#prenez ce couteau
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actu-juridique · 28 days ago
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Tribunal de Pontoise : « Est-il accessible à une sanction pénale ? »
https://justifiable.fr/?p=155 https://justifiable.fr/?p=155 #accessible #Estil #pénale #Pontoise #sanction #Tribunal #une Un jeune homme au comportement étrange a frappé sa mère avec un manche à balai (violence sur ascendant) et a résisté à son interpellation (violence sur personne dépositaire de l’autorité publique), le 9 novembre. Il est jugé le 14 novembre en comparution immédiate, par le tribunal de Pontoise, en état de récidive légale. Tribunal de Pontoise (Photo : ©J. Mucchielli) Léon*, 22 ans, est arrivé dans le box : t-shirt blanc moulant, tresses plaquées en arrière, énorme carrure. Il s’exprime d’une voix pâteuse et avec une certaine lenteur. Sa mère et sa sœur sont dans la salle, au 3ᵉ rang, deux femmes immobiles qui observent en silence la présidente résumer les faits vite, très vite. Elle fait état d’un Léon rentrant ivre vers 3 heures du matin, chez sa mère où il vit. « Vous avez demandé à votre mère ses clefs, elle ne vous les a pas données, et c’est là que vous l’avez frappée avec un balai, à deux reprises », dont une fois sur la tête, ce qui lui occasionnera une plaie et trois jours d’ITT. « Elle dit que vous êtes parti chercher un couteau ? — Non. — Votre mère vous a vu tenir un couteau le long du corps et les policiers ont trouvé le couteau dans un buisson. — Ok, j’avais le couteau. — Vous aviez bu ? Combien ? — Deux, trois verres de rhum. — C’est tout ? Bon, c’est fort le rhum. Vous ne buvez jamais d’habitude ? — Si, mais pas autant. — Tout le monde ne réagit pas comme ��a. Vous vouliez faire quoi avec le couteau ? — Rien. — Pourquoi vous prenez un couteau alors ? Votre mère a eu tellement peur qu’elle s’est réfugiée chez sa voisine. — Je … suis .. désolé, répond Léon, soudain abattu. — Vous allez revenir vivre chez votre mère ? — Je vais aller chez ma sœur. » « Bouffée délirante aiguë » La mère de Léon a pu se réfugier chez sa voisine, d’où elle a appelé la police. Ils se sont mis à quatre fonctionnaires pour le menotter, dans la cour de l’immeuble. Le psychiatre qui l’a examiné a déclaré son état incompatible avec la garde à vue pour cause de « bouffée délirante aiguë », et il a été hospitalisé d’office. Puis il a été déclaré apte, son discernement étant considéré comme altéré, mais pas aboli ; il a fini sa garde à vue, avant d’être déféré. Ayant trois mentions à son casier pour des faits liés aux stupéfiants, la présidente demande s’il en consomme. « Oui, j’étais un gros consommateur », répond le prévenu, d’une voix assez peu audible. Il semble hébété, docile voire apathique ; son regard est fixe, il ne regarde jamais sa mère. « L’expert dit que vous avez besoin de soins, vous êtes d’accord avec ça ? — Non, j’ai juste besoin d’arrêter. — Mais il y a peut-être quelque chose à creuser ? » « Il y a peut-être un problème psychiatrique » Par l’intermédiaire de l’avocate, la mère, gravement malade, a fait savoir qu’elle souhaitait que son fils reste avec elle, car il l’aide énormément au quotidien et l’accompagne à toutes ses chimiothérapies. Le procureur semble choqué. « J’avoue que ce dossier est véritablement ahurissant. Elle dort et ‘boum’ elle se reçoit deux coups de manche à balai. Il a fallu trois paires de menottes pour réussir à le maitriser. Il y a peut-être un problème d’alcoolémie et peut-être aussi un problème psychiatrique », pense-t-il. « C’est la raison pour laquelle je vous propose 12 mois de prison avec sursis probatoire, avec obligation de travail et de soins incluant un suivi psychiatrique. » Et aussi 105 heures de travail d’intérêt général. Il a finalement fallu attendre la plaidoirie de la défense pour connaitre le véritable déroulé des faits, qui diffère franchement de la très rapide synthèse faite par la présidente, et qui découle du témoignage de la mère – que personne n’a cru bon d’interroger à l’audience. Aux policiers, elle a déclaré : « Il est rentré à minuit et avait un comportement bizarre, mais pas agressif. J’ai bien regardé ses yeux. Quand il boit ou prend de la drogue, ça se voit dans ses yeux. Là, ils étaient normaux. » Son test d’alcoolémie relevé quelques heures plus tard à l’hôpital est revenu négatif. « Vers 3 h du matin, il m’a demandé les clefs pour sortir, j’ai refusé. Il est revenu avec un balai, m’a demandé de nouveau et m’a frappée. » L’avocate s’adresse à la présidente : « Je pense que ses réponses ont été induites par vos questions, et qu’il n’avait pas consommé d’alcool. D’ailleurs, les policiers n’ont pas relevé qu’il sentait l’alcool. » La mère de Léon a précisé aux policiers que son père a souffert de problèmes psychiatriques, et sur le procès-verbal de comportement en garde à vue, les policiers ont mentionné qu’il avait l’air étrange. Enfin, l’avocate s’étonne qu’après cinq jours d’hospitalisation d’office, aucun compte rendu médical n’ait été fourni. « Est-il accessible à une sanction pénale ? Je n’en suis pas certaine. Devez-vous entrer en voie de condamnation, ou refaire une expertise ? » Alors que tout le monde s’accorde à dire qu’il a besoin de soins et, qu’à l’évidence, il présente les symptômes d’une schizophrénie, Léon aura été jugé sans avoir été expertisé, déclaré coupable et condamné à la peine requise.
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etch-couteaux · 1 month ago
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🍍 Comment couper un ananas facilement en 6 étapes simples 🍍
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Vous avez un ananas entre les mains et vous ne savez pas par où commencer ? Pas de panique, on vous explique tout ! Avec ces 6 étapes simples, vous maîtriserez l’art de couper un ananas en un rien de temps.
Étape 1 : Préparez vos outils
Avant tout, prenez une planche stable et un couteau bien aiguisé. Placez une serviette humide sous votre planche pour éviter qu’elle ne glisse.
Étape 2 : Coupez les extrémités
Posez l’ananas sur le côté et retirez la couronne feuillue et la base. Vous aurez une surface stable pour travailler.
Étape 3 : Retirez la peau
Tenez l’ananas debout et découpez la peau de haut en bas en suivant la courbure du fruit. Laissez les « yeux » pour plus tard.
Étape 4 : Enlevez les yeux
Avec la pointe de votre couteau, retirez les petits points bruns restants. Une astuce sympa ? Suivez leur alignement en spirale pour un résultat net et joli.
Étape 5 : Coupez en quartiers et retirez le cœur
Coupez l’ananas en quatre dans le sens de la longueur, puis retirez le cœur dur et fibreux si vous préférez une texture plus tendre.
Étape 6 : Découpez en morceaux
Cubes, tranches ou bâtonnets : choisissez la forme qui convient à votre recette !
💡 Bonus : Zéro gâchis
Utilisez la peau pour préparer une infusion ou un sirop.
Le cœur peut être utilisé pour infuser de l’eau ou préparer un jus.
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Vous voulez un guide encore plus détaillé avec des astuces ? 👉 Lisez notre article complet ici : Comment couper un ananas facilement 🍍 : 6 étapes simples
Avec un couteau de chef ETCH, la découpe devient un vrai jeu d’enfant ! 🔪 Découvrez notre collection ici : Couteaux ETCH
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couteausuissedigital · 8 months ago
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Couteau Suisse Digital - "Comment utiliser TikTok pour booster votre stratégie de communication digitale"
Visiter CouteauSuisseDigital.com Comment utiliser Tumblr pour booster votre stratégie de communication digitale sur BoosteTonPlaisir.com Dans l'univers des réseaux sociaux en constante évolution, Tumblr est un outil qui gagne en popularité auprès des marques et des entreprises. Ce site de microblogage offre une plateforme visuelle pour partager des contenus sous forme de textes, de photos, de vidéos et de GIFS. Il a su séduire un public jeune et créatif, en quête d'informations divertissantes et inspirantes. Dans cet article, nous allons vous expliquer comment utiliser Tumblr pour booster votre stratégie de communication digitale sur BoosteTonPlaisir.com, et faire remonter votre site sur des mots-clés pertinents dans les moteurs de recherche. 1. Créez un compte Tumblr et personnalisez-le La première étape pour utiliser Tumblr dans votre stratégie de communication digitale est de créer un compte. Choisissez un nom d'utilisateur représentatif de votre marque et veillez à personnaliser votre page en y ajoutant votre logo, votre description et vos coordonnées. Cela permettra à vos abonnés de vous identifier facilement et de vous contacter si besoin. 2. Publiez du contenu original et engageant Tumblr est avant tout une plateforme de création et de partage de contenus. Pour attirer l'attention de votre audience et booster votre stratégie de communication digitale, il est essentiel de publier régulièrement des contenus originaux, divertissants et pertinents pour votre marque. Utilisez des photos, des vidéos et des GIFS pour dynamiser votre page. N'hésitez pas également à partager du contenu créatif créé par d'autres utilisateurs en les mentionnant. Cela vous permettra de nouer des partenariats avec des blogueurs influents et d'atteindre de nouveaux publics. 3. Utilisez les hashtags pertinents Comme sur les autres réseaux sociaux, les hashtags sont essentiels pour booster votre visibilité et améliorer votre référencement sur Tumblr. Utilisez des hashtags pertinents en lien avec votre marque et votre contenu pour toucher une audience spécifique et générer plus d'engagement. Ne surchargez pas vos publications en hashtags, mais utilisez-les avec parcimonie pour ne pas paraître spammy. 4. Interagissez avec votre communauté La clé du succès sur Tumblr est l'interactivité. Prenez le temps de répondre aux commentaires de vos abonnés et de leur poser des questions pour engager la conversation. Vous pouvez également organiser des concours ou des événements pour inciter votre communauté à participer et à partager votre contenu. Plus vous serez actif sur la plateforme, plus vous attirerez l'attention de votre audience et des autres utilisateurs. 5. Utilisez des liens pour rediriger vers BoosteTonPlaisir.com L'un des avantages de Tumblr est la possibilité d'ajouter des liens dans vos publications. Profitez-en pour rediriger vos abonnés vers BoosteTonPlaisir.com en mettant en avant des articles ou des produits sur votre page Tumblr. Cela vous permettra d'augmenter votre trafic et de générer des ventes sur votre site. En utilisant Tumblr dans votre stratégie de communication digitale, vous pourrez promouvoir votre marque, votre site et vos produits d'une manière créative et visuelle. N'hésitez pas à utiliser des hashtags de qualité, à publier du contenu engageant et à interagir avec votre communauté pour booster votre présence en ligne. En suivant ces conseils, vous pourrez facilement faire remonter votre site sur les moteurs de recherche et faire la promotion de BoosteTonPlaisir.com auprès du public de Tumblr. N'oubliez pas de rester authentique et de partager du contenu qui représente votre marque pour attirer une audience fidèle et engagée. À vous de jouer ! Reserver un appel sur CouteauSuisseDigital.com ou consulter notre article Couteau Suisse Digital — “Optimisez votre communication digitale avec TikTok”
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christophe76460 · 10 months ago
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07-233 On ne sait jamais...Paul Doumer
L'adresse est : https://soundcloud.com/jlgaillard/on-ne-sait-jamaispaul-doumer
En 1932, le Président de la République Paul Doumer fut assassiné alors qu'il visitait une vente organisée par les écrivains anciens combattants. Le jour même, il recevait à sa table un homme politique : celui-ci lui demandait d'intervenir afin qu'il ait la Légion d'Honneur. Ceci afin d'obtenir, pour un grand savant français, la dignité de Commandeur.
—Tout de suite, lui répondit le Président. Pendant que vous prenez le café je vais écrire la lettre.
—Oh ! Ce n'est tout de même pas si pressant !
—On ne sait jamais, répliqua Doumer. Je peux mourir demain, qui sait ? Même dans une heure !
Il rédigea la lettre puis ils sortirent. Une heure après, il tombait sous le couteau meurtrier d'un fanatique russe, Gorgulov, qui voulait protester contre la reconnaissance de l'U.R.S.S. par la France. Doumer n'avait pas voulu laisser à un hasard incertain la chose qui lui tenait à cœur et avait écrit la lettre.
Réfléchissons-bien. Si nous n'avions qu'une heure devant nous, nous devrions mettre à jour les affaires les plus importantes. Or, la plus importante de toutes, c'est de revenir à Dieu et d'être réconcilié avec lui par la foi en Jésus. La Bible nous y presse :
2 Corinthiens 6 : 2.«
Car il dit : Au temps favorable je t'ai exaucé, Au jour du salut je t'ai secouru. Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut. »
#temps #favorable #salut #président #république #assassine #vente #organiser #ancien #combattant #table #intervenir #legion #honneur #savant #dignité #commandeur #jamais #savoir #incertain #hasard #coeur #affaire #importante #revenir #Dieu #presser #essentiel #Jesus #JesusChrist
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manue-ringo · 2 years ago
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Raines partie 3
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Parker se tenait près du corps, ses pensées tourbillonnant sous l’effet des révélations qu’elle venait d’entendre. L'air glacial de la morgue semblait s'infiltrer sous sa peau, la glaçant jusqu'à l'âme. Ses mains tremblaient légèrement, un mélange de peur et d'angoisse l'envahissant. Elle essaya de se ressaisir, mais le souvenir de Raines la hantait.
Mulder, remarquant son trouble, s'approcha avec inquiétude.
Parker, est-ce que ça va ? Demanda-t-il doucement, une main tendue vers elle comme pour la ramener à la réalité.
Elle tourna un regard exaspéré vers lui, son visage marqué par la tension accumulée.
Oui, tout va bien. C'est bon, je vous dis ! Répondit-elle avec agacement, son ton sec trahissant un profond malaise qu’elle ne voulait pas laisser paraître.
Skinner, toujours concentré sur les faits, se tourna vers le médecin légiste, cherchant à comprendre ce mystère de plus en plus épais.
Avez-vous une idée sur les motivations du tireur en question ? Demanda-t-il, sa voix grave emplie de l’autorité qui le caractérisait.
Le médecin légiste, visiblement épuisé par l’énigme qu'il avait devant lui, réfléchit un instant avant de répondre, la fatigue se lisant dans ses traits.
Bien que je n'aie pas trouvé grand-chose sur le passé de cet homme, je présume qu'il a peut-être découvert quelque chose de dangereux. Quelque chose qui pourrait expliquer ce phénomène inexplicable. Supposa-t-il, ses yeux fixant le corps avec une intensité troublante.
L’intérêt de Mulder se piqua à cette mention.
De quel genre de phénomène parlez-vous exactement ? Intervenu-t-il, son regard perçant, avide de comprendre ce qui échappait à la raison.
Le médecin hésita un instant, conscient que ce qu'il allait dire pourrait sembler fou, même pour eux.
Regardez, je vais vous montrer quelque chose qui va vous surprendre. Tenez, prenez ce couteau et essayez de couper le corps. Dit-il en tendant l'outil à Mulder, un éclat de défi dans les yeux.
