#griffonner
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alheureoublanchitlacampagne · 2 months ago
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quinze heures, Café des Funambules je suis à l'heure ses iris aussi et ses paupiÚres raclent le surplus de moiré voyeur épanché sur mon échancrure; et je tente de noyer ma rougeur dans ma tasse, mais ses doigts ont le goût fumant de l'errance dans le noir, il me semble entendre sa langue griffonner sur ma peau des ramifications effeuillées; je m'agrippe à sa branche, abouchée à son souffle, perchée sur le fil qui sous-tend ma certitude de me tremper jusqu'au cou.
il ne tient qu'à lui de m'en défaire pour que je tombe dans le marc de son café.
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papillondusublime · 1 month ago
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Nulle part Je ne sais pas oĂč m’effacer Je compte mes pas sur le gravier Le froid m’enlace Les mois m’embrasent Je suis esclave Le fruit de l’ñge dans l’eau-de-vie Sur mon visage, les yeux sont gris Si les nuages pompaient la pluie Toutes mes larmes seraient parties Je dĂ©poussiĂšre toutes mes entraves En m’attardant sous l’éclairage En sifflotant pour faire le brave J’m’imagine voyager vers Nulle part C’est le journal d’une fleur fanĂ©e Qui donnerait tout pour perdurer Mais qui n’sait mĂȘme pas oĂč aller Cours sans te retourner Si c’est pour retrouver Tes sentiers Ă©garĂ©s Retrouve tes annĂ©es Cours sans te retourner Si c’est pour effleurer Un semblant de rosĂ©e Sur tes jours, tes annĂ©es Enfant de nulle part qui part en guerre Il vit le soir et entre parenthĂšses Il rĂȘve d’avoir un petit bout de mer Qu’il garderait pour contrer son enfer L’hiver s’en mĂȘle Je persĂ©vĂšre jusqu’à la vie nouvelle Les feuilles s’enterrent Je griffonne les pages jusqu’à la derniĂšre Fait de silence et fait de lumiĂšre Fils de la pierre et fils de l’éther Je prends mes ombres et mes priĂšres Pour enfin voyager vers Nulle part C’est le journal d’une fleur fanĂ©e Qui donnerait tout pour perdurer Mais qui n’sait mĂȘme pas oĂč aller Cours sans te retourner Si c’est pour retrouver Tes sentiers Ă©garĂ©s Retrouve tes annĂ©es Cours sans te retourner Si c’est pour effleurer Un semblant de rosĂ©e Sur tes jours, tes annĂ©es Cours la nuit et devance le jour Tes rĂȘveries resteront pour toujours Cours la nuit et devance le jour Tes rĂȘveries resteront pour toujours Cours la nuit et devance le jour Tes rĂȘveries resteront pour toujours Cours la nuit et devance le jour Ton esprit restera pour toujours Cours sans te retourner Si c’est pour retrouver Tes sentiers Ă©garĂ©s Retrouve tes annĂ©es Cours sans te retourner Si c’est pour effleurer Un semblant de rosĂ©e Sur tes jours, tes annĂ©es -"Enfant de nulle part", Nuit Incolore
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dd-is-my-guiltypleasure · 2 years ago
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New pic (March 23, 2023), Malibu.
" Que le beau gosse de 62 ans soit dĂ©sormais un chanteur rock folk et un Ă©crivain Ă  succĂšs nous avait complĂštement Ă©chappĂ©. Pourtant, il a dĂ©jĂ  sorti trois albums. En tapant ces lignes, on Ă©coute le classique et efficace Hell or Highwater, qui nous plonge dans une sorte d’AmĂ©rique masculine Ă©ternelle"
" Surtout, il est devenu Ă©crivain, avec cinq romans en huit ans qui figurent sur la liste des best-sellers du New York Times."
"Tandis que la pluie tape sur nos fenĂȘtres parisiennes, David Duchovny nous accueille par Ă©crans interposĂ©s dans ce qui semble ĂȘtre sa cabane au fond du jardin. Il porte un hoodie vert, la barbe du matin, et boit un liquide non spĂ©cifiĂ© dans un mug. Il est 9 heures Ă  Malibu, en Californie, la maison s’éveille . "
"On entend une sonnette, puis quelques rires, il s’excuse un instant, il doit aller ouvrir Ă  la photographe. AprĂšs notre discussion, il pose sur son patio, devant sa maison moderne aux grandes baies vitrĂ©es et aux matĂ©riaux naturels foncĂ©s, entre des coquelicots orange et un wagon de train remis Ă  neuf et peint en noir."
"On lui demande si ses enfants le traitent de boomer, ça le fait rire. «Ma fille a 24 ans, mon fils 20 et ils ont Ă©tĂ© Ă©duquĂ©s et ont grandi en plein dans ce changement culturel majeur des derniĂšres annĂ©es. On a des discussions trĂšs intĂ©ressantes et parfois on a des points de vue diffĂ©rents, mais c’est sain.»"
". Il paraĂźt apaisĂ©. Il s’intĂ©resse toujours au cinĂ©ma, adapte un de ses livres, Bucky F*cking Dent oĂč il tient le rĂŽle principal. Et il persiste dans l’écriture. Avec modestie : il sait qu’il ne publiera pas Ulysse de Joyce ou le grand roman amĂ©ricain de demain, mais il aime ses histoires, s’isoler entourĂ© de sa documentation, griffonner Ă  l’aube dĂšs 5 heures du matin, quand tout le monde dort. On y devine une forme de soulagement, une maniĂšre de tromper la mĂ©lancolie qui semble pointer parfois derriĂšre son regard "
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adamads · 7 months ago
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Le saviez-vous ? Il m'arrive de faire des tests de couleursÂ đŸ€Ą
Quoi, comment ça "Oui on sait, on dirait mĂȘme que tu fais que ça, quand est-ce que tu fais autre chose que des tests, d'ailleurs ?"
En fait je vais vous dire, ça soit surement porter un nom (y'a des noms pour tout), mais chaque fois que je me dis que je vais faire une "vraie Ɠuvre d'art", je me met une telle pression que j'ai l'impression de ne faire que de laÂ đŸ’©
Tandis que quand je sort la tablette pour me dĂ©tendre et seulement dans l'optique de griffonner sans arriĂšre pensĂ©e, il m'arrive d'aboutir Ă  des rĂ©sultats qui ne sont pas toujours totalement dĂ©nuĂ©s d'intĂ©rĂȘt 
Du moins je pense. Je n'ai pas l'impression d'ĂȘtre trĂšs bon juge d'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale 😅
Mais quoi qu'il en soit, ça m'amuse, et c'est déjà beaucoup !
C'est un petit truc qu'on a peut ĂȘtre tous besoin d'apprendre et d'assimiler, ou tout simplement de se faire rappeler, mais tout ce qui fait appel Ă  la crĂ©ativitĂ© devrait rester amusant, mĂȘme si c'est pour un boulot.
En ce qui me concerne en tout cas, la meilleure (voir la seule) façon pour moi d'ĂȘtre satisfaite de mon travail, c'est de ne pas le voir comme un travail, mais comme un jeu. 
Ceci étant dit, je serai en déplacement la semaine prochaine, donc je ne suis pas sûre de pouvoir poster mercredi. 
Des bisous Ă  tous ceux qui me suivent, et merci Ă  vous đŸ„° !
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au-jardin-de-mon-coeur · 1 year ago
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Mon inspiration de la nuit
Sur les lisiĂšres de nos rĂȘves
Quand l'illusion des jours s'achĂšvent,
Aux pas feutrés des brumes bleues
Les ombres griffonnent les cieux...
Se cachent des lueurs sauvages
Dans le dédale des branchages
D'un chĂȘne sculptĂ© par le temps...
Il vibre et frémit sous le vent !
Alors dans ces secrets du soir,
La magie d'un trop fol espoir
S'Ă©tale en nuances bleu nuit
Quand un trait de lune surgit...
La terre se vĂȘt de velours,
Dans ses plis se love l'amour...
En silence, sous les Ă©toiles
La fée des nuits a peint sa toile...
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kamomille9 · 2 years ago
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Fanfic PendraniĂšvre
Avec toutes les fanfictions que j'ai lu sur Arthur et GueniĂšvre dans l'univers d'AA je me lance enfin !!! Vive KAAMELOTT et mon chĂ©ri qui m'a fait dĂ©couvrir cette sĂ©rie et qui maintenant s'en mord les doigts parce que j'arrĂȘte pas de les regarder XD
Bonne lecture Ă  toutes et tous !!
Le CƓur a ses raisons

