brave, however; so he continued on his way, and presently reached a large forecourt. The sight that now met his gaze was enough to fill him with an icy fear. The silence of the place was dreadful, and death seemed all about him. The recumbent figures of men and animals had all the appearance of being lifeless, until he perceived by the pimply noses and ruddy faces of the porters, that they merely slept. It was plain, too, from their glasses, in which were still some dregs of wine, that they had fallen asleep while drinking. The prince made his way into a great courtyard, paved with marble, and mounting the staircase entered the guardroom. Here the guards were lined up on either side in two ranks, their muskets on their shoulders, snoring their hardest.
Il ne laissa pas de continuer son chemin : un Prince jeune et amoureux est toujours vaillant. Il entra dans une grande avant-cour où tout ce qu’il vit d’abord était capable de le glacer de crainte : c’était un silence affreux, l’image de la mort s’y présentait partout, et ce n’était que des corps étendus d’hommes et d’animaux, qui paraissaient morts. Il reconnut pourtant bien au nez bourgeonné et à la face vermeille des Suisses, qu’ils n’étaient qu’endormis, et leurs tasses où il y avait encore quelques gouttes de vin montraient assez qu’ils s’étaient endormis en buvant. Il passe une grande cour pavée de marbre, il monte l’escalier il entre dans la salle des Gardes qui étaient rangés en haie, la carabine sur l’épaule, et ronflants de leur mieux.
Through several apartments crowded with ladies and gentlemen in waiting, some seated, some standing, but all asleep, he pushed on, and so came at last to a chamber which was decked all over with gold. There he encountered the most beautiful sight he had ever seen. Reclining upon a bed, the curtains of which on every side were drawn back, was a princess of seemingly some fifteen or sixteen summers, whose radiant beauty had an almost unearthly luster. Trembling in his admiration he drew near and went on his knees beside her. At the same moment, the hour of disenchantment having come, the princess awoke, and bestowed upon him a look more tender than a first glance might seem to warrant.
Il traverse plusieurs chambres pleines de Gentilshommes et de Dames, dormant tous, les uns debout, les autres assis, il entre dans une chambre toute dorée, et il vit sur un lit, dont les rideaux étaient ouverts de tous côtés, le plus beau spectacle qu’il eût jamais vu : une Princesse qui paraissait avoir quinze ou seize ans, et dont l’éclat resplendissant avait quelque chose de lumineux et de divin. Il s’approcha en tremblant et en admirant, et se mit à genoux auprès d’elle. Alors comme la fin de l’enchantement était venue, la Princesse s’éveilla ; et le regardant avec des yeux plus tendres qu’une première vue ne semblait le permettre :
"Is it you, dear prince?" she said. "You have been long in coming!"
— Est-ce vous, mon Prince ? lui dit-elle, vous vous êtes bien fait attendre.
Charmed by these words, and especially by the manner in which they were said, the prince scarcely knew how to express his delight and gratification. He declared that he loved her better than he loved himself. His words were faltering, but they pleased the more for that. The less there is of eloquence, the more there is love. Her embarrassment was less than his, and that is not to be wondered at, since she had had time to think of what she would say to him. It seems (although the story says nothing about it) that the good fairy had beguiled her long slumber with pleasant dreams. To be brief, after four hours of talking, they had not succeeded in uttering one-half of the things they had to say to each other.
Le Prince charmé de ces paroles, et plus encore de la manière dont elles étaient dites, ne savait comment lui témoigner sa joie et sa reconnaissance ; il l’assura qu’il l’aimait plus que lui-même. Ses discours furent mal rangés ; ils en plurent davantage ; peu d’éloquence, beaucoup d’amour. Il était plus embarrassé qu’elle, et l’on ne doit pas s’en étonner ; elle avait eu le temps de songer à ce qu’elle aurait à lui dire, car il y a apparence (l’Histoire n’en dit pourtant rien) que la bonne Fée, pendant un si long sommeil, lui avait procuré le plaisir des songes agréables. Enfin il y avait quatre heures qu’ils se parlaient, et ils ne s’étaient pas encore dit la moitié des choses qu’ils avaient à se dire.
