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#important d'en parler
french-ao3 · 4 months
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Lore.FM, ou pourquoi créer un "Audible pour Archive of Our Own" n'est pas une bonne idée
Ce blog n'a pas l'habitude de couvrir des sujets d'actualité, mais qui sait, peut-être le devrait-il. Du fait du caractère récent des évènements dont je vais parler ici, je ne peux pas espérer atteindre le niveau de détachement et d'objectivité que je tente d'avoir dans mes autres posts, donc je vous invite à vous renseigner de votre propre côté. Je ferai de mon mieux pour ajouter des sources à ce post dans un avenir proche.
Que se passe-t-il ?
Lore.FM est un projet d'application mobile et de site web qui vise à produire des versions audio de fanfictions publiées sur le site Archive of Our Own. La créatrice du projet est particulièrement active sur Tiktok, où elle décrit le projet comme un "Audible pour Ao3". Le projet affirme avoir été créé dans une optique d'accessibilité pour les personnes malvoyantes ou celles qui préfères les formats audio. U
Il y a pourtant quelques gros, GROS problèmes inhérents à ce projet.
Le consentement des auteur.ices dont les fanfictions seraient importées sur lore.fm ne semble pas être un facteur pris en compte. C'est pour moi le plus gros problème de ce projet, qui semble destiner à faire du profit sur le travail d'autres personnes, et ce sans leur accord.
Du fait que leur travail se trouverait sur une application séparée d'Ao3, les auteur.ices ne seraient pas en mesure de recevoir des retours sur leur travail. Ni commentaires, ni bookmarks, ni kudos, pas même une simple vue.
D'après les propos de la créatrice, il serait possible de demander de faire retirer sa fic... en donnant des informations personnelles afin de prouver que l'on en est bien propriétaire, dont votre adresse, numéro de téléphone et adresse mail.
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Je ne crois pas devoir expliquer pourquoi donner des informations de ce genre à des gens qui, on l'a établi, ne semblent pas se soucier du consentement d'autrui.
Quid des auteur.ices décédé.es ? Quid des personnes ayant cessé d'utiliser Ao3 ? Quid de celles qui fréquentent peu les réseaux sociaux, et pourraient ne pas avoir vu passer l'information ? Comment feront ces personnes pour défendre leur travail ?
Ce procédé est malhonnête et irrespectueux. Ce n'est pas un projet au service de la communauté, puisqu'il ne profite pas aux auteur.ices.
Un deuxième axe qu'il me semble important de mentionner est le fait que le logiciel qui transformerait le texte des fics en média audio incorpore certainement de l'intelligence artificielle partiellement ou totalement. La créatrice affirme le contraire, mais de sérieux doutes ont été émis à ce sujet.
Dans une communauté qui tourne autour de la volonté des fans à créer de leur propres mains, je ne pense pas que l'IA mérite notre attention.
Que faire ?
Tout d'abord, ne pas paniquer. Il ne sert à rien de courir supprimer toutes ses fics et de s'enfermer dans une caverne tel un ermite parce le monde est trop décevant. Ce projet, même s'il est d'une éthique douteuse, reste un simple projet, qui n'a pas encore été matérialisé.
Si vous avez peur que vos fics se retrouvent sur cette application, il existe un moyen de défense : Verrouillez vos fics. Elles ne seront plus accessibles qu'aux utilisateur.ices possédant un compte Ao3, ce qui réduit grandement le risque que vos fanfictions soient collectées par des bots, ce qui sera probablement la méthode de collecte de ce projet.
(Si vous souhaitez un tutoriel à ce sujet, n'hésitez pas à envoyer un message ou une question à ce blog)
Si vous tenez à supprimer vos fics, assurez-vous d'en garder une sauvegarde. Rien ne vous interdit de le reposter à un moment plus propice, et il serait dommage de priver le monde de tant de belles œuvres.
Si l'idée de fanfictions audio vous tente et que vous souhaiteriez en faire l'expérience de manière éthique, je vous encourage à vous pencher sur le travail de la communauté des podficcers, des fans qui se spécialisent dans l'enregistrement de version audio de fanfics, avec le consentement des auteur.ices. Vous pouvez les trouver sur Ao3 via le tag Podfic et sur Tumblr sous le tag du même nom.
Portez-vous bien, et à bientôt pour des sujets plus agréables !
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Ça me fatigue qu'on doit toujours faire un disclaimer pour expliquer qu'on essaie pas de slutshame les allosexuels a chaque fois qu'on est inconfortable devant des expériences sexuel et romantique, pire on vas nous sortir qu'on fait ça aux autres personne queer alors qu'on est conscient de ce qu'il vive. Et nous alors, j'ai envie de dire?
Tu te dis qu'au moins sur internet on te comprendra mais on débat sur la validité de tes expériences, on la voit comme étant une tentative d'être spécial ou juste que c'est pas important... Cq sonne pas envie d'en parler publiquement. Courage a toi pour le faire
C'est clair --" Et en même temps, cela dit, c'est quand même bien mieux qu'avant, d'une part (pour tout dire en commençant à faire des comics à ce sujet je m'attendais à une vague de dévalorisation ou d'être ignorée complètement, pas du tout aux retours généralement positifs que je reçois, donc c'est très cool), et d'autre part, je me dis que si on part dans le pointage de doigt dans l'autre sens, ça donne pas forcément envie aux gens de ne pas nous pointer du doigt en retour, et il leur en faut déjà pas beaucoup, alors... Je suis d'accord qu'on ne devrait pas s'auto-censurer en retour non plus, et qu'à trop s'accommoder à la société on risque de s'effacer comme on l'a toujours été depuis le début, mais je pense qu'il y a des moyens de parler de tout ça en incluant un max de monde – et si je n'ai pas encore trouvé la bonne manière de le faire je continuerai à chercher, même si ça me prend toute ma vie je pense TwT
...Puis bon, ma principale inquiétude dans le lot c'est surtout les personnes asexuelles qui n'ont pas eu le choix de rester vierges ou non, parce qu'on sait quand même qu'il y en a et c'est tragique, et dans cette optique-là je me considère clairement comme faisant partie des chanceux.
Merci beaucoup pour les gentilles paroles en tout cas <3 On va y arriver, on peut, c'est lent à progresser mais ça progresse quand même plus que ce que j'aurais imaginé au départ, c'est déjà pas mal !
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swedesinstockholm · 11 months
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15 août
j'ai passé deux heures à marcher à travers la ville dans un état de désillusion complète ce soir, non pas de désillusion, d'illusion justement, je voulais dire delusion, delusional, delulu comme disent les jeunes américains, r. m'a écrit à quatre heures du matin pendant qu'il faisait une insomnie alors qu'il dormait dans une tente avec sa fille plantée dans le jardin de sa mère et y avait un orage et il entendait la musique des voisins et il arrivait plus à se rendormir et c'est à MOI qu'il a écrit of all people, il me demandait comment ça allait avec mon film, il pensait à moi et à mon film à quatre heures du matin dans une tente avec sa fille, comment je suis sensée ne pas être complètement delulu?
ce matin en lisant ses messages j'ai senti la joie couler partout dans mon corps et j'ai essayé d'en localiser la source, quelque part dans le thorax, au milieu, c'est là que je le sens quand je me sens aimée. même s'il m'aime pas amoureusement, il m'aime quand même. et quand je vivais encore dans l'illusion et que j'espérais passer un été d'amour avec lui à bruxelles, ça s'est peut être pas passé comme je l'espérais, mais finalement je suis quand même un peu en train de passer un été d'amour avec lui, amour à l'eau plate et à distance mais amour quand même. amour amour amour dans mon coeur ce soir pendant ma promenade, j'écoutais des trucs pop en m'imaginant les chanter avec sa fille chez lui pendant que je lui prépare des gâteaux dans la cuisine par exemple une tarte à la myrtille et on fait des petites chorégraphies et on chante en criant la chanson de caroline polachek et évidemment r. finit par tomber sous mon charme. delulu level 1000. je dois vraiment faire très attention.
à part ça je suis restée un bon quart d'heure accoudée à une balustrade qui surplombait la vallée et c'était vraiment bien de regarder quelque chose qui n'était pas mon écran d'ordinateur, tout ce vert, toute cette réalité, même si j'étais à moitié perdue dans mes fantasmes à l'intérieur de ma tête.
16 août
à chaque fois que j'écris avec r. avant de me coucher j'arrive pas à m'endormir après et j'arrive pas à me concentrer sur mon livre non plus. gaëlle obiégly dit que publier son journal c'est comme parler la bouche pleine et d'abord ça m'a vexée mais toutes mes jérémiades sur r. là c'est plus possible, même sur tumblr. on a regardé le nouvel épisode de how to ce soir et puis à onze heures il a dit bon je vais au lit mais on a encore passé trois quarts d'heures à s'écrire et il a évoqué notre future performance et le fait d'avoir ça dans notre futur commun, un peu comme une garantie qu'il va pas disparaître du jour au lendemain, qu'il veut rester là, qu'on va se revoir, ça me donne un très grand sentiment de sérénité. ça me rassure. même si en réalité c'est pas du tout une garantie, il peut tout à fait changer d'avis du jour au lendemain. il a changé de photo de profil sur whatsapp, heureusement il met que des photos où il est moche. je me demande s'il le fait par égard pour moi.
dans le nouvel épisode de how, john wilson mentionne sa rupture avec sa copine et j'étais honteusement satisfaite qu'il se retrouve seul comme moi. mais je parie que même lui ne voudrait pas de moi. j'ai l'impression d'avoir franchi un cap dans ma relation avec mon physique, que toute ma vie je me suis voilé la face et que je me suis enfin rendu compte que j'étais moche. peu importe l'angle sous lequel on me tourne, je suis moche, c'est un fait, c'est comme ça et je peux rien y faire. je comprends pas pourquoi ça m'a pris autant de temps pour sortir de mon illusion d'être un peu mignonne, ou au moins d'avoir un charme atypique. hier j'ai essayé de mettre du rouge à lèvres mais c'était encore pire. maintenant quand je vois des moches ça me rassure, j'ai l'impression qu'on fait partie de la même communauté des moches, je suis pas seule, on est des millions. des gens au physique disgracieux. vraiment disgracieux, pas comme gaëlle obiégly, cette impostrice.
17 août
jenna lyons dans real housewives of new york a ravivé mon feu de lesbienne qui dormait quelque part dans mon bas ventre et c'est fantastique. gaëlle obiégly dit que publier son journal c'est comme parler la bouche pleine mais elle a manifestement jamais vu jenna lyons marmonner des remarques sarcastiques tout en se goinfrant d'oreos périmés et de pringles au caviar dans real housewives of new york. rien de rédhibitoire là-dedans. j'ai lu qu'elle avait une maladie génétique qui fait qu'elle a des taches et des marques sur sa peau et qu'elle a pas de cils ni de sourcils et qu'elle a des trous dans ses cheveux et que ça a détruit sa confiance en elle parce qu'on la harcelait à l'école et qu'au début de sa carrière chez j. crew elle se trouvait affreuse sur les photos parce qu'elle avait pas encore trouvé son style, et puis elle a commencé à portes des grandes lunettes pour se camoufler derrière et des tenues qui montrent très peu de peau et elle attachait systématiquement ses cheveux en les plaquant en arrière pour cacher les trous et c'est devenu son style signature. elle dit qu'elle montre jamais ses jambes parce qu'elles ont des taches et de la cellulite et pendant une seconde je me suis dit est-ce que je devrais faire comme elle et cacher mes imperfections (non mais quel mot) et ne jamais montrer mes jambes moi non plus? mais non. je préfère être du côté de celles qui assument leurs imperfections (ce MOT), ou du moins qui essaient. même si ça "m'avantage pas." même si parfois je me demande si je devrais pas mettre plus de soin à "m'avantager." faire des efforts pour trouver un look qui "m'avantage," comme elle, pour me donner plus confiance en moi. un look qui me donne de la tenue, une consistance, une colonne vertébrale redressée. un look clean et net. sharp.
elle raconte aussi que sa mère avait le syndrome d'asperger et qu'elle avait pas d'amis et que donc elle lui avait jamais appris comment on se faisait des amis, comment ça fonctionnait, et qu'elle aussi elle avait du mal à se faire des amis, qu'elle savait toujours pas vraiment comment on faisait, qu'elle partait toujours du principe que les gens n'avaient pas envie de passer du temps avec elle et que donc elle attendait que ça vienne d'eux, pour ne pas prendre le risque du rejet. et j'ai pensé à maman, qui a peu d'amis elle aussi, même si elle a pas du tout asperger, et je me suis demandé si ma vie sociale maigrichonne venait de là. alors je me demande, est-ce que je peux encore apprendre à devenir sociable? est-ce qu'un jour j'aurai des vrais amis qui habitent à proximité de chez moi ET que j'ai envie de voir?
