#mais c’est indispensable !
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lolochaponnay · 3 months ago
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Une jeune femme se présente chez un pédiatre, avec un bébé dans les bras. Elle lui dit : -Regardez docteur, comme ce pauvre petit chou est chétif ! - Quel âge a-t-il ? - Six mois. Le praticien pèse le bébé et déclare : -En effet, pour six mois il devrait faire à peu près 2 kilos de plus. Comment est-il nourri ? - Au sein. - Bien. Alors veuillez, s’il vous plaît madame, retirer votre chemisier et votre soutien-gorge. - Mais…docteur… - Oui, je sais. C’est toujours délicat de demander cela à une jeune femme, mais c’est indispensable ! La fille s’exécute, et le médecin lui palpe longuement les seins. Il s’écrie : - Mais…vous n’avez pas de lait ! - Ben non. Moi je ne suis que la nounou !
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coovieilledentelle · 7 months ago
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Faire l’amour, ça commence le matin par le premier regard que l’on se donne, le premier sourire, la première caresse et le premier bonjour.
Faire l’amour, c’est d’apporter le petit déjeuner au lit ou simplement un café, un jus de fruits accompagné d’une petite chanson d’amour ou de mots tendres récités avec toute la gaucherie dont on peut faire preuve.
Faire l’amour, c’est lancer à l’autre dans la glace un clin d’œil complice lorsqu’il fait sa toilette, c’est aussi l’embrasser sans raison, juste pour le plaisir de le faire, sans rien attendre en retour.
Faire l’amour, c’est demander à l’autre quelle nuit il a passé et écouter attentivement sa réponse. C’est prendre le temps de se regarder, de se parler et de se toucher avant d’entreprendre la journée de travail.Faire l’amour, c’est accompagner l’être cher à la porte au moment où il se prépare à partir; c’est de lui souhaiter une bonne journée; c’est de s’installer à la fenêtre et lui faire un signe de la main en affichant son plus beau sourire.
Faire l’amour, c’est de se téléphoner pour un rien, juste pour se dire que l’on s’aime ou prendre des nouvelles; c’est de se faire des surprises sans rien attendre en échange.
Faire l’amour, c’est prendre l’autre dans ses bras chaque fois que c’est possible, juste pour sentir la chaleur de l’être aimé, rétablir le contact et se donner de l’affection.
Faire l’amour, c’est parfois d’accorder à l’autre la liberté de vivre pour lui-même, sans attachement excessif, en lui laissant sentir qu’on l’aime toujours même si nos corps sont loin l’un de l’autre; c’est d’être assuré que nos âmes se moquent des distances et sont tendrement enlacées en toute situation, quelque soit le nombre de kilomètres qui nous séparent.
Faire l’amour, peut aussi se résumer en une pensée lancée vers l’autre, les yeux fermées, pendant un instant.
Faire l’amour, c’est de s’accueillir et de s’étreindre au retour à la maison, c’est de s’informer de ce que l’autre a vécu durant la journée, c’est également le petit verre de vin que l’on prend le temps de déguster ensemble en se racontant toutes sortes de choses ou en goûtant tout simplement la sagesse du silence.
Faire l’amour, c’est même d’écouter le télé, serrés l’un contre l’autre, c’est de rire ou de s’émouvoir ensemble, c’est de vivre à deux et nourrir cette complicité de n’importe quelle façon.
Enfin, faire l’amour, c’est aussi « faire l’amour », mais ce n’est pas que ça! C’est une partie d’un tout indispensable… tout simplement, comme un dessert qui vient couronner un repas succulent.
J’ai compris un jour que je ne voulais plus me contenter que du « dessert », … je désire le repas au complet et surtout le dessert n’est pas indispensable à la fin de chaque repas.
Page La Voie de la Sagesse
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coolvieilledentelle · 8 months ago
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C'est quoi faire l'amour finalement ??
Ça commence le matin par le premier regard que l’on se donne, le premier sourire, la première caresse et le premier bonjour...
Faire l’amour, c’est d’apporter le petit déjeuner au lit ou simplement un café, un jus de fruits accompagné d’une petite chanson d’amour ou de mots tendres récités avec toute la gaucherie dont on peut faire preuve.
C’est lancer à l’autre dans la glace un clin d’œil complice lorsqu’il fait sa toilette, c’est aussi l’embrasser sans raison, juste pour le plaisir de le faire, sans rien attendre en retour.
Faire l’amour, c’est demander à l’autre quelle nuit il a passé et écouter attentivement sa réponse. C’est prendre le temps de se regarder, de se parler et de se toucher avant d’entreprendre la journée de travail.
C’est accompagner l’être cher à la porte au moment où il se prépare à partir; c’est de lui souhaiter une bonne journée; c’est de s’installer à la fenêtre et lui faire un signe de la main en affichant son plus beau sourire.
Faire l’amour, c’est de se téléphoner pour un rien, juste pour se dire que l’on s’aime ou prendre des nouvelles; c’est de se faire des surprises sans rien attendre en échange.
C’est prendre l’autre dans ses bras chaque fois que c’est possible, juste pour sentir la chaleur de l’être aimé, rétablir le contact et se donner de l’affection.
Faire l’amour, c’est parfois d’accorder à l’autre la liberté de vivre pour lui-même, sans attachement excessif, en lui laissant sentir qu’on l’aime toujours même si nos corps sont loin l’un de l’autre; c’est d’être assuré que nos âmes se moquent des distances et sont tendrement enlacées en toute situation, quelque soit le nombre de kilomètres qui nous séparent.
Cela peut aussi se résumer en une pensée lancée vers l’autre, les yeux fermées, pendant un instant.
Faire l’amour, c’est de s’accueillir et de s’étreindre au retour à la maison, c’est de s’informer de ce que l’autre a vécu durant la journée, c’est également le petit verre de vin que l’on prend le temps de déguster ensemble en se racontant toutes sortes de choses ou en goûtant tout simplement la sagesse du silence.
