#gare de triage
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gare de triage, chemin de saint-edgar, new richmond
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On my way - Gare de Triage - Baud Chardonnet - Rennes
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Dans “Les Rose-Croix”, troisième épisode de la série télévisée “Belphégor ou le Fantôme du Louvre” (1965), des malfaiteurs abandonnent un jeune homme au cœur d’une gare de triage, après l’avoir bâillonné et ligoté à un wagon de marchandises. Au moment de le réduire au silence au moyen d’un petit bout de sparadrap, l’un des truands déclare d’un air enjoué : “Une petite cure de silence, il n’y a rien de tel !”.
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"L'école faisait office de gare de triage. Certains en sortaient tôt, qu'on destinait à des tâches manuelles, sous-payées, ou peu gratifiantes. Il arrivait certes que l'un d'entre eux finisse plombier millionnaire ou garagiste plein aux as, mais dans l'ensemble, ces sorties de route anticipées ne menaient pas très loin. D'autres allaient jusqu'au bac, 80 % d'une classe d'âge apparemment, et puis se retrouvaient en philo, socio, psycho, éco-gestion. Après un brutal coup de tamis au premier semestre, ils pouvaient espérer de piètres diplômes, qui les promettaient à d'interminables recherches d'emploi, à un concours administratif passé de guerre lasse, à des sorts divers et frustrants, comme prof de ZEP ou chargé de com dans l'administration territoriale. Ils iraient alors grossir cette acrimonieuse catégorie des citoyens suréduqués et sous-employés, qui comprenait tout et ne pouvait rien. Ils seraient déçus, en colère, progressivement émoussés dans leurs ambitions, puis se trouveraient des dérivatifs, comme la constitution d'une cave à vin ou la conversion à une religion orientale."
Nicolas Mathieu extrait de:"Leurs enfants après eux."
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Je reviens ENCORE une fois à mon projet de présenter la plupart de mes 55800 photos (environ). On est en 2017 et comme ce blog est né en 2017, j’arriverai donc au bout de cette présentation.
Marseille, au printemps. Le Parc du XXVIème Centenaire, encore tout récent. Il y a encore quelques vestiges de l’ancienne gare de triage.
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Lettre à un otage
« Lettre à un otage est une œuvre de l'écrivain Antoine de Saint-Exupéry.
Saint-Exupéry a écrit initialement ce texte pour la préface d’un roman de son meilleur ami, Léon Werth : 33 jours. Ce dernier est alors réfugié dans le Jura durant l’automne 1940 du fait de ses origines juives. Son livre ne paraîtra cependant pas et l’écrivain a remanié alors considérablement sa préface en supprimant toute référence directe à son ami, qui devient alors anonyme dans le texte, et symbolise ainsi le Français « otage » de l’occupant. Cette version a été publiée en juin 1943 de manière autonome. L’œuvre est composée de six courts chapitres, reprenant les éléments récents de la vie de l’écrivain (voyage au Portugal, évocation du Sahara, séjour aux États-Unis…), y mêlant des références à son amitié pour le dédicataire et son attachement à son pays. »
Chapitre IV
C’était au cours d’un reportage sur la guerre civile en Espagne. J’avais eu l’imprudence d’assister en fraude, vers trois heures du matin, à un embarquement de matériel secret dans une gare de marchandises. L’agitation des équipes et une certaine obscurité semblaient favoriser mon indiscrétion. Mais je parus suspect à des miliciens anarchistes.
Ce fut très simple. Je ne soupçonnais rien encore de leur approche élastique et silencieuse, quand déjà ils se refermaient sur moi, doucement, comme les doigts d’une main. Le canon de leur carabine pesa légèrement contre mon ventre et le silence me parut solennel. Je levai enfin les bras.
J’observai qu’ils fixaient, non mon visage, mais ma cravate (la mode d’un faubourg anarchiste déconseillait cet objet d’art). Ma chair se contracta. J’attendais la décharge, c’était l’époque des jugements expéditifs. Mais il n’y eut aucune décharge. Après quelques secondes d’un vide absolu, au cours desquelles les équipes au travail me semblèrent danser dans un autre univers une sorte de ballet de rêve, mes anarchistes, d’un léger mouvement de tête, me firent signe de les précéder, et nous nous mîmes en marche, sans hâte, à travers les voies de triage. La capture s’était faite dans un silence parfait, et avec une extraordinaire économie de mouvements. Ainsi joue la faune sous-marine.
