#nager en mer
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Belle journée pour les CM à la plage de Porz ar Vag de Plomodiern. Après une matinée axée sur la réalisation de mandalas, ils sont allés nager en mer et s'initier au surf. Ils ont également découvert quelques régles de sécurité sur les plages. Une très belle organisation menée par les MNS de la piscine de Châteaulin et la circonscription de Châteaulin ! Merci encore ! Une journée indispensable pour découvrir son environnement proche !
#ecole communale plonevez porzay#CM#nager en mer#sauvetage#surf#piscine de Châteaulin#presentation#ecole plonevez porzay#ecole plonevez
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Il lui fallait maintenant s'enfoncer dans la mer chaude, se perdre pour se retrouver, nager dans la lune et la tiédeur pour que se taise ce qui en lui restait du passé et que naisse le chant profond de son bonheur.
Albert Camus, La Mort heureuse (1971)
#camus#albert camus#quote#french#literature#femme#sea#swim#swimming#waters#death#finding yourself#happiness#culture
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Scène 1 "Une femme mure sur la plage"
Déjà presque une année écoulée depuis ces vacances passées chez mes parents dans le sud-ouest de la France. C’était en pleine saison au mois d'août, je me souviens encore des senteurs et sensations d’aller courir chaque matin avant d’aller piquer une tête dans l’océan pour conclure cette activité de remise en forme. Ces sensations qui restent dans la mémoire comme des moments marquants de la vie où tout est calme, où on ressent la sérénité du présent, où la vie semble sans contraintes.
J’avais passé l’âge de passer des vacances chez mes parents mais cette année là les voyages étaient encore limités et j’avais à coeur de voir mes parents après cette période surréaliste où la moitié de la planète avait passé plusieurs mois confinée. Ce virus COVID-19 qui a touché tous les pays du monde et cette mise en quarantaine qui nous a coupé de nos proches pendant plusieurs semaines et tant de victimes. Comme la plupart des gens, les vacances d’été se réduisaient à des distances accessibles en train ou en voiture, les vols à l’autre bout de bout monde encore déconseillés.
J'aimais me lever tôt pour aller courir, profiter de la fraîcheur matinale et du calme avant le trafic des vacanciers qui abondaient sur les plages et les coins touristiques.
Depuis quelques jours j’avais remarqué cette femme venant profiter de la plage, comme moi elle semblait préférer la tranquillité avant l'arrivée de la foule. La 1ère fois que je l’avais aperçu, étant seul sur la plage avec elle, je me disais qu’elle m'avait obligatoirement remarqué. Je me souviens comme si c’était hier, je voulais me rafraichir après mon footing matinal, je n’avais pas résisté à l'envie de rester sur la plage alors que je n'avais ni serviette ni affaires de rechange. J'étais étonné de voir cette femme seule à cette heure, comme si elle commençait sa journée de plage, installée sur sa serviette, en maillot de bain avec un petit haut couvrant son buste de la fraîcheur
Elle lisait et avait tourné la tête en me voyant passer pour aller me baigner. J'avais posé mes runing, mon short et mon tee-shirt au bord de l'eau avant de plonger dans la mer encore fraîche. Je lui tournais le dos, elle était installé à une 20aine de mètre plus haut sur la plage, je n'avais pas osé me retourner mais bien qu'étant allongée sur le ventre, tournant le dos à la mer, j’avais imaginé qu’elle avait tourné la tête pour me regarder me dévêtir avant de plonger en boxer dans l’eau calme comme si la mer accueillait son 1er baigneur de la journée. Quand je revenais vers le bord, elle avait changé de position, assise sur sa serviette, le regard plongé dans son livre mais elle s'était retournée, peut-être pour profiter de l'océan et me regarder nager. Je trouvais cet instant troublant et la situation presque intime.
Depuis ce jour là, je revenais tous les matins, à la même heure, espérant retrouver cette femme qui lisait sur la plage. Avait-elle remarqué que je la regardais ? Pensait-elle que je venais dans l'espoir de l'aborder, la draguer ? Raisonnablement je n'y croyais pas trop, j'étais beaucoup plus jeune qu'elle, et visiblement ce n'était pas le genre de femme qu’on aborde facilement. C'était l'impression qu'elle me donnait.
Une belle femme mure, qui devait avoir 55 ans bien sonnés, des formes matures, des cuisses charnues, un belle peau soignée. Malgré le soleil estival, sa peau à peine hâlée, encore assez blanche me laissait imaginer qu'elle avait dû arriver depuis peu. Un détail avait capté mon attention plus particulièrement, cette femme aux airs et attitudes un peu « bourgeoises » semblait prendre soin d’elle, elle n’était pas grosse mais des formes qui s’arrondissent avec les années de manière plus ou moins harmonieuses mais pleines de charme. Un visage assez fin encore mais quand elle s’était levée pour aller se baigner, son fessier m’avait captivé, il était large, charnu et marqué par les années tout en étant très agréable au regard. Un cul assez gros pour dire les choses de manière trivial mais un cul comme je les aimais et qui me faisait rêver surtout chez une femme mure. J'avais remarqué cette femme il y a 3 jours, depuis je suis repassé le matin à la même heure, elle était là au même endroit. Depuis je m'étais calé sur son horaire pour venir profiter de la plage et de sa présence qui agrémentait mes sorties footing et ma baignade matinale
Est-ce qu'elle se demandait ou se doutait qu'elle me faisait fantasmer ? moi un jeune homme de 27 ans qui venait tous les matins en même temps qu'elle, toujours au même endroit, un peu en retrait à quelques 10aines de mètre d'elle. Suffisamment en retrait pour ne pas l'agresser, comme si je voulais faire parti de son décors, l'habituer à ma présence pour me donner le droit de lui dire « bonjour ! », de lui parler comme un habitué de la même plage, à la même heure. Comme pour partager cette discrète complicité et la rassurer de ma présence à quelques mètres d'elle. Pour vivre ce moment, à la surprise de mes parents, j’avais pris cette habitude de me lever tôt tous les matins, pour profiter de ce moment privilégié qui devenait onirique et alimentait mon fantasme pour les femmes mures.
