#grenelle des violences conjugales
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valeriehervo · 5 years ago
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Sans doute un peu des deux. Dans un long message postĂ© sur Facebook dans la nuit du 5 au 6 septembre, MarlĂšne Schiappa raconte, une aprĂšs une, les histoires de violences conjugales dont elle a pu ĂȘtre tĂ©moin au cours de sa vie: “Les copines qu’on va aider Ă  faire les valises en cachette sur la pause dej, la dame croisĂ©e dans le bus Ă  qui son mari met des gifles (...) Celle que j’ai laissĂ©e avec un tĂ©lĂ©phone grave danger mais retrouvĂ©e dans le coma poignardĂ©e quatre mois aprĂšs”.
La secrĂ©taire d’Etat semble exprimer un certain Ă©puisement alors que l’on dĂ©compte 101 fĂ©minicides depuis le dĂ©but de l’annĂ©e. “Ce qui m’énerve, c’est d’entendre toujours les mĂȘmes histoires. Ça doit s’arrĂȘter”, conclut MarlĂšne Schiappa, avant d’ajouter comme une rĂ©ponse aux critiques : “Je ferai toujours tout pour. Comme je pourrai, autant que je pourrai. ArrĂȘtez de nous tuer”.
Le mĂ©daille du mĂ©rite refusĂ©e Ă  une “survivante”
Au cours de cette longue Ă©numĂ©ration, la secrĂ©taire d’Etat chargĂ©e de l’égalitĂ© entre les femmes et les hommes, livre Ă©galement une information. Elle affirme qu’elle a proposĂ© de dĂ©corer de la mĂ©daille du mĂ©rite une femme victime de violences conjugales et qu’on le lui a refusĂ© au motif qu’elle ne rĂ©pondait pas aux critĂšres.
MarlĂšne Schiappa s’insurge: “Alors c’est simple, cette annĂ©e, je vais proposer toutes les survivantes que je rencontre Ă  la mĂ©daille du mĂ©rite jusqu’à ce qu’il y en ai une qui rĂ©ponde aux critĂšres. Pour l’exemple. Pour les autres. Parce qu’elles ont du mĂ©rite et parce que j’aimerais, je veux, un jour, pouvoir voir le numĂ©ro de mes amies clignoter sur mon tĂ©lĂ©phone sans me dire ‘Est-ce qu’il l’a tabassĂ©e ce soir?’ et dire autre chose Ă  mes filles en rentrant que ‘Si un jour un garçon est mĂ©chant, surtout vous le dites Ă  maman’”, Ă©crit MarlĂšne Schiappa.
Je ne comprends pas. Une femme est méritante parce qu elle  a souffert. Je ne comprends pas. Moi, j offrirai une médaille à celles qui se séparent de leurs bourreaux et à celles qui remettent en question leur choix de mec.
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ms-myself · 5 years ago
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thebusylilbee · 4 years ago
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“Le capitaine Jean-Michel Breton a montĂ© cette formation aux violences intrafamiliales l’an passĂ©, dans la foulĂ©e du Grenelle des violences conjugales, auquel il a participĂ©. C’est lĂ  qu’il a rencontrĂ© les responsables du GAGL45. «Dans l’imaginaire des gendarmes, il n’y a pas de disputes dans un couple d’hommes. Ils peuvent avoir des phrases malheureuses, comme : “Il vous frappe, vous ĂȘtes un homme, pourquoi vous ne vous battez pas ?”, explique-t-il. L’objectif est que les gendarmes soient moins maladroits et qu’il n’y ait plus cette dĂ©fiance historique entre les personnes LGBT et les forces de l’ordre.» Un travail colossal. «Tant qu’on aura, dans nos associations, des tĂ©moignages de plaintes non prises ou d’accueil dĂ©plorable des forces de l’ordre, d’insultes homophobes, ça n’aidera pas. La confiance, malheureusement, est brisĂ©e. La tonne d’agressions, de micro-agressions ou le dĂ©sintĂ©rĂȘt des forces de l’ordre, ça ne se rĂ©parera pas juste en une formation», tacle Antonin Le MĂ©e, prĂ©sident de la fĂ©dĂ©ration LGBTQI+.”