Je m’enfonçai bientôt vers un sous-sol transformé en poste de garde. Mal éclairés par une mauvaise lampe à pétrole, d’autres miliciens somnolaient, leur carabine entre les jambes. Ils échangèrent quelques mots, d’une voix neutre, avec les hommes de ma patrouille. L’un d’eux me fouilla.
Je parle l’espagnol, mais ignore le catalan. Je compris cependant que l’on exigeait mes papiers. Je les avais oubliés à l’hôtel. Je répondis : « Hôtel... Journaliste... », sans connaître si mon langage transportait quelque chose. Les miliciens se passèrent de main en main mon appareil photographique comme une pièce à conviction. Quelques-uns de ceux qui bâillaient, affaissés sur leurs chaises bancales, se relevèrent avec une sorte d’ennui et s’adossèrent au mur.
Car l’impression dominante était celle de l’ennui. De l’ennui et du sommeil. Le pouvoir d’attention de ces hommes était usé, me semblait- il, jusqu’à la corde. J’eusse presque souhaité, comme un contact humain, une marque d’hostilité. Mais ils ne m’honoraient d’aucun signe de colère, ni même de réprobation. Je tentai à plusieurs reprises de protester en espagnol. Mes protestations tombèrent dans le vide. Ils me regardèrent sans réagir, comme ils eussent regardé un poisson chinois dans un aquarium.
Ils attendaient. Qu’attendaient-ils ? Le retour de l’un d’entre eux ? L’aube ? Je me disais : « Ils attendent, peut-être, d’avoir faim... » Je me disais encore : « Ils vont faire une bêtise ! C’est absolument ridicule !... » Le sentiment que j’éprouvais – bien plus qu’un sentiment d’angoisse – était le dégoût de l’absurde. Je me disais : « S’ils se dégèlent, s’ils veulent agir, ils tireront ! »
Étais-je, oui ou non, véritablement en danger ? Ignoraient-ils toujours que j’étais, non un saboteur, non un espion, mais un journaliste ? Que mes papiers d’identité se trouvaient à l’hôtel ? Avaient-ils pris une décision ? Laquelle ?
Je ne connaissais rien sur eux, sinon qu’ils fusillaient sans grands débats de conscience. Les avant-gardes révolutionnaires, de quelque parti qu’elles soient, font la chasse, non aux hommes (elles ne pèsent pas l’homme dans sa substance), mais aux symptômes. La vérité adverse leur apparaît comme une maladie épidémique. Pour un symptôme douteux, on expédie le contagieux au lazaret d’isolement. Le cimetière. C’est pourquoi me semblait sinistre cet interrogatoire qui tombait sur moi par monosyllabes vagues, de temps à autre, et dont je ne comprenais rien. Une roulette aveugle jouait ma peau. C’est pourquoi aussi j’éprouvais l’étrange besoin, afin de peser d’une présence réelle, de leur crier, sur moi, quelque chose qui m’imposât dans ma destinée véritable. Mon âge par exemple ! Ça, c’est impressionnant, l’âge d’un homme ! Ça résume toute sa vie. Elle s’est faite lentement, la maturité qui est sienne. Elle s’est faite contre tant d’obstacles vaincus, contre tant de maladies graves guéries, contre tant de peines calmées, contre tant de désespoirs surmontés, contre tant de risques dont la plupart ont échappé à la conscience. Elle s’est faite à travers tant de désirs, tant d’espérances, tant de regrets, tant d’oublis, tant d’amour. Ça représente une belle cargaison d’expériences et de souvenirs, l’âge d’un homme ! Malgré les pièges, les cahots, les ornières, on a tant bien que mal continué d’avancer, cahin-caha, comme un bon tombereau. Et maintenant, grâce à une convergence obstinée de chances heureuses, on en est là. On a trente- sept ans. Et le bon tombereau, s’il plaît à Dieu, emportera plus loin encore sa cargaison de souvenirs. Je me disais donc : « Voilà où j’en suis. J’ai trente-sept ans... » J’eusse aimé alourdir mes juges de cette confidence... mais ils ne m’interrogeaient plus.
