Tumgik
#maintenant j'ai envie de me marier juste pour ça
jezatalks · 10 months
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Tout à l'heure, j'ai lancé la conversation sur un possible mariage entre nous. Mais le but premier c'est pas l'amour. Mais un prank.
Je disais que j'avais vu un post tumblr qui posait la question "si vous vous mariez avec quelqu'un, prendriez vous son nom de famille ?" Et je lui ai dit que moi, je ne voulais pas changer de nom et si possible ne prendrais pas le sien.
De 1) j'aime bien mon nom de famille, ok on me faisait quelques jeux de mots avec mais je trouve ça rigolo.
De 2) mon prénom a déjà 3 syllabes, donc mon nom de famille assez court a prononcer me va bien (1 à 2 syllabes max. En plus il rime avec mon prénom)
De 3) même logique. Le nom de famille de mon compagnon, même s'il rime aussi avec mon prénom, se prononce en 3, voir 4 syllabes. Je trouve pas ça esthétique.
De 4) mon compagnon à évoqué que lui s'en fichait un peu de son nom de famille, et que si ça me faisait plaisir, il prendrait le mien.
C'est là que ça devient "drôle".
Dans la commune où on habite, les grands parents paternels de mon compagnon sont très connus. Famille respectée car à l'époque de leur jeunesse, eux et leurs ancêtres avaient pas mal de terres/fermes. Ils étaient vraiment "la famille où tout va bien". Donc mon beau père et ses soeurs étaient vraiment éduqué dans cette optique de "famille parfaite, si on parle d'eux en commérage, c'est pour dire que du bien". Par exemple, les repas durent une éternité et se balader EN FAMILLE après le repas dans le village est pour prouver que la famille est UNIE et HEUREUSE. Et ma belle mère a bien subit cette pression de ne pas s'autoriser certaines choses sinon "ce n'est pas convenable, pense à la famille, aux regards, etc" (heureusement elle a choisit de divorcer il y a 2 ans, en parti pour ça).
Venons en aux fait. Avec mon compagnon, on sait que ses grands parents ne sont pas heureux dans leur mariage et qu'ils devraient divorcer. Mais qu'ils restent ensemble car "ils portent ce nom de famille. Que diraient les gens, les piliers de cette famille prestigieuse". N'ayant qu'un seul fils pour porter ce nom, ils en sont fiers. Mon compagnon n'a qu'un seul frère qui puissent "continuer la lignée". Pour le moment il n'est pas marié, mais à une fille. On sait qu'ils ne veulent que 2 enfants.
S'il arrive que le second enfant soit fille, vu que mon beauf et sa compagne sont le schéma classique du couple (chien, achat de maison, pacse, fiançailles, un enfant, etc) on sait qu'au mariage, sa compagne choisira le nom de famille en question. Si le deuxième enfant est une fille. Probable que si elles se marient un jour, les nièces prennent le nom de famille du gendre.
Et donc je lui ai fait la réflexion "HÉ, si on se marie un jour, et que tu prends mon nom de famille. Imagine la terreur dans les yeux des grands parents paternels, voir ton père, que LEUR nom de famille prestigieux ne soit jamais transmis si un jour on a un enfant (même si les deux risquent peu d'arriver). Et je pense que ça fera plaisir à mes grands parents paternels au passage.
On trouve le tableau très drôle. Certes, nous deux on est pas très délire mariage (surtout toutes les fêtes autour du mariage). Mais ce serait un prank méga élaboré. Et vu nos probables témoins, personne n'ira cafter et ce sera super drôle.
Et je me suis renseignée. Le changement de nom d'usage n'est pas possible avec le PACSE. Et bien que nous, quitte à choisir, on prendrait le pacse, la blague serait impossible.
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beatlesonline-blog · 2 years
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sammyjomcl · 3 years
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J'avais écrit "moments oubliés", des petits passages qui je trouve auraient été super à voir sur le jeu. J'avais écrit d'autres choses et je suis toujours motivée en attendant le mariage. Voici un nouveau bout de "moments oubliés " qui suit directement la première partie. Merci à vous qui me lisez et si vous avez des retours à me faire, que vous ayez aimé mon histoire ou non, n'hésitez pas ! (Désolée s'il y a quelques coquilles, j'écris sur mon tel et le correcteur de Notes me fait de drôles de corrections)
Moments oubliés (part 2) POV Nath
Le Cosy Bear est rempli quand j'arrive. Nina s'active dans tous les sens. Ce n'est pourtant pas l'heure du rush. J'imagine que c'est plutôt bon signe. Je rentre dans le café et Su' est également en train de s'occuper de plusieurs personnes à la fois. Elle file jusqu'à la machine à café et je la suis discrètement. Elle prépare 3 cafés tout en parlant avec une jeune femme d'une exposition. Elles échangent leurs coordonnées et Su' repart apporter les cafés à ses clients. J'avoue m'amuser un peu à la regarder dans son élément. Elle sourit et met toute son énergie dans ce qu'elle fait. Je suis heureux qu'elle soit épanouie dans son travail.
Elle finit par me remarquer et ouvre de grands yeux.
- Nath! Je ne m'attendais pas à te voir si tôt !
- J'ai réussi à m'extirper du commissariat plus tôt que prévu alors je me suis dit que j'allais venir voir ma charmante fiancée mais visiblement je tombe mal.
- Je suis un peu occupée oui mais... installe-toi au comptoir, je vais te servir quelque chose.
Elle sort de la cuisine avec un plateau rempli de bonnes choses à manger.
- Je parie que tu n'avais pas encore mangé ! Tu me diras si ça te plaît. J'espère pouvoir me libérer d'ici une petite heure.
Elle m'embrasse rapidement et repart aussitôt s'occuper de nouveaux clients. Je prends un petit moment pour observer la clientèle. Il y a des familles, des étudiants, des gars en costumes qui travaillent sur leurs ordinateurs portables en prenant leur café, des petits groupes de filles... apparemment le café plaît à tout le monde. Certaines personnes s'attardent sur les tableaux exposés, d'autres sur les vitrines remplies de gâteaux colorés. Je ne me souviens pas avoir vu le café si rempli quand on venait à l'époque du lycée. Je ressens une grande fierté à l'idée que Su' ait pu transformer cet endroit à son image.
Je finis mon repas et Su' réapparaît avec un café. Elle me sourit mais je sens qu'il y a quelque chose qu'elle souhaiterait me dire.
- Tout se passe bien?
- Oui oui, encore une journée bien remplie mais tout se passe super bien.
Je ne la quitte pas des yeux, attendant qu'elle me dise ce qui la chiffonne. Elle semble chercher ses mots. Elle sait que j'ai compris qu'elle a quelque chose à me dire.
- Hum... j'ai reçu un message de ma mère. Elle m'a dit qu'elle et mon père ont pas mal de choses à faire et qu'ils ne pourront venir nous voir que d'ici un mois... mais...
Elle me fixe et se mord la lèvre.
- J'aimerais les appeler en visio pour leur dire... pour leur annoncer...
Elle me montre sa main gauche où une certaine bague devrait se trouver.
- J'aimerais mettre tout le monde au courant mais je voudrais que mes parents soient dans les premiers informés. Bien sûr j'aurais préféré qu'ils puissent être là pour leur dire en face mais bon...
- On fait ça ce soir ?
- Oh... et bien si tu es d'accord... oui...
Je lui fais un clin d'œil et elle me sourit. Une fois que tous nos proches seront au courant que nous allons nous marier l'année prochaine, les choses sérieuses vont vraiment commencer.
Le soir venu, je dois m'empêcher de rigoler doucement devant ma fiancée qui s'est transformée en pile électrique, guettant le moment où ses parents vont appeler. Elle a vérifié la connexion sur son ordinateur une dizaine de fois.
Je la prends par la main et on s'installe sur le canapé. Blanche arrive une seconde plus tard.
- Blanche, tu veux parler à mes parents aussi? Tu veux partager la bonne nouvelle ? Malheureusement je ne suis pas sûre que nous puissions avoir des croquettes pour chat au menu pour notre grand jour.
Blanche se contente de s'étirer avant de se mettre en boule sur mes genoux.
- Ma mère devrait lancer l'appel d'ici quelques minutes... au fait Nath... tu as des nouvelles de ta soeur?
- Elle est toujours en voyage.
- Et?
- Hum? Oh tu veux savoir quand est-ce que je vais lui dire? Je vais essayer de savoir quand elle passera dans le coin pour qu'elle prépare son agenda. On dirait une vraie business woman !
Su' pose ses yeux sur le calendrier dans un coin du salon.
- Il faut vraiment qu'on fixe une date...
- Une fois qu'on aura mis nos proches au courant, on essaiera de voir ce qu'ils en pensent. Et on se mettra d'accord.
Notre discussion est interrompue par la sonnerie de l'application de visio. Belle-maman est pile à l'heure. Su' lance la caméra et répond à l'appel. L'image de ses parents apparaît sur l'écran.
- Bonsoir vous deux! Ça fait plaisir de vous voir! On devrait faire ce genre d'appels plus souvent! J'étais étonnée que tu nous proposes cet appel d'ailleurs, Su'... tout ça bien dans vos vies professionnelles ?
Nous avons à peine le temps de les saluer que les questions fusent...
- Maman, papa, tout va bien ne vous en faites pas! Côté boulot on gère ! Et si on a voulu vous parler ce soir... c'est pour partager une très bonne nouvelle avec vous.
- Oh... on vous écoute...
Un petit silence s'installe et je vois bien que les parents de Su' sont en train de retenir leur souffle, attendant une grande nouvelle. Ils vont être servis... Su' me regarde, m'encourageant à prendre la parole en premier.
- Lucia, Philippe, j'ai la chance d'avoir Su' à mes côtés depuis un petit nombre d'années maintenant et nous allons officialiser notre relation l'année prochaine.
OK j'avoue je n'avais pas réfléchi à comment annoncer la chose. En tout cas mes futurs beaux-parents sont figés sur l'écran, comme si la connexion avait été interrompue.
- Maman, papa, on va se marier !!!!
Su' montre la bague qu'elle s'était empressée de porter sitôt rentrée à la maison après le travail. Ses parents ouvrent grands leurs yeux et c'est son père qui parvient à trouver ses mots en premier même s'il paraît ému.
- Je... nous... nous sommes ravis pour vous, c'est une excellente nouvelle.
- Mais qu'est-ce que tu racontes Philippe, c'est la nouvelle du siècle tu veux dire, notre Su' va se marier!
Lucia paraît presque sur le point de pleurer et elle se met à parler à toute allure de l'aide qu'elle souhaite nous apporter et son excitation est telle qu'elle ressemble un peu à sa sœur Agatha. C'est drôle et attendrissant à voir.
- Maman, respire, calme-toi. Maintenant que vous êtes au courant, on va l'annoncer à tout le monde et on va lancer les préparatifs. On espère arrêter une date bientôt.
- Oh Philippe tu es sûr que nous ne pouvons pas prendre la route de suite pour aller les voir?
Philippe soupire lourdement.
- Je suis vraiment navré, j'aurais voulu être disponible mais j'ai encore quelques semaines de travail sous tension et...
- Je sais mon chéri, c'est juste que... oh et si on faisait comme... ah comment ça se dit déjà... un apero virtuel?
Su' se met à rire. Son père hausse un sourcil interrogateur en regardant sa femme.
- Maman... on peut très bien attendre...
- Tut tut tut... Nathaniel, tu es partant ?
- Je vais chercher une bouteille et des verres.
Je me lève sous le regard amusé de ma fiancée et j'entends sa mère indiquer à Philippe de prendre une bouteille spéciale "grandes occasions". Quelques instants plus tard, nous trinquons à distance.
- A votre santé les enfants ! Surtout ménagez-vous autant que possible, un mariage c'est énormément de travail.
- On sait, maman. Je pense même engager un wedding planner pour être sûre de ne rien laisser au hasard.
- Du coup on va essayer de passer vous voir aussi vite que possible. On vous invitera dans un super restaurant pour fêter ça ! On va arranger nos plannings pour vous aider autant que vous en aurez besoin!
- Merci à vous deux. Ça nous touche beaucoup d'avoir votre soutien.
- C'est normal Nathaniel, on fera en sorte que vous ayez le mariage que vous voulez.
Philippe toussote.
- Il faudrait aussi peut-être... dire à Agatha de ne pas sortir toutes ses robes à froufrous avec des arc-en-ciel.
- Oh Philippe, ne t'en fais pas. Ma sœur a pas mal de contacts donc je suis sûre qu'elle pourra aussi les aider. A sa manière.
- On peut aussi éventuellement vous aider à payer certaines choses.
Lucia lève les yeux au ciel.
- Ne vous inquiétez pas. Il veut juste savoir à quelle hauteur on doit braquer notre banquier.
- Vous avez déjà investi de l'argent dans le Cosy Bear et c'est très gentil de votre part. On aura juste besoin de votre soutien et de vos conseils avisés.
Nous avons parlé une bonne heure au final. Su' s'affale sur le canapé une fois l'appel fini.
- Je me doutais bien que mes parents seraient quasiment en train de faire des bonds... je suis sûre qu'ils vont en parler pendant des heures maintenant.
- Je n'en attendais pas moins d'eux.
Elle se redresse et caresse mon visage.
- Merci d'avoir joué le jeu pour "l'apéro virtuel" et d'avoir laissé ma mère parler pendant tout ce temps.
- Tes parents m'ont accepté il y a longtemps. C'est la moindre des choses que de les laisser exprimer leur joie pour l'occasion.
- Monsieur Carello, seriez-vous vraiment le gendre idéal ?
- J'y travaille depuis que je vous connais ma chère demoiselle... même si je n'ai pas toujours pris le chemin le plus facile pour y arriver.
Son regard est tout ce dont j'ai besoin pour avoir envie de la soulever du canapé pour la porter jusqu'à notre lit.
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fallenrazziel · 5 years
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Les Chroniques de Livaï #402 ~ ÊTRE POLI COÛTE PEU ET ACHETE TOUT (octobre 845) Sybille Tabea
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
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Je soulève ma robe de soie verte et passe la porte du grand salon, entourée d'une nuée de jeunes filles. Je ne connais que la moitié d'entre elles ; les autres ont juste entendu parler de moi et se sont dit que ce serait une bonne chose qu'on les voit à mes côtés. Etrange déduction, quand on connaît ma réputation.
Leur odeur de minettes, à peine couverte par les effluves de parfum coûteux, devrait m'être insupportable, me rappeler les plaisirs d'une jeunesse qui s'efface de plus en plus, mais je ne suis pas ce genre de femme. Il est d'usage que les jeunes se moquent des vieilles, et que les vieilles envient les jeunes, mais ces petits jeux ne m'intéressent pas. Peu d'entre elles savent qu'à chaque âge correspond un plaisir qui lui est propre ; et que beaucoup d'hommes préfèrent l'excitante expérience d'une femme comme moi à la naïveté virginale qu'elles essaient d'afficher en permanence. Je pourrais faire l'éducation de certaines d'entre elles... mais aujourd'hui, j'ai d'autres choses plus urgentes à m'occuper.
Je ne passe pas inaperçue lors des évènements mondains. Je n'ai jamais aimé m'attacher les cheveux et ma chevelure flamboyante attire les regards. Les hommes comme les femmes savent qui je suis, et que contrairement à eux, je ne suis pas née avec une cuillère en argent dans la bouche. Aucun ne sait ce que signifie batailler pour sauvegarder l'oeuvre de toute une vie. Mon père m'a appris ça. C'est un héritage de famille.
Mon grand-père a mené sa barque du mieux possible après que notre peuple soient venu s'installer entre les Murs. Je l'ai à peine connu et il n'a jamais été capable de me dire ce qui avait pu les mener ici ; il tremblait et zézayait tellement... La seule chose qu'il a pu dire à ses propres enfants - dont mon père - c'est qu'il ne lui restait plus qu'un grand trou de mémoire impossible à combler. Peut-on vraiment à ce point oublier son passé ? Cette perspective m'effraie plus que les rides...
Les plantations de lin étaient modestes au départ, mais mon père les a étendues au point de détenir le monopole totale de cette ressource. Puis d'autres textiles ont pu être exploités grâce à nos recherches et nos plantations ; nous avons aussi optimisé la récolte de laine grâce à de nouvelles méthodes d'alimentation des animaux. Il a ouvert de nombreuses manufactures qui ont donné du travail à beaucoup de gens, surtout dans le Mur Maria. Dans le clan Tabea, nous avons à coeur de bien traiter nos employés, c'est la règle. J'ai déjà vu des ouvriers trop vieux ou malades pleurer à l'idée de devoir nous quitter.
J'ai été éduquée afin de prendre les rênes de l'empire familial, j'ai passé étant enfant plus de temps dans les champs à jouer avec les chiens et à observer la nature que dans des salons luxueux. Je jette un oeil à mon reflet dans un grand miroir et soupire en me détaillant. Et bien, ma fille, qui le croirait ? Jusqu'ici, ma famille était vue comme une lignée de riches entrepreneurs opportunistes indignes d'être invités à ce genre de soirée. Quand les rumeurs ont commencé à courir que j'entretenais une liaison avec un proche du roi, on a commencé à s'intéresser à moi. Le scandale vous ouvre des portes, car cette société est hypocrite ; elle vous fait comprendre que votre comportement est inqualifiable mais vous envie votre liberté de penser, d'agir. On vous invite afin de vous exhiber comme un divertissement obscène, un spectacle curieux ou un exemple à ne pas suivre. Je suis une femme libre, je n'ai pas l'intention de me marier et il faut que tout le monde le sache.
Tant que cela me permet de faire des affaires, je m'en moque. On peut bien penser ce qu'on veut de moi - je n'ai jamais démenti ni confirmé ces rumeurs -, j'attire les exubérants, les marginaux, ceux qui ont de l'argent à dépenser dans des projets coûteux. Mon audace en tant que femme impressionne ceux qui m'intéressent, c'est tout ce qui m'importe.
Mon père est âgé maintenant, et la chute de Maria l'a abattu. Mon but aujourd'hui est d'essayer de faire avancer les choses, de faire en sorte de sauver ma famille.
Mes petites courtisanes gloussent sans arrêt et ne peuvent s'empêcher de commenter la mise de tous les hommes qu'elles croisent. A voix basse, bien sûr. Elles sont presque toutes en âge de se marier et aucune ne voudrait passer pour une cocotte - le terme consacré pour désigner une femme légère qui ne pense qu'à se faire entretenir par des hommes riches et mariés. Combien de fois m'a-t-on affublée de ce nom ?
Une petite jeune fille au visage encadré de boucles blondes - elle ne doit pas avoir plus de seize ans - se met sur la pointe des pieds et me demande à l'oreille si je connais le grand homme blond qui domine la pièce, celui avec le costume bleu nuit et au sourire ensorcelant. Hm, petite, quelle question idiote ! Qui ne connaît pas le major Erwin Smith ? Essayez donc d'aller lui parler si le coeur vous en dit, c'est un homme charmant. Elle rougit, secoue la tête en répétant qu'il est trop impressionnant et trop vieux pour elle - ce qui signifie le plus souvent qu'il n'est pas assez riche ni assez élevé socialement. Il faut apprendre à décoder le langage de ces oies blanches. Ce n'est pas vraiment de leur faute, leurs familles les conditionnent à penser ainsi.
