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INTERVIEW: Une discussion avec Albert Hammond Jr. sur la vie, les Strokes et le sentiment d’être incompris (Les Inrockuptibles)
François Moreau | 07/07/2023 à 15h47
This interview is solely in French. For an English-translated version of the website: click here Please note, the translation may not be not entirely accurate.
For archival purposes, full text is stored below.
Le guitariste des Strokes vient de sortir “Melodies on Hiatus”, son cinquième album solo. L’occasion d’évoquer avec lui la vie en marge du groupe, le besoin incessant de composer et l’éternel sentiment stroksien d’être incompris et insatisfait.
On appelle Albert Hammond Jr. aux aurores à l’occasion de la sortie de Melodies on Hiatus, son cinquième album solo paru en juin. Le guitariste hirsute des Strokes décroche le combiné depuis le jardin de sa maison dissimulée dans les collines de Hollywood, à Los Angeles, Californie. Après notre entretien, il ira à la salle de sport. La routine angelina.
Comme beaucoup de musiciens de la côte est des États-Unis, à l’instar de Julian Casablancas depuis belle lurette, Albert a lui aussi migré à l’ouest en quête de soleil et de nouvelles opportunités. S’il prétend composer et enregistrer quotidiennement sous le ciel bleu californien quand il n’est pas en tournée, il passe aussi des castings pour le cinéma : vous l’avez peut-être vu jouer un type cocaïné dans Babylon (2022), de Damien Chazelle, le temps d’une brève apparition. En 2018, il confiait même avoir auditionné pour la série Stranger Things, avec un essai à la clef, mais l’aventure n’est pas allée plus loin.
La musique reste donc le cœur d’activité de ce bon vieil Albert. Quand on lui passe ce coup de fil, il rentre tout juste lessivé d’une mini tournée américaine avec les Strokes, bouclée le 25 mai sur la scène du Minute Maid Park de Houston, Texas, avec escales à Minneapolis (MN), Syracuse (NY), Phoenix (AZ) et San Antonio (TX). Les New-Yorkais partageaient la scène avec Red Hot Chili Peppers, preuve, s’il en fallait une, que The Strokes a désormais un stadium status, comme on dit outre-Atlantique, même si une telle affiche au début des années 2000 aurait interpellé. Après tout, la première fois qu’on a vu Pixies sur scène, c’était en première partie de la bande à Flea. Les digues séparant l’indie du rock’n’roll circus hollywoodien, si tant est qu’elles aient un jour existé ailleurs que dans l’étroitesse de nos jeans slim, ont cédé dans les grandes largeurs.
“Mais je fais partie des Strokes ! Je suis dans le groupe ! Il y a toujours eu une alchimie dans ce groupe, quelque chose d’unique. Ça a été là dès qu’on a commencé à traîner ensemble. Même quand on se déplaçait dans la rue en bande, tu pouvais le sentir”
Mais la question ne se pose certainement pas en ces termes en Amérique, ni même dans l’esprit d’Albert, qui ne s’embarrasse de telles considérations et reste lucide sur le parcours de son groupe : “Le paysage d’aujourd’hui n’est pas celui de nos débuts et, musicalement, le meilleur est devant nous”, tranche-t-il. Plus de vingt ans après la sortie de Is This It (2001) de la cave et après le Grammy du meilleur album rock de l’année pour The New Abnormal (2020) remporté en 2021, le quintet est bon pour le Rock’n’Roll Hall of Fame. Le club des cinq sera d’ailleurs pour la première fois à Rock en Seine cette année, le 27 août, en clôture du festival francilien, après une poignée de dates en Asie, aux États-Unis (encore) et à Londres.
Carrière solo
Notre dernière rencontre avec le guitariste remonte au 18 février 2020, dans les coulisses de l’Olympia. “Je m’en souviens bien, on avait fait cette séance photo dans le parking deux minutes avant de monter sur scène”, nous glisse-t-il. À l’époque, nous n’étions qu’une poignée de chanceux·euses à avoir pu écouter The New Abnormal, le dernier album des Strokes au titre prophétique sorti en avril 2020, et le groupe accordait aux Inrocks une interview exclusive. Comme prévu, Julian Casablancas avait été expéditif, gêné comme d’habitude aux entournures par l’exercice. Albert, quant à lui, ouvrait les vannes, tenant le crachoir une heure durant dans sa loge, oubliant qu’Alex Turner, Hedi Slimane ou encore un représentant de Phoenix étaient en train de s’envoyer des coupes de champagne dans la pièce à côté. “Tu me demandes ce que ça fait de jouer avec les Strokes ? Mais j’en sais rien, je suis membre des Strokes, je ne peux pas avoir ce recul”, nous avait-il confié après le show.
Aujourd’hui, il tient le même discours : “Dans le fond, je n’avais jamais eu véritablement l’intention de faire des disques en solo. Faire partie d’un groupe comme les Strokes, qui a du succès, me suffit. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu ça. Quand j’ai sorti le premier album, les gens disaient que certains morceaux ressemblaient aux Strokes. Mais je fais partie des Strokes ! Je suis dans le groupe ! Il y a toujours eu une alchimie dans ce groupe, quelque chose d’unique. Ça a été là dès qu’on a commencé à traîner ensemble. Même quand on se déplaçait dans la rue en bande, tu pouvais le sentir”.
Pour un type qui ne rêvait pas de carrière solo, Albert Hammond Jr. est le membre du groupe qui possède la discographie la plus étoffée, avec cinq albums et un EP, AHJ (2013) sorti chez Cult Records, le label du pote Julian. A l’époque de Yours to Keep (2006), il est même le premier à s’échapper des Strokes, alors que les New-Yorkais entrent à peine dans une période de hiatus de six ans et que, par médias interposés, Casablancas se plaint d’être celui sur les épaules duquel repose l’existence du band.
L’idée derrière Yours to Keep n’était effectivement pas tant de sortir un disque à tout prix, mais d’arriver au bout d’un processus, qui semble pourtant encore inachevé aujourd’hui, si l’on en croit Albert : “Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de réfléchir à quel musicien je voulais être, parce que j’ai toujours fait partie d’un groupe. Si j’y avais pensé plus tôt, j’aurais peut-être fait certaines choses différemment. Je n’aurais pas pris autant de drogues pour ¿Cómo Te Llama?, mon deuxième album. Je vivais dans une réalité, disons, qui n’était pas un modèle de vie durable. Avec le recul, je crois que l’idée, c’était de faire les choses et d’avancer avec le groupe quoiqu’il arrive. Je sais que je n’ai jamais été capable de faire de la musique tout seul, j’ai besoin d’un tuteur pour me montrer comment plonger. Si je passe un mois entier à bosser sur des morceaux et qu’il n’en ressort rien de bon, j‘ai du mal à me sortir de la tête l’idée que j’ai perdu mon temps. C’est sûrement faux, mais c’est la façon dont fonctionne mon cerveau.”
New York années 2000
Albert revêt une allure de survivant encore un peu ébranlé par la frénésie des choses. La dope, le New York junkie et grisant des années 2000, celui dont on peut lire les exploits dans l’essentiel ouvrage de la journaliste Lizzy Goodman Meet Me In the Bathroom – New York 2001-2011 : une épopée rock, fraîchement traduit en français aux éditions Rue Fromentin ; le musicien se contente de l’évoquer quand on lui en parle, mais tient à désamorcer toute forme de nostalgie mal placée qui dit généralement plus de l’intervieweur que de l’interviewé : “C’est ma jeunesse, tu sais. C’est difficile de ne pas romantiser cette période de ta vie. Parfois je regarde en arrière pour réaliser que les choses sont belles aujourd’hui. Dans les moments les plus sombres, je me dis que j’aurais dû profiter davantage de tel ou tel moment.”
“Si je passe un mois entier à bosser sur des morceaux et qu’il n’en ressort rien de bon, j‘ai du mal à me sortir de la tête l’idée que j’ai perdu mon temps. C’est sûrement faux, mais c’est la façon dont fonctionne mon cerveau”
Au sujet de la dope, justement, Albert – sobre depuis longtemps – ne cache rien en interview, mais disqualifie, une fois encore, les biais de romantisation, notamment lorsqu’il s’agit d’évoquer le temps de la création musicale : “J’imagine que si tu es sous influence, que tes perceptions changent pour t’amener à voir les choses sous un autre angle et que tu travailles vraiment dur en suivant cette ligne, tu peux accomplir certaines choses. Mais cette discipline est presque impossible à atteindre. Même si un trip t’amène à voir des choses extraordinaires, une fois retombé, il te reste à tout rassembler ensuite. Et c’est une tâche sans fin.
J’aime bien la philosophie de George Carlin (comédien et humoriste américain, ndlr), qui dit qu’il faut que tu écrives encore et encore, et te mettre stone à la fin pour voir ton travail d’un autre point de vue. Mais tu dois bosser d’abord. Quand tu crées, tu dois composer avec ta part d’ombre. Ça peut prendre plus de temps d’arriver là tu veux aller, mais au moins c’est réel et profond. Je trouve ça bizarre de penser que c’est la substance qui crée. C’est toujours la personne et ce qu’elle met dans son œuvre ! La substance te permet juste de faire taire cette petite voix intérieure qui peut parfois se transformer en monstre quand tu es en plein processus de création. Si j’avais pu m’imposer cette discipline plus tôt, il aurait été intéressant de voir où ça m’aurait mené. Heureusement, je ne me suis pas grillé, mon cerveau est toujours là.”
Dur labeur
Pour Melodies on Hiatus, un double-album de dix-neuf titres, Albert s’est ainsi entouré d’un producteur, Gus Oberg, vieux collaborateur des Strokes, et d’une parolière, la Canadienne Simon Wilcox, appelée à la rescousse quand il a fallu mettre des mots sur la somme de démos enregistrées. Au générique de ce disque, une poignée de musiciens : Goldlink, Matt Helders (Arctic Monkeys), Steve Stevens (guitariste de Billy Idol), la chanteuse Rainsford. L’idée d’être le type qui rassemble autour de lui, tel un esthète, le branche-t-il ? “Je n’irais pas si loin. Disons que, parfois, j’ai l’impression de comprendre que certaines personnes vont bien avec d’autres. Mais je connais mes points faibles, j’aime m’entourer de gens qui savent faire ce que je ne sais pas faire. C’est fun d’assembler les pièces du puzzle.”
Comme il le répétera tout au long de notre conversation, Albert n’avait pas spécialement en tête de faire un disque aussi pléthorique. Contrairement à Francis Trouble (2018), son précédent album enregistré de façon assez classique, avec un groupe venu en studio pour mettre en boîte des démos travaillées au préalable par Albert, Melodies on Hiatus s’est fait sur le temps long aux côtés du pote Oberg, avec peu de gens autour dans un premier temps : “Je voulais déconstruire l’idée du groupe en studio. L’idée, c’était d’avoir Gus avec moi, quelques drum machines, un ordinateur, des potes de passage pour jouer quelques instruments. On se disait ‘essayons ceci, essayons cela’, et finalement les morceaux sont sortis assez naturellement. Très vite, je me suis retrouvé avec une vingtaine de chansons et je me suis senti dépassé.”
