#fautifs
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rien à perdre
anecdote ahah, je me souviens j'étais livreur de pizza pendant une partie de mes études, et il m'est arrivé un truc que j'ai agi presque un peu bêtement, par réflexe : heureusement bridé à 50 à l'heure par le scooter, j'aurais pu jouer ma vie, mais dans la demi-seconde où tout s'est joué, j'ai parfaitement consciemment agi non pas pour ma sécurité personnelle, mais d'une volonté de respecter l'ordre public, par le respect de la loi ; c'est assez retors hein, mais je me dis que bcp d'abus sont perpétués juste parce que d'autres que moi dans ce cas et dans d'autres, auraient préféré rester safe plutôt que faire appliquer le cadre légal sensé être bénéfique pour tous… j'l'ai vue s'approcher, cette voiture sur ma gauche au croisement, j'l'ai senti en tort devant l'intersection, j'étais à droite, prioritaire, inutile donc de me souvenir mais je crois qu'en plus, elle avait un 'céder le passage'… et comme c'est le genre de trucs que tout le monde s'autorise à enfreindre, avec souvent une bonne dose d'étourderie, parfois juste avec l'illusion que ça va passer qmm ; moi ce genre d'abus normalisés, ça me soule, parce que ok, on peut houspiller contre le fait qu'une loi soit bonne ou mauvaise, ça implique le système politique de décision des conventions, mais par contre si on se bornait à les appliquer sérieusement, peut-être qu'elles-mêmes seraient plus sérieuses aussi, alors que dans notre brouillon politico-social, effectivement, y'a bcp de trucs pas très bien pensés… ce qui je trouve, n'est pas le cas du principe de priorité à droite et de céder le passage ; mais si même ces petites lois ne sont pas suivies, comment seulement espérer un système qui fonctionne ? bref, dans la demi-seconde où tout s'est joué, j'ai donc préféré imposer la loi, j'ai accepté ce qui avait 90% de chance de se produire : je me suis fait renverser ! dans ma tête, ça ressemblait à : "si je le fais pas, jamais la voiture prendra conscience de la faute qu'elle commet, et on continuera sur le chemin débile des lois qui servent à rien parce que personne ne les applique" ; freiner et me sauvegarder, ç'aurait été cautionner les injustices, conforter cette voiture dans son tort… je me demande, si les gens pensaient un peu plus comme je l'ai agi, si au bout de quelques accidents malencontreux tels que celui-ci, les gens prendraient plus conscience de la bonne conduite ; je sais que je suis minoritaire, c'est d'ailleurs en observant là depuis ma fenêtre, un tel comportement risqué qui aurait pu mal tourner et sur ce même exemple d'une priorité routière, que je peux l'affirmer : sur ce croisement sous mon balcon, la plupart font l'erreur, dans bcp de cas l'injustice passe tranquille, des fois y'a un klaxon un peu rageux qui envenime l'humeur, mais là pour une rare fois, ça a failli avoir de la casse parce que celui qui était en droit a maintenu sa course… il m'a semblé que c'était plus percutant et efficace pour le fautif, de se voir confronté au risque qu'il avait provoqué par son infraction, il a pu freiner à temps à l'inverse de la voiture qui avait percuté mon scooter, mais j'pense la leçon est mieux passée que dans les autres cas, tout comme la dame qui m'avait renversée avait l'air toute paniquée quand elle m'a ramassé heureusement sain et sauf, je remercie entre autres ma pratique des arts martiaux pour m'avoir enseigné à bien tomber, je n'avais rien si ce n'est le cerveau envahi d'adrénaline et d'une fierté un peu malsaine à ma décision, j'crois elle a préféré me dire qu'elle m'avait pas vu moi ou le panneau, plutôt que de m'avouer qu'elle pensait que je m'arrêterais vu la différence de véhicules, mais voilà… si ça peut motiver ceux qui n'ont rien à perdre à faire comprendre à ceux qui croient qu'ils n'ont rien à perdre, que le léviathan existe et que le point de nash se retrouve dans ce genre d'actions, j'imagine qu'à terme et sur plein de cadres politiquement sécurisés, on pourrait touss arrêter d'être des pauvres cons profiteurs de détails minables qui pourtant salissent bien les rapports quotidiens…
ici j'ai pas poussé à la faute, ce qui est vicieux et aurait été différent ; non, j'ai juste mis la personne en face de cette sienne faute, parce que ces négligences banales je les trouve très récurrentes et pas sans lien avec ce monde de merde rempli d'irresponsables qui tirent la couette pour leur propre gueule… ça m'a encore plus plu qu'il n'y ait pas de casse gravissime pour la rassurer qu'on pouvait passer l'éponge et ne pas ni impliquer l'hôpital ni le tribunal, ni l'assurance ni le garagiste...
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barbie bras tordu (et défoncée)
#c'est le plus bas que je peux#en ayant presque pas mal!!!#feat mes cheveux ce tas de paille#j'aimerais bien faire un masque mais je peux plus avec ce bras!!!!#c'est ce pantalon le fautif d'ailleurs je devrais le brûler
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La période est difficile. C'est une alternance je le sais. C'est censé passer mais je n'en vois pas le bout. J'ai du mal à être autre chose que profondément triste et en totale inertie. J'ai envie de disparaitre et recommencer ailleurs. Ne plus donner de nouvelles parce que ça paraît tellement plus facile de soi même supprimer son existence de celle des autres. Pourtant, ça ne fonctionne pas si ce ne sont pas les autres aux mêmes qui suppriment notre existence de la leur. J'essaie de temporiser, d'avaler ma salive moins fort, de faire des choses mais je n'y arrive pas. Je ne parviens pas à accueillir toutes les possibles bonnes habitudes, décisions, pensées par contre j'arrive à me complaire dans ce que j'ai déjà qui ne me satisfait pas. J'ai beau m'accrocher, mes mains glissent lentement et c'est la panique. Je suis submergée de panique. Je me noie dans la panique. Tout me paraît être important, être un choix cornélien, être le prédicateur de ma vie future. Certains jours je me lève et je m'accuse de tout, je me déteste et je me dis que j'agis comme une putain de cinglée, je me dis qu'ils auraient mieux fait de me garder internée si c'était pour ça. Et d'autres jours, je me lève et je me sens rejetée, seule, remplie de haine pour mon entourage, je me dis qu'il n'y a que moi qui aie avancé depuis l'hôpital. Je ne sais pas qui est fautif, si je suis particulièrement mal adaptée ou si c'est les autres. Je ne sais pas si c'est une question de faute d'ailleurs mais j'ai toujours besoin d'avoir un responsable qui reconnaît ses fautes -moi ou les autres-. J'ai ce besoin de vérité parce que je me sens étouffée et enfermée dans un tissu de mensonges. Je ne sais même pas trop ce que j'entends par mensonges c'est plutôt la sensation désagréable que rien n'est vrai, que tout est faux, que je me suis trompée mais je ne sais pas où. Je suis perdue parce que j'ai accepté de me mentir et qu'on me mente. J'ai jamais été aussi irrespectueuse avec mes émotions et mes limites.
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Les virelangues
Seize chaises sèchent - Sixteen chairs are drying
Le petit chat chassait les souris qui sont sous les coussins - The little cat chased the mice that are under the cushions
Didon dîna dit-t-on du dos dodu d’un dodu dindon - Dido dined, or so they say, on the plump back of a plump turkey
Si six scies scient six cyprès, six scies scient six cyprès - If six saws saw six cypresses, six saws saw six cypresses
Choisis 600 chouchous et si ces 600 chouchous sont chouettes, choisis-en 600 autres - Choose 600 scrunchies and if those 600 scrunchies are nice, choose 600 more
Piano, panier, panier, piano - piano, basket, basket, piano
Un pâtissier qui pâtissait chez un tapissier qui tapissait, demanda un jour au tapissier qui tapissait : vaut-il mieux pâtisser chez un tapissier qui tapisse ou tapisser chez un pâtissier qui pâtisse ? - A pastry chef who was baking at an upholsterer who upholstered's once asked the upholsterer who upholstered: Is it better to bake for an upholsterer who upholders or to uphold for a pastry chef who bakes?
Les chaussettes de l'archiduchesse sont-elles sèches ou archisèches ? - Are the archduchess's socks dry or very dry?
Tu t'entêtes à tout tenter, tu t'uses et tu te tues à tant t'entêter - You persist in trying everything, you wear yourself out and kill yourself by being so stubborn
Trois ogres ocre griment trois autres ogres d’encre ocre - Three ochre ogres scratch three other ogres with ochre ink
Trois tristes tigres trônaient dans un arbre qui trônait au milieu d'un trianon - Three sad tigers were seated in a tree that was seated in the middle of a trianon
Ah ! pourquoi Pépita, sans répit, m'épies-tu ? Dans les bois Pépita, pourquoi te tapis-tu ? Tu m'épies sans pitié, c'est piteux de m'épier ! - Ah, why do you spy on me, Pepita, without respite? In the woods, Pepita, why do you lurk? You spy on me without mercy, it's pitiful to spy on me!