Ah, Erwin Smith ! Bien entendu que je le connais. Pas de la façon que certains ont évoqué devant moi, loin s'en faut. Mais... ce n'est pas faute d'avoir essayé, je dois dire ! Il se maîtrise parfaitement et c'est à peine si un glaçon pourrait fondre à son contact. Deux choses que nous avons en commun. Il y'en a d'autres. Il vient ici pour relancer la cote du bataillon d'exploration, il est autant aux abois que moi. Je ne sais pas s'il use des mêmes armes  - je ne peux m'empêcher de penser qu'un feu torride doit couler dans les veines qui battent sous cette chair glacée... J'en doute, ce n'est pas du tout son genre, ou alors il cache bien son jeu.
Nous nous sommes rencontrés plusieurs fois lors de réceptions moins somptueuses que celles-ci. J'admets l'avoir séduit sans scrupule, mais rien n'y a fait. La dernière fois, il m'a accordé une danse, a effleuré ma main des lèvres, puis s'est éloigné. Je n'en revenais pas, c'était la première fois qu'un homme résistait à mes avances ! Je n'attendais rien de lui, il me paraissait juste un amant idéal le temps que cela aurait duré. Mais j'ai été intriguée et Erwin Smith est resté dans un coin de ma tête. J'ai toujours su qu'il irait loin.
Allez, autant impressionner ma petite cour. Et puis j'ai peut-être quelque chose de plus intéressant à lui proposer aujourd'hui, je pense qu'il ne refusera pas. Je pose un léger masque sur mon visage afin de camper mon personnage de femme du monde extravagante à peine fréquentable, et pousse les jeunes filles de la main en faisant de grands gestes théâtraux. J'aime tellement faire ça ! Je me dirige vers le groupe d'hommes en donnant l'impression de glisser sur le sol - c'est toute une technique - et virevolte au milieu d'eux en tendant ma main au major. Erwin, très cher !
Il ne semble nullement décontenancé et attrape mes doigts qu'il porte devant sa bouche, sans les toucher. Très distingué. Je me blottis un peu contre lui, dans l'espoir que cela éloignera les messieurs afin de l'avoir pour moi seule. C'est que nous devons parler affaire, mon activité préférée en dehors de celles que j'ai dans ma chambre
à coucher. Ce faisant, je bute presque sur une personne de petite taille qui se tenait juste derrière lui et qui se met à protester en prétendant que mon jupon prend trop de place. Oups ! excusez-moi, qui êtes-vous ?
Erwin me présente alors le caporal Livaï, et pendant un moment, j'admets penser à une plaisanterie. Vous voulez dire... le soldat le plus fort de l'Humanité ? Lui ? Hum, hum, pardonnez ma maladresse ! Je n'imaginais pas que... je vous pensais, plutôt... un peu plus grand, c'est ça ! Je lui tends aussi ma main et il me salue de façon acceptable en disant que ce n'est rien, que sa dignité s'en remettra. C'est très bien d'avoir de l'esprit ! Je n'en attendais pas moins du collaborateur d'Erwin Smith. Major, puis-je vous emmener à l'écart un moment ? Le caporal peut nous accompagner s'il le veut, ce n'est pas un secret pour lui.
Les deux explorateurs me suivent dans une petite alcôve - cela va encore faire jaser, mais au diable - et je reste un moment à regarder le caporal. Il n'y a pas plus opposé au major en terme de physique que ce petit homme. Son visage n'est pas avenant du tout, je ne lui trouve aucun attrait, il ressemble à un bandit glissé dans du satin... J'ai du mal à imaginer qu'il puisse tuer des titans... Je les ai aperçus une fois quand mon père m'avait emmenée sur le Mur Maria, ce sont de vrais monstres ! Pour l'heure, il semble ennuyé, et donne l'impression de vouloir s'en aller loin d'ici. Ils pourront partir s'ils veulent mais je dois d'abord parler avec Erwin de choses sérieuses.
Le major me fait asseoir sur un sofa et prend place à côté de moi mais à la distance légale - comme si cela signifiait vraiment quelque chose. Le caporal reste debout mais jette de fréquents coups d'oeil vers les convives afin de s'assurer qu'on ne nous entend pas. Cependant, le regard qu'il pose sur moi est plein de soupçons... Je vais essayer de faire vite mais je dois tout de même continuer à jouer mon personnage.
Erwin, mon cher, je suis bien aise de pouvoir vous voir en privé ! Vous êtes l'espoir de l'Humanité et le bataillon notre seul moyen de recouvrer nos terres ! Vous n'imaginez pas à quel point la chute du Mur m'a attristée ! Tous ces pauvres gens... Mh, vous n'êtes pas sans savoir que j'ai grand intérêt à ce que ce territoire soit repris au plus vite. Toutes les terres de ma famille, nos cultures, nos troupeaux, nos exploitation, nos bâtiments, se trouvaient sur les plaines de Maria ! Quelle perte ! Il m'interrompt poliment et me demande si ma situation est précaire. Vous êtes adorable de vous en inquiéter ! Rassurez-vous, je ne manque de rien pour l'instant, mais cela ne peut durer. Et il y a aussi toutes les personnes que j'emploie, qui aimeraient retrouver leur travail. C'est si dur pour eux, ils sont si attachés au clan Tabea ! Vous comprenez ? Et il y a aussi une très charmante bestiole que nous avons découverte dans les bois de Maria, et qui tisse cette merveille dont est faite ma robe. Ce serait tellement triste de ne plus pouvoir en profiter ! Regardez ma robe, n'est-elle pas sublime ?
Je relève mon jupon au niveau de mon genou et place ma jambe en évidence sur le sofa, lui mettant sous le nez tout ce qu'il y a à voir hormis ma robe. Aucune femme ne s'autoriserait à faire cela sans craindre de se faire traiter de putain, mais je m'en moque. Erwin semble hermétique à mon numéro, mais admet que l'étoffe est magnifique, tandis que le petit caporal émet un reniflement plein de sous-entendus. Très bien, assez de séduction, je vais en finir.
Voyez-vous, je ne dors plus depuis l'annonce de la chute. J'ai grand besoin que votre régiment chasse les titans de mes terres. Et je sais que c'est aussi votre ambition. Je serais prête à faire une généreuse donation au bataillon, si vous me garantissez que des résultats concrets peuvent être obtenus prochainement. Je sais que c'est encore tôt, que vous venez d'être nommé et que de nombreuses expéditions seront peut-être nécessaires avant d'y arriver, mais si je peux y contribuer... Vous avez mon soutien !
Le masque qu'Erwin porte lui aussi sur le visage se fissure un peu et mais il réussit à cacher son contentement. Le caporal Livaï semble lui aussi agréablement surpris, comme s'il s'était attendu à un autre type de proposition. Patience, petit homme, j'ai encore le temps de tenter ma chance avec le major, mais le moment n'est pas encore bien choisi. Erwin me remercie chaleureusement de mon offre - il joue à peine la comédie - et attend que j'annonce un chiffre. Hm, et vous, quel chiffre voudriez-vous ? Erwin regarde le caporal un moment, semble réfléchir... Voyons, que diriez-vous de... Attendez, il nous faut du papier adéquat. Erwin me tend un rectangle de papier bon marché - il en a toute une liasse dans sa poche apparemment, très prévoyant - mais il me manque une plume.
Je me dirige vers un secrétaire où trône un encrier, suivie des deux explorateurs. Je pose le papier sur la table, et commence à griffonner un montant. Erwin se penche pour mieux voir, et le caporal essaie de me contourner en repoussant mes jupes. Erwin prend le papier, lit le chiffre inscrit et le passe ensuite à Livaï. Celui-ci fronce le nez et demande sans aucune gêne si je peux faire un peu mieux. Erwin s'apprête à le réprimander pour son impudence mais je l'arrête. Très cher, vous êtes dur en affaire ! Mais soit ! Je rajoute deux chiffres au montant initial et cette fois les deux explorateurs semblent sous le choc.
Vous avez bien lu, je peux me le permettre. Il va de soi que si cette donation est bien utilisée, je ne manquerai pas de faire votre publicité parmi mes clients. Je suis sûre que vous ferez ce qu'il faut. De toute façon, si la situation ne change pas, je serais ruinée. Je prononce ces mots avec un léger trémolo dans la voix, ce qui me surprend. Mais l'idée de perdre l'héritage de ma famille me hante... et c'est une chose que je ne peux guère cacher à un homme aussi sagace qu'Erwin Smith. Nous avons un intérêt commun, très cher. Ne me décevez pas...
Il répond avec sincérité qu'il fera tout son possible pour que je puisse recouvrer ce qui m'appartient. Le caporal hoche la tête et annonce un peu maladroitement qu'il compte exterminer les titans jusqu'aux derniers. Comment ne pas vous croire ? Vous êtes déjà des héros ! Je signe le papier, l'adresse à l'ordre de la trésorerie du bataillon d'exploration, et le major le place dans sa poche intérieure une fois l'encre sèche. Il n'aura plus qu'à présenter ce reçu dans une banque et le transfert de fonds se fera dans quelques jours.
Une petite cloche retentit dans la pièce d'à côté et un employé de maison informe les convives que le repas va être servi dans quelques minutes. Mes chéris, il est temps d'aller nous restaurer, je meurs de faim ! Je suis sûre que la table de Zackley vaut le détour ! Les deux hommes me laissent passer avant eux dans le grand salon et j'ai le temps de saisir avec plaisir les regards outrés ou intrigués des invités qui vident les lieux.
Pensez ce que vous voulez de moi, je n'ai plus rien à perdre.
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borisdunand · 3 years
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Quelques jours comme ça. Sans le précieux fil dans la main. Ce sont des vagues. Réussir à juste voir le mouvement tout d'un coup. Le travail prend toute la place, toute l'énergie, les nuits sont mauvaises, l'attention éparpillée et plus séduite par un film à regarder qu'un film à créer.
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Tout d'un coup, hier soir, j'ai pu avoir un bref mouvement de recul : ah c'est ça, je suis là-dedans. Je me reproche de ne pas réussir à bosser, je n'arrive pas à m'y remettre le soir, deux soirs de suite, une sorte de panique, ça n'avance plus, mais aussi la frustration d'avoir perdu le contact avec le fil créatif, les idées, toutes les impressions créatives qui font comme un deuxième corps dans lequel je baigne, avance, me couche et me lève quand le fil est dans la main, quand je suis branché dessus. Et tout ce que je vis n'est plus reconnu comme digne d'intérêt. La seule prise de conscience me permet de trouver ces deux jours très intéressants, et d'avoir envie d'en tirer ce que j'écris maintenant.
Je m'en suis rappelé il y a cinq minutes. Comme d'habitude, je me lève deux heures avant de devoir partir au Musée Ariana, pour commencer la journée dans ma sphère de transition. Je viens aussi de me rappeler que j'ai passé 8h à bosser dimanche, sur mon site, mes galeries photos, mes vignettes youtube, et je ne sais plus quoi. Combien il est difficile parfois de se foutre la paix : deux jours moins productifs et ça tire la sonnette d'alarme ! Bref. Où est-ce que je veux en venir ?
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Comment j'ai l'impression que tout m'échappe, si le fil m'échappe. Et plus rien ne vaut la peine. Le corps est laissé à l'abandon, plus d'étirements, plus de pauses, plus de méditation. Le manque de sommeil scie les jambes, raccourci le souffle, pose une enclume au milieu du front. Les questions existentielles prennent le devant, écrire est si intime, si privé plutôt, que plus rien n'est exposable. Et la prose casse toute élaboration poétique. Comment les marier ? La prose distille des flux dont la poésie est privée. Oh je voudrais dormir. Et qu'une voix parle à ma place, qu'elle trouve les mots qui se dérobent à ma plume. Oui ceux-là. Parfois c'est le reflet pure et simple qui permet de se voir, parfois seule l'évocation permet de s'approcher.
La force qui me mobilise pour chercher autre chose que ce que je suis, pense, écris. La voir faire. Maintenant. La sentir exiger autre chose que tout ce que je fais. Un bref instant je peux lui dire : mais t'es qui toi, tu te prends pour qui, ça va la tête ou quoi de penser que tu es la seule à savoir ce qui importe, ce qui donne, ce qui vit, ce qui résonne, ce qui vibre, ce qui crée ! Oh la dureté portée du dedans, si jugeante, méprisante, cassante. « Ce n'est pas de l'art ça. Ce n'est même pas créatif. C'est certainement pas intéressant. Tu perds ton temps, même tes propres yeux n'y trouvent aucune consolation, aucune chanson, aucune forme devrais-je dire : c'est rien, rien du tout, poubelle... » Voilà ce qui se dit depuis un lieu traître, une source vague d'où ce fiel acide coule et détruit tout sur son passage, si finement, si sournoisement, que je n'en distingue pas le manège, et que je crois que tout vient de moi, de ma propre voix. J'y crois. J'y crois tout à fait à ce qui se dit. Et l'écrivant, je devine que j'y crois encore même en écrivant tout cela.
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Le nom du mari
Préambule : Cet article n'a aucunement pour de but de vexer, offenser ou de remettre en question le féminisme des femmes choisissant de porter le nom de leur mari, mais bien de réfléchir sur le bien-fondé de cette tradition en elle-même. Un peu comme pour le voile, l'épilation ou Miss France, on est pas là pour juger du degré de soumission ou d'émancipation de chacune mais plutôt pour s'interroger sur les mécanismes inconscients et induits par la société dans laquelle nous vivons tous.tes. …
Ces dernières années et surtout ces derniers mois, on a beaucoup parlé de langue et de féminisme. Il y a eu le débat sur le mademoiselle, celui sur l'écriture inclusive, celui sur le noms de métiers au féminin, mais je trouve que la coutume du fait que la femme prend quasi-toujours le nom de son mari, dans les milieux du féminisme, on ne la remet pas suffisamment en cause. Je pense que c'est parce qu'elle relève du choix individuel ce qui est toujours plus délicat à critiquer. Pourtant, et c'est là une opinion très subjective, pour moi c'est THE symbole du patriarcat. Il y en a d'autres, mais ça ça m'a personnellement toujours plus marqué  que le reste. Voici donc un article où je vais vous expliquer pourquoi selon moi il est temps d'en finir avec cette pratique archaïque et féodale.
Rappels législatifs (que trop de gens ignorent…)
En France, une femme ne prend pas automatiquement le nom de son mari, c'est en fait un des rares pays où elle a de la chance de pouvoir choisir (même si des fois la Sécu, les banques et autres institutions se font un plaisir d'ignorer la loi). En fait, le nom des femmes reste pour toujours et à jamais leur nom de naissance, elles ont juste le droit d'utiliser le nom de leur mari.
Les raisons d'une coutume
Je ne suis pas historienne donc je suis allée chercher sur google le pourquoi du comment de cette coutume. J'ai pas trouvé grand chose, la plupart des liens parlent surtout des aspects législatifs, sociologiques et éthiques du truc mais un des articles p mentionnait quand même ceci :
« La transmission du nom du mari vient du fait qu'auparavant, les femmes n'avaient aucun pouvoir d'un point de vue juridique. On les disait alors “incapables”. Au 19ème siècle, lorsqu'une femme se mariait, le nom de son époux remplaçait automatiquement son nom de naissance, car le mari avaient alors des droits sur elle. »
Miam !!! De la bonne tambouille patriarcale bien indigeste !!! Comment le vestige de cette chose s'est-il transformé si facilement en summum du romantisme ?
Alors on pourra bien me dire que ça ne change absolument rien, que les hommes et les femmes sont strictement égaux et égales quand même, que maintenant ça veut plus du tout dire ça, que c'est une manière de sceller l'union etc etc… Foutaises.
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Si c'était si anecdotique que ça, les hommes prendraient aussi le nom de leur femme. Très clairement, les filles si on s'imagine qu'un jour on sera considérées comme égales si on continue à accepter ce qui pour un mec constitue une humiliation, on se met le doigt dans l'oeil mais complet. L'égalité on l'aura JAMAIS. Certes, ça ne signifie pas qu'on est des femmes soumises, mais les mots et les traditions structurent la pensée, et cette tradition ça montre bien qu'on le veuille ou non, que la société considère…ben que la femme est encore sous la domination de l'homme et qu'elle lui appartient. Considérer que ça ne change rien à l'égalité par ailleurs…ben c'est tout simplement totalement naïf.
« Oh mais le nom ce n'est qu'un détail… »
J'ai déjà discuté de ce sujet avec pas d'hommes et j'ai eu droit à la surréaliste conversation suivante.
Moi :Je prendrais jamais le nom de mon mari.
-Oh mais ça va, le nom c'est qu'un détail.
-Prends le nom de ta femme.
-Ah mais non, mais je pourrais pas.. ou variante-QUOI MAIS CA VA PAS LA TETE ??? C'EST HORS DE QUESTION !!
-Je croyais que c'était qu'un détail..
La fierté masculine
Ou autrement dit, l'origine du mal. Non seulement, la plupart des hommes ne se contentent pas de refuser catégoriquement de prendre le nom de leur conjointe mais en plus beaucoup d'entre eux disent qu'il serait hors de question que leur femme ne porte pas leur nom. Comme s'il avaient leur mot à dire. Comme si leur épouse leur devait quoi que ce soit. Comme si elle n'avait pas le droit de prendre cette décision par elle-même. Donc que les choses soient bien claires. Le corps de votre femme ne vous appartient pas. L'argent de votre femme ne vous appartient pas. Et le nom de votre femme ne vous appartient pas non plus. Ca me semble pourtant évident.
Je vais vous raconter l'un des déclics de leur féminisme. Quand j'avais 15 ans, soit il y a une dizaine d'années, ma cousine au second degré s'est marié à un type dont le nom en polonais voulait dire « nu ». Monsieur Nu donc avait subi de nombreuses moqueries à l'école du fait de son nom, nom qu'il ne voulait donc pas transmettre à ses enfants. Il a pris celui de sa femme. Le soir du mariage, par ailleurs très réussi, on a eu droit à des commentaires téstostéronés qui affirmaient avec grandiloquence et conviction qu'eux-mêmes ne s'abaisseraient jamais à faire ça.
J'avais 15 ans hein. Et j'étais avec mon premier amour dont je fantasmais secrètement de prendre le nom à l'époque (conditionnement sexiste quand tu nous tiens…). Et soudainement, en entendant parler ces gens j'ai eu une révélation. J'étais là, j'étais une gamine de 15 ans face à de vieux messieurs moustachus, j'osais rien dire mais  j'avais envie de crier « Mais attendez au juste !!! Votre femme, c'est la femme de votre vie celle que vous êtes censée aimer, respecter et chérir ou c'est votre chienne ? Mais vous nous percevez comment au fait ? En quoi c'est si rabaissant de prendre le nom d'un être humain qui a la même valeur que vous surtout si vous êtes censée être amoureux de la personne ? » Depuis ce jour, j'ai pris la résolution ferme de ne jamais oh grand jamais porter le nom d'un mec un jour, que je décide de me marier ou pas. Le  couple vit paisiblement avec trois enfants et un joli nom de famille. Quant aux moustachus, dix ans plus tard ils sont toujours en convalescence après le choc terrible. A chaque repas de famille, dès qu'on mentionne cette cousine, il y en a toujours un pour rappeler que c'est lui qui a pris son nom. MAIS SERIEUSEMENT, EST-CE QU'A UN MOMENT DONNE VOUS ALLEZ VOUS EN REMETTRE ??????
