#récit animalier
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La vie d'un pigeon (jour 11)
- Le prochain qu'il nous lance du pain, j'lui fiente dessus. J'en ai rien à fou... - Calme toi José, ça se mange le pain ! - Tu le manges ouais, comme mon cousin, ma soeur et mon père. Puis après tu crèves comme ça, dans la rue, tu te fais rouler dessus et ces cons te regardent d'un air dégoûté en te voyant. Alors que c'est eux qui t'ont tué. - Ben oui mais faut bien se nourrir... - S'ils faisaient moins les cons il pleuvrait sans doutes plus souvent ! - Ça on en sait rien. - Moi j'en suis persuadé. C'est pas toi et moi qui gazons le ciel et souillons la terre. On brûle pas les forêts dont les arbres nous procurent de l'oxygène. On provoque pas d'inondations car le sol est en béton et qu'on détruit tous les lieux naturels. La planète elle est pour tout le monde. Et ça, je crois qu'ils l'ont pas bien compris tes p'tits potes. - On en sait rien. - Bien-sûr que si ! Regarde, tu te souviens de Nymphadora ? Elle me l'a dit à moi. Avant de mourir. Elle était pigeon encore à ce moment-là, mais c'était une sorcière. Après elle est partie se battre contre un vieux shnok qui puait la mort et avait une gueule de serpent. - Oui mais justement, c'est pas un pigeon celle-là. Elle en avait un grain ! - Ben le problème c'est que tu passes ta vie à te laissant te faire traiter comme une fiente car tu es obligé de survivre. Tu te dis que quitte à ce qu'ils créent des pièges pour te blesser et te laisser agoniser et puis te faire crever d'une façon ou d'une autre, autant te venger de temps en temps. Alors moi, tous ces cons, je leur fiente dans la bouche ou sur le crâne quand j'en ai l'occasion. Je sais viser. - Ben oui mais on a pas le choix José ! - Dans la vie, faut savoir se battre et choisir parfois la solution qui te fera le plus galérer mais qui t'empêchera de crever au milieu des gens qui n'attendent que ça. On est des nuisibles pour eux. - Oui mais le petit papy, il nous aime bien... et la jeune fille au balcon du quatrième ! Elle laisse de l'eau dans une coupelle et des graines. - Ils sont pas tous cons, c'est vrai. Mais faut savoir être sélectif et trouver les bons endroits. Ceux qui méritent qu'on épargne leurs voitures quand on a une envie pressente. - Donc on est d'accord, il y en a des biens. - J'ai jamais dit le contraire. Mais depuis tout à l'heure je regarde Anaïs en action. Elle vient d'en lâcher une bien sale sur la tête de la petite blonde qui se la pète là-bas. Je viserai bien le grand con un peu plus loin moi... - José... - Bon allez. Faut que j'y aille tant que c'est frais ! On se retrouve tout à l'heure. Bouffe pas leurs merdes ! - Oui ! (...) - Hm... qu'est-ce-que c'est bon les croûtons de pain quand même ! Ça, c'est une vraie vie de pigeon.
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Codex Urbanus pour « A Contre-Emploi »
Collegiale Saint Martin -sept-dec 2023
« Apocalytica »
Introduction:
Codex Urbanus est un street artiste qui depuis plus d’une décennie réalise un bestiaire fantastique vandale, tracé en dessin direct et sans autorisation au milieu de la nuit. A ce jour ce sont plus de 600 chimères qui ont défilé sur les murs de Paris et d’autres villes. Son travail, entre bestiaire ancien et hybrides de science-fiction, trouve un écho particulier avec les bestiaires médiévaux, qui étaient entierement symboliques et où l’ours et le lion coexistaient sans filtres avec le dragon et la licorne.
C’est donc tout naturellement qu’il envisage de jeter un pont entre le bestiaire du moyen-âge et son bestiaire urbain au sein de la Collégiale St Martin, la plus ancienne église d’Angers, qui recèle déja dans ses chapitaux et ses fresques nombres de monstres et d’animaux, en renouant avec la symbolique du bestiaire médiéval. En effet, au moyen-âge, les artistes ne cherchent pas à representer les animaux comme le feraient des naturalistes ou des peintres animaliers, mais à montrer les propriétés magiques et spirituelles des créatures, réelles ou imaginaires, qu’elles soient positives ou négatives. Ainsi le renard représente la fourberie et le cerf, réputé tuer les serpents, le pouvoir de Dieu…
L’Apocalypse:
La période médiévale fait montre d’une référence constante à la fin du monde, que l’on retrouve fréquemment dans les églises: celles-ci sont orientées, c’est à dire que le choeur est toujours dirigé vers l’est. là où le soleil se lève, et donc la porte d’entrée se repuve systématiquement à l’ouest, là où la lumière disparait; et on y retrouve très régulièrement le thème de la fin du monde, du jugement dernier et de l’apocalypse. La ville d’Angers s’illustrant également par la présence, au Château, d’une suite de tapisseries mondialement connues traitant de l’apocalypse (XIVe siècle), ce sujet semblait particulièrement s’appliquer à un travail artistique contemporain dans cette même ville, d’autant plus que le récit de l’Appcalypse selon Saint-Jean comporte des chimères qui lui sont propres: la bête à 7 tetes et la bêtes des mers, annonciatrices de l’Antéchrist.
Notre époque traverse également une crise eschatologique, avec une obsession -fondée ou fantasmée- sur la fin de notre monde, mais cette fin ne serait plus due à une volonté divine, mais plutot à nos propres actions, en tant qu’humain. Comme un nouveau péché originel, nous provoquons une crise en allumant un interrupteur, en prenant l’avion ou en mangeant du pangolin… Ces nouveaux récits apocalyptique méritaient bien des nouvelles chimères pour les incarner et nous inviter à les suivre dans les méandres de notre société, qui porte en elle des menaces dantesques… ou bibliques.
#streetart#graffiti#codex#street art#arturbain#picoftheday#vandal#streetartparis#angers#codexurbanus#codex urbanus
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Le numéro 7!
Voici plus d’un an que « Dites donc ! » découvre, rencontre, recueille, admire, savoure. Mais oui ! Quelle chance! Il paraît que « le bonheur est la seule chose qui se multiplie quand on le partage ». Parole de prix Nobel, même... Alors, on continue ! Pour ce numéro 7, on prend la suite des aventures gauloises à Cozencia, on retrouve les magnifiques croquis animaliers des enfants de l'école de Trept avec Adèle Ogier, on déguste autrement la citrouille, on déplie soigneusement un précieux bout de papier et on s’accorde un bain moussant dans les nuages.
Et hop, c'est le nouveau « Dites donc ! »
Nous serons ravis de diffuser vos histoires, vos écrits, vos œuvres. Alors n’hésitez pas à nous contacter pour nous envoyer vos témoignages, récits, productions en tous genres. Nous les intégrerons aux numéros à venir avec grand plaisir ! Contact: Association La Voix des autres, [email protected] / 0662277300
Commande tirage papier: via Hello Asso
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Les Fourmis
« Les Fourmis est un roman animalier écrit par Bernard Werber, paru en France en 1991 chez Albin Michel. Il s'agit du premier tome de La Trilogie des fourmis.
Jonathan Wells, neveu du biologiste Edmond Wells, hérite après la mort de celui-ci d'un vaste et ancien appartement, en lisière de la forêt de Fontainebleau. Il s'y installe avec sa famille et, malgré une lettre posthume de son oncle visant à dissuader toute incursion dans la cave accessible depuis l'appartement, est obligé d'y descendre après que le caniche de la famille s'y est aventuré et n'en est pas remonté.
