#aude lancelin
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jloisse · 2 years ago
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«Pourquoi la gauche a-t-elle si peu remis en cause la gestion de la crise Covid?»
Aude Lancelin a reçu Alice Desbiolles, médecin de santé publique, auteur de «Réparer la santé», pour un grand entretien consacré aux dérives de la crise sanitaire
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memitodu29 · 7 months ago
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AUDE LANCELIN : "NICOLAS TENZER EST UN EXTRÉMISTE"
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helshades · 5 years ago
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« On ne sait par oĂč commencer, tant lĂ  aussi la dĂ©solation est totale. Il y aurait en effet Ă©normĂ©ment de choses Ă  dire sur l’état de la libertĂ© d’informer en France depuis l’élection du petit Prince du CAC 40, oĂč en deux ans et demi, ce ne sont pas moins de trois lois liberticides touchant directement l’exercice de la profession qui auront dĂ©sormais Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es au Parlement français.
La « loi sur le secret des affaires » tout d’abord, entrĂ©e en vigueur dĂšs l’étĂ© 2018, transposition d’une directive europĂ©enne visant Ă  protĂ©ger les deals avouables ou inavouables des grandes entreprises et autres banques contre la curiositĂ© des enquĂȘteurs et des lanceurs d’alerte. La loi dite sur « les fake news », adoptĂ©e en catimini juste avant NoĂ«l 2018, alors que la France Ă©tait dans un climat quasi insurrectionnel, et que tous les regards Ă©taient anxieusement tournĂ©s ailleurs, vers l’Arc de Triomphe et les autres ronds-points de France. Et bien sĂ»r la Loi Avia dite « loi contre les contenus haineux sur internet », en seconde lecture Ă  l’AssemblĂ©e, objet en ce moment mĂȘme d’une bataille acharnĂ©e du SĂ©nat, mais qui sera nĂ©anmoins trĂšs probablement adoptĂ©e, l’AssemblĂ©e nationale n’étant plus, on le sait, qu’une chambre d’enregistrement des exigences prĂ©sidentielles, et au-delĂ , europĂ©ennes.
Il y aurait Ă©normĂ©ment de choses Ă  dire donc, on concentrera nĂ©anmoins ce propos sur les rĂ©percussions sur la profession de journaliste du plus grand soulĂšvement populaire connu par la France depuis au moins cinquante ans, Ă  savoir le mouvement des Gilets jaunes. Depuis ce surgissement inattendu, proprement miraculeux en termes de rĂ©veil de l’intelligence collective, de remise en marche de l’Histoire, autant que de rĂ©vĂ©lation de la dĂ©gĂ©nĂ©rescence terminale d’un systĂšme, notre mĂ©tier s’est vu en effet soumis Ă  une remise en question publique d’une profondeur inĂ©dite.
On croyait pourtant que tout avait Ă©tĂ© dit, depuis des annĂ©es, en termes de critique de mĂ©dias. Et d’une certaine façon, tout avait Ă©tĂ© dit, sur les journalistes devenus simples agents gouvernementaux, toutous du capital, domestiques posant aux hĂ©ros du monde libre. Seulement voilĂ , et c’est lĂ  la grande nouveautĂ©, ce qui se disait Ă  bas bruit, sur des sites de bourdieusiens revĂȘches et de complotistes radicalisĂ©s – c’est comme ça qu’ils nous voient et nous ont longtemps dĂ©peints – a commencĂ© Ă  se dire partout. Dans la rue. Sur des groupes Facebook de centaines de milliers de personnes. Jusqu’aux pieds des locaux de groupes de mĂ©dias, devant les immeubles de la tĂ©lĂ©vision nationale parfois, oĂč ont pu se regrouper des manifestants certains samedis depuis fin 2018.
