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Disparitions -- Apparitions
Exposition - Robert Empain - Galerie Grâce - Bruxelles
7 juin - 23 juin 2024
Disparition-Apparition du Crucifié. Objet trouvé. 1982. 30x19x3cm
« La pensée moderne, écrivait Michel Henry en 1996, repose sur la connaissance scientifique et non sur la connaissance que peut avoir l’homme de sa propre essence. Dans le champ ouvert par la science moderne, l’homme en tant que tel n’existe pas, une négation qui équivaut à celle de Dieu - un réductionnisme non voulu par la science mais inévitable et effectif. La défense de l’homme véritable, transcendantal, est la tâche de la philosophie mais la pensée moderne l’a trop oublié. Que reste-t-il de l’homme hors de la Vérité de la Vie, dans la vérité de ce monde qui aujourd’hui est d’une certaine façon l’Anti-Christ et dont l’agir est réduit à la technique, faisant de l’homme un automate ? Toutefois les hommes voudront mourir – mais non la Vie. » Cette prédiction s’est réalisée sous nos yeux. L’illusion de l’ego de se faire dieu sans Dieu est à son comble, le scientisme se prend pour la nouvelle religion universelle, les puissances financières imaginent que le monde leur appartient, que nos vies, réductibles à des donnés numériques, leur appartiennent, que l’avenir de l’humanité est entre leurs mains, que la disparition de l’homme actuel est inévitable, que l’homme spirituel est obsolète, que le Dieu révélé par le Christ est à abattre, que le seul dieu réel est l’argent virtuel, que la vie éternelle des corps est à portée de leurs mains, que les faibles, les inutiles et les hostiles seront éliminés, que les hommes nouveaux de demain seront augmentés et fabriqués en série comme des robots biologiques, clonés et reclonés à volonté, jetés et ou recyclés selon les besoins.
Âme disparue. Huile sur toile. 100x120cm. 1997
Face à la disparition programmée de l’homme en tant que tel et à l’apparition de l’homme abject et de l’enfer sur terre, un profond désespoir s’empare des hommes et de la jeunesse de ce siècle qui éprouvent les sentiments inextricables de mourir de ne pas mourir et de vivre sans vivre réellement ; ce faisant ils peuvent encore toucher en eux le fond abyssal de la Vie, de la Vie absolue qu’ils ont oubliée, mais qui, elle, ne les a jamais oubliés et qui jamais n’a cessé de les aimer. C’est alors que des profondeurs du désespoir humain la Vie peut encore appeler l’homme à la vraie vie, à un retournement vers lui-même pour ressusciter en lui l’espoir de faire de sa disparition programmée par la folie humaine l’apparition en lui de la vérité éternelle.
Marie dans nos cendres. Assemblage. 50x16x05cm. 2015.
Voilà brièvement résumée la situation apocalyptique dans laquelle nous sommes - apocalyptique au sens de révélation, de catastrophe et de mutation qu’évoque le titre de mon exposition, qui s’inscrit dans la vocation de la galerie Grâce et dans le prolongement du combat spirituel des artistes de la véritable Modernité artistique, qui, du XIXe siècle au XXIe siècle, s’opposèrent à la barbarie totalitaire que la modernité portait en elle à son insu depuis le début avec les idéologies dont elle a accouchés : le matérialiste, l’objectiviste, l’athéisme, le capitalisme, le colonialisme, le communisme, l’impérialisme, le nazisme, le fasciste, le scientisme, le trans-humanisme…
J'ai mis devant toi la vie et la mort, choisis la vie. Deutéronome 30:19. Mixte. 79x100cm. 2023
Vision de saint Jean à Patmos. Mixte. 50x60cm. 2022. Avec Memling.
Les quarante œuvres présentées dans cette exposition, objets, dessins, peintures, sont reproduites dans un catalogue disponible sur demande à la Galerie. Ces œuvres, chacune à leur manière, sont des apparitions de notre disparition et inversement. La première, par exemple, est un objet trouvé en 1982 : un crucifix duquel le crucifié avait disparu, laissant sur la croix une trace qui révèle à la fois sa disparition du monde visible et son apparition invisible en chacun de nous. Les arts chrétiens ont pour vocation première de porter à chacun la révélation de sa naissance éternelle en Dieu, de rendre visible la vie invisible et de faire connaître ce qui nous est caché depuis la fondation du monde. La voie royale de cet art fut résumée par Beethoven en ces mots simples : « Cela doit venir du cœur pour aller au cœur », car c’est en son cœur, en tant qu’organe spirituel, que tout homme peut connaître en lui le Don de la Vie. Les œuvres rassemblées pour cette exposition sont à recevoir comme des traces, des signes, des appels donnés à mon attention comme il en fut donné de nombreux à d’autres poètes et artistes en ces temps de détresse. Ceci me donnant l’occassion de rappeler que nous tous les vivants sommes faits poètes et artistes par le Poète originel, par le Vivant Amour qui nous appelle à vivre dans sa Joie et à L’aimer en tout et en tous.
L'Innonence sauvée. Mixte. 30x45cm. 2023
Ecoutons sa Parole vivante, aimante et bienveillante au fond de notre cœur, ou au fond de notre vie phénoménologique radicale et divine, comme la nomment les phénoménologues contemporains, qui se sont levés et se lèveront avec nous contre cette barbarie infernale. Je serais heureux de parler de tout cela et de ces œuvres avec chacun de vous à la galerie Grâce où je serai présent durant toute l’exposition. Robert Empain.
D'autres oeuvres sont accessibles via le Tag Disparitions--Apparitions. Catalogue complet et prix à la demande à la Galerie Grâce - Impasse du Val des roses, 4 - 1000 Bruxelles -- [email protected] -- Tel. mobile + 32 486 86 00 71
Exposition ouverte au public du 7 juin au 23 juin les vendredis, samedis et dimanche de 15h à 19h30
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Œuvrer ! Vers un art spirituel
Galerie Grâce - Bruxelles / 26 mai — 11 juin 2023
Dès le 26 mai, j’aurai la joie de présenter à la Galerie Grâce à Bruxelles un peu plus d’une centaine d’œuvres sur papier de 1972 à 2022. J’espère que cette rétrospective et son catalogue permettront de faire reconnaître au delà du cercle de mes amis et amateurs la singularité, la nécessité, le sens et la cohérence d’une vie et d’une œuvre voulues l’une et l’autre libres et indépendantes de tout système. Le principe initial de cette rétrospective était de retenir deux œuvres par années. En définitive, les œuvres ont plutôt été choisies par décennies et présentées de cette façon dans le catalogue introduit par ce texte liminaire, complété par mes commentaires, une biographie et un texte du philosophe Thierry Berlanda à propos de mon livre Ad Imaginem Dei. Écoutant ce que Kandinsky a nommé la Nécessité intérieure, me souvenant de l’indépendance prescrite au peintre par Cézanne, acceptant la solitude promise au poète par Rainer Maria Rilke, j’ai conquis laborieusement ma liberté et mon indépendance en menant pendant vingt ans une vie à faces multiples : celle d’un art director célébré par le milieu de la publicité, celle d’un artiste éloigné du milieu de l’art officiel marchand et celle d’un poète mystique à la recherche de cet Amour qui nous aima avant la création du monde.