C’est même d’écouter le télé, serrés l’un contre l’autre, c’est de rire ou de s’émouvoir ensemble, c’est de vivre à deux et nourrir cette complicité de n’importe quelle façon.
Enfin, faire l’amour, c’est aussi « faire l’amour », mais ce n’est pas que ça ! C’est une partie d’un tout indispensable… tout simplement, comme un dessert qui vient couronner un repas succulent...
J’ai compris un jour que je ne voulais plus me contenter que du « dessert »... je désire le repas au complet et surtout que le dessert, n’est pas indispensable à la fin de chaque repas !
Auteur inconnu
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ekman · 3 months ago
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Le mensonge a cessé d’être un vice moral et intellectuel pour devenir un système de gouvernement. C’est un progrès considérable pour les mondialistes, car il a pour première vertu de faire disparaître toute notion d’éthique dans les sociétés dites “avancées”. Comment le mensonge généralisé – statistique, médiatique, étatique – est-il parvenu à effacer non une quelconque vérité, notion fumeuse et très discutable, mais plus radicalement, à escamoter la réalité toute entière ?
Première mise au point, indispensable : qu’est-ce que la réalité aujourd’hui ? Est-elle seulement définissable ? Fait vérifié : la réalité n’est plus le produit de l’observation individuelle, mais celui du discours collectif. D’où l’importance du contrôle permanent et méticuleux des médias classiques, à l’exclusion (très provisoire) des canaux présents sur Internet. Le discours collectif donc, est souvent résumé par l’appellation anglicisante de “narratif”. Les narratifs qui se succèdent, s’enchainent et parfois se chevauchent, ont pour fonction d’installer un climat dans l’opinion publique – euphorisant, anxyogène, consensuel, solidaire, etc. Les problèmes sont créés, les réactions contrôlées, les réflexions orientées, les solutions suggérées. Cela fait partie de l’ingénierie du “soft power”, concept  directement sorti de l’esprit des publicitaires américains... et c’est ainsi que la réalité devient une vérité, celle de “On” qui prospère ainsi sous mille visages. C’est le consensus majoritaire : Monsieur Moyen et Madame Tout-le-Monde, qui ont du bon sens, adorent tout ce qui est très équilibré, donc central, et ne supportent pas les à-coups suggérés par les opinions radicales, trop réactives. L’affect collectif balance du paradis sucré des bons sentiments à l’entêtant pizzicato des situations stressantes. Des Jeux Olympiques à la variole du singe, si vous me suivez.
La force du discours collectif ne tient pas au fait qu’il soit collectif, c’est à dire reçu et relayé par la masse, mais plus par sa capacité de diffusion et de répétition. Ici aussi, on est dans la pure technique publicitaire. On comprend mieux la prise en charge, par l’État, de la santé financière des organes de Presse qui, dès lors, lui sont durablement redevables. Je dis bien “l’État” et non le “gouvernement”, ce qui souligne que le premier est l’expression directe du système qui désormais le contrôle, alors que le second n’a qu’un rôle illustratif, cosmétique.
Que reste-t-il alors de l’observation individuelle ? Eh bien elle ne puise sa valeur que dans celle des individus eux-mêmes. Celui qui ne veut pas voir ne verra pas, ni n’entendra, ni ne réfléchira. Celui qui constate que ce qu’il voit n’est pas ce qu’on lui raconte – pour peu qu’il ait un peu d’instruction et de courage – se sentira tenu de dire et de contredire, surtout. Très vite il deviendra l’emmerdeur, le facho, le complotiste, le parano... autant d’insultes qui deviendront des médailles. Celui qui s’isole dans sa bulle afin d’échapper au bruit ambiant, celui qui a renoncé au succès d’apparence, à l’audience, aux soutiens et aux relais, celui-là souffrira de la solitude et de l’incompréhension. Mais si un seul concitoyen peut, au final, être convaincu d’ouvrir les yeux, alors la journée se soldera par une victoire de plus puisque le discours collectif comptera une paire d’oreilles en moins.
J.-M. M.
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chapeau-cowboy · 2 months ago
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À quoi ressemblait la vie d’un cow-boy ?
Ah, la vie de cow-boy ! C’est un mythe qui fascine encore aujourd’hui, des films western de John Wayne aux romans inspirants de l’époque. Mais qu'en était-il vraiment ? Entre l’image romancée du cow-boy des western classiques et la réalité plus terre-à-terre, découvrons ensemble à quoi ressemblait la vie d’un cow-boy.
Une journée dans la vie d’un cow-boy
Le cow-boy typique passait ses journées dans les grands espaces du Far West, travaillant sur des ranchs pour s’occuper du bétail. La journée commençait tôt, souvent avant le lever du soleil, avec des tâches comme le rassemblement des troupeaux ou la vérification des clôtures. Travailler dans le canyon ou les prairies demandait une équitation habile et une endurance à toute épreuve.
Les chevauchées fantastiques étaient fréquentes, avec des trajets qui pouvaient durer des heures pour trouver de l’eau ou surveiller les bovins. La selle et le chapeau de cow-boy étaient des accessoires indispensables, offrant protection et style dans un environnement rude.
Les défis de la vie de cow-boy
Contrairement à l'image du cow-boy dans les films américains, la vie réelle était souvent difficile et monotone. Les cow-boys travaillaient jusqu'à 20 heures par jour, en se protégeant non seulement des prédateurs mais aussi des tempêtes et des bousculades nocturnes. Les salaires étaient modestes, oscillant entre 25 et 40 dollars par mois, malgré le dur labeur.
Les rassemblements de printemps et d'automne étaient des moments cruciaux. Les cow-boys marquaient les veaux, castraient les bêtes, et préparaient le bétail pour les longues conduites vers les villes de l'élevage de bétail. Ces chemins comme la piste Chisholm étaient souvent semés d'embûches et de risques.
La diversité des cow-boys
L'image du cow-boy blanc et solitaire est largement véhiculée dans les western modernes, mais la réalité était beaucoup plus diverse. Au Texas, par exemple, un tiers des cow-boys étaient afro-américains ou mexico-américains. La répartition raciale variait selon les régions, et chaque cow-boy apportait sa propre histoire et ses compétences à ce métier exigeant.
