#maison bonnet
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permanentstyle · 6 months ago
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https://www.permanentstyle.com/2024/06/lingenieur-chevallier-mto-eyewear-and-good-opticians-in-general.html
L’Ingénieur Chevallier MTO eyewear - and good opticians in general
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puttain · 1 month ago
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Maison Bonnet’s Lowell pair in genuine tortoiseshell.
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bebemoon · 11 months ago
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look for the name: RAVEN
@ichigogutz
hodakova double stocking sheer long-sleeve top in black
alaïa asymmetrical sheer twisted dress in black
kolonaki handwoven "juliet" bonnet in black
perfumer h "rain cloud" fragrance
maison margiela black leather tabi heeled sandals
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philoursmars · 2 years ago
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Nouveau retour à mon projet de présenter la plupart de mes 55500 photos (et des brouettes).  Plus trop loin du présent….  
2016. Arrivée à Marseille en octobre,
A la MAMA (Maison de l’Artisanat et des Métiers d’Art), Cours Estienne-d’Orves, une expo : “Porter”
- bonnet d'enfant yi - Chine
- coiffe - Brésil 
- coiffe de cérémonie du Guizhou - Chine 
- bonnet d'enfant miao - Chine
- casques - Côte-d'Ivoire ; coiffe cornue - Burkina Faso
- bonnets prophylactiques de bébé han - Chine 
- poupées de fécondité - Cameroun
- chapeaux de deuil en cuivre et peignes en écaille - Sumbawa 
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fannyrosie · 1 year ago
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Inspiration nouvelle-française, encore une fois
This outfit was actually from late August, when my family and I revisited la Maison Saint-Gabriel for the first time in years. Built in the 1660s, the main house is the oldest remaining rural piece of architecture in Montreal.
Outfit rundown Dress: second-hand Juliette et Justine Blouse: vintage Velvet shawl: thrifted wafuku Bonnet: vintage Shoes: old Queen Bee Bag: second-hand Axes Femme Blue cameo: second-hand Wedgwood Mushroom in glass bell pin: Peppermint Fox Mushroom cat: present All other jewellery is vintage
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chic-a-gigot · 4 months ago
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La Mode, vol. 23, plate 1, August 1840, Paris. Fauteuil de Maigret. Coiffure de Me. Lassalle. Lingerie de Doucet. Echarpe de cachemire de Gagelin Opigez. Façon de robes de Mlle. Moismont. Sous jupes d'Oudinot Lutel. Epingle de Pradher. Gants Mayer. Robes, spincer, robe de chambre expediée par la Maison de Commission Lassalle, 28 Taitbout. Digital Collections of the Los Angeles Public Library
Left- She is wearing a white round neck dress with a gray overcoat with pink lining. The dress has three tiers of puff encircling the dress. She also has white lace lappets in her hair. Right- She is wearing a white dress with a blue bodice. The bodice has a white ruffle along the v-neck. The bottom of the skirt has a layer of lace and puff. She is holding onto a green shawl with fringe and is wearing a white bonnet with white ribbons.
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yellowbrickramble · 6 months ago
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You know, looking at this image, I think I may have subconsciously incorporated a little of Mrs. Ichinose from Maison Ikkoku into Mombi's character design.
For Mombi's traveling outfit, I considered giving her a huge bonnet like she did in Neill's illustrations, but I decided to go with a pointy hat as that's the most popular hat in Oz and made it white because she's a witch.
The bow makes her look more like Mother Goose than a wicked witch, but in her own mind, she's a good witch.
If you're a good witch, please support me on Patreon! (link in bio!)
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vintagefashionplates · 10 months ago
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Le Moniteur de la Mode. / Journal du Grand Monde.
Caption: ‘Chapeau et Bonnet de Barénne & C"ie Chale en Drap- Brodé de Velours et Robe en Velours écossais de la Maison Popelin-Ducarre.’
print maker: Lecomte
after drawing by: Jules David (1808-1892)
Paris, 1844
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transparentgentlemenmarker · 9 months ago
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75 years ago, the NATO "Defensive" alliance was created to counter a perceived fear of communist expansion into Europe. Regardless of the fact that there was no plausible evidence that the Soviets ever planned to invade "Europe," When the Soviet Union ceased to exist, so did NATO's marginal rationale for existence. However, the "defensive" alliance kept expanding against the advice of many western voices and those of the Russians. These protests and warnings were, of course, ignored as the Alliance continued to peddle a North American world view to Europe and its expanding Eastern European membership. NATO today has proved itself to be a fractious weapons sales scam and political platform, not a military alliance. It has energetically participated in numerous illegal and brutal unilateral military actions serving the political rationale of the Washington, London, and Brussels elite. From Belgrade to Tripoli, NATO has delivered its brand of "freedom" by bombing civilians, their homes, and societies. The coming collapse of the Ukrainian misadventure represents such an existential threat to the viability of this paper tiger that it will contemplate almost any avenue other than acceptance of failure. Rather than defending Europe from War, NATO looks destined to become part of a self designed self-fulfilling prophecy of War and destruction. Rember, nothing of the Machine ever works against the machine, and NATO is, despite what we are told, a giant profit Mill and ponzi scheme, peddling fear to sell weapons while the citizens of Europe face poverty and societal discontent. Russia and the Russians have no designs or desire for a War with NATO, no serious academic or political analysts outside of the echo chamber of Atlantasist fantasy believes that. Remember, if there's a people on earth that understand the devastation of war, it's the Russians. If you actually want to examine the engine of the Ukraine war (and all other post WW2 conflicts) and any conflict thay flows from it, lift the bonnet on the Washington and London elites and their greasy association with the corporations profiting from the War. Neither they nor their bureaucratic appointees will see their children, brothers, or fathers doe in a War with Russia or indeed wIth China. That is an honour they will bestow on the ordinary taxpayers of the EU and US, and while they're at it, they'll also convince you to pay for it all too.
Il y a 75 ans l’OTAN était créée pour contrer la peur perçue d’une expansion communiste en Europe. Indépendamment du fait qu’il n’existait aucune preuve plausible que les Soviétiques envisageaient d’envahir « l’Europe », lorsque l’Union soviétique a cessé d’exister, la justification marginale de l’existence de l’OTAN a également disparu. Cependant, l’alliance « défensive » a continué à s’étendre contre l’avis de nombreuses voix occidentales et contre l’avis des Russes. Ces protestations et avertissements ont bien sûr été ignorés alors que l’Alliance a continué à colporter une vision nord-américaine du monde à l’Europe et à son adhésion croissante à l’Europe de l’Est. Aujourd’hui, l’OTAN s’est révélée être une escroquerie de vente d’armes et une plate-forme politique, et non une alliance militaire. Il a participé énergiquement à de nombreuses actions militaires unilatérales illégales et brutales servant la logique politique des élites de Washington, de Londres et de Bruxelles. De Belgrade à Tripoli, l’OTAN a défendu sa « liberté » en bombardant les civils, leurs maisons et leurs sociétés. L’effondrement prochain de la mésaventure ukrainienne représente une telle menace existentielle pour la viabilité de ce tigre de papier qu’il envisagera presque toutes les voies autres que l’acceptation de l’échec. Plutôt que de défendre l’Europe contre la guerre, l’OTAN semble destinée à faire partie d’une prophétie auto-réalisatrice de guerre et de destruction. N’oubliez pas que rien de la Machine ne fonctionne jamais contre la machine, et que l’OTAN est, malgré ce qu’on nous dit, une gigantesque usine à profit et une chaîne de Ponzi, colportant la peur pour vendre des armes alors que les citoyens européens sont confrontés à la pauvreté et au mécontentement sociétal. La Russie et les Russes n’ont ni l’intention ni le désir d’une guerre avec l’OTAN, aucun analyste universitaire ou politique sérieux en dehors de la chambre d’écho du fantasme atlantasiste ne le croit. N’oubliez pas que s’il y a un peuple sur terre qui comprend les ravages de la guerre, c’est bien les Russes. Si vous voulez réellement examiner le moteur de la guerre en Ukraine (et tous les autres conflits de l’après-Seconde Guerre mondiale) et tout conflit qui en découle, levez le chapeau sur les élites de Washington et de Londres et leur association graisseuse avec les entreprises qui profitent de la guerre. Ni eux ni leurs représentants bureaucratiques ne verront leurs enfants, leurs frères ou leurs pères participer à une guerre avec la Russie ou même avec la Chine. C’est un honneur qu’ils accorderont aux contribuables ordinaires de l’UE et des États-Unis, et pendant qu’ils y seront, ils vous convaincront également de payer pour tout cela également.
Otan = Organisation du traité de l'Atlantique nord
Nato = National Association of Theatre Owners
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mrsines · 17 days ago
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Always And Forever
Chapitre 4-> Un Noël à Westview
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Wanda observait les flocons tomber doucement depuis la fenêtre de son salon. Westview semblait figé dans une scène de carte postale, avec ses toits enneigés et ses lumières scintillantes. Pourtant, quelque chose clochait. La neige ne se contentait pas de couvrir le paysage d'un voile blanc. Elle semblait... vivante, une étrange magie dans l'air.
Lorsqu'elle approcha de la fenêtre, une lueur douce envahit la pièce. Le monde devant elle se transforma légèrement, flou et vaporeux, comme un rêve éveillé. Wanda plissa les yeux, et soudain, elle se retrouva dans une modeste mais chaleureuse maison en Sokovie. Elle vit une version plus jeune d'elle-même, assise à table avec ses parents et Pietro, qui riait en essayant d'accrocher une guirlande trop haute.
« Pietro... » murmura Wanda, le souffle court.
Les détails étaient si vifs. L'odeur du ragoût de leur mère, le crépitement du feu dans l'âtre, et même la vieille chanson de Noël qui jouait à la radio. C'était un souvenir qu'elle pensait avoir oublié, enfoui sous les couches de douleur et de pertes accumulées au fil des ans. Elle sentit son cœur se serrer.
Elle tendit la main vers la scène, mais dès qu'elle toucha la vitre froide, tout disparut. Westview réapparut, immobile et silencieuse. Wanda recula brusquement, confuse et troublée.
Elle se tourna et trouva Vision dans l'encadrement de la porte, un regard inquiet sur le visage. « Wanda, est-ce que tout va bien ? » demanda-t-il doucement.
Elle hésita un instant, tentant de formuler ce qu'elle venait de vivre. Mais comment expliquer que la neige ramenait des souvenirs enfouis ? Qu'elle venait de revoir Pietro, vivant et insouciant, comme s'il n'était jamais parti ?
