#mais ouais la honte quoi un peu
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Ici on est trop bête j'ai jurer je devais envoyer du linge sale à ma mère c'est pas j'ai oublier de retirer mes trois caleçon??? Ma mère qui m'appelle pour savoir pourquoi j'ai des caleçon d'homme???
#le pire c'est meme pas en mode trans que j'en ai#CEST CONFORTABLE DE OUF#du coup j'étais gener#je me suis retenu dans acheter des année attendant de plus etre chez moi et bim il a fallu que je sois CON#apres j'ai été honnete jai dis c'était confortable quoi cest tout gjejdk#mais ouais la honte quoi un peu#apres je suis semi out a ma mere#genre elle sait que je suis non binaire elle a juste mas compris ce que c'était-#envie de crever de gene un peu-#kenshi's life
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2h23
C'est difficile de prendre l'habitude d'écrire ici.
J'ai toujours écrit, mais dans des carnets, des pensées, des petits paragraphes. Surtout lorsque les émotions se mélangeaient, me submergeaient.
J'ai envie d'essayer d'être plus régulière et surtout tenter d'écrire sans être emportée par les émotions, le tourbillons de sentiments qui m'envahie très souvent, surtout ces derniers temps.
Cela fait un an que ma mère est décédée. Mais la douleur que je ressens par rapport à ça n'est plus aussi forte. Mais cela fait 1 mois qu'une relation importante pour moi s'est terminée. Ce n'est qu'une relation, ça ne faisait que 10 mois que je connaissais cette personne et pour autant elle m'a détruit.
Comment une relation plus courte, moins construite, peut me faire plus de mal maintenant qu'elle s'est terminée que le décès de ma propre mère ?
Je ne dois pas tournée très rond. Ma psychologue me dit que c'est une question de manipulation, etc. Elle a sûrement raison, je ne suis peut-être pas assez armée contre ce genre de personnes. Elle parle aussi de difficultés affectives, peur de l'abandon, et j'en passe. Et ouais, elle a raison, et je le sais aussi depuis toujours.
Mais je me suis jetée à corps perdue dans cette relation pensant qu'il était la solution à toutes mes questions, mes démons, que lui seul comprendrait mes pensées les plus tordues, les plus inavouables.
Lorsque j'avais 10 ans, dans mon lit, dans cette petite chambre, la nuit à travers le velux je regardais les étoiles et je me demandais s'il existait sur cette Terre une autre personne comme moi, aussi perturbée, à réfléchir autant, à ne pas comprendre l'intérêt de son existence, à ne pas se sentir à sa place.
J'ai toujours voulu faire du théâtre, peut-être parce que j'ai inconsciemment une grande facilité à jouer un rôle dans la vie depuis toujours, depuis toute petite. Paraître normale, comme les autres, même si je ne comprenais rien aux codes sociaux, aux façons de se comporter, j'essayais. Les autres enfants voyaient bien que je ne bitais rien à rien, et je finissais seule dans mon coin, dans mon imaginaire, mes questionnements.
Je ne cherchais plus à exprimer ce que je ressentais vraiment, je voyais bien que personne n'arriverait à répondre à mes interrogations ou même à en discuter avec moi. En même temps, à 5 ans, les enfants ont autre chose à faire que de discuter sur l'existence, les inquiétudes du monde et surtout tenter de comprendre à quoi on sert, à quoi ça sert tout ça et surtout le pourquoi, le fameux pourquoi. Non, à 5 ans, on joue à loup, à cache cache, on court dans la cours, on s'imagine un monde, on sociabilise, bref on évolue dans une micro société dictée par les règles de l'école d'une part, de l'éducation donnée par la sphère familiale d'une autre.
Ouais, je n'ai jamais trop compris ma manière de réfléchir, je la subis plus qu'autre chose.
Mais lorsque je l'ai rencontré, que je lui ai parlé de tout cela, de mes angoisses, mes peurs, ma non envie de continuer, mon côté désabusé, ma misanthropie, ça ne lui a pas fait peur à lui. J'ai même cru voir en lui une certaine fascination et surtout j'ai cru qu'il se retrouvait en moi, en mes démons. J'ai plongé dans cette illusion qu'était sa manière de me voir selon moi, selon ce que j'en avais compris.
Au final, il était pareil que les autres, c'est cette façon que j'avais de le considérer qui lui plaisait. Croire qu'il était différent lui donner ce sentiment de l'être, et qui n'aime pas se sentir différent de tous les autres ? On ne va pas se mentir, nous ne sommes pas si exceptionnel que ça, alors lorsqu'une femme plus âgée vous trouve ce quelque chose que les autres ne voit pas, ouais ça flatte l'égo. Surtout si cette femme plus âgée en a un peu chié dans la vie et qui paraît forte malgré toutes ses failles. C'est sûr que ça peut attirer certains hommes, et pas forcément les plus sains.
Bref, j'essaie d'avancer avec toutes ces douleurs qui se mélangent en moi. La colère. La tristesse. La honte. La peur. Le manque. L'amour. Le regret. Autant nuances de couleurs dans ma palette des émotions qui fusionnent. Je n'y vois plus trop clair.
Les anxiolytiques m'aident à dormir, du moins à me rendre plus molle. Je suis fatiguée, tout le temps. De moi, des autres.
Je lui ai dit au revoir, l'amour c'est surtout des histoires, des menteries comme dirait Gab Bouchard.
Je ne lui ai pas dit au revoir à elle, à ma mère, mais je lui ai écrit une lettre que j'ai glissé dans son cercueil.
J'aurais préféré l'inverse finalement.
Malgré ma bienveillance à son égard, il m'a traité comme si j'étais la pire des personnes qui existent sur Terre. C'est fou comme on peut être la plus belle personne pour quelqu'un et en même temps la pire personne qui n'ait jamais existé.
Les gens peuvent être si méchant, blessant, injuste. La remise en question n'est pas quelque chose d'inné et surtout, j'ai l'impression, ne s'apprend nulle part.
Ouais, je vous écris ma vie, mais je m'en fiche un peu. J'en ai besoin.
Cela fait 20 minutes, que je crache tous ces mots, sans vraiment savoir vers quoi je vais.
J'essaierai de recommencer demain.
Un ami m'a dit que la personne la plus importante c'était moi, que j'étais une personne formidable et donc quelque part que j'avais de la chance d'être seule avec moi, cette fille si formidable.
Il a le don de me faire sourire même lorsque je n'ai qu'une envie c'est de m'endormir pour toujours. Lui, il sait me dire ces mots qui me laisse un jour de sursis. Un jour de plus ici. Un jour de plus à écrire.
Je pleure, encore. Je ne pensais pas avoir autant de réserve de larmes. Lorsque ma mère est décédée, je me retenais de pleurer devant mon père pour ne pas lui montrer que sa fille était aussi effondrée que lui. Il fallait une personne qui garde les yeux le moins embrumés possible pour tout gérer.
Mais pour autant, je me suis surprise à payer les courses à la caisse du carrefour, avec des larmes qui coulaient et tombaient sur le terminal de paiement. Je ne les voyais même plus venir, je ne les ressentais plus. Elles coulaient, juste.
Maintenant, je les sens monter, donc j'arrive plus facilement à les arrêter. C'est déjà un progrès, non ?
Ce même ami, m'a dit que ce n'était pas grave de pleurer, que ça pouvait même faire un grand bien. Il a raison, je crois, mais pourquoi par moment ça m'effraie autant ?
Je n'y arrive plus, à croire en la bienveillance des autres purement. Donc, je réapprend à lire les conseils, à les écouter.
Je suis une femme formidable comme il dit, intelligente, douce, et j'ai une jolie voix. Je vais garder ces mots en tête cette nuit.µ
Possiblement ma nuit sera plus douce grâce à ces mots.
Merci de m'avoir lu, même si ça ne mène à rien.
J'en avais besoin.
A bientôt.
#french#hypersensibilité#pensées#nuit#insomnie#deuil#solitude#douceur#perdu#relationship#rupture#love#peur#depressing life#écrire
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(Previously, in the HPI rewatch...)
Et c'est reparti pour la dégringolade, vous le sentez ce cœur brisé qui arrive à grands pas ?
Mais d'abord un peu de Gilles qui souffre, comme un présage de ce qui va m'arriver dans cet épisode
Et franchement chapeau à Cypriane et Noé pour avoir réussi à maintenir une vraie dispute pendant toute la durée du petit déj, toute cette scène est l’incarnation du chaos
"Oh putain ! J'avais exactement la même, ado !" ENFIN j'ai réussi à comprendre ce que braille Morgane par-dessus le vrombissement de la mobylette ���
J'adore, Morgane qui demande à Karadec s'il a changé de parfum parce qu'elle sent une odeur chelou, et lui qui pense clairement qu'elle est encore en train de le cuisiner sur sa conquête (ce qu'elle va faire cinq minutes après, hein) et qui la rembarre direct
Gilles qui tousse de la fumée c'est vraiment trop drôle
"Et sexuellement, ça matche ?" 😆😆
"Vous et moi on est juste collègues, en fait" mec y'a deux épisodes t'étais prêt à démissionner pour elle, te fous pas de ma gueule... 😏
"Ah donc vous avez pas encore..." "Pas encore quoi ?" "Bah ken !" "Vous croyez vraiment que c'est le moment de parler de ça ?" "Excusez-moi de m'intéresser" Je suis désolée je suis obligée de copier l’intégralité de ce dialogue parce que littéralement chaque réplique me termine, EXCUSEZ-MOI DE M’INTÉRESSER, mais qui dit ça en parlant de la vie sexuelle de ses collègues ?? 😂
“Vous savez que Karadec a une meuf ?" Adam qui ferme les yeux en mode oh no, here we go, et la réaction de Gilles, voilà, c’est pour ça que je regarde HPI, moi. Pour le malaise.
"J'ai passé la moitié de ma vie à faire des sittings anticapitalistes" ...et l'autre moitié à faire du shopping du coup ?
"Quitte à passer toutes nos journées ensemble, on pourrait au moins se raconter des trucs" bichette elle veut tellement qu'ils soient amis I'm gonna fling myself off a cliff 😰
Morgane qui se marre quand Adam se fait attaquer par le chien, "bah, défendez-vous" mais elle a vraiment aucun respect 😅
Les ragots dans cette équipe, c'est quelque chose, quand-même
"Sylviane, elle est avec Gérard des services généraux" "Et alors ?" Merci Gilles
Diego de la BRI... 🤭
"Il dormirait pas dans la baignoire" -> Je rêve où Morgane veut se taper absolument tout le monde dans cette série... Karadec, Bonnemain, Diego... Et après ça nous fait croire que ça aime pas les flics... 😏
Toute la scène des "il a niqué" je crois que c'est ma scène préférée de toute la série en fait
"Ça va ?" "Ouais, et vous ?" 🔥🙊
Daphné en PLS qui est incapable de répondre sur l'état des recherches 🤣🤣🤣
"Ouh purée ça fait du bien... Hein, ça fait du bien. Nan ?" Putain mais chaque réplique de Morgane est un sous-entendu sexuel j’en peux plus 🥵
[Et sans transition ou presque parce que si, si, il s’est passé des trucs entre temps, mais rien qui méritait un commentaire dans ce rewatch]
"Vous êtes contente ?" 😭😭😭
Non mais le regard de Morgane à ce moment là ça me détruit, ça tient plus du SOS que de la joie à ce stade, je-- 😭😭😭
Et puis leur gêne, là, quand elle commence à dire et pourquoi je serais pas contente, comme si elle le suppliait de lui donner une raison de pas l’être, something something si tu reviens j’annule tout et NON j’ai pas honte
Et lui qui perd complètement le fil non mais c’est pas du tout ce que je voulais dire alors que SI, c’était ce qu’il voulait dire, enfin peut-être, j’en sais rien, lui non plus
"Je trouve que vous faites un couple formidable avec Ludo"
I'm crying
"Si vous êtes heureuse moi je suis heureux"
S E N D H E L P
Et le montage qui m'achève avec la musique de Morgane & Karadec, j'ai plus les mots là 😢
La manière dont elle se retourne en partant... Le fait que c'est littéralement un échange d'une minute avec Adam qui lui fait reconsidérer tous les choix qu'elle a fait et qui in fine est la cause de son pétage de câble... CET HOMME LUI A DEMANDÉ SI ELLE ÉTAIT HEUREUSE AND THAT'S ALL IT TOOK FOR HER TO REALIZE SHE WAS NOT OHMYGOD 😭😭😭
Des envies de crever
Vous imaginez le tournage de la scène du pétage de plomb de Morgane ? Les riverains qui se mettent à la fenêtre en entendant les klaxon et les gens qui gueulent et qui tombent sur Audrey Fleurot ?
