#pas du tout angoissés et angoissants ces jeunes
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Elève de première complètement paniquée, la voix larmoyante : "monsieur vous ne nous avez pas dit au premier cours le matériel que vous vouliez du coup j'ai pris un classeur et je prends mon cours sur feuille j'espère que c'est bon pour vous sinon pas de souci j'achèterai un cahier" Moi qui vient juste pour faire du stand up et repartir : "ouais ok un classeur c'est bon"
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O2Vie 209-2023 / 07 : Appelés à grandir (6)
1 Samuel 30:6: “David fut dans une grande angoisse, car le peuple parlait de le lapider, parce que tous avaient de l'amertume dans l'âme, chacun à cause de ses fils et de ses filles. Mais David reprit courage en s'appuyant sur l'Éternel, son Dieu.”
Nous avons besoin de grandir spirituellement afin de bien gérer nos difficultés. David et ses gens restèrent à Gath auprès d'Akisch; ils avaient chacun leur famille (1 Samuel 27:1-3). En un moment de son séjour dans le pays des Philistins précisément à Tsiklag, les amalécites vont faire une invasion dans le midi et à Tsiklag. Ils avaient détruit et brûlé Tsiklag, après avoir fait prisonniers les femmes et tous ceux qui s'y trouvaient, petits et grands. David et ses gens arrivèrent à la ville, et voici, elle était brûlée; et leurs femmes, leurs fils et leurs filles, étaient emmenés captifs (1 Samuel 30:1-3). Alors David et le peuple qui était avec lui élevèrent la voix et pleurèrent jusqu'à ce qu'ils n'eussent plus la force de pleurer.
Voici ce qui est arrivé à l'homme selon le cœur de Dieu, David. Tellement angoissé, David pleurait jusqu'à n'ayant plus de souffle mais David est un homme mâture. Il sait s'appuyer sur le Seigneur pendant ses moments difficiles pour prendre courage. C'est cette maturité que le Seigneur désire de chacun de ses enfants. Dieu a mal de voir ses enfants qui pour un petit problème démissionnent de leur zèle pour les âmes, démissionnent des bonnes œuvres ou résignent. Dieu veut que nous grandissions dans sa connaissance. La vie chrétienne normale est un ensemble de choses : “des moments de joie et des moments de situations difficiles”. Notons bien que pendant nos situations difficiles Dieu est avec nous comme il fut avec les trois jeunes hébreux dans le feu (Daniel 3:24-26) et avec David dans 1 Samuel 30. On ne comprend pas toujours ce que Dieu est en train de faire pendant les moments d'angoisses mais faisons au moins confiance à sa fidélité. Dieu est souverain. Il sait des choses que nous ne savons pas. Il est Dieu. Aucun détail ne lui échappe. Pour ma part je crois qu'il fera concourir toute chose pour mon bien selon sa promesse dans Romains 8:28. Pendant les moments d'angoisse, apprenons à nous appuyer sur l'Éternel, notre Dieu comme David dans 1 Samuel 30:6 et nous verrons que même nos souffrances travailleront à notre salut ou au salut de quelqu'un pour la gloire de Dieu. Amen.
Esaïe 38:17 :“Voici, mes souffrances mêmes sont devenues mon salut; Tu as pris plaisir à retirer mon âme de la fosse du néant, Car tu as jeté derrière toi tous mes péchés.”
Dieu vous bénisse abondamment.
Lazare AFANDJEGO & L'Equipe Eau de Vie
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« Le Cri » de Munch : Pourquoi fait-il si peur ?L’oeuvre qui inspira le masque de Scream
Entre 1893 et 1917, le peintre norvégien, Edvard Munch, réalisa 5 versions du célèbre Skrik : 2 peintures, 1 pastel, 1 crayon et 1 lithographie. La plus connue est cette peinture à l’huile, tempera et pastel de 91 x 73,5 cm. Mais en 2002, une autre s’est vendue 120 millions de dollars aux enchères. Un record pour cette oeuvre aussi désagréable qu’un bon film d’horreur ! Mais, au fait, pourquoi Le Cri est-il si effrayant ? C’est une histoire vraie l’angoisse, Edvard Munch 1863-1944 considéré comme un des précurseurs de l’art expressionniste, a beaucoup souffert.
La tuberculose emporte sa jeune mère, alors qu’il n’a que 5 ans. Son père a 50 ans et fait preuve d’une ferveur religieuse proche du mysticisme. Il a bien du mal à élever ses cinq enfants, dont ont entre 6 ans et quelques semaines. Edvard grandit avec une santé fragile, mais c’est celui qui s’en sort le mieux. Une de ses soeurs meurt de phtisie, une autre est internée à vie pour « mélancolie » et son frère meurt de pneumonie quelques mois après son mariage. Sa vie d’adulte est chaotique : dépression nerveuse et hallucinations qu’il « soigne » à l’alcool, avant de subir une électrothérapie. Des tragédies qui marquent le travail de Munch, devenu peintre à 16 ans. La maladie, la peur de la mort, la douleur … sont des thèmes récurrents dans son oeuvre. Le Cri naît d’une crise angoisse que Munch raconte dans son journal, le 22 janvier 1892. Je me promenais sur un sentier avec deux amis le soleil se couchait tout d’un coup le ciel devint rouge sang. Je m’arrêtai, fatigué, et m’appuyai sur une clôture il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir de la ville mes amis continuèrent, et j’y restai, tremblant d’anxiété je sentais un cri infini qui passait à travers l’univers et qui déchirait la nature. Une peinture angoissée issue d’une âme torturée. Le visage est celui de la mort c’est l’élément le plus important de l’oeuvre. Ce visage fantomatique, que la frayeur déforme, ressemble à une tête de mort. D’après un spécialiste de Munch, il a été inspiré par une momie chachapoyas péruvienne. Le cadavre, recroquevillé en position foetale, était exposé à Paris, lors de l’Exposition Universelle de 1889. Il aurait également inspiré Paul Gauguin, pour sa peinture D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? (1897-1898).
Le paysage raconte une catastrophe en fond, un tourbillon de couleurs qui semble peu naturel. Pourtant, comme Munch l’a écrit dans son journal, il s’agit de la représentation d’un fjord existant. Quant à la couleur rouge du coucher de soleil, un professeur d’astrophysique l’explique par l’éruption du volcan Krakatoa. En 1883, ce volcan indonésien a provoqué une telle catastrophe que même l’Europe a été marquée. Une explosion dont le son a atteint 180 décibels à 160 kilomètres de distance !
Sachant que le seuil de douleur est fixé à 120 décibels, pas étonnant que plusieurs Indonésiens soient devenues sourds. Des vagues géantes, jusqu’à 46 mètres de hauteurDes cendres volcaniques qui montent à 80 kilomètres dans l’atmosphère, observés jusqu’en Europe et aux États-Unis
Ces particules sont sûrement responsables de la couleur du ciel observée par Munch. Rien de très rassurant pour une personne sujette aux crises d’angoisse. D’autant plus que le tableau montre une balustrade et deux hommes qui empêchent toute échappatoire ! Le cri est métaphysique. Le tableau laisse penser que c’est l’être représenté qui émet un hurlement. Pourtant, l’explication, que donne Munch dans son journal, montre que ce n’est pas le cas. Le personnage, sûrement le propre Edvard Munch, est effrayé par un cri qu’il entend. D’où cette impression qu’il se bouche les oreilles avec ses mains « je sentais un cri infini qui passait à travers l’univers et qui déchirait la nature ». Le titre d’origine du tableau était d’ailleurs Der Schrei der Natur, Le Cri de la Nature. Il serait donc une expression de l’anxiété du peintre face à des évènements imprévus et incontrôlables. C’est sans doute également une allégorie du déroulement de la vie, puisque Le Cri appartient à sa série de tableaux appellée « Frise de la Vie ».
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L’hôtel particulier (42)
Chapitres précédents
Chapitre 42 : Le chat et la souris
Je suivis Diane. Sa robe fendue ne cachait pas grand-chose de ses longues jambes fines. Elle grimpa marche par marche d’une cadence rapide malgré ses talons hauts. Je ne vis pas son visage contrarié. Et elle me surprit en ne s’arrêtant ni au premier ni au second étage.
Elle poussa la porte du grenier. Devant nous, une multitude de cloisons se dressèrent tel un labyrinthe dans lequel je n’osai m’engouffrer. La jeune femme brune me dévisagea. Sa figure plus blanche que d’habitude confirma ma peur. Sur le coup, je ne réalisai pas mais le visage de Diane ressemblait fortement à celui de Marion.
- Restez derrière-moi et surtout ne vous arrêtez pas ! dit-elle d’une voix discrète.
Je restai toujours dans son dos. Les couloirs se ressemblaient tous. Certains plus long que d’autres. Chaque fois, nous tournions si bien que je crûs revenir au point de départ. Cependant, après une petite dizaine de minutes, nous nous trouvâmes devant la porte de la chambre verte.
Légèrement tremblante, elle posa une main sur la poignée et ouvrit la porte. La chambre n’avait pas changé. Nous entrâmes découvrant l’absence de Tatiana et de cet homme. Le silence régnait tellement que je crus avoir les oreilles bouchées. Diane resta immobile devant le bureau, elle regarda l’armoire avec un air terrifié. Dès lors, j’ouvris la porte du meuble mais ne découvris qu’une multitude de fringues sans importance. Aussi, je refermai l’armoire et fus saisi d’effroi en constatant la disparition soudaine de la prostituée.
N’ayant aucune raison de rester, je retournai à l’étage mais à peine sorti de la chambre verte, je me retrouvai dans une obscurité complète. Marchant à tâtons, je ne rencontrai aucune des palissades servant de cloison. Aussi, je me dirigeai vers ce qui semblait être la sortie. Aussi surprenant fut-il, je me retrouvai dans la cuisine. Il n’y avait plus de rires ni de musique. La soirée semblait avoir fini ou plus précisément, tout comme Diane, elle avait disparu. J’observai afin de me rassurer d’être dans ma propre cuisine, puis, je remontai les étages pour rejoindre Tatiana.
Devant la porte de notre ancienne chambre, son rire fit frémir mon être. Je restai paralysé avant de souffler un grand coup et d’ouvrir la porte avec fracas. Tatiana était assise sur le lit. Elle cacha sa nudité sous le drap et me regarda d’un air interrogateur. Etendu à ses côtés, le chat noir rayonnait comme un pacha dans son palais. Je ne dis rien, je scrutai des yeux la chambre dont l’odeur de détergeant avait disparu. Puis, me sentant perturbé par le fait de découvrir mon amie seule, je sortis sans même fermer la porte.
Des échos, de la musique parvinrent à mes oreilles. Je descendis vers cette mélodie que je connaissais si bien. Mais, chose surprenante, le hall ainsi que la salle principale étaient entièrement vide. Inquiet, angoissé par ces soudaines apparitions ou disparitions, je réfléchis si je devais retourner voir Tatiana. Je n’avais plus cette envie de la protéger, toutefois, il restait des interrogations qui tracassaient mon esprit. Notamment au sujet de cet homme si influent envers certains fantômes qu’il semblait avoir un rôle dans ma propre vie. Enfin, c’était mon impression.
En montant les marches, je reconnus les cris des enfants en train de jouer dans les couloirs. Cependant, ils n’apparurent pas. Je connaissais leur position : Premier étage, couloir de ma chambre actuelle. Alors, je pris cette direction, la direction opposée de Tatiana en espérant les rencontrer et avoir peut-être une aide. Qu’avais-je à perdre ? Je marchai lentement vers les voix. Ils étaient quatre, peut-être cinq. Leur silhouette commença à prendre forme sur les murs à peine éclairés par la lumière de la nuit. Il y avait trois garçons et surement une fille car une robe apparente voltigeait. Je toussotai interrompant leur jeu mais, un cri me prit d’effroi.
J’avais reconnu ses formes larges. L’infirmière en chef ordonna dans une langue gutturale aux garnements de retourner dans leur chambre. Ils ne devaient pas quitter le lit. Dès lors, un immense frisson parcourut mon corps en même temps qu’un coup de vent. J’observai l’aide-soignante, son visage caché par la noirceur du couloir n’apparut pas. Elle portait une coiffe recouvrant le sommet de son crâne. Pendant un temps, je crus à la possibilité d’être vu par cette mégère car elle insista à rester bloquant le couloir de toute sortie possible. Mais, sans explication, elle fit demi-tour et partit vérifier que les enfants étaient à leur place.
Je courus presque et constatant le calme soudain, je rejoignis mon amie. Elle était encore assise sur le lit à caresser le chat. Ce dernier occupait pratiquement ma place à s’étendre comme il faisait. Tatiana se désintéressa de mon entrée. Elle souriait, parlait presque avec l’animal qui répondait soit en la regardant soit en crispant les paupières. Soudain, il tourna la tête dans ma direction. Sans s’arrêter de ronronner, il lança un mauvais regard. De même ses crocs apparurent lentement le long de ses lèvres noires. Toutefois, il garda ses distances.
- Tu as trouvé ce que tu cherchais ? demanda ma copine
- Comment sais-tu que je cherche quelque-chose ? questionnai-je après un court silence.
Elle m’avait surprise car nous n’avions aucunement partagé le moindre mot depuis que je l’avais vue par la fenêtre. Elle gratta le ventre du chat qui ronronna encore plus fort. Elle ne répondit pas et gardait toujours la tête basse. Je sentis une colère subite monter en moi. Il y avait aussi de la peur. C’était plus la peur qui envahissait mon esprit…peur d’une question, peur de sa réponse. Pourtant je me décidai à la poser :
- Qui dépose les roses bleues ?
Le chat noir ouvrit ses grands yeux jaunes puis il releva la tête afin de me dévisager contrairement à mon amie qui serra le drap dans son poing. Je remarquai une rougeur sur ses joues. De même, elle persista à ne rien dire. J’observai attentivement sa réaction et ressentis une profonde déception en la voyant continuer à caresser le félin.
Dès lors, je sortis de la pièce et partis de nouveau au rez-de-chaussée. Le silence ambiant de la grande salle refroidissait l’atmosphère. Je contractai les épaules à cause des frissons qui parcouraient mon corps. Je traversai la pièce et me dirigeait vers la cuisine. J’ouvris le frigo pour prendre une canette de soda. Puis, après l’avoir ouverte, je bus une gorgée. Les bulles éclatèrent au contact de mon palet et de ma langue. Je regardai à travers la fenêtre, me demandant si tout cela pouvait enfin finir. Je sentis un énorme chagrin en repensant à Tatiana dans les bras de cet étranger. Tout à coup, je vis dans le carreau le reflet d’un visage, celui d’une jeune femme brune, celui de Marion !