Cette scène se passe en Pologne, pays oh combien plus réac et patriarcal que la France, mais je suis sûre que facile 80% des hommes français pourraient avoir la même réaction. Quand je vois toutes les émissions du type “c'est mon choix” ou des enfants ou d'ailleurs des adultes se plaignent d'avoir un nom difficile à porter….je réalise à chaque fois que des parents ont préféré affubler leur gosse d'un nom ridicule/grotesque/vulgaire plutôt de penser que ces gamins avaient une MERE qui pouvait potentiellement leur transmettre un nom. Alors c'est sur que si M.Bite et Mme Foufoune tombent un jour fous amoureux l'un de l'autre, on risque toujours d'avoir un problème. Mais avouez que le cas de figure risque de se présenter relativement rarement.
Et les femmes pendant ce temps ? Pendant ce temps là, les femmes se jettent sur leurs paramètres facebook pour changer leur nom dès le lendemain de leur mariage et sont abreuvées de comédies romantiques débiles ou pareil dès  le lendemain du mariage, après la nuit de noces l'époux dit à sa femme tel un coq tout fier « Bonjour Mme. MonNom » et l'épouse répond avec un sourire tellement béat qu'à chaque fois ça me fait hyperventiler au point qu'il faut que je fasse des exercices de relaxation.
Bref les femmes, elles, sont poussées par absolument toute la société à renoncer à leur nom (part importante de ton identité et ta fierté quoi qu’on en dise) pour des types qui jamais ne feraient la même chose pour elles. Et ce qui me tue, c'est que tout le monde trouve ça NORMAL.
Oui, mais moi je suis libre de prendre le nom de mon mari…
Encore un fois, oui. On ne combat pas pour la liberté à coups d'interdits. L'émancipation c'est dans la tête (tiens, je l'ai déjà sorti quelque part celle-là..) Maintenant, moi je suis libre de dire que tu suis une coutume féodale et misogyne. Même si c'est pas forcément agréable à entendre.
Oui, mais pour moi une femme doit prendre le nom de son mari, parce qu'on est complémentaires, et que c'est lui qui représente la force et la fierté, et que je veux montrer que je l'aime…
MISOGYNIE INTERIORISEE. On est là pour réaliser nos projets et nos rêves. Nous sommes libres de réaliser nos propres chemins. Nous ne sommes pas là pour les soutenir. Nous ne sommes pas là pour nous occuper d'eux. Nous ne sommes pas là pour les valoriser.. Nous ne sommes pas là pour jouer à l'épouse modèle à côte de son mari sur tout les fronts, au détriment de nous-mêmes. Si votre mec vous aime vraiment, il vous aime pour ce que vous êtes,il aura pas besoin de ça.
Dans une famille on devrait tous porter le même nom.
Euh non. Dans de nombreuses familles (celles dont les parents décident de ne pas se marier n'en déplaise à la manif pour tous), tout les membres ne portent pas le même nom, ce n'est clairement pas ça qui les empéche d'être heureux.ses.
Mais après, je comprends que pour certaines personnes ça soit important. Néanmoins les propositions « un couple marié doit porter le même nom » et « un couple marié doit porter le nom de la naissance de l'homme » ne sont absolument pas synonymes.  Quoi vous pensez peut-être que l'un ne peut pas aller sans l'autre ?
Laissez moi vous présenter pleeeeeeeeeein de solutions pour une égalité entre les genres et que chacun.e y trouve son compte.
Ne pas se marier.
Oui, parce que, soyons honnêtes, est-ce qu'on en a vraiment quelque chose à faire ?
Accoler les deux noms.
Point positifs : certains le font déjà et ça a un côté assez romantique. Genre un peu de toi, un peu de moi tu vois. Quand j'étais interne d'anesth, j'ai posé une péridurale à une nana dont le mari avait un nom super commun. Iels ont donc décidé de porter ensemble leurs deux noms. Bon ils ont quand même mis celui du mari en premier hein. Même si le nom de sa femme était juste trop sexy . Du coup j'étais un peu partagée entre « Tu te fous de moi ? T'étais même cap d'assumer totalement ? » et « Bon ok. J'admets. C'est pas mal. C'est déjà un premier pas »
Points négatifs : Dans les générations suivantes on risque de se retrouver avec des noms très très longs.
L'ordre alphébétique
Points positifs : Pas de négociation possible.
Points négatifs : si c'est pour se retrouver avec que des noms qui commencent par A et B, ouais ok c'est naze
Le nom le plus esthétique
Points positifs : -ça éviterait à pas mal de nanas de se retrouver affublées de noms ridicules.
-Solution idéale, si jamais un des deux parents a un nom très moche (voir ci-dessus), ou encore s'appelle Renault mais que le couple tient absolument à prénommer sa fille Mégane ou Zoé.
Points négatifs : L'esthétique, c'est forcément subjectif, et nous les féministes sommes en fait très sympa et pour la paix des ménages. On souhaite donc éviter des disputes interminables à M. FleurdeLotus et Mme Boutondor, qui risqueraient de passer des heures à se demander qui a le nom le plus joli.
Heureusement bibi a trouvé pour vous la solution sans point négatif !!
Le nom le plus rare
Avantage n°1 : Déjà il y a que 4 personnes en France qui portent mon nom
Avantage n°2:  Ca fait une décision aussi claire et nette que l'ordre alphabétique
Avantage n°3 : Quand on y réfléchit un peu, on se rend compte qu'il y a pas mal de noms qui reviennent assez souvent et même quand on ne sait pas lequel des deux est le plus rare…google est notre ami…
Avantage n°4 : Ca créerait une diversité des noms de famille super chouette, en évitant à chacun de croiser 46 Martin, 36 Dupond et 23 Durand par semaine. Et ça pourrait accessoirement éviter à certains noms sympa de « se perdre » si la famille n'a que des filles comme c'est le cas dans notre brave société patriarcale d'aujourd'hui (oui parce que bien évidemment tout ceci s'applique aussi au nom des gosses)
Je viens donc de trouver environ 5 solutions modernes, justes et  équitables à un problème qui semblait jusque là tellement insurmontable qu'il fallait impérativement se résoudre à adopter une solution sexiste pour le régler. Je pense que chaque couple en fonction des deux noms qu'il à peut largement choisir celle qui lui correspond le mieux. Faut croire que quand on prend la peine de réfléchir ne serait-ce que deux minutes pour voir les choses de manière plus égalitaire, les solutions miraculeusement on les trouve.
Je dois cependant être honnête, toutes ces solutions ont un gros défaut. Les hommes accepteront-ils donc de prendre le nom de leur femme ?????
Il est certain que pour ceux qui appartiennent à la Confrérie du Très Saint Scrotum et de la Prépucerie toute puissante, une telle chose est hors de portée. Quand aux autres, les mecs bien, les mecs féministes…je conçois que ça puisse quand même être difficile pour eux. Non pas à cause de leur ego, mais à cause de la bêtise infinie de la société qui va vous regarder comme si vous vous étiez auto-castré et que vous aviez décidé d'envoyer le fruit de votre sacrifice en pélerinage sur Vénus. Je suis pleinement consciente de ça. Mais il n'en est rien. Déjà, parce que si vous le faites, ça veut dire que pour supporter tout ça des couilles vous en avez, et deuxièmement mon cousin par alliance a trois enfants avec sa femme donc je crois que de ce côté là ça marche toujours très bien.
Sur ce, c'était mon premier article de 2018. J'aurais toujours une petite nostalgie de 2017. Ca a été une année où plein de choses se sont passées dans ma vie, mais également une année de ouf pour les féministes. J'ai l'impression que depuis l'affaire Weinstein, il y a eu un tournant. J'ai vu des mecs réaliser ce que les femmes subissaient. J'ai vu les médias parler tout les jours de consentement à une heure de grande écoute. Je regardais Quotidien en me disant que moi aussi faudrait que j'écrive un article dessus puis je réalisais qu'en fait j'avais rien de plus à dire sur mon petit blog. Je parlais depuis des mois de tout ça à mes quelques lectrices et lecteurs, et d'un coup tout ce que je disais était diffusé à la télé à des millions de gens. Le pied. Alors mesdames, je vous souhaite une merveilleuse année 2018/ Continuez à balancer vos porcs, continuer à lutter pour vos droits à votre façon, continuez à défendre les plus faibles, devenez de meilleures personnes, envoyez chier sans pitié les gens qui vous font des réflexions si vous dites que vous êtes féministes, et prenez le nom de votre mari si vous le souhaitez, mais pas celui-ci d'un abruti qui vous estimerait pas assez pour prendre le votre.
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haruharudiary · 4 years
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Interview #1 : Sawada Tsunayoshi
A l’occasion de l’ouverture de mon blog et de mon premier journal interactif, Tsuna-san a accepté de répondre à quelques questions et d’être mon premier invité ! J’en suis vraiment happy !! J’ai donc retranscrit l’interview rien que pour vous ! Attention ! Vous aurez le droit à quelques révélations choc !
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Haru (H) : Merci Tsuna-san d’avoir accepté mon invitation ! Je suis vraiment honorée que tu acceptes de répondre à mes questions pour mon blog ! 
Tsuna (T) : Ah ! C’est pour ça que tu as débarqué dans ma chambre ? Tu reprends tes interviews ? 
H : Hahi ! C’est Reborn-chan qui m’a invité ! Je ne me serais jamais permise d’entrer sinon ! Mais oui, j’ai décidé de reprendre les interviews pour mes fidèles lecteurs. 
T : J’espère qu’elles n’auront plus rien de “dangerous”. 
H : Mais non ! Ne t’en fais pas ! Et puis tu es là pour me protéger si il arrive une catastrophe, non ?
T : *marmonne* Je disais ça surtout pour moi... 
H : Pardon, je n’ai pas très bien compris ce que tu as dis ? Il faudra parler plus fort quand tu répondras à mes question. D’ailleurs, commençons directement : Première question : Le dernier combat que tu as mené était pour sauver Reborn-chan et les autres bébés Arcobaleno, c’est bien ça ? Ça fait maintenant presqu’un an que la malédiction de Reborn-chan est levée. Est-ce que tu as l’impression que quelque chose a changé chez lui ? 
T : Je savais pas que tu étais au courant pour la malédiction des Arcobaleno... 
H : J’ai mes sources ! Je suis une vrai journaliste ! Alors ? Des changements ?
T : *réfléchis* Je dirais qu’il a un peu grandi... de quelques centimètres pas plus. Mais sinon non, Reborn c’est Reborn. Il est toujours aussi sévère quand il me donne cours... *frissonne* 
H : Ah oui d’ailleurs à ce propos, je dois te féliciter pour ton dernier contrôle de math ! Il parait que tu as eu la moyenne ! 
T : *rougit* Ah merci ! Oui en effet. J’ai eu 74/100. Mais comment tu sais ça ?
H : Je t’ai dis que j’avais mes sources ! Du coup, ça veut dire que tes efforts commencent à payer ! Je savais que tu y arriverais ! Rien est impossible pour toi !
T : Oui enfin... j’ai passé toute la nuit à réviser et à me faire frapper par Reborn en cas de mauvaises réponses... 
H : Deuxième question !
T : Tu vas vite !!?
H : Oui, nous n’avons pas beaucoup de temps du coup, poursuivons avec cette question : Ton prédécesseur et Reborn-chan ont décidés que tu seras dorénavant “Neo Vongola Primo”, est-ce que ça change beaucoup de choses au statut de “Vongola Decimo” ?
T : Ah oui, je me souviens... Non ça ne change rien du tout. Et d’ailleurs, il y avait trop de paperasse à faire alors l’idée est tombé à l’eau. 
H : Hahi ?! Vraiment ?! Mais alors tu restes le dixième parrain des Vongola c’est ça ? 
T : Oui c’est ça. 
H : Mais avant tu étais bien plus réticent à le dire. Est-ce que ça voudrait dire que tu ne refuses plus d’être parrain ? 
T : Non. Je dirais plutôt que j'ai accepté l’idée qu’on ne me laissera pas faire autre chose plus tard.
H : Hahi !? Ça c’est le scoop du siècle !! 
T : *panique* Attend ? Tu as dis que tu allais mettre ça où ? Sur internet ?! C’est censé être un secret ! 
H : Ne t’inquiète pas Tsuna-san, Irie Shoichi-kun m’a promis que mon blog serait visible que par les Vongola, leurs amis et leurs alliés. 
T : C’est possible de faire ça ??
H : Bien sûr !! 
T : ....
H : Et maintenant, troisième question : Maintenant que tu as accepté d’être le Dixième Parrain de la mafia. Est-ce que ça veut dire que tu vas bientôt partir vivre en Italie ?
T : Pas tout de suite non. Reborn veut que je me concentre sur mes études dans un premier temps. Mais je suis déjà en train d’apprendre l’italien. 
H : Hahi ! Il va falloir que je m’y mettes aussi alors ! 
T : Pourquoi ? 
H : *rougit et papillonne des yeux* Il faudra bien que je puisse parler avec les voisins si on finit par vivre ensemble et se marier. 
T : ...... 
H : D’ailleurs en parlant de langue. C’est bizarre que tous les italiens qui viennent nous rendre visite parle aussi bien japonais tu ne trouves pas ? Même Lambo-chan qui n’a que 5 ans, s’en sort très bien !
T : *réfléchi* Oui c’est bizarre... J’imagine que c’est ce qu’on appelle une “facilité scénaristique”. 
H : Une facilité scénaristique ? Des fois, tu dis des choses bizarres, Tsuna-san. 
Nana Sawada (N) : Tsu-kun ! Haru-chan ! J’ai préparé des cookies ! 
Lambo : Yahahahahah ! Des cookies pour Lambo-san !!! 
H : Lambo-chan !! 
T : Maman ! Je t’ai déjà dis de ne pas laisser Lambo entrer dans ma chambre ! 
N : Ah pardon pardon... Viens Lambo-chan, j’ai des cookies pour toi dans la cuisine. *repars avec Lambo*
H : Eh bien je crois que cela conclut notre interview...
T : Tu dis ça juste parce que tu as envie de goûter aux cookies...
H : Ouiiiii !!!   
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Mon prochain invité sera l’adorable Reborn-chan ! Mais cette fois-ci, ce sera à vous de lui poser vos questions ! N’hésitez donc pas à commenter ce poste ou m’envoyer vos questions via le bouton “Contact” de mon blog !  
See you o/
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drypauli · 4 years
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Comment accomplir ses projets
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Résumé
Je vous propose de découvrir 4 stratégies pour accomplir vos projets. Pour se sentir heureux et épanoui dans la vie, il faut être capable d’avancer, de concrétiser des choses qui nous tiennent à cœur. Or beaucoup de personnes restent dans le rêve, la projection sans passer réellement à l’action.
Pour créer quelque chose que vous désirez manifester dans votre vie, que ce soit un projet personnel, de couple, financier, lié au travail ou dans n’importe quelle catégorie de votre vie, il est important de concrétiser votre idée, votre projet dans la matière. Détachez-vous de l’anticipation, développez un plan d’action, dépassez vos limites et protégez votre projet des personnes qui veulent vous freiner par peur ou par jalousie.
Transcription
Dans cet épisode, je vous propose de découvrir quatre stratégies pour accomplir vos projets.
Parce que la vie est bien trop magique pour être petite et que nous avons tous besoin d‘une prescription pour grandir en conscience et faire que nos rêves dévorent notre vie. Bonjour, je suis le Docteur Yannick Pauli, bienvenue à un nouvel épisode d’Une Grande Vie. Vous le savez, chaque semaine, je vous propose des stratégies pratiques, pragmatiques, pour grandir en conscience, qu’elle soit d’ordre physique, émotionnel, psychologique ou spirituel, parce que c'est cette conscience qui nous permet d’évoluer en tant qu’être humain et de vivre une vie pleinement vécue.
Aujourd'hui, j'avais envie de discuter avec vous de notre capacité à accomplir nos projets. C'est très important car dans notre vie, tout ce dont on a envie est de se sentir heureux et comblé, et l'un des facteurs importants de ce bonheur est notre capacité à progresser, à ne pas avoir l'impression de faire du surplace. Pour cela, il faut qu'on puisse créer les choses dans la matière. Ça commence toujours par une idée, mais pour pouvoir progresser, on doit pouvoir aussi la matérialiser dans notre vie. Aujourd'hui, le but de cette vidéo est de partager 4 stratégies très importantes pour parvenir à matérialiser les choses, à accomplir ses projets, peu importe ce qu'ils sont, que ce soit au niveau professionnel, personnel, financier comme gagner plus d'argent, se marier, trouver un nouvel appartement, un nouveau travail, etc.
Stratégie 1 : Se détacher de l’anticipation
Lorsqu’on a envie de créer ou d'obtenir quelque chose, on va toujours se projeter. On sait aujourd'hui, grâce aux études psychologiques, que l'anticipation au niveau émotionnel est très souvent beaucoup plus intense que l'événement lui-même. Pensez à plusieurs événements de votre vie, qu'ils soient positifs ou négatifs. Par exemple, vous allez faire un voyage et vous êtes surexcité à l'idée de ce voyage. Une fois que vous êtes en voyage, vous l'appréciez mais finalement… bon, voilà. L'intensité émotionnelle de l'anticipation était beaucoup plus vive que l'événement lui-même. Peut-être que vous aviez envie d'une nouvelle voiture et que pendant 6 mois, vous avez mis de l'argent de côté. Vous êtes excité, vous achetez cette voiture. Maintenant vous conduisez cette voiture, le 1er jour, c'est génial et au bout du 3ème jour, l'excitation de l'anticipation, l'enthousiasme a un peu fondu. Du côté négatif, peut-être que vous devez avoir une conversation difficile avec quelqu'un, peut-être que vous demandez une augmentation à votre chef. Ça tourne dans votre tête, vous vous faites toute une histoire, vous créez une forme de peur dans cette anticipation mais finalement, une fois que vous vous lancez, que ça se passe, vous voyez que finalement, ce n'était pas si terrible que ça.
C'est un point essentiel. L'idée de l'anticipation est très puissante et ça ne se passe que dans notre tête en fait. C'est très important de comprendre que si vous souhaitez accomplir ou réussir quelque chose, il faut prendre conscience du danger de l'idée du succès ou du projet. Très souvent, on anticipe et finalement, on se nourrit juste de cette idée. Cette idée nous satisfait et peut-être qu'on perd la niaque de la matérialiser, de faire le travail nécessaire pour la créer. C'est facile de rêver. On se crée des mondes dans notre tête et on est tout à fait satisfait de l'idée qu'on s'est créée et finalement, on ne passe jamais à l'action. On se dit que ça serait génial d'écrire un livre mais on ne s'assoit jamais devant son ordinateur pour commencer. On se fait des films de toute la promotion qu'on pourrait faire, de passer à la télé et du nombre de livres que l'on va vendre. Ça nous satisfait. Chaque jour, on rêve, on pense, on stratégise dans notre tête mais on ne se met jamais au travail d'écrire ce livre. Ça peut durer des années comme ça pour tous les projets. Soyez très précautionneux, faites vraiment attention à cette anticipation, détachez-vous de ça. C'est bien de mettre une vision pour créer un plan d'action et des stratégies mais le travail doit être fait. Ne restez pas dans la rêvasserie.