Planète-porno. Aquarelle. 50x60 cm. 1975
Grand lecteur et grand voyageur, grand écouteur et grand regardeur, étudiant attentif des œuvres de tous les temps et de tous les arts, d’artistes célèbres ou anonymes, je les ai accueillis comme mes compagnons et mes contemporains, et cela depuis mes quinze ans, précisément en décembre 1964 où je me suis trouvé face à des chefs-d’œuvre qui m’apprirent que toute œuvre d’art véritable, quelque soit son époque, son lieu d’origine, la célébrité ou l’anonymat de son auteur, sa valeur historique et marchande, jaillit toujours de l’Esprit et peut ainsi toucher immédiatement, intimement, gratuitement notre esprit et changer profondément notre vie, se faisant alors contemporaine de celui qui la vit en vérité et la rencontre en personne, comme disent les phénoménologues et les poètes. L’essentiel étant toujours de s’exposer aux œuvres, de se donner à elles dans la rencontre pour les laisser agir, toucher notre coeur, travailler notre âme et informer notre esprit. Cette relation intime, ce rapport amoureux avec l’œuvre d’art véritable fait d’elle ce qu’elle doit être : une action de grâce, un verbe, le verbe ŒUVRER conjugué en tous au singulier et au pluriel, à tous les temps et à jamais ! Ainsi, et ainsi seulement, l’œuvre d’art vit, s’incarne et élève notre esprit vers l’Esprit !
L’Esprit dont il s’agit n'est autre que celui de la Vie, de l’invisible Vie qui vit en nous les vivants. La Vie n’est pas quelque-chose mais toujours quelqu’un, la vie d’une personne vivante comme vous et moi, un miracle incarné en vérité qui a le pouvoir de dire « Je vis, je sens que je vis et je sais avec certitude que je vis.» Or, si nous possèdons tous le pouvoir de sentir, de dire, de jouir et d’exprimer de mille manières que nous vivons, nous n’avons pas le pouvoir de nous donner la vie à nous-mêmes, et qu’alors il nous faudrait admettre que la vie nous vient d’un Don que nous recevons d’un Autre, de Quelqu’un, d’un Premier Vivant qui possède la Vie et le pouvoir de nous la donner. Celui qui possède ce pouvoir absolu s’est fait connaître aux hommes sous divers Noms, notamment celui de l’Esprit-Saint : Esprit Donateur de Vie et d’Amour, Esprit Créateur de l’univers, Esprit de Vérité, de Bonté, de Sagesse, de Joie, de Beauté, Esprit de Dieu et Troisième Personne de la Sainte Trinité à l’œuvre en tous et en tout. Récepteur de ce Don gratuit, incommensurable, inconditionnel et éternel de la Vie et de tous ses Dons, l’homme dispose du pouvoir et de la liberté de les recevoir avec gratitude, de laisser l’Esprit poursuive son Œuvre en lui, d’y collaborer par les siennes, de parvenir à la naissance en Esprit, à la filiation divine et à la surabondance de grâces qui lui donne de vivre éternellement dans la Joie divine.
Aveuglé. Huile. 1995
Mais l’homme dispose aussi du pouvoir et de la liberté de nier tout cela, d’ignorer le Don de la Vie et la prendre pour lui seul afin d’en jouir égoïstement. Plus encore, l’homme peut voler la vie d’autrui pour l’exploiter, la ruiner, la jeter et l’assassiner en ce monde, ignorant souvent que ce faisant il se tue lui-même spirituellement. L’homme peut encore, pour justifier à ses yeux ses méfaits et ses crimes contre l’Esprit, imaginer que la vie lui vient d’une suite de hasards survenus dans la matière, une matière dont il comprendra un jour le secret afin d’obtenir le pouvoir de se donner éternellement la vie à lui-même et à qui il veut. Le paradoxe de ces hommes qui désirent se faire dieux sans Dieu est de se recevoir d’un Don qu’il ne peuvent nier que par le pouvoir que ce Don leur donne, se reniant ainsi eux-mêmes indéfiniment dans leur refus. C’est là l’enfer du nihilisme et du matérialisme de notre époque qui détruit l’humanité et la nature créée, tout en s’effondrant sous nos yeux. Les sentiments paradoxaux que suscite la refus du Don se nomment vanité et désespoir. Plongé dans le désespoir, l’homme éprouve les sentiments inextricables de mourir de ne pas mourir et de vivre sans vivre pleinement. Touchant le fond de la Vie en l’homme, le désespoir peut s’inverser en béatitude. La vanité est le sentiment qui conduit l’homme au désir immémorial et illusoire de s’emparer de la vie pour lui seul sans la devoir à quiconque.
Apparition du Christ à un supplicié. Aquarelle. 2011
Cette Personne est en lui pourtant. Son Nom est Esprit. Son Don est de faire chaque homme à son Image, vivant et libre, pour sa Ressemblance en amour. Le Dieu qui aime chacun avant sa venue au monde espère son retour en Lui dans la Joie, au delà de ce monde. Si en introduction à cette rétrospective de cinquante années d’exercices artistiques sur cette Terre, j’ai peint ce fond sombre et contrasté de la condition humaine et de sa vocation divine, c’est pour que s’y dessine plus clairement à vos yeux la ligne que tracent les humbles travaux que j’ai rassemblés pour cette exposition et ce catalogue. Je vous remercie de votre attention.
Robert Empain
Ouverture 26 mai — 11 juin 2023 - Vendredi - samedi - dimanche de 14h30 à 19h00 - Tel : + 32 486 86 00 71
Le Catalogue numérique de cette exposition est envoyé à la demande et gratuitement par la Galerie Grâce -- Contact : [email protected]
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Bio - Sommaire - Contact - Sites
BIOGRAPHIE
Robert Empain est né en 1949 à Binche en Belgique.
Formation
1956-1962 : Académie des Beaux arts et Académie de musique de Binche : étudie le dessin et le violon.
1963-1970 : Arts plastiques et Communication visuelle à l’institut Saint-Luc.
