#génie des vents
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Il y a une dizaine de jours, je suis parti retrouver Christine à Narbonne.
Le Musée Narbo Via, dédié à la Narbo romaine (cette ville fut la première ville romaine hors d'Italie et un des 3 plus grands ports de l'Empire romain)
décor du triclinium de la Maison à Portiques, avec le Génie de l'Empereur et une Victoire ailée - fin IIème s. ap. J-C.
sol en opus sectile avec marbres - 1er s. ap. J-C.
peinture aux Chevaux, peut-être ceux du char de Phaëton, avec le Génie des Vents les arrêtant - Clos de la Lombarde - 150 ap. J-C.
voir 1, côté plafond (en grande partie restitué)
#narbonne#aude#languedoc#archéologie#narbo#narbo via#rome antique#romain#gallo-romain#triclinium#peinture romaine#chevaux#génie#victoire#victoria#génie des vents#génie de l'empereur#opus sectile#mythologie#phaëton
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Ph . la bouquiniste
George Pichard a repris "étrangement" cette dernière illustration de M. Van Maele pour sa Marie -Gabrielle de sainte-Eutrope(?)...
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"Bien loin que la foudre infernale l' épuisât, la fit languissante, elle se releva redoutable et les yeux étincelants. La lune, qui, chastement, s'était un monent voilée, eut peur en la revoyant. Epouvantablement gonflée de la vapeur infernale, de feu, de fureur et (chose nouvelle) de je ne sais quel désir, elle fut un moment énorme par cet excès de plénitude et d' une beauté horrible. Elle regarda tout autour… Et la nature était changée. Les arbres avaient une langue, contaient les choses passées. Les herbes étaient des simples. Telles plantes qu'hier elle foulait comme du foin, c'étaient maintenant des personnes qui causaient de médecine.
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L'unique médecin du peuple, pendant mille ans, fut la Sorcière. Les empereurs, les rois, les papes, les plus riches barons, avaient quelques docteurs de Salerne, des Maures, des Juifs, mais la masse de tout état, et l'on peut dire le monde, ne consultait que la Saga ou Sage-femme. Si elle ne guérissait, on l'injuriait, on l'appelait sorcière. Mais généralement, par un respect mêlé de crainte, on la nommait Bonne dame ou Belle dame (bella donna), du nom même qu'on donnait aux fées.
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La femme n’a d’amis que ses songes, ne cause qu’avec ses bêtes ou l’arbre de la forêt. Ils lui parlent ; nous savons de quoi. Ils réveillent en elle les choses que lui disait sa mère, sa grand-mère, choses antiques, qui pendant des siècles ont passé de femme en femme. C’est l’innocent souvenir des vieux esprits de la contrée, touchante religion de famille, qui, dans l’habitation commune et son bruyant pèle-mêle eut peu de force sans doute mais qui revient et hante la cabane solitaire.
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Le grand et puissant docteur de la Renaissance, Paracelse, en brûlant les livres savants de toute l'ancienne médecine, les grecs, les juifs et les arabes, déclare n'avoir rien appris que de la médecine populaire, des "bonnes femmes", des bergers et des bourreaux; ceux-ci étaient souvent d'habiles chirurgiens (rebouteurs d'os cassés, démis) et de bons vétérinaires. Je ne doute pas que son livre admirable et plein de génie sur les "Maladies des femmes", le premier qu'on ait écrit sur ce grand sujet, si profond, si attendrissant, ne soit sorti spécialement de l'expérience des femmes même, de celles à qui les autres demandaient secours : j'entend par là les sorcières qui, partout, étaient sages-femmes. Jamais, dans ces temps, la femme n'eût admis un médecin mâle, ne se fût confiée à lui, ne lui eût dit ses secrets. Les sorcières observaient seules et furent, pour la femme surtout, le seul et unique médecin.
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Leur juge qui les brûle est pourtant charmé d’elles : « Quand on les voit, dit-il, passer, les cheveux au vent et sur leurs épaules, elles vont, dans cette belle chevelure, si parées et si bien armées, que, le soleil y passant comme à travers une nuée, l’éclat en est violent et forme d’ardents éclairs… De là, la fascination de leurs yeux, dangereux en amour, autant qu’en sortilège.
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Printemps 1921, Hylewood, Canada (2/6)
Eugénie m’a transmis la réponse de Mme Le Bris sur votre absence de parenté avec la Liliane Le Bris de Meudon, et cela a permis à la correspondante de ma sœur en France de venir à bout de son enquête. Jeanne vous a peut-être mis au courant puisque Françoise et moi lui avons écrit en premier pour lui apprendre la nouvelle, qui n’en est plus tant une : nous avons donc le regret et la tristesse de vous annoncer la mort de notre sœur, Marie Liliane Le Bris, il y a quatorze ans, d’une fièvre typhoïde. La pauvre a eu un destin tragique et est morte de le dénuement et l’isolement le plus total, ce qui explique que personne ne nous ait écrit pour nous apprendre son décès.
Mlle Wyle s’est rendue à Meudon et en a exploré le cimetière municipal, jusqu’à dénicher la tombe d’une Marie Liliane Le Bris née en 1872 et morte en 1907, ce qui correspond à notre sœur. Par sa ténacité et ses relations, Mlle Wyle a réussi à en apprendre davantage sur ce qui avait poussé Marie dans cet état de solitude. En arrivant à Paris, elle est devenue l’élève de ce Monsieur Rodin qu’elle admirait tant quand elle était jeune fille, et elle aurait eu une liaison avec lui - comme nombre de ses jeunes élèves hélas. Les choses auraient mal tourné, elle aurait été rejetée par le peintre et par tout son entourage, et sa carrière s’en serait trouvée ruinée. Mlle Wyle a réussi à rencontrer l’ancien propriétaire de son appartement, qui a lui a confirmé la description de Marie, et nous a expliqué l’état de pauvreté dans lequel elle résidait à la fin de sa vie, subvenant à peine à ses besoins par les ventes de quelques sculptures.
[Transcription] Jules LeBris : Je vous ai ramené des roses blanches. Vos préférées. Eugénie LeBris : En quel honneur ? Jules LeBris : La saison des roses a commencé, je me suis dit que ça vous ferait plaisir. Eugénie LeBris : Merci. Jules LeBris : Ecoutez, j’ai fait des erreurs par le passé, et je suis sincèrement navré qu’elles vous ait autant blessée. Mais le désert m’a transformé, je suis désormais un homme nouveau. Allons, Génie. Vous voyez bien que j’essaie. Ne restez pas si froide. Eugénie LeBris : Trente ans de mensonge et de négligence sont trop dispendieuses pour être rachetés par quelques fleurs. Jules LeBris : Non… Ce n'était pas mon intention. Jules LeBris : Génie, cela vous ferait-il plaisir de continuer à écrire à ma cousine ? Eugénie LeBris : Je croyais que maintenant que vous êtes là, ce n’était pas mon rôle de le faire. Jules LeBris : Oui, je sais ce que j’ai dit. Mais je réalise que ces correspondances vous faisaient du bien. Jules LeBris : Et regardez, Albertine continue à vous adresser ses lettres. Il serait incorrect de ma part de lui répondre. Jules LeBris : Alors ? Qu’en dites-vous ? Eugénie LeBris : Je… Oui. Ça me plairait ben de lui écrire.
#ts3#simblr#legacy challenge#history challenge#decades challenge#lebris#lebrisgen3ter#Jules Le Bris#Eugénie Bernard#Marie Le Bris II
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La mondialisation heureuse ou la fin d'un mythe...
Pour bien comprendre le sens de l'évolution du monde actuel, que certains qualifient de ''moderne'' (en perdant de vue que la modernité, dit Larousse, est un concept désignant l’idée d'agir en conformité avec son temps et non plus en fonction de valeurs, considérées de facto comme ''dépassées''), il faut remonter à Napoléon Ier. Même si cela peut paraître étrange à certains, cet immense génie, aujourd'hui décrié, vilipendé et ostracisé par une Gauche qui a entre temps perdu son âme, toute justification, et sa raison d'être (ceci expliquant sans doute cela !), fut en son temps assimilé au libérateur de toute humanité...
Un vent de liberté avait alors soufflé de France, et le monde entier allait en profiter –naissance de dangereux thème du ''paradis sur terre'', laïcisé par les Lumières : à la seule annonce de la bonne nouvelle, les armées s'effondreraient, les rois s'enfuiraient, les sociétés se déliteraient, les vieux interdits sauteraient à la grande satisfaction des opprimés, les religions disparaîtraient.. Hegel, reflet de son temps, dira que ''devant l'entreprise napoléonienne, il savait qu'il assistait à la fin de l'Histoire'', raconte Alexandre Kojève, spécialiste de ce philosophe : il voyait là l'unification des peuples et 'entrée du monde dans une paix perpétuelle... Et lorsqu'il a entendu les sabots du cheval de l'Empereur en route pour Iéna (où la Prusse allait être écrasée) frapper le sol devant sa maison, il a écrit ''la Phénoménologie de l'esprit'' (1807) : le monde, l'humanité, l'esprit et l'Histoire prenaient enfin un sens, leur sens. Cette idée du ''sens de l'histoire'' va ruiner les 250 ans suivants.
Dans cet ouvrage qui l'a rendu célèbre, il développe une théorie de l'histoire universelle qui trouve sa réalisation objective dans l'État, qu'il voit comme une organisation juridique capable de réaliser la liberté qui est son essence, c'est-à-dire : dans ce qu'elle était déjà, en germe. ''Ce qui est rationnel est réel, et ce qui est réel est rationnel'', explique Hegel dans ''Principes de la philosophie du droit'', 1820), formule qui condense l'audace philosophique de cet homme dont l'ambition aura été de surmonter la déchirure entre l'esprit et le monde et de réconcilier définitivement la raison et le réel. En ce sens, on peut voir en lui un père historique de toute ''mondialisation''.Le vecteur indirect qu'était le triomphe napoléonien de la Révolution française, outre rendre leur sens à l'Histoire et à la Liberté, allait tout rendre clair et possible : c'était la fin des conflits, la fin de la dialectique, Napoléon était ''l'âme du monde'' qui allait enfin se réaliser, sous les drapeaux de sa victoire... (NDLR - On retrouve là des intonations du début de l'Ouverture ''1812'' de Tchaïkowski, avant l'effondrement final). Après la fin catastrophique de l'aventure napoléonienne, Hegel admit s'être trompé mais n'abandonna pas pour autant sa foi dans une Raison qui gouvernerait l'Histoire (les majuscules sont de lui).
Dans les années 1970, il aurait fini par déchanter devant l'échec incompréhensible (et retentissant) de l'Occident cultivé à faire advenir le règne de la raison, la fin de la barbarie et le temps de la paix... alors que De Gaulle, Schuman, Adenauer, Spaak et de Gasperi tentaient de démontrer le contraire, grâce à une paix et une harmonie qui durent depuis bientôt 80 ans, mais uniquement à cause de la menace nucléaire qui établit une ligne rouge à ce jour infranchissable, même dans l'imbroglio russo-ukrainien.
