#mon dos est cassé en trois
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why is it that everything fun brings immense amounts of pain
#chuis allé à la patinoire#je m'en remettrai jamais#mon dos est cassé en trois#mes couisses pleurent#et je suis tombé sur ma main u'avait pas mal#parceue j'avais niué l'autre en jouant de la guitare#donc mntnt mon corps entier est invivable
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8 juin
r. d. m’a envoyé un message vocal et je suis allée respirer à la fenêtre en regardant les arbres pour me retenir au sol. les arbres m’ont fait penser à la fin de mon scénario, ce qui m’a fait penser à hier matin au copy shop, pendant que je regardais les feuilles fraichement imprimées tomber de l’imprimante avec mon histoire dessus. je me suis promenée jusqu’au ministère de la culture avec ma grande enveloppe sous le bras remplie des six exemplaires reliés du scénario qui m’ont coûté 110 euros avec un air très contrarié à cause des 110 euros et parce que je me suis rendu compte que j’avais oublié de numéroter les pages, et entre hier et aujourd’hui je me promène beaucoup à travers les villes avec un air contrarié sur le visage.
ça fait trois fois que je remets son message, après avoir vérifié sur google qu’on pouvait pas voir le nombre de replays des messages vocaux sur ig, alors qu’il me dit littéralement juste qu’il aura pas le temps de me voir demain et qu’il risque d’être trop crevé pour venir me voir à la bellone demain soir, et puis il dit tu pars quand lundi... dis-moi... et ça me fait des choses. même si j’ai jamais dit que je partais lundi. j’ai tellement envie de le voir j’en peux plus d’attendre, j’ai besoin d’affection j’ai besoin de contact humain c’est la merde c’est la merde.
je viens de regarder quatre épisodes de the ultimatum queer edition d’un coup en mangeant le reste de gnocchis non périmés que m. avait laissés dans le frigo, j’arrive pas à croire que je regarde un truc aussi débile, mais ç’a quelque chose de cathartique de regarder toutes ces lesbiennes un peu bas du front interagir les unes avec les autres. est-ce que je le regarde en partie parce que a. en a parlé dans ses stories hier, allongée au bord de son lac, enveloppée dans une serviette de bain, la peau bronzée et le cheveu ras? peut être. est-ce que je donnerais ma main et mon pied droits pour être en train de le regarder avec elle dans sa maison au bord du lac et qu’on commente sur xander que je trouve chou même si elle est obsédée par la famille et le mariage tout en se caressant mutuellement les tibias? oui.
9 juin
j’ai enfin réussi à me débarrasser de la présence envahissante de r. d. dans mon esprit. il m’aura fallu une scène, un micro et un public de trois personnes devant qui j’ai chanté mes petites chansons mélancoliques, vulnérable fragile et délicate À MORT. bastien a employé le mot cassé pour décrire ma perf. au bord. au bord du cassé. on repassera pour ma carrière de dj les seins à l’air les bras musclés. c’est pas grave. chaque chose en son temps. j’ai pas quarante ans encore, l’âge où je suis sensée devenir une icône lesbienne. j’ai que 32 ans, je peux encore me contenter d’être une écrivaine-chanteuse timide et tristoune qui charme les garçons hétéros. en prenant ma douche ce matin je répétais la deuxième chanson qui dit j’ai chanté love me tender au mur et je pensais à la dernière fois que je me suis douchée dans cette salle de bain, juste avant mon non date avec laura a. qui a inspiré la chanson en question, et c’est aussi dans cette baignoire que je m’entrainais à chanter love me tender pour la perf du workshop, et tout ça fait une espèce de boucle, puisque c’est aussi dans cette salle de bain que je me suis douchée après le concert de mansfield tya qui figure dans mon texte et dans la chanson et dans le workshop dont je parle dans le texte, tout est emmêlé, et ce soir sur la scène de la bellone je vais boucler la boucle de tous mes fails bruxellois de ces derniers mois, et ça me donne un sentiment de grande satisfaction.
en attendant j'ai l’impression d’être anesthésiée, je crois que c’est la chaleur qui m’assomme. je regarde les gens qui travaillent s’agiter autour de moi tout en parlant de leur weekend, une fille parlait de son nouvel appart dans une rue calme parce qu’il y a un dos d’âne juste devant l’immeuble et j’arrive pas à me voir fonctionner là-dedans, à prendre le train de la vie active en route et me mêler au reste, au monde, au monde du travail, au monde tout court. j’arrive pas à me cerner dans le monde. dans le train pour rentrer de esch mardi j’ai écrit sur mon téléphone: je me dépasse. je suis un truc que je ne peux pas maitriser. à chaque fois que je crois que j’ai fait des progrès, je me rends compte que non en fait. je suis l’éternelle débutante. l’éternelle timide. l’éternelle petite violette qui se ratatine sur elle-même. elle m’embarrasse. je sais pas comment m’en débarrasser. ce matin perrine a évoqué le fait qu’ils pouvaient pas payer les artistes et j’ai dit que, comme je débutais, pour moi toute occasion était bonne à prendre, et elle a dit mais j’ai vu que t’avais gagné un prix! et j’ai encore trouvé le moyen de me rabaisser en disant oui bon c’est le luxembourg c’est pas grand chose. et j’ai pas tort, mais tout de même, je crois que je me tiens à des standards trop hauts. c’est augustin trapenard ou rien du tout. pendant qu’elle me parlait, j’avais l’impression qu’elle sentait bon l’outre-atlantique. mmh. quel rêve de pouvoir voyager pour son travail tout en faisant un travail bien.
depuis ce matin j’ai mangé une banane, une pomme, un gâteau à la gelée de fraise et deux cookies aux pépites de chocolat. j’ai déménagé du fauteuil en velours bleu du petit foyer à la banquette en faux cuir du couloir. je sais plus quoi faire, cet après-midi n’en finit plus. l’autre jour, je me disais que j’aimais bien mon moi de l’écrit. la narratrice de mon journal. elle est moi mais en même temps elle est pas moi moi, parce que moi moi j’arrive pas à m’aimer. une guide touristique vient de s’excuser de faire trop de bruit parce que je devais la regarder d’un air ronchon. c’est parce que j’ai la tête remplie de magma madame. elle dit que la bellone était la déesse de la guerre. peut être que c’est elle que j’invoquerai ce soir quand je dirai j’avais envie de hurler comme une déesse grecque qu’on aurait offensée. je sais pas comment elle fait pour avoir autant d’énergie, avec la chaleur qu’il fait. elle porte un short large, un débardeur et des birkenstock à une seule bride. la dernière fois, à la maison poème, j’étais transie de froid au fond de ma parka. pas de juste milieu dans mon monde. un des touristes vient de me faire de grands gestes pour me demander si j’étais étudiante, sans doute parce que j’ai un carnet et un stylo à la main. j’ai dit non et il a eu l’air déçu. désolée de pas correspondre à votre fantasme d’étudiante studieuse en histoire de l’art monsieur. je ne suis qu’une paumée de la vie faiblement diplômée qui s’ennuie en attendant d’aller lire son journal sur scène.
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Et c'est l'heure du récit de notre troisième jour dans la jungle ! Google drive ayant décidé de ne pas enregistrer mes modifications sur ce jour, la journée sera moins décrite que les autres, j'ai déjà oublié pas mal de choses …
C'est le chant des gibbons qui me réveille ce matin, ce qui est quand même nettement plus agréable que les poules ! Mon masque pour les yeux ayant efficacement caché la lumière du jour, j'ai pu dormir jusqu'à 6h, et de façon bien plus efficace que la veille. Je pense que le hamac de Sakal et le mien étaient un peu trop proches : quand j'ai commencé à me tortiller hier soir, je l'ai entendu se lever, défaire ses liens et les renouer un peu plus loin … oups! La nuit étant toujours aussi fraîche, j'ai alterné entre position fœtale qui permet de se réchauffer et position allongée qui fait du bien aux articulations mais où il fait trop froid pour que ce soit confortable. A noter que je n'ai pas mal au dos du tout malgré les circonstances, surprise agréable !
La journée se passe comme habituellement : on marche un peu, on fait une pause, on recommence, et on s'arrête deux heures pour midi avant de recommencer.
(Oh comme elle a été bien éduquée cette jeune fille!)
L'après-midi, on s'amuse à monter et descendre une montagne, c'est assez épuisant ! On croise par contre tout un tas de jolies fleurs roses (souvent par terre) très jolies.
On croise sur le chemin des dizaines de bosquets de bambous géants (qui atteignent dix mètres de haut en 2 ans, avant de mourir vers 3 ans en libérant les jeunes pousses) qui s'accrochent dans les sacs quand on passe à quatre pattes dessous, je commence d'ailleurs à avoir les genoux en bouillie, et suis très heureuse d'avoir mis un protège sac !
Pendant une pause avec un petit point de vue, je m'installe sur un rocher non loin de Mr Cho pour profiter du paysage et d'un filet d'air frais. Au bout de quelques secondes, je sens une morsure au mollet : une fourmi rouge a décidé de sauvagement m'attaquer ! Toute une ribambelle de copines se trouvant sur mes chaussures, je suppose qu'il y a une fourmilière dans le coin, mais impossible de la trouver. Mr Cho prend un petit bâton, le balance dans les airs à côté de moi … et les fourmis ont fait leur nid dans une feuille pliée encore accrochée à la branche ! Je fuis de façon tout à fait peu valeureuse une fois la photo prise, une petite pensée pour Chloé au passage.
On traverse également une zone remplie d'arbres couchés, déracinés l'année dernière par une grosse tempête. C'est non seulement impressionnant, mais aussi assez mal pratique, puisqu'on doit soit passer dessous, soit passer dessus, et ça commence à faire beaucoup d'escalade ! En descendant d'un des derniers troncs, je pose mal mon pied sur une branche cachée et me tord la cheville gauche, celle que j'ai abîmée l'été dernier :( Heureusement, rien d'aussi grave, je la sens encore trois jours plus tard mais on est probablement plus sur une petite foulure que sur une entorse !
Nous nous posons ce soir auprès d'une plus grande rivière (tout aussi froide que ses copines hein), et décide que je préfère mouiller mes chaussures et les avoir encore trempées demain matin que risquer de m'achever la cheville dans les roches instables (sans regret!)
En discutant le soir, Sakal nous raconte que lors d'un trek, un touriste a essayé de sauter de la cascade du premier jour et s'est cassé la jambe… il a donc fallu le ramener au village en le mettant dans un hamac pour le transporter. Pratique !
J'ai commencé ce trek frustrée par notre avance lente, m'attendant à retrouver un peu le rythme et l'efficacité qu'on avait eu en Malaisie. Une fois mes attentes realignées, j'apprécie en fait vraiment ces quelques jours : nos guides vont à leur rythme, font une pause quand ils le souhaitent, regardent le paysage, nous montrent plein de choses au lieu de foncer tête baissée vers l'objectif. On profite de toute la journée (et de la nuit, ce qui donne l'occasion de regarder un peu les étoiles !), et on se sent tout petits devant la nature :)
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Le galion
« Cela faisait trois jours que je naviguais sur l’océan Atlantique ; trois jours tranquilles jusqu’à l’apparition soudaine d’une tempête. L’orage grondait, le vent était si puissant qu’il poussait les vagues par-dessus mon voilier. Je n’avais jamais connu une pareille tempête pire que les quarantièmes rugissants, je m’attendais à chavirer tellement mon bateau tanguait.
Tout-à-coup, plus rien ! Le calme régna sur la mer devenue brutalement blanche. D’ailleurs, un épais brouillard apparut. Je pensai me trouver dans l’œil d’un cyclone, là où il ne se passe rien. Sorti de la cabine, j’observai avec étonnement ce silence inquiétant. De plus, je ne voyais même pas à plus d’un mètre devant le bateau. Par contre, j’entendis un bruit étrange provenir de loin. En tendant l’oreille, je compris qu’un objet approchait à grande vitesse, le fracas sur l’eau se faisait de plus en plus pressant. Puis, il apparut comme en plein jour ! Il était là, à quelques mètres de mon voilier ! C’était un galion espagnol du temps de la grande armada. Il paraissait vieux, abimé en quelques endroits comme si il venait de subir quelques impacts de boulets après une bataille navale.
Je regardai le navire qui ne s’arrêta pas. Il voguait, ses voiles déchirées gonflaient alors qu’il n’y avait aucune brise. J’entendis quelques cris provenir du pont sans remarquer de marins. Il continua sa route et dès qu’il disparut dans la brume, celle-ci disparut aussi. Il n’y avait plus de tempête, il n’y avait plus de brouillard, il restait juste mon bateau, le bruit de la houle contre la coque et la lune radieuse dans un ciel étoilé et magnifique. Fatigué, je m’endormis laissant le pilote automatique garder le cap. Je voulais atteindre le Brésil avant de tenter la traversée du Cap-Horn.
Le lendemain, après avoir vérifié que rien ne fut cassé durant l’orage, j’appelai mes proches. Malgré quelques grésillements, je pus discuter avec la famille et des amis qui suivaient mon périple. Ils racontaient mon voyage via internet et quand je pouvais j’ajoutais sur le blog crée à cet effet, des messages ou des petites vidéos présentant la nature, l’océan et mes rencontres. Il fut difficile de parler de ce galion. Toutefois, j’expliquai avoir croisé le chemin d’un navire ancien, certainement une expérience scientifique comme une reconstitution. Mais, je n’ajoutai rien de plus.
Au cinquième jour, je réalisai que je dérivais car mes outils de navigation étaient détraqués. Alors, reprenant la vieille méthode, je tentai tant bien que mal de retrouver mon cap. Et pour compléter mon malheur, la radio ne fonctionnait plus. Je n’avais plus aucun contact avec le monde extérieur. Je n’avais plus qu’à espérer rencontrer un cargo ou un bateau de croisière pour m’aider à rejoindre le littoral. Cependant, mon voilier avançait toujours au gré du vent.
Cette nuit fut marquée par une nouvelle tempête. Elle fut tout aussi atroce que la précédente avec des vagues de trente mètres de haut. Mon bateau tanguait de plus en plus, je crus même qu’il allait se couper et comme pour la précédente tempête, elle s’arrêta subitement.
Encore une fois, je découvris me retrouver au milieu d’une purée de pois. Le brouillard occupait toute la surface de la mer. Il se déposait presque sur l’eau tel un morceau de coton trop léger pour couler. Je cherchai à savoir par où aller puisqu’on ne voyait plus le ciel. J’espérai qu’il ne resterait pas trop longtemps. Soudain, un vacarme résonna au loin. Son écho approchait lentement au son des mouvements de la mer. Et puis, il est revenu.
Le galion est sorti de la brume à un rythme saccadé. Il n’y avait toujours pas de vent mais sa triste voilure gonflait le faisant avancer vers ce qui me semblait être le nord. Je ne comprenais pas comment il avait fait pour me dépasser à moins que ce soit un autre bateau. Je pris mon téléphone portable et filmait ce majestueux bateau fantôme. Il était toujours dans un piteux état, troué en plusieurs endroits. Une des voiles était si déchirée qu’elle pendait tel un pavillon de corsaire. Je filmais sans réaliser que mon portable ne marchait plus. Le bruit, les cris des marins me firent froid dans le dos. Ils parlaient un langage étranger mélange d’espagnol d’anglais et de français. Soudain, il s’arrêta à quelques mètres de mon voilier.
Je pouvais compter le nombre de canons sur les deux rangées qui se présentèrent à ma vue. Le bois semblait pourri, son aspect morbide reflétait dans l’eau qui vacillait ; la mer tremblait comme si elle avait peur du galion. Lentement, son apparence glaçait mon sang comme elle gelait l’océan qui devenait de plus en plus blanc se confondant avec l’épaisse brume. Le bateau prenait une forme de squelette et je commençais à avoir peur de ce qui pouvait arriver.
Une échelle de corde tomba brusquement le long du navire. Je ne remarquai pas que mon bateau avançait dans sa direction. Une fois au pied du galion, une tête apparut brusquement. L’homme m’invita à monter. Je refusai mais il insista signalant que je coulais. Effectivement, j’avais les pieds dans l’eau et déjà mon bateau s’enfonçait lentement laissant échapper quelques bulles. Dès lors, je me résignai et acceptai de grimper sur ce monstre de la mer qui pourtant, ne m’inspirait pas confiance.
Ils étaient nombreux à me regarder. Marins sans âge en tenue délabrée, certains ne portaient que des haillons, d’autres gardaient un aspect plus noble et plus récent bien que leur teint restait blafard d’un blanc vert qu’on trouve sur la peau des cadavres. Aucun ne me salua ni ne me souhaita la bienvenue. Je tournai la tête et remarquai au large le mat de mon voilier qui s’enfonçait dans la mer. Puis, plus rien… que du blanc autour du galion.
Depuis ce jour, je travaille sur ce navire à nettoyer constamment le pont ou à déployer la grande voile qui, malgré son aspect de lambeau, ne s’effondre jamais. Je travaille sans discontinuer. Je n’ai jamais sommeil, je ne suis jamais fatigué. Parfois, on s’arrête pour récupérer un naufragé ou un type tombé d’on ne sait où. Tout le monde fait la même chose que moi sauf le capitaine qui reste à conduire le gouvernail. Il ne bronche jamais, il ne parle pas non plus. Il se contente de conduire fixant la route vers l’horizon. L’eau, le gel glisse sur son habit toujours couvert de poussière. Son chapeau rappelant les pêcheurs de Bretagne ne décolle jamais au vent. Il regarde devant lui alors qu’il n’a plus d’yeux mais deux trous à la place. Pourtant, il sait où on va et pourquoi nous y allons. »
Quand Yann découvrit la bouteille sur la plage, il pensa à une chasse au trésor. Se souvenant des livres de sa jeunesse sur les pirates, il se voyait déjà partir en expédition avec quelques amis à l’instar de Tintin et du capitaine Haddock en quête du trésor de Rackham le rouge. Aussi, fut-il surpris de lire ce récit qui le laissa perplexe. Pendant ce temps, son chien restait assis dans le sable la langue pendante. Il attendait que son maitre reprenne son petit footing matinal.
De son côté, le sportif s’assit à son tour pour relire ce qu’il venait de trouver. Le papier était jauni sans datation précise. Il relit surtout la fin en repensant à une vieille légende qui court dans la région depuis que l’homme utilise un bateau, celle d’un vaisseau fantôme qui emporte les âmes des naufragés. Il se souvint qu’il y a cinq ans, un marin célèbre a disparu en tentant de battre un record en solitaire. Il se rappela qu’il avait parlé d’avoir croisé un étrange bateau lors de sa dernière conversation avant de disparaitre.
