Tumgik
#folie et déraison
mrlafont · 8 months
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Prudence, mère de toutes les vertus. Si la prudence exige de faire le bien, faire le bien n'est pas toujours agir par raison. Le principe premier de la vie étant essentiellement spontanéité, folie, fantaisie, déraison donc, ce serait se fourvoyer que de ne pas accepter un certain degré de superficialité, de chaos, de jeu. Car cela est la vie même, et la vie la seule chose désirable. La vie, la lumière, est éblouissante, elle nie la raison en l'aveuglant, bien qu'elle se fasse reconnaître dans le spectre de la raison, dans son cadre. Le cadre, c'est d'ailleurs ce que représente la raison, à l'intérieur duquel elle canalise, du moins essaye-t-elle, le principe anarchique que représente la vie. Mais il s'opère ici une danse sans fin et non un duel qui doit aboutir sur une victoire d'un des deux principes. L'équilibre, l'harmonie, ne peut et ne doit donc jamais être parfaitement stable. La maîtrise de ce qu'on peut appeler art de vivre ne doit en réalité moins assurer l'équilibre qu'éviter les excès. Le compas et l'équerre.
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ernestinee · 2 years
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Lectures 2023
Pile à lire:
L'assassin royal - Époque 1, Robin Hobb
Jusqu'au bout de la peur, Geoffrey Moorhouse
Batman, Année un, Frank Miller, David Mazzucchelli
Le Passe-miroir, Livre 1, Christelle Dabos
Petit traité des grandes vertus, André Comte-Sponville
Le clan des Otori, Lian Hearn, tome 2 (en cours)
Le clan des Otori, tomes 3 à 5, Lian Hearn
La patience des traces, Jeanne Benameur
Arbos Anima 3,4 et 5
Donjon
Kafka sur le rivage, Murakami
Chroniques de l'oiseau à ressort, Murakami
Le chant d'Achille, Madeline Miller
1q84, tomes 2 et 3, Haruki Murakami
La danse des damnées, Kiran milwood hargrave
Rocky, dernier rivage, Thomas Gunzig
Les déraisons, Odile d'Outremont
Envol, Kathleen Jennings
Fables livre 1, Bill Willingham et Mark Buckingham
La danse des damnées, Kiran Milwood Hargrave
Un apprentissage ou le livre des plaisirs
Terminées:
1. Le soleil, la mer et les étoiles, Iulia Bochis
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C'est poétique et c'est plein de bons sentiments si tu n'as jamais mis un pied dans le développement personnel, l'introspection ou les phrases motivantes sur Pinterest. Sinon ça se lit trop vite, et personnellement ça n'a pas eu grande utilité sur moi. C'est super joli par contre, un dessin simple et frais, et si on est d'humeur contemplative, ça mérite vraiment de réfléchir la petite phrase en se remplissant de l'ambiance de la page.
2. Le livre des soeurs, Amélie Nothomb
Depuis Hygiène de l'assassin en 1992, j'avais donc 12 ans, j'ai lu religieusement tous les livres d'Amélie Nothomb, je me souviens avoir entendu une interview et avoir été frappée par la clarté et la musique de sa voix, et depuis toutes ces années, c'est sa voix que j'entends lorsque je la lis, et ça donne à ses livres une dimension qu'il n'y a pas avec les autres, alors je ne suis peut-être pas objective dans ce que j'en dirai, et évidemment j'ai aimé ce livre. C'est l'histoire d'une famille, en particulier de deux sœurs qui s'adorent et grandissent très autonomes dans un contexte où les parents sont tellement amoureux l'un de l'autre qu'ils ne s'occupent pas de leurs deux filles. Tout gravite autour de ces deux soeurs que l'on voit grandir à travers tout ce qu'il peut se passer dans une vie, et en particulier autour de l'aînée qui grandit avec la certitude d'être terne.
3. Ciao bella, Serena Giuliano
On suit Anna, et ses craintes, ses doutes, ses phobies, ses angoisses et sa psy, dans une vie chamboulée dès l'enfance. On suit les moments de réflexion et de révolution dans sa vie, le pardon, les amies, la famille, les enfants. C'est doux et drôle comme les confidences d'une amie, c'est émouvant comme d'être face à ses propres solutions. Je l'ai lu vite et pourtant j'ai la sensation de l'avoir savouré.
4. Une cosmologie de monstres, Shaun Hamill
C'est l'histoire d'une famille narrée par le fils. Pendant la moitié du bouquin, il raconte des choses qui se déroulent alors qu'il n'est pas encore né. La rencontre de ses parents, la naissance de ses soeurs, la vie quotidienne dans une ambiance un peu particulière car les parents sont amateurs de films, de livres et de bd d'horreur. Il y a des petits signes paranormaux par moments mais qui s'intègrent bien dans cette ambiance et qui permettent d'entrer doucement dans l'angoisse car on finit par trouver ces indices plausibles, et s'identifier un peu. Des malheurs leur tombent dessus, comme si la famille était touchée par une malédiction. La folie de la grand-mère, la maladie du père dont le cerveau déraille petit à petit à cause d'une tumeur.
Ensuite le narrateur, Noah, nait, le père meurt peu après et les malheurs continuent. L'autre partie du livre commence, celle où tout se noue, se dénoue pour mieux s'emberlificoter encore. La pression est plus intense, les évènements sont de plus en plus paranormaux et j'ai tourné les pages avec impatience, j'ai lu de nuit, en voiture, dès que je pouvais, mon doigt était prêt à tourner la page de droite alors que je commençais seulement la page de gauche, pour ne pas interrompre le flux de lecture.
Et pourtant j'avais eu du mal à entrer dedans, j'ai plusieurs fois dit "bon allez je vais lire pcq ça me saoule j'ai envie de l'avoir fini et de changer de bouquin" mais ce n'est pas dû à l'histoire. C'est parce que j'ai essayé de lire le soir et je tenais 5 pages et clairement pour ce livre là, ce n'est pas suffisant. Il faut s'y plonger, y rester, vivre avec les personnages pour s'attacher à eux. Un jour j'ai pris le bouquin alors que je prévoyais d'attendre longtemps mon tour chez le coiffeur, et il m'a happée et j'ai ensuite attendu mon temps libre avec impatience.
Et du coup j'ai envie de lire encore ce style un peu angoissant.
5. Moi, Malala. Malala Yousafzai.
J'ai commencé à le lire pour pouvoir en parler avec l'ado, parce qu'il devait le lire pour l'école et les interros sur les livres se font sans pouvoir consulter les livres - je trouve ça un peu dommage parce que dans le cadre d'une longue lecture, je trouve plus important de comprendre, situer puis pouvoir retrouver les informations plutôt que de retenir les informations. Mais bref - et l'ado a un peu de mal à différencier ce qui est important de ce qui ne l'est pas.
Et puis finalement je l'ai dévoré. C'est une histoire vraie. C'est facile à lire, écrit par une adolescente, mais quelle vie, quelle force, quel combat, comme elle est inspirante !
Malala est la personne la plus jeune à avoir reçu le prix Nobel de la paix, pour son combat pour les droits des filles et des enfants, droits à l'éducation dans un pays où les talibans terrorisent la population. Mais pas elle. Elle, elle fonce, elle porte sa voix pour ceux qui ne le peuvent pas. Ce sera au péril de sa vie vu qu'un attentat dirigé contre elle la laissera avec 3 balles dans la tête. Mais c'est sans compter sur sa combativité. Elle est transférée à Birmingham où elle combat pour sa vie avant de reprendre de plus belle son combat pour la vie des autres.