“J’aime bien la philosophie de George Carlin (comédien et humoriste américain, ndlr), qui dit qu’il faut que tu écrives encore et encore, et te mettre stone à la fin pour voir ton travail d’un autre point de vue. Mais tu dois bosser d’abord”
Dépassé, parce que le songwriting n’est pas le fort d’Albert Hammond Jr. qui, même s’il a grandi avec son auteur/compositeur de père, ne vit pas la musique de cette manière. “Les paroles, en musique, c’est vraiment la dernière chose à laquelle je me raccroche”, confie-t-il, avant d’évoquer sa collaboration avec Simon Wilcox, qui a coécrit toutes les paroles alors que les deux n’avaient alors échangé que par téléphone.
De longues conversations téléphoniques en forme de déversement de flux de conscience : “Je peux chanter avec du faux texte, parfois même, comme sur le morceau Old Man, quelques lignes surgissent, mais il me fallait quelqu’un. Je me suis dit que j’allais demander à des potes d’autres groupes de m’écrire quelques morceaux, et puis on m’a présenté Simon. On s’est tout de suite bien entendu. On a eu des conversations profondes, des choses très personnelles, et elle a su capturer toutes ces choses. D’une certaine manière, on peut dire que ça ressemble à une thérapie. C’est toujours plus simple pour moi de laisser couler le flot de la conversation que de déterminer à l’avance un sujet pour un morceau. Ça sonne faux pour moi.
De ce point de vue, la création peut donc être perçue comme une thérapie, oui. Parce que, créer, c’est faire surgir une partie de toi qui ne s’autorise pas toujours à exister. Mais ça reste beaucoup de travail. Bien sûr, il y a des moments suspendus, ça arrive, mais tu ne peux pas attendre ces moments éternellement. La plupart du temps, ça se résume à bosser énormément et à assembler les pièces d’un puzzle. Être capable de tout détruire et de reconstruire, sans trop t’attacher aux choses. Si un morceau ne marche pas, tu dois comprendre pourquoi. En d’autres termes, tu dois constamment te battre contre toi-même”.
Incompris
Obnubilé par la personnalité accidentée de Julian Casablancas, on oublierait presque les quatre autres membres des Strokes, leur histoire en marge du groupe, le chemin parcouru pour se frayer une voie en dehors des perceptions parfois limitées que le succès du band a probablement dû exacerber ces vingt dernières années. Qui se rappelle de l’album de Nikolai Fraiture, bassiste discret, sorti en 2009 sous le sobriquet de Nickel Eye ? Il faudra s’en rappeler quand il s’agira de répondre à la question : que se tramait-il dans la tête d’un jeune New-Yorkais vingtenaire ayant grandi dans le Manhattan des années 2000 ?
À mesure que le temps passe, les fantasmes se cristallisent, quitte à nous fourvoyer. “’Ive been all around this town / Everybody’s singin’ the same song for ten years”, chantait Julian en 2011 sur Under Cover of Darkness. Albert semble avoir tracé sa route et ne regarde derrière que quand quelqu’un lui demande de regarder derrière, comme si on voulait encore et toujours rejouer l’histoire, comprendre l’incompréhensible, raviver une flamme éteinte depuis belle lurette.
“C’est bizarre aussi de se dire que certains pensent que parce que je sors des choses de mon côté, je ralentis le groupe. Il n’y a rien de plus au monde que je voulais sinon faire partie de ce groupe. J’imagine que les gens se figurent que c’est bizarre de faire de la musique en solo alors que le groupe est toujours actif”
“Le truc, c’est que même 20 ans après, et c’est une constante chez moi, j’ai le sentiment d’être incompris, nous rencarde Albert. Je n’ai jamais l’impression de faire face à des gens qui me comprennent, et notamment quand je suis face à des fans. C’est un peu frustrant, et une sensation étrange. À chaque fois que j’entends quelqu’un parler d’un de mes morceaux, c’est si éloigné de ma propre perception des choses ! On me parle de chose que je n’essayais ni de près ni de loin de faire, de reproduire ou de copier. C’est bizarre aussi de se dire que certains pensent que parce que je sors des choses de mon côté, je ralentis le groupe. Il n’y a rien de plus au monde que je voulais sinon faire partie de ce groupe. J’imagine que les gens se figurent que c’est bizarre de faire de la musique en solo alors que le groupe est toujours actif. C’est toujours intense pour moi de sortir un disque, ça ressemble à un matin qui n’existe jamais vraiment.”
Tout porte à croire que des groupes comme les Strokes ou Arctic Monkeys sont essentialisés jusqu’à la moelle (il n’y a qu’à voir ce que se mange en pleine poire Alex Turner quand il fait son Scott Walker, au lieu de donner dans le riff adolescent), au point de leur faire porter le poids des élans nostalgiques de trentenaires qui les verraient bien au Panthéon. Albert : “J’ai plutôt l’impression de ne pas avoir accompli certaines choses, plutôt que l’inverse. Je ne vais pas m’asseoir et énumérer avec toi tous nos succès. Les gens doivent comprendre que si ce qu’on a pu faire toutes ces années leur paraît énorme, c’est difficile de notre côté d’éprouver ce genre de sentiment.”
#albert hammond jr#interview: web#melodies on hiatus#les inrockuptibles#lesinrocks#7.7.23#ahj daily says: it's international press time!
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Guide complet sur Freeze Corleone : Son parcours, son style et ses meilleurs sons
Tu t'intéresses au rap français, et tu as sûrement déjà entendu parler de Freeze Corleone. Ce rappeur unique en son genre, réputé pour son univers sombre et ses punchlines percutantes, est devenu une figure incontournable de la scène rap française. Dans cet article, on te propose un voyage complet à travers l'histoire, le style musical, les polémiques, les meilleurs sons et l'influence du rappeur français. Plonge dans l'univers captivant de cet artiste !
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1. Qui est Freeze Corleone ?
Freeze, de son vrai nom Issa Lorenzo Diakhaté, est né le 6 juin 1992 aux Lilas, en Seine-Saint-Denis. Avec un père sénégalais et une mère italienne, il grandit entre la banlieue parisienne et Dakar, au Sénégal, où il vit encore aujourd'hui. C’est dans cette ville africaine qu’il va développer sa passion pour le rap et rencontrer ceux qui deviendront les membres de son célèbre collectif 667.
2. Les débuts dans le rap
Freeze Corleone commence à se faire un nom dès 2011 avec la sortie de son premier projet À la recherche de la daillance. Ce projet est marqué par une touche unique : Freeze y intègre des références à la pop culture, aux jeux vidéo, aux mangas, et même à la science-fiction, ce qui capte rapidement l’attention des fans de rap. D’abord discret, il fait le choix d’éviter les médias et les réseaux sociaux, préférant se construire un univers mystérieux.
Fun fact : Freeze est un grand fan du rappeur québécois Roi Heenok, avec qui il collaborera d’ailleurs plus tard.
3. Le collectif 667 : l’univers parallèle de Freeze Corleone
Freeze Corleone n’est pas seulement un rappeur, il est aussi le fondateur du collectif 667, alias la "Ligue des Ombres". Ce collectif, composé de rappeurs comme Osirus Jack, Norsacce Berlusconi ou encore Zuukou Mayzie, se démarque par ses thématiques sombres et ses références complexes. Le 667, bien plus qu’un groupe, est un univers où se mélangent complotisme, ésotérisme, et des influences américaines, notamment celles de la drill de Chicago et de la trap de Houston.
En 2018, le collectif gagne une certaine visibilité avec la sortie de l'album Projet Blue Beam, où Freeze expérimente un style encore plus sombre et percutant.
4. Un style unique, entre drill et messages cryptiques
Avec une plume sans concession et un univers bien à lui, l'artiste apporte un vent nouveau dans le rap français. Son style est profondément influencé par la drill britannique, avec des sons lourds, des basses puissantes et une utilisation poussée des anglicismes. Mais ce qui le distingue encore plus, c'est sa capacité à glisser des messages cachés et des références à des théories du complot, des personnalités historiques, et des éléments de la pop culture dans ses textes.
Freeze est également influencé par le style chopped and screwed de Houston, qui consiste à ralentir le tempo de la musique pour un effet psychotrope. Plusieurs de ses projets, comme LMF ou ADC, sont sortis en versions chopped and screwed, une première dans le rap français !
5. Percée dans l’industrie avec l’album LMF
L’album LMF (La Menace Fantôme), sorti en septembre 2020, marque un tournant dans la carrière de Freeze Corleone. Cet album atteint la deuxième place des charts français et est certifié disque d'or en seulement trois semaines. Mais il ne s’arrête pas là : en mai 2021, LMF est certifié disque de platine, confirmant ainsi Freeze comme une figure majeure de la scène musicale.
À écouter absolument dans LMF : Desiigner, PDM, Scellé, et Freeze Raël.
6. Polémiques et controverses : un artiste qui dérange
Freeze Corleone n’est pas seulement connu pour son talent musical, mais aussi pour les polémiques qui entourent ses textes. Certains de ses propos ont été jugés antisémites et ont suscité de vives réactions de la part d’organisations comme la LICRA. Suite à la sortie de LMF, plusieurs de ses concerts ont été annulés, et il a même perdu des contrats avec des labels. Pourtant, Freeze continue de défendre sa liberté d’expression, affirmant que ses textes sont avant tout une critique de la société et un reflet de ses pensées.
7. Les meilleurs sons de Freeze Corleone
Difficile de résumer les meilleurs morceaux de Freeze Corleone tant l’artiste a su marquer les esprits avec des titres percutants. Voici une sélection pour t’aider à plonger dans son univers :
Bâton Rouge : Un morceau devenu culte pour ses punchlines.
Freeze Raël : Un titre qui symbolise parfaitement son style cryptique.
Shavkat : Premier single de l’album ADC, ce morceau a cassé Internet avec un million de streams en une journée.
Projet Blue Beam : Un album en lui-même, mais à écouter en entier pour saisir toute la profondeur de son univers.
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8. Les collaborations et la scène internationale
Le rappeur a collaboré avec plusieurs artistes de la scène rap française et internationale, notamment Lyonzon en France, mais aussi des artistes canadiens et africains. Ces collaborations montrent sa volonté de s’ouvrir à d’autres influences tout en restant fidèle à son style. En 2022, il s’associe avec Ashe 22 pour l’album Riyad Sadio, qui connaît un franc succès dès sa sortie, prouvant que Freeze sait aussi s’entourer d’artistes talentueux. Si tu cherche une cagoule de qualité, nous avons une grande collection pour sa !
9. La suite pour Freeze Corleone
En 2023, Freeze Corleone a marqué son retour avec ADC (L’attaque des clones). Cet album semble suivre les pas de LMF en termes de succès, avec des titres comme Shavkat et Amérique du Sud qui cartonnent sur les plateformes. Mais que nous réserve le drilleur cagoulé pour la suite ? Avec son parcours et sa vision unique, il est certain qu’il continuera de surprendre son public.