RĂ©sumé : AprĂšs la faute commise par Arthur avec Dame MĂ©vanwi, GueniĂšvre dĂ©cide que c’en est trop. Elle veut partir. Pour aller oĂč ? Rejoindre Lancelot ? Certainement pas ! GueniĂšvre voulait ĂȘtre libre et quel Ă©tait l’intĂ©rĂȘt de quitter l’homme que l’on aime pour un homme que l’on n’est pas sĂ»re d’aimer ? Elle avait besoin de plus de certitudes car tout ce que la Reine de Bretagne avait jamais voulu c’était aimer et ĂȘtre aimer en retour

Chapitre 1 : l’Annulation
GueniĂšvre Pendragon pensait avoir une patience et une tolĂ©rance infinies. Cependant, mĂȘme la Reine du Royaume de Logres avait ses limites. Son mari avait jouĂ© avec ces limites pendant prĂšs de 15 ans et aujourd’hui la jeune femme ne pouvait pas laisser passer cette trahison. La femme d’un chevalierïżœïżœ MĂ©vanwi de Vannes
 Cette goutte d’eau avait fait dĂ©border le vase de GueniĂšvre. Il lui semblait que son cƓur, saignant depuis des annĂ©es de la maltraitance Ă©motionnelle de son mari, avait fini par s’ouvrir en deux. L’air lui manquait terriblement et les larmes coulaient abondamment sur ses joues laiteuses.
La nuit Ă©tait pourtant calme au chĂąteau de Kaamelott durant laquelle elle avait surpris le Roi avec sa nouvelle conquĂȘte. RecroquevillĂ©e dans son lit, elle n’arrivait pas Ă  calmer la tempĂȘte qui rĂ©gnait dans sa poitrine. Elle ne pouvait tout simplement plus supporter sa condition de Reine de Bretagne. Il fallait qu’elle fasse quelque chose, qu’elle se sorte de cette situation avant qu’elle ne meure de chagrin ou qu’elle finisse par se jeter par la fenĂȘtre de sa chambre
 Elle y avait tant pensĂ© durant ses derniĂšres annĂ©es ou le poids de la solitude se faisait de plus en plus oppressant. Seulement, Ă  quoi cela servirait-il ? Arthur lui avait dit lui-mĂȘme : elle n’était « Rien » 