Peu à peu, Jonathan va découvrir les études et découvertes révolutionnaires de son oncle au sujet des fourmis. Enquêtant auprès des personnes ayant connu l'oncle Edmond, il est aussi confronté à une énigme, importante dans l'intrigue : « Comment faire quatre triangles équilatéraux avec six allumettes ? »
Mais un jour, Jonathan ne remonte pas de la cave et, peu à peu, toutes les autres personnes partant à sa recherche disparaissent également.
Parallèlement, à quelque distance de là, une colonie de fourmis rousses vit son quotidien dans une ville-fourmilière appelée Bel-o-kan. 327e, une fourmi mâle, avertit la reine que son groupe d'exploration a été décimé par une force mystérieuse. Ensuite, il rencontre et avertit 56e, une princesse (reine non-fécondée), et puis 103 683e, une fourmi soldate asexuée, qui l'aideront dans sa lutte contre les mystérieuses « guerrières à l'odeur de roche ». »
« Le livre est divisé en deux univers distincts, qui finissent par se recouper à la fin du récit : le monde des humains et celui des fourmis. Ce dernier est lui-même divisé en deux histoires parallèles : celle de la vie de la soldate et celle de la vie de la nouvelle reine. »
« Les Fourmis est le premier tome d'une trilogie relatant les aventures d'humains et de fourmis au travers de deux fils narratifs a priori distincts, mais se croisant par moments, par un schéma narratif « synchrone » caractérisé par les coupures entre les parties du texte séparant les deux univers, l'un semblant répondre à l'autre par transition. Les deux histoires se poursuivent en parallèle jusqu'au moment du contact et de la communication entre les deux espèces intelligentes qui jusqu'à présent s'ignoraient mutuellement. Outre ces deux fils, le récit est entrecoupé de passages de L'Encyclopédie du savoir relatif et absolu, ouvrage-testament d'Edmond Wells.
L'un de ses thèmes principaux est l'ouverture de conscience à travers le cheminement personnel du héros et représenté par l'énigme des allumettes.
À l'image de la cave d'Edmond Wells, la société des fourmis est considérée comme la partie inconsciente de l'esprit humain, un monde souterrain, grouillant de vie et de tunnels ; c'est la partie cachée de notre esprit, mais dont nous ne percevons que la partie superficielle, le dôme. Pour l'auteur, l'exploration de cette partie profonde constitue une psychanalyse, à la fois pour lui-même mais aussi, symboliquement, pour ses lecteurs, ainsi chaque fois qu'un personnage entre dans la cave, cela le pousse à s'interroger sur lui-même et sa vie. Arrivé à la nasse, une inscription laisse penser que la situation est comparable à un cycle achevé et donc à une autre naissance. Outre l'histoire de la cave, l'auteur opère aussi sur un changement de point de vue sur le monde des humains en mettant en avant les techniques de l'autre univers, comme dans le passage où les fourmis se trouvent dans le mini-golf, et inversement. Soit en substance le monde du conscient coiffant l'inconscient, évoqué en parallèle chez deux espèces très différentes.
Transparaît aussi le thème de la communication et de la compréhension entre les hommes d'abord, puis entre les espèces. Ce que nous percevons au travers du protocole de communication entre les fourmis tout d'abord, par les antennes et les odeurs ensuite, puis de la domestication d'autres espèces. Exemple, les pucerons et leur tentatives plus ou moins fructueuses contre les plantes carnivores. Plus en avant, ce thème met en relief les problèmes de la société en opposant l'organisation sociale du monde des fourmis et celle du monde des humains. D'un point de vue narratif et par rapport à la progression de l'histoire, cela reste une exploration de l'univers de l'un par l'autre, avec finalement la rencontre humains-fourmis.
Il existe aussi une partie ésotérique évoquée plus ou moins directement, mais non expliquée, autour du passage de la mort. Tout d'abord, au travers des expériences d'Edmond Wells consistant à ralentir les battements du cœur, sur le modèle des fourmis, puis sur les textes qui apparaissent dans la cave, évoquant la mort, le noir et le soleil. De même la pièce où loge le groupe de Jonathan Wells est elle-même couverte d'écritures religieuses.
Le thème transversal de cet ouvrage est L'Encyclopédie du savoir relatif et absolu, rédigée par Edmond Wells. Cette encyclopédie permet d'une part de porter un regard différent sur le sujet, et d'autre part, par des digressions, d'apporter des connaissances qui permettent de s'extraire du récit. L'encyclopédie d'une certaine manière, s'y intègre par son implication dans l'intrigue mais aussi par sa thématique ; elle peut également être extraite et lue de façon indépendante, à travers chacun de ses articles, nous apportant des informations exotiques sur divers sujets. Cet ouvrage est de fait le fil conducteur de toute l'histoire ; il incarne le génie d'Edmond Wells, et ce malgré sa disparition, et il permet d'accéder par ses idées à une forme d'immortalité. C'est aussi un outil qui aide à comprendre qu'au-delà de la science, d'une certaine façon, « tout est lié ». Cet ouvrage vulgarise l'accès à la connaissance.
Cependant le thème principal reste la (re)découverte de la civilisation des fourmis et des hommes au travers du regard croisé que porte l'auteur sur ces deux espèces, avec en toile de fond, la possible ouverture de l'avenir de l'homme vers une société fonctionnelle et collective à l'image de ces insectes sociaux. Les tomes 2 et 3 des Fourmis furent d'ailleurs élaborés comme des modes d'emploi du premier opus. »
Au-delà de l'intérêt que j'ai pour les fourmis et de leur fascinante organisation sociale, ce livre recèle des secrets et des leçons de vie insoupçonnées, notamment au travers d'extraits de son Encyclopédie du savoir relatif et absolu. Les Fourmis nous invite à observer la réalité sous un autre jour et à percer les mystères de notre monde via l'exploration du mode de vie de ces petits aliens étranges que sont les fourmis.
Il aborde également de grandes questions philosophiques telles que : qu'est-ce que la vie ? Qu'est-ce qu'un être vivant ? Qu'est-ce que la société ? Que signifie communiquer ?
Bref, un must-read !
Source : Wikipedia
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Mon calendrier de l'Avent 2023 : numéro 11
JOUR 11Un livre qui m’a beaucoup appris en 2023 Il y a maintenant quelques années, j’ai voyagé au coeur de l’Afrique. J’ai côtoyé les responsables d’un parc animalier. Okavango de Caryl FEREY m’a rappelé cette expérience. Au-delà du souvenir, avec ce récit de braconnage, de soldats de guerre, de peuples, j’ai appris beaucoup. Je suis entrée plus largement dans les rouages d’un système qui…
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#coup de coeur#Editions GALLIMARD#Ferey#Okavango#Romances société et les autres#Thrillers et policiers
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Meurtres en Aubrac - Florence Metge Aux portes de l’Aubrac, sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, le cadavre d’une randonneuse, sauvagement mutilé et décapité, est découvert. La disparition d’une partie de ses affaires rend l’identification de la victime difficile. On attribue bientôt le crime à un canidé d’une espèce inconnue proche du loup. Le prédateur demeure insaisissable et continue d’attaquer des marcheuses de Compostelle. Pour quelques personnes habitant à proximité du chemin, la bête du Gévaudan semble n’avoir jamais vraiment quitté les lieux. Sortie des bois, la mystérieuse créature qu’on croyait disparue depuis 250 ans aurait-elle fait son retour dans la région ? Ces meurtres auraient-ils un lien avec la réapparition des loups sauvages en Lozère ou avec l’évasion de quelques spécimens d’un parc animalier des environs ? Avant de se consacrer à l’écriture, Florence Metge a travaillé dans le monde de la communication scientifique. Elle a contribué à une dizaine de recueils de nouvelles. Ses genres de prédilection sont le suspense et le thriller. L’histoire et la géographie tiennent une place importante dans ses récits. Pour écrire ses premiers romans, elle a longuement étudié l’histoire de la bête du Gévaudan. Les ancêtres de Florence vivaient dans la région au moment des faits. Jean Chastel, l’homme qui passe pour avoir tué la bête, est d’ailleurs un lointain cousin de l’auteure. « Meurtres en Aubrac » revisite et actualise cette mystérieuse affaire. 149ème titre de la collection : https://www.lespresseslitteraires.com/crimes-et-châtiments/ ISBN : 979-10-310-1356-5 11,5 X 17, 352 pages, 16,00 €
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IC Pino Torinese, Folis classi V
11 gennaio 2023
Cari amici di Jangany, siamo i bambini della classe VA della scuola primaria Folis.