Le récit est cru et naïf, celui d'une enfant dont les droits sont rabotés, la vision de l'injustice par le prisme d'une enfant curieuse, ses amis, sa famille, surtout son père, sa vie, son école, puis les talibans.
Des infos ici, concernant son prix Nobel
6. Moi, Tituba sorcière, Maryse Condé
L'histoire de Tituba, accusée d'être l'une des sorcières de Salem. 1690, en pleine colonisation. C'est un récit sur l'horreur de l'esclavage et aussi sur la condition de femme. Celles qui ont moins de valeur, celles qu'on ne croit pas, celles qui sont diabolisées, celles dont on dispose. Je me suis rendue compte avec effroi que certaines situations que je lisais pouvaient être facilement transposées aujourd'hui. On change le contexte, on change les personnes et les femmes ne sont pas moins diabolisées, j'ai en tête des exemples concrets tirés des actualités récentes.
J'ai apprécié l'histoire comme un hommage à ces femmes qui avaient l'audace de ne pas entrer dans le rang.
7. Vaisseau fantôme, Olivier Barrot
Déçue. L'histoire aurait pu être une chouette épopée, des rebondissements, des personnages intéressants, des façons de vivre l'annonce d'une pandémie et le confinement sur un bateau qui voit fermées toutes les frontières où il voulait accoster. Et puis non. Les actions sont bâclées, l'univers intérieur est bâclé, au profit d'un auteur qui se la raconte, qui multiplie les références et des longues phrases qui expliquent les références. C'est blindé de phrases non verbales, j'ai parfois eu l'impression qu'il s'enregistrait et retapait sous la dictée (voir le hashtag vieux chiant ci dessous).
8 et 9 Arbos anima, Tomes 1 et 2/5 Kachou Hashimoto
Du manga parce que ça faisait longtemps ! On est dans un seinen assez sympa qui m'a attirée avec sa couverture, puis le résumé m'a plu parce qu'il est question de botanique. Un jeune garçon, Noah, possède le don de lire la mémoire des plantes, ce don est vécu comme une malédiction par sa famille, qui l'enferme pendant 15 ans dans la serre. Sympa sympa. Il devient "collecteur botaniste", il reçoit des missions pour lesquelles il doit chercher et collecter des plantes rares. Au fil des chapitres du premier tome, on fait la connaissance du personnage central ainsi que de ses deux acolytes : un ancien pirate qui lui sert de garde du corps,et une jeune fille qui souhaite venger sa forêt, brûlée il y a longtemps par un autre collecteur. Le tome 2 voit l'arrivée de l'ennemi principal, qui est justement le type qui a brûlé la forêt, c'est fou les hasards de la vie, sauf qu'il s'en fout de cette forêt, pour lui c'est de l'histoire ancienne, il veut juste tout savoir sur le don de Noah parce qu'il est un tantinet jaloux. Et manifestement, il est plutôt belliqueux.
J'aime bien, c'est rythmé, c'est pas gnangnan comme certains shonen en mode "je suis un adolescent qui a perdu ses parents mais j'ai un pouvoir magique et des grands yeux clairs", les fleurs sont divinement bien dessinées et les missions sont variées, ça donne envie de savoir quelle sera la suivante et comment évoluera le fil rouge de l'histoire.
10. Donjon Zénith 1 : Coeur de canard (relecture)
Ca se passe dans un donjon, et comme dans tous les donjons il y a des monstres, des richesses que des gens tentent de voler et un maître, qui a des sbires.
Un jour deux types (qui sont des espèces de trucs tentaculaires déguisés en types) essaient de venir attaquer le donjon, et après s'être débarrassé d'eux, le maître réclame son plus féroce monstre pour aller voir ce qu'il se passe dans le village des trucs tentaculaires et pourquoi ils en veulent à son donjon. Sauf que le plus féroce monstre est tué et c'est Herbert, un canard, qui va prendre sa place. Il fait semblant d'être balèze, fake it till you make it, et avec Marvin (qui lui est vraiment balèze) ils partent mener l'enquête.
11. Donjon Zénith 2 : Le roi de la bagarre.
L'histoire se déroule dans un donjon. Herbert le canard a gagné sa place comme "monstre" du donjon parce qu'il a réussi une première mission dans le tome précédent (voir le 10eme bouquin) mais il n'a rien d'un monstre, et il perd systématiquement tous les trésors qui lui sont confiés. Du coup il est convoqué chez le maître du donjon et il doit suivre un entraînement. Et le tome 2 raconte cet entraînement, et renforce par la même occasion les liens entre Herbert et Marvin, son pote dragon qui le coach un peu (et plein de rebondissements mais je ne veux pas spoil) On va finir sur ces belles paroles de Marvin "Chacun de nous est mû par une chimère. Quand tu sauras reconnaître la tienne, tu seras un guerrier"
12. Donjon Zénith 3: La princesse des barbares
Pour remonter la côte du Donjon, Herbert imagine une lettre faisant croire qu'une Princesse est retenue prisonnière dans le château. L'idée n'est pas mauvaise sauf que cette princesse existe vraiment et si j'en dis davantage ça spoile un peu trop donc voilà voilà. J'ai bien aimé le petit côté vaudeville de ce tome ci.
13. 1q84, livre 1
TW: 🟣
Je l'ai lu sur mon tél dans une appli du coup l'expérience de lecture n'est pas fofolle, je crois que je prends moins de points de repère si c'est par écran. J'ai besoin de me répérer à l'épaisseur du livre, au numéro de page etc. Là je me suis vue avancer en pourcentage de lecture. Ce n'est que lorsque j'ai vu les livres dans une librairie que je me suis rendue compte qu'il y avait 500 pages pour chaque. Sinon j'ai adoré l'histoire, ou plutôt le début de l'histoire vu qu'en ayant terminé ce livre, je suis au premier tiers. On rencontre d'une part Tengo, qui réécrit l'histoire biographique d'une demoiselle de 17 ans. D'autre part Aomamé, tueuse à gage et prof de gym. Pour l'instant, leurs histoires sont séparées mais on devine qu'elles vont se rejoindre. Sans spoil, il est question de secte, de viol, de pédophilie et d'une pincée (pour l'instant) de paranormal. La biographie de la demoiselle est un succès, et va permettre (je suppose, j'espère) de démanteler la secte dont elle s'est sauvée des années plus tôt. Aomamé va (je suppose, j'espère) tuer le type qui est à l'origine de cette secte.
14. Le bal des folles, Victoria Mas. TW 🟣
Un coup de poing. La vie d'Eugénie, jeune femme de bonne famille. Elle a un don et en fait part à la personne en qui elle a le plus confiance. Mais elle est trahie et envoyée à la Salpêtrière. Là, on rencontre en même temps qu'elle Louise, qui survit tant bien que mal après avoir été abusée par son oncle à 14 ans, Thérèse qui est internée depuis plus de 20 ans pour avoir poussé dans la Seine l'homme qu'elle aimait et qui la prostituait, elle veille sur les plus jeunes, et Geneviève, infirmière qui voit ses convictions ébranlées. 1885, les femmes ne peuvent pas sortir des rangs, leur place est discrète, transparente et le moindre écart fait peser sur elles des termes comme l'hystérie ou la mélancolie. J'ai lu rapidement, dans une sorte d'apnée. Les larmes plusieurs fois, l'empathie surtout, parce que je suis toutes ces femmes, nous sommes toutes ces femmes, et une grande respiration à la fin, un grand silence, une grande douleur et un sentiment pesant, 1885 et 2023 ne sont pas si différents. Comme le dit Thérèse, "Tant qu'les hommes auront une queue, tout l'mal sur cette terre continuera d'exister"
15. Hadès et Perséphone, Scarlett St Clair
Alors clairement comme j'avais déjà dit, je ne suis pas le public ciblé par cette New Romance. J'ai trouvé les personnages trop clichés. Le grand beau à la sale réputation mais finalement plutôt sympa, la blonde insecurisée par sa mère, intelligente mais plutôt godiche dès qu'elle voit l'Homme, parce qu'il est omniscient et irrésistible. Et mystérieux, et si beau ohlala. Jamais fâchée très longtemps tellement ce mec a un physique qui l'électrise. Certains signes sont clairement des red flags, ce type veut la posséder mais comme il est beau, ça passe. Pour vérifier si un comportement est toxique, au cas où certains laisseraient un doute, toujours se demander si on l'accepterait de la part d'une personne très moche. Le pire étant que finalement on se rend compte qu'il avait ses raisons d'être toxique vu qu'il était amoureux et bon hein bien sûr en amour on a tout les droits (ironie bien sûr).
