#gloire & pot au feu
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gloireetpotaufeu · 5 months ago
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ENG
Today in character's concept : Kaysar !
Kaysar (He/Him) is a Japanese cherry tree and the Chief of the guards.
Serious and very aware of all the responsibilities he has, he tends to add too much to his plate ! He could gain to relax a bit but try telling him that !
(concept art done by @lapaduza)
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FR
Aujourd'hui dans notre petit coin concept : Kaysar !
Kaysar (il/lui) est un Cerisier du Japon et le Chef des gardes.
Sérieux et trÚs conscient des responsabilités qui lui incombent, il a tendance à vouloir en faire trop ! Se détendre pourrait lui faire du bien... Mais essayez de le lui dire tient !
(concept art par @lapaduza)
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lapaduza · 1 year ago
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Gloire & Pot-Au-Feu An indie visual novel where you play a sweet potato goblin that go green in the little town of Marmiton ! - Un visual novel indĂ© oĂč vous jouez une patate douce qui va se mettre au vert dans la ville de Marmiton !
Dedicated page on instagram : https://www.instagram.com/gloireetpotaufeu/
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charmemma · 1 year ago
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homme courageux
Il y a de nos jours une sociĂ©tĂ© charmante de femmes qui ont Ă©tĂ© mariĂ©es et qui ne le sont plus. Le divorce leur a crĂ©Ă© des loisirs. Elles ont aimĂ© dĂ©jĂ , goĂ»tĂ© la douceur et l’amertume des jours changeants ; elles ont Ă©tĂ© déçues, mais elles sont prĂȘtes Ă  aimer encore. Elles ont dans le caractĂšre quelque chose de hardi ; elles sont insoumises, ne se sont pas pliĂ©es aux esclavages anciens.
Je t’entends me dire : « Menez-moi chez ces libres femmes. C’est lĂ  que je trouverai une maĂźtresse suivant mon cƓur et que j’éviterai l’ennui du mari obligatoire. »
Non, je ne te conduirai pas chez les divorcĂ©es. Tu es trop jeune encore pour affronter ces femmes dangereuses qui n’ont conquis leur libertĂ© que pour l’aliĂ©ner Ă  nouveau, dĂ©finitivement. Elles ont en elles le goĂ»t terrible de l’absolu. Ce sont pour la plupart des femmes Ă  idĂ©al ; elles se sont sĂ©parĂ©es de leur mari parce qu’elles ignoraient l’art de vivre, qui est fait d’arrangements et de concessions. Elles n’ont jamais su danser en Ă©quilibre sur la corde raide entre l’amant et le mari. Si tu es aimĂ© par l’une d’elles, elle s’imaginera qu’elle va refaire sa vie avec toi
 Rien n’est plus fatigant et plus vain que d’entreprendre de refaire la vie d’autrui. C’est assez de mener la sienne propre. La devise de ces femmes est : « Tout ou rien. » Aux femmes qui demandent tout, il ne faut rien donner.
Ou bien tu rencontreras parmi elles la femme incomprise, celle qui a mal Ă  l’ñme, « l’éternelle blessĂ©e ». Te sens-tu la vocation de garde-malade ? Passeras-tu les jours de ta jeunesse Ă  panser des plaies qui ne guĂ©riront jamais ?
A l’heure oĂč tu vois ta vie Ă©talĂ©e devant toi comme un beau pays que tu vas parcourir, ne prends pas dans tes bagages une femme libre. Souffriras-tu qu’une femme viole la paix de ton domicile Ă  n’importe quelle heure du jour et de la nuit, qu’elle sonne Ă  ta porte au moment oĂč, les pieds au feu, tu te prĂ©pares Ă  passer quelques heures parfaites de solitude, qu’elle apporte ses pantoufles, sa matinĂ©e, ses objets de toilette chez toi, qu’elle finisse par passer les nuits entiĂšres dans ton lit ?
L’amour s’accommode mal de ce train-train conjugal. Si c’est ce pot-au-feu que tu dĂ©sires, si tu veux te crĂ©er des habitudes Ă  deux, prends une femme lĂ©gitime. Si c’est autre chose que tu cherches, fuis les divorcĂ©es.
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La femme comprendra sans doute un jour que l’homme qui la frappe lui donne la plus grande preuve d’amour. N’est pas battue qui veut.
Il y a lĂ  un privilĂšge. Les coups vont aux femmes aimĂ©es. Les traditions populaires de chaque pays l’indiquent (Cf. Hongrie folklore : « Ton mari ne te bat pas, pauvre femme ! Il ne t’aime donc pas »).
Depuis des siĂšcles, nous avons oubliĂ© que nous Ă©tions, Ă  l’origine, un animal frappeur ; des siĂšcles ont Ă©tĂ© employĂ©s Ă  nous enseigner qu’il Ă©tait lĂąche et mauvais de battre quelqu’un de plus faible que nous (on n’a jamais eu besoin de nous apprendre Ă  ne pas cogner sur qui est plus fort) ; l’opinion, reine du monde, est unanime Ă  condamner l’homme qui bat. Nietzsche dirait que ce sont prĂ©cisĂ©ment les faibles qui se sont employĂ©s Ă  crĂ©er cette opinion qui leur est si favorable, — et ils y ont rĂ©ussi.
On voit Ă  quelle profondeur l’homme doit plonger pour retrouver la volontĂ© d’employer ses poings ; les couches d’idĂ©es accumulĂ©es par l’éducation, les convenances, les habitudes, le respect de soi-mĂȘme et d’autrui, qu’il doit traverser ; il faut qu’il franchisse les concepts d’honneur et de lĂąchetĂ©, de bontĂ© et de pitiĂ©. Le sacrifice de ce qu’il y a de dĂ©licat et d’achevĂ© en lui, des prĂ©cieuses conquĂȘtes qui ont demandĂ© Ă  l’humanitĂ© des siĂšcles d’efforts et de peines, notre irritĂ©e et trĂ©pidante compagne n’en saisit-elle pas la grandeur ?
 Il y a une vĂ©ritable beautĂ© morale, une victoire remportĂ©e sur soi-mĂȘme chez l’homme qui bat une femme, prĂ©cisĂ©ment parce qu’il n’y a, Ă  ce faire, aucun danger et qu’il ne sera pas rĂ©compensĂ© de ce geste par la vaine gloire qui s’attache aux pseudo-actions d’éclat.
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Ayant dĂ©montrĂ© Ă  la satisfaction de l’un et l’autre sexe la nĂ©cessitĂ© de battre les femmes, passons maintenant Ă  la seconde partie de notre sujet : Comment faut-il battre nos dĂ©licates compagnes ?
Disons-le tout de suite. Il ne s’agit pas de les battre souvent et sans raison. Ce serait un exercice fatigant et qui deviendrait bientĂŽt inutile, car l’effet diminuant Ă  l’usage — on s’habitue Ă  tout, — vous seriez bientĂŽt obligĂ© d’augmenter dĂ©mesurĂ©ment la dose. Ainsi en est-il des fumeurs d’opium. L’exquis et rare Thomas de Quincey prenait jusqu’à trois mille gouttes de laudanum par jour. Songez Ă  ce que serait la vie d’un homme obligĂ© de donner trois cent coups par vingt-quatre heures Ă  la chĂšre moitiĂ© de son Ăąme. Il s’userait la peau, le malheureux !
Il ne faut battre que rarement et mĂ©diter le mot de Machiavel, qui recommande au tyran de faire toutes les cruautĂ©s nĂ©cessaires d’un seul coup. Qu’on laisse donc passer quelques scĂšnes sans bouger ; qu’on se contente d’avertir calmement, mais avec conviction, une fois ou deux, pas plus. Alors, Ă  la prochaine scĂšne, on frappe.
Un seul coup bien portĂ© peut suffire. Il faut que notre faible amie sente en sa chair la force supĂ©rieure de notre musculature. L’effet est produit : au lieu de s’énerver, elle pleure ; elle est heureuse.
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christophe76460 · 11 months ago
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DÉVOTION QUOTIDIENNE D'MFM. LA VIE AU SOMMET DE LA MONTAGNE.
jeudi 01 février 2024
THÈME : DON SACRIFICIEL (𝟏)
BIBLE EN UN AN : LĂ©vitique 4, LĂ©vitique 5, LĂ©vitique 6, Actes 5, Actes 6, Actes 7.
ÉCRITURE DE FEU : Genùse 22 : 1-18
VERSET DE MÉMOIRE :
1 Rois 17:15-16 - "Elle alla, et elle fit selon la parole d`Élie. Et pendant longtemps elle eut de quoi manger, elle et sa famille, aussi bien qu`Élie. La farine qui Ă©tait dans le pot ne manqua point, et l`huile qui Ă©tait dans la cruche ne diminua point, selon la parole que l`Éternel avait prononcĂ©e par Élie.
CITATIONS INSPIRANTES :
Le don sacrificiel vous qualifie pour des bénédictions géantes.
LOUANGE ET ADORATION :
Prenez des chants de louange et d’adoration dirigĂ©s par le Saint-Esprit.
PAROLE PROPHÉTIQUE DU JOUR :
Recevez la visite divine dans l'ordre de Salomon, au Nom de JĂ©sus.
LE MESSAGE :
Le don biblique impose certaines conditions Ă  tous les croyants pour que leur don puisse plaire Ă  Dieu et attirer sa rĂ©compense. Dieu veut que vous et moi donnions gĂ©nĂ©reusement, joyeusement, promptement (sans dĂ©lai), fidĂšlement et de maniĂšre sacrificielle. Il est regrettable que de nombreux croyants ne tiennent pas compte de ces critĂšres ou exigences lorsqu’ils donnent. La vĂ©ritĂ© est que vous ne manquerez jamais les rĂ©compenses et les bĂ©nĂ©dictions promises par Dieu si vous remplissez ses conditions ou exigences. La condition divine du don la plus nĂ©gligĂ©e est le principe du don sacrificiel. Aujourd'hui, beaucoup de croyants sont trĂšs avares envers Dieu et cela explique pourquoi on trouve la pauvretĂ© parmi les enfants du Royaume dont le PĂšre possĂšde tout l'or et l'argent ainsi que les mille bovins sur les collines.
En tant que croyant, voici les choses que vous pouvez donner Ă  Dieu de maniĂšre sacrificielle : (1) Votre temps – vous pouvez consacrer votre temps Ă  servir Dieu et Ă  faire progresser les choses de Son royaume (2) Vos compĂ©tences – vous pouvez utiliser vos compĂ©tences pour faire avancer les choses. la cause de l'Évangile et pour l'avancement du royaume de Dieu sur terre (3) Vos finances - vous pouvez semer vos dĂźmes, vos prĂ©mices et vos offrandes de maniĂšre sacrificielle. (4) Votre louange et votre adoration – Dans HĂ©breux 13 : 15, la Bible nous exhorte Ă  offrir continuellement le sacrifice de louange Ă  Dieu, le fruit de nos lĂšvres.
Le don sacrificiel est un acte d'amour, d'obĂ©issance, de foi et d'adoration. Cela apporte des rĂ©compenses incroyables, transgĂ©nĂ©rationnelles et Ă©ternelles. En tant que croyant, votre don sacrificiel Ă  Dieu contribuera Ă  votre subsistance pendant vos jours de manque. C’est ce qu’a vĂ©cu la veuve de Sarepta (1 Rois 17 :7-16). Le ciel libĂ©rera une pluie torrentielle de bĂ©nĂ©dictions pour vous et vos proches. Telle fut l'expĂ©rience d'Abraham (GenĂšse 22 :17). Vous bĂ©nĂ©ficierez de la faveur sans prĂ©cĂ©dent de Dieu et excellerez dans la vie lĂ  oĂč d'autres ont eu du mal (Psaume 90 : 17). Vous recevrez la misĂ©ricorde de Dieu chaque fois que vous la chercherez. Vous bĂ©nĂ©ficierez Ă©galement de la prĂ©sence, de la protection et de la paix de Dieu.
Bien-aimĂ©s, Dieu a du respect pour le don sacrificiel. Aux moments critiques, Il se souviendra de votre don (sacrifice ou offrande) et parlera en votre nom. C’est ce qui s’est produit tout au long de la vie d’Abraham lorsqu’il a sacrifiĂ© son fils Isaac avec amour. Ce sacrifice a amenĂ© Dieu Ă  conclure une alliance Ă©ternelle avec Abraham.
POINTS DE PRIÈRE :
MATIN
1. PĂšre, donne-moi la grĂące d'ĂȘtre un donateur fidĂšle et joyeux dans ton Royaume, au nom de JĂ©sus.
2. PĂšre, fais de moi un donateur sacrificiel, au nom de JĂ©sus.
3. Aujourd'hui, PĂšre, souviens-toi de mon offrande et laisse mon sacrifice parler pour moi, au nom de JĂ©sus.
SOIR
4. Je surmonte l'esprit d'avarice et d'Ă©goĂŻsme, par la puissance du sang de JĂ©sus, au nom de JĂ©sus.
5. PÚre, prends mon temps, mon talent et mon trésor et utilise-les pour ta gloire, au nom de Jésus.
6. PÚre, que mon don sacrificiel m'apporte des bénédictions transgénérationnelles, au nom de Jésus.
7. Mon PĂšre, fais de moi Ton bĂątisseur de Royaume par excellence, au nom de JĂ©sus.
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traitor-for-hire · 5 years ago
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Le P.C. et le B.P.
Le printemps venu, de nouveaux loisirs devinrent Ă  la mode, et les journĂ©es plus longues offrirent de longs aprĂšs-midi pour le travail, ou pour des jeux de toutes sortes. Le jardin devait ĂȘtre remis en ordre, et chaque sƓur avait Ă  sa disposition un quart de la petite parcelle pour y faire ce qui lui chantait. Hannah avait coutume de dire, « Je saurais Ă  qui est chaque jardin, mĂȘme si je les voyais en Chine » ; ce qui aurait bien Ă©tĂ© possible, car les goĂ»ts des filles Ă©taient aussi diffĂ©rents que l'Ă©taient leurs caractĂšres. Meg avait dans sa parcelle des roses, de l'hĂ©liotrope, du myrte et un petit oranger. Le lopin de Jo n'Ă©tait jamais le mĂȘme d'une annĂ©e sur l'autre, car elle Ă©tait toujours en train de faire des expĂ©riences ; cette annĂ©e ce serait une plantation de tournesols, plante gaie et ambitieuse dont les graines nourriraient « Tante Cot-Cot » et sa famille. Beth avait dans son jardin des fleurs odorantes et dĂ©suĂštes ; pois de senteur et rĂ©sĂ©da, pieds d'alouette, Ɠillets, pensĂ©es, et de la citronnelle, ainsi que du mouron pour son oiseau et de l'herbe Ă  chats pour les minets. Amy avait un pandorĂ©a jasmin - plutĂŽt petit et truffĂ© de perce-oreilles, mais trĂšs joli Ă  regarder - ainsi que du chĂšvrefeuille et des belles-de-jour qui laissaient pendre leurs cornes et leurs corolles colorĂ©es en arabesques gracieuses ; de grands lys blancs, des fougĂšres dĂ©licates, et le plus grand nombre possible de fleurs Ă©clatantes et pittoresques qui consentaient Ă  Ă©clore dans son jardin.
Jardinage, promenades, canotage sur la riviĂšre, et cueillette de fleurs occupaient les belles journĂ©es ; et pour les jours pluvieux, elles avaient des jeux Ă  la maison -certains anciens, d'autres nouveaux - tous plus ou moins originaux. L'un de ces jeux Ă©tait le « P.C. », car, les sociĂ©tĂ©s secrĂštes Ă©tant Ă  la mode, il Ă©tait considĂ©rĂ© de bon ton d'en avoir une ; et, comme toutes les filles admiraient Dickens, elle se nommĂšrent le Pickwick Club. En dĂ©pit de quelques interruptions, elles y jouaient depuis maintenant un an, et se rĂ©unissaient chaque samedi dans le grand grenier. En ces occasions, les cĂ©rĂ©monies se dĂ©roulaient ainsi : Trois chaises Ă©taient arrangĂ©es en rang devant une table, sur laquelle se trouvait une lampe, ainsi que quatre bandeaux blancs sur lesquels se lisait, en quatre couleurs diffĂ©rentes, « P.C. », et le journal hebdomadaire, le « Pickwick Portfolio», auquel toutes contribuaient Ă  leur façon. Jo, qui adorait les plumes et l'encre, en Ă©tait l'Ă©diteur. À sept heures du soir, les quatre membres montaient dans la salle du club, nouaient leur bandeau autour de leur tĂȘte, et prenaient place solennellement. Meg, en tant qu'aĂźnĂ©e, Ă©tait Samuel Picwick ; Jo, vu ses tendances littĂ©raires, Augustus Snodgrass ; Beth, pour sa rondeur et ses joues roses, Ă©tait Tracy Tupman ; et Amy, qui essayait toujours de faire ce qu'elle ne pouvait pas faire, Ă©tait Nathaniel Winkle. Pickwick, le PrĂ©sident, lisait le journal, qui Ă©tait plein d'histoires originales, de poĂšmes, de nouvelles locales, rĂ©clames amusantes, et de suggestions, dans lesquelles elles se rappelaient les unes les autres leurs dĂ©fauts avec bonne humeur. En une occasion, Mr. Pickwick mit une paire de lunettes sans verre, tambourina sur la table, s'Ă©claircit la gorge, et, aprĂšs avoir jetĂ© un regard noir Ă  Mr. Snodgrass, qui se balançait sur sa chaise, jusqu'Ă  ce qu'il s'asseye proprement, commença Ă  lire -
"The Pickwick Portfolio"
10 MAI 18-
Le Coin des PoĂštes
ODE ANNIVERSAIRE
Nous nous retrouvons avec solennité
et nos bandeaux, pour célébrer
Notre cinquante-deuxiĂšme anniversaire,
Ce soir Ă  Pickwick Hall.
Nous sommes tous en parfaite santé,
La petite bande est au complet ;
Nous retrouvons chaque visage familier,
Et serrons chaque main avec amitié.
Nous le saluons avec révérence,
FidĂšle au poste, notre Pickwick,
Tandis qu'il lit, lunettes sur le nez,
Notre gazette bien remplie.
Bien qu'il soit enrhumé,
Nous nous réjouissons de l'entendre,
Car toujours ses paroles sont sages
En dépit de son ton nasillard.
Du haut de son mĂštre quatre-vingt,
Avec une grĂące peu banale,
Snodgrass Ă©claire la compagnie
De son visage brun et jovial.
Le feu poĂ©tique brille dans son Ɠil
Il lutte contre sa destinée ;
L'ambition se lit son front,
Et il a une tache sur le nez !
Puis vient notre paisible Tupman,
Si rose, et rond et tendre,
Qui s'Ă©touffe de rire aux bons mots,
Et en tombe de son siĂšge.
Le petit Winkle est lĂ  aussi,
Guindé, chaque cheveu en place,
Un modĂšle de convenance,
Bien qu'il ne se lave pas la face.
L'année passée, nous nous réunissons encore
Pour plaisanter et rire et lire,
Et suivre la voie littéraire
Qui conduit Ă  la gloire.
Longue et belle vie Ă  notre journal,
Que notre club reste uni,
Et que l'avenir soit propice
À l'utile, au joyeux "P.C."
A. SNODGRASS
LE MARIAGE MASQUÉ
Un Conte VĂ©nitien
Gondoles aprĂšs gondoles glissaient jusqu'au perron de marbre, et laissaient leurs charges ravissantes gonfler la foule brillante qui emplissait les halls majestueux du Comte d'Adelon. Chevaliers et gentes dames, elfes et pages, moines et marchandes de fleurs, tous se mĂȘlaient gaiement Ă  la danse. De douces voix et de riches mĂ©lodies emplissaient l'air, ainsi en joie et en musique se dĂ©roulait la mascarade.
« Votre Altesse a-t-elle vu Lady Viola ce soir  ? » demanda un galant troubadour à la reine des fées à son bras. 
« Oui, n'est-elle pas charmante, mais si triste ! Et sa robe est bien choisie, car dans une semaine elle épouse le Comte Antonio, qu'elle déteste.
—  Ma foi je l'envie. Le voici venir, en atours de mariĂ©, si ce n'est pour son masque noir. Quand il l'enlĂšvera nous pourrons voir comment il regarde la jeune fille dont il ne peut gagner le cƓur, bien que son pĂšre lui ait accordĂ© sa main, rĂ©pondit le troubadour.
—  L'on chuchote qu'elle aime le jeune artiste anglais qui hante son parvis, et que le vieux comte a Ă©conduit, » dit la dame tandis qu'ils se joignaient Ă  la danse.
Les rĂ©jouissances Ă©taient Ă  leur comble quand un prĂȘtre apparut, et, attirant le jeune couple dans une alcĂŽve tendue de velours pourpre, leur fit signe de s'agenouiller. Le silence tomba instantanĂ©ment sur la joyeuse assemblĂ©e, et pas un son, hormis le gazouillis des fontaines ou le bruissement des orangers endormis dans le clair de lune, ne se fit entendre, lorsque parla le Comte d'Adelon :
« Mes seigneurs et gentes dames ; pardonnez la ruse par laquelle je vous ai réunis pour assister au mariage de ma fille. Mon pÚre, veuillez officier. »
Tous les yeux se tournĂšrent vers la noce, et un murmure d'Ă©tonnement parcourut la foule, car ni la mariĂ©e ni le mariĂ© ne retirĂšrent leurs masques. CuriositĂ© et interrogations emplissaient les cƓurs, mais le respect lia toutes les langues jusqu'Ă  la fin du rite sacrĂ©. Alors les spectateurs s'empressĂšrent autour du comte, demandant une explication.
« Je vous la procurerais volontiers si je le pouvais, mais je sais seulement que c'était le caprice de ma timide Viola, et je m'y suis plié. Maintenant, mes enfants, assez de cette mascarade. Démasquez-vous, et recevez ma bénédiction. »
Mais aucun des deux ne plia le genou ; car le jeune marié, alors que le masque tombait, révélant le noble visage de Ferdinand Devereux, l'artiste amoureux, et que s'appuyait sur sa poitrine, ornée maintenant de l'étoile d'un duc anglais, la charmante Viola, rayonnante de joie et de beauté, répondit sur un ton qui surprit toute l'audience :
« Mon Seigneur, avec mĂ©pris vous m'avez commandĂ© de prĂ©tendre Ă  votre fille quand je pourrais me targuer propriĂ©taire d'un titre Ă©gal et d'une fortune aussi vaste que le Comte Antonio. Je peux faire mieux, car mĂȘme votre Ăąme ambitieuse ne peut refuser le Duc de Devereux et De Vere, quand il offre son ancien nom et sa richesse sans limite contre la main bien-aimĂ©e de cette gente dame, Ă  prĂ©sent ma femme. »
Le comte resta stupĂ©fait, comme changĂ© en pierre, et, se tournant vers la foule en dĂ©lire, Ferdinand ajouta avec un gai sourire de triomphe, « À vous, mes galants amis, je ne peux que souhaiter que vos amours prospĂšrent aussi bien que les miens, et que vous trouviez femme aussi belle que celle que j'ai gagnĂ©e, par ce mariage masquĂ©. »
S. PICKWICK
En quoi le P.C. est-il comme la Tour de Babel ? Il est plein de membres indisciplinés.
L'HISTOIRE D'UNE COURGE
Il Ă©tait une fois un fermier qui planta une petite graine dans son jardin, et aprĂšs un moment elle germa et devint une plante, porteuse de nombreuses courges. Un jour d'octobre, quand elles furent mĂ»res, il en choisit une et la porta au marchĂ©. Un Ă©picier l'acheta et la mit dans son magasin. Le mĂȘme jour, une petite fille, avec un chapeau brun et une robe bleue, avec un visage rond et un nez retroussĂ©, vint et l'acheta pour sa mĂšre. Elle la porta jusqu'Ă  la maison, la coupa, et la fit bouillir dans le grand pot ; en Ă©crasa une partie, avec du sel et du beurre, pour dĂźner ; et au reste elle ajouta une pinte de lait, deux Ɠufs, quatre cuillerĂ©es de sucre, de la muscade et quelques biscuits ; versa le tout dans un grand plat, et le fit cuire jusqu'Ă  ce qu'il soit bien dorĂ© ; et le jour suivant ce plat fut mangĂ© par la famille March.
