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3 Stratégies Gagnantes pour Atteindre Vos Objectifs !
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RITUEL POUR AVOIR LA CHANCE DE GAGNE AU JEU DE HASARD
Découvrez les Secrets des Jeux de Hasard : Les Mots Magiques du Grand Professeur Djemey Sur la toile, on trouve de nombreuses promesses de pouvoir prédire les numéros gagnants au jeu, mais la vérité est souvent plus nuancée. Certains prétendent pouvoir voir les numéros dans leurs rêves, mais il est rare que ces visions se réalisent au réveil. Cependant, il existe une autre voie : les mots…
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Deux voix et une plume
D’origine multiculturelle, ma grand-mère avait élaboré au cours de sa vie tout un répertoire de proverbes et de dictons qui ponctuaient la conversation. Ainsi elle commentait chaque événement de formules à la fois philosophiques, poétiques et pragmatiques. Il y avait là quelque chose de l’expression et de la transmission, une langue maternante autant que maternelle, allant de soi à l’autrui, et de l’écoute au mot d’esprit.
« Alors ma ‘tite fille, y parait que t’y es amoureuse ? Bah un nouveau balai, ça balaye toujours bien, hein ? mais faut essayer plusieurs manches avant de trouver le bon balai. C’est sûr, on n’est pas fait pour vivre seul, et chaque casserole a son couvercle. Encore faut-il avoir envie de cuisiner ! Moi ça fait longtemps que je mange froid, pasque dans la vie y’a des choses bien plus importantes à faire que la cuisine et la vaisselle. Alors ne laisse pas tes casseroles briller plus que toi. Tu verras, l’amour c’est comme le loto, tu prends un sac, tu mets tous les hommes dedans, tu secoues, et le premier qui sort… bah il est comme les autres ! Et moi je dis qu’au jeu de l’amour et du hasard, le perdant est tout nu, et le gagnant est en haillons. Regarde-toi, t’y es jolie comme un cœur d’artichaut ! Et regarde-moi, j’avais des jambes à faire trembler Hollywood… bah y'a pas eu beaucoup de dégâts ! Et pourtant, quand je ne serais plus là, vous aurez perdu la plus belle plume de votre chapeau ! »
Elle n’est plus là mais je garde précieusement la plume qu’elle a laissé, pour écrire.
#poésie#prose poétique#écriture créative#atelier d'écriture#ma grand-mère disait#punchline#poètes sur tumblr
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Voilà comment sont les choses aujourd'hui. Par où commencer ? Je suis une survivante d'une profonde dépression et je souhaite à tout le monde d'avoir cette fierté un jour. Évidemment, ça ne veut pas dire que mes jours sont remplis de soleil, de paillettes et de sourire. Ça veut juste dire que j'ai récupéré la force de vivre malgré tout ce qui peut me tomber dessus. Je suis encore submergée souvent par mes émotions, mon cœur crie souvent beaucoup trop fort ce qu'il ressent et c'est parfois difficile à gérer. Mais je fais de mon mieux. Oui c'est ça, je fais de mon mieux et pas seulement pour ça, pour la vie en général. J'apprends à canalyser mon anxiété seule, sans me reposer sur les gens ou les cachetons. J'échoue parfois, mais je sais que j'ai le droit d'échouer. Je ne m'en veux pas pour ça. Ou plutôt... je ne m'en veux plus. J'essaye d'accepter toute les émotions à bras ouvert, de pleurer quand l'envie s'en fait ressentir, taper du pied quand je suis contrariée et exprimer mes angoisses quand c'est le bordel dans ma tête au point où je ne m'entends même plus penser. Ah et j'ai des objectifs aussi. Dans le futur je veux dire. Si j'avais su que je m'y verrais un jour dans le futur... c'est fou comme j'avance. Je sais aimer sainement, manger à ma faim sans me priver, sortir dans des lieux publics, faire de nouvelle rencontres, pardonner et surtout j'apprends à m'aimer. Évidemment, la période de ma vie où j'étais au plus bas est encore taboue, je n'aime pas l'évoquer ou m'en souvenir. Mais je sais qu'un jour j'aurai digéré ces événements et que je saurai les accepter.
Je laisse le temps au temps, je me donne le droit d'exister, je me suis pardonné, je me donne la permission de vivre, d'être celle que je suis, de m'aimer. J'ai cessé cette guerre contre moi même car finalement, il n'y aurait jamais eu de gagnant.
Voilà où en est ma vie aujourd'hui. Et toi, comment vas-tu?
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@wonderbandersnatch m'a taggué il y a mille ans pour répondre à un genre de questionnaire de proust donc je m'exécute enfin tant bien que mal:
ma vertu préférée
je copie mais l'empathie c'est une super vertu
le principal trait de mon caractère
dévouée je dirais
ce que j'apprécie le plus chez mes ami.e.s
chez mes meilleurs amis je pense que ce que je préfère c'est leur désinvolture et leur capacité à faire n'importe quoi comme si on était encore adolescents
mon principal défaut
l'indécision
mon occupation préférée
le quatuor gagnant: être à un concert, dormir, baiser et faire des listes
Votre idée du bonheur
ne pas vivre dans l'angoisse d'absolument tout
Votre idée du malheur ?
mourir sans jamais avoir eu de chat à soi
Ce que je voudrais être
je n'en ai aucune idée actuellement mais petite j'ai voulu être chanteuse d'opéra pendant un temps pour les raisons suivantes: je pensais que j'avais du talent (ceci dit jusqu'à longtemps j'ai pu chanter l'air de la nuit de la flûte enchantée et j'adorais la réputation que ça me donnait), je me disais que je gagnerais plein d'argent, que je travaillerais dans de beaux décors et surtout que je serais pas hyper connue comme si j'étais une rockstar et ça je trouvais ça cool d'être tranquille mais riche voilà et je trouve encore que c'est un bon plan finalement donc allez chanteuse d'opéra
le pays où je désirerais vivre
je sais pas si j'aimerais y vivre mais je suis obsédée par l'islande, j'ai failli y aller il y a quelques années mais covid oblige ça a été annulé bref.
la couleur que je préfère
franchement je porte que du noir donc bon, mais j'aime les couleurs reposantes sinon comme les couleurs pastel et aussi j'adore le bordeaux bien profond (mais du coup noir quand même)
la fleur que j'aime
j'aime beaucoup les petites fleurs des champs et les boutons d'or!!!
l'oiseau que je préfère
les hirondelles <3
mes auteur.e.s favori.te.s en prose
j'ai lu trop de sartre à cause de ma prof de philo de terminale dont j'étais amoureuse pour ne pas le nommer, sinon despentes, les sœurs brontë et après je ne sais pas trop car je lis rarement plus de deux ou trois ouvrages d'une même personne bouuuh la nullos
mes poètes préféré.e.s
rimbaud, baudelaire, éluard, plath et... lana del rey mouhahaha j'écris ce que je veux
mes héros favoris dans la fiction
bojack, perceval dans kaamelott mdr, le prêtre dans fleabag, scott pilgrim ce gros loser et j'ai pas trop d'autres d'idées car j'aime pas les hommes pardon (sauf les nuls et ceux qui font pitié)
mes héroïnes favorites dans la fiction
jane eyre, fleabag, amélie poulain, thelma ou louise? louise ou thelma? je sais pas donc les deux car l'une ne va pas sans l'autre, lou et reine amy dunne
mes compositeurices préféré.e.s
je sais pas si par compositeur c'est juste à l'ancienne ou compositeur de musique en général... si c'est à l'ancienne je dirais satie car je l'écoutais beaucoup fut un temps pour me calmer et j'ai pas d'autres noms car j'en écoute pas assez pour avoir des compositeurs où je me dis ouaaaa c'est mon préféré celui-là
mes peintres favori.te.s
munch, klimt, mucha, o'keeffe, schiele et pas mon père (bien qu'il adore peindre, il est plus doué avec son stylo bic qu'avec un pinceau)
le personnage historique qui me déplaît le plus
thatcher car j'ai déjà dit que j'aimais pas les hommes donc comme ça j'équilibre
ma nourriture et ma boisson préférées
j'adore manger coréen depuis toujours et je pourrais ne boire que des bloody mary (ou de l'eau, c'est très bon l'eau)
mes noms favoris
si seulement on ne m'avait pas volé mon téléphone avec ma fameuse liste de prénoms préférés parmi toutes mes listes... mais pour en donner un je vais dire anouck. je trouve ça classe.
