#gris coeur
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some random furry arts because i can >:)
(also my account specifically for it died)
some of these are super low quality xoxo
#they're mostly gris and i am not gonna apologise#main blog#furry#my art#digital art#gris coeur#vinny fleure#leo dutchie
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Grey fuels grievances.
Patches of blue sky smoothly
Dispel them to the depths
Of secret abysses in hearts
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Gris comme le cœur des indifférents - Pascaline Nolot
♦Éditeur : Scrinéo ♦Nombre de pages : 93 ♦Date de parution : 2 mars 2023 ♦Prix : Papier : 14,90€; Numérique : 6,99€ ♦Acheter : Amazon Résumé : Un roman bouleversant, à propos des violences faites aux femmes. La veille, Lyra, quinze ans, a entendu son père frapper sa mère. Pour les deux femmes, hélas, il s’agissait d’un jour ordinaire. Ou presque. Aujourd’hui, il n’y a plus de coups, plus de cris.…
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TEXTES FRANCAIS POUR VOS CREAS
quelques idées de texte pour agrémenter vos créations graphiques (ou tout ce que vous voulez en fait), la liste a été constituée avec des paroles d'artistes francophones dans divers styles musicaux, rdv en fin de post pour trouver les crédits !
je risque de rajouter souvent quelques petites idées de ce que je trouve cool au fur et à mesure (y'en a jamais assez). ❤️❤️
tw langage vulgaire et cru
màj : 09.09.2024
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aimer d'amour • besoin de t'aimer • aimer comme moi je t'aime • quand le soleil s'endort • en face de l'interdit • la nuit gardera nos secrets • vois tous ces visages • j'ai fumé mes doutes • j'ai trouvé mes alliés • c'est pas une question d'oseille • jusqu'à perdre ma raison d'être • entre mes cris se cachent des mots • rêver j'en ai l'habitude , changer d'altitude • me libérer de ma lassitude • l'insolence des gens heureux • accroché à ma solitude • je m'invente des histoires • on se moque • tu es ma chance • entre mes deux cuisses y'a la porte qui mène les âmes dans le monde des humains • appelle-moi madame • j′suis bien plus qu′un homme • ne supporte pas de me voir reine • madame • j′aime pas les gens • la rage et le feu • idées de merdes • envie de lécher ces câbles électriques • j'ai ces bruits dans ma tête • j'ai perdu la tête • quoi qu'il advienne • mon cœur est stone • l'amour me fait mal au corps • me me quitte pas • des liasses de regret • rien à prouver • les putes comme moi portent les rêves des hommes • avant que je me fane • poser mes lèvres sur les tiennes • petit coeur gris • tu m'as volé • j'mennuie d'son sourire • nuit sans soleil • piégé mon âme • mots craintifs • gravé en moi • filer les étoiles • je cours sans raison • laisse passer l'orage • n'aie pas peur des flammes • ici tout brûle d'un feu de paille • fini le temps des poètes • que des mélo-mélo' dans ma tête • mais mon rêve ma chérie, c’est de me perdre dans tes yeux bleus • coma idyllique • je suis un amoureux du vice • goûter l'atmosphère • au fond je crois que j'agonise • madame • j'temmerde • narcisse • injecté
PETiTOM (aimer d'amour, afterglow, alliés, monnaie, I forgot, what is love ?) ; Molière l'opéra urbain (rêver j'en ai l'habitude, on se moque) ; Morgan (madame, phobie d'impulsion, j'temmerde) ; Yseult (corps, I LOVE YOU, rien à prouver, sans raison) ; Solann (rome, narcisse) ; Pablo Vittar, Yseult & Sevdaliza (alibi) ; Thérapie TAXI (salop(e), coma idyllique).
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Il viendra ce moment étrange où nous serons, enfin seuls , tous les deux les années que l’on engrange feront de nous, de jolis vieux!
