#qui manifestement ne sait pas se servir de son corps
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vous voulez voir un truc dans hécube pas hécube qui me donne de la sérotonine ? voyez :
#mdr je suis quand même sur que tout à droite au fond c’est éric#qui manifestement ne sait pas se servir de son corps#mais j’espère secrètement qu’il est celui au fond à droite de la statue#ne serait-ce que pour sa réputation#comédie française#hécube pas hécube
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Votre Fonda!PNJ s'appelle Nyel.
À ne surtout pas oublier le concernant : son corps est indestructible. Son corps se nourrit du soleil, ne tombe jamais malade, ne lui fait jamais mal, n'est jamais fatigué ou épuisé. Il ignore les origines de cet indestructibilité, mais ce pouvoir se manifeste sous la forme d'un gigantesque bouclier qu'on peut voir de temps à autre.
Et à coté du fait d'avoir un corps immortel, Nyel est également amnésique. Mais il a beau être amnésique, il sait qu'il y a une date très importante qui se prépare. Il le sent, chaque lendemain est un jour de moins jusqu'au jour J. C'est donc l'apothéose dans sa tête, surtout qu'il ne sait toujours pas ce que c'est ! Il pense que c'est la fin du monde, forcement, pourquoi ça l'obsèderait autrement ?
En fait, il s'agit de son 1000ème anniversaire…
C'était votre Fonda!PNJ, 70 000 mots supplémentaires à découvrir le concernant ♥ (probablement un très méchant antagoniste ♪ avec ce feat, il ne peut en être autrement, n'est ce pas ? )
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Votre PNJ!Fonda (ft. Adam, Comte Millénaire) s'appelle Nyel depuis qu'xxx est parvenu à lui effacer la mémoire pour le plus grand bien de tous. Grace aux sortilèges d'amnésie, il n'a plus connaissance des terribles incantations pour se servir de la magie occulte tels que la nécromancie mais son don naturel, la maitrise du bouclier temporel, est toujours activée 24h/24, si bien que notre antagoniste amnésique millénaire qui a recommencé une vie simple en tant que pianiste dans un orchestre symphonique ne soupçonne pas encore vraiment que toutes les personnes qu'ils fréquentent ne vieillissent plus à cause de sa proximité avec lui.
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votre PNJ!Fonda :
♥ aime le chocolat ♥ sait se métamorphoser en cerf ♥ sait animer sur le papier des gribouillis - croquis à l'effigie de petits animaux ♥ un pickpocket hors-pair ♥ un magicien illusionniste ♥ s'y connait en sciences occultes mais fera mine que non ♥ souhaite absolument réussir à ensorceler les cendres des cheminées qui lui permettraient alors de se téléporter de cheminée en cheminée, il aurait alors ainsi un réseau avec les cheminées de ses nombreuses propriétés manoirs victoriens mais aussi clandestinement chez les gens, auquel il ne se gênera jamais pour leur dérober quelques poignets de cendres lorsqu'ils auront le dos tourné. ♥ un tatouage étoile sur l'épaule - elle lui fait mal lorsqu'elle tourne ♥ va adopter un petit garçon - dix ans - orphelin de père et de mère depuis trois mois - il survivait péniblement et pensait que le pire restait à venir : l'hiver se rapprochait - des cheveux blancs depuis la mystérieuse tragédie qui lui a également laissé une étoile étrange sur le visage et une main très douloureuse entièrement rouge et avec une pierre précieuse encastrée dans la peau ♥ en cherchant à en savoir davantage sur ce petit garçon à l'étoile au dessus de l’œil, l'intrigue prend place alors dans le cimetière devant une pierre tombale et la renaissance d'un défunt le soir de Noël ♥ aussi il doit retrouver un arbre magique ♥ pour la fabrication d'une puissante baguette magique ♥ sauf que cet arbre a été caché dans une forêt enchantée - le territoire du peuple de Pan, où y vivent des créatures toutes plus dangereuses les uns que les autres …ou peut être pas toutes. ♥ il a laissé tombé quelque part dans la neige son chapeau haut de forme
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LES DONS ET LES TALENTS
Pour ce qui concerne les dons spirituels, je ne veux pas, frères, que vous soyez dans l'ignorance (1 Corinthiens 12:1).
Les dons spirituels (mentionnés dans la Bible, particulièrement en Romains12, 1Corinthiens12 et Ephésiens 4) forment un élément incontournable de la vie chrétienne; pourtant ils font partie des éléments les plus mal compris par la majorité des croyants.
Pour comprendre ce que sont les dons spirituels, commençons par voir ce qu’ils ne sont pas. D’abord, disons-le une bonne fois pour toute: les dons spirituels ne sont pas des talents.
Réparer la sonorisation de l’église qui cesse de fonctionner en pleine réunion (ceci rapidement et discrètement), n’est pas l’exercice du don spirituel de l’électronique… mais la mise à disposition pour le corps de Christ, d’un talent.
Un talent définit une aptitude particulière que l’on peut avoir dans tel ou tel domaine tandis qu'un don spirituel est une grâce accordée par le Christ ressuscité à chaque croyant au cours du processus de la conversion par l’intermédiaire du Saint-Esprit, pour l’édification et la croissance du corps de Christ.
Notons que les provenances d’un talent et d’un don spirituel sont communes: Dieu est Celui qui fournit les talents et qui distribue les dons spirituels (Jacques1:17).
Un talent est inné (on naît avec), tandis que le don spirituel est donné à la conversion ou à la nouvelle naissance.
Tout être humain possède des talents, seul le chrétien possède un ou des dons spirituels.
Le talent est lié aux capacités d’un être humain (intellectuelles ou physiques), le don spirituel est accordé par Dieu non à cause de nos capacités ou de nos prédispositions mais selon Sa volonté et Ses objectifs (Un don ne repose pas sur un acquis quelconque, sinon ce n’est plus un don…).
Le talent doit être développé pour le bénéfice de l’humanité et l’amélioration du niveau de la vie tant les domaines physique qu’intellectuel.
Le don spirituel doit être développé pour le bénéfice de l’humanité (et spécialement pour celui de l’église de Dieu) et l’élévation du niveau de vie spirituelle de la communauté chrétienne.
L’utilité première du talent n’est pas spécifiquement lié à la vie spirituelle, le don spirituel lui ne peut être utilisé que pour la gloire de Dieu avec des résultats spirituels hors du commun.
Tout chrétien né de nouveau possède au moins un don spirituel.La meilleure façon de le savoir est certainement d’étudier la Parole de Dieu (et particulièrement les passages traitant de ces dons) et de prier dans un esprit d’humilité.
Cette recherche n’est pas de l’introspection; on ne regarde pas à soi-même pour mieux se connaître mais on se tourne vers Celui qui est, qui était et qui vient et qui veut nous bénir pour le bien de tous…
D’autres personnes qui nous voient dans le service du Seigneur peuvent souvent identifier un don spirituel à l’œuvre alors même que nous ne le reconnaissons pas nous-mêmes.
La seule Personne qui sait avec exactitude quels sont nos dons spirituels, c’est le dispensateur des dons Lui-même, le Saint-Esprit.
Toutefois, avoir une claire conscience de nos dons ne nous dispense pas de servir Dieu dans d’autres domaines. Si nous sommes décidés à être utilisés par Dieu, Il nous équipera avec les dons spirituels dont nous avons besoin.
Beaucoup se demandent s’il y a une formule ou une recette miracle pour découvrir ses dons spirituels. En réalité, il n’y a rien de cela.
Certains dons se manifestent dès la nouvelle naissance, d’autres lorsqu’on atteint une certaine maturité ou après le baptême du Saint-Esprit. Tout cela dépend du Saint-Esprit qui le donne à chacun selon sa volonté pour l’édification de l’église.
Si on veut commencer à expérimenter les dons spirituels, on doit commencer par cultiver une vie d’esprit.
La vie de l’esprit est la vie spirituelle qui consiste à se dévouer spirituellement pour faire grandir son homme intérieur.
Pour cultiver cette vie de l’esprit, il faut :
•Faire toute sorte de prières par l’Esprit.
•Accorder un temps de dévotion spirituelle : adoration, louange, méditation de la parole de Dieu, écoute de la parole de Dieu (prédication).
•Pratiquer le jeûne et la prière.
•Se mettre à servir dans son église, à travailler, faire ce que l’on trouve à faire.
Lorsqu’on découvre son don, on le travaille à la perfection pour devenir excellent dans ce qu’on sait faire. C’est alors qu’on peut se démarquer dans ce monde et devenir le sel de la terre et la lumière du monde.
Ne pas négliger ou mépriser son don car, chacun de nous a reçu la grâce de Dieu selon la mesure du don de Christ. Que la communication du Saint-Esprit soit avec vous !
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"A cette époque où, selon mon indicatif radio, je devenais Bruno, je ne savais pas encore que nous vivions les plus belles années de notre vie. Les plus belles parce que les plus dures. Elles étaient aussi les années les plus amicales, les plus orgueilleuses, et les plus solitaires : Les plus amicales parce que nous étions, à la vie, à la mort, entre camarades ; Les plus orgueilleuses parce que jamais autant nous n'aurions la fierté de notre tenue et de notre uniforme. Les plus solitaires enfin, parce que nous menions en des terres lointaines un combat d'idéal, aussi ignoré de la métropole que celui des Croisés de la première croisade, il y a neuf cents ans, quand le moine Bruno, mon saint patron à la guerre, fondait l'ordre des Chartreux.
Oui, les camarades parachutistes, les solitaires parachutistes, les orgueilleux parachutistes étaient alors portés par un destin semblable à celui des Croisés ou à celui des moines, des moines guerriers, des Templiers. Et j'imagine que, nonobstant l'armure, les chevaliers du Temple n'auraient pas été mécontents de sauter sur Jérusalem en arrivant du ciel, comme nous allions le faire tant de fois, de la RC 4 à la Plaine des Joncs, et de la Rue sans Joie à Ðiên-Biên-Phu.
Je crois que c'est en effet l'esprit - du moins un certain esprit, une certaine idée de nous-mêmes - qui nous permettait de nous manifester ainsi, au plus fort des combats. On sait contre quoi, contre qui nous combattions : Contre un monde opposé à celui de l'esprit. Et puis, il y avait en nous autant de secrète vigueur de venir au feu en tombant du ciel qu'en parcourant des lieues à travers la jungle, la rizière ou la montagne. L'esprit nous animait. L'esprit, d'abord, du dépassement de soi. J'ai vu combien de garçons de vingt ans, ou même de trente, s'agripper à la carlingue et sauter dans l'inconnu mortel alors que, deux ou trois heures auparavant, ils se trouvaient encore à Hanoï dans l'insouciance ou les plaisirs de quelque lieu de détente ! Et j'en ai vu combien marcher sur la piste jusqu'à l'épuisement ou courir à l'assaut jusqu'à la chute ! Je le dis : une telle vigueur physique n'est pas possible sans une ardeur morale. Jogging, certes, mais jogging avant tout du caractère et du courage.
Aller ainsi jusqu'au bout de soi, cela s'appelle l'abnégation, cela s'appelle l'esprit de sacrifice, et cela signifie que l'on défie la mort en combat singulier, la mort qui est autour de nous tous. Je les salue, mes camarades parachutistes qui l'ont rencontrée sans peur. Leur mort est à jamais notre mérite. L'esprit d'équipe ensuite, l'esprit de camaraderie. On dira peut-être esprit de caste, de clan, de corps. Soit, si cela veut dire que l'on a la volonté d'être les meilleurs et que cela ne vous est pas donné par quelque grâce d'état ou d'uniforme. Oui, nous osions espérer être les meilleurs, mais les meilleurs parmi nos égaux, nos frères d'arme. Et, s'il y a caste du combat, clan de guerriers, si le parachutiste veut encore être aujourd'hui ce primus inter pares, c'est surtout à l'Indochine que nous le devons.
Après la Bretagne ou la Hollande, avant Suez ou Timimoun, et aussi avant Kolwezi, il y eut l'Indochine : That Khé, Tu Lé ou Ðiên-biên-phu furent les creusets où se forgèrent l'esprit, la geste et la chevalerie parachutistes. Esprit français enfin. Cet esprit para qui devait jaillir du ciel d'Indochine, comme une corolle, a-t-on remarqué qu'il était particulièrement représentatif de ce que le soldat français a toujours eu de meilleur en comparaison de tous les autres ? L'astuce et la fougue, l'audace et la furia francese, l'intelligence du combat, le sens du terrain, le flair du danger, le goût de la manœuvre, la souplesse de l'approche, tout cela qui rend le parachutiste français le plus para des aéroportés.
J'ai souvent dit ou écrit, il faut "être et durer" ou encore " faire un pas... encore un pas " et savoir repartir à zéro. Le vieux soldat que je suis devenu essaie de continuer à servir en puisant certes dans son passé, mais en ayant le regard fixé sur ce que pourrait être demain, et où là comme ailleurs les paras qui furent toute ma vie sauront défendre une liberté qui n'a pas de prix !"
Marcel BIGEARD
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Les Plus qu’humains
Pardon pour la qualité. Je sais que ça devient une habitude, mais il est assez difficile de trouver des images en bonne qualité pour les vieilles éditions de livres en français... #Naviss
Auteurice : Theodore Sturgeon
Maison d’édition : J’ai Lu
Date de publication : 1953 (US), 1956 (FR), 1976 (présente édition)
Nombre de pages : 307
Genre : Fantastique, Science-Fiction, Anticipation
Ce que Naviss en pense :
Bonjour tout le monde ! Je vous écris aujourd’hui avec enthousiasme : je viens de terminer le dernier des quatre livres de science-fiction que l’on m’avait prêté, et j’ai gardé le meilleur pour la fin puisque Les Plus qu’humains est mon préféré.
Il m’a été recommandé par mon ami L., qui me l’a prêté alors que nous discutions d’A comme association de Bottero et L’Homme suite à la critique de Séli. La conversation a embrayé sur ce qui a inspiré ce livre, et L. m’a alors fait découvrir Theodore Sturgeon et ses Plus qu’humains dont je n’avais jamais entendu parler. N’ayant moi-même pas lu A comme association, je ne peux pas dire si en effet ces deux univers se ressemblent, mais par contre ça m’a beaucoup fait penser à Miss Pérégrine et les enfants particuliers !
Les Plus qu’humains est un recueil de trois nouvelles écrites respectivement en 1953, 1952 et 1953, suivant chronologiquement les stades décisifs de la vie de jeunes gens ayant en commun le fait d’être des Homo Gestalt, des Plus qu’humains. Ce groupe est composé de six membres :
Tousseul peut transmettre et recevoir des émotions, des sentiments et des pensées par le toucher ;
Janie fait de la télékinésie ;
Beannie et Bonnie sont télépathes et sont également capables d’apparaître et disparaître à volonté ;
Bébé Jack est une calculatrice vivante, c’est un bébé super mature et super en avance intellectuellement tant qu’on lui explique les concepts qu’il ne connait pas, c’est aussi le plus sage du groupe. Il a la particularité d’avoir sa croissance figée à 2-3 mois, et est condamné à rester un nourrisson toute sa vie ;
Hip n’a pas vraiment de pouvoir, mais il a des facultés intellectuelles prodigieuses.
Gerry a un pouvoir assez indéfini qui concerne son regard : il peut persuader les gens de faire ce qu’il veut en les regardant, mais il peut également modifier leur corps de manière leur faire pousser de l’acné rosacée ou bien les tuer.
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Il a les yeux révolver, il a le regard qui tue... littéralement.
Ce recueil est composé de trois nouvelles. La première, “L’idiot de la fable”, raconte la rencontre du groupe-noyau (Tousseul, Janie, Bonnie, Beannie et Bébé Jack) et les histoires individuelles de chaque membre. La seconde, “Bébé a trois ans”, est une rétrospective de Gerry sur le passé du groupe. La dernière nouvelle se déroule alors que les membres du groupe sont adultes. En termes de repères chronologique, si aucune date n’est mentionnée, on sait que le père de Janie meurt fusillé par les Allemands donc on peut en déduire que le groupe se forme pendant la Seconde Guerre mondiale, donc entre 1941 et 1945, ce qui correspond à la participation des Etats-Unis à cette guerre. A la fin du livre, on est entre 1958 et 1962.
Je tiens tout de suite à soulever un point qui m’a un peu agacé : la chronologie du récit est chaotique, et ce dernier est bourré de petites incohérences (pas très importantes, mais agaçantes quand on les remarque).
Celles qui sont les plus fréquentes concernent les âges des personnages. Gerry et Janie ont tantôt le même âge, tantôt un an de différence ; l’âge des jumelles et de Bébé Jack semble un peu aléatoire également selon les nouvelles. “Oui, mais ils vieillissent”, allez-vous me dire. Nous sommes bien d’accord, mais ils changent tous d’âge, donc si une année les jumelles ont six ans et Janie en a huit, on peut s’attendre à ce que deux ans plus tard, elles en aient huit et dix, pas huit et douze...
Il y a d’autres petites erreurs, comme Mr. Prodd dont l'initiale du prénom est tantôt E. et tantôt A., ainsi que d’autres plus lourdes et dérangeantes comme le manque de continuité du background d’Alice Kew entre les nouvelles - à tel point que j’ai eu l’impression que Sturgeon confondait Alice et sa soeur Evelyn.
Mais cela s’explique : “Bébé a trois ans” a été écrit en premier. Quand Sturgeon l’a écrite, il ne savait pas forcément déjà qu’il allait écrire un préquel développant l’histoire de chaque personnage, et je suppose qu’en commençant à écrire L’idiot de la fable, il n’avait pas forcément sa nouvelle précédente dans les détails, d’où ces incohérences.
Moi je les remarque parce que je suis psychorigide et j’aime bien tenir un tableau, quand je lis une fiction, de l’âge des personnages selon les marqueurs chronologiques donnés dans le récit (je vous vois en train de vous moquer de moi, mais sachez que ça me permet de mieux me représenter les personnages, de savoir en permanence quel âge ils ont). Mais en vrai, ce n’est pas si important que ça ; pour peu qu’on ait une mauvaise mémoire on ne les voit même pas, ou au pire on fronce un peu les sourcils et on continue à lire.
J’ai beaucoup aimé les deux premières nouvelles, que j’ai trouvé passionnantes et très modernes (et en plus, j’appréciais beaucoup les chapitres sur Janie). On se sent presque membre de cette petite famille fermée et protectrice, à l’ambiance si particulière. J’ai eu plus de mal avec la dernière, et je trouvais qu’elle détonait vraiment des autres. Avant de la lire, je ne comprenais pas pourquoi ce livre était considéré comme de la science-fiction, et sa lecture a répondu à mes interrogations. Et ça ne m’a pas spécialement emballé. J’avais du mal à m’intéresser aux enjeux et je ne me suis pas attaché à Hip. La narration et la temporalité sont décousues, c’est fait exprès, mais le rendu final ne m’a pas vraiment séduit.
Enfin, concernant le style général de l’oeuvre, il est très sobre mais assez prenant et se lit facilement.
J’ai écrit que les deux premières nouvelles étaient très modernes, et je souhaite développer ce point car c’est ce qui m’a le plus plu dans cette oeuvre. Ce livre est paru en 1953 et il a une meilleure représentation que la plupart des livres aujourd’hui. Parmi les personnages principaux (Bébé Jack, Beannie, Bonnie, Janie, Gerry, Hip, Evelyn, Alice et Tousseul), plus de la moitié sont des filles (5/9), un tiers sont racisées (3/9) et un peu moins d’un quart ont un handicap (2/9).
Sur le plan du féminisme, ce bouquin est plutôt chouette. Déjà, il passe largement le test de Bechdel, mais en plus il dénonce les hommes qui font porter la responsabilité de leurs émois sur les femmes (et notamment sur les très jeunes femmes) ! Tous les chapitres de la première nouvelle sur les soeurs Kew, Alice et Evelyn, sont une ode à la liberté et montrent une jeune fille qui se libère du joug paternel et des aberrations sexistes qu’il lui impose tandis qu’elle prend conscience de son corps et de sa sexualité, qui lui ont été présentés toute sa vie comme dégrandant.es et sales. Ces chapitres montrent également la manière effective dont fonctionne le sexisme internalisé, avec la figure d’Alice. Alice est victime de son père au même titre que sa soeur, et pourtant elle se rallie à son bourreau contre Evelyne. Mais la narration ne juge pas Alice : ce qu’elle fait n’est pas approuvé, mais présenté comme un instinct de survie. Elle baigne dans un environnement qui la déprécie en permanence et contre lequel elle n’a aucune possibilité d’action, donc elle en vient à croire que cette dépréciation est légitime, qu’elle concerne elle-même (en acceptant et rationalisant les violences que son père lui fait subir) ou bien sa soeur (en approuvant la tentative de “crime d’honneur” sur elle par son père et en souhaitant même l’aider).
