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“One of the manifestos of the film is actually to get rid of this idea of the muse, which is a nice word that actually hides the participation of women in art history. A muse is this fetishised, silent woman who is inspiring just because she is beautiful. We know that even though for a long time opportunit[ies for women] were to be models, these models were in the room, they were co-creating, they were one of the brains in the room, so of course the goal was to actually portray that; to make a love story and co-create dialogue with that quality so [that] in the process of the film, where we take you, she becomes that brain. On the set I think movies always reflect the way they were done and the politics of th[is] set was that there was no muse… the set was quite cerebral.”
— Celine Sciamma (Cast and Crew Q&A | TIFF 2019)
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C'est une super théorie je trouve. Alors je ne sais pas si c'est avéré, car on sait très peu de chose sur le lasso de Vérité. Par exemple, est-qu'il suffit de le toucher pour être obligé de dire la vérité ou d'être entouré par lui ? Mais j'aime cette version. Et j'ai très envie de revoir le film par exemple pour vérifier si on peut y voir une corrélation.
So funny thing I never realised about wonder woman’s Lasso of truth is that if she is holding it she has to be saying the truth all the time as well! And considering that she is choosing to hold it all the time! she is essentially saying that she has the courage to go through life without wanting to lie no matter how difficult things get and how much trouble she is in.
And, that really is what makes her a superhero! Not just her powers but her choice ! of living an honest and true life! Without fear and compromise! Her willingness to walk this path gives her the ability to use the lasso like a weapon so fluently and successfully. She is never without it.
All superheroes have a mythology. Batman saw his parents murdered at night and so he turned into the guardian of the night! Superman chooses to be a man, instead of a god. I had always wondered what was WonderWoman’s mythology. Her reason for being. The reason for writing her story, for celebrating her. She is not afraid of evil, because she carries the Truth with her.
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The Original MCU Avengers as Women
Kirsten Dunst as Iron Man (RDJ was brilliant casting because of his own history with fame and addiction and it would be cheeky to give Mary Jane her agency back with a few punches)
Gina Rodriguez as Captain America (Since no one can replace Chris Evans, let’s go ahead a few decades in canon and give America Chavez her time to shine)
Gwendoline Christie as Thor (I feel this needs no explanation)
Jenny Slate as Hawkeye (Because the 2012-2015 Hawkeye run was a masterpiece of English Literature and you could just imagine her saying “Aw, Car, No”)
Tessa Thompson as the Hulk (Originally I was going to make a case for her as Iron Man but then I remembered how amazing she was in Annihilation)
Christina Hendricks as Black Widow (Recast because…well, you know)
Bonus
Stephanie Beatriz as the Winter Soldier
Janelle Monáe as Vision
Awkwafina as Ant-Man
Zoe Saldana as War Machine
Leslie Jones as Falcon
Hailee Steinfeld as Spider-Man
Feel free to add on or change. Thanks @tchallasjedi for the inspiration!
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Pour témoigner
Bienvenue à toutes et à tous sur ce Tumblr qui sera dédié, comme vous avez pu le voir dans la description, à des témoignages sous forme de phrases courtes (des commentaires, des réflexions etc) sexistes qu’en tant que femmes vous avez pu vivre au sein de votre métier de rédactrice que ce soit votre métier ou un passe-temps. Par ailleurs, j’invite les hommes à témoigner si ils ont entendus ou connus une amie, une sœur, une collègue… vivre ce genre de situations. Le tumblr est ouvert à toutes et à tous. Il est important que chacun·e prennent conscience.
Le but est de continuer un travail qui a commencé il y a quelques mois sur les dénonciations des comportements abusifs au sein de la rédaction cinématographique.
Bien que ce Tumblr n’est pas en lien avec ce dernier, il fait suite à la découverte du Tumblr Paye ton tournage que je vous invite vivement à suivre. Pour témoigner il suffit d’envoyer un message privé sur ce Tumblr. Votre adresse mail, votre prénom, votre nom et le reste de votre identité ne seront pas révélé.
Tous les témoignages sont postés de manière anonyme.
ATTENTION
En envoyant un message vous:
- Prenez soin de mentionner la situation, le contexte et une brève description de l’auteur·e sans mentionner son identité > par exemple:”un·e collègue”, “un·e ami·e”, “un·e utilisateur·rice sur Twitter/ Instagram/ Facebook”
- Autorisez la publication de votre témoignage sur cette page
Merci à toutes et à tous
L’administratrice de Paye ta rédactrice web.
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“Vas-y cite moi une femme qui le mérite”
Aujourd’hui nous sommes le 8 mars, la journée internationale des droits des femmes. Une journée importante, où nous pouvons faire le bilan de l’avancée des droits, de rappeler certaine chose. L’année dernière, j’avais passé ma journée à faire un thread pour mettre en lumière les cheffes opératrices. Cette année malheureusement je ne pas le refaire, car je travaille toute la journée. Mais je veux quand même vous partager quelque chose. Ci dessous se trouve un article que j’ai écrit il y a à peine 2 mois. Sous le coup de la colère. J’avais décidé de ne pas le publier après l’avoir relu le lendemain. Mais je vous le livre aujourd’hui tel quel. La visibilité des femmes dans le monde du cinéma est un réel problème. Les opportunités sont moindres par rapport aux hommes. C’est un fait. Et chaque année, cette injustice me rend un peu plus en colère. Alors pourquoi je ne l’ai pas posté finalement il y a 2 mois ? Une fois ma colère retombée, je n’avais peur que d’une chose: paraitre hystérique. Et me prendre des commentaires paternalistes de gars qui m’auraient dit que j’exagère quand même un peu.
