#et à peu près rien d'autre genre je pense à peine à lui comme à un être humain
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asofterepilogue · 7 months ago
Note
J'ai pas compris l'affaire Quatennens comme ça personnellement. Pour moi c'était plus de la misogynie de base, Quatennens c'est son pote, on excuse tout. Ce qui n'est absolument pas mieux, mais comme je le disais, c'est ce que font aussi tous les autres, donc (à mon sens) ça ne peut malheureusement pas être un critère pour les distinguer.
C'est moins que je lui ferais confiance pour gouverner dans notre intérêt, et plus que je continue à croire qu'il n'est pas moins sincère dans ses meilleurs moments que dans les pires. S'il gouvernait un jour (lui ou un autre élu de LFI, d'ailleurs), tout l'enjeu serait de veiller à ce que les engagements les plus radicaux (y compris la constituante) soient respectés, en faisant pression de toutes les façons possibles. Mais je préférerais de très, très loin avoir à veiller au grain avec LFI au pouvoir qu'avec la plupart des autres partis. En fait je ne crois absolument pas qu'il soit possible d'accéder aux hautes sphères du pouvoir tel qu'il est construit actuellement en étant ou en restant intègre, donc l'enjeu pour moi c'est juste que la personne qui y accède ait un projet de base assez proche de ce que je veux, et qu'il y ait de bonnes chances qu'elle cède à la pression populaire au besoin.
Bref, de toute façon je ne pense pas qu'il sera élu président un jour, il est clairement sur la sortie et il le sait. Mais en tant que représentant de l'opposition, il a encore son rôle à jouer, et il le joue bien à mon sens.
Qu’est ce que vous trouvez à melechon ? Et qu’est ce que vous pouvez critiquer chez lui ? (Ce n’est pas une critique, c’est juste que je suis jeune et que je ne connais pas bien son parcours) qu’est-ce qui fait de lui un grand homme politique ? Merciii
C'est difficile de décrire ce que je pense de Mélenchon sans parler aussi de la dimension émotions plus personnelle 😅 Est-ce que tu étais assez grande en 2012 pour suivre la campagne ?
J'avais 17 ans, mes parents avaient voté Arlette Laguiller toute ma vie sans jamais militer et sans vraiment y croire, ma seule éducation politique c'était mon expérience personnelle de fille d'immigré pauvre et les discussions très générales de ma famille. Quand on a allumé la télé ce printemps là et qu'on a écouté Mélenchon parler avec autant de conviction de ce que pourraient être nos vies, ça a été une révélation. Il y avait quelqu'un, quelqu'un qui était même parfois pris au sérieux, qui dénonçait ce que je haïssais et proposait de le changer. Qui le disait avec passion, sans faire les simagrées du PS, sans refuser de prendre position, en argumentant rigoureusement, parfois avec des références à des livres que je pouvais lire, souvent sans insulter l'intelligence de son public, en faisant des liens que d'autres avaient sans doute fait avant mais jamais là où je pouvais les entendre. J'avais toujours connu la gauche faiblarde, traîtresse, dont on ne pouvait attendre qu'un sursis. Pour moi c'était vote "utile" pour le PS et affiliés, ou vote complètement inutile mais cohérent pour l'extrême-gauche, sans autre possibilité, sans espoir. Et là il y avait autre chose. C'est pas par conviction que l'autre flanby a balbutié son fameux "mon véritable adversaire, c'est la finance" - c'est parce que l'aile gauche de la gauche lui soufflait dans le cou. J'ai entrevu autre chose pour la première fois, et un autre chose qui semblait même assez directement atteignable. J'ai imprimé des tracts en douce avec l'imprimante familiale et séché des cours pour les distribuer - gros acte de rébellion pour moi à l'époque. J'étais sûre que ça allait arriver, en 2012 ou la fois d'après, ça ne pouvait qu'arriver.
Je ne vais pas faire semblant que tout ça n'influence pas mon opinion de Mélenchon. Évidemment que ce souvenir m'encourage toujours à être un peu plus indulgente.
Mais je crois aussi sincèrement que le projet qu'il défend est un projet qui nous rapprocherait d'un monde plus juste.
Impossible de séparer Mélenchon du LFI, alors parlons de ça. Je ne vais pas refaire le programme, mais c'est le seul qui propose une alternative avec un plan d'action concret et plus ou moins immédiat. Et j'ai peut-être tort mais, si LFI ne propose pas en soi de sortir du capitalisme, j'ai toujours pensé que sortir du capitalisme serait plus facile avec le modèle que propose LFI qu'avec le modèle actuel. J'ai parfois même encore la naïveté de penser que c'est le but final, juste à horizon très lointain.
Toutes les critiques que je pourrais faire sur Mélenchon ou LFI, je peux les faire sur la plupart des autres personnalités et partis politiques.
Je trouve leur ligne sur les droits des femmes très faible (mon plus gros problème ; malheureusement pas plus faible qu'ailleurs), j'aimerais qu'ils se battent ouvertement pour la mise à mort du capitalisme (comme je le disais, certaines de leurs positions me laissent penser qu'ils n'y sont pas opposés, mais si c'est le cas il faut être plus clair, et si ce n'est pas le cas c'est une déception ; mais là encore, à moins de regarder vers l'extrême-gauche, ils remettent plus en cause le système capitaliste que les autres partis), et je pense qu'ils passent un peu trop de temps sur certains sujets qui n'ont pas lieu d'être ou qui n'aident pas sur un plan purement stratégique (mais c'est aussi le climat actuel qui veut ça).
En ce qui concerne Mélenchon lui-même, il s'emporte parfois trop. C'est la principale critique qu'on peut lui faire, et qui lui est faite d'ailleurs à longueur de journée. Mais est-ce que c'est le plus important ? Lors de ses interventions, il est la plupart du temps posé malgré les interruptions intempestives et la mauvaise foi chronique de ses interlocuteurs. N'importe qui finirait par s'énerver !
Quant à ses "phrases polémiques", que dire ? On lui a récemment reproché d'avoir dit que l'antisémitisme est résiduel en France. Sans rentrer dans le commentaire de texte, les mots qu'il a employés exactement sont "l'antisémitisme reste résiduel". "Reste" ; or il n'a jamais, à ma connaissance, nié l'Holocauste, donc le sens le plus probable de "résiduel" ici est bien "qui persiste de quelque chose en dépit de tentatives faites pour l'éliminer". Étant donné l'autre sens du mot et la malhonnêteté ambiante, il aurait dû choisir un autre mot, mais de là à utiliser cette phrase comme preuve d'un antisémitisme débridé... On sait tous de toute façon que le problème ici ce n'est pas un quelconque antisémitisme à gauche, mais le refus de LFI de soutenir à 100% le génocide qu'Israël mène contre les Palestiniens.
La vérité c'est que même les sorties les plus stupides de Mélenchon passeraient inaperçues dans la bouche d'une autre personnalité politique. Le problème ce n'est pas vraiment ce qu'il dit, ou comment il le dit, mais c'est qu'il est le chef de file du parti qui a le plus de chances d'ébranler la dictature de la bourgeoisie en France. S'il se retirait, la prochaine tête de liste serait accueillie exactement de la même manière.
Ni LFI ni Mélenchon lui-même ne sont parfaits, mais si l'on admet qu'ils sont généralement de bonne foi, pourquoi ne pas essayer de les pousser à mieux au lieu de tout condamner ? Ils ont déjà changé d'avis sur certains sujets, ils peuvent le faire encore. Il y a des différences entre le monde qu'ils dessinent et celui que je désire, mais ils ne sont pas si incompatibles qu'il faille tout balayer.
Bref, je n'aime pas trop parler de "grand homme politique" pour plein de raisons (ça a aucun sens, on y met tout et rien, etc.), mais on peut lui reconnaître qu'il n'a pas vacillé malgré un acharnement politique et médiatique de plus en plus intolérable, qu'il a redonné de l'espoir à une grande partie des électeurs de gauche qui ne croyaient plus (2012, j'étais loin d'être la seule, et après la catastrophe Hollande encore plus), et qu'il est vraiment très bon orateur.
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semena--mertvykh · 2 years ago
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Apprendre à tomber
Peut-on espérer rencontrer quelqu'un d'intéressant quand on a une vie de merde ?
C'est une vraie question.
Mon Responsable de Master est un rêve de célibataire, du genre agaçant toujours à l'aise partout : grand, beau mec, des yeux de renard, métier prestige, suradapté socialement, bardé de diplômes & d'honneurs ET pas (plus ?) marié. Caréné à peine moins que Thomas Pesquet, du genre à me faire chercher le sommeil longtemps. Mon âge à peu près, en tout cas un Gen X comme moi, et encore scandaleusement attirant. C'est bien simple, à côté de lui les autres types ont l'air de gnomes agités de tics.
Quand il instruit quelqu'un d'important – pas nous, mais un journaliste ou d'autres chercheurs – il a une manière de souligner les points de soudure logiques de son discours avec un merveilleux sourire imperturbable qui semble ne s’adresser à personne d’autre qu’à lui-même, et on sourit à notre tour, quand même conquis par ce chatoiement impérial de muscles sous la fourrure, et puis soudain le sourire disparaît, aussi machinalement qu’il est venu, le tigre reprend sa route et sans bien savoir pourquoi, on se sent d’un coup malheureux, dérouté et un peu floué.
Un jour de grand décolleté, j'ai surpris son regard dans le couloir me laissant supposer qu'il est bien hétéro (?). La nuit suivante, alors que je me retournais dans mon petit lit en me grattant - me demandant quel genre de fille pouvait bien avoir accès à une merveille pareille - d'un coup je me suis vue, avec mon squat de punaises, la solitude qui me colle aux semelles pire qu'un bout de PQ, mon compte en banque à sec, ma reprise d'études que jeunes et vieux prennent comme un prétexte de plus pour me regarder de haut ; et ma vie, tellement suturée de partout comme une face de boxeur que je ne saurais même pas par quel bout la prendre, si je devais la raconter.
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Le rire m'est venu comme çà.
Quand tu es une fille, on te bourre le crâne avec du plâtre pendant ta jeunesse pour que tu ne te laisses jamais aller, que tu ne profites jamais de la vie et que tu te sentes toujours du mauvais côté de la médaille : coupable de tout et libre de rien.
On te raconte, par exemple, que si tu te mets en colère, si tu ne cherches pas à plaire, si tu picoles, si tu sors tous les soirs, si tu dis toujours ce que tu penses... et surtout si tu nommes la violence masculine partout où tu la vois, non seulement tu ne trouveras pas de gars potable, mais même : çà sera entièrement de ta faute. Et comme tu es un peu con - et comme, soyons honnêtes, on éduque les filles pour qu'elles soient décoratives, pas pour qu'elles réfléchissent - tu y crois.
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Jusqu'au jour où tu prends un marteau et tu en assènes un grand coup sur tous ces petits flics qui patrouillent dans ta tête. Et si tu sens la vieille culpabilité revenir, par exemple lorsque tu as fini la plaquette de chocolat en rotant de béatitude, tu t'aperçois vite que quelque chose a changé.
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Pourtant c'est Kendrick qui a raison :
Love, let's talk about love / is it anything or everything you hoped for ? / Or do the feeling haunt you ?
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lesarchivesmagnus · 4 years ago
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Les Archives Magnus – Episode 12 : Premiers soins
                                                  ARCHIVISTE
Déposition de Lesere Saraki, concernant un service de nuit à l'hôpital Saint Thomas de Londres. Déposition originale faite le 11 février 2012. Enregistrement audio par Jonathan Sims, archiviste en chef de l'Institut Magnus, Londres.
Début de la déposition.
                               ARCHIVISTE (DÉPOSITION)
Je suis infirmière à l'hôpital Saint Thomas, à Lambeth, près de la gare de Waterloo. Techniquement, ces jours-ci, je travaille au Guys and Saint Thomas NHS Foundation Trust, mais le Guys Hospital se trouve sur un site complètement différent, de l'autre côté de Londres, donc pour que les choses soient claires, je travaille à Saint Thomas.
Noël est l'une des pires périodes pour travailler dans un hôpital, et au service des accidents et des urgences, c'est encore plus désagréable. Les retraités qui n'ont pas les moyens de chauffer correctement leur maison, les fêtards ivres qui font des excès et se blessent, même les personnes qui n'ont pas regardé où elles allaient et ont glissé sur une plaque de glace. Noël fait ressortir le côté des gens qui semble toujours les conduire à l'hôpital. J'ai donc été soulagée l'année dernière lorsque j'ai appris que mon dernier quart de travail de la saison allait avoir lieu le 23, deux jours entiers avant Noël lui-même.
C'était la bonne nouvelle. La mauvaise nouvelle est que le 23 était aussi le vendredi précédant immédiatement le grand jour, ce qui signifie que les gens finissaient de travailler pour les vacances et sortaient pour faire la fête. Lorsque vous travaillez dans le service des accidents et des urgences, peu de mots vous remplissent le cœur d'une telle crainte que le mot "célébration".
Cette nuit-là n'a pas été aussi mauvaise que certaines que j'ai vues, quelques fractures et quelques blessures dues à la drogue, mais pas de bagarres ni d'ivrognes en colère, ce qui était une bénédiction. Il devait être une heure et demie du matin quand l'ambulance est arrivée. Ils nous avaient prévenus par radio et nous savions qu'on nous amenait deux brûlés graves, nous étions donc prêts à intervenir.
Je me dirigeais vers l'ambulance, quand j'ai remarqué que la salle d'attente des urgences était totalement silencieuse. J'ai regardé autour de moi, et il y avait là tous les gens que je m'attendais à voir, quelques blessures évidentes, mais aucun d'entre eux ne faisait de bruit. Ils fixaient leur téléphone, lisaient des livres, se réconfortaient, mais aucun d'entre eux ne parlait. Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour vraiment réfléchir à ce que je voyais car, à ce moment, j'ai entendu l'ambulance s'arrêter dehors et j'ai couru pour voir le patient.
Quand je suis arrivé, ils le faisaient déjà sortir et le médecin évaluait ses brûlures. Le médecin s'appelait Kayleigh Grice, et elle était médecin en formation à Saint Thomas. Elle a commencé à me donner des instructions, à moi et aux ambulanciers, mais j'ai été frappé par la discrétion avec laquelle elle me parlait. Elle ne chuchotait pas, mais chaque mot était silencieux, comme si c'était un véritable effort pour les faire sortir. Personne d'autre ne semblait le remarquer, alors à ce moment-là, j'ai supposé que l'effet était dû à mon propre manque de sommeil. J'ai toujours eu du mal à m'adapter aux nuits tardives et cette fois-ci, c'était particulièrement difficile.
Nous avons fini de le transférer dans une salle de traitement, la seule disponible cette nuit-là, et le médecin et les ambulanciers sont revenus chercher l'autre patient pendant que je m'occupais des brûlures du premier.
J'ai quarante-huit ans, et j'ai été infirmière pour la majorité de ces années, donc j'ai vu un bon nombre de brûlures dans ma vie. J'étais préparé à un scénario profondément déplaisant lorsque l'appel est arrivé, car les brûlures peuvent être parmi les blessures les plus graves que l'on puisse voir en travaillant dans un hôpital. Celles-ci m'ont surpris. Elles étaient au deuxième degré, ce qui est grave, mais pas au point de nécessiter une hospitalisation, sauf qu'elles semblaient couvrir tout son corps. Chaque centimètre de peau exposée présentait des signes de brûlure et, en coupant ses vêtements, il est apparu que les dégâts s'étaient étendus là aussi.
Tout ce qui était assez chaud pour provoquer ce genre d'effet aurait dû endommager ses vêtements, voire les faire fondre sur la peau par endroits, mais ils étaient totalement indemnes, comme s'il avait été habillé après avoir été brûlé, ou que la chaleur avait traversé ses vêtements sans les toucher.
C'était un homme grand, costaud, avec le type de corpulence que j'associais à un âge moyen athlétique. Tous ses cheveux avaient disparu, apparemment brûlés, et ses vêtements consistaient d'un costume noir et une chemise blanche quelconques. Il n'a pas crié, pleuré ou gémi de douleur, et en fait, le médecin avait dû vérifier son pouls lorsqu'il est venu confirmer qu'il était toujours en vie. Il l'était, mais pour autant que je sache, il semblait dormir paisiblement.
Je venais de commencer les soins lorsque le deuxième patient est arrivé en fauteuil roulant. Il était dans un état presque identique au premier, sauf que les brûlures semblaient s'arrêter à son cou, le long d'une ligne claire. C'était comme s'il avait porté un collier de serrage que les dégâts ne pouvaient pas dépasser, mais son cou était nu. Il était plus petit que le premier homme, et plus jeune, je pense qu'il avait la trentaine. Il était rasé de près, mais avait les cheveux longs teints complètement en noir. Il portait un costume similaire à celui de son aîné, sauf qu'il portait par-dessus un long manteau de cuir noir, tout aussi intact que le reste. Il avait l'air neuf et je me sentais mal de devoir le lui couper, mais nous devions confirmer l'étendue de ses blessures.
Comme le premier, il était complètement couvert de brûlures au second degré presque uniformes, à l'exception de ce que j'ai d'abord cru être de petites brûlures noires. En regardant de plus près, j'ai vu que c'étaient des yeux. De petits yeux tatoués sur chacune de ses articulations : ses genoux, ses coudes et même ses phalanges, ainsi que juste au-dessus de son cœur. J'aurais pensé que les brûlures auraient presque détruit des tatouages aussi petits, mais au lieu de cela, ils étaient impeccables, et la peau d'environ un centimètre autour de chacun d'eux ne semblait pas non plus avoir été affectée.
Dire que j'étais troublé par tout cela aurait été un euphémisme. J'ai à peine remarqué le retour du Dr Grice et des ambulanciers. Ils semblaient parler normalement maintenant, et discuter de l'identité de ces deux personnes. Apparemment, les pompiers avaient répondu à des rapports faisant état d'un incendie sur un chantier près du cimetière de l'église Saint Mary's, et s'étaient rendus sur place pour trouver les deux hommes allongés et inconscients. Il n'y avait pas eu d'incendie, bien que le sol sur lequel ils gisaient présentait plusieurs traces de brûlure et qu'une barre de métal qui gisait à proximité semblait s'être légèrement pliée comme sous l'effet d'une grande chaleur. Les pompiers avaient appelé une ambulance et avaient amené les hommes ici.
Apparemment, le plus âgé n'avait rien du tout sur lui - pas de pièce d'identité, pas de téléphone, pas de clés, rien - alors que le plus jeune n'avait qu'un briquet Zippo avec un motif d'œil, semblable à celui tatoué sur lui, et un vieux passeport qui l'identifiait comme étant Gerard Keay. Je n'ai jamais pu voir le passeport, mais d'après la façon dont les ambulanciers en parlaient, je me suis dit que l'homme avait beaucoup voyagé.
C'est à ce moment que les ambulanciers ont dû repartir pour un autre appel, et le Dr Grice et moi nous sommes attelés à soigner les deux hommes, la bizarrerie temporairement oubliée. Sur le plan médical, les brûlures n'avaient rien d'anormal, et il n'a pas fallu autant de temps que je l'avais craint pour les nettoyer et les panser correctement. Pendant tout ce temps, les deux hommes n'ont pas bougé, et je me suis demandé s'ils étaient comateux, mais ce genre de diagnostic nécessiterait beaucoup plus de tests, ce qui n'allait probablement pas se produire cette nuit-là.
Donc, après avoir fini de leur donner le traitement que nous pouvions, les hommes ont été transférés dans l'une des rares salles où il y avait de la place pour un lit, et je suis retourné travailler aux urgences. Et pendant une heure environ, j'ai oublié les étrangers qui gisaient inconscients à quelques portes de là.
Je ne les ai remarquées à nouveau que lorsque j'ai dû passer par ce service pour aller chercher de la gaze dans le dépôt voisin. En passant, je pouvais entendre un bruit provenant du lit du brulé le plus âgé. Je n'ai jamais appris son nom. J'ai marché vers lui lentement, en tendant l'oreille pour entendre ce qu'il disait.
C'était si silencieux qu'il était presque inaudible, mais il s'agissait bien de mots, les mêmes mots encore et encore ; plus j'écoutais, plus il me semblait que la plupart d'entre eux n'étaient pas en anglais. Le premier sonnait comme "Asak" ou "Asag", puis "Veepalach" et enfin en anglais "La flamme sans lumière". La dernière partie était très claire, et j'ai supposé qu'il parlait de ce qui le brûlait, mais il l'a dit avec une telle intensité que les mots m'ont mise très mal à l'aise. Ses yeux étaient encore fermés et ses lèvres bougeaient à peine.
J'ai commencé à avoir chaud, comme si une fièvre s'était rapidement propagée sur ma peau. Mais ce n'était pas la première fois que j'avais une telle réaction, alors j'ai pris un moment pour me ressaisir et la sensation s'est estompée.