C’est alors qu’eut lieu le miracle. Oh ! un miracle très discret. Je manquais de cigarettes. Comme l’un de mes geôliers fumait, je le priai, d’un geste, de m’en céder une, et ébauchai un vague sourire. L’homme s’étira d’abord, passa lentement la main sur son front, leva les yeux dans la direction, non plus de ma cravate, mais de mon visage et, à ma grande stupéfaction, ébaucha, lui aussi, un sourire. Ce fut comme le lever du jour.
Ce miracle ne dénoua pas le drame, il l’effaça, tout simplement, comme la lumière, l’ombre. Aucun drame n’avait plus eu lieu. Ce miracle ne modifia rien qui fût visible. La mauvaise lampe à pétrole, une table aux papiers épars, les hommes adossés au mur, la couleur des objets, l’odeur, tout persista. Mais toute chose fut transformée dans sa substance même. Ce sourire me délivrait. C’était un signe aussi définitif, aussi évident dans ses conséquences prochaines, aussi irréversible que l’apparition du soleil. Il ouvrait une ère neuve. Rien n’avait changé, tout était changé. La table aux papiers épars devenait vivante. La lampe à pétrole devenait vivante. Les murs étaient vivants. L’ennui suinté par les objets morts de cette cave s’allégeait par enchantement. C’était comme si un sang invisible eût recommencé de circuler, renouant toutes choses dans un même corps, et leur restituant une signification.
Les hommes non plus n’avaient pas bougé, mais, alors qu’ils m’apparaissaient une seconde plus tôt comme plus éloignés de moi qu’une espèce antédiluvienne, voici qu’ils naissaient à une vie proche. J’éprouvais une extraordinaire sensation de présence. C’est bien ça : de présence ! Et je sentais ma parenté.
Le garçon qui m’avait souri, et qui, une seconde plus tôt, n’était qu’une fonction, un outil, une sorte d’insecte monstrueux, voici qu’il se révélait un peu gauche, presque timide, d’une timidité merveilleuse. Non qu’il fût moins brutal qu’un autre, ce terroriste ! mais l’avènement de l’homme en lui éclairait si bien sa part vulnérable ! On prend de grands airs, nous les hommes, mais on connaît, dans le secret du cœur, l’hésitation, le doute, le chagrin...
Rien encore n’avait été dit. Cependant tout était résolu. Je posai la main, en remerciement, sur l’épaule du milicien, quand il me tendit ma cigarette. Et comme, cette glace une fois rompue, les autres miliciens, eux aussi, redevenaient hommes, j’entrai dans leur sourire à tous comme dans un pays neuf et libre.
J’entrai dans leur sourire comme, autrefois, dans le sourire de nos sauveteurs du Sahara. Les camarades nous ayant retrouvés après des journées de recherches, ayant atterri le moins loin possible, marchaient vers nous à grandes enjambées, en balançant bien visiblement, à bout de bras, les outres d’eau. Du sourire des sauveteurs, si j’étais naufragé, du sourire des naufragés, si j’étais sauveteur, je me souviens aussi comme d’une patrie où je me sentais tellement heureux. Le plaisir véritable est plaisir de convive. Le sauvetage n’était que l’occasion de ce plaisir. L’eau n’a point le pouvoir d’enchanter, si elle n’est d’abord cadeau de la bonne volonté des hommes.
Les soins accordés au malade, l’accueil offert au proscrit, le pardon même ne valent que grâce au sourire qui éclaire la fête. Nous nous rejoignons dans le sourire au-dessus des langages, des castes, des partis. Nous sommes les fidèles d’une même Église, tel et ses coutumes, moi et les miennes.
Chapitre V
Cette qualité de la joie n’est-elle pas le fruit le plus précieux de la civilisation qui est nôtre ? Une tyrannie totalitaire pourrait nous satisfaire, elle aussi, dans nos besoins matériels. Mais nous ne sommes pas un bétail à l’engrais. La prospérité et le confort ne sauraient suffire à nous combler. Pour nous qui fûmes élevés dans le culte du respect de l’homme, pèsent lourd les simples rencontres qui se changent parfois en fêtes merveilleuses…
Respect de l’homme ! Respect de l’homme !… Là est la pierre de touche ! Quand le Naziste respecte exclusivement qui lui ressemble, il ne respecte rien que soi-même ; il refuse les contradictions créatrices, ruine tout espoir d’ascension, et fonde pour mille ans, en place d’un homme, le robot d’une termitière. L’ordre pour l’ordre châtre l’homme de son pouvoir essentiel, qui est de transformer et le monde et soi-même. La vie crée l’ordre, mais l’ordre ne crée pas la vie.