Bref, je ne m’attendais vraiment pas à trouver une dénonciation des violences envers les femmes et des féminicides dans un livre écrit en 1952-1953 par un homme blanc, alors que la société dans laquelle il vit n’est même pas encore imprégnée par le féminisme de première vague !
Autre surprise : l’antiracisme embryonnaire présent dans ce livre, qui se manifeste à plusieurs reprises dans les deux premières nouvelles. Sturgeon dénonce la ségragation et le rejet des personnes noires, notamment par les blancs riches ou de classes supérieures qui sont pourtant bien contents qu’il y ait des noir.es pour leur servir de bonne ou de concierge. Le traitement des jumelles Bonnie et Beannie, ou plutôt de la perception et de la non-perception de la couleur de peau des jumelles par les autres personnages, est très intéressant. On rencontre Bonnie et Beannie dans un chapitre de Janie. Janie, 5 ans, vit dans un appartement et regarde les jumelles, dont le père est le concierge de l’immeuble et qui ne sont encore que des bambines, jouer dans la cour. A ce stade du livre, la couleur de peau des jumelles n’est pas mentionné. Janie les invite à venir jouer chez elles et les trois filles deviennent camarades de jeu, et sont montré uniquement comme des petites filles qui jouent ensemble, indépendamment des questions de race et de classe, avec certes une ascendance de Janie, mais qui est lié au fait qu’elle soit “la grande” du haut de ses cinq ans, alors que les jumelles n’ont que trois ans et qu’elles sont encore un peu des bébés.
{SPOILER} C’est l’intrusion de Vima, la mère de Janie, femme blanche de classe moyenne supérieure, qui vient rompre cette harmonie en s’insurgeant que sa fille ait “rempli sa maison de négresses”. L’arrivée de Vima vient rappeler la réalité du système dans lequel vivent Bonnie et Beannie, aussi jeunes soient-elles, auxquelles on retire leur enfance. C’est la réaction violence de Vima qui précipite la fuite de Beannie, Bonnie et Janie. {/SPOILER}
J’ai beaucoup apprécié les chapitres qui les suivent, où l’on voit évoluer ce petit groupe de filles espiègles, vives et intelligentes qui vivent de farces et de rapines. Les jumelles grandissent, développent leurs pouvoirs, et l’ascendance de Janie sur elles s’estompent car elles ne sont plus des bébés et leur relation va dans les deux sens, elles apprennent des choses à Janie et vice-versa.
Sur le rapport à la couleur de peau, on peut ajouter que la famille bigarrée que forment Bébé Jack, les jumelles, Janie et Tousseul se moque éperdument de la couleur de peau des jumelles et que ça n’est jamais évoqué quand on est de leur point de vue ; les descriptions vont s’attarder sur leurs expressions faciales, leurs vêtements, leur personnalité qui transparait dans leur dynamisme. Le sujet vient toujours d’un membre de l’extérieur, comme Gerry quand il rejoint le groupe ou Alice Kew quand elle les voit pour la première fois. Je trouve ça intéressant de voir ce microcosme oppressé (à cause des pouvoirs des membres qui le composent, de leur race, de leur genre, de leurs handicaps), qui vit terré, caché du monde, pour lequel le concept race n’a pas plus d’importance que la couleur des yeux ou des cheveux - comme ça devrait dans la meilleure des sociétés, mais qui se retrouve confronté au concept de race uniquement quand quelqu’un de l’extérieur, qui vit dans le système, le plaque sur lui.
J’ai apprécié que l’auteur aille jusqu’au bout dans sa lutte contre la ségrégation, et qu’il n’hésite pas à sacrifier le confort des enfants blancs voir mettre en danger leur sécurité, si ce confort et cette sécurité signifient sacrifier la dignité des enfants racisés.
{SPOILER} Quand les enfants s’installent chez Alice Kew, ils sont perturbés par la manière dont elle les sépare : les filles et les garçons ne peuvent plus dormir ensemble ni avoir de contact physique, et les jumelles sont mises à l’écart, notamment lors des repas, où elles mangent dans la cuisine avec Miriam, la bonne noire, tandis que les autres enfants prennent leur repas avec Alice dans la salle à manger. Cela n’a aucun sens pour les enfants, qui s’insurgent de cette injustice, essayent de la pousser à expliquer les raisons de cette séparation absurde - et l’auteur se régale à faire qu’Alice s’embourbe dans ses explications vaseuses pour terminer finalement par un “euh ben euh c’est comme ça”. Elle persiste à vouloir les séparer ? Tant pis, les enfants décident de s’en aller tous ensemble, même si ça signifie vivre dehors et avoir des repas irréguliers. Parce que les enfants luttent, Alice Kew acceptent qu’ils prennent leurs repas ensemble mais dans la véranda, tandis qu’elle-même reste seule dans la salle à manger. {/SPOILER}
Si je devais quand même faire un reproche, c’est sur le fait qu’au final, on se centre quand même davantage sur les personnages blancs, notamment Tousseul, Hip, Gerry et Janie (et un peu Alice mais elle ne fait pas partie du groupe). Les jumelles sont une entité indivisible et on ne pénètre jamais vraiment leur psychologie, or j’aurais aimé les voir davantage !
Enfin, ce livre tente maladroitement de lutter contre le validisme et la psychophobie. Je n’ai trouvé aucune information quant à l’histoire de ces luttes, mais je les suppose assez récentes car internet est une ressource qui permet même à celleux dont le handicap, la maladie, la neuroatypie empêcherait de se déplacer ou freinerait les contacts sociaux de se retrouver, de réfléchir, de s’organiser et de lutter. Je ne suis pas convaincu que Sturgeon ait conscience des aspects militants de son oeuvre, mais je pense que sans forcément tout intellectualiser à l’extrême, il a conscience d’une chose, c’est que le rejet, l’oppression et le contrôle d’un groupe de personnes à cause de quelque chose pour lequel elles n’y peuvent rien est sont des écueils, et cette thématique est présente dans les trois nouvelles.
Dans Les Plus qu’humains, deux personnages ont des handicaps mentaux : Tousseul et Jack.
J’ai écrit que Jack est un personnage racisé : en fait, à plusieurs reprises, il est décrit comme mongoloïde. Après réflexion, je pense que c’est une erreur de traduction. En anglais, mongoloid désigne les personnes asiatiques du sud et de l’est, c’est une dénomination ethnique. Mongoloïde n’est pas l’équivalent d’“asiatique” : asiatique, c’est un gros groupe dans lequel sont aussi comprises les personnes indo-aryennes. L’on désignait à l’origine les personnes trisomiques 21 comme mongoloids car les gens trouvaient une ressemblance entre ces personnes et les asiatiques du sud et de l’est et c’est resté dans le langage médical... Cette appellation validiste et raciste était la seule qui existait à l’époque où l’auteur écrit, car le mot trisomique n’apparait qu’à la fin de la décennie. En français, l’équivalent de mongoloid dans ce contexte n’est pas mongoloïde, mais mongolien. Les termes mongoloid et mongolien sont utilisés jusqu’en 1959, où l’on découvre l’origine chromosomique de la trisomie 21, et sont encore employés aujourd’hui comme des insultes.
Le truc, c’est qu’en lisant la première nouvelle, je n’ai pas tout de suite compris que Jack est trisomique 21. Jack est le fils de Mr et Mrs Prodd, et du coup je pensais bêtement que soient Mr et Mrs étaient sud-est-asiatiques, soit que Mr Prodd n’était en fait pas le vrai père de Jack. C’est à la deuxième occurrence que j’ai tilté : Jack n’est pas asiatique, mais trisomique 21. Mais j’aime bien l’imaginer comme étant trisomique 21 et asiatique...
Puisqu’on parle de terminologie, je voudrais également évoquer la manière dont est désigné Tousseul. Pendant les trente premières pages, il n’est appelé que par “l’Idiot”. Je me suis intéressé de la même manière à l’histoire de terminologie concernant les maladies et handicaps mentalaux, et j’ai appris que “idiot” est une véritable terminologie médicale qui disparait au milieu du XXe siècle, pour être remplacée par “retardé mental”. Ces deux termes sont aujourd’hui considérés comme archaïques et oppressifs ; on parle désormais de personnes en situation de handicap mental, ou de handicap mental. J’ignore comme les personnes ayant ces handicaps et atypies (car il s’agit d’un mot-valise regroupant de nombreuses pathologies et situations différentes) parlent d’elles-mêmes. Je ne trouve sur internet que des blogs et articles de gens qui parlent à leur place (parents d’enfants notamment), jamais d’espace où iels ont elle-même la parole…
L’auteur utilise sûrement encore « idiot » lui-même au moment où il écrit. Mais je pense qu’on peut trouver une justification à cet appellation interne au récit. Dans les trente premières pages du récit, Tousseul n’a pas de nom, il est L’Idiot. S’il est nommé ainsi, c’est parce qu’il est exclu de toutes les relations sociales par tous les autres, il est chassé, battu, moqué, et la société valide lui prend jusqu’à son nom - si on lui en a jamais donné.
{SPOILER} Quand Mr et Mrs Prodd le recueillent, c’est la première fois qu’il vit en société et la première fois qu’on lui demande son nom. Il se nomme alors lui-même, et devient Tousseul. {/SPOILER}
Le handicap de Tousseul n’est pas strictement défini, parce que idiotie, ça regroupe tous les handicaps mentaux... Mais nous avons quand même des indices qui laissent à penser que Tousseul est autiste car il y aurait eu des mentions d’un physique atypique si c’était un autre handicap (polyhandicapé, trisomique 21, X fragile, Syndrome de Prader-Willi ou de Smith-Magenis…).
Du coup ce n’est pas tellement la terminologie de ce livre qui est problématique pour moi. Elle l’est, bien sûr, mais elle est aussi contextuelle. Non, ce qui me pose vraiment problème, c’est la déshumanisation et l’infantilisation du handicap mental.
« L’Idiot était un animal, purement et simplement. Parmi les hommes, il est dégradant de figurer au rang des bêtes. Mais l’Idiot vivait rarement parmi les hommes. Et, dans les forêts, son état d’animal lui donnait de la grandeur. Il tuait comme une bête, sans joie ni haine. Comme une bête, encore, il mangeait ; ce qu’il pouvait ; ce qu’il lui fallait ; jamais davantage. Il dormait d’un sommeil léger, mais de tout son corps. Il avait atteint une maturité animale. »
Là, pour le coup, ça me dérange vraiment. Son état animal n’est pas juste mis en avant parce qu’il vit en ermite dans la forêt, mais aussi pour son état intellectuel : c’est une sorte d’exotisation du handicap que je trouve dérangeante.
De plus, à plusieurs reprises, Tousseul est comparé à un enfant de 2 ans et traité comme tel… Mais d’un autre côté, et si c’était ce dont il avait besoin ? Je ne suis jamais en contact avec des personnes ayant un handicap mental lourd. Je ne sais pas quels sont leurs besoins sociaux, peut-être que je râle sans savoir. Mais a priori, être infantilisé.e, ça me semble pas être quelque chose que qui que ce soit désire...
Heureusement, ces éléments ne sont pas présents dans tout le livre mais seulement avant que Tousseul développe ses compétences sociales, et c’est pour ça que je parlais de lutte maladroite contre la psychophobie et le validisme. Parce que le message, c’est quand même la dénonciation de l’isolement et du rejet des personnes neuroatypiques, isolement forcé qui nuit à leur développement.
{SPOILER} C’est à force de fréquenter Mr et Mrs Prodd que les facultés intellectuelles, sociales et du langage de Tousseul augmentent. Quand il est “gentiment” rejeté par elleux quand Mrs Prodd tombe enceinte de Jack, ce rejet est montré comme une trahison, mais Tousseul ne perd pas ses acquis : au contraire, maintenant, il a le terreau pour les développer lui-même. {/SPOILER}
Tousseul n’est plus jamais comparé à un animal à partir du moment où ses facultés sociales se développent et qu’il n’est plus isolé.
Par ailleurs, l’esprit de révolte quand les enfants constatent la ségrégation raciale est aussi présent lorsqu’ils observent l’isolation forcée des membres neuroatypiques/non valides de leur groupe.
{SPOILER}
Quand Alice Kew essaye de placer Bébé Jack dans un asile pour enfants trisomiques (fin années 40-début années 50, c’est pas la joie), les enfants entrent dans une colère noire et la menacent : c’est leur révolte qui permet de faire revenir immédiatement Jack parmi eux.
Dernier petit coup de coeur personnel, mais que j’aurais aimé voir davantage développé : l’embryon de romance entre Evelyn et Tousseul, qui paraissait bien plus intéressant que la romance entre Hip et Janie. Je n’ai jamais vu dans un livre de littérature de l’imaginaire une histoire d’amour impliquant un personnage neuroatypique, atteint d’une neuroatypie “dégradante” (handicap mental) et pas magnifiée... Certes, c’est une neuroatypie qui n’influe pas sur le physique pour rester glamour aux yeux de nous-autres valides, mais quand même, en 1953 ! C’est possiblement un des seuls exemples de romances impliquant une personne neuroatypique à cette époque, et j’étais un peu frustré du fait qu’on ne revienne pas du tout dessus et qu’on la laisse à l’état embryonnaire !
{/SPOILER}
En bref, je recommande ce recueil de nouvelles et j’adorerais le voir adapter en série. On s’attache à chacun des membres de ce groupe, et j’ai regretté de les quitter en tournant la dernière page.
Ma note : 15/20.
#theodore sturgeon#les plus qu'humains#more than human#j’ai lu#fantastique#science-fiction#anticipation#sf#science fiction#critique littéraire#critique de livre#chronique littéraire
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JOUR 55 - Chère Ijeawele, ou un manifeste pour une éducation féministe, Chimananda Ngozi Adichie
Cet essai se présente sous la forme d’une lettre que Chimamanda Ngozi Adichie adresse à son amie. Celle-ci vient d’accoucher d’une petite fille et lui a demandé des conseils sur comment lui donner une éducation féministe. Chimamanda Ngozi Adichie prend sa plume et offre des pistes de réflexion et des conseils pratiques sous forme de quinze suggestions. Mêlant humilité, expérience, humour, bon sens et bienveillance, chacune d’entre elles fait songer - bien sûr, c’est comme cela qu’il faut que ça se passe. Cela donne envie de voir advenir le monde dans lequel l’éducation généralisée ressemblera à ce qu’elle décrit.
Elle s’adresse à une jeune maman et sait combien le sentiment de responsabilité peut être pesant. Aussi son premier conseil est-il tourné vers son amie elle-même, pour l’affirmer comme personne et la déculpabiliser d’avance en tant que jeune mère : « Sois une personne pleine et entière. La maternité est un magnifique cadeau, mais ne te définis pas uniquement par le fait d’être mère. » Et d’ajouter, plus loin : « Demande de l’aide. Compte sur cette aide. Superwoman n’existe pas. La parentalité est question de pratique - et d’amour. »
Sa deuxième suggestion inclut le père : « Faites les choses ensemble. » Quelles choses ? « Chudi devrait faire tout ce que la biologie lui autorise (c’est-à-dire tout sauf allaiter). » Cela signifie qu’il prenne part aux tâches à part entière, toutes, et sans que cela soit perçu comme une « aide » : « Quand nous disons que les pères « aident », nous suggérons que s’occuper des enfants est un territoire appartenant aux mères, dans lequel les pères s’aventurent vaillamment. Ce n’est pas le cas. »
La troisième suggestion porte sur les « rôles de genre » qui n’ont « aucun sens » : « Ne t’avise jamais de lui dire qu’elle devrait ou ne devrait pas faire quelque chose « parce que tu es une fille ». « Parce que tu es une fille » ne sera jamais une bonne raison pour quoi que ce soit. Jamais. »
Le rôle des jouets est ici passé au crible : pourquoi ne pas les ranger par catégorie de jeux plutôt que par genre ? Pourquoi refuser à une petite fille un jeu d’hélicoptère dont elle a envie (sous-entendu, joue plutôt avec tes poupées) ? Pourquoi dit-on aux petites filles, dès la crèche, d’être « gentilles » et de « ne pas toucher » alors qu’on encourage les petits garçons à explorer ? Le conseil est tout simple : considère cet enfant comme une personne, pas comme une fille.
La quatrième porte sur la méfiance à l’égard du féminisme light ; la cinquième sur le fait de lui apprendre à aimer lire ; et la sixième à questionner les mots qu’on emploie du fait des préjugés et croyances qu’ils véhiculent (faut-il appeler sa fille « princesse » ? Les filles ont-elles besoin d’être « défendues » ?)
La septième suggestion porte sur la vision du mariage : n’en fais pas une vision de l’accomplissement. Cette suggestion comprend une réflexion sur le changement de nom de famille lors du mariage, et l’impact lourd qu’il a pour les femmes. Chimamanda Ngozi Adichie explique au contraire qu’elle a tenu à garder son nom en se mariant, parce qu’il est celui qu’elle aime, et avec lequel elle s’est construite. Soulignant qu’on ne sait pas combien d’hommes seraient prêts à changer leur propre nom en se mariant, elle propose une solution qui me plaît beaucoup : « Voici une solution maligne : tout couple qui se marie devrait prendre un nom entièrement nouveau, choisi comme ils le souhaitent tant que les deux sont d’accord, de sorte qu’au lendemain du mariage le mari et la femme puissent se rendre gaiment main dans la main auprès des services municipaux afin de changer leurs passeports, permis de conduire, signatures, initiales, comptes bancaires, etc. »
La huitième suggestion me parle également beaucoup : « Apprends-lui à ne pas se soucier de plaire. » Plutôt que d’éduquer les filles à être gentilles au risque de perdre de vue leur propre épanouissement voire sécurité, Chimamanda Ngozi Adichie propose de lui enseigner d’autres valeurs : « Au lieu d’apprendre à Chizalum à plaire, apprends-lui à être sincère. Et bienveillante. Et courageuse. Encourage-là à exprimer ses options, à dire vraiment ce qu’elle pense, à parler vrai. Et félicite-là quand elle le fait. Félicite-là en particulier quand elle défend une position difficile ou impopulaire, parce que c’est ce qu’elle pense vraiment. »
La neuvième suggestion est d’offrir à cette petite fille « un sentiment d’identité. (…) Permets-lui de grandir en se considérant, entre autres, comme une femme igbo, et d’en être fière. » Partie importante de la construction de soi, cette fierté doit pourtant faire preuve de « sélectivité : apprends-lui à adopter les plus beaux aspects de la culture igbo, et à rejeter ceux qui ne le sont pas. » Un esprit de nuance que l’on peut (devrait) appliquer à toute culture dans laquelle on naît.
La notion d’identité passe aussi par la nécessaire déconstruction des représentations médiatiques : « À cause des dynamiques de pouvoir à l’oeuvre dans le monde, elle grandira en voyant des images de la beauté des Blancs, des talents des Blancs et de la réussite des Blancs, et ce quel que soit le pays où elle se trouve. (…) Apprends-lui à se sentir fière de l’histoire des Africains et de la diaspora noire. Trouve dans l’histoire des héros noirs, hommes et femmes. »
Dans cette construction identitaire, Chimamanda Ngozi Adichie incite à la prudence concernant le rapport au corps : « Pèse soigneusement ta façon d’aborder son apparence physique. » Ses conseils sont d’inciter au bien-être à la fois physique et psychologiques concernant ce rapport. Encourager l’enfant à faire du sport ; la laisser s’intéresser au maquillage et à la mode si cela l’intéresse, mais ne pas l’y contraindre si ce n’est pas le cas ; ne pas faire de lien entre les vêtements et la morale : « Ne lui dis jamais qu’une jupe courte est « immorale ». Fais de ses choix vestimentaires une question de goût et de charme, plutôt qu’une question de morale. » Toujours dans ce rapport au corps et à l’identité, elle insiste sur l’importance des modèles qui lui ressembleront : « Elle verra qu’être blanc est valorisé. Elle remarquera qu’on préfère les cheveux à la texture lisse ou souple, ceux qui retombent plutôt que aux qui se dressent sur la tête. (…) Assure-toi d’avoir d’autres modèles à lui proposer. Montre-lui que les femmes blanches et mince sont belles, et que les femmes qui ne sont ni blanche ni minces sont belles. »
En numéro onze, lui apprendre à dissocier la biologie et les normes sociales - la première ne peut servir de justification aux secondes.