Ainsi des pans entiers de la population, jusqu’ici tenus Ă©loignĂ©s de ces questions sulfureuses, objets d’un dĂ©ni massif de la part des professionnels du secteur, ont commencĂ© Ă  parler couramment de « mĂ©dias du CAC 40 », de « mĂ©dias mainstream », par opposition aux mĂ©dias indĂ©pendants, de « Charte de Munich », autant de rĂ©fĂ©rences qui, il y a trois ans encore, valaient mise au ban professionnelle, et quasi procĂšs en psychiatrie – nous sommes quelques-uns Ă  pouvoir en tĂ©moigner. DĂ©sormais le roi est nu. Plus personne ne peut nier, sans se discrĂ©diter intellectuellement, la toxicitĂ© d’un systĂšme mĂ©diatique oĂč les journalistes, supposĂ©s gardiens de la vĂ©ritĂ©, sont salariĂ©s par les oligarques les plus puissants du pays, les maĂźtres des tĂ©lĂ©coms et autres Goliaths du luxe, qui ont un intĂ©rĂȘt direct Ă  ce que celle-ci ne soit jamais dite. Il aura fallu toute l’innocence d’un peuple soulevĂ© pour rendre Ă  nos constats leur Ă©vidence, en mĂȘme temps qu’une consistance irrĂ©cusable – dĂ©sormais acquise, c’est lĂ  le point.
Les consĂ©quences de cette dĂ©flagration sont multiples. La valeur de la sacro-sainte carte de presse – brevet actant en quelque sorte votre appartenance irrĂ©cusable Ă  la profession – s’en est trouvĂ©e fortement chahutĂ©e. Comment aurait-il pu en aller autrement ? Si le sens du mĂ©tier, si sa morale mĂȘme, est de chercher la vĂ©ritĂ© et de la dire, quoiqu’il en coĂ»te, comment les reporters en premiĂšre ligne auraient-ils pu ne pas ĂȘtre soudainement considĂ©rĂ©s comme tout aussi journalistes que les poussahs des plateaux tĂ©lĂ© grassement payĂ©s pour dĂ©jeuner avec des attachĂ©es de presse ? Comment les plumes engagĂ©es ne seraient-elles pas dĂ©sormais plus soutenues par la ferveur populaire que les plantes vertes tĂ©lĂ©visĂ©es servant de simple relai Ă  la parole ministĂ©rielle ?
On a ainsi vu pousser sur le pavĂ© ou sur les rĂ©seaux des dizaines de nouveaux journalistes. Des agences de presse obscures, ou jusqu’ici marginales, sont devenues plus scrutĂ©es certains week-ends que l’AFP elle-mĂȘme. Des titres jusqu’ici nains ont parfois plus pesĂ© sur le cours des Ă©vĂ©nements depuis deux ans que des gĂ©ants subventionnĂ©s Ă  coups de millions d’euros par l’argent public et les subventions des GAFAS. Des noms de journalistes inconnus ont surgi sur les bandeaux de BFM. Des titres jusqu’ici confidentiels ont pris une ampleur inattendue, ou sont sortis de terre en Ă  peine quelques mois.
Cette situation a bien sĂ»r suscitĂ© un certain affolement dans les Ă©tages directoriaux des grands mĂ©dias, oĂč on a ainsi pu observer plusieurs types de rĂ©actions.
La premiĂšre d’entre elle, quand on Ă©tait encore dans le vif de l’évĂ©nement, fut une tentative d’adaptation sauvage. Ainsi a-t-on vu au cours de l’hiver 2018-2019, un des prĂ©sentateurs de la premiĂšre chaĂźne française d’information française en continu, Thomas Misrachi, citer Ă  l’antenne « Le Nombre jaune », instance autonome de comptage des manifestants, comme une source d’information crĂ©dible face aux chiffres du MinistĂšre de l’IntĂ©rieur. Le temps a suspendu son vol quelques minutes sur l’antenne de BFMTV lors de ce magnifique et terrible hiver. On a pu mĂȘme avoir parfois l’impression d’ĂȘtre passĂ© dans un univers parallĂšle. Durant quelques semaines en effet, les plus zĂ©lĂ©s des serviteurs de l’ordre se sont en effet eux aussi aperçu que le fait de se borner Ă  donner les chiffres d’un gouvernement Ă©borgneur, pouvait les ranger dans le camp des bourreaux, suscitant un puissant malaise. Ces moments de pur vertige –  qui prouvent d’ailleurs au passage les effets pĂ©dagogiques de la peur – n’ont toutefois guĂšre durĂ©. Rapidement on est revenu Ă  la routine de la place Beauvau, ultime arbitre des chiffres et du discours.
Le second type de rĂ©action fut bien sĂ»r la disqualification et les ricanements. Des journalistes qu’on n’avait pas vu sur le terrain depuis des annĂ©es – si on les y avait jamais vu un jour –, ont ironisĂ© lourdement sur ces nouveaux venus s’imaginant qu’une GoPro tenait lieu de sauf-conduit professionnel. Policiers et Ă©ditorialistes, main dans la main, se sont alors transformĂ©s en vigiles pour dĂ©terminer qui avait le droit ou non de rendre compte de la rĂ©alitĂ© du terrain.