L'homme brûlé chuchotait encore ; j'aurais même pu appeler cela une incantation, et je n'étais pas tout à fait sûr de ce que je devais faire, alors j'ai vérifié ses bandages pour m'assurer qu’ils n’avaient pas besoin d'être changés et je suis parti pour continuer mon service. Si je voyais le docteur Grice, ce qui était plus que probable, alors je pourrais lui dire que notre mystérieuse victime de brûlures avait commencé à parler. Je voulais surtout sortir de cette pièce le plus longtemps possible.
C'est en retournant à la réception principale des urgences que les choses ont commencé à devenir vraiment étranges. Et par vraiment étrange, je veux dire que la réception était complètement vide. Je me moque de l'heure qu'il est, et à ce moment-là il était presque trois heures du matin, la salle d'attente des urgences est toujours pleine, surtout par une nuit comme celle-ci. Je veux dire, j'avais été là à peine cinq minutes plus tôt et il y avait plus de trente personnes, mais maintenant c'était complètement désert. Même le personnel du bureau des admissions était absent.
J'ai pris peur, franchement, et j'ai commencé à vérifier toutes les salles d'examen, les salles voisines et les chambres des patients. Toutes étaient vides, sauf pour les patients trop malades pour être déplacés ou branchés sur des intraveineuses. Ils étaient allongés là, endormis, et une partie de moi voulait les réveiller, juste pour entendre le son d'un autre être humain, pour ne pas être seul, mais comme je l'ai dit, il était trois heures du matin et, aussi bizarre que ce soit, je ne pouvais pas justifier le fait de réveiller les patients juste pour me rassurer. Je suis allé jusqu'à faire le plus de bruit possible directement à l'extérieur de leur chambre, mais ils se sont contentés de dormir.
C'est en retournant dans la salle d'attente pour la troisième fois en quelques minutes que je l'ai entendu. On aurait dit le grognement d'un animal, un bruit de colère roulant, et je me suis rendu compte que le sol tremblait très légèrement. J'ai cherché autour de moi la source du bruit, je devenais de plus en plus frénétique de seconde en seconde, et puis je l'ai vu.
Il y avait deux distributeurs automatiques alignés contre le mur de la salle d'attente. Je leur prêtais rarement attention, car il y avait de meilleures options dans la salle du personnel et l'un d'eux voire les deux étaient généralement hors service. Mais je voyais maintenant que celui de gauche, une machine à la façade claire qui stockait des boissons gazeuses en bouteille, tremblait violemment.
En m'approchant, j'ai compris pourquoi : dans chaque bouteille, dans chaque rangée de la machine, les boissons semblaient bouillir violemment. Les cocas, les limonades et les jus de fruits tremblaient et bouillonnaient, avant qu'une par une, les bouteilles n'explosent, recouvrant l'intérieur de la façade en plastique transparent d'un liquide qui continuait à bouillir et à siffler. Il n'a pas fallu plus de trente secondes pour qu'elles éclatent toutes, puis la salle d'attente s'est à nouveau retrouvée silencieuse.
À ce moment-là, j'étais sur le point d'abandonner mon service et de quitter l'hôpital. Quoi qu'il se passait là-bas, je ne voulais pas en faire partie. J'ai couru vers la porte qui mène des urgences au froid de la nuit de décembre, ce que je n'aurais jamais pensé pouvoir attendre avec impatience. Mais en m'approchant, j'ai remarqué que le plastique à chaque extrémité des poignées métalliques était légèrement déformé. Je les ai effleuré du dos de la main et l'ai retiré presque immédiatement - je n'ai même pas eu besoin de toucher pour sentir la chaleur intense qui se dégageait de la porte. J'ai presque failli pleurer. Si j'arrivais à sortir de là, ce n'était pas par cette porte.
J'ai commencé à repasser par les services, en me dirigeant vers une autre sortie, mais en passant, je pouvais entendre l'homme brûlé marmonner encore pour lui-même, plus fort maintenant, de sorte que son chant bizarre était audible même en dehors de sa chambre. Je commençais à comprendre. Je suis entré ; je ne sais pas ce que j'avais l'intention de faire, j'avais juste besoin de le faire taire d'une manière ou d'une autre. Ses yeux étaient maintenant ouverts, injectés de sang derrière les bandages et regardaient fixement le plafond.
À ce moment-là, j'ai décidé que j'allais le faire taire, même si je devais lui tenir physiquement la bouche fermée. Je me suis approché de lui lentement et j'ai tendu la main vers son visage.
La seconde avant que je puisse le toucher, une main a surgit et m'a attrapé par le poignet. Je me suis retourné pour voir l'autre brûlé, dont le passeport l'avait identifié comme étant Gerard Keay, debout et secouant la tête. Sa prise sur mon poignet était bien plus forte que ce que j'aurais jamais pu attendre de quelqu'un de blessé, et je pouvais sentir une chaleur à travers sa main bandée, comme si sa peau brûlait encore d'une manière ou d'une autre.
J'ai crié. Pourquoi pas ? J'avais déjà déterminé que personne n'était là pour m'entendre. Il m'a immédiatement lâché la main et s'est excusé, disant qu'il avait seulement essayé de me protéger. Je lui ai demandé de quoi il s'agissait et il a fait un geste vers l'homme brûlé, toujours étendu immobile dans son lit, en scandant ses phrases absurdes. En jetant un coup d'œil à sa propre apparence, il m'a dit que toucher l'homme aurait été une "mauvaise idée". Il semblait souffrir énormément pendant qu'il parlait, mais il faisait de son mieux pour le cacher.
Je n'ai rien dit. Je voulais lui demander ce qui se passait et il semblait attendre que je le fasse, mais quelque chose m'en a empêché. Quelque chose m'a dit que s'il y avait une explication cohérente à tout ce qui s'était passé depuis l'arrivée de l'ambulance, alors il valait mieux que je ne le sache pas.
Après quelques secondes de silence gênant, Gérard prit la parole. Il m'a demandé si les ambulanciers avaient apporté des objets avec eux. Plus précisément, il cherchait un petit livre relié en cuir rouge et un pendentif en laiton qu'il avait porté. Il n'a pas dit quel était le motif du pendentif, mais j'ai deviné qu'il s'agissait d'un œil. Je lui ai dit qu'aucun de ces objets n'avait été apporté avec lui, et il est resté silencieux pendant un long moment.
Après les dix dernières minutes passées à souhaiter désespérément qu'un autre être humain me parle, j'aurais dû être soulagé de la compagnie de Gérard. Mais en le regardant, debout et marchant malgré les brûlures qui couvraient quatre-vingt pour cent de son corps, malgré la quantité d'analgésiques que nous lui avions administrés, il me faisait juste très peur. Finalement, il a fait un signe de tête, comme pour me congédier, et il a traversé le couloir en boitant, en direction de la réserve de fournitures médicales.
Je l'ai suivi, je lui ai demandé ce qu'il faisait. Je n'ai pas eu de réponse, mais il semblait connaître le code de la porte immédiatement et est entré en scrutant les étagères à la recherche de quelque chose. Il a vu ce qu'il cherchait et a ramassé un petit objet enveloppé de papier et de plastique. Je l'ai immédiatement reconnu comme étant un scalpel stérile. Il allait tuer l'homme qui psalmodiait ; je le sentais dans la façon dont il regardait derrière moi lorsque je me tenais sur le seuil de la porte.
Il s'est mis à marcher vers moi. La salle de stockage n'était pas grande, et il lui a fallu à peine une seconde avant d'être devant moi, mais ce fut la plus longue seconde que j'ai jamais vécue alors que j'essayais de décider si je devais risquer ma propre vie pour celle de l'étranger brûlé, qui récitait en silence sa troublante prière.
Derrière Gérard, j'ai vu des bouteilles de solution saline commencer à bouillonner et à bouillir. Je me suis écarté. Il a hoché la tête en signe de reconnaissance et a dit quelque chose dont je me souviens très clairement, même si cela n'a toujours pas de sens. Il a dit : "Oui. Pour vous, mieux vaut la l’observation que la flamme sans lumière."
Je n'ai pas essayé de l'arrêter lorsqu'il est retourné dans le service. Je suis juste resté là et j'ai regardé alors qu'il sortait le scalpel, marmonnant des mots que je ne pouvais pas comprendre, et plongeant la lame au centre de la gorge de l'homme qui psalmodiait. À ce moment, il y eu un grésillement et une odeur de viande avariée sur le grill. J'ai regardé la chair autour de cette blessure commencer à noircir et à craquer. Les bandages se sont recroquevillés et désintégrés, et la peau brûlée s'est répandue sur son corps comme de l'eau. Il n'y avait pas de feu, et je n'ai pas senti de chaleur, mais pendant vingt secondes, j'ai regardé le corps de cet homme se réduire en cendres. Même le scalpel avait disparu.
Gerard Keay s'est approché du lit et, prenant le bac vide en dessous, a doucement entraîné les cendres dans le bac en métal et me l'a remis, me demandant de m'en débarrasser. Je l'ai pris et je suis sorti, hébétée, en me dirigeant vers une poubelle de déchets médicaux.
En traversant le couloir, j'ai remarqué une silhouette à l'autre bout. C'était le docteur Grice. Je n'ai pas honte d'avouer que j'ai pleuré de soulagement en courant vers la salle d'attente et en la voyant une fois de plus remplie de gens qui se plaignent et gémissent. Quand j'ai eu fini et que je suis revenu dans la chambre, Gérard était couché dans son propre lit, apparemment endormi. J'ai pensé lui demander ce qui s'était passé, mais à ce moment-là, une autre ambulance est arrivée avec trois participants à une fête de Noël qui avait dangereusement dégénéré, et juste comme ça, le reste de mon service a pris fin.
Gerard Keay a été soigné pendant quatre jours supplémentaires à l'hôpital avant d'être confié aux soins de sa mère. J'ai essayé de lui parler de ce qui s'était passé, mais il prenait beaucoup d'analgésiques et ne semblait jamais vraiment se rendre compte que j'étais là. C'était peut-être simulé, je suppose, mais au final le résultat fut le même.
Depuis lors, j'ai essayé de ne pas y penser. J'ai réussi à passer près de trente ans en tant qu'infirmière avant que quelque chose comme ça n'arrive, donc avec un peu de chance, je serai à la retraite depuis longtemps avant que quelque chose comme ça n'arrive à nouveau.
Mais je m'inquiète parfois. Ces derniers mois, quand je suis seule dans les services, j'ai le sentiment d'être observée. Je ne suis ni menacée ni jugée, mais simplement observée. J'évite notamment cette réserve.
                                                 ARCHIVISTE
Fin de la déposition.
Il y a évidemment beaucoup de choses à décortiquer ici, alors commençons par ce qui est prouvable. Sasha a réussi à obtenir l'accès aux dossiers de l'hôpital pour cette période et ils mentionnent l'admission de Gerard Keay et d'un homme inconnu pour des brûlures similaires à celles décrites par Mme Saraki. De plus, il n'y a que les papiers de sortie de Gerard Keay, et un court rapport de police sur la disparition de la deuxième victime de brûlures. Aucune preuve d'acte criminel n'a été trouvée, et aucune enquête officielle sur la disparition n'a jamais été ouverte.
En ce qui concerne le psaume de l'homme mystérieux, si c'est bien "Asag" qu'il disait, alors c'est assez intéressant. Asag est le nom d'un démon de la mythologie sumérienne associé à la maladie et à la corruption, ce qui ne semble pas vraiment avoir de rapport avec cette déposition si ce n'est qu'on raconte aussi qu'Asag était capable de faire bouillir des poissons vivants dans leurs rivières. Certes, dans la mythologie sumérienne, c'était parce qu'il était monstrueusement laid, mais c'est néanmoins une curieuse coïncidence.
"Veepalach" pourrait aussi être une mauvaise interprétation du mot polonais "wypalać", selon Martin, qui signifie cautériser ou marquer. Certes, si Martin parle polonais de la même manière qu'il "parle latin", il pourrait bien dire à nouveau des absurdités, mais j'ai fait des recherches et il semble que ce soit correct. Mais je n'ai rien trouvé de concluant sur l'expression "la flamme sans lumière". Elle apparaît dans de nombreux contextes différents dans diverses littératures ésotériques.
Il ne m'a pas échappé que c'est la deuxième fois que Gerard Keay apparaît dans ces archives. J'aimerais beaucoup avoir sa déposition, mais il semble malheureusement qu'il soit décédé d'une tumeur au cerveau à la fin de l'année dernière. Nous poursuivons nos recherches sur lui, et si nous avons de la chance, nous avons peut-être déjà une déposition de lui quelque part dans ces fichus dossiers.
Nous avons contacté Mme Saraki pour voir si elle voulait faire une nouvelle déposition, mais elle a refusé. Apparemment, elle a encore le sentiment d'être surveillée de temps en temps, mais à part cela, il n'y a pas eu d'autres événements anormaux dans sa vie professionnelle ou personnelle.
Une dernière remarque : Sasha a enfin pu accéder aux images de la caméra de surveillance de l'hôpital pour la nuit du 23 décembre 2011, et elle révèle quelque chose d'assez surprenant. J'avais supposé qu'il y avait un élément hallucinatoire important dans l'histoire de Mme Saraki, et en effet, le service où Gerard Keay a été admis n'avait pas de caméra, mais la salle d'attente des Urgences en avait une. À 03:11:22, elle montre tout le monde dans cette salle, que j'ai personnellement comptée à vingt-huit personnes, debout et se dirigeant calmement vers les portes. Après cela, on peut voir Mme Saraki entrer et sortir trois fois, dont une fois en prenant une minute pour fixer quelque chose sous la caméra, qui je suppose est le distributeur automatique. Le reste du personnel et les patients ne reviennent pas avant 03:27:12, plus de quinze minutes après leur départ, lorsqu'ils rentrent par les mêmes portes. Les images ne contiennent aucun son et aucune alarme n'a été enregistrée, je ne peux donc pas donner de réponse à la question de savoir pourquoi ils sont partis ou ce qu'ils faisaient entre-temps.
Il y a cependant une autre chose que Sasha a soulignée. A 03:22:52, le flux est coupé pendant moins d'une seconde, et est remplacé pour une seule image par un gros plan d'un œil humain, regardant fixement à travers le flux vidéo.
Fin de l'enregistrement.
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fallenrazziel · 5 years ago
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Les Chroniques de Livaï #464 ~ LA LIBERTE COMMENCE OU FINIT L'IGNORANCE (mars 846) Livaï
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
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Je mets la dernière touche à mon rapport de la nuit. Si je tarde trop, Erwin sera plus dans son bureau et je serais obligé de lui courir après le reste de la journée. Il veut aller démarcher de nouveaux donateurs au plus vite et je me doute qu'il va pas s'assoir sur une journée aussi radieuse.
Je laisse l'encre sécher en ouvrant la fenêtre près de mon bureau. Cet air frais est agréable ; je me sens poisseux depuis plusieurs heures. Il a fallu calmer les gens mais aussi assurer la distribution dans le calme, et s'assurer que tout le monde retournait dormir sans faire d'histoire. Ca nous a pris pas mal de temps et mes gars sont retournés se coucher alors que la nuit finissait. Ils auront une permission pour aujourd'hui pour leur peine, qu'ils restent au pieu.
Peut-être que la garnison va arrêter de nous asticoter après ça. Hannes m'a assuré qu'il ne tolérerait plus ça dans ses rangs, mais faut pas compter que tout le monde suive les ordres. Il m'a conseillé de lui rapporter toute écart de ce genre, mais franchement j'ai autre chose à faire que moucharder. Il faut quand même que j'en parle à Erwin parce que ça plombe le moral de nos soldats.
J'enfile ma veste vite fait et traverse le couloir qui sépare nos quartiers - je constate que le ménage doit déjà être refait, ttcch -, puis frappe à sa porte. Heureusement, il est là. J'entre sans attendre et remarque qu'il n'y a personne dans la pièce. Un bruit d'eau à côté m'indique où il est. Je m'adosse à l'entrée de sa salle de bain, et lui fait signe avec mes parchemins dans le reflet du miroir. Il continue de s'aplatir les cheveux avec son gel préféré - celui dont l'odeur est pas trop désagréable -, et m'indique qu'il a presque fini. Je vois ça ; rasé de près, en tenue civile, les cheveux encore plus plaqués... Je me doutais bien qu'il sortirait aujourd'hui.
T'as eu vent de ce qui s'est passé cette nuit ? Il se lave les mains dans la bassine et les essuie avant de se tourner vers moi pour prendre mon rapport. Comme d'habitude il me demande un petit résumé de vive voix. Disons que ça barde vraiment maintenant, les réfugiés sont devenus intenables. J'ai réussi à les calmer mais... Erwin me regarde avec des yeux ronds, l'air franchement surpris, ce qui lui ressemble pas du tout, et je me retiens de rire nerveusement. Ouais, je leur ai parlé, y a quoi de bizarre ? Je sais, j'aime pas faire ça d'habitude mais je me suis dit qu'au moins je savais ce qu'ils vivaient et je trouverais le bon ton pour leur faire comprendre de rester calmes. La garnison était débordée... Mike est venu aussi. A deux, on leur a peut-être... rendu un peu de confiance en l'avenir, j'sais pas... Un petit incendie s'est déclaré mais nos vaillants soldats l'ont éteint à temps. Par contre les réserves de bouffe de Trost vont avoir besoin d'être regarnies bientôt. Hannes s'en occupe.
Erwin lit tout en m'écoutant et je me demande alors si ça le met de travers que j'ai agi sans ordres. Il semble lire dans mes pensées et annonce que j'ai bien fait de prendre cette initiative seul car cela aurait pu vraiment mal tourner. Ouais, t'imagines, si les militaires avaient fini par tabasser cette foule ? Le scandale... Enfin bon, c'est réglé, et t'as pu dormir sur tes deux oreilles quand même. Mais on peut envisager que d'autres émeutes comme ça éclatent dans les autres districts. Erwin m'informe que c'est déjà le cas, notamment à Karanes et Krolva. Merde... Je m'écroule dans le canapé et fixe le sol à mes pieds.
Il faut vraiment qu'on se bouge le cul. Y a que nous qui pouvons faire quelque chose. Il faut reprendre les territoires occupés ou on va tous se bouffer les uns les autres ! Erwin me répond qu'il y travaille mais qu'il attend aussi les décisions des parlementaires suite à son entretien avec Zackley. Ils prennent tous leur temps, ces richards ! On peut pas juste attendre qu'ils décident quoi que ce soit ! Et sans vouloir te commander, faudrait qu'on retourne en expédition ce mois-ci. Les autres régiments ont rien compris à notre dernière sortie, et je te fais grâce des sobriquets dont ils nous affublent - toi particulièrement. Je sais que tu te fous de ce que les gens pensent de toi, mais nos plus jeunes soldats ont pas cette indifférence, ils le vivent mal. Ces trouducs savent rien de ce qu'on prépare et ça les rend cons.
Erwin semble concerné par ce que je lui dis et me révèle qu'il a déjà prévu une nouvelle sortie, près de la Forêt des Arbres Géants, afin de voir si on peut pas sécuriser un avant-poste là-bas. Je croyais que tu envisageais de passer par le fleuve... Oui, qu'il répond, mais on est pas à l'abri d'un refus alors il faut prévoir à l'avance. Bonne idée. C'est pas si loin du Mur Rose mais suffisamment pour que les commères viennent pas nous espionner. Tu envisages ça quand ? Je remarque de nouveau ses vêtements de ville... Quand tu auras réussi à soutirer assez de fric aux richards, je vois. Bon plan. Si tu veux mon aide, je peux...
Erwin paraît interloqué pour la deuxième fois de la journée. J'aime provoquer ça chez lui. Je me disais ça parce que, après cette nuit, je me suis vraiment rendu compte de ma popularité. C'est pas qu'elle m'enchante mais si elle peut être utile... Et puis, je m'emmerde, faut bien le dire. Il répond qu'il préfère me savoir ici pour gérer les troupes et leur moral ; Mike sera aussi chargé de leur concocter des entraînements un peu divertissants. Tu veux dire comme quand la bigleuse est partie voler sur le QGR, l'autre jour ? J'ai bien remarqué que tu l'as à peine punie, finalement c'était pas une si mauvaise idée, ça change de l'ordinaire. Mais si on veut pas embêter les honnêtes citoyens, on peut aller faire ça dans Trost-Sud.
Ouais, je cherche un truc à faire. Mes gars trouvent le temps long et passer leurs journées avec des connards qui les insultent, tu comprends... Erwin me regarde malicieusement en mettant sa veste. Il m'informe que c'est bientôt l'anniversaire d'un de mes subordonnés et je peux toujours faire quelque chose pour fêter ça. Ah ? Mais comment tu sais ça, toi, tu potasses leurs profils tous les jours ?! Désolé, je peux pas me souvenir de toutes ces dates, j'ai vécu sans presque toute ma vie ! Je me souviens déjà à peine de la tienne, de celle de la bigleuse ou de Mike... Et franchement, ça m'intéresse pas vraiment de les retenir. Bon, c'est qui ?