Un chasseur sachant chasser sans son chien est un chasseur qui chasse sans chien mais qui chasse quand même - A hunter who knows how to hunt without his dog is a hunter who hunts without a dog but who still hunts
Si vous voulez vous venger, rendez-vous vite - If you want to get revenge, surrender quickly
Douze douches douces - Twelve sweet showers
Je veux et j'exige les joyaux de ces jolis et joyeux oiseaux jasant - I want and demand the gems of these pretty and cheerful chattering birds
Étant sorti sans parapluie, il m'eût plus plu qu'il plût plus tôt - Having gone out without an umbrella, I would have liked it better if it had rained earlier
Satan montant des cendres s’attend à descendre mon thé. Sentant mon thé, je monte. Satan m’entendant monter, redescend cendres et mon thé, mais Satan s’étend, et cendres et mon thé descendent - Satan rising from the ashes expects to down my tea. Smelling my tea, I go upstairs. Satan hearing me coming upstairs, brings down ashes and my tea, but Satan extends, and ashes and my tea come down
Fait faire à Fabien fourbe et fautif force farces fausses et fantasques - Makes the deceitful and faulty Fabien play many false and fantastic pranks
Le cri du cygne qui crissait dans le cristal des cris d'oiseaux qui crissaient - The cry of the swan that was screeching in the crystal of the cries of birds that were screeching
Seize jacinthes jaunes sèchent dans seize sachets sales - Sixteen yellow hyacinths are drying in sixteen dirty bags
Un généreux déjeuner régénérerait des généraux dégénérés - A generous lunch would regenerate degenerate generals
Le chaton qui chassait le chat qui chassait la souris qui chassait le rat qui mangeait du fromage - The kitten who chased the cat who chased the mouse who chased the rat who ate cheese
Movie: Les demoiselle de Rochefort - Jacques Demy, 1967
Fanmail - masterlist (2016-) - archives - hire me - reviews (2020-) - Drive
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En vrai Quackity le gars il a utilisé la strat habituelle des streamers quand t'as un drama, qui est le "je savais pas uwu je suis un pauvre choupinou tout aussi victime que vous" mais ça marche pas dans cette situation en fait... (Après on pourrait faire tout un truc sur les streamers qui découvrent que leurs potes sont chelous comme par hasard quand ça sort publiquement alors que bon... m'ouais, mais c'est un autre sujet.) Pour le coup là c'est sa boîte, tu peux pas juste dire "oui mais vous voyez j'ai créé une entreprise qui porte mon nom, qui publie des truc en ligne pour moi, qui utilise mon logo et dont je suis trop fier, mais euh en vrai je sais pas ce qu'ils font lol". Il y a un moment, tu peux faire l'autruche mais ton entreprise=ta responsabilité. S'il voulait pas qu'ils fassent de la merde, il fallait qu'il supervise le bordel, et là déso mais le gars est fautif, même si c'est par négligence (ce qui est limite pire parce que quand on voit le manque de comm, il peut faire des excuses publiques tant qu'il veut personne pourra me convaincre qu'il en avait quoique ce soit à foutre des conditions de travail ou du bien-être de ses employés ptdr)
Un autre truc c'est le côté limite insultant du type qui fait un petit gameshow sympatoche avec les copains alors que ça fais trois semaines qu'il a balancé un "oui oui je règle les problèmes" et que... bah rien. Il a rien fait pour ses employés? Pas un mot pour l'admin de Pomme, ce serait bien de se pencher sur ça au lieu de jouer à minecraft mon gars? J'ai l'impression que si tu ouvre un dico, tu vois sa photo quant tu trouve les mots "foutage de gueule".
On est bien d’accord. Même si on laisse le bénéfice du doute et qu’on admet qu’il était au courant de rien (perso je veux bien le croire là dessus), il reste le problème de la négligence.
Désolée t’es le patron d’une boîte à ton nom, tout est à ton image et tu ne te tiens ABSOLUMENT PAS au courant de ce qu’il se passe en coulisses ? Pour ce qui est « lore » on va dire je comprends qu’il veuille pas s’immiscer dedans car c’est aussi un joueur mais pour tout ce qui est des conditions de travail de ses employés, de leur rémunération ? C’est pas excusable.
En plus faut pas oublier que de ce qu’on sait c’est lui qui finance beaucoup de chose et il sait jamais demandé comment c’était possible que ça lui revienne si peu cher toutes ces personnes fournissant autant d’heures de taf pour sa boîte ?
« Non mais il est jeune c’est son première projet blabla » alors OUI mais dans ce cas si t’es pas sur d’être capable de gérer un truc de l’envergure du QSMP comme on l’a connu pendant 10 mois revoie les choses à la baisse ? Le projet aurait eu du succès même en étant un peu moins ambitieux.
Et quand tu découvres que ta négligence en tant que boss a donné lieu à des abus comme ça dsl mais tu devrais te donner à fond pour essayer de corriger ça au mieux. Je vais pas me répéter sur le manque de com parce que j’en ai beaucoup parlé déjà mais lancer le dialogue avec les admins aurait du être la première étape.
Pour le game show je vais pas trop rager car c’était sûrement prévu pour le Tubbathon depuis longtemps (pour les awards par contre j’ai bien la rage)
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junghaesin a demandé : serait-il possible de maintenir l'usage de l'éditeur original via une option ? pour les créateurs de contenu, le nouvel éditeur détériore totalement la qualité de nos GIF/edits/créations artistiques et c'est vraiment frustrant d'être contraint d'utiliser un éditeur qui va enlaidir des créations que l'on a mis autant de temps à peaufiner.
Tout d'abord, bonjour 👋 ! Et merci d'avoir pris le temps de nous écrire et de nous faire part de vos remarques - partagées également par d'autres utilisateurs.
Alors, pour aller droit au but : le fautif, c'est le thème du blog ! Le thème que vous utilisez n'affiche pas convenablement les images au sein des billets créés avec le nouvel éditeur.
Qu'ils soient importés avec l'éditeur original ou le nouvel éditeur, les GIF sont traités selon le même processus. Il n'y a aucune différence, qu'elle soit qualitative ou en termes de résolution. Vous pourrez vous en assurer en consultant vos billets directement via le tableau de bord : au lieu d'utiliser l'URL votreblog.tumblr.com/post/id, essayez de passer par tumblr.com/votreblog/id.
La différence qualité que vous percevez s'explique par le fait que les billets créés avec le nouvel éditeur sont interprétés comme des billets Texte par d'anciens thèmes de blog. Les thèmes ajoutent souvent une marge tout autour du contenu des billets textuels, et cela s'applique inévitablement aux images qui s'y trouvent. Si le thème utilisé affiche les billets avec une largeur de 540 px, lorsque l'on déduit la marge appliquée à un billet Texte, l'espace restant pour afficher l'image sera inférieur à 540 px. Le navigateur va donc redimensionner l'image pour qu'elle puisse s'afficher dans l'espace restant, ce qui va conduire malheureusement à une perte de qualité.
Ci-dessus, voilà à quoi ressemble une image publiée avec le nouvel éditeur lorsqu'elle est affichée via un ancien thème. L'interprétant comme un billet Texte, le navigateur a réduit la qualité de l'image. De plus, comme le thème ajoute des marges pour ce type de billets, la zone d'affichage de l'image s'en trouve diminuée.
Même image, publiée avec le nouvel éditeur, mais affichée via un nouveau thème (Vision). Ce thème n'ajoutant des marges que pour les billets Texte, l'image dispose de toute la place possible pour exprimer son plein potentiel.
La solution ? Privilégier l'utilisation d'un thème actualisé et/ou plus moderne, comme Vision ou Stereo. Le concepteur de thème @eggdesign a par ailleurs élaboré un modèle type de thème qui fonctionne avec les billets du nouvel éditeur (en anglais). Vous pouvez l'utiliser comme point de départ ! Ces thèmes dans l'ère du temps n'appliquent des marges qu'aux blocs textuels et plus à l'intégralité du billet. Ainsi, un bloc Image ne sera impacté par aucune marge et proposera sans contrainte son contenu sur une largeur de 540 px, de la même manière que le tableau de bord. D'après nos constatations, cela résout l'ensemble des problèmes de qualité d'affichage des GIF qui nous ont été signalés.
Mais vous avez raison : changer de thème de blog représente beaucoup de travail. C'est pourquoi nos équipes réfléchissent à des moyens permettant de faciliter ce genre de migration. Par exemple, les thèmes qui fonctionnent à merveille avec les nouveaux billets sont clairement identifiés dans le Jardin des Thèmes. Mais il nous paraît évident que la compatibilité avec les nouveaux formats de billets est la seule solution tournée vers l'avenir, offrant par la suite de nombreuses perspectives.
Pourquoi n'est-il pas possible d'ajouter le choix du type de billet dans le nouvel éditeur ? Et pourquoi ne pas interpréter les nouveaux billets en tant que billet Photo plutôt que billet Texte ?
Le nouvel éditeur de billets utilise un format intitulé "Neue Post Format" (NPF). Ce dernier a amélioré grandement la flexibilité qui nous était permise quant au contenu des billets. Vous souvenez-vous quand il n'était même pas possible d'ajouter d'images aux reblogs ? Et lorsque les anciens billets Discussion et Citation changeaient comme par magie d'auteurs (en anglais) ? Le format NPF a été salvateur pour régler ce genre de problème. Il retire par ailleurs cette contrainte archaïque qui impliquait de devoir associer un billet à un seul et unique type de contenu.