« Je prends le temps d’écrire ces mots et de les jeter dans une bouteille à la mer. Je ne sais s’ils seront trouvés. Mais dans ce cas, vous qui me lisez, sachez que la mort existe et que le chemin est très long avant d’atteindre l’autre rive. »
Alex@r60 – janvier 2021
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Lohorie Valendrin [ep.09]
[Fantasy]
J’ai plus d’une vingtaine d’hivers, dont cinq passés avec les patrouilleurs Impériaux. Je suis assez cultivée, pour une fille née dans un lupanar. Je m’appelle Lohorie Valendrin.
J’écume l’Archipel du Cyan depuis presque un an. J’étais jusqu’à récemment au service d’un Commandeur. Je l’ai perdu en mer après un abordage et une tempête. J’ai survécu à deux embuscades, un naufrage, une hypothermie au fond d’un tonneau de bière, une sieste dans une fosse commune et une rixe de taverne, le tout avec une fracture au bras. Et j’ai survécu au feu des arcanes.
La fracture de mon bras couve encore sous une attelle robuste. J’ai des réminiscences. Le grincement de la charrue. Moi, ballottée sur une épaule jusqu’à un talus.
Une spatule en bois, un cataplasme. Une haleine de soupe aux champignons. Mon dos embrasse tendrement l’aspérité d’une pierre.
Le sol est dur et sauvage. Aucune paillasse. Une anfractuosité. Mes yeux plissent en regardant le jour blanc qui s’y engouffre.
Il fait tiède. Je suis seule là-dedans. Les braises froides répandent leur cendre humide jusqu’à mon nez. Je crois qu’il pleut dehors. Et la plaie maléfique, sur mes hanches, n’est plus qu’une tache imprécise, comme une impressionnante mais ancienne, très ancienne cicatrice. J’ai la sensation d’avoir été piétinée par un troupeau de centaures. Étrangement il y a là quelque chose d’agréable… Je suis reposée.
Mais je ne suis pas sereine. Je crois que l’idée me frappe pour la première fois de ma vie. Quelque chose pulse, à l’intérieur. Dans ma poitrine et dans ma tête. Quelque chose qui m’a maintenue en vie, et qui me réclame désormais sa dette. Quelque chose qui m’a toujours accompagnée et qui veut maintenant que je la reconnaisse et l’accepte.
Face aux coups et aux insultes, face à la peur permanente, j’ai toujours pensé qu’il y avait cette barrière de glace. J’étais à l’abri derrière elle. Inaccessible. Grâce à elle, je pouvais errer, en ne suivant que ma curiosité. Mais je n’errais pas : je fuyais. Je n’étais pas seule non plus. Ma colère m’accompagnait. Elle m’accompagne toujours.
Elle se faisait humble et discrète, ma colère. À quoi aurait-elle servi ? On ne pouvait me blesser, ni par les mots, ni par l’épée, ni par l’amour. C’est toujours le cas.
Mais ça n’a pas suffi. Et la colère est là. Elle attend à mon seuil. C’est une vieille amie gênante que je voudrais oublier. Qui me rappelle des choses. Les cauchemars, nuit après nuit, qu’elle m’a aidée à chasser. La terreur qu’elle m’a mise devant les yeux pour que je puisse l’affronter. Elle me rappelle aussi le déni, le rejet, l’abandon, l’ostracisme. Les trahisons, les violations et la haine pure. La façon dont les hommes me traitaient. La colère me rappelle que je ne pourrais jamais équilibrer les comptes. Il faut continuer. Survivre, se taire un peu, renoncer beaucoup, et choisir ses combats parmi les centaines qui devraient être menés.
Mais la colère réclame son dû. J’ai tenté de m’y soustraire. J’ai suivi le métier de mercenaire et embrassé les projets les plus inutilement périlleux pour ne pas avoir à y penser. Je n’y arriverai plus.
Le triangle poli, plus beau que jamais, sombre comme le vide et vide comme le Temps avant le Commencement… Il est à mes côtés. On l’a délicatement posé à côté des flammes, autour de sa ficelle. Je l’emporte, résolue, autour de mon cou.
Je glisse hors de la tanière. Mon corps est plus détendu que jamais, et mon esprit troublé. Plus que jamais, lui aussi. Ma vie a joint ses deux extrêmes. Toucher le fond tout en atteignant l’apogée, pour revenir à son vrai soi. Les philosophes de Cocybée avaient un mot pour cela : anaptôsis. Je l’ai accomplie. Je suis revenue à moi. Mais je ne crois pas que ce soit une bonne nouvelle.
La forêt de Sansonaïth est encore plus belle que dans les récits. D’une beauté effrayante.
Les épicéas craquent dans la brise, enracinés entre les failles et les éboulis du relief. Leur écorce a la douceur brune du silex, comme si on l’avait lustrée, ou que le temps avait fossilisé les troncs. Ils sont si hauts que les gouttelettes de bruine ne mouillent jamais le sol.
Les aiguilles font un bruit de cristaux de glace sous mes bottes. Un cri d’aigle retentit.
Je regarde autour de moi à la recherche d’une piste. La cavité est coiffée d’un buisson d’épines où poussent des baies rouge vif.
J’ai déjà vu ce buisson.
La fatigue crée souvent ces impressions. Une fantaisie de l’esprit épuisé, qui prend des sensations banales pour des souvenirs marquants. Je n’ai jamais cru aux explications prophétiques de ce phénomènes. La mémoire humaine est une artiste, pas une chroniqueuse. Comment je le sais ? Quand je pense à mon passé, l’agréable et le douloureux s’invertissent. Les narrations me semblent toujours tellement prisonnières de mon présent… Souvent je chéris les pires réminiscences, et je regrette les meilleures.
Je n’ai jamais vu ce buisson auparavant. Même si toutes les fibres de mon âme me le hurlent comme un pasteur fiévreux devant un parterre de bigotes.
Je me retourne. Une branche a cassé. Il y a quelqu’un, ou quelque chose, non loin de moi. Entre les arbres, je déambule. L’air vibre du son de quelques mouches. Il flotte une vague odeur de lisier, comme dans la fange d’une laie.
La pluie cesse après quelques instants. Un rais de soleil s’engouffre entre des rameaux d’épines. Dans une clairière détrempée, je hume l’odeur du sous-bois, devenue fruitée, estivale, presque.
Et un ruisseau fredonne à mes oreilles comme une harmonie de petites clochettes.
Une autre impression de déjà-vu. Cette fois j’y associe une autre idée fausse, plus précise : ça me rappelle la Mélusine. C’est la Mélusine. À l’été 139 ou 140, par une douce nuit.
Mais mes os sont gelés, et le zénith décline à peine. Je suis si différente d’alors que si je me rencontrais à l’époque, j’aurais besoin de longues discussions pour me reconnaître.
Des feuilles remuent, comme si un cerf ou un sanglier les avait arrachées sur sa route. Je fais volte-face, le poing serré. Je n’ai aucune arme.
Je ramasse une pierre saillante.
Je m’avance jusqu’au talus. Le bruit venait de derrière.
Le spectacle au-delà est à couper le souffle. Je trouve une combe, nichée dans un dévers perdu au fond de la forêt. Une énorme ruine s’y dresse. Elle est bouffée par les orties, et constituée de trois vieux bâtiments à colonnades, qui forment un hémicycle autour d’une cour déserte. Premier Empire. Presque deux millénaires.
Depuis combien de temps est-ce abandonné ? L’est-ce vraiment ? La végétation, au fil du temps, a donné aux restes de colonnes l’aspect de jeunes arbustes. Une dalle de pierre s’étend, vaguement surélevée entre les ailes du temple effondré.
On a entretenu cette dalle. C’est une mosaïque. Les siècles ont terni les couleurs. Il n’y a rien aux alentours. Mais je suis convaincue qu’on me suit.
Je ne reconnais pas le style du motif. Les tessons forment une toile indistincte et multicolore, qui oscille entre laideur et étrangeté. Mais un glyphe perce le centre. Argenté. Plus net que le reste. Symétrique, presque rond. Une sorte de carapace de tortue, en plusieurs parties. Un contour en hexagone, avec une sorte de rosace à trois pétales qui fleurit au milieu.
Je lève la tête. Je pense à inspirer. Et j’annonce dans la clairière :
C’est vous, qui m’avez sauvé la vie ? Montrez-vous, de grâce ! Je n’aime pas être suivie.
Les brindilles bruissent sous une botte, ou plutôt un pied nu. Une silhouette dans une robe carmin apparaît au détour d’un mur. Âgée. Glabre. Une petite casserole refroidit d’un mélange fumant d’herbes des bois au-dessus des braises, derrière elle. À côté du maigre feu de camp, des couvertures et un bardas sont affalés, traversés par le licol qui attache une mule placide à l’écorce d’un pin.
Son crâne nu est tacheté d’éruptions brunes, comme un vieux parchemin. Une bouche duveteuse pend, sous le champ de bataille pourpre de ses yeux. Elle ressemble à une vieille courtisane de Syphoride. À ma mère. Si elle était toujours en vie. Mais son visage n’est pas le sien. Et sa voix non plus. Elle est rauque et fatiguée. Elle n’a pas cette énergie désespérée que ma mère avait au plus funeste de son agonie. Elle est sereine.
Tu n’aimes pas être suivie ? C’est moi, pourtant, qui me sens traquée !
Ma langue maternelle. Ici, maintenant, ça sonne comme un dialecte lointain. Pourquoi diable…
Je vois à ton air que tu ne me reconnais pas, conclut mon hôte.
C’est que je ne m’attendais pas à ce que quelqu’un parle autre chose qu’un agrégat de jurons insulaires, dans le coin.
La silhouette rit.
Tu as développé un accent dans ta propre langue ! Tu dois être sur les routes depuis longtemps.
Pas seulement sur les routes…
Ton corps est marqué. Mais je me félicite néanmoins du résultat. Mon art a fait de toi la plus belle femme du monde !
Je… c’est gentil de m’avoir ramenée d’entre les morts, mais…
Lohorie, bon sang ! Je n’ai fait que rafistoler ce que j’avais modelé. Tu as changé depuis notre dernière rencontre. En bien. Tu es moins jolie. Plus bourrue. Plus athlétique. Plus déterminée.
Mon regard s’illumine en croisant le sien. Désemparée, je lâche ma pierre et sens le monde s’effondrer sur lui-même. Mes mots tremblent, mais parviennent à sortir.
C’est… vous ? Vous étiez au Pic des Saintes Ténèbres. L’enchanteresse !
À dire vrai, quand le charretier m’a amené ta dépouille mourante, j’étais au moins aussi décontenancée. Et puis j’ai remercié les Destins d’avoir tenu compte de notre pacte. Tu vas pouvoir régler ta dette, Lohorie.
Le fil me revient. Comme si sept années étaient devenues sept heures. Elle m’avait demandé de la rejoindre sur la demoiselle coiffée. Tout en haut de ce piton rocheux dont le bulbe dominait la plaine. Le vent mordant. Sa face burinée, une pagaille noir de jais qui chevauchait son crâne. Elle avait des boucles d’oreille scintillantes. De la pyrite. Je me revois essoufflée, au terme de l’ascension. Je la ressens me toucher l’épaule, relever mon menton et d’un bref coup d'œil, me détailler de bas en haut. Tu souffriras, m’avait-elle dit. Mais je te rendrai à toi-même. À celle que tu aurais dû être.
Je me réentends, lui demander, de ma voix sourde et caverneuse, combien son rituel me coûterait. Elle n’a pas répondu, ce soir-là.
Ce soir-là, elle m’a seulement conduite dans le boyau secret de la montagne, d’où je voyais la voûte par une faille rocheuse. Fixant une constellation dont je revois la forme de faucille, aujourd’hui encore. Je la fixais pour ne pas penser à ce qui m’arrivait. Je me souviens. Je suis nue. Rivée par une pesanteur terrible dans une flaque argileuse. L’odeur des herbes qui brûlent ma gorge, mon sang qui vibre et chatouille mes muscles. Frappée par la foudre alors que le temps est immobilisé. Une sensation entre l’orgasme et la mort. Un gouffre blanc qui m’aspire, qui gèle mes doigts. La sensation que mon foie éclate. Que mes poumons se décomposent. Que mes pores suent un liquide toxique. Et la peur suprême. Sans possibilité de fuir. Un esprit lucide coincé dans un corps en fièvre délirante.
Plusieurs cycles de jour et de nuit passèrent. Je ne me souviens ensuite que du grand vide qui les remplit. Ma mémoire est une page vierge, laissée en politesse entre deux chapitres du récit, comme si l’Ecclésia avait mis cette partie à l’index. On ne chronique pas de telles horreurs.
Je me frotte les yeux. J’inspire. Je reviens à la présence du sous-bois de Sansonaïth. Ma voix vacille jusqu’à l’enchanteresse qui m’a rendu la vie une seconde fois.
Vous m’avez relâchée. J’étais libre. Pourquoi ne pas m’avoir annoncé votre prix à la fin ?
Elle éclate de rire.
Pour qui me prends-tu ! Une rétameuse ? Je savais que si le sort le voulait, tu reviendrais à moi.
Par accident, pour le coup…
Et que ce jour-là, tu aurais enfin les moyens de t’en acquitter. J’ai un travail pour toi, Lohorie Valendrin.
Je rends toujours un service pour en rétribuer un autre, fis-je en soupirant. Mais je n’ai aucun moyen de quitter cette île de toute manière.
Tu en trouveras un. Grâce au trésor que tu portes en pendentif.
Je tâte le fragment, comme si je voulais m’assurer qu’elle ne l’avait pas escamoté. Elle se fend d’un rictus.
Ainsi tu connais sa valeur !
Marchande, oui.
Il n’en a aucune. Pour le moment.
Vous en savez quelque chose ? On m’a payé très cher pour le retrouver.
Et ton employeur est mort en mer, oui… Tu m’as déjà raconté toute l’histoire, quand tu étais fiévreuse et délirante. Je te parlerai peut-être de cette relique, quand nous nous reverrons.
Que dois-je faire ?
Oh ! Seulement assassiner un Archimage pour moi.
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Gueule de bois, etc…
Avant les élections de dimanche dernier, je m'étais dit que, compte tenu du degré d'abstention, je ne gâcherais pas deux ou trois heures de mon temps, même assez peu précieux, à parler d'un truc encore plus ‘’sans intérêt’’ (les plus audacieux des sondeurs osaient risquer le chiffre complètement incroyable de… quelque 60 % d'absentéisme ! On se balade à 8 points au dessus !), Mais comme toujours, les hommes proposent et… l'odieux dispose : devant une telle déculottée, il est difficile de ne pas y aller de son petit commentaire : on serait le seul à ne pas l'avoir fait !
Va, donc, pour enfoncer des portes ouvertes sur un sujet sur lequel, à force que tout le monde en parle, rien n'a été dit : ceux qui commentent cette vraie Bérézina électorale sont, comme dit la Bible “ceux par qui le scandale est arrivé”, et leurs discours couvrent donc absolument tous les chapitres du sujet… sauf la totalité de ce qui est important. Or le constat est double : notre démocratie –je veux dire : ce qu'il en reste : vraiment pas grand chose– est à bout de souffle. Les citoyens ont tourné le dos à leur rôle d'électeurs, les institutions sont bloquées, les gouvernants parlent dans le vide, les ministres sont des militants de base, bornés comme des départementales. Plus rien ne fonctionne –sauf la chère planche à billets, “quoi qu'il en coûte”… (mais nous n'allons pas tarder à découvrir combien ces folies vont nous coûter !)– et plus personne n'espère quoi que ce soit de qui que ce soit. Même le vieux mythe de “l'homme providentiel” ne paie plus : l'actuel a vraiment trop déçu, et le mythe de la jeunesse en a pris plein les gencives
Et en second lieu, tout le personnel politique et la meute journalistique qui vit (de grasses subventions) à ses crochets fauchés ont perdu toute forme de crédibilité : de gadgets présentés comme géniaux en promesses-à-ne-pas-tenir, de mauvaises analyses en hypothèses débiles et de solutions qui n'en sont pas en digressions vers des ‘’remèdes’’ pires que le mal dont ils cherchaient à détourner l'attention, la France est arrivée à un état de ras-le-bol qui se met à ressembler à un raz-de-marée. Et les seules réponses que trouvent nos nuls, c'est… davantage encore de digressions, de fausse écologie punitive, de prélèvements fiscaux baptisés “pas de hausse des d'impôts”, du triomphe d'idées inutiles de gadgets de “comm” pires les uns que les autres, de resserrement des contraintes normatives, d'augmentation de la puissance de l'Administration qui en devient néfaste… sans compter la bride sur le cou aux déconstructeurs et aux fossoyeurs de l'Histoire, la porte ouverte à des subventions à tout ce qui ne doit surtout pas être subventionné… et à une baisse nette et constante des prestations offertes aux nationaux (pour payer ces trous…).
La véritable raison de ce “billet”? Hier, en pensant aux élections de la veille, il m'est soudain revenu en mémoire une phrase d'Emmanuel Macron –à l'époque où il disait déjà tout ce qu'il n'aurait pas dû dire (Un Président ne devrait pas dire ça, l'avait pourtant prévenu Hollande son ex-gourou –on a les gourous qu'on mérite !). A Strasbourg, devant 1500 personnes. Il avait dit qu’il voulait ’‘réenchanter la politique”, dans un ample mouvement prétentieux dont la méthodologie suivait le modèle ‘’ENA’’ : “D’abord la phase de diagnostic, puis les propositions et enfin l’incarnation”, expliquait-il sérieusement. Il avait très longuement –c'est dans ses gènes– disserté sur “la France qui subit” (depuis, on est servi !) et sur “la majorité silencieuse qui ne se sent plus représentée” (il est servi, lui aussi !). Expliquez moi par quel miracle laïc personne ne ressort des cartons ces perles qui disent l'immensité de l'échec présidentiel ? Sa note au “grand oral ”: 0 / 20 !
En annonçant vouloir “partager quelques convictions sur la vie engagée”, mais toujours plus intéressé par la méthodologie que par sa mise en œuvre, Emmanuel Macron avait souligné :“Si on veut établir des traitements, il faut remonter aux causes (sic !). Ce qui ne marche pas en France, c’est la politique, mais la politique est paradoxalement la source d’espoir la plus grande (…) et si nos concitoyens adorent la politique, ils doutent des partis et des syndicats”. Quatre ans plus tard, je préfère sincèrement être à ma place plutôt qu'à la sienne, même s’il faut reconnaître à sa décharge qu'il a reconnu son échec, deux ans et demi plus tard, en avouant sur TF1 (le 9 novembre 2018, dans la Somme) qu'il n'avait “pas réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants” (Il est myope, mais pas aveugle).