Seras-tu entreprenant comme au bon vieux temps? ou fatigué de marcher, de porter les ans avanceras-tu clopin- clopan? le regard lumineux, et tant d’amour dedans
Serai-je coquette, fière ,bavarde? ou affalée comme une vieille dame affublée d’une écharpe crochetée en gris blanc et d’un vieux manteau extravagant?
Il arrivera ce moment de vie ou tu m’auras pour toi tout seul ou tu tiendras ma main, épris t’appuyant tendrement sur mon fauteuil
Aurai-je encore cette lueur amoureuse cette façon impudique de me coller à toi alors que le temps aura déja sur moi graver les empreintes d’une vieillesse houleuse?
Serons nous timides comme des adolescents lorsque nous serons deux, amoureusement a s’étendre sur notre couche,l e soir tombant rêvant a nos étreintes de jeunes amants?
Nous parviendrons au bout de la vie mon coeur accroché au tien! Ne me laisse pas à mi chemin Nous avons promis c’est pour la vie!
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Et s'il fallait.......
Et s’il fallait mourir une heure plus tôt,
J’aimerais partir avec dans la tête un concerto
Qui ressemblerait à ces rêves si souvent emportés par le vent…
Et si je devais garder en mémoire
Ce que j’ai déposé au fond de mes tiroirs,
Je me souviendrais d’une couleur
Qui est celle de l’espoir…
Je rangerais dans le grenier de mon coeur
Tout ce qui joue en ta faveur….
Je voyagerais jusqu’à l’Orient
Là où le noir ne chasse pas le blanc…
Et s’il m’était demandé de ne plus en parler,
Je garderais au creux de mon âme ce secret
Tel un désir abandonné…
J’espérerais que si même je me tais,
Subsisterait toujours dans mon coeur
L’ardeur pour parler de nos silences
Qui sont autant d’offenses enfouies
Dans le gris de nos vies..
Que se taise le vent
Quand dans le ciel
S’écrit le nom de mon émoi…
Et que file l’étoile
Quand sur nos sentiments
Se referme le voile
D’un présent déchirant…
S’il m’était commandé
De tout abandonner,
Je crierais encore
Ma peine jusqu’à l’aurore…
La couleur de ta peau
Est le fruit de ma passion
Quel que soit ton pays,
Je chérirai toujours
Ce nom qui a embelli ma vie.
Qu’importe la couleur
Puisqu’elle nous conduit au bonheur..
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C'est dimanche et la journée sera tropicale, là où à l'horizon, les bleus semblent vouloir montrer qu'ils sont assez nombreux pour se partager le coeur de l'univers...du bleu blanc du ciel au bleu vert de l'horizon, je devine un arc-en-ciel, du bleu violet de la mer au bleu gris de l'écume, tout mon être s'élève �� ne plus toucher terre...
#au-jardin-de-mon-coeur ��️
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Suite à mal lecture charmée du dernier roman de Lucie Baratte, j’ai lu le premier, Le chien noir. (Et ces livres des éditions du Typhon sont si beaux 😍).
Bon. J’ai adoré le premier tiers grâce à l’ambiance sombre, gothique et indatable, et aux références aux contes, malicieuses et astucieuses, et grâce surtout au style, précieux, précis, d’une grande beauté sombre.
J’ai pensé à la collection noire des parfums de Serge Lutens, et au fameux parfum que j’ai porté il y a longtemps, Serge Noire… que j’ai tant aimé (je parle au passé car désormais il appartient à une gamme aux prix invraisemblables que je refuse d’accepter, faut pas deconner) ; tout est pensé dans le choix des mots, comme dans la composition d’un grand parfum, on trouve d’ailleurs la mention du tissu assorti à la couleur de ladite fragrance « serge noire », et l’héroïne porte des robes « couleur de l’ombre », « couleur de brouillard « et « couleur de suie » comme une Peau d’Ane gothique. On a vraiment un champ lexical harmonieux pour décrire cinquante nuances de noir. On est dans l’univers du conte, mais Eugénie écoute du Kate Bush ! Bref, ce livre sentait bon pour moi, avec en notes de tête, du poivre et des baies roses (piquant !), en notes de coeur, de l’angélique (un brin amère) et du datura noir (hypnotique et vénéneux), et en notes de fond, du santal gris, de l’oliban sacré, une touche bestiale de civette et une tonne d’aldehydes, pour électriser le tout.