1970 : Mémoire de fin d’études : Action Air Pur, une campagne contre la pollution de l’air.
1971: Objecteur de conscience. Dispensé de service militaire.
Activités
1970-1989 : artiste, illustrateur, directeur artistique, directeur de création à Bruxelles.
1981 : fonde The Creative Club of Belgium, qu’il préside jusqu’en 1984.
1983-1989 : directeur de création de Katté Empain & Partner.
1989 : vend son agence au groupe Havas et quitte la publicité.
Awards
Avec une centaine d’Awards, il est le créatif belge le plus primé. Président honoraire du Creative Club of Belgium. Membre du Hall of Fame of Belgium, The Gold Créatives of Belgium.
PRINCIPALES EXPOSITIONS - ACTIONS - PERFORMANCES ET CONFERENCES
1989-1990 : Galerie Guy Ledune, Bruxelles, peintures.
1995 : Galerie M.P. Broodthaers, Bruxelles : Exposition Art sacré, peinture
1997 : Galerie M.P. Broodthaers, Bruxelles : Exposition Académia performance collective, dessins.
1997 : Galerie Vanrijksweg, Anvers : Exposition solo, A contre courant, peintures.
1998-1999 : Galerie Velge & Noirhomme Bruxelles : Expositions peinture, collage, c��ramique.
1999 : Cabinet d’art contemporain, Bruxelles : Exposition Résurrection immédiate, poésie, dessin, installation.
2000-2003 : Centre médical Galilée, Bruxelles : Création du Cabinet d’art thérapie et de thérapie de l’art. Commissaire des expositions collectives, installation, performance.
2000 : Musée du Parc Naturel Régional de la Brenne, Chapelle Saint Cyran, France : Projection de Mille grâces, mille larmes de joie, un film infini produit et réalisé par Robert Empain dans le Parc Naturel.
2003-2010 : Création de l’Espace Galerie et du Groupe d'artistes Grâce à Bruxelles orienté vers un art spirituel contemporain. Il conçoit et organise en ce lieu dix d’expositions avec les artistes du groupe.
2008 : Abbaye de Jette, Bruxelles : Exposition collective des artistes de Grâce : Recevoir Donner. Installation, poésie.
2009 : Galerie Twilight Zone, Tournai Belgique, Exposition Immémorial, en duo avec Saskia Weyts. Installations, poésie, vidéo.
2009-2011 : Eglise des Minimes, Bruxelles - Direction artistique de 4 expositions du groupe Grâce autour de Thérèse de Lisieux ; Participation personnelle : installation, peinture, vidéos, textes.
2012-2013 : Espace & galerie Carine Lauwers, Bruxelles : Exposition Paroles inouïes : Iinstallation, poésie, art sacré.
2015 : Chapelle de Plaincourault, Mérigny, France - Exposition Noûs, en duo avec Saskia Weyts, peinture monumentale, installations.
2018 : Abbaye de Fontgombault, France, conférence, performance.
2023 : Espace - galerie Grâce, Bruxelles : Exposition Œuvrer ! Rétrospective des travaux sur papier des années 70 à 2020
2024 : Galerie Grâce, Bruxelles : Expositions Disparitions-- Apparitions
FILM
2000 à nos jours : Mille grâces mille larmes de joie - film infini
PUBLICATIONS
2001 : L’oeil joyau, Carnets de voyages 1980-1985. Editions Ré. Bruxelles
2012 : Ad Imaginem Dei 1 L’oeuvre invisible. Editions Ré. Bruxelles
2015 : Ad Imaginem Dei 1 L’oeuvre invisible, version illustrée. Editions Grâce Bruxelles - Rééditions en 2018
2023 : Œuvrer ! Catalogue de l’exposition rétrospective des travaux sur papier des années 70 à 2020 - Galerie Grâce / Editions Grâce Bruxelles
2024 : Disparitions-- Apparitions Catalogue de l’exposition - Galerie Grâce / Editions Grâce Bruxelles
2024 : Or tu es né, Recueil de pensées, poésies, tracts, prescriptions, avis, textes sur l’art et grâces rendues - Galerie Grâce / Editions Grâce Bruxelles
CONTACTS, ACHATS, SOUTIENS, PROJETS
e-mail : [email protected]
Mobile : + 32 486 86 00 71
ATELIERS
France : Mérigny 36220 Portugal : Obidos - Sobral da Lagoa Belgique : Rue de Villers, 9 1000 Bruxelles
GALERIE
Galerie Grâce Impasse du Val des Roses, 4 - 1000 Bruxelles
Contact : [email protected]
BLOG BLOGGER
Attention, l’art peut ressusciter la vie ! Textes sur l’art - Grâces rendues aux artistes - Extraits de AD IMAGINEM DEI de Robert Empain etc,
SITES TUMBLR
Quelques travaux de 1970 à nos jours - Aperçu de mes travaux de 1970 à nous jours
Some messy works Publication de mes travaux selon leur archivage et le travail à l’atelier
Jours - Photographies, Vidéos, Textes de Robert Empain sur le cinéma et la photographie
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Quelques tableaux de 1984 à 2008
Adam en prière. Huile sur toile. 150mx200cm. 2005 / Le pouvoir voir. 100cmx140cm. Huile sur toile. 1998 -- Collection de l'artiste
L'Adieu. Caséine sur papier marouflé sur toile. 120x170cm. 1987 -- Collection de l'artistes
Passage. Caséine et pastels sur tissu ancien. 110cmx220cm. 1991 -- Collection privée
A.V. Caséine et pastels sur velours. 250cmx290cm. 1992
La chute. Caséine sur toile. 160cmx200cm. 1990
Pélerin. Caséine et pastels sur toile. 170cmx240cm. 1991. -- Collection privée
Prophète à l'ange. Caséine sur toile. 130x190cm. 1994 -- Collection de l'artiste
Vestige du Christ. Caséine sur toile. 140cmx175cm. -- Collection de l'artiste / La Chute. Huile sur carton. 40cmx60cm. 1984
Résurrection. Caséine sur toile. 120x270cm. 1991 -- Collection de l'artiste.
Se parer de Soi. Huiles sur toile. 100cmx140cm. 1997 -- Collection de l'artiste / D'où vois-tu ? Huile sur toile. 110cmx170cm. 1997-- Collection de l'artiste
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Quelques travaux des années 90 à 2000 revisités en 2023.
1 : Concert angélique. Tempera sur papier. 50x70cm. 2003 - 2002. Collection privée.