Les équipements et la tenue vestimentaire
La tenue d’un cow-boy était avant tout fonctionnelle. Des bottes hautes, un chapeau de cow-boy pour se protéger du soleil, et des vêtements robustes étaient essentiels. Les éperons et le lariat faisaient aussi partie de l’équipement standard. En effet, le cow-boy devait être prêt à affronter tous les éléments de la nature tout en gérant le cheptel et les bovins.
Vie sociale et culturelle
Le cow-boy vivait dans un monde où les relations sociales étaient souvent aussi rudes que le travail lui-même. Les soirées dans les saloon étaient un moment de détente, parfois accompagné de danses country et de musique. Cependant, la vie en ville n’était pas sans conflits. Les portraits des cow-boys variaient entre l’image du héros courageux et celle du voyou de la frontière.
L'héritage du cow-boy
Malgré la rudesse de la vie de cow-boy, le métier a laissé une empreinte durable dans la culture américaine. Les récits de cow-boys ont inspiré des films westerns, des bandes dessinées comme Lucky Luke, et même des festivals de country. Le cow-boy est devenu un symbole de liberté et d’indépendance, même si la réalité était parfois bien différente de la légende.
En conclusion, la vie d’un cow-boy était loin d’être une simple aventure à cheval dans les grandes plaines américaines. C’était un métier exigeant, souvent sous-estimé, mais toujours empreint d’un esprit de liberté et de courage. Que ce soit en équitation western ou en rodéo, le cow-boy continue de captiver notre imagination et de définir une partie importante de l’histoire de l’Ouest américain.
FAQ : À quoi ressemblait la vie d’un cow-boy ?
1. Qu'est-ce qu'un cow-boy exactement ?
Un cow-boy est un ouvrier agricole spécialisé dans l’élevage du bétail, principalement dans les vastes espaces du Far West américain. Contrairement aux images romantiques véhiculées par les films et les romans, les cow-boys étaient souvent des travailleurs mal payés, engagés dans des tâches épuisantes et difficiles. Le terme cow-boy est apparu au début des années 1830 au Texas et désignait à l'origine des pillards de bétail avant d'être attribué aux ouvriers agricoles après la Guerre de Sécession.
2. Quelle était la vie quotidienne d'un cow-boy ?
La vie quotidienne d'un cow-boy était centrée autour des grands rassemblements de bétail et des longues conduites vers les marchés. Les journées étaient marquées par des heures de travail intenses, souvent jusqu’à 20 heures par jour. Les cow-boys s'occupaient de tâches variées telles que marquer les veaux, castrer les animaux et gérer les troupeaux. Ils faisaient face à des défis comme les conditions climatiques extrêmes, les prédateurs et les bêtes sauvages.
3. Quels étaient les défis majeurs auxquels les cow-boys étaient confrontés ?
Les cow-boys faisaient face à de nombreux défis, notamment :
Conditions climatiques extrêmes : chaleur brûlante, froid intense et tempêtes.
Risques liés au bétail : bétail errant, bousculades nocturnes et attaques de prédateurs.
Travail difficile : tâches lourdes et salissantes avec des salaires souvent bas.
4. Les cow-boys étaient-ils tous des hommes blancs ?
Non, loin de là ! Bien que les cow-boys les plus connus dans les récits populaires soient souvent décrits comme blancs, la réalité était beaucoup plus diverse. Au Texas, par exemple, environ un tiers des cow-boys étaient afro-américains ou mexico-américains. La répartition raciale variait considérablement selon les régions.
5. Comment les cow-boys étaient-ils perçus à l'époque ?
Les perceptions des cow-boys étaient très variées. Certains les voyaient comme des aventuriers courageux et loyaux, tandis que d'autres les décrivaient comme des voyous sans foi ni loi. Les descriptions négatives venaient souvent de ceux qui les observaient en ville après une longue période sur les sentiers, tandis que ceux qui passaient du temps dans les pâturages les voyaient comme des travailleurs acharnés et courageux.
6. Quelle était la tenue vestimentaire typique d'un cow-boy ?
La tenue des cow-boys variait en fonction du climat et du terrain. Les éléments essentiels comprenaient :
Chapeau de cow-boy : large pour se protéger du soleil.
Chemise et pantalon : souvent en flanelle pour la chaleur.
Bottes à éperons : pour faciliter l'équitation et le travail avec le bétail.
Gilet et ceinture : pour porter des outils comme les cordes et les révolvers.
7. Les cow-boys utilisaient-ils des armes à feu ?
Oui, mais leur usage était souvent exagéré dans les récits populaires. Les cow-boys portaient des révolvers et des pistolets, mais la plupart d'entre eux n'étaient pas particulièrement habiles avec ces armes. Dans la réalité, les armes étaient principalement utilisées pour se défendre plutôt que pour des duels spectaculaires.
8. Comment la vie des cow-boys a-t-elle évolué avec le temps ?
Avec la clôture des pâturages et l'expansion des voies ferrées dans les années 1890, le cow-boy classique a commencé à disparaître. Le travail est devenu plus structuré et les grandes entreprises ont remplacé les petits ranchs. Cependant, l'image du cow-boy romantique perdure dans les films, les livres et les festivals western.
9. Quelle est l'héritage des cow-boys aujourd'hui ?
Aujourd'hui, l'esprit des cow-boys continue de vivre dans la culture populaire, les festivals western et les événements comme les rodéos. Les valeurs d'indépendance, de courage et de travail acharné associées aux cow-boys sont encore célébrées, et leur image reste un symbole emblématique de l'Ouest américain.
Si tu as d'autres questions sur la vie des cow-boys ou si tu souhaites explorer plus en détail cet univers fascinant, n'hésite pas à nous le faire savoir !
À voir aussi : D'où vient le nom "Cowboy" ?