Dopo cinque anni passati insieme ci sembra quasi di conoscervi, nonostante la grande distanza fra noi.
Vi vogliamo ringraziare per avere avuto la possibilità di conoscere una parte del mondo così distante; ascoltare i racconti di padre Tonino, leggere i vostri messaggi, guardare le vostre foto e i video hanno quasi fatto sparire la distanza.
Ciò che ci ha davvero sorpreso è sapere quanto il vostro villaggio sia cresciuto con il passare degli anni e quanti passi avanti siano stati fatti per renderlo sempre più bello. I racconti sul vostro modo di vivere, il vostro cibo, gli animali ci hanno sempre tanto incuriosito.
Sappiamo che la vita non è sempre semplice, negli anni la mancanza di acqua per voi è stata forse il nemico numero uno da combattere; ora anche qui è un problema che si fa sentire sempre di più. Riguardo a questo argomento proprio grazie a voi ci siamo spesso chiesti cosa possiamo fare per non sprecare l’acqua che noi chiamiamo “oro blu” perché preziosa e ormai molto rara.
In questi anni poi il pensiero a voi ed alla vostra terra ha accompagnato sempre uno dei momenti più belli per noi durante l’anno scolastico, il periodo prima del Natale; tra canzoni, balli e pensierini realizzati pensando a voi, quei giorni sono trascorsi nella gioia e nell’allegria.
I vostri sorrisi nelle immagini che vediamo sono bellissimi.
Qualche giorno fa leggevamo alcune delle ultime notizie sul sito e ci è piaciuto molto il vostro giardino fiorito e sapere che è iniziato per il vostro liceo il corso di informatica; anche noi amiamo molto usare i computer e crediamo che grazie a questa tecnologia sarà sempre più semplice mantenere i contatti.
Ora vi dobbiamo salutare, ma è solo un arrivederci perché noi continueremo a pensarvi, a leggere ed ascoltare i racconti su di voi; speriamo di rivedere presto padre Tonino, quest’anno all’inizio della scuola finalmente è potuto tornare a trovarci, dopo due anni di stop a causa della pandemia; in quell’occasione abbiamo fatto una bellissima cerimonia nella quale abbiamo innalzato la bandiera che simboleggia il nostro gemellaggio.
A presto cari AMICI!
Un abbraccio
VA FOLIS
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Écrite le mercredi 11 Janvier 2023
Très chers amis de Jangany,
nous sommes les enfants de la VA (équivalent de votre CM2 ) de l’école primaire Folis.
Malgré la grande distance qui nous sépare, après cinq ans passés avec vous on a l'impression de vous avoir toujours connus.
On vous remercie de nous avoir permis de connaître une partie du monde pour nous si lointaine; écouter les récits de Padre Tonino, lire vos messages, regarder vos photographies et vos vidéos ont presque fait disparaître cette grande distance.
La façon dont votre village s’est agrandi au fil des années et tous les progrès qui ont été faits pour l'embellir nous ont vraiment surpris. Les récits sur votre style de vie, votre nourriture, les animaux de votre pays nous ont toujours énormément intrigués.
Nous nous rendons compte que votre vie n’est pas toujours facile, au fil des années la pénurie d’eau a sans aucun doute été l’ennemi principal à battre; problème qui commence de plus en plus à prendre de l’ampleur aussi chez nous. A ce sujet, grâce à vous, nous nous sommes souvent demandés ce que l’on peut faire pour éviter de gaspiller l’eau qu’ici nous appelons “or bleu” parce que c’est une ressource précieuse et désormais très rare.
La période avant Noël, l’une des plus belles pour nous au cours de l'année scolaire, nous rapproche particulièrement de vous et de votre pays; les chansons, les danses et les cartes réalisées en pensant à vous rendent ces jours joyeux et pleins de bonne humeur.
Vos magnifiques sourires nous accompagnent…
Il y a quelque jours nous avons lu les dernières nouvelles sur le site : on a beaucoup apprécié votre jardin fleuri et savoir que maintenant votre Lycée a un cours d’informatique;
nous aussi nous aimons utiliser les ordinateurs et sommes convaincus que grâce à cette nouvelle technologie maintenir les contacts sera de plus en plus facile.
Maintenant on doit vous quitter mais ce n’est qu’un au-revoir parce qu’on ne cessera pas de penser à vous, de lire et d'écouter les récits qui vous concernent en espérant de pouvoir revoir au plus tôt Padre Tonino qui a pu finalement nous rendre visite au début de l'année scolaire après deux ans de pandémie.
A cette occasion, au cours d’une très belle cérémonie, on a levé le drapeau qui est le symbole de notre jumelage.
A très bientôt chers AMIS!
On vous embrasse
VA FOLIS
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Dresseur canin à Le Soler (66270). L'olfaction chez le chien : La mécanique de l'odorat
Eduquer ou dresser rapidement et facilement son chien. Dresseur de chiens et comportementaliste canin à Perpignan, Thuir, Saint-Laurent de la Salanque, Torreilles. Appeler le 06 56 72 29 85
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L'olfaction chez le chien : La mécanique de l'odorat
Le sens de l'odorat du chien a attiré beaucoup d'attention enthousiaste de la part des milieux appliqués et scientifiques, mais n'a reçu que lentement des études expérimentales appropriées. Historiquement, des capacités presque surnaturelles ont été attribuées au nez d'un chien, entraînant souvent la promulgation de certaines affirmations plutôt fantastiques et insupportables sur les capacités olfactives canines. De plus, de nombreuses théories tout aussi incroyables ont été émises sur le fonctionnement de l'appareil olfactif du chien (McCartney, 1968). Ces théories vont de l'absurde à l'occultisme. Par exemple, un récit fantaisiste a émis l'hypothèse que l'énergie irradiée émanant des cellules vivantes a été absorbée par divers matériaux piétinés, puis réémise et détectée par le nez du chien. Autre mis au rebut, les théories postulaient que les ondes électriques ou les vibrations étaient responsables des prouesses extraordinaires de l'olfaction canine. Un adepte spéculatif de la théorie des ondes a en fait proposé qu'un pendule soit utilisé comme instrument de mesure de l'acuité olfactive du chien. Au fil des ans, de nombreuses avancées importantes ont été réalisées dans l'étude de l'olfaction, supplantant largement les théories comme celle-ci par des alternatives plus scientifiquement fondées. Actuellement, la science de l'odorat fait des progrès importants vers une compréhension plus complète des substrats biochimiques et neurologiques complexes de l'olfaction.
L'odorat permet aux chiens d'analyser l'environnement à la recherche de signes ou de perturbations chimiques importants. Au cours du processus d'olfaction, un échantillon d'air contenant l'arôme est sniffé et dirigé profondément dans la partie postérieure des cavités nasales gauche et droite. Une fois dans la cavité nasale, l'odeur s'accumule sur une couche muqueuse contenant des millions de cils sensibles aux odeurs. Les cils sont des élaborations dendritiques ressemblant à des cheveux du neurone récepteur olfactif. Chaque récepteur olfactif possède 10 cils immobiles ou plus qui collectent les molécules odorantes. La membrane épithéliale convolutée contenant ces récepteurs olfactifs est soutenue par une structure complexe d'os cornets. Cette disposition permet un contact maximal entre l'odeur collectée et la muqueuse olfactive. De plus, les cils eux-mêmes ajoutent considérablement à la surface globale de la membrane exposée aux molécules odorantes.