Mais il y a un passage qui a été tout bonnement insupportable à lire, insoutenable d’horreur et de cruauté. C’est rare que je sois ainsi horrifiée, mais je l’ai été, et ça m’a rendue presque furieuse. Comme si j’avais subi un truc non désiré. Une pestilence est venue -presque- tout gâcher. Et la fin a viré en guimauve. Sucrée, trop de vanille.
C’est très étrange. Je pourrais toutefois conseiller ce livre parce qu’il est spécial et drôlement bien écrit, parce que son esthétique est radicale. Mais je reste contrariée de l’irruption de l’insupportable qui m’a parue non pas gratuite, mais délirante, mal dosée, un peu forcée. Je n’aime pas être ainsi malmenée.
Reste ce début, somptueux… dont je relirai peut-être quelques pages à l’occasion… en reniflant Vierge de fer ou De Profondis…
(Sacré numéro,quand même, cette Lucie Baratte !)
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ce 14 mai 2024... nous nous sommes dit oui... mais voila 1 an que nous sommes retrouvés... mon coeur était ensoleillé de ton amour... et puis quelques nuages sont venus obscurcir ce radieux soleil... des personnes qui voulaient couvrir ce temps magnifique par des nuages menaçants... encore une fois j'ai douté en voyant ce ciel bleu se couvrir de ces nuages gris de la jalousie et de l'envie... mais j'ai compris... compris que après les orages le beau temps revient toujours... encore plus radieux qu'avant... un jour ces nuages reviendront encore mais je traverserais avec toi ces tempêtes... le beau temps qu'on a dans le coeur se couvre parfois... mais que le soleil de l'amour revient toujours... je t'aime sous ce magnifique soleil...
youtube
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You see how it's a little bit difficult, right?
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"Il y a bien longtemps la garrigue en Provence
Était toute striée de raides chaumes gris
Qui rayaient tristement les terres du Midi
Et ne s’accordaient pas à sa magnificence.
Or dans le Nord, là-haut
existait une plante
Aux fleurs fines et bleues sous un ciel embrumé
Que remarqua un jour un
Génie effronté
Qui allait et venait, toujours à voyager.
Il se décida donc à forcer la Nature
Et cueillit près d’Amiens un gros bouquet de lin
Un coup d’ailes, fissa ! et fleurettes en main
Dare dare il revint pour tenter l’aventure.
Jouant au jardinier il enta sur les tiges
Dures et hérissées au coeur de la garrigue
Ses fleurettes d’azur
Puis fier de son intrigue
Il s’en fut retrouver son amie, une strige.
