#ma robe plissée
Explore tagged Tumblr posts
Photo
Le Petit écho de la mode, no. 22, vol. XVIII, 31 mai 1896, Paris. 22. Toilette de ville en mohair beige et velours loutre. 23. Toilette de cérémonie en soie changeante gris hirondelle et rose. 24. Petit collet en satin noir. 25. Robe de granité vert bronzé. 26. Toilette de courses en drap léger gris nuage. 27. Toilette soie suède. Ville de Paris / Bibliothèque Forney
22. Toilette de ville en mohair beige et velours loutre. — Jupe tout unie. Corsage genre tailleur croisé et boutonné par deux rangs de boutons, revers de velours partant de l’épaule, encadrant un plastron plissé en soie crème d'un col droit, noeud de ruban à droite des revers. Manche à poignet de velours, chapeau paille orné ruban et plumes. Matériaux: 8 mètres tissu, 1 mètre velours, 0m,60 de soie. Patrons corsage et jupe, coupés, 2 francs; epinglés 2fr.50; en mousseline 4 francs. Port: 0fr.30.
23. Toilette de cérémonie en soie changeante gris hirondelle et rose. — Jupe bordée d’un galon brodé de perles. Corsage ajusté du dos forme blouse devant, recouverte par un empiècement de broderie encadré par un galon, col de 0m,50 guipure, 0m,35 velours rose pour ceinture. Patrons de corsage ou do jupe, à plat. 1 franc; épinglés, 1fr.25; mousseline, 2 francs. — Port: 0fr.30.
24. Petit collet en satin noir orné d’un volant de mousseline de soie plissée, barrettes de ruban formant bouclettes retenues par des noeuds. Matériaux: 1 mètre satin, 2 mètres volant plissé, 8 mètres ruban. Patron coupé, 0fr.75; mousseline, 1 franc. — Port: 0fr.30.
25. Robe de granité vert bronzé. — Jupe à godets garnie devant de panneaux plissés, corsage en soie crème recouvert de mousseline de soie noire et de broderte. dos plissé comme devant. Ceinture de ruban, manche très enlevée et d’une seule pièce, terminée par un volant mousseline de soie. Chapeau rond orné de dentelle et fleurs. Matériaux : 7 mètres tissu 2 mètres soie, 1m,25 de mousseline plissée, 2m,20 ruban. (Modèle de M ma de Mirebourg, 18, rue Papillon.) Patrons corsage ou de jupe, à plat, 1 franc; épinglés, 1fr.25; mousseline, 2 francs — Port: 0fr.30.
26. Toilette de courses en drap léger gris nuage, de forme princesse, lacée dans le dos, garnie d’un col de guipure brodé de cabochons et entouré de mousseline de soie noire, manche très courte, gants longs, ruche à l’encolure. Matériaux: 8 mètres de drap, 3 mètres de piissê. — Patrons coupés, 2 francs; épinglés, 2fr.50; mousseline, 3fr.50. Port: Ofr.30. Employer la Fibre Chamois pour la jupe et le corsage.
27. Toilette soie suède. — Jupe bordée d’une fine broderie perlée. Corsage court ajuste, agrafé au milieu du devant, garni de broderie dos uni. Cravate de tulle et jabot de dentelle devant. Manche d’une seule pièce garnie dentelle, toque de paille ornée de ruban et fleurs. Matériaux: 15 mètres de soie, 1 mètre de tulle, 1m,50 dentelle. — Patrons corsage et jupe, à plat, 2 francs; épinglés 2fr.50. — Port: 0fr30. (Modèle de Mme Giacomotti, 2, rue de Marché-Saint-Honoré)
#Le Petit écho de la mode#19th century#1800s#1890s#1896#periodical#fashion#fashion plate#retouch#Forney#dress#toilette#ensemble#mohair#belveth#ceremony#silk#collar#cape#satin#black#suede#gigot
67 notes
·
View notes
Text
22. Robe
Je n’en mettrai jamais ! Voilà les mots d’une petite fille, je me rappelle bien, qui s’écorchait les genoux en escaladant son arbre favori. Ma mère me disait qu’un jour viendrait et...je n’y croyais pas, bien entendu, mais c’est arrivé. Une robe avec des motifs japonisants, une robe plissée noire et des talons aiguilles, une robe rouge avec une touche d’Orient. Les tissus caressent mes jambes avec délicatesse, comme si ces parures étaient fragiles. Je me trouve presque belle. Méconnaissable dans la soie et la flanelle. Robe du jour, robe du soir, un autre visage que je porte, celui d’une femme. Qui commence à s’affirmer. Qui assume des formes et des atours. Ils sont loin les moments où ma mère me prenait pour son pantin qu’on habille de dentelles florales - je n’ai toujours pas passé le cap. J’écarte à présent la voix de la gamine capricieuse qui préférait revêtir les uniformes des garçons.
5 notes
·
View notes
Text
Les Quatre Filles March - Chapitre 29
Visites
« Viens, Jo, il est l'heure.
— De quoi ?
— Tu ne veux pas dire que tu as oublié que tu as promis de faire une demi-douzaine de visites avec moi aujourd'hui ?
— J'ai fait bien des choses irréfléchies et stupides dans ma vie, mais je ne pense pas avoir jamais été assez folle pour dire que je ferais six visites en une journée, quand une seule me met de mauvaise humeur pour une semaine.
— Si, tu l'as dit ; nous avons passé un marché. Je devais finir le croquis de Beth pour toi, et tu devais venir avec moi sans rechigner, et rendre les visites de nos voisins.
— S'il faisait beau - c'était dans le contrat ; et je respecte mon contrat à la lettre, Shylock. Il y a une masse de nuages à l'est ; il ne fait pas beau, et je ne viens pas.
— Tu te dérobes. C'est une belle journée, il n'y a pas de pluie en vue, et tu te targues de tenir tes promesses ; alors montre-toi honorable ; viens faire ton devoir, et tu seras tranquille pour six autres mois. »
À ce moment Jo était particulièrement absorbée par la confection d'une robe ; car elle était la couturière en chef de la famille, et elle était particulièrement fière de savoir utiliser une aiguille aussi bien qu'une plume. C'était très irritant d'être interrompue au milieu d'un premier essayage, et de se voir ordonner de faire des visites dans ses plus beaux habits, par une chaude journée de juillet. Elle détestait les visites formelles, et n'en faisait jamais aucune à moins qu'Amy ne l'y oblige en passant un marché, ou en lui promettant quelque chose. Dans le cas présent, il n'y avait pas d'échappatoire ; et ayant fait claquer ses ciseaux en signe de rébellion, tout en protestant qu'elle sentait l'orage, elle céda, rangea son ouvrage, et se munissant de son chapeau et de ses gants avec un air résigné, dit à Amy que la victime était prête.
« Jo March, tu es si exaspérante, tu ferais perdre patience à un saint ! Tu n'as pas l'intention de faire des visites dans cet état, j'espère », s'exclama Amy en l'inspectant avec étonnement.
« Pourquoi pas ? Je suis propre, et je n'ai pas trop chaud, et je suis à l'aise ; c'est tout ce qu'il faut pour une marche dans la poussière par une chaude journée. Si les gens se soucient plus de mes vêtements que de moi, je ne veux pas les voir. Tu peux te mettre sur ton trente-et-un pour nous deux, et être aussi élégante qu'il te plaît ; cela te met en valeur d'être bien habillée, pas moi, et les falbalas ne font que m'embêter.
— Oh, Seigneur ! soupira Amy ; maintenant elle est d'humeur contrariante, et va me distraire avant que je puisse la préparer convenablement. Il est certain que ce n'est pas par plaisir que j'y vais aujourd'hui, mais c'est une dette que nous avons envers la société, et il n'y a personne pour la payer, que toi et moi. Je ferais n'importe quoi pour toi, Jo, si tu veux bien t'habiller, et venir m'aider à rendre la politesse. Tu peux si bien parler, avoir l'air si aristocratique dans tes plus beaux habits, et te conduire si magnifiquement, si tu essaies, que je suis fière de toi. J'ai peur d'y aller toute seule ; viens et veille sur moi.
— Tu es une petite chatte rusée, pour flatter et cajoler ta grande sœur grincheuse de cette façon. L'idée que je puisse avoir l'air aristocratique et bien née, et celle que tu aies peur d'aller seule quelque part ! Je ne sais pas laquelle est la plus absurde. Eh bien, j'irais si je le dois, et je ferai de mon mieux ; tu seras la commandante de l'expédition, et j'obéirai aveuglément ; cela te satisfera-t-il ? » dit Jo, passant sans crier gare de l'entêtement à la douceur d'un agneau.
« Tu es un parfait petit ange ! Maintenant enfile tes plus beaux habits, et je te dirai comment te conduire à chaque endroit pour faire bonne impression. Je veux que les gens t'apprécient, et ils le feraient si seulement tu essayais d'être un peu plus aimable. Coiffe tes cheveux de cette façon qui te va si bien, et mets la rose sur ton bonnet ; c'est seyant, et tu as l'air trop austère dans ta robe unie. Prends tes gants de chevreau clair et le mouchoir brodé. Nous nous arrêterons chez Meg, et nous lui emprunterons son ombrelle blanche, comme ça tu pourras avoir la mienne. »
Pendant qu'Amy s'habillait, elle donnait ses ordres, et Jo lui obéissait, non sans cesser de protester, toutefois, soupirant tout en enfilant sa nouvelle robe d'organdi, se renfrognant devant le miroir tout en nouant les rubans de son bonnet en une rosette irréprochable, se battant violemment avec des épingles pour mettre son col, grimaçant en secouant le mouchoir, dont les broderies irritaient aussi bien son nez que la présente mission irritait ses sentiments ; et quand elle eut fait contenir ses mains dans des gants étroits avec deux boutons et un gland, en une dernière touche d'élégance, elle se tourna vers Amy avec une expression imbécile, en disant faiblement, -
« Je suis parfaitement misérable ; mais si tu me trouves présentable, je mourrai heureuse.
— Tu es extrêmement satisfaisante ; tourne doucement, et laisse-moi t'examiner. »
Jo fit un tour sur elle-même, et Amy la réajusta ici et là, puis recula en inclinant la tête et observa gracieusement,
« Oui, tu feras l'affaire, ta tête est tout ce que je pouvais espérer, car ce bonnet blanc avec cette rose est tout à fait ravissant. Redresse-toi, et tiens tes mains naturellement, même si tes gants te serrent. Une chose que tu peux faire à merveille, Jo, c'est porter un châle - moi je ne peux pas ; mais c'est très joli sur toi, et je suis si contente que Tante March t'aie donné celui-ci ; il est simple, mais élégant, et ce plissé sur le bras est très artistique. Est-ce que le col de ma cape est bien centré, et est-ce que j'ai relevé ma robe de manière uniforme ? J'aime montrer mes chaussures, parce que mes pieds sont jolis, eux, contrairement à mon nez.
— Tu es une chose de beauté, et une joie éternelle », dit Jo, en examinant d'un air connaisseur la plume bleue sur les boucles dorées. « Est-ce que je dois traîner ma meilleure robe dans la poussière, ou la relever, m'dame, dites-moi ?
— Relève-la quand tu marches, mais laisse-la tomber dans la maison ; le style long est ce qui te va le mieux, et tu dois apprendre à traîner tes jupes avec grâce. Tu n'as pas fini de boutonner une manchette ; fais-le maintenant. Tu n'auras jamais l'air raffinée si tu ne fais pas attention aux petits détails, car ce sont eux qui rendent le tout plaisant. »
Jo soupira, et fit sauter un bouton de son gant en ajustant sa manchette ; mais enfin elles furent prêtes, et elles prirent le large, « aussi jolies que des pentures », dit Hannah, en les regardant partir depuis la fenêtre de l'étage.
« Bon, ma Jo, les Chester sont des gens très élégants, alors je veux que tu te comportes de manière exemplaire. Ne fais pas de remarques brusques, ni rien d'étrange, tu veux bien ? Sois simplement calme, froide et réservée, - c'est prudent et distingué ; et tu peux aisément rester ainsi pendant une quinzaine de minutes », dit Amy, comme elles approchaient de la première maison, après avoir emprunté l'ombrelle blanche de Meg qui les avait inspectées, un bébé sur chaque bras.
« Laisse-moi voir ; "calme, froide et réservée" ! Oui, je pense que je peux te le promettre. J'ai joué le rôle d'une jeune lady collet monté sur scène, et je vais m'y essayer. Mon pouvoir est grand, comme tu le verras ; alors ne t'inquiète pas, mon enfant. »
Amy eut l'air soulagée, mais la vilaine Jo la prit au mot ; car durant la première visite, elle resta assise, chaque membre gracieusement disposé, le moindre pli drapé correctement, aussi calme qu'une mer d'été, aussi froide qu'une banquise, et aussi silencieuse qu'un sphinx. En vain Mrs. Chester fit-elle allusion à son « charmant roman », et les demoiselles Chester parlèrent-elles de soirées, de pique-niques, de l'Opéra et de la mode ; elle répondit à tout avec un sourire, une inclinaison de la tête, et un « Oui » ou un « Non » distant, absolument glaciale. En vain Amy lui télégraphia le mot « Parle », essaya de la faire sortir de sa coquille, et lui administra des coups de pied discrets ; Jo resta comme inconsciente de tout cela, avec une attitude semblable au visage de Maud, « d'une régularité glacée, d'une splendide vacuité ».