Chaque matins elle allait se baigner, faire quelques brasses et revenait sur sa serviette en profitant de l’océan calme avant de se replonger dans son livre le temps que les 1er touristes arrivent bruyamment sur la plage. Je n'avais pas encore osé aller me baigner en même temps, lui parler ne serait-ce que lui dire bonjour comme si elle devait forcement me reconnaitre. Je ne savais pas combien de temps elle resterait mais elle était en vacances et j'avais la sensation que j'avais le temps, qu'elle resterait indéfiniment le temps de mes vacances. Je sentais qu'elle s'habituait à ma présence, que je faisais parti de ce moment qu'elle s'octroyait tous les matins, avant que les vacanciers viennent encombrer la plage.
Depuis 3 matins elle était là, entre 7h30 et 7h45, l'heure où les gens dormaient encore, où l'eau est encore froide et chaque matin depuis 3 jours j'étais là en espérant la retrouver à la même place sans personnes aux alentours. Je ne savais pas comment l'aborder à part un simple bonjour mais elle était trop loin pour lui parler et je n’osais pas aller l’aborder et pour quelle raison d’ailleurs ! je voulais pas qu'elle se sente agressée. Je m’encourageais en me disant que je devrais aller me baigner en même temps qu'elle, ça serait plus facile de discuter, lui parler de la température de l'eau, du calme, de l'heure matinale ... des choses banales, anodines qui me permettraient de créer un contact, d'entendre sa voix et sentir si elle était ouverte à la discussion. "Demain je le ferai" me disais-je ! comme un défi à relever mais ça faisait 2 jours que j'essayais d'imaginer un moyen de l'aborder et que je finissais par me convaincre que ce serait mieux le lendemain. Comme si j'espérais que l’initiative vienne d’elle, considérant que mon âge ne me permettait pas d’aborder cette femme devenant de plus en plus inaccessible.
Je la regardais du coin de l'oeil, elle se levait pour aller se baigner, j'hésitais à me lever, attendre un moment pour la rejoindre mais je craignais de casser la magie de ce moment matinal qui agrémentait mes vacances et j'avoue aussi mes soirées. J’étais troublé en pensant à elle le soir en me couchant. J'imaginais des situations qui finissaient par réveiller mon sexe au point de me caresser en échafaudent des plans que je savais pertinemment irréalisables mais ces rêves érotiques étaient des plus agréables. J’essayais de l’imaginer, telle que je l’avais vu, je me remémorais régulièrement ce moment qui m’avait marqué et ému : son cul qui ondulait quand elle se dirigeait vers la mer pour aller nager.
Ce matin encore en la voyant nager, je me résignais, me promettant que demain j'irai me baigner en même temps qu'elle, que je l'aborderai. Je me détendais en gagnant ce nouveau délais. Elle nageait à quelques mètres du bord, je la regardais, elle avait l'air sereine, douce, sensuelle, comme si elle savourait l'instant, je me réjouissais et me consolait en me disant que je faisais parti de ce moment, de ce décors qu'elle garderait en tête comme ses bons moments de vacances.
Ces moments matinaux alimentaient de plus en plus mes fantasmes nocturnes et mes pensées en journée. Je retournais parfois sur la plage pour tenter de la retrouver mais depuis que j’étais arrivé je n'avais pas encore eu l'occasion de la voir ou la croiser ailleurs que sur la plage le matin tôt. Il m'arrivait de parcourir les lieux où les touristes se promenaient, j’avais même fait le tour du marché en matinée, espérant la croiser, me demandant qui elle était, si elle était seule, en couple, avec sa famille, des amis mais étant seule chaque matin je l’imaginais seule.
Toutes ces questions occupaient maintenant mon esprit et une bonne partie de mon temps. J'avais envie de savoir, de découvrir cette femme qui nourrissait mes fantasmes depuis que je l’avais vu ce 1er matin sur la plage.
Qui était cette femme mure sur la plage, venant seule tous les matins vers 7h30 et repartait avant l'arrivée des touristes. Jusque là, je n’avais pas osé quitter la plage en même temps qu'elle, je ne voulais pas lui paraitre entreprenant ou passer à ses yeux pour un dragueur de plage en quête d’aventure sans lendemain. Je ne savais pas si elle venait à pied, à vélo ou en voiture mais je commençais à échafauder des plans pour en savoir plus.
Peut-être venir un peu avant 7h30 pour voir d'où elle venait ? peut-être attendre d'être hors de vu et la suivre de loin pour en savoir plus, savoir ou elle habitait. Ces plans tenaient en haleine mon esprit une partie de la journée mais je ne faisais que repousser la moindre initiative pour l'aborder. D'abord en savoir plus et aller me baigner en même temps qu'elle. Je me sentais presque rassuré d’obtenir ce délais tout en redoutant qu’elle ne vienne plus et disparaisse à jamais sans avoir rien tenté ni entendu le son de sa voix.
Le lendemain était un samedi, un jour de turn-over pour les touristes. J’angoissais presque en imaginant qu'elle risquait de disparaitre, que je n'en saurai pas plus sur elle et que j'aurai raté l'occasion de l'aborder. Je m'arrêtais un moment, j'hésitais entre me changer les idées en allant voir un copain et continuer à errer dans les alentours de la plage en espérant la croiser. Je me sentais comme un détective privé à la recherche d'informations sur une femme sur laquelle je menais une enquête.
Ces moments excitaient ma curiosité, je finissais par décider de retourner sur la plage en scrutant les environs mais il y avait tellement de monde à cette heure que mon espoir de la retrouver dans cette foule s'estompait vite. Pourtant je restais un moment à scruter du regard la foule peuplant cette plage si tranquille le matin. Je décidais d'aller voir un copain en projetant de repasser en début de soirée quand la foule aurait quitté les lieux.
A suivre ... (Scène 2 le 21 mars 2024 à 06h00)
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Apprendre à te connaître
C'est comme
Plonger dans une vaste mer.