Je reculai d’un pas avant de tourner la tête pour constater qu’il n’y avait personne d’autre que moi. Elle ne pouvait pas être non plus derrière la fenêtre ni dans le jardin. Cependant, son image apparaissait bel et bien sur le carreau. Le visage triste, elle marcha jusqu’au mur derrière moi et disparut lorsque la porte de la cave s’ouvrit brusquement avec un long grincement d’horreur.
Telle une bouche grande ouverte, l’entrée se proposait de me dévorer. L’obscurité empêcha de voir le fond de la cave. Cependant, une résonance, le bruit sourd d’une respiration sembla surgir à mes tympans pour se mélanger avec les battements de mon cœur effrayé. Dans un premier temps, je refusai d’aller vers cette porte démoniaque, pourtant, un énorme désir poussa mon être à s’approcher. D’autant que l’écho lointain d’une voix provenant du bas des escaliers se fit entendre.
Dès lors, j’avançai lentement, contrairement au rythme de mon cœur qui devenait incontrôlable. Mes poumons se remplirent d’une angoisse indescriptible, ils s’imprégnaient d’un vent à la fois poisseux et nauséabond provenant aussi de la cave. La bouche avait une haleine fétide ! Fétide mais trop intrigante pour ne rien faire. Alors, pas à pas, je marchai vers l’entrée. J’écoutai ces voix mêlés de cris et de sanglots et après avoir allumé la loupiote de mon téléphone, de posai les pieds sur les marches de pierre et descendis sans entendre une présence dans mon dos.
Comme tous les chats, il ne faisait pas de bruit. Il me regarda m’enfoncer seul dans la nuit de la cave. Il ne montra rien de son amusement et fit ce que tout chat fait dans cette situation, il observa la souris avant de la croquer.
Alex@r60 – avril 2021
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“Je vais être maman.”
C’est tellement irréel, si incroyable de pouvoir l’annoncer au grand jour, après 3 mois dans le secret.
Un bébé pour 2020... j’ai a la fois les larmes qui montent et le sourire au levres parce que c’est une folle aventure qui commence pour Nico et moi. Mais avant de parler de tout ce chamboulement, commençons par le commencement. Mon histoire avec Nico
“Je t’aime une fois, je t’aime deux fois, je t’aime plus que le riz et les petits pois.”
Nico, Nico.. par où commencer ? Il a débarqué dans ma vie, au moment où je m’y attendais le moins. J’étais jeune, j’avais 16 ans et completement pommée entre mes amis et les sorties beaucoup trop arrosées. J’étais en dernière année de BEP, je ne savais pas où j’allais, mais je savais qui je voulais être. J’ai jamais été attirée par “les coups d’un soir”, où les amourettes passagères. Je clamais haut et fort, a qui veux l’entendre, mon envie du prince charmant, j’imaginais trouver la personne qui souhaiterait vivre sa vie a mes côtés. J’ai toujours été en décalage avec les envies des jeunes de mon age. Quand certains rêvé de grandes carrières, d’études a l’étranger, moi je rêvais que d’acheter une maison qui accueillerai un jour la famille que j’aurais fondé avec l’homme de ma vie.Puis il est entré dans ma vie comme un ouragan avec son sourire charmeur et la même vision de vie que moi.
C’était simple mais en même temps c’était beau, une idylle naissante sans même s’en apercevoir, pourtant il était le soleil de mes jours, ses mots, ses phrases, ses sms habituels rendaient mon quotidien plus simple, plus beau. Il me réconfortait, m’aidait, y avait rien de mieux, rien de plus apaisant, j’étais la colère, il était la paix, la dose de bonheur qu’il manquait a mes journées. Au bout de deux mois, pour les vacances d’été, j’ai posé mes bagages chez sa mère et je savais déjà que je préférai ne plus avancer que d’avancer sans lui a mes côtés. Il etait devenu en si peu de temps, mon moteur. A la fin des vacances, il était impossible pour moi de ne plus sentir son odeur dans les draps. Nous avons donc décidés de faire une semaine chez lui, une semaine chez moi. Les années sont passées et nous nous sommes jamais quittés. En 2011 on sortait ensembles, en mars 2012 nous traversons notre premiere épreuve, mon hospitalisation pour mon operation. De longues semaines loin de lui qui ont scellé notre amour. En décembre 2012, je rentrais dans la vie active. Nico étudiais toujours. En 2014, nous emménageons dans notre premier appartement. Un 30 mètres carré qui payait pas de mines, mais on était tellement heureux. Nous acceuillons par la suite, notre premier amour, Guizmo. En 2018, après 3 déménagements, il signa son CDI. C’est completement idiot mais ça signifié tellement pour nous. Un second souffle. On commença les démarches pour être propriétaires en decembre 2018, et en mai 2019, nous posons nos bagages dans notre nouvelle maison. Cette maison que nous avions tellement imaginés... Beaucoup trop grande pour nous ! On commençait a parler bébés, mais c’est vrai que moi qui attendais ce moment avec impatience, j’avais soudainement changé d’avis. Je voulais des enfants oui, mais pas tout de suite. Nous venons d’enmenager et il y a tellement à faire dans notre cocon pour qu’il nous ressemble. Je le sentais déçu. Il se sentait prêt. Je le voyais dans ses yeux, et ses paroles n’étais plus les mêmes. Pendant tellement d’années, la question que nous avions entendu des millions de fois, “a quand le bébé ?” , sa réponse n’était plus “on a le temps”. Je vous passe les détails, je ne prenais pas de contraceptions, et nous avions décidés de ne plus trop faire attention. On voulait pas de prendre la tête. Ca arrivera quand ça arrivera. Puis c’est arrivé, et franchement, je ne pensais pas que ça irait aussi vite. Moi qui pensais que les femmes mettent entre 6 mois et 1 an a tomber enceinte, alors quand j’ai vu les deux barres s’afficher, j’étais sous le choc.
“ Chéri tu vas être papa !”
On en parlait y’a même pas un mois de ça, et ce soir je m’apprête a dire a Nico que nos vies vont prendre un tournant a 360 degrès. Bon je vous l’accorde, c’était pas l’annonce auquel je m’attendais, lui non plu d’ailleurs. On rentrait d’anniversaire, c’était minuit passé. J’étais saoule... et dieu merci car je ne savais pas que ce serait la derniere bouteille de Tariquet que je partagerais avec mes copines pendant un loooooong moment.
Je ne sais pas comment l’expliquer mais je le savais. Je sais pas pourquoi, on est rentrés et j’ai décidé de faire ce fameux test. C’était vachement le bon moment ! Quand j’y repense, je me dis que tourne pas rond chez moi... Je fais ma petite affaire, j’attend deux minutes, sans grande conviction, et là... le choc ! J’essayais de me concentrer sur le test, d’ouvrir suffisamment les yeux pour y voir plus net, et non je ne rêve pas. Nico rentre dans la salle de bain, je lui temps le test avec une haleine d’alcool et je lui dis juste “je crois que je suis enceinte”. Il avait l’air content, moins sous le choc que moi. Mais déçu de l’annonce. C’est vrai, j’aurais pu attendre le lendemain et lui faire un jolie cadeau, mais j’étais tellement angoissée que je ne pouvais pas garder ce secret pour moi. On se couche, je ne ferme pas l’oeil de la nuit. Le lendemain, Nico file a la pharmacie acheter un test plus fiable. C’est vrai que celui de la veille venait d’action, un cadeau offert par ma soeur dans une box surprise. Je n’étais pas sur qu’il soit très très fiable ! Je recommence une deuxième fois, et là, pas de doutes, je suis bien enceinte de 3 semaines. Quel angoisse ! C’est dingue ! J’ai attendu tellement d’année ce moment si extraordinaire dans la vie d’un couple et la, j’étais terrorisée. Ah c’est sur que je ne ressemblais pas a toutes les pubs de filles apprenant leur grossesse... Heureusement que Nico était là, il m’a beaucoup aidé. Je vous parlerez bientôt de mes 3 premiers mois de grossesse entre rires et larmes.
C’est mon premier article. Je reviens après tant d’années sans écrire. Mais j’en ressentais le besoin, vidés mes émotions, crier mon bonheur a travers les mots.
J’en profite pour vous remerciez de tout vos messages de bienveillance et de félicitations. Et bien sur, remercier Nico, l’homme de ma vie, le futur père de mon enfant, sans qui je ne serais pas la femme que je suis aujourd’hui.
A bientôt !
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Mon témoignage
Ma phobie scolaire a commencé un mois après ma rentrée en classe de Seconde, j’avais 15 ans. C’était un lundi matin ordinaire mais quelque chose avait changé, j’avais un poids au niveau de l’estomac que je n’avais pas la veille. Je me suis réveillée avec la boule au ventre et l’envie de vomir, mon sourire avait disparu et j’étais incapable de faire comme si tout allait bien. Je suis quand même partie au lycée, mais plus je m’approchais des salles de classe, plus je me sentais mal au point de devoir faire demi-tour pour rentrer chez moi.
Ça a duré plusieurs jours. Je faisais des allers-retours en étant incapable d’entrer dans le lycée, et dès que je rentrais à la maison, je me sentais tout de suite mieux. Je ne comprenais pas ce qu’il m’arrivait. Je me sentais oppressée et tiraillée de l’intérieur entre ma volonté d’aller en cours et la peur qui prenait le dessus. J’avais l’impression qu'une petite bête était entrée en moi pour prendre les commandes de ma vie. Être dans une salle de classe, entourée par d’autres jeunes de mon âge était subitement devenu au-dessus de mes forces.
J’ai fini par aller voir mon médecin qui a mis des mots sur le mal dont je souffrais : une phobie scolaire. C’était la première fois que j’entendais ce mot. Ma vie était devenue un cauchemar.
Un jour, ma grand-mère paternelle m’a proposé de prier pour demander à Dieu de m’aider à retourner au lycée. Je lui ai dit oui pour lui faire plaisir mais au fond, je n’en avais pas envie. Je ne me sentais pas capable d’affronter le regard des autres et j’avais trop honte de l’admettre. J’avais toujours entendu de parler de Jésus par ma grand-mère et mon papa. A l’adolescence, je priais de temps en temps parce que je croyais en Dieu, mais comme un Dieu lointain qui ne pouvait rien faire pour nous.
Mon année de seconde a été catastrophique. Puis il y a eu les vacances d’été et tout allait mieux, à tel point que j’avais même l’impression que la petite bête était partie ! Je n’étais plus préoccupée par le lycée et j’étais redevenue la Maëva que tout le monde connaissait. Mais à trois semaines de la rentrée des classes, j’ai recommencé à mal dormir. J’avais de nouveau mal au ventre en pensant au lycée, et toutes les nuits je pleurais d’angoisse. Le jour de la rentrée, je n’ai même pas pu monter dans la voiture. C’était comme si mon instinct de survie prenait le dessus et tout ce que je voulais, c’était fuir. Ma mère m’a dit un jour :
« Il y a deux Maëva : celle à la maison toute joyeuse, et celle qui doit aller à l’école. »
La Maëva toute joyeuse était celle que j’étais vraiment et que tout le monde connaissait, et la Maëva qui devait aller à l’école était celle qui était contrôlée par l’angoisse. Tant que je ne devais pas aller en cours, tout allait bien, mais dès qu’on me parlait du lycée, je changeais complètement. J’ai passé l’année entière à faire des cours par correspondance puisque c’était la seule solution que nous avions trouvée. Et petit à petit, je me suis éloignée de mes copines à qui je ne savais pas quoi répondre quand elles me demandaient pourquoi je ne venais plus...
Durant cette période, je suis allée consulter un psy qui m’a dit à notre tout premier entretien :
« Vous savez Maëva, les gens comme vous si on ne les hospitalise pas, ils restent seuls chez eux dans le noir et ils ne sortent plus. »
Ça m’a terrorisée. D’abord parce que je n’arrivais déjà plus à sortir de chez moi, et parce qu’il parlait de m’hospitaliser en psychiatrie. Il était hors de question que j’aille chez les fous !
J’ai passé l’année 2010 à la maison, à faire ces cours par correspondance puisqu’il était inconcevable pour moi d’être hospitalisée.
Quand j’entendais ce mot, je m’imaginais couchée dans un lit, intubée de partout, et je ne comprenais pas pourquoi on me parlait de ça, je n’étais pas malade !
Et puis, j’avais surtout très peur de dormir ailleurs que chez moi, loin de mes parents. Mais à la fin de l’année, je n’en pouvais plus d’être seule et de ne plus sortir. Je n’avais aucune autre solution, alors j’ai accepté d’être hospitalisée en désespoir de cause.
J’ai été admise à la clinique du Grésivaudan en juin 2011. Le premier jour a été sans exagération l’un des pires jours de ma vie. Le matin, en bouclant ma valise, je me suis encore demandé si j’allais arriver à me rendre jusque là-bas, à 100km de chez moi, dans un environnement que je ne connaissais pas, avec des gens que je ne connaissais pas. Je n’étais jamais partie loin de la maison, n’avais jamais dormi ailleurs que chez moi sans mes parents, et les nuits chez les copines se comptaient sur les doigts d’une seule main. Quand mes parents sont partis après m’avoir aidée à m’installer dans ma chambre, je me suis sentie abandonnée, incomprise et terriblement seule. J’avais envie de mourir plutôt que d'affronter tout ça.
A mon plus grand étonnement, je me suis rapidement adaptée. J’ai rencontré des jeunes qui me comprenaient et qui étaient loin d’être fous. Certains vivaient la même chose que moi, d’autres vivaient pire... J’ai retrouvé une vie sociale, des amis, et j’ai eu l’impression de remonter doucement la pente. Le pôle « Soins-Études » me permettait de poursuivre mon parcours scolaire normalement dans des petites classes avec d’autres jeunes hospitalisés, tout en étant suivie par un personnel médical. Je restais là-bas la semaine et je rentrais chez moi le weekend.
La première année a été un formidable tremplin. Les classes d’une quinzaine d’élèves étaient bien plus rassurantes pour moi, même si j’avais encore du mal avec le regard des autres. Là, les profs étaient sensibilisés à nos difficultés et je savais que je pouvais sortir de la salle si j’en avais besoin sans être jugée, et sans avoir à m’expliquer. Mais la deuxième année a été un vrai cauchemar. J’avais réussi à reprendre les cours normalement mais j’ai commencé à avoir peur de tout : vomir, aller en ville, prendre les transports en commun, manger et dormir ailleurs que chez moi. J’étais comme une éponge qui avait absorbé les peurs de tout le monde, des peurs que je n’avais pas avant. J’avais 16 ans et l’impression d’avoir déjà vécu toute une vie.
