#grève du 5 décembre
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« Grève du 5 décembre : les cinq questions incontournables et leurs réponses » Interview LA DÉPÊCHE Maître Eric ROCHEBLAVE
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Chronologie - 3. histoire récente
11 mars 1970 · Mo's Barbershop s'installe en ville.
10 novembre 1972 · Ouverture du B-Light dans le centre-ville.
11 novembre 1972 · Le cap des 35 000 habitants est atteint.
10 novembre 1982 · Fermeture du B-Light, il est rachet�� par un promoteur immobilier, et est renommé The Blight.
14 mai 1982 · La Downhill Milk Company prend en charge les élevages bovins. Les livreurs de lait sont armés, personne ne s'en étonne.
1er avril 1985 · R. Nole, descendant de R. Nole, lui-même descendant de R. Nole, démissionne de son poste de maire. Ouverture du Shady Creek Motel à Eastwater. Fermeture de la Downhill First Bank, pour cause de fraude fiscale.
1er janvier 1990 · Deux adolescents sont retrouvés morts à Chester's Lake. Il n'y a pas d'enquête, « Ils n'avaient qu'à pas y aller en pleine nuit. »
3 mars 1995 · De 18:00 à 21:00, la ville toute entière est victime d'un blackout.
18 décembre 1997 · Un crocodile s'échappe des égouts et est brièvement aperçu dans le marché de Noël du centre-ville.
1er janvier 2000 · L'église protestante de Cove Road prend feu lorsqu'elle est frappée par la foudre.
8 avril 2003 · Un bruit guttural résonne à travers la forêt en bordure d'Eastwater. Les habitants s'en inquiètent pendant quelques minutes avant de retourner à leurs petites affaires.
17 janvier 2005 · Claude Roth, un général retraité de l'US Air Force, est engagé comme principal au Downhill High School dans l'espoir d'inculquer un peu de discipline à ces adolescents turbulents.
28 octobre 2008 · Inauguration d'un nouveau commissariat dans le centre-ville, l'ancien bâtiment est rasé avant d'être remplacé par des appartements.
30 mars 2011 · Des pluies torrentielles font déborder Chester's Lake, une partie de la ville est inondée.
5 avril 2018 · Grève des pompiers qui se plaignent qu'il n'y a pas assez d'incendie pour qu'ils puissent exercer leur métier.
6 janvier 2022 · Le seul cinéma de la ville, abandonné à la fin des années 90, est restauré et reprend du service, malgré ses profits médiocres.
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La Une des Quotidiens Nationaux et Internationaux du 18 Décembre 2023 sur Kafunel. Kafunel est un site web d'information qui propose des articles sur l'actualité nationale et internationale, la culture, le sport, la santé, l'économie, la politique et bien d'autres sujets. Chaque jour, Kafunel sélectionne pour vous les titres les plus importants et les plus intéressants de la presse écrite française. Voici un aperçu de la une des quotidiens nationaux du 18 décembre 2023 : La Une des Quotidiens Nationaux du 18 Décembre 2023 sur Kafunel La Une des Quotidiens Nationaux du 18 Décembre 2023 kafunel 7 La Une des Quotidiens Nationaux du 18 Décembre 2023 kafunel 8 La Une des Quotidiens Nationaux du 18 Décembre 2023 kafunel 9 La Une des Quotidiens Nationaux du 18 Décembre 2023 kafunel 10 La Une des Quotidiens Nationaux du 18 Décembre 2023 kafunel 11 La Une des Quotidiens Nationaux du 18 Décembre 2023 kafunel 12 La Une des Quotidiens Nationaux du 18 Décembre 2023 kafunel 13 La Une des Quotidiens Nationaux du 18 Décembre 2023 kafunel 14 La Une des Quotidiens Nationaux du 18 Décembre 2023 La Une des Quotidiens Nationaux du 18 Décembre 2023 kafunel La Une des Quotidiens Nationaux du 18 Décembre 2023 kafunel 1 La Une des Quotidiens Nationaux du 18 Décembre 2023 kafunel 2 La Une des Quotidiens Nationaux du 18 Décembre 2023 kafunel 3 La Une des Quotidiens Nationaux du 18 Décembre 2023 kafunel 4 La Une des Quotidiens Nationaux du 18 Décembre 2023 kafunel 5 La Une des Quotidiens Nationaux du 18 Décembre 2023 kafunel 6 → A LIRE AUSSI Nouvelle