Je suis en train de commencer
Pour nager
Et moi
Tomber amoureux de cette étendue…
Au revoir mes chéris et une autre merveilleuse soirée 🍷🖤
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Mais moi dans la mer je pense a toi, c'est un souvenir immédiat absolument physique, une évidence lorsque je mets les pieds dans l'eau.
Je repense à la granularité si particulière de ta peau dans l'eau froide, a tes seins fiers et glacés écrasés sur ma poitrine, a ces boucles minuscules et éphémères dans ta nuque.
Je te revois reprendre ton souffle puis sourire et initier des jeux d'amoureux dans l'eau et même parfois des danses d'amour ton bassin collé contre le mien.
Je pense à ça.
Pourtant j'aime toujours la mer, j'aime me tenir sur le bord en attendant que tu arrives pour m'eclabousser et j'aime nager face aux vagues.
S'il m'arrive parfois de trop te voir parmi les nageuses anonymes, alors j'ouvre les yeux sous l'eau et tout se trouble dans un picotement de rappel.
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Avis de tempête 23.08.2023
Une flaque d'eau - petite, stupide - coulait de moi; drôle, dommageable. S'il y avait un sens, si cela coulait plus vite, mais prenait plus au corps misérable, alors elles sembleraient plus douces les dernières minutes aveugles. C'est une moquerie éculée : rien ne vous arrivera, vous ne tirerez rien, rien ne pourra vous tirer vous-même ; la flaque d'eau devient un marécage. Physiquement : douloureux, étouffant, dur, insupportable - pour considérer l'eau sans ressources. c'est comme une mer grise qui n'a ni rivage ni surface.
Il ya bien longtemps, dans mon enfance, quand j'étais petit et intact, déjà un bibelot défectueux sorti de la chaîne de montage dans ces lointaines presque vérités-je-ne-mens-pas, j'ai fait un rêve. Le rêve parlait d'un océan glacé et incolore, éteint, gelé, en perpétuelle agitation devant une tempête.
Dans cette eau, où il n'y a pas un morceau de terre à plusieurs mille marins, nageait une baleine aveugle à la peau blanche. et elle seule était blanche dans une grisaille effrayée, et rien d'autre n'était blanc. Elle seule était énorme, car aucun animal ne peut être grand dans l'océan ou sur terre. Sur son dos ratatiné et ulcéré vivait une colonie de manchots, oiseaux inutiles, incapables de voler et toujours affamés. Et rien d'autre au monde, le vide, la pluie et une tempête silencieuse, muette à l'exception d'une baleine et d'une poignée d'oiseaux, n'a été trouvé.
Et puis un jour, la baleine est morte. Les oiseaux moururent aussi, parce qu'ils pouvaient ne pas voler, et qu'ils n'avaient pas la force de nager dans une tempête sans fin. Ainsi prit fin leur existence dégoûtante, affamée et orpheline.
Le monde se retrouve avec un océan vide qui coule, coule sous mes côtes, mais ça ne veut rien dire. Tout cela ne veut rien dire.
Les-portes-du-sud
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PAPY A FAIT L'ALGÉRIE, par Maud Bachotet (2/2)
Seconde et dernière partie de l'essai littéraire de Maud Bachotet autour de l'Algérie et d'un grand-père approchés par le biais d'archives photographiques familiales. Work in progress d'un ouvrage futur dont l'autrice nous livre un incipit des plus prometteurs. La première partie est à retrouver ici.
Je suis née pulvérisée des embruns marins et maternels sous le signe astrologique du Poisson, pourtant je nage comme un chien de plomb. Mon père, qui est le seul nageur de la famille mais manque aussi de pédagogie, avait entrepris un été de me pousser sous les vagues jusqu’à ce que mon instinct de survie coordonne mes jambes et mes bras. La technique aussi bien que le résultat sont discutables. Mais je dois reconnaître y avoir gagné un peu de témérité ; il m’arrive de me jeter à l’eau de loin en loin, bien que la plupart de mes plongeons malhabiles s’achèvent en plats magistraux. Devant toute une classe de collégiens hilares, on me forcera à avouer mon inaptitude à la survie en pleine mer, condition sine qua non au stage de voile lui-même obligatoire. Je bénéficierai donc de cours quasi particuliers avec mon professeur de sport et la piscine municipale deviendra, les mercredis après-midi, le théâtre de nombreuses reconstitutions d’une célèbre scène du film Mais où est donc passée la septième compagnie ? C’est d’ailleurs peut-être parce que lui-même n’a pas appris à nager que la technique de « la main en sifflet et vers l’extérieur » de Pierre Mondy amuse tant mon grand-père. Il ne peut s’empêcher, lors de chaque visionnage, de se faire l’écho des meilleures répliques qu’il saccade de son rire hoquetant. Sa préférée étant sans conteste « Qu’est-ce qu’il nage bien, le chef ! » Quand je m’étonne qu’un enfant comme lui qui a grandi les yeux tournés vers la mer ne se soit jamais risqué à y brasser, il me répond « Oh, tu sais, on avait autre chose à faire. » Zachary non plus ne savait pas nager – on forme à nous tous une lignée de brasseurs cassés –, il a pourtant fendu plus d’une fois l’Atlantique de la Manche au golfe du Saint-Laurent et réchappé à autant de naufrages. La maîtrise du dos crawlé, lorsqu’on est amené à porter des kilos de laine et de toile cirée sur le dos et plusieurs paires de chaussettes aux pieds, apparaît sans doute comme superflue dans le curriculum vitæ d’un terre-neuvas. Au milieu du grand nulle part de l’océan, même le nageur le plus chevronné finit par sombrer sous le poids de ses décorations. Bien que la profondeur de la Manche (entre 30 et 80 mètres en moyenne) soit loin d’égaler celle de l’Atlantique (jusqu’à 8 605 mètres), je préfèrerais éviter de m’y essayer à la pratique du saut périlleux. Les fonds marins m’ont toujours effrayée. Qui sait ce qui s’y terre lorsque seulement 5 % des océans ont été explorés ? Lorsque le plus grand spécimen de pieuvre observé mesurait 9,1 mètres et pesait 272 kilogrammes ? À trop vouloir plonger dans l’inconnu, découvrirais-je moi aussi un monstre qui se cache sous la surface trouble ?