Mais les thèmes de blog se devaient d'être capables de pouvoir afficher ce nouveau format de billets. Et comme un billet NPF peut contenir des médias à différents endroits de sa structure (contrairement aux anciens billets qui étaient davantage rigides sur ce point), il était plus sûr pour nous de catégoriser les billets NPF en tant que billets Texte : le type de billet le moins contraignant. C'était pour nous la seule alternative possible pour nous assurer de la rétrocompatibilité de ces billets avec les thèmes de blogs existants.
En lieu et place des types de billet, nous avons ajouté une variable {NPF} sur chaque billet afin qu'elle puisse être exploitée dans les thèmes. Il est de la responsabilité des développeurs de mettre à jour leurs thèmes et ainsi de tirer profit de cette variable pour contrôler avec précision le rendu HTML des billets.
Enfin, pour en apprendre davantage au sujet de ces décisions et des spécifications du Neue Post Format, consultez ce billet et celui-ci (tous deux en anglais).
#nouveautés#réponses à vos remarques au sujet de l'éditeur original#conseils et astuces avec le nouvel éditeur et les thèmes
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Oh, au fait : le feu d'artifice du 14 juillet a été annulé à Aubenas à cause d'une bagarre de rue gigantesque qui a causé un mouvement de panique dans la foule des badauds amassés en famille pour regarder le spectacle.
Les fautifs ? Des mecs du quartier des Oliviers, autrement dit le 9-3 local, s'affrontant à des Kurdes dont on se demande vraiment, même si l'on n'est pas raciste, ce qu'ils venaient bien foutre par-là. Aucune arrestation.
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Et le fautif est...
Nous vivons tout de même une époque fantastique : toute seule et sans que personne ne lui ait rien demandé, elle arrive à endosser et à sublimer la totalité des défauts qui ont empêché, à travers les âges, l'humanité de trouver sa place, son équilibre, son identité... donc son bonheur ! Notre monde est peuplé --et il en meurt, d'ailleurs-- de surdiplômés qui prétendent se rêver paysans, de gens assis qui se veulent aventuriers, de donneurs de leçons qui croient se substituer aux écoliers, et –ce sont les mêmes !-- de nuls qui se pensent intelligents ! (''J'ai les noms''... ajoutait Coluche !).
Combien de fois l'avons-nous entendu, ce fabricant de poncifs qui pollue nos petits écrans en discourant avec autorité sur absolument tout ce qu'il ignore tout aussi absolument ? Il est là, poussah assis comme sur un trône, faisant l'éloge conjoint (à écrire en deux mots, ici !) de la marche et du mouvement. Il est bouffi de son savoir ès-toutes choses, au point de se sentir investi du devoir de nous expliquer les charmes de la table rase, du retour aux sources, de la naïveté baptisée vertu cardinale, de la décroissance, s'autorisant même un éloge du farniente, du télé-travail et de la RTT réunis... voire de la guerre préventive contre un ennemi qui pourrait menacer notre long terme, un jour : ''autant --dit-il-- lui déclarer la guerre, là, et mourir tout de suite''...
Les plus malhonnêtes ont poussé le bouchon jusqu'à voter la semaine de 35 heures comme susceptible d'être ''une conquête sociale'' et une victoire du genre humain sur la société... qui 25 ans plus tard, est incapable de se remettre de ce coup fatal... D'autres re-baptisent ''fraternité'' le fait d'assassiner ceux qui ne produisent plus rien pour la société, et ''dignité'' l'abandon de la vie... Jamais autant qu'aujourd'hui n'a-t-on eu le droit d'affirmer que ''les mots tuent''. On se demande même s'il ne faudrait pas dire : ''Les mots, seuls, tuent vraiment...''.
Nos apprentis sorciers imaginent leur savoir si encyclopédique qu'ils se paient le luxe de vanter les bienfaits (?) de l'ignorance et les avantages douteux de ''la page blanche''.... d'où ils vont tirer que le comble du bonheur futur sera dans la grossièreté, la vulgarité promue ''distinction'', la mauvaise éducation devenue agression et récrimination permanente, l'inculture caricaturale... et l'assistanat, incontournable pour les enfants des autres (qu'ils désignent par ''nos enfants'', ceux qu'ils n'ont pas eus, sans qu'il soit possible d'établir le moindre rapport entre les prémisses et la conclusion : leurs syllogismes sont illogiques, et eux, trop bouffis de leur importance auto-proclamée pour pouvoir s'en rendre compte !)
Moins ils comprennent le monde, et plus ils plastronnent : rien de tel qu'un orateur pour expliquer le silence... qu'une pensée architecturée pour décrire l'anarchie... qu'un haut fonctionnaire-à-vie pour expliquer les avantages de l'allocation-chômage... qu'un ex-prix de thème pour vanter les qualités poétiques ou autres du dernier de la classe... qu'un énarque, qui a tout et n'en tire rien, pour déclarer ''bonne'' l'étoile de celui qui n'a rien et en tire ce qu'il peut... ou qu'un démocrate ''façon Science-Po'' pour excuser les dérives survenues très loin de là, ou tout pr��s de lui mais à des gens qui ne sont pas ''du même monde que lui''... ou qu'un exempté de tout service militaire pour rêver d'en découdre avec l'armée russe... Mais la contradiction n'a-t-elle pas toujours fait partie des ''impedimenta'' que l'homme, cet éternel nomade, traînait avec lui ?
Dimanche dernier, sortant de ma messe dominicale chez ''mes'' petites sœurs de Bethléem, je suis tombé sur un ami (une vague ''relation'', plutôt) qui passait par là, par pur hasard, et qui m'a susurré que lui n'entrait plus dans des endroits aussi peu fréquentables qu'une église (sous-entendu : pas comme les idiots qui n'ont pas encore trouvé les bienfaits du ''Non'' –que moi, je ne veux pas connaître : ''à chacun selon ses mérites'', disait Étienne-Gabriel Morelly, ''le philosophe oublié'', dans son ''Code de la Nature'' (1755, donc ''une lumière''), idée reprise en 1840 dans ''Voyage en Icarie'' par Etienne Cabet, théoricien du ''communisme chrétien''(sic ! Le nom, seul, me donne envie de pouffer de tristesse ! Car il y en a eu aussi, des cons, avant nous ! Ça rassure !).
Bref cette autorité morale uniformément reconnue par lui-même m'a abreuvé des poncifs mille fois entendus : notre civilisation est trop hypocrite... notre vieux continent, fichu... le christianisme n'est qu'un souvenir en Europe... qui, elle-même n'est plus qu'un mot, une enveloppe vide. Ne pensant qu'à fuir, je n'ai pas éprouvé le besoin de lui expliquer que pendant qu'il psittacisait ses lieux communs, je pensais à ma joie d'être né dans un lieu où les sagesses gréco-latines (comme lui et moi) et judéo-chrétiennes (pour moi seul l) s'étaient mêlées pour donner naissance à cette idée folle qu'on appelle ''Liberté'', ce concept qui, précisément, lui permet le choix d'entrer ou non dans une église, et –pour moi-- de revisiter avec extase Saint Etienne du Mont et son jubé, Saint Séverin et son pilier-palmier improbable ou Saint Sulpice et les 106 jeux de son orgue, en espérant qu'un organiste viendra répéter à ce moment-là...
Les grands esprits microscopiques qui nous dirigent ont tué en eux l'enfant qu'ils n'ont peut être même jamais été : ce sont des comptables (dont une définition est : ''ce sont des tables avec des gens autour...''!), des gestionnaires ou des contrôleurs de gestion, des régisseurs ou des administrateurs, des préposés aux normes et aux formulaires qui ne voient leurs semblables que comme derrière un guichet, entre deux classeurs... mais ont oublié ce que c'était qu'un sourire. Et lorsqu'ils parlent de ''nos enfants'' (ceux qu'ils n'auront jamais : il est bien trop tard, et ils ne savent plus en faire !) et de ''leur futur'' (qui fait peur aux êtres vivants, qu'ils ne sont plus), on a l'impression de lire une norme en pleine élaboration... Là où les hommes, assurés du minimum vital, ont besoin de dignité, de reconnaissance, de tendresse, (merci, Maslow !), de vérité et de mots simples, ils ne proposent que des chiffres triturés, de leur morale amorale, et d'une anti-économie dépensière... sous couvert de ''concret'', ce premier stade de la chute vers la mort...
Pourtant, paysans de tous les pays ou pas, un vent de fraîcheur semble s'être levé sur le monde... Ici, là, un peu partout, les structures bureaucratiques craquent, les normes se fissurent, les gens –je veux dire : ''les vrais gens'', ni nos politiciens retardataires (dont il est urgent de se débarrasser), ni les collaborationnistes ''fans'' de ces idéologies sans idées qui ont rendu les hommes fous et malheureux depuis le XVIIIème siècle et ont engendré tant de monstres indésirables en ''--isme'', pas plus que ceux qui tentent de s'inventer une nouvelle jeunesse (déjà vieille) mais qui sont au moins ''aussi pires'' (car drogués à tout ce qui assassine l'Humanité depuis 6 ou 7 ans : le faux écologisme, le wokisme, l'indigénisme, le décolonialisme pathologique, le racisme-à-toutes-les-sauces, le faux féminisme dément, le ''cancel-culture'' qui est un authentique ''cancel l'Humanité'', etc... il y en a trop, disent les réseaux sociaux, de ces psychotropes pour psychopathes très haut placés... ou très haut consommés).