saisie de cocaine, 6 t d’une contrevaleur de 252 milliards FCFA interceptées en 3 semaines Un aperçu de la une des quotidiens internationaux du 18 décembre 2023 sur Kafunel : La Une des Quotidiens Nationaux du 18 Décembre 2023 kafunel OK - Le Monde : "La France face à une nouvelle vague de Covid-19 : le gouvernement renforce les mesures sanitaires" - Le Figaro : "Présidentielle 2024 : Macron et Le Pen au coude à coude dans les sondages" - Libération : "Justice sociale : les syndicats appellent à une grève générale le 20 décembre" - L'Humanité : "Climat : la COP29 se termine sur un échec, les pays riches accusés de trahir l'accord de Paris" - La Croix : "Solidarité : les associations caritatives mobilisées pour aider les plus démunis à Noël" - Les Echos : "Economie : la croissance française ralentit sous l'effet de la crise sanitaire et sociale" - L'Opinion : "Europe : le Brexit pèse sur les relations entre Londres et Bruxelles, tensions autour de la pêche et de l'Irlande du Nord" - Le Parisien : "Faits divers : un braquage spectaculaire à la Banque de France, les malfaiteurs en fuite avec un butin estimé à 50 millions d'euros" → A LIRE AUSSI France : Un Sénégalais tue par balles son amante Si vous souhaitez en savoir plus sur ces sujets, rendez-vous sur le site de Kafunel pour lire les articles complets et découvrir d'autres informations. Kafunel, c'est le meilleur de l'information en ligne !
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La colère gronde chez Casino : les salariés appelés à faire grève à compter du 5 décembre
Frank Bou-Hassira : http://dlvr.it/SzZRsS
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Alpha Condé : «L’exil est difficile à supporter…»
Sa condamnation par contumace sous le régime de Sékou Touré, son arrestation à Piné, l’ancien président de la République a ouvert son cœur à IDM et Nyala production dans un portrait intitulé : «Alpha Condé, le pouvoir et la vie ».
Dans ce portrait réalisé peu avant le coup d’Etat du 5 septembre et publié vendredi 3 novembre 2023, le leader du RPG arc-en-ciel revient de long en large sur son parcours politique.
A l’entame, il évoque sa condamnation par contumace après l’agression portugaise du 22 novembre 1970. Ce qui lui a valu l’exil pendant plusieurs années.
«Un jour, j’étais assis dans un café à Paris, quelqu’un m’appelle d’Abidjan pour me dire que je suis condamné à mort par contumace. Ce qui veut dire que je ne pouvais plus rentrer en Guinée. Je ne souhaite pas d’exil à quelqu’un. L’exil est très difficile à supporter moralement, d’être coupé de sa famille pendant des années. C’est très difficile d’être en exil. C’est pourquoi, je ne souhaite à personne d’être en exil. Moi, j’ai été frappé une fois, j’ai rencontré un ami intime aux Champs Elysées, je l’ai salué, il ne m’a pas répondu. Cela veut dire que les gens avaient peur de nous rencontrer. Si quelqu’un nous rencontrait, on dirait qu’il est anti-guinéen. Donc, ça fait mal de voir beaucoup de nos amis nous fuir pour ne pas être accusés. Les gens qui venaient de Conakry nous évitaient », raconte Alpha Condé.
Sa participation au scrutin présidentiel de 1993
Devenu opposant farouche dès les premières heures de l’indépendance, lui et ses proches créent le parti MND en 1977 qui deviendra, 11 ans plus tard, le RPG qui le portera au pouvoir en 2010. Après la mort de Sékou Touré et la prise du pouvoir par Lansana Conté qui promet d’organiser des élections libres et transparentes en 1993, le natif de Boké décide de rentrer au pays, après 20 ans d’exil, afin de participer au scrutin présidentiel. Finalement, le 17 mai 1991, il arrive à l’aéroport international de Conakry où l’attendait une centaine de ses militants: « Le président Conté ne voulait pas que je rentre. Ils ont interdit à la compagnie d’atterrir à l’aéroport. Mais, mes militants ont dit que si je ne rentre pas, ils vont tout cacher».
