#la pousse des cheveux
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bearbench-img · 5 months ago
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イクモウ
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育毛とは、髪の毛の成長を促進し、健やかな髪を育てることを目的としたケアのことです。髪の毛は、成長期、退行期、休止期のサイクルを繰り返し、そのサイクルが���れると髪の毛が十分に成長せず、薄毛や脱毛につながること���あります。育毛では、このサイクルを正常化し、髪の毛の成長を促すことが重要となります。
育毛にはさまざまな方法がありますが、基本的なものとして、頭皮環境を整えることが挙げられます。頭皮の血流を改善し、毛根に十分な栄養が届くようにすることで、髪の毛の成長を促すことができます。具体的には、マッサージやブラッシング、シャンプーによる頭皮のクレンジングなどが有効です。
また、バランスのとれた食事も育毛には重要です。髪の毛の主成分であるタンパク質や、ビタミン、ミネラルを十分に摂取することで、髪の毛の成長に必要な栄養素を補うことができます。
さらに、ストレスや睡眠不足、喫煙なども髪の毛の成長に影響を与えるため、生活習慣を改善することも育毛には有効です。
育毛には、継続的なケアと適切な方法が重要となります。個人差もあるため、自分に合った方法を見つけ、地道に続けることが大切です。
手抜きイラスト集
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lisaalmeida · 2 months ago
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Belle Lettre d'amour... à lire......
Lettre de Consuelo de Saint-Exupéry à son mari Antoine St Exupery
Fin décembre 1944
Que j’aille très loin, en train, en avion, sous la mer, par la terre, j’ai l’impression que jamais je ne pourrai arriver jusqu’à toi.
Tonio, Tonito, mon homme, mon fils, mon clocher, fais sonner les grandes cloches parce que je ne peux pas respirer. J’ai grossi en attendant la houle qui va te ramener.
Je tombe avec les feuilles, avec la pluie, avec ma jupe de fête.
Je ne peux pas marcher à force d’attendre le moment où
je reverrai tes yeux, ronds comme des fleurs.
Tu ne vois pas que je ne peux pas arroser l’arbre de Noël pour le faire grandir. Mon mari des étoiles, j’ai de tout petits pieds et de toutes petites mains, il faut que tu reviennes m’aider.
Je ne sais pas comment j’ai marché depuis mon enfance jusqu’à aujourd’hui. Ma vie fut un immense vertige.
A présent, j’ai des cheveux gris, j’ai tellement de larmes dans ma bouche que cela me suffirait pour boire toute ma vie.
Pourquoi Tonio, mon Tonio, mon mari,
mon mal et mon bien, mon ciel et mon enfer,
es-tu parti pour ne jamais revenir ?
Je ne peux pas le croire, je ne veux pas le savoir, tu es parti dans ton avion, le 31 juillet, en mission de guerre et tu n’es pas revenu. Pas de nouvelles de toi et l’année va finir. Il faut que je l’accepte, et si je l’accepte, c’est pour t’aimer davantage.
Comme je t’aurais aimé si tu étais revenu ! Comme toi aussi tu aurais fait la même chose pour moi !
Seigneur à la couronne d’épines, arrache-moi le cœur pour qu’il ne me fasse plus mal.
Tu sais, toi, que Tonio est tout pour moi. Sans lui, je ne suis rien. Sur la table de ma chambre d’hôtel, j’ai un livre de lui, son portrait avec son manteau de soldat en cuir et ses fines mains d’homme comme des ailes et sa barbe pousse avec mes larmes.
Seigneur grand et miséricordieux, je te donne ma peine et ma douleur.
Mon Père, aide-moi. Je n’ai personne pour aimer, pour attendre, pour embrasser.
Ma maison est devenue petite, seule ma fenêtre reste ouverte pour faire entrer le ciel où il est parti en s’envolant pour ne pas revenir.
Rendez-le-moi mon Père, je vous en prie, faites un miracle.
Si vous me le rendez dans sa tendresse, je le coifferai, je le laverai, je l’embrasserai et ensemble nous irons jusqu’à vous
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e642 · 4 months ago
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Il y a des journées où littéralement tout me gonfle. Mais quand je dis tout c'est vraiment tout. Ça en devient ridicule. Ce genre de journée commence généralement bien puis il s'y ajoute des éléments indésirables de plus en plus fréquent et crescendo et là on a un solide mélange pour que ce soit agaçant. Ça a commencé avec une nuit correcte, on a fait l'amour, on a regardé une série puis on devait partir pour chez une pote. La voiture de mon mec tombe en panne. Bon. Elle a 20 ans, donc a un moment donné s'agirait de faire autre chose qu'attendre de tomber en rade sur l'autoroute pour se bouger le cul mais soit. Donc on se dit qu'on va y aller en train, surtout que ma pote était en mode "c'est vraiment pas cool de nous lâcher, que des excuses". Ok meuf, bah tkt parce que notre train a été supprimé. Jlui envoie le screen. Jdis à mon mec "bon ya un autre train mais plus tard, on y va ?". Il me rép "ah je sais pas comme tu veux". Si ya bien un truc qui m'insupporte c'est bien de répondre jsp ou comme tu veux. Espèce de tocard on est dans la même situation, en train de réfléchir et t'es en train de me dire que t'as aucun avis sur aucune question de l'univers. Putain ça c'est vraiment la réponse préféré des Hommes et puis à toutes les sauces hein. Le mec pour qu'il se sente concerné faut que quoi ? Que sa daronne soit dans l'équation ? Et encore. Et le pire c'est que là il me fait la gueule parce que j'ai osé lui dire "faudrait que tu prennes position, ce serait bien" devant mes parents. Franchement qu'il me pousse pas, je vivais très bien sans lui pendant ses trois semaines de vacances. C'est aberrant en fait que les gens fassent zéro effort h35. C'est marrant c tjrs à moi de faire un choix, tjrs moi qui suis pas sympa, tjrs de ma faute sur des sujets qu'en plus on a déjà évoqué. Ce qui me fatigue c'est qu'il faut toujours attendre une demie journée pour avoir une réponse. Ça y est. Je m'arracherai les cheveux un à un à la pince à épiler que ça prendrait moins de temps. Puis mes parents c'est pas les derniers cons de l'histoire eux aussi. Leurs petites remarques désagréables et contre productives ils peuvent les manger et s'étouffer gravement avec. Je suis saoulée. Je vais regretter bientôt tout ce que j'ai dit, enfin, j'espère. Voilà bonne soirée.
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capitainerowen · 2 months ago
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Miraculous Ladybug, 1x01
Bon.
Ma petite sœur est grande fan de MLB, et aime en parler avec moi. Et parce que je me renseigne grâce au fandom, même si je sais que la série est mauvaise réalistiquement parlant, l'enthousiasme du fandom ET de ma petite sœur font que je veux regarder la série
Donc c'est parti, et correctement cette fois. On commence par l'épisode 1 de la saison 1 (en anglais, j'ai pas trouvé en français mais ça va, je comprends), avec mes réactions à chaud :
Déjà, je trouve que le présentateur (aucune idée de son nom, ça me reviendra) parle vite? Je suis mal placé pour parler, je rappe plus que je parle, mais je suis malentendant donc c'est un peu chaud sa mère à comprendre :')
Pourquoi la série ne commence pas par le début? C'est quelque chose que je n'ai jamais compris. Je sais que le "commencement" se fait dans les deux derniers épisodes de la série, mais... Mais c'est pas malin, en fait. Pour les gosses qui ne peuvent pas forcément suivre à l'épisode près, ça change pas grand-chose, moi aussi je regardais mes dessins animés dans le désordre quand j'étais enfant (et je comprenais que dalle), mais si on décide de suivre l'ordre des épisodes, on est confus. Qui est Marinette? Elle a quel âge? Bon sang y'a une créature dans ses cheveux?? Et qui est cette Alya qui vient pour lui dire qu'un gars qu'elles connaissent peut-être prend des photos? Bref, c'est pas le top parce que la série fait genre qu'on a vu les derniers épisodes de la saison avant, mais ce n'est pas le cas.
Ensuite, Alya, chérie, je t'aime mais ne pousse pas Marinette au harcèlement d'Adrien, surtout quand elle a déjà une responsabilité sur les bras, c'est pas cool. Non parce qu'en fait, la moitié du temps, Marinette est poussée dans son obsession pour Adrien par ses amis. Big mood là-dessus, quand je pensais être amoureux, mes amis m'ont poussé aussi à "cultiver" cet "amour" (et c'était pas au niveau de Marinette, mais j'ai été cringe aussi) donc c'est réaliste, mais l'adulte que je suis aujourd'hui souffre.
Le présentateur est ultra irrespectueux avec la jolie blonde (j'ai pas entendu son nom, toujours malentendant ici), pas étonnant qu'elle soit vexée :'))
AH! Ouais. Papillon. Bah pareil, si on découvre la série en essayant de suivre dans l'ordre, la réaction normale ici c'est: ptdr quoi? C'est qui? Monsieur? Il se passe quoi?
Bref, un peu d'introduction, qu'on nous prenne par la main svp, juste un peu pour ce tout premier épisode.
Ok, c'est quoi les Miraculous? C'est ça la question que quelqu'un qui découvre la série se pose, faut être honnête. On est complètement jeté par-dessus bord.
Adrien prend si mal la pause? Enfin, je sais pas, je suis pas trop l'actu du mannequinat... Après! C'est cohérent avec le fait qu'il fait ça pour son père, pas pour lui-même, etc... Mais c'est comique car ça pue l'artificialité et c'est limite malin?
Marinette, ma douceur, passer dans le dos d'Adrien pour qu'il te remarque n'est pas une bonne idée. Les gens n'ont pas de yeux derrière la tête.
Wow, Marinette = Moi, surinterpréter tous les petits signes. C'est beau (mais moi j'étais déjà aro, alors c'était pas de l'interprétation mais du désespoir d'être "normal")
Par contre, Stormy Weather est cool comme akumatisée. Elle a un charme réel. Puis, c'est notre première akumatisée! C'est bien de commencer la série avec elle!
Manon qui pourrit l'espionnage de Marinette, c'est marrant.
Stormy Weather qui va directement pour les points vitaux, elle est là pour commettre des meurtres et rien d'autre.
VAS-Y MANON, MANIPULE MARINETTE!! C'est trop drôle.
Putain, la série qui nous simule un Adrien/Alya, je suis fan. C'est trop comique. Est-ce qu'il y a des gens qui shippent?
Alya et sa big sis energy, elle sait gérer les gosses.
Donc là, Stormy Weather continue avec les meurtres de sang froid (ahah je suis un petit comique).
OK? LADYBUG? Non mais, très sérieusement, pour les gens qui débutent la série et ne connaissent rien, ça ne fait aucun sens, ce qu'il se passe. L'écriture est vraiment pas bien réfléchie.
Faut quand même prendre en compte que Chat Noir est notre première réelle introduction à Adrien. Jusqu'ici, il ne parle pas, il se contente de poser et d'être ennuyé par sa situation, ce qui est très intéressant n'empêche.
Ah oui, merci de nous apprendre avec subtilité la romance Ladybug/Chat Noir qui se met en parallèle à celle de Marinette/Adrien. Y'avait pas de place pour d'autres possibilités depuis le début.
"Follow my lead" -> ça a raté, mais c'est mignon, merci pour la tentative.
C'est trop drôle comment ils nous font croire que les protagonistes sont morts dès le premier épisode.
Ok, intéressant, on nous montre comment Papillon contrôle les gens, par l'esprit, en leur imposant sa pensée, c'est bien. Par contre, on connaît toujours pas son nom, on connaît seulement son objectif, même s'il ne fait aucun sens pour le moment.