Les hommes se révoltent, dans tous les pays, à commencer par ceux qui sont les plus soumis à l'ordre désordonné actuel... Redressons la tête : tout n'est pas perdu ! Ça ne va pas être facile, mais au moins, l'espoir renaît. Comme il nous manquait !
H-Cl.
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I felt like telling her that it wasn't my fault, but I stopped myself because I remembered that I'd already said that to my boss. It didn't mean anything. Besides, you always feel a little guilty.
Albert Camus (The Stranger, page 20), trans. Matthew Ward. Bolded emphases added, with the original French below:
De toute façon, on est toujours un peu fautif.
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Hello ♡ tu fais un travail remarquable et personne ne t'arrive à la cheville dans ton propre univers, ton coup de gueule est courageux, je vois combien de personne qui graph qui ferme leur gueule mais son impacté moralement.. un pote qui graph à complètement été dégouté de se faire pomper et maintenant il ne montre plus rien, se sous estime etc..
Du coup j'ai une question,
pourquoi ne pas lâcher les pseudos ? (même anonymement jsais pas)
pour que les personnes se disent " ah j'ai dépassé la limite entre l'inspiration et la copie"
Hi there ! Bon déjà merci pour ton petit message et les compliments, ça fait toujours fortement plaisir ❤️ Je pense que rien que le principe de penser que c’est courageux illustre parfaitement toute la profondeur du problème. Tout le monde est toujours très efficace à call out pour le plagiat vis-à-vis du codage (même lorsque ça n’est pas justifié parfois) donc pourquoi est-ce que c’est si difficile d’appliquer la même énergie au graphisme? Totalement désolée pour ton pote, c’est clairement pas le seul dans cette situation malheureusement.
Par rapport à ta question, par contre. Déjà, je n’ai jamais et ne ferait jamais quoique ce soit anonymement. Je n’ai nullement envie de nourrir une pratique bien trop répandue à mon goût qui ouvre la porte à de trop nombreuses dérives problématiques. Si je parle, c’est parce que j’assume mes propos et que j’estime avoir les épaules assez larges pour en supporter les conséquences.
Pour ce qui est de donner les noms, je m’abstiendrai pour plusieurs raisons. Premièrement parce que j’estime que les gens vraiment fautifs ne sont pas bêtes et qu’ils n’ont pas besoin d’être nommés pour réaliser ce qu’ils font. C’est aussi encore une fois leur prêter une énième fausse excuse qui justifie leurs actions sous couvert de « mais on savait pas ». Je m’inspire de pleins de choses (oui les inspirations peuvent se trouver en dehors de Tumblr i know shocker, par contre les inspirations tirées de Pinterest où les gens reprennent tel quel des affiches/compos/else de quelqu’un d’autre et posent juste leur fc dessus sans créditer on vous voit aussi babes nous aussi on a Pinterest, mais c’est un autre sujet) et crois-moi je peux te ressortir chacune de mes inspirations pour chaque avatar que j’ai produit. Penser qu’il est possible de le faire de façon inconsciente quand c’est à un degré aussi élevé c’est tout simplement faux. De plus, qu’il s’agisse d’inspiration ou de copie, tant qu’il n’y a pas de crédits donnés c’est le même problème donc la distinction n’a même pas tant lieu d’être que ça.
Ensuite, tout simplement parce que je serai incapable de donner convenablement les noms de façon exhaustive et correcte de toutes les personnes concernées. C’est là toute l’ampleur du problème, c’est que c’est un phénomène global qui rends l’identification des réels fautifs quasi impossible. Certaines personnes vont copier, puis ces même personnes vont elles aussi se faire copier des éléments… etc, et le résultat final va être l’apparition d’une tendance graphique globale qui rends mainstream des éléments/techniques/compo/typo/colo qui de base étaient spécifiques et caractéristiques au style d’une personne. C’est le serpent qui se mords la queue. Ça ne serait donc pas correct et plutôt stigmatisant de nommer directement des personnes, même si elles ont d’une façon ou d’une autre contribué à l'expansion du phénomène. Si vous êtes curieux, ouvrez l’oeil. Vu le nombre de fois où on m’a notifiée de lourdes inspirations vis-à-vis de mon travail, et le nombre de fois où moi-même j’en ai identifiées que ce soit par rapport à moi ou d’autres graphistes, c’est je pense à la portée de beaucoup de gens. On souffre déjà du plagiat, c’est extrêmement délicat et inconfortable d’en plus faire nous-même le travail de signaler que l’on a été copié, sans parler du backlash que l’on va très certainement se prendre après l’avoir fait.
Globalement mon message n’avait pas vocation à trouver une solution au problème. Je suis profondément pessimiste sur la chose et je sais pertinemment que ça continuera quoiqu’il arrive. Cependant, je voulais au moins faire savoir aux habitués de « l’inspiration » qui se reconnaîtront probablement : on est pas aveugles, on voit et on remarque tout, et ce même si vous nous avez bloqués pour l’empêcher ❤️
(Oh et pour des raisons évidentes, je ne répondrai pas à ton deuxième ask, ça restera entre nous… 🤫)
Du love !
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Je suis assise dans une salle de conférence d’un hôpital psychiatrique, Louis H. comme le tunnel, Louis H. comme une prison. Je regarde par les fenêtres hautes et glisse sur le mur. Le portrait peint d’un homme est accroché. D’où je suis, on dirait qu’il tire la langue. À la pause, je me rapproche pour l’examiner de prêt. Il ne tire pas la langue c’est juste qu’il est mal peint, sa bouche est comme deux petites saucisses disjointes. Enfin peut-être que l’artiste n’est pas fautif. Le portrait est intitulé «un phare dans le brouillard». J’envoie la photo à une amie pour la faire rire, pendant ce temps-là le colloque continue, des psychiatres s’encanaillent à découvrir des choses si évidentes que je ne sais pas trop quelle lumière pourrait percer la purée de pois qui les aveugle. Au lunch des petits wraps à la bouette. L’ensemble de l’œuvre donne mal à la tête.
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je peux pas me mettre à la place de la mère qui a « abandonné » son enfant parce qu’elle était trop jeune, ni l’enfant qui est venu au monde sans avoir été voulu. mais purée ça doit être horrible de naître et se rendre que t’as aucune figure auquel t’accrocher et que personne n’a été là pour toi depuis ta naissance. déjà sans figure paternelle , c’est assez compliqué mais quand t’es seul face à toi-même ça doit être horrible.
et d’un côté t’as une jeune fille devenue mère à un jeune âge et sans le vouloir et qui n’est pas prête à assumer un enfant. cette situation est trop conflictuelle parce que on ne peut blâmer aucun des deux. les deux personnes concernées ne peuvent s’empêcher de ressentir leurs propres émotions qui divergent les unes des autres, même si chacun sait qu’au fond, personne n’est fautif
bref, le gars m’a fait trop de la peine. il a pas demandé à venir dans ce monde et il se retrouve livré à lui même. et quand il arrive à « renouer des liens » avec sa génitrice, elle se retrouve dans l’obligation de devoir « l’abandonner » encore une fois
ça me rend triste
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Perdre confiance en quelqu'un c'est un moment marquant car ça n'arrive jamais sans raison. La plupart du temps, on a une temporalité vague dans une relation, mais la perte de confiance, on sait toujours la situer, on sait toujours d'où elle prend naissance, ce qui l'a insufflée et fait grandir. Le changement de regard à l'égard de l'autre va avec. Quand tu ne regardes plus la personne comme ton égal mais bien comme un fautif, comme la victime de sa propre malveillance. Quand je perds confiance, et que je suis en présence de la personne, je sens mon regard froid, glacial, impartial, comme s'il examinait arbitrairement ce qui se déroule. Je mets un affect de façade mais au fond, je la regarde comme je regarderai n'importe qui, la déception ça fait perdre cette sorte d'étiquette "exceptionnelle" que tu attribues aux autres. Bien que motivée par l'admiration, et évidemment fausse, il n'y a pas de sur homme, on ne peut pas s'empêcher de penser que ceux qu'on aime sont spéciaux. Jusqu'au jour où ils agissent de manière triviale, de la même façon que les autres, comme si on n'avait jamais rien attendu d'eux. J'y crois pas tellement moi à la reconquête de la confiance. Je crois que ça fait partie des rares choses qui, une fois brisée, ne se retrouve plus. Ça n'existe qu'une fois, après c'est seulement articifiel. On essaie juste de se faire croire que c'est passé. Moi je le sens au fond de moi qu'il y a des personnes dans ma vie qui ont perdu leur statut auprès de moi, même tout ce qui faisait qu'ils pouvaient se démarquer et me laisser croire qu'ils étaient à la hauteur. Je me rends bien compte que c'est l'extrême ce que je pense, qu'une action ne devrait pas nuire forcément à l'identité de l'autre à mes yeux, qu'on ne peut pas résumer un être qu'à ses erreurs, pourtant, le dégoût me pousse à perdre le lien avec cette confiance. C'est si précieux. Je crois que je méprise ceux qui m'ont fait perdre ça, je leur en veux de casser des choses aussi belles et aussi rares.