T. TUPMAN
Mr. Pickwick, Sir,
Je m'adresse à vous au sujet du péché et du pécheur je veux dire il y a un homme nommé Winkle qui cause des problÚmes dans son club en riant et parfois n'écrit pas sa part pour ce bon journal j'espÚre que vous lui pardonnerez sa mauvaise conduite et le laisserez envoyer une fable en français parce qu'il ne peut pas figurer quoi écrire parce qu'il a tant de leçons à apprendre et pas d'esprit à l'avenir j'essaierai de sauter sur location et de préparer un travail qui sera tout commy la fo* - ça veut dire trÚs bien - je suis pressé il est bientÎt l'heure de l'école
Respectablement vĂŽtre, N. Winkle
[Ci-dessus une belle et virile reconnaissance d'incartades passées. Si notre jeune ami étudiait la ponctuation, ce serait trÚs bien.]
UN TRISTE ACCIDENT
Vendredi dernier, nous fĂ»mes alertĂ©s par un choc violent dans notre cave, suivi de cris de dĂ©tresse. En nous prĂ©cipitant comme un seul homme dans le cellier, nous dĂ©couvrĂźmes notre PrĂ©sident prostrĂ© sur le sol, ayant glissĂ© et Ă©tant tombĂ© en allant chercher du bois Ă  des fins domestiques. Une parfaite scĂšne de dĂ©solation s'offrit Ă  nos yeux ; car dans sa chute Mr. Pickwick avait plongĂ© la tĂȘte et les Ă©paules dans un baquet d'eau, renversĂ© un bidon de savon liquide sur ses formes masculines, et vilainement dĂ©chirĂ© ses vĂȘtements. Une fois secouru de cette pĂ©rilleuse situation, il apparut qu'il ne souffrait d'aucune blessure Ă  l'exception de plusieurs bleus ; et, nous sommes heureux d'ajouter qu'il se porte maintenant bien.
ED
AVIS DE DISPARITION 
 Il est de notre pĂ©nible devoir de reporter la soudaine et mystĂ©rieuse disparition de notre chĂšre amie, Mrs. Boule-de-Neige Pattounette. Cette chatte charmante et aimĂ©e Ă©tait la chĂ©rie d'un cercle d'amis chaleureux et admirateurs ; car sa beautĂ© attirait tous les yeux, ses qualitĂ©s et ses vertus la rendaient chĂšre Ă  tous les cƓurs, et sa perte affecte profondĂ©ment la communautĂ© toute entiĂšre.
Elle a été vue pour la derniÚre fois assise devant la porte, en train de surveiller le chariot du boucher ; et il est à craindre que quelque vilain, tenté par ses charmes, l'ait bassement volée. Les semaines ont passé, mais nulle trace d'elle n'a été découverte ; et nous abandonnons tout espoir, nouons un ruban noir à son panier, rangeons son assiette, et la pleurons comme perdue à jamais.
Un ami compatissant nous envoie la gemme suivante : 
LAMENTATION
POUR B.N. PATTOUNETTE
Nous pleurons la perte de notre petite chérie,
Et déplorons son triste destin,
Car plus jamais elle ne se tiendra prĂšs du feu
Ni ne jouera prĂšs de la porte verte.
La petite tombe oĂč dort son enfant
Est prĂšs du chĂątaignier,
Mais sur sa tombe nous ne pouvons pleurer,
Nous ne savons pas oĂč elle est
Son lit vide, sa balle immobile,
Plus jamais ne la reverront ;
Ni bruit de pattes, ni doux ronron,
Ne se font entendre à l'entrée du parloir
Une autre chatte chasse ses souris,
Son vilain museau d'un noir de suie,
Mais elle ne chasse pas comme notre chérie
Ni ne joue avec sa grùce aérienne.
Ses pattes discrĂštes parcourent le mĂȘme hall
OĂč Boule-de-Neige souvent jouait,
Mais elle ne fait que cracher sur les chiens
Que notre chérie si vaillamment chassait
Elle est utile et docile, et fait de son mieux,
Mais n'est pas belle Ă  voir ;
Et nous ne pouvons lui donner ta place, amour,
Ou l'adorer comme nous t'adorons.
A.S.
ANNONCES
MISS ORANTHY BLUGGAGE, l'oratrice accomplie à l'esprit fort, donnera sa fameuse conférence sur « LA FEMME ET SA POSITION, » à Pickwick Hall, samedi soir, aprÚs la séance habituelle.
UNE RÉUNION HEBDOMADAIRE se tiendra Place de la Cuisine, pour apprendre aux jeunes dames Ă  cuisiner. Hannah Brown prĂ©sidera, et tous sont conviĂ©s Ă  y assister.
LA SOCIÉTÉ DE LA PELLE À POUSSIÈRE se rĂ©unira mercredi prochain, et paradera Ă  l'Ă©tage du Club-House. Tous les membres doivent se prĂ©senter en uniforme et le balai sur l'Ă©paule Ă  neuf heures prĂ©cises.
MRS. BETH BOUNCER présentera son nouvel assortiment de Chapellerie pour Poupées la semaine prochaine. Les derniÚres modes de Paris sont arrivées, et des commandes sont respectueusement sollicitées.
UNE NOUVELLE PIÈCE se jouera au Théùtre de la Grange, pour quelques semaines, qui surpassera tout ce qui a jamais été vu sur la scÚne américaine. « L'ESCLAVE GREC, ou Constantine le vengeur, » est le nom de ce drame passionnant !!!
SUGGESTIONS.
Si S.P. n'utilisait pas tant de savon pour se laver les mains, il ne serait pas toujours en retard pour le petit-déjeuner. Il est demandé à A.S. de ne pas siffler dans la rue. T.T. s'il vous plaßt n'oubliez pas la serviette d'Amy. N.W. ne doit pas se tracasser parce que sa robe n'a pas neuf plis.
RAPPORT HEBDOMADAIRE
Meg - Bien
Jo - Mauvais
Beth - TrĂšs bien
Amy - Moyen
Quand le Président eut fini de lire le journal (qui est, je vous prie de me croire, une copie authentique d'un journal écrit par d'authentiques jeunes filles il y a bien longtemps), des applaudissements retentirent, et puis Mr. Snodgrass se leva pour faire une proposition.
« Monsieur le Président et gentlemen, » commença-t-il en adoptant une attitude et un ton parlementaire, « je souhaite proposer l'admission d'un nouveau membre ; quelqu'un de hautement méritant de cet honneur, qui en serait profondément reconnaissant, et ajouterait énormément à l'esprit du club, à la valeur littéraire de son journal, et serait infiniment gai et gentil. Je propose Mr. Theodore Laurence comme membre honoraire du P.C. Allez, prenons-le. »
Le changement de ton soudain de Jo fit rire les filles, mais elles avaient toutes l'air plutĂŽt anxieuses, et aucune ne dit mot, tandis que Snodgrass se rasseyait.
« Nous allons mettre ce projet aux voix, dit le Président. Tous ceux en faveur de la motion sont priés de se manifester en disant "Oui." »
Un oui retentissant de Snodgrass, suivi, Ă  la surprise de tout le monde, par un timide oui de Beth.
« Ceux qui s'y opposent disent "Non." »
Meg et Amy s'y opposaient ; et Mr. Winkle se leva pour dire, avec une grande Ă©lĂ©gance, « Nous ne souhaitons pas de garçons ; ils ne font que plaisanter et chahuter. C'est un club de dames, et nous voulons rester entre nous, et ĂȘtre convenables.
—  J'ai peur qu'il ne rie de notre journal, et se moque de nous aprĂšs, » observa Pickwick, en tiraillant la petite boucle qui tombait sur son front, comme elle le faisait toujours quand elle se trouvait dans le doute.
Snodgrass bondit sur ses pieds, avec beaucoup de sĂ©rieux. « Sir ! Je vous donne ma parole de gentleman que Laurie ne fera rien de la sorte. Il aime Ă©crire, et il donnera un ton Ă  nos contributions, et nous empĂȘchera de faire dans le sentimental, ne voyez-vous pas ? Nous pouvons faire si peu pour lui, je pense que le moins que nous puissions faire est de lui offrir une place ici, et bien l'accueillir, s'il vient. »
Cette ingénieuse allusion aux avantages conférés fit se lever Tupman, l'air bien décidé.
« Oui, nous devons le faire, mĂȘme si nous avons peur. Je dis qu'il peut venir, et son grand-pĂšre aussi, s'il le veut. »
Cette tirade fougueuse de Beth électrifia le club, et Jo quitta son siÚge pour lui serrer la main avec approbation. « Maintenant, votons à nouveau. Souvenez-vous qu'il s'agit de notre Laurie, et dites "Oui" !
—  Oui ! Oui ! Oui ! rĂ©pondirent trois voix en mĂȘme temps.
—  Bien ! Soyez bĂ©nies ! Maintenant, comme il n'y a rien tel que "saisir location" ainsi que le fait remarquer Winkle, permettez-moi de vous prĂ©senter le nouveau membre, » et, au dĂ©sarroi du reste du club, Jo ouvrit en grand la porte du placard, et dĂ©couvrit Laurie assis sur un sac de chiffons, les joues rouges et les yeux brillants d'un rire rĂ©primĂ©.
« Canaille ! Traßtre ! Jo, comment as-tu pu ? » s'écriÚrent les trois filles, tandis que Snodgrass faisait triomphalement avancer son ami, et, faisant apparaßtre une chaise et un bandeau, l'installait en un tour de main.
« Vous ne manquez pas de toupet, vous deux, » commença Meg en essayant d'afficher une moue réprobatrice, et ne réussissant qu'à produire un aimable sourire. Mais le nouveau membre se montra à la hauteur de la situation ; et, se levant avec un salut reconnaissant envers la Présidence, dit de la maniÚre la plus engageante, « Monsieur le Président et mesdames - je vous demande pardon, gentlemen - permettez-moi de me présenter en tant que Sam Weller, le trÚs humble serviteur du club.
—  Bien, bien ! » s'Ă©cria Jo en martelant le plancher avec le manche de la vieille bassinoire, sur laquelle elle s'appuyait.
« Mon fidÚle ami et noble parrain, » poursuivit Laurie, avec un geste de la main, « qui m'a présenté de maniÚre si flatteuse, n'est pas à blùmer pour le stratagÚme de ce soir. Je l'ai planifié, et elle n'a accepté qu'aprÚs bien des taquineries.
—  Allez, ne prends pas tout sur toi ; tu sais que j'ai proposĂ© le placard, » intervint Snodgrass, qui s'amusait immensĂ©ment de la plaisanterie.
« N'Ă©coutez pas ce qu'elle dit. Je suis le seul coupable, sir, » dit le nouveau membre avec un hochement de tĂȘte Welleresque Ă  l'intention de Pickwick. « Mais sur mon honneur, je ne le referai jamais, et me dĂ©woue dorĂ©navant aux intĂ©rĂȘts de ce club immortel.
—  Bien parlĂ© ! Bien parlĂ© ! » s'Ă©cria Jon en faisant claquer le couvercle de la bassinoire comme une cymbale.
« Poursuivez, poursuivez ! » ajoutÚrent Winkle et Tupman, tandis que le Président saluait avec bienveillance.
« Je souhaite seulement dire, qu'en gage de ma gratitude pour l'honneur qui m'est fait, et afin de promouvoir les relations amicales entre nations voisines, j'ai installé un bureau de poste dans la haie au fond du jardin ; un bel et grand édifice, aux portes cadenassées, et tout ce qu'il faut pour le courrier. C'est le vieux nichoir des hirondelles, mais j'ai bloqué la porte, et fait en sorte que le toit s'ouvre, pour qu'elle puisse contenir toutes sortes de choses et nous faire gagner un temps précieux. Lettres, manuscrits, livres et paquets peuvent y loger ; et, comme chaque nation a sa clef, ce sera extraordinairement agréable, je gage. Permettez-moi de vous présenter la clef du club ; et, avec bien des remerciements pour votre faveur, de prendre mon siÚge. »
Un tonnerre d'applaudissements retentit quand Mr. Weller déposa la petite clef sur la table, et se prolongea ; la bassinoire fit un tapage de tous les diables, et il s'écoula quelque temps avant que le calme ne revienne. Une longue discussion suivit, et toutes furent étonnamment ouvertes, car toutes firent de leur mieux ; aussi ce fut une réunion exceptionnellement agitée, qui ne se termina qu'à une heure tardive, sur trois hourras pour le nouveau membre.
Personne ne regretta jamais l'admission de Sam Weller, car aucun club n'aurait pu avoir de membre plus dĂ©vouĂ©, mieux Ă©levĂ© et plus jovial. Il ajouta en effet de « l'esprit » aux rĂ©unions, et un « ton » au journal, car ses discours tordaient de rire son audience et ses contributions Ă©taient excellentes, patriotiques, classiques, comiques, ou dramatiques, mais jamais sentimentales. Jo les estimait dignes de Bacon, Milton ou Shakespeare, et retravailla ses propres Ɠuvres, avec de bons rĂ©sultats, pensait-elle.
Le B.P. Ă©tait une petite institution Ă©patante, et prospĂ©ra merveilleusement, car il y passa presque autant de choses Ă©tranges que dans un vrai bureau de poste. TragĂ©dies et Ă©charpes, poĂ©sies et lĂ©gumes marinĂ©s, graines et longues lettres, partitions et pain d'Ă©pices, gommes, invitations, remontrances et chiots. Le vieux gentleman s'en amusait lui-mĂȘme en envoyant d'Ă©tranges paquets, de mystĂ©rieux messages et d'amusants tĂ©lĂ©grammes ; et son jardinier, qui Ă©tait tombĂ© sous le charme d'Hannah, envoya une lettre d'amour aux bons soins de Jo. Comme elles rirent quand le secret fut Ă©ventĂ©, sans imaginer le nombre de lettres d'amour que ce petit bureau de poste abriterait dans les annĂ©es Ă  venir !
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claudehenrion · 5 years ago
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On est sauvés ! ( III ) : Le systÚme des ''castes'' va tout arranger !
  Depuis le temps qu'on espĂ©rait une idĂ©e de gĂ©nie qui pourrait sauver le monde de la peste islamiste, beaucoup commençaient Ă  dĂ©sespĂ©rer. Il ne fallait pas ! Notre PrĂ©sident, jamais ïżœïżœ court d'une bonne ''occaze'' pour faire parler de lui, a eu ''la'' trouvaille de gĂ©nie, celle qu'il fallait avoir : il suffit de crĂ©er une ''Ecole Nationale d'Administration pour les Imams''. Personne n'y avait pensé ! Vous imaginez les ravages qui deviennent possibles, chez ceux qui ont jurĂ© notre perte ? En trois coups de cuillĂšre Ă  pot, plus de problĂšme avec l'Islam, en France, en tout cas !
  Aux moments les plus chauds de la crise des gilets jaunes, alors qu'il ne savait plus Ă  quels saints se vouer, le PrĂ©sident avait annoncĂ© qu'il allait supprimer l'ENA, comme s'il suffisait de raconter n'importe quoi pour que ça se rĂ©alise, sauf qu’il y a longtemps que les français savent qu'il y a loin de la coupe aux lĂšvres : ''les promesses, dit un proverbe français, n'engagent que ceux qui les ont Ă©coutĂ©es.''.
Alors, dans la plus pure tradition de l'Administration française, il a sĂ©lectionnĂ© en grande pompe un Grand Mamamouchi ''chargĂ© de rĂ©flĂ©chir aux conditions dans lesquelles il deviendrait envisageable de penser aux modalitĂ©s d'une Ă©volution de l'ENA vers quelque chose de lĂ©gĂšrement diffĂ©rent'' (j'exagĂšre Ă  peine). Et le gagnant de cette loterie a Ă©tĂ©... FrĂ©dĂ©ric Thiriez, dont nos concitoyens ‘’footeux’’ connaissent bien la silhouette longiligne et la petite moustache trĂšs dĂ©modĂ©e.
  Ce patron du foot professionnel français, ancien avocat, chanteur lyrique Ă  ses heures et parfois conseiller ministĂ©riel (lĂ , c'est plus vague) avait tout, pour ĂȘtre choisi pour ce non-poste, le ballon rond menant Ă  tout, c'est bien connu : George Weah a Ă©tĂ© Ă©lu PrĂ©sident du LibĂ©ria et Jonathan de Falco est devenu une star du porno-gay... Thiriez a remis son rapport la semaine derniĂšre, et, de maniĂšre curieuse, la suppression de cette antichambre de la gloire franco-française, Ă  laquelle nous devons tant de catastrophes nationales, morales, industrielles et civilisationnelles –et quelques fantĂŽmes lĂ©vogyres Ă  oublier au plus vite --Chirac, Hollande, SĂ©golĂšne Royal, et d’autres-- a disparu. Tout au plus propose-t-on de supprimer toute culture gĂ©nĂ©rale (on voit lĂ  l'influence de RibĂ©ry et de BenzĂ©ma !), et le classement de sortie, deux des points positifs de cette vĂ©nĂ©neuse institution ! Et selon des informations du Parisien: il serait envisagĂ© de la rebaptiser
 ''Institut supĂ©rieur des fonctionnaires'' (ISF), un sigle pour le moins polĂ©mique.
  ParenthĂšse : A la lecture de cette perversion caractĂ©risĂ©e, j'ai pensĂ© une fois de plus Ă  mon regrettĂ© ami Georges Elgozy, Inspecteur gĂ©nĂ©ral de l'Economie française, qui fut surtout l’irrĂ©sistible auteur d'ouvrages pĂ©tillants d'intelligence, et le crĂ©ateur de nĂ©ologismes (entre autres, le mot ''technocrate'') et de dĂ©finitions inoubliables, telles que : ''En politique, s'Ă©lever, c'est ramper verticalement''... ou : ''Pourquoi dit-on d'une chose qui fait plaisir qu'elle en vaut la peine ?''... ''Il n'existe qu'une maniĂšre de bien vieillir, c'est de mourir avant''... ''Une lesbienne jouit sans penser Ă  mĂąle'', ou –car il faut bien s'arrĂȘter ... ''Les Ă©lites sont des succĂšs damnĂ©s de l'aristocratie, en rĂ©gime dĂ©mocratique''... Il avait ciselĂ© cette petite merveille : ''Enanisme : ce que fabrique l'ENA''... Tout est dit ! Car autant un passage Ă  l'ENA est un bel achĂšvement Ă  titre personnel, autant la corporation, elle, s'est avĂ©rĂ©e nuisible sans limites... A moins que ce ne soit cette tradition française des ‘’grands corps’‘, qui font passer leur franc-maçonnerie avant toute autre considĂ©ration ?
  Mais Ă  peine le moindre changement envisagĂ©, les anciens diplĂŽmĂ©s (qui doivent Ă  ces 3 lettres leurs revenus immĂ©ritĂ©s, leurs jobs sur mesure, leur carriĂšre pĂ©pĂšre-mais-tout-en-haut et leur absence de tout souci dans la vie) ont rĂ©agi... Peut-ĂȘtre les verrons-nous, tous les 6500, bloquer tous les ronds points de France, dĂ©truire Ă©dicules et vespasiennes et, dans leur colĂšre  technocratique et gauche-caviar-esque, ''allumer, le feu'' comme de vulgaires fans de Johnny Hallyday...  Mais rassurez-vous : Ă  la premiĂšre occasion, la nature reprend ses droits (qui, s'agissant d'Ă©narques, sont plutĂŽt des ''gauches'' que des droits, si on me permet !), et ils ont contre-attaquĂ© en proposant la gĂ©nĂ©ralisation de ce processus de dĂ©formation, ce qui n’est pas qu’une mauvaise idĂ©e : aprĂšs ces sĂ©minaires rĂ©putĂ©s ‘‘pour Imams rĂ©publicains-hauts-fonctionnaires’‘, on pourra penser aux curĂ©s, aux rabbins, aux agriculteurs prĂ©-suicidaires ou aux mĂ©decins urgentistes : aprĂšs tout, Buzyn, VĂ©ran ou MSTouraine  ne dĂ©pareraient pas dans un ‘‘musĂ©e de la Jargonnite’’ !  Par exemple, imaginez le bien que ferait Ă  la Nation une ''ENA des Gilets-Jaunes'' : ce qu’ils demandent serait si imbitable que seul un techno-jargon creux y rĂ©pondrait !
  En attendant, les islamistes de tout poil n'ont qu'Ă  bien se tenir. Le Coran, les sourates, les hadiths, le Djihad et la Charia'a, les Allahou Akbar, In cha Allah, et Bismellah, les burkinis ridicules, les khamis d'un autre Ăąge et les voiles totaux provocateurs... tout cela (et tant d'autres choses) va ĂȘtre broyĂ© dans une machine Ă  technocratiser qui va tout noyer dans une fin-en-soi contre laquelle aucune bonne volontĂ© n'aura de prise. Pour un peu, on les plaindrait presque !  Vous allez voir que, devant un tel coup de gĂ©nie, je vais peut-ĂȘtre me retrouver ''macroniste'', surtout si  les diplĂŽmĂ©s de cet ENA-Islamiste peuvent pantoufler, irriguer toute la haute administration et, qui sait, devenir prĂ©fets de rĂ©gion, ministres macroniens, ambassadeur chez les pingouins ou mĂȘme
 chef des services secrets de lutte contre l'islamisme Ă  la PrĂ©fecture de Police de Paris ! Il suffit d'attendre un peu !
H-Cl.
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candlegh · 3 years ago
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Bougies Parfumées En Cadeaux Pour Noël : Quand La Tradition Se Réinvente
Depuis des milliers d’annĂ©es, la bougie accompagne l’Homme en lui apportant la lumiĂšre dont il a besoin pour se guider. Sa flamme vacillante inspire fascination, espoir, libertĂ©, amour et divinitĂ©. Dans la ChrĂ©tientĂ©, la bougie symbolise bien Ă©videmment le corps du Christ et est ainsi allumĂ©e au moment de la priĂšre en signe de remerciement.
NoĂ«l entretient Ă©galement une relation Ă©troite avec la bougie de cire. En effet, une tradition lointaine du XVIe siĂšcle hĂ©ritĂ©e du folklore allemand se veut de disposer quatre bougies sur une couronne de l’Avent faite de branchages de pins encore verts.
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Chaque dimanche prĂ©cĂ©dant le 25 dĂ©cembre, une bougie de l’Avent est allumĂ©e. La premiĂšre reprĂ©sente le pardon, la seconde la foi, la troisiĂšme la joie quant Ă  la derniĂšre elle symbolise la paix et la justice. Une fois ces derniĂšres toutes allumĂ©es, rayonne alors l’esprit festif de NoĂ«l.
Dans un registre beaucoup plus laïque mais tout autant intriguant, certaines croyances attribuent des symboliques bien particuliÚres aux bougies selon leurs couleurs. La bougie blanche apporte la sincérité, la pureté, la vérité ; la jaune/dorée apporte la gloire et semblerait accélérer la guérison ; la violette représente la protection tandis que la rouge favorise la passion et la vigueur.
Ais qu’en est-il d’une bougie qui pourrait diffuser une senteur chaleureuse dans votre intĂ©rieur ? Quelles bougies parfumĂ©es choisir en cadeaux de NoĂ«l pour offrir Ă  vos proches ? Candlegh a trĂšs certainement la rĂ©ponse Ă  ces questions (voir Ă©galement https://candlegh.com/Comment-choisir-les-bougies-parfumees-c113549267).
Pourquoi ne pas ajouter une touche de modernité et de fantaisie qui comblera trÚs certainement toute la famille ?
Nos bougies en pots Ă  l’unitĂ©, disponibles Ă  l’atelier et sur notre boutique en ligne, sauront vous ravir.