J’étais fatiguée de vivre, je n’en pouvais plus de me battre contre mes angoisses.
Un soir, nous étions en train de regarder un film avec les jeunes et j’ai senti la crise d’angoisse arriver. Elle était tellement forte que j’ai eu l’impression que rien n’avait changé depuis la toute première que j’avais faite. Je sentais l’angoisse comme une petite boule qui appuyait sur mon estomac et qui me donnait envie de vomir. C’était comme du poison qui se propageait dans tout mon corps et m’empêchait de réfléchir correctement. J’avais mal au ventre, comme s’il y avait un combat à l’intérieur de moi sans pouvoir expliquer précisément ce que c’était. En attendant de pouvoir parler avec un infirmier, j’ai téléphoné à ma mère qui savait toujours comment me rassurer, mais ce soir-là, elle n’y est pas arrivé. Quand nous avons raccroché, je ne me sentais pas mieux. J’avais toujours cette sensation désagréable sur mon estomac, l’impression de ne plus être dans la réalité et ce mal-être insupportable.
Mais d’un coup, sans raison apparente, j’ai senti la boule sur mon estomac devenir légère, remonter le long de ma gorge et s’évaporer comme si elle sortait de moi. Tout est subitement redevenu normal, je n’étais plus angoissée et je n’avais plus rien. Au même moment, une évidence s’est imposée à moi, comme si quelqu’un me la soufflait à l’oreille. J’ai attrapé mon téléphone en étant sûre de la réponse avant même de lui poser la question.
« Papa, est-ce que tu viens de prier pour moi, à l'instant ? »
« Oui, pourquoi ? »
Et ça a tout remis en question. Toute l’idée que je me faisais de la vie, de Dieu, ça a bouleversé tous mes fondements et toutes mes convictions. Pour moi, Dieu avait toujours été quelqu’un de loin qui nous regardait de la haut, sans rien faire pour nous. Et je venais de réaliser qu’il était peut-être plus proche de moi que ce que je pensais.
J’étais vraiment fatiguée de tout ça, des angoisses et des médicaments qui sont comme un couvercle qu’on met dessus. Ça faisait trois ans que je vivais en fonction de mes peurs, que je me privais de voyages, de sorties, et de tout un tas de choses parce que j’avais peur d’être angoissée. J’avais peur d’avoir peur. Les médecins me répétaient sans cesse qu’il fallait que j’apprenne à vivre avec, que l’angoisse c’était à vie. Mais je ne voulais pas de cette vie-là ! J’avais vécu sans elle jusqu’à ce qu’elle fasse irruption dans ma vie et je ne voulais pas être soumise à elle pour le restant de mes jours. Alors un soir, j’ai ouvert le Nouveau Testament qui était posé au dessus de mon lit et j’ai commencé à lire.
C’était d’abord par curiosité, mais c’est comme ça que j’ai commencé à avoir la foi. J’ai été touchée par ce Jésus qui a aimé les gens sans condition, qui a guéri les malades et délivré ceux qui étaient spirituellement tourmentés. Je lisais l’histoire de cet homme qui n’a jamais fait de mal une seule fois au cours de sa vie et qui s’est laissé frapper, humilier et clouer sur une croix comme un criminel pour le mal que moi j’ai fait. Alors j’ai compris que j’avais un choix à faire : continuer de vivre ma vie comme bon me semblait ou changer, renoncer à faire ce qui ne plaisait pas à Dieu pour commencer une nouvelle vie avec lui. J’ai choisi la deuxième option, j’ai décidé de me repentir.
Un jour, seule dans ma chambre d’hôpital, j’ai fermé la porte et j’ai parlé à Dieu en étant convaincue que puisque Jésus était ressuscité comme je l’avais lu, alors il m’entendait et il pouvait faire quelque chose pour moi. Je lui ai demandé pardon pour mes péchés en prenant la ferme décision de m’en détourner et je lui ai demandé de me délivrer de mes peurs et de me donner un nouveau départ. Et c’est ce qu’il a fait.
Au cours de l’année, j’ai passé mon permis puis mon bac sans angoisses alors que j’avais toujours cru que ça me serait impossible. Et je ne faisais plus de cauchemars non plus. Et puis un matin, je me suis réveillée en me rendant compte que je me sentais bien. Ce n’était pas comme me réveiller de bonne humeur, mais plutôt comme un état d’esprit qui me suivait depuis un moment.
Je me sens bien. Voilà une phrase que je n’avais pas dite ni pensée depuis longtemps.
Après deux ans d’hospitalisation, je suis sortie de cette clinique et je suis allée à la fac en redécouvrant ce que c’était que de faire une rentrée avec un stress normal. Dans tout ce que je faisais, partout où j’allais, je parlais à Jésus et il apaisait mon coeur. Moi qui avais beaucoup de mal à me séparer de mes parents, je me suis retrouvée en collocation avec une copine en me rendant compte que j’étais capable de vivre loin d’eux. J’avais l’impression de tout recommencer à zéro et de tout réapprendre.
Dans le cadre de mes cours à la fac, j’ai dû faire un exposé devant 50 personnes, et c’était un énorme défi. Quatre ans en arrière, je n’arrivais plus à être dans une salle de classe parce que le regard des gens m’angoissait, alors de là à prendre la parole pour que tout le monde me regarde...! Mais j’ai demandé à Jésus de m’aider et le jour J, j’ai fait cet exposé comme j’aurais fait n’importe quoi d’autre. J’ai pris la parole devant tout le monde comme si j’avais toujours fait ça. Comme si je n'avais jamais eu de phobie scolaire, comme si je n'avais jamais passé deux ans en psychiatrie, comme s'il n'y avait jamais eu de petite bête dans ma vie.
Un jour, j’ai entendu un de mes oncles dire : « Quand on reconnaît Jésus comme son Sauveur, il faut en parler. Dans sa lettre aux Romains il a écrit : Si de ta bouche, tu confesses que Jésus est Seigneur et si dans ton coeur, tu crois que Dieu l’a ressuscité, tu seras sauvé. » Ça m’a fait un délic. J’avais toujours pensé que ce qui m’était arrivé était personnel et que ça n’intéressait personne, mais c’était sans penser à tous les gens qui font des crises d’angoisse et qui tentent tant bien que mal de s’en sortir. A partir de ce jour-là, j’ai commencé à parler de ce que Jésus a fait pour moi.
Puis j’ai décidé de me faire baptiser*, j’ai reçu le Saint-Esprit et ma vie a complètement changé.
Pendant trois ans, j’ai parcouru les routes de France et de Suisse un weekend par mois, avec d’autres jeunes dont Jésus a aussi transformé la vie. Avec eux, j’ai raconté mon témoignage devant des centaines et des milliers de personnes. La toute première fois, c’était lors de l’un des plus grands rassemblements chrétien de France où 2000 jeunes étaient présents !
Parallèlement, je travaillais en tant qu’assistante d’éducation dans le collège où j’ai été scolarisée. Un comble pour une ancienne phobique scolaire ! J’ai pu avoir un regard particulier sur des élèves qui souffraient d’angoisse, notamment une élève de 6ème. La conseillère principale d’éducation qui connaissait mon parcours a pris la chose très au sérieux, et chaque fois que Mathilde en avait besoin, je prenais le temps de discuter avec elle. Elle était rassurée que je comprenne son mal-être pour l’avoir moi-même vécu, et surtout de voir que je m’en étais sortie. Ses parents m’ont remerciée de lui avoir permis de venir au collège le coeur léger.
Je pensais ne jamais pouvoir vivre sans angoisses, que j’allais devoir apprendre à vivre avec. C’est ce que me répétaient les médecins et je les croyais. Mais c’est faux. Aujourd’hui, quand je parle de ce que j’ai vécu, j’ai l’impression de raconter la vie de quelqu’un d’autre. Tout ce que je fais et que j’aime maintenant, c’est ce qui m’angoissait avant : voyager, rencontrer de nouvelles personnes, partir à l’aventure. C’est comme si j’avais tout recommencé à zéro. Moi qui me sentais fatiguée de vivre, j’ai l’impression d’être toute neuve à l’intérieur.
C’est parce que Jésus est vivant qu’il m’a libérée de toutes mes peurs. Aujourd'hui je suis guérie, je n’ai plus d’angoisses, je ne fais plus de cauchemars, je suis réconciliée avec Dieu...
Je suis libre.
Je ne suis plus du tout la même, Jésus m’a complètement restaurée. Ce qu’il a fait pour moi, il veut aussi le faire pour toi.
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Thomas (Au château d’eau de Puis-l’Evêque)
Extrait de : Contes de la Plaine-Pesticide
J’ai 14 ans, mais il ne le sait pas. Je me demande quelle sera sa réaction lorsqu’il me verra. J’imagine son regard, son appréhension et peut-être, son refus. Et s’il repartait, dès lors qu’il m’apercevra ? Et si son désir et son excitation disparaissaient à l’instant même où il posera ses yeux sur mes joues imberbes, mon corps de petite taille, infantile, sans musculature ? Je n’ai même pas finis de grandir… Je porte les marques irréfutables de mon âge encore arriéré ; mes boutons, mon affreux duvet, ma voix disgracieuse et, pire que tout, mon sexe d’enfant, sans épaisseur et couvert d’un léger manteau de poils, d’une finesse encore décourageante, formant la moustache d’un petit nez et conférant à l’apparence générale de ma petite bite quelque chose d’informe et d’inabouti. Quelque chose de laid.
Mon esprit hésite à faire demi-tour alors que mes jambes semblent avoir pris les commandes. Elles en ont décidé autrement. Elles continuent de pédaler et mon VTT d’un autre temps, trop grand pour moi, file à toute vitesse et parcours sans épuisement les dizaines de champs qu’il me faudra traverser avant d’arriver à notre lieu de rendez-vous. Au château d’eau de Pré-l’Evêque.
On raconte depuis toujours que le parvis du château d’eau sert aux rencontres nocturnes des hommes un peu pervers. Des pédés. On raconte aussi qu’un adolescent y a été retrouvé mort. Etranglé. Et violé. Il y a ici et là des légendes qui naissent et donnent corps et vies à des lieux sans importance. Les enfants, curieusement, adorent raconter des histoires de sexe et d’horreur. Le château d’eau est isolé, son parvis encadré par la brousse et un bois épais. Voilà tout ce que je sais.
Il fait chaud. Trop chaud. Mon corps tout entier s’est humidifié. Je su à grosse goutte. En plus d’être trop jeune et trop laid, je vais puer la transpiration. Il me faudrait renoncer. Mon esprit liste en continu toutes les bonnes raisons qui devraient me convaincre de faire demi-tour. De m’enfermer dans ma chambre. D’éteindre mon téléphone et d’attendre que le temps me débarrasse de cette angoisse et de ce désir inassouvi. Je devrais rebrousser chemin et rentrer fissa dans la petite maison de ma grand-mère, où l’on m’a abandonné pour l’été, en proie à l’ennui et la peur constante de retrouver le corps d’une vieille étendu dans la cuisine, à moitié bouffé par les mites, les véritables propriétaires de ces murs odorants. Je devrais la rejoindre et passer un nouvel après-midi à regarder le Tour de France sur son vieux poste de télévision, en mangeant des biscuits rassis et en écoutant la vieille me rappeler à quel point mon grand-père aimait le vélo et le Tour de France qui, dans le temps, était un événement, un vrai !
Mais mon corps entretient ses propres bonnes raisons, qui l’emportent sur celles de mon esprit. Je découvre alors ce qui faisait jusque-là l’objet d’une totale incompréhension de ma part lorsque je regardais un film ou que je lisais un livre, lorsque le désir d’un personnage l’emportait vers des décisions que je devinais catastrophiques à l’avance. Pourquoi ? Pourquoi ne renonce-t-il pas ? Parce que son sexe a pris les commandes et que la force de ce dernier n’a pas d’égal adversaire. Je suis en érection depuis l’instant même où j’ai reçu le premier message de Brrick_28, qui porte le même prénom que moi (ou en tout cas est-ce qu’il m’a dit). Nous avons échangé sur une application. Une interface de rencontres entre hommes que j’ai téléchargé à l’instant même où j’ai eu mon premier téléphone, deux semaines plus tôt, offert par ma mère qui tenait absolument à garder contact avec moi durant les 45 jours que j’allai passer à la campagne.
Hormis Rambârtres, la grande ville où je vis avec mes parents, il n’y a pas grand-chose dans cette région agricole. Pour ne pas dire qu’il n’y a rien. A cette distance de la ville, il n’y a pas grand-chose et il n’y a surtout pas grand monde. Hormis un garçon, de temps à autres, qui m’envoyait un message mais renonçait très vite, parce que je n’étais pas doué pour la drague, parce que je n’étais pas très joli ou parce que ma situation géographique était décourageante et que je ne valais pas non plus le déplacement. Il me tardait de rentrer à Rambârtres où l’application m’offrirait l’embarra du choix. Mais ce matin, il y a eu Brrick_28.
J’ai envie de te monter, avait-il dit abruptement, sans aucune autre forme d’introduction. Puis il m’a envoyé des photos de lui, qui me hanteront pour le restant de ma vie. A l’apparence de son corps, je jugeais qu’il devait avoir 25 ans. Pas moins. Peut-être plus. Son corps était musclé, volumineux, bronzé, très poilu par endroit et incroyablement attractif. Un homme. Ce qui m’apparaissait comme représentatif lorsque j’imaginais la masculinité. Son visage mal rasé était évidemment celui d’un homme adulte. Ce qui était à la fois effrayant et très excitant. Son impressionnante mâchoire carrée renforçait cette peur qu’il m’inspirait. Une peur qui semblait nourrir l’afflux sanguin servant à faire gonfler mon sexe. Mais ses yeux donnaient autre chose à voir de lui. Des yeux bleus et ronds, un peu marqués par de légères rides solaires et souriantes. Ses yeux le rendaient doux et bienveillant. L’avenir dira à quel point les yeux bleus constitueraient ma plus grande faiblesse et le point de départ de mes plus grands malheurs. L’origine de ma propre extermination consentie.