 (source: Des gendarmes formés aux violences dans les couples LGBT pour contrer «cette défiance historique», Libération, 29/03/2021)
atterrĂ© par le “Il vous frappe, vous ĂȘtes un homme, pourquoi vous ne vous battez pas ?”..... c’est un autre niveau.......
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antifainternational · 5 years ago
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Tonight! September 6, Nantes - Marche nocturne contre les féminicides
Marche nocturne contre les violences faites aux femmes. Nantes le vendredi 6 septembre 2019, 20h, place du Bouffay. > ramenez vos pancartes & affiches ! > si vous le souhaitez, venez habillĂ©.es en noir (marche mixte) ____________________________________ Au moment mĂȘme oĂč LibĂ©ration titre en Une de son journal "100 fĂ©minicides" nous apprenons le 101Ăšme meurtre d'une femme, tuĂ©e par son mari. La rĂ©alitĂ© rattrape les mĂ©dias qui ne peuvent mĂȘme plus suivre. Le rythme ne ralentit pas, il s'accĂ©lĂšre. En 2018 dĂ©jĂ  121 fĂ©minicides ont Ă©tĂ© recensĂ©s en France. Il y a donc bien une urgence connue de toutes et tous depuis longtemps mais le gouvernement choisit d'organiser un grenelle de plusieurs mois pour en discuter. Pendant qu'ils sont assis confortablement dans leurs bureaux, des milliers de femmes subissent des violences conjugales, des centaines sont en situation de dangers extrĂȘmes. Les solutions pour venir en aide aux victimes ? Elles sont dĂ©jĂ  parfaitement connues de tous les collectifs qui Ɠuvrent quotidiennement sur le terrain et qui alertent sans cesse le gouvernement depuis des annĂ©es. Mais dĂ©fendre les femmes n'a jamais Ă©tĂ© la prioritĂ© de l’État. La violence du patriarcat est institutionnelle. Cette violence est prĂ©sente lorsque les gendarmes refusent de prendre la plainte d'une femme, lorsqu'elle est harcelĂ©e, lorsque sa tenue vestimentaire est jugĂ©e, lorsqu'une dĂ©cision de justice ne la protĂšge pas. Le problĂšme c'est la façon dont les institutions traitent les femmes, et il en va de mĂȘme dans le monde du travail. Dans chaque sphĂšre de notre sociĂ©tĂ©, qu'elle soit publique ou privĂ©e, les femmes subissent la violence sous toutes ses formes. Nous ne devons pas attendre du gouvernement qu'il rĂ©agisse. À nous, toutes ensemble, collectivement de revendiquer nos droits, de nous protĂ©ger les unes les autres, de nous organiser et nous faire entendre. Il ne doit exister aucune impunitĂ© pour les hommes qui nous frappent, nous insultent et nous tuent. Toutes ensemble nous devons faire changer les mentalitĂ©s. Il est de notre devoir de faire du bruit. Faites vous entendre !
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devorantedevie · 5 years ago
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Tellement déçue par les mesures prises par le Grenelle contre les violences conjugales... beaucoup de blabla et de mensonges.
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alain-keler · 5 years ago
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Lundi 18 novembre 2019.
C’est Ă  la nuit tombante que l’on voit le mieux ces banderoles blanches collĂ©es contre des murs. Le jour, il y a trop de monde, de trafic. Elles m’ont surpris, intriguĂ©. Elles parlent des femmes assassinĂ©es par leurs conjoints. Elles parlent de la non assistance de la part des autoritĂ©s qui souvent ne prennent pas au sĂ©rieux leurs dĂ©positions, elles parlent du silence autour d’un problĂšme dont beaucoup de monde ne veut pas entendre parler.
Il y a eu 130 fĂ©minicides* recensĂ©s en France en 2017,121 en 2018. En 2019, 132 et l’annĂ©e n’est pas terminĂ©e (tribune dans le journal LibĂ©ration du 14 novembre).