D'ailleurs, souvenez-vous : lorsque le mur de Berlin est tombé, entraînant l'enfer communiste dans sa géhenne, le monde s'est remis à croire aux chimères, et Francis Fukuyama a écrit en 1992, à l'antipode des analyses marxistes, un des livres marquants du XXème siècle, ''La fin de l'Histoire'' : le communisme mort, plus rien ne ralentirait la marche du monde vers la paix, et tous les peuples ''sous développés'', Chine en tête, allaient enfin devenir ''des américains comme les autres'', des démocrates, des capitalistes... et que sais-je, encore ! Tiens : des mondialistes heureux, peut-être ?
C'était trop beau ! Dès 1996, un autre livre marquant du XX ème siècle, ''Le Choc des Civilisations'', de Samuel Huntington, remettait à nouveau en question le mythe mortifère de la ''Mondialisation heureuse'', et le 11 septembre 2001 ouvrait grands les yeux des derniers rêveurs : ''Le choc des civilisations'' était la seule réalité palpable ! Le monde se réveille trop lentement de ce long cauchemar : la soi-disant ''mondialisation heureuse'' --qui sert encore de drogue à toute la génération qui s'est installée aux commandes pour notre malheur, dont notre Président, ce ''progressiste-rétrograde'' bon teint--, était une vue de l'esprit et, pire encore, vraiment pas souhaitable : les faux ''artisans de la Paix'' n'étaient que des esprits pervers, des faiseurs de mythes, des prêcheurs de vent, des prophètes de malheur... et de piètres ''leaders''.
Aujourd'hui, l'Occident déchante : il s'est trompé sur à peu près tout –ou... on l'a trompé : les ''valeurs'' qu'on lui a imposées n'en étaient pas, et il n'était ''un modèle'' pour personne ! Comme chaque année, avant la réunion des puissants de la planète à Davos pour fabriquer d'autres non-solutions épouvantables, le World Economic Forum vient de publier son Global Risk Report 2024, et la conclusion des 1 500 experts (?) internationaux interrogés est inquiétante : "Les perspectives mondiales se dégradent", et 30% du panel s’attend à "une catastrophe mondiale" dans les 2 ans --53% dans les 10 ans. Ambiance ! Et nos paysans qui, histoire d'enfoncer encore plus le clou, confirment que nos ''intelligences'' stupides avaient tout faux !
Parallèlement, le baromètre annuel d’Ipsos : "Prédictions dans 33 pays de l’OCDE'' nous apprend que ''les français (restent) plus pessimistes que les autres''. Il faut dire que nos dirigeants, confits dans leur absurde dévotion pour une Europe qui n'existera jamais telle qu'ils la fantasment (et c'est tant mieux) se propulsent systématiquement aux avant-postes de... tout ce qu'il ne faut surtout pas faire... Depuis le temps qu'on l'annonçait, le monde des fous est parmi nous !
Nous avons laissé être construit ou plutôt dé-construit autour de nous un enfer qui ressemble plus à une dystopie inventée par des ''cavaliers de l'apocalypse'' mandatés par les puissances infernales, qu'à un pas de plus vers le Paradis, quel qu'il soit. On doit le regretter... mais on ne peut pas rester ''les deux pieds dans le même sabot'', car il est temps, encore, de sortir de ce piège diabolique dans lequel nos gouvernants et une ''l'intelligentzia'' bête à en pleurer et indignes de leurs missions, voulaient nous enfermer, dans un grand plongeon dans le néant qu'ils nous ont préparé... sans voir que c'est devant eux, qu'ils l'ouvraient, ces cons !
Le résultat est là : la coupe est pleine, partout, pour tous, dans tous les pays, et il va falloir ''replier la voilure'' dans l'improvisation... car dans leur certitude d'avoir raison à quelques uns contre le monde entier... ils n'ont pas de ''Plan B''. Tant pis : mieux vaut une improvisation que le cul-de-sac mortel auquel la poursuite des errements actuels nous condamnait... L'immense majorité des européens se réveille ? Juste avant les élections, c'est bon signe : ''la mondialisation heureuse'' était un mensonge. Comme tout le reste. Nous le répétons presque chaque jour depuis 10 ans !
H-Cl.
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6 décembre 1805 : mort de l’inventeur prolifique et de génie Nicolas-Jacques Conté ➽ http://bit.ly/Nicolas-Jacques-Conte De l’expédition d’Égypte durant laquelle il construit un télégraphe, des moulins à vent, des fonderies pour canons ou encore des ustensiles pour les hôpitaux, à la prise, à son retour en France, de la direction d’une manufacture de crayons, activité qui forgera sa réputation, ce laborieux et savant artiste joignait à tous les talents une simplicité de moeurs, une grande douceur de caractère et la modestie la plus rare
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Lounès Darbois: Paris ce n’est pas une ville pour “investir”, où n’importe quel putois mondial aurait droit à son “pied-à-terre”. Paris c’est la concentration du génie pratique français de la construction et de l’art ornemental passés par de crucifiants essais et erreurs étalés sur des siècles, trouvant début 17ème son type classique fixé dans la pierre calcaire et le toit d’ardoise, pour enfin en obtenir fin 19ème-début 20ème siècle, une merveilleuse résurrection néo-classique. Paris c’est pour les Français seuls, c’est “pour nous, à nous, chez nous”. Les squatteurs étrangers qui y résident n’ont pas été une seule fois capable de créer un seul bâtiment qui ait le quart de la beauté du plus laid bâtiment érigé durant l’âge d’or 1880-1914. Ce ne sont pas des parisiens ce sont des squatteurs de cavités laissées vacantes par les morts à la guerre et il y a un terme pour les gens qui cherchent ce mode d’habitation: des troglodytes. Et pas plus que de génie pratique, quantifiable, mesurable, concret, ils n’ont de sens esthétique du mode de vie. En vêtement, en gastronomie, en choix de locomotion ils sont lourdingues et nuls. Ils foncent aux grossiers commerces crasseux, aux viandes mal saignées étalées sans bardage sous les présentoirs sans feuillage, à côté de cela comparons ce qu’est une boucherie française traditionnelle, une boulangerie, une cordonnerie bien tenue, avec travail en tablier. Et l’ambiance de frénésie gaie des samedi après-midi de Paris jusque vers 2010, avec ses familles françaises nombreuses, ses jeunes femmes habillées, coiffées, ses darons sans ventre en manteau longs et chaussures cirées qui passaient en coup de vent acheter la tarte aux poires du déjeuner, toute cette petite beauté gratuite de la rue, la vraie France organique, parquet et lambris, ascenseur à grillage et escalier à tapis serti de tiges de maintien, tout le savoir-faire d’hommes inconnus d’avant, qui avaient des vrais beaux noms de provinces francophones, pas ces noms trafiqués de tricheurs importés, de gougnafiers qui n’ont jamais rien embelli et qui se prétendent des droits sur nous. C’est le ressentiment? Mais le ressentiment contre une telle exploitation, un tel mensonge, une telle colonisation forcenée alors que nous n’avions rien fait, cela ne s’appelle pas ressentiment cela s’appelle du sang qui crie justice, un véhément redressement qui renverse la pensée contre soi-même, cela s’appelle la Grâce, et merde et cent fois merde aux catégories nietzschéennes et à leur engrenage mental incapacitant. La vie organique d’abord bordel! Et l’évidence, l’intuition, l’instinct d’abord. Nous disons ce que nous disons pas pour l’avoir “pensé” (penser la société...) mais pour l’avoir expérimenté, payé sur le terrain depuis 20 ans, depuis 50 ans même pour certains, et il faudrait s’inhiber l’évidence par respect d’un philologue allemand d’université qui n’a jamais vu venir l’invasion barbare contrairement aux grands Français Art Déco, les Céline, les Morand dès 1925 avec L’Europe galante, dès 1928 avec Magie Noire? Et Lapouge même avant. La vraie impulsion révolutionnaire c’est ça, et tout ce que ça induit.
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LÉGENDES DU JAZZ
BUD POWELL, LA DESCENTE AUX ENFERS D’UN GÉNIE DU JAZZ ‘’I think he was a genius. When I was coming up, our prophet was Charlie Parker, Charlie Parker was the guy. But Bud Powell, his improvisations were definitely on a par with Charlie Parker. If you’re thinking of the bebop style, Bud Powell was supreme. In fact, some people put him above Charlie Parker.”
- Sonny Rollins
Né le 27 septembre 1924 à Harlem, Earl Rudolph ‘’Bud’’ Powell était le fils de William Powell Sr., un pianiste de stride, trompettiste et joueur de trombone, et de Pearl Young, une violoniste. Powell avait deux frères, William (né le 15 mars 1923) et Richard Bertram (né le 5 septembre 1931).
Powell était issu d’une famille musicale. e frère aîné de Powell, William, jouait de la trompette et du violon. Le plus jeune frère de Powell, Richie, était aussi un pianiste de bop réputé.
Powell, qui avait seulement cinq ans au moment de la mort de son père, avait été élevé par sa mère avec ses frères.
À l’âge de cinq ans, Bud avait commencé à apprendre le piano d’un professeur indien appelé Rawlins. Deux ans plus tard, il avait été initié à la musique classique en jouant à l’église et dans les chorales de son école.
Bud avait fait sa première apparition publique dans un party où il avait imité le pianiste Fats Waller. La première pièce de jazz que Powell avait interprétée était ‘’Carolina Stout’’ de James P. Johnson.
Au printemps 1940, à l’âge de quinze ans, Powell s’était joint au groupe de son frère, les Skeets Powell and Hill Jolly Swingers. C’est probablement à cette époque que Powell s’était lié d’amitié avec un autre pianiste, Allen Tinney. Entre 1940 et 1942, avec Tinney et un autre pianiste, Gerald Wiggins, Powell avait commencé à fréquenter les clubs de Harlem, où il avait lancé des défis à d’autres pianistes.
D’abord influencé par la musique classique, Powell avait commencé à étudier le jazz à l’âge de douze ans. Ses premières influences en jazz avaient été les pianistes Fats Waller, Earl Hines, Jelly Roll Morton, Thelonious Monk et Art Tatum.
Après avoir entendu Art Tatum à la radio, Powell avait tenté d’imiter sa technique.
Après avoir étudié à la Wendell Phillips Academy, où il avait pris des leçons avec le docteur John DeMarco, Powell avait fréquenté le Conservatoire de Musique de Chicago. En 1935, alors qu’il avait treize ans, la mère de Bud lui avait offert un piano. À l’époque, Bud étudiait la musique classique au New York Conservatory of Music.
En 1938, à l’âge de seulement quinze ans, Powell était entré à la Juilliard School of Music, où il avait étudié la composition, l’harmonie, le contrepoint et l’orchestration sous la direction de Lennie Tristano.
Après avoir décroché son diplôme, Powell avait continué d’étudier avec Tristano durant sept ans. CARRIÈRE PROFESSIONNELLE Dans sa jeunesse, Powell avait assisté à des concerts à l’Uptown House, un club situé près de chez de lui, où il allait souvent voir jouer Charlie Parker et Thelonious Monk.