Parmi d’innombrables exemples possibles, on n’en prendra qu’un, trĂšs rĂ©cent. Le 19 janvier 2020, le fameux correspondant du quotidien LibĂ©ration Ă  Bruxelles, Jean Quatremer, connu pour ses opinions europĂ©istes et macronistes vindicatives, Ă©crivait sur le rĂ©seau social Twitter: « Le goĂ»t d’une partie de la profession pour le suicide est fascinant : affirmer que n’importe qui peut se proclamer journaliste, c’est tuer notre raison d’ĂȘtre, c’est affirmer que la profession n’a aucune valeur ajoutĂ©e. »
Ce faisant, l’éditorialiste ne faisait d’ailleurs que paraphraser, comme souvent, les propos d’Emmanuel Macron, lui-mĂȘme, dont les vƓux Ă  la presse de dĂ©but 2020 furent entiĂšrement articulĂ©s autour d’une obsession phare : « L’information est une affaire de professionnels. » Ainsi la carte de presse serait une sorte de Jockey club. Ce qui tuerait la raison d’ĂȘtre du journalisme, ce ne serait pas sa soumission aux puissances d’argent ou au pouvoir politique, pour reprendre les mots mĂȘmes du CNR dans les ordonnances de 1944 sur la presse, mais l’autorisation donnĂ©e Ă  des manants de chasser sur des terres jusqu’ici soigneusement protĂ©gĂ©es de barbelĂ©s.
Cerise sur le gĂąteau, ce tweet de Jean Quatremer a aussitĂŽt Ă©tĂ© brandi offensivement par un certain Denis Olivennes, factotum d’un des oligarques nouveaux venus dans la presse française, Daniel Kretinsky, magnat tchĂšque de l’énergie fossile. AprĂšs avoir rachetĂ© le journal Marianne, ce dernier est devenu un puissant actionnaire du groupe Le Monde aux cĂŽtĂ©s de Xavier Niel, et continue dĂ©sormais son marchĂ© dans le domaine des mĂ©dias français. RĂ©cemment il a pu ainsi entrer au capital de Polony TV, une de ces web tĂ©lĂ©s qui se faisait fort de rĂ©inventer un paysage mĂ©diatique dĂ©truit par la pensĂ©e unique, et finit donc Ă  la mĂȘme mangeoire que tous.
AprĂšs avoir prĂ©sidĂ© la FNAC, Air France, puis le groupe L’Obs, et enfin le groupe de mĂ©dias d’Arnaud LagardĂšre, les mauvais rĂ©sultats de la station Europe 1 l’en ayant prĂ©maturĂ©ment chassĂ©, Denis Olivennes se retrouve aujourd’hui bombardĂ© directeur opĂ©rationnel des mĂ©dias dudit milliardaire Kretinsky. Rien ne se perd, tout se recycle au royaume des oligarques. Et voici ce que cet « ex » de la Fondation Saint-Simon, couvert de stock-options et de parachutes dorĂ©s, se permet aujourd’hui d’écrire : « Le journalisme militant est absolument contraire Ă  la DĂ©claration des devoirs et des droits des journalistes (Charte de Munich) qui impose notamment de « ne jamais confondre le mĂ©tier de journaliste avec celui de propagandiste ». Si ce n’était simplement dĂ©risoire, ce serait d’une rare perversitĂ©. Une des incarnations les plus dĂ©complexĂ©es du pouvoir oligarchique dans les mĂ©dias, Denis Olivennes, se rĂ©clamant aujourd’hui de la Charte de Munich, c’est El Chapo brandissant le Code PĂ©nal, ou Gabriel Matzneff, citant Au pays de Candy.
Qu’est-ce que la Charte de Munich, en effet ? Une dĂ©claration de 1971, adoptĂ©e par la FĂ©dĂ©ration europĂ©enne des journalistes, non contraignante hĂ©las, et bien Ă©videmment. L’une des seules protections, purement indicative donc, que les journalistes puissent mettre en avant contre leurs actionnaires. Un des seuls remparts qu’ils puissent brandir face Ă  leurs maĂźtres.
