#représentation asexuelle
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zorume-star · 5 months ago
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GRÈVE DE LA FAIM D’UNE USAGÈRE DE LA PSYCHIATRIE EN COLÈRE, EXTÉNUÉE MAIS PAS (DU TOUT) À COURT D’ESPOIRS
REVENDICATIONS
Liste complète sur g1graine.fr !
B/ ️ POUR LA NEURODIVERSITÉ, LA FIN DES DISCRIMINATIONS, L’INCLUSION DE TOUS-TES : “Rien sur nous sans nous”
🔎 Constat : les personnes neurodivergentes / en situation de souffrance psychique sont encore bien trop souvent stigmatisées par la société. Les associations censées défendre leurs droits sont pour une grande partie d’entre elles tenues par des aidant-es et non pas par les personnes directement concernées, Au même titre que les autres oppressions, la psychophobie se cumule avec d’autres systèmes de domination : seule une approche intersectionnelle globale est en mesure d’aider toutes les personnes directement concernées sans distinction, sur des principes d’égalité.
🎯 Objectifs : il faut impérativement changer les représentations et discours sur la neurodiversité pour qu’ils cessent de stigmatiser, voire d’inciter à la haine. Les personnes directement concernées par les problématiques de santé mentale doivent rester unies et solidaires dans les luttes pour leurs droits, malgré les tentatives de séparation entre “bons” et “mauvais” malades, les hiérarchisations, etc. La société dans toutes ses parties et dans tous les domaines doit favoriser l’inclusion des personnes neuroatypiques / en situation de handicap psychique / souffrant de troubles psychiques.
☑️ A mettre en place
Reconnaissance des discriminations psychophobes comme des délits discriminatoires 
Sensibilisation de toute la société et tout le corps médical ainsi que la police (avec formations obligatoires) sur les violences exercées sur les personnes en situation de handicap psychique
Création de campagnes de prévention et d’information inclusives sur la santé mentale et contre la psychophobie (faites par les personnes directement concernées elles-mêmes)
Meilleure éducation sur le sujet par les personnes directement concernées à toutes les échelles de la société (école, travail, culture, médias…)
Fin de la pathologisation des personnes queer (trans, non-binaires, homosexuelles, bi, pan, asexuelles, intersexes, etc)
Prise en compte des dynamiques intersectionnelles dans les violences psychophobes et dans la prise en charge en santé mentale en général (par exemple : inégalités quand on est une femme, quand on est racisé-e, etc dans l’accès aux diagnostics et leur attribution)
Prise en compte de la parole des psychiatrisé-es/neuroatypiques lorsque sont signalées des VSS (violences sexistes et sexuelles)
Meilleur accompagnement des personnes psychiatrisées souhaitant devenir parent-es (fin de l’omerta sur cette question de la parentalité chez les personnes psychiatrisées, meilleur accès à l’information et arrêt des entraves plus ou moins implicites dans le processus)
Meilleure représentation des personnes handicapées dans tous les domaines de la vie publique et professionnels (y compris en politique et dans les médias)
Mise en place d’un système scolaire inclusif pour les personnes neuroatypiques ou ayant des problématiques en santé mentale
Abolition de la mise sous tutelle et de la privation de capacité juridique (cela doit être remplacé par un système assisté pour permettre aux personnes directement concernées de faire leurs propres choix)
Gestion plus participative des MDPH, en incluant des personnes directement concernées dans les décisions et les administrations 
Arrêt des discours eugénistes sur les handicaps psychiques
Remise en question profonde du diagnostic HPI, des tests de QI, de l’étiquette empruntée à la médecine nazie “Asperger” ; fin des hiérarchisations des personnes sur la base d’une prétendue “intelligence” (toujours très mal définie ou trop restrictive au demeurant) ou sur l’utilité sociale
Arrêt des distinctions plus ou moins tacites entre les “malades légers” et les “malades sévères/profonds/irrécupérables”
Arrêt des représentations édifiantes, fétichisantes, paternalistes, dévalorisantes, déshumanisantes, diabolisantes du handicap psychique
Meilleure aide à l’enfance et prise en compte des violences intra-familiales qui se déploient de manière systémique dans toute la société 
Plus d’inclusion des personnes directement concernées dans les processus de soins, les établissements de santé, les métiers de la santé mentale
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Toutes les revendications → https://g1graine.fr/ Signe la pétition → https://www.change.org/p/pour-la-neurodiversit%C3%A9-la-sant%C3%A9-mentale-et-une-grande-r%C3%A9forme-de-la-psychiatrie
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Retrouve les drapeaux lgbt juste ici !
Les bannières LGBT et l'importance des magasins LGBT Les bannières LGBT sont un symbole crucial pour les individus faisant partie de la communauté LGBT. Ils représentent la fierté, la diversité et l'inclusion. Les magasins LGBT, quant à eux, sont des lieux essentiels pour la communauté, en proposant des produits et des services spécifiquement conçus pour répondre à ses besoins. Dans cet article, nous allons explorer l'importance des bannières LGBT et des magasins LGBT.
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Les bannières LGBT Les bannières LGBT ont été conçues pour représenter la communauté LGBT et pour célébrer la diversité des orientations sexuelles et des identités de genre. Le drapeau arc-en-ciel, conçu par Gilbert Baker en 1978, est le plus populaire de la communauté LGBT. Il représente les couleurs de l'arc-en-ciel, un symbole de la diversité, de la paix et de l'harmonie. Le drapeau arc-en-ciel est souvent utilisé lors des événements de la communauté LGBT pour montrer la solidarité et l'unité.
Il y a également d'autres bannières LGBT qui représentent des sous-groupes spécifiques de la communauté. Par exemple, le drapeau bisexuel, créé en 1998, a été conçu pour représenter les personnes bisexuelles. Le drapeau transgenre, quant à lui, a été conçu en 1999 pour représenter les personnes transgenres. D'autres bannières représentent les personnes asexuelles, pansexuelles, non-binaires, intersexes et d'autres identités de genre et orientations sexuelles.
Les magasins LGBT Les magasins LGBT proposent des produits et des services spécifiquement conçus pour répondre aux besoins de la communauté LGBT. Ces magasins vendent des vêtements, des bijoux, des accessoires, des livres, des films et d'autres articles qui célèbrent la fierté et la diversité LGBT. Certaines boutiques proposent également des services tels que des conseils en matière de santé, des thérapies de conversion ou de genre, et des conseils juridiques pour les personnes LGBT.
Les magasins LGBT sont importants pour la communauté LGBT car ils offrent un espace sûr et accueillant pour les personnes LGBT. Ces magasins sont souvent gérés et exploités par des personnes LGBT, ce qui signifie que les clients peuvent se sentir en sécurité et soutenus lorsqu'ils achètent des produits ou utilisent les services proposés. Les magasins LGBT sont également importants car ils fournissent une source de revenus pour les personnes LGBT, qui peuvent rencontrer des difficultés à trouver du travail ou à être acceptées dans certaines professions en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.
Les magasins LGBT jouent également un rôle crucial dans la lutte contre la discrimination et les préjugés envers les personnes LGBT. En proposant des produits et des services qui célèbrent la fierté et la diversité LGBT, ces magasins contribuent à normaliser la présence des LGBT dans la société.
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Hello everyone ! I'm sorry, I have not been very active here lately (again...). But this blog isn't dead ! I would like to write a small masterlist with non-SAM/non-split ace representation, so I'm currently reading books with ace characters. It's not easy to find, most of them turn to be split/SAM asexuals in the end...
If you know any, don't hesitate to recommend them to me! :D
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Bonjour tout le monde ! Je suis désolé(e), je n'ai pas été très actif(ve) récemment ici (encore…). Mais ce blogue n'est pas mort ! J'aimerais écrire un petit index avec de la représentation ace non-MAS/non-séparée, donc je lis actuellement des livres avec des personnages asexuels. Ce n'est pas facile à trouver, beaucoup se révèlent être des asexuel(le)s MAS/séparé(e)s au final...
Si vous en connaissez, n'hésitez pas à me les conseiller ! :D
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asexualiteinfo · 6 years ago
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Comment être sûr·e que je suis asexuel·le ?
En tant que personnes asexuelles, nous avons pu nous poser nous-mêmes la question ; et très souvent, les autres nous l’ont posée aussi.
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Faut-il être inattaquable ?
Nous ne sommes pas toujours très à l’aise avec l’idée de nous attribuer une identité.
Ça peut venir d’un sentiment d’imposture quand on a l’impression de ne pas rentrer dans la case ou dans toutes les cases, sur le moment ou quand on regarde l’ensemble de notre vie.
Ça peut être la crainte d’un mauvais « diagnostic » : et si ça venait d’autre chose ?
Ça peut être notre tendance ou celle de notre entourage à rechercher une explication plus normative…
Bref, on se demande si ce n’est pas « tout simplement autre chose », ou « juste un malentendu », ou un peu « exagéré ».
Alors, quelques éléments de réponse :
Il n’y a pas de mauvais diagnostic parce que ce n’est pas un diagnostic ! On peut être autiste et asexuel·le (ou pas), handicapé·e moteur·trice et asexuel·le (ou pas), dépressif·ve et asexuel·le (ou pas), intersexe ou transgenre ou souffrant de vaginisme et asexuel·le (ou pas), survivant·e d’un traumatisme et asexuel·le (ou pas). Le fait d’avoir ou pas d’autres conditions n’invalide pas ce que vous vivez et l’utilité d’un concept pour vous. Peut-être que « quelque chose » d’extérieur ou d’intérieur pourrait être la cause de ce que vous vivez en termes d’attirance physique, mais ça ne change pas que c’est bien ce que vous vivez à ce moment.
On n’utilise pas ce genre de concepts par hasard. Il existe des personnes qui voient leur libido baisser après des événements médicaux, des personnes qui pour des raisons diverses vivent le célibat ou la chasteté pendant de longues périodes, sans pour autant se considérer asexuelles. Si vous vous reconnaissez dans la définition, dans certaines expériences, des personnes asexuelles, et qu’à l’inverse vous vous reconnaissez moins dans le discours ambiant autour de la sexualité, bref si ce terme répond à quelque chose chez vous, alors il est légitime.