Stratégie 2 : Développer un plan
Il faut donc que vous ayez la vision de ce que vous avez envie de créer avec votre projet, la vision finale. Ensuite, imaginez déjà tous les obstacles. Il y aura des obstacles. Ce sont ces obstacles qui vont nous permettre d'accomplir ce projet. On va transformer les obstacles en stratégies. Imaginons que vous voulez acheter cette voiture qui coûte 10 000 euros mais que vous n'avez pas l'argent. Quelle va être la stratégie ? Je vais mettre de l'argent de côté pour me permettre de financer petit à petit cette voiture. Quand vous développez ce plan et que vous avez transformé ces obstacles en actions, devenez très granulaire. Développez des tâches que vous pouvez faire au quotidien. Si on reprend l'exemple de cette voiture, ce n'est pas juste une question de voir l'obstacle comme un manque d'argent et d'adopter comme stratégie d'avoir de l'argent, mais de devenir plus granulaire. J'ai besoin d'argent, donc que dois-je faire ? Je dois économiser. Pour cela, je peux ouvrir un compte et mettre 150 euros par mois de côté. On peut être encore plus granulaire : pour ouvrir un compte, il faut que j'appelle ma banque, etc. Soyez vraiment granulaire au point d'avoir suffisamment d'actions très spécifiques que vous pouvez faire chaque jour. Ça ne doit pas rester à un état flou, non clair, vague et où on ne sait pas très bien ce qu'on doit faire. Surtout, mettez une date. S'il n'y a pas de date limite à votre projet qui se traduit par une forme de livraison, par exemple la date à laquelle je remets le manuscrit à l'éditeur, ou j'envoie le manuscrit pour le faire imprimer, ou un événement se passe, on reste toujours dans la rêvasserie. Il faut un plan mais il faut aussi que ce plan ait un moment final.
Stratégie 3 : Embrasser la résistance
Dans n'importe quel projet, il va y avoir de la résistance. On s'arrête trop souvent au moment de cette résistance alors que ce qui devient vraiment magique, le moment où on se sent vraiment vivant, c'est lorsque l'on transcende cette résistance. Il est très intéressant de voir qu'aux Etats-Unis, les Navy SEALs, ces forces armées hyper spécialisées, ont la règle des 40%. J'en ai entendu parlé la première fois dans un livre de Jesse Itzler, Vivre avec un SEAL. Jesse était vraiment au fond du trou dans sa vie. Il admirait quelqu'un qui avait participé à l'entraînement des SEALs et il l'a invité à vivre chez lui pendant un mois. Le 1er jour, le SEAL lui a dit qu'une des choses qu'ils allaient faire était de l'activité physique. Ils font donc des pull-ups, des tractions, etc. Le SEAL demande à Jesse de faire pendant une minute le plus de tractions possibles. Jesse y va et arrive à faire 8 tractions en une minute, ce qui est déjà magique. Il se dit « Super ! », il est très fier de lui. Le SEAL lui répond alors « Parfait, maintenant refais-en le plus que tu peux ». Alors Jesse y va, il arrive à en faire quatre. Il commence à être épuisé. Le SEAL lui dit d'en faire encore. Il essaye et il arrive à peine à en faire une. Il redescend et c'est fini. Le SEAL lui dit « Parfait, maintenant, on ne part pas d'ici avant que tu en aies fait 100. » Jesse se dit que c'est juste impossible. C'est la règle des 40%. La plupart des gens vont jusqu'à 40% de leurs capacités, tapent contre la résistance et s'arrêtent là. Pour Jesse, au bout de 8 + 4 = 12 + 1 = 13, c'était fini. 
Le SEAL aborde alors cette notion des 40% et dit à Jesse qu'il n'est qu'à 40% de ses capacités, qu'il peut faire plus et aller jusqu'à 100. Ils sont restés là, ça a pris du temps, jusqu'à ce que Jesse ait fait 100 tractions. Il en a fait une à la fois, en se reposant 2-3 minutes s'il le fallait entre chaque mais il les a faites, il est arrivé jusqu'à 100. La résistance est un petit peu votre ticket d'entrée dans le jeu. Les vrais joueurs jouent dans la zone de résistance, ils sont à l'aise avec l'inconfort et ils sont prêts à aller au bout des choses, peu importe le temps que ça prend. Même si vous vous êtes donné une date limite et que vous ne l'atteignez pas, c'est une résistance mais vous n'allez pas abandonner. Vous allez finir le projet, peu importe ce qu'il en coûte en matière d'énergie, de temps et d'argent.
Stratégie 4 : Protéger votre projet
Si vous êtes vraiment dédié, engagé dans ce que vous voulez faire, il faut prendre cette chose au sérieux. Cela veut dire qu'il faut vous donner du temps pour faire ce qu'on appelle du travail profond. Le travail profond correspond à des moments dans la semaine ou dans la journée, des blocs de temps qui sont protégés, pendant lesquels vous allez vraiment travailler sur votre projet. Ce ne sont pas les moments où vous répondez à des e-mails ou vous surfez sur Facebook ou les réseaux sociaux, ce sont des moments dans la journée qui sont bloqués. Réservez des rendez-vous avec vous-même pour vous donner le temps de travailler sur votre projet et de réduire au maximum les distractions. Protégez votre projet des distractions. Si vous voulez faire 2 heures de travail profond, déconnectez le téléphone. C'est un moment pour vous, vous n'êtes pas là pour être disponible pour les autres. N'hésitez pas à prévenir votre entourage qu'il s'agit d'un moment important, c'est un rendez-vous pour vous, vous avez besoin des 2 prochaines heures pour vous dédier complètement à avancer. Plus vous pouvez mettre ces blocs de travail profond dans votre journée ou dans votre semaine, plus vous allez pouvoir créer rapidement.
La dernière protection est la protection par rapport aux personnes toxiques. Cela peut être des personnes qui vous aiment profondément mais peut-être que votre projet leur fait peur et consciemment ou inconsciemment, elles vont tout faire pour vous retenir, pour ne pas vous laisser aller à la poursuite de votre projet. Soyez donc très attentif à ces personnes qui sont envieuses, jalouses ou qui ont peur pour vous et qui envoient une mauvaise énergie, créant une friction supplémentaire. Protégez votre projet de ces personnes-là. Si vous avez des personnes, même si vous les aimez ou les adorez et qui vous aiment aussi mais qui sont trop négatives, trop toxiques par leur négativité et que c'est un projet qui vous tient à cœur parce que c'est peut-être le projet de votre vie, ayez suffisamment d'estime de vous-même pour avoir une conversation avec ces gens-là pour leur dire : "Stop, tu ne me sers plus donc pour le moment, si tu n'es pas capable d'être une source qui me soutient, j'ai besoin de protéger ce projet parce qu'il est l'extension de qui je suis et de ce que j'ai envie de créer dans ma vie".
Voilà donc ces 4 stratégies : détachez-vous de l'anticipation, développez un plan, embrassez la résistance, souvenez-vous de la règle des 40% avec Jesse et ses 100 tractions, et protégez votre projet.
Partagez-moi comment ça se passe pour vous dans les commentaires. Nous, on se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle vidéo. D’ici là, souvenez-vous : émerveillez-vous, aimez la vie et contribuez chaque jour un petit peu plus.
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blue-lumen15 · 7 years
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Un Jardin pour deux
Chapitre 26 (Re)Naissance
Durant le mois Arihas eut peu l'occasion de voir le prince ou alors il était toujours accompagné. Finalement le fait qu'il ne soit pas là, donnait la possibilité à Hilmes de monopoliser son oméga autant qu'il le souhaitait. La marque sur la gorge du prince ne lui échappa pas. Les marques ont des significations différentes selon l'endroit où elles se trouvent : sur la nuque, c'est le marquage des chaleurs et souvent le plus bestiale; dans le cou, c'est une marque plus basique, assez habituelle mais qui montre un couple plutôt attaché l'un à l'autre et enfin la gorge, la marque de la passion, qui montre un très grand attachement et une totale confiance de l'oméga envers son alpha. Il était heureux de voir que tout se passait bien entre eux.
Maintenant il devait se concentrer sur son mariage, il commençait à angoisser. Il croisait très rarement Daryûn ces derniers jours, sa mère lui interdisait car selon elle ça porterait malheur. Alfreed s'amusait beaucoup pour l'aider dans les préparatifs et pour choisir sa tenue. Arslan s'ajouta à eux dans les derniers jours pour faire le choix final, Alfreed l'obligea à revêtir des dizaines de tenues. L'air désespéré d'Arihas amusa le prince, Ghîb et Faranghîs se joignirent aussi à eux. L'effervescence d'Alfreed amusa tout le monde.
« Tu comptes préparer le tien avec Narsus après ? Plaisanta Ghîb. - Je ne me marierais pas avant mes dix-huit ans de toute manière alors j'ai le temps ! Répondit-elle sérieusement. - Elle va l'avoir à l'usure, murmura Ghîb à Arihas. »
Il acquiesça silencieusement, mais en attendant de se marier avec Narsus elle reportait sa frustration sur lui. Il savait déjà ce qu'il voulait porter alors tous ses essayages étaient inutiles mais puisque cela lui faisait plaisir, il l'a laissé faire…
Le jour j arriva très vite, il revêtit sa tenue : une tunique longue fendu sur l'avant et l'arrière couverte de broderies dorés et cuivrés avec un pantalon ocre plutôt simple. Alfreed avait insisté pour qu'il s'attache les cheveux alors il avait cédé. Il les tira vers l'arrière et les attacha avec une broche doré. Le prince quant à lui tient à lui offrir des bijoux qu'il porta évidemment. Il s'agissait de boucles d'oreilles pendantes dorés serties d'un petit rubis écarlate avec un collier fin et assorti qui tombait sur le haut de son torse. Sa mère le rejoignit et dès qu'elle le vit elle se mit à pleurer sous l'émotion :
« Tu es tellement beau ! Pleura-t-elle. - Mère voyons… C'est mon deuxième mariage pourtant. - Justement… Je-je croyais que cela n'arriverait plus jamais après Kahzac… Tu étais si effondré, et puis tu ne voulais tellement pas te marier la première fois… Je me suis toujours dit que tu nous en voulais pour ça. Je n'aurais pas cru que tu souhaiterais te marier de ton plein grès comme ça… Ce garçon doit être bien pour que tu acceptes sa demande… - Maman… Je suis heureux tu sais. »
Sa mère se mit à pleurer de plus belle, jamais elle n'aurait pensé qu'Arihas lui dirait ses mots un jour. Il avait toujours renié sa position d'oméga et n'avait cessé de lutter contre depuis qu'il l'avait appris. Sa mère était heureuse qu'il ait enfin réussi à s'accepter et surtout qu'il lui dît.
« Peut-être verrais-je des petits-enfants cette fois… Sourit-elle. - Ce n'est pas encore gagné mais sait-on jamais ! »
Les enfants voilà un sujet qui ne le préoccupait pas, à son âge les chances étaient plus réduites et rien ne disait que la stérilité de son dernier mariage ne venait que de Kahzac. Il serait content s'il en avait mais ne chercherait pas forcement à en avoir. Cela ne lui avait jamais paru indispensable bien qu'il était très frustré avec Kahzac il savait que ce dernier en voulait alors cela le rendait triste de ne pouvoir exhausser le souhait de son alpha. Cependant cela fonctionnerait peut-être avec Daryûn… Il faudrait surement du temps car ses chaleurs étaient courtes et ils en avaient peu maintenant, il avait déjà trente-trois ans et les grossesses pouvaient s'annoncer difficiles… Il n'était pas aussi fringant que le prince. Il se résignait déjà à ne pas avoir enfants mais peut-être que Daryûn en voulait lui ?
Daryûn angoissait. Narsus se moquait de lui pour essayer de le détendre mais cela n'était pas efficace. Sa mère tentait de la convaincre de sourire.
« C'est la première fois que je te vois dans cet état, remarqua Narsus. Pourtant on se connait depuis longtemps… - La dernière fois que je l'ai vu comme ça, c'est lorsqu'il est parti vivre ici avec mon frère… - Mère… Grogna-t-il. - Et vous, Narsus ? Quand comptez-vous vous marier ? J'ai entendu que cela s'organisait avec la demoiselle du clan Zot ? - Non pas exactement, dit-il embarrassé. - Je suis contente que mon fils se marie enfin ! Et qu'il s'implique, cela a été si difficile de lui présenter des jeunes demoiselles… Pourquoi ne pas nous avoir dit que tu préférais les hommes ? J'aurais compris, bon peut-être pas ton père… Mais j'aurais essayé de te trouver un oméga… - Je n'étais juste pas intéressé à l'époque, répondit-il. Arihas est spécial, c'est tout ! - Alors c'est bien que tu es trouvé la personne… Je suis enfin comblée, il y aura quelqu'un pour veiller sur ma brute de fils ! - Je ne pense pas qu'il ait besoin d'être protégé, intervint Narsus. - Peut-être, mais on a tous besoin de quelqu'un avec qui tout partager… »
Elle ajusta son col et le lissa consciencieusement, Daryûn remarqua que ses mains tremblaient. Il ne dit rien et prit ses mains dans les siennes pour les embrasser.
« Ça va aller mère… - Pff… Ne t'en fais pas pour moi ! »
Daryûn eut l'impression de reprendre conscience lors du repas. La cérémonie était passée à une vitesse folle… Ils étaient mariés… Arihas et lui étaient mariés… Ils étaient mariés !
« Daryûn, souffla Arihas, est-ce que ça va ? - Je ne pourrais être mieux ! »
Arihas sourit face à l'enthousiasme de son, maintenant, mari. La fête devint rapidement bruyante et animée, les marzbâhns imbibés d'alcool devenaient très bavard et joyeux. Le temps s'écoula sans qu'ils ne le voient passer et la nuit était déjà bien avancée. Ghîb attendait le moment propice pour s'approcher de Daryûn car l'envi de le taquiner le démangeait depuis un moment déjà. Il réussit à s'approcher du nouveau couple :
« Il serait temps pour les jeunes mariés de s'éclipser. »
Daryûn faillit s'étouffer avec sa boisson et se tourna vers Ghîb avec un regard noir puis vers Arihas qui lui jeta un regard complice. Il lui tendit la main pour l'entraîner à l'extérieur de la salle où deux serviteurs les attendaient. Ils furent guidés à leurs appartements décorés pour l'occasion.
Alfreed s'était amusée à placer des fleurs partout. Arihas éternua à cause de tout ce pollen, ce n'était pas une bonne idée de mettre autant de fleurs dans un endroit restreint. Il sentit Daryûn se rapprocher et il se tourna vers lui. Il agissait plus timidement que d'habitude. Il sortit son collier de sous sa tunique et Arihas vit une petite clef y pendre.
« Je pense que tu n'as plus besoin de ton collier, maintenant… Bredouilla-t-il. »
Il lui tendit la clef mais Arihas se contenta de pencher la tête sur le côté pour donner l'accès à Daryûn. Il lui avait confié la clef pour qu'il déverrouille lui-même son collier. Daryûn hésita mais le fit, il agit lentement de peur de le blesser. Il entendit un léger cliquetis et le collier s'ouvrit, il l'enleva avec précaution et regarda ce qui venait de s'offrir à lui. Il voyait pour la première fois cette parcelle de peau qui se présenter à lui. Il posa sa main dans son cou, presque avec crainte, et le caressa. Il se pencha pour l'embrasser et ressentit un frisson de désir le parcourir au contact de sa peau. Arihas posa ses mains sur ses joues et releva son visage vers lui pour l'embrasser.
« Alors ? Tu es heureux ? Sourit-il. - Tu n'imagines même pas à quel point ! - Tu es d'humeur pour nôtre nuit de noce, alors ? - Tu sais je ne veux pas t'obliger… On peut très bien attendre encore un peu, rougit-il. - Hum… Arihas resta perplexe. Que t'arrive-t-il tout à coup ? - Je… Je n'ai jamais fait ça avec un homme… J'ai peur de mal m'y prendre et de te faire mal… Dit-il gêné. - Dans ce cas laisse-moi te montrer comment faire… »
Arihas attira Daryûn contre le lit et l'allongea dessus sans hésitation avant de recommencer à l'embrasser. Il se laissa faire et pour le coup il trouva ça agréable d'être choyé par Arihas. Il se laissa déshabiller, toucher et caresser sans opposer de résistance. Lorsqu'il venait l'embrasser, il l'attirait de tout son corps contre lui, accrochant ses mains sur ses épaules et enroulant ses jambes autour de son bassin. Il se demandait si sa réaction était normale. Plus ils se découvraient et plus la température montait et son désir d'être possédé par Arihas augmentait tout autant. Pourtant il était l'alpha, il devrait être « dessus », non ? Il s'inquiétait de voir son comportement si différent de ce qu'on lui avait rapporté des alphas. Il décida d'arrêter Arihas :
« Arihas, soupira-t-il essoufflé, est-ce vraiment « normal » de le faire ainsi ? Je veux dire n'est-ce pas l'alpha qui doit mener, rougit-il. - Tu souhaitais que je te montre, pas vrai ? Et puis il n'y a rien de mal… - Mais je… J'ai envie que tu me prennes… Murmura-t-il encore plus rouge. - Et moi j'ai très envie de te faire mien, souffla-t-il à son oreille. - N'est-ce pas bizarre ? - Non pas vraiment, c'est vrai qu'on en parle peu mais cela arriva plus souvent que tu ne le penses. Nous sommes deux hommes, pas vrai ? Peu importe le genre on garde le même instinct et le même désir de posséder son partenaire… Et puis certains couples y ont recoure pendant les chaleurs pour limiter les grossesses, donc ce n'est pas étrange du tout ! - Je ne savais pas tout ça… - Tu veux qu'on continue ? »
Daryûn n'eut pas besoin de répondre pour faire comprendre son consentement, un mouvement de hanche suffit à inviter Arihas à continuer ses attentions. L'alpha se laissa faire, il se sentait bien et en confiance avec Arihas. Cependant il se crispa lorsqu'il sentit Arihas venir toucher une zone plutôt intime. Il se doutait que c'était par là mais il n'avait jamais songé que cela se passerait ainsi. Arihas s'arrêta soudainement, Daryûn le regarda surpris.
« Qu'est-ce que tu fais ? Demanda-t-il. - Je cherche quelque chose… Ah ! Voilà ceci devrait faciliter les choses. »
Il saisit quelque chose posé sur la table de nuit que Daryûn ne pouvait pas voir. Il l'interrogea du regard quand il aperçut enfin la fiole dans ses mains. Arihas en vida le contenu sur ses doigts.
« Tu verras, ça ira mieux… »
Daryûn se laissa faire. Il s'abandonna à son partenaire sans retenu et fut surpris de ce qu'il découvrit et éprouva. Il trouva cela d'abord désagréable puis fondit sous les sensations qui parcoururent son corps de long en large. Arihas laissa son empreinte en lui et sur son cou. Il fut surpris d'être mordu par son oméga mais apprécia d'autant plus la sensation. Arihas se laissa tomber à côté de lui essoufflé, les jambes de Daryûn en tremblaient encore.
« Alors ? Souffla-t-il. - Attends un peu, haleta-t-il, je vais te rendre l'appareil ! »
Arihas lui sourit. La cérémonie et la nuit de noce furent une véritable réussite.
La chaleur de l'été étouffait maintenant la capitale et les reconstructions avaient bien avancé. Les aqueducs réparés l'eau circulait à nouveau comme avant, et les habitants pouvaient enfin se resservir des fontaines. Les premiers groupes de soldats lusitaniens furent renvoyés chez eux sous bonne escorte et Etoile s'occupait de faire les liaisons entre les deux anciens ennemis. Quant aux habitants de la capitale, ils se relevaient enfin des épreuves endurées et reprenaient peu à peu leurs vies d'avant.
Hilmes avait profité de ce dernier mois pour se rapprocher d'Arslan pendant qu'Arihas s'occupait de son propre mari et de leurs affaires à déménager. On leur avait proposé de nouveaux appartements plus grands et avec une pièce attenante, en prévision d'un potentiel premier enfant. Alors de son côté il profitait de chaque occasion pour lui parler et le toucher. Arslan s'habituait de plus en plus à lui et se montrait moins gêné lorsqu'ils n'étaient que tous les deux. Hilmes sentait son désir pour son oméga augmenter mais il ne voyait pas de réaction réciproque chez son partenaire. Cela l'inquiétait mais il se dit que sa fausse-couche devait l'avoir refroidi et il culpabilisa de vouloir lui imposer ses propres désirs.