Il nous semble, à nous, bien au contraire, que notre ascension n’est pas achevée, que la vérité de demain se nourrit de l’erreur d’hier, et que les contradictions à surmonter sont le terreau même de notre croissance. Nous reconnaissons comme nôtres ceux mêmes qui diffèrent de nous. Mais quelle étrange parenté ! elle se fonde sur l’avenir, non sur le passé. Sur le but, non sur l’origine. Nous sommes l’un pour l’autre des pèlerins qui, le long de chemins divers, peinons vers le même rendez-vous.
Mais voici qu’aujourd’hui le respect de l’homme, condition de notre ascension, est en péril. Les craquements du monde moderne nous ont engagés dans les ténèbres. Les problèmes sont incohérents, les solutions contradictoires. La vérité d’hier est morte, celle de demain est encore à bâtir. Aucune synthèse valable n’est entrevue, et chacun d’entre nous ne détient qu’une parcelle de la vérité. Faute d’évidence qui les impose, les religions politiques font appel à la violence. Et voici qu’à nous diviser sur les méthodes, nous risquons de ne plus reconnaître que nous nous hâtons vers le même but.
Le voyageur qui franchit sa montagne dans la direction d’une étoile, s’il se laisse trop absorber par ses problèmes d’escalade, risque d’oublier quelle étoile le guide. S’il n’agit plus que pour agir, il n’ira nulle part. La chaisière de cathédrale, à se préoccuper trop âprement de la location de ses chaises, risque d’oublier qu’elle sert un dieu. Ainsi, à m’enfermer dans quelque passion partisane, je risque d’oublier qu’une politique n’a de sens qu’à condition d’être au service d’une évidence spirituelle. Nous avons goûté, aux heures de miracle, une certaine qualité des relations humaines : là est pour nous la vérité.
Quelle que soit l’urgence de l’action, il nous est interdit d’oublier, faute de quoi cette action demeurera stérile, la vocation qui doit la commander. Nous voulons fonder le respect de l’homme. Pourquoi nous haïrions-nous à l’intérieur d’un même camp ? Aucun d’entre nous ne détient le monopole de la pureté d’intention. Je puis combattre, au nom de ma route, telle route qu’un autre a choisie. Je puis critiquer les démarches de sa raison. Les démarches de la raison sont incertaines. Mais je dois respecter cet homme, sur le plan de l’Esprit, s’il peine vers la même étoile.
Respect de l’Homme ! Respect de l’Homme !… Si le respect de l’homme est fondé dans le cœur des hommes, les hommes finiront bien par fonder en retour le système social, politique ou économique qui consacrera ce respect. Une civilisation se fonde d’abord dans la substance. Elle est d’abord, dans l’homme, désir aveugle d’une certaine chaleur. L’homme ensuite, d’erreur en erreur, trouve le chemin qui conduit au feu.
Chapitre VI
C’est sans doute pourquoi, mon ami, j’ai un tel besoin de ton amitié. J’ai soif d’un compagnon qui, au-dessus des litiges de la raison, respecte en moi le pèlerin de ce feu-là. J’ai besoin de goûter quelquefois, par avance, la chaleur promise, et de me reposer, un peu au delà de moi-même, en ce rendez-vous qui sera nôtre.
Je suis si las des polémiques, des exclusives, des fanatismes ! Je puis entrer chez toi sans m’habiller d’un uniforme, sans me soumettre à la récitation d’un Coran, sans renoncer à quoi que ce soit de ma patrie intérieure. Auprès de toi je n’ai pas à me disculper, je n’ai pas à plaider, je n’ai pas à prouver ; je trouve la paix, comme à Tournus. Au-dessus de mes mots maladroits, au- dessus des raisonnements qui me peuvent tromper, tu considères en moi simplement l’Homme. Tu honores en moi l’ambassadeur de croyances, de coutumes, d’amours particulières. Si je diffère de toi, loin de te léser, je t’augmente. Tu m’interroges comme l’on interroge le voyageur.