Les douzième et treizième suggestions évoquent les relations amoureuses et sexuelles. Son conseil est de parler de sexe, et d’en parler tôt, en lui donnant des mots pour nommer les choses sans honte ; et que la sexualité, les règles ou la nudité ne soient pas non plus associées à la notion de honte. Concernant les relations, il s’agit de lui enseigner l’importance de la réciprocité : « Apprends-lui qu’aimer ce n’est pas seulement donner, mais aussi recevoir. (…) Apprends-lui que pour aimer, elle devra donner d’elle-même, sur le plan émotionnel, mais qu’elle devra aussi attendre qu’on se donne à elle. »
La quatorzième suggestion, très fine, concerne le regard à porter sur les gens dans un système oppressif : « Quand tu lui apprendras ce qu’est l’oppression, fais attention à ne pas faire des opprimés des saints. Nul besoin d’être un saint pour avoir sa dignité. Les gens méchants et malhonnêtes sont toujours des humains, et méritent quand même d’être traités dignement. »
Dans un esprit proche, la quinzième et dernière suggestion est une vraie sagesse de vie : « Eduque-la à la différence. Fais de la différence une chose ordinaire. Fais de la différence une chose normale. (…) Elle doit savoir et comprendre que dans le monde les gens suivent des chemins différents, et que tant que ces chemins ne nuisent pas aux autres, ce sont des chemins valables qu’elle doit respecter. »
C’est un texte intelligent, bienveillant, incroyable de sagesse dans sa concision et simplicité, à la fois philosophique, politique et pragmatique. Un texte porteur d’espoir, que l’on soit parent ou non ; à lire et faire lire.
G.C.
Chère Ijeawele, ou un manifeste pour une éducation féministe, Chimamanda Ngozi Adichie. Traduit de l’anglais (Nigeria) par Marguerite Capelle. Hors série littérature, Gallimard. 2017.
Chimamanda Ngozi Adichie, née le 15 septembre 1977, est une écrivaine nigériane. Elle est originaire d’Abba dans l’État d'Anambra, au sud-est du Nigeria. Elle vit entre Lagos et Washington. Son premier roman, L'Hibiscus pourpre (Purple Hibiscus), roman d'initiation où un frère et une sœur finissent par retrouver leur voix, publié en 2003 et loué par la critique, est proclamé Meilleur premier livre du prix littéraire Commonwealth Writers' Prize en 2005. Son second roman, L’Autre Moitié du soleil (Half of a Yellow sun), paru en 2006, est couronné par le prix Orange Prize for Fiction en 2007. En 2013 paraît son quatrième ouvrage, un roman intitulé Americanah. Elle donne un discours TED mis en ligne en 2009 et intitulé The danger of a single story (« Le danger d'une histoire unique ») - il est devenu un des dix TED-Talks les plus regardés. En 2017, elle publie Chère Ijeawele, manifeste en quinze points pour une éducation féministe (Dear Ijeawele, or a Feminist Manifesto in Fifteen Suggestions).
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Relâcher la puissance de la vie éternelle
“Notes : Pour le premier article de 2021, voici un merveilleux sujet plein d’espoir : la vie éternelle, celle que nous portons en nous.
Nous voyons que dans notre société, chaque jour un peu plus, la notion de vie disparait, l’esprit antéchristique s’installant inexorablement afin que nous perdions tous nos repères jusqu’à un point de basculement à venir.
Le monde est en ébullition.
Les programmes TV sont violents, asservissants, corrompus, mensongers, etc... Les lois relatives à l’autorisation de pratiquer l’avortement, l’euthanasie sont votées. Les couples homosexuels peuvent désormais procréer en détournant la loi de la nature.
Les ténèbres envahissent nos rues : gens marginaux, magasins dont le nom de l’enseigne n’est autre que “Les 3 sorciers”, “Sortilèges”, “Délirium Café”, “Grain de Malice”, etc...
Avec ce 2ème confinement, certains restaurants ont encore la décoration d’Halloween.
La culture de mort progresse.
Pourtant, Yahshua nous a dit :
“ Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance. “ (Jean 10:10)
Notre mission terrestre se confirme et s’intensifie au fur et à mesure que les événements avancent.
Autant de signes qui confirment que :
“ Il faut que je fasse, tandis qu’il est jour, les œuvres de Celui qui m’a envoyé ; la nuit vient où personne ne peut travailler. ” (Jean 9:4)
“ Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche. “ (Luc 21:28)
Rappelons-nous qui nous sommes. Et surtout, n’oublions pas qui revient !
Alléluia ! Gloire à notre Roi Yahshua !
“ Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Elohim, et celui que tu as envoyé, Yahshua. “ (Jean 17:3)
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“ Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n'a pas le Fils d’Elohim n'a pas la vie. “ (1 Jean 5:12)
La vie éternelle n’est pas une durée de temps, mais elle représente la vie d’Elohim en nous.
“ En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. “ (Jean 5:24)
La vie éternelle commence dans cette vie-ci, quand on :
. accepte le Seigneur Yahshua comme Sauveur et Maître, . médite la Parole d’Elohim, . applique la Parole dans notre vie quotidienne.
Nous portons 3 niveaux de vie en nous :
1. La vie BIOS
En rapport avec notre corps (cellules, organes...).
2. La vie PSYCHE
En rapport avec notre âme (pensées, émotions, volonté).
*** Les 2 premiers niveaux de vie concernent tout le monde (païens et croyants) ***
3. La vie ZOE
Réservée aux croyants qui ont une véritable relation avec le Seigneur Yahshua. En rapport avec notre Esprit et correspond à la vie éternelle.
Père Céleste qui est la source de la vie éternelle l’a donnée à Yahshua qui vient vivre dans notre esprit.
“ Car, comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie en lui-même. “ (Jean 5:26)
“ Le don gratuit d’Elohim, c'est la vie éternelle en Yahshua notre Seigneur. “ (Romains 6:23)
Tout ce qui découle d’Elohim est éternel, indestructible, impérissable, inaltérable, immuable.
“ Prière de Moïse, homme d’Elohim. Seigneur ! tu as été pour nous un refuge, de génération en génération. Avant que les montagnes fussent nées, et que tu eusses créé la terre et le monde, d'éternité en éternité tu es Elohim. “ (Psaume 90:1-2)
“ Car je suis YHWH, je ne change pas; Et vous, enfants de Jacob, vous n'avez pas été consumés. “ (Malachie 3:6)
A la croix / bois, Yahshua a donné sa vie.
“ Le Père m'aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. “ (Jean 10:17)
“ Comme le Père qui est vivant m'a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi. “ (Jean 6:57)
Yahshua vient habiter en nous avec la présence du Père, donc avec la vie éternelle qui a un impact sur notre Esprit, sur notre âme, mais également sur notre corps.
“ Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. “ (Jean 3:6)
Comment manifester la vie éternelle que nous avons à l’intérieur de nous ?
Yahshua nous donne le secret dans le verset suivant :
“ En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie la perdra et celui qui déteste sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. “ (Jean12:24-25)
1. LE BRISEMENT
Le grain de blé, s’il veut produire une nouvelle vie, doit :
Tomber par terre
Il est alors brisé et à travers ce brisement, cet écrasement, la vie qui est à l’intérieur se manifeste et porte du fruit.
Il nous faut consentir à être brisé, à mourir à nous-mêmes, pour que la vie d’Elohim se manifeste en nous.
Tout au long de la Bible, Elohim se sert d’objets brisés pour manifester sa gloire :
. de cruches cassées sur lesquelles les 300 combattants devaient marcher donnant ainsi l’impression aux armées madianites qu’ils étaient plus nombreux et Elohim a accordé la victoire au Peuple d’Israël (Juges 7)
. de pains rompus (brisés) par Yahshua afin de les multiplier et nourrir la foule (Jean 6)
Yahshua a fait de grands miracles durant son Ministère terrestre (guérisons, chasser les démons, ressuscité des morts...), mais ce ne sont pas les miracles qui nous accordent la vie éternelle.
Yahshua avait la vie d’Elohim en Lui et pour pouvoir relâcher la vie éternelle du Père qui coulait en Lui, son corps a dû être brisé à la croix / au bois.
C’est ainsi que des milliards de gens ont accès à la vie éternelle car elle s’est multipliée.
La vie éternelle en nous ne se manifestera qu’avec le processus de brisement par lequel Elohim enlève de notre vie toutes les impuretés de la chair.
“ Puis il dit à tous: Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il me suive. “ (Luc 9:23)
Renoncer à son égo, à sa personnalité, à nos intérêts personnels, à nous-mêmes, aux façons de faire qui ne sont pas conformes aux voies d’Elohim.
En agissant ainsi, on commence à voir les choses comme Elohim les voit et à agir en conséquence.
“ Que l’Elohim de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l'avènement de notre Seigneur Yahshua ! “ (1 Thessaloniciens 5:23)
L’Homme est tripartite : esprit, âme et corps et chacune à sa propre fonction.
a) L’Esprit
“ Elohim est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité. “ (Jean 4:24)
L’esprit nous permet d’être en contact avec Elohim et d’interagir avec Lui. Il nous permet aussi de l’adorer, de prier.
“ Elohim sait que je dis vrai, lui que je sers de tout mon cœur en annonçant la Bonne Nouvelle qui concerne son Fils. “ (Romains 1:9)
L’esprit nous permet de servir Elohim.
“ L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants d’Elohim. “ (Romains 8:16)
L’esprit nous permet d’écouter la voix d’Elohim, de percevoir le témoignage du Ruah Ha Kodesh à l’intérieur de nous.
“ Ainsi, recherchez avant tout l’amour ; aspirez en outre aux manifestations de l’Esprit, et surtout à prophétiser. “ (1 Corinthiens 14:1)
b) L’âme
L’âme est le centre de la personnalité : nos pensées, nos émotions, notre volonté.
Elle nous met en contact avec nous-même.
c) Le corps
Nos membres et nos 5 sens nous permettent d’interagir et de communiquer, de savoir que le monde autour de nous existe.
“ Yahshua répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume d’Elohim. “ (Jean 3:5)
Notre esprit reçoit celui du Père et ainsi on porte ses gênes. Pour se manifester, la vie éternelle passe par notre Esprit, notre âme et enfin notre corps pour impacter le monde.
Le point important est que la vie éternelle passe pas l’âme qui a sa propre vie, sa propre personnalité et on ne peut pas exprimer la vie d’Elohim et la nôtre en même temps.
Notre âme, grâce à un processus de transformation, doit mourir afin que notre être devienne un instrument entre les mains du Ruah Ha Kodesh pour exprimer la vie d’Elohim.
Une vie brisée est libre de l’égoïsme.
“ Il faut qu'il croisse, et que je diminue. “ (Jean 3:30)
Quand on s’abaisse, la vie d’Elohim se manifeste en nous et elle est supérieure à toutes les épreuves que nous traversons.
Avec cette vie éternelle en nous, nous devenons participants de la nature divine.
“ Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu, lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise... “ (2 Pierre 1:3-4)
“ Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit YHWH. “ (Esaïe 55:8)
“ En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. “ (Jean 5:24)
2. LIRE, MEDITER, ECOUTER LA PAROLE
La lecture de la Parole est importante dans la manifestation de la vie éternelle car elle est vivante et donc porteuse de la vie d’Elohim.
“ Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Elohim, et la Parole était Elohim. Elle était au commencement avec Elohim. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. “ (Jean 1:1-4)
Pour relâcher la vie éternelle de la source divine, il faut lire, recevoir, méditer, chérir, accepter la Parole.
“ C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. “ (Jean 6:63)
Si on veut relâcher la vie d’Elohim, la vivre, il nous faut donner une place de choix à la lecture de la Parole d’Elohim dans notre vie.
“ Que ce livre de la loi ne s'éloigne point de ta bouche; médite-le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit; car c'est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c'est alors que tu réussiras. “ (Josué 1:8)
“ Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère, aimez-vous ardemment les uns les autres, de tout votre coeur, puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente d’Elohim. “ (1 Jean 1:22-23)
La Parole d’Elohim est vivante et permanente.
“ Comme la pluie et la neige descendent des cieux, et n'y retournent pas sans avoir arrosé, fécondé la terre, et fait germer les plantes, sans avoir donné de la semence au semeur et du pain à celui qui mange, Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche: Elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins. “ (Esaïe 55:10-11)
La Parole donne de la semence au semeur. De même que le spermatozoïde de l’homme porte sa vie, La Parole porte également la vie d’Elohim, son identité, ses gênes et cherche à féconder une bonne terre.
Afin de produire le miracle de la vie surnaturelle en nous, il faut que notre cœur soit prêt à recevoir cette Parole afin d’être fécondée par notre foi.
“ Car cette bonne nouvelle nous a été annoncée aussi bien qu'à eux; mais la parole qui leur fut annoncée ne leur servit de rien, parce qu'elle ne trouva pas de la foi chez ceux qui l'entendirent. “ (Hébreux 4:2)
C’est ce qu’à vécu Anne qui était stérile. Chaque année, elle montait à Shilo pour prier et intercéder afin de demander à Elohim de faire un miracle en elle, mais elle n’a eu aucun retour du ciel.
Un jour, alors que Pénina l’a blessée par une remarque, elle a répandu son amertume devant Elohim et a prié comme jamais auparavant, changeant les motivations de sa demande.
Et c’est Eli, sacrificateur, qui va lui donner une parole porteuse de vie surnaturelle :
“ Va en paix, et que l’Elohim d'Israël exauce la prière que tu lui as adressée ! “ (1 Samuel 1:17)
Par la suite, Anne a fait 4 choses :
1. Elle a reçu la Parole d’Eli
“ Elle dit: Que ta servante trouve grâce à tes yeux ! “ (1 Samuel 1:18)
Qui pourrait être traduit par “Que cette parole devienne réalité dans la vie”.
2. Elle s’est réjouie de cette Parole
“ Et cette femme s'en alla. Elle mangea, et son visage ne fut plus le même. “ (1 Samuel 1:18)
Alors qu’elle ne mangeait plus, à cette annonce, elle s’est mise à cuisiner.
Manger = vie
Son visage n’était plus le même car elle s’était réjouie de la Parole.
Il est important de se réjouir devant Elohim avant de voir la manifestation de cette parole.
3. Elle a nourri la Parole donnée
“ Ils (Anne et son mari Elkana) se levèrent de bon matin, et après s'être prosternés devant YHWH, ils s'en retournèrent et revinrent dans leur maison à Rama. “ (1 Samuel 1:19)
Elle s’est prosternée et a adoré Elohim avec son mari, ils ont nourri ensemble ce projet et l’ont glorifié pour ce qui allait arriver.
Comme le fit Abraham pendant sa longue attente d’être père :
“ Et, sans faiblir dans la foi, il ne considéra point que son corps était déjà usé, puisqu'il avait près de cent ans, et que Sara n'était plus en état d'avoir des enfants. Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse d’Elohim; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Elohim, et ayant la pleine conviction que ce qu'il promet il peut aussi l'accomplir. C'est pourquoi cela lui fut imputé à justice. “ (Romains 4:19-22)
4. Il faut agir sur la Parole
“ Elkana connut Anne, sa femme, et YHWH se souvint d'elle. Dans le cours de l'année, Anne devint enceinte, et elle enfanta un fils, qu'elle nomma Samuel... “ (1 Samuel 1:19-20)
Anne a eu des relations sexuelles avec son mari et elle est tombée enceinte.
Samuel est né du germe qui se trouvait dans la Parole qu’Eli avait prononcé sur la vie d’Anne et avec le sperme de son mari puisqu’elle était devenue féconde.
Prière :
“ Que l’Esprit qui a ressuscité Yahshua d’entre les morts ressuscite tout ce qui est mort en moi au nom de Yahshua”.
“ Que toute puissance de mort, de malheur et de maladie soit anéantie de ma vie au nom de Yahshua”
Source : Enseignement EMCI TV
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Mobilisation joyeuse et aliénation marchande - Frédéric Lordon
Extrait du livre Capitalisme, désir et servitude - Marx et Spinoza
Frédéric Lordon, directeur de recherche au CNRS, travaille au développement d'une économie politique spinoziste et sur les crises du capitalisme financier. Explications rapides de la terminologie spinoziste : - Le conatus, c’est l’effort de persévérer dans son être, c'est chercher à augmenter sa puissance d'agir, c'est maintenir son existence. - Un affect est un état affectif et se rapproche de l'émotion. - Les passions sont des affects passifs. Par exemple, notre esprit est passif quand il subit ses émotions sans pouvoir leur donner de sens. A contrario, il est actif quand des idées adéquates lui permettent de comprendre. La connaissance est une notion clé dans la philosophie spinoziste. - Spinoza considère que nous sommes des êtres de désir. "Nous ne désirons pas une chose parce qu'elle est bonne, nous la jugeons bonne parce que nous la désirons." - La joie est causée par les affects qui augmentent notre puissance d'agir.
- La tristesse est causée par les affects qui diminuent notre puissance d’agir.
“Mobilisation joyeuse et aliénation marchande
Si la question est celle de la mobilisation, au sens le plus littéral de savoir ce qui fait mouvoir les corps, c'est-à-dire ce qui induit les énergies des conatus à faire ceci ou cela et avec quelle intensité, il faut accorder que le paysage passionnel du capitalisme est bien plus diversifié que ce qui vient d'en être montré. Le saisir dans toute la variété de ses affects n'est pas seulement dû à une sorte de morale de l'analyse mais surtout à la compréhension des causes qui font durer le capitalisme - dont on pourrait dire d'une certaine manière que lui aussi manifeste une (étonnante) tendance à persévérer dans son être... Si les salariés se tiennent au rapport d'enrôlement que leur impose la structure sociale du capitalisme et défèrent à des sommations productives de plus en plus hautes, ça n'est pas seulement sous l'effet de la contrainte et de la violence organisationnelle mais également parce qu'ils y trouvent parfois un certain compte - c'est-à-dire des occasions de joie.
Entre à l'évidence dans ce compte, et comme tout premier élément, la satisfaction du désir basal, celui de la reproduction matérielle par l'accès à l'argent dans une économie monétaire à travail divisé. Recouverte par l'habitude et diminuée par toutes ses contreparties pénibles, l'obtention du salaire n'en est pas moins le moment joyeux du rapport salarial. Il faut prendre le concept de "joie" avec une certaine froideur analytique, c'est-à-dire en le débarrassant de toutes les idées de transport, de plénitude ou d'allégresse qu'on lui associe communément. La joie est susceptible de toutes les intensités, parfois très basses, associées à des choses très ordinaires, ou encore perdue dans un complexe d'affects plus large où elle est plus difficilement isolable, jusqu'à passer inaperçue. Défaite de toutes ses connotations d'effervescence et d'enthousiasme, on peut donc bien dire qu'est cause de joie l'obtention de l'argent qui permet la satisfaction du désir basal - mais comme l'est d'avoir la vie sauve dans le rapport d'esclavage. Or il entre dans les causes de la longévité du capitalisme d'avoir su enrichir le complexe passionnel du rapport salarial, et notamment d'y avoir fait entrer d'autres occasions de joie, plus franches. La plus évidemment connue tient au développement de la consommation. De tous les facteurs de reconduction des rapports de dépendance salariale, l'aliénation marchande en ses affects caractéristiques est sans doute l'un des plus puissants. Quoique par cantonnement dans un registre très étroit, la prolifération des objets marchands offre au désir une démultiplication sans limite de ses points d'application. Et il faut atteindre le stade de la consommation de masse pour que l'énoncé spinoziste selon lequel "on n'imagine plus guère aucune espèce de joie qui ne soit accompagnée de l'idée de l'argent comme cause" reçoive sa pleine dimension. L'habileté suprême du capitalisme, dont l'époque fordienne* sous ce rapport aura été décisive, aura donc consisté à susciter, par l'offre élargie de marchandise et la solvabilisation de la demande, ce réagencement de désir par lequel désormais "l'image [de l'argent] occupe entièrement l'esprit du vulgaire".
Puissance inouïe de fixation du désir, la marchandise porte à un plus haut niveau la dépendance salariale mais en l'accompagnant désormais des affects joyeux de l'acquisition monétaire. Aussi son déploiement à une échelle sans précédent compte-t-il parmi les grandes "réussites" du capitalisme dont la force conative pour ainsi dire se démontre à sa capacité d'engendrer lui-même ses propres conditions de persévérance. L'accès élargi à la marchandise, dont il faut redire ce qu'il doit à des transformations structurelles historiques, résumées par la théorie de la Régulation sous le nom de "fordisme", a durci, par la captation de toutes les forces du désir d'objet, une sorte de point de renoncement - au renversement du capitalisme. Il n'est que de voir l'habileté (élémentaire) du discours de défense de l'ordre établi à dissocier les figures du consommateur et du salarié pour induire les individus à s'identifier à la première exclusivement, et à faire retomber la seconde dans l'ordre des considérations accessoires. Tout est fait pour prendre les agents "par les affects joyeux" de la consommation en justifiant toutes les transformations contemporaines - de l'allongement de la durée du travail ("qui permet aux magasins d'ouvrir le dimanche") jusqu'aux déréglementations concurrentielles ("qui font baisser les prix") - par adresse au seul consommateur en eux. La construction européenne a porté cette stratégie à son plus haut point de perfection en réalisant l'éviction quasi complète du droit social par le droit de la concurrence, conçu et affirmé comme le plus grand service susceptible d'être rendu aux individus, en fait comme la seule façon de servir véritablement leur bien-être* - mais sous leur identité sociale de consommateurs seulement. Il faudrait mettre ce point d'aboutissement en perspective historique et, là encore, le rapporter à la "réussite historique" du fordisme à qui décidément l'on doit la surrection de cette figure du consommateur, émergée de celle du salarié... pour finir par s'y substituer presque complètement, en tout cas dans le discours majoritaire, mais aussi d'une certaine manière dans les psychés individuelles qui pratiquent en cette matière des formes parfois stupéfiantes de compartimentage. Car les médiations qui mènent du travail salarié de chacun à ses objets de consommation sont si étirées et si complexes que tout favorise cette déconnexion, et nul ou presque ne fait le lien entre ce qu'il reçoit comme avantage en tant que consommateur et ce qu'il souffre de sujétions supplémentaires en tant que salarié - et ceci notamment du fait que les objets consommés ont été produits par d'autres, ignorés et trop éloignés pour que leurs sujétions salariales viennent à la conscience du consommateur et puisse faire écho aux siennes propres.
