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clairvoyanceetheree · 7 months ago
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cashflowmaster1 · 3 months ago
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Intelligence Artificielle pour la Gestion Comptable : Le Futur de la Comptabilité
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Intelligence Artificielle pour la Gestion Comptable : Le Futur de la Comptabilité
L'intelligence artificielle (IA) est en train de changer la façon dont nous vivons et travaillons. Elle transforme de nombreux secteurs, y compris la comptabilité. Mais comment l'IA influence-t-elle la gestion comptable ? Explorons ce sujet fascinant et découvrons comment cette technologie redéfinit notre façon de gérer les finances.
Cliquez ici pour en savoir plus
Qu'est-ce que l'Intelligence Artificielle ?
L'intelligence artificielle est une branche de l'informatique qui se concentre sur la création de systèmes capables d'effectuer des tâches qui nécessitent normalement l'intelligence humaine. Ces systèmes peuvent apprendre de nouvelles informations et s'ajuster à différentes situations. Deux technologies d'IA très utilisées en comptabilité sont l'apprentissage automatique et le traitement du langage naturel.
Les technologies d’IA pour la comptabilité
L'apprentissage automatique est un processus par lequel les ordinateurs analysent des données financières, identifient des tendances et prévoient l'avenir. Le traitement du langage naturel, quant à lui, aide les ordinateurs à comprendre des documents en langage humain, ce qui facilite le travail comptable en rendant le traitement des données beaucoup plus efficace.
La comptabilité traditionnelle : un état des lieux
Dans la comptabilité traditionnelle, beaucoup de tâches sont effectuées manuellement. Cela inclut des activités comme l'enregistrement des transactions, la vérification des comptes et la création de rapports. Ces tâches prennent souvent beaucoup de temps, ce qui pose des problèmes. Voici quelques défis auxquels les comptables sont confrontés :
Erreurs humaines : Faire des erreurs en utilisant des données inexactes peut vraiment nuire à la santé financière d'une entreprise.
Délais serrés : Les comptables doivent souvent se dépêcher pour respecter des délais, ce qui rend la vérification des informations encore plus difficile.
Complexité des données : À mesure que le nombre de transactions augmente, la quantité de données à traiter devient énorme.
Tout cela montre pourquoi il est essentiel d'adopter des technologies numériques dans le domaine de la comptabilité.
Aller plus loin en cliquant ici
Comment l'IA se met en place dans la gestion comptable
Pour que l'IA soit efficace en comptabilité, il est important d'abord de numériser les documents comptables et d'automatiser certaines tâches. De plus en plus de logiciels de comptabilité automatisée apparaissent, ce qui rend le travail des comptables plus facile et leur permet de gagner en efficacité.
Exemples d’outils d’IA en action
Aujourd'hui, de nombreux logiciels de comptabilité, comme QuickBooks et Xero, utilisent l'IA pour aider les entreprises à gérer leurs finances. De plus, des outils comme les chatbots améliorent également la communication avec les clients, rendant le processus plus fluide et agréable.
Cas concret : Imaginons une petite entreprise qui a décidé d'utiliser un logiciel d'IA pour sa comptabilité. Elle a constaté qu'il y avait beaucoup moins d'erreurs dans ses rapports financiers et que les clients étaient plus satisfaits grâce à des réponses plus rapides, fournies par des chatbots.
Les avantages de l'IA en comptabilité
L'utilisation de l'intelligence artificielle en comptabilité présente plusieurs avantages importants :
Minimise les erreurs
L'un des grands avantages de l'IA est sa capacité à réduire les erreurs. Grâce à des algorithmes sophistiqués, les entreprises peuvent s'assurer que les informations traitées sont précises, ce qui diminue le risque d'erreurs humaines.
Économie de temps
Automatiser les tâches répétitives permet aux équipes comptables de passer plus de temps à analyser les finances en profondeur. Cela conduit à une gestion proactive et plus efficace de l’argent de l’entreprise.
Prédictions financières
L'IA permet de faire des prévisions basées sur des analyses de données passées, ce qui aide les entreprises à prendre des décisions éclairées et à anticiper des changements dans leur activité.
Aide à la prise de décision
Avec des rapports clairs et des tendances bien identifiées, les comptables peuvent mieux conseiller les dirigeants d'entreprise, renforçant ainsi leur rôle crucial au sein de l'organisation.
Défis et éthique de l'utilisation de l'IA en comptabilité
Malgré ses nombreux avantages, l'intégration de l'IA en comptabilité présente des défis. Voici quelques-uns des plus importants :
Sécurité des données
La sécurité des informations financières est primordiale. Les entreprises doivent mettre en place des mesures pour protéger les données sensibles contre des cyberattaques.
Impact sur l'emploi
À mesure que les tâches sont automatisées, il est nécessaire de se demander quelles compétences seront demandées à l’avenir. Les comptables doivent se former aux nouvelles technologies pour rester compétitifs sur le marché.
Risques de biais
Les algorithmes peuvent parfois comporter des biais qui, s'ils ne sont pas identifiés, pourraient conduire à des décisions inéquitables. Il est donc crucial de réguler ce domaine pour minimiser ces risques.
L'avenir de la comptabilité avec l'IA
L'avenir de la comptabilité s'annonce radieux grâce aux avancées de l'IA. Les tendances à observer sont l'évolution continue des logiciels et l'intégration de technologies nouvelles. Les comptables doivent s'adapter et se former pour tirer parti de ces opportunités.
Ce que cela signifie pour les professionnels
À l'avenir, le rôle des comptables changera. Ils devront se concentrer davantage sur l'analyse des données plutôt que sur leur simple saisie. L'interaction humaine sera toujours nécessaire pour prendre des décisions stratégiques basées sur des analyses avancées.
Travailler main dans la main
La comptabilité de demain sera le résultat d'une collaboration efficace entre l'homme et la machine. Les comptables deviendront de véritables conseillers stratégiques, mettant leur expertise à profit pour guider les décisions essentielles des entreprises.
L'intelligence artificielle redéfinit le monde de la comptabilité, changeant même la manière dont les professionnels exercent leur métier. Pour rester pertinents, les comptables doivent adopter cette technologie et s'y adapter. Il est temps d'explorer les outils disponibles et d'intégrer l'IA dans la gestion comptable pour en récolter tous les bénéfices. L'avenir de la comptabilité moderne et efficace commence dès aujourd'hui.
Mots-clés : intelligence artificielle, gestion comptable, auto-organisation des tâches, comptabilité automatisée, prévisions financières.
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robert-empain-apercu · 3 months ago
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Disparitions -- Apparitions
Exposition - Robert Empain - Galerie Grâce - Bruxelles
7 juin - 23 juin  2024
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Disparition-Apparition du Crucifié. Objet trouvé. 1982. 30x19x3cm
« La pensée moderne, écrivait Michel Henry en 1996, repose sur la connaissance scientifique et non sur la connaissance que peut avoir l’homme de sa propre essence. Dans le champ ouvert par la science moderne, l’homme en tant que tel n’existe pas, une négation qui équivaut à celle de Dieu - un réductionnisme non voulu par la science mais inévitable et effectif. La défense de l’homme véritable, transcendantal, est la tâche de la philosophie mais la pensée moderne l’a trop oublié. Que reste-t-il de l’homme hors de la Vérité de la Vie, dans la vérité de ce monde qui aujourd’hui est d’une certaine façon l’Anti-Christ et dont l’agir est réduit à la technique, faisant de l’homme un automate ? Toutefois les hommes voudront mourir – mais non la Vie. »  Cette prédiction s’est réalisée sous nos yeux. L’illusion de l’ego de se faire dieu sans Dieu est à son comble, le scientisme se prend pour la nouvelle religion universelle, les puissances financières imaginent que le monde leur appartient, que nos vies, réductibles à des donnés numériques, leur appartiennent, que l’avenir de l’humanité est entre leurs mains, que la disparition de l’homme actuel est inévitable, que l’homme spirituel est obsolète, que le Dieu révélé par le Christ est à abattre, que le seul dieu réel est l’argent virtuel, que la vie éternelle des corps est à portée de leurs mains, que les faibles, les inutiles et les hostiles seront éliminés, que les hommes nouveaux de demain seront augmentés et fabriqués en série comme des robots biologiques, clonés et reclonés à volonté, jetés et ou recyclés selon les besoins. 
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Âme disparue. Huile sur toile. 100x120cm. 1997
Face à la disparition programmée de l’homme en tant que tel et à l’apparition de l’homme abject et de l’enfer sur terre, un profond  désespoir s’empare des hommes et de la jeunesse de ce siècle qui éprouvent les sentiments inextricables de mourir de ne pas mourir et de vivre sans vivre réellement ; ce faisant ils peuvent encore toucher en eux le fond abyssal de la Vie, de la Vie absolue qu’ils ont oubliée, mais qui, elle, ne les a jamais oubliés et qui jamais n’a cessé de les aimer. C’est alors que des profondeurs du désespoir humain la Vie peut encore appeler l’homme à la vraie vie, à un retournement vers lui-même pour ressusciter en lui l’espoir de faire de sa disparition programmée par la folie humaine l’apparition en lui de la vérité éternelle. 
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Marie dans nos cendres. Assemblage. 50x16x05cm. 2015.
Voilà brièvement résumée la situation apocalyptique dans laquelle nous sommes - apocalyptique au sens de révélation, de catastrophe et de mutation qu’évoque le titre de mon exposition, qui s’inscrit dans la vocation de la galerie Grâce et dans le prolongement du combat spirituel des artistes de la véritable Modernité artistique, qui, du XIXe siècle au XXIe siècle, s’opposèrent à la barbarie totalitaire que la modernité portait en elle à son insu depuis le début avec les idéologies dont elle a accouchés : le matérialiste, l’objectiviste, l’athéisme, le capitalisme, le colonialisme, le communisme, l’impérialisme, le nazisme, le fasciste, le scientisme, le trans-humanisme…
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J'ai mis devant toi la vie et la mort, choisis la vie. Deutéronome 30:19. Mixte. 79x100cm. 2023
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Vision de saint Jean à Patmos. Mixte. 50x60cm. 2022. Avec Memling.
Les quarante œuvres présentées dans cette exposition, objets, dessins, peintures, sont reproduites dans un catalogue disponible sur demande à la Galerie. Ces œuvres, chacune à leur manière, sont des apparitions de notre disparition et inversement. La première, par exemple, est un objet trouvé en 1982 : un crucifix duquel le crucifié avait disparu, laissant sur la croix une trace qui révèle à la fois sa disparition du monde visible et son apparition invisible en chacun de nous. Les arts chrétiens ont pour vocation première de porter à chacun la révélation de sa naissance éternelle en Dieu, de rendre visible la vie invisible et de faire connaître ce qui nous est caché depuis la fondation du monde. La voie royale de cet art fut résumée par Beethoven en ces mots simples : « Cela doit venir du cœur pour aller au cœur », car c’est en son cœur, en tant qu’organe spirituel, que tout homme peut connaître en lui le Don de la Vie. Les œuvres rassemblées pour cette exposition sont à recevoir comme des traces, des signes, des appels donnés à mon attention comme il en fut donné de nombreux à d’autres poètes et artistes en ces temps de détresse. Ceci me donnant l’occassion de rappeler que nous tous les vivants sommes faits poètes et artistes par le Poète originel, par le Vivant Amour qui nous appelle à vivre dans sa Joie et à L’aimer en tout et en tous.
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L'Innonence sauvée. Mixte. 30x45cm. 2023
Ecoutons sa Parole vivante, aimante et bienveillante au fond de notre cœur, ou au fond de notre vie phénoménologique radicale et divine, comme la nomment les phénoménologues contemporains, qui se sont levés et se lèveront avec nous contre cette barbarie infernale. Je serais heureux de parler de tout cela et de ces œuvres avec chacun de vous à la galerie Grâce où je serai présent durant toute l’exposition. Robert Empain.