2 : Seigneur, prends pitié. Tempera sur papier. 50x70cm. 1997 - 2022. Galerie Grâce
3 : Le penseur. Tempera sur papier. 24x32cm. 1994 - 2022. Collection privée pour la version 1994.
4. La Parole perdue. Tempera sur papier. 80x120cm. 2004 -2022 Collection privée pour la version 2022.
5 : Partant du coeur. Tempera sur papier. 50x70cm. 2007 - 2022. Galerie Grâce.
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Sainte Marie Mère de Dieu. Tempéra. 2021.
Tempéra sur toile. 190x190 cm. 2021
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Les Mages à l’approche de la Lumière de la Vie
Une oeuvre de Robert Empain, sur le thème de l'Adoration des Mages, présentée au Concours Exposition nationale au Musée Royal des Beaux Arts d'Anvers.
Les Mages en vue de la Lumière de la Vie. 80 x 120 cm. Robert Empain. 2022
Je présente à ce Concours Expo nationale une oeuvre sur le thème proposé de l’Adoration des Mages. Cette oeuvre s’intitule "Les Mages à l’approche de la Lumière de la Vie." Il s’agit d’une peinture à la tempéra de 80 x 120 cm, réalisée spécialement pour ce Concours. Cette oeuvre fait partie d’une série sur ce sujet. Cette série s’inscrit dans une série de grands tableaux consacrés au cycle chrétien : Annonciation, Nativité, Résurrection, Adoration etc, sur laquelle je travaille depuis quelques années (1)
Cette oeuvre d’inspiration johannique se veut humble, nocturne, mystérieuse, orientale et pour notre temps. La nuit dans ce tableau traduit les ténèbres de notre époque, celle du nihilisme. Le désert exprime notre errance, notre sécheresse spirituelle. Les rougeurs visibles dans le village de Bethlehem (à droite du tableau), évoquent le Massacre des innocents, celui des nouveaux nés que le roi Hérode fit tuer après que les Mages soient répartis sans lui dire où trouver l’Enfant et celui des victimes innocentes de tous les massacres perpétrés par les hommes.
Ma vision de l’Adoration des mages diffère de la vision baroque que Rubens en donna à l’époque de la Contre-Réforme catholique, dont il fut un héraut. Cette oeuvre, en effet, ne se donne pas en spectacle, elle n’exprime pas la puissance et le triomphe du catholicisme, elle ne s’impose pas aux spectateurs, comme le font souvent les oeuvres imposantes de Rubens. Dans ce tableau, la Nativité, un événement théophanique de portée universelle, est discrète, quasi invisible, visible seulement par ceux qui se rendent capables de la recevoir : d’humbles bergers, des Mages venus d’Orient, des hommes de bonne volonté, des chercheurs de Dieu, des regardeurs d’art attentifs. Cette oeuvre invite à l’humilité, au rapprochement, à l’attention, au recueillement. Découvrir le sens profond de cet événement essentiel demande une disposition spirituelle qui permet de se joindre en esprit aux Mages et de s’approcher avec eux de l’Étoile qui les a guidés vers la Lumière qui sauve. Cette Lumière dans ce tableau est l’Enfant Jésus lui-même. Ces Mages venaient d’Orient, entendons de l’Orient spirituel où se lève la Lumière de la révélation. Ils furent instruit en songe que la Lumière des lumières se lèverait bientôt au Royaume des juifs occupé par le puissant Empire romain. Aussitôt, ils se mirent en chemin vers cette Lumière salvatrice que leur tradition spirituelle avait également annoncée. Ce chemin fut pour eux celui de la Vérité et de la Vie éternelle, celui de leur Naissance et de leur Connaisssance en Dieu.
Cette Lumière de l’Amour infini peut encore se lever sur les ténèbres nihilistes de notre temps et reconduire notre humanité à sa Naissance en Dieu. Car en vérité la Nativité de Jésus appelle la Naissance en Esprit de tout homme.
Les forces du néant à l’oeuvre en ce monde pourront s’opposer indéfiniment à cette Révélation, elles ne feront indéfiniment que se réduire elles-mêmes à néant, par vanité et mauvaise volonté. Gloire à Dieu et paix sur la Terre aux hommes de bonne volonté ! Robert Empain. Le 9 octobre
Voor deze Nationale Expo stel ik een werk voor over het voorgestelde thema van de Aanbidding der Wijzen. Het is getiteld "De wijzen bij de nadering van het Licht des Levens". Het betreft een temperaschilderij van 80 x 120 cm, dat speciaal voor deze wedstrijd is gemaakt. Dit werk maakt deel uit van een serie grote schilderijen gewijd aan de christelijke cyclus: Annunciatie, Geboorte, Opstanding, Aanbidding enz., waaraan ik al een paar jaar werk.(1)
Dit werk, geïnspireerd op Johannes, is bescheiden, nachtelijk, mysterieus, oosters en bestemd voor onze tijd. De nacht in dit schilderij getuigt van de duisternis van de huidige tijd, die van het nihilisme. De woestijn is de uitdrukking van ons dolen, onze geestelijke droogte. Het rood dat te zien is in het dorp Bethlehem (rechts op het schilderij), verwijst naar de Moord op de onschuldige kinderen - de pasgeborenen die op bevel van koning Herodes werden gedood nadat de wijzen waren vertrokken zonder hem te zeggen waar hij het Kind kon vinden en de onschuldige slachtoffers van alle bloedbaden door mensen.
Mijn visie op de Aanbidding der Wijzen wijkt af van de barokke visie die Rubens ervan gaf ten tijde van de katholieke contrareformatie, waarvan hij een voorbode was. Dit werk probeert niet te imponeren, het drukt niet de kracht en de triomf van het katholicisme uit, het dringt zich niet op aan de toeschouwers, zoals de imposante werken van Rubens vaak doen. In dit schilderij is de Geboorte van Christus, een godsverschijning van universele betekenis, discreet, bijna onzichtbaar, alleen zichtbaar voor wie ervoor open staat: nederige herders, wijzen uit het Oosten, mensen van goede wil, Godzoekers, aandachtige kunstkijkers. Dit werk nodigt uit tot nederigheid, toenadering, aandacht, herinnering. Om de diepe betekenis van deze gebeurtenis te doorgronden is een spirituele ingesteldheid vereist waarmee we ons in de geest bij de Wijzen kunnen voegen en met hen dichter bij de Ster kunnen komen die hen naar het reddende Licht heeft geleid. Het Licht in dit schilderij is het Kind Jezus zelf. Deze Wijzen kwamen uit het Oosten, uit het spirituele Oosten vanwaar het Licht van de openbaring komt. Ze vernamen in een droom dat het Licht van de verlichting spoedig zou opkomen in het Koninkrijk der Joden, dat door het machtige Romeinse Rijk werd bezet. Onmiddellijk gingen ze op weg naar dat reddende Licht dat ook in hun spirituele traditie werd aangekondigd. Deze weg was voor hen die van de Waarheid en het Eeuwige Leven.