Pour conclure…
Freeze Corleone est sans aucun doute l'un des rappeurs les plus énigmatiques et controversés de sa génération. Son univers musical riche et complexe, ses punchlines percutantes, et son collectif 667 font de lui un artiste à part dans le rap français. Que tu sois fan de drill, d’univers sombres ou de punchlines cryptiques, l’œuvre de Freeze est à explorer en profondeur pour en saisir toute la richesse.
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Le meilleur album de rap français chaque année depuis 1990
2024 : TH - "E-TRAP"
2023 : La Fève - "24"
2022 : Prince Waly - "Moussa"
2021 : La Fève - "ERRR"
2020 : Laylow - "TRINITY"
2019 : PNL - "Deux Frères"
2018 : Alpha Wann - "Une main lave l'autre"
2017 : Kekra - "Vréel 2"
2016 : PNL - "Dans la légende"
2015 : SCH - "A7"
2014 : Sameer Ahmad - "Perdants Magnifiques"
2013 : Kaaris - "Or noir"
2012 : L'indis - "Mon refuge"
2011 : Lalcko - "L'eau lave mais l'argent rend propre"
2010 : Despo Rutti - "Convictions suicidaires"
2009 : Mala - "Himalaya"
2008 : Nessbeal - "Rois sans couronne"
2007 : Flynt - "J'éclaire ma ville"
2006 : Casey - "Tragédie d'une trajectoire"
2005 : Ol' Kainry & Dany Dan - "Ol' Kainry & Dany Dan"
2004 : Dicidens - "Hlm Rezidants"
2003 : Hifi - "Rien à perdre, rien à prouver"
2002 : Booba - "Temps mort"
2001 : Fonky Family - "Art de rue"
2000 : Lunatic - "Mauvais Œil"
1999 : 113 - "Les Princes de la ville"
1998 : Ärsenik - "Quelques gouttes suffisent..."
1997 : IAM - "L'école du micro d'argent"
1996 : Doc Gynéco - "Première consultation"
1995 : Akhenaton - "Métèque et mat"
1994 : Ministère A.M.E.R. - "95200"
1993 : IAM - "Ombre est lumière, volume 1"
1992 : "Rapattitude ! Volume 2"
1991 : MC Solaar - "Qui sème le vent récolte le tempo"
1990 : "Rapattitude"
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Les meilleurs chanteurs français dans mon opionion: Part Three
Aujour'hui je voudrais vous recommander un autre groupe de musique. Ou, un album. Deux albulms, en fait. Le tout par les chanteurs Vitaa et Slimane. Oui, aujourd’hui, nous allons parler de l’ablulm Versus.
Vitaa (Charlotte Gonin) est une légende de la pop française. Avant travalle avec Slimane, elle avait six albulms. Sa musique est réconfortante et épique.
Slimane (Slimane Nebchi) a touché les cœurs français en remportant The Voice en 2016. Alors, il a publié son premier albulm cette année-là. Il se démarquait de la foule parce qu’il chantait une chanson de Vitaa.
Elle a entendu sa version de son chanson, et l’aime. En 2019, les deux ont décidé de faire un albulm ensemble. Ainsi, Versus. Suivi de leur deuxième album en 2021, Versus part II. C’est un recueil de chansons d’amour en tout genre.
Leur chanson "Avant toi" a été jouée aux NRJ music awards en 2020.
Also:
"Les chanteurs ont triomphé dans les catégories «Clip de l’année» pour la vidéo de «Ça ira», «Chanson Francophone de l’année» pour «Avant Toi». Vitaa et Slimane sont également repartis avec le prix du «Groupe / Duo Francophone de l’année»!" (https://www.nrj.fr/music-awards/actualites/vitaa-et-slimane-bts-aya-nakamura-gagnants-decouvrez-le-palmares-complet-71348633)
Note: Ma chanson préférée est "Ça vaut de l'or", écoutez !
Sources
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THE CROWN - Crown of Thorns
The Crown est un groupe suédois de death metal mélodique, originaire de Trollhättan. Après le très accrocheur « Royal Destroyer » sorti en 2021, le quintette composé de Johan Lindstrand – Chant, Marko Tervonen – Guitare, le retour de Marcus Sunesson - Guitare solo , et depuis 2022 de Mattias Rasmussen –basse (qui vient plutôt d'un milieu punk/crust, et il a écrit « I Hunt with the Devil » et « Mind Collapse » pour l'album) et Mikael Norén – batterie, a fait des choix créatifs très différents pour s'assurer que les 10 chansons de « Crown of Thorns » constitueraient une collection unique, quitte à sortir un peu plus de leur zone de confort.
Le groupe décharge son groove mélodique, lourd, épique et surtout punk thrashy, l’amertume provient de quelques arômes pas assez épiques pour ma part. Crown of Thorns a été mixé et masterisé par Jonas Kjellgren (Black Lounge Studios), un fan de longue date du groupe.
Il est à noter que l’accordage de la guitare est différent : « Nous avons décidé de passer de C à D », explique Tervonen. « Nous avons joué un accordage standard en Mi sur nos quatre premiers albums, puis nous sommes lentement passés à D et à partir de P13 et plus loin, nous sommes descendus à C. Nous avons donc inversé le cours des choses et remontons lentement vers E ! Mais l'accordage en D plus léger a ajouté tellement de meilleurs souffles et de meilleures tonalités que nous avons senti qu'il manquait un peu sur certains des derniers disques. » dixit Tervonen
Au niveau des paroles, Tervonen a suivi les conseils d'une autre légende du métal suédois. « Je me souviens qu'il y a des années, Tomas Lindberg (At the Gates) disait que les mots sont déjà là, il suffit de les trouver. J'aime cette approche. Une chanson comme « Beyond the Frail » ou « We Drift On » a une certaine sensation mélancolique, donc pour ces chansons, il semblait naturel de donner aux paroles une touche plus personnelle de l'intérieur. »
Les vétérans (30e anniversaire en 2020) se déchaînent avec un feu et une férocité ravivés tout en honorant leurs racines. Pour Tervonen « Crown of Thorns » le conclut : « Je suppose que chaque groupe doit faire un album éponyme à un moment donné. Alors maintenant, nous l'avons fait, à notre façon. »
Dans les premiers singles extrait de l’opus, « Churchburner » commence par un clin d’œil à « Postmortem » (Slayer)
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Avant-cuvée 2024 : 2/8
Deuxième épisode des avant-cuvées 2024 en cette fin du mois d'avril, avec 6 nouveaux disques verrouillant d'ores-et-déjà leur place dans mon futur top 100 musical de l'année.
Ahmed | Wood Blues
🏴 Angleterre | Astral Spirits | 59 minutes | 1 morceau
Ce quartet de jazz fondé à Londres est composé des britanniques Pat Thomas (piano) et Seymour Wright (saxo), du suédois Joel Grip (basse) et du français Antonin Gerbal (percussions). Depuis maintenant une décennie, il revisite les compositions du jazzman défunt Ahmed Abdul-Malik (bassiste et joueur d’oud) en les poussant dans de nouveaux retranchements. Ici, c’est un morceau daté de 1961, Oud blues (d’une durée de 4 minutes seulement) qu’il transforme en une improvisation live avant-gardiste et tourbillonnante de près d’une heure. Un hommage époustouflant de créativité et d’énergie brute.
🎧 Wood Blues
Donato Dozzy | Magda
🇮🇹 Italie | Spazio Disponibile | 51 minutes | 6 morceaux
Le maestro romain de l’ambient techno nous plonge ici dans un paysage sonore aquatique d’une douce et belle sérénité, livrant son meilleur album depuis plus de dix ans (et son remarquable Plays Bee Mask de 2013). Rappelant par endroits l’esthétique minimaliste accueillante du double album de référence Voices From the Lake (produit avec son compère Giuseppe Tillieci en 2012), Magda est une bande son tout aussi réconfortante que captivante, délicieusement propice aux instants de réflexion et de contemplation.
🎧 Le Chaser
Hannah Frances | Keeper of the Shepherd
🇺🇸 Etats-Unis | Ruination Record Co. | 37 minutes | 7 morceaux
Dans la plus pure tradition d'un folk progressif séculaire, à la fois mystique et rédempteur, ce troisième album d'Hannah Frances livre une fresque sonore et poétique absolument éblouissante. Profondément terrien mais majestueusement audacieux, il transforme le deuil (la perte du père) en une méditation aussi vibrante qu'hypnotique, aussi émouvante que sophistiquée. Instants suspendus beaux et apaisés, fulgurances orchestrales qui emportent tout sur leur passage : l'artiste se montre brillante dans chacun de ces registres, parée d'une voix et d'une plume d'un magnétisme à toute épreuve.
🎧 Keeper of the Shepherd
Mary Halvorson | Cloudward
🇺🇸 Etats-Unis | Nonesuch Records | 48 minutes | 8 morceaux
Mary Halvorson fait partie des esprits les plus affutés de la création artistique contemporaine. Elle a d’ailleurs reçu en 2019 la prestigieuse bourse MacArthur, dont l’objet est de libérer de toute contrainte financière pendant 5 années (afin qu’ils puissent se consacrer entièrement à leurs travaux de recherche) une vingtaine de citoyens américains se distinguant par leur intelligence, leur créativité et leur motivation à innover. Avant-gardiste et exploratoire, l’œuvre de la guitariste de jazz n’en est pas moins marquée par une profonde humilité, cherchant toujours à équilibrer l’improvisation libre avec des compositions structurées et expressives. Une patte absolument inimitable, laissant son empreinte de manière durable (les vibrations d’Amaryllis ne se sont toujours pas dissipées) et qui ne cessera jamais de nous transporter (comme ici, vers les nuages).
🎧 Desiderata
Helado Negro | Phasor
🇺🇸 Etats-Unis | 4AD Records | 35 minutes | 9 morceaux
Peu d'artistes inspirent autant de sympathie que Roberto Carlos Lange. L'avoir vu en concert ne fait que renforcer ce sentiment. Au delà de la bonhomie du personnage, il se dégage de sa musique et de ses textes beaucoup de délicatesse et une douceur pleine de sagesse. Pour autant, l'expérimentation fait partie intégrante de son approche créative et la simplicité apparente de ses morceaux repose sur un travail en profondeur (textural comme émotionnel). Une très belle suite au Far In sorti en 2021.
🎧 Best For You and Me
Lord Spikeheart | The Adept
🇰🇪 Kenya | Haekalu | 37 minutes | 13 morceaux
Martin Kanja est une des figures les plus importantes de la scène électronique expérimentale de Nairobi. On avait déjà pu mesurer l’ampleur de sa force de frappe à travers différents projets, dont on retiendra prioritairement le groupe noise/indus Duma (avec un album éponyme qui avait fait grande sensation en 2020). Son premier opus solo, sous l’alias Lord Spikeheart, est une expérience sonore surpuissante et implacable, fusionnant métal, noise et rap dans un déferlement incessant de percussions explosives, de basses tonitruantes, de guitares distordues, de textures électroniques abrasives et de chants tantôt lugubres tantôt stridents. Aucun répit n’est offert pendant 37 minutes, avec en prime le renfort d’une véritable internationale bruitiste venue du Japon, du Venezuela, d’Europe ou encore d’Indonésie.
