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Mon calendrier (partie 2)
Si vous n'avez pas vu la première partie, c'est ici que ça se passe !
Automne - Hiver
Les cases entourées de bleu correspondent aux jours fériés, tandis que celles entourées de jaune représentent les jours sans école.
J'utilise un mod* qui permet d'ajouter la tradition « vacances scolaires » à un jour férié, offrant ainsi un jour de congé uniquement aux enfants et aux adolescents.
J'ai cherché à utiliser un maximum de traditions du jeu, mais étant donné leur nombre limité, j'ai téléchargé des traditions supplémentaires, notamment celles de Kiara, traduites par Kimikosoma, ainsi que celles de Caradriel (en particulier celles liées à l'écriture et aux enfants).
Enfin, pour ajouter un peu de variété, j'ai remplacé les icônes des jours fériés par de nouvelles*. Celles de Zerbu sont également très réussies.
Regardons cela de plus près…
La Journée des Animaux : Inspirée de la Journée mondiale des animaux, célébrée le 4 octobre, voilà une belle opportunité pour vos Sims de visiter une ferme pédagogique, de se rendre dans un refuge, d’adopter un compagnon ou de montrer leur affection à leur ami à quatre pattes.
La Fête de la Gastronomie : Manger, c’est essentiel et toujours plaisant, alors pourquoi ne pas consacrer une journée entière à cette activité ? Je suis sûre que cette fête ravira de nombreux Sims ! Si vous avez le pack Au Restaurant, c’est l’occasion parfaite pour emmener votre Sim déguster un repas gastronomique. Sinon, il peut aussi découvrir de nouvelles saveurs en prenant un plat à emporter dans un food truck ou en testant une nouvelle recette à la maison.
Les Vacances d'Automne : C'est l'équivalent de nos vacances de la Toussaint. Pour cette journée, j’ai pensé qu'elle pourrait être dédiée à la préparation de la Fête des Citrouilles. Les enfants peuvent fabriquer des bricolages de fête ou des objets de saison avec la table d'activités, et se rendre dans un "pumpkin patch" pour acheter et sculpter des citrouilles.
La Fête des Citrouilles : C’est évidemment Halloween ! Bien que le porte-à-porte soit toujours impossible, la tradition "Des bonbons ou un sort !" permet aux enfants déguisés de venir sonner chez votre Sim pour réclamer des friandises. Vous pouvez également organiser une fête costumée pour célébrer l’occasion.
La Journée du Souvenir : C'est un jour férié. La tradition veut qu’au début du mois de novembre, au lendemain de la Toussaint, les familles se rendent au cimetière pour honorer leurs défunts. C'est le moment idéal pour se souvenir de tous les Sims qui nous ont quittés. Et en plus, grâce au nouveau pack À la Vie, à la Mort, plus besoin de faire semblant : les cimetières sont enfin là !
La Fête des Récoltes : Je l’ai gardée dans le calendrier, même si Thanksgiving n’est pas vraiment célébré en France, car j’adore cet événement dans le jeu. C’est aussi un jour férié, alors pourquoi ne pas en profiter pour organiser des retrouvailles familiales ?
Le Mercredi Noir : C'est une amie qui m'a suggéré l'idée, il s'agit du Black Friday ! J'adore jouer avec les magasins, mais étrangement, je n'emmène pas souvent mes Sims faire du shopping.
La Fête des Enfants : À l'origine, je voulais en faire une sorte de Saint-Nicolas, où les enfants auraient dû faire tout un tas de tâches ménagères pour s'attirer les faveurs du Père Fouettard, incarné par le Père Hiver. Malheureusement, j’ai découvert qu’il n’existait aucun swatch noir ou sombre pour sa tenue… Du coup, j’ai réorienté l’idée et j'en ai fait une journée dédiée à la préparation de la fête de l'Hiver (la fête préférée des enfants, il va sans dire). Personnellement, je décore très tôt chez moi pour l’occasion, alors j’aimerais que mes Sims puissent eux aussi profiter de l'ambiance de cette fête aussi longtemps que possible !
La Veillée de l'Hiver : Dans ma famille, on célèbre le réveillon le 24 décembre et on ouvre les cadeaux le 25. C’est pourquoi j’ai choisi de diviser cette fête en deux. La Veillée de l'Hiver est consacrée au grand repas, les Sims invitent leur famille et leurs amis à dîner, et le Père Hiver dépose les cadeaux au pied du sapin.
La Fête de l'Hiver : C’est un jour férié. Les festivités se poursuivent toute la journée, qui commence évidemment par l’ouverture des cadeaux, suivie d’un délicieux petit déjeuner. Les enfants s’amusent avec leurs nouveaux jeux tandis que les plus grands s’occupent du ménage. C'est également l'occasion de profiter de bons moments ensemble, en jouant à des jeux de société, en regardant un film de Noël ou en se réchauffant autour d'un chocolat chaud près du feu.
La Veillée du Nouvel An : Avec le découpage que j’ai fait pour adapter notre calendrier à celui des Sims, le Réveillon du Nouvel An se retrouvait coincé sur la même case que la Fête de l’Hiver… Du coup, j’ai dû le déplacer au lendemain. Rien de grave, mais étant un peu perfectionniste, c’est difficile à encaisser ! À part ça, pas de changement côté traditions. J’ai ajouté la "Baignade des ours polaires", qui consiste simplement à nager dans l'eau glaciale d'une piscine. C’est une tradition qui a lieu chaque année dans ma ville et un peu partout en France, tant qu'il y a de l'eau, je crois : le 1er janvier, un groupe de personnes se baigne dans la mer. Il paraît que c’est revigorant…
Le Jour du Grand Créateur : Il me manquait un évènement pour équilibrer mon calendrier, et c'est tombé pile dans cette zone, alors j'ai sauté sur l'occasion. C'est une idée que j'ai piqué à Abneliasims : il s'agit tout simplement d'une journée dédiée à moi-même, le jour de mon anniversaire (c’est du génie, non ?). L'idée générale, c'est que mes Sims me vouent un culte, admirent mes fabuleuses constructions et prient pour que je leur réserve une vie des plus clémentes.
Le Jour du Grilled Cheese : Dans mon calendrier, il remplace la Chandeleur. J’aurais pu opter pour des pancakes, mais c’était moins rigolo. En plus, toutes les explications que j’ai lues sur la Chandeleur (oui, j’ai fait des recherches très sérieuses) pouvaient très bien s’appliquer au grilled cheese ! Par exemple, j’ai découvert qu’il est d’usage de retourner une crêpe en la faisant sauter dans la poêle avec une pièce (à l’origine un Louis d’or) dans la main gauche — on pourrait tout à fait faire la même chose avec un sandwich au fromage fondu. Quant à la forme ronde et dorée des crêpes, censée évoquer le disque solaire et symboliser la lumière croissante et le retour du printemps, elle rappelle encore plus celle d’une meule de fromage ! Je ne comprends pas comment personne n'y a pensé plus tôt... Bref, j’aimerais vraiment qu’il existe un jour spécial pour célébrer les sandwichs au fromage fondu dans la vraie vie.
Le Jour de l'Amour : C’est évidemment la Saint-Valentin. J’y ai mis toutes les traditions pour plaire au Sim le plus romantique. Ça dégouline d’amour… c’est beau, mais c’est insupportable.
Les Vacances d’Hiver : C’est le moment idéal pour s’adonner à des activités hivernales comme les batailles de boules de neige, le patinage sur glace ou la fabrication de bonhommes de neige. Les plus chanceux partent même à la montagne faire du ski ou de la luge.
La Fête du Gnome : Encore une idée inspirée du calendrier d’Abneliasims ! Je tenais absolument à célébrer la Saint-Patrick, mais je ne savais pas comment la rendre spéciale. Selon le folklore irlandais, le Leprechaun est un petit lutin dont l’activité principale consiste à jouer de vilaines farces… J’ai tellement hâte de voir mes Sims pompettes devoir calmer des gnomes !
Si l'on fait le calcul, ça fait 38 journées à thème, dont 7 jours fériés et 13 journées de vacances scolaires. De quoi ne pas s'ennuyer dans le jeu avant un bon moment !
*Je n'ai pas inclus le lien de ces mod car la moddeuse n'est pas recommandable. Je vous encourage à vous renseigner avant de télécharger quoi que ce soit, afin de soutenir des personnes respectueuses, éthiques et de confiance. Je vous tiendrai informés dès que j’aurai trouvé des alternatives intéressantes pour remplacer ce contenu.
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Could you tell us about Camille’s relationship with his father?
Given the fact that we actually have quite a bit of letters between Camille and his father Jean Benoît Nicolas Desmoulins — 27 written by the former, 12 by the latter — we actually know a fair bit about their relationship. The majority of these letters have been published within Correspondance inédit de Camille Desmoulins (1836), however, there are a few unpublished ones as well (five for Jean, three for Camille), so if I don’t include a link to one, just assume this is the case and that I’m taking it from Camille et Lucile Desmoulins: un rêve de République (2018) instead.
Jean Benoît Nicolas Desmoulins was born October 17 1725. After having considered becoming a priest and then taught at the college of Guise, he studied law at Reims and became a lawyer in 1751, and then a judge in 1757. He would go on to become one of the biggest pillars of his community, being mayor of Guise 1760-1763 and then obtaining the office of lieutenant general five years later (for more info about Jean in general, see Le père de Camille Desmoulins (1936).)
On January 9 1759 Jean got married to Marie Madelaine Godart (1730). The two quickly started a family and over the following 13 years they had nine children together, of which five reached adulthood.
Camille, the oldest of the children, was in October 1771 sent to Paris to study at the prestigious college of Louis-le-Grand. He was enrolled not as a scholar but as a paying boarder, the place of which cost his family 400 livres per year, a clear indicator Jean was willing to go great lenghts in order for his son to get a good education. In 1774, when the cost started to weigh on him, he was still determined that Camille continue his studies. On December 9 that year, he therefore sat down and authored the following text, hoping it would persuade the authorities of the school to do something for him:
J’ai du moins une descendance
Enfants chéris, de fils nombreux,
Qui, si j’accepte l’opulance,
Ont presque déjà tout pour eux,
De ce qui para l’existence
Du premier des nobles aïeux:
Santé, vigeur, intelligence,
Goût du vrai, cœur bon, cœur joieux,
Grand appêtit de la science,
Et dont le travail fait les jeux.
L’ainé, près de l’adolescence,
Dans son college est un preux:
Il feuillette avec connaissance
Auteurs grécs et latins poudreux;
Mais malgré toute sa constance,
J’en suis pas moins soucieux
Qu’on ne le force avant vacance,
Par un congé disgracieux,
De faire aux maîtres d’éloquence
Ses involontaires audieux,
Parce que du sort l’inconstance
A rendu son père trop gueux
Pour subvenir à la finance
D’un pensionnait dispendieux.
Jean succeded, and Camille obtained a scholarship the following month.
Camille was the only one of the siblings who got sent to Paris to receive a higher education there. This could simply be seen as a sign Jean couldn’t afford to make them all paying boarders. However, a letter from him to Camille dated January 23 1791 also suggests he actually placed his oldest son on a higher level than the rest:
Your brother Dubocquoi has always had a rather limited peak, he has just acknowledged it to you; but it is not his fault. In the portion of nature and in the lot of the spirit, why have you exercised your birthright so copiously and taken such a great precipitate, to leave your siblings’ afferent share so small?
Camille kept up contacts with his father during his college years, as proven through a letter dated May 10 1782 he wrote to his cousin Ribeauvillé: ”If you’re interested to learn more about what happened at this ridiculous examination, you can go consult the gazette I sent to my father.” In the same letter, Camille also complains a bit over his father’s need for monitoring — ”There is one thing, my friend, that I really thank my aunt Viefville for, it’s for taking my sister to spend some days with her in Maizy. I do not doubt that this stay is a little diversion from the boredom she must have at Guise, for, although I sometimes lament seeing my dear father holding the purse strings so tightly for me, I cannot prevent myself from feeling infinitely happy by comparing my situation to that of my siblings.”
The same year this letter was written, Jean came to visit his son in Paris as revealed through another letter Camille wrote to Lucile’s father in March the following year:
At this moment my father has probably written to you and part of my joy was to think about he who does not care about the dowry (that of my mother, who is still whole despite our misfortunes because it has always been sacred in his eyes, was more important) but who loves me with tenderness and is no doubt delighted that I have finally obtained this demoiselle Duplessis of whom I have been speaking to him incessantly for five years and whom he wanted me to show him when he spent a few days in Paris two years ago.
But the relation was still far from problem free - in a letter dated June 4 1784 Camille accused his father of spending his time locked in his office ”compiling, compiling, compiling I don’t know what compilation” instead of caring about work and the future of his children.
One year later, in March 1785, Camille obtained his law decree and took office as a lawyer. He chose to stay in Paris, but we know of two confirmed visits back to Guise — one in 1787 and one in 1789. In the latter case, the goal was to stand for election for the Estates General. As we know, Camille failed to obtain the opportunity of becoming a deputy, as did his father. The former still went back to Paris to witness the proceedings, and in a letter dated May 8 1789 he wrote to Jean about the event, he had this to say:
I believe that if I had only come from Guise to Paris to see this procession of the three orders, and the opening of our Estates General, I should not have regretted this pilgrimage. I had only one sorrow, it was not to see you among our deputies. […] I was very angry with you and your gravel. Why did you show so little haste to obtain such a great honor? It was the first of my sorrows.
Over the following two months, Camille wrote five more letters to his father (they have all been published), telling him about the situation developing in the capital. I could however not find any details regarding their relationship in any of them. Jean responded with a letter (that has gone missing) where he must have expressed his doubt over Camille’s revolutionary career, because the first lines of the next letter sent from his son (dated September 20 1789) are as follows:
The best response to your reproachful letter is to send you the three books. I have therefore prepared a very large package in which you will find four copies of La France libre, La Lanterne, and a number of copies of a small sheet, which has just done me infinite honor, and from which I receive compliments everywhere.