Et c’est ainsi qu’un jour est née notre lavande
Quant au soleil charmé par ce bleu somptueux
Il lui offrit aussi un cadeau délicieux
Un parfum lumineux
Pour embaumer la lande"
Vette de Fonclare
"Couleur Lavande"
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24 juillet
je me suis forcée à aller cimetière pour me faire sortir et pas passer la journée dans ma chambre comme hier mais en attendant quand je suis dehors je travaille pas. en plus c'était bien hier dans ma chambre j'écoutais de la musique j'avais la fenêtre grande ouverte mon nouveau tapis sous les pieds et j'écrivais un texte pour le open call du haus für poesie. j'avais commencé à essayer de traduire marrons glacés en allemand mais j'ai laissé tomber, y avait trop de subtilités, ça change toutes les sonorités, impossible de traduire délicat, délicate parce que c'est pas genré en allemand et en plus c'est moche (zart). c'était clairement au dessus de mon niveau de compétence. j'ai passé la matinée à regarder des tutos et à lire des forums sur le microkorg pour savoir de quoi j'avais besoin pour m'en servir sur scène parce qu'ils demandent une fiche technique dans le open call mais j'ai pas trouvé de réponse claire alors j'ai écrit à r., après de longues hésitations, parce que j'avais peur d'être ridicule, ce qui à la réflexion est encore plus ridicule, mais je suis tellement intimidée par le monde de la musique que je me sens ridicule rien que d'avoir eu l'idée de vouloir utiliser un synthé. le monde des câbles et des adaptateurs et des prises et des machines me mystifie totalement et il me fait peur. ou plutôt il m'ennuie. il m'emmerde profondément. j'ai bien vu l'année dernière à genève quand on a fait le setup pour la perf avec ru. à quel point je servais à rien. alors qu'elle non plus à la base elle y connaissait rien. bref, il m'a dit qu'il me répondrait ce soir tard parce que grosse journée de papa et j'avais envie de lui envoyer mille coeurs.
hier j'ai découvert la signification du mot limérence et je crois bien que c'est de ça que je souffre. ça fait citron vert et ça fait liminal. entre deux. transitoire. sur le seuil. avec un goût acide mais frais. rafraîchissant. mouais. ils disaient que la différence avec l'amour c'est qu'en limérence on se soucie pas du bien-être de l'autre, c'est très autocentré, tout ce qui compte c'est de savoir si l'autre nous aime ou pas. l'autre différence c'est qu'on met l'autre sur un piédestal et qu'on voit pas ses défauts. ok. moi je pense que c'est juste une forme de tomber amoureuse spécifique aux gens qui ont vécu un trauma d'abandon/de négligence dans leur enfance et j'aurais pas appelé ça limérence, mais bon.
(je viens de voir un écureuil!) hier soir je suis quand même sortie prendre l'air et ça s'est transformé en promenade de deux heures, je crois que c'était la meilleure jusqu'à maintenant. à part la toute première le premier soir. j'ai vu le coucher du soleil au tempelhofer feld, je voyais jamais l'intérêt de cet endroit ni l'engouement qu'il suscite parce que c'est juste une piste d'atterrissage vide sans arbres ni rien, mais hier j'écoutais de la très bonne musique et y avait pas trop de monde et le ciel était entre deux averses à moitié gris-mauve à moitié doré, tout était doré et beau et spectaculaire et y avait une atmosphère très paisible. quand le soleil s'est couché il s'est mis à pleuvoir à grosses gouttes c'était le moment entre le jour et la nuit et je savourais l'eau qui me tombait sur les jambes et trempaient mon short gris en molleton les néons étaient allumés dans les rues et les gens mangeaient et buvaient des coups sur les trottoirs mouillés abrités sous les auvents magie magique j'étais enchantée par tout. j'aime bien être dans cet état, quand tout m'émerveille. j'aime bien quand ça arrive. je sais pas à quoi ça tient.
je continue sur ma lancée des efforts, ce soir j'étais dans un bar lesbien avec une fille d'un groupe telegram qui m'a demandé si je voulais l'accompagner au public viewing de princess charming, je le sentais qu'à moitié mais bon toute occasion est bonne à prendre pour rencontrer des lesbiennes alors j'ai dit ok et j'ai passé la soirée à me dire putain je pourrais être tranquille sur mon canapé en train de travailler sur mon texte avec la fenêtre ouverte. il faisait super chaud à l'intérieur et on était collées à l'écran juste à côté du haut-parleur qui me perçait les tympans parce qu'y avait pas de place et les gens qui passaient devant le bar me rentraient continuellement dans le dos et je pensais encore au squelette qui dit if it sucks, hit da bricks!! mais je voulais pas être impolie, alors j'ai patiemment attendu que l'interminable épisode de téléréalité lesbienne se termine en faisant du eye contact avec une fille très grande sur le trottoir qui ressemblait à un des grands frères de stranger things avec son mullet bouclé et sa chemise à manches courtes ouverte sur un marcel blanc.