Le mot est nouveau, pas encore dans tous les dictionnaires. Et pour cause, il n’est pas encore reconnu par l’AcadĂ©mie française, mais on en parle de plus en car  il semble qu’il y ait de plus en plus de meurtres de femmes, ou bien ces informations ne faisaient pas la une des quotidiens avant, car je ne comprends pas trop pourquoi ce ne serait qu’un phĂ©nomĂšne rĂ©cent.
* source : https://www.lci.fr/population/grenelle-violences-conjugales-feminicide-etymologie-et-definition-d-un-mot-qui-fait-encore-debat-2130707.html
À lire un dossier de Slate « les fĂ©minicides sont-ils vraiment en hausse depuis dĂ©but 2019. http://www.slate.fr/story/175698/chiffres-feminicides-statistiques-une-femme-deux-trois-jours-definition-couple-variations
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antikorg · 4 years ago
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FĂ©minicides. Grande cause, mais mini-budget contre les violences conjugales
Féminicides. Grande cause, mais mini-budget contre les violences conjugales
L’HumanitĂ©, 4 septembre 2020
Selon un rapport publié ce jeudi par plusieurs associations, seulement un tiers des mesures du Grenelle, lancé il y a un an, ont été prises. Le nombre de femmes décédées sous les coups de leur compagnon ou ex-conjoint, lui, progresse.
Les associations ont le verbe mesurĂ© et affirment vouloir rester « fairplay ». Mais le constat est là : un an aprĂšs le

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radiocapitole · 5 years ago
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Violences conjugales: Les premiĂšres mesures retenues par le gouvernement
Violences conjugales: Les premiÚres mesures retenues par le gouvernement
Logiciels espions, “suicide forcĂ©â€, dette alimentaire
 Le gouvernement prĂ©sentera lundi les mesures retenues Ă  la suite du Grenelle des violences conjugales. on vous en dĂ©voile les grandes lignes.
Presque trois mois aprĂšs le lancement du Grenelle des violences conjugales, qui sera clĂŽturĂ© ce lundi, Edouard Philippe et MarlĂšne Schiappa dĂ©voileront le mĂȘme jour, Ă  Matignon, les mesures retenues

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mirrorontheworld · 5 years ago
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Le premier ministre a dévoilé des premiÚres mesures pour lutter contre les violences conjugales.
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toutmontbeliard-com · 3 years ago
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Violences conjugales : réunion du groupe de travail départemental
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Dans le cadre de la journĂ©e internationale contre les violences faites aux femmes, ce jeudi 25 novembre 2021, Jean-François Colombet, PrĂ©fet du Doubs, a rĂ©uni en prĂ©fecture le groupe de travail dĂ©partemental sur les violences faites aux femmes du Conseil dĂ©partemental de prĂ©vention de la dĂ©linquance, d’aide aux victimes, de lutte contre les drogues, les dĂ©rivĂ©s sectaires et les violences faites aux femmes. Ainsi, 3 ans aprĂšs son installation et 2 ans aprĂšs le Grenelle des violences conjugales et la signature du plan dĂ©partemental de lutte contre les violences faites aux femmes (2020-2022) par le PrĂ©fet du Doubs, les parquets de Besançon et MontbĂ©liard, le Conseil dĂ©partemental du Doubs, Grand Besançon MĂ©tropole et le Grand Pontarlier, l’objectif Ă©tait de faire le point avec les partenaires institutionnels et associatifs sur le dĂ©ploiement des actions proposĂ©es autour de 3 thĂšmes : la sensibilisation des acteurs/la prĂ©vention des comportements sexistes, l’accueil, l’écoute et l’hĂ©bergement des femmes victimes, et la sanction des auteurs. L’action des pouvoirs publics en matiĂšre de lutte contre les violences faites aux femmes a Ă©tĂ© lancĂ©e par le PrĂ©sident de la RĂ©publique Ă  l’occasion de la journĂ©e internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre 2017. L’égalitĂ© entre les femmes et les hommes est la grande cause du quinquennat. Au