Powell avait amorcé sa carrière professionnelle comme membre de l’orchestre d’Artie Shaw en 1940. C’est là qu’il avait rencontré Charlie Parker qui était rapidement devenu son mentor et l’avait invité à venir jouer avec son groupe. Powell était demeuré trois ans avec Parker avant de se joindre aux Jazz Messengers d’Art Blakey en 1941. Lorsque Monk avait rencontré Powell pour la première fois à l’automne 1942, il avait été tellement impressionné par le jeune pianiste qu’il avait décidé de le présenter à ses musiciens du Minton’s Playhouse. Monk, qui avait vite pris Powell sous son aile, avait d’ailleurs composé une pièce en son honneur intitulée ‘’In Walked Bud.’’ Mais si Monk avait tendance à se servir du piano comme instrument de percussion, Powell se servait plutôt du piano comme un instrument à vent et tentait d’imiter les saxophonistes et les trompettistes qu’il admirait. Son style était une combinaison de musique classique et d’improvisation.
Au printemps 1943, le contrebassiste Jimmy Butts avait proposé la candidature de Powell pour jouer dans le Sunset Royals Orchestra, un groupe de danse dirigé par Doc Wheeler. Powell s’était rapidement lié d’amitié avec un des trompettistes de l’orchestre, George Treadwell.
Entre l’été et l’automne de 1943, Treadwell, qui était conscient que le talent de Powell était sous-exploité, avait décidé de quitter les Sunset Royals pour former son propre groupe avec Powell. Le trompettiste Cootie Williams, qui dirigeait son propre orchestre de danse, avait vu le groupe de Treadwell à l’oeuvre, et avait décidé par la suite d’engager plusieurs de ses musiciens, dont Powell.
À la fin de l’année 1943, on avait proposé à Powell de jouer avec le quintet d’Oscar Pettiford et de Dizzy Gillespie, mais, comme le groupe se produisait dans un club de nuit, la mère de Bud avait décidé qu’il était préférable que son fils continue d’occuper un emploi plus stable dans l’orchestre de Williams.
La décision de la mère de Powell était tout à fait pertinente car l’année suivante, Powell avait participé à quelques sessions d’enregistrement avec Williams. L’une d’entre elles comprenait le premier enregistrement de l’histoire de la pièce ‘’Round Midnight’’ de Monk. Le contrat de Powell avec Williams avait pris fin à Philadelphie en janvier 1945. Après le concert, Powell se trouvait près de Broad Street Station lorsqu’il avait été arrêté dans un état d’intoxication avancé par la police du chemin de fer. Un des policiers l’avait d’ailleurs frappé durement à la tête après qu’il ait résisté à son arrestation. Remis aux constables de la ville, Powell avait été brièvement incarcéré.
Dix jours après sa libération, comme ses maux de tête ne démontraient aucun signe de ralentissement, Powell avait été admis à l’Hôpital Bellevue, avant d’être envoyé à l’hôpital psychiatrique de Pilgrim State situé à une soixantaine de milles plus loin, où il était demeuré durant deux mois et demi. Il est très probable que les coups que Powell avaient reçus à la tête avaient provoqué une commotion cérébrale et avaient été la cause de ses fréquents maux de tête et de ses problèmes de comportement au cours des années suivantes.
Après sa libération en avril 1945, Powell était aller jouer à Manhattan avec le batteur Sid Catlett et le saxophoniste ténor Don Byas. C’est alors qu’il avait été recruté par le contrebassiste John Kirby afin de prendre la place du pianiste Billy Kyle avec son groupe.
En 1945-46, Powell avait enregistré avec Frank Sololow, Sarah Vaughan, Dexter Gordon, J.J. Johnson, Sonny Stitt, Fats Navarro et Kenny Clarke. Le 6 mars 1947, Powell avait dirigé ce qui avait sans doute été son premier concert sous son nom à Harlem.
Powell étant reconnu pour son habileté à lire la musique et à exécuter des pièces au tempo rapide, Charlie Parker l’avait choisi comme pianiste en vue d’une session d’enregistrement qui devait avoir lieu le 8 mai 1947 avec un quintet composé de Miles Davis, Tommy Potter et Max Roach. C’était la seule fois de l’histoire où Powell et Parker participaient à la même session d’enregistrement.
La seule autre session d’enregistrement à laquelle Powell avait participé en 1947 avait eu lieu le 10 janvier dans le cadre d’un enregistrement avec son trio formé de Curly Russell et Max Roach. UNE SANTÉ MENTALE PRÉCAIRE Le 14 novembre 1947, Powell avait eu une altercation avec un client dans un bar de Harlem. Au cours de la bagarre, Powell avait été frappé par une bouteille au-dessus de l’oeil. Lorsque les employés de l’hôpital de Harlem avaient examiné Powell, ils l’avaient trouvé incohérent et turbulent. Ils l’avaient donc fait admettre à l’Hôpital Bellevue, où il avait déjà été soigné précédemment. À leur tour, les employés de l’Hôpital Bellevue n’avaient pas su quoi faire de Powell et l’avaient envoyé au Creedmoor State Hospital, où il avait été gardé durant onze mois.
Powell s’était assez bien adapté à son séjour à l’hôpital, même si lors d’examens psychiatriques il s’était plaint d’avoir été persécuté en raison de sa couleur. De février à avril 1948, Powell avait été soumis à une thérapie par électro-chocs après avoir appris que sa petite amie Mary Frances Barnes était enceinte. La thérapie n’ayant pas produit les résultats souhaités, les médecins de Powell lui avaient administré une seconde série de traitements en mai. Powell avait finalement été libéré en mai 1948. Le 1er juin, l’amie de coeur de Powell, Mary Frances, avait donné naissance à son seul enfant, une fille qui avait été baptisée sous le nom de Cecelia June Powell.
Après avoir été brièvement hospitalisé au début de l’année 1949 après avoir enfreint les conditions de sa libération, Powell avait fait quelques enregistrements durant les deux ou trois années suivantes (notamment avec Sonny Rollins et Fats Navarro), principalement sous étiquette Blue Note, Mercury, Norgran et Clef. Powell avait également enregistré pendant l’été pour le compte de deux producteurs indépendants avec son trio habituel composé de Max Roach et Curly Russell. Les huit ‘’masters’’ qui avaient résulté de ces enregistrements n’avaient été publiés qu’en 1950, après que les disques Roost aient racheté les ‘’masters’’ et les aient publiés sous forme de 78-tours. Le musicologue Guthrie Ramsey avait écrit qu’avec cette session "Powell proves himself the equal of any of the other beboppers in technique, versatility, and feeling."
Le 17 septembre 1949, Powell avait signé le premier contrat de sa carrière avec le producteur Norman Granz. Powell avait fait ses débuts à Carnegie Hall le soir de Noël de 1949 avec son trio. Participaient également au concert le saxophoniste ténor Stan Getz, la chanteuse Sarah Vaughan, le pianiste Lennie Tristano et Charlie Parker.
Parmi les musiciens qui avaient participé à la session d’août 1949 pour Blue Note, on remarquait Fats Navarro, Sonny Rollins, Tommy Potter et Roy Haynes. Au nombre des pièces interprétées par le groupe, on remarquait ‘’Bouncing with Bud’’ et ‘’Dance of the Infidels.’’ La session de 1951 mettait en vedette le trio de Powell avec ses acolytes Curley Russell et Max Roach. Parmi les pièces enregistrées, on relevait ‘’Parisian Thoroughtfare’’ et ’’Un Poco Loco’’ Cette dernière pièce avait été sélectionnée plus tard par le critique littéraire Harold Bloom dans sa liste des plus grandes oeuvres américaines du 20e siècle. Les musiciens Ray Brown, George Duvivier, Percy Heath, Max Roach, Curly Russell, Lloyd Trotman, Art Blakey, Kenny Clarke, Osie Johnson, Buddy Rich et Art Taylor avaient participé aux sessions organisées par Norman Granz.
La rivalité de Powell avec Charlie Parker avait éventuellement semé la zizanie parmi les musiciens. La détérioration de la santé mentale et physique de Powell n’avait d’ailleurs guère contribué à alléger l’atmosphère.
Au cours des années 1950, Powell avait fait d’autres enregistrements pour Blue Note et Norman Granz, mais ceux-ci avaient dû être interrompus par un nouveau séjour en hôpital psychiatrique entre la fin de 1951 et le début de l’année 1953, après que le pianiste ait été arrêté pour possession d’héroïne en compagnie de Monk et de deux autres musiciens. Les quatre compères avaient été enfermés aux Tombs, un célèbre centre de détention. Powell avait d’ailleurs été de nouveau battu dans le cadre de son incarcération. Après avoir plaidé non coupable, Monk avait été condamné à soixante jours de prison. Quant à Powell, il avait été renvoyé à l’hôpital Bellevue, puis à Pilgrim, où il avait été déclaré mentalement inapte. Après une détention d’un mois, le directeur de Pilgrim avait recommandé que Powell soit gardé indéfiniment. Durant onze jours, Powell avait été soumis à une nouvelle thérapie par électro-chocs avant d’être finalement transféré à Creedmoor en août 1952.
Jugé incapable de gérer ses propres finances, Powell avait été placé sous la garde d’Oscar Goodstein, le propriétaire du Birdland, avec qui il avait signé un contrat de vingt semaines. Lorsque Powell ne jouait pas au Birdland, il avait des engagements à Philadelphie, à Washington ou à St. Louis. Jamais Powell n’avait été aussi occupé.
Le 9 mars 1953, Powell avait épousé Audrey Hill, une Californienne. Le mariage avait été arrangé par Goodstein, qui croyait sans doute que le fait d’être marié permettrait de rendre Powell plus stable et prévisible. Le couple ne s’était pas revu depuis que Powell avait été obtenu son congé de l’hôpital. Le mariage avait finalement été annulé en juillet.
En 1953, Powell avait enregistré pour Blue Note dans le cadre d’un trio avec George Duvivier et Art Taylor. La session comprenait l’enregistrement d’une composition de Powell intitulée ‘’Glass Enclosure’’, dont le titre était possiblement inspiré de son quasi-emprisonnement dans l’appartement de Goodstein. Le 15 mai de la même année, Powell avait participé au concert historique de Massey Hall à Toronto avec un quintet formé de Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Charles Mingus et Max Roach. Le concert avait été enregistré par Mingus qui l’avats mis en marché grâce à sa propre maison d’enregistrement, Debut Records, sous le titre de ‘’Jazz at Massey Hall.’’
De nouveau été arrêté le 14 juin 1954, Powell avait été accusé de possession d’héroïne. Le procès avait finalement eu lieu au début de 1955.