Lorsque le jour se leva enfin, elle avait pris sa dĂ©cision : elle ne voulait plus ĂȘtre la femme d’Arthur Pendragon. Elle n’était pas aussi bĂȘte que son mari et la cour du chĂąteau le pensait. Elle savait que ce n’était pas si simple d’annuler un mariage
 En tout premier lieu, elle devait se renseigner sur la maniĂšre dont elle devait procĂ©der
 Les lois bretonnes Ă©taient complexes, elle aurait donc besoin d’un spĂ©cialiste pour l’aiguiller discrĂštement sur la marche Ă  suivre. Elle savait que le PĂšre Blaise se levait toujours trĂšs tĂŽt. Elle prit donc le temps de s’habiller d’une robe bleu clair toute simple ne nĂ©cessitant pas l’aide d’Angharad. Elle n’avait pas envie de voir son amie et bonniche avant que son plan ne soit mis en marche.
Elle traversa donc le chĂąteau, rasant les couloirs, ne croisant que les quelques serviteurs s’affairant avant le rĂ©veil des bourgeois. GueniĂšvre finit par atteindre la salle des archives sans encombre. Le PĂšre Blaise Ă©tait effectivement lĂ , griffonnant sur un parchemin, concentrĂ© sur sa tĂąche. Elle racla lĂ©gĂšrement sa gorge afin de signifier sa prĂ©sence au cureton qui releva finalement le nez de son papelard.
_ Ma Reine !? Il est rare de vous voir ici de si bon matin.
_ Oui
 C’est-Ă -dire que j’avais une question a vous posĂ© plus ou moins urgemment, voyez-vous ? rĂ©pondit-elle, forçant un sourire sur son visage fatiguĂ©.
_ Si je peux vous aider

_ Il ne s’agit pas de moi mais d’une amie
 Elle souhaiterait se renseigner sur comment faire annuler un mariage. Quelles seraient les conditions requises ?
_ Il est trĂšs difficile voir quasiment impossible d’annuler une union au royaume de Logres
 rĂ©pliqua le PĂšre Blaise en fronçant les sourcils.
_ Je m’en doute bien ! Mais quels seraient les prĂ©requis ? Peut-ĂȘtre ses raisons entrent-elles dans le cadre de la juridiction !
Le prĂȘtre, outre le fait d’ĂȘtre extrĂȘmement surpris par l’éloquence de sa Reine, commença tout de mĂȘme Ă  fouiller dans son barda afin de trouver la loi demandĂ©e. Il finit par trouver un petit parchemin listant les conditions Ă  remplir afin de rompre une union lĂ©gitime.
_ Y a-t-il eu bigamie, fraude ou manque de compréhension ?
_ Pas à ma connaissance, accorda GueniÚvre, feignant de réfléchir intensément.
_ Il y a aussi la non-consommation de l’union, ajouta-t-il en haussant les Ă©paules.
_ Ce qui veut dire ?
_ Ce qui veut dire que si pour toute raison l’un des Ă©poux n’a pas Ă©tĂ© capable de consommer le mariage, cela peut donner lieu Ă  une annulation.
Les choses de l’amour dont elle avait toujours Ă©tĂ© privĂ©e
 GueniĂšvre ne pouvait pas mieux tomber, elle rentrait pile-poil dans cette catĂ©gorie. NĂ©anmoins, il y avait un hic

_ Comment est-il possible de prouver que le mariage n’a pas Ă©tĂ© consommĂ© comme vous dites ?
Le PĂšre Blaise fronça Ă  nouveau les sourcils d’incomprĂ©hension. OĂč la reine voulait-elle en venir Ă  la fin ?
_ Je suppose qu’un examen gynĂ©cologique effectuĂ© par un mĂ©decin assermentĂ©, ou ce qui s’en rapproche le plus, prouvant la puretĂ© de la femme devrait suffire.
GueniĂšvre hocha alors la tĂȘte comme si l’information ne lui Ă©tait pas plus importante que cela

_ Et une fois les preuves rassemblĂ©es, les Ă©poux doivent-ils signer un papier stipulant l’annulation du mariage oĂč les preuves suffisent-elles ?
Il se pencha une nouvelle fois sur le texte de loi avant de rĂ©pondre par la nĂ©gative. Pas besoin de signer quoique ce soit, l’attestation et le texte de loi suffiront.
_ Je vous remercie PĂšre Blaise de m’avoir accordĂ© un peu de votre temps. Puis-je emprunter cette loi ? Je vous la rendrais trĂšs certainement demain aprĂšs l’avoir montrĂ©e Ă  mon amie, s’empressa-t-elle d’ajouter en voyant sa rĂ©ticence.
_ Bien entendu
 mais demain sans faute alors !
_ C’est promis !
La reine pris donc le parchemin, le roula dĂ©licatement avant de souhaiter une bonne journĂ©e au prĂȘtre. GueniĂšvre avait bien remarquĂ© les expressions du cureton, elle savait qu’il se doutait de quelque chose et se fit la rĂ©flexion de lire attentivement le texte de loi afin de vĂ©rifier par elle-mĂȘme ses dires. Une premiĂšre Ă©tape de franchie, il fallait Ă  prĂ©sent passer Ă  la suivante
 Dans ce chĂąteau, il n’y avait qu’une personne qui soit familiĂšre avec les examens et autres petits bobos de l’assistance : Merlin.
Il Ă©tait tĂŽt. Le chĂąteau Ă©tait encore largement endormi quand GueniĂšvre atteignit le laboratoire du druide. Elle espĂ©rait juste qu’il serait dĂ©jĂ  rĂ©veillĂ©. Elle frappa donc poliment avant d’entrer doucement dans la piĂšce. Il n’y avait personne mais elle entendait distinctement des bruits de pas venant de l’arriĂšre.
_ Ma Reine ? Vous ĂȘtes bien matinale aujourd’hui !
L’enchanteur remarqua alors le sourire d’agacement se peignant sur son charmant visage.
_ Je sais
 J’ai besoin de vous pour une affaire assez dĂ©licate

