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#mes commentaires de merde
aurevoirmonty · 2 months
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"On ne me fera pas non plus le coup de la France périphérique encore une fois, l’arnaque du petit peuple français sain et inviolé, garant officieux d’une illusoire « décence commune ». Je connais la France périphérique ; je croise un peu les gens moi aussi, je les écoute sans rien dire, je lis les commentaires çà et là sur les réseaux, comme ça un peu au hasard, par-ci par-là. Je lis les conneries qu’ils racontent les gens, l’immense conspiration de tous ces inconnus contre l’intelligence, toutes ces conneries mirifiques qu’aucun algorithme ne pourra jamais concurrencer. L’intelligence artificielle, au rythme où vont les choses, peut dormir bien tranquille ; la connerie, même post-humaine, a de beaux jours devant elle et l’homme ne sera jamais un robot comme les autres.La France périphérique nouvelle génération, c’est ce ramassis de post-humains tatoués jusqu’à la raie, ce florilège d’abrutis orelsanisés et gavés de pornographie jusqu’à la moelle, ces spectateurs morbides de « Quatre mariages pour une lune de miel » en quête de dîners presque parfaits, ces éternels adolescents ectoplasmiques biberonnés à la « culture Web », une file interminable de clones siliconés, spirituellement aya-nakamuraïsés et lexicalement nabilaïsés – à moins que ça ne soit l’inverse ? –, traînant leur pauvre vie de réseau social en réseau social, comme une piètre télé-réalité manquée. La France périphérique, c’est le rap en bande originale toute la journée et le pétard à la bouche dès quatorze ans ; et vogue la galère avec les neurones, déjà restreints, qui s’amenuisent au fil des ans. C’est la France des grands frustrés de la mondialisation, ceux qui voudraient bien à leur tour un peu plus de partouze et de pouvoir d’achat. La France pour qui la dernière Playstation ne sera jamais trop chère, mais le Voyage au bout de la nuit à douze euros cinquante sur Amazon Prime toujours hors de prix. La France qui quémande cinq euros de plus pour se noyer toujours sous davantage de merde et rallonger, pour quelques mois encore, ses abonnements Netflix et Disney Plus. C’est la France d’après l’Histoire, à qui même Tinder ne sourit pas ; la France des demi-vivants voués à partouzer depuis l’enfance dans le cybermonde ; la France qui n’a pas son mot à dire, et qui aimerait tant, pourtant, participer au Déluge."
Tom Benejam
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randomnameless · 5 months
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Tiens, on est le 21 avril aujourd'hui?
Ca va faire l'anniversaire des 22 ans de Jean-Marie au second tour et où pas mal de personnes censées se sont rendues compte qu'il y avait toute une frange de cons en France : "moi pas content moi mettre coup de pied dans fourmilière alors moi voter pour vieux monsieur qui a formé son parti avec des anciens Waffen-SS et qui a torturé en Algérie et compare les homosexuels au "sel dans la soupe" parce que moi vraiment pas content "
Et depuis on a de plus en plus de cons à tous les niveaux - mais bon, je reste un blog fandom donc parler trop de politique ça va me transformer en bloc de sel géant.
Par contre, avec le fandom actuel sur Fodlan, ben je vois que c'est une tendance de fond apparemment, et ça dépasse nos frontières (ouais on est pas les seuls cons au monde! Youpi!) et c'est toujours aussi inquiétant - je ne parle pas des délurés dans leur caniveau dans un certain serveur de Discord(e) - mais juste un commentaire banal genre :
"J'ai vraiment aimé ta fic du coup j'ai écris la mienne!"
Je me sens un peu flattée qu'un des trucs randoms que j'avais posté ai pu rendre des gens contents ?
"Du coup j'ai aussi repris l'idée de Lycaon l'hybride Nabatéen"
Cool, enfin c'est pas juste moi, les demi dragons, c'est un peu une tradition dans FE et les mondes de fantasy, et puis Fodlan le sous-entend avec certains persos et dialogues et...
"Alors dans mon idée, les hybrides tombent tout le temps malade, jusqu'à que leur descendance ait moins de sang de Nabatéen parce que c'est ça qui les rend fragiles"
... Attends, quoi ??
(gros gros sel sous la coupure)
Moi dans mes délires c'est l'histoire clichée du "il a du sang de créature magique donc ça les rends plus forts/demi-dieux etc etc" avec l'analogie traditionnelle du "ben s'ils peuvent faire des bébés c'est qu'ils ont pas si différents et les deux peuples peuvent s'entendre au lieu de se foutre sur la gueule tout le temps" - il n'a jamais été question de "oui ben l'hybride est mal foutu génétiquement parce que le sang d'une des races n'est pas bon et il survit que s'il se débarrasse de sa partie "autre" " !
Et puis merde, je sais qu'on est dans une fanfic et une oeuvre de fiction, mais c'est super inconfortable de lire ce genre de trucs! Sans rentrer dans les "théories" à la con, ce genre de saloperies a été utilisé dans la vraie vie pour justifier de la merde!
Enfin quoi, on est sur de la fiction, mais on explique que "il est malade parce qu'il n'est pas de sang pur ??" Et ça c'est censé être, genre, normal, et pas un twist où en fait c'est un super raciste qui a "créé" cette maladie pour garder des gens "purs"? C'est juste, euh, "naturel"????
oui bon j'ai relu bleach récemment
Comment un de mes posts a pu inspirer ça?
Tiens, ça me fait penser à cette autre fic qui m'intéressait bien aussi :
Guerre des Héros? Check
Willy ? Check
Lycaon est un hybride? Triple check
Et puis dans les notes de l'auteur "ah oui c'était compliqué pour l'élever en tant que bébé, mais une fois qu'il avait passé sa phase de nabatéen* ça passait"
*Ok, c'est de l'anglais et j'ai peut-être mal compris le "grew out of his nabatean traits" ???
Bordel ça commençait tellement bien, et ça finit comme les épinards de la cantine.
Encore une fois, on est sur de la fanfic alors bon, si quelqu'un écrit sur quelque chose ça ne veut pas forcément dire qu'il est d'accord avec tout ce qu'il écrit ou veut les promouvoir, j'entends bien.
Mais tout de même, je trouve que parler de ça, dans un fandom qui comporte des latrines comme ce fameux sous-serveur, et dont l'oeuvre principale est centrée autour d'une "waifu qui est en fait méchant mais trop kawaii alors tu te sens tristoune de la dégommer mais comme elle trop kawaii personne va lui dire de la boucler ou tout ceux qui le font sont dépeints comme des vilains pas beaux méchants qui à la fin trouvent qu'elle avait pas tort" dont le leitmotiv reste tout de même la volonté de débarrasser le monde du "sang de dragon" (Et personne dans le jeu ne tique ou ne remarque ça pour sortir - à l'époque ce que j'aurais appelé une tarte à la crème mais vu le fandom et les temps actuels ce n'est en fait pas si commun??? - "le racisme ce n'est pas bien" et que tous les persos mettent à leur sauce des "oui mais c'est vrai que le sang de dragon ce n'est pas bien"!) franchement c'est très très bof.
Est-ce que ces "théories racialistes" sur les "hybrides Nabatéens" c'est juste de la liberté littéraire dans le genre de la "darkfic" ou du "dead dove do not eat", ou est-ce que ce sont des effluves nauséabondes qui émanent des toilettes, ou des personnes qui ont joué au jeu et ne se rendant pas compte des énormités de Dedel - qui sont malgré tout passées sous silence par les développeurs et scénaristes eux-mêmes parce qu'il faut vendre des goodies ?
Ça me gonfle parce que normalement, je me dis toujours qu'il faut consommer des choses auxquelles on est pas forcément attirés dès le départ pour élargir ses horizons et peut-être apprécier d'une autre manière quelque chose - mais avec cet univers, avec un fandom (et des jeux) qui nous bassinent en long, en large et en travers "ouin ouin tout ce qui ne va pas dans le monde c'est à cause du sang de Nabatéens" et chie sur, ben, les persos Nabatéens eux-mêmes, une fic qui a part sur un postulat "les hybrides Nabatéens existent, mais ne sont pas viables/en bonne santé/gérables s'ils ont trop de sang Nabatéen", je ne peux/veux plus les lire/voir/écouter.
Comme pour l'utilisateur de Tumblr que j'avais bloqué, sans avoir jamais interagit avec cette personne, mais parce que j'avais lu un billet en mode "oulala rien que de penser à Dedel qui aurait du sang de Nabatéen [encore dans un contexte de demi-nabatéens] ça me rend physiquement malade!" parce que, non seulement, ben ça veut dire que cette personne n'a visiblement pas compris ce qu'est un Emblème dans le jeu, et surtout, parce que ce genre de trucs avec le fandom de FE16, avant même que je ne découvre le trou à fange qu'est le sous-serveur de la Discorde, c'est un gros gros signe que cette vision qu'à cet utilisateur du jeu et la mienne sont tellement incompatibles qu'on ne pourra jamais discuter sereinement dessus, donc blocage automatique.
Je vois le "fandom" comme quelque chose de relaxant où j'ai envie d'être chill et de juste, apprécier des trucs plutôt que de râler (j'ai déjà la vraie vie pour ça), mais là c'est juste, je pense, de la déception (une origo gentis sur les Hresvelg! Un des trucs sur lesquels j'avais déblatéré il y a longtemps! C'est tellement génial de voir que quelqu'un d'autre a eu l'idée d'en faire une! Si seulement il n'y avait pas eu ce foutu commentaire "et en fait les métisses sont malades parce qu'ils ne sont pas viables à cause du sang de l'un de leurs parents mais si ce sang se dilue ils vont mieux"...) et la simple coincidence qu'aujourd'hui on est le 21 avril qui vaut ce bloc de sel.
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sh0esuke · 1 year
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" Couldn't Move On And Forget About You "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Jason Todd
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Cela faisait bientôt un an que Jason avait disparu. Il était mort. Il était mort depuis bientôt un an et j'avais enfin réussi à aller de l'avant, j'avais tourné la page, il n'était plus que le cauchemar qui hantait mes nuits lorsque je fermais mes yeux. Et cette journée était supposée être parfaite. Mais je ne comprenais pas, je n'arrivais pas à comprendre pourquoi je le revoyais. Cette fois-ci, il était bel et bien réel.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : exes to lovers, arme à feu présente, hurt/comfort
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad or AO3, my accounts are in my bio, these are the ONLY ONES i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad ou AO3, j'ai des liens dans ma bio, ce sont mes SEULS comptes.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟒,𝟖𝟒𝟎
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
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Une fraîcheur mortelle régnait dans l'appartement. Elle en était glaciale. L'obscurité dans laquelle étaient plongées toutes les pièces du lieu n'aidait pas. Le tout était peu accueillant, presque menaçant. Tout ce noir installé dans les quatre recoins du lieu se traduisait par un mauvais présage, tel un danger imminent incapable à repousser, implanté ici et là, prêt à tout détruire sur son passage et à tout entraîner dans sa chute. Seules les lumières de la ville parvenaient un tant soit peu à éclairer le tout, que ce soit par des hélicoptères, des panneaux publicitaires sur d'immenses buildings ou les phares de voitures. Elles étaient projetées sur les murs du gigantesque salon ᅳles baies vitrées non couvertes par les épais et lourds rideaux, laissant donc tout type de lumière y pénétrerᅳ ainsi que sur le côté de plusieurs meubles. Ce ne fut alors, qu'avec ces maigres lueurs, que la jeune femme put se repérer dans le lieu, et éviter de percuter, et briser, ses précieux biens.
Elle passait entre le canapé d'un cuir de couleur ensanglanté et les tabourets rangés devant le plan de travail de la cuisine ᅳouverte, d'un style américainᅳ. Elle manquait de heurter un vase Chinois, à cause des imposants bords de sa robe, malgré le fait qu'elle en tenait déjà une épaisse quantité dans ses pauvres mains tremblantes. Le vase tremblait, tournait sur lui-même, et au moment même où il manqua de s'effondrer au sol, il fut saisi par la jolie paire de mains de la demoiselle. Celles-ci recouvertes d'une époustouflante paire de gants blanc en dentelle.
« Merde, désolée. » elle articula difficilement, entre deux sanglots et avec le nez bouché.
Elle reposait l'objet à sa place, et continuait sa marche en direction du centre du salon. Elle forçait sa traîne à suivre le pas, sur ses immenses talons aiguilles ouverts sur ses orteils et la vue troublée par son voile rabattu sur les traits tiraillés de son sublime visage, ainsi que par ses larmes. Elle avait les lèvres qui tremblaient, les joues tachées par deux lignes noirâtre, partant de ses cils jusqu'à sa mâchoire. Son mascaras avait été incapable de survivre à cette journée, tout comme elle. Et un mal de crâne lui martelait le cerveau, d'une violence criminelle.
La jeune femme déposait sa pochette d'un cuir blanchâtre sur une commode boisée proche de la grande baie vitrée dans le salon. Rapidement, elle y plongea ses doigts et en extirpait son cellulaire. De ses fins doigts habillés, elle débloqua l'écran de verrouillage et sélectionna l'icône "message" parmi toutes ses applications. Elle était celle qui contenait le plus de notifications, une bonne centaine de messages avaient été reçu dans le petit objet, provenant non seulement de sa famille, mais aussi de ses amis les plus proches, jusqu'à des collègues et vielles connaissances. La demoiselle remarquait immédiatement le numéro d'un contact en particulier, qui attirait son attention. Dick Grayson. La conversation entre elle et le jeune homme se trouvait en première place, signe qu'il était le dernier à avoir pris le temps de lui écrire. Dick lui avait envoyé un message il y avait une demie-heure, depuis le début de soirée; il en avait envoyé une vingtaine.
La jeune femme soupira. Elle faisait rapidement passer son voile en dentelle au dessus de sa tête, dévoilant ainsi les traits somptueux de son visage tachés par un maquillage ruiné par ses larmes. Elle cliqua sur sa conversation avec le noiraud de son pouce, poussant au même moment un soupir hésitant. Son cœur s'emballait légèrement alors qu'elle sentait soudainement un poids s'accrochant à ses épaules. Les remords s'emparaient enfin d'elle.
« Je vais passer à ton appartement. » était-il écrit. « J'ai juste besoin de savoir que tu vas bien. Tout le monde est inquiet pour toi. »
La jeune femme essuyait grossièrement une flopée de grosses larmes à l'aide de sa paume de main. Elle avait les yeux ronds comme des billes, trempés exagérément et la bouche tordue en une moue poignante.
« J'ai tout gâché. Je suis désolée. » répondit-elle au garçon.
Du tac au tac, Grayson lui avait envoyé un message. Le petit bruit signalant l'arrivée d'une notification prenait de surprise la jeune femme, elle en hoquetait et en sursautait bêtement.
« Tu as fait ce que tu jugeais le mieux pour toi, tu n'as pas à te sentir mal pour ça. »
« Je n'arrive pas à l'oublier. » elle écrivait en retour. « Je ne peux pas en épouser un autre que lui. Je ne peux pas en aimer un autre que lui. »
Dick ne répondait pas. Il restait muet, incapable de taper une quelconque réponse ; la demoiselle le compris immédiatement, voilà pourquoi elle quittait brusquement la conversation et fermait les yeux. Elle serra son cellulaire entre ses doigts, elle le fit violemment, le corps secoué par des sanglots douloureux.