Un matin pourtant son vœu fut exaucé. Les chaleurs d'Arslan montrèrent le bout de leur nez. Elles furent beaucoup plus douces et réconfortantes mais surtout moins épuisantes. De ce fait Hilmes ne chercha pas à forcer la main d'Arslan mais plutôt se plier à ses désirs et ses attentes. Ils finirent par passer le plus clair de leur temps allongés, nus l'un contre l'autre à échanger des baisers et des caresses. Ce fut la chaleur la plus paisible d'Arslan.
Il trouva cela agréable mais éprouva de l'anxiété en se disant qu'il était peut être à nouveau enceint. Cela ne l'inquiétait pas en soi mais il craignait plutôt que cela se passe mal à nouveau. Jusqu'à maintenant il avait réussi à se faire à l'idée que cela arrivait et qu'on y pouvait rien mais il repensait aux douleurs qu'il avait eu avant. Et si même sans les coups d'Ilterish il avait fait une fausse-couche ? Cela lui faisait peur mais il n'eut pas besoin d'en parler pour qu'Hilmes le comprenne. Il lui murmurait des « ça va aller » sans préciser de quoi il parlait exactement. Le dernier jour de ses chaleurs il se mit à pleurer dans ses bras sans pouvoir mettre le doigt sur la raison mais il se sentit plus léger après.
Il en parla avec Arihas et ce dernier le rassura, avoir des douleurs au ventre pendant une grossesse n'étaient pas si rare et le mois de chevauché avait dû le fatiguer. Il lui conseilla de se reposer mais surtout de se détendre en attendant que le premier mois passe car il allait se rendre malade tout seul. Arslan ne put profiter longtemps de sa présence car quelques jours plus tard se fut au tour d'Arihas d'être confiné. Daryûn se fit un plaisir de pouvoir le marquer comme sien et partager ce moment-là avec lui.
La vie paisible fut à nouveau interrompue par des nouvelles inquiétantes venant de Peshawar. Le roi Ilterish tenterait une alliance avec Tûrq pour attaquer à nouveau Parse. Deux marzbâhns furent envoyés pour voir ce qu'il se passait vraiment et vérifier leurs informations. Deux mois plus tard ils reçurent de mauvaises nouvelles. Les négociations entre Turân et Tûrq avaient abouti à un accord mais le roi de Tûrq ne se mouillait pas. Il confia six milles fantassins mais ne se déplaça pas lui-même.
Andragoras décida de se déplacer lui-même cette fois mais emmena Hilmes dans sa campagne. Cependant Arslan resta à la capitale. Le traumatisme de la dernière fois l'ayant profondément marqué, il préférait être sûr de ne pas être à nouveau enceint pour y aller bien qu'il ait passé ses deux mois post-chaleurs sans incident, mais non sans crainte. Il se sentit soulagé de passer ce stade et eut l'impression de respirer à nouveau. Hilmes le quitta à regret, le confiant aux soins d'Arihas et à la garde de Kishward et Daryûn qui protègeraient la capitale en l'absence du roi.
Pourtant au front la situation se dégrada plus facilement que prévu, le mois suivant Daryûn et ses hommes furent appelés en renfort. Il put au moins ramener une bonne nouvelle de capitale… La nouvelle grossesse du prince avait été confirmée. Hilmes se retint de sauter de joie, cela n'aurait pas été très approprié…
Pour régler la crise cette fois ils avaient dû en finir avec Ilterish. Il n'aurait jamais abandonné son ambition de toute manière. Son frère, Itoqt fut nommé roi de Turân mais contraint de signer des accords de non-agression contre Parse durant tout son règne.
o~~O~~o
« Votre Altesse ! Ils sont arrivés ! S'exclama Arihas en courant vers lui. »
Arslan releva la tête vers lui.
« C'est vrai ? »
Arslan se leva pour quitter les jardins accompagné d'Arihas. Il n'eut pas le temps d'en sortir, qu'il entendit des voix bien connues s'élever pas loin d'eux. Il se mit aussitôt à courir vers elles. Il profita d'être en petit comité pour sauter dans les bras de son alpha. Hilmes fut d'abord surpris puis sans plus d'hésitation le serra dans ses bras. Il remarqua alors un petit détail. Lorsqu'il le relâcha il vit le changement qui avait opéré chez son oméga. Son ventre bien rond l'interpella, il le regarda sans pour autant oser le toucher.
« J'ai pris du poids on dirait, sourit Arslan. »
Kishward regarda la scène avec bienveillance, il s'étonnait du contraste entre le couple princier et le couple royale. La reine ignorait complètement le roi à son retour et ne venait même pas pour l'accueillir alors qu'Arslan se jetait dans les bras d'Hilmes. Pourtant cela ne faisait pas si longtemps qu'ils étaient mariés… Il fut aussi surpris qu'Hilmes de voir le ventre arrondi du prince, lorsqu'ils étaient partis Arslan ne montrait aucun signe de grossesse et maintenant on ne voyait que ça.
Arslan se trouvait au milieu de son sixième mois et cela commençait à devenir difficile pour lui. D'après les médecins du palais son bébé arriverait plus tôt que prévu comme c'était souvent le cas pour les grossesses d'omégas mâles. Il ne devait lui rester qu'un mois et demi avant d'accoucher. Cela le rassura quand il apprit qu'Hilmes sera là pour la naissance de leur premier enfant. Il ne savait pas si Hilmes serait vraiment content d'apprendre qu'il aurait très certainement une fille. Les plus anciennes servantes du palais lui avaient dit et même Arihas semblait le penser. La raison ? Son ventre haut apparemment…
« Messire Arihas, vous n'êtes pas en confinement ? Demanda Kishward. -… Non en effet, grogna-t-il. - Vous devriez l'annoncer à Daryûn avant qu'il ne s'inquiète de ne pas vous trouver. Il nous a quittés presque en courant pour vous rejoindre, dit Hilmes. - « L'annoncer » ? Demanda Kishward perplexe. - Une autre bonne nouvelle, soupira Arihas. »
Daryûn explosa de joie lorsqu'il apprit que lui aussi allait être papa dans cinq mois… Arihas ne put que sourire face à sa réaction. Pour le coup il ne se doutait pas que cela arriverait aussi rapidement.
Le ventre d'Arslan s'arrondissait un peu plus chaque jour au grand bonheur d'Hilmes qui se plaisait à le toucher et parler à leur bébé. Il fut tout aussi ravi d'apprendre que serait certainement une fille.
À quelque jours de passer le huitième mois, Arslan espérait que cela se termine. Il priait aussi pour que cela se passe bien et que son enfant soit en bonne santé. Il demanda même à Faranghîs de faire des prières pour l'accouchement. Il angoissait de plus en plus. Arihas l'aidait à se détendre comme ils partageaient maintenant la même situation que lui. Son ventre commençait tout juste à être rebondi.
Arslan avait dû mal à se lever et souffrait de crampes nocturnes qui l'alarmaient régulièrement. Il avait déjà appelé plusieurs fois les médecins, cependant à chaque fois c'était de fausses alertes.
Une nuit il fut à nouveau réveillé par des crampes, il essaya de se rendormir mais en vain. Il finit par réveiller Hilmes, c'était trop douloureux. Hilmes l'aida à se lever pour le faire marcher, le seul moyen pour soulager les douleurs d'après les sages-femmes. Seulement quelque chose d'imprévu arriva : il perdit les eaux à peine fut il debout.
« Oh mon Dieu ! »
Hilmes l'aida à se rassoir et envoya un garde chercher les sages-femmes. Elles ne furent pas trop inquiètes et dire qu'il y avait encore du temps avant que le travail ne commence. Elles demandèrent à Hilmes de quitter la chambre et d'aller se reposer en attendant dans une chambre à côté. Elles le préviendraient lorsque le travail commencerait vraiment. Il trouva leurs propos aberrants, il n'allait pas dormir pendant que son oméga souffrait surtout qu'il était seul dans la chambre. Cela l'embêtait un peu de devoir faire ça mais il fit chercher Arihas pour rassurer Arslan. Arihas arriva bien plus vite qu'il ne pouvait l'imaginer.
« Je suis désolé de vous avoir réveillé si tôt mais je préférerais qu'il ne reste pas seul… - Ne vous en faîtes pas, c'est tout à fait normal ! Je vous tiendrais au courant. »
Les sages-femmes autorisèrent Arihas à rester au plus grand soulagement d'Arslan. Daryûn ne tarda pas à pointer le bout de son nez dans le couloir. Il trouva Hilmes qui faisait les cent pas devant la porte. Il s'arrêta brusquement en voyant Daryûn.
« On vous a réveillé aussi à ce que je vois… - Je me suis dit que je pouvais vous être utile. »
Le silence s'installa. Daryûn remarqua la tenue débraillé d'Hilmes : sa tunique était complètement ouverte sur son torse laissant apparaître des marques d'affection de son oméga mais il ne semblait pas s'en soucier. Les sages-femmes avaient dû le chasser aussitôt qu'elles étaient arrivées et sans ménagement. Il était très agité.
« Vous savez vous devriez peut-être aller vous reposer… - Ah bon ? Et comment suis-je censé dormir tranquillement alors que mon oméga va accoucher ? S'exclama-t-il. »
Daryûn comprit alors que le sujet était sensible et à sa place il ferrait certainement pareil. Il préféra alors changer de sujet.
« Le roi et la reine sont au courant ? - Ils seront prévenus au petit matin à moins que le bébé n'arrive plus tôt… - D'autres personnes savent que le travail a commencé ? - J'ai fait quérir Dame Faranghîs au cas où, murmura-t-il. Les autres seront prévenus le matin. »
Daryûn comprit que les heures allaient être longue jusqu'au matin. De temps à autre ils pouvaient percevoir un gémissement douloureux, à chaque fois Hilmes se tournait vers la porte comme prêt à l'enfoncer.
Les sages-femmes obligeaient toujours Arslan à marcher. Il se stoppait à chaque contraction et elles le poussaient à continuer à marcher. Les contractions se rapprochaient doucement et devenaient plus fortes. Il fut soulagé qu'Arihas soit avec lui mais il semblait épuisé après quelques heures à attendre. Il sortait régulièrement donner des nouvelles à Hilmes, il pouvait l'entendre râler d'ici et cela le faisait sourire à chaque fois. L'aube commençait à s'éclaircir et rosir lorsqu'il sentit une contraction plus forte que les autres, il ne pouvait plus tenir debout. Elles l'allongèrent dans la hâte sur le lit. Le travail sérieux commençait. Arihas sortit une dernière fois puis vint près du prince pour lui tenir la main. Les prochaines heures s'annonçaient difficiles.
Hilmes se tendait un peu plus à chaque cri de son oméga qui lui parvenait bien qu'ils soient étouffés, ils n'en restaient pas moins affreux à supporter.
Aux premières heures du jour, tout le palais savait que prince Arslan mettait au monde leur premier héritier. Tous les compagnons du prince avaient accouru vers les appartements du couple princier pour avoir des nouvelles. Ils furent étonnés de voir Hilmes si blême devant la porte de la chambre mais il ne se souciait pas d'eux et ne cachait pas son anxiété.
La porte s'ouvrit sur Arihas qui annonça qu'il ne restait plus beaucoup de temps avant que l'enfant naisse. Il referma aussitôt la porte pour retourner auprès du prince épuisé.
« Une dernière fois votre Altesse ! Répétait inlassablement la sage-femme. »
Il y eut un dernier cri déchirant avant le silence. Un silence complet qui inquiéta davantage Hilmes. Les secondes qui passèrent le glacèrent et lui semblèrent des heures. Un petit cri plus aigu et régulier finit par se faire entendre, Hilmes souffla soulagé de l'entendre enfin. Il courut presque lorsque Arihas lui dit qu'il pouvait entrer, il se précipita au côté d'Arslan dont la pâleur le frappa. Il le prit doucement dans ses bras :
« Comment vas-tu ? - Je suis épuisé, souffla-t-il, mais où est notre bébé ? »
Hilmes se tourna vers la sage-femme qui lavait cette nouvelle vie qui s'agitait.
« Alors ? Demanda Hilmes. - Il semble que ce soit une fille en parfaite santé, répondit-elle. - « Il semble » ? Demanda-t-il perplexe. - Eh bien elle présente des caractéristiques d'alpha… - Vous pouvez le dire dès la naissance ? Demanda Arslan. - Disons que c'est plus facile à voir chez une fille que chez un garçon, sourit-elle. »
Elle tendit la petite fille emmaillotée à Hilmes. Il resta figé un moment en regardant leur enfant dans ses bras. Elle avait des yeux gris et des cheveux clairsemés plutôt clair, elle ressemblerait à Arslan. Il s'assit près de son oméga pour la lui présenter.
« Elle est belle tu ne trouves pas ? Elle te ressemble… »
Arslan leva les mains pour la prendre et Hilmes la posa délicatement dans ses bras.
« Oui, souffla-t-il. Elle me paraît si petite maintenant… »
Hilmes autorisa les compagnons d'Arslan à entrer pour voir leur nouvelle princesse bien que ce ne soit pas très protocolaire. Quelques minutes plus tard, une invitée inattendue se présenta : la reine elle-même vint voir sa petite-fille. Elle se montra étonnamment expressive face à cette petite princesse.
« Quel est son nom ? Demanda-t-elle. »
Hilmes et Arslan se regardèrent avant de parler.
« Yildiz, princesse Yildiz de Parse… »
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yudithblog · 6 years
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Quand l'avenir est plus fort que tout.
Aujourd'hui je me suis fait demander par quelqu'un que je ne connaissais pas: mais pour la suite, qu'est-ce que tu veux faire? La maîtrise? Et pour tout vous dire, je me suis sentie jugée. Jugée de ne pas vouloir plus que ça poursuivre mes études encore plus loin. L'affaire, c'est que je suis à bout, et que pour me rendre si près du but, j'ai tout donné, littéralement TOUT.
Et puis, je ne sais pas ce que je veux faire. Je suis polyvalente, alors j'aime faire de tout, ce qui me contraint à être à plusieurs endroits à la fois. Pour l'instant LA job à 40h, je ne la trouve pas, et je me demande même si c'est mieux ainsi. Parce que j'aime les nouveaux défis. J'aime faire de tout pour le moment, et j'aime à croire que la vie de Kin c'est un peu ça aussi de courir partout pour donner des cours. J'aime ça avoir un horaire chargé, et par-dessus tout, j'aime mon travail par la rencontre de nouvelles personnes chaque semaine, c'est enrichissant.
Moi qui pensais ne pas arriver au fameux moment où tu te dis: et maintenant, je fais quoi avec ma vie? Ben c'est raté! La fin du Bac s'est fait sentir cet automne, et pour l'hiver, le maintenant, je suis complètement dans le déni. Parce que tout ce que je connais c'est l'école. Et que le après-école, tu sais jamais trop où il va te mener. Ça fait peur, oui, mais en même temps c'est incroyable comment tout est possible! Tu sors de l'université en voulant changer le monde, rien de plus! Puis tu réalises que changer le monde ça ne se fait pas tout seul, que ça prend du temps, beaucoup d'efforts, et que ce n'est pas tout le monde qui est prêt au changement.
Pas plus tard que cette semaine, je rassurais une amie par rapport à son avenir en lui donnant tous les bons conseils, que je ne peux appliquer à moi-même en ce moment. Crise de mi vingtaine, voilà comment j'appelle ça. On y passe tous. Plus souvent qu'on le voudrait.
Je n'ai pas la job de 40h. Je n'ai pas de chum. J'suis pas prête de m'acheter une maison. Je suis loin de me marier et avoir des enfants. Alors je fais quoi au juste avec ma vie? Je veux bien vivre au jour le jour, mais c'est quoi la prochaine étape, suis-je vraiment rendue à l'échelon de la prochaine étape? Jsuis rendue où si je suis nulle part dans les "étapes générales d'une vie"? Est-ce que j'ai vraiment envie de vivre une vie non-conventionnelle?
Tant de questions, questions, questions...
Et si je faisais juste vivre?
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sammyjomcl · 3 years
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Voici un autre bout de Moments oubliés. Nath est si beau dans son costume de futur marié que ça m'a donné envie d'écrire ce petit texte qui me trotte dans la tête depuis un moment.
Merci d'avance à celles qui me liront. Si vous pouvez me laisser un petit message pour me livrer votre ressenti ça serait génial car j'ai bientôt fini ces Moments oubliés et ça sera ma dernière histoire donc ça compte pas mal pour moi.
Bonne lecture!
Moments oubliés (suite)
Je regarde l'horloge et le constat ne change pas. Ma sœur est en retard. Je prends mon téléphone pour lui envoyer un message mais c'est à ce moment-la que la sonnerie de la porte de l'appartement retentit. Je vais ouvrir et elle me sourit avant de me prendre dans ses bras.
- Bonjour Ambre, toujours à l'heure à ce que je vois...
- Bonjour mon adorable frère qui remarque ce genre de choses immédiatement au lieu de me saluer chaleureusement après tant de temps sans se voir...
Je la regarde et j'ai envie de lui ébouriffer les cheveux. Elle devine mes pensées et fait un pas en arrière.
- Ah non Nath, pas touche à ma coiffure!
Je lève les yeux au ciel. Mais je sais bien que son apparence compte plus que tout pour elle, surtout depuis que sa carrière professionnelle dans le mannequinat se déroule bien. Je prends un moment pour l'observer. Bien coiffée et maquillée, vêtements tirés à quatre épingles... mais surtout...
- Tu as l'air en forme.
- Tu t'inquiètes toujours pour ma santé, n'est-ce pas?
- ...
- Eh bien tu peux être rassuré. J'ai même fait une prise de sang la semaine dernière et je vais très bien. A moins que tu ne préfères lancer une enquête sur moi...
Je suis intérieurement soulagé. Elle voyage beaucoup et on se donne peu de nouvelles. Je n'ai donc que rarement l'occasion de lui demander comment va sa santé. Elle croise les bras sur sa poitrine et fronce les sourcils.
- J'imagine que tu ne regardes même pas les photos que je fais pour certains magazines ?
- Huummm Ambre... tu fais surtout des photos pour de la lingerie alors j'ai pas tellement envie de voir ça...
- Ha! Idiot, je ne passe pas mon temps en petite tenue. Il y a différents styles de lingeries. Et certains magasines demandent de très belles photos.
Devant mon air blasé, elle secoue la tête. Passons à autre chose.
- Tu viens prendre un thé ? J'ai acheté celui dont tu m'as parlé.
- Ah ça fait plaisir de voir que tu m'écoutes de temps en temps.
Nous voilà vite installés devant nos thés. Je prends un autre petit instant pour l'observer pendant qu'elle caresse Blanche. Elle me fait penser à notre mère. Je dirais même qu'elle lui ressemble de plus en plus. Mais... je ne peux m'empêcher de sourire en réalisant que je la trouve plus... épanouie... Je suis vraiment soulagé que la ressemblance s'arrête à certains traits physiques. J'espère qu'elle ne sera jamais aigrie comme notre mère.
Blanche finit par s'en aller et Ambre se tourne vers moi.
- Tu as bonne mine toi aussi. Et comment va Su'?
- Elle aurait aimé être là mais elle recrute justement une nouvelle serveuse parce qu'elle a de plus en plus de travail et... on a aussi besoin de temps pour nous.