Dit Licht van de Oneindige Liefde kan nog steeds gaan stralen in de nihilistische duisternis van onze tijd en de mensheid terugleiden naar haar Geboorte in God. Want in werkelijkheid is de Geboorte van Jezus een aansporing tot de Spirituele Geboorte van ieder mens.
De krachten van het niets die in deze wereld aan het werk zijn, kunnen zich eindeloos verzetten tegen deze Openbaring, ze zullen zichzelf slechts eindeloos reduceren tot het niets, uit ijdelheid en kwade wil. Glorie aan God en vrede op aarde aan de mensen van goede wil!
Robert Empain. 9 oktober 2022
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Quelques travaux sur papiers de 2018 à 2021.
Titres de haut en bas : Une grande clarté. Collage. 2018 / L'air du temps. Mixte. 40x50 cm. 2021 / Ischa. Mixte. 30x50 cm. 2021 / Il voit dans les coeurs. Collage. 15x21 cm. 2021 / Je suis la vérité et la vie. Mixte. 16x25 cm. 2020 / Sur la terre comme au ciel. Mxite. 50x70 cm. 2020 / Le passage étroit. Mixte. 15x21 cm. 2020 / Convoité. Mixte. 40x40 cm. 2019 / La chute. Mixte. 40x55 cm. 2019 / Fantôme de l'art. Collage. 30x40 cm. 2019 / Le crucifié et la bête. Mixte. 30x50 cm. 2019 / Mauvais desseins. Mixte. 40x50 cm. 2018 / Enigme psychanalitique. Mixte. 40x50 cm. 2018
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Une conférence à l’abbaye Notre Dame de Fontgombault - 2018
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Quelques collages - 2013 - 2018
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Par Robert Empain
2009
J’étais depuis longtemps un adversaire des images lorsque paradoxalement j’ai commencé à filmer - je dis adversaire des images car je connais leur pouvoir médusant et mensonger : si je suis peintre j’ai été pendant des années directeur artistique en agence de publicité, autant dire un fabricant d’images. Je m’explique la dessus dans mes carnets de 1980-1985, publiés sous le titre L’oeil joyau.
En l’an 2000 donc, la caméra-stylo dont avaient rêvé bien des cinéastes des années cinquante était enfin disponible avec l’arrivée de la mini caméra D.V., elle pouvait donc devenir le prolongement de mon regard de peintre, de poète, de pèlerin, de croyant.
D’emblée, je décidai de ne faire qu’un seul film dans ma vie, un film sans scénario, sans mise en scène, sans budget, sans producteur, sans acteur, sans distributeur, un film qui n’aurait rien à vendre, un film invendable, un film humble, un film sans début ni fin, un film interminable, un film infini, un film qui ne vaudrait rien pour lui même, un film dont je ne serais pas l’auteur, un film qui serait le reflet mouvant des petits miracles en cours aux alentours, un film qui devrait tout au Réel et à son Créateur auquel il ne ferait que renvoyer.
Pour exprimer tout cela en un titre, je me suis souvenu de la prière que Blaise Pascal avait cousue dans son manteau : Mille grâces, mille larmes de joie pour chaque jour d’exercice sur la terre.
Un tel film serait inutile si nous n’avions pas perdu la vision, comme le disait Pasolini après Cézanne qui en son temps déjà déplorait que personne ne savait regarder les tableaux…
En principe, l’artiste est quelqu’un qui n’a pas complètement perdu la vision, quelqu’un qui s’étonne même d’en avoir une, quelqu’un qui s’étonne de pouvoir ouvrir les yeux et de voir quelque chose au dehors, quelqu’un qui s’étonne de pouvoir fermer les yeux et de voir quelque chose au dedans.
Un artiste c’est quelqu’un qui désire partager son étonnement en donnant aux autres ce qu’il ne cesse de voir, de recevoir. Ce qui n’a cessé de m’étonner depuis mon enfance c’est que je sois en vie et qu’autour de moi il y ait un monde, un monde habité par de nombreux vivants qui ne s’étonnaient pas autant que moi d’être là, vivant ! Et cela m’étonne de plus en plus.
M’étant aperçu que la différence entre les éblouis et les éteints est l’intensité de la joie de vivre, j’ai cherché à comprendre pourquoi certains étaient morts en ayant l’air d’être vivants. Et c’est ainsi que, me sachant artiste, je compris que l’art servait à la résurrection.
La Vie dont je parle, la phénoménologie de Michel Henry la nommée la Vie absolue car est absolue la Vie qui a le pouvoir de se donner la vie à elle-même et de nous la donner ensuite. La Vie absolue est Une et nous donne pourtant à tous de vivre librement en Elle, en l’aimant, en l’oubliant ou en la niant. La Vie absolue, nos traditions religieuses l’ont nommée Dieu.
La Vie est le mystère et le miracle absolu et éternel. La Vie est le phénomène premier antérieur au monde des phénomènes.
La Vie absolue est aussi l’Amour absolu, un Amour qui s’aime absolument Lui-même et qui nous aime absolument au point de nous désirer éternellement en vie en Lui, l’Amour Vivant.
La Vie, le Livre de la Genèse la nommée le Vivant, car en vérité la Vie n’est pas quelque-chose mais quelqu’un, quelqu’un, un vivant, une Personne, car seule une Personne vivante peut dire sans mentir “Je vis” ou “Je suis”.
En hébreux Je suis et Je vis cela s’écrit du Nom de Dieu : Y. H. W. H.
La Vie est aussi nommée le Verbe, le Verbe premier par lequel tous les verbes sont conjugués au présent par les vivants.
Logos est le Nom grec du Verbe hébreux. Et le terme Dieu vient de Zeus ou de Dia qui signifie le Jour ou la Lumière.
Cela rappelé, l’essentiel est de demander qui veut connaître la Vie ?
Qui veut aimer le Vivant, le Verbe et Dieu en personne dans ce monde de morts vivants ?
Toi ?
Te souviens-tu qu’avant de venir au monde tu es déjà venu dans la Vie ? Sais-tu que la Vie est avant le monde ? Sais-tu que le monde qui t’apparaît là dehors provient de ton oubli de la Vie ? Crois-tu que seul l’amour de la Vie peut t’arracher à cet exil et à la mort ?