Mes pensées sur la noyade et les créatures marines s’approfondissent au son d’une voix masculine crachée dans un haut-parleur m’annonçant la levée imminente d’un vent de force 9 sur l’échelle de Beaufort. Il y a treize barreaux à cette échelle de mesure empirique allant de 0 = « calme », à 12 = « ouragan ou bombe météorologique au-dessus du 40e parallèle ». J’en déduis que 9 = « ça va secouer un peu ». Les quatorze heures restantes de traversée risquent d’être longues. Ayant le vertige facile, je n’aime pas beaucoup les échelles. Je serai pourtant bien forcée de grimper celle-ci à la cadence du vent. Par chance, n’ayant pas réservé de cabine, je n’aurai pas à me hisser de surcroît jusqu’à la couche d’un lit superposé. Je gobe un comprimé de Mercalm en prévision, hésite, en jette un second par-dessus la Manche, bercée d’illusions.
Je profite du calme avant la tempête pour éplucher une nouvelle fois les photos prises par mon grand-père. Il n’apparaît sur aucun clichés saisis à la volée sur le paquebot reliant Marseille à Alger. Sans doute quelques compagnons de route et inconnus possèdent dans leurs propres albums ou boîtes cabossées et oubliés dans un coin de grenier la face cachée des vues que je scrute les yeux plissés sur mon écran. Je l’imagine dans son uniforme, en contre-plongée, l'œil droit dans l’objectif, l'œil gauche avalée par sa paupière fermée fort, comme je l’ai si souvent surpris dans mon enfance. Du départ, il ne semble avoir pris que deux photos : deux prises de vue – une plongée, une frontale –, un même sujet – deux soldats, probablement rencontrés peu de temps avant le départ. Les conflits armés, ça rapproche. Moi, sur mon bateau, je ne risque pas de nouer de liens particuliers avec les touristes, les jeunes filles au pair et les familles franco-irlandaises. Il y a deux autres photos prises depuis un bateau dans mon dossier. Le cadrage n’est pas le même, mais il me semble qu’il s’agit d’une autre embarcation. Celle-ci ne part pas vers l’Algérie, elle en revient. Sur le pont, on distingue une majorité de civils, des Algériens pour la plupart, et non pas de soldats. Surtout, le sujet a changé. Ce n’est plus les copains conscrits qui intéressent mon grand-père, toute son attention se porte désormais sur la cathédrale Sainte-Marie-Majeure dont la silhouette seule annonce les retrouvailles avec la mère qui dorlote, le père qui ordonne, les frères et les chiens qui jappent. Dans la boîte en carton, il y avait un document, une permission accordée du 24 décembre 1960 au 17 janvier 1961 délivrée le 12 novembre 1960 et autorisant le port de la tenue civile. Ces images auraient-elles été prises à cette occasion ? Les hommes en bras de chemise et les reflets du soleil m’indiquent le contraire. Je ne m’en sortirai pas sans les mots de l’appelé derrière l’objectif. Va-t-il finir par me parler ?
La nuit se couche sur une mer sans sommeil. Elle se tourne et se retourne dans sa couche sédimentaire. Bientôt se lève et se cabre. Dans la baie du Mont-Saint-Michel, on raconte à qui veut bien l’entendre que la marée monte à la vitesse d’un cheval au galop. On ne dit rien des vagues et de leurs ruades meurtrières, de leurs sabots qui claquent et fauchent, des vents qui lorsqu’elles s’écrasent avec fureur hennissent. Dans les couloirs du ferry, on croise des petits cercles de membres d’équipage de tout service et de tout grade se concerter à voix basse. Ils ont troqué uniformes amidonnés contre Levis 501 et bolo ties[1]. On distribue des Stetson aux passagers. Dans les cuisines, le rodéo a déjà débuté dans un concert de casseroles renversées et d’assiettes brisées. La compétition se divise en trois temps, on l’appelle également le 3x8. Chaque épreuve doit être accomplie en huit secondes ; pas une de plus, pas une de moins. D’abord, chef et commis doivent discipliner les cuisines en empêchant vaisselle et ustensiles de s’écraser au sol (huit secondes). Le passager (ou coéquipier errant) prend le relai en empoignant d’une main son plateau qu’il est tenu d’acheminer jusqu’à une table sans en faire caracoler le contenu (huit secondes). Pour mener son équipe à la victoire, il doit ingérer entrée-plat-dessert qu’il lui faut par la suite contenir en son estomac (huit secondes). Des sacs en papier kraft sont mis à la disposition des candidats, sans limitation.
En Algérie française, le bronco, le cheval sauvage, indomptable, c’est l’Algérien, le Musulman, l’Arabe. Le bicot. Paronymes dans l’oppression. Pour dompter le cheval, on le sépare de ses congénères, on l’attache, on le selle, on le monte. Le cheval se défend, s’efforce à dégager le cavalier de son dos à grand renfort de cabrioles. Jusqu’à l’épuisement. Jusqu’à la résignation à la domination. Pour dompter l’Algérien, on redouble d’ingéniosité, on puise dans des méthodes testées et approuvées. On réprime, on extorque, on terrorise, on humilie, on casse. On rafle, on interne, on torture, on viole, on exécute. Et puis on enrobe ça de bons mots édulcorants : « crevettes Bigeard[2] », « gégène[3] », « corvées de bois[4] ». C’est l’exercice d’une domination sans dénomination qui échouera pourtant à résigner.
À combien s’élève la force du vent qui me traverse sur l’échelle de Beaufort ? Il y a des questions que je ne me suis jamais formulée et qui m’écrasent avec la brusquerie et la puissance de la vague. Celle qui vous entraîne dans son rouleau. Papy peut-il avoir torturé ? Papy peut-il avoir violé ? La tempête qui gronde au-dehors n’est rien comparée à celle que j’abrite. Je ne voudrais pas que la main qui a tracé des volutes dans mon dos ait actionné la gégène. Je ne voudrais pas que les lèvres qui ont pansé mes bobos aient forcé le corps d’une Algérienne. Je ne voudrais pas. Je ne veux pas. Je ne veux pas savoir. C’est peut-être ça que je suis venue fuir dans cette traversée qui n’en finit pas. Je suis bien forcée de m’avouer que je ne connais rien de l’Algérie française ni de sa guerre. Je n’en sais pas beaucoup plus de mon grand-père. Je n’ai jusqu’alors eu accès qu’à l’un de ses visages, celui du grand-père. Qu’en est-il du père, de l’époux, du collègue, du fils, du frère, du petit-fils ? Qu’en est-il de l’appelé ?