Il relate que son tout premier meeting au stade de Coléah est réprimé violemment par les forces de sécurité. Alpha Condé confie s’être réfugié pendant 45 jours à l’ambassade du Sénégal à Conakry avant d’être exfiltré par le président sénégalais d’alors, Abdou Diouf.
En dépit des menaces qui pesaient sur lui, il décide de rentrer en Guinée en 1993 pour battre campagne. Lansana Conté remporte le scrutin au second tour avec 51% de voix contre 20,58 pour l’opposant Alpha Condé. 5 ans plus tard, le 15 décembre 1998, à deux jours du scrutin présidentiel, Alpha Condé est arrêté par la gendarmerie dans un village appelé “Piné” situé à Lola dans la région forestière.
Transféré à Conakry, il sera poursuivi pour « atteinte à la sûreté de l’État, tentative de fuite du territoire et recrutement de 800 mercenaires des pays voisins afin de déstabiliser le régime de Conté ». Et là aussi, l’opposant sera déféré à la prison civile de Coronthie où il sera incarcéré dans l’attente de son procès à la cellule N° 6. «Il y a un grand bâtiment où il y a plus de 300 détenus, ils ont embarqué tout le monde pour que je me retrouve seul dans ce grand bâtiment. Toutes les salles ont été vidées. Je me suis retrouvé enfermé, isolé. J’ai fait une grève de la faim parce qu’on me refusait tout, lire les journaux et écrire etc.», se souvient l’ancien chef d’État.
Le procès Condé s’ouvre le 12 avril 2000, à l’issue duquel il est condamné à 5 ans de prison ferme. Lui et ses coaccusés sont libérés le 18 mai 2001, après 27 mois de détention. «Je n’en veux à personne. Il faut savoir pardonner», se résigne l’ancien opposant historique.
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« Grève du 5 décembre : les cinq questions incontournables et leurs réponses » Interview LA DÉPÊCHE Maître Eric ROCHEBLAVE
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Il y a 100 ans
Janvier-Février 1923 - des Annales de Lyre No. 192.
1.
REVUE DE MOIS
Du 10 octobre 1922 au 11 février 1923
______________
FRANCE
11 novembre. – Fête de la Victoire. Fête de l’Union, dans tous les centres importants. – A Rouen, le 12, admirable manifestation patriotique…
2-4 décembre. – Grève des boulangers de Paris. Résultat : un petit four.
27. – Centenaire de Pasteur, le grand savant …
11. – A la Chambre et au Sénat, approbation à l’immense majorité, de la politique de Poincaré à l’égard de l’Allemagne. Le parti radicale même ses voix au parti de l’Entente Républicaine.
AUTRES PAYS
ETATS-UNIS. – 13 novembre – 10 décembre. Tournée triomphale de notre vieux « Tigre » Clémenceau. Il établit éloquemment que c’est l’intérêt du monde et des Etats-Unis eux-mêmes qu’ils nous soient fidèles.
ANGLETERRE. – 19 octobre. – Démission de Lloyd George. (Enfin !) – 24 novembre, Ministère Bonar Law. Favorable à la France ? En tout cas, pouvant avoir besoin de la France, il lui laisse les mains libres.
ITALIE. – 30 octobre. Le parti national les « fascistes » porte son chef Mussolini au ministère. Celui-ci demande aux Chambres et en obtient pleins pouvoirs.
ALLEMAGNE. – 24 novembre. Ministère Cuno. Les manquements successifs et volontaires de l’Allemagne à ses engagements du Traité de Versailles sont proclamés par la Commission des Réparations.
11 janvier. – Occupation de la Ruhr par la France et la Belgique réunies, sous la direction du général Degoutte. – Grévistes des Postes et des chemins de fer remplacés par des employés français. – Sanctions de plus en plus sévères. – Mais, il ne s’agit que d’une « opération de police ». L’Allemagne refusant de nous payer, nous nous payons nous-mêmes.