“ Dans le principe est le Verbe. Et dans le Verbe est la Vie et la Vie est la lumière des hommes, la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas trouvée “, écrit l’évangéliste Jean.
Ainsi, nous les vivants, nous qui sommes incapables de nous donner la vie à nous mêmes, nous avons oublié ce qu’est la Vie dont nous vivons depuis le commencement ! Et nous pensons très sérieusement que la vie a lieu dans le monde, quelque part dans la matière où elle serait venue par hasard, par la rencontre fortuite de particules, de processus chimiques etc.
Or, Dieu soit loué, le monde n’est qu’un voile posé sur la Vie, un voile qui a l’opacité de nos doutes et de nos certitudes.
Or, le visible est le miroir de l’invisible, et ce miroir a la résistance de nos désirs et de nos projections. Et si notre âme vivante demeure dans la nuit, en elle peut se lever le Soleil du Coeur, car la noirceur de notre âme est celle de notre aveuglement.
Mille grâces, mille larmes de joie !
Mais, me direz-vous, quel rapport ces considérations ont-elles avec le cinéma ? Rien de moins qu’un rapport ontologique, celui de l’être et du néant, celui de la lumière et des ténèbres, celui de la vie et de la mort.
Et ce rapport devrait se jouer dans notre intériorité, dans les ténèbres et la lumière de notre coeur et non pas au cinéma ou en son double pervers, la télévision qui ne cessent de nous projeter nous les vivants dans l’extériorité d’un monde où nous oublions sans cesse la Source d’où nous vivons, tout en objectivant l’oubli, en épaississant les écrans entre les vivants et le Vivant en Personne, ajoutant au cosmos et à sa transparence théophanique des voiles innombrables, des simulacres, des leurres, des pièges.
Ferons nous un pas vers la lumière cachée dans nos ténèbres intérieures pour balayer d’un rire les irréalités qui s’animent sur nos écrans fallacieux et plats ?
Ce film est toujours en cours, il est d’ailleurs interminable car je ne peux filmer que quelques uns des phénomènes qui se présentent à moi, qui ne sont eux-mêmes que quelques phénomènes parmi l’infinité des phénomènes que crée sans cesse la Lumière qui se pose sur les choses et les visages du monde.
La lumière comme la Vie est invisible. On ne voit pas la lumière on ne voit que ses réceptacles. Je regarde donc et je reçois les réceptacles de la lumière solaire comme autant de grâces de la lumière divine, comme autant de théophanies.
Si pour le poète, le mystique, les voiles du monde commencent à se lever, ils se lèvent sur d’autres voiles qui, à leur tour, se lèvent sur d’autres voiles de plus en plus beaux, de plus en plus subtils. La beauté grandissant à chaque levée de voile, c’est d’une érotique de l’Amour et de la Joie dont il s’agit, d’une pénétration du mystère, d’une révélation continue sur le chemin de nos vies vers le Vivant éternel. Je filme les voiles du divin qui se lèvent, je filme le dévoilement de Dieu. Je suis en devenir…
Les sceptiques de service ricaneront et diront : « Toutes ces vidéos, cher ami, font de belles images, mais soyons sérieux, en supposant que certains phénomènes lumineux extraordinaires puissent être regardés comme de prétendues théophanies par quelques allumés dans votre genre, espérez-vous vraiment pouvoir les filmer ? Vous suffit-il d’ouvrir simultanément les yeux de l’âme, à supposer qu’ils existent, et votre caméra stylo pour recueillir à la source les apparitions et les miracles que votre Dieu nous prodiguerait en continu ? Et en admettant même que ces absurdités soient possibles, espérez-vous que ceux qui ne perçoivent pas ces prétendus miracles dans la réalité les perçoivent dans votre film ? »
Je leur réponds ceci : l’artiste, le poète, le mystique n’offrent aucune preuve objective, aucune garantie d’efficacité et savent parfaitement qu’il n’y a de pire aveugle que celui qui ne veut voir. L’artiste, comme je l’ai dit, cherche simplement à partager son étonnement, à exprimer pour d’autres ce qu’il éprouve au dedans. Et ce qu’il éprouve lui est prouvé à suffisance. Plus encore, l’artiste que je suis dit en parfait accord avec Descartes que c’est le monde qui est douteux !
L’artiste donne ce qu’il reçoit et ce qu’il reçoit est infiniment plus fort que lui, puisque ce qu’il reçoit c’est sa vie même qui lui vient de la Vie.
Cela dit, si tous les phénomènes visibles sont filmables à priori, je sais qu’ils sont trahis par une caméra D.V. comme ils le sont par toute caméra et par toute tentative de saisie mimétique ou de reproductions techniques qui sont et seront toujours, malgré le haut niveau technique, mais en réalité en raison de ce niveau technique, des copies faibles, des simulacres grossiers des phénomènes originaux.
Faut-il préciser qu’une caméra ne voit rien, n’éprouve rien, n’espère rien ? Faut-il rappeler que seuls les vivants voient, éprouvent et espèrent de tous leurs sens, de tout leur corps, de toutes leurs âmes et de tout leur coeur ?
Car les vivants vivent ce qu’ils vivent dans leurs âmes vivantes, et, éprouvant ce qu’ils éprouvent, ils s’éprouvent eux-mêmes vivants et en viennent parfois à reconnaître qu’ils reçoivent la vie d’une grâce ineffable par laquelle il se sentent reliés, à eux d’abord et au monde, aux êtres, aux autres, à la nature, au cosmos et, plus encore, au Vivant et à l’Amour qui sont Un et relient les vivants, les êtres et les choses.
De vie, les objets et les machines, aussi élaborés soient-ils, sont dépourvus. Les machines ne font que singer la vie comme Satan singe Dieu. Et le semblant de vie que semblent avoir les objets n’est que celui que nous leur prêtons tout en oubliant que nous seuls sommes vivant dans la Vie, nous regardant alors nous-mêmes comme des objets ou des machines mortelles
.
L’artiste véritable ne fabrique pas d’objets d’art il crée des oeuvres d’art. Des oeuvres qu’il s’agit de vivre et de rencontrer en personnes.
Il en va de l’art comme de la vie et de l’amour : chacun reçoit ce qu’il donne de lui-même dans la rencontre, comme chacun ne voit que ce qu’il s’est rendu capable de voir.
Ainsi, pour le créateur comme pour le regardeur, il s’agit de faire et de refaire l’oeuvre, de la faire vivre et de la faire revivre. Ainsi par exemple le musicien et l’auditeur recréent en la revivant en l’oeuvre qu’ils jouent et écoutent ensemble.