18 août
j'ai encore passé une heure sur whatsapp avec r. chaque soir je le fais se coucher de plus en plus tard, je rigolais toute seule avec les jambes en l'air en lisant ses messages et il me disait qu'il avait littéralement éclaté de rire quand j'avais dit un truc on se fait mourir de rire mutuellement et c'est merveilleux. j'ai lancé un concours de noms pour notre groupe inspiré par les feutres de bingo américains et puis il m'a fait un long message vocal pour m'expliquer qu'il adorait ma façon d'écrire sans accents ni majuscules et parfois quand il me dit certains trucs il me donne l'impression d'être quelqu'un de sage et de bon conseil, quelqu'un qui a de l'expérience de vie. de la bouteille. j'aime bien cette expression. c'est quoi cette sorcellerie? il m'a cassé ma relation avec mon physique mais en contrepartie il me fait voir d'autres facettes de moi que je vois absolument jamais.
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firebirdxvi · 9 months
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Fils du Feu 06 ~ Flamme reconnaissante
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Pour la seconde fois en l'espace de trois mois, les Immortels connurent la stupeur puis la liesse ; du moins, autant qu'ils étaient capables d'en exprimer.
Convoquées d'urgence par le Maître, Jote et la soigneuse avaient du tout expliquer en détail à Cyril. Assis dans son fauteuil, les mains crispées sur les accoudoirs, il avait écouté sans les interrompre. Lorsqu'elles en arrivèrent au moment où l'Emissaire avait entamé sa transformation, une expression de peur fugitive se peignit sur ses traits, en comprenant la catastrophe qu'ils avaient tous frôlée.
Toutes deux épuisées par l'épreuve, elles demandèrent la permission de se retirer afin de retourner au Nid s'occuper de l'Emissaire, lui aussi bien secoué. Mais Cyril n'entendait pas les congédier aussi facilement :
- "Comment va-t-il ? Son état n'a pas empiré ? Si c'est le cas, sachez que..."
- "Il va bien, à ce qu'il semble", répondit la femme. "Il a recouvré sa mémoire, sa voix et une partie de ses pouvoirs d'après ce que nous avons tous pu en juger. Mais je connais la question que vous allez me poser..."
- "Et bien ?"
- "Il sortira du Nid quand il le décidera. Il voudra sans doute se rendre présentable pour cette occasion. Cela ne devrait pas tarder, la chambre n'est plus aussi confortable qu'auparavant..."
- "Les dégâts sont si importants ? J'aimerai m'en rendre compte..."
- "Sauf votre respect, Maître, je vous déconseille de tenter d'y entrer. Sa Grâce n'est pas prêt à vous donner audience pour l'instant."
Cyril resta silencieux, se demandant s'il devait interpréter ces mots comme de l'insubordination ou s'y plier par respect pour son dieu. Il opta pour la seconde option.
- "Je... j'attendrais que Sa Grâce vienne à moi dans ce cas." Il y avait une telle humilité dans sa voix... "Et alors, je lui fournirai les informations qu'il souhaitera. Ses souvenirs ne lui ont pas donné toutes les réponses."
- "En effet. Quelques minutes après la fin de la thérapie, il a demandé à voir son frère..." La soigneuse baissa la tête. "Vous allez devoir lui annoncer ce qu'il en est. Pour ma part, je ne lui ai rien révélé ; j'ai prétendu ne rien savoir."
- "Vous avez fait ce qu'il fallait. Même si la décision que vous avez prise sans m'en parler aurait pu nous coûter la vie à tous..."
- "C'est pour cette raison que nous sommes les Immortels. Vivre et mourir pour le Phénix, n'est-ce pas ?"
La soigneuse avait atteint la porte, suivie de son assistante qui regardait la joute verbale sans intervenir.
- "Certes...", murmura Cyril.
Les deux Immortelles remontèrent le long couloir jusqu'au Nid sous les regards fixes de leurs acolytes. En chacun d'eux se disputaient l'incompréhension et l'admiration. Un espoir fou jalonnait chacun des pas de Jote et de sa supérieure ; l'espoir de voir le Phénix ouvrir de nouveau ses ailes et arpenter le monde aux côtés de ses fidèles serviteurs. Beaucoup voyaient déjà l'archiduché de Rosalia reconstruit, la gloire d'antan resplendir de nouveau sur Valisthéa. L'empire de Sanbrèque allait devoir répondre de nombreuses accusations...
Pour le moment, la seule pensée de Jote et de la soigneuse était de préserver Joshua durant le peu de temps où il pouvait encore l'être. Elles l'avaient laissé endormi sur le lit bancal, dans le Nid dévasté et répugnaient encore à trop s'en éloigner. Il allait encore avoir besoin d'elles. Et ensuite, et bien, ensuite...
- "Il s'envolera où il le voudra, je suppose...", soupira la femme.
Comment réagirait-il en apprenant que sa famille n'existait plus ? S'en doutait-il ? Elle aurait tant voulu lui dire tout ce qu'elle savait, ne pas le laisser sans défense face à Cyril... Elle refusait plus que tout qu'il continue de souffrir...
Elle pressa la clef contre la porte qui s'ouvrit par à-coups, car son dispositif avait été perturbé par l'onde de choc. La pièce était toujours dans un état lamentable. Assis sur le lit redressé à moitié, l'Emissaire leur tournait le dos et faisait face au miroir mural. Elle répugnait à interrompre cette confrontation, alors elle murmura à Jote :
- "Va rallumer les cristaux qui fonctionnent encore..."
La petite fille alla tapoter les appliques, mais la moitié ne répondait plus. Quand elle arriva près de Joshua, celui-ci se tourna vers elle et lui sourit tristement. Il n'avait pas beaucoup changé ; mais sa bouche avait un pli différent, et ses sourcils se contractaient plus souvent, lui donnant l'air plus âgé que ses quinze ans. Il continua de se contempler dans le miroir et toucha son visage.
- "Je suis affreux...", souffla-t-il douloureusement.
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Jote voulut immédiatement le contredire, mais sa supérieure le fit avec plus de tact. Elle s'assit sur le lit et prit l'adolescent par l'épaule avec douceur.
- "Mais que dites-vous là ?" s'exclama-t-elle en écartant une mèche de cheveux de devant le visage de Joshua. "Je ne sais pas de qui vous parlez. Je ne vois qu'un magnifique jeune homme..."
- "Je ressemble... à un mort..."
Sa voix avait entamé sa mue et se perdait parfois dans les aigus quand l'émotion le submergeait.
- "Vous reprendrez des couleurs quand vous verrez de nouveau le soleil. Vous allez devoir manger beaucoup de carottes."
- "Oh non ! je n'aime pas ça !" La spontanéité de l'Emissaire fit sourire Jote.
- "Je suis sûre que c'est parce qu'on ne vous les a jamais bien cuisinées", rétorqua-t-elle. "Je vous ferais goûter une recette personnelle, vous voudrez bien ? Pour me faire plaisir..."
Le jeune homme la regarda avec attention et c'était comme s'il la voyait pour la première fois. Son regard clair était si franc qu'elle déglutit discrètement.
- "J'essaierai, mais je ne promets rien..."
Il fut interrompu par une quinte de toux qui secoua son corps encore fragile.
- "Votre Grâce, vous allez bien ?!"
- "On dirait que je suis toujours malade...", répondit-il en se râclant la gorge.
- "Oui, je vois... J'en avais entendu parler... Votre santé a toujours été..."
- "Mauvaise, oui, depuis aussi longtemps que je me souvienne..."
Il ne donna pas plus de précisions, et se leva du lit qui s'affaissa sous la soigneuse : il venait de perdre un autre pied.
La femme remarqua en riant :
- "Vous avez cassé votre coquille, Votre Grâce..."
- "Désolé pour tout ça..."
- Vous n'y êtes pour rien. Tout s'est bien fini, c'est ce qui compte..."
- "Ma dame, je veux vous demander... Quel est votre nom ?"
La soigneuse porta la main à sa poitrine avec inquiétude ; elle ne s'était pas préparée à cette question. Et quand elle remarqua que la petite Jote semblait elle aussi en attente de sa réponse, elle comprit qu'elle était cernée.
- "Je n'ai pas de nom, Votre Grâce. Les Immortels n'ont pas de..."
- "Allons, c'est ridicule. Tout le monde a un nom, vous aussi vous en avez un", rétorqua-t-il en lui prenant les mains.
A son tour, l'Immortelle plongea dans ses souvenirs. Bien sûr, qu'elle avait eu un nom ; un nom que l'ordre n'était pas parvenu à effacer totalement de sa mémoire. Et puis, si l'Emissaire commandait, il fallait bien obéir, n'est-ce pas ?
Elle prit sa respiration, ferma les yeux et prononça des syllabes qu'elle avait gardées enfouies en elle pendant tant d'années :
- "Adalia. Je m'appelle Adalia."
- "Dame Adalia, je veux vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi."
Et le jeune homme se jeta dans ses bras sans aucune cérémonie, comme il l'aurait fait avec une amie. Elle garda les bras écartés, comme si elle avait craint d'avoir un geste déplacé, contraire à l'étiquette. Mais quelle étiquette subsistait-il encore dans cette pièce brisée comme une coquille d'oeuf ? Elle referma ses bras sur l'Emissaire et le berça comme une mère.
- "Vous n'avez pas à me remercier... Joshua...", souffla-t-elle. "Ma vie vous appartient..."
- "Je préfèrerais que vous viviez pour vous-même." Puis, il se tourna vers Jote, qui n'était pas aussi grande que lui. "Dame Jote, je vous remercie également. Vous avez été la plus agréables des compagnies."
Il la serra dans ses bras à son tour et la petite fille rougit comme une pivoine.
Essuyant discrètement ses yeux humides, Adalia reprit une contenance solennelle, digne d'une Immortelle.
- "Votre Grâce, que comptez-vous faire à présent ?"
- "Je crois que je suis prêt... à sortir", annonça-t-il fermement.
- "Aujourd'hui même ? Je vous conseille d'attendre demain. Vous devez vous préparer..."
- "Je peux passer une nuit de plus ici...", dit-il en regardant autour de lui. "Ce lit peut encore servir, je pense."
- "Il faudra enlever les deux derniers pieds qui lui restent et il sera assez confortable."
- "Pauvre lit...", soupira Joshua en riant.
La soirée était déjà bien avancée et les deux Immortelles comprenaient que l'Emissaire voulait être seul pour sa dernière nuit dans le Nid. Mais il semblait préoccupé.
- "Si je peux encore vous demander quelque chose..."
- "Tout ce que vous voudrez", répondit Adalia.
- "J'aimerais..." Il se tourna vers le miroir. "Mes cheveux... Ils sont trop longs. Je les voudrais courts... Comme avant..."
Adalia s'inclina avec empressement.
- "Mais bien sûr, Votre Grâce !" Elle tapa des mains à l'adresse de son assistante. "Jote ! Va chercher des ciseaux ! Tu le feras toi-même !"
- "Moi ?"
- "Oui, et tu as intérêt à t'appliquer."
La petite fille sortit en courant du Nid et fonça jusqu'à la réserve demander le nécessaire. Quand elle revint, l'Emissaire était de nouveau assis face au miroir et Adalia lui avait passé un linge autour des épaules. La petite Immortelle monta sur le lit derrière le garçon et se demanda par quoi commencer. Elle se rappelait de la coupe de cheveux du jeune Phénix au temps de sa gloire. C'était sans doute ce qu'il voulait.
Elle coupa avec précision et prudence une bonne longueur de chevelure blonde légèrement ondulée qui tomba sur le lit à côté d'elle. Elle se demanda ce que les autres Immortels seraient prêts à faire pour en obtenir ne serait-ce qu'une mèche... Elle tailla avec mesure, donnant de petits coups par-ci par-là, sous le regard concerné de sa supérieure. Il fallait éviter de blesser l'Emissaire et elle cru un instant lui avoir coupé l'oreille !
Elle remarqua alors les nombreuses cicatrices résultant de la Nuit des Flammes, qu'aucun soin n'était parvenu à faire disparaître totalement, ainsi que les multiples bleus qui parsemaient son dos et ses épaules, infligés durant ses convulsions. Il serait bon d'y appliquer quelques onguents. Adalia eut la même idée car elle se leva du lit pour aller chercher les produits adéquats dans une petite armoire, originellement accrochée au mur, mais qui reposait maintenant au sol au milieu d'un tas de débris. Le Nid avait vraiment souffert de la thérapie. L'oisillon qui y était demeuré trop longtemps y avait donné des coups de becs violents...
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Adalia étala les lotions sur le corps de Joshua tandis que Jote finissait son oeuvre. Pour finir, elle rassembla les mèches éparses dans le linge et le noua avec soin. Elle ne pouvait se résoudre à jeter les cheveux de l'Emissaire comme un vulgaire déchet... Elle était plutôt satisfaite, et il sembla que le jeune homme l'était aussi. Il approcha du miroir et se passa la main dans les cheveux.