Direct et pressant, Brrick_28 ne tarda pas à m’envoyer une photo de son sexe en érection. Là encore, mes premières impressions, parmi les plus enivrantes, étaient liées au fait que j’avais en face de moi un grand. Un adulte, un homme. Gros, épais, velus et très inquiétant. Je salivais d’envie et aurait donné n’importe quoi pour voit cet organe en vrai. Pouvoir le regarder et l’ausculter de très près. Le prendre entre mes mains, le sentir, le gouter. J’avais l’envie irrémédiable de le mettre dans ma bouche, par instinct. Je comprenais alors un autre phénomène qui m’avait échappé et qui semblait tant plaire aux adultes ; le sexe oral. J’étais proche du désir alimentaire, la vue de ce sexe m’affamait.
A dire vrai, les photos de Brrick_28 reflètent en tout point l’image des hommes qui s’exposent et que je détail sur internet depuis quelques temps maintenant et qui constituent la source de mes premiers fantasmes, le moteur de mes premières masturbations. L’homme adulte me décrivait ce matin son envie de moi. Envie de moi… Mon corps tout entier s’alluma à la lecture de ses mots. Il s’alluma d’un feu qui me transforma radicalement, durablement et qui un jour, me consumerait tout entier. Dans quelques années, il aurait raison de ma dignité, de ma santé et jusqu’au bien le plus précieux qui m’ait été accordé : ma vie.
Nous avons convenu d’un rendez-vous au fameux château d’eau, dont j’avais entendu parler toute mon enfance et que je ne fus pas surpris de voir évoqué par mon interlocuteur. Je l’avais aussi découvert avec mes yeux quelques jours plus tôt, lors d’une longue expédition à VTT. Il se situait à 5 kilomètres de chez ma grand-mère, à la sortie de Puis-l’Evêque, un village en tout point similaire à celui où je passais mon triste été. Il y avait là, sur les hauteurs d’une petite colline, un impressionnant château d’eau grisâtre qui s’élevait fièrement et dominait la vaste plaine. Il était visible à des kilomètres.
Evidemment, Brrick_28 avait une voiture et il m’expliquait qu’il pourrait se garer au pied du château d’eau, sur le chemin de terre battu qui ralliait la route à son parvis et se transformait petit à petit en un parterre de graviers blancs et poussiéreux, jusqu’à la grande pelouse qui s’enfonçait dans le bois. Par ici, nous pourrions trouver un endroit discret.
Qu’est-ce que tu voudras faire ? Avait-il écrit Et moi de répondre naïvement, sans trop savoir ce que je voulais réellement : voir ta bite.
Oh ça, répondit-il, tu vas la voir cette grosse queue.
Il est 15h30. Le soleil frappe fort et me voilà déboulant sur les graviers, soulevant la poussière dans un agréable ronronnement de crissements secs. Je m’arrête au bout du chemin, à la hauteur de l’immense structure dont l’utilité m’échappe encore. Personne à l’horizon.
Va-t-il vraiment venir ? Et s’il vient, que se passera-t-il ? Est-ce qu’il me fera monter dans sa voiture ? Ou bien m’emmènera-t-il dans le bois pour m’embrasser contre un arbre ? Et s’il s’agit d’un piège ? Mon imagination et ma nature angoissée me font brusquement perdre mon érection. Je su encore et plutôt que de recouvrer mon calme après l’effort physique, je m’essouffle d’avantage. Je commence à regretter et à l’instant même où mes jambes semblent enfin céder à mon esprit pour m’accompagner dans ma fuite, j’entends une voiture approcher. Trop tard.
Je vois débarquer sur le chemin de terre une vieille Twingo cabossée. Ses phares sont allumés alors que nous sommes en plein jour. Je laisse tomber mon VTT et essaye d’apercevoir le conducteur mais les reflets du soleil sur son pare-brise m’en empêchent. Il s’arrête à une vingtaine de mètres de moi et coupe son moteur. De longues secondes s’écoulent. Il ne se passe rien. Est-ce qu’il me regarde ?
Une cigarette vole à travers la fenêtre puis la portière s’ouvre avant de se refermer dans un claquement qui me fait presque sursauter. Il est là, droit devant moi. Il est bien plus grand et plus impressionnant que ne l’imaginais. Alors, d’un pas sûr, le regard mauvais, il s’avance vers moi. Je suis comme figé, tétanisé par son apparence, sa beauté, sa masculinité et le souvenir photographique de son corps que je devine à travers ses vêtements légers. A mesure que ses pieds battent le sol jusque sur les graviers, mon cœur pulse et fait de nouveau gonfler mon sexe d’adolescent, rapidement, presque douloureusement.
Je ne sais pas quoi faire ni quoi dire. Je ne sais même pas où regarder. Il porte des baskets blanches sales, un jogging noir laissant apparaitre une impressionnante boursouflure à l’entre-jambe, un t-shirt gris tâché de sueur au niveau du torse et des aisselles, ainsi qu’une casquette qui dissimule encore ses cheveux bruns et courts que j’ai vu plus tôt à travers l’écran de mon téléphone.
La vision de cet homme menaçant, déterminé et incroyablement sensuel me fait tourner la tête. J’ai l’impression que la chaleur va me faire défaillir. Cette image s’imprime dans mon esprit et ne le quittera plus jamais.
En quelques secondes, il arrive devant moi et je suis obligé de lever la tête pour le regarder. Le soleil m’éblouit, j’ai du mal à déterminer son regard. Il ne fait rien. Je m’accoutume un peu à la forte lumière et trouve enfin ses yeux bleus. Ils me fixent avec intensité et quelque chose que je ne saurais pas définir à ce moment-là, mais que je décrirais plus tard comme l’étincelle paradoxale, entre appétit et dégout, qui illumine le regard des actifs dominateurs lorsqu’ils regardent une proie avant de passer à l’action : incapables de savoir s’ils veulent lui faire du bien ou du mal. Le regard prédateur et viril qui annonce la soumission et la consommation d’un garçon qu’ils ne savent pas considérer comme un être humain, mais uniquement comme un réceptacle. Un réceptacle à fluide pour l’aspect concret, mais surtout, un réceptacle à frustration, à bestialité. Un corps capable d’endurer ce qu’ils ne sauraient faire à une femme sans être rongé par la culpabilité. Peut-être même par la peur de la tuer.
Mes yeux ne parviennent pas à soutenir ce regard dont j’ignore encore tout. Ce regard qui, plus tard, me ferait exister à travers les yeux d’un autre. Alors je cède à sa puissance et mes yeux se fixent un peu plus bas, sur sa bouche. Une goutte de sueur perle sur sa moustache naissante, rigide et dense. Ses lèvres sont légèrement entrouvertes et je vois ses grandes dents, serrés les unes contre les autres, contractant sa mâchoire. Je m’imagine alors me réduire, me ratatiner. Etre minuscule et disparaitre dans cette bouche gargantuesque, être dévoré vivant.
Je ressens alors une vive douleur. Il m’a saisi par la nuque, avec sa main puissante. Ses longs doigts me serre très fort, à tel point que j’ai envie de crier. Sans me lâcher, il recule d’un pas et me tire en avant. Je tombe douloureusement par terre. Mes genoux et mes tibias, dénudés par le port d’un short, s’égratignent sur le gravier blanc. Je relève la tête, effrayé. Je suis trop petit, alors pour que son bassin et son entre-jambe se trouvent au niveau de mon visage et emplissent tout mon champ de vision, l’homme est obligé de plier légèrement les genoux. Il est là, à quelque centimètre de moi : l’objet de mon désir. Je pourrais presque en sentir la chaleur, en deviner l’odeur… J’ai peur et je me sens alors très faible, totalement démuni. Mais l’envie de voir ce qu’il dissimule sous ses tissus m’anime encore et me fait sentir d’avantage anémique, fluet et désarmé. Je découvre immédiatement ce qui constitue le rapport de force entre les hommes qui se désirent. Ce n’est pas tant la prééminence et la supériorité physique du dominant qui réduit le dominé (je m’assujettirai plus tard à des hommes plus frêles que moi) c’est le besoin total et absolu du soumis à l’égard du sexe masculin et de la suprématie qu’il exerce sur son esprit affaiblit. Quelques centimètres de chaire que je découvre être une arme d’autodestruction pour laquelle si jeune, je suis déjà prêt à m’offrir en pâture, pour laquelle je voudrais déjà entièrement me damner.
Brrick_28 baisse brusquement d’un même mouvement son jogging et son boxer en élasthanne à l’effigie d’une marque de fast-food, révélant son énorme membre, velus et raide. Mon imagination infantile et le temps passant feront de ce sexe le plus impressionnant et le plus beau qu’il me fut donner de contempler.
Mais je n’ai pas le plaisir de le détailler à ma convenance (et c’est précisément mon imagination qui lui donnerait corps avec le temps) puisque l’homme me saisit alors par la mâchoire et utilise son autre main pour enfoncer cette extrémité de son corps jusqu’au fond de ma bouche. Trop loin dans ma gorge.
Trop gros pour mon être encore inachevé. J’ai l’envie soudaine de vomir, comme lorsque ma mère insiste pour que je me lave la langue à l’aide de ma brosse à dent et qu’elle touche douloureusement le fond de mon palais et jusqu’à ma glotte. Mon premier réflexe est de reculer mais il me retient la tête fermement et commence de violents allés et venus. Ma bouche produit curieusement une masse dense de salive épaisse et blanchâtre. Malgré mes étouffements et mes relents, il persiste à vouloir toucher les tréfonds de ma gorge avec son gland, à m’envahir, comme s’il voulait entièrement disparaitre dans mon corps par cette voie qui criait pourtant à l’abandon. Mes relents soulèvent alors de la bille et mes yeux quelques larmes.
La seule chose que je vois encore, c’est l’épaisse touffe de poils de son pubis, sur laquelle mon nez vient s’écraser à chaque second qui passe. Il sent la saleté, la chaleur, la sueur et l’urine. Il s’immobilise alors, encore tout entier dans ma bouche. Sa main vient saisir plus fermement encore ma mâchoire, il soulève légèrement mon visage pour que je puisse le regarder dans les yeux. Ses yeux magnifiques… A l’instant même où je m’attendri de cette beauté, il m’envoie une claque de sa main libre, comme s’il ne m’était pas permis d’apprécier cette vue. Puis une deuxième, une troisième. Il me frappe et son sexe gonfle d’avantage en conséquence, envahissant douloureusement l’espace de ma gorge et immobilisant ma langue. Mes yeux pleurs. Il me crache au visage. Sa salive est chaude, elle coule sur mon front et jusque sur mes paupières. Il tente de s’enfoncer encore et peu plus et je suffoque, la bille me ressort par le nez.
Il retire enfin sa chaire, me permettant ainsi de recracher d’importantes quantités de fluides divers dont j’ignorais tout de ma capacité à les produire. J’essaye de reprendre mon souffle alors qu’il utilise maintenant son pénis, si raide, solide, pour me frapper au visage ; les joues, la bouche, le front. Il pouffe un peu, il rit du spectacle de mon pathétisme. Je me laisse impressionner par la puissance de son corps, la force des coups qui peuvent m’assaillir alors même qu’il n’utilise que son sexe.
Il m’attrape à nouveau par la nuque et m’attirer tout contre ses testicules odorants. Une fois encore, je ne peux plus respirer, ni rien voir. Je suis pétrifié et je sens le choc s’insinuer en moi. Un choc dont je comprends déjà l’étendu, un choc durable. J’aimerais que tout s’arrête. Mon esprit bataille mais cette lutte est bien vaine, car mon corps en a décidé autrement : ma langue parcours instinctivement tout ce qui est à sa portée, avec délectation. Elle découvre le véritable gout écœurant d’un homme, sa texture velue toute contre ses papilles, elle s’en réjouit.
Il me libère de son étreinte et d’un pas vif, se positionne derrière moi et pousse brutalement en avant. Je n’ai rien vu venir. Je suis étendu de mon long, mon visage s’écrase et embrasse la sécheresse, la rigidité et la chaleur du gravier poussiéreux. Je décide de fermer les yeux. Fermer les yeux et attendre. Je m’arrête.
Ses mains tirent violemment sur mon short. J’entends un bruit de craquement, de déchirure, qui m’angoisse. Il a arraché mon slip, me soulevant un peu du sol, me tirant sur l’aine et le sexe. J’ai mal partout. Ses grands bras puissants me compressent au sol, je suis fixé, les fesses à l’air. C’est effrayant, cette idée fait gonfler mon sexe contre les cailloux. Je l’entends cracher à plusieurs reprises, il étale sa salive sur lui, puis sur moi. La naïveté même ne ferait pas débat quant à la suite des événements. C’était l’évidence. J’allais avoir ce que j’étais venu chercher : un sexe, un homme. J’allais l’avoir entièrement. Je sais ce qu’il va advenir, mais je n’en ai plus envie. Je me souviens de garçons, dans des vidéos, avec cette virulence, cet empressement. Je sais quelles sont leurs manières, leurs méthodes. Il va m’écraser, me ratatiner, m’éclater, m’insulter : me faire regrette. Plus j’y pense et plus son sexe ramollit, il est violenté, éraflé par le sol rugueux. Même mon corps se rend à l’évidence : cet instant confèrera bientôt à l’enfer quelque gout de paradis.
Je pense à lui demander d’arrêter. Mais d’un autre côté, je veux qu’il me trouve bon, qu’il soit satisfait, qu’un homme adulte prenne plaisir à me baiser. Je veux être à la hauteur.
Il enfonce son sexe en moi et la douleur, horriblement vive, me fait perdre connaissance pour les temps à venir. Me suis-je évanouit ? Mon esprit m’a-t-il épargné le souvenir de cette partie ? Combien de temps est-il resté en moi ? Une heure ? Cinq minutes ?
Ressentir à l’intérieur de soi s’enfoncer un corps étranger est un phénomène d’une curiosité inégalé pour le jeune garçon que je suis. Une sensation qui m’intriguerait encore durablement, et peut-être jusqu’à la fin. Sa chaire est entrée en moi brutalement, violement, immédiatement. J’ai senti ma peau se déchirer et son sexe s’étendre jusqu’à mon ventre, comme si l’on déroulait quelque chose, un outil à la fois inapte et adapté, qui chercherais à me traverser de part en part. Puis plus rien. J’ai disparu. Jusqu’à ce qu’il jouisse en me mordant l’oreille, en m’étranglant et m’écrasant encore un peu plus fort contre le sol.
Je sens son sperme couler en moi et c’est cette sensation précise qui motivera l’ensemble de mes aspirations, pour le reste de mon temps. Mais pour l’heure, je suis encore bien incapable de comprendre ce qu’il y a de si satisfaisant en cet instant.