Moi qui éprouve, comme chacun, le besoin d’être reconnu, je me sens pur en toi et vais à toi. J’ai besoin d’aller là où je suis pur. Ce ne sont point mes formules ni mes démarches qui t’ont jamais instruit sur qui je suis. C’est l’acceptation de qui je suis qui t’a fait, au besoin, indulgent à ces démarches comme à ces formules. Je te sais gré de me recevoir tel que me voici. Qu’ai-je à faire d’un ami qui me juge ? Si j’accueille un ami à ma table, je le prie de s’asseoir, s’il boite, et ne lui demande pas de danser.
Mon ami, j’ai besoin de toi comme d’un sommet où l’on respire ! J’ai besoin de m’accouder auprès de toi, une fois encore, sur les bords de la Saône, à la table d’une petite auberge de planches disjointes, et d’y inviter deux mariniers, en compagnie desquels nous trinquerons dans la paix d’un sourire semblable au jour.
Si je combats encore je combattrai un peu pour toi. J’ai besoin de toi pour mieux croire en l’avènement de ce sourire. J’ai besoin de t’aider à vivre. Je te vois si faible, si menacé, traînant tes cinquante ans, des heures durant, pour subsister un jour de plus, sur le trottoir de quelque épicerie pauvre, grelottant à l’abri précaire d’un manteau râpé. Toi si français, je te sens deux fois en péril de mort, parce que français, et parce que juif. Je sens tout le prix d’une communauté qui n’autorise plus les litiges. Nous sommes tous de France comme d’un arbre, et je servirai ta vérité comme tu eusses servi la mienne. Pour nous, Français du dehors, il s’agit, dans cette guerre, de débloquer la provision de semences gelées par la neige de la présence allemande. Il s’agit de vous secourir, vous de là-bas. Il s’agit de vous faire libres dans la terre où vous avez le droit fondamental de développer vos racines. Vous êtes quarante millions d’otages. C’est toujours dans les caves de l’oppression que se préparent les vérités nouvelles : quarante millions d’otages méditent là-bas leur vérité neuve. Nous nous soumettons, par avance, à cette vérité.
Car c’est bien vous qui nous enseignerez. Ce n’est pas à nous d’apporter la flamme spirituelle à ceux qui la nourrissent déjà de leur propre substance, comme d’une cire. Vous ne lirez peut- être guère nos livres. Vous n’écouterez peut-être pas nos discours. Nos idées, peut-être les vomirez-vous. Nous ne fondons pas la France. Nous ne pouvons que la servir. Nous n’aurons droit, quoi que nous ayons fait, à aucune reconnaissance. Il n’est pas de commune mesure entre le combat libre et l’écrasement dans la nuit. Il n’est pas de commune mesure entre le métier de soldat et le métier d’otage. Vous êtes les saints.
A lire en entier ici : https://babybluedog.wordpress.com/wp-content/uploads/2017/09/st-exupery-otage.pdf
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28–12–23 Au moment où je débarque dans les entrepôts parmi lesquels se situe l’atelier que je partage avec mes collègues, une énorme grue a saisi l’ossature métallique de celui-ci avec toutes nos toiles bien rangées à l’intérieur sur les étagères. À l’aide d’une énorme pince, elle l’arrache du sol pour le balancer dans les airs, avant de le larguer sur un tas de tôles et de poutrelles des autres ateliers déjà broyés. Cet atelier me fait penser à celui que j’occupais dans l’ancienne gare de triage d’Argenteuil il y a plus de vingt ans. Un avis nous a bien été envoyé pour venir récupérer nos œuvres avant la destruction des ateliers. Mais comme on venait justement de les trier soigneusement, on a pensé avoir le temps de venir les chercher. On n’a pas voulu croire à l’urgence de cet impératif de débarrasser les lieux. Toutes nos toiles sont à présent détruites.
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Quand je ne me sens pas très en forme, quand j’ai mal quelque part ou que j’ai le cœur lourd, je sors et je vais marcher. Parfois, c’est un peu difficile au départ. Mais je ne le regrette jamais. Me mettre en mouvement me redonne de l’énergie et remet mes idées en place.
Je dispose d’une autre façon de surmonter mes bleus de l’âme, c’est d’écrire. Souvent, j’écris après être allée marcher. Marche et écriture vont bien ensemble, l’une prépare l’autre. C’est un processus de digestion ou de cicatrisation.