ce que je déteste par-dessus tout
le capitalisme
le don de la nature que je voudrais avoir
là comme ça j'aimerais bien pouvoir voler ça m'éviterait de prendre le métro et tout ce que ça implique
comment j'aimerais mourir
version suicide: me balancer d'une falaise
version tout va bien dans ma vie: dans mon sommeil comme ça c'est tranquille je le vois pas venir, classique, pas de regret, tout est bien qui finit bien
mon état d'esprit actuel
frustrée, énervée, triste, j'aime pas cette journée alors je me suis dit que j'allais enfin répondre à ce questionnaire pour m'occuper l'esprit mais deux de mes caractéristiques premières étant l'indécision et l'incapacité à savoir quelles sont mes choses préférées c'est compliqué donc je suis d'autant plus frustrée!!!! mais j'arrive au bout donc je suis quand même contente...
les fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence
franchement j'en ai aucune idée, je crois que je suis très indulgente en général avec les fautes des autres sauf si c'est des pures merdes
ma devise favorite
le seul moyen de se délivrer d'une tentation c'est d'y céder il avait bien raison celui là si vous voulez mon avis
voilà fini!! et je tague personne car il faut être motivé pour y répondre mais si quelqu'un a envie go car c'était quand même sympa à faire alors merci @wonderbandersnatch <3
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Le Lithium, un métal qui affole la Planète Elon Musk l'a dit : "le lithium, c'est le nouveau pétrole". Une affirmation qui ne manque pas de sel, quand on sait que le milliardaire a investi pas moins de 365 millions de dollars dans une raffinerie de lithium au Texas, qu'il qualifie lui-même de "machine à imprimer de l'argent". Car pour Musk, l'avenir de Tesla passe par le contrôle de toute la chaîne de valeur du lithium, de l'extraction à la production de batteries.
Une stratégie qui n'est pas sans rappeler celle des majors pétrolières, qui ont longtemps cherché à maîtriser l'ensemble du processus, du puits à la pompe. Mais là où les pétroliers ont mis des décennies à bâtir leur empire, Musk compte bien aller beaucoup plus vite. Son objectif : produire assez de lithium pour fabriquer 1 million de voitures électriques dès l'année 2025, ce qui ferait de sa raffinerie le plus grand producteur d'Amérique du Nord.
Pendant ce temps, en Europe on attends sagement les résultats des USA. Le groupe Eramet vient de mettre en service sa première usine d'extraction directe de lithium (DLE) en Argentine, une première à l'échelle industrielle dans le pays. Grâce à cette technologie innovante, Eramet espère produire du lithium plus rapidement, plus proprement et à moindre coût. Un pari audacieux, qui pourrait bien faire un acteur majeur du marché. Mais la route est encore longue. Car extraire le lithium n'est pas une mince affaire. Il faut synchroniser des milliers de capteurs, éviter les variations de température, recycler un maximum d'eau… Un véritable casse-tête pour les ingénieurs, qui n'ont pas droit à l'erreur. "Vous avancez étape par étape, en vous assurant de pouvoir passer à la phase suivante", explique Soledad Gamarra, ingénieure sur le site. "Il y a la possibilité de faire des pauses, mais nous ne voulons vraiment pas que cela se produise." L'Ukraine recèlerait d'immenses réserves de lithium, estimées à 500 000 tonnes. Un trésor caché qui pourrait bien faire basculer le rapport de force dans la guerre qui l'oppose à la Russie. Car perdre l'Ukraine, ce serait pour l'Occident se priver d'un approvisionnement stratégique en lithium, au moment même où la demande explose. De l'autre côté du globe, le Pérou se rêve lui aussi en nouveau roi du lithium. Une compagnie minière canadienne vient d'y découvrir un gisement d'une valeur de 5 milliards de dollars, avec une durée de vie potentielle de 32 ans. De quoi rebattre les cartes du triangle du lithium formé par le Chili, l'Argentine et la Bolivie. L'extraction du lithium n'est pas sans conséquences. Elle nécessite d'énormes quantités d'eau et d'énergie, et peut gravement polluer les écosystèmes une problématique que les générations futures s'en occuperont le moment opportun. Un paradoxe pour un métal censé nous faire passer au vert. Certains parlent même d'un "fracking du lithium", en référence à la fracturation hydraulique utilisée pour extraire le gaz de schiste. C'est tout le dilemme de la transition énergétique : comment passer aux énergies propres sans détruire la planète au passage ? Une question à laquelle Elon Musk, Eramet les Écolos et tous les autres acteurs de la filière lithium devront répondre, s'ils veulent vraiment faire du lithium le "nouveau pétrole" d'un monde plus durable. Car dans cette course effrénée au métal blanc, il n'y aura pas que des gagnants. Les populations locales et l'environnement pourraient bien en faire les frais, si l'on n'y prend pas garde
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LÉGENDES DU JAZZ
JOE ZAWINUL, DE WEATHER REPORT AUX MUSIQUES DU MONDE
“My dad raised the bar in the music world as a true artist to his profession. As a bandleader, he was able to pull out performances from his bandmates and take them to heights they never knew existed. He never compromised his art. You either liked it or you didn’t. One thing is for sure, though, you always knew it was Joe Zawinul.”
- Anthony Zawinul
Né le 7 juillet 1932 à Vienne, en Autriche, Josef Erich Zawinul était d’origine gitane (par sa grand-mère d’origine hongroise) et avait grandi dans une famille musicale. Son père, qui travaillait comme commis pour une compagnie de gas, jouait de l’harmonica pendant ses temps libres. Sa mère était chanteuse. Zawinul avait un frère jumeau, Erich, qui était mort de pneumonie à l’âge de quatre ans.
Zawinul avait d’abord appris à jouer de l’accordéon à l’âge de six ans, un instrument qu’il avait continué d’apprécier durant toute sa vie. La famille Zawinul étant trop pauvre pour avoir son propre piano, les talents de Josef étaient si remarquables que ses parents lui avaient payé des leçons de piano classique. Le Conservatoire de Vienne (Konservatorium Wien) avait été tellement impressionné par les talents de Zawinul qu’il avait accepté de lui donner des cours gratuits de piano, de clarinette, de violon et de composition. Parmi les camarades de classe de Zawinul, on remarquait le pianiste classique Friedrich Gilda. Zawinul avait également formé un duo avec le futur président autrichien Thomas Lentil.
Une des grandes découvertes de Zawinul durant sa jeunesse était le jazz américain, qui avait été interdit par les Nazis durant la Seconde Guerre mondiale. À la fin de la guerre, Vienne ayant été victime de nombreux bombardement alliés, Zawinul et ses vingt-huit camarades de classe avaient été évacués en Tchécoslovaquie, où ils avaient poursuivi leurs études musicales tout en étant soumis à un entraînement militaire plutôt strict sous la direction d’officiers SS blessés. C’est à cette époque que Zawinul avait entendu du jazz pour la première fois lorsqu’un de ses camarades de classe avait interprété une version improvisée du standard “Honeysuckle Rose” au piano. Parmi les premières influences de Zawinul, on remarquait les pianistes Erroll Garner et George Shearing.
Après la guerre, Zawinul était retourné à Vienne où il avait poursuivi ses études de piano classique tout en gagnant un peu d’argent en jouant de l’accordéon avec de petits groupes de danse. Après la fin des hostilités, lors de l’occupation de Vienne par les Alliés, Zawinul avait commencé à jouer sur des bases militaires américaines, ce qui lui avait permis d’avoir accès à un orgue Hammond, un instrument qui l’avait toujours fasciné.
DÉBUTS DE CARRIÈRE
Il n’avait pas fallu longtemps à Zawinul pour lancer sa carrière musicale. Il expliquait: “I saw what I wanted to do with my life, and that was to play with black musicians.” Après avoir travaillé comme pianiste de studio pour les disques Polydor, Zawinul avait accompagné en 1952 le saxophoniste autrichien Hans Keller. Il avait aussi joué avec les Austrian All Stars, le pianiste classique Friedrich Gulda (avec qui il avait fait ses débuts sur disque en 1953), Karl Drewo et Fatty George. Il avait également fait une tournée en Allemagne et en France avec son propre trio. Convaincu que sa carrière ne pourrait se développer davantage en Autriche, Zawinul était tellement obsédé par l’idée d’aller jouer aux États-Unis que certains de ses amis musiciens avaient arrangé un faux appel téléphonique l’invitant à se joindre au groupe d’Ella Fitzgerald en tournée ! Après avoir découvert la vérité, Zawinul avait par la suite raté une occasion en or en ignorant un autre appel (mai bien réel celui-là) du trompettiste Clark Terry.