🎧 Nobody
#avant-cuvée 2024#free jazz#ambient techno#progressive electronic#progressive folk#singer-songwriter#avant garde jazz#chamber jazz#art pop#chillwave#power noise#industrial hip hop
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L'album du week-end - Elbow - Audio Vertigo
C'est reparti pour un nouvel album pour bien finir la semaine. Vous pouvez encore une fois compter sur votre shérif pour vous sélectionner le meilleur de l'actualité musicale.
Et aujourd'hui, mon choix se porte sur le groupe Elbow qui fait un retour remarquable avec la sortie de leur dixième album studio intitulé « Audio Vertigo ». Il succède à « Flying Dream 1 » paru en 2021 et se distingue par son caractère plus conséquent, plus direct ainsi que sa diversité sonore plus marquée par rapport aux œuvres antérieures du groupe.
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L'enregistrement s'est étalé sur toute l'année 2023, marquant ainsi une évolution dans leur direction musicale par rapport à leur album précédent. Sur le plan lyrique, « Audio Vertigo » offre une réflexion à la fois tordue et humoristique sur notre fascination pour les amours maudits et sur la manière dont nous devrions parfois les célébrer. Le son chaud et éclectique nous enveloppe dès le premier titre, « Things I’ve Been Telling Myself for Years », introduisant une expérience musicale raffinée, harmonieuse et imprévisible. La voix remarquable de Guy Garvey se marie à des lignes de guitare puissantes et à des basses chaleureuses.
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Le single « Lovers Leap », sorti en avant-première, présente une sonorité à la fois inquiète et novatrice, enrichissant la palette musicale du groupe de multiples couleurs. Selon le chanteur, il vise à distraire plutôt qu'à refléter les malheurs du monde, explorant des grooves sombres et accrocheurs. Le morceau « Balu » se distingue particulièrement, grâce à son dynamisme et sa tonalité cuivrée, mêlant funk et rock'n'roll.
Elbow démontre une confiance en soi accrue, mettant en lumière la nécessité des paroles poétiques de son leader qui évoquent des amours impossibles, critiquant et pardonnant ses propres illusions et réfléchissant sur la nature de la perte à l'ère numérique. « From The River », le morceau de clôture de l'album, révèle leur talent infini à se réinventer et à ne jamais se conformer aux attentes préétablies. Audio Vertigo propose un voyage musical surprenant, du premier au dernier son, et promet d'être écouté en boucle à maintes reprises.
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Corto Maltese and Hugo Pratt ( Part IV ) :
Dans Sous le soleil de minuit (2015), se déroulant en 1915, Corto Maltese arrive au Panama aux côtés de Raspoutine pour retrouver son ami écrivain Jack London. Dans l’album Équatoria (2017), Corto part en 1911 à la recherche d’une relique des croisades, « le miroir du prêtre Jean », ce qui l’amène en Egypte et au Soudan. Le Jour de Tarowean (2019) dévoile les événements qui précèdent l’apparition de Corto Maltese, attaché sur un radeau au large d’une île de l’océan Pacifique dans La Ballade de la mer salée, la première aventure publiée par Hugo Pratt.
Nocturnes berlinois, sorti en septembre 2022, est le 17 ème album de la série. Il nous emmène en un lieu qui n’avait pas encore été exploré par Corto : Berlin. On découvre, en 1924, la république de Weimar minée par les organisations d’extrême-droite (ici, l’organisation Consul) et les revendications communistes. Corto Maltese recherche à Berlin et Prague les assassins de son ami juif Steiner. Son enquête l’amène à s’introduire dans une société secrète ésotérique : Stella Matutina. Cet album présente l’originalité de confronter Corto Maltese aux prémices du national-socialisme, influencé par le fascisme italien. On se souvient de l’histoire personnelle d’Hugo Pratt : son père, fasciste, entraîna son fils encore adolescent dans l’aventure coloniale italienne en Ethiopie. L’organisation Consul, qui a réellement existé, était composée de personnalités issues de la bourgeoisie, de la noblesse et de l’armée, parmi lesquelles l’écrivain Ernst von Salomon. Pratiquant des assassinats politiques, elle ne devint jamais un mouvement de masse, à la différence du parti nazi. Autre surprise, Corto joue le diable dans un film expressionniste allemand, évoquant Faust de Murnau.
Le dessin de Pellejero quitte la sobriété des premiers albums pour devenir davantage réaliste. Ce Corto est le meilleur réalisé par le duo d’auteurs espagnols.
4- Parallèlement, depuis peu, toujours chez Casterman, le scénariste Martin Quenehen et le dessinateur Bastien Vivès réalisent une histoire différente de Corto, puisque contemporaine et modernisée. Elle n’entre pas dans la numérotation officielle des albums de Corto Maltese
Dans Océan Noir (2021), Corto est un pirate de vingt ans, beau, mystérieux et insoumis, légèrement féminisé, en jean, tee shirt blanc et casquette. En 2001, il récupère un livre, le commentaire royal des Incas, qui le met sur la trace d’un trésor mais aussi d’une secte japonaise d’ultra-nationalistes réfugiée au Pérou.
Dans La reine de Babylone, sorti en octobre 2023, Corto s’embarque en 2022, dans le port de Venise, avec la belle Semira, dont il est amoureux. Sur le yacht, des généraux serbes font un trafic d’armes de l’ex-Yougoslavie avec les services de sécurité irakiens. Mais Semira, jeune musulmane Bosniaque rescapée, assassine l’un des serbes dans les toilettes. Puis, en zodiac, Corto rejoint Semira en Croatie. Avec les bosniaques, ils commettent un acte de piraterie. Mais Semira est tuée par l’un des bosniaques, Célo. Corto cherche à la venger. Approché par les forces spéciales américaines qui recherchent en Irak, à Babylone, le trésor d’Alexandre le grand, il est enlevé par des islamistes qui lui coupent un doigt. Corto parvient à s’évader. Cette aventure est dynamique et légèrement romantique.
Le dessinateur Bastien Vivès, pour d’autres albums que Corto Maltese, a récemment été accusé d’avoir réalisé des bandes dessinées au message pédopornographique et incestueux. Dans son Corto Maltese, son graphisme décontracté opère une rupture avec le style d’Hugo Pratt. Au noir et blanc de Pratt vient notamment s’ajouter l’emploi intensif des gris.
Mais ce Corto Maltese reformaté n’a plus rien à voir avec l’ancien. De Hugo Pratt, que reste-t-il ?
5- Heureusement vient de sortir Mongolie, une suite de Corto Maltese en Sibérie, par Lele Vianello, l’ancien assistant d’Hugo Pratt.
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La tournée Sex and Love d'Enrique Iglesias a duré de 2014 à 2017 pour soutenir le nouvel album
Le chanteur s'est produit en Suède, en Allemagne, en Espagne, en Finlande, aux Émirats arabes unis et dans d'autres pays.
Le programme de la tournée d'Iglesias est affiché sur le site officiel. En plus des news et des affiches, son site contient des photos et des vidéos de concerts passés, des clips musicaux.
En juin 2016, Enrique a officiellement présenté le nouveau morceau Duele el Corazon en deux versions - espagnole et anglaise. En février 2017, Iglesias a présenté une nouvelle chanson à Subme La Radio. Depuis juin 2017, une tournée conjointe avec Pitbull a commencé, au cours de laquelle Enrique a visité plus de 20 villes américaines dans différents États.
Le chanteur a également consacré 2019 aux tournées. Lors d'une tournée européenne intitulée All The Hits Live, il était accompagné d'Anna Kournikova. Dans une interview, le musicien a admis qu'il avait accumulé du matériel pour la sortie de nouvelles chansons, mais ne s'est pas pressé avec eux, attendant un meilleur moment. Derrière le dos d'Enrique, il y a de nombreuses années d'expérience sur scène, ce qui a nécessité un investissement maximal de force et d'émotions. Cela a bien payé, mais maintenant, le chanteur veut profiter sereinement de la créativité pour son propre plaisir. En septembre 2021, Iglesias a déclaré que le prochain album serait très probablement le dernier de sa carrière de chanteur : à l'avenir, il écrira des chansons pour d'autres artistes.