J'aime beaucoup la façon dont Alya est toujours en "big sis mode" pour réconforter Manon. (en fait, je me demande si elle s'appelle pas Ninon)
J'aime bien comment, dans la saison 1, Ladybug n'est pas encore confiante avec ses Lucky Charms, en tout cas sur le premier épisode. Même si elle a déjà vu la preuve de leur efficacité (vu qu'elle a déjà agi en tant que Ladybug), elle n'est pas à l'aise.
Lezgo l'akuma est choppé.
Je préfère la réplique de dé-akumatisation en anglais qu'en français, elle semble moins fausse et plus honnête.
Ah la première fois que le papillon donne sa réplique de victoire, on pourrait presque y croire, après tout on n'a pas encore eu 5 saisons complètes.
Pardon Marinette, mais comment le fait d'être en photo avec Adrien est plus important que ton petit job de baby-sitter?
Non puis, le droit à l'image pour la gosse, personne en parle? :') Elle est mineure, faut pas l'accord d'au moins un des parents?
Enfin bref, c'est un mauvais premier épisode, parce que ça ne nous introduit rien du tout. Tout l'épisode agit comme si, nous spectateurs, on sait déjà qui sont Marinette/Ladybug, Adrien/Chat Noir, Alya, Papillon, les kwamis, les akumas... Eux le savent, ok, mais pas un spectateur qui commencerait tout juste la série. Mais honnêtement, vu les critiques que j'ai entendues sur la série, c'est très cohérent. Épisode 1 et le foutage de gueule est déjà présent envers les spectateurs :') Mais sinon, si on ne le considère pas comme un premier épisode, c'est bien! C'est sympa, on passe un bon moment, c'est cool. Pas incroyable, mais cool!
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On le perd quand on ferme les yeux le soir, et quand on les ouvre chaque matin. On le perd tout au long de la journée une tasse de café inutilisée, une chaise vide, une paire de bottes qui n’est plus là. On le perd au coucher du soleil et l’obscurité s’installe. On le perd en se demandant pourquoi en regardant un ciel étoilé. On le perd les grands jours, les anniversaires, les fêtes, les remises de diplômes, les vacances, les mariages, et les jours ordinaires aussi. On le perd dans une chanson qu’il chantait, l’odeur de son eau de Cologne, une part de sa tarte préférée. On le perd dans des conversations que vous n’aurez jamais et tous les mots non dits. On le perd dans tous les endroits où il est allé, et tous les endroits où il rêvait d’aller. On le perd dans ce qui aurait pu être et tous les rêves que vous avez partagés vous les perdez au fil des saisons, la neige souffle les fleurs s'épanouissent, l'herbe pousse, les feuilles tombent. On perd encore et encore jour après jour mois après mois année après année en ramassant les morceaux brisés et recommencez votre vie. On perd lorsque vous réalisez que c'est votre nouvelle réalité elle ne reviendra jamais, peu importe à quel point ils vous manquent ou quand vous en avez besoin. Ils sont partis et vous devez continuer Seul.
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Le temps avance, les emportant de plus en plus loin. Les cheveux blanchissent, le corps se courbe avec l'âge, la mémoire fait défaut, et les détails commencent à s'estomper. Face au miroir le visage vous regarde où depuis une photo décolorée, et quelqu'un, moi, tente de reconnaître et se dire je le connais. Je pense avoir peut-être aimés autrefois il y a longtemps à l'époque quand j'était entier.
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On ne perd pas quelqu'un une seule fois. On le perd tous les jours encore et encore pour le reste de sa vie.
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tealviscaria · 6 months ago
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@vinstinx
Okay, donc j’ai réfléchi sur le parallèle entre Manifeste d'Orelsan et The Art of Peer Pressure de Kendrick. C’était assez difficile de trouver comment s’y prendre. Comme tu l’avais dit, il n’y a pas vraiment un lien très concret dans les paroles que je pourrais montrer juste comme ça et dire – ah ! ça se ressemble, vous voyez 👉 !!
Je sais pas de quoi Amin et Hugo ont discuté, alors j’espère que je vais pas répéter les mêmes trucs :D Je suis pas sûre si ce que j'ai écrit soit trop prétentieux ou au contraire complètement osef, mais let’s gooo :
1) Le cadre narratif
Tous les deux sont en train de décrire une histoire alors évidemment y’a des procédés similaires de narration. Mais en même temps ils différent tellement dans le fond de l’histoire que je trouve toutes les similarités assez superficielles. Ou pas superficielles, mais juste pas très surprenantes, vu qu’il serait difficile de les éviter.
Par exemple, ils mentionnent tous deux l’heure qu’il est, ils intègrent l'agitation de l'environnement dans la musique (sirènes de police, etc.).
Mais 2) Le fond
Le raisonnement me semble totalement opposé. La façon dont Orel abord l’histoire est beaucoup plus individualiste que celle de KDot. Et ça a du sens, parce que KDot parle de la peer pressure, ce qui implique que ses potes sont décrits comme une masse (même si la description est vraiment concrète et détaillée !) – ils se contrôlent les uns les autres. Il y a un seul point de vue (the homies) contre ses pensées intérieures.
En revanche, dans Manifeste y’a littéralement une foule mais en même temps il me semble que chacun fait ce qu’il veut et il n’y a vraiment personne pour les unir. Je trouve ça intéressant que dans TAoPP, ils ont un langage commun (« speakin' language only we know ») tandis que dans Manifeste lui et Mathilde ne s’écoutent pas (« J'me sens agressé, j'y mets d'la mauvaise foi/ J'dis deux-trois trucs un peu réac', elle m'ignore, elle fait des snaps »). Oui, il s’entend bien avec Mickey mais seulement sur les choses du passé. Y’a pas vraiment du progrès.
Et donc, la communication collective peut pas vraiment mener à l’action contrairement à TAoPP où le langage est capable d’être persuasif et convaincre KDot à aller contre ses principes.
Dans Manifeste, je trouve que c’est l’action elle-même qui pousse à l’action d’autre. Alors certainement, c’est par la parole de France qu’il se sent convaincu. Cependant, je pense pas qu’il s’agit d’une communication ordinaire où les deux parties sont des participants actifs. Plutôt qu’une communication, je le vois vraiment comme si Orel observait France travailler, souffrir, se battre avec le système etc. – c’est finalement pas un débat, mais comme s'il était un témoin, un fantôme à côté d'elle. Les actions de France qu’il voit le persuade.
Bref :
TAoPP – collectif, les idées de KDot vs. les actes de ses amies (mais tout le monde se comprend)
Manifeste – individualiste, tout le monde a ses propres idées (ils se comprennent pas mais quand même pensent qu’ils ont le même but)
3) La fin
Pour moi, les deux chansons nous laissent au plus haut point de la crise. Beaucoup de choses merdiques se sont déjà produites mais je pense que ce n’est qu’après la fin qu’on arrivera à un point vraiment critique. C’est-à-dire, ce sera le point où on devra faire face aux conséquences de l’explosion, pour ainsi dire.  
Je sais pas si c’est pas trop tiré par les cheveux, mais j’ai envie de dire que les chansons suivantes (dans les albums respectifs) continuent de manière similaire, dans l’esprit au moins. D’après moi, Money Trees et L’odeur de l’essence ont toutes les deux décidé de prendre du recul. Et c'est à partir de ce point de vue omniscient, d'en haut, qu'ils veulent résoudre les problèmes des chansons précédentes (ou juste méditer et réfléchir aux prochaines étapes).
4) Autres
T’as mentionné les paroles « me and the homies » et « j’suis dans la manif ». Je sais pas exactement à quel aspect t’as pensé, mais j’y vois surtout une ressemblance par rapport au rythme/son. « Me and the homies » comme « j’suis dans la manif » ont tous deux 5 syllabes, et même les voyelles dans chaque syllabe se ressemblent : schéma très approximatif [i]-[a]-[a]-[a]-[i] (je connais IPA et je pourrais le transcrire phonétiquement hein, mais ptet les sons sont plus évidents comme ça lol).
Voilà, c’est tout :D
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80roxy08 · 9 days ago
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Writevember Jour 15 & 16 - Ragbros Chasm Boogaloo (1909 mots)
Je bois les larmes de mes lecteurs <3
“Circulez, y’a rien à voir !” aboie quelqu’un.
Jusque-là perdu dans ses pensées - notamment son itinéraire pour sa patrouille en temps que “Dark Knight Hero” prévue ce soir, et bon sang, quel nom ridicule tout de même - Diluc ne peut s’empêcher de tourner la tête pour voir ce qu’il se passe en entendant cela.
Un petit attroupement s’est formé au pied d’un muret, principalement des chevaliers de l’Ordo Favonius avec l’air encore plus incompétent et paniqué que d’habitude. Devant eux, Sœur Rosaria essaye tant bien que mal de rembarrer les badauds - ce qui est surprenant, vu que la plupart des gens s'enfuient habituellement à la simple vue de la nonne pas très orthodoxe.
Diluc hésite un instant, avant de se rapprocher discrètement pour voir ce qu’il en est.
Il est fort agaçant pour lui de devoir réparer les erreurs de ces imbéciles, mais s’il ne s’y prend pas rapidement, il y a un risque que leur dernière idiotie devienne un réel problème. Autant perdre un peu de temps maintenant pour tuer dans l'œuf le problème, plutôt que de l’ignorer jusqu’à ce que cela devienne un nouveau Stormterror.
“.... pense que c’est son foie ? Pourtant je ne l’ai pas vu boire aujourd'hui.” 
“Sais pas, n’avait pas l’air…”
Un chevalier est finalement suffisamment rabroué par Sœur Rosaria pour s’en aller, laissant une brèche dans le demi-cercle des gens attroupés. A travers ce trou, Diluc peut voir Barbara s’affairer sur un individu au sol.
Diluc soupire. Encore un pauvre crétin qui aura abusé de la spécialité alcoolisée locale. Et pas qu’un peu, pour se retrouver dans un tel état en plein milieu de la journée, dans une rue passante qui plus est. N’y a-t-il donc pas de limite à la déchéance de l’Ordo Favonius ?
Il s’apprête à partir et à oublier toute cette histoire, quand un détail l’arrête net.
Quelque part entre Barbara et les pieds d’un des badauds, il a vu quelque chose de bleu.
Un bleu particulier. 
Bleu pétrole, avec peut-être une pointe de vert paon, s’il devait utiliser les désignation des tubes de peintures que son père achetait dans un magasin spécialisé.
Il connaît bien cette couleur, et la combinaison de peinture nécessaire à l’obtenir. Crépus la mixait souvent, pour peindre leur famille.
C’est la couleur des cheveux de Kaeya.
Le cœur de Diluc ne fait qu’un bond pour venir se loger dans sa gorge. 
Achats et plans pour cette nuit sont immédiatement oubliés alors qu’il se fraye un passage parmi les badauds en usant de sa force. Quiconque ose protester est rapidement forcé d’obéir par le regard courroucé du maître du Cadeau de l’Ange. Entre ses efforts et ceux de Sœur Rosaria, l’attroupement est rapidement dispersé, et personne n’ose plus s’approcher.
Diluc voit enfin la scène en détail ; Kaeya est allongé au sol, les bras en croix, la chemise à moitié défaite, et Barbara pousse son pouvoir Hydro contre son torse de manière répétée. 
Les yeux de Kaeya sont grands ouverts. Il ne bouge pas d’un pouce.
Diluc se sent pris d’une envie de vomir.
“Qu’est-ce qu’il s’est passé ?” aboie-t-il en direction de Rosaria.
La nonne hausse les épaules - brutalement, Diluc se rend compte qu’elle affiche un air  concerné. Rosaria n’est jamais concernée - quoiqu’il se passe, c’est grave.
“Aucune idée, et c’est bien le problème. Un instant on était en train de discuter, comme d’habitude, et celui d’après il se plaint d’une migraine soudaine… Et puis il s’effondre.”