Bien que Powell ait obtenu son congé de l’hôpital, la qualité de son jeu avait été affectée par l’ingestion de Largactil, un médicament qu’il prenait pour soigner sa schizophrénie. Le 26 juin 1956, la vie de Powell avait été encore plus assombrie lorsque son frère Richie et le trompettiste Clifford Brown avaient été tués dans un accident automobile. Après avoir passé plusieurs mois à l’hôpital, Powell s’était installé à Paris en 1959 avec sa nouvelle compagne Altevia ‘’Buttercup’’ Edwards et son fils John. Powell avait rencontré Edwards, une femme mariée, après son emprisonnement en 1954. Le couple s’était installé avec l’enfant à l’Hôtel La Louisiane. C’est Altevia qui gérait les finances de Powell et s’assurait qu’il prenne ses médicaments. C’est donc en grande partie grâce à elle que Powell avait pu continuer de jouer et d’enregistrer.
En juin 1960, Powell avait été l’invité de Charles Mingus au Festival de jazz de Juan-les-Pins. En avril 1961, Powell avait participé à une brève tournée en Europe avec Thelonious Monk, notamment à Marseille, Milan, Bologne et Rome. Powell, qui n’avait pas encore enregistré pour une compagnie de disques européenne, avait collaboré avec le saxophoniste Cannonball Adderley pour une série de deux albums en décembre 1961. En février 1962, Powell avait décroché un contrat au Café Montmartre de Paris, qui venait de réouvrir ses portes. Prévu initialement pour deux semaines, le contrat de Powell avait été prolongé de cinq semaines supplémentaires à la demande du pianiste.
En avril 1962, Powell, qui était de retour à Copenhague, avait reçu une offre d’une compagnie danoise qui lui avait fait enregistrer des classiques qu’il avait rarement joué en studio, notamment ‘’Straight No Chaser’’de Monk et ‘’Hot House’’, une pièce traditionnellement associée à Charlie Parker.
En décembre 1962, Powell, qui avait trop bu, avait été retrouvé complètement saoul dans les rues de Paris et avait été admis dans un hôpital local. Powell avait finalement été transféré dans l’aile psychiatrique de l’hôpital, avant d’être libéré grâce à l’intervention de son ami Francis Paudras.
En quatre mois, de février à juin 1963, Powell avait participé à plus de sessions d’enregistrements qu’il n’en avait fait en quatre ans. Powell avait fait des apparitions comme artiste invité dans deux de ces sessions. La première était dirigée par Dexter Gordon et la seconde par Dizzy Gillespie. DERNIÈRES ANNÉES En 1963, après avoir contracté la tuberculose, Powell avait été admis à l’hôpital de Paris. Powell ayant obtenu un contrat pour jouer au Birdland, il était de retour à New York le 16 août 1964. Neuf jours plus tard, il avait partagé la sc��ne avec Horace Silver, John Coltrane, Charles Mingus et Thelonious Monk.
À l’époque, la qualité du jeu de Powell avait nettement décliné en raison de son alcoolisme. Lorsque Powell avait négligé de ses présenter le 11 octobre à un de ses concerts au Birdland, Goodstein avait décidé de le congédier.
Après des mois de découragement et de comportement erratique, Bud Powell avait été hospitalisé à New York à la suite de complications pulmonaires. Powell avait présenté son dernier concert le 1er mai 1965. Il avait été admis dans un hôpital psychiatrique à l’automne suivant.
Bud Powell est décédé le 31 mars 1966. Sa mort avait été attribuée aux effets conjugués de la tuberculose, de la malnutrition et de l’alcoolisme.
Plusieurs musiciens de jazz avaient rendu hommage à Powell. Dans son autobiographie, le trompettiste Miles Davis, qui avait un jour dit de Powell qu’il ne l’engagerait jamais dans son groupe parce qu’il était encore plus cinglé que lui, avait déclaré: "[He] was one of the few musicians I knew who could play, write, and read all kinds of music. Bud was a genius piano player – the best there was of all the bebop piano players." Le pianiste Bill Evans, qui avait toujours considéré Powell comme sa principale influence, lui avait rendu hommage en 1979 en déclarant: "If I had to choose one single musician for his artistic integrity, for the incomparable originality of his creation and the grandeur of his work, it would be Bud Powell. He was in a class by himself". De son côté, Herbie Hancock avait affirmé dans une entrevue au magazine DownBeat en 1966: "He was the foundation out of which stemmed the whole edifice of modern jazz piano". Le saxophoniste ténor Sonny Rollins avait également eu de bons mots pour Powell et avait commenté: ‘’I think he was a genius. When I was coming up, our prophet was Charlie Parker, Charlie Parker was the guy. But Bud Powell, his improvisations were definitely on a par with Charlie Parker. If you’re thinking of the bebop style, Bud Powell was supreme. In fact, some people put him above Charlie Parker.” Quant au pianiste Bill Cunliffe, il considérait Powell comme "the first pianist to take Charlie Parker's language and adapt it successfully to the piano."
En 1986, l’artiste Francis Paudras avait écrit un livre à propos de son amitié avec Powell. L’ouvrage a été traduit en 1997 sous le titre de ‘’Dance of the Infidels: A Portrait of Bud Powell.’’ Les souvenirs de Paudras avaient servi de base au film de Bertrand Tavernier, ‘’Round Midnight’’, qui était inspiré de la carrière de Powell et de Lester Young, et dans lequel le saxophoniste Dexter Gordon jouait le rôle d’un musicien en exil à Paris.
Bud Powell a influencé plusieurs jeunes pianistes au cours de sa carrière, plus particulièrement Horace Silver, Wynton Kelly, Andre Previn, McCoy Tyner, Cedar Walton et Chick Corea. Ce dernier avait d’ailleurs enregistré en 1997 un album entier consacré à Powell intitulé ‘’Remembering Bud Powell.’’ Grand innovateur, Powell avait été le premier pianiste à jouer des parties qui étaient initialement conçues pour des cuivres. Powell avait été mis en nomination à sept reprises pour un prix Grammy dans la catégorie de la meilleure performance instrumentale en solo. c-2023-2024, tous droits réservés, Les Productions de l’Imaginaire historique.
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A la porte des écoles, dans les profondeurs bleues ou grises des matins et des soirs, les mères sont là, rêveuses et souvent impatientes, sentant leur ventre vide et leur cœur nu d’avoir abandonné l’enfant à d’autres un si long temps. Elles gardent en elles le goût de son baiser léger, de son rire mal éteint, elles gardent en elles leur propre solitude comme un vaisseau qui aurait déployé ses voiles sitôt que lui, l’enfant, aurait franchi la grille.
Elles se souviennent d’elles, exclues, séparées, regardant, regardant la multitude des enfants, petites vagues vagabondes et bruissantes, et l’un d’entre eux, le leur, petit embrun cherchant le large au sein même du flot, et le trouvant, car l’enfant a le pouvoir d’être ce corps vivant, impossible et ardent, qui fait tomber les murs tout autour, qui s’approprie le monde, renaissant à lui-même et à tous ceux qu’il appelle ses copains, triomphant toujours. Les cours de récréation sont ces lieux-là, parcelles de lumières, de fables, d’entraves vaincues. Elles sont l’ivresse et le cyclone, les larmes et le plaisir qu’attise le vent de la liberté. Jamais brimée, jamais définitivement brimée. Les enfants qui les peuplent les font se dilater pour mieux absorber et rejeter l’espace et le temps n’appartenant qu’à eux. Leurs cris s’enflent, c’est une rumeur qui s’épanouit, retentit jusqu’à la rue, jusqu’aux maisons, bureaux, usines où se tiennent leurs pères et mères et la société tout entière. Elle fendille leurs défenses faisant battre de grands coups sourds leur corps triste. Elle est comme une eau qui s’écoule ressuscitant la vie.
Sylvie Fabre G. In Le génie des rencontres . Éd L'Amourier 2003
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Un Trésor national voir Mondial : redécouvert dans une cuisine, un rarissime tableau de Cimabue entre au musée du Louvre
A National treasure or more a World treasure: found in a kitchen , a painting of Cimabue on a wood panel is coming in the Louvre Museum (Paris) !!!!!
Par Anne-Sophie Lesage-Münch le 02.11.2023 Connaissance des Arts
Cimabue, Le Christ moqué (détail), 25,8x 20,3 cm, peinture à l'oeuf et fond d'or sur panneau de peuplier, Actéon Senlis, vente 27 octobre 2019.
Après trois années d’attente, La Dérision du Christ de Cimabue, petit panneau de bois du XIIIe siècle devenu le tableau primitif le plus cher du monde, rejoint les collections nationales.
Une bien discrète annonce pour une acquisition extraordinaire. En ce premier jeudi de novembre, où la tempête Ciaran occupe tous les esprits, le ministère de la Culture a diffusé sans crier gare un communiqué que beaucoup attendaient. Voilà en effet près de trois ans que la question ressurgissait de loin en loin : mais que devient le Cimabue sauvé d’une cuisine ? On apprend donc officiellement aujourd’hui que La Dérision du Christ, petit chef-d’œuvre miraculé classé Trésor national, rejoint les collections du musée du Louvre.
Ceci n’est pas une icône
Dans la famille des chefs-d’œuvre perdus et fortuitement redécouverts, ce petit panneau de bois peint d’à peine 25 cm de haut tient une place plus que remarquable. Son histoire récente débute en juin 2019 lorsque Philomène Wolf, commissaire-priseur pour la maison de vente Actéon, travaille sur l’inventaire de la maison d’une nonagénaire à Compiègne. Elle remarque alors, accroché dans la cuisine au-dessus des plaques de cuisson, ce que jusqu’alors la famille considérait comme une simple icône russe. De fait, l’art de Cimabue s’ancre dans la tradition de la peinture byzantine dont il s’affranchit cependant (et c’est là tout son génie) pour développer une nouvelle esthétique à l’orée de la Renaissance.
Classé Trésor national en 2019, le tableau La Dérision du Christ de Cimabue rejoint les collections du musée du Louvre. ©Actéon
L’œuvre est alors soumise à l’expertise du cabinet Turquin qui l’attribue finalement, après des mois de recherche, au fascinant peintre florentin, maître de Giotto, dont on ne connaît à ce jour qu’une quinzaine de réalisations. Cette étude permet également de comprendre que le panneau appartient à un diptyque (un objet de dévotion privée) composé de huit scènes de la Passion du Christ, datant de 1280, dont seulement deux autres panneaux nous sont parvenus : La Flagellation du Christ, conservé à la Frick Collection de New York depuis 1950, et La Vierge à l’Enfant, acheté par la National Gallery à Londres en 2000.
Reconstitution du diptyque auquel a appartenu le Christ moqué de Cimabue ©Actéon
Une exposition exceptionnelle en 2025
Estimée entre 4 et 6 millions d’euros, l’œuvre est présentée aux enchères le 27 octobre 2019 où elle atteint le prix de vente record de 24 millions d’euros, devenant ainsi le tableau primitif le plus cher du monde (et accède également au 8e rang des tableaux anciens les plus chers jamais vendus). Le musée du Louvre, qui souhaitait se porter acquéreur, n’a alors pas encore pu réunir la somme nécessaire à sa préemption. Quelques semaines plus tard, la veille de Noël, on apprend que l’œuvre est finalement classée « Trésor national », un label qui exclut de fait toute autorisation de sortie du territoire français durant une période de 30 mois. Cette manœuvre va alors laisser le temps à l’administration de réunir les fonds pour l’acquisition du chef-d’œuvre.