« Quelle créature hautaine et inintéressante que cette aînée des demoiselles March ! » fut la remarque malheureusement audible de l'une des dames, quand la porte se referma sur leurs invitées. Jo rit silencieusement tout le long du couloir, mais Amy avait l'air écœurée par l'échec de ses instructions, et tout naturellement, elle blâma Jo.
« Comment as-tu pu me tromper de la sorte ? Je voulais seulement dire que tu devais avoir l'air proprement digne et composée, et tu t'es changée en gargouille. Essaie d'être sociable chez les Lamb, cancane, comme les font les autres filles, et intéresse-toi à la mode, au flirt, et à n'importe quel sujet dont il sera question. Ils font partie de la meilleure société, ce sont des personnes qu'il est de notre intérêt de connaître, et pour rien au monde je ne voudrais faire une mauvaise impression chez eux.
— Je serai de bonne composition ; je vais cancaner et glousser, m'horrifier ou me ravir de chaque babiole. Je m'amuse plutôt bien, et maintenant je vais imiter ce qu'on appelle "une fille charmante" ; je peux le faire, puisque May Chester va me servir de modèle, et je vais y apporter des améliorations. Tu verras si les Lamb ne diront pas, "Quelle créature gaie et agréable que cette Jo March !" »
Amy était nerveuse, comme de juste, car quand Jo se montrait extravagante on ne savait jamais jusqu'où elle pourrait aller. Le visage d'Amy passa par toutes les couleurs quand elle vit sa sœur sautiller dans le salon suivant, embrasser toutes les jeunes filles avec effusion, sourire gracieusement à tous les jeunes gens, et se joindre à la conversation avec un enthousiasme surprenant pour l'observateur. Amy fut réquisitionnée par Mrs. Lamb, dont elle était la favorite, et fut forcée d'écouter un long récit de la dernière attaque de Lucretia, tandis que trois charmants jeunes hommes se tenaient dans les parages, attendant une pause durant laquelle ils pourraient se précipiter à son secours. Ainsi située il lui était impossible de surveiller Jo, qui semblait possédée par un esprit malicieux, et parlait aussi volubilement que la vieille dame. Un attroupement se forma autour d'elle, et Amy tendit l'oreille pour suivre ce qui se passait ; car des bribes de phrases la remplissaient d'effroi, des yeux écarquillés et des mains levées tourmentaient sa curiosité, et de fréquents éclats de rire lui donnaient terriblement envie de prendre part à l'amusement. On ne peut qu'imaginer sa souffrance en entendant des bouts de ce genre de conversation :
« Elle monte merveilleusement bien à cheval - qui lui a enseigné ?
— Personne ; elle s'entraînait à monter, en s'asseyant bien droite, les rênes à la main, sur une vieille selle dans un arbre. Maintenant elle monte n'importe quoi, car elle ne connaît pas la peur, et le maître d'écurie la laisse avoir les chevaux pour une bouchée de pain, car elle les habitue si bien à porter les dames. Elle a une telle passion pour l'équitation, que je lui dis souvent que si tout le reste échoue elle pourrait devenir dresseuse et gagner ainsi sa vie. »
À cet horrible discours Amy se contint avec difficulté, car il donnait l'impression qu'elle était une jeune fille plutôt téméraire, ce qu'elle avait en horreur. Mais que pouvait-elle faire ? La vieille dame était au milieu de son histoire, et bien avant qu'elle eut fini Jo continuait, faisant de nouvelles révélations amusantes, et disant toujours plus de bêtises.
« Oui, Amy était désespérée ce jour-là, car toutes les bonnes bêtes étaient prises, et des trois restantes, l'une était infirme, l'autre aveugle, et la troisième si entêtée qu'il fallait lui mettre de la terre dans la bouche avant qu'elle ne veuille avancer. Quel bel animal pour une partie de plaisir, n'est-ce pas ?
— Lequel a-t-elle choisi ? demanda l'un des joyeux gentlemen, que le sujet intéressait.
— Aucun de ceux-là ; elle avait entendu parler d'un jeune cheval dans la ferme de l'autre côté de la rivière, et, même s'il n'avait jamais été monté par une dame, elle résolut d'essayer, parce que c'était un cheval beau et fougueux. Ses déboires furent vraiment pathétiques ; il n'y avait personne pour amener le cheval à la selle, aussi elle amena la selle jusqu'au cheval. La pauvre chérie, elle a traversé la rivière en canot avec la selle, puis l'a placée sur sa tête pour se rendre à la ferme, au grand étonnement du vieux monsieur.
— Est-ce qu'elle a monté le cheval ?
— Bien sûr que oui, et elle a passé un moment épatant. Je m'attendais à la voir ramener à la maison en plusieurs morceaux, mais il ne lui a posé aucun problème, et elle a été la reine de la journée.
— Eh bien, c'est ce que j'appelle avoir du cran ! » et le jeune Mr. Lamb, tournant un regard approbateur vers Amy, se demanda ce que sa mère pouvait dire pour que la jeune fille ait l'air si rouge et gênée.
Elle fut encore plus rouge et gênée le moment suivant, quand un soudain virage dans la conversation amena le sujet de la mode. Une des jeunes dames demanda à Jo où elle avait eu le le joli chapeau brun qu'elle avait porté au pique-nique ; et cette idiote de Jo, au lieu de mentionner la boutique où elle l'avait acheté deux ans plus tôt, trouva nécessaire de répondre, avec une franchise inutile, « Oh, Amy l'a peint ; vous ne pouvez pas acheter ce genre de teintes, aussi nous peignons les nôtres des couleurs que nous voulons. C'est très commode d'avoir une sœur artiste.
— N'est-ce pas une idée originale ? s'exclama Miss Lamb, qui trouvait Jo très amusante.
— Ce n'est rien comparé à certaines de ses performances les plus brillantes. Il n'y a rien que cette enfant ne puisse faire. Tenez, elle voulait une paire de bottines bleues pour la soirée de Sallie, alors elle a juste peint ses vieilles bottines blanches du bleu ciel le plus ravissant que vous ayez jamais vu, et elles avaient tout à fait l'air de satin », ajouta Jo, avec un air de fierté pour les réalisations de sa sœur qui exaspéra Amy au point qu'elle se serait sentie soulagée de lui jeter son porte-cartes à la figure.
« Nous avons lu une de vos histoires l'autre jour, et nous l'avons beaucoup appréciée », observa l'aînée des demoiselles Lamb, souhaitant complimenter la femme de lettres, qui n'en avait pas du tout l'allure en cet instant, il faut bien l'avouer. Toute mention de ses « œuvres » avait toujours un mauvais effet sur Jo, qui soit se figeait d'un air offensé, soit changeait le sujet d'une remarque très brusque, comme cette fois. « Je suis désolée que vous n'ayez rien trouvé de mieux à lire. J'écris ces sornettes parce qu'elles se vendent, et les gens du commun les aiment. Vous rendez vous à New York, cet hiver ? »
Comme Miss Lamb avait « apprécié » l'histoire, ce discours n'était ni reconnaissant ni flatteur. Jo s'aperçut de son erreur sur le champ ; mais, craignant d'empirer les choses, elle se rappela soudain que c'était à elle de faire le premier pas pour partir, et se lança si abruptement qu'elle laissa trois personnes avec des phrases à demi finies sur la langue.
« Amy, il faut qu'on parte. Au revoir, très chère ; venez nous voir, je vous en prie, nous nous languissons d'une visite. Je n'ose pas vous demander la même chose, Mr. Lamb, mais si vous deviez venir, je ne pense pas que j'aurais le cœur de vous éconduire. »
Jo dit cela dans une imitation si drôle du style exagéré de May Chester, qu'Amy quitta la pièce aussi rapidement que possible, ayant grande envie de rire et de pleurer en même temps.
« Est-ce que je n'ai pas fait cela comme il faut ? demanda Jo, l'air satisfait, comme elles s'éloignaient.
« Rien n'aurait pu être pire, fut la décevante réponse d'Amy. Qu'est-ce qu'il t'a pris de raconter ces histoires sur ma selle, et les chapeaux et les bottines, et tout le reste ?
— Quoi, c'est drôle, et ça amuse les gens. Ils savent que nous sommes pauvres, alors il n'y a pas besoin de prétendre que nous avons des domestiques, que nous achetons trois ou quatre chapeaux par saison, et que tout est aussi facile pour nous que pour eux.
— Tu n'as pas besoin d'aller leur raconter tous nos subterfuges, et d'exposer notre pauvreté de cette façon parfaitement inutile. Tu n'as pas la moindre fierté, et tu n'apprendras jamais quand tenir ta langue, et quand parler », dit Amy au désespoir.
La pauvre Jo eut l'air penaude, et se frotta silencieusement le bout du nez avec le mouchoir trop raide, comme une punition pour ses incartades.
« Comment dois-je me conduire ici ? demanda-t-elle comme elles approchaient de la troisième demeure.
— Comme il te plaira ; je m'en lave les mains, fut la courte réponse d'Amy.
— Alors je vais m'amuser. Les garçons sont à la maison, et nous passerons un bon moment. Dieu sait que j'ai besoin d'un peu de changement, car l'élégance a mauvais effet sur ma santé », répondit Jo, bougonne, troublée par ses échecs.
Un accueil enthousiaste de trois grands garçons et plusieurs beaux enfants apaisa rapidement ses sentiments froissés ; et, laissant Amy divertir l'hôtesse et Mr. Tudor, qui se trouvait être également en visite, Jo se consacra aux jeunes personnes, et trouva le changement rafraîchissant. Elle écouta les histoires du collège avec grand intérêt, caressa les chiens - pointers et caniches - sans un murmure, reconnut de bon cœur que « Tom Brown était très chouette », malgré la forme plutôt cavalière du compliment ; et quand un jeune homme lui proposa de découvrir son aquarium à tortues, elle fit montre d'un empressement qui fit sourire la maman, pendant que cette dame maternelle arrangeait le bonnet laissé en piteux état par les câlins filiaux, - des étreintes bourrues mais affectueuses - et qui lui était plus cher que la plus parfaite des coiffures sortie des mains d'une Française inspirée.
Ignorant sa sœur, Amy commença à s'amuser comme il lui plaisait. L'oncle de Mr. Tudor avait épousé une dame anglaise, cousine au troisième degré d'un véritable Lord, et Amy avait le plus grand respect pour toute la famille. Car, bien qu'elle soit une pure Américaine, elle possédait cette vénération pour les titres qui affecte les meilleurs d'entre nous, - cette loyauté inavouée à l'ancienne foi envers les rois, qui mit le pays le plus démocratique au monde dans tous ses états lors de la venue d'un blondinet de la famille royale, il y a quelques années, et qui a encore à voir avec l'amour que le jeune pays porte à l'ancien, - semblable à celui d'un grand fils pour une petite mère impérieuse, qui l'avait porté tant qu'elle l'avait pu, et l'avait laissé partir après une dernière réprimande quand il s'était rebellé. Mais même la satisfaction de discuter avec un lointain parent de la noblesse anglaise ne fit pas oublier l'heure à Amy ; et, quand le nombre approprié de minutes fut passé, elle s'arracha à regret à cette compagnie aristocratique, et s'enquit de Jo, - espérant avec ferveur qu'elle ne trouverait pas son incorrigible sœur dans une position qui apporterait disgrâce sur le nom de March.
Cela aurait pu être pire ; mais Amy trouva que c'était mauvais, car Jo était assise dans l'herbe avec une troupe de garçons autour d'elle, et un chien aux pattes sales reposait sur la jupe de son costume de fête, tandis qu'elle racontait l'une des blagues de Laurie à un public admiratif. Un jeune enfant agaçait des tortues avec l'ombrelle chérie d'Amy, un second mangeait du pain d'épices au-dessus du meilleur bonnet de Jo, et un troisième jouait à la balle avec ses gants. Mais tous s'amusaient beaucoup ; et quand Jo récupéra ses biens abîmés pour partir, son escorte l'accompagna en la suppliant de revenir, car « c'était si amusant d'entendre parler des aventures de Laurie. »
« Ce sont des garçons épatants, pas vrai ? Je me sens toute ragaillardie après ça », dit Jo, qui marchait avec les mains derrière le dos, en partie par habitude, en partie pour dissimuler l'ombrelle maculée.
« Pourquoi est-ce que tu évites toujours Mr. Tudor ? » demanda Amy, évitant sagement de commenter l'apparence débraillée de Jo.
« Je ne l'aime pas ; il prend des grands airs, snobe ses sœurs, cause du souci à son père, et ne parle pas respectueusement de sa mère. Laurie dit qu'il est frivole, et je ne pense pas qu'il soit une connaissance désirable ; aussi je ne m'occupe pas de lui.
— Tu pourrais au moins le traiter avec civilité. Tu lui as juste fait un signe de tête, alors qu'à l'instant tu viens de saluer et de sourire de la façon la plus polie à Tommy Chamberlain, dont le père est épicier. Si tu avais seulement inversé le salut et le signe de tête, cela aurait été parfait, dit Amy d'un ton de reproche.
— Non, pas du tout, rétorqua Jo avec entêtement ; je n'apprécie pas Tudor, je ne le respecte ni ne l'admire, même si la nièce du neveu de l'oncle de son grand-père était cousine au troisième degré d'un Lord. Tommy est pauvre, et réservé, et bon, et très intelligent ; j'ai de l'estime pour lui, et j'aime à le montrer, car il est un gentleman en dépit des colis de papier brun.