“Une migraine ? Est-ce que - “
“Il faut que quelqu’un aille chercher Jean,” les coupe Barbara. La jeune fille ne les regarde même pas, toujours concentrée sur Kaeya. Son Œil Divin brille bien plus fort que d’habitude, et ce n’est pas vraiment rassurant. Et ce qu’elle dit ensuite confirme les pires craintes de Diluc : 
“Son cœur est en train de lâcher.”
En un instant, c’est comme si un immense poids s'abattait sur les épaules du jeune Ragnvindr. Il ne prête même pas attention à Rosaria, qui le bouscule pourtant en se lançant immédiatement dans un sprint désespéré en direction du QG de l’Ordo Favonius.
Non. 
Non, non !
Pas Kaeya. Pas comme ça, pas maintenant !
Il titube en avant, avant de tomber à genou à côté de Kaeya - son frère, son petit frère qui est à l’article de la mort sans aucune raison apparente, il l’a vu il y a trois jour au Cadeau de l’Ange, il se portait bien, il ricanait avec Venti, il n’avait pas l’air malade ou blessé ou quoi que ce soit, alors pourquoi est-ce que maintenant il est par terre, mourant, pourquoi pourquoi pourquoi - 
Le corps de Kaeya se crispe soudain, et Barbara fronce encore plus les sourcils, la lueur bleue de son pouvoir Hydro ne cessant pas instant de tourbillonner, et Diluc est terrifié de se dire qu’il va perdre le dernier membre de sa famille - 
Et soudainement toute la tension dans les muscles de Kaeya se relâche, et sa respiration haletante se fait plus audible. En voyant Barbara pousser un soupir de soulagement, Diluc reprend espoir. Plus encore lorsqu’il entends la voix de Jean à l’autre bout de la rue - la Grand Maître par intérim de l’Ordo Favonius a fait très vite pour les rejoindre, et c’est probablement aussi grâce à Rosaria.
“Barb. Statut ?” questionne Jean en s’accroupissant au niveau de la tête de son second, cherchant du regard tout signe extérieur pouvant expliquer son état. Avant même qu’elle ne commence à appliquer son propre pouvoir de guérison Anémo, son Œil Divin s’éclaire de plus en plus fort, comme pour se préparer à ce qui va suivre.
“Sévère arythmie cardiaque depuis qu’il est tombé, il y a environ un quart d’heure selon Sœur Rosaria. Cela n’a cessé d’empirer, et son cœur avait commencé à montrer des signes de défaillance malgré mon pouvoir Hydro qui effectuait un support cardiaque. Mais il y a une minute peut-être, cela a commencé à se calmer. Il n’est toujours pas hors de danger, mais il n’est plus activement en train de mourir,” répond la jeune religieuse.
Le visage de Jean s'assombrit, mais elle hoche la tête.
“Rien d’autre ?”
“Non. Sœur Rosaria a parlé d’une migraine, mais je n’ai rien pu détecter au niveau de sa tête. Cela ressemble à une crise cardiaque, mais… Je ne sais pas. J’ai l’impression que… J’ai l’impression qu’un facteur externe l’a déclenché.”
La voix de Barbara rappelle à Diluc à quel point elle est jeune. Il a l’impression que l’époque où elle trottait derrière lui, Jean et Kaeya, en mâchant son lapin en peluche, n’est pas si éloignée - et pourtant c’est grâce à la jeune femme qu’elle est devenue que le frère de Diluc est encore en vie.
“Bon. Diminue un peu ton Hydro, je vais passer un peu d’Anémo et voir si je peux prendre le relais,” propose Jean, concentrant à son tour la lueur vert pâle produite par son Œil Divin au niveau du cœur de Kaeya.
Elle se mord la lèvre - un signe que malgré son professionnalisme et son objectif de rester calme, ce qu’elle peut sentir sous ses mains l’inquiète aussi - mais l’Anémo prends peu à peu le relais sur l’Hydro, et la respiration de Kaeya, bien que haletante et faible, se maintient. 
Ses yeux sont toujours ternes, et il ne semble pas réagir à la présence des gens autour de lui - Diluc se rend compte qu’il est probablement en train de subir une douleur intense. Mais il est en vie. C’est tout ce qui compte.
“Diluc !” l’appelle fermement Jean. “Aide moi avec Rosaria à le porter jusqu’à la Cathédrale. Barb, je te laisse partir devant et préparer une chambre médicale.”
“Compte sur moi !” 
Et malgré le fait que Barbara elle-même est certainement épuisée d’avoir ainsi maintenu son pouvoir Hydro au maximum de sa puissance tout ce temps, elle part en courant, et après avoir gravit les escaliers n’est bientôt plus qu’un point blanc au loin.
Diluc secoue la tête pour se remettre les idées en place, hisse Kaeya debout avec l’aide de Jean, et commence à porter son poids entier avec Rosaria sans trop d’efforts. Vraiment, comparé au poids d’une claymore, la plupart des gens lui paraissent bien légers…
Malgré les escaliers et le chemin à parcourir, il lui semble qu'il leur faut très peu de temps pour enfin atteindre la Cathédrale. Sœur Rosaria continue d’aboyer après chaque passant qui oserait s’arrêter les dévisager plus d’une seconde. Diluc ajoute ses propres regards mortels aux hurlements de la nonne pour dissuader les badauds. Mais il est certain qu’avant la fin de la journée, toute la ville aura eu vent de ce qu’il s’est passé.
“Tiens bon, Kaeya,” marmonne Diluc lorsqu’il dépose son petit frère sur le lit blanc de la chambre indiquée par Barbara. 
La jeune religieuse ne perds pas un instant avant de ré-appliquer son propre pouvoir Hydro sur le Capitaine pour surveiller son état, et bientôt une, puis deux autres religieuses se joignent à elle pour réaliser des tests supplémentaires - l’une vérifie la réaction à la lumière de son oeil valide (néant), l’autre la réaction à un pincement au bras (une légère grimace).
Une main se pose sur son épaule.
“Viens, Diluc. Il faut les laisser travailler. Tu pourras revenir le voir après,” annonce gentiment Jean en le poussant vers la sortie. Le jeune homme se laisse faire - c’est peut-être la réaction d’un couard, mais il ne se sent pas de rester regarder son frère alité sans réactions sur un lit d’hôpital. Cela lui rappelle trop le passé, lorsque leur père, ou plutôt, le corps sans vie de leur père, avait été amené à la Cathédrale après l’attaque du Drake.
“Il va s’en sortir. Kaeya est un battant, tu le sais,” le rassure Jean.
“Oui, je sais. Un vrai survivant,” marmonne Diluc avec une grimace sur la fin. Il le sait mieux que personne - il a lui-même participé à faire de son frère un survivant.
“Diluc - “
“Maître Jean ! Maître Jean ! Il faut que vous veniez, c’est urgent ! Il se passe des choses étranges avec les Brutocollinus !” les interrompt Swan avec un rapide salut. Le chevalier est à bout de souffle, et il arbore une expression paniquée.
“Bon sang, qu’est-ce qu’il se passe aujourd’hui ?” se renfrogne Jean. “Sœur Rosaria, je te confie Diluc. Qu’il ne fasse rien de… stupide. En attendant que Kaeya aille mieux. Swan, allons-y rapidement, et j’espère que c’est vraiment une urgence !” 
“M-Maître Jean…” bredouille le chevalier, avant de repartir au pas de course vers les portes de la ville, la Grand Maître par intérim à ses côtés.
“Ragnvindr,” commence la nonne.
“Sœur Rosaria. Je n’ai pas besoin d'une babysitter,” grommelle Diluc.
“Tant mieux, parce que j’ai autre chose à faire que de changer tes couches,” réplique la bonne sœur. “Swan a parlé d’un problème avec les Brutocollinus. Barbara a dit que la crise de Kaeya avait pu être provoquée par un facteur externe. Est-ce que je dois te faire un dessin, ou tu vois où je veux en venir ?” 
“...L’Ordre de l’Abîme serait derrière tout ça ? Mais quel rapport entre les monstres et Kaeya ?” 
“Aucune idée pour l’instant, mais j’ai bien l’intention de le découvrir,” annonce Rosaria.
Il semblerait que les plans du “Dark Knight Hero” doivent changer dans l’immédiat… Mais peu importe. Le propriétaire du Domaine de l’Aurore veut des réponses. 
Et il sait exactement comment les obtenir.
“Si c’est de leur faute… Je vais leur faire payer !” gronde Diluc, des flammes s’échappant de ses poings serrés.
“Et tu ne seras pas le seul,” complète Rosaria avec une petite tape sur le poignard qu’elle garde sous son corsage.
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lalignedujour · 4 months ago
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J'ouvre les yeux à 8 heures pétantes. Je ne sais pas ce qui me prend, je tends mon bras et je saisis mon téléphone. Ça faisait quelques jours que je ne l'avais pas allumé. 8 appels en absence. Le même numéro. Un 03. Je rappelle sans écouter les messages. Je n'ai parlé à personne depuis que j'ai ouvert les yeux, alors pendant la tonalité, je teste ma voix :
-Oui, bonjour ! Oui, bonjour ! Oui, bonjour ! -Allô ? -Oui, bonjour ! Euh… je… c'est pour… c'est parce que vous m'appelez… vous m'avez appelée, je crois. -D'accord, vous êtes Madame... ?
L'échéance du garde-meuble tombe aujourd'hui. Le jeune gars qui gère ça m'avait appelée pour savoir si je voulais renouveler. Je voulais renouveler, mais je n'ai plus de quoi payer. Enfin, j'ai de quoi payer, mais je préfère manger.
Je me mets en chemin. J'y vais à pied. Je crois que je n'en ai plus rien à foutre. Ni de marcher 1h45, ni de mes affaires, ni de rien. Je me dis que les personnes qui fréquentent les garde-meubles sont dans le même état d'esprit que moi. Comme celles qui fréquentent les cyber-cafés.
Je traverse un petit vide-grenier de quartier. Il est encore tôt. Les stands sont en place, mais la fréquentation est éparse. L'idée me vient donc. Je demande à un des gars de lui emprunter sa camionnette en échange du plein. Je laisse ma pièce d'identité. S'il savait à quel point je tiens à mon identité, il n'aurait pas accepté.
Je finis donc le trajet en Peugeot Partner. J'embarque mes affaires. Je signe le papier que me tend le gars sorti d'école de commerce de seconde zone. Je passe faire le plein. Je décharge au vide-grenier, je rends les clés, et je pars. Je laisse derrière moi toutes mes affaires, et ma carte d'identité.
Je marche tout droit, donc à un moment, j'ai faim. Je m'arrête pour acheter des panini. Je n'aime pas déformer l'italien et utiliser le pluriel de sandwich (panini) pour commander un panino. Donc, je les commande par deux et je mange l'autre plus tard. Un homme étranger dit "bon appétit" quand le chef lui apporte son assiette de frites. Le chef ne relève pas. C'est très mignon. La vie est belle.
En sortant, je remarque dans le caniveau une souris d'ordinateur éventrée. Là où j'ai grandi, ce sont des hérissons qui sont aplatis sur la route. La ville est si artificielle que même ce qu'on trouve écrasé contre le bitume n'est pas organique.
Je marche encore tout droit. On est maintenant au cœur de l'été. J'essaie de parier qui dans cette ville est d'ici, et qui est touriste. J'arrête vite car c'est trop facile. J'arrive au parc. Des vélos sont posés. Pas attachés. Je reconnais le logo du magasin de location Dingo Vélos. Je n'ai pas réfléchi et je suis maintenant sur le vélo. Je suis en train de le voler et l'adrénaline me pousse à pédaler de plus en plus vite. Je retrouve le chemin de Dingo Vélos et vais le rendre. Je récupère 50€ de caution et la carte d'identité d'une certaine Clothilde. Elle ne me ressemble pas vraiment. Elle doit avoir 10 ans de moins que moi. Mais elle a les mêmes cheveux. Pour une personne polie, ça peut faire illusion.