Cimabue, La Vierge et l’Enfant en majesté entourés de six anges (Maestà), vers de 1275 à 1300, tempera et fond or, musée du Louvre ©Wikimedia Commons
Aujourd’hui le musée du Louvre peut se féliciter de l’entrée dans ses collections de cette œuvre insigne qui, comme l’explique Laurence Des Cars, présidente-directrice du musée « constitue un jalon crucial dans l’histoire de l’art, marquant la fascinante transition de l’icône vers la peinture ». La Dérision du Christ met déjà en œuvre des questions qui deviendront centrales dans les arts de la Renaissance, en particulier la représentation de l’espace, de la lumière ou encore des sentiments humains. Elle rejoint la monumentale Maestà, autre chef-d’œuvre du peintre florentin qu’abrite l’institution parisienne, et qui fait actuellement l’objet d’une campagne de restauration. Les deux tableaux, qui à grande comme à petite échelle font la démonstration du caractère révolutionnaire de l’art de Cimabue, seront au cœur d’une exposition au printemps 2025.
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Castle s01e01 Episode Script
_ Meurtres, mystère, macabres. Encore une fois, l'alchimie est là. J'ai l'honneur de vous présenter le maitre incontesté du macabre ! Rick Castle !
Mais sa vie plutôt tranquille jusqu'à présent, va être bousculé, car quelques heures plus tôt, à l'autre bout de cette ville : une 3ème scène de crime est découverte par le lieutenant Kate Beckett, qui reconnait soudainement une couverture de roman dans la position du défunt, réalisant alors que les 3 meurtres ont été inspiré de 3 romans policiers.
_ Quel homme idiot tue le personnage principale de ses best-sellers ? _ Est ce mon éditrice vampiresse qui s'inquiète pour mon compte en banque ? Ou ma sangsue d'ex femme ? Derrick Storm était ennuyeux, j'avais l'impression de bosser ! _ Tu ne devais pas me rendre un manuscrit il y a déjà deux mois ? _ Ça ne se commande pas le génie. _ Ah oui vraiment, et la page blanche ? Ça fait quel effet ? Je sais que tu n'as rien écrit depuis deux mois. [...] _ En fait,j'ai déjà remboursé cette avance... c'est ce que m'a couté notre divorce.
_ Servez moi une coupe de champagne ! _ Mettez en deux ! _ Bonsoir trésor ! Comment se fait-il qu'il ne serve que de l'alcool bon marché ? Les ventes de tes bouquins ont chuté ou quoi ? _ Alors à part ça, mère ? _ Tss Tss Richard, pas si fort, j'ai peut être encore une chance ! _ C'est toi qui a dit à Regina que j'avais du mal à écrire ? _ Non non pas du tout ! Je ne lui ai rien dit de la sorte, j'ai... j'ai.... oui d'accord ! J'ai peut être dit sans faire exprès qu'en ce moment, tu restais toutes tes journées planté en pyjama devant la tv à regarder les courses de chevaux... mais détend toi, tu es un artiste donc c'est normal !
_ Une seconde chéri, mon détecteur de cheveux gris s'est mis en alerte ! Bingo ! Pas d'alliance ! Poussez vous les enfants, maman va à la pèche. _ Tu n'aurais jamais du me laisser faire. _ Faire quoi, la laisser emménager ? Je trouve cela mignon. _ On verra lorsque je l'aurai étranglé !
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J'ai pu comprendre en ce mois d'Août et ce plus qu'avant par expérience, pourquoi Nietzsche se voyait nécessairement déplacer son corps dans une géographie différente au nom de sa propre santé, pour LA santé.
Nietzsche de part l'exemple de sa propre vie nous a montré que changer de géographie était parfois primordial pour le bien de notre vitalité, notre corps, notre santé ainsi que notre créativité.
En ayant changé d'atmosphère, j'ai pu vivre en partie les raisons que Nietzsche avait à promouvoir le déplacement du corps et de la vie vers un endroit qui augmente sa vitalité et permet de déployer les ailes de son âme créatrice afin de ne pas laisser son potentiel se rétracter comme une araignée mourante entrain de stagner en dessous de nuages sombres où l'air semble être saturé de poison. Pour ce qui est de la terre promise du corps, il s'agissait des vertus d'une place solaire et revivifiante. Lui qui incarnait le génie vivant dans le corps hypersensible et réceptif à la totalité du réel savait que pour se sauver il fallait fuire vers de nouvelles terres pleines de promesses pour notre vitalité. Pour Nietzsche c'était l'air balayant des montagnes sans nuages et au soleil absolu, pour moi ce fut le vent purificateur et iodé de la mer dont les différents souffles étaient accordés par les montagnes nous encerclant.
Ainsi, mon corps se sentait revivifié, porté par les vagues, se baignant dans les bombardements solaires. En cet endroit les pensées naissaient sans effort. L'inspiration était toujours au coin de la rue sous les pins grattés par les écureuils, temoins des histoires qui se comptent parmis les touristes imbibés d'alcool toute la nuit. Craignant de finir en cendre dans les feux titanesques, la verdure sèche se fait discrète bien que les épines tournant au marron finissent par millier sur les routes bitumées.
Parfois il est nécessaire de faire honneur à son corps et de changer de paysage. Il en va littéralement de notre vitalité.
Cet endroit, ce Sud méditerranéen me manque. Mais il n'est jamais bien loin. Mon âme sent encore sa chaleur caresser ma peau salée.
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C ’ est non - Daroca Mikael
Art de Femme Génie de réponse Silence en garde Paradigme accepté. Plurielles paroles Divers artefacts Refus se refusent Structure de rapport. Injonction. Mots des langages Lampes de grammaire Position se manifeste Combiné de modalité. Polémique de fleurs Pouvoirs des actes Duplicité serait négatif Êtres de manipulation. Faux. Le vent interprète Articule la confusion Mythes de variation Femme des oublis. Le regard masculin Véhicule l ’ annulation Goujaterie d ’esthétisme Fausse mise en scène. Read the full article
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Machiavelli
SANS TITRES - SANG PUR / ROYALISTES | ANTI-SECRET MAGIQUE
Incarnation du génie du mal, la famille Machiavelli gère un réseau d'influences obscures. Réseau de pari illégaux, Casinos sorciers disséminés un peu partout en Europe, trafic d'objets rares ou interdit mondial, consulting en magie noire, ils ont tout d'une véritable mafia. Mieux vaut ne pas leur devoir d’argent, ou même votre elfe de maison pourrait faire l’objet d’une rançon…Redoutables, ils sont réputés sans pitié, il ne faudrait pas devoir de l'argent à un Machiavelli...
Chassé d'Italie au début de ce siècle, c'est des moldus qui ont mis en péril leur quotidien. Originaires de Florence, ils ont abandonné le gigantesque et indécent palais familial derrière eux. Menacés, ils ont fui dans le pays voisin, bien accueilli par la royauté française et ses alliés. Méprisés par le Ministère qui ne disposent d'aucune preuve de leurs méfaits, ils restent intouchables sous leur parapluie royal. Il y a plusieurs décennies de cela, ils ont fait alliance avec la famille Le Fay, s'accordant un contrat avec la noblesse, gagnant un peu de sombre prestige. Épousant deux de leurs filles pour sceller l’union qui servirait leurs intérêts communs. Pour eux le secret magique est un hérésie, Gellert Grindelwald l'une des solutions. Ils croient fermement en la royauté et pensent qu'ils sont la seule solution pour s'imposer aux moldus. Moldus pour qui ils n’ont pas une once de respect depuis leur fuite d’Italie. Ils n'ont aucune foi dans la République Moldue ou dans le Ministère des Affaires Magiques - ils ont beaucoup de respect pour la Royauté et estiment qu’ils n’ont pas usurpé leur place. Véritable mafia en France, ils possèdent des réseaux de vente de drogue par exemple, mais le fleuron de leur entreprise reste la Maison Close l'Empire des Sens, le Casino Lotus de Marseille et L'Ankou à Ker Ys, la taverne clandestine grandiose théâtre de pari, combat de dragon, duel de sorcier, etc. Giuseppe l’aîné a pris sa retraite dernièrement, préférant laisser place à la nouvelle génération. L’esprit de famille est important, et les trahisons sont mal perçues, et se règlent généralement de façon tragique. Si vous ne suivez pas les règles, il se pourrait que vous disparaissiez dans un tragique accident, des crimes parfaits. Des James Moriarty, des génies du crime.
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L'auberge volante.
C'est souvent que je vous parle de GK Chesterton, le géant britannique de la pensée, dont George Bernard Shaw, son ''adversaire et ami'', disait ''C'est un génie colossal''. Je conserve le souvenir du choc que j'ai eu en le découvrant (c'était en ''Prépa'', sous la recommandation d'un de ces formidables professeurs à la culture gigantesque qui nous accueillaient dans leur classe avec une intelligence illimitée et une volonté de transmettre qui frôlait parfois l'irrationnel). J'avais dans les 19 ans et un cerveau tout neuf, prêt à tout avaler, à tout ingurgiter, à tout dévorer... et je me souviens de la décision immédiate (dont les effets se font attendre encore aujourd'hui !) de lire TOUT ce qu'avait écrit cet auteur...
J'ai profité des derniers ''ponts-de-mai'' pour relire ''L'Auberge volante'', ce chef d’œuvre que Pierre Boutang vient de ressortir de l'oubli (Ed. Les Belles Lettres)... La trame de cet ouvrage écrit en 1914 raconte l'histoire d'un jeune Irlandais qui rentre au pays après avoir guerroyé contre les turcs (alliés de l'Allemagne, en 14/18), et à qui son meilleur ami apprend que, sous l'influence maléfique d'un fanatique musulman qui a réussi à se faire élire, un décret va faire fermer tous les ''Pubs'' du Royaume Uni... Un français a déjà du mal à imaginer l'immense catastrophe que pourrait représenter un tel drame pour tout habitant des îles britanniques... mais il est impossible au monde entier d'imaginer ce que cela peut signifier pour un irlandais... Et tout laisse à penser que, il y a cent ans, la catastrophe était encore plus grande !
Il s'agit d'un livre prophétique dont la lecture devrait attirer l'attention de ceux, très minoritaires et quelque peu ostracisés par la ''bien-pensance'' (qui ne sait penser que ''de traviole''!), qui, dans notre Occident européen ou ce qu'il en reste, espèrent encore en des lendemains heureux pour tout ce que nous aimons tant, songent encore à relever certains défis, et persistent à croire qu'il est encore possible de rester fidèles à notre héritage, à notre Histoire, à nos modes de vie et à nos chères traditions, à notre joie de vivre et –pour certains-- à la foi de leurs pères. Il ne fait pas de doute qu'un tel livre serait inconcevable aujourd'hui : son auteur –s'il trouvait un éditeur !-- serait cloué au pilori, sous les habituelles insultes (toutes ''ad hominem'' et sans le moindre lien avec le texte !) de notre pseudo ''intelligentzia'' --ce mot étant devenu pour les cuistres un synonyme de Libé, de l'Obs, de Bfm/TV, de France Inter, de tout l'audio-visuel d'Etat, et des autres fabricants de ''fakes-dans-le-sens-du-vent'' !