niveau national 3036 TĂ©lĂ©phone Grave Danger (TGD) dĂ©ployĂ©s, 1000 bracelets anti-rapprochement, 90 000 policiers et gendarmes formĂ©s, 404 intervenants sociaux dans les services de police et de gendarmerie, 2000 places supplĂ©mentaires d’hĂ©bergement et 145 conventions relatives Ă  la prise de plaintes dans les hĂŽpitaux. Au niveau dĂ©partemental, au-delĂ  des 1030 plaintes de femmes victimes de violences dans les services de police et de gendarmerie, en lĂ©gĂšre baisse par rapport Ă  2020 mais aprĂšs 3 annĂ©es de hausse, les actions des partenaires se dĂ©clinent ainsi : actions de sensibilisation Ă  l’égalitĂ© filles / garçons dans les collĂšges et lycĂ©es et dans les Ă©coles primaires de Besançon et Pontarlier ; nombreuses actions portĂ©es par le collectif bisontin autour du 25 novembre ; 20 TGD sur le dĂ©partement, 400 gendarmes formĂ©s en interne et un par webinaire pour la police ; 103 places d’hĂ©bergement pour les femmes victimes de violences (12 places d’hĂ©bergement supplĂ©mentaires en 2020 et 2 en 2021) ; 2 intervenants sociaux dans les services de police et de gendarmerie ; signature de la convention relative Ă  l’accueil, la prise en charge et la prise de plantes des femmes victimes de violences avec le CHU de Besançon ; dispositif dĂ©partemental ALTERITE (2018) et franc-comtois initiĂ© fin 2020 "CPCA Les Remparts" pour les auteurs de violences conjugales. Pour 2022, l’objectif sera de poursuivre le dĂ©ploiement des actions et dispositifs du plan dĂ©partemental avec les acteurs Ă  travers les perspectives de signature de conventions avec les hĂŽpitaux de Pontarlier et TrĂ©venans (pour le Pays de MontbĂ©liard), un projet de convention sur l’ordonnance de protection, un travail sur addictologie et violences, la poursuite des formations des professionnels notamment Ă  travers une action Ă  l’école de police de MontbĂ©liard, la poursuite de la dĂ©signation de rĂ©fĂ©rents VIF dans les services et administrations traduisant l’engagement des professionnels illustrĂ©s dans la campagne de communication nationale lancĂ©e ce jour. Le PrĂ©fet du Doubs a notamment demandĂ© qu’une attention particuliĂšre soit portĂ©e sur le dĂ©ploiement des actions Ă  Besançon, dans les quartiers prioritaires et en milieu rural. (source communiquĂ©) Read the full article
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valeriehervo · 5 years ago
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FÉMINICIDES - Ce mot sera au cƓur du Grenelle des violences conjugales qui commence ce mardi 3 septembre. Mais alors que les fĂ©minicides, depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, ont dĂ©jĂ  fait 101 victimes, le terme n’a encore aucune existence juridique en France. Et ce fait continue de diviser les spĂ©cialistes.
Le fĂ©minicide s’est pourtant imposĂ© dans le dĂ©bat, tant mĂ©diatique que culturel. Depuis plusieurs annĂ©es en effet, les associations et militantes font un rĂ©el travail pour que cesse la banalisation de ces meurtres, trop souvent assimilĂ©s Ă  des “crimes passionnels”.
En 2017, le journal LibĂ©ration avait effectuĂ© un vaste recensement de ces meurtres pendant toute l’annĂ©e, ce qui a permis non seulement de rendre hommage aux victimes mais aussi de mettre en lumiĂšre l’immuable rĂ©pĂ©tition de ces crimes. Et en janvier 2018, lorsqu’explose l’affaire Alexia Daval, le terme fĂ©minicide est employĂ© par la secrĂ©taire d’État Ă  l’ÉgalitĂ© entre les femmes et les hommes, MarlĂšne Schiappa.
En cette annĂ©e 2019, ce tragique dĂ©compte est amplement suivi. Le centiĂšme a d’ailleurs mobilisĂ© dimanche 1er septembre une centaine de militantes du collectif #NousToutes sur la place du TrocadĂ©ro Ă  Paris.
Meurtre d’une femme parce qu’elle est une femme
Pourtant, le fĂ©minicide, qui signifie le “meurtre d’une femme parce qu’elle est une femme”, selon la dĂ©finition de Diana Russel dans le livre Feminicide, The Politics of Woman Killing, publiĂ© en 1992, n’existe pas dans le code pĂ©nal. Faut-il que cela change?