Essoufflé, il se retire dans un bruit de déglutition étrange. Son sperme coule le long de mes cuisses. Je me dis que je vais être très sale. Je commence à penser à ma grand-mère. Je reste immobile, silencieux, les yeux fermés. Pendant quelques secondes, il n’y a plus un bruit.Puis un son se fait attendre, assorti à une nouvelle sensation, celle d’un liquide chaud se répandant tout contre mon dos, à l’arrière de ma tête, sur mes pieds et sur mes fesses. L’odeur termine de m’informer. Il est en train de pisser sur moi. J’attends. J’aimerais disparaitre. Alors pour se faire, je reste entièrement de marbre, comme mort. J’attends. Toujours silencieux. Les yeux solidement clos.
Tout s’arrête et quelques secondes plus tard, je l’entends monter dans sa voiture, démarrer le moteur, faire crisser les roues sur la terre battue et disparaitre de mon espace, disparaitre de ma vie, laissant néanmoins sur mon corps inerte beaucoup de lui, de sa pisse et de son sperme, laissant aussi dans mon esprit un souvenir bénis et impérissable, ainsi que quelques blessures.Tout s’arrête et cependant, je reste allongé, une heure durant.
C’était lui. Ma première fois. J’aurais aimé l’embrasser sur la bouche, l’entendre dire mon prénom et découvrir le son de sa voix.
J’aurais aimé le revoir.
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Baby there’s no guidance when random rules
Je crois que j’ai commencé mon bilan de l’année dernière comme ça, aussi. Mais en même temps, est-ce qu’on s’en foutrait pas un peu ? Toutes les années sont une variation de la précédente. On bouge un peu le curseur. On essaie de faire des ajustements. Pour moi il y a beaucoup plus d’immobilité que de mouvement. C’est comme ça.
Alors cette année, je me suis dit que je m’étais dispersée. C’était mon obsession, ça : je suis dispersée. Je regardais les autres — comme toujours — ah les autres, ils ont tout compris ! Moi je me sentais divisée, éparpillée aux quatre coins de ma conscience. J’avais décidé que je n’avais pas de sens. J’enviais ceux et celles qui avaient une ligne conductrice, une passion, une spécialité. Un horizon unique. J’ai commencé dix choses, j’en ai arrêté vingt, j’ai écrit sur trop de sujets qui n’avaient aucun rapport et j’ai trouvé que mon manque de cohérence m’empêchait d’être une marque identifiable. Je me suis enlevé les petites peaux des doigts en faisant saigner mes ongles et en me disant que l’ironie de récupérer les termes du capitalisme pour évaluer mon existence était quand même confondante.
Alors ! J’ai chéri les moments où je me sentais une. Presque unique. Chanter Both Sides Now de Joni Mitchell en me prenant très au sérieux au karaoké. Manger du pamplemousse face à la mer et voir le soleil se lever. Regarder The Ghost of Mrs Muir et me dire que c’est le meilleur film au monde. Rentrer de Brest avec des larmes dans les yeux et être traversée par Fanny et Alexandre d’Ingmar Bergman. Relier mon petit zine à la main et penser que peut-être que je n’ai aucune cohérence mais que ma mélancolie, elle, en a une. Que mes phrases les unes après les autres relient tout de même quelques points, à l’intérieur.
J’ai déconstruit beaucoup de choses cette année. Moi — déjà — portrait d’une femme en petites briques posées les unes à côté des autres. Maintenant que c’est fait, je l’ai accepté. Je ne suis pas un lego bien monté bien emboîté, je suis un tas de petites choses. Parfois disparates. Un magma. J’ai arrêté de voir un horizon à toute chose. J’ai réduit la focale. Je n’envisage plus la longue traversée mais les petites escales. Alors qu’importe que parfois j’ai envie d’écrire sur tel sujet et le lendemain sur tel autre. Peut-être que ce n’est pas grave d’être une girouette ? Peut-être que c’est une bonne nouvelle que le vent me fasse tourner dans tous les sens ? Peut-être qu’un jour, quand j’observerai les mouvements qu’ont pris ma vie sur une grande carte, l’itinéraire sera évident. Peut-être que d’ici là je serai dans ma véranda à regarder le monde se démanteler et ça n’aura plus aucune importance.
Alors ! J’ai découvert que parfois les petites choses, minuscules, donnent plus de joie que les grandes. Ce n’est pas forcément logique. Je pensais que chaque année me ferait désirer des gestes de plus en plus amples. Mais c’est le contraire. C'est comme ça, aussi. J’ai trouvé qu’on n’était pas forcée de se conforter à ce que le monde extérieur valide comme un avancement. Au fil de mes interview j’ai saisi que j’admirais les personnes qui réussissaient à capter les petites choses. Les sentiments fugaces. Ça m’a apporté beaucoup de réconfort quand je trouvais à la fin de cette année que l’ambition me glissait entre les doigts. J’ai vu qu’elle était beaucoup plus petite que je le pensais, une petite boule de feu entre mes mains.
J’ai commencé l’année sur les chapeaux de roue, j’allais publier un livre avec mon vrai nom dessus et ça m’a donné de la force pendant quelques mois. J'avais rencontré des nouvelles personnes et j'avais de nouveaux projets. J’ai proposé plus de choses, tenté de sortir d’un ou deux pas de ma zone de confort. J’écoutais en boucle Pet Town d’Eerie Wanda avec ses petites ritournelles entêtante. C’était une petite musique tourbillonnante qui allait avec ce petit moment de grâce.
J’ai laissé l’hiver fondre entre les doigts du printemps dans une bonne forme. Avec des films enthousiasmants, The Bad and the Beautiful de Vincente Minnelli, avec ses personnages sombres et son noir et blanc profond ; qui a imprimé en moi les marques angoissées du visage de Lana Turner.
Mars a amené avec lui une ribambelle de doutes et j’ai commencé à reconnaître dans les expressions des autres femmes des lambeaux de rages qui n’attendaient qu’à refaire surface. Je ne sais plus si c’est la découverte de Judy Henske ou la vision inoubliable du visage éclairé par la colère de Tatiana Samoïlova dans Quand passent les cigognes de Mikhaïl Kalatozov — en tout cas quelque chose à nourri en moi une intranquilité qui a fait son nid. Pendant des jours j’ai écouté en boucle la reprise de Till the Real Thing Comes Along de Judy Henske, chanson d’amour désespérée dans laquelle elle met une intention qui m’a fascinée. Je l’ai décortiquée pour laisser voir son cœur palpitant. Nous avons fini par battre à l’unisson et Judy m’a accompagnée quand, muette de rage, j’ai pris le métro un soir après une conversation angoissante. Elle est devenue ma conseillère quand le petit moment de lune de miel avec mon travail était bel et bien enterré. Quand les angoisses revenaient avec leur longue cape noire. Dans la nuit noire.
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Top des films découverts en 2019
Fanny et Alexandre d’Ingmar Bergman [vu pour la première fois dans sa version longue]
Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma
The Ghost and Mrs Muir de Joseph L. Mankiewicz
The Bad and the Beautiful de Vincente Minnelli
Quand passent les cigognes de Mikhaïl Kalatozov
Hana-bi de Takeshi Kitano
Four Friends d’Arthur Penn
Funny Girl de William Wyler
Midsommar d’Ari Aster
Alors j’ai pris des billets de train et je suis partie en Bretagne toute seule, sous le soleil froid du début du printemps. Blue de Joni Mitchell a épousé les formes du petit appartement où j’ai regardé la mer assise sur le canapé. J’ai pleuré de joie sur la plage et je suis tombée entre les cailloux. J’ai trouvé tout absurde, j’ai écrit dans mes carnets, j’ai mangé une pizza en regardant Notre Dame brûler, j’ai pleuré en regardant Tuca & Bertie, j’ai dansé toute seule sur Carey et j’ai regardé le soleil se lever sur les vagues matinales. Je me suis endormie en écoutant Scott Walker en constatant avec joie que tu ne finirais jamais de me manquer quand tu n’es pas là.
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J’ai écrit des textes tristes sur ma grand-mère, j’ai interviewé des femmes, je n'ai rien fait parfois, rien d'autre que regarder par la fenêtre. Jusqu’à ce que l’été et sa chaleur intolérable s’installe. Alors il ne restait plus qu’à se rattacher à ce que nous trouvions de beau : revoir Donnie Darko tous les deux en se tenant la main, découvrir le Four Friends d’Arthur Penn et avoir le cœur un peu déchiré en deux. Faire des playlists. J’ai erré en pleine canicule à la Défense, cherchant la fraîcheur de la climatisation dans les cafés payés à l’heure. Dans la quatrième dimension à traîner de magasin en magasin, la tête enfoncée dans le sable brûlant.
J’ai pleuré en pensant à la Bretagne, j’ai élaboré des plans pour rentrer pour toujours et je les ai abandonnés cinq minutes plus tard. J'ai dit que je détestais Paris même si c'était faux. J’ai raclé ma patience avec les ongles. J’ai lu beaucoup trop de livres de la rentrée littéraire, les pieds chatouillés par le chien et par mon complexe de l’imposteur qui semblait me crier que je ne connaîtrai jamais rien assez bien. Ressassant les pensées tous les mercredis sur le canapé où mes pensées sautent comme un vinyle rayé.
Top des livres découverts en 2019
À tous tes enfants dispersés de Beata Umubyei Mairesse
La vie d’artiste de Catherine Ocelot
Souvenirs de l’avenir de Siri Hustvedt
Son corps et autres célébrations de Carmen Maria Machado
Hard Rain Falling de Don Carpenter
Sabrina de Nick Drnaso
En revenant d’un court séjour en juillet, j’ai écouté le retour de David Berman (Purple Mountains) et j’ai pleuré sur le quai du RER A en repensant à Hana-bi. Friends are warmer than gold, when you’re old Plus d’une décennie avec Silver Jews m’est revenue, les écouter avec Aurore dans les rues d’Écosse, entendre Tennessee avec Olivier en concert au Point Éphémère et serrer sa main très fort. Je ne savais pas encore comme cette nostalgie allait prendre une mauvaise direction.
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Un jour comme un autre David Berman est parti, lançant en moi un cycle mélancolique qui n’a pris fin qu’en novembre. Je pensais à ce que me disait toujours mon grand-père tandis que nous remontions dans la voiture : les bons s'en vont, les mauvais restent. Et ça me faisait pleurer. En plein cœur de ce mauvais alignement des planètes, il y a eu Fanny et Alexandre d’Ingmar Bergman, découvert pendant deux après-midis d’août dans sa version longue. Un moment presque mystique qui a ouvert dans ma conscience des portes infinies. J’avais vu la version courte en 2015 et découvrant ces heures ajoutées, j’ai pu voir comme j’avais changé, comme le film résonnait d’une manière nouvelle et plus profonde en moi. Et peut-être comme pour Proust, je me suis dit qu’il faudrait que j’y revienne plusieurs fois.
Top des disques écoutés en boucle en 2019
Pet Town de Eerie Wanda
Blue de Joni Mitchell
High Flying Bird de Judy Henske
Funny Girl – Soundtrack
Scott 4 de Scott Walker
Purple Mountains de Purple Mountains
Along the Road I Had Traveled de Julien Ledru
Not de Big Thief
Glimpses de Bootchy Temple
Il est rare qu’une même année j’ai deux expériences aussi forte au cinéma, mais peu de temps après avoir vu Fanny et Alexandre nous sommes allés pleurer toutes les larmes de notre corps en écoutant l’hiver de Vivaldi, et Céline Sciamma m’a (encore) eue. Un film qui m’a transpercée comme une flèche, qui m’a réconciliée avec mon angoisse fixe de la fin des choses. Moi qui était persuadée que la fin d’une époque était comme une déchirure impossible à réparer, Céline Sciamma a tout recousu avec son film miraculeux. Me réconciliant d’un geste avec les fantômes et avec les regrets. Avec l’idée que tout a une fin. J'ai crié avec les héroïnes de Midsommar (Ari Aster). Et j'étais un peu réparée.
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Au crépuscule de l’année nous avons regardé Funny Girl et, comme le disait Sufjan Stevens, I fell in love again. De Barbra, de son humour, de son sourire ironique, de ses grands yeux, de sa passion et de sa voix, quelle voix. De ses épaules qui frémissent quand elle est embrassée et que le désir roule sur son corps. J’ai fini l’année enveloppée dans son numéro final, My Man, qu’elle chante sur scène. Il n’y a qu’elle, la lumière des spots, et le noir tout autour. Et ses larmes qui coulent tandis qu’elle retrouve de la force dans sa propre émotion. Qu’elle se rend compte qu’il lui reste bien plus que ce qu’elle a perdu. C’est la chanson performative par essence. Encore une ritournelle qui parle d’une femme qui pleure un homme, mais qui dit beaucoup plus que ça. Elle dit tout ce qui se brise en nous, tout ce qu’on casse et qu’on brûle, tout ce qu’on peut se raconter pour survivre. L’homme là-dedans n’est qu’un horizon hypothétique, une figure imaginaire, une chimère dont on sait dès le départ qu’elle ne suffira pas. Les hommes sont une excuse pour chanter un peu plus fort. Alors on chante My Man, mais les larmes, la gorge nouée et les cris de Barbra, on sait qu’ils charrient bien plus que ça. Ils transportent tout un monde. Cette forme de grandiloquence ne finira jamais de s’entrechoquer tout au fond de moi.
En décembre, je reviens au ballet d’Un Américain à Paris, une petite parenthèse dans la rage que nous ressentons collectivement. Une petite jubilation étrange à voir cette ville de carte postale, dans laquelle on peut toujours danser et tourbillonner. À la fin de l’année j’ai vendu un petit zine, tiré de ce blog, et plusieurs personnes m’ont dit qu’elles aimaient bien lire sur ces petits moments. C’est ce que j’ai appris à faire ici — et je referme la boucle de cette année sur cette pensée. Face à l’absurdité, la violence, et tout en gardant les yeux rivés sur la réalité, j’essaie d’écouter tous ces micro-événements qui font du bruit en moi. Les livres lus sur les plages de Plougonvelin. Se donner la main devant Donnie Darko. Arpenter les rues de Brest avec des souvenirs mi-heureux mi-douloureux. Et attendre que tout ça, à force d’infuser, finisse par avoir, si on a de la chance, un tout petit peu de sens.