Le neuroépithélium olfactif du chien contient jusqu'à 250 millions de cellules réceptrices. Lorsqu'il est étiré, la surface de l'épithélium olfactif a été estimée (selon la race) de 20 à 200 centimètres carrés.
En comparaison, le neuroépithélium olfactif humain ne couvre que 2 à 4 centimètres carrés et ne contient qu'environ 5 millions de cellules réceptrices de la cavité pernasale (Cain, 1988).
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LES BARRISSEMENTS IMPUBLIABLES, par Warren Lambert
A l’automne 2018, la revue Hippocampe publiait de lui, dans son numéro 15, l’essai poétique “Hallali à Hollywood”, lequel inaugurait une série de textes animaliers archivant la féerie autant que la terreur. Après cette étude des cervidés, Warren Lambert offre aux éditions Le Feu Sacré ce second portrait de bêtes, dédié aux pachydermes.
« Regarde... Il nous déteste tous. Il trouve que les hommes puent. »
Pierre, à propos d'un éléphant, dans Pola X de Leos Carax.
Les histoires d'éléphant sont les plus tristes du monde. Elles donneraient toutes des contes à tenir hors de portée des enfants. Aucun d'eux ne fermerait les yeux si on les lui racontait afin qu'il trouve le sommeil. Jumbo, Mary, Topsy, Tyke, il n'y aurait que les noms qui changeraient. Qui sait d'ailleurs si leur cruauté ne finirait pas elle non plus par le lasser, tant ces histoires ont en commun une sorte d'atavisme tragique : l'exil, la captivité, le travail forcé, les coups, la révolte et la mort. À la limite, leur happy end serait quand tout ce calvaire s'interromprait enfin. Mais quel parent sain d'esprit souhaiterait que son bout de chou grandisse avec chaque soir le récit de cette hécatombe faite envers le plus grand animal que la terre ait porté ? Et s'il voulait s'y prendre autrement, le consoler, lui redonner péniblement un peu d'espoir, comment alors lui expliquer qu'autrefois, il y a longtemps, bien longtemps, une petite fable naquit en Asie dans laquelle le pachyderme était pourtant l'image parfaite que donnaient de la réalité les sages et les anciens ?
Difficile à croire, en effet.
Raison de plus pour la lui raconter...
Dans un village habitaient six aveugles qui, bien entendu, n'avaient jamais vu d'éléphant. Un jour, un spécimen traversa le village, et on amena naturellement les six aveugles afin qu’ils puissent y apposer leurs mains. Chacun placé à une partie du corps de l'animal, tous en arrivèrent à une conclusion différente. Le premier, caressant le ventre et sa peau craquelée, s'écria : « Je vois ! Un éléphant, c'est comme un mur ! ». Le second, attrapant une des défenses d'ivoire, dit aux autres : « Non, c'est comme une lance ! ». Le troisième, lui palpant la trompe : « Mais non, c'est comme un serpent ! ». Le quatrième, tâtant une de ses quatre énormes pattes : « Pas du tout ! C'est comme un arbre ! ». Le cinquième, lui tirant une de ses larges oreilles : « N'importe quoi ! C'est comme un éventail ! ». Quant au dernier, à l'arrière, lui tenant la queue : « Qu'est-ce que vous dites ? Un éléphant, c'est comme une corde ! ». Les autres villageois gloussèrent de ce cadavre exquis que formait leur joute, puis consentirent à leur expliquer le tour qu'ils venaient de leur jouer. On leur fit remarquer que, d'une certaine façon, tous avaient tort mais que, d'une certaine façon aussi, chacun avait raison. Que la réalité était, en somme, une construction collective. Bon. Soit. Mais qu'en poussant un peu plus loin les leçons de cette expérience, cette dernière leur apprenait surtout que la réalité était d'abord chose vivante, incoercible, pachydermique ; possédant ce don particulier de ne pouvoir être exprimée qu'au moyen d'autres images. Que la réalité ne renvoyait finalement jamais qu'à une autre, qui, pour elle-même être décrite, ne renvoyait à son tour qu'à une troisième, etc., etc., etc.
Javier Teillez, Letter on the blind for the use of those who see, 2007.
L'histoire à présent finie, ce parent croirait sans doute avoir bien fait, mais, à observer minutieusement la bouille de son bambin, il reconnaîtrait là un silence et un regard qui ne trompent pas. Diable ! Il aura voulu se montrer rassurant, et peut-être aura-t-il finalement porté le coup de grâce. En distinguant les deux petites rides tracées au milieu du front par ses sourcils froncés, il devinerait que les questions se bousculent dans sa tête : comment jadis cette belle idée a-t-elle pu donner lieu à un tel martyre ? Pourquoi les hommes ne comprenaient-ils pas qu'ils choisissaient de vivre une vie qui s'accorde au sort qu'ils réservent à la réalité ? Et si l'éléphant a un jour été pour nos ancêtres cette excroissance mouvante du monde, d'où leur venait cet acharnement depuis à le traquer, l'asservir et, au final, le faire disparaître ?
Soudain, ce parent sut quoi lui répondre. Comment s'y prendre. Il allait renverser le problème. Même si elle était fausse, il commença par lui demander s'il connaissait cette légende selon laquelle les éléphants auraient une peur panique des souris. L'enfant acquiesça et, un bref instant, l'adulte s'en voulut de continuer à jouer comme tout le monde avec sa crédulité. Mais tant pis. Ce soir, c'était pour la bonne cause. Il lui dit, tout de go : “Vois-tu, les souris, c'est nous. Les souris, c'est avant tout le besoin qui nous est propre de rogner petit à petit ce qui nous dépasse.” Un complexe de Goliath. Et puisqu'on venait d'en parler récemment en classe à son chérubin, il en profita pour lui rappeler que c'était à La Fontaine que l'on devait d'avoir introduit ce futur proverbe arguant que nous vivions dans un monde où les montagnes accouchaient bien souvent de souris. Et qu'à nouveau, c'était faux. Ou disons, là encore, seulement à moitié vrai. Car ce que La Fontaine omit d'ajouter, c'était bien cette autre versant de la réalité, tout aussi terrible que le premier : que nous vivions dans un monde où les souris ne naissaient pas uniquement des montagnes, elles les dévoraient. Que plus c'était gros, moins il fallait que ça passât, justement. Que tout ce qui en réchappait relevait donc purement et simplement du miracle, et que cela devrait suffire à convaincre même la plus agnostique d'entre toutes ces souris. Derrière ces circonlocutions, il cherchait à lui dire qu'au milieu de cet outrage constant fait au visible, le monde continuait chaque jour d'appartenir aux rescapés.
Dans les années 1990, l’auteur de bande dessinée Art Spiegelman avait d'ailleurs fait avec Maus, à partir d'une population de souris, un succès planétaire sur l'extermination des Juifs d'Europe durant la seconde guerre mondiale. Des chats campaient soldats de la Wermacht et officiers de la Gestapo. Comme un Tom et Jerry pour adulte propulsé en plein Troisième Reich. Comme si revenir sur le traumatisme majeur du XXème siècle impliquait par pudeur, par crainte, d'avancer sous le masque des animaux ; de réduire l'échelle physique des victimes du génocide afin de pouvoir mieux en appréhender le retentissement ontologique, en décupler, en centupler sa démesure et sa folie ; défigurer, “animaliser” l'humain pour mieux s'approcher de sa monstruosité.