- "J'ai l'air un peu moins laid comme ça."
- "Mais enfin ! Arrêtez ! " Jote n'en revenait pas de l'audace de son ton. "Vous n'êtes pas laid du tout !"
Elle s'arrêta là, craignant d'exprimer plus avant ce qu'elle pensait réellement...
- "Vous êtes gentille, Dame Jote."
Le sourire qu'il lui tendit était comme un soleil qui se lève par-dessus les nuages.
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e642 · 10 months
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"Il m'a apporté de la légèreté dans certaines périodes dures, il m'a aussi appris à gérer ma colère et réguler mes émotions." Un apport bien maigre par rapport à ce qu'il te fait vivre, développé ?
Passif agressif cette question. Ma foi, j'avais pris le soin de spécifier que ce n'était pas l'objet de la précédente question d'où le fait que je n'ai pas développé mais je peux le faire. En vrac et sous forme de liste voici les raisons de pk mon mec n'est pas entièrement une odieuse personne dénuée de sentiments.
La légèreté: en effet cette année a été ce que l'on pourrait qualifier de virage à 180° supplément trafic dense et verglas. J'ai eu d'importants pb de santé et des grosses décisions à prendre (Cf période des masters). Là où j'ai aimé son côté léger c'est que pendant cette période, je n'avais pas envie de parler de ça, de mes angoisses et mon malaise, je voulais qu'absolument tout le monde me foute la paix avec les questions type "tu vas faire quoi l'année pro ?", "Et ça donne quoi les masters alors ?", "Roh une licence pour rien ?", "T'en as pas marre d'être tjrs malade ?", ect. Lui n'a jamais abordé ces questions car il savait que j'avais juste pas envie d'en parler et ça m'a fait du bien de rester dans une atmosphère safe dans le sens loin de tout ça. Ya des pb dont t'as besoin de parler pour aller mieux et d'autres dont tu veux absolument éviter de ne seulement que laisser une emprunte vocale dans l'univers. Peut-être que c'est aussi qu'il en avait rien à foutre mais peu importe la raison, le fait est que j'ai apprécié ne pas avoir à me justifier.
La tolérance: c'est quelqu'un qui aime pousser les autres dans le retranchement et qui ne connaît pas même ses propres limites pour certaines choses. J'ai appris à me détendre un peu, à rester tranquille avant de le démarrer. Il m'a appris, ou plutôt, il m'a permis de mettre en pratique le fait de réagir à froid et non plus à chaud. Au lieu d'exploser de colère à son égard direct, bien que ça ait été mérité, j'ai appris à exploser de colère de mon côté, me calmer et revenir vers lui avec l'esprit clair. Le meilleur exemple reste le jour où il m'a avoué sa tromperie, avant de l'agresser verbalement et me mettre en situation de difficulté où je serai reprochable, j'ai pris la décision de me calmer et revenir lui demander tranquillement de me raconter.
La confrontation avec moi: ma rupture précédente, il y a quelques années, m'a mise à terre. J'ai réussi à en tirer des leçons et à me sentir reconnaissante même de cet évènement. En effet, sans cette rupture, je n'aurais pas eu certains déclics. La vérité c'est que jusque là, c'était des mantras, je me disais "ok dans ma prochaine relation faut que je fasse ci, que je fasse ça", mais je n'avais jamais eu l'occasion de remettre en pratique. Savoir que la communication est la clef c'est bien, réussir à ne pas se braquer, à aller vers l'autre, à discuter sans frontalement reprocher et se mettre l'autre à dos en est une autre. Je découvre une réelle congruence entre comment je veux réagir et comment je réagis vraiment, c'est signe de travail. Et je dirais que ça l'aide, je lui donne les bons gestes, les bonnes réactions selon mes critères, il en fait ce qu'il veut. Si c'est perdu, ça ne sera jamais pour moi.
La rigueur: je pourrais me comporter comme une merde, aller revoir mon ex, me venger pour la tromperie, être franchement condescendante voire méchante. Pourtant, j'ai décidé d'être carré avec lui jusqu'à la fin pour lui montrer qu'une femme peut avoir une réelle bienveillance à son égard. Que tout n'est pas une question de calcul.
Les traumas: il en a, issu d'une famille éclatée par la tromperie, enfant du milieu jamais calculé et ex particulièrement toxique, il y a des choses à panser. Je ne me mets pas en position de sauveuse, je veux seulement dire que son passé impacte son présent et du coup son futur. La seule chose que je peux faire pour lui c'est être fidèle, lui donner de l'importance et lui faire comprendre que le relationnel, les relations sentimentales ne sont pas une vaste compétition de qui brisera l'autre en premier, de qui insérera ses doigts plein de sel dans les plaies de l'autre en premier. Et je le sens plus ouvert, il fait un travail sur lui. C'est pas avec moi qui sera la meilleure version de lui même mais avec la prochaine, autant essayer de lui redonner une vision claire des choses et une balance correcte. Rien n'est binaire en ce qui concerne les émotions.
Le sexe: il m'a permis d'ouvrir mon regard sur le sexe en se montrant particulièrement safe, non jugeant, et dans le moment. Il fait très bien l'amour, ça me permet de dire qu'il n'est pas profondément teubé non plus. Il sait écouter, enregistrer et appliquer. Bizarrement, je me suis rarement autant régalée qu'avec lui car bien qu'il ait des failles à ce niveau là, il fait preuve d'une étonnante douceur et bienveillance. Je n'ai jamais reçu une remarque reevant de près ou de loin du body shame de sa part, pourtant il y aurait matière (mutilation, peau acnéique, vitiligo dans le dos, ectt). Il a tjrs été très rassurant en ce qui concerne les règles, les poils, le corps. C'est normal oui, mais les normes ont changé, c'est donc rare et donc à souligner.
Les petites attentions: bien qu'il en loupe des évidentes (Cf arriver 20 min en retard à la gare et me laisser croupir sous la flotte), il est capable de faire des petites attentions (m'apporter un redbull, me complimenter, retenir un truc qui m'a plu ect).
Naturel: Il est nature peinture et c'est appréciable, il a désacralisé -sans se rendre compte- le rôle de la meuf qui doit être parfaite, fifille, pudique, qui fait pas caca. Il me permet d'être dans une certaine mesure moi. Il n'y a qu'avec ce mec que j'ai pu aller faire des randos à 3h du mats, aller voir des couchers de soleil, instaurer une baignade par mois, ect. J'ai tjrs été une meuf qui aime bien la nature, les trucs atypiques et lui aussi, donc c'est agréable.
bonus: j'ai un toc qui consiste à m'arracher frénétiquement la peau autour de mes ongles sans même m'en rendre compte ou encore à bouger sans cesse mes jambes même quand je pionce, bah du plus loin que je me souvienne avec lui, il a tjrs pris mes doigts ou mis ses jambes sur les miennes pour que j'arrête et ça signifie bcp pour moi
Je m'arrête là, j'ai pas écrit tout ça pour le protéger, faire changer d'avis ou encore le faire mieux paraître. Juste, je liste ce qu'il fait de bien ou provoque de bien. Il faut dire quand c'est de la merde mais aussi quand c'est bien. Donc à bon entendeur, perso, je prends pas de parti, c'est quelqu'un de bien mais un peu immature
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darkchaton444 · 1 year
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Link ou BEN ? x Reader
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Hey hey hey ! Si vous aimez cette histoire et qu'elle n'avance pas assez vite à votre goût, vous pouvez toujours en lire d'autres tout aussi palpitantes sur mon compte Wattpad <3 :
______________________________________________________________
IMPORTANT :
Ça fait une éternité que je n'ai pas joué aux jeux Zelda et NON je n'ai pas joué au nouveau :') Me bâchez pas pliz-
Parcontre, si -> Je dis de la merde <-
Reprenez moi sans vergogne XD
Bonne lecture ! ____________________________________________________________
[Narrateur à la 1e pers.] [Dans notre monde.] [Pov : ???]
Il y a de ça quelques années, les premiers jeux de Zelda ont fait un carton.
Notamment Zelda Majora's Mask, sur la Nintendo 64, sorti en l'an 2000. Bien que le jeu et les graphismes pouvaient parfois être simplistes voire laisser à désirer, l'histoire et le gameplay ont séduit bon nombre de joueurs.
Dont moi.
Lorsque je n'étais encore qu'un gamin, j'avais l'une de ces fameuses Nintendo 64. Elle m'avait été offerte par mon grand père. Je ne possédais pas beaucoup de jeux à l'époque, mais je ne m'en plaignais pas. Mon favoris était, oui, Zelda Majora's Mask.
Ce ne sont que des années plus tard, à présent grandis, que j'ai cours à l'Université. Au début de mon parcours universitaire, j'avais appris que mes parents avaient emménagés dans une petite banlieue tranquille. Alors, un 28 août, j'ai décidé de leur rendre visite.
Au moment de prendre le chemin du retour, après un bon 3 heures à converser autour d'une tasse de café, c'était à ma grande joie que mon père m'avait redonné ma vieille Nintendo. Heureux de pouvoir rejouer aux jeux de mon enfance, durant le trajet alors que j'étais entrain d'y penser, j'apperçu une rue différente des autres. Dans celle-ci, plusieurs maisons s'adonnaient à des ventes de garage. Une idée avait alors germée dans un coin de mon esprit, celle de pouvoir trouver d'anciennes cartouches de jeux.
En parcourant diverses de ces ventes de garage, j'en étais arrivé à tomber sur le fameux jeu de Zelda. Il était dans une boîte avec d'autres jeux, mais aucun autre sur la même console. Cette boîte se trouvait entre quelques tableaux à l'art douteux et d'autres babioles toutes aussi étranges. Et alors ?
Eh bien, vous n'imaginez pas ma joie à ce moment-là. La cartouche de jeu était mise à la vente par un vieil homme qui avait tout bonnement le même aura que ceux dans les films d'horreur. Mais un aura étrangement généreux et sympathique, car au lieu de me la vendre, il me l'avait donné gratuitement.
Ainsi, je l'avais juste remercié poliment sans me poser d'avantages de questions. À cette époque, les films d'horreur n'avaient pas tous ce même début de piège.
Puis je me suis rendu à mon dortoir universitaire, hâtif de pouvoir rejouer à Zelda Majora's Mask.
Et...
C'était donc là que mon pire cauchemar... Mon ébat contre les ombres, eut commencé. Comme Il le dit si bien... Je n'aurais pas dû faire ça.
Ce n'est que plus tard, les mains crispées sur la manette en étant couvert d'un profond malaise, que je fixai mon Link brûler sur place dans une posture glitchée. La statuette de BEN, se trouvait devant moi, positionné à côté du vendeur au sourire effrayant. Qui est BEN ? Je ne savais pas, et je ne suis toujours pas sûr. Il m'avait juste dit qu'il était mort noyé, et qu'il voulait être libéré.
Je pense... Je ne sais plus... Avoir donné plus d'informations sur mon blog... Il fallait que j'en parle. J'ai essayé d'en parler. J'ai vraiment essayé...
Mais BEN me contrôlait et me guidait malsainement peu importe ce que je voulais faire, surtout sur le net. Il prenait contrôle de tout objet électronique avec lequel j'utilise. Lorsqu'il veut me parler plus clairement, on tchatte sur un site appelé CleverBot. Si je refuse, il me tourmente, encore et encore.
I have something to show you. Go play (J'ai quelque chose à te montrer. Va jouer)
Avait-il dit une fois. Je lui ai donc répondu.
I don't want to... (Je ne veux pas...)
Sur ce, j'avais arrêté de lui parler et je n'avais pas été jouer comme il me l'avait ordonné. Mais comme je l'ai précisé, il avait continué de me tourmenter, par vengeance ou bien par manipulation. Je voyais son image, celle de Ben, dans des endroits où il n'était pas supposé être. Si je faisais une recherche internet, il apparaissait, avec ce sourire dérangeant.
Je... Je n'en peux plus... Je n'arrivais plus à dormir, les nuits. Je le voyais même dans mes cauchemars. Lorsque j'étais seul dans ma chambre de campus universitaire, j'avais l'impression qu'il était là. Je sentais... Son aura. Depuis que j'ai joué à la cartouche de jeu, et qu'Il me manipule, je sens cette aura horrifiante n'importe où. N'importe quand. Et le pire. C'est que je ne sais toujours pas quand est-ce qu'il compte en finir...
J'avais besoin de sortir de ma boîte à terreur et à solitude, où j'allais devenir complètement fou. Ça faisait quelques jours déjà que je sentais les mêmes symptômes que celles de la dépression. Je ne sais pas si c'était parce que je ne voulais pas, ou si c'était car je pensais que je ne pouvais pas aller en cours, mais j'ai commencé à créer des excuses pour ne plus y aller. Déjà car je n'en avais plus la force, mais ensuite car je n'en avais plus la concentration ou la motivation.