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L’enquête réalisée à l’occasion d’une procédure disciplinaire – Regards croisés droit public/droit privé
https://justifiable.fr/?p=109 https://justifiable.fr/?p=109 #croisés #disciplinaire #droit #dune #Lenquête #loccasion #privé #procédure #publicdroit #réalisée svetazi/AdobeStock Lorsque des règles communes trouvent à s’appliquer dans les relations salariés/employeurs et administration/agent public, il est de bon ton de le signaler. C’est en matière d’enquête interne, préalable éventuel à une sanction disciplinaire, que les pratiques convergent. Alors qu’il est loisible de lire à l’envi que la parole se libère, il ne faut sans doute pas s’étonner de ce que le droit des travailleurs s’outille afin d’accompagner cette lame de fond. La souffrance au travail doit être verbalisée, puis entendue et enfin réparée. C’est en particulier dans ce contexte protecteur qu’a émergé l’enquête interne, qui permet notamment de s’assurer de la matérialité de faits fautifs commis à l’occasion du travail. Simple faculté de mener une telle enquête en droit de la fonction publique, mais véritable obligation de l’employeur de droit privé, cette enquête interne n’a cessé de troubler théoriciens et praticiens, tant le cadre juridique de son déploiement paraissait et para��t encore flou. Côté droit privé, autrement dit droit appliqué aux salariés des entreprises privées, dès que des faits de harcèlement étaient dénoncés, l’employeur se devait, non seulement d’enquêter1, mais également de se montrer réactif2. Peu importait d’ailleurs que le harcèlement moral ne soit finalement pas constitué. Autrement dit, c’était même en présence d’une « simple » souffrance au travail et sur le terrain de la prévention des risques que naissait la nécessité de diligenter une enquête. Ainsi, en cas d’inertie de l’employeur, le salarié se voyait fondé à solliciter des dommages et intérêts au seul motif de l’absence d’engagement de l’enquête3. Un arrêt récent, dont la portée précise reste encore à déterminer4, semble revenir sur cet édifice jurisprudentiel sévère pour l’employeur. Cet arrêt énonce que « dans son appréciation souveraine des éléments de preuve qui lui étaient soumis, la cour d’appel, qui a fait ressortir que l’employeur avait pris les mesures suffisantes de nature à préserver la santé et la sécurité de la salariée, a pu en déduire, nonobstant l’absence d’enquête interne, que celui-ci n’avait pas manqué à son obligation de sécurité5 ». En d’autres termes, à la suite d’une dénonciation de harcèlement moral, l’absence d’enquête interne n’emporterait plus systématiquement un manquement à l’obligation de sécurité, dès lors que l’employeur a pris les mesures suffisantes de nature à préserver la santé et la sécurité du salarié victime de faits de harcèlement moral. Ceci signifierait donc que l’employeur pourrait échapper à une condamnation en démontrant qu’il a pris d’autres mesures pour préserver la santé du salarié concerné. L’enquête interne ne serait donc plus qu’un moyen parmi tant d’autres afin de démontrer que l’employeur a satisfait à ses obligations en matière de santé et de sécurité au travail. Reste que cet arrêt a été rendu dans un contexte particulier car en l’espèce l’arrêt maladie de la salariée rendait difficile la mise en place d’une enquête interne. Il apparaît par ailleurs important de souligner que, en bien des hypothèses, l’enquête interne demeurera le moyen le plus efficace au bénéfice de l’employeur afin de démontrer, en cas de contentieux, qu’il a pris la mesure des faits de harcèlement portés à sa connaissance. En outre, et quelle que soit la portée de l’arrêt précité6, il revient toujours à l’employeur de se montrer proactif dès lors qu’il entreprend de sanctionner un salarié pour des faits de harcèlement moral ou sexuel, afin d’assurer cette fois la sécurisation de la procédure disciplinaire. Le rapport d’enquête peut en effet être produit en justice pour soutenir un licenciement et permettre de démontrer que l’employeur a satisfait à ses obligations de prévention en matière de sécurité et santé au travail7. Ce constat se retrouve lorsque de tels faits sont dénoncés par un agent public. Là encore, aucun texte particulier ni aucun principe général du droit ne vient encadrer la procédure de l’enquête administrative. En conséquence, l’autorité administrative dispose d’un pouvoir discrétionnaire pour l’organiser, la mener et en tirer les conséquences. En ce sens, le Conseil d’État a jugé qu’« aucune disposition législative ou réglementaire, ni aucun principe général du droit, n’obligeait l’administration à procéder à une enquête disciplinaire et, notamment, à entendre les témoins éventuels des faits invoqués par M. A dans la lettre du 6 mars 2002 ; que l’administration n’avait pas non plus à communiquer à M. A le rapport établi par l’adjoint au directeur départemental de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône à l’issue de l’enquête administrative contestée par M. A dans sa lettre du 29 mars 2002 ainsi que le rapport de l’Inspection générale de la police nationale sur le fonctionnement de la circonscription de sécurité publique que dirigeait M. A, dont le contenu était sans rapport avec les griefs formulés à l’encontre du requérant ; que, par suite, M. A n’est pas fondé à soutenir que la procédure suivie pour prononcer la sanction attaquée n’aurait pas été régulière »8. Le recours à l’enquête administrative ne représente donc qu’un moyen parmi d’autres à disposition de l’administration pour établir la matérialité des faits dénoncés et en tirer les conséquences sur la suspension provisoire de l’agent, sa sanction ou l’octroi de la protection fonctionnelle à l’agent victime de faits de harcèlement. De jurisprudence constante, il est retenu que « l’administration, à qui incombe la charge d’établir devant le juge de l’excès de pouvoir la matérialité des faits qu’elle reproche et qui constituent le support de sa sanction disciplinaire, est en droit de rechercher les éléments de nature à établir les agissements fautifs de ses agents, notamment en recueillant les témoignages qu’elle juge nécessaires »9. L’absence d’enquête administrative préalable à l’engagement d’une procédure disciplinaire ne saurait donc être soulevée comme moyen justifiant l’annulation d’une décision de sanction. Les juridictions administratives en tirent d’ailleurs toutes les conséquences en estimant que le pouvoir discrétionnaire, ainsi reconnu à l’administration en la matière, s’apparente à une simple mesure d’ordre intérieur, insusceptible de recours contentieux. Par exemple, la cour administrative d’appel de Paris a jugé que « la décision de procéder ou non à une enquête interne constitue une mesure d’ordre intérieur. Par suite, le refus que l’administrateur du Collège de France a opposé à la demande de Mme A B. de diligenter une enquête administrative portant sur les agissements d’un professeur ne revêt pas le caractère d’une décision susceptible de faire l’objet d’un recours pour excès de pouvoir »10. Il n’en demeure pas moins que cet outil, en présence de faits dont la matérialité serait difficile à constater, participe à la manifestation de la vérité et donc à sécuriser une éventuelle procédure disciplinaire et/ou une décision portant octroi de la protection fonctionnelle. En cela, elle peut donc s’avérer précieuse. Ainsi, en matière de harcèlement en lien avec le service, il ressort de la jurisprudence classique en la matière qu’en présence de faits susceptibles de recevoir la qualification de harcèlement il appartient à « l’administration de produire, en sens contraire, une argumentation de nature à démontrer que les agissements en cause sont justifiés par des considérations étrangères à tout harcèlement »11. La décision de provoquer une enquête interne au sein du service participera ainsi à la sécurisation de la décision prononcée. Sur ce point, la cour administrative d’appel de Nancy a pu valider la décision prise par l’administration à l’appui des résultats de l’enquête pour juger que « les résultats de l’enquête administrative diligentée par ses soins n’avaient fait apparaître aucun agissement constitutif d’un harcèlement moral au sens des dispositions du Code pénal ; (…) Considérant, en premier lieu, qu’il appartient au requérant présentant des conclusions tendant à l’annulation d’une décision administrative d’établir l’illégalité de cette décision ; qu’en l’espèce, le bien-fondé du refus de protection fonctionnelle opposé par le ministre de la défense étant subordonné à l’absence d’agissements constitutifs de harcèlement moral, il appartenait à l’intéressé de démontrer l’existence de faits permettant de présumer l’existence d’un harcèlement moral ; que, par suite, M. n’est pas fondé à soutenir que les premiers juges lui auraient imputé à tort la charge de la preuve en relevant qu’il n’avait pas établi l’existence de faits constitutifs de harcèlement moral »12. Si aucune obligation ne s’impose à l’employeur public pour diligenter une telle enquête, dès lors que la décision est prise de la mener, l’enquête devra respecter un certain nombre de principes, notamment issus de l’obligation de loyauté entre l’administration et ses agents (qu’ils soient titulaires ou contractuels). En cela, les pratiques applicables en matière d’enquête concernant un agent de droit privé ou de droit public présentent de nombreuses similitudes tenant notamment au fait que l’enquête administrative – bien que ses conclusions puissent servir au prononcé d’une sanction disciplinaire – ne constitue pas une procédure disciplinaire, justifiant de fait que les garanties attachées à une telle procédure ne soient pas reconnues à l’agent. Dès lors, qu’il