But his father was still someone Camille respected, in the next letter, dated 22 September 1789, he writes: ”M. de Mirabeau has offered me to work on his newspaper. I hesitate, and I await your advice.” A week later Camille wrote yet another letter, telling his father to ”take care of yourself, and don’t say so many bad things about your son.” In the next letter, dated October 8, Camille asks Jean for money and goes on a long rant about how he feels abandoned by his hometown and family:
In truth, you are in my view of an extreme injustice; you see that in spite of my enemies and my slanderers, I knew how to put myself in my place among writers, patriots and men of character. Thank Heaven, I'm happy with my little reputation, I don't want more. […] So here I am almost without creditors, but also without money. I beg of you, since this is the time to collect your rents, since the price of corn is holding up, send me six louis. The King and the National Assembly are residing here, I want to stay in Paris, I am abandoning my ungrateful and unjust country. I want to take advantage of this moment of reputation to install myself, to register myself in a district; will you have the cruelty to refuse me a bed, a pair of sheets? Am I without necessities, without a family? Is it true that I have neither father nor mother? But, you will say, it was necessary to employ these 30 or 40 louis to have furniture. I will answer you: one had to live; I had to pay the debts that you have forced me to contract for 6 years; because for 6 years I have not had the necessary. Tell me the truth, have you ever bought me furniture? Have you ever put me in a position where I don’t have to pay the exorbitant rent for furnished rooms? Oh the bad policy of yours to send me two louis to two louis, with which I could never afford to have furniture and a home. And when I think that my fortune is held in my domicile; that with a domicile I would have been president, commandant of a district, representative of the commune of Paris; whereas I am only a distinguished writer: living testimony that with virtues, talents, love of work, character and great services rendered, one can achieve nothing. But, surprisingly, I have been complaining in these terms for ten years, and it has been easier for me to make a revolution, to upset France, than to obtain from my father, once and for all, fifty louis, and for him to give his hands to begin an establishment for me. What a man you are! with all your wit and all your virtues, you did not even know how to know me. You have eternally calumniated me; you called me eternally a prodigal, a spendthrift, and I was nothing less than all that. All my life, I have sighed only after a home, after an establishment, and after having left Guise and the paternal house, you did not want me to have another lodging in Paris than a hotel , and now I am thirty years old. You always told me that I had other brothers! yes, but there is this difference that nature had given me wings and that my brothers could not feel like me the chain of needs which held me to the ground. […] So help me in these circumstances and send me a bed, if you can't buy me one here. Can you refuse me a bed? I told you that I didn't want to hear any more about Guise. Your nullity in this country and a fortiori mine have detached me from it. So do something for me, for your eldest son. […] The hour of the post office had passed, I reopened my letter to insist again on my needs. All that I learn from Guise through cousin Deviefville's letters confirms my intention of renouncing that place, the antipode of philosophy, patriotism and equality. I have a reputation in Paris, I am consulted on important matters; I am invited to dinner; there is no pamphleteer whose sheets sell better: all I want is a home; I beg you, help me, send me 6 louis or else a bed.
Then follows two letters, one dated 4 December 1789 where Camille informs his father about his new career as a journalist and wishes him a happy birthday, and one dated 31 December 1789, where he wishes his family happy new year and tells them about the success of his journal.
On January 7, in the seventh number of Révolutions de France et de Brabant, Camille published the following letter from his father:
[…] What confuses me, and greatly alleviates the evil of my position, is the hope that my son, with more modern principles, and which nevertheless still seem to me to be very bold, will make one of the first workers of the ark which must save his brothers and himself from the shipwreck of their common father. I see you among the small number of the chosen ones, who, with the printers and the booksellers, remain upright in the midst of the revolution, which puts everything on the ground and overthrows your family. I find the task you have taken upon yourself to be immense, and I do not know how you will be able to cope with it. People talk to me about your successes, and I am not insensitive to them; but the dangers you run affect me even more.
In the same number, Camille included a response to his father:
So you will no longer make fun of my dreams, of my republic and of my old predictions, of everything that you have finally seen, what is called seen, with your own eyes seen. You have spent your life writing, struggling […] What consoles me for you is that you still have the memory of a life always militant against the oppressions of all kinds which desolate our province. The moment has come to reap the fruit of the gratitude of your fellow citizens, witnesses of so many sacrifices that the rigidity of your principles and your heroic and inflexible stiffness have cost you.
Two months later, 13 March 1790, Camille once again writes to his father about how he feels abandoned:
I feel more and more that my business is beyond my strength. When I have sacrificed for six months all my money to pay debts, to give myself a home, furniture and effects for more than a hundred louis, please tell me at least that you are not my enemy, and join those who encourage me. […] I am not asking you for news of Guise; but tell me about yourself. There are many times when, in spite of the compliments of a crowd of people who tell me that I have the arrows of Hercules, I find myself as unhappy, as abandoned as Philoctetes on the island of Lemnos. My bookseller assures me that he sends you and my brother my numbers. I embrace you a thousand times.
Once Jean got the letter, he sat down to reassure his son:
No, my son, I am not and can never be of your enemies; you could only have had this suspicion in the delirium of imagination or despair. I am and always will be your friend and your best friend. It has been a fortnight since your mother and my conscience begged me to write to you, without finding the moment because of my troubles and the numerous embarrassments which follow my painful administration. I like to see you more touched by Dubucquoi's correspondence and cordiality than by so many honorable testimonials, which are nevertheless well calculated to encourage you in the pursuit of your great work. If all that is missing to your satisfaction is my bravo, then receive it; I whispered it to you long ago, as befits a father. As long as you still have a father, a mother, brothers and sisters, your comparison with this Philoc, whom I have reason to fear of becoming more than you do, if only my pains and my misfortunes are left to me, will be wrongful. My island is beginning to become quite deserted for me; or what is worse, it seems to me no longer crowded with anything but monkeys, tigers, serpents and voracious birds, which infest our marshes of the Oise.
We have to wait until December 6 1790 to find a new letter from Camille, where he wraps up by writing: ”I embrace you and all my family. There are many times that I in vain have asked you for laundry, a tablecloth, towels and a pair of sheets.” Five days later he can inform Jean about happier news:
This charming Lucile, of whom I have spoken so much to you, whom I have loved for eight years, finally her parents give her to me and she does not refuse me. […] Send me your consent as well as that of my mother. We can get married in eight days. It’s how long my dear Lucile and I can handle being seperated. Do not attract the hatred of our envious people by this news, and like me contain your joy in your heart, or pour it out in the bosom of my dear mother, of my brothers and sisters. I am now in a position to come to your aid, and this is a great part of my joy: my lover, my wife, your daughter and all her family embrace you.
Soon, Camille finds himself annoyed at his father yet again, as he’s lingering with giving his consent to the marriage. On December 18 and 21 he wrote three letters to Jean complaining about it, the last of which has been published:
This is the third letter I’ve written you to ask for consent to my marriage with a completely celestial woman, and you let the post go three times without sending me your acceptance; I did not expect that the obstacles to this marriage would come from you. You should have taken the post and brought it to me yourself. You know the vivacity of my character and the violent situation you would have thrown me into if you had used an absolute veto and even a suspended veto. M. Duplessis wants to attest to you himself that he grants his daughter to your son.
We have two unpublished letters (dated December 15 and 23) from Jean to Camille regarding the marriage, where, it would appear, he’s hesitating to give his support for it. However, after receiving a letter from Lucile’s father giving his approval, Jean was quick to respond positively:
The letter you do me the honor to write to me, confirming the approval you give to my son's happiness, fills me with all the joy that a father can feel at the news that his son will be happy. Please accept all my gratitude and expression of sensibility. We can only well guess the fate of our dear children with the auspices under which they contract. Let us unite on both sides our blessings on them and on their union. I would have been delighted if my health and the season had allowed me to attend this feast so sweet to my heart.
Camille and Lucile got married on December 29 1790. A week later, Camille wrote to his father to inform him about it:
[…] My wife embraces you, my dear mother and all my family. She asks me to tell you that she has not yet had time to write to you, that she does not dare to do it out of fear of not supporting the opinion that I give you of her, and that she postpones his letter for a few days. She was delighted with your letter about my marriage, and she keeps it very preciously; she reread it many times with tenderness.
Jean responded enthusiastically four days later, while also explaining why he lingered with giving his consent:
Your happiness, my son, resounds fully in the depths of my heart, since you yourself announced to me your solemn marriage. From the pleasure I had of learning about it indirectly from various people around me with more or less satisfactory circumstances, I felt that something was missing. These different voices were not yours: it was not you; that was not the outpouring of your joy and your sensibility. Your silence, so long kept since the receipt of a consent for which you had shown such sparkling impatience, left me somewhat uneasy: for the tenderness of fathers is as anxious as that of lovers. You are on the way to one day being able to experience and profess the truth of this provision or maxim. By kissing our dear daughter-in-law for us, tell her that we love her as much as you do. Reassure her about the embarrassment of her epistle; she will always have the eloquence of her heart next to mine when she tells me that she loves my son and that she is happy. Tell her that she has acquired a new family eager to emulate hers in everything that can contribute to her happiness and forestall her wishes. […]
After this follows a long silence, with one unpublished letter from Jean to Camille dated January 23 being the only (conserved) letter between the two until December 6 the same year. ”Our cousin Deviefville must have told you that I had reproached myself more than once for not writing to you,” Camille says on that date, ”my sentiments have not changed for you. I've always thought I'd right my wrongs by doing you some great service, but I don't know how to intrigue, or even ask.” Five months later, on April 3 1792, he writes Jean a letter about the current political situation, while also revealing that he and Lucile are going to have a baby. When said baby is born in July the same year, Camille writes to let his father know, who once again responds positively:
We share, my dear son, all the joy that the birth of a son, the first fruit of your love and of a dear wife, can give you. We learn with equal pleasure that the mother and child are doing well. I hope that the revolution, if it is consummated, will be happier for him than for you, and I do not really know whether I should wish him to be the successor to your popularity, which has made you, and in turn me, many enemies and few or no friends. For this revolution has been, I believe, to no one more fatal than to me in all respects, while I at the same time had to expect from it more than anyone the happiest effects. […] Embrace our dear daughter-in-law for us; renew to her all our eagerness to get to know her. When she has fully recovered from the birth, could you not steal a few days from your work in Paris to bring her to us and receive here the simple and frank caresses of your family and your relatives?
From the above cited part, we can however also see that Jean viewed the revolution more cynically and less as something completely good throughout than his son (which may very well have to do with the fact that he had lost his job as attorney-syndic and in turn most of his income because of it. We can see from the letter dated April 3 that Camille fruitlessly - and after having refused for a long time - tried to help his father out). Thoughts that only grew as the revolution further radicalised over the following months. On August 13, Camille told Jean about the insurrection of August 10 and his appointment as secratery-general — ”They have not cooled the filial love in me, and your son, who has become secretary-general of the department of justice and what was called secretary of the seals, hopes not to be long in giving you signs of it. Your people from Guise, so full of envy, hatred and small passions, are going to swell with gall against me.” Jean responded four days later by celebrating Camille’s new position while at the same time expressing his fears over the new direction the revolution had just taken:
I don't see it over yet and I still dread the consequences. According to the cries all around me, the events of August 10 have indisposed the provinces and the army against the Parisians and against the party of which you are believed to be one of the most ardent members. In the turmoil of all things around us, I would perhaps rather see you a peaceful possessor of my places and the first of our fellow-citizens in our native city than at the head of the ministry of a great empire already well mined, well torn, well degraded, and which, far from being regenerated, will perhaps be from one moment to another either dismembered or destroyed. Be that as it may, since you are second at the helm handed over to your friend M. Danton, for the part of justice, distinguish yourself there by the great qualities which are proper to this administration; add to your known popularity that spirit of integrity and moderation which you will often have occasion to develop there; strip yourselves of that party which perhaps raised you there, but which may not keep you there. With the uprightness that I know of you and the moderation that I preach to you, one goes a long way, even in the most scandalous position. Bring back your enemies by being fair with them and easily forgetting their wrongs; make as many friends as you can among the people of good people and always consult merit and talent in your choices.
Camille didn’t let his father rather sceptical tone affect him, and on August 26 he sent him his latest writings and expresses his hopes of being nominated to the new National Convention. Following this, we have two unpublished letters from Jean to Camille, one undated from somewhere in September, and one dated October 29.
When the trial of the king rolled around, Jean once again became uneasy, and he wrote to his son on 10 December 1792 and 10 January 1793 to advice him to not vote for death. Like with the Insurrection of August 10, it would not appear he did this because he was particulary fond of the monarchy, but rather because he saw Louis’ death as pointless and was worried about the gravity of the situation and of what Camille might be getting himself into:
I would be inconsolable, my son, to find your name on the list of those who will vote for the death of Louis XVI. I do not foresee in this judgment any good for the country, and on the contrary I foresee disastrous consequences both for it and for those who will have wanted the death of the prince. If the revolution is accomplished as I presume it to be, the blood of Louis XVI is useless for its consumption; spilling it is to appear to fear that it will not be done, or to beat an enemy on the ground and disarm him, and to renounce the generosity and dignity which must characterize the true republican, the free Frenchman. You have a just and true means, my son, of sparing yourself this stain which would be a perplexity for me: it is to challenge yourself, because you are effectively challengeable, not only in the eyes of Louis XVI, but in the eyes of anyone who has the first principles of justice. You said your opinion as a journalist before the judgment. Driven either by your own opinion or by a foreign prejudice, you have denounced Louis XVI in a great number of your writings, which have perhaps had only too much influence, and you have treated him as an enemy. For this double reason, either of having been his denunciator, or of having proclaimed your opinion in advance, relative to Louis XVI, you cannot remain one of his judges without injuring impartiality, which must neutralize whoever is called upon to judge. […] The death of Louis XVI can add nothing to your triumph and can even stigmatize it in the fickle opinion of the multitude.
My son, you can still immortalize yourself, but you only have a moment left: this is the opinion of a father who loves you. This is more or less what I would say if I were you: "I am a republican by heart and by action, I have proven myself, I was one of the first and most ardent denunciators or accusers of Louis XVI, for that very reason I challenge myself. I owe it to the austerity of my principles; I owe it to the dignity of the Convention; I owe it to the glory of the nation; I owe it to the justice of my contemporaries and of posterity; in a word, I owe it to the republic, to Louis XVI, to myself.” I only say this for your benefit and for your peace of mind and mine, because I am your best friend.