"Vous m'expliquez ?" "J'suis obligée ?" 🥹🥹🥹
Il accepte tellement facilement de ne pas insister I need a minute 🫠
Mais leurs regards, là, j'en peux pluuuuuuuuuus
Le regard énamouré d'Adam quand Morgane fait son show au bar d'impro... On ne dirait pas, mais cet homme est actuellement en couple avec quelqu'un d'autre. Ça vous en bouche un coin, hein ? Bah à moi aussi
"Elle est où Morgane, au fait ?" "Pfff, ouh là là aucune idée" Mouais, tu serais pas encore en train de la couvrir, toi ? 😏
"Si ça se trouve elle est enceinte" "Gilles, ils ont couché ensemble hier soir, c'est physiologiquement impossible" 🤣🤣🤣
J'attire votre attention sur le fait que ça, c'est censé être l'écran de téléphone de MORGANE. Ludo s'appelle Morgane dans son répertoire, je... Comment ça se passe, ils n’ont qu’un seul téléphone au rayon accessoires et ils se le refilent tous ? 🤦♀️
"Donc vous couchez pas ensemble ?" Le malaise est sans limite 😅😅😅
Les regards de Gilles quand il comprend la vérité sont à se plier de rire
Et Céline qui en remet une couche à la fin sur sa voiture de patrouille, mais le dysfonctionnement dans ce commissariat 🙊
Oui je ne fais que retarder l'inévitable
Non je veux pas en parler
Laissez-moi sortir !!!
Morgane qui renifle *avant* d'entrer pour cacher à tout le monde qu'elle a probablement pleuré toute seule dans sa voiture, kill me now 😩
"Moi des doutes j'en ai jamais eu" 💔
La façon dont elle est au bord des larmes quand Gilles rentre mais qu'elle fait tout pour pas le montrer 😭
Et ses petits "oui..." en réponse à Gilles qui veulent juste dire "nan ça va pas DU TOUT" ughhhhhhhh
Des fois je me rappelle qu'Audrey Fleurot est une bonne actrice et je souffre
Encore une fois, on notera le parallèle du fait que ça se passe EN MÊME TEMPS qu'Adam qui part remettre le couvert avec Roxane 😰😰😰
Bichette, sa vie part en couille pendant qu'Adam reconstruit la sienne alors qu'il lui a dit SI VOUS ÊTES HEUREUSE MOI JE SUIS HEUREUX
Et moi je fais une DÉPRESSION
Bonne soirée
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il y a un garçon que j’ai vue pour la toute première fois il y a quelques mois. c’est drôle parce qu’en le voyant j’avais jamais pensé ça mais il parait tellement pure vous voyez ? j’ai eu une sorte de coup de foudre mais pas coup de foudre pour lui sauter dessus et tout ça plutôt coup de foudre genre depuis j’arrête pas de penser à lui. pourtant j’vous jure à chaque fois que je le croise je me tape la honte genre vraiment super fort le gars il doit vraiment me prendre pour une folle à ce point! mais voila moi je l’aime bien il a l’air tellement gentil à chaque fois il sourit il a l’air super bienveillant ,pure, c’est le mot. il est parfait mais quand je lui ai dis ce que je ressentais( parce que ouais j’ai osé lol j’aurais dû me taire sérieux quand vous vous dites qu’au pire bah vous avez qu’une vie et faut oser réfléchissez deux secondes quand même svp)et beh il m’a répondu qu’en gros il avait pas la tête à ça en ce moment mais voila il oubliait pas mais qu’il était désolé machin mais le boug vous voyez c’est pas pour dire que je suis dans le déni ou quoi mais le gars j’suis sur il a vraiment pas la tête à ça en mode c’est trop le genre de gars qui aura pas de copine avant 25ans parce qu’il aura été trop fixé sur les études et tout. purée il est trop bien.
ENFIN SOIT, je culpabilise un peu maintenant et je me dis que j’aurais jamais rien dû dire mais bordel il est trop beau, trop pure, trop bien pour ce monde et ces gens. j’suis in love
L.
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AURA - ACTE I, Scène 3
Fandom : Vilebrequin
Pairing : Pierre Chabrier x OC féminin, Sylvain Levy x OC féminin, Gaytipla (Pierre Chabrier x Sylvain Levy)
Nombre de mots : 1 188 mots
Avertissement : Propos validistes
Résumé : Couleurs et émotions. D’un côté, la fierté. De l’autre, la honte. Comment avancer avec les pieds cloués au sol ? Comment communiquer quand le corps est lui-même restreint ?
Les réponses ne sont pas innées. Il faudra les chercher, partir à l’aventure dans un monde inconnu, quitte à découvrir plus qu’on ne le voudrait…
Note d’auteurice : Vous pouvez également lire cette pièce de théâtre sur Wattpad et AO3 ! <3
Partie : ACTE I, Scène 3
Personnages & Sommaire | ACTE I, Scène 1 | ACTE I, Scène 2 | x | ACTE I, Scène 4 | ACTE I, Scène 5 | ACTE I, Scène 6 |
Il est tard, il fait nuit. Sylvain est assis sur le canapé de son salon, anxieux. Les lumières vacillent entre intensité et obscurité, imitant son état. Il attend, impatient, nerveux. Il est incapable de rester en place : sa tête, ses yeux, ses lèvres, ses mains, ses jambes, rien ne reste immobile tandis qu’il évolue dans la pièce. Il attend que Charlotte vienne, qu’elle rentre enfin d’il ne savait où.
Enfin, Charlotte entre. Elle est au téléphone, un sourire aux lèvres, ne saluant même pas son petit ami. Lui s’assoit, attend encore, il contient visiblement son corps. C’est douloureux.
CHARLOTTE. Attends ma chérie, je te laisse, je suis à la maison là. Oui, Sylvain est là. Plus agité que jamais d’ailleurs, je te laisse. Oui, oui, on se voit demain de toute façon. Je te raconterai. Bien sûr chérie. Quoi ? Oh, non, je ne pense pas que ça soit grave. Je te laisse, bisous !
Elle raccroche, range son téléphone dans sa poche, pose son sac, retire son manteau et ses chaussures, elle prend son temps, elle n’est pas pressée ni inquiète malgré l’angoisse de son compagnon.
CHARLOTTE. Désolée, on a eu beaucoup de travail au boulot et j’avais pas eu le temps d’appeler Mélanie. On a du mal à tenir les délais, il nous demande de faire des heures sup’, t’y crois ça ? Ils peuvent pas embaucher, je sais pas moi, des CDD ou des intérimaires plutôt ?!
SYLVAIN. Charlotte ?
CHARLOTTE. J’en ai marre de mon chef. Il sait pas faire son boulot, honnêtement. Il fout toujours la merde dans les plannings ! C’est pas si compliqué, pourtant, on est une petite équipe, mais non ! Monsieur fait n’importe quoi et nous blâme derrière de ne pas tenir les délais. On est toujours en train de réparer ses conneries, forcément qu’on prend du retard. Incompétent de merde.
SYLVAIN. Charlotte, écoute-moi, s’il te plaît.
CHARLOTTE. Oh je le fais souvent, t’écouter. Elle s’assoit sur le canapé. Bon, de toute façon j’ai fini, qu’est-ce qu’il y a ? Tu fais une tête d’enterrement depuis que je suis rentrée.
Sylvain hésite, l’observe brièvement, baisse le regard. Ses mains sont plus intéressantes. Ses mains n’ont pas ce regard dur, légèrement infantilisant, comme une mère occupée accordant une seule minute à son enfant. Il n’aimait pas ce regard-là. La lumière se stabilise, à un faible niveau.
SYLVAIN. J’ai… j’ai quelque chose à te dire. C’est important. Je pense que… Je trouve, plutôt. Ouais. Je trouve que ça se passe mal entre nous en ce moment.
CHARLOTTE, avec un soupir. Je sais et je t’ai déjà dit ce que j’aimerais que tu changes. Je peux te refaire la liste, si tu veux.
SYLVAIN. Qu- hein ? Non—c’est justement de ça dont je voulais te parler. Il y a aussi des choses que… je n’aime pas. Je veux bien faire des efforts, mais sans ton aide c’est impossible. C’est…
CHARLOTTE. Oh, Sylvain… Il faut que tu apprennes à évoluer seul, un peu. Je sais qu’on a toujours été ensemble depuis le lycée, mais je ne peux pas toujours m’occuper de toi…
SYLVAIN. Mais c’est pas ce que je demande !
La lumière vacille à nouveau, s’intensifie.
SYLVAIN. Arrête de t’occuper de moi ou—je sais pas, me prendre pour un gamin ! Je vais avoir 30 ans, merde. Et je sais peut-être pas ce qui m’arrive mais c’est pour ça que j’ai besoin d’aide. J’ai besoin d’aide, merde !
CHARLOTTE. Moi, je sais ce qui t’arrives. Je sais que c’est difficile de se remettre en question, mais c’est pour ton bien, crois-moi. Tu n’es pas méchant, je le sais bien, mais tu as besoin de grandir, de mûrir.
SYLVAIN. Je peux pas continuer comme ça, Charlotte. Je peux pas continuer avec toutes ces… ces injonctions. C’est injuste, bordel ? C’est injuste de me demander tout ça alors que je te lance des appels à l’aide. Tu les écoutes pas ! Comment tu veux que je fasse, moi ? Putain, j’ai l’impression que ces derniers temps, tu me parles juste pour me disputer. J’ai l’impression que tu me prends pour ton gosse et je déteste ça. Arrête ça un peu ! Je suis un adulte qui a besoin d’aide et t’agis comme si tu savais tout mieux que moi. Moi, je te dis qu’il y a un truc qui cloche chez moi et que j’ai besoin de soutien !
CHARLOTTE. Si t’as besoin de soutien, tu devrais plutôt te tourner vers Pierre. Je veux pas jouer aux psys, moi.
Elle s’éloigne, se lève, lui tourne le dos. Il tend la main vers elle, sans faire plus d’efforts pour la rattraper. Il se met à pleurer, cloué sur place.
SYLVAIN. Me fais pas ça Charlotte, putain, je demande pas que tu sois une psy mais que tu sois ma copine ! Ma��putain.
Ce qu’il dit ensuite est incohérent, à cause de ses pleurs. Charlotte remet sa veste et ses chaussures puis se plante face à Sylvain.
CHARLOTTE. Je peux pas. T’es trop… Je te comprends plus, Sylvain. T’agis bizarrement. Tu t’exprimes comme un enfant, comment veux-tu que je te vois pas comme tel ? T’es là, tu te mets à parler trop vite en gesticulant partout, tu me récites une page Wikipédia comme si tu l’avais apprises par cœur, c’est pas comme ça que les adultes partagent leurs passions, tu sais… Et t’es égoïste. Merde, tu le remarques pas, mais tu laisses personne en placer une. Tu dis que t’es trop anxieux mais tu gueules sur tout le monde dès qu’un truc change dans ton emploi du temps. Tu sais pas faire face à l’imprévu, tu sais pas écouter, tu me fais peur. Sérieux, des fois t’as un comportement effrayant, quand tu te balances en jouant, on dirait que t’es possédé. Moi, je peux pas. Tu sais ce que mes copines disent de toi ? Je suis pas la seule qui voit tout ça et j’ai honte, moi, après ! Elles trouvent aussi que t’es un gamin immature qui pense qu’à lui, elles ont commencé à me demander si je comptais rester encore longtemps avec toi ! Alors je vais les écouter et te quitter. T’as raison. Ça va plus entre nous et il y a un truc qui cloche chez toi. Et je suis pas équipée pour te réparer. A ce stade, va te faire soigner, je sais pas. En tout cas viens pas me voir. Je veux plus entendre parler de toi, je veux que tu me laisses tranquille. J’espère que ça, au moins, tu le comprendras.
