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Photo 371 – Samedi 29 octobre 2016
Voici la dernière photo de ce projet, et je manque d’inspiration pour un commentaire car cette photo est une des plus moche de ce projet.
Nous sommes à la fin du mois d’octobre et les passants du premier plan sont déjà bien couverts. La lumière est blafarde car nous sommes dans une galerie commerciale parisienne.
Devant nous, la vitrine d’un marchand de chaussures et quelques articles de maroquinerie. 
Je suis un peu perturbé de finir ce projet de 371 photos sur 53 semaines avec un visuel aussi laid. Il avait commencé dans la lumière d’un dimanche ensoleillé, il se termine un an plus tard alors que dehors, la lumière se fait rare. Il s’est déroulé sur plusieurs pays, aux Pays Bas, en Italie et en Slovénie. Il s’est déroulé avec un accroc, le jour où j’ai cru avoir perdu mon appareil photo. Il est allé à la mer et à la montagne, en ville et à la campagne.
Bref, c’est une année de vie et quatre années pour le publier en ligne.
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Photo 370 – vendredi 28 octobre 2016
Des poulies et des câbles pour une mise en tension. Nous voyons des éléments en contre-jour. Un poteau vertical qui supporte deux jeux de poulies.
Chaque jeu est composé de 5 roues et de câbles métalliques. On distingue derrière le poteau un isolateur en verre car ces câbles sont électriques.
La photo est en contre-jour, pourtant nous sommes le matin. Mais un matin de fin octobre, dans les derniers jours de l’heure d’été et le jour lumineux pointe.
Nous sommes sur le quai du RER à la station Blanc Mesnil. Ces câbles assurent l’alimentation des RER qui permettent à des millions de franciliens de rejoindre leur lieu de travail. Ils permettent à des touristes de commencer ou terminer leur voyage en se rendant à l’aéroport ou en en revenant.
Imaginons que ces câbles se distendent, que les poulies se rompent ou je ne sais quel incident et dans ce cas, le réseau à la cadence métronomique s’enraye et cela devient un gros bazar.
Mais cela n’arrive jamais
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Photo 369 – jeudi 27 octobre 2016
Une boite tout en hauteur et posée de place en place, dans les rues de Paris. Cette boite-là est dans une rue du quatorzième arrondissement, posée contre un mur d’immeuble. 
Elle possède sur sa face avant un clavier, des fentes, des écrans et des boutons multicolores, jaune, bleu vert ou rouge.
Un bouton vert pour donner son accord, valider une transaction. Un bouton rouge pour signifier son désaccord. 
Cela ne signifie pas pourtant qu’avec le bouton vert, celui qui passe une transaction avec cette boite totémique soit en accord total avec ce qu’elle représente.
D’ailleurs, à cette idole moderne, il n’est pas porté tout le respect que l’on doit à un représentant de la puissance publique. Les traces au bas de ce parallélépipède sont des traces d’urine de chien. Si un parisien fait pisser son chien au pied d’un mat totémique c’est que le totem est un parcmètre, c’est-à-dire un gabelou automatique qui prélève sa dîme à qui veux occuper une parcelle de l’espace public.
Dans « 2001 Odyssée de l’espace », un singe aurait-il uriné sur le monolithe qui va symboliser l’amélioration de leur condition et leur élévation vers l’humanité ?
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Photo 368 – mercredi 26 octobre 2016
Le béton est gris clair, il n’a jamais eu la prétention d’être blanc. Seulement, là, il est gris sale. Il est composé de deux parties, une première partie lisse sans aspérité et une seconde parcourue de pustules en lignes.
Derrière, un revêtement goudronné. Ce sont des nuances grises plus foncées, jamais du noir.
Sur la gauche, un tampon d’égout ? Ce n’est pas une entrée de catacombe. Au milieu, le bas d’une caisse métallique recouverte de plaques rouge pompier. Est-ce un distributeur de boisson ou un équipement de sécurité ?
A droite, la base d’un pilier et au pied de ce pilier, une autre plaque, un regard pour accéder à d’autres réseaux. Enfin, tout à droite, une poubelle noire et jaune, en deux parties, recyclage oblige.
Nous sommes sur le quai du RER et cette bande parcourue de pustules est une bande antidérapante.
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Photo 367 – mardi 25 octobre 2016
Un immeuble de huit étages d'architecture très fonctionnaliste si c'est ainsi qu'on le dit. On pourrait peut-être parler de « brutalisme ». Sur huit étages, des rangées de fenêtres alignées avec la régularité comme seule harmonie.