À la ligne 3 de la Charte de Munich, on lit la puissante phrase suivante : « La responsabilitĂ© des journalistes vis-Ă -vis du public prime toute autre responsabilitĂ©, en particulier Ă  l’égard de leurs employeurs et des pouvoirs publics ».
Quelle plus belle perspective que d’autoriser le journaliste Ă  brandir la souverainetĂ© du simple citoyen face Ă  celle des propriĂ©taires de mĂ©dias, et face aux intĂ©rĂȘts nationaux ? Il y a donc de quoi ressentir un certain vague Ă  l’ñme Ă  voir Denis Olivennes, un de ces personnages dont l’unique raison d’ĂȘtre, oĂč qu’ils soient parachutĂ©s, est de faire rĂ©gner inflexiblement la loi des actionnaires, tenter de dĂ©tourner Ă  son profit la fameuse Charte.
Ainsi les plus cyniques des mĂ©diacrates, les vĂ©ritables Stormtroopers du capital, loin de prendre la mesure de la gravitĂ© de la crise des mĂ©dias en cours, ont-ils au contraire tentĂ© de pousser le dĂ©sastre Ă  leur avantage, en mettant toujours plus de vigiles Ă  l’entrĂ©e du night club de la presse, plutĂŽt que d’accompagner son indispensable rĂ©forme. Fort heureusement, certains signaux sont plus prometteurs, voire annonciateurs de grands bouleversements dans notre mĂ©tier.
Un seul exemple lĂ  encore. Les services de fact checking, qui servaient jusqu’ici trĂšs souvent de simple alibi commode aux mĂ©dias mainstream, se sont, eux aussi, trouvĂ©s pris dans la bourrasque de l’Histoire. Leur cas est particuliĂšrement intĂ©ressant.
Ces Ăźlots de vĂ©rification au sein des rĂ©dactions, trĂšs Ă  la mode depuis les annĂ©es 2010, Ă©taient littĂ©ralement en train de transformer le mĂ©tier de journaliste en celui de simple garde-barriĂšre des petites vĂ©ritĂ©s factuelles. Le fact checking permettait en effet de cantonner le journalisme Ă  l’exercice d’une apparente neutralitĂ©, de ne surtout jamais aborder la vĂ©ritĂ© autrement que par petits bouts disparates, sans jamais s’intĂ©resser au tableau d’ensemble. Nul hasard Ă  cet Ă©gard si les GAFAS en sont venu Ă  les rĂ©munĂ©rer au sein des mĂ©dias Ă  coups de millions d’euros, et Ă  nouer des accords avec eux pour patrouiller sur les rĂ©seaux sociaux, afin de sĂ©parer le bon grain du journalisme de prĂ©fecture, de l’ivraie des sites sĂ©ditieux.
Pourtant, mĂȘme ces services modĂšles de l’information pasteurisĂ©e, et globalement inoffensive, se sont eux aussi retrouvĂ©s piĂ©gĂ©s par ces temps nouveaux. Face Ă  l’afflux de nouvelles affolantes venues de la rue durant le grand hiver des Gilets jaunes, les fact-checkeurs ont dans un premier temps appliquĂ© les vieilles mĂ©thodes, celles qu’on leur avait inculquĂ© en Ă©coles. Ils ont recalculĂ© la taille de la casquette du prĂ©fet Lallement, pas si Ă©norme qu’on le disait sur les-rĂ©seaux-sociaux. Ils ont ergotĂ© sur le vĂ©ritable prix d’une bouteille que s’était un jour offert le clan Macron au pied des remonte-pentes, pas si chĂšre qu’on le disait sur les-rĂ©seaux-sociaux. Rien que des exemples authentiques lĂ -dedans hĂ©las.
Et puis, au bout d’un moment, sous la pression des sollicitations multiples venues de leurs lecteurs, ils se sont mis Ă  faire vraiment le job. Et lĂ , les rĂ©sultats ont Ă©tĂ© ravageurs. La vĂ©ritĂ© est un maĂźtre tyrannique quand on commence Ă  la prendre au sĂ©rieux. Les fact-checkeurs se sont ainsi vus obligĂ©s de confirmer des censures, de dĂ©mentir des communiquĂ©s ministĂ©riels, de reconnaĂźtre des violences commises contre les citoyens. Durant quelques mois, on les a vus au pied du mur, dans l’obligation littĂ©rale de contredire les pouvoirs qu’ils servaient jusqu’ici avec bonne conscience.  