Vous et moi aurions compris la leçon. Mais un politicien professionnel, c'est quelque chose à part : quels que soient le sujet, la question posée, le problème à résoudre, le défi lancé… il sort “un truc” de son chapeau, comme un magicien en sort des lapins. N'importe quoi. Dans le cas présent, il a aussitôt fait suivre cette analyse –qui n'était pas plus bête qu'une autre– de la proposition d'un tas de vieux “trucs” qui traînent dans tous les discours depuis des décennies (on croirait que personne ne les met en œuvre… pour toujours pouvoir les invoquer !) “davantage de décentralisation, de proportionnelle, de non-cumul des mandats ou d'Europe, et la diminution du nombre de parlementaires ou la réorganisation du système des partis” . Il n'a pas osé citer l'augmentation des impôts, mais elle est de définition, et tout le monde a eu l'impression de l'entendre. Le problème est : comment faire comprendre à la classe politique qu'il n'y a pas de commun entre des “idées”, des “solutions”, des “réponses”, et… des “trucs” ? Car, cerise sur le gâteau, il en a remis une couche aux ‘’Entretiens Enseignants-Entreprises’’, mais à propos de l'Europe cette fois : sous prétexte de la rendre plus dynamique, il a dit qu'il voulait “réenchanter l'Europe” ! A ce niveau d'audace inconsciente, ça devient inquiétant !
Quant à redonner aux français une envie de retourner aux urnes… il y a bien une idée qui traîne chez les complotistes : “se demander quand et comment la caste des dirigeants a perdu contact avec la réalité, les besoins des citoyens, leurs rêves, leur culture, leurs attentes, leurs espoirs… et l'impression que pouvait exister, pour eux et leurs enfants, un futur dans lequel ils aient envie de se projeter”. Tous ces énormes “manques” dans l'échec programmé qu'est devenue notre société tiennent en peu de mots : fierté, orgueil, identité nationale, garantie que l'Etat va d'abord s'occuper de moi et des miens (mes enfants comme mes grands-parents) avant de gaspiller l'argent qu'il me prend indûment (certains disent “qu'il me vole”) dans des causes que non seulement je réprouve, mais qui, l'une après l'autre, se retournent contre moi et me font détester par tous les gens pour lesquels mes parents et moi–même nous sommes saignés parfois à blanc… et qui nous “saignent” désormais, rythmés par nos marches blanches et les larmes de crocodile de nos dirigeants…
Sans y mettre la plus petite personnalisation, un proverbe réputé chinois affirme que le poisson pourrit par la tête. Ce serait donc de tout en haut que doit partir la reconquête des urnes, de là que doit venir le retour à… ce qui a été ravagé sous et par le magistère “moral” –en réalité totalement amoral, mais pervers et mortifère, ça, oui– de la Gauche. Ce n'est pas des nouveaux gadgets et de nouvelles ponctions fiscales déguisées dont nous avons besoin, c'est de retrouver ce qu'on nous a volé, peu à peu, subrepticement, à coup de lois scélérates et “bonheur-icides”. Cela peut se résumer en trois mots : la France –qui a disparu, bouffée par une Europe sans âme, sans foi et sans Loi morale… mais avec trop (infiniment trop) de lois normatives et létales… les français –qui se sentent –et sont– ravalés, méprisés, maltraités, humiliés, cassés, abandonnés… Et notre culture –dont sont totalement privés nos enfants, au point que des jeunes gens sans aucune expérience de la vie (et pas beaucoup plus de jugeote) vont racontant que la culture française n'existerait pas –sous le seul motif qu'ils n'en savent rien. Et tant qu'on y est, il ne faudra pas oublier l'Histoire de France, cette Histoire dont nous sommes si fiers –à juste titre, malgré ou grâce à quelques revers et quelques mésaventures qui la rendent digne d'être aimée, puisque imparfaite… donc vraie.
O sinistres intégraux, rattraper le corps électoral (qui n'est plus ni l'un, ni l'autre !) par la pointe des cheveux… est énorme, mais faisable. ’'Au boulot, les gars’’… Je suggère que vous commenciez, pour gagner du temps, par changer votre vocabulaire et votre système de référence, et par annuler 90% de ce qui a été voté sous Hollande : vous vous sentirez plus légers, pour continuer. Nous, on attend, l'arme-au-pied. A vous de donner le top-départ !
H-Cl.
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Cette journée d’automne s’était travestie en jour de canicule estivale. Derrière les épaisses toiles de la tente de la baronne, Octavia peinait à garder sa concentration sur son travail. De lourdes gouttes de sueur roulaient sur ses pommettes dont les angles marqués rappelaient l’ascendant elfique de la magistère, avant de venir s’écraser sur le bureau qu’elle s’était improvisée en empilant quelques planches en pin. Elle avait attaché son épaisse tignasse rousse à l’aide d’un curieux anneau élastique que lui avait donné Jubilost : une de ses récentes découvertes alchimiques. Cela n’empêchait pas les charmantes boucles de quelques mèches de cheveux indisciplinées de venir chahuter devant ses yeux ; agacée, elle passait son temps à les ranger derrière ses oreilles pour les maintenir en place, sans succès. Ses mains impeccablement entretenues s’affairaient à tisser un charmant sortilège. Elle brodait dans les air des runes avec finesse, puis les mêlait aux mailles très concrètes d’une paire de gants de soie. C’était ses sortilèges préférés, ceux qui étaient aussi beaux qu’utiles. La chaleur mettait sa concentration à rude épreuve, mais elle parvenait à la maintenir tout juste assez pour continuer à travailler efficacement. Les yeux fixés sur son ouvrage, elle ne laisserait rien la perturber.
Le voile d’entrée de la tente se souleva soudain, faisant sursauter la magicienne. Les runes s’envolèrent et se mélangèrent dans un son dissonant de verre brisé.
« Dame Octavia ! », lança une voix de jeune homme un peu tremblotante. « Je souhaiterais m’entretenir avec vous, sauriez-vous m’accorder quelques minutes ? »
Octavia contempla le gâchis de son travail : son sursaut lui avait fait emmêler tous ses glyphes dans une pelote éthérée indébrouillable. Tout son ouvrage était à refaire. Elle poussa un soupir agacé et se retourna pour contempler la source de sa surprise. Elle ne fut que davantage étonnée lorsqu’elle découvrit Tristian devant elle, lui qui d’habitude ne quittait jamais sa tente de guérisseur. Il semblait tout penaud de son entrée maladroite, et rougissait de honte. Peut être même semblait-il intimidé par le regard courroucé que lui avait porté la magicienne.
« Je… je suis navré, je ne voulais pas vous déranger ! Je vous dérange n’est-ce pas ? Oh, pardonnez-moi…
– Calmez-vous, Tristian », le rassura Octavia avec un sourire attendri par sa candeur, « je ne vais pas vous manger. C’est ma faute, si j’ai perdu le fil de mon travail. »
À ces mots, Tristian sembla se détendre un peu. Il continuait cependant à jouer nerveusement avec ses mains, comme s’il ne savait pas quoi en faire.
« C’est rare de vous voir sortir de votre antre », reprit la magistère. « Le travail vous manquerait-il ?
– Oui. Enfin ! Non, je veux dire… J’ai bien assez à faire, j’ai même abandonné une jambe cassée pour venir vous voir. Enfin elle va bien, rassurez-vous ! Vous êtes plus intéressante qu’une jambe cassée. Enfin ça n’a rien à voir, et par ça je veux dire vous. Oh… Pardonnez mon inconséquence... »
Tristian rougissait de plus en plus à mesure qu’il se perdait en bafouilles. Octavia continuait de le regarder avec un sourire aux lèvres, partagée entre la compassion et l’amusement. Le garçon, si candide fut-il, restait très agréable à regarder. Malgré sa nature innocente et son jeune âge manifeste, sa carrure était celle d’un homme, avec de larges épaules et une poitrine puissante. Les traits de son visage, tout comme ses mains, étaient d’une finesse presque artistique. Ses yeux d’un bleu très clair étaient proprement captivants, et ses cheveux blonds brillaient comme d’une lumière divine. Il dissimulait constamment sa tête d’une capuche, comme s’il était conscient d’attirer les regards et qu’il voulait s’en garder. Sa capuche, d’un blanc immaculé, tombait le long de son dos en une cape qui, quand elle s’envolait sous le vent, semblaient le doter de grandes ailes d’ange. Octavia songea que si Sarenrae avait voulu s’incarner sur terre, elle n’aurait peut être pas été plus belle que son humble serviteur.
« Reprenez vous Tristian », lui répondit-elle d’un rire attendri. « Il y a quelque chose dont vous vouliez me parler ?
– En effet, excusez moi. » Le jeune prêtre semblait gêné d’aborder le sujet dont il semblait si pressé de parler en entrant. « Je voulais vous parler du comportement que vous avez à mon égard. Vous prononcez souvent des paroles qui m’interrogent, au sujet de… de nous. C’est comme si vous attendiez quelque chose de moi, et je vous avoue que j’ai de la peine à en saisir la nature.
– Ah, ça ! », lança Octavia dans un éclat de rire assez franc. « Je vous taquine Tristian, vous êtes amusant à embêter. Vous virez au rouge pivoine à l’instant où j’ouvre la bouche, c’est terriblement divertissant.
– Oui mais… Quel en est le but, où souhaitez vous en venir ? » La naïveté de la question prit la magicienne au dépourvu.
« Eh bien… Je vous aime bien Tristian, voilà tout. J’aimerais simplement que nous apprenions à mieux nous connaître. »
Octavia n’était guère habituée à tenir ce genre de discours. Souvent, ses relations avec les hommes tenaient en quelques mots et à beaucoup de langage corporel. Tristian semblait se calmer, peu à peu. Il prit un instant pour réfléchir à ces quelques mots, puis sembla en réaliser le sens. Il fut pris d’une curieuse toux, avant de reprendre :
« Je crains de vous décevoir, Octavia. Les sentiments mortels me sont bien méconnus : toute ma vie est dévouée à Sarenrae. Je ne voudrait pas que mon… ignorance, ne vous fasse défaut.
– Je vois. Mais finalement, qu’en savez-vous ? Peut-être est-ce cette ignorance qui me plaît, chez vous », répondit Octavia, un peu décontenancée.
Tristian souleva un sourcil. Il semblait confus. « C’est… amusant. J’ai l’habitude d’être apprécié pour mon savoir plutôt que pour mon inexpérience », répond-il en souriant. Il reste pensif un instant, avant d’ajouter : « Vous continuez de me surprendre, Octavia. Encore et toujours. »
Les magnifiques yeux de Tristian ne semblaient pas vouloir se détacher de ceux de la magicienne. Octavia se surprit elle-même à rougir, si bien que ce fut-elle qui détourna le regard la première.
« Je… J’en suis ravie. Je suis navrée, j’ai du travail à reprendre, et assez peu de temps…
– Oh, oui ! Naturellement, veuillez m’excuser. Je vous laisse à votre œuvre, je ne voudrais pas vous distraire davantage.
– Merci. » Elle le rappela alors qu’il s’apprêtait à quitter la tente. « Tristian ?
– Oui ?
– J’ai apprécié notre échange. J’aimerais que nous discutions ainsi de nouveau, si le cœur vous en dit. »
Un sourire radieux illumina le visage du jeune prêtre. « Cela me ferait très plaisir. »
Octavia se réveilla lorsque les premiers rayons du soleil vinrent lui percer les paupières. Parfait, pensa-t-elle, maussade. Les derniers jours avaient été longs et douloureux, passés entre attaques de loup-garous et de trolls enchantés. Pour une fois, elle avait voulu s’accorder une grasse matinée bien méritée mais manifestement, un certain astre céleste semblait en avoir décidé autrement. En grommelant, elle se hissa hors de son lit puis de sa tente où tous ses camarades dormaient encore. Quitte à être réveillée, autant mettre à profit les précieuses prochaines heures. Elle se dirigea vers le gué, le point de jonction des trois rivières, au cœur de la future cité de Kandrakhar. Encore habillée légèrement pour la nuit, elle procéda à ses ablutions matinale : elle ne pouvait se sentir correctement réveillée qu’après avoir rincé son visage à l’eau claire. L’eau lui fit un bien fou et le vent frais qui lui battit les joues la réconcilia avec ce début de matinée. Après quelque étirements, Octavia tourna les talons prête à commencer une journée de travail. Elle s’arrêta nette cependant car elle s’aperçut qu’à quelques mètres d’elle, Tristian était en train de prier sur la berge. Il était si calme que la rouquine ne l’avait pas remarqué, ses murmures étaient couverts par le bruit de l’eau. Elle s’assit un peu derrière lui, et le regarda terminer sa prière. Il tenait entre ses mains un chapelet blanc et or, au bout duquel pendait son symbole sacré : un petite statuette de Sarenrae en bois. Octavia l’avait vu la tailler lui même, lors de leur périple à travers les Terres Volées.
À la fin de son rituel, Tristian ne releva pas. Elle resta au bord de l’eau, le regard perdu dans le vide. Ses yeux portaient une émotion carrément sinistre ; même ses cheveux, d’habitude si beaux, semblait à ce moment rêches et grisâtres. Octavia fut prise d’inquiétude.
« Tristian… Vous allez bien ? »
Lentement, comme s’il s’éveillait d’un rêve, Tristian prit la parole faiblement. « Toute ma vie est vouée à la grande déesse, la radieuse Sarenrae. C’est ce que je suis, une part d’elle. Ma vie ne m’appartient pas, parce qu’elle ne compte pas. Ma vie sans elle serait comme une vie sans soleil. Je n’ai pas choisi de l’aimer ou pas : mon amour pour elle est dans ma nature profonde. Et je sais que je serai à jamais auprès de mon véritable amour, même au-delà de la mort. Pourtant ici, parmi les autres mortels... » Il secoua la tête. Il prit une courte pause, avant de poursuivre d’une voix presque distante : « Je ne cesse d’entendre parler d’une autre sorte d’amour. Un amour qui se donne, comme n’importe quelle possession matérielle, pour être repris ensuite. Tout cela semble si… éphémère ? Factice ? Je peine à trouver le mot juste. Quel courage démesuré faut-il, pour tomber amoureux d’un personne que l’on peut perdre ? Que l’on finira inévitablement par perdre ? ».
Octavia se sentait attendrie par les interrogations du jeune homme. Il était si naïf qu’elle aurait pu le prendre pour un enfant dans un corps adulte. Lui qui n’avait vécu que cloîtré dans une église ou livré à lui même dans les étendues sauvages semblait bien perdu, confronté aux réalités de la vie auprès de ses semblables.
« Votre vision de l’amour souffre de votre manque de recul », lui dit-elle d’une voix douce. « Un amour que vous auriez donné de votre plein gré, aurait-il moins de valeur que celui sur lequel vous n’avez aucun contrôle ? »
Tristian garda le silence un instant, puis se tourna vers Octavia. « Je ne pense pas, non. Je ne l’ai simplement jamais rencontré. Loin de moi la présomption de juger quelque chose dont la nature m’échappe. » Sur ses mots, le prêtre se mit à regarder attentivement, intensément la magicienne. La pureté de ses yeux semblait sonder son ��me. « Octavia, avez-vous déjà éprouvé tel amour ?
– Ça m’est arrivé, en effet. C’est le genre de sentiment dont on se souvient toute sa vie tant il nous change, même bien après qu’il nous ait été repris. Quand on a vécu dans la souffrance et la haine pendant de nombreuses années, comme j’en ai eu le malheur, on prend pleinement conscience de la valeur de l’amour entre deux mortels. »
Tristian inspira profondément. Il semblait choisir ses mots avec minutie. « Dites-moi. Comment choisissez vous la personne à qui vous confierez votre… confiance ? Écoutez-vous plutôt votre cœur, ou bien votre raison ? Je vous navré de vous infliger des questions si personnelles, mais… je brûle de comprendre. »
C’est avec un sourire amusé que répondit Octavia, presque sans y penser. « J’écoute mon cœur. Il ne fait jamais d’erreur. »
Tristian hocha la tête, comme s’il s’attendait à cette réponse. « Évidemment. Je ne sais pourquoi, mais ça ne me surprend pas. Vous êtes toujours si sincère, dans tout ce que vous faites. C’est ce qui se passe quand les actions d’une personne lui viennent de son cœur. »
Tristian se lève enfin, et Octavia fit de même. Mais à sa grande surprise, le jeune homme s’approcha d’elle tout près, si près qu’elle cru qu’il allait la prendre au creux de ses bras. Il s’arrêta au dernier moment, puis comme s’il avait subitement pris conscience de ses actes, fit un pas en arrière.
« Merci beaucoup pour ces conversations, Octavia. Je chéris chaque moment que j’ai la chance de passer avec vous. J’espère que vous ne me voyez pas trop comme un fardeau. »
Avant même que la magistère puisque rétorquer quoi que ce soit, Tristian s’excusa et prit le chemin de la ville sans attendre. Octavia se demanda ce qu’il venait de se passer, abasourdie. Jamais elle n’avait vu Tristian si tourmenté, si direct aussi. Cela coupait totalement avec son caractère de jeune homme maladroit. Pantoise, Octavia prit un instant pour réunir ses esprits. Tristian avait disparu. Elle décida qu’elle retournerait le voir sous peu. Cette matinée n’avait pas été totalement perdue, en fin de compte.
Octavia attendit dans le froid un bon quart d’heure devant la tente de son ami. Le ciel abandonnait le rose du crépuscule pour le mauve du début de nuit, le soleil était depuis longtemps parti pour d’autres contrées. Elle guettait le départ de Jhod, le vieux soigneur, pour avoir l’occasion de parler seule à seule avec Tristian. Lorsque enfin le voile d’entrée se souleva, elle fut ravie de voir Jhod raccompagner son dernier patient à son lit. Elle le salua d’un signe de tête, il lui sourit en retour. La rouquine attendit quelques instants encore, puis pénétra silencieusement dans l’antre des guérisseurs. Assis sur l’un des lits des patients, éclairé par la faible lueur d’une lanterne à huile, Tristian tournait le dos à l’entrée de la tente. Il tenait un livre dans ses mains, dont Octavia ne parvenait pas à voir la couverture. Le jeune homme semblait absorbé dans sa lecture, tant qu’il ne remarqua pas la magicienne qui se glissait subrepticement dans son dos. Octavia tenta de jeter un œil au livre du jeune prêtre. Si elle ne parvint pas à saisir la nature précise de cet ouvrage, ses yeux rencontrèrent quelques lignes intrigantes qui semblait traiter du « feu sous sa peau » ou encore d’un « puissant désir dans sa voix ». Octavia tendit le cou pour en saisir davantage mais une mèche de ses boucles rousses tomba sur le cou de Tristian, qui sursauta sur le champ. Il referma son livre avec hâte avant de s’écrier :
« Octavia ! Que faites-vous là ? Je ne vous ai pas entendue rentrer.