[Et pour le reste de mes recommandations culturelles, vous pouvez les trouver par ici]
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Comment parler du réchauffement aux enfants (sans les traumatiser)
Les questions écologiques sont omniprésentes dans l’actualité et les enfants n'y échappent pas. Comment leur parler sans les affoler d'un avenir qui s'annonce de plus en plus catastrophique ? We Demain fait le point avec des spécialistes.
Montée des océans, extinction des espèces, incendies… Le réchauffement climatique et ses conséquences peuvent être anxiogènes pour les adultes mais aussi pour les enfants – on parle même d’écoanxiété. Et si Greta Thunberg tombée en dépression après avoir vu un documentaire sur le sort des ours polaires est un cas extrême, il incarne bien la préoccupation d'une génération pour un phénomène désormais traité sur tous les écrans, les réseaux, et qui s’invite même dans les cours de récré. Comment en parler aux enfants et les sensibiliser au développement durable, sans trop les angoisser ? Réponses de spécialistes. 1. Préserver les plus petits Pour des parents, il peut être tentant d’aborder tous les sujets avec les enfants… mais attention à ne pas leur transmettre vos peurs ! "Il faut les laisser vivre un peu leur enfance si possible jusqu'au collège, car les plus petits prennent tout au premier degré et ont tendance à tout amplifier : s'ils entendent parler de "fin du monde", ils n'ont pas la distance nécessaire pour comprendre qu'il s'agit d'une expression !", souligne Florence Millot, pédopyschiatre et auteur de Comment parler à ses enfants - Les conseils d’une psy pour aborder les sujets délicats (Ed. Albin Michel, 2019). Elle poursuit : "Parler de chômage, de famine ou de réchauffement, leur donne une image du monde très négative, une image d'un futur incertain dans lequel il n'est pas souhaitable de grandir, mais aussi un sentiment d'impuissance puisqu’ils ne peuvent y répondre." Si un enfant utilise beaucoup de feuilles pour dessiner donc, inutile de lui dire "qu'il menace la planète". Il ne comprendra pas. Mieux vaut lui expliquer qu'elles peuvent être utilisées recto-verso car elles sont précieuses. Jusqu'à 6 ans notamment, c'est l'âge des super-héros, les enfants se pensent forts. Ne brisez pas cette image. "Sinon, on se retrouve en consultation avec des enfants angoissés et très vite désabusés !" 2. Sensibiliser aux merveilles de la nature Sans culpabiliser et pointer les problèmes, on peut toutefois montrer très tôt aux enfants les merveilles de la nature, leur en parler de façon positive et leur expliquer les services qu'elle nous rend. "Jusqu'à 3-4 ans, les enfants ont une 'pulsion épistémophilique', c’est l’âge des ‘pourquoi’, ils veulent tout comprendre, et jusqu'à 7 ans ils restent très curieux, avec un intérêt marqué pour le vivant et notamment pour les animaux. Il est donc tout à fait possible de leur parler des étoiles, du rôle des nuages, des insectes, des océans, et de la nécessité de protéger cette nature, de lui rendre ce qu'elle nous donne", ajoute Florence Millot. Rappelons que la sensibilisation, comme avec les adultes, passe souvent par le plaisir : "Des études ont d’ailleurs prouvé qu’il valait mieux montrer de beaux paysages pour récolter de l'argent afin de les préserver que des images de ces même paysages dévastés… " 3. Avec les ados, rationnaliser Avec les ados et pré-ados, en revanche, il est intéressant d’aborder les problèmes, dont ils entendent ou entendront forcément parler dans la cour de récré, à la télé ou sur YouTube, parfois sans filtre, ce qui peut créer des angoisses. Des enfants sinistrés chez eux du fait des inondations, et qui entendent des mots chocs comme "alerte rouge" peuvent penser qu’ils vont vivre cette situation toute leur vie… "Pour les aider, il faut leur expliquer l’origine des problèmes, en soulignant les liens de cause à effet. Cela permet de les circonscrire. Si l’on précise par exemple que la consommation de boeuf a plus d’impact que celle de poulet, l’enfant comprend qu’il n’est pas obligé d’arrêter de manger de la viande du jour au lendemain. Cela l’aide à établir des hiérarchies, à structurer sa pensée", explique David Groison, responsable des titres ados chez Bayard Jeunesse (Okapi, Phosphore, I love english). 4. Passer à l'action Autre clé essentielle de l'éducation au développement durable : montrer aux enfants qu’il y a des choses sur lesquelles ils peuvent agir, et que des éco-gestes sont possibles à l’échelle individuelle, au sein de leur école, dans leur famille, au niveau des entreprises. "Les enfants ont naturellement envie d'aider, dès le plus jeune âge, ils peuvent par exemple participer à des colos écolos ou s’engager dans des associations, faire du jardinage. Grâce à ces actions concrètes, ils se sentent moins impuissants", explique Florence Millot. "Avec les ados, ce qui est génial c’est aussi qu’ils ont plein de bonnes idées, on peut donc leur demander de faire des propositions", ajoute David Groison. Et si beaucoup vont naturellement proposer d’interdire drastiquement ce qui pose problème, par exemple le plastique, cela peut être l'occasion d’expliquer que les choses sont parfois plus complexes… 5. Montrer des exemples positifs et inspirants "Il ne faut non plus les laisser penser qu’on va dans le mur, et que les adultes laissent la charge de trouver des solutions aux seuls enfants !", poursuit David Groison. Pour les rassurer, il est intéressant de leur montrer des exemples d’adultes engagés dans leur entourage ou dans le monde. Les parents en premier lieu peuvent d’ailleurs montrer la voie, à travers des petits gestes du quotidien, dans leurs achats, leurs transports, "cela peut donner de l’optimisme et éviter de tomber dans le catastrophisme !"
Florence Millot encourage enfin à parler d’autres jeunes qui s’engagent, des YouTubers, ou par exemple des jeunes héros du documentaire Bigger Than Us, "des exemples extraordinaires auxquels les enfants s'identifient plus facilement !" C'est d'ailleurs dans cet esprit que We Demain, Phosphore et Okapi viennent de lancer We Demain 100 % Ado, dont le premier numéro consacré au réchauffement climatique propose dans toutes ses pages des solutions et des exemples pour passer à l'action.
from We Demain, une revue pour changer d'époque https://ift.tt/35AkVAf via IFTTT
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Etre ou ne plus être. Choix du siècle. L'anxiété climatique gagne de plus en plus de jeunes
Mal. Thomas, 30 ans, qui fait un master en journalisme, se sent "mal". "Envie de tout plaquer et aller vivre en communion avec la nature", nous dit-il suite à un appel à témoigner lancé sur notre site. De nombreux jeunes y ont répondu, exprimant chacun à sa façon son mal-être. Ou pas. Car tous ne voient pas nécessairement l'avenir en noir, même si, pour la majorité des témoignages recueillis, c'est bien le cas. Ceux-là souffrent, selon les termes, d'éco-anxiété, d'anxiété climatique ou encore de "solastagie", un terme formé à partir des mots solace ("réconfort" en anglais), désolation et nostalgie. Comme si l'on était dépossédé de son environnement. (Lire encadré.)
Déprime, désillusion, démotivation... Étudiant(e)s en psychologie, gestion, sociologie, biochimie, arts du spectacle, médecine, sciences économiques, journalisme..., elles et ils évoquent leur ressenti face au changement climatique. Parlant de déprime complète ou de dépression molle, découragement, désillusion, tristesse, fatalisme, anxiété, humeur en berne, difficulté de concentration, trouble du sommeil et cauchemars répétés, perte de confiance dans l'avenir, énervement envers ceux qui ne se sentent pas concernés, démotivation générale, scepticisme et agressivité à l'égard des politicien(ne)s, colère face à l'humanité dans son entièreté, phobie des tempêtes et des canicules, comportement agressif voire borderline avec les sceptiques... Ce sont autant de mots qui traduisent leur angoisse climatique. L'un dit avoir "une furieuse envie de construire des digues autour de ma maison" et éprouver des "difficultés à respirer (mon subconscient doit tenter de freiner ma production de CO2)", allant jusqu'à "ne presque plus bouger de chez moi pour limiter les comportements pas éco-responsables". Plusieurs aussi disent leur souhait de ne pas faire maintenant d'enfants dans ce contexte.
Exaspération des sceptiques climatique. De l'autre côté, il y a ce qui se disent excédés par l'omniprésence du sujet dans les médias, "l'endoctrinement", le "totalitarisme écologiste", la "manipulation", "l'escroquerie scientifique", la "paranoïa climatique", la "fumisterie". "La crise climatique n'existe que dans l'imagination des bonimenteurs et de scientifiques en mal de subventions. C'est une imposture", peut-on aussi lire. Ou encore: "Ce n'est pas la prétendue crise climatique qui m'inquiète, mais le totalitarisme qui se met en place au nom de cette hystérie climatique". Depuis quinze ans, la psychiatre Lise Van Susteren, qui exerce à Washington, se penche sur les effets du changement climatique sur la santé mentale. Selon cette Américaine, ce refus de reconnaître les risques potentiels est commun pour les personnes qui essaient de nier qu'elles sont aussi vulnérables". "Je n'ai en réalité aucune hésitation à dire que dans une certaine mesure, je crois que tout le tout le monde monde a maintenant de l'anxiété climatique", affirme-t-elle.
"Je crois que tout le monde monde a maintenant de l'anxiété climatique" Lise Van Susteren, Psychiatre à Washington
Les étudiants belges inquiets Dans les universités belges, ce phénomène est également observé. "Nous avons effectivement des étudiant(e)s qui consultent auprès de l'équipe santé de l'UCLouvain, en lien avec l'urgence climatique et les craintes/angoisses que cela suscite chez eux, nous dit Isabelle Decoster, attachée de presse de l'UCLouvain. Ils et elles ne viennent pas spécifiquement pour ces raisons-là mais la question de l'avenir de la planète est abordée lors de leurs entretiens psy. Un autre phénomène observé est la recrudescence des mémoires liés à l'urgence climatique." Même constatation à l'ULB. "Les étudiants viennent rarement consulter directement pour évoquer ce problème mais le phénomène est réel et apparaît en filigrane dans les entretiens, explique Muriel Evrard, responsable du service communication à l'ULB. Beaucoup d'étudiants militent ou sont impliqués dans des actions de lutte contre le changement climatique, certains évoquent des théories de fin du monde, d'autres parlent de leur rapport à la consommation, d'autres encore font le lien avec la question des réfugiés... Les interrogations sont nombreuses chez les sujets de nature déjà angoissée à la base quant à leur rapport à la société. On constate aussi qu'aujourd'hui, les étudiants ont plus besoin de soutien psychologique à l'approche de la fin de leurs études qu'au début, comme si le grand saut dans la société actuelle était devenu plus effrayant que la difficulté des études en elle-même."
Bientôt une étude Pour tenter d'y voir plus clair, en collaboration avec l'Université de Grenoble-Alpes, l'Université libre de Bruxelles va lancer une étude sur le thème de l'éco-anxiété. "On observe autour de nous un nombre croissant de personnes qui semblent être anxieuses pour le climat, nous dit à ce sujet Ilios Kotsou , maître de conférences à l'Université libre de Bruxelles. Raison pour laquelle nous avons voulu mener ce travail, d'autant que, à notre connaissance, il n'existe pas encore d'étude scientifique qui permette de bien comprendre le contexte de l'éco-anxiété dons les pays francophones (Belgique et Fronce). Il s'agira de voir quelles sont les personnes les plus affectées, quel est le lien entre l'anxiété, le bien-être et les comportements écologiquement responsables. Nous aimerions en effet mieux comprendre le lien entre le fait que l'on soit intéressé par le futur de la planète, que l'on ressente une forme d'anxiété pour l'environnement, et le fait d'avoir des comportements responsables, d'essayer d'agir. Nous voudrions aussi voir s'il y a des facteurs protecteurs qui permettraient de se protéger des effets potentiellement négatifs de l'anxiété tout en continuant à agir. Certaines études montrent en effet que cette éco-anxiété peut aggraver d'autres problèmes: stress, dépression, prise de substances addictives, comportements à risque..."
Source : La Libre Belgique - mardi 10 décembre 2019
L'éco-anxiété un moteur de mobilisation pour sauver la planète Colère, tristesse, abattement… Une nouvelle étude révèle l’accélération du phénomène d’éco-anxiété, l’inquiétude liée à la crise écologique, chez les jeunes du monde entier. Si ce phénomène paraît dramatique de prime abord, il est porteur d’espoir tant la nouvelle génération a une conscience aigüe de l'urgence climatique. On peut y voir un moteur de mobilisation… à condition que médias et politiques montrent qu’une alternative est possible.
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13-477 La mort de Charles Darwin
https://soundcloud.com/jlgaillard/la-mort-de-charles-darwin
Charles Darwin, le grand apôtre de l’évolution, mourut en 1882 et fut enseveli dans l’Abbaye de Westminster. Voici ses derniers moments de sa vie.
Darwin est couché, soutenu par des oreillers. Son regard se dirige souvent vers la fenêtre ouverte, par laquelle entrent les derniers rayons de soleil. Dans la demi-clarté du jour finissant, le mourant essaie de lire… la Bible !
Lady Hope, bien connue pour son travail évangélique, est près de lui :
- Je faisais allusion, raconte-t-elle, aux opinions de certaines personnes sur l’histoire de la création et du peu de cas qu’elles font des premiers chapitres de la Genèse.
Une ombre passa sur les traits de Darwin, son regard devint angoissé et ses doigts se tordirent nerveusement.
- J’étais jeune alors, répondit-il (il pensait à son livre "De l’origine des espèces"). Mes idées n’étaient pas mûres, j’aimais à faire des suggestions, à lancer des « pourquoi », à émettre des idées nouvelles, et, à ma grande surprise, ces idées se sont répandues comme un feu de prairie. Les gens en ont fait une religion !
Y eut-il jamais scène plus tragique ? Darwin, Bible en main, parlait avec tout l’enthousiasme dont il était encore capable de la grandeur du « Livre », déplorant les funestes résultats de ses théories évolutionnistes, implorant Lady Hope (qui était lectrice de la Bible dans les villages) de réunir ses domestiques, ses fermiers, ses voisins et de leur prêcher Jésus-Christ, confessant que ses idées de jeunesse étaient responsables, en grande partie tout au moins, de l’évolution théologique à laquelle il avait assisté, effrayé, lorsqu’il s’était rendu compte qu’il ne lui était pas possible d’arrêter la marche de ses théories nuisibles, comme on retire de la circulation une fausse pièce de monnaie. Quel avertissement à tous les détracteurs de la parole de Dieu !