D'autres oeuvres sont accessibles via le Tag Disparitions--Apparitions. Catalogue complet et prix à la demande à la Galerie Grâce - Impasse du Val des roses, 4 - 1000 Bruxelles -- [email protected] -- Tel. mobile + 32 486 86 00 71
Exposition ouverte au public du 7 juin au 23 juin les vendredis, samedis et dimanche de 15h à 19h30
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itsocialfr · 7 months ago
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Infrastructures hybrides et IAOps : les nouveaux défis de l’intelligence artificielle
L’intelligence artificielle (IA) poursuit sa course folle vers la connaissance. Après l’IA générative et ses robots conversationnels, c’est l’intelligence artificielle générale (IAG) qui est en plein essor sur le marché. Auto-apprenante et plus puissante encore que ses prédécesseuses, elle représente une étape supplémentaire vers le concept d’infinite knowledge (connaissance infinie).
Cette nouvelle avancée technologique s’accompagne cependant d’une double problématique. Sommes-nous capables de fournir à l’IAG les ressources techniques et physiques nécessaires à son développement ? Comment pérenniser et sécuriser l’activité des entreprises dans ce nouveau contexte numérique ? 
Les données de l’IAG : un défi technique d’envergure
Si l’IA s’impose comme l’un des éléments de réponse au déficit démographique européen en se positionnant comme une vraie force de travail, elle représente aussi un véritable challenge technique.
Sur le seul point de l’énergie, selon l’Agence internationale de l’énergie, la consommation d’électricité de l’IA, au travers des data centers, pourrait ainsi doubler d’ici 2026, ce qui représenterait deux fois la consommation électrique de la France.
Le développement de l’IAG, en tant que technologie autonome, va accentuer le besoin en puissance de calcul et stockage de données. Cela implique des serveurs intégrant des technologies adaptées aux besoins de l’IA, des infrastructures capables d’accueillir l’ensemble de ces nouvelles ressources matérielles, des logiciels sécurisés, de nouvelles architectures logicielles, et des ressources réseaux pour le transfert et le stockage des données.
Or, la configuration matérielle actuelle des processeurs et systèmes d’information pourrait rapidement atteindre sa capacité limite et ainsi freiner le développement de l’IA. Une situation critique qu’il convient d’anticiper dès aujourd’hui… 
Une solution envisageable : la décentralisation vers des modèles hybrides ?
Les systèmes actuels de consommation d’énergie informatique sont majoritairement centralisés. Avec la montée en puissance de l’IAG, ils pourraient ne plus suffire pour assurer son développement dans de bonnes conditions. Nous pourrions ainsi voir émerger un modèle hybride combinant des sources de puissance informatique centralisées et décentralisées.
Sur le principe de la blockchain, les données et processeurs nécessaires à l’entraînement et à l’utilisation des algorithmes puiseraient leur puissance de calcul dans des serveurs centralisés tout en utilisant la puissance combinée de tout un réseau de machines et ordinateurs.
Cela n’est pas sans conséquence pour les différents acteurs économiques, institutionnels ou politiques, qui pourraient avoir à adapter – voire à revoir entièrement – la stratégie de leur système d’information. 
Identifier la bonne solution technologique : un avantage concurrentiel de premier plan
Dans ce nouvel écosystème avec une courbe d’externalisation croissante, les organisations vont donc chercher des solutions automatisées, efficaces et financièrement abordables. Deux paramètres vont devenir déterminants dans le choix d’une infrastructure.
Le premier point concerne l’efficacité de la solution dans la gestion de l’architecture. Comment ? En ayant recours à des services IAOps, c’est-à-dire des solutions conçues pour automatiser les opérations informatiques grâce aux algorithmes d’intelligence artificielle (automatisation, réduction des coûts, prédiction et anticipation, identification des dysfonctionnements et des vulnérabilités, etc.).
Parallèlement, avec l’augmentation des attaques, la cybersécurité devient un critère crucial. Dans le paysage technologique actuel, en constante et rapide évolution, s’appuyer sur des fournisseurs qui donnent priorité à la sécurité et s’adaptent en permanence à l’évolution des menaces est essentiel.
En matière d’infrastructure informatique, l’histoire a déjà démontré que chaque retard de mise en œuvre des changements structuraux et stratégiques pouvait avoir des conséquences désastreuses. L’intelligence artificielle va vite, le marché doit s’adapter à son rythme… Il est de la responsabilité des entreprises de prendre dès aujourd’hui la mesure des enjeux, et de mettre en place des conditions informatiques qui préservent à la fois la sécurité et le développement de leur activité.
Par Elias Asbrede, enterprise architect and product owner AI chez T-Systems International
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galerie-grace · 8 months ago
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Disparitions -- Apparitions
Robert Empain - Galerie Grâce
7 juin - 23 juin  2024 
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« La pensée moderne, écrivait Michel Henry en 1996, repose sur la connaissance scientifique et non sur la connaissance que peut avoir l’homme de sa propre essence. Dans le champ ouvert par la science moderne, l’homme en tant que tel n’existe pas, une négation qui équivaut à celle de Dieu - un réductionnisme non voulu par la science mais inévitable et effectif. La défense de l’homme véritable, transcendantal, est la tâche de la philosophie mais la pensée moderne l’a trop oublié. Que reste-t-il de l’homme hors de la Vérité de la Vie, dans la vérité de ce monde qui aujourd’hui est d’une certaine façon l’Anti-Christ et dont l’agir est réduit à la technique, faisant de l’homme un automate ? Toutefois les hommes voudront mourir – mais non la Vie. »  Cette prédiction s’est réalisée sous nos yeux. L’illusion de l’ego de se faire dieu sans Dieu est à son comble, le scientisme se prend pour la nouvelle religion universelle, les puissances financières imaginent que le monde leur appartient, que nos vies, réductibles à des donnés numériques, leur appartiennent, que l’avenir de l’humanité est entre leurs mains, que la disparition de l’homme actuel est inévitable, que l’homme spirituel est obsolète, que le Dieu révélé par le Christ est à abattre, que le seul dieu réel est l’argent virtuel, que la vie éternelle des corps est à portée de leurs mains, que les faibles, les inutiles et les hostiles seront éliminés, que les hommes nouveaux de demain seront augmentés et fabriqués en série comme des robots biologiques, clonés et reclonés à volonté, jetés et ou recyclés selon les besoins. 
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Face à la disparition programmée de l’homme en tant que tel et à l’apparition de l’homme abject et de l’enfer sur terre, un profond  désespoir s’empare des hommes et de la jeunesse de ce siècle qui éprouvent les sentiments inextricables de mourir de ne pas mourir et de vivre sans vivre réellement ; ce faisant ils peuvent encore toucher en eux le fond abyssal de la Vie, de la Vie absolue qu’ils ont oubliée, mais qui, elle, ne les a jamais oubliés et qui jamais n’a cessé de les aimer. C’est alors que des profondeurs du désespoir humain la Vie peut encore appeler l’homme à la vraie vie, à un retournement vers lui-même pour ressusciter en lui l’espoir de faire de sa disparition programmée par la folie humaine l’apparition en lui de la vérité éternelle. 
Voilà brièvement résumée la situation apocalyptique dans laquelle nous sommes - apocalyptique au sens de révélation, de catastrophe et de mutation qu’évoque le titre de mon exposition, qui s’inscrit dans la vocation de la galerie Grâce et dans le prolongement du combat spirituel des artistes de la véritable Modernité artistique, qui, du XIXe siècle au XXIe siècle, s’opposèrent à la barbarie totalitaire que la modernité portait en elle à son insu depuis le début avec les idéologies dont elle a accouchés : le matérialiste, l’objectiviste, l’athéisme, le capitalisme, le colonialisme, le communisme, l’impérialisme, le nazisme, le fasciste, le scientisme, le trans-humanisme…
Les quarante œuvres présentées dans cette exposition, objets, dessins, peintures, sont reproduites dans un catalogue disponible sur demande à la Galerie. Ces œuvres, chacune à leur manière, sont des apparitions de notre disparition et inversement. La première, par exemple, est un objet trouvé en 1982 : un crucifix duquel le crucifié avait disparu, laissant sur la croix une trace qui révèle la fois sa disparition du monde visible et son apparition invisible en chacun de nous. Les arts chrétiens ont pour vocation première de porter à chacun la révélation de sa naissance éternelle en Dieu, de rendre visible la vie invisible et de faire connaître ce qui nous est caché depuis la fondation du monde. La voie royale de cet art fut résumée par Beethoven en ces mots simples : « Cela doit venir du cœur pour aller au cœur », car c’est en son cœur, en tant qu’organe spirituel, que tout homme peut connaître en lui le Don de la Vie. Les œuvres rassemblées pour cette exposition sont à recevoir comme des traces, des signes, des appels donnés à mon attention comme il en fut donné de nombreux à d’autres poètes et artistes en ces temps de détresse. 
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Ceci me donnant l’occassion de rappeler que nous tous les vivants sommes faits poètes et artistes par le Poète originel, par le Vivant Amour qui nous appelle à vivre dans sa Joie et à L’aimer en tout et en tous.
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Ecoutons sa Parole vivante, aimante et bienveillante au fond de notre cœur, ou au fond de notre vie phénoménologique radicale et divine, comme la nomment les phénoménologues contemporains, qui se sont levés et se lèveront avec nous contre cette barbarie infernale. Je serais heureux de parler de tout cela et de ces œuvres avec chacun de vous à la galerie Grâce où je serai présent durant toute l’exposition. Robert Empain
Oeuvres présentées dans cet article :
Âme disparue. Huile sur toile. 100x120cm. 1997
Seigneur prends pitié. Tempéra.50x65 cm. 2007/2022
Le coeur perdu. Mixte sur carton. 60x73cm. 2008
Les larmes disent vrai. Huile sur toile. 100x150cm. 1997
J"apparaitrai dans la nuée. Huile sur toile. 47x66cm 2007
J’ai mis devant toi la mort et la vie, choisis la vie. Mixte. 70x100cm..Avec Memling.  2023
D'autres oeuvres sont accessibles via le Tag Disparitions--Apparitions. Catalogue complet et prix à la demande à la Galerie Grâce
Exposition ouverte au public du 7 juin au 23 juin les vendredis, samedis et dimanche de 15h à 19h30
Impasse du Val des roses, 4 - 1000 Bruxelles
Tel. mobile + 32 486 86 00 71
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1voyance · 1 year ago
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Décembre 2023 : Astrologie et Prédictions Financières, Amoureuses et de Bien-être
Décembre, mois des lumières festives et des bilans de fin d’année, est aussi une période d’intenses vibrations cosmiques. L’astrologie, en tant que lanterne éclairant les sentiers du devenir, nous offre des indices précieux à déchiffrer pour aborder chaque domaine de notre vie avec perspicacité. Focus sur ce que le ciel étoilé de décembre 2023 nous réserve en termes d’amour, de fortune et de…
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pdj-france · 1 year ago
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Dans un article récent sur X, la plate-forme anciennement dénommée Twitter, Timothy Peterson, un éminent expert en investissements alternatifs, a fait une prédiction audacieuse sur l'avenir de Bitcoin. D'après Peterson, qui travaille chez Cane Island Alternative Advisors (qui est un conseiller en placement enregistré proposant des services de conseil dans l'État du Texas et dans d'autres juridictions exemptées ou autorisées), il y a une probabilité de 50 % que la valeur de Bitcoin plonge sous la barre des 25 000 $. avant fin septembre. Toutefois, il suggère que cette baisse potentielle serait peut-être le précurseur du prochain cycle haussier important. Il y a 50% de chances que #bitcoin tombe en dessous de 25 000 $ avant la fin septembre. Ce serait la dernière grande baisse avant le début du prochain grand cycle haussier. pic.twitter.com/mgR9TAMw4w– Timothy Peterson, CFA CAIA (@nsquaredcrypto) 6 août 2023 Peterson est une personnalité très respectée dans la communauté financière, notamment pour son expertise dans les investissements alternatifs. Il a apporté d'importantes participations à la compréhension de l'investissement et de l'évaluation des crypto-monnaies. L'un de ses travaux les plus remarquables est «Metcalfe's Law as a Model for Bitcoin's Value», un document de recherche qui a été évalué par des pairs et publié dans la revue Alternative Investment Analyst Review en 2018. Ce document est l'un des premiers à fournir des preuves empiriques que Le tarif à moyen et long terme de Bitcoin suit la loi de Metcalfe, un principe utilisé pour expliquer la croissance des réseaux. En plus de ses recherches sur Bitcoin, Peterson est l'auteur du livre "Performance Measurement for Alternative Investments", publié en juin 2015. Ce livre constitue une ressource précieuse pour comprendre les subtilités de la mesure de la performance des investissements alternatifs. Les idées de Peterson sont très recherchées à travers le monde de l'investissement. Il a été invité à prendre la parole pendant conférences sur l'investissement à l'échelle mondiale, abordant un grand choix de sujets, de la gestion des risques à l'éthique des gestionnaires d'investissement. Avec plus de 25 ans d'expérience en investissement mondial, les références de Peterson sont impressionnantes. Il est Chartered Financial Analyst (CFA), Chartered Alternative Investment Analyst (CAIA). Il est titulaire d'une maîtrise en finance (avec mention) et d'un baccalauréat en économie de l'Université du Colorado. D'après James Butterfill, responsable de la recherche chez CoinShares, une société européenne d'investissement dans les actifs numériques, pour la semaine qui s'est terminée le 4 août 2023, les sorties totales des produits d'investissement dans les actifs numériques se sont élevées à 107 millions de dollars, marquant la poursuite de la tendance à la prise de bénéfices. qui s'accélère ces dernières semaines. D'après le billet de blog de Butterfill, publié plus tôt dans la journée, Bitcoin, la plus grande crypto-monnaie au monde en termes de capitalisation boursière, était au centre de ces sorties. Les investisseurs ont retiré un total de 111 millions de dollars de Bitcoin, marquant les sorties hebdomadaires les plus importantes depuis mars. Cette période a été marquée par l'intensification de la surveillance réglementaire aux États-Unis, qui a considérablement influencé la dynamique du marché de la crypto-monnaie. Toutefois, dans une tournure des événements surprenante, les sorties vers des positions courtes sur Bitcoin, qui sont constantes depuis 14 semaines, se sont arrêtées. Cette évolution pourrait indiquer un changement potentiel du sentiment des investisseurs, suggérant que les perspectives baissières sur Bitcoin pourraient ralentir.