à un moment sur l'écran géant elles étaient toutes dans la piscine à chanter danser et s'embrasser les unes les autres et les filles dans le bar dansaient et chantaient avec elles et moi je pensais à mon trauma et à mon corps qui se fige, qui se transforme en zombie engourdi et sans vie à chaque fois qu'il faut s'amuser. je le sous-estime toujours. je me dis que j'arriverai bien à le dépasser, dans les bonnes circonstances, mais peut être pas en fait. je me sentais complètement à la masse. je comprenais un mot sur deux de ce que me disait la fille alors qu'on parlait luxembourgeois, elle a payé ma limo fleur de sureau mais j'avais pas de cash à lui donner et je savais pas quoi dire, j'arrivais pas à suivre les conversations en allemand parce qu'y avait trop de bruit et j'arrivais pas à me concentrer. donc je me suis dit que c'était peut être pas une bonne idée d'aller à la soirée flirt speed dating au k-fetisch demain. je vais me contenter d'attendre de rencontrer mon âme soeur au cimetière, même si ça doit me prendre 84 ans, tant pis. on a parlé du lycée, elle a passé quelques années au rodange aussi et elle avait reding et elle m'a dit qu'il avait agressé des filles du lycée et j'arrivais pas à y croire. j'arrivais pas à croire que mon prof de latin que j'ai eu pendant cinq ans était un agresseur sexuel et j'arrivais pas à croire que je l'apprenais dans un bar lesbien à berlin devant une émission de téléréalité projetée sur un écran géant. à la fin on était sur le trottoir avec des gens chiants alors j'ai dit bon j'y vais et je suis allée m'acheter un paquet de chips et je suis rentrée libre comme l'air me mettre en culotte sur mon canap avec mon paquet de chips bonheur divin et suprême.
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À chaque petit chagrin, mon cœur se serre, non pas pour moi, mais de pitié, car chaque chagrin est comme une goutte d'encre tombant dans un verre d'eau, il ne s'efface jamais et ajoute à ses prédécesseurs, rend le verre d'eau claire gris, noir et sale. On a beau ajouter de l'eau après, le fond crasseux reste toujours. Mon coeur se serre parce que c'est chaque fois une tache ineffaçable sur ma vie, dans mon âme.
Marie Bashkirtseff. Journal, 6 septembre 1874.
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Il avait soigneusement ciré ses chaussures noires, enlevé les petits graviers coincés sous la semelle, traité le cuir, vérifié la symétrie des lacets.
Il avait depuis longtemps appris à repasser ses vêtements, il avait parfait sa technique pour chasser les faux plis, pincer le tissu, utiliser la vapeur. Son pantalon était lisse, le pli pincé longeait parfaitement le milieu de la jambe. Même le cordonnet de sa chemise était impeccablement courbé. Il avait le temps de se concentrer sur les détails.
A propos de chemise, il avait choisi cette semaine celle qu'il avait dû repriser au coude gauche. Il ne parvenait pas à s'en séparer, malgré l'usure. Il y a quelque chose de rassurant dans l'usure.
Il se vêtit également de son gilet sans manches, enfila son par-dessus gris foncé, celui avec lequel il n'a pas trop chaud, d'un geste précis des doigts, il remit sur le côté ses fins cheveux un peu récalcitrants et il sortit.
Fermer les yeux, sentir le soleil, humer l'air de cette fin de printemps.
Ce trente-huitième printemps sans elle.
Il fit le tour du jardin, le sécateur dans une main, une petite bouteille d'eau dans l'autre. Il coupa quelques branches du saule tortueux, pour la lumière de ce joli vert, quelques iris et de l'ail ornemental pour le violet, des coeurs de Marie pour la légèreté, et bien sûr des pivoines, opulentes et généreuses, ses préférées.