Lorsqu'elle rouvrit finalement les yeux, ce fut à cause du bruit d'une nouvelle notification. Elle avait attiré son attention. La jeune femme passa alors de nouveau la paume de sa main sur son visage ᅳle gant était désormais noirᅳ et retira le reste des larmes ayant perlé sur les traits torturés de son faciès. Ensuite, elle regarda le nom du contact qui lui avait écrit ᅳcar ce n'était pas Grayson. Wayne. C'était Bruce Wayne. Il lui avait envoyé plusieurs messages, chose étrange venant du milliardaire qui avait pourtant la réputation d'être aussi froid que la glace, aussi bavard qu'un mur de briques et méprisant qu'une brute. Ses larmes noirâtres retombaient sur le décolleté de sa robe de mariée et la tachait sans merci. Elle ne pouvait plus s'arrêter de pleurer, peu importait la conviction qu'elle y mettait, la force qu'elle insufflait en elle. Toutefois, elle rassembla la dernière once de courage présente dans ses veines, et cliqua sur le message du milliardaire.
« Passe au manoir dès que tu as besoin de quoi que ce soit. Tu seras toujours la bienvenue. »
La jeune femme émit un violent gémissement. Elle sentait sa gorge être prise de tremblements et, en réponse, elle plaqua violemment l'écran de son téléphone portable contre la surface boisée de la commode. Incapable de quitter la conversation ᅳde peur de s'attirer les foudres de Bruceᅳ et tout autant de lui répondre ᅳelle avait bien trop honte, et était bien trop énervée contre luiᅳ elle avait alors préféré fuir.
Elle se reculait, imposait une certaine distance entre son cellulaire et elle puis, soudainement, arracha son voile ainsi que le collier de perles laissé à choir proche de sa gorge. Les boules blanchâtre giclaient dans tous les sens, percutant le sol, allant se réfugier en dessous du canapé, de la commode, auprès de la baie vitrée, voire d'une lampe éteinte à quelques mètres de là. Tandis que le voile, lui, s'affaissait majestueusement au sol, sur la traîne de sa robe de mariée. Toutefois, elle ne lui laissa pas le temps de se reposer, car elle le dégageait d'un coup sec de son pied, préférant le voir au sol, contre la surface du tapis, plutôt que sur son vêtement traditionnel. Elle le toisa avec colère et menaça de le piétiner tant sa vue l'importunait. Lorsqu'elle relevait son visage en direction de l'immense salon, observant la porte menant à sa chambre à coucher, la salle de bain, son bureau, et la cuisine, elle sentit soudainement l'atmosphère se faire plus lourde. Quelque chose flottait dans l'air, enfoui dans l'obscurité qui l'avait entourée depuis le début, mais à laquelle elle n'avait pas su donner assez d'importance. Elle étouffait, haletait, transpirait à grosse gouttes, cela la rendit davantage nerveuse.
Après un instant, là où elle s'était raclée la gorge, la jeune femme déposa la paume de sa main contre sa poitrine et parla d'une voix terriblement hésitante. Elle papillonnait des yeux, avec la désagréable sensation d'être observée de tous les côtés, sous tous les angles.
« Il y a quelqu'un ? »
Un sentiment de peur se frayait en elle, mêlé à la peur et la tristesse. Elle en avait les tripes retournées et le cœur battant à vive allure. Il tambourinait fort contre sa poitrine, le bruit allant même jusqu'à se répercuter dans ses tympans. De ses pupilles tremblantes et de son regard troublé par ses pleurs, la jeune femme jetait un coup d'œil curieux au salon. Cette fois-ci, elle l'observa avec grande attention. En commençant par la cuisine, la porte d'entrée, ses côtés, et finissant par le coin bibliothèque sur sa gauche, complètement plongé dans le noir.
La jeune femme plissait les yeux. Elle avait la désagréable impression de voir une forme y voir le jour dans tout ce noir si compact, et, le temps que ses yeux s'habituent finalement à l'obscurité, elle avait déjà avancé de plusieurs pas.
Sa traîne glissait sur le tapis, elle ne prenait même pas la peine de relever les bords épais de sa robe afin d'alléger sa marche. Elle écrasait les quelques perles de son collier au sol, manquant de chuter à répétition. Elle les forçait alors à rouler, se percuter entre elles et rouler bruyamment jusqu'à rencontrer une nouvelle surface contre laquelle elles allaient de nouveau y ricocher. La jeune femme parvenait rapidement au coin bibliothèque de son appartement, habituellement composé d'une petite table ronde décorée d'une lampe verdâtre, de deux immenses bibliothèque collées contre le mur, et d'un gros fauteuil de cuir. Elle peinait à observer le tout, le noir brouillant sa vision.
Lorsqu'elle tendit la main afin d'allumer la petite lampe et d'enfin mettre le jour sur cette situation torturante, elle sursautait au contact d'un objet dur. Il était frigorifié, semblable à du métal. Au même moment, la lumière l'éclaira et ses yeux s'écarquillaient à la vue d'un parfait inconnu dans son salon. L'espace d'un instant, son coeur arrêta de battre.
« Oh mon Dieu. » elle hurla.
La demoiselle n'eut besoin que d'une chose : croiser son regard envoûtant, pour reconnaître Jason. Peu importait si les traits de son visage étaient torturés par la fatigue et sûrement la colère, peu importait si il était mutilé par une immonde lettre J sur le côté droit de sa joue, juste en dessous de son œil. C'était lui. C'était Jason. Elle ne rêvait pas, il était bel et bien là. A cette. simple constatation, elle en sentit ses tripes se tordre et son mal de crâne s'accentuer.
« Jason, c'est toi ? » balbutia-t-elle. « Je... Je rêve ? »
Pour accentuer ses propos, la demoiselle allait jusqu'à se pincer l'avant-bras. Lorsqu'elle vit Jason cligner des yeux et écarter davantage les jambes, elle manquait de s'en évanouir. Jason était étrangement vêtu, une épaisse armure sur les épaules. Il avait relevé son masque, son front lui restait tout de même invisible. Mais c'était bel et bien lui. Elle aurait pu le reconnaître entre mille.
« Je pensais pas que tu allais rentrer ce soir. » parla le noiraud.
« Jason. » elle le coupa brusquement. « Jason, tu es en vie ? Bruce m'avait pourtant dit que... Oh mon Dieu. J'ai cru que tu étais mort, depuis tout ce temps.. »
« Il t'a menti. Bruce m'a remplacé, je n'ai jamais compté pour lui. »
La jeune femme jetait un coup d'œil à la main de Jason, celle dont il s'était servi pour allumer la petite lampe sur la table. Juste au dessous de son avant-bras, reposait une arme à feu. Contrainte, la demoiselle fit mine de rien, et replaçait son attention en direction du noiraud. Lorsque son regard croisa le sien, elle en sentit son cœur se briser et ses tripes finir torturées dans tous les sens. Il avait l'air pitoyable, il avait l'air d'un homme brisé.
« Qu'est-ce qui t'est arrivé, Jason ? Qui t'a fait ça ? »
« Il ne t'a rien dit ? » s'étonna-t-il. « Évidemment qu'il n'a rien dit, pourquoi faire ? » il rit. « C'est le Joker. »
« Le Joker ? » elle répéta. « Le Joker ? »
Jason pointa sa joue droite de son doigt recouvert de son armure. La jeune femme n'eut pas besoin d'y jeter un coup d'œil, le J était tellement imposant et grossier, marqué dans sa chair, qu'elle n'avait pas pu le manquer. Néanmoins, elle ne put résister à la tentation de le dévisager de nouveau et cela manquait de la faire de nouveau pleurer.
« Tout ça, c'est la faute de Bruce. » articula Jason. « Si je suis mort, si j'ai tout perdu, si j'ai été remplacé, si j'ai été oublié, par toi, par lui, par vous tous, c'est par sa faute. »
Une sécheresse douloureuse voyait le jour dans la gorge de la jeune femme, embarrassée et apeurée, elle ne sut trouver les mots afin d'apaiser la rage bouillant au cœur de la poitrine Jason. À la place, elle se contentait de laisser ses larmes rouler à grosses gouttes sur ses joues et ses mains trembler vigoureusement. Elle apportait ses doigts à ses lèvres et couvrait sa bouche avec, les yeux écarquillés avec horreur et la poitrine écrasée par ses poumons, alors qu'elle respirait avec panique.
« Jolie robe, au passage. » balança Jason. « Qui est l'heureux élu ? » demanda-t-il d'une voix tranchante en la toisant.
« Jason. » elle l'avertissait.
« Ouais, c'est mon prénom. »
La demoiselle tendait une main dans sa direction, dans un geste désespéré ᅳavec pour but de s'assurer qu'il était devant elle, que ce n'était pas encore une de ces visions la hantant par pur désir de vengeance provenant de sa propre cervelleᅳ toutefois, elle se pétrifia avec horreur lorsqu'elle vit Jason sursauter. Ce fut léger, à peine visible à l'œil nu, mais elle le remarqua immédiatement. Elle remarqua la façon dont ses yeux s'étaient mis à luire avec terreur, dont ses mains avaient reculé d'un millimètres afin de protéger son visage et celle dont sa lèvre inférieure s'était mise à trembler. La jeune femme s'était arrêtée brusquement, la respiration coupée et peinant à cligner des yeux tant elle était surprise. La pensée qu'il n'était plus le même, qu'il n'était plus le garçon dont elle avait autrefois été éprise, lui brisa le cœur. Il s'arracha de sa propre poitrine, s'effrita et manquait de la tuer.
« Toi aussi, tu m'as oublié. » l'accusa Jason. « Tu m'as remplacé avec cet avocat à la noix pendant que je pensais mourir. Je pensais ne plus jamais te revoir, mais je me suis accroché. Et pourquoi, au final, pour te voir en épouser un autre ? »
Jason serrait le poing. Le cuir de son gant grinçait, il donnait l'impression d'être à deux doigts de céder sous sa force. La jeune femme en déglutit avec embarras. Elle le contemplait, les sourcils froncés et la bouche entrouverte. Tandis que lui, la foudroyait du regard.
« Je ne l'ai pas épousé. » elle se défendait. « Je n'ai pas pu le faire. »
« Félicitation, je suppose. »
« Jason. »
Elle l'observait, le visage mutilé ébloui par la petite lampe posée à une cinquantaine de centimètres de son visage, les reflets orangés peignant joliment son faciès et faisant ainsi s'enflammer l'éclat accusateur dans sa paire de pupilles. Elle dévisageait sa position; son coude déposé sur la petite table, les jambes écartés et son autre bras déposé sur l'accoudoir du fauteuil de cuir. Son poing serré se trouvait juste en dessous de la lampe, ébloui de manière splendide, telle une torche enflammée, prête à crier sa rage et à mettre la lumière sur ce monde injuste et terrifiant.
« Tu es revenu, ne pars plus. Je t'en prie. Ne me quitte plus jamais. » elle murmurait, la voix secouée par des sanglots. « Reste auprès de moi. »
Jason la contempla. Il clignait des yeux et en profitait pour faire glisser son regard sur son entière personne. Quant à la jeune femme, elle restait stoïque, réduite à l'état d'objet sous le regard perçant de cet intrus. Le dit intrus, commençait par détailler la traîne de sa robe de mariée du regard, puis, il remontait sur son corset dévoilant sa sublime taille décorée de dentelle et d'un décolleté en forme de cœur, mettant en valeur la naissance de sa poitrine. Ses mains avaient l'air terriblement douce et élégantes, recouvertes d'une paire de gants en dentelle quelque peu tachées de noir. Sa nuque était dévêtue, et son maquillage, lui, ruiné. Pourtant, Jason ne l'avait jamais autant trouvé aussi sublime. Elle se trouvait face à lui, dans une robe de mariée ruinée, après avoir fui son fiancé, tout ça, parce qu'elle n'arrivait pas à le sortir de sa tête. Et ce, même présumé mort. Tout comme lui : elle n'avait jamais pu tourner la page.
La demoiselle retirait soigneusement ses gants, elle les laissait tomber sur la petite table et avançait de trois pas jusqu'à Jason. Pris par surprise, le noiraud la laissait faire. Il se crispait légèrement, le corps secoué par un sentiment de terreur, apeuré à l'idée d'être heurté, d'attiser sa méprise, son dégoût, sa colère. Il savait qu'elle en aurait été incapable, mais Jason n'était plus le même. Il n'était désormais que l'esclave de ses cauchemars. Il se perdit alors dans ses pensées, déglutissant bruyamment, tandis que la demoiselle arrivait à faire parvenir la paume de sa main sur la joue du garçon.
« Le Joker est mort. Il ne pourra plus jamais te faire de mal. »
Elle camouflait la cicatrice présente sur sa joue dans un geste tendre. Elle caressait sa peau étrangement douce de la sienne légèrement froide. L'espace d'un instant, elle retrouvait le Jason d'autrefois. La peau vierge, cet éclat familier dans le regard et cette atmosphère apaisante présente dans la pièce. Il n'était plus le même, elle en était consciente, malgré tout, le simple fait de le retrouver, ainsi, suffisait à la troubler avec force.
« Est-ce que Bruce sait que tu es ici ? » se risqua-t-elle à demander.
« Bruce n'en a jamais eu rien à faire de moi, peu importe. »
« Oh, Jason, non. Ne dis pas ça, je t'en prie. » elle le coupa. « Bruce était tant bouleversé quand Alfred m'a appris la nouvelle de ta disparition, il en est presque tombé malade. »
Ses traits de visage se durcissaient soudainement. Pris par un sentiment de rage, Jason frappait du poing sur la table en se redressant furieusement sur le fauteuil. La jeune femme en sursautait, terrifiée.
« Ne parle pas de lui comme si tu le connaissais ! Tu ne sais rien. » beugla Jason avec colère. « Tu ne sais pas quel genre de monstre il est en réalité. Tout ça, c'est de sa faute ! De sa faute... »
Jason en avait les larmes aux yeux, la fatigue l'emportait sur lui. Il avait été réduit à néant l'espace d'une année entière, complètement brisé, abandonné à son triste sort face à une créature tout droit sortie des enfers, puis il avait été abandonné par son père, ses frères, amis, et, à la recherche d'une dernière once d'espoir, il avait vu la seule fille qu'il avait jamais aimé, ᅳpresqueᅳ se marier avec un autre que lui, sous ses propres yeux, alors que tout semblait bien aller pour eux, comme si il n'avait jamais existé. Comme si il n'était plus rien. Comme si il n'avait jamais rien été. Jason avait le cœur réduit en miette, le corps recouvert de blessures, à peine apte à tenir debout sans sentir ses tendons gémir de douleur, ses os grincer et sa cervelle tirer des signaux d'alerte. Mais, alors qu'il se tenait devant elle, après tout ce temps à prier, à espérer, à tenir, il se sentait soudainement mieux. Alors, il se calma, regrettant immédiatement d'avoir élever la voix sur elle.
« Tu l'aimais ? »
Jason se raclait la gorge, embarrassé.
« Cet avocat à la noix, » il répétait. « tu l'aimais ? »
La jeune femme essuyait ses larmes et esquissait un petit sourire timide. Elle regardait Jason dans les yeux incapable de détourner le regard alors que le garçon de ses rêves se tenait devant elle. Il était là, assis tranquillement après avoir fait effraction chez elle, à la regarder comme si elle était le plus beau trésor de ce monde, ignorant les saletés sur son visage, son décolleté, ses gants noircis, son collier arraché, son voile abandonné et ses yeux bouffis par le nombre de larmes qui avait tristement parcouru les traits somptueux de son visage. La façon dont il la regardait la laissait bouche bée. C'en était d'une tendresse inouïe.
« Pas une seule seconde. » avoua-t-elle. « Je n'ai jamais pu te sortir de ma tête. »
Et c'était vrai. La triste vérité.
« J'étais persuadée que tu étais mort, la nouvelle venait de ta famille après tout. Mais, contrairement à eux, je n'ai jamais réussi à faire mon deuil. »
Jason sentit son cœur se gonfler de joie. Il en rougissait, comblé de bonheur.
« Cole est gentil, je me suis dis que c'était peut-être ce dont j'avais besoin pour convaincre Bruce que j'allais mieux, pour me convaincre. Mais, une fois devant l'autel, je.. Je sais pas ce qui s'est passé. Je sais juste que ce n'est pas lui que j'aime, c'est toi, Jason. C'est toi dont je suis amoureuse. »
Jason l'écoutait attentivement, apaisé par le son de sa voix. Elle parlait doucement, une pointe de timidité par ici et là tandis qu'elle faisait se noyer son regard dans le sien, incapable de cesser de le contempler.