Des arbres qui penchent vers un sol dénudé. Çà et là quelques touffes d’herbes sèches. Un paysage de partout. Le voilà dans le tiers gauche de l’image. Sa maigreur post-adolescente flotte dans une veste et un pantalon cargo. Dépasse un col de chemise posé sur un pull. Les jambes en parenthèses, il ceint le cou d’un âne de son bras droit. Dans son dos, une silhouette semble monter l’animal. Les traits de son visage se noient dans la lumière, mais les deux ombres marquées des fossettes laissent deviner un large sourire tout en dents. C’est un enfant qui sourit. C’est un enfant qui chahute avec ses camarades. C’est un enfant qui s’est déguisé en soldat. Dans un paysage qui pourrait sembler de partout, si ce n’était pour la TTA 47/53 (la tenue de combat toutes armes 1947, modifiée en 1953).
Les aboiements des chiens de compagnie encagés sur le pont et l’écho des vomissements des passagers optimistes ayant embarqué sans trousse à pharmacie m’ont tenue éveillée toute la nuit. J’ai besoin de prendre l’embrun, me doucher de la poisse ambiante. Sur le pont, on a fait la paix. Les animaux se sont tus, la mer a décoléré. J’observe pour la première fois de mon existence un horizon nu. Jusqu’alors il y avait toujours eu un obstacle posé sur la mer. Des monts ou des forts. Des îles ou des pointes. Là, rien. Je me sens subitement très seule sur ce ferry low-cost empli de voyageurs blafards. Je suis Robinson Crusoé déviant sur son radeau. Ignorant où je me trouve. À quoi je tente d’échapper. Ce que je suis venue chercher. Bientôt je débarquerai moi aussi sur une île. D’aucuns l’ont sans doute baptisée « île du désespoir » au milieu du XIXe siècle, lorsque se multipliait les visites du cannibale nommé « mildiou », lorsqu’elle se désertait sous les yeux clos des Britanniques, un autre genre de cannibales, plus sournois. J’y rencontrerai les héritiers d’une autre guerre d’indépendance.
Rosslare, ce n’est ni Marseille ni Alger. C’est plat et vert. Il n’y a aucune cathédrale ou basilique à photographier. Seulement des rangées multicolores de containers et des parkings gigantesques où rugissent les moteurs de bus prêts à partir. Les voyageurs n’y voient qu’un lieu de transit qu’ils traversent sans concevoir qu’il s’agit du coin le plus ensoleillé d’Irlande et que les plages de ce village d’à peine 1 800 habitants pullulent chaque été de touristes. Nous débarquons sous la pluie. Dans cinq heures, trois comtés et vingt-six arrêts, je serai à Cork.
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[1] Sorte de cravate associée à la tenue traditionnelle des cow-boys.
[2] Expression qui désigne les personnes exécutées lors de « vols de la mort », jetées depuis un hélicoptère en mer Méditerranée. Elle tient son nom du général Bigeard, qui a servi durant la guerre d’Algérie.
[3] Abréviation de « groupe électrogène » et terme de l’argot militaire français désignant un générateur électrique portatif. La gégène est utilisée pour torturer des personnes en leur appliquant des électrodes sur diverses parties du corps.
[4] Expression utilisée par les soldats français pour désigner les exécutions sommaires de prisonniers algériens.
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Si tu habites parfois la nuit comme un feu de joie, elle, sache-le, habitera un jour en toi, en totalité. Chaque atome de ta personne chantera alors sa mélodie profonde. Tu seras devenu, sans l'avoir cherché, son agent, son manager... Tu aimerais, dis-tu, bien plus tard, faire jeter tes cendres à la mer, comme précipiter de la nuit dans un puits bleu. Et puis nager doucement comme un requin des profondeurs. Comme un vinyle inusable sur la platine du temps.
jacques dor
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L'aquarium
Défi d’écriture 30 jours pour écrire, 3 août
Thème : Bleu lagon/le cheval doré
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Les humains s’agglutinent de l’autre coté de la vitre. Les reflets bleus de la lumière traversant l’eau dansent sur leurs visages. Ils sont presque tous silencieux, ou discrets – les voix se réverbèrent dans cette grande salle comme dans une cathédrale, et ceux qui parlent chuchotent, pour ne pas briser la magie du moment. Ils sont là pour voir, et ils n’en perdent pas une miette.
Il faut dire que le spectacle est à la hauteur.
La vie sous-marine d’un récif de corail se déroule sous leurs yeux émerveillés, dans un lent et superbe ballet mille fois rejoué. Devant un mur bleu lagon qui apporte ses teintes à toute la pièce, toutes les créatures se mettent en scène avec une gracieuse indifférence envers leurs admirateurs, occupés à fouiller, nager, explorer les coins et les recoins de ce minuscule bout de mer qui est devenu leur maison. Beaucoup n’en ont jamais connu d’autre. Ils ignorent ce qui se passe de l’autre coté de la paroi de verre, chez ces créatures qu’ils peuvent encercler, mais jamais toucher. Ça ne les concerne pas vraiment.
Sauf un petit hippocampe jaune, qui vient de tomber nez à nez avec un petit cheval doré. Jamais, de mémoire d’hippocampe, il n’avait vu de congénère aussi intriguant, aussi attirant. Il se colle contre la vitre. Pour la première fois de sa courte vie, il voudrait tellement passer de l’autre coté…
Le cheval est dans la main d’un enfant qui regarde, émerveillé, l’hippocampe suivre le moindre de ses gestes. Et la petite tête dorée semble réagir à la cour effrénée que lui fait l’hippocampe, bougeant d’avant en arrière, en haut et en bas… Le cheval des mers redouble d’efforts, ses congénères remarquent le manège et se mêlent à la danse, et pendant quelques instants hors du temps, un petit humain mène de la main le ballet sous-marin.