— Il est inutile de discuter avec toi, commença Amy.
— Pas du tout, ma chérie, l'interrompit Jo, alors prenons l'air aimable, et laissons une carte ici, car les King sont de toute évidence sortis, ce dont je suis extrêmement reconnaissante. »
Le porte-cartes familial ayant fait son devoir, les filles poursuivirent leur chemin, et Jo marmonna une autre prière de remerciement quand, en atteignant la cinquième maison, on leur dit que les jeunes dames étaient prises.
« Maintenant rentrons à la maison, et oublions Tante March pour aujourd'hui. Nous pouvons aller la voir à tout moment, et c'est vraiment une corvée que de se traîner dans la poussière, toutes endimanchées, alors que nous sommes fatiguées et de mauvaise humeur.
— Parle pour toi, s'il te plaît ; Tante aime que nous fassions l'effort de venir bien habillées, pour une visite en bonne et due forme ; c'est une petite chose à faire, mais cela lui fait plaisir, et je ne crois pas que cela gâtera à moitié autant tes affaires que laisser des chiens sales et des garçons maladroits les abîmer. Baisse la tête, et laisse-moi épousseter les miettes de ton bonnet.
— Comme tu es bonne, Amy », dit Jo, en jetant un coup d'œil repentant de son propre costume défraîchi et taché à celui de sa sœur, encore impeccable et immaculé.
« J'aimerais que faire les petites choses qui font plaisir aux autres soit aussi facile pour moi que pour toi. J'y pense, mais cela prend trop de temps de les faire ; alors j'attends une chance de rendre un grand service, et laisse passer les plus petits ; mais au bout du compte, ceux-ci sont plus parlants, je pense. »
Amy sourit, et s'adoucit aussitôt. D'un air maternel, elle dit, « Les femmes devraient apprendre à être agréables, particulièrement celles qui sont pauvres ; car elles n'ont pas d'autre moyen de rendre les gentillesses qu'elles reçoivent. Si tu voulais te souvenir de cela, et t'y entraîner, tu serais mieux aimée encore que moi, parce que tu es plus douée.
— Je suis une vieille grincheuse, et je le serai toujours ; mais je veux bien admettre que tu as raison ; mais il est plus facile pour moi de risquer ma vie pour une personne que de leur être agréable quand je n'en ai pas envie. C'est un grand malheur que d'avoir des affinités et des aversions aussi marqués, n'est-ce pas ?
— C'en est un plus grand que de ne pas être capable de les dissimuler. Je peux bien dire que je n'apprécie pas Tudor plus que toi ; mais on ne me demande pas de le lui faire savoir ; pas plus qu'à toi, et il n'y a aucun intérêt à te faire désagréable parce que lui l'est.
— Mais je pense que les filles devraient montrer quand elles désapprouvent les jeunes hommes ; et comment peuvent-elles le faire si ce n'est par leurs manières ? Sermonner ne sert à rien, je le sais bien, pour mon malheur, depuis que je m'occupe de Teddy ; mais il y a bien des façons par lesquelles je peux l'influencer sans dire un mot, et j'affirme que nous nous devons de faire de même avec les autres si nous le pouvons.
— Teddy est un garçon remarquable, et ne peut être pris comme exemple pour tous les garçons », dit Amy avec le ton d'une conviction solennelle qui aurait fait se tordre de rire le « garçon remarquable » s'il l'avait entendue. « Si nous étions d'une grande beauté, ou des femmes riches ou influentes, nous pourrions faire quelque chose, peut-être ; mais dans notre cas, nous renfrogner devant certains jeunes hommes parce que nous les désapprouvons, et sourire à d'autres que nous estimons, n'aura pas le moindre effet, et nous serons seulement considérées étranges et puritaines.
— Alors nous devons nous accommoder de choses et de gens que nous détestons, simplement parce que nous ne sommes ni belles ni millionnaires, c'est cela ? En voilà une belle moralité.
— Je ne peux pas te contredire, je sais seulement que c'est ainsi que va le monde ; et ceux qui s'y opposent ne reçoivent que moqueries pour leurs efforts. Je n'aime pas les réformateurs, et j'espère que tu n'essaieras jamais d'en être une.
— Je les aime bien, moi, et j'en serai une si je le peux ; car malgré les moqueries, le monde ne tournerait pas rond sans eux. Nous ne pouvons pas nous entendre là-dessus, parce que tu appartiens au vieux monde, et moi au nouveau ; c'est toi qui t'en sortiras le mieux, mais j'aurai la vie la plus animée. Je devrais apprécier les lancers de pavés et les huées, je pense.
— Eh bien, calme-toi maintenant, et n'inquiète pas Tante avec tes idées nouvelles.
— Je vais essayer, mais je suis toujours prête à déborder dans un discours particulièrement direct ou un sentiment révolutionnaire devant elle ; tel est mon triste destin, et je ne peux pas m'en empêcher. »
Elles trouvèrent Tante Carrol avec la vieille dame, toutes les deux absorbées dans quelque sujet très intéressant ; mais elles l'abandonnèrent quand les filles firent leur entrée, avec un regard qui trahissait qu'elles avaient été en train de parler de leurs nièces. Jo n'était pas de bonne humeur, et son accès de contrariété revint ; mais Amy, qui avait vertueusement fait son devoir, gardé son calme, et plu à tout le monde, était dans l'état d'esprit le plus angélique qui soit. Cette amabilité se fit aussitôt ressentir, et les deux tantes l'appelèrent affectueusement « ma chérie », affichant clairement ce qu'elles exprimeraient par la suite avec emphase : « Cette enfant progresse tous les jours. »
« Vas-tu aider à la fête de bienfaisance, ma chérie ? » demanda Mrs. Carrol, quand Amy s'assit à côté d'elle avec l'air confiant que les personnes âgées aiment tant à voir chez la jeunesse.
« Oui, Tante, Mrs. Chester m'a demandé si je le voudrais, et j'ai proposé de tenir une table, comme je n'ai rien d'autre que mon temps à offrir.
— Je ne participerai pas, intervint fermement Jo ; je déteste être traitée avec condescendance, et les Chester pensent nous faire une grande faveur en nous permettant d'aider pour leur fête si bien fréquentée. Je me demande pourquoi tu as accepté, Amy - elles veulent seulement te faire travailler.
— Je veux bien travailler - c'est pour les esclaves affranchis tout autant que pour les Chester, et je pense que c'est très gentil à elles de me laisser participer au travail et à la fête. Le patronage ne me dérange pas quand l'intention est bonne.
— C'est très bien ; j'aime ton attitude reconnaissante, ma chérie ; c'est toujours un plaisir d'aider les gens qui apprécient nos efforts ; ce n'est pas le cas de tout le monde, c'est bien pénible », remarqua Tante March en regardant par-dessus ses lunettes en direction de Jo, assise dans un coin en train de se balancer, l'air morose.
Si Jo avait seulement su quel grand bonheur était dans la balance pour l'une d'elles, elle se serait radoucie dans l'instant ; mais, malheureusement, nous n'avons pas de fenêtres donnant sur nos cœurs, et nous ne pouvons pas voir ce qui se passe dans les esprits de nos amis ; cela vaut mieux pour nous, de manière générale, mais ce serait si pratique de temps à autre — une telle économie de notre temps et de notre tempérament. Par le discours qui suivit, Jo se priva de plusieurs années de plaisir, et reçut une leçon durable quant à l'art de tenir sa langue.
« Je n'aime pas les faveurs, elles m'oppressent et me donnent l'impression d'être une esclave ; j'aime mieux tout faire par moi-même, et être parfaitement indépendante.
— Ahem ! » toussota Tante Carrol, doucement, en regardant Tante March.
« Je vous l'avais dit », dit Tante March, avec un hochement de tête pour Tante Carrol.
Heureusement inconsciente de ce qu'elle avait fait, Jo était assise le nez en l'air, avec un air révolutionnaire tout sauf engageant.
« Parles-tu Français, ma chérie ? demanda Mrs. Carrol en posant la main sur celle d'Amy.
— Assez bien, grâce à Tante March, qui laisse Esther me parler aussi souvent que je le veux », répondit Amy avec un regard plein de gratitude, qui fit sourire aimablement la vieille dame.
« Qu'en est-il de toi ? demanda Mrs. Carrol à Jo.
— Je n'en connais pas un mot ; je suis trop stupide pour étudier quoi que ce soit ; je ne supporte pas le Français, c'est une langue si sournoise et saugrenue » fut la réponse plutôt brutale.
Un autre regard fut échangé entre les deux vieilles dames, et Tante March dit à Amy, « Tu es plutôt forte et en bonne santé ma chérie, je crois ? Tes yeux ne te posent plus de problèmes, si ?
— Pas du tout, merci m'dame ; je me porte très bien et j'entends faire de grandes choses l'hiver prochain, afin d'être prête pour Rome, quand viendra ce joyeux moment.
— Bonne petite ! Tu mérites de partir, et je suis sûre que tu y iras un jour », dit Tante March, avec une tape approbatrice sur la tête d'Amy en train de ramasser sa pelote de laine.
« Soupe-au-lait, tire le loquet,
Tourne le rouet devant la cheminée »,
scanda Polly, en se penchant depuis le dossier de la chaise de Jo pour la dévisager, avec un air impertinent si comique qu'il était impossible de ne pas rire.
« Très observateur, cet oiseau, dit la vieille dame.
— Sortez vous promener, très chère ? » cria Polly, en sautillant vers le vaisselier pour réclamer un morceau de sucre.
« Merci, c'est ce que je vais faire - viens Amy », et Jo mit un terme à la visite, plus certaine que jamais que celles-ci avaient mauvais effet sur sa constitution. Elle serra les mains d'une manière toute masculine, mais Amy embrassa ses deux tantes, et les deux filles s'en allèrent en laissant derrière elles une impression d'ombre et de soleil, qui fit dire à Tante March, comme elles disparaissaient, -
« Je vous conseille de le faire, Mary ; j'avancerai l'argent », et Tante Carrol de répondre d'un air décidé, « Je le ferai certainement, si son père et sa mère consentent. »
3 notes
·
View notes
Text
Un rêve du passé
Après Botw Zelink
Version anglaise
Nous avons roulé ensemble à travers le vent et la météo alors que la pluie nous fouettait le visage et s'infiltrait à travers nos vêtements jusqu'à la peau. A partir de là, j'ai observé Zelda pour voir si elle arrivait à suivre, ou si la pluie incessante l'affectait trop. Elle était trop têtue pour admettre qu'elle avait atteint sa limite et continuait à la dépasser. Autant que je me souvienne, elle était comme ça avant la dévastation, passant des heures dans les eaux sacrées des sources pour réveiller ses forces.
Lentement, un souvenir que je croyais avoir oublié s'est glissé dans ma conscience :
J'ai surveillé l'entrée du Puits du pouvoir pendant que Zelda priait jusqu'aux petites heures de la nuit, mais en vain. Elle m'a ouvert son cœur et m'a révélé ses peines et son chagrin, puis quand j'ai entendu sa voix trembler, j'ai su qu'elle luttait à nouveau avec ses larmes et je me suis tourné vers elle. Je n'étais pas autorisé, en tant que son chevalier élu, à la regarder prier, et encore moins à la regarder accomplir ce rituel sacré dans sa robe blanche rendue transparente par l'eau. Mais il le fallait, en tant que meilleur ami et confident le plus proche.
Le clair de lune brillait sur ses épaules nues, tandis que la moitié de son visage restait dans l'obscurité. Son œil vert droit reflétait la lumière de la lune tandis que des larmes coulaient sur son visage. Jusqu'à présent, je me suis souvenu à travers les images de la pierre de Sheikah, mais ce qui est venu ensuite a frappé comme une étoile tombée sur terre.
J'ai rangé mon épée maîtresse et, défiant la résistance de l'eau bénite, j'ai couru vers elle. A peine, j'ai réussi à la rattraper qu'elle s'est effondrée en s'agrippant à mes bras. Elle était épuisée, tant physiquement que mentalement. En sanglotant et en tremblant, elle a crié son âme alors que je lui serrais la tête contre moi.
"Link, pourquoi cela fait-il si mal ? Ce fardeau sur mon cœur, je le supporte à peine et je me sens me noyer. Lien. S'il vous plaît, tendez-moi la main et sortez-moi de cette obscurité d'incertitude ! La voix de Zelda a tremblé et s'est cassée alors qu'elle a levé la tête dans mes bras et m'a regardé. Ses yeux étaient rougis par son besoin désespéré de retenir ses larmes, et maintenant ils brillaient comme la surface de l'eau de source reflétant la lueur de la lune. J'ai doucement brossé des mèches de ses cheveux derrière son oreille, trop inquiet de les casser avec. J'ai appuyé mon front contre le sien, j'ai regardé profondément dans ses yeux et j'ai exhalé mon souffle désespéré. Il m'a été difficile, à moi aussi, de porter le fardeau du héros, alors que tout ce que je voulais, c'était être un simple chevalier d'Hateno, vivant simplement et sans souci avec ma famille.
J'ai remarqué qu'une lourde larme coulait sur ma joue et que Zelda l'essuyait avec tendresse et me regardait avec regret dans les yeux, les larmes se rassemblant au bord des yeux.
