#génie des vents
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philoursmars · 9 months ago
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Il y a une dizaine de jours, je suis parti retrouver Christine à Narbonne.
Le Musée Narbo Via, dédié à la Narbo romaine (cette ville fut la première ville romaine hors d'Italie et un des 3 plus grands ports de l'Empire romain)
décor du triclinium de la Maison à Portiques, avec le Génie de l'Empereur et une Victoire ailée - fin IIème s. ap. J-C.
sol en opus sectile avec marbres - 1er s. ap. J-C.
peinture aux Chevaux, peut-être ceux du char de Phaëton, avec le Génie des Vents les arrêtant - Clos de la Lombarde - 150 ap. J-C.
voir 1, côté plafond (en grande partie restitué)
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francepittoresque · 2 months ago
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6 décembre 1805 : mort de l’inventeur prolifique et de génie Nicolas-Jacques Conté ➽ http://bit.ly/Nicolas-Jacques-Conte De l’expédition d’Égypte durant laquelle il construit un télégraphe, des moulins à vent, des fonderies pour canons ou encore des ustensiles pour les hôpitaux, à la prise, à son retour en France, de la direction d’une manufacture de crayons, activité qui forgera sa réputation, ce laborieux et savant artiste joignait à tous les talents une simplicité de moeurs, une grande douceur de caractère et la modestie la plus rare
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aisakalegacy · 7 months ago
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Printemps 1921, Hylewood, Canada (2/6)
Eugénie m’a transmis la réponse de Mme Le Bris sur votre absence de parenté avec la Liliane Le Bris de Meudon, et cela a permis à la correspondante de ma sœur en France de venir à bout de son enquête. Jeanne vous a peut-être mis au courant puisque Françoise et moi lui avons écrit en premier pour lui apprendre la nouvelle, qui n’en est plus tant une : nous avons donc le regret et la tristesse de vous annoncer la mort de notre sœur, Marie Liliane Le Bris, il y a quatorze ans, d’une fièvre typhoïde. La pauvre a eu un destin tragique et est morte de le dénuement et l’isolement le plus total, ce qui explique que personne ne nous ait écrit pour nous apprendre son décès.
Mlle Wyle s’est rendue à Meudon et en a exploré le cimetière municipal, jusqu’à dénicher la tombe d’une Marie Liliane Le Bris née en 1872 et morte en 1907, ce qui correspond à notre sœur. Par sa ténacité et ses relations, Mlle Wyle a réussi à en apprendre davantage sur ce qui avait poussé Marie dans cet état de solitude. En arrivant à Paris, elle est devenue l’élève de ce Monsieur Rodin qu’elle admirait tant quand elle était jeune fille, et elle aurait eu une liaison avec lui - comme nombre de ses jeunes élèves hélas. Les choses auraient mal tourné, elle aurait été rejetée par le peintre et par tout son entourage, et sa carrière s’en serait trouvée ruinée. Mlle Wyle a réussi à rencontrer l’ancien propriétaire de son appartement, qui a lui a confirmé la description de Marie, et nous a expliqué l’état de pauvreté dans lequel elle résidait à la fin de sa vie, subvenant à peine à ses besoins par les ventes de quelques sculptures.
[Transcription] Jules LeBris : Je vous ai ramené des roses blanches. Vos préférées. Eugénie LeBris : En quel honneur ? Jules LeBris : La saison des roses a commencé, je me suis dit que ça vous ferait plaisir. Eugénie LeBris : Merci. Jules LeBris : Ecoutez, j’ai fait des erreurs par le passé, et je suis sincèrement navré qu’elles vous ait autant blessée. Mais le désert m’a transformé, je suis désormais un homme nouveau. Allons, Génie. Vous voyez bien que j’essaie. Ne restez pas si froide. Eugénie LeBris : Trente ans de mensonge et de négligence sont trop dispendieuses pour être rachetés par quelques fleurs. Jules LeBris : Non… Ce n'était pas mon intention. Jules LeBris : Génie, cela vous ferait-il plaisir de continuer à écrire à ma cousine ? Eugénie LeBris : Je croyais que maintenant que vous êtes là, ce n’était pas mon rôle de le faire. Jules LeBris : Oui, je sais ce que j’ai dit. Mais je réalise que ces correspondances vous faisaient du bien. Jules LeBris : Et regardez, Albertine continue à vous adresser ses lettres. Il serait incorrect de ma part de lui répondre. Jules LeBris : Alors ? Qu’en dites-vous ? Eugénie LeBris : Je… Oui. Ça me plairait ben de lui écrire.
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aurevoirmonty · 1 month ago
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« Pas un instant je n’oublie les luttes du moment. Pas un instant je n’oublie les luttes du passé qui nous ont fait ce que nous sommes. Pas un instant je n’oublie qu’exister c’est se vouer et se dévouer, mais aussi lutter. Je n’oublie pas non plus que la vie est faite de moments intenses et de moments calmes, de joies et de cruautés. La vie (et notre vie) est à l’image de la nature dont elle procède, ce que disait déjà Héraclite dans un aphorisme très actuel, près d’un trentaine de siècles avant nous : « La nature aime les contraires : c’est avec elle qu’elle produit l’harmonie ». Ce que disait aussi Homère de façon différente et poétique en soulignant que notre existence s’inscrit dans les grands cycles naturels : « Comme naissent le feuilles, ainsi font les hommes. Les feuilles, tour à tour c’est le vent qui les épand sur le sol et la forêt verdoyante qui les fait naître quand se lèvent les jours du printemps. Ainsi des hommes : une génération naît à l’instant où une autre s’efface » (Iliade, VI, 146).
Pour nos contemporains, toujours plus nombreux, dont les jours s’écoulent dans l’univers artificiel des villes (qui ne sont plus toujours des villes), il est souvent difficile de percevoir, au-delà du béton, du verre, de l’acier et de la luminosité électrique, que la nature, en dépit de son absence visible, continue de nous englober et de dessiner les lignes de force de notre existence, entre l’enfantement et l’effacement : « comme les feuilles… »
La nature oubliée, pourtant, se rappelle à nous, parfois, de la façon la plus insolite et inévitable quand tombe la pluie que la ville et le génie des hommes ne peuvent maîtriser. C’est une réflexion que suggère un petit livre profond au titre provocateur : Aimer la pluie, aimer la vie (Éditions J’Ai Lu). Son auteur, l’écrivain et philosophe Dominique Loreau, est une femme. Elle vit au Japon, ce qui contribue sans doute à sa perception immanentiste de l’existence. Je livre les première lignes de son essai qui dit l’essentiel à mes yeux : « Dans ce monde extrêmement rationnel, où les sociétés modernes imposent leurs lois à la nature et à l’homme, il est un phénomène que nul ne pourra jamais contrôler : la pluie ». C’est une pensée neuve à longue portée. Elle nous fait prendre conscience, qu’en dépit des apparences, la nature, notre mère à tous, continue de rythmer notre existence malgré l’artificialité de la ville. Merci donc à la pluie de nous rappeler cette évidence rassurante. Elle me semble désormais beaucoup plus amicale, même quand elle se fait parfois un peu trop insistante dans les régions du septentrion européen. »
Dominique Venner
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claudehenrion · 1 year ago
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La mondialisation heureuse ou la fin d'un mythe...
Pour bien comprendre le sens de l'évolution du monde actuel, que certains qualifient de ''moderne'' (en perdant de vue que la modernité, dit Larousse, est un concept désignant l’idée d'agir en conformité avec son temps et non plus en fonction de valeurs, considérées de facto comme ''dépassées''), il faut remonter à Napoléon Ier. Même si cela peut paraître étrange à certains, cet immense génie, aujourd'hui décrié, vilipendé et ostracisé par une Gauche qui a entre temps perdu son âme, toute justification, et sa raison d'être (ceci expliquant sans doute cela !), fut en son temps assimilé au libérateur de toute humanité...