– Qu’est-ce que vous lisez ? », demanda la magicienne avec un sourire taquin.
Tristian écartait le livre du bout de la main, d’un geste plein de malaise. « Il s’agit de quelque traité sur les relations humaines. C’est Dame Kanerah qui me l’a recommandé. Je lui ai demandé conseil, et elle m’a suggéré de lire ceci. Elle m’a dit que c’était l’ouvrage le plus approprié à traiter… des passions. » Le jeune homme semblait très embarrassé. « Je pense que je ne saisis rien à la littérature.
– J’ai cru voir que ce traité proposait des descriptions plutôt explicites », continua de le taquiner son amie.
Tristian rougit légèrement. « C’est ce qu’il semble, oui. Mais ce qui est décrit là dedans semble tellement… peu naturel, voire prétentieux ! On pourrait croire qu’il s’agit non pas d’une communion entre mortels, mais de vénérer un dieu.
– Pour les avoir vécus, ce genre de moments peut donner quelques aspirations célestes.
– C’est ce dont je veux parler ! », s’agaça Tristian. « Je pensais pouvoir calmer mon esprit, trouver des réponses à ces sujets – non, à ces problèmes, qui me tourmentent. Je pensais trouver des mots à placer sur que je suis incapable d’exprimer. À la place, je n’en suis qu’encore plus confus. »
Octavia et Tristian se regardèrent quelques secondes, l’une tentant d’envelopper de tendresse la détresse de l’autre. Puis soudain ils se mirent à rire, gagnés par l’absurde de la situation.
« Souvent, j’admire la facilité que vous avez à choisir les mots justes pour exprimer ce que vous ressentez », dit joyeusement Tristian.
« Vous vous tourmentez. Vous essayez toujours de trouver les mots justes pour ce qui ne saurait être décrit.
– Que voulez vous dire ? » L’incompréhension sur le visage de Tristian était si lisible qu’Octavia dû se mordre la joue pour ne pas repartir dans un éclat de rire. « Les mots sont les mots, toute la sagesse du monde peut se lire dans les pages de nombreux livres. Même la miséricorde de Sarenrae trouve son reflet dans les textes sacrés... »
Avec une grande délicatesse, Octavia glissa sa main sur celle de Tristian. Rien n’aurait pu trancher le lien invisible qui joignait le regard de ces deux jeunes gens à cet instant. Le temps semblait se figer, ils en oubliaient le son de leurs cœurs dans leurs tempes qui battaient à tout rompre.
« Pourtant, les réponses que vous cherchez ne se trouvent pas dans les livres. »
Les doigts de Tristian venaient s’emmêler avec ceux de la rouquine, dans une caresse qui fit courir un flot de frissons le long de son échine. La chaleur la gagnait, partait de son cœur et empourprait son visage entier. Elle porta son autre main à la joue du jeune prêtre avec une délicatesse infinie. Le temps semblait se suspendre dans cet instant de tendresse.
« Vos mains sont si chaudes. C’est comme si elles étaient vos rayons et vous, le soleil... », lui glissa-t-il dans un souffle. Il lui adressa un sourire désolé avant d’ajouter : « Je ne suis finalement pas plus doué avec les mots que le livre.
– Pas du tout, vous êtes adorable. C’est votre cœur qui parle, et si vous le laissez faire ce sera toujours avec justesse. »
Tristian sembla se figer. Entre deux battements de cœur, il ferma les yeux et couvrit la main d’Octavia de la sienne. Il tourna la tête, et vint poser ses lèvres sur la paume de la magicienne qui sentit une vague de chaleur se propager dans tout son corps.
« Comme les rayons du soleil... », murmura-t-il.
Il restèrent ainsi quelques secondes suspendus dans l’instant. Tristian ouvrit alors de nouveau les yeux, et réalisant la position dans laquelle il se trouvait, jeta un regard effrayé vers la magistère et repoussa doucement sa main.
« Pardonnez-moi ! Pardonnez-moi, j’ai outrepassé tout ce qui m’était permis.
– Quoi ? Ne vous en faites pas, il n’y a pas de... », tenta d’objecter Octavia.
« C’était inconvenant, je prie Sarenrae que je ne vous ai pas mise en colère. Veuillez m’excuser, je dois… aller retrouver Jhod. » Il jeta un dernier regard timide à la magicienne abasourdie par l’inattendu de cette réaction, et lui dit avant de quitter la tente : « Croyez moi, je tiens beaucoup à vous. »
Octavia se retrouva seule dans la demi-pénombre de cette tente. Elle ne revenait pas de ce qu’elle venait de vivre. Jamais un homme n’avait été pour elle un tel mystère. Elle sortit pour tenter de le rattraper, mais elle ne distinguait plus rien d’autre dehors que la lumière des torches des patrouilles de gardes. Le lendemain, ses compagnons et elle partiraient de nouveau hors de la ville, elle ne pourrait pas revoir Tristian. Elle jura de frustration. Les explications devraient encore attendre.
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Dans tous les cas je suis pas pressé, pas plus pour faire du vélo que pour écrire, donc je repasse aux US par l'état de Washington et je glande entre la côte et les îles de San Juan, quand je vous disais que c'était le début des vacances.
Je profite de l'occasion pour revoir un pote et une heure après il m'emmène sauter d'une falaise dans une rivière, j'ai fait un saut et ai réattéri un peu en biais, juste un peu, juste assez pour me couper la respiration 5 minutes et m'empêcher de lever les bras pour 1 semaine, me voilà trentenaire depuis 2 semaines et je réalise déjà que je suis trop vieux pour ce genre de conneries, mais apparemment pas encore assez vieux pour arrêter d'être tout à fait con parce que le lendemain j'étais quand même reparti à vélo.
Et comme un malheur n'arrive jamais seul (je vous rassure je déteste cette expression mais enfin, là c'est plutôt bien adapté vous allez voir) quand je commence à me dire que c'est bon je peux ré-attaquer un peu et qu'il s'agit d'aller tourner un peu dans le coin du parc national de Rainer, je crève un pneu après une matinée de montée. Crever n'est évidemment pas dramatique, c'est pas le premier ni dernier (oh que non, mais j'y reviendrais) là où ça se complique c'est le moment où après avoir réparé la chambre à air je réalise que ma pompe est cassée. Pour le coup c'est plus compliqué, j'écarte vite l'hypothèse de gonfler à la bouche une chambre à air de vélo et me reporte sur celle plus réaliste de l'autostop, et je suis en train de me demander dans quel sens le faire, revenir en arrière ou continuer, quand un gars me voit en galère et me demande si j'ai besoin d'un coup de main, Et moi qui critique toujours ces con de ricains je dois bien admettre qu'il y en a quand même des sympas car il me ramène jusqu'à mon point de départ du matin et me prête une pompe chez lui pour regonfler mon pneu, Le lendemain je vais au magasin de vélo de la ville pour acheter une nouvelle pompe, il est hors de question que je prenne le risque de repartir sans pompe, j'ai eu de la chance une fois faut pas pousser,
Bon, le magasin ouvre à 13h, c’est mort j'attends pas, et statistiquement c'est quoi les chances que je crève encore aujourd’hui ?!
Je vais vous le dire, c'est 100% ! 100% de chance que je recrève car 24h plus tard c'est comme ça que l'histoire continue, Là j'ai beau vouloir tendre au je m'enfoutisme du bouddhisme pour les nuls, il s'avère que cela m'agace un brin,
Nouvel autostop, nouvel individu, Au moment de mettre le vélo dans le camion je vois un petit autocollant « Trump 2020 », ha super y aura pas besoin de la radio pour se marrer pendant le trajet, Dire que ça n'a pas manqué serait un euphémisme (et un bien rêche, pas question de douceur pour celui-là) le mec a mis dans le mille à chaque phrase, Un sans-faute, un grand Chelem, un perfect, plus réussi que l'alunissage d'Apollo 11 (dont il doute).
J'irais presque jusqu'à dire que ça valait le coup qu'il m'arrive mes problèmes car, nom de Dieu, pour moi, rencontrer un mec comme ça c'est comme trouver un gisement de pétrole dans son jardin, un trésor dans sa cave et hériter d'un château, le tout dans la même journée,
Trêve de préliminaires et je balance en vrac, je vous parle d'un climatosceptique, pro life (contre l'avortement) religieux jusqu'à la racine des cheveux, contre le gouvernement sous toutes ses formes car il lui vole son argent pour tout donner aux pauvres, et lobotomise ses gamins quand ils vont à l'école avec des sottises comme la théorie de l'évolution, Les USA devraient, selon lui, enfin arrêter de donner autant d'argent à tous les pays pauvre de la planète qui ne font que profiter (encore les pauvres), Les musulmans si ils veulent essayer d'envahir les US seront reçus par ce bonhomme et ses potes qui n'attendent que ça. Il avait un flingue avec lui, rien de choquant par contre les AK-47 qu'il avait chez lui sont déjà plus litigieux en termes de légitime défense,
Maintenant si vous croyez que je me suis offusqué et que je suis monté au créneau vous vous trompez. J'avais droit à des tours de manège gratuit, il suffisait de relancer un peu dans son sens pour le voir tout content de repartir de plus belle, Magnifique. Enfin, surtout parce que je vis pas dans ce pays, sinon oui, c'est un peu inquiétant, Après, lui c'était une belle synthèse faut quand même l'admettre,
Une fois l'amusement fini il faut aussi bien dire que le mec était super sympa et m'a bien aidé (bon si j'avais été noir, ou pire, mexicain, ça aurait été une autre histoire, ou en tout cas une histoire très courte vu qu’il ne se serait pas arrêté haha).
En vrai j'étais vraiment heureux de le rencontrer parce que j'ai pas eu trop l'occasion de bavarder avec des républicains/néoconservateur/évangeliste et que c'est quand même important pour comprendre un pays de parler avec tout le monde, si j'étais reparti après avoir juste rencontré des démocrates je serais passé à côté de ce que sont les US maintenant (Trump n'est pas un accident).
Tout cela nous mène déjà aux frontière de l'Oregon, terre qu'y m'a été vendu tout le long du voyage comme un paradis de route cotière, Force est de reconaitre que oui, ça claque plutôt pas mal,
Tellement de plages interminables à longer toute la journée, tellement de soir qui se termine par un soleil plongeant dans l'océan, Tout ça tombait bien vu que je me remettait gentiment de mes déboires physique (dos en vrac tout ça tout ça) puis l'humidité de la côte apportait une fraicheur bienvenu, Peut d'évènement mémorable si ce n'est les crevaisons occasionels, y a eu la journée ou j'ai crevé le pneu avant le matin et l'arrière dans l'après midi, Puis le matin ou après avoir tout remballer je me fais un petit thé et j'enjoy tranquillement la vie quand mon regarde ce porte sur la punaise planté dans mon pneu avant, j'aime les nouvelles de ce genre au réveil, ça met toujours de bonne humeur,
La dernière frontière sera donc un retour en Califorie d'où j'étais parti 5 mois auparavant mais où je n'étais passé que brièvement, Même mode opératoir que pour l'Oregon, c'est partie pour bouffer de la côte, en tout cas jusqu'à ce que l'attrait du Yosemite ce fasse sentir,
Fin de journée je traverse un bout de bourgade et je m'apprête à aller à l'office du tourisme histoire de regarder une carte du coin et de trouver mon camping spot du soir, Au moment de monter les escalier vers l'office une dame en descend et me dit qu'ils ont fermé pour la journée puis me demande si j'ai besoin d'informations, donc je dis que non je voulais juste voir une carte. Puis elle voit mon vélo et demande si je sais ou je dors ce soir. En général si c'est un flic je dis que je vais en camping municipal et sinon que je serais en sauvage en espérant une invitation (pour être franc mon ratio d'efficacité avec cette tactique est absolument nul), et elle retourne ouvrir le bureau pour prendre un papier sur lequel il y a un contact pour des gens qui accueillent des cyclos. Un hébergement tombé du ciel en somme. Et quand je dis tombé du ciel ce n'est pas qu'une image car l'endroit en question n'est autre que la maison de sweet baby Jesus, une église quoi, enfin une des (trop) nombreuses églises qui existent ici. Je ne comprend rien à toutes les déclinaisons du Seigneur et c'est pas aujourd'hui que je vais m'y attaquer, je préfère me contenter d'accepter ce qu'on me donne, et si en plus je peux sauver des âmes en perditions au passage je trouve que tout le monde y gagne (bon moi j'y gagne dans l'immédiat et eux faudrat déjà commencer par mourir avant d'en voir la couleur). Bref je me retrouve avec les clefs d'un endroit qui sert de réfectoire et de salle d'accueil pour des sdf, je correspond donc au profil de la clientèle (sans l'addiction au cristal meth).
A deux heures du mat je renonce à dormir, de toute façon les nuits en intérieur ne servent qu'a avoir une douche et/ou à laver du linge pas à avoir une « bonne nuit de repos », et je décide de faire un tour par l'étagère de bouffe qu'on m'a indiqué en entrant et de profiter un peu d'internet pour chercher de la musique. Le résultat sera édifiant, je me retrouverais dans la cuisine à faire des pancakes en écoutant du black métal russe, sûrement le meilleur usage d'un édifice religieux qu'il me soit possible de faire, après quoi je retournerais me coucher pour cette fois dormir du sommeil de l'homme au devoir accompli. Ce sera donc plein comme une pute au petit matin (je me serais refait des pancake avant de partir) que j'attaquerais la traversé du parc des redwood
Je cache pas qu'on m'en avait également beaucoup parlé et je m'était dis « bon ça va c'est des arbres quoi, ok des gros arbres mais bon, on peut pas dire que ce soit un saut dans l'inconnu »,
Erreur, trois fois erreur car j'ai passé mon temps dans ces forêts la tête en l'air à dire (à haute voix, et oui, la solitude rend fou) « putain c'est quoi c'est truc de fou ! C'est énorme ! », J'ai deux trois clichés mais franchement ça rend par compte du bordel, parce que c'est pas juste un arbre immense dans une forêt mais une forêt d'arbres immenses et là réside toute la différence. Puis comme souvent le fait d'avoir voyagé lentement rend plus réceptif aux changements du paysage, même les plus infimes, alors là je vous dis pas la claque. Je veux dire que je connais le sentiment de se sentir tout petit en face d'une montagne ou d'un espace vide aussi loin que porte le regard mais en face d'une forêt c'est une première.
Je me féliciterai donc de ce choix d'avoir prit la côte et poursuivrais mon chemin sans encombre (avec toujours des crevaisons quand même mais comme je finis bientôt mon voyage je me convainc encore que « ça va le faire »). Il y a bien aussi une nuit campée sur un trail juste avant le golden gate bridge à descendre une bouteille de Côtes du Rhône en bonne compagnie (tout seul quoi) qu'on m'avait offert dans la journée, San Francisco je m'en contre bat les couilles vu que j'y connais personne, je traverse juste pour retrouver la côte un temps avant de bifurquer pour l'intérieur des terres.
Je n'irais pas grimper mais tout de même je ne me vois pas passer à côter du parc du Yosemite sans aller y faire un tour. L'idée est louable, un petit détour pour un changement de décor, mais le chemin est plus compliqué que prévu. Le long de la côte je me répétais sans cesse qu'il faisait pas si chaud tout compte fait mais bordel de pute, après une demi journée plein est et les 45° atteints sans le moindre vent à l'horizon je revois ma technique et poursuivrais mon incusrsion vers l'intérieur en me levant à 5h pour profiter de la relative fraicheur du matin, faire une pause de 3h et pousser jusqu'aux limites de ce que le soleil m'offre. Fait intéressant, il s'avère que le nord de la Californie entre la côte et les montagnes est un territoire d'agriculture peuplé presque exclusivement de mexicains. En tout cas je dors de plantations d'amandiers en plantations d'amandiers pour atteindre le début du relief. Après un classique tour dans un parc national, encore plein de trafic et plein de monde de partout, je continue en me disant que oui c'est joli mais en même temps est ce que vu depuis la selle ça compte vraiment ? (spoiler alerte : Non pour les montagnes ça compte pas).
Retour sur la côte pour finir ce voyage tranquillement, je roule, je me pose et me repose tout en profitant des plages pour finir à Los Angeles.
Comme le chapitre se clos il est temps de parler du peuple américain. Pas dans son ensemble et pour plusieurs raisons. Déjà parce que j'ai silloné que la partie ouest et que l'est est apparement très différent, parce que tous les gens avec qui j'ai parlé étaient blancs donc enlever la partie afro et hispanique du peuple ricain c'est quand même pas rien et puis plus important c'est qu'on est loin du relevé scientifique, c'est juste mon expérience qui est donc forcément biaisée. Pour commencer par enfoncer les portes ouvertes, eux ne le sont pas, ouverts je veux dire, Enfin surtout pas sur le reste du monde, c'est vraiment frappant de voir à quel point ils pensent être les maitres de toute chose et un idéal que les autres doivent nécessairement imiter ou jalouser. Le monde en dehors des US est une anecdote, un passe temps ou un repère de communistes (ici ils disent "socialiste"). Le rapport à l'argent est bien différent aussi, ça ce claque plus vite ou en tout cas disons qu'il y a moins d'économies sous le matelas mais plus d'investissement en bourse mais ça faut dire qu'avec le système de retraite et de santé qu'ils ont (chacun pour sois et Dieu pour tous) c'est presque une évidence. En suivant sur le système d'aide social je peux vous dire que le nombre de sans abris est un truc de malade, j'ai jamais vu autant de sdf dans aucun autre pays que j'ai pu traverser et après en avoir parlé avec quelques personnes sur place c'est encore assez "nouveau", dans le sens ou évidemment il à toujours eu des sans abris mais sur la dernière décennie les graphiques ont pété le plafond et les parcs ce sont remplis. Rien n'est simple est il y a plein de choses à dire là dessus mais c'est ce qui, sur le plan social, m'a le plus surpris. Ok j'en savais pas mal mais de voir la pauvreté à ce niveau là et rencontrer des gens qui ne démordent pas du rôle de "leader of the freeworld" que serait sensé représenter ce pays est incroyable d'incohérence. Alors on a la réputation de se plaindre tout le temps et de faire grève pour un oui ou pour un non mais pour le coup je me dis que c'est nécessaire sinon on se réveillera un matin et il fera toujours nuit car à force d'avoir la tête si prêt du cul des ricains (baisse des taxes sur les grandes fortunes, écoles à but lucratif, retraite sauvage j'en passe et des meilleures) on finira bien la tête dedans.