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latribune · 1 year ago
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beatlesonline-blog · 2 years ago
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abladesosharp · 4 years ago
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a blade so sharp : les chronologies.
CHRONOLOGIE GENERALE.
inconnu - 1900 New York, comme de nombreuses autres villes dans le monde, est baignée de magie pure. Matière instable, elle n'est maîtrisée que par une poignée d'élus et leurs familles, la maîtrise semblant être héréditaire. On compte six familles de magiciens : les Shah, les Czerny, les Mulver, les Herne, les Seong et les Goddrie. 1903 - La famille Herne développe la méthode des techniques, permettant d'enseigner la magie à ceux qui ne la maîtrisent pas de base. Le système clanique se met en place, chaque famille luttant pour son influence au sein de New York. Ouverture de brakebills. 1903 - 1920 Prohibition et conflits secouent New York. De nombreux jeunes magiciens meurent au front. Les Shah, famille de tradition militaire, s'élève au-dessus du lot et prennent le contrôle de New York. 1920 À la suite d'un ouragan qui surgit un jour d'éclipse, la Ligne apparaît en plein New York, dans Central Park. Les Augures, magiciens des étoiles et des prédictions, n'expliquent pas ce phénomène, encore à ce jour. 1920 - 1922 Ère des Line Troubles, durant laquelle de nombreux habitants du Bas, désormais parcouru de magie instable et dangereuse, tentent de passer la Ligne. Beaucoup en meurent, le corps humain ne supportant pas le passage d'une magie à l'autre. Finalement, les clans du Bas finissent par interdire à leurs membres de s'approcher de la Ligne pour éviter de nouvelles pertes. 1922 - 1941 Développement d'une certaine stabilité au Haut comme au Bas. 1941 - 1945 New York est attaquée par Washington, DC. L'armée du Haut repousse les attaques des magiciens de la capitale mais paye un lourd tribut humain. Le Bas combat héroïquement et développe sa propre maîtrise de la magie rouge. 1945 - 1950 Ère des Great Prowesses. Les Herne développent le sérum d'or pour permettre le passage de la Ligne et le vendent au plus offrant, au Haut comme au Bas, permettant ainsi le passage des premiers étudiants du Bas vers Brakebills depuis près de cinquante ans. 1968 Grève des étudiants de Brakebills à propos du prix de la scolarité. L'espace d'une année, la vénérable institution devient le terrain de jeu des étudiants du Haut et du Bas, unis dans leur lutte contre la finance. La révolte prend fin lorsque l'armée des Shah prend l'université d'assaut. Trois étudiants décèdent (un du Haut et deux du Bas), douze sont blessés (sept Bas, cinq Haut). Les relations, auparavant assouplies entre le Haut et le Bas, se durcissent considérablement. Chaque camp envoie ses espions et les inscriptions à Brakebills sont de nouveau fermées au Bas, pendant onze ans. Seules les hautes familles du Bas peuvent y envoyer leurs enfants, à grands renforts de pots-de-vin. 1979 - 1980 Épidémie de peste rouge au Haut. Grâce aux Czerny et leurs réseaux de contrebande qui s'étendent à l'extérieur de New York, la contagion est endiguée. En rétribution, le Haut réouvre les inscriptions à Brakebills en 1980. 1980 - 2015 Ère des Gladiators. Insécurité et violence grandissantes au Bas, tandis que les inégalités sociales et financières se creusent au Haut. À la suite de l'épidémie de peste rouge, les premiers ignaris, êtres totalement dénués de magie, apparaissent au Haut comme au Bas. Dans la tourmente, les corps de Vikram Shah et Juliet Goddrie sont retrouvés en juin 2015 à Central Park. Leurs morts ne sont toujours pas élucidées : l'hypothèse la plus probable étant le suicide, mais le meurtre n'est pas exclu. 2016 - 2021 Guerre des Corbeaux, détaillée ci-dessous.
GUERRE DES CORBEAUX.
6 juin 2016 Les corps de Vikram Shah, pressenti pour hériter prématurément du titre de Stratège et Juliet Goddrie, la fille favorite du Clan Goddrie, sont retrouvés à Central Park, du côté du Haut. Ils se sont vraisemblablement donnés la mort. Dans le plus grand secret, les Czerny hébergent Sonam Shah. juin - fin août 2016 Été de Plomb. Le conflit semble inévitable mais chaque côté de New York se tient sur ses gardes. La chaleur étouffante et le manque d'eau au Bas déclenche des émeutes, tandis qu'au Haut, les Shah déclarent la conscription obligatoire pour tous les individus ayant effectué leur service militaire, déclenchant l'ire et la peur. septembre 2016 Bataille de Westview. Le Bas lance une première attaque contre le Haut. Comme la magie du Haut est limitée géographiquement, les Shah n'ont pas d'autre choix que de laisser entrer l'ennemi : l'escadron de mercenaires du Bas est massacré dans l'Upper West Side. Cette victoire en demi-teinte fragilise la position du Clan Shah, tandis que le Bas se retire et réfléchit à une stratégie pour venger son honneur. octobre 2016 - janvier 2017 Pendant trois mois, incursions régulières des mercenaires du Bas au Haut, repoussés sauvagement par l'armée du Haut (notamment les cadets de Westview, en première ligne). De nombreux jeunes soldats perdent la vie. Les Herne développent le sigil de bestialité et parmi les blessés, récupèrent des sujets pour leurs expériences. février 2017 Première défaite cuisante pour le Haut. La caserne de Westview est détruite, une partie des cadets faite prisonnière et le reste exécuté. Colère, peur et incompréhension au Haut. Le conflit, que l'on pensait rapide, s'enlise. mars 2017 - mai 2017 Des espions du Haut commettent une série d'attentats pour semer la zizanie au Bas. Plusieurs citernes d'eau sont détruites, ainsi que des points cruciaux de ravitaillement. Une guérilla interne fait rage pendant plusieurs mois, accordant du répit au Haut qui se regroupe et enterre ses morts. juin 2017 - août 2017 Le conflit larvé dure désormais depuis plus d'un an, le conflit interne le plus long que New York ait connu. La population des deux côtés vit désormais un étrange quotidien, rythmé par les attaques sporadiques, les alarmes et les exercices d'évacuation. septembre 2017 Après une période de calme, le Haut est attaqué en plein jour en son centre. Une partie de Midtown est détruite par une explosion causée par la magie blanche : à la surprise générale, Alma Herne (branche cadette) est la responsable de l'attentat ; elle était en contact depuis des mois avec le Bas. Elle meurt dans sa propre attaque. Banitha Shah (branche cadette), présente sur les lieux, meurt également. Pendant le chaos, des objets précieux sont volés au Met. Museum of Magic. septembre 2017 - octobre 2017 Octobre Pourpre. Armés du sigil de bestialité et faisant appel à des magiciens tatoués, les Shah franchissent la Ligne et mènent des attaques sans merci contre le Bas pendant un mois entier. Les victimes se comptent par milliers et de nombreux civils sont tués. L'opinion publique est horrifiée par les Shah. novembre 2017 - décembre 2017 Trêve. Au Haut comme au Bas, les tensions se cristallisent à l'interne. Il y a ceux qui veulent que la guerre continue, pour venger l'honneur bafoué et ceux qui voudraient que tout s'arrête, quitte à ce que leur camp soit désigné comme perdant. Les Mulver en profitent pour faire construire des chars et des armes, tandis que les Goddrie déclarent la loi martiale au Bas. janvier 2018 - mars 2018 C'est l'Hiver de Cristal. New York est ravagé par un blizzard qui ne semble pas s'arrêter. Pendant trois mois, la guerre s'arrête mais de nombreuses vies sont perdues. Le froid et le gel s'infiltrent partout ; le bois et le gaz deviennent les denrées les plus précieuses au Haut comme au Bas. Il n'est pas rare de voir des gens mourir de froid dans la rue ou même chez eux. De nombreux chroniqueurs de la guerre des Corbeaux considèrent cet épisode comme l'un des plus traumatisants du conflit. avril 2018 - juin 2018 Le blizzard prend fin. Le Clan Seong, jusque-là pratiquement absent du conflit, s'est considérablement enrichi pendant le blizzard en vendant des produits de première nécessité. Au Haut, l'affrontement entre Shah et Mulver atteint son paroxysme en juin 2018, après une attaque-surprise du Bas qui tue un groupe de jeunes membres de la Nébuleuse Mulver qui partaient prier au Temple de Mars. Toutefois, il se murmure que les attaquants n'ont jamais été retrouvés et que tout dans l'attaque semblait inévitable... Comme si elle avait été préparée à l'avance. juillet 2018 Le Clan Mulver devient Clan Stratège. Les Shah ne sont ni bannis ni annihilés - les Mulver ont besoin de leur puissance de frappe magique - mais tous les membres de la Constellation et de la Nébuleuse (enfin, ceux qui restent) sont désormais étroitement surveillés. L'armée est réorganisée pour réduire l'influence des Shah. Le maître-espion de la Schola, Arjun Korrapati, est assassiné et remplacé par un bâtard du Clan Mulver. août 2018 - octobre 2018 Désormais maîtres du Haut, les Mulver ont accès aux ressources nécessaires pour produire à grande échelle armes lourdes, chars et artillerie. Leur stratégie ? Attaquer par la force. Pendant ce temps, les Herne continuent leurs expériences dans l'espoir de percer le secret de la résurrection et utilisent les corps de soldats tombés au champ de bataille. Les Shah pensent leurs plaies. novembre 2018 - décembre 2018 Les mercenaires du Bas continuent d'attaquer des points sensibles du Haut : certains parviennent à pénétrer le Haut jusqu'à Port Authority. L'hôpital militaire est ravagé et de nombreuses doses de sérums dopants et de médicaments expérimentaux sont volés et ramenés au Bas par des mercenaires employés par les Czerny. Le Haut est pillé jusqu'à la ruelle la plus insignifiante. L'Ascleo (médecine militaire) est débordée par le nombre de blessés et de malades. janvier 2019 - avril 2019 Le souvenir de l'Hiver de Cristal créé la panique au Haut comme au Bas. On voit une recrudescence de prières et les gens se pressent dans les temples malgré le danger. Ces quatre mois sont marqués par une série d'attaques au Haut par les mercenaires commandités par les Goddrie ; l'objectif est de profiter du chaos pour fragiliser la position des Mulver dans l'opinion. L'opinion publique est en colère : les médecins manquent et les Mulver apparaissent faibles et peu soucieux de la sécurité de la population qu'ils sont sensés protéger. mai 2019 - août 2019 Les Mulver accélèrent la production de chars. Au Bas, une nouvelle pénurie d'eau menace de faire éclater la loi martiale établie par les Goddrie et les Seong s'enrichissent à nouveau. Un peu partout, des voix appellent à la paix mais elles sont éliminées, accusées de trahison. septembre 2019 - décembre 2019 Une énième attaque du Bas coûte la vie à plusieurs héritiers de grandes familles. Les Mulver font donc appel aux Shah pour mener de front ds assauts répétés, espérant faire d'une pierre deux coups : écraser le Bas et décimer leurs plus sérieux adversaires. L'estime des Shah remonte légèrement dans l'opinion publique mais le plan des Mulver fonctionne : bien des membres du Clan périssent, emportant avec eux les mercenaires du Bas. C'est l'Automne des Amants, pour désigner la technique utilisée par le Clan Shah qui consiste à enlacer son ennemi pour lui faire subir l'effet le plus dévastateur d'un sigil. janvier 2020 - mars 2020 Un groupe d'Augures radicaux appelle à la révolte des deux côtés de la Ligne. Ils organisent leur première manifestation à Central Park, occasion pour les Mulver de démontrer la puissance d'un bon vieux bazooka. Le mouvement est tué dans l'oeuf, soulageant sans le savoir les Goddrie qui voyaient d'un très mauvais oeil ce mouvement gagner des partisans au Bas également. avril 2020 - juin 2020 Les chars des Mulver sont prêts. Un bras de fer s'engage entre le Clan Mulver et le reste des autres Clans au Haut ; les Mulver veulent utiliser les chars au plus vite, mais le Haut est exsangue. Au Bas, les Goddrie promettent un été de paix aux habitants, sans se douter que cette accalmie conduira à la défaite du Bas. juillet 2020 - août 2020 Été des Anges. Pour la première fois depuis des années, un semblant de normalité revient au Bas. Au Haut, les débats font rage et ce qui ressemble fortement à un début de dictature (journaux muselés, intimidations, etc) s'installe. septembre 2020 La Curie donne son accord (ou plutôt, les Mulver extorquent l'accord aux sénateurs) pour entrer au Bas avec leurs chars. Les Goddrie sont prévenus au dernier moment par leurs espions et tentent de préparer des barricades. Le Bas se sent acculé mais n'a plus rien à perdre si ce n'est son honneur. octobre 2020 Les chars des Mulver entrent dans le Bas. Les Goddrie doivent admettre leur défaite ; même l'aristie, aussi puissante soit-elle, ne peut rien contre les armes blindées. novembre 2020 Traité de paix entre les Mulver et les Goddrie. L'armistice est conclu le 17 novembre. novembre 2020 - de nos jours Période de paix. Les deux côtés ne combattent plus l'un contre l'autre mais New York est hantée par le souvenir de la guerre et de nouveaux ennemis émergent des cendres du conflit...