« Oui... c'est juste... cette neige, elle me semble différente. Elle me ramène des souvenirs. »
Vision s'approcha et posa une main rassurante sur son épaule. « Peut-être que cette magie est plus profonde que nous ne le pensions. Peut-être qu'elle agit sur toi d'une manière inattendue. »
Wanda hocha la tête. Mais ce n'était pas seulement la nostalgie qui pesait sur elle. C'était la culpabilité. Elle revoyait sa famille, ces moments simples mais heureux, et elle se souvenait de ce qu'elle avait perdu... et de ce qu'elle avait fait depuis. Chaque sourire échangé dans ce souvenir semblait lui reprocher les choix qu'elle avait faits.
« Je veux que tout le monde ressente cette chaleur, Vision. Cette joie que j'ai connue... » Elle baissa les yeux. « Mais au prix de quoi ? Je ne suis pas sûre de pouvoir me pardonner. »
Vision lui serra doucement l'épaule. « La douleur n'efface pas la beauté de ces souvenirs, Wanda. Ils font partie de toi, tout comme ceux que tu construis maintenant. Peut-être que cette neige est une façon pour toi de trouver un équilibre entre le passé et le présent. »
Wanda releva les yeux, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres. Peut-être que Vision avait raison. Peut-être que cette magie était une chance, non pas de s'enfermer dans le passé, mais de le célébrer sans le laisser la consommer.
Elle se détourna de la fenêtre et inspira profondément. « Alors, faisons de ce Noël quelque chose de beau. »
Vision acquiesça avec un sourire. Tandis que la neige continuait de tomber, Wanda sentit une résolution se former en elle. Westview serait peut-être un lieu d'illusions, mais ce Noël, elle ferait en sorte qu'il soit réel, sincère et lumineux, pour tout le monde.
Alors que la neige continuait de tomber sur Westview, Vision, debout dans le salon. Une étrange chaleur l'envahit, un sentiment qu'il n'avait jamais connu auparavant... ou peut-être que si.
Son regard se posa sur le sapin, pas encore  décoré. Il avait des images dans sa tête, des souvenirs qui semblaient tout à fait réels : lui, aidant Billy à accrocher une étoile au sommet de l'arbre pendant que Tommy courait dans la pièce, un bonnet de Père Noël sur la tête. Wanda riait doucement en arrangeant les guirlandes lumineuses, ses yeux brillants d'affection.
Vision secoua la tête, déconcerté. Ces images étaient si claires, si vivantes... mais elles n'avaient jamais eu lieu. Il le savait. Il n'était même pas censé exister.
Il sortit de ses pensées lorsqu'il entendit des rires venant de la cuisine. Wanda préparait des biscuits avec Billy et Tommy, leur apprenant une recette traditionnelle de Sokovie. Vision les observa à distance, une vague d'émotion envahissant son être. Les souvenirs continuaient de le harceler : des Noëls passés avec eux, des matins enneigés, des cadeaux déballés... des moments de joie pure.
« Wanda... » murmura-t-il en se tournant vers elle.
Elle leva les yeux de son mélange de pâte à biscuits et lui offrit un sourire radieux. « Oui, mon amour ? »
Vision hésita un instant. Comment pouvait-il lui expliquer ce qu'il ressentait ? Ces souvenirs, cette chaleur dans sa poitrine qui n'était qu'un simulacre d'émotion humaine, mais qui semblait si réel ?
« Je... je crois que cette neige agit sur moi aussi. »
Wanda fronça légèrement les sourcils, posant doucement le bol. « Que veux-tu dire ? »
Il s'approcha d'elle, jetant un regard aux enfants qui riaient autour de la table. « J'ai des souvenirs. Des souvenirs que je ne devrais pas avoir. Un Noël avec toi, avec Billy et Tommy. Des moments... heureux. Mais ils sont impossibles. Ils n'ont jamais eu lieu, et pourtant, ils me semblent réels. »
Wanda sentit son cœur se serrer. Elle posa une main douce sur son bras. « Vision... tu fais partie de cette famille. Peut-être que ce que tu ressens, c'est simplement l'écho de ce que nous vivons ici et maintenant. »
Il secoua la tête. « Non, Wanda. Ce sont des souvenirs. Ils sont si précis. Et cela ne fait que renforcer mes questions. Qui suis-je vraiment ? D'où viennent ces images ? Sont-elles une création de ton esprit, ou... quelque chose d'autre ? »
Wanda sentit la tension monter. Elle détourna le regard, cherchant une réponse, mais elle n'en avait aucune. La magie qu'elle avait insufflée à Westview était complexe, au-delà de ce qu'elle comprenait elle-même.
Vision reprit, sa voix douce mais ferme. « Je t'aime, Wanda. Mais je dois comprendre. Comprendre pourquoi je ressens cela, pourquoi je vois ces souvenirs. Je dois savoir qui je suis réellement. »
Wanda se tourna vers lui, les larmes aux yeux. « Tu es Vision. Tu es mon mari. Tu es le père de nos enfants. N'est-ce pas suffisant ? »
Il la regarda, un mélange d'amour et de tourment dans ses yeux. « C'est plus que suffisant. Mais pour être tout cela, je dois savoir si je suis réel. Si cela est réel. »
Un silence lourd s'installa entre eux, interrompu par les rires des jumeaux dans la cuisine. Wanda posa une main sur son torse, sentant son cœur simulé battre sous sa paume.
« Peut-être que cette neige agit sur toi comme sur moi, » murmura-t-elle finalement. « Elle ramène des souvenirs, ou des rêves. Peut-être qu'elle nous montre ce que nous voulons vraiment. »
Vision hocha doucement la tête, bien que ses doutes ne soient pas apaisés. « Alors, peut-être que ce Noël m'apportera des réponses. »
Wanda lui offrit un sourire tremblant, essayant de ne pas laisser sa peur transparaître. « Peut-être. »
Mais dans son cœur, elle savait que la vérité qu'il cherchait pourrait bien briser tout ce qu'elle avait construit.
༺♡༻
Dans la maison Maximoff, l'odeur de pain d'épices flottait dans l'air alors que Vision et Wanda accrochaient des guirlandes lumineuses autour du salon. Wanda ajustait une branche du sapin, concentrée, tandis que Vision, les bras croisés, l'observait avec un léger sourire.
« Tu sais, Wanda, » dit-il calmement, « j'ai remarqué quelque chose d'assez curieux à propos d'Agnès. »
Wanda se tourna vers lui, intriguée. « Curieux, comment ça ? »
Vision haussa légèrement les épaules, un air pensif sur le visage. « Elle semble... disons, jalouse chaque fois que tu es proche de Rosalia. »
Wanda cligna des yeux, surprise, avant de rire doucement. « Jalouse ? Agnès ? Oh, Vision, tu te fais des idées. »
Vision la regarda avec une certaine malice. « Peut-être. Mais si j'étais toi, je testerais cette théorie. »
Wanda, amusée par la suggestion, prit une pose faussement dramatique, une main sur la hanche. « Oh, alors je devrais inviter Rosalia ET Agnès pour voir si tu as raison ? »
Vision sourit. « Ce serait une expérience des plus intéressantes. Mais peut-être aussi instructive. »
Wanda secoua la tête, mais un sourire malicieux apparut sur ses lèvres. « Très bien, M. Vision. Allons jouer aux détectives. »
Elle s'essuya les mains et attrapa son téléphone. Quelques minutes plus tard, Rosalia et Agnès étaient invitées pour l'aider avec les décorations, tout comme Emma, en renfort. Wanda, toujours un peu sceptique, était maintenant curieuse de voir si Vision avait vu juste.
Lorsque tout le monde fut bien installé pour décorer la maison, Wanda remarqua que Vision se montrait particulièrement attentif à Rosalia. Il l'aidait à tendre les guirlandes, riait à ses blagues, et, à plusieurs reprises, leurs mains s'effleurèrent en accrochant des ornements. Wanda observa tout cela avec un mélange de curiosité et d'amusement, prête à vérifier la théorie de Vision concernant Agnès.
Agnès, quant à elle, était visiblement agacée. Elle faisait de son mieux pour participer avec enthousiasme, mais chaque fois que Vision s'approchait un peu trop de Rosalia, elle trouvait une excuse pour intervenir.
« Oh, Rosalia, tu tiens ça de travers. Laisse-moi t'aider, » dit-elle en s'approchant rapidement, attrapant la guirlande que Rosalia tenait.
Rosalia, toujours souriante, répondit gentiment : « Merci, Agnès, mais je crois que ça ira. Vision m'a déjà montré comment faire. »
Wanda échangea un regard avec Vision, qui haussa légèrement un sourcil, amusé.
Un peu plus tard, alors qu'ils décoraient le sapin, Vision fit encore un commentaire flatteur à Rosalia : « Tu as vraiment un œil artistique. Ce sapin commence à ressembler à une œuvre d'art. »
Un peu plus tard, alors que Rosalia ajustait une étoile en haut du sapin, Vision s'approcha discrètement de Wanda et lui chuchota à l'oreille : « Alors ? Convaincue ? »
Wanda hocha légèrement la tête, un sourire amusé aux lèvres. « Complètement, » répondit-elle dans un murmure.
Agnès, les observant à distance, haussa les sourcils et déclara avec un ton faussement léger : « Qu'est-ce que vous complotez, tous les deux ? »
Wanda sourit, laissant l'instant retomber dans un mélange de légèreté et de tension. Elle se promit néanmoins de surveiller ce petit triangle, car il y avait définitivement plus que de simples décorations dans cette pièce.
༺♡༻
Billy et Tommy s'émerveillaient devant l'épaisse couche de neige recouvrant le jardin. Équipés de leurs bonnets et écharpes colorées, ils couraient dans tous les sens, lançant des boules de neige et sautant dans des amas immaculés. Non loin, Max, le  fidèle chien de Rosalia , creusait frénétiquement dans la neige, comme s'il espérait y dénicher un trésor.
« C'est génial, mais... » Billy s'arrêta soudain, levant les yeux vers le ciel. « J'aurais aimé voir des flocons tomber. C'est magique, non ? »
Tommy, toujours prêt à se joindre à son frère, acquiesça. « Ouais, comme dans les films de Noël. Ce serait trop cool ! »
Rosalia, qui observait les garçons jouer tout en discutant avec Wanda, esquissa un sourire. Ces deux-là avaient une façon si innocente de réclamer la magie. Elle croisa le regard de Wanda, qui lui fit un léger signe de tête, comme pour lui donner la permission.
Discrètement, Rosalia ferma les yeux une seconde, laissant sa magie s'éveiller. Une douce brise se leva soudain, et l'air devint plus frais. Puis, presque imperceptiblement au début, de petits flocons blancs commencèrent à tourbillonner autour d'eux.
« Regardez ! » s'écria Billy, les bras tendus vers le ciel. « Il neige ! »
Tommy tourna sur lui-même, riant aux éclats. « C'est encore mieux que je pensais ! C'est comme si la neige nous entendait. »
Max aboya joyeusement, essayant d'attraper les flocons dans sa gueule, tandis que Billy et Tommy dansaient sous la neige, ravis de leur vœu exaucé.