Il me répond que c'est Nadja. Ah oui ? Eh, mais du coup je me demande si c'est pour ça que... Non, oublie, je pense tout haut. Erwin me conseille d'emmener mon escouade en excursion quelque part, un endroit inédit. T'as une idée ? Il me propose la capitale. Claus est le seul à y être allé mais ça reste un genre de rêve inaccessible pour les autres. Mouais, pourquoi pas. Et puis je pourrais leur faire visiter puisque je connais maintenant. Y a ce salon de thé...
Erwin est fin prêt et attend que je l'accompagne dans le couloir avant de refermer. T'es sûr que tu veux pas que je vienne ? J'peux m'habiller vite... Il refuse catégoriquement et je le soupçonne presque de cacher quelque chose sur sa véritable destination. Bah, après tout c'est pas mes oignons, tu vis ta vie, hein. Mais dis-moi où tu vas. Si jamais il y a des problèmes, qu'on sache quand même... Il se rend dans le quartier nord d'Ehrmich. T'en as au moins pour la journée, quoi.
On va essayer de trouver de quoi s'occuper en attendant que tu reviennes avec des chèques pleins les poches. Tiens, j'ai une idée pour commencer. File-moi tes clefs, j'vais prendre un bain. Après cette nuit, j'ai besoin de ça. J'espère que t'as laissé de l'eau !
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m030893 · 4 years ago
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Histoire sans titre
J'ai pris deux longs mois à composer le texte le plus difficile que j'ai eu à écrire de toute ma vie. Y'a rien ni personne que m'a poussée à le faire, c'était un choix personnel. Un choix guidé par la colère pis la grosse grosse peine. C'était un genre de chemin vers un semblant de paix, vers un peut-être début de guérison. Well, il s'empoussière sur le bureau de mon ordi. J'ose plus le publier, j'ose plus en faire quelque chose d'important, qui aura une portée sociale, qui groundra une personne à agir, qui sortira une femme de sa solitude. J'ai reviré de bord aussi vite que je change d'état quand je pense à toi. Mais ce soir j’ai décidé d’éclater le silence comme tu m’as éclaté le cœur en faisant les choix que tu as fait.
Je pensais que j'allais mieux. Une journée à la fois qui disent, les thérapeutes pis le monde. C'est ce que j'ai fait et continue de faire, aussi pénible soit-il par moment. Je le répète, je pensais que j'allais mieux. Puis je t'ai revu, hier. Ce que je croyais avoir réalisé en thérapie, ce qui commençait à faire un peu de sens dans mon esprit et dans mon cœur suite à ce cauchemar s'est dissipé pas mal à la même vitesse à laquelle tu es passé à autre chose de nous. Je suis retournée à ma voiture et j'ai pleuré comme j'avais pas pleuré depuis août dernier. Un torrent de peine, de colère, de honte, de douleur. J'ai eu envie d'éclater toutes tes choses précieuses, de lancer tes osties de nouvelles décos par les fenêtres (quessé ça les plantes pis les p'tits accessoires, toi qui s'est toujours foutu de ces affaires-là?) Je me suis retenue, même si toi tu trouves que j'ai crié un peu trop fort, dit des choses un peu trop inadéquates. Je me suis fuck-ing retenue pour ne pas mettre le feu dans place. Cette place de paradis qui était nôtre et qui est rapidement devenu souvenir de cris, de colère et de chagrin. Parce que quand on a mal d'amour, M, on passe par toutes les émotions. On flippe d'état mental comme su' un 10 cennes, on délire pis on revient sur Terre. On reste pas de marbre. Cette drôle de fausse assurance-là dont tu fais preuve, même si elle me pue au nez et que j'arrive pas à avaler deux secondes, elle me renverse et me remet en question. Elle réussit à me faire sentir sale, coupable, conne, folle, démesurée, responsable. Bravo à toi, tu gagnes encore la palme d'or du gars qui gère toute de façon saine, impeccable et mature. Quel fake équilibre admirable qui me rend noire de rage, mais qui me fait mal jusqu'à l'intérieur des trippes, qui me pète le cœur en mille fragments.
Comme une femme est, encore en 2020, jugée d'hystérique si elle s'exprime un peu trop loin, un peu trop fort, je vais m'assurer d'être une ostie d'folle le temps que ça prendra pour que les choses changent. M, je suis tombée direct et ben fort en amour avec toi (honnêtement, il a dû s'écouler tout au plus 5 minutes après être débarquée chez toi que je savais que j'étais in love). Je suis tombée amoureuse avec ta facilité auprès des gens, avec ton ouverture d'esprit à la différence, avec ta capacité d'écoute, ta vivacité d'esprit, ta culture musicale sans fin, ton intelligence sociale et culturelle. J'ai trouvé ton sourire et ta façon de voir la vie aussi légèrement absolument délicieux, attirants, fu-cking sexy. Tu étais le premier gars articulé, brillant et sécurisant que j'avais rencontré en plusieurs (plusieurs) années déprimantes de dating pourri. Le gars qui allait me faire shiner de par son propre soleil, le gars qui allait me pousser à accomplir de grandes choses, le gars qui croirait en moi, la p'tite Marie qui voit pas grand chose d'extraordinaire en elle (qu'est-ce tu veux, c'est pas donné à tout le monde la confiance en soi dans l'tapis). Je savais que tu allais changer ma vision de la vie, donner enfin un sens à l'amour. Je t'ai aimé tout de suite et sans hésiter. Pendant une année et demie.
C'est pas tout à fait ça qui s'est produit. Je ne t'enlève pas toutes tes qualités absolument magnifiques, qui m'ont poussée vers le haut à de nombreuses reprises et qui m'ont permis de me sentir aimée, worth it. Tu le sais, je t’ai aimé immensément et sans limite, probablement plus que je ne me suis jamais aimée, moi. Tu as été ma sécurité, ma famille, mon véritable et seul amour. Tu m’as fait grandir et m’as bercée dans bien des peines et, pour tout ça, je t’en serai toujours reconnaissante. Mais quand est venu le temps de me défendre suite à des allégations graves sorties d’une soirée passée avec tes amis en juin 2019 (ça m'écœure d'utiliser le terme amis, ici, considérant que je trouve ce titre beaucoup trop glorieux pour les gens qu'ils sont), tu as reculé. Quand est venu le temps de prendre ta place après que la belle-sœur ait été une marde avec moi pendant un an et demi de façon tout à fait gratuite et sans raison, tu as reculé. Tu m'as laissée encaisser, ravaler, me sentir responsable sous prétexte que j'exagérais, que j'avais besoin d'aide, que RIEN de tout cela n'était réellement arrivé comme les faits l’avaient démontré. Well, j'suis bien heureuse que tu sois toi-même en thérapie à l'heure actuelle, j'espère que tu comprendras un peu plus le mal que tu m'as fait en me responsabilisant de tout. J'espère aussi, même si je sais que tu consultes à sens inverse de ce qui devrait – pauvre M dont l'univers rose bonbon s'est écroulé suite à une relation avec une blonde pas fine – que tu vas comprendre un peu ce qu'est la culture du viol et le patriarcat. Toi qui as toujours nié l'existence de cette culture dans ta vie et dans ton cercle d'amis. Ravale, pis étouffe-toi avec, ce serait la moindre des choses après le calvaire que je traverse à l'heure actuelle.
À toutes les femmes qui ont vécu de près ou de loin un abus de pouvoir de la part d'un homme (ou peu importe qui), une agression sexuelle, verbale, physique ou psychologique, je vous crois. Un abus n'égale pas nécessairement un viol, je sais ça, M, au cas où tu penserais que j'extrapole ce qui m'est arrivé. Veux-tu que j'te dise ce qui ne les différencie pas par contre? LE FUCKING CONSENTEMENT. Cette soirée-là, je n'ai pas consenti à faire tout ce qu'on me prête avoir fait. Je n'ai pas consenti à aller seule dans la salle-de-bain avec mon abuseur et qu'on se taponne (pis quoi d'autre? Lui seul le sait – et l'ébruite un peu partout, paraît-il). Je n'ai pas consenti à ce qu'on mette quelque chose dans mon verre (ça non plus l'histoire ne le dit pas, mais on se doute fort bien vus les faits et l'historique du gars). Je n'ai pas consenti à le toucher ou à ce qu'il me touche. Je n'ai eu CONSCIENCE d'aucun de mes gestes, d'aucune de mes paroles. Je n'ai pas eu conscience d'avoir fait des avances à tes imbéciles d'amis. Je n'ai aucun souvenir de cette soirée dont tout le monde était au courant sauf moi. Sauf toi. Cette soirée dont tout le monde parlait depuis un an et demi. Un an et demi. Un an et demi de culture du silence où je passe pour une salope, une dégueulasse qui t'a trahi pendant un party devant tout le monde. Un an et demi de silence vis-à-vis d'un chum de gars qu'on dit aimer mais à qui on évite d'en parler alors que c'est sa blonde, et qu'il l'aime, sa blonde. Un an et demi à se taire alors qu'on sait que ce genre de comportements ne ressemblent pas à la blonde en question et que c'est un peu pas mal une situation alarmante, non? Qu'on devrait s'inquiéter, non? Un an et demi à dépeindre un portrait de moi qui était faux, à banaliser ce qui s'est produit et en remettant tout sur le dos de l'alcool. De bons amis, ça, conserve-les, c'est de la top qualité.
À toutes les femmes qui ont vécu une histoire sans preuve tangible et qui remettent en question leur responsabilité dans ce qui s'est produit : vous n'êtes pas coupables et je vous confirme que si vous avez l'impression qu'on a violé votre confiance et/ou transgressé les limites de votre intimité, vous avez RAISON de le penser. Vous méritez d'être crues D'EMBLÉE. Vous méritez que votre chum, la personne que vous aimez et en qui vous avez le plus confiance, vous croit et agisse, surtout quand ses amis sont concernés. Drogue ou pas drogue, l'alcool reste tout autant un motif incriminant dans les histoires d'agression. Cette soirée-là, j'étais plus que saoule, je n'ai aucun problème à l'affirmer, parce que la seule chose que je sais avant de perdre totalement la map, c’est que j’avais bu beaucoup d’alcool. Et malgré que je crois qu'un peu de GHB ait été en jeu, je n'ai aucune preuve. M, tu ne m'as pas crue et tu as banalisé toute cette histoire en la rationalisant, en la justifiant de A à Z. Tu as démenti cette histoire dégueulasse en allant demander au gars en question sur fucking messenger s'il avait mis quelque chose dans mon verre (lequel a nié, pas cave le gars). Histoire classée de côté-là. Tu as justifié le silence de tes amis en racontant qu'ils ne voulaient pas te faire de peine, alors qu'on sait tous les deux qu'ils m'ont dépeinte d'une façon assez peu glorieuse pendant notre relation au lieu de s'alarmer. Tu as dédramatisé en me disant qu'on n'avait pas de preuve et que c'était sans doute l'effet de l'alcool qui m'avait fait faire ça. Après réflexion, tu as été jusqu'à me dire que ce j'avais fait cette soirée-là était dégueulasse. Hell oui que ce l'était, je te l'accorde. Mais tu aurais DÛ me croire et t'alarmer de ces comportements graves lorsque tu les as appris. Tes amis auraient dû t’en aviser beaucoup plus tôt. Tu aurais dû être en colère contre eux d’avoir gardé cette histoire grave sous silence et de l’avoir banalisé comme si c’était absolument rien. Tu m'as dit que je te dictais ce que tu devais penser, auprès de qui ressentir de la colère ou non. Je vais te le répéter : dans les histoires d'abus, on CROIT et on n'essaie pas de responsabiliser la victime. Il n'y a pas différents points de vue à y avoir. Personne ne porte d'allégations pour le simple plaisir d'avoir de l'attention. Même si c'est ce que tu crois, et ce dont je suis si déçue parce que je te croyais plus articulé que ça. C'est un sérieux problème et tu m'as fait toute la peine du monde en agissant comme tu l'as fait. En ne me croyant pas, moi, ta p'tite blonde. Ta p'tite amour. Ta future famille. M, je t'invite à aller t'informer sur ce qu'est un abus sexuel, sur la notion de conscentement juste et éclairé (être saoule bateau ne permet pas de donner ce conscentement juste et éclairé dont j’te parle, au cas où tu penserais que c’est moins pire que d’être droguée à son insu), ce qu'est la culture du viol et en quoi consiste le patriarcat. Je t'invite également à aller apprendre les différentes conséquences et formes de comportements que peuvent générer la drogue du viol, laquelle s'appelle ainsi pour des raisons bien évidentes.
À toutes ces femmes qui restent silencieuses après des événements aussi souffrants, je vous comprends. Le support est extrêmement difficile à trouver, les ressources sont lourdes et surchargées. Mais surtout, peu de gens vous/nous croient. Même les gens qu'on aimait le plus au monde et qu'on croyait notre sécurité absolue. Même les gens intelligents, ouverts d'esprit, brillants. J'ai écrit pour trouver une sorte de justice aujourd'hui, pour panser une plaie qui pisse littéralement le sang depuis deux mois. Mais aussi parce que ton opinion et ta façon de classer la chose me font encore douter de moi. Elles me percent le cœur et me font mal à un point que tu ne sembles pas imaginer. Je t’aime encore comme une perdue et ton point de vue ébranle encore ma façon de voir les choses, de me voir moi, dans toute cette histoire. Je ne veux plus que ce soit le cas, mais je sais que la route sera longue. Un texte à la fois, peut-être.
Aux gens, aux M qui pensent que je veux voler le show et que je devrais garder tout ça pour moi, je vous souhaite de vous éduquer, comme il faut et avec les bons moyens, pis ça presse. Pis si c’est ça voler le show, the show must fucking go on.
Tout mon Love,
Mc
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claudehenrion · 6 years ago
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“Reconstruire” Notre-Dame ?’’… Une cathédrale pour Dieu et son peuple ou un  temple au faux dieu Progressisme ?
  Parmi les folies indigestes que je trouve à mon retour à Paris, impossible de passer à côté des divagations sur la reconstruction de Notre-Dame de Paris. Nos leaders non-éclairés auraient-ils un don particulier pour inventer des problèmes là où il n’y en a pas ? Pourtant la Sainte Vierge, “Notre Dame”, à Paris, semble avoir aimé notre pays, dans sa longue histoire.  Et elle avait bien raison : la France fut longtemps digne qu'on l'aime : ses paysages, ses monuments et ses cathédrales étaient beaux… à en être émouvants, et ses habitants, dans leur ensemble, étaient “sympa’‘ : pas jaloux, pas envieux, travailleurs, généreux mais souvent prompts à s'enflammer pour de belles causes et insensibles aux sirènes des faux-prophètes. Les hommes y étaient galants, et les femmes délicieusement féminines… Ces qualités chassées et bien oubliées, le Ciel reste-t-il fidèle à ses souvenirs ?
On ne sait quels liens profondément enfouis pouvaient unir Notre Dame à Ernest Lavisse, un ’'républicain pur jus” et chantre de notre “roman national’’, mais leur manière d'aimer notre chère Patrie a été tout-à-la-fois parallèle et exemplaire, Lavisse ayant contribué à graver de jolies images dans la mémoire de générations d'écoliers, avec l'aide des fameux ’'hussards noirs de la République”, pas du tout “mariolâtres”, et dont j'ai connu les derniers survivants, irréprochables dans leur laïcité bienveillante et intelligente… Son “Histoire de France”, qui a façonné tant de petits écoliers français (dont moi) doit sa célébrité à une introduction magistrale dont la lecture reste émouvante, aujourd'hui plus que jamais : ‘Tu dois aimer la France, parce que la Nature l'a faite belle, et parce que l'Histoire l'a faite grande’’
Le lien entre ces remarques et l'incendie de Notre-Dame de Paris n'est évident que si l'on pense que celui-ci a éclaté avec une brutalité incompréhensible, là où il ne pouvait pas se déclarer, et qu’ il s'est propagé à une vitesse inexplicable.                     Ce drame, qui ne pouvait pas être “accidentel”, était en fait “rigoureusement impossible”, contre et malgré toutes les explications en forme de gymnastique intellectuelle désespérée qui ont été assénées par nos autorités (qui, dévalorisées par leurs mensonges permanents, n'en ont plus aucune, d'autorité : il reste dans les 17 à 19 % de la population pour croire à leurs racontars !), et dont aucune n'est crédible : du bois de chêne, et âgé de 800 ans en outre, est quasi-ininflammable en l'absence de comburants en quantité. Le Procureur Heitz a eu beau se ruer sur les caméras quelques minutes à peine après les premières flammes, pour affirmer le contraire à un moment où il ne pouvait pas savoir quoi que ce soit de documenté sur ce drame, cette impossibilité est une vérité physico-chimique incontournable.
Certains ont aussitôt versé dans un raisonnement quelque peu irrationnel, qui aurait voulu que ce feu impossible ait pu être “inspiré” par Notre  Dame elle-même, suggérant par ce geste désespéré la gravité de la situation de la France, cette “fille aînée de l'Eglise”, à Elle consacrée par Louis XIII, le 10 février 1638 : Notre Dame nous inviterait par ce geste désespéré à reconstruire cette France qui semble se complaire dans son délabrement physique, moral, intellectuel, religieux, etc….             Et le peuple de France ne s'y est d'ailleurs pas trompé, lui qui, à quelques scories et branches mortes près (les ultimes fantômes des folies du XIX ème siècle, qui ont ruiné le XX ème siècle et nous ont amenés dans le cul-de-sac où nous nous débattons) a compris le message, en s'unissant comme jamais depuis 1945…
Comme elles étaient belles à regarder, ces foules incrédules devant l'évidence, terrifiées à l'idée de devenir, peut-être, les témoins d'une espèce de fin de tout,  et qui se retrouvaient dans une immense communion, croyants ou pas unis dans la douleur, touristes et parisiens mêlés, retrouvant spontanément des cantiques oubliés, invoquant et implorant Notre Dame sans même s'en rendre compte…             De cet immense mouvement, dont l’ampleur est quasi-planétaire, il faut garder le souvenir de la piété filiale qui a réuni “tous les hommes de bonne volonté” autour d’un lieu de culte, aussi beau soit-il. Et cette intensité restera inoubliée, à jamais.
Mais cela ne pouvait pas durer : c'était trop spontané, trop pur, trop vrai, trop désintéressé. Et des “puissances du mal” étaient, comme par hasard, de garde ce soir-là : tout ce qui pense ‘’de traviole’’, politicards, bobos et cuistres, ne pouvaient laisser un tel mouvement se dérouler devant leurs yeux sans faire appel à toutes les laideurs de leur ‘’savoir-défaire’’ pour reprendre en main ce qui risquait d'échapper à leur perversité diplômée et titrée… Le tout, on le sait depuis, sous le faux prétexte de rebâtir cette merveilleuse cathédrale, fruit de la foi de nos ancêtres et, comme l'aurait dit Chateaubriand, du “génie du christianisme”… en dénaturant tout ce qui la rendait unique au monde –le monument le plus visité (et de très loin) de toute la Terre : un édifice sublime ET la présence de Dieu, si prégnante ici…
C'est dans la minute suivante qu'ont commencé à déferler les absurdités et les âneries, par pleins containers. L'un voulait la rebâtir en 5 ans (pourquoi pas 4 ? ou 8 semaines ?), l'autre la voulait plus belle (sic !), sans doute en la parant des plumes du paon du modernisme le plus prétentieux… Tel autre voulait redistribuer l'argent donné sans compter (le sujet en vaut la peine !) à tout ce qui migre sans droit ni raison chez nous, à la seule condition de ne pas être chrétien (il ne manquerait plus que ça !) et de se réjouir de cet incendie. Un grand dadais rêvait d'un grand concours international pour faire fleurir les idées les plus farfelues…          Au milieu de florilèges de lieux communs sur la modernité et le progressisme, des arguments éculés depuis 2 siècles sont repris en chœur par les médias qui, une fois de plus, ne comprennent rien, aveuglés par leur déformation gaucho-bobo.
Et le fossé s'agrandit, entre les cuistres multi-dipômés qui croient tout savoir et les gens normaux qui savent que le cœur a des raisons que la raison ne connaît pas et se rient des “il faut vivre avec son temps”, formule aussi pernicieuse que laide (pour citer Gide), “il faut faire appel à tous les progrès de la technique” (on se demande quels arguments intelligents soutiennent ce truisme), et bien sûr la pire connerie à la mode: “Nous sommes en 2019”, ce dont personne d'autre que les tenants du progressisme le plus rétrograde ne s’était rendu compte ! Qu’ils sont donc bêtes !
Après ce concours Lépine de l'idée la plus insane, est venue la seconde vague.  “Notre-Dame n'appartient pas aux chrétiens, mais au monde entier”.. La preuve ? Le chef suprême n'a cru bon de mentionner l'existence de cette sous-catégorie transparente dans aucun de ses discours… Dans le genre “contre-vérité”, mépris de caste et fake news,  on a rarement fait mieux ! Et pourtant… Qui l'a construite, entretenue, maintenue, fait vivre, protégée, défendue, sauvée, conservée… contre tous ceux dont le seul point commun était, précisément, de ne pas être chrétiens ? Et à qui devons-nous qu’elle soit encore là, belle et admirée, aimée et symbolique ?