Perhaps their dissensions severed the friendship once again, because no letters seems to exist between January 10 and July 9 1793. On the latter date, Camille writes to inform Jean about his Histoire des Brissotins. He also talks about his brother Sémery who he believes to have died in the war. Jean must however have replied that it’s possible for Sémery to still be alive, because in Camille’s next letter, dated August 1 (incorrectly August 10 in the published version) he writes: ”I eagerly grasp your doubts about his death to attach my hopes to them. […] I felt still more just now, on seeing my son, how much this blow must have affected your heart. My wife and I have been deeply touched by the interest you show for this child who is so lovable and whom we love so much that I have a horrible fear of losing him […] If we have peace and quieter weather, expect me and my wife to come embrace you.” This appears to be the last conserved letter we have from Camille to his father.
Despite Jean’s interest to get to know his grandson and daughter-in-law, Hervé Leuwers writes this wish was never fulfilled. However, I actually found the following part in Robespierre’s notes against the dantonists, which would suggest he did come to visit somewhere in December 1793:
At the time where the numbers of the Vieux Cordelier appeared, the father of Desmoulins who had strongly disapproved of the… rather tainted by aristocracy testified to him his satisfaction and embraced him with tenderness. Fabre, who was present at this scene, wept, and Desmoulins, surprised, no longer doubted that Fabre had an excellent heart and was consequently a patriot.
In the last letter we have between them, Jean informs Camille about the death of his mother:
My dear son, I’ve lost half of myself, your mother is no more. I always had hope to save her: this was what prevented me from informing you of her illness. She passed away today at noon. She is worthy of all our regrets; she loved you tenderly. I embrace very affectionately and very sadly your wife, my dear daughter-in-law, and little Horace. I can write to you more at length tomorrow. I'm forever your best friend.
We know Camille got the letter, since he mentions it in his second prison letter to Lucile (April 1 1794).
Farewell Lucile, farewell Horace, farewell Daronne, farewell my old father. Write him a letter of consolation.
He mentions his father in his very last letter as well:
Farewell, my Lucile, my dear Lolotte, my good wolf, say goodbye to my father. […] Farewell, Lucile, my Lucile! my dear Lucile! farewell, Horace, Annette, Adèle! Farewell, my father!
Jean did try to intervene in the trial against his son. On April 4 he wrote to public prosecutor Fouquier-Tinville (who, sidenote, was a distant relative of the two and actually had Camille to thank for his job) the following letter. It’s written way too late to have arrived on time, and even if it had, it doubtless wouldn’t have changed anything.
Citoyen compatriote, Camille Desmoulins (that’s my son), I'm speaking to you from my intimate conviction, is a pure republican, a republican by heart, by principle, and, so to speak, by instinct: He was a republican in soul and by taste before the fourteenth of July 1789, he has so been in reality and deed ever since. His perfect disinterestedness and his love for the truth, his two characteristic virtues, which I have instilled into him from his cradle , and which he has invariably put in practice, have kept him on a level with the loftiest aspirations of the Revolution. Is it likely, is it not even absurd to suppose that he has changed his opinion, that he has renounced his character, his love for liberty, for the sovereignty of the people, his favourite and beloved design, at the moment when it has succeeded so brilliantly, at the moment when he had opposed and defeated the cabal of the Brissotins; at the moment when he had unmasked Hébert and his adherents, the authors of a deep conspiracy; at the moment when he believed the Revolution accomplished, or about to be so, and his Republic established by our victories and triumphs over our enemies without and within? Are not these improbabilities sufficient to remove from my son even the shadow of suspicion? And yet he lies under the weight of an accusation as grave as I believe it to be calumnious. Confined to my study by my infirmities, I was the last, owing to the care that was taken to hide it from me, to hear of this event, which is calculated to alarm every true Republican. Citizen, I ask of you but one thing, in the name of justice and of our country - for the true Republican thinks of nought besides to investigate and to cause the examining jury to investigate the conduct of my son, and that of his denouncer, whomsoever he may be; it will be soon known which is the true Republican. The confidence I have in my son's innocence makes me believe that this accusation will prove a fresh triumph, as well for the Republic as for him. Health and fraternity from your compatriot and fellow-citizen Desmoulins, who until now has held himself honoured in being the father of the foremost and most unflinching of Republicans.
We don’t know how Jean reacted to the death of his son and daughter-in-law. However, he was not to survive them for much longer, as he passed away on 14 October 1795, just three days before his seventieth birthday.
As a final note, it can be observed that Camille and Jean always adress each other with vouvoiement rather than tutoiement… Although as far as I’m aware, that business is much more complicated than ”if you’re close with someone you use tutoiement, if not you use vouvoiement,” so perhaps this doesn’t have to mean much…
#I got two asks about dads independent from one another that’s interesting#desmoulins#camille desmoulins#ask#favoritism aside jean seemed like a pretty good dad#at least way better than dadspierre#long post#well it’s me what else did you expect#frev friendships
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À 25 ans, cette agricultrice a travaillé dans une vingtaine de fermes du Finistère 🐄
En ce mois de juin 2023, Fanny Bodolec travaille à temps partagé dans deux fermes du Finistère, l’une à Confort-Meilars, l’autre à Plogonnec. En six ans, elle est passée par une vingtaine d’exploitations. Au moment où elle veut s’installer, elle estime que ces expériences sont un atout.
Cochon, vache laitière, légumes… À 25 ans, Fanny Bodolec a déjà fait un peu de tout. « Le porc, je me suis vite rendu compte que c’était pas mon truc. J’ai travaillé un an dans la pomme de terre, à Pouldergat. J’adorais, on était tout le temps en train de rigoler. J’ai fait les récoltes et la livraison dans les grandes surfaces et restaurants. Mais je préfère les vaches laitières, elles ont plus l’habitude d’être manipulées et j’aime voir les animaux dehors, on voit que ça leur plaît. »
230 agriculteurs remplaçants
Depuis qu’elle a obtenu son BTS analyse, conduite et stratégie de l’entreprise agricole, en 2017, elle a d’abord travaillé pour Finistère Remplacement. L’association, qui fête ses 20 ans en 2023, emploie 230 agriculteurs. Ils vont dans les fermes qui ont besoin d’un coup de main, pendant un arrêt maladie ou des congés.
« On apprend à se débrouiller »
« Je cherchais du travail et c'est une bonne formule pour acquérir de l'expérience. S'installer dans sa propre exploitation juste aprés ses études, je trouve ça risqué. Parfois c'étaient des remplacements de plusieurs mois, parfois d'une seule journée. Là c'est pas facile, il y a toujours quelque chose qui ne va pas on apprend à se débrouiller."
Au bout d'un an, elle signe un contrat avec une autre association : Partag'Emploi. Les deux structures sont liées. L'objectif de cette dernière est de répondre aux exploitants qui ont besoin de main d'œuvre, mais seulement un jour ou deux par semaine. La quarantaine de salariés en CDI de Partag'Emploi travaillent donc dans plusieurs fermes pour avoir un temps plein.
"Toujours des gens compétents"
En ce moment Fanny Bodolec travaille dans deux exploitations, l'une à Confort Meilers et l'autre à Plogonnec. C'est dans cette dernière que la tomme du Nevet est fabriquée, depuis 1986. L'exploitant, Nicolas Puech, utilise les services de Finistere Remplacement et de Partag'emploi depuis les année 2000. " C'est un peu plus cher qu'un salarié, mais c'est une formule pratique: je n'ai ni paperasse ni entretien d'embauche à faire. Et on m'envoie toujours des gens compétents."
Dans le champs voisins, Fanny Bodolec est entrée doucement dans le troupeau, qui s'est mis à l'ombre d'un arbre. Elle cherche une vache, la plus docile pour lui faire des gratouilles à l'encolure. " Je suis plus efficace quand je connais bien le troupeau. Si une vache à un probléme, je le vois plus facilement."
D'ici quelques semaines, elle va mettre fin à son contrat avec Partag'Emploi pour s'installer dans sa propre ferme. Selon elle, avoir travaillé dans une vingtaine d'exploitations est un atout. "il y a tellement de fermes chacune à son système. Parfois, c'est n'importe quoi" ose t elle, en riant légèrement. Mais i y a aussi des exploitations dont elle va s'inspirer: "les croisements de vaches avec des jersiaises, ça donne des animaux plus rustiques qui font du lait plus riche.
Julie Durand - Ouest France
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Nicolas Pacquot : "réforme de retraites, agir aujourd’hui pour sauver nos retraites demain"
Nicolas Pacquot, Député Renaissance de la 3ème circonscription du Doubs, communique : "Après plusieurs mois de concertation, la Première Ministre, Élisabeth Borne, a présenté mardi les contours de la réforme des retraites, un des engagements de campagne du Président de la République. Le projet de réforme que porte la Majorité est un projet de justice, d’équilibre et de progrès dont l’objectif est de garantir à chaque retraité d’aujourd’hui mais aussi de demain, une pension. Il permet : De mieux protéger : adaptation du dispositif de carrières longues, départ à taux plein à 62 ans pour les personnes en situation d’invalidité ou d’inaptitude et 55 ans pour les travailleurs handicapés, assouplissement des conditions pour un départ anticipé du salarié victime d’un accident de travail ou d’une maladie professionnelle. De gommer les injustices : fin des régimes spéciaux pour les nouveaux salariés, alignement progressif sur le privé de la durée de travail dans la fonction publique. Un progrès social : pension minimum de 85 % du Smic net, soit 1 200 euros par mois dès cette année pour tous les retraités ayant une carrière complète, prise en compte des périodes de congé parental, validation de trimestres des aidants familiaux, prise en compte des stages et des travaux d’utilité collective. Alors que nous comptions 3 cotisants pour 1 retraité en 1970, nous n’en comptons aujourd’hui plus qu’1,7 et si rien n’est fait nous atteindrons 1,4 d’ici 2050. Les chiffres sont clairs : il y a un problème d’équilibre financier qui menace la pérennité de ces régimes. Cette réforme est donc essentielle pour sauvegarder notre système par répartition, pilier de notre modèle social, tout en maintenant le pouvoir d’achat des actifs et des retraités. Aussi, ce projet vise uniquement à protéger les Français et à garantir l’équilibre du système des retraites qui de fait, devrait être atteint en 2030 et ce, sans renchérir le coût du travail, sans diminuer le niveau des pensions et sans augmenter les impôts de nos concitoyens. Il s’agit d’agir en responsabilité, dans l’intérêt de tous nos concitoyens. Notons également qu’avec cette réforme, notre système demeure plus avantageux que ceux de nos voisins européens. Reste pour moi la question cruciale de la pénibilité de certains métiers. C’est précisément là que le travail parlementaire intervient pour améliorer, ajuster ou corriger la loi, notamment en fonction des remontées de terrain de nos concitoyens. À cet égard, j’ai proposé un temps d’échanges aux représentants syndicaux de ma circonscription qui le souhaitent, dès lundi prochain. Par ailleurs, les alertes recensées dans mon territoire, appellent ma plus grande vigilance. La discussion à l’Assemblée nationale devra permettre de clarifier toutes ces situations, j’y veillerai particulièrement". (source communiqué) Read the full article
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A Place Above (featuring Cillian Murphy) and I’m the Man (featuring Atticus Ross) by Jehnny Beth from the album To Love is To Live - Director: Anthony Byrne
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Désiré
Avançons dans “Pedigree”. Après Élise, “toute petite”, voici son époux Désiré qui, à vingt-cinq ans, n’a pas connu d’autre femme qu’elle, et marche dans la vie aussi debout qu’Élise y est courbée…
“ Il a voulu laver le plancher à grande eau, car il est venu beaucoup de monde la veille et, comme il pleuvait, on a sali. Une journée différente de toutes les autres, celle du samedi, une de ces journées dont on ne garde qu’un souvenir confus : Valérie, qui a demandé un congé, n’a pas quitté Élise ; Maria Debeurre est venue à l’heure de midi, puis des sœurs de Désiré, son frère Arthur, gai et tonitruant, qui éprouve sans cesse le besoin de plaisanter et qui a insisté pour offrir la goutte à l’officier de l’état civil. (…)
Tout est propre, maintenant. C’est curieux : les hommes tordent les torchons à l’envers, de gauche à droite !
On est dimanche. Voilà pourquoi, alors que tournent les aiguilles du matin, on n’entend rien dehors, que des timides appels de cloches pour les premières messes.
– Laisse, Désiré… Valérie s’en occupera…
Mais non ! Désiré a mis de l’eau à chauffer. C’est lui qui lave les langes, puis qui les fait sécher sur la corde tendue au-dessus du poêle. Il a pensé à étendre par terre, sur le plancher qui garde longtemps l’humidité, la vieille Indienne à ramages effacée qu’on étale le samedi pour ne pas salir. Il pense à tout. Ainsi, selon l’habitude d’Élise, il a glissé des vieux journaux entre le plancher et le tapis pour que celui-ci reste sec.
Le jour paraît et on ne peut savoir s’il pleut tout fin ou si c’est seulement du brouillard qui emplit la rue. De grosses gouttes limpides tombent des corniches. Les premiers trams, encore éclairés, semblent aller à la dérive.
– Quand je pense que je ne peux même pas t’aider !…
Ils sont tellement chez eux ce matin-là ! Au deuxième étage de chez Cession, leur logement est comme suspendu à pic au bord du monde. Désiré fredonne en se rasant. Élise s’efforce de cacher l’inquiétude, ou la tristesse, elle ne sait pas, un sentiment qui la pénètre sournoisement chaque fois qu’elle va être malheureuse. (…)
Est-ce que le petit n’est pas trop rouge ? Il respire mal. Elle est persuadée qu’il, respire mal, comme oppressé, mais elle n’ose pas le dire. Tout à l’heure, sa belle-mère viendra, et Élise se fait un monde de cette visite. Sa belle-mère ne l’aime pas.