J'avais alors décidé de revenir au nid familial, quand je sentais que j'allais craquer... J'avais besoin de réconfort, de visages rassurants. J'avais finalement envisagé cette idée uniquement après deux putains de mois d'hantises sans donner de nouvelles à personne.
Je n'avais pas préparé des centaines de valises, seulement une et un sac à dos suffisaient. J'avais zieuté ma Nintendo 64, et en avait avancé la main vers elle, mais je me suis stoppé dans mon élan.
Et décidé de la laisser là-bas.
Face à ma requête, mes parents étaient à la fois inquiets mais heureux, que je vienne. Ils ignoraient tout de ma situation actuelle, et je ne comptait pas la leur dire. Je veux juste me bercer d'illusions d'espoir, en retrouvant mes proches.
Ils m'ont installé dans une chambre d'invitée qui était assez simpliste. Ils ont gardé quelques uns de mes anciens meubles, comme le lit, mon bureau ou les commodes, mais la décoration m'était étrangère. Même si au fond, peu importe.
J'ai donc installé mon ordinateur portable sur mon ancien bureau, et ai placé ma Nintendo 64...
Et... Ai placé ma Nintendo 64...
À peine la console prit, je la relâcha en me crispant et elle retomba dans le sac. Ce n'est pas possible... CE N'EST PAS POSSIBLE.
"- Je... Je ne l'ai pas amenée avec moi..." Murmurais-je pour moi-même en tremblant...
J'entendis des pas lourds dans le couloir, ainsi que les craquements du plancher. C'était mon père, à coup sûr. Vu que j'ai laissé la porte ouverte, j'entendis sa voix rauque et calme.
"- Tout va bien, bonhomme ? Bon je sais que tu n'es plus un p'tit gars, mais sache que ta mère et moi, nous sommes vraiment heureux que tu sois à la maison."
J'étais ensuite resté, plant�� là, à observer la console pendant quelques secondes silencencieuses. Puis je lui répondit que j'étais également heureux.
La nuit tombée, de nouveau, je ne pu m'endormir. Mais cette fois, ce n'était pas à cause de ma conscience, ou de mes nombreuses visions cauchemardesques. Mais c'était littéralement de Sa faute.
Il faisait exprès ; Il me spammait de messages sur CleverBot. Même en mettant mon phone à silencieux, même en l'éteignant, même en sachant que normalement CleverBot ne peut pas envoyer de notifs, bordel. Le son des notifications qu'il m'envoyait étaient agaçant. Il voulait clairement que j'allume ma Nintendo. Il voulait jouer.
Do it. (Fais-le.)
Do it.
Do it.
Do it.
Do it.
Do it.
LEAVE ME THE FUCK ALONE (LAISSE MOI PUTAIN DE TRANQUILLE)
Last chance. (Dernière chance.)
Or what? (Ou quoi?)
Or you'll be the one who meet a terrible fate. (Ou tu seras celui qui rencontrera une terrible fin.)
Cette dernière phrase me fit trembler d'un coup sordide. J'ai froid, et je suis déjà mort de peur. Donc je peux vraiment mourir ? Et comment il va faire, pour me tuer ? Produire une décharge électrique ? ET PUIS QUOI ENCORE ?
Je suis venu ici pour échapper à ça, et me voilà encore en face de lui.
Go fuck yourself.
Sur ce, je me redresse brusquement sur mon lit. Le phone se remet à faire des bruits de notifications. Dans une poussée d'agressivité, je fracasse le portable de toute mes forces contre le mur. L'écran se brise en morceaux et quelques bouts mécaniques s'effondrent n'importe où sur le sol. Pourtant, de ma position, je constate l'écran qui est toujours allumé.
Sans savoir pourquoi, mon cœur se met à éclater dans ma poitrine. Tellement que j'ai peur de frôler la crise cardiaque. Mon souffle s'accélère et tremble sous la peur. Même en l'ayant éclaté sur le mur, il demeure fonctionnel. Ce bordel...
"- Laisse-moi tranquille... Ben..."
Soudain, du téléphone, un enclenchement vocal se fait entendre. Un son comme lorsqu'on fait "Dit Siri". Puis un rire méchaniquement enfantin sort de l'écran. C'est insupportable. Cette voix est malsaine et malveillante. Le rire tourne en boucle comme si c'était un sombre enregistrement. Ça ne s'arrêtera pas, non, tant que je ne ferai rien. J'ai toujours les foies. Mais c'est grâce à ça, que je réussis à empoigner ma couverture bleue, de la dégager de sur moi, de me lever et de marcher d'un pas non assuré vers la petite machine électronique.
Le rire est toujours en cours, lorsque je le prends. L'écran est si craquelée que je ne vois pas quelle application a employée Ben. À bout de nerf, je serre les dents. La peur et la frustration se font violence en moi. Les heures de sommeil manquées commencent à se faire sentir. Mes cernes témoignent de ma fureur. Ça fait... Deux mois.
Le rire continue de se moquer de moi. De se moquer de ma frustration, de mon désespoir. Une idée aussi sombre que Sa personnalité me surgit dans la tête. Sans me soucier du plancher qui craque comme un appel à l'aide, je n'ai qu'un endroit en tête.
J'arrive dans la salle de bain et allume aussitôt la lampe torche du téléphone. Et écrase celui-ci sur la surface de la cuvette de toilette. Dans le bain, je met le bouchon et active la chapelure d'eau. La baignoire se remplit peu à peu.
Je l'observe avec amertume et satisfaction, avant de prendre le téléphone, puis mettre la caméra bien en joue sur l'eau sombre : l'éclat de la lampe du téléphone fait un reflet semblable à la lune sur la mer.
"- Et ça, ça t'amuse, p'tit con ?"
Le rire se tût instantanément et un silence de mort arrache la place. Un rictus mauvais apparaît au coin de mes lèvres. Cependant, le silence glacial se brisa par quelque chose de plus inquiétant, encore. Cette fois, au lieu d'un rire machiavélique, se fait entendre... Un halètement. Une respiration lourde mais remplie de glitchs, à l'autre bout du fil.
"- T'as les foies, là, hein ?" Murmurais-je avec agressivité. "Alors ça fait quoi ? T'as du fun ?"
"- Tu n'aurais pas dû faireça."
À peine sa phrase prononcée, je lâche sans remords le téléphone dans l'eau et tout bruit ainsi que source de lumière se meurtrie instantanément. Je pousse un soupir de relâchement.
Ce doit être mon cerveau qui est saturé, mais mon sentiment d'apaisement fut vite interrompu, une fois le pied mis dans ma chambre. La télévision était ouverte sur la lune de Majora's Mask, avec la musique de Healing qui se joue avec les mauvaises notes.
La Nintendo n'est absolument pas connectée. En fait, rien n'est connectée à cette télévision, je ne l'avais jamais ouverte depuis ma venue.
"- ... Ben..." Prononçai-je plus comme un appel qu'un effroi.
La bouche de la lune se mit à bouger :
"- Won--- der-- ful-- Moon. Congra---tulations, He---rrr--o." (Merveilleuse lune. Félicitations, héros.)
Les mots avaient plusieurs intonations comme si BEN pigeait ces mots sur... Le Web...?
"- No-ot. Won---der--ful----en--o-o-ough." (Pas assez merveilleuse.)
Je me pinça l'arrête du nez. Depuis plusieurs minutes déjà, mon corps s'était habitué à remplacer la terreur par la colère et l'impatience. Mes nerfs allaient lâcher et ça me prit tout pour ne pas hurler ces mots :
"- Que. Me. Veux. Tu. À la fin ?"
"- Pl--aaa-y. Wit--h y--yo--u." (Jouer avec toi.)
"- Et ce n'est pas ce que tu fais depuis 2 mois !?"
"- W-wh--y b-b-b-bee--ing--so --st-ubbo--rrn ? I---I on-ly wan--t a f--rrriend. Co-nnn-ect your N-n-n-nint-t-tend--o." (Pourquoi être si têtu ? Je veux seulement un ami. Connecte ta nintendo.)
En soupirant sombrement, je la sortit de mon sac. Pourquoi est-elle là ? J'entends déjà mes lecteurs écrire "moi, je l'aurais brûlé, mis au chemin, donnée même". Et croient-ils que je n'ai pas essayé ? Croient-ils que je ne me suis pas arraché mes cheveux lorsque je me rendais compte que la Nintendo trouvait le moyen de réapparaître comme par magie ? Et la cartouche, même ?!
Je m'asseyai devant la TV, posant la nintendo en face. Je précisa que je n'avais amené aucun fil et qu'aucun, exactement comme la console, n'était apparu des enfers.
"- Y--ouu- Do--nnt--NEED--it." (Tu n'en as pas besoin.)
(C'est ainsi que Ben créa le Bluetooth- XD (Pardon.))
Lorsque j'appuyai sur le bouton de démarrage de ma console, rien ne se passa. Après tout ce qui se passait, je m'attendais à ce qu'elle s'allume tout aussi magiquement que les autres situations improbables.
"- Ça ne marche pas." Maugréais-je.
Les yeux encore sur la console, le même rire insupportable que tout à l'heure raisonna et lorsque je regarda l'écran de la télé, la lune avait disparu. Elle avait fait place à un jeune garçon plutôt réaliste, au sourire malfaisant. Ses yeux étaient saignants et sa peau était grise bleutée.
BEN drowned...
"- I-I-I don't NEED i-it t---to b-b-be t---urn--ed O-on. I-I-I ju--ust NEED y---yo-u to b-b-be neeear i-it." (Je n'ai pas besoin que ce soit allumé. J'ai juste besoin que tu en sois proche."
"- Qu--"
Soudain, je ne su absolument pas si j'étais devenu fou. Mais...
Ben tira les bras vers moi avant que des doigts ne sortent de la télévision, allant s'appuyer à son rebord. À partir de là, tout se passa bien trop vite. Et dans cet ordre :
Son sourire figé. Sa forme réaliste sortant de la télévision. Mon cri d'horreur.
Puis le noir.
Et enfin... Le bruit du vent.
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stripnblues · 5 months
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La sombre, sombre histoire des escaliers, partie 1
Dans mon précédent post, j’avais évoqué l’idée de narrer les mésaventures qui ont conduit à mon changement de psychiatre. Je m’étais laissé, je cite, « la liberté de choisir » d'en parler. 
HAH. Quel genre de personne serais-je pour laisser pour laisser mon lectorat sur sa faim (laissez-moi croire que j’ai autant de followers que Baptiste Beaulieu ou Pénélope Bagieu, s’il vous plaît). 
Puis, pour tout vous dire, j’ai un peu honte d'être passée à côté de ces mots doux de Tibo InShape, qui m’auraient donné TELLEMENT de grain à moudre dans le papier précédent :
Merci pour ta contribution, mec. Si tout le monde t’écoutait, l’industrie pharmaceutique serait en PLS et les psys au chômage.
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Je crois aussi qu’une partie de moi a besoin de coucher tout ça sur le papier. Parce que ça a été un sacré calvaire et que, quelques mois plus tard, même si j’ai envie d’en rire, c’est d’un rire encore forcé.
Je consultais cette psychiatre depuis deux ans. J’avais laissé tomber la précédente après une énième soirée à patienter deux putains d’heure dans la salle d’attente jusqu’à m’en aller sans l’avoir vue, la rage au ventre mais sans ordonnance. Dans l’urgence, parce qu’il fallait bien que je chope mes médocs, j’en ai trouvé une nouvelle via Doctolib. Elle me paraissait compétente, elle avait l’air de savoir ce qu’elle faisait. Même si, parfois, ses questions semblaient sortir tout droit du manuel pour psychiatres débutants : « Est-ce qu’en ce moment, vous avez des idées tristes ? »
Euh… Ça dépend de ce qu’on entend par “idée triste”. Si ça veut dire « penser que même Nicolas Sarkozy et Marlène Schiappa publient plus de livres que moi », alors oui, j’ai des idées tristes.
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Si vous avez des idées tristes après avoir lu ce résumé, c'est normal.
Même si elle avait souvent du retard dans ses rendez-vous. Mais ça, je sais que c’est tirer sur une ambulance passablement déglinguée. L’état de la psychiatrie en France n’est un secret pour personne. Manque de moyens, plus de patients en détresse, moins de soignants, une pression grandissante… Tout cela, sans doute, joue sur un quotidien certainement bien agité entre les urgences du jour, la patientèle à gérer, etc. Jusqu’ici, j’étais plutôt indulgente.