- Je suis contente que ça se passe bien pour vous. Alors...
Devant mon mutisme, elle soupire.
- Nath, j'ai bien compris par tes nombreux messages la semaine dernière que tu avais quelque chose d'important à me dire. Je me suis libérée rapidement pour ça. Ça n'a pas l'air d'être une mauvaise nouvelle alors j'attends que tu me dises de quoi il s'agit...
Elle n'a pas toujours été perspicace à mon sujet mais elle s'est améliorée avec le temps. Et comme je n'ai pas envie de tourner autour du pot...
- Je vais me marier l'an prochain. J'ai donc pensé que je devais te prévenir aussi vite que possible pour que tu me réserves une date dans ton emploi du temps bien rempli.
Elle ne bouge pas et me regarde fixement. Une seconde plus tard, sa tasse de thé manque de tomber alors qu'elle me saute dessus en criant.
- Mon petit frère va se marier !!!! Je...
- Tu quoi?
Elle me regarde, un peu gênée.
- Disons que j'avais des doutes sur ton envie de te marier un jour.
- Je ne peux pas te jeter la pierre à ce sujet, le mariage a longtemps fait partie des concepts qui ne me disaient rien. Et puis... c'est venu naturellement alors... pourquoi pas?
- Je suis si heureuse! Bon... je vais t'emmener faire les boutiques. Et je vais contacter quelques personnes qui ont des boutiques à l'étranger... j'ai travaillé avec des gens qui...
- Du calme, pas la peine d'appeler toute l'industrie du mariage !
Elle me regarde, sévère. J'ai compris, madame n'acceptera pas que son frère se marie avec un costume trouvé dans la boutique du coin.
- Nathaniel... j'ai très envie de t'apporter mon aide.
- Tu as surtout envie de me surveiller parce qu'il paraît que mon sens de l'habillement a toujours été questionnable...
Elle pince ses lèvres et finit par avoir un sourire en coin.
- Il est vrai que tu n'es pas particulièrement doué côté fringues. Mais là c'est différent. Mon petit frère se marie et j'ai envie que tu aies un costume qui te correspond. Et aussi pour que tu sois magnifique sur les photos.
Je secoue la tête, amusé. Elle se met à fouiller dans son téléphone.
- J'ai aussi de très bons contacts pour des robes de mariées...
- Su' a déjà des tonnes d'adresses à voir mais j'imagine que quelques unes en plus ne feront pas de mal.
Après une petite heure à parler tenues de mariage, ou plutôt à écouter Ambre parler de tenues qu'elle a vues de par le monde, elle finit par poser son téléphone. Son ton change et je sens qu'elle va aborder un sujet délicat.
- J'ai hâte de me trouver une superbe tenue. Il faudra voir si Su' a un code couleurs en tête pour sa famille et... Nath... tu comptes le dire aux...?
- Non.
Je ne lui ai pas laissé le temps de finir sa phrase. J'aurais même pu lui écrire une grande pancarte avec un gros NON marqué dessus avant même qu'elle ouvre la bouche.
Elle se mord la lèvre et cherche ses mots, sans parvenir à les trouver.
- Ambre, ma famille c'est toi. Je n'ai besoin de personne d'autre. Et je vais même aller plus loin. Je vais très bien en pensant à mon mariage sans nos parents. J'ai beaucoup travaillé sur mes sentiments à leur égard et... je n'ai plus cette colère aveuglante. Mais je suis arrivé à la conclusion que je n'avais pas envie de leur pardonner leurs erreurs. Et je n'ai pas envie qu'ils fassent partie de ma vie. Nous sommes assez grands pour savoir ce que l'on veut, qui l'ont veut avoir autour de soi. On me répète sans arrêt qu'on ne doit inviter à son mariage que les personnes que l'on veut vraiment voir. Se forcer à inviter des inconnus ou des membres de la famille lointaine n'est jamais une bonne idée. Je sais que tu trimballes dans ta tête tes rêves de gosse où nous sommes une gentille petite famille. Mais ma vision de la famille c'est ça; Toi. Et Su'. Et Blanche bien sûr.
Ambre sourit légèrement. Elle hoche la tête.
- Je comprends. Et tu as raison. Ce jour-là doit être fêté avec les personnes que tu souhaites voir. Je reste en ville jusqu'à la fin de la semaine. Je vais te trouver un beau costume.
- Tu sais qu'on a le temps...
- Oui mais si tu craques sur une tenue maintenant, ça sera déjà ça en moins à prévoir ! Tu as une préférence de couleur? Je dois peut-être voir avec Su'...
- Elle m'a dit de choisir parce que je suis "magnifique dans n'importe quel costume" et que ça doit d'abord me plaire à moi.
- Compte sur moi et tu seras encore mieux que "magnifique" !
Je suis content de la voir si motivée. Je n'en attendais pas moins d'elle. Ça me fait aussi plaisir de savoir que je vais passer un peu de temps avec elle.
- Demain, RDV à 10h pour aller dans la ville voisine pour un premier repérage. Et une autre boutique se trouve à une heure de route mais on va y passer aussi.
Hum... bon je vais peut-être un peu regretter de passer du temps avec elle au final. Elle va être sans pitié avec moi pour trouver la tenue parfaite.
Les mois ont passé et j'ai dû un peu calmer ma sœur niveau achats. Je sais que c'est mignon d'un côté, elle se donne à fond pour mon mariage mais elle est limite à vouloir me trouver un costume cousu au fil d'or.
Nous voilà devant une énième boutique. Ambre affiche une moue boudeuse.
- Nath, je ne connais pas cette boutique. Certes, on y trouve quelques marques de qualité mais...
- Mais quoi? Leigh a donné cette adresse car il connaît une vendeuse qui lui a dit avoir eu un bel arrivage. Il a un peu vu leur collection et il pense que ça pourrait me correspondre.
Elle hausse les épaules et nous rentrons dans la boutique. L'humeur maussade de ma sœur disparaît quand elle voit certains costumes et elle se met à parler frénétiquement avec une vendeuse. J'ai l'impression qu'elle m'a oublié... bah, autant que j'aille faire un petit tour pour voir ce que je trouve.
J'ai du mal à me projeter dans une tenue. J'ai l'impression que tous ces costumes feraient l'affaire. Est-ce vraiment si important d'en essayer une centaine pour en choisir un ? J'ai bien entendu envie que ma future épouse me trouve parfait pour cette journée spéciale...
Un coup d'œil rapide vers Ambre m'indique qu'elle a jeté son dévolu sur un costume noir et un autre blanc. Ce n'est pas la première fois que ça arrive, elle a du mal à se decider sur laquelle de ces deux couleurs m'irait le mieux. J'imagine que le moment des essayages va bientôt commencer.
Juste avant de faire marche arrière, un bout de tissu bleu clair attire mon attention. Je m'approche du mannequin qui porte le costume et...
- Nath, qu'est-ce que tu fais?
- La même chose que toi, je regarde ce qu'il y a d'intéressant et je trouvais cette couleur pas mal du tout.
Ambre hausse les sourcils. J'aurais juré qu'elle aurait rigolé en me disant que, évidemment, j'ai choisi du bleu, qui est une couleur que j'apprécie. Mais après tout pourquoi pas?
- J'ai déjà essayé un costume bleu nuit. Tu m'as dit que c'était trop sombre et que ça n'allait pas avec mes cheveux ou je ne sais plus quoi. Ce bleu me plaît bien.
- C'est la première fois qu'une tenue a l'air de te plaire. Ça vaut le coup d'essayer !
Ni une ni deux, elle fond sur une vendeuse qui va me chercher un costume à essayer.
Je me retrouve dans la cabine d'essayage, devant le miroir, à me regarder en tentant de deviner si Su' apprécierait de me voir ainsi habillé. C'est beaucoup moins classique que du noir ou du blanc. J'essaie même d'imaginer ma future épouse à mes côtés dans une belle robe mais l'exercice s'avère compliqué car je n'ai pas trop d'imagination à ce sujet. Elle sera superbe sans aucun doute.
- Naaaath tu es prêt ? Je peux voir? Qu'est-ce qui te prend autant de temps?
Décidément, la patience n'est pas une histoire de famille. Je sors pour me faire inspecter sous toutes les coutures par ma jumelle. Son visage est neutre pendant toute la durée de son inspection, qui semble ne pas finir. Elle finit par hocher la tête et me lance un énorme sourire.
- Ça te va vraiment très bien! Je pense qu'on touche au but! Il nous faut des chaussures claires et tu seras parfait. En tout cas tu as bien choisi, ton mauvais goût vestimentaire a su rester au placard pour l'occasion!
- ... C'est un compliment, ça? Je devrais peut-être demander à Su' ce qu'elle en pense...
- Tu n'as pas envie de lui faire la surprise ?
Je me regarde à nouveau dans le miroir. Je dois bien avouer que cette tenue me plaît. Je me tourne vers la vendeuse.
- Je pense qu'on a trouvé ce qu'on cherchait.
- Une minute, papillon! On doit prendre tes mesures pour que ce soit à ta taille. Puis vérifier que tout est raccord niveau couleur de la tête aux pieds.
- Ambre, je dois rentrer chez moi bosser sur un dossier...
Les mains sur les hanches, elle me regarde, sérieuse. La vendeuse qui se tient à côté se retient de rire. Il va me falloir encore un peu de courage.
Je rentre à l'appartement et m'effondre sur le canapé du salon. Su' émerge de la chambre.
- Bonjour mon chéri! Oh... tu reviens du boulot? Tu as l'air crevé, je croyais que tu étais avec Ambre.
- J'étais en effet avec la fashion police qui me sert de sœur et elle m'a lessivé.
Elle rigole et vient s'asseoir à côté de moi, m'invitant à poser ma tête sur ses cuisses. Ses mains se glissent dans mes cheveux et enfin je me sens me relaxer.
- Alors, ça a été dur?
- Oui et non. Prendre des mesures de la tête aux pieds, c'est pas ce que je préfère. Mais j'ai choisi un costume. Je peux officiellement dire que je suis habillé pour notre mariage.
- Oh mais c'est super! Je peux savoir ce que tu as pris?
- Hum...
Elle explose de rire. Ses doigts se promènent toujours entre mes cheveux.
- Ne t'en fais pas mon chéri, j'ai hâte de te voir dans ton costume mais ça ne me dérange pas que tu gardes la surprise. J'ai déjà ma petite idée sur la question.
- Ah bon?
- Connaissant Ambre, elle aura essayé de te trouver un élégant costume noir ou à l'opposé blanc, d'une marque qu'elle juge digne de sa confiance. Mais moi je te vois plutôt choisir du bleu, vu que c'est la couleur que tu affectionnes le plus.
Ma tête surprise la fait sourire. Je ne devrais peut-être pas être si surpris, après toutes ces années ensemble, on se connaît bien donc l'entendre si proche de ce qui s'est passé est plutôt normal. Je lui souris à mon tour.
- Future Madame Carello, vous êtes définitivement parfaite pour moi. Nous devrions nous marier sans plus attendre.
- On vérifie les prochains vols pour Las Vegas et on se marie dans la foulée puis on loue une voiture pour longer la côte ouest avant de partir sur la route 66?
- Tentant. Enfin, jusqu'à ce que ma sœur nous retrouve pour nous faire la scène du siècle.
- MIAOU?
- Ah... Blanche n'est pas d'accord en plus...
Je finis par me lever du canapé et tend pour main à Su' pour qu'elle se lève à son tour.
- Il se fait tard, on va se cuisiner un petit dîner ?
- Avec plaisir!
- Et toi côté robe de mariée, tu en es où ?
Elle hausse les sourcils.
- Inspecteur, vous n'avez pas le droit de mener cette enquête. Je ne répondrai à aucune question.
- Je suis sûr que je peux te faire craquer.
Un petit sourire en coin, elle me lance un défi du regard. La soirée ne fait que commencer.
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miramethyst · 7 years
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C'est l histoire d'une fille qui a 34 ans... Son mariage a tardé, À 34 ans elle n'était toujours pas mariée. Et puis finalement quelqu'un s'est présenté, Elle était bien sûr très très très contente, Pour elle c'était une occasion en or (pour ne pas dire la dernière occasion). Elle s'est donc beaucoup beaucoup beaucoup iintéressée à cet homme, Mais elle a remarqué que la maman du fiancé n'était pas très contente... Le fiancé avait à peu près le même âge qu'elle, Du coup ils étaient tous les deux pressés de se marier, Ils ont fixé une date pour le mariage, Mais plus le jour du mariage approchait, plus la maman du fiancé avait l'air mécontente et frustrée... Puis juste avant la date du mariage, la maman du fiancé a demandé d'organiser une réunion, Elle voulait que tout le monde soit présent : Elle, son fils, la future mariée et sa maman, Elle a rassemblé tout le monde dans une même pièce, Puis elle a fait une chose qui a brisé les cœurs... Pendant qu'ils étaient tous assis dans le salon, Elle a dit à la future mariée « Je n'ai pas encore vu ta pièce d'identité... Peux-tu me la montrer ? » La fille n'a pas compris... Elle lui a demandé « Y a-t-il un problème ? » La mère du fiancé lui a dit « Je veux juste la voir » La fille lui a donné sa carte d'identité, La mère du fiancé a lu la date de naissance marquée dessus, puis elle a dit « Oulala tu as 34 ans ? Non... Non... Non... Je ne savais pas que tu étais âgée à ce point. J'aimerai que mon fils épouse une fille plus jeune que lui de 5 ans, Et pas une femme de 34 ans, car j'ai envie d'avoir des petits enfants... Je ne suis pas sûre que tu pourras tomber enceinte à ton âge » Puis elle a pris son fils, et ils sont partis... Son fils l'a suivi sans dire un mot. **Obéir à nos parents ne signifie pas qu'on doit accepter les injustices ou accepter de briser les cœurs,Le fils avait besoin de réagir mieux que ça dans cette situation.Mais il a suivi sa mère, et ils sont partis. La pauvre fille est entrée dans une dépression... Une dépression grave. Elle a déprimé pendant très longtemps, Puis elle a décidé de partir faire une Omra (petit pèlerinage), Ses parents l'ont poussé à y aller, histoire de soulager sa douleur. Elle est donc partie faire une Omra, Elle a beaucoup pleuré, elle a fait beaucoup d'invocation (prières), Elle a beaucoup répété le verset du Coran qui dit {Ne désespérez pas de la miséricorde d'Allah} Sourate 39 - Az-Zumar : Les Groupes Puis elle a fini son petit pèlerinage, et elle est rentrée chez elle. Pendant qu'elle descendait de l'avion, en voulant prendre ses valises, Un homme est venu l'aider, Elle a senti qu'il était très poli, Elle a récupéré ses valises, puis elle est partie. En sortant de l'aéroport, elle a trouvé sa sœur et le mari de sa sœur qui l'attendaient, Elle est montée dans la voiture, Puis le mari de sa sœur a dit « Attendez juste un peu, car un de mes amis était dans le même vol, on va le déposer » Et qui était cet ami ? C'était l'homme qui l'avait aidé avec ses valises, Il est monté dans la voiture, Ils ont fait connaissance, .Puis ils se sont mariés, Et la grande surprise c'est qu'elle est tombée enceinte d'un triplé... Pas 1 enfant... Pas des jumeaux... Mais 3 d'un seul coup ! Elle les a appelés Al Hassan, Al Houssein et Fatima (Comme les prénoms des petits enfants du Prophète (bénédictions et paix soient sur lui)). Cette fille est heureuse dans sa vie. Mais il y a une autre surprise que je n'ai pas racontée... L'homme qui l'avait abandonnée, s'est aussi marié, Mais il n'a pas eu d'enfants jusqu'à maintenant... Il a découvert qu'il était stérile. Moralité : Ne cassez surtout pas les cœurs des gens... Car Dieu (Exalté Soit-Il) se venge pour eux, et casse vos propres cœurs. Un sourire d'espoir pour chaque être humain qui respecte les sentiments des autres, Qui ne brise jamais leurs cœurs,Et qui préserve leurs sentiments,Pour que Dieu ne brise pas son propre cœur.
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A Dreamy Sauna
Arrivés en Corée ce matin là, Yixing avait espérer passer une soirée sympathique a présenter sa douce a ses amis qu'il considérait comme sa famille, mais grand mal lui prit. On était le dernier dimanche du mois, et une tradition remontant conservatoire lui enlevait sa dulcinée pour une soirée. L'habituel montly bathtime avait cependant été changer en une soirée Sauna. Sauna nordique qui plus est, ou tous se retrouvaient sans vêtements avec juste leurs draps de bain roulé autours de leurs formes. Ashlynn était roulé dans des draps de bains noirs, Malia en mauve... pour changer, Zhian était sobrement drapé dans du blanc, Morganna arborait un drap de bain aux couleurs du drapeau irlandais, Lucie était comme Zhian installé dans des draps blancs, comme sa jumelle Lola, alors qu'Asuka arborait des draps bleus clairs... Sveinn portait un drap de bain aux couleurs de la suède identique à celui de Sören et Tobias et Zhen avaient eux des draps de bains blancs ... La team conservatoire au grand complet, transpirait ensemble, discutant de tout et rien. La discussion était actuellement les comédies musicales en tournée.
« Alors Lucie, ça fait quoi, d'incarner LE personnage qui a rendu célèbre ta mère en France ? » demanda Asuka
« C'est tellement géniale... surtout que maman incarne Lady Capulet. Et elle est tellement génial » fit Lucie
« Et toi Lola... tu te sens comment en incarnant Elphaba a fait connaître Diana dans le monde ? » demanda Zhian doucement
« C'est cool parce que mon Fiyero c'est Tobias, et que ça vaut bien d'avoir abandonné Juliette juste pour 'As long as your mine'. Et puis Galinda … Sofia … j'ai que ça qu'à dire. » fit Lola en riant
« Mais nous on veut savoir autre chose ! Zhang Yixing ! » dit Ashlynn « Je veux tout savoir ! »
« Je ne veux pas nécessairement tout savoir. » nota Zhen simplement
« L'amour de ma vie... » dit Zhian rêveuse « Et il ne m'a pas oublié... »
« Et au lit c'est comment ? » demanda Ashlynn
« Lalalallalalalalalala j'entends rien lalallalalala » chanta Zhen en se bouchant les oreilles
« C'est très différent de ce que c'était avant » fit Zhian en rougissant « Et en tellement mieux » avoua Zhian en riant
« Alors tant mieux ! » fit Ash en riant « Mona... t'es fort silencieuse aujourd'hui. » remarqua la rockeuse en regardant la petite irlandaise
« Ah... peut-être ? » souffla Morganna doucement
« Mona, c'est quoi le problème ? » demanda Zhen
Morganna leva sa main et y montra l'alliance. Tout le monde hoqueta d'un coup alors quand Morganna haussa les épaules.
« Ouaip... Saint-Patricksday a Vegas... » dit Morganna en riant nerveusement
« Et il s'appelle comment ? » demanda Zhen
« Elle. » nota Morganna
Grande surprise générale. Morganna était la coureuse de garçon à l'école. Les hommes elle les collectionnait et maintenant... elle était mariée a une femme ? Zhen haussa les épaules, Lola semblait offensé.