Elle quitte la pièce sans le saluer. Lui pleure toujours, plantant ses ongles dans sa peau, serrant son corps. Puis un sursaut : il se jette contre la porte qui vient de claquer, frappe contre elle, se frappe lui-même au passage. Il a envie de crier, essaye, c’est douloureux. Le bruit lui fait mal, la lumière lui fait mal, il veut arracher ses vêtements et sa peau avec, il veut tirer ses cheveux, il ne veut plus exister ni avoir de corps. C’est trop lourd, trop encombrant, trop intense. La lumière, brillante comme jamais, lui brûle la rétine. Il se couvre les yeux, les oreilles, rampant vers le centre de la pièce… Tout s’éteint quand il tombe au sol.
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Cette nuit n’a pas été une nuit, ou du moins pas une bonne nuit. Je dirais comme une sieste. J’ai dû dormir 3h voir 3h30. Je ne sentais aucune fatigue, sommeil. Là, j’attends à la gare pour rejoindre Nicolas à Taisniere. J’avoue que passer un week-end là-bas ne me tente pas vraiment, mais c’est comme ça. Je prends sur moi. S’il fait beau peut-être que du soir je verrai les étoiles. Ça, c’est cool.
J’ai fait des choses ces jours-ci. Comme m’inscrire au permis, j’attends la date du début pour commencer du coup les conduites.
C’est dur en ce moment, j’ai l’esprit vide, ou alors tellement rempli que j’oublie tout. Pourtant c’est bizarre, je ne me sens pas stressée ni angoissée. J’ai pensé et j’ai appelé pour prendre un nouvel rendez-vous avec le psychiatre, pour faire un point. Mais « il n’y a pas avant septembre ». Donc ouais.
J’aimerai partir, et revenir bien. Revenir pleine d’énergie, il faut me charger. Je vais tomber. Mais voilà, y’a le travail, et surtout j’ai rien. Pas l’argent pour partir faire quoi que ce soit, et même pas le transport. J’avais déjà regardé pour aller à la mer toute seule, c’est chaud. Très chaud. Donc motivation en plus pour avoir le permis.
Sauf que, je veux tout arrêter. C’est triste, de penser que c’est ma solution finale, surtout qu’il faudrait juste demander de l’aide. Mais je n’arrive pas. C’est juste trop dur pour moi, parce que c’est ma merde que j’ai crée alors c’est à moi de résoudre ça. De cette manière je sais que j’y arriverai jamais. C’est ce qui me fait penser à tout abandonner.
La chose que j’avais réussi à tenir jusque là, c’était de ne pas me ronger les ongles. Pepette m’a pissé dessus en pleins nuit, je me suis énervée et j’ai arraché tous mes ongles. Mes doigts ne ressemblent plus à quoi que ce soit. Ça me rend mal, et je m’énerve. Pour une fois que je réussissais quelque chose, qui me faisait du bien au moral. Maintenant quand je regarde mes doigts, mes ongles. C’est juste degueulasse.
Pourquoi la vie est si difficile pas forcément pour moi mais pour tout le monde. J’ai eu du mal à trouver ma place et encore aujourd’hui, mais j’avance petit à petit. Je rentre dans le vie active quand tout augmente, j’ai vraiment aucune chance de m’en sortir. Et j’ai nul part aller. Je ne peux pas retourner chez mamie, y’a déjà trop de monde, je peux pas non plus aller chez mes sœurs, c’est impossible. Aller chez Nicolas ? Pas de permis et rien derrière comme « assurance » pas de boulot, rien. Je dois encore du coup rester ici, et juste accepter. Sauf que je sais pas combien de temps ça va tenir.
Ce mois-ci ça sera soupe, encore plus triste. Mais je peux vraiment pas me payer à manger, quasi déjà dans le rouge, et toutes les charges ne sont pas passées. J’ai un stock de soupe ça suffira. Quand je vais au travail, quelque fois il y a des petites choses à manger en salle de pause, ça fait plaisir et je peux manger. Certes ce ne sont pas des repas mais ça rempli un peu le ventre. J’en ai besoin, pour la journée. Marcher pendant plus de 6h demande de l’énergie et c’est pas de l’eau qui va me suffire.
J’ai honte de parler de ça, je peux pas l’expliquer, c’est ce que je ressens. Honte de devoir demander de l’argent pour manger. Honte de dire que j’ai des problèmes financiers. Que je n’arrive pas quand je suis seule. Je me sens encore comme une enfant.
Sauf qu’il faut que je grandisse. Que je devienne une adulte bordel. Je veux être indépendante. Forte. Responsable. Confiante. Mais comment on devient tout ça ? Y’a pas de livres ni de tuto. Je suis lâchée comme ça. Je démarre très très mal ma vie active. J’ai besoin de changement. De quelque chose qui me rendrais heureuse. J’ai envie d’être heureuse. Mais je n’y arrive pas. Surtout pas en ce moment.
Je suis triste. Et j’ai peur.
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« - Il est quand-même super efféminé, tu trouves pas ?
- Hmm ? »
Charles s’est éloigné de nous pour arranger quelques boîtes en carton. Je le regarde un peu mieux… Pas que ça m’aide énormément. C’est vrai que j’aurais déjà pu le remarquer, il y a quelque-chose d’assez efféminé dans la façon dont il parle, et dont il se tient en général.
« - Euh, oui, mais c’est pas grave…
- Nan, mais… »
Michu* se rapproche de moi pour parler encore plus bas. On dirait que quelque-chose l’embête.
« - On aurait peut-être dû lui demander quels pronoms il utilise, non ?
- Euh, sérieux ? Tu penses que ce n’est pas un homme, du coup ? »
Il grimace.
« - Bah, j’en sais rien, en fait. C’est probablement un homme, mais puisqu’il y a une raison d’hésiter, c’est peut-être qu’il faut demander, non ?
- Ouais…
- Sauf que… »
Il attrape brusquement la mèche qui pend sur le côté droit de son front, comme il le fait toujours quand il a l’impression de faire quelque-chose de trop embarrassant.
« - Sauf que ?
- C’est trop la honte de demander ses pronoms à quelqu’un juste parce que je juge qu’il est efféminé ou quoi, je devrais le demander à tout le monde d’office, en fait…
- Tout le monde ?! »
J’essaie de ne pas trop hausser le ton. Je jette à coup d’œil à Charles, qui n’a pas l’air de se soucier de nous. Il range avec le même sourire un peu trop large sur les lèvres que quand il s’est présenté…
Pendant ce temps, je réfléchis à ce que me dit Michu*, mais je sais pas pourquoi, je bloque un peu.
« - Enfin, oui, c’est vrai… Techniquement, on devrait…
- On devrait totalement, mais on est juste pas assez courageux… Non ? »
Il me regarde en grimaçant. Je soupire.
« - Ouais, c’est vrai… »
Il hoche la tête en détournant le regard. Il devait savoir que je serais d’accord avec lui. Je pense vraiment qu’il a raison à ce sujet… Mais à la base, j’ai la flemme d’y penser.
« - Alors, qu’est-ce que cet air sombre ? Vous seriez-vous disputés ?
- Aaah ! »
Merde, j’ai poussé un cri. Il s’est d��placé super rapidement, non ? J’ai regardé ailleurs pendant quelques secondes, et tout à coup, il est apparu devant nous. Malgré la question qu’il nous pose, il a l’air content, et penche légèrement la tête sur le côté comme un chien qui essaie de comprendre son maître.
« - Mince, je ne voulais pas vous faire peur.
- Non, c’est bon, t’inquiète… »
Je dis ça, mais… Continuer à sourire quand il dit ça lui donne un air un peu sinistre.
« - Hmm… »
Je retourne rapidement mon attention vers Michu*. Il me lance un regard hésitant avant de se reconcentrer sur l’adulte face à nous.
Sérieux ? Alors il va vraiment lui demander ?
« - En fait, c’est juste que… J’ai réalisé qu’on ne t’avait pas, euh… Qu’on avait oublié de te demander un truc… »
Il avait fichu la paix à ses cheveux, mais il rattrape la même mèche dans son poing.
« - Quoi donc ? »
Heureusement, le calme à toute épreuve de Charles doit l’encourager à continuer.
En effet, il se racle la gorge.
« - Oh, euh, c’est tout bête. Je ne t’ai pas demandé quels pronoms tu utilises.
- Pronoms ?
- Bah… Oui. »
Rien qu’à le voir fixer Michu* comme ça, je me sens nerveux.
« - En linguistique ? Comme « je », « mon », « ma ».. ?
- Sérieux ? »
J’ai réagi sur un ton légèrement trop sec, je m’en rends compte, mais c’est une réponse tellement… relou.. ! J’ai envie de le… J’ai envie de le mordre. Je sais pas. Un truc comme ça.
Il prend l’air encore plus confus… C’est super énervant.. !
« - Non, c’est pas ce que je veux dire… »
… Waouh. Michu* est beaucoup plus patient que moi.
Bon… Au moins, ça m’encourage à rester calme. Il s’explique…
« - Plutôt « il » ou « elle », ou d’autres comme ça… Je veux savoir si tu utilises le masculin, ou quoi… »
« - Ah ! »
Charles semble avoir compris. Il hoche d’abord la tête, mais d’un coup… Son regard se vide complètement.
« - Euh… »
Pour une fois, c’est Michu* qui réagit.
L’homme… Au final, je suppose que je ne sais pas encore, donc la personne… Même si à sa réaction, j’ai comme une idée. La personne aux cheveux blonds ébouriffés fixe Michu* d’un air vacant.
On échange un regard. Il a l’air paniqué, et je le comprends bien, justement, je ne sais pas quoi dire moi-même.
« - Pourquoi ? »
Après quelques secondes de silence, iel communique enfin quelque-chose. Ceci-dit, il y a quelque-chose de bizarre avec sa voix…
Elle est anormalement douce. Ou, maintenant que j’y pense, particulièrement vide d’émotion.
« - Parce que… Tu sais… »
Quant à la voix de mon meilleur ami, elle est petite, mais ça, je n’en suis pas surpris.
« - Tu sais, pour les personnes qui n’utilisent pas exclusivement les pronoms féminins ou masculins… Comme on ne sait pas comment une personne peut s’identifier… Le mieux c’est de demander d’abord… »
Dans ces moments-là, moi, je trouve qu’il est vraiment courageux.
Est-ce que Charles va lui rendre son effort ? Sur le coup, on ne dirait pas. Iel ne bouge pas du tout…
Mais au bout de quelques secondes, iel entre-ouvre la bouche.
« - Ah… »
Iel hoche lentement la tête.
« - Je vois… »
Iel ne s’arrête pas de la hocher… de plus en plus vite.
« - Oui, oui, pardonne-moi, maintenant que tu le dis, je vois bien. »
Tout à coup, iel retrouve sa voix habituelle. Iel se redresse, retrouvant rapidement son sourire.
Du coin de l’œil, j’aperçois Michu* regarder dans ma direction, mais je ne peux pas m’empêcher de fixer Charles. Il… Iel est trop bizarre…
« - J’ai un très bon ami que j’ai rencontré le jour même où commençait sa transition. Si je l’avais croisé la veille, sans demander, j’aurais peut-être utilisé le féminin, à tort, puisqu’il était déjà un homme alors, bien qu’on ne puisse pas le voir.
- A-ah… Bah oui, voilà… »
Encore une fois, Michu* répond patiemment, mais je ne peux pas m’empêcher de me demander… Sérieusement, est-ce qu’iel est vraiment ami.e avec ce mec, s’iel ne comprend même pas ce qu’on veut dire quand on demande quels pronoms iel utilise ?
« - Vu comme ça, c’est une très belle idée de poser cette question à chaque nouvel interlocuteur. Je note… »
Iel accentue son sourire. Le pire, c’est qu’après même sa réaction bizarre, iel n’en a pas l’air moins sincère. Iel nous regarde tour à tour.
« - Ah, mais je n’ai pas encore répondu à ta question, alors.
- O-oui… »
Je peux déjà l’entendre se plaindre qu’il n’adressera plus jamais la parole à qui que ce soit après ça.
Charles hausse exagérément les épaules, plaçant ses mains en l’air au niveau de ses bras.
« - Je suis un homme, alors ce serait très gentil si vous pouviez ne parler de moi qu’au masculin, s’il-vous-plaît. »
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Et on faisait un petit bilan?
Beaucoup d'entre vous ont connu le confinement. Moi pas. Ou en tout cas pas dans la même dimension que vous
Fin janvier. Notre Ministre de la Santé annonce à la fin de la validation du projet du nouveau système de retraite que le niveau de contamination du coronavirus via Wuhan est nul alors que les médecins de mon service nous annonce le même jour 3 cas de contamination en France. Sympa la désinformation. À côté de ça nos médecins nous disent qu'il ne faut pas plus en avoir peur que la grippe.