Un vent de liberté avait alors soufflé de France, et le monde entier allait en profiter –naissance de dangereux thème du ''paradis sur terre'', laïcisé par les Lumières : à la seule annonce de la bonne nouvelle, les armées s'effondreraient, les rois s'enfuiraient, les sociétés se déliteraient, les vieux interdits sauteraient à la grande satisfaction des opprimés, les religions disparaîtraient.. Hegel, reflet de son temps, dira que ''devant l'entreprise napoléonienne, il savait qu'il assistait à la fin de l'Histoire'', raconte Alexandre Kojève, spécialiste de ce philosophe : il voyait là l'unification des peuples et 'entrée du monde dans une paix perpétuelle... Et lorsqu'il a entendu les sabots du cheval de l'Empereur en route pour Iéna (où la Prusse allait être écrasée) frapper le sol devant sa maison, il a écrit ''la Phénoménologie de l'esprit'' (1807) : le monde, l'humanité, l'esprit et l'Histoire prenaient enfin un sens, leur sens. Cette idée du ''sens de l'histoire'' va ruiner les 250 ans suivants.
Dans cet ouvrage qui l'a rendu célèbre, il développe une théorie de l'histoire universelle qui trouve sa réalisation objective dans l'État, qu'il voit comme une organisation juridique capable de réaliser la liberté qui est son essence, c'est-à-dire : dans ce qu'elle était déjà, en germe. ''Ce qui est rationnel est réel, et ce qui est réel est rationnel'', explique Hegel dans ''Principes de la philosophie du droit'', 1820), formule qui condense l'audace philosophique de cet homme dont l'ambition aura été de surmonter la déchirure entre l'esprit et le monde et de réconcilier définitivement la raison et le réel. En ce sens, on peut voir en lui un père historique de toute ''mondialisation''.Le vecteur indirect qu'était le triomphe napoléonien de la Révolution française, outre rendre leur sens à l'Histoire et à la Liberté, allait tout rendre clair et possible : c'était la fin des conflits, la fin de la dialectique, Napoléon était ''l'âme du monde'' qui allait enfin se réaliser, sous les drapeaux de sa victoire... (NDLR - On retrouve là des intonations du début de l'Ouverture ''1812'' de Tchaïkowski, avant l'effondrement final). Après la fin catastrophique de l'aventure napoléonienne, Hegel admit s'être trompé mais n'abandonna pas pour autant sa foi dans une Raison qui gouvernerait l'Histoire (les majuscules sont de lui).
Dans les années 1970, il aurait fini par déchanter devant l'échec incompréhensible (et retentissant) de l'Occident cultivé à faire advenir le règne de la raison, la fin de la barbarie et le temps de la paix... alors que De Gaulle, Schuman, Adenauer, Spaak et de Gasperi tentaient de démontrer le contraire, grâce à une paix et une harmonie qui durent depuis bientôt 80 ans, mais uniquement à cause de la menace nucléaire qui établit une ligne rouge à ce jour infranchissable, même dans l'imbroglio russo-ukrainien.
D'ailleurs, souvenez-vous : lorsque le mur de Berlin est tombé, entraînant l'enfer communiste dans sa géhenne, le monde s'est remis à croire aux chimères, et Francis Fukuyama a écrit en 1992, à l'antipode des analyses marxistes, un des livres marquants du XXème siècle, ''La fin de l'Histoire'' : le communisme mort, plus rien ne ralentirait la marche du monde vers la paix, et tous les peuples ''sous développés'', Chine en tête, allaient enfin devenir ''des américains comme les autres'', des démocrates, des capitalistes... et que sais-je, encore ! Tiens : des mondialistes heureux, peut-être ? 
C'était trop beau ! Dès 1996, un autre livre marquant du XX ème siècle, ''Le Choc des Civilisations'', de Samuel Huntington, remettait à nouveau en question le mythe mortifère de la ''Mondialisation heureuse'', et le 11 septembre 2001 ouvrait grands les yeux des derniers rêveurs : ''Le choc des civilisations'' était la seule réalité palpable ! Le monde se réveille trop lentement de ce long cauchemar : la soi-disant ''mondialisation heureuse'' --qui sert encore de drogue à toute la génération qui s'est installée aux commandes pour notre malheur, dont notre Président, ce ''progressiste-rétrograde'' bon teint--, était une vue de l'esprit et, pire encore, vraiment pas souhaitable : les faux ''artisans de la Paix'' n'étaient que des esprits pervers, des faiseurs de mythes, des prêcheurs de vent, des prophètes de malheur... et de piètres ''leaders''.
Aujourd'hui, l'Occident déchante : il s'est trompé sur à peu près tout –ou... on l'a trompé : les ''valeurs'' qu'on lui a imposées n'en étaient pas, et il n'était ''un modèle'' pour personne ! Comme chaque année, avant la réunion des puissants de la planète à Davos pour fabriquer d'autres non-solutions épouvantables, le World Economic Forum vient de publier son Global Risk Report 2024, et la conclusion des 1 500 experts (?) internationaux interrogés est inquiétante : "Les perspectives mondiales se dégradent", et 30% du panel s’attend à "une catastrophe mondiale" dans les 2 ans --53% dans les 10 ans. Ambiance ! Et nos paysans qui, histoire d'enfoncer encore plus le clou, confirment que nos ''intelligences'' stupides avaient tout faux !
Parallèlement, le baromètre annuel d’Ipsos : "Prédictions dans 33 pays de l’OCDE'' nous apprend que ''les français (restent) plus pessimistes que les autres''. Il faut dire que nos dirigeants, confits dans leur absurde dévotion pour une Europe qui n'existera jamais telle qu'ils la fantasment (et c'est tant mieux) se propulsent systématiquement aux avant-postes de... tout ce qu'il ne faut surtout pas faire... Depuis le temps qu'on l'annonçait, le monde des fous est parmi nous !
Nous avons laissé être construit ou plutôt dé-construit autour de nous un enfer qui ressemble plus à une dystopie inventée par des ''cavaliers de l'apocalypse'' mandatés par les puissances infernales, qu'à un pas de plus vers le Paradis, quel qu'il soit. On doit le regretter... mais on ne peut pas rester ''les deux pieds dans le même sabot'', car il est temps, encore, de sortir de ce piège diabolique dans lequel nos gouvernants et une ''l'intelligentzia'' bête à en pleurer et indignes de leurs missions, voulaient nous enfermer, dans un grand plongeon dans le néant qu'ils nous ont préparé... sans voir que c'est devant eux, qu'ils l'ouvraient, ces cons !
Le résultat est là : la coupe est pleine, partout, pour tous, dans tous les pays, et il va falloir ''replier la voilure'' dans l'improvisation... car dans leur certitude d'avoir raison à quelques uns contre le monde entier... ils n'ont pas de ''Plan B''. Tant pis : mieux vaut une improvisation que le cul-de-sac mortel auquel la poursuite des errements actuels nous condamnait... L'immense majorité des européens se réveille ? Juste avant les élections, c'est bon signe : ''la mondialisation heureuse'' était un mensonge. Comme tout le reste. Nous le répétons presque chaque jour depuis 10 ans !
H-Cl.