Zawinul avait finalement obtenu sa chance après avoir vu une publicité de la Berklee School of Music dans un des rares exemplaires du magazine Down Beat à avoir réussi à se rendre jusqu’à Vienne. Après avoir remporté une bourse pour aller étudier durant un semestre à Berklee, Zawinul s’était embarqué sur un navire le 2 janvier 1959 et avait entrepris la traversée de cinq jours jusqu’aux États-Unis. Avec seulement 800$ en poche, Zawinul savait que sa tâche ne serait pas facile. Comme il l’avait précisé plus tard, “I knew that it wouldn’t be easy, because I had no relatives, didn’t know a single person in America. But when I came over on the boat, I did it with the purpose to kick asses.”
À son arrivée à New York, Zawinul avait fait un de ses premiers arrêts au célèbre club Birdland, où il était entré en contact avec la scène du jazz pour la première fois. C’est d’ailleurs au Birdland que Zawinul avait rencontré sa future épouse Maxine.
Mais les événements n’avaient pas tardé à se bousculer. Quelques semaines après avoir commencé à étudier à Berklee, un des professeurs de Zawinul lui avait proposé d’agir de remplacer un pianiste dans le cadre d’une performance avec le bassiste Gene Cherico et le batteur Jake Hanna. Impressionné par le talent de Zawinul, Hanna l’avait recommandé au trompettiste canadien Maynard Ferguson qui l’avait embauché peu après lui avoir fait passer une brève audition. Ferguson avait aussi auditionné quelques saxophonistes, car son saxophoniste régulier venait de quitter le groupe. Parmi les candidats, on remarquait un jeune saxophoniste appelé Wayne Shorter. C’est ainsi que la longue et fructueuse collaboration de Zawinul et Shorter avait débuté.
Ne pouvant laisser passer cette occasion en or, Zawinul avait fait ses adieux à Berkley et avait joué en tournée durant huit mois avec Ferguson, participant notamment à l’enregistrement de l’album live A Night at Birdland. Après avoir joué brièvement avec le tromboniste Slide Hampton, Zawinul avait accompagné la chanteuse Dinah Washington durant trois ans (1959 à 1961), ce qui lui avait permis de se familiariser avec le blues et de collaborer à l’enregistrement de l’album à succès “What A Diff’rence a Day Makes!” Washington voyageant souvent en tournée avec Ray Charles, Zawinul utilisait souvent le piano électrique Wurlitzer de ce dernier lorsque le piano acoustique des salles dans lesquels il était appelé à jouer n’était pas en parfait état. C’était la première fois de sa carrière que Zawinul se servait d’un piano électrique, mais ce ne serait sûrement pas la dernière. Mais même s’il avait apprécié de jouer avec Washington, accompagner une chanteuse n’était pas vraiment l’objectif de Zawinul dans la vie. Le rêve de Zawinul était de devenir un musicien de jazz à part entière, et il savait que pour réaliser son ambition, il devait passer à autre chose. Après avoir quitté Washington, Zawinul était parti brièvement en tournée avec Harry ‘’Sweets’’ Edison et Joe Williams.
À l’automne 1961, Zawinul avait finalement été invité à se joindre au quintet de Cannonball Adderley, qui était alors un des groupes les plus renommés du jazz. En 1961, Zawinul avait inauguré une collaboration de neuf ans avec Adderley, dont le style de jeu était très influencé par le soul et d’autres formes de musique afro-américaine. Adderley, après avoir remarqué la facilité avec laquelle Zawinul était capable d’absorber ces styles de musique, l’avait encouragé à composer. Devenu progressivement le principal compositeur du groupe, Zawinul, qui avait écrit le grand succès de 1966 “Mercy, Mercy, Mercy” ainsi que d’autres pièces à succès du saxophoniste comme ‘’Walk Tall" et "Country Preacher". C’est à la même époque que Zawinul s’était lié d’amitié avec le pianiste Herbie Hancock. Saluant la remarquable habileté de Zawinul à saisir l’esprit du peuple afro-américain, Hancock avait déclaré plus tard au sujet de Zawinul: "For a white Viennese boy to write a tune that's that black is pretty remarkable. He just captured the essence of the African-American heritage, just the statement of melody and feeling of that song. Clearly, in some past life, Joe must've been black."
Zawinul avait également composé pour Adderley des pièces plutôt innovatrices comme “74 Miles Away” et “Rumpelstiltskin”. En tout et pour tout tout, Adderley avait enregistré une cinquantaine de compositions de Zawinul.
Durant cette période, Zawinul avait également trouvé le temps d’enregistrer deux albums comme leader, Money In the Pocket (1966) et The Rise and Fall Of The Third Stream (1967).
Le solo de Zawinul sur “Mercy, Mercy, Mercy” représentait une des premières utilisations du piano électrique dans un enregistrement de jazz. Zawinul avait écrit la pièce lors de sa collaboration avec la chanteuse de gospel Esther Marrow. Peu avant la session d’enregistrement, Zawinul avait repéré un piano électrique Wurlitzer dans le studio et avait demandé à Adderley s’il pourrait l’utiliser de préférence à un piano acoustique, car il était convaincu que ce changement permettrait de connaître un grand succès. Le flair de Zawinul avait porté fruit, et la pièce s’était hissée à la onzième position du palmarès Billboard. Parallèlement à son séjour avec le groupe d’Adderley, Zawinul avait également accompagné d’autres grands noms du jazz comme le saxophoniste Ben Webster.
Les groupes multi-raciaux n’étant pas encore très nombreux dans le jazz à l’époque, Zawinul devait souvent s’allonger sur le plancher de l’autobus lorsqu’il voyageait en tournée avec le groupe d’Adderley dans les États du Sud. Comme Zawinul l’avait expliqué au cours d’une entrevue qu’il avait accordée en 1997, ‘'I often had to sit in the bottom of the car when we drove through certain parts of the South.’’ Mais, malgré tous ces obtacles, Zawinul avait refusé de se laisser intimider et n’avait jamais abandonné son rêve de devenir un musicien de jazz respecté. Il avait ajouté: ‘’Those kinds of things never fazed me; I wanted to play music with the best, and I could play on that level with the best.''
La collaboration de Zawinul avec Adderley avait été significative tant sur le plan musical que personnel. Les membres du groupe d’Adderley passaient énormément de temps ensemble lors des tournées, ce qui leur avait permis de développer de solides amitiés. Comme Zawinul l’avait raconté plus tard, “He was family. He was my best man, my witness, when I got married. He bought bicycles for my kids. He was a great friend. He was like a brother to me.” Des années après la mort d’Adderley en 1975, il était toujours très présent dans la vie de Zaminul. Comme Zawinul l’avait précisé en 2004: “I miss him every day. My wife and I, we talk about him somehow every day.”
Même s’il avait remporté énormément de succès comme musicien, Zawinul craignait d’être considéré comme un simple imitateur du style des autres plutôt qu’un véritable créateur. Les choses avaient atteint un point de rupture lorsque le pianiste Barry Harris lui avait fait remarquer que le son style de jeu ressemblait à s’y méprendre au sien. Flatté au début, Zawinul avait finalement décidé de ranger sa collection de disques de jazz dans une boîte afin de pouvoir prendre une nouvelle direction. En 1966, Zawinul avait pris de nouveaux cours de piano classique avec Raymond Leventhal. Après sept mois de cours, Leventhal avait déclaré qu’il n’avait plus rien à apprendre à Zawinul et lui avait offert un clavier de pratique en cadeau.