Wanda observait la scène avec une chaleur dans le regard. Elle se pencha légèrement vers Rosalia et murmura : « Merci. »
Rosalia haussa les épaules avec un sourire, les joues légèrement rouges. « Ils le méritaient. »
Agnès, qui se trouvait un peu à l'écart, fronça les sourcils en observant les flocons tomber. « Hm, intéressant... On dirait que la météo a un timing impeccable. »
« C'est Noël, Agnès, » répondit Wanda avec un sourire innocent. « Les miracles sont partout. »
Rosalia détourna rapidement le regard, espérant qu'Agnès ne poserait pas plus de questions. Mais pour l'instant, les rires des enfants remplissaient l'air, et c'était tout ce qui comptait.
Agnès observait Rosalia en silence, son esprit plongé dans des souvenirs qu'elle pensait enfouis. Elle se rappelait une époque où tout était différent. Rosalia, encore insouciante et pleine de vie, utilisait sa magie pour Nicki, leur fils. Ces instants partagés étaient gravés dans la mémoire d'Agnès : les rires, les jeux, les sorts maladroits mais toujours remplis d'amour. Nicki adorait les flocons qu'elles faisaient apparaître pour lui. Ce souvenir lui arracha un sourire, mais également une pointe de douleur.
Décidant de s'éloigner, Agnès murmura qu'elle allait chercher des chocolats chauds à la maison. Personne ne la retint, trop absorbé par les jeux dans la neige, et elle s'éclipsa rapidement.
Lorsqu'elle revint quelques minutes plus tard, un plateau dans les mains, elle retrouva Rosalia debout près de Wanda, les flocons tombant doucement autour d'elles. Elle s'approcha et distribua un chocolat chaud à chacun.
Quand elle tendit une tasse à Rosalia, cette dernière la prit avec un sourire. « Merci, » murmura-t-elle avant de goûter. Ses yeux s'illuminèrent légèrement, et elle releva la tête vers Agnès.
« De la cannelle ? » demanda-t-elle, surprise.
Agnès hocha la tête avec un sourire énigmatique. « Oui. Je pensais que tu aimerais. »
Rosalia haussa les sourcils, impressionnée. « Bien sûr, c'est mon préféré. Comment as-tu su ? »
Agnès hésita une fraction de seconde avant de répondre d'un ton léger : « L'instinct. »
Wanda, qui avait entendu, lança un regard curieux à Agnès, mais elle ne dit rien, se contentant d'un sourire discret.
Rosalia goûta une autre gorgée et sourit, cette fois plus chaleureusement. « Merci. Tu as toujours eu ce don pour savoir ce qui me plaît. »
Agnès baissa les yeux vers sa propre tasse, un sourire adouci aux lèvres. « C'est une habitude qui ne meurt jamais, je suppose. »
Agnès resta à quelques pas, le plateau de chocolats chauds entre les mains, son regard rivé sur Rosalia. Les flocons de neige dansaient autour d'elle, se posant doucement sur ses cheveux et ses épaules. La lumière hivernale accentuait ses traits, donnant à son visage une douceur presque irréelle.
Pour Agnès, c'était une vision saisissante. Magnifique, pensa-t-elle sans oser le dire. Une chaleur douce se répandit dans sa poitrine, mélange de nostalgie et d'admiration.
Elle observa Rosalia rire avec Billy et Tommy, ses gestes pleins de tendresse et de naturel. Chaque sourire, chaque éclat de rire faisait remonter des souvenirs enfouis, des moments qu'elles avaient partagés autrefois.
Agnès serra brièvement les dents, hésitant à briser la bulle dans laquelle elle s'était enfermée. Mais avant qu'elle ne puisse parler, Rosalia se tourna vers elle, un sourire rayonnant sur les lèvres.
༺♡༻
Le repas chez Wanda et Vision touchait à sa fin. La soirée avait été chaleureuse, ponctuée de rires et de conversations légères. Billy et Tommy, débordant d'énergie, avaient supplié Rosalia de leur lire une histoire avant d'aller se coucher. Face à leur enthousiasme, elle n'avait pas pu refuser.
Elle avait suivi les enfants dans leur chambre, choisissant un livre dans leur petite bibliothèque. Avec sa voix douce et captivante, elle avait raconté une histoire pleine d'aventures, les transportant dans un autre monde. Billy et Tommy, captivés, avaient fini par s'endormir, un sourire sur leurs visages.
Lorsque Rosalia redescendit, Wanda et Vision l'attendaient dans le salon, Wanda assise sur le canapé avec une tasse de thé et Vision debout près de la cheminée, un léger sourire sur le visage.
« Merci, Rosalia », dit Wanda, sincère. « Tu as un vrai don avec eux. Ils t'adorent. »
Vision hocha la tête, un air approbateur. « Absolument. Ils ne parlent que de toi depuis qu'ils te connaissent. Nous sommes très reconnaissants. »
Rosalia haussa les épaules avec modestie, mais un sourire chaleureux étira ses lèvres. « Ils sont adorables, vraiment. C'est un plaisir de passer du temps avec eux. Et puis, qui peut résister à ces deux-là quand ils demandent quelque chose avec autant d'enthousiasme ? »
Wanda rit doucement, ses yeux brillants de gratitude. « Ça nous fait du bien aussi, tu sais. Avoir quelqu'un d'aussi... proche de la famille. »
Rosalia sentit une chaleur douce l'envahir. « Vous êtes ma famille, Wanda », répondit-elle avec simplicité.
Vision sourit en retour. « Et tu es toujours la bienvenue ici, Rosalia. Ça compte beaucoup pour nous. »
Un instant de silence s'installa, mais c'était un silence confortable, empli de reconnaissance mutuelle. Wanda tendit une main vers Rosalia, qui la saisit avec douceur.
Rosalia sourit, se laissant porter par cette ambiance chaleureuse, se sentant à sa place, comme si elle était revenue à la maison.
Les quatre étaient assis autour de la table, partageant un dernier dessert. L'ambiance était légère, remplie de rires et de taquineries. Mais soudain, Vision, avec un sourire presque innocent, désigna le plafond au-dessus de Wanda et Rosalia.
« Oh, mais regardez ça ! Vous êtes sous le gui, mesdames. »
Rosalia leva les yeux, fronçant légèrement les sourcils en voyant la petite branche accrochée au plafond. « Ça, ça n'était pas là tout à l'heure, » dit-elle, croisant le regard complice de Vision.
Wanda, un sourire malicieux aux lèvres, joua le jeu. « Oh, mais quelle coïncidence, n'est-ce pas ? Rosalia, tu sais ce que cela signifie. »
Rosalia fit un pas en arrière, un rire nerveux échappant de ses lèvres. « Attendez, je vais pas embrasser ta femme, Wanda. Je sais que c'est Noël, mais il y a des limites, non ? »
Vision, imperturbable, ajouta avec gravité : « Malheureusement, c'est la tradition. Les règles ne peuvent pas être ignorées. »
Wanda se tourna vers Rosalia avec un sourire espiègle, se rapprochant lentement d'elle. « Oh, allez, Rosalia, ce n'est qu'un baiser. Tu n'es pas du genre à fuir une tradition, si ? »
Rosalia, hésitante, se tourna pour chercher un soutien silencieux, mais ses yeux tombèrent sur Agnès, dont le sourire crispé et les yeux rivés sur elles semblaient hurler quelque chose qu'elle ne comprenait pas encore.
« Très bien, mais juste pour ne pas ruiner l'esprit de Noël, » finit par céder Rosalia avec un sourire amusé.
Mais avant qu'elle ne puisse ajouter quoi que ce soit, Wanda posa doucement une main sur son visage, la rapprocha, et, sans hésitation, l'embrassa. Ce n'était pas un simple baiser, mais un baiser profond, langoureux, presque théâtral dans son intensité. Rosalia, prise par surprise, se laissa emporter un instant, avant de s'écarter légèrement, rouge jusqu'aux oreilles.
Agnès, de son côté, regardait la scène avec des yeux qui lançaient des éclairs. Elle croisa les bras, essayant de rester impassible, mais le rouge qui montait à ses joues trahissait sa colère.
Wanda, avec une satisfaction évidente, se tourna vers Vision, qui observait calmement. « Alors, mission accomplie ? » demanda-t-elle avec un clin d'œil.
Vision haussa les épaules, un sourire en coin. « Absolument parfait. »
Rosalia, encore troublée, regarda Wanda. « C'était... euh... intense, non ? »
Wanda éclata de rire. « Oh, je voulais juste m'assurer que tu ne brises pas la tradition. »
Dans un coin, Agnès marmonna, presque inaudible : « Tradition, mon œil... » Puis, elle se leva brusquement. « Je vais chercher un autre verre. »
Wanda, satisfaite de son effet, laissa échapper un sourire malicieux tandis que Rosalia, encore perplexe, se demandait ce qui venait de se passer.
La soirée se termina dans une atmosphère chaleureuse, même si quelques tensions restaient sous-jacentes. Chaque invité rentra chez soi, satisfait de la soirée mais avec un léger sentiment d'inachevé, comme si quelque chose d'encore non dit flottait dans l'air.
Rosalia, elle, rentra chez elle, se sentant partagée entre une étrange confusion et un léger malaise. Elle s'allongea dans son lit, repensant aux événements de la soirée, surtout à la tension qui s'était manifestée entre elle et Agnès. Elle se demandait pourquoi Agnès l'avait regardée ainsi, pourquoi elle avait eu cette réaction si froide après leur baiser sous le gui. Rosalia savait qu'il y avait plus à l'histoire, mais elle ne comprenait pas encore ce qui se passait vraiment dans l'esprit de la sorcière. Elle soupira en fermant les yeux, se demandant pourquoi Agnès avait réagi ainsi.
De son côté, Agnès rentra chez elle, le cœur lourd. Elle se déshabilla lentement, ses pensées tournant sans cesse autour de ce baiser entre Wanda et Rosalia. Elle avait vu l'échange, la proximité entre les deux femmes, et une douleur sourde s'était installée en elle. Pourquoi cela lui faisait-il si mal ? Elle avait toujours gardé ses sentiments pour Rosalia enfouis au plus profond d'elle-même, mais ce soir, tout semblait remonter à la surface.
Elle s'assit sur son lit, ses yeux fixant le vide, se demandant combien de temps elle pourrait continuer à se cacher derrière des sourires et des gestes de politesse. Elle avait agi comme si tout allait bien, mais au fond d'elle, quelque chose se brisait à chaque instant. Combien de temps avant que ce secret lourd à porter n'éclate au grand jour ? Et surtout, combien de temps avant que Rosalia ne voie enfin ce qu'Agnès ressentait réellement ?