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de-gueules-au-lion-d-or · 1 year ago
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Lounès Darbois: Paris ce n’est pas une ville pour “investir”, où n’importe quel putois mondial aurait droit à son “pied-à-terre”. Paris c’est la concentration du génie pratique français de la construction et de l’art ornemental passés par de crucifiants essais et erreurs étalés sur des siècles, trouvant début 17ème son type classique fixé dans la pierre calcaire et le toit d’ardoise, pour enfin en obtenir fin 19ème-début 20ème siècle, une merveilleuse résurrection néo-classique. Paris c’est pour les Français seuls, c’est “pour nous, à nous, chez nous”. Les squatteurs étrangers qui y résident n’ont pas été une seule fois capable de créer un seul bâtiment qui ait le quart de la beauté du plus laid bâtiment érigé durant l’âge d’or 1880-1914. Ce ne sont pas des parisiens ce sont des squatteurs de cavités laissées vacantes par les morts à la guerre et il y a un terme pour les gens qui cherchent ce mode d’habitation: des troglodytes. Et pas plus que de génie pratique, quantifiable, mesurable, concret, ils n’ont de sens esthétique du mode de vie. En vêtement, en gastronomie, en choix de locomotion ils sont lourdingues et nuls. Ils foncent aux grossiers commerces crasseux, aux viandes mal saignées étalées sans bardage sous les présentoirs sans feuillage, à côté de cela comparons ce qu’est une boucherie française traditionnelle, une boulangerie, une cordonnerie bien tenue, avec travail en tablier. Et l’ambiance de frénésie gaie des samedi après-midi de Paris jusque vers 2010, avec ses familles françaises nombreuses, ses jeunes femmes habillées, coiffées, ses darons sans ventre en manteau longs et chaussures cirées qui passaient en coup de vent acheter la tarte aux poires du déjeuner, toute cette petite beauté gratuite de la rue, la vraie France organique, parquet et lambris, ascenseur à grillage et escalier à tapis serti de tiges de maintien, tout le savoir-faire d’hommes inconnus d’avant, qui avaient des vrais beaux noms de provinces francophones, pas ces noms trafiqués de tricheurs importés, de gougnafiers qui n’ont jamais rien embelli et qui se prétendent des droits sur nous. C’est le ressentiment? Mais le ressentiment contre une telle exploitation, un tel mensonge, une telle colonisation forcenée alors que nous n’avions rien fait, cela ne s’appelle pas ressentiment cela s’appelle du sang qui crie justice, un véhément redressement qui renverse la pensée contre soi-même, cela s’appelle la Grâce, et merde et cent fois merde aux catégories nietzschéennes et à leur engrenage mental incapacitant. La vie organique d’abord bordel! Et l’évidence, l’intuition, l’instinct d’abord. Nous disons ce que nous disons pas pour l’avoir “pensé” (penser la société...) mais pour l’avoir expérimenté, payé sur le terrain depuis 20 ans, depuis 50 ans même pour certains, et il faudrait s’inhiber l’évidence par respect d’un philologue allemand d’université qui n’a jamais vu venir l’invasion barbare contrairement aux grands Français Art Déco, les C��line, les Morand dès 1925 avec L’Europe galante, dès 1928 avec Magie Noire? Et Lapouge même avant. La vraie impulsion révolutionnaire c’est ça, et tout ce que ça induit.
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annlocarles · 1 year ago
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A la porte des écoles, dans les profondeurs bleues ou grises des matins et des soirs, les mères sont là, rêveuses et souvent impatientes, sentant leur ventre vide et leur cœur nu d’avoir abandonné l’enfant à d’autres un si long temps. Elles gardent en elles le goût de son baiser léger, de son rire mal éteint, elles gardent en elles leur propre solitude comme un vaisseau qui aurait déployé ses voiles sitôt que lui, l’enfant, aurait franchi la grille.
Elles se souviennent d’elles, exclues, séparées, regardant, regardant la multitude des enfants, petites vagues vagabondes et bruissantes, et l’un d’entre eux, le leur, petit embrun cherchant le large au sein même du flot, et le trouvant, car l’enfant a le pouvoir d’être ce corps vivant, impossible et ardent, qui fait tomber les murs tout autour, qui s’approprie le monde, renaissant à lui-même et à tous ceux qu’il appelle ses copains, triomphant toujours. Les cours de récréation sont ces lieux-là, parcelles de lumières, de fables, d’entraves vaincues. Elles sont l’ivresse et le cyclone, les larmes et le plaisir qu’attise le vent de la liberté. Jamais brimée, jamais définitivement brimée. Les enfants qui les peuplent les font se dilater pour mieux absorber et rejeter l’espace et le temps n’appartenant qu’à eux. Leurs cris s’enflent, c’est une rumeur qui s’épanouit, retentit jusqu’à la rue, jusqu’aux maisons, bureaux, usines où se tiennent leurs pères et mères et la société tout entière. Elle fendille leurs défenses faisant battre de grands coups sourds leur corps triste. Elle est comme une eau qui s’écoule ressuscitant la vie.
Sylvie Fabre G. In Le génie des rencontres . Éd L'Amourier 2003
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jpbjazz · 6 months ago
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LÉGENDES DU JAZZ
BUD POWELL, LA DESCENTE AUX ENFERS D’UN GÉNIE DU JAZZ ‘’I think he was a genius. When I was coming up, our prophet was Charlie Parker, Charlie Parker was the guy. But Bud Powell, his improvisations were definitely on a par with Charlie Parker. If you’re thinking of the bebop style, Bud Powell was supreme. In fact, some people put him above Charlie Parker.”
- Sonny Rollins
Né le 27 septembre 1924 à Harlem, Earl Rudolph ‘’Bud’’ Powell était le fils de William Powell Sr., un pianiste de stride, trompettiste et joueur de trombone, et de Pearl Young, une violoniste. Powell avait deux frères, William (né le 15 mars 1923) et Richard Bertram (né le 5 septembre 1931).
Powell était issu d’une famille musicale. e frère aîné de Powell, William, jouait de la trompette et du violon. Le plus jeune frère de Powell, Richie, était aussi un pianiste de bop réputé.
Powell, qui avait seulement cinq ans au moment de la mort de son père, avait été élevé par sa mère avec ses frères.
À l’âge de cinq ans, Bud avait commencé à apprendre le piano d’un professeur indien appelé Rawlins. Deux ans plus tard, il avait été initié à la musique classique en jouant à l’église et dans les chorales de son école.
Bud avait fait sa première apparition publique dans un party où il avait imité le pianiste Fats Waller. La première pièce de jazz que Powell avait interprétée était ‘’Carolina Stout’’ de James P. Johnson.
Au printemps 1940, à l’âge de quinze ans, Powell s’était joint au groupe de son frère, les Skeets Powell and Hill Jolly Swingers. C’est probablement à cette époque que Powell s’était lié d’amitié avec un autre pianiste, Allen Tinney. Entre 1940 et 1942, avec Tinney et un autre pianiste, Gerald Wiggins, Powell avait commencé à fréquenter les clubs de Harlem, où il avait lancé des défis à d’autres pianistes.
D’abord influencé par la musique classique, Powell avait commencé à étudier le jazz à l’âge de douze ans. Ses premières influences en jazz avaient été les pianistes Fats Waller, Earl Hines, Jelly Roll Morton, Thelonious Monk et Art Tatum.
Après avoir entendu Art Tatum à la radio, Powell avait tenté d’imiter sa technique.
Après avoir étudié à la Wendell Phillips Academy, où il avait pris des leçons avec le docteur John DeMarco, Powell avait fréquenté le Conservatoire de Musique de Chicago. En 1935, alors qu’il avait treize ans, la mère de Bud lui avait offert un piano. À l’époque, Bud étudiait la musique classique au New York Conservatory of Music.
En 1938, à l’âge de seulement quinze ans, Powell était entré à la Juilliard School of Music, où il avait étudié la composition, l’harmonie, le contrepoint et l’orchestration sous la direction de Lennie Tristano.
Après avoir décroché son diplôme, Powell avait continué d’étudier avec Tristano durant sept ans. CARRIÈRE PROFESSIONNELLE Dans sa jeunesse, Powell avait assisté à des concerts à l’Uptown House, un club situé près de chez de lui, où il allait souvent voir jouer Charlie Parker et Thelonious Monk.
Powell avait amorcé sa carrière professionnelle comme membre de l’orchestre d’Artie Shaw en 1940. C’est là qu’il avait rencontré Charlie Parker qui était rapidement devenu son mentor et l’avait invité à venir jouer avec son groupe. Powell était demeuré trois ans avec Parker avant de se joindre aux Jazz Messengers d’Art Blakey en 1941. Lorsque Monk avait rencontré Powell pour la première fois à l’automne 1942, il avait été tellement impressionné par le jeune pianiste qu’il avait décidé de le présenter à ses musiciens du Minton’s Playhouse. Monk, qui avait vite pris Powell sous son aile, avait d’ailleurs composé une pièce en son honneur intitulée ‘’In Walked Bud.’’ Mais si Monk avait tendance à se servir du piano comme instrument de percussion, Powell se servait plutôt du piano comme un instrument à vent et tentait d’imiter les saxophonistes et les trompettistes qu’il admirait. Son style était une combinaison de musique classique et d’improvisation.