" Shhh, Zelda attention, je te suivrai dans toutes les ténèbres, même les plus dangereuses et les plus désespérées ", lui murmurai-je aux lèvres, mais avant de pouvoir céder à ses yeux suppliants et rompre le serment de chevalerie, je pris ses jambes dans l'eau et la soulevai dans mes bras. J'ai piétiné dans l'eau jusqu'à la taille, en déplaçant mon poids à chaque pas, délibérément, pour ne pas tomber dans l'eau avec elle.
"Link ? Est-ce que ça va ? Tu as juste dit mon nom et ensuite parlé de dangereuses ténèbres...n'est-ce pas sûr ici ?"
Sa voix inquiète m'a fait sortir de mes mémoires. Mon cœur battait la chamade et mes respirations étaient plus lourdes que d'habitude.
'Qu'est-ce que c'était à l'instant ? J'ai eu l'impression d'y être à nouveau', me dit-il. C'était si réel que je pouvais sentir son odeur agréable!'
"Link !"
J'ai levé les yeux d'un coup et j'ai regardé dans de grands yeux. À l'ombre des nuages de pluie et de sa capuche, ses yeux normalement émeraude brillent maintenant dans le vert foncé des plantes du désert de Gerudo. Ne sachant pas si j'étais revenu à la réalité, j'ai plissé les yeux et secoué légèrement la tête pour me vider l'esprit.
"Pardonne-moi, princesse. J'ai eu une sorte de vision, je n'en suis pas tout à fait sûr, j'ai eu l'impression de l'avoir déjà vécue. Si je vous ai fait sursauter en parlant pendant que je le faisais, je suis désolé. Rien de tel ne m'est jamais arrivé auparavant, du moins personne n'était assez proche pour le dire".
Je l'ai vue me regarder avec curiosité et émerveillement, mais elle n'a pas demandé de quoi il s'agissait. Elle m'a toujours donné l'espace dont j'avais besoin pour m'ouvrir à moi-même, ce que j'appréciais chez elle.
Elle ne m'avait exhorté qu'une fois à lui donner une réponse à mon comportement silencieux avant le Grande Fléau, mais après cela, elle a commencé à me comprendre, même sans paroles. Je ne savais même pas si elle pouvait s'en rappeler, si c'était vraiment un mémoire perdue et si je ne faisais que le fantasmer, ce qui ne rendrait pas nécessairement plus agréable le fait de lui dire que je fais des rêves étrangement intimes à son sujet.
Elle m'a fait un sourire encourageant et je lui ai rendu la pareille. Mais alors ses lèvres pâles ont attiré mon attention et ont arrêté brusquement sa jument pendant que je faisais signe à ma mustang de s'arrêter.
"Reposons-nous sous cette vieille grange devant", nos chevaux ont besoin de repos. La pluie sape aussi leurs forces". Si je lui avais dit de faire une pause, elle m'aurait regardé avec défi et aurait continué à rouler sans moi. Mais je l'ai fait faire plus attention aux sentiments de son animal de compagnie et je l'ai secrètement persuadée de se réchauffer.
Dans la vieille grange, nous avons trouvé du foin, que nous avons bien sûr éparpillé sur le sol ensemble, pour nous donner, ainsi qu'aux chevaux, un endroit sec et à l'odeur agréable pour se coucher. Altay et Himawari se sont couchés sur les tapis de foin que Zelda et moi avions laborieusement éparpillés, presque comme si nous nous étions mis d'accord. Nous nous sommes regardés simultanément, souriant au comportement insolent de nos compagnons animaux.
Alors que je m'agenouillais à côté d'Altay, j'ai demandé à Zelda de s'asseoir à côté de moi, entre nos deux chevaux. J'ai séché et nettoyé le manteau d'Altay autant que possible avec un bout de tissu, pendant que Zelda retirait la selle de sa jument Himawari et la soignait. C'était calme mais confortable entre nous. Tout ce que nous entendions, c'était le martèlement de la pluie sur la façade en bois et la respiration endormie de nos chevaux. Même si le froid humide et inconfortable a pénétré dans la maison par l'absence de porte, je me suis sentie chauffer. J'ai tourné la tête à Zelda pour m'assurer qu'elle se réchauffait. S'appuyant sur Himawari, elle zappa à travers la pierre de Sheikah, ignorant ses doigts rougis. En soupirant, j'ai déposé mon épée et mon bouclier de maître, j'ai enlevé ma capuche et ma tunique, et je les ai laissés sécher sur le sol. Alors que je pensais à faire un petit feu, j'ai senti son regard dans ma nuque. Elle me regardait avec la bouche légèrement ouverte pendant que je la regardais d'un air interrogateur.
Mais j'ai alors réalisé qu'elle me regardait de façon un peu distraite, et qu'elle regardait à travers moi, vers un temps qui était passé depuis longtemps. ‘Les cicatrices sur mon corps ont-elles déclenché la mémoire du jour de ma défaite ? ‘
Avec précaution, je l'ai touchée à l'épaule. "'Zelda, je suis ici, je suis vivant, et c'est grâce à toi. S'il vous plaît, revenez me voir. Zelda !"
Elle clignait des yeux, poussant des larmes.
"Link ? Oh, grâce à Hylia, je suis si contente que tu sois en vie", dit-elle entre les larmes et un rire soulagé en me jetant sur le dos avec les bras.
J'osais à peine bouger, mes bras planant discrètement sur son dos alors qu'elle se blottissait de plus en plus contre moi, cachant son visage contre mon cou. Je ne devrais pas penser à ce que j'ai ressenti, non, je n'avais pas le droit d'y penser. Mais je ne pouvais pas nier que j'étais profondément détendue à ce moment-là.
Soulagée, elle a soupiré contre mon cou et m'a regardé dans les yeux. Au début, elle me regardait avec contentement, jouant même avec des mèches de cheveux, mais soudain, ce voile devant ses yeux a disparu et l'expression de ceux-ci est devenue claire, comme un ciel sans nuage.
Elle sursauta et tomba sur le côté, tenant une main devant sa bouche sensuelle.
"Link ! Je suis désolé... Je... Je ne sais même pas pourquoi j'ai fait ça !"
Lentement, je me suis assis et j'ai passé une main inquiète dans mes cheveux. A première vue, sa tête ne pouvait toujours pas distinguer dans quelle époque elle se trouvait, en raison du sceau centenaire et de la perte d'espace et de temps. Tout ce que je savais, c'est que je devais l'aider à sortir de cette obscurité, comme je l'avais promis dans ma vision. J'ai poussé un grand soupir et lui ai fait un sourire doux et honnête.
"C'est pas grave. Chaque fois que tu as besoin de ma chaleur, ne te retiens pas". J'ai glissé près de l'Altaï et je me suis appuyé sur lui. Il a brièvement levé sa lourde tête et m'a regardé avec somnolence, mais quand je lui ai caressé la bouche, il s'est rendormi. J'ai tourné mon attention vers Zelda, qui avait encore l'air confus.
C'est alors que j'ai pris l'initiative de lui taper sur la poitrine pour lui faire savoir qu'elle pouvait s'appuyer contre moi.
Légèrement incertaine, elle m'a rejoint et a provisoirement posé sa tête sur mon torse.
"C'est comme un miracle d'entendre votre cœur battre fort dans le torse. La dernière fois que je l'ai entendue, vous étiez... êtes..." elle chuchota faiblement. La seule pensée du mot " meure " a déclenché en elle un immense chagrin. J'ai senti qu'elle n'était plus elle-même, plus fragile, plus sensible et plus affligée. Son âme a été brisée et elle s'est enfoncée dans chaque fibre de mon corps. J'ai senti ses épaules se mettre à trembler, luttant à nouveau avec son cœur.
Cela faisait seulement deux jours qu'elle avait été libérée des griffes de Gannon et pourtant elle attendait beaucoup trop d'elle-même.
Je l'ai tirée sur mes genoux et j'ai soulevé tendrement son visage avec un doigt, j'ai appuyé mon front contre le sien et j'ai soupiré. Enfin, je n'étais plus lié par un serment.
Du bout du doigt sur son menton, j'ai caressé sa peau douce et pure, sa mâchoire, ses joues, ses yeux, son nez et finalement je me suis arrêté à ses lèvres. Elle se détendit sensiblement et se pencha plus près de moi.
"Quelles que soient les ténèbres dans lesquelles tu te trouves, aussi dangereuses et désespérées soient-elles, je te suivrai et je te sauverai", ai-je soufflé contre ses lèvres. Mon cœur battait la chamade et mon souffle tremblait, je voulais lui enlever sa douleur, l'aider à guérir. Une dernière fois, j'ai regardé dans ses yeux torturés d'émeraude et j'ai fermé l'espace de ses douces lèvres avec les miennes.
Je l'ai embrassée avec la soif d'un randonneur du désert qui a enfin trouvé de l'eau et la tendresse des flocons de neige qui touchent le sol.
Zelda a interrompu notre baiser ; le souffle tremblant, elle a respiré mon nom.
C'était tout ce que je pouvais entendre, ni le tambour de la pluie sur les toits ne m'atteignait, ni les doux ronflements de nos chevaux, seul son souffle murmurait, je lui aurais juré les mêmes mots une fois dans la fontaine sacrée du pouvoir.
#zelink#botw2#botw link#hyrule warriors#legend of zelda#fanfic#loz botw#botw aoc#writing#link#botw fanfiction#botw#botw zelink#zelda x link#linktober#link x zelda#aoc zelink#zelink fic#zelink fanfic#zelink fanfiction#douleur#Amour#fanfiction author#zelda fanfiction
3 notes
·
View notes
Text
la colpa del mio latitare da tumblr è in buona parte dovuta al fatto che raramente mi metto al pc, e con le manone grandi che mi ritrovo scrivere cose lunghe al telefono è una roba noiosissima.
ho un invito di @kon-igi a cui rispondere, e un messaggio privato di @iceageiscoming che mi chiede di esprimermi su una cosa per cui ho riempito di appunti deliranti un foglio a4 di quelli di orribile carta riciclata mezza beige, ma non sono ancora riuscito a mettermici sotto.
avrei anche una serie di robe di cui parlare, tipo quella volta che mi sono trovato in mezzo a un dj set di steve aoki, circondato da migliaia di persone che cantavano all'unisono bella ciao nella versione de la casa di carta (con tanto di video a tema sugli schermi del palco). in pieno dominio territoriale leghista. e a cantare e ballare tutta contenta c'era gente che fino al secondo prima, e da due minuti dopo, non avrebbe fatto un plissé nel definire (o nello scriverlo su facebook, o nel rebloggare qualche politico che lo sostenga) bella ciao una roba da comunisti di merda, con tutto il corollario che manco sto a tirar fuori su questioni tipo il 25 aprile. perché alla gente non devi vendere ideali, alla gente devi vendere roba che li faccia sentire fighi e dalla parte giusta. il dj da milioni di petroldollari quella sensazione te la dà. e sarà che a me quel tipo di musica dance già piace poco, sarà che sono vecchio, sarà che non so quant'è che non voto un partito che vince le elezioni, sarà che non c'è il mare a praga, mi è venuta una tristezza che un po' mi sono rovinato la serata.
robe così, insomma, allegre come sempre. però più lunghe, che altrimenti son sacrificate (tipo su questa cosa potevo effettivamente scrivere più a lungo e con un minimo di verve, ma se perfino aoki non si è preoccupato di far almeno finta di mixare ed è stato tutto il tempo a saltellare, salutare e tirare torte in faccia alla gente mentre faceva andare la musica che chiaramente aveva già preparato a casa su una musicassetta BASF da 90 minuti, perché devo fare fatica io?)
non vedete l'ora, vero?
giuro che mi ci metto d'impegno.
47 notes
·
View notes
Text
Slow Burn, BatB fic, StanFou, chap 14
Stanley étendit le tissu sur la grande table, le lissa à grands gestes efficaces, puis épingla dessus le patron qu’il avait passé une journée à modifier pour le faire correspondre aux mesures de la cliente. Il ne se sentait pas très sûr de lui, c’était une robe d’une mode nouvelle, avec une jupe supplémentaire par-dessus la première, et une espèce de petite capuche au col. Il vérifia dix fois que tout correspondait, qu’il n’avait pas oublié les espaces pour faire les ourlets, qu’il n’avait pas emporté par erreur les morceaux de patron où il s’était trompé, puis commença à découper. Le tissu était une soie somptueuse, d’une magnifique qualité. La cliente avait payé d’avance pour les fournitures, que le père de Stanley avait commandé en priorité et reçues la veille. Comme pour tout ouvrage avec un tissu aussi cher, Stanley avait des sueurs froides à l’idée de se tromper. Il avait pourtant pris la peine de faire un modèle d’essai avec le tissu de quelques vieux draps, mais l’angoisse était toujours présente.
Ses sœurs étaient déjà en train d’assembler et de presser des volants plissés pour lui faire gagner du temps. L’ouvrage était de taille, les délais serrés.
La découpe se déroula sans accroc, et Stanley profita du fait qu’Éloïse avait pris sur elle les ouvrages de retouches pour entamer l’assemblage sans attendre. Il alla s’installer dans son fauteuil habituel, profitant de la lumière pâle du soleil de début d’hiver pour y voir clair. Le temps d’enfiler plusieurs aiguilles d’avance pour gagner un peu de temps et Stanley commença par le corsage. Il était concentré sur sa tâche, le visage totalement inexpressif, l’attitude recroquevillée sur son ouvrage. Il fallait que cette robe soit parfaite, et elle le serait. L’ambiance feutrée de la boutique, qui lui arrivait par la porte ouverte, le berçait dans cette transe où il se mettait d’ordinaire, qui le faisait travailler vite et bien.