Le soleil se couche enfin. Je suis déjà dans mon lit. Cet appartement est une chance pour moi. Une chance que ma mère l'ai laissé libre avant de ne plus m'adresser la parole. Je n'ai bientôt plus d'argent. Aujourd'hui, je n'ai pas été au jardin botanique et je ressens un manque. Aujourd'hui, d'autres gens ont été au jardin botanique, on parlé de leurs soucis de couple devant la bambouseraie. Aujourd'hui, des gens ont mangé un baba au rhum, d'autres ont acheté un chihuahua, commencé des balnéothérapies, pris des actions dans une start-up, acheté des fleurs, loué une Porsche, pris l'avion pour le weekend, se sont marié·es.
Aujourd'hui, j'ai changé d'identité. Demain, je mangerai un panino froid.
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entrelesarbres · 1 month ago
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Temps négatif
Une expérience de physique quantique révèle l’existence d’un "temps négatif".
The article you referenced discsses an experiment where photons displayed a behavior called "negative time" when passing through ultra-cold atoms. The photons appeared to leave the atomic cloud before entering it, challenging our traditional understanding of time in physics.
Je semble avoir une obsession avec le temps (cf. note sur les montres). Si j’étais Sjoerd, je ferais un projet sur le temps lié avec des photographies scientifiques. Si j’étais essayiste, je ferais des liens avec des photographes abordant le non-temps, le temps invisible, l’instant précis.
Mais moi, que veux-je faire de cette information ? Je ne sais pas si je veux faire de la photographie documentaire. Il faudrait bien que je me laisse essayer une fois. Comme avec ce projet sur la ville de Villeneuve. Ça m’aiderait d'imaginer que ce projet prendrait lieu dans un village. C'est plus rassurant qu’une activité, qu’une famille (défaillante) ou des moments de vie vernaculaires (que je ne vis pas). À l'instar d’Haruki Murakami, créer ma narration tant fictionnelle que réelle.
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Une photo d’un lièvre fuyant. Une lueur dans les yeux qui disparaît. Pourquoi le documentaire me semble si triste, morose ? Le documentaire est le miroir de la vie. La vie n’est pas uniquement triste. Le documentaire n’est pas linéaire ; il avance, s’arrête soudainement, revient en arrière, réapparaît. Le temps négatif peut représenter la peur de mourir, partir avant d’arriver. Un anniversaire surprise seul. Un berceau en feu. Un navire avec des voiles trouées. Une fleur suffocante. Une boîte aux lettres remplie, sans adresse. Une main sans doigt. Des bottes de pluie remplies d’eau. Un mannequin dans un lit pour réussir à fuguer. Une lettre avec inscrit simplement en bas “Cordialement, Nom Prénom”. Une table à manger remplie de trous. Plus aucun documentaire, on dirait. Des fleurs fanées dans un bouquet neuf. Des têtards dans une main, sans eau. Des habits mouillés dans une penderie. Beaucoup de pluie aussi, on dirait. Une cage de souris avec du fromage, fermée sans souris à l’intérieur. Des tiroirs remplis de feuilles mortes. Une poutre rangée par des termites. Une tresse faite, pas la deuxième. Une brosse remplie de cheveux posée dans une pièce vide, abandonnée. Une pousse d’arbre posée dans un milieu aride. De la cendre chaude ayant teint les murs d’une maison. De la colle chaude pour faire tenir les murs. Un adulte avec un masque de bébé. Une porte ouverte laissant apercevoir l’intérieur, des traces de boues d'une semelle partant dans le sens inverse. Des photons. Une expérience du CERN.
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lesideesmoites · 1 year ago
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L'Arbre-Cigogne
Ta main perchée sur un doigt
comme une cigogne en équilibre
qui tangue, et ses plumes qui m'effleurent,
ta douceur,
m'effarent – ne t'envole pas
si vite !
Reste là
Creuse
Prends racine
Deviens l'arbre
Pousse !
Je veux grimper à ton bras
tendu
et m'enfouir à la cime
éparse
de tes cheveux
noirs
pour y frémir à l'abri
– avant d'éclater en averse sur le duvet des oiseaux.
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ivo-oz · 1 year ago
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❄❄❄
🄲🄾🄻🄳 🄷🅄🄶
『𝙿̷𝚊̷𝚛̷𝚝̷𝚒̷𝚎̷ 𝟷̷ 』
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Je suis stérile.
Ça, c'est ce que j'aimerais dire pour enfin avoir la paix. On doit tous contribuer à l'augmentation de la population ; trop de gens meurent à cause du froid. C'est notre devoir de faire prospérer l'humanité. Enfin, leur devoir. "Tu en es capable, alors pourquoi restes-tu inutile ?" Ces reproches ne servent plus à rien maintenant. Malheureusement, je ne suis pas assez fort d'esprit pour me trouver une nouvelle raison de vivre.
C'est donc loin dans la forêt que j’ai décidé d'accepter cette faiblesse. Je voulais accueillir le froid dans mon corps, pour qu'il me fasse disparaitre dans la neige... Et c'est là que je l'ai vue. Une femme nue, maudite vision de mon échec... Ce corps déplorable sera donc mon ultime vision... Épuisé, j'essaye d'apaiser mes tourments par le plaisir coupable que m'offrira tôt ou tard son hypothermie...
Mais je n'ai pas mis longtemps à comprendre qu'elle ne partirait pas aussi facilement. Assise à mes côtés, elle m'a bien fait comprendre qu'elle ne m'épargnerait pas sa présence... Cette femme... elle n'a aucune pudeur, aucun respect... Mais d'un autre côté, aucune de ces stupides valeurs qui constituent la société que je hais tant. Rien que pour cela, je pourrais sans doute me faire à cet entêtement d'origine obscure qui la pousse à ne pas me lâcher.
Cela faisait déjà quelques mois, et je m'étais résigné à ne jamais comprendre sa mystérieuse résistance au froid. Mais un jour, quand... j'ai... encore craqué, elle m'a prise dans ses bras. C'était moins désagréable que d'habitude... Pour en revenir à mon propos, sa peau était froide, disons, "cadavériquement" froide. Et après confirmation de sa part, j'ai appris que son cœur ne battait plus, ses cheveux et ses ongles ne poussent pas non plus...
Un fantôme, un esprit de la forêt, qu'importe, cela n'a pas vraiment impotence. J'étais censé quitter ce monde il y a longtemps déjà, mais il m'est impossible de sauter le pas en sa présence... En attendant, je me contente de vagabonder dans la forêt, en me nourrissant de ce qui me passe sous la main.
Les mois passent, et je me désintéresse peu à peu de mes tentatives pour partir, qui me paraissent futiles... À cause de l'ennui, mes conversations avec elle s'éternisent de plus en plus... Finalement, sa présence ne m'est pas si pénible…
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kabbal · 11 months ago
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36 pour Arthur/Venec pleaaase? 💜
36 - As a Promise
En Aquitaine, même l’hiver est doux. La glace qui recouvre les eaux se brise aisément et les cœurs font pareil, prêts à couler en ruisseaux une fois le printemps venu.
Vénec sait qu’Arthur est promis à un autre destin. Il n’est pas fait pour les bateaux, les épices et les vents – n’était même pas à sa place dans cette villa périclitante à Rome, où Vénec l’a recousu tant bien que mal avec plus de désespoir que d’habileté. Arthur est une légende, un homme immortalisé dans la gloire et le parchemin. Ils écriront des lais et des romans sur son retour en Bretagne, et pas un octosyllabe ne sera alloué au marchand de mauvais aloi qui l’aura désiré plus que raison.
Qu’on ne lui fasse pas dire ce qu’il n’a pas dit : l’amertume ne vient pas de la question d’avoir été aimé en retour ou pas. De ça, Vénec a toujours été certain, autant que du cycle des marées ou de la hausse du prix du grain. Non, le passé est fixé dans des étreintes désespérées et des mots échangés autour de lampes à huile, irrétractables. Vénec a été chéri, il le sait.
Il sait, cependant, qu’il ne pourra pas l’être éternellement.
Leur amour est à mettre entre parenthèses : une histoire qui ne devait pas durer, mais a subsisté tout de même, comme une herbe folle qu’on oublie de couper parce qu’elle ne gêne pas assez les semailles de pousses plus utiles. Vénec a aimé un roi pendant plus de dix ans, au travers de fuites à travers les mers et de mois passés à embrasser la noirceur de l’humain sur les lèvres, et il n’a jamais trouvé de raison d’arrêter ; du moins, pas avant ce jour d’hiver, aux portes du domaine ducal en Aquitaine, à attendre le départ d’Arthur et du Duc pour des contrées lointaines.
(Le Duc conduit Arthur en Bretagne. Ils le savent tous, ici, du plus petit garçon de cuisine jusqu’à la Duchesse elle-même. La porte vers laquelle ils se sont rassemblés pointe vers le nord, et le Duc est notoirement têtu sous ses airs affables. Vénec se demande juste si Arthur, lui, le sait.)
Il faut savoir laisser le vent filer, tous les marins le savent. Le trône de Bretagne attend son roi, tout acariâtre et tempétueux qu’il soit. Dans un an ou deux, quand l’économie se sera stabilisée et que sa tête ne sera – il l’espère – plus mise à prix, il y aura peut-être une place pour Vénec là-bas. Mais pas comme avant. Pas comme à Rome, entre les bras de cet homme qu’il doit laisser partir.
Et s’ils ne se revoient jamais, si Arthur échoue ou s’il désire se distancer de mauvaises fréquentations, eh bien, Vénec aura toujours des monnaies bretonnes dans sa bourse pour contempler le faciès de l’homme qu’il a aimé. On peut toujours embrasser des lèvres d’or sur un profil, aussi petites et peu ressemblantes soient-elles.
Pour l’instant, il peut encore admirer son modèle de cher et d’os, alors qu’Arthur s’approche de la porte sur les talons du Duc. Il est vêtu de noir, les cheveux propres, les joues encore rougies par la chaleur du bain ou bien par l’air frais de l’extérieur. Le teint hâlé qu’il avait lorsqu’Alzagar l’a arraché à son wadi s’est estompé – un souvenir de plus destiné à être laissé dans le passé.
« Vous restez ici ? » demande Arthur, et Vénec ne se démonte pas, même s’il ne s’attendait pas vraiment à ce qu’on s’adresse à lui.
« Ouais, on m’a proposé un job dans l’évènementiel ici. Le Duc a gardé de bons souvenirs de mes services, il m’a racheté la mise. » Il salue son nouveau bienfaiteur d’un signe de tête, et se voit récompensé par un gloussement aristocratique.
« Vous vous en tirez pas si mal, finalement, » dit Arthur. Il a l’air moins renfrogné. Les vieilles tendresses sont comme les blessures – elles se rappellent à nous quand on presse dessus. Vénec se demande si c’est ce qu’il est, maintenant, pour Arthur : un brin de nostalgie incarné. « C’est votre paiement pour avoir poussé cette cage à travers la moitié du monde connu. »
« Sa Grâce est généreuse comme ça. »
Ses flatteries font sourire Arthur, même alors qu’elles ne lui sont pas adressées. « Au risque de vous submerger sous la générosité, j’ai envie de vous laisser un petit quelque chose, moi aussi. »
Ses mains viennent chercher le menton de Vénec, et malgré la lenteur de son geste, il arrive quand même à être surpris quand le baiser arrive.
Arthur l’embrasse, et tout d’un coup Vénec n’est plus le larron à la barbe grise que le temps l’a vu devenir. D’un coup, il est sur une plage, le cœur battant, tentant de sauver un homme qui n’est pas encore tout pour lui mais finira par le devenir. Les lèvres qui se posent sur les siennes sont pourtant sages, la passion transpirant dans la longueur plutôt que dans la pression.
Le parfum de sa barbe et ses cheveux ramène Vénec à Rome, aux odeurs de fruits et de vin épicé, à une couchette partagée dans un tabularium délabré. Répondre au baiser lui revient comme un geste appris il y a longtemps mais jamais oublié.