Et puis… Et puis il y a eu un épisode particulièrement difficile. L’anxiété me submergeait, toute tentative de discernement relevait d’un marathon avant d’être balayée par une vague d’incertitudes, je me retrouvais plus bas que terre, à essayer de faire bonne figure auprès de mes proches avec un sentiment d’imposture qui me rongeait le ventre. Pas la joie, pour résumer. C’est donc dans un état peu glorieux que j’ai vu ma psychiatre pour notre rendez-vous mensuel. Un génocide de mouchoirs plus tard, elle me propose de remplacer un anxiolytique dans mon traitement, et de voir si celui-ci sera plus efficace. Et, notez bien, c’est important pour la suite, elle me précise : « Tenez-moi au courant des effets dès le lendemain. Si ça ne va toujours pas au bout de quelques jours, prévenez-moi et on trouvera une solution au plus vite. »
Je ressors avec l’ordonnance et l’envie de croire que les choses vont s’arranger grâce à cette bidouille chimique. Je vous épargne le suspense, c’est tout le contraire qui s’est produit. Les crises d’angoisse ont persisté tout comme le moral au fond des chaussettes. En plus de ça, je me traînais une chape de fatigue. J’étais devenue incapable de réfléchir. Chaque tâche somme toute banale devenait une épreuve impossible. Dès que je tentais une sortie pour faire ne serait-ce que des courses, j’étais prise d’une douleur face à l’effort. Presque tout de suite, je voulais fondre en larmes et retourner me terrer chez moi. Toutes mes émotions étaient sapées, fondues en un brouillard d’abattement. Heureusement que je ne travaillais pas, à ce moment-là. Peu ou prou, j'étais devenue ça :
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Bien sûr, je l’ai tenue au courant le lendemain. Pas de réponse. Bon, ok, elle doit être occupée… J’ai attendu que le traitement fasse son effet. Un, deux, trois, quatre, cinq jours s’écoulent. Ça n’a l’air de rien mais, avec une santé mentale chaotique et un traitement qui semble empirer la chose, cinq jours, c’est très long. Ma seule envie, c’était que les journées s’écoulent pour que je puisse enfin dormir. M’affranchir quelques heures de mon calvaire qui, de toute façon, allait reprendre dès mon réveil. Il me fallait me changer les idées par tous les moyens, des bouquins, Netflix, YouTube… Je m’abrutissais pour mieux me prendre mon mal-être en pleine gueule ensuite, malgré la môman et l’amoureux en soutien à distance, et le Kraken à mes côtés.
Entre-temps, ma thérapeute, qui voit mon état se dégrader, m’encourage à prévenir la psychiatre. Alors j’essaie de l’appeler, je lui envoie des textos, un mail où je détaille les effets du médicament et qu’on pourrait résumer par « please help »… mais pas de réponse. Que couic.
Je suis d’autant plus désespérée que, dans quelques jours, je dois partir dans ma famille pour les fêtes. Parce que oui, tout ça se déroulait peu de temps avant Noël et autres célébrations. 
Qui c’est qui, en plus d’être pas bien, culpabilise à l’idée de pourrir les réjouissances à venir avec sa santé mentale en carton ?
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Gné...
Donc, parce que chaque journée à macérer dans cette bouillasse noire est d’une longueur infinie, parce que je ne veux pas rester comme ça et que, visiblement, la psychiatre est aux abonnés absents, je me retrouve sur Doctolib pour prendre rendez-vous avec elle. Ben oui, elle n’a pas de secrétariat, donc comment vous dire. J’arrive à choper un créneau la veille de mon départ en famille. Après plus d’une heure d’attente (parce qu’évidemment, il y a eu une couille avec Doctolib et qu’on s’est retrouvés à plusieurs sur le même horaire et qu’il a fallu gérer le bazar…), je la vois, et là, c’est l’occasion de dire que des idées tristes, j’en ai à la pelle, et que le nouvel anxiolytique est un poil daubé du cul. Je me suis renseignée sur ses effets indésirables et, oh bah tiens donc, on est en plein dedans.
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Remplacez « agneau » par « anxio », et le tour est joué.
Je glisse au passage que j’ai voulu la prévenir, que je n’ai pas eu de nouvelles, etc. Curieusement, elle élude, plaide la surcharge de textos de tous les côtés, et me conseille de la spammer les prochaines fois. Mais avait-elle bien reçu mon mail ? Avait-elle pris le temps de le lire ? À cela, elle ne me donne pas de réponse claire. Je trouve ça bizarre, mais bon. On réajuste le traitement, on revient à ce que j’avais avant en plus léger, parce que sinon, je serais en surdosage. Ce qui me fait tiquer, parce que mes psychiatres précédents n’hésitaient pas à y aller yolo sur les anxios. Okay, ça fait plaisir de savoir que les confrères ne sont pas forcément au fait niveau posologie et état de la recherche sur ce qu’ils prescrivent. Mais soit. Elle me file aussi l’adresse des urgences psychiatriques de Saint-Anne si jamais ça ne va vraiment, vraiment pas. Ce qui ne me rassure paradoxalement pas, je dois l’avouer. Je repars avec l’adresse, le traitement changé et l’espoir, cette fois, que les choses vont vraiment revenir à la normale.
Alors… Passé les deux-trois jours de soulagement post-traitement daubé du cul, j’ai dû me rendre à l’évidence : ça n’allait toujours pas. Sauf que, andouille que je suis, j’ai préféré ATTENDRE de rentrer de vacances pour en parler à ma thérapeute et reprendre rendez-vous avec la psychiatre. Quand j’y repense, j’ai envie de me secouer très fort comme un prunier. 
« So, il y a une météorite qui te fonce tout droit sur la gueule, tu devrais peut-être changer d’endroit ou demander à Bruce Willis de te filer un coup de main pour empêcher la catastrophe. — Euh mais je sais, mais là, je suis avec des potes et j’ai pas trop envie d’y penser… Je vais plutôt faire ça quand je serai rentrée. »
Des fois, je m’auto-saoule d’une force…
Arrive donc le rendez-vous avec la psychiatre (en visio, car les transports avaient décidé de faire de la merde, bref, c’était une journée du caca absolue). Ma tête de blob larmoyant lui permet de déduire que le traitement n’est pas très efficace (euphémisme). Elle me propose une nouvelle solution. Or elle n’est pas anodine, c’est plutôt du type « ajouter un médoc lourd avec plein d’effets secondaires pour personnes à la santé mentale façon puzzle, youhou ». J’appréhende, mais elle m’assure que ça peut tout à fait convenir dans ma situation. Elle doit juste faire quelques recherches pour s’assurer que c’est compatible avec le reste de mon traitement, mais promet de m’envoyer l’ordonnance dans la journée. Et que je n’hésite pas à la relancer le cas échéant.
Devinez quoi ? L’ordonnance n’est jamais arrivée. J’ai spammé, j’ai appelé, laissé des messages. Que dalle. Nichts. Un jour passe, deux jours, trois jours… 
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Alors je connaissais le ghosting sentimental (souvenez-vous, le gaufrier), amical (soit c’est ça, soit le pote est mort ou parti dans un monastère sans téléphone cellulaire, je ne vois pas d’autre explication). Mais par une professionnelle de santé, c’était tout nouveau. Hésitez pas à me proposer d’autres plans foireux à tester, hein, je crois que j’ai un potentiel là-dedans.
En parallèle, je m'apprête à commencer un nouveau boulot, toujours avec l’impression de passer mes journées dans l’équivalent psychique du Mordor. Même ma psy, qui pourtant en a vu d’autres avec moi, trouve que quelque chose cloche. À force de ne pas avoir de nouvelles, je sens ma confiance s’éroder. On m’encourage à peut-être consulter quelqu’un d’autre. Je fatigue, je tiens tant bien que mal. J’arrive à obtenir une liste de praticiens recommandés. Je me résous à reprendre rendez-vous avec la psychiatre pour tenter d’élucider tout ce bordel, et lui dire que j’en ai légèrement marre de me faire traîner en bateau. Sauf que j’appréhende. Dans mon état, je ne me sens pas sereine pour me confronter seule à cette personne. Je sens que j’ai peur. Et ça, face à quelqu’un qui est censé vous aider à aller mieux, malgré mon sale état, je sens que ce n’est pas normal. Dans la détresse, j’appelle ma mère. 
Faisons une pause dans le récit, le temps que je vous présente ma môman. Si je devais la résumer en un personnage, c’est Brienne of Tarth dans Game of Thrones (sans le crush pour ce couillon de Jamie Lannister).
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Eh ui c'est ma MÔMAN À MOI.
Loyale, valeureuse, elle est l’une des personnes les plus fortes et courageuses que je connaisse. Mais, pour rester dans le même univers, dès qu’on ose toucher à sa précieuse progéniture, ma mère se transforme en Daenerys (la vibe cryptonazie de la saison 8 en moins) :
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L’un de ses adages, c’est « Don’t mess with my kids ». Mais vraiment. S’il vous prend la folie de mess with ses kids, vous pouvez être sûr de finir la journée au fond d’un lac, les pieds dans un bloc de béton armé. Et peut-être pas en un seul morceau, en fait. 
Je vous laisse donc vous mettre à la place de ma môman lorsqu’elle reçoit un appel de sa fille aînée aux prises avec une psychiatre qui la ghoste après lui avoir proposé des traitements chelous. 
Alors que je finis à peine de bredouiller « est-ce que tu voudrais m’accompagner à mon rendez-vous sitoplé ? », ma mère me répond d'emblée à l’affirmative : « Mais bien sûr, ma chérie. Ça tombe bien, j'avais besoin d'aiguiser mon épée de feu. »
And this is where the fun begins. Ah oui, parce que tout ça n’est que le contexte de l’aventure à laquelle mon post doit son titre fabuleux.
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À plusse pour la suite, les p'tits choux !
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tournesolaire · 3 months
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Tout à l'heure c'est comme si j'avais retrouvé mon petit havre de paix
J'ai retrouvé la sérénité
Quand il m'a pris dans ses bras et qu'on est restés comme ça longtemps, sans parler, juste à sentir nos cœurs battre a l'unisson
J'avais le visage blotti dans son cou et j'ai presque pleuré en sentant son odeur
En sentant cette odeur de réconfort et de sécurité
Je me sentais à ma place
En quelques secondes m'a tête s'est apaisée
En quelques secondes j'ai pu remettre de l'ordre dans mes pensées
Un clip/projet est passé à l'écran, je n'ai plus les phrases précises en tête mais grosso modo ça disait "The people who constantly think only have thoughts to think about" et je me suis rendu compte à quel point c'était vrai
Ces derniers jours je me suis juste monté la tête toute seule parce qu'en ce moment j'ai quelques insécurités, que je vis un moment de transition un peu compliqué et j'ai projeté tous ces questionnements et ces doutes sur notre relation pour avoir une impression de contrôle: si c'est ma relation qui cloche je peux décider d'en sortir alors que si c'est le contexte et le monde qui m'entoure qui clochent je suis impuissante, alors c'était plus facile à gérer comme ça
Il m'a dit des choses sans même que j'ai à poser de questions qui ont donné du sens à tous ces petits détails qui m'ont tracassé
Et j'ai réalisé qu'il m'avait déjà donné des explications auparavant, je n'avais seulement pas fait le rapprochement
Parce que je m'étais déconnectée de la réalité, j'interprétais et surinterprétais des pensées, tout ça pour construire un château fort de pensées négatives perméable à la réalité
Mais tout à l'heure j'ai retrouvé le calme
Je crois que je ne suis pas faite pour aimer quelqu'un de loin. Ça a toujours été le problème dans mes relations, j'ai vraiment besoin d'être avec la personne lorsque j'aime
J'aime aussi énormément rester seule
Mais j'ai l'impression qu'au sein de moi même les deux ne sont pas compatibles
J'aime passer du temps seule même lorsque je suis en couple, c'est important d'ailleurs et ce n'est aucunement un problème, mais quand c'est de façon prolongée ou indépendamment de notre volonté ça va pas
Parce que l'autre me manque, alors je pense beaucoup
Et je me dis que peut-être mon absence est si simple à combler ?
Et pourquoi l'autre ne le ferait pas s'il peut en avoir la possibilité ?
Mais c'est pas le bon schéma de pensée
D'autant plus qu'il me prouve tous les jours que je ne suis pas remplaçable
Qu'il m'aime
J'ai "simplement" besoin de travailler sur moi-même
Je me demande si ces insécurités qui réapparaissent ont un lien avec ce travail que je fais en ce moment vis-à-vis de mon petit moi
De ma peur de l'abandon
(le bouquet de fleurs qu'il m'a offert pour me féliciter pour ma licence est adorable, il a choisi les couleurs comme à chaque fois pour être sûr d'avoir du jaune et des couleurs chaudes 🥹 en plus l'autre soir quand je suis rentrée pour le voir il avait tout préparé pour me faire méga plaisir et me féliciter, il avait acheté un melon DÉLICIEUX parce qu'il sait que ça fait un moment que je voulais en manger, il avait pris des muffins tout choco et fourré Nutella chez Paul, des rochers choco etc, il m'avait roulé un j etc c'était trop trop cool, et puis après on a été boire une bouteille de vin sur les quais en amoureux c'était vraiment mignon)
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wubblesred · 4 months
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Ghoulcy Week 2024 Day 6 SFW French
Bonjour chers habitants d'abri, me voilà de retour avec la semaine ghoulcy. Le thème du jour 6 est dans la maladie et la santé. Il est un peu en lien avec les thèmes précédents. J'espère que ça vous plaira. Belle journée et bonne lecture.