Il entendit la clochette de l’entrée de la boutique grelotter et des pas pointus frapper le plancher.
La voix aigre de Clothilde retentit.
- Bonjour Clothilde, salua madame Laurent.
- Bonjour madame. Mon bonnet est-il prêt ?
- Un instant, je vais voir.
Madame Laurent chercha dans la boutique, demanda à ses filles qui lui dirent que l’ouvrage était dans l’arrière-boutique.
- Stanley ! Tu peux m’apporter le bonnet de Clothilde, s’il te plaît ?
Clothilde toussota.
- Ne pouvez-vous pas venir le chercher vous-même, madame ?
- Voyons, Stanley est juste à côté en train de travailler à une commande, ça ne lui prendra que quelques…
- Je préfère que Stanley ne touche pas mon bonnet, asséna Clothilde.
Stanley s’était réveillé de sa transe à l’appel de sa mère, s’était levé, avait repéré le bonnet qui trônait sur un buste de bois léger et s’apprêtait à l’apporter, mais s’arrêta net.
Madame Laurent regarda Clothilde avec étonnement.
- Pour quelle raison voulez-vous que Stanley ne touche pas votre bonnet ?
Clothilde se redressa sur toute sa hauteur.
- Je ne veux pas qu’il le salisse.
Madame Laurent fronça les sourcils. Les triplées interrompirent leur travail et regardèrent alternativement leur mère, leur cliente, et Eliana distingua Stanley, qui avait posé l’ouvrage près de la porte et qui craignait de comprendre ce dégoût soudain.
- Mon fils a les mains impeccables, madame, annonça Madame Laurent de ce ton paisible qu’elle prenait quand elle commençait à se mettre en colère. Il n’a jamais entamé un ouvrage sans s’être lavé les mains. C’est une r��gle de base chez les ouvriers du textile.
- Y compris lors des leçons qu’il donnait à LeFou ?
Stanley sortit de l’arrière-boutique. Il jeta un regard à Eliana qui s’occupa du bonnet.
- Bonjour Clothilde. Si vous avez quelque chose à me dire, faites-le en face.
Clothilde rougit de voir Stanley face à elle, mais elle continua sur sa lancée.
- Je… Je ne remets pas en doute tes capacités professionnelles, mais…
- Je ne suis pas modiste. Je ne me suis pas occupé de votre ouvrage, je ne fais que les vêtements. En revanche, il semble que les ragots nous visant, LeFou et moi, sont bien à la mode ces temps-ci.
- Ce que vous faites est contre-nature ! Cracha la femme.
Madame Laurent s’interposa immédiatement entre la mégère et son petit, mais Stanley s’avança, écarta doucement sa mère.
- Va m’attendre dans l’arrière-boutique, maman. Dis à Eliana d’apporter la commande de Clothilde.
- Mais mon chéri…
Stanley embrassa sa mère sur le front.
- Tout va bien se passer, maman. Je m’en occupe.
Madame Laurent eut un regard pour la femme qui agressait son fils, puis pour Stanley.
- Fais attention, mon cœur.
Puis elle emmena ses filles, laissant Stanley et Clothilde seuls.
- Alors, comme ça vous vous intéressez à LeFou et moi ? Comme c’est étonnant.
- Le Seigneur condamne à l’enfer les gens comme vous, fit Clothilde avec un air de dame patronnesse.
- Et comme vous êtes une sainte femme, débordant d’inquiétude pour son prochain, vous vous êtes noblement chargée de venir importuner ma mère et mes sœurs pour venir me dire ça ici, ironisa Stanley.
- Vous faites des choses monstrueuses !
- Tiens donc ! Alors, cela voudrait-il dire qu’en plus d’épier les allées et venues devant la maison de LeFou, vous écoutez aussi aux portes ? Ce n’est pas une attitude très charitable !
- Je n’écoute pas aux portes ! Cracha Clothilde.
- Et quelles choses monstrueuses pensez-vous que nous fassions ? Demanda Stanley, qui s’amusait de la gêne de la mégère.
Ladite mégère se signa en levant les yeux au ciel.
- Je n’ose me salir les lèvres en les énonçant !
- Autant dire que vous ne savez absolument rien, mais que votre imagination de vieille perverse en mal de médisances a bien dû fonctionner à plein régime pour venir à de telles conclusions.
Clothilde rougit.
- Comment oses-tu me traiter de perverse !
- Et de menteuse, tant que j’y suis, ajouta Stanley avec un sourire cruel. Vous n’avez pas la moindre idée de ce dont vous parlez, mais vous allez broder des histoires immondes uniquement pour flatter votre goût du scandale. Je vous plaindrais presque de voir que vous n’avez que ça pour vous sentir l’impression d’exister, si je ne vous savais pas aussi mauvaise. LeFou est une personne admirable, à laquelle la somme bien maigre de vos qualités ne vous fait pas atteindre sa cheville. Vous êtes toujours la première à courir à l’office pour réprimander ceux qui ne sont pas arrivés aussi tôt que vous, mais peu vous chaut ce que vous entendez pendant les sermons. Vous êtes totalement dénuée d’esprit chrétien. Bon ! Je vous libère, fit Stanley en laissant le passage à Eliana, qui s’avançait timidement avec l’ouvrage dans une boîte. Ma mère a mis tout son talent à réparer votre bonnet, faites-y honneur. Après tout, ce n’est pas tous les jours que vous pourrez en arracher un pareil à la tête d’une morte !
Eliana et Clothilde sursautèrent violemment.
Clothilde avait servi de garde-malade à une veuve, quelques années en arrière. On savait que cette femme était relativement aisée, mais lorsque le père Robert arriva pour l’extrême-onction, on se rendit compte que la malheureuse avait passé ses derniers jours dans un quasi-dénuement. Curieusement, Clothilde, quelques mois après le décès, arborait des coiffes et des robes que son état ne lui aurait pas permis de s’offrir, en sus de literies fines aux initiales brodées ne correspondant pas aux siennes, au lavoir. Les héritiers de la veuve avaient reçu le partage des biens, où aucun vêtement n’avait été réclamé. Naturellement, nombre de villageois soupçonnèrent Clothilde d’avoir vidé les placards de la mourante pour augmenter sa part. Cette histoire avait été soigneusement étouffée, mais Stanley avait jeté un énorme pavé dans la mare en la rappelant.
Eliana annonça la somme due, que Clothilde chercha rageusement dans sa bourse avant de jeter les pièces sur le comptoir, dont certaines tombèrent et roulèrent à terre. Elle empoigna la boîte contenant son bonnet et se prépara à quitter en trombe la boutique.
- Je vous remercie bien, chère madame, lança Stanley, qui se retenait de rire. Au plaisir de vous servir à nouveau !
Clothilde repartit d’un pas irrité vers sa maison, où elle croisa Samuel qui brouettait des fournitures pour ses poules.
- Bonjour Clothilde ! Quelque chose ne va pas ?
- Ce… Ce coquin de Stanley ! Feula la vieille femme en serrant son carton contre elle.
- Stanley ?…
- Vous savez qu’il commet des atrocités ? Dit-elle, espérant gagner une oreille à sa cause.
- Hein ??
- Il se livre à des actes contre-nature avec le laquais de Gaston, le chasseur !
Samuel écarquilla les yeux, puis secoua doucement la tête. Il posa sa brouette et accompagna Clothilde vers un banc, où il la pria de s’asseoir.
- Pauvre Clothilde, murmura-t-il. Vous aurez sans doute glissé et vous vous serez cognée sur la tête ce matin…
- Mais non !!
- Vous divaguez, ma pauvre dame, dit le fermier d’un air compatissant. Voulez-vous que j’appelle quelqu’un ?
Clothilde allait refuser, mais c’était l’occasion rêvée de répandre ses horreurs devant un auditoire choisi.
- Heu… Oui ! Je… Je vois que la forge est ouverte, pouvez-vous demander à madame Déroulède de venir ?
- J’y cours !
Samuel revint bientôt avec la femme de Tom, une dame charmante, rousse aux yeux intensément bleus, qui arriva avec une boîte de premiers soins.
- Samuel m’a dit que vous vous sentiez mal, madame, que vous arrive-t-il ?
- Oh, je suis atrocement choquée ! J’ai, heu, appris une nouvelle scandaleuse qui m’a retournée ! Une nouvelle choquante, mais choquante !!
Marianne Déroulède allait sortir un flacon de sels de sa boîte, puis s’interrompit.
- Un choc ?
- Oui ! Comment ne pas être horriblement secouée quand on apprend que Stanley Laurent et LeFou se livrent à des actes démoniaques !
Marianne ouvrit des yeux comme des écoutilles.
- Ils tracent des pentacles ??
- Heu, non…
- Vous les avez vus égorger des poulets !
- Non !
- Ils se revêtent de robes noires et psalmodient entourés de cierges, en récitant la messe à l’envers ?
- Ça ne m’étonnerait pas ! Lança Clothilde, enchantée de voir de l’eau à son moulin.
- Vraiment… Ces garçons devraient trouver d’autres façons d’occuper leurs soirées, fit Marianne d’un ton définitif en refermant sa boîte, faisant comprendre qu’elle était totalement incrédule. Vous n’avez pas l’air blessée, je suppose que vous devriez pouvoir rentrer chez vous après quelques minutes de repos.
- Vous… Vous ne me croyez pas ?
- Madame ! Lança Marianne en riant. Stanley et LeFou sont deux garçons absolument charmants. Je pense bien que jamais nul n’a eu à se plaindre de leur conduite. Celui qui vous a relayé ces accusations n’a pas le sens commun ! Allez, je dois vous laisser, les enfants rentrent bientôt de l’école. Au revoir !
Clothilde enrageait d’autant plus qu’elle n’osait reprendre sa route, de peur de perdre les miettes de compassion des quelques passants qui avaient assisté à la scène. Lorsqu’elle compta quelques minutes, elle se rua sur l’échoppe du boulanger.
- Maître Louis !
Le gros boulanger passa sa tête chauve, moustachue et réjouie dans l’encadrement de sa porte.
- Oh, bonjour Clothilde ! Quel vent vous amène ?
- Celui de la tempête, Maître Louis ! Le démon rôde dans le village, et ses serviteurs se livrent à des actes contre-nature ici même !
Louis eut une expression choquée.
- Mais de quoi parlez-vous ?
- Le cadet des Laurent et LeFou !
- Eh bien ?
- Ils… Ils commettent des actes scandaleux ! Immondes !
- Vous avez dit contre-nature, tout à l’heure.
- Exactement ! Des pratiques horribles, inversées, propres à provoquer la colère du Seigneur sur notre pauvre village !
- Le cas est grave.
- De quels actes contre-nature vous parlez ? Demanda Benjamin, l’apprenti boulanger et neveu de Maître Louis.
- Je n’ose les dire ! Je pourrais choquer tes jeunes oreilles ! Cria Clothilde en se tordant les mains.
- Oohhh ! Je vois ! Fit Benjamin. Ils ont créé des chevaux qui mangent de la viande !
- Ou des lièvres qui respirent sous l’eau, proposa Maître Louis.
- Heu, non, ce n’est pas de ça qu’il s’agit…
- De l’eau qui ne mouille pas ?
- Du feu froid !
- Mais quelle utilité aurait du feu froid ?
- Alors là mon garçon, tu me poses une colle…
- Maître Louis ! Cria Clothilde.
- Oui ?
- Ce n’est pas de ces actes que je parlais !
- Lesquels alors ?
- Et ils les ont fait quand ? Demanda Benjamin. Parce que pour avoir des accusations solides, il faut des preuves !
- Alors qu’un lièvre qui respire sous l’eau, c’est facile à prouver…
- De l’alchimie ! Mon oncle, tu penses que LeFou a réussi à créer de l’or ??
- S’il y est parvenu, je voudrais bien qu’il m’en donne un brin !
Clothilde voyait qu’elle ne tirerait rien du boulanger et de son apprenti, qui, elle l’ignorait, étaient totalement ralliés à la cause de LeFou. Maître Louis avait été, enfant, amoureux de la fillette qui allait devenir la mère de LeFou, et avait transposé sur son fils l’affection qu’il lui vouait autrefois, aidant le jeune garçon lorsqu’il se fut retrouvé orphelin. Il se doutait évidemment de ce dont la vieille mégère voulait parler, mais entendait protéger le jeune homme.
Clothilde poussa un rugissement exaspéré et sortit de la boutique. Elle vit Gaston qui s’en retournait chez lui. Voilà quelqu’un qu’il fallait convaincre ! Elle était sûre que le chasseur et vedette de la ville allait faire le nécessaire pour remettre de l’ordre dans cette situation.
Gaston, lui, était d’humeur massacrante. Frustré au dernier degré par une chasse infructueuse et une belle qui avait résisté à ses charmes, il vit à peine la vieille femme courir vers lui de toute la force de ses jambes.
- Ah ! Gaston, une nouvelle terrible, LeFou et Stan…
- FICHE-MOI LA PAIX, VIEILLE BIQUE !!! meugla Gaston d’une voix qui retentit dans tout le village, avant de reprendre sa route. Déjà que sa journée était gâchée, qu’on ne vienne pas lui parler de Stanley !