TURQUIE. – 10 octobre. Accord de Moudania entre les Turcs, les Grecs et les Alliés. – 21 novembre. Déchéance du sultan Mehemet VI, qui s’enfuit à Malte. Son successeur, Abdul-Medjid, avec seulement les pouvoirs religieux du Khalife. – 5-10 février. Après l’échec de la Conférence de Lausanne, les Turcs menacent les Alliés. Enthousiasmés de leur victoire, soutenus par les Russes, mesurant notre faiblesse à nos concessions, ils espèrent bien reprendre ce que la guerre leur avait fait perdre …, et davantage.
Janvier-Février 1923 - des Annales de Lyre No. 192.
2.
LA FÊTE DE 11 NOVEMBRE
à la Neuve-Lyre
La Commission des fêtes avait fixé la cérémonie civile précisément à l’heure de la grand’messe. : décision regrettable, car, en obligeant les familles à choisir entre la cérémonie civile et la cérémonie religieuse, elle les contrariait presque toutes. Du reste, un certain nombre d‘entre elles seraient venues, de préférence, au service célébré pour leurs soldats et ainsi un jour, qui devait être une fête d’Union, serait devenue une manifestation de désunion.
M. le Curé ne pouvait pas supprimer le service qu’il avait annoncé. S’excusant auprès des familles, que ce changement d’heure dérangeait, mais résolu avant tout à sauvegarder l’Union sacrée, il avança son office à 8 h. ½, de sorte que chacun put se rendre à la cérémonie qu’il voudrait – ou aux deux.
In n’en eut pas à s’en repentir, comme on va le voir. Nous n’oserions en dire autant du rédacteur d’un journal, qui avait été informé aussitôt de la décision de la Commission et qui prédisait, le 10 novembre, quelle serait la « colère » du Curé de ce qu’on n’assisterait pas à la messe. Ce rédacteur se figurait évidemment qu’un piège avait été tendu au Curé de la Neuve-Lyre et que celui-ci y tomberait : il se réjouissait trop vite.
La Cérémonie religieuse fut très solennelle : Eglise tendue de deuil. Assistance nombreuse et recueillie. Au pied du Mémorial, encadré de lauriers, des croix casquées rappelant les tombes du front. Autour du catafalque, où nos pompiers rendaient les honneurs, des représentants de toutes les familles de nos morts.
Mlle Catherine Z…, à l’orgue, joua plusieurs airs de Chopin, aussi brillants que graves et sa sœur, Mlle Madeleine interpréta, avec le talent qu’on lui connaît, le si expressif Pie Jesu de Stradella.
Avant l’absoute, M ; de Curé donna lecture d’un de ses poèmes d’Espérance : Ce que dit l’Ange de Lyre. Puis l’on se rendit dans le plus grand ordre au cimetière ou le De Profundis fut chanté, au milieu de bien des larmes : malgré l’éclat des tombes, on le prendrait pour un coin du front, ce côté de notre cimetière.
La Cérémonie civile eut lieu ensuite. A 10 h. ¼ , sur la place de la Mairie, le cortège se forma, précédé par les pompiers, les enfants des écoles, - constitué principalement par les familles des morts, le Conseil municipal et les Anciens Combattants, - et suivi d’une vingtaine de personnes.
Le cortège, après une pause au cimetière, s’en vint aux pieds du Monument. Là, une très belle couronne offerte par la Municipalité, plusieurs autres et des fleurs furent déposées. M. le Maire lut le discours de circonstance qu’il termina par le mot d’ordre : Mort à la guerre ! Le passage le plus émouvant fut celui où il demanda une minute de silence en l’honneur de nos morts. On sait que ce silence reproduit celui que l’Eglise a introduit dans sa liturgie, à la cérémonie de l’absoute…
Le discours de M. le Maire achevé, le cortège se rendit à son point de départ, où il se disloqua. Le soir, à cause du mauvais temps, la fête fut gâtée. – Espérons qu’il fera meilleur les années prochaines.
Vive la France !