Autre raison pour laquelle je ne suis pas le public cible, la demoiselle est en conflit avec sa mère. Non merci, moi c'est fini tout ça, j'ai dépassé la crise d'ado, la crise de pré adulte (quand on quitte le nid pour les études), la crise d'adulte (quand on quitte le nid pour de bon) et j'ai même dépassé la crise de "j'ai un gosse, et je ne ferai rien comme ma mère a fait" du coup voilà je suis un peu passée à côté de cet aspect de l'histoire, qui pourtant donne lieu à une belle évolution de la demoiselle. J'ai apprécié cette évolution mais j'aurais préféré qu'un homme hyper cliché n'en soit pas à l'origine. On y lit quelques citations inspirantes sur les personnes qui évoluent et apprennent à s'affirmer, comme "personne n'a jamais guéri en regardant vers le passé" et je ne me souviens plus de l'autre citation inspirante, c'était à propos de l'amour et je me suis dit "ah ouais c'est pas faux".
On y voit une version totalement décalée de l'enfer et ceux dont on attendait les vertus sont plutôt vicieux et vice-versa. Donc je n'ai pas été touchée, ni par les personnages, ni par l'histoire, ni par le dénouement, ni par les scènes un peu érotiques. Beaucoup trop de fois le mot "titiller" à mon goût. Si j'étais parfaite bilingue, je l'aurais lu en anglais, je suis persuadée (ou optimiste) que le vocabulaire anglais est plus fourni que la traduction française.
Bon ça arrive de passer à côté d'une lecture. Par contre, ça se lit vite, c'est plutôt fluide et bien rythmé, voilà voilà. Petit bonus que j'adore, l'autrice a commencé à poster ses textes... Sur Tumblr ^^
16. Passion simple, Annie Ernaux
C'est joli, j'ai trouvé ça doux. Le ton monocorde et détaché contraste avec la force de son attente. L'histoire est autobiographique. Elle attend un homme bien plus jeune qu'elle (elle a 50 ans au moment de l'histoire), elle attend son appel, sa venue, et quand il vient elle pense déjà à quand il repartira et à l'attente qui suivra. J'ai eu la sensation d'attendre avec elle.
Le récit a donné lieu à une réflexion sur l'écart entre la personne et la situation. Et finalement, est-ce vraiment une personne qui nous manque ? N'est-ce pas plutôt la situation dans laquelle cette personne nous met ? N'est-ce pas plutôt comment on se sent en sa présence ? N'est-ce pas plutôt la sensation d'exister, de ressentir quelque chose très fort ? Et s'il revient des années plus tard? Et s'il fait comme si rien n'avait changé, malgré que tout aura changé ? Est ce qu'on sera déçus ? Quel sera le décalage entre les retrouvailles fantasmées et la réalité ?
J'adore comme avec la simplicité, la justesse et la rapidité de ce récit (70 pages), elle réussit à m'emporter et à lancer mes pensées au delà de son histoire. J'aime me dire que la passion est universelle.
17. L'ami" de Tiffany Tavernier.
J'ai adoré. L'histoire a mis un moment a démarrer, si bien que j'avais entamé le bouquin puis je l'avais déposé le temps de le prêter et le récupérer.
Puis je l'ai ouvert de nouveau et je ne sais pas, je suis en permanence d'humeur à lire pour l'instant, et l'histoire a coulé toute seule
Ce n'est pas un hasard si l'histoire a mis du temps à démarrer. Au début, on est dans la vie sans grand éclat de Thierry et sa femme Lisa. Couple de cinquantenaires, leur enfant est devenu adulte, a quitté le nid et vit très loin, le temps s'écoule doucement mais avec un bonheur tranquille, avec leurs voisins Guy et Chantal qui sont aussi leurs meilleurs amis. Et voilà l'histoire s'écoule tranquillement comme leur vie.
Puis un jour, ils sont réveillés par un brouhaha. Police, forces spéciales, la maison des voisins est prise d'assaut, les voisins sont arrêtés et là l'horreur. Son cher ami Guy est accusé d'avoir enlevé, séquestré, violé et tué des jeunes filles, avec la complicité de son épouse. L'histoire est très médiatisée, des fouilles et des reconstitutions prennent place dans le jardin des voisins. Tout s'écroule, chacun vit cette nouvelle différemment. Guy essaie de faire comme s'il ne s'était rien passé et va travailler, mais les collègues, les journalistes, Lisa qui va mal...
Le récit donne encore volontairement la sensation de stagner et cet immobilisme c'est Thierry. Thierry dans sa carapace, qui refuse de réagir.
Dans la deuxième partie de l'histoire, les choses s'accélèrent, un événement pousse Thierry à réagir. J'ai adoré sa façon de réagir parce que je pense que c'est exactement ce que j'aurais fait.
J'ai beaucoup apprécié le jeu de rythme du récit qui finalement permet d'accentuer l'empathie qu'on a pour Thierry.
J'ai beaucoup aimé le personnage, le contraste entre le détachement qu'il montre et ce qu'il pense réellement, les questions qu'il se pose, son amour inconditionnel pour Lisa, ses démons, sa rage lorsqu'elle éclate enfin. La fin m'a laissée réellement émue et apaisée. Je crois que je le relirai.
18. Psychopompe, Amélie Nothomb
Cette fois, c'est un roman autobiographique particulièrement intime. L'histoire commence avec un conte japonais qui met en lumière l'oiseau sublime qu'est la grue, et introduit la passion qu'a Amélie Nothomb pour les oiseaux. Elle parle ensuite de ses nombreux voyages (elle est fille de diplomate belge, sa famille a beaucoup voyagé), de son observation des oiseaux, et cette deuxième partie se termine par un évènement majeur et traumatisant qui donnera lieu à plusieurs années d'anorexie. Elle en avait parlé dans certains livres, je connaissais cette partie de sa vie mais je n'en connaissais pas l'origine. On comprend alors la quatrième de couverture "Écrire c'est voler" lorsque l'écriture l'aide à quitter le sol et l'anorexie. Les métaphores entre l'écriture et les oiseaux se suivent. Sa vision de l'écriture est envoûtante pour moi qui l'admire depuis longtemps.
La dernière partie du livre est la plus intime, elle y parle de la mort, en particulier de la mort de son père et de leur conversation posthume. J'ai été assez émue. A plusieurs moments, l'histoire fait le lien entre certains de ses livres, des pièces s'ajoutent petit à petit dans un puzzle entamé depuis plusieurs années. J'ai encore du mal à dire si j'ai aimé ou pas le livre, en fait. Hygiène de l'assassin, Mercure, Métaphysique des tubes, Cosmétique de l'ennemi, Antéchrista, Biographie de la faim, Stupeur et tremblements : je pourrais relire ceux-là plusieurs fois sans m'en lasser une seconde. Ce n'est pas le cas de Psychopompe, même si j'ai adoré l'impression d'en savoir un peu plus encore sur un personnage omniprésent chez moi depuis plus de 30 ans.