C’est en tout cas l’une des demandes de certaines associations et militantes. Dans une tribune publiĂ©e sur Franceinfo le 19 juillet, les familles et proches de 35 victimes de fĂ©minicides demandaient Ă  ce qu’il soit inscrit dans le code pĂ©nal, “en tant que crime machiste et systĂ©mique: ces femmes sont tuĂ©es parce qu’elles sont des femmes par des hommes qui pensent avoir un droit de vie ou de mort sur elles”.
C’est aussi l’avis de Muriel Salmona, psychiatre et prĂ©sidente de l’association MĂ©moire traumatique et victimologie, contactĂ©e par Le HuffPost. Pour elle, la reconnaissance juridique de ce terme est en tout cas nĂ©cessaire, non pas parce qu’un fĂ©minicide est plus grave qu’un autre crime, mais parce qu’il concerne potentiellement la moitiĂ© de la population et qu’il prend donc une autre dimension, “comme dans tous les contextes de discrimination, comme les meurtres racistes ou d’homosexuels”, prĂ©cise-t-elle. Elle ajoute: “mieux on nomme, plus on identifie les racines de la violence, mieux on peut lutter contre elle.”
Universalisme du droit
Du cĂŽtĂ© des spĂ©cialistes du droit, la question est plus Ă©pineuse. DĂšs mai 2016, la Commission nationale consultative des droits de l’homme s’est penchĂ©e sur la question. Pour elle, l’introduction du terme “comporterait le risque de porter atteinte Ă  l’universalisme du droit et pourrait mĂ©connaĂźtre le principe d’égalitĂ© de tous devant la loi pĂ©nale, dĂšs lors qu’elle ne viserait que l’identitĂ© fĂ©minine de la victime”. Mais, dans le mĂȘme temps, la Commission tenait Ă  encourager l’usage de ce terme ӈ la fois sur la scĂšne internationale dans le langage diplomatique français, mais aussi dans le vocabulaire courant, en particulier dans les mĂ©dias”. Dans le langage, pour Ă©viter la banalisation des fĂ©minicides, oui, mais dans le droit, non.
Il faut savoir qu’à l’international, le terme est dĂ©jĂ  reconnu et employĂ©. C’est par exemple le cas de l’Organisation mondiale de la santĂ©, qui le dĂ©finit comme un “homicide volontaire d’une femme, mais il existe des dĂ©finitions plus larges qui incluent tout meurtre de filles ou de femmes au simple motif qu’elles sont des femmes.” Le mot fĂ©minicide est aussi largement employĂ© en tant que tel au Parlement europĂ©en.
Au niveau juridique français, il existe mĂȘme dans le “Vocabulaire du droit et des sciences humaines” depuis 2014.
Mais quant Ă  son inscription dans le Code pĂ©nal, la prĂ©sence d’enjeux politiques et fĂ©ministes sont parfois Ă©voquĂ©s pour justifier l’absence de nĂ©cessitĂ© de crĂ©er une nouvelle catĂ©gorie juridique pour ce crime. “On sent qu’il y a un enjeu politique fort en ce moment et encore plus au mois de septembre avec le Grenelle des violences conjugales. Il recouvre une qualification juridique qui existe dĂ©jĂ  et c’est la raison pour laquelle il ne nous paraĂźt pas nĂ©cessaire ni utile a priori, sous rĂ©serve des positions qu’on pourra prendre ultĂ©rieurement en fonction de l’évolution des dĂ©bats, d’en faire une catĂ©gorie juridique, ou en tout cas une infraction Ă  part”, estime ainsi Anne-Sophie Wallach, secrĂ©taire nationale du Syndicat de la magistrature, contactĂ©e par Le Monde.
AuprĂšs du mĂȘme quotidien, Charlotte Beluet, procureure d’Auch, avance que “fĂ©minicide, c’est teintĂ© de fĂ©minisme, de militantisme. Nous, en tant que procureurs, on doit ĂȘtre objectifs, neutres, marquĂ©s par rien d’autre que le droit”. Mais en mĂȘme temps, elle se demande: “Je ne suis ni militante ni fĂ©ministe, mais si 94 hommes avaient Ă©tĂ© tuĂ©s par leur femme depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, peut-ĂȘtre que la rĂ©action du corps social aurait Ă©tĂ© plus Ă©vidente?”