Mais en ce 8 mars, j’ai envie de vous montrer qu’on a le droit d’être en colère. N’importe qui le serait devant une telle injustice. C’est pourquoi je vous poste l’article sans aucun changement. Je ne l’ai pas retouché, ni atténué. Cet article à été écrit par une femme qui en a ras le bol. Et qui veut le faire savoir.
“Aujourd'hui j'ai envie d'écrire sur tout autre chose que d'un film. J'ai envie d'écrire sur quelque chose qui m'énerve particulièrement, surtout ces derniers temps. Cela ne me ressemble pas beaucoup de faire un article coup de gueule. Mais parfois il faut que ça sorte. Alors autant que ce soit ici, poliment avec un argumentaire carré que oralement devant mon pauvre copain qui vient de rentrer à la maison et qui ne comprend pas de quoi je parle (parce que dans mon énervement je ne prends évidemment pas le temps de lui expliquer). Chaque année j'y ai droit et chaque année je ravale dignement ma colère car je ne suis pas sur Twitter dans le but de me prendre la tête. Les dernières choses que je cherche dans ce réseau sociale ce sont les disputes, les insultes ou autre. Dès que je vois la moindre embrouille poindre le bout de son nez, je bats en retraite. Donc c'est la toute première fois que “j'ose” en parler. Depuis quelques temps (2 ans il me semble), j'affiche mon féminisme. C’ est quelque chose qui m'a pris du temps, par peur de me faire lyncher sur la place publique (comme nombre de mes followers féministes qui se prennent parfois des vagues de haine) et par peur aussi de ne plus passer pour la fille “cool”. Mais en fait, je me aperçue que je m'en fous totalement des avis des autres. C'est encore tout timide, mais je n'ai plus peur de le dire: je suis féministe. Ceci étant dit, venons en au fait. Toutes les années, vers la saison des cérémonies, je pointe du doigt le peu de femmes nommées dans toutes les catégories, plus particulièrement dans les catégories techniques (meilleure photographie me touche encore plus que les autres). Et chaque année, j'ai droit à cette question qui m'énerve tant: “quelle femme le mérite ?”. J'ai toujours eu envie de répondre: “eh bien toute connard (ce sont toujours des hommes qui m'ont posé la question, bizarrement…). Évidemment, je n'ai jamais répondu ça (c'est très rare que j'insulte sur Twitter, je crois bien que ça ne m'est jamais arrivé). À chaque fois, je cite des femmes. Et bizarrement encore une fois, chaque année j'en trouve (et de plus en plus, petit point positif dans ce coup de gueule). Mais creusons un peu plus sur mon énervement si vous le voulez bien. Pourquoi cette question toute innocente ( non elle ne l'est pas) me met dans cette état. Parce qu'on passe à côté du message. Parce que la base du problème est plus complexe et profond que les cérémonies. Nous avons moins de femmes en tant que réalisatrices, moins de cheffe opératrice, moins de monteuse, moins de camerawomen (et j'en passe). Pas parce que la demande est moindre par rapport aux hommes, mais parce qu'on leur laisse moins d'opportunités. En regardant une vidéo sur la bande originale du film Wonder Woman, en guise de conclusion le YouTubeur parlait de la possibilité d’ avoir une compositrice pour le deuxième film. Médusée, j'ai essayé de citer au moins UNE compositrice qui me venait à l'esprit. Aucune ne m'est venu. C'est grave. Sachant cela, voir presque que des hommes nommés n'est pas étonnant. Par contre, est-ce normal ? N.O.N. Donc quand je viens soulever la question ironiquement “va-t-on avoir des femmes nommées cette année ?”, qu’ on vienne me répondre “vas-y cite moi une femme qui le mérite” je prends ��a comme de la provocation. Alors peut-être que cela part d'une bonne intention. Et que ce n'est en aucun cas pour provoquer. Mais cette question est assez violente personnellement. Quand on sait qu'en 2018, nous avons enfin eu notre première cheffe opératrice nommée aux Oscars… Que l'on peut compter sur les doigts d'une seule main le nombre de réalisatrices ayant gagné un oscar ou la palme d'or… Venir me parler de “mérite”, cela a le don de m'énerver. Alors pour mes pauvres nerfs, je vous pris de m'épargner cette question l'année prochaine. Merci.”