Il n’y a pas de personne asexuelle « parfaite ». Parce que les gens ont toujours des doutes, besoin d’une explication qui s’inscrive dans leur vision du monde, on va décortiquer chaque aspect de votre personne, personnalité, expérience, et essayer de justifier que ça ne rentre pas. Les gens - et nous-mêmes ! - ont déjà des représentations toutes faites sur beaucoup de choses, et le premier effort va souvent être de faire coller qui vous êtes avec ces représentations.
Les gens croient facilement que pour les femmes, surtout blanches, « c’est normal, il y a beaucoup de femmes frigides », « toutes les femmes sont comme ça », « les femmes ont une sexualité compliquée, rien d’exceptionnel là-dedans ». Dans mon expérience c’est une réaction très typique des hommes hétérosexuels, dont je plains beaucoup les partenaires. On dit aussi que « les femmes intellectuelles réfléchissent trop pour vraiment apprécier le sexe », bref, on se dédouane beaucoup de faire plaisir aux femmes… et on nie autant leur sexualité que leur asexualité !
En revanche l’asexualité est vue comme résolument incompatible avec les femmes noires, maghrébines, latino, asiatiques - et en général les jolies femmes, qui ont toujours été hypersexualisées. Là, c’est la prouesse du « bon » homme (évidemment un homme) qui les « sauvera ». En fait ce sera vu soit comme une trahison de qui elles sont, soit comme le modèle parfait de soumission attendu des hommes machistes où les femmes ne sont de toutes façons que des objets et non des sujets de désir.
Les hommes, surtout blancs et noirs, ne peuvent être que sujets de désir donc ne seront pas crus non plus. Les hommes asiatiques selon les cultures et périodes peuvent être vus comme émasculés donc avoir des représentations contradictoires sur ce sujet. Plus que pour les femmes, l’asexualité chez les hommes serait considérée comme honteuse et dévirilisante. Mais les hommes auront aussi souvent eu plus facilement et « automatiquement » accès au sexe, ou eu des réactions physiologiques naturelles, qui viendront apparemment contredire la notion d’asexualité.
Si vous avez des soucis par ailleurs on regroupera tout ça dans une condition médicale et on vous refusera cette identité ; si vous n’avez pas de souci on vous dira qu’il n’y a aucune raison pour que vous ne trouviez pas quelqu’un un jour qui…
Si vous avez déjà eu des expériences sexuelles on vous dira que vous ne pouvez pas être asexuel·le, mais si vous n’en avez pas eues, on vous dira que vous ne saurez pas tant que vous n’aurez pas essayé !
Si vous êtes jeune on vous dira que vous n’êtes pas encore mature sexuellement, que vous n’avez pas encore rencontré la bonne personne… non ! attendez, on me dit ça alors que j’ai maintenant 32 ans et j’ai vu des témoignages sur internet, une pauvre dame s’est encore entendu dire à 60 ans passés qu’elle n’avait pas rencontré la bonne personne !
Si vous vous habillez bien on vous dira que vous cherchez l’attention sexuelle donc vous ne pouvez pas être asexuel·le ; si vous ne vous habillez pas bien on vous dira que vous n’êtes pas mature, que vous avez juste peur, que vous avez des blocages psychologiques…
Si vous avez une libido ou des réactions physiologiques on ne vous considérera pas asexuel·le, mais si vous n’en avez pas on vous dira juste que c’est médical.
Si vous être extraverti·e on vous dira que vous avez peur de vous engager, vous aimez juste les gens de façon superficielle ; si vous êtes introverti·e on vous dira que vous avez peur, vous n’osez pas vous ouvrir aux gens.
Comme vous aimez des gens, romantiquement ou non, on vous dira que vous êtes capable d’établir un lien fort avec quelqu’un donc il suffira de trouver la bonne personne… Si vous éprouvez de l’attirance non sexuelle pour des gens (sensuelle, esthétique) ce sera vu comme un signe d’attirance physique puisque personne d’autre ne fait cette distinction…
Parfois il n’y a rien à faire : pour certaines personnes, ce concept n’est pas acceptable et elles n'y croiront jamais. On ne peut que prendre du recul, se dire que ce n’est pas personnel et c’est leur vision du monde qu’elles ont du mal à quitter.
Quand on se questionne, on peut avoir tendance à décortiquer des nuances à l’infini « tiens, cette fois là, quand j’avais 14 ans et que cette fille m’a souri, j’ai ressenti des papillons dans le ventre donc est-ce que du coup je ne suis pas… » « une fois j’ai éprouvé du plaisir pendant l’amour donc est-ce que… ? » « j’aime bien l’entourage de personnes de tel genre, je me sens à l’aise et valorisé·e, alors… ? »
Rien n’invalide votre asexualité, si vous considérez que ce concept résonne avec ce que vous vivez.
Est-ce que ça vous apporte des clés de compréhension, des outils, du vocabulaire utile pour faire sens de ce qui se passe en vous et avec les autres ? Alors c’est bon !
Il n’y a pas une façon d’être asexuel·le. Il n’y a pas d’examen d’entrée.
Avancez d’une manière qui est authentique pour vous, pour décrypter vos fonctionnements et vos besoins, apprendre à les gérer et être à l’aise avec vous-même.
Je me répète sur ce point : respectez ce que l’asexualité veut dire pour les autres aces, et utilisez le terme si ça vous est utile !
Et si l’on se condamnait ?
Beaucoup d’entre nous avons vécu notre découverte de l’asexualité comme une libération, un concept et une communauté qui enfin expliquaient quelque chose chez nous et nous permettaient de ne plus nous sentir cassé·e·s ou forcé·e·s de rentrer dans un moule pas adapté.
Pour certains, c’était juste une évidence.
Pour d’autres encore, et massivement pour notre entourage en général, cette identité vient avec une peur, celle d’une sorte d’enfermement :
Est-ce que nous ne prenons pas pour des sortes de poètes maudit·e·s, nous condamnant nous-mêmes au malheur et à la solitude par notre attachement idéologique à ce concept ?
Je vais vous dire un truc. Ça ne marche pas comme ça.
Oui, les mots ont un certain pouvoir, ils expriment, et ce faisant donnent du poids aux idées.
Mais ce concept d’identité, ce n’est pas pour cela qu’on l’utilise. Ce n’est pas un voeu de chasteté, une entrée en religion, un ermitage… C’est une description ! Tout ce que ça veut dire, c’est que ça indique le fait qu’à ce moment, sur la période de référence, notre expérience est suffisamment différente de la majorité pour avoir besoin d’un concept.
Dans un monde parfait où tous les modes de vie seraient acceptés sans sourciller et traités de manière parfaitement égale, les identités LGBTQIA n’auraient pas la même importance. Dans notre société, cela nous permet de trouver des décryptages pour mieux comprendre la société et ce qui nous en sépare, des ressources pour nous défendre et nous affirmer, des personnes pour partager nos expériences…
En fait, si on s’attache à ce concept, c’est la faute de l’hétéronormativité ! C’est parce que les hétérosexuels n’acceptent pas la différence que l’on doit comprendre et forger la nôtre plutôt que de nous enfermer réellement cette fois dans un mode de vie qui n’est pas le nôtre. Alors c’est un peu facile de nous le reprocher.
Quant au changement ?
Peut-être que c’est une possible dérive de s’enfermer dans une idée qu’on a de soi et de se rendre malheureux·se quand on n’accepte pas… quoi, de revenir sur cette idée alors que nos envies profondes ont changé ? Peut-être. Je n’ai jamais rencontré le cas, personnellement, sur ce sujet ou sur un autre. Les gens sont trop attachés à leurs désirs et suivent trop leurs émotions pour cela.
Mais vous savez qui ne se pose jamais cette question sur l’importance de rester ouvertes au changement ? Les personnes hétérosexuelles, pour elles-mêmes.
C’est parce qu’on associe la normalité et l’épanouissement à l’hétérosexualité qu’on a tellement peur de « l’enfermement » dans une autre identité.
Certain·e·s parmi nous et notre entourage espèrent que les choses changeront, parce qu’on a tellement intériorisé le concept traditionnel et hollywoodien de l’amour romantique et sexuel qui doit remplir notre vie, nous accompagner jusqu’à la mort, porter notre sens, notre bonheur, nos épreuves, mais aussi le crédit de la maison, les deux enfants et demi, les vacances, tout ça… On croit que c’est la seule façon d’être heureux, notamment pour notre entourage qui part de sa propre manière d’être et ne peut pas imaginer être heureux autrement !
Pour moi il est là, le vrai danger : espérer ou attendre que notre façon d’être change. Car c’est se nier soi-même, se dire qu’on n’est pas complet·e, pas suffisant, et attendre un événement hypothétique pour se donner le droit d’être heureux·se et de construire sa vie. Il est temps de se sortir de la tête qu’il y a une recette unique et universelle du bonheur et du mode de vie idéal.
Est-ce qu’il faudrait “essayer” ?
Ce qu’il faut, c’est nous écouter nous-mêmes.
« Je suis vierge, je n’en sais rien, peut-être que je devrais essayer pour être sûr·e ? »
« Je n’ai qu’une ou deux expériences mais ratées, peut-être que je devrais réessayer… pour être sûr·e ? »
Et puis quoi après ? « Là ça n’a pas marché, peut-être que je devrais vivre avec une personne, me marier… pour être sûr·e ? » !
La grande majorité des gens hétérosexuels sont sûrs d’être hétéro souvent bien avant leur première expérience sexuelle et même la puberté.
La grande majorité des gens hétérosexuels n’ont pas essayé le sexe avec une personne de leur genre juste « pour être sûrs » qu’ils étaient bien hétéros.
La grande majorité des premières expériences sexuelles sont lamentables, et autant de gens ne le referaient pas juste « pour être sûrs » si ce n’était pas quelque chose dont, fondamentalement, ils ont extrêmement envie.
La société applique ce calque de « bien sûr on a tou·te·s très envie de sexe avec X personnes » et ne peut pas imaginer qu’on n’en ait simplement pas envie, donc elle essaie de voir où ça n’a pas marché.
Il y a une telle pression normative que le discours « essaye au moins » est très courant.
Je ne suis pas là pour vous dire de le faire ou non.
Je sais qu’il y a des personnes asexuelles qui ont essayé des relations avec une composante sexuelle. Certain·e·s ont apprécié, d’autres sont indifférent·e·s, d’autres sont dégoûté·e·s. Je sais qu’il y en a qui n’ont pas essayé. Il n’y aucun problème avec aucune de ces options !