Now the whole palace had awakened with the princess. Everyone went about his business, and since they were not all in love they presently began to feel mortally hungry. The lady-in-waiting, who was suffering like the rest, at length lost patience, and in a loud voice called out to the princess that supper was served. The princess was already fully dressed, and in the most magnificent style. As he helped her to rise, the prince refrained from telling her that her clothes, with the straight collar that she wore, were like those to which his grandmother had been accustomed. And in truth, they in no way detracted from her beauty. They passed into an apartment hung with mirrors, and were there served supper by the stewards of the household, while the fiddles and oboes played some old music and played it remarkably well, considering they had not played at all for just a hundred years. A little later, when supper was over, the chaplain married them in the castle chapel, and in due course, attended by the courtiers in waiting, they retired to rest. They slept but little, however. The princess, indeed, had not much need of sleep, and as soon as morning came the prince took his leave of her. He returned to the city, and told his father, who was awaiting him with some anxiety, that he had lost himself while hunting in the forest, but had obtained some black bread and cheese from a charcoal burner, in whose hovel he had passed the night.
Cependant tout le Palais s’était réveillé avec la Princesse, chacun songeait à faire sa charge, et comme ils n’étaient pas tous amoureux, ils mouraient de faim ; la Dame d’Honneur, pressée comme les autres, s’impatienta, et dit tout haut à la Princesse que la viande était servie. Le Prince aida à la Princesse à se lever ; elle était tout habillée et fort magnifiquement ; mais il se garda bien de lui dire qu’elle était habillée comme ma mère grand, et qu’elle avait un collet monté, elle n’en était pas moins belle. Ils passèrent dans un Salon de miroirs, et y soupèrent, servis par les Officiers de la Princesse, les Volons et les Hautbois jouèrent de vieilles pièces, mais excellentes, quoiqu’il y eût près de cent ans qu’on ne les jouât plus ; et après souper, sans perdre de temps, le grand Aumônier les maria dans la Chapelle du Château et la Dame d’Honneur leur tira le rideau ; ils dormirent peu, la Princesse n’en avait pas grand besoin, et le Prince la quitta dès le matin pour retourner à la Ville, où son Père devait être en peine de lui. Le Prince lui dit qu’en chassant il s’était perdu dans la forêt, et qu’il avait couché dans la hutte d’un Charbonnier, qui lui avait fait manger du pain noir et du fromage.
His royal father, being of an easygoing nature, believed the tale, but his mother was not so easily hoodwinked. She noticed that he now went hunting every day, and that he always had an excuse handy when he had slept two or three nights from home. She felt certain, therefore, that he had some love affair. Two whole years passed since the marriage of the prince and princess, and during that time they had two children. The first, a daughter, was called "Dawn," while the second, a boy, was named "Day," because he seemed even more beautiful than his sister.
Le Roi son père, qui était bon homme, le crut, mais sa Mère n’en fut pas bien persuadée, et voyant qu’il allait presque tous les jours à la chasse, et qu’il avait toujours une raison en main pour s’excuser, quand il avait couché deux ou trois nuits dehors, elle ne douta plus qu’il n’eût quelque amourette : car il vécut avec la Princesse plus de deux ans entiers et en eut deux enfants, dont le premier qui fut une fille, fut nommée l’Aurore, et le second un fils, qu’on nomma le Jour, parce qu’il paraissait encore plus beau que sa sœur.
Many a time the queen told her son that he ought to settle down in life. She tried in this way to make him confide in her, but he did not dare to trust her with his secret. Despite the affection which he bore her, he was afraid of his mother, for she came from a race of ogres, and the king had only married her for her wealth. It was whispered at the court that she had ogrish instincts, and that when little children were near her she had the greatest difficulty in the world keeping herself from pouncing on them. No wonder the prince was reluctant to say a word. But at the end of two years the king died, and the prince found himself on the throne. He then made a public announcement of his marriage, and went ceremoniously to fetch his royal consort from her castle. With her two children beside her, she made a triumphal entry into the capital of her husband's realm.
La Reine dit plusieurs fois à son fils, pour le faire expliquer, qu’il fallait se contenter dans la vie, mais il n’osa jamais se fier à elle de son secret ; il la craignait quoiqu’il l’aimât, car elle était de race Ogresse, et le Roi ne l’avait épousée qu’à cause de ses grands biens, on disait même tout bas à la Cour qu’elle avait les inclinations des Ogres et qu’en voyant passer de petits enfants, elle avait toutes les peines du monde à se retenir de se jeter sur eux, ainsi le Prince ne voulut jamais rien dire. Mais quand le Roi fut mort, ce qui arriva au bout de deux ans, et qu’il se vit maître, il déclara publiquement son Mariage, et alla en grande cérémonie quérir la Reine sa femme dans son Château. On lui fit une entrée magnifique dans la Ville Capitale, où elle entra au milieu de ses deux enfants.
Some time afterwards the king declared war on his neighbour, the Emperor Cantalabutte. He appointed the queen mother as regent in his absence, and entrusted his wife and children to her care. He expected to be away at the war for the whole of the summer, and as soon as he was gone the queen mother sent her daughter-in-law and the two children to a country mansion in the forest. This she did that she might be able the more easily to gratify her horrible longings. A few days later she went there and in the evening summoned the chief steward.