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clairvoyanceetheree · 7 months ago
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windowtothepast-projet · 3 years ago
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LE MONDE MAGIQUE RUSSE - MOSCOU MAGIQUE
ALLIANCE MOLDUE RÉVOLUE avant la destruction du monde magique par les moldu.e.s en 1917, les sorcier.e.s et raspoutine étaient proches du tsar. leur alliance permettait l'entente du monde magique et du monde moldu, qui cohabitaient en paix. les mariages entre moldu.e.s et sorcier.e.s restaient peu fréquents, ceci dit ils n'étaient pas interdits. les non-mages se rapprochaient notamment des sorcier.e.s pour leurs services, qu'il s'agisse par exemple de potions, prédictions, malédictions, mais aussi de divertissement (tours de magie, cirques magiques), etc. DESTRUCTION DU MONDE MAGIQUE à la mort du tsar et de raspoutine, les moldu.e.s se sont retourné.e.s contre les sorciers, brûlant le monde magique. les sorcier.e.s ayant survécu à la révolution moldue ont migré à moscou, l'ouest de la russie, où iels se cachent. petrograd (l'actuel st péterbsourg) était autrefois le coeur de l'empire russe et il existait des villages sorciers. tout a été calciné par les non-mages en 1917, y compris l'école de magie koldovstoretz, la banque sorcière russe, le palais souverain magique, etc. EFFETS DE LA SAUGE BRÛLÉE une fois brûlée, la sauge annule la magie à un rayon de 50 mètres. cette dernière a été utilisée par les moldu.e.s dans le terrassement de la sorcellerie et est redoutée par bien des sorcier.e.s. LA PROHIBITION le peuple moldu et l'église orthodoxe ayant pointé les sorcier.e.s du doigt comme les allié.e.s du tsar ou du diable, la destruction des établissements sorciers veut qu'il n'existe plus de monde magique à proprement parler en russie. depuis la prohibition, les êtres magiques se font passer pour un moldu et font profil bas. les sorcier.e.s tiennent un emploi moldu à moscou afin de survivre financièrement. des miroirs magiques posés dans des établissements fréquentés par ces derniers, conduisent à des lieux ensorcelés où ils se rencontrent et font affaire entre gens du monde magique. la pègre magique permet de continuer des activités souterraines, ceci dit on rêve de retrouver sa liberté. SE FAIRE PASSER POUR UN.E MOLDU.E avec la chute de l'empire et la destruction des établissements magiques, les moldu.e.s sont devenu.e.s une menace permanente. si la plupart sont persuadé.e.s d'avoir éteint la sorcellerie, la prohibition sorcière demeure la préoccupation des sorcier.e.s. on se fait passer pour un moldu, mime leurs coutumes et adopte un emploi moldu pour subsister, ne fait plus usage de la magie en public de peur de trouver la mort. la vengeance est sur plusieurs lèvres et il n'est pas rare qu'on retrouve des moldu.e.s ou cracmol.e.s mystérieusement mort.e.s. tou.te.s savent pourtant qu'il s'agit d'un jeu dangereux car un repère sorcier dévoilé annonce la fin de tout un groupe de survivants.
LES PASSE-MIROIRS ces derniers sont des miroirs sorciers. les franchir conduit à des lieux parallèles ensorcelés. contrairement à un réseau de cheminée, les endroits sont créés via son passe-miroir. il faut être accompagné.e d'un être magique pour en franchir un. seul.e, un.e cracmol.e ou un.e moldu.e ne touchera qu'une surface dure, tandis qu'un.e sorcier.e ou créature pourra le traverser et emmener le ou la sans magie s'iel le désire. le lieu parallèle est aussi grand ou petit que l'architecte magique qui l'a conçu le désire, ainsi on peut avoir des forêts entières ou un petit fumoir. il ne comporte, généralement, que le miroir comme porte de sortie une fois rejoint. BAGUETTES MAGIQUES si qu'autrefois les baguettes étaient arborées fièrement face aux moldus, en source d'un pouvoir presque divin, la prohibition sorcière en a fait un objet périlleux à porter en public. montrer le bois à un.e sans magie est souvent suivi d'une exécution, ainsi on s'efforce de les dissimuler pour survivre. de longues poches trompeuses ont été cousues aux vestes et jupes, tandis que d'autres ont recours à des moyens plus drastiques. bien que leurs effets soit moins prévisibles et faciles à manier, on trafique des objets banals pour y placer des coeurs de baguettes, comme entre autres, des cannes, des bijoux, des stylos ou des armes. certain.e.s apprennent aussi la magie sans baguette de sorcier.e.s étranger.e.s. voir ces bois au besoin et la liste de créatures slaves non-exhaustive ci-dessous pour les principaux coeurs de baguettes trafiquées russes. LES DOMOVOÏ sont de petites créatures poilues qui peuvent se rendre invisibles. sans baguettes, elles sont pourtant capables de magies et servent les sorcier.e.s dans leurs basses besognes quotidiennes. on dit qu'ils reflètent les passions humaines que sont l’amour, la sécurité et le respect des anciens. il s'agit de l'équivalent russe des elfes de maison.
LES AUTRES CRÉATURES FANTASTIQUES il existe d'autres créatures russes que vous pouvez ajouter en pnj, cachées des sans magie: kot baioun, chat parlant assassin oiseau de feu, phénix russe polkan, homme et moitié cheval oupyr, mort vivant chichiga, goblin slave kaptar, yéti russe krampus cornu, mi-chèvre, mi-monstre kikimora, esprit malveillant simargl mi lion-mi oiseau polévoï, lutins russes likho, sinistros russe zmeï, dragon russe
les créatures jouables sont (voir le bottin des particularités pour les détails): lycanthropes, loup-garous slaves liéchi, esprit des forêts roussalka, naïade russe  gamaïoun, personne-oiseau immortelle
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christian-dubuis-santini · 5 years ago
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L’un des enseignements de la psychanalyse est que le signifiant change de sens en fonction des discours et de la place qu’il occupe dans chaque discours, la pensée dominante vient du discours dominant, elle est dominée par le calcul, le chiffre recouvre la lettre, la pensée financière est mathématique, penser en homme d’affaires, c’est compter, la valeur d’argent est une valeur de nombre qui est mesurée à une unité de compte, d’où le culte de l’évaluation, le recours aux statistiques, la manie des prédictions, l’obsession de la modélisation ; l’empire numérique a cru et s’est multiplié dans le Discours Universitaire dont se soutient le discours capitaliste qui domine, et la science d’aujourd’hui tout autant.
Mais la science à l’origine, ce n’est pas du tout sur cette pente qu’elle se fonde, elle vient du Discours Hystérique, avec un Socrate dont la caractéristique principale est de partir d'emblée d'un sujet travaillé intérieurement par son manque-à-être, le sujet divisé par la question de savoir:
•ce qu'il est pour le désir de l'Autre et
•ce que l'Autre veut de lui ;
un sujet véritablement sujet, assujetti au désir de l’Autre comme étant le sien propre, ne se concevant a priori que dans le retrait, dans une radicale extériorité par rapport à ce qui s’appelle aujourd’hui la "réalité objective", les guillemets étant là pour exprimer le caractère oxymorique du syntagme: il n’y a de réalité que de fantasme. Il appartient aussi à la psychanalyse d’avoir distingué la réalité du réel. Le réel dans son acception lacanienne, c’est toujours un "bout", quelque chose autour de quoi la pensée brode, mais son stigmate, à ce réel comme tel, c’est de ne se relier à rien. C’est ainsi que le psychanalyste conçoit le Réel comme limite interne au Symbolique, qui échappe à l’emprise du signifiant.
Comme l’énonce Lacan, entre le raisonnement mathématique et l’inconscient, il y a toute la différence d’un lien qui impose sa loi au Réel. Voilà où se reconnaît l’empreinte du Discours Analytique.
Psychanalystes, encore un effort pour montrer – en acte – que vous croyez à l’inconscient!
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lebigdatama · 5 years ago
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L'intelligence artificielle, au service du nouveau modèle de développement pour le Maroc
L'intelligence artificielle en anglais Artificial Intelligence, repose sur un certain nombre de techniques permettant aux machines de se comporter comme un Homme. La naissance de l'IA, dans les années 1950 grâce à l'Alan Turing (Test du Turing), Mathématicien à l'époque, il a évoqué dans son livre Computing Machinery and Intelligence, la question d'amener les machines une sorte d'intelligence. Dans ces dernières années toutes les grandes firmes des technologies comme Microsoft, Google, Facebook et IBM,… ont développées des applications en utilisant l'IA comme la mise en place des réseaux de neurones artificiels, détections des visages et des objets sur les images et les vidéos, la reconnaissance vocale, la traduction automatique des textes ainsi que les système de recommandations des produits afin d'attirer plus de clients.