Les adultes remarquent. Des vidéos sont filmées. Des flash crépitent. Les hippocampes renoncent. Le moment est passé.
N’en reste plus qu’un jouet, dans la main d’un enfant qu’on emmène dans la salle suivante, un petit cheval doré et ses incroyables pouvoirs.
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#30jourspourécrire#30 jours pour écrire#3 août#bleu lagon#le cheval doré#toujours dur de trouver une chute#je voulais juste un peu de magie dans ce monde trop réel#il faudrait sans doute que je sois plus subtile dans les descriptions#c’est très sensoriel comme texte#et ce n’est pas mon point fort#à corriger quand je serai moins fatiguée#french#french writer#écriture
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Marécage
Des marais à perte de vue !
Moins connu que Gauvain, Tugdual venait aussi du pays de Galles. Il avait traversé les mers pour trouver ce que les chevaliers de la table ronde cherchent depuis toujours, le Saint Graal. Dans le nord, il avait combattu des hommes des glaces. A l’ouest, il s’est opposé au terrible serpent de mer, A l’est, c’était la fameuse horde sauvage qu’il défia pour sauver un petit village sans richesse. Quant au sud, il affronta le géant des sables. Mais de tous ses défis, il ne pensait pas que celui-ci serait le plus compliqué.
Des marais à perte de vue !
Voilà comment les paysans de la région décrivirent l’endroit. La piste donnée par un marchant local obligeait de s’enfoncer dans les terres de Nimué. Mais, à l’approche, il comprit qu’il ne serait pas facile d’entrer dans ces terres. C’était une immense étendue d’eau et de bois où personne n’allait par peur des superstitions. On disait qu’il était hanté, qu’un monstre habitait la zone et dévorait tout être vivant pénétrant dans le marécage. D’ailleurs, Tugdual n’entendit aucun chant d’oiseau, preuve que même ceux qui sont censés être à l’abri, ne se sentent pas protégés.
Le chevalier suivit son instinct. « Si le Graal est au centre de cet enfer », j’irai le chercher, pensa-t-il. Personne ne voulut l’aider. Ainsi, il acheta une barque et s’enfonça sous le regard médusé et désolé des villageois. Au début, tout se passait bien. Mais après avoir traversé le lac, ou plutôt la grande étendue d’eau, sa barque pénétra le sanctuaire interdit.
Puis, il fut confronté à différents problèmes. La chaleur étouffante du jour laissait sa place à au froid glacial de la nuit. L’humidité fut si importante et l’air si vicié qu’il vit, de ses propres yeux, son épée commencer à rouiller. Son bateau n’avançait que rarement dans l’eau croupie, l’obligeant à ramer et à se jeter dans le marais pour couper les racines des arbres ou des plantes qui, l’empêchaient de continuer sa route. Et le brouillard toujours présent, devenait de plus en plus dense quand il s’enfonçait dans ce marais infect. Dès lors, il réalisait que sa quête devenait absurde.
Des marais à perte de vue !
Après quelques jours, Tugdual pensait avoir fait le plus dur. Mais quelque-chose ne lui convenait pas. En effet, plus il avançait, plus il avait la sensation de déjà-vu. « Cet arbre, je l’ai aperçu. Et cette broussaille qui ressemble à un cheval, je le reconnais.» se disait le chevalier. De même, les arbres ressemblaient énormément à des formes humaines. Il crut même qu’ils gesticulaient des bras en voyant le vent bouger les branches.
Des marais à perte de vue !
Il avait fini ses provisions. Dès lors, il se mit à pêcher et récupérer quelques poissons. Tous avaient une terrible odeur de vase. Il vomit, sentant la maladie l’envahir. Et les moustiques qui s’amusaient à sucer son sang. Sa tête était chaude, il regrettait cette quête.
Des marais à perte de vue !
Dans son rêve, Tugdual vit une jeune femme aux cheveux d’or et à la peau blanche. Elle sortait de l’eau et l’invitait à le rejoindre. Il tendit le bras pour attraper sa main et se laissa glisser hors du bateau. Lorsqu’il se réveilla en avalant une gorgée d’eau putride, il se rendit compte qu’il était au milieu de rien. Sa barque avançait lentement. Lui qui ne savait pas nager, dut faire un effort surhumain pour la rejoindre, Enfin sur les planches, il souffla et s’endormit de nouveau. Le brouillard se faisait de plus en plus épais.
Il regrettait l’absence de son écuyer ou d’un compagnon. Son homme de main tomba malade quelques jours avant d’arriver dans ce village maudit. Il aurait pu attendre qu’il se rétablisse mais son esprit contenait trop d’impatience. Alors, il laissa son fidèle serviteur pensant le revoir dans quelques jours au plus. Et les autres chevaliers suivaient une autre piste à l’autre bout du pays ou en Calédonie. Dieu qu’il se sentait seul dans ce monde perdu. Même les oiseaux ne chantaient pas pour lui.
Soudain un craquement puis un cri. C’était le hurlement d’un animal. Devant son embarcation, l’eau se mit à bouillir. Il serra son épée à moitié tachée de rouille et observa cette eau remuer dans tous les sens. Le bateau continua d’avancer avec une lenteur insupportable. Il se mit à prier n’importe quel dieu. Malgré son baptême, il demeurait encore païen et louait toujours quelques dieux celtes. La rivière se calma brusquement. Tugdual observa les semblants de rives touffues et inaccessibles. Il jeta un œil sur un morceau de bois flottant. C’était les restes d’un cor de cerf. La tête arrachée regardait Tugdual en tirant la langue. L’intrépide semblait lire dans ce regard vide un danger.
Des marais à perte de vue !