Dans l'une des toutes premières versions de ce futur best-seller, qui prenait là aussi la forme d'un dialogue au moment du coucher entre un père et son fils, Spiegelman avait baptisé ce dernier Mickey, en référence, bien sûr, au rongeur célèbre inventé par Walt Disney en 1928, d'ores et déjà depuis des décennies la mascotte et l’emblème de tout ce qui aura été soustrait de violent aux contes pour enfants que s'était approprié son créateur. Drôle d'ironie, n'est-ce pas ? Car, qu'on le veuille ou non, il y a bien une qualité du mensonge fait aux enfants à prendre en compte. Sacha Guitry disait qu'il fallait toujours soigner un mensonge, que c'était un hommage rendu à la personne que l'on trompait.
Ce serait le cas de « Murderous Mary », cette éléphante condamnée à mort par pendaison après avoir tué un pseudo-dresseur engagé deux jours avant son exécution. La seule image qui nous restera d'elle est celle de ce jour fatidique. Truquée, paraît-il. Or, même si elle était avérée, la supercherie ne lui enlèverait rien. Au contraire, elle ne ferait que redoubler son horreur – comme pour Maus. Et des souris, ce 13 septembre 1916, il y en avait toute une foule à ses pieds – soigneusement laissée hors cadre par le photographe. Pas loin de deux mille cinq cents, s'accordent à dire les comptes-rendus de l'époque, venues assister au spectacle d'un pachyderme qu'on arrache à la gravité terrestre pour les dernières minutes de son existence. Dumbo, l'éléphant qui vole, projeté vingt-cinq ans plus tard, trouve là son pendant macabre originel. Une créature de cinq tonnes pour laquelle l'ingénierie humaine déploya des moyens dignes d'Hollywood. L'énorme chaîne d'acier au bout de laquelle se balançait Mary ce jour-là, ce sont ces câbles qu'un siècle plus tard tout spectateur regardera ébahi dans les bonus Blu-ray de ses films d'actions préférés. Cette machinerie de poulies et de cordages avec laquelle on réalise les cascades les plus invraisemblables, et qui permet précisément de défier toutes les lois terrestres. Gommez maintenant numériquement sa potence, et Mary aussi donnerait l'impression de décoller, puis de flotter. La magie du cinéma est parfois ramassé toute entière dans un simple trucage avec la mort. Autrement dit, il suffirait d'un minuscule mensonge supplémentaire, accompli par la main d'un Mandrake numérique, pour que d'inimaginable cette scène bascule dans l'imaginaire. C'est peut-être ça, au fond, la faiblesse que serait Dumbo – et Disney en général : miser sur la force paradoxalement rédemptrice du mensonge.
Exécution par pendaison de “Murderous Mary”, le 13 septembre 1916.
Un curieux destin a voulu que les mises à mort d'éléphants aient sans cesse flirté avec une performance artistique morbide. Par sa taille, son poids, sa majesté, c'est comme si tout concourrait à voir chez le pachyderme le rival suprême des temps modernes et de son bulldozer industriel, technique et économique. « Artistique » est certes un mot qui peut faire froid dans le dos au vu de l'atrocité de pareilles manifestations, mais la notion de performance, elle, est en revanche indéniable, et cela avant tout chez leurs commanditaires. Raison pour laquelle le document (qu'il soit photographique ou cinématographique) semble avoir été comme un réflexe irrésistible, plus insensé encore que l’événement dont il témoigne.
Treize ans avant Mary, c'était à Topsy, une éléphante atterrie depuis son Asie natale dans un cirque de Luna Park à Coney Island, d'être exécutée cette fois sous l’œil des caméras d'un des papes de l'ère industrielle, touche-à-tout à la fois du cinéma et des télé-communications : Thomas Edison. L’exécution de Topsy avait alors pour toile de fond une concurrence féroce entre deux grandes compagnies pour rafler le marché américain de l'électricité : celle de George Westinghouse et celle de Tomas Edison, ce dernier défendant mordicus l'utilisation du courant continu pour alimenter les villes en dépit de la lourdeur et de la fragilité du matériel requis, accroissant considérablement les risques pour la sécurité publique. Afin de faire taire la polémique, Edison profita de ce fait divers qui défrayait alors la chronique à propos de cette éléphante incontrôlable – et que les autorités souhaitaient abattre de toute urgence – pour proposer ses services. Sa stratégie fut vicieusement retorse, car ce n'était pas le courant continu, son bébé, qu'il souhaitait promouvoir avec ce coup de pub déplorable (et donc user pour assassiner l'animal), non, Edison entendait se servir à la place du courant alternatif prôné par son rival, et ainsi démontrer aux yeux de tous sa dangerosité notoire. Il l'avait testé auparavant sur des chats, des chiens, un cheval, et même sur un homme, William Kemmler, en 1890 (le premier cobaye de la chaise électrique aux États-Unis). En ce 4 janvier 1903, on l'autorisa ainsi à reproduire son geste sur le plus grand mammifère terrestre. On passa par conséquent une aussière autour du cou de Topsy, reliée à un poste électrique. On attacha à ses pieds des sandales de bois garnies de cuivre, puis on lui administra une décharge de 6.600 volts à travers tout le corps, qui laissa s'échapper en guise de seule plainte, sur l'archive muette qui nous est parvenue, une épaisse fumée blanche. La scène dura environ deux minutes, au bout de laquelle Topsy s'écroula sur le flanc. Topsy mourut, mais le petit jeu d'Edison allait bientôt se retourner contre lui, le courant alternatif étant en effet définitivement adopté quelques années plus tard à travers tout le pays. Edison voulut illuminer une nation tout entière, mais il restera dans l'Histoire comme son bourreau de l'ombre, cantonné aux allées lugubres des couloirs de la mort des prisons américaines. L'agent conducteur (pour reprendre le jargon électrique) du revers sombre de la modernité. Un faux-prophète, dissimulé sous les traits du novateur et du progressiste, et un éclaireur de l'enténèbrement.
Depuis cette mise à mort hautement symbolique, telle l'inauguration sacrificielle d'un nouveau règne, on peut s'évertuer à chercher les traces au cinéma de la tutelle dorénavant auratique du pachyderme, ne faisant plus peser qu'entre les hommes cette double histoire de torture et d'injustice qui fut la sienne. Joseph Merrick, surnommé « Elephant man », dont David Lynch tira un film de sa courte vie en 1980, serait sans conteste l'enfant monstrueux de ce legs en devenir. Il s'éteint quelques mois à peine avant l'exécution à la prison d'Auburn de William Kemmler. Raillé, rejeté, exhibé dans les foires ambulantes avant d'être pris sous l'aile du Docteur Frederik Treves, qui put lui assurer une place de résident permanent à l'Hôpital de Londres, il trouva finalement le repos un soir en s'allongeant dans son lit, alors que de par sa tête protubérante il savait ne pouvoir s'endormir qu'assis. Ultime sursaut d'appartenance à cette race humaine qui l'avait pourtant si rudement éprouvé. Pour Merrick, on peut dire que l'Homme a été son dernier conte, une berceuse à laquelle, un 11 avril, il s'est autorisé à croire pour la seule et unique fois de sa vie. Pas de doute : Ganesh, c'était lui. Cette divinité à tête d'éléphant chevauchant une souris de la cosmogonie indienne. Une divinité reliant, non plus en termes d'opposition mais d'équivalence, le microcosme et le macrocosme, la splendeur et le vil, le bon et la vermine, l'évidence et le secret. Ganesh est la divinité de la libération de ces antagonismes. Ou, pour être plus exact, de leur juste proportion dans l'équilibre du monde, c'est-à dire, au fond, de leur transcendance mutuelle.