L'intelligence artificielle, au service du nouveau modèle de développement pour le Maroc
L’intelligence artificielle (IA) peut améliorer la productivité et l’innovation du Royaume. Elle aura un très grand impact, car elle peut s’incorporer et s’appliquer à tous les secteurs dont notamment l'enseignement, la santé, l'agriculture, l'économie ainsi que le secteur industriel. En ce qui concerne le secteur de l'enseignement, l'intelligence artificielle peut être considérée comme un levier par son inclusion dans le programme éducatif, et elle peut jouer un rôle important dans l'amélioration de la qualité de l'enseignement en mettant en place des mécanismes qui développeront le système éducatif pour suivre le rythme des pays développés dans ce domaine. Dans le domaine de la santé, le Maroc peut bénéficier du saut qualitatif que ce secteur a connu ces derniers temps dans les pays développés, caractérisé par l'intervention de la machine comme acteur principal et indépendant dans la détection des maladies chroniques, l'élaboration des diagnostics médicaux détaillés, l'amélioration de la détection et la prévention des maladies en plus d'effectuer des chirurgies complexes qui étaient considérées comme des opérations chirurgicales avec un taux de succès très minime. Quant au domaine de l'agriculture, l'intelligence artificielle inclut l'analyse prédictive, la robotique, les drones, les véhicules agricoles autonomes ainsi que les prévisions météorologiques… sont des cas d'application que l'IA a été mise en œuvre avec excellence. S'agissant des secteurs économique et industrielle, l'intelligence artificielle est un facteur de production, générateur de nouvelles sources de croissance, Grâce à l’utilisation notamment à l'automatisation des tâches répétitives permettant d'augmenter la rentabilité, la prédiction des pannes grâce à l'utilisation de l'Internet des Objets ainsi que d'autres champs qui incluent l'analyses des données financières pour ressortir des stratégies et des analyses pouvant améliorer l'indice économique du pays. Read the full article
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claudehenrion · 5 years ago
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Et s’il était minuit moins cinq, déjà ?
  L'année commence à peine, et déjà, il se pourrait bien qu'il soit minuit moins cinq, à l'horloge du temps… Après l'expérience douloureuse de la crise dite “de 2008 et de 2009” dont toutes les conséquences ne sont pas encore guéries, on avait cru comprendre que ni les milliers de milliards de dollars émis par toutes les banques centrales ni l’augmentation continue de la dette mondiale (publique et privée) ne pouvaient faire merveille pour repousser l’échéance d'un nouveau krach annoncé qui conduirait à l’effondrement de la monnaie et à l’hyperinflation : ces gadgets ne font et ne sont qu'illusions ! Les perspectives restent bien sombres, pour 2020 !
  Il semble de plus en plus que nous nous rapprochions de l’œil du cyclone évoqué dans la sombre prédiction du grand économiste autrichien Ludwig von Mises, qui écrivait : “Il n’y a aucun moyen d’éviter l’effondrement final d’un boom économique dû à l’expansion du crédit. La seule alternative consiste à choisir soit que la crise arrive plus vite, grâce à un abandon volontaire de l’expansion de crédit, soit qu'elle arrive plus tard, ce qui rend inévitable la destruction totale du système monétaire    (in- Les fondements ultimes de la science économique). Pour l’économiste allemand Egon Von Greyerz, “la plupart de nos contemporains ne réalisent pas l’ampleur de l’effondrement qui nous attend”. “Je me demande, écrit-il, si le monde a déjà traversé une époque aussi folle. Les valeurs éthiques et morales ont disparu et la décadence est endémique. Nos dirigeants tentent d'oublier les lois de la nature en manipulant l’économie mondiale dans des proportions jamais vues auparavant”.
  L’ex-Premier ministre britannique Gordon Brown avait aussi prévu que “nous nous dirigeons vers une nouvelle crise, car les gouvernements ne se sont pas attaqué aux causes de la crise de 2008”. Et comme la coopération internationale qui existait en 2008 et 2009 n’est plus possible, avec Trump et le Brexit, ça pourrait être pire. On assisterait plus à la recherche de boucs émissaires que d’une solution,   estime Sony Kapoor, économiste et ancien conseiller de l’Union européenne’’.
  Partout dans le monde, le seuil ’'dangereux” a été dépassé. Par exemple, la Turquie, décidément fidèle à son rôle “d'homme malade de l'Europe” continue d’inquiéter, avec un satrape qui poursuit ses rêves fous autistes, expansionnistes et interventionnistes d'un autre temps : inflation à 17 %, fuite massive des capitaux, effondrement de la lire turque de 40 %, la Bourse (BIST 30) a perdu 20 %, les taux d’intérêt sont à 24 % et les besoins de refinancement à un an (230 milliards de dollars) ne sont pas couverts. Au Venezuela, l’inflation a atteint le taux grotesque de 1.000.000 % par an, tandis qu’en Argentine, le peso continue de s’affaiblir avec une dette libellée à 80 % en dollars et un taux directeur de 60 % de la banque centrale.
  En Arabie saoudite, le prince héritier Mohammed ben Salmane (dit MBS) semble aller droit dans le mur. Après l’introduction en bourse d’Aramco, le Fonds public d’investissement saoudien se lance dans des transactions tape-à-l’œil qui ne feront pas baisser le chômage et ne diversifieront pas son économie mais qui multiplient les projets hors de la portée de ce pays (des investissements dans le tourisme spatial (Virgin Galactic) ou le projet grandiose de 500 milliards de dollars d’une mégapole sur la mer Rouge, ce ‘’NEOM’’ dont nous avons parlé ici, l'an dernièr).
  Ailleurs, par exemple chez les plus grands, les perspectives ne sont pas meilleures : alors que la Bourse de Shanghai a perdu 20 % , la dette publique et privée de la Chine est passée de 1.700 milliards de dollars en 2001 à 25.500 milliards de dollars, après que Trump ait sur-taxé, il y a un an, quelque 200 milliards de produits chinois à 10 % et 25 %, et fait planer une menace sur plus de 250 milliards de dollars  supplémentaires. Quant aux États-Unis, ils investissent peu dans les projets civils d’infrastructures, mais trop dans leurs dépenses militaires (600 milliards de dollars par an, à comparer aux 69 milliards de la Russie et aux 216 milliards de dollars de la Chine). Trump rêve de dévaluer le dollar dans sa guerre commerciale avec la Chine, raison supplémentaire pour laquelle les Russes et les Chinois jouent la carte de l’or comme actif ultime dans leurs banques centrales. La flambée sur le métal jaune a entraîné en ce début d'année des articles sans nuances dans la presse française (ex : le Figaro-éco du 12 janvier 2020), et le risque d'un conflit au sujet de Taïwan reste une hypothèse possible.
  En Allemagne, la Deutsche Bank, qui fut récemment qualifiée de “source majeure de risque” par le FMI, ne représente plus que 21 milliards d’euros en Bourse et a dû se séparer de 7.000 personnes, avec une chute du titre de 34 % depuis le 1er janvier, et la Commerzbank ne vaut plus que 10 milliards d’euros. L’indice sectoriel ’'Euro Stoxx Banks’’ est en chute de 14 % depuis le début de l’année (En France, la BNP perd 12,4 % et la Société générale 12,08 %) : les taux bas (qui pénalisent la rentabilité), la dette italienne et les craintes réelles d’un vrai krach expliquent la méfiance grandissante des investisseurs pour le secteur bancaire.
  JP Morgan (qui ferait mieux de se taire) prétend que la prochaine crise devrait être moins aiguë que la précédente, au moment où Steve Bannon, lui, a confirmé, en septembre dernier en Italie, qu'une nouvelle crise financière était inévitable, précisant même que : “La crise qui vient fera paraître celle de 2008 comme un pique-nique dominical. Ce sera la crise de la dette et de toutes les monnaies”.
  La crise va-t-elle éclater en Chine, au Japon, à Wall Street, en Italie, en Espagne, en Grèce, ailleurs ? Personne ne peut répondre à la question, alors que l’économie mondiale vit dans une ambiance de drôle de guerre ou de Désert des Tartares. Comment ne pas se dire qu'il se pourrait bien qu'il soit “minuit moins cinq’' ?
H-Cl.
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reseau-actu · 6 years ago
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Pour les nombreux experts en expertise, chaque début d’année est l’occasion de livrer au monde ce que leur boule de cristal leur a révélé entre la bûche et le Nouvel An. Tendez l’oreille…bienvenue en 2030, 2050, voire 2070 pour les plus chanceux d’entre nous !
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“Internet ? On s’en fout, ça ne marchera jamais” (Pascal Nègre, alors PDG d’Universal Music, en 2001)
Illustration ci-dessus : extrait d’une série de cartes postales imaginant en 1910 la France de l’an 2000
Pour les nombreux experts en expertise, chaque début d’année est l’occasion de livrer au monde ce que leur boule de cristal leur a révélé entre la bûche et le Nouvel An. Tendez l’oreille…bienvenue en 2030, 2050, voire 2070 pour les plus chanceux d’entre nous !
Ces généreuses confidences sont d’autant plus pratiques pour leurs auteurs qu’il leur arrive rarement de devoir rendre des comptes a posteriori. Il est vrai qu’à l’heure des bilans, il est souvent plus excitant de se tourner vers…l’avenir, encore une fois.
Une fois n’est pas coutume, rembobinons la pellicule. Signaux Faibles vous invite ici à une rétrospective de certaines des plus belles prédictions formulées depuis l’ère industrielle… :
Personne n’est immunisé contre un joli loupé
Ni les économistes, Prix Nobel ou pas
« La croissance d’Internet va ralentir drastiquement, car la plupart des gens n’ont rien à se dire ! D’ici 2005 environ, il deviendra clair que l’impact d’Internet sur l’économie n’est pas plus grand que celui du fax. »
Ce pronostic a été formulé par Paul Krugman en 1998, dans un article intelligemment intitulé « Pourquoi la plupart des prédictions des économistes sont fausses ». Sûr de son fait, il ajoutait ensuite : « avec le ralentissement du taux de changement technologique, le nombre d’offres d’emploi pour spécialistes IT décélèrera, puis se renversera ; dans dix ans, l’expression « économie de l’information » semblera stupide ». 
Dix ans plus tard exactement, en 2008, Paul Krugman remportait le prix Nobel d’économie…pour d’autres analyses fort heureusement.
Ni les plus prestigieux cabinets de conseil en stratégie
Un exemple est resté célèbre en la matière : le cas AT&T et McKinsey.
Au début des années 1980, l’opérateur téléphonique AT&T demanda au (très réputé) cabinet McKinsey d’estimer combien de téléphones portables seraient utilisés dans le monde au tournant du siècle. La conclusion de McKinsey fût sans appel : en raison de défauts rédhibitoires (poids trop important, batteries trop faibles, coût exorbitant …), le téléphone portable ne risque pas de devenir un succès.
McKinsey estima que seules 900 000 personnes environ utiliseraient en l’an 2000 un téléphone portable ; plus encore, le cabinet pronostiqua que personne n’utiliserait ce type d’appareil si une ligne téléphonique fixe était disponible à proximité. McKinsey recommanda donc à AT&T de se retirer du marché des téléphones portables (coûtant à AT&T, des années plus tard, plusieurs milliards de dollars). Au tournant du siècle, le téléphone portable compta finalement plus de 100 millions d’utilisateurs, soit plus de cent fois le pronostic initial.