Au printemps 1943, le contrebassiste Jimmy Butts avait proposé la candidature de Powell pour jouer dans le Sunset Royals Orchestra, un groupe de danse dirigé par Doc Wheeler. Powell s’était rapidement lié d’amitié avec un des trompettistes de l’orchestre, George Treadwell.
Entre l’été et l’automne de 1943, Treadwell, qui était conscient que le talent de Powell était sous-exploité, avait décidé de quitter les Sunset Royals pour former son propre groupe avec Powell. Le trompettiste Cootie Williams, qui dirigeait son propre orchestre de danse, avait vu le groupe de Treadwell à l’oeuvre, et avait décidé par la suite d’engager plusieurs de ses musiciens, dont Powell.
À la fin de l’année 1943, on avait proposé à Powell de jouer avec le quintet d’Oscar Pettiford et de Dizzy Gillespie, mais, comme le groupe se produisait dans un club de nuit, la mère de Bud avait décidé qu’il était préférable que son fils continue d’occuper un emploi plus stable dans l’orchestre de Williams.
La décision de la mère de Powell était tout à fait pertinente car l’année suivante, Powell avait participé à quelques sessions d’enregistrement avec Williams. L’une d’entre elles comprenait le premier enregistrement de l’histoire de la pièce ‘’Round Midnight’’ de Monk. Le contrat de Powell avec Williams avait pris fin à Philadelphie en janvier 1945. Après le concert, Powell se trouvait près de Broad Street Station lorsqu’il avait été arrêté dans un état d’intoxication avancé par la police du chemin de fer. Un des policiers l’avait d’ailleurs frappé durement à la tête après qu’il ait résisté à son arrestation. Remis aux constables de la ville, Powell avait été brièvement incarcéré.
Dix jours après sa libération, comme ses maux de tête ne démontraient aucun signe de ralentissement, Powell avait été admis à l’Hôpital Bellevue, avant d’être envoyé à l’hôpital psychiatrique de Pilgrim State situé à une soixantaine de milles plus loin, où il était demeuré durant deux mois et demi. Il est très probable que les coups que Powell avaient reçus à la tête avaient provoqué une commotion cérébrale et avaient été la cause de ses fréquents maux de tête et de ses problèmes de comportement au cours des années suivantes.
Après sa libération en avril 1945, Powell était aller jouer à Manhattan avec le batteur Sid Catlett et le saxophoniste ténor Don Byas. C’est alors qu’il avait été recruté par le contrebassiste John Kirby afin de prendre la place du pianiste Billy Kyle avec son groupe.
En 1945-46, Powell avait enregistré avec Frank Sololow, Sarah Vaughan, Dexter Gordon, J.J. Johnson, Sonny Stitt, Fats Navarro et Kenny Clarke. Le 6 mars 1947, Powell avait dirigé ce qui avait sans doute été son premier concert sous son nom à Harlem.
Powell étant reconnu pour son habileté à lire la musique et à exécuter des pièces au tempo rapide, Charlie Parker l’avait choisi comme pianiste en vue d’une session d’enregistrement qui devait avoir lieu le 8 mai 1947 avec un quintet composé de Miles Davis, Tommy Potter et Max Roach. C’était la seule fois de l’histoire où Powell et Parker participaient à la même session d’enregistrement.
La seule autre session d’enregistrement à laquelle Powell avait participé en 1947 avait eu lieu le 10 janvier dans le cadre d’un enregistrement avec son trio formé de Curly Russell et Max Roach. UNE SANTÉ MENTALE PRÉCAIRE Le 14 novembre 1947, Powell avait eu une altercation avec un client dans un bar de Harlem. Au cours de la bagarre, Powell avait été frappé par une bouteille au-dessus de l’oeil. Lorsque les employés de l’hôpital de Harlem avaient examiné Powell, ils l’avaient trouvé incohérent et turbulent. Ils l’avaient donc fait admettre à l’Hôpital Bellevue, où il avait déjà été soigné précédemment. À leur tour, les employés de l’Hôpital Bellevue n’avaient pas su quoi faire de Powell et l’avaient envoyé au Creedmoor State Hospital, où il avait été gardé durant onze mois.
Powell s’était assez bien adapté à son séjour à l’hôpital, même si lors d’examens psychiatriques il s’était plaint d’avoir été persécuté en raison de sa couleur. De février à avril 1948, Powell avait été soumis à une thérapie par électro-chocs après avoir appris que sa petite amie Mary Frances Barnes était enceinte. La thérapie n’ayant pas produit les résultats souhaités, les médecins de Powell lui avaient administré une seconde série de traitements en mai. Powell avait finalement été libéré en mai 1948. Le 1er juin, l’amie de coeur de Powell, Mary Frances, avait donné naissance à son seul enfant, une fille qui avait été baptisée sous le nom de Cecelia June Powell.
Après avoir été brièvement hospitalisé au début de l’année 1949 après avoir enfreint les conditions de sa libération, Powell avait fait quelques enregistrements durant les deux ou trois années suivantes (notamment avec Sonny Rollins et Fats Navarro), principalement sous étiquette Blue Note, Mercury, Norgran et Clef. Powell avait également enregistré pendant l’été pour le compte de deux producteurs indépendants avec son trio habituel composé de Max Roach et Curly Russell. Les huit ‘’masters’’ qui avaient résulté de ces enregistrements n’avaient été publiés qu’en 1950, après que les disques Roost aient racheté les ‘’masters’’ et les aient publiés sous forme de 78-tours. Le musicologue Guthrie Ramsey avait écrit qu’avec cette session "Powell proves himself the equal of any of the other beboppers in technique, versatility, and feeling."
Le 17 septembre 1949, Powell avait signé le premier contrat de sa carrière avec le producteur Norman Granz. Powell avait fait ses débuts à Carnegie Hall le soir de Noël de 1949 avec son trio. Participaient également au concert le saxophoniste ténor Stan Getz, la chanteuse Sarah Vaughan, le pianiste Lennie Tristano et Charlie Parker.
Parmi les musiciens qui avaient participé à la session d’août 1949 pour Blue Note, on remarquait Fats Navarro, Sonny Rollins, Tommy Potter et Roy Haynes. Au nombre des pièces interprétées par le groupe, on remarquait ‘’Bouncing with Bud’’ et ‘’Dance of the Infidels.’’ La session de 1951 mettait en vedette le trio de Powell avec ses acolytes Curley Russell et Max Roach. Parmi les pièces enregistrées, on relevait ‘’Parisian Thoroughtfare’’ et ’’Un Poco Loco’’ Cette dernière pièce avait été sélectionnée plus tard par le critique littéraire Harold Bloom dans sa liste des plus grandes oeuvres américaines du 20e siècle. Les musiciens Ray Brown, George Duvivier, Percy Heath, Max Roach, Curly Russell, Lloyd Trotman, Art Blakey, Kenny Clarke, Osie Johnson, Buddy Rich et Art Taylor avaient participé aux sessions organisées par Norman Granz.
La rivalité de Powell avec Charlie Parker avait éventuellement semé la zizanie parmi les musiciens. La détérioration de la santé mentale et physique de Powell n’avait d’ailleurs guère contribué à alléger l’atmosphère.
Au cours des années 1950, Powell avait fait d’autres enregistrements pour Blue Note et Norman Granz, mais ceux-ci avaient dû être interrompus par un nouveau séjour en hôpital psychiatrique entre la fin de 1951 et le début de l’année 1953, après que le pianiste ait été arrêté pour possession d’héroïne en compagnie de Monk et de deux autres musiciens. Les quatre compères avaient été enfermés aux Tombs, un célèbre centre de détention. Powell avait d’ailleurs été de nouveau battu dans le cadre de son incarcération. Après avoir plaidé non coupable, Monk avait été condamné à soixante jours de prison. Quant à Powell, il avait été renvoyé à l’hôpital Bellevue, puis à Pilgrim, où il avait été déclaré mentalement inapte. Après une détention d’un mois, le directeur de Pilgrim avait recommandé que Powell soit gardé indéfiniment. Durant onze jours, Powell avait été soumis à une nouvelle thérapie par électro-chocs avant d’être finalement transféré à Creedmoor en août 1952.