Tout le système du désir marchand (marketing, médias, publicité, appareils de diffusion des normes de consommation) oeuvre donc à la consolidation de la soumission des individus aux rapports centraux du capitalisme puisque le salariat apparaît comme la solution au problème de la reproduction matérielle non seulement unique mais d'autant plus attirante que le spectre des objets offerts aux appétits d'acquisition s'élargit indéfiniment. L'aliénation joyeuse à la marchandise va si loin qu'elle accepte même de se charger de quelques affects tristes, ceux de l'endettement par exemple quand les objets désirés sont hors de portée du revenu courant et néanmoins offerts à la tentation par les mécanismes du crédit, par quoi la dépendance salariale se trouve redoublée par la contrainte des remboursements futurs - comme on sait, il n'est pas de mécanisme de "socialisation" salariale plus puissant que l'emprunt immobilier des "jeunes installés", rivés à la nécessité de l'emploi pour vingt ans... On peut se faire une idée de l'intensité de cette fixation à considérer la part qu'aura prise la fascination de l'opulence au rejet des "socialismes réels", le miroitement de la marchandise induisant des forces de désir converties en adhésion au capitalisme (et ceci quelles que soient les désillusions qui s'en sont suivies). Et l'on peut douter de la viabilité passionnelle de long terme d'une formation sociale qui, isolément, ferait le choix, par exemple sur le mode de la décroissance, d'une réduction volontariste de ses aspirations matérielles mais resterait exposée aux images de l'entassement des objets chez ses voisins et par conséquent à toutes les stimulations de l'imitation du désir - ceci étant dit non pas pour en conclure à l'impossibilité de la bifurcation décroissante mais pour en souligner les (exigeantes) conditions de possibilité passionnelles et la nécessité où elle se trouve de se construire préalablement un imaginaire, c'est-à-dire une herméneutique affective et désirante du monde, refait à neuf.
Notes :
* Contrairement au contresens commun d'une lecture française qui rejette indûment ses propres référents, l'"économie sociale de marché", qui, de création allemande, donne son corps de doctrine à la construction européenne, ne se définit nullement par une visée de développement des appareils de protection sociale mais bien plutôt par l'amélioration du bien-être des consommateurs via l'intensification de la concurrence : "Cette orientation sur la consommation équivaut en fait à une prestation sociale de l'économie de marché" écrit Alfred Müller-Armack, conseiller de Ludwig Erhard et penseur de l'ordolibéralisme (dont l'Union européenne a fait son corpus intellectuel) (cité par Hans Tietmeyer, Economie sociale de marché et stabilité monétaire, Economica, 1999; voir également François Denord et Antoine Schwartz, L'Europe sociale n'aura pas lieu, Raisons d'agir, 2009)”
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Derrière vous, sur le web, vous laissez (consciemment ou pas) de nombreuses traces (photos, vidéos, statuts Facebook, tweets, commentaires, likes). Ces données dispersées un peu partout - sur vos profils, dans vos mails, sur vos billets de blogs - forment, quand elles sont captées et agglomérées, votre identité numérique - un peu comme un "miroir" de vous-même. Des "signes qui portent la trace de la vie de l’utilisateur qui les ont produits, et qui la manifestent", selon Fanny Georges, chercheuse en identité numérique.
Ces manifestations de votre vie numérique sont exposées à la menace d'une exploitation par des entreprises de votre vivant… mais aussi après votre mort. Le devenir des données numériques pose de plus en plus question, au fur et à mesure que les réseaux sociaux vieillissent : cela fait déjà 15 ans environ que vous êtes dessus, si vous avez 30 ans, soit la moitié de votre vie. Cela fait aussi 20 ans que Google collecte des données sur vous - de vos écrits en ligne à vos e-mails (des dizaine de milliers, qui laissent transparaître votre personnalité), jusqu'à votre voix et votre visage, contenues dans des vidéos en ligne. Vos pensées sont ainsi stockées sur les serveurs des GAFAM - même si vous pensez les avoir supprimé, vos données personnelles y demeurent.
Arupinum / Pixabay / Licence CC
Au-delà de la mort, l'identité numérique
Dans un monde de plus en plus digitalisé, la durée de vie de nos données par rapport à la nôtre pose une nouvelle question : à notre mort, que faire de toutes ces données publiées et partagées au cours de toutes ces années ? Rien dans la loi ne prévoit pour l'instant que nos comptes numériques soient fermés à notre mort. En l’absence d’une demande de nos héritiers, les différents comptes continueront d’exister, car il est difficile pour un responsable de site de faire la différence entre un profil inactif depuis longtemps sans raison particulière et un profil inactif suite à un décès. Résultat, Internet est en train de devenir le plus grand cimetière jamais imaginé. Rien que sur Facebook, 1 profil sur 100 serait celui d’une personne décédée, soit 15 millions.
C’est pourquoi les géants du web, de Facebook à Google, en passant par Twitter et LinkedIn, permettent désormais de signaler la mort d’un utilisateur, ou encore de créer un “mémorial virtuel” - destiné aux proches d'une personne disparue, cet espace leur permet de dialoguer avec vous, ou plutôt avec votre profil numérique, qui subsiste au delà de votre mort. Comme le remarque Fanny Georges, qui coordonne un projet de recherche sur l’identité numérique “post-mortem”, les réseaux sociaux “deviennent des cimetières virtuels, les comptes de personnes décédées étant souvent reprises par leurs proches pour constituer des “mémoriaux”… et même des sortes “d’identités fictives” des défunts.
Car si les mémoriaux Facebook ne permettent pas aux parents d'un défunt d'avoir une réponse de sa part, certaines personnes sont tellement nourries par l’envie de continuer à faire vivre leurs proches qu’ils en viennent à espérer recréer de véritables “avatars”, à partir des traces disséminées sur les réseaux sociaux. Un épisode de la série Black Mirror imaginait ainsi en 2013 le dialogue entre une jeune femme, Martha et une IA possédant la “personnalité” de son mari disparu, reconstituée à partir de son identité numérique.
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Ce fantasme n'en est déjà plus un, avec l'intelligence artificielle. Plusieurs startups planchent le plus sérieusement du monde sur des systèmes capables de créer votre "double numérique" à partir de vos données personnelles. Cet avatar devrait ainsi, si vous en faites la demande, pouvoir interagir demain avec vos descendants. Du moins, c'est ce que promettent les entreprises derrière ces projets destinés à "garder vivante" une personne décédée avec l'IA. Grâce à toutes vos données récoltées sur les réseaux sociaux, votre "copie" numérique, immortelle, serait susceptible de vous ressembler jusque dans votre humour (présent dans votre écriture) et votre voix (synthétisée, grâce aux sons et vidéos de vous).
The show must go on
Pendant que vous me lisez, des startups de la Silicon Valley travaillent d'arrache pied pour créer votre avatar virtuel. Pour cela, ils ont juste besoin que vous leur confiez vos données personnelles. Car collecter celles que vous avez publié sur les réseaux sociaux n'est pas forcément évident, la plupart n'étant pas en mode "public". Et de toute façon, mieux vaut avoir votre accord que de risquer de violer votre vie privée.
Eugenia Kuyda, une jeune programmeuse russe, basée à San Francisco, est à l'origine d'une IA capable de recommander des restaurants et de tchatter avec les clients ; mais aussi d'un programme capable de parler avec les mots de l'un de ses amis disparus. Après avoir vu le fameux épisode de Black Mirror dont je parlais plus haut, elle a en fait eu l'idée de se lancer dans la création d'un logiciel capable de concevoir des "bots-hommages". Pour "redonner vie" à son meilleur ami, mort dans un accident de voiture, elle a récolté pendant 3 mois ses SMS, ses e-mails, ses photos, ainsi que toutes ses interventions (publiques) sur les réseaux sociaux. Puis, comme dans la série, elle a créé un chatbot. Avec l'idée de pouvoir discuter avec cet avatar (reproduisant la personnalité de son ami), pour faire plus facilement son deuil.
Tel un mémorial virtuel interactif, le robot conversationnel Replika permet désormais à son utilisateur de créer, au fils des échanges, sa propre copie numérique. En plus de servir, à court terme, d'ami virtuel. "Replika est un compagnon à qui l’on peut parler au quotidien, à la fois pour documenter son existence, explorer sa personnalité et penser à voix haute. La technologie n’étant pas encore mûre pour aborder des sujets profonds, philosophiques ou autres, il sert surtout à s’épancher sur son quotidien, ce qui se produit dans notre existence, et à partager ses émotions", explique ainsi Eugenia Kuyda. Tout en discutant avec Replika, donc, le chatbot s'approprie ainsi votre style d'écriture et reproduit la manière que vous avez de vous exprimer (en ligne). Pour bien entraîner l'IA, il faut toutefois lui envoyer au moins 20 à 30 messages par jour, afin de lui permettre de bien saisir votre humour et vos mots préférés.
Avatar immortel et mémoire du passé
Au-delà de la gestion du deuil, ces mémoriaux virtuels pourraient fort bien demeurer éternellement dans le Cloud, nous rendant en quelque sorte "immortels". En ligne. Certes, nous sommes encore loin ici du fantasme du transfert de conscience dans un ordinateur (le "mind uploading"), comme le rêvent des transhumanistes tels que le roboticien japonais Hiroshi Ishiguro ou le milliardaire russe Dmitri Itskov - qui a rassemblé autour de lui une trentaine de scientifiques pour créer d'ici 2045 un “cerveau artificiel” et un “robot-copie” de son corps, afin d'y transférer son esprit à la fin de sa vie. Mais en attendant que ce concept de science-fiction voit (ou pas) le jour dans le monde réel, les "copies virtuelles" de nous-mêmes pourraient constituer des sortes d'ambassadeurs, des "mémoires" du passé pour les futures générations.
Nos descendants parleront-ils donc demain à leurs ancêtres, d'une façon sans doute plus efficace que les séances de spiritisme ? Déjà, DeadSocial permet de programmer la publication de messages sur les réseaux sociaux, après la mort, quand LivesOn permet de continuer à communiquer via Twitter, depuis l’au-delà (après avoir analysé votre comportement et vos données sur le réseau social, pour tweeter à votre place, une fois 6 pieds sous terre). De son côté, le projet le plus ambitieux, Eterni.me, réunit 30.000 utilisateurs-testeurs, qui confient leurs données numériques à la startup du même nom basée à Mountain View, afin de créer, de leur vivant, des "avatars" qui leur succéderont.
Sur le même principe que le chatbot de Replika, l'ingénieur qui se cache derrière cette plateforme (encore en attente d'une "beta" publique), Marius Ursache, prévoit ainsi de créer à terme une IA qui se connecterait à "tous les comptes de l’utilisateur", et "apprendrait tout de lui", afin de dialoguer un jour avec ses descendants. En attendant, dans le cadre de sa beta privée, Eternime collecter l'empreinte numérique des utilisateurs volontaires, "à partir de leurs comptes sur les réseaux sociaux, des capteurs de leur smartphone, de leurs wearables et de leurs autres comptes en ligne", pour créer leur "jumeau virtuel". Un avatar qui, dans l'immédiat, "apprend auprès d'eux, grandit avec eux", et les assiste même "dans les différentes facettes de leur existence", indique l'entreprise. Mais l'objectif final, c'est bien, explique Marius Ursache, d'aller plus loin que la simple "préservation des banalités de la vie d'une personne", pour "créer un héritage numérique permettant à vos arrière-petits-enfants d'interagir avec leur arrière-grand-père et au-delà".
Puisque les startups dans ce marché en devenir ne sont pas ce qui manquent, citons enfin le projet Augmented Eternity, qui travaille avec le PDG (qui veut rester anonyme) d’une grande entreprise financière, pour concevoir une copie virtuelle de celui-ci, capable de le représenter et de conseiller l’entreprise après sa mort. Pour cela, un système d'IA exploite là encore les traces numériques de l'utilisateur pour créer sa "copie".
"Tu n’es que le maigre écho de toi-même"
Forcément, des questions éthiques se posent. Si le chatbot Replika a pu aider Eugenia Kuyda à faire son deuil, quid des personnes fragiles, susceptibles de développer un déni de réalité ? "Je ne recommanderai ça à personne ! Il y a quelque chose de la toute puissance magique là-dedans, sauf qu’on sait bien que la personne est morte. Ce n’est pas sain du tout. Car tenter d’imaginer, grâce à l’immortalité d’Internet, que notre ami est toujours vivant, ne peut pas faire du bien. On se maintient dans une forme d’illusion alors que nous sommes humains, avec nos failles", note Vanessa Lalo, psychologue spécialisée dans le numérique. Ainsi, discuter avec l'avatar de son ami défunt pourrait revenir à "ruminer la mort", voire à entretenir sa mélancolie, quand il ne s'agit pas de son fond dépressif.
Se posent aussi des questions liées à la vie privée de la personne défunte. Les personnes décédées "clonées" virtuellement auront-elles vraiment toutes donné leur consentement avant de mourir ? Les données fournies aux entreprises dans le cadre de ces "avatars" resteront-elles dans leurs serveurs jusqu'à la fin des temps, ou pourront-elles être supprimées un jour ? Si oui, qui aura le droit de demander leur suppression ? Quid d'un accès potentiel pour des enquêteurs ou la justice ? Enfin, quid du risque de voir des données être trafiquées par des individus malintentionnés, et de voir des avatars "trollés" ?
Mais finalement, créer la “copie” de quelqu’un à partir de son identité numérique suffirait-il vraiment pour le remplacer ? Ces avatars ne seront que de pâles copies, un peu glauques, et sans véritable personnalité, de nous mêmes. Il faut ainsi garder à l'esprit qu'il ne devrait jamais s'agir que d'un double approximatif de notre moi social, très éloigné de l'original. Car ce que nous laissons de nous en ligne est bien souvent enjolivé, exagéré, voire carrément faux. Dans Black Mirror, Martha a une réplique (adressée à l’avatar de son mari) qui résume très bien les choses : “tu n’es pas celui que tu es. Tu n’es que le maigre écho de toi-même. Tu n’as pas d’histoire à toi. Tu n’es que la pauvre mise en scène de ce qu’il a pu exprimer de lui-même, sur le Web, sans réfléchir... et ce n’est pas suffisant.”
Source: CNET France
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Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 13,1-15
« 1 Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. 2 Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, 3 Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, 4 se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture; 5 puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. 6 Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » 7 Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant; plus tard tu comprendras. » 8 Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » 9 Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » 10 Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » 11 Il savait bien qui allait le livrer; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. » 12 Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? 13 Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. 14 Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. 15 C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. » Note du P. Mario Doyle, C.Ss.R. : Le texte de l’Évangile est tiré de « La Bible — traduction officielle liturgique — AELF ». Et l’illustration est celle de Benoît Mercier diffusée par croire-paroisses.
Commentaire de Jn 13,8
« Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » (Jn 13,8) Jean Vanier, fondateur des communautés de l’Arche et de Foi et Lumière, commente ce passage de l’Évangile de Jean, alors qu’il s’adressait aux évêques de la Conférence Lambeth de la Communion Anglicane, le 30 juillet 1998. ZENIT.org a publié des extraits de cette méditation, le Mercredi 16 avril 2003 : https://fr.zenit.org/articles/le-sens-du-lavement-des-pieds-par-jean-vanier/ « Au cours du dernier repas avec ses disciples, Jésus se met à leur laver les pieds. Pierre le regarde, commente Jean Vanier : « Toi, me laver les pieds ? Pierre a un sens de la hiérarchie. Il y a des gens en haut et des gens en bas. (…) Il a un sens de ce que sont nos sociétés : la vision d’une pyramide. Quelques personnes en haut et une foule immense en bas. Ceux qui sont en bas sont ceux qui sont inutiles, les personnes avec des handicaps, les malades mentaux peut-être, les chômeurs, les immigrés ». Jean Vanier explique que Pierre ne veut pas se laisser laver les pieds car « ce n’est pas dans l’ordre des choses — Ce n’est pas dans notre culture ». « L’attitude de Pierre est une réaction normale et naturelle », précise-t-il. « Ce qui est plus surprenant, poursuit Jean Vanier, c’est la réaction de Jésus : ‘Si je ne te lave pas, tu n’as pas de part avec moi. Le Royaume ne fera plus partie de ton héritage. Tu n’es plus mon disciple’ ». « Ce sont des paroles très fortes, commente le fondateur de l’Arche. Il est parfois difficile pour nous de les prendre au sérieux ». « Pierre panique, explique Jean Vanier. ‘Alors Seigneur, pas seulement les pieds mais aussi les mains et la tête’. (…) Jésus dit : ‘Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavés les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres’ ». « Pourquoi Jésus nous lave-t-il les pieds et pourquoi demande-t-il que nous nous lavions les pieds les uns aux autres ? » s’interroge Jean Vanier. Le fondateur de l’Arche distingue trois significations du lavement des pieds : un signe pour transmettre l’amour, un moyen pour enseigner le service de l’autorité, un moyen pour transformer la pyramide en un Corps. Le lavement des pieds comme signe d’amour « Je crois que j’ai un peu découvert cela en vivant à l’Arche, raconte Jean Vanier. (…) Nous avions accueilli Eric qui avait vécu 12 ans dans un hôpital psychiatrique. Il était aveugle et sourd. Il ne pouvait pas marcher et ne pouvait pas manger seul. Il vivait avec une angoisse immense au-dedans de lui, et un grand désir de mourir. (…) Il vomissait tout ce qu’il mangeait. Il n’était qu’angoisse et douleur. (…) Notre mission à l’Arche était de l’aider à passer de l’envie de mourir à l’envie de vivre, d’un sentiment de n’être bon à rien à un sentiment d’avoir de la valeur et de l’importance, d’un sentiment de culpabilité à un sentiment de confiance. (…) On ne peut faire cela qu’à travers le pouvoir transformateur de l’amour; l’amour qui nous révèle que nous sommes beaux; l’amour qui comprend notre souffrance et nos besoins; l’amour qui fait la fête; l’amour qui investit de puissance et nous appelle à être et à être nous-mêmes; et un amour qui pardonne ». « Mais comment pouvions-nous révéler cela à Eric ? poursuit Jean Vanier. Il était aveugle et sourd. Nous n’avions que nos mains pour communiquer; ces mains incroyables que Jésus nous a données, les mains qui donnent la sécurité, la paix, qui manifestent l’amour, mais aussi des mains qui peuvent blesser, prendre, abuser. J’avais le privilège de donner son bain chaque matin à Eric, de tenir son petit corps nu dans mes bras. (…). A travers nos mains (pas seulement les miennes mais celles de toute notre communauté), nous lui avons fait comprendre qu’il était beau. Il faut toucher les gens avec un profond respect, avec tendresse. Nos mains, et pas seulement nos voix, peuvent transmettre l’amour de Jésus. Le Verbe s’est fait chair pour que notre chair devienne parole. Notre chair, par la puissance de l’Esprit Saint, peut révéler leur valeur aux personnes, peut leur révéler qu’elle sont chéries et aimées de Dieu ». « Quand il s’agenouille devant les pieds de ses disciples Jésus sait que le lendemain il sera mort », explique Jean Vanier. « Mais il veut avoir un moment avec chaque disciple. Pas seulement pour dire au revoir. (…) Il veut les toucher, toucher leurs pieds, toucher leurs corps, les toucher avec tendresse et amour. Il dit peut-être une parole à chacun, il les regarde dans les yeux. Il y a un moment de communion ». Pour Jean Vanier, le lavement des pieds et l’institution de l’Eucharistie sont intimement liés. « Nous sommes appelés à manger le Corps du Christ pour pouvoir nous laver les pieds les uns aux autres », explique-t-il. Le fondateur de l’Arche insiste sur ce moment particulier de Jésus avec ses disciples. « Jésus a dû toucher ces corps avec un immense respect, avec amour et tendresse, déclare-t-il. Il leur révélait, d’une façon spéciale, son amour pour eux. Mais il leur révélait aussi que chacun d’eux était beau, choisi, et aimé, pour continuer cette mission, qui est sa mission, d’annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, la liberté aux prisonniers, pour redonner la vue aux aveugles, la liberté aux opprimés, et pour annoncer une année de grâce et de pardon ». « Lorsque Jésus lave les pieds de ses disciples, il lave les pieds pour montrer que c’est leurs cœurs qu’il veut purifier. Jésus ne juge pas, il ne condamne pas; il purifie. Il veut seulement que nous soyons un peuple de la résurrection — des personnes debout (…) qui croient au don de Jésus pour pouvoir apporter ce don à notre monde brisé ». Le lavement des pieds pour enseigner le service de l’autorité « Mais Jésus est aussi là comme un serviteur, un esclave. Il est là pour nous (…). Il nous dit : ‘Je veux vous servir; je veux vous investir d’un pouvoir. Vous allez recevoir l’Esprit Saint et vous devez continuer ce que j’ai fait. Vous devez être remplis de l’Esprit de Dieu, afin que vous puissiez aller jusqu’aux extrémités de la terre pour transmettre cet amour à tous les peuples de toutes les cultures’ », explique Jean Vanier. « Jésus sait que ce n’est pas facile d’exercer l’autorité, poursuit-il. (…) Jésus, à genoux à nos pieds, nous dit : ‘Je veux que tu exerces ton autorité dans l’amour. Comme un bon berger qui donne sa vie pour ses brebis. Exercer l’autorité avec tendresse et amour. Exercer l’autorité dans la vérité et dans un esprit de pardon’. (…) Jésus nous montre comment il veut que nous exercions l’autorité, non pas du haut d’un piédestal mais tout près des personnes. Il faut confirmer les personnes, (…) les aider à grandir dans la liberté et la vérité ». Le lavement des pieds pour transformer la pyramide en un Corps « Nous savons ce qu’est la pyramide, déclare Jean Vanier. Quelques uns ont le pouvoir, les privilèges et la richesse. Au bas de la pyramide, se trouve la masse immense des gens pauvres et brisés. Jésus a voulu transformer cela en un Corps. C’est pour cela que Paul, dans la première lettre aux Corinthiens parle de l’Eglise comme d’un Corps, dans lequel chaque personne est différente et chacun est important. (…) Les parties du corps qui sont les moins présentables, les plus faibles, sont nécessaires et doivent être honorées. (…) Jésus veut que nous découvrions l’Eglise comme un Corps où chacun est important, où la fonction de responsable est importante parce que le corps en a besoin. Mais nous sommes tous comme frères et sœurs dans le même Corps qui est inspiré, motivé et habité par l’Esprit Saint ». « Le lavement des pieds est symbolique, poursuit-il. C’est un geste qui parle de service, de communion, de pardon mutuel, de co-existence, d’unité. Mais Jésus insiste tellement sur le lavement des pieds, sur le fait de toucher le corps, que je crois que ce symbole est aussi un sacrement. C’est quelque chose de très spécial. Ce n’est pas seulement parler avec les personnes mais reconnaître que leur corps est le Temple de Dieu. Reconnaître que l’Esprit de Dieu vit en elles. Reconnaître que leur corps est précieux. Je crois que Jésus insiste sur le lavement des pieds parce que nos corps sont précieux, parce qu’ils sont Temples de l’Esprit ». « Nous sommes appelés à être en communion, à nous pardonner les uns les autres, à nous servir les uns les autres, et à découvrir que nous sommes appelés à marcher ensemble » affirme-t-il. « Nous sommes tous appelés à nous faire petits. Le chameau ne peut pas passer par le trou d’une aiguille. Mais nous qui avons de l’autorité ou du pouvoir, sommes d’une certaine manière appelés à être comme des petits enfants. Nous sommes appelés à nous servir dans la droiture et la vérité comme Jésus. Et si nous nous faisons petits, nous pourrons peut-être passer par le trou de l’aiguille », déclare-t-il. « Maintenant, c’est ce que nous allons faire, en signe de ce désir de suivre l’humble Jésus, le Jésus brisé, le Jésus en larmes, le Jésus qui se fit tout petit et s’humilia plus encore. D’une certaine manière nous voulons suivre Jésus sur ce chemin qui descend. C’est aussi le chemin par lequel nous nous élèverons avec lui pour être un signe de la résurrection dans notre monde », conclut Jean Vanier.