______________
TERRIBLES MALHEURS
L’accident de Neaufles. – entre Le Coq et l’Hermite. – 6 novembre. M. V., entrepositaire à Rugles, allait livrer une barrique de vin à la Neuve-Lyre ; il conduisait sa camionnette, ayant près de lui son employé M. R. Marchait-il à une allure trop vive ? Freina-t-il trop brusquement ? La camionnette fut entièrement retournée. M. Bruno, maire de Neaufles, et M. G., débitant, accourus au bruit de l’accident, trouvèrent le fond de l’auto dans un fossé, la capote dans l’autre. M. R. gisait inerte près de l’avant, dans une mare de sang. M. V., assis sur le bord du fossé, paraissait inconscient. Quand on lui avait lavé la figure et montré le cadavre de R., il s’écria comme fou : « J’ai tué mon commis ! » - Il le criait encore quand le Dr. B. le fit conduire à Laigle pour être trépané. Il succomba peu après, sans qu’on ait pu obtenir que cette parole : « J’ai tué mon commis ! » …
L’incendie de la Vieille-Lyre. – 17 décembre. De la jolie maison bourgeoise de la Croix de Pierre, il ne reste plus qu’une triste ruine.
M. et Mme. B étaient absents, le père de Mme. B, M. P., couchait au premier auprès de l’un de ses petits-enfants ; la bonne, Marguérite L., dix-huit ans, originaire de l’Orne, avait sa chambre au second. Elle avait allumé un bon feu dans la chambre de ses maîtres, pensant qu’ils renteraient dans la nuit du 16.
A 3 heures du matin M. P., réveillé par la fumée, s’aperçoit qu’il y a incendie. Vite il descend, son petit garçon dans les bras, tout en criant : « Marguerite ! sauve-toi, il y a le feu ! » Il revint presque aussitôt. Le feu gagnait déjà l’escalier. Et voici que, l’ayant descendu à travers les flammes, la malheureuse Marguerite s’en vint tomber comme une torche vivante et hurlante, aux pieds du vieillard. Celui-ci l’éteignit vite dans des manteaux de linge qui se consumait sur elle et la transporta chez M. L. C’est là qu’elle fut pansée et bandée d’ouate, des pieds à la tête, par le Dr. Morand, avec le calme et la dextérité qu’il a eu trop souvent à déployer pendant la guerre, dans des cas analogues. A 7 heures, elle fut transportée en auto à l’hospice de Laigle. Mme D. s’occupait d’elle pendant le trajet. Il faut dire que depuis plusieurs heures elle ne criait plus, elle ne souffrait plus. Elle se plaignait d’avoir froid. Les brûlures, sur les trois quarts du corps, avaient tué les nerfs de la sensibilité. – Elle mourut à Laigle, vers 11 heures, après avoir reçu les sacrements…
MARCHÉS
Lyre. – 19 février. Pain, 1 fr. 10 le kilogr. – Beurre, 7 fr. 50 le demi-kilogr. – Oufs, 4 fr. 25 la douzaine.
Les principales denrées avaient augmenté de trois fois en moyenne après la guerre. Elles avaient diminué notablement en 1922. Elles sont de nouveau à la hausse.
Le prix des pommes a oscillé entre 5 et 7 francs le demi-hectolitre.
Etat de la plaine. – Tempêtes violentes 29-31 décembre. Depuis quatre mois, pluies ou brumes. Temps doux, qui fait pousser trop tôt les bourgeons et n’est guère favorable au blé.