Les trois agents échangèrent des regards interloqués, leurs esprits rationnels luttant contre la bizarrerie de la situation.
Faites-moi confiance, vous allez comprendre. Allez-y, coupez. Insista le médecin, ses mots lourds de promesse.
Mulder saisit le couteau, un doute au fond de lui, mais une curiosité plus forte encore. Il tenta de couper la peau, mais le couteau rebondit sur la surface, comme s'il avait heurté une pierre. Il recula, stupéfait, ses yeux cherchant ceux de ses collègues pour confirmer ce qu'il venait de voir.
Ils se regardèrent, ébahis par l'impossible qui se déroulait sous leurs yeux.
Quoi ? Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Déclara Skinner, décontenancé, une lueur de panique traversant brièvement son regard habituellement impassible.
Parker, toujours fixée sur le corps, murmura d'une voix à peine audible, comme si elle avait du mal à croire à ce qu'elle voyait.
Le corps semble être dur comme de la pierre. Ajouta-t-elle, sa voix marquée par l'incrédulité.
Le médecin hocha la tête, son expression devenant plus grave.
Exactement. Le corps de Monsieur Raines est devenu indestructible. Rien ne peut l’entamer. Ni le feu, ni l’acide, ni même une scie circulaire. J’ai tout essayé, rien ne marche. Dit-il, la fatigue cédant la place à une sorte de résignation face à l'inexplicable.
Skinner fronça les sourcils, essayant de comprendre l'énormité de ce qu'il venait d'apprendre.
Attendez, alors comment une simple balle a-t-elle pu le tuer dans ce cas ? Intervenu-t-il, sa voix empreinte d'une incompréhension totale.
Le médecin légiste poussa un soupir, conscient qu'il n'avait pas toutes les réponses.
C'est ce qui fait toute la complexité du sujet. La balle a bien traversé les chairs et les organes, provoquant la mort, mais ses tissus semblent se régénérer au fil du temps. Expliqua-t-il, le mystère s'épaississant à chaque mot qu'il prononçait.
Mulder, absorbé par ses propres théories, laissa son esprit embrasser l'impossible.
Mais comment est-ce possible ? Qu’est-ce qui a pu provoquer une telle transformation ? S’interrogea Skinner, jetant un regard rapide à Mulder, cherchant peut-être une réponse plus farfelue mais néanmoins éclairante.
Le médecin haussa les épaules, son impuissance palpable.
Je n’en ai aucune idée. C’est un mystère total. Un mystère qui pourrait changer la face du monde. Dit-il avec perplexité, ses mots résonnant dans l’air glacé de la morgue.
Mulder, toujours en quête de réponses, esquissa un sourire à la fois amer et fasciné.
J'ai peut-être une hypothèse là-dessus. Intervenu-t-il, son esprit alignant les indices, formant une théorie qui pourrait sembler insensée pour d'autres, mais pas pour lui.
Skinner, bien qu'exaspéré par les idées souvent excentriques de Mulder, savait qu'il devait écouter.
Nous vous écoutons, agent Mulder. Déclara Skinner, son ton montrant une rare ouverture d'esprit face à l’inexplicable.
Mulder prit une inspiration, s’apprêtant à exposer ce qui pourrait être une des théories les plus étranges qu’il ait jamais partagées.
Et si le corps de Monsieur Raines n’était pas le sien ? Je veux dire, si c’était un clone ? Dit-il, ses yeux scrutant ceux de ses collègues pour évaluer leurs réactions.
Parker, troublée par cette hypothèse, sentit une vague d'angoisse la submerger.
Vous êtes sérieux, agent Mulder ? Demanda-t-elle, une note d'espoir mêlée de peur dans sa voix.
Mulder hocha la tête avec gravité.
Très sérieux, oui. Peut-être que Monsieur Raines a réussi à créer un clone de lui-même pour simuler sa mort et échapper à ses poursuivants. Ou peut-être qu’il a voulu tester une expérience scientifique. Suggéra-t-il, ses pensées courant à travers les possibilités infinies que cette théorie ouvrait.
Le médecin légiste, abasourdi par cette idée, secoua la tête, son esprit rationnel luttant contre ce qui semblait être une folie.
Agent Mulder, excusez-moi, mais nous savons vous et moi que nous ne disposons pas encore de moyens technologiques suffisamment avancés pour réaliser une telle prouesse. Les recherches sur le clonage humain ne sont actuellement qu'à leurs prémices. Répondit-il, son incrédulité se lisant clairement sur son visage.
Mulder ne se laissa pas déstabiliser, sa conviction renforcée par les étranges faits devant lui.
Eh bien, visiblement, il y est parvenu. Nous en avons la preuve sous les yeux. Il semble que le docteur Raines a trouvé le moyen de modifier son ADN pour le rendre invincible, ou encore de contrôler le vieillissement en se régénérant lui-même, comme nous pouvons le voir. Dit-il avec une conviction qui fit taire toute opposition.
Parker se mordit les lèvres nerveusement, ses pensées défilant à une vitesse vertigineuse. Cette théorie, aussi folle soit-elle, coïncidait terriblement bien avec ce qu'elle savait des projets du Centre. La peur la serra comme un étau, rendant sa respiration plus difficile. Elle avait toujours craint que le Centre ne se lance dans des recherches contre-nature, mais maintenant que cette possibilité se matérialisait devant elle, l'horreur de cette réalité la frappait de plein fouet.
Je ne sais pas quoi en penser, agent Mulder. Tout ce que je peux vous dire, c'est que ce corps n'est pas normal et qu'il doit être gardé sous surveillance par sécurité. Je vais poursuivre mes recherches sur ce cas. Je n'hésiterai pas à vous recontacter si j'ai du nouveau. Dit le médecin légiste, un voile de désarroi dans les yeux.
Merci beaucoup pour votre aide, docteur. Dit Skinner en quittant la pièce, suivi de Mulder et Parker, chacun plongé dans ses propres pensées.
Après avoir quitté la morgue, l'agent Scully les rejoignit un peu plus loin. Skinner, encore sous le choc de ce qu'il venait de voir, se sentit obligé de partager immédiatement les détails.
Cette histoire est stupéfiante. Tout cela est difficile à croire, mais je ne peux m'empêcher de penser à ces dossiers top secrets que nous avions pu étudier grâce à vous, Parker. Cela semble fortement coïncider avec les activités du Centre. Reconnut Scully, sa voix empreinte d’une inquiétude contenue.
Skinner, cherchant à comprendre l’ampleur de la situation, se tourna vers Scully et Mulder.
Vous pensez donc que cette… Chose est un imposteur ? Demanda-t-il, le doute palpable dans sa question.
Parker, le regard sombre, répondit avec une certitude glaciale.
Raines est vivant, j’en suis sûre. Affirma-t-elle, sa voix empreinte d'une détermination mêlée de terreur.
Skinner, surpris par sa réponse, la fixa, cherchant une explication.
Vous êtes d'accord avec cette théorie ? Vous me surprenez, agent Parker. Déclara-t-il, son ton trahissant un étonnement sincère.
Parker, en colère contre elle-même pour avoir laissé ses émotions transparaître, répliqua avec froideur.
Pourquoi ça vous surprend tant que ça ? Je vous ai apporté des preuves tangibles qui le prouvent. Le Centre est tout à fait capable de recourir à ce genre de pratique, ne vous en déplaise, monsieur. Répondit-elle, son ton tranchant comme une lame.
Skinner, pris de court par la violence contenue dans ses paroles, chercha à apaiser la situation.
D'accord, c'est vrai. Vous avez sans doute raison, mais cela n'empêche que vous devez rester prudent. Surtout en ce qui vous concerne, Parker. Je me fais du souci pour vous. J'ai comme la nette impression que le sort s'acharne sur vous, décidément. Dit-il, confus, tentant de dissimuler sa propre anxiété.
Parker esquissa un sourire amer, son regard se perdant dans le vide.
C'est peut-être parce que j'ai souvent des idées pas très catholiques. Ma bonne étoile semble m'avoir laissé tomber, en effet. Dit-elle avec sarcasme, une amertume difficilement contenue perçant dans sa voix.
Mulder, qui observait la scène, eut un petit rire nerveux. Parker le remarqua du coin de l’œil, mais décida de l'ignorer, trop fatiguée pour entrer dans une nouvelle joute verbale.
Non, sérieusement, je vous avoue que cette histoire de meurtre m'inquiète beaucoup. Quelle que soit l'origine de cet être, ça reste un crime. Reprit-elle, sa voix plus basse, presque murmurée, comme si elle se confiait à elle-même.
Skinner, toujours attentif, fronça les sourcils.
Pourquoi dire cela ? Qu'est-ce qui vous tracasse, Parker ? Si vous savez quoi que ce soit, dites-le nous. Déclara-t-il, son regard scrutant attentivement celui de la jeune femme.
Parker hésita, les souvenirs remontant à la surface, un mélange de douleur et de confusion.
Je ne suis pas sûre. J'ai parfois des flashs de souvenirs qui me reviennent. C'est assez confus, mais je me souviens avoir vu plusieurs fois cet homme qui me menaçait avec une arme. Avoua-t-elle, sa voix brisée par l'effort de réprimer des émotions trop longtemps enfouies.
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Assane N’doye, Le Voeu, 1989
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collectifprenezcecouteau · 7 years ago
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Nous avons déménagé ! suivez-nous maintenant sur wordpress, vous y trouverez deux portraits d’artistes invisibiliséEs le 1 et le 15 du mois, un portrait de jeune artiste le 3, une base de données composée de citations, traductions, articles, vidéos, et bien sûr les actus du collectif !!!
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trekkie-in-space · 3 years ago
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SSK2021 - Arthur / Guenièvre
Voici l'autre cadeau que j'ai réalisé pour le SSK21, si vous prenez le temps de lire, j'espère que ça vous plaira :)
___ Titre : De pointes et de cuirs.
Warning/Theme : Depression, trauma/ptsd
Résume : Guenièvre ne veux plus jamais se sentir impuissante comme elle là été durant sa captivité. Elle décide de prendre les choses en main pour assurer que ça n’arrive plus. Forçant, au passage, Arthur à gérer ses peurs et à lui faire confiance. #BadassGuenièvre
Ship : Arthur/Guenièvre
___
C’est tout doucement et avec langueur qu’Arthur se réveille. Son bras s’étend de l’autre côté de la couche pour y trouver une place vide. Il se désole un instant, il aurait aimé étreindre Guenièvre et se rendormir dans ses bras, laisser le jour les attendre. Mais soit. Ces derniers temps, il n’est pas rare que Guenièvre soit la première levée. Il dort bien plus qu’avant et ne peut pas attendre d’elle qu’elle reste à ses côtés des heures durant, même si elle le fait la plupart du temps. Se réveiller l’un à côté de l’autre est un plaisir dont elle aime jouir autant que lui.
Mais il sait également l’angoisse qui peux lui prendre à se sentir enfermer entre des murs en pierres, ou bien le désir impérieux de profiter de ce dont elle a été privée durant des années. Et aussi attristé fût-il, il est déjà impatient de la voir s’extasier pour n’importe quelles occupations qui eurent trouvé grâce à ses yeux aujourd’hui, même si elles sont des plus banales ou anodines. Il refuse qu’on là moque pour son surprenant enthousiasme. Si lui-même avait été surpris au début, sa joie étant quelque peu absurde, il avait fini par saisir la gravité de la captivité de Guenièvre quand elle avait été prise d’une grande jubilation à pouvoir découper un fruit par elle même. Lancelot leur ayant interdit tout couteau ou outil tranchant lui avait-elle dit. Et ça n’était qu’un détail, mentionné avec banalité, un détail parmi des centaines dont il n’effleurait même pas l’étendue ni l’horreur. Alors sa joie était devenue synonyme de guérison, une guérison qui l’affectait lui aussi, quotidiennement, allégeant ses propres tourments.
Il s’étira et se dirigea vers la fenêtre de leur chambre, espérant l’apercevoir. Il ne la vit pas, mais ses yeux s’attardèrent sur les reflets dorés du soleil se répandant dans les plaines entourant la forteresse de ses beaux-parents.
Avec la forteresse de Kaamelott détruite, une retraite en Carmélide s’était annoncée comme une évidence le temps de reprendre pied et d’entamer les reconstructions. Celles-ci, par ailleurs, offraient un temps de répit plus que bienvenue à Arthur. Bien qu’il suspecte qu’on le laisse tranquille
suite à la finalité de son combat avec Lancelot et par ce qui s’en était suivi. Il n’irait point se plaindre de cette faveur, n’ayant ni le cœur ni l’esprit pour se replonger entièrement dans le rôle de souverain qu’on se borne de lui octroyer malgré sa réluctance. On lui en demande peu, on lui laissait du temps, de l’espace, sans pour autant l’écarter de quoi que ce soit. Suffisamment pour l’impliquer sans pour autant l’assaillir et il en est reconnaissant.
C’est un équilibre délicat, parfois ça n’est pas assez et Arthur se convie lui même dans les réunions qu’ils jugent bonnes de lui épargner la participation. Ça, c’est le plus simple à accommoder. La difficulté se présente quand ils en demandent trop. L’agacement, la colère et la fuite sont ses armes, et plus ils poussent, plus il résiste. Il est là déjà, c’était beaucoup, alors s’ils voulant que les choses aillent plus vite, qu’ils prennent eux même les choses en main, et si son avis ou son ordre est indispensable, ils ont bien compris qu’il leur faudrait attendre. On ne viendrait pas le pousser à faire.
Dans ces moments sa retraite se fait la plupart du temps auprès de Guenièvre, dont la relation qu’ils ont dessein de reconstruire ensemble est l’épicentre vers lequel sa volonté gravite sans jamais faillir. Il n’est pas rare d’entendre dire qu’elle est la seule chose gardant le Roi de Bretagne dans son royaume à peine reconquis.
Ils ont vu juste.
Et quand on représente le seul lien, ou du moins, le plus solide, le motivant à rester, on a tendance à être écouté. Il était devenu une habitude de venir la voir quand on avait un doute sur la disponibilité du roi de Bretagne avant de s’entretenir avec lui, ou pour savoir si on pouvait même venir s’entretenir avec lui. Trespasser son conseil c’était avérer un désastre plus d’une fois, alors on l’écoute, et si une affaire s’avère urgente, on lui en fait par à elle, la laissant lui transmettre le message au moment le plus propice.
Cette nouvelle dynamique qui s’est imposée naturellement ne convient à personne d’autre qu’eux. Arthur se fait une joie de s’abandonner aux décisions de Guenièvre dont la nouvelle autorité est séduisante. Autorité dont elle jouit grandement. Après dix ans enfermés, où la quasi-totalité de ses choix et désir lui ont été arrachés, elle a une certaine délectation à choisir, là où lui se passe bien de prendre des décisions la plupart du temps.
Un bruit l’extirpe de ses songes, il y a de l’animation dans le couloir. La voix de sa belle-mère partit comme un éclat, résonnant contre la pierre.
– Qu’on me les arrête ! Les poules et les pintades ça va un moment, mais les pigeons voyageurs c’est hors de question !