« Est-ce que... Désolée. Est-ce que je peux te toucher ? »
Jason se contentait de fermer les yeux. Il laissait alors la demoiselle poser son front contre le sien et le serrer doucement dans ses bras. Elle enlaçait sa nuque de son épiderme nu, aidait ses doigts dévêtus à se fondre sur le dos de son crâne recouvert de son armure tandis qu'elle laissait s'échapper un souffle saccadé entre ses lèvres. Elle collait son décolleté à son torse, fléchissait les genoux sur ses haut talons aiguilles. Le contact physique engagé la rendit faible, elle manquait de s'en évanouir. L'odeur de Jason restait quelque peu similaire à celle qu'il avait toujours eu, néanmoins, celle-ci avait un côté un peu plus métallique, un peu moins artificielle. Ses yeux la brûlait à force de pleurer, et pourtant, elle continuait de sentir des larmes lui tremper les joues. Les mains de Jason trouvaient rapidement sa taille, il s'y agrippait, plantant ses doigts sur le tissu reposant sur ses hanches. Sa mâchoire se contractait durement, il grinçait des dents.
« Jason, tu m'as tellement manqué. »
La jeune femme embrassait la pointe de son nez, sa joue gauche puis celle de droite. Elle sentait Jason se raidir, cependant il restait muet, alors elle poursuivit jusqu'à déposer un tendre baiser sur sa paire de lèvres. Ensuite, elle se reculait et croisait son regard.
« Plus rien ne nous séparera maintenant, hein ? » demanda-t-elle.
Jason attrapait sa main, il entremêlait leurs doigts ensemble et lui sourit. Elle n'avait pas hésité, à sa grande surprise : elle voulait encore de lui, elle acceptait sa présence. Elle avait jeté la seule chance qu'elle avait eu de tourner la page ᅳse marier avec un autreᅳ pour le ramasser à la petite cuillère, sans hésiter l'espace d'un seul instant. Il en restait bouche bée.
« Je te le promets. » il répondait.
Jason serrait fermement sa main dans la sienne, le cœur gonflé d'amour et la tête dans les nuages.
« J'ai juste besoin d'un peu de temps avant. »
« Hein ? Pourquoi ça ? »
Jason grimaçait.
« Bruce et moi avons un compte à régler, je dois me préparer. Ça ne prendra que quelques semaines, mais ne t'en fais pas, je serai de retour. Je te le jure. »
« Quoi. »
Tandis que son sourire se fanait, la jeune femme le foudroyait du regard.
« Jason, tu repars ? »
« Le temps de régler cette histoire. » acquiesçait le garçon. « Après ça, je pourrai enfin tourner la page. »
C'était faux, mais Jason en était malheureusement persuadé. Il pensait que si Bruce Wayne disparaissait, si Batman échouait, alors cela lui rendrait justice, cela effacerait les horreurs que le Joker lui avait fait subir pendant cette monstrueuse année. Comme si ces cauchemars disparaîtraient, ces cicatrices se fondraient dans sa chair, jusqu'à en devenir invisibles, comme si plus rien ne s'était passé. Jason voulait le punir car, à ses yeux, Bruce était le seul et unique responsable de ce qui lui était arrivé. Il était celui qui n'avait pas été capable de le protéger, celui qui l'avait abandonné et remplacé. Celui qui lui avait tout offert, pour tout lui reprendre, et lui voler ce qui faisait de lui Jason Todd. Pour l'instant, il était incapable de vivre et ce, même avec elle, même à ses côtés. Peu importait combien elle le rassurait, l'apaisait, Jason était désormais un homme de vengeance, et il ne s'arrêterait pas avant d'avoir rendu justice.
« Je reviendrai te chercher. »
Jason se relevait, il surplombait la demoiselle et relâchait sa main.
« Maintenant que je sais que tu ne m'as pas oublié, que toi aussi tu as été manipulée par Bruce, je vais m'assurer que plus rien ne pourra nous séparer. » affirma-t-il.
La jeune femme fronçait les sourcils.
« Jason, je ne comprends pas. » elle avouait.
« Tu n'as pas besoin de comprendre. » il répliquait. « Contente toi de me faire confiance. »
« Je te fais confiance. C'est juste que... la façon dont tu parles m'inquiète. »
« Je sais. Je suis désolé »
Jason inspirait profondément puis, il expirait doucement. De son regard fatigué et troublé, il contemplait la jeune femme, il attrapait ensuite son visage en coupe, de ses deux mains, approchait son visage du sien, jusqu'à ce que leur nez se touche et finalement il lui offrait un petit sourire timide. Elle en sentit ses oreilles se réchauffer tandis qu'il imprégnait les traits de son visage dans son esprit et humait délicatement son odeur, déjà rendu ivre par celle-ci. Quelques minutes plus tard, Jason se sépara d'elle et détourna le regard.
« Je dois y aller. »
La demoiselle suivait son regard, il était rivé en direction de l'horloge, signe qu'il était sûrement déjà attendu quelque part. Jason semblait soudainement nerveux.
« Déjà ? » s'étonna la jeune femme. « Mais, je viens à peine de te retrouver ! Et puis, quand est-ce que tu comptes revenir ? Je ne veux pas attendre. J"ai tellement eu peur de te perdre, je veux rester avec toi, pour toujours etᅳ »
D'un geste rapide, net et précis, Jason avait attrapé le menton de la demoiselle entre ses fins doigts habillés. Puis, il l'avait coupé en déposant ses lèvres sur les siennes. Il lui avait volé un baiser tout en passant son bras autour de sa taille afin de la plaquer contre son torse. La demoiselle n'avait pas tardé à sentir ses yeux s'écarquiller avant de finalement se laisser aller et de répondre au baiser du garçon. Elle l'embrassait en retour, glissant ses paumes de mains sur ses joues et souriant grandement, le cœur battant à vive allure et la tête noyée dans les nuages. Les deux jeunes adultes vinrent partager un baiser amoureux. Il était d'une délicatesse et tendresse sans nom. L'un recouvert de métal, mutilé et épuisé par le temps, et l'autre vêtue de blanc, l'air tout droit sortie d'un compte de fée, si l'on en oubliait son maquillage ruiné, son nez bouché et ses yeux bouffis. Ils étaient là, enlacés l'un contre l'autre, le cœur battant à vive allure et leur âme finalement apaisées.
Le baiser aurait pu durer encore plus longtemps, il aurait pu s'éterniser jusqu'à se conclure dans un échange charnel, peau contre peau, larmes de joie échangées et bues à travers des baisers enflammés, langoureux, baveux, et finalement dans les bras de Morphée. Toutefois, le tout fut brusquement coupé lorsqu'on toqua à la porte d'entrée. Quelqu'un venait d'y donner quelques coups, attirant immédiatement l'attention de Jason et de sa bien-aimée. Le silence retombait soudainement dans la pièce principale de l'appartement.
« Qui est là ? » cria la demoiselle, tirée de son état d'euphorie.
« C'est moi, Dick. » déclara Grayson à travers la porte d'entrée. « J'ai fait un détour pour nous prendre de quoi manger, tu m'ouvres ? »
« Oh, euh, oui. C'est vrai, mince. »
La demoiselle glissait une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Elle faisait nerveusement parcourir son regard sur la pièce, tout sauf sur Jason alors qu'elle se demandait comment elle pourrait le faire sortir d'ici sans attirer l'attention.
« Ça te dérange de me donner deux petites secondes ? »
Sans lui laisser le temps de répondre, la jeune femme se tournait en direction du noiraud. Déjà prête à lui hurler de se cacher dans sa chambre, elle ne sut quoi dire lorsque, à la place de Jason, ne se trouva que le néant. Rien, ni personne. Il n'était plus là. Bouche bée, la demoiselle observait les alentours, persuadée qu'il n'avait pas pu se volatiliser comme ça, en un clin d'œil. Et pourtant c'était le cas. C'était à se demander si il avait vraiment été présent, si elle ne l'avait pas de nouveau inventé dans le seul but de se rassurer, de trouver réconfort auprès d'une agréable illusion, d'un séduisant mirage. Son odeur persistait dans la pièce, mais elle aurait tout aussi bien pu l'imaginer. Finalement, tandis que Dick commençait à s'impatienter derrière la porte, terriblement inquiet par tout ce silence, la jeune femme se contentait de sourire. Elle se frottait les yeux, épuisées et ses paupières la démangeant terriblement.
Et alors qu'elle se tournait en direction de sa porte d'entrée ᅳquelque peu agacée par l'insistance dont faisait preuve son amiᅳ, à une trentaine de mètres de là, elle saisissait la jolie rose abandonnée sur la table proche de la bibliothèque, juste en dessous de sa paire de gants, et finissait par aller rejoindre Grayson. Elle y trottinait, le cœur gonflé d'amour et les pensées divaguant vers un seul et même garçon. Le seul et l'unique : Jason Todd.
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ldngwkshsbnd · 9 months
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commentaires de l’épisode 12 de Only Friends part 11 : (-18) (j’ai la musique de la fameuse fête du samedi soir qui a niquer tout la série, dans les oreilles, j’arrive pas a me concentrer, je fais que danser)
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tu sais t’es pas obligé de le planter comme ça, Mew.
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va le chercher aller cours mon petit Boston. ᕕ( ᐛ )ᕗ
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ça va vous deux là, à crusher sur elle. mais j’avoue, j’avoue qu’elle est vachement belle quand même, surtout dans pirates des caraïbes.
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obsédé va. toujours a vouloir le toucher 👀.
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ooohhh c’est trop cute moi aussi je veux faire ça.
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plus belle scène tout BL confondu je veux rien savoir (j’ai la musique dans les oreilles en ce moment, je vie ma meilleure vie). la musique est incroyable, le moment est trop mignon et en plus avec des acteurs que j’aime trop. C’EST TROP MIGNON J’AI ENVIE D’ÉCRASER QUELQU’UN AAAHHH.
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si lui il veut pas je viens. je suis dispos au cas où. ¯\_(ツ)_/¯
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wwwhhhaaaaa incroyable. je vais imprimer la photo, mdr si mes parents la voient je suis foutu. vraiment il est tellement beau, j’aime trop. je suis obnibulé par la photo mdr.
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NAAAAANNNNN C’EST TROP TRISTE (mdr j’étais en train de chialer comme une merde). c’est horrible mais en même temps c’est normal aussi, il a fait n’importe quoi avec Nick et genre il va tout pardonner le gars. bah nan. mais vraiment c’est trop triste qu’il ai pas fait d’efforts avant. je te pardonne mon petit Boston même si t’as merdé.
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NAAAAAAAANNNNN PARS PAS NICK NAAAAANNNNN.
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to be continued -> (avec des mouchoirs)
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elodieamet · 4 months
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Comment trouver l'inspiration quand on est constipé ?
Je me souviens de ces fois où je cherchais l’inspiration et combien je me prenais la tête, voire la torture que je m’infligeais. J’étais obsédée par la forme, par l’apparence de mes écrits, plus que par le contenu. D’ailleurs, je n’arrivais pas à trouver le contenu, le fond de la racine de ma source. Je galérais à entrer dans la profondeur et la densité de moi-même : je flottais à la surface. Y’a rien de pire comme sensation que la constipation créative, parce que tu te sens comme une merde inachevée. Tu sais qu’il n’existe aucun remède et que personne ne peut t’aider. 
J’étais en galère donc, puis je me suis mise spontanément à écrire à quelqu’un et là tout s’est débloqué. J’écrivais comme je parlais, des lettres fleuves qui circuitaient ma réflexion. Je m’adressais à une personne en particulier parce que j’avais BESOIN de cette connexion à l’autre, j’avais BESOIN de cette communication extraordinaire, à la fois profonde et ultra légère. Dès qu’une phrase me saoulait, BING je passais à autre chose. Je faisais du zapping littéraire dynamisant. J’incrustais aux écrits, des photos, des dessins et parfois même la lettre prenait corps en se changeant en colis avec plein de trucs dedans. Ma correspondante était une nana qui kiffait mes lettres et je kiffais de lui écrire. J’avais l’impression d’envoyer des missiles dès que j’appuyais sur ENVOYÉ. Je recevais en retour, sa joie d’avoir reçu une attention dédicacée. Je n’attendais pas qu’elle me réponde la même quantité de mots, j’attendais juste qu’elle ait du plaisir à me lire. Elle était mon public privé et j’adorais ça. Nos deux besoins se complétaient parfaitement. Ça fonctionnait parce que LE BESOIN REMPLAÇAIT LA RECHERCHE. Je n’avais plus aucune prise de tête ni sur la forme, ni sur la valeur de mes écrits puisqu’ils avaient une FONCTION. 
Il y a un terrible conditionnement sur l’inspiration.
Le conditionnement, c’est que l’on se met à rechercher quelque chose dans notre imagination, on se met donc à CHERCHER et à RÉFLÉCHIR. L’imagination et la recherche font mal à la tête. Ils te contraignent à forcer un processus et cela n’est pas naturel (on retrouve cette même torture du forcing dans le développement personnel, où c’est la mode de chercher à ‘’sortir de sa zone de confort’’ alors que le but, c’est justement de trouver sa zone de confort ! Sortir plutôt de sa ZONE D’INCONFORT, de ses blocages internes !) Dans l'imagination, on cherche dans ce qui est DÉJÀ INSCRIT en nous, quelque chose qui pourrait être dit, mis en forme, organisé, rendu intelligible, présentable : on se met dès la base une pression en pensant à la manière dont on sera perçu, jugé, validé, ou aujourd’hui, liké. On pense aussi à tous ceux qui ont déjà fait des trucs avant nous - pis on se dit qu’on n’est pas de taille. Alors on se positionne en dessous des autres en faisant des citations, des commentaires…En se disant qu’il faut rester humble !
L’inspiration n’est pas un don réservé, c’est une nécessité. Au sens littéral, elle désigne le fait d’aspirer de l’air pour RESPIRER. 
Pour trouver l’inspiration, tu dois te centrer sur ce qui te fait respirer toi-même, dans ton être. Te centrer sur ce qui te permettrait de prendre une profonde inspiration, d’aller vers l’AIR NOUVEAU. L’air nouveau est toujours difficile à inhaler, au début. Comme les bactéries qui sont sorties de l’eau pour se développer sur terre ont mis du temps à s’adapter aux nouvelles lois physiques. Mais leur besoin était là. Pour cela, tu dois percevoir OÙ TU ASPHYXIES et TROUVER UNE SOLUTION À TON ASPHYXIE. La solution à ton asphyxie, ce sont les outils que tu te crées pour transformer ton impasse en atelier.
Tout homme, tout être humain devient un génie dès lors qu’il est poussé aux limites, donc à l’asphyxie de sa propre vie. C’est ce qu’ont découvert les nazis quand ils ont fait leurs expériences dans les camps de concentration : ils ont découvert qu’un être humain active sont plein potentiel quand il est acculé, quand il n’a plus d’issue et qu'il se retrouve en mode survie, face à la menace de mort. Ces expériences ont été forcées par des scientifiques psychopathes mais elles se vérifient à moindre échelle dans les situations concrètes de la vie : quand un individu est dans sa nécessité vitale, il déploie ses pleins pouvoirs et devient un surhomme. 
Nous vivons dans un monde très lourd, très pesant. C’est un monde fait de limites et de contraintes. Un monde bien relou, il faut le dire. Mais la contrainte et la limite sont justement ce qui permettent le développement et la croissance d’un corps, d’un organisme. La racine fraie son chemin dans la terre au travers des pierres pour aller puiser son eau. Les feuilles mutent et sont en perpétuelle transformation : elles cassent de la limite pour grandir. La limite et la contraintes sont les cadres qui permettent de contenir la vie, comme le corps est le contenant de l’être (ce que d'autres appellent l’âme.)