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Afficher uniquement les événements clésVeuillez activer JavaScript pour utiliser cette fonctionnalitéFlux en directLes évènements clésil y a 47 minNous y voilà...Afficher uniquement les événements clésVeuillez activer JavaScript pour utiliser cette fonctionnalitémaintenant19h50 HNEBenjamin LeeNotre homme sur le terrain, Rob LeDonne, s'est entretenu avec le producteur de cérémonie Ben Winston pour savoir à quoi nous pourrions nous attendre du grand spectacle de ce soir."Le spectacle va être vraiment emballé et fort", dit-il. "Quand vous avez des albums comme nous en avons eu, c'est un cadeau énorme. Et aussi assez énervant.Vous pouvez lire plus ici:Grammys 2023 : la A-list de la musique se prépare pour une cérémonie potentiellement historiqueEn savoir plusil y a 4 mois19h46 HNEBenjamin Lee Photographie : John Salangsang/REX/ShutterstockViola Davis fait partie du club très exclusif EGOT ce soir après avoir remporté un Grammy pour le livre audio de ses mémoires Finding Me. David a déjà remporté un Emmy pour How to Get Away with Murder, un Oscar pour Fences et deux Tony Awards, pour King Hedley II et Fences. "Cela a été un tel voyage", a-t-elle déclaré en acceptant le prix. "J'ai juste EGOT!"il y a 8 mois19h42 HNEAdrien HortonIl y a tellement de performances pendant les Grammys que de nombreuses récompenses sont annoncées avant la télédiffusion. Voici quelques-uns des principaux gagnants d'avant même le début du spectacle : Meilleure performance dance/électronique – Beyoncé, Break My Soul Meilleure performance R&B traditionnelle – Beyoncé, Plastic Off the Sofa Meilleure chanson de rap – Kendrick Lamar, The Heart Part 5 Meilleure performance de rap – Kendrick Lamar, The Heart Part 5 Meilleure performance de rap mélodique - Future mettant en vedette Drake & Tems - Wait for U Meilleur album de rock latino ou alternatif – Rosalía, Motomami Meilleure performance rock – Brandi Carlile, Broken Horses Meilleure chanson rock – Brandi Carlile, Broken Horses Meilleur album rock – Ozzy Osbourne, patient numéro 9 Meilleur album R&B – Robert Glasper, Black Radio III Meilleure chanson country - Cody Johnson, 'Til You Can't Meilleure bande-son de compilation pour les médias visuels - Encanto il y a 9 mois19h41 HNEAdrien Horton Photographie : Amy Sussman/Getty ImagesHarry Styles est ici dans ce qui semble être une version pailletée de sa combinaison Love On Tour.il y a 13 mois19h36 HNEAdrien HortonBeyoncé n'est pas encore arrivée, mais elle est déjà en route vers le record absolu des Grammys, avec deux récompenses annoncées avant la cérémonie. Ses victoires pour la performance R&B traditionnelle (pour le morceau sensuel de la Renaissance Plastic Off the Sofa) et l'enregistrement de danse / électronique (pour Break My Soul) l'amènent à 30 Grammys au total et rompent son lien avec Quincy Jones pour le deuxième plus grand nombre de Grammy Awards de tous les temps . Il ne lui en manque que deux de plus pour battre le compositeur d'orchestre hongro-britannique Georg Solti, qui en compte 31.il y a 19 mois19h31 HNEAdrien Horton Photo : Kevin Mazur/Getty Images pour The Recording AcademySam Smith opère dans une unité ce soir, avec une équipe entièrement rouge comprenant Kim Petras, Violet Chachki et Gottmikil y a 25 mois19h25 HNEAdrien Horton Photographie : Jordan Strauss/Invision/APC'est la troisième année consécutive que Trevor Noah accueille les Grammys (et aussi la troisième année pour le producteur Ben Winston, créateur de Carpool Karaoke de James Corden, qui a succédé au showrunner de longue date Ken Ehrlich en 2021). Noah, fraîchement sorti de sa retraite du Daily Show en décembre, a promis une émission plus grande et meilleure cette fois-ci."De toute évidence, la première fois était un spectacle conçu spécifiquement pour une pandémie, puis, la deuxième année, tout le monde se remettait d'une pandémie", a-t-il déclaré. dit Essence cette semaine. "Donc, j'ai l'impression que cette année va être une grande fête."Dans la même
interview, Winston a déclaré que le spectacle différerait des années passées en incluant des introductions par "des personnes qui comptent vraiment pour l'interprète" et en "se concentrant fortement sur l'album de l'année". La compétition pour le plus gros prix de la soirée est rude : Beyoncé, Adele, Bad Bunny, Abba, Brandi Carlile, Kendrick Lamar, Harry Styles, Coldplay, Lizzo et Mary J Blige.il y a 31 min19h19 HNEAdrien Horton Photo : Scott Garfitt/APComme mentionné, Beyoncé mène les Grammys 2023 avec neuf nominations, dont le meilleur prix de la soirée, album de l'année, pour sa célébration dancehall Renaissance. Elle est suivie de Kendrick Lamar, qui a obtenu huit nominations, notamment dans les catégories album, disque et chanson de l'année.Adele, qui a battu Beyoncé pour l'album de l'année en 2017 (25, sur Lemonade), a récolté sept nominations, tout comme Brandi Carlile.Harry Styles, DJ Khaled, Future, The-Dream, Randy Merrill et Mary J Blige ont reçu six nominations chacun. C'est la première fois en 16 ans que Blige reçoit des nominations pour un disque et un album.Voir la liste complète des nominés ci-dessous :Nominations aux Grammy Awards 2023 : Beyoncé mène la course avec neufEn savoir plusil y a 35 mois19h15 HNEAdrien Horton Photographie : Jon Kopaloff/WireImageTaylor Swift est arrivée dans une tenue sur le thème de Midnights - pas lavande ou marron mais bleu marine avec des paillettes scintillantes.L'album record de Swift, Midnights, est sorti trois semaines trop tard pour être pris en considération par les Grammy Awards, mais elle est toujours en lice pour quatre prix : chanson de l'année pour All Too Well (10 Minute Version), meilleure chanson country pour I Bet You Think About Me (Taylor's Version) (From the Vault), meilleure chanson écrite pour les médias visuels pour sa chanson de Where the Crawdads Sing, et meilleur clip vidéo pour son court métrage All Too Well.il y a 40 m19h10 HNEAdrien Horton Photographie : Archives de photos CBS/CBS/Getty ImagesLizzo est là pour le «lancement difficile» de son petit ami Myke Wright dans une cape florale à couverture complète qui a l'air… étouffante.Il semble cependant se décompresser : Photographie : Caroline Brehman/EPAMis à jour à 19h46 HNEil y a 43 mois19.06 HNEAdrien Horton Photo : Kevin Mazur/Getty Images pour The Recording AcademyShania Twain est là ! Porter… ça. D'une certaine manière, elle est plus reconnaissable dans une perruque rouge et des pois géants que lorsqu'elle y est allée blond platine plus tôt cette semaine.Mis à jour à 19h47 HNEil y a 47 min19.03 HNEAdrien HortonBeyoncé n'a jamais remporté l'album de l'année. Photographie: Mason Poole / PALa plus grande question qui plane sur les Grammys 2023 est familière : Beyoncé se présentera-t-elle ? Elle est en tête du peloton avec neuf nominations pour son album de genre et d'époque Renaissance, l'égalant pour la plupart des nominations de tous les temps avec son mari, Jay Z, à 88 chacun.Des points pour une performance : elle a annoncé la tournée Renaissance cette semaine, qui va sûrement casser LiveNation ; elle vient de se produire après son premier concert en quatre ans, un retour controversé sur scène à Dubaï ; elle n'a encore interprété publiquement aucun matériel de Renaissance. Points contre : elle n'a jamais remporté l'album de l'année, une injustice qui pourrait la dissuader d'y participer.Beyoncé y a participé en 2021, lorsqu'elle est devenue la chanteuse (homme ou femme) la plus décorée et l'artiste féminine la plus décorée de tous les temps, avec 28 victoires aux Grammy Awards en carrière. Elle est actuellement à égalité pour la deuxième place, de tous les temps, avec le producteur Quincy Jones, et pourrait potentiellement dépasser le record de 31 victoires du chef d'orchestre Georg Solti.Grammy Awards 2021 : les femmes dominent alors que Taylor Swift et Beyoncé battent des recordsEn savoir plusil y a 47 min19.03 HNENous y voilà...Adrien HortonTechniquement, les Grammys n'ont jamais fait
de pause pour Covid – si vous vous souvenez, le spectacle de 2020 a eu lieu la nuit de la mort de Kobe Bryant en janvier, et les cérémonies retardées de 2021 et 2022 ont eu lieu avec les précautions de Covid – mais c'est la première année les Grammys sont dos. Comme dans : une semaine de fêtes, un retour dans la pièce unique de l'arène Crypto.com de LA, et aucune ombre imminente de la pandémie ou de la guerre en Ukraine, qui a fait la une de l'émission de l'année dernière via un message vidéo de Volodymyr Zelenskiy.Grammy Awards 2022 : Olivia Rodrigo remporte gros et l'Ukrainien Zelenskiy fait son apparitionEn savoir plusLes Grammys ont mis du temps à révéler leur main cette année, avec seulement quelques-uns des artistes confirmés dans la semaine précédant le spectacle. Jusqu'à présent, nous savons qu'au moins Harry Styles, Bad Bunny, Brandi Carlile, Mary J Blige, Luke Combs, Steve Lacy et Lizzo et Sam Smith (avec Kim Petras) monteront sur scène. Beyoncé se présentera-t-elle, et encore moins se produira-t-elle? Adele et Taylor Swift seront-elles présentes ? Y aura-t-il, comme par le passé, d'éminents détracteurs des Grammys (à la Drake) par contumace ? Toutes les questions qui restent à déterminer.Les sujetsGrammy Awards 2023GrammysRécompenses et prixLizzoStyles HarryBeyoncéAbbaRéutiliser ce contenu
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2021 – Albums
Hubert Lenoir – PICTURA DE IPSE: Musique directe
Charlotte Cardin – Phoenix
Charlotte Day Wilson – ALPHA
Lil Nas X – MONTERO
Louis-Jean Cormier – Le ciel est au plancher
Erika de Casier – Sensational
Ariane Moffatt – Incarnat
Serpentwithfeet – DEACON
James Blake – Friends That Break Your Heart
Ouri – Frame of a Fauna
*Mentions spéciales*
Sparks – Annette (Selection from the Motion Picture Soundtrack)
Lorde – Solar Power
Billie Eilish – Happier Than Ever
Nick Schofield – Glass Gallery
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Damencio’s Best of 2021
L’envie de revenir sur cette longue année musicale était forte. Si elle a été pleine de surprises et enrichissante pour les auditeurs, il faut néanmoins se rendre à l’évidence : elle ressemble à s’y méprendre à l’année précédente, avec la confirmation d’une chute irrémédiable pour le rap mainstream, qui s’est fait ressentir chaque jour de 2021.
Le rap a encore largement exposé les souffrances qu’il affronte depuis des années. Les chiffres commerciaux sont toujours impressionnants et les rappeurs peuvent se targuer d’être les plus gros vendeurs un peu partout dans le monde, mais cela n’empêche pas la médiocrité d’être omniprésente. Dans ce marasme, les journalistes spécialisés, ceux capables de pondre la chronique d’un disque après une heure d'écoute, ont d’abord couvert les sorties successives des monstres médiatiques, Kanye West ou Drake en tête. Après le vide créé par les premières vagues COVID, ces deux là étaient de retour pour relancer une machine bien enrayée, mais le constat est dur : ils n’ont fait que creuser ce gouffre qualitatif, et confirment que même des rappeurs ayant marqué l’histoire sont aujourd’hui des incapables.
Le mégalo Kanye West semble être englué dans un déni total depuis quelques années. L’influence qu’il a pu avoir dans le passé l’empêche de prendre conscience à la fois que le monde à changé et qu’il n’est plus l’artiste innovant qu’il était encore il n’y a pas si longtemps.
Avec la sortie de DONDA, en gestation depuis des années et délivré non sans difficultés, il s’est amusé de son feuilleton habituel, devenu un rituel : le jeu des multiples dates de sortie. Nous nous sommes retrouvés engagés malgré nous dans cette aventure à peine croyable, qui ressemblait à vrai dire à un véritable foutage de gueule où les jours de sorties sont annoncés puis repoussés à la dernière minute. Ce manège agaçant aura encore duré plusieurs semaines, jusqu’à lasser quelques uns des plus gros fans de Kanye West. Forcé de reconnaître que quand il s’agit de Kanye, nous discutons aujourd’hui beaucoup moins de musique, et plus de stratégie(s) de communication à la sortie de ses disques. Sa mégalomanie maladive ne peut plus occulter que sa musique de stade est inaudible, surtout quand elle est servie sur plus d’une vingtaine de titres, qu’elle est boursouflée au possible et donne envie de s’exploser les arcades sourcilières sur les rebords d’une table basse. Malgré ce tableau noir, et assez paradoxalement, le rappeur originaire de Chicago est aussi l’auteur de l’un des meilleurs morceaux de l’année avec “Life Of A Party”. Il faut avouer que l’attrait de ce morceau est dû à l’incroyable couplet d’Andre 3000, proche de la cinquantaine mais toujours attaché à rappeler qu’il est l’un des meilleurs rappeurs au monde.
Que dire à propos de Drake? Le Canadien s’évertue avec une conviction digne des plus grands fondamentalistes à nous proposer systématiquement le même projet, et cela n’a pas l’air d’émouvoir les fans étant donné qu’il enchaîne une fois de plus les records d’écoutes en streaming. Les journalistes rap, reconvertis en spécialistes de chiffres en tous genres, s’amusent à annoncer des records en se basant sur les ventes de première semaine du rappeur au lieu d’avoir le recul nécessaire pour juger qualitativement la musique du Canadien.