s’agisse d’enquête visant des travailleurs de droit privé ou des agents de droit public, l’existence d’une protection relative des acteurs de l’enquête interne mérite d’être soulignée (I), de même qu’une application limitée de la notion d’équité (II). I – La protection relative des acteurs de l’enquête interne Deux points de convergence surviennent avec évidence en comparant le droit des salariés et celui des agents publics : l’absence de fondements textuels précis à valeur normative applicables à l’enquête interne (A) et l’existence d’un socle de garanties minimales accordées durant l’enquête (B). A – L’absence de fondements textuels précis à valeur normative applicables à l’enquête interne Dans les entreprises soumises au droit privé, il apparaît assez frappant de constater le faible ancrage de l’enquête interne dans l’édifice normatif. L’accord national interprofessionnel du 26 mars 2010 sur le harcèlement et la violence au travail recommande certes : « les plaintes doivent être suivies d’enquêtes et traitées sans retard13 ». Ce texte ne possède toutefois aucun caractère coercitif. De même, s’il existe un guide juridique et pratique « Harcèlement sexuel et agissements sexistes au travail : prévenir, agir et sanctionner14 » proposant un ensemble de préconisations, il apparaît dépourvu de toute vigueur juridique. Ainsi, aucun texte contraignant ne vise directement la procédure d’enquête interne. Les seuls fondements applicables qui s’y rattachent, mais de façon bien indirecte, procèdent des articles relatifs à l’obligation de prévention des risques professionnels en matière de santé et de sécurité, à savoir les articles L. 4121-1, L. 4121-2 et L. 1152-4 du Code du travail. Il convient du reste de ne pas confondre la procédure d’enquête interne liée au droit d’alerte d’un membre du Comité social et économique avec celle qui résulte d’une initiative de l’employeur15. Face à cette carence de fondement, et donc de régime applicable à l’enquête interne, l’employeur doit s’en remettre aux fluctuations, voire aux errances de la jurisprudence. Celle-ci se prononce avec plus ou moins de précision au gré des espèces sur les questions très concrètes qui se posent au fil de l’eau : qui peut mener l’enquête ? Qui peut et/ou doit être entendu ? Quelles questions poser ? Qui doit rédiger le compte rendu ? Comment rédiger ce compte rendu ? etc. Une telle insécurité juridique n’est satisfaisante pour personne, qu’il s’agisse du « salarié victime », du « salarié accusé » ou encore de l’employeur. Ce, d’autant que ce dernier doit se montrer précautionneux en menant l’enquête. Ainsi, il lui revient d’y procéder sans manquer à son obligation de sécurité au cours de la procédure. Le bon sens commande, par exemple, d’éviter les confrontations entre « victimes » et « auteurs »16. L’absence de cadre juridique précis semble d’autant plus déconcertante que l’enquête interne a, jusqu’à une période très récente, constitué une obligation pesant sur l’employeur de droit privé17. Cette absence de cadre particulier applicable à l’enquête interne se retrouve en matière de droit public. Si elle représente un outil précieux pour permettre la manifestation de la vérité en matière disciplinaire – notamment lorsque des faits de harcèlement sont en cause ou que la matérialité des faits reprochés n’est pas évidente –, ni les dispositions applicables aux agents publics – en particulier le récent Code général de la fonction publique –, ni le juge administratif par l’intermédiaire des principes généraux du droit, ne vient préciser les modalités dans lesquelles une enquête administrative doit être diligentée. Il revient au seul employeur public de déterminer si une telle enquête est ou non nécessaire. Qualifiant la décision de diligenter une telle enquête de mesure d’ordre intérieur, le juge administratif confirme que « si l’administration tient de son pouvoir hiérarchique, dont découle le pouvoir disciplinaire, le pouvoir d’enquêter dans ses propres services, aucun texte ou principe n’imposait, en l’espèce, à l’administration de faire usage d’un tel pouvoir »18. L’absence de fondements textuels précis contraste toutefois avec l’impact qu’une telle procédure peut avoir sur la légalité d’une décision portant sanction disciplinaire ou sur l’octroi de la protection fonctionnelle, laquelle est due lorsque des faits constitutifs de harcèlement sont retenus. De manière parfaitement classique, une sanction disciplinaire sera conditionnée par l’existence d’un comportement fautif. Or, si les faits reprochés à l’agent susceptibles d’être fautifs peuvent parfois être constatés avec évidence, d’autres – parce que le comportement reproché peut être plus diffus et insidieux – ne peuvent se révéler qu’après des investigations plus approfondies. Aussi, la réalisation d’une enquête administrative s’avère indispensable pour sécuriser la prise de décision. En ce sens, la cour administrative d’appel de Lyon a pu confirmer la légalité d’une décision de sanction qui s’appuyait sur les conclusions du rapport d’enquête19. Dès lors, compte tenu de l’impact qu’une telle enquête pourrait avoir sur la carrière de l’agent qui se serait rendu responsable d’un comportement fautif, il pourrait être tentant d’envisager la définition d’un cadre législatif ou réglementaire pour déterminer les conditions de mises en place d’une telle enquête et rappeler les droits et garanties invocables par les agents. Cependant, cette proposition ne peut pas s’analyser sans prendre en compte le contexte « prédisciplinaire » dans lequel l’enquête administrative s’inscrit ; contexte qui justifie le peu de garanties applicables à l’agent à ce stade de la procédure. Un constat analogue peut être dressé s’agissant du salarié de droit privé. Il apparaît ainsi que l’ensemble de ces travailleurs bénéficient seulement d’un socle de garanties minimales accordées durant l’enquête. B – L’existence d’un socle de garanties minimales accordées durant l’enquête interne La jurisprudence apporte peu de garanties aux salariés et aux fonctionnaires dont les faits ont justifié l’ouverture d’une enquête. Par exemple, les salariés soumis au droit privé ne bénéficient pas du droit de se défendre durant l’enquête. Ce droit de la défense constitue, selon Raymond Guillien et Jean Vincent, « une exigence fondamentale de toute procédure » et doit être compris comme « la liberté pour les parties de présenter elles-mêmes des observations orales et de choisir librement leur défenseur20 ». Ainsi, force est de constater que la jurisprudence permet de se passer de l’audition du principal intéressé mis en cause, qui peut même ne pas être informé de l’existence de l’enquête en cours21. La Cour de cassation a pu indiquer qu’une telle façon de procéder n’était pas déloyale22. Par la suite, la haute juridiction a eu l’occasion de confirmer cette position, en visant cette fois directement le respect des droits de la défense du salarié et en considérant que celui-ci n’imposait pas que le salarié concerné par l’enquête soit entendu23. Ce faisant, l’argument porté par la Cour pour parvenir à cette conclusion ne manque pas d’intérêt puisqu’elle infère que cette situation ne pose pas de difficulté, dès lors « que la décision que l’employeur peut être amené à prendre ultérieurement ou les éléments dont il dispose pour la fonder peuvent, le cas échéant, être ultérieurement discutés devant les juridictions de jugement ��24. Autrement formulé, les droits du salarié qui fait l’objet d’une enquête sont préservés car ils sont en quelque sorte différés au stade du procès, le cas échéant. C’est avec une logique similaire que les juridictions administratives appréhendent les éventuelles critiques qui pourraient être soulevées à l’encontre des enquêtes administratives. En effet, l’enquête administrative n’étant pas la première étape de la procédure disciplinaire – bien qu’elle participe au processus décisionnel d’une éventuelle sanction – l’administration n’est pas dans l’obligation de respecter les droits et garanties de l’agent visé disciplinairement. À ce stade, il lui appartient seulement de ne pas porter par avance une atteinte irrémédiable aux droits de la défense (sans pour autant que les conditions d’une atteinte irrémédiable ne soient définies). En ce sens, le Conseil d’État a jugé que « si le principe des droits de la défense garanti par l’article 6 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales s’applique à la procédure de sanction ouverte par la notification des griefs et non à la phase préalable à la saisine de la chambre régionale de discipline, cette phase préalable ne saurait, sans entacher d’irrégularité la sanction prise au terme de l’instance juridictionnelle, porter par avance une atteinte irrémédiable aux droits de la défense des personnes qui font l’objet d’une procédure de sanction »25. Une anonymisation excessive et injustifiée des témoignages recueillis dans le cadre de la procédure d’enquête peut toutefois s’apparenter à une atteinte irrémédiable aux droits de la défense26. Au nombre des garanties accordées durant l’enquête qui ont pu être affirmées, on notera tout de même le droit au respect de la vie privée. Ce droit, dont la valeur est constitutionnelle27, était en cause à l’occasion d’une enquête dont les conditions de mise en œuvre sont parvenues devant le Conseil d’État, puisque le salarié au centre de l’enquête n’était autre qu’un salarié protégé. Dans cette affaire, le Conseil d’État a pu énoncer : « Lorsqu’un employeur diligente une enquête interne visant un salarié à propos de faits, venus à sa connaissance, mettant en cause ce salarié, les investigations menées dans ce cadre doivent être justifiées et proportionnées par rapport aux faits qui sont à l’origine