Nous vous proposons aussi de magnifiques coffrets cadeaux de bougies parfumĂ©es. Ces coffrets sont composĂ©s de deux bougies diffĂ©rentes, dĂ©corĂ©es et aux parfums inhabituels. Les bougies ont une mĂšche en bois Ă©mettant le crĂ©pitement d'un feu de camp, pour vous immerger encore plus dans l’ambiance hivernale et fĂ©Ă©rique que l’on apprĂ©cie tant.
Tous nos emballages sont écoresponsables et leur design a été pensé dans une démarche minimaliste
Afin de diffuser des notes olfactives évoquant Noël dans un intérieur, nous vous conseillons de vous tourner vers nos parfums enivrants aux saveurs acidulées, saturées avec généralement des notes boisées, épicées et balsamiques.
Vous savez dĂ©sormais oĂč trouver les meilleures bougies parfumĂ©es pour NoĂ«l faites Ă  la main en Suisse ! Profitez des fĂȘtes de fin d’annĂ©e arrivant Ă  grands pas pour faire plaisir Ă  ceux que vous chĂ©rissez.
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malohkeh-traduction · 3 years ago
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DĂ©membrement
DĂ©membrement
PremiĂšre histoire du recueil Doctor Who - The Missy Chronicles, Ă©crit par James Goss . Cette traduction est rĂ©alisĂ©e pour le plaisir, je n’en tire aucun bĂ©nĂ©fice financier.
Il existe une tradition, et une chaise pour aller avec.
Le Club Crapules Ă©tait un des clubs privĂ©s les plus vieux et les plus exclusifs de Londres. Le barde blasphĂ©mateur Christopher Marlowe en Ă©tait un membre fondateur, aux cotĂ©s d’une multitude d’espions, de fripons et de pirates ; la lie parmi les pires engeances de l’Empire Britannique. Chacun d’eux tenait salon dans les salles de marbre du club, conspirant autour des tables de billard, intriguant autour de cigares, ou somnolant et rĂȘvant de scandales dans les nombreux fauteuils de cuir du club (certains cuirs Ă©taient fabriquĂ©s Ă  partir de la peau d’espĂšces Ă©teintes, ou, pour l’un d’eux, d’une Ă©pouse non dĂ©sirĂ©e.)
Un de ces siĂšges se trouvait ĂȘtre, depuis un nombre considĂ©rable d’annĂ©es, l’endroit oĂč le MaĂźtre se sentait comme chez lui. Il aimait la lumiĂšre projetĂ©e par le feu, la vue sur le parc St James et le fait qu’il soit placĂ© juste Ă  cotĂ© de la sonnette, au son de laquelle un majordome surgissait de derriĂšre une bibliothĂšque afin de satisfaire ses moindres caprices.
Le MaĂźtre avait une tradition : quand il changeait de corps, il se rendait au Crapules, s’installait dans son fauteuil et rassemblait ses esprits. Comme pour la plupart des habitudes, il ignorait d’oĂč elle lui venait, et pourtant il s’y sentait obligĂ©. Sans compter qu’il serait extrĂȘmement ennuyĂ© si le Docteur venait un jour Ă  l’apprendre. Peu importe Ă  quel point il Ă©tait usĂ© d’esprit ou de corps, le MaĂźtre pouvait s’asseoir dans ce fauteuil et se remĂ©morer ses moments de gloire passĂ©s : la fois oĂč il avait fumĂ© un cigare en compagnie de l’ambassadeur chinois (juste avant de le faire dĂ©vorer par des dragons) ; le jour oĂč il avait vendu une baleine gĂ©ante Ă  Lord Sutcliffe Ă  l’occasion d’un dĂźner ; la raison pour laquelle sa copie de la Magna Carta Ă©tait suspendue dans sa salle des cartes (ce qui faisait remonter le souvenir prĂ©cieux de sa tentative d’altĂ©rer l’histoire avec un robot mouchard.)
Quelle que soit son apparence, le MaĂźtre savait qu’il pouvait entrer d’un pas vif et que cela ne ferait sourciller personne. Il prendrait place dans son fauteuil, ordonnerait qu’on lui apporte quelque chose de revitalisant, et lirait les journaux avec attention Ă  la recherche de bandes dessinĂ©es ou de guerres particuliĂšrement amusantes.
Cette fois, néanmoins, il y eut un problÚme.
Harrison Mandeville Ă©tait Ă  la tĂȘte du redoutĂ© comitĂ© du Crapules. Rien ne se passait au Crapules sans qu’il soit au courant. Il dirigeait l’endroit tel que ses membres l’apprĂ©ciaient : comme une Ă©cole publique anglaise misĂ©reuse. Le chauffage arrivait tous les premiers novembre et s’éteignait le 12 mars. La nourriture Ă©tait chĂšre mais mauvaise. Les portiers habillĂ©s de blazers amidonnĂ©s. Il y avait mĂȘme une Ă©quipe de cricket (qui ne jouait jamais). Mandeville prenait un plaisir tout particulier Ă  rejeter les candidatures de dictateurs africains, mais pas avant qu’ils lui aient versĂ©s de gĂ©nĂ©reux pots-de-vin. Et si ces derniers provenaient de fonds Ă  l’origine destinĂ©s Ă  des hĂŽpitaux, encore mieux.
Mandeville se tenait Ă  l’étage, dans un recoin isolĂ© de la bibliothĂšque d’oĂč il pouvait apprĂ©cier la vue des contractuels au travail. On l’y dĂ©rangeait rarement, et il apprĂ©ciait qu’il en soit ainsi.
Il laissa le majordome se tenir à coté de lui pendant toute une minute avant de lui accorder son attention :
- Eh bien ? Qu’y a-t-il ?
- Monsieur, balbutia le majordome. Il s’est passĂ© la chose la plus horrible qui soit.
- Vraiment ?
Mandeville haussa un sourcil. L’horrible, il connaissait. Il avait un jour organisĂ© un dĂ©filĂ© de mode en CorĂ©e du Nord.
- Monsieur. Il y a une
 une femme dans le salon des membres.
Mandeville blanchit. Au fil des ans, le Crapules avait accueilli nombre d’horribles personnages. Hawley Crippen s’était dissimulĂ© dans ses chambres avant de fuir les autoritĂ©s, Oswald Mosley s’y Ă©tait abritĂ© d’une foule en colĂšre, le braqueur de banque Lytton avait gardĂ© des milliards dans ses caves, mais jamais, jamais, au grand jamais le Crapules n’avait reçu de femmes en son sein. Du moins, aucune encore en vie.
- Elle est sur son siĂšge, vous savez, le deuxiĂšme plus proche de la cheminĂ©e, et elle a demandĂ© qu’on lui amĂšne le thĂ© du soir.
Mandeville se leva, les yeux flamboyants de la fureur rĂ©jouie d’un homme qui sait ĂȘtre tout Ă  fait dans son droit.
- Trùs bien. Il faut faire quelque chose, annonça-t-il en tirant d’un coup sec sur sa moustache. Et je vais m’en charger.
Mandeville sentait tous les yeux le suivre tandis qu’il traversait le salon (dont le tapis avait Ă©tĂ© arrachĂ© du sol d’une mosquĂ©e pendant la chute de Constantinople) tel un chasseur Ă  l’affĂ»t de sa proie. Les mains tremblaient en s’agrippant aux pages des journaux. Les glaçons tintaient avec colĂšre dans les verres Ă  cocktail. Les gorges Ă©taient Ă©claircies d’une maniĂšre menaçante. Chaque homme prĂ©sent attendait que Mandeville accomplisse son devoir.
Mandeville atteignit le siÚge du Maßtre et resta là à le fixer, soudain horrifié.
Non seulement une femme s’y trouvait, mais elle incarnait absolument tous les pires aspects de son enfance : les Ă©lĂ©gantes jupes prune de sa nourrice, et la beautĂ© distante et cruelle de sa mĂšre. Elle Ă©tait, Ă  l’heure actuelle, occupĂ©e Ă  Ă©taler de la confiture de fraise sur une rondelle de concombre.
Il s’éclaircit la gorge.
Elle versa une bonne cuillerĂ©e de crĂšme caillĂ©e sur le concombre, et leva la tĂȘte vers lui avec un sourire. Ses yeux possĂ©daient cette brĂ»lure froide qu’on ressent en tenant de la glace. Son sourire s’inclinait de cette maniĂšre, puis d’une autre, comme si elle changeait constamment d’avis.
- Oui-i ? M’avez-vous amenĂ© plus de confiture ?
- De confiture ?
- Oh oui, je donnerais n’importe quoi pour de la confiture d’abricot.
Elle mordit dans la rondelle de concombre, et le craquement du légume résonna dans toute la piÚce.
- Je ne vous apporte pas de confiture d’abricot.
Au fil des ans, Mandeville avait acquis une rĂ©partie pince-sans-rire qui fonctionnait Ă  merveille pour jeter quelqu’un dehors.
- Alors vous pouvez vous en aller, le congédia la femme avec un geste de la main.
Elle prit ensuite une autre rondelle de concombre, y Ă©tala davantage de confiture et, cette fois, le grignota avec la dĂ©licatesse d’un piranha.
- La personne qui va s’en aller, madame, c’est vous, annonça Mandeville en se dĂ©lectant de cet instant.
- Moi ?
Le concombre tomba dans la tasse de thé, pour y flotter avec incertitude.
- Je ne vais nulle part, dit-elle avec un rictus involontaire. Et certainement pas avant d’avoir eu ma confiture d’abricot.
- Ce club, fit Mandeville d’une voix puissante de bulldozer, est rĂ©servĂ© aux hommes. Aux hommes Ă©lus. Aux hommes admirĂ©s par leurs pairs. Ce n’est pas un troquet Ă  disposition des lĂšche-vitrines qui se sont Ă©garĂ©es.
La femme ramassa une cuillĂšre et, sans le moindre effort, grava une grille de morpion dans la marqueterie de la table.
- J’en suis membre. J’en ai Ă©tĂ© membre depuis le Grand Incendie de Londres.
Elle marqua une pause. Puis son visage s’éclaira soudain, comme si un souvenir lui revenait.
- C’est moi qui ai organisĂ© les feux d’artifices sur le toit.
Elle leva la cuillĂšre et tapota ses dents avec.
- Regardez-moi. Vous pouvez voir qui je suis. Ce fauteuil est le mien. Je me suis assis dedans en portant plusieurs visages diffĂ©rents, une fois mĂȘme sous forme de serpent, et personne n’a jamais sourcillĂ©. Ne commencez pas Ă  m’ennuyer.
- Si ce que vous dites est vrai, vous venez de ruiner une table ainsi que la rĂ©putation du club, toussa Mandeville. Une fois qu’un confrĂšre devient membre, il le reste Ă  vie. Nous ne faisons pas de discrimination. Nous ne posons pas de question. Mais nous demandons bel et bien qu’il demeure il. La seule chose que le Club Crapules n’ait jamais fait, c’est cĂ©der Ă  la mode.
Il lui lança un regard noir.
- La porte se situe de ce coté. Les serveurs seront ravis de vous la montrer.
La femme bĂąilla, de maniĂšre si exagĂ©rĂ©e qu’elle aurait pu toucher ses cordes vocales avec la cuillĂšre. Ce qu’elle fit. Elle se leva ensuite et regarda les siĂšges autour d’elle.
- HĂ©, vous tous, rugit-elle.
Les hommes qui occupaient les fauteuils se cachĂšrent davantage derriĂšre leurs journaux.
- Vous savez tous que c’est moi. Vous le savez. Je viens juste de vivre une expĂ©rience traumatique. Tout ce que dont j’ai besoin c’est m’asseoir avec une tasse de thĂ© et me reposer les pieds ; si ce n’est pas sur une pile de cadavres, un tabouret fera l’affaire. Pour faire simple, je suis fatiguĂ©e et ici, je me sens ridiculement comme chez moi.
Les pages des journaux bougĂšrent Ă  peine.
La femme mit les mains sur ses hanches.
- Vous tous, vous ĂȘtes ce qui ressemble le plus Ă  des amis pour moi. Par lĂ , je veux dire que vous ĂȘtes des personnes horribles et rĂ©pugnantes, cependant vous ĂȘtes mon genre de personnes. Lord Ascot, vous souvenez-vous de la fois oĂč je vous ai aidĂ© avec ces vilains banquiers suisses en leur arrangeant ce voyage pour aller skier sur l’Everest ? Et Bobo, combien de vos femmes ai-je emmenĂ©es au zoo
 aprĂšs la fermeture ? Et que dire de vous, Chirurgien ?
Elle frappa du pied la chaise la plus proche du feu, dans laquelle se trouvait le meilleur charcuteur de Harley Street.
- AuprĂšs de qui venez-vous pleurer quand vous avez besoin de sujets humains pour vos expĂ©riences ? Et ne vous ai-je pas toujours livrĂ© la marchandise ? Vivante, alerte et d’une qualitĂ© irrĂ©prochable ?
Son appel se heurta Ă  un silence unanime. MĂȘme le chirurgien Ă©mit Ă  peine un son dĂ©sapprobateur.
- Ecoutez-moi. J’ai besoin d’un refuge, j’ai besoin d’assistance, et par-dessus tout, j’ai besoin d’un scone. Alors, qu’est-ce que vous en dites ? Messieurs ? Les garçons ? Les gars ?
Le Club Crapules avait une grande entrĂ©e avec du cuivre et un portier polis. Il avait aussi une porte pour les livraisons, les ordures et la blanchisserie. C’est par celle-ci que la femme fut jetĂ©e dehors. Elle atterrit lourdement sur le pavĂ© dans un amas de vĂȘtements froissĂ©s.
Elle regarda en direction de Mandeville, debout dans l’embrasure et flanquĂ© par trois des employĂ©s Ă  la plus forte carrure.
- TrĂšs bien, dit-elle en levant un parapluie brisĂ©. C’est donc ainsi que vous voulez la jouer ?
Mandeville hocha la tĂȘte :
- Il n’y a aucune place pour vous ici.
Il mit la main dans sa poche et en sortit un bocal. Il le jeta vers elle.
- Votre confiture.
Le bocal se brisa au sol. L’espace d’un instant, il crut qu’elle allait se mettre Ă  pleurer. Au lieu de cela, elle mit son doigt dans le mĂ©lange de confiture et de verre et le porta Ă  sa bouche.
- Ca vaut presque le coup, déclara-t-elle, songeuse.
Elle se leva, et lissa sa jupe d’un geste de la main.
LĂ , devant l’entrĂ©e du Club Crapules, elle avait l’air fatiguĂ©, elle avait l’air malade, et elle avait l’air dĂ©faite. Toutefois ses lĂšvres Ă©taient retroussĂ©es et ses dents dĂ©nudĂ©es. Elle leva un poing vers le Club.
- Vous pouvez vous dire que j’ai le corps d’une faible femme impuissante. Mais j’ai une machine qui voyage dans le temps, et pas le moindre sens moral. Sans compter que je suis trùs rancuniùre.
Elle fit une rĂ©vĂ©rence, se tourna et s’éloigna d’un pas sautillant. Mandeville renifla de dĂ©dain et retourna Ă  l’intĂ©rieur.
Lord Ascot Ă©tait non seulement la figure de proue du Club Crapules, mais aussi le cƓur de monde artistique de Londres. Personne ne savait vraiment d’oĂč venait son argent, et il serait impoli de demander. Il avait nĂ©anmoins fourni les fonds pour la Galerie Ascot, ainsi que pour le Pont des Jardins Ascot, qui enjambait la tamise et menait aux portes de la Galerie. Cette derniĂšre occupait une partie de la rive sud rĂ©servĂ©e rĂ©cemment encore Ă  de jolis petits HLM. En tout cas, jusqu’à cette fuite de gaz inexpliquĂ©e, suite Ă  laquelle les locataires avaient Ă©tĂ© dĂ©placĂ©s Ă  Blackpool le temps que tout s’arrange
 Puis les HLM avaient soudain Ă©tĂ© condamnĂ©s, et Ascot avait bien vite obtenu l’accord pour sa galerie de verre et d’acier.
Le Pont des Jardins Ă©tait le plus beau cadeau de sa seigneurie Ă  la nation (mĂȘme si, curieusement, il se retrouvait souvent fermĂ© au public afin d’ĂȘtre louĂ© Ă  grands frais pour des Ă©vĂ©nements privĂ©s.) La totalitĂ© du complexe garantissait que, en ce qui concernait le Royaume Uni, Lord Ascot avait le soutien de la population.
AprĂšs tout, pouvait-il y avoir meilleure preuve de sa bonne volontĂ© et de sa philanthropie que le fait qu’il laisse la nation entiĂšre profiter de sa collection ? Bien que ce ne soit pas sans frais, il restait un grand homme, et sa gĂ©nĂ©rositĂ© en matiĂšre de culture Ă©loignait les regards des accords secrets avec de sombres personnages, et mĂȘme des rumeurs trĂšs curieuses disant que la plupart des caisses au nom de « Art Ascot » qui passaient par les douanes contenaient tout autre chose que des peintures.
Ce soir-lĂ  avait lieu l’inauguration de la Galerie Ascot, et tout le gratin mettait de cotĂ© ses petits scrupules quant au grand homme (aprĂšs tout, l’entrĂ©e Ă©tait gratuite et il y aurait du champagne Ă  volontĂ©), enfilait ses plus beaux habits, et se rassemblait sur le pont des jardins pour s’émerveiller devant la galerie.
Un ou deux invitĂ©s levĂšrent les yeux vers le ciel. Il allait sans doute pleuvoir. C’était Ă©trangement dĂ©plaisant d’ĂȘtre sur un pont quand il pleuvait, le monde semblait bien fragile.
Une seule des personnes prĂ©sentes sur le pont avait pensĂ© Ă  apporter un parapluie. Tout comme sa robe et son jupon, il Ă©tait violet. Elle saluait tous ceux qui se dirigeaient vers la Galerie Ascot d’un joyeux signe de la main, et certains rĂ©pondaient d’un signe de tĂȘte en se demandant s’ils la connaissaient. L’avaient-ils vu dans une tĂ©lĂ©rĂ©alitĂ© ? Etait-ce la femme qui faisait le tour des petits hĂŽtels douteux ? Qu’importe, elle leur envoyait Ă  tous des baisers, et ils lui en envoyaient en retour.
C’est alors que la pluie qui menaçait de tomber tint sa promesse.
Au dĂ©but, les personnes rassemblĂ©es firent semblant de rien. C’étaient de bons londoniens et ils avaient depuis longtemps appris Ă  ignorer la pluie. Ils remontĂšrent les cols, baissĂšrent les mentons, et poursuivirent leur route. Londres n’en attendait pas moins d’eux.
Mais les cris commencĂšrent. D’abord de petits glapissements, qui amenĂšrent les autres Ă  regarder autour d’eux avec confusion ; d’oĂč venait le bruit, qui en Ă©taient responsables, et par pitiĂ© quelqu’un pourrait-il les faire taire ? Puis les cris se propagĂšrent.
Il pleuvait du sang.
Pas le ketchup vif des films d’horreur, un profond pourpre d’abattoir qui s’écrasait sur les visages, imprĂ©gnait les chemises blanches et les jupes crĂšme, coulait dans les yeux et les bouches ouvertes, et causa une dĂ©bandade sur tout le pont en direction des portes de la galerie. DerriĂšre les invitĂ©s paniquĂ©s, les flaques de sang s’écoulaient sur les cotĂ©s du pont.
La galerie n’était pas encore accessible. A dix-neuf heures, les portes devaient s’ouvrir en grand, aprĂšs une aria spĂ©cialement composĂ©e pour l’occasion et chantĂ©e par la gagnante de Britain’s Got Talent. Au lieu de cela, la pauvre chanteuse fut la premiĂšre Ă  tambouriner contre les doubles portes verrouillĂ©es en sanglotant avec hystĂ©rie. Deux mille personnes se pressaient derriĂšre elle, rĂ©clamant Ă  grands cris qu’on ouvre les portes, et hurlant aux journalistes de cesser de prendre des photos.
Bien entendu, les photographes n’en firent rien et s’assurĂšrent au contraire de ne rien rater, y compris le moment oĂč les portes furent enfin ouvertes et que la foule s’écroula, chacun poussant, mordant et griffant les autres pour parvenir Ă  entrer Ă  quatre pattes dans la galerie.
Si une seule de ces personnes avait prit le temps de regarder, elle aurait vu que les nuages de sang Ă©taient d’une sinistre spĂ©cificitĂ©, ne faisant pleuvoir que sur le pont et la galerie. MĂȘme les photographes de la presse Ă©taient au sec.
Une fois les invitĂ©s hors de son chemin, une femme traversa le pont vide, bien protĂ©gĂ©e par son parapluie violet. Elle s’arrĂȘta juste devant la galerie, et admira la pluie Ă©carlate qui coulait le long du bĂątiment et sur l’amas de banderoles en lambeaux et de chaussures abandonnĂ©es.
- Voilà ce que j’appelle un tapis rouge, dit-elle.
Dans le hall d’entrĂ©e, les invitĂ©s Ă©pouvantĂ©s ruisselaient de sang, sanglotaient et se bousculaient pour accĂ©der aux sĂ©choirs des toilettes.
Lord Ascot les fixait, horrifiĂ©. Il avait suffisamment de problĂšmes : les traiteurs qui n’utilisaient pas le bon saumon ; sa veste trop serrĂ©e, et voilĂ  qu’il se retrouvait accusĂ© d’avoir mis en place cette combine pour se faire de la publicitĂ©. Il avait cependant dĂ©jĂ  gĂ©rĂ© ce genre de dĂ©sagrĂ©ment. Il savait depuis longtemps qu’on peut crier sur les autres, et dans le cas contraire, on peut encore les menacer et, si cela Ă©choue, on peut les acheter.
Les serveurs trottinaient dans toute la piĂšce avec des flutes de vin. La chanteuse essaya d’entamer l’aria d’inauguration mais le cƓur n’y Ă©tait pas vraiment et, quand du sang coula de ses cheveux pour tomber dans son verre de vin, elle laissa dĂ©finitivement tomber.
Lord Ascot abandonna son discours, marmonna quelques remarques improvisĂ©es laissant penser que ses invitĂ©s Ă©taient victimes d’un acte terroriste, insista sur le fait que « Londres est plus forte que ça », embrassa la foule d’un regard assassin, puis dĂ©verrouilla les portes de la salle d’exposition. Il savait que ça, ça les ferait taire.
Tanksy, le taxidermiste d’art, avait Ă©tĂ© tirĂ© de sa retraite sur son Ăźle espagnole privĂ©e pour gĂ©rer une sĂ©rie d’Ɠuvres dĂ©peignant la PauvretĂ© Urbaine Moderne. Les invitĂ©s Ă©taient censĂ©s ĂȘtre accueillis par « CerbĂšre », un chien Ă  trois tĂȘte rĂ©alisĂ© Ă  partir de trois Rottweilers conservĂ©s dans de l’alcool.
Il n’y avait nĂ©anmoins aucune trace de l’exposition de Tanksy derriĂšre les portes. A la place, des peintures recouvraient les murs. Des peintures anciennes, simples et magnifiques. Des peintures montrant des femmes en train de sourire, des hommes courageux, des oiseaux morts et des fruits en train de pourrir dans des plats. Toutes les peintures avaient au moins une centaine d’annĂ©es.
En premier lieu, personne ne su que penser de ces peintures. Par chance, une critique d’art Ă©tait prĂ©sente (il y avait eu un ticket en trop, et son rĂ©dacteur n’avait trouvĂ© aucun gros bonnet Ă  envoyer).
La critique se fraya un chemin parmi la foule. Une minute avant, toute cette cĂ©lĂ©britĂ© l’intimidait plutĂŽt. A prĂ©sent, cela ne la gĂȘnait plus du tout. Elle fixait les peintures montrant de superbes navires voguant vers l’horizon ; de nobles romains rendant l’ñme avec noblesse ; des cordonniers hilares ; des vases pleins de fleurs, en n’arrivant tout simplement pas Ă  y croire.