19. Un sale livre, Frank Andriat.
Une histoire dans une histoire. Une classe d'ados doit lire un livre pour le cours de français, c'est un livre qui parle du conflit en Syrie, de l'immigration, d'un jeune gars qui arrive en France avec son père et sa sœur après que sa mère ait été tuée dans une raffle. On lit cette histoire dans les yeux des élèves, on participe à leurs débats sur ce que doit apporter un bon livre.
C'est mon ado qui me l'a conseillé tellement la lecture l'a remué.
19,5. Au delà du mal, Shane Stevens
Eww. Pas lu jusqu'au bout. Le récit commence de façon intéressante, l'enfance d'un psychopathe en devenir.
Et puis ça se transforme en branlette de gros pervers. Toutes les femmes de l'histoire sont faibles ou vénales, vues comme des proies par absolument tous les hommes de l'histoire, y compris ceux qui ne sont pas des psychopathes. L'auteur bande en écrivant certains passages ce gros porc.
J'ai lu la moitié et j'ai passé un mauvais moment, sensation d'étouffement, d'être entourée de pervers. Impossibilité de retrouver un lien d'amitié avec la personne qui me l'a offert, qui a beaucoup aimé ce bouquin et s'est dit que j'aimerais aussi. Des pervers.
Au moins le psychopathe a l'excuse de son enfance.
20. Manifeste d'une sorcière d'aujourd'hui, Odile Chabrillac
Philosophie et féminisme. Sympa, sans plus. J'avais envie d'un peu d'ésotérisme pour cette fin d'année et c'était un peu trop philo à mon goût. Mais sympa.
21. Les neiges de l'exil. Lian Hearn.
Quelle douceur de lecture, quelle beauté du texte, des descriptions, des héros. Que l'héroïne est douce et puissante. Je me suis plusieurs fois demandé comment un homme avait pu toucher de si près la puissance d'une femme dans le caractère de Kaede. Ensuite j'ai appris que Lian Hearn est une femme.
On est dans le Japon féodal, entre luttes de pouvoir, guerres de territoire, pouvoirs spéciaux liés aux Invisibles... La série du Clan des Otori est mon livre "où je me sens bien" depuis plusieurs années tant je lis et relis certaines pages exactement comme lorsque l'on s'emmitoufle dans une vieille couverture. Le rythme est parfait, les personnages sont incroyables de sincérité, la lecture est parfois méditative, avec la sensation de contempler la beauté des paysages, d'être percé par le froid, d'entendre tomber la première neige, d'attendre le printemps...
22. Memento Mori, Solédad Cayuela
Des explications sur les objets magiques, les sorts, les encens, etc etc, issues de la pratique de plusieurs années de sorcellerie. J'ai bien aimé cette lecture, cette plongée dans la pratique, même si je ne pense pas en être capable.
C'est dans le cadre d'une recherche spirituelle qui continue son chemin. Ça m'a remis des souvenirs en tête, c'était sympa.
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Quelle position "philosophique" adopter par gros temps? Quelle éthique pour les périodes troubles?
L’expérience psychanalytique montre qu’une éthique du désir ne se fonde pas sur la prévisibilité mais sur la rétroactivité…
Qu’est-ce que ça veut dire?
Si Hegel découvre une déraison au cœur même de la raison (la folle danse des opposés qui sape l'ordre rationnel…) Freud, lui, démontre qu’une logique habite ce qui apparaît comme la déraison (lapsus, rêves, actes manqués, folie...)
La dialectique de Hegel et la logique à l’œuvre dans la psychanalyse (Freud-Lacan) aboutissent à une même considération de la rétroactivité, celle qui opère dans le raisonnement hégélien (l'Un(ité) n’apparaît que comme l'effet rétroactif de sa perte...) se retrouvant dans la performativité rétroactive du signifiant chez Lacan, qui fait que refoulement et retour du refoulé sont le même (il n’y aura pas eu: d’abord refoulement puis retour du refoulé, le refoulement n’est en vérité que l'effet rétroactif de son retour...)
La performativité rétroactive du signifiant est ce qui permet de lever le faux clivage qui aujourd’hui oppose rationalité et irrationalité, d’un côté ce qui paraît ressortir de l’esprit rationnel (les sciences dites "dures", la mathématique, la physique, la biologie, la technologie...) et de l’autre les croyances (la religion, la spiritualité, la philosophie, la psychologie, les sciences (dites) humaines...
Ce que nous apprend la psychanalyse c'est que le rationnel est aussi une croyance, d'autant plus pernicieuse qu'elle se présente comme n'en étant pas une: rationaliser ce n’est rien d’autre qu’inventer des fictions pour tenter de se rassurer en niant ce qui nous détermine.
«Espérez ce qu'il vous plaira!» (Lacan)
La moindre des choses que vous aurez pu demander à votre analyse, c'est qu’elle vous ait opéré de l'espoir.
L’espérance dans ce qu’on appelle des «lendemains qui chantent» est ce qui a toujours conduit les hommes à toutes sortes de catastrophes.
La leçon de la psychanalyse n'est pas: "renoncez à vos rêves et à vos désirs dénués de sens, la vie est cruelle, acceptez-la telle qu'elle est..." mais plutôt: "vos jérémiades, vos gémissements, tout autant que vos espoirs et vos croyances ne sont qu'hypocrisie, car ils sont le paravent derrière lequel vous vous adaptez à cette réalité faite de manipulation et d'exploitation."
Il n’y a rien à espérer, et encore moins du désespoir.
Dans Télévision, Lacan répond aux trois questions de Kant:
• Que puis-je savoir ?
«Rien qui n’ait la structure du langage en tout cas, d'où résulte que jusqu'où j'irai dans cette limite, est une question de logique.»
• Que dois-je faire ? «De ma pratique tirer l'éthique du Bien-dire.»
• Que m'est-il permis d'espérer ? «Vous comme tout autre …espérez ce qu'il vous plaira! La psychanalyse vous permettrait d’espérer assurément de tirer au clair l'inconscient dont vous êtes sujet.»
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abdou-lorenzo · 2 years
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Je sais !
Trop court
Trop long
Trop Noir ,
bout de robe
Bout de tissu
Pas nu
Presque
Pour une vue
Un mot
Un serment
Rapide
Je sais
Pas le temps
Une heure
Je t'aime
Tu n'es pas là
Aiguilles
Noires
Une minute
Tu me manques trop
Je t'aimais
Aiguilles
Blanches
Une seconde
Je t'aimerai
Je perds mon temps
Mes patiences
Je te conjugue
Reviens
Je sais
J'ai eu tort
Trop court
Trop long
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M'aimeras-tu
Les demains
Sans aiguilles
Au temps passés,
Des nuits courtes
Ou nous nous aimions
Les poètes
Sont conjugaisons
À tes déraisons
Et passions
Aux rimes absentes
Folie des mots
Je ne sais plus
Vite,
Aimons-nous.....💞🥀
Claude B
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Les peurs s'effacent,
Je me demande laquelle de ces traces,
Tu ne vas pas me laisser,
Pourquoi tout est si simple,
J'étais censée être à fuir la déraison,
La folie, et la passion,
Mon discours interne à trouver son exception qui confirme la règle,
Un, deux, trois l'horloge s'aligne avec le temps perdu,
Comme si tout pouvait exister,
Je veux dire exister quand tout efface
S'efface le monde, existe la vie
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christophe76460 · 1 month
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🌐 Dieu existe-t-il❓
S'il existe, pourquoi les guerres❓ pourquoi la haine❓
🟥 Quel commentaire faire de la copie d'écran de droite❓
Est-il possible de lancer un appel à la raison et à la condamnation de la déraison, un appel à plus d'humanité, un appel au droit de vivre pour chacun, quel que soit sa race, sa religion, ses idées politiques❓
🟩 Les conventions internationales ont fixé des limites aux horreurs des guerres. Elles RÉPROUVENT et CONDAMNENT, comme crimes de guerre, les meurtres des otages et des prisonniers.