Le scénariste Alan Moore fit de Joseph Merrick un personnage de prime importance dans la psychologie du tueur de From Hell, la bande dessinée qu'il consacra à Jack L’Éventreur. Bien qu'intermittente, Merrick est une présence déterminante dans la caution que confère l'auteur à Gull, l'atroce assassin de Whitechapel choisi par Moore, pour justifier ses crimes. Merrick est un monstre élevé au rang de dieu par un barbare, voilà le portrait absurde que dresse From Hell de cette société nouvelle qui émerge au XIXème siècle. Pour moi, enfant des années 1990, c’est Babar, l'éléphant habillé en homme du conte créé par Cécile et Jean de Brunhoff en 1931 – un éléphant qui devient roi en son royaume grâce à son passage par la civilisation humaine –, qui porte jusque dans le nom de son héros (Babar/barbare) le positivisme forcené, oublieux, de l’histoire vraie de Merrick.
Joseph Merrick, dit “Elephant Man”, 1889.
Cet engrenage amorcé par Moore comme reflet de la lente dégradation de l'Occident, qui plus est en l'associant à une histoire criminelle mondialement célèbre dont l'identité de son coupable demeurait inconnue, le cinéaste Alan Clarke, en 1989, la poursuivit en n'empruntant plus à l'éléphant que son nom vernaculaire. Une tautologie par laquelle il baptisa justement une fiction minimaliste et sanglante, pur concentré de faits divers réels ayant eu lieu dans la région de Belfast au moment du conflit entre protestants et catholiques. Une succession de ballades meurtrières dont le caractère invraisemblable tient, contre toute attente, à son dépouillement extrême (absence de dialogue, de figurants, de motivation, de contextualisation) et à son principe de répétition confinant presque à un burlesque noir, brutal et malaisant. La mise en scène, effectuée entièrement à l'aide d'une Steadycam, est gracieuse et aérienne, la caméra lévite autour des personnages quand bien même c'est la lourdeur des corps criblés de plombs que ceint invariablement son élégante chorégraphie. Elephant, donc, est ce théâtre à ciel ouvert où la liberté extrême est ici synonyme de libération des pulsions. « Calm like a bomb », pour reprendre une chanson du groupe Rage Against The Machine. Plus les scènes se succèdent – son spectateur comprenant bien vite leur fatal dénouement à toutes –, moins elles nous paraissent réelles. Comme une mauvaise blague racontée en boucle, avec sa chute connue d'avance inlassablement rabâchée. L'effet d'accumulation ne participe pas à mieux cerner ce qui s'y trame, au contraire, à chaque nouveau forfait commis le sens nous glisse un peu plus entre les doigts. Si Elephant est une fable, c'est celle d'un seul mot (son titre), d'un seul son (ses coups de feu). Une suite de déflagrations, aussi imposante et inéluctable qu'une charge d'éléphant. Des barrissements d'amorces et de poudre. L'éléphant, dans Elephant, est l'image d'un réel trop énorme pour y croire. Un réel bigger than life à la vue de tous, suscitant malgré tout une profonde, flagrante, insondable indifférence.
Ce réel derrière la fiction de Clarke, cette littéralité de la métaphore de son titre, d'autres images, celles de la fuite de l’éléphant Tyke sur l'île d'Hawaï en 1994, course-poursuite ponctuée par une centaine de projectiles tirés par la police dans le but de neutraliser l'animal, filmée par des caméras amatrices sous le chapiteau du Neal S. Blaisdell Center où elle se produisait comme par celles des télévisions locales dans les rues de la capitale d'Honolulu, ces images sont le dernier cauchemar en date où l'éléphant a resurgi à l'homme comme le nez au milieu de la figure de son horreur hélas indomptable. Sa priorité étant alors de tuer ce “Mal” à la seconde où il n'a plus la mainmise dessus, dès qu'Il devient publiquement le miroir grossissant de la sienne propre. La sauvagerie au secours du sauvage.
Et pourtant, oui pourtant, l'éléphant aurait pu danser : Chris Marker a montré qu'il le pouvait dans son court-métrage Slon Tango ; il aurait pu feindre à merveille toutes les morts par lesquelles on le fit passer : Douglas Gordon le lui fit jouer dans son installation vidéo Play Dead ; il aurait pu disparaître comme par magie : Haruki Murakami avait réussi ce prodige dans sa nouvelle Un éléphant s'évapore ; il aurait pu, enfin et surtout, mener nos songes : Winsor McCay, le père de Little Nemo, en avait truffé à de nombreuses reprises ceux couchés sur papier de son éternel rêveur...
Mais peut-être son véritable don n'a jamais été aussi bouleversant que dans le conte que lui consacra l'écrivain Marc-Edouard Nabe, intitulé Un éléphant mémorable. Le récit d'une chasse à l'éléphant blanc, gibier imprenable et seul de son espèce dans toutes les Indes, perpétrée par Lord Carnage, un braconnier aguerri venu de son Angleterre natale pour décimer ce Moby Dick de la jungle. Une de ses balles atteignant l'animal, non du sang mais une bile visqueuse et blanchâtre s’épanche de son corps gargantuesque. Un drôle de liquide dans lequel Lord Carnage peut brusquement revoir les souvenirs les plus intimes de son existence. Or cette mémoire dont il a appris à chasser les plus douloureux moments, ou les plus inavouables, voilà qu'un éléphant les lui rappelle par une provocation insupportable. Tuer la bête devient alors une véritable quête de l'oubli. Un oubli primordial, nécessaire, réconfortant. Une fois jetés à terre, abreuvant le sol, les fragments de sa vie sont pour à jamais perdus. La course du mastodonte à travers les contrées verdoyantes et touffues en pays hindou va bientôt, se hâte-t-il, le rendre amnésique. Dans un ultime face-à-face, l'éléphant s'offre à son bourreau à qui ne reste plus, comme un poisson rouge, que le souvenir le plus récent dans sa cervelle. Cette première blessure qu'il lui fit lançant le compte à rebours de sa mémoire, Lord Carnage comprend qu'il ne peut le tuer pour de bon qu'en se supprimant lui-même. Il se retire donc dans une des alcôves ombragées de la forêt et, se tirant une balle de fusil dans la bouche, ne put assister à la chute de son mythique adversaire en un fracas de poussière...
Notre parent n'avait pas tout à fait achevé l'aventure de Lord Carnage que son rejeton s'était déjà assoupi, et cela sans connaître le point d'orgue du sortilège liant son chasseur suicidaire à sa proie séculaire. S'il y a des choses qu'il est préférable de taire à des tout petits avant un certain âge, il y en a d'autres qu'ils peuvent tout simplement ne pas avoir envie d'entendre. Depuis qu'on lui racontait des histoires, c'était comme ça, l’enfant avait pris l'habitude d'en manquer les fins. Ainsi chaque nuit il pouvait échafauder sous son crâne le moyen pour que demain ait lieu. Il apprendrait bien vite, n’importe comment, que chaque jour était à l'image d'une vie entière. Que grandir consistait à savoir, et davantage encore que la veille, qui, réellement, trompait son monde. Il s'agissait avant tout de rétablir des secrets et de débusquer les faussaires. Grandir était trouver ses propres proverbes.
Ce soir-là, il comprit que plus tard il voulait être une souris qui accoucherait d'éléphants.
Embryon d’éléphant, Ouganda, 1966, par Peter Beard.
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« Taqawan », de Eric Plamondon, éditions Quidam, janvier 2018
Traversée kaléidoscopique d’histoires individuelles et collectives, « Taqawan » (ainsi que l’on appelle, chez les indiens Mig’maq, le jeune saumon à sa première remontée du cours d’eau, saumon dont il est multiplement question dans le livre), se fait thriller palpitant (genre dont Plamondon, avec sa scansion particulière, en rafales de phrases courtes, fait son miel), mais surtout, parvient via cette structure aussi éclatée que sa phrase est nette, à donner plusieurs choses à lire simultanément : une Histoire populaire du Canada et des rapports compliqués entre natifs et colons, un récit animalier, une exofiction des plus audacieuses (tout partant de faits attestés et documentés).
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Trois BD pour enfants à dévorer en famille
Trois BD pour enfants à dévorer en famille
BD pour enfants ! Fiction historique, récit d’aventure, conte animalier: voici trois BD pour enfants à dévorer en famille.