Vénec sait qu’il ne pourra pas démêler les fils que cet homme a noué autour de sa poitrine, et que seuls ses étreintes semblent être capable de relâcher.
Un raclement de gorge amusé, probablement celui du Duc, vient mettre un terme à l’étreinte. Vénec est plus peiné par cette interruption qu’il ne l’avait été par celle d’Alzagar il y a tout ce temps, en mer rouge.
« Vous viendrez me voir, quand vous aurez fini ici ? » demande Arthur, son pouce encore occupé à tracer des cercles dans les poils argentés de la barbe de Vénec. « Vous connaissez le chemin, après tout. »
« Je ne pense pas que vous aurez besoin de moi, là où vous allez. » Il faut qu’il comprenne. Il faut qu’il sache – le chemin qu’il va prendre ne va pas vers le wadi, mais vers un château lugubre qui fut l’écrin de sa perte et sera, si tout se passe bien, celui de son apothéose.
« Je crois que j’aurai toujours besoin de vous, Vénec. » Cette tendresse, toujours, insoutenable. « O�� que j’aille, j’aurai toujours besoin de vous. »
Les dieux – quels qu’ils soient, Vénec a toujours été du genre à prier à tous les autels – sont injustes de lui avoir permis d’avoir cet homme, juste pour le lui arracher après. « J’vous promet de passer, » dit-il, et il espère, pour une fois, ne pas mentir en murmurant ce serment.
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marie-swriting · 1 year ago
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Rien De Sérieux - Natasha "Phoenix" Trace
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Top Gun Maverick Masterlist
Résumé : Trois fois où tu flirtes avec Natasha et une fois où tu confesses tes sentiments.
Warnings : Angst, fin heureuse, consommation d'alcool (consommez l'alcool avec modération), vomissements, confession sous les effets de l'alcool, sous-entendus de sex mais rien d'explicite, dites-moi si j'en ai oublié d'autres.
Nombre de mots : 5k
Version anglaise
Chanson qui m'a inspiré : Flirting With Her par Sir Babygirl
-Au célibat ! cries-tu avant de boire un shot cul sec avec tes deux amies Sarah et Alison. 
Un bruit résonne au moment où tu poses le verre avec force sur la table. L’alcool te brûle la gorge, mais tu pousses un léger cri de victoire. Ce soir, tu célèbres ton célibat comme tu l’as annoncé haut et fort. 
Tu as été en couple pendant près de trois ans avant que ton ex se sépare car elle a trouvé quelqu’un de mieux que toi, apparemment. Tu ne vas pas mentir, il y a une semaine, tu étais une épave. Tu étais inconsolable, tu ne sortais que pour le travail et tu restais devant ta télé à ne rien faire. Finalement, grâce aux nombreux discours encourageants de tes deux meilleures amies, tu as réalisé que c’était sa perte et non la tienne. C’est pourquoi ce soir tu veux célébrer le fait d’être célibataire et sans attache.
-Je vais enfin pouvoir faire ce que j’ai toujours voulu faire et je vais le faire sans prise de tête, annonces-tu avec joie. Je vais pouvoir m’éclater, sortir autant que je le veux, être tranquille. Tu as raison, Sarah, c’est la meilleure chose qui pouvait m’arriver. Et moi, je vous le dis, je vais m’éclater…, continues-tu alors que tes yeux se posent sur une femme aux cheveux noirs, avec elle, par exemple. Elle est magnifique.
-La phase célibataire aura duré longtemps, rigole Alison alors que tu continues à fixer la femme.
-Qui a dit que je voulais me mettre en couple ?
-Tu viens de flasher sur elle. 
-Et alors ? Rien ne dit que ça va être sérieux.
-Mais tu fais que dans le sérieux, contredit Sarah. 
-Plus maintenant, déclares-tu alors que tu recommandes un shot. 
-T’es sûre de ce que tu veux faire ? 
-Totalement ! Elle est dans la Navy, expliques-tu en pointant son uniforme, elle ne doit pas être là pour longtemps autrement dit, si ça se passe bien, tant mieux et si ça se passe mal, je n’aurai pas à m’inquiéter de la recroiser. C’est tout bénéf’. 
-Eh bien, vas-y ! t’encourage Alison.
-Et comment ! t’exclames-tu avant de boire ton nouveau shot.
Tu t’assures que tes vêtements soient en place avant d’aller au bar sous les encouragements de tes amies. Tu t’adresses d’abord à Penny et payes un verre. Tu attends patiemment que Penny donne le verre à la femme et explique que ça vient de ta part. Quand Penny part s’occuper des autres clients, la brune te regarde avec un sourire avant de boire une gorgée. Tu prends cela comme un bon signe donc tu te lèves et tu vas t'asseoir à ses côtés.
-Merci pour le verre. Bon choix, commente-t-elle en buvant un peu plus. 
-Ravie que ça te plaise. Je m’appelle Y/N et toi ?
-Natasha.
-C’est quoi ton callsign ?
Natasha te regarde surprise suite à ta question, ne s’attendant pas à ce que tu t’intéresses à ce détail.
-Phoenix, informe Natasha avec un sourire confiant. 
-Je parie que tu portes bien ton callsign.
-A toi de me le dire. Qu’est-ce qui t’amène ici ce soir ? questionne-t-elle, intriguée.
-Je profite de ma nouvelle liberté et toi ? 
-Rien de spécial, juste la détente après le travail. 
-Tu es ici pour un déploiement ?
-Oui, je reste que deux semaines. Je veux en profiter un maximum.
-Je veux également en profiter un maximum, déclares-tu avec un sourire dragueur. Tu devrais nous rejoindre, mes amies et moi. On va jouer aux fléchettes, tu es la bienvenue.
-Je viendrai.
Tu souris à Natasha puis retournes vers tes amis, la bouche grande ouverte simulant un cri de joie. Tes amies t’assoment de questions dès que tu les rejoins à la table et tu leur réponds sans perdre de temps.
-Je vous le dis, à la fin de cette soirée, j’ai au moins son numéro !
Et tu as même eu plus. 
Le lendemain, tu te réveilles dans une chambre inconnue, les bras de Natasha enroulés autour de ta taille. Comprenant que tu n’es pas rentrée après votre moment à deux, tu t’insultes mentalement. Tu ne sais pas si tu devrais attendre qu’elle se réveille ou partir tout de suite. Tu débats pendant quelques secondes avant de venir à la conclusion qu’il est préférable de fuir maintenant, surtout car tu as du travail qui t’attend. 
Doucement, tu t’extirpes des bras de Natasha et récupères tes habits au sol. Tu t’habilles en quatrième vitesse avant de marcher vers la sortie. Quand tu es sur le point d’ouvrir la porte, tu soupires de soulagement quand la voix de Natasha résonne derrière toi. Tu sursautes et te retournes vers elle, une main sur le cœur.
-Je ne pensais pas que tu étais le genre à partir comme une voleuse, rigole-t-elle. 
-Oh, eh bien, je me disais que tu ne voudrais pas que je reste plus longtemps. En fait, je…, tentes-tu d’expliquer avant de t’avouer vaincue, j’admets que je connais pas trop les conventions des plans d’un soir. C’est la première fois que je fais ça.
-Ravie d’avoir été la première. Et pour info, selon les personnes, ça peut différer, mais personnellement, ça ne me dérange pas si tu veux rester un peu plus longtemps. 
-Compris. Mais, je vais devoir y aller. J’ai du travail à faire, informes-tu, triste de devoir la quitter si vite.
-Pas de soucis. Tu vas sortir comme ça ?
Suite à sa question, tu baisses le regard sur ta tenue, ne comprenant pas sa critique. Certes, on devine que tu n’as pas une tenue habituelle pour un dimanche matin, mais elle ne paraît pas si moche. Tu ne vois pas le problème. Phoenix quitte le lit avant d’ouvrir son armoire.
-Il fait froid le matin. Tiens, tu peux prendre ma veste, dit-elle en te tendant le vêtement.
-Je suis pas sûre que je pourrais te la rendre avant que tu partes.
-Ce n’est pas grave. Au moins, ça me fera une excuse pour te renvoyer un message quand je serai dans le coin à nouveau.
-Merci pour la veste, alors. 
Natasha te sourit avec tendresse pendant que tu enfiles la veste. Tu n’oses pas bouger pendant quelques secondes, admirant une dernière fois le visage de Natasha avant de partir. Tu veux mémoriser son visage car, même si elle t’as dit qu’elle t’enverra un message quand elle reviendra, tu en doutes. Vous avez flirté, vous avez accroché, vous avez passé un moment intime agréable, mais vous n’êtes qu’une histoire d’un soir. Et puis, tu ne penses pas être prête pour commencer quoi que ce soit. 
Quand tu détaches enfin tes yeux de Natasha, tu fermes le vêtement avant d’ouvrir la porte. Natasha te demande de lui envoyer un message quand tu seras rentrée chez toi. Tu lui promets de le faire avant de la saluer.
Et, la seconde où tu arrives chez toi, tu te saisis de ton téléphone pour la prévenir : 
Message de toi à Natasha, 7h36 : 
Je suis bien arrivée. Merci encore pour la veste, je te promets de te la rendre quand tu reviendras…
Ou pas ;) 
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Six mois se sont écoulés depuis ta rencontre avec Natasha. Après ton message quand tu étais arrivée chez toi, elle t’avais répondu par un simple “contente que tu sois bien arrivée. À bientôt :)” puis, plus rien. Tu ne pouvais pas t’attendre à autre chose. Après tout, vous n’aviez partagé qu’une nuit ensemble. Il n’empêche que tu avais ressenti un léger pincement au cœur en réalisant son manque de message. 
Par conséquent, tu as tout fait pour laisser cette histoire derrière toi. Même si tu la recroisais par hasard, rien ne se passerait, c’est une certitude. Tu dois continuer ta vie tranquillement où, ces derniers temps, tu as pris de nouvelles habitudes. L’une d’entre elles étant d’aller au Hard Deck une fois par semaine avec tes amies. Contrairement à quand tu étais plus jeune, tu apprécies maintenant mieux une soirée où tu t’amuses avec tes proches, une boisson alcoolisée en mains. Tu as fait quelques nouvelles rencontres, mais rien qui ne puisse arriver à la cheville de ce que tu avais ressenti en voyant Natasha. 
Ce week-end là n’étant pas différent des autres, tu te retrouves au Hard Deck. Tu rigoles avec tes amies quand une serveuse vient te servir un cocktail que tu n’as pas commandé. Quand elle te dit qu’on te l’a offert et que tu découvres Natasha au loin, tu n’en crois pas tes yeux. Tu ne pensais plus la revoir. Elle te fait un signe avec son propre verre avant de boire une gorgée. Tu lui rends le geste et bois ton verre. À côté de Natasha, Bradley la regarde faire avant de soupirer, désespéré par la situation.
-Tu devrais aller lui parler au lieu de tenir une stupide distance de sécurité.
-On ne s’est pas vu pendant six mois, je voulais m’assurer qu’elle était encore intéressée avant de faire quoique ce soit.
-Maintenant que tu sais que c’est le cas, va la voir, ordonne-t-il en tentant de pousser Phoenix dans ta direction.
-Elle est avec ses amies.
-Et ça ne l’a pas dérangée la dernière fois pour venir te parler. Je comprends pas Natasha, t’as jamais été comme ça auparavant. 
-Je sais ! s’exclame-t-elle, énervée contre elle-même. Et je déteste savoir que je réfléchis autant. J’ai l’impression d’être toi.
-C’était gratuit. Ce n’était même pas sérieux ce que vous aviez, tu n’as pas à te faire des nœuds au cerveau. Allez, va lui parler.
-Et lui dire quoi ? 
-J’en sais rien, moi ! J’ai pas eu une aventure avec elle. Si tu veux pas lui parler, invite la à danser alors, propose Bradley, agacé.