- La Collection Reissmann, se mit-elle Ă  crier, encore et encore.
Quelqu’un fini par faire une recherche Google sur son tĂ©lĂ©phone, et laissa Ă©chapper un hoquet de stupeur. Deux minutes plus tard, toutes les personnes de la piĂšce Ă©taient devenues expertes de la Collection Reissmann.
Dans les annĂ©es 30, des centaines de milliers d’Ɠuvres prĂ©cieuses avaient Ă©tĂ© volĂ©es Ă  des familles juives par le parti nazi. AprĂšs la Seconde Guerre Mondiale, les proches endeuillĂ©s avaient lancĂ© des procĂ©dures pour tenter de les rĂ©cupĂ©rer, mais le procĂ©dĂ© s’avĂ©rait long et difficile. A l’occasion, un des solliciteurs avait un coup de chance ; peut-ĂȘtre aurait-il un rendez-vous avec un bureaucrate concernant une Ɠuvre en particulier pour se rendre compte que la toile en question Ă©tait accrochĂ©e au mur. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, cela restait trĂšs mystĂ©rieux et obscur.
Pendant les annĂ©es, la Collection Reissmann avait Ă©tĂ© au sommet de la liste des obscurs mystĂšres. D’une famille aux goĂ»ts exquis, il ne restait qu’un ensemble d’incroyables peintures ; lesquelles avaient, disait-on, disparus dans un coffre fort suisse. Les banques suisses s’étaient dĂ©clarĂ©es innocentes en tout point. Par la plus grande des coĂŻncidences, Lord Ascot possĂ©dait un compte en suisse. Il avait un jour affirmĂ© Ă  un journaliste qu’il aurait bien aimĂ© aider, mais que sa banque n’avait jamais eu de client nazi et, mĂȘme si cela avait Ă©tĂ© le cas (et cela ne l’était pas) ils seraient morts depuis longtemps. Selon les termes du contrat, le contenu de leurs coffres privĂ©s aurait Ă©tĂ© vidĂ©, et il aurait, naturellement, rendu les Ɠuvres d’art Ă  leurs propriĂ©taires lĂ©gitimes.
Et pourtant voilĂ  que l’entiĂšretĂ© de la Collection Reissmann ornait les murs de la Galerie Ascot, aux cotĂ©s de cadres montrant des photographies de Lord Ascot en train de poser Ă  cotĂ© des Ɠuvres les plus remarquables. Ici avec un Goya, lĂ  avec un Van Gogh, ah, et faisant semblant de danser avec une statue de Michel-Ange. Sur chaque clichĂ©, Lord Ascot portait un uniforme SS.
Cinq minutes plus tard, les photographes qui attendaient Ă  l’extĂ©rieur purent voir Lord Ascot sortir en courant de sa propre galerie sous la terrible pluie rouge ; pluie qui s’était infiltrĂ©e dans les murs de son bĂątiment et qui s’écrasait maintenant tout autour dans des flaques Ă©carlates.
Seule la peur de cette horrible pluie obligea la foule, derriùre lui, à rester dans la galerie et regarder de loin l’homme bedonnant et à court de souffle courir sur le pont.
Lord Ascot alla jusqu’au milieu du pont et s’arrĂȘta, une pointe lui tiraillant le cƓur. Tandis qu’il s’efforçait de retrouver son souffle, il remarqua la personne qui le regardait depuis l’autre cotĂ©. Elle souriait sous son parapluie.
Si une araignĂ©e pouvait sourire, c’est ce sourire-lĂ  qu’elle afficherait.
- Vous ! hoqueta Lord Ascot en reconnaissant la femme du club. Vous !
La silhouette hocha la tĂȘte.
- Je vous avais promis que vous le ferai regretter.
- Vous m’avez ruinĂ©.
La femme haussa les épaules, puis consulta sa montre avec un ennui étudié.
- C’est le moment de partir, dit-elle. Cela vous ennuie-t-il de dire quelque chose de gentil ?
- Quoi ?!
- Oh, je ne sais pas, fit la femme avec désapprobation. Une simple civilité. Non ?
Elle se tourna et s’éloigna sous la pluie.
Personne ne put vraiment tirer au clair ce qui se passa ensuite. Beaucoup affirmÚrent que la débandade qui avait eu lieu plus tÎt avait fragilisé la structure du pont. Certains présentÚrent des théories élaborées.
Le point sur lequel tout le monde s’accordait, c’était que le pont Ascot s’était soudain effondrĂ© de façon spectaculaire, faisant tomber Lord Ascot dans les eaux rouges et tumultueuses de la Tamise et l’ensevelissant sous les dĂ©combres. Plus remarquable encore, Ă  cet instant exact il cessa de pleuvoir, et un terrible soleil brilla sur le fleuve aux couleurs d’un vin rouge bon marchĂ©.
On n’entendit plus jamais parler de Lord Ascot.
Bobo Braithwaite se rĂ©veilla attachĂ© aux rails d’un chemin de fer, et se demanda s’il s’agissait d’un autre de ses enterrements de vie de garçon. Cela ressemblerait bien Ă  ses gars de lui faire un coup pareil.
- Il faut vraiment que j’arrĂȘte de boire, soupira Bobo. Et de me marier.
Cela dit, songea-t-il en essayant de se gratter le nez, il Ă©tait presque sĂ»r qu’il le saurait si un autre mariage se profilait Ă  l’horizon. Pour commencer il aurait eu des rendez-vous avec ses avocats. Lesquels auraient sans doute dit : « oh Bobo, pas encore. » Mais de toute maniĂšre, ses avocats disaient toujours ça.
Bobo Ă©tait entrepreneur ; il construisait des autoroutes, conduisait des trains, sautait depuis des avions (il en possĂ©dait tout une flotte.) et bon sang, tout le monde aimait Bobo. Il n’était pas conventionnel. Il tenait des propos outrageux, toujours murmurĂ©s sous une touffe de cheveux sales. Et si on voulait quelqu’un pour lancer un Ă©vĂ©nement en grandes pompes, non seulement il arriverait en parachute, mais il le ferait en portant une couche faite avec l’Union Jack.
MĂȘme ceux qui dĂ©testaient Bobo l’admiraient tout de mĂȘme, d’une certaine maniĂšre. C’était une boule d’énergie, une centrale Ă©lectrique. Il gĂ©nĂ©rait des emplois, faisait bouger les choses, et tout le monde voulait en profiter. On le disait candidat potentiel au poste de ministre des transports.
- Bon sang, avait-il dit lorsqu’il avait Ă©tĂ© interrogĂ© sur le sujet, mais pourquoi me choisir moi ? Les politiciens sont des gars brillants, moi je suis juste une grande gueule et je fais toujours des gaffes. Non non non. Je prĂ©fĂšre de loin continuer comme maintenant et faire le boulot dans les temps sans dĂ©penser trop de blĂ©.
AprĂšs cet Ă©clat parfaitement calculĂ©, on ne rĂ©clama que davantage qu’il soit nommĂ© ministre des transports. Bien entendu, Bobo n’avait aucune intention d’accepter le poste, mais la rumeur de cette possibilitĂ© facilitait la signature des contrats pour ses diverses dĂ©penses hasardeuses.
Mais pourquoi se retrouvait-il donc attachĂ© Ă  une voie ferrĂ©e ? Bobo cessa d’essayer de se gratter le nez et rĂ©flĂ©chit Ă  sa situation. Si les rails Ă©taient inconfortables, le paysage s’avĂ©rait idyllique. Quel charmant petit coin de campagne sauvage pour faire passer une voie de chemin de fer. Le royaume de Dieu lui-mĂȘme, songea-t-il.
Il comprit soudain. Bien sûr, voilà pourquoi il était attaché à des rails ! Quel idiot !
- Un coup de pub ! dit-il d’une voix joyeuse en cherchant du regard les camĂ©ras afin de pouvoir leur envoyer son plus beau sourire britannique.
D’une minute Ă  l’autre, le rĂ©alisateur allait apparaĂźtre et le fĂ©liciter pour sa performance. Tourner une publicitĂ© pour sa nouvelle ligne grande vitesse attachĂ© Ă  ses propres rails. Du Bobo typique.
Ah, il pouvait voir une silhouette avancer vers lui en flĂąnant Ă  travers un prĂ©. Alors lĂ , si cela avait Ă©tĂ© un enterrement de vie de garçon, elle aurait fait une invitĂ©e bien Ă©trange : habillĂ©e de longues jupes prunes, elle donnait des coups de parasols dans les pĂąquerettes. Allons bon, c’était sans doute la rĂ©alisatrice de cette publicitĂ©. Ils laissaient les femmes faire toutes sortes de choses ces jours-ci. Et elles s’en sortaient fichtrement bien.
La femme s’arrĂȘta, feignit de le remarquer pour la premiĂšre fois et d’ĂȘtre surprise de le dĂ©couvrir lĂ .
- Saluuuut vous ! l’interpella-t-il. Comment je m’en sors ? J’espùre que je ne suis pas trop nul.
Toujours donner l’air d’ĂȘtre soucieux de plaire. Les gens aiment ça.
- Oh non, répondit la femme. Vous jouez vraiment bien votre rÎle
 de victime.
Elle sautilla par-dessus une petite barriĂšre et descendit la petite pente du fossĂ© jusqu’aux lignes avec un « youuhouu »
Bobo fronça les sourcils et souffla pour chasser quelques cheveux de devant ses yeux. Zut. Cette femme semblait familiĂšre. Il se souvenait vaguement l’avoir vue plutĂŽt en colĂšre et jurant de se venger. Ce qui, vu l’expĂ©rience de Bobo avec l’autre sexe, ne rĂ©duisait pas tant la liste des possibilitĂ©s que cela.
Non, attendez.
Grands dieux.
- Je me rappelle de vous, dit-il.
Et pour la premiĂšre fois, il sentit un frisson le parcourir en ce parfait jour d’étĂ©.
- A mon club. Vous ĂȘtes la femme qui
 enfin
 la femme qui voulait devenir membre.
- Je suis membre ! rétorqua-t-elle, exaspérée.
Elle cueillit avec colĂšre un bouton d’or, et commença Ă  fredonner « Il m’aime, il ne m’aime pas » en arrachant les pĂ©tales.
- Oh, bien jouĂ© ! s’exclama Bobo en se tortillant entre les cordes qui le ligotaient. Vous n’avez pas besoin d’un vieux club ennuyeux. Regardez-vous, enfin ! RĂ©alisatrice de cette pub. Enfin. C’est bien une pub, pas vrai ?
La femme laissa tomber la fleur décapitée et se pencha au-dessus de lui avec un air de confidence :
- Petit secret. Ce n’est pas une publicitĂ©.
- Oh.
La femme imita un train Ă  vapeur en bougeant ses bras.
- Pourquoi vous faites ça ?
- Tacatam tacatam tacatam. Quoi « ça » ? Tacatam tacatam tacatam.
- Faire semblant d’ĂȘtre un train.
- Parce que vous aimez les trains, mon cher Bobo. Tchou tchou !
Elle se leva et suivit les rails du regard.
- Et quelle jolie voie vous avez lĂ . Grande vitesse. Zouuum ! A travers de biens beaux champs, grĂące Ă  de grosses dĂ©penses d’argent public et une bonne dose de corruption, dit-elle avec un clin d’Ɠil. C’est entre vous et moi. Mais j’ai vu les livres de compte, affirma-t-elle en bĂąillant. Que de vilains chiffres.
Bobo s’offusqua, c’était juste comme ça qu’on faisait des affaires. Quelque chose de tape-Ă -l’Ɠil, de publique et de palpitant. Un Ă©norme profit pour votre serviteur, et aucune promesse rompue car personne n’en avait vraiment faite.
- Excusez-moi si je suis un imbécile obtus, mais pourquoi est-ce que je suis attaché à ces rails ?
La femme se mit Ă  rire.
- C’est parce que je vais vous Ă©pouser.
Ah, pensa misĂ©rablement Bobo. C’était donc bien un enterrement de vie de garçon aprĂšs tout. Il regarda la femme avec incertitude. BontĂ© divine.
- Désolé, je ne me souviens pas

- Vous voulez descendre de ces rails, non ?
La femme donna un petit coup de parapluie sur la ligne. Le rail chanta.
- Je veux dire, un train pourrait se diriger vers vous d’un moment à l’autre. J’imagine que vous l’entendriez. Tacatam, tacatam, tacatam. Tchou tchou. Tellement excitant. Du moins, jusqu’à ce qu’il vous roule dessus.
Bobo pesa ses options. Il en avait épousé des pires.
- D’accord, je vais dire « je le veux ».
- C’est vrai ? Oh, adorable. Vous avez fait de moi la femme la plus heureuse qui soit !
Elle fit une petite danse, puis mit deux doigts dans sa bouche et siffla avec force.
- RĂ©vĂ©rend ! C’est Ă  vous !
Il entendit des bruits de pas rapides sur des graviers, et une gorge ĂȘtre Ă©claircie d’une maniĂšre tout Ă  fait professionnelle. Bobo ne fut pas surpris de voir un pasteur arriver en trottant dans son champ de vision.
- On se marie ici ? Maintenant ? dit Bobo.
- Pourquoi pas ? dĂ©clara la femme. Je suis impulsive. Vous ĂȘtes impulsif. Et j’ai achetĂ© un gĂąteau.
Elle ĂŽta son chapeau, regarda Ă  l’intĂ©rieur et fronça les sourcils.
- Oh. J’ai peut-ĂȘtre mangĂ© le gĂąteau. Peu importe.
Elle claqua des doigts et le pasteur ouvrit son livre de priĂšres.
La femme plaça avec assurance la main sur sa propre joue.
- Voici le Révérend St John Colquhoun.
- Je, hum, j’étais pasteur Ă  la paroisse St Mede, tenta-t-il de se prĂ©senter en tremblant. Bel endroit.
- Il faudra que j’aille y faire un tour, offrit poliment Bobo.
- Oh, vous y ĂȘtes dĂ©jĂ , le reprit le pasteur d’un ton sec. L’église s’élevait Ă  cet endroit prĂ©cis. Jusqu’à ce que vous la fassiez raser pour faire passer votre ligne de chemin de fer.
- Il est trĂšs en colĂšre contre vous, lui confia la femme dans un faux murmure.
- Oh mon dieu, soupira Bobo d’un ton faussement dĂ©solĂ©. Bon sang, non !
Cette tactique l’avait plusieurs fois sorti du pĂ©trin par le passĂ©.
- Comme Petronius a Ă©crit dans le Satyricon

La femme claqua des doigts.
- Pas le temps pour ça, dit-elle en tapotant sa tĂȘte. Ding dong, les cloches vont sonner.
Elle se tourna vers le Révérend Colquhoun :
- MARRIEZ-MOI ! s’écria-t-elle.
Le pasteur s’exĂ©cuta donc avec une indiffĂ©rence inĂ©branlable pour le fait que le futur mariĂ© Ă©tait ligotĂ© Ă  des rails. Quand il atteignit la partie « si quelqu’un a quelque raison que ce soit de s’opposer Ă  ce mariage, qu’il parle
 » il ignora superbement la femme qui sautillait en agitant la main et en criant : « Moi ! Moi ! Moi ! Choisissez-moi, m’sieur ! »
Le prĂȘtre s’éclaircit la voix et abrĂ©gea la fin du service. Il se pencha vers Bobo avec un sourire sarcastique.
- Vous pouvez maintenant embrasser la

Il n’eut pas le temps de dire « mariĂ©e » car la femme s’était dĂ©jĂ  jetĂ©e sur Bobo, et tĂąchait ses joues de milliers de tĂąches de rouge Ă  lĂšvre.
- C’est fait, mon amour, c’est fait ! s’écria-t-elle en riant.
Elle roula de cotĂ© pour s’allonger Ă  cotĂ© de lui sur les rails. Elle regardait le ciel et disait Ă  haute voix Ă  quoi lui faisaient penser les formes des nuages.
- Celui-lĂ  ressemble Ă , meuh, une vache ; celui-lĂ  ressemble Ă , bĂȘĂȘ, un agneau ; et celui-lĂ  ressemble Ă  un hĂ©matome sous-dural.
- Un quoi ?
- Amusants, ces trains Ă  grande vitesse, ils sont censĂ©s aller en ligne droite. C’est pour ça qu’ils vont si vite, dit-elle en bĂąillant Ă  grand bruit. Les trains ! Ca m’ennuie Ă  mourir, mais c’est vrai. Ligne droite Ă©gal zouuuum. Et ce train fait une jolie ligne droite de A Ă  B en allant tellement, tellement vite. A part ici, oĂč il fait un tout petit dĂ©tour autour de la circonscription du ministre des finances. C’est amusant.
Elle se releva et Ă©pousseta ses vĂȘtements.
- Il traverse quelques prĂ©s, des champs plein d’écureuils et de crapauds, et l’église de ce pauvre St John. Ce qui cause un petit problĂšme auquel nous arriverons dans une seconde.
Bobo se débattit dans ses liens.
- Je dirais, Madame B
 qu’il est grand temps de me dĂ©tacher. Vous me l’avez promis, aprĂšs tout.
La femme de Bobo haussa un sourcil.
- Je crois que vous allez rĂ©aliser que je n’ai fait aucune promesse. Un tour que j’ai appris grĂące Ă  vous, mon cher petit mari. Et Ă  prĂ©sent que je vous ai Ă©pousĂ©, un joli document, que j’ai rĂ©cemment fait authentifier par votre Ă©quipe un tantinet rĂ©duite et traumatisĂ©e d’avocats, dit, en Ă©normes, ENORMES majuscules, que je possĂšde tout votre argent. Si je vous laisse quitter ces rails, vous allez juste me suivre partout en rĂ©pĂ©tant de ne pas tout dĂ©penser en taxidermie et barbe Ă  papa.
- Mon dieu, rĂ©pĂ©ta Bobo Ă  plusieurs reprises en assimilant l’information.
Puis, comme un élÚve de quatriÚme à qui on aurait volé sa boßte à goûter, il éclata en sanglots.
La tĂȘte contre les rails, il entendit un vrombissement. Une vibration.
Sa femme huma l’air.
- Tacatam, tacatam ! Mon train nuptial est en route, sourit-elle. Comme je disais, grĂące Ă  cette courbe que vous avez si gentiment incluse, le conducteur ne vous verra pas en approchant. Il n’aura pas le temps d’appuyer sur ces jolis petits freins hors de prix. Pouf. Je dirais mĂȘme plus, pouf.
Bobo continua Ă  pleurer.
La nouvellement trĂšs fortunĂ©e Mme Braithwaite s’approcha d’un pas nonchalant du RĂ©vĂ©rend St John Colquhoun et le prit par le bras.
- Je pense que les trains sont enfin sur le point de devenir intéressants, pasteur. Voulez-vous rester et regarder ?
- Je ne préfÚrerais pas, si cela ne vous dérange pas, répondit le pasteur en déglutissant avec culpabilité.
- TrĂšs bien, acquiesça Mme Braithwaite en lui prenant le bras. Allons-y alors. Je peux toujours jeter un Ɠil par-dessus mon Ă©paule pour la partie amusante. Quand ça fera splach.
C’était une belle journĂ©e d’étĂ©, et la femme la plus riche d’Angleterre ainsi que le pasteur remontĂšrent la petite pente en se frayant un chemin parmi les pĂąquerettes.
- Dites-moi, dit Mme Braithwaite, que diriez-vous de devenir archevĂȘque de Canterbury ?
- Moi ?
- Oui. L’archevĂȘque actuel est sur le point d’avoir un accident de plongĂ©e sous-marine. Le pauvre chou ne sait pas nager. Tout Ă  fait tragique.
Le rĂ©vĂ©rend Colquhoun Ă©clata de rire. Tous deux s’éloignĂšrent Ă  travers les prĂ©s, qui Ă©taient bien le seul point plaisant de l’étĂ©.
DerriĂšre eux, Bobo Braithwaite criait et criait plus fort encore tandis qu’un de ses trains les plus rĂ©cents, les plus rapides, et aux roues les plus tranchantes filait le long de la ligne

La cabane de Saffron se trouvait en pĂ©riphĂ©rie d’une plantation de sucre. Si vous lui demandiez, c’était un peu trop prĂšs de la plantation. Souvent, elle pouvait entendre les cris. Mais parfois, le vent soufflait dans l’autre direction, et elle ne les entendait presque pas.
Saffron avait sa cabane et, surtout, elle avait sa libertĂ©. Raisonnablement inhabituel pour une Africaine dans une ferme du sud de l’AmĂ©rique des annĂ©es 1700. Mais pas impossible.
Saffron avait fait ce qu’il fallait pour gagner sa libertĂ©. Elle avait eu six enfants et les avait tous cĂ©dĂ©s au propriĂ©taire de la plantation. Oh cela ne s’était pas fait sans scrupule. En fait, si le vent soufflait dans la mauvaise direction, on pouvait l’entendre sangloter.
Abandonner ses bĂ©bĂ©s avait Ă©tĂ© difficile, mais cela lui avait donnĂ© sa libertĂ© et une minuscule propriĂ©tĂ©. Et elle avait pu voir ses enfants grandir. Elle cuisinait pour eux. En fait, elle cuisinait pour beaucoup de monde ; c’est de cette maniĂšre qu’elle gagnait sa vie ; mais elle cuisinait surtout pour ses enfants. La plupart d’entre eux savait qui elle Ă©tait, et lui souriait quand elle leur tendait leurs bols. Elle chĂ©rissait ces sourires, le soir, lorsqu’elle Ă©tait assise dans sa cabane. C’était sa raison de vivre : les sourires et l’espoir qu’un jour, ils seraient libres.
- Vous ĂȘtes mon genre de personne, dit une voix.
Saffron leva les yeux avec prudence. Elle avait appris Ă  ne lever les yeux qu’avec prudence. La femme qui l’approchait avec quelque chose de cruel, ce qui n’était pas inhabituel chez les femmes des propriĂ©taires. Saffron avait travaillĂ© pendant un temps dans la grande maison de la Plantation Mandeville. Cela n’avait pas Ă©tĂ© plaisant. On lui tirait les cheveux, on lui piquait les bras avec des Ă©pingles Ă  cheveux, et on lui jetait du thĂ© et des bassins hygiĂ©niques Ă  la figure. Par contraste, les hommes semblaient presque agir avec gentillesse. Et si elle savait une chose, c’est que les hommes de Mandeville n’étaient pas gentils.
Alors, bien sĂ»r, Saffron dĂ©visagea la nouvelle arrivĂ©e avec circonspection. La femme Ă©tait dangereuse, c’était certain.
La femme la surpris en Ă©clatant soudain de rire.
- Votre nourriture ! dit-elle en indiquant la marmite. Je pensais que j’allais ĂȘtre obligĂ©e d’inventer un compliment. Mais en rĂ©alité  oh je peux le sentir
 c’est incroyable.
Saffron hocha la tĂȘte en remerciement.
- Je me prĂ©senterais bien, dit la femme, mais je travaille toujours sur le nom. Deux trois trucs importants Ă  voir. D’habitude, on m’appelle le MaĂźtre.
- Vous ĂȘtes tous des maĂźtres ici, dit Saffron en haussant les Ă©paules. MĂȘme les maĂźtresses.
- Ooh, presque, rit de nouveau la femme. Que voilĂ  un petit morceau sordide d’histoire. J’ai un ami qui aime les humains. Qui les aime comme de petites fourmis sous du verre grossissant en un jour nuageux. Parfois je me dis qu’il ne peut vous aimer qu’en sachant quand il lui faut dĂ©tourner les yeux. Oh, c’est comme il vous avait Ă©pousĂ©s.
Saffron attendit poliment.
- Attendeeez, dit la femme. Vous avez dit « maßtresses ». Et cela me distrait presque autant que ce pot-au-feu.
- Vous voulez du pot-au-feu ?
- Ce que j’allais dire m’est sorti de l’esprit. Et j’essaye d’établir un plan, lĂ . Un vrai plan. Avec un P capital. MaĂźtresse
 Hm
 Oh, tant de choses se passent dans cette tĂȘte.