Tous ces signes dessinent un monde sclérosé où l’horizon semble bouché. Les ventes ont allègrement pris le pas sur le reste et ce n’est pas prêt de changer. Cette année, le rap mainstream a été d’une médiocrité effarante. Il faut néanmoins reconnaître que le retour tant attendu de Playboi Carti à la fin de l’année dernière a permis de retrouver des qualités qui avaient disparu du rap populaire. Risques inconsidérés, samples loufoques et variété de flows impossibles à quantifier, le rappeur originaire d’Atlanta nous avait promis un album dantesque à tous les niveaux et il n’a pas menti. Cela donne un peu d’espoir de voir qu’un rappeur aussi populaire chez les jeunes auditeurs résiste aux sirènes de charts pour assumer véritablement ses choix artistiques tout en réalisant d’excellentes ventes.
D’autres rappeurs encore plus installés ont probablement sorti l’un de leurs meilleurs disques. Citons par exemple Tyler, The Creator qui s’est inspiré pour son album des mixtapes entrecoupées des cris de DJ Drama comme dans sa célèbre série de mixtapes Gangsta Grillz. Ce choix a vraiment dérouté certains fans mais il n’est pas étonnant de voir ces réactions à ce qui ressemble à un souvenir de jeunesse du rappeur. Certains auditeurs sont habitués à écouté facilement du rap avec un son propre, mais fut un temps pas si lointain, l’auditeur devait se retrousser les manches pour aller trouver la musique subversive, gratuite et saturée sans que les maisons de disques aient une quelconque emprise sur cette bruyante partie du rap.
La qualité s’est raréfiée au possible pour laisser place à des albums absolument insipides. Le dernier opus de Rick Ross, devenu à ses dépens l’un des derniers gardiens du temple hip-hop, en est le parfait exemple. Il peut se languir à travers des interviews de nous promettre monts et merveilles mais les faits sont têtus, et cela va faire trois sorties qu’on se pose la question de savoir si ce n’est pas encore un projet de trop dans sa discographie.
Pour trouver la qualité, il faut une nouvelle fois de plus s’intéresser aux scènes locales, toujours aussi foisonnantes malgré les difficultés liées à la dure loi de la rue. Il faut commencer par la domination sans partage de la scène de Los Angeles (et de sa région) qui a atteint un niveau exceptionnel lors de cette année 2021. Dans le podcast musical Fusils A Pompe, nous avions prophétisé cette évolution naturelle avec la sortie de prison de Drakeo The Ruler. Il est impressionnant de voir à quel point les rappeurs de tous horizons de la Californie se sont mis dans l’ordre de marche pour nous proposer une variété de styles, avec une qualité souvent au rendez-vous. Citons en exemple, Ralfy The Plug, membre éminent de la Stinc Team qui a sorti une série de projets tout bonnement hallucinante (Rapper Overnight, A Cold Day In Hell, Never Been Normal, Never Been Normal et Pt. 2 Pastor Ralfy). Cette année a aussi permis l’émergence d’autres artistes comme King TU, SaySoTheMac ou GoodFinesse.
Tous ces rappeurs ont le point commun d’avoir croisé la route de près ou de loin du patriarche Drakeo The Ruler, certainement le rappeur le plus important de Los Angeles en 2021. Dès sa sortie de prison très médiatisée et après avoir échappé de peu à la prison à vie deux fois, le rappeur californien nous a délivré une impressionnante série de projets tout au long de l’année. On ressent chez celui qu’on nomme au civil Darren Caldwell, l’envie furieuse de rattraper le temps perdu. Lui qui s’était fait connaître en 2017 avec le désormais classique “Cold Devil” semble être un autre homme après son long épisode carcéral. La hargne drapée dans sa voix rocailleuse est maintenant accompagnée des guitares sèches comme un despérado désabusé par la vie. Le propos est toujours sans concession, englobé dans son inimitable slang. S’ajoute à cela, un spleen compréhensif après avoir sérieusement tangué face à une justice américaine inhumaine, prête à tout pour le mettre pour de bon derrière les barreaux, jusqu’à utiliser ses textes d’artiste contre lui. Ce tableau plus ou moins idyllique était bien parti pour durer plusieurs années jusqu’à ce qu’une fois de plus, la réalité de la rue mette son nez dans les affaires des rappeurs. Les accointances du passé avec le monde impitoyable des gangs vont amener une tournure tragique pour le plus illustre des rappeurs de la ville. Drakeo The Ruler, décédé tragiquement il y a quelques jours, laissera un héritage évident pour les futures générations et cela ne serait pas étonnant que son slang si particulier déferle sur tout le territoire américain. Les questions auxquelles il faudra répondre maintenant, devront nous aider à comprendre l’éruption de violence qui touche toutes les grandes villes américaines depuis plusieurs années, et cela sans que les autorités ne puissent faire quoi que ce soit pour l’endiguer. Los Angeles est une ville avec des particularités bien ancrées mais le problème semble être global.
Que faire pour sortir de ce cercle vicieux qui ne semble pas avoir de fin? Que ce rappeur si talentueux doive attendre une mort violente pour avoir un article dans la rubrique nécrologie du quotidien Libération nous fait poser des questionnements profonds sur les intentions des journalistes exclusivement intéressés par les à côté malsains. En plus d’être accros aux nombreuses conférences où on ne parle jamais vraiment de rap et aux réseaux sociaux rendant célèbres des personnes censées rester dans l’ombre, le journaliste rap en 2021, continue de s’intéresser toujours plus aux sujets périphériques et beaucoup moins à la musique qui a nourri notre passion indéfectible. On ressent des intentions fausses de la part de certains, qui font logiquement penser aux pires positionnements macronnistes où la sincérité est remplacée par un cynisme sans limite.
On croyait naïvement le rap à l’abri, mais on le voit fricoter dangereusement avec le néo-libéralisme représenté par l’industrie du streaming, qui explique en partie une situation où toutes les actions collectives et constructives, qui pourraient aboutir à un vrai changement, sont remplacées par une pétition ridicule pour demander le départ de Rachel Khan de la Place. Le geste fort est maintenant de fêter la mémoire des disparus en postant des morceaux illustres du rappeur sur tous les réseaux sociaux pour se donner bonne conscience ? La posture plus acceptable serait peut-être de garder le silence. Ce qui est certain dans tous les cas, la mort d’un rappeur est devenue une telle banalité que l’on attend, avec ce questionnement malsain, de savoir qui sera le prochain sur cette liste trop longue. Ces morts qui s’enchaînent n’ont rien de sensationnel mais révèlent les problèmes profonds des sociétés occidentales où les corps noirs n'ont aucune valeur et sont balancés sans sentiments dans les charniers du mépris. En France, les rappeurs sont remplacés par des adolescents. Il n’est pas encore trop tard pour le comprendre.
La mort de Young Dolph a porté un sérieux coup au moral de ses nombreux fans, présents un peu partout dans le monde et aussi en France. Son concert en 2019 avec son fidèle lieutenant Key Glock peut l’attester. C’est un illustre représentant de la glorieuse période des mixtapes qui part et nous rend nostalgique d’une manière plus saine d’appréhender le rap : absence de débats autour des ventes, et la musique qui détermine exclusivement la qualité d’un projet.
Le monde du rap régional est parfois cruel. Après quelques années de succès, il est encore l’heure du bilan pour Detroit. Sada Baby considéré comme l’un des meilleurs rappeurs de la région semble être embarqué dans une quête interminable, à la recherche d’un autre single à succès après le carton de “Whole Lotta Choppas”. Pour cela, il s’est associé avec le super producteur Hit-Boy, mais aussi Big Sean, en guise de rampe de lancement pour le grand public. Après plusieurs tentatives, cette formule ne semble pas fonctionner, et Sada Baby est dépassé par des rappeurs plus jeunes et versatiles. Band Gang Lonnie Bands qui est loin d’être un inconnu, s’est lui imposé tranquillement comme la star de la ville de Detroit avec entre autres, une excellente série de EPs (notamment Fuck Rap 2), un excellent morceau avec Boldy James (Turkey Noodles Soup) et deux albums (Street Dream Team et Hard 2 Kill) qui a conclu avec brio son année. Pour ce qui est du reste, on navigue avec des rappeurs qui font des allers-retours en prison mais qui n’arrivent plus à trouver leur niveau d’antan (Peezy) et la ville voisine de Flint qui a perdu Rio Da Yung OG, son porte-drapeau, pour des longues années, après une incarcération pour cinq ans. Difficile d’entrevoir de beaux jours dans le Michigan, mais cette région a toujours su se relever après des moments compliqués et on se gardera de les enterrer trop vite. Le R&B quant à lui, continue à épater et à prendre de nouvelles formes. Les grandes chanteuses comme Jazmine Sullivan ou Mereba ont prouvé que les années n’ont pas d'effet sur leur capacité d’évolution et affinent au contraire leur formule, pour sortir des disques toujours plus remarquables. Cleo Sol, la nouvelle star venue d’Angleterre a surpris le monde du R&B avec l’excellent “Mother” et sa collaboration avec le producteur Inflo amène de nouveaux choix sonores dans son style déjà bien affirmé. Il faut ajouter également que le duo est membre de Sault, groupe mystérieux qui a sorti l’excellent “NINE”, un album avec une durée de vie limitée à un mois. Un curieux procédé artistique mais qui épaissit un peu plus le mystère de ce groupe.
Le jazz reste sur la lancée entamée depuis quelques années avec un renouveau qui a pris forme un peu partout dans le monde et qui a rencontré un succès conséquent en Angleterre. Les ponts avec les autres genres musicaux sont naturels dans ces contrées et cela se ressent. Le duo Blue Lab Beats ou Nubiyan Twist ont montré cette particularité dans leurs projets respectifs (The Sound Of Afrotronica et Freedom Fables) avec des sonorités empruntées à l’Afro-Beat. Les Français ne sont pas en reste avec le nouveau disque de Thomas de Pourquery et son thème spatial. N’oublions pas Aldorande et Chlorine Free qui redonnent leur titre de noblesse à la période Jazz-Funk. Citons également le jazz antillais, avec de superbes sorties comme “Since 1996” de Jean-Philippe Fanfant, “Rebirth” de Ludovic Louis et bien sûr “Global” de Big In Jazz Collective. La révélation jazz restera Telemakus, originaire de la Bay Area. Proposer un tel album (The New Heritage) à 21 ans est tout simplement hallucinant. Écrit et composé par lui-même et enregistré un peu partout dans le monde, crise sanitaire oblige, l'autodidacte multi-instrumentiste qui a appris la musique en s’inspirant grandement du pianiste Robert Glasper, est un petit génie dont l’évolution sera surveillée de près dans le futur. Encore une belle année pour Apron Records, que ce soit pour les artistes présents sur ce label, comme l’excellent Jarren ou le formidable producteur brésilien Zopelar (écoutez sa curieuse reprise de Teen Town du célèbre groupe Weather Report), mais aussi pour les musiciens affiliés comme Benedek.