_ Si cela concerne la magie s’est inutile, il est nul en sortilĂšge ! scanda Elias en dĂ©barquant dans la piĂšce Ă  son tour.
_ Rassurez-vous Elias, ça n’a rien Ă  voir ! rĂ©torqua GueniĂšvre alors que Merlin ouvrait dĂ©jĂ  la bouche afin d’enguirlander son collĂšgue.
_ Ah ? Pourquoi donc avez-vous besoin de moi alors ?
_ Comme je vous le disais c’est assez dĂ©licat mais vous ĂȘtes la seule personne en qui je peux avoir confiance et dont la dĂ©claration ne pourra ĂȘtre contestĂ©e.
Merlin et Elias se regardĂšrent alors Ă  la fois surpris et curieux. Ils n’osĂšrent ouvrir leurs bouches, attendant que la reine se dĂ©cide.
_ Je souhaiterais que vous effectuiez un examen gynécologique.
Les deux hommes ouvrirent grands les yeux.
_ Mais pourquoi donc ? et sur qui ?
_ Sur moi-mĂȘme, afin de vĂ©rifier ma condition d’une part et de lever le doute sur un point en particulier.
_ Sur quel point ? demanda alors Elias, craignant ce que la Reine allait rĂ©pondre

_ Ma virginité.
_ Ma Reine
 Pourquoi voudriez-vous

_ Cela ne regarde que moi ! Mais sachez que j’aurai besoin d’une attestation signĂ©e de votre main, en fait de vos mains Ă  tous les deux tant qu’à faire, stipulant les rĂ©sultats exacts de l’examen.
_ Ma Reine
 dans quel but voudriez-vous

_ Ma question est : pouvez-vous le faire ou non ? coupa GueniÚvre une seconde fois.
Pour une fois, les deux enchanteurs ne savaient vraiment pas oĂč se mettre et restaient Ă©tonnamment silencieux.
_ Dites-le moi tout de suite si vous ne pouvez pas afin que j’aille quĂ©rir le mĂ©decin du village qui lui saura ! s’exclama-t-elle devant le mutisme des deux acolytes.
_ TrĂšs bien, ne vous Ă©nervez pas