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La Face cachée de The Shape of Water
Je n'avais pas prévu d'écrire quelque chose sur The Shape of Water. J'avais été plus que bouleversée par le film, incapable d'en parler, même pour former une simple phrase. C'est d'ailleurs une simple phrase qui m'a décidé, lue et relue un peu partout. Après avoir visionner un film, j'aime beaucoup lire des critiques, de magazines mais surtout de blogueurs cinéma. Que l'auteur.e soit d'accord avec mon avis m'importe peu, je trouve juste intéressant d'avoir des avis d'autres cinéphiles. Et parfois, je découvre une part du film que je n'avais pas réalisé ou un argumentaire assez dense et bien construit. Cela fait partie d'un de mes petits plaisirs du matin pendant mes jours de repos. En lisant des critiques de The Shape of Water, une phrase revient assez souvent « le scénario est assez simple ». Parfois « le scénario » est remplacé par « l'histoire » ou « le film ». J'étais assez surprise, ce n'est pas le premier adjectif qui me vient à l'esprit quand je pense au film de Guillermo del Toro. Mais j'ai remarqué que cela revenait assez souvent, de personnes différentes, qu'ils ou elles aiment le film ou non. J'ai du coup remarqué que la plupart se consacraient sur l'histoire d'amour du film. Evidemment, c'est la partie la plus visible, la première couche de vernis. Mais se consacrer uniquement sur cet aspect est une monumentale erreur comme dirait notre ami Schwarzy dans Last Action Hero. Donc parlons de la face cachée de The Shape of Water.
Revenons tout d'abord sur la phrase coupable de cet article. Ce n'est que mon avis mais un scénario n'est jamais « simple ». C'est tout d'abord un long travail, d'une ou de plusieurs personnes. Écrire n'est jamais facile, surtout quand il est question de créer. Même les films les plus ratés ont un but, définit par le scénario. Une histoire n'est pas juste une simple histoire, la ou les personnes veulent véhiculer quelque chose au travers, qu'on soit d'accord avec ce qui est proposé ou non. Rabaisser un scénario à cet adjectif est pour moi offensant pour l'équipe à l'écriture.
Ceci étant dit, revenons à notre choucroute.
En plus de parler d'amour, Guillermo del Toro nous démontre la sainte masculinité et ses déviances, surtout ses déviances. Le choix de l'époque n'est pas un hasard, les années soixante étant assez fermées d'esprit sur les femmes, le racisme et l'homophobie.
Le personnage principal et ceux qui lui sont proches font partie de minorité et évidemment ce choix non plus n'est pas anodin. Elisa est une femme orpheline, ayant un handicap : elle est muette. Giles, son ami et voisin est un ancien alcoolique et il est homosexuel. Son amie et collègue Zelda est une femme noire. Ils sont tous les trois dans la précarité : Elisa et Zelda travaillant en tant que femme de ménage et Giles qui essaye désespérément récupérer son ancien boulot perdu à cause de son addiction.
À l'inverse, ceux qui ont le pouvoir et qui veulent s'en prendre à « l'asset » comme ils appellent l'homme amphibien en anglais, sont tous des hommes blancs. Nous avons Strickland qui incarne l'homme idéal des années 60 : marié, deux enfants, peut se permettre de s'offrir une cadillac. Le personnage aurait sa place dans la série Mad Men. Nous avons aussi le Général Hoyt, qui incarne l'autorité suprême, qui n'accepte pas l'échec, avec un discours très stéréotypé : si un homme échoue, ce n'est pas un véritable homme.
Nous avons donc les hommes qui détiennent le pouvoir et s'en servent pour faire le mal contre les minorités qui se battent avec leur propres armes contre eux. C'est pourquoi une de mes scènes préférées est le fameux « fuck you » qu'envoie Elisa à Strickland après avoir réussi le sauvetage de l'homme amphibien. Cette scène est assez emblématique car Strickland incarne la virilité, l'homme qui a réussi, qui a les pleins pouvoirs. Il le dit lui-même, questionner Elisa et Zelda ne sert à rien car ce sont de simples femmes de ménage. Le fait est que ce sont les mêmes personnes qu'il prend de haut qui ont fait le coup. Quand Elisa lui dit d'aller se faire foutre en langue des signes, c'est une femme qui prend le pouvoir à sa façon.
En parlant d'ailleurs de l'homme amphibien, il est présenté tout d'abord comme un monstre par les personnes travaillant au laboratoire (surtout par Strickland évidemment), il le mutile, le tailladant de deux doigts. Mais le spectateur s'aperçoit plus tard que la créature est maltraitée et que l'attaque contre Strickland était donc de la légitime défense. Le monstre, ce n'est pas la créature aquatique, mais bien l'homme, bien pensant, sûr de sa supériorité.
The Shape of Water évoque également la solitude. Les personnages, de part leur différence sont rejetés de la société. Giles, à cause de sa sexualité est rejeté d'un café. Dans ce même café, un couple d'afro-américain sont rejetés et invités à aller dans un endroit pour leur semblable, on peut donc imaginer le racisme que se prend le personnage de Zelda. Et Elisa est orpheline et en plus est muette. La mise en scène, avec ses plans en courte focale le démontre bien. Guillermo montre souvent au début Elisa dans un plan large dans son appartement, entouré de beaucoup d'objets (petit aparté mais le travail sur la décoration de ce film est dingue) mais totalement seule. Et pourtant, ce sont tous les trois des personnages assez positifs. Elisa a ses petites manies, ses petits plaisirs (la baignoire) et s'en contente. Les traits d'humour du film vient de Zelda et de ses punchlines. Elle se plaint beaucoup mais ne se morfond jamais. Seul Giles est mitigé, mais garde le moral grâce à sa voisine et amie qui prend soin de lui.