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Le chef du plus grand syndicat de fonctionnaires a averti les ministres que les grèves "coordonnées et synchronisées" dans l'ensemble de l'économie "s'intensifieront considérablement" à partir de janvier.Mark Serwotka, secrétaire général du Syndicat des services publics et commerciaux (PCS), s'exprimait alors que ses membres employés dans le contrôle des passeports pour Border Force ont établi mercredi des lignes de piquetage dans les plus grands aéroports britanniques, lors d'une grève de quatre jours qui se poursuivra jusqu'à New York. Réveillon de l'an.Il a souligné une série de nouvelles grèves possibles alors que les enseignants, les pompiers et les jeunes médecins sont votés pour une action revendicative.Serwotka a déclaré à Sky News: "Je pense que ce n'est qu'une question de temps avant que tous les syndicats reconnaissent que le gouvernement est la cause de ces conflits, nous allons donc travailler plus étroitement ensemble, et je pense que nous verrons une action coordonnée et synchronisée, et escalade.« Parce que si nous entrons en 2023 avec des millions de personnes souffrant de pauvreté au travail, y compris le personnel du gouvernement, il faut faire quelque chose. Donc, soit ils négocient, soit je pense que nous verrons l'action s'intensifier.Jusqu'à présent, seuls 4 000 à 5 000 membres du PCS ont pris part à la grève actuelle, mais Serwotka a déclaré que 100 000 membres au total ont voté pour la grève.Lors d'un briefing aux journalistes mercredi, un porte-parole de Downing Street n'a donné aucun signe que les ministres soient prêts à faire des concessions sur les salaires. Le porte-parole a déclaré: "Nous voulons que les grèves prennent fin, nous voulons que les gens conviennent d'un règlement salarial équitable mais, comme nous l'avons déjà dit, ce que nous ne pouvons pas faire, c'est permettre des augmentations de salaire à deux chiffres qui intégreront l'inflation à l'avenir, ce qui aura un impact sur le montant d'argent que les gens auront à l'avenir.Il a encouragé les syndicats à reprendre les discussions avec les employeurs, ajoutant que le Premier ministre souhaitait voir les employeurs et les syndicats "parvenir à un accord équitable".Alors que le personnel des forces frontalières reprenait des mesures concernant les salaires, les emplois et les conditions de travail, des fonctionnaires ont été appelés mercredi pour aider le personnel militaire couvrant les travailleurs en grève dans les aéroports, notamment Heathrow et Gatwick à Londres, ainsi qu'à Birmingham, Cardiff, Glasgow et Manchester, et le port de Newhaven.Alors que les précédentes grèves des forces frontalières, qui se sont déroulées du 23 au 26 décembre, n'ont provoqué que des perturbations minimes alors qu'elles tombaient pendant une période de faible trafic de passagers, les dirigeants syndicaux ont déclaré que le conflit pourrait durer six mois si le gouvernement refusait de négocier.Pendant ce temps, les membres de la Transport Salaried Staffs 'Association (TSSA) sur Great Western Railway et West Midlands Trains se sont joints à une série de grèves continues du syndicat chez divers opérateurs qui ont commencé le 23 décembre, faisant grève de midi mercredi à 11 h 59 jeudi.West Midlands Trains a déclaré qu'aucun de ses services n'a fonctionné mercredi matin à la suite de la grève de la TSSA.Inscrivez-vous pour Première éditionNewsletter quotidienne gratuiteArchie Bland et Nimo Omer vous guident à travers les meilleures histoires et ce qu'elles signifient, gratuitement tous les matins de la semaine
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Lundi 5 décembre 2022
Retrait de la réforme des retraites ?
Les débats sur l’immigration, l’Ukraine, l’inflation et le pouvoir d’achat, le réchauffement climatique auxquels se sont ajoutés les incidents et la corrida… à l’Assemblée nationale ont donné l’impression que le projet de réformes des retraites était aux oubliettes. Il n’en est rien officiellement.
La Première ministre avec le ministre du travail ne cesse de consulter sinon de convaincre. En fait, elle sait que si les LR votent le projet de loi celui-ci sera adopté. Les 3 candidats à la présidence des LR sont restés relativement discrets à ce propos, préférant insister sur d’autres thèmes. Les LR ne manqueront pas de conditionner leur vote à l’adoption de quelques amendements afin de souligner leur singularité.
En principe le projet de loi devrait être adopté en Conseil des ministres avant les fêtes de fin d’année et le débat s’engager en janvier prochain.
Les grèves et mouvements sociaux sont donc à prévoir au premier trimestre prochain dans un contexte tendu d’élections syndicales. Qui l’emportera ? La CGT ou la CFDT ?
Philippe Martinez ou Laurent Berger ?
François BAUDILLON *
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335ème jour de l'année
Conduire mon VW, sentir le soleil chauffait mon visage derrière le pare-brise, écouter ma playlist favorite, sourire, être en vie.
Arrivée au laboratoire d'analyses médicales, lire à l'entrée du parking "1, 2, 3 décembre fermé pour cause de grève". OK. Repartir.
M'arrêter dans un magasin, prendre 5 minutes à choisir une bouillotte. Hésiter entre la bouillotte doudou en forme de mouton trop cute ou celle avec un habit tout doux. Choisir la simplicité.