Fin de l'instant Gilets Jaunes et fin du voyage,,,
En tout cas fin du voyage en solo, parce qu'il y a une surprise..
Finir ? Ha oui mais non, y a un détail que j'ai (volontairement) omis c'est que j'ai rendez vous.
Quelques mois avant mon départ un pote est parti dans un autre périple à vélo mais axé sur l'Asie et l'Océanie et à force de hasards et autres éléments scabreux de la vie il s'est trouvé que l'option de faire un bout de chemin ensemble en Amérique est venue sur le tapis.
La première évocation de pareilles aventures se fera au Canada et se mutera en "et pourquoi pas le Mexique ?".
C'est pas con ça, pourquoi pas le Mexique ? Me voila donc de retour à Los Angeles pour récupérer mon pote à l'aéroport. Pour la petite histoire on s'est rencontrés en Uzbékistant à vélo et après quelques péripéties (dont la traversé de la Chine) et malgré (ou grâce) à des modes de vie un brin nomades il se trouve qu'on arrive à se voir de temps en temps, un voyage d'habitués, c'est pas pour se faire brosser mais presque le contraire car si pour certains l'expérience rime avec préparation et organisation dans notre cas ça serait plutôt "jusqu'ici tout va bien".
Et dès le départ ça s'annonçait comme quelque chose de grand car voici à peut de choses près l'intégralité de notre conversation sur les préparatifs de nos retrouvailles :
-"J'arrive le X à l'aéroport à 22h"
-"ok je m'arrange pour être là avec des bières"
-"impec"
Et c'est en arrivant dans le trafic de l'aéroport et en zigzaguant entre les taxis que je me suis dit "au fait je sais pas à quel terminal il arrive et je sais pas avec quelle compagnie ?! Rajoutez que mon pote n’a pas de téléphone et vous avez l'étendue de notre expertise. Mais là où c'est beau c'est qu'on s'est quand même retrouvés (et que cela ne nous aura donc absoluement pas servi de leçon). Le temps de remonter son vélo et de descendre un pack (et d'en racheter un autre) on est partis pour squatter la plage le temps d'une nuit.
Le lendemain c'est donc direction le Mexique, on y va tranquille vu qu'on papote quand même pas mal et chaque soir assez tard. Pour finir on aura dormi à la belle tous les soirs sur les plages avant de passer la frontière comme des pros, c'est à dire sans choper de tampon d'entrée ! On penserai qu'après avoir plusieurs années de voyages au compteur on aurait quand même appris les rudiments du passage de frontière ? Comme quoi, faut jamais douter de toujours pouvoir se surprendre soi-même.
On a quand même réussi à se convaincre que c'était normal et c'est deux jours plus tard au milieu d'une discussion avec d'autres cyclos qu'on s'est rendu compte de notre erreur, Allez, un petit coup de covoit pour traverser la frontière à pieds et revenir pour payer un petit papier qui nous légalise nos status de migrants.
Mieux maintenant que trop tard hein !
A part ça, le Mexique c'est top, trop de gens sympas, ça fait plaisir. Le choc de la frontière est quand même marqué on va pas se voiler la face, poubelles en vrac et chiens errants. Ca aura été un grand bol d'exotisme après autant de temps à voyager dans un pays sans trop de surprises. C'est à dire un pays dont on parle pas la langue et où chaque arrêt bouffe est une petite découverte. Le paysage change aussi, je dis pas qu'il n'y a rien de semblable aux US mais en tout cas rien que j'ai fait et donc c'est avec un putain de grand sourire qu'on défile à coté de rangé de cactus haut comme des sapins…enfin, jusqu'a l'accident,
Là suite au prochain et dernier épisode concerçant l'arc nord ouest Américain,
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Violences / 21 m²
Le blog a changé de nom pour des questions paranoïaques d’anonymat mais il est toujours là
J’ai publié un texte, 21 mètres carrés dans la revue Violences de Luna Beretta
6 euros + 3 de frais de port à commander il y a vraiment des trucs biens dedans ici https://berettaviolences.wordpress.com/violences-2/
Je propose le texte en lecture ici si jamais tu ne peux pas commander le zine, il se base sur des textes qui avaient déjà été publiés ici
Vingt et un mètres carrés
La cage
J’habite depuis 7 ans dans ce studio moisi adossé à la cage d’escalier. Lorsque Jean-Baptiste, mon voisin du deuxième étage ouvre et ferme sa porte, le mur tremble. Lorsqu’il allume la lumière des espaces communs, un long grésillement s’enclenche. Il descend d’un pas saccadé en se cognant parfois aux murs. Il gémit, râle ou mugit. Il marque un arrêt au premier étage. Il reprend sa descente. Et puis un silence. Je sais qu’il est derrière ma porte. Je l’entends respirer. Il sort vérifier si mon volet est ouvert et revient derrière ma porte. Je l’entends murmurer des choses pour lui. Puis il frappe. Il me demande cinq balles, des feuilles à rouler, un peu de tabac : « je reçois mon argent le mercredi ». Un jour il me demande si j’ai du doliprane car il s’est cassé une côte. Une autre fois à 4 heures du matin, goguenard il me tend un billet de cinq euros pour que je lui vendre une bouteille de rosé. Je le trouve en train d’errer dans la rue en espérant trouver quelque chose par terre. Je connais toutes les nuances de son souffle et de sa démarche. Je guette pour savoir s’il est dans un bon jour ou dans un mauvais jour, pour savoir ce que je vais trouver derrière ma porte quand il va frapper.
Il y a quelques années, il m’avait invité au PMU pour une bière, j’avais accepté, « en tout bien tout honneur », mais je sais bien qu’il avait cristallisé quelque chose. De la cage d’escalier j’entendais son copain lui dire « alors tu l’as invitée ? » et sa voix se faisait triste « oui mais maintenant c’est fini ». Pendant cette bière au PMU avait surgi le gouffre insondable qui sépare une RSAiste mondaine et un alcoolique sous curatelle, une vie de serviettes et une vie de torchons, un tonneau de pisse et un baril de merde.
L’hippodrome
C’est à cause de cette nuit que Jean-Baptiste a vrillé. Ce soir-là, alors qu’une population surréaliste champignonnait dans tous les recoins du Grrnd zéro on ricanait dehors avec un copain, devant une table imbibée de flyers. Deux individus invraisemblables s’étaient générés spontanément à nos côtés. Hutch fraîchement vêtu d’un gilet jaune flambant neuf récitait une logorrhée confuse et enthousiaste, Starsky, affublé de lunettes de soleil et d’un blouson de moto chatoyant semblait animer en permanence une émission hits radio dans une version fictive des années 1980.
« Tu veux pas qu’on rentre ensemble après ?». J’avais très rapidement fait du rentre dedans à Hutch. C’était un plaisir rare et simple : offrir à un inconnu aléatoire la possibilité de foutre sa bite quelque part et voir son visage s’illuminer. A cinq heures il m’a retrouvé vers le bar après m’avoir cherché quelques temps, inquiet : est-ce que j’étais toujours d’accord pour qu’on rentre ensemble ? Je lui ai dit « Ok mais faudra que je me douche, j’ai passé toute la soirée à me pisser dessus ».
A peine notre trajet entamé, on a entendu Starsky nous appeler. On s’est retournés et on l’a regardé nous rejoindre en courant mollement. Après quelques pas, il a feint de découvrir la situation : « ah mais d’accord en fait vous allez baiser c’est ça ! ». Il a commencé à bougonner : « non mais je vais vous laisser hein, je vois bien hein que vous allez baiser ». Il a fait mine de faire demi-tour vers le Grrnd Zéro. Dix secondes plus tard, il est revenu dans nos pattes, cette fois un peu cabotin : « Non mais merde tant pis, je sais bien que vous allez niquer mais je marche avec vous hahaha ». Moi, ça m’arrangeais bien, je savais plus trop si j’avais envie de me taper Hutch.
« Bon bah on n’a qu’à faire une after chez moi » j’ai dit. Proposer des afters c’est toujours un bon moyen de temporiser. « Eh ça vous dit pas on baise tous les trois ? » a lancé Starsky. Il élaborait à haute voix une chorégraphie de baise à trois, demandant à Hutch son approbation virile. J’ai répondu (même si personne ne m’avait posé de question) : « écoutez on fait une after chez moi, j’ai quelques bières, après on verra hein, je sais pas trop, je réfléchis, je réfléchis, je sais pas trop là, pourquoi pas… Je sais pas ». Toute cette petite brigade marchait un peu surprise de ce malentendu généralisé qui peut-être aboutirait à une baise à trois. Je m’imaginais faire surface à la station de métro Cusset tel un poney escorté par ses deux jockeys. Je pensais aux gars qui tiennent le mur de ma rue et s’écartent tous les jours pour me laisser passer en disant « bonjour madame ». Est-ce qu’ils étaient déjà là?
Arrivés au métro Carré de Soie, Hutch a commencé à se tâter le corps frénétiquement à la recherche de son sac à dos. Je n’arrivais pas à croire qu’une clownerie pareille était réellement en train de se produire. Il a fini par annoncer ce qu’on avait évidemment deviné.
«J’ai laissé mon sac au Grrnd Zéro ». Starsky esquissa un grand sourire. « Y’a tous mes papiers, toute ma thune ». Starsky exultait.
« Je dois y retourner, je suis dégouté».
Nous fîmes nos adieux à Hutch à l’ombre d’un des palmiers de la station de métro.
Starsky jubilait sans aucun filtre dans la rame. « Ah putain, j’ai gagné, on va niquer haha, oublié son sac, il a oublié son sac, je vais trop baiser ce soir ». Sur les escalators, il débouclait déjà sa ceinture. Il émit un « comment on va trop baiser » qui résonna dans ma cage d’escaliers tandis que je faisais tourner la clé dans ma porte. Dans mon lit, pendant que j’enchaînais les clopes, il répétait ébahi « j’ai oublié mon sac, j’ai oublié mon sac ».
Au matin du 1er janvier, Starsky me dit sur facebook « Va te faire foutre, en faciale de préférence » sous les vœux de bonne année d’Hélène Rollès que j’avais partagés.
Après cette nuit, Jean Baptiste n’a plus frappé chez moi pendant près d’un mois. Cela n’arrivait jamais, il venait beaucoup plus souvent. Je n’y ai pas pensé tout de suite, j’ai fait le recoupement après.
Derrière la porte
Le 15 janvier trois coups ont frappé chez moi et quand j’ai ouvert la porte je savais. Je ne savais pas exactement ce que je savais, mais je le savais. Jean-Baptiste m’a demandé d’une voix funèbre si j’avais des feuilles à rouler. Je me suis retournée chercher mes OCB. Je l’ai entendu dégringoler contre ma porte. Il brandissait un couteau. Un vieux laguiole de table de merde. J’ai saisi son bras pour tenter de l’éloigner. Pendant ce bras de fer de trente secondes, il me regardait avec une fatalité triste et son visage petit à petit se disloquait en une expression inconnue. J’ai lâché un sépulcral « à l’aide » d’une étrange voix sourde, j’ai dit « j’appelle la police ». Il a fait « ok, ok », a eu un mouvement de recul puis j’ai refermé la porte sur lui, puis le loquet, puis la serrure.
Les jours suivants je me sentais très mal, il n’y avait objectivement rien de « si grave » mais une pièce s’était brisée. Quand on est sur le qui-vive pour quelque chose d’indéterminé et que cette chose «arrive», c’est une bascule vers le réel qui touche au monstrueux.
L’inquiétude est une sensation imprimée. Quand j’étais enfant j’écoutais mon père à travers le mur de ma chambre comme aujourd’hui je guette le voisin. Mon père m’a transmis un regard taciturne, désordonné (celui de ma mère est acéré, caustique). Il est mort il y’a 18 ans. Dans mes souvenirs, Il tortille constamment un élastique. Sa démarche est spastique à cause d’une maladie héréditaire (elle se déclenchera peut-être chez moi je m’en préoccupe peu, je composerai si ça arrive). Et puis il boit. Il ne va pas bien, il va se suicider, il insulte ma mère, elle l’insulte. Dans mon lit, je respire le moins fort possible pour ne manquer aucun bruit, pour être sûre que tout va bien. Je cherche des régularités : les ronflements de ma mère qui dort tandis que lui rumine et geint. Un jour, en rentrant de l’école à midi, en le voyant sortir des chiottes en titubant, je me mets à pleurer. Repas, purée. Il énonce avec détermination et saccade des noms d’animaux en souriant « un zébu/ un zébre / un cheval ». Ma mère part travailler. Puis lui aussi. Par la fenêtre, je le regarde entrer dans l’Opel. Il fait une marche arrière de quelques mètres en poussant la voiture derrière. Je repars à l’école.
L’inquiétude est devenue un sentiment habitable et liquide. Une latence marécageuse que vient trouer un évènement, quand le soir j’ouvre la porte et qu’une difformité surgit. Son corps malingre, la tête dans une flaque de sang. Il est conscient, me dit « le poignet, ouvert veines poignet». Pas de veines taillées finalement, juste la mâchoire ouverte. 3,12 grammes mesuré à l’hôpital. Rien de grave, mais quelque chose a rompu.
J’appelle le travail
Quelques jours après l’histoire du couteau, mon voisin est venu s’excuser en se cachant derrière son tuteur. “Je m'excuse, je suis désolé, j'avais bu j'ai pété un câble, on se connaît depuis des années, jamais je vous veux du mal, je vous veux aucun mal, je sais pas ce qui m'a pris”. Le mec de sa tutelle m’a dit “voilà, il voulait vous le dire avant mais il a pas osé”. Je ne l’ai plus revu. Je me demande s’il voulait me planter ou me violer. A la réflexion je pense qu’il voulait peut-être juste entrer chez moi, trouver quelque chose qui n’est ni par terre ni chez lui. Je me demande parfois si je vais le revoir et s’il va mourir
Après sa chute, mon père a réduit l’alcool quelques temps, puis il a repris et arrêté, je ne me souviens plus vraiment. A partir du collège, il a enchaîné les cancers, gorge, poumons, et tout le merdier. Mon inquiétude était cette fois rythmée, je pouvais l’apprivoiser en me fixant sur dse balises apaisantes : la télé de sa chambre, la netteté circulaire du canule en plastique trouant sa trachée, le menu quick n toast qu’on mangeait dans le train en rentrant de l’hôpital. J’appréciais cette routine du souci, dans ces lieux tiers, loin des murs de ma chambre. Avant sa dernière entrée à l’hôpital, il faisait 32 kilos. À la télévision, un match de handball, une rediffusion des quatre filles du docteur March. La télévision et les burgers sont ce qu’il y a de plus apaisant quand il n’y a plus rien à dire. Mon père meurt à trois heures du matin. Dans la journée qui suit mon estomac se dénoue comme mécaniquement sous l’effet de Vanina de Dave qui passe sur France 5.
J’ai peur des portes, des battants, des couvercles. Je ne veux pas savoir ce qui grouille derrière, dessous. Quand je sors de chez moi je m’imagine trouver à mes pieds les corps plaintifs de Jean Baptiste et de mon père. Ils ont décidé de s’éclater la tête contre le mur dans le hall d’entrée pour que quelqu’un s’occupe d’eux. Starsky danse au milieu en retirant sa ceinture. J’appelle mon nouveau travail pour dire « je ne peux pas venir, mon voisin et mon père se sont éclaté la cervelle dans mon hall d’entrée. Et en plus y’a un con qui veut que je le suce par-dessus le marché !» Je raccroche et j’entreprends de tout nettoyer, je m’applique, c’est ma façon de prendre soin, de faire de mon inquiétude une activité et de m’y adonner avec véhémence.
Epilogue
En rentrant seule du Grrnd Zéro, je fais une rencontre apaisante sous le petit tunnel souterrain à Laurent Bonnevay. Par terre à côté d’une flaque de différentes pisses, les emballages éventrés d’un énorme menu Mc Donald’s. Et au milieu de tout ça, la proéminence d’un cheeseburger bombant le papier qui l’enveloppe. J’ai pris le truc, je l’ai déballé, intact, immaculé, froid. Je l’ai mangé.
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10 conseils de voyage en Afrique pour les visiteurs débutants
N'ayez pas peur
Je l'avoue: avant de me rendre en Afrique pour la première fois, j'avais peur. Peur d'être victime de criminels, de tomber malade d'une maladie hideuse, d'être seul et entouré de foules de gens dont je ne comprenais pas la culture et la langue. Mais quand je suis arrivé, j'ai réalisé que la plupart de mes peurs étaient sans fondement. Prendre les mêmes précautions que vous prendriez lorsque vous voyagerez n’importe où vous aidera à éviter de nombreux problèmes en Afrique. J'ai constaté que la plupart des personnes rencontrées étaient amicales et disposées à m'aider lorsque j'étais dans le besoin. Une fois, quand j'ai cassé la chaîne sur mon vélo en faisant du vélo dans une zone rurale, un réparateur de vélo local (apparemment informé par des enfants) est sorti de nulle part et m'a apporté une nouvelle chaîne. Nous n'avions pas de langage commun, mais mon vélo et moi étions de nouveau opérationnels en quelques minutes.
Apportez les bonnes formes de paiement
Essayez de prépayer autant que possible votre voyage, car il peut être difficile d'effectuer de gros paiements en Afrique. Les chèques de voyage ne valent pratiquement rien et même les grands hôtels et restaurants peuvent ne pas accepter les cartes de crédit. Les guichets automatiques sont assez courants dans les grandes villes, mais beaucoup n'acceptent que les cartes Visa. Même dans ce cas, il n’est pas rare que des machines se retrouvent à court d’argent pendant des jours. Transporter beaucoup d'argent peut être éprouvant pour les nerfs, mais j'ai habituellement 1 000 $ disponibles (pas nécessairement sur moi) chaque fois que je vais là-bas. Dans tous mes voyages en Afrique, je n'en ai jamais perdu et cet argent m'a permis de traverser de nombreux points durs dans lesquels aucun guichet automatique opérationnel n'était disponible.
Apportez des dollars américains, mais seulement les nouveaux projets de loi
La plupart des marchands, des propriétaires d’immeubles de safari de luxe aux enfants colportant gomme et bonbons dans la rue, sont heureux d’être payés en dollars américains. Mais tous les billets d'un dollar ne sont pas égaux. En raison des craintes relatives à la contrefaçon, la plupart des gens ne prennent que les factures imprimées en 2006 ou plus tard. Les factures avec des larmes ou des marques ne passent pas non plus. De plus, gardez à l'esprit que les billets de plus haute valeur ont un meilleur taux de change que les plus petites. Vous allez exaspérer votre caissier de banque, mais faites-le trier tout l'argent dans le coffre-fort jusqu'à ce qu'il ne vous donne que les factures récentes et propres dont vous avez besoin. C'est beaucoup moins pénible que de rester coincé en Afrique avec un portefeuille plein d'argent que vous ne pouvez pas dépenser.