-Personne est en train de danser. 
-Dans moins d’une minute, ça ne sera plus le cas. Va la rejoindre, je m’occupe du reste. 
Natasha boit d’une traite son verre avant de marcher vers toi avec un faux air confiant. De son côté, Bradley se dirige vers le piano, attendant le moment parfait pour commencer à jouer. 
Tu parles avec Sarah qui est en face de toi quand Alison attire ton attention en te donnant un léger coup dans les côtes. Tu regardes ton amie, les sourcils froncés alors qu’elle te fait un signe de regarder de l’autre côté. Au même moment où tu tournes la tête, Natasha arrive en face de toi et Bradley commence à jouer les premières notes de Great Balls Of Fire. Les personnes du bar se mettent à danser instantanément alors que Natasha te tend sa main avec un sourire.
-On danse ?
Pour simple réponse, tu lui prends la main. Tu te lèves de ta chaise et suis Natasha qui t’amène vers le piano, tes amies sur tes talons. Vous accompagnez Bradley au chant alors que Natasha et toi dansez sans vous souciez du monde qui vous entoure. Vous rigolez, vous vous faites tournez chacun votre tour jusqu’à la dernière note de la chanson.
Quand Bradley termine de chanter, Natasha garde ta main dans la sienne. Vous vous regardez avec un grand sourire.
-Je ne savais pas que tu étais de retour. Tu ne m’as pas envoyé de message, déclares-tu, encore surprise.
-J’allais le faire, je viens juste d’arriver. 
-Tu restes là pendant combien de temps ?
-Trois semaines.
-Donc on a un peu plus de temps que la dernière fois. Il faut en profiter pour rattraper le temps perdu. J’espère que j’aurai le temps pour te rendre ta veste, même si je dois t’avouer que j’aimerais bien la garder, mais tu peux toujours venir chez moi pour essayer de la récupérer, proposes-tu avec un regard dragueur.
-Je le ferai. Au moins, cette fois, je serai sûre que tu ne partiras pas comme une voleuse, rigole Natasha et tu lèves les yeux au ciel, faussement énervée.
-Tu ne vas pas me lâcher avec ça, hein ?
-Non. 
Malgré toi, ton cœur fond en regardant le sourire malicieux de Natasha. Tu ne veux pas l’avouer, mais elle t’a manqué. Toi qui pensais l’avoir oubliée, tu réalises que tu étais loin de la réalité. Mais il faut croire que tu n’étais pas la seule. Tu es rassurée de constater que tu l’as marquée autant qu’elle t’a marqué, mais tu ne voulais pas t’attacher à quelqu’un de nouveau de sitôt. 
Cependant, tu laisses derrière toi ces sentiments conflictuels le restant de la soirée, profitant de ce moment avec Natasha et apprenant à mieux la connaître. 
Comme il y a six mois auparavant, après quelques commentaires dragueurs, Natasha se retrouve dans ton lit, tes bras autour de son corps. 
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Message de Natasha à toi, 21h05 : 
Hey, je suis de retour en ville. Tu es libre ce soir ?
Tu regardes le message de Natasha pendant plusieurs minutes, ignorant quoi répondre. Tu es, effectivement, libre ce soir-là, mais tu ne sais pas si c’est une bonne idée. Depuis vos retrouvailles au Hard Deck il y a trois mois, vous vous êtes revues à de nombreuses reprises et tu dois avouer que tes sentiments pour elle sont de plus en plus forts. 
Au début, tu as pensé que ça serait un simple béguin passager, mais elle hante ton esprit et tu n’attends que le moment où tu la reverras. Certes, votre relation est plus physique qu’émotionnelle, mais tu prends tout ce qu’elle veut bien te donner. Malgré toi, elle a réussi à laisser son nom sur tes lèvres et tu te languis de l’avoir dans tes bras. Tu aimerais plus, cependant ce n’est pas son cas, tu en es à peu près certaine. Tu devrais garder tes distances avec Natasha, ça serait préférable. Ainsi, tu pourras éviter ton cœur de se briser à nouveau, surtout pour une relation inexistante. 
Tu dois lui mentir et dire que tu ne peux pas la voir. C’est ce qui est mieux pour toi. C’est ce que tu vas faire. Tu vas rester loin d’elle.
Tu n’es pas restée loin d’elle.
Sans vraiment savoir comment, tu t’es retrouvée dans la chambre d’hôtel de Natasha, vos vêtements se sont retrouvés au sol et vous vous êtes retrouvées dans le lit. Une partie de toi t’insulte de tous les noms pour ne pas avoir écouté ton côté rationnel, mais actuellement, c’est le cadet de tes soucis. 
Dans les bras de Natasha, vous discutez sur divers sujets et tu réalises que si vous aviez une réelle chance, vous pourriez avoir une belle histoire d’amour. Vous avez de nombreux points communs et votre vision sur le monde et le futur sont similaires. Tu aurais pu avoir un beau futur avec Natasha. Cependant, après chaque moment intime passé ensemble, Natasha te rappelle bien que vous n’irez jamais plus loin que des nuits partagées ensemble.
-Je suis contente de t’avoir rencontré, tu sais, commence Natasha en te serrant un peu plus contre elle. À cause de mon boulot, ça a toujours été compliqué de former des relations, mais avec toi c’est simple, sans prise de tête. On ne cherche pas du sérieux donc ce qu’on a nous suffit.
-Ouais, c’est vrai que c’est bien. Je profite à fond de ma vie de célibataire pour la première fois de ma vie, affirmes-tu en cachant ta déception. 
-Tu sais le jour où tu auras rencontré quelqu’un qui en vaut la peine, tu pourras me le dire. Je comprendrai si tu voulais qu’on coupe tout contact.
-De même pour toi .
-Tu n’as pas à t’inquiéter de mon côté.
-Tu ne veux pas de relation sérieuse ? Jamais ? questionnes-tu en la regardant dans les yeux.
-C’est pas que je n’en veux pas, c’est que c’est plus simple comme ça. Je ne pourrais jamais réellement donner à une autre personne la relation qu’elle mérite alors autant gagner du temps. Et puis, les relations à distance, ce n’est pas vraiment mon truc et je ne veux pas demander à la personne de tout plaquer pour moi, déclare-t-elle comme si c’était une évidence.
-Mais certaines personnes arrivent à trouver un équilibre entre le boulot et leur couple.
-Tu as raison. Je ne sais juste pas si je trouverai cette personne un jour.
En entendant sa phrase, ton cœur se serre. Natasha vient de te faire une bonne piqûre de rappel. Tu dois t’éloigner d’elle. Elle ne veut pas de relation sérieuse et même si elle en voulait une, clairement tu n’es pas la personne qu’elle aime. Elle t’a dit les yeux dans les yeux qu’elle n’avait pas trouvé une personne qui valait la peine d’avoir une relation. 
Tu retiens les larmes du mieux que tu peux en la regardant. Quand tu réalises que tu ne vas pas y arriver, tu éclaircis ta gorge avant de te relever et récupérer tes affaires au sol.
-Je… Je dois y aller. Je travaille tôt demain, annonces-tu en enfilant ton haut. 
-On peut aller se coucher maintenant si tu veux.
-Non, je dois rentrer chez moi. Je n’ai pas mes affaires.
-On pourra se revoir dans les jours à venir ?
-Je ne pense pas, je suis plutôt occupée en ce moment, mens-tu en remontant la braguette de ton pantalon. Je… Salut, bégayes-tu.
Tu ne laisses pas le temps à Natasha de te dire au revoir et tu fuis sa chambre d’hôtel. Tu cherches tes clés de voiture dans ton sac à main alors que tes larmes s’agglutinent dans tes yeux. Tes larmes finissent par couler quand tu quittes le parking. 
Tu le savais. Tu savais que tu allais finir avec un cœur brisé si tu continuais et ça ne t’a pas arrêté. Pourquoi faut-il que tu aies un cœur si fragile ? Pourquoi faut-il que tu t’attaches aux personnes aussi facilement ? Pourquoi ne peux-tu garder une distance émotionnelle ? Natasha y arrive très bien, alors pourquoi pas toi ? 
En arrivant chez toi, tes pleurs se sont calmés, même si tes joues sont encore mouillées. Tu te prépares pour aller te coucher et avant de t’installer dans ton lit, tu prends ton téléphone. Tu es sur le point d’ouvrir tes contacts quand tu reçois un message de Natasha.
Message de Natasha à toi, 00h30 : 
J’espère que la prochaine fois on aura un peu plus de temps :) 
Tu n’as pas la force de répondre. À contrecœur, tu supprimes la conversation puis tu supprimes son numéro - non sans hésiter pendant quelques secondes. Tu reposes ton téléphone et tentes de trouver le sommeil malgré ton cœur en mille morceaux. 
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Quatre mois sont passés depuis ta dernière fois avec Natasha et tu t’en es plus ou moins remise. 
Enfin, si on prend en compte ton état actuel, on dirait que tu en souffres encore. Dire que tu es saoule serait un euphémisme. Tu ignores combien de verres tu as bu au total mais tu sais que si tu essayes de marcher, tu vas tomber. Et tout ça, à cause d’un maudit message. Techniquement, tu aurais pu passer outre ce message. N’ayant plus le numéro de Natasha, il était indiqué comme venant d’un numéro inconnu et elle ne disait rien de spécial. Son message était un simple et innocent "hey 😘", mais ça a suffi pour comprendre qui était l’expéditrice et te faire souffrir au passage. Tu pensais que tu avançais enfin et ta réaction te prouve que ce n'était qu'une impression. 
Tu es seule à ta table même si tu es venue avec ton amie Sarah. Elle est actuellement en train de danser avec un homme qu'elle vient de rencontrer. Au départ, elle ne voulait pas te laisser seule, sachant que tu noies ton chagrin. Toutefois, tu lui as assuré qu'elle pouvait s'amuser sans culpabiliser alors que tu commandais un sixième verre. 
Tes yeux fixent tes mains tenant le verre alors que tu te perds dans tes pensées. Tu n'aurais pas dû commencer cette relation avec Natasha. C'est la phrase qui tourne en boucle dans ta tête depuis que tu as quitté sa chambre d'hôtel. 
Le lendemain de votre dernière fois, tu étais allée voir tes amies et avait déversé toute ta tristesse dans leurs bras. Toutes les deux, elles t'ont affirmé que tu devais passer à autre chose, comme tu le craignais. Une partie de toi espérait qu'elles t'encourageraient à te battre pour ta potentielle relation avec Natasha. Malheureusement, tes amies sont réalistes. 
Tu continues de boire ton verre lentement quand tu sens la présence de quelqu'un à tes côtés. En tournant la tête, tu vois Natasha et tu te dis que tu ne devrais pas finir ta boisson. Ton état d'ébriété est si fort que tu commences à avoir des hallucinations. Tu ne pensais pas ça possible. 
-Hey, comment ça va ?
Ce n'est peut-être pas une hallucination finalement. La voix de Natasha te semble bien réelle.
-Oh, salut ! t'exclames-tu en tentant d'être naturelle. 
-J'imagine que c'est pas ton premier verre. 
-Eh bien, c'est possible. Probable. 
-Tu crois pas que tu devrais rentrer ? Tu es venue seule ? questionne-t-elle en cherchant une de tes amies du regard.
-Avec Sarah. 
-Tu veux que je te ramène chez toi ? 
-Non, je vais attendre Sarah, te dépêches-tu de répondre, te rappelant que tu dois garder tes distances. 
-Elle m'a l'air occupée, constate Natasha en voyant ton amie. Attends ici. 
Sans que tu puisses l'arrêter, Natasha s'éloigne de toi et va retrouver Sarah. Tu la vois lui parler et ton amie te regarde avant de hocher la tête, réticente. Rapidement, Natasha revient vers toi et enlève ton verre de tes mains. Tu t'apprêtes à protester quand elle t'aide à te relever. 