En faisant ce film, je me suis aperçu que la petite caméra numérique pouvait être utilisée comme un oeil dans la main et qu’ainsi elle était sans égale pour filmer de près sans qu’il soit nécessaire de regarder dans l’objectif. Filmer revient ici à caresser de la main et à butiner de l’oeil, comme le font les abeilles, les millions de merveilles inaperçues qui nous entourent et à recueillir ces grâces incessantes auxquelles on ne prend pas garde d’ordinaire.
Re-garder cela veut dire prendre à nouveau sous sa garde. Et si l’on veut percevoir de petits miracles il faut commencer par changer notre manière de voir pour réapprendre à voir avec le corps, avec la main, avec le coeur. Il faut briser nos clichés représentatifs et laisser venir le caché sous l’apparent, en un mot, toujours le même, il faut vivre.
On l’aura bien compris, je ne filme pas comme un cinéaste mais comme un peintre, comme un poète, comme un enfant.
Ma préférence va aux phénomènes minuscules et inaperçus, aux choses naturelles les plus humbles. Comme les peintres modernes qui se sont mis à peindre contre la peinture académique, les images et la photographie, je filme contre les films, contre le cinéma et la télévision, qui sont devenus du divertissement continu, des industries de l’aveuglement de masse, des armes du pouvoir, de la propagande et de la mort. Des ennemis de la vie véritable.
Toutefois, j’ai peu d’espoir d’y changer quoi que ce soit.
Mille grâces, mille larmes de joie est le titre de ce film en cours.
Tous droits réservés à Robert Empain
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Le cinéma de Dieu. Mille grâces, mille larmes de joie, film en cours.
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Bio & Contact
BIOGRAPHIE
Robert Empain est né en 1949 à Binche en Belgique.
Formation
1956-1962 : Académie des Beaux arts et Académie de musique de Binche : étudie le dessin et le violon.
1963-1970 : Arts plastiques et Communication visuelle à l’institut Saint-Luc.
1970 : Mémoire de fin d’études : Action Air Pur, une campagne contre la pollution de l’air.
1971: Objecteur de conscience. Dispensé de service militaire.
Activités
1970-1989 : artiste, illustrateur, directeur artistique, directeur de création à Bruxelles.
1981 : fonde The Creative Club of Belgium, qu’il préside jusqu’en 1984.
1983-1989 : directeur de création de Katté Empain & Partner.
1989 : vend son agence au groupe Havas et quitte la publicité.
Awards
Avec une centaine d’Awards, il est le créatif belge le plus primé. Président honoraire du Creative Club of Belgium. Membre du Hall of Fame of Belgium, The Gold Créatives of Belgium.
PRINCIPALES EXPOSITIONS - ACTIONS - PERFORMANCES ET CONFERENCES
1989-1990 : Galerie Guy Ledune, Bruxelles, peintures.
1995 : Galerie M.P. Broodthaers, Bruxelles : Exposition Art sacré, peinture
1997 : Galerie M.P. Broodthaers, Bruxelles : Exposition Académia performance collective, dessins.
1997 : Galerie Vanrijksweg, Anvers : Exposition solo, A contre courant, peintures.
1998-1999 : Galerie Velge & Noirhomme Bruxelles : Expositions peinture, collage, céramique.
1999 : Cabinet d’art contemporain, Bruxelles : Exposition Résurrection immédiate, poésie, dessin, installation.
2000-2003 : Centre médical Galilée, Bruxelles : Création du Cabinet d’art thérapie et de thérapie de l’art. Commissaire des expositions collectives, installation, performance.
2000 : Musée du Parc Naturel Régional de la Brenne, Chapelle Saint Cyran, France : Projection de Mille grâces, mille larmes de joie, un film infini produit et réalisé par Robert Empain dans le Parc Naturel.
2003-2010 : Création de l’Espace Galerie et du Groupe d'artistes Grâce à Bruxelles orienté vers un art spirituel contemporain. Il conçoit et organise en ce lieu dix d’expositions avec les artistes du groupe.
2008 : Abbaye de Jette, Bruxelles : Exposition collective des artistes de Grâce : Recevoir Donner. Installation, poésie.
2009 : Galerie Twilight Zone, Tournai Belgique, Exposition Immémorial, en duo avec Saskia Weyts. Installations, poésie, vidéo.
2009-2011 : Eglise des Minimes, Bruxelles - Direction artistique de 4 expositions du groupe Grâce autour de Thérèse de Lisieux ; Participation personnelle : installation, peinture, vidéos, textes.
2012-2013 : Espace & galerie Carine Lauwers, Bruxelles : Exposition Paroles inouïes : Iinstallation, poésie, art sacré.
2015 : Chapelle de Plaincourault, Mérigny, France - Exposition Noûs, en duo avec Saskia Weyts, peinture monumentale, installations.
2018 : Abbaye de Fontgombault, France, conférence, performance.