Je reprends le résumé de ce brûlot prémonitoire : les politiciens anglais, influencés par ce turc islamique (NB en 1914, le doublon mortifère ''islam'' et ''islamiste'' n'avait pas encore été fabriqué par les progressistes) qui rêve de changer les mœurs ''décadentes'' de son nouveau pays soi-disant d'adoption, décident d'interdire la vente d'alcool en Angleterre et pour cela adoptent des lois pour fermer les auberges, ces célèbres ''Pubs'' qui sont une des raisons de vivre de nos voisins et amis... et une des armes qu'ils ont su mettre au point pour résister aux rigueurs humides de leur climat... Un homme malicieux s'associe alors avec un aubergiste pour lutter contre cette offensive. A eux deux, ils vont inventer de multiples subterfuges pour contourner cette loi scélérate, et ils vont se promener dans les campagnes, avec, dans leur carriole, un énorme fromage de Stilton, quelques tonneaux de ''cervoise tiède'' et, par mesure de sécurité, un peu de bon vieux rhum... et aussi une grande enseigne au nom de l'Auberge Volante, qu'ils plantent sur des devantures improbables où ils s'installent pour regarder leurs concitoyens redevenus heureux de s'offrir un verre dès qu'ils aperçoivent l'enseigne.
Autour de ce canevas amusant, la belle plume de Chesterton nous livre des gags et des apartés ironiques sur la société anglaise de l'époque, et nous offre une belle satire des hommes politiques, des belles anglaises, des journalistes du temps... et de presque tout le monde (y compris les ''redresseurs de torts'' qui écrivent aux journaux, en réaction à un article qui ne va pas ''dans le bon sens de leur mauvaise histoire''), mais aussi de la religion. Un livre surprenant, bourré de phrases aussi dérangeantes que ''les hommes de notre temps se sont complètement trompés sur la vie humaine. Ils semblent attendre ce que la nature n'a jamais promis et ils essaient de ruiner tout ce que la nature a vraiment donné''.... Ce pourquoi je vous en parle, c'est pour le simple raison qu'il est, chaque jour qui passe, plus proche de notre triste actualité... et de la Charia'a...
Là où, évidemment, le bât blesse, côté ''livre prémonitoire'', c'est que les temps ont bien changé, et que, alors que Chesterton déchaîne son imagination dans un monde encore marqué par 20 siècles de civilisation chrétienne qui imprègnent encore la société, les mêmes faits se passeraient aujourd'hui dans notre jungle sans foi mais avec trop de lois (le plus souvent inutiles ou perverses), qui se dit athée pour ne pas avouer qu'elle est toute entière orientée vers une volonté de destruction de toutes ses bases et de tous les fondements sur laquelle elle repose encore... monde où il n'y a plus la moindre place pour l'humour, la dérision, la critique descriptive (donc : non-hostile), voire le plus petit désaccord, sauf à être ostracisé complotiste ou ''d'extrême droite''.
Venant juste après le 'Choc des Civilisations'' de Samuel Huntington, dont nous parlions il y a peu, je dois vous avouer, Amis-lecteurs, que le fait de relire ce livre tant d'années plus tard, m'a tout-à-la fois ébloui –ça, c'est le côté ''intelligence époustouflante de Chesterton''-- et plongé dans une mélancolie mi-triste / mi-nostalgique, devant ce qu'est devenu le monde entre ces deux lectures. Un petit siècle a suffi pour qu'un jeu intellectuel soit transformé (''déformé'', plutôt) en un cauchemar sans lendemains possibles, qui risque de se produire à tout instant –même si, pour parler comme ceux qui refusent de voir ce qui peut les déranger, ''nous n'en sommes pas là'' !
Le théoricien qui fabrique une théorie nouvelle pour raconter un événement nouveau n'est pas très dangereux. Mais celui qui part d'une théorie fausse et regarde ensuite toute chose comme devant uniquement servir à la vérifier, est un dangereux ennemi de la raison humaine. Le premier correspondrait à peu près au personnage du roman de Chesterton, mais le second se retrouve à chaque minute de nos vies, polluant les milieux autrefois dits ''d'élite'' : c'est une illustration au trait à peine ''forcé'' de tous nos politiciens, prêts à toutes les compromissions pour recueillir quelques voix venant de ''l'immigration'', comme de tous nos journalistes, intoxiqués par tous les miasmes qu'a semé la prédominance injustifiée de la Gauche dans la vie intellectuelle de l'Occident—ramené à un spectre de ce qu'il a été, à cause de cette erreur initiale jamais corrigée.
Contrairement à ce que racontent nos soi-disant ''élites'', législateurs compris, l'islamisme et ses dérives sanglantes ne sont pas du tout liés au concept de ''religion'' (que le brave peuple avalerait, dit-on, mieux, utilisé au pluriel : il faut dire : ''c'est la faute des religions'' pour dire ''je hais le catholicisme'') : c'est le meilleur moyen qu'aient trouvé nos Jocrisses pour noyer le poison. A l'opposé complet de ce cette invention perverse, il faut dire et redire que l'islamisme est indéfectiblement lié à l'islam—ce qui n'est ni une accusation ni un rejet : tous mes commentaires autour du Coran témoignent de ma nostalgie de temps -que j'ai tellement aimés-- où il appelait à d'autres ressorts qu'à la seule haine.
Dois-je rappeler –c'est un exemple, déjà cité-- que les terrains sur lesquels a été érigée la superbe Cathédrale Saint-Pierre de Rabat ont été offerts au Protectorat français il y a 100 ans (c'est hier, et c'est si loin, pourtant !) par deux familles musulmanes (les Bargach, que j'ai fort bien connus, et les Mouline, dont un fils était un ami de Lycée) ''pour que les chrétiens puissent prier leur Dieu''. Autres temps... Mais comme il était amical, ouvert et intelligent, le ''monde d'avant'' !
Certain mots (et.. la Vérité !) sont aujourd'hui interdits, par trouille de nuits de violences, de bagnoles brûlées, et les flics sont eux-mêmes sommés de ne plus se défendre, par un système législatif bien plus légaliste que légitime. A l'heure du triomphe de l'affreux ''politiquement correct'' des gauchos infréquentables, de la peur des réactions d'une religion devenue intolérante ou, plus simplement, de la crainte de craintes innommées, je continue à espérer que ceux des musulmans qui se disent (souvent à juste titre) ''intégrés'' et prêts à assumer, jusque dans ses détails, une appartenance à la culture du pays où ils ont décidé de vivre, témoignent enfin de cet attachement dont rêvent tous les ''français de souche... qui n'osent même plus revendiquer ce titre, dont ils devraient être si fiers, pour tant de belles et bonnes raisons, tant qu'on ne bricole pas l'Histoire… en lui tournant le dos : si n'importe qui est capable d'écrire des stupidités aussi énormes que le faux ''Front populaire'' qui n'est ni l'un ni l'autre, tout le monde n'est pas capable d'écrire une ''Auberge volante''... !
H-Cl.
PS – Je n'ai pas voulu que nous nous quittions sur un commentaire --forcément pessimiste-- sur le gouffre sans fond où sombre notre chère et ex-merveilleuse France. Mais des impératifs de déplacements s'ajoutant à la convalescence de mes récents pépins de santé me forcent à interrompre notre dialogue, qui deviendra hebdomadaire jusqu'au 10 septembre, si Dieu le veut (date à reporter sur vos agendas...)... sauf si, comme c'est prévisible, de grands événements forcent une reprise épisodique de nos échanges. Bonnes vacances, et un immense ''Merci'' pour votre patiente et indulgente fidélité.
Claude Henrion.
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6 décembre 1805 : mort de l’inventeur prolifique et de génie Nicolas-Jacques Conté ➽ https://bit.ly/2NkmADm De l’expédition d’Égypte durant laquelle il construit un télégraphe, des moulins à vent, des fonderies pour canons ou encore des ustensiles pour les hôpitaux, à la prise, à son retour en France, de la direction d’une manufacture de crayons, activité qui forgera sa réputation, ce laborieux et savant artiste joignait à tous les talents une simplicité de moeurs, une grande douceur de caractère et la modestie la plus rare
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L'hésitation de Patmol, Quatrième Partie. Avec Sirius Black x OC (Club des Maraudeurs, Harry Potter) 🐾
❀ Première Partie, Deuxième Partie, Troisième Partie
❀ Cette mini fanfiction raconte l'idylle entre Sirius Black et mon OC, Lysandra Lufkin.
❀ A part Lysandra Lufkin, tous les personnages cités sont issus de l'univers Harry Potter, créé par le génie de J.K Rowling.
❀ Les maraudeurs entament leur cinquième année à Poudlard et le béguin de Sirius pour la belle Lysandra Lufkin n'échappe pas aux yeux observateurs de James. Celui-ci pense qu'en rapprochant les deux tourtereaux, il obtiendrait l'attention de Lily. Une histoire d'amour singulière naît alors entre les deux jeunes sorciers. Sirius pensait tout savoir d'elle mais se rend très vite compte qu'il ne pouvait pas plus se tromper à son sujet.
❀ “J'ai toujours pensé que tu étais le soleil et que moi j'étais la tornade qui te balaierais. J'avais tort. Tu n'es pas lumineuse. Tu as une part d'ombre toi aussi, que tu dissimules derrière des sourires et ton altruisme. ”, Sirius Black à Lysandra Lufkin
Sirius fut réveillé quelques heures plus tard par une lueur bleue. Le mugissement du vent avait été remplacé par le clapotis relaxant de la pluie. Il tâtonna ses draps, à la recherche de sa baguette magique, à peine conscient de ce qui se passait autour de lui.
- Ne mets pas ta baguette si près de son visage,entendit-il Remus chuchoter. Tu vas finir par le blesser.
Il ouvrit les paupières en marmonnant et découvrit trois paires d'yeux braquées sur lui. James brandissait sa baguette en sa direction, dessinant une ombre vacillante sur les visages de ses compères. Il fallut quelques minutes à Sirius pour émerger totalement de sa torpeur.
- Qu'est-ce que vous me voulez ?grommela-t-il.
- James a quelque chose à te dire.
L'intéressé releva brusquement la tête vers Remus, le maudissant à voix basse. Le lycanthrope se contenta de le bousculer avec son épaule. Il s'empourpra. Sirius haussa un sourcil, l'air de le défier de dire quelque chose qui valait la peine d'être entendu. James poussa un soupir mais capitula finalement.
- Je suis désolé de t'avoir piégé,lâcha-t-il en se grattant l'arcade sourcilière. Je pensais vraiment t'aider en faisant cela.
Sirius se redressa et haussa les épaules, sa façon de lui signifier qu'il l'avait déjà oublié même si le souvenir du visage triste de Lysandra brûlait encore dans sa mémoire. Il jeta un coup d'œil par la fenêtre. Le croissant de lune brillait avec désinvolture dans l'épaisseur des nuages noirs d'encre. Il massa l'arête de son nez en soupirant de nouveau. Ses amis ne le quittaient pas des yeux.