Il est réconfortant de penser que les dernières forces de ce grand « remueur d’idées » ont été employées à exalter Jésus-Christ, révélation vivante, et la Bible, révélation écrite de Dieu à l’humanité.
Voyez comme un petit feu fait embraser une grande forêt ! La langue aussi est un feu, Jacques 3 : 4-12.
#théorie #évolution #mourir #vie #moment #oreiller #coucher #regard #fenêtre #ouvert #rayon #soleil #mourant #lire #bible #allusion #origine #espèce #création #angoisser #prairie #religion #funeste #fermier #voisin #prêcher #jesuschrist #marche #détracteur
Jean-Louis Gaillard
www.365histoires.com
www.jlgaillard.fr
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Comment avoir une vie saine en étant un homme adulte sensible?
- Bien choisir sa femme. De mon point de vue et de mon expérience les femmes veulent des hommes forts pour palier à leur propres défauts. Soyez le plus fort possible. Etant moi même sensible et faible je dois cacher mes défauts et « faire de mon mieux ». Je partage rarement mes problèmes et angoisses avec ma femme car je ne veux pas l’angoisser . Les femmes sont souvent angoissées alet c’est pour cela qu’elles veulent un homme fort qui est stoic. Les femmes aiment aussi les hommes qui attirent les autres femmes. Ce sujet peut prendre des pages. Même mariée une femme peut se désintéresser de vous pour quelqu’un qui est moins angoissé par exemple .
J’ai choisi une femme qui avait les mêmes valeurs que les miennes. Je pense que il vaut mieux choisir une femme avec une vision similaire ( nombre d’enfants, vision , vie de famille , ...) avant de s’engager vue le taux de divorces aujourd’hui ! Préféré aussi un contrat de mariage. pour moi c’est peut être le choix le plus important d’une vie car si des enfants naissent de cette union vous aurez des liens avec ce partneaire toute votre vie.
- Le stoïcisme est une philosophie de vie qui m’aide à accepter le monde dans lequel j’évolue. Tout ce que je ne peux pas contrôler ne m’affecte pas. Dans la vie on ne peut contrôler que ses actions. J’ai abandonné l’idée de contrôler les autres. Si un jour votre femme vous trompe et vous quitte , l’homme stoic accepte ce fait et fait tout en son pouvoir pour améliorer sa vie et aller de l’avant. L’homme stoic se prépare pour les risques possible comme le divorce .
- L’affirmation de soi c’est établir des barrières avec les autres et de punir si quelqu’un franchit ses barrières. C’est aussi s’exprimer avec force. Je suis de nature taciturne et peu bavard mais quand je m’exprime je cherche à parler fort avec le ventre.
- Avoir une bonne hygiène de vie et pratiquer un sport permet de se relacher et d’être plus confiant. Personellement je fais de la musculation chez moi trois fois par semaine.
- Bien manger. Ne négliger pas votre corps. Manger des légumes et fruits. Eviter de manger entre les repas.
- Avoir des amis. J’avoue que j’ai du mal mais je fais des efforts en ce sens : avoir un hobby et proposer des sorties à ses conaissances.
- A mon sens un homme responsable doit travailler et “nourrir sa famille”. Ne négliger pas votre carrière et si vous ètes jeune cela doit être votre priorité par rapport à vos amours. Un homme qui sait ce qui veut attire. Cependant un homme qui se fait diriger sa vie ou carrière par d’autres n’ira pas loin. Personnellement je fais une carrière qui me plait après avoir fair de longues études. Même humilié je n’ai pas abandonné mes objectifs d’études et de carrière.
- Vivre de manière simple et sans extra est pour moi la meilleur façon d’être heureux. Dépenser peu et économiser. Réjouissez vous de ce que vous avez et acheter pour de l’utile. Ainsi le jour ou vous obtenez des choses , vous appréciez mieux la valeur.
- Vivre en acceptant son passé et sa situation en général. Pour moi il est important de s’accepter soi même sa personalité, son origine, son histoire avant de pouvoir progresser. Tout ce qui vous ètes arrivé ne peut être changer donc cela ne sert à rien de souffrir du passé. Il faut plutot essayer de se réjourir du présent et de l’acquis et de sonner des objectifs pour le futur.
- Savoir aussi se reposer au bon mêment entre deux objectifs est important.
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L’hôtel particulier (17)
Les chapitres précédents son sur ce lien.
Chapitre 17 : Cauchemars
Notre première destination fut l’Australie puis le Japon avant de traverser l’océan Pacifique pour atterrir à Los Angeles. De là, nous traversâmes les Etats Unis en voiture, profitant pour passer quelques jours au Canada après être remontés sur Chicago. Nous visitâmes des lieux magnifiques, des endroits insolites, nous vîmes des paysages flamboyants, nous rencontrâmes des gens intéressants et amicaux. Tatiana et moi gardâmes un énorme souvenir de cette traversée.
C’est dans l’avion entre l’aéroport JFK et Moscou que je réalisai l’état de ma compagne. Durant le trajet, Tatiana se caressait de plus en plus le ventre qui avait grossi a vu d’œil. Auparavant, elle avait eu quelques crises genre vomissements ou envies de Fraises mais rien de si visible que son ventre devenu plus beau et plus rond que d’habitude.
Nous traversâmes la Russie jusqu’à Saint Pétersbourg puis les pays Scandinaves et ses beaux paysages sauvages. Notre périple de quatre mois se termina par les iles Britannique, Ecosse, Irlande, Galles et brièvement l’Angleterre. Je fus follement ravi de ce voyage même si j’aurais voulu continuer. Seulement, je devais rentrer voir la rénovation de ma maison car les travaux continuèrent pendant ce temps.
Le seul bémol durant le voyage fut mes rêves qui se firent de plus en plus sombres. Dès la première nuit à Sydney, je fus saisi d’un incroyable et terrible cauchemar dans lequel je me voyais perdu dans un labyrinthe abandonné. Les couloirs crasseux se succédaient m’enfermant dans une panique qui me réveilla lorsque je réalisai être pourchassé par un monstre si difforme qu’il est impossible de le décrire.
Le songe se répéta presque toutes les nuits. Pourtant, dès le réveil, je ne me sentais pas angoissé bien au contraire. Je vivais pleinement le voyage sans tracas. De son côté, Tatiana riait tout le temps, heureuse comme jamais. Je me demandais si, finalement, je ne vivais pas un rêve et les cauchemars n’étaient que des rejets cachés de mon bonheur dans mon subconscient.
D’autres rêves eurent un thème similaire. Il s’agissait de la maison qui, à chaque fois, était entièrement délabrée. Elle servait de squat. D’ailleurs, dans l’un d’eux, je fus tabassé par des jeunes désœuvrés et complètement saouls. Je dormais sur un vieux matelas au milieu des détritus quand ils entrèrent dans la maison en hurlant avant d’éclater leur bière contre des fenêtres. Le bruit des éclats de verres ainsi que leurs rires forcés me réveilla. Mais je restai dans le lit, immobile comme paralysé. Ce n’était pas de la peur, j’étais réellement paralysé. Ils entrèrent ensuite dans la chambre. En me voyant, ils m’éclatèrent à coups de poings et de pieds avant de me laisser pour mort.
Ce cauchemar me perturba légèrement. Surtout que je le fis au Japon, un pays très propre et dont la délinquance reste pratiquement nulle. Je ne le fis qu’une seule fois, contrairement aux autres dans lequel je me promenais visitant la maison de la cave au grenier. Chaque pièce était abandonnée, papier arraché ou tombant, moisissure partout, morceaux de plâtres tombés du plafond, gravats jonchant le sol… Il n’y avait rien et la chambre verte était parfois remplacée par un énorme trou dans la toiture. Durant ces rêves, j’étais conscient de rêver grâce à la présence d’une cave. En effet, ma maison n’a pas de cave.
Les rêves de mon séjour américain furent pratiquement les mêmes. Je me promenais dans ma maison devenue soudainement abandonnée. Je retrouvais les espaces remplis de saletés et de détritus si bien qu’à la longue, je me sentis obligé d’en parler à Tatiana. Elle sourit en prenant ma main et définit mes rêves comme une angoisse de ne pas voir les travaux se passer correctement. Bien que je fusse en contact avec Blandine et qu’elle envoyait régulièrement des images de la progression des travaux, d’après Tatiana, je devais le voir de mes propres yeux pour le croire.
Je fis des cauchemars encore plus terribles en Europe, particulièrement en Ecosse. A plusieurs reprises, j’eus le sentiment de partir hors de mon corps et de ne pouvoir y retourner. Je me vis au-dessus, je flottai tout en discutant avec un inconnu et je me plaignis à en sangloter de regarder mon cadavre inerte, la peau violacée, le visage méconnaissable. Soudain, mon corps prit l’apparence d’une boite transparente. Je ne fus pas surpris et continuai de vouloir descendre pour y rentrer. Je me réveillai avec une impression de rire autours de moi. La première fois, nous étions dans un petit hôtel au nord de Dundee. Tatiana dormait fermement à côté. J’entendais sa respiration qui dérangeait le silence ambiant de la chambre. Mes yeux embrumés remarquèrent une ombre, glisser sur le mur et fuir la chambre. Je me rendormis, persuadé de continuer à rêver.
Curieusement, durant notre voyage, nous ne fûmes pas témoins de phénomènes paranormaux. Pourtant, nous visitâmes un temple réputé pour ses esprits au Japon, une ville fantôme américaine, deux maisons hantée en Russie dont celle de Raspoutine et quelques lieux célèbres en Ecosse et en Irlande. Ni Tatiana ni moi ne furent confrontés à un mauvais esprit. Et le fait de ne pas en rencontrer nous apporta beaucoup de bien.
Nous arrivâmes en France par le port de Dunkerque. Un dernier séjour sur les bords du Rhin avant de rentrer, nous permit de profiter du charme printanier d’Alsace. Ensuite, nous prîmes la destination pour la maison. Sur la route, je sentis la joie de profiter enfin d’une belle demeure. Cependant, je ressentis aussi une certaine inquiétude d’entendre des ragots ou des fait troublants de jeux d’enfants, de fantômes et de je ne sais quoi. Tatiana conduisait. Je regardai le paysage défiler avant de m’endormir pour un énième cauchemar.
Avec Blandine, nous avions fixé une heure de rendez-vous. Elle attendait devant la maison, tenant son sac à main. En voyant, sa robe très courte, je ne pus m’empêcher de la taquiner en lui demandant de ne pas racoler devant chez moi. Elle rit signalant que le voyage ne m’avait pas rendu plus intelligent. Après quelques échanges entremêlés de rires, nous entrâmes dans ce qui était devenu mon petit paradis. Tout était méconnaissable.
Le ré-de chaussée proposait maintenant en plus de la grande salle à manger, une bibliothèque digne de ce nom. Elle avait réceptionné mes nombreux ouvrages commandés avant de partir. Il y avait des livres recouvrant les murs jusqu’aux plafonds. J’admirai avec des yeux d’enfants les couvertures visibles, je caressai du bout des doigts les reliures les plus proches, lisant aussi les titres. Je constatai qu’ils n’étaient pas dans l’ordre. Pendant ce temps, les filles discutèrent de la grossesse de Tatiana. L’architecte avait aussi envie d’avoir un bébé.
Ce qui était le salon et la cuisine de la partie habitable était devenu un bureau. Comme prévu, Blandine fit meubler l’ensemble. Je la félicitai pour ses goûts, Tatiana fut charmée par le design riche mais loin d’être clinquant. Elle avait franchement peur que la décoration fasse très kitsch.
Aux étages, nous découvrîmes les chambres toutes aussi belles les unes que les autres. Les salles de bain avaient le même carrelage mais pas les mêmes couleurs. Là aussi, l’équipe de Blandine fit un job remarquable en décorant les chambres de lits neufs mais à l’aspect ancien, de meubles avec un style époque Louis trucmuche, il n’y avait plus qu’à remplir les armoires et les commodes. J’en arrivai à oublier mon bon vieux canapé.
- Il n’y a que le grenier que nous n’avons pas touché. La chambre verte y est toujours, annonça Blandine.
Je la remerciai par des « génial » et des « tu es vraiment la meilleure » la faisant pleinement rougir. Puis, nous descendîmes du côté de la salle à manger. L’ancienne grande salle avait rapetissé avec la présence d’un petit bar, certes loin d’être celui d’autrefois quand la maison était un lupanar. Je découvris avec émerveillement la cuisine faite à la fois sur une partie de l’ancienne salle et sur un local vide. Elle était équipée pour nourrir une dizaine de personnes et pour tenir un siège.
Blandine montra du doigt une porte dont je n’avais pas souvenir.
- Et ça c’est cadeau.
Elle ouvrit la porte, avant d’ajouter :
- Pendant les travaux, on a découvert l’entrée d’une cave. Elle était emmurée derrière des briques que nous avons cassées.
Dès lors, je pâlis en me rappelant les rêves de mon voyage. Avant même de l’avoir vue, je savais que la cave était voutée et faisait la longueur de la moitié de la maison…Et qu’elle était en deux parties.
Alex@r60 – février 2021
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Et puis.. le diagnostic
Nous avons eu le diagnostic le 18 décembre 2018. Avant cela, A. se plaignait de fourmillement dans les jambes qui ne passaient pas et qui bien au contraire, s’amplifiaient au fil des jours. Sa doctoresse a écarté tout de suite le syndrome de la queue de cheval avec une IRM le jour même, IRM qui n’a rien donné. Le médecin qui lui a fait passé nous a dit “c’est rien, ça doit être psychologique, vous avez pas été violée récemment ?”... A. est partie à sa semaine de formation le lundi matin, 2h de voiture. Dans la journée elle me rappelle “je vais rentrer, ça empire, j’ai l’impression que si je tarde trop je vais pas pouvoir conduire”. J’ai été surprise car ce n’est pas le genre d’A. de faire grand cas des soucis physiques qu’elle peut avoir, elle plus du style à attendre que ça passe sans rien dire... Le jour même, elle a revu sa doctoresse qui l’a adressée à un neurologue le jour même, neurologue qui l’a hospitalisée pour faire tous les examens dans la nuit. Nous étions parties pour un simple rdv et voilà qu’elle se retrouvait à devoir rester pour la nuit. Dans la nuit elle a passé tous les examens. Ils ont détecté une inflammation de la myéline et mise sous cortisone à la maison pendant 3 jours. Nous avions rdv le mardi suivant pour le diagnostic. Le mardi, le neurologue nous a reçu et annoncé sa sclérose. Le rdv a duré un quart d’heure, un quart d’heure qui a fait l’effet d’un cataclysme. Nous sommes sortis de là, hébétés.