Cooper Howard avait perdu toute sa famille il y a plus de deux siècles et il s'était dit ce jour-là que c'était la chose la plus horrible qu'il avait vécu et que rien ne pourrait surpasser ça. Cependant en voyant Lucy toujours aussi pâle malgré le RadAway qui coulait lentement dans ses veines, il ressentait la même sensation qu'à son premier réveil en tant que goule sans savoir où était passé Janey. Ce dernier s'en voulait, il l'avait traîné dans des endroits où la plupart de la population présente était des goules, il ne craignait pas les radiations donc il ne prêtait pas attention au taux de radiation des alentours, sa petite tueuse était tellement forte qu'il en avait oublié le fait qu'elle était seulement humaine. C'est à son réveil en voyant Lucy amorphe et son PipBoy en mode alerte qu'il se rendit compte du problème, les radiations dans le corps de sa femme étaient trop élevées. Apparemment une dose de RadAway ne suffisait pas, à ce stade la jeune femme avait probablement besoin d'un hôpital pour survivre. Ou autre chose... Une chose à laquelle Cooper préférait éviter de penser.
« Coop... Coop va retrouver Janey sans moi... Pars devant. » La voix de Lucy était faible et tremblante, chaque son semblait lui procurait une douleur intense ce qui intensifiait la culpabilité que ressentait son mari.
« Hors de question. T'as cru que j'étais le genre de mari qui abandonnait sa femme au premier coup dur. Je t'ai épousé, je t'aime et je refuse de te laisser crever comme un chien. »
« Le médoc fait pas effet... Je sais même pas si je vais m'en sortir... »
« Les foutus abris ils ont des médecins non ? Ton bazar au bras là, il sait nous indiquer un abri proche ? » Durant tout son discours sa femme secouait la tête, elle savait le dégoût profond et justifié qu'il avait pour les endroits où elle avait grandit, elle refusait de lui imposer cela.
« Ils accepteront jamais une goule. » Un seul abri accepterait sûrement les goules mais elle avait peur qu'ils la refusent elle après la dernière fois. Ils pourraient sûrement la soignée mais arriveront-ils à temps.
La goule vu le visage de sa compagne changer, il comprit qu'elle avait un endroit en tête mais qu'elle refuserait de parler, cependant l'homme était prêt à tout, peu importe les sacrifices. Tout ce qui importait en cet instant était de remettre sur pied sa femme. Il entreprit donc de lui faire du chantage, si elle ne divulguait pas l'information qu'elle détenait et qui pouvait potentiellement sauvé sa vie, il se tuerait là maintenant. Il n'en fallu pas plus pour que Lucy ne parle de l'abri 4 et de son emplacement, elle mis l'itinéraire sur son PipBoy et en moins de deux, l'homme l'a pris dans ses bras pour entamer leur voyage. Encore une chance, l'endroit n'était qu'à quelques kilomètres, ils seraient arrivé avant la fin de la journée et la goule l'espérait, à temps pour sauver son épouse.
Lucy n'arrêtait pas de sombrer tout au long du trajet, vacillant entre courte période de conscience et longue période de sommeil. Son état inquiétait de plus en plus son mari, si ce foutu abri 4 ne la sauvait pas, il ferait un massacre avant d'en finir. Rien ne comptait plus que sa femme et sa fille, malheureusement ne sachant pas si cette dernière était en vie ou non, l'homme ne pense pas pouvoir tenir le coup sans le soutien de sa Lucy. Il était même prêt à remettre les pieds dans cette horreur d'abri 4, celui dans lequel il avait tourné une des nombreuses pubs Vault-Tec. Mais il s'en fichait pas mal tant que sa femme vivait, il irait même jusqu'à faire la paix avec Henry si c'était ce qu'elle désirait.
La nuit commençait à tombée quand il le vit enfin, l'abri 4 était là devant ses yeux. Même si la fatigue se faisait grandement sentir, l'état de Lucy empirant, la goule se dirigea vers la porte en courant. Il vit un intercom sur lequel il se jeta, appuyant sur tout les boutons jusqu'à recevoir une réponse.
« Bonjour, que pouvons-nous faire pour vous, cher monsieur ? » Furent les mots qu'il entendit à travers les grésillement de l'appareil.
« Ma femme... Ma femme est gravement malade, s'il vous plaît sauvez-là. »
« Votre... femme ? »
« Oui ! Je sais bien que je suis entièrement bouffé par les radiations mais ça n'empêche que c'est ma femme et qu'on a pas toute la soirée ! C'est une foutue habitante d'abri comme vous donc vous me ferez le plaisir de bouger votre cul pour venir la chercher et la soignée ou je vous jure que je trouve un moyen d'ouvrir votre foutu porte et de vous défoncer les uns après les autres. »
Merde... Il avait sûrement été trop loin et jamais ils ne viendraient leur ouvrir la porte mais Cooper était désespéré, Lucy devenait de plus en plus pâle et sa respiration plus laborieuse. Sans parler de son foutu appareil qui n'arrêtait pas de s'emballer. Il fut couper dans ses pensées par l'ouverture de l'immense porte, plusieurs habitants d'abri sortirent et avancèrent vers eux, ils portaient tous une combinaison blanche, sûrement pour se protéger de la maladie que pouvait avoir la femme. Ils lui prirent Lucy des bras, la goule ne savait pas si il pouvait les suivre mais d'un autre côté il refusait de quitter sa petite tueuse, ils s'étaient promis de toujours être là l'un pour l'autre, donc tant pis il suivrait Lucy même jusqu'en enfer.
Les habitants de l'abri les avaient mis dans une chambre de décontamination et les médecins s'occupaient de soigner Lucy donc la goule se fichait pas mal de l'endroit où ils les logeaient tant que sa femme était soignée.
« C'est pas votre femme pas vrai. » La voix qui avait dit ça provenait de la femme brune qui l'observait depuis plusieurs minutes à la fenêtre.
« Y a plus vraiment de certificat de mariage à notre époque mais c'est bien ma femme. »
« Elle a débarquer il y a plusieurs semaines avec un autre homme en armure qui ne vous ressemble pas du tout. Ils avaient l'air assez proches vu le bordel que ce dernier à déclencher quand il a cru qu'on s'en prenait à elle donc permettez moi de douter vos propos. »
« Ce débile n'était pas fait pour être avec elle. Il lui attirait que des problèmes, de plus il aimait la situation qu'elle pouvait lui apporter, pas qui elle est réellement. Depuis elle voyage avec moi et on est ensemble. On recherche notre famille. Vous la soignez et puis pouf on s'en va et ce sera comme si on avait jamais été là. On aura même pas besoin d'aller autre part que cette salle. » Cooper commençait a en avoir marre de devoir justifier les sentiments qu'il ressentait pour la jeune femme. Chaque foutue personne qu'ils croisaient leur balançait une remarque sur leur mariage. C'était énervant.
« Malheureusement après qu'elle sera soignée, le superviseur aimerait l’interroger donc vous serez avec nous encore un moment. »
Après ces mots, la femme partie sans attendre de réponse. Cooper se dirigea vers sa femme, la colère toujours aussi présente. Il lui prit la main avant de s'assoir à ces côtés. Elle reprenait des couleurs, elle était tirer d'affaire et c'était tout ce qui importait pour l'homme. Malgré les siècles passés et le fait qu'il pensait cette partie de lui enfuit au plus loin, Lucy avait su faire ressortir son rôle de mari qu'il avait cru perdu à jamais. La jeune femme méritait un mari présent et aimant, peu importe les épreuves et la goule ferait en sorte qu'il le soit. Il déposa un baiser sur son front avant de coucher sa tête a côté de la sienne pour observer sa bien-aimée et guetter son réveil. Lucy était vivante, elle allait aller mieux et il ferait en qu'elle le reste longtemps.
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les-portes-du-sud · 1 year
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Noir et blanc
08 Août 2023
C'est très étrange d'en parler. Mais à ma manière, j'apprécie ce qui m'arrive. Quand je suis relativement calme, je peux l'accepter. Et n'oubliez pas qu'il n'y a pas que ça.
J'ai choisi cette voie pour moi. J'ai moi-même décidé de me réaliser avec mes côtés sombres et de vivre avec eux. Comprendre ce que c'est, ce qui peut être fait à ce sujet et comment faire demi-tour. Comprenez que l'excédent ou le superflu peut être jeté et sans lequel il est tout à fait possible de vivre.
J'ai découvert un high spécial dans ce que j'ai toujours condamné et rejeté. Ma vie est devenue plus épanouissante pendant un certain temps, jusqu'à ce que je vole à l'extrême.
Je ressens la grande signification de ce qui m'arrive.
Douleur, agressivité, apathie, désir suicidaire, indifférence à la vie. Si ce n'était pas important, ça ne le serait pas.
Et combien de déclarations retenantes exaspérantes. Quels conseils exaspérants, surtout de la part de ceux qui ne demandent pas. Je ne demande que de la compréhension dans une situation de perte. Oui, je cherche parfois du soutien.
Mais salope, je sais comment m'en sortir. Je sais.
Tout le monde peut penser que c'est stupide, mais je veux suivre ma propre voie. Je ne veux pas utiliser ce que quelqu'un a inventé avant moi, et en mâché des milliers, jusqu'à la distorsion et la perte de sens. J'en avais marre d'écouter la voix des autres, de surveiller la conformité de mon comportement avec leurs envois.
Allez vous faire f.... Si tu veux, envoie-moi la-bas. Avec la bonne approche, c'est très agréable là-bas.
Oui, je ne me connais pas. Et les conseillers savent encore moins.
Arrêtez de semer la division en noir et blanc.
Tout est important. Arrêtez de nier la douleur et de la fuir, de la rejeter chez les autres. Embrassez la victime, faites du thé, allez au diable, parfois l'indifférence est inutile.
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sobillyboy · 1 year
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J'en peux plus des conversations sur Nahel au travail. C'est important d'en parler évidemment, mais quand t'entends horreur sur horreur, t'as beau donner ton opinion à un moment ça sert plus à rien.
J'ai dit à ma collègue que j'adore 'écoute là dessus on n'est pas d'accord, et c'est comme ça' mais ils continuent d'en parler tous et de dire des trucs affreux affreux, j'ai la gorge nouée et mal au bide
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kilfeur · 1 year
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Le plan de Felix est complètement con dans Emotion (The plan of Felix is so dumb in Emotion)
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Laissez moi vous expliquer pourquoi je trouve son plan complètement con ! Il veut créer un monde sans que personne puisse les contrôler, un monde idéal selon lui soit. Mais ce crétin n'a pas pensé une seconde à comment ils pourraient faire pour survivre ?! Ils ont quand même besoin de manger malgré qu'ils soient des sentimonstres. Qui va réapprovisionner les magasins ? Qui va faire en sorte que cette ville continue de marcher sans personne qualifié pour accomplir tel ou tel métier ? J'oublie probablement d'autres trucs à ce sujet mais pour moi le plan de Felix est complètement con ! Surtout que techniquement faire disparaître tout le monde, c'est un peu un génocide. Ce qui est en soi un crime contre l'humanité et ça peu importe si ils sont sentimonstres ou non.
Toutefois son plan permet de révéler le côté tordu de ce dernier, il prétend faire tout ça pour Adrien afin qu'ils soient libre des personnes qui souhaitent les contrôler. Disant même qu'Adrien devrait être reconnaissant pour ce qu'il a fait. Sauf qu'il ne prend pas la peine d'en parler avec lui, sûrement parce qu'il pense que ce dernier n'a pas le courage de faire face à son propre père. Au final, il agit comme Gabriel le ferait avec Adrien, il prend des décisions le concernant sans même lui demander son avis. Donc voilà pourquoi Felix est un hypocrite à mes yeux, il prétend faire ça pour le bien des sentimonstres mais en vérité tout ce qu'il fait c'est avant tout pour lui même. Sans compter qu'il m'a un peu énervé à justifier ses actes, est ce que ça veut dire que je le déteste ? Non étonnamment, je suis assez neutre le concernant, il me faudra davantage d'épisodes le concernant pour avoir un avis sur lui.
Let me tell you why I think his plan is so dumb ! He wants to create a world where no one can control them, an ideal world according to him. But this moron hasn't thought for a second about how they're going to survive ?! They still need to eat, even though they're sentimonsters. Who's going to restock the stores? Who's going to keep this town going without anyone qualified to do this or that job? I'm probably forgetting other things on this subject, but as far as I'm concerned, Felix's plan is completely stupid ! Especially since, technically, making everyone disappear is a bit like genocide. Which in itself is a crime against humanity, whether they're sentimonsters or not.