A peine remis de cette vision d’horreur, le chevalier sentit quelque-chose frapper son épaule. C’était un tentacule. L’homme se releva immédiatement l’épée à la main. Face à lui, un monstre se dressait, des yeux globuleux le dévisageaient. Un second tentacule sortit de l’eau puis un troisième. Dès lors, le poulpe s’amusa avec la barque en la bousculant. Tugdual tomba, mais réussit à se maintenir dedans. Le monstre jouait, le bateau, collé aux bras de la pieuvre, ne touchait plus l’eau. Un tentacule enroula la barque avant de l’écraser comme un vulgaire insecte. Le jeune héros plongea, malgré lui, dans une eau noire et dangereuse.
Il se débattait aussi bien pour ne pas se noyer que pour se défendre du poulpe. Son poignard frappait l’eau sans toucher le monstre. Il frappait et essayait en même temps de rejoindre la rive. Enfin il arriva à avoir pieds et put courir jusqu’au bord. Il regarda l’étendue d’eau. Tout était calme. La pieuvre avait disparu. Jamais il n’aurait pensé rencontrer un pareil animal en cet endroit.
Des marais à perte de vue !
Tugdual avait tout perdu. Il ne lui restait qu’un couteau accroché à sa ceinture. Il avançait à travers les ronces et les feuillages denses. Le brouillard n’aidait pas. Il essaya de chercher de la nourriture. Mais c’était le rôle de son écuyer que de chasser les petits animaux. Lui était habitué aux sangliers, aux cerfs et autres gibiers de grande envergure. Il marchait cherchant à longer la rivière.
Des marais à perte de vue !
La traversé devint encore plus longue et périlleuse. Il risqua de s’effondrer d’épuisement dans la boue et les flaques. Ses vêtements se déchirèrent au contact des ronces et autre plantes à aiguilles. Il sentait la verdure blesser sa chair. Il avait mal. Mais il ne voulait pas mourir en cet endroit. Savoir que son corps finirait ici, imaginer ses ossements pourrir dans ce marécage, le révulsait. Alors, il trouva la force de continuer.
Des marais à perte de vue !
A cause de la soif, de la faim et de la fatigue, son imagination joua des tours. Il entendit une étrange mélodie. C’était un chant doux, une voix féminine harmonieuse. Il s’arrêta, chercha à regarder le ciel à travers la brume. Celle-ci parut moins épaisse. Et si ce n’était pas un mirage ? S’il entendait bien une femme chanter ? Aussitôt il s’engouffra au milieu des buissons en direction de ce chant. Il trébucha sur les racines, s’arracha la peau des bras et des jambes. Il faillit se crever un œil avec une branche tendue. Enfin, le brouillard avait disparu ainsi que la forêt et les marécages.
Tugdual avait réussi. Un château de pierre se dressait devant lui. Il marcha difficilement, ses jambes tremblantes avaient de plus en plus de mal à avancer. Il s’agenouilla, se mit à ramper vers ce château fantastique. Puis il s’endormit. Pendant ce temps, une jeune femme chantait à côté d’une fenêtre. A ses côté, un homme sourire aux lèvres, tenait une coupe de vin. Ses habits étaient des plus éclatants. Il était envouté par la beauté de la chanteuse… A moins que ce soit par sa magie, parce qu’il ressemblait trait pour trait à Tugdual.
Alex@r60 – août 2023
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Dernier jour en Normandie, dernier regard sur la mer, dernière baignade, derniers émois antédiluviens, ultime ravissement à nager dans l'eau verte et saline, dernière sensation d'apesanteur, derniers doigts gourds – le corps tout entier truité par les vagues –, derniers grains de sable dans les chaussures, dernière odeur iodée accompagnant la douche du soir.
Retour des angoisses enfantines qui fermentaient encore et encore à l'approche de la rentrée, alors que les yeux étaient emplis d'un éternel été. Retour vers Lyon et son enfer caniculaire. Retour vers la terre, vers la glèbe, vers les horizons bouchés. Vers le minéral et le labeur, vers les corps pressés et harassés, vers les emplois du temps, les matins et les soirs, les week-end et les jours de la semaine.
Retour.
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48Christophe Bourguedieu, Anne-Lise Broyer et 46 autres personnes
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Je me sens seule. Je n'ai de cesse de le répéter et pourtant c'est toujours aussi présent. Je ne sais pas si ma solitude me dérange réellement. Ce qui m'incommode c'est d'être censément entourée et pourtant ressentir les présences autour de moi si insuffisantes. Je ne crois pas que ce sera bénéfique de continuer à voir ce garçon une fois que je serai partie plus loin. Je ne peux pas sacrifier du temps pour quelqu'un qui ne m'en donne pas assez. Le piège est de laisser faire et louper la porte de sortie. Je crois bien qu'il faut que je la prenne car des choses plus grandes et belles pourraient m'arriver. J'ose penser qu'il va y avoir des temps plus forts et agréables mais, au fond, je n'en suis pas convaincue. Je suis à l'aube de commencer un nouvel ouvrage, d'écrire des nouvelles pages, changer de repères mais cela reste effrayant. Le changement, il en faut. On se plaint souvent de ne pas en avoir assez mais, au final, ça donne seulement l'impression de ne pas avoir assez embrassée la routine. Celle dont tout le monde se lasse mais vient à manquer rapidement dès qu'elle n'est plus. La fatigue ne passe pas et les choses à faire s'entassent et me dépassent. Je me sens parfaitement désarmée et en même temps, je sais très bien que je ne peux plus rebrousser chemin, que je ne peux pas ne pas faire ce qu'il y a à faire. Pourtant, j'ai envie de ne pas me lever, de ne pas appeler ces agences, de ne pas envoyer des dossiers, de ne pas répondre à ce garçon, de ne pas sortir, de ne pas courir partout. J'en ai tant envie que ça m'effraie. J'ai la même sensation que si j'étais au milieu de la mer en train de nager: je m'épuise.
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Bien le bonjour tout le monde !
J'ai le grand plaisir de vous annoncer que j'ai passé une super journée !
La météo a été absolument parfaite pour mes activités de la journée : le matin, assez gris, ce que les baleines apprécient apparemment beaucoup !
C'était génial, on en a vu au moins 15 au total, avec un petit qui nous a fait une dizaine de sauts pour le spectacle, des groupes entiers en vadrouille, avec nageoires caudales et panaches à gogo ... Incroyable !