Sans un mot, Elias commença par dĂ©gager la table de tous les objets s’y trouvant. Ils la nettoyĂšrent comme ils purent avant de la recouvrir d’un drap et de demander Ă  GueniĂšvre de s’y allonger.
L’examen ne dura pas si longtemps que cela : quinze Ă  vingt minutes tout au plus, mais pour GueniĂšvre, qui n’avait jamais Ă©tĂ© touchĂ©e, il sembla durer une Ă©ternitĂ©. Pour la premiĂšre fois, les deux enchanteurs travaillĂšrent de concert afin d’effectuer leur tĂąche du mieux possible. Elias utilisa mĂȘme un ou deux sortilĂšges afin de confirmer leurs conclusions. Ils devaient se couvrir un maximum et ĂȘtre sĂ»rs de leur rĂ©sultat si jamais on venait leur demander des comptes. Ce moment gĂȘnant passĂ©, ils se penchĂšrent sur une feuille de parchemin vierge et commencĂšrent Ă  Ă©crire leurs conclusions.
_ Pouvez-vous en faire trois exemplaires, je vous prie, dont un que vous garderez pour vous ?
Merlin et Elias acquiescĂšrent d’un commun accord et finalement tendirent Ă  la reine ses deux parchemins attestant de son indubitable virginitĂ©.
_ Je vous remercie bien
 murmura-t-elle doucement gardant encore quelques instants la tĂȘte baissĂ©e avant de la relever dignement en sortant du laboratoire.
Une fois partie, Merlin et Elias poussĂšrent un soupir comme si la pression s’évacuait finalement de leur corps.
_ Ça craint ça
 mais là vraiment ! commenta Elias en levant les bras au ciel.
_ Je ne sais pas ce qu’il a bien pu faire cette fois
 mais c’était la fois de trop visiblement
 ajouta Merlin en s’appuyant sur la table.
_ J’ai toujours dit qu’elle finirait par craquer ! C’est un miracle qu’elle soit restĂ©e aussi longtemps vu comment il la traite ! poursuivit l’enchanteur vĂȘtu de noir.
_ Je le sais bien ! Mais malgrĂ© tous mes efforts j’ai jamais pu lui faire comprendre Ă  cette tĂȘte de mule que GueniĂšvre Ă©tait faite pour lui !
Elias leva les yeux au ciel mais prĂ©fĂ©ra ne pas rĂ©pondre. Jamais au grand jamais le roi n’acceptera ce fait.
En ce milieu de matinĂ©e, le chĂąteau de Kaamelott n’avait jamais paru aussi calme
 C’était le calme avant la tempĂȘte.
-o-
VoilĂ  pour ce premier chapitre ! j'espĂšre qu'il vous plaira !
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fashionbooksmilano · 2 years ago
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Artus Présente JC/DC Jean-Charles de Castelbajac
Artus de Lavilléon
Éditions Casterman, Paris 2007, 150 pages, BrochĂ©,  20.4 x 29.5 cm,  ISBN 9782203005686
euro 40,00
email if you want to buy :[email protected]
Autobiographie en bande dessinée de Artus de Lavilléon
... Et puis, par le plus grand des hasards, je m'Ă©tais retrouvĂ© invitĂ© au Festival de BD d'AngoulĂȘme en tant "qu'auteur", alors que j'avais arrĂȘtĂ© de dessiner 15 ans auparavant, prĂ©fĂ©rant une vie aventureuse aux heures passĂ©es Ă  griffonner sur une table, dans le coin obscur d'une piĂšce sans fenĂȘtre. J'allais sortir un album chez Casterman avec Jean-Charles de Castelbajac et un rĂȘve d'adolescent prenait forme. Je ne savais pas si je devais le regretter ou pas. L'enfant qui lisait avec dĂ©lices les aventures de HP et Giuseppe Bergman avait grandi, fait du skate-board, et des magazines, montĂ© des boutiques concept et Ă©tait devenu artiste - autant dire n'avait pas arrĂȘtĂ© de faire ces rencontres qui, tout d'un coup, forment une vie. Je n'avais jamais cessĂ© de croire. Le fanzine en noir et blanc, oĂč je racontais mes diverses pĂ©ripĂ©ties, tirĂ© Ă  12 exemplaires et rapidement dessinĂ© Ă  36 ans, avait fait boule de neige. J'Ă©tais piĂ©gĂ© par mes rĂȘves passĂ©s, mais l'Ă©tais-je vraiment ? J'Ă©tais amoureux et libre comme j'avais toujours voulu l'ĂȘtre, et cela Ă©tait finalement le plus important.
08/03/23
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parisaimelart · 2 years ago
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Jusqu’au 30 avril, les Beaux-Arts de Paris nous dĂ©montrent, avec son exposition « Gribouillage / scarabocchio de LĂ©onard de Vinci Ă  Cy TwomblyÂ ïżœïżœ que gribouiller, griffonner est l’enfance de l’Art, les prĂ©mices de la pulsion crĂ©atrice. Qu’y a t’il avant l’oeuvre finale ? Comme en attestent les dessins prĂ©sentĂ©s , les plus grands maĂźtres : De Vinci, Michel-Ange, Rembrandt, GĂ©ricault, Delacroix, Dubuffet, Giacometti, esquissent, Ă©bauchent des nuques, des mains, des corps pour saisir l’attitude rĂ©aliste qu’ils produiront in fine. Ce sont, selon l’expression de LĂ©onard de Vinci, des compositions incultes, brouillons exploratoires menant Ă  la vĂ©ritĂ©. Ces Ă©bauches fascinent. Elles nous rendent tĂ©moins de la fulgurance crĂ©atrice de l’artiste. Le geste est instinctif et sans contrainte. Il se libĂšre sur le premier support venu : au dos d’une oeuvre, une nappe de table, un carnet, en marge d’une feuille, un mur