Je veux juste dire deux choses importantes mais qui sont loin d’être évidentes et partagées : si vous choisissez d’essayer le sexe, faites-le en connaissance de cause et pour les bonnes raisons.
L’orientation ne doit pas être réduite à un acte sexuel. Dans l’ensemble, quand on découvre le concept d’asexualité, l’expérience sexuelle n’est pas nécessaire pour identifier sa propre asexualité, et même j’irais jusqu’à dire qu’elle n’aide pas spécialement.
Le fait de pratiquer du sexe est un choix que vous pouvez faire si vous appréciez l’acte et le plaisir physique, si vous voulez faire plaisir à votre partenaire, mais la pratique du sexe ne transforme personne en hétéro, homo ou bisexuel·le. Cela fait juste de vous quelqu’un qui pratique du sexe. Si vous questionnez votre identité, vous n’aurez pas forcément une réponse par ce biais. Ce que ça vous apprendra, si vous avez envie de le savoir, c’est si vous aimez le sexe avec un·e partenaire, potentiellement. Le désir de l’autre ne vient pas avec le sexe, l’orientation n’est pas l’acte.
Si l’asexualité est une orientation à part entière, c’est parce que nous avons une différence fondamentale avec la majorité des gens : l’absence de désir physique pour l’autre personne. Beaucoup de personnes non asexuelles vous diront que le sexe avec une personne qu’elles ne désirent pas est plutôt insatisfaisant et dégoûtant. Ce n’est peut-être pas vrai de tout le monde, mais c’est une tendance. Et nous, asexuel·le·s, n’avons pas de désir… Alors comment savons-nous que nous voulons ou pas essayer ? Il est déjà bon de savoir que « ne pas avoir envie » est une option. Eviter de le faire juste parce qu’on n’a pas de “bonne” raison de dire non, que c’est ce qui se fait, que ça semble logique, que peut-être à un moment du plaisir viendra... Si on se trouve en mode exploratoire “qu’est-ce qui se passe si je fais ça ?” ou en mode “hum ça c’est déjà super, je veux bien essayer cet autre truc”, c’est déjà meilleur signe ! 
Vous pouvez totalement choisir de faire du sexe ou pas, mais ce n’est pas ça qui vous confirmera si oui ou non vous êtes asexuel·le, et ce n’est pas ça non plus qui vous « réparera » ou vous « réveillera », parce que vous n’êtes pas cassé·e.
Ecoutez-vous. Faites-vous confiance.
Et si vous faites du sexe, rappelez-vous que le consentement est informé, libre, enthousiaste, et continu : il se donne en permanence pour tout ce qui se fait, et doit pouvoir se retirer à tout moment sans objection.
Alors que dire ?
Je veux vous dire que malgré ce que nous dit la société, nous aussi nous avons droit à l’erreur et au questionnement. Pour l’instant ce concept nous parle ? Très bien, alors c’est ce qu’il nous faut, et c’est juste. Et si ça change ? Eh bien, ça change. Et alors ? Et si en fait on se rend compte que ce n’était pas ça ? Eh bien quel est le problème ? Ce n’est pas ça, très bien, donc qu’est-ce qui nous est utile maintenant et nous permet d’avancer ?
On n’est sûr·e de rien dans la vie. C’est un faux débat de faire croire qu’il y a des choses immuables qui ne changent jamais, et c’est vicieux et malhonnête de nous demander si on est sûr·e de quelque chose avant de nous prendre au sérieux, pour finalement nous dire qu’insister sur notre certitude risque de nous enfermer !
On ne demande pas à une personne qui se marie si elle est vraiment sûre de rester mariée toute sa vie (statistiquement, non !), on ne demande pas aux personnes hétérosexuelles si elles sont sûres de leur orientation, on ne demande pas à un homme s’il est sûr d’aimer le football et s’il ne veut pas essayer la gym suédoise ou le ballet, on ne dit à pas une femme qu’elle devrait essayer le rugby ou le hockey « juste pour être sûre ». Arrêtons d’imposer une exigence de perfection et de certitude qui n’existe nulle part pour celles et ceux qui entrent dans la norme.
Ne nous forçons pas à faire des trucs dont nous n’avons pas envie parce que ces trucs rendent heureuses d’autres personnes dans d’autres circonstances !
Une dernière chose… l’asexualité, et ce qui va avec, ça reste un concept. Pas la peine d’en faire une montagne. Ça ne donne pas réponse à tout. Ce n’est pas notre identité complète, et si on veut exprimer ce que ça veut dire pour nous, il faut quand même y mettre des mots parce qu’aucun terme ne décrit complètement l’expérience individuelle. Et ça, c’est vrai pour tout le monde.
Alors quand on parle de notre asexualité, tant pis si on rentre trop bien ou pas assez dans les représentations des gens, tant pis si le mot dérange :
Expliquons factuellement ce que c’est, décrivons factuellement notre expérience : c’est la vie, et c’est comme ça, il faut le respecter.
Expliquons ce que ça veut dire pour nous - si et autant qu’on est à l’aise avec ça !
Essayons de ne jeter personne sous le bus : il n’y a pas une expérience unique de l’asexualité, et ça peut être différent pour d’autres gens.
N’acceptons pas les questions et objections irrespectueuses ou malpolies : parfois ce sont nos interlocutrices et interlocuteurs qui doivent réfléchir à ce qu’ils pensent, pas nous ; nous n’avons pas à rester sur la défensive parce qu’on nous demande de nous justifier. Ce n’est pas à nous de prouver qu’on est un·e candidat·e crédible à l’asexualité, ou qu’on ne va pas changer, ou qu’on va accepter si finalement on change… C’est aux autres de montrer un minimum de respect, décence et politesse - ce qu’iels savent montrer sur d’autres sujets, ou à des personnes non asexuelles !
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pickled-flowers · 4 years ago
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Ok so here's one of the text I wrote, it's about the moment I realized I was asexual and how that impacted me, I'll put it under the cut cuz it's like 900 words (it’s in french btw)
Tu as 15 ans, Mer. Ton nom n’est pas Mer encore, mais cela viendra. Tu ne le sais pas tout de suite, mais aujourd’hui ta vie va changer.
En même temps, à ton âge, tu ne sais pas grand chose, soyons honnête. Et puis, rien dans cet après-midi de mai ne disait que quoi que ce soit de spécial s’apprêtait à se dérouler, quelque chose qui te séparerait drastiquement de la masse. Et pourtant, quelque part, tu as toujours su que quelque chose n’était pas à sa place chez toi. 
Tu te rappeleras souvent de ce moment dans les années à venir, de même que de cette fraction de seconde,quand tu avais 8 ans et que, pendant un instant, tu avais imaginé être bisexuel.le, idée cependant vite écartée d’un geste de la main, car ça serait absurde n’est ce pas? Tu es normal.e.
Tu as 15 ans, Mer, et tu as un cours d’histoire aujourd’hui. Un cours un peu différent de ce à quoi tu t’attendais, mais un cours important. Gris Montréal visite ton école aujourd’hui : deux représentants attendent dans la classe. Tu prends place à ton bureau, tu remarques un document de quelques pages brochées ensemble, innocemment posé là, devant toi. Tu le feuilletes superficiellement, ton intérêt étant très faible. Tu t’en fout un peu, comme de tout, à cette époque.
Les deux représentants commencent à parler de leurs expériences en tant qu’homme gay et femme bisexuelle, et tu n’écoutes pas. Tu n’es pas homophobe, tu n’as pas besoin d’être sensibilisé.e. Tu sais qu’il y a au moins deux homophobes dans ta classe, tu les connais, tu ne les aime pas beaucoup. Jusque là, dans ta courte vie, tu n’as jamais considéré la possibilité de tomber amoureux.se d’une femme. Tu t’en es toujours empêché inconsciemment, par peur de quelque chose que tu ne pouvais nommer. Les représentants parlent de porn, tu ne sais pas pourquoi et tu es mal à l’aise. Tu attends la fin du cours en dessinant sur ton bureau et sur des feuilles lignées.
Et puis les représentants annoncent la fin de leur discours, et ils expliquent que vous devez remplir le formulaire à des fins statistiques.
Ok, que tu te dis. C’est facile ça, ce n’est rien qui te force à questionner le fragile tissu de certitude qui te maintiens dans ta zone de normalité confortable. Alors tu t’en saisis, ton crayon à l’encre bleue n’ayant jamais quitté ta main moite, moite comme toujours car ton corps est toujours en état de stress et d’inconfort. À 15 ans, tu n’as pas encore compris que tu souffres d’anxiété.
Tu réponds aux premières questions, elles sont simples; “connaissez-vous quelqu’un faisant partie de la communauté LGBTQ+?” et tu dis oui, ton cousin Tristan, tu ne veux pas dire que toi aussi, tu penses en faire partie.
Mais c’est trop tôt, c’est trop improbable.
Mais la question suivante te fait l’effet d’un coup au ventre. “Cochez les cases qui correspondent à votre identité sexuelle et de genre”. Y’a plein de mots que tu ne connais pas, et puis ça te stresse un peu plus. Tu lèves la main. 
“Si on est attiré par personne, on est quoi?” tu demandes. Tu te trouves drôle, mais les représentants te répondent sérieusement. 
La femme dit un mot, asexuel, ça te donne le vertige. Elle t’explique ce que ça veut dire, et tu écoutes attentivement pour la première fois. Asexuel. Ça veut dire une personne qui ne ressent pas d’attraction sexuelle pour personne. Les élèves autour de toi te regardent croche, mais tu t’en fout. Ce mot là, tu l’as attendu toute ta vie. Tu te penches sur ta feuille et, fébrile, tu coches la petite case qui dit “asexuel.le”. Tu respires, tu ne t’es pas rendu compte que tu retiens ton souffle. T’as un peu envie de pleurer tellement tu es heureux.se. Le soir, quand tu rentres chez toi, tu as hâte de le dire à ta mère et à ton beau-père. Au souper tu leur dis, ton cœur bat fort, tu les imagines te sourire et être contents pour toi. Tu te sens tomber, même si tu es encore assis.e sur ta chaise, quand ta mère rit. Le premier d’une longue série de sorties de placard qui te briseront le cœur à chaque fois. Tu n’es pas fâché.e, pas encore. Ça aussi ça viendra plus tard. Pour l’instant tu as encore de l’espoir, ou au moins de l’optimisme. 