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Autour de George Miller : entretien avec Rafik Djoumi
Antoine VERLEY Comment avez-vous découvert George Miller et son cinéma ?
Rafik DJOUMI J’ai découvert George Miller d’abord par des extraits à la télé, puisqu’à sa sortie Mad Max avait quand même fait parler de lui. Le film était sorti en France dans une version censurée et interdite aux mineurs – en fait, au départ, il avait été menacé d’un classement X, et pour obtenir une interdiction aux moins de 18 ans, ils ont dû le couper. Il faut donc imaginer Mad Max « cutté » ET interdit aux moins de 18 ans. Evidemment, moi je ne pouvais pas le voir, mais comme c’était quand même un phénomène en salles, la télévision en parlait, et en passait certains extraits, dont ce qui est au fond l’extrait le plus choquant du film, qui est la mort de la femme de Max. Je l’ai donc découvert à travers ce plan, le fameux plan de la chaussure et de la balle qui roulent sur la route, et que certains critiques de l’époque avaient confondus avec une tête, d’ailleurs ; ils étaient persuadés qu’on voyait la tête de l’enfant décapité dans cette séquence qui ne fonctionne en fait que sur du montage. On ne voit rien.
Ma vraie découverte a bien sûr été Mad Max 2, qui, lui, n’était pas interdit aux mineurs, et que j’ai pu aller voir avec un copain après un énorme teasing, parce que je me souviens qu’on avait attendu un mois et demi pour le voir. Ça a été un choc certain, ça ne ressemblait en rien à l’idée que je m’en étais faite, déjà. Visuellement non plus, ça ne ressemblait pas au premier Mad Max (enfin, aux extraits que j’avais vus, en tout cas) : le premier Mad Max avait encore un petit côté « film d’exploitation des années 70 », là où Mad Max 2 marchait beaucoup plus sur les terres de Sergio Leone. Je ne m’attendais donc pas forcément à voir un western post-apocalyptique, ça a été un certain trauma. Je suis retourné le voir, je ne sais plus combien de fois je l’ai vu en salles à l’époque, peut-être trois fois.
Donc voilà, ça a été mon premier contact avec Miller. Il faut savoir aussi qu’il y avait une forme de caractère revendicateur dans le goût qu’on pouvait avoir pour Mad Max 2, parce que le film avait été un énorme carton en France [2 556 674 entrées] ; chez le public populaire, ça a donc été un film immensément respecté, mais comme à l’époque on n’avait pas toutes ces formes de communications actuelles, l’ « élite » n’avait pas la moindre idée de ce culte, et considérait vraiment Mad Max 2 par-dessus la jambe. J’en veux pour preuve qu’à la fin de l’année 82, il y avait une émission de radio, peut-être sur France Culture ou sur une chaîne comme ça, qui faisait le récapitulatif de tous les films fantastiques de l’année. C’était un événement suffisamment rare pour qu’un enfant comme moi écoute l’émission en entier ! Ils avaient passé peut-être un quart d’heure à parler de Malevil, de Christian de Challonge – parce qu’évidemment, on est cocardier mais on n’ose pas le dire trop fort –, peut-être cinq minutes sur E.T., cinq minutes peut-être sur Poltergeist, ce genre de choses. Et à la fin de l’émission, pendant le générique de fin, alors que la musique du générique était en cours, on entend au micro quelqu’un, de loin, qui dit « mais on a pas parlé de Mad Max 2 ! » Ça donne une idée, je pense, de la place du film dans les médias par rapport à sa place réelle dans la société française. Et qui a duré longtemps, en fait, parce que pendant deux décennies, l’impact réel de Mad Max 2 va être totalement ignoré, notamment par la critique. Il faudra attendre l’arrivée d’une nouvelle génération de cinéastes au tournant des années 2000, qui citent tous sans exception The Road Warrior dans les films cruciaux, formateurs (en gros, 2001, La Horde Sauvage, The Road Warrior. Je résume, mais c’est un peu ça) pour que, très timidement, la presse commence à réaliser que ce film voulait dire quelque chose. Je pense que le fait qu’il soit aussi mal compris par la bourgeoisie a aidé le film à exister comme il a existé. Comme un objet qui appartient au public, qui ne leur appartient pas à « eux », d’une certaine façon.
Après ça, début 1984, George Miller se retrouve parmi les 4 réalisateurs emblématiques choisis par Spielberg pour réaliser Twilight Zone : The Movie, qui fonctionnait un peu comme un manifeste, à l’époque : on avait John Landis qui venait de faire Le Loup-Garou de Londres, qui était donc encore très bien placé ; Joe Dante qui avait fait Piranhas et Hurlements, qui était un peu la voix du cinéma d’exploitation qui parvient enfin à arriver à Hollywood, et ensuite va faire Gremlins ; Spielberg, évidemment, qui est Spielberg, et George Miller. Le fait que George Miller, ce réalisateur australien, soit accolé à ces réalisateurs américains, lui faisait figure de reconnaissance de pairs. Son sketch, remake de Cauchemars à 20 000 Pieds, pour moi à l’époque, était sans aucun doute le meilleur sketch du film. Il faut savoir que ce n’était pas l’avis du public. Dans mon souvenir, une bonne partie du public préférait le sketch de John Landis, parce qu’il avait un thème ; on est en France, on se refait pas ! Donc il a beau être réalisé avec le cul, le simple fait qu’il parle de racisme, et que c’était quelque chose de très très en vogue à l’époque (on est à l’époque de la constitution de « Touche pas à mon pote »), le film de John Landis aurait presque pu servir de publicité pour le mouvement. Donc le public français avait bien réagi là-dessus, il y avait pas mal de gens qui aimaient le sketch de Joe Dante, et enfin en troisième position se trouvait le sketch de George Miller. Ce qui pour moi était aberrant, puisque je le considérais comme, à tout point de vue, le meilleur. Un critique, je sais plus lequel, peut-être Christophe Gans dans Starfix, avait dit que c’était absolument génial d’être allé chercher le réalisateur des grands espaces de Mad Max 2 pour l’enfermer dans la carlingue d’un avion. Parce qu’il y a une qualité claustrophobe dans ce sketch que j’ai rarement vue ailleurs. Une façon de filmer le personnage dans cet environnement, dont le moindre plan souligne qu’il va exploser. Le sketch débute par une lentille déformante alors qu’il est aux toilettes en train d’essayer de vomir, avec une musique stupéfiante de Jerry Goldsmith par-dessus, qui d’ailleurs préfigure la musique de Gremlins, au passage. Il avait déjà composé ce style de musique dans le cadre d’un sketch de Twilight Zone qui s’appelle « The Invaders », dans lequel une vieille dame, dans sa maison à la campagne, est envahie par des extraterrestres, des petites créatures de la taille d’un lutin. Comme il était limité à l'époque au niveau des instruments (il n’avait pas un grand orchestre pour faire la musique de Twilight Zone), Goldsmith avait privilégié les instruments à cordes, et il avait créé ces espèces de violons pincés, un peu rieurs, que l’on retrouve dans Cauchemar à 20 000 Pieds, et qu’on va donc retrouver dans les Gremlins. Et qui vont faire école : il y a vraiment le côté du lutin maléfique, bien résumé par ce petit violon, un peu tzigane en fait, dans la façon de frotter durement les cordes.
Donc pour moi, quand j’ai vu Cauchemar à 20 000 Pieds, j’étais très jeune, je devais avoir douze ans, il me restait encore toute ma cinéphilie à construire, mais il ne faisait aucun doute que George Miller était situé parmi les plus grands. Je le mettais à l’égal d’un Spielberg en termes de puissance d’évocation. D’où la déception qu’a été ensuite Mad Max : Au-Delà du Dôme du Tonnerre, où je n’ai pas retrouvé cette puissance d’évocation.
Ensuite j’ai adoré, vraiment adoré, Les Sorcières d’Eastwick lorsqu’il est sorti. C’est un film qui a eu un relatif succès, mais qui à mon sens n’a jamais été vraiment estimé, notamment pour son incroyable travail de sensualité, que ce soit la photo sublime de Vilmos Zsigmond, la musique sublime de John Williams, les décors… Il y a tout un travail sur les textures dans ce film qui est extraordinaire et qui en plus à mon avis sert le propos, puisqu’il parle encore plus de sexualité que le récit n’en parle. C’était clairement un roman très dandy sur la guerre des sexes, qui agitait l’Amérique depuis les années 70, mais ce que Miller y a amené, c’est cette sensualité quasi-fétichiste dans un travail très patient du décor, et tout simplement dans son filmage : il y avait très peu de réalisateurs qui, comme lui, à l’époque, savaient à mon sens aussi bien cadrer les comédiens. Il a des contre-plongées extraordinaires, et trop rares en fait. Il y a une scène des Sorcières d’Eastwick dans laquelle Nicholson séduit Susan Sarandon en jouant de la musique avec elle, les plans sur ces comédiens, on en voyait jamais de tels, à l’époque. Dans les années 80, on commençait déjà à tomber dans un filmage assez télévisuel, il n’y avait que les nostalgiques, les Carpenter, les Spielberg, pour continuer à essayer de porter le sens du cadre cinématographique dans leurs films, mais sinon, les trucs de James Brooks, Martin Brest et compagnie, c’était vraiment pour moi du téléfilm amélioré, les comédiens y étaient filmés tout platement avec une focale à 50 et un projo dans la gueule. Donc quand on voit un Miller qui, avec un tout petit travelling très discret, vient repositionner sa caméra, en contre-plongée, en ayant pris soin que le plafond soit bien en diagonale… Il y a un tel amour dans la manière de mettre en scène le corps, le physique des comédiens, et surtout de l’utiliser sur toute la largeur du cinémascope, qu’on ne voyait pas à l’époque. J’ai donc été attristé de voir que malgré un film qui montrait patte blanche à la critique institutionnelle (puisqu’il faut le rappeler, un Mad Max 2 ou un Twilight Zone n’avaient absolument aucune chance d’exister en tant que produits culturels aux yeux de la critique : c’étaient de films fantastiques, et la critique, on sait ce qu’elle en pense, surtout à l’époque) ; comme Les Sorcières d’Eastwick était plus un film dans la mouvance de la comédie de mœurs, on pouvait penser qu’il bénéficierait d’un peu plus de reconnaissance. Mais cette année-là, ils ont préféré se palucher sur Camille Claudel, Les Enfants du silence ou je ne sais quelle connerie.
J’ai enfin eu l’occasion de défendre George Miller à la sortie de Lorenzo. Je travaillais au Cinéphage à l’époque, je venais de débuter dans la presse. On m’avait confié ce film, à mon insistance et aussi parce que, chez mes collègues, ce n’était pas une priorité. Quand je suis rentré au Cinéphage, je pensais que dans le milieu de la presse alternative, il était évident que Miller faisait partie des grands. J’ai découvert, et j’en ai été assez surpris d’ailleurs, que ce n’était pas le cas. Il n’était pas déprécié, mais il n’était pas non plus chéri. Moi, je le mettais vraiment parmi les plus grands. Le seul nouveau, dans les années 80, qui se soit hissé dans ces strates-là, c’était McTiernan. Pour moi, il y avait vraiment Steven Spielberg, John McTiernan, Tsui Hark et George Miller. C’était vraiment le quarté gagnant. J’ai toujours aimé les autres, bien sûr, j’ai toujours aimé Carpenter, j’ai toujours aimé Joe Dante, mais je ne trouvais pas que c’étaient des formalistes aussi puissants que ceux que j’ai cités, des gens qui inventent littéralement le langage cinématographique, en fait. Carpenter, Joe Dante et les autres, sont pour moi des gens qui exploitent merveilleusement bien le langage cinématographique. Ils ont compris les trucs, et savent les mettre de la bonne façon pour faire des films efficaces, et qui nous touchent, mais, pour moi, ils n’ont jamais inventé quelque chose que les autres recopient sans même s’en rendre compte. Je pense que la marque d’un grand est aussi là, dans le fait que les gens ne savent même pas qu’ils s’en inspirent. J’expliquais ça il y a très longtemps dans un article que j’avais écrit pour un site assez populaire qui était DVDrama, où j’essayais d’expliquer l’importance d’un John Ford : je le comparais à un Jean-Sébastien Bach, au sens où tout le monde fait du John Ford, personne ne sait qu’il fait du John Ford. Pour moi, la marque des grands, elle est là : ils ont tout simplement inventé le langage, et le simple fait qu’on parle fait qu’on est à la suite de ce qu’ils ont initié. Pour moi, Miller avait cette capacité-là. Je pense que ça a été un petit peu plus reconnu il y a quelques années, quand est sorti Mad Max: Fury Road et que les gens ont compris qu’effectivement, le cinéma était bel et bien le lieu où devait s’inventer un langage.
Cette capacité au langage est logique, quand on considère, je pense, les éléments qui ont amené George Miller à faire du cinéma. C’est quelqu’un qui, de son propre aveu, a toujours été fasciné par la transmission, de siècles en siècles et de millénaires en millénaires. Il avait fait pour la télévision australienne un documentaire qui s’appelle 40 000 Ans de Rêve (40 000 Years of Dreaming), qui, au départ, était une commande : il devait faire un documentaire sur le cinéma australien. Il a choisi de l’appeler comme ça parce qu’il faisait démarrer son documentaire aux aborigènes, et pour lui, il y avait un lien direct entre la transmission multimillénaire de la mythologie aborigène et le cinéma. Le cinéma était un rituel. Qui dit rituel dit qu’il y a une prédominance d’un langage qui n’est pas le langage parlé. Dans les rituels c’est la danse, souvent, au cinéma ça sera le découpage ; ou, encore mieux, la danse découpée ! Quand il fait un film comme Happy Feet, qui sort à une époque où moi, de mon côté, j’ai appris non seulement à aimer ses films, mais aussi à connaître le personnage et connaître ce qui le motive, je ne suis pas surpris. Je me souviens qu’il y avait eu une espèce de stupéfaction, du genre « mais qu’est-ce qu’il fait ? Qu’est-ce qui lui prend ?» Les gens s’imaginaient que tout d’un coup, il avait décidé de vendre son âme à je ne sais quel marchand du temple : non. Happy Feet, c'est du George Miller pur jus. Tous les thèmes au cœur de Happy Feet sont des thèmes qu’il porte depuis ses premiers films.
J’ai aussi découvert, et ça je pense qu’il faut le noter, que ce que j’appréciais chez lui était motivé par ce que je pouvais apprécier dans le cinéma en général, c’est-à-dire une mythologie : pas la mythologie au sens où on l’entend de façon scolaire et académique, mais dans son sens, disons, le plus érudit peut-être, qui est la transmission de l’essence, de l’essentiel. Miller a été à ma connaissance le premier réalisateur de films populaires à citer explicitement dans la presse le nom de Joseph Campbell, juste après que George Lucas l'avait fait. Lucas a dû le citer vers 79-80, et Miller l’a cité à la sortie du premier Mad Max, c’est-à-dire en 80. Il a découvert Campbell à cette époque-là, entre Mad Max et Mad Max 2, et Mad Max 2 est complètement pétri de ses lectures de Joseph Campbell.
Il y a une grande partie du travail de Campbell qui consiste à parler du rapport entre la mythologie et le corps humain, au sens où l’esprit dialogue avec le corps à travers les rêves, et que la symbolique, les archétypes, et les articulations de récits qu’on trouve dans la mythologie sont motivées et générées par le rapport à notre corps. L’idée de la mythologie, c’est de nous rappeler que nous sommes vivants. Et on est vivants parce qu’on est des corps vivants. On sait très bien, pour parler prosaïquement, que le fait d’avoir trop mangé peut provoquer des cauchemars, parce que la façon dont le corps réagit et dont l’esprit reçoit les messages du corps qui réagit va générer une imagerie qui va dans ce sens-là. Un volcan bouillonnant dans un récit mythologique, il est l’expression d’un corps malade et sur le point d’éclater. Et la psychanalyse a essayé un peu de travailler sur ces questions-là, mais j’ai l’impression qu’à l’exception d’un mec comme Jung, elle ne s’y est pas vraiment engagée à fond. Alors qu’elle est obsédée par le corps, elle sait à quel point il est essentiel dans la constitution de notre psychisme.