Le film de Guillermo del Toro n'est pas si manichéen. Le personnage du Dr Hoffstetler le représente bien. Il fait partie du laboratoire et étudie la créature. Mais il s'oppose à la violence et à sa destruction. Quitte à désobéir aux ordres de Strickland et du général mais aussi de son propre pays.
Comme dit un peu plus haut, le choix des années 60 n'est vraiment pas anodin. Les États-Unis étant en pleine guerre froide, en pleine ségrégation. Tout ce qui ne faisait pas partie du “rêve américain” était rejeté. Il régnait une peur de l'autre, une peur de la différence. Sujet très présent dans le cinéma de Del Toro. La place de la femme dans la société était encore sujet à débat. La révolution sexuelle et les manifestations pour la contraception des femmes et l'IVG n'étaient pas encore d'actualité. Dans un podcast de No ciné (twitter : @No_Cine) sur le film, un des protagonistes parlaient des comparaisons avec Amélie Poulain. Pour lui, il n'y a pas lieu de comparer. Amélie Poulain est une histoire d'amour d'enfant, Amélie est une femme enfant. Au contraire de Elisa, qui est une adulte, ayant le contrôle sur sa sexualité. J'ai lu beaucoup de chose d'ailleurs sur la sexualité de Elisa , notamment sur le fait qu'elle se masturbe tous les jours dans sa baignoire, avec le minuteur car elle fait cuire des œufs durs en même temps. Ce passage à été moqué (même pendant la projection à laquelle j'ai assisté où des personnes derrière moi ont trouvé cela hilarant). Qu'est-ce que démontre le réalisateur avec ce passage ? Et bien qu'elle connaît son corps tout simplement. Elle sait exactement que le temps de faire cuire ses œufs sera suffisant. Elisa est une femme épanouie sexuellement, ce que n'était pas Amélie Poulain. Les deux films parlent d'une histoire d'amour et ont une esthétique forte mais la comparaison s'arrête là. Peut-on parler de scénario simple ? Pour moi, non. Le film a plusieurs couche de lecture, certaines sautent aux yeux, d'autres prendront plus de temps et plus de visionnage. Je n'ai moi-même pas tout vu, ni tout analysé dans cet article. Je ne l'ai vu pour l'instant qu'une seule fois, mais j'ai si hâte de replonger dans l'univers si doux et si agréable et laisser le film me bouleverser encore et encore. J'espère que vous aussi.
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Les femmes du Wakanda
En 2016, je regardais Captain America : Civil War et je découvrais le personnage de Black Panther. Il est tout de suite devenu un personnage important dans mon top personnel (qui ne comporte pas beaucoup d'homme, juste pour information). Quand j'ai su qu'il allait avoir son propre film, réalisé par Ryan Coogler (on lui doit le magnifique Creed) avec Rachel Morrison en cheffe opératrice et Michael B. Jordan en méchant, j'ai sauté de joie. Et c'est devenu ma plus grosse attente de 2018 en tant que film de super héros. Et j'ai tout simplement adoré. J'ai adoré ce roi bienveillant, qui respire la classe, bien joué par un Chadwick Boseman en grande forme. J'ai aimé l'atmosphère tribale et colorée, la superbe musique et la colorimétrie de Rachel Morrison. J'ai aimé l'aspect très politisé, qui englobe parfaitement la fiction. J'ai évidemment aimé Michael B. Jordan (oui c'est étonnant), et son personnage animé par de belles intentions, ce qui le rend intéressant dans sa dualité.
Mais si je me suis mise à écrire cet article, ce n'est pas pour approfondir ce que je viens de dire. Car il y a un aspect dans le film que je n'ai pas encore énoncé, mais qui est pour moi primordial : les personnages féminins. Il n'est maintenant plus si rare que ça d'avoir beaucoup de personnages féminins dans un film, mais qu'elles soient toutes bien traitées, pas sexualisées et qu'elles servent toutes l'histoire, ça c'est encore assez rare. Et c'est ce qui rend le film encore plus importants à mes yeux. Je vais donc m'étendre un peu plus sur elles.
Nous avons tout d'abord le personnage de Ramonda, la reine du Wakanda, mère du roi T'Challa. Personnage plutôt secondaire par rapport au autres mais non moins important. Elle incarne les traditions et l'ancien règne de son mari. Elle fait partie des conseillers du roi. Et elle pense comme d'autres anciens qu'il faut rejeter Killmonger et tout ce qu'il représente (dévoiler le vibranium et toutes leur technologie au monde pour aider les minorités). Mais grâce au tradition et à l'herbe-coeur qui donne les pouvoirs du Black Panther, elle aide T'Challa à revenir à la vie et à se battre et triompher. Son personnage est du coup extrêmement important, dévoilant le choix que va devoir faire son fils : continuer sur la lancée des autres Black Panther et les anciennes traditions ou dévoiler au monde que leur pays n'est pas un pays pauvre, avec toutes les dangers que cela peut apporter dans le monde occidental.