Février. Nous recevons notre premier patient atteint du coronavirus qui maintenant est nommé Covid19. Un puis rapidement deux, puis rapidement trois. Personne ne veut les prendre en charge: on est mal informé, on a pas de matériel et la petite grippette met les patients dans des états catastrophiques rapidement. On a peur.
Fin février. On a déjà toute une aile de la réanimation qui est dédiée à ces patients. Les soins continus ferment et tous nos lits disponibles deviennent lits de réanimation. Mais les premières prévisions tombent, pas celles du Ministère de la Santé parce que depuis janvier plus personne ne les écoute, et nos seuls lits ne suffiront pas. Le président demande de doubler les capacités de lits de réanimation sur le territoire.
Mars. Ça y est on est plein, plein de patients avec le Covid, on change notre façon de fonctionner et on revient en sus de nos jours travaillés pour palier au besoin et on perd en congés, en repos. Il faut créer des lits, on avale d'autres unités pour créer des réanimations de fortune, on ferme des services, on se dit qu'on va devoir former des gens pour venir nous aider parce qu'à ce rythme là dans 15 jours tous les IDE/ASD seront épuisés.
Le premier personnel mobilisé n'a pas choisi de venir et il vient d'un service où les soins sont très spécifiques mais très loin d'une pratique infirmière standard. Il faut tout reprendre, même les bases, et ajouter nos connaissances en réanimation. Ils ont peurs comme nous au mois de février mais on a pas le temps il faut faire vite. Beaucoup décideront de ne pas revenir, pour les autres on les formera à 5 voir 6 par jour.
En parallèle nos médecins se battent pour que jamais nous ne retrouvions sans matériel. Notre service est reconnu centre référent par l'ARS dans notre département, ça se mérite! Ou pas. Masques FFP2 périmés qui nous laissent de la suie dans la bouche, des jours sans blouses de protections et des surblouses en sac poubelle (les noirs pas les transparents, faudrait pas pousser non plus)... On est loin du désarroi de beaucoup de service mais on est pas sereins.
Ah j'oubliais de dire que depuis début mars des soignants du service présentent des symptômes de la maladie mais que la médecine du travail refuse de les tester et leur sort "c'est à vous de voir si vous vous sentez de travailler, si non passez par votre médecin de ville". Ah. Ok.
SPOILER : certains ont été testés quand même et on leur a dit que ça sera à leur charge puisque négatif.
SPOILER BIS : Ouais finalement ils ont changé d'avis parce que les gens pas soignants on les fait pas payer.
Pendant ce temps, tous les soirs à 20h les gens applaudissent aux fenêtres et pleins de restaurant/magasins nous envoient des petits choses qui font du bien.
Avril. Ça y est l'organisation est plus claire. On avance avec des nouveaux arrivants qui font comme ils peuvent et qu'on soutient au maximum, on s'adapte avec les protocoles qui changent presque quotidiennement, le matériel et les traitements arrivent aléatoirement ou changent en fonction des pénuries nationales. Nous n'avons que très peu de soignants contaminés, 1 de notre service et quelques autres venus en renfort. La médecine du travail soulève que non ces gens ne sont pas contaminés dans notre service plein de clusters mais bien à l'extérieur. Soit. Nos plannings sont validés à la semaine comme au mois de mars mais ça commence à peser. On avance. 80% de décès. On avance. On nous souffle que cela devrait se calmer fin avril. On avance.
Pendant ce temps, tous les soirs à 20h les gens applaudissent aux fenêtres mais la journée se baladent parce qu'il fait beau. Les restaurants/magasins continuent de nous envoyer des choses mais demandent des photos pour les réseaux sociaux.
Mai. Nous n'avons plus de soutien des hôpitaux privés qui s'organisent pour la reprise d'activité, on fait avec des soignants du public dont les services ne rouvriront pas tout de suite. On retient notre souffle lors du déconfinement. On nous annonce une seconde vague pour la fin d'été. Il paraît que nous allons avoir la prime mais pas avant le mois de juin. Des députés proposent que les gens nous filent leur RTT pour nous remercier, nous on voudrait juste qu'on laisse les gens tranquilles et qu'on revalorise notre travail par une refonte du statut comme l'avait annoncé notre cher président. Ce qu'on demande dans les rues depuis plus d'un an en somme.
Personnellement je suis passée par plusieurs stades:
L'investissement en étant une des premières à me dévouer pour prendre en charge ses patients
La peur de voir que cette maladie tue tout le monde, petit/grand/mince/gros/jeune/vieux/avec ou sans antécédents
Le stress engendré par les médias qui rabattent en boucle tout et n'importe quoi
La honte de former des gens dans des conditions atroces et de voir des prises en charge négligées du fait de leur méconnaissance
La colère face à l'égoïsme de ceux qui ne respecte pas le confinement
L'épuisement physique du fait des symptômes "grippaux" des premiers jours puis celui des prises en charge et moral face aux décès certes mais surtout face aux familles avec lesquels le contact est biaisé par le seul rapport téléphonique ou face à la gestion de la crise par notre encadrement
Pendant ce temps, dimanche 10 mai 20h sonnent les derniers applaudissements. Le confinement est fini. Pourtant les patients dans les lits restent les mêmes et la charge de travail aussi.
Sur ce,
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Présentation
Salut à toi qui lis ce tout premier billet. Tout comme avec mon thème, la ride en Longboard (mais aussi peut-être d’autres sortes à l’avenir), je fais ici mes premiers pas sur tumblr (et plus généralement en tant que bloggeuse).
Je m’appelle Sabine, mais retiens plutôt mon deuxième prénom Mareen (en fait, c’est Marine). Comme ma courte description le précise, je suis trentenaire, à peu près au milieu... 35 tout pile. Je suis française MAIS je vis à Berlin depuis un peu plus de 7 ans. Ne t’étonnes pas si, de temps à autres, je publie quelques billets en allemand parce que bon, c’est quand-même la langue dans laquelle je vais le plus partager ma passion naissante “dans la vraie vie”.
Pour la faire courte mais complète, je traverse une période difficile de ma vie, pleine de remise en question puisque j’ai manqué de perdre la vie il y a à peine 6 mois (TS), et depuis, après un séjour en psychiatrie, je me bats au quotidien pour revivre une vie à peu près normale.
Quel est la rapport avec le thème de la ride? Te demandes-tu peut-être... Ben c’est assez simple en fait. Dans ce combat contre mes peurs, tous mes doutes, mon manque de confiance en moi, j’ai découvert un soutien inattendu à travers la pratique du sport. Ça, c’est un fait. J’ai failli me foutre en l’air dans un moment où j’étais totalement perdue et j’ai compris que la vie ne tenait parfois qu’à un fil. Maintenant, que je commence à remonter la pente, j’ai envie de profiter de la vie et de découvrir plein de choses. J’ai déjà pas mal de hobbies qui m’aident. La musique, notamment en tant que musicienne amatrice (harpe celtique, basse, cornemuse, chant), mais aussi l’écriture (deux livres sans prétention publiés) et le dessin mais j’ai envie de m’ouvrir sur plein d’autres choses.
Dans un coin de ma tête, il y a fort longtemps que j’avais envie de rider... Skate, roller, kite-surf, etc, mais je me disais que j’étais trop nulle. C’est idiot, je sais, mais c’est comme ça que ça se passait dans ma tête. Maintenant, je suis arrivée à un point où je n’ai plus envie de me dire que je suis incapable de faire telle ou telle chose qui me fait envie et voilà que -roulement de tambour- je me suis lancée la semaine dernière (c’est tout nouveau!) et que mon homme et moi nous sommes offert nos premières planches de Longboard! Tada! Tu le vois le rapport, maintenant?
J’ai d’abord eu la trouille, puis j’ai été toute excitée, puis je me suis ramassée (2 fois quand-même, aïe), puis j’ai de nouveau eu la trouille, puis j’ai persévéré, puis j’ai re-eu la trouille, puis j’ai eu honte face aux regards des gens et j’ai manqué d’abandonner (avant-hier), puis j’ai écouté les conseils d’un pro et je suis remonté sur la planche.... Tout ça, en une semaine! Et tu sais quoi? J’ai réussi hier, pour la première fois à rider sur presque un kilomètre et là... il s’est passé un truc, un déclic. Je sais pas comment te dire ça. En fait, apprendre la Longboard, avec tout ce que ça implique, c’est un peu comme un exercice de thérapie, une manière de dépasser ma peur et mes doutes, d’affronter le regard des autres, de me prouver que je ne suis pas une incapable qui a raté sa vie, que je peux encore apprendre... La Longboard a tout à coup pris une toute autre dimension, bien plus profonde.
Voilà pourquoi, le coeur battant la chamade, je me retrouve ici, à taper mon petit billet sur un sujet que je ne pratique que depuis une semaine. L’idée m’est venue d’un coup, comme un flash. Créer ce blog fait partie intégrante de l’aventure. Je suis très enthousiaste sur le sujet, je matte des vidéos, je suis abonnée à plusieurs hashtags sur insta, sur Facebook, on se renseigne sur le sujet avec mon homme, lui aussi très enthousiaste... Bref, j’ai l’impression que cette histoire va m’apporter beaucoup.
Pour le moment, je suis concentrée sur la Longboard, mais clairement, j’ai envie de rider de plusieurs façon, même si je ne sais pas si j’en aurai le cran, ou le temps, ou l’argent. Dans la liste de ce qui m’intéresse: le Skateboard, le Surf, le Kite-Surf, le Body-Surf, le BMX, la trottinette (ben ouais, pourquoi pas?).
Bref, je vais ici venir écrire mon enthousiasme, te partager mon expérience, tout ce que j’apprends, tout ce qui m’aide (j’ai déjà mes petits trucs), mes balades, mes découvertes, mes rencontres... et ce que j’espère, au fond de moi, c’est aussi te prouver, à toi qui lis et peut-être, te poses encore des questions ou hésites à te lancer, qu’il n’y a pas d’âge et de condition pour s’y mettre. La seule chose qui importe, c’est ton envie! Tu as quarante balais? Des enfants? Des obligations? Des petits soucis divers et variés? Et alors? J’ai 35 ans, j’ai une maladie qui implique un suivi psychiatrique, un projet d’enfant, un genou opéré avec 2 vis dans le tibia et deux hernies discales. Crois-tu que ma planche s’en soucie? Crois-tu que j’en suis incapable? Je te le donne en mille: non!
Alors si jusqu’ici, tu n’as pas décroché et que tu es curieuse ou curieux de voir comment je vais évoluer, alors c’est parti!
D’ici-là, bonne vibe toi!
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II
00:18
- Putain, j’y crois pas ! Je suis même plus bourrée !
Elle lâche ça d’une longue complainte agacée, comme si le monde entier avait pour obligation d’entendre le moindre recoin de son esprit. Je suis pas arrivé à m’en débarrasser. Je comprends même pas pourquoi elle me suit.
Je remonte les quais de la ville qui longent le fleuve. Tout est calme et silencieux. Les gens sont chez eux, à dormir, faire la fête, ou confortablement installés dans leur canapé, à regarder une émission de merde en se rêvant vivre la vie idéale. J’ai rien à dire. Je pensais que si je restais sans parler, elle allait se lasser. Mais elle continue de m’emboiter le pas.
Je marche d’un pas rapide. Je sais pas trop où je vais. Loin d’ici. Loin des gens. Loin d’elle. Autour de moi, les dalles sur le sol et la végétation sont éclairés par des lampadaires aux lueurs colorées. On se croirait dans le rêve psychédélique d’un toxico. Et toujours Mélodie derrière moi.
Elle fume sa clope, le claquement de ses talons résonnant dans les alentours. Elle marche vite, probablement pour pas perdre mon rythme. Elle comprend pas le message.
- On est samedi soir, bordel ! Elle continue, agrémentant le monde de ses humeurs. C’est pas un temps à être sobre !
Je réagis pas, comme si j’effectuais une incantation destinée à la faire disparaitre. Pas besoin de me retourner pour savoir que ça doit la faire chier d’être ignorée. C’est ce genre de fille. Je l’ai capté aussitôt.
- Hé, Machin ! Elle m’appelle. Tu veux pas me payer un verre ?
Je continue d’avancer, faisant comme si je l’entendais pas.
- Je t’ai sauvé la vie, elle insiste. La moindre des choses que tu peux faire, c’est de me payer à boire.