Clothilde resta un peu stupidement au milieu de la place, son carton sous le bras, incapable d’avoir pu convaincre les villageois de ses accusations. Elle maugréa dans sa barbe et rentra chez elle, où son chat fit les frais de son humeur.
OoO
2 notes
·
View notes
Text
#30jourspourécrire
Le chant de l'invisible jour 2
Je n'ai pas grandi. J'ai toujours le même regard. Je n'ai rien appris. Je sais depuis l'enfance. Ces joies brutes et pures qui construisent les attentes. Ces inspirations pleins poumons qui gonflent le coeur et qui palpitent jusqu'au plus profond du ventre. Ces trépignements le soir avant de s'endormir comme des réminiscences. Je suis moi et une autre. Je suis celle qui ressent et celle qui pense. Comme une dualité aberrante et nécessaire. Un passage obligé entre l'être en moi et hors de moi, celui qui marque ma place dans l'univers, traversante. Je suis moi et le monde que je regarde, que je touche, que j'entends. Je suis l'écorce, les feuilles, l'arbre et la forêt. Je suis le sel, l'eau, l'océan et les poissons qui nagent dedans. Je suis moi et je suis toi. Mes doigts, ma bouche, ma langue symphonisent le grain de ta peau, mélodisent le goût de tes lèvres, orchestrent mes désirs. Mon corps fait ses gammes sur le tien, caresse après caresse. Le plissé du drap, la lumière du jour qui faiblit derrière la fenêtre, la robe froissée au pied du lit, nos souffles mêlés, la fragrance de ton parfum, ta voix, tes mots, l'urgence du moment, l'impatience, le geste suspendu... Tout compose la partition qui s'écrit à nouveau, comme si mon corps avait déjà su la jouer bien avant de te rencontrer. Ce maelstrom d'émotions, chaotique et fluide, ancestral et nouveau, m'arrache à moi et me rassemble. Il vibre et résonne même quand tu n'es pas là. Un métronome qui balance de la pensée au ressenti, de ce que je vois à ce que je crois et réciproquement. Le chant de l'invisible tisse les liens indéfectibles qui m'unissent à toi dans l'espace et dans le temps. D'aucuns parleraient d'Amour, moi je te dis vis.
12 notes
·
View notes
Text
DRESSLILY WINTER WISHLIST
Me revoilà, mes martiens et il est temps de réchauffer votre garde-robe ! DressLily a vraiment une belle sélection de vêtements mais à petits prix pour nous ! Si vous ne connaissez pas DressLily, c’est un site asiatique (comme Zaful ou RoseGal) qui est spécialisé dans la vente de vêtements et accessoires pour femmes et hommes et on y retrouve aussi des perruques ! Les prix y sont abordables (dans la même tranche que RoseGal) et la livraison est gratuite à partir de 42€36 de commande ! Le délai de livraison est de 8 à 18 jours ouvrables (pour la France) et vous pouvez retourner votre colis sous une limite de 7 jours, frais à votre charge. Sur DressLily, on peut payer par Paypal, qui est pour moi le moyen de paiement le plus sûr, ainsi qu’en carte bancaire, Western Union et pleins d’autres, à vous de choisir ! Bon shopping !
Je suis tombé sur quelques perles en fouillant le site, les voici :
1. Chemisier court plissé à volants (17€62)
2. Robe moulante à manches longues et à œillets (15€34)
3. Body en dentelle (11€99)
4. Pull découpé (15€70) existe en gris et en rose également
5. Cuissardes en suédine (27€92)
Voillà les 5 articles que j’ai trouvé et que j’aimerais beaucoup dans ma garde-robe !
Toujours plus de nouveautés sur DressLily avec leur collection de Noel : robe de Noel, chaussettes, vêtements chaud d’hiver et pleins d’autres articles pour être flamboyante pour les fêtes !
N’oubliez pas le Black Friday qui arrive le 29 novembre ! Vous aurez 20% de réduction avec le code DLBF20 !
Au dessus de 10 dollars, économisez 2 dollars,
“ de 20 dollars, économisez 4 dollars,
“ de 30 dollars, économisez 6 dollars,
“ de 40 dollars, économisez 8 dollars...
Et si vous êtes intéressé par commander sur DressLily, je vais vous partagez quelques bons plans & astuces :
- Inscrivez-vous sur DressLily, téléchargez l'application sur votre phone et pensez à cliquer chaque jours sur l'appli et vous gagnerez 20 points par jour. 50 points = 1 dollars d'économiser sur votre commande.
- Téléchargez la fameuse toolbar Wanteeed qui vous trouveras tous les codes promos disponible du moment et celui qui vous fera économiser le plus !
- Inscrivez-vous sur Fun-C.com pour bénéficiez de 11,2% de cashback sur votre commande !
Bye, Space
4 notes
·
View notes
Text
La Petite Robe Noire Ma Robe Plissée de Guerlain
La Petite Robe Noire Ma Robe Plissée de Guerlain
Pour l’été 2019, place à la nouvelle Eau de Toilette de Guerlain, La Petite Robe Noire Ma Robe Plissée.
La Petite Robe Ma Robe Plissée de Guerlain
Il en existe des petites robes chez Guerlain. La Petite Robe Noire se multiplie pour convenir à toutes, à toutes les envies, à toutes les saisons. Ma Robe Plissée nous embarque en croisière,une croisière inédite car cette nouvelle création…
View On WordPress
#guerlain#La Petite Robe Noire#La Petite Robe Noire Guerlain#la petite robe noire ma robe plissée#la petite robe noire ma robe plissée guerlain#ma robe plissée#ma robe plissée guerlain#parfums Guerlain#Thierry Wasser#Thierry Wasser guerlain#thierry Wasser la petite robe noire#Thierry Wasser la petite robe noire guerlain#Thierry Wasser la petite robe noire ma robe plissée#Thierry Wasser la petite robe noire ma robe plissée guerlain
0 notes
Text
C'était un jour de collège, il faisait chaud, le soleil dardait sa lumière vers le sol. J'étais de bonne humeur, une brise légère caressait mon visage. J'avais enfilé ma plus jolie robe d'été, faisant ressortir mon léger bronzage.
Je marchais d'un pas sautillant à travers la cour pour rejoindre mes amis. Je les voyait discuter, s'échanger des messes basses. Un des garçons de la bande, du nom de Maxime, avait été le premier à me voir arriver. J'allais pour l'embrasser quand, soudain, j'ai senti mon portable vibrer dans ma poche. Je m'étais arrêtée pour pouvoir lire le message que je venais de recevoir. Quand j'ai lu la première phrase, mon cœur s'était arrêté de battre.
"T'es bonne avec ta robe".
Je m'étais retournée pour voir qui ça pouvait bien être, mais évidemment, je n'avais vu personne avec son téléphone.
Les joues en feu, j'allais le ranger quand je l'ai senti vibrer une seconde fois. "Trois messages non-lus".
"Je t'attends dans les toilettes !"
"J'ai envie de te baiser".
"T'as rencard avec ton mec ?"
Les larmes m'étaient montées aux yeux. Qui étaient ces gens ? Je m'étais retournée une deuxième fois, scrutant la cour, mais je n'arrivais pas à savoir qui ça pouvait bien être. Mon cœur battait la chamade.
Maxime m'avait rejointe. Voyant mon air apeuré, il s'était exclamé :
-Ben voyons, t'en fais une tête ! Ça va pas ?
J'avais une boule qui m'obstruait la gorge.
-Si si, ça va ne t'en fais pas, avais-je murmuré.
Maxime m'avais scrutée, les yeux plissés.
-Si tu veux on peut en parler tu s...
-Non ne t'en fais pas, l'avais-je coupé. Ça va très bien, je crois que tu te fais des idées !
-Bon bah tant mieux, avait-il dit avec un grand sourire. Tu viens ?
J'ai senti mon portable vibrer une troisième fois.
-Euh... Non je dois aller aux toilettes !
Et sans lui laisser le temps de réagir, j'ai été allée me réfugier dans les cabinets. Mon portable ne faisait que vibrer, j'étais assaillie de messages. Le cœur au bord des lèvres, j'ai commencé à les lire. C'était plus fort que moi, je voulais à tout prix savoir ce qu'ils disaient.
Au fur et à mesure de ma lecture, la nausée s'emparait de moi. Et puis, brusquement, je m'étais mise à vomir, me débarrassant de la sensation de souillure qui s'écrasait sur mes épaules. J'étais trempée de sueur, mes mais et mes jambes tremblaient. Je fermais les yeux, et voulais tout oublier, priant pour que ça s'arrête.
Cet harcèlement a duré deux mois. Deux mois que je recevais des messages à toutes heures, tous les jours. Je n'en avais pas parlé à mes amis, mais j'ai fini par cracher le morceau à mes parents.
Ils avaient été très compréhensifs, m'avaient écoutée jusqu'au bout. Je leur avait ensuite montré les messages, et ils avaient déclaré qu'on irait porter plainte à la police.
Peu de temps après, celle-ci avait retrouvé les coupables, qui ont été jugés au Tribunal pour enfants.
Quant à moi, j'ai mis beaucoup de temps à m'en remettre.
La morale de l'histoire est que je sais que ce n'était pas moi qui devrait avoir honte, mais ceux qui m'ont fait subir ça.
Aujourd'hui, je m'assume telle que je suis, et je continue à mettre de jolies robes en été.
Instagram : @beaumirage
7 notes
·
View notes
Text
CHAPITRE 6
Jungkook, 2 septembre. Année 13
Comment a-t-elle osé faire cela à Papa ? Cela ne faisait qu'à peine un an qu'il nous a abandonné et la voilà déjà dans cette jolie robe blanche serrée au niveau de sa taille avec des fleurs dans son grand chignon noir tenu par un long ruban bleu. Je suis assis dans un coin de la pièce, habillé dans ce monstrueux hanbok que ma grand-mère m'a obligé à porter. J'avais l'air d'un pantin dedans avec mes chaussons couleur rose fanée.
Comment a-t-elle osé me faire cela ? N'étais-je pas déjà assez moqué pour ma maman célibataire qui allait épouser un homme dont la réputation n'était pas des plus brillantes. Cet homme n'avait rien à offrir à ma mère, du moins, rien de supérieur à ce qu'elle avait avec papa. A cet instant là, je la haïssais pour ce qu'elle me faisait subir. Qu'avais-je fait pour mériter un sort pareil ?
Ma grand-mère a fini par m'attraper par le bras et m'a fait m'asseoir sur un siège de l'assemblée, en me disant d'être sage pendant la cérémonie. Que c'était un jour important pour ma maman et qu'elle devait être la plus heureuse, qu'elle méritait ce bonheur d'être à nouveau marié. Et mon bonheur à moi ? Avait-il la moindre importance ?
J'ai regardé en direction de ma maman, debout aux cotés de cet homme que je ne connais pas vraiment, en dehors du jour où maman a décidé de le ramener à la maison pour la première fois. Cet homme, il ne m'aimait pas, il me l'a clairement fait comprendre. Je n'étais à ses yeux qu'un dommage collatéral, un fardeau qu'il devait accepter de subir, s'il voulait garder ma mère auprès de lui.
Maman avait l'air si heureuse, alors que moi, j'avais juste envie de me cacher, de pleurer, de crier et que le monde entier m'oublie. Mais aujourd'hui, je devais rester un bon petit garçon, et me taire, car c'était le jour de ma maman. Alors j'ai fini par me taire, et a attendu patiemment que cet enfer se termine. Ma chambre, je voulais retrouver ma chambre, ce cocon qui m'attendait les bras tendu pour recueillir mes larmes, mes cris, ma colère et ma détresse que personne ne voulait entendre. Me taire. C'est tout ce dont j'avais droit.
Tout ce dont je me suis souvenu de ce jour là, c'est le sourire de ma mère, ses yeux qui brillaient comme mille et une étoiles. C'était la première fois que je la voulais sourire ainsi depuis que mon père avait disparu de notre vie. Etais-je un mauvais garçon de lui en vouloir de sourire ainsi alors que papa n'était plus là, qu'il nous avait laissé seul sans défense. Je me sentais comme abandonné par ma bonne étoile. Ce jour a marqué le début d'une nouvelle vie. Mon entrée dans le plus cruel des enfers.
************
Jimin, 1 mars. Année 18
C'était enfin la pause déjeuner, j'ai quitté ma salle de classe après une matinée d'explication de la part de notre professeur principal sur le fonctionnement du lycée, sur comment va s'organiser l'année, et blablabla. J'ai suivi les deuxièmes années afin de trouver la cantine, autant l'avouer, j'ignorais où elle se trouvait, je me suis déjà perdu ce matin pour trouver les toilettes entre deux heures de cours. Lorsque je suis arrivé dans la cantine, je me suis rendu compte qu'il y avait beaucoup de monde.
J'ai fais une moue boudeuse avant de me retourner, prêt à repartir, mais j'entendis une voix m'appeler et en me retournant, je me suis retrouvé nez à nez avec une deuxième année que j'ai vite reconnu. Je lui ai adressé un petit sourire timide. Elle était plus grande que moi et portait l'uniforme du lycée : une jupe plissée sur un chemisier blanc et une veste par-dessus avec une cravate, le tout complété par ses petites converses. Ses longs cheveux châtains étaient détachés et virevoltaient à chacun des mouvements de sa tête. Elle attrapa une de mes joues rebondies entre ses fins doigts et la tira doucement comme une ajumma avec un petit garçon, en échappant un éclat de rire plein de contentement.