Rosalia, allongée dans son lit, sentit son cœur s'alourdir. Les images de la soirée défilaient dans sa tête, chaque regard, chaque geste entre elle et Agnès. Elle savait que quelque chose n'allait pas, mais elle ne savait pas quoi. Elle se retourna dans son lit, essayant de se rassurer, mais elle ne pouvait ignorer la question qui la rongeait : pourquoi Agnès s'était-elle éloignée ? Que cachait-elle derrière cette froideur apparente ?
Les deux femmes, chacune dans leur solitude, se questionnaient sur l'autre. Mais, pour l'instant, aucune ne semblait prête à franchir le pas pour dévoiler ce qu'elles ressentaient réellement.
Rosalia en avait assez de tourner autour du pot. La soirée de Noël avait été agréable, mais quelque chose n'arrêtait pas de la tracasser. Elle savait qu'il y avait quelque chose de plus entre elle et Agnès, une tension palpable qu'elle n'arrivait pas à ignorer plus longtemps. Elle ne pouvait pas rester dans le doute.
Elle prit une décision. Elle se leva de son canapé, se prépara rapidement et se rendit directement chez Agnès. Sans frapper, elle ouvrit la porte, déterminée à avoir cette conversation une bonne fois pour toutes.
Agnès était en train de ranger quelques objets, surprise de la voir sans prévenir. Elle leva les yeux, un sourire sarcastique se formant sur ses lèvres. "Quoi, pas de frappe ? C'est vraiment ton style ?" dit-elle en feignant l'indifférence.
Rosalia, cependant, ne se laissa pas distraire par la remarque. Elle referma doucement la porte derrière elle et s'avança vers Agnès, un regard résolu dans les yeux. "Pourquoi tu fais la tête, Agnès ?" demanda-t-elle d'un ton calme, mais sérieux.
Agnès haussait les épaules, feignant l'indifférence. "Je fais la tête ? Je ne vois pas de quoi tu parles."
Rosalia s'approcha davantage, croisant les bras. "Tu sais très bien de quoi je parle. La soirée de Noël. La façon dont tu t'es éloignée quand Wanda et moi étions sous le gui. Et la façon dont tu me regardais. Tu étais... jalouse."
Agnès détourna les yeux, son sourire se fânant légèrement. "Jalouse ? Non, tu te fais des idées, Rosalia."
Rosalia ne se laissa pas démonter. "Je t'ai vue, Agnès. Et je sais que tu ne peux pas me mentir. Ça se voyait dans ton regard. Tu étais jalouse de la proximité entre Wanda et moi. Pourquoi ?"
Un silence lourd s'installa entre elles. Agnès se mordilla la lèvre inférieure, hésitant à répondre. Finalement, après un long soupir, elle se tourna vers Rosalia, un regard intense dans les yeux. "Tu es si proche de Wanda. Vous êtes toujours ensemble, toujours dans votre bulle. Et moi, je... je suis juste là, à vous observer. C'est difficile, Rosalia. C'est difficile de te voir t'éloigner un peu plus à chaque instant."
Rosalia se sentit immédiatement touchée par la sincérité d'Agnès. Elle s'avança un peu plus, posant une main sur son bras. "Tu n'as pas à te sentir comme ça. Tu comptes pour moi, Agnès. Ce n'est pas juste Wanda et moi, c'est... toi aussi. Tu veux que je sois là, et je serai là."
Agnès, visiblement émue, baissa les yeux un instant, avant de les relever vers Rosalia. "Mais tu ne comprends pas... J'ai l'impression de perdre chaque petite partie de toi. Je ne veux pas ça."
Rosalia lui sourit doucement. "Tu ne me perds pas, Agnès. Je suis là. Toujours." Elle s'approcha encore, leur proximité devenant presque palpable. "Mais tu dois me laisser te montrer que je tiens à toi."
Les deux femmes restèrent face à face, leurs respirations s'entremêlant. Et avant qu'Agnès n'ait eu le temps de réagir, Rosalia se pencha doucement et l'embrassa. C'était un baiser tendre mais empli de promesses, un baiser qui effaça toutes les hésitations d'Agnès, la libérant de sa jalousie et de ses doutes.
Lorsque leurs lèvres se séparèrent, Agnès sembla perdue dans l'instant. "Rosalia..." murmura-t-elle.
Rosalia posa une main sur sa joue, un sourire rassurant aux lèvres. "Tu vois ? Il n'y a rien à craindre."
Agnès, enfin rassurée, se blottit contre elle, trouvant dans les bras de Rosalia un réconfort qu'elle n'avait pas su chercher ailleurs. "Je suis tellement désolée, je... je ne voulais pas être celle qui te ferait de la peine."
Rosalia la serra un peu plus fort, chuchotant : "Il n'y a pas de mal. Tu ne m'as jamais fait de peine."
Les deux femmes restèrent là, dans cette douceur retrouvée, leur relation prenant un nouveau tournant. Plus rien ne pouvait les séparer. Agnès et Rosalia se retrouvèrent dans une étreinte chaude et électrisante, leurs corps se rapprochant alors que l'intensité du moment s'intensifiait. Le baiser qu'elles s'étaient échangé n'était plus qu'une simple effleurance. Il était devenu un geste désireux, profond, un échange de sentiments non dits, de désirs inavoués.
Agnès se laissa emporter par la proximité de Rosalia, ses mains se posant délicatement sur son visage, la guidant vers elle avec une tendre urgence. Leurs lèvres se retrouvèrent une nouvelle fois, cette fois avec plus de passion, comme si elles cherchaient à se fondre l'une dans l'autre. Les gestes étaient à la fois doux et pressants, explorant le contact de l'autre avec une curiosité qui ne laissait plus de place au doute.
Rosalia, surprise au début, répondit rapidement à la même intensité. Ses mains glissèrent doucement sur les bras d'Agnès, la rapprochant d'elle, leur peau se frôlant. Elles étaient comme en osmose, leur souffle se mêlant, leurs cœurs battant à l'unisson. Le monde autour semblait disparaître, laissant place à cette connexion profonde et magnétique.
Lorsque le baiser se brisa enfin, Agnès, le souffle court, ne pouvait détacher ses yeux de Rosalia. Un léger frisson parcourut son corps, encore électrisé par la chaleur de l'instant. Elle se laissa tomber contre elle, les yeux fermés, appréciant la douceur de sa présence. Rosalia, tout aussi émue, la serra contre elle, savourant le moment de cette nouvelle proximité.
L'atmosphère dans la pièce était emplie d'une énergie nouvelle, une intimité fragile et précieuse qui ne demandait qu'à être explorée davantage. Agnès, le souffle chaud contre les lèvres de Rosalia, murmura entre deux baisers, un léger sourire en coin. "Laisse-moi te donner une raison de... aller au lit," dit-elle d'une voix basse et séductrice.
Rosalia, son cœur battant plus fort, se laissa emporter par la chaleur du moment. Ses mains glissèrent dans le dos d'Agnès, la rapprochant encore un peu plus. "Je suis curieuse de savoir ce que tu as en tête," répondit-elle doucement, avec un léger rire amusé, mais aussi légèrement intriguer par les intentions d'Agnès.
Agnès répondit par un regard intense, avant de l'embrasser à nouveau, plus lentement cette fois, savourant chaque instant. "Tu verras... bientôt," chuchota-t-elle, sa voix pleine de promesses.
Rosalia, un sourire en coin, ne pouvait s'empêcher de sentir l'anticipation grandir entre elles. "Je suis prête à découvrir," répondit-elle avec une lueur de défi dans les yeux.
Leurs lèvres se retrouvèrent dans un baiser encore plus profond, une complicité évidente naissant entre elles, tandis qu'Agnès guidait doucement Rosalia vers la chambre, le monde extérieur disparaissant peu à peu, remplacé par la chaleur et la proximité qu'elles partageaient.
Agnès, le regard brûlant de désir, se recula légèrement, ses doigts effleurant la peau de Rosalia avec une lenteur calculée. "Tu sais," murmura-t-elle, sa voix douce mais emplie de tentation, "j'ai l'impression que tu me laisses toujours en haleine."
Rosalia sourit, un air de défi dans les yeux. "Je t'ai bien dit que j'aimais te faire patienter," répondit-elle, se rapprochant légèrement d'Agnès, ses lèvres frôlant les siennes, mais sans les toucher. "Tu crois que tu peux me faire céder si facilement ?"
Agnès haussait un sourcil, un sourire espiègle se formant sur ses lèvres. "Oh, je suis certaine que je peux," dit-elle en glissant une main dans les cheveux de Rosalia, la tirant doucement vers elle. "Mais je pense que tu préfères quand je te fais attendre un peu plus... N'est-ce pas ?"
Rosalia, sentant la tension monter, passa ses mains sur le torse d'Agnès, frôlant sa peau de façon calculée. "Tu es dangereuse, tu sais ça ?" dit-elle avec un sourire. "Mais... peut-être que j'aime ça."
Agnès, amusée, captura enfin ses lèvres dans un baiser plus profond, ses mains glissant lentement sous les vêtements de Rosalia. "Tu n'as encore rien vu," murmura-t-elle avant de l'embrasser à nouveau, plus intensément, savourant chaque instant avec une passion évidente.
Rosalia, répondant à la tentation, se laissa aller au baiser, son corps pressant contre celui d'Agnès alors que le monde autour d'elles semblait disparaître, les laissant seules dans une danse sensuelle et enivrante.
~~<><><><>~~ FIN~~<><><><>~~
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pilferingapples · 2 years ago
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LM 1.2.2: Baptistine and Magloire's fashions
 madame Magloire avait l'air d'une paysanne et mademoiselle Baptistine d'une dame
Madame Magloire had the air of a peasant, and Mademoiselle Baptistine that of a lady
..I'm realizing that I get completely difference vibes off "dame" and "lady", but that's down to a century of linguistic drift and it's not Hugo or Hapgood's fault.
Dresses!!
 Madame Magloire avait un bonnet blanc à tuyaux, au cou une jeannette d'or, le seul bijou de femme qu'il y eût dans la maison, un fichu très blanc sortant de la robe de bure noire à manches larges et courtes, un tablier de toile de coton à carreaux rouges et verts, noué à la ceinture d'un ruban vert, avec pièce d'estomac pareille rattachée par deux épingles aux deux coins d'en haut, aux pieds de gros souliers et des bas jaunes comme les femmes de Marseille. Madame Magloire wore a white quilted cap, a gold Jeannette cross on a velvet ribbon upon her neck, the only bit of feminine jewelry that there was in the house, a very white fichu puffing out from a gown of coarse black woollen stuff, with large, short sleeves, an apron of cotton cloth in red and green checks, knotted round the waist with a green ribbon, with a stomacher of the same attached by two pins at the upper corners, coarse shoes on her feet, and yellow stockings, like the women of Marseilles.