À la fin des années 1960, après s’être marié à Maxine, le premier mannequin afro-américain de l’histoire du magazine Playboy, avec qui il avait eu trois enfants, Zawinul avait reçu une offre tentante du producteur Norman Granz, qui lui aurait permis de réaliser son vieux rêve de jouer avec Ella Fitzgerald. Granz avait proposé à Zawinul un salaire de 1400$ par semaine, ce qui représentait une augmentation de 300$ comparativement à ce qu’il gagnait avec Adderley. Mais à l’époque, Zawinul avait déjà commencé à suivre les traces de Miles Davis et tentait de réaliser une sorte de fusion du rock et du jazz, ce qui lui avait enfin permis de trouver son propre son. Après avoir demandé cinq minutes à Granz pour réfléchir, Zawinul était allé consulter son épouse Maxine qui avait répondu: “No. You do what you have to do. I can make do with $300 and I have time to wait until you have your thing.” Zawinul, qui adorait sa femme, lui avait un jour fait le plus beau compliment qu’un homme pouvait faire à son épouse en déclarant : "I have a great wife. And I believe it takes a great wife to become a great man."
Zawinul avait donc décliné l’offre de Granz et avait commencé à travailler sur une nouvelle série de compositions qui témoignaient de son intérêt pour le jazz-fusion. Quant à Davis, il avait été tellement impressionné par le solo de Zawinul sur la pièce “Mercy, Mercy, Mercy” qu’il allait souvent le voir jouer avec le groupe d’Adderley. Il lui avait même proposé de se joindre à son propre groupe. Lorsque Zawinul avait refusé, Davis avait demandé à son pianiste Herbie Hancock de laisser tomber le piano acoustique en faveur du piano électrique. Fasciné par les compositions de Zawinul, Davis avait également invité ce dernier à participer aux sessions qui allaient donner naissance à l’album In A Silent Way (1960), d’après le titre de la composition du même nom de Zawinul. Au cours de l’année suivante, Zawinul avait continué d’enregistrer avec Davis à de nombreuses reprises. D’autres compositions de Zawinul, dont ‘’Pharaoh's Dance” et “Double Image”, avaient aussi été incluses sur des albums de Davis comme Bitches Brew (1970), Live–Evil (1971) et Big Fun (1974).
Zawinul avait d’ailleurs lui-même fait des apparitions sur ces trois albums même s’il ne s’était jamais joint officiellement au groupe de Davis. Lorsque Zawinul avait publié son premier album solo simplement intitulé ‘’Zawinul’’ en 1970, il avait décliné la proposition de Davis de participer à l’enregistrement sous prétexte que la présence du trompettiste ne pouvait que lui faire de l’ombre. Zawinul avait répondu à Davis: "If you're on the record, your presence will be so powerful I cannot find out what I am worth."
Finalement, Davis avait rédigé les notes de pochette de l’album qui avait été décrit par un critique du magazine Down Beat comme ‘’the work of a complete musician who has transcended categories and is certain to have a profound influence on the direction music will take in the ‘70s.” Zawinul avait joué en public avec Davis seulement une fois, peu avant la mort du trompettiste. Le concert avait eu lieu à Paris le 10 juillet 1991. Wayne Shorter participait également au concert.
WEATHER REPORT
À l’époque de sa collaboration avec Miles Davis, le principal saxophoniste du groupe était Wayne Shorter, que Zawinul connaissait depuis sa collaboration avec le trompettiste Maynard Ferguson en 1959. C’est à cette époque que Zawinul et Shorter avaient commencé à parler de la fondation d’un éventuel groupe. Le contrebassiste d’origine tchèque Miroslav Vitous était également impliqué dans le projet. Zawinul avait expliqué plus tard qu’il envisageait de former un groupe aver Shorter depuis qu’il l’avait entendu jouer sur l’album Nefertiti de Miles Davis en 1968.
Connu sous le nom de Weather Report, le groupe avait été officiellement fondé en décembre 1970 et avait enregistré son premier album éponyme l’année suivante. Très influencée par l’Afrique, l’Amérique latine et le Moyen-Orient, la musique du groupe avait été décrite par Jonathan Herrera du magazine Bass Player comme "a free jazz experiment, a world music pioneer, a jazz-pop blockbuster, and a seriously grooving funk band." Sous contrat avec les disques Columbia, le groupe avait remporté un grand succès dès le départ tant auprès des amateurs de jazz que de la critique, même si l’importance accordée aux instruments électroniques avait irrité certain puristes. Décrivant le premier album du groupe, le critique Dan Morgenstern écrivait dans le magazine Down Beat: ‘’The music of Weather Report is beyond category… music unlike any other I’ve heard, music that is very contemporary but also very warm, very human, and very beautiful… The forecast, if there is justice, must be clear skies and sunny days for these four creative men and their associates.” Rapidement devenu le plus populaire groupe de jazz de son époque, Weather Report avait remporté tous les sondages des lecteurs du magazine Down Beat comme meilleur groupe de jazz durant chacune de ses années d’existence (1970 à 1985).
Il faut dire que le groupe était arrivé au bon moment. À l’époque, les progrès technologiques de l’époque avaient grandement favorisé le développement du groupe, notamment en réduisant la taille de synthétiseurs qui étaient devenus plus faciles à transporter, ce qui les avaient rendus accessibles au plus grand nombre, permettant ainsi de les utiliser dans les sessions d’enregistrement et les performances sur scène.
Zawinul avait acquis son premier synthétiseur en 1971, un Arp 2600 qui lui avait été offert par le fabricant de synthétiseurs Arp afin d’augmenter la crédibilité de la compagnie face à la compétition de son puissant compétiteur Moog Music. Zawinul avait utilisé le Arp 2600 pour la première fois sur le second album du groupe intitulé I Sing the Body Electric, un enregistrement d’un concert au Japon en 1972. Une des pièces de l’album était une composition ambitieuse de Zawinul appelée “Unknown Soldier’’, qui relatait sa jeunesse en Autriche durant la Seconde Guerre mondiale. À l’époque, le rôle du synthétiseur Arp était encore très réduit , et se limitait à produire certains effets sonores. Fasciné par la nouvelle technologie, Zawinul avait commencé à enregistrer ses improvisations sur cassette (et plus tard sur MIDI dans son propre studio maison que son épouse avait surnommé “the Music Room”), qu’il utilisait par la suite comme base de ses compositions (comme sur les pièces “Nubian Sundance” et “Jungle Book” tirées de l’album Mysterious Traveler) ou transcrivait note par note afin que le groupe puisse les exécuter de la façon dont il les avait écrites à l’origine. Zawinul avait utilisé cette méthode tout au long de sa carrière. Décrivant son style de composition, Zawinul avait expliqué: “It is all improvisation. All my tunes are improvisations. I’m a formal improviser. Even my symphony I improvised.”
Au cours de ses deux premières années d’existence, le groupe s’était surtout fait connaître par la qualité de ses improvisations. Même si au début le groupe jouait une musique très apparentée à celle de Miles Davis (mais avec une sonorité un peu plus rock), il avait rapidement commencé à bâtir son propre son.
À partir de la publication de l’album Sweetnighter en 1973, le rôle de Zawinul avec le groupe était devenu de plus en plus important. Après être passé progressivement du piano électrique au synthétiseur, Zawinul avait commencé à exploiter pleinement le potentiel d’un instrument qui avait été jusque-là la chasse-gardée de la musique pop. Il avait aussi ajouté des éléments funk en ajoutant des instruments comme la basse électrique et la pédale wah-wah, ce qui avait permis d’introduire de nouvelles couleurs dans le son du groupe. L’ajout d’un bassiste et d’un batteur spécialisés dans le funk avaient également contribué à atteindre cet objectif.
À la suite de la parution du quatrième album du groupe, Mysterious Traveller, en 1974, le virage du groupe vers une sonorité plus funk s’était encore accentué. L’ajout d’éléments inspirés par la musique classique avait également ajouté de nouvelles couleurs sonores. L’addition du bassiste Alphonso Johnson avait aussi favorisé la transition du groupe vers un son qui intégrait des éléments de jazz et de rock de façon très originale. La combinaison des harmonies du jazz et des éléments funk des années 1970 avait également aidé le groupe à connaître sa période la plus lucrative sur le plan commercial. Pour l’album Black Market en 1976, Zawinul avait recruté le phénomène de la basse électrique Jaco Pastorius. Très sûr de ses moyens, Pastorius s’était présenté lui-même à Zawinul comme “the world’s greatest bass player.” Même s’il est toujours considéré de nos jour comme le plus grand innovateur de l’histoire de la basse électrique, Pastorius avait de nombreux problèmes personnels qui l’avaient éventuellement conduit à sa perte.