Ce jour-là, tu as trouvé un mot pour te décrire, un mot que tu ne pouvais même pas imaginer existait. Tu en trouveras d’autres, et ces mots feront partie de toi. On te dira souvent que tu les rends trop importants ces mots, qu’ils prennent une trop grande place dans ta vie, mais ces mots, c’est ton identité. Ces mots donnent vie à ta réalité et à tes expériences, alors tu les défends durement. 
Tu as perdu ton optimisme Mer. Tu as 19 ans maintenant, et tu as peur de ne jamais pouvoir vivre la paix que tu désires tellement. Tu existes en parenthèse à présent, au conditionnel. Tu ne peux pas imaginer un futur dans lequel tu existes vraiment, parce que chaque jour, ton existence est remise en question, et on t'efface un peu plus. Tu as demandé, supplié tes amis de ne pas laisser ta famille te mégenrer et utiliser ton ancien nom si jamais tu meures jeune, et c’est horrible que tu doives faire cela. 
Ton drapeau noir, girs, blanc et mauve est rangé quelque part dans ton placard, et d’une certaine façon, toi aussi. 
Un jour Mer, tu en sortiras vraiment. Un jour, plus personne ne te regardera en voyant une fille, un jour tu iras dehors et tu marcheras dans les rues, tu brandiras tes drapeaux, entouré.e de ceux qui sont comme toi, et un jour tu te regarderas dans le miroir, pour vrai cette fois. Et tu verras qui tu es, Mer. 
Tu as coupé tes cheveux, tu t’es acheté de nouveaux vêtements. Tu t’es fait percer les oreilles, tu verras, ça ne fait pas aussi mal que ce que tu pensais. Tu as rencontré des gens qui ne te connaissent qu’en tant que Mer, et pas sous un autre nom. Cet autre nom, ils ne le connaîtront pas. Tu seras Mer, complètement, enfin. 
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lesintimitesinvisibles · 3 years ago
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L’ébauche du projet - premières réflexions
Je ne vais pas ici refaire le point sur l'asexualité comme si j'en parlais à des gens qui en entendent parler pour la première fois. C'est ce que je vais devoir faire dans l'introduction de ma thèse, pourtant, mais tout l'attrait de ce journal public est de faire partager l'avancement de mes recherches à la communauté asexuelle, d'où un certain changement de ton et de posture par rapport au reste de mon travail.
 Vous savez ce qu'est l'asexualité, donc. Vous savez aussi qu'elle a très probablement concerné un petit pourcentage de la population en toutes époques, dans tout les lieux. Et que les recherches sur les sujets débutent tout juste en ce qui concerne l'asexualité dans le monde moderne, alors ne parlons même pas de ces autres époques, durant lesquelles elle a pourtant nécessairement influencé toutes les formes d'art - on est en droit de se dire qu'un petit pourcentage des artistes et autres personnes illustres qui apparaissent dans nos livres d'histoire étaient eux-mêmes asexuels, ou alors, pour une plus grande partie d'entre eux, qu'ils ont connu, de près ou de loin, des figures asexuelles qui ont influencé leur travail.
 Je commence tout juste mon travail, mais je peux dors et déjà vous dire qu'il y a du boulot. L'asexualité n'est tout bonnement pas abordée dans les études historiques et artistiques lorsque l'on s'éloigne du XXIe siècle. Elle reste, comme encore trop souvent même de nos jours, l'orientations invisible, là où l'homosexualité ou la transidentité, par exemple, commencent à jouir d'un corpus assez riche sur leurs représentants au cours de l'histoire et leur traitement au fil des siècles.
 Elle est invisible, et pourtant on peut la deviner, au travers de certains thèmes tels que l'amour chaste ou platonique, le célibat volontaire, l'ascétisme sexuel, ou certaines considérations religieuses. Elle est aussi présente dans les histoires, les romans, le théâtre, à travers des personnages qui semblent l'éprouver, et qui se rassemblent en certains types de personnages. La vieille fille, l'homme d'église dont l'esprit d'abstinence semble inné, le célibataire d'âge mûr, le vieillard ou la vieille femme, les figures de jeunes gens se rattachant à une esthétique angélique ou divine, sont autant de catégories de personnages montrant régulièrement des signes d'asexualité.
 Pourquoi eux, plutôt que d'autres? Comment sont-ils présentés? Que montre la variation des postures des auteurs à leur égard? Pourquoi les personnages asexuels sont-ils tour à tour diabolisés, pathologisés, ou à l'inverse divinisés et portés aux nues? Qu'est-ce qu'ils remettent en question, par leur manque d'attirance sexuelle? Est-ce que ce rejet vis-à-vis d'eux ne serait pas lié à une peur de la remise en question des normes sexuelles et de genre, voire du modèle familial traditionnel encensé par diverses politiques natalistes? A l'inverse, qu'est-ce qui peut être valorisé dans les existences asexuelles? En quoi ces visions sont-elles liées à la sexualité des auteurs en eux-mêmes? Qu’est-ce que l’asexualité dit du rapport de notre société au sexe? Qu’est-ce qu’elle permet de déconstruire?
 Ceci est le journal d'écriture d'une des premières thèses françaises sur l'asexualité.
Il me semble important, dans ce cadre, de rester en lien avec la communauté, de ne pas rester dans un cadre purement universitaire, de partager régulièrement mes découvertes.
Pour montrer que l'asexualité a toujours été là, qu'elle fait partie de la culture.
Pour donner de la visibilité à des ressources et à des œuvres dans lesquelles mes camarades aces vont pouvoir se reconnaître.
Pour décortiquer les discriminations allant à l'encontre des aces, comprendre d'où elles viennent, nous donner du pouvoir en comprenant ce que notre existence remet en question dans la société.
Pour faire un pas de plus vers l'acceptation générale de l'asexualité et lui donner du poids.
Parce que la connaissance, c’est le pouvoir, parce que nommer les choses, c’est leur donner une identité valide.
Enjoy.
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vaelyane · 5 years ago
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I'm finally done with these two Pride mice illustrations! We have, in order: a Trans Girl Mouse, a Lesbian Mouse, a Non-binary Mouse, a Gay Mouse and a Bisexual Mouse. There are so many flags that I sadly couldn't represent every single one, but I do have TWO extra pieces planned (which probably won’t be finished by the end of Pride Month), of an Intersex Mouse and an Asexual Mouse specifically, this time holding their flags alone. Happy Pride everyone! And let's stay true to our beautiful selves. ~~~~~~~ J’ai enfin terminé ces deux illustrations de souris sur le thème de la Pride ! Dans l’ordre, nous avons : une souris transgenre, une souris lesbienne, une souris non-binaire, une souris gay et une souris bisexuelle. Il y a tellement de drapeaux que je n’ai malheureusement pas tous pu les représenter, mais j’ai tout de même DEUX peintures supplémentaires en cours (qui ne seront malheureusement pas terminées avant la fin de juin), d’une souris intersexe et d’une souris asexuelle, cette fois portant des drapeaux individuels. Une Joyeuse Pride à tous ! Et restons fidèles à nous-mêmes.
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rainbowtheque · 4 years ago
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Riverdale présente Jughead
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Titre : Riverdale présente Jughead
Auteurs : Chip Zdarsky et Andre Szymanowicz
Bande Dessinée
Genre : Contemporain
Maison d’édition : Glénat
Disponible en format papier et numérique - 144 pages
Age conseillé : YA, Adulte
Résumé : 
Réputé pour offrir une éducation de qualité, le lycée de Riverdale peut être fier de sa réputation. Jughead Jones, davantage connu pour les capacités de son estomac, y voit plutôt le lieu idéal pour savourer de délicieux repas. Mais lorsque sa sacro-sainte pause déjeuner est interrompue par un nouveau directeur impétueux, Jughead jure qu’il obtiendra vengeance ! Notre amoureux des burgers sera-t-il capable de n’en faire qu’une bouchée ? Jughead, le meilleur pote d’Archie, arrive sur le devant de la scène dans cette nouvelle série issue de l’univers de « New Riverdale » et scénarisée par l’inénarrable Chip Zdarsky (Sex Criminals). Dessinée avec énergie par Erica Henderson, Jughead réussit, à l’instar de ses séries sœurs, le tour de force de relancer un classique du comics tout en captant brillamment notre époque.
Identités représentées : Aro et ace (personnage principal), gay (personnage secondaire)
Autres thématiques : Lycée
Avis de Anna :
« Jughead est mon nouveau héros ! Enfin de la représentation pour les aromantiques et les asexuels (même si seul le mot asexuel est utilisé, il est aussi aro c'est sûr)! C'est drôle, plein de folie et d'aventures loufoques, d'amour de la nourriture et d'amitié. »
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maman-brigitte-fan · 4 years ago
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Première chose à clarifier, je suis asexuelle (absence de désir sexuel autant pour les femmes, que pour les hommes). Ainsi est ma nature, alors nul besoin de penser me guérir. Je suis ''à prendre ou à laisser'', comme on dit. Désolée pour la majorité qui sont actifs sexuellement pour vous, inutile de lire plus loin. À ceux qui restent, je suppose que vous vous trouverez des similitudes dans ce qui suit. Une relation même platonique consiste à deux individus qui aident l'un et l'autre à grandir et c'est encore plus vrai pour une relation amoureuse donc si une relation ne m’est pas bénéfique, je préfère de beaucoup demeurer seule. Ma préférence va aux liens profonds que je sais tisser avec les personnes qui me tiennent à coeur. Que j'en sois à penser que le genre d'intimité que je décris puisse se retrouver autant avec une femme, qu'un homme c'est qu'il est nullement sexuel, il passe d'abord par le coeur.  Toutefois, j'ai probablement plus d'attirance pour un homme qui je le répète, n'est pas d’ordre sexuel – quoique je crois faire une erreur de préférer ‘’encore’’ les hommes, je dois l’admettre - mais je n'exclus pas du tout une belle amitié avec une femme alors je crois qu’une femme me serait plus bénéfique, du moins dans un premier temps. Je n'ai sûrement à vous expliquer que le sexe est loin d'être nécessaire pour apprécier la douceur, la tendresse, la sensualité... Qu'un lien affectueux, complice, amoureux... Se base d'abord sur une certaine attirance, sur les goûts, les affinités, les intérêts communs... Si on y ajoute l'attention, la complicité, l'écoute, la compréhension partagées... Ça devient de plus en plus agréable n'est-ce pas... Si aucune photo ne me représente sur ce site, c'est qu'une "Différence" de ce genre, peut faire jaser on en convient, (je ne réside pas à Montréal et encore moins en France où c’est plus commun) ceux qui se considèrent dans la " Normalité". Peut-être vais-je rajouter une représentation créative de moi sans pour autant que l'on puisse m'identifier ''Publiquement''.