🟧 Mais que constate un esprit objectif et mesuré :
🟥 Une propagande très mal orientée manipule les esprits dans UN SEUL SENS : le monde entier, ou presque, condamne Israël et soutient le camp d'en face, celui du Hamas❗
🟥 Ce nom commence par les deux premières lettres de HAINE et se termine par les deux premières lettres de ASSASSINS❗
🟥 Et la majorité, aveuglée par la haine diabolique d'une minorité, ne soutient ni ne protège les assassinés❗ Au contraire, cette majorité, manipulée par les forces du mal, hurle avec les loups et réclame toujours plus d'inhumanité❗ Et presque personne n'élève la voix pour crier STOP❗
Alors, "s'il n'en reste qu'un," comme l'écrivit Victor Hugo, "je serai celui-là !" : JE CRIE STOP❗
Et je repose la question de mon début : "DIEU EXISTE-T-IL ?"
Comment peut-il tolérer de telles horreurs❓
Ma réponse va sans doute surprendre, mais je crois que Dieu est triste de constater l'état désespérant dans lequel les êtres humains ont mis Sa création.
Dieu n'interviendra pour redresser la situation que losqu'elle se sera complètement dégradée et quand les êtres humains commenceront à comprendre que c'est leur déosbéissance et leur orgueil qui est la cause de tout ce mal.
Cependant, Dieu a fait
🔸le pari de l'AMOUR et de la BONTÉ contre la haine et la méchanceté,
🔸le pari de la LIBERTÉ et du RESPECT contre la dictature et le mépris,
🔸le pari de l'INTELLIGENCE et de la CONNAISSANCE contre la bêtise et l'ignorance,
🔸le pari du COURAGE contre la lâcheté,
🔸le pari du SILENCE PACIFIQUE contre les vociférations haineuses,
🔸le pari de la VIE contre la mort.
Hommes et Femmes du 21ème siècle, de quel côté allez-vous vous ranger, du côté du BON SENS POSITIF ou de la folie négative❓
Tout dépend de NOUS❗Alors, avec moi, dites STOP aux fous qui nous manipulent❗
Jean-Marc Tartar, 20 août 2024
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narqueliion · 1 month
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⠀⠀⠀⠀La folie est une amante cruelle, me promettant des nuits sans fin mais me condamnant à un silence encore plus glacé. ⠀⠀⠀⠀ ⠀ ⠀ ⠀ ⠀ ⠀ Dans la brume des jours perdus, elle se tord, serpente et murmure. La réalité se déchire en lambeaux de clarté et d’ombre, et je suis prise dans le tourbillon d'une vérité disloquée. Les pensées s’entrechoquent, éclats de verre dans le labyrinthe de mon esprit. Chaque idée est une explosion, une déflagration de sens qui emporte les contours de ce qui était stable. Le monde est devenu un néant fracturé où les couleurs dansent, se délitent, se fondent en un déferlement de confusions. ⠀⠀⠀⠀Je suis un être fragmenté, déchiré entre le vacarme de ma propre désintégration et le silence glacé d'une existence dénuée de repères. Les visages se transforment en masques grotesques, leurs expressions un carnaval de délires. Je suis la voix qui résonne dans un abîme insondable, le cri inaudible d'une âme perdue dans un dédale d’absurdités. Les règles se brisent, les lois de la logique s’effondrent dans un spectacle désenchanté. Je navigue dans une mer de déraison, chaque vague un éclat de ma propre démence. Et tout autour, le monde continue, impassible, figé dans l'immobilité de son indifférence, tandis que je me noie dans le maelström de mon propre esprit déchaîné.
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dsirmtcom · 7 months
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NC - Miguel de Unamuno, La vie de Don Quichotte et de Sancho Pança
Notes contemplatives - Miguel de Unamuno, La vie de Don Quichotte et de Sancho Pança #Philosophie #Filosofía #MardiCestPhilosophie #Contemplation #Unamuno #Quichotte #Sancho #Espagne #Vie #Folie #Cervantès
Notes contemplatives de lecture – Note contemplative n° 73 Philosophie espagnole Aucune explication verbale ne remplace jamais la contemplation. Saint-Exupéry, Pilote de guerre. Notes de lecture Personne ne comprend plus ce que c’est que la folie. Du fou lui-même, on croit et on dit qu’il l’est à bon escient. La “raison de la déraison”, voilà la vérité pour tous ces pauvres hères. Si notre…
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baelerionn · 1 year
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Dans l'ombre d'un manoir prestigieux, Une famille jadis fière et heureuse, Mais le destin les égare, perfide et vicieux, Révélant une chute, funeste et douloureuse. Ellenwell, la grand-mère aux yeux ternes, Engloutie dans les eaux sombres du lac, Son dernier souffle, un adieu taciturne, Le manoir gémit, plongé dans l'effroi qu'il traque. Cedonia, tante tourmentée et perdue, Emportée par les flots, sans rémission, Le chagrin s'épanche, l'âme suspendue, La famille s'enlise dans l'abîme de la déraison. Draigh, tel un monstre assoiffé de sang, L'ex-mari d'Ellenwell, sans pitié ni remords, Dirige la famille d'une main malfaisante, Le manoir devient un repaire ténébreux, le sort. La troisième génération émerge en vain, Les tragique héros ? Faith, Killian, Moira et Orion, Leur présence amplifie l'amer refrain, Condamnés à porter le fardeau de leur union. Faith, porteuse de douleur et de peine, S'enlise dans les ténèbres, en proie à la souffrance, L'amour étouffé, la liberté incertaine, Elle erre dans l'ombre, brisée par la vengeance. Killian, la rage qui consume son être, Un guerrier solitaire, perdu dans la nuit, Il brise les chaînes, mais au fond renaît, Une solitude profonde, une fin sans répit. Moira, la muse des mélancolies profondes, Ses chants portent l'écho de la tristesse éternelle, Elle révèle la fêlure des âmes, des frondes, Mais dans son chant funèbre, l'espoir chancelle. Orion, gardien solitaire des débris d'une lignée, Les étoiles pleurent leur triste destinée, La folie les consume, les enfonce dans la tourmente, La mort est leur compagne, l'issue inéluctable, hantée. Ainsi, la troisième génération se consume, Dans l'amertume d'une destinée cruelle, Sauvant la famille, mais à quel prix ? L'amertume, Leur héritage est la ruine, la douleur éternelle. Au-delà des murs lugubres du manoir dévasté, La famille agonise, rongée par le poison, Les rancœurs les dévorent, sans pitié ni bonté, Dans cette danse funeste, ils perdent toute raison. Le destin les condamne à une fin tragique, Dans les bras froids de la mort, ils s'abandonnent, Les regrets éternels, la douleur chronique, Une famille maudite, où les larmes se répondent. Ainsi s'achève leur histoire, dans un chant funèbre, Le manoir silencieux garde leurs secrets enfouis, Les générations perdues, la mort comme seul repère, La famille prestigieuse sombre, oubliée dans l'obscurci.