Il y aurait encore Ă©normĂ©ment de choses Ă  dire encore sur la façon dont ce mĂ©tier a Ă©tĂ© percutĂ© par l’Histoire depuis la fin de l’annĂ©e 2018. Finissons toutefois par une touche optimiste. La situation est sinistre, la France est en position toujours aussi peu reluisante dans le classement de la libertĂ© de la presse mondiale, l’étau des oligarques ne cesse de se resserrer sur les grands titres nationaux. Mais rĂ©pĂ©tons-le : la vĂ©ritĂ© est un maĂźtre tyrannique quand on commence Ă  la prendre au sĂ©rieux. Quand les temps deviennent violents et injustes, la simple honnĂȘtetĂ© factuelle, le simple constat, la froide observation, deviennent en effet tout aussi dangereux pour le pouvoir que le plus enflammĂ© des tracts. Le pouvoir macroniste aura rĂ©ussi Ă  refaire des journalistes dans leur ensemble une corporation dangereuse. Chapeau l’artiste, ce n’était pas gagnĂ©.
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la-bassijysuis · 5 years ago
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Interdit d'Interdire ⛔ - Aude Lancelin : «Qu’est-ce que c’est Emmanuel Macron ? Emmanuel Macron, c’est l’enfant que le CAC 40 a fait au Parti socialiste, c’est rien d‘autre que ça»
(Re)voir l’émission ⏯ https://francais.rt.com/
/63092-interdit-dinterdire-quel-av

🔎 Aude Lancelin, fondatrice de QG, Ă©tait l’invitĂ©e de FrĂ©dĂ©ric TaddeĂŻ dans le IDI du mercredi 19 juin «Quel avenir pour la gauche ?»
IDI, du lundi au jeudi Ă  19h sur RT France
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mirrorontheworld · 7 years ago
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AgrĂ©gĂ©e de philosophie, Aude Lancelin est journaliste spĂ©cialisĂ©e dans le domaine des idĂ©es et de la culture depuis presque vingt ans. Elle a Ă©tĂ© directrice adjointe de la rĂ©daction de « Marianne », puis de « L’Obs ». En 2016, elle est brutalement licenciĂ©e de ce dernier magazine. Une mĂ©saventure qu’elle raconte dans « Le Monde libre » (Les Liens qui libĂšrent), pamphlet contre la dĂ©rive capitaliste d’un mĂ©dia social-dĂ©mocrate, qui obtient le prix Renaudot de l’essai 2016. DĂ©but 2018, elle publie, Ă  nouveau aux Liens qui libĂšrent,  « La PensĂ©e en otage ». Elle y analyse la crise de la presse en dĂ©construisant sept grandes idĂ©es reçues. Depuis le 15 janvier, elle travaille pour Le MĂ©dia, web TV indĂ©pendante fondĂ©e par Sophia Chikirou, GĂ©rard Miller et Henri Poulain, tous trois proches de La France insoumise*. Nous l’avons rencontrĂ©e afin de discuter de la presse et du MĂ©dia, sous le feu de la critique depuis son lancement.
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gauchedecombat · 6 years ago
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Sous prĂ©texte de vouloir reprĂ©senter indistinctement la colĂšre de tout un  peuple (lequel, exactement ?), de plus en plus de personnalitĂ©s du mouvement de MĂ©lenchon se compromettent gravement Ă  mes yeux avec l’ennemi. Il y avait d’abord le cas particulier de Kuzmanovic, qui a sautĂ©, et j’en suis fort aise, pour aller crĂ©er ailleurs un antĂ©pĂ©nultiĂšme bidule national (iste) qui sombrera bien vite dans l’oubli. [Avez vous entendu parler de “RĂ©publique souveraine” ? VoilĂ , voilà
 CQFD].  Mais n’était-ce pas l’arbre qui cache la forĂȘt de ce rĂ©publicanisme BBR qui me rĂ©vulse, tant il est si Ă©minemment soluble dans la solution gazeuse de la fachosphĂšre, avec un mĂȘme liant, pour leur mayonnaise indigeste : celui du nationalisme ? Je suis de ceux qui souhaitent rĂ©solument que la frontiĂšre soit Ă©tanche. Mais depuis que LFI, comme toute la sociĂ©tĂ© française,  a Ă©tĂ© confrontĂ©e au mouvement des gilets jaunes, il n’en est plus rien, hĂ©las. DĂ©jĂ , ici et lĂ , on ne rĂ©pugnait pas Ă  signer des tribunes avec des tĂȘtes de pont bien sales qui sombrent dans un complotisme hallucinĂ© mĂȘlĂ© d’un racisme dĂ©testable, qui a de bien concrĂštes et vomitives consĂ©quences
.  Ou Ă  mettre en avant avec force louanges un certain militant de l’Action française, sous prĂ©texte qu’il avait la mĂȘme haine de Macron. Comme si cela pouvait suffire
  LFI  se dirige comme je l’ai dĂ©jĂ  Ă©crit ici, et je ne suis pas le seul,  de plus en plus clairement vers une stratĂ©gie de prise du pouvoir  Ă  l’italienne qui me dĂ©plait fortement,  et je je le fais savoir, haut et fort. J’avais dĂ©jĂ  exposĂ© dans ce billet les raisons prĂ©cises pour lesquelles je dĂ©niais Ă  LFI le droit de se prĂ©tendre antifasciste. Tout ne se vaut pas, et la fin ne justifie pas les moyens. On ne dĂ©jeune pas avec le diable, mĂȘme avec une longue cuiller.