Si la bande dessinée est passée depuis un demi-siècle à l’âge adulte, elle recèle toujours de pépites destinées à la jeunesse. Fiction historique, récit d’aventure, conte animalier: voici trois BD pour enfants à dévorer en famille.
Les Enfants de la Résistance
BD…
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#âge adulte#Aventure#bande dessinée#BD#demi-siècle#enfants#Famille#Fiction#Historique#JEUNESSE#récit
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"Tout est possible”, le docu écolo qui invite à sauter le pas
Ça commence comme une histoire banale, presque clichée, de deux néo-ruraux qui quittent leur appartement minuscule de Santa Monica, aux États-Unis, pour se lancer dans l’agriculture biologique et biodynamique. En 2011, John et Molly Chester achètent Apricot Lane Farms, une ancienne exploitation de citrons et d’avocats en Californie. Près de 200 hectares d’une terre épuisée, desséchée, où petit à petit, à force de ténacité, de levées de fonds, et grâce aux conseils d’un expert en agroécologie, la vie va revenir. L'originalité de cette histoire de néoruraux américains tient dans l'ampleur du projet mené - très loin des petites exploitations françaises - mais aussi dans son récit très incarné. Le documentaire Tout est possible est réalisé et raconté à la première personne par John Chester, porté en VF par la voix de Cyril Dion. Le couple d’apprentis fermiers a aussi le mérite de n’omettre aucune des difficultés rencontrées durant les sept années de tournage : enthousiasme trompeur des débuts, lutte sans cesse renouvelée contre les nuisibles… mais aussi incompréhension face aux lois naturelles, qui contreviennent parfois à la raison humaine. En témoigne ce passage où les fermiers doivent se faire violence pour ne pas secourir un agneau fraîchement orphelin et le laisser trouver une solution de lui-même. Le documentaire dépasse ainsi l’aventure individuelle pour prendre des allures de fable écolo sur le pouvoir de résilience de la Nature et sa capacité d’auto-régulation. L’Homme, quant à lui, doit réapprendre à observer et surtout faire confiance. Pour passer son message, le film use de ficelles hollywoodiennes, pas toujours très subtiles. Il surdramatise des situations, joue sur une musique poignante et de très beaux plans de faune et de flore (John Chester est à l'origine réalisateur de films animaliers). Mais aux rêveurs, il saura prouver qu’en osant franchir le pas, oui, tout est parfois possible.
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JUNGLE (2017) Après l’efficace et sanglant THE BELKO EXPERIMENT (2016), Greg McLean ne perd pas de temps et nous offre JUNGLE, avec un Daniel Radcliffe que l’on ne présente plus dans le rôle-titre. Ce dernier s’étant extirpé depuis longtemps du cocon HARRY POTTER (2001-2011) -que la majorité du public semble obligé de lui rappeler constamment- avec le flippant THE WOMAN IN BLACK (2012) de la Hammer, et l’intéressant THE GAMECHANGERS (2015), le célèbre acteur joue cette-fois ci dans un registre nouveau: et force est de constater que ce JUNGLE, biopic/survival, était taillé sur-mesure pour son talent. Narrant les faits relatés par Yossi Ghinsberg dans son livre JUNGLE -car nous avons ici un long-métrage estampillé “histoire vraie”-, le film va nous montrer comment le jeune aventurier, accompagné de deux amis, va découvrir à ses dépens les dangers de la jungle amazonienne, et y survivre. L’expédition se déroule en 1981: le trio de collègues, avides de sensations, va rapidement connaissance de Karl, un mystérieux guide leur proposant ses services avec la promesse d’une aventure unique et inédite: le groupe décidant hélas de se séparer-pour des raisons que vous découvrirez- quelques jours après leur départ, Yossi va se retrouver seul, plongé dans l’immense forêt amazonienne. Ne pouvant compter que sur lui-même, le jeune homme va affronter cette fameuse jungle -véritable personnage à part entière- physiquement et psychologiquement: nous gratifiant d’une interprétation au sommet, Daniel Radcliffe impressionne et fascine. JUNGLE pourrait paraître opportuniste de part son pitch, de par sa forme: biopic/survival à la 127 HOURS (2010)? Non. L’aspect thriller psychologique lorgne plus du côté des récits de Michael Crichton, sans verser pour autant dans une violence abrupte à la manière hardcore de CONGO (1994). Le traitement des dangers animaliers sera “minime”, les interactions avec les habitants de cette jungle luxuriante se faisant rares -Greg McLean justifiant ce point de vue via une courte séquence où se succèdent des images de mygales, serpents et autres insectes mortels, notifiant leur présence mais n’en faisant pas LA source de danger principale-: JUNGLE parle de survie, de combat interne, mais surtout d’espoir. La pluie, les sables mouvants, la faim, la frustration de perdre ses repères, tous ces éléments que devra braver Yossi lors de son parcours en quête d’humains, objectif qui paraît si lointain lorsqu’on est perdu dans ce lieu aussi beau que gigantesque. Pamphlet sur la faiblesse de l’Homme, si petit face à la nature dont JUNGLE en est l’ode. On notera la prestation convaincante de Thomas Kretschmann (BLADE II, 2002 et KING KONG, 2005), reprenant en quelque sorte le rôle de “capitaine” que Peter Jackson lui avait attribué et marchant en terrain connu. Mais c’est incontestablement Daniel Radcliffe, transpirant d’humanité à chaque scène, qui crève l’écran: que ce soit affaibli ou tourmenté par la violence qu’il subira, ou dans ses moments de triste plénitude, à l’image de la séquence nocturne et contemplative réussie, levant les yeux vers le ciel étoilé, une image forte qui se passera d’analyse tant elle parlera à l’âme du spectateur. Véritable expérience, JUNGLE est un film solide, honnête, bref, une belle leçon de vie racontée à travers une histoire tragique, qui contextualise avec une justesse rare la condition de l’humain, et celle majestueuse de Dame Nature, qui donne envie de lire le livre. Excellent! HELLCOME TO THE JUNGLE /20
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[AVANT-PREMIÈRE CINÉ] UN GRAND VOYAGE VERS LA NUIT de Bi Gan Le réalisateur chinois Bi Gan confirme les espérances fondées avec son premier film ‘Kaili Blues’ et s’affirme déjà comme un des réalisateurs les plus excitants de son pays. Il nous propose avec son nouveau long-métrage ‘Un grand voyage vers la nuit’ une expérience sensorielle virtuose. A mi-chemin entre souvenirs et rêves, le film se concentre sur le ressenti et déploie une trame narrative diffuse certes un peu déroutante mais dont la résolution en un unique plan séquence d’une quarantaine de minutes filmé en 3D est totalement bluffante. Un aperçu du renouveau du cinéma. Luo Hongwu revient à Kaili, sa ville natale, après s’être enfui pendant plusieurs années. Il se met à la recherche de la femme qu’il a aimée et jamais effacée de sa mémoire. Elle disait s’appeler Wan Quiwen… Le long-métrage se déploie soit comme un rêve éveillé (en particulier la scène d’introduction et le long plan séquence final) et comme des souvenirs qui resurgissent aléatoirement (les différentes temporalités qui s’entremêlent entre ces deux séquences). La mise en scène souligne cet aspect par la multiplication des surfaces qui sont disposées comme un filtre par rapport à la réalité, qu’elles soient réfléchissantes (miroirs, flaques d’eau) ou qu’on puisse y voir au travers (vitres, grillages). On se trouve dans des espaces infinis (au sol comme dans le ciel) où toute projection de l’imaginaire (objets à pouvoir magique -raquette ping-pong et feu de Bengale-, incantation) prend vie et s’intègre au réel pour y insuffler le fantastique. On croit assister à un conte (voix off qui cadre le récit, personnages au surnom animalier -le Chat, L’Aigle-) mais celui-ci prend vite les penchants plus sombres du film noir et en utilise certains codes (meurtres prémédités, figures de malfrats, personnage féminin vénéneux). A la manière de David Lynch, Bi Gan est un réalisateur qui déploie une trame narrative non linéaire dont les éléments se font souvent écho (les personnages ont des doubles, les liens entre eux s’interchangent) et qui s’attache à instaurer une atmosphère sombre et captivante où réel et surnaturel sont parfois indissociables. D’un point de vue visuel, le film fait preuve d’une grande maîtrise et d’un style graphique très marqué qui n’est pas sans rappeler celui du maître compatriote Wong Kar-wai (travellings sinueux, couleur rouge omniprésente, décors nocturnes, pluvieux et enfumés). Il règne dans le long-métrage une ambiance inquiétante qui transparaît visuellement (cobra enfermé dans sa cage en arrière-plan, décors très fermés -mine, prison- ou au contraire ouverts de façon vertigineuse -tyrolienne au dessus de la forêt-) magnifiée par l’usage de la 3D (lunettes nécessaires !) dans le dernier morceau. Les postures des personnages (souvent de dos, de profil ou de trois-quarts) sont également très étudiées et renforcent ce sentiment de narration au cordeau où le vacillement peut arriver à tout moment. Au casting, le couple distant formé par la mystérieuse Wan Qiwen (Tang Wei déjà aperçue dans ‘Hacker’ de Michael Mann) et le taciturne Luo Hongwu (Huang Jue, déjà vu dans ’Le Portrait interdit’ de Charles de Meaux) convainc lui aussi et rappelle celui du classique ‘In the Mood Love’. Ce nouveau film de Bi Gan est un trip onirique impressionnant qui prend de la hauteur sur le médium cinéma pour mieux le questionner. Une très belle expérience. Date de sortie française : Mercredi 30 janvier 2019 Bande-annonce : https://bit.ly/2E5ORdr A&B
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Arrivée en Australie !!!