Trouver l’inspiration, c’est en fait apprendre à utiliser sa contrainte, sa limite. C’est utiliser son asphyxie pour en faire un moteur de développement, de croissance, de transformation ; Sans chercher à la fuir, en l'utilisant.
Plus un artiste est réduit dans ses moyens, plus il exprime des choses profondes.
L’asphyxie dans l’être humain est lié aux mémoires émotionnelles, c’est-à-dire à tout ce qui n’a pas pu être exprimé au cours de l’enfance et de l’adolescence. Nous sommes bloqués, empêchées, contraints par nos émotions tues. C’est cela ‘’la mort dans la vie’’ : l’émotion tuée. La colère, la honte, la culpabilité sont les émotions les plus régulièrement tuées. L’inspiration, l’aspiration de l’air nouveau va donc se trouver l’expression de ces émotions tuées.
L’origine du pouvoir créateur se trouve dans notre part d’ombre ; ‘’Seuls ceux qui traverseront les ténèbres veront la lumière’’ est écrit dans la Bible. Ce n’est pas un mouvement évident car nous voulons tout de suite aller dans la lumière. Mais celui qui va d’abord dans la lumière avant d’aller dans ses ténèbres, ira dans une fausse lumière : la lumière des autres. C’est-à-dire qu’il deviendra un imitateur, un copieur, un simulateur. Son art sera peut-être talentueux et brillant mais sans aucun contenu et sans aucune authenticité. 
A l’inverse, toute personne qui développe ses propres outils pour s’aider elle-même à respirer et à sortir de son asphyxie, développera un art unique. L'art vrai, authentique est toujours UTILE. Il a toujours une fonction, celui de permettre la respiration et l'expansion de l'être.
Celui qui fabriquera ses propres outils pour sortir de son asphyxie, trouvera quotidiennement l'inspiration et sans aucun forcing. Avec le temps, il améliorera la connexion avec son être et développera en plus de son intuition, des capacités extrasensibles, de clairvoyance et de télépathie.
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solhrafn · 1 year
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Vu qu'en conduisant je pense toujours à des trucs et je me fais des arguments et contre-arguments dans ma tête pour vérifier et solidifier mes positions, j'en arrive à penser à des sujets relativement improbables.
Ce matin, j'ai fait un gros melting pot au départ d'un constat photographique.
Bien que l'observation qui suit soit probablement biaisée, il me semble que les filles sont plus aptes que les garçons lorsqu'il s'agit de cadrer et de rendre une image "belle". Leur préoccupation se porte sur l'effet que l'image produit et sur la qualité de son agencement, de ses couleurs (quelles émotions ressent-on en regardant l'image) alors que :
Les mecs : "HAHA voiture de course fait BRRRR TROP COOL". "OH PUTAIN AVION MiLITAIRE WEEEEEEE" (j'exagère à peine). Ils sont orientés objets. Leur sens de l'esthétique est incroyablement atrophié si bien que lorsqu'ils me demandent de faire des commentaires sur la qualité de leur production, je dois avoir recours à la méthode shit-sandwich tant c'est de la merde en boîte absolue à chaque fois).
Avec ce constat, ma tête directement, en bon réflexe de progressiste, va fouiller dans des explications systémiques et sociologiques du truc mais très (très) vite je me rappelle des expériences menées sur des bébés primates tant que sur des humains. Ces expériences on démontré que les mâles (humains comme primates) sont plutôt attirés par les jouets mécaniques: voitures, bâtons etc. Femelles : jouets à composante socialisante, poupées et peluches.
En contre-contre argument, il est évident que la société dans laquelle nous vivons renforce tout cela et c'est un problème que je ne perds pas de vue et un peu de conscience de ces influences néfastes à des niveaux individuels, pour essayer d'en sortir, est une nécessité.
En tant que parents nous n'avons rien poussé dans un sens ou dans l'autre. Malgré cela, nos enfants ont dès leur plus jeune âge montré leurs préférences en la matière et parfois elles furent relativement marquées. Ce que nous avons accueilli (et accueillons toujours) de manière indifférente tout en expliquant que l'on peut jouer avec n'importe quel jouet si l'on veut. Nous restons vigilants à ne rien renforcer, ni déforcer.
C'est leur voyage pas le nôtre. On est là en soutien.
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chifourmi · 1 year
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"I'm sad again, don't tell my boyfriend It's not what he's made for"
Les paroles de la chanson de Billie Eilish dans le film Barbie ont créé une trend sur tiktok de gars qui répondent à leur copine "it's exactly what I was made for". Ça apaise grave mon cœur et me redonne un tout petit peu foi en les mecs et l'amour. Je m'en fous de ce qu'on peut dire sur ce film, j'ai l'impression qu'il bouge vraiment les consciences dans ma génération en tout cas. Je l'ai pas encore regardé mais j'ai vu beaucoup de retours de la part de meufs et j'ai l'impression qu'une solidarité féminine s'est créée autour. Je voyais beaucoup de commentaires dire "les filles, on sait à quel moment on a toutes pleuré". On sait exactement toutes ce qu'on vit au quotidien en tant que femmes et dans une salle de cinéma ça doit faire bizarre. Pendant les scènes avec des messages féministes tu dois être là à te dire "quel monde de merde quand-même" et tu sais que toutes les meufs sont en train de penser pareil. Je sais pas du tout expliquer mon ressenti, j'ai l'impression que c'est très bancal, mais il est 3h du mat' et je suis éclatée donc faut pas trop m'en demander. J'espère que c'est un minimum compréhensible.
J'ai l'impression que c'est un film dédié aux filles et que ça assume entièrement et perso je kiffe ça. Parce qu'on a toujours honte de tout ce qui fait "trop" fille. D'ailleurs j'ai vu pas mal de meufs dire qu'elles n'avaient jamais voulu porter du rose parce qu'on dit toujours que ça fait "princesse" ou trop "girly". Puis ce truc du "I'm not like other girls", ça veut tout dire!! Les meufs ont honte de faire ce qui est considéré comme "typiquement pour les filles". Et j'ai l'impression que le film leur fait réaliser. Bref, j'ai hâte de le voir.
(27/07/2023)
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motsimages · 1 year
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Parfois j'ouvre mon tumblr le matin lors du petit-dej et je vois des commentaires, des posts de discourse de va savoir quoi et je vais repondre et puis je me dis "il est 8 heures quand même, il est trop tôt pour ça" et parfois je me demande même pourquoi j'ouvre tumblr si tôt.
Il faut que je laisse des livres un peu partout histoire de lire les matins au petit-dej ou bien des cahiers pour faire des petits dessins. C'est quoi cette histoire de commencer la journée avec les pires idées du monde. Je lis pas de journaux mais je lis ces merdes-là.
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artful-mimicry · 1 year
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Happy April Fool's Wes! How is our favorite clown doing?
He takes in a deep breath.
"Qu’est-ce que tu viens juste de dire sur moi petite salope ? je te ferais savoir que je suis sorti premier de ma classe dans la légion étrangère, et j’ai participé à de nombreuses attaques surprises contre Al-Quaeda, j’ai plus de 300 victimes confirmées. Je suis entrainé aux tactiques de gorilla et je suis le meilleur sniper de toutes les forces armées françaises. Tu n’es rien de plus qu’une autre cible. Je te ferais disparaitre de cette putain de planète avec une précision jamais-vue auparavant, souviens-toi de mes putains de paroles. Tu peux pense que tu peux t’en sortir après avoir dit de la merde sur moi sur Intemet? Réfléchis-bien, enculé. Au moment où nous parlons je contacte mon réseau d’espions à travers le globe et ton IP se fait tracer en ce moment même alors prépare toi à la tempête, vermine. La tempête qui va balayer cette pathétique petite chose que tu appelles ta vie. T’es putain de mort gamin. Je peux être n’importe où, n’importe quand, et je peux te tuer de plus de sept-cent manières, et cela juste à mains nues. Je suis non seulement très entrainé au combat à main nue, mais j’ai aussi accès à l’arsenal entier de l’Armée de Terre de la République et je l’utiliserai à son maximum pour rayer ton petit cul du continent, espèce de petite merde. Si seulement tu avais su la vengeance impie qui t’attendait grâce à ton petit commentaire “malin”, peut être tu aurais fermé ta gueule. Mais tu ne l’a pas fait, non tu ne l’a pas fait, et maintenant tu en paye le prix, putain d’abruti. Je vais te chier dessus jusqu’à ce que tu te noies dedans. T’es putain de mort, gamin."
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Putain, qu'est-ce que tu viens de dire sur moi, petite salope ? Je vous ferai savoir que j'ai obtenu mon diplôme en tête de ma classe dans les Navy Seals, et j'ai été impliqué dans de nombreux raids secrets sur Al-Quaeda, et j'ai plus de 300 meurtres confirmés. Je suis formé à la guerre des gorilles et je suis le meilleur tireur d'élite de toutes les forces armées américaines. Tu n'es rien pour moi mais juste une autre cible. Je vais vous effacer avec une précision comme jamais auparavant sur cette Terre, notez mes putains de mots. Tu penses pouvoir t'en tirer en me disant cette merde sur Internet ? Détrompez-vous, connard. Au moment où nous parlons, je contacte mon réseau secret d'espions à travers les États-Unis et votre adresse IP est en train d'être tracée afin que vous feriez mieux de vous préparer à la tempête, asticot. La tempête qui anéantit la petite chose pathétique que vous appelez votre vie. Tu es foutrement mort, gamin. Je peux être n'importe où, n'importe quand, et je peux te tuer de plus de sept cents manières, et c'est juste à mains nues. Non seulement je suis intensivement entraîné au combat à mains nues, mais j'ai accès à tout l'arsenal du Corps des Marines des États-Unis et je vais l'utiliser au maximum pour effacer ton misérable cul de la face du continent, petite merde. Si seulement vous aviez pu savoir quel châtiment impie votre petit commentaire « intelligent » était sur le point de vous infliger, peut-être auriez-vous tenu votre putain de langue. Mais tu ne pouvais pas, tu ne l'as pas fait, et maintenant tu en payes le prix, espèce d'idiot. Je te foutrai de fureur et tu te noieras dedans. Tu es foutrement mort, gamin.
dis au revoir connard
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sh0esuke · 1 year
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" Saving The Day Like A Hero "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Hobie Brown
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Entre sa vie de super-héros et sa vie de citoyen, Hobie Brown avait beaucoup à faire. Tant que, parfois, il en oubliait que son cœur appartenait à quelqu'un. Profitant des avantages que lui procurait son bracelet de la Spider Society, de ses pouvoirs d'araignées et des avantages d'avoir des amis SpiderMen, Hobie ne se douta point que le coup de fil qu'il s'apprêtait à recevoir, le bousculerait jusqu'aux tripes. En larmes, avec derrière elle, des hurlements de terreur et des explosions, elle criait à l'aide. Sa vie était en danger, mais Hobie n'était pas là. Il n'était pas là pour la sauver. Du moins, pas encore.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : violence, référence à des armes à feu
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad or AO3, my accounts are in my bio, these are the ONLY ONES i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad ou AO3, j'ai des liens dans ma bio, ce sont mes SEULS comptes.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟖,𝟐𝟓𝟖.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
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« Mince ! »
Je me tournai vers Samantha.
« T'as eu le temps de noter ce qu'elle a dit ? J'ai rien compris. »
Mon amie releva ses yeux de sa tablette. Elle me regarda brièvement avant d'hausser les épaules.
« Honnêtement ? Nan. » répondit-elle. « Je vais même pas te mentir, ça fait trente minutes que je suis plus le cour. »
Je remarquai que l'écran de sa tablette s'était effectivement changé en une planche à dessin. Au début du cours, elle m'avait assuré qu'elle suivrait la leçon du jour, que nous nous entraiderions malgré l'adversité, et voilà qu'à présent elle s'amusait à dessiner des croquis. Je roulai des yeux. Un soupir me quitta. Ça n'était vraiment pas surprenant...
« Samantha, tu te fiches de moi ? »
Je chuchotais malgré que nous étions placée au fond dans l'amphithéâtre, je n'avais pas envie de gêner les autres étudiants. Mon amie me sourit.
« Tu pourras toujours demander à quelqu'un d'autre, je sais pas. Désolée, poulette. »
« C'est bon, c'est bon. Retourne à ton dessin. »
Je lui lançai un faux regard sévère.
« Je te parle plus. » ajoutai-je.
Samantha m'ignora, elle retourna à ses occupations pendant que je me tournais en direction du tableau. La professeure était déjà passée au grand deux de son cours ce qui me fit, sans surprise, agripper mon visage. Je poussai un râle de frustration et laissai tomber mon stylo sur ma table, ce qui attira l'attention de quelques personnes. J'avais vraiment, vraiment, essayé de me concentrer mais c'était que parfois, cette professeure pouvait parler Chinois. Je devais avouer que c'était impressionnant, mais lorsqu'on n'était pas bilingue dans ce domaine, ça pouvait rapidement devenir handicapant.
Rapidement, je relevai la tête et rattrapai mon stylo, je le déposai au centre de mon cahier et refermai celui-ci. Samantha avait raison, je n'avais qu'à demander à quelqu'un d'autre.
« Cour de merde.. » marmonnai-je.
J'extirpai mon téléphone de la poche arrière de mon baggy taille basse et me penchai sur ma petite table afin de taper dessus. Je fronçai mes yeux à la vue de l'heure, j'eus crû qu'il ne nous restait qu'une dizaine de minutes, mais c'était en fait trente. Trente minutes à compter les moutons.
L'icône de mes messages attira mon attention, une petite notification y brillait.
« Tu travailles plus ? » me demanda ma copine.
Je retroussai mon nez et la regardai.
« Plus envie.. »
Samantha acquiesça, elle attira mon attention sur l'écran de sa tablette avec son stylo. J'en oubliai mon portable. C'était une explosion de couleur sur sa feuille.
« Je peux voir ? »
Samantha me zieuta.
« Ouais, si tu veux. »
Je la gratifiai d'un sourire en m'approchant d'elle, mon amie se redressa contre le dossier de sa chaise et me laissa tout le loisir d'admirer son travail. Je glissai mon portable entre mes jambes et tournai la tablette dans ma direction.
« C'est vachement joli. Tu l'as commencé y'a longtemps ? »
« Y'a trente minutes. »
Sa réplique me fit pouffer.
« J'adore ce que t'as fait avec les couleurs. C'est comme une explosion, c'est trop cool. »
Samantha roula des yeux, clairement embarrassée. Elle se mit à tortiller nerveusement son faux stylo blanc.
« Arrête, j'ai même pas fini. Ça manque de détails. »
« Tu rigoles ? Ça lui correspond déjà parfaitement ! J'adore comment tu as su capturer son essence. »
Son dessin se composait de notre fidèle héros Spider-Punk en pleine action. Une jambe tendue dans les airs, et accompagné d'une flopée d'onomatopées, il donnait un violent coup de pied à la joue d'un policier très fouillis, un peu comme un nuage de colère. Spider-Punk était coloré, il dégageait une aura merveilleuse. Le policier, quant à lui, était d'un noir dépressif. J'adorais son interprétation de Spider-Punk. Ça lui ressemblait beaucoup. Je ne pus m'empêcher de lui demander sa permission de le prendre en photo et de le poster dans ma story Instagram. Samantha accepta timidement, les yeux brillants et la moue tirée.
Je m'emparai de mon portable et pris une rapide photo, je la taguai en grand et mis le tout en ligne.
« C'est juste splendide. Je suis sur le cul, là. »
Elle me poussa avec son épaule.
« J'ai compris, ça ira. » grommela-t-elle.
« Tu reçois pas assez de crédits pour ce que tu fais, j'espère que tu le sais ! » insistai-je.