« Si j'avais su que t'étais bi, j'aurais tenté le coup ! » dit Lola en riant
« Le truc, c'est que je me considère pas Bi. » soupira Mona « C'est juste elle... » dit-elle en souriant
« Tu l'aimes ? » demanda Sveinn doucement
« Ouais … Asuka tu te souviens que je correspondait avec quelqu'un en Corée ?  Depuis le PRB de Katniss vs Hermione … ? » fit Morganna
« Oui ! C'est après cette PRB que Zhian est partie … Et toi as commencer a disparaître au téléphone... » dit Asuka doucement
« Beh c'était avec ma femme.... ma femme.... » Morganna rit doucement « C'est irréel... »
« Papa le sait ? » demanda Zhen
« C'était mon témoin. Bourré certes, mais c'était mon témoin. » dit Mona simplement
« Quel idée de te marier à la Saint-Patrick » dit Zhen
« Remarque on oubliera jamais ! » dit Asuka en souriant
« Papa à peut-être oublier remarque, si il était bourré » dit Zhian en riant
« Il a envoyé des fleurs à ma femme ce matin. » dit Morganna avant de rougir en riant « MA femme aaaah »
« We lost her. » nota Tobias
« Oh guys, you know Noctis and JUMP are doing a private concert... why don't you come along ? We could use some help » dit Ashlynn « And I want to meet your girlfriend »
« M'wife ! » s'écria Morganna en souriant « I know that for sure she's gonna be there tommorow, because, one her best friend is a huge fan of Jump, and would never lose an oppotunity to see Jack sing, and two, because heck Elrick's gonna be there too and my wife has something for our rocker-but-not-so-anymore.  Jeezus, I like this way too much. My wife iiih ! » Morganna se leva et fit quelques pas « Do you want us to rap or sing ? » demanda-t-elle
« Why not both ? » demanda Malia « We're doing this private concert because a lot off idols asked us, because they can't attend the real ones, Elrick and Jack are probably not even gonna sing theirs songs anyway so it's more of a charity and fun, we're there to have fun not have an actual concert »
« And get to know Morganna's wife ! » dit Ashlynn
La séance de Sauna se termina donc sur ces belles paroles … tout le monde quitta le sauna revitaliser. Et Morganna rentra chez son épouse. Deux semaines qu'elle était mariée maintenant et elle semblait toujours pas se faire à l'idée. Elle entra dans le grand bâtiment et une fois dans l'appartement la jeune irlandaise découvrit G-Dragon, Seungri et Taeyang dans son salon. Sans un mot la jeune irlandaise traversa le living et alla se faire un thé, alors que son épouse sortait de sa chambre dans une nouvelle robe.
« Alors celle-ci ? » demanda-t-elle
« ça fait peut-être un peu de trop » remarqua Taeyang
« Elle est pas très habillé, non ? » demanda GD
« C'est pour quelle occasion ? » demanda Morganna les mains refermé sur son mug de thé
« Le concert de JUMP et Noctis. » fit Gdragon
« Elrick et Jack aucune chance que vous voyez Fred demain. » fit Morganna doucement
« Et t'es qui toi ? » demanda Taeyang
« Sa femme. » fit Mona en montrant son épouse
« Chaerin ! » grogna Taeyang
« Morganna à raison, c'est ma femme » dit CL doucement « C'était bien le sauna ? »
« Je me suis faites embauché pour demain. »Fit Morganna doucement « tu veux une gorgée ? »
« Je veux bien » dit CL en s'approchant
Doucement la rappeuse prit le mug pour en boire une gorgée avant de rendre le mug et de se tourner vers son épouse, elle portait une petit robe semblant a du daim en crème. Morganna fronça les sourcils et secoua la tête.
« Faut pas vous monter la tête … Ce concert est privé, la majorité des gens présents seront des Idols … Y aura Minho et Yoomin, si vous vous attendez a quelque chose de grandiose, c'est clairement pas le concert pour vous. » dit Morganna
« Comment vous savez ça ? » demanda Seungri
« Sachant qu'Elrick a accroché sa guitare sur un mur. » dit Mona « Et je suis Morganna Holmes, la fille de James Bond. » Elle s'assit « Disons que mon parrain de promo c'était Jack, et que mon père est un peu le parrain de Yoomin, on peut dire que je connais bien JUMP, quand à Noctis, mon frère a composer avec Malia, Asuka a écrit l'une de leurs premières chanson et j'ai chanter les chœurs... Je connais bien aussi » dit Mona en remontant ses genoux vers son torse « Et Malia n'a aucune intention de se prendre au sérieux. »
« Vous connaissez personnellement Elrick Levine ? » demanda GD
« Jiyong-ah.. » soupira CL en s'asseyant à côté de sa femme « Tu crois que si j'y vais en jeans y seront pas vexé ? »
« Jack sera en jeans pour sur. Elrick, aura probablement décider de rester raisonnable, tu sais depuis qu'il est papa, il est loin le rockeur invétéré et surtout si Yoomin est avec... » dit Mona  
CL se laissa aller contre Morganna et lui vola son mug pour en boire une gorgée avant de reposer sa tête contre son épaule. Morganna embrassa doucement le front de sa femme et sourit doucement quand Seungri soupira longuement.
« Je vous envie... » soupira-t-il
« T'as qu'à pas coucher avec tout ce qui bouge. » lança Taeyang
« Aoutch.... » siffla Seungri
« Y a pleins de célibataires à la HW... » dit Morganna en riant « Mais la plus parts des gens intéressants sont gay »
« Quels gens intéressants ? » demanda CL
« Est-ce que Jack est célibataire ? » demanda GD
« M'étonnerait que Jack soit ouvert à une relation … » dit Morganna en baissant les yeux
« Son cancer est en rémission depuis un an non ? » fit GD
« Son cancer peut-être, mais son cœur pas. » soupira Morganna « On l'a largué parce qu'il était malade. Comme si il y pouvait quelque chose... » grogna-t-elle
« Oh le pauvre... » souffla Chaerin
« Jack est un ange, un amour, qui a le cœur sur la main » dit Morganna
« Définitivement pas quelqu'un pour toi. » fit Taeyang
« .. Eh je te permets pas. » fit GD
Morganna rit doucement alors qu'elle lisait le programme qu'avait prévu Malia. Ah bah en faite ce concert c'était 'HW has fun' elle rit doucement en lisant un segment 'School voices'... Elle aurait probablement a chanter pour le coup, elle qui pensait s'en sortir avec juste une PRB... puis son regard se posait sur GD. Il n'avait rien de stable... mais peut-être qu'elle pourrait au moins lui rendre un service. Elle tapa un message et posa son téléphone avant de prendre sa femme dans ses bras. CL s'allongea donc contre sa petite épouse et lut la réponse qu'avait envoyé la personne en question. Elle leva lesyeux vers Morganna qui lui offrit un sourire magnifique auquel la rappeuse ne sut résister. Elle vint embrasser sa petite irlandaise en secouant la tête. Demain serrait un jour bien particulier.
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traces-ecrites · 7 years
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Bonjour. Je m'appelle Hortense. J'ai 25 ans. Je fais mes premiers pas dans ma vie d'adulte, je garde encore un pied, un orteil, dans l'adolescence. Je suis dans ce tournant entre la fin des études et l'activité professionnelle : virage serré ou large boucle ? J'hésite. Il y a tellement de possibilités qui s'offrent à moi.
Exercer le métier que j'ai choisi, que j'ai appris, dans le monde de la santé, devenir soignante, venir en aide à celles et ceux qui en ont besoin. On me dit souvent : "sage-femme, quel beau métier, faire naître des bébés !" La réalité n'est pas aussi simple.
Partir, voyager, voir du pays, faire le tour du monde, changer d'horizon, rencontrer des tas d'autres personnes, découvrir des tas d'autres modes de vie.
M'installer, aménager mon "chez moi", mon "chez nous", me marier, avoir un bébé, construire une maison, fonder une nouvelle famille.
Tourner la page, repartir dans une nouvelle direction, aller vivre loin de la ville, rénover une vieille ferme, élever des ânes, produire des savons bio au lait d'ânesse.
Tout m'attire et tout m'effraie. L'avenir, et son incertitude, me séduisent et m'angoissent. Vivement demain, vivement plus tard, et en même temps, c'était tellement bien, avant ! Maman, tu m'as donné la vie, merci beaucoup, mais des vies, je crois qu'il m'en faudrait plusieurs ! 
Bonjour. Je m'appelle Alice. J'ai 31 ans. Ma vie a connu un changement radical il y a huit ans, au moment de ma première poussée de sclérose en plaques. La découverte brutale de cette maladie a d'abord été un énorme choc. Quelle injustice ! Pourquoi moi ? Qu'ai-je fait pour mériter ça ? J'ai tout essayé : faire comme si de rien n'était et tenter de continuer à vivre "normalement", combattre, combattre à tout prix et m'engager dans une lutte sans merci contre cet ennemi venu d'ailleurs, m'abandonner au désespoir, me plaindre et me faire plaindre, chercher ailleurs, oui mais où, la force que je ne trouvais plus en moi, en vouloir à la terre entière et aux médecins en particulier d'être incapables de me débarrasser de ce truc...
Il m'a fallu du temps, mais j'ai fini par comprendre que toutes ces voies étaient sans issue. Mon chemin a alors été celui de la résilience. Apprivoiser ma maladie, apprendre à la connaître, à me connaître aussi, non pas comme on croit se connaître, mais en profondeur, dans les moindres détails, dans mon corps et dans ma tête. Ce chemin dans lequel je me suis engagé est long, avec des hauts et des bas, mais il me permet de dire aujourd'hui, que je suis une "sepienne apaisée".
J'ai à peine franchi le cap des trente ans, mais j'ai déjà une longue histoire derrière moi. Cette histoire, je souhaite la raconter, avec l'espoir que mon témoignage soit utile à d'autres personnes, confrontées à une maladie grave, que la science moderne ne sait pas guérir.
Bonjour. Je m'appelle Noémie. J'ai 43 ans. Il y a deux ans, j'ai traversé une période de crise. La crise de la quarantaine ? Je ne sais pas, mais une chose est sûre, c'est que mon boulot, je n'en pouvais plus ! Quinze années d'une "brillante carrière", un "poste à responsabilités", un salaire qui me mettait définitivement et largement à l'abri du besoin, un bel article paru dans la presse spécialisée racontant mon "parcours sans faute"... Et après ?
Parler de "crise" est un euphémisme. J'ai vraiment sombré, j'ai eu envie d'en finir... Quoi ? Mourir pour mon boulot ? Ça va pas la tête ! Ça a été le déclic. Il fallait que je trouve autre chose. Qu'est-ce que je savais faire d'utile ? À première vue, pas grand chose, ma vie antérieure m'ayant pas mal éloignée du monde réel. Alors, j'ai décidé de prendre le temps. Réfléchir, lire des livres, entendre des conférences, explorer les ressources inépuisables d'Internet...
Cette question du rapport au temps revient dans toutes mes réflexions. J'avais passé tellement de temps à en manquer ! J'ai fini par comprendre qu'il est possible de rétablir une relation plus sereine avec le temps, quelle que soit son activité, même dans le monde ultra-pressé dans lequel nous vivons. C'est cette expérience, cette connaissance que je souhaite partager maintenant.
Peut-être que cela aurait été plus simple de choisir de devenir fleuriste ou pâtissière ? Peu importe si mon futur métier n'existe pas encore, j'ai l'intention de l'inventer ! 
Bonjour. Je m'appelle Cécile. J'ai 54 ans. La cinquantaine, ça commence à compter, je pourrais déjà raconter pas mal de choses. Plonger dans mes souvenirs. Suis-je assez vieille pour écrire mes mémoires ? La mémoire, parlons-en justement ! Je m'en méfie comme de la peste. Elle fait le tri, elle simplifie, elle édulcore, elle peut même mentir. Ce dont je me souviens aujourd'hui, cela s'est-il réellement passé comme ça ? Je voudrais me souvenir de certains événements marquants de mon passé, mais les images que j'en garde sont floues, comme de vieilles photos décolorées.
Ce que je sais, c'est que je ne suis plus comme je l'étais il y a une vingtaine d'année. La vie s'est chargée de me polir, comme un galet roulé par la mer ou le torrent. Elle m'a même rabotée, j'y ai d'ailleurs perdu mon sein gauche, et pas mal de mes illusions. Mais ce n'est pas ce dont je souhaite parler. Ce que j'ai envie de partager, ce qui compte énormément à mes yeux, c'est ce sentiment que j'ai de me sentir amoureuse. Plus de vingt ans après, je suis amoureuse, comme si c'était le premier jour. Et même peut-être plus. Non, pas plus, mais mieux. Mieux, parce que moins inquiète, moins dépendante.
Amoureuse et heureuse. Heureuse de sentir cette chaleur, cette vague qui me remplit, qui fait se dilater ma poitrine et monter un sourire béat sur mes lèvres. Amoureuse comme une évidence, sans plus me poser de questions, d'un sentiment plus vaste, qui rejaillit au-delà de la personne aimée, pour toucher à l'Amour, avec un grand A, celui qui nous dépasse et nous permet d'entrevoir l'éternité. 
Bonjour. Je m'appelle Sylviane. J'ai 62 ans. Je n'ai pas de mari, pas de concubin, pas de compagnon, juste quelques amants occasionnels. Je n'ai pas d'enfants, plus beaucoup de famille, mais beaucoup d'ami·e·s, disséminé·e·s un peu partout aux quatre coins du monde. J'ai passé quarante ans de ma vie à tenter de transmettre le goût de la lecture à des générations d'adolescents boutonneux. J'y suis rarement parvenue. Pourtant, les livres, je les adore. Ils me nourrissent, me font rêver. Ils m'ont longtemps permis de voyager en imagination. Aujourd'hui, je préfère voyager pour de bon.
J'ai une attirance particulière pour les pays du sud. Je suis prête à partir demain, si l'occasion se présente. Mes destinations de prédilection : l'Italie, le sud de l'Espagne, le Maroc, la Colombie, la Réunion... Quel point commun entre elles ? Ces endroits de la planète sont connus pour leurs sites de vol libre. Mon autre passion, avec les voyages, c'est le parapente. Un univers très masculin, mais dans lequel je me sens à mon aise.
C'est banal de dire cela, mais voler, c'est réaliser le rêve d'Icare. C'est toucher le ciel, se prendre pour un oiseau. C'est prendre du recul, de la hauteur, voir le monde sous un autre angle, ce que devraient d'ailleurs faire, au propre comme au figuré, tous ceux qui se plaignent de leur sort, le nez collé au ras des pâquerettes, enfermés dans leur petit monde étriqué. Mais là n'est pas la question. Voler, pour moi, c'est expérimenter la légèreté, savourer la solitude, vivre la liberté... 
Bonjour. Je m'appelle Mireille. J'ai 75 ans. J'espère avoir encore un bout de chemin devant moi. Parfois, mon corps me joue des tours, celles que je nomme "mes petites douleurs familières" se rappellent à moi : un genou qui coince, une vertèbre qui bloque... Mais j'essaie de ne pas trop les écouter. Je me dis que j'ai de la chance, que cela pourrait être pire. D'ailleurs, mon pauvre Édouard, lui, a connu pire. Satané cancer... Alors, quelques articulations rouillées, qu'est-ce que cela peut faire ? Tant que cela ne m'empêche pas de marcher ! D'ailleurs, j'ai l'impression que tant que je pourrai continuer de marcher, rien de grave ne pourra m'arriver.
Je peux rester plusieurs semaines, plusieurs mois, chez moi, à m'occuper de mon jardin et à me contenter de petites balades en ville ou dans les environs. Et puis soudain, l'appel du chemin se fait irrésistible, il faut que je me mette en marche, c'est plus fort que moi. Il ne me faut pas longtemps pour faire mon sac à dos. J'enfile mes vieilles chaussures, dont les semelles ont foulé tant de sentiers. Mon bâton, ma casquette, et c'est parti ! Si je ne pars pas à pied directement de chez moi, un train me conduira jusqu'au départ de l'itinéraire que je souhaite rejoindre. Il paraît qu'il y a 60 000 kilomètres de sentiers balisés en France. Je pars moins longtemps, moins haut qu'avant, mais il y a toujours un chemin qui m'attend. Tant que je marche, je suis en vie ! 
Bonjour. Je m'appelle Arlette. J'ai 86 ans. Dans ma famille, je suis la dernière de ma génération. Je me prépare à franchir la dernière porte à mon tour, mais je ne suis pas vraiment pressée ! À mon âge, chaque jour qui passe est un jour de gagné. Je ne me plains pas, j'ai de la chance de ne pas être plus mal en point. Mon genou, avec sa prothèse, se rappelle à moi de temps en temps. Mais j'ai trouvé la solution : je reste dans mon fauteuil ! Mes enfants me répètent que je devrais marcher, que cela me ferait du bien. Mais pourquoi faire ? De toute façon, ce n'est pas grave, je suis bien, dans mon fauteuil.
Non, l'ennui, c'est que parfois, j'ai l'impression d'avoir des courants d'air dans la tête. J'oublie sans arrêt des trucs. Je cherche partout mon téléphone alors qu'il est dans ma poche. Je vais jusqu'à la cuisine et quand j'y arrive, je ne sais plus ce que j'étais venue chercher. Je ne me souviens plus du début du livre que je suis en train de lire. Mais après tout, quelle importance ?
La solitude ne me pèse pas, enfin pas trop. Je suis tranquille, je fais ce que je veux. Je n'ai pas besoin de grand chose. Je m'assois dans mon fauteuil, avec ma couverture, et je regarde par la fenêtre. Je ne sais plus ce que j'ai fait de mon téléphone. Si jamais quelqu'un m'appelle... Tant pis... Je regarde par la fenêtre, je ne m'en lasse pas. Je regarde les petits oiseaux qui viennent picorer au pied de mes rosiers. Je regarde les nuages qui courent dans le ciel. Je regarde l'herbe qui pousse. J'ai tout mon temps. J'attends... 
Hortense, Alice, Noémie, Cécile, Sylviane, Mireille, Arlette : sept femmes, sept tranches de vie. Sont-elles réelles ou inventées ? S'agit-il de témoignages ou de fictions ? Vérité ou mensonge ? Après tout, quelle importance ? Que ces femmes existent vraiment, qu'elles soient inspirées de personnes réelles, ou qu'elles soient entièrement le fruit de mon imagination, qu'est-ce que cela peut faire ? Quand nous nous laissons embarquer dans un bon roman, un bon film, une belle histoire, que cela ne soit pas réel n'a pas grande importance, puisque, dans notre tête, tout semble parfaitement vrai. Au bout du compte, la réalité est toujours toute relative, la vérité, une illusion, la fiction, un utile mensonge. Entre mensonge et vérité, la frontière n'est pas toujours si nette. 
En fait, une seule de ces sept femmes est bien moi. Oui, mais laquelle ?
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OS n°1
Look After You (Larry Stylinson)
Je suis Louis Tomlinson, 21 ans et je suis serveur à Starbucks. Le souci, c'est que je n'ai toujours pas le permis par manque d'argent. C'est donc pour cela que j'ai arrêté la fac, pour me faire un peu d'argent et aider ma mère célibataire à élever ses six enfants toujours à la maison.
Je viens de finir mon service, il est 16h06 et j'attends patiemment dans la rue en train un taxi pour rentrer chez moi. Sauf qu'un jeune homme m'accosta.
- Excusez-moi, mais vous n'auriez pas un euro, s'il vous plaît, pour payer mon taxi, demanda-t-il.
- Bien sûr.
Je prends mon sac et cherche dans ma bourse une pièce d'un euro.
- Merci je reviens, dit-il en partant.
Il alla déposer sa pièce auprès du chauffeur puis revint avec un large sourire.
Je vous infiniment et pour cela, je vous invite à boire un verre ce soir. Ça vous dit?
- Pourquoi pas, répondis-je.