Jugé incapable de gérer ses propres finances, Powell avait été placé sous la garde d’Oscar Goodstein, le propriétaire du Birdland, avec qui il avait signé un contrat de vingt semaines. Lorsque Powell ne jouait pas au Birdland, il avait des engagements à Philadelphie, à Washington ou à St. Louis. Jamais Powell n’avait été aussi occupé.
Le 9 mars 1953, Powell avait épousé Audrey Hill, une Californienne. Le mariage avait été arrangé par Goodstein, qui croyait sans doute que le fait d’être marié permettrait de rendre Powell plus stable et prévisible. Le couple ne s’était pas revu depuis que Powell avait été obtenu son congé de l’hôpital. Le mariage avait finalement été annulé en juillet.
En 1953, Powell avait enregistré pour Blue Note dans le cadre d’un trio avec George Duvivier et Art Taylor. La session comprenait l’enregistrement d’une composition de Powell intitulée ‘’Glass Enclosure’’, dont le titre était possiblement inspiré de son quasi-emprisonnement dans l’appartement de Goodstein. Le 15 mai de la même année, Powell avait participé au concert historique de Massey Hall à Toronto avec un quintet formé de Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Charles Mingus et Max Roach. Le concert avait été enregistré par Mingus qui l’avats mis en marché grâce à sa propre maison d’enregistrement, Debut Records, sous le titre de ‘’Jazz at Massey Hall.’’
De nouveau été arrêté le 14 juin 1954, Powell avait été accusé de possession d’héroïne. Le procès avait finalement eu lieu au début de 1955.
Bien que Powell ait obtenu son congé de l’hôpital, la qualité de son jeu avait été affectée par l’ingestion de Largactil, un médicament qu’il prenait pour soigner sa schizophrénie. Le 26 juin 1956, la vie de Powell avait été encore plus assombrie lorsque son frère Richie et le trompettiste Clifford Brown avaient été tués dans un accident automobile. Après avoir passé plusieurs mois à l’hôpital, Powell s’était installé à Paris en 1959 avec sa nouvelle compagne Altevia ‘’Buttercup’’ Edwards et son fils John. Powell avait rencontré Edwards, une femme mariée, après son emprisonnement en 1954. Le couple s’était installé avec l’enfant à l’Hôtel La Louisiane. C’est Altevia qui gérait les finances de Powell et s’assurait qu’il prenne ses médicaments. C’est donc en grande partie grâce à elle que Powell avait pu continuer de jouer et d’enregistrer.
En juin 1960, Powell avait été l’invité de Charles Mingus au Festival de jazz de Juan-les-Pins. En avril 1961, Powell avait participé à une brève tournée en Europe avec Thelonious Monk, notamment à Marseille, Milan, Bologne et Rome. Powell, qui n’avait pas encore enregistré pour une compagnie de disques européenne, avait collaboré avec le saxophoniste Cannonball Adderley pour une série de deux albums en décembre 1961. En février 1962, Powell avait décroché un contrat au Café Montmartre de Paris, qui venait de réouvrir ses portes. Prévu initialement pour deux semaines, le contrat de Powell avait été prolongé de cinq semaines supplémentaires à la demande du pianiste.  
En avril 1962, Powell, qui était de retour à Copenhague, avait reçu une offre d’une compagnie danoise qui lui avait fait enregistrer des classiques qu’il avait rarement joué en studio, notamment ‘’Straight No Chaser’’de Monk et ‘’Hot House’’, une pièce traditionnellement associée à Charlie Parker.
En décembre 1962, Powell, qui avait trop bu, avait été retrouvé complètement saoul dans les rues de Paris et avait été admis dans un hôpital local. Powell avait finalement été transféré dans l’aile psychiatrique de l’hôpital, avant d’être libéré grâce à l’intervention de son ami Francis Paudras.
En quatre mois, de février à juin 1963, Powell avait participé à plus de sessions d’enregistrements qu’il n’en avait fait en quatre ans. Powell avait fait des apparitions comme artiste invité dans deux de ces sessions. La première était dirigée par Dexter Gordon et la seconde par Dizzy Gillespie. DERNIÈRES ANNÉES En 1963, après avoir contracté la tuberculose, Powell avait été admis à l’hôpital de Paris. Powell ayant obtenu un contrat pour jouer au Birdland, il était de retour à New York le 16 août 1964. Neuf jours plus tard, il avait partagé la scène avec Horace Silver, John Coltrane, Charles Mingus et Thelonious Monk.
À l’époque, la qualité du jeu de Powell avait nettement décliné en raison de son alcoolisme. Lorsque Powell avait négligé de ses présenter le 11 octobre à un de ses concerts au Birdland, Goodstein avait décidé de le congédier.
Après des mois de découragement et de comportement erratique, Bud Powell avait été hospitalisé à New York à la suite de complications pulmonaires. Powell avait présenté son dernier concert le 1er mai 1965. Il avait été admis dans un hôpital psychiatrique à l’automne suivant.
Bud Powell est décédé le 31 mars 1966. Sa mort avait été attribuée aux effets conjugués de la tuberculose, de la malnutrition et de l’alcoolisme.
Plusieurs musiciens de jazz avaient rendu hommage à Powell. Dans son autobiographie, le trompettiste Miles Davis, qui avait un jour dit de Powell qu’il ne l’engagerait jamais dans son groupe parce qu’il était encore plus cinglé que lui, avait déclaré: "[He] was one of the few musicians I knew who could play, write, and read all kinds of music. Bud was a genius piano player – the best there was of all the bebop piano players." Le pianiste Bill Evans, qui avait toujours considéré Powell comme sa principale influence, lui avait rendu hommage en 1979 en déclarant: "If I had to choose one single musician for his artistic integrity, for the incomparable originality of his creation and the grandeur of his work, it would be Bud Powell. He was in a class by himself". De son côté, Herbie Hancock avait affirmé dans une entrevue au magazine DownBeat en 1966: "He was the foundation out of which stemmed the whole edifice of modern jazz piano". Le saxophoniste ténor Sonny Rollins avait également eu de bons mots pour Powell et avait commenté: ‘’I think he was a genius. When I was coming up, our prophet was Charlie Parker, Charlie Parker was the guy. But Bud Powell, his improvisations were definitely on a par with Charlie Parker. If you’re thinking of the bebop style, Bud Powell was supreme. In fact, some people put him above Charlie Parker.” Quant au pianiste Bill Cunliffe, il considérait Powell comme "the first pianist to take Charlie Parker's language and adapt it successfully to the piano."
En 1986, l’artiste Francis Paudras avait écrit un livre à propos de son amitié avec Powell. L’ouvrage a été traduit en 1997 sous le titre de ‘’Dance of the Infidels: A Portrait of Bud Powell.’’ Les souvenirs de Paudras avaient servi de base au film de Bertrand Tavernier, ‘’Round Midnight’’, qui était inspiré de la carrière de Powell et de Lester Young, et dans lequel le saxophoniste Dexter Gordon jouait le rôle d’un musicien en exil à Paris.
Bud Powell a influencé plusieurs jeunes pianistes au cours de sa carrière, plus particulièrement Horace Silver, Wynton Kelly, Andre Previn, McCoy Tyner, Cedar Walton et Chick Corea. Ce dernier avait d’ailleurs enregistré en 1997 un album entier consacré à Powell intitulé ‘’Remembering Bud Powell.’’ Grand innovateur, Powell avait été le premier pianiste à jouer des parties qui étaient initialement conçues pour des cuivres. Powell avait été mis en nomination à sept reprises pour un prix Grammy dans la catégorie de la meilleure performance instrumentale en solo. c-2023-2024, tous droits réservés, Les Productions de l’Imaginaire historique.
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1939-wizard-of-oz · 1 year ago
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Un Trésor national voir Mondial : redécouvert dans une cuisine, un rarissime tableau de Cimabue entre au musée du Louvre
A National treasure or more a World treasure: found in a kitchen , a painting of Cimabue on a wood panel is coming in the Louvre Museum (Paris) !!!!!