Intégrez de la flexibilité dans votre itinéraire
Je recommande de ne pas passer moins de trois semaines en Afrique, non seulement parce qu'il y a tant à voir, mais aussi parce qu'il y a de fortes chances que vous rencontriez un retard pouvant nuire à vos projets. Les vols intérieurs sont souvent annulés ou retardés, les inondations et les feux de brousse peuvent rendre les routes impraticables, et même des véhicules de safari bien entretenus peuvent tomber en panne dans des conditions difficiles. Si vous devez voyager en avion ou parcourir de longues distances, il est sage d’avoir un jour ou deux de tampon entre les deux pour permettre de tels retards.
Apprendre à conduire un levier de vitesse
Louer un 4x4 et le conduire vous-même peut être l'un des moyens les plus agréables et pratiques d'explorer l'Afrique rurale. Cependant, il vaudrait mieux que vous soyez capable de changer de vitesse, car les transmissions automatiques sont rares en Afrique. J'ai rencontré quelques personnes qui ont réellement appris à conduire un bâton en Afrique, mais je ne le recommanderais pas. S'arrêter quand un troupeau d'éléphants en colère charge (ce qui peut m'être arrivé ou non) n'est pas une position amusante dans laquelle vous retrouver.
Vouloir voyager? Vous pouvez obtenir de l'aide aujourd'hui! billet avion dakar paris
Allez-y, prenez les transports en commun
Quand j'ai effectué mon premier voyage en Afrique en 2008, j'ai trouvé l'idée d'utiliser les transports en commun était terrifiante. Mais après avoir payé 800 $ pour une voiture privée et que le chauffeur me conduise pendant une semaine, je m'en suis remis. La plupart des villes et des grandes villes d'Afrique orientale et australe disposent d'un service de bus de première classe ou de classe affaires, peu coûteux et relativement confortable. Le volume des bagages étant souvent restreint, j'achète généralement deux sièges, un pour moi et un pour mon sac.
Apportez tous les articles de toilette dont vous aurez besoin
Dans la plupart des autres régions du monde, si vous manquez d'une solution de contact ou de produits de toilette importants, vous pouvez généralement trouver un produit de remplacement dans les magasins ou les pharmacies locales. En Afrique, à moins de vivre dans une ville peuplée d'expatriés, vous aurez peut-être beaucoup de difficulté à trouver certains articles de toilette. Et si vous les trouvez, ils peuvent coûter 10 à 20 fois le prix que vous paieriez à la maison. Je trouve que c'est particulièrement le cas des produits capillaires, de la solution pour lentilles de contact, de la crème solaire et du maquillage.
Ne pas donner de documents
Vous pourriez être tenté de donner des friandises ou même de l'argent aux enfants défavorisés que vous rencontrez. Bien que vos intentions soient bonnes, ces types de documents ont des conséquences imprévues. Ce joli petit tyke auquel vous avez donné une sucette pourrait être battu par des enfants plus âgés dès que vous tournez le dos. Plutôt que d'aller à l'école, un enfant handicapé pourrait être contraint de mendier sur le bord de la route, à proximité d'une attraction touristique, car ses parents savent que des étrangers chavirés lui donneront de l'argent. Si vous souhaitez faire un don en Afrique, apportez des objets utiles comme des fournitures scolaires et faites-en un don directement à une école ou à une organisation caritative qui veillera à ce que les cadeaux soient utilisés correctement.
Être un photographe, pas un membre des paparazzi
Vous connaissez ces photographies classiques que vous rêvez de prendre: le guerrier Massai orné de perles colorées, les femmes en robes imprimées équilibrant des paniers sur la tête. Vous n'allez pas les faire claquer d'une voiture de safari en mouvement ou se cacher dans les buissons avec une longue lentille. Il est également extrêmement irrespectueux de photographier une personne sans son consentement. Avant de prendre des photos, interagissez avec votre sujet de photo pour obtenir des photos de personnes exceptionnelles et ne pas vous offenser. Parfois, un sourire et un geste de la main faisant claquer une caméra suffisent pour obtenir la permission.
Évitez d'exploser vos appareils électroniques
Au cours de mes trois années en Afrique, j'ai vu plusieurs téléphones, batteries d'appareils photo et même un aquarium exploser pendant les surtensions qui font partie de la vie quotidienne d'une grande partie du continent. Pour garder vos appareils électroniques coûteux en sécurité, je vous recommande d'utiliser un limiteur de surtension branché sur un transformateur de puissance. Bien qu'il ne soit pas toujours possible de trouver de tels branchements, de nombreux hôtels ont des transformateurs dans leurs bureaux où les clients peuvent recharger leurs batteries et leurs téléphones.
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Étape 74 : Boente
Vendredi 5 Juillet
Bon, juste avant de commencer, deux photos d’une ville que j’ai traversée hier, qui s’appelle Portomarín. je n’avais pas la place pour les mettre (je n’ai le droit qu’à dix) et je suis frustré.
Le fleuve qui traverse Portomarín s’appelle le Rio Mino (Minio, mais je sais pas faire des tildés) A cet endroit, il est gigantesque. Il m’a fait penser à la Rance :
Voilà, ça, c’est fait.
La nuit s’est bien passée. Il y avait des Italiens dans le dortoir, donc on a dormi toutes fenêtres fermées. J’étais à côté de la porte d’entrée, que j’ai laissée ouverte et bloquée avec mon sac à dos. J’ai dormi avec mes bâtons, le premier qui touchait au sac à dos, je lui crevais un œil. Heureusement, personne n’a osé.
Un peu de nouvelles de Kaska et Gauthier. Quand la drache est tombée, ils se sont réfugiés dans un bistrot à Gonzar (6 kms avant Ventas de Naron, et quelqu’un leur a proposé une douche et un abri. On se reverra plus tard.
5h30, je me lève, libations rituelles et je mets les bouts. Sans déjeuner. Il est six heures environ. A peine avais-je fait 200m, que j’aperçois, dans la pénombre, un gros chien qui barre la route. Dès qu’il m’aperçoit, il se met à aboyer dans ma direction. J’avance, semblant de rien. Quand j’arrive à son niveau, il se tait et s’écarte. Tout va bien. D’un seul coup, il se précipité vers moi en aboyant de plus belle. Surpris, voire carrément effrayé, je sursaute et fais un pas de côté. Mais essayez de faire un pas e côté à 6 h du matin, sans avoir déjeuné, et avec une mochila de 15 kgs sur le dos. Évidemment, je m’étale de tout mon long. Je m’examine : tout va bien, mais au moment de me relever, une grosse douleur dans le poignet gauche. Je peux le bouger, modérément mais je peux. Il ne doit donc pas être cassé. Comme il ne me gêne pas pour marcher, je continue, rassuré. J’ai un peu de mal avec le bâton gauche, mais ça ira. A l’heure où j’écris (19h), j’ai toujours mal. Allez ! Encore 48 bornes à faire. Et j’ai plein de Voltarène dans la mochila. On verra ça à Favières mercredi, si nécessaire.
Je n’ai trop rien à raconter sur cette étape. Des jolis paysages, comme d’habitude.
J’ai pris quelques photos pour vous, avec toutes les réserves déjà prises sur la différence considérable entre la photo et la réalité.
Beaucoup de chemins en forêt, sur cette étape.
Des Rios partout
Ca, c’est pas une route, c’est une « piste blanche ». Pas mal, hein ?
Je l’ai trouvé joli, ce petit pont
Absolument partout, il y a des trucs comme ça. Parfois dix dans un village. Des très beaux ...
Des plus « communs » ...
Dès que je le sais, je vous dis de quoi il s’agit.
Il y a de plus en plus de monde sur le chemin, mais pas le monde que j’imaginais. Beaucoup de groupes de jeunes gens, j’imagine des scolaires ... j’ai vu un groupe d’une cinquantaine de gosses, encadrés par une dizaine de sœurs en habit blanc. Alors, juste pour une fois, je m’adresse à toutes celles de mes amies religieuses qui me font l’honneur de suivre ce journal : Faites le pas, achetez un duvet et une mochila et prenez la route. Oui, je sais, je vous entends me répondre que le Camino, vous y êtes tous les jours, au fond de votre coeur. Il est même l’essentiel de votre engagement. Et moi je dis, si en plus d’être au fond de votre coeur, il était au fond de vos godasses ? Enfin moi, je dis ça, je dis rien. Avec un peu d’humour et un grand respect.
Donc, je disais, plein de groupes de jeunes, mais aussi beaucoup de familles, dans leur grande majorité espagnoles. Y compris avec de jeunes enfants. J’ai cru comprendre que faire un bout du chemin, pour eux c’est plus qu’une randonnée en famille. C’est quand même rigolo : Papa Ours, avec une grosse mochila. Maman ours, avec une moyenne mochila, et bébé ours, avec une toute petite mochila. Je trouve ça joli.
J’ai aussi croisé quelques pèlerins des derniers kilomètres, dont le sac à dos a juste la taille nécessaire au transport d’une trousse à maquillage. Ils sont reconnaissables, ceux-là. Ils vous dépassent à toute allure, et trois kilomètres plus loin, vous les retrouvez à vitesse réduite, boîtillant, mal à l’aise dans leurs chaussures. Mais l’équipement, ils l’ont. Flambant neuf. Le sac à dos bien mis, avec plein de machins sanglés à l’extérieur, qui font joli. Qui servent à rien, mais qui font joli. On est loin du sac un peu crade, un peu abîmé, un peu réparé, où chaque sangle sert à autre chose que ce pour quoi elle est prévue, des pèlerins un peu rôdés, du genre Gauthier ou Valentino. Ou moi.
J’ai croisé aussi un garçon, un Italien avec un look Hindou terrible (peut-être est-ce un Hindou qui a la nationalité italienne ...) que je rencontrais régulièrement depuis Roncevaux jusqu’à Burgos, et plus plus rien. En fait, il y a pas mal de gens qui truandent. Ils prennent le train de Burgos à Leon. Quand c’est assumé, comme la jeune Allemande qui peint, bon, rien à dire ... Mais quand c’est fait ni vu ni connu, et qu’ils finissent par se persuader eux-mêmes qu’ils ont fait le Camino, je trouve ça bizarre. Enfin ! Chacun son chemin ...
Mais bon, ce n’est pas la ruée que j’imaginais. Pas encore. Par acquit de conscience, je réserve quand même ma place dans les albergues (En fait, ce soir, j’ai réservé la dernière à O’Pedrouzo, puisqu’Agnès a réservé un bel hôtel pour mes deux nuits à Santiago). Je ne vous ai pas encore dit, mais je ne suis plus qu’à 47 kms de la Cathédrale de Santiago. J’ai du mal à le réaliser, mais comme tout le monde le dit, ça doit être vrai ...
Le gîte est très bien. Comme je l’ai déjà dit à plusieurs reprises, les albergues sont toujours propres, modernes, fonctionnelles. J’imagine qu’il y a une « autorité de régulation » qui exige un confort minimal pour avoir droit à la dénomination d’ « albergue ». Mais je n’en sais rien. En plus, les gens qui la tiennent sont vraiment prévenants, gentils, accueillants. Et je vous assure, c’est drôlement agréable, à 2000 kms de chez soi, avec 30 bornes dans les pattes, d’être accueilli avec un sourire et un mot gentil ...
Demain, c’est encore une étape conséquente. Une trentaine de kilomètres. Mais ça va aller, vous verrez.
Je vous souhaite une douce nuit.
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Jeudi au lycée
Le réveil sonne. J’ai l’impression de m’être couché il y a deux minutes. Mon cul ne me fait pas mal. Je gonfle un peu plus le plug avant de le dégonfler. Il y a encore de la marge. Le plug sort, et tout tombe sur le lit. Je m’amuse à rentrer une boule de pétanque qui retombe de suite. Mon cul est vraiment très ouvert.
Je me lève, enfile un pyjama et vais à la salle de bains. Je me lave le cul avec la poire de douche sans même réaliser. Devant par contre, il n’y a rien à laver. Le latex est super bien collé et ma bite et mes couilles ont totalement disparu. Je n’ai aucune sensation devant. Sensation étrange. Curieusement, ma bite ne me manque pas.
Je m’habille, descends déjeuner et pars au lycée.
La journée est calme. Marc n’est pas là. Il est, selon ce qu’on sait, à l’hosto, il se serait cassé (ou foulé, on ne sait pas trop) la cheville. Je ne vois ni ne croise les deux jeunes, ni le terminale. Le soir, je descends avant pour aller cher mon homme. Auguste est là. Il me donne les vêtements de filles. Je m’habille, il me maquille comme la dernière fois. Puis je me lève, relève ma jupe et écarte mes fesses. Il me demande ce que je veux. Je lui dis que j’ai envie qu’il me mette sa pommade. J’ai envie d’être une chienne en chaleur. Il me badigeonne le cul. J’ai rapidement le cul en feu. Habillé en fille, ma bite qui ne peut bander dissimulé sous le latex, le cul en feu, je n’ai qu’une envie : me faire défoncer, fister, écarteler. Mon homme me demande par qui je suis prêt à me faire défoncer. Je lui réponds :
— Par tout le monde.
Il me demande si des clochards ça me va. Je lui réponds :
— Par des clochards, des chiens, par ce que vous voulez, ça m’est égal.
Auguste lui demande ce qu’il compte faire de moi. Mon homme lui dit qu’il a envie de m’amener dans l’autre foyer Sonacotra, puis sous le Pont suspendu, au repaire des clochards. Auguste lui dit que ça peut être dangereux. Qu’ils sont capables de se battre pour savoir qui me baise en premier. Il lui dit qu’ils gèreront et on sort.
Le cul me brûle. Je serais capable de m’empaler sur n’importe quoi. On marche dans une petite rue pas très éclairée. Un clodo arrive en face de nous. Mon homme me dit :
— Va lui demander de t’enculer.
J’accélère le pas et arrive devant le clodo. Il me gueule :
— Tu es une pute ?
Je lui dis que c’est gratuit.
Il demande :
— Qu’est-ce qui est gratuit.
Je lui dis :
— Ça, et je me retourne, me penche en avant, relève ma jupe et écarte bien mes fesses.
Je sens ses doigts calleux et sales sur mes fesses. Il défait son froc. Positionne sa bite et m’encule. Oh que ça fait du bien. Je bouge pour bien sentir sa bite calmer le feu de mon cul. Je suis en pleine rue, sur le trottoir, en train de me faire enculer par un clochard. Je me dis que je suis qu’un trou à bites, et je sens que je vais jouir. Mais le clochard jouit trop vite et se retire. Je me redresse et retourne vers mon homme et Auguste. Ils me demandent comment je me sens.
— Frustré, je réponds, c’était bon mais trop bref.
Mon homme me dit que ça va s’arranger. On part en direction du pont suspendu. Ce soir, c’est de la bite de clochard qui m’attend. Arrivé sous le pont, ils ne sont pas très nombreux. Pas plus d’une douzaine. À notre arrivée, je me fais copieusement siffler. Mon homme me dit de me mettre à quatre pattes, mon cul ouvert face à eux. Il leur dit :
— Ce soir, jour de chance. Elle vous offre son cul. Tout le monde y a droit.
L’un gueule :
— Elle suce aussi ?
Il répond :
— Aussi, mais après s’être fait baiser.
Je ne vois rien mais rapidement, je sens que l’on me tient par les fesses. Une bite enfin… La première que j’ai à sucer pue à mort mais je trouve ça bon. Ils jouissent vite. L’un demande si son chien peut aussi. Mon homme répond :
— On peut essayer.
Il approche son chien. Le chien me lèche. Super agréable. Il essaye de me faire baiser par le chien mais visiblement, ce dernier ne comprend rien. Mon cul est bien propre par contre. Plus rien. Je me relève.
On rentre. On arrive à un feu. En attendant de pouvoir traverser, je sens Auguste qui vient derrière moi. Il me dit : "Écarte un peu les jambes." Il se positionne derrière moi et m’encule. Il ne bouge pas. Je suis tétanisé. Il m’encule en pleine rue, les voitures passent et ne se rendent compte de rien, comme les personne de l’autre côté de la rue. Il sort de moi et on traverse. Il me mettra ainsi sa bite devant une vitrine de magasin, entre deux voitures, devant la porte d’un immeuble. Puis je monterai l’escalier jusqu’à chez mon homme plié en deux, sa bite en moi. À chaque étage, il me lime quelques minutes, et on continue. Arrivé chez mon homme, je m’appuie contre la table. Il me lime un long moment. Mon homme nous appelle. Auguste toujours fiché en moi, on va dans sa chambre. Il est allongé sur le dos, sa bite bien dressé. Je monte sur le lit et en manœuvrant, je rentre sa bite avec celle d’Auguste dans mon cul.
Ils bougent en moi. Je sens l’orgasme qui monte. Je jouis. J’inonde le ventre de mon homme qui se met à jouir, suivi d’Auguste. Je me recule et lèche mon homme. Auguste est toujours en moi, sa bite se ramollit mais il reste en moi. Je le sens à peine. Il sort et passe devant moi pour que je nettoie sa bite. Mon homme joue avec mon cul et finit par y rentrer sa main. Auguste dit que ça serait bien d’y rentrer deux mains. Auguste tente de rentrer sa main en plus. Ça tire, ça fait mal. Il force et sa main rentre d’un coup. Ça tire moins. Auguste dit qu’il va me faire jouir, qu’il va me caresser la prostate. Il tourne avec ses doigts, me caresse, et… oh que c’est bon. Je jouis, je n’arrête pas d’éjaculer. Mon homme rentre et sort sa main de mon cul en même temps. La sensation est infernale. Je ne suis plus que jouissance à ce moment là. Ça se calme et les deux mains sortent de mon cul. Je suis littéralement vidé.
Auguste me dit que chaque fois que j’aurais été la pire des chiennes, un parfait vide-couilles, je serai récompensé. Je lui dis que je suis prêt à recommencer de suite. Fou rire d’Auguste et de mon homme. Mon homme me demande si je serais prêt à me faire défoncer par un autre animal qu’un chien. Je lui dis que je suis un vide-couilles et prêt à tout mais que je ne vois pas par quel autre animal. Mon homme me dit qu’on change le programme pour demain. Pas de foyer, mais une grande surprise. Auguste et mon homme me déshabillent, me démaquillent. Je vais pour remonter mon jeans. Auguste m’arrête. Il me met un peu de pommade sur le cul en me disant :
— Tu vas passer la soirée et la nuit à avoir envie de bite.