Modifier la loi sans inscrire le terme
ContactĂ©e par Le HuffPost, Emmanuelle Rivier, avocate spĂ©cialisĂ©e dans l’accompagnement et la dĂ©fense de victimes de violences conjugales, sexuelles et sexistes, n’a aucun doute sur l’utilitĂ© du terme fĂ©minicide “pour rendre visibles ces crimes, montrer qu’il ne s’agit pas d’actes isolĂ©s mais d’actes se situant dans le continuum d’une sociĂ©tĂ© patriarcale”.
En revanche, il faudrait, pour se prononcer, disposer d’une proposition de dĂ©finition juridique prĂ©cise du crime de fĂ©minicide. Ensuite, si l’on acte qu’il s’agit du meurtre d’une femme au simple motif qu’elle est une femme, pour reprendre la dĂ©finition de l’OMS, “comment le dĂ©montre-t-on?”, s’interroge-t-elle.
L’avocate entend l’importance du terme par rapport Ă  celui d’homicide, qui “sous couvert d’universalisme, fait rĂ©fĂ©rence aux hommes et invisibilise donc les violences spĂ©cifiques faites aux femmes”. Mais selon elle, d’autres possibilitĂ©s que celle de l’inscription du terme dans le Code pĂ©nal sont envisageables. Comme, par exemple, l’instauration, au mĂȘme titre que les crimes Ă  caractĂšre raciste ou homophobe, d’un crime Ă  caractĂšre sexiste ou encore d’une prĂ©somption du caractĂšre sexiste du crime, quand il a eu lieu dans le cadre conjugal. Auquel cas ce serait Ă  l’auteur du crime de prouver le caractĂšre non-sexiste de son acte.
Mais, avant toutes choses, il est nĂ©cessaire, selon elle, de “mener une vraie politique de prĂ©vention contre les fĂ©minicides et, plus largement, de toutes les formes de violences conjugales. De nombreuses lois existent et ne sont pas bien appliquĂ©es”, estime-t-elle. Comme l’obligation de recevoir les plaintes, l’obligation de la formation de l’ensemble des personnes impliquĂ©es dans les violences conjugales ou encore l’examen automatique par le juge pĂ©nal du retrait de l’autoritĂ© parentale au parent violent lorsque sont jugĂ©es des affaires de violences conjugales.
Plus que l’absence d’un terme juridique, ce sont les manques de moyens financiers et de formation des professionnels qui empĂȘchent d’endiguer les fĂ©minicides et les violences volontaires. “Ce qui tue, c’est le silence”, conclut-elle.
Je me demande si une femme est tué parce que c est une femme.
Si tel était le cas, je serai d accord. Mais, je ne suis pas si sûre de cela. Je pense que ces drames parlent d autre chose. Et vous, qu'en pensez-vous?