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christian-dubuis-santini · 4 months ago
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Plus-value marxienne, surmoi freudien, objet a lacanien: trois concepts pour comprendre la faillite de la raison discursive, dont le discours analytique révèle le mécanisme logique: plus tu fais de profit plus tu veux en faire, plus tu obéis au surmoi plus tu es coupable, plus tu bois de Coca plus tu as soif...
Le "plus de jouir" lacanien — concept indispensable à la saisie des impasses et paradoxes du parlêtre que nous sommes — est directement tiré de la plus-value marxienne.
Pour "illustrer" l'impossibilité du "riche" à payer, un retour à l'original n'est peut-être pas superflu, et voici donc la logique (hegelienne!) que Marx déploie pour décrire le processus de la "consommation":
"En convertissant une partie de son capital en force de travail, le capitaliste valorise son capital global. Il fait d’une pierre deux coups. Il ne profite pas seulement de ce qu’il reçoit de l’ouvrier, mais aussi de ce qu’il lui donne.
Le capital aliéné dans l’échange contre de la force de travail est transformé en moyens de subsistance dont la consommation sert à reproduire les muscles, les nerfs, les os, le cerveau des ouvriers qu’il a déjà et à engendrer de nouveaux ouvriers.
À l’intérieur même des limites de ce qui est absolument nécessaire, la consommation individuelle de la classe ouvrière est donc la retransformation des moyens de subsistance que le capital a aliénés contre de la force de travail, en une force de travail que le capital peut réexploiter.
Elle est production et reproduction du moyen de production le plus indispensable au capitaliste, l’ouvrier lui-même."
(Le Capital, 1867, Livre I, Quatrième édition allemande, Puf, 1993, p. 642.)
Ce qui n'est pas sans éclairer d'une lumière singulière la fameuse déclaration de Patrick Le Lay (alors PDG de TF1) de la logique sous-jacente des médias:
"Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective ”business”, soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit (...).
Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible (...).
Rien n’est plus difficile que d’obtenir cette disponibilité. C’est là que se trouve le changement permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, surfer sur les tendances, dans un contexte où l’information s’accélère, se multiplie et se banalise."
Plus-value marxienne, surmoi freudien, objet a lacanien: voilà donc les trois notions paradoxales qui permettent d’aborder le réel dans son rapport au symbolique, et qui permettent de comprendre pourquoi l’idéal de l’échange équilibré reste voué à l’imaginaire, les prétentions rationnelles étant toujours ravagées par une logique de l'excès qui les ruine - plus tu bois de Coca plus tu as soif, plus tu obéis au surmoi plus tu es coupable (plus il t’en coûtera), plus tu fais de profit plus tu veux en faire...
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raisongardee · 6 months ago
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"Les francfortiens, lecteurs de Freud, prenaient en effet soin de distinguer la "répression fondamentale" – c’est-à-dire tout ce qui renvoie au bridage freudien des pulsions tel qu’exposé par exemple dans Malaise dans la civilisation (1929), "nécessaire pour que la race humaine survive dans la civilisation" – et la "surrépression" qui renvoyait à des restrictions additionnelles, non nécessaires à la survie de la civilisation, mais rendues indispensables à l’exercice de telle ou telle forme de domination politique et sociale. Or, les philosophes français postmodernes des années 1960, dont Foucault et Deleuze, n’ont globalement pas su faire cette distinction capitale. De sorte que, en prônant la libération vis-à-vis de "la répression" administrée par les institutions, ils ont certes combattu les répressions additionnelles indues, mais ils ont aussi contribué à mettre fin à la répression pulsionnelle nécessaire pour devenir un être social. Ils ont en somme mis dans le même sac la répression qui augmente les sujets en leur permettant de ne pas devenir l’esclave de leurs pulsions et la surrépression dont procèdent des dominations indues. Il se pourrait donc bien que ces philosophes postmodernes aient appliqué sans le savoir le programme mandevillien de désinhibition morale complète et de pleine acceptation des "vices". De sorte que, tout en se croyant éminemment révolutionnaires et anticapitalistes, ils ont en fait permis ou contribué à la pleine réalisation du programme originel du capitalisme, le plan mandevillien."
Dany-Robert Dufour, Qui est Bernard de Mandeville ?, 2017.
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francaistoutsimplement · 2 months ago
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Régis de Castelnau
L’atroce tragédie de l’assassinat de la jeune Philippine venant après tant d’autres, provoque fort normalement une émotion considérable. Le coupable est d’abord évidemment le salaud qui a accompli cette horreur. Mais il y a des complices, voire des gens que l’on peut considérer comme des coauteurs, et ce ne sont pas des magistrats. Il ne faut pas se tromper de cible cette fois-ci. Libéré de prison, LE CRIMINEL N’AURAIT PAS DÛ SE TROUVER SUR LE TERRITOIRE FRANÇAIS. Faire du juge de l’application des peines qui l’a remis en liberté le principal responsable parmi ceux qui ont créé cette situation est une erreur. Après une procédure régulière, il avait été condamné à une peine de sept ans de réclusion, et il a été libéré après en avoir accompli cinq. Il faut rappeler qu’il existe (comme partout) un système de remises de peine dont l’objectif est de contribuer à l’obtention d’un certain calme dans les centres de détention. En l’occurrence, l’auteur de ce nouveau crime avait accompli les deux tiers de sa peine, et la décision a été prise assortie d’un contrôle et d’une obligation de quitter le territoire français en étant expulsé. L’inexécution de ces mesures n’était pas de la responsabilité du juge de l’application des peines. C’est la totale défaillance du pouvoir néolibéral destructeur des services publics qui est à l’origine de cette nouvelle tragédie. Il l’est doublement. D’abord en privant la Sécurité et la Justice des moyens indispensables pour accomplir leurs missions. Ce réel désintérêt politique, au-delà des parlottes démagogiques que l’on entend de loin en loin, a quelque chose de criminel. Ensuite, en matière d’organisation de la sécurité sur son territoire la France a perdu sa souveraineté au profit de l’Union Européenne et par sa soumission à des engagements internationaux contraignants. Cette double contrainte, rend quasiment impossible l’exécution des OQTF. Celle issue de l’appartenance à l’UE n’est réellement remise en cause par aucune des forces politiques représentées au Parlement. Aujourd’hui, que ce soit le chef de l’État ou le Premier ministre, nos dirigeants, accompagné des belles âmes sont des militants acharnés de la soumission. Et par conséquent responsables de la mort de Philippine. Les voir tous prendre la pose est insupportable. PS : je sais c’est bizarre, pour une fois je ne dis pas de mal des magistrats. Pas d’inquiétude on y reviendra.