Avec Pastorius dans l’alignement, Weather Report avait connu le plus grand succès de sa carrière avec l’album Heavy Weather (1977), qui comprenait la plus célèbre composition de Zawinul, ‘’Birdland’’, écrite en hommage au club du même nom sur la 52e rue de New York. La pièce avait remporté un si grand succès qu’elle s’était hissée jusqu’à la 30e position du palmarès Billboard. Le groupe vocal Manhattan Transfer avait par la suite ajouté des paroles sur la pièce, ce qui avait encore accru sa popularité. Zawinul a d’ailleurs ouvert son propre club Birdland dans sa ville natale de Vienne en Autriche en 2004.
Devenue une des compositions de jazz les plus connues des années 1970, la pièce avait permis à Zawinul de remporter trois prix Grammy et avait été reprise par la suite par de nombreux artistes dont Quincy Jones, Maynard Ferguson, le big band de Buddy Rich et même le groupe rock Jefferson Starship. Décrivant l’album Heavy Weather en 2001 dans le cadre de sa rétrospective de l’histoire du groupe, le critique Jossef Woodard écrivait dans le magazine Down Beat: “In 2000, Heavy Weather still sounds like a milestone in the cultural unconscious of jazz history. By some accounts, the album is the crowning achievement of the band’s recorded output, and therefore, by extension, a towering landmark of fusion.”
L’alignement du groupe ayant souvent fluctué avec les années, Zawinul et Shorter étaient progressivement devenus les deux principaux piliers de la formation. Considérés comme de véritables happenings, les concerts du groupe, tels qu’on peut le constater sur l’album live 8:30 (1979), étaient souvent imprévisibles. Les albums I Sing the Body Electric (1971), Mysterious Traveller (1974) et Night Passage (1980) avaient aussi été très populaires sur la radio FM et auprès des amateurs de jazz, de rhythm & blues et de musique pop.
DERNIÈRES ANNÉES
Même si Weather Report avait continué de publier régulièrement des albums au milieu des années 1980, Zawinul et Shorter avaient commencé à s’orienter vers de nouvelles directions musicales après la publication de l’album Sportin' Life en 1984. Zawinul et Shorter se préparaient à mettre fin aux activités du groupe lorsqu’ils s’étaient aperçus qu’il leur restait encore un album à livrer sur leur contrat avec CBS. Le groupe avait finalement été démantelé en 1985 après la publication de l’album This Is This! Le groupe avait publié quinze albums au cours de son histoire, dont le double album live 8:30 qui avait remporté un prix Grammy en 1979.
Après la dissolution du groupe, Zawinul, qui avait commencé à s’intéresser de plus en plus aux musiques du monde, s’était consacré à certains projets personnels qu’il avait longtemps dû remettre à plus tard en raison de son emploi du temps plutôt chargé avec Weather Report. En 1986, Zawinul avait publié son premier album comme leader en quinze ans, Dialects, qu’il avait enregistré pratiquement seul dans son studio-maison de Pasadena, en Californie. Le chanteur virtuose Bobby McFerrin avait également participé à l’album. Dans le cadre de ses albums solo, Zawinul avait continué d’explorer les énormes possibilités des synthétiseurs. Zawinul avait également fait équipe avec son vieil ami, le grand pianiste classisque Friedrich Gulda dans le cadre d’une série de performances en duo. Il avait aussi fait une tournée avec le percussionniste indien Trilok Gurtu.
En 1988, Zawinul avait fondé un nouveau groupe, le Zawinul Syndicate, une formation qui était très influencée par les musiques du monde, et plus particulièrement par la musique autochtone, africaine, asiatique et latino-américaine. Le groupe avait également fait de nombreuses tournées. C’était une période difficile pour le jazz, qui était en train de se redéfinir. Comme l’écrivait le critique John L. Walters, "jazz was about to enter an acoustic neo-classical phase that has dominated the genre for nearly two decades {…} a whole turbulent era seemed to be shutting down."
Un peu comme avec Weather Group, l’alignement du nouveau groupe de Zawinul avait connu de nombreux changements de personnel. Zawinul avait expliqué plus tard qu’il avait appelé le groupe ‘’syndicate’’ parce qu’il ressemblait davantage à une véritable famille qu’à un simple groupe. Zawinul avait déclaré: “When you are in the Syndicate, you are not just in a band, you are in a family.” La première édition du groupe, qui comprenait Gerald Veasley à la basse et Scott Henderson à la guitare, avait enregistré trois albums: The Immigrants (1988), Black Water (1989) et Lost Tribes (1992).
Les membres du groupe provenaient souvent de pays non occidentaux, ce qui réflétait l’intérêt croissant de Zawinul pour la musique d’autres continents. L’influence s’était d’ailleurs faite dans les deux sens. Un jour, Zawinul avait découvert que le pièce “Black Market” de Weather Report avait été utilisée comme musique-thème par Radio Dakar au Sénégal durant vingt ans. Il expliquait: “‘Black Market’ was for 20 years the theme song of the Radio Dakaur jazz hour. They grew up with ‘Black Market,’ ‘Nubian Sundance’ from Mysterious Traveller, all the Weather Report songs.”
Les événements n’avaient pas tardé à se précipiter. En 1991, Zawinul avait produit l’album Amen du célèbre chanteur malien Salif Keita, connu sous le nom de ‘’the Golden Voice of Africa.’’ Wayne Shorter et Carlos Santana participaient également à l’enregistrement. L’album, qui était devenu l’album de world music le plus vendu en 1991, avait éventuellement obtenu une nomination au gala des prix Grammy. Excellent résumé de la carrière de Zawinul, l’album avait été décrit ainsi par le principal intéressé: “I improvised the arrangements from the lead tracks that Salif sent, and then I went to Paris to rehearse it with the band. They loved the music immediately. We had so much fun. That was, for me, the most personal and nicest experience of all the records I’ve made. They were the kindest, the most open people. And I was struck by how well they played the rhythms, because I put my own things in there.’’ Keita avait éventuellement retourné la politesse à Zawinul en participant en 1996 à l’enregistrement de l’album My People, qui comprenait comme musiciens invités le percusionniste arménien Arto Tuncboyaciyan, le Turc Burhan Ocal, le Camerounais Richard Bona et des choristes originaires du Pérou, de la Guinée et de la Côte d’Ivoire.
Par la suite, Zawinul avait recruté des musiciens aux origines aussi diversifiées que les percussionnistes Manolo Badrena et Bobby Thomas Jr., les guitaristes Amit Chatterjee, Gary Poulson et Scott Henderson, les bassistes Linley Marthe, Victor Bailey et Richard Bona, les batteurs Paco Sery et Nathaniel Townsley, et les vocalistes Thania Sanchez et Sabine Kabongo. L’univers de la World Music, qui mettait en vedette différents styles de musique ethnique combinés avec des textures électroniques plutôt complexes, en était alors à ses débuts et Zawinul était à l’avant-garde de ce mouvement, car il avait continué d’expérimenter en tentant de fusionner la musique de différentes cultures.
Parallèlement à son travail avec le groupe, Zawinul avait continué d’être actif dans différents contextes musicaux. À la fin des années 1980 et au début des années 1990, Zawinul s’était produit avec son vieil ami le pianiste classique Friedrich Gulda. Il était aussi retourné vers la musique classique sur une vaste échelle avec la composition symphonique Stories of the Danube en 1993. L’oeuvre était une commande du festival de Brucknerhaus, de Linz, en Autriche. La composition avait été d’abord présentée lors du spectacle d’ouverture du festival en 1993. Oeuvre en six mouvements, la symphonie d’une durée de 63 minutes évoquait le parcours du Danube à travers différents pays et différentes périodes historiques. Enregistrée en 1995 par le Czech State Philharmonic Orchestra de Brno sous la direction de Caspar Richter, la pièce avait été publiée sous forme de CD l’année suivante. L’oeuvre comprenait également une version de la pièce "Unknown Soldier" tirée de l’album I Sing the Body Electric (1972).
En 1994, Zawinul s’était installé à New York, ce qui l’avait contraint à faire de nombreux voyages-éclair en Europe, où il avait conservé de précieux contacts musicaux durant toute sa carrière aux États-Unis. En 1996, Zawinul et son groupe avaient enregistré My People, un album qui avait nécessité plusieurs années de travail et dans lequel Zawinul avait continué de démontrer une remarquable capacité à fusionner ses propres sensibilités musicales avec celles d’autres cultures. Conssidéré comme un des points culminants de la carrière de Zawinul, l’album avait marqué le début sur disque de la nouvelle édition du groupe. Lorsque Richard Bona était devenu le bassiste du groupe en 1997, l’intensité de la formation avait atteint un autre niveau, ce qui avait donné lieu à la publication du double album live World Tour, qui avait également obtenu une nomination au gala des prix Grammy.