Mon cul me chauffe, me démange, mais légèrement.
Je reprends le bus pour rentrer chez moi. Bondé comme d’habitude. Je n’y fais même plus cas, il est toujours bondé. Je sens une main sur mes fesses. Je ne sais pourquoi mais je suis sûr que c’est le même inconnu qu’hier. Mon cul me démange. Je deviens sûrement fou mais j’en ai trop envie : je défais mon jeans et je le laisse glisser derrière. La main passe dessous, me touche les fesses, me caresse. Je fais comme je peux, vu le monde, mais j’arrive à écarter un peu les jambes. La main glisse dans ma raie. Elle arrive sur ma rondelle. Un doigt caresse le pourtour. Je donne un coup de rein et le doigt rentre dans mon cul. Aucune difficulté, il est ouvert et je sens que je mouille. Le doigt s’arrête. L’inconnu a l’air surpris. Puis le doigt s’agite dans mon cul. Vu la position, il ne pourra pas faire mieux. On s’approche de mon oreille. Une voix grave me dit :
— Descends dans deux arrêts.
Ça c’est sûr : C’est mon arrêt !
Je remonte mon jeans et me prépare à descendre, en me faufilant dans la masse.
Je descends et cinq autres personnes sont descendues. Deux femmes et trois hommes, dont le voisin de mes parents qui est âgé. Il doit avoir 70 ans. Personne ne vient dans ma direction et je me mets en marche. Mon voisin vient à côté de moi et me salut. Il me demande si tout va bien. Je lui dis que oui. D’un coup, je reconnais sa voix ! Je lui demande où on va. Il me dit que je peux venir chez lui, il a quelque chose à me montrer. On discute de tout et de rien jusqu’à chez lui. Une voiture klaxonne. Je me retourne : mes parents ! Il s’arrête à notre hauteur. Mon voisin leur dit bonjour, et leur dit qu’il a besoin de moi quelques minutes pour l’aider à descendre des cartons à la cave. Mon père demande s’il a besoin d’aide. Il lui dit qu’à deux on va y arriver et le remercie.
On arrive chez mon voisin. J'entre chez lui et dit bonjour à sa femme qui m’embrasse. Il lui dit que je viens lui donner un coup de main pour descendre les cartons à la cave. Elle me remercie. Dans une pièce au fond, il y a quelques cartons. Il me dit de l’aider. Ils ne sont pas vraiment lourds. On descend à la cave avec le premier. Il me demande d’empiler d’autres caisses.
Je me penche et sens ses mains sur mon cul. Je défais mon jeans, sors une jambe et écarte largement les jambes et je reste penché. J’entends le bruit d’une fermeture-éclair et il m’encule lentement. Je donne des coups de reins pour qu’il me prenne plus mais il freine le mouvement. Il m’encule lentement, tout en douceur. C’est agréable. Puis il accélère le rythme. Je sens qu’il va jouir. Je me retire, me retourne et le suce. Il jouit en me caressant les cheveux. Je garde sa bite dans ma bouche. J’entends sa femme demander si tout va bien. Il répond que oui. Il débande mais continue à me caresser les cheveux, alors je garde sa bite dans ma bouche. Je l’aspire un dernier coup. Je me rhabille. On remonte. On prend un autre carton.
Arrivé dans la cave, il me dit qu’il m’a vu de loin au Cours Dillon. Il me dit avec un clin d’œil que je n’ai pas besoin d’aller aussi loin pour ça. Je lui réponds que ne pouvais pas savoir. Il me dit qu’il risque d’avoir besoin plus souvent de mes services. On remonte. Je vais pour continuer à descendre les cartons mais il dit qu’il est fatigué, que l’on finira une autre fois et qu’il ne veut pas trop me retarder. Sa femme me remercie de ma gentillesse… je sors et rentre à la maison.
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Les Chroniques de Livaï #305 ~ RETOUR AU BERCAIL (mars 845) Livaï
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Quand j'y repense, quel temps de perdu ! Une fois arrivé à la cité industrielle, j'ai montré mon laisser-passer et le reçu pour la livraison aux gars de la guilde, qui ont mis des plombes avant de sortir tout le matériel pour lequel le bataillon avait payé. Je pensais que tout était déjà prêt mais pas du tout ! Je les aurais bien secoués un peu mais le patron est un pote d'Erwin et je voulais pas mettre le bordel. Ils m'ont offert à boire en compensation, mais bon sang, c'est la première et la dernière fois qu'on me fait poireauter comme ça !
Quand nous sommes partis, avec trois chariots pleins, il était déjà bien tard, et nous avons fait une première halte dans un petit hameau au nom imprononçable. J'ai dormi dans un des chariots, allongé sur une pile de caisses recouvertes d'une toile rêche. J'ai pas réellement fermé l'oeil, même si à l'intérieur du Mur Rose, il y avait pas trop à s'en faire niveau pillage. Un môme est venu me voir alors que la lune brillait haute et claire ; je sais pas quel âge il avait mais il était pas vieux. Il m'a demandé si j'étais un explorateur et si j'avais déjà tué des titans. J'aime pas les morveux, je sais pas comment leur parler, mais je m'ennuyais alors on a discuté quelques minutes. A la fin, je lui ai dit de rentrer car à cette heure il devrait être au lit, et sa pauvre mère allait s'inquiéter. Il a protesté mais il a obéi quand j'ai menacé de lui botter le train.
Nous sommes repartis de bonne heure et c'était pas trop tôt car le convoi avançait à une vitesse d'escargot. Jusqu'à la porte de Trost, je chevauchais un peu en avant, jetant de temps en temps un coup d'oeil en arrière pour m'assurer que tout le monde suivait bien. A part soupirer et leur ordonner d'aller plus vite, je pouvais rien faire. Les chevaux de la guilde Maja ne sont pas habitués à marcher vite, ce sont des bêtes lourdes et massives... Si une attaque devait se déclarer, on ne pourra pas compter sur elles. C'était pour ça que j'étais là , Erwin y avait pensé.
Pendant que je marche au pas, je sors de ma poche les deux missives que l'on m'a remises à la cité : une adressée au major, et l'autre à Erwin. J'ai du mal à retenir ma curiosité, mais je suis pas comme ça. C'est sans doute privé et ça me regarde pas, même si je suis sûr qu'Erwin me la montrerai si je lui demandais. Il le fera peut-être. Bordel, on avance tellement lentement que je pourrais me sortir un bouquin... A ce train-là, on sera pas rentrés à l'heure prévue. Il faudra de nouveau s'arrêter sur la route.
Ca me dérange pas de coucher à la belle étoile. Je préfère autant ça. Au moins, aucun obstacle ne me bouche la vue, et l'air s'est réchauffé. J'ai même l'impression de sentir un parfum de fleurs dans le vent... Ca y'est, le soir va tomber. Je me demande ce qu'ils font, à la forteresse. A tous les coups, Erwin est en train de ronger son frein et de s'inquiéter. Greta doit ranger son équipement et Steffen ne va pas tarder à passer sous la douche - c'est moi qui lui a donné l'habitude de se laver matin et soir. Mike doit flairer les nouveaux pour tenter de savoir à qui il a affaire, et la bigleuse court sans doute après le major pour lui proposer encore et encore son projet complétement dingue de capture de titans. Et ils recommenceront sans doute demain matin.
Revoir Greta et Steff m'a fait beaucoup de bien. Leur absence me pesait à force. Quand je suis habitué à avoir des gens autour de moi, j'aime pas qu'ils s'absentent trop longtemps, je préfère savoir ce qu'ils font... Ce n'est pas très agréable de toujours se sentir inquiet pour les autres, de penser constamment à eux quand il sont loin... mais j'y peux rien c'est plus fort que moi. Le tout, c'est de faire en sorte qu'ils le remarquent pas. J'étais déjà comme ça avec le gang. Furlan disait que j'étais trop possessif et pas si ouvert que ça aux changements et aux imprévus... Bah, l'essentiel, c'est d'y être préparé et capable d'y faire face, c'est dans mes cordes. Si on s'adapte pas, on finit par crever.
Le convoi fait halte près d'une petite rivière. Cet endroit est tout à fait charmant mais faut pas s'y fier ; des brigands peuvent se dissimuler autour de nous, près des arbres. Dans les plaines de Maria, la sécurité n'est guère assurée ces derniers temps, et c'est moi qui doit m'en charger. Je reste à l'affût, tout en me penchant au-dessus de l'eau pour m'asperger le visage. Je me sens crade, j'aime pas ça, et raison de plus pour ne pas traîner. Quand je pense que je pourrais être dans une baignoire en ce moment... J'en profite pour scruter les environs sans en avoir l'air, tandis que les chariots se groupent dans un coin, pas trop loin. Les ouvriers sont pas rassurés et me demandent plusieurs fois si tout va bien, si cet endroit est sûr.
N'importe quel endroit est sûr tant que je suis là. Si un connard pointe le bout de son nez, je le lui coupe, c'est simple. Alors cessez de vous faire de la bile et laissez-moi faire une reconnaissance des lieux.
Je monte sur une petite hauteur, au-dessus du convoi, et observe la vue. Les derniers rayons du soleil vont disparaître à l'horizon, et le lac semble en feu avec toutes ces couleurs... D'ici, je peux surveiller un large périmètre et tout intrus qui se dirigerait par ici serait immédiatement repéré. Je décide d'en faire mon nid pour la nuit. Je m'installe sur un rocher, avec un sac pour mon dos, et je commence à compter les heures. Rester éveillé n'est pas un problème pour moi. J'ai des tas de choses à penser.
Une nouvelle expédition sera mise en place quand j'aurais amené ce chargement intact à la forteresse. Tout le monde compte sur moi. On aurait dû arriver en fin d'après-midi, mais avec tout ce retard, on se pointera que demain matin. Je m'allume une clope, tandis que mes compagnons de voyage dorment du sommeil du juste. Je reste comme ça, bien tranquille, pendant environ deux heures, quand j'entends des bruits furtifs en contrebas. Ils ne sont pas durs à percevoir, car il n'y a aucun autre son. Une éclaboussure se fait entendre, et un juron à voix basse. On a de la compagnie ; une compagnie de bras cassés qui sait pas se faire discrète. Des amateurs. Je saisis ma poignée droite et enclenche une lame. Si je peux les faire fuir sans les tuer, j'essaierai.
Après tout, c'est pas comme si j'avais pas moi-même attaqué des convois, dans le passé... Ce serait abusé de dire que je les comprends, mais... si, en fait. Sauf que là, c'est à moi qu'ils ont affaire, et j'ai une mission.
Dommage pour eux.
#lc305#levi ackerman#levi chronicles#les chroniques de livaï#fanfiction#fallenRaziel#snk#attack on titan#shingeki no kyojin
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L’orpheline
Mon agence avait choisi un hôtel atypique. C’était un immeuble ancien datant certainement du milieu du XIXe siècle. Les chambres comme le couloir étaient petites. L’ascenseur ressemblait beaucoup aux vieux ascenseurs sans cloison avec une grille comme porte où l’on pouvait voir les personnes dedans. En fait, je fus persuadé du manque total de sécurité : en cas d’incendie, tout le monde y passerait. Enfin ce n’était que pour un weekend, juste le temps d’un séminaire. Pourtant la première nuit me parut étrange. J’entendis mon voisin de chambre hurler. Persuadé qu’il était attaqué, je sortis en trombe comme d’autres clients inquiets par la tournure des cris. Je frappai à la porte sans obtenir de réaction. Un employé surgit et entra en utilisant un double de la clé. A ce moment les cris cessèrent. Nous découvrîmes le corps du pauvre homme. Les yeux révulsés, il était blanc tout comme ses cheveux. Je me souvins l’avoir rencontré en début d’après-midi, il avait l’air fatigué mais sa chevelure était brune. Par ailleurs, ses doigts crispés indiquèrent qu’il cherchait à se défendre. Un autre voisin d’étage constata qu’il était seul. La police intervint rapidement, les enquêteurs interrogèrent les voisins d’étage. Personne ne le connaissait. Il n’était pas là pour le séminaire. Un client témoigna l’avoir entendu parler au téléphone de se débarrasser d’une gamine qui lui pourrissait la vie. Il n’en savait pas plus.
Le lendemain, ma journée fut longue bien qu’intéressante comme une journée de séminaire. Je retrouvai quelques connaissances avec qui je partageai le diner. Puis je rentrai me coucher. Le couloir amenant à ma chambre était plus sombre que d’habitude. Une lumière clignotait par intermittence sans pour autant me troubler. Je marchai rapidement, agacé par les couinements de mes chaussures neuves sur la moquette. Devant la porte, je sortis la clé et l’enfonçai avant de réaliser qu’il y avait quelqu’un d’autre dans le couloir. A quelques mètres, une petite fille en chemise de nuit tenant une peluche me fit face. Elle semblait sale, la chemise tachée de gris par endroits, les genoux lacérés, ses cheveux longs cachaient son visage. Elle ne bougea pas, le dos courbé. Je ressentis l’angoisse monter en flèche. La présence de cette enfant ne me rassura pas. Toutefois, je lui adressai la parole afin de demander si elle était perdue. Elle ne répondit pas de suite, toujours immobile. Je pus voir malgré les mèches devant ses yeux, qu’elle me fixait du regard. Quelque chose me paralysa : l’attente de l’entendre parler peut-être, la peur surement. Je restai quelques secondes comme un con tel une statue la main sur la poignée avant qu’elle n’articula : «C’est toi mon papa?» Ces mots me glacèrent le sang. J’affirmai que non et entrai dans la chambre après lui avoir souhaitée bonne nuit.
Durant la nuit, je me réveillai quelquefois en repensant à cette gosse. Je regrettai de ne pas en avoir puis chaque fois, je me rendormais. Il devait être six heures quand le téléphone de l’hôtel sonna. Je répondis énervé mais je sursautai soudain en entendant une voix de petite fille : « Si tu n’as pas d’enfant et que tu en voudrais un, pourquoi ne veux-tu pas être mon papa ? ». Horrifié, je raccrochai immédiatement. Le téléphone resonna, je ne répondis pas…D’ailleurs, je n’ai plus dormi jusqu’au matin.
Mes collègues constatèrent mon anxiété. Je leur parlai de la petite fille seulement personne ne comprit exactement de quoi il s’agissait. Ma dernière nuit fut troublée par des cris, des chants d’enfants. J’eus l’impression de ne pas être seul dans la chambre. A début, j’entendais résonner à travers les cloisons une comptine au sujet d’une orpheline qui cherchait ses parents. Toutefois, je trouvai le sommeil au bout d’une bonne heure. Je dormis rêvant être propriétaire d’une magnifique maison aux façades repeintes. L’intérieur sentait bon la lavande. Je faisais la grasse matinée, sentant le soleil réchauffer ma figure quand la porte s’ouvrit. Ma petite fille venait d’entrer. « Papa, je peux venir avec toi ? » demanda-t-elle. Alors, je souris et tendis les bras pour l’accueillir. Elle sauta sur le lit et profita pour me faire un gros câlin. Nous parlâmes de son doudou qui n’a pas été gentil. Nous discutâmes de l’école quand tout-à-coup, le ciel s’obscurcit. Des gros nuages noirs apparurent apportant une pluie diluvienne. J’observai la scène à travers la fenêtre et rassurai ma fille qui commençait à paniquer. Je tournai la tête et fus pris d’effroi en reconnaissant la petite fille devenue sale à l’apparence cadavérique. Sa peau blanche et grise me dégouta, je m’éloignai d’elle tandis qu’elle m’observait à travers ses cheveux noirs. Elle demanda pourquoi je ne voulais plus être son papa. Je sentis mon corps basculer en arrière, le vertige fut tel que je crûs tomber dans un précipice sans fond tandis que la gamine continuait à me regarder et m’interroger. Je me réveillai en hurlant. Elle avait disparu, j’étais dans ma chambre d’hôtel.
Je fus heureux de quitter cet hôtel hanté après la dernière journée de conférence. La route fut longue et dangereuse en raison d’un orage. L’averse trempait le chemin et la nuit n’arrangeait rien. Je ralentis de temps en temps à cause des bourrasques fouettant la voiture. Enfin, je n’étais plus très loin de chez moi quand j’entendis une voix derrière moi : « On est bientôt arrivé, papa ? » La gamine était assise sur la banquette arrière. Elle tenait sagement une peluche sur les cuisses. Ses cheveux tombaient toujours devant recouvrant son visage. Au son de sa voix, Je freinai brutalement, faisant un tête-à-queue au milieu de l’autoroute. La voiture qui suivait percuta la mienne l’envoyant valser sur la voie d’à côté, je sentis une seconde voiture fracasser l’arrière de mon auto puis une autre encore plus violente… Puis plus rien…
Je me réveillai dans une chambre d’hôpital. Curieusement, je n’avais pas grand-chose, une jambe cassée, l’épaule déboitée, quelques côtes cassées par la ceinture de sécurité et un trauma crânien. L’infirmière me regarda en souriant. J’étais dans le coma depuis trois jours. Dehors, je pouvais le soleil briller. Je passai la matinée à recevoir la visite de plusieurs spécialistes, ils étaient rassurés sur mon état. Je m’endormis un peu avant d’être réveillé par l’infirmière venue vérifier l’état de ma perfusion. Elle sortit et rentra de suite m’annonçant que j’avais de la visite. Elle est entrée derrière la femme en blouse blanche accompagnée de ma mère que je n’avais pas vue depuis longtemps. Elle était méconnaissable avec ses cheveux longs et bien coiffées, sa robe blanche de petite communiante, sa peau rose. Je pouvais enfin voir son visage radieux. Ses yeux bleus ressemblaient aux miens. D’ailleurs, tout le monde disait qu’elle avait les yeux de son père. Elle portait dans les bras son doudou qu’elle ne quittait jamais ainsi qu’un livre. Elle souriait. Je répondis à son sourire avec une mimique amusante. Elle aimait beaucoup ça. Elle me fit un câlin et demanda quand je rentrai à la maison. Je promis le plus tôt possible. Du coup, elle s’assit à côté de moi en présentant son livre. Fière de ses progrès à l’école, elle voulait me faire la lecture. Je l’ai écoutée raconter une jolie histoire ; C’était l’histoire d’une petite orpheline qui cherchait un papa et le trouva.