– Marie-toi si tu veux, mon fils. C’est toit que cela regarde mais, si tu me demandes mon avis… (…)
Il a revêtu l’uniforme gros bleu de la garde civique, bouclé son ceinturon. D’un carton blanc, il a sorti l’étrange chapeau haut de forme surmonté d’un panache de coq modéré et il l’a déjà sur la tête, il monte sur une chaise – la vieille chaise, celle sur laquelle on montre toujours – pour prendre son fusil Mauser au-dessus de la garde-robe. Bien que le fusil ne soir pas chargé, Élise en a peur.
– Va ! Je t’assure que je peux rester seule.
Il attend, debout près de la fenêtre qui a pris la blancheur glauque des nuages d’hiver. Les volets des magasins restent clos. Des silhouettes noires glissent de temps en temps devant les façades, très peu, car les gens profitent du dimanche pour faire la grasse matinée. (…)
– C’est un garçon ! annonce-t-il sans cacher sa joie.
Il est heureux qu’on le plaisante, il est heureux de tout, de la poignée de main qu’exceptionnellement son capitaine, le minuscule minuscule architecte Snyers, aux poils de chien barbet, croit devoir lui accorder avant l’exercice.
Le clocher carré, pas très beau, qu’on aperçoit à cent mètres, c’est celui de l’église Saint-Nicolas, sa paroisse, celle où il est né, où il a toujours vécu, et la rue étroite qui débouche sur la place est sa rue, la rue Puits-en-Sock, où les siens habitent encore.
– Portez, arrrme !
Désiré est trop grand, ou les autres sont trop petits. Il s’applique. Il ne trouve pas ridicule de jouer au soldat avec ces hommes qu’il connaît presque tous, des gens comme lui, des pères de famille, des employés, des artisans, des commerçants du quartier.
– Repos ! ”
Georges SIMENON, Pedigree.
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Secret de bonne, secret de famille
Julienne avait quinze ans quand elle fut acceptée comme domestique par la famille De Kerouet à Questembert dans le Morbihan. La ville n’est pas réputée par contre elle demeure une très bonne représentation des villes campagnardes de la belle époque vers 1908. Elle était contente de son travail, quoique parfois difficile en raison d’une certaine exigence de la maitresse de maison. Elle a même eu de la chance grâce à son jeune âge puisqu’elle fut affectée à la surveillance des enfants, trois garçons et une fille âgés entre dix et deux ans. Ce n’était pas le paradis bien qu’elle pouvait s’amuser pendant son travail et ne s’en plaignait pas pour autant. De plus s’occuper des enfants était plus agréable que d’être à disposition des parents dont les discussions se limitaient à la politique, aux affaires qu’on pouvait lire dans les journaux ou encore des débats sur l’abolition de la peine de mort proposée par Aristide Briand, le garde des sceaux du moment.
Un matin, le plus jeune des enfants se réveilla fiévreux. Le médecin de famille diagnostiqua la scarlatine, le petit fut donc mis en quarantaine dans une chambre. Seuls les parents et quelques domestiques avaient le droit de lui rendre visite. Julienne resta à son chevet, attendant sa guérison. Hélas, l’état de l’enfant empira. Ni les médicaments ni les potions ne pouvaient soulager le pauvre garçon. Un soir, Julienne qui était assoupie sur une chaise près du lit, se réveilla et constata qu’il ne bougeait plus. Il dormait sans respirer. Elle appela ses patrons déjà résignés et prêts à accepter la tragédie que vivait leur famille. C’était le deuxième enfant qu’ils perdaient à cause d’une maladie infantile. Le corps de l’enfant d’à peine trois ans reposa sur son lit pendant quelques jours, le temps à la famille, aux amis de lui rendre un dernier hommage. Il fut habillé puis mis dans un petit cercueil blanc pour être enterré dans le caveau familial. Julienne aimait bien ce chérubin, il était drôle, avancé pour son jeune âge et aimait jouer avec elle, d’ailleurs il la considérait comme sa grande sœur et avait plus d’estime pour sa ‘Juju’ que pour sa mère. Elle vécut donc ce décès avec une très grande tristesse, d’autant qu’elle ne put aller à l’enterrement car elle reçut ordre de s’occuper des autres enfants ainsi que de nettoyer la chambre du malade et surtout de changer les draps de lit, une fois le corps enlevé. Elle remplaça la couverture bleue par une blanche et rouge, seulement quelque chose lui parut étrange. Pendant toute la semaine, elle garda en tête ce fait curieux, puis le dimanche, alors qu’elle profitait d’un congé chez ses parents, le doute revint en plumant un poulet. Elle posa une question à sa mère qui, pendant ce temps, cuisinait. La réponse la fit frémir. En fait elle connaissait la réponse car elle avait déjà vécu un pareil drame en perdant un petit frère. Lui aussi son corps était resté allongé trois jours sur le lit mais à la différence, les draps étaient froids, alors que ceux du petit Kerouet étaient encore chauds. Elle garda ce secret longtemps, très longtemps et n’en parla qu’un après-midi de juillet pendant une promenade avec sa petite fille qui venait d’avoir quinze ans et avait été acceptée à son tour comme domestique dans une famille de notables de Questembert.
Alex@r60 – mars 2019
Photo de Nicolas Bruno
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Nous avions reçu un courriel, durant l’été :
Monsieur le Député, Cher François, Nous sommes six, même si le cercle, petit à petit, s’élargit. Six amis : Nicolas, Julien, Guillaume, Samuel, Vincent, Antoine, de la même génération que la tienne. En trois mots, tu nous qualifierais de « petits bourgeois éduqués ». Sociologiquement, nous aurions dû voter avec entrain pour Macron, comme l’ont fait 90 % de nos amis, collègues, ou anciens camarades de promo. Et nous satisfaire tranquillement des premières mesures annoncées. Pourtant, nous avons voté France insoumise. Il manquait en effet un 4e terme pour nous qualifier : petits bourgeois éduqués INFILTRéS ». Infiltrés en Macronie, infiltrés dans le temple du TINA [There Is No Alternative, « Il n’y a pas d’alternative », selon la réplique de Thatcher], infiltrés au milieu d’esprits doués de réflexion et pourtant sourds à la possibilité d’un dépassement de ce système qui nous plombe, fatalistes, par intérêt, par cynisme, par lobotomisation, par inconscience, peu importe en fait. Pour nous, écologie, économie circulaire, relocalisation, partage du temps de travail, éducation… forment pourtant la vraie modernité. Notre cheminement politique est divers. On compte par exemple un cadre dirigeant qui votait encore Sarko en 2007 et pose maintenant des jours de congés pour manifester contre la loi Travail, ou encore un repenti du LBO qui navigue maintenant dans l’économie sociale et solidaire. Nos parcours, nous en sommes convaincus, ne sont pas uniques. Nous sommes certains que d’autres, de notre milieu, pensent déjà comme nous ou bien hésitent encore, tâtonnent, mais ne sont pas loin de franchir le pas. Nous sentons que le basculement est possible et que nous pouvons modestement y contribuer. Déjà par notre exemple. Ensuite parce qu’on les connaît par coeur, nos amis et collègues macronistes, ou pour les plus radicaux d’entre eux hamonistes. Nous avons commencé à réfléchir à des actions possibles, et il nous semble que tenter d’identifier et de fédérer un grand nombre d’infiltrés serait une première étape dans nos cordes. A bientôt, j’espère. Les Infiltrés.
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Dolce vita (pas la chanteuse, l’autre)
J’ai cherché un truc plus profond (sans penser mal) mais je n’ai pas été très inspirée, vous m’excuserez. Nous sommes les 18 janvier, je suis revenue le 6 et je n’ai plus écrit depuis 2018. Le syndrome de la page blanche me direz-vous? Et bien non raté, je n’écris pas de livre (non non je vous assure).
Bon petit résumé vite fait en photos de mon nouvel an:
(C’était la pré ça, après j’ai rejoint la team des danseurs dont je n’ai point de photo. Ce fut bien chouette, comme chaque année <3 )
Ensuite, retour au pays ensoleillé (à défaut d’être plat). En blogueuse professionnelle que je suis (si si je vous jure), j’ai pris une photo en sortant de l’avion:
Juste pour vous montrer le soleil :)
Ensuite semaine de rentrée pèpère car je ne travaillais pas le lundi (galette des rois oblige, comme c’est un mega big deal ici ils avaient congé le lendemain. Comprenez-bien, ils n’ont pas Saint-Nicolas, c’est les Reyes (rois) qui amènent les cadeaux. Tu m’étonnes qu’ils ont besoin de se reposer après!). Donc petite semaine pour commencer, tranquilou :) Oh et on a un nouveau collègue à l’école :) Il est assez photogénique, regardez:
Le pingouin devant c’est Stephanie, auxiliaire de conversation qui vient de New-York et qui sort avec un ptit Belch hihi, ça me fait trop rire :) Elle est folle, 100% Charlotte approved!
Samedi, je suis allée là avec un pote du théâtre (Oui je me culture):
Purée ce musée est GENIAL, il y a des trucs trop bizarres, j’ai même dessiné une grenouille (les vrais comprendront) dans cette salle:
Je n’ai pas eu l’intelligence de faire la photo though. J’ai perdu mes réflexes d’instagrameuse/ influenceuse de renom faut croire. Oupsies. Vous êtes déçus hein!?
Une de mes œuvres préférées, que je me suis empressée de mettre en photo de couverture Facebook tant je l’ai aimée. Je pense en avoir saisi l’essence même, la pureté de l’esprit de l’artiste, son infini.
Une autre œuvre d’une qualité inégalée, surtout vue de cet angle là.
Autre pièce étrange mais tout aussi fascinante.
Bon allez je vous embête plus avec mes photos d’art moderne (genre je m’y connais). Le truc c’est qu’avec Levi (mon poteau du théâtre donc) on cherchait des visages pour un assignement du théâtre, mais c’était un peu un musée d’art moderne/ contemporain.. Il n’y avait quasi pas de visage, mais on a passé un bon moment tout de même :)
Le lendemain, on est allés dans un mercado hyper bruyant avec Pri (hyper typique espagnol) après avoir été voir (trop de voir dans cette phrase) une expo photo sur la période hollywoodienne de Madrid, dont je n’ai pas beaucoup de photo (justement.. inception!)
Premier selfie avec Pri de 2019 hihi :)
Semaine d’après (cette semaine-ci donc, faut que je me rattrape), pas grand chose à dire, petite soirée belge hier (je me suis couchée à 2h du mat, du coup réveil à 11h30 today). Petite nouveauté par rapport à 2018, je suis rentrée 3-4 fois à pieds ces deux dernières semaines, ça me fait une horita de marche pour déconnecter, c’est assez sympa :)
Et ça c’est juste une enseigne (photo de qualité pourrie, je sais Pulcino) qui m’a fait rire pour des raisons privées.
Sur cette dernière info totalement frustrante, je vous laisse mes poulets :)
La grosse bise!
Charloute
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17 novembre
JEANNE : Jeanne a montré à la classe une œuvre artistique qu’elle a réalisée pendant les congés. Elle s’est inspirée de l’activité que Nicolas avait proposée « ça te chiffonne » qui consiste à chiffonner une feuille de papier, tracer les plis au feutre, et colorier l’intérieur des formes créées. Jeanne a été très patiente, c’est un travail minutieux qui lui a pris au moins trois jours ! Nous avons fait un lien entre son œuvre et les vitraux qu’on retrouve dans les églises.
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ANTOINE, SACHA, RAPHAËL
Antoine, Sacha et Raphaël ont proposé à la classe une petite pièce de théâtre sur le thème de la pandémie de coronavirus et qui mettait en scène une interview en direct d’un journal télévisé. Antoine jouait le journaliste qui interrogeait Sacha, un spécialiste des urgences du Covid-19. Raphaël, quant à lui, jouait le rôle du caméraman mais nous avons remarqué qu’il aurait pu se tenir plus près de Antoine et Sacha, nous n’avions pas tous compris son rôle. Sinon c’était très bien, ils ont bien joué et ont donné des anecdotes et conseils par rapport au virus.
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satires, nicolas boileau (1701)
préface de l’auteur, 1701
"le public trouvera bon que je prenne congé de lui dans les formes, et que je le remercie de la bonté qu’il a eue d’acheter tant de fois des ouvrages si peu dignes de son admiration. Je ne saurais attribuer un si heureux succès qu’au soin que j’ai pris de me conformer toujours à ses sentiments, et d’attraper, autant qu’il m’a été possible, son goût en toute chose.”
“Un ouvrage a beau être approuvé d’un petit nombre de connaisseurs ; s’il n’est plein d’un certain agrément et d’un certain sel propre à piquer le goût général des hommes, il ne passera jamais pour un bon ouvrage.”
“Que si on me demande ce que c’est que cet agrément et ce sel, je répondrai que c’est un je ne sais quoi qu’on peut beaucoup mieux sentir que dire. A mon avis, néanmoins, il consiste principalement à ne présenter au lecteur que des pensées vraies et des expressions justes. L’esprit de l’homme est naturellement plein d’un nombre infini d’idées confuses du Vrai, que souvent il n’entrevoit qu’à demi ; et rien ne lui est plus agréable que lorsqu’on lui offre quelqu’une de ces idées bien éclaircie et mise dans un beau jour. Qu’est-ce qu’une pensée neuve, brillante, extraordinaire ? Ce n’est point, comme se le persuadent les ignorants, une pensée que personne n’a jamais eue, ni dû avoir : c’est au contraire une pensée qui a dû venir à tout le monde, et que quelqu’un s’avise le premier d’exprimer. Un bon mot n’est un bon mot qu’en ce qu’il dit une chose que chacun pensait, et qu’il la dit d’une manière vive, fine et nouvelle.”
“Puis donc qu’une pensée n’est belle qu’en ce qu’elle est vraie, et que l’effet infaillible du Vrai, quand il est bien énoncé, c’est de frapper les hommes, il s’ensuit que ce qui ne frappe point les hommes n’est ni beau ni vrai, ou qu’il est mal énoncé, et par conséquent, un ouvrage qui n’est point goûté du public est un très méchant ouvrage.”
“et il en arrive de ces ouvrages comme d’un morceau de bois qu’on enfonce dans l’eau avec la main : il demeure au fond tant qu’on l’y retient ; mais bientôt la main venant à se lasser, il se relève et gagne le dessus.”