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In the realm of shadows and twisted minds, where darkness weaves its intricate tapestry, a profound truth echoes through the corridors of time: monsters aren't born, they're created. They transcend mere flesh and bone, emerging from the depths of our fears, woven together by the threads of anguish and despair. Within the depths of human consciousness, where the boundaries between reality and nightmare blur, the seeds of monstrosity take root. They are nurtured by the scars of past traumas, by the malicious whispers that seep into the crevices of vulnerable souls. Each monster is a product of circumstance, a testament to the power of cruelty and the depths of human depravity. Their origins vary, for the path to monstrosity is labyrinthine and treacherous. Some are forged through a relentless torrent of violence, their innocence stripped away by a world that has shown them no mercy. Others are born from the ashes of betrayal, their hearts shattered and twisted by the hands they once held dear. And yet, there are those who succumb to their own inner demons, their desires morphing into grotesque forms that consume them from within. But amidst the darkness, hope fades into a mere whisper, drowned out by the ever-growing cacophony of malevolence. For if monsters can be created, their presence lingers as a haunting reminder of humanity's capacity for cruelty. Their existence is a chilling testament to the depths of depravity that lie within us all, lurking in the shadows, waiting to be unleashed. In this ceaseless battle between light and darkness, the scales tip inexorably towards despair. The machinery that spawns monsters continues its relentless churn, fueled by a world rife with indifference and apathy. Empathy withers, consumed by the harsh realities of a desensitized society. Love becomes a distant memory, eclipsed by the insatiable hunger for power and dominance. No redemption awaits the monstrous souls that walk among us, for they are forever trapped within their twisted shells. The fragile humanity they once possessed erodes, leaving behind only a grotesque parody of what once was. The monstrous path they tread is one of no return, leading only to the abyss of eternal damnation. So let us not deceive ourselves with false illusions of salvation, for the darkness has claimed its victory. The monsters, born from our own sins and nurtured by our collective indifference, roam freely, a reminder of the irrevocable damage we have wrought upon ourselves.
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(Stethoscope required) Room 69 - pushed inside. Knocked on the knees, brutally. Fall on the kneecaps. Stinging pain, hence terror. Several people around. I hear madness, revenge. everywhere. The enjoyment of a future pleasure to hate. An aberration when Nothing that is not rational anymore. Or stupidity, just stupidity? Always the ugly scum stupidity. This voluntary ignorance which satisfies the abominable and filthy unreason. And which will have shaped it so many and so many years counted by millennia on earth. (...) ... Kidnapping, ruthlessness and torture, then agony. (...) No, common on ? Yes - The reason ? None that is neither crazy nor unbearable to hear, understand or conceive. Nothing that doesn’t hurt or scare. Nothing that doesn’t hurt the soul. Just hatred and fear, low resentment and desire for violence, then instability that seeks its trigger, then generating these abysmal beatings and acting out. That is the way of that memory lane back in Paris 18th district. by©grégorydreyfus2006 La Chambre 69 - poussée à l’intérieur. Tapé aux genoux, brutalement. Je tombe sur les rotules. Cinglant la douleur, par-delà la terreur. Plusieurs personnes autour. J’entends la folie, la revanche. La jouissance d’un plaisir à venir. Une aberration pour moi. Rien qui ne soit rationnel. Ou alors la bêtise, seulement la bêtise ? Toujours la vilaine bêtise. Cette ignorance volontaire qui satisfait l’abominable et crasse déraison. Et qui l’aura modelée tellement tant et tant d’années comptées par millénaires sur terre. (...) ... Enlèvement, Torture et mutilation supplicière. (...) Nan ? Si - La raison ? Aucune qui ne soit ni folle ni insupportable à entendre, à comprendre ou à concevoir. Rien qui ne fasse pas mal ou peur. Rien qui ne blesse pas l’âme. Juste de la haine et de la peur, du bas ressentiment et l’envie de violence, puis l’instabilité qui cherche son déclencheur, engendrant alors ces abyssales tabassages et passages à l’acte. Memory lane. Paris 18è by©grégorydreyfus2006 https://opensea.io/assets/matic/0x2953399124f0cbb46d2cbacd8a89cf0599974963/13773033543888504164863334883914744344500470812312063621488228059840696549377/ @opensea (à Paris 18eme Arrondissement) https://www.instagram.com/p/Cp2BP8ggEWw/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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sterrenwachter · 2 years
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Cela n'est point folie encore, mais la première césure à partir de quoi le partage de la folie est possible. Celui-ci en est la reprise, le redoublement, l'organisation dans l'unité serrée du présent; la perception que l'homme occidental a de son temps et de son espace laisse apparaître une structure de refus, à partir de laquelle on dénonce une parole comme n'étant pas langage, un geste comme n'étant pas oeuvre, une figure comme n'ayant pas droit à prendre place dans l'histoire. Cette structure est constitutive de ce qui est sens et non-sens, ou plutôt de cette réciprocité par laquelle ils sont liés l'un à l'autre; elle seul peut rendre compte de ce fait général qu'il ne peut y avoir dans notre culture de raison sans folie, quand bien même la connaissance rationnelle qu'on prend de la folie la réduit et la désarme en lui prêtant le frêle statut d'accident pathologique. La nécessité de la folie tout au long de l'histoire de l'Occident est liée à ce geste de décision qui détache du bruit de fond et de sa monotonie continue un langage significatif qui se transmet et s'achève dans le temps; bref, elle est liée à la possibilité de l'histoire.
— Préface à Folie et Déraison. Histoire de la folie à l'âge classique (In Dits et Écrits I p.191), Michel Foucault
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zaragozajj · 2 years
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youtube
Texte Bernard Verschueren
Montage , voix off Zaragoza Juan José
Images, vidéos Pixabay et autres reportages Youtube
Musique libre de droits Sappheiros - Embrace
L'amour au temps du Corona... L'amour est mort
Les cœurs meurtris de remords .Un long chemin prometteur qui s'achève dans l'aigreur .Un rêve de famille effondré ,échoué sur les rives d'ambitions opposées .La contradiction érigée en affirmation de soi .L'escalade conflictuelle devenue loi .Une présence mutuellement bénéfique transformée en relation toxique .On m'avait dit « rapport de force , je n'en ai pas vu l'amorce.
Trop de différences et d'arrogance Pour finalement sombrer dans l'indifférence .Le respect bafoué Et les orgueils blessés .Blessures d'incompréhension .Qui conduisent à la déraison .Et enferment dans des habitudes. Qui creusent le fossé des solitudes .Timides tentatives de conciliation Mais rarement en interaction. Jouer à se faire peur .Jusqu'à sombrer dans la douleur De la double peine à la haine D 'abandon à la trahison Déverser toute cette amertume Dans la grande lagune Repartir sur le chemin Le cœur plus serein Admettre ce qui est passé Et arriver d oublier Penser d'abord à se reconstruire Pour ensuite recommencer à se nourrir Et veiller sur ces doux enfants Si beaux, si innocents Eux aussi blessés Par ces folies d'égos stressés Regarder vers l'avant Sans se laisser happer par les tourments Embrasser son destin calmement Et faire confiance au firmament Accepter. Renaitre. Exister. Reconnaitre .Apaiser .Rayonner .