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gayflagblog · 4 years ago
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Drapeau des hommes gay
Beaucoup de gens ne sont pas satisfaits de la proposition de drapeau la plus populaire pour plusieurs raisons (pas de signification pour chaque couleur, fait très « drapeau lesbienne lipstick mais bleu pour les garçons au lieu de rose pour les filles », etc.). J’ai donc décidé de faire une proposition similaire pour prendre en compte certains de ces problèmes.
Premièrement, j’ai ajouté des significations pour chaque bande de couleur du drapeau.
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(Note : Il se peut que vous ayez vu une version différente traîner, où il y a marqué « hommes trans et GNC* » sur la bande blanche et où le mot de la bande d’en bas n’est pas en vert. C’est l’ancienne version, j’ai changé la formulation parce que les gens ne savent pas ne pas chier sur les autres, et que le noir sur violet peut être compliqué à lire pour certain-e-s. Par contre, c’est la seule autre version.)
Je me suis inspiré, pour la signification des bandes, de mes recherches personnelles sur l’Histoire LGBT+, de mon expérience (et de celles des autres) en tant qu’homme gay, et des significations sur le drapeau arc-en-ciel original de Gilbert Baker qui m’est très cher et que je chéris de tout mon cœur. Ce drapeau n’a pas pour vocation de le remplacer où de l’invisibiliser de quelque façon que ce soit ! J’adorerais qu’ils soient utilisés en tandem.
Le vert (la communauté) et le turquoise (la joie) sur le drapeau représentent la nature. Ça m’a semblé important, car l’amour entre deux hommes est souvent perçu comme « contre-nature » par la société et la religion. De plus, les hommes gay ont historiquement fait appel à des plantes et fleurs vertes (œillets, hyacinthes…) pour symboliser notre amour, renforçant notre lien à la nature.
La bande blanche est empruntée au drapeau de la fierté trans parce que les hommes trans, non-binaires et GNC* sont souvent invisibilisés et ont besoin de représentation explicite. Il y a beaucoup de transphobie flagrante, d’homophobie internalisée, et de masculinité toxique à l’encontre des personnes trans et GNC* dans notre communauté, qui restent ignorées. C’est un problème qu’il nous faut confronter et résoudre.
Je sais bien que cette bande blanche au milieu pourrait faire penser aux gens que c’est trop similaire à d’autres drapeaux, mais au point où nous en sommes, où le combat pour ce qui devrait être des droits humains élémentaires est encore en cours, il est plus important que jamais de nous souvenir du rôle crucial de nos adelphes trans et GNC* dans la construction de notre histoire et de les honorer.
Le violet (le courage) et l’indigo (la diversité) sur le drapeau représentent la diversité dans nos présentations, relations et expériences de vies. Nous sommes si souvent stéréotypés comme appartenant tous à des catégories si étroites, surtout par ceux qui choisissent de nous fétichiser et par les non-MLM**. Mais en réalité, il y a tant de façons différentes d’être un homme, et tant de façon d’être un homme qui aime ou a des relations avec d’autres hommes, et il faut le souligner.
Le violet est un mélange de bleu et de rose, et vu la critique récurrente sur d’autres drapeaux gay MLM** de « Bleu pour les garçons ? Bof », j’ai décidé de mettre une bande bleu clair qui mène à un violet profond, pour symboliser le fait que certains d’entre nous ont tendance à rentrer dans les stéréotypes, certains autres à s’en éloigner, et d’autres encore à être entre les deux, plus fluides.
Ce drapeau est inclusif de tous les hommes gay. Il prend en compte les personnes aromantiques, les personnes en questionnement, non-binaires, asexuelles, et les hommes gay GNC*, peu importe leur présentation ! Idem pour les hommes gay de toutes les religions.
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Il y a aussi beaucoup d’autres variantes du drapeau pour ceux qui aimeraient s’en servir. Notez que toutes ces variantes ont la même signification et le même symbolisme que l’original. Vous pouvez consulter les liens pour télécharger chacune d’entre elles individuellement tout à la fin de ce billet, jetez-y toujours un œil avant de proposer une nouvelle variante au cas où celle-ci existerait déjà.
Tous mes drapeaux sont gratuits d’utilisation personnelle et commerciale. Faites juste en sorte de me créditer ou de citer ce blog comme source, s’il-vous-plaît, pour pas que la signification originale ne se perde.
(Juste pour information, je suis un homme trans handicapé et je fais appel à mes abonné-e-s GNC*/non-binaires/non-MLM** [spécifiquement lesbiennes à cause des similarités] fréquemment, que ce soit ici ou sur Twitter. Si vous pensez que certains de mes mots et formulations ne sont pas correctes, sentez-vous libre de m’en informer, mais je consulterai les autres et ferai des sondages avant tout changement majeur)
J’ai, et j’ai toujours été, ouvert à la discussion sur le drapeau mais s’il-vous-plaît, lisez ce post, et cherchez un peu pour voir si j’ai déjà parlé d’un problème que vous pourriez avoir à l’esprit avec quelqu’un d’autre. Si vous êtes injurieux-se, transphobe ou homophobe exprès, ou n’aimez juste pas le drapeau, je vous encourage à aller trouver d’autres propositions. Ne soyez pas comme certaines personnes dans les notes.
Je crée continuellement de nouvelles variantes de ce drapeau ! Vous pouvez vous tenir au courant et interagir avec moi sur mon Twitter : @GayFlagTwit
[ TOUTES LES VERSIONS DU DRAPEAU SONT DISPONIBLES ICI ! ]
Si le lien est mort, allez sur : https://gayflagblog.tumblr.com/flagvarients
* GNC : gender non-conforming. Utilisé pour décrire quelqu’un qui ne se conforme pas aux stéréotypes de son genre.
** MLM : men loving men. Désigne tout homme qui aime les hommes, qu’il soit gay, bisexuel, etc.
Traducteur : @/CigaretteRusse (Twitter)
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orionconstellationtank · 4 years ago
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Le polyamour, Partie 1
A l’attention des personnes qui souhaitent se lancer dans le polyamour, qui y sont déjà et ont besoin d’informations, de conseils, ou pour celles qui se renseignent juste, j’écris quelques mots sur le sujet. A l’origine, ce projet était pour un ami qui ressentait le besoin de se jeter à l’eau. Son hésitation était grande, maintenant j’ignore encore ce qu’il en est, je crois qu’il ne me lit plus, pourtant je continue et je reprends un peu ces textes en les postant sur tumblr. Je me souviens encore de mes débuts dans le polyamour. Je suis passé par beaucoup de questions, d’interrogations, de réflexion. Depuis un moment maintenant, j’ai écumé un peu ce qui pouvait se dire dans la communauté polyamoureuse, dans des livres, des articles, donc j’ai une base que je peux désormais offrir à d’autres qui sont dans mon ancienne position. Il m’a du coup semblé utile du coup d’apporter à mon tour mon grain de sel en écrivant une série de petits textes afin de créer une base, en complément de discussions éventuelles. Cela pourrait servir aussi de support afin de réfléchir à ce qu’on souhaite, les besoins relationnels à formuler. Une base aussi pour ensuite avoir l’occasion de formuler des questions plus précises. Mon but ne sera donc pas spécialement politique – bien que le polyamour soit politique à mon sens – mais vraiment dans l’aspect pratique. Je tenterai donc de résumer un peu tous les aspects qui ont pu poser des problèmes dans les débuts, selon ce qu’on a pu me dire et de ce que je me souviens de mes débuts. Avant toute chose, je vais devoir enfoncer des portes ouvertes en parlant de l’amatonormativité. C’est un gros mot pour décrire le système relationnel présupposé comme supérieur dans la société dans laquelle nous vivons – je parle ici de la société occidentale, d’un point de vue français. Depuis tout petit, on apprend que le prince trouvera sa princesse, et inversement. La majeure partie des magazines sortent des articles décrivant des relations hétérosexuelles, destinées à déboucher sur un mariage, puis une famille avec enfant. Ce type de relation correspond à des codes préétablis, impliquant la fidélité, la jalousie, la possessivité, l’exclusivité. En somme, l’amatonormativité représente l’ensemble des injonctions faites aux individu.e.s qui doivent donc correspondre à la norme, qui sert de base pré-établie. Tout cela forme ce qu’on appelle le monoamour (le terme monogamie concernant plutôt le mariage, de même pour la polygamie). Il s’agit d’ailleurs autant d’une orientation relationnelle – la capacité à n’aimer romantiquement qu’une personne à la fois – qu’un système relationnel – le choix de ne relationner qu’avec une seule personne à la fois. Aussi logiquement, le polyamour peut être l’orientation relationnelle décrivant une personne pouvant tomber amoureuse de plusieurs personnes simultanément et un système relationnel, qui décrit une personne pouvant entretenir plusieurs relations amoureuses à la fois. C’est totalement indépendant de l’orientation sexuelle ou romantique. Une personne aromantique, asexuelle, pansexuelle, biromantique, peu importe, est totalement capable et légitime à pratiquer le polyamour. On peut aussi parler de polysexualité pour décrire une personne pouvant ressentir de l’attirance sexuelle pour plusieurs personnes à la fois. Chose importante à retenir : il est totalement possible d’être polyamoureuxse – être en capacité d’aimer plusieurs personnes à la fois – mais de pratiquer le monoamour – avoir une seule relation exclusive romantiquement, et inversement. Il existe aussi des personnes monoamoureuses qui acceptent que leur partenaire soit polyamoureuxse : on les appelle des polyacceptants. A partir de là, on comprend bien que le polyamour correspond assez difficilement à la norme, c’est d’ailleurs le rejet total de ces normes-là. Même s’il existe des codes relativement « universels » au polyamour – comme le rejet de l’exclusivité amoureuse et sexuelle – il n’en reste pas moins qu’il n’y a plus possibilité de vraiment jouer sur le sous-entendu. Tout doit désormais être discuté, consenti, de façon claire, enthousiaste et éclairée, le tacite pouvant finir par créer des malentendus dangereux. Il ne s’agit pas forcément de reproduire les codes de la norme, bien qu’il soit possible de le faire, mais plus de mettre en avant ses besoins, ses envies. Chaque chose peut être discutée, et acceptée ou refusée. Il ne s’agit donc absolument pas d’infidélité, puisque tout le monde est d’accord et consentant. Mais les choses ne sont pas forcément aussi simples que ça. Et histoire de ne pas faire un pavé de cinquante pages, je vais essayer de faire des postes thématiques que vous pourrez trouver en cliquant sur le hashtag #PolyamourConstellation qui permettra de tous les retrouver au besoin.