Par Anne-Sophie Lesage-Münch le 02.11.2023 Connaissance des Arts
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Cimabue, Le Christ moqué (détail), 25,8x 20,3 cm, peinture à l'oeuf et fond d'or sur panneau de peuplier, Actéon Senlis, vente 27 octobre 2019.
Après trois années d’attente, La Dérision du Christ de Cimabue, petit panneau de bois du XIIIe siècle devenu le tableau primitif le plus cher du monde, rejoint les collections nationales.
Une bien discrète annonce pour une acquisition extraordinaire. En ce premier jeudi de novembre, où la tempête Ciaran occupe tous les esprits, le ministère de la Culture a diffusé sans crier gare un communiqué que beaucoup attendaient. Voilà en effet près de trois ans que la question ressurgissait de loin en loin : mais que devient le Cimabue sauvé d’une cuisine ? On apprend donc officiellement aujourd’hui que La Dérision du Christ, petit chef-d’œuvre miraculé classé Trésor national, rejoint les collections du musée du Louvre.
Ceci n’est pas une icône
Dans la famille des chefs-d’œuvre perdus et fortuitement redécouverts, ce petit panneau de bois peint d’à peine 25 cm de haut tient une place plus que remarquable. Son histoire récente débute en juin 2019 lorsque Philomène Wolf, commissaire-priseur pour la maison de vente Actéon, travaille sur l’inventaire de la maison d’une nonagénaire à Compiègne. Elle remarque alors, accroché dans la cuisine au-dessus des plaques de cuisson, ce que jusqu’alors la famille considérait comme une simple icône russe. De fait, l’art de Cimabue s’ancre dans la tradition de la peinture byzantine dont il s’affranchit cependant (et c’est là tout son génie) pour développer une nouvelle esthétique à l’orée de la Renaissance.
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Classé Trésor national en 2019, le tableau La Dérision du Christ de Cimabue rejoint les collections du musée du Louvre. ©Actéon
L’œuvre est alors soumise à l’expertise du cabinet Turquin qui l’attribue finalement, après des mois de recherche, au fascinant peintre florentin, maître de Giotto, dont on ne connaît à ce jour qu’une quinzaine de réalisations. Cette étude permet également de comprendre que le panneau appartient à un diptyque (un objet de dévotion privée) composé de huit scènes de la Passion du Christ, datant de 1280, dont seulement deux autres panneaux nous sont parvenus : La Flagellation du Christ, conservé à la Frick Collection de New York depuis 1950, et La Vierge à l’Enfant, acheté par la National Gallery à Londres en 2000.
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Reconstitution du diptyque auquel a appartenu le Christ moqué de Cimabue ©Actéon
Une exposition exceptionnelle en 2025
Estimée entre 4 et 6 millions d’euros, l’œuvre est présentée aux enchères le 27 octobre 2019 où elle atteint le prix de vente record de 24 millions d’euros, devenant ainsi le tableau primitif le plus cher du monde (et accède également au 8e rang des tableaux anciens les plus chers jamais vendus). Le musée du Louvre, qui souhaitait se porter acquéreur, n’a alors pas encore pu réunir la somme nécessaire à sa préemption. Quelques semaines plus tard, la veille de Noël, on apprend que l’œuvre est finalement classée « Trésor national », un label qui exclut de fait toute autorisation de sortie du territoire français durant une période de 30 mois. Cette manœuvre va alors laisser le temps à l’administration de réunir les fonds pour l’acquisition du chef-d’œuvre.
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Cimabue, La Vierge et l’Enfant en majesté entourés de six anges (Maestà), vers de 1275 à 1300, tempera et fond or, musée du Louvre ©Wikimedia Commons
Aujourd’hui le musée du Louvre peut se féliciter de l’entrée dans ses collections de cette œuvre insigne qui, comme l’explique Laurence Des Cars, présidente-directrice du musée « constitue un jalon crucial dans l’histoire de l’art, marquant la fascinante transition de l’icône vers la peinture ». La Dérision du Christ met déjà en œuvre des questions qui deviendront centrales dans les arts de la Renaissance, en particulier la représentation de l’espace, de la lumière ou encore des sentiments humains. Elle rejoint la monumentale Maestà, autre chef-d’œuvre du peintre florentin qu’abrite l’institution parisienne, et qui fait actuellement l’objet d’une campagne de restauration. Les deux tableaux, qui à grande comme à petite échelle font la démonstration du caractère révolutionnaire de l’art de Cimabue, seront au cœur d’une exposition au printemps 2025.
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marlysinistros · 1 year ago
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Castle s01e01 Episode Script
_ Meurtres, mystère, macabres. Encore une fois, l'alchimie est là. J'ai l'honneur de vous présenter le maitre incontesté du macabre ! Rick Castle !
Mais sa vie plutôt tranquille jusqu'à présent, va être bousculé, car quelques heures plus tôt, à l'autre bout de cette ville : une 3ème scène de crime est découverte par le lieutenant Kate Beckett, qui reconnait soudainement une couverture de roman dans la position du défunt, réalisant alors que les 3 meurtres ont été inspiré de 3 romans policiers.
_ Quel homme idiot tue le personnage principale de ses best-sellers ? _ Est ce mon éditrice vampiresse qui s'inquiète pour mon compte en banque ? Ou ma sangsue d'ex femme ? Derrick Storm était ennuyeux, j'avais l'impression de bosser ! _ Tu ne devais pas me rendre un manuscrit il y a déjà deux mois ? _ Ça ne se commande pas le génie. _ Ah oui vraiment, et la page blanche ? Ça fait quel effet ? Je sais que tu n'as rien écrit depuis deux mois. [...] _ En fait,j'ai déjà remboursé cette avance... c'est ce que m'a couté notre divorce.
_ Servez moi une coupe de champagne ! _ Mettez en deux ! _ Bonsoir trésor ! Comment se fait-il qu'il ne serve que de l'alcool bon marché ? Les ventes de tes bouquins ont chuté ou quoi ? _ Alors à part ça, mère ? _ Tss Tss Richard, pas si fort, j'ai peut être encore une chance ! _ C'est toi qui a dit à Regina que j'avais du mal à écrire ? _ Non non pas du tout ! Je ne lui ai rien dit de la sorte, j'ai... j'ai.... oui d'accord ! J'ai peut être dit sans faire exprès qu'en ce moment, tu restais toutes tes journées planté en pyjama devant la tv à regarder les courses de chevaux... mais détend toi, tu es un artiste donc c'est normal !
_ Une seconde chéri, mon détecteur de cheveux gris s'est mis en alerte ! Bingo ! Pas d'alliance ! Poussez vous les enfants, maman va à la pèche. _ Tu n'aurais jamais du me laisser faire. _ Faire quoi, la laisser emménager ? Je trouve cela mignon. _ On verra lorsque je l'aurai étranglé !
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cogitontos · 1 year ago
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J'ai pu comprendre en ce mois d'Août et ce plus qu'avant par expérience, pourquoi Nietzsche se voyait nécessairement déplacer son corps dans une géographie différente au nom de sa propre santé, pour LA santé.
Nietzsche de part l'exemple de sa propre vie nous a montré que changer de géographie était parfois primordial pour le bien de notre vitalité, notre corps, notre santé ainsi que notre créativité.
En ayant changé d'atmosphère, j'ai pu vivre en partie les raisons que Nietzsche avait à promouvoir le déplacement du corps et de la vie vers un endroit qui augmente sa vitalité et permet de déployer les ailes de son âme créatrice afin de ne pas laisser son potentiel se rétracter comme une araignée mourante entrain de stagner en dessous de nuages sombres où l'air semble être saturé de poison. Pour ce qui est de la terre promise du corps, il s'agissait des vertus d'une place solaire et revivifiante. Lui qui incarnait le génie vivant dans le corps hypersensible et réceptif à la totalité du réel savait que pour se sauver il fallait fuire vers de nouvelles terres pleines de promesses pour notre vitalité. Pour Nietzsche c'était l'air balayant des montagnes sans nuages et au soleil absolu, pour moi ce fut le vent purificateur et iodé de la mer dont les différents souffles étaient accordés par les montagnes nous encerclant.