Après 1h de bateau, nous arrivons avec mon groupe sur Isla de la Plata, surnommée affectueusement par les locaux ... La Galapagos des pauvres.
J'accepte le surnom hehe, surtout que l'île était très belle ... Et que j'ai vu plein d'oiseaux étranges !
On commence avec les Fous à pied bleus (les Bobbies, ou Boobies selon les gens), une espèce très bizarre qui se déplace comme un canard bourré en sifflant comme une pompe à vélo percée.
Apparemment, leurs pattes deviennent bleues quand ils vieillissent à cause de leur alimentation (et non, ce n'est pas le scandale du miel bleu et des abeilles nourries aux mnms) ... Et c'est vraiment marrant comme bestiole !
Son petit copain, c'est la frégate du Pacifique ...qui n'est pas moins étrange. (Ou plus farouche)
Le plus marrant avec eux, c'est qu'ils passent par un nombre de stade de croissance assez infini, ce qui fait qu'on a 5 ou 6 oiseaux différents qui n'en sont en fait qu'un !
Et du coup, le mâle en rut possède cet étrange organe rouge qu'il gonfle en faisant un bruit de battements de tambours dès qu'une femelle le survole, c'est très joli à voir !
Ensuite, on a fait un tour en masque tuba, j'ai pû nager avec une tortue (🐢❣️), suis tombée sur des étoiles de mer bleues et blanches, suis passée au milieu de bancs de petits poissons (ils étaient des centaines !), ai découvert le concept du poisson ballon pintade (je ne suis pas non plus responsable de ce nom ... Mais je vous laisse regarder sur internet, le jaune comme le noir tacheté sont très beaux !), et surtout ... Ai pu plonger (en apnée) au milieu des chants des baleines ... Je ne m'en lasserai je crois ...
Il a fallu repartir, et c'est sous les panaches de baleines et les splash/sauts lointains qu'on est retournés sur la terre ferme, les yeux pleins d'étoiles pour moi ! En bonus le soir, un superbe coucher de soleil pour finir la journée ...
Et donc le ciel était mitigé le matin, ce qui nous a permis de ne pas griller comme des poissons au barbecue sur l'île (et qui ne m'a pas empêché de cramer, j'ai sous-estimé la puissance du soleil derrière les nuages ...), Le soleil est apparu littéralement 2 minutes avant qu'on se mette à l'eau pour disparaître juste après qu'on en sorte, et était de nouveau gris le soir... C'était parfait, juste comme il fallait, quelle chance !!
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« Je n’avais jamais eu peur avant, la vraie peur, jamais. Jusqu’à ce que je te rencontre. Et là d’un coup, j’ai eu cette peur viscérale de te perdre. Pour la première fois de ma vie, j’ai réalisé que te perdre aurait été le plus grand drame de ma vie, pas faire du saut en parachute parce que j’ai le vertige, pas nager en pleine mer parce que j’ai peur des fonds marins, pas être entourée d’araignées, mais perdre la seule personne qui m’anime chaque jour juste par sa présence. »
ㅡ @melaankolia
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🌊 Vue sur mer 🌊
Pas de vacances sous chimio ? Que nenni ! Se cacher du soleil ? Ok, vêtements longs et grand chapeau 🤠, indice 50... Et HOP 48h après la chimio, direction Lacanau, 3 nuits réservées dans un studio avec... VUE SUR MER 😎 !
On a fait le plein de balades à vélo 🚲, de vagues stimulantes 🌊, de boules de glace🍦, de couchers de soleil☀️, de châteaux de sable ⛱️, de fous rires en famille 😂 !
Les enfants sont heureux 🤩 et (belle)maman est exténuée de...BONNE FATIGUE 💤🎉
[Mon coup de coeur : louer une épaisse combi et nager* parmi les surfeurs...😜]
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Côté traitement : non, je ne sais pas si la chimio fait effet, aucune imagerie prévue ça n'est pas utile aux médecins d'ici l'opération.
- 11 séances hebdo de chimio faites depuis le 09/02, la dernière est ce mardi 25/04. Fin de la première phase de chimio.
- Démarrage de la 2e phase de chimio le 11 mai (J'ai donc une semaine de pause début mai 🥳!) : 4 séances, plus 'hard', mais espacées de 3 semaines, ce qui laisse du temps pour s'en remettre. Ça pousse donc jusqu'à fin juillet.
- Début août : opération
➡️ Ablation des deux seins (le malade, et le sain par prévention), pas de reconstruction dans l'immédiat car non compatible avec la radiothérapie.
➡️ Curage axillaire car mes ganglions sous l'aisselle ont été touchés par le cancer. Grosse rééducation du bras à prévoir.
➡️ Ovarectomie (acte préventif, car ma mutation génétique BRCA1 me rend aussi à haut risque de déclarer un cancer des ovaires). Ce qui veut dire ménopause précoce.
Un mois d'août sous le signe du repos, de la rééducation.
Si les analyses des masses prélevées donnent une réponse complète à la chimio (c'est-à-dire que je n'ai plus de cellules cancéreuses), je démarre la radiothérapie en septembre (4 mois), sinon je poursuis sur une autre chimio.
Réponse début septembre lors d'un rdv avec l'oncologue 🤞🤞🤞
*nager ou plutôt rester au-dessus des vagues !!!
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J'ai envie de mourir. J'ai vomi. Et j'ai encore envie de vomir. Je voudrais m'en aller. Je veux voir l'océan et être emportée par les vagues. Loin. Longtemps. Nager de jour comme de nuit. Flotter. Flotter sur cette eau salée. '' at peace ''. Je tombe en morceaux. Peut-être qu'avec toutes les larmes que je verse je finirai par voir la mer. À la place je vais écrire des morceaux de trucs qui me viennent à l'esprit. Des trucs drôles et tristes, les mots d'une petite qui se débrouille, d'une suicidaire toujours en vie. Encore aujourd'hui. Et probablement demain. Et les jours d'après. Une partie de mon cerveau me veut morte malgré les cachets.
Je voudrais voir l'océan. Flotter.
Je veux flotter.
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