However, his plan reveals his twisted side : he claims to be doing all this for Adrien so that they'll be free of the people who wish to control them. He even says that Adrien should be grateful for what he's done. Except he doesn't bother to talk to him about it, probably because he doesn't think Adrien has the courage to face up to his own father. In the end, he acts as Gabriel would with Adrien, making decisions about him without even asking his opinion. So that's why Felix is a hypocrite in my eyes: he claims to be doing this for the good of the sentimonsters, but in truth everything he does is primarily for himself. Not to mention the fact that he's got me a bit worked up justifying his actions, so does that mean I hate him ? No, surprisingly, I'm pretty neutral about him, I'll need more episodes about him to have an opinion about him.
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Résumé sur le TDI
Ceci est une recopie complète d'un long message discord sur le thème du tdi / trouble dissociatif de l'identité.
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Le TDI, ou trouble dissociative de l'identité, est un trouble mentale qui fait partie de la catégorie des troubles dissociatifs. Ces troubles affectes la dissociation (le fait de se sentir hors de soi, de se voir à la 3eme personne, en créant une déconnection affective et émotionnelle avec ce qui se passe), que ca sois sur le fréquence, leur trigger, ou leur durée. Dans le cas du TDI, la dissociation entraine un changement d'état émotionnelle avec amnésie et altération de l'identité (on peut aussi appeler ça alter.). Les états émotionnelles sont un peux comme des kits de réactions. On en a tous et on les gères plus ou moins, que ca sois quand on les fabriques ou quand on les utilises. Par exemple, dans les troubles de la personnalités, ces kits sont particulièrement manichéen et toxiques, changeant parfois brusquement de façon impulsives. Cependant, contrairement au TDI, ces kits sont tous liés avec l'identité (les valeurs, les morales de bases et les souvenirs) donc la dissociation est peu marquée et plus "gérable". Le TDI a plusieurs symptômes dont les principaux sont : l'amnésie, l'apparition d'alters (deux ou plus) ayant des états émotionnelles distinct et séparé des autres, des pensées suicidaires ou d'automutilation, une sensation de perte de contrôle, et beaucoup de symptômes comorbides à la dépression et à l'anxiété. Les critères de diagnostiques les plus importantes sont liés au traumatismes infantiles. Le TDI n'apparait que chez les sujets ayant vécu des traumatismes ou un traumatisme en particulier lourd avant l'âge où le cerveau finis de structuré l'unification de l'identité, donc environs vers 8 ans. Ce ou ces traumatisme.s doivent impliqué une forme de dissociation extrême.
Note : Il est important de préciser que la dissociation est une réaction au stresse, donc il est normal de dissocier si on vis une période de stresse et que c'est pas forcément un signe de maladie mentale.
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Maintenant, je vais m'attaquer au connerie qu'on dit sur le TDI, surtout sur tiktok.
Déjà, non, il est impossible d'avoir un système TDI endogénique. Le système (l'ensembles des alters) endogénique, selon les Wikipédia sur le TDI, signifie que le système d'alters n'est pas apparut à cause de traumatismes. On vois le problème : ça vas à l'encontre du PRINCIPALE critère de diagnostique. C'est comme si on disais qu'on peut avoir des personnes atteint de dépression alors que celle si est déprimé depuis quelques heures seulement. Bien qu'il est possibles que certains alters ne soient pas créer depuis un traumatisme, si aucun alters n'est traumagénique, alors ce n'est pas un TDI. Je soutiens l'idée d'avoir un système pour aider à cope avec d'autres troubles ou la vie quotidienne, mais ils ne sont pas à confondre avec le TDI.
Ensuite, est t'il possible d'avoir un alters qui soit inspiré d'un personnage de fiction ? Oui et non. Techniquement, ton alter n'est pas ce personnage spécifiquement (ce n'est pas une sorte de réincarnation), mais cet alter copie l'identité "de surface" d'un personnage de fiction afin de pouvoir parler de lui sans galérer à se définir. Je veux dire, imaginez vous réveiller dans un corps que vous connaissiez pas avec des souvenirs que vous identifiez pas, et dans un environnement inconnu, parfois il faut s'attacher a une identité préfabriquée pour évoluer dans le monde. C'est comme une sorte de kin mais utilisé pour ne pas être qu'une feuille blanche.
Et ces histoires de jeunes utilisateurs de tiktok ayant des alters du dream smp ? C'est une variation d'en haut. Mais la on "copie" l'identité d'une personne encore plus de surface. On copie le personnage de "dream", ce qu'il incarne dans ces streams et vidéos, pas Clayton Huff, l'homme derrière la caméra et le skin minecraft.
Et enfin, est ce qu'il existe des cas où les gens ont moins ou pas d'amnésie entre les alters ? Oui mais ce n'est plus le TDI. Il existe deux troubles en tête qui peut créer des sortes d'alters : le OSDD (other specified dissociative dissorder) de type 1 (aussi connu sous le nom de partial dissociative identity dissorder) qui créer une coupure moins forte entre les états émotionnelles, et les troubles de la personnalités où les états émotionnelles ont tous la même identités mais ayant des états complètement différents les un des autres voir opposée au valeures morales de base.
━◦○◦━◦○◦━
En résumé : le TDI est un trouble extrêmes intéressant à étudier car elle donne un aperçu de la complexité qu'est ce qu'on appelle "l'identité" et démontre bien à quel point les traumatismes non traités dans l'enfance peut avoir des problèmes conséquents à l'avenir. Malheureusement, comme c'est un problème qu'on peut résumé très difficilement en moins de une minute, les conneries sont facilement propagés en masse sur internet et on finis avec des diagnostiques qui ont même pas eu lieu d'être. Je suis en faveurs de l'autodiagnostique mais si ca amène au gens à répéter des conneries, faudrait moins se concentrer sur des vidéos fait vite fait mais sur de vraies ressources. En sois, je pense que ce trouble permet aussi de rappeler qu'il est important de sourcer ET de se renseigner face à des sujets compliqués. Si vous aviez des questions, je suis ouvert à l'écoute, bonne soirée les loulous !
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Sources : https://endogenicsystems.carrd.co/#what https://multiplicity.fandom.com/wiki/Endogenic https://en.wikipedia.org/wiki/Dissociative_identity_disorder (le dsm V) https://www.healthyplace.com/blogs/dissociativeliving/2018/02/fictional-introjects-in-dissociative-identity-disorder#:~:text=Fictive%20alters%20in%20DID%20form%20to%20serve%20a%20purpose.,form%20to%20disrupt%20the%20system. https://multiplicity.fandom.com/wiki/Fictive
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radiomanique · 2 years
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Les TERFs, leur discours, et en quoi les discours "matérialistes" en France et notamment sur Twitter commencent à y ressembler un peu trop
Ceci est une version longue et en post du thread que j’ai fait sur Twitter, dans le contexte du débat sur un streamer Twitch trans qui a fait une vidéo sur les TERFs, et sur sa légitimité en tant qu’homme trans à aborder le sujet. Au sein de ce débat, certaines personnes, qui tenaient un discours proche de celui des TERFs, ont réfuté ces accusations par le fait qu’elles sont des femmes trans, d’où un disclaimer important : ce post n’a pas pour but de "traiter des femmes trans de TERFs", mais de faire une critique à mon sens cruciale de la rhétorique ML/WG/matfem/radfem, qui n’est pas spécifique aux meufs trans sur Twitter. TW transphobie très violente, biphobie, sexisme etc. Ceci est une analyse.
1 / La naissance du mouvement TERF
Le terme TERF est apparu en 2008 sur un forum tenu par des "féministes radicales" ou radfems, pour séparer les radfems qui excluaient les femmes trans des autres. L'idéologie est, en elle-même, née avec la 2e vague du féminisme, dans les années 70 : elle est directement liée à l'avènement du séparatisme lesbien et à celui du lesbianisme politique, le noyau idéologique en étant le même, en simplifiant : "homme = mal, prédateur, femme = pure, à protéger".
On notera la perméabilité de ces discours envers les essentialismes d'extrême-droite: on notera également, et c'est important, que considérer toute proximité avec l'homme comme sale, c'est aussi la naissance de la biphobie, en plus de la transmisogynie. Les TERFs, au fil du temps, ont repris cette idéologie et l'ont développé pour dire que les femmes trans sont des prédatrices qui "violent le corps des femmes en se le réappropriant et réduisant la vraie forme femelle à un artéfact" (Janice Raymond, The Transsexual Empire), et que les hommes trans sont des traîtres à leur genre ("les lesbiennes qu'on a perdu") et qu'ils sont endoctrinés à mutiler leurs corps, avec souvent l'argument de la désirabilité ("des seins qui n'ont jamais connu la caresse d'un-e amant-e", Allison Bailey de la LGB alliance). Le livre "Irreversible Damage" inclut l’argument de l’autisme comme une raison de plus d’empêcher les transitions des "jeunes filles autistes" qui sont mal à l’aise avec leur genre à cause du patriarcat.
Je tiens à souligner, si ce n'était pas clair, deux choses : la première, il s'agit là d'un développement à l'extrême de l'argument de base du masculin comme répugnant (cf. l’argument très misogyne de la désirabilité perdue d’un homme trans) et prédateur. La 2e, il est indéniable que les hommes trans sont profondément affectés par les discours TERFs (on pensera au livre "Irreversible Damage" qui est une pierre angulaire du TERFisme, au sujet... des hommes trans), donc dire qu'un homme trans n'a pas le droit d'en parler est erroné et indécent.
2 / La proximité des discours matérialistes avec les discours TERFs
Cette partie est à replacer dans le contexte de l’existence, sur Twitter, d’un groupe appelé les mean lesbians (ML) et watermelon gays (WG), parti à la base d’un groupe d’amis et dont la portée politique s’est répandu au cours de l’année 2021. Ce groupe, bien que plutôt présent sur Twitter, n’y est pas exclusif, et de nombreux espaces queers en France sont affectés par ces rhétoriques.
A la base, les ML/WG/matfems (appelons-les MF pour l'abréviation) ne sont pas un groupe politique et n'avaient pas vocation à le devenir ; c’est leur principal argument contre les critiques de leur idéologie, nier totalement l’existence du groupe politique lui-même. il est indéniable cependant qu'actuellement un consensus idéologique s'est formé parmi les membres du groupe. En partant du principe que la réalité matérielle précède l'idéologie (par imitation de la dialectique de Marx :
1. Les catégories de genre sont immuables à l'échelle sociétale et l'appartenance à l'une ou l'autre des catégories par l'apparence précède une autodétermination ;
2. L'hétérosexualité est un terrain d'oppression et il faut la combattre (reprise du lesbianisme politique des années 70)
3. Les oppressions se réduisent à l'exercice brut, quasi mathématique, de différences extérieures de privilèges.
Sur les débats twitter, ça se traduit grossièrement par :
"Il faut transitionner de façon visible et subir la transphobie pour être trans" (cf. 1 & 3)
"La biphobie n'existe pas mais est encourageable" (cf. 2 (en analysant la bisexualité comme hétéro + homo)) & 3)
"Les hommes trans ne peuvent pas parler de féminisme" (cf. 1 & 3).
Le problème avec cette idéologie, c'est que les 3 points susnommés sont totalement, mais alors totalement, perméables au TERFisme. Sans mentionner de façon individuelle les quelques personnes qui sont passé de l'idéologie MF à l'idéologie TERF, le féminisme MF n'a pas vocation à anéantir les normes genrées, mais à se positionner dans une supériorité morale de pseudo-réappropriation de celles-ci. Le concept de devoir transitionner complètement et adhérer totalement aux classes de genre pour être pris au sérieux est compatible avec l'idéologie TERF, pour laquelle le monstrueux est tout ce qui sort de la division genrée de la société, qui justifient leur dégoût biaisé des personnes trans par cette non-appartenance aux divisions de sexe.
Le fait de placer les relations lesbiennes entre deux femmes comme pures, souhaitables, et au-dessus des autres, colle à la réutilisation par les TERFs des lesbiennes, et correspondent au même noyau, "mâle = mauvais et sale".
Le fait de dire que les hommes trans ne peuvent pas parler des terfs, parce que, et je cite, "tu as voulu être un homme, assume", c'est une reprise quasi IDENTIQUE de l'argument TERF comme quoi les hommes trans sont des "traîtres à leur genre", car ils ont quitté la catégorie femme, à protéger, et qu'ils sont devenus monstrueux.
La citation que je reprend est un tweet d’une matfem concernant le débat en cours à l’écriture de ce thread.
Mon but final, en faisant ce post, c'est d’expliciter en quoi le rapprochement MF-TERF n'est PAS un ad hominem ni "traiter une femme trans de TERF", mais une critique du discours sous-jacent.
Je tiens aussi à mettre en garde toute personne en construction politique contre ce genre d'idées : peu importe combien les MF attaquent moralement, leurs idées restent réactionnaires. les 3 points susmentionnés sont compatible avec les TERFs, et la pente est glissante...