Ses yeux pĂąles se fixĂšrent sur Saffron.
- Je vous adore. Je sais tout ce que vous avez dû faire pour avoir tout ça. Votre petite cabane. Votre petite vie. Ce pot-au-feu divin. Venez.
Elle tourna les talons et s’éloigna.
- Venir oĂč ?
- Avec moi. Je vous offre un travail, bĂȘta. Et amenez la marmite. J’aime les personnes moralement compromises, mais j’adore la bonne cuisine.
Il y avait un endroit dans lequel le Club Crapules du vingt-et-uniĂšme siĂšcle admettait bel et bien les femmes : les cuisines, et Saffron (loin de son Ă©poque mais pas dĂ©boussolĂ©e pour autant) grimpa trĂšs vite les Ă©chelons. Personne ne se souciait que le nouveau chef cuisinier du Crapules soit Ă©trange et terrifiante ; tout ce qu’ils remarquaient c’était que la nourriture du club, pour la premiĂšre fois depuis 300 ans, Ă©tait stupĂ©fiante.
Quand le Banquet Marlowe Annuel (treize plats et une lecture de leur prĂ©cieux manuscrit Dr Faust II) fut annoncĂ© au Club, Harrison Mandeville fit une visite exceptionnelle aux cuisines pour s’assurer que le chef cuisinier s’occupe personnellement du festin.
- Je suis occupée, dit Saffron en coupant des carottes.
Mandeville se pencha sur la table et fit ce qui Ă©tait son sourire le plus intimidant :
- Mais le club compte sur vous
 ma chùre.
Saffron haussa les Ă©paules :
- TrĂšs bien.
- Splendide !
C’était Ă  peu prĂšs la conversation la plus longue que Harrison Mandeville ait jamais eu avec une femme (y compris Mme Mandeville) et il dĂ©cida d’en rester lĂ .
- Vous ĂȘtes une sacrĂ©e cuisiniĂšre. Et vos desserts ! Ma chĂšre amie, vous savez travailler le sucre comme personne.
Et il s’en alla.
Saffron demeura devant sa planche à découper, et continua de transformer la viande en dés.
Pour Mandeville, le plus grand avantage du banquet Marlowe Ă©tait qu’il lui permettait de partager ses opinions avec les autres membres. Treize plats, cela pouvait sembler beaucoup, mais il s’assurait qu’ils passent tout seuls grĂące Ă  des sujets de conversation tels que « Ce Qu’Il Y A De Marrant Avec Les Etrangers » « Il N’Existe Aucun ProblĂšme Avec Les Pauvres Que De Bonnes Vacances Ne Sauraient RĂ©gler » « Pourquoi Les Fraudes Fiscales Sont Bonnes Pour L’Economie » et ainsi de suite. Tout cela devant un bon feu ronflant.
Au septiÚme plat, il passa à sa réussite suivante.
En toute sincĂ©ritĂ©, cela avait Ă©tĂ© une annĂ©e difficile pour Mandeville. Harrison’s (sa chaĂźne de supermarchĂ©) avait connu quelques scandales (de la viande de chien s’était retrouvĂ©e dans la chaĂźne d’approvisionnement) et Mandeville avait eu la plus grande peine du monde Ă  expliquer qu’il n’avait aucune responsabilitĂ© dans ces affaires, et Ă  arguer que le chien Ă©tait, de bien des maniĂšres, une viande exceptionnelle. Une fois ceci Ă©clairci (autour d’un joli filet saignant) il s’était diverti en Ă©voquant les mĂ©saventures de quelques autres membres. Il y avait un autre procĂšs fait au Chirurgien pour erreur mĂ©dicale, quelques divorces juteux, et la nouvelle bien triste (mais nourrissant si bien les conversations) du suicide du fils d’un des membres.
Une fois ses camarades pressĂ©s jusqu’à ce qu’il ne reste plus une goutte de jus, il parla de la prunelle de ses yeux : son Ă©curie de chevaux de course. Les gĂ©rants de ses supermarchĂ©s avaient acceptĂ© depuis longtemps qu’ils ne seraient jamais payĂ©s autant qu’un de ses chevaux.
- Prenez sur vous, aimait leur dire Mandeville. Si vous vous brisez le pied, je ne suis pas autorisĂ© Ă  vous achever au fusil de chasse. C’est bien dommage.
Cela avait peut-ĂȘtre Ă©tĂ© une annĂ©e difficile pour les supermarchĂ©s Harrison’s, mais cela avait Ă©tĂ© une merveilleuse annĂ©e pour ses chevaux. Il chanta sur tous les tons les rĂ©ussites de Downton, son Ă©talon hautement rĂ©compensĂ© et favori pour le Grand National.
Puis, aprĂšs avoir fait justice Ă  une sĂ©lection de dĂ©licieuses piĂšces montĂ©es et de diplomates (les gĂąteaux, bien sĂ»r), il fut temps de desserrer les ceintures pour la lecture de Dr Faustus II, la piĂšce perdue de Christopher Marlowe. Une histoire si scandaleuse que, malgrĂ© sa trĂšs courte durĂ©e (et l’absence des maniĂšres hautaines du barde), on l’écoutait toujours bouche bĂ©e et dans un silence religieux.
Mandeville leva la main et claqua des doigts afin qu’on amĂšne le manuscrit. Il dĂ©verrouilla le coffre en plomb et regarda Ă  l’intĂ©rieur.
Rien.
Les membres eurent des exclamations de surprise.
- Comment
 ? tonna Mandeville. Qu’est-il arrivĂ© au manuscrit ?
A cet instant, le grand feu craqua. Un petit morceau de papier s’en Ă©chappa. S’en Ă©chappa, pour voler dans les airs et venir se poser devant Mandeville.
Le fragment Ă©tait de la taille d’une enveloppe et parcouru d’une des pires Ă©critures que l’humanitĂ© ait jamais vue. Impossible de s’y tromper.
C’était celle de Christopher Marlowe.
Mandeville se redressa d’un geste lent. Il avait une idĂ©e de ce qui se passait. Il Ă©tait conscient (et mĂȘme un peu dĂ©routĂ©) du nombre de membres rĂ©cemment dĂ©cĂ©dĂ©s ; il n’avait pas oubliĂ© la menace de vengeance de l’ex-membre. Mais il s’était toujours imaginĂ© le club inviolable. Il s’agissait, aprĂšs tout, d’un club privĂ©. Aucun scandale n’éclatait en son sein. Aucun.
Il vit que le bibliothĂ©caire du club pleurait : Dr Faustus II Ă©tait leur deuxiĂšme plus prĂ©cieux manuscrit. Eh bien, qu’il pleure. Si c’était l’idĂ©e que cette femme se faisait de la vengeance, voilĂ  une tempĂȘte qu’ils pouvaient essuyer.
Mandeville rĂ©alisa cette merveille de la classe supĂ©rieure : l’applaudissement lent.
- Oh, trĂšs bien, brama-t-il avec sarcasme. Je chasse depuis toujours. Nous n’avons pas peur d’un livre qui brĂ»le.
Seul le silence lui répondit.
- Typiquement féminin. A rÎder dans les ténÚbres.
Cela aurait dĂ» provoquer le rire. Ce ne fut pas le cas.
Mandeville commença Ă  rĂ©alisa que ceux qui l’entouraient n’étaient pas seulement silencieux, mais avaient aussi ce lĂ©ger Ă©clat pĂąle qui apparaĂźt en gĂ©nĂ©ral aprĂšs avoir bu un verre du brandy du club de trop.
- Que se passe-t-il ? questionna-t-il.
Il remarqua pour la premiĂšre fois combien il faisait chaud. Il fit courir un doigt sous son col, puis rĂ©alisa que le doigt avait arrĂȘtĂ© de bouger. Curieux. Le doigt restait juste coincĂ© lĂ , dans sa chemise. Etrange. Il tenta de se lever, et se rendit compte qu’il n’y parvenait pas non plus. Il parcourut toute la table du regard, et comprit que tous les autres membres Ă©taient dans le mĂȘme cas que lui. Leurs yeux roulaient en tous sens avec impuissance.
- Empoisonnés
 hoqueta le Chirurgien, à sa droite.
Les portes s’ouvrirent d’un coup et le chef cuisinier du Crapules entra, suivi par l’ex-membre le plus tristement cĂ©lĂšbre du club. Elle leur fit la rĂ©vĂ©rence.
- Vraiment dĂ©solĂ©e pour mon retard. J’étais en train de rouler sur un professeur de mathĂ©matiques avec une citerne de lait. Vous savez ce que c’est.
Elle donna un petit coup de coude Ă  Saffron.
- Saluez, ma chĂšre, intima-t-elle avant de s’exclamer : MANDEVILLE ! Saffron, que vous voyez-lĂ , Ă©tait esclave dans une des ennuyeuses plantations de votre famille. Celles que vous avez oubliĂ© parce que c’était il y a si longtemps, mais dont l’argent se trouve toujours sur votre compte. J’ai laissĂ© Saffron vous cuisiner ce repas pour vous en guise de vengeance.
- Vous nous avez empoisonnés ! EspÚce de sorciÚre ! Harpie !
Mandeville se leva avec difficultĂ©, chaque partie de son corps tremblant et brulant sous l’effort.
- Vous avez empoisonné le repas !
La femme eut l’air offensĂ©e.
- Comment osez-vous ! Cela aurait été faire affront à cette viande.
Elle se pencha pour ramasser quelque chose de lourd posé au sol, et le posa sur la table.
Pour qui que ce soit d’autre, ce n’était qu’une tĂȘte de cheval, nettement tranchĂ©e. Mais Mandeville ne connaissait que trop bien ce front noble, cet Ɠil clair, et cette touffe de criniĂšre. Il s’agissait de Downton, son prĂ©cieux Ă©talon.
- Mon cheval !
- Et votre royaume, oui, oui. Saffron a cuisiné toute votre écurie. Et vous avez dévoré tous les chevaux.
Elle caressa la criniÚre ensanglantée du cheval.
- Non. Saffron n’aurait pas pu empoisonner ce cher Dobbin. Cela aurait Ă©tĂ© insultant. Non, non, non. Ce sont les desserts qu’elle a empoisonnĂ©s. AprĂšs tout, elle et sa famille savent travailler le sucre comme personne.
L’assemblĂ©e des membres du Crapules commençaient Ă  Ă©mettre des bruits dĂ©sespĂ©rĂ©s et Ă©tranglĂ©s. Alors que le poison se rĂ©pandait en ses victimes, il leur permettait de faire quelques mouvements ; juste assez pour que l’agonie les agite de convulsions.
La femme mit ses mains sur ses hanches.
- Maintenant, les garçons, je ne peux pas vous laisser souffrir. Bien évidemment, il y a un antidote.
Plusieurs paires d’yeux dĂ©sespĂ©rĂ©s et exorbitĂ©s la fixĂšrent.
- Saffron ! s’exclama-t-elle en claquant des mains.
Le chef cuisinier, souriant avec ce qui ressemblait Ă  de la satisfaction, plongea la main dans un vieux sac en tapisserie et en sortit un livre.
- Merci, ma chĂšre, fit la femme en tenant le livre en l’air. Vous reconnaissez ? C’est votre manuscrit le plus prĂ©cieux. L’unique copie restante du Love’s Labour’s Won de Shakespeare. Il n’a pas de prix et est plutĂŽt ennuyeux, mais Saffron l’a imprĂ©gnĂ© d’antidote.
Elle lécha un coin de page.
- Un lĂ©ger goĂ»t d’abricot. Tout le monde aime les abricots.
Elle fit claquer le livre sur la table.
- La dose recommandĂ©e est d’environ une page.
Un Mandeville agonisant se jeta sur le manuscrit, suivi par le reste de son club. Ils arrachaient les pages d’une valeur inestimable, les dĂ©chiraient en morceaux, les fourraient dans leur bouche, mĂąchaient, s’étouffaient et avalaient, se dĂ©battant alors que leurs membres brĂ»laient et s’agitaient de spasmes. Des coups Ă©taient donnĂ©s avec mollesse. Des visages claquĂ©s sur la table. Mais, au final, tous les hommes prirent leur antidote et retombĂšrent en arriĂšre, la bouche grande ouverte et croassant dans leurs chaises.
De l’incroyable et inestimable manuscrit, du seul Ă©crit restant de la main de Shakespeare
 il ne restait rien. MĂȘme le Chirurgien mĂąchait sombrement un bout de couverture.
- Vivra-t-on ? croassa Mandeville.
La femme Ă©clata de rire.
- Bon sang, espĂšce de bonne femme, vivra-t-on ? Vous nous avez dit que nous vivrions !
La femme rit davantage, et se tamponna le coin de l’Ɠil avec un mouchoir en dentelle.
- Oh, vous ĂȘtes incroyables. Seuls les idiots croient ce qu’on leur dit.
Mandeville ferma les yeux tandis que ses camarades du Crapules poussaient des exclamations de surprise, grognaient et juraient, convulsaient et tombaient inconscients.
Il faut noter que les membres du Crapules ne moururent pas ici et maintenant. En fait, « ici et maintenant » prit un tout nouveau sens une fois qu’ils se rĂ©veillĂšrent et se retrouvĂšrent dans la plantation de sucre Mandeville, au dix-huitiĂšme siĂšcle. Ils Ă©taient enchaĂźnĂ©s avec des menottes dans une immonde cabane dans laquelle la vermine s’abritait de la tempĂȘte qui faisait rage au dehors. Les Crapules, en se remettant de leurs Ă©motions, s’en plaignirent avec force.
Enfin, la porte de la cabane s’ouvrit brusquement et un homme massif et furibond entra, un fouet à la main.
Les Crapules exigĂšrent de savoir ce qui se passait. Ils enchainĂšrent en rĂ©clamant des bains chauds, des serviettes propres et d’ĂȘtre dĂ©barrassĂ©s des rats.
L’homme massif et furibond se mit à rire.
- Laissez-moi vous expliquer deux ou trois trucs, messieurs, cracha-t-il en leur direction. Ici c’est une plantation de sucre trĂšs lucrative. Notre boulot c’est de rendre la famille Mandeville foutrement riche. Sauf qu’hier je me suis rĂ©veillĂ© pour dĂ©couvrir que toute ma main d’Ɠuvre s’était fait la malle. Vous y croyez vous ? Ils avaient tous foutu le camp. Ca, quand je leur mettre la main dessus, je vais vous les raboter aux ciseaux, vous pouvez me croire.
L’homme massif se perdit un moment dans ce qui semblait ĂȘtre des pensĂ©es plutĂŽt sanglantes avant de revenir au sujet principal :
- Bref, je me retrouve sans esclaves et avec un tas de cannes Ă  sucres Ă  moissonner avant que la tempĂȘte n’empire. C’est un sale boulot, ça, un sale boulot. Enfin bref, je savais pas quoi faire, et voilĂ  qu’une femme pirate dĂ©barque avec vous.
- Une femme pirate ?
- Hé, il faut de tout pour faire un monde, qui je suis pour juger. Elle débarque donc avec vous, une bande de naufragés ruinés en route pour la Nouvelle-Galles du Sud.
- Quoi ? Comment osez-vous !
Il y eut une courte pause, pendant laquelle le contremaßtre leur montra comme son fouet fonctionnait bien. Une fois les gémissements tus, il continua :
- J’étais bien content de vous rĂ©cupĂ©rer pour une bouchĂ©e de pain. Et vous valez Ă  peine ce que je vous ai payĂ©, vous avez pas l’air d’avoir fait un seul jour de boulot honnĂȘte de toute votre vie.
Ce qui, il aurait Ă©tĂ© ravi d’apprendre, s’avĂ©rait tout Ă  fait vrai. Il indiqua la porte ouverte sur l’extĂ©rieur, oĂč la tempĂȘte faisait rage.
- Enfin bref, on ne va pas rester assis lĂ  Ă  bavarder toute la nuit. Les Mandeville ne sont pas des employeurs du genre clĂ©ment. Alors il est grand temps que vous appreniez ce que c’est que le dur labeur

Plusieurs centaines d’annĂ©es plus tard, Harrison Mandeville courait. Il courait depuis qu’il s’était rĂ©veillĂ©. Une voix le poursuivait dans les couloirs et rĂ©sonnait tout autour de lui. « Couuuu
couuuuu ! ». On le traquait.
Les vĂȘtements en lambeaux, dĂ©sorientĂ©, la tĂȘte bourdonnant depuis qu’il avait Ă©tĂ© empoisonnĂ©, Mandeville entra dans la salle principale du club, hĂ©bĂ©tĂ©. Il y avait un tĂ©lĂ©phone ici. Il fallait qu’il y ait un tĂ©lĂ©phone ici. Et il Ă©tait bien lĂ , sur la table de jeux. L’homme regarda Ă  droite et Ă  gauche, dĂ©cida de se risquer Ă  entrer dans la vaste piĂšce et chancela jusqu’à l’objet.
Pour recevoir une fléchette colossale dans sa fesse gauche.
Mandeville poussa une exclamation d’agonie et trĂ©bucha en avant. Du feu parcourait ses veines. Une arbalĂšte tomba avec un bruit sourd sur le tapis, Ă  cotĂ© de lui, et une voix s’éleva.
- Tut, tut, tut, vous n’ĂȘtes pas tombĂ© au bon endroit, espĂšce de dinde empotĂ©e.
Mandeville sentit qu’on l’attrapait par les chevilles pour le tirer vers la cheminĂ©e. Un grand feu y crĂ©pitait. Il tenta de s’en Ă©loigner. Il ne pouvait bouger. Et pourtant, ses jambes et ses bras Ă©taient dĂ©placĂ©s avec prĂ©caution.
- Je vous rĂ©arrange juste un peu. La premiĂšre fois que je vous ai empoisonnĂ©, ce n’était qu’une paralysie temporaire pour que vous vous taisiez tous. La deuxiĂšme fois, c’était un somnifĂšre. Et lĂ , je vous ai embaumĂ©. Vous ferez office de joli petit tapis pour des siĂšcles et des siĂšcles. Et vous serez conscient pour chacun d’eux.
Harrison Mandeville tenta de crier, mais rien ne se passa. Il vit la femme, son bourreau, s’installer dans son fauteuil (le deuxiĂšme plus proche de la cheminĂ©e, pas trop ostentatoire), retirer ses chaussures Ă  grands coups de pieds, et laisser lourdement tomber ces derniers sur son crĂąne.
- Enfin ! Eh bien, tout cela a été bien épuisant, vous pouvez me croire. Je pourrais presque en mourir, encore une fois. Presque.
Elle se pencha en avant, souriant de toutes ses dents aiguisées.
- Dites quelque chose de gentil, mon cher.
Mandeville tenta de la menacer, sans y parvenir.
- Ah bien sûr. Peu importe. Oubliez ça. Vous ne prononcerez plus jamais le moindre mot.
La femme se calla dans le cuir souffle, et soupira de satisfaction.
- Tout ce que je demandais, c’était un endroit oĂč m’asseoir. C’est tout. Et vous ne pouviez mĂȘme pas m’offrir ça. Regardez oĂč cela vous a menĂ©. Le club est entiĂšrement Ă  moi, dĂ©sormais. Je suis le seul membre restant.
Un murmure de protestation s’éleva du fauteuil situĂ© juste devant le feu.
- Ah, oui. Je m’occupe de vous dans une seconde, mon cher.
Elle retourna son attention vers son nouveau tapis et y donna de petits coups de talons.
- J’ai choisi un nom. Pour me dĂ©signer. C’est l’adorable Saffron qui l’a suggĂ©rĂ© : Missy. Ca sonne bien. Accessible. Efficace. Facile et mĂ©morable, Missy.
Le feu craqua.
- Si vous n’aimez pas, parlez maintenant ou taisez-vous à
 oh, pardon, c’était maladroit.
La femme désormais connue sous le nom de Missy se leva et fit les cent pas.
- Qu’est-ce que je vais faire de cet endroit ? Le donner à Saffron ? Le transformer en tout à une livre ? Ou le garder tel quel, tout simplement ?
Mandeville sorti de ses pensĂ©es, elle s’avança vers le siĂšge le plus proche de la cheminĂ©e. AttachĂ© au fauteuil, se trouvait le membre du Crapules surnommĂ© le Chirurgien. Il la fixait avec terreur.
Elle lui donna un coup sur le genou.
- Je sais, ce doit ĂȘtre terriblement effrayant pour vous. Toutes ces morts. C’est morbide, n’est-ce pas ? Enfin, vous ĂȘtes chirurgien. Vous devez avoir l’estomac bien accrochĂ©. Que diriez-vous de l’extraire pour vĂ©rifier ?
Le Chirurgien émit un cri étouffé de peur.
- Je vais vous dire, il y a une chose que j’ai apprise, avec tout ça. Les riches
 C’est si amusant de jouer avec eux, et ils ont si dĂ©licieusement peur de mourir. Ils feraient n’importe quoi pour Ă©viter que ça n’arrive, je me trompe ?
Elle poussa le siĂšge du Chirurgien un peu plus prĂšs du feu.
- J’ai eu une idĂ©e fantastique, dit-elle. Vous allez inventer quelque chose. Quelque chose que merveilleux.
Elle l’embrassa sur le nez, puis se redressa.
Elle se mit Ă  incliner le siĂšge du Chirurgien d’avant en arriĂšre, chantonnant au rythme des cris Ă©touffĂ©s. Un instant il s’approchait du feu, et le suivant il s’éloignait, et s’approchait, et s’éloignait, et s’approchait. De plus en plus prĂšs. Les flammes rugissaient.
- Dites-moi, Dr Skarosa, dit Missy en utilisant son nom Ă  prĂ©sent qu’elle en avait elle-mĂȘme un.
Son visage souriant rougeoyait dans la lueur des flammes.
- Que pensez-vous de la crémation
 ?
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yes-bernie-stuff · 3 years ago
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l’Évangile au Quotidien
l’Évangile au Quotidien
« Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68
Mardi 17 Août
Livre des Juges 6,11-24a.
En ces jours-lĂ , l’ange du Seigneur vint s’asseoir sous le tĂ©rĂ©binthe d’Ofra, qui appartenait Ă  Joas, de la famille d’AbiĂ©zer. GĂ©dĂ©on, son fils, battait le blĂ© dans le pressoir, pour le soustraire au pillage des Madianites.
L’ange du Seigneur lui apparut et lui dit : « Le Seigneur est avec toi, vaillant guerrier ! »
GĂ©dĂ©on lui rĂ©pondit : « Pardon, mon Seigneur ! Si le Seigneur est avec nous, pourquoi tout ceci nous est-il arrivĂ© ? Que sont devenus tous ces prodiges que nous ont racontĂ©s nos pĂšres ? Ils nous disaient : “Est-ce que le Seigneur ne nous a pas fait monter d’Égypte ?” Mais aujourd’hui le Seigneur nous a abandonnĂ©s, en nous livrant au pouvoir de Madiane
 »
Alors le Seigneur regarda GĂ©dĂ©on et lui dit : « Avec la force qui est en toi, va sauver IsraĂ«l du pouvoir de Madiane. N’est-ce pas moi qui t’envoie ? »
Gédéon reprit : « Pardon, mon Seigneur ! Comment sauverais-je Israël ? Mon clan est le plus faible dans la tribu de Manassé, et moi je suis le plus petit dans la maison de mon pÚre ! »
Le Seigneur lui rĂ©pondit : « Je serai avec toi, et tu battras les Madianites comme s’ils n’étaient qu’un seul homme. »
GĂ©dĂ©on lui dit : « Si j’ai trouvĂ© grĂące Ă  tes yeux, donne-moi un signe que c’est bien toi qui me parles.
Ne t’éloigne pas d’ici avant que je revienne vers toi. Je vais chercher mon offrande et je la placerai devant toi. » Le Seigneur rĂ©pondit : « Je resterai jusqu’à ton retour. »
GĂ©dĂ©on s’en alla, il prĂ©para un chevreau, et avec une mesure de farine il fit des pains sans levain. Il mit la viande dans une corbeille, et le jus dans un pot, puis il apporta tout cela sous le tĂ©rĂ©binthe et le lui prĂ©senta.