Ainsi, mon corps se sentait revivifié, porté par les vagues, se baignant dans les bombardements solaires. En cet endroit les pensées naissaient sans effort. L'inspiration était toujours au coin de la rue sous les pins grattés par les écureuils, temoins des histoires qui se comptent parmis les touristes imbibés d'alcool toute la nuit. Craignant de finir en cendre dans les feux titanesques, la verdure sèche se fait discrète bien que les épines tournant au marron finissent par millier sur les routes bitumées.
Parfois il est nécessaire de faire honneur à son corps et de changer de paysage. Il en va littéralement de notre vitalité.
Cet endroit, ce Sud méditerranéen me manque. Mais il n'est jamais bien loin. Mon âme sent encore sa chaleur caresser ma peau salée.
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francepittoresque · 1 year ago
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6 décembre 1805 : mort de l’inventeur prolifique et de génie Nicolas-Jacques Conté ➽ http://bit.ly/Nicolas-Jacques-Conte De l’expédition d’Égypte durant laquelle il construit un télégraphe, des moulins à vent, des fonderies pour canons ou encore des ustensiles pour les hôpitaux, à la prise, à son retour en France, de la direction d’une manufacture de crayons, activité qui forgera sa réputation, ce laborieux et savant artiste joignait à tous les talents une simplicité de moeurs, une grande douceur de caractère et la modestie la plus rare
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plumedepoete · 2 years ago
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C ’ est non - Daroca Mikael
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Art de Femme Génie de réponse Silence en garde Paradigme accepté. Plurielles paroles Divers artefacts Refus se refusent Structure de rapport. Injonction. Mots des langages Lampes de grammaire Position se manifeste Combiné de modalité. Polémique de fleurs Pouvoirs des actes Duplicité serait négatif Êtres de manipulation. Faux. Le vent interprète Articule la confusion Mythes de variation Femme des oublis. Le regard masculin Véhicule l ’ annulation Goujaterie d ’esthétisme Fausse mise en scène. Read the full article
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loomoffateleprojet · 2 years ago
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Machiavelli
SANS TITRES - SANG PUR / ROYALISTES | ANTI-SECRET   MAGIQUE
Incarnation du génie du mal, la famille Machiavelli gère un réseau d'influences obscures. Réseau de pari illégaux, Casinos sorciers disséminés un peu partout en Europe, trafic d'objets rares ou interdit mondial, consulting en magie noire, ils ont tout d'une véritable mafia. Mieux vaut ne pas leur devoir d’argent, ou même votre elfe de maison pourrait faire l’objet d’une rançon…Redoutables, ils sont réputés sans pitié, il ne faudrait pas devoir de l'argent à un Machiavelli...
Chassé d'Italie au début de ce siècle, c'est des moldus qui ont mis en péril leur quotidien. Originaires de Florence, ils ont abandonné le gigantesque et indécent palais familial derrière eux. Menacés, ils ont fui dans le pays voisin, bien accueilli par la royauté française et ses alliés. Méprisés par le Ministère qui ne disposent d'aucune preuve de leurs méfaits, ils restent intouchables sous leur parapluie royal. Il y a plusieurs décennies de cela, ils ont fait alliance avec la famille Le Fay, s'accordant un contrat avec la noblesse, gagnant un peu de sombre prestige. Épousant deux de leurs filles pour sceller l’union qui servirait leurs intérêts communs. Pour eux le secret magique est un hérésie, Gellert Grindelwald l'une des solutions. Ils croient fermement en la royauté et pensent qu'ils sont la seule solution pour s'imposer aux moldus. Moldus pour qui ils n’ont pas une once de respect depuis leur fuite d’Italie. Ils n'ont aucune foi dans la République Moldue ou dans le Ministère des Affaires Magiques - ils ont beaucoup de respect pour la Royauté et estiment qu’ils n’ont pas usurpé leur place. Véritable mafia en France, ils possèdent des réseaux de vente de drogue par exemple, mais le fleuron de leur entreprise reste la Maison Close l'Empire des Sens, le Casino Lotus de Marseille et L'Ankou à Ker Ys, la taverne clandestine grandiose théâtre de pari, combat de dragon, duel de sorcier, etc. Giuseppe l’aîné a pris sa retraite dernièrement, préférant laisser place à la nouvelle génération. L’esprit de famille est important, et les trahisons sont mal perçues, et se règlent généralement de façon tragique. Si vous ne suivez pas les règles, il se pourrait que vous disparaissiez dans un tragique accident, des crimes parfaits. Des James Moriarty, des génies du crime.
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claudehenrion · 8 months ago
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L'auberge volante.
C'est souvent que je vous parle de GK Chesterton, le géant britannique de la pensée, dont George Bernard Shaw, son ''adversaire et ami'', disait ''C'est un génie colossal''. Je conserve le souvenir du choc que j'ai eu en le découvrant (c'était en ''Prépa'', sous la recommandation d'un de ces formidables professeurs à la culture gigantesque qui nous accueillaient dans leur classe avec une intelligence illimitée et une volonté de transmettre qui frôlait parfois l'irrationnel). J'avais dans les 19 ans et un cerveau tout neuf, prêt à tout avaler, à tout ingurgiter, à tout dévorer... et je me souviens de la décision immédiate (dont les effets se font attendre encore aujourd'hui !) de lire TOUT ce qu'avait écrit cet auteur...
J'ai profité des derniers ''ponts-de-mai'' pour relire ''L'Auberge volante'', ce chef d’œuvre que Pierre Boutang vient de ressortir de l'oubli (Ed. Les Belles Lettres)... La trame de cet ouvrage écrit en 1914 raconte l'histoire d'un jeune Irlandais qui rentre au pays après avoir guerroyé contre les turcs (alliés de l'Allemagne, en 14/18), et à qui son meilleur ami apprend que, sous l'influence maléfique d'un fanatique musulman qui a réussi à se faire élire, un décret va faire fermer tous les ''Pubs'' du Royaume Uni... Un français a déjà du mal à imaginer l'immense catastrophe que pourrait représenter un tel drame pour tout habitant des îles britanniques... mais il est impossible au monde entier d'imaginer ce que cela peut signifier pour un irlandais... Et tout laisse à penser que, il y a cent ans, la catastrophe était encore plus grande !
Il s'agit d'un livre prophétique dont la lecture devrait attirer l'attention de ceux, très minoritaires et quelque peu ostracisés par la ''bien-pensance'' (qui ne sait penser que ''de traviole''!), qui, dans notre Occident européen ou ce qu'il en reste, espèrent encore en des lendemains heureux pour tout ce que nous aimons tant, songent encore à relever certains défis, et persistent à croire qu'il est encore possible de rester fidèles à notre héritage, à notre Histoire, à nos modes de vie et à nos chères traditions, à notre joie de vivre et –pour certains-- à la foi de leurs pères. Il ne fait pas de doute qu'un tel livre serait inconcevable aujourd'hui : son auteur –s'il trouvait un éditeur !-- serait cloué au pilori, sous les habituelles insultes (toutes ''ad hominem'' et sans le moindre lien avec le texte !) de notre pseudo ''intelligentzia'' --ce mot étant devenu pour les cuistres un synonyme de Libé, de l'Obs, de Bfm/TV, de France Inter, de tout l'audio-visuel d'Etat, et des autres fabricants de ''fakes-dans-le-sens-du-vent'' !