Critiquer de pipou pour ridiculiser et infantiliser tout opposant intellectuel, c'est pas un argument, c'est un ad hominem. réfuter toute critique par "vous êtes transmisogynes" ou "vous êtes lesbophobes", c'est bas au possible.
Je tiens à finir le thread par une remise en contexte très importante : l'idéologie MF, tout comme l'idéologie TERF, est centrée sur une conception blanche, bourgeoise, valide des classes de genre, et que leur analyse en est très limitée. Leur conception de la-femme à défendre correspond à l’idéal réactionnaire de la femme, et leurs erreurs, évidentes même au sein de milieux privilégiés, sont encore plus apparentes quand on parle de personnes racisées (dont la relation au genre et aux normes de genre est forcément très différente), ou dont l’accès à la transition est conditionnée par la précarité, ou des personnes handicapées pour qui l’humanisation nécessaire à l’assignation de genre est parfois absente…
En guise de conclusion, je vais revenir, quitte à passer pour « pipou », sur le point le plus important : reprendre les discours réactionnaires en se positionnant comme réaliste, matérialiste, c’est exercer et projeter de la violence, qui n’a rien à faire dans nos espaces. Ce genre d’idéologie est dangereuse, et vouloir passer pour « les bons queers » ne vaut pas de jeter sous le bus tous ceux qui ne rentrent pas dans des assignations, pour le coup, hors-sol, et très, très loin de toute réalité matérielle.
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claudehenrion · 1 year
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Ad-mi-nis-trés - ( II ) : l'erreur de la sur-administration
  Tout problème peut être étudié sous plusieurs angles, qui vont permettre d'en faire évoluer la perception, donc les solutions possibles, et une Administration, fut-elle triomphante, mortifère, ou les deux à la fois, ne fait pas exception. Dans sa grande mansuétude, elle nous permet (encore. Mais jusqu'à quand ?) de parler des études théoriques qui ont été menées sur les raisons de son existence et de sa domination absolue sur les citoyens et la tyrannie de fait, plus ou moins ‘’soft’’, qui en découle.
Vivre à longueur d’année dans un pays sur-administré permet, à défaut de justifier le ‘’pourquoi’’ de la chose, de réaliser que la devise nationale est :‘’Rien ne doit être simple et tout doit être compliqué’’. Les étrangers ont créé un mot pour parler de nous : l’Absurdie, destination touristique ''improbable''' qui attire donc autant qu'elle repousse.  Et il est vrai que, vu de Sirius ou d'Alpha-du-Centaure, nous le rappelions hier, si on appelle “démocratie” le trognon de liberté révocable ''ad nutum'' et conditionnelle que nous concède chichement notre administration (qui est ''formatée'', par système, pour prendre beaucoup... plutôt que donner un peu !)… on pourrait presque croire qu'on est heureux. Il suffit d'oublier ce que les mots ''démocratie'' et ''liberté'' voulaient dire en d'autres temps --pas si éloignés--  et de désigner par ces noms les ersatz d'autonomie révocable ad nutum qui nous sont concédés en tant que ''Assujettis'' –notre nouvelle qualification administrative.
De manière surprenante, pourtant, il existe une réponse scientifique : c'est la ’‘Théorie des systèmes”. Cette discipline relativement récente est née de la Thermodynamique dans les années 1960, et s'intéresse au comportement et à l'évolution des systèmes complexes. Or personne ne peut nier que toutes les sociétés modernes sont des systèmes complexes, à commencer par les Etats eux-mêmes, avec leurs Constitutions et la structure de leurs ministères, ou encore les grandes administrations : par exemple, peut-on concevoir des systèmes plus complexes que notre Sécurité sociale, notre assurance chômage, la fiscalité “à la française’', ou nos tristement célèbres Services publics (qui sont ’’à la française’’, eux aussi... ce qui explique pourquoi personne n'a jamais voulu les imiter !) ?
Outre une aide formidable à la compréhension du monde, la première chose importante que nous a permis de découvrir la Théorie des systèmes a été que ’‘la fonction première d’un système est d'assurer sa propre conservation”, ce qui veut dire que, avant tout éventuel “service rendu”, l'énergie (c'est-à-dire, en fin de compte, tout l'argent) consommée par un système –donc, ipso facto, ''par toute administration’’-- doit d'abord servir à sa bonne marche et à sa survie… Cette idée (souvent ressentie, rarement étudiée) est un premier pas important dans la compréhension des raisons de l'obligation de soumission permanente à des forces aveugles, voire hostiles : nous payons pour que des organes remplissent une fonction... et eux bouffent notre argent pour perdurer : le rejet est réciproque ! 
C’est pourquoi il est injuste de pester contre leur incapacité chronique à ne pas se réformer, à ne pas lutter avec la force voulue contre les déficits, la drogue, ou l’invasion en cours : mis à part quelques normes idiotes et d’aléatoires contrôles inefficaces, notre administration est devenue incapable de produire ce qu’on serait en droit d’attendre d’elle : des résultats. C’est par définition et par système que le temps des fonctionnaires se passe en réunions stériles, en ‘’notes de service’’ internes, en querelles de préséance (les ridiculement célèbres ‘’Horloges’’ du Quai dOrsay !), en comparaison d’indices, en grèves, etc... : toute l’énergie est ‘’bouffée’’ par le ‘’primum vivere’’, et il n’y a plus de ‘’niaque’’ pour le ‘’deinde agere’’ attendu. 
Les chiffres sont cruels, ce qui n'est pas grave : ils y sont habitués, et nous aussi ! Mais là où ''ça coince et ça fait mal'', c'est de découvrir que,  dans notre  Comptabilité Nationale (donc : des chiffres non-discutables), les dépenses de l'Etat se sont élevées, pour 2021 –dernière année disponible-- à 567 Milliards €, soit 22,7 % du PIB, et celles des APUC (Sic ! Ça veut dire : les Administrations PUbliques Centrales) à 612 Milliards €, soit 24,4 % du PIB... càd, en additionnant les deux, une petite moitié de notre richesse nationale... hors Hôpitaux et hors tout ce qui relève des administrations territoriales.  On frémit devant ces chiffres... qui tournent autour de 90 %, officiellement. L'administration serait donc un système quasi ''fermé'' qui ''bouffe'' la totalité de ses ressources pour sa seule survie... La Théorie des systèmes nous a fait prendre conscience de l'étendue de cette horreur !
‘’La fonction crée l’organe’’, disaient Lamarck et Darwin. Ils avaient peut-être raison, mais avec une exception de taille : l’Administration ! Chacun peut en effet, sans réfléchir bien longtemps, citer des tiroirs entiers pleins d'exemples de “machins” inutiles et indéfendables qui persistent, contre toute sagesse, toute raison et toute intelligence, et où c'est l'existence (souvent injustifiable) d'un organe inutile qui a fabriqué une pseudo-fonction qui n'a aucune raison d'être, mais qui refuse de mourir : on a oublié pourquoi tel ou tel comité Théodule est là... alors il y reste (il en existerait plus de 700 répertoriés, aux noms à mourir de rire... jaune, car c'est nos sous qui sont volés au delà du raisonnable pour ces niches à sinécures)
Plus grave encore : la seconde loi de la théorie des systèmes précise que ’'pour contrôler un système complexe, il faut un système plus complexe que lui-même’’. En clair, nos sociétés pouvaient fonctionner tant que des “systèmes”,  même complexes, pouvaient être dirigés par ce système hyper-complexe qu'est notre cerveau (NDLR : avec 100 milliards de neurones et 20 000 fois plus de synapses, le cerveau humain est la plus formidable machinerie individuelle qui puisse être. Il faut féliciter le bon Dieu d'avoir inventé un tel machin tout seul (sans même avoir besoin de l'aide très coûteuse de MacKinsey, lui !) et le remercier de nous en avoir confié un à chacun ! Si on était aussi malin qu’on le croit, on tirerait de cette évidence scientifique toutes les conséquences qui s'imposent. On en est loin, puisqu’on fait même... tout le contraire ! Pas étonnant qu'on soit paumé !).
Mais à partir du moment où on enchaîne les ordinateurs en séries, en cascades, en réseaux ou en hiérarchies etc… pour multiplier à l'infini leurs capacités (NDLR – et donc leur pouvoir, mais ce dernier point échappe (volonté, masochisme, ou stupidité ?) à tous ceux qui pratiquent le sport dangereux de faire joujou avec ''plus costaud qu'eux''), la tentation est trop forte, pour ceux qui croient pouvoir le faire, de se donner à eux-mêmes un pouvoir que, à force de patience, de ruses et d'usure, ils ont “fauché” aux politiques qui, ayant l'inconvénient d'être élus, ont la faiblesse d'être ''de passage'', ce que n'est pas un fonctionnaire, dont le poste est quasi-éternel par statut --les syndicats y veillent farouchement, intelligemment !
La question du moment, à plusieurs milliards de dollars, est : l'intelligence artificielle va t-elle réussir à remettre en question l'actuelle mise sous tutelle de nos sociétés –et de la nôtre tout particulièrement, la pauvre société française, tiraillée, maltraitée, explosée, si malheureuse-- par une Administration devenue toute-puissante et tentaculaire, et qui semble ''indéboulonnable'' en l'état actuel des choses ? Je suis prêt à prendre un pari sur 10 ans –je ne risque rien : je serai soit déjà bien installé dans un autre monde, soit complètement gâteux dans celui-ci : l'IA va supprimer la plupart des jobs actuellement occupés plus que tenus par nos armadas de ponctionnaires... On peut aussi parier que les syndicats vont arriver à organiser, avec leur tutelle obéissante, des ''rapports de force'' (tordre le bras de l'adversaire se dit ''négocier'' en volapûk CGT !) tels que non seulement pas un job n'aura été supprimé en fin de course, mais qu'ils en auront fait embaucher des armées, au prétexte de ''maintenir l'emploi'' (sic ! Comme si ça pouvait être un objectif ! Ces prétendus ''progressistes'' sont des caricatures de conservateurs  !).
Dans une telle configuration des rapports de force, l'homme ne peut que devenir, au mieux, qu'un sous-système de ces ensembles hyper-puissants qui finiront –-c'est une question de temps– par être plus complexes que le cerveau humain qui les a fabriqués : nos systèmes complexes sont déjà devenus des trucs autonomes, monstrueux, débridés, en passe d'échapper à tout contrôle, et qui semblent bien partis pour écrabouiller leur créateur. Et si on veut bien ôter les œillères dont on nous a peu à peu dotés, n'est-ce pas, en fin de compte, un reflet de ce que nous avons fait avec notre “Créateur”, Dieu : garder tout ce qui nous arrange, refuser Sa paternité et notre dépendance, et tourner le dos à ce qui est contraignant ? Manque de bol, ce dont nous avons voulu nous ''libérer'' (Tu parles !) était et est toujours nécessaire au fonctionnement de l'ensemble. Cette libération est un vrai esclavage, car sans “devoirs”, l'Humanité  n'a plus droit à… des Droits ! La théorie des Systèmes est claire : tout se tient, tout dépend de tout... (à suivre). 
H-Cl.
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rizwans · 2 years
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recherche de scénario.
— follow the fairies.  ✨🧚 1rp par mois, forum city saupoudré de fantastique, inspi. fées, folklore, studio ghibli, outer banks, etc... tw du forum : n/a. tw du scénario : consommation abusive d'alcool et de drogues, évocation d'un style de vie débridé, évocation de dépression, situation familiale tendue, grossesse. sur follow the fairies, je recherche neil (35-38), un rich sad boy attachant, l'amant éphémère de ma skylar. neil et sky, ils se ressemblent beaucoup plus qu'on ne pourrait le penser. Tous les deux esquintés par la vie, de manière différente, ils ont choisi les mêmes vices pour oublier leur trauma : alcool, drogues et excès en tout genre. c'est par ce biais qu'ils se sont rapprochés, pour le meilleur et pour le pire. ils n'ont jamais été vraiment ensemble, mais il y a toujours eu une connexion qui dépassait la seule ivresse. quand sky a décidé de se lancer sur le chemin difficile de la sobriété, elle a coupé les ponts avec neil, mais pas avant une dernière incartade qui a résulté en une grossesse inattendue. sky, qui a tendance à prendre les pires décisions, a "oublié" d'en parler à neil (oups) et quand ce dernier en a eu vent, il se lance à sa poursuite et débarque dans la petite ville de dupree, où sky réside... important -  ce n'est pas tant la portée romantique du lien qui m'intéresse que tout le passé et le lien que neil et sky ont pu partager, dans ce qu'il a eu de beau mais aussi de difficile, voire toxique. on peut en faire un endgame, mais le choix est vôtre, vraiment, donc n'ayez pas peur de vous retrouver enlisé.e dans un "lien love", ce n'est pas du tout l'idée derrière.   see you soon maybe? ✨💕 lien ici - https://follow-the-fairies.forumactif.com/t631-m-the-baby-daddy
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