L’ange de Dieu lui dit : « Prends la viande et les pains sans levain, pose-les sur ce rocher et rĂ©pands le jus. » GĂ©dĂ©on obĂ©it.
Alors l’ange du Seigneur Ă©tendit le bĂąton qu’il tenait Ă  la main, et il toucha la viande et les pains sans levain. Le feu jaillit de la roche, consuma la viande et les pains sans levain, et l’ange du Seigneur disparut.
Alors GĂ©dĂ©on comprit que c’était l’ange du Seigneur, et il dit : « Malheur Ă  moi, Seigneur mon Dieu ! Pourquoi donc ai-je vu l’ange du Seigneur face Ă  face ? »
Le Seigneur lui répondit : « Que la paix soit avec toi ! Sois sans crainte ; tu ne mourras pas. »
À cet endroit, GĂ©dĂ©on bĂątit un autel au Seigneur sous le vocable de Seigneur-de-la-paix.
Psaume 85(84),9.11-12.13-14.
J'Ă©coute : que dira le Seigneur Dieu ?
Ce qu'il dit, c'est la paix
pour son peuple et ses fidĂšles ;
qu'ils ne reviennent jamais Ă  leur folie !
Amour et vérité se rencontrent,
justice et paix s'embrassent ;
la vérité germera de la terre
et du ciel se penchera la justice.
Le Seigneur donnera ses bienfaits,
et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui,
et ses pas traceront le chemin.
Évangile de JĂ©sus-Christ selon Matthieu 19,23-30.
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : « Amen, je vous le dis : un riche entrera difficilement dans le royaume des Cieux.
Je vous le rĂ©pĂšte : il est plus facile Ă  un chameau de passer par un trou d’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume des Cieux. »
Entendant ces paroles, les disciples furent profondĂ©ment dĂ©concertĂ©s, et ils disaient : « Qui donc peut ĂȘtre sauvĂ© ? »
JĂ©sus posa sur eux son regard et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pour Dieu tout est possible. »
Alors Pierre prit la parole et dit à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre : quelle sera donc notre part ? »
JĂ©sus leur dĂ©clara : « Amen, je vous le dis : lors du renouvellement du monde, lorsque le Fils de l’homme siĂ©gera sur son trĂŽne de gloire, vous qui m’avez suivi, vous siĂ©gerez vous aussi sur douze trĂŽnes pour juger les douze tribus d’IsraĂ«l.
Et celui qui aura quittĂ©, Ă  cause de mon nom, des maisons, des frĂšres, des sƓurs, un pĂšre, une mĂšre, des enfants, ou une terre, recevra le centuple, et il aura en hĂ©ritage la vie Ă©ternelle.
Beaucoup de premiers seront derniers, beaucoup de derniers seront premiers. »
© AELF, Paris
L'esprit de propriété ou la pauvreté dans l'Esprit ?
N'ayez pas d'autre dĂ©sir que celui d'entrer seulement par amour du Christ dans le dĂ©tachement, le vide et la pauvretĂ© par rapport Ă  tout ce qui existe sur la terre. Vous n'Ă©prouverez pas d'autres besoins que ceux auxquels vous aurez ainsi soumis votre cƓur. Le pauvre en esprit (Mt 5,3) n'est jamais plus heureux que lorsqu'il se trouve dans l'indigence ; celui dont le cƓur ne dĂ©sire rien est toujours Ă  l'aise.
Les pauvres dans l'Esprit donnent avec une grande gĂ©nĂ©rositĂ© tout ce qu'ils possĂšdent. Leur plaisir est de savoir s'en passer en l'offrant par amour pour Dieu et pour le prochain (Mt 22,37s). (
) Non seulement les biens, les joies et les plaisirs de ce monde nous encombrent et nous retardent dans la voie vers Dieu, mais les joies et les consolations spirituelles sont elles-mĂȘmes un obstacle Ă  notre marche en avant si nous les recevons ou les recherchons avec un esprit de propriĂ©tĂ©.
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vincentdelaplage · 6 years ago
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"NOS REPAS SONT CHARMANTS ENCORE QUE MODESTES, GRÂCE À TON ART PROFOND D'ACCOMMODER LES RESTES." (VERLAINE)
MUSIQUE de Jean-Baptiste Lully (1632-1687) - « Buvons, chers amis, buvons... » https://youtu.be/MHIA4vptEqM Compositeur, musicien, danseur et chorégraphe, Jean Baptiste Lully a résolument marqué la musique de son temps. Tout son génie repose sur la fusion des traditions musicales italienne et française.
UN PEU DE LITTÉRATURE
Nos repas sont charmants encore que modestes, Grùce à ton art profond d'accommoder les restes Du rÎti d'hier ou de ce récent pot-au-feu En hachis et ragoûts comme on n'en trouve pas chez Dieu.
Le vin n'a pas ce nom, car à quoi sert la gloire ? Et puisqu'il est tiré, ne faut-il pas le boire ? Pour le pain, comme on n'en a pas toujours mangé, Qu'il nous semble excellent me semble un fait archijugé.
Le légume est pour presque rien, et le fromage : Nous en usons en rois dont ce serait l'usage. Quant aux fruits, leur primeur ça nous est bien égal, Pourvu qu'il y en ait dans ce festin vraiment frugal.
Mais le triomphe, au moins pour moi, c'est la salade : Comme elle en prend ! sans jamais se sentir malade, Plus forte en cela que dĂ©funt Tragaldabas, Et j'en bĂąfre de cƓur tant elle est belle en ces Ă©bats,
Et le café, qui pour ma part fort m'indiffÚre, Ce qu'elle l'aime, mes bons amis, quelle affaire ! Je m'en amuse et j'en jouis pour elle, vrai ! Et puis je sais si bien que la nuit j'en profiterai.
Je sais si bien que le sommeil fuira sa lÚvre Et ses yeux allumés encor d'un brin de fiÚvre Par la goutte de rhum bue en trinquant gaßment Avec moi, présage gentil d'un choc bien plus charmant.
Paul VERLAINE - Nos repas sont charmants -
À l'Ăąge de 22 ans, Paul Verlaine (1894-1896) paraĂźt son premier recueil de poĂ©sies, intitulĂ© "PoĂšmes saturniens". La fluiditĂ© du style Ă©merveille et on remarque indĂ©niablement l'influence baudelairienne, avec un langage imagĂ© et la prĂ©sence marquĂ©e de symboles. Durant les deux dĂ©cennies suivantes, Paul Verlaine publie ses oeuvres les plus connues, au nombre desquelles "La Bonne Chanson", "Romances sans paroles" ou encore "Jadis et naguĂšre".
PEINTURE de Philippe Mercier (1689-1760) - "UNE JEUNE FEMME PORTANT UN PLATEAU À THÉ"
C'est Ă  peine si l'on peut considĂ©rer Philippe Mercier comme un peintre français. NĂ© Ă  Berlin, il s'y forme auprĂšs d'Antoine Pesne, lequel, Français de naissance, a lui-mĂȘme fait presque toute sa carriĂšre en Allemagne. À une date incertaine (1711 selon les uns, 1716 pour d'autres), il se fixe Ă  Londres et y passera le restant de son existence. On assure qu'il aurait rencontrĂ© Watteau au cours du sĂ©jour que fit ce dernier dans la capitale anglaise, autour de 1720.
En tout cas, l'influence de Watteau fut dĂ©cisive pour Mercier ; il s'en fit le continuateur, sans en avoir Ă©tĂ© Ă  proprement parler l'Ă©lĂšve, et certaines Ɠuvres de Mercier ont pu passer pour des Watteau : tĂ©moin L'Escamoteur du Louvre, qui provient de la collection La Caze, oĂč il portait une attribution Ă  Watteau.
En fait, que ce soit dans ses portraits ou dans ses scĂšnes de genre, Mercier accentue le caractĂšre de marionnettes des personnages de Watteau et son art n'est pas sans parentĂ© avec celui de Pietro Longhi, sinon mĂȘme de Hogarth par son cĂŽtĂ© un tant soit peu caricatural. Mercier est mal reprĂ©sentĂ© dans les musĂ©es français ; c'est Ă  Londres qu'il faut aller l'Ă©tudier, Ă  la National Gallery et Ă  la National Portrait Gallery.
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lignes2frappe · 6 years ago
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15 PERSONNALITÉS IMPROBABLES QUI ÉCOUTENT DU RAP
Parait que le rap est la musique préférée des français...
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Qu’il est loin le temps oĂč pour Ă©couter du rap, et Ă  fortiori du rap hardcore, il fallait s’enorgueillir d’une certaine lĂ©gitimitĂ© (c'Ă©tait l'Ă©poque du  « real hip hop », des « faux », des « vrais », des « wacks »...). DĂ©sormais complĂštement dĂ©mocratisĂ©, le mouvement peut aujourd'hui se targuer sans rougir du titre de nouvelle variĂ©tĂ©.
Si subsistent de çà et lĂ  quelques rĂ©sistances chez certains intermïżœïżœdiaires (coucou les mĂ©dias mainstream), cĂŽtĂ© public toutes les digues ont sautĂ©. La preuve avec cette liste plutĂŽt surprenante de personnalitĂ©s aux profils aussi divers que variĂ©s.
Benjamin Biolay
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Collaborateur d’Orelsan, du 113 et d’Oxmo Puccino, fan de Dany SynthĂ©, du MinistĂšre Amer et de Nekfeu (dont il a Ă©coutĂ© l’album Cyborg environ « 127 fois »), co-auteur d‘un livre avec EkouĂ© du groupe La Rumeur pour la Fondation Jean JaurĂšs... Le chanteur rive gauche n’est jamais avare de compliments quand il s’agit de parler rap, qu’il considĂšre comme de la chanson française – il s’était d’ailleurs prononcĂ© contre le fait de classer le rap dans la catĂ©gorie musique urbaine aux Victoires de la Musique.
Pour lui Booba est « un putain de poĂšte », son morceau La Lettre lui donnant « l'impression de lire Dostoievski en prison ». En 2011, Biolay avait d’ailleurs empruntĂ© au Duc la rime « Toute la bande Ă  Sarko, j'la ferais bien tapiner / Au micro j'suis l'un des nĂ©gros les plus raffinĂ©s » pour son titre Dans Paris.
Éric Zemmour
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Connu pour avoir dĂ©clarĂ© que « le rap une sous-culture d'analphabĂštes » (puis avoir ajoutĂ© « Non mais vous avez entendu les paroles des rappeurs ? Ce n'est pas parce que ça se vend, que c'est du Rimbaud ») et avoir intentĂ© un procĂšs Ă  Youssoupha pour injure et diffamation (ce dernier l’avait traitĂ© de « con » en 2009 sur son morceau À force de le dire), Éric Zemmour n’en serait pas moins « amis » avec Doc GynĂ©co et Lord Kossity. C’est en tout cas ce qu’il avait affirmĂ© en 2006 dans feu l’émission Tout le monde en parle de Thierry Ardisson.
Depuis de l’eau a peut-ĂȘtre coulĂ© sous les ponts...
Joaquin Phoenix
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En 2008, celui qui avait interprété non sans brio le chanteur country Johnny cash dans le biopic Walk the Line trois ans plus tÎt annonce à la cantonade vouloir quitter définitivement le monde du cinéma pour se lancer dans une carriÚre de rappeur (?).
Deux longues annĂ©es plus tard qui l’ont vu entretemps prendre du bide, se laisser pousser la barbe, freestyler sans panache sur scĂšne et se battre dans les coulisses d'un concert, le pot aux roses est dĂ©voilĂ© : il s’agissait d’un canular (ou plutĂŽt d’une « performance artistique ») pour le faux documentaire I’m Still Here rĂ©alisĂ© par son beau-frĂšre Casey Affleck.
Manuel Ferrara
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MalgrĂ© son expatriation en terres californiennes, l’ambassadeur d'un certain glamour Ă  la française n’en a pas oubliĂ© ses origines, et notamment son adolescence passĂ©e dans le quatre-vingt-treize.
Amateur de l’ancienne Ă©cole, c’est un fan de Kery James, Busta Flex, Zoxea ou d’Assassin. En prime, il lui arrive de poster rĂ©guliĂšrement du son sur son compte Twitter. Preuve supplĂ©mentaire de son bon goĂ»t, il a dĂ©clarĂ© « ne pas pouvoir Ă©couter Skyrock ».
Fait de gloire de son CV trÚs bien achalandé, en 2003 il a tourné dans Snoop Dogg's Hustlaz: Diary of a Pimp le porno réalisé par Snoop Dogg.
Gwyneth Paltrow
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Proche du couple JayoncĂ©/ Beyonjay qu’elle considĂšre comme « ses meilleurs amis connus », l’actrice adepte du hip hop des annĂ©es 90 a Ă©tĂ© vue sur les plateaux tĂ©lĂ© en train d’imiter Drake ou Nicki Minaj, reprendre Straight Outta Compton des N.W.A., ou encore chanter live F* You en duo avec Cee-Lo Green.
Gouinette, ou la meuf qui a tout pour plaire si ce n’est qu’elle est mariĂ©e Ă  un rockeur, le chanteur du groupe Coldplay Chris Martin.
Les Princes Harry et Williams
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Quand en public Snoop Dogg vous donne du « my homeboys », héritiers à sang bleu ou pas héritiers à sang bleu, difficile de faire plus G que ça.
La rumeur court que lors de la cĂ©rĂ©monie de mariage de Williams, Harryzzle souhaitait ajouter un titre du Grand Chien Ă  la playlist royale. Dommage que cela ne se soit pas concrĂ©tisĂ©, s’eut Ă©tĂ© une belle occasion d’apprĂ©cier Pippa Middleton se dĂ©hancher sur Drop It Like It's Hot...
Charles Aznavour
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En 1999, le grand Charles Ă©tait samplĂ© Ă  la surprise gĂ©nĂ©rale par Dr. Dre sur son titre What's The Difference oĂč Ă©taient invitĂ©s Xzibit et Eminem.
Si l’histoire ne dit pas comment le docteur-producteur est tombĂ© sur la chanson Parce que tu me crois sorti en 1966, l’instru dont le rythme a Ă©tĂ© ralenti et Ă  laquelle ont Ă©tĂ© ajoutĂ©es quelques percussions sera ensuite rĂ©utilisĂ©e quatre ans plus tard sur le hit Breathe de Blu Cantrell featuring Sean Paul.
CĂŽtĂ© France, il a collaborĂ© en 2008 avec Kery James sur le morceau À l’ombre du show business qui clĂŽt son album Ă©ponyme, puis en 2010 avec le slameur Grand Corps Malade.
Plus gĂ©nĂ©ralement, lorsque le sujet est abordĂ© Aznavour ne manque pas une occasion de dire tout le bien qu’il pense du talent d’écriture des rappeurs.
Robert Downey Jr.
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Si Tony Stark porte un t-shirt Black Sabbath et Ă©coute Ă  fond le Shoot to Thrill d’AC/DC dans son casque de fer dans le premier film des Avengers, IRL son interprĂšte n’en apprĂ©cie pas moins le Wu Tang Clan.
Outre cette vidĂ©o d’un karaokĂ© oĂč il interprĂšte non sans ferveur le couplet de Reakwon sur le titre Guillotine (Swordz), il a usĂ© de son influence pour que Ghostface Killah, autre Tony Starks cĂ©lĂšbre, apparaisse dans le premier Iron Man. La scĂšne sera malheureusement coupĂ©e au montage.
Alain Chabat
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L’ex-Nuls a co-rĂ©alisĂ© avec Sear (Get Busy) le documentaire culte Authentiques – Un an avec le SuprĂȘme qui suivait camĂ©ra Ă  l’épaule un an durant NTM entre 1998 et 1999.
En 2002, c’est lui qui en tant que rĂ©alisateur d’AstĂ©rix et ObĂ©lix : Mission ClĂ©opĂątre propose Ă  Jamel Debbouze d’interprĂ©ter la chanson finale façon « Will Smith dans Men In Black ou Wild Wild West ». Les deux hommes tentent alors l’impossible en contactant Snoop Dogg. Miracle, poussĂ© par ses enfants grands lecteurs de l'Ɠuvre d’Albert Uderzo et RenĂ© Goscinny, il accepte.
« Djay-haye-em-hi-hell » part alors enregistrer pendant dix jours Ă  Los Angeles le titre Mission Cleopatra qui tournera en boucle sur les ondes et finira certifiĂ© disque d’or.
Michael Phelps
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Sportif le plus mĂ©daillĂ© de l'histoire des Jeux Olympiques avec 28 breloques au compteur, pour se motiver avant chacune de ses courses l'AmĂ©ricain se passait Ă  fond dans les oreilles I’m Me de Lil Wayne et Go Getta la collaboration entre Young Jeezy et R. Kelly.
Bien qu'il sache Ă  peine nager, flattĂ©, le Snowman n’en a pas moins qualifiĂ© le champion de « Young Jeezy du monde de la natation ».
Marion Maréchal Le Pen
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La derniĂšre fois que le nom de l’ex dĂ©putĂ©e Front National (et accessoirement fantasme numĂ©ro un de pas mal de lascars) a Ă©tĂ© associĂ© au rap, ce fut lors de l'annulation du concert de Black M prĂ©vu Ă  Verdun Ă  l’occasion des commĂ©morations du centenaire de la PremiĂšre guerre mondiale. Des plus virulentes Ă  son encontre, la petite fille de son grand-pĂšre avait Ă  l’occasion pris la tĂȘte du mouvement de contestation.
Étonnamment, un an auparavant elle avait confiĂ© dans un entretien au trimestriel Charles, non seulement exĂ©crer le « rock identitaire », mais « Ă©couter du rap et Skyrock (sic) ».
Extrait : « Il y a un rappeur que j'aime bien, mĂȘme si je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'il dit sur le fond, mais je trouve qu'il a un talent d'Ă©criture, c'est Youssoupha. J'aime beaucoup Sexion d'Assaut et MaĂźtre Gims aussi. »
RĂ©ponse ci-dessous de l’intĂ©ressĂ© : 
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Joe Pesci
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Inoubliable mafieux de bande dessinée dans les Casino et Goodfellas de Martin Scorsese, Joe Pesci a débuté sa carriÚre, non pas comme acteur, mais comme musicien.
Guitariste dans les années 60 du groupe Joey Dee & The Starliters, il sera ensuite remplacé par un tout jeune Jimi Hendrix. Pas découragé pour autant il sort en 1968 Little Joe Sure Can Sing!, un album de tubes pop enregistré sous le nom de Joe Ritchie.
Trente ans plus tard aprĂšs quelques Arme Fatale et Maman, j'ai ratĂ© l'avion, comme une revanche sur la vie, il remet le couvert avec le trĂšs gĂȘnant Wiseguy. Un morceau « rap » dont il reste trĂšs difficile de distinguer ce qui relĂšve de l’ironie la plus totale ou du premier degrĂ©.
Nathalie Portman
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Non seulement la dĂ©licieuse Nathalie aime le rap, mais elle l’aime dirty et pas qu’un peu : « Really, really obscene hip-hop. I love it so much ». Apparemment, le trĂšs salace Wait (The Whisper Song) des Ying Yang Twins la fait autant rire qu’il lui donne envie de danser.
Dans un autre registre, les Roots ont Ă©galement ses faveurs.
Notez qu’elle s’est essayĂ©e derriĂšre le micro sur un ton parodique dans le Saturday Night Live, enjoignant « tous les kids qui l’admirent Ă  lui s*cer la b*te ».
Charmant Nat'.
Patrick Bruel
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Entre Patrick et le hashipĂ©hashopĂ©, c’est une vielle histoire.
Il y a bien sĂ»r la photo ci-dessus avec Shawn C. qui n’aurait pas dĂ©mĂ©ritĂ© en cover de mixtape, le selfie pris avec Tyler, The Creator en pleine Ă©dition 2019 de Roland-Garros, ou encore, la mĂȘme annĂ©e, son camĂ©o en barman dans CĂŽte Ouest des trois galopins de 47Ter.
Il y aussi eu, et c’est moins glorieux, sa tentative de break dance dans le clip Tout recommencer, ainsi que son tristement cĂ©lĂšbre duo avec La Fouine en 2012, Maux d’Enfants – plutĂŽt marcher pieds nus sur des Lego en buvant du Destop que de le rĂ©Ă©couter.
Sinon, la production de ces derniers albums est assurĂ©e par un certain Pascal Boniani Koeu, alias Skalp (Raï’n b fever, Willy Denzey, Team BS
).
Eugénie Bastié
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La pasionaria catho/facho aux yeux azurs (dixit ceux qui ne pensent pas comme elle) conclut son premier essai Adieu mademoiselle, la défaite des femmes publié en 2016 en citant le célÚbre « Mademoiselle, c'est pour ton cul ta chatte qu'on t'aime » extrait du Abracadabra de Booba.
Une rĂ©fĂ©rence qui ne tombe pas du ciel, EugĂ©nie admettant tranquillement Ă©couter l’Ourson Ă  ses heures perdues.
Question promo, permettons-nous donc de lui suggĂ©rer de passer la seconde pour son prochain bouquin en tentant le camĂ©o tout en twerk dans un futur clip de l’exilĂ© floridien.
Jean-Pierre Bacri
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Capable de citer sans sourciller Talib Kweli, Ludacris ou le Wu Tang Clan, l’acteur-scĂ©nariste voue une passion sincĂšre au rap amĂ©ricain, avec en premier lieu toute la vague G-funk du dĂ©but des annĂ©es 90 – voir cet entretien fleuve oĂč il parle longuement (et en bien) de sa passion.
La nouvelle Ă©cole le sĂ©duit un peu moins, notamment depuis qu’elle a Ă©tĂ© « infectĂ©e par le r&b qui est une sorte de soupe hyper miĂšvre ».
À l’occasion, il suggĂšre Ă  son ex-compagne AgnĂšs Jaoui d’inclure l’un des titres de sa playlist dans un de ses films ou dĂ©fie Nekfeu en blind test dans C Ă  vous.
Article publiĂ© dans une premiĂšre version le 27 juin 2013 sur LignesdeFrappe.com avant d’ĂȘtre mis Ă  jour le 10 dĂ©cembre 2017 sur Booska-p.com.
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gloireetpotaufeu · 4 months ago
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Today in character's concept : Basim !
Basim (They/Them) is Platanus Orc and the "frontier" guard of Marmiton. They're Basam's twin !
They're an idiot and if you talk to them you'll automaticaly become a bro, that's the rule.
Actually a descent fighter but please don't be mean, or they will cry.
(concept art done by @lapaduza)
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FR
Aujourd'hui dans notre petit coin concept : Basim !
Basim (iel) est un‱e Orc Platane et un‱e garde "frontiùre" de Marmiton. Iel et Basam sont jumeaux !
Iel est un‱e idiot‱e et si vous lui parlez vous deviendrez automatiquement un bro, that's the rule.
Bien qu'iel soit en rĂ©alitĂ© un‱e combattant‱e correct‱e ne soyez pas mĂ©chants... ou iel va dĂ©finitivement pleurer.
(concept art par @lapaduza)
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kanalattaque · 4 years ago
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Je n’aime pas les titres, tu le savais?
Bonjour Ă  toi qui suit ce tumblr !  Tout d’abord un grand merci de t’ĂȘtre abonnĂ©.e et de liker mes crĂ©as. Saches que cela me fait vraiment trĂšs chaud au coeur <3 Tu l’as remarquĂ©, depuis que j’ai postĂ© mes anciennes crĂ©as, mon rythme de post est plus lent. Cela s’explique par plusieurs choses : la premiĂšre est qu’un petit ĂȘtre va bientĂŽt arriver dans ma vie. Du coup, pas mal de prĂ©paration pour pouvoir accueillir petit bout. La seconde est que je travaille activement sur l’aspect design et codage d’un projet menĂ© par Zombi et Torben, dont tu trouveras le lien PRD ci-dessous. J’essaye d’y consacrer pas mal de temps, tant que j’en ai encore pour ne pas les retarder. À cĂŽtĂ© de cela, j’essaye de me mettre Ă  jour dans mes rps. Piouuf, mine de rien, cela remplie pas mal mes journĂ©es ! Pour autant, je ne t'oublie pas ! Je veux m'en tenir Ă  au moins un post de nouvelles crĂ©as par semaine, voir deux si mon rythme me le permet. J'ai pas mal de choses Ă  te montrer, mais pour cela, je dois les finaliser avant :D Sur ces belles paroles je te laisse en compagnie - donc - du projet sur lequel je travaille ! N'hĂ©site pas Ă  venir nous donner ton avis et pourquoi pas le rejoindre ^^ Des bisous !