- Quoi encore ?
- On t'a ramené quelques snacks de la cuisine, répondit Peter en montrant des sacs pleins à craquer au pied de son lit.
Ils descendirent à pas feutrés dans la salle commune, prenant garde à ne pas tirer leurs camarades de leur sommeil. Ils se regroupèrent tous dans le canapé rouge qui faisait face à la cheminée. Peter déballa sa marchandise volée sur le sol. Sirius se rendit compte que son estomac gargouillait et se jeta aussitôt sur les tartes à la mélasse.
Ils engloutirent leurs victuailles en silence. James et Remus évitaient soigneusement le regard de Sirius et Peter était sur le qui-vive, impatient de savoir qui allait parler le premier. Remus se leva et disparut dans les escaliers en colimaçon. Sirius s'attarda à peine sur le départ de Remus, concentrant toutes ses pensées sur le morceau de jambon qu'il fourra dans sa bouche.
Remus revint des minutes plus tard, chargé de livres et de parchemins. James le regarda comme s'il assistait à un crime.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Je prends de l'avance sur mes cours,expliqua Remus.
- Mais...pourquoi ?
- Tu as jeté un coup d'œil au calendrier récemment ?
James eut une moue de réflexion et son visage s'éclaira.
- Petite balade nocturne en perspective, n'est-ce pas ?
- D'ailleurs, j'espère que vous avez pu vous dégoter vos feuilles de mandragores,rugit-il en déroulant un parchemin. N'oubliez pas, vous devrez en garder une dans la bouche entre les deux prochaines pleines lunes.
- Pour qui tu nous prends ?s'offusquèrent Sirius et James en chœur.
Ils échangèrent un regard entendu. Remus les soupçonna de n'avoir pas encore réalisé la seule tâche qui leur avait été confiée. Il se promit de demander lui-même quelques feuilles au professeur Garlic avant de quitter le château la semaine suivante.
Il retrouva sa place dans le fauteuil, coincé entre Sirius et Peter. Il ouvrit son livre sur les genoux de ce dernier et s'attaqua à l'étude de schémas. Sirius y jeta un coup d'œil par-dessus son épaule et découvrit le schéma de l'objet le plus étrange qu'il n'eut jamais vu. Il fut cependant subjugué par les courbes des différentes pièces en métal représentées. Quoi qu'il fût, l'objet sous ses yeux ne faisait pas partie du monde des sorciers. Il lut la légende en bas du schéma :
La motocyclette, un symbole de liberté et de rébellion.
Un court texte accompagnait le dessin, apparemment tracé à la main par Remus. Il le parcourut en silence, s'émerveillant de chaque détail, allant de l'invention à la popularisation de l'objet dans le monde des moldus. Comment se déplaçaient-ils sur une telle beauté ? Fendaient-ils les airs sur leurs selles, filant à travers les étoiles et rugissant comme des dragons ? Ou alors, glissaient-ils sur le sol, arpentant les montagnes tels des serpents ? Sirius s'émerveilla du génie dont les moldus faisaient preuve pour inventer les moyens de transports. Chaque début de septembre, il les remerciait secrètement d'avoir mis au point les trains qui se révélèrent bien plus confortables que les manches à balais pour les voyages de longue durée.
Symbole de liberté et de rébellion, relut-il. Il pensa à l'arbre généalogique de sa famille qui illustrait la tapisserie du 12 square Grimmaurd et fut frappé de l'envie irrépressible de faire l'acquisition d'une moto.
- Ce sont tes cours d'étude des moldus ?s'intéressa également Peter en se penchant sur le parchemin de Remus.
Il acquiesça distraitement, son index survolant les pages de son livre.
- Qui se charge de prendre des notes pour toi quand tu es absent ?
- Lily et Lysandra m'aident beaucoup.
A l'évocation de son prénom, un nouveau silence tomba, percé de temps à autre par le crépitement du feu dans la cheminée et le frottement de la plume de Remus sur son parchemin.
James se lança :
- J'ai hâte de me retrouver sur le terrain demain. Le premier match de la saison, Gryffondor contre Poufsouffle, ça promet d'être épique.
Ils se concertèrent du regard et se mirent à brailler, imitant une foule en délire, comme si la victoire leur appartenait déjà. Remus fut aussitôt enchanté de prononcer ses pronostics, prédisant des scores serrés entre les deux maisons. Sirius s'affala sur le tapis rouge et or.
- Ce n'est pas juste que je ne puisse pas jouer. Au lieu de vivre mon quart d'heure de gloire, je serai coincé dans les tribunes avec les fans hystériques de James.
- Pas juste ? répéta Remus. Tu sais tout autant que moi que tu méritais cette punition.
Sirius bondit sur ses pieds, un rictus jouant sur ses lèvres roses. Sirius, tout comme James, faisait partie de l'équipe de Quidditch de Gryffondor. Il était fier de jouer au poste de batteur et faisait honneur à son titre sur le terrain. Il était doué. Il aurait dû jouer sa deuxième saison consécutive avec James mais il avait été suspendu par le professeur McGonagall, à la suite d'une farce pendant la cérémonie des répartitions qui avait mal tourné.
En début de cette cinquième et nouvelle année, Sirius voulait son nom sur toutes les lèvres. Son plan était simple : pendant la chanson du Choixpeau magique, il libèrerait des lutins de Cornouailles dans la Grande Salle. Ces derniers créeraient le désordre, retardant la répartition de quelques minutes. Il avait décidé de signer sa blague avec des feux d'artifices épelant son nom dans le ciel de la grande salle. Il avait prévu les enchantements nécessaires pour que tout se déroule selon son plan. Sirius n'avait seulement pas prévu que ses lutins s'en prennent au professeur Garlic ; ces créatures lui inspiraient une phobie irrationnelle. Dans sa panique, elle avait sorti sa baguette magique dont les lutins s'étaient emparés pour la pointer vers le ciel magique de la Grande Salle. Les feux d'artifices furent activés mais n'eurent pas l'effet escompté puisque, au lieu de former des lettres sur le plafond, ils fusèrent dans tous les sens, ricochant sur le Choixpeau magique qui fut hors d'état de répartir pendant tout un mois. Evidemment, les nouveaux élèves se retrouvèrent sans maison, créant une confusion totale dans les salles de classe et les salles communes.
A sa grande surprise, le professeur Dumbledore trouva la farce amusante mais le professeur McGonagall ne fut pas de cet avis et fut bien moins clémente quand elle mit la main sur Sirius. C'est ainsi qu'il fut privé de Quidditch pour toute la saison.
- Avoue-le Remus, c'était un coup de maître.
Remus pouffa et fit mine de se prosterner aux pieds de Sirius.
- Je m'incline devant toi, ô roi des farces et attrapes.
Sirius posa pour un photographe invisible, coiffant ses cheveux de sa cravate qu'il noua autour de sa tête pour imiter une couronne. Ils se rassirent dans le canapé, toujours pliés de rire.
- Il n'y a pas à dire, je te préfère heureux et insouciant,commenta Peter. J'ai l'impression que ton air de chien battu te rendait encore plus séduisant qu'à l'accoutumé.
Remus et James hochèrent la tête pour soutenir ses propos. Sirius retrouva son sérieux. Il se détourna légèrement du feu pour cacher son visage.
- Lysandra m'a invité à sortir, dit-il de but en blanc.
Le malaise enveloppa la salle commune des Gryffondor. Sirius n'entendait plus que le ronronnement essoufflé du feu dans l'âtre. Il se leva pour attiser les flammes avec de nouvelles buches.
- Qu'est-ce que tu lui as dit ?s'enquit James, apparemment très intéressé.
Sirius posa sa tête contre le manteau de la cheminée, les mains plongées dans les poches de son pantalon pour les empêcher de trembler.
- J'ai refusé, évidemment. J'ai prétendu avoir un rendez-vous avec quelqu'un d'autre.
- T'es vraiment un crétin, ma parole !
L'exclamation de Peter surprit tout le monde. Sirius le regarda avec dédain alors que Remus en restait bouche bée. James rit sous cape et enroula son bras autour des épaules de Peter.
- Il a raison, Sirius. Je sais que j'ai été présomptueux en te poussant dans ses bras mais il est clair que tu es dingue de cette fille.
- Je ne suis pas dingue d'elle,réfuta aussitôt Sirius. Je ne la connais même pas ! En cinq ans, on a dû discuter une ou deux fois.
- Ça, c'est parce que tu évites désespérément de te retrouver seul avec elle.
Remus l'avait donc remarqué ; il pensait pourtant être subtil. Il le fixa sans vraiment le voir. Il ignorait pourquoi il s'obstinait tant à cacher ce qu'il ressentait. Il doutait que ses amis comprennent. Lui-même avait encore du mal à se l'expliquer.
- Je l'admets, elle me plaît mais je ne veux pas sortir avec elle. Je ne veux pas lui imposer...ça,ajouta-t-il en en esquissant un geste pour désigner sa personne.
- Je ne comprends pas en quoi c'est une si mauvaise chose.
- J'ai eu une vie plutôt tourmentée, vous trois vous êtes la seule chose de stable dans ma vie.
- Justement, je suis convaincu que Lysandra pourrait t'apporter encore plus de stabilité,répliqua Remus. Enfin quoi, aurais-tu peur de lui briser le cœur ?
- Vous ne comprenez pas,se contenta-t-il de dire en se laissant tomber sur le fauteuil à côté de lui. Ça te paraitra sans doute égoïste Remus, mais ce n'est pas pour son cœur que je m'inquiète.
Il prit la dernière tarte à la mélasse mais au lieu de la manger, il la garda dans sa main, enfonçant ses doigts dans la pate sablée.
- Donne-lui au moins une chance, tenta James à son tour. Tu seras peut-être surpris de découvrir à quel point elle est compréhensive.
- Toi, tu veux juste me caser avec elle pour te rapprocher d'Evans.
- Je veux juste que mon meilleur ami soit heureux. C'est ce que tu souhaiterais pour moi toi aussi, je me trompe ?
Sirius resta muet, attendant la suite. James ne faisait rien au hasard. Certes, c'était un bon ami mais il rendait service aux autres uniquement s'il pouvait gagner au change.
- Ecoute, je te mentirais si je te disais que je n'avais pas eu un but précis en te coinçant seul avec Lufkin.
- James !
Le visage serein de Remus changea brusquement. Il paraissait en colère contre James. Ce dernier l'ignora, préférant lui tourner le dos. Il s'invita sur l'accoudoir du fauteuil où Sirius était assis.
- Tu n'as pas à lui ouvrir toutes les portes de ton cœur, juste assez pour qu'elle ait suffisamment confiance en toi. De cette façon, c'est toi qui gardes la main. Quoi que tu aies peur de lui montrer, ça restera secret.
Il enfonça taquinement son coude dans les côtes de Sirius qui ne décrocha pas l'ombre d'un sourire.
- Si tu ne le fais pas pour être heureux, fais-le pour moi !