d’atelier. Gribouiller comme un enfant est le dĂ©but et la fin d’une oeuvre. Pablo Picasso n’hĂ©site pas Ă  dire : « J'ai mis toute ma vie Ă  savoir dessiner comme un enfant. » . Kandinsky collectionne les dessins d’enfant et s’en inspire. Klee les cite comme modĂšles dans ses cours du Bauhaus. Cy Twombly et Jean Michel Basquiat feront du gribouillage leur signature crĂ©ative. Vous cherchez votre prochaine exposition ? Abonnez-vous Ă  mon compte Instagram paris_aimelart @beauxartsparis @paris_aimelart @paris @timeoutparis @quefaireaparis @paris.explore @paris_art_com @artaparis @paris_culture @expositionparis.info @paris_love_street @parismusees #beauxartsdeparis #gribouillage #renaissancepainting #artcontemporain #cytwombly #basquiat #picasso #klee #kandinsky #bauhaus #ArtExhibition #ParisMuseum #SortirAParis #parisaimelart #paris_aimelart #parisexpos #parisexposition #exposparis #paris #exposition #parismusees #parisculturel #quefaireaparis #artparis #parisart #parislife #parissecret #parisianlife #culture #expo (Ă  Beaux-Arts de Paris) https://www.instagram.com/p/CosPa_7o-Hd/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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lescrisdemaplume · 2 years ago
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Tout s’écroule en moi, comme trois ans plus tĂŽt. Ce temps m’a paru si long, si lĂ©ger, si pleins et distrayant. J’ai vĂ©cu mille vies, ivres et magnifiques, qui m’ont sĂ©parĂ© des mots et des insomnies. Écrire Ă©tait joli, Ă©crire n’était plus vitale, le monde Ă©tait ce carnet oĂč ma plume se pavanait enfin gaiement. Je pense que pendant ces trois ans, j’ai Ă©tĂ© vraiment, sincĂšrement heureuse. J’ai Ă©tĂ© presque, je dis bien presque, normale et dĂ©nuĂ©e de folie, il n’y avait plus que l’écho en moi de blessures passĂ©e mais j’étais belle et grandie, presque guĂ©rie et saine. Vaguement mĂ©lancolique parfois parce qu’on ne chasse jamais le naturel, parfois excessive et intense, mais jamais vide ou dĂ©truite, jamais morte ou Ă  l’agonie.
Et pourtant lĂ , trois ans aprĂšs, c’est la rechute. Le monde est noir, le cƓur a mal, et bla bla bla. Je n’ai mĂȘme pas la force d’user ces mots dĂ©jĂ  usĂ©s, de les sortir des vieux tiroirs pour re dire au monde de nouveau que la vie est terrible encore une fois.
Assise au fond du restaurant, je me retrouve dans la peau de mon adolescence, assise au fond de ma chambre, assise au fond de la classe, Ă  griffonner des mots frĂ©nĂ©tiquement, Ă  graver sur tous les Ă©crans l’épanchement de mon dĂ©sespoir. Mais aujourd’hui j’ai les mots d’adultes, la lassitude des grands et des angoisses de l’ñge. J’ai peur du temps qui inscrit sur mon Ăąme toujours plus de fracas, j’ai peur que le silence ne deviennent que la seule issue, j’ai peur que la douleur soit la seule chose qui m’attende vraiment, j’ai peur que la solitude ne soit mon inĂ©vitable fin.
Je me cramponne Ă  ces mots comme pour ne pas mourir, parce que le vide m’attend partout je le sais. Je pleurs sur toutes les routes et sur mon lit je cris, tout s’écroule en moi, encore, aprĂšs trois ans de vie.
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soulofbohemia · 6 days ago
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Le Barde
Ah ! Le Barde, toujours avec sa lyre,
À chanter des vers à n’en plus finir,
Avec un sourire, un coup de baguette,
Et un brin de folie Ă  faire rougir !
Dans son atelier secret, lĂ  oĂč tout se mĂȘle,
Le Barde bricole, sans jamais de zĂšle.
Il prend les mots, les tord et les casse,
Puis les remet en place, avec sa grimace.
Les émotions comme des poupées de paille,
Le Barde les façonne, les reprend, les bataille.
Un peu de rires, un soupçon de folie,
Et voilĂ , sa ballade prend vie !
Les mots chantent, dansent et sautent,
Sous le pinceau du Barde qui rigole et bĂąille.
Mais quand la rime enfin trouve sa place,
C’est l’heure du toast, et d’une bonne tasse !
Il attrape alors son vieux carnet tout déchiré,
Dessus, il griffonne, parfois décalés,
Les idĂ©es fusent, les vers s’enlacent,
Un peu de chaos... Mais, « Que de grùces ! »
Puis vient la mĂ©lodie, lĂ©gĂšre comme l’air,
Le Barde chantonne, tout fier, sans mystĂšre,
Les mots s'envolent, comme des oiseaux,
Et le Barde en rigole, tout heureux d'ĂȘtre un hĂ©ros !
Ah ! Le Barde et son atelier,
Il bricole des vers à n’en plus finir,
Avec un sourire, un coup de baguette,
Et un brin de folie Ă  faire rougir !
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bleu-d-encre-poudre-d-etoiles · 2 months ago
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Le plafond et les murs - souvenir de verdures
des fractures dans cette facade
une fontaine de mots - infinies rasades
et me revoilĂ  Ă  la porte de l'hiver
me demandant si au fond
Les lignes et les vers