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helenporret · 4 years ago
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Ni oubli, ni pardon - 📾@heleneporret âšĄïžMarinette, Jessica, Aissatou, Nicole...Une marĂ©e de 122 prĂ©noms inonde le passage de la rue Bouvier, dans le XIĂšme arrondissement de Paris, depuis le 30 aoĂ»t dernier. Pour son premier anniversaire, le collectif « Collages fĂ©minicides » a voulu rendre hommage aux femmes victimes de fĂ©minicides. Un mĂ©morial qui ne laisse pas indiffĂ©rent les passants. Certain.es s’arrĂȘtent pour parcourir en silence l’Ɠuvre impressionnante des colleuses, tandis que d’autres sortent furtivement leur appareil photo. Des fleurs sĂ©chĂ©es, bleues, blanches et rouges, courent sur les murs, Ă  cĂŽtĂ© de mots de colĂšre dĂ©versĂ©s par des anonymes, comme cette lettre « d’une jeune fille en feu » : « Nous sommes les oubliĂ©es, les tuĂ©es. Nous sommes les Ă©crasĂ©es, les opprimĂ©es, les noyĂ©es. Nous sommes les indignĂ©es, les rĂ©voltĂ©es. Nous nous levons pour ne jamais plus tomber. Nous sommes nos robes dĂ©chirĂ©es, nos ongles de sang, nos mains Ă©corchĂ©es, nos corps ankylosĂ©s. Nous sommes les cris qui brisent. Le silence, votre emprise. Nous ne voulons pas ĂȘtre jolies, mais en vie. Et nous allons le hurler. Nous sommes les fleurs de l’éternitĂ©.» 💐 Une lettre pour faire entendre la voix de «celles que l’on Ă©coute pas assez», comme l’a rappelĂ© sur Twitter la militante de @noustoutesorg@carolinedehaas. Un aprĂšs le Grenelle sur les violences conjugales, les associations dĂ©plorent le manque de moyens et de suivi pour lutter contre ce flĂ©au - Ă©rigĂ© par le gouvernement comme la grande cause du quinquennat. En dĂ©placement ce mercredi 2 septembre Ă  la Maison des femmes en Seine-Saint-Denis, le Premier ministre @jcastexpm a dĂ©clarĂ© que l’Etat allait crĂ©er d’ici la fin de l’annĂ©e 1000 places d’hĂ©bergement pour les victimes de violences conjugales, en plus des 1000 autres prĂ©vues il y a un an. En 2019, 146 femmes ont Ă©tĂ© tuĂ©es par leur conjoint ou leur ex. #violencesfaitesauxfemmes#noustoutes #collagefeminicides#feminisme #photography #memorial#paris #grenelleviolencesconjugales
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newsmag-haievive-intl · 4 years ago
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MarlĂšne Grenelle contre les violences conjugales
MarlÚne Grenelle contre les violences conjugales
POLITIQUE
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MarlĂšne Grenelle contre les violences conjugales sont effectives, s’est fĂ©licitĂ©e ce mercredi la ministre chargĂ©e de l’égalitĂ© femmes-hommes. Mais les associations pointent toujours un manque de moyens.
AprĂšs trois mois de discussions et de travaux, une soixantaine de mesures avaient Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es pour lutter contre ce flĂ©au (46 + 10 mesures d’urgence). Ce vendredi

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sexoblogue · 4 years ago
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Violences conjugales et levée du secret professionnel : quand et comment ?
Un nouvel article a été publié sur https://sexoblogue.fr/bookmarkpress/violences-conjugales-levee-secret-professionnel-quand-comment
Violences conjugales et levée du secret professionnel : quand et comment ?
Fin 2019, se tenait un Grenelle contre les violences conjugales, dont une des prĂ©conisations fortes Ă©tait de donner aux professionnels de santĂ© la possibilitĂ© de dĂ©roger au secret mĂ©dical en cas de danger immĂ©diat pour la victime. C’est chose faite depuis la loi du 30 juillet 2020, qui modifie l’article 226-14 3° du code pĂ©nal. Pour en faciliter l’application par les professionnels, un vade-mecum a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© en collaboration avec la Haute autoritĂ© de santĂ© (HAS) et le Conseil national de l’Ordre des mĂ©decins.
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lerepondeurdesinsoumis · 4 years ago
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L'urgence aurait nécessité un projet de loi de fond
Quoi de commun entre Sylvia, 40 ans, du Bas-Rhin, Karine, 48 ans, de la Haute-Loire, et Aminata, 31 ans, de Seine-Saint-Denis ? Elles n'ont ni le mĂȘme Ăąge, ni la mĂȘme origine sociale, ni gĂ©ographique. Elles sont toutes trois mortes poignardĂ©es en 2019. Sylvia est dĂ©cĂ©dĂ©e aprĂšs avoir demandĂ© le divorce ; Karine a Ă©tĂ© assassinĂ©e par son ex-petit ami deux ans aprĂšs leur sĂ©paration ; Aminata a succombĂ© aux blessures infligĂ©es par son conjoint, sous les yeux de ses deux filles.
L'urgence aurait nĂ©cessitĂ© un projet de loi de fond sur toutes les violences au sein des foyers. La secrĂ©taire d'État a prĂ©fĂ©rĂ© un Grenelle des violences conjugales dont l'intĂ©rĂȘt et l'efficacitĂ© restent Ă  dĂ©montrer.