C’en est trop pour moi. Je m’arrête d’un coup, sans réfléchir. Elle manque de me rentrer dedans. Je me retourne vers elle, agacé.
- Tu m’as pas sauvé la vie !
- OK, elle répond calmement, comme si c’était de l’ordre du détail. Mais dans tous les cas, je peux pas retourner à la soirée. Et tout ça, c’est ta faute. Si t’étais un vrai gentleman, tu me payerais une bouteille.
- T’as pas eu besoin de moi pour te faire virer de la soirée ! Tu t’es très bien débrouillée toute seule !
- J’ai une idée. Et si on débattait de tout ça autour d’un verre ?
Elle me fixe droit dans les yeux, souriant d’un air malicieux. Ca la fait marrer. On dirait que plus j’ai l’air agacé par son comportement, et plus elle s’en amuse. C’est comme ça qu’elle prend son pied ? Je comprends pas ce qu’elle cherche.
Je la regarde de haut en bas, d’un air méprisant. J’ai même pas envie de comprendre. J’ai même pas envie de m’énerver. Elle en vaut pas la peine. Je lâche un petit rire moqueur, et je reprends la marche. Je crois pas que ça lui ait trop plu. Je l’entends me suivre.
- C’est quoi ton nom ? Elle demande froidement, dans mon dos.
Je m’arrête à nouveau, me tournant vers elle. Une nouvelle fois, elle ne s’y attend pas, et manque de me rentrer dedans. J’ai pas le temps de m’en soucier.
- T’as pas un chez toi où aller ?!
- Si, elle répond rapidement. Tu me raccompagnes ?
- Non !
Qu’est-ce qu’elle comprend pas celle-là ?! Je veux juste être tranquille ! C’est pas compliqué, si ?! Je me détourne, et accélère le pas. Cette fois, j’entends pas le son de ses talons sur les dalles. Elle reste immobile. Tant mieux.
- OK, comme tu veux ! Elle me crie, haussant la voix pour se faire entendre malgré la distance que je mets avec elle. Mais il fait nuit, et j’habite super loin ! Je vais très probablement me faire violer en route !
Je l’ignore, continuant mon chemin. J’ai pas envie de rentrer dans son jeu. Pas envie de continuer à parler. Pas envie de compagnie. Je sens les vertiges me reprendre. La sensation de vide. Dans ma tête, tout se met à tourner. Mes pensées rentrent en collision, créant un feu d’artifices cérébral. Je veux être ailleurs. Je sais pas trop où.
Je veux être ailleurs... que dans ma tête.
***
Je continue à longer les quais pendant plusieurs minutes, sans jamais croiser personne. Je sais pas où je vais. C’est comme si mes jambes portaient mon corps sans que je leur ai rien demandé. Heureusement. Parce que j’ai plus la force de rien.
J’arrive à l’entrée d’un pont en pierre qui traverse le fleuve. Je m’arrête. Y a quelque chose qui m’y attire. Comme une force que je peux pas contrôler. Le vide. La chute. Je sais plus si c’est dans ma tête, ou dans la réalité. Je sais plus si y a vraiment une différence.
Je me sens faible. Je me sens pathétique. J’ai l’impression de même plus vraiment être un humain. De juste faire semblant. Une coquille vide qui répèterait des phrases comme un perroquet pour donner le change. J’ai mal. Putain, j’ai mal. Pourquoi vivre ça demande de souffrir toujours plus chaque jour ? Tu te réveilles le matin, et la première chose que t’as envie de faire, c’est de te rendormir. Rien que pour te lever, t’es obligé de te raconter des histoires. J’en ai marre de mentir. A moi-même. Au monde. Je suis fatigué. Et y a le vide, et la chute. Toujours là, en dessous de moi.
Je regarde par-dessus mon épaule, vérifiant que personne ne soit posté dans les alentours. Je suis bel et bien seul. Quelle ironie, hein ? Mais c’est mieux comme ça. Y a un côté poétique. Je crois. Je sais plus très bien. Y a des fois, j’ai du mal à savoir ce qui est vrai, de ce qui l’est pas.
Je longe lentement le muret qui sépare le pont et le fleuve, m’appuyant dessus. Puis à un moment, je m’arrête, et je me tourne. Je me penche lentement.
De l’autre côté du muret, y a de l’air. Et au-delà de cet air, une dizaine de mètres en dessous, y a le fleuve. Son courant est rapide, emportant des bouts de bois qui, dans la nuit, ressemblent plus à des cadavres se débattant dans l’eau.
C’est là que je veux être. Je le sais maintenant. Pas ici, dans le monde réel. Pas dans ma tête, où tout est confus. Là, tout en bas, dans l’eau. Je veux être un bout de bois. Je veux être un cadavre.
Ca m’apparait comme une révélation. Mais étrangement, ça me fait pas éprouver d’émotions particulières. C’est juste comme ça. C’est juste la vérité. C’est peut-être pas plus mal de se l’avouer. C’est peut-être pas plus mal de dire les choses pour une fois, au lieu de passer par des chemins sinueux sans intérêts. Je voudrais être mort.
Voilà.
C’est tout.
Je me retourne, vérifiant à nouveau être seul. J’ai presque peur que quelqu’un soit capable d’entendre mes pensées. Des pensées interdites, que la société nous a appris à réprimer depuis notre plus jeune âge.
J’emmerde la société.
Dans un geste prudent, calculé, je me mets à enjamber le muret. Lentement. J’arrive de l’autre côté, trouvant position sur une mince bordure de pierre qui me sépare du vide. Le vide. Il avait été métaphorique pendant si longtemps, et le voilà maintenant physique en dessous de moi. A quelques centimètres de mes pieds. Je fixe le fleuve, m’accrochant au pont de toutes mes forces.
Je tremble. J’ai peur. Oui, j’ai peur. Je l’avoue. C’est juste une réaction chimique. Mon corps qui s’accroche encore à la vie parce qu’il a pas compris, ce con. Il a pas compris que c’était fini. C’est plus supportable. J’empoigne le muret à m’en faire mal aux jointures. Je relève la tête, et je ferme les yeux. C’est le moment d’être courageux. C’est pas le moment d’hésiter, de douter. C’est terminé, tout ça. Maintenant, il faut agir. Je sais pourquoi je suis venu jusqu’ici. Je sais où mes pas m’ont mené. Je connais la destination de ma chute. Dans l’eau, tout en bas. Et au-delà. Si y a un au-delà...
J’inspire un grand bol d’air. L’émotion m’envahit. Putain, c’est pas facile. Même ça, ça fait mal. Mais ça va pas durer longtemps. J’essaie de m’en convaincre. J’ai plus qu’un simple geste à faire. Et tout sera réglé. Bye bye la douleur incessante. Les doutes, et la souffrance. Sayonara à la grande excuse de merde qui m’a servi de vie. C’est pas plus mal. Je manquerai à personne. Personne me manquera. Oh, peut-être qu’au début, ils pleureront un peu. Ma famille. Mais ils s’y habitueront. Le temps guérit tout, comme on dit. La vie suit son cour, ou je sais pas quelle autre connerie. C’est la solution. La vraie solution. La seule solution.
Lentement, je lève un pied au-dessus du vide. C’est le moment. Je vais le faire. J’ai pris ma décision. Plus qu’un tout petit geste, et...
- Tu fais quoi ?
Je sursaute, manquant de tomber. Je resserre ma prise au muret, et repose mon pied à terre. Je me retourne rapidement. J’ai jamais été aussi surpris de ma vie.
De l’autre côté du muret, sur le pont, y a cette fille qui m’observe, à quelques mètres de moi. Mélodie. Elle est calme, fumant sa clope, me regardant avec tranquillité comme si elle venait seulement de me découvrir en train de jouer à un jeu dont elle aurait jamais entendu parler. Je peux vraiment pas me débarrasser d’elle.
Je sens une vague de honte me submerger. La honte d’être pris sur le fait. Je saurais même pas expliquer pourquoi.
- Approche pas, ou je saute !
Je crie dans sa direction, l’air menaçant. Ca a pas l’air de lui faire grand chose. Elle me quitte pas des yeux, continuant d’inspirer ses bouffées de tabac. Puis elle répond d’une voix calme, pas du tout inquiète :
- Vas-y, saute.
Ca me surprend. Je sais plus trop comment réagir.
- Je plaisante pas !
- Qu’est-ce que j’en ai à foutre ? Je te connais pas. Tu vas pas me manquer.
Je suis décontenancé, embarrassé. Comme quand vous aviez fait une bêtise étant enfant, et que vos parents osaient même pas hausser la voix. Vous saviez que c’était pire que tout. Pire que s’ils vous engueulaient vraiment.
- Ouais, je vais sauter, je reprends plus calmement. Alors, laisse-moi tranquille, maintenant.
- Non, je veux voir. J’ai jamais vu personne mourir. Je veux pas rater ça.
Je la dévisage quelques secondes, pas sûr de comprendre si elle le pense vraiment, ou si elle a seulement l’humour le plus dérangé de toute l’histoire de la Création. Mais elle me rend mon regard, toute aussi sérieuse.
- Non ! Je m’exclame, ne sachant plus très bien quoi dire. Je... Je peux pas sauter si quelqu’un me regarde ! Ca me déconcentre !
Elle lève les yeux au ciel, d’un air agacé. Déçu, presque.
- Olala ! L’excuse !
Elle jette son mégot de clope en direction du fleuve, puis longe le muret, remontant le pont. Je la regarde faire, appréhendant en silence, ne comprenant pas très bien ce qui se passe. Elle se met alors à son tour à enjamber la petite protection de pierre, à quelques mètres de moi. Je comprends de moins en moins.
- Qu’est-ce que tu fais ?!
- J’ai la flemme de rentrer chez moi, elle répond sur le ton de la conversation, s’installant sur la mince bordure qui la sépare du vide. C’est trop loin. Moi aussi, je vais sauter.
- Tu crois que c’est un jeu ?!
- C’est quoi tes raisons, toi, pour sauter ? Elles sont tellement meilleures que les miennes ?
- Ca te regarde pas !
- C’est bien ce que je pensais. T’es juste une chochotte.
- Quoi ?!
- T’es juste une chochotte. T’as pas de vraies raisons. Tu fais juste ça pour attirer l’attention.
Je bégaye. Les mots s’entravent dans ma gorge. Je sais plus quoi dire. Cette fille... elle me déstabilise. Elle a des réactions tellement inattendues. Je sais plus si je dois la prendre au sérieux ou pas. Je cherche à lui répondre quelque chose, mais rien ne vient. Ca redouble mon énervement.
- Tu sais quoi ?! Va te faire foutre ! Je vais sauter, et tu t’en voudras toute ta vie, connasse !
- Ouais, mais ma vie, elle durera pas longtemps. Parce que je saute juste après toi.
- Tu sauteras jamais ! Tu fais juste ça pour me faire changer d’avis !
Pour une fois, elle perd un peu son calme, me fixant avec agacement. Et aussi un peu de dédain.
- Alors, là ! J’en ai rien à foutre de te faire changer d’avis !
- Tu sauteras jamais !
- T’es prêt à parier combien ? Parce que, crois-moi, je vais sauter.
Je la fixe droit dans les yeux. Elle me rend mon regard sans ciller. Elle a l’air décidée. Je commence doucement à la croire.
- Non, tu peux pas sauter !
- Tu vas me donner des ordres, maintenant ?!
- Si on saute tous les deux, les gens vont croire qu’on s’est suicidés ensemble !
- Et alors ? Qu’est-ce que tu t’en fous de ce qu’ils croient, les gens ? Tu seras plus là.
- J’ai pas envie qu’on interprète les choses comme ça !
- OK, ben, tu sauteras un autre jour. Moi, je saute ce soir.
- Non ! J’étais là avant !
- Ben ouais, mais fallait sortir tes couilles, et sauter direct. Maintenant, c’est trop tard.
Voilà que je me fais insulter, maintenant ? C’est la goutte de trop. Je lève les yeux au ciel. J’en peux plus. Je sens la rage monter. Je hurle.
- AAAAAAAAAAAAAH !
Je me tourne vers Mélodie.
- Qu’est-ce que tu fous à me suivre ?! Hein ?! Pourquoi tu cherches la bagarre avec des mecs qui font deux fois ta taille ?! T’es complétement ivre ! C’est quoi ton problème ?!