Il posa le sécateur sur la grosse pierre plate et se mit en route. Un pas lourd après l'autre. Pas trop vite, il avait le temps, elle n'allait pas se sauver de toutes façons. Et il ne fallait pas risquer de tomber. Se casser le col du fémur. Se retrouver alité, à son âge, c'est ne plus jamais se relever.
Mais il voulait être au rendez-vous. Alors un pas lourd après l'autre. Un pas raide après l'autre. Les chevilles qui tirent, les genoux douloureux, le dos voûté. Doucement et prudemment surtout. Regarder comment les voisins ont arrangé leurs bordures, entendre jouer les enfants derrière ce muret. S'asseoir 10 minutes sur le nouveau banc, installé exprès pour lui, à mi-parcours, par le petit-fils du voisin qui travaille aux aménagements communaux.
Un bon garçon, celui-là. Il se cachait et venait marauder des fraises en bordure du jardin quand il était petit, il s'assurait de ne pas être repéré par le chien d'en face, qui aurait ameuté tout le quartier, je le voyais se glisser entre les haies à plat ventre, comme s'il était en mission spéciale. Ensuite quand il avait appris que nous avions planté les fraisiers exprès pour lui, il glissait des dessins dans notre boîte aux lettres tous les jours. Et toi Lise, toi tu les collais partout sur le frigo et tu remarquais comme il dessinait de mieux en mieux et tu le félicitais. Regarde aujourd'hui il dessine des jardins, et des parcs, et des meubles pour les parcs.
Il caressa le prénom de sa femme gravé sur le banc et se leva doucement. Reprendre la route.
Il fit signe à ce vieux qui promenait son chien et dont il avait oublié le nom. Il n'osait pas le lui demander, il ne voulait pas que ça s'ébruite qu'il perdait la mémoire. Mais c'était un fait, depuis un moment les objets n'étaient plus posés où ils devaient l'être, les mots n'arrivaient plus toujours au bon moment, parfois même ils n'arrivaient plus du tout.
Ma Lise, je me souviens de chaque minute passée avec toi, je me fiche d'où j'ai posé ce peigne, et des mots qui se sont envolés, je me souviens de toi et tes pivoines, tu faisais un bouquet et tu t'installais sur la pierre plate avec ton carnet et tes aquarelles. Je me souviens de la transparence et de la lumière que tu créais avec tes pinceaux, je trouvais ça magique, et je voyais tes cheveux dans les rayons du soleil avec ce petit vent de mai qui sentait comme toi et comme les fleurs du jardin, et je ne risque pas d'oublier ça ma Lise, regarde celles-ci sont rose vif comme tu aimes.
Il enleva le bouquet fané de la semaine dernière, remplaça l'eau sale par celle de la petite bouteille, posa délicatement les fleurs fraîches dans le vase et ajusta le bouquet pour que ce soit joli. Des gestes précis, parfaits, habitués.
Puis il caressa le marbre rose en soupirant et prit le chemin du retour.
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Dis-moi, pour toi
Quelle est la couleur de l'amour
Est-ce le bleu du ciel
Comme ce fameux jour
Où nos âmes se sont reconnues
Et retrouvées pour toujours
Dis-moi, quelle est la couleur pour toi
Car, pour moi, l'amour
Ce ne sera jamais le noir du désespoir
Ni le gris de ceux qui n'ont rien compris
Ce sera blanc, aussi blanc
Que la pureté des sentiments
Que j'ai pour toi, oui crois-moi
Et notre amour sera éternel
Comme les couleurs de l'arc-en-ciel
Nous ferons un beau tableau
Qui rendrait jaloux Picasso
Je veux du rouge passion
Des rêves à l'horizon
Je veux pouvoir t'aimer
De mille et une façon
Je veux du bleu turquoise
Pour qu'on soit toujours en phase
Pour vivre dans l'extase
Dessine-moi l'amour
Je veux du rouge, du jaune
Dans mon coeur
Du bleu, du vert colorent mon bonheur
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