Je reprends le résumé de ce brûlot prémonitoire : les politiciens anglais, influencés par ce turc islamique (NB en 1914, le doublon mortifère ''islam'' et ''islamiste'' n'avait pas encore été fabriqué par les progressistes) qui rêve de changer les mœurs ''décadentes'' de son nouveau pays soi-disant d'adoption, décident d'interdire la vente d'alcool en Angleterre et pour cela adoptent des lois pour fermer les auberges, ces célèbres ''Pubs'' qui sont une des raisons de vivre de nos voisins et amis... et une des armes qu'ils ont su mettre au point pour résister aux rigueurs humides de leur climat... Un homme malicieux s'associe alors avec un aubergiste pour lutter contre cette offensive. A eux deux, ils vont inventer de multiples subterfuges pour contourner cette loi scélérate, et ils vont se promener dans les campagnes, avec, dans leur carriole, un énorme fromage de Stilton, quelques tonneaux de ''cervoise tiède'' et, par mesure de sécurité, un peu de bon vieux rhum... et aussi une grande enseigne au nom de l'Auberge Volante, qu'ils plantent sur des devantures improbables où ils s'installent pour regarder leurs concitoyens redevenus heureux de s'offrir un verre dès qu'ils aperçoivent l'enseigne.
Autour de ce canevas amusant, la belle plume de Chesterton nous livre des gags et des apartés ironiques sur la société anglaise de l'époque, et nous offre une belle satire des hommes politiques, des belles anglaises, des journalistes du temps... et de presque tout le monde (y compris les ''redresseurs de torts'' qui écrivent aux journaux, en réaction à un article qui ne va pas ''dans le bon sens de leur mauvaise histoire''), mais aussi de la religion. Un livre surprenant, bourré de phrases aussi dérangeantes que ''les hommes de notre temps se sont complètement trompés sur la vie humaine. Ils semblent attendre ce que la nature n'a jamais promis et ils essaient de ruiner tout ce que la nature a vraiment donné''.... Ce pourquoi je vous en parle, c'est pour le simple raison qu'il est, chaque jour qui passe, plus proche de notre triste actualité... et de la Charia'a...
Là où, évidemment, le bât blesse, côté ''livre prémonitoire'', c'est que les temps ont bien changé, et que, alors que Chesterton déchaîne son imagination dans un monde encore marqué par 20 siècles de civilisation chrétienne qui imprègnent encore la société, les mêmes faits se passeraient aujourd'hui dans notre jungle sans foi mais avec trop de lois (le plus souvent inutiles ou perverses), qui se dit athée pour ne pas avouer qu'elle est toute entière orientée vers une volonté de destruction de toutes ses bases et de tous les fondements sur laquelle elle repose encore... monde où il n'y a plus la moindre place pour l'humour, la dérision, la critique descriptive (donc : non-hostile), voire le plus petit désaccord, sauf à être ostracisé complotiste ou ''d'extrême droite''.
Venant juste après le 'Choc des Civilisations'' de Samuel Huntington, dont nous parlions il y a peu, je dois vous avouer, Amis-lecteurs, que le fait de relire ce livre tant d'années plus tard, m'a tout-à-la fois ébloui –ça, c'est le côté ''intelligence époustouflante de Chesterton''-- et plongé dans une mélancolie mi-triste / mi-nostalgique, devant ce qu'est devenu le monde entre ces deux lectures. Un petit siècle a suffi pour qu'un jeu intellectuel soit transformé (''déformé'', plutôt) en un cauchemar sans lendemains possibles, qui risque de se produire à tout instant –même si, pour parler comme ceux qui refusent de voir ce qui peut les déranger, ''nous n'en sommes pas là'' !
Le théoricien qui fabrique une théorie nouvelle pour raconter un événement nouveau n'est pas très dangereux. Mais celui qui part d'une théorie fausse et regarde ensuite toute chose comme devant uniquement servir à la vérifier, est un dangereux ennemi de la raison humaine. Le premier correspondrait à peu près au personnage du roman de Chesterton, mais le second se retrouve à chaque minute de nos vies, polluant les milieux autrefois dits ''d'élite'' : c'est une illustration au trait à peine ''forcé'' de tous nos politiciens, prêts à toutes les compromissions pour recueillir quelques voix venant de ''l'immigration'', comme de tous nos journalistes, intoxiqués par tous les miasmes qu'a semé la prédominance injustifiée de la Gauche dans la vie intellectuelle de l'Occident—ramené à un spectre de ce qu'il a été, à cause de cette erreur initiale jamais corrigée.
Contrairement à ce que racontent nos soi-disant ''élites'', législateurs compris, l'islamisme et ses dérives sanglantes ne sont pas du tout liés au concept de ''religion'' (que le brave peuple avalerait, dit-on, mieux, utilisé au pluriel : il faut dire : ''c'est la faute des religions'' pour dire ''je hais le catholicisme'') : c'est le meilleur moyen qu'aient trouvé nos Jocrisses pour noyer le poison. A l'opposé complet de ce cette invention perverse, il faut dire et redire que l'islamisme est indéfectiblement lié à l'islam—ce qui n'est ni une accusation ni un rejet : tous mes commentaires autour du Coran témoignent de ma nostalgie de temps -que j'ai tellement aimés-- où il appelait à d'autres ressorts qu'à la seule haine.
Dois-je rappeler –c'est un exemple, déjà cité-- que les terrains sur lesquels a été érigée la superbe Cathédrale Saint-Pierre de Rabat ont été offerts au Protectorat français il y a 100 ans (c'est hier, et c'est si loin, pourtant !) par deux familles musulmanes (les Bargach, que j'ai fort bien connus, et les Mouline, dont un fils était un ami de Lycée) ''pour que les chrétiens puissent prier leur Dieu''. Autres temps... Mais comme il était amical, ouvert et intelligent, le ''monde d'avant'' !
Certain mots (et.. la Vérité !) sont aujourd'hui interdits, par trouille de nuits de violences, de bagnoles brûlées, et les flics sont eux-mêmes sommés de ne plus se défendre, par un système législatif bien plus légaliste que légitime. A l'heure du triomphe de l'affreux ''politiquement correct'' des gauchos infréquentables, de la peur des réactions d'une religion devenue intolérante ou, plus simplement, de la crainte de craintes innommées, je continue à espérer que ceux des musulmans qui se disent (souvent à juste titre) ''intégrés'' et prêts à assumer, jusque dans ses détails, une appartenance à la culture du pays où ils ont décidé de vivre, témoignent enfin de cet attachement dont rêvent tous les ''français de souche... qui n'osent même plus revendiquer ce titre, dont ils devraient être si fiers, pour tant de belles et bonnes raisons, tant qu'on ne bricole pas l'Histoire… en lui tournant le dos : si n'importe qui est capable d'écrire des stupidités aussi énormes que le faux ''Front populaire'' qui n'est ni l'un ni l'autre, tout le monde n'est pas capable d'écrire une ''Auberge volante''... !
H-Cl.
PS – Je n'ai pas voulu que nous nous quittions sur un commentaire --forcément pessimiste-- sur le gouffre sans fond où sombre notre chère et ex-merveilleuse France. Mais des impératifs de déplacements s'ajoutant à la convalescence de mes récents pépins de santé me forcent à interrompre notre dialogue, qui deviendra hebdomadaire jusqu'au 10 septembre, si Dieu le veut (date à reporter sur vos agendas...)... sauf si, comme c'est prévisible, de grands événements forcent une reprise épisodique de nos échanges. Bonnes vacances, et un immense ''Merci'' pour votre patiente et indulgente fidélité.
Claude Henrion.
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cerulane · 13 days ago
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Les liens entre les différents éléments du récit se dévoilent à mesure que la lumière se fait sur les forces ennemies qui en ont après Akira. La stratégie mise au point pas ses adversaires est digne du “scénario d’un bon film hollywoodien”. Akira et Chikage parviendront-ils à quitter sains et saufs le campus où ils semblent pris au piège ?
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Akira et Chikage se rendent au Vatican dans le but de rencontrer l'ingénieur de génie "Q" et d'acquérir de nouvelles armes. Mais ce qui les attend sur place est en réalité une mission d'infiltration dans la vente aux enchères d'êtres humains la plus terrifiante qui soit. Avec la participation de Jul, un exorciste qui connaît le passé d'Akira, le périple de ce dernier pour terrasser les démons entre dans une nouvelle phase !
Manga qui reste fidèle à lui même. Les scènes dénudées sont assumées. Le gore cadre avec le sujet. L’histoire reste intéressante même si on est un peu dans un creux depuis quelques chapitres.
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