Samedi 20 et dimanche 21 mai 2017
Réveil plus que matinal le samedi pour prendre notre vol direction l'Australie. Auckland -> Melbourne -> Adelaide. Nous arrivons sur zone en début d'après-midi.
Nous récupérons rapidement nos bagages et filons chercher notre nouveau van. Cette fois, nous aurons un jucy, un monospace vert et violet aménagé. Lit, kitchenette à l'arrière sous le coffre, tout est là pour en faire notre nouvelle maison pour les prochaines semaines.
Nous prenons la route au plus vite car nous devons faire près de 700 km pour rejoindre Port Lincoln, où Alex s'est réservé une plongée requins pour le lendemain matin. En cours de route, nous nous retrouvons (encore !) à la limite de la panne d'essence avec toutes les stations essence fermées, et cette fois pas question de dormir sur place, Alex doit être à Port Lincoln avant 6h du matin. Pas de bile, nous nous arrêtons au pub du coin demander de l'aide. Un pub à la crocodile Dundee où tout le monde est bourré à 7h du soir... Mais tous très sympas et un gars nous dépanne en nous vendant de l'essence. Bienvenue en Australie... Nous arrivons finalement dans la nuit à Port Lincoln.
Le dimanche, Alex partait donc en plongée requins. C'est la première journée depuis le début de notre voyage qu'on ne passera pas ensemble. Vous aurez donc droit à deux récits.
La journée d'Alexis :
Rdv à 6h du matin à la marina de Port Lincoln pour embarquer pour une aventure de 12h à la recherche des grands requins blancs. C'est parti pour 3h de navigation pour rejoindre les Neptune Islands, lieu de migration des requins blancs, des colonies de lions de mer se trouvant à proximité. Autant vous dire qu'il n'est pas bon de tomber à l'eau dans ce coin ! 1ère impression : la compagnie, Calypso charter, avec laquelle j'ai embarqué est très pro (très bon accueil, bateau récent, équipement de plongée au top). À peine arrivés aux Neptune Islands, on aperçoit de grandes colonies de lions de mer au bord des côtes.
On sent qu'on est sur le territoire d'un des plus grands prédateurs au monde et la tension commence à monter... Afin de se détendre un peu, nous prenons tous un excellent petit déjeuner et nous nous organisons en groupes de 8 pour la plongée en cage (nous sommes quand même 48 à bord pour tenter l'expérience). Je me suis inscrit dans le groupe n°2 avec un collègue français, Cédric, rencontré à bord.
Nous faisons également plusieurs photos avec une mâchoire d'un grand requin blanc, histoire de se rendre compte de la puissance de la bête.
Le ventre rempli, c'est parti pour le briefing de la plongée en cage. Le capitaine est un australien bien bourru avec un accent difficile à comprendre mais je retiens l'essentiel (ne pas passer sa main à travers la cage notamment !). Un des matelots est alors désigné pour attirer les requins au niveau du bateau en accrochant une tête de thon et des foies de poissons à une corde surmontée d'une bouée. Il lance alors plusieurs fois la bouée à une vingtaine de mètres du bateau et la remonte à bord. Il jette également de chtouille (sang et morceaux de poisson en bouillie).
Après 2h d'attente, toujours rien. Nous nous mettons alors tous à table pour déjeuner. Une caméra est placée en dessous du bateau et l'image est projetée en grand écran dans la salle de déjeuner. Au beau milieu du repas, d'un seul coup l'un des plongeurs voit sur l'écran un très beau requin blanc passer. Me voilà alors rassuré, je suis sûr de plonger avec un grand requin blanc. C'est donc parti pour la plongée, le groupe 1 s'équipe et part en cage. Pendant ce temps, je me prépare également à plonger. Il faut savoir que lorsqu'un requin blanc arrive au niveau d'un bateau, il reste plusieurs heures à tourner autour. 30 min plus tard, mon tour est enfin arrivé. Ceinture de plomb sur le dos, détendeur en bouche et masque sur la tête, me voilà plongé dans une cage avec un grand requin blanc autour de moi.
Le spécimen fait environ 4m pour 800kg. Sous mes pieds, la visibilité est parfaite, 90m de fond et des nuages de poissons autour. Je resterai 30 min immergé à observer cette impressionnante créature, non pas un monstre mais l'un des plus grands prédateurs au monde. L'excitation et l'émerveillement ont dépassé la peur, l'expérience était extraordinaire !
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Je remonte ensuite sur le pont du bateau pour observer la bête depuis la surface pendant que les autres groupes s'enchaînent. Vers 15h, nous prenons le chemin du retour pour Port Lincoln, arrivée de nuit. Je retrouve Coline autour d'une bière avec Cédric pour terminer la journée.
La journée de Coline :
Alex parti tôt le matin, je continue un peu ma nuit avant d'aller prendre un petit déjeuner au café de la marina. N'ayant rien de prévu pour la journée, je me renseigne sur les activités à faire dans la région. Je tombe alors sur un parc animalier, la ferme de Gleenforest, à quelques km de Port Lincoln. Le temps de faire quelques courses pour pique-niquer, me voilà arrivée sur zone. Kangourous et koalas me voilà ! Étant certainement une des seules touristes à venir dans ce parc, le proprio, très sympa, m'accompagne presque toute la journée pour me montrer ses animaux. Je passe une journée extra à faire des câlins à des koalas, nourrir des kangourous, des oiseaux et même des chameaux, des ânes et des autruches (!), et tenir dans mes bras un wombat (une sorte de gros cochon d'Inde). Instant d'émotion quand je sens bouger un bébé dans la poche d'un kangourou.
Une première journée en Australie, à la rencontre de la faune locale mais aussi de ses habitants, qui est passée sans que je ne m'en aperçoive. Je rentre à Port Lincoln en fin de journée et attend le retour d'Alex à la marina avec une petite bière.
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