Contre toute attente, elle me répond d’un ton tranquille, sans hausser la voix.
- Tu voles de la thune, et après tu veux sauter d’un pont. Et c’est moi qu’ai des problèmes ?
Ca me calme direct.
- Qui t’a dit que j’avais volé de la thune ?
- Arrête. Tu crois que je t’ai pas vu dans la chambre ?
- Je croyais que tu dormais.
- Non. Je réfléchissais à un truc. Je te l’ai dit.
Elle marque un point. Je sais plus du tout quoi lui répondre. Je suis perdu. Cette conversation n’a ni queue ni tête. La situation est devenue tellement absurde, nous deux se disputant au-dessus du vide, chacun accoudé au muret. Dans d’autres circonstances, j’aurais peut-être pu me rouler par terre de rire.
Je soupire, me forçant à rester calme.
- OK. Dis-moi ce que tu veux. Une bonne fois pour toute. Et après, tu me laisses tranquille.
- Je veux sauter. Comme toi. Je pensais que tu comprendrais.
Je la regarde attentivement, scrutant la moindre de ses réactions. Elle soutient mon regard avec gravité. Elle a l’air sincère. Je sais pas ce que ça veut dire. C’est n’importe quoi. Mais elle a l’air sincère. Elle croit au moins en ce qu’elle raconte. C’est déjà ça.
Je détourne la tête, soupirant à nouveau. J’ai aucune idée de comment enchainer après ça. Mais j’ai pas besoin, parce que Mélodie est la première à briser le silence.
- Il est quelle heure ?
J’ose même pas me tourner vers elle, répondant d’un ton froid.
- J’en sais rien.
- Les kébabs, c’est encore ouvert, tu crois ?
Je la regarde, surpris par sa question. Je vois absolument pas où elle veut en venir. Mais elle a l’air d’avoir une idée derrière la tête.
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Les Chroniques de Livaï #469 ~ LE COEUR NE DORT JAMAIS (avril 846) Hanji Zoe
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Mais où est-ce que j'ai mis ça ? Je suis sûre que c'était par là !
Je soulève un tas de papiers qui volent dans tous les sens, à la recherche d'un rapport que j'ai lu hier. Pas moyen de remettre la main dessus ! En reposant le tout, je fais pas attention et ma tasse de café froid se renverse sur ma table, sans un bruit, comme si je l'avais bien cherché... C'est pas vrai ! Y a rien qui va en ce moment !
Je cherche un torchon pour essuyer tout ça et en me penchant, je tombe enfin sur la page que je cherchais ; elle avait glissé sous mon bureau. Super ! Enfin quelque chose qui marche ! Je tâtonne pour trouver ma chaise, - me cogne la tête en passant, aïe ! - pendant que mes yeux parcourent les lignes, et j'essaie de me concentrer sur les mélanges de substances explosives afin de mettre au point un nouveau matériau qu'on pourrait balancer dans la bouche des titans. J'étais partie sur une méthode pour les endormir, j'ai compulsé des tas d'articles scientifiques sur les somnifères les plus puissants, vu que ça avait bien marché sur eux l'autre fois... Mais aucun d'eux ne ressemble à celui que j'avais trouvé, alors je suis revenue à la bonne vieille méthode de la décapitation. C'est pas que ça m'enchante mais...
Après tout, le problème de l'artillerie c'est la précision. Si les explorateurs peuvent s'équiper de fusils adaptés, on peut frapper chirurgicalement... Evidemment, il faut trouver le bon équilibre entre la solidité des matériaux et la force de frappe. Il faut que ce soit léger mais puissant. Et puis...
J'attrape ma tasse et la porte à ma bouche. Ah, c'est vrai... Plus une goutte... Moblit, tu peux...
Je m'effondre sur la table, et me sens subitement à bout de forces. Pourquoi Erwin m'a fait çaaaaa ?! J'avais absolument besoin de ce microscope, j'ai pas pu refuser ! Mais maintenant, je me dis que le microscope est plus si important ! J'arrive à rien sans Moblit ! C'est bien simple, tout disparaît depuis qu'il est parti ! J'ai beau me fourrer dans le crâne les endroits où je pose les trucs, je les retrouve jamais ! Quand je pense que je l'ai engueulé plus d'une fois parce qu'il rangeait trop ! C'est à devenir fou ! Je m'y retrouve pas dans mon propre labo !
Je me penche en arrière, en équilibre sur les deux pieds de ma chaise, et lève les yeux au plafond. Y a vachement de toiles, là-haut... avec les araignées qui vont avec. Je les avais... jamais remarquées... Je peux pas m'empêcher de réfléchir... C'est vrai. Je me repose peut-être trop sur Moblit. Il se plaint jamais, il fait toujours tout ce que je lui dis sans protester... J'y vais fort avec lui, je pense... Quand je vois tout ce que son absence provoque dans mon quotidien, je peux plus le nier, c'est clair... Ca fait que trois jours pourtant... et je suis paumée, j'arrive même pas à bosser ! Je dois penser à des tas de choses auxquelles je pensais pas avant parce qu'il le faisait pour moi ! C'est très... vexant...
J'ai même pas essayé de demander aux autres. Abel et Nifa me fileraient un coup de main. Mais aucun ne sait comment j'aime mon café... Ni comment et où je range mes archives... Ils foutraient le bordel ici ! Raah, Moblit, reviens, s'il te plaît ! Je promets que ça changera ! Il aura ses jours de relâche comme tout le monde ! Il les demandait pas alors je me disais que c'était... Il voulait toujours rester avec moi pour m'aider parce que je me repose jamais. Je suis un peu égoïste de pas avoir vu qu'il en pouvait plus...
Je me prends la tête dans les mains et j'ai l'impression que je vais pleurer.
Par les culottes de Sina, il faut que je sorte d'ici ou je vais craquer ! Ouais, c'est ça, prendre l'air, c'est une bonne idée ! Je saute de ma chaise, et me dirige vers la porte. L'air frais du couloir me frappe au visage et me redonne de l'énergie. Je ferme le labo à double tour et me précipite dans l'escalier. Je suis au dernier étage alors je dévale pendant un moment. A chaque volée de marches, j'ai l'impression de prendre une nouvelle résolution. Un, le laisser se reposer une fois par semaine ; deux, le laisser aller manger à des heures correctes ; trois, lui permettre de le laisser dormir même si je veille toute la nuit ; quatre...
Ah, j'arrive enfin en bas. Je me rends compte que je dois vraiment avoir l'air dingue, avec ma gueule de dix pieds de longs. J'ai pas dormi depuis trois jours et j'ai même pas changé de fringues... Quelle impression je fais ? Oh, et puis zut ! Il faut que j'aille me prendre un café ! Je me dirige vers le réfectoire et ouvre les portes en essayant d'être discrète. Mais toutes les têtes se tournent vers moi évidemment. Les soldats sont en train de partir pour leurs exercices matinaux mais il y a encore du monde.
Je fais que passer, faites pas attention... Ah, Abel ! Je te tiens, ça tombe bien ! Il me reluque des pieds à la tête et j'espère vraiment qu'il fera pas de commentaires. Hum, j'ai un truc à te demander... Oh non, je peux pas lui demander ça... Euh, il y a des... toiles d'araignée sur mon plafond, c'est perturbant... Ca m'ennuie de te demander ça, mais... est-ce que tu pourrais... ?...
Il se frappe la poitrine et m'assure que ce sera fait au plus vite. C'est vrai ? Wouah, merci, ça m'aidera beaucoup ! Et... Nifa ? La jeune fille juste à côté de lui se fige devant moi. Il y a des... papiers à trier là-haut, ceux qui sont sur la table près de l'entrée du labo, tu vois où ? Elle acquiesce. Il faudrait les classer dans l'ordre chronologique avant de les ranger et réellement, j'ai pas le temps... est-ce que tu peux ?...
Elle agit comme son camarade et affirme qu'elle s'en chargera. J'en reviens pas, de me montrer si gênée de leur demander de faire ça. Moblit le fait toujours sans que je lui demande... J'ai perdu l'habitude de juste... demander qu'on fasse des choses pour moi, quand j'y pense, c'est vraiment étonnant. Alors qu'ils peuvent le faire sans problème !
Enfin peut-être pas aussi bien que Moblit...
Il me faut cette infusion ! Je remets la clef du labo à Nifa et me précipite vers la cambuse pour voir s'il y'en a de prêt. Ah, je vois qu'il y'en a ! Et aussi que quelqu'un d'autre se trouve dans la cuisine... Je sens l'odeur du thé noir...
Livaï se tourne vers moi et se pince le nez avec sa main libre. Pas de commentaire, vu ! Je suis très occupée et j'ai pas le temps de me soucier de mes odeurs ! J'attrape la boîte de thé et je la lui fourre sous le nez. Tiens, colle-le là-dedans si c'est si insupportable ! Mais dis-moi où est Erwin, faut que je lui parle ! Il rétorque en repoussant ma main qu'il est hors de question que j'approche Erwin avec toute cette saleté sur moi. T'inquiète pas, je vais pas le contaminer, il a la peau dure. C'est urgent, là ! C'est au sujet de notre marché, fais pas semblant de pas savoir !
Il hausse les épaules sans rien dire. Je sais que je peux pas le faire parler quand il est comme ça. Alors je me sers une rasade d’infusion - de la sauge, c’est parfait ! -, l'avale d'un trait, repose violemment la tasse et sors du réfectoire. Le soleil du matin m'accueille à la sortie et je me cache les yeux pour ne pas être aveuglée. Je suis restée combien de temps enfermée, moi ? Faudrait peut-être que... j'aille un peu m'entraîner. Oui, c'est ça, ça me dérouillera ! Je me dirige vers la réserve des dispositifs afin d'y prendre le mien et c'est là que j'aperçois la tête blonde d'Erwin. On le reconnaît de loin avec tous ces jeunes explorateurs autour de lui, il les dépasse tous de plusieurs têtes.
J'attends qu'il ait fini avec eux, en m'appuyant contre un mur. Apparemment, il leur donne des astuces de militaire. Les jeunes sont éberlués devant lui, faut dire qu'il sort pas souvent et encore moins pour se montrer si accessible. Je sais pas s'il prend du plaisir ou pas... Enfin, les recrues s'éloignent et Erwin concentre son attention sur moi ; il m'a repérée depuis un moment.
J'y vais pas par quatre chemins. Ok, tu voulais me donner une leçon pour que je respecte davantage mes subordonnés. T'as gagné. Je promets de ménager Moblit à l'avenir, ça te va ? Maintenant, je veux savoir où est mon microscope. Erwin ne dit rien mais garde son petit sourire habituel au coin des lèvres. Il parcours des yeux une liste de fournitures qu'il a en mains, et m'annonce qu'il devrait être là en fin de semaine. Vrai de vrai ? Ouf, au moins j'aurais pas souffert pour rien ! Il me demande si ça a vraiment été si dur. Et comment, tu imagines pas dans quelle situation tu m'as mise ! J'ai pas la tête assez grosse pour penser à tous les petits tracas du quotidien ! J'ai trop de trucs à faire !
Il adopte une expression si innocente que je me sens presque coupable de lui crier dessus. Ca va, tu sais très bien de quoi je parle ! Tu ferais quoi, toi, si on te retirait ton nain grincheux ? Il gère plein de trucs pour toi, et Mike est pas le dernier non plus ! Tu comprends ? Il nous faut une tête libre pour penser ! Et pour ça, on a besoin d'aide ! C'est comme ça, c'est la nature ! Mais...
Erwin me répond que ce n'est pas une raison pour ne pas traiter mes subordonnés avec respect et considération. C'est vrai... J'ai un peu honte... Je promets pas de changer tout de suite, mais je vais essayer ! Faut que je me corrige, mais c'est dur ! J'ai tellement pris l'habitude... Erwin s'approche, me met la main sur l'épaule et m'assure que j'y arriverai. Si tu le dis... Ouhlà, attention, Livaï approche. Erwin me regarde sans comprendre.
C'est juste que s'il voit que tu as la main posée sur moi, il va péter une bobine direct !
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AURA - ACTE I, Scène 2
Fandom : Vilebrequin
Pairing : Pierre Chabrier x OC féminin, Sylvain Levy x OC féminin, Gaytipla (Pierre Chabrier x Sylvain Levy)
Nombre de mots : 1 065 mots
Avertissement : Propos validistes
Résumé : Couleurs et émotions. D’un côté, la fierté. De l’autre, la honte. Comment avancer avec les pieds cloués au sol ? Comment communiquer quand le corps est lui-même restreint ?