Quelque temps après le Roi alla faire la guerre à l’Empereur Cantalabutte son voisin. Il laissa la Régence du Royaume à la Reine sa mère, et lui recommanda sa femme et ses enfants : il devait être à la guerre tout l’Été, et dès qu’il fut parti, la Reine Mère envoya sa Bru et ses enfants à une maison de campagne dans les bois, pour pouvoir plus aisément assouvir son horrible envie. Elle y alla quelques jours après, et dit un soir à son Maître d’Hôtel :
"For my dinner tomorrow," she told him, "I will eat little Dawn."
"Oh, Madam!" exclaimed the steward.
"That is my will," said the queen; and she spoke in the tones of an ogre who longs for raw meat.
"You will serve her with piquant sauce," she added.
— Je veux manger demain à mon dîner la petite Aurore.
— Ah ! Madame, dit le Maître d’Hôtel.
— Je le veux, dit la Reine (et elle le dit d’un ton d’Ogresse qui a envie de manger de la chair fraîche), et je la veux manger à la Sauce-robert.
The poor man, seeing plainly that it was useless to trifle with an ogress, took his big knife and went up to little Dawn's chamber. She was at that time four years old, and when she came running with a smile to greet him, flinging her arms around his neck and coaxing him to give her some sweets, he burst into tears, and let the knife fall from his hand. Presently he went down to the yard behind the house, and slaughtered a young lamb. For this, he made so delicious a sauce that his mistress declared she had never eaten anything so good. At the same time, the steward carried little Dawn to his wife, and bade the latter hide her in the quarters which they had below the yard.
Ce pauvre homme voyant bien qu’il ne fallait pas se jouer à une Ogresse, prit son grand couteau, et monta à la chambre de la petite Aurore : elle avait pour lors quatre ans, et vint en sautant et riant se jeter à son col, et lui demander du bon du bon. Il se mit à pleurer, le couteau lui tomba des mains et il alla dans la basse-cour couper la gorge à un petit agneau, et il lui fit une si bonne sauce que sa Maîtresse l’assura qu’elle n’avait jamais rien mangé de si bon. Il avait emporté en même temps la petite Aurore, et l’avait donnée à sa femme pour la cacher dans le logement qu’elle avait au fond de la basse-cour.
Eight days later the wicked queen summoned her steward again.
"For my supper," she announced, "I will eat little Day."
The steward made no answer, being determined to trick her as he had done previously. He went in search of little Day, whom he found with a tiny foil in his hand, making brave passes -- though he was but three years old -- at a big monkey. He carried him off to his wife, who stowed him away in hiding with little Dawn. To the ogress, the steward served up, in place of Day, a young kid so tender that she found it surpassingly delicious.
Huit jours après la méchante Reine dit à son Maître d’Hôtel :
— Je veux manger à mon souper le petit Jour.
Il ne répliqua pas, résolu de la tromper comme l’autre fois ; il alla chercher le petit Jour, et le trouva avec un petit fleuret à la main, dont il faisait des armes avec un gros Singe ; il n’avait pourtant que trois ans. Il le porta à sa femme qui le cacha avec la petite Aurore, et donna à la place du petit Jour un petit chevreau fort tendre, que l’Ogresse trouva admirablement bon.
So far, so good. But there came an evening when this evil queen again addressed the steward.
"I want to eat the queen with the same sauce as you served with her children."
This time the poor steward despaired of being able to practice another deception. The young queen was twenty years old, without counting the hundred years she had been asleep. Her skin, though white and beautiful, had become a little tough, and what animal could he possibly find that would correspond to her? He made up his mind that if he would save his own life he must kill the queen, and went upstairs to her apartment determined to do the deed once and for all. Goading himself into a rage he drew his knife and entered the young queen's chamber, but a reluctance to give her no moment of grace made him repeat respectfully the command which he had received from the queen mother.
Cela était fort bien allé jusque-là ; mais un soir cette méchante Reine dit au Maître d’Hôtel :
— Je veux manger la Reine à la même sauce que ses enfants.
Ce fut alors que le pauvre Maître d’Hôtel désespéra de la pouvoir encore tromper. La jeune Reine avait vingt ans passés, sans compter les cent ans qu’elle avait dormi : sa peau était un peu dure, quoique belle et blanche ; et le moyen de trouver dans la Ménagerie une bête aussi dure que cela ? Il prit la résolution, pour sauver sa vie, de couper la gorge à la Reine, et monta dans sa chambre, dans l’intention de n’en pas faire à deux fois ; il s’excitait à la furet et entra le poignard à la main dans la chambre de la jeune Reine. Il ne voulut pourtant point la surprendre, et il lui dit avec beaucoup de respect l’ordre qu’il avait reçu de la Reine Mère.