de l’enquête et ne sauraient porter d’atteinte excessive au droit du salarié au respect de sa vie privée28 ». En l’espèce, l’enquête en cours portait sur des détournements de fonds supposés, et l’employeur en avait profité pour consulter les comptes bancaires personnels de son salarié, auquel il n’avait pu avoir accès qu’à raison de sa qualité de fédération d’établissements bancaires et alors que cette consultation n’était pas nécessaire pour établir la matérialité des allégations qui avaient été portées à sa connaissance par un tiers. Cette affaire constitue l’une des rares illustrations d’un droit du salarié suspecté de faits fautifs et protégé par la jurisprudence dans le contexte d’une enquête interne29. Une solution inverse se serait difficilement justifiée du reste, en présence d’un droit fondamental à valeur constitutionnelle. Au total, peu de garanties sont accordées au travailleur de droit public et de droit privé en présence d’une enquête interne. Ce socle minimal s’ajuste au gré des espèces, sans bénéficier d’assise textuelle. Il s’ensuit également une application limitée des principes inhérents au procès équitable, ce qui souligne la nature sui generis de l’enquête interne, qui ne s’apparente pas à une procédure disciplinaire et qui se distingue également du procès. II – L’application limitée de la notion d’équité lors de l’enquête interne Les exigences liées à la notion de procès équitable ne trouvent à s’appliquer que de façon anémiée en matière d’enquête interne, qu’il s’agisse des travailleurs de droit privé ou de droit public. Ainsi, l’exigence d’impartialité sera appréciée avec beaucoup de souplesse (A), tandis que le principe du contradictoire sera faiblement reconnu (B). A – L’appréciation souple de l’exigence d’impartialité au stade de l’enquête interne L’impartialité est conçue, selon Cornu, comme « l’absence de parti pris ou de préjugé, l’égalité de traitement des parties en présence, notamment dans le cadre d’un procès. Elle impose à toute personne investie de fonctions juridictionnelles ou administratives de juger sans prévention, en ne tenant compte que des faits et du droit applicable30 ». Il s’agit ainsi, transposé à l’enquête interne, de s’assurer de l’impartialité de ceux qui mènent l’enquête et donc – plus concrètement – de ceux qui recueillent la parole et la transcrivent sur le compte rendu d’enquête. Plus encore, il convient de faire en sorte que les méthodes mises en œuvre durant l’enquête ne traduisent aucune forme de partialité, ni même – dans l’idéal – d’apparence de partialité31. Côté salariés du droit privé, cette exigence de neutralité a conduit la Cour de cassation à valider l’exclusion d’un membre de la direction de l’équipe des enquêteurs puisqu’il s’agissait du potentiel auteur de harcèlement32. De même, la Cour de cassation a estimé que l’employeur avait manqué à son obligation de sécurité en confiant une enquête au supérieur direct de la salariée avec laquelle la mésentente était connue et alors que les membres du comité de direction avaient été informés de la proposition faite à la salariée d’une mutation disciplinaire avant même l’engagement de la procédure disciplinaire33. Dans cette affaire, la Cour de cassation a relevé que la cour d’appel avait pu en déduire que la mise en cause, précipitée et humiliante, de la salariée, sans ménagement ni précautions suffisantes au moins jusqu’à l’issue de la procédure disciplinaire engagée, constituait un manquement de l’employeur à l’obligation de sécurité34. En contrepoint, c’est bien le manque d’impartialité de l’employeur qui l’a conduit à se prononcer sur la sanction après la procédure d’enquête mais avant même l’engagement de la procédure disciplinaire35. Cette attitude traduit effectivement un parti pris. Par ailleurs, le fait, au cas présent, d’avoir confié l’enquête à un salarié en conflit avec la salariée suspectée génère naturellement un risque accru de partialité. En outre, la haute juridiction a admis que soient écartés les résultats d’une enquête interne menée par un cadre de l’entreprise – la secrétaire administrative de l’entreprise – mandatée par l’employeur pour diligenter une enquête interne36. Dans cet arrêt, certes peu motivé, la Cour de cassation considère qu’il revient aux juges du fond, – dans le cadre de leur appréciation souveraine – de rejeter une enquête consistant pour l’employeur « à se fournir une preuve à lui-même37 ». Pour autant, il ne faudrait pas retenir hâtivement de cet arrêt que la proximité institutionnelle naturelle entre l’employeur et les cadres qu’il mandate porte atteinte à l’exigence d’impartialité. La Cour de cassation a en effet admis que l’enquête interne diligentée par l’employeur soit confiée, non pas au comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, mais à la direction des ressources humaines et que huit personnes seulement aient été interrogées, sur les vingt composant le service et sans que soient connus les critères objectifs ayant présidé à la sélection des témoins38. Cette position signe bien une forme d’indulgence avec l’exigence de partialité ou à tout le moins avec l’apparence de partialité, qui manifeste sans doute avec pragmatisme un principe de réalité. En effet, une rigidité excessive dans le contrôle des modalités de l’enquête risquerait d’être contreproductive et de ne pas encourager les employeurs à se saisir de cet outil juridique dont la finalité première reste la protection des salariés. À cet égard, la solution peut résider dans l’externalisation de l’enquête confiée à des prestataires formés et qualifiés39. Ce dépaysement de l’enquête traduira la volonté de l’employeur d’afficher une neutralité objective et sécurisera de facto la procédure disciplinaire assise sur les résultats de l’enquête. De telles précisions sont également applicables à l’enquête administrative menée en droit de la fonction publique. En effet, les juridictions administratives considèrent que le principe d’impartialité n’est pas remis en cause si l’autorité en charge de conduire les investigations sera celle qui, in fine, décidera des poursuites et de la sanction disciplinaire prononcée. La position du juge administratif est particulièrement constante sur ce point. En ce sens, la circonstance, bien que surprenante, que l’autorité en charge de mener l’enquête soit visée par une plainte de l’agent objet de l’enquête ne porte pas atteinte, en elle-même, au principe d’impartialité40. Cependant, si l’agent, cible de l’enquête, parvient à démontrer que les circonstances dans lesquelles l’enquête a été menée ont été partiales, la juridiction administrative pourrait annuler la décision de sanction, en particulier si cette dernière se fonde sur les résultats de l’enquête. Aussi, alors même que les garanties disciplinaires ne trouvent pas à s’appliquer au stade de la procédure d’enquête, il est constant que les obligations classiques entre employeur et agent doivent être respectées ; en particulier celles d’impartialité et de loyauté. Pour cela, il est nécessaire qu’aucun élément ne vienne jeter le doute sur l’objectivité de l’enquête. Ainsi, il ne faut pas que le ton employé par les enquêteurs soit accusateur ou dénigrant, que l’entretien soit mené avec un sentiment d’animosité ou par une autorité dont les liens avec l’agent sont manifestement détériorés. Ces obligations ne seront toutefois pas violées s’il existe une confusion entre l’autorité ayant mené l’enquête et celle qui décidera de la sanction. En ce sens, la cour administrative d’appel de Lyon a jugé que « la circonstance qu’elle ait été menée par la direction du centre hospitalier, également à l’origine de la sanction en litige, n’est pas de nature à remettre en cause l’objectivité de ces investigations, M. A. ne se prévalant d’aucune manifestation particulière d’animosité personnelle ou de partialité à son égard »41. Cependant, l’obtention, lors de l’enquête, d’un document fondant la sanction disciplinaire à venir en méconnaissance de cette obligation de loyauté sera de nature à vicier l’ensemble de la procédure disciplinaire42. Outre l’animosité affichée de l’enquêteur lors des investigations, la circonstance que les témoins cités par l’agent pour recueillir leurs témoignages ne soient pas entendus peut constituer une atteinte à ce principe d’impartialité. C’est en ce sens qu’il est possible d’interpréter la position de la cour administrative d’appel de Douai lorsqu’elle juge que « M. A soutient que l’enquête administrative diligentée à son sujet par l’inspecteur d’académie n’aurait pas respecté le principe d’impartialité à son égard, ni celui relatif au droit à un procès équitable dans la mesure où les témoignages d’élèves et de parents ont été anonymisés ainsi que les auditions de professeurs principaux et d’élus au conseil d’administration de l’établissement ; qu’il ressort toutefois des pièces du dossier qu’il a été entendu lors de cette enquête et a pu présenter ses observations ; que l’inspecteur d’académie a également, à la demande de M. A, entendu d’autres élèves et professeurs ainsi qu’un conseiller principal d’éducation sur les faits en litige (…) que par suite, le moyen tiré du manquement à l’exigence d’impartialité ne peut qu’être écarté »43. Il ressort de ce qui précède que la notion d’impartialité n’est pas appréciée de façon stricte en matière d’enquête interne, tant en ce qui concerne les travailleurs de droit privé que ceux de droit public. L’enquête ne se confond pas avec le procès, pas plus qu’avec la procédure disciplinaire. Une autre composante de l’équité suit un sort analogue puisque le principe du contradictoire connaît une faible reconnaissance de la part des juges en présence d’une enquête interne. B – La faible reconnaissance du principe