Les réponses ne sont pas innées. Il faudra les chercher, partir à l’aventure dans un monde inconnu, quitte à découvrir plus qu’on ne le voudrait…
Note d’auteurice : Vous pouvez également lire cette pièce de théâtre sur Wattpad et AO3 ! <3
Partie : ACTE I, Scène 1
Personnages & Sommaire | ACTE I, Scène 1 | x | ACTE I, Scène 3 | ACTE I, Scène 4 | ACTE I, Scène 5 | ACTE I, Scène 6 |
Le lendemain de la scène précédente. Pierre est assis à la table d’un café parisien à peine rempli. Il y a ses habitudes : il est proche d’un bar qu’il fréquente souvent en soirée. Mais en journée, comme ici, il favorise une tout autre ambiance.
Dans le café, donc, Sylvain entre, revêtant son équipement de motard, et salue son meilleur ami avant de s’asseoir. Il pose son casque mais ne retire pas sa veste.
SYLVAIN. C’était la galère pour venir, j’ai failli me faire renverser trois fois !
PIERRE. Te faire renverser ou tomber tout seul ?
Une pause.
SYLVAIN. Bon, peut-être que j’ai failli tomber tout seul une ou deux fois. Mais y’a une fois où on a failli m’écraser !
PIERRE. C’est pour ça que j’ai pris la voiture, pas de risques.
SYLVAIN, moqueur. C’est vrai qu’avec la taille de ton véhicule, on peut pas t’approcher. Putain, si ça se trouve, c’est toi qui a tenté de me tuer. Assassin.
Ils se sourient. Sylvain perd vite le sien, Pierre le remarque.
PIERRE. Ça va pas ? Y’a un souci ? T’as eu si peur que ça ?
SYLVAIN. Nan, c’est pas la moto le souci. Enfin si, un peu, mais je vais bientôt arrêter de trembler. C’est juste qu’on s’est disputé avec Charlotte hier soir et ça me reste dans la tête.
PIERRE. Encore ? Mais elle te veut quoi encore ? Nan parce que la dernière fois, c’était parce que tu parlais trop de ton travail, puis parce que tu parlais trop de jeux vidéo…
SYLVAIN. Je sais pas, j’ai pas trop compris. Là, elle me reprochait de parler de la Xantia, je crois ? C’est assez flou dans ma tête.
PIERRE. Mais tu viens de l’acheter, cette caisse, évidemment que tu lui en parles. Vous habitez ensemble, faut bien qu’elle sache !
SYLVAIN. Mais c’est pas ça le problème. Le problème, c’est que j’ai pas su réagir. Elle a commencé à me le reprocher et j’ai rien su répondre.
PIERRE. Faudrait qu’elle arrête de te reprocher tout ce que tu fais. Je te l’ai dit, elle est pas claire cette nana-là. Si elle aime pas tes passions et veut pas en entendre parler, pourquoi elle sort avec toi ?
SYLVAIN. J’étais figé, je pouvais pas bouger et encore moins parler. Pourtant je voulais me défendre ! J’avais plein de trucs à lui dire et ça tournait et tournait dans ma tête, mais ça sortait pas. J’avais l’impression d’être fou, tu crois que je suis fou ?
PIERRE. Fou de rester avec une nana qui aime pas dès que tu ouvres la bouche, ouais.
La lumière vacille, s’intensifie.
PIERRE. Lou me reproche jamais de parler de ce que j’aime, même si elle a du mal à suivre parfois. Et je fais pareil avec elle, c’est pas compliqué d’écouter l’autre putain ! Elle peut pas te reprocher chaque parole puis dire qu’elle t’aime.
SYLVAIN, de plus en plus stressé, se protégeant avec son blouson de moto. Elle s’est mise à me reprocher de pas parler. Pourtant je voulais ! J’étais en train de lui expliquer pourquoi j’avais acheté la Xantia et elle a commencé à élever la voix et… c’est là que j’ai plus rien dit. Rien. J’étais incapable d’ouvrir la bouche. Je sais pas pourquoi et c’est ça qui me reste en tête. Pierre, qu’est-ce qu’il m’arrive bordel ?
PIERRE. En fait, elle veut juste que t’ouvres la bouche pour s’engueuler avec toi. Je t’ai dit, je l’ai jamais sentie, Charlotte. Depuis que t’es avec elle, elle trouve toujours de quoi râler, sur tout et surtout n’importe quoi. Elle va te créer des complexes.
SYLVAIN. Non, tu comprends pas, je m’en fiche de Charlotte là. La question c’est pourquoi je pouvais pas parler ? C’était un blocage, genre physique. Je voulais… Je voulais communiquer ! Lui faire comprendre mon point de vue ! Mais non, j’étais juste assis là à subir. J’étais muet. Mutique. Qu’est-ce qu’il m’arrive ?
PIERRE. Si elle arrêtait d’élever la voix pour rien, aussi, tu t’en sortirais déjà mieux.
Sylvain soupire, se renferme. La lumière baisse comme sa tête : il abandonne la discussion. Pierre ne le comprend pas et ne peut pas le comprendre, alors à quoi bon ? Les questions restent, la frustration aussi. Il veut juste changer de sujet.
SYLVAIN. Et toi, avec Lou, hier soir ? Vous aviez une soirée, non ?
PIERRE. L’anniversaire de sa sœur, oui. Ça s’est super bien passé. Bon, comme elle a bu, elle a fini un peu bourrée mais c’est pas grave. C’est moi qui conduisais de toute façon. Elle portait la robe de Noël dernier, tu sais, celle que je lui avais offerte ? Mais si, je t’avais montré. Enfin, bref, elle lui va très bien. Moi, je portais juste une chemise donc bon. A côté d’elle, on me remarquait pas trop. On s’est bien amusé quand même, c’était cool.
Sylvain hoche la tête pendant sa tirade, ne montrant aucune réaction au-dessus de l’autre. Il lève les yeux vers lui, à la fin.
SYLVAIN. Mais tu lui avais pas déjà offert une robe pour son anniversaire ? Tu lui en offres souvent.
PIERRE. Bah quoi ? C’est joli puis elle en porte tout le temps. Au moins, je risque pas trop de me tromper.
SYLVAIN. Faut être sûr de ce qu’elle aime, quand même.
PIERRE. On a les mêmes goûts alors c’est facile. Tu devrais essayer.
SYLVAIN, incertain. Des robes ? Ou d’en acheter à Charlotte.
PIERRE. Non, d’avoir une copine avec les mêmes goûts que toi.
Il lui sourit, pour apaiser la remarque cinglante.
PIERRE. T’en aurais besoin, c’est vachement agréable. Puis peut-être qu’elle te reprochera pas de mettre le même pull pour traîner.
Sylvain sourit à son tour. Il comprend ce que veut dire Pierre, il comprend qu’il s’inquiète pour son bien-être.
SYLVAIN. J’ai compris, j’essayerais de parler avec Charlotte… C’est vrai qu’on est plus sur la même longueur d’onde.
PIERRE. Selon moi, vous l’avez jamais été, mais bon je veux pas m’immiscer dans votre couple.
SYLVAIN. Ah parce que c’est pas ce que vous faites depuis tout à l’heure, monsieur Chabrier ?
PIERRE. Non, euh, je te donne mon point de vue. C’est toi qui as décidé de lui parler tout seul.
SYLVAIN. T’insistes beaucoup, quand même. Mais t’en fais pas, je gère.
Pierre lâche enfin son attitude désinvolte, un peu moqueuse, pour une expression grave et inquiète.
PIERRE. Si tu gérais, tu viendrais pas me parler de ta dernière dispute avec Charlotte chaque semaine. Et tu sais que j’ai raison.
Pause.
La lumière s’éteint sur eux, comme il ne leur reste plus rien à dire sur le sujet.
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Story Obey me FR 14-10 suite
Mammon regarde un cercueil en pierre avec la figure d'une jeune fille sculptée dans son couvercle. Là, posé sur sa poitrine, se trouve le grimoire… MC - À qui appartient ce cercueil ? Satan - Lilith. Asmo - C'était notre sœur, la plus jeune d'entre nous. Même si elle n’a pas vraiment été enterrée ici. Le cercueil est vide. Beel - Le grimoire est l’âme d’un démon. Je pense que Lucifer l'a placé ici comme une façon de dire que nos cœurs et nos âmes sont toujours ici avec Lilith. Levi -… Nos cœurs sont toujours avec Lilith. Ouais… Beel -…
Mammon - Quoi qu'il en soit, pour l'instant, nous devons nous concentrer sur le grimoire ici. Très bien, MC. Vas-y et prends-le ! Cela mettra Lucifer en colère, et il viendra courir ici, déterminé à te tuer ! MC - D'accord, je peux le faire ! / Je ne veux pas mourir. J'atteins le grimoire posé sur le cercueil de pierre ... Mammon - D'accord, bien. Je suppose que tu as enfin appris ta place, hein ? Fait simplement ce que Mammon dit, ne discute pas, et nous sommes bons ! Et je veux dire, même si les choses tournent mal, tu M'AS ici pour te protéger ! ??? - Grr… Mammon - Yo, Beel. J'essaye d'avoir un moment badass ici, mais tu le gâches avec ton estomac qui gronde. Tu peux te tenir, d'accord ? Beel - Ce n’est pas mon estomac. Et en y réfléchissant bien, j'ai l'impression que ce n'est pas la première fois que nous avons cette conversation… ??? - * huff…. souffle* Asmo - Satan, tu peux s'il te plaît éloigner ton nez de mon oreille ? Et arrête avec la respiration lourde. Ma beauté t’excite t’elle ? Satan - De quoi parle tu ? Comment pourrais-je avoir mon nez contre ton oreille quand je suis tout le temps resté ici ? Asmo - Quoi? D'accord, alors qui c’est…? ??? - Grooowllrrrr… Levi - Hé, c'est juste moi, ou est-ce que ça ressemble beaucoup à…? Ceberus - GROOOOOOOAR ! Asmo - EEEEEK ! Satan - Oh-oh… ! Beel - Mammon ! Mammon - Je-je-je-je sais, je sais ! MC, le grimoire ! Dépêche toi ! MC - Ramassez-le. / Nan. Je ne peux pas faire ça ! Mammon - I-I-I-I-Il suffit de saisir la chose et de le faire maintennnnnannt ! MC -… !
??? - ... ey ... hey ...! ??? - Ugh… bon sang ! Non… ça ne peut pas être… ! Lucifer - Comment… comment cela a-t-il pu arriver… ? Qui est là ? Diavolo -… Lucifer - Vous deux ... Barb - Oui, ses blessures semblent graves. Si elle est exposée à l'air de Devildom pendant beaucoup plus longtemps, elle périra probablement. Elle n’en a plus pour longtemps. Lucifer - *gasp*… ! Diavolo -…
Lucifer -… id… s'il te plaît… je t'en supplie, Diavolo… Aide-la. Je me fiche de ce qui m’arrive ! Tu dois l’aider… ! Je sais que tu as les moyens de le faire ! Diavolo -… Oui, j'ai les moyens de l'aider. Cependant, cela ne correspond peut-être pas à t’es attentes ou à t’es désirs. Et si je dois faire cela, il y a des conditions. Lucifer -… Conditions ? Diavolo - Tu dois me promettre ta loyauté, Lucifer. Lucifer -… ! Barb – Jeune Maître… Diavolo - Je sais ce que tu vas dire, Barbatos. Je prends un gros risque ici aussi. Le royaume céleste a rendu son jugement, et je vais interférer avec cela. Mais si je me retrouve avec toi à mes côtés, Lucifer, je dirai que c’est un risque qui vaut la peine d'être pris. N'es-tu pas d'accord ? Lucifer - Tu suggère que je jure ma loyauté… au fils du roi démon… ? ... MOI ? Barb - Je suis sûr qu'il ne pourrait y avoir de plus grandes hontes pour quelqu'un comme toi, celui qui était autrefois célébré comme la fierté du Royaume Céleste. Cependant, avant de prendre ta décision, tu devrais peut-être jeter un œil à toi-même ? Lucifer -… ! Mes ailes, elles sont noires ... Je vois, alors j’ai-. Barb – Tu n’a pas vraiment le temps de perdre du temps pour réfléchir. Lucifer - N'ose pas me commander ! Barb -… Lucifer - Je n’ai pas besoin de temps pour me décider. Je resterai fidèle à mes convictions. Je l’ai toujours fait et je le ferai toujours. Cela ne changera jamais, que je sois en colère ou en démon… ! Si cela signifie que tu t’assures qu’elle reste en vie, je ferai tous les sacrifices que je dois. Alors… Diavolo, je te promets ma loyauté et ma fidélité… !