Pour le moment, tout semble se passer comme si seules les solutions les plus mauvaises avaient la faveur des “preneurs de décisions’’ dont le seul but semble être, à ce jour, de tout faire pour dénaturer ce qu'est Notre-Dame : un chef d’œuvre absolu qui n'existe que parce qu'il est un édifice religieux… et rien d'autre.
Et tout le monde semble avoir oublié tous les traités relatifs à la restauration des monuments (les Chartes d'Athènes, de Venise, de Nara ou de Cracovie) qui ont été signés par la France, et donc devraient engager ses dirigeants : tous exigent une réfection ’'en l'état du monument au moment de sa destruction totale ou partielle, à l'exclusion de toute autre possibilité”. Ce ‘’dossier’’ douloureux est si (mal) traité que tout laisse à penser que nous aurons souvent à en reparler…Très souvent, hélas.
H-Cl.
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bluejevergade · 6 years ago
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Jour 25 : Shape Shifter
suite de Jour 11 : Were-creatures
Hiccup avait essayé de trouver une solution, de le convaincre que c'était une mauvaise idée. Mais Jack n'avait rien voulut écouter.
Il avait organisé une soirée chez eux.
Pas le genre de soirée avec tes copains autour d'une pizza et de quelques bières. Non, le genre de soirée où Hiccup et les autres devaient se transformer. Ça rendait Hiccup particulièrement mal à l'aise. D'une part parce qu'il ne s'était transformé qu'uniquement devant eux et ses parents, et pas devant quelqu'un d'autre. Et parce qu'il recommençait tout juste à se racheter auprès de Jack. Même si son petit copain jurait qu'il l'aimait toujours, Hiccup surprenait des fois Jack à le regarder avec insistance. Ou avec un air sérieux, comme s'il n'arrivait pas à croire qu'il existait. Et quand Hiccup le regardait, Jack détournait le regard et faisait semblant de rien.
Visiblement, ça n'avait pas dérangé les autres de venir chez lui. Hiccup pouvait les comprendre, avoir un abri juste pour eux devenaient de plus en plus rares, alors la compréhension de Jack tombait à pique. Mais Hiccup avait tellement peur que ça dérape quelque part. Ou qu'après ce soir, Jack décide de ne plus lui parler et de sortir de sa vie. Il n'était pas sûr qu'il y survive.
Le soir venu, Hiccup accueillit ses amis chez lui, alors que Jack finissait de préparer des en-cas. Quand l'argenté revint au salon, Astrid, Rupert, Vincent, Killian et Kia s'étaient métamorphosé. Jack, qui s'était préparé mentalement pendant des semaines, faillit en lâcher son plateau. Astrid était couverte d'écailles bleues et jaunes, et autour de son visage dépassaient des piques qui avaient l'air d'être en os. Des dents acérées dépassaient de sa bouche et des griffes noires avaient remplacé ses doigts. Rupert, avait l'air couvert de plaques rouges sur toutes les parties de son corps visible. Des cornes avaient poussé sur sa tête et ses yeux aux préalables clairs étaient devenus noirs. À certains endroits, des poils noirs sortaient de son vissage, lui donnant l'air d'un de ces philosophes asiatiques qui avait des sourcils extrêmement longs et fournis. Vincent lui, était la créature faites en pierre qu'il avait aperçue à l'entrepôt. S'il avait toujours des poils blonds qui lui descendaient devant le regard, ses yeux n'avaient plus cette lueur animale qu'ils avaient la dernière fois. Killian et Kia se ressemblaient même transformer. Ils avaient tous les deux la peau devenue verte, comme si une couche de peau extrêmement dure les recouvrait. L'un avait des dreadlocks blondes -probablement Killian- et l'autre avait une tresse blonde qui tombait sur le côté -certainement Kia- et tous les deux avaient l'air d'avoir été fusionné avec un crocodile transgénique.
Hiccup, qui était aussi transformé en créature noire, s'approcha de lui.
-Tu es sûr que tu veux rester ? Lui murmura-t-il. Ce n'est pas forcément une bonne idée…
-Non… Non, c'est bon, je ne m'attendais pas à ça, c'est tout.
Il reprit vite contenance et se força à sourire à Hiccup.
-Ça va aller.
La soirée fut un véritable échec. Ils s'étaient tous regardés dans le blanc des yeux pendant près d'une demi-heure, extrêmement mal à l'aise. Puis ils avaient mis la télé, et Jack avait fini par aller se coucher. Il avait à peine embrassé Hiccup et s'était enfermé dans la chambre.
-Il va bien ? Demanda Killian.
-Non, je crois… Je crois qu'il va me larguer, soupira Hiccup.
-Mais c'est lui qui a organisé cette soirée, dit Vincent.
-Je sais, je pense… Je pense qu'il n'acceptera pas ce qu'on est…
-Tu va faire quoi, alors ? Demanda Rupert.
-Je n'en sais rien… Soupira Hiccup en s'écroulant dans le canapé.
Dans la chambre, Jack avait tout entendu, et avait soupiré à son tour. Il avait pensé que cette soirée serait une bonne idée sans réaliser qu'ils allaient vraiment se transformer. Il le savait, bien sûr, mais il ne l'avait réalisé que lorsqu'ils les avaient vus. Hiccup lui avait parlé cent fois des autres, et il pensait qu'il s'y était fait, mais quand il les avait vus, c'était comme s'il était de nouveau avec eux dans l'entrepôt. Il n'avait rien dit à Hiccup, mais il en avait fait des cauchemars. Pendant près d'une semaine, dès qu'il fermait les yeux, il se revoyait là-bas. Sauf que dans ses rêves, Hiccup ne le sauvait pas. Il se roula en boule dans le lit et essaya de trouver le sommeil.
Il ne prit conscience qu'il s'était endormis que lorsqu'il sentit une main griffue lui caresser la tête. Il se tendit, son cœur s'arrêtant de battre un instant et eut de plus en plus de mal à respirer. Puis il entendit la voix d'Hiccup.
-J'arrive. Je veux juste…
-Je comprends, fit la voix d'Astrid. On va se coucher, rejoint nous quand tu veux, d'accord ?
-Merci, Astrid.
Jack entendit la porte se refermer et Hiccup soupirer.
-Si tu savais à quel point je t'aime, murmura Hiccup.
Jack décida de se redresser. Il alluma la lumière avant de regarder son petit ami. Hiccup eut l'air pris au dépourvu puis souffla.
-Je ne voulais pas te réveiller.
-Ce n'est pas grave, fit Jack en baillant.
Jack s'assit correctement.
-Écoutes, pour ce soir, c'était une mauvaise idée, dit Jack.
-Je sais. J'aurais dû plus insister… Si tu veux me quitter…
-Hein ? Non !
Jack lui prit la main.
-Je n'ai pas envie de partir.
-Jack, la situation… Notre malédiction… Tu n'as pas signé pour.
-Je veux être avec toi, dit Jack. Alors je signe pour toutes les situations.
Hiccup souffla et sourit.
-C'est juste, continua Jack. Quand je vous regarde… J'ai l'impression de me retrouver dans l'entrepôt encore une fois.
-On ne te fera aucun mal, la dernière fois c'était…
-Exceptionnel, je sais. Mais j'arrive pas à… J'ai besoin de plus de temps, tu comprends ?
Hiccup hocha la tête.
-Tu veux… Tu veux reprendre un appartement tout seul, ou…
Jack secoua la tête.
-Non. Hiccup je t'aime toujours, mais… J'ai besoin de temps pour accepter ça. Comprendre que les créatures qui sont dans mon salon ne vont pas me tuer. Je veux dire, je le sais. Mais je ne l'ai pas encore enregistré, tu comprends ?
-Je crois.
-Je n'ai pas envie de partir.
-Tu as peur de moi ?
Jack baissa les yeux et Hiccup soupira et dit d'une voix dépitée.
-Je te laisse dormir, alors…
-Non, attends, dit Jack en lui attrapant la main.
Hiccup se tourna vers lui, étonné.
-Dors avec moi, ce soir.
-Jack, je ne pense pas que… Je ne sais pas si tu arriveras à dormir.
-J'en sais rien moi non plus. Mais je ne te vois jamais sous cette forme, et si je veux m'habituer à ça, faudra bien commencer quelque part.
-Tu es sûr ?
-Non. Mais j'ai envie d'essayer.
Hiccup se leva alors, alla prévenir Astrid qu'il dormirait avec Jack -et qu'il les rejoindrait peut-être si Jack avait trop peur de lui- et retourna dans la chambre. Il se glissa sous les couettes et se tourna vers Jack.
-Tu veux dormir comment ?
-D'habitude, j'aime bien quand tu me prends dans tes bras, mais…
-Si je m'allonge, ça ira ?
-Je pense.
-Tu pourras te retourner, si ça devient trop, okay ?
Hiccup s'allongea et tout doucement, Jack se mit contre lui. Précautionneusement, Hiccup l'enlaça et Jack posa la tête sur son torse.
-J'entends ton cœur…
Hiccup rigola doucement.
-Évidemment, j'ai toujours un cœur.
Doucement, ils entrelacèrent leurs doigts et plus vite qu'ils ne l'avaient imaginé, le sommeil les emporta.
Le lendemain, Jack se réveilla en premier. Il vit que la chambre était baignée de lumière et éclaira parfaitement la forme maudite d'Hiccup. En le voyant endormis ainsi, Jack sentit sa tension redescendre. Hiccup était positionné comme d'habitude, un bras au-dessus de sa tête, une jambe dans le vide et la bouche légèrement entrouverte. Jack sourit en le regardant. Hiccup bougea sa tête rapidement et toucha la place de Jack. C'était quelque chose qu'il faisait souvent. Quand Jack se redressait dans le lit, Hiccup le sentait et se réveillait, dérangé par le poids sur le matelas qui bougeait. Cette fois-ci n'y fit pas exception. Il cligna des yeux en les ouvrants, ferma la bouche avant de se passer la main sur le visage et de bailler un coup. Il sourit doucement en voyant Jack :
-B'jour, murmura Hiccup, encore embrumé par les limbes du sommeil.
-Bonjour, sourit Jack.
Hiccup voulut lui caresser la joue, mais dès qu'il vit sa main noire, il se réveilla totalement et regarda sa main avant de regarder Jack, un peu effrayé.
-Ça va ? Tu n'as rien ? Tu n'as pas…
-Relax, coupa Jack. Ça va.
Doucement, Jack se mit sur lui, une jambe de chaque côté de son bassin.
-Attends au moins que je me retransforme… Marmonna Hiccup.
-Non.
Tendrement et en prenant toutes les précautions du monde à cause des canines qui dépassaient, Jack l'embrassa. Hiccup l'enlaça tout en prenant garde de ne pas le blesser. Lorsque le baiser prit fin, Jack se rallongea contre Hiccup. Ils restèrent enlacer de longues minutes avant d'entendre du bruit. Dans le salon, les autres se réveillaient. Jack et Hiccup se levèrent et allèrent dans le salon. Jack embrassa Hiccup doucement et lui murmura qu'il allait faire du café avant de partir dans la cuisine. Hiccup rejoignit ses amis au salon.
Il s'installa sur le canapé, entre Astrid et Kia.
-Alors ? Demanda Vincent.
Hiccup soupira et sourit.
-Ça va.
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mymadweb · 5 years ago
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Enquête : je dissèque quelques escroqueries...
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Cet article sera un peu long. Aussi si un sujet vous intéresse plus qu'un autre, cliquez sur le lien et ce dernier vous amènera à la partie concernée : Les montres à 1 euro Le phishing Faux référencement Kbis Enquête : litière à 30 euros Vous avez déjà remarqué ces publicités Facebook / autres plateformes qui vous vendent du rêve avec des produits pas chers et plutôt jolis ? Si l'offre vous paraît trop belle : ne cédez jamais avant d'avoir enquêté méticuleusement. Posez-vous toujours les questions suivantes : 1 - Le cadenas vert est-il présent + Le certificat est-il reconnu par votre navigateur ? 2 - Où sont les Mentions Légales ? 3 - Où sont les Conditions Générales de Vente ? Si l'un des trois n'existe pas : fuyez. Les montres à 1 euro Je m'y suis malheureusement pris trop tard pour cette partie de l'article (les montres à 1 euro). En effet, la plupart des sites internets référencés avec les mots clés "montre à 1 euro" se contenteront simplement de surfer sur la vague créée par cette campagne qui fut très active sur les réseaux sociaux. Les mots clés fonctionneront, mais vous ne trouverez aucune montre à 1 euro. Vous trouvez cependant des sites pratiquant des remises bien étranges...
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Il sera donc rare de trouver une montre à 1 euro. Je vous explique quand même comment ça se passait... La méthode C'était plutôt simple : l'objectif de la boutique était de placer un produit d'appel (dont tout le monde a besoin), puis de marger autrement (gagner plus d'argent que ce qui a été investi au départ). En l’occurrence, la marge était entièrement faite sur la partie livraison. La montre était bien à 1 euro, mais la livraison était à 50 euros, sachant que c'étaient des montres chinoises en toc valant à peine quelques centimes la pièce : l'objectif était forcément de vous faire perdre votre argent. Enfin... "perdre"... c'est tout un concept. Regardez, aujourd'hui on peut tout vendre : y compris des cailloux (genre ceux que vous trouvez par terre) pour très très cher (cf : PetRock). Ce n'est même pas une blague ! Quelqu'un a eu l'idée de transformer des cailloux en animaux de compagnie. C'est juste qu'ils ne bougeront pas beaucoup... Revenons à nos montres... Pour celles et ceux qui voulaient ruser en achetant plusieurs montres pour compenser les frais de port : c'était raté ! Ceux-ci se multipliait par le nombre de produits. Donc 50 montres = 2500 euros. Ils ont certainement dû se faire chopper par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), car aujourd'hui, je ne les retrouve plus. Vous faire dire "oui" quand même... Pour vous inciter à dire oui quand même ? Plein de biais cognitifs sont mis en place comme : les avis, les recommandations, les remises de fou... et tout est faux bien entendu. À part ça, votre boîte e-mail se porte bien ? Parlons maintenant du Phishing...
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Photo by Marsh Williams from Pexels Phishing mail Le phising touche tout ceux qui ont une adresse e-mail. Personne n'y échappe. L'objectif est de faire cliquer une personne sur un lien pour l'entraîner dans un faux site internet, ressemblant pourtant trait pour trait à celui de votre banque ou de votre réseau social favoris. Plusieurs objectifs possibles : - Vous faire remplir des formulaires pour obtenir vos informations personnelles, vos codes de carte bleu. - Hacker votre navigateur pour y dérober les mots de passe qui y sont sauvegardés (ne sauvegardez jamais vos mots de passe importants dans votre navigateur). - Vous faire télécharger ce qui, apriori, s'apparente à une pièce jointe banale en .pdf, .doc, etc. qui se trouve être un virus. Ce dernier cryptera l'ensemble de votre ordinateur pour le prendre en otage contre une somme d'argent. Ça s'appelle le Ransomware. Dans l'exemple que je vais traiter ici, il s'agit d'une tentative de phishing qui ciblait mon hébergeur. L'objectif ? Me demander de leur lâcher quelques euros, et le code de ma carte au passage. Voici donc le message concerné (cliquez pour l'agrandir dans une autre fenêtre)
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J'ai choisi cet exemple de phishing car je le trouve très bien élaboré. La plupart du temps, les logiciels/sites de lecture d'e-mail camouflent la partie haute contenant l'adresse e-mail de l'expéditeur et du récepteur. Cela permet de gagner de la place pour optimiser la lecture du courrier reçu. C'est une erreur de sécurité dont se sont saisit les fraudeurs pour tenter de me faire croire que celui qui m'a envoyé le courrier était bel est bien O2switch, mon hébergeur. En y regardant de plus près, il est évident que mon hébergeur n'a pas l'adresse e-mail "betweensrl.com" indiquée en haut. Ils savaient que leur cible était des créateurs de contenus internet, et que ces derniers seraient justement vigilants par rapport aux arnaques de ce type. Ici, ils ont fait le choix de laisser apparaître le lien vers l'espace client, tout en l'encapsulant dans une autre. On voit donc l'adresse officielle et derrière, une autre qui n'a rien à voir. En tous les cas, sachez que ce qui apparaît devant vous peut-être encore plus subtile que ça. Par exemple, je peux programmer un lien et lui donner l'apparence que je veux comme "lien site 1", alors que celui ci mènera à un "lien site 2".
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Une solution pour éviter le piège : Au survol de la souris sur le lien, laissez là dessus et ne cliquez pas. Vous remarquerez que vos navigateurs vous indiqueront, en bas à gauche de vos écrans, où le lien survolé vous emmènera. Maintenant que j'y pense... savez-vous que ce concept existe aussi en version courrier postal ? Je vous montre tout ça...
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Le vrais / Faux référencement Kbis  Cet article sera, dans la majeur partie de sa constitution, remplie d'images / scans de document que j'ai pu recevoir. Lorsqu'on créer une entreprise pour la première fois, c'est comme toutes les premières fois : on veut bien faire. Certaines personnes et sociétés le savent très bien. Leur méthode sera donc de greffer un sniffeur sur les journaux officiels de création d'entreprises, et d'envoyer ensuite leur propagande par la poste aux nouveaux chefs d'entreprises pour leur faire payer des choses dont ils n'ont pas besoin. Quelles sont ces choses ? Toutes les démarches (ou presque) de création d'entreprise sont gratuites. Ces gens vont vous faire croire l'inverse en s'appuyant sur des modèles de documents officiels. En France cependant, pour ne pas se faire accuser de publicité mensongère et se faire condamner, il faut toujours marquer "sans obligation d'achat" quelque part... Votre mission si vous l'acceptez : ce sera de trouver cette mention sur les documents ci-après. Un document de prévention rédigé par la CCI se trouvera à la fin de la galerie d'images. On se retrouve plus bas dans cette page pour faire une synthèse. (Vous pouvez cliquer sur une image, puis naviguer avec les flèches sur clavier ou mobile.) On a de tout ! De la méthode soft à la méthode agressive. Certains utilisent l'argument de la montre (faites vite!), d'autres font exprès de griser les CGV (conditions générales de vente) pour faire croire qu'il ne s’agit pas d'un document commercial, mais bien d'un document officiel... Certains vont même jusqu'à fournir l'enveloppe pré-timbrée. Mais au delà de tout ça... l'avez-vous vu ? Vous savez, cette petite mention légale... Elle se trouve sur les bords. La voici :
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On vie une époque formidable... Je conclurai cette partie sur un petit coup de gueule : La qualité de la prévention fournie par la CCI (Chambre de Commerce et de l'Industrie) me semble insuffisant, surtout quand on à l'impression de recevoir la photocopie de la photocopie de la photocop, etc. Jeunes auto-entrepreneurs / Micro-entrepreneurs, si vous passez par là, n'oubliez pas que votre inscription pour obtenir le Kbis est toujours gratuite : Ouverture du Kbis en ligne. (Promis, ce n'est pas du phishing).
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L'escroquerie à la litière J'ai voulu terminé par la crème de la crème de l'escroquerie. Ils ont fait très fort. En Europe et ailleurs, nous adorons nos animaux de compagnie. Des gens l'ont compris, et se sont reposés sur les données que nous pouvons retrouver dans l'article suivant (cliquez ici). On pourra y lire : "Plus de la moitié de la population mondiale possède un animal de compagnie". L'article date de 2016, ça veut dire que c'est encore plus important aujourd'hui. Qu'est-ce qu'on peut en déduire ? Comme dans toutes les escroqueries, il faut taper dans la plus grosse masse possible avant de disparaitre, histoire de maximiser les gains. Voici la/les forme(s) que cette escroquerie prend. Il est a noter que lors de la rédaction de cet article, cette arnaque est encore en cours. Voici les étapes : 1 - Un petit malin analyse le marché et voit la possibilité d'arnaquer plein de monde. Ici, ce seront les propriétaires de chats. On sait que beaucoup de gens craquent pour ces boulent de poil, et qu'ils sont capables de dépenser beaucoup pour que ces bébêtes soient heureuses... alors pourquoi pas une litière venue de l'espace ? Qu'à cela ne tienne, ils regardent sur Indiegogo (la plateforme de financement de projet innovant), et voit un projet de litière qui a la côte. Parfait : ils ont la vidéo, les mots, la promo et bientôt, les euros.
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2 - Il a toutes les cartes pour pouvoir jouer. Il trouve alors le moyen d’héberger un site internet sur une grosse plateforme qui automatise ses remontées clients (pour décourager en cas de signalement), et qui en plus propose la délivrance de certificat gratuitement (c'est le petit cadenas vert qui rassure quand on se connecte à un site).