L’autre jour, pendant la finale de la coupe du monde de football, je suis sortie marcher. Je me trouvais loin de chez moi, dans le nord, pour un week-end en famille. J’ai laissé tout le monde agglutiné sur et autour du canapé, devant l’écran de la télévision. Le foot à la télé, non merci, sans façon, même quand l’équipe de France arrive en finale de coupe du monde. Chacun son truc.
Me voilà partie à la chasse au chemin. Ici, je me trouve tout près du pays de Jacques Brel : « Avec des cathédrales / Pour uniques montagnes / Et de noirs clochers / Comme mâts de cocagne / Où des diables en pierre / Décrochent les nuages / Avec le fil des jours / Pour unique voyage / Et des chemins de pluie / Pour unique bonsoir. » Ici, tout est rectiligne et horizontal. Les seuls reliefs notables sont les clochers, comme dans la chanson, et les pylônes des lignes à haute tension.
J’avance d’un bon pas sous un ciel blafard, en suivant des petites routes. Je ne croise personne, à part quelques originaux comme moi. Je laisse mes jambes agir comme un métronome. Tout est diamétralement opposé à mes randonnées d’il y a quelques semaines, sur l’île de la Réunion, dans le cirque de Mafate. Là-bas, tout était en courbe. Les sentiers tortueux et accidentés alternaient en hauts vertigineux et en bas profonds, sous une lumière intense.
Malgré ce contraste saisissant, je ne m’ennuie pas. Je ne m’ennuie jamais en marchant. Je progresse sans objectif précis. Je suis partie vers le nord, vers la Belgique. Sur la carte, j’ai repéré un cours d’eau, un parc, mais je ne pense pas que je pourrai aller jusque là. Je marche le long de routes étroites qui longent des champs couverts de givre.
Je finis par tomber sur une voie ferrée et — ô merveille — un chemin qui la longe. Mes pieds sont satisfaits de sentir le contact de la terre sous les semelles : c’est tellement moins dur et agressif. Je déteste le bitume qui recouvre les chemins pour les rendre confortables seulement pour les véhicules roulants.
Voilà un vrai chemin, bordé de haies, avec quelques rares arbres isolés qui mettent un peu de relief dans le paysage monotone. Je voudrais qu’il dure plus longtemps, mais il rejoint trop vite le fond d’une impasse où le bitume est de retour.
Un peu plus loin, sur la droite, une voie ferrée désaffectée semble se poursuivre, partiellement envahie par la végétation. Aucun train n’y circule plus depuis bien longtemps. Pourtant, un sentier s’y faufile, sûrement tracé par des pieds humains. Si d’autres personnes sont passées, pourquoi pas moi ?
Après une hésitation de courte durée, je m’y engage, curieuse de voir où cela mène. Je marche sur la voie ferrée en m’appliquant à poser mes pieds sur les vieilles traverses en bois. La voie que je suis en rejoint une autre, puis une autre encore. Je débouche finalement sur une vaste gare de triage abandonnée.
Par endroits, la végétation réussit à gagner sur le ballast : à quand remonte la dernière fois où des wagons de marchandises sont venus stationner là ? Certainement à plusieurs dizaines d’années, à une époque désormais révolue, où le nord de la France était une région industrielle prospère.
Pour arriver jusque là, je n’ai franchi aucune clôture, aucun portail. Pourtant, le vaste espace désaffecté où je me trouve est entouré d’un haut et solide grillage : impossible de rejoindre les rues environnantes. Une passerelle enjambe la zone, mais les escaliers pour l’emprunter se trouvent de l’autre côté de la clôture. Je n’ai pourtant pas envie de rebrousser chemin. Je continue donc à longer ma voie ferrée désaffectée. Elle se ramifie en encore plus de voies abandonnées.
D’abord hésitante, je traverse d’abord une voie, puis une autre, puis une autre encore… Le jour commence à décliner. Un peu plus loin, je vois quelques lumières, des quais : c’est la gare d’Armentières. Il ne reste plus que deux voies encore en service. Je finis par atteindre l’un des quais, sans avoir à traverser l’une d’entre elles. Ouf !
En sortant de la gare par le hall illuminé, j’ai l’impression de rejoindre le monde réel après une incursion dans un monde parallèle. Je croise des gens dans les rues, qui se hâtent vers leur destination. J’aimerais bien poursuivre mon exploration, mais l’heure tourne. Comme le match se prolonge, je ne trouverai personne prêt à renoncer au suspens du spectacle pour venir me chercher.