« C'est même pas terminé, de quoi tu parles ? »
Elle pointa avec son stylo l'autre jambe de Spider-Punk. Une jambe.. normale ?
« Ça part trop dans tous les sens. » elle affirma.
« Mais c'est ça ! »
« Chut ! »
« Vous pouvez baisser d'un ton ? Y'en a qui veulent bosser ! »
Je me pinçai les lèvres. Sous les regards agacés de certains de nos camarades, je m'excusai. Ils me foudroyaient du regard et se retournaient.
« Je disais... »
Cette fois-ci, je me collai à Samantha et murmurai proche de son oreille. Elle en rit.
« Ça capture toute la personnalité de Spider-Punk. Et ses idéaux. » j'expliquai. « Ça n'a pas besoin d'être à cent pour cent parfait, sinon on n'aurait qu'à prendre une photo. Ici ton dessin ne fait pas que représenter Spider-Punk, son aura émane à travers tes coups de crayons. »
Samantha me prit dans ses bras.
« C'est le plus beau compliment qu'on m'ait jamais fait. Merci beaucoup. »
Je l'enlaçai en retour.
« Tu penses que tu pourras me le montrer quand il sera terminé ? J'ai vraiment envie de voir le résultat. »
« Bien sûr. Je te facetimerai. »
« Cool, merci ! »
Nous nous séparâmes juste après. Samantha retourna à son activité pendant que moi, je me tournai en direction du tableau. Quelques têtes me dérangèrent, mais je parvins tout de même à apercevoir la montagne de choses que notre professeure avait écrit depuis que j'avais eu le dos tourné. J'en grimaçai. J'avais beau plisser les yeux et faire fumer ma cervelle, je ne comprenais rien de ce qui était marqué, ni le lien que cela avait avec notre chapitre. C'était dingue, j'avais tourné la tête cinq minutes et j'avais perdu sûrement une centaines d'années d'avancées. Cette simple conclusion me suffit à abandonner.
Je fermai mes yeux et m'allongeai sur ma table. À mon humble avis, c'était la seule solution, une bonne grosse sieste avant la fin des cours. Je ne pouvais ni reprendre ma leçon ni faire autre chose, il ne restait que la première et ultime méthode lorsqu'il s'agissait de procrastiner en cours : dormir.
Samantha jugea cependant bon de m'avertir.
« Tu vas le regretter. »
Mais c'était trop tard, je me sentais déjà partir. Morphée m'avait volée.
Et il ne me rendit que lorsque je sentis un brusque tremblement provenir sous moi.
« Mhh ? »
Ouvrant mes yeux, le tableau qui se dessina me força à violemment me redresser. Mon dos heurta le dossier de ma chaise. Les hurlements d'élèves de ma classe me firent frissonner. L'amphithéâtre se vidait après chaque seconde qui passait, l'on courait dans tous les sens et des bruits de fracas firent trembler l'entièreté du bâtiment.
« SᅳSamantha ? »
Une main attrapa mon poignet.
« Je suis ici ! »
Elle me tira sous nos tables.
« Qu'est-ce qui se passe ? » je demandai avec horreur.
« Jᅳ Je sais pᅳpas ! »
Samantha avait l'air misérable, elle était en larmes, avait les yeux écarquillés et tremblait comme une feuille, son état m'inquiéta grandement. Tout ce que j'entendais depuis l'extérieur étaient cris et explosions. C'était le chaos total. Certains élèves étaient restés avec nous dans la salle mais la plupart avaient déjà pris leurs jambes à leur cou. Je ne comprenais pas. Je ne comprenais rien.
« La prof' venait d'annoncer la fin du cour et tout d'un coup l'université s'est mise à trembler ! »
Elle broyait mes mains dans les siennes.
« OK. OK. » murmurai-je. « Ça va aller. »
Je n'en étais pas sûre moi-même.
J'avais la boule au ventre, complètement terrifiée. Ça n'était pas inhabituel, nous étions assez souvent attaqués par des vilains, il n'empêche, ça restait terrifiant. On ne savait jamais quand, ni qui ou où. Je m'accrochais moi-même aux mains de mon amies. C'était ridicule, mais nous ne pouvions rien faire d'autre que d'attendre cachée.
« Que quelqu'un nous sauve. » pleurnicha quelqu'un.
« Pitié Spider-Punk, viens-nous en aide ! »
Je déglutis.
« Il fautᅳ »
Je me séparai de Samantha.
« Quoi ? Qu'est-ceᅳ Qu'est-ce que tu fais ? »
J'extirpai mon portable de ma poche arrière. Je manquai de le faire tomber. Merde. Je tremblais moi aussi. Mon baggy se prenait dans ma basket, me faisant ainsi trébucher sur mon popotin, j'ignorai cependant cela pour me concentrer sur mon appareil électronique.
« Tu vas pas appeler la police ? C'estᅳ »
« Silence. » la coupai-je.
J'avais plaqué mes doigts sur sa bouche, apportant mon portable à mon oreille. La sonnerie retentissait.
Pendant ce temps, les bruits d'explosions et les hurlements persistèrent. Mes paupières se fermèrent. C'était soit ça, soit je me mettais à pleurnicher.
« Décroche. Décroche, bon sang. »
Samantha s'accrocha à ma main.
Ses larmes trempaient mes doigts.
« Ouais, allô ? »
Le son de sa voix m'ébranla. J'en sanglotai.
« Hobie ! »
« Hey, babe, comment tu vas ? »
J'entendais du mouvement à travers le bout du fil, du vent aussi, un peu comme si il roulait à vive allure. La seconde suivante, ça se calmait.
« T'es pas supposée être en cours, ma belle ? Il est tôt. »
« Jeᅳ »
« Ah non. Autant pour moi. Tu viens de finir, c'est ça ? »
« Hobie ! Hobie, s'il te plaît. »
Je saisis mon portable avec force, mes yeux rivés dans ceux de Samantha.
« Hobie, je t'aime. »
« Hein ? Moi aussi. Mais pourquoi tu me dis ça maintenant ? »
Sa voix se fit plus grave.
« Qu'est-ce qui se passe ? »
Je me pinçai les lèvres.
« Hobieᅳ »
« Réponds-moi, ma belle. » me coupa-t-il. « Tu veux que je vienne te chercher ? »
« Jeᅳ Je crois que c'est le président, amour. » je chuchotai. « Enfin quelqu'un ? J'en sais rien. »
Un nouveau tremblement survint, me faisant lourdement crier. La secousse m'avait glacé le sang. J'entendis le sol se craqueler, et une soudaine lumière illuminer le plafond de notre amphithéâtre.
« Hey ! Hey, ma belle. Reste avec moi, d'accord ? Dis moi ce qui se passe. »
Je retirai ma main de la bouche de Samantha pour aller tapoter ma table, à la recherche de mon sac, je ne tardai pas à y fourrer ma main et à y chercher un petit objet circulaire.
« Des explosions sont survenues. J'étaisᅳ Merde, Hobieᅳ »
« Continue. T'arrête pas de parler. »
Je l'entendis brièvement appeler des noms et leur signaler une urgence, au même moment, je me saisis de mon petit objet et le calai entre mon visage et le dessus de la table. Ainsi, mon miroir de poche me permit aisément de faire la lumière sur la situation. Et la vue qui me fit face m'horrifia grandement.
Le mur où s'était trouvé notre porte de sortie et le tableau avait entièrement disparu, il n'était plus que décombres. La lumière ? C'était tout simplement le soleil.
« J'ai du mal à voir avec la poussière Hobie, mais quelqu'un attaque mon université. »
« Facetime-moi. »
Son ordre me fit paniquer. Sa voix s'était faite si froide, presque colérique, c'était bien la première fois que je voyais cette facette de lui, néanmoins, je lui fis confiance et obéis. Je l'appelai en facetime et il répondit presque immédiatement, malheureusement, je ne pus voir où il se trouvait, je ne vis que son visage.
« T'es blessée ? »
« Non, ça va. » répondis-je. « Il y a quelque chose qui bouge dans les décombres, Hobie. Je sais pas ce que c'est. »
« Montre moi. »
J'abandonnai mon miroir au sol pour remonter de mes deux mains mon portable. Je le fis passer au dessus de la table, permettant ainsi à Hobie de bien saisir la situation, puis, je le ramenai à moi aussi vite que possible. Je me calai en dessous de la table, Samantha me rejoignit et nos mains ne tardèrent à se rejoindre elles aussi.
« Tu fais le nécessaire pour tenir, d'accord ? »
Un rayon de lumière émana dans le dos de Hobie, il l'éclaira étrangement, suivit par deux voix qui m'étaient inconnues. Je me concentrai sur lui, ignorant les hurlements d'une fille quelques mètres plus loin.
« Je serai là dans trois minutes. Retiens bien mes mots, ma belle. »
Le fait qu'il semble prêt à raccrocher me fit paniquer. Dans une once de terreur, je murmurai son prénom.
« Je t'aime. »
Son expression se froissa.
« Je veux direᅳ Jeᅳ Quoi qu'il advienne, Hobie. Je t'aime. »
Un tendre sourire se plaça sur ses lèvres.
« Je t'ᅳ »
Il avait raccroché.
« Qu'est-ce que ton copain a à faire dans cette histoire ? Jeᅳ Je comprends pas. »
Samantha posa sa tête sur mon épaule, me serrant violemment contre elle. Malgré la panique, nous restions soudées l'une contre l'autre, refusant de bouger ne serait-ce qu'un muscle. J'avais même gardé mon téléphone sur mon genou, face à mon visage. Hobie avait raccroché si vite, ça me paraissait bizarre... J'étais encore un peu choquée. Cela me prit quelques secondes avant de pouvoir enfin revenir à moi-même.
Je rangeai mon téléphone et attrapa mon miroir.
« Hobie connaît quelqu'un qui connaît quelqu'un. »
« Et alors ? » grogna Samantha. « À moins que ton mec connaisse Spider-Punk, je doute queᅳ Attendsᅳ Hobart connait Spider-Punk ?! »
Je me mordillai la lèvre inférieure en bougeant mon miroir de poche. Malgré mes efforts, j'étais inapte à voir ce qui se passait. Certes, notre amphithéâtre avait explosé ᅳj'en aurai mis ma main à couper que c'était un coup de Osbornᅳ mais les cris semblaient venir de plus loin. C'était comme si l'on évitait notre salle. Ou alors peut-être qu'ils n'étaient pas assez nombreux pour s'occuper de toute l'université ? Je l'espérais.
« Je te l'ai dit. » maugréai-je. « Il connaît quelqu'un. »
Merde.
« Ici ! »
Mon miroir s'était reflété.
« Fouillez la salle de fond en comble ! »
« Merde ! »
Je me tournai vers Samantha.
« Il faut qu'on bouge. Attrape tes affaires, on se casse de là. »
Je la forçai à sortir du dessous de la table, saisissant mon sac et le posant sur mon épaule, je tirai la main de mon amie et la forçai à sortir de la rangée. Des hommes armés nous attendaient. Ils portaient des casques et... et ils brillaient ? Ils passaient sur les deux rangées donnant accès aux tables de l'amphithéâtre, lorsque Samantha et moi nous étions redressées, ils avaient tous tourné leur arme dans notre direction.
« D'accord, ça a l'air mal barré comme ça. »
« Tu trouves ? » beugla-t-elle.
Je posai un pied sur la table.
Me tournant dans sa direction, je serrai ma main dans la sienne. Je la forçai à ignorer ces hommes étranges qui nous crièrent dessus pour qu'elle ne se focalise que sur moi. C'était vrai.. Ils brillaient étrangement.
« Il va falloir que tu me fasses confiance. »
« Quoi ? »
Je ne répondis pas, me contentant de la tirer en avant. Samantha fut forcée de grimper sur les tables et de les dévaler à vive allure, ainsi, les hommes armés face à nous furent déstabilisés. Nous eûmes l'occasion d'arriver tout en bas de l'amphithéâtre et lorsque cela fut le cas ᅳaprès avoir évité une vague de balles fluorescentesᅳ j'avais tiré encore une fois sur la main de mon amie. J'avais pris de l'élan et avait écrasé le plat de ma basket contre le casque d'un de ces soldats. Un effet domino se produisit, mettant à terre tous les hommes alignés devant la porte.
« Cours ! »
Je me glissai au sol, laissant le temps à Samantha de s'en aller pendant que j'attrapai un des fusil à pompe et le dirigeai droit en direction de la cinquantaine d'intrus.
« Maintenant, bande de suppo' de Satan, vous allez me dire ce que vous fichez dans ma putain d'école. Et que ça saute ! »
Pour appuyer mes propos, j'avais tiré en l'air, espérant les effrayer.
Sauf que, mon action n'eut pas l'effet escompté.
L'armée de soldats positionna ses armes dans ma direction, telle une seule et même personne, le rassemblement avait bougé à l'unisson, me surprenant grandement. Je reculai d'un pas. Soudain, je me souvins que je n'étais pas un héros, juste une fichue adolescente un peu trop énervée qui s'était sentie poussée des ailes. Mon arme me semblait minuscule face à eux. J'en eus le sentiment d'avoir l'air stupide. L'étais-je, sûrement. Une abrutie finie.
Une abrutie qui allait mourir.
« En position ! »
Je déglutis.
« Pointez ! »
Mon cœur s'emballa.
Ça y est.
C'était la fin.
« Tirez ! »
Je vis les canons de leurs armes s'illuminer, le bruit qui en émana me força à me figer sur place. J'étais tant horrifiée, si choquée par la situation, que je me sentais comme prisonnière de l'espace temps. Le fusil à pompe restait solidement plaqué contre ma poitrine. Je m'y accrochais férocement. J'étais prête. Mes yeux se fermèrent, j'étais prête à mourir.
« AHᅳ »
Je fus brusquement projetée au sol.
Ma poitrine heurta la surface du sol dans un énorme boum, et mon nez se fracassa contre celui-ci.
« Gwen, prends ceux de derrière ! » hurla une voix. « Pav', ceux de devant ! Moi je m'occupe d'évacuer les civils ! »
Je la reconnus sans attendre.
Je reconnus ces mains sur ma taille et ce corps pressé contre le mien, sans parler de sa voix. Je le sentis m'aider à me relever, il me tira à lui et sans attende me saisit par le visage. C'était...
Spider-Punk ?
« Heinᅳ »
« Ton copain t'attend à l'extérieur, choupette, il m'a dit de te prévenir. Maintenant va vite le retrouver et te mettre à l'abri ! »
Spider-Punk tira une toile en direction du plafond et s'envola sauver le reste des étudiants présents dans la salle. Il ne me laissa pas le temps de réagir ni de le remercier. Je le regardai à peine. Je pris rapidement la fuite. Je n'avais plus rien à faire ici, pas si Hobie m'attendait effectivement à l'extérieur. Je m'accrochai à mon sac comme si ma vie en dépendait afin de trouver l'équilibre parmi les décombres.
J'ignorai l'armée de soldats éparpillée un peu partout sur le sol et les murs de mon université. Certains étaient retenus par des toiles, d'autres complètement inconscients, et leurs armes avaient été rassemblées loin de là, en une immense boule de toile d'araignée, sur le plafond de la cafétéria. Impossible à atteindre. Je les enjambai sans remords, je tirai sur les bords de mon baggy afin de ne pas tomber pendant que je courus  à vive allure en direction de la sortie. Des élèves couraient dans toutes les directions. C'était confus. Et les bruits de combat provenant de l'amphithéâtre n'aidaient pas, ça ne nous faisait que davantage paniquer. Ça tirait dans tous les sens.
« Par ici ! »
Une fille tenait une porte de secours. Elle nous fit signe de la rejoindre.
