soulofbohemia
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BOHEMIAN SOUL
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textes et réflexions...
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soulofbohemia · 8 months ago
Text
Un étranger à Paris…
Il était un étranger à Paris,
Dans cette ville où l'on vit sans compromis.
Il mit son vieux manteau, tout le panache d'un roi,
Puis il se dit : « je vais à la recherche de la joie. »
Mais comme un rêveur, aussitôt il se perdit
errant sans jamais comprendre où il fuit.
Par un matin brumeux, sous un ciel tout en perles de pluie,
Il monta dans le métro, chargé de douce frénésie,
Mais sa carte, hélas, ne connaissait plus le temps,
Elle était aussi périmée que ses rêves d'antan.
Il chercha quelque machine, une échappatoire désespérée,
Appuya sur tous les boutons, l’air d’un damné...
La porte se ferma sur lui dans un fracas sans merci,
Le laissant piteux, l’âme en grand mépris.
Il prit alors une bicyclette en location, l’espoir plein les yeux,
Pensant fuir la foule, s’en aller vers d'autres cieux,
Mais il se retrouva à Châtelet, sans le moindre souffle,
Comme un roi déchu, fuyant la foule en ébullition,
Son pain au jambon, il en fit un compagnon de misère,
Tandis que la ville se jouait de ses lumière.
« Mais quel est ce sort funeste ? » grommela-t-il,
Comme un poète qui cherche le soleil en exil.
Alors, il pensa : « Le bus, c’est plus tranquille ! »
Manque de bol il se trompa de direction, oh, quelle idylle !
Il s’en alla droit au Mont-Saint-Michel, en rimes perdues,
Alors qu’il voulait seulement flâner et tout suspendre dans une vue.
Le chauffeur le fixa, le regard perplexe,
Et il répondit : « C’était juste une erreur de texte. »
À chaque arrêt, il descendait et remontait,
Comme un papillon pris dans un vent enragé,
Puis fatigué, il songea au taxi, ce noble destrier,
Mais au moment fatidique, il appuya sur le mauvais pied.
La clé tomba, une goutte d'angoisse, et il se retrouva coincé,
Dans ce carrosse de fer, pris au piège, tout désemparé.
Les passants le dévisageaient, intrigués, amusés,
Se disant : « Quel clown est-ce-là qui se croit insensé ? »
« Ce n’est pas une farce ! » s’écria-t-il à tout va, tout désespéré,
Mais les taxis, implacables, ne l’écoutaient guère, absorbés dans leur bêtise acharnée.
Il marcha alors, tout délibéré, mais il trébucha sur un chien,
Qui l'envoya dans un plongeon qui n’aurait pas fait honte à un ancien athlète, serein.
Puis un pigeon, ce filou des cieux,
Lui vola son pain, sous les rires de mille adieux.
« Est-ce là la loi de cette ville ?! » se dit-il, exaspéré,
« Un fauve m’observe et me guette, et moi je ne peux que m’abandonner. »
Il se redressa, tout penaud sous la pluie fine,
Pensant amèrement : « Paris est une mer sans fin, un gouffre, un Paradis malsain. »
Chaque coin de rue devenait une épreuve,
Avec des panneaux indiquant des chemins sans preuve.
Enfin, il arriva à la gare de Lyon,
« Voilà, cette fois-ci, c’est ma rédemption ! »
Mais, il monta dans un train pour Toulouse,
Et se retrouva dans un corridor, perdu, comme une mousse.
« Si je persiste ainsi », se dit-il en ricanant,
« Je vais finir mes jours en vacances, mais où donc ? Que diable, le temps file en soufflant ! »
Ainsi ce poissard venue d'ailleurs, pris dans un tourbillon de pure dérision,
N’arriva jamais à sa destination.
Il était un étranger à Paris,
Perdu dans cette jungle de vices et de gris.
Il mit son manteau, la démarche altière,
Puis se dit : « Je m’en vais à Paris, ville des lumières ! »
Mais dans le métro, il se fourvoya,
Comme un chaton égaré, il s’éteignit tout droit...
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soulofbohemia · 8 months ago
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Un extrait de mon encrapulement
Et, quand l’ennui me pince, il me crie :
« va, fainéant ! »
Je m’étire et je m’enroule comme un serpent
gluant,
Je veux faire des choses… mais pourquoi donc,
au fond ?
Chanter des hymnes à la paresse, c’est tout ce que
j’entends !
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soulofbohemia · 8 months ago
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Le Barde
Ah ! Le Barde, toujours avec sa lyre,
À chanter des vers à n’en plus finir,
Avec un sourire, un coup de baguette,
Et un brin de folie à faire rougir !
Dans son atelier secret, là où tout se mêle,
Le Barde bricole, sans jamais de zèle.
Il prend les mots, les tord et les casse,
Puis les remet en place, avec sa grimace.
Les émotions comme des poupées de paille,
Le Barde les façonne, les reprend, les bataille.
Un peu de rires, un soupçon de folie,
Et voilà, sa ballade prend vie !
Les mots chantent, dansent et sautent,
Sous le pinceau du Barde qui rigole et bâille.
Mais quand la rime enfin trouve sa place,
C’est l’heure du toast, et d’une bonne tasse !
Il attrape alors son vieux carnet tout déchiré,
Dessus, il griffonne, parfois décalés,
Les idées fusent, les vers s’enlacent,
Un peu de chaos... Mais, « Que de grâces ! »
Puis vient la mélodie, légère comme l’air,
Le Barde chantonne, tout fier, sans mystère,
Les mots s'envolent, comme des oiseaux,
Et le Barde en rigole, tout heureux d'être un héros !
Ah ! Le Barde et son atelier,
Il bricole des vers à n’en plus finir,
Avec un sourire, un coup de baguette,
Et un brin de folie à faire rougir !
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soulofbohemia · 8 months ago
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LE FIGUIER MAUDIT...
Il fait peine à voir, ce jeunefiguier,
Au cœur battant de fragiles ardeurs.
Ses fe u i l l e s, com me des main s trem b lantes,
S'ouvrent vers l’azur sans y trouver de ciel
Fuit-il vers le renouvellement infini ?
Infini !
Ou bien se perd-il dans une quête folle ?
Cherchant désespéré ment dans la boue,
Un flot de pureté, que jamais il ne boira !
Son tronc, com me un poème de cendres,
Se tord sous l'inutile élan de la vie.
Et son bois, hâlé par des ven t s fétides,
mur mure
des secrets de ruine
et d'abondan. Frêle, noyé dans...
un tourbillon d’ombre,
Il ploie sous
le poids de son propre être,
Sans lumière, sans joie et sans parfum.
Le renouveau, son rêve éperdu,
Ne fait qu’aviver sa douleur sans fin.
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