L’électro doit énormément aux femmes en cette 2021 (PinkPantheresse et Loraine James entre autres) car elles ont indéniablement amené une vision novatrice dans l’électro qui est dans une phase où on a l’impression que les grosses stars se cherchent inlassablement. Finalement, à l’instar du rap, c’est un genre musical qui subit les tendances les moins glorieuses de notre époque.
RAP
Detroit: Los & Nutty - Panagnl4e, Vol. 3 Whitehouse Studio - Da House, Vol. 3 Sker McGurt - Immortal Skeechy Meechy - Not Perfect Samuel Shabaaz - Don’t Call Me, Vol. 2 Nuk - Never Sell My Soul BabyTron & StanWill - Lewis & Clark Babyface Ray - Unfuckwitable Payroll Giovanni & Cardo Got WIngs - Another Day Another Dollar G.T. - Call Me G.T. Baby Money - Young N**** Old Soul Skeechy Meechy - Memory Lane Tooda Man - Multifaceted Drego - Krazy Ace Cino - Midnight Mafia - EP FMB Ghost - Little Engine AMCC - The Trap Files Neezybabii & AMCC - TRVPHOUSE Band Gang Lonnie Bands, Good Gas & FKi 1st - Street Dream Team Nuez & Rio Da Yung OG - Life Of A Yung OG Big Worn - 1800it-CallSpigg Band Gang Lonnie Bands - Fuck Rap 2 BabyTron - Luka Troncic Los - War On Drugs WTB Scoob - Sco ob & The Sydney Tour World2021 Boldy James & The Alchemist - Bo Jackson Lil P - No Advance World Tour Mafia - World Tour Mafia Or Die Allstar JR - Get A Bag Or Go Home 3 Band Gang Masoe - Grind Season On The Way WB Nutty - Narcotics Anonymous The Godfather - I’m Still Alive GMO Stax - Youngest Pit In America (Deluxe) Skilla Baby - Standing On Business Band Gang Lonnie Bands - Hard 2 Kill Band Gang Masoe - Play For Keeps Los & Top$ide - G Shit, Vol. 2 BabyTron - Bin Reaper 2 DaeMoney - Slae Money 2 Boldy James & The Alchemist - Super Tecmo Bo Drego - The Red Print
Bay Area: DaBoii - Ywn 2 HD - All I Got Is My HardDrive Stunnaman02 & QuakeBeatz - I Gotta Feel It Young DA - Rap Hustlin’ Trifln’ - Bad For You 2 Ovrkast. - Try Again (Deluxe) Rollagang6 - Hear Me Out ALLBLACK - TY4FWM Stresmatic & Droop-E - 4005 Lil Yase & Chrisonthabeat - March Madness Dregs One - Fog Mode: The Album St Spittin - Footwrk, Vol. 2 NicoDee - Mixed Personalities Baby Gas - Street Vendor (Deluxe) Likybo - Lost The Love Larry June & Cardo - Into The Late Night DJ.Fresh & Nef The Pharaoh - The Tonite Show With Nef The Pharaoh Mitchell - Left For Dead Yatta - Thuggin Like Its Legal
Sacramento: Bris - Tricky Dance Moves Lul Tys - Main Topic ShooterGang Kony - Starshooter Mozzy - Untreated Trauma DB. Boutabag - Say You Boutabag Rico 2 Smoove - Forever2swoove Young Iggz - Mind of a Wicked Goon Mac J - Trickymode
Flint: Louie Ray - Still Grinding 3 (Re-Lit) GrindHard E - GrindHard Grease Rio Da Yung OG - Who Made This KrispyLife Kidd & RMC Mike - Judgement Day Lil Yatchy - Michigan Boy Boat Rio Da Yung OG - Bag Talk KrispyLife Kidd - The Art Of Spice Talk Rio Da Yung OG - Fiend Lives Matter
New-York: R.A.P. Ferreira & Scallops Hotel - Bob’s Son The God Fahim & Your Old Droog - Tha Wolf On Wall St. Topaz Jones - Don’t Go Tellin’ Your Momma Chris Crack - Might Delete Later DJ Muggs & Rome Streetz - Death & The Magician Shawny Binladen - Merry Wickmas (Deluxe) Armand Hammer & The Alchemist - HARAM Medhane - Do the Math Mach-Hommy - Bulletproof Luh Adé Hakim & beats2listen2 - An Introverted Paradise Nas - Magic Mach-Hommy - Pray For Haïti RX Papi & Top$ide - Dope Deals And Record Sales MIKE - Disco! AKAI SOLO - True Sky RX Papi & Gud - Foreign Exchange Mach-Hommy - Balens Cho (Hot Candles)
Miami: YUNGMORPHEUS - States Of Precarity YUNGMORPHEUS & ewonee - Thumbing Thru Foliage Denzel Curry & Kenny Beats - UNLOCKED 1.5
Los Angeles: Navy Blue - Song Of Sage: Post Panic! (2020) White John - Cases Still Pending GoodFinesse - Finesse God 2 AzSwaye - Tink World 4 Life Conradfrmdaaves - Vintage Almighty Slime - What A Time To Be Slime Frazier Trill & Pi’erre Bourne - Frazier Trill Drakeo The Ruler - The Truth Hurts Beat Boy - NewDre Kalan.FrFr - TwoFr2 Ralfy the Plug - Rapper Overnight 2 BlueBucksClan - Clan Virus 2 Drakeo The Ruler & Ralfy The Plug - A Cold Day In Hell The Alchemist - The Things Of Ours Tyler, The Creator - CALL ME IF YOU GET LOST Ralfy the Plug - Never Been Normal Fenix Flexin - Fenix Flexin Vol. 1 GoodFinesse - BlueStrip Enterprise Vince Staples - Vince Staples Drakeo The Ruler - Ain’t That Truth Remble - IT’S REMBLE Swiftchapo - Rookie Of The Year SaysoTheMac - Welcome Back Mr. Mac Navy Blue - Navy’s Reprise Ralfy the Plug - Never Been Normal, Pt. 2 GoodFinesse & Ralfy the Plug - Finessed the Plug OHGEESY - GEEZYWORLD Gunna Goes Global & Stunnaman02 - Feel More Dezzie Gee - The Corner Store 1TakeQuan - Quebaall 2 King TU - I’m Innocent Rucci & AzChike - Kourtesy Of Us Ralfy the Plug - Pastor Ralfy King TU - Against All Odds Dray Day & Big Sad 1900 - It’II Be A Sad Day Drakeo The Ruler - So Cold I Do Em 2 $uede - Parkside $uede - Adinerado Big Sad 1900 - Until Then Big Sad 1900 - City On Fire Teeezy - TICKET OUT THE TRENCHES ComptonAsstg & Bruce 24K - PUBLIC SERVICE ANNOUNCEMENT
Virginie: Koncept Jack$on - JET MagaZINE’ 21 Reissue
Chicago: Tree - Soul Trap AYOCHILLMANNN & Valee - The TrAppiEst Elevator Music Ever! G Herbo - 25 Chief Keef - 4NEM
Alabama: CHIKA - ONCE UPON A TIME Piink Siifu & Fly Anakin - $mokebreak Pink Siifu - GUMBO! North Carolina: MAVI - END OF THE EARTH LORD JAH-MONTE OGBON - Beautifully Black
Stockton: Young Slo-Be - Red Mamba Young Slo-Be - Slo-Be Bryant 3 MBNel - No Hard Feelings Young Slo-Be - Nightmare On Seventh Street EBK Young Joc - Nightingale Legend Acito - C.R.I.M.E. EBK Jaaybo - Letter 4 The Streets EBK Jaaybo - 2021 EBK Tray B - Montclair
Philadelphia: lojii - taurus_EP Moor Mother - Black Encyclopedia Of Air
Atlanta: Young Nudy - DR. EV4L Young Thug - Punk SahBabii - Do It For Demon
Texas: Peso Peso - El Patron Sauce Walka - Drill Spill
Louisiane T.Y. - Baby Gangsta, Vol. 2 YoungBoy Never Broke Again & Birdman - From The Bayou
Cincinnati: Devin Burgess - THAT’S UNFORTUNATE
R&B/Funk/Soul: Stimulator Jones - La Mano Garrett & DāM-FunK - Private Life III Mac Ayres - Magic 8ball Alycia Bella - Muse Olivier St. Louis - M.O.T.H (Matters Of The Heartless) Joel Culpepper - Sgt Culpepper VanJess - Homegrown Liv.e - CWTYY+ The Lasso - 2121 Javier Santiago - Verses Vol. Zo! & Tall Black Guy - Abstractions Greentea Peng - MAN MADE Joyce Wrice - Overgrown [KSR] - Peace + Harmony Matt Martians - Going Normal Nick Hakim & Roy Nathanson - Small Things Escandaloso Xpósito & Juan Arance - Soul Chemtrails 1.0 Pink Sweat$ - PINK PLANET cktrl - zero 10.4 ROG (Figmore & JUICEBX) - Jumbo Street Doobie Powell - All Things New S. Fidelity - Fidelity Radio Club Midas Hutch - The Ride Hiatus Kaiyote - Mood Valiant JUICEBX - Overthin King SAULT - Nine Charlotte Day Wilson - ALPHA James Vickery - Songs That Made Me Feel Gavin Turek - MADAME GOLD Bluestaeb - GISEKE Prince - Welcome 2 America Emmavie - What’s A Diamond To A Baby DāM-FunK - Above The Fray Children Of Zeus - Balance Jerome Thomas - That Secret Sauce McClenney - On A Virgo Mind Matt Martians - Bonus Going Normal Cleo Sol - Mother Dego - The Negative Positive Georgia Anne Muldrow - VWETO III Psychic Mirrors - Ophilia Amaria - Bittersweet Zilo - Where The Flowers Grow MMYYKK - Science Peyton - PSA Sidibe - Saturn Return JAEL - Half as Much Jordan Rakei - What We Call Life Ego Ella May - FIELDNOTES Nigel Hall - Spiritual Teddy Bryant - In The Beginning Ace Hashimoto - Play.Make.Believe. KAYTRANADA - Intimated - EP JayBee Lamahj - Nostalgie Eternel Jay Diggs - JAMS Davie - All In The Family PawPaw Rod - A PawPaw Rod - EP Anduze - Aura KIRBY - Sis. He wasn’t the one ROMderful - PLEASE RECONNECT CONTROLLER DJ Harrison - Tales from the Old Dominion Wayne Snow - Figurine Paul Grant - Reflections