Acheter 2, 3 bricoles en plus. "Ça fait 45 euros,, s'il vous plaît". Sentiment d'anxiété lié à l'argent. Note à moi-même : faire attention à comment je dépense mon argent.
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Jeudi 5 décembre : grève générale en France. C’est là un fait.
Jeudi 5 décembre : grève générale en France. C’est là un fait.
[ad_1] 2019-12-01 20:00:57 https://aplutsoc.org/
Qui y a appelé, qui l’a voulu, qui l’a fait ?
Les AG de la RATP autour de la grève du 13 septembre, les cheminots en « droit de retrait », les Gilets jaunes voulant « Tous ensemble au même moment », les militants et responsables syndicaux locaux, les personnels qui veulent faire leur travail et qui en sont empêchés par le pouvoir dans les…
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« Faire dérailler Macron »
Excellente édition de « Quartier Libre » où Aude Lancelin reçoit le cheminot lyonnais Laurent Brun, secrétaire général de la C.G.T. Cheminots, pour une conversation d'avant-grève sur l'architecture des luttes syndicales et le mouvement en cours.
Le Média libre.
#brève de grève#quartier libre#le média libre#aude lancelin#laurent brun#c.g.t.#grève du 5 décembre#cheminots#9 janvier#droit de grève#désobéissance civile#néolibéralisme
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Grève / Huelga / Sciopero
France strike 2019
#la grève#droit de grève#grève générale#grève#grève du 5 décembre#strike#huelga#sciopero#france#paris#dénué de sens#meaningless
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"La lutte du Larzac fête ses cinquante ans. «Libé» se penche sur des histoires méconnues, mises de côté, oubliées, autour du camp et du mouvement. Episode 1 : la présence d'Algériens sur le camp, juste avant et juste après l'indépendance. Comment raconter cette histoire, et que faire de cette mémoire ?
« Un grand vide. » Robert Gastal, agriculteur à La Cavalerie, le reconnaît, dans le grand récit collectif et enthousiaste de la lutte du Larzac, un morceau d'histoire est resté dans l'ombre : l'Algérie. En dix ans de publication du journal militant, Gardarem Lo Larzac, il n'en est question nulle part. Tout juste une ligne mentionne ce lien historique, dans une exposition rétrospective actuellement visible à Millau. Le Larzac a pourtant un lien indéfectible avec l'Algérie. Robert Gastal y a justement fait son service militaire, infirmier, soignant aussi certains Algériens torturés. En 1959, il retrouve avec surprise dans le train Paris-Millau « des Algériens menottés, escortés par des gendarmes » qui se rendaient eux aussi sur le Larzac. C'est là, que des milliers d'Algériens de France, militants de l'indépendance, ont été internés, pendant près de trois ans, en vertu d'une justice d'exception. « En 1957, quand l'on étend à la métropole les pouvoirs spéciaux en vigueur en Algérie, des voix s'élèvent pour limiter l'internement aux Algériens déjà inquiétés par la justice », raconte l'historienne Sylvie Thénault qui a coordonné au début des années 2000 un imposant travail de recherche sur l'internement des Algériens en France.
Mais à peine un an plus tard, l'exception policière devient une règle. Après une offensive du FLN durant l'été 1958, l'internement est étendu dès le 7 octobre à toutes « les personnes dangereuses pour la sécurité publique en raison de l'aide matérielle, directe ou indirecte, qu'elles apportent aux rebelles des départements algériens ».
Humiliations et fouilles régulières
Dès lors, la police française a toute latitude pour arrêter des «suspects» et les envoyer sans durée déterminée dans quatre Centre d'assignation à résidence surveillée (CARS). Avec 3 000 places et plus de 5 000 internés entre 1959 et 1962, le Larzac sera le plus important en métropole. L'un des plus durs aussi : les casernes sont vétustes et manquent de sanitaires, les hivers comme les étés particulièrement rudes, et les travaux de ravalement ne sont pas terminés. Là-dedans, ils sont 1 343 en mai 1959, plus de 3 000 en décembre 1960 et encore 1 679 au lendemain du cessez-le-feu de 1962. C'est ce que relève Jean-Philippe Marcy dans les archives de la police.