“mais en voilà assez, ce me semble, pour marquer au public ma reconnaissance et la haute idée que j’ai de son goût et de ses jugements.”
“je ne suis point de ces auteurs fuyant la peine, qui ne se croient plus obligés de rien raccommoder à leurs écrits, dès qu’ils les ont une fois donnés au public.”
“Un ouvrage ne doit point paraître trop travaillé, mais il ne saurait être trop travaillé ; et c’est souvent le travail même, qui, en le polissant, lui donne cette facilité tant vantée qui charme le lecteur. Il y a bien de la différence entre des vers faciles, et des vers facilement faits.”
“C’est ordinairement la peine que s’est donnée un auteur à limer et perfectionner ses écrits que le lecteur n’a point de peine en les lisant. Voiture, qui paraît si aisé, travaillait extrêmement ses ouvrages.”
“Je n’ai donc point de regret d’avoir encore employé quelques-unes de mes veilles à rectifier mes écrits dans cette nouvelle édition, qui est, pour ainsi dire, mon édition favorite : aussi y ai-je mis mon nom, que je m’étais abstenu de mettre à toutes les autres.”
“C’est donc au public à m’apprendre ce que je dois penser de cet ouvrage, ainsi que de plusieurs autres petites pièces de poésie qu’on trouvera dans cette nouvelle édition, et qu’on a mêlées parmi les épigrammes qui y étaient déjà. Ce sont toutes bagatelles, que j’ai la plupart composées dans ma première jeunesse, mais que j’ai un peu rajustées, pour les rendre plus supportables au lecteur.”
mention d’un “démêlé poétique” avec Perrault
Il est bon que le lecteur soit averti d’une chose, c’est qu’en attaquant dans mes ouvrages les défauts de plusieurs écrivains de notre siècle, je n’ai pas prétendu pour cela ôter à ces écrivains le mérite et les bonnes qualités qu’ils peuvent avoir d’ailleurs.”
“Après cela, si on m’accuse encore de médisance, je ne sais point de lecteur qui n’en doive aussi être accusé [...] En effet, qu’est-ce que mettre un ouvrage au jour ? N’est-ce pas en quelque sorte dire au public : Jugez-moi ? Pourquoi donc trouver mauvais qu’on nous juge ? Mais j’ai mis tout ce raisonnement en rimes dans ma neuvième satire, et il suffit d’y renvoyer mes censeurs.”
le libraire au lecteur, 1666
“Ces satires dont on fait part au public n’auraient jamais couru le hasard de l’impression si l’on eût laissé faire leur auteur. [...] Sa modestie lui persuadait que de les faire imprimer ce serait augmenter le nombre des méchants livres qu’il blâme en tant de rencontres, et se rendre par-là digne lui-même en quelque façon d’avoir place dans ses satires.”
“Et il a cru enfin que, puisqu’un ouvrage, tôt ou tard, doit passer par les mains de l’imprimeur, il valait mieux subir le joug de bonne grâce, et faire de lui-même ce qu’on avait déjà fait malgré lui.”
“Mais en même temps il m’a laissé la charge de faire ses excuses aux auteurs qui pourront être choqués de la liberté qu’il s’est donnée de parler de leurs ouvrages, en quelques endroits de ses écrits. Il les prie donc de considérer que le Parnasse fut de tout temps un pays de liberté ; que le plus habile y est tous les jours exposé à la censure du plus ignorant ; que le sentiment d’un seul homme ne fait point de loi”
“En un mot, il les supplie de faire réflexion que si leurs ouvrages sont mauvais, ils méritent d’être censurés, et que, s’ils sont bons, tout ce qu’on dira contre eux ne les fera pas trouver mauvais.”
“J’ai charge encore d’avertir ceux qui voudront faire des Satires contre les Satires de ne point se cacher. [...] Qu’ils écrivent donc librement : comme ils contribueront sans doute à rendre l’auteur plus illustre, ils feront le profit du libraire ; et cela me regarde. [...] je leur conseille d’attendre encore quelque temps, et de laisser mûrir leur mauvaise humeur. On ne fait rien qui vaille dans la colère. Vous avez beau vomir des insultes sales et odieuses : cela marque la bassesse de votre âme, sans rabaisser la gloire de celui que vous attaquez ; et le lecteur qui est de sang-froid n’épouse point les sottes passions d’un rimeur emporté.”
reproche à l’auteur “d’avoir pris ses pensées dans Juvénal et dans Horace. Mais, tout bien considéré, il trouve l’objection si honorable pour lui, qu’il croirait se faire tort d’y répondre.”
discours au roi
“Et qui seul, sans ministre, à l’exemple des dieux, / Soutiens tout par toi-même, et vois tout par tes yeux, / GRAND ROI, si jusqu’ici par un trait de prudence, / J’ai demeuré pour toi dans un humble silence, / Ce n’est pas que mon cœur, vainement suspendu, / Balance pour m’offrir un encens qui t’est dû ; / Mais je sais peu louer ; et ma muse tremblante / Fuit d’un si grand fardeau la charge trop pesante, / Et, dans ce haut éclat où tu te viens offrir, / Touchant à tes lauriers, craindrait de les flétrir.”
“Ce n’est pas que ma plume, injuste et téméraire, / Veuille blâmer en eux le dessein de te plaire”
“Moi donc, qui connais peu Phébus et ses douceurs, / Qui suis nouveau sevré sur le mont de neuf sœurs, / Attendant que pour toi l’âge ait mûri ma muse, / Sur de moindres sujets je l’exerce et l’amuse.”
“Moi, la plume à la main, je gourmande les vices, / Et gardant pour moi-même une juste rigueur / Je confie au papier les secrets de mon cœur. / Ainsi, dès qu’une fois ma verve se réveille, / Comme on voit au printemps la diligente abeille / Qui du butin va composer son miel, / Des sottises du temps je compose mon fiel.”
“Le mal est qu’en rimant, ma muse un peu légère / Nomme tout par son nom, et ne saurait rien taire. / C’est là ce qui fait peur aux esprits de ce temps, / Qui, tout blancs au dehors, sont tout noirs au dedans. / Ils tremblent qu’un censeur, que sa verve encourage / Ne vienne en ses écrits démasquer leur visage, / Et, fouillant dans les mœurs en toute liberté / N’aille du fond du puits tirer la vérité. / Tous ces gens éperdus au seul nom de satire / Font d’abord le procès à quiconque ose rire.”
“Pour eux un tel ouvrage est un monstre odieux”
“Chacun voit qu’en effet la vérité les blesse”
“Leur coeur qui se connaît, et qui fuit la lumière, / S’il se moque de Dieu, craint Tartuffe et Molière. / Mais pourquoi sur ce point sans raison m’écarter ? / Grand Roi, c’est mon défaut, je ne saurais flatter” (65)
“Ma muse toute en feu me prévient et te loue. / Mais bientôt la raison arrivant au secours / Vient d’un si beau projet interrompre le cours, / Et me fait concevoir, quelque ardeur qui m’emporte, / Que je n’ai ni le ton, ni la voix assez forte.” (66)
“Comme un pilote en mer qu’épouvante l’orage, / Dès que le bord paraît, sans songer où je suis, / Je me sauve à la nage et j’aborde où je puis.”
Satire I
“Damon, ce grand auteur à la muse fertile / Amusa si longtemps la cour et la ville / [...] Las de perdre en rimant et sa peine et son bien, / D’emprunter en tout lieu et de ne gagner rien, / Sans habit, sans argent, ne sachant plus que faire / Vient de s’enfuir, chargé de sa seule misère ; / Et bien loin des sergents, des clercs et du palais, / Va chercher un repos qu’il ne trouva jamais.”
“La colère dans l’âme et le feu dans les yeux, / Il distilla sa rage en ses tristes adieux : / Puisqu’en ce lieu, jadis aux Muses si commode, / Le mérite et l’esprit ne sont plus à la mode, / Qu’un poète, dit-il, s’y voit maudit de Dieu, / Et qu’ici la vertu n’a plus ni feu ni lieu, / Allons du moins chercher quelque antre ou quelque roche / D’où jamais ni l’huissier ni le sergent n’approche / [...] Mettons-nous à l’abri des injures du temps.” (67)
“Mais moi, vivre à Paris ! Eh ! Qu’y viendrais-je y faire ? / Je ne sais ni tromper, ni feindre, ni mentir, / Et, quand je le pourrais, je n’y puis consentir.”
“Pour un si bas emploi, ma muse est trop altière / Je suis rustique et fier, et j’ai l’âme grossière : / Je ne puis rien nommer si ce n’est par son nom. / J’appelle un chat un chat et Rolet un fripon.”
“Et je suis à Paris triste, pauvre et reclus, / Ainsi qu’un corps sans âme, ou devenu perclus.”
“Ainsi de la vertu la fortune se joue” (68)
“Il est vrai que du roi la bonté secourable / Jette enfin sur la muse un regard favorable / Et, réparant du sort l’aveuglement fatal / Va tirer désormais Phébus de l’hôpital. / On doit tout espérer d’un monarque si juste / Mais sans un Mécénas, à quoi sert un Auguste ? / Qui voudra s’abaisser à me servir d’appui ? / Et puis, comment percer cette foule effroyable / De rimeurs affamés dont le nombre l’accable ?”
“Faut-il donc aujourd’hui jouer un nouveau rôle ? / Dois-je, las d’Apollon, recourir à Bartole ?”
“Et, dans l’amas confus des chicanes énormes / Ce qui fut blanc au fond rendu noir par les formes”
“Quittons donc pour jamais une ville importune, / [...] Où tout me choque ; enfin, où... Je n’ose parler. / Et quel homme si froid ne serait plein de bile, / A l’aspect odieux des mœurs de cette ville ? / Qui pourrait les souffrir ? et qui pour les blâmer, / Malgré muse et Phébus n’apprendrait à rimer ? / Non, non, sur ce sujet, pour écrire avec grâce, / Il ne faut point monter au sommet du Parnasse ; / Et, sans aller rêver dans le double vallon, / La colère suffit et vaut un Apollon.”
“Tout beau, dira quelqu’un, vous entrez en furie. / A quoi bon ces grands mots ? doucement je vous prie”
“Ainsi parle un esprit qu’irrite la satire”
“Pour moi, qu’en santé même un autre monde étonne, / Qui crois l’âme immortelle, et que c’est Dieu qui tonne, / Il vaut mieux pour jamais me bannir de ce lieu. / Je me retire, donc. Adieu, Paris, adieu.”
Satire II (à M. de Molière)
“Rare et fameux esprit, dont la fertile veine / Ignore en écrivant le travail et la peine ; / Pour qui tient Apollon tous ses trésors ouverts, / Et qui sait à quel coin se marquent les bons vers / [...] Enseigne-moi, Molière, où tu trouves la rime.”
“Mais moi, qu’un vain caprice, une bizarre humeur, / Pour mes péchés, je crois, fit devenir rimeur, / Dans ce rude métier où mon esprit se tue, / En vain, pour la trouver, je travaille et je sue. / Souvent j’ai beau rêver du matin jusqu’au soir / Quand je veux dire blanc, la quinteuse dit noir.”
“Enfin, quoi que je fasse, ou que je veuille faire, / La bizarre toujours vient m’offrir le contraire.”
“Et, maudissant vingt fois le démon qui m’inspire, / Je fais mille serments de ne jamais écrire. / Mais, quand j’ai bien maudit Muses et Phébus, / Je la vois qui paraît quand je n’y pense plus / [...] Et de mes vains serments perdant le souvenir, / J’attends de vers en vers qu’elle daigne venir.”
“Mais mon esprit, tremblant dans le choix de ses mots, / N’en dira jamais un, s’il ne tombe à propos, / Et ne saurait souffrir qu’une phrase insipide / Vienne à la fin d’un vers remplir la place vide ; / Ainsi, recommençant un ouvrage vingt fois, / Si j’écris quatre mots, j’en effacerai trois.”
“Sans ce métier fatal au repos de ma vie, / Mes jours, pleins de loisirs couleraient sans envie, / Je n’aurais qu’à chanter, rire, boire d’autant, / Et, comme un gras chanoine, à mon aise et content, / Passer tranquillement, sans souci, sans affaire, / La nuit à bien dormir, et le jour à ne rien faire.” (73)
“Tous les jours malgré moi, cloué sur un ouvrage, / Retouchant un endroit, effaçant une page, / Enfin passant ma vie en ce triste métier, / J’envie, en écrivant, le sort de Pelletier.”
“Un sot, en écrivant, fait tout avec plaisir. / Il n’a point en ses vers l’embarras de choisir ; / Et, toujours amoureux de ce qu’il vient d’écrire, / Ravi d’étonnement, en soi-même il s’admire. / Mais un esprit sublime en vain veut s’élever / A ce degré parfait qu’il tâche de trouver ; / Et, toujours mécontent de ce qu’il vient de faire, / Il plaît à tout le monde, et ne saurait se plaire.”
“Toi donc, qui vois les maux où ma muse s’abîme, / De grâce, enseigne-moi l’art de trouver la rime : / Ou, puisque enfin tes soins y seraient superflus, / Molière, enseigne-moi l’art de ne rimer plus.”
Satire III
“Ah ! de grâce, un moment, souffrez que je respire / Je sors de chez un fat, qui, pour m'empoisonner, / Je pense, exprès chez lui m'a forcé de dîner.”
“Molière avec Tartuffe doit y jouer son rôle / Et Lambert, qui plus est, m’a donné sa parole.”
“Nous n'avons, m'a-t-il dit, ni Lambert ni Molière ; / Mais puisque je vous vois je me tiens trop content. / Vous êtes un brave homme ; entrez : on vous attend.”
“Le couvert était mis dans ce lieu de plaisance / Où j'ai trouvé d'abord, pour toute connaissance, / Deux nobles campagnards grands lecteurs de roman, / Qui m'ont dit tout Cyrus dans leurs longs compliments. / J'enrageais.”
“Les cheveux cependant me dressaient à la tête : / Car Mignot, c’est tout dire, et dans le monde entier / Jamais empoisonneur ne sut mieux son métier. / J'approuvais tout pourtant de la mine et du geste, / Pensant qu'au moins le vin dût réparer le reste. / [...] Et qui rouge et vermeil mais fade et douceureux / N'avait rien qu'un goût plat, et qu'un déboire affreux. / A peine ai-je senti cette liqueur traîtresse, / Que de ces vins mêlés je reconnus l'adresse.”