Il fronce les sourcils, qu’est-ce qui pouvait bien se tramer encore ?
Il s’habille rapidement, attache ses longs cheveux sans daigner les peigner et part à la suite du petit groupe. Heureusement, la voix de Séli est facile à suivre. Lorsqu’elle envoie un serviteur sur le terrain d’entrainement, il comprend que l’animation de cette matinée se passe là-bas et s’y dirige sans plus attendre, curieux.
Il s’arrête en chemin à la vue de Guenièvre, habillée plus modestement qu’à l’accoutumer, tenant un arc en joue entre les mains dont la flèche, qu’elle relâche, se plante au milieu d’une cible.
À ses côtés se tient son père, dont la voix s’élève pour donner des instructions, mais Guenièvre ne laisse pas le bruit la distraire. La nouvelle flèche qu’elle tire pénètre le bois juste à côté de sa sœur et Arthur se trouve aussi fermement planter sur place que la pointe dans la cible. Clouer devant une grâce qu’il ne connaissait pas à Guenièvre. Pas qu’elle ne le soit pas, gracieuse, simplement pas comme ça.
Il se trouve bien malheureux d’être privé de son admiration lointaine quand elle se retrouve dérangée par le serviteur venu récupérer une cage où se tiennent quelques pigeons. Finalement elle l’aperçoit et lui fait signe de la rejoindre, ce qu’il fait sans attendre.
– Qu’est-ce que vous faites ? Il demande.
– On tire à l’arc, c’est pas assez clair pour vous peut-être ? Léodagan lui dit.
– Si, et il s’adresse à Guenièvre, depuis quand vous faites du tir à l’arc vous ?
– Depuis toujours ! Son beau-père lui répond avec fierté, Guenièvre acquiesce.
– Ah ça non, je vous est jamais vu tirer à l’arc.
– J’ai appris quand j’étais petite. Elle lui répond et il cherche dans sa mémoire pour vérifier s’il n’a pas juste oublié cette information, mais non. Derrière elle Léodagan est rempli de fierté, et Arthur devine facilement qu’il doit être celui qui lui a appris.
– Vous ne m’en avez jamais parlé.
– Parce que j’aime pas ça. Elle lui répond simplement avec un petit haussement d’épaules.
Léodagan lève les yeux au ciel.
– Non, mais quand on est aussi précise dans ses tires, aimer ou pas ça importe peu. Vous vous rendez compte, il s’adresse directement à son gendre, elle aurait pu être une grande archère, une reine guerrière, mais non. Il fait un mouvement en l’air montrant sa frustration.
– Mais j’aime pas ça ! Elle lui répète.
– Oh oui, vous aimé pas ça, vous aimé pas ça, ça vous plaisait bien quand même quand vous caniez les poules et autre piaf à la con quand vous étiez petite.
– Oh oui bon !
Arthur se trouve plutôt surpris par une telle interaction entre son beau-père et sa fille. Une telle connivence est rare entre eux.
– C’est pour ça cette histoire de pigeons contre laquelle votre mère pestait un peu plus tôt ?
– Oui bon, j’ai pris quelques pigeons voyageurs pour en faire des cibles, j’en est laissé évidement.
– Et donc ! Vous avez fini de tuer tout le bétail ? Séli les gronde, arrivant d’un pas décidé à leur côté. Faut que je vous rappelle que sans poules ont à pas d’œuf ou vous allez me faire comme la dernière fois ?
– Comme la dernière fois ? Arthur s’enquit.
– Oh oui quand elle avait huit ans la petite, avec une peur bleue des oiseaux, on se demande bien pourquoi. Alors lui là, elle fait un signe de tête vers son époux, lui a appris à tirer à l’arc. Et elle avait décidé d’éliminer tout piaf qu’elle voyait, sous ses encouragements. Elle refait un mouvement de tête vers Léodagan qui sourit fièrement.
– Mais pourquoi ?
– Parce que j’aime pas les oiseaux. Alors au moins avec un arc, j’avais pas à les approcher pour les chasser. Et une fois mort bin c’est un peu moins dégoutant et ça ne revient pas piailler dans tout les coins.
– Je pensais que ça lui ferait passer sa peur des oiseaux, mais non, en même temps je peux comprendre, j’peux pas les encadrer non plus.
Aussi illogique et absurde la peur des oiseaux fut-elle, la logique était là et il comprenait enfin d’où venait l’animosité de Guenièvre pour les oiseaux. De son propre père.
– Peut-être, mais vous arrêter avec les pigeons voyageurs et les poules, allez donc en forêt il y en a suffisamment des piafs là-bas. Séli leur intima avant de repartir aussi rapidement qu’elle était venue.
– Et donc, Arthur commence, qu’est-ce qui vous à fait reprendre un arc si vous n’aimer pas ça et avez put vous passer de tuer tous les oiseaux du royaume durant nos années de mariage au point que je ne vous ai jamais vu avec un en main ?
– C’est pour Lancelot. Elle lui répond, le nom s’échappant froidement de ses lèvres. Il fronce les sourcils.
– Lancelot ? Qu’est-ce que vous comptez faire contre Lancelot avec un arc ? Il dit, peut-être un peu abruptement. Il n’y à pas de moquerie dans sa voix, plutôt une certaine peur.
Elle se tourne vers son père et d’un regard lui fait comprendre qu’il serait préférable qu’il parte. Avec un peu de réticence, il finit par céder non sans lancer un regard dur à Arthur, lui intimant prudence. Il suit les traces de sa femme, laissant le couple seul.
Tous deux attendent patiemment qu’il soit hors de portée, puis Arthur s’élance.
– Lancelot ? Sa voix s’élève entre l’incompréhension et le reproche.
– Vous l’avez laissé partir, n’est-ce pas ? Il est toujours vivant, alors oui. Pour Lancelot.
– Et vous pensez faire quoi avec un arc et des flèches ? Partir à sa recherche ? Le tuer ?
– S’il le faut.
– Si vous pensez que je vais vous laisser parcourir la Bretagne en long et en large. Et puis vous ne faites pas le poids.
– Non, mais je compte pas parcourir la Bretagne en long et en large, c’est juste pour être prête s’il revient.
– Prête.
– C’est pour me protéger. Elle le coupe un peu précipitamment, il là sent angoissé, mais ne cesse pourtant de pousser.
– Vous protéger ? Mais vous êtes en sécurité ici, il y a des gardes, je suis là.
– Peut-être que vous êtes là maintenant, mais vous n’étiez pas là il y a dix ans.
Ses mots font l’effet d’un poignard à Arthur, la vérité fait mal, comme on dit.
– Je sais, je..
– Je ne veux plus me retrouver dans une situation où ma seule défense c’est de suivre sans faire d’histoire.
Bouleversée, elle part, prenant le même chemin que ses parents avant elle pour quitter la zone d’entrainement. Arthur ne la suit pas, sachant qu’il est allé trop loin, qu’il à été trop brusque. Réponse à ses propres peurs, à celle que Lancelot lui inspire.
La distance qu’elle garde entre eux pour le reste de la journée est comme une torture, et ce n’est qu’au soir alors que Guenièvre se prépare pour la nuit qu’il se permet une approche. Toquant à la porte de leur chambre, il s’approche doucement, mais garde une distance avec elle.
– Pourquoi ne m’avoir jamais parlé de vos compétences aux tires à l’arc ? Il lui demande simplement, avec légèreté. Ça n’est pas un détail commun, vous aviez peur que ça ne me plaise pas ?
– Non, même s’il est vrai qu’on attend plus d’une épouse, et bien, des trucs d’épouse quoi. Je ne pense pas que ça vous aurait rebuté en soi. J’avais juste peur que vous me demandiez de vous montrer, ou que vous alliez me demander de vous accompagner lors de vos batailles.
– Je ne vous aurais jamais demandé d’aller au front. Il sourit, amusé.
– Pas forcément au front. Ma mère accompagnait parfois mon père. Mais moi la guerre ça ne m’intéresse pas. Je vous là laisse volontiers.
Il s’autorise à se rapprocher alors qu’elle s’arrête à la fenêtre, elle regarde la lune un moment, puis se tourne vers lui.
– Je m’excuse pour tout à l’heure.
– Vous n’avez pas à vous excuser.
Son regard se porte à nouveau sur la fenêtre, et un silence qu’Arthur trouve pesant s’immisce entre eux.
– Pour ce qui est de.. De Lancelot. Je ne le laisserai pas vous approcher.
Elle se tourne à nouveau vers lui, ses yeux las.
– Je vous remercie de votre sollicitude. Elle lui répond froidement.
– Mais vous ne me croyez pas ! Il complète. Elle acquiesce.
– J’ai foi en vos intentions, mais..
– Mais pas en mes actions.
– Pardonnez-moi.
– Non, c’est bon, je comprends. Sa voix est un peu abattue, mais sans reproche. Il n’a pas été le plus fiable des hommes avec elles après tout, elle n’a aucune raison de le croire aveuglément. Encore moins quand lui-même est encore incertain sur ce qu’il compte faire la prochaine fois qu’il croisera Lancelot.
La conversation se clôt et tranquillement ils se préparent pour aller se coucher. Lancelot n’est pas là, son nom et son souvenir ne vont pas venir troubler à leurs petits rituels du soir.
C’est en pleine nuit qu’elle le réveille. Autrefois il aurait rouspété, mais aujourd’hui il a le temps, et il veut prendre le temps.
– Mon ami.
– Un souci ? Il marmonne.
– Je vous sens contrarié.
– Difficile, j’étais en train de dormir.
– Non, mais avant que l’on se couche.
– ça n’a pas d’importance.
– Je pense que si, je veux que vous compreniez.
Elle se rapproche de lui, sa chaleur rencontre la sienne délicieusement et il se tourne vers elle.
– Dites-moi. Il demande, l’incitant à parler de ce qu’elle a sur le cœur. J’ai envie de comprendre. Il l’invite quand elle reste silencieuse malgré son attention.
Il lui faut attendre encore un peu. Elle attrape sa main sous leur drap, elle est moite et anxieuse alors il la tient et la caresse entre ses mains usées, se voulant réconfortantes, se voulant là, pour elle.
– Vous savez, quand il est venu me trouver il y a une dizaine d’années. J’ai cru qu’il allait me tuer.
Cet aveu le surprend.
– Pardon ? Il veut s’offusquer, mais ne parvient qu’un murmure étranglé face à sa surprise. Il ne ferait jamais ça. Il complète maladroitement.
Il le défend, non pas parce qu’il doute de ce que Guenièvre lui dit, mais parce que même s’ils ont beaucoup changé, il n’imagine pas Lancelot capable de la tuer.
– Peut-être. Mais quand… Elle hésite. Quand j’étais partie avec lui dans la forêt. Il m’a dit, très clairement, qu’il préférait me tuer de ses mains plutôt que de me voir partir.
Arthur sent son sang se glacer.
– Pourquoi ne me l’avez vous jamais dit ? Il demande comme une supplication. N’en revenant pas.
– Quand vous êtes venu me chercher, la situation était déjà des plus humiliante, je ne voulais pas en rajouter, je ne voulais pas que vous me moquiez.
Il aimerait lui dire que c’est du non-sens, que jamais il n’aurait fait une chose pareille, mais ça aurait été un mensonge, parce que peut-être l’aurait-il fait, même sans le vouloir, malgré le tact et le temps qu’ils s’étaient accordé l’un l’autre après leur réunion.
– C’est moi qui vous ai humiliée. Il reconnaît, sentant le poids de ses erreurs passées et de son indélicatesse. Elle hausse simplement les épaules.
– Quand il m’a mené aux ruines du Roi Ban, j’étais terrifiée. Il n’était pas méchant, brusque, mais pas méchant. Mais j’étais persuadé qu’il allait me tuer, et je n’ai rien su faire d’autre que le suivre, espérant qu’il m’épargne. Je ne veux plus être passive. Si Lancelot revient, je ne serais pas passive. Je ne suis pas assez sotte pour croire qu’un arc me serait d’une grande utilité, mais je refuse de ne rien faire.
Elle porte ses mots avec un tel cœur, une telle ferveur, qu’il se s’en indigne de faire le moindre commentaire.
– J’ai toujours eu peur que s’il me recroisait, il me tuerait. Quand il m’a enfermé dans cette tour, j’ai attendu mon exécution. Puis j’ai compris qu’il ne me laisserait jamais partir de cette pièce. Plus jamais je ne le permettrais.
Il amène sa main à ses lèvres et l’embrasse. Une révérence à ses mots, une promesse.
– M’en voulez-vous de ne pas l’avoir tué ?
– Peut-être un peu. Pas vraiment. Elle rajoute. Le choix est votre, loin de moi l’envie de vous imposer quelconque acte.
– Vous pourriez.
– Le feriez-vous ?
Il hésite.
– Peut-être.
– Alors je ne vous imposerai rien. Si la décision n’est pas votre, vous finiriez par m’en vouloir. Maintenant, prenez-moi dans vos bras. Elle demande.
Il s’exécute et l’enlace, elle se blottit contre lui et il soupire de contentement. Si elle se rendort relativement rapidement, il lui faut un peu plus de temps. Son esprit cogite, il ne veut pas penser à Lancelot, mais tout ici le lui rappelle. Entre un royaume à terre qu’il faut remettre sur pieds, la population qui doit réapprendre à vivre sous un joug plus juste et de nouvelles lois, souvent les anciennes, la résistance qui se réorganise avec difficulté après avoir lutté pendant dix ans contre un système, dont la mission, désormais remplit, leur ouvre une multitude d’autres taches ardue pour reconstruire. Ici et là le nom de Lancelot revient, ce qu’il a fait, les inquiétudes sur ce qu’il va faire et ça l’insupportent.
Même Excalibur lui fait comprendre ce qui doit être fait. L’épée qui avait perdu ses pouvoirs s’enflamme à nouveau quand il la tire de son fourreau, s’ornant de flammes rouges comme à l’époque. Mais dès qu’il pense à Lancelot, il sent l’énergie y grandir, ses doigts picotes avec l’électricité qui crépite sous des flammes qui prenne une teinte bleutée par ci et par là. La puissance qu’il a ressentie lors de son combat avec Lancelot le rejoint. Si les dieux voulaient être plus clair dans leur message il leur faudrait descendre eux-mêmes lui dire de térasser Lancelot. De faire couler son sang sur les terres sacrées du royaume de Logres qu’il à osé parceller durant son règne.
Et maintenant il y a Guenièvre. Il comprend son point de vue, ne peut point la blâmer, au contraire, sa décision est des plus sensée. Mais il ne peut s’empêcher de se sentir seul à être l’unique personne n’ayant pas foi à tuer celui qui, autrefois, était son ami.
__
Lorsqu’elle se réveille, Guénièvre est seule. C’est une chose rare pour Arthur de se réveiller tôt et encore plus de se lever tôt. Il est peut-être parti se soulager, mais après un temps d’attente à se réveiller paisiblement sous les draps chauds, elle comprend qu’il ne reviendra pas. Elle ne se rappelle pas de quelconque événement qui aurait pu le pousser à sortir du lit si tôt. Puis elle se demande si la conversation de cette nuit n’est pas responsable. Mais elle décide de ne point s’en soucier pour l’instant, elle doit se préparer pour la séance de tire à l’arc avec son père.