ne sauraient tourner rond
vers un point d'amertume qui jamais ne se tait
parce que tout est différent chaque jour plus et
que l'on connaßt l'espace par son passé
une lumiÚre d'antan envoyée
qu'on reçoit comme une carte postale
griffonne inattendue en aval
d'un temps ici bas
Septembre (8) 2023
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asticow · 3 months ago
Text
Back Home les autres !
Je reconnais l'endroit,
Il m'est si familier
Je l'arpente, maladroit
Comment ai-je oublié ?
Je visite une Ă  une,
Les piĂšces et leur contour
ÉclairĂ© par la lune
Qui complice Ă  son tour
Inonde de lumiĂšre
Mes souvenirs enfouis
Et pose sur l'hier
L'aura d'un aujourd'hui
Je me balade encore
Dans ce lieu fantastique
Je comprends ce décor
Au formes artistiques
OĂč rien n'est abĂźmĂ©
OĂč nul n'a pĂ©nĂ©trĂ©
Me voilà arrimé
Tout est millimétré
Je vois sur une table,
Une feuille, un crayon,
Je pense ĂȘtre capable
D'y Ă©crire un brouillon
Je griffonne, et le temps,
Coquin mais salvateur
DĂ©poussiĂšre, haletant
Quand lĂ , filent les heures
Mon brouillon terminé,
Je lĂšve le regard
Un peu déterminé
Surtout sans crier gare
Le temps et ses alliés
Ont rénové l'endroit
Rien n'est éparpillé
Et il ne fait plus froid
Mon brouillon Ă  la main,
J'aperçois quelque part
Le journal de demain
Comme un joli rempart
Je reviens sur mes pas
Pour trouver la sortie
Mais ne la voyant pas,
Je comprends en partie
Mon brouillon, c'est ma carte,
Un plan, simple, efficace
Et faut-il que je parte
Si plus rien ne s'efface ?
Je suis ici chez moi,
C'est ma maison interne
J'ai retrouvé l'émoi
Et tout devient moins terne
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adamads · 24 days ago
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Eeeeet me revoilà ! 
Avec mes p’tits tests. 
AprÚs un mois de Nanowrimo. 
Pour ceux qui ne connaĂźtraient pas le principe du Nanowrimo, le voilĂ  : Ă©crire 50 000 mots (l’équivalent d’un roman) dans le mois de novembre. 
Techniquement il y a une plateforme oĂč les gens Ă©crivent et postent chaque jour le contenu de leur Nano, mais pour le moment je prĂ©fĂšre garder pour moi mes histoires, d’autant que je me sers beaucoup du Nano aussi pour expĂ©rimenter et dĂ©velopper mes idĂ©es. C’est un peu comme de faire un brouillon de premier jet pour moi, alors je ne me vois pas trop le partager, sachant que le rĂ©sultat une fois reponcĂ© n’aurait peut ĂȘtre plus rien Ă  voir avec le brouillon. 
Du coup pour le moment je garde un peu tout ça pour moi. 
Cette annĂ©e je m’étais lancĂ© le dĂ©fi de mettre Ă  l’épreuve ma capacitĂ© Ă  digresser. Je voulais partir de l’idĂ©e suivante “Une jeune femme possĂ©dant des capacitĂ©s de rĂ©gĂ©nĂ©ration exceptionnelles porte sur le visage une cicatrice qui, contrairement Ă  toutes les autres, n’a jamais disparut : Pourquoi ?”
Je pensais que ça tiendrait en une courte nouvelle et que je devrais exploiter d’autres petites idĂ©es du genre pour finir le mois. 
Au final j’ai mis 52 475 mots Ă  rĂ©pondre Ă  ce “Pourquoi”, comprenant un marathon de 6 heures d’écriture non stop pour boucler l’intrigue et ajouter un petit Ă©pilogue. 😬
Au fur et Ă  mesure que j’écrivais cette histoire, j’avais l’impression de participer Ă  un cadavre exquis avec moi-mĂȘme. Je partais d’une idĂ©e, je dĂ©veloppais un peu, je partais sur une autre, je dĂ©veloppais aussi un peu
et de fil en aiguille je raccordais tout ça dans un joyeux petit monstre de Frankenstein un peu boiteux, mais tout de mĂȘme capable d’aller quelque part. 
Et en dĂ©finitive j’ai l’impression que j’ai surtout besoin de dĂ©placer quelques petits morceaux de ce petit monstre pour les remettre Ă  la bonne place, Ă  lisser un peu tout ça avec un peu plus de descriptifs, et il pourrait presque faire illusion. 
Bilan de cette petite expérience sur la digression ? 
Eh bien il y avait des jours oĂč je n’en pouvais plus et oĂč j’avais hĂąte que ça s’arrĂȘte. J’ai traversĂ© des pĂ©riodes de doutes et des tentations de trouver des excuses pour abandonner, mais
hĂ©, si c’était facile, ça ne s'appellerait pas “un dĂ©fi”. Et de temps Ă  autre ça fait du bien de se challenger un peu. Il n’y a rien de mieux pour apprendre Ă  mieux se connaĂźtre. 
Mais je vous jure que rendu sur la fin je n’en pouvais plus de ne pas pouvoir trouver une occasion de dessiner un peu -_- 
Total, j’ai passĂ© mon dimanche aprĂšs-midi Ă  griffonner en enchaĂźnant les films et les sĂ©ries. Ça m’a fait du bien.
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lemaupertus · 4 months ago
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christophe76460 · 4 months ago
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Coucou me voilĂ  đŸ„° je commence ma journĂ©e avec le seigneur mais je la commence Ă  l envers 
je devrais dire bonjour 
mais je viens vous dire bonsoir 