Diavolo - Et j’accepte ton allégeance. C'est fait, alors. Lucifer - Tu ferais mieux de la sauver ! Diavolo - Bien sûr que je le ferai. Maintenant, il est temps pour toi de dire au revoir.
Lucifer -… Peu importe à quel point nous sommes éloignés, peu importe le temps qui passe, même si un jour tu n’est plus toi-même… Je ne t’oublierai jamais. Et je vais toujours prier pour que tu trouves le bonheur… toujours… je t’aime, Lilith.
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💚 Screen Queen Unexpected Season, Épisode 4 :
Cendrillon & la Tea Party, partie 2 ft. Loplo .!.
...Après avoir été bannie du Forum pour la Toute Première fois en 6 ans, accompagnée de sa $ista Libra Hater Number One aka Togame pour des raisons compréhensibles dont je n’ai plus besoin de parler (parce qu’elle aimerait trop ça !) : Sugariel revient sur le Forum !
Ce n’était que 3 jours d'Emprisonnement, mais c’était quand même la Toute Première Fois en 6 ans que Sugariel se faisait bannir ! En Décembre 2019. Alala ce mois était si Mémorable... surtout à la Fin. Hum hum. Guuuurl ! Yes.
Mais étant donné que Sugariel n’est absolument pas du genre à déprimer pour un rien, j’ai décidé, moi, $odariel, de fêter son retour sur le Forum ! Ce n’est pas tous les jours qu’on se fait bannir après tout ! Hum hum. Tmtc !
Qu’est-ce que j’appelle “fêter son Retour” ?
Vous savez je suis du genre à toujours apprendre de mes erreurs, et à adorer apprendre de nouvelles choses chaque jours ! Ainsi, étant donné que c’était la Première Fois que Sugariel se faisait bannir, eh bien le Fait d’être Bannie m’a permis d’apprendre des tas de choses là dessus ! Autrement dit plein de Découvertes du Jour. (tu lis Loplo j’espère ?!! C’est ton Épisode ça ! - lope.)
Une personne normale aurait fait quoi ? Une personne normale aurait eu Honte d’avoir été bannie, et ne voudrait absolument pas en parler AUTREMENT que négativement. (Retenez bien parce que si vous n’avez pas compris le Post - comme cette chère Loplo qui voit le Mal partout - là j’explique tout.)
Moi j’ai décidé, que étant donné que j’ai appris des choses par rapport au Bannissement, je n’allais pas faire un Post chiant où je me met à rager parce que “bouhouhouh j’ai été bannie 3 jours c’est triste olala” ...sachant que c’est Synder qui m’avait bannie ET à ce moment là, c’était toujours une personne que je considérais comme une amie ! (vous remarquerez d’ailleurs que je la nomme amicalement Cendrillon dans le post.)
J’ai donc décidé de faire un Post rempli de Découvertes INFORMATIVES sur le Bannissement, ce qu’il y avait à savoir là dessus, les trucs à éviter, les différents bannissements, etc etc, MAIS avec ma touche de Folie habituelle. Rien d’étonnant normalement si on me connait bien. Sauf si bien sûr on s’appelle Loplo :
...C’est pas un scoop, le topic des “Découvertes du Jour” avec Loplo et l’autre-là-je-sais-plus-son-pseudo-désolée A CHAQUE FOIS qu’on parlait d’un sujet qui n’est pas Positif ça fait toujours débat ! ...après elles disaient quoi ? “Ouais nan on t’a pas demandé de donner ton avis !” mais pas quand il s’agit d’une découverte positive. Et déjà de Un je donne mon avis si je veux. Et de Deux : T'es qui ??!!!
...Et donc, je lis le Post - inutile - de cette chère Loplo, Reine des Loups Garous, autrement appelée LeGrandMéchantLoup (c’est moi qui ai trouvé ce surnom hihihi.) qui aime trop se prendre pour une Modératrice (mais ça, tout le monde le sait hein !) et je vois écrit “provocations”.... Bee’tch what ?! Excuse me ?! ...non mais encore aujourd’hui je relis lettre après lettre mon Post j’ai toujours pas compris où se trouvaient les Provocations ??? ...mais bref !
Du coup je fais quoi ? J’envoie un message à Cendrillon :
...Je précise encore et toujours qu’à ce moment là je pensais encore que Cendrillon était une amie, tout simplement car elle était dans ma Liste d’Amis, donc “peut-être” que ma première “Tea Party” avec Togame dans son Château l’a un peu refroidit, mais vu que, encore aujourd’hui, je ne sais pas “être froide”, parce que ça fond direct dans le Sud et j’ai pas le temps ni l’envie d’être coincée, mais comme ya l’autre-là, le Grand Méchant Loup aka Loplo, qui parle de “provocations” contre Synder dans mon Post plein de sucres, j’ai directement envoyé un message à Synder pour la rassurer. Comme vous le voyez. Ce qui était logique à faire non ? ...après on va me dire que “ouaaais mais c’est à Loplo qu’il fallait envoyer un message !” ...oh mais je l’ai fais juste après hein ! Ce sera juste dans un autre Épisode Bonus. (parce que là c’est Synder la $tar, sorry not sorry Loulou, sois pas dèg’ 💚💥)
Au fond le blabla de Loplo on s’en fout. Elle sert à rien. (à part à me casser les bonbons, et s’étonner que je lui casse la cabeza après.) ...dans cet épisode du moins.
Ce qui, pour ma part, m’intéressait le plus c’était la réaction de Synder en mp... froide comme un glaçon. Si Synder avait toujours été comme ça ce ne serait pas étonnant, mais - vu que j’ai rien à cacher - vous avez bien vu qu’elle me parlait pas comme ça avant. Donc quand je relis le Avant et le Après je ne peux qu’être choquée par le Changement de Personnalité de Synder. J’ai l’impression qu’elle a été remplacée par un Robot. A ce moment là, ce que Loplo pensait de mon post je m’en foutais royalement à partir du moment que Synder avait mes explications, qui maintenant sont des preuves contre elles. (Je vous avais prévenu mais vous avez préféré faire les meufs. Phoque Off so. I don’t care.)
Du coup ce que je pense, c’est que Synder, la Synder que j’aimais bien de base, a dû avoir de très mauvaises fréquentations qui l’ont complètement changé. Loplo par exemple, à aucun moment c’est une bonne fréquentation vu tous les cadavres dans son placard. Et moi je trouve ça juste choquant et désolant pour Synder.
Loplo, comme dit je m’en foutais à ce moment, c’était pas mon amie, et je n’avais jamais parlé avec elle, elle ne m’intéressait absolument pas. J’étais en mode “Mais vazyyy c’est qui c’te meuf ?! D’où elle me parle ?! Elle veut QUOI ?! Eeeh c’est bon vazy casses toi Miskina ! La prochaine fois que tu fais la folle avec moi tu vas voir à la sortie !” *tousse* ...mais concernant Synder forcément ça me touchait plus. Je suis même quasiment sûr d’avoir connu Synder avant Loplo. A moins que Loplo elle même ait changé du jour au lendemain, mais perso j’avais jamais fait attention à Loplo avant qu’elle commence à me casser les bonbons. Je ne savais pas qu’elle existait et qu’elle était “populaire” apparemment. Mais bon perchée comme je suis aussi excusez mooooi~ Bref. Tout ça pour dire que : *sort son mégaphone rose bonbon à paillettes*
📣 Même si vous n’avez pas l’habitude de voir des gens s’exprimer différemment, vous devez toujours rester Objectifs... comme Chupalovely !
Je parlerai jamais assez de Chupalovely ! Dans sa section au moins, à part sur les Découvertes du Jour, l’harmonie perdurait toujours.
Oui parce que c’est pas parce que TOI tu vois de la Provocation ou je-ne-sais-quoi-d’autre qu’il y en a forcément, que tu as forcément raison et inversement, d’où l’intérêt d’être Objectif. Comme Chupalovely. Donc là encore, heureusement que Chupalovely existe, parce que elle en attendant elle a vu mon Post et elle a rien vu de chelou dessus. SACHANT, que ce Post est toujours bien visible dans les Découvertes du Jour, parce que contrairement à Synder, Chupalovely ne supprime pas forcément les Posts, et ce, même si ya un Grand Méchant Loup qui vient se plaindre parce qu’elle voit le mal partout. Bref.
Tout cela se résume donc par : Ta gueule. 💚💥
“Voilà voilà, tu peux dormir sur tes deux oreilles bien tranquille ♥”
Dans le prochain épisode, c’est Noël sur Eldarya !
Pour l’Occasion Cendrillon a commandé de l’Amûûûr propre à la Mère Noëlle... mais ne sachant pas ce que c’est, Sugariel va donc tenter de lui expliquer... ce qui semble plus difficile que prévu d’expliquer - ENCORE - un truc à Cendrillon... hum hum.
La Suite au Prochain Épisode $pécial Noël. 💚💥
#Screen Queen#Unexpected Season#Épisode 4#ft.#Sugariel#Sodariel#Loplo#&#Synder#évidemment !#💜💗🖤💙💚🖤💙💞💕💝💖💥💥💥💥💥💥💥💥💥💥💥💥💀🕷👄
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le doc il m’a dit ouais c votre orientation qui vous angoisse mais ça va aller petite et j’ai fondu en larmes
j’avais trop honte et tout et j’arretais pas de dire en pleurant « j’ai tellement honte mais jsais bien genre j’ai besoin d’aide quoi » et elle a dit « mais oui et c’est normal » et genre y’avait d’autres jeunes dans la salle d’attente j’etais la seule sans parents alors ya la maman d’un garçon qui m’a proposé à graille mais j’ai refusé alors qu’en vrai j’avais grave la dalle et elle est partie et jme suis dit oh mon dieu c’est extremement gentil de sa part quoi
pendant la consult a un moment j’ai posé ma tete sur la table et j’ai dit ct une journee de malade quoi et la doc a rigolé elle a dit oui dis donc!! mais vous etes courageuse! et j’ai rigolé aussi
apres j’ai appelé mon ami julian et il m’a dit je me reconnais bcp dans tout ce que tu racontes mais regarde moi j’y arrive je lui ai sit je vais y arriver aussi j’ai envie et il m’a dit « im proud of u ur my friend i love u » et j’etais allongee j’avais les larmes qui coulaient sur mon nez et jme suis dit j’ai des amis trop biens quoi
et lucile elle etait marrante aussi elle m’envoyait des messages oklm et tout et pendant les attentes parfois je pleurais un peu toute seule mais en fait c’est pas un souvenir horrible!!!!
je suis fiere de moi
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Bonjour ? Bonsoir ? Je me présente
Salut à tous, qu’elle galère...
C’est la première fois que je viens ici, je ne sais pas encore comment je vais orienter tout ça, mais je sais déjà de quoi je veux parler.
Avant tout une présentation de moi s’impose.
Je m’appelle Rosaline (pas mon vrai prénom), j’ai bientôt 23 ans (et ouais j’assume pas encore, comment ça se fait ? Je ne sais pas).
Je sais pas comment me présenter physiquement sans démontrer qui je suis, j’veux garder une part d’intimité et d’anonymat en réalité, par peur ou par honte ?
En tout cas je suis une fille de 22 ans, bientôt 23, qui se sent un peu paumée dans sa petite vie qui semble banale et normale, mais qui recherche un quelque chose qui pourrait la faire vibrer et pas juste la faire rêver.
C’est sur se type de sujets que je voudrai discuter avec vous tous, je sais pas comment fonctionne se site en réalité, mais je pense que c’est un peu comme twitter ou Facebook ? Je sais pas, mais en tout cas je cherche simplement à faire connaître mes pensées et peut-être qui sait, permettre à différentes personnes de se reconnaître dans se que je dis et pouvoir leur transmettre des petits tips qui pourront les faire avancer.
Je finirais simplement par un simple “Merci”.
Merci d’avoir pris le temps de me lire, de m’avoir laisser m’expliquer et peut être me donner l’opportunité de trouver “le chemin” dans ce que je recherche en partageant avec “Toi” ce que je vis.
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