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Je viens juste de trouver des livres où je pense qu’il y a de la représentation asexuelle non-séparée ! Hâte de vous en parler quand je les aurais lus 👀
D’ailleurs, est-ce que vous en connaissez ? Peut-être que je ferai un masterpost s’il y en a assez :D
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Éclat(s) d’âme
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Présentation :
Titre français : Éclat(s) d’âme
Titre original : Shimanami Tasogare
Auteurice : Kamatani Yûki
Type d’ouvrage : Manga (4 tomes - complet)
Maison d’édition : Akata
Genre : Seinen, Contemporain, Tranche de vie
Résumé :
« Deux jours avant les vacances d'été, je crois que... je suis mort ». C'est ce qu'a pensé Tasuku le jour où un de ses camarades de classe lui a piqué son smartphone, alors qu'il était en train de regarder une vidéo porno gay dessus. La rumeur s'est répandue comme une trainée de poudre. Tasuku, pense alors à se suicider, ne pouvant supporter cette réalité dont il n'avait pas encore complètement conscience lui-même, mais aussi par peur du regard de la société. Pourtant, alors qu'il s'apprête à sauter dans le vide, il aperçoit, au loin, une mystérieuse silhouette de jeune femme qui le devance et... saute dans le vide ?! Intrigué, terrorisé, il s'élance vers l'endroit d'où elle a sauté. Il y découvre, stupéfait, que la jeune femme est encore en vie, et qu'elle est l'hôte d'une sorte de résidence associative, véritable safe space où se réunissent diverses personnes LGBT. De rencontre en rencontre, le jeune lycéen va apprendre à se connaître, à s'accepter, et trouver sa place dans le monde.
Représentation : MC gay, personnage secondaire asexuel·le, aromantique et agenre, plusieurs personnages secondaires LGBTI+ (gay, lesbiennes, trans, ...)
TW/CW : tentative de suicide, maladie, mort, homophobie, transphobie, lesbophobie
L’avis du CLAAN :
Positif :
Le manga représente un éventail d'identités queers de manière naturelle et proche de la réalité.
L’évolution des personnages et des relations est intéressante.
Les dessins sont très beaux, et le texte est très poétique.
Négatif :
Les propos oppressifs sont réalistes, et donc très violents.
Lae personnage aro-ace n'est pas central.e.
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asexualiteinfo · 6 years ago
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(A)sexualité et représentation : c’est quoi le problème ?
Il n’est pas facile de mettre en mots la confusion, la différence profonde ressentie dans nos sociétés lorsqu’on est asexuel·le - ou aromantique. 
En 2011, sur un blog anglophone intitulé Writing From Factor X, est apparu un billet qui a fait le tour de la sphère asexuelle : ça s’appelait « If You Can See The Invisible Elephant, Please Describe It » (« Si vous voyez l’éléphant invisible, veuillez le décrire »), écrit par Sciatrix, qui a également contribué à The Asexual Agenda. Je vais vous proposer ici une traduction libre de l’extrait le plus important :
Laissez-moi vous expliquer : vous naissez dans un monde où chaque personne reçoit, à sa maturité, un éléphant de compagnie invisible à tout le monde sauf à elle-même. La société s’articule autour des besoins des ces éléphants de compagnie. Les gens parlent des éléphants et de leurs petites manies en permanence. Les médias incluent les éléphants dans absolument chaque histoire comme des points essentiels de l’intrigue. Avant l’âge où vous recevez votre propre éléphant, vous ne pouvez pas les voir, mais on vous assure que vous aurez le vôtre quand vous serez grand·e et qu’alors vous comprendrez tout. 
Et donc vous grandissez, vous atteignez l’Âge de l’Acquisition d’Éléphant, et… pas d’éléphant. Vous présumez que les éléphants existent - après tout, les gens persistent à les évoquer, et les gens de votre âge ont commencé à parler de leurs éléphants et combien ils sont merveilleux et intéressants, et même des gens avec des éléphants peu communs sont prêts à agir de façon vraiment déconcertante au nom de leur éléphant. Vous commencez à penser que, probablement les éléphants existent, mais vous n’êtes pas sûr·e, parce que vous n’avez jamais personnellement fait l’expérience de quoi que ce soit qui ressemble à un éléphant, et est-ce que cela ne serait pas une sorte de complot élaboré, une illusion collective, ou quelque chose comme ça?
Mais les gens continuent d’insister que les éléphants sont tout à fait réels, et toutes les autres personnes de votre âge parlent maintenant de ce qui se passe avec leur éléphant. Et vous êtes littéralement la seule personne confuse par ce truc d’éléphant, alors vous tentez peut-être d’aborder le sujet nonchalamment - peut-être que vous essayez de demander aux gens à quoi leurs éléphants ressemblent, juste pour lancer la conversation, parce qu’il est possible que vous ayez un éléphant, et que vous ne l’ayez tout simplement pas remarqué ! Peut-être qu’ils sont en fait très petits et difficiles à voir, mais qu’ils provoquent leur lot de bêtises ! Après tout, des fois des choses bizarres arrivent autour de vous, aussi, comme autour des gens qui ont des éléphants. Alors vous essayez de poser des questions, au cas où ce serait quelque chose qu’on peut rater, ou au cas où ce serait un problème d’interprétation, et vous examinez très soigneusement tout ce qui peut être interprété comme potentiellement, vaguement éléphantin. Mais quand vous leur posez la question les gens vous regardent bizarrement et vous traitent comme un·e idiot·e, parce que évidemment qu’ils savent à quoi ressemble un éléphant. Tout le monde en a un ! Il suffit de regarder, c’est pas comme s’ils étaient difficiles à voir !
Son propos se poursuit avec la réalisation d’être différente, plutôt que peu observatrice, et enchaîne sur la difficulté de proposer des termes ou des définitions dans un contexte où l’on ne comprend pas le concept central et où les gens qui en ont l’expérience ne vous aident pas beaucoup. 
C’est un discours très intéressant, mais ce n’est pas le mien ici. 
Si ce texte a éveillé un fort écho parmi nous, c’est qu’il explique aussi très bien l’expérience de beaucoup : que fait-on dans une société concentrée sur l’éléphant invisible quand on n’en a pas soi-même, et qu’on n’a aucune certitude, compréhension, aucun accès possible à explorer vraiment ce dont il s’agit ?
Pour ma part, je n’ai pas réalisé si vite que ça que j’étais différente. J’étais tellement en décalage socialement sur plein de sujets que j’ai juste attribué ça - comme mon entourage - à mon manque de maturité, mon inattention, mes poursuites intellectuelles. Et à un moment, je me suis dit qu’il allait quand même falloir m’y mettre.
Alors j’ai fait comme si j’avais un éléphant invisible. Ou... en fait pas vraiment, et pas bien.
Ce qui m’amène à une autre histoire, sur laquelle je suis tombée dans un tout autre contexte. Je n’ai plus le texte sous les yeux donc je vais vous le raconter. Il s’agit d’une anecdote dans un livre sur l’éducation, « L’école du colibri », sous-titré « la pédagogie de la coopération », par Isabelle Peloux et Anne Lamy.
Lors d’exercices de calcul mental avec sa classe, l’enseignante se rend compte que certains enfants qui n’ont pas compris observent ceux qui répondent juste et cherchent à les imiter : ils adoptent un air concentré, regardent en l’air… puis sortent une réponse fausse. Ils ont fort justement constaté que les autres enfants faisaient quelque chose qui avait l’air de marcher, et ils sont partis sur ce qu’ils voyaient. Bien sûr, il se passait autre chose chez ces élèves : effort, réflexion, calcul… mais cela ne se voit pas, et quand on ne sait pas qu’il se passe quelque chose de caché, c’est très difficile à imaginer.
Dans notre société, le désir - comme l’amour romantique, c’est à la fois aussi notoire que l’éléphant invisible et aussi caché que le calcul mental.
Quand on ne connaît pas et ne comprend pas un comportement qui semble universel, qu’on est cerné par des facettes multiples d’une narration unique, on ne peut pas forcément imaginer qu’on n’est pas comme les autres, et il faut un sacré sens du soi pour ne pas tomber dans l’imitation.
Comme les enfants qui imitaient leurs camarades concentrés, j’ai cru que la recette était dans les ingrédients visibles : un·e partenaire agréable, des bonnes conversations, l’enthousiasme de faire connaissance et de vouloir passer du temps ensemble, des premières étapes franchies… la suite était logique, non ? On allait arriver à l’éléphant ?
Difficile de ne pas laisser « les choses suivre leur cours » quand au début cela nous apporte des bons moments aussi. Tout n’est pas blanc ou noir. On peut ressentir l’enthousiasme de la première rencontre avec quelqu’un avec qui on partage des affinités et un intérêt pour l’autre, c’est quelque chose de commun avec celles et ceux qui vivent un début de relation - et aussi pour plein de nouvelles amitiés durables ou éphémères ; on aime passer du temps avec quelqu’un, des moments privilégiés, et être soudain sa personne préférée du moment et avoir quelqu’un intéressé à tout moment par ce que l’on vit et vice versa, ça aussi ça peut être super agréable et valorisant, et juste tout simplement chouette humainement… Alors quand les choses semblent si bien aller, pourquoi ne pas « poursuivre » ?