La nuit va vite gagner, une petite pluie fine commence à tomber : pour revenir à pied, plus question de suivre les chemins ou les petites routes. Je prendrai le bitume des trottoirs, le long des avenues bien éclairées. Les quelques kilomètres qui m’attendent ne prendraient que quelques minutes en voiture. Je me prépare à une petite heure de marche : rien d’insurmontable.
Ce ne sont pas quelques gouttes qui vont m’impressionner. L’eau qui tombe n’est pas de la neige. Bien que le sol soit mouillé, elle ne se sent et ne se voit pas. Je suis suffisamment couverte pour ne craindre ni le froid ni l’humidité. J’ai déjà affronté des conditions plus hostiles, je ne me sens pas inquiète.
Je sais parfaitement où je vais ; à chaque intersection, le GPS et la cartographie de mon téléphone m’indiquent la bonne direction. Je rejoins assez vite un axe principal que je vais suivre jusqu’à destination : aucun risque de me perdre.
Pourtant, il y a quelque chose qui cloche. Je prends progressivement conscience que mes pieds doivent augmenter leur vigilance. Ils sentent que, quand ils se posent, parfois, ça glisse. D’abord, de temps en temps, puis peu à peu, c’est à chaque pas que je dois faire attention quand je sens le sol se dérober.
Mon attention se focalise de plus en plus sur ce qu’il se passe sous mes pieds : ça tient ou ça dérape ? J’observe des différences selon la nature du sol. Les trottoirs recouverts d’un dallage en brique sont particulièrement redoutables. Plus le sol est lisse, plus le risque de dérapage est fort. Plus question d’avancer en « pilote automatique » ; chacun de mes pas requiert toute mon attention.
Instinctivement, mes pas deviennent de plus en plus courts, de plus en plus précautionneux. J’ai l’impression que marcher sur une patinoire serait moins délicat : le sol serait glacé partout pareil. La moindre distraction risque de me faire chuter. J’en fais d’ailleurs l’expérience à trois reprises. La vigilance qui baisse un instant, le tonus qui se relâche brièvement, le regard qui se laisse distraire une fraction de seconde, et zip, je me retrouve au sol.
J’aurais pu tomber dix fois, vingt fois. Sur les centaines, les milliers de pas que j’ai effectués, trois défaillances, c’est finalement peu. Je vis ce trajet comme coupée du monde normal, uniquement concentrée sur la surface sur laquelle mes pieds se posent, sans comprendre vraiment la situation, sans non plus entendre ou sentir vibrer mon téléphone dans ma poche, signalant les appels de celui qui s’inquiète que je tarde à rentrer.
Je n’ai réalisé qu’après coup, dans la soirée, à l’aéroport de Lille, alors que nous attendons notre avion de retour. Tous les vols prévus sont annulés tour à tour. Motif : conditions météorologiques défavorables. Il n’y a pourtant ni vent violent, ni brouillard, ni neige.
En cherchant sur internet, j’ai fini par trouver l’explication : bruine ou pluie verglaçante, un phénomène aussi rare qu’imprévisible :
« La bruine verglaçante est un type de précipitations liquides qui tombent dans une masse d’air sous le point de congélation et gèlent au contact de tout objet pour donner du verglas. »
« La pluie verglaçante est de la pluie qui reste liquide malgré une température inférieure à 0 °C. Les gouttelettes sont alors en état de surfusion et lorsqu’elles rencontrent un objet, elles gèlent instantanément causant du verglas. »
Merci Wikipédia !
Épilogue
Que retiendrai-je de cette microaventure ? En premier lieu, j’ai vérifié une fois de plus que marcher, cela fait toujours du bien et qu’on finit toujours (ou presque) par trouver au moins un bout de chemin sur lequel poser ses pieds directement sur la Terre. Rien de mieux pour une reconnexion et un retour à l’essentiel.
Ensuite, j’ai expérimenté les capacités d’adaptation dont nous, humains, disposons. Je ne connaissais pas ce phénomène de gouttes de pluie en surfusion, je ne comprenais donc pas ce qui m’arrivait. Mon cerveau ne disposait pas des connaissances qui lui auraient permis d’appréhender l’expérience. J’ai dû me débrouiller avec mes perceptions.