Parallèlement à sa collaboration avec le groupe, Zawinul avait continué de travailler sur plussieurs de ses projets personnels. En 1998, il avait notamment été chargé de composer un mémorial musical en hommage aux victimes de la Shoah. Zawinul avait même interprété l’oeuvre lui-même sur la site de l’ancien camp de concentration de Mauthausen dans le cadre du 60e anniversaire de sa construction près de Linz, en Autriche.
Au début des années 2000, Zawinul avait publié d’autres albums solo comme Faces & Places (2002), Midnight Jam (2005) et Brown Street (2007). En 2006, Zawinul avait collaboré avec Vince Mendoza et le WDR Big Band dans le cadre d’une série de performances dans lesquelles il avait revisité les grands classiques du répertoire de Weather Report. La tournée avait éventuellement donné lieu à la publication d’un CD double intitulé Brown Street. L’album avait été enregistré au club Birdland de Vienne.
Le dernier album de Zawinul, 75, avait été enregistré en concert en juillet 2007 à Luzano, en Suisse, à l’occasion de son 75e anniversaire de naissance.
Zawinul complétait une tournée de cinq semaines avec son groupe en 2007 dans le cadre du 20e anniversaire de la formation lorsqu’il avait dû être hospitalisé le 7 août au Wilhelmina Hospital de Vienne. Atteint du carcinome Merkel, une forme plutôt rare du cancer de la peau, Zawinul est décédé dans ce même hôpital le 11 septembre. Il était âgé de soixante-quinze ans. Les cendres de Zawinul ont été enterrées au Vienna Central Cemetery. L’épouse de Zawinul, Maxine, étant décédée un peu plus tôt la même année, ils laissaient comme seuls descendants leurs fils Erich, Ivan et Anthony.
Le Zawinul Syndicate avait présenté son dernier concert à Güssing, en Autriche, le 3 août, six semaines avant la mort de Zawinul.
Considéré comme un des rares prophètes musicaux du 20e siècle, Zawinul avait joué un grand rôle dans la naissance et le développement du jazz-fusion au début des années 1970. Il avait également contribué à faire connaître le jazz auprès d’un nouveau public traditionnellement peu friand de ce genre musical. Pionnier de l’utilisation des instruments électroniques, Zawinul avait été un des musiciens et compositeurs de jazz les plus influents du 20e siècle. Saluant les talents d’innovateur de Zawinul, le critique John L. Walters écrivait: “Many current forms of music, and the myriad sounds, samples and beats that inform them, were influenced or predicted by Zawinul, the grand old man of electronic world jazz fusion.”
Zawinul, qui avait toujours eu un style très personnel, avait inspiré le commentaire suivant à son fils Anthony après sa mort: “My dad raised the bar in the music world as a true artist to his profession. As a bandleader, he was able to pull out performances from his bandmates and take them to heights they never knew existed. He never compromised his art. You either liked it or you didn’t. One thing is for sure, though, you always knew it was Joe Zawinul.” En 2013, Anthony a fondé la Zawinul Foundation for Achievement afin d’honorer la mémoire de son père et d’encourager la carrière de jeunes musiciens prometteurs.
Même s’il n’avait jamais terminé ses études au Berklee College of Music, l’institution lui avait décerné un doctorat honorifique en musique en 1991. Dans le cadre de la cérémonie, Zawinul s’était produit sur scène aux côtés de Matthew Garrison, Torsten de Winkel, Abe Laboriel Jr. et Melvin Butler. Zawinul avait remporté de nombreux autres prix au cours de sa carrière, dont le Hans Koller Austrian State Prize (2000), le Ring of Honor (accordé par la Ville de Vienne en 2002), le premier International Jazz Award (décerné conjointement par la Jazz Festival Organization et la International Association of Jazz Educators en 2002), le North Sea Jazz Festival Bird Award (2002), le Montreal Jazz Festival Miles Davis Award (2003) et la Silver Medal for Meritorious Service to the Republic of Austria (2003). Zawinul a aussi remporté le Amadeus Austrian Music Award à deux reprises.
Zawinul est également récipiendaire de doctorats honorifiques du Three Town College de New York et de l’Academy of Music de Graz, en Autriche. Le Service autrichien des Postes a aussi émis un timbre spécial en l’honneur de Zawinul en 2004.
En 2006, les disques Sony ont publié un coffret de trois CD intitulé Weather Report—Forecast: Tomorrow, une compilation qui retrace la carrière du groupe de 1971 à 1985. Le coffret comprend également du matériel inédit ainsi qu’un DVD documentant un concert du groupe en 1978.
Le percussionniste Alex Acuna, qui avait fait partie du groupe Weather Report lors de ses premières années d’existence, avait déclaré que Zawinul et Shorter avaient une vision très précise de la direction qu’ils désiraient donner à leur musique. Acuna avait précisé: "The vision was to make a band that makes music with all the sounds that the world generates.’’ Même s’il avait quitté le groupe, Acuna était toujours resté proche de Zawinul. Il avait même été membre de son dernier groupe, le Joe Zawinul Syndicate. Acuna avait ajouté que Zawinul était un grand amateur de sports, et plus particulièrement de boxe. Même si Zawinul avait la réputation d’avoir un caractère un peu tranchant, il était toujours honnête, sincère et très intègre.
Sur le plan musical, Zawinul détestait se répéter et cherchait continuellement à innover. Zawinul avait également été un des premiers pianistes de jazz avec Chick Corea et Herbie Hancock à utiliser le piano électrique et les premiers synthétiseurs (sur l’album Sweetnighter en 1973). Après avoir joué du piano électrique Wurlitzer, Zawinul était passé au clavier Fender-Rhodes, à qui il avait ajouté une pédale wah-wah puis un effet Mutron avec d’obtenir une sonorité plus complexe. La créativité et le souci du détail de Zawinul avait permis de concevoir un son plus contemporain et plus moderne. Zawinul avait aussi joué du kalimba sur les albums de Weather Report, Mysterious Traveller et Mr. Gone.
Plusieurs artistes ont rendu hommage à Zawinul après sa mort, dont Brian Eno (sur la pièce “Zawinul/Lava”), John McLaughlin (“Jozy”), Warren Cuccurullo (“Hey Zawinul”), Bob Baldwin (“Joe Zawinul”), Chucho Valdes (‘’Zawinul’s Mambo’’) et Biréli Lagrène (“Josef”).
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SOURCES:
‘’Joe Zawinul.’’ All About Jazz, 2023.
‘’Joe Zawinul.’’ Wikipedia, 2023.
WALTERS, John L. ‘’Obituary: Joe Zawinul.’’ The Guardian, 13 septembre 2007.
WAS, David. ‘’A Look at the Life and Work of Joe Zawinul.’’ NPR, 12 septembre 2007.
‘’Zawinul, Joe.’’ Encyclopedia.com, 2023.