Ni les PDG de grandes entreprises
•« Le cheval est là pour rester, mais l’automobile est juste une nouveauté, une mode » – le Président de la Michigan Savings Bank conseillant le juriste d’Henry Ford de ne pas investir dans la Ford Motor Company en 1903. • « Il n’y a aucune chance que l’Iphone gagne la moindre part de marché significative » – Steve Ballmer, PDG de Microsoft en 2007 • « Netflix, je n’y crois pas. La vidéo à la demande par abonnement, ça ne marchera jamais, il n’y a pas de marché en France » – Bertrand Méheut, PDG de Canal+ en 2013
Ni les dirigeants pourtant pionniers dans leur domaine • « Ce “téléphone” a trop de défauts pour être considéré sérieusement comme un moyen de communication » – William Orton, Président de Western Union [alors leader mondial de la radiocommunication] 1876 • «La télévision ne tiendra sur aucun marché plus de six mois. Les gens en auront rapidement assez de regarder tous les soirs une boîte en contreplaqué » – Darryl Zanuck, 20th Century Fox, 1946 • « L’idée d’un outil de communication personnel dans la poche de chacun est une chimère, favorisée par la cupidité » – Andy Grove, CEO d’Intel, 1992 • « Le modèle de souscription par abonnement pour acheter de la musique est une mauvaise piste. Les gens nous l’ont dit et répété : ils ne veulent pas louer leur musique » – Steve Jobs en 2003 • « Je n’ai pas envie de regarder tant de vidéos que cela » – Steve Chen, cofondateur de YouTube exprimant en 2005 ses doutes sur le potentiel de sa plateforme. Ni même les plus grands scientifiques ou inventeurs • « Le phonographe n’a absolument aucune valeur commerciale » ; « l’engouement pour la radio s’éteindra avec le temps » – Thomas Edison (inventeur de l’ampoule électrique, du phonographe qui deviendra un succès commercial à l’origine de l’industrie du disque, etc.) • « Bien que la télévision soit possible théoriquement et techniquement, elle est pour moi impossible commercialement et financièrement » – Lee DeForest, pionnier des radiocommunications, 1926 • « Le cinéma parlant est une invention très intéressante, mais je doute qu’elle reste à la mode bien longtemps » – Louis-Jean Lumière, inventeur du cinématographe, 1929 • « Il n’y a pas la moindre indication que nous puissions un jour utiliser l’énergie nucléaire » – Albert Einstein, 1932 • « La téléphonie mobile ne remplacera jamais la téléphonie fixe » – Martin Cooper, inventeur du premier téléphone mobile, 1981 • « Je prédis qu’Internet sera LA grande nouveauté de 1995 et s’effondrera avec fracas en 1996 » – Robert Metcalfe, co-inventeur d’Ethernet, 1995
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Si ces prédictions ratées abordent ici surtout l’innovation, en particulier technologique, bien d’autres exemples auraient pu être présentées (finance, politique, etc.) ; pensons par exemple à toutes celles formulées juste avant 2007 qui évacuaient l’hypothèse d’une crise. Mais plutôt que de chercher à rallonger la liste, tentons d’en comprendre les raisons…
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Les raisons de ces erreurs
Daniel Jeffries, blogueur américain, a mis en avant dans un article plusieurs facteurs pour expliquer pourquoi les « experts » se trompent ainsi dans leurs prédictions :
1/ Ils consacrent trop peu de temps à un sujet avant de se forger une opinion
…parfois en raison d’excès de confiance en soi. L’effet Dunning-Kruger, dit de la surconfiance, montre ainsi que les moins qualifiés dans un domaine donné ont tendance à y surestimer leur compétence. Ce biais les empêche de reconnaître qu’ils ne maîtrisent pas le sujet en question. Le phénomène a été démontré par les chercheurs Kruger et Dunning dans un article paru en 1999.
…parfois en raison de paresse intellectuelle. C’est ce qu’explique Nadia Maizi, directrice de recherche aux Mines ParisTech et spécialiste de prospective sur le climat et l’énergie, qui regrette chez de nombreux décideurs une « perte d’effort intellectuel dans les réflexions sur le long terme » (interview sur France Culture dans l’émission Le Grain à Moudre du 3 janvier 2019 : « Peut-on modéliser le futur ? »). Elle insiste sur l’importance, « quand on est dans des réflexions sur le long terme », d’éviter de « capter un chiffre ou un autre parce que c’est celui qui nous intéresse, ou parce que c’est celui qu’on avait au départ », et de bien considérer « l’ensemble des possibles ».
2/ Le futur va à l’encontre de tout ce qu’ils comprennent du monde
Un exemple typique est celui des choix de la France
-de ne pas avoir considéré avec sérieux les travaux du chercheur français Louis Pouzin dans les années 1970, qui préfiguraient pourtant les fondations d’Internet. Poussé par les PTT (ancêtres de France Telecom et La Poste), l’Etat a choisi de couper le financement de ses travaux, qui ont été ensuite en partie repris par le chercheur américain Vinton Cerf pour la mise au point du protocole TCP/IP, fondement d’Internet.
-de s’être obstinée jusque dans les années 1990 à ne pas croire en Internet. Rappelons ici les conclusions du rapport Théry, intitulé « Les autoroutes de l’information », et remis en 1994 au gouvernement (qui voulait se faire un avis sur le potentiel d’Internet) : « il n’existe aucun moyen de facturation sur Internet, si ce n’est l’abonnement à un service. Ce réseau est donc mal adapté à la fourniture de services commerciaux. Le chiffre d’affaires mondial sur les services qu’il engendre ne correspond qu’au douzième de celui du Minitel. Les limites d’Internet démontrent ainsi qu’il ne saurait, dans le long terme, constituer à lui tout seul le réseau d’autoroutes mondial ».
La même année, Jeff Bezos lançait Amazon.
Durant toutes ces années, certaines voix avaient pourtant plaidé pour considérer le potentiel d’Internet. Mais les autorités ont choisi de ne pas en tenir en compte. Pour l’économiste Pierre Sabatier, « entre le Minitel et Internet, ce n’était pas une technologie contre une autre, mais une vision du monde contre une autre. Pour des technocrates français, formés dans une culture centralisatrice et autoritaire, où tout doit venir d’en haut, il était évident que la seule solution viable était la solution centralisatrice et autoritaire du Minitel.
Internet misait au contraire sur l’autonomie des individus, leur esprit d’initiative et d’innovation, hors de tout contrôle, excepté celui qu’ils s’imposent d’eux-mêmes. Un tel système, bordélique et anarchisant, où l’on progresse par essais et erreurs et non selon un plan préétabli, leur était simplement incompréhensible. Logique du contrôle et de la planification contre logique de la liberté individuelle. Dès lors, comment pouvaient-ils prévoir l’explosion de créativité d’Internet, qui est une créativité individualiste ? ».
Il n’est dès lors pas étonnant que le rapport remis en 1994 au premier ministre de l’époque, Edouard Balladur, ait été commandé à trois technocrates français dont l’un était…l’un des inventeurs du minitel ! De l’art de choisir ses experts pour son travail de prospective…
3/ Le futur remet en cause leur position de pouvoir
Un exemple phare est celui de Kodak qui a refusé de voir la puissance du numérique parce que l’entreprise avait tout bâti sur l’argentique. Contrairement à une idée répandue, Kodak n’a pas découvert en retard le numérique : comme l’explique Philippe Silberzahn, professeur d’innovation à l’EM Lyon, « en réalité, Kodak est l’un des tous premiers à avoir activement travaillé à la photo numérique : l’entreprise était très active dans le domaine et est à l’origine de très nombreux brevets. Parfaitement au courant du développement du numérique, puisqu’elle en était l’instigateur, Kodak n’a pas voulu le promouvoir de manière déterminée pour une raison simple : protéger son activité principale de l’époque, la vente de films argentiques ».
Les autres exemples ne manquent pas. Pensons ainsi, de façon plus récente, aux réactions de certains banquiers face aux cryptomonnaies. Jamie Dimon (CEO of JPMorgan Chase, l’un des vétérans de Wall Street) considérait ainsi en 2017 les cryptomonnaies comme une « escroquerie » (avant de « regretter » début 2018 l’emploi du terme quand les cours sont montés, puis de parler de nouveau d’ « arnaque » en août 2018, quand les cours sont redescendus…). Comme l’écrit Daniel Jeffries, « il ne peut pas concevoir un futur avec des cryptomonnaies parce qu’il fait partie des principaux bénéficiaires du système actuel. Il ne veut pas voir, et donc se ment à lui-même. Ce n’est rien d’autre qu’un mécanisme de défense mentale. Interroger ces gens sur les cryptomonnaies, c’est comme demander à un chauffeur de taxi ce qu’il pense d’Uber ou d’un fabricant de calèches ce qu’il pense des voitures. »
Au fond, si l’on en revient au rapport Théry cité plus haut, son raté peut se comprendre aussi sous l’angle de la position de pouvoir menacée : comme l’écrit Philippe Silberzahn, « ce ne serait pas l’histoire d’une erreur, mais d’une tentative désespérée d’empêcher l’avènement d’une technologie pour en défendre une autre » et pour « défendre des intérêts » plutôt que d’autres. Autrement formulé, par Franck Lefevre : « Internet versus Minitel n’est pas un dilemme technique mais un choix politique, idéologique. La position de Thery vise à défendre l’intérêt des systèmes supervisés versus les systèmes auto-organisés, l’intérêt de l’approche interventionniste versus celle misant sur la liberté des acteurs ».
4/ Ils confondent leur opinion avec la réalité
« En France, on n’a pas cru en l’informatique. On a dit que c’était une mode et que ça allait passer. Dans les années 80, dans les grandes écoles, on se demandait si l’informatique était un sujet ou pas. En 1985, à Polytechnique, on se demandait encore s’il fallait l’enseigner » (Gérard Berry, professeur au Collège de France, médaille d’or 2014 du CNRS)
Les biais d’opinions peuvent tordre fortement la capacité à anticiper le futur (ainsi qu’à comprendre le présent…et le passé !). Nadia Maizi (Mines ParisTech) raconte ainsi qu’elle obtient parfois au cours de ses recherches « des résultats pertinents sur le long terme mais qui sont peu audibles », ce qu’elle illustre par un exemple : « en 2011 la Commission Besson a été mise en place juste après Fukushima pour évaluer la politique énergétique française après 2050. Dans les premiers scénarios réalisés avec notre modèle, il était apparu clairement qu’une sortie brutale du nucléaire faisait rentrer des technologies à base de charbon, donc émissives. Mais quand on a montré ça, ça n’a pas plu ».
5/ Ils font preuve d’un grand manque de patience
Dans le domaine de l’innovation, plusieurs décennies sont parfois nécessaires pour qu’une invention prenne toute sa mesure (trouve son usage, rencontre son marché, soit utilisée au mieux). Dans certains cas, ce temps est incompressible en raison de la nature même du processus d’innovation, qui implique de tâtonner dans l’usage d’une invention donnée. Deux exemples, parmi de multiples autres, l’illustrent :
-Le microscope : comme l’explique Philippe Silberzahn, « le microscope a permis de découvrir les microbes et de changer notre vision du monde du vivant, mais il a fallu presque 200 ans entre l’invention du premier microscope et l’émergence de la théorie des microbes ; 200 ans pour adapter notre modèle mental à la nouvelle technologie et ses possibles ! ».
-Le Velcro (scratch) : « L’idée est venue à son inventeur pour la première fois en 1941. Le concept n’a pleinement pris racine dans son esprit que sept ans plus tard. Il a commencé à créer les petits crochets en 1948 et il lui a fallu dix ans pour le faire fonctionner et le produire en masse. Après avoir ouvert son entreprise à la fin des années 1950, il s’attendait à une forte demande immédiate. Ce n’est pas arrivé. Il a fallu cinq autres années avant que le programme spatial dans les années 1960 ne perçoive le Velcro comme un moyen de résoudre un problème : comment faire entrer et sortir les astronautes de combinaisons spatiales encombrantes et peu maniables ? Peu de temps après, l’industrie du ski a remarqué qu’il pouvait fonctionner sur les chaussures. De l’idée initiale à la réussite commerciale il aura fallu 25 ans. » (Daniel Jeffries)
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Ces facteurs explicatifs ne sont certainement pas exhaustifs. D’autres pourraient être avancés : par exemple, il arrive fréquemment qu’un interlocuteur ait un intérêt particulier à mettre en avant un certain futur plutôt que d’autres – quitte à l’exagérer sciemment, parfois en tordant des chiffres pour en prendre les plus extrêmes. Citons par exemple le fameux chiffre de 47% des emplois qui seraient menacés par l’automatisation. Il est issu d’une étude de deux chercheurs de l’Université d’Oxford, qui a été extrêmement partagée, avec parfois peu de pincettes. Or de nombreuses autres études parviennent à des chiffres bien différents. L’OCDE, en revoyant la méthodologie de cette même étude, est arrivée au chiffre bien moins spectaculaire – qui reste tout de même préoccupant – de 9%. Un chiffre bien moins vendeur pour un certain nombre d’acteurs (cabinets de conseil en transformation digitale, essayiste jouant sur les peurs liées à la technologie…) qui peuvent avoir intérêt à accentuer la réalité.
Les leçons à en tirer
Les facteurs cités ci-dessus conduisent à plusieurs leçons en matière de prospective.