Il y a donc une prédominance du rôle du corps dans le cinéma de Miller, qui est due à sa volonté de parler de l’essence sans avoir recours à des dispositifs artificiels comme le langage, ou des dispositifs limitatifs comme la raison. Il se situe au-delà de la raison, il n’est pas en-dessous comme on pourrait le croire, parce que souvent les intellectuels ont tendance à croire que tout ce qui n’est pas de la raison est en-dessous de la raison et donc le ramènent au pulsionnel ou à l’émotionnel, ou au sentimental, alors que non. Il faut faire comme avec les chakras de la mythologie indienne, c’est-à-dire qu’il faut monter à un niveau, redescendre en-dessous, au niveau inférieur, pour pouvoir remonter au niveau supérieur. C’est-à-dire qu’une fois que tu es passé de l’émotion à la raison, si tu veux la transcender, il faut redescendre à l’émotion, marier ta raison à l’émotion pour pouvoir dépasser ta raison. C’est ce genre de choses que George Miller peut rechercher dans son cinéma. Il veut atteindre ce point. Mad Max : Fury Road n’est pas un film qui nous demande de descendre vers nos bas instincts, c’est un film qui nous élève spirituellement parce qu’il a marié notre raison à nos émotions et nos pulsions profondes, pour nous propulser au-dessus de tout ça.
Il y a toujours eu chez lui ce travail-là, qui a donc aussi généré des préoccupations profondes, bêtement politiques : je pense qu’il a fallu vingt ans pour que les gens commencent à le comprendre alors que c’était d’une évidence assez cocasse au moment où le film se faisait, que Babe était un film plutôt « vegan » dans l’esprit ! On ne peut pas faire plus propagandiste comme méthode, c’est quand même une histoire d’un être qui cherche à ne pas être mangé… Il y avait d’ailleurs eu à l’époque du film un événement marketing hilarant et complètement accidentel, qui n’avait évidemment rien à voir avec la production du film, qui est que certains petits malins avaient négocié un deal avec McDo pour la sortie aux Etats-Unis, mais comme les gens chez McDo n’étaient pas du tout au courant du sujet même du film, le menu « Babe » proposait en fait un menu avec du bacon ! Donc si tu achetais ce menu, tu avais une espèce de petite sacoche avec des peluches, et dessus il y avait marqué « il en a fait du chemin, le petit cochon » ! Le jour de la sortie du film, il y a eu des drames et des pleurs d'enfants dans les McDo américains, et ça a été la panique pour retirer cette opération le plus vite possible… Mais voilà, ça suffit à souligner le caractère véritablement militant du film au moment où il se fait.
AV Ca souligne également qu’il était non seulement incompris par la critique, comme vous le signaliez tout à l’heure, mais aussi par les gens chargés du côté commercial.
RD Absolument. De toute façon, je pense que tous les cinéastes qui travaillent dans ces zones-là, c’est-à-dire au-delà du rationalisme, sont condamnés à être absolument incompris par la presse. Pour la presse, le rationalisme, c’est le maximum auquel elle puisse s’élever. C’est triste à dire, mais l’état de notre civilisation actuelle, il en est là. Et le fait même que la mythologie soit aussi peu comprise dans ses fondements le démontre, pour ne pas parler de la religion. Je n’aime pas utiliser le mot « religion », mais le sacral. Parce que le sacral, dans les films de Miller, il est évidemment central. Je trouve que c’est difficile de ne pas voir le sacral dans un film comme Babe 2, qui ne parle que du dépassement de la lutte pour la survie, d’entraide, de la nécessité de construire un tissu humain qui ne soit pas limité à l’intégrité de l’individu, mais qui le transcende. Les symboles religieux présents dans le film ne sont pas là pour faire du prosélytisme, ils sont là pour appuyer une thématique qu’un enfant de six ans comprend spontanément, parce qu’un enfant de six ans n’a pas encore appris à limiter son être au simple stade, justement, du rationalisme (qui d’ailleurs, soit dit en passant, est souvent un faux rationalisme, en réalité des pulsions à peine transfigurées).
Mais le fait est que cette imagerie religieuse n’est pas là pour nous inviter à admirer la beauté d’une cathédrale, elle est là pour nous amener à nous rappeler d’où viennent ces concepts. A la sortie de Lorenzo, une partie de la résistance au film était motivée par le fait que le couple Odone que le film met en scène sont des catholiques pratiquants. Et le fait qu’on les voie prier, il y avait un côté « oh la la, je vais me tenir éloigné de ce truc-là », tout de suite on se met à soupçonner le prosélytisme. George Miller n’a jamais eu l’intention d’être prosélyte, il n’a aucun intérêt à être prosélyte. Simplement, c’est impossible de parler du sacré et de la chair humaine sans passer par le christianisme. Il se trouve que l’histoire allait dans ce sens, puisque les Odone, sur lesquels se base le récit, sont effectivement des catholiques. Et le fait que Miller ait choisi de les mettre en scène en tant que catholiques allait dans le sens de ce que son film raconte. C’est un film qui nous parle de la perte totale d’une intégrité. Il parle de cet enfant malade et de parents qui, parce qu’ils sont en contact sacral avec ce que représente l’intégrité de la chair, vont faire l’effort de travailler comme ils l’ont fait, d’apprendre par eux-mêmes et de ne rien attendre d’une société aveugle, parce que, justement, basée sur la rentabilité quantitative du rationnel. C’est ça Lorenzo, c’est « votre enfant ne pourra pas être soigné parce qu’il n’y a pas assez d’enfants malades comme lui ». Là on est quasiment chez René Guénon ; c'est Le Règne de la Quantité et les Signes des Temps...
AV La résistance dont vous parlez est peut-être aussi due au fait que la tentation de voir du prosélytisme dans, par exemple, un Babe 2 est désamorcée par le fait que le film a un ton burlesque, alors que Lorenzo est un mélodrame, très premier degré, ce qui empêche certains de prendre du recul par rapport aux symboles qui leur sont montrés.
RD En même temps, ils ont un problème historique parce que c’est des catholiques, et que c’est semble-t-il en occident la religion à abattre. Mais dans Lorenzo, lorsque les Odone font appel à l'ancien ami africain de leur enfant, et que celui-ci lui fait un rituel africain, là ça ne posait pas de problème au public, alors qu’on est tout autant dans le religieux à ce moment-là. L’idée, vraiment, c’est ça, l’importance du sacral. Il y a autre chose que juste ça. La perte de Lorenzo n’est pas uniquement la perte de son langage et le fait qu’il ne puisse pas dire de mots ; ce que ses parents essayent de protéger, ce ne sont pas les mots, mais l’intégrité de l’être qu’est leur enfant. C’est quelque chose qui a toujours obsédé George Miller, le fait qu’il ait fait des études de médecine et qu’il soit un médecin ayant pratiqué va évidemment dans le sens d’une plus grande compréhension de ce qu’est le corps humain ; ça n’est pas un bête véhicule. Si on parle d’humain on parle du corps. On est complètement au-delà du dualisme cartésien qui nous ramène, justement, à cette question de la raison. L’importance du corps chez George Miller, elle se fait par l’importance qu’il accorde à l’identité profondément humaine et à sa transmission, c’est-à-dire l’idée que le sacral rattaché au corps se transmette. Tous les Mad Max – et ça, je l’ai très peu lu depuis des années – ne sont pas des récits directs mais des récits qui nous sont racontés. C’est-à-dire que ce sont déjà des mythes au moment où ils nous parviennent. A l’exception du premier, mais qui, au moment où il sort, fonctionne un peu sur un mode onirique. Comme c’est un film qui se voulait à la fois post-apocalyptique, c’est-à-dire futuriste, mais qu’en même temps le monde qu’il mettait en scène était un monde qui nous était parfaitement familier, il y avait, je me rappelle, à l’époque où le film sortait, un caractère onirique, comme si ce film était en fait un rêve.
Mais c’est effectivement à partir du 2 que s’implante cette idée de film raconté, narré, par le « feral kid » dans ce film. Il y a donc l’idée que ce que l’on voit a déjà été transfiguré, modifié dans les mots, modifié dans le sens. On a accès à l’essentiel, c’est-à-dire à ce qu’a été Max, ce qu’a été ce héros, ce qu’il a fait, mais la façon avec laquelle ça a été rapporté est déjà un peu « mensongère », et ça nous ramène à la versatilité des mots dans cet univers, puisqu’on voit bien dans les Mad Max que, comme ça se passe dans un futur plus ou moins lointain, les mots qui veulent dire quelque chose pour nous ne veulent plus dire la même chose pour nos descendants. C’est à nous de déduire ce qu’ils ont pu comprendre dans les mots. Quand on les voit prier le V8 dans Fury Road, ça peut nous faire sourire parce qu’on se dit qu’il a suffi que des manuels de mécanicien soient restés derrière, vue l’importance de la mécanique dans leur société, pour que le V8 devienne immédiatement l’expression d’une divinité. C’est la même chose qui se passe avec les enfants et le tourne-disque dans Au-Delà du Dôme du Tonnerre, lorsqu’ils apprennent le français avec la phrase qui leur fait répéter « je rentre à la maison, je rentre à la maison ». Cette scène-là n’est pas là pour moquer la religiosité de ces enfants, qui croient littéralement au discours de ce tourne-disque, elle est là pour nous rappeler que le fait qu’ils mettent du sens dans ce qu’ils entendent est plus important que ce qu’ils entendent. Il y a plus important que les mots. Il y a l’intention de l’individu, la façon avec laquelle l’individu vit ses mots.
On se définit par la façon avec laquelle on cherche à donner du sens. C’est pareil avec les mots. Les mots eux-mêmes sont des coquilles vides. On a complètement perdu le contact avec le rapport sacré qu’avaient les civilisations anciennes avec les mots : chez les nordiques des temps premiers, une chose n’existait pas tant qu’elle n’avait pas été nommée, par exemple. C’est dingue, mais elle avait beau être sous tes yeux, elle n’existait pas ! Ce qui la fait exister, au sens du ex-sistere latin, c’était de la nommer. Donc on comprend bien toute l’artificialité du mot, que le mot n’a jamais défini le monde qui nous entoure, il n’est qu’une tentative de négocier avec ce monde-là. Et donc, la façon la plus directe de négocier avec ce monde-là, ce ne sont pas les mots, c’est le corps. La danse joue donc aussi, évidemment, un rôle essentiel là-dedans. Il y a bien sûr Happy Feet qui vient tout de suite à l’esprit quand on parle de danse chez George Miller, mais, en réalité, elle est là déjà avant, cette danse, ce rituel. Elle est là notamment à travers la mise en scène. La mise en scène de Miller, surtout à partir de Mad Max 2, est extrêmement chorégraphique. Et son cinéma ne peut pas faire l’économie de penser les choses sous forme de danse. Déjà parce qu’il s’agit de faire répéter les comédiens dans leurs déplacements les uns par rapport aux autres, on est déjà en train de mettre en place le rapport des corps entre eux quand on fait de la mise en scène, et notamment de la mise en scène aussi précise que la sienne. Sur Mad Max 2, notamment toutes les séquences chez Pappagallo, il y a une complexité dans les rapports des individus aux autres et dans leurs mouvements qui est complètement dingue et qui, évidemment, atteint un point culminant dans la poursuite finale, où là, ce ne sont pas seulement les corps, ce sont les corps entre eux, plus les corps avec les machines, plus les machines entre elles, bref, grande partouze chorégraphique.
C’est quelque chose qu’on retrouve dans Les Sorcières d’Eastwick, les moments les plus mémorables du film sont des moments qui nous renvoient à la danse : la partie de tennis ; la « ballroom scene », la scène des ballons sur l’opéra Nessun Dorma; le final avec Jack Nicholson qui se ramasse une espèce de tempête de plumes au visage dans la rue, la façon avec laquelle il est malmené dans toute la dernière partie du film, est dansante, d’une certaine façon.
Donc quand on en arrive à Happy Feet, on est dans cette continuité. Happy Feet, c’est pareil, ça met en scène une communauté de manchots empereurs repliée sur elle-même, qui n’accepte comme expression de l’individualité que les chansons, c’est-à-dire que des paroles mises en musique. Des mots. Et elle se retrouve avec un individu qui s’exprime autrement, et qui fout la merde ! Evidemment qu’il est tellement au-delà de cette communauté qu’il va être obligé de vivre son aventure à part pour, en définitive, sauver cette communauté d’elle-même en lui apprenant la danse. Ça prend des détours encore plus sublimes dans le deuxième où on convoque, à peu de choses près, l’essentiel du vivant, dans ce grand ballet cosmique. Et ce n’est pas caché, tout ça. Moi, quand j’ai écrit mes textes à l’époque du premier, j'entends dire « mais qu’est-ce qu’il raconte, ce mec ? » alors que tu ne fais que décrire les plans que tu vois, c’est ça qui est extraordinaire, c’est que tout est là. Quand tu parles de rapport au cosmos dans Happy Feet et que les gens semblent interloqués, t’as envie de leur dire, mais ça commence dans le cosmos ! Littéralement ! Plus tard, le zoom arrière qui part de Mumble dans sa prison pour nous montrer la terre perdue au milieu de l’univers, je suis désolé, c’est là, je ne l’invente pas !
Ce rapport au cosmos et au vivant dans le deuxième est fabuleux. Quand Happy Feet sort, la préoccupation écolo a bien avancé dans les consciences déjà, donc le film est pris comme un film écolo, ce qu’il est de toute façon, mais, et je pense que c’est important, c'est un film écolo « dédramatisant », c’est-à-dire un film qui nous explique bien « on ne va pas s’en sortir en flippant notre race, on va s’en sortir en réapprenant à danser ». Et ça, hélas, en Occident, on en est tellement loin, on a tellement du mal à comprendre. Joseph Campbell racontait souvent cette anecdote d'un sociologue occidental assistant à des cérémonies shinto, qui disait au prêtre qu'il ne comprenait pas leur idéologie, leur théologie. Et le prêtre shinto de lui répondre avec douceur « Nous n'avons pas d'idéologie ; nous n'avons pas de théologie. Nous, on danse. » Danser, c’est simplement exprimer le fait qu’on est en vie. Et exprimer le fait qu’on est en vie, c’est exister au sein du cosmos. Voilà, là, on a fait l’intégralité de la carrière de George Miller : si tu n’apprends pas à danser, tu n’existes pas au sein du cosmos. Tu es un objet, en fait. Et c’est le message que lancent les femmes au début de Mad Max : Fury Road en disant « nous ne sommes pas des objets. » , « we are not things. » On n’est pas dans l’utilitaire, on n’est pas, justement, dans le rationalisme au sens de « rationner » les choses, compartimenter, découper les trucs et les ranger dans des cases. Car c’est ce qu’on fait avec les choses. On est au-delà de ça, on est bien plus que ça. Donc dire « on n’est pas des choses », c’est dire « on explose ces limites », et on les explose en apprenant à danser, c’est-à-dire en existant pleinement, et exister pleinement c’est exister à travers son corps. Et donc la façon avec laquelle les corps sont torturés, malmenés, ou sublimés dans Fury Road, elle est essentielle au « discours ». Je mets des guillemets parce qu’il n’y a pas de « discours » chez George Miller ; quand on est dans la transmission de l’essence, on n’est pas dans la transmission d’un discours. En fait, on est plus proches du rituel initiatique, cette idée qu’on ne peut transmettre l'essence qu’à travers une ritualisation.
Donc quand je vois des gens regarder avec circonspection Fury Road en disant « mais enfin, c’est quoi ces plans sur ces jeunes filles en train de s'asperger d’eau, au ralenti ? » Eh bien, c’est le sens de l’essence, c’est ce que le film est en train de te dire profondément, mis en images. Que tu choisisses d’y voir une sexualisation, une objectification du corps féminin, c’est ton problème, c’est que tu as choisi tes propres limites. Le film, lui, va au-delà de ça. Il raconte bien plus que ça. A ce moment-là, on est en pleine mythologie, ces nymphes (parce que ces « furies » sont aussi des nymphes) ne peuvent pas être autre chose que des créatures sublimes, qui ne peuvent exister dans le film qu’à travers la génération, au sens vital : elles sont dans l’eau, dans le Féminin, il y a donc tout un rapport mythologique au corps féminin et à l’eau qui se termine sur ce pano où il suit la plus belle d’entre elles, pour descendre à son ventre enceinte, pour remonter à Max à qui elle apporte la lance d’eau. La vie vient de là. Elle parle avec son corps, le film parle avec le corps de ses personnages, tout est mis en scène, chorégraphié ; il y a donc une danse, qui prend une autre tournure dans les secondes suivantes lorsqu’il va se battre avec Furiosa. Ce qui est aussi, quand même, une comédie musicale, la chorégraphie de cette séquence, c’est Fred Astaire et Cyd Charisse. Tout ça est lié à cette préoccupation originelle qu’il avait, qui était : « mais comment a-t-on fait pour préserver aussi longtemps le sens du discours ? ». D’où la fascination qu’il avait pour les aborigènes. Ce documentaire 40 000 Ans de Rêve, il veut dire ce qu’il veut dire : en 40 000 ans, transmettre quelque chose d’impossible à mettre en mots, parce qu’en tant qu’êtres humains, on a plus que ça à transmettre. Par la danse, par le cinéma, par les arts, par tout ce que tu veux, tout ça n’est que la transmission de l’essence. Et l’essence, c’est qu’on est en vie. On est vivants. C’est pas « on va l’être un jour », c’est « on l’est maintenant. » Voilà. Je pense que pour moi ça peut résumer idéalement le cinéma de George Miller. C’est un cinéma vivant, au sens plein et mythologique du terme.
AV Comment voyez-vous l’importance des véhicules dans son cinéma ?
RD Il y a un rapport fétichiste à la mécanique que les australiens, vivant dans un environnement sauvage, ont toujours eu et qu'ils ont complètement transfiguré dans leur cinéma. Le premier Mad Max, ce n’est pas un film qui vient de nulle part, c’est un film qui arrive presque à la fin d'une grande vague d’exploitation de films de motards et de véhicules. Il y en avait un en 1974, qui s’appelait Stone et qui avait eu un énorme succès. En gros, le lancement de la production de Mad Max s’est fait par rapport au succès de ce film-là et reprend plusieurs de ses comédiens. Sauf que ce fétichisme de la mécanique n’est pas un fétichisme « frigide ». Il prie le mouvement. Il y a une beauté réelle dans le fait de voir une machine prendre vie à l’écran. Et ça, ce ne sont pas les australiens, et ce n’est pas George Miller qui l’a inventé, les français et les soviétiques des années 20 faisaient exactement la même chose. Abel Gance ou Dziga Vertov n’avaient de cesse de filmer tous les engrenages et tous les pistons qu’ils pouvaient trouver sur leur route. Parce que tout ça met en scène quelque chose qui, encore une fois, est de l’ordre du cosmique. Le vivant, c’est ça. Le cœur bat, les poumons s’ouvrent et se ferment, le corps humain est assimilé à une machine justement parce qu’il fonctionne de façon « machinale » et « mécanique ». Sauf que, on y revient toujours, c’est plus que ça ! Le vivant, ce n’est pas juste une simple machine : le rêve des cinéastes, au fond, c’est de pouvoir faire ce que Miller a vaguement tenté de faire dans Babe 2, avec ce chien handicapé qui a deux roues, c’est de pouvoir faire une poursuite de véhicules qui soit faite par des êtres vivants. S’il pouvait faire un Mad Max avec des mecs fusionnés avec leur moto ou leur bagnole, il le ferait, ça serait génial ! Tous ceux qui aiment ce cinéma-là, quand il est bien fait, ces poursuites en bagnole, en rêveraient, de voir ce genre de choses.
Evidemment qu’il y a une érotisation de la mécanique. Parce que souvent, la critique se sert de ça pour le dégager d’un revers de main dédaigneux : « tout ça, c’est de l’érotisme déviant. » T’as envie de leur dire, « mais enfin, c’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité », quoi ! En termes de fétichisme et d’érotisation, si on vous retirait toutes les belles femmes qui composent le cinéma devant lequel vous êtes à genoux, on ne sait pas très bien où vous irez ! Désolés de vouloir fantasmer sur plus de choses que simplement des femmes ! On veut fantasmer sur des bottes, on veut fantasmer sur des chevaux, on veut fantasmer sur des mécaniques de bagnoles et de motos, et nos cinéastes à nous, les grands cinéastes populaires, sont des gens qui ont mis en scène ce rapport charnel avec tout ce qui nous entoure. D'ailleurs, tu sais comment Sergio Leone a engagé Bertolucci pour travailler sur ses scénarios ? Il lui a simplement demandé « si tu as un cheval à filmer, où vas-tu mettre ta caméra ? » Bertolucci lui a répondu « je vais me mettre derrière pour avoir son cul qui occupe la moitié de mon écran. » « Ah bon, et pourquoi ? » « Parce que la puissance de ce cheval, on ne la sentira que si on voit son postérieur. » Et là il lui a fait, « c’est une bonne réponse, je te prends ! » Ce scénariste allait comprendre qu’il n’était pas là pour travailler sur des concepts littéraires (des mots, encore une fois) mais qu’il allait travailler sur du profond, du « c’est quoi cette puissance qui nous fascine ? » Pourquoi le cheval, bordel ? Pourquoi cet animal a-t-il une puissance cinématographique qui dépasse celle des autres ? Pourquoi ne se lasse-t-on pas des poursuites de voitures malgré les centaines et les milliers de films à toujours nous représenter les mêmes plans ? Parce que fondamentalement, profondément, ça veut dire quelque chose, et on le sait, que ça veut dire quelque chose, on le sent. On sent que ça nous ramène à quelque chose de vivant. Et George Miller ne fait que ça, du cinéma vivant.