A droite, il en va comme sur la partie gauche, et les arrières de l'immeuble présentent la même absence de folie. Au sommet, un bandeau bleu cobalt collé à la dernière rangée de fenêtres apporte un peu de fantaisie ; une lubie d’architecte ?
Les fenêtres sont étroites et très allongées. Au-dessus du bandeau bleu, on aperçoit quelques gaines techniques.
En bas, des portes grillagées bleu marine ont été condamnées : des panneaux de sens interdit les barrent. Quelques bouquets d'arbres donnent une touche “nature” à ce building froid.
Ce bâtiment a très souvent été le réceptacle du stress des étudiants, jouant une année scolaire, une préparation à des concours, sur quelques demi-journées d'épreuve. 
Car ce bâtiment glaçant est la Maison des examens de Laplace. En ce moment, c'est calme plat, mais en fin d'année ou en septembre, il n'est pas rare de le voir transformé en ruche bourdonnante.
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Photo 366 – Lundi 24 octobre 2016
La photo est brouillée, on n’y voit rien et c’est normal : c’est le retour à l’automne et à la laideur.
“Winter is coming” et nous sommes dans le RER. 
Il pleut, les fenêtres de la voiture sont couvertes d’eau et de graffitis. Dehors, le peu de ciel que l’on peut deviner est gris.
Le quai est sombre, au loin, on arrive à distinguer les fils électriques de la ligne et à l’arrière-plan, avant les arbres, des wagons de marchandises. Ils sont en attente pour rentrer dans les grands hangars que l’on devine sur la droite.
Nous sommes le matin sur la route du travail, il n’y a personne sur les quais battus par le vent de la gare du Blanc Mesnil et c’est un lundi de la fin d’octobre.
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Photo 365 – dimanche 23 octobre 2016
Deux barres de métal blanc, avec sur le côté des caches en plastique noir. Sur le dessus de ces barres, une bande de plastique noire, anti-dérapante.
Ces barres sont légèrement incurvées. Elles sont posées sur un sol en béton. En arrière-plan, dans la partie supérieure gauche de la photo, nous distinguons un piétement en béton armé et le bas de portes en bois.
Ces barres sont des barres de toit de voiture. Actuellement, elles sont posées sur le sol bétonné de la cave. C’est donc le moment de ranger ces barres dans le coffre qu’elles sont censées porter. 
Alors que le projet touche à sa fin, ces barres de toit ont contribué au projet. Elles ont porté des affaires quand nous nous sommes déplacés en voiture. Parfois des affaires de ski, souvent des affaires de camping. Ces barres de toit nous ont accompagné à la montagne mais aussi en Italie et en Slovénie. Elles ont porté un coffre de toit parce que notre grand coffre ne suffisait plus à transporter tout ce dont nous avions besoin.
En fait, en voiture, le coffre n’est pas un facteur de limitation, quelle que soit la taille du coffre, il faut savoir qu’il sera plein. Aussi, avec un coffre de toit, est-on certain d’avoir deux coffres pleins.
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Photo 364 – samedi 22 octobre 2016
La route monte mais elle est interdite. 
Le chemin est goudronné, le revêtement n’est pas en bon état, mais suffisamment correct pour qu’il n’ait pas été refait. Il peut être estampillé « bon pour l’hivers ». 
Le long de cette route qui monte, sont plantés des poteaux. On ne voit qu’eux. Ces poteaux d’éclairage public portent des panneaux nous rappelant qu’un sens est interdit ; le sens de la montée. 
Le long de cette montée interdite, derrière les poteaux de l’éclairage public, des sapins illuminés par la lumière rasante du matin et des chalets que l’on devine ou que l’on voit entièrement.
C’est le matin, un samedi d’octobre, en début de vacances scolaires. Mais quelque part, dans les montagnes de France, nous restons en « morte saison » et la station de l’Alpe d’Huez se réveille comme une fraîche endormie.
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Photo 363 – Vendredi 21 octobre 2016
Le chemin est creusé dans l’herbe jaunie. Le chemin est suffisamment emprunté pour que des cheminements parallèles aient été creusé, sur les côtés.
Le chemin est en légère descente, après le creux, le paysage remonte et les flancs de l’escarpement qui barre la vue sont poudrés de neige. 