Sans chercher à être exhaustif, citons-en 4 ici.
1. Se méfier des jugements hâtifs
Savoir faire preuve d’humilité et de patience aussi bien dans ses recherches (cf l’excès de confiance) que dans l’observation d’un phénomène (exemple du Velcro) : cette règle, qui semble évidente en théorie, n’est pas toujours appliquée en pratique comme le montrent les multiples prédictions très assertives citées plus haut. Dans bien des cas, le problème ne tient pas tant à l’erreur d’analyse, qui peut tout-à-fait s’entendre, qu’à l’absence de doutes sur les prédictions exprimées.
En particulier, il convient d’être très prudents avant d’affirmer qu’une innovation donnée ne connaîtra pas la réussite, qu’un changement spécifique ne pourra pas se produire, qu’un événement potentiel ne pourra pas survenir…
Dans le New York Times en 1939, un article explique « pourquoi la télévision ne marchera pas » : « la famille américaine moyenne n’a pas le temps pour ça »
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Au fond, il s’agit plus simplement de ne pas rejeter trop vite ce qui peut sembler anecdotique au premier regard…
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Ainsi, pour l’investisseur Chris Dixon, « la prochaine “big thing” commence toujours par être vue comme un gadget. C’est l’un des principaux enseignements de la théorie de Clay Christensen sur les « technologies de rupture » [Christensen est l’auteur du « Dilemme de l’innovateur » paru en 1997 et considéré comme une référence sur l’innovation]. Cette théorie part d’une observation : les technologies tendent à s’améliorer à un rythme plus rapide que le développement des besoins des usagers. De ce simple enseignement suivent un ensemble de conclusions intéressantes. (…) Les technologies de ruptures sont vues comme des gadgets car quand elles sont lancées, elles ne répondent pas encore aux besoins des usagers. »
Les grandes innovations sont toujours vues au départ comme des gadgets (Chris Dixon)
Parmi de multiples exemples (l’ordinateur personnel, la téléphonie sur IP, etc.), il cite celui du « premier téléphone », qui « ne pouvait porter des voix que sur deux ou trois kilomètres » : « le leader en télécommunication de l’époque, Western Union, n’a pas voulu s’y lancer parce qu’il ne voyait pas comment le téléphone pouvait être utile aux entreprises et aux chemins de fer – leurs principaux clients. Western Union n’a pas anticipé la rapidité avec laquelle la technologie du téléphone et son infrastructure se sont améliorées ».
2. Ne pas croire que les évolutions sont forcément linéaires
Ce que Western Union n’a pas saisi à l’époque, écrit Chris Dixon, tient à une caractéristique du secteur technologique : l’adoption des technologies s’effectue souvent de façon non-linéaire, en raison des effets de réseau capable d’accélérer cette adoption.
Or cette non-linéarité se retrouve dans bien d’autres domaines que la technologie.
Prenons par exemple le cas du climat. Contrairement à une idée (parfois) reçue, le dérèglement climatique n’est pas amené à progresser de façon linéaire (« + 1 degré tous les x années », si la trajectoire actuelle reste la même). Deux phénomènes permettent de l’expliquer.
D’une part, le dérèglement franchit des effets de seuil à partir desquels peuvent s’activer brutalement certains phénomènes. Pablo Servigne et Raphaël Stevens citent deux exemples dans leur ouvrage évoqué précédemment sur Signaux Faibles :
« Un lac peut passer rapidement d’un état translucide à totalement opaque à cause d’une pression de pêche constante. La diminution progressive du nombre de grands poissons provoque, à un moment précis, un effet de cascade sur tout le réseau alimentaire, ce qui en bout de course mène à une prolifération très soudaine et généralisée de microalgues. Ce nouvel état, très stable, est ensuite difficile à inverser ».
« Dans les forêts des régions semi-arides, il suffit de dépasser un certain niveau de disparition du couvert végétal pour que les sols s’assèchent un peu trop et provoquent l’apparition brutale d’un désert, qui empêche toute végétation de repousser. C’est ce qui s’est passé pour le Sahara lorsqu’il y a 5000 ans la forêt est soudainement devenue un désert, ou actuellement en Amazonie où une transition similaire est probablement en train de s’amorcer ».
D’autre part, le dérèglement produit des « effets en cascade ». « Une équipe de climatologues a recensé 14 « éléments de basculement climatique » susceptibles de passer ces points de rupture (permafrost de Sibérie, forêt amazonienne, calottes glaciaires…). Chacun d’eux est capable – à lui seul – d’accélérer le changement climatique…et en plus de déclencher les autres. (…) Un système complexe vivant est en effet constitué d’innombrables boucles de rétroaction entrelacées. A l’approche d’un point de rupture, il suffit d’une petite perturbation pour que certaines boucles changent de nature et entraînent l’ensemble du système dans un chaos imprévisible et souvent irréversible ».
Quiconque s’essaie à l’exercice périlleux de la prospective en matière climatique (notamment pour tenter d’anticiper ses impacts sociaux, migratoires, économiques, géopolitique, etc.) ne saurait donc miser sur une progression linéaire du dérèglement en cours.
De façon générale, l’essayiste Nassim Taleb souligne bien dans son ouvrage « Le Cygne Noir » – paru quelques mois avant l’éclatement de la crise de 2007 – l’importance des événements aléatoires, hautement improbables et à ce titre trop souvent exclus des raisonnements d’anticipation, alors qu’ils jouent un rôle considérable dans l’Histoire. Il montre la quasi-impossibilité de calculer avec des méthodes scientifiques la probabilité de ces événements : « c’est le travers des économistes et des scientifiques que de vouloir soumettre leurs observations aux règles mathématiques et prétendre ainsi prévoir les événements avec la certitude des lois de la probabilité. Or le monde n’est pas prévisible. L’histoire est plutôt déterminée par des événements extraordinaires et imprévus, mais dont le caractère surprenant disparaît dès que l’événement est survenu », considère-t-il (extrait d’une note sur l’ouvrage sur cairn.info).
Taleb définit ainsi trois critères définissant un cygne noir : « l’événement est une surprise pour l’observateur (a), a des conséquences majeures (b), et est rationalisé a posteriori comme s’il avait pu être attendu (c). Cette rationalisation rétrospective vient du fait que les informations qui auraient permis de prévoir l’événement étaient déjà présentes, mais pas prises en compte par les programmes d’atténuation du risque ».
La notion de cygne noir n’est finalement rien d’autre que l’illustration d’un biais cognitif, celui qui rend aveugle à l’incertitude, lui-même lié à d’autres biais (surconfiance ; biais de confirmation ; etc.). Taleb va jusqu’à dire que « l’avenir est un pur hasard : on perd son temps à le prédire », car il y aura toujours des variables qui nous échappent. Il recommande tout de même cependant :
d’une part d’envisager le maximum de possibilités (par opposition à l’attachement à une seule vision des choses, quand bien même celle-ci apparaîtrait comme la plus probable)
d’être le plus conscient possible de notre rationalité limitée et de l’existence d’informations dont nous n’avons pas connaissance.
C’est cette méthode qui permet selon Taleb non pas de « prédire l’avenir » mais d’anticiper au mieux les risques, et en définitive de nous aider à faire de meilleurs choix pour l’avenir – ce qui est, finalement, l’un des objectifs de la prospective.
3. Reconnaître et surmonter ses biais
L’exercice de la prospective implique d’être lucide sur ses a priori, d’avoir conscience de ses biais et d’essayer de les surmonter. Comme l’explique Cécile Wendling, sociologue des risques et directrice de la prospective du groupe Axa : « Il faut très bien connaître l’histoire et le présent pour faire de la prospective. Il faut regarder autant d’années en arrière qu’on regarde en avant, pour éviter le biais de surévaluer l’activité récente. [De façon générale] il est essentiel d’avoir conscience de ses propres biais, par exemple le biais présentiste (surévaluer l’actualité) ou le biais culturel (sa sphère géographique, son secteur d’activité, les médias que l’on suit, etc.), et de les surmonter (s’informer sur d’autres aires géographiques, etc.) » (interview sur France Culture le 3 janvier dernier).
Un biais classique de prospective, dans lequel tombent parfois les acteurs de l’innovation, est ainsi de faire de la technologie le moteur de la plupart des (r)évolutions, ce qui est loin de se vérifier (lire plus bas « Ce qui pêche souvent »).
Un autre biais, courant, consiste à voir le monde de façon statique… :
Le biais d’un monde statique – ou l’importance de reconnaître et dépasser ses croyances obsolètes : « Quand les experts se trompent, c’est souvent parce qu’ils sont experts d’une version précédente du monde. (…) Pouvez-vous vous protéger contre des croyances obsolètes ? Dans une certaine mesure, oui. La première étape est de croire au changement. Les personnes qui sont victimes d’une confiance excessive dans leurs propres opinions concluent implicitement que le monde est statique. Si vous vous rappelez consciencieusement qu’il ne l’est pas, vous commencez à chercher le changement ».Paul Graham
4. Etendre son regard
« Quand on me demande en interview de prédire le futur, j’ai toujours du mal à dire quelque chose de plausible. Mon astuce habituelle est de parler d’aspects du présent que la plupart des gens n’ont pas encore remarqués. Les croyances sur le futur sont si rarement correctes que la meilleure stratégie [pour anticiper ce futur] consiste simplement à être extrêmement ouvert d’esprit. Au lieu d’essayer de vous diriger dans la bonne direction, admettez que vous n’avez aucune idée de la bonne direction et essayez plutôt d’être extrêmement sensible au vent du changement ». Paul Graham
Etendre son regard, notamment pour tenter de repérer des mouvements émergents, implique ainsi souvent d’observer les marges – qu’il s’agisse de personnes en marge ou de façons de vivre, de lieux ou de temporalités qui ne sont pas (encore) sous le feu des projecteurs.
L’investisseur Chris Dixon estime par exemple que « les hobbys sont ce dans quoi les gens les plus intelligents passent leur temps quand ils ne sont pas contraints par des objectifs financiers de court terme. Leurs hobbys d’aujourd’hui constituent ce qui nourrit les industries de demain. Ce que font les gens les plus intelligents pendant leurs week-ends est ce que tous les autres feront durant leurs semaines dans 10 ans ».
Pensons ainsi à cette phrase écrite en 1991 par Linus Torvalds, créateur du système d’exploitation Linux, au moment d’annoncer son modeste projet personnel afin d’obtenir des premiers avis : « Je suis en train de faire un système d’exploitation (gratuit, c’est juste un hobby, ça ne va pas devenir grand et professionnel) ».
Etendre son regard peut aussi passer par des œuvres fictionnelles, notamment de science-fiction ou d’anticipation. Les exemples d’auteurs de romans ayant prédit ou anticipé des accomplissements futurs (voire contribué à leur émergence ?) sont multiples, de Jules Verne à H.G. Wells. Il est évidemment facile de revenir après coup sur des œuvres passées en y voyant la trace de prédictions avérées justes. La science-fiction ou l’anticipation ne doivent pas être vues comme des boules de cristal mais comme des moyens d’ouvrir son regard et de concevoir, par l’imaginaire, des situations encore impensées.
Dans la littérature contemporaine, un auteur français comme Alain Damasio est reconnu pour son travail autour de futurs possibles et dystopiques liés à l’avènement d’une société de contrôle, tandis que du côté américain, un roman comme « Dans la forêt » de l’auteure Jean Hegland, sorti dans les années 1990 (étonnamment traduit en français seulement en 2017), offre une vue remarquable – inatteignable par des essais, rapports, conférences – de ce que donnerait concrètement, humainement, un effondrement de civilisation, bien loin des représentations spectaculaires véhiculées par Hollywood. 