Propos recueillis et retranscrits par Antoine Verley (Paris, le 17/06/2017)
Remerciements à Rafik Djoumi pour sa disponibilité et sa relecture.
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#TVGJ #Giletjaune #giletsjaunes Quels débouchés politiques pour les gilets jaunes après les EE19 Un mouvement trans-partisan… et apolitique ? Comme chacun sait, le point de départ du mouvement des gilets jaunes est la hausse des taxes sur le carburant qui a réveillé une partie du peuple français et amené celui-ci à se mobiliser sur des revendications beaucoup plus larges par la suite. Comme bien souvent dans l’histoire des révoltes et révolutions, les acteurs à l’origine de l’embrasement ne sont pas politisés et encore moins des militants politiques. Ni Eric Drouet, ni Jacline Mouraud n’ont de cartes au Nouveau Parti Anticapitaliste, à la France Insoumise ou au Rassemblement National. Une révolte est par essence quelque chose de spontané et d’imprévisible, auquel les organisations d’opposition, populistes ou même révolutionnaires finissent par se raccrocher avec un temps de latence plus ou moins impressionnant. Pour étayer ce propos on peut notamment mentionner l’attitude d’un Jean-Luc Mélenchon qui refusait de prendre position à l’aube du mouvement avant de tomber finalement amoureux d’Eric Drouet quelques semaines plus tard. On peut aussi noter l’absence des antifas et autres black blocks dans les rangs des gilets jaunes lors des premiers actes pour finalement les inonder progressivement à partir de janvier 2019. Participant de ce fait, au même titre que la répression du mouvement, au remplacement du slogan « La police avec nous ! » par l’habituel « Tout le monde déteste la police ! ». Les gilets jaunes de la première heure qui constituent la base du mouvement est un groupe hétérogène composé d’individus se définissant souvent comme étant apolitiques. Cette hétérogénéité réside dans un mélange d’abstentionnistes et de votant allant de la FI au RN en passant même par des déçus de Macron. Mais le point commun de tout ces gens venus d’horizons politiques divers est la volonté de faire corps, par delà les clivages et la politique politicienne, contre un pouvoir qui les écrase. Le gilet jaune devient le signe de ralliement de tout ceux qui se sentent victimes du matraquage fiscale et de la déconnexion des élites avec leurs réalités. Cette large classe populaire et moyenne, périphérique, en voie de déclassement et d’abandon, prend bien soin de mettre de côté tout ce qui pourrait les diviser. L’objectif est d’unir l’ensemble du peuple. Pendant que la gauche prend de haut ce mouvement qu’elle soupçonne de « fasciste » ou« d’extrême droite », les gilets jaunes appellent en vain tout le peuple à les rejoindre, des forces de l’ordre aux quartiers issus de l’immigration dit « populaires ». Cette volonté de dépasser les clivages politiques traditionnels et d’unir le peuple sur des revendications simples et consensuelles est ce qui a fait la force de ce mouvement. Augmentation des salaires, baisse des taxes sur les carburants et les produits de premières nécessité, instauration d’une véritable démocratie par le Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC), voici les mesures sur lesquelles les gilets jaunes se retrouvent. Des demandes qui ne font pas débat au sein du peuple où leur bien fondé et leurs bénéfices sont une évidence. ***** Le caractère trans-partisan du mouvement est aussi ce qui explique son absence de débouchés dans le système politique actuel et donc l’absence de conséquences dans les urnes. Aucun impact Gilet Jaune lors des élections européennes 2019 Alors que le mouvement perd de l’ampleur avec une mobilisation en baisse d’acte en acte, la politique politicienne reprend le devant de la scène médiatique à l’approche des élections européenne. Pendant que Macron joue la carte du duel avec le RN, représentant encore une fois le péril fasciste à éviter à tout prix, les gilets jaunes comptent bien infliger une lourde sanction à La République en Marche (LREM) en s’emparant du scrutin avec un mot d’ordre : « Tout sauf Macron! ». Bien conscient que toute autre consigne de vote ferait voler en éclat cet élan de fraternité trans-partisanne. Résultat des courses, une hausse notable de la participation et une répartition des votes semblable au premier tour des présidentielles. Après sept mois de mobilisation sans précédent, la situation politique est figé à quelques détails près et force est de constater que les gilets jaunes n’ont eu aucun impact sur le scrutin. Ce peuple si enthousiaste à se rassembler et à refaire société sur les ronds points et dans les manifestations est incapable de se faire entendre dans notre système dit démocratique. Le principal fait marquant des élections européennes 2019 est l’effondrement du parti Les Républicains,ex-UMP, qui tombe 4% du corps électoral (Je choisis ici de ramener les résultats au nombre d’inscrits car le fait qu’un français sur deux ne se soit pas déplacé est révélateur de l’impasse dans laquelle se trouve notre parodie de démocratie). Le parti qui rassemble d’habitude l’électorat de droite a été pris en tenaille par le duo médiatique LREM-RN qui sont arrivés en tête avec 11% des votants potentiels. Ainsi, les deux principales forces politiques ont un positionnement de droite sur la question économique, privilégiant le capital au travail. Elles se différencient cependant sur le plan sociétal. On a d’un côté LREM, l’alliance des nouvelles bourgeoisie de droite et de gauche, intégrant l’idéologie progressiste venue du Parti Socialiste. C’est le parti des grandes métropoles, des start-up et de la mondialisation heureuse. De l’autre côté on a le RN, qui incarne de plus en plus la droite conservatrice, fruit d’une alliance entre bourgeoisie traditionnelle et peuple périphérique en insécurité culturelle et sociale cherchant à se rassembler sur les idées de souveraineté et d’État Nation. Et la gauche dans tout ça ? Divisé sur la ligne de départ, son électorat c’est réparti sur de nombreuses listes, la faisant jouer les seconds rôles. Europe-Ecologie-les-Verts s’en sort bien avec l’appui de la jeunesse des métropoles et un score de 6,5%. Le vote VERT est une alternative au vote Macron qui permet de ménager sa conscience, une écologie inoffensive, favorable au libre échange et à l’Union Européenne. La grosse désillusion est pour la FI réunissant seulement 3% des électeurs potentiels. La gauche, fracturé sur la question de l’Europe, ne peut pas s’unir. Sa partie libérale pro-maastricht finira par rejoindre LREM si ce n’est pas déjà le cas. Pour le reste, les hésitations entre stratégie populiste et tentatives d’union des gauches ainsi qu’un discours idéologique sur les questions sociétales continueront de l’écarter de l’électorat populaire qui se sait trahi depuis bien longtemps. ***** Comment faire entendre la voie du peuple ? Dans cette situation de blocage politique et de crise sociale intense, la question des débouchés se pose. Car quelques soient les nouvelles alliances électorales envisagés, aucune ne semble pouvoir rassembler largement le peuple et aucune ne sera à même de servir d’autres intérêts que ceux de l’U.E et de la finance mondialisé. L’union des droites conservatrices et populistes qui semble se dessiner, avec le ralliement d’une parti des républicains au RN serait susceptible de battre Macron. Mais il s’agit en réalité d’une roue de secours pour le système de domination en place car une telle force politique exacerberait les conflits sur des sujets tel que l’islam et l’immigration, ou même sur l’avortement pour mieux éviter de changer quoi que se soit aux injustices sociales et économiques. Un peu à la manière du Parti Socialiste de Hollande qui c’est empressé d’instaurer le mariage pour tous en arrivant au pouvoir après avoir promis de lutter contre la finance. L’alliance la plus solide sur le plan électoral reste celle des libéraux incarné par Macron et qui peut s’étendre à toutes les forces de gauche comme de droite qui ne remettent pas en cause l’Europe de Maastricht. Or c’est bien ce pouvoir contre lequel se battent les gilets jaunes depuis des mois avec une grande solidarité. Le peuple c’est déjà unifié dans la rue, Autour du RIC, de la hausse des bas salaires et de la baisse des taxes injustifiés. Il c’est uni par la volonté de reprendre la parole et le pouvoir de décider par lui même et pour lui même. L’alternative politique au pouvoir totalitaire du marché et de l’U.E apparaît alors de manière évidente. Il s’agit d’une alliance de circonstances de tous les souverainistes et démocrates afin de redonner les pleins pouvoirs au peuple. Ce positionnement plaçant le RIC et la souveraineté au centre du débat dépasse les clivages gauche/droite, progressiste/conservateur, capitaliste/socialiste ou encore mondialiste/nationaliste. C’est la seule alternative crédible pouvant s’opérer dans le cadre des institutions. Bien sûr le pouvoir fera tout pour empêcher une telle alternative se constituer, il cherchera à diviser comme il l’a toujours fait. La spirale de révolte et de répression dans laquelle nous sommes embarqués ne pourra alors que s’aggraver jusqu’à ce qu’un camp prenne définitivement le dessus sur l’autre. C’est pourquoi l’action des gilets jaunes est salutaire et doit se poursuivre. Autant d’actions qui instaurent : un nouveau rapport de force et qui permettent au peuple de se rassembler autour des sujets fédérateurs que sont la démocratie et la souveraineté. Manifestations non déclarées, désobéissance civile, sabotages, ouvertures de péages, ateliers constituants, organisations de RIC sauvages… Un mouvement trans-partisan... et apolitique ? Comme chacun sait, le point de départ du mouvement des gilets jaunes est la hausse des taxes sur le carburant qui a réveillé une partie du peuple français et amené
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Passages
Passages
Prédication par Andrew Rossiter à Dieppe le 31 mars 2019. Carême 4
Josué5.10-12, 2 Corinthiens 5.17-21 Luc 15.1-3, 11-24 (lu à la fin du culte avec une méditation par Paul Baudiquez, reproduit à la fin de la prédication).
Je n’ai jamais prétendu être expert en grec du Nouveau Testament. Et je sais que j’en ai oublié bien plus que je n’ai jamais appris. Mais quelques miettes restent collées dans le pages de ma Bible. Et le texte de ce matin contient justement une de ces miettes.
«Kata sarka»
La Traduction Œcuménique de la Bible le traduit: «à la manière humaine». La traduction en Français Courant: «une manière purement humaine». La Bible Parole de Vie: «une façon humaine» et la Bible Louis Segond: «selon la chair».
Le mot «sarx» chair, pour Paul n’est pas simplement une façon de voir les choses du point de vue humain. Sarx, pour Paul est tout ce qui s’oppose à Dieu. Selon Paul, quand il écrit à la communauté de Rome, «vivre selon la chair», il décrit un comportement contre Dieu.
Depuis toujours, ou presque, l’église n’a pas cessé d’opposer la chair et l’éprit dans une sorte de dualisme: le physique et le spirituel, le corps et l’esprit. Comme si Paul voulait séparer ce que c’est d’être humain. De diviser en deux l’unité de la création de Dieu. Comme si Paul essaie de nous faire comprendre que même si nous sommes des êtres physiques, que notre côté spirituel est meilleur.
Que de dégâts dans nos conceptions d’être humain! Avec des conséquences désastreuses pour:
a religion, avec son insistance sur l’esprit et l’âme au détriment de l’importance du corps
notre sexualité, avec le mépris du désir, de la passion et du sentiment
la création, avec la notion que la terre doit servir à nos besoins
Et Paul n’aurait pas pas pu penser un seul moment que l’être humain puisse être divisé.
L’être humain est un tout, il est entier. Il le dit ailleurs en expliquant que la communauté fonction comme un corps, que les différents éléments fonctionnent ensemble. Il suffit de lire ce qu’il dit à la communauté de Corinth dans sa première lettre (1 Cor12.12-31).
Bien entendu, Paul parle d’une transformation, mais non pas d’une transformation du physique vers le spirituel mais d’une transformation de ce qui est contre Dieu vers ce qui est une nouvelle vie en Dieu. Il est conscient que ce n’est pas en tant qu’humain que nous pouvons réaliser cette transformation, mais c’est grâce à l’Esprit de Dieu en nous.
La radicalité de la prédication de Paul n’est en aucune mesure d’opposer la chair et l’esprit, mais de passer de la mort à la vie. Vivre sans connaissance de Dieu est déjà la mort, selon Paul. Vivre en Christ donne la vie, la vie pour toujours.
Ce dilemme est présent à chaque moment de notre existence. Au fond de nous-mêmes, là où sont nés nos rêves, imaginations, désirs et puissances, la tension se manifeste. Dans les relations que nous avons avec les uns et les autres, dans nos familles et avec nos amis et collègues, l’appel de la mort de maintenir les compromis et la nouveauté nous tiraillent. Ce dilemme oriente notre vision du monde que ça soit le monde de la paroisse, de notre quartier ou comme citoyen du monde. Il nous bascule entre les deux sans cesse. La tension est présente et réelle.
Paul annonce que Dieu en Christ a vaincu les forces qui s’opposent à sa création et au devenir de son œuvre et que le don de l’Esprit est le gage dans nos vies de cette victoire. Et, nous vivons nos vies dans l’entretemps, le ici et le maintenant et le pas encore.
Peut-être vous connaissez les films «TheTruman Show» et «Matrix». Les personnages principaux dans les deux films, Truman et Neo, vivent dans un monde qu’ils ont toujours connu. Tous les deux sont convaincus qu’il s’agit du vrai monde.
Pour Truman, le monde est créé par un producteur de série de télévision (dans le film il se nomme CHRISTophe). Pour Neo, il vit dans dans le Matrix, où tout est contrôlé à partir de la «naissance» jusqu’à la mort. Pour les deux, leurs mondes ne sont que fabrication et illusion.
Dans le film Matrix, Morpheus donne le choix à Neo de changer son monde:
«Vous prenez la pilule bleue — l’histoire se termine, vous vous réveillez dans votre lit et croyez ce que vous voulez croire. Vous prenez la pilule rouge—vous restez au pays des merveilles, et je vous montre à quel point le trou de lapin va profond. Rappelez-vous : tout ce que j’offre, c’est la vérité. Rien de plus.»
Pour Truman, il faut vaincre sa peur de l’eau, une peur implantée en lui pour qu’il reste prisonnier de ce monde créé de toutes pièces pour lui. Un jour il brave la tempête, le vent et les vagues pour naviguer son petit bateau vers la porte de sortie.
Une foi que la pilule rouge avalée, une fois le seuil franchi… aucun retour est possible. Désormais ils voient leur ancien monde pour ce qu’il est - une fabrication.
La révélation du Christ ressuscité est le moment dans la vie de Paul. Il dirait dans sa lettre aux Galates, «Je ne l’ai pas reçu ou appris par un homme, mais c’est Jésus Christ qui me l’a fait connaître» (Gal 1.12)
Paul est conscient qu’il est passé ailleurs, que tout est différent pour lui et qu’il ne peut jamais y retourner. Désormais il voit que Dieu est présent à chaque moment dans le monde, et que le monde va vers sa réalisation.
Le peuple qui erre dans le désert traverse la rivière Jourdain. Ils laissent derrière eux 12 pierres pour marquer leur passage, le point de non-retour. Désormais ils appartient au pays de Canaan. Le passage de la rivière fait que ce peuple entre dans une autre dimension de leur histoire et de leur existence. Ils ont une nouvelle identité et un nouvel avenir s’ouvre devant eux. Ils ne magnent plus la manne, mais ils dégustent le fruit de la terre de Canaan.
Paul marque sa révélation avec une vision du Christ. le peuple marque leur passage avec des pierres.
Et nous? Nos passages sont inscrits dans nos histoires personnelles et communautaires par les événements que nous célébrons ensembles, nos baptêmes, nos confirmations et autres passages.
Et pour nous, une fois que nous avons reçu la révélation nous ne retournerons plus car devant nous se tient le Dieu de Jacob de Moïse et de Jésus et notre Dieu nous attend pour faire route ensemble.
La prodigieuse histoire du père qui avait perdu son fils et tous les deux se sont retrouvés
(d’après un texte de Paul Baudiquey)
Le Père en majesté est voûté comme un arc roman. Son visage est celui d’un aveugle. II s'est usé les yeux à son métier de Père. Scruter la nuit, guetter du même regard, l'improbable retour ; sans compter toutes les larmes furtives... Dans cette histoire, c'est bien lui, le Père, qui a pleuré le plus.
Le fils a une nuque de bagnard. Dans les plis froissés de la tunique, vibre encore le grand vent des tempêtes. Les pieds sont rabotés comme une coque de galion sur l'arête des récifs, cicatrices de toutes les errances. Le naufragé s'attend au juge, "traite-moi, dit-il, comme le dernier de ceux de ta maison". II ne sait pas encore qu'aux yeux d'un père comme celui-là, le dernier des derniers est le premier de tous. II s'attendait au juge, il se retrouve au port, échoué, déserté, vide comme sa sandale, enfin capable d'être aimé. Appuyé de la joue - tel un nouveau-né au creux d'un ventre maternel - il achève de naître. La voix muette des entrailles dont il s'est détourné murmure enfin au creux de son oreille. II entend.
Lève les yeux, prosterné, éperdu de détresse, et déjà tout lavé dans la magnificence... Lève les yeux, et regarde, ce visage, cette face très sainte qui te contemple, amoureusement.
«Tu es accepté, tu es désiré de toute éternité, avant l'éparpillement des mondes, avant le jaillissement des sources, j'ai longuement rêvé de toi, et prononcé ton nom. Vois donc, je t'ai gravé sur la paume de mes mains, tu as tant de prix à mes yeux. Ces mains je n’ai plus qu’elles, de pauvres mains ferventes, posées comme un manteau sur tes frêles épaules, tu reviens de si loin ! Lumineuses, tendres et fortes, comme est l'amour de l'homme et de la femme, tremblantes encore - et pour toujours, du déchirant bonheur.»
II faut misère pour avoir cœur. Et d'une patience qui attend, et d'une attente qui écoute, naît le dialogue insurpassable. Notre assurance n'est plus en nous, elle est en celui qui nous aime. Accepter d'être aimé... accepter de s'aimer. Nous le savons, il est terriblement facile de se haïr ; la grâce est de s'oublier. La grâce des grâces serait de s'aimer humblement.
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1 Rois 17:16
16 La farine de la cruche ne manqua point, et l'huile de la fiole ne finit point, selon la parole que l'Éternel avait prononcée par Élie.
Trois épisodes de l'histoire du prophète Elie nous le montre en train de prendre un repas.
Tout au début de son service 1 Rois 17:5-6
5 Il partit donc et fit selon la parole de l'Éternel; il s'en alla et demeura au torrent de Kérith, qui est en face du Jourdain. 6 Et les corbeaux lui apportaient du pain et de la viande le matin, du pain et de la viande le soir; et il buvait au torrent.
Alors qu'une sécheresse inhabituelle se prolonge Dieu prend soin de lui de façon miraculeuse: des corbeaux lui apportent du ciel ce dont il a besoin chaque jours!!.
Le menu est riche pour une période de famine: pain et viande deux fois par jour accompagnés d'eau fraîche.
Quelle fidélité de la part de Dieu!!. Et Dieu ne change pas il répondra à la prière: Luc 11:3 Donne-nous chaque jour notre pain quotidien;
Cela concerne aussi bien la nourriture de notre corps que celle de notre être intérieur. Il sait que chacun de nous a besoin de cette relation quotidienne avec lui seul à seul dans la lecture de la bible et par la prière.
Un peut plus tard 1 Rois 17:10-16
10 Il se leva donc et s'en alla à Sarepta; et, comme il arrivait à la porte de la ville, voici, il y avait là une femme veuve qui ramassait du bois; il l'appela et lui dit: Je te prie, prends-moi un peu d'eau dans un vase, et que je boive. 11 Et elle s'en alla pour en prendre; mais il la rappela et lui dit: Je te prie, prends en ta main une bouchée de pain pour moi. 12 Mais elle répondit: L'Éternel ton Dieu est vivant! je n'ai pas une galette; je n'ai qu'une poignée de farine dans une cruche, et un peu d'huile dans une fiole; et voici, je ramasse deux bûches, puis je rentrerai et j'apprêterai cela pour moi et pour mon fils; nous le mangerons, et après nous mourrons. 13 Et Élie lui dit: Ne crains point, rentre, fais comme tu l'as dit; toutefois fais-m'en premièrement une petite galette; tu me l'apporteras dehors, et après tu en feras pour toi et pour ton fils. 14 Car ainsi a dit l'Éternel, le Dieu d'Israël: La farine qui est dans la cruche ne manquera point, et l'huile qui est dans la fiole ne finira point, jusqu'au jour où l'Éternel enverra de la pluie sur la terre. 15 Elle s'en alla donc, et fit comme Élie avait dit; et elle en mangea, elle et sa famille, ainsi que lui, pendant longtemps. 16 La farine de la cruche ne manqua point, et l'huile de la fiole ne finit point, selon la parole que l'Éternel avait prononcée par Élie.