Pourtant, comme l’a dĂ©montrĂ©, encore rĂ©cemment, dans un long thread sur twitter un certain Gastlag, le comportement sur les rĂ©seaux sociaux de certaines personnalitĂ©s de LFI est particuliĂšrement problĂ©matique. Il va dans le sens, trĂšs directement, de ce que je dĂ©nonce ici, ce confusionnisme politique qui rend possible la victoire des idĂ©es fascistes, et racistes,  de l’extrĂȘme droite, comme l’histoire de l’Italie est en train de le dĂ©montrer si brutalement.
Aude Lancelin, alors qu’elle Ă©tait encore directrice de Le MĂ©dia (spoiler : ça sent le brun), pour ne citer qu’elle, nous avait dĂ©jĂ  habituĂ©s Ă  partager des contenus particuliĂšrement discutables, bien loin de notre antifascisme le plus Ă©lĂ©mentaire

Entrer une légende
Mais alors que l’on pouvait Ă©ventuellement penser  pour certain.e. s d’entre nous qu’il ne s’agissait lĂ  que de simples erreurs dues Ă  une mĂ©connaissance, le thread de Gastlag nous dĂ©montre qu’à force de tant de “dĂ©rapages”, voilĂ  bien des publications, des relais, des partages, qui vont dans une certaine direction que nous rejetons rĂ©solument. Jugez vous-mĂȘmes, comme dab :
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(sur Vincent Lapierre, lire.
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(Sur MaĂŻsto et Sud radio, lire...)
Le naufrage est total. Et encore, je ne parle pas des dĂ©lires du fameux Boulo, et de ses compromissions avec l’extrĂȘme-droite
 sous couvert de dĂ©passer le clivage droite-gauche (vieille rengaine dont on ne sait que trop bien lĂ  oĂč elle mĂšne, mais que partage pourtant MĂ©lenchon, et LFI)
.  Plus de dĂ©tails ici.
Mais à peine aprùs avoir eu le projet mental de ce billet, voilà que j’apprends, quelle coïncidence,  qu’il y a du rififi à LFI. Aussi, me disais-je au fonds de moi : est-il bien utile de tirer sur une ambulance ?  A vous de (me) juger
  Moi, je fais le job. #antifa for ever
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  #LFI : explosion en plein vol de charognards Ă©lectoraux
 #confusionnisme Sous prĂ©texte de vouloir reprĂ©senter indistinctement la colĂšre de tout un  peuple (lequel, exactement ?), de plus en plus de personnalitĂ©s du mouvement de MĂ©lenchon se compromettent gravement Ă  mes yeux avec l'ennemi.
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leonlafricain · 4 years ago
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Aude Lancelin, Thinkerview
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kotkotkoten · 5 years ago
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Voici donc Anne Sinclair qui découvre "par hasard" le croche-pied. Et Libé qui consacre sa Une à la fin du "flagrant déni" sur les violences. Et Le Monde, dans son édito, qui dénonce "ce qu'il faut appeler, sans s'encombrer de guillemets, des violences policiÚres". 