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3 - Il créer un site plutôt joli et épuré pour vendre un produit qui n'existera jamais. Il est à noter que la litière vaut 549 dollars pour les gens qui soutiennent le projet originel sur Indiegogo. Un tel prix serait décourageant pour la plus grosse part de la masse populaire. Il décide donc de placer un prix faible/moyen dessus (disons 29,90 euros), et précise que les conditions de livraison sont longues entre 60 et 120 jours (prétextant que les ateliers sont en chine, un peu comme pour Wish ou Ali Express). Si on laisse l'article dans le panier sans acheter, ils vont même jusqu'à faire une relance pour qu'on finalise l'achat.
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3 - Ce prix et ces délais ne sont pas choisi pour rien : qui voudrait lancer une procédure en justice pour moins de 30 euros ? Qui voudrait prendre le temps de se réunir à plusieurs pour attaquer cette personne, qui ne se trouve même pas en France ?
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4 - Il dé-référence le site internet pour qu'on ne puisse pas le trouver via un moteur de recherche, mais que par un seul canal : celui qu'il choisira. Et ce sera Facebook ou Instagram : le royaume des chats.
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5 - Il paiera Facebook et Instagram pour placer une vidéo sponsorisée et trouvera son rythme de croisière : un site = une semaine de durée de vie environs avant de disparaître. Puis, il change de nom, et recommence. J'ai fait une petite liste de ce que j'ai pu retrouver en une semaine : Kamo-brand-com Litierekino-com litierepro-com Kinoshop Kinocats Ils ont la même IP : 23.227.38.65 et sont hébergés chez Cloudflare.
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Et un intrus qui sort de je ne sais où : getemerciy. Qui sait ? Peut-être leur premier essai avant de devenir expert sur le sujet.
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Concernant l'entretien des sites et pages, ils doivent embaucher du monde pour ne laisser que les meilleurs commentaires. Jugez plutôt...
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Que faire, que faire.... je dois avouer que j'avais commencé à rentrer mon code de CB avant de me dire : Mais où sont les Mentions légales ? Et les Conditions Générales de Vente ? Ce sont les documents qui permettent de se retourner contre une société si il y a un problème. Ces documents sont obligatoires. Si ils n'y sont pas, il faut partir du site dans lequel vous êtes. Ne faites pas confiance aveuglément à votre antivirus, le mien n'a rien détecte sur ce site en termes de fraude. Enfin, regardez le référencement du site internet (présence web assumée), et les conversations autres que sous la pub pour vous faire un bon avis. Que faire si vous vous êtes fait arnaquer ? Contactez votre banque, demandez si bloquer votre carte bleu serait utile. Essayez de faire opposition. Voyez si vous êtes couvert contre les "achats fait avec votre volonté". C'est spécifique car c'est bien vous qui avez fait l'acte d'achat. Et si l'injustice vous ronge : composez un groupe de victimes de cette arnaque pour porter plainte en commun. Enfin : prévenez votre entourage. On dit souvent : c'est trop beau pour être vrai. Souvent c'est le cas... Mais pas toujours ! Mon prochain article parlera des logiciels Libres : de véritables bijoux pour ceux qui n'ont pas les moyens de se payer les licences des grandes distributions de logiciels bien connus en bureautique ou graphisme. À bientôt, et ne perdez pas (tout de suite) foi en l'humanité :-) Read the full article
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nonolanolife · 7 years ago
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Mon histoire d’idoles sans nom : Chapitre n°1 - Nos premiers pas en tant qu’idoles !
Notre histoire commence un matin avant les cours, au Gymnasium* de Dreifluss. Devant leur classe discutait deux jeunes de 12 ans : une fillette aux yeux noirs étincellants et un blondinet très affairé à manger sa sucette.
"Téo, j'ai des news à propos des idoles de la vraie vie, je suis SURE que ça va te plaire ! - Geeenre, les idoles IRL sont bien moins géniales que celle de mes animés... - JUSTEMENT ! C'est un peu comme dans ton machin lààà, genre y'a de la magie, et tout, faut trop que tu voies ça ! - De la magie ? Genre... LE KIRAKIRA DES IDOLES ÉTINCELANTES ?! - On va dire que oui... Maintenant regarde !"
La jeune fille sortit son portable et mis en moins de temps qu'il faut pour le dire la vidéo en marche. On y voyait quatre filles, dans des tenues adorables, pousser la chansonnette. Néanmoins, le show était plus que ça, les idoles changeait parfois de tenues comme par miracle et une sorte d'aura envoutante était présente. Elles étincelaient, même depuis l'écran, avec des tours semblant être une sorcellerie. La vidéo a beau être courte, juste deux minutes, c'est un chef d'oeuvre.
[Le quatuor de jeunes filles, se nommant "Shining Princess" performèrent episode Solo.]
"... - ... - ... - J'Y CROIS PAS ILS ONT ENFIN COMPRIS COMMENT FAIRE DE BONNES IDOLES ! - C'est... une façon de voir les choses... Maintenant, laisse la grande Enja t'expliquer le contexte ! - Vas-y ! - En fait, les quatre filles, elles ont genre... 20 ans à tout casser et seront les professeurs dans une école d'idoles qui va ouvri- - LES ÉCOLES D'IDOLES EXISTENT ?! C'EST TROP GÉNIAL ! - Merci de ne pas me couper la parole, je disait donc, cette école, nommée "Kirakira Gakuen", quel nom original, abrégé en "KiraGaku" va accueillir des jeunes filles entre 12 et 16 ans voulant devenir des idoles, la seule condition étant... - Etant...?"
Une sonnerie retentit, annonçant le début des cours. La professeure arriva et invita les élèves à rejoindre leur place respective.
"Tu sais que je te hais pour ce suspens insoutenable ? - Ça te fera patienter jusqu'à la récré !"
Nos deux personnages se retrouvent donc, après une heure et demi** de maths fort passionnantes. Notre Téo alla donc tout naturellement agresser sa camarade au plus grand des calme à peine sorti de classe.
"LA CONDITION ÉTANT ?! - Éloigne-toi de mon espace vital s'il-te-plaît... Et je te répondrai... - OK ! - Bien, la condition étant d'avoir... - TU FAIS DURER CE SUSPENS QUE JE TE BUTES. - Il faut avoir du potentiel. - Keuwa...? - C'est... très abstrait mais c'est ce qu'ils disent. Le truc c'est que seul 100 personnes pourront rejoindre cette école... - 100 ? C'est déjà beaucoup de waifus potentielles... - Le casting est mondial. - ... SÉRIEUX ?! - OUIII ! Et y'en a un près de chez nous ! - Géniaaal ! Tu comptes y participer ? - Nooon, j'ai la grâce d'un poulet et la voix d'un vautour... - DANS CE CAS JE PARTICIPERAI SANS TOI ! - Mais... TU ES UN MEC ABRUTI ! - Baaah, j'aurai qu'à me travestir, non ? - C'est pas si simple que ça de se travestir, encore faut il que les gens y croient... - Suffit d'un coup de brosse à cheveux et de maquillage ! - Tu n'as aucune chance comme ça je pense... - Qui ne tente rien n'a rien ! - Donc, 100 personnes dans le monde vont être prise mais tu veux quand même tenter ta chance en tant que travesti... Cela dit ta virilité est inexistante. - Merci du compliment. - Ce n'est pas un compliment."
Et voilà que notre pauvre Téo a en tête de devenir une idole, chacun ses délires après tout, non ? La sonnerie retentit à nouveau, et les cours reprirent. Notre pauvre héro passa son temps à rêvasser de sa potentiel carrière d'idole, mais qu'il est naïf... C'est désormais la pause déjeuner, et notre blondinet alla parler à une autre fille de sa classe : une fille aux yeux émeraudes.
"REINA ! DEVENONS DES IDOLES ! - Euh... Comment ça...? Tu vas pas encore continuer avec ces histoires... C'est pas possible que je deviennes une idole, c'est au Japon tout ça... - Et en Corée du Sud. - Ça revient au même. - Même, si tu en avais l'opportunité, voudrais-tu tenter ta chance pour devenir... UNE IDOLE ?! - Pourquoi pas... Surtout que tu m'harcèlerais pour que je le fasse... - Mais t'as tout d'une idole ! T'es gentille, mignonne, et t'as une voix de rêêêve ! - T'exagères pas un peu... - Non pas du tout ! Un casting pour une école d'idoles va se faire dans pas longtemps, et dans le monde entier ! C'est maintenant ou jamais ! - Faut pas confondre tes animés et la vraie vie... - Dis ce que tu veux, je tenterai ma chance moi ! Même si je dois devenir une fille pour ça ! - T'es complètement taré dis donc... - On se retrouve à 16h au parc pour en parler ! - Attends, quoi ?! Ah bah il est déjà parti..."
Si vous voulez prendre une pause dans la lecture de ce chapitre et vous servir une tasse de thé c'est maintenant. Considérez que c'est le milieu de l'épisode. Reprenons notre histoire, et allons voir ce fameux parc à 16h. Finalement, nos deux protagonistes sont présents !
"Tu as fait le bon choix en venant ! - C'est... vraiment toi...? - JE T'AVAIS DIT QUE JE FAIT UNE FILLE CRÉDIBLE ! - C'est vrai que j'ai eu un doute en te voyant, mais te connaissant... C'est trop bizarre... - Il faut préparer notre show pour les auditions ! - Mais... J'ai pas accepté ça moi... - J'ai déjà envoyé nos candidatures ! Les auditions sont dans deux semaines, et j'ai déjà trouvé une chanson qui nous conviendrait trop bien ! - Attends, quoi ?! TU POURRAIS CONSULTER AU MOINS ! Et nos parents ?! - Y'avais pas besoin d'autorisation parentale, pratique non ? - Mais... Je me sent pas de taille à être une idole... - Si j'arrive à me faire admettre, tu le peux aussi ! - Ça risque pas d'arriver... - Soit pas défaitiste ! On va préparer un show de folie et on va devenir les meilleures idoles de tout les temps ! - C'est plutôt marrant quand tu le dis, Téo... - Désormais, appelle-moi Lili ! - Lili ? C'est vrai qu'il te faut un pseudo désormais... - De base j'ai pensé à de la bouffe, donc à Candy, puis ça m'a fait pensé à Gigi, un vieux Magical Girl, et Gigi m'a fait pensé à Lili, voilà ! - J'ai peur des noms de tes potentiels enfants... - Maintenant entrainons-nous ! - Déjà ?! - On deviens pas des idoles en restant les bras croisés ! C'EST PARTI !"
Et ces ainsi que nos deux "héroïnes" s'entrainèrent comme elles le peuvent. Arriva enfin le jour de l'audition. Nous voici dans le hall du Théâtre Soleil, dans la capitale du Lander***. Nos héroïnes attendent leur tours comme tant d'autres autour d'elle. Les auditions venaient tout juste de commencer et de nombreuses demoiselles patiente. Soudain, une jeune fille sort de la salle principale en pleurs. Un certain attroupement se fait autour d'elle.
"Il se passe quoi ?! - Apparemment, elle s'est fait recalé dès les questions, on lui a même pas laissé le temps de chanter... - Des questions ? Comme à l'école ? - Ptêt, en tout cas, la sélection est rude, en même temps, y'a que 100 places... - QUOI ?! T'AURAIS PU ME LE DIRE ÇA, NON ? - Qu'importe, notre prestation sera parfaite ! - J'ai du mal à te croire... J'veux dire, une fille banale et un trav' morfale... - Reina et Lili, le meilleur des duos ! - On verra ça..."
C'est pas un truc de tapettes, ces tests ! Nos protagonistes réussiront-elles leur live ? Elles ont bien répété, tout devrait bien se passer, non ? Ahlala j'ai des frissons rien que d'y penser ! Tiens donc, pendant que je parlait, c'est leur tour ! Je reprend donc ma narration...
Reina et Lili entrèrent à leur tour dans l'immensité de la salle et montèrent sur scène. Face à elles, le jury. Il y avait 4 jeunes femmes, les même demoiselle que dans la vidéo promotionnelles, et un homme, vraisemblablement le directeur de l'établissement. Ce dernier pris la parole.
"Bonjour mes petites, alors ça va ? Détendues,  pas trop le trac ? - Un peu... - Ça va super ! - Vous passez l'audition en duo que je voie, c'est sympa dis donc, vous devez être amies de longue date ! - Pas tant que ça... - On se connait que depuis euh... Qu'on a 10 ans ? - Et bien ! J'espère que vous êtes assez accordés pour pouvoir chanter ensemble ! Si je puis me permettre, pourquoi voulez-vous être des idoles ? - Pourquoi...? - Car c'est amusant ! Étinceler et faire rêver le monde ! Remplir nos fans d'espoir ! - Rendre les gens heureux en s'amusant ça a vraiment l'air super... - Mais faut bosser quand même ! En parlant de ça, j'espère que vous avez travaillé votre choré', car votre show commence dès que vous aurez pris vos micros ! C'est... PARTI !"
Vous avez vu le test de grediiiin ! Mais bon, it's showtime ! Chacune pris son micro. Elles appuyèrent sur le bouton placé dessus et elles furent vêtues d'une tenue adorable qui leur est fournie pour leur examen. Elles sortirent de leur écran de fumée et commencèrent leur prestation, que je qualifierai de rayonnante.
[Notre duo performa ainsi Diamond Happy]
Une fois leur prestation finie, elle furent priés de partir. Il leur est inutile de rester, les résultats étant donnés qu'une fois toute les auditions finies. Elles sauront si elles sont prises dans... un moi.
"C'était... C’ÉTAIT TROP TOP ! - J'te l'avais bien dit ! - J'pensais pas que ce serai si amusant une fois qu'on y est ! Je veux continuer à porter des jolies tenues et chanter comme ça ! - C'était trop kirakira ! J'suis sûre qu'on sera priiiises ! - Je sais pas ce que veut dire kirakira mais désormais j'espère de tout coeur être acceptée !"
Un vœu plutôt surréaliste mais bon, l'espoir fait vivre. Un mois plus tard, direction le site officiel de l'académie. Toutes les élèves acceptées y sont notés, les 100 demoiselles qui auront la chance d'utiliser le Système Dream, ou DreamSys.
"C'est pas possible... - SI C'EST POSSIBLE ! - On... - ON EST PRISE ! ON EST PRIIISE !"
*Les Gymnasiums sont des sortes de collège-lycée démarrant du CM2 et se terminant à la terminale, pouvant contenir une classe supplémentaire après la terminale dans certains cas, si si. **Cette fic sert à vous expliquer le système scolaire allemand faut croire. Les cours en Allemagne durent 3/4 d'heure, contrairement en France, et il n'est pas rare d'avoir deux cours de la même matière d'affilé. Dans mon collège, on utilisait le système des 3/4 d'heures et l'école affilié à la notre en Allemagne usait des 55minutes. Croyez-moi, commencer la journée par 1h30 d'Allemand avec un prof ennuyeux, c'est chiant. ***Les Landers c'est comme nos régions, sauf qu'ils ont plus de droits sur leurs législations, genre les vacances sont pas les mêmes partout, ect...
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sopatdclk · 8 years ago
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'' On s 'était rencontrés dans un bar en centre ville, il était pas très grand et coloré de teintes bleutées et roses avec une bonne musique en fond. Elle était là, assise sur une chaise penchée sur le comptoir avec sa bière à la cerise dans les mains. Elle portait un gros pull bleu marine avec un jeans et de chaussures avec des semelles épaisses, c'était pas vraiment attirant tu sais, le genre de meuf négligée, avec le maquillage de la vieille sous les yeux, les cheveux en bataille et le visage un peu rond. Et elle était là, seule, en tête à tête avec sa kriek, c'était pas beau à voir, il faisait à peine nuit et elle semblait déjà partie dans un autre monde. ''
Je sortis une cigarette de ma poche quand mon interlocuteur me coupa :
'' Tu fumes toi ? Je croyais que tu ne voulais pas ressembler à tous ces petits rebelles à la con qui se disent niquer la société. ''
Je souris doucement en même temps de glisser l'objet entre mes lèvres, attrapant mon briquet j'allumais le bout.
'' Mais je ne fume pas pour niquer la société capitaliste. Ça va bien plus loin que ça mec, c'est à cause de cette fille d'ailleurs, parce qu'elle était là et moi aussi, deux pauvres cons qui s'étaient retrouvés dans ce bar pour je ne sais même plus quelle raison. Alors j'ai demandé pareil qu'elle et je suis parti m'asseoir un peu plus loin parce que j'avais pas suffisamment de couilles pour aller lui parler. Et je la regardais comme un taré, je me souviens de tous les détails de ce moment là, de ses cheveux coupés courts marrons foncés, de ses petits yeux presque jaunes avec quelques tâches à l'intérieur, sous son œil gauche il était une veine qui avait explosée, je me demande toujours comment au passage, ses ongles noirs abîmés, je te jure en vrai c'était pas beau à voir, le corps dans ce bar et la tête dans les étoiles. J'ai dû la fixer pendant plus d'une heure comme un con, elle était pas vraiment belle, on se serait jamais retournés sur elle en ville, pourtant ce soir elle semblait être la plus belle femme au monde. À un moment elle s'est levée à mise sa veste deux fois trop grande pour elle, tu sais ces vestes de mecs qui craignent un peu, a sorti un paquet de clopes pour se diriger vers la sortie. Et tu sais pas quoi, bah elle s'est arrêtée devant moi en m'en tendant une, comme si c'était normal de proposer à un inconnu d'en griller une. Alors comme un débile j'ai bégayé un espèce de ' oui ' qui pu la mort et la fragilité. Quand elle l'a allumée j'ai cru comprendre la chanson de Saez Cigarette. Ouais tu dois sûrement pas connaître mais ça parle d'un homme qui fait tout au long de la musique une métaphore entre la cigarette et la femme au point qu'à la fin on ne différencie plus les deux, c'est elle qui me l'a fait découvrir parce qu'elle s'appelle Marguerite, ou dû moins c'est le prénom qu'elle a bien voulue me donner, parce que d'après ce qu'elle m'a racontée ses parents étaient de grands fans de cet artiste et ils s'était rencontré juste sur la chanson Marguerite. Enfin maintenant que je dis j'ai l'impression qu'elle ne faisait rien par hasard, tout avait un symbole pour elle, comme si elle ne voulait rien laisser au destin, un manière de se prouver à soi-même et au monde entier qu'elle était maîtresse de son existence. Je trouve ça super sexy, ça change des gamines paumées qui se disent libres sous prétexte qu'elles vont en boîtes et qu'elles se font sauter. Bref je crois que je me suis perdu, donc oui ! On était devant ce bar cigarettes dans la bouche et elle a commencé à me demander ce que je foutais là parce que je semblais paumé, et c'était le cas donc je lui ai expliqué que j'avais juste envie de me casser de la coloc un soir, parce qu'il y en avait marre de gâcher sa vie sur un canapé, et là, elle a pris un fou rire parce que mon ambition visiblement c'était donc de gâcher ma vie sur une chaise dans un bar. Elle parlait avec une aisance déstabilisante, comme si elle savait à l'avance ce que j'allais dire et avait appris ses répliques par coeur. Après elle m'a tendue son briquet et la je te jure j'ai cru que j'allais kaner mec, le goût était dégueulasse, ça brûlait la gorge, ça puait pourtant j'ai continué. Elle continuait de sourire parce qu'elle avait comprise que c'était la première fois que j'essayais cette merde, surtout qu'pour ne pas arranger mon cas j'ai sorti un ' pourquoi tu fumes c'est même pas agréable ? ', alors elle a poussé une chaise pour s'asseoir à tiré un grand coup avant de me répondre ' parce que je sais l'apprécier, je sens la fumée descendre dans les poumons, remontrer dans ma bouche pour caresser mes lèvres et puis tu sais, on masque l'odeur des regrets avec qu'on a,  on rempli le vide avec ce qu'on a. La vie est triste mais c'est ce qui en fait sa beauté, fumer s'est prouver à la mort que t'as pas peur d'elle, que tu l'as défie même ! Et puis même, tu sais s'est agréable d'avoir quelque chose près de soi, si j'avais choisir entre une dernière femme et une dernière cigarette, je choisirais la cigarette : on la jette plus facilement. Disait Gainsbourg, alors moi j'ai décidé de choisir la manière de souffrir. ' et voilà comment je me retrouve maintenant avec les poumons noirs, à cause d'une nana qui avait les mots pour faire chavirer les bateaux. Puis on a continué toute la nuit, enchaînant paroles, alcools, clopes et même quelques drogues… à la fin on est monté chez moi parce qu'elle était morte de froid avant qu'elle ne tombe de fatigue dans mon lit et me dépose un léger baiser et tu sais ce que c'est le pire ? Cette meuf a même pas vingt ans et elle a changé ma vie. ''
j'avais fini ma cigarette et je regardais maintenant les étoiles jouer avec la lune.
'' elle où désormais ? ''
me demanda-t-il.
'' j'en sais rien, le matin quand je me suis réveillée elle était plus là, le seul souvenir qu'elle m'a laissé c'est son paquet de cigarette et un numéro de téléphone avec écrit ' appel moi quand tu auras envie de te foutre en l'air', en attendant je pense qu'elle est occupée à bouleverser d'autres existences. Mais j’ai qu’une envie, c’est de mourir entre ses lèvres. ‘’
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aliceolw-blog · 6 years ago
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Destiny
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The broken heart - Quand t’as le coeur en feu mais que le destin ne veut toujours pas de toi. Malgré le fait que tu fasses de ton mieux.