Alex@r60 – septembre 2019
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Feuilleton de l’été SEMAINE#1
Semaine du 5 juillet 2021
Le Rabbit est cassé. Il vibre sans prévenir dans le tiroir de la commode, à travers l’étui en tissu satiné. Bruit de perceuse à colonne. Les voisins vont me détester. Ça me réveille, ça va bien finir par s’arrêter, non il continue, je suis obligée de me lever, le seul moyen de faire taire le facsimilé de caoutchouc c’est de le brancher sur secteur. La petite LED s’allume, verte. Le phallus se calme. Quelle emmerde. Lors de l’achat, mon ex se figeait de fascination pour la puissance de vibration du moteur. Cinq vitesses, autant de tempos différents. Et pour sa taille. Comme si nous introduisions dans l’intime le symbole d’une force supérieure, capable de me faire jouir vite de me faire mal de faire vibrer mon corps jusqu’à l’anesthésie, laquelle, celle de mon clitoris morphologie dissimulée dans la chair, inimitable organe dont on ignore de lourds secrets. Derrière son comptoir, le monsieur nous avait donné un ticket de garantie. Ce monsieur savait-il que je perdrais ce ticket, que le jouet n’était pas démontable, pas réparable, que les circuits électriques s’emballeraient, un jour, quelques années après cette brève entrevue, que tout serait différent. Ça se mesure à peu de choses, le changement. Un engin charge dans ma chambre. Il est silencieux. Est-ce que ça se recycle ? Demain, j’appelle le service de tri de la mairie.
Marie HL
Je ne sais pas ce qui se recycle
Je ne sais
Ne sais pas pourquoi
Attendre que le corps se marque
En allant à la mairie le métro
Et des femmes
Prennent soin entre elles
Protègent des regards prédateurs
Préviennent que l'homme la photo
Sous la jupe plus tard il se branle
Elles ne laissent pas faire
Préviennent que l'homme prédateur agresse
Préviennent que la photo il l'a prise
Le grondement les femmes rassemblées
Autour de l'homme il ne part pas
Il ne peut plus partir
Sur le quai du métro
Les femmes encerclent l'homme
La photo il l'a prise
La photo dégueulasse
L'homme la police arrive
Les femmes encerclent et grondent unies
C'est la force des choses
Qui bougent des femmes entre elles
Qui se soutiennent
Juliette Buffard
Je deviens mauvaise. Hier, j’ai hurlé sur des adolescents sur la plage. Ils s’amusaient à lancer les galets les plus gros possible le plus loin possible. L'impact de l’un d’eux a projeté un petit cailloux qui m'a atteint au genou. Ça a été instinctif. J'en avais déjà marre de leur voix entre le grave et l'aigu, leurs éclats trop forts qui résonnaient en l'air, leur sans-gêne bruyant dans le monde. Je me suis retournée et je les ai agressés. J’ai bégayé, ce que je disais n'avait pas un sens absolu, mais j'ai dû avoir l’air suffisamment énervée et plus âgée qu'eux pour qu’ils s'arrêtent et ne disent rien, pas vraiment penauds mais pas totalement à l’aise non plus.
Aujourd'hui je déboulais au coin d’un passage piéton. Une voiture est arrivée, un peu trop vite. Elle a freiné brusquement. J’ai traversé en levant les yeux au ciel, en soupirant entre mes l��vres pincées. La conductrice a baissé sa vitre pour me lancer une phrase agressive. Je me suis souri à moi même, j’étais contente de l’avoir énervée.
Après toute cette douceur, tous ces sourires et ces silences, pendant des années, je me fais libre d’être mauvaise. C’est jouissif.
Floriane Gitenay
Sortie du métro, la foule qui bouillonne, les gens en paquets moites, marcher dans les pas dans les pas dans les pas des autres. Tout est lent, j'ai les nerfs qui gonflent.
Dehors, 15 heures, 15°C. Le vent et la pluie fine. Je porte une robe d'été. Je porte le bronzage et le jet lag et la fatigue de la nuit interrompue par les vibrations du tiroir.
Tout est foncièrement inadéquat.
Marche, marche, marche, lumière du jour, stop. Mauvais calcul. On me bouscule, siffle, mate. Avec les yeux j'envoie des signaux. Encore un peu et je te. Je deviens mauvaise. Mais tout le monde ignore. On ne voit que la robe, le bronzage, le jet lag. On ne voit que l'arrondi des mollets mordu par le froid. Les hommes regardent là où c'est fragile. Ils regardent toujours là où ça tremble.
Des fois je pourrais être une sale chienne, comme ils disent, et vraiment leur arracher la gueule.
Respire, recule, ignore.
Trois pas de côté, j'ouvre Google, tap tap tap, point de collecte, tap tap tap, searching, barre de chargement trop lente, pas de résultats, écran neige.
Fais chier fais chier fais chier.
Je sens les nerfs et les yeux qui gonflent, le dos qui s'arrondit, doigts et orteils repliés, tout replié, le ventre replié et la langue qui appuie sur le palais les dents.
Tant pis. Marche marche marche sous la lumière affaiblie par le ciel lourd. Le ciel gris qui coule jusqu'au sol. Marche marche marche pour s'épuiser un peu.
Poubelle grise à ma droite, tout venant. Ça vient tout seul, zip zip, trouver l'engin dans le sac. L'engin c'est le totem, l'emblème de tous ces types, tous ces mecs désinvoltes avec leur menace dans les yeux, leurs voix poussives, la menace dans le mate, siffle, bouscule, dans la permission qu'ils se donnent, le privilège de pas savoir ce que ça fait, le privilège de faire même quand ils savent. Ça devient le totem. L'emblème des connards.
Fais chier fais chier fais chier.
Femme-chienne sort les crocs, ongles enfoncés dans le plastique mauve.
J'ouvre la poubelle en furie, attrape jette l'engin, dégage, fort, très fort, le machin mauve frappe le fond dans un bruit sourd.
Ça va mieux.
Marche marche marche. Ça va mieux. Ça va mieux, j'ai envie de rire. J'ai envie de rire sous le ciel sombre, le ciel plus sombre encore, rire sous l'orage qui menace. Marche marche marche. Je vais aller leur dire à tous, je veux leur rire au nez, à tous, tous autant qu'ils sont, et je continue de marcher, poings serrés, dents dehors, j'attends qu'ils viennent.
Manon Secq
J’attends qu’ils viennent. J’attends activement, presque je hurlerais déjà, presque, je viendrais à eux mais je n’ai que mes yeux comme arme. Pas de couteau pas de bombe lacrymo pas de flingue. Rien dans le sac que le téléphone éteint, les ongles enfoncés dans les paumes, rongés les ongles, à force d’angoisses repoussées aux extrémités, inaperçues - le cerveau est bien fait.
J’attends avec mes yeux ; je dévisage. Mentalement je les dépèce, les visages. N’ai jamais soutenu les regards comme ça, toute acérée, pupilles qui trouent les autres, mâchoire tendue. Je regarde, je domine – c’est autre chose que l’adolescence : il n’y avait pas de colère encore mais une sorte de dalle d’être, exister enfin quand l’œil de l’autre me mangeait, me serrait les contours, amoindrissait comme ça ce qui peine encore à exister hors du corps, cette colère d’aujourd’hui, par exemple, tassée toujours et qui me semble jaillir en vrac comme une mauvaise herbe.
Je me souviens des chevaux, la porte de bois cassée, l’écurie désertée. Ils savaient où était le champ, ils l’avaient ravagé, mangé les fleurs et ça avait pris des heures au palefrenier pour les ramener. Il était à bout, contre les juments il criait « sale pute ».
C’est moi qui mate. Je m’assieds à la table du rade au bord du trottoir. Je dévêtis les hommes qui passent, les militaires avec le famas qui encombre, le serveur dont le plateau alourdi vient tendre le biceps. D’autres hommes encore, je croise leurs yeux patauds ; n’ont pas l’habitude d’être mis à nus comme ça, baisés, démembrés – même si ce n’est que des yeux, ce sont des choses que l’on sent quand l’œil nous enserre. Je regarde leurs culs, je commente silencieusement, ton petit cul ton gros cul ton cul flasque. Ils baissent la tête, filent droit dans la rue, disparaissent au coin. Au retour ils prendront la parallèle.
Lili Nyssen
à suivre...
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CHAPITRE 18
Seokjin, 11 avril. Année 19
Foutu gardien ! Pour 2min de retard la semaine dernière, causé en plus par des embouteillages en ville, ce vieux poireau m'a mit une retenue, sois disant pour m'apprendre la ponctualité et la rigueur. Je me suis pris une remontrance par mon père qui m'a fait la morale comme si j'avais séché les cours. Je suis arrivé au lycée, les mains profondément dans les poches de ma veste, les pieds qui trainaient. Je n'ai aucune envie d'aller à ma retenue. Le gardien va surement me faire récurer les toilettes, ou retirer tous les chew gum du dessous des tables ou encore ranger entièrement la bibliothèque du lycée ; et autant vous dire qu'elle était immense et très garnie.
Lorsque je suis arrivé dans le hall du lycée où attendait stoïquement le gardien, je me suis rendu compte qu'il y avait déjà six autres garçons qui étaient plantés devant le gardien. Je crois que je n'en connais qu'aucun, à part peut-être trois des garçons que j'ai aperçu dans les couloirs et à la cantine, il me semble que nous sommes tous les quatre des derniers années, les trois autres garçons semblaient plus jeune encore.
Le gardien nous expliqua avec suffisance en quoi consistait notre retenue à tous les sept. Il nous annonçait qu'on allait devoir ranger et nettoyer une très vieille salle de stockage, inutilisé et à l'abandon depuis plus 35ans, qui a longtemps servi de débarras. Le gardien nous fit signe de le suivre et docilement, nous l'avons suivi, sans un mot, sans un regard les uns envers les autres. Il traversa une grande partie du bâtiment principal. Lorsqu'il s'arrêta, une vieille porte se tenait devant nous, on pouvait distinguer sur l'étiquette en métal rouillé de la porte le numéro 114. Le gardien ouvra la porte avant de nous pousser les uns après les autres à l'intérieur, nous disant qu'on devait avoir terminé pour midi. Dans le cas contraire, il nous ferait nettoyer toutes les cuvettes du lycée en punition de notre non-efficacité. Il fallait qu'on ait trié le contenu de la pièce, jetant aux ordures ce qui n'était plus utilisable et rangeant dans la réserve ce qui était encore utilisable. Puis, il disparu dans un claquement de porte.
Mes yeux ont commencé à se promener autour de nous, j'analysais chaque recoin de cette pièce. La pièce était atrocement sombre. Seuls quelques rayons de soleil passaient à travers des fenêtres recouvertes d'un opaque drap foncé déchiré par le temps. La pièce était encombrée de mille et un objets, semblant avoir été dérobé d'une autre époque lointaine. De vieux livres trainaient sur le sol, certains dans un très mauvais état de conservation avec la couverture rongée aux quatre extrémités, parfois même sans couverture, le papier à même le sol poussiéreux et humide. Certaines pages étaient imbibées d'un fluide inconnu, dont la couleur varie entre le jaune et le brun froncé. Près d'une très vieille armoire fermée par une chaîne et un gros cadenas, une pile de livres semi-calcinés trônait. Des chaises et des tables étaient empilés dans la quasi moitié de la pièce, la rendant étroite et étouffante. La pièce était également encombrée de plusieurs armoires massives, toutes fermées par des chaînes et des cadenas, et même de vieux cartons qui ont pris l'humidité. Une odeur nauséabonde flottait dans la pièce.
Après s'être regardé dans le blanc des yeux pendant quelques secondes, on s'est mis au travail. On s'est réparti les différentes tâches ; les plus costauds d'entre nous ont commencé à sortir les tables et les chaises afin de commencer le triage –il s'agissait du plus jeune d'entre nous, accompagné d'un grand dadet à lunette, très maladroit, qui a d'ailleurs réussi a cassé trois chaises et deux tables rien qu'en les soulevant, et de moi.- ; les deux seconds années se sont occupés de trier les livres et les cartons ; les deux derniers années qui restaient se sont occupés d'arracher les tissus opaques des fenêtre pour permettre à la pièce de revoir enfin la lumière du jour.
Lorsque la pièce fut entièrement vidée des tables, des chaises, des cartons et des livres, ainsi que de deux très vieux canapés délabrés, on a commencé à nettoyer de fond en comble chaque recoin de la pièce. Le sol était très humide et poussiéreux, il y avait des tâches brunâtres à divers endroits, les armoires étaient couvertes d'une couche épaisse de poussière. Nous avons tous mis la main à l'ouvrage afin d'arriver à bout de cette salle de stockage.
Il était presque 11h quand on est venu à bout de cette salle de stockage. La pièce avait une nouvelle jeunesse, même si elle restait tatouée de certaines traces du temps. La plupart des chaises et des tables ont été emmené à la réserve, du moins celles qui étaient encore en bon état, seules deux tables de quatre sont retournée à l'intérieur de la pièce initiale avec une poignée de chaises. Les deux canapés ont également retrouvé une place dans la salle. Les livres ont été dépoussiérés et rangés dans un placard dont nous avions réussi a cassé le cadenas. Sous un amas de chaises et de table, nous avons trouvé un vieux piano droit de couleur brune ; après l'avoir dépoussiéré, nous l'avons placé au milieu de la pièce.
Avachis dans les canapés et sur le banc du piano, nous nous sommes regardé, nous nous sommes souris avant de se faire la promesse que cette pièce sera à présent notre secret. Quand l'un de nous aura besoin de s'éloigner de la vie du lycée, cette pièce sera son refuge, mais cela devait rester secret entre nos sept âmes ici présentes. Promesse scellée par le levé de nos canettes de sodas et un éclat de rire général.
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Namjoon, 2 Juillet. Année 19
Il fait tellement chaud aujourd'hui que les derniers jours d'école avant les vacances d'été sont interminables. Je n'ai aucune envie d'aller en anglais, je suis le meilleur de ma classe, je parle mieux anglais que le professeur lui-même. Je me suis réfugié dans la salle de stockage avec un livre passionnant, assis sur le rebord de la fenêtre, les genoux repliés contre la poitrine, ma tête posée sur mon bras posé sur mes genoux et je lis, tranquillement, avec curiosité, avec passion. J'étais seul dans cette grande salle, les autres étaient sûrement en cours.
J'entendis des pas s'approcher de la porte, je crois reconnaître la voix de Seokjin-Hyung, je vais pour fermer mon livre en me levant, prêt à l'accueillir en lui sautant sur le dos, mais une autre voix s'élève à coté de celle de mon Hyung. Sans réfléchir, je me précipite à l'intérieur d'une massive armoire, me glissant dans l'espace dépourvu de rayon. J'entends la porte s'ouvrir, et j'aperçois à travers l'entrebâillement de la porte du placard Seokjin, dans son bel uniforme toujours impeccable. Je reviens ma respiration pour ne pas me faire repérer. Le proviseur du lycée apparait aux cotés de Seokjin.
Leur conversation me laissa bouche bée. Seokjin venait d'énumérer mon nom et celui de Yoongi, ainsi que celui de Jungkook. Le principal sourit, tapotant chaleureusement la large épaule de Seokjin, qui semblait être devenu blême. Le principal lui dit qu'il avait prit la bonne décision, et qu'il saura le remercier. Le principal disparait de la salle. Seokjin reste immobile quelques secondes avant de sortir de la salle. Je me précipite en dehors de la poussiéreuse armoire, j'avais les cheveux couvert de toiles d'araignées et de poussière. Je reste quelques secondes interdit, me remémorant les propos de Seokjin, pourquoi ? pourquoi a-t-il fait ça ? Je ne comprends pas. Je secoue la tête, frottant mes cheveux énergiquement avant de me précipité en dehors de la pièce, me retrouvant nez à nez avec Hoseok, souriant, portant Jimin sur son dos accroché comme un enfant.
« _ Ca va Namjoon ? Tu as l'air contrarié, tu veux en parler ?
_ Non Hoseok, tout va bien, ne t'inquiète pas...je...je dois y aller, bonne répétition les gars ! »
Ils me sourirent de toutes leurs dents avant de disparaitre dans un éclat de rire par la porte de notre repère. Seokjin doit avoir une bonne raison pour ce qu'il vient de faire, il y a forcément une raison.
***
Jungkook, 31 août. Année 12
C'était le deuxième jour de deuil. J'étais debout devant le cercueil depuis presque une heure, ma mère n'a pas cessé de pleuré depuis trois jours. Je l'ai entendu l'autre soir alors que je venais me plaindre que j'avais faim. Elle n'arrête jamais de pleurer, et je crois que je ne réalise pas encore ce qui a pu se passer. Etais-je trop jeune pour comprendre ou ne voulais-je pas comprendre...qui sait...Pas moi en tout cas.
Un homme vêtu d'un uniforme vert s'est arrêté devant moi et s'est baissé pour être à la hauteur de mon visage rond d'enfant de bientôt 9ans avant de poser son épaisse main crevassée sur ma frêle épaule.
«_ Jungkook-ah, tu es à présent le chef de cette famille, tout repose sur tes épaules mon garçon, sois digne de ce nouveau rôle... »
J'ai relevé un peu la tête pour regarder cet homme qui me souriait à présent. Etre digne de mon rôle de chef de famille. En avais-je les épaules ? Je l'ignorais, et je crois même que je ne voulais pas le savoir. Un homme, puis un autre, puis encore un autre se sont approchés de moi, m'ont tapé sur l'épaule en me disant d'être un bon garçon. Etre un bon garçon, ne l'étais-je pas déjà ? J'ai tourné la tête en direction de ma mère, elle pleurait encore, blottit dans les bras de femmes en noir que je ne connaissais pas. Une des femmes toute en noir s'est approchée de moi et d'un geste doux m'a tendu une enveloppe avant de me caresser les cheveux en me disant d'en faire bon usage. J'ai regardé cette femme quelques secondes avant de baisser les yeux sur cette enveloppe, je l'ouvre doucement, et je me rends compte qu'elle contenait de l'argent. J'étais le chef de famille maintenant.
Maman a fini par m'attraper par la main en me disant qu'il est l'heure d'aller dans la chambre voisine afin qu'on puisse manger, et boire.
«_ Mais...Maman...je n'ai pas faim... »
Maman ne m'écoutait pas vraiment, elle m'a tiré doucement jusqu'à cette seconde chambre, où tout plein d'adultes étaient assis à manger, a boire du Soju et du Makgeolli. Maman m'a fait m'asseoir sur un coussin bleu, près d'une table garnie de coupelles dans lesquelles trônaient divers accompagnements. Maman a tendu sa main pour attraper un morceau de kimbap et l'a fourré dans ma bouche d'enfant, me disant que je devais manger afin de rester fort. Etre fort ? A quoi bon ? Je n'étais qu'un petit garçon aurait 9ans le jour suivant.
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