Kanala
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Les DĂ©icides Il fait froid, dans la demeure Ă  flanc de montagne. Le vieil homme est dans son siĂšge, entourĂ© comme toujours de ses deux grands chiens de traĂźneaux, si semblables Ă  des loups. Le jeune, lui, tient un long paquet dans ses mains, de plus de deux mĂštres. Il peine visiblement Ă  Ă©viter tous les objets et piles de livres qui se sont entassĂ©s au fil des annĂ©es, dans ce repaire de connaissance et de reliques d’un lointain passĂ©. Le jeune homme, un aventurier, n’est pas Ă©tonnĂ© de tout ce trĂ©sor d’Histoire qui s’étale sous ses yeux. Il connaĂźt son commanditaire. Il l’a rencontrĂ© dix ans plus tĂŽt, et lui a depuis ramenĂ© quantitĂ© d’objets chargĂ©s de la mĂ©moire d’un peuple et d’une religion, qui ne font plus aujourd’hui que le bonheur de quelques fous Ă©garĂ©s dans les bois, qui se rĂ©clament des anciens dieux paĂŻens tout en vivant dans la plus complĂšte modernitĂ© une fois rentrĂ©s chez eux. Le vieux sert un vieil alcool, antĂ©rieur Ă  leur naissance Ă  tous les deux, d’une bouteille qu’il prĂ©sente comme rĂ©cupĂ©rĂ©e dans la fouille d’une frĂ©gate suĂšdoise, deux siĂšcles plus tĂŽt. Le genre de millĂ©sime, conservĂ© dans des coffres hermĂ©tiques, vieillit sans air ni lumiĂšre, sauvegardĂ© de la pression des ocĂ©ans. Rare, et extrĂȘmement coĂ»teux. Ils trinquent. L’aventurier n’est pas peu fier. Il a enfin mis la main sur l’objet rĂ©clamĂ© par son commanditaire. Et le vieil homme, alors, de rappeler Ă  nouveau son histoire. La mythique lance Gungnir. Les guerres contre Jotunheim, contre les crĂ©atures des lĂ©gendes. Symbole de la royautĂ© du PĂšre des Dieux. Il rappelle les contes anciens de l’Edda de Snorri, et le jour oĂč le vieux Dieu devra chevaucher lance Ă  la main pour combattre les GĂ©ants. La discussion s’éternise. Ils Ă©changent des anecdotes. Le vieillard l’interroge. Comment a-t-il rĂ©ussi Ă  retrouver la Lance du dieu Odin ? L’aventurier s’épanche en dĂ©tails. Il raconte sa quĂȘte de plusieurs annĂ©es au rythme des pays traversĂ©s ; de toute la Scandinavie au Nouveau-Monde, en passant par la Russie. Les pots-de-vin, les collectionneurs et trafiquants rencontrĂ©s. Jusqu’au croquis dĂ©taillĂ© de l’objet, qu’il sort de sa poche, tĂąchĂ© de sang. Son contact dans un marchĂ© d’art frauduleux Ă  Singapour, assassinĂ© sous ses yeux. L’aventurier dit presque tout, passe les dĂ©tails sordides, et la rĂ©vĂ©lation bĂ©ante qui s’imposait peu Ă  peu en lui. Les dieux existent. Ils continuent depuis des millĂ©naires Ă  fouler le monde des hommes. D’autres naissent. Certains meurent. D’autres rĂ©apparaissent. Il ressasse toutes ses dĂ©couvertes, alors que le collectionneur se relĂšve et fait sortir ses chiens-loups, qui partent en courant dans la nuit pour se dĂ©gourdir. Le vieil homme Ă©voque un temps de passion et de gloire, de mythes et de lĂ©gendes qui prenaient vie. Il fait face au feu. Sa voix s’éraille Ă  mesure de son rĂ©cit. Quand il se retourne enfin pour faire face Ă  son invitĂ©, il se fige. Son verre tombe, se brise sur le tapis et ravive les flammes de la cheminĂ©e quand des gouttelettes d’alcool l’éclaboussent. Une bulle de sang Ă©clate au coin des lĂšvres du vieil homme, et macule sa longue barbe blanche. Il regarde l’aventurier sans comprendre. « Avant de l’avoir trouvĂ©e, j’avais compris. Que tout ce que vous me racontiez depuis des annĂ©es n’était ni du folklore, ni les divagations d’un vieux fou. J’en ai rencontrĂ© d’autres, des comme vous. J’ai aussi compris que tant que vous seriez lĂ , vous et tous les autres, l’Homme ne serait jamais libre. » Il repousse de la hampe de lance le corps de sa victime, qui s’effondre au sol et rĂąle sa douleur et sa faiblesse, son sang divin qui souille son parquet massif et son tapis d’orient. « J’ai compris qu’il n’y avait qu’une seule chose qui pouvait vous tuer. Vos propres armes, Ă  tous. Heureusement que l’Histoire s’est chargĂ©e d’en disperser une bonne partie
 » L’homme reste debout face Ă  sa victime, dont la tĂȘte dodeline sur le cĂŽtĂ© avant que son regard ne se fige dans un dernier soupir. L’aventurier entend des hurlements de bĂȘtes, dehors. De loups. De par le monde, la dĂ©flagration psychique de la mort d’un des plus vieux reprĂ©sentants des divinitĂ©s cĂ©lestes, nĂ©es de la Foi des Hommes, rĂ©veille tous les Immortels d’un bond. Ils Ă©touffent, ils halĂštent. C’est la premiĂšre fois qu’ils sentent le souffle de la Seule Vraie Mort sur leur nuque, si proche qu’ils peuvent le sentir comme s’il s’agissait enfin de leur propre destin. Il trace avec le sang du vieux Voyageur des inscriptions sur le mur, des inscriptions runiques, dĂ©chiffrables de bien peu. A destination des amis, des enfants, et mĂȘme des ennemis du vieil homme. Ils sont lĂ©gions, au fil des millĂ©naires. BientĂŽt, tous auront la certitude de ce qu’il vient de se passer. « Adieu, Odin, ce fut un plaisir de travailler pour vous, mais l’Age des Dieux touche Ă  sa fin, et l’HumanitĂ© va se libĂ©rer. » L’homme se dĂ©tourne, monte vite dans son 4x4 avant que les chiens du vieux ne l’assaillent, et fuit dans la nuit. Au petit matin, le fils du Vieil Homme dĂ©couvrira le corps, et les inscriptions. Nous venons pour vous. La LibertĂ© ou la Mort.
# TrÚs librement inspiré des mythologies historiques, de séries et de films divers et variés. # Ouverture prévue pour l'Automne. # Forum sombre et mature. # Zone de jeu en Europe, possibilité d'importer d'autres panthéons (voyage, exil etc). Les deux zones principales de jeu seront "neutres", à savoir Paris et Istanbul, mais les autres pays et zones d'origine des panthéons seront jouables en sous catégories :) # SystÚme de pouvoirs et de réputation. # Plusieurs groupes disponibles; dieux, demi-dieux, créatures, humains. # SystÚme de missions dynamiques et d'intégration à l'histoire.
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Zombie-Wan Kenobi fondatrice & Torben fondateur
Salut Ă  tous! Zombi et Torben sont de retour pour vous proposer un nouveau forum. Deus Ex Hominum racontera l'Ă©popĂ©e des dieux, anciens et nouveaux, qui s'Ă©charpent depuis des millĂ©naires pour la conquĂȘte de l'Ăąme humaine et la quĂȘte de puissance. S'y cĂŽtoieront les plus anciennes divinitĂ©s, des greco-romains aux exilĂ©s mĂ©sopotamiens, en passant par les nordiques, les celtes, les slaves... Et bien d'autres encore. On retrouvera aussi les reprĂ©sentants des grands panthĂ©ons monothĂ©istes, anges et dĂ©mons notamment. Sans parler Ă©videmment des dieux de la modernitĂ©, Technologie et autre MĂ©dia. Les humains ne seront pas en reste, entre athĂ©es, fidĂšles et mĂȘme les premiers dĂ©icides, membres d'une organisation secrĂšte visant Ă  libĂ©rer le destin de l'Homme en le dĂ©barrassant de ses croyances. Le tout aura pour cadre de jeu principal l'Europe, mais il sera possible d'importer d'autres panthĂ©ons, on est dans une Ă©poque mondialisĂ©e aprĂšs tout... Pour corser le jeu, on lancera comme sur nos autres forums des trames de narration et dĂ©pendront intĂ©gralement de ce qu'en feront nos joueurs. Le forum ne sera pas seulement sombre et mature, mais bien totalement Ă©volutif ! On est encore en train de bosser sur le systĂšme de pouvoir, de rĂ©putation, d'artefacts... Pour vous donner un maximum de drama en jeu, de perspectives d'Ă©volution Ă©galement !
LIEN VERS LE PROJET
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lesetudiantsdumardisoir · 5 years ago
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Martinescu - une nouvelle exclusive de Jack Vérité
DerriĂšre l'Ă©glise pour me frotter contre les poteaux de l'installation oĂč les pompiers font sĂ©cher les tuyaux d'incendie. N'importe oĂč. Dans les cabinets. Plusieurs fois par jour. Et la nuit sous les draps, Ă  l'abri d'ĂȘtre vu.
A l'école dans le bûcher pendant la leçon de gymnastique avec la maßtresse. Lors d'un monté de corde. D'un grimpé de corde lisse. Le frottement de la corde entre les cuisses me provoque un violent frisson puis des tremblements et je manque tomber en lùchant prise. Je continue de grimper en m'enroulant de plaisir autour de la corde. La premiÚre fois rien n'est venu. Puis une autre fois, comme une grande envie d'uriner, épaisse et gluante.
***
Et le gĂ©nĂ©ral Martinescu qui me revient en boomerang pendant que nous entonnons "Au ciel, au ciel, au ciel, j'irai la voir un jour..", ce jaillissement de bruits d'avions dans les oreilles alors que je devrais ĂȘtre tout entier dans la main et dans la crainte de Dieu. Je traverse le choeur Ă  grandes pĂ©dalĂ©es et en costume de communiant, mon brassard au vent, je rejoins Martinesu. Le vol 329 un bimoteur dans la tourmente attendre panne radio on ne sait pas contact perdu allo allo ne rĂ©pond plus. Au ciel au ciel au ciel j'irai la voir un jour. S'est Ă©crasĂ© abattu des morts le feu embrasĂ© perdu Martinescu serait le gĂ©nĂ©ral Martinescu le PrĂ©sident Martinescu serait..Ne rĂ©pond plus.
Dieu me reprend, me ramĂšne les pieds sur terre et je rentre dans le rang dans le chant..
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..adorons les tous". Confirmé perte considérable ici Radio Bodgornu le vol 329 Horizonte-Fondarino s'est écrasé dans la province quel nom lui donner à cette province à proximité du fleuve un gros ruisseau barré d'un moulin celui de Cordin en fin d'aprÚs midi alors qu'il faisait des manoeuvres d'approche s'est écrasé en bout de piste le Président Martinescu serait aux derniÚres nouvelles ne serait que légÚrement blessé des entrailles de l'appareil.
....le vrai pain des anges".
***
Je pars dans un Ă©clat de rire qui m'envoie au firmament.
.. en sang un miracle un vrai miracle miraculeux des entrailles de l'appareil Ă  la morgue de Fondarino. Ca y est, te v'lĂ  bonne, et pour ta communion. Fait un tampon de son mouchoir serre serre fort les cuisses. Te v'lĂ  bonne. Mettre une autre culotte propre celle-lĂ  la mettre dans sa poche l'autre la sale ensanglantĂ©e conduit Ă  l'hĂŽpital de Fondarino des dĂ©bris calcinĂ©s de l'appareil des corps calcinĂ©s une ligne aĂ©rienne qui relie la capitale autour de l'Ă©glise oĂč je pĂ©dale comme un dĂ©ratĂ© la capitale Horizonte Ă  la province de Cordinu Claude et AndrĂ© qui habitent dans la ferme Ă  cĂŽtĂ© du moulin plus jeunes que moi de quelques annĂ©es le fleuve un port en eau profonde. Te v'lĂ  bonne, et pour ta communion !
Pierre, Pierre ! Dieu te voit !
Et je m'Ă©crase parmi les autres communiants.
Nous avons les yeux absorbés par un si grand mystÚre. Nous buvons chaque parole qui nous tombe dans les oreilles, enivrés par les fumées d'encens dispersées à chaque balancement de l'encensoir..
***
.. le corps du Christ, amen. Des avions de chasse, des Fouga Magister ont mitraillé ce matin à l'aube en violation de l'espace aérien.. Le corps du Christ, amen. Représailles.. en représailles. Radio Bodgornu confirme que le Président Martinescu a miraculeusement.. Le corps du Christ, amen.. a été retiré légÚrement blessé mais commotionné des entrailles de l'appareil et conduit à l'hÎpital de Fondarino.. Le corps du Christ, amen.. Des bombes de cinq cents kilos en représailles la capitale du Gréziroc voisin se sont abattues sur les quartiers résidentiels l'oncle Jules sur la gare en pleine nuit à deux cents mÚtres de sa maison qui a été soufflée faisant de nombreux morts le Président Gospodan a aussitÎt décrété l'état d'urgence et mis en  alerte l'armée aux frontiÚres et de son cÎté le Président Alexiu Martinescu fortement commotionné.. amen, le corps du Christ..
Sang, sang, sang, Sanctus sanctus sanctus.. le Ciel et la Terre sont remplis de ta gloire comme on remplit un seau Ă  la pompe communale, Sang est ton nom..
***
J'ai reçu le corps du Christ le vrai pain des anges.... Le vol 329 qui s'est écrasé cet aprÚs midi aurait été victime d'un attentat commandité par des extrémistes venus du Gréziroc voisin..la guerre serait imminente des divisions dix divisions blindées est sorti de l'hÎpital en fin de soirée et a aussitÎt regagné la capitale Horizonte pour prendre en main les affaires militaires le général Martinescu Président de la république du impossible de lui trouver un nom la Républiquedu... Ca fond délicieusement. Un vrai miracle. Avec des aiguilles lumineuses et une trotteuse qui égrÚne les secondes j'ai faim le corps du Christ en transit dans un estomac, qui s'est en travers de mon estomac..
***
..la guerre, de petits bonhommes de quatre à cinq centimÚtres de hauteur pour faire vrai avec du sang et de la souffrance. Les enfants de Xavier Le Motheux passent les grandes vacances avec leurs parents dans leur maison de Saint-Lauzun distante d'une centaine de mÚtres de la nÎtre. Deux garçons, Bernard qui a mon ùge et qui crie des obscénités à longueur de journée, Alain, qu'on appelle "La chouette", son cadet de deux ans, qui dit "ça fait souffrir" quand il sectionne des vers de terre avec une scie à métaux. Je me demande si un jour nous n'avons pas coupé en deux une souris encore un peu vivante.. alors, la commotion de Martinescu, c'est du pipeau !
Des fois c'est presque la guerre quand avec les Goron, le Pierrot Chenoir et le Michel Leproust on se balance des morceaux d'ardoise, celles qui sont tombĂ©es du clocher quand il a Ă©tĂ© foudroyĂ© et dĂ©couronnĂ©. Et des morceaux d'ardoise ça fusent quand ça t'arrive dans la gueule que t'as intĂ©rĂȘt Ă  te rencogner.. Un jour il a fallu conduire Ă  la clinique du docteur NĂ©mĂ©djiĂ© Ă  Ceton le RenĂ© Goron qui s'Ă©tait enquillĂ© avec mon petit vĂ©lo rouge dans un encadrement de porte en faisant la course avec un grand. Et une autre fois un type avec une moto la tĂȘte nue sans casque mĂȘme en cuir avec des lunettes de soudeur fracture de crĂąne et bzoom chez NĂ©mĂ©djiĂ©...
... alors, des petits bonhommes de quatre Ă  cinq centimĂštres des soldats mais aussi des mĂ©decins des chirurgiens des infirmiĂšres avec des piqĂ»res et des transfusions et la mĂȘme mort que pour les grands mais en petit avec le mĂȘme rĂ©sultat la mort Ă  bout de sang en bouillie parfois, coupĂ©s en deux par des obus. TrĂ©panĂ©s du haut en bas. Des monuments aux morts, il en faudra aussi comme celui qui est dans le cimetiĂšre, un vrai grand qu'on fleurit au 11 novembre avec nos petits bouquets d'enfants..
Traverser le temps... de petits bonhommes qui donnent la vie à d'autres petits hommes, un mystÚre. Quelqu'un leur donne la vie et ils la transmettent à leur tour.. il faut aussi fabriquer des petits pots et des couches pour les bébés des petits hommes et puis tout le reste des jeans des chaussures des pulls tout ça. Faire naßtre de petits hommes comme des mécaniques, de petites mécaniques...
...Et papa (le PĂšre) qui prĂ©side le repas de communion, qui a ramenĂ© son casque de la guerre. Un impact de balle s'est logĂ© au niveau de la tempe gauche, un enfoncement creusĂ© dans l'Ă©paisseur du mĂ©tal. La balle s'est arrĂȘtĂ©e lĂ , ralentie dans sa course Ă  deux doigts de la mort. Papa (le PĂšre) Ă©tait revenu sans rien d'autre qu'une cicatrice.
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christophe76460 · 1 year ago
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🔮 LE MONDE ATTEND AVEC UN ARDENT DÉSIR LA RÉVÉLATION DES FILS ET FILLES DE DIEU
I. INTRODUCTION GÉNÉRALE
Il était une fois un vieux roi qui tomba malade, aprÚs que ses ennemis eurent accroché un pot noir à un arbre qui se trouvait non loin derriÚre son palace.
Plusieurs personnes tentÚrent de briser ou de retirer le pot, afin qu'il pût recouvrer la santé, mais c'était en vain. Le roi commença à mourir à petit feu. Avant sa mort, il convoqua tous ses collaborateurs et dit: Celui parmi mes 4 fils qui reussira à briser le pot noir sera fait roi quand je mourrai.
Tous les fils du roi, à l'exception du benjamin qui n'avait que juste 8 ans, commencÚrent à s'entraßner et à bùtir leurs muscles, espérant de cette maniÚre acquérir la force pour briser le pot noir.
Le petit garçon de 8 ans alla un jour à l'église. On lui donna des enseignements sur Jésus Christ et il décida de donner sa vie à Jésus ce jour-là . La semaine qui suivit, on lui donna des enseignements sur les paroles de Jésus décrits en Matthieu 21:21, qui lui disait que s'il avait la foi, il pourrait ordonner à la montagne de s'Îter de là, et elle lui obéirait.
L'enfant commença à penser à ce qui lui fut enseigné. Il se posait la question : Si j'ordonne au pot noir de se briser, dans le nom de Jésus, m'obéira-t-il? Il se rappela ensuite, que si sa foi devait se mettre à l'oeuvre, il ne devait en aucun cas, douter de la puissance de Jésus.
Le roi mourut plus tard. Tous ses enfants se préparÚrent à briser le pot démoniaque. Les trois enfants adultes paraissaient tellement puissants que les gens pensaient qu'ils briseraient le pot noir.
Le premier enfant prit un grand marteau, frappa le pot à plusieurs reprises, mais il ne pût le briser, jusqu'à ce qu'il s'épuisa.
Le second enfant essaya de briser le pot avec un grand gourdin. Bien sûr que ce n'était pas un pot ordinaire. Ainsi le second et le troisiÚme enfant ne réussirent pas à briser le pot noir.
Quand le tour du plus jeune fils qui n'avait que 8 ans arriva, tout le monde se mit Ă  rire et Ă  se moquer de lui. Il ne les Ă©couta pas. Il s'agenouilla et pria: je ne suis qu'un enfant mais tu es mon PĂšre et mon Seigneur. Je veux que tu prouves Ă  ces gens que tu es RÉEL et que TOUT POUVOIR t'appartient.
Il se releva aprĂšs avoir fini de prier et prit un petit bĂąton sec qui n'Ă©tait mĂȘme pas suffisamment dur pour corriger des enfants turbulents Ă  l'Ă©cole. Ce qui amena la foule Ă  se moquer davantage de lui.
Il frappa trois fois le pot noir qui se brisa en mille morceaux. Tout la foule s'Ă©cria, dans la totale et grande surprise.
Le jeune garçon de 8 ans fut fait roi et le peuple dĂ©cida de suivre JÉSUS CHRIST, car il prouva Ă  travers cet enfant de 8 ans qu'il est le SEIGNEUR de tous.
Il y'a trois leçons à tirer de ce récit, à savoir :
=> La foi en JĂ©sus Christ ne trahit jamais
(HĂ©breux 11:1-40)
=> Dieu peut vous utiliser pour faire ce que beaucoup ne peuvent pas faire (1Jean 4:4).
=> Parfois, vous avez besoin d'ĂȘtre seul avec Dieu avant de pouvoir exercer votre foi. (2 Corinthiens 3:14-18).
II- LE MONDE EN DÉTRESSE :
Le Monde cherche un REPÈRE, le Monde cherche une RÉFÉRENCE, le Monde cherche une INDICATION, car le Monde dans lequel nous sommes tend vers sa DESTRUCTION.
Comme une personne agonisante sur son lit de mort, tendant sa main pour s'accrocher à la vie, le Monde cherche par qui la solution peut venir. La solution ne pourra venir que par ceux qui ont la RÉVÉLATION, c'est-à-dire les Fils et Filles de Dieu.
La gloire de Dieu, c'est de cacher les choses ; la gloire des rois, c'est de les songer, c'est de les révéler, c'est de les faire connaßtre. (Proverbes 25:2).
En cette fin des temps, le Dieu Vivant met EXPRESSÉMENT la clĂ© de la SOLUTION aux problĂšmes du Monde dans les mains des Fils et Filles de Dieu.
Les Fils et les Filles de Dieu ont en effet reçu, par DÉLÉGATION, un POUVOIR, de la part de celui-lĂ  mĂȘme qui avait dit : Tout POUVOIR m'a Ă©tĂ© donnĂ© dans le ciel et sur la terre , (Matthieu 28: 18), Ă  savoir le Fils du Dieu Vivant, le Seigneur JĂ©sus Christ de Nazareth.
À cet effet, tout ce qu'ils DÉBLOQUERONT sur la terre sera DÉBLOQUÉ dans le ciel, et tout ce qu'ils BLOQUERONT sur la terre sera BLOQUÉ dans le ciel (Matthieu 16:19), car les CLÉS du Royaume des cieux leur ont Ă©tĂ© donnĂ©es.
Rappelez-vous, le Seigneur l'avait déjà fait :
a) Du temps de Joseph en Égypte : Pendant la crise de famine qui avait secouĂ© trĂšs durement ce Pays. (GenĂšs41:55-57).
b) Du temps de MoĂŻse : Pour libĂ©rer son Peuple martyrisĂ© et rĂ©duit en esclavage par Pharaon en Égypte (Exode 3:7-10).
c) Du temps de Gédéon, en Israël : Pour sauver la Nation de la main de Madian, (Juges 6:1-14).
d) Du temps d'Esther Ă  Babylone : Pour sauver la race juive d'une extermination (Esther 7:3-4).
e) Du temps d'ÉlisĂ©e en Samarie : Pour sauver la Samarie assiĂ©gĂ©e et affamĂ©e par l'ennemi. (2Rois 6:24-33; 2 Rois 7:1 20).