« Vite ! »
Étrangement, nous sortions sans trop grande encombre. Tous les uns derrière les autres, le rassemblement d'étudiants que nous étions sortîmes assez rapidement de l'établissement. Cependant, une fois dehors, là, la panique survint. Les gens se mirent à crier et à fuir. Je les regardai faire. Mes mains tremblaient encore un peu. Je me sentais vaseuse.
J'avais tenu une arme ?
J'avais été sauvée par Spider-Punk ?
Et qui était ces deux autres héros, d'ailleurs..? Ils m'avaient semblé grandement familiers.. Je ne fus pas très sûre sur le moment, tandis que je m'éloignais des portes de notre école pour extirper mon portable de mon jean et passer un rapide coup de fil. Je zieutai à répétition derrière moi. À un moment donné, je fus même contrainte de marcher à reculons.
« Merde. »
Hobie ne décrochait pas.
Je réessayai.
J'apportai mon téléphone à mon oreille en me bouchant l'autre de mon index. Entre les explosions, les coups de feu et la panique, j'avais presque du mal à m'entendre penser. C'était agonisant. Et Hobie qui refusait de me répondre... Ça allait bientôt faire deux fois, Spider-Punk m'avait pourtant certifiée qu'il était venu pour moi, qu'il m'attendait. Je refusai d'abandonner. Je l'appelai de nouveau.
Et, finalement, il me répondit.
« Hey ! »
Entendre sa voix me fit un bien fou.
« Tu as l'air essoufflé, ça va ? » demandai-je.
« Moi ? Ouais ! Je pète la forme ! » haleta-t-il. « Dis-moi, t'es sortie ? J'ai envoyé mon pote te chercher mais je te trouve pas. »
« Oui, je suis dehors ! »
Mon cœur battait un peu plus vite.
« Spider-Punk m'a... Il m'a sauvée. »
« J'en attendais pas moins de lui. »
Un grognement lui échappa. Au même moment, j'entendis quelque chose à l'intérieur de l'université se briser.
« AHᅳ Dis moi, ma belleᅳ »
« Oui ? »
« Tu veux bien aller te cacher en attendant ? J'en ai pour cinq minutes. »
« Tu m'avais dit trois, juste avant. »
Un rire lui échappa.
« Je saisᅳ Ugh ! »
Mes sourcils se froncèrent.
« Hobie ? »
« Ouais, ouais. Je suis encore là. »
Je m'accrochai de nouveau à mon portable. C'était trop étrange, il avait l'air de souffrir. Ça n'était pas normal.
« Hobie, qu'est-ce que tu fais ? »
Il ne me répondit pas. Ma question resta sans réponse tandis qu'à l'autre bout du fil des bruits de coups me parvinrent à l'oreille. La respiration de mon copain se fit haletante, un peu comme si il était en plein mouvement. Je ne bougeai pas. J'attendis qu'il me parle.
« Je pars à ta recherche, tien. » siffla-t-il. « Je suisᅳ merde. Je suis encore un peu loin. Tu veux bien m'attendre ? J'arrive. »
« Tu me le promets ? »
Un autre tremblement secoua l'université.
Cette fois-ci, le bâtiment s'écroula en deux parties, il s'était fissuré, puis séparé. Je voyais l'autre moitié glisser au sol, créant ainsi un épais nuage de fumée et faisant hurler de terreur les gens qui étaient restés bien trop près.
« Oh mo Dᅳ »
Soudain, des toiles apparurent.
« Je te le promets. »
Elles recollèrent le bâtiment ensemble. Difficilement, mais cela se produisit.
« Tu m'entends, ma belle ? Je te le promets, je te retrouverai. »
Sur ce, le bâtiment revint à son aspect d'origine.
Ça s'était déroulé en un instant, le temps de réactivité se Spider-Punk fut aussi vif que celui de Hobie, j'en restai un peu surprise. C'était comme si tous les deux avaient été connecté, comme si le geste du héros avait scellé les paroles de mon copain. Je vis mon université, dans un état pitoyable, être maintenue fièrement debout par la seule force du héros de notre pays. Cela m'en donna des frissons.
J'étais...
J'étais émerveillée.
« Hobie ? »
Il grogna dans mon oreille.
« Ouais ? »
« Je crois que t'as de la concurrence. »
Il rigola.
« Ah ouais ? J'aimerais bien voir ça. »
Je commençai à reculer.
« Je doute que ça te plaise. »
« Tu m'étonnes. » répliqua-t-il. « J'ai hâte de savoir qui menace de voler le cœur de ma nana, histoire qu'on en discute. »
J'esquissais un rictus.
« Tu devineras jamais... »
Une autre secousse survint, cette fois-ci moins forte, plutôt similaire à un énorme coup de poing. Ça en avait fait trembler l'école puis, en conséquence, le sol. Au niveau du toit du bâtiment, j'y aperçus une silhouette voler. Elle portait un curieux costume. Bleu et rouge. La silhouette semblait avoir été grandement été expulsée en arrière, cependant, elle se rattrapa immédiatement en tirant une toile et en se propulsant droit en direction de l'intérieur de l'université.
« Tu m'excuseras, ma belle, mais il va vraiment falloir qu'on reporte notre conversation. » geint-il. « 'Kay ? »
« D'accord, Hobie. »
Je décollai mes yeux du bâtiment.
« On se voit plus tard. »
Mon cœur s'emballa un peu.
« Je t'aime. »
Je l'entendis sourire à travers l'appareil.
« Je t'aime aussi. »
Sur ce, il raccrocha. Cette fois-ci, il eut bel et bien fini sa phrase.
Immédiatement alors, un boucan ahurissant survint, mais j'étais déjà en train de courir pour ma vie. J'ignorai l'écran de fumée derrière moi, le bruit de fenêtres qui explosèrent, les cris d'effroi des gens aux alentours et le son de fusil à pompe qui se vivaient. J'ignorai tout. Je gardai mes yeux grands ouverts face à moi pendant que je prenais mes jambes à mon cou pour rejoindre ma destination.
La situation n'était pas normale, j'en étais consciente
Habituellement, ça n'était pas des hommes masqués qui venaient dans notre école. Notre établissement était sous la protection de Osborn, nous étions son "futur" après tout, la crème de la crème, alors il avait mis un point d'honneur à rendre notre université impénétrable et à rude épreuve. Kraven et les Chasseurs avaient essayé à répétition de la détruire. Ils s'en étaient mordus les doigts. Mais eux... Ces hommes, c'est choses... C'était différent. J'en avais eu la chair de poule. Osborn n'était plus là pour nous protéger, et je doutais que même la police en soit capable, au final, il ne nous restait que Spider-Punk. Le super-héros qui se battait contre les idéaux que nous enseignait ce lieu. J'en étais la première surprise, quelque peu ébranlée par la situation.
Une fois suffisamment éloignée, je traversai un trottoir et m'approchai d'une ruelle.
En tournant la tête, je voyais toujours mon université. La distance qui nous séparait n'était pas aussi gigantesque qu'il y paraissait, certes, à pieds, il m'aurait fallu cinq bonnes minutes pour la rejoindre, mais, d'ici, je pouvais toujours apercevoir ses majestueux murs et... L'armée de policiers qui s'y dirigeait, tien donc.
Le bâtiment fumait et personne n'osait sortir de chez soi, par peur de représailles. Les représentants de l'ordre n'auraient jamais osé lever la main sur les professeurs et étudiants, mais il n'empêche, malgré notre statut élevé : nous avions tous peur d'eux. C'était une vérité générale, dans notre monde.
Une fois engouffrée dans la petite ruelle, j'extirpai mon cellulaire de ma poche et écrivis dessus.
Moi à Sam' T'es en sécurité ?
Mon amie se connecta immédiatement, à ma plus grande surprise. Elle tapa un instant, me permettant de relever mes yeux et d'observer l'endroit. Je m'adossai contre un mur, à côté d'une benne, avant de finalement lire sa réponse.
Sam' à Moi Ouais😼🥳 Mon père est venu me chercher, ça passe à la télévision🙀😨 T'es sortie toi ? Merde🫤. J'ai cru que t'étais morte🫤🙁☹️ J'arrivais pas à te trouver!!
Moi à Sam' Spider-Punk m'a sauvée Je me suis cassée à temps
Sam' à Moi OMG !!!😨😨 Spider-Punk ??😻😻😻 Il est encore là-bas ??🫤 J'adorerai le rencontrer !! 🥰🥲
Moi à Sam' Il combat ces espèces de mecs masqués, ils ont dit quoi que ce soit à la télévision ?
C'est peut-être des manifestants ? J'ai cru entendre que ça commençait à s'agiter dans les ghettos
Sam' à Moi Non !! On en sait rien🤨☹️☹️ Mon père dit que c'est Osborn qui teste notre réactivité mais j'en doute🤧😲 OMG IL FAUT TROP QUE JE REGARDE TWITTER POUR LE VOIR EN ACTION🤩 Tu sais si il a été filmé ??🫤
Moi à Sam' Ça ne m'étonnerait pas... Même dans la mort il trouverait le moyen de nous contrôler Et je pense pas Tout le monde est occupé à fuir
Dès qu'elle vit mon premier message, je m'empressai de le supprimer. Ce fut comme instinctif.
Sam' à Moi Oh, non, mince..😔🥲🥲 Tu devrais rentrer chez toi😪 On se parlera plus tard, d'accord ? Je suis arrivée chez moi👋🥰 En espérant qu'on ait plus cours pendant le mois omg🥳🥳😻
Moi à Sam' Ouais, t'as raison, je suis déjà sur le chemin là À plus tard
Sam' à Moi Byyyyeeee💖🫶
Osborn, derrière tout ça.. ? Étrangement, cela ne sonnait pas stupide à mon oreille. C'était bien quelque chose que notre précédent président aurait pu faire, même six pieds sous terre. Cependant, je ne pus m'empêcher de douter. Ces hommes avaient tout de même essayé de nous tuer, sans aucun scrupule. Ils avaient eu l'air d'être à la recherche de quelqu'un, en pleine mission, pas d'avoir le but d'effrayer une poignée d'étudiants.
Malgré les propos de mon amie, je restais incertaine.
Je pianotai un instant sur mon portable.
Moi à Hobs🎶 T'es où ? Je t'attends
Le sentiment de crainte qui s'installait en moi fut cruel. J'avais eu largement le temps d'arriver ici et de discuter, pourquoi Diable Hobie n'était-il alors toujours pas là ? Il était débrouillard, étrangement débrouillard, mais je ne pouvais pas m'empêcher de me questionner, c'était plus fort que moi. Si il avait été pris dans les débris, si la police avait mis la main sur lui... Si jamais quelque chose lui était arrivé je ne m'en serais jamais pardonnée.
Mon estomac sursauta en entendant mon portable sonner.
Je descendis mon regard sur celui-ci en apportant mon pouce entre mes dents.
Hobs🎶 à Moi J'arrive, je suis bientôt là T'es toujours cachée ?
Moi à Hobs🎶 J'ai pas bougé amour Fais vite
Hobs🎶 à Moi Je te vois Arrête de te ronger les ongles
Ma tête se releva.
Je regardai le bout de la ruelle, surprise de n'y voir personne. Mes doigts s'accrochèrent à mon téléphone. Peu amusée, mes sourcils se froncèrent, je sentis mon expression se froncer. Soudain, je sentis une ombre me surplomber. Je me rendis compte que, depuis que Hobie m'avait répondu, elle avait été présente.
Debout devant l'immeuble qui me faisait face, sur son toit, Spider-Punk me dévisageait.
Lorsqu'il descendit, lorsqu'il me rejoignit, je sentis mon cœur faire un bon dans ma poitrine. Mon cerveau me faisait mal. Il maintint sa guitare en arrière, avançant jusqu'à se tenir à un petit mètre de moi.
Ma bouche s'entrouvrit.
Puis, brusquement, je sautai dans ses bras.
« Hobie ! »
J'enroulai mes jambes autour de sa taille, plaquant ma poitrine contre son torse et enfouissant mon visage dans le creux de sa nuque. Spider-Punk empestait le sang et la poudre à canon, l'huile aussi, mais je n'en avais strictement rien à faire. Je me collai à lui. J'inspirai son odeur.
« Tu vas bien. » murmurai-je. « Tu es en vie. Oh, mon Dieu. »
Les mains de Spider-Punk trouvèrent leur place sur mes fesses, il me fit rebondir et me plaqua contre lui. Ses gants se frottèrent au tissu de mon jean. Relevant mes yeux dans les siens, j'attrapai son visage en coupe.
« Salut, beauté. »
J'épluchai son masque.
Il se dévoilait enfin.
« Hobie... »
Je déposai un doux baiser sur ses lèvres.
« Merci d'être venu. »
Il sourit contre ma bouche.
« Tout pour toi. »
Couvert de piercings, accompagné par un sourire charmeur, des yeux entrouverts et d'une intensité bouleversante, sans oublier ses mains sur mon corps, son torse si ferme contre mes seins. Il n'y avait aucun doute, c'était bel et bien mon Hobie.
« Personne t'a suivie ? »
Il se libéra d'une main pour venir toucher mon visage.
« Elle est pas avec toi ta copine ? »
« Samantha ? Non. Son père est allé la récupérer. Je t'attendais seule. » répondis-je. « J'ai fait attention. »
« J'en attendais pas moins de toi, ma jolie. »
Ses doigts frôlèrent ma mâchoire. Je ne pus me retenir de l'embrasser à nouveau.
Penchée sur lui, je déposai une vague de baisers partout sur son visage, principalement sur ses lèvres, mais aussi sur ses joues, son nez, entre ses sourcils, sur son front, de même pour ses tempes  et ses piercings éparpillés un peu partout. Hobie raffermit sa prise sur mon corps pendant que je l'embrassais. Mes baskets se frottaient les unes contre les autres. Elles évitaient de justesse sa guitare.
« T'étais tellement cool. » je lui susurrai.
La manière dont il m'avait plaquée au sol, celle avec laquelle il m'avait sauvée, tout ça n'avait fait que me charmer. Entendre les exploits de Spider-Punk était une chose, en être témoin en était une autre.
« Alors comme ça, j'ai de la concurrence ? »
Son rictus s'agrandit. Il avait murmuré sa contre moi, nos bouches séparées par à peine quelques centimètres.
« Je devrais m'inquiéter ? »
« Ça dépend... »
J'embrassai sa lèvre inférieure.
« Spider-Punk te fait peur ? »
Il pouffa.
« C'est qu'un petit joueur. » répliqua-t-il. « Je lui fous une raclée où et quand il veut. »
Mon organe vital battait plus fort.
« Tu m'as manqué. »
Hobie caressa ma joue.
« Tu m'as manqué, aussi. »
Puis il me la pinça.
« Quand est-ce que t'arrêteras de te mettre en danger, mhh ? » maugréa-t-il. « Je vais finir par croire que tu le fais exprès. »
« Quoi, moi ? Jamais ! »
J'embrassai sa joue.
« Au fait, c'était qui ces soldats ? »
Hobie embrassa mon front.
« Des mecs qui avaient pas leur place dans notre monde. »
Je fronçai mes sourcils.
« Comment ça ? »
« Tuᅳ »
« Hobie ! »
Nos têtes se tournèrent.
Au bout de la ruelle, j'aperçus une fille et un garçon, drôlement habillés. Ils venaient d'arriver, guidés par des toiles similaires à celles que tirait Hobie. La fille portait des couleurs pâles, elle posa le pied à terre en première, nous rejoignant rapidement pendant que l'autre, vêtu de couleurs pétillantes, la rattrapa l'instant suivant. Hobie me fit gentiment descendre de lui, il déposa un rapide baiser sur ma tempe. Il me donna aussi son masque, s'en débarrassant.
« On était inquiet, mon pote ! » s'exclama le garçon.
« Tu es parti sans un mot, Hobie. Tout va bien ? »
Je triturai le vêtement de mon copain entre mes doigts. Le garçon et la filles me dévisagèrent, même masqués, je sentis la lourdeur de leur regard sur moi.