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pompadourpink · 1 year ago
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The Onion #2 - Maternity leave
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La nouvelle ministre des solidarités et des familles Aurore Bergé a déposé ce matin une proposition de loi visant à réduire de 2 mois le temps de grossesse. Une période de gestation jugée “trop longue” et “pénalisante pour les entreprises” que cette réforme devrait enfin permettre d’équilibrer un peu. “7 mois c’est largement suffisant” a déclaré Aurore Bergé lors d’une conférence de presse. “Les enfants auront déjà 2 bras, 2 jambes, tout ce qu’il leur faut pour vivre convenablement” poursuit-elle, avant d’ajouter : “D’accord, leurs os seront mous, mais grâce à ça ils pourront avoir une belle carrière au Cirque du Soleil.”
This morning, the new Minister for Solidarity and Families, Aurore Bergé, tabled a bill to reduce the length of pregnancy by 2 months. A gestation period deemed to be "too long" and "penalising for businesses", this reform should finally provide some balance. "7 months is more than enough," declared Aurore Bergé at a press conference. "Children will already have 2 arms, 2 legs, everything they need to live a decent life," she continued, before adding: "OK, their bones will be soft, but thanks to this they'll be able to have a great career at Cirque du Soleil."
Une proposition controversée néanmoins saluée par Patrick Martin, le nouveau patron du MEDEF. “C’est une très bonne nouvelle pour tout le monde !” confie-t-il à nos confrères du Figaro. “Grâce à ça, les mamans pourront revenir plus rapidement au travail, et après avoir passé toutes leurs journées allongées, ça leur fera enfin du bien de pouvoir passer toutes leurs journées assises.”
This controversial proposal was nevertheless welcomed by Patrick Martin, the new head of the MEDEF. "It's great news for everyone," he told Le Figaro. "Thanks to this, mums will be able to get back to work more quickly, and after spending all their days lying down, it will finally do them good to be able to spend all their days sitting up."
Pour pallier le retard physique des nouveaux-nés, le gouvernement s’est également engagé à fournir un pack “Croissance” aux jeunes parents, comprenant : une couveuse “Pat Patrouille”, deux béquilles “Peppa Pig” ainsi que 3 tubes de vitamine C “Boiron”. Un pack indispensable pour “compenser les 2 mois de développement manquant” et pour que “les nouveaux-nés soient, certes, à moitié formés, mais également en pleine forme”.
To compensate for the physical backwardness of newborn babies, the government has also pledged to provide young parents with a "Growth" pack, comprising: a "Pat Patrouille" incubator, two "Peppa Pig" crutches and 3 tubes of "Boiron" vitamin C. This pack is essential to "compensate for the missing 2 months of development" and to ensure that "newborn babies are not only half-formed, but also in great shape".
Suite à la vague d’indignation provoquée par ce projet de loi, Aurore Bergé a déclaré “entendre la colère des parents” et se dit même prête à déposer un nouvel amendement visant à augmenter de 72 heures la durée moyenne des accouchements, afin que les femmes puissent “profiter encore un peu plus du plus beau jour de leur vie”.
Following the wave of indignation provoked by this bill, Aurore Bergé said she "understood the anger of parents" and was even prepared to table a new amendment aimed at increasing the average length of childbirth by 72 hours, so that women can "enjoy the happiest day of their lives a little more".
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jeanchrisosme · 3 months ago
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Les gens ne remarquent pas qu’ils vous perdent. Ils ne se rendent pas compte que vous aviez besoin d’une parole qui n’a pas été dite, d’une attention qui ne vous a pas été adressée, d’un geste que, à un certain moment, vous avez senti indispensable mais qui n’a pas été fait. Les gens ne se rendent pas compte qu’ils vous perdent quand ils vous remettent à une autre fois, quand ils ont plus de temps ou des choses moins importantes à faire, quand ils n’écoutent pas votre silence, quand ils ne comprennent pas que vous avez besoin de présence, de réconfort, de chaleur même si vous ne demandez jamais et qu’ils ne posent pas de questions. Les gens ne se rendent pas compte qu’ils vous perdent quand, même pour de petites choses, ils trahissent votre confiance, ils vous laissent attendre, ils mettent d’autres choses, d’autres personnes devant vous, ils n’accordent pas d’importance à ce que vous dites ou à ce qui vous tient à cœur, ils ne vous demandent jamais comment vous allez et ils ne s’inquiètent pas pour vous, prenant pour acquis que vous y arriverez de toute façon, Quoi qu’il arrive. Les gens ne se rendent pas compte qu’ils vous perdent quand ils ne montrent pas ce qu’ils ressentent, ils ne montrent pas qu’ils se soucient de vous, ils ne vous disent jamais qu’ils vous aiment et que vous êtes vraiment important, quand ils vous font sentir comme quelqu’un dans leur vie, quelqu’un qui n’est peut-être même pas là. Les gens ne se rendent pas compte qu’ils vous pardonnent, que pour tant de petits défauts, pour tant de petits vides, pour tant de petites insouciances, pour tant de petits oublis, chaque jour vous êtes de plus en plus distant et vous ne pouvez même pas expliquer pourquoi, ce n’est jamais un seul épisode, c’est comment vous vous sentez différent à chaque fois, c’est comment vous vous sentez plus seul. Les gens ne se rendent compte qu’ils vous ont perdu que lorsque cela s’est déjà produit.