«_ Jimin-ah ! Que tu as grandis ! J'ignorai que tu étais dans ce lycée ! Je suis heureuse de te revoir...ton déménagement m'a beaucoup attristé tu sais... »
J'ai vécu dans la maison voisine à la sienne pendant presque un an.
Elle avait un an et demi de plus que moi, et s'est toujours montrée gentille avec moi. Elle a toujours adoré tirer sur mes joues, elle disait toujours que je ressemblais à un bébé avec mes grosses joues. Elle relâcha enfin ma joue, laissant une trace rosée de ses doigts sur ma peau. Elle m'a souhaité de bien travailler au lycée, et de rester le Jimin sage et serviable que j'étais à l'époque avant de me décoiffer les cheveux de sa fine main en riant puis elle a disparu, entrainée par une meute de filles qui l'ont attirée par la main.
Je l'ai regardé s'éloigner longuement avant de quitter la cantine pour rejoindre les distributeurs de snack, après quelques hésitations, je me suis acheté un paquet de chips au citron, une barre de chocolat aux noisettes et une petite canette de limonade ; utilisant les quelques pièces qui trainent au fond de mon porte monnaie. Il va falloir que j'aille demander un peu d'argent à noona. Après tout, je suis un grand garçon maintenant, j'étais au lycée après tout. Il était temps de me laisser gérer moi-même mes dépenses.
A treize heures, j'ai regagné ma salle de classe pour la suite de ma rentrée, l'estomac plein et calé pour le reste de la journée.
************
Hoseok, 1 mars. Année 17
Maman m'a déposé devant le lycée en voiture, après m'avoir embrassé tendrement le sommet du crâne en me rappelant combien elle m'aimait et combien j'étais toute sa vie. Je n'ai pu retenir un large sourire en la serrant dans mes bras, murmurant que je l'aimais moi aussi et que je ferais tout pour la rendre fière. Dès que la porte a claqué, la voiture a démarré pour disparaitre au virage suivant. Je me suis lentement retourné vers cet immense portail. C'était le jour de la rentrée scolaire et j'entrais en première année dans ce lycée.
Le lycée Gyeseong se trouvait au nord de la ville. Inauguré le 8 septembre 1944 et était à l'origine un lycée catholique privé, réservé aux filles dans un premier temps puis il est devenu mixte au début du nouveau millénaire. Le lycée Gyeseong est connu pour être un lycée strict et très exigeant envers leurs élèves. Rigueur et Discipline étaient les mots clés de cet établissement, ainsi que Honneur et Respect. Maman a économisé toute sa vie pour me permettre d'aller dans un lycée aussi prestigieux, dont les résultats font parti des meilleurs du pays. Alors je me suis promis de faire de mon mieux.
J'ai soufflé un bon coup, remettant mon uniforme comme il faut, veillant à être irréprochable avant de passer enfin cette grille. Il s'agissait d'une très haute grille forgée dans un vieux fer entre deux piliers en pierre légèrement rongée par la rouille malgré de jolies dorures à l'effigie de l'emblème du lycée : une grande étoile à cinq branches par-dessus une plus petite. La cour était remplie d'élèves gesticulant dans tous les sens, une vraie fourmilière. Tous étaient vêtus de ce même uniforme que je portais. J'ai serré la lanière de mon sac à dos noir, et je me suis mis à chercher du regard un visage qui pourrait m'être familier, sans succès.
«_ Monsieur Jung Hoseok ! Votre classe est là-bas, veuillez vous dépêcher...il serait dommage d'être en retard dès le premier jour »
Cette voix rauque et rocailleuse était celle du vieux gardien du lycée. Un petit homme dégarni, portant une paire de bretelle de couleur jaune qui tenait un pantalon gris un peu trop grand pour lui, avec une chemise blanche impeccable rentrée dans son pantalon. Il était le gardien du lycée depuis au moins quarante ans. J'ai entendu qu'il était froid et strict, mais qu'il savait être indulgent...parfois.
J'ai sursauté légèrement lorsque mon nom a été prononcé avant de me précipiter aussi vite que mes maigres jambes m'ont permis en direction du groupe d'élèves qui commençait à rentrer en compagnie d'un professeur. J'étais à cette seconde officiellement devenu un lycéen de Gyeseong.
************
Namjoon, 27 Août. Année 19
« Avis d'expulsion... »
Je fixais cette feuille alors que mes yeux lisaient les mots imprimés sur la feuille. Nous étions expulsés de cette maison par notre propriétaire, suite aux nombreuses dettes de notre famille et au mauvais comportement de mon père : il s'était battu ivre mort avec le propriétaire, le menaçant de mort lorsque ce dernier a réclamé la régule des impayées. Maman pleurait à genoux suppliant de ne pas nous expulser, qu'elle avait un fils et deux filles encore au lycée et collège. Elle promettait de les payer, de travailler encore plus pour rembourser. Elle leur dit que je travaille, que s'il faut mes petites sœurs iront travailler aussi pour qu'on arrive à bout de toutes ces dettes.
Cependant, le propriétaire refusa de changer d'avis. Nous faisant comprendre qu'il ne voulait plus de notre famille dans ces lieux, qu'il refuse d'avoir de nouveau à faire à mon père. Ce dernier était d'ailleurs là, totalement ivre et clairement sous substances illicites. Il était prêt à frapper l'huissier et le policier, leur envoyant des insultes. C'est mes deux petites sœurs qui l'ont retenu de toute leur force alors que j'aidais maman à se relever et j'essayais de lui expliquer qu'on va s'en sortir, tous ensemble. Qu'on allait trouver une solution pour survivre.
L'huissier et l'agent de police nous autorisèrent à entrer à l'intérieur du logement afin qu'on récupère nos effets personnels. Du moins, ce qui nous appartenait. Hors, très peu de choses nous appartenaient. Je suis allé dans ma chambre et j'ai récupéré mes quelques vêtements dans un sac, ainsi que mes affaires de cours que j'ai rangé dans mon sac à dos avant de rejoindre mes sœurs pour les aider à rassembler leurs quelques affaires. Nous étions si pauvres que nous ne possédions pas grand-chose en dehors de quelques très vieux vêtements, nos uniformes scolaires et quelques très vieux bouquins de cours. Maman fit de même avec ses vêtements et ceux de papa avant de tout mettre dans la très vieille voiture familiale.
Maman cria de colère contre papa pour l'obliger à entrer dans la voiture, alors qu'il ne tenait quasiment plus debout tellement il avait de l'alcool dans l'organisme. Je me suis installé entre mes sœurs qui s'étaient mises à pleurer, je les ai serrées contre moi en embrassant le sommet de leur crâne leur promettant qu'on allait s'en sortir, qu'on allait survivre, comme on l'a fait depuis notre naissance. Maman monta au volant avant de démarrer la voiture et de se mettre à rouler. Mes sœurs et moi nous sommes retournés pour regarder la maison dans laquelle nous avons grandi s'éloigner de nous et disparaitre à l'horizon. Les quatre jours suivant, nous avons erré dans différents jjimjilbang, le seul hébergement qu'on pouvait temporairement s'offrir en attendant de trouver une solution.
0 notes
Text
Implicite String Soldes
La leçon à puce pour acheter. Livre bleu collection partie, kate stupéfait dans cette robe jean implicite de la colonne de satin par Buzzy jeune designer Katie Ermilio. Je trouvai une sacoche en bandouliere assez étonnant Gianni implicite pour 40 $, il est si petit. Disons planifier à parler mieux habillés, ok ce que pensez-vous de son compte qui sont certains de vos comptes Instagram élégantes préférés à suivre les prix de CFDA est arrivé la nuit dernière à new york city, et, comme on pouvait s'y attendre, les modes plus grands noms montré hors tout sortes de soldes calvin klein underwear. (vous pouvez probablement deviner ce qu'ils sont si vous traquer son Instagram comme je le fais. Une autre Soldes Implicite Lingerie façon de porter une combinaison qui ne sera pas repousser les gars Hola. Oui, la légendaire star du grand écran qui a fait ses débuts à la compagnie de Shakespeare royale et est aimé par des légions de fans pour ses représentations emblématiques de l'aristocratie lui le jumelage des élégamment réunis, décolleté trou de la serrure, à robe liquette femme de sarcelle d'hiver avec une paire de six pouces plexiglas plate-forme haute pompes le genre de destockage boxer calvin klein plus communément trouvés virevoltant autour d'un poteau à votre sympathique club de striptease de quartier Implicite Soldes. Ma collection a un thème chic, rock et il est confiant, rebelle et amusant. Durant les derniers jours de cannes, blogueur Martha Graeff est allé pour un week-end look cool: un piqué, treillis détail sweat jumelé avec seuils en difficulté. Surtout depuis l'étoile turnedspring disjoncteur high school musical a pris la tendance un peu plus loin avec un brocart paisley. Quand il est étouffante chaud dehors, elle a certainement le droit idée. Elle a accumulé pousses de couverture de magazine Tatler, Vogue (Mexique, et Marie Claire UK, pour ne nommer que quelques-uns) et elle a commencé à barboter dans la modélisation de la mode dans les campagnes, plus elle a conçu une prix implicite avec Stuart Weitzman. Lucrezia moncada di paterno travaillé preppy, style Côte d'Azur, dans un quart d'une longueur blouse à implicite a paris de Zara et short kaki plissés ligne de trois. Un débardeur simple, jumelé avec un, swishy jean implicite denim du thé lumineux se sent frais et venteux. Vous aimez ashlees sens du style êtes-vous curieux de voir ce qu'elle arrive avec avez-vous acheté quoi que ce soit de la collection Jessica Simpson il y a des gens qui sont tellement cool, so chic, Implicite Soldes et si doux que il se sent tous un peu injuste. Quoi qu'il en soit, voici quelques destockage implicite mignonnes pour aller avec la casquette implicite noir. Ou peut-être son chant performances dans cette vidéo topshop de vacances. Je adore la façon dont l'ourlet relief donne une chance parfaite de montrer ses besace homme bleu.
www.soldesparis.com/
0 notes
Link
Quand Cassian se réveille, le première chose dont il a conscience est Jyn. Elle est recroquevillée en boule sur le côté, un bras passé par dessus lui et le nez enfoui dans sa fourrure. Il calme sa respiration autant que possible, pour ne pas la déranger. Son amie, sa sorcière, sa Jyn. Sa bien-aimée qui peut attirer les étoiles à elle et guérir les âmes blessées. Profondément endormie, les traits tirés par la fatigue, la bouche tendre et les paupières plissées. Le souffle de son nez lui chatouille doucement la gorge quand elle se frotte contre lui, plus proche encore, le serrant dans ses bras.
Une de ses pattes repose sur son bras, et il a peur de la déplacer, que ses griffes la marquent, ou que le poil rude entre ses coussinets lui râpe la peau.
Ma Jyn, ma Jyn, ma chère.
Ils se sont endormis pratiquement dans les bras l'un de l'autre, submergés par l'exaltation et l'épuisement, à tel point qu'il ne semblait pas naturel de rester à distance, de ne pas étreindre cette joie entre eux deux. Eh bien, il ne peut pas le regretter.
Jyn avait presque pleuré quand ils avaient descendu l'escalier pour se rendre dans la salle d'entraînement, et que Maia avait montré au reste du groupe comment elle pouvait à nouveau invoquer une flamme, et comment elle pouvait également (prudente et rouillée et tremblante de joie) faire voler cuillères et bols dans les airs et réchauffer le thé dans sa tasse. Quand Saw était apparu dans la cage d'escalier, attiré par les voix et l'excitation, et que Maia était montée jusqu'à lui, pour lui montrer ce qu'elle pouvait faire maintenant.
Le vieil homme avait pleuré aussi ; tout le monde avait pleuré hier soir, à un moment ou un autre. Encore plus quand Saw avait farfouillé dans la poche de sa robe, pour en tirer une poignée de colliers de cristaux Kyber, et en avait pendu un au cou de Maia. « Tien à nouveau, comme il aurait toujours dû l'être, mon enfant, avait-il dit d'une voix enrouée. Je suis si fier de toi.
— Soyez fier de Jyn, c'est elle qui l'a fait. Elle a brisé les chaînes. » Maia toucha son cristal restauré, avec révérence. « Merci de l'avoir gardé pour moi, Commandant. Merci de ne pas l'avoir jeté. »
Lire la suite sur AO3
2 notes
·
View notes
Text
Je regardais vos fesses ce soir La musique d'Einaudi apportait la touche de douceur nécessaire à ma comtemplation La lueur de cette robe plissée, tendue de lumière, ajoutait à mon plaisir. Comme des millions de mots ont déjà dû vous le dire,vous avez des fesses à damner le plus sage des hommes, la juste cambrure, le plus beau des arrondis, une volupté quasi scandaleuse pour ne pas dire effrayante de beauté. Chère Rose, vous avez des fesses veloutées, veloutées comme les séduines précieuses qui orne les manteaux des princes, mais aussi veloutées comme ces boissons douces, la goyave, sucrée, empreinte de soleil, pourrait vous aller. Le piano de Phidel (dragonfly keeper) prend le relais. j'ai toujours vos fesses en ligne de mire, comme un tableau dans lequel on se perd une grâce dont on cherche le secret comme une magie qui laisse béat comme un horizon qui invite au voyage Il y a des moments comme cela où l'homme n'a plus envie de regarder sous les jupes des filles mais juste sous la robe d'une seule femme Le texte s'achève sur "maintenant" de Caroline Costa... clin d’œil d'une playlist sans doute.