Ces escarpements rocheux en second plan, sont recouverts de neige. Au-delà, le ciel est bleu et quelques nuages sont accrochés par les pointes neigeuses d’un pic acéré. Ce pic, c’est le grand pic de la Meije.
Le replat sur lequel nous sommes est à 2000 m d’altitude, il s’agit du fameux plateau d’Emparis : un paradis de verdure en été. Aujourd’hui, une savane grillée par le froid de l’automne.
C’est ma première découverte de cette étendue qui, jadis, fut disputée entre bergers des communes avoisinantes. En ce vendredi, dans la solitude de l’intersaison, sous le ciel clair, nous allons prendre des coups de soleil.
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Photo 362 – Jeudi 20 octobre 2016
L’eau est calme, verte, avec une légère irisation. Dans l’eau se reflètent un coin de ciel bleu et des arbres.
Cette eau est domestiquée puisque c’est l’eau d’une piscine découverte. Autour de ce bassin de 25 mètres, des aménagements dallés, un rebord plastic réglementaire et les sorties de bain d’une échelle en inox.
Dans un coin de la photo, un bassin pour enfants ou un pédiluve sans eau.
Personne dans l’eau, personne autour du bassin. Nous sommes « hors saison » et la piscine est fermée.
Qui voudrait se baigner dehors, dans une eau qui n’est plus chauffée, en cette fin d’Octobre à 1800 mètres d’altitude ?
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Photo 361 – mercredi 19 octobre 2016
Un nuage s’accroche sur les pentes rocheuses et ensoleillées. Au-delà des parois, le ciel est bleu.
Au tout premier plan, dans le coin inférieur droit, se découpent les cimes d’arbres d’une forêt à flanc de coteaux. Les cimes au loin sont parsemées de taches blanches, poudrées par les premières neiges.
Nous sommes en milieu d’après-midi, en automne, après la pluie. Ces pentes escarpées sont en Oisans, dans la vallée du Vénéon, en face du chemin qui descend du lac de la Muzelle.
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Photo 360 – mardi 18 octobre 2016
Un chemin de terre court devant nous, entre des sapins (ou des épicéas – allez savoir). 
Sur le chemin, un banc de bois. Le banc est à l’ombre, il y a du soleil plus loin, une pente herbue accroche la lumière.
Le sommet des conifères est encore dans les nuages qui s’accrochent au relief. Ce banc sur le chemin offre-t-il une vue au promeneur ou simplement un peu de repos ? 
En ce mardi d’automne, alors que le soleil perce difficilement les nuages, ce banc offre-t-il réellement du confort au promeneur ? Ne risque-t-il pas de mouiller son postérieur en s’asseyant ? On a tellement l’impression que le bois du banc est humide et que la ouate céleste l’entoure encore.
N’est-ce pas un reste de nuage qui descend sur cette pente herbue là où le chemin rejoint le soleil ?  
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Photo 359 – Lundi 17 octobre 2016
Les teintes sont rousses avec encore des pointes de vert.
Autant, dans la photo numéro 358, le vert dominait. Autant ici, l’automne a marqué de sa couleur cette forêt en pente.
Nous avons donc sur une déclivité qui partage la photo, des arbres. Certains à feuillage caduc ont déjà pris une teinte rousse. D’autres, plutôt des conifères, ont encore un vert sombre.
Au-delà du bois, dans le tiers supérieur de la photo, des nuages s’accrochent, dévalent des cimes. Derrière les nuages, nous apercevons les falaises abruptes de l’Oisans. De grands plans rocheux avec des forêts de sapins au sommet et des pelouses déjà jaunies par le gel.
Nous sommes dans l’Isère, la pluie s’est arrêtée et nous pouvons reprendre la marche. La neige n’est pas encore là, nous sommes juste à la mi octobre.
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Photo 358 – Dimanche 16 octobre 2016
La route est incurvée sur la droite, une longue courbe en descente. 
Les voitures roulent sur la gauche, sur la droite, des cônes de Denver, rouge et blanc ont été alignés. Les cônes, rouges et blancs alternent avec des panneaux réfléchissants également rouges et blancs et dont l’alternance est en biais.
En face, un camion arrive en sens inverse, sur une voie séparée des nôtres par des glissières de sécurité. Derrière ces voies, des bosquets fournis et au loin, une prairie et des collines bleutées.
