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La quadrature du sein
L'enfer du désir, c'est les autres
Ou l'impossible union.
La volonté ne se substitue
En aucun cas,
Au solide projectile entrevu ou fantasmé.
Grandiose, peut être,
Dans d'autres circonstances
Les étreintes puis les deceptions
L'enfer c'est les autres désirs.
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Tu trouvais que mordre était plus significatif qu'embrasser.
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A nouveau là, un cercle rouge minuscule
La balistique ne ment pas
Le dédale des réponses alambiquées
Et entre nous, un peu d'encre répandue.
La question centrale de la présence
Et de la douleur.
Il ne s'agit que de cela....
Un fading plus ou moins spontané
Une desapparence, une absence,
L'inéluctable que tu combats tout de même
Par habitude plus que par conviction.
Comme lorsqu'on va courir
Et que l'on passe pres de l'arbre immense
Déraciné
Celui qui un jour va s'écrouler.
Toi tu passes dessous, et moi, a coté.
Mais personne n'a raison, personne n'a tort
Tant qu'il se maintient
Et quand bien même... les probabilités te sauvent.
Nous ne craignons rien alors peut être.
Le cercle rouge, je clic, je te veux encore
Semble t-il.
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Les heures auxquelles je t'écris
en disent plus longs que les mots choisis
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Vous m'avez dit ce soir, fêtons nos différences et ennivrons nous jusqu'à ce qu'elles s'évanouissent. Programme réjouissant assurément, ardu peut-être, ou dangereux.
L'unique fois où nous avons partagé des verres, il n'y avait encore aucune différence entre nous, et nous avons fini par coucher ensemble par jeux et par mimétisme.
Ce soir il n'y a aucun autre binôme à imiter. Pudeur qui vous trahit, vous n'avez pas osé dire couple.
L'alcool blanc, presque givré de peur, fait place nette pour le combat. Une erreur contre une autre, les arbitrages sont à revoir ensemble.
Ce soir je vous laisse, le cœur n'y est pas, trop d'absents qui ne disent pas leur nom. Mais surtout l'après combat chez moi, est redevenu un vide. Alors laissons les ressentiments s'écharper et rentrons chez vous.
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Moi je sais des histoires, je les raconte le soir, la nuit. Aux enfants des autres, aux femmes des autres.
Celle du renard et de l'épée, celle de la rue qui descend vers la mer sans jamais remonter, celle des pierres qui ne brillent que portées.
Elles ont une responsabilité, elles sont un lien entre moi et eux, un cadeau de fin de soirée dans les nuits d'attentes.
Et dans ces nuits de partage, elles ne m'appartiennent déjà plus, je les vois s'en aller vers de plus offrants conteurs, vers de plus fidèles ou transformantes mémoires.
Les enfants bien sûr me dépouillent plus que les autres, les femmes reçoivent sans y voir de responsabilité autre que le moment, les hommes investissent dans les messages.
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Parfois dans le noir, son image apparaît dans le reflet d'une visière, puis disparaît ou se transforme.
Les images après tout, n'appartiennent a personne.
Elle habite dans les silences, et ne partage aucun de ses mouvements. Mais sa présence est indéniable, même immobile, chacun sait que c'est elle qui maintient l'ensemble et qui chasse le vide.
Il ne reste plus qu'aux croyants a vivre et à honorer et célébrer un parfum qu'ils n'ont jamais senti.
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Elle m'atteint et me renverse en un éclair photographié
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Elle me disait que j'etais un feu de paille, une illusion presque. Moi j'aimais l'idée, je me voyais me consummer avec panache et brio.. la durée, le temps, étaient des concepts secondaires a mes yeux.
La réalité s'était toujours chargé de détruire mes velléités d'étirer le temps, je m'etilolais alors magnifiquement.
Dans l'instant parfait de son pull over relevé, j'avais vécu et aimé plus que tout autre. Je lui donnais sans aucun retour en arrière cette intensité et cet absolu.
Une folie d'amour passagère.
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Il fallait écrire tous les jours, quelques lignes. Appliquer au mieux les consignes et se sentir scruté a la lecture.
Pas de message, ni de construction réfléchie, ni même de réel sens.
Des mots dont l'agencement et la beauté propre se suffisent à eux même.
Parfois la Tour choisissait un texte dont l'utilité ne nous était jamais révélée.
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Les marcheurs avancent en silence dans ce monde qu'ils ne connaissent plus. Les cerbères ne rient même plus de leurs pauvres carcasses abandonnées de tout souvenir.
La bas, l'oubli était un luxe, mais ici le vide est une tragédie.
Chacun avance dans les limbes en regrettant les failles du petit matin, quand une image ou une sensation non convoquée venait imposer une réalité visuelle.
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J'entends les bruits de l'appartement d'a côté, de la musique et des voix, des rires aussi mais pas tant que ça.
Je connais ces lieux, la disposition des pièces ou leur résonnance, je sais qu'en se penchant au balcon on peut voir le lac.
Je sais que l'on chante dans la cuisine et que l'on danse dans le salon.
Avant, moi aussi j'étais dans ce salon, les pieds sur la table basse, partie prenante de la centrifugeuse.
Aujourd'hui j'entends et je visualise et je redoute plus encore les silences.
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Ton carnet contre le mien. Notre plus grande erreur se donner tant c'était forcément se mettre en danger.
Les écrits, les photos, une vie en carreaux d'écoliers que l'on avait troqué par bravade et par amour.
Mais lire l'autre, c'est plus que l'aimer. C'est le voir, vraiment, sans même le comprendre. Exposé ainsi dans sa réalité, personne n'est beau, a peine aimable.
Ces carnets étaient le réel sous la peinture, invisible tant qu'il est inconnu mais impossible a ne pas voir une fois qu'on connaît sa présence.
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Tu étais là, furtivement, deux lignes lapidaires, une manière de me parler, de me tendre la main, de renouer un lien ténu malgré les démons du passé.
Abasourdi, j'ai cligné des yeux sur le vide.
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Elle a les yeux fermés sur mon désir, assise sur le rebord de la piscine, elle me retient sans effort sur le fil ténu de l'indécence.
Alors que presque surpris, j'avais cru a un baiser, puis a un coup de langue, je sens la chaleur qui ne laisse aucune place au doute.
Mon envie paresseuse et gonflée se déploie et se transforme entre ses lèvres en une colonne de chaire arrogante et dotée d'une énergie et d'un mouvement propre.
Mes hanches a présent, et ses lunettes de soleil, impassible, immense, et quasi immobile. Juste une brillance érotique sur ses lèvres. La finesse d'une peau rainurée de soubresauts et un gémissement a peine perceptible.
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