Les discours sur le consentement - quand ils existent - sont tellement extrêmes, qu’on sait qu’il faut dire non quand on nous agresse, quand on nous attaque, quand la personne est adulte et nous encore enfant, quand ça nous dégoûte et qu’on ne veut surtout pas, quand on est mal à l’aise ou qu’on n’a pas confiance en la personne… Je l’ai dit, le discours sur le consentement est centré autour du “non”, dans le fait d’avoir une bonne raison de dire « non », alors que le vrai consentement, enthousiaste et informé, devrait être actif, à chaque moment. Car quand on ne sait pas, qu’on n’imagine pas… ? Personne ne nous parle de cette situation-là.
Par contre, et c’est là où c’est d’autant plus difficile de savoir ce qui est notre choix ou pas, la société nous assène aussi, et de façon tout à fait contradictoire avec les discours sur le consentement, des messages nombreux et répétitifs tels que « il faut essayer », « tu verras, ça t’arrivera aussi », « dès que tu tomberas sur la bonne personne »… Alors en combinant un peu tout ça, quand on est très confus·e, ça veut dire que si tu tombes sur une très bonne personne, avec qui tu es en confiance, tu dois essayer ??
Evidemment, c’est propulsé à la puissance 10 avec l’hétérosexualité : après la puberté et parfois même avant, la simple évocation d’un “garçon” quand on est une “fille” et d’une “fille” quand on est un “garçon” est le signal pour prédire une relation couplée. Si beaucoup de personnes LGBTQIA+ ont d’abord pensé un moment être hétéro, c’est à cause de cette hétéronormativité suintante de partout, qui ne laisse pas imaginer d’autre option, d’autre fin, qui guide et déforme l’attention vers l’autre.
Personne ne nous a dit ou montré qu’aimer passer du temps avec quelqu’un qu’on aime bien et même qu’on trouve joli, ça ne suffit pas pour faire une relation sexuelle ou romantique - ou les deux. On parle partout de relations, mais personne n’explique ce qui se passe et surtout pas l’évidence ! (Parce que bien sûr pour la majorité des gens il y a des situations de désir et donc des situations de non désir, des situations d’attirance romantique et donc des situations de non attirance romantique, mais ça, c’est comme le calcul mental et l’éléphant invisible, c’est tellement évident que personne ne pense à le préciser…).
Le jour où j’ai compris que le désir existait, je ne pouvais plus arrêter d’en rire. J’étais passée à côté du plus gros truc de la société ! Le truc énorme, omniprésent, qu’on retrouve à outrance partout, y compris sur des lieux où on dit qu’il ne devrait pas y être (au collège, sur les lieux de travail, dans les chansons populaires…). Et j’avais vu seulement les gestes, les comportements souvent inexplicables pour moi, et rien du fonctionnement intérieur. Quelle découverte !
Et c’est pour ça que la représentation est importante. Et une vraie éducation sexuelle aussi, tant qu’à faire. Mais imaginez, de la représentation ! Voir des gens qui font d’autres choix, qui disent que ce n’est pas une priorité, qui disent non merci, qui disent pourquoi pas, qui disent oui une fois et non une autre, qui sont surpris… Ça épargnerait quelques personnes asexuelles et/ou aromantiques, et peut-être d’autres - davantage qu’on imagine. Ça ferait une sacrée différence. 
Parce que tout le monde n’a pas la connaissance et le respect de soi suffisants, surtout dès la puberté, pour aller contre ce que l’ensemble de la société montre constamment comme le cours unique et naturel des choses.
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radcaen · 5 years ago
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Pourquoi faire une différence entre les gays et les "queer" ?
Un rapport de l'Institut Williams de l'UCLA School of Law a posé des données scientifiques derrière le nombre de personnes qui s'auto-identifient "queer" aux USA. Si l'on en crois cette source, seulement 6% de la communauté LGBT s'identifie queer, 47% s'identifient lesbiennes ou gays, 40% s'identifient bisexuels et 7% s'identifient comme "autre".
Le féminisme radical fait une différence primordiale entre deux parties de la communauté LGBTQ+. Nous séparons les personnes LGB (attirées par le même sexe) de tout le reste. Et le reste est tellement varié que nous allons sans doute faire un glossaire contenant toutes les identités ou groupement d'identités associées à la communauté LGBT. Mais les principales sont bien-sûr transgenre, queer, intersexe, asexuel/aromantique.
Il en existe beaucoup d'autres, qui rentrent soit dans la catégorie des sexualités (pansexuel, omnisexuel, demisexuel...) soit dans la catégorie de l'identité de genre (agenre, non-binaire, maverick, genderfluid/genderflux, genderqueer...). Ces identités n'ont rien à voir avec les LGB, et nous voulons explorer pourquoi dans cet article. Dans le but d'éviter de prendre chaque identité une par une, ce qui serait impossible puisqu'elles sont infinies, nous allons les regrouper.
Le but ici est d'expliquer notre vision sur la communauté LGBT moderne et ce qu'elle est devenue par rapport à ses origines, tout en émettant une critique constructive.
Les LGB
L'acronyme LGB désigne les lesbiennes, hommes gays et personnes bisexuelles. Le but est de rassembler au même endroit toutes les personnes qui peuvent souffrir d'homophobie en raison de leur attirance (exclusive ou non) pour le même sexe. Historiquement les bisexuels ont toujours été ambiguës de par leur capacité à être attiré par l'autre sexe, il existe donc des espaces réservés aux LG autant que des endroits pour les bisexuels.
L'orientation sexuelles d'une personne est un descriptif : elle décrit par qui quelqu'un peut être attiré, en relation à son propre sexe et à celui de l'autre personne. Cela ne décrit pas la manière dont une personne ressent de l'attirance, ni une préférence. Simplement par quel sexe une personne a la capacité d'être attirée.
Les personnes LGB sont la raison derrière l'existence de la communauté en tant que telle. Les premières associations ont été crées par des hommes gays, puis par des lesbiennes, qui réclamaient des droits humains malgré leur différence. Ces demandes étaient entre autre le droit de garder leur travail, de vivre en famille, d'avoir des enfants via l'adoption, de se marier, etc. En gros, d'avoir une vie normale.
L'homophobie, la haine des personnes homosexuelles, est une haine basée sur un biais moral. Cela signifie que l'homosexualité est un état neutre, qui n'indique rien de bien ou de mal pour les personnes qui le sont. En revanche, empêcher une personne de vivre son homosexualité peut avoir des conséquences négatives pour cette personne. Pour cette raison, l'homophobie n'a aucun fondement moral, et il est toujours possible de réfuter un avis homophobe, puisqu'il n'y a aucune raison de critiquer l'homosexualité en tant que telle.
Les personnes homosexuelles vivent encore énormément de discriminations de nos jours. L'homophobie est une des oppressions systémiques les plus meurtrières, avec la misogynie et le racisme. Dans le monde, il existe encore de nombreux pays dans lesquels l'homosexualité est illégale, voir passible de peine de mort. En Europe et en France, bien que le mariage soit autorisé, il reste encore de nombreuses barrières sociales à l'égalité entre les LGB et les hétéros.
Les homosexuels perturbent l'équilibre du patriarcat en ne conformant pas aux règles sur l'hétérosexualité. Les hommes qui ne sont pas intéressés par les femmes et les femmes qui ne sont pas intéressées par les hommes sont une menace pour le discours hétéropatriarcal, selon lequel le rôle naturel des hommes et des femmes et dans le modèle classique de la famille nucléaire. Les homosexuels souffrent de l'institution du genre, tout comme les femmes.
Ces raisons nous font prioriser les personnes LGB dans nos combats, et ce peu importe leur identité. Cela signifie qu'une personne de couleur, une personne transgenre, une personne handicapée, etc. sera inclue dans les combats pour la lutte homosexuelle à partir du moment où elle n'est pas hétéro, à savoir attirée uniquement par l'autre sexe.
Les personnes trans
La transidentité est un terme parapluie, qui englobe toutes les personnes dont le genre assigné n'est pas le même que le genre souhaité. Il existe une infinité de micro-identités pour décrire les genres de chaque individu, mais on peut généralement dégager quelques catégories générales : Les hommes et les femmes trans (dont le genre est l'opposé de celui assigné), les personnes genderfluides (dont le genre évolue au cours du temps), les personnes agender (qui ne considèrent pas avoir de genre) et les personnes non-binaires. Cette dernière catégorie est très large et englobe tout ce qui ne rentre pas dans le reste.
Pourquoi séparer les personnes trans des LGB ? Il y a plusieurs raisons, mais la principale est que les problématiques des personnes trans n'ont rien à voir avec les problématiques des personnes homosexuelles, et sont parfois dangereuses pour ces dernières. Les homosexuels souffrent de la comparaison. On voit souvent des articles parlant de la promotion des droits LGBT+, sans savoir de ce qu'il retourne vraiment. Si une université à simplifié les démarches de changement de nom ou construit des toilettes neutres, il ne s'agit pas de droits des personnes homosexuelles, qui ne bénéficient pas du tout de ces initiatives.
Nous recherchons la clarté quand nous parlons et lisons. Nous voulons savoir de quoi il est question, et nous voulons que les gens sachent de quoi nous parlons. Puisque les deux n'ont rien à voir en pratique, nous voyons un intérêt à faire la différence. Et, comme signalé plus haut, les initiatives en faveur des trans se font parfois au détriment des personnes homosexuelles (inclure des femmes trans dans un club lesbien par exemple, ce qui revient à mettre des hommes biologiques dans un groupe exclusivement féminin).
Nous voulons également faire la différence parce que contrairement à ce que beaucoup de gens croient, la majorité des personnes trans sont hétérosexuelles. Ce n'était pas le cas à la base, et c'est même la raison pour laquelle le T a été rajouté : pour inclure les hommes gays vivant leur vie comme des femmes. Mais depuis, de nombreuses personnes hétérosexuelles, non satisfaites par leur genre, se sont identifiées comme trans, et ont intégré le mouvement. Lorsque nous parlons des homosexuels, nous incluons les homosexuels trans (homme trans attiré par les femmes et femme trans attirée par les hommes) mais pas les hétérosexuels trans. Ils n'ont aucun intérêt à être inclus dans des débats qui ne les concernent pas.