« Pav, Gwen, je vous présente ma copine. »
Hobie reposa son avant-bras sur le sommet de mon crâne. Il me présenta de sa main libre, pinçant ma joue et souriant grandement.
« Tu as une petite-amie ? » s'étonna la fille.
Elle retira au même moment son masque. Dévoilant sa chevelure blonde, ses dents du bonheur et sa peau extrêmement pâle, elle démontra aussi, à l'aide de ses expressions, sa surprise. Le garçon à ses côtés ne tarda pas à l'imiter. Néanmoins, à l'instar d'avoir l'air choqué, il s'empressa de faire un high-five à Hobie et de le féliciter.
« C'est qu'elle est jolie. Ça m'étonne pas de toi, mon pote ! »
« Ça explique pourquoi tu t'es précipité jusqu'ici. »
« Croyez-moi, changer nos plans était la dernière de mes envies. » répondit Hobie. « Mais j'allais pas la laisser dans ce merdier. »
« Et puis ça nous a permis d'attraper des anomalies. Bien joué ! »
Les deux garçons se taquinèrent un instant sous les regards suspicieux de moi-même et de la blonde. Le brun se tourna ensuite vers moi. Il me salua et me sourit tendrement sous l'attention particulière de mon copain.
« Enchanté de te rencontrer, mon nom est Pavitr Prabhakar, mais tous mes amis m'appellent Pav. Appelle moi Pav, d'accord ? »
J'acquiesçai. La blonde m'interpella ensuite.
« Moi, c'est Gwen Stacy. »
Les deux avaient l'air assez jeunes. C'était la première chose qui me frappait, Hobie et moi étions plus vieux qu'eux de quelques années, c'était certain. Ils avaient l'air enthousiastes, un éclat familier brillait dans leur regard, il ne m'échappa point.
« Alors, Hobie t'es cachotier maintenant ? Tu nous avais pas dit que t'avais une copine ! »
Pavitr sauta dans les bras de Hobie. Son bras s'enleva du sommet de mon crâne, Hobie recula de quelques pas et se chamailla de nouveau avec le brun.
« Il fallait bien que je la protège, ehᅳ »
Il avait répondu en évitant ses coups de poings amicaux. Je le regardai avec surprise.
Ça n'était pas inhabituel pour Hobie de se montrer aussi amical et tactile, mais c'était la première fois que je voyais ce Pavitr, forcément, ça me laissait de glace. Je n'aurais jamais cru qu'il avait des amis en dehors de son groupe de musique et moi, surtout que ces deux là n'étaient pas normaux. Eux aussi étaient dotés de pouvoirs. Ils portaient le masque.
« Tu comptais nous la présenter au moins ? »
« Évidement ! » rit Hobie. « J'allais pas non plus la laisser cachée ici. Si j'avais eu le temps, » reprit-il en passant son bras autour du cou de son ami. « j'aurai fait les choses proprement, mon pote ! »
Mes yeux se plissèrent.
J'attendis que les deux se calme tout en continuant de jouer avec le masque de Hobie. Mes pouces frôlaient à répétition le blanc des yeux, je sentais la peinture s'effriter, elle tombait sur mes cuisses. Les piques taquinaient le bord de mon mini t-shirt moulant noir, elles pointaient sur ma peau. Son masque était assez vieux. Il était même un peu humide. Jouer avec vint me distraire une bonne poignée de secondes, le temps que Hobie finisse de se disputer et qu'il reporte enfin son attention sur moi.
Hobie me sourit et se rapprocha de moi. Il passa son bras autour de mon cou de me colla contre son torse. Presque immédiatement, sa bouche trouva ma tempe.
« Ça va, ma jolie ? »
Je grimaçai.
« Il y a d'autres SpiderMan ? Tu m'as rien dit ! »
Après avoir frappé son torse, je le vis reculer de manière théâtrale et grogner. Mes sourcils tressaillirent. Hobie leva une main en l'air.
« Qu'est-ce que tu voulais que je te dise, babe ? Ils sont même pas de ceᅳ »
« Eh, mon pote Hobie ! »
Pavitr s'était collé à lui extrêmement vite, le coupant dans son élan. Hobie avait presque chuté sur le côté.
« Il est plus lui-même. » rit le brun en s'adressant à moi. « On vient totalement de ce monde ! Tout va bien ! »
Hobie releva un regard complice dans ma direction.
Il avait ce fichu sourire aux coins des lèvres et cet éclat dans les yeux, je sus sans attendre qu'il me cachait quelque chose. Je voyais Pavitr passer son bras autour de son cou et continuer à rire nerveusement, comme si cela aurait suffi à me convaincre. Ils avaient l'air tout sauf crédibles. C'était drôle, je devais l'admettre. C'était la première fois que je voyais ce Pavitr et cette Gwen, je ne comprenais encore pas très bien d'où ils venaient. Mais il était évident que Hobie et eux n'étaient pas de récentes connaissances. Cela me forçait à me demander depuis quand il les fréquentait, depuis quand il me le cachait.
J'apportai mes doigts à la poche arrière de mon baggy, les enfonçai dedans et arquai un sourcil. Le sourire charmeur de Hobie était distrayant, cependant, je tins bon. Je le foudroyai du regard. Qu'il ne m'atteigne pas avec ses stratagèmes ridicules.
« Quelque chose me dit que tu as une idée sur qui a attaqué mon uni. Je me trompe ? »
Hobie s'apprêta à me répondre.
Je le coupai en secouant mon doigt sous son nez.
« Nuh uh. »
C'était à ce Pavitr que j'avais parlé.
« C'est pas à toi que je parle. »
« Quoi ? » s'exclama Hobie. « Tu veux pas entendre ma réponse super cool ? Je te promets que je te mentirai pas, ma jolie ! »
« Bien tenté, mais c'est non. »
Pavitr se gratta la nuque.
« C'est confidentiel. »
Hobie se redressa.
« Babe, je te jure, je voulais pas te mentir ! »
Il avançait à l'aide de grandes enjambées, les paumes de ses mains pressées les unes contre les autres. Il se mouvait avec une telle élégance et aise. C'était hypnotisant. Je le sentais me tourner autour et soudain attraper ma main.
« Je vais tout te dire, d'accord ? »
« Hobie, » l'avertit Gwen. « Je pense pas que ça soitᅳ »
« C'est ma nana, Gwendy. »
Hobie tourna un regard las dans sa direction. Sa main raffermit en même temps sa prise sur la mienne, comme pour me rassurer. Je la serrai en retour.
« Je vais pas la laisser dans le noir. »
« Je pense pas que Miguel appréciera, Hobie. » ajouta Pavitr.
Il nous avait rejoint.
« Depuis quand j'ai l'air de me préoccuper de lui ? » râla-t-il. « Si elle veut savoir, elle saura. »
C'était évident maintenant, l'incident avec mon université avec un rapport avec eux, ou, du moins, ils étaient au courant de quelque chose. Je les regardais tour à tour. Cette Gwen, ce Pavitr et cet idiot de Hobie. Je comprenais que nous n'avions pas eu le temps de discuter ces derniers temps, mais là ça faisait beaucoup... C'était plus que deux amis. C'était certain.
« Ça a l'air d'être du sérieux votre histoire. »
Hobie pinça ma joue.
« À peine. »
Ses bras se faufilèrent autour de ma taille et son visage trouva sa place dans le creux de ma nuque. Il s'était si vite collé à moi, j'en avais sursauté. Je pivotai de manière à croiser son regard.
« Qu'est-ce que tu me caches ? »
« Rien... C'est rien, babe. Promis. »
Mais j'eus du mal à le croire.
Surtout à l'entente de Gwen et Pavitr pouffant côte à côte.
« Eh, vous deux ! » maugréa mon copain. « Arrêtez ! »
J'apportai le dos de mes doigts à sa joue. Mes yeux se perdirent dans les siens, je l'observais avec grande attention. Peut-être que creuser des trous dans son crâne lui suffirait pour me répondre..?
« Tu me mens les yeux dans les yeux ? C'est nouveau. »
Hobie souffla.
« Babe... »
Son front se colla à mon épaule.
« Vous êtes des SpiderMan, vous aussi ? »
Pavitr et Gwen hochèrent la tête.
« Je suis juste SpiderMan. »
« Moi je suis Ghost-Spider. Ou, SpiderWoman. »
J'hochai la tête, sentant au même moment les bras de mon copain se resserrer.
Je pressai ma main libre sur celles de Hobie, en même temps, je m'autorisais à dévisager ses deux amis. Ça me faisait bizarre de parler à deux autres super-héros identiques. Depuis qu'il avait été transformé, Spider-Punk avait toujours bossé avec ses amis, mais d'autres SpiderMan ? Jamais. Karl, Riri, Kamala et tous les autres n'avaient pas un ADN d'araignée. Certains d'entre eux avaient des pouvoirs, mais pas comme les siens. En revanche, les deux énergumènes qui me faisaient face, ils les avaient. Ils avaient les mêmes facultés que lui. C'était étrange. J'étais honnêtement très perturbée. Ça ne m'aurait pas étonnée d'apprendre qu'ils avaient eux aussi été mordus par une araignée radioactive. Mais la probabilité était mince. Si mince !
Dans le meilleur des cas, ils seraient morts.
Ça me dérangeait tellement que je ne pouvais pas m'arrêter de les toiser.
Puis, finalement, j'avouai :
« J'y comprends rien. »
Je pressai mes lèvres dans un cul de poule et battis fermement des cils. C'était comme fixer un mur, je ne trouvais rien à redire. Ils avaient l'air parfaitement normal, hormis leur accoutrement. Que ça me perturbait...
« Vous venez d'ici ? Genre du pays ? »
Pavitr n'en avait pas du tout l'air. Vu son âge, il était sûrement en voyage ?
« Toi, tu viens d'Inde, n'est-ce pas ? » demandai-je au concerné. « Qu'est-ce que tu fais en Amérique ? »
« C'est.. »
« C'est compliqué. » répliqua Gwen.
Elle toisa Hobie qui, entre temps, avait relevé la tête. Mon copain la fixait déjà.
« On ferait mieux d'y aller. » parla Pavitr. « Miguel attend notre rapport. »
« Ouais. »
Hobie se redressa, il se recula de moi, non sans titiller le gras de ma hanche, et salua le brun dans de curieux gestes de la main. Ensuite il enlaça Gwen.
« Rentrez bien, les potes. On se voit bientôt. »
« Bon courage. » murmura Gwen.
« T'inquiète. »
Hobie me zieuta.
Il m'avait jeté un bref coup d'œil avant de parler un peu encore à Gwen. Je ne l'avais pas entendu cette fois. Il avait parlé tout doucement. De retour à mes côtés, il me rapprocha de lui et salua d'un grand geste du bras ses deux amis. Moi, je fis un plus petit signe. J'étais encore confuse, il n'empêche, je ne voulais pas leur paraître aigrie.
« Au revoir, la copine de Hobie ! » s'écria Pavitr. « À la prochaine ! »
Nous les regardâmes s'en aller.
Gwen et Pavitr quittèrent la ruelle en direction de mon université. Ils s'en allèrent plutôt rapidement. Je les avais vu remettre leur masque une fois sur le trottoir et foncer droit devant eux. Au même moment, j'avais rendu le sien à mon copain. Et puis, sous mon regard émerveillé, j'avais vu une étrange lumière émaner. Elle provint de là où les deux se trouvaient. J'avançai d'un pas, surprise. Le temps de cligner des yeux, elle eut disparu. Et c'était tout.
C'était tout ce qui venait de se passer.
« D'accord, ça, c'était bizarre. »
Hobie seul détenait les réponses à mes questions, entre mon université, ces deux SpiderMan et même les autres petits mystères qui m'avaient échappé. Tous ces coins d'obscurité me gênaient.
Je fis volte-face dans sa direction.
Son bras retomba immédiatement le long de son corps, je le vis au même moment ranger son masque dans la poche de sa veste. Hobie me toisa. Il me dévisagea avec curiosité.
« Cachotier, hein ? »
Un sourire taquin décorait ses lèvres.
« Qu'est-ce que j'y peux ? »
Je me mordis la lèvre inférieure.
Que c'était excitant...
Il était évident qu'il allait tout me dire. Une fois mis au pied du mur, Hobie ne pouvait jamais rien me refuser, c'était sa plus grande faiblesse. Je m'en étais assurée en papillonnant exagérément des yeux et en poussant ma poitrine un peu plus en avant.  Vu de l'extérieur, ça paraissait ridicule. L'éclat brillant qui balayait le regard de Hobie me témoigna cependant le contraire, que j'avais bien fait. Hobie se gratta la nuque. Il grimaçait et reniflait bruyamment.
« Tu veux tout savoir ? »
« Tout. »
Je souris grandement.
« T'as des copains SpiderMan ? »
Il me zieuta.
« Ouais.. »
Je sautai brusquement dans ses bras.
« Hobie ! »
Il me rattrapa de justesse en souriant à son tour.
« Tu m'as fait peur. » grommela-t-il.
Je pressai mes mains sur ses joues, nos visages étaient si proches que nos souffles se rencontraient. Je n'avais pas pu me retenir. J'avais ce sentiment que ce que Hobie s'apprêtait à me dire allait tout changer. Ça me rendait surexcitée.
Je le regardais les yeux dans les yeux, mon corps pressé contre le sien. Je sentais même son cœur palpiter. Il battait si vite... Ses paumes me retenaient fermement par les fesses, mes jambes étant enroulées autour de sa taille. Malgré le fait que je sois accrochée à lui, Hobie me dépassait toujours de plusieurs centimètres, il avait la tête inclinée vers le bas et ses yeux plongés dans les miens. Ses paupières ne se fermaient même plus. Je ne voyais plus que lui.
« Qu'est-ce que tu m'as caché d'autre ? »
Il grimaça.
« Des trucs. Ici et là. »
« Il y en aura d'autres des gens comme ça ? Des SpiderMan ? » demandai-je. « Ou même ceux qui ont attaque mon école ? »
« Tu veux la vérité ? »
J'hochai la tête.
« Ouais. »
Hobie renifla. Il fit la moue de manière assez brève, trahissant sa frustration.
« C'est pas anormal, mais c'est compliqué. C'est tout un bazars, hyper bizarre. »
« Alors, tes deux amis sont vraiment des héros, comme toi ? »
« Je suis pas un héros. » contesta-t-il.
« Si tu veux... »
Je roulai des yeux.
« Mais ouais, ils sont comme moi. Une araignée les a mordus, boum des pouvoirs et la tenue qui va avec. »
« Tu penses que c'est des araignées qui provenaient du même tas d'ordures ? »
« Babe... »
Un doux rire le quitta.
Hobie colla soudain son front au mien.
« Donne moi cinq minutes, je te dis tout. »
Gentiment, il me fit descendre de ses bras. Je posai les pieds au sol, un peu confuse, je ne compris pas pourquoi si brusquement il s'était détaché de moi. Hobie pressa son pouce sur mon menton et il me zieuta.
« On va chez moi ? »
Mon regard s'illumina.
Hobie n'avait pas la maison la plus luxueuse au monde, au contraire, elle était située dans un quartier ghetto et niveau propreté, ça laissait à désirer.
Cependant, son appartement avait quelque chose de spécial, quelque chose qui le rendait irrésistible. Il était chaleureux. Que ce soit ses vêtements qui traînaient un peu partout, ses nombreuses photos éparpillées dans son trois pièce et l'atmosphère générale qui s'en échappait. C'était mille fois mieux que ma propre maison. Elle était inégalable. De ce que Hobie m'avait dit, c'était le premier appartement qu'il avait trouvé afin d'échapper à la rue, à force, il s'y était attaché. J'étais persuadée qu'avec son métier de Spider-Punk il aurait pu trouver mieux, mais il m'avait toujours expliqué que ça n'était pas sa priorité. Et puis, au final, moi aussi je m'y étais attachée.