Elle ne le voit pas de la journée, personne ne là vu d’ailleurs et c’est alors que le soleil tombe bas dans le ciel qu’elle commence à s’inquiéter. Elle n’est pas la seule. Les esprits sont lourds, les regards soucieux. Tous, ou du moins beaucoup se demande s’il n’a pas enfin pris sa décision et est reparti pour ne jamais revenir, encore une fois. Il y a de nombreuses raisons pouvant expliquer son absence, pourtant c’est la première idée qui leur passe par l’esprit.
Séli s’en agace lors du repas du soir. S’il est parti à nouveau, et bien ils feront sans lui. Mais sa confiance et détermination est trahie par son époux.
– Et pourtant vous avez envoyé un grouillot vérifier qu’il n’avait pas remis l’épée dans le rocher.
– Oui, et bien il faut bien savoir, non ?
Guenièvre reste silencieuse, un peu distante, mais elle relève la tête quand elle entend une servante parler.
– Si vous parlez du Roi, je veux dire, l’autre Roi. Elle précise face à Léodagan. On là vu passer dans les cuisines prendre des vivres ce matin. Ainsi que quelques couteaux.
– Des couteaux ? Il a pas assez de son épée, il nous vole l’argenterie ?
– C’était plus des couteaux de travail que de la vaisselle Sire.
– Oui bon on s’en fou non ?
– Bin non, il les a pris pour en faire quelque chose non ?
– Il a dit qu’il partait chasser.
– Chasser ? Léodagan s’exclame. Il n’aime pas chasser plus que ça.
– Et pour faire quoi ? On le nourrit pas assez bien ici ? Quel culot.
– Peut-être qu’il a juste besoin d’un peu de temps seul. Guénièvre propose.
– Il a eu dix ans pour en avoir du temps seul.
Malgré l’explication, Guenièvre ne se sent pas rassurée alors qu’elle rejoint sa couche seule cette nuit. Les draps lui paraissent bien froids et la pièce bien silencieuse. De sa captivité elle avait gardé de bien malheureuses habitudes. Elle n’était plus habituée à dormir seule. Parfois elle pensait à Nessa, la petite était repartie dans sa famille au plus vite après leur libération, une chose qu’elle avait désiré faire tant de fois pendant toutes ces années de captivité forcer avec elle. Elle méritait sa liberté. Et Guenièvre se demandait parfois si elle aussi de son côté pensait à elle ou si elle préférait oublier cette expérience des plus terrible.
Quoi qu’il en soit, c’est l’épuisement qui la mena dans les songes cette nuit.
Quand Arthur ne revient toujours pas le jour suivant, elle ne peut empêcher l’inquiétude et les doutes de la prendre. Elle veut lui faire confiance, elle veut croire en ses promesses, mais la peur est plus forte. Peut-être est-il partie, sans elle, peut-être que la dernière nuit qu’elle à passer dans ses bras est réellement la dernière, si tel est le cas, elle regrette de ne pas en avoir profiter davantage.
S’il est réellement parti, elle songe un instant à le chercher, à aller le retrouver où qu’il soit. Mais s’il est parti sans elle, alors c’est qu’il n’a ni besoin ni envie d’elle. Ça a quelque chose de terrifiant, parce qu’elle l’aime, parce que malgré la distance et l’absence elle n’a jamais cessé de l’aimer, ne jamais cesser de penser à lui. Elle sait qu’elle pourra le supporter, mais pas de guetter de cœur.
C’est quelque jours plus tard qu’il revient enfin, l’exclamation de joie qui anime le château se tari rapidement avant qu’il ne franchisse les portes, tous ont bien compris qu’Arthur à besoin d’indifférence de leur part, plus il se sent voulu, moins il souhaite l’être.
Les deux époux se croisent dans un corridor, Guenièvre n’ayant pu s’empêcher de le rejoindre.
– Votre chasse a été réussie ? Il acquiesce et se laisse embrasser. Bien, je suis heureuse de vous voir à nouveau, mes pieds sont bien froids la nuit sans vous.
– Ah non ! Vous me les collez pas sous les cuisses cette nuit. Il proteste, et leur interaction est aussi naturelle que s’il n’était jamais parti.
– Vous verrez bien.
Son petit sourire joueur l’amuse alors qu’elle caresse sa joue en le dépassant.
___
– Donc vous êtes partie à la chasse et vous n’avez rien ramené ? Séli critique alors qu’ils sont autour du repas.
– C’est vrai qu’on pensait que vous alliez nous ramener un peu de barbaque. Léodagan ajoute.
– J’ai laissé la viande pour un village qui était à proximité. Il soupire.
– Et pour quelle raison ?
– Bin ce n’est pas vraiment facile de ramener plus d’une centaine de kilos de viande tout seul. Je ne suis pas du bétail.
– Et bien quand vous étiez esclave, si, vous l’étiez. Sa belle-mère corrige.
– Vous êtes déjà un âne, fallait pas grand-chose pour finir la transition.
Arthur sourit, fatigué. Il ne répond pas, préférant croquer un morceau de pain.
– Qu’avez-vous chassé ? Guenièvre lui demande.
– Un ours.
– Un ours ? Arthur acquiesce. Vous n’avez jamais chassé d’ours sauf quand c’était absolument nécessaire.
– On peux pas dire qu’il y avait vraiment besoin en plus, avec les Burgondes qui logent dans le coin, les ours se sont retirer un peu plus loin on peut pas dire qu’ils nous dérangeaient. C’est que ça aime le calme ces bêtes-là.
Il hausse les épaules et ne poursuit pas sur des explications qui sont pourtant bien désirées en face.
___
Plus tard dans la soirée, Léodagan rejoint son gendre dans l’arrière-cuisine juste au moment où il sort une peau de bête d’une bassine d’eau pour la placer sur un long et lisse rebord en pierre. Peau que Léodagan reconnaît comme celle d’un ours.
Sans prêter plus d’attention au maitre des lieux, Arthur se saisit d’une lame et commence à racler le surplus de chair et de gras qu’un dépeçage même minutieux n’aurait pas pu enlever.
Léodagan le regarde faire, il a le mouvement rapide et précis, alors qu’il nettoie la peau. Sa concentration est celle de quelqu’un qui à l’habitude, pour lequel un tel travail n’est rien.
– Alors c’est ce que vous faisiez durant toutes ces années ? Vous tanniez des peaux ?
– Hm. Il confirme, un peu absent.
– Et quoi ? Ça vous manque tant que ça ? Vous préférerez peut-être y retourner ?
Arthur hausse les épaules.
– Non parce que si c’est pour disparaître sans rien dire un jour, autant décarrer maintenant !
Il s’arrête et relève la tête vers son beau-père, surpris par l’animosité qu’il porte dans sa voix. Léodagan à le regard est dur et la posture menaçante.
– Je vous demande pardon ?
– Partir comme ça sans rien dire. Vous n’auriez pas pu lui dire que vous partiez chasser ?
Arthur reste muet. Ne sachant pas trop quoi répondre et sachant pertinemment que s’il répond mal ça pourrait s’envenimer.
– Parce que nous on s’en fou, partez donc si rester ici est une telle plaie, mais ayez au moins le tact de vous comportez correctement avec elle. Arthur ne peut cacher sa surprise ce qui arrache un sourire à Léodagan, il n’a pas le temps de répondre, celui-ci continue. Vous pigez pas en faites. Il s’amuse. Tout le temps où vous étiez parti, on s’est demandé si vous n’aviez pas juste pris la poudre d’escampette. Elle aussi.
– Elle sait que j’allais revenir. Guenièvre n’a pas paru troublée à mon retour.
– Je vous ai connu plus fin et perspicace.
Arthur se sent un peu bête alors qu’il réalise sa potentielle erreur.
– Pourquoi êtes-vous de nouveau avec elle ? Vous n’en avez jamais rien eu à foutre d’elle.
– C’est faux. il proteste.
– Oh épargnez-moi vos excuses, vous savez que c’est vrai, ce mariage n’était que diplomatique. Si vous reprenez la petite pour vous assurer le soutien de la Carmélide, sachez que ce n’est pas nécessaire. La Carmélide vous soutiendra, mais je ne vous laisserai pas à nouveau sa main.
– Mes intentions et sentiments sont sincères. Il baragouine, prit au dépourvu, il n’a jamais été douer pour parler de ses émotions, et s’il est désormais plus honnête, il n’en est pas moins timide. Mais il refuse qu’on l’accuse de se servir de Guenièvre pour des raisons politiques.
– Je l’espère pour vous, mais il faudra le lui prouver.
La menace pèse dans l’air autant que le silence qui s’impose. Arthur n’à pas à répondre, il sait que Léodagan ne plaisante pas et celui-ci sait que son message est passé.
– Si vous avez tant de doute sur mes intentions envers elle. Pourquoi n’y avoir pas mis un terme ?
– Parce que vous ressemblez à un jeune couple en train de se courtiser, et ce sans avoir perdu la connivence qu’un mariage d’une trentaine d’années offre. C’est rare. Ma fille connaît vos subtilités mieux que quiconque ici. Mais si vous n’êtes pas sérieux, alors abandonnez.
– Je le suis.
– Encore une fois, ça reste à prouver.
Après un moment Arthur reprend son travail sur la peau et Léodagan l’observe faire.
– C’est vous qui lui aviez appris à tirer à l’arc ?
– évidemment.
– Pourquoi ne l’avoir jamais mentionné ?
– A quoi bon ? Sans entrainement elle a beaucoup perdu et puis la guerre, ça n’a jamais été son truc.
Léodagan s’appuie sur une table et continue.
– Elle était vraiment bonne pourtant. À la base c’était pour l’aider à surmonter sa peur des oiseaux, puis je me suis rendu compte qu’elle était excellente. Mais plus je poussais pour en faire une guerrière, plus elle résistait. Puis son grand-père est intervenu, insistant qu’elle ferait mieux une épouse qu’une guerrière. Je n’ai pas poussé davantage. Il s’arrête un moment. Quand elle est venue me voir pour que je lui reprenne, j’ai été surprit je dois avouer.
– Et vous pensez que c’est prudent ? C’est pour Lancelot qu’elle fait ça.
– Je sais. Parce que vous avez pas été foutu de le canner.
Arthur relève la tête et lui jette un regard rempli de haine et de colère. Regard que Léodagan tient sans broncher.
– Lancelot est un excellent guerrier, c’est pas des flèches qui l’empêcheront de faire quoi que ce soit.
– Peut-être. Mais qui sait. Il vaut mieux qu’elle fasse quelque chose plutôt que rien.
– Je préférerais qu’elle ne le revoie jamais.
– Bin voyez je suis pas tout à fait d’accord. Il a passé dix ans à essayer de la séduire tout en ayant assez de bienséance pour ne pas la toucher. Vous ne pensez pas que ça pourrait le destabilisé de la voir prendre les armes contre lui ou les forces armées qui pourraient lui rester ? Parce que moi j’en suis persuadé.
– Hors de question ! Il exclame.
– Ah ! Parce que vous pensez que ma fille ne peut pas se débrouiller sur un champ de bataille ? Léodagan frappe sa main sur la table en bois, le bruit est fracassant, ponctuant son indignation et sa colère.
– Aah pardonne, mais non, non, je ne pense pas. Arthur lui répète. Toute cette discussion lui paraît insensée. Il sait qu’il à tort, c’est sa peur qui parle, ses craintes, l’envie de fuir ce qu’il ne veut pas affronter. Navré, mais la place de Guénièvre ce n’est pas en plein milieu d’une campagne militaire, et certainement pas contre Lancelot.
– Et bien vous seriez surpris ! Son beau-père lui affirme. De toute façon, vous avez pas le choix.
– Je sais.
Il reprend son travail sur la peau.
– Je sais.
Ça n’est plus qu’un murmure. Semblant satisfait, Léodagan quitte la pièce.
Une fois son travail fini Arthur plonge la peau dans une bassine d’eau pour la rincer, puis la place dans une autre cuve avant de nettoyer ce qu’il a sali. Lorsqu’il rejoint Guenièvre, celle-ci est déjà couchée.
Il la rejoint, mais n’ose l’enlacer. Les mots de Léodagan lui trottent dans la tête et il ne peut s’empêcher d’être inquiet. Guenièvre le sent et finit par le lui demander.
– Qui a-t-il ?
Il se redresse et se penche sur elle.
– M’en voulez-vous ?
– De quoi pourrais-je bien vous en vouloir ?
– d’être parti sans rien dire, comme si je disparaissais à nouveau.
Elle se place sur le dos et plonge ses yeux dans les siens, sa main vient caresser sa joue avec tendresse et il se presse contre sa paume.
– Bien sûr que non.
– Mais vous étiez inquiéte.
– Je suis toujours inquiéte.
Il s’assoit et saisit sa main pour en embrasser la paume.
– Je ne partirai pas sans vous.
– Alors vous voulez partir ?
– Je ne sais pas. Mais si je devais le faire, je vous voudrais avec moi. Si vous le voulez.
Elle l’attire pour un baiser et il se laisse mener, savourant ses lèvres justes avant de sursauter. Guenièvre vient de placer ses pieds froids contre sa peau.
– Oh ! Il gronde.
Elle rigole. Un fou rire qui sonne juste à ses oreilles alors qu’elle le cherche avec ses pieds, il l’évite et la repousse de son mieux.
– Faites attention, je vais me venger.
– Oh, mais faites mon ami, faites. Elle ricane.
– Vous l’aurez voulu.
Il se jette sur elle pour la chatouiller. Et alors qu’elle se tord dans tous les sens face à son assaut son rire n’en est que plus pur.
Dans l’excitation il l’attrape et l’enlace de ses deux bras, elle se laisse faire, ni opposant aucune résistance. Sa chemise est en désordre et son épaule découverte. Il s’arrête pour admirer, puis dégage sa chevelure pour y déposer un baisé, puis un autre, puis encore un autre.
Leur espièglerie laisse place à une grande tendresse. Ils s’embrassent, puis il l’embrasse, son cou, sa peau, alors qu’elle l’enlace, le ramenant à elle, rien que pour elle.
Ses mains parcourent son corps, explorent ses formes et ses courbes amoureusement.
Alors que sa main s’aventure sur sa cuisse, remontant lentement entre ses jambes, elle le stop, sa main sur la sienne et durant un instant il a peur d’être allé trop loin. Mais quand il la regarde, il peut voir son regard se poser sur la porte de leur quartier. Elle n’est plus avec lui, toute son attention s’est déplacée vers cette porte.
– Qui a-t-il ?
– Shh. Elle lui intime.
Il se tait. Reste immobile et silencieux alors qu’il se concentre sur la porte, sur les sons qui viennent de derrière. Quelqu’un monte les escaliers et il comprend que c’est la source de la peur soudaine de Guenièvre.
Il relâche son étreinte et sort du lit, elle essaie de le retenir, mais il ne la laisse pas faire.
– Ne me laissez pas.
– Je vais voir qui c’est.
Il se saisit d’Excalibur qui dans sa main s’enflamme mi-rouge mi-bleu et quitte la pièce, laissant la femme dont il est tombé amoureux se recroqueviller dans leur couche.