-Allez, on rentre. 
-Mais je dois rentrer avec Sarah, t’opposes-tu. 
-Je l'ai prévenue que je te ramène, t’informe-t-elle, te surprenant. 
-Elle a accepté ? 
Tu n'aurais pas pensé que Sarah aurait accepté, sachant qu'elle ne cesse de te répéter que tu dois absolument oublier Natasha. Ton état doit être encore plus pathétique que tu ne le croyais.
-Vu à quel point tu es bourrée, on s'est dit que c'était préférable de te ramener chez toi maintenant. Allez, viens. 
N'ayant pas la force de te battre, tu cèdes et suis Natasha dans sa voiture. Une fois attachées, Natasha démarre. Ta tête collée contre la vitre de la voiture, tu contemples la nuit, tes pensées tout embrouillées. 
Après quelques minutes, tu détaches tes yeux du ciel et regardes Natasha. Tu admires chaque centimètre de sa peau alors qu'elle est concentrée sur la route. 
-Tu es vraiment magnifique, déclares-tu sans préambule. 
-Oh, euh, merci, répond Natasha, gênée. 
-Comment tu peux être si magnifique ? Et ce n'est pas tout ! Tu es aussi intelligente, drôle et encore pleins d'autres qualités. 
-Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que c'est des accusations ? demande-t-elle en entendant ton ton rempli de reproches.
-Parce que si tu étais moins parfaite ça serait plus simple. 
-Je suis loin d'être parfaite. Et qu'est-ce que tu veux dire par "ça serait plus simple"? 
-Arrête la voiture, rétorques-tu en sentant une envie de vomir monter. 
-Quoi ?
-Arrête la voiture ! Gare toi !
La voiture est à peine à l'arrêt que tu es déjà sortie. Tu peux tout juste faire deux pas avant de vider le contenu de ton estomac. Natasha vient rapidement derrière toi et tient tes cheveux. Quand tu as fini de vomir, tu respires pendant quelques secondes avant de te redresser, une expression honteuse sur ton visage.
-Désolée, c’était pas sexy.
-Ce n’est pas grave. Tu te sens mieux ? s’inquiète-t-elle en examinant ton visage.
-Ça m’a fait du bien de vomir. 
-Tiens, te dit Natasha en te donnant un mouchoir. Je crois que j’ai une bouteille d’eau dans ma voiture et des pastilles à la menthe, tu en veux ?
-Je veux bien, s’il te plait. 
Pendant que tu t'essuies la bouche, Natasha va chercher de l’eau et une pastille. Quand elle te tend la bouteille, tu te rinces rapidement la bouche avant de mettre la pastille dans ta bouche. Vous restez debout encore quelques minutes, voulant s’assurer que ton ventre ne va pas continuer à se vider.
-Tu te sens prête à repartir ? questionne-t-elle en caressant ta joue.
-Je crois, oui, mais conduis doucement, c’est plus sûr. 
-Dis-moi si tu as besoin qu’on s’arrête à nouveau. 
Délicatement, Natasha te prend la main et t’accompagne vers la voiture. Cette fois, tu restes silencieuse tout le long du trajet. Tu es concentrée sur le paysage et Natasha n’ose pas perturber tes pensées. Au fur et à mesure de la route, tes paupières deviennent lourdes et tu finis par t’endormir.
Quand Natasha arrive chez toi, elle te réveille doucement. Tu grognes légèrement avant d’ouvrir les yeux. Natasha te soutient jusqu’à ta porte alors que tu dors debout. Elle t’amène dans la salle de bain où elle t’aide à te préparer pour aller te coucher - et où tu peux enfin aller te laver les dents. Quand tu es prête, vous allez dans ta chambre et tu t’allonges sans attendre une seconde. Tu t’installes confortablement pendant que Natasha positionne la couverture comme il faut sur toi. Elle s’apprête à partir quand tu serres sa main.
-Reste, murmures-tu avec des yeux endormis. Je ne veux pas être seule.
-Je reste là, je vais juste dormir sur le canapé.
-S’il te plaît, reste avec moi, insistes-tu en tentant de la tirer vers toi. 
-Tu en es sûre ?
Pour simple réponse, tu hoches la tête. Natasha enlève ses chaussures et son pantalon, restant seulement avec ses sous-vêtements et son tee-shirt avant de te rejoindre dans le lit. Allongée sur le côté, tu cherches la main de Natasha. Elle comprend ce que tu veux et place sa main autour de ta taille, plaquant ton dos contre son torse. À son touché, tu lâches un soupir d’apaisement. 
-Au fait, il faut vraiment que je te rende ta veste, dis-tu avec une voix endormie. Je ne peux plus la garder tout comme je ne devrais pas t’avoir aussi proche de moi, continues-tu, faisant froncer les sourcils de Natasha. Je tiens à toi, tu sais. Plus que je ne le devrais. Je t’aime bien, Nat’.
Et sur ces mots, tu t’endors. Derrière toi, Natasha se demande si elle a bien entendu ce que tu murmurais et surtout si tu le pensais. Après tout, ce n’est peut-être que les effets de l’alcool ? Cependant, elle ne peut empêcher un sourire de prendre place sur ses lèvres avant de resserrer son étreinte autour de ton corps.
Le lendemain matin, tu te réveilles avec une des plus grosses gueules de bois de ta vie. Tu as définitivement passé l’âge pour boire autant sans en affronter les effets. Tu ouvres doucement les yeux, craignant que la lumière du jour ne te les brûle. Heureusement, il y a assez de lumière pour te permettre de voir sans te faire mal. En jetant un coup d'œil à ta table de nuit, tu trouves un verre d’eau et un médicament que tu prends sans te faire prier après t’être assise.
Quand tu reposes le verre, la porte de ta salle de bain s’ouvre sur Natasha, te faisant froncer les sourcils instantanément. Tu ne te rappelles pas d'être rentrée avec elle. En voyant la panique dans tes yeux, Natasha se rapproche de toi avec un sourire rassurant.
-Il ne s’est rien passé. Je t’ai aidé à rentrer chez toi cette nuit.
-Oh, d’accord. Et Sarah, elle sait que…
-Elle sait, oui. Je l’avais prévenue avant qu’on parte. Comment tu te sens aujourd’hui ? demande Natasha en s’installant en face de toi sur le lit.
-Comme si j’avais trop bu hier soir, rigoles-tu et elle fait de même.
-Je peux imaginer. Tu te rappelles de quelque chose, par rapport à hier soir ? questionne-t-elle, une pointe de peur dans sa voix
-Euh, quelques passages, mais… 
Tu t’arrêtes dans ta phrase alors que tu essayes de te rappeler de la soirée d’hier. Certains passages sont plus flous que d’autres, mais un est très net. Ta confession avant que tu ne t’endormes. Tes joues chauffent et tes mains deviennent moites. Tu espères de tout coeur que Natasha n’ait rien entendu. Toutefois, son regard appuyé te fait comprendre que tes espoirs sont vains.
-Dis-moi que je n’ai pas dit ça. Est-ce qu’on peut faire comme si je n’avais rien dit ?
-Pourquoi ? demande-t-elle sans comprendre.
-Parce que c’est gênant et parce que ça ne pourrait pas fonctionner entre nous.
-Qui te dit que ça ne pourrait pas ?
-Toi, déclares-tu comme une évidence. Tu as dit que tu ne voulais pas d’une relation sérieuse ou d’une relation à distance.
-C’est pour ça que tu ne réponds pas à mes messages ?
-A quoi ça aurait servi ? A part à me faire mal au coeur, dis-tu en évitant son regard. Je sais que j’ai dit que je ne voulais rien de sérieux quand on a commencé à se voir et c’était vrai au début, mais j’aime passer du temps avec toi, être à tes côtés, t’écouter parler même si je sais que je ne devrais pas. J’aurais dû mettre un terme à notre relation quand mes sentiments ont changé. Je comprendrais si tu ne voulais plus me parler, chuchotes-tu, les larmes te montant aux yeux. 
-Y/N…, commence-t-elle en te prenant la main. Je suis désolée de t’avoir donné l’impression que je ne voulais pas de toi. J’ai paniqué quand j’ai réalisé mes sentiments. Je pensais que tu ne voulais rien de sérieux alors j’ai essayé de garder mes distances tout en restant proche de toi et je t’ai blessé. Je suis désolée. Mais je veux une relation sérieuse avec toi. Et peu importe, s’il y a la distance, je veux essayer avec toi, car tu en vaut la peine. Je tiens à toi, confesse Natasha, te faisant relever les yeux vers elle. 
-Ne dis pas ça pour me faire sentir bien, j’étais ivre quand je l’ai dit et…
Les lèvres de Natasha sont sur les tiennes avant que tu puisses ajouter un autre mot. Surprise, il te faut un temps avant de répondre à son baiser. Les mains de Natasha trouvent leur chemin jusqu’à tes hanches alors que les tiennent se perdent dans ses cheveux. Vous vous embrassez quelques secondes avant de vous séparer. Tu gardes les yeux fermés un peu plus longtemps, appréciant ce sentiment. Ce n’est peut-être pas la première fois que tu embrasses Natasha, mais ce baiser est différent de ceux que vous avez pu partager.
-Tu me crois maintenant quand je te dis que je tiens à toi aussi ou il te faut plus de preuves ?
-Je crois qu’il m’en faut encore d’autres, oui, souris-tu avec un regard amoureux.
-Dans ce cas-là, alors…, reprend Natasha avant de poser ses lèvres sur les tiennes à nouveau.
Top Gun Maverick Masterlist
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lisaalmeida · 1 year ago
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Belle Lettre d'amour... à lire......
Lettre de Consuelo de Saint-Exupéry à son mari Antoine St Exupery
Fin décembre 1944
Que j’aille très loin, en train, en avion, sous la mer, par la terre, j’ai l’impression que jamais je ne pourrai arriver jusqu’à toi.
Tonio, Tonito, mon homme, mon fils, mon clocher, fais sonner les grandes cloches parce que je ne peux pas respirer. J’ai grossi en attendant la houle qui va te ramener.
Je tombe avec les feuilles, avec la pluie, avec ma jupe de fête.
Je ne peux pas marcher à force d’attendre le moment où
je reverrai tes yeux, ronds comme des fleurs.
Tu ne vois pas que je ne peux pas arroser l’arbre de Noël pour le faire grandir. Mon mari des étoiles, j’ai de tout petits pieds et de toutes petites mains, il faut que tu reviennes m’aider.
Je ne sais pas comment j’ai marché depuis mon enfance jusqu’à aujourd’hui. Ma vie fut un immense vertige.
A présent, j’ai des cheveux gris, j’ai tellement de larmes dans ma bouche que cela me suffirait pour boire toute ma vie.
Pourquoi Tonio, mon Tonio, mon mari,
mon mal et mon bien, mon ciel et mon enfer,
es-tu parti pour ne jamais revenir ?
Je ne peux pas le croire, je ne veux pas le savoir, tu es parti dans ton avion, le 31 juillet, en mission de guerre et tu n’es pas revenu. Pas de nouvelles de toi et l’année va finir. Il faut que je l’accepte, et si je l’accepte, c’est pour t’aimer davantage.
Comme je t’aurais aimé si tu étais revenu ! Comme toi aussi tu aurais fait la même chose pour moi !
Seigneur à la couronne d’épines, arrache-moi le cœur pour qu’il ne me fasse plus mal.
Tu sais, toi, que Tonio est tout pour moi. Sans lui, je ne suis rien. Sur la table de ma chambre d’hôtel, j’ai un livre de lui, son portrait avec son manteau de soldat en cuir et ses fines mains d’homme comme des ailes et sa barbe pousse avec mes larmes.
Seigneur grand et miséricordieux, je te donne ma peine et ma douleur.
Mon Père, aide-moi. Je n’ai personne pour aimer, pour attendre, pour embrasser.