Je ne voyais rien non plus : la bruine était très fine et le verglas invisible. S’il avait neigé, mes yeux auraient pu voir les flocons, la fine couche blanche se former sur le sol. La seule information que je recevais provenait de mes pieds, de mon corps qui me renseignait sur la précarité de mon équilibre en mouvement. Merveilleuse proprioception.
J’ai passé une durée que j’estime a posteriori à environ une heure, de contraction de l’espace et du temps. Plus rien d’autre ne comptait vraiment que l’endroit et le moment où chacun de mes pieds entrait tour à tour en contact avec le sol. Une expérience de la marche réduite à l’extrême.
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Photo 339 - mardi 27 septembre 2016
Des fils électriques, un océan de fils électriques soutenus par des poteaux.
En dessous, des voies ferrées, des voies de triage et de stockage où sont arrêtés plusieurs wagons citernes.
Au centre, une locomotive diesel faite pour la manœuvre. A gauche, vêtus d’habits de sécurité orange, des agents arpenteurs avec un théodolite. Que mesurent-ils ? Doivent-ils vérifier la stabilité des voies ? Mesurent-ils la taille de cette gare de triage ?
Au fait, ces fils qui strient la partie haute de la photo, ce sont des caténaires. Et souvenons-nous qu’il est interdit de toucher à un fil, même tombé à terre.
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Plusieurs élus des Bouches-du-Rhône et syndicalistes alertent sur l’avenir de la gare de triage de Miramas qui, faute d’investissements, pourrait mettre sur la route des milliers de poids lourds
#écologie#transports#fret#France#Miramas#train#gare de triage#triage#poids lourds#camions#investissement#patrimoine#austérité#néolibéralisme
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Saint-Pierre-des-Corps , agglomération de Tours.
#st pierre des corps#tours#banlieue#touraine#gare de triage#architecture#grands ensembles#cité#urbanisme#architecture moderne
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Depuis le 10ème étage - Baud Chardonnet - Gare de triage la nuit
#nuit#ville#quartier#rennes#my photos#street photography#couleurs#lumières#original photographers#panasonic lumix
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Gare de triage de Drancy (Seine-Saint-Denis) – gouache, mai 2014. Visible à l'exposition « 50 vues de Paris », tous les jours de 14 à 18 heures, au local du Parti communiste du 20e arrondissement, 3, place des Grès, 75020 Paris, jusqu'au 5 janvier 2019.
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Boules de Neige : Chapitre 11
Résumé : L’équipage du Falcon X-12, dit Lady Luck, est le meilleur de tout le front de Junon. Rien n’arrête le Capitaine Highwind et sa bande de joyeux tarés quand ils sont dans les airs. Jusqu’au jour où ils ne le sont plus.
Chronologie : Se situe un an et demi avant la fondation d’Avalanche.
Personnages : Cid Highiwnd, Shera Highwind Mist, (ff7) Cid Pollendina (FF5) , Fran, Balthier, (FF12), Gippal, Baralai, Nooj (FFX2), Edgar (FF6)
Tags spécifiques au chapitre : ANGST, MIA, L’équipage du Haut Vent, amputations et blessures grave, PTSD, interprétation sur les Al Bhed, traumatisme de… ben tout le monde en fait, c’est plus un cross-over c’est un passage à niveau, Gippal, Nooj et Baralai sont probablement OOC, désolée, pas joué assez à FFX2.
#fanfic#Boules de neige#final fantasy 7#Cid Highwind#Shera#final fantasy 5#Cid Pollendina#Fran#Balthier#Final fantasy 12#Gippal#final fantasy 10-2#Edgar roni figaro#final fantasy 6#c'est plus un cross over c'est une gare de triage
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Avec le château de Wolfsburg au loin, un train rempli de nouvelles Volkswagen (et d'une seule K70) sort de la gare de triage nord de l'usine. - source Pete Frost.
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Bombardiers B-24 Liberator du 460e Groupe de Bombardement de la 15e Air Force basés à Spinazzola (Italie) bombardent les gares de triage de Salzbourg – Autriche – 22 novembre 1944
La fumée en arrière-plan provient de fumigènes allumés pour désorienter les bombardiers.
#WWII#Bombardements stratégiques en Europe#United States Army Air Forces#USAAF#460e Groupe de bombardement#15e Air Force#Aviation militaire#Bombardier#Bombardier lourd#Consolidated B-24 Liberator#B-24#Salzbourg#Autriche#22/11/1944#11/1944#1944
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