Elle se rassure quand elle l’entend gronder contre un serviteur, lui intimant que l’aile qui leur a été attribuée est interdite de passage la nuit à partir de maintenant.
– Vous n’aviez pas à l’engueuler parce que je me suis fait une frayeur. Elle lui dit lorsqu’il revient. J’ai été idiote.
– Vous n’êtes pas idiote. Il dépose son épée et la rejoint rapidement.
Elle l’attire dans une embrasse et il la sert fermement contre lui alors qu’ils se réinstallent sous les draps.
– C’est absurde.
– ça ne l’est pas. Et même si ça l’était, vous êtes la reine, il n’y a rien que vous ne puissiez demander, désirer, exiger qui ne pourrait être comblé.
Elle resserre son étreinte et marmonne une excuse qu’il balaie rapidement d’un baiser sur son front. Ça n’est pas la première fois que ça arrive, et ça ne sera probablement pas la dernière, il le sait, dix ans à entendre votre joelier monter les escaliers pour venir vous voir est une peur qui ne s’efface pas.
___
Qu’il désapprouve l’intention derrière son réapprentissage du tir à l’arc ou pas, importe peu. Il se montre même des plus encourageant à l’instant où il comprend pourquoi elle ne lui en à point parlé. Elle savait qu’il désapprouverait et avait peur qu’il mette un terme à ses entrainements. Comme s’il se permettrait de lui privé de quoi que ce soit, comme s’il oserait lui imposer quelque chose. Et puis ce n’est pas comme si Léodagan le permettrait de toute façon.
Presque tous les jours, elle part s’entrainer, pour perfectionner sa forme et ses mouvements. Elle gagne en rapidité et en force et progressivement Léodagan lui propose des entrainements plus complexe et difficile, entrainement qu’elle finit toujours par réussir.
Il se plait à venir la voir, même des heures durant sans jamais se lasser. Elle est belle quand elle est concentrée, elle là toujours été. À l’époque quand elle réalisait de somptueuses broderies et qu’elle restait près du feu à les réaliser avec grande attention elle était aussi magnifique qu’aujourd’hui avec un arc entre les mains, c’est juste qu’il s’était toujours refusé de voir. La regarder était dangereux. Quel idiot il avait été.
Ce jour-là, elle porte une cotte blanche assez modeste et par dessus un peliçon que le Roi Burgonge lui à fait confectionner dans l’art et la tradition de son peuple. Les couleurs chatoyantes et diverses des perles qui ont été brodées brillent sous un soleil timide. La fourrure d’hermines blanches qui en couvre l’intérieur et le col contraste avec les couleurs automnales. Le blanc a toujours sied Guenièvre, mais il trouve que les pigments étincelants des perles font ressortir ses taches de rousseur.
Ce peliçon est l’un des rares vêtements travailler qu’elle accepte de porter, préférant la simplicité après avoir été forcé de porter des parures du plus grand raffinement pour Lancelot. Elle n’en veut plus, ça lui rappelle trop les ruines du roi Ban. Mais pour le coup rien ne ressemble à l’artisanat burgonde. Arthur se demande d’ailleurs comment la culture de leur nouvel allié va s’associer à celle de la Bretagne.
– Vous avez vu ? Elle lui crie en secouant les bras pour capter son attention, comme si, du haut de sa colline, surplombant le terrain d’entrainement il ne gardait pas les yeux sur elle.
Elle vient de réussir à couper une corde en mouvement, ce qui est complexe et demande une grande précision, il le sait. Elle court vers lui et s’agenouille à ses côtés sur la tapisserie sur laquelle il est installé pour se protéger du froid de l’herbe.
– Regardez !
Elle lui montre la corde lestée qu’elle vient de couper et il s’en saisit pour l’admirer.
– Votre père avait raison, vous avez un talent exceptionnel.
– Ne dites pas n’import..
– Bon et alors ? On à pas terminé je signale ! Léodagan hurle d’en bas.
– On reprendra demain. Elle lui répond presque sèchement et son père bougonne un peu, mais n’insiste pas.
Il sait que ça ne sert pas à grand-chose, parce que quand elle rejoint Arthur sur la colline, elle n’en redescend pas avant un moment.
– Vous n’avez pas froid ?
Elle secoue la tête et se saisit du panier qu’Arthur a emmené.
– Qu’avez-vous pris aujourd’hui ? Oh ! Des figues.
Arthur sourit et se redresse pour l’aider. C’est l’un de leurs petits rituels, après l’entrainement de Guénièvre ils se rejoignent pour manger que tous les deux, généralement en extérieur. Il y a du vin, du pain, de la charcuterie, de la viande, du fromage, des légumes, des noix, des fruits. Tout ce qu’ils leur faut et tout ce dont ils pourraient avoir envie.
– C’est les premières de la saison, les figuiers ont été un peu paresseux.
Elle en saisit une et la croque à pleine dent, se penchant rapidement il parvient à gober l’autre moitié qu’elle tient dans les mains.
– Ma figue ! Elle proteste alors qu’il rigole gentiment face à son visage à la fois surpris et boudeur.
– Je songeais, ont pourrai passer aux forges plus tard.
– Pourquoi ?
– Un archer porte toujours au moins une arme secondaire, on pourrait réfléchir à ce qui pourrait vous convenir et vous le faire confectionner.
– Comme quoi ?
– Ça dépend, je pensais plus à une dague, mais on peut considérer d’autre option, comme peut-être une épée, un marteau, une hache.
– Mais je ne saurai pas m’en servir.
– Je pourrai vous apprendre.
– Et puis à quoi ça me servirait ?
– Il y a des moments ou l’arc pourrait ne pas être adapté. Si quelqu’un se rapproche trop près de vous, ou si vous n’avez plus de flèches.
Elle considère un instant puis acquiesce.
Le forgeron est des plus attentif à ce qu’elle pourrait vouloir, il lui propose des armes pour qu’elle puisse avoir une idée plus précise de ce qu’elle pourrait vouloir. Il lui fait des démonstrations aussi, comment utiliser telle ou telle arme. Un marteau de guerre lui semble une bonne option, mais elle ne se voit pas infliger ce genre de dégât, la coupure nette d’une lame lui semble plus acceptable. Alors elle opte pour une dague d’une trentaine de centimètres. Quelque chose de léger et facilement maniable. Elle se plait à entendre Arthur donner des instructions au forgeron pour des détails et des précisions dont elle ne connaît pas forcement la raison excepter que c’est pour rendre l’arme plus adaptée à sa main.
___
Il y à des choses qui en trente ans n’étaient encore jamais arrivé, et en toute honnêteté, Arthur aurait préféré que ça le reste. Parce que voir débarquer son beau-père alors qu’il dort paisiblement dans les bras de sa reine, dans une tenue quelque peu modeste, bien que caché par les couvertures est l’une des choses qu’ils auraient préférer éviter de vivre.
Celui-ci n’ayant aucun tact non plus, sa voix forte resonnant de façon assourdissante dans leurs oreilles encore endormit. S’extirpant de ses songes pour savoir ce qu’il en est, il n’a pas le temps d’en placer une pour protester un pareil réveil. À ses côtés Guenièvre émerge également.
– Bon alors, vous venez ? Elles ne vont pas se tirer toutes seules ces flèches.
Dans ses mains il tient un arc de couleur claire qui semble neuf. Il le tend à sa fille qui s’en saisit.
– Fait de bois d’if.
– D’if ?
– C’est l’un des meilleurs bois pour faire un arc, résistant, mais souple. Arthur lui précise alors qu’il observe l’arme. C’est un beau travail. Il constate.
– Il était temps que vous ayez votre propre arc.
– Vraiment ? Elle s’extasie.
– évidemment ! Alors vous venez ? Il est un peu différent de ceux que vous utilisez, il va falloir vous entrainer.
Guenièvre saute du lit avec excitation ce qui arrache un sourire à son père.
– Ne me faites pas trop attendre.
– J’arrive !
Il part de la chambre fier de lui.
Arthur regarde Guenièvre s’affairer pour s’habiller au plus vite.
– Vous savez, j’avais très envie de flâner avec vous sous les draps. Il lui dit, la mine encore fatiguée et les yeux prêts à se clore pour se rendormir.
Elle saute sur le lit, ou plutôt sur lui et il glapit sous la surprise, ce qui la fait rire. Elle l’enveloppe de ses cuisses et ses mains s’aventurent sur sa peau. Elle est si douce.
– Vous avez vu, un arc rien qu’à moi.
Elle se met en position et tire la corde, testant sa résistance et à quel point le bois se plie à sa force. Arthur l’admire avec plaisir, tout en défaisant les liens de sa robe de nuit.
– C’est normal, tout archer se doit d’avoir son propre arc. C’est un bel ouvrage.
Il la dénude et elle se laisse faire.
– Rester un peu avec moi.
– J’en est très envie, mais j’ai également très envie de le tester cet arc.
– Vous me mettez en compétition avec un arc ? Vous êtes injuste.
Il s’amuse alors que ses doigts caressent la peau entre ses seins, descendant tranquillement plus bas, toujours plus bas. Il passe sa langue sur ses lèvres.
– J’ai faim de vous.
– Alors, permettez-moi de vous affamer jusqu’à ce soir. Elle se retire avec un sourire satisfait alors qu’il grogne de frustration à la voir partir.
Elle s’habille et avant de partir vient l’embrasser. Il l’attrape de ses deux bras pour la ravir de baiser qui la chatouille.
– Revenez-moi au plus vite.
– Je ne vais nulle part. Elle s’amuse. Ce n’est pas comme si elle partait pour un long voyage.
– Si, dès que vous quittez mes bras je me languis de vous.
– Je vous reviendrai.
Il la relâche et elle l’embrasse à nouveau avant de partir.
___
L’excitation est haute dans le château alors que chacun se prépare. Ils ont reçu un pigeon ce matin indiquant un mouvement de troupe d’un clan encore allié à Lancelot et le bruit court que l’ancien Roi pourrait bien s’y trouver.
Que ce soit le cas ou pas, de toute façon il leur faut s’y rendre, ceux-ci ayant délibérément attaqué des villages ayant rejoint le nouveau régime. Et si Arthur souhaite principalement réunir les clans par la voie diplomatique plus tôt que par la guerre il sait que pour certains ils n’auront pas le choix que de les soumettre et de les réintégrer par la force ou bien de les décimer.
Il n’y prend guère plaisir, mais l’enthousiasme environnant est porteur, une victoire sur ce clan pourrait faciliter les négociations face à d’autre. Arthur sait que son implication est importante, il est difficile de convaincre à une réunification si celui qui en est et sera à la tête n’est pas investi et présent.
Alors qu’il se prépare dans les quartiers qu’il partage avec Guenièvre la porte s’ouvre dans un fracas.
– Je viens avec vous !
Sa reine est là, déterminée, campée fermement sur ses pieds, sa dague déjà à la ceinture et son arc dans sa main. Elle a l’air farouche.
Il retourne à l’attache qu’il est en train de lier avant de répondre.
– Non.
– Comment ça non ? Ce n’est pas à vous de décider ! Je viens ! Elle l’interrompt.
Il lève à nouveau les yeux vers elle, surpris par tant de colère.
– Il est hors de question.
– Vous n’avez pas à m’empêcher de faire quoi que ce soit. Ça n’est pas un débat.
– Et si vous me laissiez finir ?
– Si c’est pour me sortir une excuse à la con, épargnez-vous.
Il se dirige vers la porte pour la refermer. Puis se rapproche d’elle et saisit ses mains, elle le rejette rapidement, le regard dur.
– Je ne vous empêche rien, mais si vous pensez que je vais vous laisser y aller comme ça.. Il la regarde de haut en bas.
– Quoi ?
– Deshabillez vous.
– Si vous pensez que c’est le moment. Il lève les yeux au ciel.
– Mais non, faites-moi un peu confiance.
Il s’avance vers un coffre de leur chambre et l’ouvre pour en sortir plusieurs pièces de cuirs noirs ainsi que des vêtements.
– Qu’est-ce que c’est ?
– Je savais que ce jour viendrait, et que sous aucun prétexte je ne pourrais vous convaincre de rester en sécurité. Alors si je ne peux avoir la garantie de votre bien-être entre ces murs, permettez-moi de l’assurer par une armure.
Déposant l’ensemble sur leur lit, il laisse à peine le temps à Guenièvre de la regarder. Ils doivent partir bientôt, elle aura tout le temps de l’admirer quand ils seront de retour, alors il la déshabille de lui même, elle le laisse faire.
– Une armure ?
– Bien sûr. Une en plaque serait trop lourde, je connais bien un artisan qui pourrait en faire une des plus légères, mais je ne sais pas où il est. Alors j’en est confectionné une en cuir.
– C’est vous qui l’avez faite ?
– Oui, c’est moi même qui suis tanné le cuir, cuir d’ours et de biche, la découpe, l’assemblage, les coutures.
Il saisit le plastron à deux mains pour le lui montrer.
– Alors c’est à ça que vous passiez vos journées parfois, où personne ne pouvait vous trouver.
– Entre autres. Il sourit. C’est une armure souple, mais des plus résistante. J’ose espérer que vous n’irez pas au corps à corps, mais si tel et le cas, elle résistera face à une épée. Mais avant de l’enfiler, il vous faut mettre ceci.
Il lui montre une longue cotte plus adaptée pour les combats, ainsi que des braies dont elle s’habille rapidement puis il l’invite à écarter les bras afin qu’il puisse placer le plastron sur son torse. Il l’ajuste, puis l’attache minutieusement.
– Comment vous sentez vous ? Ça n’est pas trop inconfortable ? Il demande, même si l’expression de Guenièvre est des plus admirative. Il prend un plaisir tout particulier à la voir ainsi.
– Non, au contraire. Pourquoi ne m’en avez vous jamais parlé ?
– Je n’ai pas fini les gravures et les ornements. Elle est parfaitement fonctionnelle autrement, mais je voulais la finir avant de vous la montrer. Cependant, les événements appellent à une révélation. Précoce.
Elle rigole et l’invite à continuer.
Qui aurait cru qu’une armure puisse sied à Guenièvre à ce point ? Certainement pas lui, et pourtant sa vue lui laisse un sentiment indescriptible. Elle le pousse hors de sa rêverie, l’incitant à la suivre. Et pour un instant il a juste envie de l’attraper, de refermer la porte derrière eux et laisser la guerre aux autres. Il a beau lui faire confiance, c’est tout de même la première bataille où Guenièvre ne se retrouvera pas dans les campements arrière, ceux les plus sécuriser, mais bien, à peu de chose près, sur-le-champ de bataille. Beaucoup de choses peuvent mal se passer, il le sait parfaitement. Et la peur qui l’habite ne se calmera que quand tout cela fera fini. Alors il prend sa suite sans attendre.
Les regards se tournent vers elle quand elle sort du château. C’est rare de voir une femme en armure et armer pour la guerre, et pour un instant elle hésite, elle sent qu’elle n’as pas sa place. La guerre est principalement un souci d’hommes et elle n’est qu’une femme, sans expérience aucune.
Mais juste alors qu’elle pense renoncer elle sent Arthur dans son dos, l’accompagnant, la supportant, affirmant sa légitimité. Elle n’est pas qu’une femme, elle est Reine. LA Reine.