I can picture this perfectly, and it sounds like a fun, colorful outfit . And comfortable!
And then there's Baptistine's outfit:
La robe de mademoiselle Baptistine était coupée sur les patrons de 1806, taille courte, fourreau étroit, manches à épaulettes, avec pattes et boutons. Elle cachait ses cheveux gris sous une perruque frisée dite à l'enfant. Hapgood: Mademoiselle Baptistine’s gown was cut on the patterns of 1806, with a short waist, a narrow, sheath-like skirt, puffed sleeves, with flaps and buttons. She concealed her gray hair under a frizzed wig known as the baby wig.
This is an interesting combo! Her 1806 dress sounds like it was very fashionable for its day ( and though obviously that was 9 years ago, it wouldn't be too far from the fashionable silhouette in 1815)
Here's a lovely 1809 gown (arguably puce, even! ) from Victoria and Albert museum
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the hair, though? The wig a l'enfant was a style made popular by Marie Antoinette; I'm not sure how many older women would still have been wearing it , but it's a distance away from the then-stylish neoclassical curls that would have been in style with an 1809 dress!
Here's a reenactment l'enfant wig, from Jennylafleur:
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It would be quite a distinct combo, I think!
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angel12jp · 2 months ago
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Nice. Exposition Vivian Maier. Autoportrait, New York, 1954.
Vivian Maier ( 1926 - 2009) travaille comme gouvernante d’enfants, au début des années 1950, à Chicago. Elle ne quitte jamais son appareil photo. Un Rolleiflex puis dans les années 60 un Leica. On a retrouvé dans ses affaires plus de 120.000 photos, un grand nombre de pellicules non développées. Elle photographiait dans l’anonymat ce qu’elle voyait, la rue, les personnages, les formes.
Elle est d’origine française de la vallée du Champsaur ( Hautes Alpes.) Maison de la photographie Vivian Maier, Saint Bonnet en Champsaur, 05500.
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myfavebandfizz · 9 months ago
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Wonderland Magazine - Interview - Feb 28 2024
The band — which consists of artists dodie, Orla Gartland, Greta Isaac and Martin Luke Brown — tells us about the origins of the project and its visual identity, and lets us inside with some BTS from their shoot.
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“The whole FIZZ gang! We look really sad here but believe it or not this shoot was a truly joyous experience”
From FIZZ: Sometimes in life, you sit round a kitchen table with your friend-family and throw around a dream idea with each other. It could be; “let’s move to the countryside, build ourselves a little commune with a vegetable garden and cook dinners for each other every night”. Or perhaps; “let’s start a band using all of our experience of the music industry we’ve gathered over 10 years of being solo artists and write the most unserious, least-pressured album that is bursting with joy and saturation. Then let’s build a world of circus-y, wild lore around the whole thing in which we all live in an imaginary part theme-park, part alien-town called FIZZVILLE complete with a strawberry jam volcano, fireworks and ferris wheels.”
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“Secret To Life” video BTS — Dodie wears collar & trousers RENLI SU and dress DALSTON COSTUME HIRE; Martin wears shirt, suit & trousers VIVIENNE WESTWOOD and cape & hat DALSTON COSTUME HIRE; Greta wears bodysuit & cap PRANGSTA COSTUMIERS; Orla wears shirt DALSTON COSTUME HIRE, corset CAT O’BRIEN, trousers FRASER, belt ROSIE EVANS, and earrings THE VXLLEY “These photos were taken on set for our music video for ‘The Secret To Life’ – shoutout to our photographer Karina Barberis for always capturing each moment perfectly. These were taken right before we had to chain smoke 20 cigarettes just to get one shot (worth it).”
The commune is yet to be built, but our wacky, wonky, maximalist band idea somehow grew legs and crawled its way over to our favourite studio to record an album under the band-name; ‘FIZZ’. Our record needed some accompanying visuals, and so in May ’23 our baby band travelled to Barcelona to work with an incredible creative director and his team – JP Bonino and ‘The Rats’; a creative collective we knew could match our vision of an alternative world. Our darling friend and visionary Karina Barberis came along to capture the vibes.
This was our first photoshoot as a band, and the novelty of it all was exhilarating; focussed makeup artists and hair stylists would be flicking their brushes on cheeks and tugging extensions on hair, all while we watched our glossy best friends pose to imaginary scenes dreamed up by JP, jumping on trampolines to his encouraging directions between camera flashes. “The joke’s gone too far, guys” – a quip we found ourselves saying constantly, to try and process the huge gratitude and luck we felt to have such a talented team on our side.
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Left: Orla wears bonnet MAISON GRACIEN; jacket MIETIS “Orla looking like the most ethereal dreamgirl the world has ever seen” – Dodie
Right: Greta wears necklace BOMBA Y LOLA; dress MIRO MISLJEN DESIGN “I think this might be the best photograph of anyone, ever?” – Orla
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Left: Orla wears necklace PIA GLASSWORKS; jacket MIETIS “The apple was fake but the the smile was not – I felt VERY powerful in this coat. This look was from the ‘High in Brighton’ artwork” – Orla
Right: Orla wears full look VICTOR VON SCHWARZ; earrings AGUSTINA ROS “This was my look for shooting the single artwork for ‘Close One’ – it was one of my favourites from this whole shoot!” – Orla
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Left: “Secret To Life” video BTS — Dodie wears collar & trousers RENLI SU and dress DALSTON COSTUME HIRE Right: Dodie wears top ANEMONE; corset RAMP TRAMP TRAMP STAMP; shoes MERRFER “I don’t usually totter about in kitten heels, but these made me feel like the princess I never knew I could be” – Dodie
The FIZZ family portrait that came from that shoot was the first time we sat together as a band – a familiar feeling of being in front of the camera but with an added giddiness of feeling part of something bigger, the weight of standing alone shared.
After a whirlwind album release, we bookended our campaign with the music video for “The Secret To Life” – a meta, Truman show-esc story created by director Lulu Vicedomini and brought to life by another dedicated team, including Art Directors Studio GAAS and our favourite stylist, Rubina Marchiori. The novelty of sharing space on set together was still very much alive – smoking cigarettes and miming to our own song, as if we had stepped into an imaginary playground game. But 6 months on from our Barcelona shoot something felt different – we had settled into ourselves individually and as a group, and we felt comfortable standing there in our outfits crafted by Rubina, mixing our own personal styles with the funhouse brief from Lulu’s world. We positioned ourselves together on camera, adjusting automatically to our wild range in height as a band and making sure to equally disperse attention – this was not our first rodeo anymore!
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Left: Dodie wears Dodie jacket NIMPH; top ANEMONE; trousers VICTOR VON SHWARZ “Shortly after this I had a member of the production team put their legs over my head (don’t ask).” – Dodie
Right: Martin wears top and skirt ANEMONE; trousers OUTSIDERS DIVISION “Slay. Just slay” – Greta
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Martin wears hat OUTSIDERS DIVISION; top MACOSCH “Introducing the new Strawberry Shortcake… I love this shot of Martin, taken on set whilst shooting our single artwork for ‘The Secret To Life’” – Dodie
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Left: Nails by Isabella Ching “Shoutout to Isabella Ching for these crazy, powerful nails.” – Greta
Right: Martin wears top THE ARTELIER “When Gorka attached this giant mohawk to my head I was like damn this joke has got out of hand. God bless tho. Tribrows is it let’s go” – Martin
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Left: Greta wears corset LUPE; Dodie wears top NIMPH “Dodie & Greta in their looks for the family portrait shot that we used to first launch the band!”
Right: Dodie wears jacket COMO LA TRUCHA AL TRUCHO; top ANEMONE “Rapunzel Rapunzel, let down your hair babe. I LOVE THIS LOOK FOR DODES! – Orla”
BTS Photography - Karina Barberia
"Secret To Life" Video BTS Styling - Rubina Marchiori
"Secret To Life" Video BTS Styling Assistants - Francesca Russo, Jingying Tohi, Erica Welhenage
"Secret To Life" Video BTS Makeup Artists - Georgia Olive, Esme Horn, Molly Whiteley
"Secret To Life" Video BTS Hair Stylist - Giuseppe Stelitano
Main Shoot Photography - JP Bonino
Main Shoot CGI - SanPol2000
Main Shoot Production - The Rats Company, Tomás Pintos, Casiana Flores Piran
Main Shoot Styling - Mora Giordana, Lupe Galinarez, Sofía Osiadacz
Main Shoot Makeup - Maria Baaten, Isabella Ching, Laura Martin, Victor Aragon
Main Shoot Hair - Gorka Larcan, Catalina Sartor
Main Shoot Art - David Méndez Alonso, Raquel Magyary
Main Shoot Artwork Lights - Cecilia Gil
Main Shoot Artwork Digital Assistant - Guillermo Delgado
Main Shoot Studio - D105 STUDIOS
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traitor-for-hire · 10 months ago
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Les Quatre Filles March, chapitre 46
Sous le parapluie
Tandis que Laurie et Amy effectuaient des promenades conjugales sur un tapis de velours tout en ordonnant leur maisonnée, et prévoyaient un futur sans nuage, Mr. Bhaer et Jo appréciaient des promenades d’un autre genre, le long de chemins boueux et de champs détrempés.
« Je fais toujours une promenade en fin d’après-midi, et je ne vois pas pourquoi je devrais y renoncer, simplement parce que j’y rencontre le Professeur quand il repart », se dit Jo, après deux ou trois rencontres ; car, même s’il y avait deux chemins possibles pour aller chez Meg, quel que soit celui qu’elle prenait, elle était sûre de le croiser, à l’aller ou au retour. Il marchait toujours rapidement, et ne semblait jamais la voir avant qu’elle ne soit assez près ; alors il avait cet air, comme si ses yeux de myope avaient échoué à reconnaître la dame en approche jusqu’à cet instant. Puis, si elle allait chez Meg, il avait toujours quelque chose pour les bébés ; si elle était tournée vers la maison, il était simplement venu se promener et voir la rivière, et allait justement revenir, à moins qu’ils ne soient fatigués de ses fréquentes visites.
Dans ces circonstances, que pouvait faire Jo, si ce n’est le saluer poliment, et l’inviter à entrer ? Si elle était fatiguée de ses visites, elle le dissimulait parfaitement, et prenait soin qu’il y ait du café pour le souper, car « Friedrich — je veux dire Mr. Bhaer — n’aime pas le thé. »
Dès la seconde semaine, tout le monde savait parfaitement ce qui se tramait, mais tous essayaient de faire comme s’ils étaient aveugles aux changements de Jo — ils ne lui demandaient jamais pourquoi elle chantait tout en travaillant, recoiffait ses cheveux trois fois par jour, et revenait si rayonnante de ses promenades de l’après-midi ; et personne ne semblait soupçonner le moins du monde que le Professeur Bhaer, tout en parlant philosophie avec le père, donnait à la fille des leçons en amour.