Elie est hébergé par une veuve qui lui donne de l'eau et le nourrit. Cette étrangère a mis sa confiance en lui et en son Dieu. Sa foi se manifeste chaque jour et elle fait l’expérience après la maladie et la résurrection de son fils que le Dieu d'Elie est le Dieu de la vie.
Apres nos temps secrets de communion avec Dieu nous allons vivre dans le monde au contact de personnes en difficultés de souffrants rendre témoignage auprès de ceux que Dieu cherche à atteindre. Servir Dieu accomplir son oeuvre est aussi une nourriture. Jésus disait Jean 4:4 Jésus leur dit: Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son ouvre.
je vous souhaite une très bonne soirée béni
la suite demain
fraternellement
Ludovic cas
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Dies Irae
Mass Hysteria
« Nous sommes venus apporter à votre monde la paix. »
Les archives attestent l'apparition de l'entité supra-humaine au sixième jour ayant suivi la pleine lune de printemps. Personne ne sait exactement comment cela s'est produit, les rares témoins de l'événement sont actuellement détenus et maintenus sous surveillance, nous avons dû leur empêcher toute liberté de mouvement, un nombre conséquent d'entre eux étant déjà passé à l'acte du suicide, ceux toujours tenus en vie délirent pour leur part, poussent des cris rauques, gutturaux, d'un autre temps. Ils sont primitifs, ne mangent plus, refusent de boire, refusent de coopérer. Les autres espèrent toujours aujourd'hui pouvoir tirer des informations d'eux, ils ont espoir que leur soit décrite la manière dont s'est tout d'abord manifestée la créature. Nous pouvons à cette heure attester que ce phénomène dépasse l'ampleur de tout ce qui a pu être connu de vie d'homme. Une description s'avère fort difficile, c'est comme s'il se glissait dans nos esprits pour les rassurer de paroles cajoleuses, comme s'il construisait lui-même une image différente pour chacun. Il m'est apparu immense, éblouissant, c'était un corps humanoïde. Le squelette d'un humanoïde. Il était incandescent, mon souffle était coupé à chaque regard furtif porté vers le halo lumineux qu'est son visage. Il n'a pas de traits. Aucun appareil de photographie n'a pu enregistrer de prise et, de manière plus générale, il est à peu près impossible de se servir d'une quelconque technologie dans un rayon de deux kilomètres depuis l'épicentre de l'anomalie. Et cela fait maintenant des semaines que cela dure, sans qu'il ne bouge. Il est des jours où au zénith, lorsque le soleil rivalise avec lui pour la plus haute position dans le ciel, il prend la parole, ses mots ne se manifestant pas sous la forme de sons mais d'images. Des images dont l'intonation emporte le cœur et l'esprit. Le trémolo des couleurs vibre à fleur de peau avec les émotions. C'est une forme de langage fantasmagorique, que l'on croirait tout droit sortie des esprits malades qui ont un jour fait le récit des choses divines. Pourtant tout cela est véridique, car nous le vivons, nous tous présents sur le site. Nous en parlons entre nous, nous sommes baignés dans une atmosphère particulière. Exaltante. Chaque heure qui passe affaiblit ma suspicion à son sujet, s'il voulait notre mal, cela ferait longtemps qu'il se serait exécuté. Il n'est là que pour notre bien, il nous aime. Il me l'a dit.
« La guerre, c'est la paix. »
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Le diable est réel
Notes : Un article sur ce sujet suite à une conversation que j’ai eu avec une collègue athée et qui me disait avec conviction :
“ Il est possible que Dieu ou une force existe, mais le diable, non il n’existe pas “.
Charles Baudelaire a écrit en 1869 dans “ Petits Poèmes en prose ” :
« La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas »
Donc, Elohim est responsable de tout.
“ Mon peuple périt faute de connaissance. “ (Osé 4:6)
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O mes amis, le diable est réel et son objectif est la conquête mondiale.
À quand remonte la dernière fois que vous avez eu un enseignement approfondi sur le diable, sur le Prince des ténèbres ?
Est-il étonnant que le prince de la puissance de l’air mène une telle campagne sur tout le spectre planétaire ?
À l’époque, quand les Américains croyaient en Elohim, on enseignait à nos enfants comment éviter Satan et ses stratagèmes. Aujourd’hui, non seulement nous ne reconnaissons pas ses techniques, mais nous ne le reconnaissons même pas.
Comment combattez-vous un ennemi invisible dont vous ne croyez même pas qu’il existe ? « Pinocchio » est un excellent film sur le bien et le mal pour les enfants.
« Vous les reconnaîtrez à leurs fruits » nous enseignent les Écritures. Mais on ne nous enseigne plus comment inspecter les fruits. La Bible l’appelle « l’adversaire » pour une raison. Il est l’ennemi de l’humanité. Il est l’ennemi de tout ce qui est bon. Il est l’ennemi de nos âmes.
Il y a un royaume spirituel invisible autour de nous. C’est dans ce domaine que se déroule la bataille entre le bien et le mal sous nos yeux.
Comprenez-vous le royaume démoniaque ? Est-ce que quelqu’un vous a déjà appris au sujet de l’oppression démoniaque ? Savez-vous qu’il y a des anges sataniques appelés démons qui ont autrefois servi Elohim ? Comprenez-vous que l’équipe du diable est organisée de manière stratégique en groupes appelés principautés, puissances et dirigeants des ténèbres ? Quelqu’un vous a-t-il déjà appris que ces forces démoniaques agissent à travers les gens ?
Je suppose que vous avez entendu parler des anges. Ce sont des êtres spirituels créés par Elohim pour servir Son but dans le monde.
Les démons sont des êtres spirituels sans corps physique. Ce sont des anges déchus qui se sont rebellés contre Elohim. Ils s’opposent au travail et à la volonté d’Elohim.
En un mot, le diable a une équipe. Ils sont organisés et engagés. Il est temps pour nous tous de nous réveiller.
Les mauvais esprits travaillent à travers les gens. Certaines personnes sont opprimées… fortement influencées par elles. D’autres sont possédées… leur esprit est complètement pris en charge et contrôlé par eux. La plupart des dépendances et de nombreuses maladies résultent d’une activité démoniaque.
Tous les gouvernements sont sous contrôle démoniaque. Selon vous, qu’est-ce qu’une « principauté » ? Avez-vous déjà compris que ceux que vous voyez tous les jours sur votre écran de télévision sont sous l’influence de démons ? La plupart des artistes (acteurs, chanteurs...) et représentants du gouvernement sont sous le contrôle du démoniaque. Certains servent le diable intentionnellement et d’autres le servent par de fausses croyances.
Sinon, comment pouvez-vous expliquer la folie que vous voyez tout autour de vous ?
Avez-vous remarqué comment ceux qui vivent selon les normes bibliques sont ridiculisés et critiqués ? Ne voyez-vous pas à quel point les valeurs chrétiennes sont attaquées ? Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi chaque mention du nom de Yahshua avait été retirée de l’éducation de nos enfants ?
Que pensez-vous derrière toute la déviance sexuelle qu’on nous pousse dans la gorge ? Pourquoi le transgenre est-il si exalté ? Qui est derrière la tendance à l’infanticide et à la destruction de la famille naturelle ? Que se passe-t-il à Hollywood et dans la malpropreté de l’industrie du film ? Que pourrait-il y avoir derrière l’atténuation du Vrai Évangile jadis vanté par les pupitres des États-Unis ?
Non, mes amis, le diable n’est pas une fausse nouvelle. Il veut juste que vous croyiez qu’il l’est.
Yahshua était l’antidote à Satan. Quand il est allé au calvaire, il a déjoué tous les plans du méchant. Notre travail en tant que croyants consiste à « occuper jusqu’à ce qu’Il revienne », à tenir le terrain contre les forces des ténèbres. Nous n’avons jamais été convertis pour trembler dans le coin. Nous avons été appelés à lutter avec ferveur pour la foi.
Il y a un diable en liberté qui ravage le monde. Le corps de Yahshua, l’Épouse, est l’antidote. Les ténèbres sont simplement l’absence de lumière. Regardez autour de chaque grande institution ou industrie et dites-moi un endroit où Yahshua règne en tant que roi ?
Voici une question très simple : Voyez-vous une influence biblique dans le gouvernement de votre pays ?
Le diable est le roi du marais. Il est temps de le vider. Yahshua a dit :
« Tout pouvoir m’a été donné à la fois dans le ciel et sur la terre ».
Le croyez-vous ? Croyez-vous que Yahshua est plus fort que Satan ?
Le diable joue le grand jeu. Il nous a convaincus qu’il n’est pas réel. C’est un menteur… un voleur… un trompeur. Mais, son masque se détache lentement.
Il travaille à travers les gens. Il impacte l’esprit. Il plante des mauvaises pensées.
La bataille est pour l’esprit. Le diable est réel.
Pour beaucoup malheureusement, tout comme le Père Noël et le lapin de Pâques, Diabolus n’est rien de plus qu’un personnage mythologique avec une queue rouge, des cornes et une fourche. Le chrétien moyen ne comprend pas la profondeur des ténèbres que contrôle Lucifer.
Ceux qui ont été sous l’influence terrible du diable et qui se sont convertis à Yahshua témoignent de la réalité de son existence. Ils en sont convaincus ! Mais beaucoup de personnes – y compris des chrétiens – pensent qu’il est une idée, une influence plus qu’une réalité.
1) Qui est le diable selon la Bible ?
A travers ses noms, nous voyons son œuvre et son action.
Dans l’Ancien Testament, il en est peu parlé ; clairement dans 4 passages :
. Dans Genèse 3 où il entraîne les premiers êtres humains dans le péché, . Dans 1 Chroniques 21 où il tente David dans son orgueil, . Dans Job 1-2 où il envoie multiples épreuves pour faire tomber Job, . Dans Zacharie 3 où Zacharie a la vision où Satan accuse le souverain sacrificateur Josué.
On peut penser que, dans le passage d’Esaïe 14:3-23, au-delà du roi de Tyr dont il est directement question, il pourrait être fait mention de l’orgueil de cet ange qui voulait prendre la place d’Elohim et qui a été détrôné ; ou encore dans Ezéchiel 28:11-19 où, encore là, il est parlé du roi de Tyr qui était « en Eden, le jardin d'Elohim » et qui s’est opposé à Elohim ; mais la plupart des commentateurs y voient seulement l’orgueil du roi de Tyr qui, comme Adam, s’est opposé à Elohim.
Dans le Nouveau Testament, il y a plus de détails sur le diable et son action : Il est présenté comme un être bien réel et non une influence seulement (le mal). Il a une volonté, une connaissance ; il accomplit des actes et se manifeste avec une grande autorité.
L’ origine de Satan demeure un mystère ; la Bible parle plus de son action, mais même là, il y a bien des zones d’ombre. Mais n’est-ce pas là l’essence même de celui qui est ténèbres et qui est présenté en opposition à Yahsua qui est la lumière ?
Tous les noms du diable révèlent qui il est.
Dans la Bible, le diable a plusieurs noms. On l’appelle Lucifer, le dragon, Bélial, Belzébuth, le Malin ou encore Satan. Tous ses noms révèlent son caractère et son rôle; il est l’adversaire, le diviseur, le mal incarné.
Satan : cela signifie « l’Adversaire » ; il est l’adversaire de Dieu et des hommes ; sa nature fait donc qu’il s’oppose. Il accuse (Job ; les chrétiens, il est appelé « l’accusateur de nos frères, celui qui les accuse devant notre Dieu jour et nuit », Apocalypse 12:10).
Le diable, ou « le diviseur » : il est le semeur de zizanie, et cela entre Dieu et les hommes, entre les peuples, entre les races, au niveau de la famille, entre les membres d’une Eglise,…
Le dragon (Apocalypse 12:3 ; ou le monstre marin) ; le serpent personnifie Satan, comme le pharaon est appelé « le serpent » (ou « le crocodile »). Ce qui le caractérise, c’est la séduction, la fausseté et la ruse.
Belzébul ; dans une autre langue du Moyen Orient, ce mot est traduit par « le dieu du fumier ».
Bélial : ce nom se traduit par « indignité, perversité » ; cela parle de sa nature qui ne peut que provoquer le mal.
Le Malin : cela décrit son caractère et son œuvre : il est méchant, cruel, tyrannique. Il est aussi comme « un lion rugissant » qui cherche à dévorer (1 Pierre 5:8).
Son but est de faire le mal ; sa ruse consiste à faire miroiter le bien pour en fin de compte détruire.
Satan guérit-il ? Oui, mais pour attaquer ensuite sur un autre plan : il guérit en particulier des brûlures, un zona ou d’autres maladies, mais pour ensuite détruire sur le plan nerveux
C’est pour cela que Yahshua l’appelle « le père du mensonge » (Jean 8:44) ; « il n’y a pas de vérité en lui », affirme Yahshua.
Il copie Elohim YHWH, il le singe. Il se déguise en ange de lumière (2 Corinthiens 11:14). Il laisse croire les gens qu'Elohim existe (lui-même est le plus grand des croyants parce qu’il sait qu’Elohim existe !) mais il remplace la croix comme seul moyen de salut par d’autres moyens de salut :
C’est l’homme et non Yahshua qui se sauve par ses propres œuvres.
C’est pour cela que derrière toutes les religions (même certaines dénominations chrétiennes) qui prônent le salut par les œuvres se cache au départ le Malin.
Le tentateur : son but est d’inciter les êtres humains à désobéir à Elohim ; c’est ce qu’il a essayé de faire, très subtilement, envers Yahshua : s’il avait réussi, l’œuvre à la croix devenait caduque parce que Yahshua aurait dû être condamné pour ses propres fautes.
Le dieu de ce monde : c’est lui qui a la main mise (jusqu’à un certain point) sur la société, sur la nature, sur les évènements. Il règne sur les gouvernements pour provoquer le chaos. Il est celui « qui égare le monde entier » (Apocalypse 12:9).
Le chef des puissances spirituelles mauvaises (Ephésiens 2v2) : il est le premier d’une armée d’anges qui l’ont suivi dans sa rébellion contre Elohim. Ces puissances sont les démons.
Tous ces noms du diable définissent la nature et donc l’œuvre de celui qui s’oppose à Elohim et qui fait tout pour éloigner les hommes d’Elohim et les êtres humains entre eux.
2) Satan le Diable est-il semblable à Elohim ?
. Quelles sont les capacités qu’il possède ? Sait-il tout ? Entend-il tout ? Lit-il nos pensées ?
Dans l’histoire de Job, il doit venir sur la terre pour savoir plus sur Job et puis y revenir pour avoir plus amples renseignements (Job 1 et 2). Il ne semble pas du tout avoir la connaissance que seul Elohim possède ; sa connaissance est limitée.
Quand il met au cœur de Judas de trahir Yahshua, il ne se rend pas compte qu’il signe sa propre condamnation en faisant mourir Yahshua. Même s’il peut prédire d’une certaine manière l’avenir par les médiums, les voyantes, il y a beaucoup de supercherie et leurs prophéties s’avèrent souvent fausses.
. Est-il partout présent ?
Non ! Il est présenté « comme un lion qui rode ici et là » (1 Pierre 5:8). Même envers Yahshua, après la tentation dans le désert :
« il s’éloigna de Yahshua jusqu’à un moment favorable » (Luc 4:13).
Nous n’avons pas à craindre qu’il soit constamment derrière nous. La plupart du temps, il sait qu’il peut compter sur nos faiblesses : nous nous perdons nous-mêmes et nous faisons notre propre malheur (ou celui des autres) sans qu’il ait besoin de nous influencer…
. Est-il tout-puissant ?
Il peut provoquer des maladies, il gouverne sur la terre, il influe sur les éléments naturels, mais il ne peut aller au-delà de ce qu’Elohim lui permet (par exemple sur la personne de Job, sur sa santé, sur sa famille, sur ses biens), la puissance du diable n’est pas celle d’Elohim qui est le seul tout-puissant.
Le diable ne peut donc pas être mis sur le même plan qu’Elohim ; il est limité dans tous les domaines.
3) L’œuvre de Yahshua face au diable
. Dès la Genèse (3:15), Elohim avait annoncé que la descendance de la femme écraserait Satan, même si celui-ci lui provoquerait de grandes souffrances.
Yahshua annonce, en parlant de sa mort, que cela se réalisera à la croix :
« Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant, le prince de ce monde sera jeté dehors » (Jean 12:31).
« Elohim vous a donné la vie avec Yahshua. Il nous a pardonné toutes nos fautes. Car il a annulé l’acte qui établissait nos manquements à l’égard des commandements. Oui, il l’a effacé, le clouant sur la croix. Là, il a désarmé toute Autorité, tout Pouvoir, les donnant publiquement en spectacle quand il les a traînés dans son cortège triomphal après sa victoire à la croix » (Colossiens 2:13-15).
En parlant des chrétiens persécutés, il est dit :
« Ils ont vaincu l’Accusateur de nos frères grâce au sang de l’Agneau et grâce au témoignage qu’ils ont rendu pour lui ». (Apocalypse 12:11)
A la croix, le diable a été enchainé, mais sa chaine est longue ; il se sait perdu, mais il agit encore. Et nous attendons la victoire qui sera manifestée pleinement lorsque Yahshua reviendra.
Yahshua a définitivement vaincu le diable à la croix ; et dans le sillage de cette victoire, nous pouvons connaître cette victoire, non à cause de nos forces mais à cause de l’œuvre du Christ, mort pour nous.
Pour pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable :
« puisez votre force dans le Seigneur et dans sa grande puissance »
en revêtant l’armure d’Elohim (Ephésiens 6:10-18).
Depuis la Genèse jusqu’à l’Apocalypse, tout fait référence à la croix :
Elle est l’évènement unique, central qui marque la défaite irrémédiable de Satan (le démon de l’apocalypse) et la victoire de Yahshua (le messie) et de ceux qui lui font confiance.
Là, ils sont délivrés de leurs péchés, de la condamnation d’Elohim à cause de leur désobéissance et de leur appartenance à Satan ; de fils du diable, ils sont devenus fils d’Elohim.
Quelle action le diable peut-il avoir sur ceux qui appartiennent à Yahshua ?
Je crois que le chrétien peut être influencé par le diable : par certaines pratiques d’occultisme, de spiritisme, mais aussi en demeurant délibérément dans un état de péché grave.
L’apôtre Paul parle d’un chrétien de l’Eglise de Corinthe qui vivait avec la deuxième femme de son père :
« Qu’un tel homme soit livré à Satan en vue de la destruction du mal qui est en lui afin qu’il soit sauvé au jour du Seigneur » (1 Corinthiens 5:5)
Satan aura libre cours d’agir sur lui, même s’il est affirmé ici qu’il sera sauvé malgré tout. Si nous appartenons à Elohim, nous sommes « son temple » (1 Corinthiens 6:19).
Nous ne pouvons pas être « dans la main d’Elohim » (Jean 10:28) et dans celle du diable ; mais par notre comportement, nous pouvons subir son influence avec des conséquences dramatiques.
Face à cette réalité, que faire ? Pour résister aux attaques du diable et le faire fuir, il n’y a qu’une solution :
« Soumettez-vous à Elohim » (Jacques 4:7) « Puisez votre force dans le Seigneur », en revêtant ses armes (Ephésiens 6:10).
« Si Elohim est pour nous, qui se lèvera contre nous ? (…) Qui condamnera les élus d'Elohim ? Yahshua est mort, bien plus : il est ressuscité ! Il est à la droite d’Elohim et il intercède pour nous. Qu’est-ce qui pourra nous arracher à l’amour de Yahshua ? (…) Oui, j’en ai l’absolue certitude : ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni l’avenir, ni les puissances, ni ce qui est en haut ni ce qui est en bas, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous arracher à l’amour qu’Elohim nous a témoigné en Yahshua notre Seigneur » (Romains 8:31-39).
Jules-Marcel Nicole (théologien évangélique) peut ainsi affirmer : « Tandis que des millions de personnes tremblent devant les mauvais esprits, nous pouvons nous confier sans crainte au Sauveur qui les a vaincus à la croix et qui est tout disposé à nous protéger ».
Le sadhou Sundar Singh pouvait aussi témoigner : « Aussi longtemps que je me confie en Yahshua, je n’ai aucune raison d’avoir peur ».
Merci Seigneur pour ta victoire et ta protection !
Sources : Diverses, dont Pleins Feux
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