Laura Messina
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aisakalegacy · 1 year ago
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Automne 1914, Saint-Jean-sur-Richelieu, Canada (6/22)
Je ne vais pas vous mentir, notre formation est intense, même pour moi qui suis habitué aux efforts physiques. Hier, nous nous sommes entraînés au combat à la baïonnette et corps. L’entrainement n’a duré que trente minutes, mais il a laissé mes camarades hors d’haleine. Après une mise en train de deux minutes (celle-ci est indispensable les trois premiers mois de l’instruction), composée d’entrainement des bras en marchant et en courant, de flexions des jambes et de rotation du tronc, nous avons dû lancer un assaut contre l’instructeur, qui nous a tous mis au sol, les plus frêles comme les plus solides. Nous nous sommes exercés au lancer contre des sacs-mannequins, en marchant et en courant pour aiguiser notre sens de la précision et de la mesure, puis nous sommes passés à la partie collective de l’exercice, celle qui est difficile, car elle demande une certaine agilité et de la coordination.
Nous avons formé un groupe sur deux rangs, les hommes à trois pas les uns des autres dans chaque rang, et le plus vite possible, rang par rang, nous devions répondre aux ordres de l’instructeur : se coucher, prendre l’arme à la main, partir au pas de course, se coucher, ramper, se relever… Puis, en colonne, on nous a orientés sur des talus derrière lesquels se trouvaient plusieurs sacs-mannequins à terre disposés à l’avance, et il a fallu à nouveau courir, sauter, pointer, puis continuer par un boyau munis d’objectifs à droite et à gauche, et enfin sortir de la tranchée en escalade, en pointant sur les objectifs disposés en surface.
Là seulement, à la fin de l’exercice, afin de retourner au calme, on nous a fait marcher en colonne par deux derrière l’instructeur, à deux pas de distance, et on nous a fait marcher l’arme à la main jusqu’à ce que la sueur et l’essoufflement de l’effort ait disparu.
[Transcription] Zéphir Rumédier : Câlisse de crisse ! Zéphir Rumédier : C’est trop dur ! Est-ce qu’il se rend compte de ce qu’il nous demande ? Je n’arrive même pas à en faire une ! Bert Simmon : Et encore, tu as moins de masse à soulever que moi ! Arthur Rumédier : Reprends ton souffle et recommence, Zéphir. Ce que le Capitaine te demande, il sait que tu es capable de le faire. LeBris est le plus en forme d’entre nous, et sans sa condition physique, il n’aurait pas pu survivre à toutes ses aventures ! Pas vrai, LeBris ? Jules LeBris : Tout à fait. C’est parce que je me tiens en forme que j’ai pu échapper à une ourse, alors qu’elle me coursait. Zéphir Rumédier : Une… une ours ?! Jules LeBris : Une ourse polaire, oui. Cinq cent cinquante livres de muscles, de graisse et de fourrure, qui me courait après et qui était bien décidée à me tuer. Zéphir Rumédier : Et comment tu t’en es sorti ? Jules LeBris : Ça, c’est une histoire que je te raconterai si tu parviens à faire cinquante tractions.
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naliya · 2 years ago
Note
la motion de censure a été votée démocratiquement que ça vous plaise ou non, et oui c’est une réforme de merde, mais casser va pas arranger les choses en fait. juste comme ça
Il faudrait que tu révises un peu et revois la différence entre le légal et le légitime. C'est pas parce que quelque chose est légal que c'est légitime. Et se battre contre l'illégitimité, est largement défendable, en particulier quand ceux en face ne comprennent que ça.
Mais ce qui est vraiment drôle, c'est que même avant tout ça, quand les manifs étaient largement plus calmes, dans la tête des macronistes les français qui étaient dans la rue en toute légalité n'étaient pas légitimes parce qu'Emmanuel premier nous l'a décrété au 13h00 de TF1 pendant que tous les travailleurs étaient au taf (cf les déclarations lunaires de Veran à deux doigts de nous prometre les 10 plaies d'Egypte si les méchants grévistes n'arrêtaient pas de bloquer le pays), mais par contre sa réforme, elle, est tout à fait légitime puisqu'elle est légale, et ce malgré le passage en force, l'arrêt des débats et le refus de rencontrer les syndicats (et non arrêtez de faire semblant de croire qu'ils ont attendu qu'on crame une mairie pour le dire, ayez un peu d'honnêteté intellectuelle).
Comme je l'ai dis précédemment: si tu es le mec qui allume la dynamite, à un moment donné, arrêtes de faire ta vierge effarouchée quand ça explose. Vos sophismes a répétitions ne convainquent plus personne si ce n'est les zélés de la République Emmerde.
Franchement si vous aviez un iota de la sus-mentionnée honnêteté intellectuelle, vous eûtes au moins admis que la 5eme est sous respirateur artificiel et qu'il est grand temps d'y mettre fin. Elle a été créée pour un homme mort il y a maintenant plus de 50 ans et n'a rien à foutre entre les mains des macronistes. Mais bon comme je l'ai dis... légitimité et légalité, deux concepts extrêmement obscures, un peu comme égalité et équité.
"quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs" - Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, 1789.
A bon entendeur salut, je vais pas perdre mon temps plus longtemps.
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congratulationsgeorge · 7 months ago
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la joie & la rage
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Dans ce texte, je parlerai de mon rapport à la joie et à la rage d’un point de vue politique, et ce depuis mes intersections (artiste / Noir / métis / transmasc / au RSA / issu de classe moyenne basse ~ ouvrière / neurodivergent).  Avec recul, l’écrire m’a permis de chasser les dernières réminiscences de la queerness blanche que j’avais internalisée. Les milieux queers blancs sont ceux qui prennent le plus de place et ont le plus de visibilité en France (pas que). Quand on ne s’identifie pas comme une personne cis het, on finit toujours par s’y frotter. Souvent ces espaces prônent un rejet (ou plutôt un effacement) des privilèges de chacun·e en voulant déconstruire le patriarcat et le capitalisme. Se crée alors une ambiance propice à la honte et à la culpabilité dès lors que l’on possède un privilège. Je ne crois pas que ce soit une façon saine de gérer le problème (et ces dynamiques créent des situations absurdes d’ailleurs). Par extension, c’est aussi quelque chose qui peut se retrouver au sein de milieux 2slgbtqia+ racisés. M’enfin bon, c’est un sujet que je garderai pour une prochaine fois. Quoi qu'il en soit, le fait de m’être construit en partie avec ce type de narratif a fini par générer en moi un sentiment de culpabilité et de honte quant à mes choix de (sur)vie matérielle qui n'allaient pas toujours dans le sens de la lutte anticapitaliste*.