Ma maison est devenue petite, seule ma fenêtre reste ouverte pour faire entrer le ciel où il est parti en s’envolant pour ne pas revenir.
Rendez-le-moi mon Père, je vous en prie, faites un miracle.
Si vous me le rendez dans sa tendresse, je le coifferai, je le laverai, je l’embrasserai et ensemble nous irons jusqu’à vous
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yenasmatik · 3 months ago
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Second contact
Naruto - Lee & Gaara (almost shippy if you squint) Prompt: Hug ask game, Câlin Réconfortant (comforting hug) Takes place after the Lee&Gaara vs Kimimaro fight Content warnings: Gaara's general personality and trauma?
[in French]
Quand ils arrivent devant les portes de Konoha, la tête de Lee a roulé contre l'épaule de Gaara. Il titube plus qu'il ne marche, mais son bras reste ferme. Sa respiration est lente, bruyante, et son souffle brûle la peau presque à nu de Gaara.
"Lee. Nous sommes arrivés."
Lee redresse brusquement la tête, et ses cheveux tracent une ligne de frissons contre l'armure fine comme du papier sur la joue de Gaara.
"Ah !" Il penche la tête, se contorsionne pour… observer l'état de son corps ? "J'ai rouvert deux soutures, Tsunade-sama va être fâchée…"
Gaara cligne des yeux. Tsunade - la nouvelle Hokage, d'après les explications de Temari. Une kunoichi célèbre pour ses exploits pendant la guerre. Gaara avait l'impression que Konoha traitait ses ninja comme de petites… choses…. précieuses ? Mais le Hokage précédent avait fait un discours sur la violence de l'examen (comme si Konoha, grand vainqueur de la dernière guerre, pouvait comprendre la violence de ses guerres par proxy). Peut-être que le chef du village se charge de distribuer les punitions aux soldats qui n'obéissent pas assez aux ordres ?
Lee a dit qu'il n'en voulait pas aux autres pour… pour… Mais il en veut sûrement à Gaara. Pour.
Il a laissé Gaara l'aider, laissé Gaara l'accompagner, laissé Gaara le porter. (Laissé Gaara le toucher. Il devrait pourtant savoir, connaître chaque raison de rester loin, loin d'un monstre comme…)
Lee a désobéi à la nouvelle Hokage. Elle lui avait donné des ordres spécifiques, et elle sera furieuse de son manque de contrôle. Dans son état, quelles sont les chances de Lee de survivre à un chuunin missionné pour l'assassiner ? Un jounin ? Un anbu ?
Quelque chose gronde entre les côtes de Gaara. (Lee l'a laissé le toucher. Lee, un être humain, une personne en chair et en os, qui lui a fait face et l'a blessé le premier, qui a échappé au sable de mè…. de Shuukaku, s'est reposé contre son flanc, agrippé à son épaule. Et l'a touché, sans frémir. Pendant deux heures.)
La voix de Temari résonne à ses oreilles. Il ne doit pas attaquer Konoha. Ne doit surtout, surtout pas nuire à la diplomatie entre son village et le leur. C'est sa grande sœur qui le lui demande.
Gaara cligne des yeux. Sa vue est étrangement trouble, tout à coup. (Lee l'a laissé le toucher.)
Il pousse lentement Lee sur ses jambes, l'aide à se tenir droit. Temari ne lui a pas demandé de ne pas aider Lee à garder l'air puissant et dangereux.
Il laisse le bras de Lee autour de ses épaules pendant quelques secondes de plus, et pose sa main libre quelque part (clavicule, un pouls qui palpite dangereusement vite sous ses doigts) sur du spandex vert. Lee le regarde avec une mimique confuse.
Gaara force ses paupières à rester ouvertes, laisse le sable absorber l'humidité qui obstrue sa perception.
"Si la Hokage a investi les ressources pour ta guérison, tu as de la valeur pour le village. Dans la situation actuelle, elle n'aura pas de jounin ou d'anbu à envoyer te trouver. Sois vigilant. Tu étais plus fort quand tu m'as combattu."
Cette fois, c'est Lee qui cligne des yeux. Il ressemble à un chameau, placide et inconscient. Kankurou s'est fait mordre les doigt par un chameau, un jour où il s'intéressait plus à sa conversation avec une camarade de l'école des marionnettes qu'à l'animal qu'il était censé harnacher. Gaara observe Lee, et se demande s'il aura suffisamment d'instinct de survie pour mordre le compatriote que la Hokage lui enverra.
Lee fronce les sourcils. Puis il sourit.
Son bras appuie sur l'épaule de Gaara, et le peu de sable qui lui reste suffit tout juste à l'empêcher de basculer vers l'avant. Il se heurte quand même au torse de Lee, qui a fait un pas pour se coller à lui, passer un bras autour de son corps, la main vers sa colonne vertébrale…
"Merci Gaara-kun."
Gaara s'immobilise, pétrifié, certain, pendant une seconde, que le sable est en train de former un cercueil autour de lui-même.
"Ne t'inquiète pas, je vais courir jusqu'à l’hôpital et suivre toutes les recommendations des infirmières ! Et je n'abandonnerai pas mon entraînement pendant ma convalescence !"
Lee se détache de lui, et Gaara prend une longue inspiration. Il regarde les portes s'ouvrir, les gardes l'observer avec (répulsion terreur dégoût) méfiance, et Lee trotter à l'intérieur, en ne trébuchant qu'une fois.
Les portes se referment. La coquille qui comprime sa poitrine se relâche, lentement, centimètre par centimètre.
Quand les portes se rouvrent pour laisser sortir Kankuro, il se laisse appeler, entraîner à l'intérieur, et ignore les regards inquiets de son frère. Il n'est pas blessé. Juste vidé de la majeure partie de ses réserves. (La deuxième partie est transmise par les signaux que Baki-sensei leur avait fait apprendre pour leur… mission précédente. Père n'est plus là pour commanditer, mais Konoha a une nouvelle Hokage, et elle est déjà mécontente d'un de ses propres ex-candidats à l'examen.)
Il remarque à peine les regards hostiles des villageois. Quand il bouge, il sent le fantôme de Lee contre son thorax, son épaule et le creux de ses reins.
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swedesinstockholm · 1 year ago
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31 août
je suis tellement habituée à écrire à r. le soir au lit que ça me fait bizarre quand je me couche sans mon téléphone. ça fait une semaine que je dois répondre à n. pour notre éventuelle coloc à berlin, une semaine que j'ai une amie à BERLIN qui attend que je lui réponde pour qu'on se mette à chercher un appart ensemble et je lui ai toujours pas répondu. je sais pas si c'est parce que je suis terrifiée par l'aspect concret de la chose ou si c'est parce qu'au fond je préfèrerais aller vivre à bruxelles. j'ai rejoint un groupe fb de locations et de colocs et c'est l'enfer mais c'est là que mon coeur m'appelle. et c'est pas à cause de r. mais il me donne envie de me réveiller pouvoir être sur un pied d'égalité avec lui. même si lui non plus n'a pas de job alimentaire, mais au moins il vit pas chez sa mère. oh ça rime. j'ai envie de lui raconter toute ma vie, enfin La Situation et tout ça, parce que hier quand je lui ai dit que j'étais cassée parce que j'arrivais plus à écrire il m'a hurlé une version hystérique de cassé de nolwenn leroy qui m'a fait mourir de rire et puis il m'a rassurée il m'a donné des conseils et il m'a demandé à quel point j'étais angoissée etc et QUI dans ma vie prend soin de moi comme ça?
hier je discutais avec ru. et je lui ai raconté mes projets avec r. et elle disait que j'avais toutes mes chances de faire évoluer la situation avec tout le temps qu'on allait passer ensemble à travailler, so many chances! j'avais l'impression qu'elle jouait le rôle de mon enabler alors que j'essaie de me sortir de mon addiction. non ru.! non! j'ai du contrôler très fort mes illusions lundi soir aussi quand c. t. la dramaturge m'a écrit pour me demander ce que je faisais en ce moment et si j'avais un full time job, sans préciser pourquoi elle me demandait ça. pourquoi tout le monde a décidé de me mettre à l'épreuve comme ça? comment je suis sensée ne pas m'imaginer qu'elle veut travailler avec moi? elle m'a toujours pas répondu et le suspense me tue. mais peut être qu'elle me répondra jamais et qu'elle cherchait juste des témoignages de loseuses de la vie qui travaillent pas pour une pièce de théâtre documentaire ou je sais pas quoi, comment savoir?
2 septembre
j'ai envoyé mon poème à la revue affixe ce soir à minuit 24 heures avant la deadline, même s'il est pas publié c'est pas très grave parce que ça m'a fait du bien de me remettre sérieusement à la poésie, ça change de mes jérémiades du journal, même si j'y raconte à peu près la même chose. il s'appelle marrons glacés et c'est archi cryptique mais tout ce que j'y dis c'est que je fais rien de ma vie je veux pas travailler je suis coincée je suis bisexuelle je suis amoureuse je suis en feu je me masturbe. y a pas vraiment de fin. en écrivant "trois perles ambrées me coulent entre les cuisses" ça m'a excitée et je me suis masturbée sur mon lit avec mon poème à côté de moi. voilà à quoi me sert la poésie. ma nouvelle façon préférée de dire que je suis bi: délicat délicate - les deux me vont. ma nouvelle façon préférée de dire que je veux qu'on me fasse l'amour: déglacez-moi comme un marron.
4 septembre
premier jour de mer je me suis réveillée avec mon oeil plus gonflé que jamais après une nuit de bave et de larmes et de sinus qui pousse, je me suis levée et j'ai mis un sweat noir par dessus ma chemise de nuit ancestrale en coton épais, relevé mes cheveux en chignon avec une pince et mis mes lunettes de soleil pour aller déjeuner chez c. et quand je suis arrivée sur la terrasse elles ont dit quelle élégance! on dirait audrey hepburn! et c'était pas vrai mais j'étais contente de mon exploit d'être passée de monstrueuse à audrey hepburn.
je reste éloignée d'internet et de mon téléphone sauf pour écrire à r., cet après-midi j'ai écrit plein de petits poèmes avec tous les mots que j'ai notés dans mon carnet en écoutant france inter dans la voiture hier (pas de temps morts dans les transports) et après deux heures et demi d'écriture je suis partie à la plage me baigner dans les vagues, ce que je peux pas faire à la maison. j'ai marché pendant un moment avec l'eau à mi-cuisses pour drainer ma cellulite comme si je venais de lire un article de elle qui me dit comment optimiser mes vacances à la plage pour avoir un hot bod. j'en peux plus de mes grosses cuisses boursouflées et de ma petite taille qui contraste avec mes hanches larges et de mes seins qui pendent et qui menacent à chaque instant de s'échapper de mon maillot. tellement plus que ce matin à la caisse de hyper u quand j'ai voulu rejoindre maman dans la file et qu'un chariot me bloquait le passage et qu'un vieux m'a dit vous êtes mince mais là vous ne passerez pas! j'étais contente parce qu'il a jugé que j'étais mince. voilà.
en sortant de l'eau j'ai lu le livre de léa rivière qui parlait de la rivière justement, comment elle devenait la rivière quand elle était dedans, qu'elle apprenait de la rivière en lui faisant confiance, en immergeant son corps, en étant-avec elle (donna h.), en écoutant comme elle, dans son vacarme, c'était la lecture parfaite de post baignade dans la mer. elle dit plein de choses que je dis dans mon scénario. j'ai fait une pause dans ma lecture pour y réfléchir. est-ce qu'on dit les mêmes choses parce qu'on a lu les mêmes livres ou parce qu'on ressent vraiment les mêmes choses quand on est dans l'eau/dans la nature en général? j'ai lu jusqu'à sept heures et je suis rentrée je me suis douchée et j'ai mangé du pain avec du fromage toute seule avec un soupir de satisfaction.
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