“Point de glace, bon Dieu ! Dans le fort de l'été ! / Au moins de juin ! Pour moi, j'étais si transporté, / Que, donnant de fureur tout le festin au diable, / Je me suis vu vingt fois quitter la table ; / Et, dût-on m'appeler et fantasque et bourru, / J'allais sortir enfin quand le rôt a paru.”
“Aimez-vous la muscade ? On en a mis partout.”
“Pour moi, j'aime surtout quand le poivre y domine : / J'en suis fourni, Dieu sait ! Et j'ai tout Pelletier / Roulé dans mon office en cornets à papier. / A tous ces beaux discours j'étais comme une pierre / Ou comme la statue est au festin de Pierre / Et sans dire un seul mot, j’avalais au hasard...”
“Le vin au plus muet fournissant des paroles, / Chacun a débité ses maximes frivoles, / Réglé les intérêts de chaque potentat / Corrigé la police, et réformé l’État...”
“De propos en propos on a parlé de vers. / Là, tous mes sots, enflés d'une nouvelle audace, / Ont jugés des auteurs en maîtres du Parnasse : / Mais notre hôte surtout, pour la justesse et l'art, / Élevait jusqu'au ciel Théophile et Ronsard”
***
“Mais, tandis qu'à l'envi tout le monde y conspire, / J'ai gagné doucement la porte sans rien dire”
Satire IV (à M. l’abbé Le Vayer)
“D'où vient, cher Le Vayer, que l'homme le moins sage / Croit toujours avoir seul la sagesse en partage ?” > exemples du pédant, du galant, du bigot, du libertin
“Et combien la Neveu, devant son mariage, / A de fois au public vendu son p...”
“Tous les hommes sont fous, et malgré tous leurs soins, / Ne diffèrent entre eux que du plus ou du moins. / Comme on voit qu'en un bois que cent routes séparent / Les voyageurs sans guide assez souvent s'égarent / L'un à droit, l'autre à gauche, et, courant vainement, / La même erreur les fait errer diversement : / Chacun suit dans le monde une route incertaine, / Selon que son erreur le joue et le promène ; / Et tel y fait l'habile et nous traite de fous, / Qui sous le nom de sage est le plus fou de tous. / Mais, quoi que sur ce point la satire publie / Chacun veut en sagesse ériger sa folie, / Et, se laissant régler à son esprit tortu, / De ses propres défauts se fait une vertu.”
“Le plus sage est celui qui ne pense point l'être ; / Qui, toujours pour un autre enclin vers la douceur, / Se regarde soi-même en sévère censeur, / Rend à tous ses défauts une exacte justice, / Et fait sans se flatter le procès à son vice.”
“Sans mentir, l'avarice est une étrange rage, / Dira cet autre fous non moins privé de sens, / Qui jette, furieux, son bien à tout venant”
“Qui des deux en effet est le plus aveuglé ? / L'un et l'autre, à mon sens, ont le cerveau troublé.”
Frédoc : “Attendant son destin d'un quatorze ou d'un sept / Voit sa vie ou sa mort sortir de son cornet.”
“Chapelain veut rimer, et c'est là sa folie.”
“Que ferait-il, hélas ! Si quelque audacieux / Allait pour son malheur lui dessiller les yeux”
exemples du bigot et du médecin
“le plus fou est souvent le plus satisfait”
Satire V (à Monsieur de marquis de Dangeau)
“Mais je ne puis souffrir qu'un fat, dont la mollesse / N'a rien pour s'appuyer qu'une vaine noblesse, / Se pare insolemment du mérite d'autrui, / Et me vante un honneur qui ne vient pas de lui.”
“Que sert ce vain amas d’une inutile gloire / [...] Si, tout sorti qu'il est d'une source divine, / Son cœur dément en lui sa superbe origine, / Et n'ayant rien de grand qu'une sotte fierté, / S'endort dans une lâche et molle oisiveté ?”
“Pourquoi voulez-vous que, par un sot abus, / Chacun respecte en vous un honneur qui n'est plus ? / On ne m'éblouit point d'une apparence vaine : / La vertu, d'un cœur noble est la marque certaine. / Si vous êtes sorti de ces héros fameux, / Montrez-nous cette ardeur qu'on vit briller en eux, / Ce zèle pour l'honneur, cette horreur pour le vice. / Respectez-vous les lois ? Fuyez-vous l'injustice ?”
“Mais fussiez-vous issu d'Hercule en droite ligne, / Si vous ne faites voir qu'une basses indigne, / Ce long amas d'aïeux que vous diffamez tous, / Sont autant de témoins qui parlent contre vous ; / Et tout ce grand éclat de leur gloire ternie / Ne sert plus que de jour à votre ignominie.”
“En vain, tout fier d'un sang que vous déshonorez, / Vous dormez à l'abri de ces noms révérés ; / En vain vous vous couvrez des vertus de vos pères, / Ce ne sont à mes yeux que de vaines chimères ; / Je ne vois en vous qu'un lâche, un imposteur, / Un traître, un scélérat, un perfide, un menteur, / Un fou dont les accès vont jusqu'à la furie, / Et d'un tronc fort illustre une branche pourrie.”
“Je m'emporte peut-être, et ma muse en fureur / Verse dans ses discours trop de fiel et d'aigreur”
“Que maudit soit le jour où cette vanité / Vint ici de nos mœurs souiller la pureté ! / Dans les temps bienheureux du monde en son enfance / […] Le mérite faisait la noblesse et les rois ; / Et, sans chercher l'appui d'une naissance illustre, / Un héros de soi-même empruntait tout son lustre. / Mais enfin par le temps le mérite avili / Vit l'honneur en roture, et le vice anobli”
“Chacun pour ses vertus n'offrit plus que des noms.”
“Alors, pour soutenir son rang et sa naissance, / Il fallut étaler le luxe et la dépense ; / Il fallut habiter un superbe palais, / Faire par les couleurs distinguer ses valets / Et, traînant en tous lieux de pompeux équipages, / Le duc et le marquis se reconnut aux pages.”
“Si tu veux te couvrir d'un éclat légitime, / Va par mille beaux faits mériter son estime ; / Sers un si noble maître ; et fais voir qu'ajd / Ton prince a des sujets qui sont dignes de lui.”
Satire VI
“Qui frappe l’air, bon Dieu ! de ces lugubres cris ? / Est-ce donc pour veiller qu’on se couche à Paris ? / Et quel fâcheux démon, durant des nuits entières / Rassemble ici les chats de toutes les gouttières ?”
“Tout conspire à la fois à troubler mon repos, / Et je me plains ici du moindre de mes maux”
“Là, d’un enterrement la funèbre ordonnance / [...] Là, je trouve une croix de funeste présage / [...] Là, sur une charrette une poutre branlante”
“On n’entend que des cris poussés confusément : / Dieu, pour s’y faire ouïr tonnerait vainement.”
“Ne sachant plus tantôt à quel saint me vouer, / Je me mets au hasard de me faire rouer. / Je saute vingt ruisseaux, j’esquive, je me pousse ; / Guénaud sur son cheval en passant m’éclabousse : / Et, n’osant plus paraître en l’état où je suis, / Sans songer où je vais, je me sauve où je puis. / Tandis que dans un coin en grondant je m’essuie, / Souvent pour m’achever, il survient une pluie : / On dirait que le ciel, qui se fond tout en eau, / Veuille inonder ces lieux d’un déluge nouveau.”
“Mais en ma chambre à peine ai-je éteint la lumière, / Qu’il ne m’est plus permis de fermer la paupière.”
“Je fais pour reposer un effort inutile / Ce n’est qu’à prix d’argent qu’on dort en cette ville.”
“Mais moi, grâce au destin, qui n’ai ni feu ni lieu, / Je me loge où je puis, et comme il plaît à Dieu.”
Satire VII
“Muse, changeons de style, et quittons la satire : / C’est un méchant métier que celui de médire / A l’auteur qui l’embrasse il est toujours fatal : / Le mal qu’on dit d’autrui ne produit que du mal.”
“Et tel mot, pour avoir réjoui le lecteur / A coûté bien souvent des larmes à son auteur.”
“Chacun dans ce miroir pense voir son visage : / Et tel, en vous lisant admire chaque trait, / Qui dans le fond de l’âme et vous craint et vous hait.”
“S’il faut rimer ici, rimons quelque louange ; / Et cherchons un héros parmi cet univers, / Digne de notre encens et digne de nos vers.”
“Je pense être à la gêne, et, pour un tel dessein, / La plume et le papier résistent à ma main. / Mais, quand il faut railler, j’ai ce que je souhaite.”
“C’est en vain qu’au milieu de ma fureur extrême / Je me fais quelquefois des leçons à moi-même ; / En vain je veux au moins faire grâce à quelqu’un : / Ma plume aurait regret d’en épargner aucun”
“Le mérite pourtant m’est toujours précieux : / Mais tout fat me déplaît, et me blesse les yeux ; / Je le suis partout, comme un chien fait sa proie, / Et ne le sens jamais qu’aussitôt je n’aboie.”
“Souvent j’habille en vers une maligne prose : / C’est par là que je vaux, si je vaux quelque chose.”
“A Rome ou dans Paris, aux champs ou dans la ville, / Dût ma muse par là choquer tout l’univers, / Riche, gueux, triste ou gai, je veux faire des vers. / Pauvre esprit, dira-t-on, que je plains ta folie ! / Modère ces bouillons de ta mélancolie ; / Et garde qu’un de ceux que tu penses blâmer / N’éteigne dans ton sang cette ardeur de rimer.”
“Enfin, c’est mon plaisir ; je veux me satisfaire. / Je ne puis bien parler, et ne saurais me taire ; / Et, dès qu’un mot plaisant vient luire à mon esprit / Je n’ai point de repos qu’il ne soit en écrit : / Je ne résiste point au torrent qui m’entraîne.”
Satire VIII (à M. M***)
“Le plus sot animal, à mon avis, c’est l’homme.”
“Ce discours te surprend, docteur, je l’aperçoi. / L’homme de la nature est le chef et le roi : / Bois, prés, champs, animaux, tout est pour son usage, / Et lui seul a, dis-tu, la raison en partage. / Il est vrai de tout temps, la raison fut son lot : / Mais de là je conclus que l’homme est le plus sot.”
“Qu’est-ce que la sagesse ? une égalité d’âme / Que rien ne peut troubler, qu’aucun désir n’enflamme”
“Or cette égalité dont se forme le sage / Qui jamais moins que l’homme en a connu l’usage ?” (exemple de la fourmi)
“Mais l’homme, sans arrêt dans sa course insensée, / Voltige incessamment de pensée en pensée : / Son coeur toujours flottant entre mille embarras, / Ne sait ni ce qu’il veut, ni ce qu’il ne veut pas. / Ce qu’en un jour il abhorre, en l’autre il le souhaite.”
“Voilà l’homme en effet. Il va du blanc au noir : / Il condamne au matin ses sentiments du soir : / Importun à tout autre, à soi-même incommode, / Il change à tout moment d’esprit comme de mode : / Il tourne au moindre vent, il tombe au moindre choc / Aujourd’hui dans un casque et demain dans un froc.”
“De tous les animaux, il est, dit-il le maître / - Qui pourrais le nier, poursuis-tu. - Moi, peut-être.”
“Ce maître prétendu qui leur donne des lois [le lion] / Ce roi des animaux, combien a-t-il de rois ?”
“L’ambition, l’amour, l’avarice ou la haine / Tiennent comme un forçat son esprit à la chaîne.”
“Debout, dit l’avarice, il est temps de marcher.”
“- Et pourquoi cette épargne enfin ? - L’ignores-tu ? / Afin qu’un héritier bien nourri, bien vêtu, / Profitant d’un trésor en tes mains inutiles / De son train quelque jour embarasse la ville.”
“Tout beau, dira quelqu’un, raillez plus à propos ; / Ce vice fut toujours la vertu des héros. / Quoi donc ? A votre avis, fut-ce un fou qu’Alexandre ? / - Qui ? Cet écervelé qui mit l’Asie en cendre ? [...] Maître du monde entier s’y trouvait trop serré ! / L’enragé qu’il était, né roi d’une province, / Qu’il pouvait gouverner en bon et sage prince, / S’en alla follement, et pensant être dieu, / Courir comme un bandit qui n’a ni feu ni lieu ; / Et traînant avec soi les horreurs de la guerre, / De sa vaste folie emplir toute la terre”
“Et voyons l’homme enfin par l’endroit le plus beau. / Lui seul vivant, dit-on, dans l’enceinte des villes, / Fais voir d’honnêtes mœurs, des coutumes civiles, / Se fait des gouverneurs, des magistrats, des rois, / Observe une police, obéit à des lois.”
“Voit-on les loups brigands, comme nous inhumains / Pour détrousser les loups courir les grands chemins ?”
“L’ours a-t-il dans les bois la guerre avec les ours ? / Le vautour dans les airs fond-il sur les vautours ?”
“L’animal le plus fier qu’enfante la nature / Dans un autre animal respecte sa figure, / De sa rage avec lui modère ses accès, / Vit sans bruit, sans débats, sans noise, sans procès.”
“Chacun l’un avec l’autre en toute sûreté, / Vit sous les pures lois de la simple équité, / L’homme seul, l’homme seul, en sa fureur extrême, / Met un brutal honneur à s’égorger soi-même. / C’était peu que sa main conduite par l’enfer, / Eût pétri le salpêtre, eût aiguisé le fer”
“Doucement, diras-tu ! que sert de s’emporter ? / L’homme a ses passions, on n’en saurait douter ; / Il a comme la mer ses flots et ses caprices : / Mais ses moindres vertus balancent tous ses vices. / N’est-ce pas l’homme enfin dont l’art audacieux / Dans le tour d’un compas a mesuré les cieux ? / Dont la vaste science, embrassant toute chose, a fouillé la nature, en a percé les causes ? / Les animaux ont-ils des universités ? [...] Non, sans doute ; et jamais chez eux un médecin / N’empoisonna les bois de son art assassin.”