Je me suis souvent posé la question : Et si les choses avaient été différentes ? Que serions-nous advenu  ? C’est la question que je me suis posé tous les jours pendant près d'un an, à travailler dans mon pauvre magasin de décoration. Je le sais, c’est pas le job de rêve mais j’aimais bien l’ambiance qui s’en dégageait, les clients ainsi que mes collègues. Je ne parle même pas de mon patron qui pour moi faisait l’unanimité en terme d’humanité. Je l’adorais. Pour commencer depuis le début, je dois vous parler d’Elle.
Elle, elle s'appelait Sunshine, étrange comme prénom non ? On se connaissait sans vraiment se connaître depuis presque quatre mois. A vrai dire, je l’avais repéré dans un complexe de business, c’était assez atypique mais on ne s’était pas réellement parlé, on était tous les deux jeunes et excentrique, on se démarquaient plutôt bien des autres costard-cravate du complexe. On ne s’était ni échangé nos numéros, ni nos noms mais je savais ou peut-être qu’elle savait qu’on se reverrait un jour. Et quatre mois plus tard, ce fut la surprise de voir une jeune rousse qui ressemblait trait pour trait à cette fille que j’avais rencontré au complexe. On s’est tout de suite reconnu. Elle n’avait pas changé d’un poil, une crinière de lion, des pommettes saillantes et des petites yeux bruns en amendes. A cela venait s’ajouter une silhouette fine et élégante, elle avait ce quelque chose qui me faisait irrémédiablement tourner les yeux. En discutant à mon magasin, j’ai rapidement appris qu’elle était fleuriste, elle ne roulait évidemment pas sur l’or et elle venait de s’installer en ville, elle cherchait donc quelques décos sympa assez abordable pour sa chambre de bonne. J’imaginais pas qu’une telle femme puisse avoir une vie aussi bancale mais suffisante, elle me donnait l’impression de “gérer”, gérer quoi, aucun idée mais c’est la sensation qu’elle m’avait donnée lors de notre premier rencontre. Sunshine portait bien son prénom malgré le fait qu’elle ne l’aimait pas.
“ - C’est le prénom que ma mère a choisit mais moi je ne pense pas pouvoir représenter ce prénom beaucoup trop… heureux… ? A mon goût.”
C’est ce qu’elle m’avait dit lorsque nous étions sortit tous les deux pour notre premier “rencard”, si on pouvait appeler ça un rencard parce que ça avait été lancé sur un coup de tête la veille lorsqu’on s’était revu pour la première fois en quatre mois. D’ailleurs, je souligne que après cette sortie là, on ne s’est pas revu, sûrement parce qu’aucun de nous n’avaient pensé à prendre le numéro de l’autre. Quoique, elle savait où me trouver après tout ce temps.
Cinq mois plus tard, je l’ai croisé par hasard à un stand de nourriture, c’est un peu étrange mais c’est vrai. C’était les fameux “Food Trucks” de la ville, c’était un peu loin de mon boulot mais ça valait la peine. En général, il y avait beaucoup d’étudiants qui se ruaient sur ces stands de nourriture car c’était pas très cher. En ce qui me concerne, je trouvais juste ce qu’ils vendaient bon.
Ce jour là fut le début de notre histoire mais également la fin. Avant même de commencer à se fréquenter, la fin était proche. Je vais expliquer pourquoi :
Ce jour-là, il n’y avait rien de plus que deux adultes qui se disaient bonjour, comme des retrouvailles en sommes. Simplement, plus le temps passait et plus on se voyait. Je n’avais rien contre ça et surtout, je pense que sans m’en rendre compte j’étais déjà fou d’elle. Sunshine c’était quelqu’un d’extraordinaire, unique et étrange. Un jour elle pouvait être là et le lendemain disparaître on ne sait où. Elle pouvait sourire et faire la moue quelque minutes plus tard car elle était vexée ou énervée par quelque chose dont je n’avais même pas idée. Sunshine c’était… quelqu’un de très spéciale et j’adorais ça. J’adorais sûrement me faire du mal parce que même si cette femme rousse était exceptionnelle, elle était aussi mariée. Quand on s’est rencontré, je ne le savais pas et je pense que je l’ai appris peut-être un peu tard malgré cela, elle tenait à notre relation qui ne représentait pas grand chose. Moi, j’avais rien contre ça, du moins, je le croyais très fortement. J'ai vite appris avec le temps que tout était compliqué avec elle. Je ne voulais pas m'impliquer dans sa relation avec son mari, elle n'en parlait pas souvent mais elle le pleurait régulièrement. On se voyait presque une fois par semaine, c'était peut être trop ou peut être pas assez au vu de la relation qu'on entretenait. Personnellement, je faisais avec ce que j'avais et les moyens possible. Je me suis très vite rendu compte qu'il y avait nettement plus de bas que de haut au final, je veux dire que même si je l'aimais plus que tout et que tout semblait parfait au moment où on a commencé à se fréquenter, il n'en était plus rien lorsque nous nous somme “séparé”. Nous n'étions rien, nous avons simplement cesser de se parler, de se croiser et de se connaître. Je pense que ce fut d'un commun accord car nous en avions pas vraiment parler, elle est simplement partie en me répétant plusieurs fois qu'elle était désolée. Depuis je n'avais aucune nouvelle et je ne lui en ai pas donné non plus. Sûrement parce que je n'y voyais aucun intérêt ou simplement que pour moi il n'y avait pas lieu de parler davantage. Je ne sais pas tellement comment elle le vivait ni moi même comment je prenais les chose, j'ai tassé cela dans une petite boîte pour ne plus y penser.
Néanmoins, comment ne plus y penser quand la femme que vous aimiez est tous les jours devant votre magasin avec un autre homme que vous ?
---
Sunshine avait la fâcheuse tendance à être très provocante et je dirais même, à chercher la merde. C'était vraiment dans ses cordes, elle arrivait toujours à mettre le désordre partout, dans la vie des autres, dans la sienne, dans les magasins, partout.
Pendant quasiment un an, quelques mois après qu'on nous ayons cessé de se fréquenter, Sunshine rencontrait à la même heure, une à deux fois par mois devant mon magasin quelqu’un. Elle attendait son prochain rendez vous. C'était plus ou moins à chaque fois d'autres hommes, des hommes que je ne connaissais pas et parfois j'en reconnaissais certains. Parfois je les voyais quelques jours plus tard avec leur copine. Qui suis-je pour juger, j'ai bien couché avec femme mariée après tout. Néanmoins, elle me donnait envie de lui donner des claques une à deux fois par mois. J'y pensais souvent à Sunshine. Elle était là, si proche à me regarder et à faire la moue. Elle m'écrivait de temps en temps pour dire tout et n'importe quoi. Une fois j'ai retrouvé la porte de mon appartement couvert de tag, qui d'autre qu'elle aurait pu infliger ça à ma porte. Personne évidemment, sauf elle. N'importe qui de normal aurait sûrement commencer à flipper mais j'en m'en fichais, après tout on était sûrement deux à ne pas vouloir passer à autre chose. Le fait qu'elle soit impulsive et irréfléchi lui donnait parfois un certain charme, même si j'avoue que, le charme est un peu loin actuellement. J'essayais juste de faire ma vie.
Après ce défilé de garçons devant mon boulot, il fut un jour où elle se retrouva seule. Sous la pluie. Je ne l'avais pas vu ce jour là, simplement un de mes collègues m'avait averti quelques heures plus tard qu'une fille rousse attendait devant le magasin sous la pluie.
“Rick, je crois que la rousse attend depuis bientôt 2h devant le magasin. Tu l'as connais ?”
Ce à quoi j'avais répondu :
“Non pas du tout.”
J’avais évidemment menti, comment ne pourrais pas reconnaître Sunshine, la seule petite choses que j'ai autant adoré en si peu de temps. J'ai repris mon travail comme si de rien n'était puis il s'est mis à pleuvoir. Ça faisait 3h et des poussières que Sunshine était sur banc, les poings serré à attendre. J’étais convaincu qu'elle attendait pour une raison tout autre que par les décos de notre magasin. Puis le même collègue me dit d'aller voir la fille qui attendait, car c’est moi qu’elle attendait. Moi je n’y croyais pas une seule seconde néanmoins j’y suis quand même allé.
J’ai pris un parapluie à l’arrière du magasin et je suis allé la retrouver.
“Bon, qu’est-ce que tu veux encore ? T’as pas un rencard ? On t’as posé un lapin ?”
Elle leva les yeux dans ma direction, je les avaient jamais vu aussi vide de lueur. Il n’y avait rien, ni joie, ni colère, juste du vide dans ses yeux bruns. Sunshine souffla puis s’étira et enfin se leva d’un coup.
“C’est toi que j’attendais depuis bientôt 1h sous la pluie, ce qui me fera un total de 3h en tout sur ce banc de pierre. Rien que pour toi en plus.”
Je venais de me prendre une claque en plein le coeur mais il ne fallait pas que je me fasse démonter. J’étais peut-être dur avec elle mais je n’avais pas le choix. Enfin si, seulement je ne voulais pas qu’elle s’imagine que ma gentillesse et ma courtoisie soit un signe d’affection particulier.
En vérité, je me voilais clairement la face.
“On se retrouve chez moi dans 1h, prend ça en attendant.”, dis-je en lui tendant le parapluie.
Elle le saisit d’une main fébrile puis je lui tourna le dos. J’avais encore une longue heure de travail devant moi. Parfois, il m’arrivait de regarder à travers la vitrine pour être sur qu’elle ne restait pas planté devant. Effectivement, cette fois-ci, elle était partie et tant mieux pour elle. C’est la seule personne que je connaisse qui soit capable d’attendre aussi longtemps pour quelqu’un qui ne le mérite pas.
Ce que je veux dire, c’est que malgré tout l’amour que je lui porte, elle ne mérite pas ce que je lui inflige. Peut-être que ce genre de phrase sonne comme celle d’un gros enfoiré qui serait capable de sortir “C’est moi le problème, pas toi” lors d’une rupture mais c’est vrai. Je suis sincère dans ce que je dis.
Ce jour-là donc, je suis rentré chez moi et nous avons donc discuté. Pour ne pas ainsi dire, parlé de chose et d’autre, de nos angoisses et nos envies. J’ai surtout souligné mon incapacité à retourner avec elle. Malgré le fait qu’elle était parfaitement libre lorsque nous nous parliâme à ce moment là. Sunshine me raconta que peu de temps après notre “séparation”, elle entama les procédures de divorces, qui bien que douloureuse, l’a fait avancer sur le chemin actuel. C’est à dire, celui d’une fille désespérée qui sort avec tout ce qui bouge. Bien que j’aie l’air dégoûté de son attitude, il n’en est rien, pour moi c’est toujours la même personne qui se trouve devant moi. Simplement, elle était différente, non pas à cause de son attitude mais bien à cause de ce que je ressentais pour elle.
Je l’adorais, lorsque je la voyais je fondais de plus belle et je suis sincèrement très éprise d’elle, toujours. Cependant, comment peut-on imaginer un avenir possible avec une fille comme ça ? Non seulement j’ai essayé mais en plus, c’était toujours très compliqué.
Simplement, nous deux dans la même pièce, ce n’était clairement pas possible. Autant vous dire qu’on s’amusait bien.
Je savais pertinemment que c'était hyper dégradant pour elle tout en sachant qu’elle était encore follement amoureuse de moi. Sunshine acceptait absolument tout ce que je lui faisais endurer. Les filles, les situations dégradantes, la colère, l’ignorance.
Je ne pouvais simplement pas me résoudre à lui laisser une chance ou lui dire stop. Et je pense que c’est sûrement cette indécision qui nous a mené à notre perte.
A un certain moment, on s’aimait. A un autre, on se supportait plus. Puis on a fini par avoir énormément de colère en nous.
Elle m’aimait plus qu’elle me détestait, elle me détestait tellement pour mon attitude qu’elle piquait souvent de grosse colère. Colère que j’ignorais. Je ne m’implique absolument pas dans tout ce qui la concerne. J’avais pris tellement de distance par rapport à elle.
J’étais dur avec Sunshine, je le sais bien mais je me devais de la tenir à distance, quitte à rayer son existence de ma vie. Au bout du compte, j’ai presque eu plus de colère pour elle que du reste. Je n’arrivais plus à l’apprécier. Plus rien n’était comme avant. C’était toujours très mitigé.
On était perdu.
Et j’ai voulu qu’elle cesse d’exister dans ma vie.
----
Je pense avoir détruit une grosse partie de son  monde.
Je n’ai même pas eu envie de la voir lorsque j’ai pris la pire décision - dans le sens que personne n’aime ça de toute manière - de ma vie, c’était qu’elle cesse d’exister. J’ai juste dit qu’on devait couper les ponts et ce indéfiniment.
Aucune discussion.
Rien.
Juste du vide.
Bloqué.
Puis elle a disparu, partout, dans ma vie, sur les réseaux.
Mais comme elle le disait si bien: “Rien n’est jamais figé”.
“Adieu”.
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lowamendosa · 6 years ago
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“ On s’était rencontrés dans un bar en centre-ville,  pas très grand et coloré de teintes bleutées et roses avec une bonne musique en fond. Elle était là, assise sur une chaise penchée sur le comptoir avec sa bière à la cerise dans les mains. Elle portait un gros pull bleu marine avec un jeans et de chaussures avec des semelles épaisses, c'était pas vraiment attirant tu sais, le genre de meuf négligée, avec le maquillage de la vieille sous les yeux, les cheveux en bataille et le visage un peu rond. Et elle était là, seule, en tête à tête avec sa kriek, c'était pas beau à voir, il faisait à peine nuit et elle semblait déjà partie dans un autre monde. ”
Je sortis une cigarette de ma poche quand mon interlocuteur me coupa :
“ Tu fumes toi ? Je croyais que tu ne voulais pas ressembler à tous ces petits rebelles à la con qui se disent niquer la société. ”
Je souris doucement en même temps de glisser l'objet entre mes lèvres, attrapant mon briquet j'allumais le bout.
“ Mais je ne fume pas pour niquer la société capitaliste. Ça va bien plus loin que ça mec, c'est à cause de cette fille d'ailleurs, parce qu'elle était là et moi aussi, deux pauvres cons qui s'étaient retrouvés dans ce bar pour je ne sais même plus quelle raison. Alors j'ai demandé pareil qu'elle et je suis parti m'asseoir un peu plus loin parce que j'avais pas suffisamment de couilles pour aller lui parler. Et je la regardais comme un taré, je me souviens de tous les détails de ce moment-là, de ses cheveux coupés courts marrons foncés, de ses petits yeux presque jaunes avec quelques tâches à l'intérieur, sous son œil gauche il était une veine qui avait explosée, je me demande toujours comment au passage, ses ongles noirs abîmés, je te jure en vrai c'était pas beau à voir, le corps dans ce bar et la tête dans les étoiles. J'ai dû la fixer pendant plus d'une heure comme un con, elle était pas vraiment belle, on se serait jamais retournés sur elle en ville, pourtant ce soir elle semblait être la plus belle femme au monde. À un moment elle s'est levée à mise sa veste deux fois trop grande pour elle, tu sais ces vestes de mecs qui craignent un peu, a sorti un paquet de clopes pour se diriger vers la sortie. Et tu sais pas quoi, bah elle s'est arrêtée devant moi en m'en tendant une, comme si c'était normal de proposer à un inconnu d'en griller une. Alors comme un débile j'ai bégayé un espèce de ’ oui ’ qui put la mort et la fragilité. Quand elle l'a allumée j'ai cru comprendre la chanson de Saez Cigarette. Ouais tu dois sûrement pas connaître mais ça parle d'un homme qui fait tout au long de la musique une métaphore entre la cigarette et la femme au point qu'à la fin on ne différencie plus les deux, c'est elle qui me l'a fait découvrir parce qu'elle s'appelle Marguerite, ou du moins c'est le prénom qu'elle a bien voulue me donner, parce que d'après ce qu'elle m'a racontée ses parents étaient de grands fans de cet artiste et ils s'était rencontré juste sur la chanson Marguerite. Enfin maintenant que je dis j'ai l'impression qu'elle ne faisait rien par hasard, tout avait un symbole pour elle, comme si elle ne voulait rien laisser au destin, un manière de se prouver à soi-même et au monde entier qu'elle était maîtresse de son existence. Je trouve ça super sexy, ça change des gamines paumées qui se disent libres sous prétexte qu'elles vont en boîtes et qu'elles se font sauter. Bref je crois que je me suis perdu, donc oui ! On était devant ce bar cigarettes dans la bouche et elle a commencé à me demander ce que je foutais là parce que je semblais paumé, et c'était le cas donc je lui ai expliqué que j'avais juste envie de me casser de la coloc un soir, parce qu'il y en avait marre de gâcher sa vie sur un canapé, et là, elle a pris un fou rire parce que mon ambition visiblement c'était donc de gâcher ma vie sur une chaise dans un bar. Elle parlait avec une aisance déstabilisante, comme si elle savait à l'avance ce que j'allais dire et avait appris ses répliques par cœur. Après elle m'a tendue son briquet et là je te jure j'ai cru que j'allais kaner mec, le goût était dégueulasse, ça brûlait la gorge, ça puait pourtant j'ai continué. Elle continuait de sourire parce qu'elle avait compris que c'était la première fois que j'essayais cette merde, surtout qu'pour ne pas arranger mon cas j'ai sorti un ’ pourquoi tu fumes c'est même pas agréable ? ‘. Alors elle a poussé une chaise pour s'asseoir, a tiré un grand coup avant de me répondre ’ parce que je sais l'apprécier, je sens la fumée descendre dans les poumons, remontrer dans ma bouche pour caresser mes lèvres et puis tu sais, on masque l'odeur des regrets avec qu'on a,  on remplit le vide avec ce qu'on a. La vie est triste mais c'est ce qui en fait sa beauté, fumer s'est prouver à la mort que t'as pas peur d'elle, que tu l'as défie même ! Et puis même, tu sais s'est agréable d'avoir quelque chose près de soi, si j'avais choisir entre une dernière femme et une dernière cigarette, je choisirais la cigarette : on la jette plus facilement. Disait Gainsbourg, alors moi j'ai décidé de choisir la manière de souffrir. ‘. Et voilà comment je me retrouve maintenant avec les poumons noirs, à cause d'une nana qui avait les mots pour faire chavirer les bateaux. Puis on a continué toute la nuit, enchaînant paroles, alcools, clopes et même quelques drogues… à la fin on est monté chez moi parce qu'elle était morte de froid avant qu'elle ne tombe de fatigue dans mon lit et me dépose un léger baiser et tu sais ce que c'est le pire ? Cette meuf a même pas vingt ans et elle a changé ma vie. ”
J’avais fini ma cigarette et je regardais maintenant les étoiles jouer avec la lune.
“ Elle où désormais ? ”
me demanda-t-il.
“ J’en sais rien, le matin quand je me suis réveillée elle était plus là, le seul souvenir qu'elle m'a laissé c'est son paquet de cigarette et un numéro de téléphone avec écrit ’ appel moi quand tu auras envie de te foutre en l'air’, en attendant je pense qu'elle est occupée à bouleverser d'autres existences. Mais j’ai qu’une envie, c’est de mourir entre ses lèvres. ‘’Chargement...Afficher plus de notes
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fallenrazziel · 5 years ago
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Les Chroniques de Livaï #442 ~ LES COEURS HEUREUX SE RIENT DU FROID (décembre 845) Erwin Smith
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes. 
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La neige s'est remise à tomber. Je remonte le col de mon manteau tout en souhaitant une bonne fin de soirée à Nile, Mary et leurs enfants. Je me retrouve de nouveau seul avec mes subordonnés mais je sais que tout est loin d'être fini pour nous. Hanji et moi avons prévu d'autres surprises...
Livaï n'a pas eu l'air très content que nos invités se joignent à nous sur le moment, mais je l'ai vu sourire plus d'une fois à table et je sais qu'il s'est amusé malgré tout. Quand les filles de Nile sont restées plantées devant lui, avec les yeux ronds, n'arrivant pas à croire qu'il était le fameux caporal Livaï, le soldat le plus fort de l'humanité, j'avoue avoir eu envie de rire. Il ne savait pas quoi faire devant cette démonstration d'admiration innocente ! Il est toujours si désarmé face aux enfants... Le reste du temps, c'est Hanji qui leur a fait la conversation ; tant qu'elle peut partager sa passion avec des oreilles attentives, elle est chez elle partout.
Je ne sens pas le froid soudain, une étrange chaleur me fait somnoler, et je me demande s'il s'agit du repas que nous avons savouré ou bien d'autre chose. Me retrouver dans une taverne populaire avec mes deux vieux amis m'a ramené en tête des souvenirs heureux, des réminiscences de ma jeunesse, de nos discussions d'autrefois... Je me suis montré un peu égoïste en imposant leur présence ; je crois l'avoir fait plus pour moi que pour quiconque.