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Un chouia de ceci ou de cela ça fait du bien Un chouia de bonheur quelques minutes suffisent et tant pis si l'on se répète une des plus plates banalités : La vie est belle ! Un chouia d'espoir quand le pire est passé et que le sourire est de nouveau permis Ah ! la petite lueur la gredine qui s'est fait tant attendre Un chouia de santé quand il arrive à la douleur d'être magnanimne et que le corps s'épanouit déborde de sève comme un arbre au mitan du printemps Un chouia d'amitié son épaule tellement offerte qu'on ne sent pas le besoin d'y poser la tête ses attentions subtiles au point d'être déconcertantes Un chouia de poésie en amour cela va de soi gestes et paroles à l'avenant clin d'œil à peine perceptible pointe d'humour pas trop acérée silences lourds de sensualité Un chouia de bienveillance car cela fait du bien à autrui ne pas juger, condamner avant de comprendre tendre la main sans préjuger du mal et du bien Un plus que chouia d'indignation qu'il vente, qu'il pleuve qu'il neige ou fasse soleil car les injustices sont permanentes toujours accablantes toujours inacceptables Un chouia d'émerveillement devant les valeurs sûres de la beauté : visage glorieux de la femme sans masque et même avec regard tutélaire de l'enfant qui plonge loin en vous aube en gésine au chevet du désert hanté par le souvenir de la mer Un chouia de ceci ou de cela au choix Un numéro gagnant après toutes ces pertes auxquelles on s'habitue comme aux mauvaises nouvelles du jour aussi prévisibles que le brouillard et les précipitations sur les îles Britanniques
Abdellatif Laâbi
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Et tout ce qu'on entend ne se dit pas. Et tout ce que l'on voit, n'est pas perçu. Et les silences sont parlants, vous savez. Très bavards, si vous y faites attention. Et tous les chemins n'ont pas d'issues. Et toutes les impasses ont des solutions. Et si un jour quelqu'un, juste quelqu'un me comprend, alors, peut être que je n'aurais pas été juste là pour passer. Peut être que j'étais faite pour rester. Pour inscrire mon âme dans des choses, des cœurs, des mots. Si le monde va mal, comment aller bien dedans ? Hein !? Sans se soigner, sans se guérir, sans se comprendre. Si le monde tourne mal, l'humain ne peut que mal aimer. C'est le monde qui est amour. C'est tout ce qui nous entoure. Tout ce qu'on touche n'est pas concret, Et tout ce qui est concret, ne nous touche pas. Tout n'est que sensibilité, Plus vous façonnez la votre à l'extrême, plus votre vie émane une vibration. Tout ce qui brille, n'est pas forcément beau. Tout ce qui est beau, ne brille pas. On passe. On passe sur les gens. Sur leur vies. Dans leurs souvenirs. Dans leurs soupirs. On passe en un coup de vent, Parfois on reste. J'avais la sensation que quelque chose m'attendait. Un moment de vie important. Un rendez vous sans heure, sans jour, mais qui allait bel et bien me tomber dessus. Qui allait bouleverser l'ordre des choses. L'ordre que j'avais construit. J'étais prête sans l'être vraiment. Parce que la vie n'a pas de signaux d'alarme, de préventions, de mises en garde et de fausses alertes. La vie c'est toujours prendre un risque. Quand on ne le fait pas, je pense que c'est encore plus risqué. Alors moi, je me prépare toujours à danser avec une tempête. À pleurer sur des rivières déjà bien pleines. Je me mets dans mes valises mes sentiments fragiles, et puis j'avance en perdant, en gagnant, en laissant des morceaux de souvenirs qui serrent le cœur de l'autre, quand moi le mien éclate. Parce que la vie c'est toujours faire des rencontres, qui nous effleurent nous transcendancent, ou nous fracassent. Qui s'installent en nous, confortablement, Pour habiter nos souvenirs. On a tellement de portes qui ouvrent notre âme. De celles que l'on claquent, à celles que l'on ne ferment jamais.
Cyrielle soares
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Briller avec la même intensité quelle que soit la saison. Vous n'avez pas besoin de quelque chose ou de quelqu'un pour confirmer que vous êtes unique, spéciale et capable de maintenir votre élégance et votre attitude gagnante. être vraiment une femme, sans avoir peur d'être classée d'une certaine manière pour les décisions que vous prenez. Savoir comment se comporter et en même temps savoir comment s'habiller pour que votre présence ne passe pas inaperçue. Avoir cette dose de folie en vous qui vous donne une nonchalance lorsqu'il s'agit de prendre des décisions. Être forte, sûr de soi et indépendante de sorte qu'il n'y ait pas de compromis dans votre vie. Capable de grandes choses seule, mais consciente que la vie n'est pas que cela, mais qu'elle se construit ensemble. Avec celui ou celle qui saura comprendre la femme qui est en vous. D'ailleurs, et ce n'est pas tout, il y a cette belle féminité, celle qui attire tous les hommes suffisamment forts et mûrs comme un aimant !
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Avoir la majorité du pouvoir sans la majorité des votes
Le mode de scrutin que ce soit à la présidentielle ou aux législatives n’est pas proportionnel. Seuls les candidats qui ont le plus de voix vont au second tour. Il favorise les gros partis avec un leader incontesté.
La Vème République a été crée pour un homme, Charles de Gaulle qui était un leader incontesté d’un énorme parti. Valoriser un leader incontesté est une valeur de droite. Tous unis derrière un seul homme n’est pas une valeur de gauche. La gauche valorise la diversité des opinions et le dialogue. La gauche ne peut pas s’imposer avec ce type d’élections.
A l’élection présidentielle française de 2002, il y avait 10 candidats de gauche. Aucun n’est arrivé au second tour mais cumulés ils représentaient 64%. Chirac et Le Pen cumulés ne représentaient que 36% des voix au premier tour. La majorité des français avait voté à gauche et ils ont eu un deuxième tour droite contre extrême-droite.
Lors des élections présidentielles de 2017 et de 2022, Emmanuel Macron rassemblait 24% en 2017 et 27% en 2022 des voix au premier tour. Les gens ont voté pour lui au deuxième tour pour éviter Marine Le Pen. Les candidats de gauche cumulés au premier tour représentaient 27% en 2017 et 31% en 2022. S’il n’y avait eu qu’un seul candidat à gauche, il aurait fait face à Marine Le Pen au deuxième tour.
Aux législatives de 2024, E. Macron n’a pas laissé assez temps pour que les partis fassent campagne et que la gauche puisse s’organiser en fonction des Européennes (baisse du vote pour la France Insoumise). C’est anti-démocratique. Les prévisions donnent le Rassemblement National largement gagnant alors que le vote à gauche représenterait. Plus la ville est petite, plus le score du Rassemblement National est haut.
W. Bush et D. Trump ont tous les deux été élus aux Etats-Unis du fait du mode de scrutin par grands électeurs, alors qu’une grosse majorité de gens avait voté contre eux.
Aux Etats-Unis (electoral college) et en France, il y a beaucoup plus de circonscription dans les campagnes que dans les villes. Il y a un surreprésentation du vote rural.
En Angleterre, en Italie, en Espagne, en Suisse ou en Allemagne, le scrutin pour les législatives est proportionnel.
Elections législatives : comment vote-t-on dans l’Union européenne ? – Toute l’Europe: https://www.touteleurope.eu/vie-politique-des-etats-membres/elections-legislatives-comment-vote-t-on-dans-l-union-europeenne/
Il faut redonner le pouvoir au peuple en demandant des représentants élus à la proportionnelle et le référendum d’initiative populaire pour contre-balancer leur pouvoir. Les parlementaires élisent ensuite un premier ministre. Il n’y a pas besoin d’un président. Le peuple est souverain.
Types de démocraties – Democurieux: https://democurieux.fr/types-de-democraties/
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The American people’s choice: https://www.aurianneor.org/the-american-peoples-choice-fahrenheit-119/
Elire, c’est pas voter!: https://www.aurianneor.org/elire-cest-pas-voter-oui-au-referendum/
Les autorités illégitimes: https://www.aurianneor.org/les-autorites-illegitimes/
Oui au Référendum d’initiative populaire: https://www.aurianneor.org/oui-au-referendum-dinitiative-populaire-petition/
Vème République, toujours là…: https://www.aurianneor.org/veme-republique-toujours-la-to-read-this-in/
Législatives 2024: choisir la gauche ou la droite.: https://www.aurianneor.org/legislatives-2024-choisir-la-gauche-ou-la-droite/
2 France: https://www.aurianneor.org/2-france-jusqua-quand-travail-famille/
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Forêt
C’est un beau jour pour mourir.
Je l’ai choisi il y a presque une lune. Je ne pouvais prévoir le temps qu’il ferait, mais les esprits me font ce dernier cadeau : un soleil chaud et une agréable brise pour le tempérer.
Je m’éloigne de la clairière sans me retourner. Personne ne me regarde m’en aller. Les adieux ont eu lieu hier soir. J’ai distribué mes possessions, et nous nous sommes dit ce que nous voulions nous dire avant la fin. C’était une belle cérémonie.
Tout le village était là, et parmi eux, mes enfants, et leurs enfants, et les enfants de leurs enfants. J’ai eu la chance de les voir grandir. J’ai aidé à les élever. Ils n’ont plus besoin de moi, désormais. J’ai seulement regretté qu’il n’y ait plus personne qui m’ait vue grandir, moi, mais tous ont cessé de fouler cette terre depuis longtemps déjà.
A ma ceinture se balance le petit sac empli de feuilles de Douce-Mort que m’a remis la guérisseuse.