Nous sommes sur une autoroute en Bourgogne, entre Mâcon et Villefranche. Pas une voiture ne circule sur la file de droite. C'est un peu normal dans la mesure où cette file a été neutralisée. Au-delà des cônes, à la droite de la bande d’arrêt d’urgence, il y a une glissière dite de sécurité (les motards comprendront) et le décor. Quand on s’aventure au-delà des glissières, ne dit-on pas que l'on va dans le décor ?
Ce décor est vert. Ce sont des arbres et des taillis. Et de l'autre côté de la route, on distingue un talus encore vert. Nous sommes sur l'autoroute A6, c’est dimanche et le ciel est gris.
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Photo 357 – Samedi 15 octobre 2016
Une rue parisienne avec des immeubles récents qui la bordent.Cette rue possède des arbres mais les immeubles récents les dépassent. Les étages supérieurs sont en terrasse.
Mais ces immeubles hétéroclites (le premier est moderne, plus loin, il est d’une facture plus classique – haussmannienne, encore plus loin l’immeuble ne fait pas quatre étages et ne dépasse pas le haut des arbres) sont surplombés par la masse noire de la tour.
Cette tour enlaidit le quartier de Montparnasse, cette tour que l’on remarque de tout point haut dans Paris n’a pas le destin de la tour Eiffel, cette tour noire que l’on voit de partout ne représente pas Paris. Elle est un repoussoir de ce que les parisiens ont refusé.
209 mètres de pompidolisme victorieux, dernier avatar des trente glorieuses, la Tour Montparnasse a été inaugurée à la veille du choc pétrolier de 1974. Aussi, la tour attendra pour qu’on lui adjoigne des sœurs.
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Photo 356 – Vendredi 14 octobre 2016
L'aile est blanche, elle est longue et se prolonge jusqu'à de petits winglets. Sur l'arrière de l'aile, nous distinguons des volets que l'on actionne différemment selon les phases du vol. Les passionnés et les techniciens pourront vous en parler avec plus de détails.
Ils reconnaîtront une aile d'Airbus A321 là où vous ne voyez qu'une fragile surface de tôles boulonnées.
Cette aile est vue en contre-jour dans un soleil matinal. Le ciel est bleu avec au loin des nuages tandis qu’une mer de nuages moutonnants couvre le sol. Je suis dans un avion qui vole vers le nord-est, vers Amsterdam. En dessous, les nuages recouvrent le nord de la France, la Belgique ou déjà le sud de la Hollande.
Allez sur n'importe quel site de photographie ou plutôt sur une page d'un quelconque réseau social et tôt ou tard, vous rencontrerez une photo d’aile d’avion. Car cette image est magique, elle signifie : moi aussi je prends l'avion, j’utilise et je profite d’une technique qui me permet de m’élever au-delà des contingences du commun. Je peux partir au loin, en vacances. Je peux m'extraire de mon quotidien.
Où pour ceux dont le quotidien est de voler, cela signifie que leur condition est forcément incomparable à celle du vulgaire.
Bref, l'aile d'avion est un marqueur, un objet fascinant qui existait à peine il y a cent ans et dont on doit se demander si on saura l'admirer dans cent ans. Que dirons-nous quand des enfants nous demanderons si nous avons nous aussi pris l’avion et ainsi contribué sans vergogne à la destruction de la planète ? De quoi cette icône sera-t-elle le marqueur ?
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Photo 355 – Jeudi 13 octobre 2016
Il est au centre, avachi contre un arceau, la selle relevée, mais on ne le voit pas. Il est blanc et noir, son cadre est blanc et noir, ses gardes boues sont blancs et noirs. Les poignées de son guidon sont blanches, sont carter est noir, ses pédales sont blanches, sa selle est noire. Son phare avant est en métal blanc, sa chaîne cadenas est enrobée de noir.
Mais on ne le voit pas, on ne voit que cette roue verte sur une jante rouge, un cadre jaune et un guidon entouré de guidoline rouge.
Il est blanc et noir, c’est le vélo zèbre.
Mais ce vélo aux couleurs criardes, au premier plan, attire tous les regards. On ne voit même plus ce plateau rond en fibres tressées, abandonné sur le trottoir, posé devant le vélo zèbre.
Il faut se concentrer pour distinguer ces pousses d’herbe sur le trottoir, un peu de verdure dans un océan de gris. Tant que ce vélo de carnaval paradera dans les rues, il prendra toute la lumière et les vélos zèbres passeront inaperçus
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