Les filles de Nile sont très jolies, il a bien fait son travail... Elles seront courtisées par tout le beau monde quand elles seront grandes. Pendant que nous marchons pour retourner au QGR, je retourne dans ma tête ma décision de ne pas fonder de famille, pour pouvoir me consacrer entièrement à mon objectif. Il m'arrive parfois d'envier les hommes qui connaissent cette joie d'être père, mais cette envie passe vite. Il y a un bonheur pour chacun... même si je ne peux pas être sûr d'avoir jamais connu le bonheur réel... Peut-être il y a très longtemps, quand mon père était encore là... Ces dernières années, j'ai appris à faire la différence entre la joie et le bonheur. En ce moment-même, c'est de la joie que je ressens, mais le bonheur n'est pas très loin.
J'ai une famille moi aussi. Nous ne sommes pas liés par le sang, c'est vrai, et nous ne sommes peut-être pas aussi proches que des parents... Vraiment ? Le sommes-nous davantage ? Ou ce qui nous rapproche est-il quelque chose de complètement différent ? Je regarde Hanji et Livaï qui marchent un peu devant moi ; Livaï a les mains dans les poches - il a omis de remettre ses gants, il aurait dû - et Hanji lui montre le ciel étoilé avec de grands gestes, le bras passé autour de ses épaules. Livaï est légèrement penché de côté, comme s'il voulait s'éloigner de sa collègue sans réellement se décider à le faire. Ils sont tellement amusants, si dissemblables ! Quand je pense que j'arrive à faire travailler ensemble de tels tempéraments...
Nous arrivons à destination et pénétrons dans le bâtiment par la porte réservée au bataillon. Hanji s'étire en disant qu'elle a hâte de retirer ses "fringues qui la serrent de partout". Une minute, tu n'as pas oublié ?... Elle me fait un clin d'oeil et reprend son attitude désinvolte. Livaï annonce qu'il a passé une bonne soirée, que c'était agréable, même s'il aurait préféré que Nile ne soit pas là. Allons, je sais que tu ne l'apprécies pas mais c'est mon ami. Il n'est pas toujours très avenant et manque de tact mais je voulais penser aussi un peu à moi ce soir. Il ronchonne pour la forme comme à son habitude, puis va s'affaler dans un des canapés du rez-de-chaussée. Il semble détendu mais pas trop fatigué. Je suppose que le programme peut continuer. Je viens m'assoir à côté de lui.
Est-ce que cela te tente de venir boire un dernier verre dans mon bureau ? Il répond qu'il a assez bu mais qu'il ne serait pas contre une tasse de thé. Va pour le thé. Je vais m'en occuper. Monte donc là-haut, prends ma clef. Hanji, tu nous rejoins ? J'ouvre une bouteille gracieusement offerte par Pixis. Je crois qu'il a aimé ma prestation de l'autre jour. Elle hoche la tête avec entrain et je la presse de faire vite si elle veut se changer. Elle sait ce qu'elle a à faire...
Je vais dans la cambuse en passant par l'arrière des cuisines et fais chauffer l'eau. Puis je laisse infuser les feuilles de thé noir quelques minutes avant de saisir l'anse et une tasse. Je monte le tout jusqu'à mon bureau et souris en remarquant que la porte est entrebâillée. Livaï s'est mis à l'aise sur mon sofa et attend la suite des évènements. Il a pris le temps de raviver les braises de l'âtre et d'allumer un candélabre qui l'auréole d'une lumière douce... Il a l'air très tranquille et presque vulnérable, dans l'attente de quelque chose... Il ne se doute de rien. Je pose la théière et la tasse devant lui et verse le liquide. Comme à son habitude, il attend un peu avant de boire, laissant ses mains se réchauffer au contact de la porcelaine. Il semble pensif et j'essaie de ne pas le troubler. Il faut qu'il garde sa bonne humeur pendant encore un petit moment...
Je le laisse à ses songes, pends mon manteau près de l'entrée et vais chercher la bouteille de Pixis. De la qualité, sortie tout droit de sa collection. Il est venu me l'apporter l'autre jour ; il l'avait bien cachée sous son manteau pour que personne ne puisse remarquer que le commandant de la garnison apportait de l'alcool au major du bataillon d'exploration. C'est un homme qui peut se montrer désinvolte en privé, voire amusant, et il possède un humour acéré et un sens de l'observation hors pair. Cette bouteille est une récompense à sa mesure. Je fais sauter le bouchon et amène deux verres à vin, que je garde en général pour les invités de marque. Je porte le goulot à mon nez et juge que le parfum promet du plaisir. Je ne suis pas un grand connaisseur mais celui qui me l'a offert l'est, lui. Je lui fais confiance là-dessus.
Je reviens à peine vers Livaï qui a commencé à siroter son thé quand le vacarme d'une course résonne dans le couloir. Hanji déboule dans la pièce, échevelée, en pyjama avec une veste légère sur le dos, deux paquets sous les bras. Doucement, ma grande, ne va pas te casser quelque chose, nous serions dans de beaux draps ! Je ne pensais pas que tu reviendrais dans cet accoutrement, mais... qu'importe !
Je note tout de suite que les yeux de Livaï sont fixés sur les paquets enrubannés. Il commence à comprendre... Autant y aller carrément. Je me lève et porte un toast à la santé de Livaï - Hanji attrape l'autre verre et fait de même - et lui souhaite un joyeux anniversaire. L'intéressé lève les yeux au ciel en nous demandant ce que nous avons encore manigancé. Et bien, tu vois, nous avons manigancé ton anniversaire. Yule, c'est très bien, mais ce n'est pas le plus important. Le plus dur a été de donner le change ; pendant un moment, j'ai cru que nous avais percés à jour, haha ! J'ai demandé à Hanji de cacher les cadeaux chez elle, car ici, tu risquais de les découvrir. Livaï soupire, murmure qu'il comprend enfin pourquoi nous étions si bizarres, et annonce que ce n'était vraiment pas la peine de faire tout ça. Cependant, comme je commence à le connaître, je devine qu'il ne le pense qu'à moitié.
Je suis ton supérieur, Livaï, si j'estime que c'est nécessaire, tu ne peux rien y redire. Il rend vite les armes et s'assoit bien droit sur le sofa. Maintenant, soldat, j'ordonne que tu ouvres ces cadeaux emballés avec amour par Hanji Zoe ici présente. Elle lui tend le premier, avec un noeud vert - le vert des explorateurs - et je sais tout de suite que c'est le mien.
Livaï prend son temps en défaisant l'emballage, buvant une gorgée de thé en même temps, sans se départir de sa morgue habituelle. Mais ses yeux brillent et pendant un moment, je l'imagine trépigner d'impatience comme moi quand, enfant, je déballais avec fébrilité les cadeaux que mon père me faisait pour mon anniversaire. Ah, oui, c'était bien du bonheur, ça... C'est une sensation si agréable, si douce, qu'il n'est que justice que Livaï la connaisse aussi. Bien sûr, il n'est pas du genre à s'écrier ou à sauter de joie dans cette situation, mais chez lui, tout est très subtil. Je guette avec attention tous les petits changements sur son visage afin de déterminer quelle sera sa réaction... Je me sens un peu angoissé... Ai-je fais le bon choix ?
Enfin, mon présent se dévoile et Livaï reste muet. Je le laisse déplier la laine souple et douce, la faire glisser entre ses doigts, attendant son verdict. Il se tourne vers moi instinctivement, comme s'il devinait que c'était mon idée. Il me connait bien aussi... Il murmure, un sourire au coin des lèvres, que j'ai encore fait en sorte de veiller sur sa santé... Oui, tu as raison ! J'ai remarqué que tu n'avais pas racheté de vêtements de saison cette année et j'avais peur que tu prennes froid ! Ce pull est en laine véritable de Shiganshina. Tu sens comme c'est doux ?
Il touche de nouveau le vêtement, lissant le col roulé de ses doigts fins, et me demande pourquoi j'ai choisi cette laine en particulier. Elle est non teintée ; c'est sa couleur naturelle. C'est plus facile à entretenir et tu ne risques pas de faire d'allergie à cause de la teinture. Comme elle vient de Shiganshina, j'ai pensé... que cela nous porterait chance... Et c'est la meilleure qualité du Royaume ! C'est ce qu'il faut pour mon meilleur soldat ! Ai-je bien fait ?...
Il me répond que oui, que la couleur est agréable à regarder et que l'étoffe est la plus douce qu'il ait jamais touchée ; il a presque envie de plonger dedans, dit-il. Je me détends enfin ; avec Livaï, on ne peut être sûr de rien tant qu'il ne s'est pas exprimé. Je suis presque étonné d'avoir eu le trac... Cela comptait beaucoup pour moi qu'il lui plaise. Je porte de nouveau un toast, imité par Hanji, tandis que Livaï garde les yeux baissés sur le pull en laine, sa tasse au bout des doigts. Il semble content et cela me touche.
Vient le tour d'Hanji. Elle tend son cadeau - moins volumineux - et je remarque que Livaï s'en saisit du bout des doigts avec appréhension... Elle n'a pas voulu me dire ce que c'était mais je me doute de quoi il s'agit. Livaï enlève le ruban orange, défait le papier et exhibe à la lumière un très bel objet brillant. Il ne semble pas savoir ce que c'est dans un premier temps puis la mémoire lui revient. Je vois que tu as suivi mes conseils, Hanji !
Les rouages de l'appareil rutilent de mille feux et Livaï ne tarde pas à faire jouer ses doigts sur le dispositif de remontage afin de l'animer. Hanji se lance alors dans les explications de son propre périple. Comme elle ne savait pas quoi lui offrir à part des choses qui n'auraient pas plu à Livaï, elle m'a demandé ce qui lui serait utile. Je me suis alors souvenu que Livaï s'était plaint récemment de ne plus avoir sa fameuse brosse à dents mécanique, achetée il y a longtemps à la cité industrielle. J'ai donc suggéré à Hanji de lui en offrir une autre. Je ne pensais pas qu'elle le ferait ! C'est un très bel objet. Elle affirme même l'avoir trouvé si beau qu'elle a beaucoup hésité à s'en acheter un pour elle ! Incroyable ! Mais, vu le prix de celle-ci - Hanji, on ne dit pas ces choses-là, voyons -, elle a préféré s'en passer. Elle a dû faire l'aller-retour plusieurs fois à la cité industrielle car elle voulait quelque chose de personnalisé. Effectivement, sur le côté, on peut constater que le nom de Livaï figure en lettres gravées. Charmante attention ! En plus, on dirait que c'est le dernier cri, elle me paraît plus perfectionnée que la précédente.
Livaï semble fasciné par l'appareil mais finit par le poser sur la table, comme un objet d'art garni de rouages et de métaux précieux. Il se laisse aller dans le canapé et nous regarde tour à tour, comme s'il prenait de l'élan pour conclure la soirée. Il se dit impressionné par notre détermination et notre volonté d'organiser son anniversaire en faisant en sorte qu'il n'en sache rien, et que, dorénavant, il ne prendra plus à la légère notre travail d'équipe, à Hanji et moi. Tu as juste des camarades qui pensent à toi. Tu le mérites.
Il avale une gorgée de thé froid, puis pose sa tasse sur la table et rétorque que c'est très gentil de notre part mais que vraiment, ce n'était pas la peine. Tu ne vas pas recommencer ? Tu vas finir par nous vexer ! Il passe ses bras sur nos épaules en nous attirant tout près de lui et je manque renverser mon verre. Il se met à rire doucement en fermant les yeux et affirme qu'il se souviendra de cet anniversaire comme de son second. Je me souviens encore très bien du premier...
Pour pouvoir te voir heureux comme aujourd'hui, je promets de fêter ton anniversaire tous les ans ; l'année prochaine, l'année d'après, et toutes les autres qui suivront. Le monde pourra bien s'écrouler, ton anniversaire restera une date que je ne manquerai jamais.
C'est le moins que je puisse faire pour t'avoir entraîné avec moi dans ce combat désespéré contre les titans...
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cookietimele · 7 years ago
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Bilan Cinema 2017
Voilà, c'est ce moment de l'année, le moment du bilan cinématographique de 2017. Je ne sais pas pour vous, mais pour ma part cette année a été très riche. Je compte une trentaine de film qui m'ont ému, qui m'ont enchanté, fait rire, pleurer, réfléchir. Des films qui ne me quittent plus. Certains sont même rentrés dans le fameux top 100 sans d'autre forme de procès (même si je ne pratiquerai  jamais cet exercice, c'est déjà assez compliqué de me mettre d'accord pour un top 10 chaque année, comment faire pour classer TOUS les films vu dans ma vie). La semaine dernière, je me suis posée, et j'ai classé les films vu au cinéma pour faire un top 10. Qui s'est transformé en top 15. Qui s'est transformé en top 20. J'en suis arrivée à un classement qui me plait à peu près. Et je m'en vais vous le partager maintenant.
20/ Paddington 2 de Paul King (décembre)
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Ceux qui me connaissent ne peuvent pas ignorer mon adoration pour ce petit ours maladroit. Ce deuxième opus est dans la lignée du premier, un enchantement. Coloré, mignon, drôle. J'aime tellement cet univers que j'en ai écrit un article, plus une lettre d'amour qu'une véritable critique. Donc il était impensable de ne pas le mettre dans ce top.
19/ The Young Lady de William Oldroyd (avril)
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C'est ce genre de film que je vais voir sans en avoir entendu parler, juste parce que cela se passe en Angleterre et qu'il y a des costumes (chaque année il y en a et je n'en rate jamais un, c'est un peu mon péché mignon). Mais The Young Lady est plus qu'un film en costume. C'est un film glacial, dure. Le personnage principal féminin (brillamment interprété par Florence Pugh) est intéressant et bien écrit. Deux scènes m'ont particulièrement glacé le sang par leur côté pervers et mécanique, quasiment insoutenable. On n'en ressort malheureusement pas indemne et ce film austère m'a hanté un bon moment cette année.
18/ Creepy de Kiyoshi Kurosawa (juin)
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On garde le thème du malaise avec ce film  japonais, aussi glacial que malsain. J'étais assez mitigée à la sortie, mais il m'a fait réfléchir pendant des mois. Donc il a tout à fait sa place dans ce top.
17/ Atomic Blonde de David Leitch (août)
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Un film d'action avec un lead féminin ? Évidemment que j'allais me ruer dessus. Surtout que Charlize Theron n'a plus rien à prouver pour jouer une femme badass, on sait tous qu'elle assure à deux milles pour cent. J'avais été mitigée à la sortie, le film ayant de petites baisses de rythme. Mais les scènes d'action et les chorégraphies m'ont tellement marqué que sa place dans mon petit top était tout trouvé. Et on devrait arrêter de comparer les films lead féminin/ lead masculin (« le Jason Bourne féminin » … non mais sérieux, ça m'énerve profondément).  
16/ Au revoir là-haut de Albert Dupontel (octobre)
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Chaque année, mes top sont assez américanisés (et celui là aussi, je m'en excuse déjà). À part quelques exceptions, il n'y a jamais de films français, ou s'il y en a c'est que c'est un film exceptionnel. Donc, je n'ai pas grand chose à rajouter, voir Au revoir Là-Haut dans mon top en dit long...
15/ Mother ! de Darren Aronofsky (septembre)
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Peut-être le film le plus controversé de l'année. Le genre de film qui divise en deux camps : ceux qui aiment, ceux qui détestent, sans mesure. Je fais partie du premier camp, trouvant le film très dense. J'ai surtout aimé l'atmosphère, été bouleversé par le personnage de Jennifer Lawrence. Le film est d'une violence en terme émotionnelle, très viscéral et organique. J'ai hâte de le revoir pour identifier les différentes lectures.
14/ Battle of the sexes de Valerie Faris et Jonathan Dayton (novembre)
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Emma Stone m'a ébloui deux fois cette année (on se demande quel est l'autre film). Battle of the sexes est ce genre de film démontrant le société patriarcale de l'époque mais on ne peut s'empêcher de faire un lien avec la notre (et ça en devient même déprimant). Ce film m'a aussi permis de connaître Billie Jean King et ses combats.
13/ Quelques Minutes après Minuit de Juan Antonio Bayona (janvier)
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Le premier film de l'année à m'avoir arracher des (torrents de) larmes. Un film très juste sur le deuil et sur l'enfance. Rien que d'y repenser, j'ai les larmes aux yeux.
12/ Your Name de Makoto Shinkai (sorti le 28 décembre 2016 mais vu en janvier)
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Année très pauvres en œuvres d'animation japonaises, mais ce film est une pure merveille. Dommage qu'il n'a pas fait trop parler de lui.
11/ Jackie de Pablo Larrain (février)
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Un film très austère, qui n'a pas plu à tout le monde. Le film brosse un portrait d'une femme traumatisée, meurtrie mais toujours debout. Natalie Portman est si époustouflante, une de mes prestations favorites de cette année.
10/ The Lost City of Z de James Gray (mars)
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Je ne sais si vous vous rappelez de ma réaction après le visionnage du film, on ne pouvait pas faire plus mitigé. Et il a fait son petit bonhomme de chemin dans ma tête, jusqu'à devenir un élément capital de mon bilan. Ce dernier plan me hante encore.  
9/ Coco de Lee Unkrich (novembre)
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Mon top n'est pas mon top s'il n'y a pas un Pixar dedans. Encore une fois, Pixar a trouvé le chemin de mes glandes lacrymales avec ce film coloré mais qui réveille des peurs inavouées comme l'oubli et la mort.
8/ Wind River de Taylor Sheridan (août)
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Le talentueux scénariste de Sicario à la réalisation ? Je me suis élancée comme un chat devant ses croquettes. Les thrillers hivernaux font toujours d'excellents films, celui là confirme cette règle, poisseux et glauque à souhait.
7/ Miss Sloane de John Madden (mars)
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On va me suspecter de favoritisme avec ce film, juste à cause de Jessica Chastain (et peut-être que vous n'avez pas tord...). Un film bavard, avec des dialogues qui fusent dans tous les sens, minutieux, avec un lead féminin qui mélange fierté et intelligence. J'ai passé un excellent moment devant et je ne rougis absolument pas de sa place dans ce top.
6/ John Wick 2 de Chad Stahelski (février)
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John Wick 2 aurait pu être un Jack Reacher 2 : un film plat, qui perd toute l'excellence du premier et où la seule pensée qu'on a quand on sort de la salle c'est « pourquoooooi ? ». Il n'en est rien. Le film étoffe l'univers, tout en gardant le style et l'atmosphère du premier. Les chorégraphies sont d'une beauté, c'est bien filmé. Un vrai plaisir pour les yeux.
5/ Star Wars Épisode VIII : The Last Jedi de Rian Johnson (décembre)
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Bon, voilà... Celle qui n'était pas convaincue à l'annonce de la nouvelle trilogie, l'est enfin. Rian Johnson a réussi tout en subtilité et profondeur à créer un vent nouveau, une fraicheur salvatrice tout en étant fidèle à l'univers. C'était un pari risqué, il l'a gagné pour ma part.
4/ Baby Driver de Edgar Wright (juillet)
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Edgar Wright prouve son sens inné du rythme avec ce film qui démarre sur les chapeaux de roues (blague subtile...). « Was he slow » élue meilleure chanson de l'année.
3/ Wonder Woman de Patty Jenkins (juin)
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Je l'ai dis, j'ai saoulé tout le monde avec ça, Wonder Woman serait dans mon top 3. Et s'il y a une chose à savoir chez moi : je ne mens jamais. Un des meilleurs films de cette année et puis c'est tout.
2/ Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve (octobre)
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Chaque fois je me dis que Villeneuve s'est dépassé et qu'il ne peut pas aller plus loin. Chaque fois il le fait quand même. Quelle claque monumentale je me suis prise devant son Blade Runner ! C'est si fort, émouvant, je peine à en parler à chaque fois que j'essaye. C'est juste … wow.
1/ La La Land de Damien Chazelle (janvier)
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Ai-je vraiment besoin d'en parler ? Vous savez, chaque année on a ce film qui chamboule tout, qui allume des étoiles dans les yeux, qui réchauffe le cœur, qui nous fait dire « c'est pour ça que j'aime le cinéma ». La La Land c'est tout ça pour moi.
Ils auraient pu être dans mon top :
Loving de Jeff Nichols (
Split de M. Night Shyamalan
Logan de James Mangold
Get Out de Jordan Peele
Song to Song de Terrence Malick
Dunkerque de Christopher Nolan (
La Planètes des Singes : Suprématie de Matt Reeves
120 Battements par Minute de Robin Campillo 
Le Redoutable de Michel Hazanavicius
Les mentions spéciales :
Les Figures de L'Ombre de Theodore Melfi
Brimstone de Martin Koolhoven
Sans Pitié de Byeon Seong-hyeon
Spider-Man : Homecoming de Jon Watts
Logan Lucky de Steven Soderbergh
Le Crime de l'Orient Express de Kenneth Branagh
Deux gros coup de cœur en terme de film découvert cette année : Le Labyrinthe de Pan de Guillermo Del Toro et Memories of Murder de Bong Joon-ho.