Ensuite vient un personnage secondaire sans l'être réellement : la princesse Shuri, sœur de T'Challa. Mais elle n'est pas juste la pour incarner la sœur du roi. Elle est un génie de la technologie wakandaise. Ella utilise le vibranium pour en faire des objets d'avant-garde. Quand elle présente le nouveau costume de son frère et ses gadgets, la scène fait penser aux films James Bond, quand Q présente les gadgets au super espion. Elle n'hésite pas à être aussi sur le terrain. Ce n'est pas une guerrière à proprement dit mais elle n'a peur de rien, utilisant ses gadgets et sa technologie. Si sa mère Ramonda incarne le passé, Shuri elle, incarne le futur. Elle est pour ouvrir sa technologie au monde, pour aider les minorités. Et elle est aussi drôle et sarcastique, apportant une vague de légèreté bienvenue.
Okoye est la générale de l'armée du Wakanda, composée exclusivement de femmes appelé Dora Millaje. Forte, loyale à la royauté et à son pays, elle ferait n'importe quoi pour le protéger. Son personnage pourrait être vite caricaturale et vide, mais Okoye est bel et bien un personnage attachant. Son déchirement entre son allégeance à la royauté, son amitié avec T'Challa et les traditions wakandaises font d'elle un personnage important. Elle est l'extension de Black Panther, connait son caractère, ses faiblesses. Elle n'est pas forcément d'accord de briser l'invisibilité de son pays au monde entier, par peur de ne pas savoir comment protéger son pays en cas d'attaque et non parce qu'elle ne veut pas aider. C'est une guerrière avant tout, la sécurité est son mot d'ordre.
Le dernier personnage féminin entourant Black Panther, Nakia, est aussi ce qu'on appelle le « love interest » du super héros, comme Mary-Jane Watson ou Pepper Potts. Sauf que personne (en tout cas personne ayant vu le film) n'irait comparer Nakia aux deux autres personnages mentionnés. Parce que son côté « love interest » n'est qu'une infime partie de son personnage. Nakia est une espionne, une « war dog ’, en mission dans le monde extérieur. Nakia a de très forte conviction, elle veut aider le peuple noir et elle est persuadée que son pays pourrait fortement y contribuer. C'est pourquoi elle ne veut, ni ne peut rester au Wakanda, auprès de T'Challa (qu'elle aime soit dit en passant). Car ce serait passer outre ses convictions et son combat.
Pourquoi ces quatre femmes sont très importantes, alors que ce ne sont que des personnages secondaire ? Comme je l'ai déjà dit, avoir autant de femmes qui servent l'histoire est assez rare. Pendant longtemps au cinéma, les personnages féminins ont surtout servi à faire plaisir aux yeux de ces messieurs (une belle femme dans un film ça fait toujours son petit effet) et à mettre en valeur le personnage principal (masculin évidemment). Les films de super héros ne font pas exception. J'ai beau aimer Mary-Jane Watson ou Pepper Potts (les deux exemples cités plus haut), on pourrait aisément les enlever du film sans que l'histoire en soit trop impacter. Ce sont surtout des femmes servant à être sauver (à part dans Iron Man 3, où Pepper est un peu plus importante).
Ce qui fait la force de Ramonda, Shuri, Okoye et Nakia c'est qu'elles font partie intégrante de l'histoire. Ce sont elles qui font avancer Black Panther. Elles font questionner T'Challa, sur le roi qu'il va être, sur la politique de son pays, sur son passé, sur l'homme qu'il est. Sans elles, le film n'aurait pas lieu d'être.
Je vais encore citer Jessica Chastain dans un de mes articles (ça va devenir une habitude), mais quand elle dit qu'il ne faut plus employé le terme de « personnage féminin badass » mais de « personnage féminin bien écrit » c'est de ce genre de personnage dont elle parle. C'est ce genre de personnage dont le monde du cinéma a besoin.
#BlackPanther#Movie#Ryan Coogler#michael b. jordan#chadwick boseman#lupita nyong'o#marvel#women#feminism#character
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The Post, film feministe ?
Steven Spielberg. Ce nom vous dit forcément quelque chose. Et si par quelque hasard, il ne vous dit rien, sa filmographie par contre le fera. Les Dents de la mer, Indiana Jones, E.T., Jurassic Park, La liste de Schindler, Il Faut Sauver le Soldat Ryan, Munich…. Ce réalisateur a fait des films bien différents, il en existe forcément un à votre goût. De mon point de vue, Spielberg fait d'excellent films, que j'aime plus ou moins (parfois beaucoup plus ou beaucoup moins…), mais je reste assez neutre le concernant. Je peux être une fanatique quand j'en ai envie (je nierai idolâtrer Denis Villeneuve ou Jeff Nichols, mais on sait tous ce qu'il en ai) mais assez ironiquement, le nom de Spielberg me laisse de marbre. Il n'en reste pas moins que certains de ses films sont pour moi des classiques : E.T. (que je regrette de ne pas avoir découvert plus jeune), Jurassic Park (j'ai le même âge que le film, et il paraît beaucoup plus jeune que moi), A.I Intelligence Artificiel (je me suis déshydratée en pleurant) et plus récemment Le Bon Gros Géant. Pour le reste, je me contente d'acquiescer poliment dans des discutions cinéphiles sur les films, surtout pour ses derniers. Moins enthousiasmée que moi, ça n'existait pas. Jusqu'à Pentagon Papers (que je nommerai à partir de maintenant par son titre anglais The Post car plus court à écrire). Sur un coup de tête, j'ai décidé de le voir en avant-première (plus pour Meryl Streep je l'avoue que parce que c'était un film de Spielberg) et je ne regrette absolument pas. Car The Post est bien. Très bien même. Et si j'ai décidé d'écrire dessus c'est pour vous parler d'un aspect du film qui m'a particulièrement parlé et touché. C'est parti.