A. a, bien évidemment, pris la nouvelle comme une claque ultra-violente en pleine tête, une claque qui n’en finit pas. Les premières questions qu’elle a posé c’est “est ce que je vais mourir jeune ? Est ce que je vais être en fauteuil ? Est ce que je vais pouvoir avoir une vie normale ?”. Sa maman a tenté de la réconforter en lui caressant le bras mais elle l’a repoussée, elle s’est ensuite retournée vers moi et dit “j’espère que t’es contente d’être avec une malade”. Comme si c’était ma préoccupation là, tout de suite et comme si, à partir de maintenant y’a plus que ça qui la définissait... Je sais que la peur et les angoisses ont pris le dessus à partir de ce moment là, toute la force dont elle avait fait preuve les jours d’avant pour repousser les idées noires s’était enfuie.
Dès le lundi où elle est rentrée de cours, sans plus d’indications que ces fourmillements et autres symptôme, j’ai su au fond de moi qu’elle avait la sclérose. J’ai beaucoup pleuré, je n’ai pas dormi et on a énormément parlé. Sa mère nous a rejoint et nous nous sommes mis comme dans un cocon en attendant le rdv du diagnostic. Aussi bien que lorsque le diagnostic est tombé, j’ai ressenti comme un grand vide et une grande distance vis à vis de tout ça, incapable de pleurer. Incapable de me connecter à mes émotions, j’avais l’impression que ça ne nous arrivait pas à nous, que je regardais un film, extérieur à moi. J’ai essayé de dire les bons mots, d’être le plus présente et soutenante possible, de l’entourer de tout mon amour. J’y pensais en permanence mais c’était comme s’il y avait un mur entre ma vie et moi. Heureusement, pas entre A. et moi.
Et puis quelques jours plus tard, c’est venu par flash, pendant quelques minutes, comme si d’un coup j’absorbais la nouvelle à en vomir. Ça devenait réel, écrasant, ça me coupait le souffle et envie de pleurer. Puis ça repartait. Ça a fait ça pleins de fois, des petites prises de conscience, dès que j’étais seule ou avec un proche, paf, ça éclatait et je me calmait et reprenait mon quotidien.
Lorsque j’ai repris mon travail de nuit, j’ai eu un soulagement, comme une retour à la normalité après un long et douloureux séjour en absurdie. Et en même, temps j’avais beaucoup d’appréhensions, de me retrouver seule, dans la nuit, plusieurs heures. Au début ça a été facile, j’aime mon travail et retrouver les lieux, les personnes m’a fait beaucoup de bien. Et les périodes de prise de conscience sont devenues de plus en plus longues et les crises de pleurs et de panique de plus en plus fréquentes, surtout sur la route où juste avant la fin de mon travail.
Petit à petit j’ai commencé à voir tout ce que la maladie allait avoir comme conséquences dans nos vies, petites, grandes, visibles ou invisibles conséquences. J’ai eu peur pour A., j’ai angoissé pour A. J’ai commencé à avoir une colère irrépressible en moi. Un colère tellement grande que j’aurais pu tout casser autours de moi. Pourquoi elle ? POURQUOI ELLE ? Personne ne mérite d’être malade et la maladie est toujours une injustice profonde, il est impossible de trouver du sens à tout ça. Je le sais intellectuellement mais au fond de moi, ça hurle “Pourquoi ELLE ?”. Je veux le meilleur pour elle, je veux qu’elle soit heureuse, épanouie, bien dans sa peau, je ne veux pas qu’elle souffre, qu’elle soit mal. C’est terrible de devoir à vivre la maladie et de regarder quelqu’un que l’on aime la vivre fait mal.
Aujourd’hui, presque 3 mois après, j’ai toujours cette colère en moi qui me fait monter les larmes. Il m’arrive de ne plus y penser pendant des jours et puis de m’effondrer. Mais je sais que je ne vais pas bien parce que je ne dors pas, parce que je suis absente à moi même et aux autres souvent.
Je ne peux pas supporter de voir A. mal en sachant que je ne peux pas soulager sa peine, sa douleur et ça me ronge. Ça me ronge de ne pas savoir comment l’accompagner au mieux. Ça me ronge de ne pas faire plus.
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Comment je me suis retrouvée bloquée là?
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La question que je me pose assez régulièrement sans y trouver réellement de réponse: comment est-ce possible, qu’un beau jour, le cerveau se mette tellement à merder qu’on se retrouve dans l’incapacité psychologique, la peur panique, de sortir de chez soi ?
A bien y réfléchir, j’ai toujours été une angoissée +++, jonglant avec quelques phobies (notamment celle de vomir, dont je parlerai dans un autre article) pendant une bonne partie de ma scolarité. Pourtant jusqu’à présent ça ne m’avait jamais empêché de vivre à peu près normalement: fut un temps où je faisais du camping à la montagne sans trop de difficulté, où j’arrivais à prendre un bus durant 12h pour voyager avec une amie à Amsterdam ou encore où je tapais du pied sur les festivals estivaux de musique. La période hivernale a toujours été difficile, mais du fait notamment des journées qui se raccourcissent et des microbes qui prolifèrent. Alors, comment j’en suis arrivée là ?
Je ne connais pas très bien le déclencheur de ça, ni l’origine de mes angoisses avec 100% de certitude. Je dirais que l’angoisse a commencé à gagner du terrain doucement, discrètement, assez insidieusement pour que je ne m’en préoccupe pas de suite. Durant l’été, je commençais à avoir des difficultés pour faire mes courses. Je repoussais le moment d’y aller sans trop savoir pourquoi et une fois au magasin, la moindre contrariété m’oppressait: si je ne trouvais pas tout de suite un produit, si la vendeuse mettait trop de temps à passer les articles, si les autres clients monopolisaient le temps en discutant. Ce sont des petites contrariétés sans importance, mais qui pour moi prenaient des proportions assez énormes. En somme, si mon temps au magasin se prolongeait, je commençais à étouffer, à avoir besoin de sortir, à avoir la tête qui tourne. Même si c’était désagréable, on va dire que je « composais » avec ça. Je me forçais à faire mes courses quand même, je me concentrais sur ma respiration pour ne pas craquer, ça allait à peu près. Je commençais également à avoir une certaine difficulté à me rendre dans des bars trop grands, trop loin de chez moi, mais sans que ce ne soit un handicap pour autant et encore une fois, sans y prêter réellement attention. J’ai encore pu profiter de dernières petites soirées à la rentrée.
Alors ? Comment je suis tombée dans ce bocal ? Je dirais que ça a été une accumulation de petites choses: les microbes, et notamment la gastro, qui ont pointé le bout de leur nez un peu plus tôt cette année, un stage qui s’est assez mal passé pour diverses raisons, des horaires décalés qui me faisaient rentrer seule à vélo la nuit et pour couronner le tout, un jeune homme insistant qui m’a suivi un de ces soirs où je rentrais de stage. Un jour, j’ai craqué, et alors que je mettais des petits arrêts un jour par-ci, un jour par-là, je me suis dit que j’allais poser une bonne semaine pour enfin me poser, décompresser. Ça faisait un bon mois que je commençais à être stressée tous les jours sans raison, à somatiser énormément et je me suis dit que j’avais besoin d’un « break ». Grossière erreur. Je suis retournée travailler la semaine qui a suivi, mais après avoir enchaîné deux journées de 10h d’affilées, je me suis remise en arrêt parce que j’étais épuisée et ne suis plus jamais retournée en stage.
Je pense que le fait de perdre le rythme m’a précipitée encore plus dans mes angoisses. Alors que je commençais à éviter les soirées depuis un moment, elles sont alors devenues totalement inenvisageables, j’ai arrêté d’aller à mes cours de guitare et d’improvisation alors que cela me tenait à cœur et je n’ai plus jamais réussi à faire les courses. Progressivement, tout s’est renforcé, accueillir des gens chez moi a également été compliqué, j’ai du mettre fin à mon stage et je n’ai plus réussi à aller en cours.
Alors, qu’est-ce que ça implique d’avoir 20 ans et d’être enfermée dans son chez-soi ? Je dirais que c’est perdre beaucoup de choses. Perdre de l’autonomie, des belles sorties, perdre des personnes également… En gros, actuellement mon quotidien c’est:
Devoir demander à mes amis de faire les courses à ma place
Rater les soirées de la promo, les soirées entre copains
Rater les soirées entre amoureux
Demander qu’on aille chercher mon traitement à la pharmacie une fois sur deux (quand je n’en ai pas le courage en somme)
Recevoir les professionnels de santé (hypnothérapeute, psy…) à domicile la plupart du temps
Rater les événements culturels de la ville supra cool alors que j’adore ça (plus de soirées au cinéma, de concerts, de marchés, etc)
Mettre sur pause une formation que je kiffe et dans laquelle je me sens utile à la base
Beaucoup, beaucoup de culpabilité
Assez handicapant, donc.
Je crois que le plus difficile reste encore le fait que j’ai ENVIE de faire toutes ces choses, mais que je n’y arrive pas. Lorsque j’essaie de sortir, c’est florilèges de manifestations physiques désagréables: des nausées, la tête qui tourne, l’impression d’étouffer, le cœur qui s’accélère. Et le plus compliqué est peut-être que les angoisses qui ne concernaient que l’extérieur se sont reportées sur l’intérieur. Il est difficile que quelqu’un soit là, mais il est difficile d’être seule aussi. Il est difficile d’être à l’extérieur, mais le manque d’oxygénation du cerveau fait qu’il est également difficile d’être à l’intérieur.
Du coup, c’est coaching de vie intensif. Enfin pas si intensif, parce que j’ai fait l’erreur de vouloir aller toujours trop vite et que dans ces moments-là, il faut surtout faire A SON RYTHME, mais sans trop s’écouter non plus. C’est une question de dosage.
Mais comme tout n’est jamais tout noir ou tout blanc, il y a quand même quelques progrès d’effectués et certains points positifs à la situation.
Au début, je faisais quelques pas pour descendre mon immeuble, puis quelques pas devant l’immeuble, puis le tour du quartier à vélo. Il y a des jours + et des jours -, des jours où je n’arrive pas à passer le seuil de la porte et des jours où je peux le faire sans soucis. Mais globalement, la persévérance et la motivation font que les progrès peuvent se faire ressentir. Dernièrement, j’ai donc passé deux entretiens pour commencer un nouveau stage, j’en ai réussi un, j’ai réussi à retourner une après-midi en cours, à retourner aux rendez-vous médicaux… Et j’imagine que la liste va continuer de s’allonger.
Dans ces moments-là, le soutien de professionnels est primordial, mais être entourée aide également énormément.
C’est un des gros points positifs de ce qu’il se passe en ce moment. Je perds quelques personnes, et le lien est parfois difficile et friable avec ceux qui restent, mais globalement les événements ont juste fait un « tri » naturel et m’ont ouvert les yeux sur les personnes autour de moi qui sont prêtes à aider de bien des manières, qui sont positives, encourageantes et sur qui l’on peut compter.
L’autre point « positif » est que, lorsque l’on reste enfermée chez soi toute la journée sans faire grand chose, lorsque le quotidien est rythmé par les rendez-vous avec les spécialistes, il faut redoubler de créativité pour ne pas s’ennuyer et ne pas sombrer dans le « bingewatching », Netflix & Chill intensif. Depuis que je suis dans mon bocal, je me suis donc plongée dans le dessin, la peinture, l’écriture et la pratique de la guitare de façon plus importante qu’avant. J’ai découvert que j’avais davantage d’idées mais surtout que la pratique des arts m’apaise énormément, peut-être même plus que n’importe quels exercices de respirations ou que n’importe quelles huiles essentielles.
Et surtout, je prends soin de moi ou du moins j’essaie. Chose que l’on a tous tendance à laisser de côté par moments.
Je ne sais pas où je serais dans quelques jours, dans quelques mois, quels progrès j’aurais fait ou non, mais j’ai envie de garder espoir aujourd’hui. Il y a certes des gros moments de découragement, mais si la vie m’a bien montré une chose jusqu’ici avec tous les bains froids que j’ai pu me prendre, c’est qu’on ressort plus forts de ces difficultés. Surtout, je sais que dans les moments difficiles de façon générale, on peut parfois avoir l’impression de ne jamais s’en sortir, de s’enliser en permanence et de ne pas réussir à sortir la tête de l’eau. Mais c’est faux. On peut tous trouver la force pour s’en sortir. Il y a, certes, quelques pas en arrière de faits de temps en temps, mais c’est parfois nécessaire pour prendre un appui et mieux rebondir. Et puis, on apprend à se satisfaire des petites choses: aujourd’hui je suis allée à l’épicerie, wow!
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Jour du départ! Je suis dans mon train Anvers-Bruxelles. Puis train Bruxelles-Paris. Puis Vol Paris-Tunis où m'attendra un chauffeur pour LaMarsa, où se trouve la clinique. Une des meilleures du Pays. Je suis fin prêt. Aucun stress, aucune angoisse. J'en ai trop rêver pour être angoissé. Je sais que le post-opératoire est douloureux et moche à voir, que j'aurai probablement des bas de contention à porter pour éviter la phlébite, j'aurai une sorte de gaine sur tout le buste, des drains, bref ce sera pas joyeux. Mais dans le coeur je le serai. Le seul truc gênant étant d'y aller seul. Personne pour me filer à boire en cachette ce soir après le couvre feu (d'être à jeun) ou juste après le réveil quand tu crèves de soif et que tu as tellement faim&soif. Personne pour m'aider à me lever, à marcher, etc J'ai vraiment besoin d'un super Boyfriend! Mais je l'aurai mérité mon intervention... 7ans d'attente, des économies, des efforts, des recherches, de l'organisation... évidemment que ce n'est pas une baguette magique et que sans efforts derrière ça ne servira à rien, mais effacer enfin ces bourrelets qui résistent à tous les regimes et activités physique depuis mes 30ans environ alors que j'en ai 37.... rien que pour ça, redessiner quelque chose de potable qui ME plaise dans le miroir... ce sera génial! Pour le reste, pour perdre du poids, à moi de mieux manger, et mieux m'entrainer. Mais pour le recalcitrant, ce sera fabuleux. Je le sais, je le sens. Je suis aux anges! J'espère avoir une connection wifi décente (pas évident en Tunisie) afin de vous tenir informé, photos trash à l'appui!
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