Ensuite, nous voulons respecter le souhait de plus en plus d'hommes gays et de lesbiennes de vouloir être séparé.es du mouvement trans (voir la LGB Alliance), qui a des racines profondément homophobes. Dans certains pays homophobes (l'Iran en est le meilleur exemple), la transition est utilisée comme moyen de thérapie de conversation des jeunes homosexuel.les. La définition officielle de la dysphorie, utilisée par les thérapeutes pour diagnostiques les personnes trans, correspond à une description de l'homosexualité telle que décrite par les homosexuels (voir le DSM-V et IV). De nombreux parents qui n'acceptent pas leur enfant homo acceptent leur enfant trans, car désormais leur orientation paraît hétérosexuelle. Les exemples sont nombreux et nous allons sans doute écrire plus en longueur sur le sujet.
Un des buts des homosexuels est l'abolition du genre, alors que le but des personnes trans est de le renforcer, même s'ils disent exactement le contraire. Ce n'est pas détruire le genre que de refuser un rôle social pour un autre, cela renforce l'idée que les gens doivent se conformer à un genre, peu importe lequel.
Pour toutes ces raisons, nous seront spécifiques lorsque nous parlerons des personnes trans, peu importe leur identité précise. Nous ne critiquons pas les individus (même si cela nous arrivera sans doute), mais l'idéologie selon laquelle il est possible pour un homme de se déclarer une femme malgré l'évidente impossibilité biologique que cela représente et les questions que cela soulève sur la sécurité des femmes.
Le reste
Le reste de la communauté est composée d'identités sexuelles variées qui ne se décrivent pas comme LGB, ou d'identités qui ne rentrent pas dans le terme trans. Il s'agit des personnes asexuelles/aromantiques, des personnes omnisexuelles, pansexuelles, demisexuelles, etc.
L'asexualité et l'aromantisme sont des concepts qui sont basés sur une pseudo-science, celle du modèle Split d'attraction, ou modèle d'attractions séparées. Il s'agit de personnes qui ne ressentent pas d'attirance romantique ou sexuelle, et parlent de leur attraction comme un spectre. Ces personnes ne subissent pas d'oppression en raison de leur absence d'attirance, mais peuvent être victimes de pression sociales à se mettre en couple (comme tout le monde, même si les femmes en sont plus victimes).
L'omnisexualité et la pansexualité sont des identités bisexuelles, comme le fait d'être une febfem par exemple. La pansexualité se décrit comme une sexualité dans laquelle une personne n'accorde pas d'importance à la nature des parties génitales d'un ou d'une partenaire. Puisqu'il n'existe que deux sexes et que cela revient à pouvoir être attiré par les deux, il s'agit de bisexualité. Pareil pour l'omnisexualité. En revanche, ces deux sexualités reposent sur des principes homophobes, comme le fait d'être attiré "par les personnes, et pas par leur parties génitales".
La demi-sexualité (qui est une blague, en passant) est une des nombreuses "orientations sexuelles" qui, au lieu de décrire la nature de l'attirance, décrivent la manière dont une personne se sent attirée. Ce n'est donc pas une orientation. Il en existe beaucoup, qui décrivent comme une personne ne sent attirée, à quelle fréquence, etc. Par exemple, les demi-sexuels disent ne ressentir d'attirance que pour les gens avec lesquels ils ont formé une relation émotionnelle et affective forte. Beaucoup de ces idées reposent dans une culture pornographique selon laquelle les gens sont tous prêts à avoir des relations sexuelles avec n'importe qui, n'importe quand. Elles sont symptomatiques d'une société hypersexualisée.
Toutes ces identités rentrent dans d'autres cases d'une manière ou d'une autre, mais sont décrites comme spécifiques. La plupart de sont pas la cause d'oppression, et encore moins d'oppression systémique. Nous les séparons donc du reste car, contrairement aux personnes trans qui peuvent subir de la discrimination, la plupart de ces identités sont "sans danger" pour les personnes qui se les approprient. Inversement, de nos jours, il est plus sécure de s'identifier avec une identité niche provenant de la "mode trans" (comme pansexuel) que d'être LGB.
Note sur les intersexes
En France, les personnes intersexes font partie de la communauté LGBT et sont représentées par un "I" dans l'acronyme, souvent juste après le "Q" de queer. Nous ne considérons pas les personnes intersexes comme faisant partie de la communauté tant qu'elles n'ont pas une identité LGBT ou sont attirées par le même sexe. Un article sera sans doute dédié à ce sujet mais en attendant : pourquoi ?
Être intersexe est une condition médicale
Il n'a pas pu vous échapper que les personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenres sont le plus souvent contre la médicalisation de leur identité, qui est considérée naturelle. Les intersexe ne font pas exception, à la différence près qu'être intersexe requiers des soins médicaux, parfois un traitement à vie. Les personnes intersexe souffrent d'une anomalie chromosomique qui peut donner lieu à un dérèglement hormonal, des déformations physiques, des parties génitales ambiguës, l'infertilité, et parfois même la mort. Si certaines personnes intersexe peuvent vivre leur vie sans traitement, ce n'est pas le cas de toutes, loin de là.
Les intersexes souffrent de la comparaison avec les transgenres
A l'internationale en tout cas, sachant que nos sources viennent des US et du Canada, les personnes trans ont l'habitude de se faire passer pour intersexes. Que ce soit Jessica/Jonathan Yaniv qui a affirmé à son procès avoir à la fois un vagin et un pénis, ce qui est impossible, ou de jeunes trans qui mentent à leur médecin pour obtenir des hormones, les personnes intersexes sont utilisées comme prétexte par les personnes trans. Les termes AFAB et AMAB (voir le glossaire) ont été pris à la communauté intersexe et sont utilisés par les personnes transgenres. A cause de la confusion entre sexe et genre, beaucoup de personnes intersexes sont confondues avec les personnes trans, ou considérées comme telles par défaut.
Les personnes intersexes ont demandé à être séparées de la communauté
Et c'est peut-être le point le plus important. Ce n'est pas (encore) le cas en France mais les communautés internationales intersexe ont demandé à ne plus être associées aux mouvement LGBT pour les raisons citées plus haut, ainsi que d'autres raisons plus variées.
Cette partie de l'article sera retirées quand l'article aura été rédigé, mais en attendant, voici les raisons derrière ce choix. La communauté LGBT est encore référée comme LGBTQI même à l'internationale, donc il nous arrivera d'utiliser cet acronyme.
Conclusion
Nous nous concentrons sur les personnes homosexuelles, qui sont virtuellement les seules à subir une oppression systémique. Les chiffres de meurtres sur les personnes trans dans le monde ayant été trafiqués, beaucoup de gens pensent qu'il est très à risque d'être transgenre de nos jours, alors que c'est faux.
La plupart des gens ne savent même pas de quoi il s'agit, et sont assez ouverts même s'ils ne comprennent pas (il reste toujours des personnes violentes, mais souvent cette violence est homophobe ou basée sur de l'homophobie). Le soutien aux personnes trans est très élevé, ce qui fait que même un jeune viré de chez lui a plus de s'en sortir s'il est trans qu'homosexuel. Les micro-identités comme demi-sexuel, agender ou pansexuel ne sont pas connues et célébrées hors des cercles LGBT+.
Encore une fois nous soutenons les droits des personnes trans, mais nous alertons sur les conséquences de les confondre avec les homosexuels. Cela ne provoque pas une convergence des luttes mais une aliénation, surtout lorsque les LGB et les TQ ont des objectifs radicalement opposés.
Comme nous considérons l'idéologie transgenre comme dangereuse, nous la séparons des homosexuels. Le féminisme radical est inclusif de toutes les femmes, incluant les femmes bisexuelle, lesbienne, ou transidentifiées. Nous accueillons les hommes trans, les personnes non-binaires de sexe féminin, toutes les femmes. Car nous savons que l'oppression est basée sur le sexe, ces personnes continuent de subir le sexisme, parfois de leurs pairs. Le féminisme est pour toutes les femmes, même celles avec lesquels nous ne sommes pas personnellement d'accord.
Sources externes : (1) Exploring the Q in LGBTQ: Demographic characteristic and sexuality of queer people in a U.S. representative sample of sexual minorities (2) George Cecil Ives (3) Pre-Stonewall LGB History post sur Tumblr par unholy-lesbian (4) Trans Rights Are Not Like Gay Rights! Trans is NOT the New Gay sur Youtube par Arty Morty (5) LGB Alliance (6) I don't want to show my stupid, but I will sur archive.org par Factual Wriley (7) Post sans titre sur Tumblr par Interinfo (8) Trans Murder Rates : The Data
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lesintimitesinvisibles · 3 years ago
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Autour de l’asexualité : partage de ressources #1
Série documentaire en libre accès sur France Culture: “Vivre sans sexualité” , 2021.
Cette série documentaire de quatre épisodes d’environs une heure, mené par Ovidie et Tancrède Ramonet, se demande si la sexualité est réellement aussi importante que ce que l’on a tendance à croire.
Des incels aux punks straight edge, des vœux de célibat dans la religion catholique au détachement du sexe comme une libération féministe, des théories abstinentes de Pythagore à celles des socialistes de la fin du XIXe siècle, de bien d’autres choses encore... à l’asexualité, bien sûr.
“L’asexualité est une orientation qui redéfinit totalement notre vision des relations interpersonnelles. Elle renverse la hiérarchie des relations qui place en position privilégiée le couple romantique et sexuel. En cela l’asexualité est une orientation éminemment politique et même révolutionnaire.” 
-Manifeste de l’AVA (Association pour la Visibilité des Asexuels).
Alors non, ce n’est pas une série documentaire sur l’asexualité. Mais toutes les autres formes de non-sexualité au sein de notre société, selon moi, sont intéressantes d’un point de vue ace. Parce qu’elles montrent, comme le dit l’AVA, à quel point l’asexualité est bien plus que ce que l’on croit, à quel point elle est révolutionnaire et remet en question tout notre modèle de représentation des relations, à quel point en se retirant des scénarios sexuels “obligés”, on se retire aussi du patriarcat, du libéralisme, de tant d’injonctions qui, au fond, pourrissent aussi la vie des non-ace.
Parce qu’elles montrent aussi que l’asexualité ne concerne pas seulement les asexuel.le.s, mais qu’elle peut aussi être une voie de réflexion et même de libération pour tout le monde. 
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