Le premier mot qui m'est venu à l'esprit à la fin de la séance était : puissance. Le film est puissant. Mais d'où vient-elle ? Etait-ce le propos politique ? Car Spielberg est plutôt explicite et parle avec conviction de la liberté de la presse, du danger du gouvernement de Nixon (et de celui de Trump?). Cette Amérique des années 70 fait dangereusement écho à notre société. Mais ce n'était pas ça.
Etait-ce la mise en scène de Spielberg, rythmée par de lent mouvement de caméra fluide, ce montage où on sent l'urgence et tout l'enjeu, cette lumière diffuse et froide. Ce n'était pas ça non plus.
Non, mon sentiment de puissance venait du personnage jouée par Meryl Streep : Katherine Graham. Qui est-elle ? Et pourquoi son histoire est aussi importante que les fameux « pentagon papers » (si ce n'est plus) ?
Directrice du journal The Washington Post, ce personnage plutôt effacé et perdu va s'émanciper et s'affirmer en tant que vrai femme d'affaire, quitte à prendre le plus gros risque de sa vie. Katherine est entouré par le sexisme. Son père, qui était le directeur avant elle préfère choisir son mari à sa place pour reprendre le flambeau de l'entreprise. Car c'était une femme. Le journal devait rester dans la famille, mais voir une femme à la tête d'une grosse responsabilité était au dessus des forces de ces messieurs. Elle serait une mère de famille, élèverait ses enfants. Elle devrait rester à sa place car elle ne serait pas capable, pas autant capable qu'un homme. Sauf que le mari se suicide et d'un coup elle se retrouve à la tête de l'entreprise, pas préparée, devant travailler avec des hommes qui ne rêvent que d'une chose : la voir repartir. C'est une Katherine stressée, pas sûre d'elle et de ses choix que nous présente Spielberg au tout début du film. Une scène particulièrement dure où elle est en réunion avec d'autre membre du comité et qu'aucun homme la laisse parler, lui coupant la parole les rares fois où elle peut le faire. Puis vient le moment où elle peut enfin dire la phrase qu'elle a préparé soigneusement. Sauf qu'à ce moment là, beaucoup trop intimidée, elle le laisse passer. Une scène dure car je peux totalement m'identifier (et je ne pense pas être la seule).
Spielberg n'hésite pas à souligner le peu de respect qu'ont les collègues de Katherine. Ils n'hésitent pas à parler entre eux, à voix haute combien elle est peu qualifiée pour ce travail et qu'ils n'ont pas confiance en elle, alors qu'elle est dans la pièce à côté, la porte ouverte, qu'elle entend tout et qu'ils le savent. Seul le personnage de Tom Hanks, le rédacteur Bradlee semble la tolérer. C'est sa supérieure et il l'a considère comme telle. Leur relation est basé sur le respect mutuel, chacun fait son boulot sans court-circuité celui de l'autre.
Deux scènes m'ont marqué dans The Post. La première se place après la décision de Katherine de publier malgré les risques. Ce qui amène une réunion improvisé pour la décourager. Mais elle tient bon. C'est la première fois qu'elle affirme sa position de cheffe d'entreprise. Spielberg la filme en gros plan et Meryl Streep martèle son dialogue « this is MY company ». Je ne sais pas vous mais j'ai eu une furieuse envie de me lever et de l'applaudir. La deuxième se place à la sortie du procès. Le directeur du journal le New York Times se met en avant devant les journalistes et les caméras. Katherine Graham préfère passer inaperçu et descend les escaliers à côté. Au ralenti, on la voit entouré de femmes venant la féliciter. Une scène forte. Le New York Times a commencé la lutte en dévoilant une partie des secrets du gouvernement, mais quand le président leur interdit de publier, le journal le fait. Mais Katherine Graham continue la lutte contre le gouvernement en acceptant de publier. Alors que son journal n'a pas le même bagage financier que son concurrent. Que les enjeux sont deux fois plus forts pour elle (perdre l'entreprise familiale qui est chère à son cœur ). Et contrairement au Times, elle connait le risque (prison). Donc ce serait normal de la voir répondre au question des journalistes à côtés de ces messieurs. On ne peut pas ne pas voir dans cette scène une allégorie de notre société : l'homme qui se met constamment en avant, la femme qui n'ose pas alors qu'elle en a la légitimé.
Le film fait écho à d'autres films sortie en 2017, comme Battle of the sexes ou Les Conquérantes qui s'intéressent à des événements marquant des années 70. Ce serait d'ailleurs intéressant de comparer ces trois films et ces trois protagonistes que sont Billie Jean King, Nora et Katherine Graham. 3 films se passant dans les années 70. Portrait de 3 femmes se battant dans un monde d'homme pour leur droit. Et qui, à leur échelle font avancer les choses. Une tenniswoman, une mère de famille et une cheffe d'entreprise.