 j’ai pris un temps ce matin avec le seigneur 
pour le glorifier dans la priĂšre 
et dans l’écriture 

je griffonne dans mes cahiers toutes mes pensĂ©es et je le laisser trier 
je m’arrĂȘte et j’écoute 
je sens sa prĂ©sence plus forte 
car il me murmure Ă  l oreille « ne crains pas tu es Ă  moi 
nous avons tous besoin de sa douce prĂ©sence 

qui nous rend sereine pleine de grĂące et de sagesse 

j’ai beaucoup conversĂ© avec lui 

 nous sommes dĂ©jĂ  au,mois de septembre 
c’est un mois de chaleur le jour et de pluie la nuit 

 nos petits enfants doivent ĂȘtre prĂȘt pour l’école 

bonne route mes petits amours que le seigneur soit votre guide et ami 


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ditesdonc · 4 months ago
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Un paquet de gauloiseries
RĂ©cit fantaisiste par Josiane Gouvernayre
SuprĂ©mix, le chef du petit village gaulois de Cozencia a une idĂ©e gĂ©niale. Il dĂ©cide d’instruire et d’éduquer ses administrĂ©s de 7 Ă  77 ans mais il faudra construire une hutte assez grande pour accueillir la classe. Pour ça, il rĂ©unit sous les chĂȘnes de la grand’place tous les inoccupĂ©s afin qu’ils se mettent au boulot et prĂȘtent main forte Ă  Fondassionix, BĂ©tonix et Chaumix. Tronçonix fournira le bois afin que Rabotix et Pointix fabriquent les bancs.
Le chantier avance trÚs vite, les bùtisseurs ne comptent pas leurs efforts encouragés par du sanglier rÎti et de la cervoise à volonté.
A l’automne c’est dĂ©jĂ  la rentrĂ©e, les plus motivĂ©s arrivent, les premiers dans un joyeux brouhaha, loin derriĂšre les plus jeunes suivent pĂ©niblement ceux qu’un coup de pied paternel au bas du dos a propulsĂ© malgrĂ© eux devant la porte d’entrĂ©e.
Le petit monde prend place, au fond Trouillix qui sursaute au moindre bruit persuadĂ© qu’un jour le ciel lui tombera sur la tĂȘte, Soporifix qui s’endort pendant les cours et le maladif EpidĂ©mix qui saisit au passage toutes les maladies qui traĂźnent dans le coin. Enfoirix apprend modĂ©rĂ©ment mais accumule les facĂ©ties les plus inattendues se dĂ©brouillant toujours pour s’en sortir blanc comme neige et faire punir Ă  sa place ses petits camarades.
Les plus studieux s’installent aux tout premiers rangs.
Il y a lĂ  BĂ©bĂ©ix, trouvĂ© abandonnĂ© sous un Dolmen, recueilli et adoptĂ© par tout le village. D’aprĂšs les commĂšres, il serait le fruit de la liaison d’une brĂ»lante gauloise d’un hameau voisin et de Lotus un beau lĂ©gionnaire qu’elle hĂ©berge car il n’a jamais pu ou voulu retrouver le chemin pour rentrer Ă  Rome. Adieu CĂ©sar, vive la Gaule ! Il est vrai que BĂ©bĂ©ix a les cheveux et les yeux bien sombres, rien d’un gaulois, de plus il adore le Belcanto. Il travaille avec acharnement pour avoir plus tard une belle situation et aider Ă  son tour les villageois qui lui ont tant apportĂ© !
Son voisin SystĂšmemĂ©trix, avec ses bĂ»chettes compte plus vite qu’une harde de sangliers en dĂ©route. PrĂšs de lui Alpix qui a tant voyagĂ© avec son pĂšre Colportix se passionne pour cours d’eau, montagnes, villes et villages. Ecoloverdix montre un intĂ©rĂȘt particulier pour tout ce qui touche les sciences, il a mĂȘme parfois des idĂ©es gĂ©niales : il propose de faire des brosses avec des poils de sangliers, des cure-dents et des peignes avec les ergots de coqs, de tout produire sur place pour ne pas user inutilement les roues des chars.
Il y a aussi les filles. Ah ! les filles : Brillantine et Galantine, trĂšs prĂ©occupĂ©es par leur apparence qui, les cours terminĂ©s, se prĂ©cipitent chez CosmĂ©tix tester les nouvelles crĂšmes censĂ©es donner un teint de pĂȘche. Plus tard elles espĂšrent partir pour LutĂšce oĂč lĂ , c’est sĂ»r, leur beautĂ© sera enfin reconnue. Elles entraĂźneront avec elles Dalix qui griffonne Ă  longueur de journĂ©e pour qu’il prĂ©sente ce qu’il appelle ses Ɠuvres. Il y a bien sĂ»r la timide Crapaudine qui n’a pas Ă©tĂ© gĂątĂ©e par la nature et l’incorrigible Barbotine qui recueille tous les ragots du secteur qu’elle diffuse Ă  qui veut entendre. Il y a surtout les plus ĂągĂ©es un peu fayottes, qui Ă©coutent avec attention les conseils de SuprĂ©mix avec toutefois quelques arriĂšre-pensĂ©es concernant l’avenir du village. Ce sont Bazooka, Illumine, Barre Ă  mine et Erudine dont on entendra parler.
Elles dĂ©bordent d’idĂ©es gĂ©niales, elles ne veulent qu’une chose : sortir de leurs huttes enfumĂ©es et ne plus entendre : « on mange quoi ? t’as lavĂ© mes braies ? ta mĂšre est encore lĂ , elle part quand ? »
Elles dĂ©cident de rencontrer SuprĂ©mix le jour oĂč son Ă©pouse RĂ©gentine s’absente. Madame a un fort caractĂšre et se verrait bien chef Ă  la place du chef. (SuprĂ©mix a demandĂ© maintes fois Ă  Serpix, le druide, de l’emmener cueillir le gui au plus profond de la forĂȘt pour la perdre mais rusĂ©e, elle a toujours flairĂ© l’embrouille.)
LĂ©gĂšrement hypocrites, les copines commencent par flatter leur interlocuteur sur l’efficacitĂ© de ses cours puis rapidement en viennent au fait. Elles veulent :
- des livraisons d’eau à domicile
- des torches allumées le soir venu aux endroits les plus sombres
- la remise en Ă©tat complĂšte de la Via Trepia oĂč l’on risque Ă  tout moment la chute dans les orniĂšres et dont on ressort les broques pleines de boue
- une maison Bobothérapeutix avec toubix, reboutix, arrache-chicotix
- un local oĂč Herborix pourra prĂ©parer et vendra ses tisanes, onguents, potions et sirops
- demander Ă  Clerix et Carroufix d’installer une boutique « de tout pas cher »
- cĂŽtĂ© rĂ©jouissances il faut commĂ©morer dignement la victoire de Gergovie avec le matin un bric-Ă -brac gĂ©ant en plein air puis pique-nique, suivis d’un aprĂšs-midi ludix : cĂŽtĂ© musique, DorĂ©mix recruterait de jeunes talents qui se produiraient dans une sorte de concours ; le lendemain sous la houlette d’AthlĂ©tix et Rubix, des Ă©quipes sportives s’affronteraient dans des jeux intercambrousse.
SuprĂ©mix commence Ă  se trĂ©mousser sur son siĂšge, quand vont-elles s’arrĂȘter ?
La moustache frĂ©missante, s’épongeant nerveusement le front, il dĂ©clare : « Je vous ai compris ! Tout ça demande rĂ©flexion, je garde le dossier sous le coude, mais voilĂ , je paie comment ? »
En chƓur, elles s’exclament : « On a pensĂ© Ă  tout, ce ne sera pas trĂšs conventionnel mais efficace : lors de la prochaine attaque romaine qui ne saurait tarder, nous attirerons une centurie dans un guet-apens par des moyens trĂšs personnels ! Ce sont des bĂątisseurs qui prĂ©tendent que leurs constructions dureront mille ans, il paraĂźt qu’à Vienna ils ont fait des merveilles. Nous les attellerons Ă  tous les travaux de rĂ©parations et de constructions du village puis nous les rendrons Ă  CĂ©sar aprĂšs versement de sesterces sonnantes et trĂ©buchantes. Par contre, les lions des arĂšnes auront de quoi se mettre sous la dent pendant un certain temps. »
Au revoir chef ! Nous sommes venues, nous vous avons vu, nous avons conclu !
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