“Toi-même réponds-moi : Dans le siècle où nous sommes, / Est-ce au pied du savoir qu’on mesure les hommes ?”
“Quicinque est riche est tout : sans sagesse il est sage / [...] L’or même à la laideur donne un teint de beauté : / Mais tout devient affreux avec la pauvreté.”
“Et que sert à Cotin la raison qui lui crie : / N’écris plus, guéris toi d’une vaine furie, / Si tous ces vains conseils, loin de la réprimander, / Ne font qu’accroître en lui la fureur de rimer ?”
“Un âne, pour le moins, instruit par la nature, / A l’instinct qui le guide obéit sans murmure, / Ne va point follement de sa bizarre voix / Défier aux chansons les oiseaux dans les bois : / Sans avoir la raison, il marche sur sa route. / L’homme seul, qu’elle éclaire en plein jour, ne voit goutte ; / Et dans tout ce qu’il fait n’a ni raison ni sens. / Tout lui plaît et déplaît, tout le choque et l’oblige ; / Sans raison il est gai, sans raison il s’afflige”
“Non, mais cent fois la bête a vu l’homme hypocondre / Adorer le métal que lui-même fit fondre”
“Quoi ! me prouverez-vous par ce discours profane / Que l’homme, qu’un docteur est au-dessous d’un âne ?”
“- Oui, d’un âne : et qu’a-t-il qui nous excite à rire ? / Nous nous moquons de lui : mais s’il pouvait un jour, / Docteur, sur nos défauts s’exprimer à son tour ; / Si pour nous réformer, le ciel prudent et sage / De la parole lui permettait l’usage ; / Qu’il pût dire tout haut ce qu’il se dit tout bas ; / Ah ! docteur, entre nous, que ne dirait-il pas ?”
“Oh ! que si l’âne alors, à bon droit misanthrope, / Pouvait trouver la voix qu’il eut au temps d’Esope, / De tous côtés, docteur, voyant les hommes fous, / Qu’il dirait de bon coeur, sans en être jaloux, / Content de ses chardons, et secouant la tête : / Ma foi, non plus que nous, l’homme est une bête !”
Satire IX
le libraire au lecteur
“L’auteur, après avoir écrit contre tous les hommes en général, a cru qu’il ne pouvait mieux finir qu’en écrivant contre lui-même, et que c’était le plus beau champ de satire qu’il pût trouver.”
“C’est donc à moi qu’il a confié l’original de sa pièce, et il l’a accompagné d’un petit discours en prose, où il justifie, par l’autorité des poètes anciens et modernes, la liberté qu’il s’est donnée dans ses satires.”
à son esprit
“ Assez et trop longtemps ma lâche complaisance / De vos jeux criminels a nourri l’insolence”
“ On croirait à vous voir dans vos libres caprices / Discourir en Caton des vertus et des vices, / Décider du mérite et du prix des auteurs, / Et faire impunément la leçon aux docteurs, / Qu’étant seul à couvert des traits de la satire / Vous avez tout pouvoir de parler et d’écrire.”
“Qui vous a pu souffler une si folle audace ? / Phébus a-t-il pour vous aplani le Parnasse ? / Et ne savez-vous pas que, sur ce mont sacré, / Qui ne vole au sommet tombe au plus bas degré, / Et qu’à moins d’être au rang d’Horace ou de Voiture, / On rampe dans la fange avec l’abbé de Pure ?”
“Le plus sûr est pour nous de garder le silence, / Un poème insipide et sottement flatteur / Déshonore à la fois le héros et l’auteur ;”
“Que vous sert-il qu’un jour l’avenir vous estime, / Si vos vers aujourd’hui vous tiennent lieu de crime, / Et ne produisent rien, pour fruits de leurs bons mots, / Que l’effroi du public et la haine des sots ? / Quel démon vous irrite, et vous porte à médire ? / Un livre vous déplaît : qui vous force à le lire ? / Laissez mourir un fat dans son obscurité : / Un auteur ne peut-il pourrir en sûreté ?”
“Ce qu’ils font vous ennuie. Ô le plaisant détour ! / Ils ont bien ennuyé le roi, toute la cour, / Sans que le moindre édit ait, pour punir leur crime, / Retranché les auteurs, ou supprimé la rime. / Écrive qui voudra. Chacun à ce métier Peut perdre impunément de l’encre et du papier.”
“Mais vous, qui raffinez sur les écrits des autres. / De quel œil pensez-vous qu’on regarde les vôtres ? / Il n’est rien en ce temps à couvert de vos coups, / Mais savez-vous aussi comme on parle de vous ?”
“Gardez-vous, dira l’un, de cet esprit critique. / On ne sait bien souvent quelle mouche le pique. / Mais c’est un jeune fou qui se croit tout permis, / Et qui pour un bon mot va perdre vingt amis.”
“J’ai peu lu ces auteurs, mais tout n’irait que mieux, Quand de ces médisants l’engeance tout entière Irait la tête en bas rimer dans la rivière. Voilà comme on vous traite : et le monde effrayé Vous regarde déjà comme un homme noyé.”
Rien n’apaise un lecteur toujours tremblant d’effroi, Qui voit peindre en autrui ce qu’il remarque en soi. Vous ferez-vous toujours des affaires nouvelles ? Et faudra-t-il sans cesse essuyer des querelles ? N’entendrai-je qu’auteurs se plaindre et murmurer ? Jusqu’à quand vos fureurs doivent-elles durer ? Répondez, mon esprit : ce n’est plus raillerie : Dites… Mais, direz-vous, pourquoi cette furie ?
Quoi ! pour un maigre auteur que je glose en passant, Est-ce crime, après tout, et si noir et si grand ?
Il n’est valet d’auteur, ni copiste à Paris, Qui, la balance en main, ne pèse les écrits. Dès que l’impression fait éclore un poëte, Il est esclave-né de quiconque l’achète : Il se soumet lui-même aux caprices d’autrui, Et ses écrits tout seuls doivent parler pour lui. Un auteur à genoux, dans une humble préface, Au lecteur qu’il ennuie a beau demander grâce ; Il ne gagnera rien sur ce juge irrité, Qui lui fait son procès de pleine autorité.
Et je serai le seul qui ne pourrai rien dire ! On sera ridicule, et je n’oserai rire ! Et qu’ont produit mes vers de si pernicieux, Pour armer contre moi tant d’auteurs furieux ? Loin de les décrier, je les ai fait paroître : Et souvent, sans ces vers qui les ont fait connoîre, Leur talent dans l’oubli demeureroit caché. Et qui sauroit sans moi que Cotin a prêché ? La satire ne sert qu’à rendre un fat illustre : C’est une ombre au tableau, qui lui donne du lustre.
En blâmant ses écrits, ai-je d’un style affreux Distillé sur sa vie un venin dangereux ? Ma muse en l’attaquant, charitable et discrète, Sait de l’homme d’honneur distinguer le poëte.
En vain contre le Cid un ministre se ligue : Tout Paris pour Chimène a les yeux de Rodrigue.
L’Académie en corps[23] a beau le censurer : Le public révolté s’obstine à l’admirer.
Mais lorsque Chapelain met une œuvre en lumière, Chaque lecteur d’abord lui devient un Linière[24]. En vain il a reçu l’encens de mille auteurs : Son livre en paroissant dément tous ses flatteurs. Ainsi, sans m’accuser, quand tout Paris le joue, Qu’il s’en prenne à ses vers que Phébus désavoue ;
La satire, dit-on, est un métier funeste, Qui plait à quelques gens, et choque tout le reste.
La satire, en leçons, en nouveautés fertile, Sait seule assaisonner le plaisant et l’utile, Et, d’un vers qu’elle épure aux rayons du bon sens, Détromper les esprits des erreurs de leur temps. Elle seule, bravant l’orgueil et l’injustice, Va jusque sous le dais faire pâlir le vice ; Et souvent sans rien craindre, à l’aide d’un bon mot, Va venger la raison des attentats d’un sot.
C’est elle qui, m’ouvrant le chemin qu’il faut suivre, M’inspira dès quinze ans la haine d’un sot livre ; Et sur ce mont fameux, où j’osai la chercher, Fortifia mes pas et m’apprit à marcher. C’est pour elle, en un mot, que j’ai fait vœu d’écrire. Toutefois, s’il le faut, je veux bien m’en dédire, Et, pour calmer enfin tous ces flots d’ennemis, Réparer en mes vers les maux qu’ils ont commis Puisque vous le voulez, je vais changer de style.
Mais quoi ! répondrez-vous, Cotin nous peut-il nuire Et par ses cris enfin que sauroit-il produire ? Interdire à mes vers, dont peut-être il fait cas, L’entrée aux pensions où je ne prétends pas ? Non, pour louer un roi que tout l’univers loue, Ma langue n’attend point que l’argent la dénoue ; Et, sans espérer rien de mes foibles écrits, L’honneur de le louer m’est un trop digne prix : On me verra toujours, sage dans mes caprices, De ce même pinceau dont j’ai noirci les vices
Et peint du nom d’auteur tant de sots revêtus, Lui marquer mon respect, et tracer ses vertus.
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David Palmer by Lescop from the album Écho - Réalisé par Antoine Carlier [Safe for Work version]
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Je vous ai souvent parlé de mon amour par la « jeuderôlogie », de l’étude académique du jeu de rôle. Il se trouve que Grégory Thonney et Gaspard Turin, de l’Université de Lausanne, ont organisé un Colloque « Jeu de rôle et transmission littéraire » sur deux jours, les 5 et 6 mars 2020.
OK, c’est en semaine, mais c’est une bonne occasion de poser deux jours de congés. Le temps de me perdre sur le campus de l’UNIL (quand j’étais dans le coin, je fréquentais plus celui de l’EPFL et ça a pas mal changé en trente ans) et j’arrive un poil en retard pour la première conférence.
Sur les deux jours, le colloque a accueilli 20-25 personnes. Dans le lot, peu de « purs » spectateurs: la plupart des présents sont aussi des intervenants. Lesdits intervenants étaient surtout suisses, mais nous avions également plusieurs personnes venues de France et même un chercheur québécois.
En tout, sur les deux jours, il y a eu pas moins de quatorze présentations, plus une table ronde (pour laquelle j’étais moi-même intervenant) et un apéro dinatoire et ludique en lien avec le thème du colloque.
La plupart des présentations pouvaient se diviser en deux thèmes: le jeu de rôle et la littérature (surtout le premier jour) et le jeu de rôle comme outil d’enseignement. Je vais vous faire ici un rapide tour d’horizon des interventions, sans trop rentrer dans les détails; le colloque devrait donner lieu à une publication et, dans l’intervalle, les vidéos des conférences devraient être en ligne prochainement.
Audrée Mullener au colloque international "Jeu de rôle et transmission littéraire", Université de Lausanne (Suisse), 5-6 mars 2020. Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)
Les interventions
On a notamment pas mal parlé de Lovecraft; ce qui m’arrange assez peu, vu que je suis loin d’être un fan de l’auteur et encore plus du bonhomme. En fait, je vois Lovecraft en littérature de l’imaginaire un peu comme je vois Evangelion dans les animés: toutes les copies sont meilleures que l’original.
Cela dit, la présentation de Gaspard Turin, sur les « Sources et ressources de l’écriture collaborative autour de H.P. Lovecraft », touche à un des rares aspects de son œuvre qui m’intéresse. J’ai souvent lu que Lovecraft et sa nébuleuse de co-auteurs étaient, sinon à l’origine, du moins un bon exemple des « licences libres » dans l’écriture et j’y ai trouvé confirmation, avec en plus lien avec le jeu de rôle L’Appel de Cthulhu.
Audrée Mullener a ensuite présenté une étude intitulée « Structures de récit: Contes de fées et contraintes rôlistiques ». Sa présentation commence par un rappel historique du scénario en jeu de rôle, de « pas de scénario mais un donjon » à « pas de scénario mais un MJ qui rebondit sur les actions des PJ », en passant par « gros scénarios en ognon ». Elle fait le lien avec les contes de fées, qui ont souvent des structures assez précises.
Avec une présentation au titre évocateur, « “Ma bibliothèque m’était un assez grand duché” ou comment Shakespeare s’invita à Gotham City », Olivier Caïra vient nous parler d’un projet sur lequel il travaille et qui intègre Shakespeare dans l’univers DC Comics. Il montre comment utiliser et intégrer des éléments littéraires existants dans le cadre d’un jeu de rôle (enfin, d’un jeu hybride à forte composante rôlistique).
Laurent di Filippo vient ensuite démolir quelques idées reçues avec « Donjons et Dragons et la littérature médiévale scandinave ». Il montre notamment que la plupart des sources de la mythologie scandinave sont tardives, – genre XIVe siècle – et viennent souvent d’Islande, c’est-à-dire relativement loin de la Norvège ou du Danemark. Il note au passage que, dans une version du Deities & Demigods pour AD&D, les auteurs reprennent des éléments qui viennent… du comics.
Après la pause déjeuner, l’intervention en vidéoconférence avec Philippe Lépinard porte sur « Décontextualiser pour mieux engager les étudiant·e·s dans les enseignements: Le cas du jeu de rôle sur table dans des enseignements de langues vivantes et de management ». Il montre comment le jeu de rôle (et d’autres jeux) peuvent être utilisés dans un cadre scolaire.
On revient à la littérature et à l’histoire avec Géraldine Toniutti, qui, avec « Le jeu de rôle au Moyen-âge comme pratique sociale: transposition du roman au jeu de rôle et retour », nous parle d’une pratique quasi-rôlistique méconnue. Entre les XIIIe et XIVe siècle, des nobles organisaient des joutes en prenant les rôles de chevaliers arthuriens, et ces événements donnaient lieu à des retranscriptions littéraires « diégétiques » (comme si c’était vrai). L’idée de telles activités, quelque part entre le jeu de rôle, le cosplay et la fan-fiction au Moyen-Âge m’a bien soufflé.