Cette fois, Spielberg a fait fort. Je peux maintenant faire autre chose qu'acquiescer poliment dans les discussions cinéphilique. Je peux afficher avec conviction mon amour pour ce film. Bravo pour avoir toucher mon cœur aussi profondément.
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Now that’s how you ally. That’s putting it on the line and showing solidarity. That’s how you use your white privilege for good.
”It’s nice to go out and march, we can do that. It’s nice to wear black at the Golden Globes, but what are you doing behind closed doors?” - Jada Pinkett Smith
It’s easily one of the cleanest examples of intersectional feminism I’ve seen in a minute. It’s the polar opposite of white feminism, where white women are concerned primarily with the wellbeing and advancement of other white women. If more white men and women stood up and demanded basic fairness instead of just talking about it—and not just in Hollywood—we might really begin to impact racism and close the pay gap that always gets inflicted upon black people in most careers.
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Vaiana et Diana, deux heroines au destin identique
Cette année, le papa Noël a été très généreux en blu-ray : deux Disney et un film de comédie/action.
Je suis toujours en arrêt (un malheureux accident qui concerne de la pluie, des escaliers, un beau combat entre le sol et mon bras… spoiler : mon bras n'a pas gagné). Je peux donc profiter de mes cadeaux, confortablement sur mon canapé alors que la météo s'est décidée à se déchainer (il pleut beaucoup et je suis entourée de beaucoup d'escaliers : je ne le répéterai jamais assez, ce combo peut s'avérer très dangereux). Cette semaine j'ai pu redécouvrir Zootopie (dans mon top 5 de tous les Disney confondu) et Vaiana. Et quelque chose s'est débloqué en moi en regardant ce dernier : il existe un parallèle assez flagrant entre ce film et le Wonder Woman de Patty Jenkins. J'aimerai explorer cette comparaison hautement intéressante avec vous, si vous le voulez bien.
Ce qui saute aux yeux c'est bien évidemment l'histoire. Elles sont assez identiques. Nous avons des deux côtés une jeune femme vivant sur une île dont le peuple à un lourd passé, un peuple d'ancien navigateur d'un côté, d'ancienne guerrière de l'autre. Vaiana a son avenir tout tracé, elle doit succéder à son père, chef du peuple de Montunui, Diana doit rester auprès de sa mère, Hippolyte reine des amazones. Mais que ce soit Vaiana ou Diana, nos deux héroïnes rêvent d'autre chose. Vaiana veut parcourir l'océan, voir au-delà de son île alors que son père le lui interdit formellement, ayant peur que son expérience d'enfant se répète. Diana veut elle devenir une guerrière, comme ses compatriotes, comme sa tante Antiope alors que sa mère le lui interdit également formellement, ayant peur que Diana apprenne la vérité sur ce qu'elle est. Donc elles ont toutes les deux un parent qui leur refuse quelque chose « pour leur bien”, pour les protéger. Pour contrebalancer cela, elles ont aussi quelqu'un de proche qui les poussent à être ce qu'elles ont besoin d'être. Pour Vaiana c'est sous les traits de sa grand-mère que ce soutient apparaît, l'aidant à comprendre les anciens de son peuple, à ce que l'on attend d'elle, à quoi elle est destinée. Pour Diana, c'est sa tante, la générale de l'armée des amazones qui en transgressant l'interdiction de Hyppolite d'apprendre à Diana à se battre, l'aide à découvrir ses pouvoirs et à se dépasser. Et malheureusement, cette aide leur ait enlevé (Tala, la grand-mère de Vaiana et la générale Antiope meurent), ce qui est le point de non retour des deux scénarios, nos deux héroïnes quittant leur île pour y accomplir leur destin.
À partir de là, évidemment les deux histoires se démarquent, mais on ne peut pas faire abstraction des thématiques semblables qu'elles véhiculent. On retrouve le penchant masculin. Dans Vaiana, c'est Maui, le demi dieu. C'est le prétexte du départ de Vaiana, Maui étant celui qui a volé le cœur de la déesse Te Fiti. Vaiana doit le retrouver pour qu'il rende le cœur magique à la déesse et qu'elle retrouve ses pouvoirs. Dans Wonder Woman, le pilote Steve Trevor est aussi le prétexte du départ de Diana, car il amène avec lui sur l'île la guerre et la preuve que le dieu Arès s'en prend aux humains. Vaiana ne peut se résoudre à laisser son île pourrir car la déesse Te Fiti a perdu ses pouvoirs, Diana ne peut se résoudre à laisser des innocents mourir à cause d'un dieu fou de rage.