Je m’enfonce parmi les Arbres Vieux, posant la main sur les troncs au passage, en guise de salut. Ils me souhaitent la bienvenue d’un bruissement enveloppant. Mes pieds nus s’enfoncent dans la mousse fraiche sans un bruit. Les oiseaux ne se sont pas tus à mon approche. C’est bien. La Forêt accepte mon offrande.
Je choisis un Ancêtre à l’écorce rougeâtre, un peu au hasard, parce qu’un rayon de soleil perce entre ses branches. Je m’assieds contre le tronc, difficilement.
Tout mon corps me fait mal ces jours-ci. Cela a commencé insidieusement, il y a des années, gagnant peu à peu chaque membre, chaque articulation. Jusqu’à ce que vivre m’apporte plus de douleur et d’inconfort que de plaisir. Alors j’ai su que c’était le moment.
C’est un grand privilège que de choisir son heure. Et c’est un honneur de pouvoir rendre à la Forêt ce qu’elle m’a donné au cours de ma longue vie. Elle m’a abritée, m’a nourrie, a donné à mes sens de quoi s’émerveiller chaque jour. Il est juste que je la nourrisse à mon tour.
Il y aura un peu de moi dans ses insectes, dans ses charognards, dans ses arbres même. Je deviendrai humus pour que la Forêt perdure et abrite ma descendance.
Je mâche les feuilles en admirant la lumière se faufiler à travers la frondaison.
C’est un beau jour pour mourir.
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5. Souvenirs d’autres vies
Je n’ai sûrement pas été prophète de Jésus ou SS. Soyons honnêtes, je préfèrerais la philosophe Hypatie, la pacifique Rosa Parks ou l’écrivaine Mary Shelley. Tête rebelle et bouillonnante. Soif de connaissance. Scanner mental. Peut-être n’ai-je été qu’un humble bousier après tout. C’est ça le karma. Il ne faut guère imaginer un animal totem noble, aigle ou loup, simplement putois ou poule d’eau. Une réincarnation en chat ne serait pas déplaisante. Dès que le gong a sonné les vacances estivales, je ne me précipite ni à la mer, ni dans le premier train pour l’Italie, seulement dans mon lit. Pour rêver, réinventer ma vie. Célébrité ? Gloire ? Gagnante du Loto ? Je n’ai pas cette prétention. L’algorithme du monde en a décidé ainsi. Tâche de ne pas gâcher le reste de ta vie. Il faudra sans doute payer les erreurs dans la prochaine. C’est donc à cause des anciennes que...ma confiance est défaillante, ma vision est anxiogène, mes obsessions incalculables. Je te remercie ex-moi ou future moi ou moi parallèle en mode Everything everywhere all at once.
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Les coureurs du 50m ou du 100m sont des minables.
Pourquoi se contenter de courir si peu quand tu peux par exemple courir un marathon ?
La vie n’est pas une course de 30 secondes mais un long marathon dont on sort gagnant en exploitant son plein potentiel.
Il faut viser grand, ne pas se contenter de petits objectifs comme les coureurs qui se limitent à quelque mettre. Cette réflexion vaut aussi pour la natation. Et la vie.
Carpe Diem
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🔴 AL-AQSA
1. Les médias ont évité d'expliquer dans quelles conditions le conflit a éclaté. Ils se sont contentés de parler d'une "attaque non provoquée des terroristes du Hamas". Or, l'opération du Hamas lancée le samedi 7 octobre 2023 s'appelle "Tempête sur Al-Aqsa". La mosquée Al-Aqsa est le troisième lieu saint de l'islam. Le 5 octobre, plus de 800 colons israéliens ont pris d'assaut l'enceinte d'Al-Aqsa à Jérusalem-Est, sous la protection des forces israéliennes. Pour les musulmans, les attaques contre la mosquée ont toujours représenté une violation de la ligne rouge. Le Hamas a mis en garde Israël contre Al-Aqsa depuis le 1er octobre.
2. Plusieurs rapports circulent sur les canaux Telegram au Moyen-Orient, affirmant que le Hamas a attaqué des positions israéliennes avec des armes fournies à l'Ukraine par les États-Unis et l'OTAN.
3. L'armée de l'air israélienne s'est mise en grève au début de l'année contre la réforme constitutionnelle de Benjamin Netanyahu. La réforme judiciaire a divisé la société israélienne. En outre, elle a créé des dissensions au sein même des services secrets. Certains analystes à Tel Aviv affirment que le Hamas a profité des faiblesses au sommet de l'armée israélienne. Ce qui est certain, c'est que les manifestations internes ont été suspendues pour une durée indéterminée. Netanyahou pourrait être tenté de blâmer les performances lamentables des services de renseignement pour avoir purgé certains officiers aux opinions gauchistes et mondialistes.
4. Le bien-être économique et même la vie des 500 000 Palestiniens de Gaza dépendent de la bonne volonté d'Israël et de l'aide fournie par l'Égypte, l'Union européenne et les États-Unis. Le Hamas n'a aucune chance de gagner une guerre contre Israël. Il a été suggéré qu'il faisait le jeu de l'extrême gauche à Tel-Aviv (les admirateurs de Biden, qui attaquent les réformes de Netanyahou) ou de l'extrême droite (les admirateurs de Trump, qui rejettent l'idée d'un État palestinien et veulent que Jérusalem soit exclusivement israélienne). Il a également été dit que le Hamas cherchait simplement à empêcher le rapprochement attendu entre l'Arabie saoudite et Israël sous l'égide des États-Unis.
5. Il est très peu probable que les forces de sécurité de Tel-Aviv n'aient pas été averties des attaques du Hamas le 7 octobre. Il est plus probable qu'elles aient été organisées de concert avec certains membres du Hamas qui travaillent également à temps partiel pour le Mossad.
6. Qui gagne et qui perd avec l'accord ? Le Hamas a réussi à raviver le sentiment anti-israélien au Moyen-Orient. D'importantes manifestations de solidarité avec les Palestiniens ont eu lieu dans plusieurs États de la région, ce qui accélérera leur alignement sur la Russie et la Chine. L'Occident n'a collectivement pas d'autre choix que de soutenir fermement Israël. Peut-être au détriment de l'Ukraine. En théorie, la Russie et la Chine tenteront de calmer les esprits en Iran et en Syrie. Il est possible que l'Arabie saoudite, la Russie et d'autres membres de l'OPEP réduisent encore leur production de pétrole, ce qui aurait un impact majeur sur l'économie mondiale et l'élection présidentielle américaine.
7. Jusqu'à présent, le Hamas n'a eu droit qu'à des "Breaking News" à la télévision. Le grand gagnant pourrait être Bibi Netanyahu. L'approvisionnement en argent, en électricité et en carburant de la bande de Gaza a déjà été interrompu ; un mur est susceptible d'apparaître le long de la ligne de démarcation avec Gaza, semblable aux murs de la Cisjordanie ; la libre circulation entre Gaza et la Cisjordanie pourrait être bloquée ; la question de la reconnaissance de l'État palestinien est reportée "sine die" ; les colonies israéliennes en Cisjordanie se multiplieront ; les protestations contre la réforme judiciaire de Netanyahou s'éteindront ; les structures de pouvoir israéliennes donneront à Netanyahou tout ce qu'il n'a pas pu leur donner dans des conditions pacifiques. 🔽
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Bonjour chère Witty, ça va?
Je viens de lire quelques-unes de tes histoires et j’ai une question qui me brûle les lèvres : tu ne mentionnes jamais qu’un de tes amants t’as donné des orgasmes de la mort. Tu dis simplement que c’était bon. Es-tu la seule à pouvoir te faire jouir?
Merci pour la lecture, c’est une bonne question. Je n’ai eu des orgasmes que très tard dans ma vie. Même si j’arrivais à être très très excitée et allumée par des amants, c’était plutôt psychologique. Je n’avais jamais ressenti le choc électrique et physique d’un vrai orgasme. Encore à ce jour, je n’y arrive qu’avec des jouets, par moi même. J’ai eu certains amants depuis qui ont fait des expérimentations, juste sur le point d’y arriver, mais j’ai encore du travail à faire. Je ne crois pas que c’est impossible, juste que je n’ai pas trouvé la bonne combinaison gagnante entre « le gars qui m’allume mentalement » et « qui sait s’y prendre physiquement ».
Mon cerveau est weird. Mais j’ai espoir.
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