- Tiens, mon numéro si vous voulez changer d'avis à un moment.
- Merci, prenant le papier.
- À ce soir alors.
Il partit et j'entrai dans le taxi. Je montai dans l'appartement de ma mère et la saluai ainsi que toutes mes sœurs et mon frère.
- Maman, ça ne te dérange pas que je sorte ce soir ? Demandai-je.
- Non, Louis, tu es grand et majeur, tu fais ce que tu veux, tu as les clés, tu rentres à l'heure que tu veux, je te fais confiance.
- Merci Maman, lui faisant un câlin.
- Un jeune homme ?
- Hein ? Ah euh oui. Une histoire de taxi, il lui manquait un euro, je le lui ai donné et pour me remercier, il m'invite à boire un verre avec lui ce soir, me décollant d'elle.
- Amuse-toi bien alors chéri et fais quand même attention.
- Promis maman.
Je partis voir Ernest et Doris afin de jouer avec eux le temps de mon rendez-vous. C'est après plus de deux heures à jouer avec eux que je décide d'aller me préparer avec l'aide ma plus grande sœur Lottie.
- Lottie, tu peux m'aider à choisir ma tenue, s'il te plaît ?
- Oh Louis, tu as enfin un rencard ?
- Oui, mais pour les explications pas le temps, tu demanderas à Maman, dis-je en croisant les bras.
- D'accord, j'arrive.  
Elle se relève et allons dans ma chambre et me sort un petit T-Shirt blanc, une petite veste et slim noir avec mes vans noires et blanches. Je m'habille après avoir pris une douche et dis au revoir à toute la famille en les embrassant chacun leur tour et pars après avoir reçu l'adresse que m'a donné Harry.
Arrivant à l'endroit indiqué, je le vis, il est resplendissant. Il porte une chemise à rayures, une petite veste et un slim noir troué. Ses longues boucles sont parfaitement bien coiffées et son sourire est angélique. Je m'approchai de lui et commencions à discuter autour d'un verre.
Au bout de deux heures, environ, à faire connaissance, il m'invita chez lui pour finir la soirée, j'acceptai. Nous montons alors dans sa voiture en direction de son appartement.
- Pourquoi as-tu pris un taxi si tu as ton permis ? Demandai-je.
- Je n'aime pas vraiment conduire en ville alors quand je vais à l'autre bout de la ville pour travailler, je prends un taxi.
- Humm.
- Et toi, pourquoi tu prenais un taxi ?
- Je n'ai pas mon permis.
- Et pourquoi ça ?
- Je n'ai pas assez d'argent pour avoir mon propre appartement alors mon permis, encore moins.
Le reste du trajet se passa dans le silence même si la musique tournait en fond. Une fois arrivé, il ouvrit la porte et entrons en enlevant nos vestes pour nous asseoir sur son canapé. Nous parlons de tout et de rien jusqu'au moment ou Harry m'annonça de rester chez lui.
- Non Harry, je ne peux pas ma mère m'attend demain matin. Enfin, je veux dire que je lui ai dit que je rentrerai tard.
- Allez s'il te plaît, je sais que ça ne fait pas longtemps que l'on se connait, mais comme ça, on développera notre amitié si tu restes cette nuit, insista le bouclé.
- Harry, soufflai-je.
- Louis, faisant la moue.
Comment ne pas résister à cet ange ?
- Roh, c'est bon, tu as gagné, je reste. Tu es content ?
- Oui très. Tu veux faire quoi ?
- Je ne sais pas, nous sommes chez toi donc ce que tu veux.
- Es-tu sûre de ça ? Se mordant la lèvre inférieure.
- Tu me fais soudainement peur là Harry.
- Peur à quel point ?
- Peur que tu m'embrasses, avouai-je.
- Parce que tu penses que je vais le faire ?
- Je ne sais pas Harry, je ne sais pas. C'est à toi de me le dire.
- Tu n'es pas attiré par moi ?
- Je n'ai jamais dit ça.
- Donc je t'attire ?
- Peut-être.  
Soudain, après m'avoir regardé intensément dans les yeux, il se lève et allume son ordinateur afin de mettre de la musique. Les musiques défilent et c'est à ce moment-là que Look After You de The Fray passe. Je suis surpris qu'il ait ce genre de chansons dans son ordinateur mais je commence à fredonner l'air puis à peine commencé il se met à chanter aussi, puis au fur et a mesure, nous chantons comme si on chantait en duo depuis longtemps alors qu'on ne se connaît que depuis quelques heures. Nos voix s'entremêlent, ainsi nous nous mettons à danser, rire et à nous regarder quand soudain tellement prise pas le feu de l'action, il m'embrasse. Son baiser était si doux, j'ai alors posé mes mains sur son visage. C'est alors qu'il m'a poussé jusqu'au canapé me retrouvant ainsi au-dessous de lui en train de l'embrasser aussi à en perdre notre souffle.
- Harry, j'ai tellement envie, fais moi l'amour, avouai-je.
- Tu es sérieux, enfin, je veux dire, tu es sûr ?
- Plus que sûr, dis-je tout en l'embrassant.
Je mets alors ma main derrière sa nuque et les fait glisser le long de son dos pour enfin les mettre sur ses fesses. Il s'enleva de moi et me prit dans ses bras pour aller quelque part que je pense être sa chambre. Il déboutonna alors ce dernier pour ensuite me le retirer et l'envoyer à terre. Je l'embrassai tout en déboutonnant sa chemise que je fis glisser à coté du canapé. Il me regarda intensément alors que j'avais mes mains sur son torse. Il s'enleva de moi et me prit dans ses bras pour aller quelque part que je pense être sa chambre. En effet, il me pose sur son lit et me rejoint pour se mettre à califourchon sur moi.
- Désolée, mais c'est plus confortable ici que sur le canapé, me dit Harry.
Je lui fais un signe positif de la tête et il ne tarde pas à m'embrasser en attrapant ma lèvre inférieure entre ses dents, et commençant à la sucer. Malgré moi, je lâche à un petit gémissement et il lâche aussitôt ma lèvre. Il rit et ouvre la bouche, mais je le l'arrête en appuyant sur son entrejambe. Il enleva ma main afin d'enlever son propre slim, le jetant ainsi à travers sa chambre où il renverse un cadre photo. Nous nous mettons alors à rire, mais me coupa en passant ma main à travers mon boxer pour attraper mon sexe. Il me donna quelques coups de reins, faisant ainsi apparaître nos deux sexes en érection. Il s'arrêta et retira en douceur mon boxer afin de prendre mon sexe dans sa bouche en faisant de lent va et viens. Je m'agrippe à ses draps et gémis au contact de sa bouche entre mon sexe jusqu'au moment où je sens que je vais venir en lui. Je passe mes doigts dans ses boucles tandis que l'autre et toujours agrippée au drap.
- Je vais venir, dis-je le souffle saccadé.  
Même si je sais qu'il a entendu, il continue ses va et viens qui deviennent de plus en plus rapide. Je m'agrippe à ses draps et gémis au contact de sa bouche entre mon sexe jusqu'au moment où je sens que je vais venir en lui.
- Je suis désolé Harry, reprenant mon souffle.
- Non, ne t'excuse pas, tu as très bon goût, finissant de se lécher les lèvres.
- Je veux aussi te goûter Harry, l'embrassant.
- Qu'attends-tu alors ? Se mettant sur le dos.
Je pose alors ma main au-dessus de son boxer et le masse à travers. Il a les yeux qui brillent et son souffle n'est pas à son rythme habituel. Je passe alors ma main en dessous de son boxer et commence à faire de rapides va et viens.
- Enlève, boxer, arrive-t-il à dire.
Il jouit alors dans ma bouche et essaie de reprendre son souffle, mais je l'embrasse pour mêler nos semences à l'intérieur de ce baiser. Je reprends donc son sexe en main, mais parviens à mettre son sexe dans ma bouche et accélère à la demande du bouclé. Il jouit alors dans ma bouche et essaie de reprendre son souffle, mais je l'embrasse pour mêler nos semences à l'intérieur de ce baiser.
- J'ai besoin de toi en moi maintenant, ce n'est pas juste, dis-je à Harry.
- Tu m'auras si tu viens en moi aussi, continua Harry.
- Pas de problèmes, me faisant pousser en arrière.
Il insère alors son sexe en moi et tout en m'embrassant, il fait de lents va et viens pour ensuite aller de plus en plus vite. Je n'arrive plus à respirer correctement et ma vision devint de plus en plus floue, je me déverse alors sur son ventre, l'embrassant et mettant deux doigts en lui. Il crie qu'il me veut en lui alors je mets mon sexe en lui et afin de faire durer le plaisir, je lui fais de lents va et viens. Mais voyant son regard, je passe à la vitesse supérieure en accélérant tout en l'embrassant, il se déverse alors aussi sur moi. Il regarde mon torse ainsi que le sien et se penche vers sa table de nuit afin de prendre quelques mouchoirs pour nous nettoyer de toute cette semence puis jettent à terre les mouchoirs.
- Merci Harry, soufflai-je en me mettant dans ses bras.
- Non, c'est moi qui te remercie Louis, m'embrassant le front. Et c'est pour cela que je te propose de rester chez moi pour l'éternité parce que je t'aime Louis et je veux que tu sois l'homme de ma vie.
- Oui, j'accepte de venir vivre chez toi parce que moi aussi, je t'aime, mais je ne suis pas prêt à me marier.
- J'attendrai le temps qu'il faut pour le mariage. Je t'aime Louis Tomlinson.
- Je t'aime aussi Harry Styles. 
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écrit pas  SarahHSheikh  vous pouvez la follow sur Sarah_KPH_LS
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inyourflesh · 7 years
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Til Death do us apart - Le courrier du coeur de l’apocalypse par Docteur Lo(v)gan, épisode 3.
Je sais, je sais, je vous fais désespérément attendre, mais vous n’imaginez pas comme c’est difficile d’être un survivant de nos jours ! Comme vous le savez sans doute si vous lisez notre journal avec attention, je participe à la prochaine saison du Bachelor et entre les séances de maquillage et les heures de préparation pour le tournage, je n’ai pas eu une seconde à moi pour me pencher sur vos lettres ! Mais pour me rattraper, je vous prépare une petite surprise pour cette semaine (a)
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Allez ne perdons pas plus de temps à parler de ma vie, passionnante au demeurant, et commençons avec notre lettre de la semaine !
Bonjour Doc' Je vous fait une lettre car j'ai quelque chose sur le cœur. En effet j'aimerais séduire quelqu'un malgré mon jeune âge... Mais comment faire quand il est si énigmatique, renfermé sur lui-même mais extrêmement beau ? Il ne parle pas, il écrit juste sur un bout de papier, Avec moi il va écrire un roman si ça continue ! J'ai besoin de votre aide ! 
Ah, une lettre anonyme ! J’aime quand les gens n’assument pas leurs sentiments, c’est pratiquement ma spécialité ! Enfin bref, très chère jeune fille anonyme, ne vous en faites pas, Papa est là pour vous aider ! Les premiers amours, c’est toujours quelque chose, pas vrai ? On sent son petit cœur battre à tout rompre et de drôles de chatouilles dans des endroits de nos corps restés endormis jusque là... Je me souviens de mon premier amour comme si je l’avais croisé il y a deux minutes -ce qui est effectivement le cas, d’ailleurs.
C’est vrai que le jeune garçon dont vous parlez est très particulier... Se promener avec un doudou à dix ans, c’est quand même très bizarre ! Mais quand on connait sa mère aussi bien que moi, on ne s’étonne même pas des petits travers de son fils... Je me souviens encore comme si c’était hier des vacances que j’ai passé avec la maman, c’était une furie et il n’y a pas que des stations essence qu’elle a fait exploser cet été-là... Mais je m’égare, je m’égare... L’important à retenir de tout ça, c’est surtout qu’avec une mère absente, légèrement dominatrice et particulièrement impressionnante, ce pauvre gosse a probablement développé des complexes qui l’empêchent désormais d’être attiré par une femme du même acabit, ce que vous êtes probablement, Aubenonyme ! Mon conseil est simple : jouez la comédie. Faites-lui croire que vous n’avez rien à voir avec Alex, que vous êtes une petite princesse en détresse qui a besoin d’un preux chevalier pour booster son ego et le faire se sentir enfin un peu viril ! Faites lui vos yeux de biche effrayée, un petit bisou sur la joue et après lui avoir bien montré combien il vous impressionnait, on change de tactique et on passe à la garce frigide ! Enfin, je veux dire, à la femme mystérieuse, bien sûr. Pas de nouvelle rencontre pendant plusieurs jours (à l’époque des téléphones portables, on disait d’attendre trois jours, je vous conseillerais désormais trois semaines), soyez distante et indifférente lorsque vous le reverrez, laissez-le se poser des questions et tout faire pour tenter de récupérer votre admiration sans borne ! Quelques mois de ce régime chaud/froid alterné savamment et il vous tombera dans les bras. C’est à ce moment seulement que vous pourrez retrouver votre vraie nature et redevenir la dominatrice de cette relation, le castrer un peu de temps en temps pour qu’il n’oublie pas qui commande vraiment à la maison et vous vivrez un bonheur sans faille pour des années. 
Voilà, jeune fille ! J’espère que mes conseils vous seront utiles, n’oubliez pas l’essentiel que nous tentons tous de cacher aux femmes : peu importe ce qu’on veut se faire croire, on recherche toujours notre mère chez la femme de notre vie ! Ce qui me fait penser que vous devriez peut-être vous mettre aux carottes et à la salade, histoire d’augmentez vos chances...
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Allez comme promis au début de cet article, j’ai maintenant une surprise pour vous, oui, oui ! Comme je me fais désirer en ce moment, j’ai décidé qu’exceptionnellement, je traiterai une deuxième lettre aujourd’hui et ce sans vous faire payer de frais supplémentaire. Non, non, ne me remerciez pas, vous le méritez amplement, fidèles lecteurs !
Cher per... heu docteur,  Je vous écris anonymement car je ne sais pas si la personne concernée lit ces lignes, et je ne veux pas aggraver les choses en la laissant penser que je pourrais parler de notre vie privée à son beau per... à une tierce personne totalement étrangère.  Afin de préserver son anonymat (et mes parties génitales par la même occasion) je l’appellerais Melle A.  Bien tout d'abord j'aimerais tes.. enfin vos conseils pour une demande en mariage (on va se vouvoyer puisqu'on ne se connait pas bien évidement et que je suis un mec poli malgré un tuteur démissionnaire aux méthodes parentales discutables). Comment demander une belle et douce jeune fille en mariage dans ce monde cruel, violent, rarement propice à la longévité et au trip de vieillir longtemps ensemble ? J'ai l'impression que le mariage ne fait plus rêver. Sans compter que sans prêtre ou représentant d’état, ça peut être compliqué. (un chef de camps pour officier ça pourrait marcher à votre avis?) En tout cas quoique l'on fasse ça sera toujours mieux que de pseudo épousailles sans témoins, ni amis, ni famille... (moi j'assume la différence d'âge, enfin c'est ce que je pourrais vous dire si on se connaissait mais ce n'est définitivement pas le cas, bien entendu). Par ailleurs, j'aimerais votre sentiment sur le fait qu'il soit possible que, lors de la soirée de demande en mariage, Melle A soit peu réceptive: les seuls moments, à priori, de bonheur pur pour elle, étaient lorsque je lui ai offert un cadeau lui rappelant son ex ou quand elle a évoqué son envie de se bourrer la gueule avant le repas. Sur une échelle de 1 à 10, comment évaluez vous ma situation ? Avez vous des conseils a me prodiguer pour rattraper le tir, si besoin? En te vous remerciant à l'avance. Un lecteur très anonyme.  Je tiens a préciser que c'est forcement la femme de ma vie car, contrairement a certain, elle m'a offert un chien ELLE! Sans me le promettre depuis 5 Noëls sans jamais tenir ses engagements.
Cher lecteur très anonyme, je suis très, très touché de recevoir une telle lettre car comme vous le savez sans doute -même si nous ne nous connaissons pas du tout, wink wink- j’ai à cœur de répandre de la joie autour de moi ! Permettez-moi donc de vous donner le conseil que je donnerais à mon fils si jamais il lui venait un jour la folle idée de se marier avec une femme trop vieille pour lui : FUYEZ PAUVRE FOU !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Je sais que vu de l’extérieur, le mariage a l’air super. Après tout, si c’était tellement moche, pourquoi tout le monde voudrait se marier, hein ? Mais en tant qu’expert de l’amour, je vous l’apprends peut-être, j’ai moi-même laissé une femme me mettre la corde au cou. Cela dans le seul but, c’est évident, d’enrichir mon expérience et de prodiguer de meilleurs conseils à mes lecteurs. Et la conclusion malheureuse qui s’impose après une année de bonheur conjugal est la suivante : le mariage est un piège diabolique dont le seul et unique but est pour la femme de rendre un homme misérable en le torturant chaque jour, et de le faire avec l’approbation de l’Etat et de Dieu. Il n’y a qu’une seule raison pour moi qui devrait pousser un homme à demander sa tendre moitié en mariage : qu’il veuille qu’elle se taise deux minutes et qu’elle lui foute la paix un bon moment, toute occupée qu’elle sera à préparer la cérémonie. J’en suis d’ailleurs venu à la conclusion que c’est ce qui est responsable de 99, 9999% des mariages dans le monde. Mais de nos jours, impossible que la fiancée disparaisse toute une journée pour trouver une robe, réserver un traiteur ou choisir des fleurs. C’est donc parfaitement inutile de s’infliger une telle torture volontairement. Si votre adorable amoureuse parle trop ou refuse de vous laisser butiner librement de fleurs en fleurs, vous prendrez moins de risque en la poussant sous les crocs d’une horde de rôdeurs !
Enfin, mettons que cette Melle A soit une femme exceptionnelle dont les sauts d’humeurs -j’imagine, puisque je ne la connais pas- vous éblouissent tellement que vous en avez perdu votre bon sens et que vous vouliez réellement enfermer popol à tout jamais dans un seul coffre... Si vraiment rien au monde ne peut vous retenir de commettre cette erreur, je ne saurais que trop vous conseiller de rester souriant quoi qu’il advienne, d’avoir un diamant plus gros que votre couille droite à lui offrir et de ne pas lésiner sur les compliments. Rappelez-lui régulièrement combien elle est merveilleuse et même trop bien pour vous, car comme le disait un grand poète français : 
  Aucun mot n'est trop grand trop fou quand c'est pour elle
(Cela dit, il disait aussi : “Il n’y a pas d’amour heureux” et je crois qu’il avait enfin retrouvé la raison à ce moment-là !). Bref, sortez-lui le grand jeu et perdez à jamais votre liberté pour devenir l’esclave d’un monstre de beauté et de contradictions. Mais surtout, ne venez pas pleurer à la porte de votre père une semaine plus tard quand elle aura déjà piétiné votre cœur avec ses bottes de bikeuse ! Figurez-vous qu’il y a des hommes qui sont occupés à satisfaire la gente féminine à 4h du matin. Pas de repos pour les braves, n’est-ce pas ? 
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Allez, cette semaine exceptionnellement, je vous fais cadeau du conseil gratuit et vous laisse à tous la chance de gérer votre vie amoureuse seul, mais pas inquiétude je reviens très vite pour sauver vos âmes et vos cœurs ! En attendant, continuez d’envoyer vos lettres à ma boite postale privée, c’est toujours un plaisir de vous lire et de voir la confiance que vous accordez à mes conseils plus qu’avisés !
Avec amour, 
Docteur Lo(v)gan ♥
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