- Par la barbe de Merlin, tu t'entends James ?s'écria Remus. Sirius, ne l'écoute pas. Si tu demandes à Lysandra de sortir avec toi, fais-le parce que tu es amoureux d'elle et pas pour aider James dans sa stupide conquête. Sois honnête avec elle sinon c'est elle que tu risques de blesser.
James et Sirius se fixaient, essayant de deviner les pensées de l'autre. Le dernier baissa les yeux pour réfléchir.
- T'es malade,s'indigna Sirius.
Remus poussa un soupir soulagé alors que Sirius se levait de son siège pour dominer James de toute sa hauteur.
- Dis plutôt que tu ne t'en sens pas capable,dit James avec un sourire moqueur. C'est peut-être un défi trop osé pour toi.
- Un défi ?
James acquiesça d'un signe de tête. Sirius recula d'un pas, comme déstabilisé. Qu'est-ce que James pouvait bien avoir en tête ? Il s'était pourtant bien exprimé plus tôt en lui avouant ses appréhensions quant à sa relation avec Lysandra.
- Ou peut-être as-tu peur qu'après avoir passé du temps avec toi, elle ne te trouve plus aussi attirant ?poursuivit James. Elle est si solaire et toi à côté, un esprit tourmenté et vicieux.
Remus les rejoignit, s'imposant entre les deux silhouettes massives de James et Sirius.
- James tais-toi ! Tu vas trop loin.
James ne l'écoutait pas, son regard perdu dans celui de Sirius. Remus sentit ses jambes trembler tandis qu'il priait pour que ses deux amis n'en viennent pas aux mains.
- Qu'est-ce qui te prend James ?demanda Sirius.
Il se contenta d'hausser les épaules.
- Qu'est-ce qui te fait peur ?
- Je n'ai pas peur.
- Alors accepte !
Sirius poussa un soupir. James était comme un frère pour lui et même s'il se moquait ouvertement de lui quand Lily refusait catégoriquement ses avances, il ne pouvait s'empêcher d'avoir de la compassion pour lui. Il ferait tout pour lui, quitte à tuer quelqu'un ou même, lui briser le cœur. Il était prêt à blesser, tromper si cela devait suffire à rendre heureux son ami, la toute première personne à l'avoir aimé et accepté tel qu'il était ; la première personne qu'il put qualifier de famille. C'était son désespoir qui lui faisait parler ainsi, qui le poussait à faire l'impensable.
Sirius fut pris d'un sentiment de culpabilité. Il avait l'impression de trahir James, de bafouer tout ce qu'il avait fait pour lui jusque maintenant. Soudain la perspective de blesser Lysandra au prix de son amitié pour James lui parut moins insupportable. Il n'avait pas à s'ouvrir à Lysandra, juste à lui faire croire qu'il pourrait. Il resterait sur ses gardes. Il passerait du temps avec elle mais il était hors de question qu'il lui parle de ses sentiments. Il s'assurerait que ceux-là restent bien enfouis et ne laisserait transparaître que son charme et son charisme. Il ne lui donnerait pas l'occasion le posséder, il ne lui donnerait pas l'occasion de lui briser le cœur.
- Il ne sera pas question de mes sentiments pour elle,précisa Sirius. Je ferai ce qu'il faut pour qu'elle ait confiance en moi. De là, il me sera facile de me rapprocher d'Evans pour chanter tes louanges.
Remus exprima son désappointement avec une grimace horrifiée. James balança son poing dans les airs.
- Nous avons un pacte !
Le samedi suivant, le château était en effervescence à l'approche du premier match inter-maison qui opposait Gryffondor et Poufsouffle. La météo annonçait une journée radieuse et le soleil couvait tout Poudlard de ses rayons. Le parc fut envahi très tôt par des vagues jaunes et rouges. Sirius avait préféré délaisser les couleurs, beaucoup trop vivaces à son goût pour se parer de sa plus belle veste de cuir. Sur son dos, un lion brodé rugissait fièrement. Remus avait ensorcelé le vêtement pour animer le lion qui se promenait maintenant autour de la silhouette athlétique de Sirius.
James n'avait pas dormi de la nuit, étudiant les techniques et les parades qu'il désirait tenter pendant le match. Il ne laissa à aucun de ses amis le loisirs de s'endormir, les gardant auprès de lui pour qu'ils l'aident à parcourir les listes d'enchaînements dressées par le capitaine de l'équipe de Gryffondor. Au bout de quelques heures, Peter avait prétexté une envie pressante et n'était jamais revenu. Ils l'avaient trouvé emmitouflé dans ses draps au petit matin.
Les quatre compères discutaient avec fièvre sur le chemin du terrain de Quidditch. James semblait plus prétentieux que jamais, soutenant que la victoire reviendrait à Gryffondor.
- N'en sois pas si sûr,contesta Sirius. L'attrapeur de Poufsouffle est redoutable, bien plus que le nôtre. Il faudrait qu'on marque 160 points avant eux pour nous assurer la victoire.
James eut une moue qui se changea très vite en un sourire fat quand il aperçut Lily à l'entrée du stade. Lysandra et Mary l'accompagnaient toujours. Une quatrième personne complétait cette fois, le groupe de filles. Sirius reconnut l'attrapeuse de Poufsouffle, la pétillante Margaret Ebony. Elle avait maquillé ses yeux aux couleurs de sa maison, complémentant sa peau caramel. Elle esquissa un vague mouvement de tête vers James pour le saluer. Même pendant les tensions d'avant-match, un Poufsouffle n'était jamais hostile.
- On se retrouve sur le terrain Potter,chantonna-t-elle avant de disparaître dans un clin d'oeil.
James l'ignora, préférant accorder toute son attention à Lily. Cette dernière devina son prochain mouvement et leva les yeux au ciel, en réponse à ce que James s'apprêtait à dire. Sirius tenta de croiser le regard de Lysandra mais elle gardait obstinément les yeux rivés sur un point invisible entre James et Lily.
- J'espère que tu as ramené tes lunettes de soleil Evans, autrement tu risques d'être éblouie par ma beauté et je ne voudrais pas que tu rates ma performance pendant le match.
Lily poussa un soupir excédé mais les coins de sa bouche se tordirent légèrement, comme dans un sourire. A côté d'elle, Lysandra et Mary ricanaient.
- Ne l'encouragez surtout pas !brailla-t-elle en les poussant vers l'entrée du stade. Eclipsons nous avant d'être contaminées par sa bêtise.
Sirius, Remus et Peter quittèrent James à la porte des vestiaires et rejoignirent les tribunes. Dans la foule, Sirius aperçut Lysandra et n'eut pas besoin de réfléchir à deux fois. Depuis qu'il avait décidé des termes de son marché avec James, l'idée de se retrouver à ses côtés lui paraissait beaucoup moins angoissant que d'ordinaire. Il se sentait plus léger également, comme s'il fut tout à coup capable d'être lui-même en la présence de Lysandra. Et il ne désirait rien d'autre ; qu'elle le découvre entièrement, qu'elle l'aime entièrement même s'il refusait de se l'admettre.
Il rejoignait son banc pour s'asseoir à côté d'elle mais les places restantes furent bientôt prises par Barry Shellman et Gloria Diaz. Sirius ne fut pas assez rapide et se contenta de s'asseoir deux sièges loin de Lysandra. Plongée dans une discussion intense avec Lily et Mary, elle ne s'aperçut pas tout de suite de la présence de Sirius jusqu'à ce qu'une fille, assise quelques rangées derrière eux ne la révèle.
- Salut Sirius,cria-t-elle pour couvrir le brouhaha.
Sirius se retourna pour l'aviser. La fille fit papillonner ses cils vers lui en tordant son cou pour faire balancer ses cheveux bruns. Serpentard, troisième année, devina-t-il. Il lui sourit, lui donnant brièvement ce qu'elle demandait. Son attention. A côté d'elle, ses amies se mirent à glousser, la traitant de chanceuse.
Lysandra glissa une œillade vers lui. Ils surprirent leurs regards l'un sur l'autre et rougirent. Sirius se passa la main dans les cheveux en se mordant la lèvre inférieure, le regard toujours posé sur elle. Elle rit sous cape et haussa un sourcil d'un air moqueur. Elle était bien trop futée pour tomber pour ça et Sirius en fut presque soulagé.
- Il n'est pas trop tard pour retrouver le chemin de la raison tu sais,s'enjoignit Remus entre ses dents.
- Tu parles comme un préfet.
Remus et Peter avaient fini par l'abandonner. Jamais le premier n'avait été aussi peu d'accord avec les agissements de James et Sirius. Il avoua bien s'entendre avec Lysandra et regrettait que Sirius puisse la traiter avec tant de frivolité. Sirius eut beau promettre qu'il ferait preuve de respect envers elle, refusant de lui faire miroiter l'impossible mais Remus restait sourd à ses paroles.
A présent, il attendait. Seul. A l'entrée du terrain de Quidditch. La foule se pressait à la sortie, acclamant les deux équipes qui avaient terminé le match sur des scores exæquo grâce à Margaret Ebony qui avait saisi le vif d'or alors que Gryffondor marquait son quinzième but.
Le terrain se vidait de plus en plus en vite mais il n'y avait toujours aucune trace de Lysandra. Du coin de l'œil, il aperçut un petit groupe de Serpentard qui se pressait vers le lac. Les cheveux noirs corbeau de Regulus se détachaient du corps de la bande. Sirius observa son frère cadet de loin.
Il progressait en silence aux côtés de ses camarades. Sa peau blafarde n'enlevait rien à sa beauté, caractéristique des Black. Tout chez lui, de sa démarche à sa façon de se frotter les yeux, respirait l'élégance et la perfection. Comme Sirius, il avait perpétuellement l'air ennuyé mais semblait réellement perdu dans ses pensées en cet instant. Il agissait étrangement depuis quelques temps.
L'un de ses amis le ramena à la réalité en le bousculant gentiment. Regulus s'éveilla pour rejoindre les rires et accepta ce que lui tendait la seule fille du groupe. Il jeta des coups d'œil autour de lui en fourrant précipitamment l'objet dans sa poche. Son regard tomba sur Sirius qui inclina sa tête sur le côté, lui faisant savoir qu'il avait l'œil sur lui. Regulus piqua un fard et accéléra sa cadence.
La foule s'essoufflait. Sirius pensait avoir définitivement manqué Lysandra mais il l'entendit rire. Il fit volteface pour la découvrir à quelques mètres de lui. Il fut secoué d'un haut-le-cœur quand il remarqua qu'elle était déjà accompagnée de quelqu'un d'autre. Elle discutait avec Barry Shellman. Il avait passé un bras autour de ses épaules et la suppliait de participer à la fête en l'honneur de Poufsouffle qui se tenait dans la salle commune. Elle acquiesça et Sirius sentit sa poitrine s'ouvrir comme si le lion brodé sur sa veste avait pris vie et le dépeçait avec ses griffes. Il n'avait jamais senti une telle douleur pourtant, il était sûr de ne pas être blessé. En tous cas, pas physiquement mais la douleur semblait encore plus vivace que s'il l'avait été réellement.
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