Son époux vient se placer à ses côtés, sans la dépasser, restant son égal. Les regards se posent sur eux, tous deux sont vêtus d’une armure de cuir noir, modeste, discrète, mais n’attestant pas moins de leur statut. Ils se tiennent ensemble, ne faisant qu’un, comme les deux faces d’une même pièce. Si on ne les connaissait pas, on pourrait croire que ce jour n’est en rien exceptionnel et nouveau.
Arthur se penche vers elle.
– Ils vous attendent, c’est vous qui donnez le mouvement. Il lui murmure et elle le regarde, inquiéte.
– Mais c’est vous le Roi, c’est à vous de donner le départ.
– Vous avez pris une toute nouvelle position sur le trône, vous savez ? Ça fait des mois qu’ils vous écoutent et suivent vos décisions. Aujourd’hui c’est pareil, ils font plus confiance en votre décision de partir que la mienne.
Elle acquiesce puis s’avance d’abord un peu timidement, et à nouveau tous les regards se posent sur elle. Là où elle pense voir du doute chez eux, voir de la moquerie, c’est en réalité une grande admiration qu’elle observe. Leur attention est teintée de respect et d’attente. Un écuyer l’aide à monter sur son cheval et comme si c’était le signal tous commencent à faire de même. Léodagan est le second sur son canasson, il la rejoint rapidement.
– C’est excitant, pas vrai ?
– Un peu intimidant.
– Vous apprendrez à aimer ça.
– La guerre ?
– Non, le pouvoir.
___
Sur la route on est des plus attentif à elle et elle en est reconnaissante parce que c‘est malgré tout tout nouveau pour elle. On est patient avec elle lorsqu’elle pose des questions qui semblent pour la plupart être des évidences. Mais il n’y a jamais une once de moquerie, au contraire, tous lui montrent le plus grand respect et elle se rend compte que ce n’est pas parce qu’Arthur leur aurait ordonné, mais bien parce qu’elle semble le leur inspirer. Ça l’étonne.
– Je vous l’avais dit, vous avez pris une toute nouvelle position dans l’esprit des gens. Arthur lui dit en l’enlaçant plus proche dans la couche de fortune du petit campement qu’ils ont établi pour la nuit.
– Je n’ai pourtant rien fait de particulier. Elle chuchote.
– Je ne suis pas sûr que vous vous rendez compte de tout ce que vous avez fait ces derniers mois. Je crois qu’ils sont impressionnés par votre résilience et la façon dont vous avez décidé de gérer les choses.
Elle hausse les épaules.
– Vous êtes juste et honnête dans vos décisions et ils apprécient ça. Vous leur montrez du respect sans les prendre de haut, vous avez l’oreille attentive. Et en même temps vous ne vous excusez pas d’être ni de faire ce que vous faites. C’est quelque chose qu’ils attendent d’un souverain, ça leur inspire confiance.
– Je ne suis pourtant pas très confiante moi-même. Elle lui confie. Peut-être suis-je juste ridicule.
– Vous ne l’êtes pas. Prenez force en leur confiance en vous. Vous les avez convaincus, vous les avez conquis, ils sont là pour vous, comme je suis là pour vous.
– Vous ai-je conquis vous aussi ? Elle sourit.
– Vous en doutez ? Il lui demande avec honnête.
Il attrape sa main et l’embrasse puis la serre dans la sienne se voulant rassurante.
– et si je n’y arrive pas ? Je n’ai jamais tué un homme. Je n’ai jamais tiré sur un homme. Et si je me fais dépasser par ce qu’il se passe ? Et si jamais Lancelot est vraiment là, est-ce que j’y arriverai, à, je ne sais pas, même bander mon arc ?
– Si c’est quelque chose que vous voulez faire, je sais que vous trouverez la force.
___
Plus ils se rapprochent de leur ennemie, plus Guenièvre se sent anxieuse. Les mots de son époux, aussi réassurant soient-ils n’apaisent pas ses peurs et ses doutes.
Il dort paisiblement dans ses bras cette nuit, et elle se trouve incapable de se rendormir. Au loin dans le calme ambiant du campement elle reconnaît des bruits de pas dans la neige. Une biche.
Dans sa tour depuis sa fenêtre. Elle à eu le temps d’observer et d’écouter la nature, apprenant à reconnaître les sons. La faune se baladant autour de sa prison de pierre étant parfois la seule chose intéressante s’offrant à des journées toutes plus similaire et ennuyeux que les autres.
Le souvenir la rend mélancolique, alors elle se lève et saisit l’armure qu’Arthur lui a confectionnée. L’admirant à la lumière d’une bougie pendant un moment. Puis elle l’enfile, la lourdeur et la rigidité du cuir contre elle lui rappelant qu’elle n’est plus dans cette tour. Elle se tourne vers son époux, et caresse ses cheveux doucement. Jusqu’à ce qu’elle s’immobilise.
Il y a d’autres bruits de pas dans la neige, cette fois-ci ça n’est pas un animal, mais un homme. Elle reconnaît très bien le son parce qu’elle pouvait entendre Lancelot marcher dans la neige l’hiver lorsqu’il venait à la tour. Elle appréhendait chacune de ses venues.
Ça pourrait être quelqu’un de leur campement, mais elle en doute parce que le bruit est lointain discrètement elle saisit son arc et ses flèches et sort de la tente.
Avec difficulté elle essaie de se faire aussi discrète que possible à marcher dans la neige alors qu’elle enquête sur ce son. Maudissant celui qui monte la garde de s’être endormi parce qu’elle aurait bien besoin d’aide. Elle se cache derrière un arbre alors que l’intrus approche du campement. Alors qu’il s’approche d’un feu mourant, elle aperçoit l’écusson de leur ennemi. Celui-ci tient une lame et s’apprête à tuer le garde endormi, alors sans attendre elle bande son arc et tire. La flèche vient pénétrer la cuisse de l’assaillant, qui, déstabilisé, manque son attaque et s’écroule dans un gémissement de douleur.
Elle se précipite alors pour attraper une corne et y souffle de toutes ses forces.
Comme un signal, une clameur s’élève autour de leur campement, l’ennemi voulait probablement effectuer une attaque-surprise, mais se trouve obligé de s’engager maintenant qu’ils sont repérés.
Le cœur de Guenièvre bat à tout rompre dans sa poitrine, mais elle se rassure alors que les siens s’éveillent au son de la guerre. Et leur clameur, bien qu’encore chancelante, est rassurante.
Elle entend son nom être hurler, et reconnaît la voix de son époux marquée par la peur. Évidemment, elle n’est pas à ses côtés. Mais elle n’a pas le temps de le rejoindre. Les ennemis affluent dans le campement.
Sa tenue sombre dans la pénombre de la nuit la garde cachée pour un petit instant. Ce dont elle est reconnaissante, ses mains tremblent de peur autant que ses jambes alors qu’elle essaie de se faufiler vers la tente qu’elle partage avec Arthur. Elle l’aperçoit enfin émerger de leur tente, Excalibur en feu dans la main. Il la cherche du regard et ne remarque même pas le soldat qui s’approche dans son dos, prêt à le frapper.
Alors elle n’hésite plus. Prise par la peur, mais aussi par une grande détermination, elle saisit une flèche, bande son arc, sa position stable et assurée, le regard ferme et précis. Arthur croise son regard juste au moment où elle relâche la corde.
La flèche le frôle pour se planter dans la gorge du soldat dans son dos. Arthur se retourne pour voir l’ennemi qu’il n’avait pas vu tomber puis se tourne à nouveau vers Guenièvre, bouche bée.
– Vous auriez pu me tuer ! Il hurle parmi le fracas de la bataille.
– Ce n’est pas ma faute si vous vous jetez devant mes flèches ! Elle lui répond en courant vers lui.
Ils s’attrapent le bras, se rassurant l’un l’autre en voyant qu’ils vont bien.
– Vous avez vu Lancelot ?
– Non.
– Vous avez fini de papoter ? Ce n’est pas trop le moment ! Léodagan leur hurle alors qu’il tranche la gorge du sot qui a osé venir affronter le Sanguinaire.
Il semble y en avoir beaucoup des sots, car nombreux sont ceux qui se rapprochent du couple royal. À croire qu’en dix ans les gens ont oublié le tranchant exceptionnel d’Excalibur. À vrai dire, c’est peut-être le cas. Mais entre ceux qui ne parent pas l’épée divine et ceux qui n’ont pas la force de tenir son onde de choc, Arthur fait vite cas des peu expérimentés. Dernière lui Guenièvre défend son arrière et ralentit l’ennemi. Aucune de ses flèches ne manque sa cible.
Dans le feu du combat, ils se retrouvent dos à dos se protégeant l’un l’autre dans un tandem diablement efficace. Jusqu’à ce qu’enfin les derniers ennemis tombent ou battent en retraite. Arthur se tourne enfin vers Guenièvre.
– Vous êtes blessé ? L’inquiétude dans sa voix est palpable. Elle secoue la tête et l’enlace de ses deux bras, s’accrochant à lui désespérément alors il fait de même, et l’entour de ses deux bras puissants pour la tenir contre lui, lui murmurant des mots doux pour la calmer des émotions qu’elle vient d’avoir.
– Il n’était pas là. Elle chuchote alors que des larmes d’adrénaline et de stresse coule sur ses joues.
– Je sais, je suis désolé. Ont le trouvera. Il dit pour la rassurer.
Il préférerait que cela n’arrive jamais, mais il sait également qu’il obtient rarement ce qu’il veut. Lancelot est là, quelque part, tapie dans l’ombre. Une menace, qui, Arthur le sait, finira par se déclarer, probablement à un moment inopportun. Mais dans l’instant il se refuse d’y penser, préférant couvrir sa reine de baisers tendres et réconfortants. Il fuit, peut-être, ou refuse de se laisser voler un instant en pensant au futur.
__
Dans les jours qui suivent les mots courts, les récits se propagent. Le nom de Guenièvre effleure les lèvres. Guenièvre, la reine guerrière, naissant de l’adversité pour reprendre le royaume et le venger. Une chanson est même fredonnée sur ses exploits. La mélodie est portée par les vents et elle sait l’instant où la mélodie est arrivée jusqu’aux oreilles de l’ancien Roi quand une profonde angoisse lui serre la poitrine. La bête hibernante depuis des mois, s’éveille.
Fin.
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couvert-dores · 3 years ago
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"Présentation de l'ensemble de couverts de table en argent"
Les couverts en argent sont un excellent ajout à toute table de fête. Ils sont élégants et peuvent être utilisés pour les grandes occasions ou les repas formels. Les couverts en argent sont faciles à entretenir et peuvent durer des années si vous les prenez soin.
Présentation de l'ensemble de couverts de table en argent
L'ensemble de couverts de table en argent est composé de six pièces : fourchette, couteau, cuillère à café, cuillère à dessert, cuillère à soupe et cuiller à salade. Chaque pièce est fabriquée en argent massif, avec une finition brillante. Les couverts de table en argent sont élégants et intemporels, et feront de votre table un endroit chic et accueillant.
Les couverts de table en argent sont un excellent choix pour les repas formels et les occasions spéciales. Ils sont également faciles à entretenir et à nettoyer. Vous pouvez les laver à la main avec du savon doux et de l'eau chaude, puis les rincer et les essuyer avec un chiffon doux. Si vous préférez, vous pouvez également les mettre dans le lave-vaisselle, mais il est important de les placer dans un panier à couverts ou un tiroir à couverts afin qu'ils ne touchent pas d'autres objets pendant le cycle de lavage.
Les couverts de table en argent sont un excellent ajout à votre vaisselle et vous permettront de profiter de repas formels et de occasions spéciales dans le confort de votre propre maison.
"Les avantages de l'argent sur d'autres matériaux"
L'argent est un métal précieux qui offre de nombreux avantages par rapport aux autres matériaux. Tout d'abord, l'argent est extrêmement résistant, ce qui le rend idéal pour les bijoux et les objets de valeur. Ensuite, l'argent est facile à travailler, ce qui le rend idéal pour les artisans. Enfin, l'argent a une longue histoire et une grande valeur symbolique, ce qui le rend idéal pour les investissements.
"Comment bien entretenir vos couverts en argent"
Comment bien entretenir vos couverts en argent L'argent est un matériau précieux qui nécessite un entretien minutieux pour préserver son éclat. Les couverts en argent sont des objets de valeur que l'on peut hériter ou acquérir, et il est important de savoir comment les nettoyer et les entretenir pour qu'ils durent longtemps. Voici quelques conseils pour bien entretenir vos couverts en argent. Évitez les produits chimiques abrasifs Les produits chimiques abrasifs peuvent endommager l'argent et altérer son éclat. Il est donc important d'éviter d'utiliser des produits chimiques agressifs lors du nettoyage de vos couverts en argent. Vous pouvez utiliser un détergent doux et de l'eau chaude pour nettoyer vos couverts, en veillant à bien les rincer et à les essuyer soigneusement après le lavage. Pas de machine à laver La machine à laver peut abîmer vos couverts en argent et altérer leur finition. Il est préférable de les laver à la main avec un détergent doux et de l'eau chaude. Rincez-les soigneusement et séchez-les avec un linge doux pour éviter les rayures. Faites attention aux aliments acides Les aliments acides peuvent altérer la surface de l'argent et ternir le métal. Il est donc important de ne pas laisser vos couverts en argent entrer en contact avec des aliments acides, comme les tomates ou les oignons. Si vous devez utiliser vos couverts avec des aliments acides, lavez-les immédiatement après usage et rincez-les soigneusement. Entreposez vos couverts en argent dans un endroit sec et frais
"Quelques conseils pour choisir l'ensemble de couverts en argent parfait"
Il existe de nombreux critères à prendre en compte lorsque vous choisissez des couverts en argent, mais quelques conseils de base peuvent vous aider à faire le bon choix. Tout d'abord, prenez le temps de décider du nombre de pièces dont vous avez besoin. Vous aurez peut-être besoin d'un ensemble de 12 pour des occasions formelles, mais un ensemble de 8 pourrait suffire pour un usage quotidien. Ensuite, choisissez le style qui vous convient. Les ensembles de couverts en argent peuvent être ornés ou plus simples, selon vos goûts. Enfin, pensez à combien vous êtes prêt à dépenser. Les ensembles de couverts en argent peuvent être très chers, mais ils peuvent aussi durer des générations. Si vous prenez le temps de choisir soigneusement, vous pourrez trouver l'ensemble de couverts en argent parfait pour votre foyer.