AussitÎt on se moque du Monde, de Libé ou d'Anne Sinclair, avec leurs yeux écarquillés à retardement. Les résistants de la premiÚre heure se moquent. Aude Lancelin se moque. Lordon se moque.  Gaspard Glanz se moque. Et il y a de quoi rire amÚrement. "Ce qu'il faut bien appeler, sans s'encombrer de guillemets, des violences policiÚres" : mais pourquoi se résigner à nommer les choses, camarades, alors que c'est la base du métier ? En désignant "ce qu'il faut bien appeler des violences policiÚres", Le Monde ne se résigne pas seulement. Il nous signifie qu'il se résigne.
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antikorg · 5 years ago
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Droit de réponse. Denis Robert
Droit de réponse. Denis Robert
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jbgravereaux · 6 years ago
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MACRON OU L'ORGIE DES ULTRA-RICHES - MONIQUE PINÇON-CHARLOT      Le MĂ©dia                                                                                                                     L’enquĂȘte des Pinçon-Charlot, « Le PrĂ©sident des riches », paru en 2010 est sans doute un des coups symboliques les plus rudes qui aient Ă©tĂ© portĂ© Ă  la prĂ©sidence de Nicolas Sarkozy. Aujourd’hui le cĂ©lĂšbre couple de sociologues publie « Le PrĂ©sident des ultra-riches », un livre qui ne contribuera pas Ă  rĂ©concilier les Français avec Emmanuel Macron, en pleine crise des Gilets jaunes. « Chronique du mĂ©pris de classe sans la politique d’Emmanuel Macron », est-il sous-titrĂ©. Ils y dĂ©taillent le parcours du « leader des marchĂ©s libres » comme l’avait surnommĂ© le magazine Forbes, et les renvois d’ascenseurs constants en direction des plus nantis de ce PrĂ©sident choisi par la caste pour servir la caste. La dĂ©monstration est fĂ©roce, implacable. Bonjour Monique Pinçon-Charlot, et merci d’ĂȘtre avec nous au MĂ©dia aujourd’hui. Par Aude Lancelin
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jloisse · 2 years ago
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"Macron est juste un tacticien politique. Il n'a aucune conviction morale ni colonne vertébrale"
Aude Lancelin recevait GĂ©rard Davet et Fabrice Lhomme, auteurs de l'enquĂȘte "Le TraĂźtre et le NĂ©ant" pour un grand entretien sur QG
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lejournaldupeintre · 7 years ago
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Aude Lancelin Aude Lancelin ( with le Lorrain - l'embarquement de Sainte Paule Ă  Ostie) 'Aude Lancelin, a seasoned journalist, who held several senior positions in the left wing media.
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lookinglight · 8 years ago
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(via https://www.youtube.com/watch?v=WNBA-ZBH1HM)
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helshades · 5 years ago
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« Faire dérailler Macron »
Excellente Ă©dition de « Quartier Libre » oĂč Aude Lancelin reçoit le cheminot lyonnais Laurent Brun, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la C.G.T. Cheminots, pour une conversation d'avant-grĂšve sur l'architecture des luttes syndicales et le mouvement en cours.
Le MĂ©dia libre.
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folagaring-blog · 7 years ago
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2600 - Le MĂ©dia, ses ennemis, et les rentiers de l’information
2600 – Le MĂ©dia, ses ennemis, et les rentiers de l’information
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[RussEurope-en-exil]  par Jacques Sapir – Les Crises.fr – 08.03.2018
La chaßne de télévision sur internet « Le Média » a été attaquée par une bonne partie de la presse « officielle » ou mainstream depuis ces derniers jours.
Ces attaques se sont appuyĂ©es sur deux problĂšmes diffĂ©rends : le dĂ©saccord entre la chaĂźne et une de ses prĂ©sentatrices, Mme Aude Rossigneux, et l’émission de M. Claude El

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mirrorontheworld · 7 years ago
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Les gardiens de nos mĂ©dias CAC 40 ont une rhĂ©torique bien rodĂ©e pour se garder de toute critique, et continuer Ă  passer pour des hĂ©ros des libertĂ©s publiques tout en oeuvrant Ă  verrouiller le systĂšme d’information français. Demi-vĂ©ritĂ©s, mythes Ă©culĂ©s ou mensonges Ă©hontĂ©s, certains de leurs arguments s’avĂšrent hĂ©las encore trĂšs efficaces auprĂšs du public. Voici comment s’armer intellectuellement contre ces pseudo-Ă©vidences en sept leçons.
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