Jo n’était même pas capable de perdre son cœur de manière convenable, mais essayait fermement de réprimer ses sentiments ; et n’y parvenant pas, elle menait une vie passablement agitée. Elle craignait mortellement d’être moquée pour avoir succombé, après ses nombreuses et véhémentes déclarations d’indépendance. Elle craignait tout particulièrement Laurie ; mais grâce à la nouvelle directrice, celui-ci se comportait avec une correction digne de louanges, n’appelait jamais Mr. Bhaer « un vieux bonhomme épatant » en public, ne faisait jamais la moindre allusion à l’apparence améliorée de Jo, ni n’exprimait la moindre surprise en voyant le chapeau du Professeur sur la console du hall des March presque tous les soirs. Mais il jubilait en privé, et attendait avec impatience le moment où il pourrait donner à Jo une plaque gravée d’un ours et d’un écot, comme blason approprié.
Pendant deux semaines, le Professeur vint et s’en fut avec la régularité d’un amant ; puis il ne vint pas pendant trois jours entiers, et ne donna pas signe de vie — ce qui rendit tout le monde grave, et Jo pensive, au début, puis — tant pis pour la romance — très fâchée.
« Dégoûté, j’en suis sûre, et reparti aussi soudainement qu’il était venu. Cela ne me fait rien, bien sûr ; mais j’aurais pensé qu’il serait venu nous faire ses adieux, comme un gentleman », se disait-elle, avec un regard désespéré vers le portail, tandis qu’elle se préparait pour sa promenade coutumière par un triste après-midi.
« Tu ferais mieux de prendre le petit parapluie, ma chérie, on dirait qu’il va pleuvoir », lui dit sa mère, remarquant qu’elle portait son nouveau bonnet, mais n’y faisant pas allusion.
« Oui, Marmee ; veux-tu que je te ramène quelque chose ? Je dois aller en ville et acheter du papier », répondit Jo en tirant sur le nœud sous son menton, devant le miroir, comme une excuse pour ne pas regarder sa mère.
« Oui, je voudrais de la silésienne sergée, des aiguilles numéro neuf, et deux mètres de ruban fin couleur lavande. As-tu mis tes grosses bottes, et quelque chose de chaud sous ton manteau ?
— Je crois, répondit distraitement Jo.
— Si jamais tu croises Mr. Bhaer, ramène-le à la maison pour prendre le thé, j’ai très envie de voir le cher homme », ajouta Mrs. March.
Jo entendit cela, mais ne répondit pas, et se contenta d’embrasser sa mère et de s’éloigner rapidement, en pensant avec un soupçon de gratitude en dépit de son cœur brisé,
« Comme elle est bonne avec moi ! Que font les filles qui n’ont pas leur mère pour les aider quand elles ont des soucis ? »
Les merceries ne se trouvent pas parmi les bureaux, les banques, et les entrepôts de grossistes, où l’on retrouve la plupart des gentlemen ; mais Jo finit dans cette partie de la ville avant même d’avoir fait une seule course, errant comme si elle attendait quelqu’un, examinant les engins d’ingénierie à travers une fenêtre, et les ballots de laine par une autre, avec un intérêt très peu féminin ; trébuchant sur des barils, manquant de se faire étouffer par des ballots qu’on descendait, et bousculée sans cérémonie par des hommes affairés qui avaient l’air de se demander « comment diable était-elle arrivée ici ». Une goutte de pluie sur sa joue fit revenir ses pensées, de ses espoirs déçus à ses rubans ruinés ; car les gouttes continuaient de tomber, et, étant une femme tout autant qu’une amoureuse, elle se dit que, s’il était trop tard pour sauver son cœur, elle pouvait peut-être sauver son bonnet. Maintenant elle se souvenait du petit parapluie qu’elle avait oublié dans son empressement à quitter la maison ; mais les regrets ne servaient à rien, et elle ne pouvait qu’en emprunter un, ou se soumettre à l’averse. Elle leva les yeux vers le ciel menaçant, les baissa vers le nœud écarlate, déjà taché de noir, puis les porta sur la rue boueuse au-devant, enfin elle jeta un long regard en arrière, vers un certain entrepôt sinistre, où était écrit « Hoffman, Swartz & Co. » au-dessus de la porte, et se dit, avec un air plein de reproches,
« C’est bien fait pour moi ! Quelle idée j’ai eu de mettre mes meilleures affaires, et devenir me promener par ici, en espérant voir le Professeur ? Jo, j’ai honte de toi ! Non, tu n’entreras pas demander un parapluie, ou découvrir où il est par ses amis. Tu vas patauger dans la boue, et faire tes courses sous la pluie, et si tu attrapes la mort, et ruines ton bonnet, tu n’auras que ce que tu mérites. Allons ! »
Là-dessus elle se jeta si impétueusement à travers la rue, qu’elle manqua d’un rien de se faire annihiler par un chariot, et se précipita dans les bras d’un vieux et digne gentleman, qui dit, « Je vous demande pardon, M’dame », l’air mortellement offensé. Quelque peu intimidée, Jo remit de l’ordre dans ses vêtements, couvrit ses chers rubans de son mouchoir, et laissant derrière elle la tentation, partit à toute allure, les chevilles de plus en plus humides, et sous les heurts des parapluies. Le fait que l’un d’eux, d’un bleu plutôt délavé, se maintienne au-dessus du bonnet sans protection attira son attention ; et levant la tête, elle vit Mr. Bhaer qui la regardait.
« Je crois connaître la jeune dame folontaire qui va si brafement sous le nez de nombreux chevaux, et marche si vite dans tant de boue. Que faites-fous ici, mon amie ?
— Des courses. »
Mr. Bhaer sourit, en regardant d’un côté l’usine de conserves, et de l’autre la tannerie ; mais il dit seulement, très poli,
« Fous n’afez pas de parapluie ; puis-je fenir aussi, et porter les paquets pour fous ?
— Oui, merci. »
Les joues de Jo étaient aussi rouges que son ruban, et elle se demanda ce qu’il pensait d’elle ; mais peu importait, car l’instant d’après elle s’en allait, bras dessus – bras dessous avec le Professeur, avec l’impression que le soleil était soudain de retour et extraordinairement brillant, que le monde était à nouveau plaisant, et qu’une femme très heureuse piétinait dans la boue ce jour-là.
« Nous pensions que vous étiez parti », dit hâtivement Jo, car elle savait qu’il était en train de la regarder — son bonnet n’était pas assez grand pour dissimuler son visage, et elle craignait qu’il ne trouve la joie qui s’y lisait peu convenable.
« Croyiez-fous que je partirais sans dire au refoir à ceux qui ont été si incroyablement gentils afec moi ? » demanda-t-il, l’air si plein de reproche qu’elle pensa l’avoir insulté avec cette suggestion, et répondit chaleureusement,
« Non, je ne le pensais pas ; je savais que vous étiez pris par vos affaires, mais vous nous avez manqué — à Père et Mère en particulier.
— Et fous ?
— Je suis toujours heureuse de vous voir, sir. »
Dans son anxiété à garder sa voix calme, Jo l’avait rendue plutôt froide, et la monosyllabe glacée à la fin de la phrase sembla refroidir le Professeur, car son sourire disparut, et il dit, gravement,
« Je fous remercie, et je viens encore une fois avant de partir.
— Vous partez vraiment, donc ?
— Je n’ai plus d’affaire ici ; c’est fini.
— Avec succès, j’espère ? » dit Jo, car une amère déception s’était fait sentir dans sa courte réponse.
« Je dois le penser, car une voie s’est ouferte pour moi qui me permettra de gagner mon pain et d’être d’une grande aide à mes Jünglings.
— Racontez-moi, s’il vous plaît ! J’aime à tout savoir sur — sur les garçons, dit Jo avec empressement.
— C’est si gentil, je fous le dis folontiers. Mes amis m’ont trouvé un poste dans une université, où j’enseigne comme chez moi, et gagne suffisamment pour assurer l’avenir de Franz et Emil. Je defrais être reconnaissant pour cela, n’est-ce pas ?
— En effet ! Comme ce sera splendide, que vous fassiez ce que vous aimez, et de pouvoir vous voir souvent, avec les garçons — » s’exclama Jo, en se raccrochant aux garçons comme excuse à la satisfaction qu’elle ne pouvait s’empêcher de trahir.
« Ah ! Mais nous ne nous verrons pas soufent, je le crains ; cet endroit est dans l’Ouest.
— Si loin ! » et Jo abandonna ses jupes à leur sort, comme si ce qui allait advenir de ses vêtements ou d’elle-même n’avait plus d’importance.
Mr. Bhaer pouvait lire plusieurs langages, mais il n’avait pas encore appris à lire les femmes. Il se flattait de plutôt bien connaître Jo, et par conséquent, se trouvait très surpris par les contradictions de sa voix, son visage, ses manières, qu’elle lui avait montrées ce jour-là en rapide succession — car elle était passée par une demi-douzaine d’humeurs différentes en l’espace d’une demi-heure. Quand elle l’avait rencontré elle avait eu l’air surprise, quoiqu’il fût impossible de ne pas penser qu’elle était venue dans ce but. Quand il lui avait offert son bras, elle l’avait pris avec un air qui l’avait empli de joie ; mais quand il lui avait demandé s’il lui manquait, sa réponse avait été si glaciale et formelle que le désespoir l’avait envahi. En apprenant sa bonne fortune elle avait presque battu des mains — n’était-elle heureuse que pour les garçons ? Puis, en entendant sa destination, elle avait dit « Si loin ! » avec une détresse qui l’avait porté aux sommets de l’espoir ; mais l’instant suivant elle l’en fit redescendre en observant, comme complètement absorbée par le sujet,
« Voici où je dois faire mes emplettes, voulez-vous venir ? Ce ne sera pas long. »
Jo était assez fière de ses compétences en matière d’achats, et souhaitait tout particulièrement impressionner son escorte par le soin et la rapidité avec laquelle elle allait conclure ses affaires. Mais, dû à son agitation, tout alla de travers ; elle renversa le présentoir des aiguilles, oublia que la silésienne devait être « sergée » jusqu’après qu’on l’eut coupée, donna la mauvaise somme, et finit par s’embrouiller complètement en demandant le ruban lavande au comptoir des cotonnades. Mr. Bhaer fut témoin de la scène, la regarda rougir et bafouiller ; et, à mesure qu’il l’observait, sa propre confusion semblait s’apaiser, car il commençait à comprendre qu’en certains occasions les femmes, comme les rêves, sont pleines de contradictions.