Toubab Dialaw, le 26 mars 2020
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if-you-fan-a-fire · 5 years
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Hôpital Hospices, hôpitaux, ospitals, hospitali, ou dans d’autres cas maisons, casas, houses: nous sommes à nouveau face à des termes au large spectre sémantique, susceptibles d’induire quelques malentendus. «Hospice» et «hôpital», en particulier, appartiennent à des champs sémantiques contigus, mais ne sont pas pour autant synonymes, ou plus exactement ne le seront plus à partir d’un certain moment. À la suite des réformes introduites partout en Europe entre la seconde moitié du xviieme siècle et les premières décennies du xviiieme, en effet, les termes, hôpital, ospedale, hospital ont perdu leur sens originaire de lieux de refuge  génériques et sont devenus synonymes des lieux d’assistance et de soins médicaux (Frascani 1991). Aussi est-il curieux que Pinel ait préféré le terme d’«hospice» pour désigner le nouveau type de lieux qu’il entendait réserver aux fous. Mais au début du xixeme siècle, le terme «hôpital» avait encore, en France au moins, une connotation négative. Dominique-Antoine Tellès d’Acosta, par exemple, dans son Plan général d’hospices royaux, publié en 1789, suggéra d’utiliser le terme d’hospice «qui ne répugne pas comme titre d’hôpital» pour désigner les institutions d’assistance et d’internement (Tellès d’Acosta 1789). Esquirol, pour sa part, utilisa l’expression «maisons d’aliénés» dans son Dictionnaire des sciences médicales (Esquirol 1813), tandis que Joseph-Marie de Gérando, dans son essai sur la bienfaisance publique, préféra parler «d’établissements», «maisons», ou «hospices» pour aliénés, plutôt que d’hôpital (Gérando 1839, 2: 460-462). À quoi tenait donc cette répugnance évoquée par Tellès d’Acosta? Le Dictionnaire des sciences médicales de Coste (1817), tout en définissant l’hôpital comme «établissement dans lequel sont réunis des malades, pour recevoir tous le genre de secours qu’exige l’état de chacun d’eux», rappelle toutefois combien le terme est historiquement lié à la situation des malades indigents, et que c’est là l’origine des principales équivoques.
Les hôpitaux «des fous» établis entre le xveme et le xvieme siècle furent créés, en principe du moins, pour accueillir les fous démunis et dépourvus d’aides. Puis, entre la fin du xvieme siècle et le début du xviieme, on observe plus ou moins dans toutes ces institutions une évolution des critères d’accueil qui dénote, d’une part, l’état du débat médico-légal contemporain et, de l’autre, des transformations sociales et culturelles plus profondes. Les règles de l’hôpital Santa Maria della Pietà de Roma, imprimées en 1635, énoncent explicitement ce que l’on entend par «fou»:
« L’on recevra à l’hôpital toute personne, homme ou femme, pour peu qu’elle soit folle : par fou l’on entend qui commet des folies évidentes [pazzie formali], comme frapper ou crier continûment sans raison et jeter des objets, ou toute chose semblable, mais pas n’importe quelle petite perturbation de l’esprit, comme le fait d’être un peu idiot, ou de parler parfois hors de propos, car l’hôpital ne doit recevoir que ceux qui ne peuvent se trouver ailleurs sans causer un grand dommage à leur prochain ».
Ainsi la condition de l’internement dans cet hôpital n’est plus fonction de la pauvreté et du statut d’extrême indigence du fou, mais de sa folie même. La démence n’étant pas présentée dans ces quelques lignes nécessairement comme un état constant, irréversible. On accueillera, est-il précisé, quelque personne que ce soit « lorsqu’elle est folle », c’est-à-dire en état de démence manifeste et (pour le dire en un mot) dangereuse, indépendamment de sa situation économique ; il est même prévu d’exiger des fous les mieux dotés le paiement de frais de pension. Le fou est donc reconnu, défini, labellisé par l’institution à travers une série déterminée de signa fuoris ; son caractère périlleux ne tient pas seulement à des considérations matérielles mais également morales, et est stigmatisé précisément par son enfermement, solution pratique à un problème pratique d’ordre public, mais chargée de signification. Le thème de la sécurité et de la défense sociale deviendra d’ailleurs un des arguments clefs au principe du système asilaire des xixeme et xxeme siècles (Castel 1976 ; Canosa 1979). Internement Que les fous aient fait l’objet d’une ségrégation bien avant l’avènement de l’asile est une chose bien connue sur laquelle repose l’argumentation de L’Histoire de la folie. La thèse d’un «grand renfermement» purement répressif dans des institutions spécialisées (les hôpitaux généraux) dans lesquels les fous auraient été mêlés à d’autres types d’internés est cependant depuis longtemps l’objet de critiques radicales ou partielles, non seulement en ce qui concerne la France (Still et Volody 1992; Quétel 2009) mais également l’Angleterre (Porter 1990); l’absence ou en tout cas la présence bien délimitée des fous dans les hôpitaux généraux ou ceux des mendiants a été soulignée. Mieux encore, c’est désormais un acquis de l’historiographie plus récente que l’on ne puisse plus parler des institutions d’internement (hospices pour les pauvres, conservatoires, maisons de correction, hôpitaux généraux) comme des «institutions totales». De nombreux travaux ont documenté un usage plus fluide, à plusieurs facettes, de l’internement durant l’époque moderne, qui fonctionne non seulement comme un instrument de répression mais également d’intégration sociale (Groppi 1994, 2010). Cette nouvelle grille d’interprétation s’applique également à l’internement des fous et en particulier à celui qui est pratiqué, dès l’époque moderne, dans les établissements qui leur sont spécifiquement réservés.
Toutes les institutions précitées se caractérisent par un strict règlement d’entrée et de sortie, à travers une procédure qui demeure, jusqu’à la fin du xviiieme siècle, de nature essentiellement administrative, encore que, comme on le verra, les médecins vont y jouer un rôle toujours plus important. Dès l’origine, les familles, véritable acteur de ce processus, jouent un rôle crucial, au point que l’on peut parler à propos de l’internement des insensés de véritable «affaire de famille» (Roscioni 2003: 101-129). Dans la Toscane de la dynastie des Lorraine, vers le milieu du xviiieme siècle, une législation vigilante régule par un système complexe de contrôles croisés les procédures d’internement des fous de l’hôpital Santa Dorotea de Florence, l’autorité souveraine faisant office de garant entre les divers acteurs en jeu: famille, autorités civile et judiciaire, médecins. L’objectif est, d’un côté, de prévenir de possibles duperies mais, de l’autre, de «pouvoir libérer les familles des soucis et de la peine qu’occasionnent dans les familles de pareils malheurs».  Dans la grande majorité des cas, la demande d’internement dans ces établissements émane des proches, même si parfois c’est une autorité judiciaire, par exemple à Rome le tribunal du Saint-Office, qui l’ordonne afin de tenir le coupable ou le condamné sous observation «pro curandam eius stultitiam» .
Les critères sont avant tout de caractère social et comportemental, la dangerosité se mesurant au plan matériel (la menace physique objective), mais également moral. Dans l’hôpital de Florence, à la moitié du xviiieme siècle, parmi les motifs d’internement avancés par les proches des supposés fous, on retrouve bien le fait d’avoir fait scandale, de s’être rebellé, ou d’avoir manqué de respect aux institutions, etc. Mais ce serait une erreur cependant que de croire, comme on l’a soutenu, que l’association entre folie et comportements tenus pour inacceptables ait entraîné un ralentissement de l’évolution du concept entendu comme maladie mentale (Spierenburg 1991 : 253). L’objectif de l’enfermement n’est pas à sens unique, pas entièrement. Les «hôpitaux des fous», là réside une nouvelle ambiguïté, sont également des lieux de soin.
- Lisa Roscioni, “Soin et/ou enfermement? Hôpitaux et folie sous l'Ancien Régime.” Genèses, 2011/1 (n° 82), p. 31-52.