Jazz: Apifera - Overstand Cameron Graves - Seven R+R= Now - R+R=Now Live Robohands - Shapes Nubiyan Twist - Freedom Fables Pino Palladino & Blake Mills - Notes With Attachements Throttle Elevator Music - Final Floor Floating Points : Pharoah Sanders & London Symphony Orchestra - Promises Kaidi Tatham - An Insight To All Minds Gary Bartz, Ali Shaheed Muhammad & Adrian Younge - Gary Bartz JID006 Myele Manzanza - Crisis & Opportunity Kiefer - Between Days Blue Lab Beats, Kaidi & NK-OK - The Sounds Of Afronica Gianni Brezzo - The Awakening Menagerie - Many Worlds Nick Walters & The Paradox Ensemble - Implicate Order STR4TA - Aspects Damon Locks & Black Monument Ensemble - NOW Sons Of Kemet - Black To The Future Jaubi - Nafs at Peace Raffy Bushman - Beginner’s Mind Butcher Brown - ENCORE Ruby Rushton - Gideon’s Way Aldorande - deux Vels Trio - Celestial Greens Don Cherry - The Summer House Sessions João Donato, Ali Shaheed Muhammad & Adrian Younge - João Donato JID007 Allmos & Paul Grant - Sound Affects, Vol.2 Foshe & Bentley - Parlour Cucina Michael Mayo - Bones Elbows - Tales from the Old Mill JK Group - What’s Real Emma-Jean Thackray - Yellow Sam Gendel & Sam Wikes - Music Of Saxophone & Bass Guitar More Songs James Francies - Purest Form Mara TK - Bad Meditation Lionmilk & Lionmilk Quartet - O.T.S. Kiefer - When There’s Love Around PYJÆN - Feast Mansur Brown - Heiwa Nate Smith - Kinfolk 2: See The Birds Thomas de Pourquery & Supersonic - Back to the Moon Elusive - NU NU Steam Down - Five Fruit Theo Crocker - BLK2LIFE || A FUTURE PAST Mark de Clive-Lowe - Midnight Snacks, Vol. 1 BADBADNOTGOOD - Talk Memory Brothers Of My Uncle - Saucy Experiments Telemakus - The New Heritage Nubya Garcia - SOURCE ⧺ WE MOVE Yakul - Rise Indigo Kurt Elling - SuperBlue Vooo - Fixed Figures Myele Manzanza - Crisis & Opportunity, Vol. 2 - Peaks Rejoicer - Voodoo At Home SMANDEM. - Self-Titled. Bentley & Horacio Luna - Dancing Nala Sinephro - Space 1.8 Zeigeist Freedom Energy Exchange - Prayer For Peace Daïda - La passion du cri (Kyrielle) Esperanza Spaldint - SONGWRIGHTS APOTHECARY LAB Chlorine Free - Minirose Jean-Philippe Fanfant - Since 1996 Big In Jazz Collective - Global Ludovic Louis - Rebirth Etienne Mbappe & Nec + - Time Will Tell Beat-Tape: Keenyn Omari - Sine Qua Non Madlib - Sound Ancestors Beatchild - Nostalgia: Beats Of 2008-2020 Baghead - Dedicated To Those Who ohbliv - Rugged Tranquiity, Vol. 1 & 2 Amber Window - Nublo Tuamie - Praise Imam Omari - Ascended Masters Elaquent - Bedtime Stories II Nigeria 1996 - Andalucía Espiritual, Vol. 2 Nappyhigh - Yellow Hubert Daviz - The Replacement Service Tape Nappyhight - Villains Space Dolphin - More Than Soul Vienna - Shared Space VA - THE HEIST (Compilation) Mndsgn - Rare Pleasure Stimulator Jones - Dungeon Master Alfa Mist - Bring Backs J3PO - MAINS Terrible & Chino Corvalán - Puelche Stimulator Jones - Low Budget Environnement Striving For Perfection Mackjunt. - Daytona Drive Dave Okumu - Knopperz Electro: AceMo - All My Life Duke High - Common Ground - EP Gallery S & MoMa Ready - The Many Hands Of God DJ Swisha - Clout Psychosis Tenderlonius - Tek-88 - EP Malik Hendricks - Cutting Shapes Jayda G - DJ Kicks: Jayda G Benedek - Mr. Goods DJ Earl - Bass + Funk & Soul Prequel - Love Or (I Heard You Like Heartbreak) Theo Parrish - Smile Zopelar - Mensagem Zopelar - Universo Zeigeist Freedom Energy Exchange - Kreuzberg Kix dreamcastmoe - After All This Jarren - Antera DJ Manny - Signals In My Head 3DMG - Mind Winder Jay Sound - Music For Plants Space Ghost - Dance Planet Byron The Aquarius - The New Beginning Tenderlonius - Still Flute Kareem Ali - Star-Crossed Kareem Ali - All These Moments Makèz - City Of All Kuna Maze - My Fish Is Burning - EP PinkPantheress - to hell with it
Hector de la Vallée, Top 5 rap français 2021 :
Lalcko & Vîrus - La Table Laws Babyface - Virago Sameer Ahmad - Nora Miao Onze - Asymétrie Loto & Riski - Lightskin thoughts
Maître Soda, Top 5 des moments forts de 4NEM de Chief Keef
“See Through” qui siffle est explose come une cocotte minute. L’accent russe à la fin de “Hadouken”. Le beat de “Shady” qui ne démarre que dans les 10 dernières secondes. “I Don’t Think They Love Me”, tout ce que Kanye aimerait mais n’arrive plus à faire. L’apparition de Grand-Ma Keef sur l’intro.
Rendez-vous en 2022
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Mes 15 meilleurs albums de 2021 classés selon leurs pochettes (1 sur 2)
Quand je fais des découvertes musicales, j'ai tendance à accorder pas mal d'importance à l'art visuel associé aux albums, pour le meilleur et pour le pire. Une pochette repoussante suffit parfois à me faire bouder un album, et innombrable sont les fois où j'ai été déçu en cliquant sur un joli album. Cette liste est constituée de mon réel top 15 musical de 2021, mais j'ai cru que ces recommandations seraient plus ludiques en les abordant sous une facette que n'importe qui peut consommer et juger en quelques secondes, maintenant et ici, : leurs pochettes. 🙂
15. Lil Mariko - Lil Mariko
(hyperpop, screamo)
Ce EP là ne se fait pas de cadeaux en s'offrant cette pochette: des photos cheap prises dans le miroir, une composition inintéressante, un bon vieux sticker parental advisory inutile. MAIS, allez l'écouter pareil, lol! Lil Mariko est drôle, charismatique, pis sa musique brasse en tabarnak.
14. Backxwash - I LIE HERE BURIED WITH MY RINGS AND MY DRESSES
(doom rap, horrorcore)
Ok, je me sens mal de placer Backxwash aussi bas sur cette liste. L'esthétique de l'artiste montréalaise me plaît généralement beaucoup, c'est très black metal. Mais cette pochette là est juste... plate? L'album peint un esti de voyage en enfer, dans la dépression et le désespoir, pis à mon avis, la pochette mériterait plus d'envergure.
13. Willow - lately I feel EVERYTHING
(pop punk, emo, metal)
Vous voyez peut-être un pattern: je trip pas sur les pochettes qui consiste juste en une photo de l'artiste. Come on! Vous pouvez mettre n'importe quelle création artistique sur votre cover, pis c'est ça que vous choissisez?! Au moins, Willow nous sert sa baboune en extrême gros plan, ce que je trouve quand même un peu comique lol.
12. IDLES - CRAWLER
(punk, post-punk)
Tiède take: ce nouvel album de IDLES est quant à moi leur meilleur depuis Brutalism! Plus lent et introspectif, tout en restant bagarreur, cet opus est un beau vent de fraîcheur dans leur discographie. Toutefois... je comprends fuckall la pochette. Un astronaute articulé comme un pantin devant une maison? S'il y en a qui en comprennent le sens: gardez ça pour vous svp. Ma liste est déjà écrite.
11. Fuck Toute - Coké Computer
(hardcore punk)
Ce cover là est pas horrible, mais il met tous ses oeufs (de mouche) dans le même panier, pis je pense pas que l'icône de la mouche, sur fond blanc, soit assez forte pour que l'album sorte du lot. Par contre, j'haïs pas ça des albums qu'on peut facilement évoquer à un.e ami.e lors de conversations musicales: ''Ben oui, tsé leur album avec la mouche là...''.
10. 2 Mello - Sounds Of Tokyo-To Future
(hip-hop, rap, electronic, rock, breakbeat, funk)
2 Mello a sorti, en 2021, ce nouvel album phénoménal basé sur l'univers des jeux Jet Set Radio, et musicalement c'est éclectique à souhait! Hits après hits, on retrouve cette envie de faire des graffitis en rollerblades! L'illustration de la pochette est sick, mais malheureusement je trouve que le ton monochromatique rouge ne lui rend pas justice. Une palette de couleurs plus éclatée aurait mieux coller à la musique, tout en étant plus attrayante.
9. Turnstile - GLOW ON
(punk hardcore, pop rock)
Oui je sais, je sais. Cette pochette là est très très low effort. Mais GLOW ON étant un album punk qui se veut étrangement dansant et rassembleur, je trouve que cet art rose pâle lui va parfaitement? C'est le genre d'album sur lequel je cliquerais, intrigué par cette douce barbe à papa, pour être agréablement surpris d'un coup de poing dans face.
8. PinkPantheress - to hell with it
(drum and bass, jungle, pop)
La composition pourrait être légèrement retravaillée mais tous les éléments présent sont cools et résonnent avec la vibe de l'album, style journal intime/peine d'amour. la maison avec la lumière chaude à l'intérieur, le ciel noir avec la petite éclair timide (yeah!) et PinkPantheress qui attend un bus de la STM qui ne viendra jamais.
Cliquez ici pour la partie 2 de ma liste!
(Tumblr limite le nombre d'images par billet)
#Lil Mariko#Backxwash#Willow#IDLES#Fuck Toute#2 Mello#Turnstile#PinkPantheress#coco-colada#montreal#montréal#musique
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Super Junior’s comeback update / Les nouvelles annonces sur le retour sur scène de Super Junior
Super Junior’s comeback that was scheduled on the 16th February 2021 has once again been delayed and will now be hold on the 16th March 2021. For more information, see Label SJ’s statement above. Let’s still support them a lot!
Le retour sur scène de Super Junior qui était supposé avoir lieu le 16 Février 2021 a de nouveau été retardé et aura maintenant lieu le 16 Mars 2021. Voici la déclaration de Label SJ : “Bonjour, c’est Label SJ. A tous les fans qui ont patiemment attendu le 10ème album de SUPER JUNIOR, nous exprimons nos excuses les plus sincères. La date de sortie du 10ème album de SUPER JUNIOR, qui était initialement prévue pour le 16 Février a été retardée jusqu’au 16 Mars. Ce qu’il s’est passé est assurément contre notre volonté, mais nous mettons tous nos efforts et nos cœurs pour apporter le meilleur à cet album à venir. A cause de circonstances inévitables, la reprogrammation était une décision difficile pour Label SJ. Nous nous excusons des multiples changements dans la programmation. Nous vous exprimons nos excuses les plus sincères, au nom des membres de SUPER JUNIOR, qui ont eux aussi longtemps attendus pour vous saluer avec un nouvel album. Nous promettons sans aucun doute de satisfaire nos précieux fans avec une préparation encore plus parfaite et un album satisfaisant. Merci pour votre générosité et votre compréhension.” Continuons de beaucoup les soutenir !
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