Le groupe CRCE n'est pas hostile à cette proposition de loi dont les intentions sont louables. Les articles 3 et 11 A sont importants pour les mineurs ; l'article 9 également, qui autorise la saisie des armes détenues par un conjoint violent. Nous soutenons les dispositifs garantissant la vie privée numérique des victimes : ils inscrivent la lutte dans le XXIe siÚcle.
La proposition de loi n'est pas exempte de faiblesses. L'article 8 met à mal le secret médical, et inciterait les victimes à ne pas se confier à un médecin.
Mais les reproches Ă  ce texte visent moins ce qu'il contient que ce qu'il omet. La seule rĂ©ponse aux violences intrafamiliales est la rĂ©pression, il n'y a rien sur l'Ă©ducation ni sur la prĂ©vention, pas plus que dans la loi PradiĂ©. Nous le regrettons. Policiers, magistrats, personnel de santĂ© devraient ĂȘtre formĂ©s Ă  recevoir les victimes, sans minimiser ce qu'elles endurent.
Et oĂč sont les moyens financiers ? Selon le Haut Conseil Ă  l'Ă©galitĂ© entre les femmes et les hommes, un milliard d'euros devrait ĂȘtre consacrĂ© Ă  cette lutte. Seulement 557 millions d'euros ont Ă©tĂ© inscrits en crĂ©dits de paiement dans la loi de finances pour 2020, alors que les associations ont dĂ©jĂ  vu leurs subventions baisser considĂ©rablement.
Enfin, qu'en est-il de l'accompagnement psychologique, de la thérapie comportementale pour les conjoints violents ? Peut-on guérir les comportements pervers, possessifs, manipulateurs ? Accompagner les agresseurs, c'est en tout cas protéger les victimes. Notre groupe présentera des amendements pour renforcer l'action préventive.
PrÚs de 1 400 femmes ont été tuées en dix ans par leur conjoint ou leur ex-compagnon. Elles représentent 80 % des victimes d'homicides conjugaux.
Toute loi sur les violences conjugales est un mémorial pour ces femmes assassinées et, pour d'autres, représente l'espoir d'échapper à un tel sort. Malgré nos réserves, nous voterons ce texte.
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rhabiha · 5 years ago
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𝑳𝒆 𝒔𝒆𝒖𝒍 𝒓𝒐𝒖𝒈𝒆 𝒒𝒖'𝒖𝒏𝒆 𝒇𝒆𝒎𝒎𝒆 𝒅𝒆𝒗𝒓𝒂𝒊𝒕 𝒑𝒐𝒓𝒕𝒆𝒓 𝒄'𝒆𝒔𝒕 𝒄𝒆𝒍𝒖𝒊 𝒅𝒆 𝒔𝒐𝒏 𝒓𝒐𝒖𝒈𝒆 Ă  𝒍ù𝒗𝒓𝒆𝒔. . 𝟼𝟼𝟬 𝟬𝟬𝟬 . C'est le nombre de femmes victimes de violences physiques et / ou sexuelles par an en France. . 𝟭𝟼 % . Le nombre de femmes françaises qui disent avoir Ă©tĂ© victimes de viol. . 𝟰𝟯 % . Le nombre de femmes françaises qui auraient Ă©tĂ© victimes d'attouchements ou de gestes sexuelles sans leur consentement. . đŸ­đŸ°đŸ” . Le nombre de femmes qui ont Ă©tĂ© tuĂ©es par leurs conjoints en 2018 en France. . 𝟼𝟭 . Le nombre d'enfants tuĂ©s par leurs pĂšres la mĂȘme annĂ©e, toujours en France. . JournĂ©e internationale des droits de la femme. Je n'en vois pas. . Pays des droits de l'homme... . Source : Article CNews «GRENELLE DES VIOLENCES CONJUGALES : LES 10 CHIFFRES À CONNAÎTRE» publiĂ© le 3 septembre 2019 . #8mars https://www.instagram.com/p/B9eW6zihr-j/?igshid=1p6shmbe1bkl5
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