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Quelle position "philosophique" le psychanalyste adopte-t-il par gros temps?
La question induit la quête d’une éthique adaptée aux périodes les plus troubles. L’expérience psychanalytique démontre que l’éthique du désir ne se fonde pas sur des prédictions mais sur la performativité rétroactive du signifiant. Après que Hegel a découvert la déraison au cœur même de la raison (la folle danse des opposés qui sape l'ordre rationnel), Freud, lui, découvre que la logique est présente au cœur même de ce qui apparaît comme déraison (lapsus, rêves, actes manqués, folie...)
La dialectique de Hegel et la psychanalyse (Freud-Lacan) ont ceci en commun qui est la dimension de rétroactivité, elle opère autant dans la logique hegelienne [l'Un(ité) n'est que l'effet rétroactif de sa perte...] que dans la performativité rétroactive du signifiant chez Lacan, qui fait que refoulement et retour du refoulé sont le même (il n’y aura pas eu d’abord refoulement puis retour du refoulé, le refoulement n’étant que l'effet rétroactif de son retour...)
Cette dialectique permet de lever le faux clivage qui aujourd’hui dans la doxa oppose rationalité et irrationalité, d’un côté ce qui paraît ressortir de l’esprit rationnel (les sciences dites "dures", la mathématique, la physique, la biologie, la technologie...) et de l’autre les croyances (la religion, la spiritualité, la philosophie, la psychologie, les sciences (dites) humaines...
Ce que nous apprend la psychanalyse c'est que "le rationnel" est aussi une croyance, une idéologie d'autant plus pernicieuse qu'elle se présente comme n'en étant pas une: le sujet qui rationalise ne fait rien d’autre qu’inventer des fictions pour tenter de se rassurer en niant ce qui le détermine.
Qu’en conclure?
Dans Télévision, Lacan répond aux trois questions "philosophiques" de Kant:
• Que puis-je savoir ?
«Rien qui n’ait la structure du langage en tout cas, d'où résulte que jusqu'où j'irai dans cette limite, est une question de logique.»
• Que dois-je faire ? «De ma pratique tirer l'éthique du Bien-dire.»
• Que m'est-il permis d'espérer ? «Vous comme tout autre …espérez ce qu'il vous plaira! La psychanalyse vous permettrait d’espérer assurément de tirer au clair l'inconscient dont vous êtes sujet.»
La moindre des choses que vous puissiez demander à votre analyse, c'est qu’elle vous opère de l'espoir.
L’espérance dans ce qu’on appelle des «lendemains qui chantent» est ce qui a toujours conduit les hommes à toutes sortes de catastrophes.
La leçon de la psychanalyse n'est pas: "renoncez à vos rêves et à vos désirs dénués de sens, la vie est cruelle, acceptez-la telle qu'elle est..." mais plutôt: "vos jérémiades, vos gémissements, tout autant que vos espoirs et vos croyances ne sont qu'hypocrisie, car ils sont le paravent derrière lequel vous vous adaptez à cette réalité faite de manipulation et d'exploitation."
Il n’y a rien à espérer, et encore moins du désespoir.
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gatheringbones · 2 years
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[“… when I was in my thirties my Aunt May Segrest revealed to me the family secret that in 1902 my great-grandfather Charles Bosch Segrest died in Alabama’s Bryce State Hospital. May said he began seeing people shooting at him from the trees and started shooting back. Charles Segrest died of a cellulitis infection on his face within six months of entering Bryce. These events, my Aunt May informed me, explained all of our Segrest family “issues” because of the shame that she and my father carried as children of a family member declared crazy and committed to a “loony bin.” She speculated that her grandfather’s hallucinations were caused by PTSD resulting from his experience as a foot soldier in Gen. Robert E. Lee’s Army of Northern Virginia during the Civil War, where the rivers ran red with soldiers’ blood, and then from his long walk back home to Macon County and Alabama’s “Big Hungry,” what my aunt called the period of starvation after the Civil War ended. Or perhaps, she speculated, Charles Segrest’s actions in response to actors unseen by his family were caused by pellagra, a new scourge sweeping the South in the early twentieth century. In other words, Aunt May understood that our most intimate family legacies were shaped by Alabama’s state mental hospital. So, my Aunt May Segrest and Confederate veteran Charles Segrest walk these pages.
As an ardent lover of modern southern literature, I soon found the asylum popping up across a range of literary landscapes, where it had been hidden in plain sight. For example, it was all over Tennessee Williams. “I have always depended on the kindness of [psychiatric] strangers,” is Blanche DuBois’ elegiac last sentence in Williams’ A Streetcar Named Desire, published in 1947. She speaks the line to the doctor in the white coat who comes to take her to the state asylum, to which her sister, Stella, and brother-in-law, Stanley, commit her after Stanley rapes her. “Cut that story out of her brain!” Violet Venable exclaims in Suddenly Last Summer about how a lobotomy might keep her niece from spilling family secrets. The play opened on Broadway in 1958, three years before Michel Foucault’s 1961 Folie et Déraison was published in France, then three years later in English as Madness and Civilization. Ken Kesey’s One Flew Over the Cuckoo’s Nest was published as a book, then later made into a film, in the early 1960s as well. The creative chorus to the discredited asylum was by then full-throated. But the anti-asylum critique had not started with Kesey or Foucault. It was there in southerners’ writing, like seismographs from the region’s tectonic shifts.”]
mab segrest, from administrations of lunacy: a story of racism and psychiatry at the milledgeville asylum
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raisongardee · 3 years
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“La richesse a remplacé toutes les valeurs aristocratiques : mariage, honneurs, privilèges, réputation, pouvoir, elle peut tout procurer. Désormais, c’est l’argent qui compte, l’argent qui fait l’homme. Or contrairement à toutes les autres "puissances", la richesse ne comporte aucune limite : rien en elle qui puisse marquer son terme, la borner, l’accomplir. L’essence de la richesse, c’est la démesure ; elle est la figure même que prend l’hubris dans le monde. Tel est le thème qui revient, de façon obsédante, dans la pensée morale du VIe siècle. Aux formules de Solon, passées en proverbes :"Pas de terme à la richesse. Koros, satiété, enfante hubris", font écho les paroles de Theognis : "Ceux qui ont aujourd’hui le plus en convoitent le double. La richesse, ta chrèmata, devient chez l’homme folie, aphrosunè." Qui possède veut plus encore. La richesse finit par n’avoir plus d’autre objet qu’elle-même ; faite pour satisfaire les besoins de la vie, simple moyen de subsistance, elle devient sa propre fin, elle se pose comme besoin universel, insatiable, illimité, que rien ne pourra jamais assouvir. A la racine de la richesse on découvre donc une nature viciée, une volonté déviée et mauvaise, une pleonexia : désir d’avoir plus que les autres, plus que sa part, toute la part. Ploutos comporte bien aux yeux du Grec une fatalité, mais elle n’est pas d’ordre économique ; c’est la nécessité immanente à un caractère, à un èthos, la logique d’un type de comportement. Koros, hubris, pleonixia sont les formes de déraison que revêt, à l’âge de Fer, la morgue aristocratique, cet esprit d’Éris qui, au lieu d’une noble émulation ne peut plus enfanter qu’injustice, oppression, dusnomia. En contraste avec l’hubris du riche se dessine l’idéal de la sôphrosunè. Il est fait de tempérance, de proportion, de juste mesure, de juste milieu. "Rien de trop", telle est la formule de la sagesse nouvelle.”
Jean-Pierre Vernant, Les origines de la pensée grecque, 1962.
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