du contradictoire au stade de l’enquête interne Selon Guillien et Vincent, le principe du contradictoire « implique la liberté pour chacune des parties, de faire connaître tout ce qui est nécessaire au succès de sa demande ou de sa défense. Il impose que toute démarche, toute présentation au juge d’une pièce, d’un document, d’une preuve par l’adversaire soit portée à la connaissance de l’autre partie et librement discutée à l’audience44 ». Appliquée à l’enquête interne, l’idée serait bien de permettre au travailleur mis en cause d’avoir accès à l’ensemble du dossier de son accusateur et de pouvoir y répondre. Or, le principe du contradictoire n’a pas à être respecté durant l’enquête interne visant un salarié de droit privé. Ainsi, la Cour de cassation a pu affirmer que « le respect des droits de la défense et du principe de la contradiction n’impose pas que, dans le cadre d’une enquête interne destinée à vérifier la véracité des agissements dénoncés par d’autres salariés, le salarié ait accès au dossier et aux pièces recueillies ou qu’il soit confronté aux collègues qui le mettent en cause (…)45 ». Dans cet arrêt du 29 juin 2022, la justification de la haute juridiction tient à ce qu’en cas de contestation de la mesure prise par l’employeur, le principe du contradictoire s’invitera dans le prétoire, compensant par un phénomène de glissement la carence initiale46. Dans la même veine, la Cour de cassation n’entend pas voir rejetée une enquête interne alors même que l’employeur n’a pas gardé trace de la formulation des questions posées dans le cadre de cette enquête47. Dans ce dernier arrêt, la haute juridiction rappelle également qu’il revient aux juges du fond d’apprécier la valeur et la portée de l’ensemble des éléments de fait et de preuve qui lui sont soumis48. En effet, le principe de liberté de la preuve prévaut en matière sociale, si bien que c’est moins la question de la recevabilité de l’enquête interne qui se pose que celle de sa vigueur probatoire. Or, lors de l’instance, les compteurs sont en quelque sorte remis à zéro et l’ensemble des pièces échangées feront nécessairement l’objet d’une procédure contradictoire49. Le juge administratif adopte une position similaire en justifiant la faiblesse des garanties reconnues à l’agent lors de l’enquête administrative par la présence de nombreuses autres garanties lors de la procédure disciplinaire. Autrement dit, l’enquête administrative n’est pas une procédure disciplinaire et il n’est pas nécessaire de reconnaître à l’agent le principe du contradictoire garanti lors de la procédure disciplinaire. Aussi, plusieurs garanties ne sont pas reconnues à l’agent objet de l’enquête. En cela, l’agent ne dispose pas d’un droit à communication des témoignages recueillis au cours de l’enquête mais il « doit être mis à même d’obtenir communication du rapport établi à l’issue de cette enquête, ainsi que, lorsqu’ils existent, des procès-verbaux des auditions des personnes entendues sur le comportement de l’agent faisant l’objet de l’enquête, sauf si la communication de ces procès-verbaux serait de nature à porter gravement préjudice aux personnes qui ont témoigné »50. Autrement dit, l’absence de communication spontanée des procès-verbaux d’audition ne justifie pas l’irrégularité de la procédure d’enquête dès lors que ces éléments sont mis à disposition de l’agent, par exemple, dans son dossier administratif dont il peut solliciter la communication lors de la procédure disciplinaire. De façon analogue, la cour administrative d’appel de Lyon a jugé que « le devoir de loyauté de l’employeur public à l’égard de son agent ne saurait avoir pour effet d’exiger la mise en œuvre du principe du contradictoire au cours de l’enquête administrative, laquelle, préalable à une éventuelle procédure disciplinaire, ne constitue pas un élément de cette procédure ; qu’il suit de là que Mme A… n’est pas fondée à soutenir que la décision en litige a été prise au terme d’une procédure irrégulière, en méconnaissance des droits de la défense et du principe d’impartialité »51. Cette absence de droit acquis au respect du principe du contradictoire a également pour effet de ne pas faire peser non plus sur l’enquêteur une obligation de confrontation entre l’agent, objet de l’enquête, et les témoins auditionnés52. La circonstance que la procédure de l’enquête administrative soit un préalable sans être un élément constitutif de la procédure disciplinaire a pour conséquence de limiter, à ce stade de la procédure, les garanties de l’agent. Ainsi, ce dernier ne pourra pas assister aux auditions des témoins53. Cependant, l’agent sera en mesure d’en discuter les termes à l’occasion de son éventuelle audition dans le cadre de l’enquête préalable ou lors de la procédure disciplinaire. Cette distinction est bien mentionnée par la cour administrative d’appel de Versailles à propos de l’accompagnement de l’agent au moment de l’enquête administrative et de la consultation du dossier54. Cette même distinction a été reprise par le Conseil d’État en 2019, lequel considère sans ambiguïté que l’enquête administrative ne constitue ni une sanction, ni une mesure prise en considération de la personne ; de sorte que l’agent visé par l’enquête ne peut pas utilement se prévaloir d’un droit à la communication de son dossier ou d’un droit à l’assistance d’un avocat ou de l’un de ses pairs55. Ce constat s’étend même à l’absence d’obligation pour l’administration d’auditionner l’agent avant de décider des suites devant être réservées aux résultats de l’enquête et ce, sans que cela ne porte atteinte aux droits de la défense, dont le principe du contradictoire fait partie intégrante. Le Conseil d’État juge en effet en ce sens que « le principe général des droits de la défense n’implique pas, eu égard à l’objet de ces enquêtes et à leur portée, que la personne faisant l’objet d’une telle enquête en soit avertie et soit mise à même de présenter ses observations avant que l’autorité administrative n’émette son avis au vu du résultat de l’enquête »56. Figure du droit ex nihilo, l’enquête interne est encore en quête de son cadre juridique. Elle se situe chronologiquement en amont de la procédure disciplinaire et du procès éventuels, si bien qu’elle ne peut en emprunter les mécanismes et garanties. Pourtant, en ce qu’elle porte en germe la sanction disciplinaire, l’enquête interne doit être encadrée plus avant par le législateur, tant en ce qui concerne les salariés de droit privé que les agents de droit public. Les enjeux sont pluriels : accessibilité, lisibilité et prévisibilité du droit, protection des parties prenantes et sécurisation des procédures.
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ANYIGBA NYUI
Jeudi, 14 novembre 2024
"Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle."
Jean 3, 16 (LSG)
Jésus, l'unique voie du salut
Nicodème, chef des Juifs et éminent docteur d'Israël, rend visite nuitamment à Jésus et apprend de Lui une vérité primordiale : ni ses qualités, ni ses connaissances, ni aucune de ses capacités humaines ne lui donnent droit au royaume de Dieu. Car de même qu'on entre dans le monde des hommes par la naissance naturelle, une autre naissance est nécessaire pour entrer dans ce domaine spirituel, celui de la famille de Dieu : la nouvelle naissance. Mais, comment naît-on de nouveau ?
Eh bien, Jésus en rappelant à Nicodème l’épisode du serpent d’airain dans le désert (lire Nombres 21) montre ce que peut être la nouvelle naissance. En effet, pour les Israélites fautifs et punis à mort par la morsure massive des serpents brûlants, le serpent d’airain avait été élevé sur la perche comme moyen de salut. Ainsi, Le simple regard de l’Israélite posé sur le serpent d'airain suffisait à sa guérison. Il renaît et se voit offrir une nouvelle vie. Bref, par l'histoire du serpent d'airain, Jésus montre à Nicodème que la nouvelle naissance est un don de Dieu et que l'on ne peut y accéder que par la foi.
Bien-aimé(e), l'histoire du serpent d’airain n'est autre que la préfiguration de l'avènement de Jésus. C'est ce que le Seigneur faisait comprendre à Nicodème. Si Dieu, dans sa bonté, avait donné un moyen de guérison au peuple rebelle dans le désert, encore plus en Jésus, Il offre au monde entier la démonstration la plus éclatante de son amour : "Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle" (verset du jour). Quelle grâce, quelle opportunité merveilleuse pour l'humanité pécheresse de revivre ! Cependant, elle doit l'accepter et la saisir par la foi pour devenir une nouvelle créature.
Cher(e) ami(e), le plan de Dieu pour le salut du pécheur est manifeste : comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, le Fils de l’homme été élevé sur la croix, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. La vie éternelle est une réalité présente pour quiconque croit en Jésus Christ. Elle n’est pas une amélioration ou une extension de notre vie terrestre, souvent misérable, mais une vie entièrement nouvelle parce qu’elle est d’origine divine. Veux-tu l'expérimenter ? Tu connais le chemin, Jésus-Christ !
Amen!
Exhortation : Crois au nom du Fils unique de Dieu et tu auras la vie éternelle
Texte du jour : Jean 3, 9-18
Edoh Nicolas
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Réduire les obstacles
Nous sommes capables de reconnaître les organisations qui ont des processus de travail inapproprié en observant le climat de travail et les relations interpersonnelles. Les employés vivent des situations où il y a des ratés et des personnes sont identifiées comme étant les fautifs. Une procédure de validation qui est complexe n’a pas été respectée et nous imputons la faute à la personne qui ne…
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