2023 : Espace - galerie Grâce, Bruxelles : Exposition Œuvrer ! Rétrospective des travaux sur papier des années 70 à 2020
2024 : Galerie Grâce, Bruxelles : Expositions Disparitions-- Apparitions
FILM
2000 à nos jours : Mille grâces mille larmes de joie - film infini
PUBLICATIONS
2001 : L’oeil joyau, Carnets de voyages 1980-1985. Editions Ré. Bruxelles
2012 : Ad Imaginem Dei 1 L’oeuvre invisible. Editions Ré. Bruxelles
2015 : Ad Imaginem Dei 1 L’oeuvre invisible, version illustrée. Editions Grâce Bruxelles - Rééditions en 2018
2023 : Œuvrer ! Catalogue de l’exposition rétrospective des travaux sur papier des années 70 à 2020 - Galerie Grâce / Editions Grâce Bruxelles
2024 : Disparitions-- Apparitions Catalogue de l’exposition - Galerie Grâce / Editions Grâce Bruxelles
2024 : Or tu es né, Recueil de pensées, poésies, tracts, prescriptions, avis, textes sur l’art et grâces rendues - Galerie Grâce / Editions Grâce Bruxelles
CONTACTS, ACHATS, SOUTIENS, PROJETS
e-mail : [email protected]
Mobile : + 32 486 86 00 71
ATELIERS
France : Mérigny 36220 Portugal : Obidos - Sobral da Lagoa Belgique : Rue de Villers, 9 1000 Bruxelles
GALERIE
Galerie Grâce Impasse du Val des Roses, 4 - 1000 Bruxelles
Contact : [email protected]
BLOG BLOGGER
Attention, l’art peut ressusciter la vie ! Textes sur l’art - Grâces rendues aux artistes - Extraits de AD IMAGINEM DEI de Robert Empain etc,
SITES TUMBLR
Quelques travaux de 1970 à nos jours - Aperçu de mes travaux de 1970 à nous jours
Some messy works Publication de mes travaux selon leur archivage et le travail à l’atelier
Jours - Photographies, Vidéos, Textes de Robert Empain sur le cinéma et la photographie
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Ad Imaginen Dei - L’oeuvre invisible. 2015, version illustrée
Extrait, page 353
Le Trésor caché
« J’étais un Trésor caché. J’ai aimé à être connu, c’est pourquoi j’ai créé les créatures » confie Allah (Le Dieu à Mohammed (le Bien Aimé . « J’ai vu mon Dieu sous la plus belle des formes, celle dans laquelle j’étais capable de Le voir », dit encore Mohammed, se souvenant de saint Pierre. Tout surgissement du Trésor caché est paradoxal, à la fois dévoilé et voilé dans la beauté et dans l’amour. Pour les mystiques, les amis de Dieu, la Beauté véritable est théophanie, apparition divine, voile qui dévoile un autre voile, et ainsi de suite des voilements et des dévoilements de la Beauté infinie de Dieu. Ces théophanies dévoilées infiniment sont à discerner comme autant de preuves de son Amour, de sa Bonté et de sa Bienveillance protectrice à notre égard. Car, nous ne pourrions soutenir sans périr la vue directe de Dieu, c’est pourquoi il ne se donne à voir que voilé sous la forme dans laquelle nous nous sommes rendus capables de le voir, comme disent Pierre et Mohammed. Sous la forme magnifique du Buisson ardent ou de la Nuée, recueillies par Moïse, ou celle des fleurs recueillie par Van Gogh, par exemples. Les dévoilements du Vivant Amour ne se donnant qu’à nos recueillements. Dieu ne cesse de nous regarder, mais nous ne croissons son regard que pour autant que nous tournions notre regard vers Lui et non plus vers le monde, pour autant que nos coeurs désirent le recevoir. Alors les voiles se lèvent et les écrans et les murs s’évaporent et le temps pétrifiés se traverse. Les mystiques se rencontrent au Plus Haut qui est aussi le Plus Proche, au Plus Puissant qui est aussi le Plus Humble, dans l’Amour de la Vie. La vérité de ces Paroles du Christ peuvent alors être entendues et éprouvées par tous : « Mon Royaume n’est pas de ce monde, il est en vous ». Un Royaume dont nous pouvons trouver le chemin et la porte dans notre cœur qui aime, qui écoute et qui voit en vérité ce qui est caché.
Ad Imaginen Dei Si, à la suite de Jésus, des hommes, comme Hallaj et Matisse par exemple, ont osé dire publiquement et au péril de leurs vies «Je suis Dieu», c’est que ces hommes ardents et hardis, ces artistes inspirés, se connaissaient créatures faites à l’Image de Dieu et qu’ils sont entrés humblement dans le recueillement du Trésor caché en eux qui est la Vie qui désire être aimée de ses créatures, la Vie qui donne à ses aimés amants de lui ressembler davantage et infiniment en Amour, de naître une seconde fois dans l’Invisible Royaume du coeur, de ressusciter éternellement dans le Vivant Amour. La poésie et l’art sont des sacrements et toute œuvre vraie est prière, annonciation, grâce et promesse de naissance spirituelle et de résurrection. L’œuvre ne devenant œuvre qu’en œuvrant en nous, par nous, là où elle s’accomplit et nous transfigure, nous rendant capables de ressembler à Dieu. Les chefs-d’œuvre de l’Humanité sont des grâces rendues au Donateur, des grâces qui deviennent des théophanies nouvelles qui s’ajoutent aux étoiles du ciel, aux visages humains, aux couleurs des fleurs, aux songes et aux grâces innombrables données pour notre élévation. De telles œuvres ne sont mises au monde que pour nous préparer à la rencontre en vérité avec l’Aimé, nous initier à la beauté et à la joie extrêmes des Noces avec le Vivant Amour, le Trésor caché, l’Epoux céleste qui aime à être connu de ses créatures mais qui ne peut se révéler à elles que dans l’humilité de leurs cœurs épris. Les oeuvres d’art, comme toutes les oeuvres de l’amour humain, appartiennent à l’Histoire Sainte de l’Humanité qui est le Livre des vivants imaginé par le Verbe.
Ce livre est disponible ici sur iTunes store
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Quelques créatures sauvées des eaux - 2012 - 2017
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Deux peintures monumentales sur le thème du Noli me tangere - exposées dans la chapelle romane de Plaincourault - 2015
“C'est par l'esprit que tu me vois. “ Parole du Christ adressée au matin de sa Résurrection à Myriam de Magdala - Marie-Madeleine - rapportée dans son évangile.
Accueillis à Plaincourault par le Parc régional naturel de la Brenne, qui en a la garde, Saskia Weyts et Robert Empain se savent aussi reçus par les compagnons anonymes qui ont élevé et peint cette chapelle ; ils les regardent comme des hôtes invisibles, des amis avec lesquels dialoguer avec gratitude. Les artistes, comme tous les vivants en vérité, sont d’emblée en communion avec les oeuvres du passé pour autant qu’ils les vivent et les aiment au présent, se donnant pleinement dans la rencontre ou s’en inspirant pour en créer de nouvelles.
Noûs C’est par l’Esprit que toute communion est possible.
Le terme noûs donne son titre à l’exposition, il désigne pour Platon la partie divine de l'âme humaine, l’esprit, l’intelligence. Or, dans l’Evangile de Marie, récemment redécouvert, ce terme est utilisé par Jésus pour révéler à Myriam de Magdala (Marie-Madeleine) que c’est par le noûs, par l’esprit donc ou mieux encore par le coeur, qu’elle le voit lui le Ressuscité alors que les disciples venus au tombeau vide au matin de Pâques ne l’ont pas vu. Si donc Marie Madeleine le voit la première c’est qu’elle l’a aimé de tout son corps, de toute âme et de tout de son coeur. Vérifiant alors cette Béatitude : « Heureux les coeurs purs, car ils verront Dieu » Mt 5.8. C’est donc une femme que le Christ envoie aux disciples incrédules et aux nations pour témoigner de sa Résurrection, fondant par son témoignage le christianisme. Une femme que les premiers siècles chrétiens reconnurent comme l’Apôtre des apôtres.
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Quelques images des installations de l’exposition Noüs dédiée à sainte Marie-Madeleine, témoin de la Résurrection de Jésus-Christ, à la chapelle de Plaincourault. France - 2015
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Une séquence vidéo extraite du film infini Mille grâces mille larmes de joie, commencé en 2000 et toujours en cours
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