« On va acheter des pizzas avant ? Je meurs de faim. »
« Bonne idée, ma jolie. »
Hobie accentua ses propos en me tirant hors de la ruelle. Il s'était saisi de ma main. Je le suivais de près, un peu confuse par la rapidité de ses pas. Il avançait joyeusement, sa guitare sursautant derrière lui.
« Tu crois que mon école va fermer ? »
Hobie ralentit le pas une fois sur le trottoir, il se rapprocha de moi et passa à nouveau son bras autour de mon cou. Ça me fit bien rire. Il était presque allongé sur moi, le dos courbé et sa main cherchant la mienne ⸺j'avais entremêlé nos doigts ensemble juste après⸺. Nous marchions en direction de mon université, son appartement se situant de ce côté de la ville.
« Ouais ? J'espère. » il répondit. « Comme ça je t'aurais enfin pour moi tout seul. »
« Tu sais que je pense à quitter ? »
Il hocha la tête.
« Je sais que même si c'est malsain, cette école peut m'apporter de grandes choses. » murmurai-je. « Mais, plus je te regarde, et plus je me dis que ça en vaut pas la peine. »
« De toute façon c'est que de la propagande de capitalistes. »
Hobie fit pression sur ma main.
« Du matin au soir ils vous lavent le cerveau. »
« Mhh, c'est ce que je pensais. »
Je jetai un coup d'œil timide à mes baskets.
« Après... Ça plaira pas à mes parents. »
Je sentis les lèvres de Hobie me toucher.
« Tu sais que ma porte reste ouverte, babe. »
De ma main libre, je frôlai ma joue.
Je pouvais encore sentir la chaleur de ses lèvres. Leur onctuosité. Mes joues chauffèrent un peu. De même pour mon pauvre cœur.
« De toute façon tes vieux sont un cas perdus. Osborn a toute la vieille génération à ses pieds, même mort il continuera de les contrôler. »
« T'as raison. »
« Si ils veulent plus de toi, tu viens vivre chez moi, c'est tout. Simple, nan ? »
« Quand tu le dis comme ça... »
Hobie avait toujours été aussi désinvolte. Ça le rendait extrêmement cool.
Il ne prenait pas vraiment les choses à la légère, c'est juste qu'il ne s'attardait pas sur le problème, il agissait. Ça faisait de lui quelqu'un de très spontané. Pour lui, moi quittant le cocon familial était une évidence, et c'était vrai : je ne m'entendais plus avec mes parents depuis longtemps, car tandis qu'eux supportaient notre ancien président, moi j'avais toujours été réticente à son propos. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle j'étais tombée amoureuse de Hobie Brown. La première fois que je l'avais vu, perdue dans les bas-fonds de notre ville, effrayée et désorientée, dès que j'avais posé mon regard sur lui, à l'intérieur de ce miteux pub, il m'avait entièrement bouleversée. Il s'était saisi de mon cœur, et même encore aujourd'hui il le gardait en otage.
Mes parents n'auraient jamais pu comprendre. Il avait raison. Ils étaient perdus.
« Je peux dormir chez toi, ce soir ? »
« Avec plaisir, ma jolie. »
« Et t'oublie pas de m'expliquer tout ton truc là, avec tes copains super-héros. »
Hobie raffermit sa prise sur mon épaule, cela me força à le regarder. Son expression malicieuse était évidente.
Hobie zieuta brièvement mes lèvres. Il grimaça, détourna le regard et me força à le suivre en voyant que nous nous étions enfin rapprochés de sa pizzeria favorite. Tranquillement, je l'entendis ensuite marmonner :
« T'inquiète. J'ai déjà tout prévu. »
Et ce fut sur cette conclusion que nous nous engouffrâmes dans le restaurant.
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usernamewastaken · 2 years
Note
Elollolo
Bless us with your words
Putain, qu'est-ce que tu viens de dire sur moi, petite salope ? Je vous ferai savoir que j'ai obtenu mon diplôme en tête de ma classe dans les Navy Seals, et j'ai été impliqué dans de nombreux raids secrets sur Al-Quaeda, et j'ai plus de 300 meurtres confirmés. Je suis formé à la guerre des gorilles et je suis le meilleur tireur d'élite de toutes les forces armées américaines. Tu n'es rien pour moi mais juste une autre cible. Je vais vous effacer avec une précision comme jamais auparavant sur cette Terre, notez mes putains de mots. Tu penses pouvoir t'en tirer en me disant cette merde sur Internet ? Détrompez-vous, connard. Au moment où nous parlons, je contacte mon réseau secret d'espions à travers les États-Unis et votre adresse IP est en train d'être tracée afin que vous feriez mieux de vous préparer à la tempête, asticot. La tempête qui anéantit la petite chose pathétique que vous appelez votre vie. Tu es foutrement mort, gamin. Je peux être n'importe où, n'importe quand, et je peux te tuer de plus de sept cents manières, et c'est juste à mains nues. Non seulement je suis intensivement entraîné au combat à mains nues, mais j'ai accès à tout l'arsenal du Corps des Marines des États-Unis et je vais l'utiliser au maximum pour effacer ton misérable cul de la face du continent, petite merde. Si seulement vous aviez pu savoir quel châtiment impie votre petit commentaire « intelligent » était sur le point de vous infliger, peut-être auriez-vous tenu votre putain de langue. Mais tu ne pouvais pas, tu ne l'as pas fait, et maintenant tu en payes le prix, espèce d'idiot. Je te foutrai de fureur et tu te noieras dedans. Tu es foutrement mort, gamin.
uwu
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ldngwkshsbnd · 8 months
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commentaires de l’épisode 1 de Only Friends part 5 : (-18)
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oh cute. NAN TG JE LES AIMES PAS IL VEUT JUSTE SON CUL.
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J’ADORE LA DÉCO. je veux la même quand j’aurai mon appart (désolé Momo mais je choisi la déco, même si je pense que tu vas être okay). Sand t’as de bon goût. le t-shirt poor boy c’est pour me tuer? ahah j’adore l’humour de Sand.
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mais frère t’es con- t’es habillé dans le canapé et lui il est autre part. si vous aviez couché ensemble tu serai dans son lit à poil, c’est chiant de transporter quelqu’un jusqu’au canapé et le rhabiller juste après avoir ken.
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nan sans blague. bien sûr qu’il est sexy le petit Sand.
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OOOOHHHH RAY! je te permet pas. le langage merde-
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EEEHHHHH OOOHHHH VOUS DEUX LÀ! vous arrêtez de vous insulter bordel. faites l’amour pas la guerre.
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mais- BAHAHAHAHAHA FOU RIRE. la photo est trop nul. AHAHHAHAA. pardon mais c’est trop drôle. je meurs de rire aahhh.
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oh merde alors c’est con ça-
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OULAAAAAA C’EST QUOI ÇA NAN MAIS ÇA VA TRÈS VITE LA. il résiste même pas, même avec un nude à la con ou on dirai un gros obsédé du zizi.
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DANS LE MAGASIN MAIS ILS SONT FOUS CES GENS. a tout moment y’a le daron qui se pointe ou un client. (le screen est beau par contre ehehe)
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to be continued ->
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basilepessoart · 11 days
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1e diffusion septembre 2 018 (lien en commentaires). La barbarie a gangréné la France, petit à petit.
J'ai tout dit là-dessus au fil des années. Actuellement je travaille peu en criminologie. Les Fbers ne lisent de toute façon jamais en continuum et savent à peine ce qu'est un Fb personnel à part le leur, donc je peux expliquer cent fois ce qu'est mon travail criminologique ils ne comprendront pas, sauf exceptions.
Barnier 1er ministre ? No comment, c'est pathétique. La merde continue, on s'enfonce, on s'enfonce.
1/5 de mes archives textes : lien en commentaires, avec beaucoup de faits criminels et d'analyses.
Lien 3 : même agression, même endroit ou presque, aujourd'hui...
Basile Pesso, Land of Somewhere, 7 septembre 2 024 (Fb)
>>>>>
Lisez bien : "aucune piste n'est écartée", c-à-dire pas même la piste terroriste...
>>>>
"Âgé de 21 ans, le jeune homme très grièvement blessé à l'arme blanche, vers 20h45, ce samedi, place de Jaude, dans le centre de Clermont-Ferrand, a succombé dans la nuit à ses blessures.
Notamment touchée au thorax, la victime s'était effondrée dans le sas d'entrée d'une succursale de la BNP-Paribas."
(...) Article de La Montagne : "Le jeune homme agressé à l'arme blanche en plein centre de Clermont-Ferrand a succombé à ses blessures"
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grompf3 · 4 months
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C'est quoi être neutre ? - Expérience de pensée
Je vois passer une Xème polémique sur les réseaux sociaux sur le thème de "être neutre" (ou pas).
Le thème revient souvent.
Si vous traînez un peu sur Twitter ou d'autres RS vous avez sûrement déjà vu passer ce genre d'accusations. Telle personne ou tel groupe se prétendrait neutre. Alors qu'on ne peut pas être neutre. On a forcément une position. Choisir de se taire sur un sujet, c'est déjà prendre position. Alors les gens qui se prétendent neutres ne sont que des hypocrites. Etc.
Relevons que ces accusations visent parfois des gens qui ne se sont même pas définis eux-mêmes comme "neutres", mais qui ont juste choisi de ne pas s'exprimer sur les RS sur tel ou tel sujet. Ou qui ont dit un truc du genre "je fais pas de politique". Ou qui ont demandé des infos avant de s'exprimer. Etc.
Et d'après une statistique que je viens d'inventer à l'instant, dans 99% des cas ce sont des polémiques de merde qui ne peuvent apporter rien de bon.
Causons neutralité donc.
C'est quoi être neutre ?
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Et je ne vais pas répondre à la question.
C'est con, hein ?
Je poste un billet de blog avec un titre sous forme de question et je ne réponds pas à la question.
Comment est-ce que le dicco définit le mot "neutre" ?
Allez voir si ça vous chante. Je ne crois pas que ça va vous aider beaucoup. Tenez, lisez :
Ça vous aide ?
Bof, hein ?
Au lieu de vous fourguer une définition à la Tonton Grompf, je vais plutôt vous proposer une expérience de pensée.
Je vous propose de partir d'une image qui a à voir avec le journalisme. Mais ça peut concerner tout le monde, et pas que les pros de l'information. Le dicton suivant :
"If someone says it’s raining, and another person says it’s dry, it’s not your job to quote them both. Your job is to look out the f*cking window and find out which is true”
En français :
"Si quelqu'un dit qu'il pleut et qu'une autre personne dit qu'il fait sec, votre job ce n'est pas de leur donner la parole aux deux. Votre job c'est de regarder par la p*tain de fenêtre pour savoir ce qui est vrai".
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Alors imaginez. Vous êtes dans une pièce. Vous ne voyez pas ce qu'il y a dehors. Et il y a 2 gars. L'un vous dit qu'il pleut. L'autre vous dit qu'il fait sec.
Dans ce cas, c'est quoi être "neutre" pour vous ?
Les envoyer chi*r tous les deux en leur disant que vous n'en avez rien à f*utre de la météo ?
Prendre note de ce que chacun vous dit et reporter le propos de chacun, sans aucun commentaire ?
Aller à la p*tain de fenêtre, regarder dehors et dire ce que vous voyez, sans vous soucier de savoir si ça va faire plaisir à l'un plutôt qu'à l'autre ?
Aller à la p*tain de fenêtre, regarder dehors et ne rien dire de ce que vous voyez ?
Vous barrer de la pièce sans rien dire pour éviter les emmerdes ?
Leur expliquer que vous n'avez pas le temps et pas les moyens de vérifier (je sais pas moi, peut-être que vous êtes au 5ème sous-sol, avec une panne d’ascenseur et que c'est très compliqué d'aller regarder dehors) ?
Etc.
Laquelle de ces attitudes correspond le plus à votre définition de la neutralité ?
Et laquelle de ces attitudes correspond à ce qu'on qualifie de "neutre" dans toutes ces polémiques à la con qui encombrent les réseaux sociaux ?
Et puis il y a peut-être des situations où c'est plus compliqué que de simplement regarder à la fenêtre. Dans la vie, il y a des questions plus complexes que "il fait beau ou il pleut ?".
Et on pourrait encore imaginer le cas de figure où chacun des 2 gars en question vous menace d'anathème si vous prenez le parti de l'autre.
Mais bon, bref, je ne suis pas sûr que tout le monde pense la même chose quand il utilise le mot "neutre". Et concrètement, la définition du dicco, ne va pas trancher la question ici.
Si je repense à certaines polémiques sur les RS et à certains grands discours, je me dis que le terme "neutre" n'est pas clairement défini. Ce mot peut être entendu de plusieurs manières.
Pour que tout ça ait un sens, il faudrait que l'on sache précisément à quoi on se réfère.
Et je suis assez perplexe et dubitatif face à ces débats, ces polémiques et ces grands discours, lancés sur les réseaux sociaux, où l'on assène des jugements bien péremptoires sur autrui, sans avoir explicité le sens des propos utilisés.
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"Untel se dit neutre." Vous pouvez comprendre cette phrase d'une demi-douzaine de manières différentes, au moins.
Tonton Grompf va vous donner 3 conseils pour conclure.
Ne vous sentez pas obligés de causer de tout sur les réseaux sociaux.
Méfiez-vous comme de la peste des gens qui exigent que vous preniez position sur un sujet sur lequel vous êtes peu informés (voire qui vous reprochent de vouloir vous informer avant de prendre position).
Méfiez-vous comme de la peste des gens qui lancent des gros débats et tiennent des grosses théories sans avoir expliqué clairement de quoi ils parlent.
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Essayez d'imaginer quelqu'un qui exigerait de vous que vous commentiez le temps qu'il fait dehors. Et imaginez que cette même personne vous reproche de vouloir regarder par la fenêtre avant de vous exprimer, en vous accusant de vous prétendre neutre.
Si, si ça arrive.
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Edit :
Petite remarque complémentaire. Si vous reprenez l'image des 2 gars dont l'un vous dit qu'il pleut et l'autre vous dit qu'il fait sec, il n'y a, à mon avis, qu'1 seule réaction possible pour éviter que l'on ne vous accuse de vous prétendre neutre.
Ce serait précisément de croire l'un des deux gars d'entrée de jeu, sans aller vérifier à la fenêtre, en fonction de critères tels que l'adhésion à un discours donné, l'appartenance à un groupe, etc.
Prendre le parti d'un des deux gars sans chercher à savoir, là, ça serait bon : vous échapperiez à cette polémique sur la neutralité.
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Suite à un échange, j'ai cru utile de compléter, avec un 2ème billet de blog sur la neutralité et les prises de position.
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bienvenuechezmoi · 7 months
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NB
Prochains sujets avec ma psy :
- la confiance aux gens éradiquée par les évènements récents / problème ?/ Sur peur de mon environnement ?
- ma mère qui a chacune de mes actions a un commentaires MAJORITAIREMENT négatifs. Chacun de mes pas est analysé et trituré de tous les côtés. Non maman je ne suis pas ton double et je ne le saurai jamais. Oui tu es sûrement déçu de tes enfants mais on ne fait pas des enfants en attendant qu'ils soient d'une façon. EVIDEMMENT, j'ai développé des capacités à mentir exceptionnellement bien MAIS j'ai surtout appris que chacune de mes actions c'était de la merde et que donc je suis une merde.
Aujourd'hui je ne voulais pas aller à la plage avec eux et elle a dit " qu'est qu'on va devenir ?" d'un ton grave. Bah je sais pas seulement deux personnes à aller à la plage au lieu de 3, ça m'a pas l'air terrible et peut être le droit que ta fille ne soit pas labrador et qu'elle ait appris a dire non.
2eme jours avec ma mère 3eme Xanax.
Gros sujet daronne obviously.
Combien d'année de thérapie sur la daronne va être nécessaire ?
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