Au-delà de la fiction, c’est toute la sphère de l’imaginaire qui est actionnable, ce qui peut aussi passer par des voyages, des rencontres, etc. L’imaginaire permet de se représenter des actions ou événements en apparence inconcevables en réalité – comme, par exemple, l’attaque de Pearl Harbor en 1941… :
« Dans ses travaux pionniers sur l’attaque surprise de la base américaine de Pearl Harbor par les japonais le 7 décembre 1941, la chercheuse américaine Roberta Wohlstetter a montré que cet échec ne pouvait pas être mis sur le compte d’un manque d’attention aux signaux faibles. En effet, la marine américaine avait déchiffré les codes de la marine japonaise. Elle disposait donc de signaux massifs sous la forme de conversations des amiraux japonais. Mais elle trouvait l’hypothèse d’une attaque de Pearl Harbor tellement absurde qu’elle a refusé de l’envisager. Un exercice sur ce thème au printemps 1941 a même été refusé. » Extrait de l’ouvrage « Bienvenue en incertitude ! » de Philippe Silberzahn
Enfin, étendre son regard peut – si ce n’est doit – passer par étudier l’Histoire, en particulier les façons dont les populations ont réagi à certains événements ou périodes donnés.
Cependant, gare, là encore, aux jugements hâtifs…
Ce qui pêche souvent
« La futorologie se trompe presque toujours car elle prend rarement en compte les changements de comportements », selon l’historienne Judith Flanders. Nous ne regarderions pas les bonnes choses : « le transport pour aller au travail, plutôt que la forme du travail ; la technologie, plutôt que les changements de comportement engendrés par la technologie » ; etc.
Dans la première moitié du XXe siècle, les États-Unis encadraient juridiquement les endroits où il était permis de cracher dans les trains, les gares et les quais. Un colloque tenu à Washington en 1917 ordonnait ainsi qu’« un nombre suffisant de crachoirs soit prévu » dans les wagons de train. Aujourd’hui, le terme américain « cuspidor » (« crachoir ») et l’objet ont pratiquement disparu. Sa disparition n’est pas due à l’obsolescence de certaines technologies, mais bien parce que les comportements ont évolué.
Dans l’histoire plus contemporaine, Terry Grim, professeur au sein du programme « Etudes du futur » à l’Université de Houston, se rappelle d’une vidéo des années 1960 sur le « bureau du futur » : « tout était presque juste, avec la vision de l’ordinateur et d’autres outils technologiques à venir. Mais il manquait une chose : il n’y avait pas de femmes dans le bureau ».
En France, les archives de l’INA sont une mine d’or pour se (re)plonger dans l’état d’esprit qui prévalait dans la société de la deuxième moitié du XXe siècle. On y retrouve des vidéos parfois stupéfiantes – en témoigne, par exemple, ce reportage de 1976 qui demande à plusieurs hommes leurs avis les viols de jeunes femmes en autostop.
Le président de la cour d’appel de Paris en 1976 : « Il faut tenir compte du fait que la victime a pris un risque en montant dans une voiture avec un garçon qu’elle ne connaissait pas. Pensons à un automobiliste qui voit passer sur la route une jeune fille dont la silhouette lui plaît, qui s’arrête et qui la viole : il est certain que la peine doit être plus forte pour celui qui n’a pas été provoqué. L’attitude de la victime doit entrer en compte. [Parfois] c’est une provocation indirecte. Les hommes sont ce qu’ils sont : il faut éviter d’allumer un garçon et de lui faire espérer une suite favorable. »
La société des années 1970 pouvait-elle s’imaginer que de tels propos, qui manifestement ne semblaient alors pas choquer particulièrement, deviennent inconcevables quarante ans plus tard, a fortiori venant d’un magistrat ?
Pour l’auteur Lawrence Samuel, le progrès social est le « talon d’Achille » de la futurologie. Il estime que l’on oublie trop souvent cette remarque de l’historien britannique Arnold Toynbee : ce sont les idées, et non la technologie, qui ont entraîné les plus grands changements historiques.
Parfois, les éléments déclencheurs de changements culturels semblent d’abord insignifiants. Dans son ouvrage « Le Pouvoir des habitudes », l’auteur Charles Duhigg montre que l’évolution des droits des homosexuels aux États-Unis a été accélérée par un changement en apparence anecdotique : la bibliothèque du Congrès américain (considérée comme la bibliothèque nationale américaine), qui classait jusqu’alors les livres sur le mouvement homosexuel dans la catégorie «Relations sexuelles anormales, dont crimes sexuels », a décidé de les déplacer dans une catégorie intitulée « Homosexualité, lesbianisme, libération gay ». Ce petit changement a créé un effet d’entraînement. Un an plus tard, l’American Psychiatric Association cessa par exemple de définir l’homosexualité comme une maladie mentale.
On le voit bien : envisager le futur ne peut se faire sans étude des mouvements sociaux et des évolutions de mentalités, et plus globalement sans prise en compte des sciences sociales, au-delà du suivi des avancées technologiques. Un exemple est éloquent en la matière : lorsque les premiers ascenseurs automatiques sont apparus, les usagers étaient inquiets à l’idée de les utiliser. Malgré la supposée fiabilité de ces appareils, ils ne pouvaient s’empêcher de craindre de possibles accidents. A l’aune de ces réactions, on devine par exemple qu’à l’avenir, l’usage massif de voitures entièrement autonomes ne démarrera pas seulement le jour où ces véhicules seront prêts et la législation adaptée, mais aussi et surtout lorsque les individus se sentiront sereins à l’idée de les utiliser.
Si l’évolution des comportements est parfois sous-estimée à l’heure d’envisager l’avenir, il arrive donc aussi qu’elle soit tenue pour acquise un peu rapidement.
A cet égard, un exercice intéressant consiste à réfléchir à ce qui reste stable dans le temps…ce qui n’est pas forcément intuitif : « nous faisons plus attention à ce qui change qu’à ce qui joue un plus grand rôle mais ne change pas » écrit ainsi Nassim Taleb dans son ouvrage « Antifragile ».
Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, a un jour expliqué qu’il déterminait la stratégie du géant du e-commerce en fonction de ce qu’il appelle les « signaux stables » : «  On m’a souvent posé cette question : ‘Qu’est-ce qui changera dans les dix prochaines années ?’. C’est une question très intéressante, mais très commune. En revanche, on ne m’a jamais demandé : ‘Qu’est-ce qui ne va pas changer dans les dix prochaines années ?’. Or pour moi, cette deuxième question est la plus importante puisqu’elle permet de construire une stratégie autour de ce qui reste stable dans le temps. Toute l’énergie et les efforts que nous mettons chez Amazon dans ces signaux stables porteront encore leurs fruits dans dix ans ».
Conclusion
La prospective, qui consiste à investiguer des futurs possibles, n’est pas l’art de la prédiction. Si les prédictions s’avèrent souvent fausses, c’est simplement parce que vouloir prédire l’avenir est vain, comme le souligne Nassim Taleb (et bien d’autres).
La prospective n’est pas non plus la prévision. Prévoir, c’est « modéliser le réel pour en déduire un futur probable » (Bernard Georges), souvent à court ou moyen terme. « A la différence de la prévision, liée à des modèles de continuité, la prospective est liée à des modèles de rupture » explique Cécile Wendling, responsable de la prospective du groupe Axa. « Sur le sujet du travail, par exemple, il est possible d’effectuer des prévisions d’évolution du taux de chômage à horizon deux semaines ou deux mois ; la prospective sur le travail, elle, nécessite de réinterroger les CSP que l’on utilise ».
Les deux exercices sont complémentaires, et la prospective se nourrit d’ailleurs d’une part de « récits, où l’on combine tendances et signaux faibles pour comprendre comment un sujet donné peut évoluer dans le temps », d’autre part de « modèles mathématiques de prévisions sur le court et moyen terme ».
Oser penser le temps long
Aujourd’hui, la prospective, cet exercice qui demande de « détecter dans le présent des […] germes du futur, déjà là » comme le formule la spécialiste Édith Heurgon, n’a pas forcément bonne presse. Elle est pourtant vitale pour anticiper au mieux les risques (et opportunités) de moyen et long terme, les mouvements de fond parfois discrets mais structurels, les ruptures à venir.
L’époque est à la croyance – parfois immodérée – dans le pouvoir du Big Data et de l’intelligence artificielle. Leur puissance ne saurait être négligée ; mais ces outils statistiques et technologiques relèvent de la prévision, du domaine de l’estimation probable. Ils butent sur l’incertitude, sur les fameux « cygnes noirs » dont la sous-estimation a conduit à la stupéfaction lors de l’éclatement de la crise de 2007/2008.
La prospective doit être réhabilitée et refaire place à tous les niveaux (l’échelon de l’entreprise, d’un secteur économique, de l’Etat…). Il en va de notre capacité à penser l’incertitude et à anticiper les enjeux qui dépassent le temps politique et les contraintes économiques de court terme.
Certaines puissances, comme la Chine, l’ont bien intégré. En France, l’organisme France Stratégie, placée sous l’autorité du Premier Ministre, est censé remplir ce rôle. Il peine toutefois à s’y consacrer pleinement, ayant également d’autres missions essentielles à remplir, de plus court terme (organisation de concertation, évaluation des politiques publiques…). La France manque d’un centre de pointe entièrement dédié à la prospective. Le coût d’opportunité en est probablement considérable et se paiera sur le long terme.
Ce coût se manifeste d’ailleurs dès aujourd’hui, par exemple dans le numérique, domaine longtemps sous-estimé (et ce depuis ses débuts, puisque dans les années 70 « Internet était considéré en France comme un gadget de chercheur : il n’y avait pas d’argent, pas de reconnaissance » raconte le chercheur Louis Pouzin). Or le fait qu’en 2019 l’innovation de rupture soit, globalement, vue en France sous le seul angle de l’intelligence artificielle n’incite pas à l’optimisme pour la suite…
Diversifier
Le monde de l’entreprise, lui aussi, peine parfois à mener des réflexions prospectives. Le réflexe d’externaliser ce travail à des cabinets de conseil, de façon parfois systématique, en est un signe révélateur. S’appuyer sur des expertises extérieures peut être utile, mais il importe alors
d’une part de faire appel à différentes façons de penser et d’anticiper l’avenir.
d’autre part de développer en parallèle, en interne, une culture favorable à la diversité de points de vue – ce qui passe souvent par une diversité d’expériences, de cultures, de personnalités.
La transformation d’une entreprise ne peut se faire sans esprits capables de penser différemment. Si cette évidence relève aujourd’hui presque du lieu commun, poussé notamment par une communication corporate se voulant « disruptive », la réalité est souvent différente en pratique, comme l’exprime Philippe Silberzahn avec justesse ici :
« En filtrant les outsiders, les marginaux et ceux qui ne rentrent pas dans le cadre, l’entreprise gagne une fiabilité et une prédictibilité, gage de sa performance. (…) Et puis un jour survient une rupture. La révolution digitale, le big data, l’uberisation, les barbares sont à nos portes! Et quand la bise fut venue, l’entreprise se trouve fort dépourvue. Car tout d’un coup Boum! Crack! Elle veut des innovateurs! Des gens qui sortent du cadre! « Innovez! » comme lançait récemment devant moi un PDG à son assemblée d’employés médusés. (…) Mais il n’y a pas de miracle en management. Seulement des choix stratégiques. Et rien n’est plus stratégique que de décider qui on recrute, qui on garde et qui on promeut. »
Dès lors, comme il l’écrit, « le recrutement de profils fonctionnels et conformes au modèle en place est une nécessité, mais le développement d’une diversité est indispensable si l’entreprise veut pouvoir évoluer et se transformer. La création de cette diversité, et non le filtrage des marginaux, telle devrait être la mission stratégique de la RH ».
Terminons sur deux remarques pour ouvrir le débat…
…au niveau de l’entreprise, quel crédit accorder aux cabinets qui conseillent les entreprises sur leur transformation digitale lorsqu’eux-mêmes ne l’ont pas réalisée ?
…au niveau de l’Etat, quel crédit accorder, par exemple, au jury de l’ENA qui déplore publiquement le « conformisme », le « manque d’imagination » et « la pensée stéréotypée » de ses candidats alors même que tout écart de pensée et toute tentative de créativité se voient souvent sévèrement réprimés lors du concours ?
Ces incohérences, parmi d’autres, doivent nous interroger. Pour les décideurs du public comme du privé, si prédire l’avenir est vain, tenter d’anticiper des futurs possibles reste un impératif, dont la bonne exécution est en large partie une question de choix de personnes. Ces choix sont ceux qui permettent – ou non – d’éviter de dire, un jour, qu’« Internet, on s’en fout, ça ne marchera jamais »…
Clément Jeanneau
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