*****
Hier j’ai réalisé que je culpabilisais de poursuivre mon confort plutôt que de le sacrifier au profit d’un lifestyle plus radical et militant. & je me sentais coupable d’avoir opté pour le Chemin de la joie, plutôt que celui de la rage. 
Je ne cherche plus la pureté militante dure et parfaite. Je cherche à être heureux et pour moi ça nécessite d’avoir accès à un minimum de confort et de stabilité économique. Pouvoir faire des courses, manger à chaque repas, manger copieusement si je le souhaite, m’acheter des habits, investir dans du matériel de création, aller au restaurant, avoir la possibilité de faire des activités payantes avec mes ami·e·s/x, payer mes soins choisis de testostérone, avoir un suivi psy ou psychiatrique quand j’en ai besoin, partir en vacances, retourner voir ma famille à la Réunion, globalement : avoir du choix de consommation, des possibilités d'actions. Je ne suis pas encore parvenu à atteindre tous ces objectifs (pas de surprises en étant au RSA et handi lol x)), mais j'y compte bien.
Et ben, y a une partie de moi qui avait honte de ce désir de confort. 
“Mais ce n'est pas un échec mon brave et joli George. Ce n'est pas un échec de vouloir prendre soin de soi et de sortir du hardship. T’es pas moins politisé pour autant. Tu continues à créer des espaces pour, et à te mobiliser avec tes communautés en plus. C’est juste que t’as compris et que tu respectes que t’as besoin d’un confort et d’une routine pour bien fonctionner et pour être heureux, tout simplement. And that’s ok. Tout comme il y en a qui s’adonne à cultiver la rage, à la chérir et à la faire fructifier lors d’actions politiques et militantes, toi tu t’adonnes à cultiver la joie et les rires à travers ton art que tu partages avec tes communautés.” 
Je ne considère pas la rage et la joie comme des valeurs antagonistes. Elles partagent au cœur la même notion et nourrissent le même élan d’espoir. La rage et la joie sont indispensables pour fonctionner en tant que communauté opprimée. Et même, si je pousse la joie plus loin, je veux aussi rentrer dans les côtes de l’insouciance, voire de l’ignorance (comme me disait Ibra en citant Kendrick Lamar : « Ignorance is a bliss »), parce que nous aussi on en a besoin. Cultiver la rage, la joie et l’insouciance, ça me semble être une base solide pour vivre heureusement sous un régime oppressif. Que ciels qui peuvent et veulent entretenir la rage le fassent et que ciels qui peuvent et veulent entretenir la joie et l’insouciance le fassent. C’est ça qu’est cool dans la communauté, chacun·e apporte sa pierre à l’édifice. On n’est pas obligé·e·s/x de tout faire ou de tout porter tout·e seul·e, tout le temps. On se complète.
La rage on peut : 
1) l’exprimer de façon brute en criant, en tapant dans des objets, en grognant, en cassant (lors de manifestations par exemple), ou encore 
2) l’exprimer partiellement en la transformant en art. Le problème c’est que quand on est Noir·e·s, on n’a pas le droit de s’exprimer pleinement dans la rue ou en public, alors on ne le fait pas. On a intériorisé le fait que prendre de la place ce n’est pas ce qu’on attend de nous, et prendre de la place concrètement c’est aussi nous mettre en danger de fait. Alors crier ! Frapper ! Agir en dehors du cadre normé / neurotypique et attendu de ce qu’un corps peut ou ne pas faire dans l’espace public – encore plus s’il s’agit d’un corps perçu comme noir – c’est très dangereux. 
Je pense à la police qui assassine, mais aussi aux fachos, et aux Karen en roue libre. 
Choisir de cultiver la joie plutôt que la rage, c’est une décision politique, mais c’est aussi une question de survie physique.
Par conséquent, il y a aussi un enjeu de survie mentale. Être enragé et ne pas avoir l’espace total pour exprimer sa rage (puisqu’on ne l’exprime que partiellement à travers la création artistique), c’est rageant. C’est comme des piles de journaux, de nouvelles douloureuses et assourdissantes, qui s’entassent dans une pièce, puis une autre, puis encore une autre, jusqu’à envahir tout le bâtiment et le faire péter de l’intérieur.
Moi, ma rage à une certaine période de ma vie, elle m’a mordu la main et ça m’a rendu malade dans moi. Malade de solitude et de tristesse. Au point d’en bâtir ma solitesse, ma forteresse de solitude, aux murs érigés hauts de méfiance et de colère qui ne laissaient passer personne, ni même une goutte d’Amour. A ce moment là, je flirtais régulièrement avec l’envie de me tuer. Une rage mal évacuée, ça peut me faire ça. 
Choisir de laisser ce dragon de colère dormir en paix, dans un jardin en fleurs aéré dans mon ventre, c’est pas un vrai choix au final. Oui, je pourrai décider de le laisser rugir, m’envelopper de ses écailles frémissantes et cracher de concert avec lui des glaires de feu. Mais en même temps ce serait consumer mes équilibres, brûler tous mes jardins au passage lentement cultivés, et me faire mourir de l’intérieur, à petits feux.