21 notes
·
View notes
Text
I have seen five white hair women who are pretty
Beauty travels allways and it is easy to direct it
La beauté voyagent toujours avec le temps et il est facile à la diriger où qu'on veut aller
I have white hair so nobody sees me, therefore I am free with my auto-erotisism
"Les gens voient que j'ai les cheveux blancs et ils et elles ne me voient plus après et cela me convient. Je suis libre avec mon érotisme-vers-soi!", une jolie femme d'un âge me dit quand je fus jeune
they were thin and their skin was soft and pleated. They were wearing a short white coton dress. They gave me the truth that we can be pretty all our life
Je vis à trois moments des femmes, toutes petites, toutes menues, la peau toute mince et toute plissée, aux cheveux blancs et lisses et en petite robe blanche, en lin ou en coton, je les ai trouvées tellement mignonnes, elles m’ont redonné espoir en ma vie qu’il était possible d’être belle à toute notre vie
Ces femmes là sont très rares malgré qu’elles existent. Ces femmes là, je les avais toujours connues sans m’en apercevoir. Ces femmes là se prennent soin d’elle. Elles sont sensuelles vers l’autosuffisance. Elles ne se sont jamais entichées des hommes et ni des femmes d’ailleurs. Elles ont toujours su se garder une certaine indépendance même si elle se sont peut-être créés des amitiés assez fortes et éloignés avec eux et elles
0 notes
Text
Soie Cerise, BatB fic, Chapitre 3
Titre : Soie Cerise (ai-je déjà dit à quel point j’étais nulle pour trouver des titres corrects?)
Auteur : Yoda-Ben2
Fandom : Beauty and the Beast (2017)
Genre : Cucul. Avec du cul. Avec supplément de guimauve. Mais, genre qui colle aux dents.
Rating : E
Pairing : LeFou/Stanley, mention de LeFou/Gaston en sens unique
Stanley avait été chargé de prendre les mesures des hommes, pour le pharaonique projet du prince : organiser en trois mois un bal regroupant toute la population de Villeneuve, qu’il fallait habiller des pieds à la tête ! Le plan était simple : robes de cotonnade blanche plissée et coiffes assorties pour ces dames, culottes et vestes de velours noir sur amples chemises blanches pour les hommes, avec garnitures en collier. Belle et le prince auraient des costumes à part, en coton imprimé de fleurs et velours bleu ciel. Déjà, sa mère et ses sœurs avaient réquisitionné toutes les petites mains du village sachant tenir une aiguille pour aider à mesurer, découper, faire les ourlets, assembler et coudre les innombrables métrages d’étoffes. Les plus doués s’étaient contentés de récupérer le tissu déjà découpé pour assembler les costumes à domicile, mais une bonne partie de la population de Villeneuve avait besoin de l’aide d’un professionnel. Stanley avait pu prendre les mesures de tous ses clients, mais il lui en restait un qui ne s’était pas présenté.
Étienne Gabriel Nicolas Le Folliet, plus connu sous le nom de LeFou. Et accessoirement, objet de toutes les pensées de Stanley.
Avouer ses penchants à sa famille avait été la plus dure épreuve de sa vie d’homme, mais fort heureusement pour Stanley, ses parents et ses frère et sœurs l’avaient soutenu de manière inconditionnelle. Monsieur et Madame Laurent avaient, après la naissance de Dick, leur aîné, été endeuillés plusieurs fois avant la naissance de Stanley, puis celle de ses sœurs, qu’ils tenaient pour miraculeuse. Ils l’acceptaient tel qu’il était, sans réserve, et étaient bien décidés à faire front pour défendre leur puîné si nécessaire. Assez vite, ils se rendirent compte de la préférence que Stanley entretenait pour le frère d’armes de la vedette locale, mais ils étaient loin de la vérité.
Pour Stanley, lorsqu’il voyait LeFou entrer quelque part, c’était le Soleil levant. Le jeune tailleur n’avait jamais vu de plus bel homme, de plus spirituel, de plus aimable, de plus digne de tendresse que le lieutenant de Gaston, et la lui avait accordée sans limites.
Ce qui était au départ un béguin d’adolescent s’était changé en amour fou. Malgré la discrétion quasi-paranoïaque que Stanley entretenait sur le sujet, sa famille l’avait bien cerné. Ses sœurs considéraient cette flamme d’un œil moqueur, sa mère d’un œil attendri, son père et son frère d’un œil critique. Ces derniers craignaient que LeFou ne puisse accorder à Stanley suffisamment de son temps pour le rendre heureux, mais pour cela, encore fallait-il que le jeune tailleur ait eu le courage d’avouer ses sentiments et que ceux-ci fussent réciproques. Or, Dick voyait bien que si son jeune frère n’avait d’yeux que pour LeFou, il n’osait jamais l’aborder sérieusement. En même temps, comment le blâmer quand servir de faire-valoir à Gaston était un emploi à temps plein ?
Le soir venu, après avoir bâti quatre chemises, une demi-douzaine de culottes de velours et cinq jupes, Stanley avait été envoyé se coucher. Le jeune homme avait retourné dans sa tête l’entrevue avec LeFou et à chaque fois, essayait d’y trouver des signes de l’intérêt du vétéran à son égard. Il défit ses cheveux, se prépara pour la nuit. Est-ce qu’il avait une chance avec lui ?
Stanley, tout chamboulé à l’idée de non seulement se trouver seul avec LeFou dans la même pièce, mais encore de le toucher sur tout le corps pour prendre ses mesures, avait masqué son émoi sous une façade d’indifférence, et il craignait d’en avoir trop fait. Il avait été trop froid. Il aurait dû engager un propos léger, de quoi meubler le silence, le mettre à l’aise. Sans doute LeFou avait-il été rebuté par sa dureté, et ne lui adresserait plus la parole. Non, tenta de se raisonner Stanley. LeFou était là pour se faire prendre des mesures. Le draguer alors qu’il était probablement mal à l’aise aurait été une erreur. Il aurait tout le temps par la suite de rectifier le tir. Pourquoi pas, au bal… ?
Lorsqu’il entra dans son lit, il étreignit son oreiller, imaginant le corps robuste contre le sien, ses puissants bras dans son dos, la belle voix vibrante lui faire des déclarations comme celles des beaux héros en dentelles des romans de ses sœurs.
Il avait eu de nombreux fantasmes bien moins sages, naturellement, mais ce soir, il rêva de bonheur domestique, de promenades romantiques sans risque d’être raillés, ou pire, brûlés en place publique comme des criminels. Il rêva de baisers échangés avant d’aller au travail, de maison, de grands repas de famille où, par orgueil, il montrerait le plus bel homme du monde et annoncerait fièrement que c’était le sien. Il rêva de repas en tête à tête, de veillées blottis l’un contre l’autre, de nuits paisibles, de tendres étreintes dans leur lit. Stanley s’endormit le sourire aux lèvres, ce soir-là, en se promettant de faire de LeFou l’homme le plus élégant de la soirée ; il y veillerait personnellement.
Le lendemain, il fut envoyé chercher à la taverne un repas tout prêt pour toute la famille, Madame Laurent n’ayant pas le temps de préparer quoi que ce fût. Il y trouva LeFou, assis à un tabouret, à côté du fauteuil préféré de Gaston. Il se dépêcha de prendre commande et se tourna vers le vétéran.
- Bonjour ! Lui dit-il en s’approchant.
LeFou se tourna vers lui et répondit à son salut d’un air gêné. Stanley ignorait pourquoi.
- Tu sais, tu serais mieux installé sur le fauteuil, lui dit-il gentiment.
- Je sais, répondit LeFou d’un ton embarrassé, mais… Hé bien.. C’est encore trop tôt pour moi. J’ai encore du mal à me faire à l’idée, et c’est comme si c’était… Impoli.
Stanley s’assit près de lui.
- Tu es chez toi, maintenant, lui rappela-t-il. Tu peux prendre tous les sièges qui te plaisent. Mais… Peut-être qu’il faudrait mettre celui-là un peu à l’écart, pendant un temps ? Pour te laisser le temps de réaliser, tu vois ?
- Je vois.
- Tu n’as plus besoin de rester comme ça, assis à l’ordre. Tu as le droit d’être confortablement assis. Je n’aimais pas quand tu passais des soirées entières sur ce tabouret, fit Stanley.
- Je ne passais pas mes soirées sur ce tabouret, protesta LeFou.
- Symboliquement parlant, je voulais dire, corrigea Stanley.
LeFou réfléchit un instant. Quelque part, c’était vrai. Jamais Gaston ne s’était inquiété de son confort, le tabouret près de son accoudoir représentant l’honneur suprême, alors qu’il paressait dans un fauteuil confortable. LeFou devait toujours être prêt à jaillir de sa place pour commander une bière, entonner une chanson à la gloire de Gaston, ou esquisser un pas de danse. Pendant qu’il était plongé dans ses pensées, Stanley s’était levé et avait approché un autre fauteuil qu’il mit près du feu, emmenant celui de Gaston dans un coin. Il tendit la main à LeFou d’un air engageant.
- Installe-toi mieux, Étienne. Pour me faire plaisir ?…
LeFou le regarda, étonné. Le sourire de Stanley était irrésistible. Il sourit à son tour, accepta la main tendue et s’affaissa à petits coups de hanches dans le moelleux du fauteuil. Il était à l’aise. Diablement à l’aise.
- À la bonne heure, dit Stanley d’un air satisfait en reprenant sa place sur la chaise. Alors, quels sont tes projets pour cet endroit ? Tu vas changer autre chose ?
- Eh bien, il y a aussi toute cette décoration, poursuivit LeFou en désignant d’un geste vague l’ensemble de la pièce. Tout porte sa patte, il est peint sur tous les murs.
- Je peux être honnête ?
LeFou hocha la tête, intrigué. Stanley se pencha vers lui d’un air de confidences.
- Je déteste ces trophées de chasse et ces bois de cerf partout. C’est ridicule !
LeFou se mit à rire, pour la première fois depuis les funérailles. Stanley aimait ce rire.
- Tu as raison. Et si l’endroit est à moi, je suppose que je peux faire quelques arrangements. Ce sera plus sain de ne plus voir autant de choses qui me le rappellent. Et depuis son incartade, plusieurs clients m’ont dit ne plus vouloir voir son portrait.
- Alors c’est l’occasion de trouver autre chose à représenter. Des paysages, peut-être ? Puisque tu as voyagé…
- Ce serait une excellente idée. Et enlever ces bois de cerf qui ne servent qu’à accrocher les chapeaux.
- Tu as des idées, c’est une bonne chose. J’aime te voir faire des projets. Je m’inquiétais pour toi.
- Pour moi ? Balbutia LeFou, pris au dépourvu.
- Tu n’as plus de famille, Gaston accaparait tout ton temps. J’avais peur que tu te retrouves désœuvré, et ce n’est pas dans ta nature d’être oisif.
- C’est gentil, murmura LeFou, ému.
Stanley lui sourit encore, d’un air doux que LeFou ne lui avait que rarement vu. Il sentit la main du jeune homme se poser sur la sienne, sur l’accoudoir. Est-ce que… ?
- Stanley !
La voix de Madame Laurent les fit sursauter. De là où elle était, elle ne vit pas tout de suite son fils et LeFou. Ils se levèrent, embarrassés.
- Tu fais la lanterne magique alors qu’il y a tant de travail ! Je ne t’enverrai plus chercher à manger si tu lambines autant !
- Pardonnez-lui, dit LeFou, c’est moi qui l’ai retenu. Je lui demandais des conseils.
La modiste se radoucit.
- Oh, LeFou ! Tu es seul ?
LeFou hocha la tête.
- Le repas est prêt ? Demanda Madame Laurent à son fils.
- C’est prêt dans quelques minutes, assura Stanley.
- Commande une part de plus. LeFou, tu viens avec nous. J’entends que tu déjeunes en compagnie ! Tu saurais coudre, par hasard ?
- Heu… Je n’ai fait que des sutures…
- Bon, alors tant pis. Tu nous raconteras des histoires. Les filles ont besoin de distractions pendant les ourlets. Pas de discussion ! Commanda-t-elle d’un ton qui ne supportait aucune contradiction.
Pendant ce temps, une servante arriva avec une marmite couverte, un panier de fruits et un gros pain bis. La modiste chargea le tout dans les bras de son fils et de LeFou et retourna à la boutique d’un pas tout militaire.
Ce jour-là, LeFou, assis auprès de Stanley, de ses sœurs et de son frère, raconta tous les contes qui lui traversaient l’esprit. La famille Laurent était installée dans la cour, où la lumière était excellente, et tous cousaient en bavardant gaiement. Les triplées réclamaient des romances avec de fiers soldats, les enfants des contes de fées avec des dragons, Guillaume et Dick des histoires de régiment. Stanley se contentait de l’écouter, souriant tout en cousant.
Ce jour-là, LeFou eut, l’espace de quelques heures, l’impression d’avoir à nouveau une famille.
0 notes