Quand ils sortirent, il prit le paquet sous son bras avec un air plus joyeux, piétinant dans les flaques d’eau comme par jeu.
« Ne defrions-nous pas faire quelques courses, comme fous dites, pour les bébés, et avoir un festin d’adieu ce soir si je viens pour ma dernière visite à fotre si agréable maison ? » demanda-t-il en s’arrêtant devant une vitrine pleine de fruits et de fleurs.
« Qu’achèterons-nous ? » demanda Jo, ignorant la fin de sa phrase, et humant en entrant le mélange de parfums avec un faux-semblant de ravissement.
« Peufent-ils manger des oranges et des figues ? » demanda Mr. Bhaer, l’air paternel.
« Ils en mangent quand il y en a.
— Aimez-fous les noix ?
— Autant qu’un écureuil.
— Des raisins de Hambourg ; oui, nous boirons pour la patrie afec eux ? »
Jo se renfrogna devant cette extravagance, et demanda pourquoi il n’achetait pas un panier de dattes, un baril de raisins secs et un sac d’amandes, pour finir ? Alors Mr. Bhaer lui confisqua son porte-monnaie et sortit le sien, et compléta les achats en achetant plusieurs livres de raisins, un pot de marguerites roses, et une jolie jarre de miel. Puis, déformant ses poches avec les paquets noueux, et donnant les fleurs à porter à Jo, il rouvrit le vieux parapluie, et ils repartirent.
« Miss Marsch, j’ai une grande faveur à fous demander », commença le Professeur après une promenade humide sur un demi-pâté de maisons.
« Oui, sir », et le cœur de Jo commença à battre si fort qu’elle craignait qu’il l’entende.
« J’ai le courage de le dire malgré la pluie, parce qu’il me reste si peu de temps.
— Oui, sir », et Jo serra manqua d’écraser le petit pot de fleurs en le serrant soudainement.
« Je foudrais acheter une petite robe pour ma Tina, et je suis trop stupide pour aller seul. Voudrez-fous bien me conseiller et m’aider ?
— Oui, sir », et Jo fut soudain aussi calme et froide que si elle venait d’entrer dans un réfrigérateur.
« Peut-être aussi un châle pour la mère de Tina, elle est si pauvre et malade, et son mari est une telle charge — oui, oui, un châle chaud et épais sera un cadeau amical pour la petite mère.
— Je le ferai avec plaisir, Mr. Bhaer. Je saute aux conclusions, et il m’est plus cher à chaque minute », ajouta Jo pour elle-même. Puis, en se secouant mentalement, elle entra dans la boutique avec une énergie qui faisait plaisir à voir.
Mr. Bhaer la laissa faire, et elle choisit une jolie robe pour Tina, puis demanda à voir les châles. Le vendeur, un homme marié, daigna s’intéresser au couple, qui semblait faire des achats pour leur famille.
« Votre dame préférera peut-être ceci ; c’est un article de qualité supérieure, une couleur très demandée, modeste et raffiné », dit-il, en sortant un châle gris bien chaud et en en drapant les épaules de Jo.
« Est-ce que cela vous convient, Mr. Bhaer ? », demanda-t-elle en lui tournant le dos, profondément reconnaissante de cette chance de dissimuler son visage.
« Parfaitement bien, nous allons le prendre », répondit le Professeur. Il paya, tout en souriant pour lui-même, tandis que Jo continuait d’inspecter les comptoirs, en chasseuse de bonnes affaires aguerrie.
« Rentrons-nous à la maison, maintenant ? » demanda-t-il, comme s’il trouvait ces mots très plaisants.
« Oui, il est tard, et je suis si fatiguée. »
La voix de Jo était plus pathétique qu’elle ne le pensait, car maintenant le soleil semblait avoir disparu aussi brusquement qu’il était venu, le monde était à nouveau terne et misérable, et pour la première fois elle se rendait compte qu’elle avait les pieds gelés et mal à la tête, et que son cœur était plus froid encore que les premiers, plus douloureux que la seconde. Mr. Bhaer s’en allait ; il ne se souciait d’elle que comme d’une amie, tout ça n'était qu’une erreur, et plus tôt ce serait fini, mieux ce serait. Avec cette idée en tête, elle héla un omnibus qui approchait avec un geste si vif que les fleurs s’envolèrent du pot, et furent méchamment abîmées.
« Ce n’est pas notre omnibus », dit le Professeur, en faisant signe au véhicule de passer son chemin, et en s’arrêtant pour ramasser les pauvres marguerites.
« Je vous demande pardon, je n’avais pas bien vu le nom. Peu importe, je peux marcher, j’ai l’habitude de piétiner dans la boue », répondit Jo, en cillant furieusement, parce qu’elle aurait préféré mourir que de s’essuyer ouvertement les yeux.
Mr. Bhaer vit les gouttes sur ses joues, bien qu’elle ait la tête tournée ; cette vue sembla l’émouvoir au plus haut point, car il se pencha soudain vers elle et demanda, sur un ton qui signifiait énormément de choses,
« Chère à mon cœur, pourquoi pleurez-vous ? »
Si Jo n’avait pas été une novice dans ce genre de choses elle aurait dit qu’elle ne pleurait pas, qu’elle avait un rhume, ou n’importe quel autre bobard féminin propre à l’occasion ; au lieu de ça cette créature sans dignité répondit avec un sanglot irrépressible,
« Parce que vous vous en allez.
— Ah, mein Gott, c’est si bon ! » s’écria Mr. Bhaer, en parvenant à joindre les mains malgré le parapluie et les paquets. « Jo, je n’ai rien que beaucoup d’amour à fous donner ; je suis venu pour voir si vous en vouliez, et j’ai attendu pour être sûr que j’étais quelque chose de plus qu’un ami. Est-ce le cas ? Pouvez-vous faire une petite place dans fotre cœur pour le vieux Fritz ? » ajouta-t-il tout d’une traite.
« Oh, oui ! » dit Jo, et il fut tout à fait satisfait, car elle posa les deux mains sur son bras, et leva la tête vers lui avec une expression qui montrait clairement combien elle serait heureuse de traverser la vie à ses côtés, même si elle n’avait pas de meilleur abri que le vieux parapluie, tant qu’il était celui qui le tenait.
C’était une demande faite dans l’adversité, car même s’il l’avait souhaité, Mr. Bhaer ne pouvait se mettre à genoux à cause de la boue, il ne pouvait pas non plus lui prendre la main, si ce n’était au sens figuré, car les siennes étaient pleines ; il pouvait encore moins se livrer à de tendres démonstrations en pleine rue, même s’il en était bien près ; aussi le seul moyen qu’il avait d’exprimer sa béatitude était de la regarder, avec une expression qui mettait si bien en valeur son visage qu’il semblait y avoir de petits arcs-en-ciel dans les gouttes qui brillaient dans sa barbe. S’il n’avait pas énormément aimé Jo, je ne pense pas qu’il l’aurait aimée à ce moment-là, car elle était loin d’être séduisante, avec ses jupes dans un état lamentable, ses bottes en caoutchouc qui clapotaient à ses chevilles, et son bonnet ruiné. Heureusement, Mr. Bhaer la voyait comme la plus belle femme au monde, et elle le trouvait plus semblable à Jove que jamais, même si son chapeau à large bord était tout avachi, avec les ruisselets qui tombaient sur ses épaules (car il ne tenait le parapluie qu’au-dessus de Jo), et que tous les doigts de ses gants avaient besoin d’être raccommodés.
Les passants les prirent probablement pour un couple de fous inoffensifs, car ils oublièrent tout à fait d’arrêter un omnibus, et s’en allèrent tranquillement, indifférents à la nuit tombante et au brouillard. Ils se souciaient peu de ce que pensaient les autres, car ils profitaient de cette heure heureuse qui ne vient qu’une fois dans la vie — ce moment magique qui rajeunit le vieux, embellit l’ordinaire, enrichit le pauvre, et donne au cœur humain un avant-goût du paradis. Le Professeur avait l’air d’avoir conquis un royaume, et le monde n’avait plus rien à lui offrir pour son bonheur, tandis que Jo pataugeait à côté de lui avec le sentiment que sa place avait toujours été celle-ci, et se demandant comment elle aurait jamais pu choisir autrement. Bien sûr, elle fut la première à parler — de manière intelligible, je veux dire, car les remarques pleines d’émotions qui avaient suivi son « Oh, oui ! » impétueux n’étaient ni cohérentes ni rapportables.
« Friedrich, pourquoi n’avez-vous —
— Ah, ciel ! Elle me donne le nom que personne ne dit plus depuis que Minna est morte ! » s’exclama le Professeur, en s’arrêtant au milieu d’une flaque pour la regarder avec une gratitude ravie.
« Je vous appelle toujours ainsi en moi-même — j’ai oublié ; mais je ne le ferai plus, à moins que cela ne vous plaise.
— Me plaise ! Cela m’est plus doux que je ne sais le dire. Dis-moi “tu”, aussi, et je pourrai dire que ton langage est presque aussi beau que le mien.
— Est-ce que ce n’est pas un peu sentimental ? » demanda Jo, pensant à part elle que c’était une monosyllabe tout à fait charmante.
« Sentimental ? Oui ; Gott merci, nous autres Allemands croyons au sentiment, et nous conserfons notre jeunesse ainsi. Fotre “vous” anglais est si froid — dis-moi “tu”, chère à mon cœur, cela signifie tant pour moi », plaida Mr. Bhaer, plus comme un étudiant romantique que comme un professeur plein de sérieux.
« Eh bien, alors, pourquoi ne m’as-tu pas dit tout cela plus tôt ?
— Maintenant je dois défoiler tout mon cœur, et je le ferai avec joie, parce que tu en prendras soin ensuite. Vois-tu, ma Jo — ah, ce cher, amusant petit nom ! — j’afais envie de dire quelque chose le jour où l’on s’est quittés à New York ; mais je pensais que le séduisant ami était ton fiancé, et donc je n’ai rien dit. Aurais-tu dit “oui”, alors, si j’afais parlé ?
— Je ne sais pas. Je crains que non, car je n’avais pas de cœur, à ce moment-là.
— Prut ! Ça je ne le crois pas. Il était endormi jusqu’à ce que le prince du conte traverse le bois, et vienne le réveiller. Ah, enfin, “Die erste Liebe ist die beste” ; mais ça je ne devrais pas m’y attendre.
— Oui, le premier amour est le meilleur ; aussi sois content, car je n’en ai jamais eu d’autre. Teddy n’était qu’un garçon, et il a vite dépassé sa petite lubie », dit Jo, anxieuse de corriger l’erreur du Professeur.