C’est ensuite le chercheur québécois Jean-François Boutin qui nous présente un autre projet pédagogique: « Jeu de rôle, multimodalité et fiction littéraire: Jouer à Clue tout en produisant un récit policier en 2e secondaire ». L’idée est d’inciter des jeunes gens de 11-13 ans, en difficulté scolaire, à améliorer leurs compétences en rédaction en utilisant comme support le Cluedo (Clue en Amérique du Nord), un jeu très pratiqué au Canada.
Marc Atallah, directeur de la Maison d’Ailleurs, revient nous parler de Cthulhu avec « L’Appel de Cthulhu: Jouer l’indicible? ». Il souligne le paradoxe de vouloir mettre des mots et des images sur des concepts qui sont spécifiquement mentionnés comme innommables et indescriptibles dans les textes.
Ensuite, c’est à mon tour de passer « de l’autre côté de l’écran » (ce n’est pas une image: les présentateurs avaient un écran de jeu de rôle devant eux), avec Alice Bottarelli et Pierre Saliba, pour une table ronde sur le thème « Jeu de rôle et création littéraire ». Alice étant une autrice non-rôliste qui anime des ateliers d’écriture, nous confrontons les points de vue sur les processus d’écriture collaborative dans le jeu de rôle – compris la question de « qui écrit vraiment une partie de jeu de rôle, l’auteur du jeu, du scénario ou les joueurs? ».
Cette – longue – première journée se termine par un apéro dinatoire lié à un atelier « Joue ton savoir », où nous nous asseyons autour de tables de jeux de rôle pour jouer à des jeux écrits par des chercheurs. Pour ma part, ça sera un Qvotidie, où nous jouons de jeunes esclaves dans une domus entre Rome et Naples. Je reviendrai là-dessus un peu plus tard, mais c’était cool de passer à la pratique après une journée de théorie.
Retour à la maison à une heure indue, cinq heures de sommeil et rebelote le lendemain. Cette fois-ci, je ne me perds pas.
Michael Groneberg au colloque international "Jeu de rôle et transmission littéraire", Université de Lausanne (Suisse), 5-6 mars 2020. Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)
Le colloque reprend dans une nouvelle salle, avec le collègue de 2D Sans Faces, Sanne Stijve, qui propose « Transmissions de savoirs et de compétences grâce au jeu de rôle ». Il y présente les avantages de l’utilisation du jeu de rôle comme outil d’enseignement, ainsi que plusieurs exemples, notamment avec des enfants « surdoués ».
Ce sont ensuite Florence Quinche et Ana Vulic qui viennent nous présenter « Gamifier les savoirs pour favoriser l’accès à la culture? Des exemples de création de jeux de rôles en contexte muséal ». L’exemple est celui du Musée national suisse au Château de Prangins, qui propose à des jeunes de devenir guide sur leurs expositions temporaires et qui essaye d’adapter la structure des « Livres dont vous êtes le héros » pour ses audioguides.
Nous avons ensuite une intervention de Michael Groneberg, philosophe à l’Université de Lausanne, qui, avec « Les jeux de rôle des philosophes », joue avec Platon, Aristote – et avec son public – pour analyser philosophiquement le jeu de rôle.
Après la pause de midi, Amrit Singh se lance dans « Les mécaniques du jeu de rôle dans l’enseignement », une intervention où il démontre qu’être un bon MJ, c’est être un bon prof, et réciproquement. À mon avis, c’est une vision du MJ un peu old-skool, mais sinon, ça se tient.
Grégory Thonney, l’autre co-organisateur du colloque, et Nicolas Schaffter reviennent sur « joue ton savoir avec « Jeu de rôle et didactique – la médiation de l’Uni à coups de dés ». Leur projet, c’est de proposer à des chercheurs de transposer leurs sujets de recherche en jeu de rôle dans le but d’intéresser le grand public. Une idée vraiment bluffante, avec quelques mécanismes originaux pour indiquer le degré de connaissance du MJ par rapport au sujet traité.
Enfin, la présentation-fleuve de Rémi Schaffter « Jeux vidéo et enseignement de l’histoire: Création d’un serious game adapté au contexte scolaire roman afin de favoriser les apprentissages autour du concept de stalinisme » nous parle de la conception d’un jeu (sur PowerPoint!!!) pour expliquer de façon interactive des questions historiques à des élèves.
Armit Singh au colloque international "Jeu de rôle et transmission littéraire", Université de Lausanne (Suisse), 5-6 mars 2020. Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)
Conclusion
En conclusion, je vais être honnête: il y a des fois où je n’ai pas compris tous les mots. Mes connaissances dans des domaines tels que la sociologie, la philosophie ou les sciences de l’enseignement sont plutôt superficielles et ça fait bien vingt-cinq ans que j’ai quitté le milieu académique.
C’est là que je me rends compte qu’il y a une différence assez nette entre « bricoler une conférence sur un coin de table en mode YOLO » et « écrire une présentation de niveau universitaire ».
Cependant, la grande majorité des présentations étaient passionnantes et il n’y en a qu’une – sur les quatorze – où j’ai quelque peu décroché. Un colloque de ce genre donne une bonne idée du degré de maturité qu’est en train d’atteindre le jeu de rôle en tant que média, et aussi en tant qu’outil pédagogique.
J’ai été ravi de participer à ce colloque, en tant que spectateur (et aussi en tant que participant, d’ailleurs). Merci aux organisateurs, de façon générale, et plus particulièrement Gaspard Turin et Grégory Thonney!
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Le Monde, le 30 dimanche au 31 lundi, juillet 2017
L’été de l’époque
Maillot-tics
Typologie de l’estivant
Le bibliophile des sables
Il ne part jamais sans son pavé de 600 pages et son parasol France Loisirs. Cette année, il a loué à Trouville, comme Proust
Par Nicolas Santolaria
« Cette année, il a attaqué les vacances tranquillement, en dévorant la trilogie Vernon Subutex (Grasset) de Virginie Despentes, atteignant ainsi en quelques jours le quota de lecture moyen du Français durant ses congés d’été (trois livres, selon une étude IFOP 2012). Le bibliophile des sables est une race d’estivant à part, qui ne se déplace jamais sans un roman de 600 pages et un tube de crème solaire indice 50. Lorsqu’il arrive sur son lieu de vacances, son premier réflexe est d’aller soutenir la librairie du coin, en y réalisant des emplettes conséquentes, mêlant dernières sorties, classiques d’occasion et- par souci de s’ouvrir au territoire qui l’accueille- curiosités locales, dont ce thriller d’un instituteur à la retraite, qui a situé son intrigue dans le milieu interlope des pécheurs à pied. »
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Jean-Paul Nouhaud faisait partie du "top management" de France Télécom, mais lundi, c'est en tant que partie civile qu'il a pris la parole au procès de ses ex-patrons jugés pour "harcèlement moral", faisant part de sa "honte" liée aux pratiques de son ancienne entreprise.
Jean-Paul Nouhaud, aujourd'hui âgé de 69 ans, a été directeur régional de France Télécom pour la Martinique et la Guyane et dirigeait à ce titre environ 800 personnes. Le tournant remonte, selon lui, à fin 2005 et début 2006. "C'est arrivé d'un seul coup et brutalement. Tout le monde était mort de peur et cherchait à sauver sa peau", se souvient-il.
"Il m'est demandé de "déflater" en obligeant des personnes à partir à la retraite, ou avec des mobilités géographiques ou fonctionnelles forcées. (...) On nous demande de trouver des volontaires au départ mais il n'y en a plus", raconte l'ex-directeur à la barre. "Je fais front, je refuse de mettre en place des mesures de harcèlement", poursuit-il, parlant de "méthodes de coercition machiavéliques".
Il accuse Didier Lombard, l'ex-PDG, Louis-Pierre Wenès, l'ex-numéro 2 et Olivier Barberot, l'ex-DRH. Sa part variable chute, passant de 22.783 euros en 2005 à 6.881 euros en 2006. Il s'agit selon lui d'une sanction parce qu'il n'a pas accepté de pousser les personnels au départ.
"Honte de travailler à France Télécom"
Mi-2006, la nouvelle directrice territoriale l'informe qu'Olivier Barberot l'a mandatée pour obtenir son départ en pré-retraite. "Mon encadrement reçoit la consigne de ne plus répondre à mes ordres", assure-t-il. En septembre, il signe le protocole d'accord, mais le départ en congé de fin de carrière (CFC) était contraint, affirme-t-il. "J'ai été poussé vers la sortie".
"J'ai honte pour quelques cadres dirigeants, j'ai honte de ce qui s'est passé. (...) Lorsqu'on me demande ce que je faisais, je réponds que j'étais directeur dans les télécommunications", et non à France Télécom, déclare Jean-Paul Nouhaud au tribunal.
Pour Louis-Pierre Wenès, "M. Nouhaud parle de restructurations qui ont eu lieu fin 2005-début 2006. Cela n'a rien à voir avec le plan NExT", le plan de réorganisation qui est au coeur du procès. La plupart des faits concernant cette partie civile se sont en effet déroulés avant la période de prévention qui va de 2007 à 2009.
L'ex-cadre de France Télécom reproche également à la société de ne pas avoir réglé ses jours déposés sur son compte-épargne temps. "Cette question a été débattue et a déjà donné lieu à deux décisions de justice", répond Nicolas Guérin, secrétaire général d'Orange, qui représente France Télécom au procès. Le procès se terminera le 12 juillet.
BFMTV Source: BFMTV
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Congés illimités en entreprise : vrai ou fausse bonne idée ?
Pouvoir partir en vacances quand vous voulez, pour aussi longtemps que vous le voulez... le paradis ? Né aux États-Unis, dans plusieurs entreprises de la Silicon Valley, le concept de congés illimités commence à s'importer en France. Chez Indeed, une plateforme internationale de recherche d'emploi, tous les salariés, y compris les salariés français, profitent depuis 2016 de vacances illimitées, et ce quel que soit leur niveau hiérarchique. L'entreprise leur garantit le socle minimum légal de 5 semaines de congés payés, auquel vient se greffer autant de journées supplémentaires qu'ils le désirent. Selon Agnès Gicquel, directrice de la communication d'Indeed France, ce système va de pair avec une changement profond des codes d’entreprise, en incluant par exemple le télétravail. Le salarié, plus libre, doit pouvoir organiser ses tâches en totale autonomie.
“Je suis maître de ce que je fais. Si un jour je préfère rester chez moi pour rédiger, plutôt que de rester dans l’open-space, c’est possible. Le travail doit être une activité que j’exerce, pas un endroit où je me rends."
Maîtres-mot : flexibilité et organisation
Grâce aux congés illimitées, Agnès Gicquel explique avoir “arrêté de courir”. Fini les retours de week-end dans les embouteillages le dimanche soir, ou les casse-têtes pendant les vacances scolaires pour faire garder les enfants. Mais attention, insiste-t-elle, flexibilité ne rime pas pour autant avec anarchie. Hors de question, par exemple, d’arriver au bureau un beau matin en annonçant prendre six mois de vacances. Les salariés en congés illimités doivent composer avec leur équipe, et adapter leur volume de travail – qui lui ne varie pas – en fonction de leurs absences. “J’essaye de me poser au maximum la question de comment mes temps pauses vont déranger, ou non, mes collègues dans l’avancement de leur boulot”, explique à We Demain Jérémy, responsable des opérations chez Yes We Dev, à Rennes, une entreprise qui elle aussi a adopté cette pratique.
“Si j’ai besoin de prendre une journée, cela ne pose aucun problème. En revanche, si on envisage de prendre deux ou trois semaines de vacances, il faut anticiper au moins un mois à l’avance et prévenir ses collègues. Sinon, cela peut s’avérer gênant pour le développement d’un projet.”
La startup bretonne, créée en 2014, n'impose aucun horaire journalier ni date de vacances à ses employés. Lorsque Jérémy réfléchit à rejoindre l’équipe, la perspective de congés illimités fait pencher la balance. Il reconnaît aujourd’hui que cette flexibilité représente un vrai confort de travail... au point qu’un poste mieux payé, mais sans ces avantages, ne le déciderait pas à changer d'entreprise. Même état d'esprit chez Agnès Gicquel : “Si vous me proposez retourner dans une entreprise ‘normale’, je me poserai la question à deux fois !”
Plus ou moins de vacances qu’un salarié ordinaire ?
En donnant toute latitude à leur salariés sur la question des congés, ces entreprises font un pas vers une plus grande autonomie, et plus de responsabilisation chez ses salariés. Mais cela fonctionne-t-il sur le long terme ?
À lire aussi : Nicolas Bouzou: "Un bon travailleur a besoin d'autonomie pas d'une pointeuse"
“En 3 ans de travail chez Yes We Dev, je n’ai vu personne abuser du système”, témoigne Jérémy. Comme le souligne un article du Guardian, la crainte de voir un salarié prendre du bon temps 6 mois sur 12 n’est qu’un mythe. Ceux qui bénéficient de congés illimités ont même plutôt tendance à prendre autant, voire moins de jours de vacances que dans des entreprises traditionnelles.
"Les salariés s’interdisent plus facilement de partir s’ils savent que cela va poser problème pour l’équipe."
L’explication ? Les entreprises qui proposent des congés illimités sont souvent celles qui exigent la plus forte implication de la part de leurs salariés. Résultat, poursuit l’article, “les employés se sentent coupables de prendre des congés, en particulier si cela renvoie à leur patron et leurs collègues l’idée qu’ils ne sont pas impliqués à 100 %”. Ce constat ne surprend pas Jérémy, bien au contraire : “Les salariés s’interdisent plus facilement de partir s’ils savent que cela va poser problème pour l’équipe. Ils ont envie de bien faire.” Lui-même ne prend pas beaucoup plus de vacances que dans sa précédente entreprise : entre 6 et 8 semaines par an (RTT comprises). Un chiffre supérieur à la moyenne des Français, qui se situe autour de 33 jours (environ 5 semaines, RRT comprises) par an, mais loin d'être excessif. Reste que si certains salariés s’épanouissent dans un environnement flexible, d’autres peuvent être rebutés par le système. “C’est un changement total d’état d’esprit, qui peut mettre mal à l’aise certaines personnes, reconnaît Agnès Gicquel, certains vont se sentir abandonnés, pas assez cadrés, ou auront besoin de proximité physique avec leurs collègues pour fonctionner. Les congés illimités sont une culture d’entreprise comme une autre.”
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