"Do it! do it!" she cried, baring her neck to him; "carry out the order you have been given! Then once more I shall see my children, my poor children that I loved so much!" Nothing had been said to her when the children were stolen away, and she believed them to be dead.
The poor steward was overcome by compassion. "No, no, Madam," he declared. "You shall not die, but you shall certainly see your children again. That will be in my quarters, where I have hidden them. I shall make the queen eat a young hind in place of you, and thus trick her once more."
— Faites votre devoir, lui dit-elle, en lui tendant le col, exécutez l’ordre qu’on vous a donné ; j’irai revoir mes enfants, mes pauvres enfants que j’ai tant aimés ; car elle les croyait morts depuis qu’on les avait enlevés sans lui rien dire.
— Non, non, Madame, lui répondit le pauvre Maître d’Hôtel tout attendri, vous ne mourrez point, et vous ne laisserez pas d’aller revoir vos chers enfants, mais ce sera chez moi où je les ai cachés, et je tromperai encore la Reine, en lui faisant manger une jeune biche en votre place.
Without more ado he led her to his quarters, and leaving her there to embrace and weep over her children, proceeded to cook a hind with such art that the queen mother ate it for her supper with as much appetite as if it had indeed been the young queen. The queen mother felt well satisfied with her cruel deeds, and planned to tell the king, on his return, that savage wolves had devoured his consort and his children.
Il la mena aussitôt à sa chambre, où la laissant embrasser ses enfants et pleurer avec eux, il alla accommoder une biche, que la Reine mangea à son souper, avec le même appétit que si c’eût été la jeune Reine. Elle était bien contente de sa cruauté, et elle se préparait à dire au Roi, à son retour, que les loups enragés avaient mangé la Reine sa femme et ses deux enfants.
It was her habit, however, to prowl often about the courts and alleys of the mansion, in the hope of scenting raw meat, and one evening she heard the little boy Day crying in a basement cellar. The child was weeping because his mother had threatened to whip him for some naughtiness, and she heard at the same time the voice of Dawn begging for mercy for her brother. The ogress recognized the voices of the queen and her children, and was enraged to find she had been tricked. The next morning, in tones so affrighting that all trembled, she ordered a huge vat to be brought into the middle of the courtyard. This she filled with vipers and toads, with snakes and serpents of every kind, intending to cast into it the queen and her children, and the steward with his wife and serving girl. By her command these were brought forward, with their hands tied behind their backs.
Un soir qu’elle rôdait à son ordinaire dans les cours et basses-cours du Château pour y halener quelque viande fraîche, elle entendit dans une salle basse le petit Jour qui pleurait, parce que la Reine sa mère le voulait faire fouetter, à cause qu’il avait été méchant, et elle entendit aussi la petite Aurore qui demandait pardon pour son frère. L’Ogresse reconnut la voix de la Reine et de ses enfants, et furieuse d’avoir été trompée, elle commande dès le lendemain au matin, avec une voix épouvantable qui faisait trembler tout le monde, qu’on apportât au milieu de la cour une grande cuve, qu’elle fit remplir de crapauds, de vipères, de couleuvres et de serpents, pour y faire jeter la Reine et ses enfants, le Maître d’Hôtel, sa femme et sa servante : elle avait donné l’ordre de les amener les mains liées derrière le dos.
There they were, and her minions were making ready to cast them into the vat, when into the courtyard rode the king! Nobody had expected him so soon, but he had travelled posthaste. Filled with amazement, he demanded to know what this horrible spectacle meant. None dared tell him, and at that moment the ogress, enraged at what confronted her, threw herself head foremost into the vat, and was devoured on the instant by the hideous creatures she had placed in it. The king could not but be sorry, for after all, she was his mother; but it was not long before he found ample consolation in his beautiful wife and children.
Ils étaient là, et les bourreaux se préparaient à les jeter dans la cuve, lorsque le Roi, qu’on n’attendait pas si tôt, entra dans la cour à cheval ; il était venu en poste, et demanda tout étonné ce que voulait dire cet horrible spectacle ; personne n’osait l’en instruire, quand l’Ogresse, enragée de voir ce qu’elle voyait, se jeta elle-même la tête la première dans la cuve, et fut dévorée en un instant par les vilaines bêtes qu’elle y avait fait mettre. Le Roi ne laissa pas d’en être fâché ; elle était sa mère ; mais il s’en consola bientôt avec sa belle femme et ses enfants.
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