« Bien ! Alors je suis heureux, et certain que tu me donnes tout ton cœur. J’ai attendu si longtemps, je suis defenu égoïste, comme tu le verras, Professorin.
— Ça me plaît, s’exclama Jo, ravie de son nouveau nom. Maintenant, dis-moi ce qui t’a amené ici, juste au moment où je le désirais le plus ?
— Ceci », et Mr. Bhaer tira un bout de papier déchiré de la poche de son gilet.
Jo le déplia, et eut soudain l’air confuse, car c’était l’une de ses contributions à un journal qui payait pour des poèmes, ce pour quoi elle avait envoyé une tentative occasionnelle.
« Comment cela a-t-il pu t’amener ? » demanda-t-elle, ne sachant trop ce qu’il voulait dire.
« Je l’ai trouvé par chance ; je l’ai reconnu par les noms et les initiales, et j’y ai trouvé une petite strophe qui semblait m’appeler. Lis et trouve-la ; je fais en sorte que tu ne sois pas mouillée. »
Jo obéit, et parcourut rapidement les lignes qu’elle avait baptisées —
DANS LE GRENIER
Quatre petits coffres bien en rang Ternis par la poussière, usés par le temps Tous décorés et remplis, il y a bien des années Par des enfants aujourd’hui grands Quatre petites clefs, pendues tout à côté Par des rubans fanés, leurs couleurs vives et gaies Quand ils furent attachés, avec une fierté d’enfant Par un jour de pluie, il y a bien des années Quatre petits noms, un sur chaque couvercle, Qu’une main hardie a gravés Et au-dessous gisent, cachées, Les histoires de la joyeuse société Qui jouait ici autrefois, et souvent s’arrêtait Pour entendre le doux refrain Qui au-dessus du toit allait et venait Dans la pluie d’un jour d’été. “Meg” sur le premier, écrit d’une main sûre. Je l’ouvre avec amour, Car rangé ici, avec bien des soins Se trouve un précieux butin, Les témoins d’une vie paisible- Cadeaux à une douce enfant, jeune fille, Une robe de mariée, des billets à une épouse, Un petit chausson, une boucle de bébé. Aucun jouet dans ce premier coffre, Car tous ont été emport��s, Pour se joindre dans leur grand âge Aux jeux d’une autre petite Meg. Ah, mère heureuse ! Je sais bien Que tu entends, comme un doux refrain, Des berceuses gentiment murmurées Dans la pluie d’un jour d’été. “Jo” sur le second, griffonné et rayé, Et à l’intérieur un trésor bigarré De poupées sans tête, de cahiers déchirés, Oiseaux et bêtes maintenant muets, Butins ramenés du pays des fées Que seuls foulent les jeunes pieds, Rêves d’un futur jamais réalisé, Souvenirs d’un passé bien aimé, Histoires confuses, poèmes inachevés, Missives d’avril, tristes ou gaies, Mémoires d’une enfant obstinée, Vestiges d’une femme déjà âgée, Une femme dans une maison esseulée, Qui entend, comme un triste refrain- “Sois forte, ma chérie, et l’amour viendra te trouver,” Dans la pluie d’un jour d’été. Ma Beth ! Sur le couvercle portant ton nom Toujours la poussière est chassée, Par les larmes d’yeux aimants, Par des mains vigilantes et zélées. Pour nous, la mort a canonisé une sainte Toujours plus divine qu’humaine Et nous déposons, avec de douces plaintes, Des reliques dans cet autel domestique : La cloche d’argent, si peu agitée, Le petit bonnet qu’elle portait, La belle Catherine, emportée, morte, Par les anges, suspendue au-dessus de la porte. Les chansons qu’elle chantait sans se plaindre Depuis la prison de sa douleur À jamais tendrement mêlées À la pluie d’un jour d’été. Sur le couvercle poli du dernier coffret - Une légende maintenant avérée - Un preux chevalier arbore sur son bouclier “Amy”, en lettres or et bleu. À l’intérieur, filets qui ont retenu ses cheveux, Pantoufles qui ont fini de danser, Fleurs fanées, rangées avec soin, Éventails relégués dans un coin, Joyeuses déclarations enflammées, Babioles qui ont joué leur rôle Dans les espoirs, les craintes, les hontes juvéniles, Le récit d’un cœur de jeune fille Qui apprend maintenant des charmes plus justes et vrais, Et entend, comme un gai refrain Les cloches nuptiales sonner Dans la pluie d’un jour d’été. Quatre petits coffres bien en rang Ternis par la poussière, usés par le temps Quatre femmes qui ont, de joies en infortunes Appris à aimer et à travailler en cet âge doré. Quatre sœurs, pour un temps séparées Aucune égarée, l’une partie plus tôt qu’à son tour, Et par le pouvoir immortel de l’amour, Plus proche et chérie que jamais. Oh, le jour où nos trésors cachés S’offriront à la vue du Père Puissent-ils être riches en heures dorées, En actions embellies par la lumière, Vies dont la musique résonnera longtemps Comme une chanson vous réchauffe le cœur Âmes qui s’élèveront avec joie Après la pluie, un jour d’été.
« C’est un très mauvais poème, mais c’est ce que je ressentais quand je l’ai écrit, un jour où je me sentais très seule et où j’avais pleuré un bon coup sur un sac de chiffons. Je n’aurais jamais pensé qu’il finirait là où il pourrait me trahir », dit Jo en déchirant les strophes que le Professeur avait chéries pendant si longtemps.
« Oublie-le, il a fait son œuvre, et j’en aurai un noufeau quand je lirai le livre brun dans lequel elle garde ses petits secrets », dit Mr. Bhaer avec un sourire en regardant les fragments de papier voler dans le vent. « Oui, ajouta-t-il sincèrement, je le lis, et je pense en moi-même, Elle a un chagrin, elle est seule, un amour véritable lui apporterait du réconfort. J’ai un cœur plein, plein pour elle. Est-ce que je n’irais pas lui dire “Si ce n’est pas une offre médiocre que de donner ce que j’espère recevoir, prends-le, au nom de Gott ?”
— Et tu es venu et as découvert que ce n’était pas médiocre, mais justement la chose précieuse dont j’avais besoin, murmura Jo.
— Je n’ai pas eu le courage de le penser, au début, aussi chaleureux et gentil qu’ait été ton accueil. Mais bientôt j’ai commencé à espérer, et puis j’ai dit, “Elle sera mienne si je dois en mourir” ! » s’exclama Mr. Bhaer avec un air de défi, comme si les murailles de brume qui se refermaient sur eux étaient des obstacles qu’il devait surmonter ou abattre vaillamment.
Jo pensa que c’était splendide, et résolut de se montrer digne de son chevalier, même s’il n’était pas venu en caracolant sur un preux destrier et en tenue d’apparat.
« Qu’est-ce qui t’a retenu si longtemps ? » demanda-t-elle ensuite, car elle trouvait si agréable de poser des questions confidentielles et d’obtenir des réponses délicieuses, qu’elle ne pouvait rester silencieuse.
« Ça n’a pas été facile, mais je n’avais pas le cœur à t’enlefer à ce si heureux foyer avant d’avoir la possibilité de t’en offrir un, après beaucoup de temps, peut-être, et de travail. Comment poufais-je te demander d’abandonner tant de choses pour un paufre fieux, sans autre fortune qu’une petite éducation ?
— Je suis bien aise que tu sois pauvre. Je ne pourrais pas supporter d’avoir un mari riche », dit fermement Jo, avant d’ajouter plus doucement, « Ne crains pas la pauvreté. Je l’ai connue suffisamment longtemps pour perdre toute appréhension et me trouver heureuse de travailler pour ceux que j’aime, et ne dis pas que tu es vieux — quarante ans, c’est la force de l’âge. Je ne pourrais pas m’empêcher de t’aimer même si tu en avais soixante-dix ! »
Le Professeur trouva cela si touchant qu’il aurait bien eu besoin de son mouchoir, s’il avait pu l’atteindre. Comme il ne le pouvait pas, Jo se chargea de lui essuyer les yeux, et dit en riant, avant de lui soutirer un ou deux paquets :
« Je suis peut-être forte-tête, mais personne ne peut dire que je ne remplis pas mon rôle, car le devoir d’une femme est censé être de sécher les larmes et de porter des fardeaux. Je dois porter ma part, Friedrich, et aider à acquérir ce foyer. Tu ferais bien de t’y résoudre, ou je n’accepterai jamais », ajouta-t-elle, résolue, tandis qu’il essayait de lui reprendre sa charge.
« Nous verrons. As-tu la patience d’attendre longtemps, Jo ? Je dois partir et faire mon travail seul. Je dois aider mes garçons, d’abord, parce que même pour toi, je ne romprais pas ma promesse à Minna. Peux-tu me pardonner cela, et être heureuse pendant que nous espérons et attendons ?
— Oui, je sais que j’en suis capable, car nous nous aimons, et cela rend tout le reste facile à endurer. J’ai un devoir, moi aussi, et un travail. Je ne pourrais pas être heureuse si je les négligeais, même pour toi, il n’y a donc nul besoin de se hâter ou d’être impatients. Tu peux faire ta part là-bas dans l’Ouest, je peux faire la mienne ici, et nous pouvons être heureux tous les deux en espérant le meilleur, et laisser le futur à la grâce de Dieu.
— Ah ! Tu m’offres tant d’espoir et de courage, et je n’ai rien à te donner en échange, rien qu’un cœur plein et ces mains vides », s’exclama le Professeur, bouleversé.
Jo n’apprendrait jamais, jamais, à être convenable, car quand il eut dit cela, alors qu’ils se tenaient sur les marches, elle glissa simplement les deux mains dans les siennes en chuchotant tendrement, « Elles ne sont plus vides maintenant », et elle se pencha et embrassa son Friedrich sous le parapluie. C’était terrible, mais elle l’aurait fait même si la bande de moineaux sur la haie avait été des êtres humains, car elle était aux anges et ne se souciait plus de rien, si ce n’est de son bonheur. Bien qu’il n’eût rien d’extraordinaire, le couronnement de leurs deux vies fut ce moment où, quittant la nuit et la tempête et la solitude pour la lumière et la chaleur et la paix du foyer qui les attendait, Jo fit entrer son amoureux avec un joyeux « Bienvenue à la maison ! » avant de refermer la porte.
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alyandajstyle · 1 year ago
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Aly at Maison Bonnet | Paris, France | posted 28 October 2022
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fannyrosie · 2 years ago
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La dame en noir de la Maison Trestler
Outfit rundown Coat: second-hand Mary Magdalene Cape: old Parkhurst Bonnet: Moi-même-Moitié (gift) Overskirt: old The Floral Notebook (dead indie brand) Underskirt: second-hand Black Peace Now (also rip) Boots: old Cobb Hill (also rip)
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