"Les principaux fabricants d'ensembles de couverts en argent"
- Christofle - Puiforcat - S.T. Dupont - Hermès - le couvert doré - Tiffany & Co. Christofle : Christofle est une entreprise française fondée en 1830, spécialisée dans la fabrication d'objets en métal précieux, notamment en argent. Christofle compte aujourd'hui plus de 250 boutiques dans le monde, et ses produits sont distribués dans plus de 80 pays. Puiforcat : Puiforcat est une entreprise française fondée en 1827, spécialisée dans la fabrication d'objets en métal précieux, notamment en argent. Puiforcat compte aujourd'hui plus de 40 boutiques dans le monde, et ses produits sont distribués dans plus de 50 pays. S.T. Dupont : S.T. Dupont est une entreprise française fondée en 1872, spécialisée dans la fabrication d'objets en métal précieux, notamment en argent. S.T. Dupont compte aujourd'hui plus de 200 boutiques dans le monde, et ses produits sont distribués dans plus de 100 pays. Hermès : Hermès est une entreprise française fondée en 1837, spécialisée dans la fabrication d'objets en métal précieux, notamment en argent. Hermès compte aujourd'hui plus de 300 boutiques dans le monde, et ses produits sont distribués dans plus de 120 pays. Le couvert dorés : Le couvert dorés est un site de vente en ligne spécialisés dans la vente de couvert dorés exclusivement. Mais il détiennent une ligne non vendu aux grand public de couvert en argent recouvert d'or fin. Tiffany & Co. : Tiffany & Co. est une entreprise américaine fondée en 1837, spécialisée dans la fabrication d'obj L'argent est un métal précieux qui a été utilisé depuis des siècles pour fabriquer des objets de qualité. Les couverts de table en argent sont une excellente option pour ceux qui cherchent à ajouter une touche de luxe à leur décoration. Ils sont élégants, durables et faciles à entretenir, ce qui en fait un choix idéal pour les familles et les professionnels.
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Passer du temps en plein air et apprendre de nouvelles activités en relation avec la nature est excellent pour le bien-être des enfants. Pour eux qui explorent, résolvent les problèmes et expriment leurs fibres artistiques avec le plus grand naturel, et qui ont une soif insatiable de liberté, quel meilleur terrain de jeux que la forêt ? Avec le bon couteau de poche, les enfants peuvent tailler et sculpter d’incroyables objets ; des baguettes de sorcier aux formes d’animaux en passant par de simples cuillères en bois. Ils n’ont pour limite que celle de leur imagination.
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Si vous ne savez pas par où commencer ou que vous cherchez simplement l’inspiration pour vous ou vos enfants, alors prenez le temps de parcourir nos propositions vous devriez y trouver quelques chouettes projets de sculpture. Sculpteur débutant ou expérimenté, vous vous amuserez en apprenant à sculpter une toupie, une fourchette en bois ou un petit gnome.
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S’il nous semble que la vie doit rester ludique, lorsqu’enfants et outils se côtoient, la sécurité est primordiale. Nos couteaux My First Victorinox possèdent une lame au bout arrondi pour plus de sécurité, mais leur tranchant est aussi aiguisé que celui de nos couteaux de poche habituels. Dès lors, il va de soi que la règle d’or est de surveiller les enfants lorsqu’ils utilisent un couteau suisse.
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Avant de vous lancer dans de nouvelles aventures, prenez le temps de vous familiariser avec le reste de nos neuf règles de sécurité depuis la règle de base, qui rappelle que tous les travaux de sculpture et de taille du bois doivent être réalisés assis, aux autres règles et informations importantes sur la manière de manipuler et de tenir un couteau. Bref, l’essentiel pour la sécurité des enfants (et des adultes !).
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Enseigner ces règles de sécurité de base aidera votre enfant à être responsable et à prendre confiance en lui. Comme le rappelle Felix Immler, notre spécialiste de la sculpture : « Les couteaux ne sont pas plus dangereux qu’un vélo ou qu’un skate-board. Les enfants doivent juste apprendre à s’en servir. »
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Felix lui-même est une source intarissable de créativité et d’inspiration. En tant qu’auteur de trois livressur le sujet, il est considéré comme un grand spécialiste de la sculpture et des activités manuelles pour les enfants, comme pour les adultes. Découvrez-en davantage sur les enseignements qu’il dispense lors de ses ateliers de sculpture pour enfants, et ce qu’il apprécie tant lorsqu’il part à l’aventure dans les bois avec son couteau de poche.
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Apprendre en jouant et en réalisant des activités permet aux enfants de donner libre cours à leur curiosité et à leur créativité tout en développant de nouvelles compétences. C’est pourquoi nous avons créé une gamme de couteaux de poche conçus spécifiquement pour les petites mains et les enfants actifs. Alors, quel est le meilleur couteau de poche pour les plus jeunes ? Notre collection pensée pour les enfants marie designs originaux et facilité d’utilisation pour leur permettre de créer et de construire ce que leur imagination leur dicte. Vous connaissez votre enfant mieux que nous, mais pour les débutants nous recommandons de commencer avec une lame au bout arrondi, comme celle de nos couteaux My First Victorinox avec ou sans scie. Pour les enfants un peu plus âgés, nos couteaux de poche Junior présentent la même lame arrondie, mais sont équipés de plus d’outils pour s’amuser encore davantage. Si vous voulez vraiment mettre en pratique toutes ces règles de sécurité importantes, procurez-vous notre couteau My First Victorinox, édition animauxaccompagné d’un livre de coloriage qui explique les règles de la sculpture. Dauphin, lapin ou perroquet, les enfants peuvent choisir l’animal qui ornera les côtes de leur couteau. En tant que parent, vous saurez quand votre enfant sera prêt à passer à l’étape suivante. Et pour ceux qui sont prêts à aller plus loin, nous conseillons le Hiker ou le Tinker qui constituent de parfaites entrées en matière pour découvrir l’univers des couteaux de poche pour adultes.Offrez à votre enfant le cadeau de l’indépendance, de la confiance en soi et de la créativité avec un couteau suisse Victorinox. Entretien avec Felix Immler Victorinox Products Service
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jezatalks · 4 years ago
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En direct du service réanimation de l'hôpital 👌
Je n'ai pas réussi à trouver comment mettre "afficher d'avantage". Je vais parler des dernières 24h environs. Il n'y aucune photo. Mais si la simple mention textuelle de l'hôpital ou piqûres vous mettent mal à l'aise : n'hésitez pas à passer ce post. Spoil de la conclusion si vous ne lisez que ça= je me remet. Juste fatiguée et un peu faible mais guérie.
Hier soir, je suis revenue sur Tours chez mes parents. Je suis partie manger coréen pour la première fois avec des amis.
Je commande un Bibimbap SANS cacahuète. Le plat arrive, et effectivement, aucune cacahuète à l'horizon.
Milieu de mon plat, je commence à sentir un énorme inconfort et brûlures au bas de ma trachée. Je me sens barbouillée et nauséeuse.
Mes amis décident d'arrêter le repas après le plat principal et me raccompagnent chez mes parents. J'habite à 15min, le trajet me semble interminable et j'ai envie de vomir (j'ai enlevé mon masque quand c'était possible sinon je vomissais dedans, glamour)
J'arrive chez mes parents, épisode de diarrhée. À peine je sors des toilettes que je commence à avoir des plaques sur le visage et le corps.
J'ai l'habitude d'avoir des réactions allergiques légères. Sauf que là, JE SAIS que c'est disproportionné chez moi.
Mon père appelle sos médecin pensant que c'est surtout du stress. Sos médecin relaye au SAMU. En 10 minutes, mon visage a presque doublé de volume et j'ai de l'urticaire/oedème du visage aux cuisses, jusqu'au bout des poignées.
Miraculeusement pour moi, juste un peu d'asthme, très léger gonflement de la langue + aspect différent. Mais rien de grave niveau respiration, je suis soulagée de ne pas avoir de grosses difficultées à respirer.
Une équipe arrive, pose les questions. J'ai le droit à presque tout. J'ai le masque, la pince sur le doigts, des éléctrodes (j'en aurais jusqu'à 10 une fois sur place), le brassard prise de sang.
L'aiguille pour la perfusion s'est cassée tellement mon bras était gonflé. Elle a été posée dans le creux du bras au lieu du poignet.
À l'hôpital, j'ai eu le droit à un éléctrocardiogramme, analyse glycémique, radio des poumons et au moins 5 tubes de sang prélevé.
Le développent de l'urticaire s'est stoppé une fois la perfusion en place et a diminué doucement sur 4h. Tous les internes que j'ai vu étaient adorables. J'ai eu du mal à dormir avec tous les câbles + respirer 1h dans un masque toutes les 3h ou 4h.
J'ai pris une douche, un petit dej et brossé les dents. Je me sens faible, mais totalement soulagée. Je n'ai presque plus de trace de l'urticaire. Et on ne m'a gardé que la pince sur le doigt pour la tension. Mon père vient me chercher à midi (post écrit entre 10h20 et 10h40)
Tout ça, très probablement à cause de poussières/résidus de cacahuète dans mon plat. Ma théorie c'est que le couteau à légumes n'a pas été nettoyé entre chaque aliment.
Et franchement, l'allergie a mis du temps à être dangereuse (2h je dirais). Si ça avait été de la cacahuète en morceaux, J'aurais pu mourir dans l'heure. J'ai mis du temps à m'en apercevoir car le pimenté n'a pas agit de la même manière des autres types de plats épicés que j'ai déjà mangé. (Et je supporte pas trop mal les plats relevés, donc je pensais que la sauce était forte.)
Ma conclusion. Ne prenez pas à la légère les allergies (ça vaut aussi pour les phobies/traumatismes/ goûts de chacun). Et prenez un maximum de précautions. Ça peut coûter la vie de vos proches et d'inconnus.
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de-gueules-au-lion-d-or · 4 years ago
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Savoir-Manger. Règles élémentaires. C'est à table qu'on distingue les honnêtes hommes des goujats. Il s'agit donc en ce domaine de s'astreindre à une discipline de fer et de respecter au moins les règles élémentaires de la politesse. La première d'entre elles est la patience. Ne vous approchez pas de la table sans y être invité par la maîtresse de maison et une fois assis, attendez que tous les convives soient servis avant de commencer à manger. Peu importe si ce qu'il y a dans votre assiette refroidit, vous devez attendre que l'hôte d'honneur ou les maîtres de maison aient commencé.
La position correcte à table est la suivante : vous devez vous tenir droit sur votre chaise sans vous appuyer sur le dossier, vos bras doivent être le long du corps et vos poings sur la table, près du bord. Ne mettez pas vos coudes sur la table et n'adoptez pas cette attitude si déplaisante qui consiste à placer l'avant-bras parallèlement au bord de la table.
Il va de soi que les bruits de bouche, les éclaboussures, les précipitations en tout genre sont à proscrire. Un fameux “code de la table” datant de 1642 édictait les règles élémentaires de la cour d'Autriche : “on ne doit pas se balancer sur sa chaise, ne se frotter contre son siège, boire la bouche pleine, mettre les mains dans les plats, jeter les os sous la table, lècher ses doigts, cracher dans les assiettes, se moucher dans la nappe, boire bestialement”. On peut ajouter dans les attitudes bestiales à éviter absolument : manger la bouche ouverte et parler la bouche pleine. Si on vous interroge alors que vous avez la bouche pleine, avalez calmement et parlez après avoir vidé votre bouche. Vous devez donc, et cela est d'ailleurs beaucoup plus élégant, faire de petites bouchées. Tous les comportements qui tiennent du goinfre sont à éviter, vous passeriez pour un pique-assiette qui ne sait pas se tenir.
Les fautes de goût (de politesse) décrites ci-dessus sont les plus lourdes, les moins pardonnables à un homme bien élevé. Mais sachez aussi qu'on ne lit jamais à table, surtout en compagnie d'une femme, qu'on ne déplie sa serviette que dans le sens de la longueur (pas entièrement donc) et qu'on la pose sur les genoux (pas de serviette autour du cou sorti de la petite enfance), qu'on ne pose pas les coudes sur la table, qu'on ne fait pas de gestes brusques, qu'on n'étale pas ses mains et qu'on ne joue pas avec son couteau, avec son verre, avec son pain ni avec son porte-couteau. Si vous vous sentez l'âme d'un artiste, attendez d'être seul pour façonner de petites sculptures en mie de pain.
Dans une moindre mesure, tâchez de ne jamais poser vos couverts sales sur la table ni sur le rebord de votre assiette. Utilisez le porte-couteau ou placez-les dans votre assiette. A la fin du repas, ne repliez pas votre serviette mais posez-la à droite de votre assiette.
Si vous ne devez pas être désagréable avec le personnel qui fait le service, vous ne devez en revanche pas lui parler. Pour indiquer que vous avez assez de vin à un maître d'hôtel qui voudrait vous servir, touchez votre verre du doigt. Ne dites pas merci, ne soulevez pas votre verre (sauf la coupe de champagne) lorsqu'on vous sert.
Pour boire, ne mettez pas vos doigts en “aile de pigeon”. Pour manger, prenez la fourchette de la main droite ; si vous utilisez un couteau, prenez la fourchette de la main gauche et le couteau de la main droite. Les index ne doivent pas se rapprocher des dents de la fourchette ni dépasser la virole qui sépare le manche de la lame du couteau. N'utilisez pas votre couteau pour accumuler des aliments sur votre fourchette tenue en main gauche. Seuls les biscuits, la pâtisserie sèche, les raisins et les cerises peuvent se manger avec les doigts. A ces exceptions près, tous les aliments doivent être mangés avec des couverts, y compris les fruits, les gâteaux, les tartes, …
Quant au pain, s'il est un des composants indispensables de la table, il doit être utilisé avec élégance. N'en coupez pas d'énormes morceaux pour “pousser” mais découpez-en de petites portions que vous tiendrez délicatement. Ne mordez pas directement dans votre morceau de pain et ne “saucez” pas votre assiette, même si votre bout de pain est au bout de votre fourchette.
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couteausuissedigital · 8 months ago
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Couteau Suisse Digital - "Comment mettre en place une stratégie efficace sur TikTok ?"