 Moi je choisis de vivre, de m’amuser et de kiffer le temps qu’on me donne sur cette planète. Je choisis d’aimer vivre, d’aimer cette vie, et de m’aimer. C’est un choix plus lourd qu’il n’y paraît. Être authentique envers moi-même et mon entourage, persévérer dans ma quête du bonheur, du respect, de l’honnêteté et de ma paix intérieure quand je fais partie des personnes à éliminer dans cette société : ça, c’est mon accomplissement révolutionnaire.
Pendant longtemps j’ai eu le rôle de celui qui (ap)porte la rage, quitte à choquer les autres mous du genou qui ne voulaient pas vraiment faire le taf ou appliquer les théories. Eh !! Maintenant je kiffe ! Faites vos devoirs vous aussi ! C’est moi qui régale ! Je vais m’asseoir peeeeeendant ! Et faire des jeux de société avec mes ami·e·s/x ! Bye x
Remerciements à Ibra, Nes, Soleil, Gilda pour leurs précieuses relectures et leurs encouragements. Love you!!! <3
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*Ajout du 16.04.2024.
je recommande l'émission de Kiyémis "Rends la joie" sur Médiapart, particulièrement l'épisode avec Fania Noël dans lequel elles pointent les limites des notions de "prendre soin de soi" et de "joie", labelisées comme étant forcément politiques ou formes de résistance.
Parmi les limites évoquées qui m'ont touché, il y a :
un rappel que les endroits de lutte sont avant tout des espaces qui se pensent en collectif
les notions de joie ~ de soin ne devraient pas se limiter à de la consommation, du matérialisme ou de l'esthétisme ; globalement à une récupération capitaliste
je cite Fania Noël : "ce qui serait honnête et radicalement honnête, c'est de se dire qu'on est des êtres humains qui désirent, qui veulent, qui aspirent à des choses qui ne sont pas forcément radicales ou révolutionnaires dans le sens d'un changement du système, et c'est juste ok. [...] Là où la tension est, c'est le fait que beaucoup de gens ont un malaise d'assumer ce qu'ils veulent."
Perdre de vue cette réalité c'est jouer le jeu du néolibéralisme
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leparfumdesreves · 1 year ago
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C'est l'Été et l'Été c'est Véra Pilo...
L’éventail est un accessoire de mode indispensable et incontournable pour se protéger de tous les coups de chaud et des grandes chaleurs.
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C’est dans la région de Valencia, en Espagne, que l’on trouve les plus belles oranges. Maintenant, vous pouvez aussi les apprécier sur ce bel éventail Naranja.
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Riche en vitamine C, l’ananas redonne un sacré coup de fouet à votre organisme. Avec l’éventail Anana, c’est pareil, d’un coup de poignet il vous apporte fraîcheur et énergie !
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futurbusiness · 8 months ago
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christian-dubuis-santini · 1 year ago
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Apprendre à lire présuppose un crédit accordé à l’Autre, les mots appartenant à un Autre «supposé savoir», il s’agit de s’immerger dans le texte d’un auteur en se laissant porter et imprégner par le courant des pensées comme on se baigne dans une eau suffisamment claire, en s’oubliant assez, tout en faisant preuve d’une «bonne résistance», c’est à dire ni trop de résistance (auquel cas rien ne rentre), ni trop peu (sinon rien ne reste).
À ce stade, il s’agit d’un acte de soumission volontaire, une passivité assumée qui n’est rien d’autre que la sujétion du sujet.
Puis vient le moment de la négativité, le moment où, au nom de «l’esprit critique» (autrement dit le discernement, ou la discrimination, sans quoi "je" ne saurais(t) ex-sister), l’autorité de l’auteur est déniée sur le mode d’un «pas tout»: oui, c’est vrai, cet auteur s’exprime remarquablement bien, mais il se trompe, ce n’est pas tout à fait ça, c’est incomplet, je ne suis pas d’accord, c’est faux par moments, ne m’identifiez pas à lui, j’ai mon jugement propre, je sais trier le bon grain de l’ivraie!
La majorité de ceux qui lisent encore en restent à ce stade binaire, moi ou lui, qui est l’étape du désaveu de la soumission, la lecture «utilitariste», se servir de cet auteur pour... (améliorer sa culture, briller en société, comprendre "le monde", c’est à dire fortifier son moi... blablabla)
Mais pour le lecteur conséquent, le "trouveur" (racine du trouvère, du troubadour), l’amoureux du texte, il existe un troisième temps, le temps de la négation de la négation, sans lequel aucune lecture ne porte de fruits réellement savoureux.
Je nie donc la première négation en considérant que l’auteur, dans sa cohérence et ses incohérences, cherche la vérité, mais son savoir le dépasse lui-même, et va beaucoup plus loin que sa «personne», j’accepte donc de prendre son texte dans son intégralité, en destituant l’auteur de son savoir.
Cette étape seule permet la sortie d’une fausse opposition soumission-indépendance, en dissociant l’auteur de son savoir, je ne me soumets plus à l’auteur en tant qu’une personne à laquelle il est possible de s’identifier, mais accepte, assume et revendique ma propre dépendance au signifiant, la réconciliation n’étant pas sortie imaginaire de l’aliénation, mais réconciliation avec l’aliénation elle-même, l’auteur ne faisant in fine que s’adresser à lui-même, essayant de résoudre par l’écriture, y compris dans ses contradictions, sa propre subordination au signifiant.
L’écoute de l’analyste a quelque chose à voir avec l’apprentissage de la lecture, la saisie des équivoques signifiantes présupposant chez l’analysant l’amorce de cet apprentissage, indispensable au changement de discours...
Le Discours Capitaliste étant le discours dominant de notre époque, dont se soutient la promotion de l’empire du Bien (qui est aussi "l’empire du combien" comme le note Muray) – nous conclurons cette notule de lecture sur une considération statistique: sur les 400 000 titres disponibles en langue française, moins de dix mille livres valent vraiment le coup d’être lus et relus, à raison de cinquante livres par an, ça nous fait dans les deux cents ans de plaisir assuré…
Pour écrire il faut avoir lu, pour apprendre à lire, il aura fallu accepter de vivre, pas seulement survivre.
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