En outre, le Seigneur met dans les mains des Fils et Filles de Dieu, la Clé de la Science qui permet d'accéder au Ciel, par son Fils Jésus Christ, nom en dehors duquel il n'y a de Salut. En effet à ces derniers, il leur a été ordonné :
1) de PrĂȘcher le Royaume de Dieu et sa Justice, (Marc 16:15-16)
2) de Guérir les Malades et de Prendre Soin des Nécessiteux (Luc9:2, Luc 9:12- 17).
3) d'Enseigner aux Disciples Ă  garder les Commandements du Seigneur JĂ©sus Christ, jusqu'Ă  son retour. (Matthieu28:20).
Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le PĂšre seul. (Matthieu 24:36).
III- DES BRUITS DE BOTTES SE FONT ENTENDRE: ILS ARRIVENT LES COMMANDOS DE DIEU.
Sur une montagne nue dressez une banniĂšre, Ă©levez la voix vers eux, faites des signes avec la main, et qu'ils franchissent les portes des tyrans!
J'ai donné des ordres à ma Sainte Milice, j'ai appelé les héros de ma colÚre, ceux qui se réjouissent de ma grandeur.
On entend une rumeur sur les montagnes, comme celle d'un peuple nombreux ; on entend un tumulte de royaumes, de nations rassemblĂ©es : l'Éternel des ArmĂ©es passe en revue l'ArmĂ©e qui va combattre.
==== Esaie 13:2-4 ====
Voici, dit le Seigneur, je suis en train de prĂ©parer une ARMÉE SAINTE. Ils feront de puissants EXPLOITS en mon nom et dĂ©truiront vos hauts-lieux. C'est une armĂ©e d'hommes et de femmes SAINTS, de jeunes hommes et de jeunes femmes, de garçons et de filles.
Ils ont Ă©tĂ© OINTS pour annoncer un ÉVANGILE AUTHENTIQUE, pour imposer la main aux MALADES, pour amener le pĂ©cheur Ă  la REPENTANCE.
C'est une ARMÉE de manƓuvres, de femmes de mĂ©nage, d'hommes cĂ©libataires, de femmes cĂ©libataires, de lycĂ©ens, etc .
Ce sont des personnes ordinaires, puisque trÚs peu de personnes NOBLES ont répondu à mon APPEL. Ce sont des gens qui, dans le passé, ont été mal compris ou maltraités, abusés ou rejetés. Mais je les ai bénis d'une ferveur d'esprit et de sainteté.
Ils commenceront Ă  accomplir ma prophĂ©tie, et Ă  faire ma volontĂ©. Je marcherai en eux, parlerai en eux, et travaillerai en eux. Ce sont ceux qui se sont tournĂ©s vers moi de tout leur cƓur, de toute leur Ăąme, tout leur esprit et de toutes leurs forces.
Cette armĂ©e RÉVEILLERA et RAMÈNERA beaucoup Ă  la justice et Ă  la puretĂ© d'esprit. BIENTÔT je me lĂšverai sur eux, et je choisirai pour mon ARMÉE ceux-lĂ  que je dĂ©sire.
Je les rechercherai dans les villes et dans les villages. Beaucoup seront Ă©tonnĂ©s de ceux que j'aurai choisis. Vous les verrez Ă  travers tout le Pays, en train de faire des EXPLOITS en mon nom. Regardez et contemplez ma puissance Ă  l'Ɠuvre.
IV- EXEMPLE D'INSTRUMENTS DE DIEU DANS LA BIBLE :
1) L'EXEMPLE D'ÉLIE :
Dans une IsraĂ«l qui avait sombrĂ© dans l'idolĂątrie, abandonnant le vrai Dieu, au profit de dieux Ă©trangers, il existait encore des hommes toujours intĂšgres dans le pays, notamment le prophĂšte Élie, et prĂšs 7000 autres prophĂštes rĂ©servistes, qui n'avaient pas flĂ©chi le genou devant Baal, une divinitĂ© paĂŻenne Ă  l'Ă©poque.
Élie fut donc suscitĂ© par Dieu comme un puissant instrument pour le RÉVEIL SPIRITUEL, en IsraĂ«l. Comment ramener le coeur de tout un peuple, devenu idolĂątre, Ă  leur Dieu? La mĂȘme question peut encore ĂȘtre posĂ©e aujourd'hui .
Mission humainement presque impossible. Mais le Dieu vivant est un Dieu aux voies insondables. Les discours persuasifs de la sagesse humaine ne semblaient pas ĂȘtre l'option Ă  envisager, si nous lisons bien le passage suivant :
1 Rois 18:21 Alors Élie s'approcha de tout le peuple, et dit: Jusqu'Ă  quand clocherez-vous des deux cĂŽtĂ©s ? Si l'Éternel est Dieu, allez aprĂšs lui ; si c'est Baal, allez aprĂšs lui ! Le peuple ne lui rĂ©pondit rien.
La Bible nous dit en 1 Corinthiens 4:20 que le royaume de Dieu ne consiste pas en paroles mais en puissance . Élie avait donc besoin d'une dĂ©monstration de puissance pour ramener le reste de ses compatriotes au vĂ©ritable Dieu vivant.
Le peuple IsraĂ©lite qui Ă©tait devenu idolĂątre, avait introduit des divinitĂ©s Ă©trangĂšres en son sein, notamment le dieu Baal et la dĂ©esse AstartĂ©, et la pluviomĂ©trie, qui est une bĂ©nĂ©diction de Dieu, Ă©tait mĂȘme attribuĂ©e Ă  ces divinitĂ©s paĂŻennes. Ce que cherchait Ă  rectifier Élie.
Élie avait donc besoin d'abord d'une premiĂšre dĂ©monstration de puissance, en fermant le ciel en IsraĂ«l pendant trois et demi.
1 Rois 17:1 L'Éternel est vivant, le Dieu d'IsraĂ«l, dont je suis le serviteur ! Il n'y aura ces annĂ©es - ci ni rosĂ©e ni pluie, sinon Ă  ma parole.
Notez bien qu'il y avait en Israël, à l'époque, 7000 prophÚtes de Dieu, et prÚs de 450 prophÚtes de Baal et 400 prophÚtes d'Astarté.
MAIS ÉLIE ÉTAIT LE SEUL HOMME DE DIEU CAPABLE DE FERMER LE CIEL DANS TOUT UN PAYS, ET DE L'OUVRIR 3 ANS APRÈS, SANS QUE PERSONNE NE PUISSE BRONCHER.
Attention Ă  l'AutoritĂ© de certains Hommes de Dieu, quand vous ignorez leur DegrĂ© d'IntimitĂ© avec le Seigneur, de peur que vous ne tombiez dans la MALÉDICTION. La puissance d'un homme de Dieu rĂ©side dans son DEGRÉ D'INTIMITÉ avec le Seigneur. Certains hommes de Dieu, bien que n'Ă©tant pas parfaits, sont des INTOUCHABLES sur la terre.
Parlant de MoĂŻse, par exemple, Dieu dit : Je lui parle bouche Ă  bouche, je me rĂ©vĂšle Ă  lui sans Ă©nigmes, et il voit une reprĂ©sentation de l'Éternel (Nombres 12:8). Tandis qu'il choisit de parler aux autres prophĂštes, soit par des visions, soit par des songes.
Combattre L'AUTORITÉ de MoĂŻse Ă©tait synonyme de mort (Nombres 16:28-33).
CRITIQUER MoĂŻse, mĂȘme si vous aviez raison, Ă©tait synonyme de MALÉDICTION (Nombres 12:10).
Élie eĂ»t ensuite recours Ă  une seconde dĂ©monstration de puissance, lorsqu'il rĂ©ussit Ă  faire descendre du feu du ciel qui consuma l'holocauste, le bois, les pierres et la terre, et absorba l'eau qui Ă©tait dans le fossĂ©. (1Rois 18: 38).
Le peuple qui avait été témoin de la puissance de Dieu, reconnut que le Dieu vivant était le seul vrai Dieu.
1 Rois 18:39 Quand tout le peuple vit cela, ils tombùrent sur leur visage et dirent : C'est l'Éternel qui est Dieu ! C'est l'Éternel qui est Dieu !
SERVITEURS ET SERVANTES DE DIEU DU MONDE ENTIER, QUITTONS LES DISCOURS PERSUASIFS DE LA SAGESSE HUMAINE ET SOYONS DES INSTRUMENTS DE LA DÉMONSTRATION DE LA PUISSANCE DIVINE. C'EST LA SEULE FAÇON DE RÉVEILLER LE CORPS DU CHRIST ET DE CONVAINCRE LE MONDE.
Et Jésus Christ l'a aussi dit : Vous recevrez une puissance, ..... et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre (Actes 1: 8).
=> C'est frustrant de lire dans la Bible que Jésus Christ avait nourri 5000, personnes, à partir de 5 pains et de 2 poissons seulement, (Matthieu 15:15-21) et de constater que nos églises sont incapables de prendre en charge leurs propres veuves et orphelins, et de créer des emplois pour réduire le taux de pauvreté au sein de leurs membres.
=> Que c'est triste que tout le monde lise dans la Bible l'histoire merveilleuse de Joseph, et sa politique managĂ©riale agricole qui sauva l'Égypte, et de constater que nos Ă©glises sont toujours incapables d'ĂȘtre de puissants instruments de DĂ©veloppement pour nos pays respectifs.
=> La mĂȘme Bible nous enseigne que JĂ©sus a ressuscitĂ© Lazare, aprĂšs qu'il ait Ă©tĂ© enterrĂ© quatre jours auparavant. Que c'est malheureux que nos Ă©glises n'aient pas rĂ©ussi Ă  ressusciter un simple cadavre, et Ă©taient fermĂ©es, pendant la crise du Corona- Virus, parce qu'elles n'ont pas de prouvĂ© au monde que c'est l'Éternel qui est Dieu !!!!!
Il est de la nature de Dieu, lorsque ses enfants se sont éloignés de la bonne voie, de permettre que des épreuves puissent survenir, que ce soit au niveau familial, ecclésiastique, étatique, ou dans le Corps du Christ, de façon générale. En Israël, il avait permis que le ciel soit fermé pendant trois et demi.
Et lorsque le peuple revint à lui, le ciel fut naturellement ouvert. Et Élie avait notamment dit à Achab : Monte, mange et bois ; car il se fait un bruit qui annonce la pluie (1Rois 18:41).
De la mĂȘme façon qu'au temps d'Élie, Dieu a permis que la planĂšte entiĂšre soit secouĂ©e par des crises, notamment celle du Corona-Virus, de la guerre Russo-ukrainienne, les diffĂ©rents conflits, le djihadisme, les Ă©meutes de la faim, etc, afin que l'Église se rĂ©veille, comme cela est Ă©crit : RĂ©veille-toi, toi qui dors, RelĂšve-toi d'entre les morts, et Christ t'Ă©clairera (Ephesiens 5:14).
En Égypte, c'est Dieu lui-mĂȘme qui avait planifiĂ© une famine de 7 ans qui devait dĂ©cimer tout l'Égypte (GenĂšse 41:32). Et il avait ensuite suscitĂ© Joseph, pour faire Ă©clater sa Gloire, et se rĂ©vĂ©ler aux Égyptiens (GenĂšse 41:33-44).
Le Seigneur est en train de susciter, dans les Nations, dans les pays, dans les familles, dans les Ă©glises, et dans le monde, des ÉLIE, des JOSEPH, des DAVID, des ÉLISÉE, etc, qui sont ses INSTRUMENTS POUR LE RÉVEIL SPIRITUEL, dont la mission particuliĂšre est de manifester la dĂ©monstration de puissance, pour ramener d'une part, l'Église de Christ sur le droit chemin, et d'autre part, pour prĂ©parer la GRANDE MOISSON, en cette fin des temps.
2) L'EXEMPLE DE JOSEPH :
Si Joseph avait refusé d'exprimer ses DONS d'interprétation des songes en prison, Pharaon n'allait pas entendre parler de lui. Grùce à ses DONS d'interprétation des songes, il passa de la PRISON à la PRIMATURE, et devint la personnalité la plus importante du pays aprÚs Pharaon, en l'espace de 24 heures. (GenÚse41:40- 44).
Ce Joseph n'avait aucune connaissance universitaire, il n'avait pas de Doctorat, il n'avait pas étudié à la Sorbonne, ni à Harvard, ni à Cambridge, etc. Mais les DONS et POTENTIELS en lui, lui permettait :
a) D'anticiper une crise alimentaire qui allait secouer terriblement l'Égypte pendant 7 ans. (Genùse 41:28-32).
b) De mettre au point une stratégie agricole pour contrecarrer le fléau. (GenÚse 41:33-37).
c) De sauver l'Égypte d'une grande famine. (Genùse 41:55).
d) Et de transformer l'Égypte en un grenier de la rĂ©gion oĂč les nations alentours venaient s'approvisionner. (GenĂšse 41:57).
CONSEIL: À CHAQUE FOIS QUE VOUS AVEZ L'OPPORTUNITÉ D'EXPRIMER VOS DONS ET VOS TALENTS, N'HÉSITEZ MÊME PAS UNE SEULE SECONDE. NE MÉPRISEZ PAS VOS DONS ET VOS TALENTS.
Peut-ĂȘtre que Bill Gates entendra parler de vous, et vous appellera , pour ADMINISTRER ses biens, comme Joseph chez Potiphar (GenĂšse 39:2-6). Qui sait ce que le Dieu Vivant a rĂ©servĂ© pour chacun ?
Car notre Dieu est le maĂźtre des TEMPS et des CIRCONSTANCES. Et il change les TEMPS et les CIRCONSTANCES en fonction de ses OBJECTIFS (Daniel 2:21). Rappelez-vous :
a) Il avait changĂ© les TEMPS et les CIRCONSTANCES pour permettre qu'on entendit parler de Joseph en Égypte. (GenĂšse 41:9-14).
b) Il avait changé les TEMPS et les CIRCONSTANCES pour permettre qu'on entendit parler de Daniel à Babylone. (Daniel 2 :25).
c) Il avait changĂ© les TEMPS et les CIRCONSTANCES pour permettre qu'on entendit parler d'ÉlysĂ©e en Syrie. (2Rois 5:2-3).
Rien n'est impossible Ă  Dieu : Il est mĂȘme capable de modifier les TEMPS et les CIRCONSTANCES, afin qu'on entende parler de vous Ă  la Maison Blanche. L'Écriture dit en effet : De la poussiĂšre, il retire le pauvre, du fumier il relĂšve l'indigent, pour les faire assoir avec les grands. Et il leur donne en partage un trĂŽne de gloire (1Samuel 2:8).
3) L'EXEMPLE D'ÉLISÉE :
Dans une IsraĂ«l frappĂ©e par la FAMINE, oĂč la tĂȘte d'Ăąne coĂ»tait 80 piĂšces d'argent et une crotte de pigeon, utilisĂ©e comme combustible, 5 piĂšces d'argent, Ă  un moment oĂč les gens prĂ©paraient mĂȘme LEURS PROPRES ENFANTS comme nourriture Ă  manger, (2 Rois 6:26-29), un FOU de Dieu, du nom d'ÉlisĂ©e, avait dit Ă  IsraĂ«l : Demain Ă  la mĂȘme heure, on ne payera qu'une piĂšce d'argent pour 12 kilos de farine ou 24 kilos d'orge, au marchĂ© de Samarie, (2Rois 7:1).
Dans un esprit de mĂ©pris, de moquerie, l'aide de camp du roi, celui qui l'accompagnait toujours, rĂ©pliqua Ă  ÉlisĂ©e: MĂȘme si le Seigneur envoyait du grain en perçant des trous dans la voĂ»te du ciel, ce que tu viens de dire pourrait-il se rĂ©aliser ? Et bien, rĂ©pondit ÉlisĂ©e, tu le verras mais tu n'en profiteras pas (2 Rois 7:2).
La Bible dit que la prophĂ©tie d'ElisĂ©e s'Ă©tait accomplie comme il l'avait dit, mais l'aide de camp du roi, celui qui l'accompagnait toujours, n'en profita point, car MORT PIÉTINÉ dans une bousculade de foule (2 Rois 7:16-18).
DIEU HAIT LES INCRÉDULES, ET LES INCRÉDULES N'ONT PAS LEUR PART AVEC DIEU. Pire encore, L'INCRÉDULITÉ conduit en Enfer, comme l'Écriture le dĂ©clare en Apocalypse 21: 8:
'' Mais pour les lĂąches, les INCRÉDULES, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolĂątres et tous les menteurs, leur part sera dans l'Ă©tang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. Or sans la foi, il est impossible de plaire Ă  Dieu (HĂ©breux 11:6).
Et l'Écriture dit aussi que le juste vivra par la foi (Habakuk 2:4).
REJETER JÉSUS CHRIST COMME SEUL SEIGNEUR ET SAUVEUR SA VIE CONDUIT DIRECTEMENT EN ENFER. L'ÉCRITURE DIT : CELUI QUI A LE FILS A LA VIE ; CELUI QUI N'A PAS LE FILS DE DIEU N'A PAS LA VIE (1Jean 5:12).
QUE CEUX QUI ONT TOUJOURS DES OREILLES POUR ENTENDRE ENTENDENT !!!
S'il se trouve que vous n'avez pas encore donné votre vie à Jésus et souhaitez le faire maintenant, faites simplement la priÚre ci-dessous. Sachez que le Salut est individuel, l'enfer l'est aussi. La Bible dit : J'ai mis devant toi la vie et la mort, la Bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité (Deutéronome 30 : 19). Pour ceux qui le feront, que le Dieu vivant, créateur du ciel et de la terre, les guide et les protÚge, dans le nom de Jésus. Amen.
SEIGNEUR JÉSUS, JE VIENS À TOI. JE REGRETTE PROFONDÉMENT D'AVOIR TOUJOURS VÉCU POUR MOI-MÊME, ALORS QUE TU ES DESCENDU DU CIEL POUR VENIR MOURIR À LA CROIX, À MA PLACE, AFIN QUE JE SOIS SAUVÉ ET NE PÉRISSE POINT. À PARTIR D'AUJOURD'HUI, JE TE DONNE MA VIE. J'ACCEPTE TON AMOUR ET JE TE REÇOIS COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR PERSONNEL DE MA VIE. AIDE-MOI, SEIGNEUR, À MENER UNE VIE QUI TE PLAISE. MERCI SEIGNEUR DE M'AVOIR ACCEPTÉ, DANS LE NOM PUISSANT DE JÉSUS. AMEN.
Si vous avez fait cette priĂšre, nous vous disons bienvenus dans la grande famille de Dieu! Vous ĂȘtes un enfant de Dieu, et hĂ©ritier du Royaume. Soyez encore les bienvenus. Que Dieu vous bĂ©nisse.
FrĂšre JEAN DE DIEU ZONGO
Serviteur du DIEU VIVANT
Esclave de JÉSUS CHRIST,
Membre du Commando du
SAINT-ESPRIT
ASSOCIATION Maranatha Jesus-Revient-Bientot
Centre International de
Recherches en Stratégies et
en Intelligences Spirituelles
(C.I.R.S.I.S)
Ouagadougou, BURKINA FASO
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ieatmovies · 6 years ago
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VERSUS (2000) VERSUS a connu chez nous son heure de gloire en vidĂ©o-club, tapant fort lĂ  oĂč il fallait marquer la diffĂ©rence: sous-titrĂ© sans raison “L’ULTIME GUERRIER” en France, le film de Ryuhei Kitamura -qui fit plus tard AZUMI (2003), GODZILLA FINAL WARS (2004) ou encore LUPIN THE 3RD (2014)- nous faisait dĂ©couvrir un gros dĂ©lire, mĂȘlant actioner sanglant, zombi-movie, film de samurai, et j’en passe. Et malgrĂ© ce second degrĂ© assumĂ© balancĂ© entre deux scĂšnes de combat ultra-stylĂ©es -comme le look des personnages-, VERSUS trahit son petit 10 000 dollars de budget de par son lieu de tournage: la forĂȘt. Oui, bien sĂ»r, les SFX bien gras dĂ©goulinant d’hĂ©moglobine sont encore plus perceptibles qu’avant, passage Ă  la HD oblige: retour donc, il y a dix-huit ans, dans cette histoire folle oĂč deux Ă©vadĂ©s se retrouvent pour un rendez-vous avec un gang de yakuzas, au coeur de la ForĂȘt de la RĂ©surrection. Le hĂ©ros, jouĂ© par le beau gosse charismatique Tak Sakaguchi -en camĂ©o dans l’énorme TOKYO GORE POLICE (2008), et aussi MUTANT GIRLS SQUAD (2010)-, va s’inclure sans mal dans tous les stĂ©rĂ©otypes de VERSUS, du bad guy rĂ©incarnĂ©, Ă  l’homme de main rigolo/insupportable: il va falloir survivre, des hordes de zombies excitĂ©s sautant rapidement partout dans tous les sens. Allant au-delĂ  du simple schĂ©ma antihĂ©ros/baston, VERSUS verse dans l’occulte, le mystique, avec cette jeune femme dĂ©licate -symbole de puretĂ©-, qui semble savoir la vĂ©ritĂ© sur les anciennes vies menĂ©es par plusieurs personnages: la ForĂȘt de la RĂ©surrection cache un lourd secret, directement en rapport avec l’intro-texte du long-mĂ©trage, Ă©tant le 444Ăšme portail -sur 666, Ă©videmment- vers l’au-delĂ . Alors, quid de VERSUS, avant, pendant et aprĂšs, qui Ă©tale son cycle historique et narratif dans le Japon fĂ©odal, l’époque contemporaine, et... le futur? VERSUS est jusqu’au-boutiste, nous servant une unhappy-end peu commune, carrĂ©ment post-apo: bon, cette sĂ©quence accuse l’ñge -maquettes cheap-, mais se rĂ©fĂšre aussi Ă  de gros classiques, tels que TERMINATOR (1984) pour cette vision finale d’un monde dĂ©vastĂ©, THE MATRIX (1999) pour le look stylĂ© -longs manteaux en cuir, cascades- et n’importe quel John Woo, pour ses incessants gunfights aux munitions illimitĂ©es. Imparfait donc goĂ»tu, VERSUS peut refroidir aujourd’hui -quoique les sidekicks sont trĂšs drĂŽles-, cette version THEATRICAL -standard- faisant la part belle aux dialogues et autres twists/reveals aprĂšs un dĂ©luge de balles ou une pluie de sang: deux heurs qu’on ne voit pourtant pas passer, tant le dynamisme de la camĂ©ra de Kitamura est intense: action quasi non-stop, on peut en effet dire que TOKYO GORE POLICE et ce film sont les fleurons du cinĂ©ma de genre -haut perchĂ©, violent et gore- de la dĂ©cennie japonaise 200-2010. Pas du tout nanar, VERSUS a nĂ©cessitĂ© 7 mois de tournage et un financement “maison”, refusĂ© partout Ă  l’époque par les producteurs... qui n’ont sĂ»rement rien vu d’autre qu’un hommage Ă  THE EVIL DEAD (1981) ou HIGHLANDER (1986) -et c’est un peu vrai-: sauf que... VERSUS a fait l’objet d’une rĂ©Ă©dition plus tard, en 2004, oĂč l’ami Tak Sakaguchi himself a tournĂ© de nouvelles scĂšnes avec le cast, au mĂȘme endroit: en rĂ©compense, la sortie de ULTIMATE VERSUS (2004), qui s’avĂšre ĂȘtre la version dĂ©finitive Ă  regarder. Indispensable, mais moins que son petit frĂšre sorti 4 ans plus tard, le THEATRICAL CUT de VERSUS vous fera bien rire, en plus de vous accorder votre dose de sang, de zombies, d’action, de sabres et d’armes Ă  feu: un pot-pourri que mĂȘme le temps peine Ă  Ă©roder? Certainement, vu qu’on accroche encore. Évitez la version RATED-R, qui est elle amputĂ©e de violence... VERSION STANDARD /20 
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