En creusant, ce professeur d'histoire-géo retraité s'aperçoit également qu'à l'époque, l'administration est loin d'être en mesure d'encadrer autant d'internés, faute de personnel suffisant et formé. « Il faut aller réquisitionner des fonctionnaires locaux pour assurer certaines tâches administratives ou de gestion même s'ils sont parfaitement incompétents », note-t-il. Ce qui n'empêche pas la brutalité des humiliations et fouilles régulières dans des baraquements surpeuplés. Les internés sont séparés entre deux secteurs : à «l'Orient», les irréductibles, à «l'Occident», les modérés.
Mais bien loin de réintégrer les plus hésitants, « cela a eu l'effet opposé et soudé les Algériens avec le FLN », observe Kevin Melfi. Dans son mémoire de fin d'études, il a analysé l'organisation interne des Algériens dans le camp du Larzac : « Les cadres du FLN encadraient les internés, imposaient des heures de lever, une hygiène, organisaient des loisirs. Il y avait même des lois et un tribunal FLN pour ceux qui ne voulaient pas suivre », explique-t-il. Pour améliorer leur sort, les internés multiplient les grèves. Le 26 mai 1959, ils refusent le potage trop infect et entament une grève des soins, qui durera quinze jours avant d'obtenir gain de cause. Coincée entre son rôle policier et son manque de moyen, l'administration du camp va, selon Jean-Philippe Marcy, « devoir s'appuyer sur l'autorité du FLN qui peut faire valoir ce pouvoir relatif pour limiter les voix dissidentes dans ses rangs ». Arrivés en octobre 1960, deux étudiants en médecine seront transférés par la direction après avoir un peu trop publiquement remis en cause la discipline interne du FLN. Le mouvement obtient également en novembre 1961 la reconnaissance du statut de «prisonniers politiques» pour tous ces internés. Quatre mois plus tard, à la signature des accords d'Evian, le camp est vidé de ses occupants.
Une «rue des harkis» en bordure du camp
Si cette mémoire a été oubliée, c'est aussi parce qu'elle vient s'entrechoquer avec une autre histoire « algérienne ». Trois mois après le départ des derniers militants arrivent en catastrophe sur le plateau du Larzac des milliers de harkis, ces Algériens partisans de l'Algérie française, ou du moins opposés au pouvoir du FLN. De juin à septembre 1962, plus de 8 000 personnes, hommes, femmes et enfants, débarquent d'Algérie et transitent par le Larzac, dans un camp parfaitement inadapté pour accueillir des familles. Trois mois de ces conditions précaires aboutissent même au décès de dix-nuits nouveau-nés. Après des années de bataille, l'association des harkis de l'Aveyron et son président Serge Ighilameur ont obtenu reconnaissance avec l'édification d'une stèle à la Cavalerie en 2016. Elle a été complétée en 2019, en même temps qu'une « rue des harkis » était baptisée en bordure du camp.
Dans son récent rapport sur la mémoire de la guerre d'Algérie, l'historien Benjamin Stora mentionne bien les « quatre camps d'internement des militants du FLN en France » et préconise d'en faire « des lieux de mémoire, notamment celui du Larzac ». Mais la blessure reste encore trop vive pour que les associations de harkis puissent envisager une telle chose. Le Larzac a trop de mémoires et d'histoires pour que toutes aient pu avoir leur place. L'historien Philippe Artières, auteur du récit choral et personnel Le peuple du Larzac (La Découverte, 2021), évoque également ces mémoires, mais dans deux chapitres séparés.
Les seuls à rappeler ouvertement la mémoire des « internés » du FLN et des harkis furent paradoxalement des anciens militaires. L'Association des anciens appelés contre la guerre (4ACG) rassemble depuis 2004 des anciens soldats appelés en Algérie qui ont refusé de toucher leur pension militaire à leur retraite. En 2018, à l'occasion de l'assemblée générale de l'association à Nant, au pied du Larzac, la 4ACG réalise une petite exposition sur l'histoire de l'internement dans ce camp. Elle fait notamment le lien entre la condition des Algériens internés au Larzac de 1959 à 1962 et avec une réalité plus contemporaine : les sans-papiers actuellement enfermés dans les camps de rétention administrative (CRA)."
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