Les deux hommes ont tout d'abord une façon de se comporter assez misogyne envers nos héroïnes. Maui ne prend pas Vaiana au sérieux, il essaye à chaque opportunité de fuir ses responsabilités, se moque du fait qu'elle ne sait pas naviguer et décide pour elle ce qu'elle devrait ou ne devrait pas faire. Steve Trevor lui se comporte comme un homme éduqué aux Xxème siècle, c'est-à-dire qu'il pense que c'est son devoir de la protéger. Dans le combat du début entre les amazones et les soldats, le pilote essaye de la maintenir cachée pendant qu'il va combattre. Et il ne l'a prend pas au sérieux également, écoutant presque amusé ses explications sur son peuple, le dieu Arès, alors qu'il voit sa force monstrueuse et ses pouvoirs. Pourtant les deux hommes changent leur façon de se comporter devant leur détermination à toutes deux et le fait qu'elles les sauvent plusieurs fois du pétrin. Il n’existe que deux choses qui diffèrent dans les deux films : l'histoire d'amour qu'entretiennent Diana et Steve (qui n'existe pas dans Vaiana) et une scène marquante dans Wonder Woman qui n'a pas son penchant dans Vaiana. Malgré les moqueries de Maui et son côté misogyne, il n'entrave jamais vraiment le but de Vaiana (ou pas au point de faire une erreur monumentale). A contrario du film Wonder Woman, où Steve Trevor empêche une seule fois Diana d'intervenir, ce qui a des conséquences assez dramatiques pour des villageois, tués par un gaz mortel. C'est le seul moment du film où le pilote s'oppose à Diana, le seul moment où on voit que le personnage ne la croit pas.
Une autre thématique identique : l'évocation des dieux et l'influence sur le destin. Dans Vaiana, elle est choisit par l'océan, une entité qui garde le cœur de Te Fiti bien au chaud dans ses fonds jusqu'à ce qu'il trouve la personne qui pourrait rétablir la situation. Vaiana, petite est déjà attirée par l’étendu d’eau et c'est à ce moment là que l'entité la choisit et lui donne le cœur (que sa grand-mère gardera précieusement, attendant le bon moment pour le lui donner). Diana, elle, est venu au monde en étant sculptée dans de la glaise par sa mère et Zeus lui donna vie. Elle est donc choisit par Zeus pour être la « tueuse de dieu », celle qui arrivera à vaincre le dieu de la guerre Arès.
Bien que ce soit les dieux qui les ont choisit toutes les deux, s'il y a bien une chose qui rapprochent ses deux personnages c'est leur détermination et le fait qu'elle soit maitresse de leur destin. Car même étant des privilégiées des dieux, Vaiana et Diana font des choix. Elles auraient pu choisir de rester sur leur île car rien ne les forçait à partir. C'est donc leur force de caractère, leur choix qui font leur histoire. J'en avais déjà un peu parlé sur mon article sur les héroïnes badass : la représentation féminine audiovisuelle est doucement entrain de changer. Pendant longtemps, nous avons eu des personnages badass avec un background assez lourd, car il n'était pas concevable d'avoir des femmes fortes parce qu'elles le voulaient, mais parce qu'elle y étaient obligées pour leur survie. Nous sommes entrain de dépasser ça, enfin. De nos jours, on part du postula qu'une femme est forte, de base. Elle a des compétences, qu'elle choisit de développer, de les utiliser. Comme Vaiana pour la navigation (bien avant que Maui lui apprenne, elle navigue toute seule jusqu'à lui et elle apprend très vite) et comme Diana pour le combat. On apprend enfin à changer notre perception de la force chez une femme et c'est un changement important.
Il y a surtout une phrase de dialogue et une scène qui m'a marqué dans ces deux films et qui sont semblables.
Pour la phrase de dialogue, dans Vaiana, on l'entend tout le long du film à répéter la même phrase « I am Moana of Motunui, you will board my boat and restore the heart of Te Fiti », et dans cette scène elle décide qu'elle donnerait le cœur de la déesse elle-même dans une sublime scène. Pour Diana, cette phrase est destiné à ce qu'elle pense être le dieu Arès, pour lui annoncer qui vient le tuer. Annoncer qui elles sont et ce qu'elle compte faire est une preuve d'empowerment assez significative. Et une scène, identique aux deux films, où on voit nos héroïnes marcher au ralenti pour accomplir leur destiné est un message fort.
Voilà ce qui m'a sauté aux yeux en visionnant le film. J'ai toujours aimé les héroïnes badass, celles qui avaient vu l'enfer et qui se battaient car elles étaient devenues des dure à cuire. Mais voir ce genre de personnage fait beaucoup de bien, que ce soit dans l'animation ou dans les films. Voir plus de Vaiana, de Wonder Woman, de Judy Hopps, de Katherine Johnson (car elles font partie de ce renouveau de personnage). J'ai hâte de voir ce que le cinéma va nous proposer dans ces prochaines années.
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“The Enchanter’s name is Tim because John Cleese forgot the character’s original name. He ad-libbed the line, “There are some who call me…Tim”. Monty Python and the Holy Grail (1975)
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“I am Daenerys Stormborn, of House Targaryen. Rightful heir to the Iron Throne, Queen of the Seven Kingdoms of Westeros, the Rhoynar, and the First Men. I am the Mother of Dragons, the Khaleesi of the Great Grass Sea, the Unburnt, and Breaker of Chains. The Khaleesi, Daenerys Targaryen.”
“I am Diana of Themyscira, daughter of Hippolyta, and your wrath upon this world is over.“
"I am Moana of Motunui. You will board my boat and restore the heart to Te Fiti.”
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