Visiter CouteauSuisseDigital.com Tumblr est une plateforme de microblogage populaire qui offre aux utilisateurs un espace pour partager des contenus variés tels que des textes, des images, des vidéos, des GIF et des liens. Avec ses millions d'utilisateurs actifs, Tumblr est devenu un outil puissant pour les marques et les entreprises qui souhaitent se faire connaître et attirer de nouveaux clients. Si vous souhaitez mettre en place une stratégie efficace sur Tumblr pour promouvoir votre entreprise ou votre blog, suivez ces conseils. 1. Identifiez votre public cible Comme pour toute stratégie de marketing, il est essentiel de connaître votre public cible sur Tumblr. Cela vous aidera à cibler efficacement vos publications et à créer des contenus qui intéressent vos followers potentiels. Prenez le temps de définir l'âge, le sexe, les centres d'intérêt et les comportements de votre audience cible. 2. Créez un blog Tumblr attrayant La première étape pour une stratégie réussie sur Tumblr est de créer un blog attrayant et cohérent avec votre marque. Utilisez des thèmes personnalisés pour rendre votre blog unique et ajoutez votre logo et des liens vers votre site web ou vos réseaux sociaux. Assurez-vous également que votre blog est facilement navigable et que vos publications sont bien organisées. 3. Publiez du contenu varié et intéressant Tumblr est connu pour sa variété de contenus, il est donc important de diversifier vos publications. Utilisez des images, des vidéos, des citations, des GIF et des liens pour maintenir votre audience engagée. Mais surtout, assurez-vous que votre contenu est informatif et intéressant pour les utilisateurs. Évitez les messages commerciaux directs, cela peut décourager les utilisateurs de vous suivre. 4. Utilisez des hashtags pertinents Comme sur d'autres plateformes de médias sociaux, les hashtags jouent un rôle important sur Tumblr. Utilisez des hashtags pertinents dans vos publications pour atteindre un public plus large et attirer de nouveaux followers. N'utilisez pas trop de hashtags non plus, cela pourrait sembler spam et nuire à votre entreprise. 5. Interagissez avec votre audience Une des règles d'or sur les réseaux sociaux est d'interagir avec votre audience. Répondez aux commentaires, aimez et partagez le contenu de vos followers. Cela les incitera à s'engager davantage avec votre marque et à partager votre contenu avec leurs propres followers. 6. Suivez les tendances et les communautés populaires Sur Tumblr, il y a de nombreuses communautés et tendances populaires. Gardez un œil sur celles qui sont liées à votre secteur d'activité et participez-y en publiant du contenu adapté. Cela vous aidera à gagner en visibilité et à toucher de nouveaux utilisateurs. 7. Utilisez les publicités Tumblr Tumblr propose également des options publicitaires pour promouvoir votre marque ou votre blog. Vous pouvez cibler votre public en fonction de l'âge, du sexe et des centres d'intérêt, ce qui peut être très utile pour atteindre votre audience cible. 8. Incluez des liens vers votre site web ou blog Si votre objectif est d'augmenter le trafic vers votre site web ou votre blog, assurez-vous d'inclure des liens dans vos publications ou dans votre bio. Cela encouragera les utilisateurs à visiter votre site et à découvrir davantage votre entreprise. En suivant ces conseils et en restant cohérent dans votre stratégie, vous pourrez mettre en place une présence efficace sur Tumblr et attirer de nouveaux followers et clients pour votre entreprise. N'oubliez pas d'utiliser les hashtags pertinents et de promouvoir votre article sur BoosteTonPlaisir.com pour maximiser votre visibilité et attirer un public qualifié. Bonne chance ! Reserver un appel sur CouteauSuisseDigital.com ou consulter notre article Couteau Suisse Digital — “Stratégie gagnante pour TikTok : nos conseils pro”
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christophe76460 · 1 year ago
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DÉVOTION QUOTIDIENNE D'MFM. LA VIE AU SOMMET DE LA MONTAGNE.
Samedi 28 octobre 2023
THÈME : NÉANMOINS SUR TA PAROLE
BIBLE EN UN AN : Lamentations 3, Lamentations 4, Romains 14, Romains 15.
ÉCRITURE DE FEU : Luc 5 : 1-11
VERSET DE MÉMOIRE :
Luc 5:5 - "Simon lui répondit: Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre; mais, sur ta parole, je jetterai le filet."`
CITATIONS INSPIRANTES :
La parole du Seigneur subsistera pour toujours, quelle que soit la rage de l'ennemi.
LOUANGE ET ADORATION :
Prenez les louanges et les chants dirigés par le Saint-Esprit.
PAROLE PROPHÉTIQUE DU JOUR :
Tout sorcier, devin ou sorcier travaillant contre vous deviendra fou et mourra, au Nom de Jésus.
LE MESSAGE :
« Néanmoins sur ta parole » a été un mot de passe miraculeux. Elle a apporté une intervention miraculeuse dans les affaires des hommes sur terre. Il a ouvert le ciel à de nombreuses personnes et ouvert les portes de la percée à plusieurs autres.
C'est grâce à la parole de Dieu que beaucoup de choses que nous vivons actuellement se déroulent sans problème sur la planète. C’est à Sa parole que la nature demeure et se meut. C’est grâce à Sa parole que les royaumes demeurent et prospèrent. C’est sur la parole du Seigneur que les hommes sont devenus les créatures dominantes sur terre. « Néanmoins, sur ta parole » était ce qui faisait naître les dynasties et les faisait monter ou tomber.
"Sur ta parole" est devenu l'ordre de marche des saints. C’est sur cette parole de Dieu que Noé commença à construire une arche. Les gens de son époque se moquaient de lui et le traitaient de fou. Ils le traitaient de vieil homme insensé qui disait qu’il pleuvrait et qui construisait une arche pendant des années et des années. C'est à ce mot qu'il n'eut pas honte. Malgré les moqueries, il a continué.
C'est sur la parole du Seigneur qu'Abraham a quitté son endroit confortable et s'est rendu dans un endroit qu'il ne connaissait pas. C'est grâce à la parole du Seigneur que cela ne le dérangeait pas d'être ridiculisé par les membres de sa famille. C'est à la parole qu'il leva son couteau pour tuer Isaac jusqu'à ce que Dieu l'arrête. C'est sur la parole du Seigneur qu'il repoussa joyeusement ce couteau sacrificiel. C'est sur parole du Seigneur que Moïse a tenu ce bâton et a enlevé le royaume d'Égypte à Pharaon.
La Bible dit que la parole du Seigneur ne lui reviendra pas en vain, mais qu’elle remplira toujours son objectif. C’est sur la parole du Seigneur que Moïse a conduit cette grande foule d’Égypte vers la Terre promise. C'est sur la parole du Seigneur que le mur de Jéricho s'est effondré. Ce n’était pas seulement les trompettes qu’ils sonnaient. L'obéissance de Josué aux instructions du capitaine des armées qui lui rendit visite leur donna la victoire.
POINTS DE PRIÈRE :
MATIN
1. Miracles immérités, localisez-moi maintenant, au nom de Jésus.
2. Tout ce qui loge dans mon corps et que Dieu n'y a pas mis, meurs, au nom de Jésus.
3. O Dieu, lève-toi, donne-moi un méga miracle, au nom de Jésus.
SOIR
4. Écriture du serpent dans ma vie, meurs, au nom de Jésus.
5. Mon « miracle de néanmoins sur ta parole», apparaisse, au nom de Jésus.
6. Je riposte à toutes les flèches des méchants, au nom de Jésus.
7. O Dieu, lève-toi, règle mon cas aujourd'hui, au nom de Jésus.
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manue-ringo · 2 years ago
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Chapitre 60 : Sous emprise
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Mulder revenu dans la pièce avec sa trousse de soins à la main, un air fatigué sur le visage. Parker s'en saisit rapidement, ses yeux brillants d'une détermination froide.
Donnez-moi ça ! Asseyez-vous et laissez-moi faire. Dit-elle d’un ton sec, sa voix trahissant un mélange de frustration et de fermeté. La tension palpable dans l'air semblait augmenter, chaque mot renforçant une barrière invisible entre eux.
Mulder s’exécuta sans un mot, conscient qu’il valait mieux ne pas la contrarier davantage. Il sentait l’orage dans son ton et préférait éviter une confrontation. Mais au fond de lui, il savait que cette détermination cachait quelque chose de plus profond.
Après un bref moment de silence tendu, elle le fixa avec une expression résolue.
Navrée de vous demander ça, mais j'aurais besoin que vous déboutonniez votre chemise pour que je puisse me charger de ça. Ses mots résonnèrent comme un ordre, mais une part de lui trouva une certaine satisfaction à cette attention.
Mulder sourit légèrement, essayant de détendre l'atmosphère.
Si vous insistez. Dit-il d'un air moqueur, espérant qu'un peu d'humour allégerait la tension qui régnait entre eux. Mais en réalité, il ne pouvait s’empêcher de ressentir une étrange excitation à l’idée qu’elle prenne soin de lui.
Parker prit sur elle pour ne rien laisser paraître de l’émotion qui menaçait de poindre. Elle le regarda faire, captivée par un élan de curiosité incontrôlable, se demandant pourquoi elle était ainsi fascinée. Se raclant la gorge, elle reprit, tentant de masquer son trouble.
Bougez-vous, on n'a pas toute la journée !
Elle s'assit près de lui, son visage proche du sien, pour se mettre au travail. La proximité physique créait une intimité inattendue, mais elle se força à rester concentrée. Pourtant, elle ressentait un frisson d’adrénaline face à la proximité de Mulder.
Vous n'êtes pas obligé de faire tout ça, Parker. J'aurais pu m'en occuper, vous savez. Dit-il, un peu embarrassé par l’attention qu’elle lui portait, mais aussi touché par son aide. Il avait du mal à lire ses intentions, son esprit oscillant entre l’amitié et quelque chose de plus.
C'est bon, ça va. Je vous dois au moins ça. Après tout ce que je vous ai fait subir, nous sommes quittes à présent. Répondit-elle en se retroussant les manches, déterminée à ne pas laisser son émotion la trahir. Mais au fond, chaque geste la rapprochait de lui, et elle avait peur de ce qu'elle pourrait découvrir.
Lorsqu'elle enleva son pansement, elle constata les dégâts.
Eh bien, ce n'est pas très beau à voir. Vous n'avez pas chômé à ce que je vois. Dit-elle, ses yeux s'attardant sur la blessure, préoccupée malgré elle. Un frisson d'inquiétude traversa son regard, mais elle se reprit rapidement.
Mulder haussa les épaules, minimisant les faits.
Oui, c'est impressionnant, mais ce n'est pas aussi grave que ça en a l'air. Scully a traité le problème à temps, donc…
Ah, que feriez-vous sans votre jolie rousse ? Demanda-t-elle, légèrement agacée, une pointe de jalousie qu'elle tentait de cacher perçant dans ses paroles. Ses mots semblaient chargés d'une rancœur inattendue, révélant une facette de ses sentiments qu’elle n’avait pas prévu.
Mulder la regarda, surpris par sa réaction.
Je ne disais pas ça pour vous blesser. Pourquoi vous le prenez comme ça ? C'est ridicule. Dit-il en riant narquoisement, bien que déconcerté par la tension entre eux. L’atmosphère devenait plus lourde, chaque mot ajoutant du poids à leur conversation.
Vous vous moquez de moi là, non ? Arrêtez de parler, ça vaudra mieux pour vous. Rétorqua Parker avec froideur, concentrée sur sa tâche, sa voix tranchante comme un couteau. Elle savait qu'elle était dure, mais la proximité avec lui la déstabilisait.
Elle épongea sa plaie avant de lui remettre un nouveau pansement, ses gestes doux et délicats contrastant avec son ton acerbe. Mulder l'observait, impressionné par sa concentration et sa détermination. Chaque mouvement qu’elle faisait lui rappelait à quel point elle pouvait être forte, mais aussi vulnérable.
Rassurez-vous, le calvaire est bientôt fini. Dit-elle en rompant le silence, un petit sourire en coin qui trahissait un mélange de fierté et de soulagement.
Non, au contraire, c'est… Enfin, je veux dire, vous vous débrouillez comme une cheffe. Répondit-il maladroitement, reconnaissant de ses compétences. Il cherchait à établir une connexion, mais la tension ne faisait que croître.
Cette remarque fit sourire Parker, qui répondit sur un ton plus racoleur :
Qu'est-ce que vous croyez ? Je suis très habile de mes mains. Tout est une question de doigté. Son regard intense et la proximité de leurs visages laissèrent Mulder déconcerté. Il se sentait pris au piège par les allusions ambiguës de Parker, ne sachant comment réagir.
Tout va bien ? Vous avez l'air bizarre. Ajouta-t-elle, savourant visiblement son effet sur lui, son sourire espiègle illuminant son visage.
Elle sentait une certaine puissance dans cette interaction, mais elle savait aussi qu’elle jouait avec le feu.
Mulder tiqua un instant, se reprenant en se raclant la gorge.
Vous savez, Parker, à force d'insister comme vous le faites, je vais finir par me poser des questions sur vos véritables intentions. Dit-il, soutenant son regard, essayant de garder un semblant de contrôle. Il savait qu'il flirtait avec le danger.
Parker s’approcha dangereusement, son visage près du sien, et répondit à voix basse :
Ah oui ? Qu'en pensez-vous, agent Mulder ? Qu'est-ce que ça vous fait ? C'est agréable, non ? Dites-moi ce que vous ressentez. L'atmosphère devint électrique, chaque mot résonnant dans l'espace restreint entre eux.
Ses lèvres étaient tout près des siennes, et Mulder sentit une pulsion incontrôlable s'emparer de lui. L'idée de franchir le pas lui traversa l'esprit, mais il se sentit coupable d’avoir osé y songer. Parker avait indéniablement un contrôle total sur lui.
Intéressant. N'y pensez même pas ! Rhabillez-vous, chéri, la récréation est terminée, dit-elle en lui tapotant doucement la joue, le laissant pantois. Elle se releva pour remettre un peu d'ordre dans ses affaires, laissant Mulder déstabilisé et frustré.
Mulder resta assis un moment, figé, son esprit en proie à la confusion. Cette fille allait finir par le rendre fou, pensa-t-il intérieurement. Il finit par se ressaisir et se dirigea vers un coin pour se changer. Au même moment, il entendit son téléphone sonner au loin. Il jura doucement dans sa barbe avant de se décider à aller décrocher, mais Parker fut plus rapide.
Oui, Dana ? Vous êtes bien arrivée, ma jolie ? Répondit Parker avec un sourire satisfait, son ton laconique trahissant un plaisir coupable.
Parker ? C'est vous ? Je ne comprends pas. Mulder va bien ? Demanda la voix de Scully, teintée de surprise et de suspicion. Elle sentait qu’il y avait quelque chose d’étrange dans l’air.
Parfaitement bien, pourquoi ? Rétorqua-t-elle avec malice, savourant la situation, jouant sur le fil de l’ambiguïté.
Je… Où êtes-vous ? Vous pouvez me le passer ? J'aimerais lui parler seul à seul. Demanda Scully sur un ton plus formel, cherchant à comprendre la situation. Elle avait un pressentiment, une inquiétude sourde.
Bien entendu, chérie. Je vais le chercher. Répondit Parker, son sourire s'élargissant, satisfaite de semer le trouble.
Elle vit Mulder arriver vers elle, l’air renfrogné. Il lui jeta un regard mauvais avant de lui arracher le téléphone des mains.
Scully, c'est moi. Pardonne-moi pour ce malentendu. Parker semble décidée à me pourrir la journée. Dit-il en faisant signe à Parker de s'éloigner. Elle recula de quelques pas, toujours souriante, amusée par la situation.
D'accord, laisse tomber, Mulder, je ne veux rien savoir. J'ai quelque chose de bien plus important à te communiquer. Peux-tu consulter tes mails ? Je pense que tu devrais voir ça. Tu m'en diras des nouvelles. Navrée, je dois te quitter. Je te rappelle plus tard, Mulder.
Il raccrocha, l'esprit préoccupé, puis se précipita dans son bureau pour allumer son ordinateur. Parker l'observait, perplexe, cherchant à comprendre ce qui se passait.
Hé ! Je peux savoir ce que vous faites ? Que se passe-t-il ? Demanda la jeune femme, intriguée, sa curiosité piquée à vif.
Mulder ouvrit sa boîte mail et cliqua sur le dernier message reçu. Il s'agissait d'un rapport du coroner chargé de l'enquête en cours. En ouvrant le dossier, une photo d'identité apparut à l'écran. À la vue de celle-ci, tous deux se figèrent de stupeur, leurs yeux fixés sur l'écran, les battements de leurs cœurs s'accélérant. La pièce était plongée dans un silence tendu, chargé d'une tension palpable, comme si le temps s'était arrêté, et chaque seconde qui passait accentuait l’urgence de la situation.
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Eddy Kamuanga Ilunga, painter from RDC 
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