Mes séries préférées de 2017 :
Gros coup de cœur pour Stranger Things, avec la saison 1 découverte en janvier et la saison 2 en octobre avec son univers rétro et ses personnages attachants, pour Big Little Lies, superbe série, pour la saison 2 de Sense 8 et pour l'anime Hunter x Hunter.
Série/saison à voir en 2018:
-saison 3 de The Fall
-saison 3 de Fargo
-saison 3 de The Leftovers
-saison 2 de The Crown
-saison 5 et 6 de Girls (en cours)
-Twin Peaks (il serait temps que je m'y mette)
-The Get Down (ça fait un an que je dis que je vais la regarder)
-Hannibal (je l'ai promis à une amie qui est fan)
-Westworld (pour comprendre l'engouement)
-11.22.63 (parce qu'on me l'a conseillé)
-The White Queen (parce que Rebecca Ferguson)
-Dark (parce que j'arrête pas d'en entendre parler et ça m'intrigue)
-The Handmaid's Tale (j'attends d'être dans une bonne disposition)
-Mindhunter (pas besoin de donner une raison je pense)
Voilà c’est tout pour moi, passez un excellent weekend de fin d’année et à l’année prochaine :)
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claudehenrion · 6 years ago
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Une grande victoire…  Et puis quoi, encore ?
  Nos “leaders” sont incroyables :  outre leur absence totale de leadership et de “vista”, ces benêts s'imaginent, dans leur prétention et leur cuistrerie sans limites, que tout le monde va gober leurs bobards permanents ! A moins –et si c'est le cas, ce serait vraiment très grave– qu'ils ne croient eux-mêmes tout ce qu'ils racontent. Lorsque j'en entends un affirmer des trucs ‘’pas possibles’’, je pense aussitôt à l'histoire de Titin et de la sardine qui avait bouché le port de Marseille : à force de la répéter, il avait fini par y croire ! La récente déclaration de Macron à propos de la chute de Baghouz est un chef d’œuvre du genre  : “Un danger majeur pour notre pays est éliminé”, a t-il dit de la pénible chute d'un trou perdu au milieu de nulle part dans la province désertique de Dayd el Zawr, perdu aux confins syrio-irakiens qui le sont plus encore, mais après avoir eu le temps de se vider de toute population…
 Ce dernier bastion où s'étaient réfugiées (puis d'où s'étaient sauvées) des hordes d'êtres infâmes, inhumains et sanglants, ne représentait rien : un lieu-dit, c’est tout.    En réalité, al-Baghouz Fouqani était une bourgade de 10 à 12 000 habitants en temps normal, que, d'après mes notes de voyages, j'ai dû traverser au moins à 2 reprises sans pouvoir en conserver le moindre souvenir, même dans mes photos !       Résumons : il est exact que Baghouz, devenue la capitale ultime du pseudo “Khalifat”, est tombée avant-hier. Mais de là à affirmer que la “prise” de ces ruines informes pourrait avoir un impact sur la suite des opérations, il y a un pas que je me garderai bien de franchir : quelle analyse sérieuse permet de penser que cela affectera d'un iota le potentiel de nuisance de Daesh ? Dans la fantasmagorie (étym. : “art de faire parler les fantômes” !) des sectateurs de cette bande de fous-furieux qui se prétendent “fous d'Allah” (ce qu'ils ne sont pas : ils ne sont que fous), cette bataille va devenir soit une victoire contre l'Occident “haram”, soit, plus vraisemblablement, une preuve que là était une annexe du Paradis d'Allah, puisque il a fallu que tous les ennemis de l'Islam se coalisent pour en venir à bout…
 Le potentiel de nuisance de ces dingos est à peine effleuré par cette défaite. D'abord parce qu'il y a longtemps que les moudjahiddine (les combattants du djihad) et les candidats chouhada (martyrs de la foi) se sont mis à l'abri en se fondant dans les populations, en attendant leur “réveil” à venir. On leur en a d'ailleurs laissé tout le temps : les modes de fonctionnement du monde oriental échappent totalement à nos pauvres politicards aussi naïfs que myopes ! Et ensuite parce que le fait d'avoir un territoire “à eux” n'a pas le même sens pour eux que pour des Etats “statutaires’‘ : aucun des djihadistes ayant opéré ou devant opérer un jour ailleurs qu'en Syrie n'avait Baghouz (ou même leur supposé ‘'Khalifat”, fut-ce au sommet de son étendue) comme base possible de repli.
 Le faux prétexte d'un territoire sacré (le Khalifat ressuscité) n'était qu'un outil de propagande pour (1)- avoir un “quelque part” pour attirer les candidats et les entraîner et (2)- faire la nique à tout ce qui n'est pas musulman : “Nous aussi, ti na ni na naire, on a une résidence secondaire” !). En réalité, leur stratégie va très loin au delà des coins paumés, tous désertiques, qu'ils avaient conquis pratiquement sans combats, et il faut comprendre que ce n'était qu'une arme temporaire pour une phase intermédiaire dans la conquête du monde entier… mais quand on est parti pour tout prendre, on conserve tout ce qui tombe sous la main, en chemin…
 Plusieurs lecteurs me demandent combien de djihadistes seraient en mesure de pouvoir “se réactiver” un jour. La réponse n'est pas facile. Loin des chiffres officiels, qui ne décrivent que la myopie volontaire de ceux qui les émettent, on sait que dans les 40 000 volontaires de tous les pays avaient rejoint les rangs de Daesh.    Combien ont été tués en opération par les bombes, les drones, les combats ? Relativement peu,  qui se comptent en centaines, plutôt que par milliers. D'autres, peu nombreux, ont fait croire à leur repentir et à leur volonté de “réinsertion”. (NDLR : Il faut une sacrée couche de naïveté pour croire de telles sornettes !  Henry Ford disait : “Never give a man a second chance”, ce qu'un vieux proverbe, oublié comme tout ce qui avait un sens, disait en 4 mots: “Qui a bu, boira…”.)
 L'expérience, hélas, démontre qu'un djihadiste qui s'est éloigné de ses bases est particulièrement dangereux lorsqu'il revient chez lui. Or, la perte du dernier bastion de leur pseudo-Khalifat remet tous ces tueurs sur les routes.  Contrairement à ce que dit notre Président, la prise de Baghouz est une très mauvaise nouvelle pour la France (aussi) : la fin du “Khalifat” va se traduire par une accélération du retour en Europe de milliers de “fugitifs de la fugue, en fugue”, ces bi-nationaux qui n'ont de français (ou d'autres) que le passeport, mais qui n'ont qu'un seul rêve :  la mort de ce que les plus naïfs d'entre nous considèrent comme  ’'leur patrie’’ et qui n'est pour eux, que “Dar el-Harb”, des terres à conquérir par tout moyen.
 Ce qui pipe complètement les dés, c'est qu'une non-pensée faussement angélique mais trop largement représentée dans nos médias et parmi notre personnel politique, croit possible  la “réinsertion des djihadistes” (hommes ou femmes), croit possible un “repentir”, et croit même à l'efficacité de “cellules de dégrisement” pour ces machines à tuer qui ne connaissent que la haine de l'Occident et qui ne vivent que dans, grâce à et par une logique anti-logique qu'aucun de nos politicards incultes et rebelles à toute réflexion sur la vérité de l'Islam ne comprendra jamais… pour ne pas parler de la cohorte de journalistes qui confondent naïveté masochiste avec honnêteté intellectuelle. Etre stupide devrait avoir des limites, car une telle bêtise (mortelle pour ceux qui croisent la route des “repentis sans repentir”) est, mutatis mutandis, de même nature que la quadrature du cercle, la trisection de l'angle ou la duplication du cube, par exemple : un défi à l'intelligence !
 La seule conclusion que l'on puisse tirer de la chute de ce repaire de charognards, c'est… qu'il est tombé, aurait dit Monsieur de la Palice ! Son chef, le sanglant Abou Bakr al-Baghdadi, dit “Calife Ibrahim”, se balade et se terre (à la fois !) dans les déserts irako-syriens, et même si quelque drone arrivait à le localiser et à le néantiser sur place, il serait remplacé dans l'instant… à ceci près que sa mort ferait de lui un “Mahdi Mountadhar” (= un rédempteur eschatologique, annoncé, attendu et espéré), aussitôt remplacé comme chef de guerre par un autre dingo…
 Je n'arrive pas à comprendre comment la continuation de l'horreur par les mêmes gens, avec les mêmes moyens, avec la même haine et le même refus de toute intelligence et de toute humanité… peut être interprété comme une bonne nouvelle…  Pas doué, je ne serai décidément jamais Président de la République !
H-Cl.
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torisfeather · 8 years ago
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Papyrus, en chemin pour amener Frisk au laboratoire du Dr. Alphys, attire par mégarde l'attention d'Undyne. Et la Capitaine de la Garde Royale n'est pas vraiment ravie, surtout lorsque Papyrus refuse de lui remettre l'enfant humaine.  
Par pur réflexe, Papyrus s'était d'abord dirigé vers Waterfalls. C'était là qu'Undyne le recevait pour ses rapports et ses entraînements et il s'y rendait à pied presque tous les jours, alors bien sûr il n'avait pas tout de suite pensé que prendre le bateau du Passeur serait plus rapide pour arriver à Hotland. Il n'y songea qu'à mi-chemin entre Snowdin et Waterfalls, et décida qu'il n'allait pas rebrousser chemin maintenant. En plus, son bébé monstre était en train de grelotter dans ses bras. Mieux valait rejoindre un endroit un peu moins froid, il verrait ensuite. Il aurait l'air malin si le bébé attrapait un rhume en plus de perdre ses poils !
A peine avaient-ils passé la zone où la neige fondait que Frisk lui signifia très clairement qu'elle adorait Waterfalls. Elle ouvrait de grands yeux noisette, ébahis, qui se promenaient sur tout ce qui les entourait. Elle riait aux éclats lorsque Papyrus la soulevait au-dessus de sa tête pour traverser les herbes hautes – « ET HOP ! ATTENTION, CHAUD DEVANT ! ». Les jolies pierres lumineuses, sur les murs et le plafond, attiraient particulièrement son attention. Parfois elle tendait les bras pour essayer de les toucher, et lorsqu'il le pouvait, Papyrus la soulevait encore jusqu'à ce qu'elle les atteigne.
Il était déjà tard, il n'y avait presque personne dehors à cette heure-ci. Tout le monde était en train de dîner, voire déjà au lit. A part pour quelques adolescents qui faisaient le mur et dont les fleurs-écho rapportaient les murmures à chaque fois que Papyrus les bousculait.
Tu veux entendre une blague ?
Dépêche, on va rater le…
Par ici !
Oh Marie~ dis-moi si~ tu sens ton jardin grandir~
Alors l'ours dit au bonhomme de neige…
Elle avait été surprise, la première fois. Elle s'était agitée dans tous les sens, à la recherche du propriétaire de la voix, au point qu'elle avait failli tomber des bras de Papyrus. Puis, après encore quelques essais, elle avait fini par comprendre que c'était les fleurs qui parlaient, et poussait de petits cris ravis lorsque Papyrus en touchait une.
Dis-moi ton vœu.
Viens, on nage !
…ment dans les buissons, t'as vu ?
Papyrus comprit bientôt ce qui l'amusait autant et se fit un plaisir de bousculer « accidentellement » un maximum de fleurs. Il en oubliait presque que le bébé monstre était supposément malade. Il n'en avait pas l'air du tout, après tout, il pouvait bien prendre un peu de temps sur le chemin pour s'amuser. Et soudain, il eut une idée.
- Bébé ! Est-ce que tu veux voir quelque chose de vraiment cool ? » Frisk le regarda, sans comprendre. Papyrus la cala un peu mieux sur son bras, porta son autre main à sa bouche, en porte-voix, et se mit à hurler : « NYEHEHEHEHE JE SUIS LE GRAND PAPYRUS, FUTUR FORMIDABLE MEMBRE DE LA GARDE ROYALE ! » Frisk mit ses petites mains sur ses oreilles et poussa un cri aigu pour montrer son mécontentement. Papyrus s'excusa en la berçant un peu, puis sans rien dire de plus, il ramassa une pierre qui trainait sur le sol et la lança au milieu d'un parterre de fleurs-écho. Un concert de voix de Papyrus s'éleva soudainement dans Waterfall et Frisk en oublia d'être fâchée.
Nyehehehehe je suis le grand Papyrus, futur formidable membre de la garde royale !
… suis le grand Papyrus, futur formidable membre de la garde royale !
… hehe je suis le grand Papyrus, futur formidable membre de la gar…
Frisk éclata de rire et battit des mains, aux anges. Papyrus salua majestueusement de la tête, flatté. Il accéléra le pas, bousculant sur son passage un maximum de fleurs qui répétaient sa phrase en canon.
… le grand Papyrus, futur formidable membre de la garde royale !
… grand Papyrus, futur formidable membre de la…
… Papyrus, futur formidable membre de la garde royale !
- Papyrus, tu peux me dire à quoi tu joues ?! »
Papyrus sursauta et se figea net, manquant de tomber à la renverse. Il se retourna. Undyne, cheveux lâchés, en débardeur et survêtement, le regardait d'un air complètement perplexe. Le squelette regarda autour de lui, un peu surpris. Il ne s'en était pas rendu compte, mais dans sa course, il était arrivé tout près de la maison du Capitaine de la Garde Royale.
- Oh, salut Undyne ! Je jouais avec Bébé… Nyehe, j'imagine qu'on fait un peu trop de bruit, c'est ça ? »
La femme-poisson ne répondit pas, son regard incrédule rivé à la petite fille qui remuait dans les bras de Papyrus sans comprendre pourquoi le jeu était fini. Papyrus suivit son regard et son visage s'éclaira.
- Oh ! Je ne vous ai pas présentés ! Bébé, voici Undyne ! Undyne, je te présente Bébé !
- D'où il sort, celui-là ? » s'écria Undyne, toujours aussi perplexe.
- De… Mon placard ? Je l'ai trouvé chez moi, et là je l'emmène chez le Dr. Alphys.
- Pourquoi ?
- Parce qu'il perd ses poils ! Il est peut-être malade ! »
Undyne soupira et se pinça le front. « Pour l'amour d'Asgore, Papyrus, il ne perd pas ses poils.
- Comment tu saurais ça ?
- Parce que les humains n'ont pas de poil, enfin !
- Euh… Je sais ? Quel rapport ?
- Oh mon Dieu, Papyrus ! » hurla une Undyne exaspérée. Elle pointa Frisk du doigt. « Ceci. Est. Un. Humain. »
Papyrus cligna des yeux une ou deux fois et regarda la petite fille dans ses bras. « C'est un bébé humain ?
- C'est un bébé humain, » répéta Undyne.
- C'est un bébé humain ! » Le visage de Papyrus s'illumina d'un immense sourire et il se mit à trépigner sur place, complètement surexcité, déclenchant les rires de Frisk. « Est-ce que ça veut dire que j'ai enfin capturé un humain ?
- Je suppose ? » Undyne haussa les épaules mais ne put réprimer l'énorme sourire qui lui déforma la mâchoire en voyant la joie de l'adorable imbécile qu'elle appelait son élève. Elle eut un moment d'hésitation en regardant la mignonne petite chose qui gloussait dans les bras du squelette, puis secoua la tête. Le devoir avant tout. Elle tendit une main. « Bon, tu me le donnes ? Je vais l'apporter au roi.
- Ah, oui, oui, bien sûr ! » Papyrus s'avança vers elle, puis regarda Frisk et parut s'interroger. « Euh, dis, Undyne ? Pourquoi est-ce que le roi veut des humains, déjà ?
- Pour briser la barrière, bien sûr ! » répondit Undyne un peu trop vite. Papyrus eut l'air confus.
- Je ne crois pas que Bébé sait comment faire ça, lui non plus.
- Non mais… Il… Gaaah, Papyrus, je suis crevée, ok ? C'est trop tard pour ce genre de questions ! Donne-le-moi qu'on en finisse !
- Mais c'est un bébé ! » s'indigna Papyrus. « Il faut faire attention avec, c'est fragile ! »
Undyne grinça des dents. « Je sais, je ferai attention, c'est promis. »
Ça, déjà, ce n'est pas tout à fait sûr, pensa Papyrus sans oser le dire. Une goutte de sueur perlait sur sa tempe. Undyne se montrait de plus en plus pressante, quelque chose clochait. Le squelette était peut-être d'un naturel innocent, mais il n'était pas toujours aussi lent d'esprit qu'il laissait paraître. Dans ses bras, les yeux de Frisk allaient et venaient avec intérêt entre lui et Undyne, pleins de curiosité. « B… Bien sûr que tu feras attention Undyne ! » reprit le squelette avec un grand sourire dans l'espoir d'apaiser la tension montante. « Mais peut-être que le roi n'a pas pensé que Bébé ne saurait pas ouvrir la barrière. Si je venais avec toi, on pourrait en discuter, qu'est-ce que tu en penses ? »
Undyne soupira entre ses mâchoires serrées, tendue, et son œil survola rapidement les alentours avant de se reposer sur Papyrus. Oui, clairement, quelque chose n'allait pas. « Arrête avec ça, donne, rentre chez toi et oublies-le, tu m'entends ?
- Hein, mais pourquoi ? Undyne, j'ai le très vague sentiment qu'il y a quelque chose que tu ne souhaites pas me dire.
- Bordel, Papyrus, ça suffit ! » s'emporta la femme-poisson, et Papyrus frémit. Elle retourna sa main encore tendue et sa paume se referma sur une lance magique à peine matérialisée. D'autres apparurent derrière elle, dangereuses, prêtes à l'emploi. « En tant que Capitaine de la Garde Royale, et au nom du roi Asgore, je te demande de me remettre cet humain.
- Undyne, s'il-te-plaît ! » Papyrus resserra sa prise sur Frisk. La petite fille ne riait plus, semblant hésiter entre l'incompréhension et la panique. Elle commença à gémir, apeurée. « Tu me fais peur, qu'est-ce qui se passe ? On peut toujours discuter, d'habitude !
- Undyne, n-non ! Ne leur fait pas de mal ! »
Undyne et Papyrus sursautèrent tous les deux. En une seconde, Sans était aux côtés de son frère, agressif, protecteur, l'œil gauche illuminé d'un dangereux bleu vif. Alphys, quant à elle, se dandina avec hésitation entre les squelettes et la femme-poisson, essayant de ne pas avoir l'air trop morte de peur.
- Alphys ? Mais c'est quoi, votre problème à tous, aujourd'hui !? » rugit Undyne « Laissez-moi faire mon putain de travail à la fin !
- Undyne, ça ne servirait à rien de tuer l'humain ! » s'écria Alphys d'une traite.
Papyrus tressaillit, mais ne dit rien. Frisk s'était mise à pleurer dans ses bras, apeurée par les cris. Sans eut envie de baffer Alphys. Ni lui ni Undyne n'avaient jamais eu le courage de dire la vérité à Papyrus sur le destin des humains que l'on amenait au roi. Undyne, folle de rage, semblait maintenant au-delà de ces scrupules.
- Alphys, sors-toi de mon chemin !
- N-n-non, Undyne, tu ne comprends pas… »
La Capitaine n'écoutait pas et semblait sur le point d'attaquer, complètement possédée par une sorte de folie furieuse. Sans ne fit ni une ni deux. L'âme de la monstresse devint bleue et elle se retrouva soudain plaquée au sol. Un os brisa la lance qu'elle tenait dans la main, par précaution. « Purée, vieille, t'as besoin de voir quelqu'un, apprend à gérer tes crises de colère, » commenta-t-il, l'air de rien.
Undyne lui cracha dessus comme un chat en colère, mais Sans la tenait par l'âme. Cela ne durerait que quelques minutes, tout au plus, alors le squelette se tenait prêt à attraper son frère et à se téléporter. Papyrus restait immobile, interdit, comme s'il n'arrivait pas à croire à ce qui se passait. Frisk sanglotait dans ses bras, terrifiée.
Alphys prit son courage à deux mains et s'approcha doucement. « S'il-te-plaît, Undyne, calme-toi.
- Tu es de leur côté ? Qu'est-ce qui te prend, Al' ? C'est un humain !
- Je sais mais…
- Le roi a besoin de son âme ! On est à ça de briser la barrière, Alphys !
- Undyne, tu dois m'écouter ! C'est juste un énorme malentendu ! Mais d'abord, je t'en supplie, calme-toi, tu es en train de faire peur à tout le monde ! »
Le regard incrédule d'Undyne resta fixé sur elle un moment, puis se posa sur Sans, Papyrus. Frisk. Elle colla son visage à la roche, se cognant délibérément le front, et hurla un bon coup en cognant contre la pierre, si fort que les murs de la caverne tremblèrent autour d'eux. Frisk poussa un long cri terrifié, comme en écho.
Enfin, Undyne releva la tête, légèrement calmée, et regarda à nouveau Alphys. « Tu as cinq minutes pour me convaincre, Al', et j'espère que tu sais ce que tu dis. »
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